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Evolution des métiers technologiques de la banque
1
PLAN :
INTRODUCTION ………………………………………………………………………… 2
CHAPITRE I : Introduction de la technologie dans le secteur bancaire ……………. 4
Section 1 : Evolution de l’activité bancaire ……………………………………………….. 4
1- Intermédiation et désintermédiation bancaire ………………………………………... 4
A- Intermédiation bancaire ………………………………………………………….. 5
B- Passage à la désintermédiation bancaire ………………………………………... 6
2- Origines de l’introduction des nouvelles technologies dans le secteur bancaire …….. 8
A- Passage aux 3D …………………………………………………………………... 8
B- Convergence vers les nouvelles réglementations ……………………………….. 10
Section 2 : Evolution technologique touchant le secteur bancaire ……………………... 10
1- Les innovations technologiques sur le plan Back-office ……………………………. 10
A- La prolifération des outils informatiques ……………………………………….. 11
B- La multiplication des opérations financière dématérialisée ……………………. 11
C- L’émergence des bureaux sans papier et la gestion des flux d’information ……. 12
2- Les innovations technologiques sur le plan Front-office …………………………… 12
A- Les innovations en monétique …………………………………………………... 12
B- La banque à distance …………………………………………………………… 15
CHAPITRE II : Impact des innovations technologiques sur les métiers bancaires... 17
Section 1 : les métiers commerciaux et les métiers de traitement ………………………. 17
1- Les métiers commerciaux …………………………………………………………... 17
A- Impact des NTIC sur les métiers de guichets …………………………………… 17
B- Impact des NTIC sur les métiers de vente et de conseil ………………………… 18
2- Les métiers de traitement …………………………………………………………… 19
Section 2 : Effets des nouvelles technologies sur la performance des banques ………... 20
1- Contribution des NTIC à la performance des banques ……………………………... 21
A- Impact sur la fonction de production …………………………………………… 21
B- Impact sur la fonction de distribution …………………………………………... 23
C- Impact sur la productivité et la compétitivité des banques ……………………... 24
2- Risques et limites des NTIC dans le secteur bancaire ………………………………. 26
A- Risques technologiques et informatiques ……………………………………….. 26
B- Risques liés aux employés et à la clientèle de la banque ……………………….. 27
CONCLUSION …………………………………………………………………….. 30
Evolution des métiers technologiques de la banque
2
INTRODUCTION :
Actuellement, le système bancaire subit la pression d’une concurrence accrue et
intense en matière de recherche des ressources. La dérèglementation a fait explorer le
monopole des banques et a laissé la porte ouverte à des nouveaux intervenants qui ont
développé une activité bancaire en marge de leur activité principale.
Afin de s’y adapter au nouvel environnement, les banques doivent intégrer des
nouvelles technologies de télécommunication et de nouveaux moyens de paiements
dans leurs organisations dans le but de développer de nouvelles activités et prospecter
de nouveaux marchés pour sensibiliser leurs anciens clients.
Le renforcement des systèmes informatiques dans le secteur bancaire permet de
franchir tous les azimuts de temps et d’espace et répondre aux nouveaux besoins de
traitement et de transmissions de l’information en terme d’accessibilité et de rapidité ;
de mise à niveau des banques et de leurs clients, de flexibiliser le secteur bancaire,
d’où l’apparition des notions opérationnelles de la banque à distance, banque en ligne
et la banque universelle etc.…
Les nouvelles technologies de l’information et de la communication (NTIC)
sont systématisées dans la production et le service. De par ce fait, le champ de ceux
ci devient de plus en plus vaste et aborde tous les secteurs ce qui nous amène à définir
une problématique afin d’analyser l’impact des nouvelles technologies d’information
et de communication sur le secteur bancaire.
A ce niveau, les interrogations que nous poserons dont nous sommes tenus
d’apporter des réponses sont les suivantes :
▪ Quelles sont les différentes innovations technologiques bancaires ?
▪ Quel est l’impact de l’adoption des nouvelles technologies et notamment de
l’information et de la communication sur l’organisation, la rentabilité et la
concurrence ?
Evolution des métiers technologiques de la banque
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Pour répondre à l’ensemble de cette problématique, la méthodologie suivie dans
l’élaboration de cet exposé cherche à traiter le sujet en deux chapitres majeurs :
Dans un premier, on va analyser l’évolution de l’activité bancaire à travers les
notions d'intermédiation et de désintermédiation bancaire, ainsi que le passage au 3D
(désintermédiation, déréglementation et décloisonnement).
Le second chapitre sera consacré à l’étude des impacts des innovations
technologiques sur les métiers bancaires tels que les métiers commerciaux et les
métiers de traitement, ensuite on va dégager les effets de l’introduction de la
technologie sur la performance de la banque, ainsi que les différents risques et limites
des NTIC sur le secteur bancaire.
Evolution des métiers technologiques de la banque
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CHAPITRE I : Introduction de la technologie dans le
secteur bancaire
Section 1 : Evolution de l’activité bancaire
1) De l’intermédiation bancaire à la désintermédiation :
En parlant de l’évolution de l’activité bancaire, il faut distinguer en principe
deux périodes importante: la période avant 1980 et celle après 1980.
Avant les années 1980 et pendant la période des trente glorieuse (1945-1975),
c’est à dire après la 2ème
guerre mondiale, le financement de l’économie a largement
fait appel aux crédits bancaires : c’est la période dite d’intermédiation bancaire qui
caractérisait les économies d’endettement.
A partir des années 1980, l’activité des banques s’appuie de plus en plus sur les
marchés financiers: c’est la période de désintermédiation financière ou de
‘marchéisation’.
Dans sa forme actuelle, l’activité bancaire peut s’analyser en quatre fonctions
principales :
L’intermédiation, qui consiste à collecter les disponibilités (épargne, dépôts) de
certains agents économiques pour les rapprêter à d’autres
La gestion des moyens de paiement l es banques créent de la monnaie scripturale,
elles doivent en assurer la circulation, ce qui suppose le traitement des chèques ;
des virements, des effets de commerce, des comptes, etc.…
Les services financiers et divers qui regroupent la location de coffres, les services
de caisse (retraits, ou dépôts d’espèces) les services de change, les opérations de
bourse, les conseils aux particuliers comme aux entreprises etc.
