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RELIGIONS

DE L’

ANT IQU ITE ,

consmfinfinsP R INC I PALEMENT DANS munsmumuSYMBΠI Q U E S ET MYT H O L O G IQ U E S ;

OUVRAG E TRA DU1T DE ”A LLEMAND

DU D ‘ FREDERICCREU ZEB ,

wanna u naru , couniri u nivxm rrfi

PAB J . D. G U I G N IA Ü T,

Ancienm œeur‘

d‘Histoire etMailre de Conférencesà l‘ÉcoleNormale

Membre de la Société Asiatique de Paris.

TOME PREMIER.

S ECONDE P A RT IE.

phflolçiqm historiqueset litthnim , pour unir de hm.s et d'Édün…g

à l’

Intmducfion a .u Religions de l‘

Inde . de m a dem……

P AR I S ,

TR EU'

I‘

T EL E T WÜR'

I‘

Z ,L I BRA IR E S ,

aux nnnounnon, N°17 .

A summum ET A mmmm , MR\ŒMAIS ON DE COMMERCE“

Il DOCG XI V .

nano t onna L'

É G rrrs. cœu r. u r.

CHA P IT RE I I I .

1. Dualisme égyptien: Typhon, son idée , ses at tributions , ses

images. Il. Mythe de Typhon- Antée et de Sem - Hercule.

III . Busiris et Hercule ,forme nouvelle de dualisme.

I . Tou s la doctrine desprê tres égyptiens avait pour

but l‘

avancement de l’

agriculture ,et les bienfaits de

celle—cisetendaient,eneffet , sur tout le sol cultivable

de la vallée duNil. Aussi cett e vallée était—elle cousi

dérée comme appartenant aux dieux bons Isis et Osiris;suivant la croyance vulgaire , ilsy avaient régné jadis, et

versé sur leurs peuples , entre autres biens , ceux de

l'

agriculture. Au contraire,les part ies de l

'

Égypte qui,moins favoriséesde lanature , étaient condamnéesà une

éternelle stérilité , objet de haine et de malédiction,

passaient pour être soumises à l’

empire d’

unmauvais

génie , Typhon.Maiscet empire était double ; ilembras

sait à la fois et les déserts brûlans, pestilentiels , de la

Libye et de la Syrie ,et les__margjg_gitués aux bouches

duNil dans la basse Égypte surtout dansla régiondu

lac Serbouis,d

'

où sechappaient des exhalaisons meur

tw ; voilà pourquoi, comme le. —

dit Plutarque ces

dernières contrées é taient appelées par les Égyptiens,les vapeursde l

'

haleine de Typhon Enrésultat,l

idée

de Typhon est celle—ci toutes les influences , toutes

M üvoçW ei:Plutucb . Anton. cap . 3.

x.

4 18 anna ra o xsu‘

mn.

les puissances malignes ou nuisibles de la nature , le

malengénéral considéré tant auphysique qu'

aumoral.

Tout mal vient de Typhon comme tout bien d'

Osiris.

Voilà donc undualisme biendéterminé. Mais ce n'

est

pastout cet te idéede Typhon, quireçut , chez lesGrecsles formes les plus variées fut encore appliquée par

lesÉgyptiensaleur histoire locale et nationale. Les tri

bus de pasteurs qulls voyaient errer incessamment sur

leurs frontières,sans pouvoir jamais s

'

assujet tir à desdemeures fixes

,étaient l

'

objet de leur haine et de leur

mépris tout ensemble ; iln'

était pas de méchanceté , pas

d'

actioncriminelle ou impie qu’

ilsne leur imputassent .

Ily a plus ; une foule de traits du caractère,des habi

tudes , de la v ie de cesnomades furent transportés par

leurs irréconciliahles ennemis au mauvais principe ,c

'

est-à-dire à Typhonlui-même. L

'

animal consacré àTyphonest l

'

âne comp_agnon_

des pasteurs, par oppo

sitiouavec le taureau symbole de l‘

agriculture c'

est

monté sur unâne queTyphonpoursuit HorusouApol

lon, caché par Latoue dans une île auprèsde Bute ; et

voilà pourquoi l'

onimmolait un‘

âne, enforme d

'

expia

t ion, au dieu de la lumiere Apollon, l’

ennemi de toute

obscurité comme de tout désordre.