L’intervention sur le marché : les banques interviennent sur le marché monétaire,
interbancaire et financier pour équilibrer leur trésorerie (se procurer les ressources
manquantes ou placer les excédents de liquidité), mais aussi pour en tirer des
profits directs issus par exemple de la gestion d’un portefeuille titres).
Evolution des métiers technologiques de la banque
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A- Intermédiation bancaire :
L’intermédiation bancaire consiste à collecter les dépôts et à octroyer les
crédits. En effet, la banque va d'une part collecter des ressources auprès de clients qui
sont excédentaires, qui ont donc une capacité de financement et, d'autre part, accorder
des prêts à des agents économiques qui sont déficitaires, qui ont donc un besoin de
financement. La banque est donc à la fois débitrice et créancier.
L'intermédiation bancaire implique en fait la création de deux dettes distinctes :
La dette primaire : c'est la dette de la banque à l'égard des épargnants, c’est-
à-dire à l’égard des agents économiques qui ont donc apporté des
ressources.
La dette secondaire : c'est la dette des emprunteurs à l'égard de la banque.
Pourquoi l’intermédiation bancaire ?
Les agents économiques non financiers, notamment les entreprises et les
particuliers, privilégient parfois la voix de l’intermédiation bancaire à celle des
marchés financiers pour trois raisons :
1. Tout d’abord, les banques offrent à leurs clients des services utiles. Ainsi, les
banques mettent à la disposition de leurs clients des coffres afin de protéger
leur épargne, leur fournissent des informations qu’ils demandent et réalisent
des opérations de gestions et de courtage des devises et des titres. Bref, les
banques offrent à leurs clients un cadre sécurisant.
2. Ensuite, les banques permettent de résoudre un problème particulier : celui de
la différence de vision entre investisseurs et épargnants. En fait, les
investisseurs préfèrent en règle générale emprunter sur le long terme, tandis
que les épargnants souhaitent généralement prêter à plus court terme. En effet,
les banques vont créer de la monnaie pour les prêts à long terme et elles vont
ensuite se refinancer grâce aux dépôts "courts" des épargnants.
3. Enfin, et c’est là le plus important, les banques permettent en quelque sorte de
créer un lien logique entre le présent et le futur de l'entreprise.
Evolution des métiers technologiques de la banque
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L'investissement à crédit permet en fait de réaliser une production, laquelle
doit déboucher sur des revenus. Ces revenus sont censés permettre la
constitution d'une épargne, laquelle va permettre le remboursement du crédit.
L'entreprise peut alors à nouveau, si elle le souhaite, investir. On parle
habituellement ici de bouclage du circuit par la création monétaire.
B- Désintermédiation bancaire :
La transformation et le développement rapide des marchés de capitaux au cours
des années quatre-vingt ont eu un impact important sur les structures de l'activité
traditionnelle des établissements de crédits. Les effets ont été particulièrement
sensibles sur l'activité d'intermédiation classique pour donner lieu aux phénomènes de
désintermédiation et à la " marchéisation " des conditions de financement bancaire.
La désintermédiation correspond au recul de l'économie d'endettement (par
l'intermédiaire des banques créditrices) au profit de l'économie de marché financier ;
en clair, les entreprises se financent directement sur les marchés financiers (en
émettant des obligations, des actions, etc.) au lieu de s'endetter en empruntant auprès
des banques. On estime ainsi que 80% des opérations de financement se déroulent
aujourd'hui directement sur les marchés financiers ; c'est évidemment la baisse des
coûts d'intermédiation qui motive cette pratique. On parle donc de désintermédiation
pour nommer la disparition de l'intermédiaire bancaire et de son activité classique de
dépôts et de prêts au profit de l'utilisation des produits du marché.
Loin de se réduire aux traditionnelles activités de collecte de dépôts et d'octroi
de crédit, l'activité des banques, depuis le début des années 1990, s'appuie de plus en
plus sur les marchés financiers. Les banques y trouvent :
Des sources de financement ;
Des opportunités de placement pour leur compte propre ou pour celui de leurs
clients ;
Elles y interviennent en tant qu'experts financiers pour permettre l'introduction
en bourse des entreprises ;
Evolution des métiers technologiques de la banque
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Elles réalisent des opérations de montage financier ;
Elles mettent en place des stratégies de couverture qui peuvent reposer sur des
combinaisons complexes de contrats à terme.
La banque apparaît alors de plus en plus comme une entreprise de services et de
gestion des risques adossée au marché des capitaux.
Le développement des marchés financiers ayant fait perdre aux établissements
bancaires une partie de leur activité traditionnelle (collecte des dépôts et octroi de
crédits), ceux-ci vont pouvoir réagir notamment en diminuant les coûts
d'intermédiation, par ailleurs ils vont aller eux-mêmes sur les marchés à la fois pour
lever des fonds et émettre des titres et pour acheter des titres, enfin ils vont développer
toute une nouvelle gamme de services liés au fonctionnement des marchés financiers.
On parle désormais de marchéisation des conditions bancaires, développement des
activités hors bilans et la titrisation.
La désintermédiation recouvre deux phénomènes distincts: la perte, par les
banques, de parts de marché au profit de nouveaux intermédiaires financiers; et le
remplacement du crédit bancaire comme moyen privilégié de financement par des
produits et instruments négociables. La banque ne se cantonne plus à son métier
traditionnelle d'intermédiation de bilan, elle est désormais appelées à élargir leurs
activités et ceci en :
Offrant, directement ou par l'intermédiaire des filiales, des services
nouveaux tel que le crédit bail (le Leasing) ;
Prêtant à plus long terme (généralement sous la forme de crédits à moyen et
long terme aligné au taux de marché) ;
Développant une activité d'ingénierie et de montages financiers permettant
de développer de nouveaux produits (dérivées notamment) ou des
techniques de traitements spécifiques ( stratégie d'investissement, analyse
de risque de la clientèle...) destinées à promouvoir et perfectionner les
échanges entre agents économiques ;
Evolution des métiers technologiques de la banque
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Prenant des participations au capital d'autres entreprises, bancaires ou non
bancaires ;
Organisant des émissions ou des placements de valeurs mobilières ce qui
les conduit à s'engager en leur nom propre sur les marchés financiers ;
Gérant des fortunes ce qui les conduit notamment à intervenir sur les
marchés financiers pour le compte de leurs clientèles.
2) Origines de l’introduction des nouvelles technologies dans le domaine
bancaire :
Il s’agira pour nous de montrer quels sont les éléments ou les évènements ayant
conduit les banques à introduire des NT dans l’accomplissement de leurs activités.
A- Passage aux 3D :
Pour de nombreux pays tels que la France, les USA et bien d’autres (y compris
le Maroc), le système monétaire et financier a été autrefois régis par un système
réglementé, cloisonné, où les échanges internationaux n’existaient pas et où les taux
d’intérêt étaient réglementés pas les autorités. Les banques étaient spécialisées dans
l’exercice de leur activité traditionnelle de réception de fond, octroi de crédit… ; les
sociétés financières avaient leur domaine également. On était dans un système de
spécialisation. Le cas Américain montre qu’à partir des années 1980, l’enregistrement
inquiétant de déficit budgétaire et commerciaux, dû entre autre, à une politique
monétaire restrictive, a amené les autorités à procéder au décloisonnement des
marchés financiers .Ceci s’est traduit par la libre circulation des capitaux étrangers
sans prélèvement à la source sur les intérêts et plus values. D’autres pays ont adopté la
même méthode et le décloisonnement s’est accompagné d’une déréglementation.
L’adoption, par ces pays, de la déréglementation, et du décloisonnement va
entraîner pour les institutions financière une diversification de leurs activités. En effet,
les banques, les organismes financiers spécialisés et les sociétés de financement
pourront désormais offrir le même genre de service .Cette ouverture vers la
mondialisation fera que le marché deviendra de plus en plus concurrentiel. Les clients
auront tendance à s’adresser aux meilleurs offrants (désintermédiation), et la banque
verra donc sa rentabilité décroître.
Evolution des métiers technologiques de la banque
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Dans cet environnement fortement concurrentiel, seuls ceux qui offraient les
meilleurs services pouvaient subsister et gagner plus de part de marché. La
concurrence touchera aussi bien le domaine bancaire, financier que celui des
assurances. Il devenait de plus en plus nécessaire pour les entreprises de s’adapter pour
atteindre leurs objectifs stratégiques.
L’origine de l’introduction des nouvelles technologies
Pour cela il fallait:
Proposer des produits et services adaptés à la clientèle (au marché).
Améliorer la qualité du service.
Améliorer la connaissance de leurs clients, car ainsi elles auraient pu apporter
des services sur mesure c'est-à-dire adapté et diversifiés.
Rationaliser la distribution des services à travers l’ensemble des canaux de
distribution.
Optimiser le processus de gestion.
Réussir le processus de gestion…
Pour parvenir à ces améliorations, l’un des moyens utilisé et qui s’est avéré être très
important était l’informatisation des procédés : Les Nouvelles Technologies(NTIC).
3D
Désintermédiation
Déréglementation
Décloisonnement
Evolution des métiers technologiques de la banque
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B- Convergence vers les nouvelles réglementations :
Avec l’adoption de nouvelles réglementations du système financier, les banques
et les établissements de crédit poursuivront leur effort en vue de respecter ces
nouvelles règles .Le suivi de la conformité des transactions avec la clientèle nécessitait
la mise en place d’outils de contrôle complémentaires afin d’éviter les erreurs, les
fuites d’information au sujet des clients…et bien d’autres aspects pour ne pas
enfreindre les mesure de protection de la clientèle.
Les compagnies d’assurance également seront intensivement confrontées à la
nécessite de transformer la gestion de leurs relations avec la clientèle pour s’adapter à
l’environnement et rester compétitives.
En plus de ces deux aspects, il s’est trouvé au fils du temps que les moyens de
paiement évoluaient et que la monétique créait un nouveau défit technologique qui
fait que les banques verront au jour le jour la nécessité de se mettre à niveau. Les
objectifs visés par les dirigeants convergeront donc vers l’amélioration et le
perfectionnement de la qualité des prestations, l’élargissement de la gamme de
services ainsi que le renforcement de leur position concurrentielle, et les nouvelles
technologies s’avéraient être un vecteur clé et efficace de cette dynamique.
Section 2 : Evolution technologique touchant le secteur bancaire
Ces innovations concernent non seulement le fonctionnement interne de la
banque mais également la relation avec la clientèle à travers l’offre de nouveaux
produits. Ainsi, les TIC touchent les plans back-office et Front-office.
1- Les innovations technologiques sur le plan Back-office :
Il s’agit principalement des trois innovations suivantes :
la prolifération des outils informatiques ;
la multiplication des opérations financières dématérialisées ;
l’émergence des bureaux sans papiers et la gestion des flux d’informations.
Evolution des métiers technologiques de la banque
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A- La prolifération des outils informatiques :
Si dans un premier temps, l'informatisation a remplacé les activités manuelles
répétitives (tri des chèques, traitement du courrier..), elle concerne aujourd’hui des
tâches plus complexes, les ordinateurs produisant par exemple des profils de clients et
des évaluations de besoins.
Se développe en effet le data mining qui consiste à créer et à exploiter des bases
de données très fines sur les caractéristiques et les comportements des clients en vue
de cibler et d'optimiser l'action marketing.
Se multiplient également, avec les systèmes experts, les outils d'aide à la
décision (analyses de crédit par exemple).
Banque par écran
Intranet
Extranet
Minitel
Internet
Evolution des métiers technologiques de la banque
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Les banques disposent d'outils, notamment de simulation, permettant d'assurer,
souvent en temps réel, une gestion répondant aux besoins du client. Après
identification de celui-ci, et donc connaissance immédiate de ses comptes, la banque
donne l'information attendue et selon le cas, affine la proposition commerciale. Le
recours immédiat aux partenaires ou filiales (crédit à la consommation, crédits
immobiliers, assurances...) peut s'avérer dans ce cadre indispensable.