De même que , parmiles animaux domestiques, l'

âne

était at tribué à Typhon, parmi les animaux féroces on

lui dédiait le crocodile et l'

hipp0p0tame Onconçoit

que l‘

âne, parl

'

irrégularité et le caprice de sonhumeur,

Voy .Moser ad Nonni Dionysiac. , VIII , aya.

Plutarch. de Is. et cap. 49 et 50 , p. 519 sqq . , Wytt .

nume ros na n'

é cx rrn. can». I". 4 39

par l’

opiniâtret é et la bizarrerie de soncaractère , fût

unemblème asseznaturelde ce géniemalfaisant quant

au crocodile et à l’

hippopotame , ils s’

entendent tout

aussinaturellement de sonactivité et de sa puissance à

dé truire. Quoiqu’

ilensoit , Typhonreprésentait touteslesinfluencesmalignes de la nature , qui se produisanttantôt danslesdangereuses exhalaisonsdesmarais tan

tôt dansles animaux et dansles insectesnuisibles tant

dans lesmaladiescontagieuses, dansle souffle démnnt ._

des vents dudésert , dans la force toute—puissante , irré

sistible et fatale de lamer absorbant et engloutissant ,enquelque sorte dans sonseinles eaux bienfaisanter

et sacrées duNil Or, toutes cesdiverses idéesétaient

exprimées parunemultitudedenomsdivers qu’

ondon

nait à Typhon Ce dieu était l’

objet d’

unculte parti

enlierdans plusieurs villes de l’

Égypte , et ses temples

toujoursfort petits, ainsiqu’

onl’

a remarqué s’

élevaient

presque pafl out à côté des temples magnifiques consa

crês aux grandes divinitésnationales3.

Onsait que les Égyptiens avaient la mer enhorreur ; mais il

n’enfaudrait pas conclure , avec quelquesmodernes, que cette hor

rearn’

ait connuni bornesni restrictions au contraire , et les lieux

et les temps doivent ê tre distingués Foy . la note 8 sur ce livre , hn

duvol.

Bebo» , Sony , Seth. les détailsnécessaires, avec denouveaux

développemens sur Typhon sonculte et sesimages, dans lesnotes

4 et 5 sur ce livre , finduvol. (I . D. G.)3 Les templesou chapellesde Typhonsont appelés

Ibçuiv:m des

Tnbonü:m Strab . XVII p. 8 15 , Cas. Conj Ï m t et Jomard ,

Descript . de l‘Égypte , Antiq.

,vol. I , ch. p . 67 ; ch. 8 , p . 4 . Les

représentations de ce dieuméchant et celles de Nephthya, sa sœur,

sont très—diœrses. pl.XXXIII , 141; XXXI I, 143 XXX1X , r57 ;

XL, 16 5. Conf .l'

Explicat. despl. et lanote 5 surce livre finduvol.

m v anraorsxi—zan.

II. Les traditionségyptiennesnousmontrent lesnomsde Typhon, d

Antée,de Busiris et d

'

Hercule dans une

alliance remarquable , et qui mérite d’

être éclaircie.

Commençons par les rapports de Typhonet d’

Ant ée,

et de ce dernier avec Hercule Selonle récit de Dio

dore Osiris , avant d’

entreprendre sa grande expédition

pour le bonheur des peuples avait préposé à l’

Égypte

Hercule , sonparent , et Antée à l’

E thiopie et à la Li

bye tout à la fois. Puis, ennousparlant ducombat livréentre Horus et Typhon, il ajoute que ce dernier fut

vaincu près de la bourgade d’

Antée , ainsi nommée de

ce même Antée qui avait é té puni par Hercule , au

tempsd’

Osiris. Voilà donc Osiris et Hercule déjà unis

l’

unà l’

autre dansle système théologique desÉgyptiens,s

unissant également pour gouverner la terre féconde de

l’

Égypte , tandis que les limites orientales et occiden

tales la Libye et l’

Arabie , sont soumises à Antée aussi

bienqu’

à Typhon l’

unet l’

autre tombent successive

ment sous les coups des dieux vengeurs.

Quelques modifications , quelques altérations même

que lesGrecsaient fait subiraumythe d’

Antée et d’

Her

Voici les sources principales dumythe d’

Hercule et d’

Antée

Pherecydes, ap . Schol. Apollon. , IV, 1396 . Pindar., Pythic.

, IX

185 ; Isthm. IV, 87 , ib. Schol. Plat . Thea tet . , p. 3 33 Bekh ; de

k g. ,VI I , 6 ,

56 . Schol. , p. a88 Buhnk. Apollodor. , Il 5 , nib. Heyn. , p . 171. B iod. Si0. ,

I, 17 et ar; IV,

17 , ib. W essel.

Strab . XVII , p. 819 , Cas. Plutarch . Thes. , cap. Sertor. p . 9

Coray. Pompon. Mela III ro. Hygin. , Fab . XXXI . Fulgent . Mythol. Il 77 . Liban. Ecphras. Hero. et Am. , tom. IV, p . x08 3 sq .

Beish . a an. Phu-sal. , IV, 589, 6 15 sqq. Stat . inSylv . II I ,

Claudian. inRufin. , I p. a88 , etc. , etc.

sau m onnn1.’

ñ cr rrs. cna r. 111. 423

français sur l’

Égypte. Membre de l’

expédition, il a vu

le désert de Libye , ila pris, enquelque sorte , lanature

surle fait , et nousa dévoilé avec une perspicacité admirahle

,amonavis du moins, le fond de cette antique

fable égyptienne du géant Antée. Nous ne pouvonsmieux faire que de transcrire ici sonexplication

Endécrivant les ruines de l’

ancienne ville d’

Antée

Antæopolis) , M. Jomard touche d’

abord lespassagesde

Diodora de Sicile quenous avons rapportésplus haut ;

puis ilrejette avecbeaucoup de raison, cenoussemble ,l

explicationtout - à - fait inadmissible et forcée de Ia

blonski, qui a voulu identifier Antée avec Mendès, le

Panégyptien il cherche ensuite à s’

étayer de l‘

étymo

logie3. Mais ce qui est bienplus lumineux , c

est la

déductiond’

idées qu’

il établit , et qu’

il fonde sur la

nature des localitésautant que sur le génie symbolique

de l’

Égypte . Typhon, div-il, périt souslescoupsans…dans les mêmes lieux où Ant ée était jadis tombé sous

ceux d’

Hercule , le parent et le ministre d’

Osiris.Osiris,c

'

est le Nil; Isis est la terre fertile ; Horus c'

est sonfils,

ce sont sesproductions.Voilà les vraisélémensdumythe

de Typhon, et tout à la fois de celui d’

Antée,d

Amée

invincible tant qu’

iltouchait ausol. Ce géant formidable

é tait dit la fable , filsde Neptune et de laTerre . Ilpeut

avoir é té l’

image des sables de la Libye confinant à

Va]. Descript . de l‘Égypte , Antiq. vol. II , chap . 13 5 6 , p . 19

sqq . ; tom. 4 , p . 111 sqq. , éd. in

P antheonE gypt . , 1 II , 7 , S 15.

3 Pag. s1 note ; p. Conf . Champollionjeune , l’

Égypte sousles

Phar. I p . 3 70 sqq.

424 1. 1v anrnors11‘

zmn.

l’

Égypte , comme Typhonletait de ceux de l’

Arabie.

Ilfigurelesdunessahlonneuses et mobilesdunord—ouest

de l’

Égypte ,véritables filles de la mer et du dés….

Q âou (Antæopolis) est situé au- devant d’

une gorge

longue et profonde de la chaîne arabique ; les sables du

désert apportés dans cet te gorge par des vents impé

tueux ,doivent s

y engouffrer , former des tourbillons

terribles et de véritables trombes, phénomène quin’

est

pas rare dans le paysqui sépare le Nilde la merRouge.

Mêmes causes, mêmes effets se produisent du côté de

la chaine de Libye. Ilsuffit , ajoute le savant voyageur,d

avoir vu la rive gauche du canal de Joseph , pour

apprécierla vérité physique et locale de ces idées. Lors

que les Égyptiens, poursuit—il s’

aperçurent de l’

emp1e

tement des sables sur la vallée du Nil, sans doute ils

esmyèrent différens moyens pour s’

endébarrasser. Ily

enavait bienpeu d’

efficaces contre unsi t errible fléau.

Ilest possible qull8 aient tenté d’

abat tre,dansquelques

endroits , ces montagnes de sables que j'

ai regardées

comme l’

image d’

Antée. Mais c’

était envainqu'

onren

versait lesdunespar les efforts lespluspénibles et que

l’

onterrassait le géant : le sable rendu à la terre déserte

(ou Antée venant à toucher sa mère) reprenait toute sa

force , c’

est- à-dire que les vents brûlans de la Libye le

reportaient sur le sol de la fertile vallée Comment

succomba-t — il dans cet te lut te? Ce fut , selonmoi, par

M. Jomard aurait pu rappeler les vers expressifs de Lucain

(Pharsal. IV, 6 15)

Ille (Autant ) param fidens pedibuseoa tiugers a strom

.‘tuxil1um membris caüdas infudit arenu.

nsuc 1onne 1.’