B- La multiplication des opérations financière dématérialisée :
Cette dématérialisation se fait grâce à la mise en œuvre d'une organisation de
type EDI (Echange Informatisé de Données en anglais : Electronic Data Interchange)
qui valide en continu la gestion des flux, quels que soient les domaines traités et les
acteurs.
Les banques sont reliées entre elles de manière continue et gèrent de façon
électronique l'ensemble des opérations et des flux. Au niveau international, des
réseaux interconnectés permettent les transferts de fonds SWIFT (Society for
Worldwide Interbank Financial Télécommunication) cas de Western Union, et
améliorent la réactivité dans les liaisons de routage, confirmation, exécution des
ordres.
C- L’émergence des bureaux sans papier et la gestion des flux
d’information :
Il s’agit de l’émergence de l’ère du zéro papier, qui caractérise l'informatisation,
sinon totale, du moins maximale des traitements. C’est le traitement des dossiers en
workflow, défini comme la gestion automatisée d'un processus dans lequel
interviennent plusieurs opérateurs. Les « bureaux sans papiers » passent aujourd'hui
par la mise en image électronique des documents à la base des opérations bancaires,
chaque document étant scanné puis traité de façon informatique.
2- Les innovations technologiques sur le plan Front-office :
Grâce aux NTIC, l’ingénierie financière s’est grandement développée et il en
résulte une prolifération de produits et services bancaires qui se manifestent
généralement par :
Evolution des métiers technologiques de la banque
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Les innovations en monétique ;
La banque à distance.
A- Les innovations en monétique :
La monétique désigne l'ensemble des traitements électroniques, informatiques
et télématiques nécessaires à la gestion des transactions monétaires et des transferts de
fonds monétaires.
Dans un premier temps, la monétique a renforcé l'utilité de la monnaie
scripturale et a permis la gestion dématérialisée des chèques et a rendue possible, grâce
aux virements électroniques, la banque à distance. Elle est à l'origine de l'essor des
cartes de paiement (carte bancaire de crédit et de débit).
Dans un second temps, la monétique a créé la monnaie électronique qui n'est
plus rattachée à aucun compte de banque ou de commerçant. Elle existe par une
information codée représentant une somme d'argent utilisé pour le règlement de
sommes peu importantes.
Les nouveaux moyens de paiements :
En résumé, la monétique fait partie du domaine des Transactions Electroniques
Sécurisées (TES) qui ont pour support la carte bancaire, les automates et les terminaux
de paiement électronique.
La monétique
Les cartes bancaires
DAB / GAB
Evolution des métiers technologiques de la banque
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a- cartes bancaires :
La carte bancaire est un moyen de paiement proposé par les banques. Composée
d'une puce et/ou d'une bande magnétique, la carte bancaire permet de retirer ou de
transférer des fonds, et d'effectuer des paiements en toute sécurité.
Il existe trois types de cartes bancaires avec différentes fonctions :
la carte de retrait, qui permet de retirer des espèces auprès des distributeurs
automatiques de billets. La carte de retrait ne permet pas de régler les achats
chez les commerçants.
La carte de paiement, qui permet pour sa part de payer directement les achats
chez les commerçants et de faire des retraits dans toutes les banques.
Selon les besoins, elle peut être nationale ou internationale,
à débit immédiat (les achats sont portés au jour le jour sur votre compte) ou
à débit différé (le compte est débité périodiquement à date fixe). Il est possible
de lui associer des services tels que des assurances, des garanties.
Les portes monnaies électroniques (PME) font partie des cartes de paiement, ce
sont des cartes de paiement pré chargées, à puce, d'un format proche de celui d'une
carte téléphonique et réservées aux petites dépenses. Les PME se réduisent parfois à
une simple puce électronique intégrée au téléphone portable.
b- Les automates et les Terminaux de Paiement
Electronique :
La multiplication des automates : les Guichets Automatiques de Banque
(GAB) :
D'abord limité aux retraits d'espèces, le libre service touche aujourd'hui un
grand nombre de services bancaires, totalement automatisables ; se multiplient ainsi
les automates et les bornes interactives en dehors des agences (remise de chèques ou
d'espèces, achat ou vente de devises...).
L’automate le plus connu est le guichet automatique bancaire (le GAB, en
anglais ATM pour Automated Teller Machine) ; c’est un appareil électronique et
électromécanique permettant aux clients d'effectuer différentes transactions bancaires
Evolution des métiers technologiques de la banque
15
en libre service. Différents modèles de GAB permettent de faire des retraits, acceptent
des dépôts en liquide ou par chèque, ordonnent des transferts de fonds, impriment des
mises à jour de carnets, augmentent le montant d'une carte d'appel téléphonique,
vendent des timbres - poste et permettent même de régler certaines factures.
Le GAB est une extension du DAB (Distributeur Automatique de Billets), qui
est un GAB simplifié ne permettant que les retraits.
Les Terminaux de Paiement Electronique (TPE) :
Les terminaux de paiement électronique, plus souvent appelés TPE, sont des
appareils électroniques permettant d'enregistrer des transactions sécurisées de diverses
natures en dialoguant avec d'une part une carte bancaire, un porte monnaie
électronique ou un téléphone mobile et d'autre part un serveur d'autorisation.
Pour utiliser un TPE, un commerçant doit passer un contrat avec sa banque par
lequel est fixé un montant maximal de transaction au dessus duquel une autorisation
est obligatoire, ainsi que le montant que la banque prélèvera comme commission sur
chaque paiement effectué. Le TPE peut être autonome ou intégré dans un appareil plus
complexe, comme un automate.
B- De la banque à distance à la banque de proximité :
Les produits bancaires et financiers, parce que ne demandant aucune livraison «
physique », se prêtent particulièrement bien à des pratiques d'opérations à distance.
La banque à distance impose de nouveaux rapports avec les clients. Alors que
précédemment la banque contrôlait le mode, le lieu et le temps de la relation avec le
client, c'est aujourd'hui pour l'essentiel le client qui contrôle cet ensemble. Grâce à des
outils de plus en plus performants (rapidité des prestations, assurées souvent en temps
réel, gamme des services offerts), la banque à distance devient banque de proximité.