ñ ex rrn. cnar. 111. 425

de larges canaux ou bras duNil, creusésouentretenus

au pied de la chaine de Libye. Les efforts des sables

venaient expirer sur la rive. Eneffet , ilsne pouvaient

traverser ces branches larges et profondes, n’

étant plus

sout enus comme les dunes le sont à leur pied. Alorsils

cédaient à leur propre poids et retombaient dans les

eaux courantes. C’

est donc dans les airs que périssait le

prétendu géant , saisi et comme étouffé par les bras duhéros.

C’

est par det te suite dmductions fondées toutefois

sur desphénomènes très-réels que je me trouve amené

à conjecturer que la fable d’

Antée et d’

Hercule a son

origine dansla lut te des sablesde Libye contre leseaux“

duNil, et dans le triomphe des canaux sur la marche

des dunes sahlonneuses. Si le royaume d’

Antée était

aux ex trémités de la Libye , comme disaient lesGrecs

cen’

est pas seulement parce qu’

ils voulaient dissimuler

sonorigine égyptienne mais c’

est encore parce que les

montagnes sahlonneuses sont produites par la même

cause sur toute la côte septentrionale de l’

Afrique , par

tout enfansde Neptune et de la Terre. A la vérité , je

ne vois que l’

Égypt e où l’

onait lut té contre elles par

des travaux dignes du nom d’

Hercule. Mais l’

Egypte

confinait avec la Libye , et pendant long— tempsla partie

orientale de celle—ci fut sousla dépendance desmaîtres

desbords duNil

Iln’

est personne quipuisse refuser à cet te explication

L‘

auteur (p. 3 3 sq .) s‘

appuie , enterminant , desnoms géogra

phiques qui, surune foule de pointsde cet te rive duNil, font alla

sionaHercule ; il s’

enrencontre aussisur la rive droite. Il penche

a croire que le nom même d‘Hermfle (Herakles ) appartenait

a

4 28 u v a a raorsu‘

mx .

ne peuvent être complétement vaincus et domptés; lesardeursbrillantes, les ténèbres funestes lemalphysique

comme le malmoral, sont également indomptables; la

grande lutte de la nature se reproduit incessamment,

la tte antique s’

ilenfut jamais, et qui pournous servir

des expressions de Libanius , eut pour spectateurs les

hommesprimitifs Est—ilpossible , envérité, de fixer

l’

âge de ces traditions qui ont leur fondement dans

d’

immuahles phénomènes?

III. Revenons à Hercule et considérons- le mainte

nant dans ses rapportsavec Busiris. Ondit qu’

unbelier

avait jadissauvé la vie au héros enlui découvrant une

source au milieu des déserts Onajoute que Jupiter

Ammon, sur les vives instances d’

Hercule qui voulait

voir sonpère, revêtit une peaude belier, et , se montrant

à lui sous cet te forme , satit ainsi sa curiosité 3 . De 11

une fête d’

allégresse , célébrée à Thèbes d’

Égypte en

l’

honneurde cet te épiphanied’

Ammon et l’

image d’

Her

culeportée engrande pompe dansle temple dudieu, où

l’

onarrivait parune immense avenue bordée de beliers

dont les débris subsistent encore 4 . Le fils des dieux

avait encore une autre fête , mais celle-ci douloureuse

et marquée par des sacrifices de deuil. Eneffet , dans ce

même voyage de Libye et d’

Égypte où il devait com

bat tre Antée ,l

infortnne vint fondre surlui. L’

Égypte

Ubisupra. Voy ., p. 4ao,note ; et dansnotreplanche LIII, 16 5 b.,untype grec ducombat «l

E…“d’

Antée.

Stat . Thebaid. III , 476 ,il». Interpret.

3 Herodot . II 43 .

Descript. de l’Ég.

,Antiq . vol. I ch. 9 sect.VIII , p . a55 sqq.

430 1.1vna r aoxs11‘

ms.