Les banques proposent aujourd'hui une gamme de produits et services innovants
tout en combinant la banque traditionnelle et la banque à distance. Elles permettent
ainsi à chaque client d'entrer en relation par le canal de son choix : le traditionnel
Evolution des métiers technologiques de la banque
16
guichet ; mais aussi le téléphone, c’est le m-BanKing ; ou encore Internet ou le e-
BanKing.
Les tendances actuelles de l’activité bancaire :
a- Le mobile-BanKing ou m-BanKing :
Le mobile-BanKing permet aux banques de proposer des services financiers aux
possesseurs de téléphone portable. Il repose sur des dispositifs technologiques destinés
à assurer la sécurité des transactions. Le WIM (Wireless Identification Module) permet
d’identifier l’utilisateur d’un mobile en toute sécurité.
Les banques vocales et les plates-formes téléphoniques (call centers) relaient les
activités des agences, gérant ainsi les appels dits « entrants » (initiés par les clients et
auxquels la banque répond par des informations ou du conseil), et les appels dits «
sortants » (initiés par la banque elle-même et destinés à prospecter de nouveaux clients
ou mener un marketing produits).
b- L’e-BanKing :
Grâce à Internet, la banque peut gérer les clients qui ne passent jamais à
l'agence. Internet permet de personnaliser la relation avec chacun des clients, grâce à la
mémorisation des comportements individuels ; il permet ainsi de mieux cibler les
propositions ultérieures. Il est également un outil de transaction et un instrument de
promotion et d'animation de la vente.
Evolution des métiers technologiques de la banque
17
Aujourd'hui, les centres d'appels évoluent vers des web call centers qui
multiplient les possibilités de dialogue entre les internautes et les téléconseillers
utilisant tous les canaux de transfert de l'information (téléphone, fax, e-mail...).
A ces formes de banque à distance, s'ajoute de plus en plus le recours à la
télévision interactive, aux téléphones portables, voire aux systèmes de reconnaissance
vocale.
En effet, plusieurs banques testent aujourd'hui la télévision interactive, qui peut
prendre deux formes :
à l'aide d'une caméra (webcam) et en passant par une plate-forme téléphonique,
le client peut entrer en relation visuelle avec un téléconseiller ;
à partir d'un simple poste de télévision, il peut non seulement visionner des
films sur les produits et services proposés, mais aussi se livrer à diverses
simulations (ex. : élaboration d'un plan de financement).
Evolution des métiers technologiques de la banque
18
CHAPITRE II : Impact des innovations technologiques sur
les métiers bancaires
Section 1 : les métiers commerciaux et les métiers de traitement
1) Métiers commerciaux :
Ce terme recouvre les métiers de guichet, ainsi que les métiers de vente et de
conseil.
Les nouvelles technologies permettent aux clients d’être plus exigeants. Ils
demandent par exemple disponibilité et réactivité de la part des collaborateurs,
innovation et personnalisation des produits et services, pertinence des conseils,
exhaustivité des informations…
Les clients veulent à la fois de gagner du temps pour les actes à faible valeur
ajoutée (cas des opérations de guichet) et bénéficier de conseils personnalisés dans le
domaine financier.
Les clients sont d’autant plus exigeants qu’ils sont davantage sollicités par la
concurrence (conditions financières, qualité du service après-vente…).
A- Impact des NTIC sur les métiers de guichet :
a- Les effectifs :
Les automates et la banque à distance réduisent les besoins en effectifs des
métiers d’accueil et de traitement d’opérations simples de guichet (opérations de caisse
et information sur les comptes).
Le potentiel de réduction des effectifs est d’autant plus élevé que ces opérations
de guichet sont traditionnellement fortes consommatrices de temps.
b- Les compétences :
Les fonctions des collaborateurs de guichet sont aujourd’hui moins des activités
de traitement administratif (par exemple réception des chèques et des virements) que
des activités proches du commercial, réclamant donc de bonnes compétences
Evolution des métiers technologiques de la banque
19
relationnelles. La qualité de l’accueil par le personnel des agences est aujourd’hui un
élément de différenciation très fort par rapport à la concurrence.
B- L’impact des NTIC sur les métiers de vente et de conseil :
a- Les effectifs :
La banque à distance permet des gains de productivité importants en matière de
contacts clients : disponibilité et traitement des opérations en temps réel, réponses plus
rapides. Les accès multimédia à l’information, ainsi que le recours direct aux plates
formes téléphoniques réduisent les besoins de commerciaux « traditionnels ».
La productivité d’un téléopérateur est très supérieure à celle d’un conseiller en
agence, que l’on raisonne en termes de contacts clients par jour ou de pourcentage de
temps passé à l’activité purement commerciale. De plus, l’automatisation d’une partie
des appels entrants à l’aide de systèmes experts vocaux est elle aussi source de
productivité. Enfin il est clair qu’un clic sur Internet est plus rapide qu’une discussion
avec un client en mal d’explications.
Pour ces raisons, et malgré des créations de postes spécifiques, les NTIC
semblent être sources d’économies de main d’œuvre. Néanmoins une analyse précise
doit être menée ; l’expérience montre en effet qu’après s’être informé sur Internet, le
client a souvent besoin d’un contact personnalisé auprès de son interlocuteur habituel.
b- Les compétences :
Les conseillers de clientèle doivent être, selon les cas, des généralistes multi-
compétents, ou des spécialistes pointus.
Les vendeurs de premier niveau doivent être des généralistes multi-compétents,
tant au niveau des produits et services bancaires qu’au niveau des fonctions exercées
(conseil, élaboration des dossiers, utilisation d’outils informatiques et de systèmes
experts…).
De plus, l’innovation permanente, concrétisée par la multiplication des
nouveaux produits et le raccourcissement de leur cycle de vie, implique une mise à
niveau constante des connaissances.
Evolution des métiers technologiques de la banque
20
Sur le plan commercial, les stratégies de segmentation de clientèles impactent le
niveau de compétences relationnelles exigées : collaborateurs des guichets, des plates
formes téléphoniques, conseillers, gestionnaires de portefeuilles, mais aussi effectifs
de back office qui renseignent les clients.