Busiris Hérodote contredit la traditioncommune , et

veut affranchir les Égyptiens du reproche d’

avoir im

molé des victimes humaines Il pouvait avoir raison

pour les temps rapprochés du sien; l’

onsait que le roi

Amasia abolit à Héli0polis les sacrifices humains et

depuis la conquê te des Perses de grands changemem

avaient dû s’

opèrer.Maisune foule de scèneset d’

images

de ce genre , découvertes dans les temples et dans les

hypogéœ de l’

Égypte ne rendent que trop vraisembla

bles, pourles tempsanciens l’

existence de cette affreuse

coutume 3. Sil’

onencroit Ératosthène cité parS trabon

l’

Égypte n’

eut jamaisunroidunom de Busiris la fable

bâtie sur cenom n’

a pas d’

autre origine que l’

odieuse

inhospitalité deshabitansdunome busiritique ; inhospi

talité d’

ailleurs,commune à tous lesbarbares 4 . Voilà

sans doute une part ie de la vérité , que Diodore va

nous apprendre tout entière. Selonlui, ouplutôt selon

la traditionqud a recueillie ,les rois de l

Égypte im

molaient autrefois au tombeaud’

Osiris leshommes de

même couleur que Typhon c’

est—‘

a-dire les roux Or,

Heynead Apollodor. et Stars ad Pherecyd. l. l. Conf . Theon.

Progymn. cap. 6 ; Synocll. , Chron., p . 151 ; Interpret. ad Dio

dor. , 88 , et Virgil. Georg. III , 5.

Herodot. , II , 45.

3 Manetho ap . Porphyr. ,de Abstin. , II , 55. Rhœr.

,ap. Plu

tarch . de p . 556 Wyt t . P lutarch . de Malign. Herodot .

p. 857 . Conf . Costas , Descript. de l‘Ég. vol. I chap. 9 p . 401 ;

notre pl. XLIV, et l’

Explicat. des pl.

4 Eratostb . ap. Strab . XVII p. 803 Cas.

5 Diodor. , I 88 . Onimmolait aussi, par exception, lesbœafs de

cette couleur, ce qui rappelle la vache rousse vacca rufa ) que le

prê tre doit sacrifier , selonle livre des Nombres , XIX , s. Conf .

aan1c1oa nn1.’

1ie v rra. ca s e. 111. 431

poursuit l'

historien ces roux étant presque toujoursdes

étrangers, de là est née la fable des étrangerssacrifiés

parBusiris Eneffet ajoute— t-ilexpressément , Busiris

n’

est point le nom d’

unroi,mais celui du tombeau

d’

Osirisdansl’

idiome dupa‘

ys

Quine reconnaît ici la nature du langage antique ?

Busiris est sur le trône comme sinousdisions lamort

triomphe. Osiris est tombé sous lescoups de Typhon;c

est la victoire des forces physiques de la terre sur le

principe supérieur de la vie. L’

obscurcissement de cet te

divine lumière devait serrer le cœurde l’

homme :descris

dedouleurs’

élevaient de toutes parts. Ilest bienvraique,d

unautre côté,les Égyptiens voyaient dans lamort

le commencement de la vie réelle et digne de ce nom ;nous développerons plus bas cet te grande idée mais

enfin, il fallait aussi payer le tribut à la faiblesse hu

maine. C’

cst seulement quand l’

âme s’

est calmée qu’

elle

commence 1 voir avec la réflexion danscet Osirissitôt

1noissonné le dieupropice des enfers qui présente aux

Amesaltérées la coupe rafraîchissanæ pour les envoyer

de 11durslesdemeures célestes.

Reste à expliquerlemythe d’

Hercule et de Busiris tel

quenous l’

avonsexposé plushaut d’

aprèsles traditions

lesplus authentiques, et à le suivre dans ses principauxdéveloppemens.Maiscelan

est pas toujourspossibledans

l’

obscurité dont ces antiqueslégendes sont couvertes, et

Spencer de LegibusHebr. ritual. , XV, p. 489, cd. Pfaff. W itsias,

E gyptiac. II , 8 , p. 90 sqq. , ed. Basil. Border, inRosenmüllers«themuadneeem I ergenl. , I I , p. 3 55 sqq.

Foy . lanote 9 sur ce livre , finduvol. (J D. G .)

432 1.1vns r a o1s11‘

ma .

nousdevonsnous estimer contens,sinous parvenonsa

y reconnaitre quelques points lumineux . Hercule,

fils

d’

Amoun le resplendissant par excellence , poursuivant

sa marche dans la carriere du soleil,arrive chez Busiris

à Memphis. Est — il ici le dieu du printemps revê tu de

force et de lumière , et la fable ne contient -elle autre

chose qu’

une allusion à la défaillance prochaine du

soleil, qui doit recouvrer ensuite et sa vigueur et son

éclat ? Est — cc enmême temps le soleilbrûlant et des

tracteur, qui dessèche et fait périr enÉgypte toute ver

dure et toute végétation; et doit -ilà ce titre et comme

ministre de Typhon, comme instrument de ses détes

tables fureurs, tomber enexpiationsous les coups de

Busiris, c’

est—à-dire ê tre immolé au tombeau d’

Osiris?