Le conseil est devenu une des priorités des banques, conscientes à la fois du
niveau d’exigence des clients et de la complexité des produits et services. Les
transactions simples étant automatisées ou transférées sur Internet, il est logique que
les agences se spécialisent sur le conseil et la commercialisation d’offres
sophistiquées. L’agence bancaire, où les clients vont de moins en moins, va devenir un
lieu de prestations à forte valeur ajoutée.
Hier la banque attendait que le client entre chez elle ; aujourd’hui le client
choisit le moment de la relation ; demain la banque devra connaître son client au point
de déterminer le meilleur moment et le meilleur canal par lequel le toucher.
Des liens personnalisés avec son conseiller commercial constituant un facteur
de fidélisation, les banques doivent combiner les nouvelles formes de l’e-banking et la
possibilité de s’adresser à son interlocuteur habituel, et non à des collaborateurs
anonymes.
Enfin, d’autres outils demandent la maîtrise de compétences spécifiques. Ainsi
par exemple expliquer et convaincre par téléphone suppose certains savoir-faire. De
façon générale, la banque à distance exige une aptitude à gérer éloignement
géographique et proximité commerciale.
2) Métiers de traitement :
A- Les effectifs :
Il est clair que nombre de NTIC sont sources de productivité, autorisant donc
des suppressions d’activité et des réductions d’effectifs. De fait, l’intensification de la
concurrence, qui se traduit notamment par une réduction des marges, pousse bien
évidemment les banques à diminuer leurs coûts.
Evolution des métiers technologiques de la banque
21
La dématérialisation des opérations bancaires et la gestion électronique
d’informations remplaçant la manipulation de supports physiques (dossiers de crédits,
imprimés et bordereaux divers) permettent des gains de productivité. Les délais de
traitement sont en effet raccourcis. Le workflow supprime les temps morts liés aux
anciens « délais de courrier » et autorise une saisie plus rapide des données ainsi que
leur transmission instantanée. Il permet aussi un suivi continu de l’état d’avancement
des processus (notion de « traçabilité »).
Les NTIC permettent également une plus grande fiabilité des opérations,
éliminant ainsi les gaspillages de ressources liées aux opérations qu’il est nécessaire de
refaire ou de corriger. Elles sont donc là encore source de productivité.
B- Les compétences :
L’introduction de nouvelles technologies, la gestion automatique des tâches,
l’utilisation de la messagerie électronique…, qui orientent vers les « bureaux sans
papiers », bouleversent les compétences attendues des collaborateurs.
Les métiers de traitement sont aujourd’hui conçus et organisés non plus comme
des structures de production, mais comme des unités de services à la clientèle, dont les
maîtres mots sont : qualité, fiabilité, rapidité, réactivité.
D’où une demande de professionnalisation accrue des collaborateurs, à la fois
sur le plan technique (des experts dans les métiers à forte valeur ajoutée) et sur le plan
comportemental (des prestataires de services). Ainsi des profils plus qualifiés et
évolutifs sont aujourd’hui indispensables. S’élèvent donc les seuils des compétences
requises.
Section 2 : Effets des nouvelles technologies sur la performance des banques
Les évolutions technologiques associées à la "nouvelle économie" ont des
conséquences multiples sur les pratiques des banques. Elles ne remettent pas
radicalement en question les approches traditionnelles production-distribution mais
donnent des impulsions nouvelles qui transforment positivement l’activité bancaire.
Evolution des métiers technologiques de la banque
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Cependant, l’utilisation des NTIC comporte également des limites car elles
peuvent être génératrices d’événements contreproductifs.
De ce fait, l'utilisation de plus en plus étendue des Nouvelles Technologies de
l'Information et de la Communication (NTIC) par les banques peut d’une part
contribuer à leur performance, et peut d’autre part en constituer des menaces.
1) Contribution des NTIC à la performance de banques :
Le développement de la technologie dans tous les secteurs économiques a
amené les banques à investir progressivement dans les Nouvelles Technologies de
l’Information et de la Communication (N.T.I.C.). Ces dernières, sont devenues des
moyens incontournables au développement de l’activité bancaire car elles comportent
plusieurs avantages pour les banques qui peuvent plus facilement :
Maîtriser les coûts de production pour réaliser de bonnes
performances (fonction de production) ;
Assurer leur survie dans un marché très ouvert et hautement
concurrentiel (fonction de distribution);
Réaliser une meilleure productivité.
A- Impact des NTIC sur la fonction de production :
a- Impact sur les coûts de production :
Réalisation des économies d’échelle par le recours à la mutualisation :
Pour diminuer leur coût de production, les banques, africaines notamment,
recourent davantage à la mutualisation.
Cette dernière leur permet de mutualiser les investissements et de réaliser des
économies d’échelle en répartissant les coûts fixes sur des volumes plus importants.
L’objectif de cette association est la réalisation des économies d’échelle et par suite la
possibilité d’être compétitif en termes de coûts.
Diminution des coûts des moyens de paiement :
Le coût unitaire moyen des principaux instruments de paiement comporte deux
composantes : Un coût direct recouvrant une composante technique (frais de
Evolution des métiers technologiques de la banque
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fabrication, traitement administratif ou technique, charges de personnel d’exécution…)
et un coût indirect recouvrant une composante financière (englobant le coût
d’immobilisation des espèces, de fraudes et d’incidents de paiement).
Une étude menée sur les coûts des différents moyens de paiement a démontré
que plus un instrument de paiement est automatisé, moins son coût unitaire moyen est
élevé puisque les coûts indirects sont amoindris du fait notamment de la diminution
des risques de fraudes et d’incidents de paiement.
Passage d’une gestion traditionnelle de stock à une gestion de flux :
En interne, les NTIC modifient les traitements bancaires en permettant le
passage d’une gestion traditionnelle de stock à une gestion de flux, c’est à dire le suivi
et le contrôle des échanges, avec un double mouvement : une intégration des
opérations de bout en bout et leur traitement continu.
Les effets de l’introduction des nouvelles technologies dans les banques
modifient sensiblement le mode de travail des personnels qui bénéficie de :
o la rapidité et la fiabilité de traitement des opérations ;
o l’amélioration de l’efficacité et de la précision ;
o la réduction de la contrainte physique derrière un bureau ;
o la réduction du risque d’erreur ;
o la suppression des tâches en double.
En effet, avant l’automatisation des banques, la gestion physique des dossiers
était un handicap majeur pour la rapidité de traitement et la compétitivité des réseaux
des banques. De plus, les traitements de back-office et l’accès Front-office client
demandent une certaine rapidité qui faisait défaut.
Aujourd’hui, avec les nouvelles technologies et avec l’utilisation d’outils
extrêmement fiables, performants et plus puissants, la rapidité et la fiabilité du
traitement des opérations ont connu des améliorations accrues, tout en réduisant le
risque d’erreur et en supprimant les tâches répétitives. En outre, les systèmes clients-
serveurs, de gestion de bases de données permettent un accès sécurisé beaucoup plus
Evolution des métiers technologiques de la banque
24
facile à tous les utilisateurs, réduisant la contrainte de présence physique derrière un
bureau pour les cadres et facilitant le déplacement. Enfin, les nouvelles technologies
facilitent le stockage et la sauvegarde des données historiques concernant les clients ou
autres.
B- Impact des NTIC sur la fonction de distribution :
a- Impact sur les marchés et sur les coûts de distribution :
Sur les marchés :
La recherche et l'analyse de la demande, la conception des produits, la
communication d'informations pertinentes sur l'offre, la vente et la distribution
physique doivent être repensée sous l'optique du commerce électronique. En effet,
grâce aux NTIC, les gestionnaires marketing peuvent développer de nouvelles façons
de rejoindre leurs clients.
Sur le plan quantitatif, les NTIC élargissent considérablement le marché des
banques en permettant (théoriquement) un accès universel et illimité des clients à leurs
produits. Internet facilite une meilleure connaissance du marché: le web est une source
abondante d'information.
Sur le plan qualitatif, les attentes et les comportements des consommateurs
changent avec le développement de l'offre en ligne car ils sont plus facilement
informés et diversifient leurs sources.
Sur les coûts de distribution :
L'investissement de départ, c’est-à-dire l’acquisition des nouvelles technologies
est certes élevée mais le coût de diffusion est réduit à zéro.
b- Impact sur la relation banque-clients :
Les technologies nouvelles influencent très profondément le mode
d’établissement des relations banque-clients avec le développement de la banque à
distance ou de la banque en ligne ; de ce fait, il n’est pas toujours aisé de séparer
clairement l’innovation de processus du canal de distribution lui-même.
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Cette relation soulève la question centrale de la satisfaction du client, question
d’autant plus fondamentale qu’elle est l’une des conditions indispensables à la survie
des entreprises de services et notamment à celle des banques qui évoluent dans un
environnement marqué par la concurrence. Dans cette optique, l’introduction des
nouvelles technologies modifie favorablement la relation entre la banque et son client.
Il était de tradition que la partie ayant le dessus dans cette relation fut la banque,
et le client l’a toujours suivi, voire obéi. Aujourd’hui, l’interactivité caractérise cette
relation car le client qui décide de ce qu’il veut faire, les nouvelles méthodes lui
confèrent plus de pouvoir puisqu’il choisit librement parmi les nombreux services qui
lui sont offerts ; la banque quant à elle le guide, à travers par exemple un serveur
vocal ou un teleconseiller.
Il en résulte les 5 avantages suivants :
Une plus grande satisfaction du client,
Fidélisation du client,
Amélioration de la qualité de service,
Disparition des contraintes de place,
Disparition des contraintes de temps.
En effet, la clientèle bancaire, vu l’apparition des nouvelles technologies
d’information et de communication leur permettant un gain énorme du temps et des
coûts dans les transactions, est devenue de plus en plus exigeante. Les banques doivent
donc renouveler leur gamme en permanence. Il faut aussi qu’elles luttent contre tout
formalisme et lenteur, et veillent à fournir un service rapide (plus que celui des
concurrents), tant au niveau de l’élaboration des produits, que de leur distribution.
C- Impact des NTIC sur la productivité et la compétitivité de banques :
Les banques sont conduites à réfléchir très tôt sur la mise en œuvre de solutions
techniques innovantes pour obtenir des gains de productivité et jouir d'un avantage
compétitif sur les concurrents.
a- Impact sur la productivité :
Evolution des métiers technologiques de la banque
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Les indicateurs de l’impact de ces technologies sur la productivité n’étant pas
disponibles, les enquêteurs ont tout de même fait une tentative de mesure de cette
productivité.
b- La technologie, ressource stratégique de la banque :
La technologie est une ressource stratégique de la banque. En effet, la
technologie est incontournable et sans elle, la banque ne peut pas fonctionner.
La technologie est l’avenir de la banque : elle contribue certainement à
améliorer la qualité du service rendu à la clientèle, à mieux suivre l’activité de la
banque, à permettre aux décideurs de prendre les décisions les plus efficaces en temps
opportun et à mieux gérer les risques (clients, pays, change…). De plus, elle permet
aux techniciens d’améliorer leurs connaissances et d’agir rapidement et efficacement.
En somme, la banque est une association gagnante entre des capacités humaines
et des moyens technologiques disponibles pour les utilisateurs rattachés ou non à la
banque et la technologie est devenue un élément déterminant dans la qualité des
services rendus aux clients.
L’objectif des banques est donc de parvenir à une automatisation et à
l’industrialisation de leur processus afin d’améliorer la production et la distribution et
de réaliser des gains de productivités.
c- Impact sur la compétitivité :
La circulation rapide de l'information, la proximité du client par l'instauration
de communications directes, la diversité des produits et services bancaires innovants,
etc…sont souvent présentées comme un levier de la compétitivité des banques dans cet
environnement concurrentiel.
Cette compétitivité est mesurée par un indicateur-clé : le coefficient
d’exploitation. C'est un indicateur utilisé dans la profession bancaire qui correspond au
rapport des charges d'exploitation (frais de personnel, dotation aux amortissements et
aux provisions sur les immobilisations corporelles et incorporelles, autres services
Evolution des métiers technologiques de la banque
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externes) divisé par le produit net bancaire. Il mesure l'efficacité de l'exploitation d'une
banque.
Cependant, les NTIC comportent également des limites car l’informatisation
des banques peut augmenter leur vulnérabilité.
2) Les risques et limites des NTIC dans le secteur bancaire :
L’impact négatif des NTIC sur les banques correspond à divers types de risques :
o risques purement technologiques et notamment informatiques ;
o risques touchant les employés et les clients de la banque;
A. Les risques technologiques et informatiques :
Le développement rapide de l’utilisation de la micro-informatique, la
croissance, voire l’explosion des communications et des réseaux, contribuent à une
augmentation des risques informatiques. Les risques que peuvent rencontrer les
banques sont principalement :
a- L’indisponibilité des ressources :
C’est un risque dû à la multiplication et à la répartition des ressources pour la
recherche de la performance, de l’évolutivité et de la proximité :
Pannes au niveau des serveurs d’application,
Pannes au niveau des serveurs de données,
Pannes au niveau des réseaux.
b- La rupture de service (Management center) et l’intrusion :
La rupture de service :
C’est un risque dû à l’utilisation intensive de la technologie aussi bien au niveau
des applications qu’au niveau des terminaux, des autres canaux de communication, du
réseau et du système de communication :
Diversité des pannes sur un parc informatique très large et très varié,
Multiplicité des profils d’internautes,
Les accidents sur les locaux (incendies), les matériels (pannes) et les services
(électricité, télécommunications…).
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La réalisation de ces sinistres entraîne une rupture dans le déroulement du
service qui se trouve bloqué.
c- L’intrusion :
L’intrusion désigne l’entrée dans les différents systèmes d’informations de
personnes mal intentionnées. C’est un risque dû à l’ouverture de ces systèmes, par
l’utilisation d’Internet à travers les services WEB, e-mail, transferts de fichiers,
téléphonie/ vidéoconférence, etc…
Il s’agit concrètement des :
Attaques pour saturer ou rendre hors-service les machines,
Utilisations illicites des ressources des machines,
Vol ou modification d’informations confidentielles,
Usurpation d’identité,
Propagation de virus.
Dans une entreprise, plus le Système d’Information (SI) est perfectionné plus il
est difficile de s’en passer et plus les conséquences de son indisponibilité sont
préjudiciables.
B- Les risques quant aux employés et quant aux clients de la banque :
a- Les risques dus à la transformation du métier de banquier :
Les risques d’inadaptation aux nouvelles technologies :
La technologie peut devenir une charge pour la banque et plus précisément pour
les employés de la banque, et ce pour les raisons suivantes :
Malgré l’amélioration de la productivité de leur travail, les employés ne
reçoivent généralement aucune prime d’encouragement ;
Les employés peuvent souffrir, avec l’utilisation des micro-ordinateurs, d’une
baisse de leur acuité visuelle, d’une détérioration de la santé et des maux de
dos, ce qui peut les conduire à consulter des médecins. Il a été avéré que ces
maux touchent les femmes pour la plupart.
Les employés ont peur d’être supplantés par les machines dans les années
futures.
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Les employés jugent très pénible la formation continue et les mises à niveau
sans fin qu’ils doivent suivre au fur et à mesure qu’une nouvelle technologie
apparaît.
Ainsi, plusieurs employés ne s’adaptent pas facilement aux mutations technologiques
de leur banque.
b- Une réglementation de plus en plus complexe :
Le métier de banquier devient de plus en plus complexe. La réglementation, en
matière de sécurité, contrôle et suivi des risques sont des domaines de plus en plus
prépondérants qui s’appuient sur les Technologies de l’Information et de la
Communication.
Ainsi, l’avènement du ratio sécuritaire Mac Donough (ou Bâle II) influence la
relation client et donc la tarification bancaire. En effet, Il intègre la connaissance
affinée du client tout en prenant en compte l’appréciation du risque de pérennité du
système d’information de chaque banque.
Cela représente de véritables migrations structurelles du métier de banquier qui
s’appuient grandement sur les nouvelles technologies.
c- La perte d’exclusivité de la clientèle :
Internet élargit également l'espace concurrentiel, puisque toutes les banques
possédant un site web sont amenées à faire du E-marketing (ensemble des moyens
visant à promouvoir une offre grâce aux TIC, notamment Internet, le mail et la
téléphonie mobile) et, dans un cadre stratégique, elles sont amenées chacune à tenir
compte des opportunités de marché et des possibilités d'innovation liées aux TIC.
De ce fait, les TIC sont créateurs d’une part d’avantages compétitifs (nouveaux
produits et services), mais d’autre part, elles accroissent la concurrence (nouvelles
façons de promouvoir les produits et services).
Par ailleurs, face à ces nouvelles possibilités, la clientèle est devenue de plus en
plus exigeante, ce qui l’amène à vouloir saisir toutes les opportunités qui se présentent
et donc à domicilier ses comptes dans plusieurs banques, c’est la multibancarisation.
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Le client peut même décider de mettre fin à la relation avec sa banque et
préférer ouvrir un compte ailleurs car la E-réputation (identité numérique) de celle-ci
peut être malmenée dans les fora, les commentaires des internautes ou par du buzz.
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CONCLUSION :
Les innovations technologiques ont exercé une intense pression sur l’ensemble
de l’activité bancaire. Ces mutations ont bien métamorphosé l’organisation du travail
au sein de la banque. Nous avons constaté une évolution des compétences et des
métiers. Le choix stratégique consiste à instaurer de la « société du savoir » et du
travail immatériel et abstrait suite à : La multiplication des communications
transversales perturbant l’ancien système de communication aussi bien qu’à
l’interconnexion des réseaux d’informations.
L’ampleur des bouleversements à venir dans le domaine bancaire et financier
dépendra essentiellement de deux éléments :
Le degré d’intégration des NTIC ;
L’évolution des frontières d’activité entre les acteurs en présence.
Au-delà la banque tend à adopter des compétences initiées et instruites en
matière de nouvelle technologie. Le fonctionnement interne de la banque est
transformé avec l’installation des logiciels sophistiqués.
Les technologies innovantes ont permis un accès accéléré aux services par la
disponibilité de l’internet. Elles ont présenté une meilleure qualité de services
bancaires attirant plus de clientèle. L’évolution du portefeuille client demeure le critère
principal caractérisant une banque concurrente confrontée à une compétitivité
internationale accrue. Cette dernière a changé entièrement l’activité bancaire
mondiale.