Unesécheresse, unedisettenoussont , eneffet , présentées

comme ayant donnénaissance à l‘

usage barbare d’

immo

lerdes étrangerssur l’

autelde Jupiter Quant auxneuf

annéesque dura le fléau, peut

—ê tre rappellent -elles réel

lement une longue calamité de ce genre , dont l’

Égypte

avait é té affligée dans les temps anciens, et par suite

de laquelle onaurait institué et ces fêtes ces processions

annuelles au temple d’

Ammon, mentionnées par Héro

dote,et ces épouvantahles sacrifices trop avérés du

reste

Conf . cu‘

-dessus , p . 4 3 9 Ovid.,Art . amator. I

,6 47 sqq .

Zoëga (de Obelise. , etc. p . 3 88) conjecture avec beaucoup de

vraisemblance que le mythe d’

Hercule et de Busiris prit sonoriginedes rites et des cérémonies funèbrespratiqués au tombeau d

Osiris,et probablement très-symboliques : les victimes humaines se ratta

chaient de plusprèsqu’

onne saurait le croire a ce culte desmorts,dans lesmœurs de ces temps ancien

aa1.m1onne t’

acv pra. cua r. 111. 433

Toutefo1s il est biendifficile de voir dans l‘

Hercule

de la légende quinous occupe , ungénie solaire mal

h issa t,analogue à l

affreux Typhon. Eneffet, dans le

Système égyptien, Hercule figure aunombre des divi

nitésbienfaisantes; ilest l’

undesdouze dieux dusecondordre oude la seconde dynastie. Onnous le représentecomme unparent d

Osiris, auquel ce dieu avait confié

le gouvernement de l’

Égypte tandis que lesdésertsdes

frontières étaient le partage de Busiris et d‘

Amée Et

d’

ailleurs , n’

est—cc pas le mêmeHercule qui combat ce

dernier dans la Libye? Sem ou l’

Hercule égyptienest

donc,comme Osiris, une émanationdesdieux suprêmes

Ila pour père Amoun, source de la primitive lumière ,

qu’

il conæ1aple dans le signe du belier, et c’

est pour

obéir 1 ses ordres qu’

ilpoursuit sa céleste carrière. Sa

mère est Astérie ouVénus,la déesse des étoiles. Une

traditionrapportée par A thénée l’

identifie,du reste

,

presque complétement avec Osiris. Hercule, y est—ildit ,

dans sonvoyage travers la Libye , fut mis à mort par

Typhon mais ensuite rappelé à la vie enrespirant

l’

odeur d’

une caille. C’

est le soleil tombé au plus bas

de sa course annuelle , mais qui va ret rouver sa vigueur

pour s'

élever de nouveau dans les cieux Une autre

t raditionnousapprend que ce héros fameux fut sujet à

Herodot . , II , 43 . Diodor. I,17 .

Eudoxus , ap. Athenœum, IX , p. 449 Schweigh . Eustath. ad

Odyss. , XI 6 01 p . 460 , Bas. C‘

est la le véritable sens du

mythe d‘

Hermsle et de Busiris , présenté sousune autre figure le

soleil (Hercule) est lié , enchaîné sansdéfense ilva devenirla proie

du tombeau (la victime de Busiris) ; maisreprenant une force toute

nouvelle, illut te cont e sonennemietfinit partriompherdesténèbres.

1. 3 8

434 1.1vns rnorsu‘

ms .

des attaques d epilepsie , et l’

onsait que la cervelle de

caille é tait considérée comme unspécifique contre cet te

maladie ilest donc fort naturelde voir Iolaus,compa

gnond’

Hercule , tenir une caille devant le héros. C’

est

pour la même raisonque les Phéniciens sacrifiaient des

cailles à leurHerculeAinsi, voilà le mythe d

Hercule , le même au fond

que celui d’

Osiris, se retrouvant non-seulement dans la

Haute et dans la Basse-Égypte , mais sur la frontière

de Syrie d’

où ilaura passé probablement et enPhénicie

et ailleurs pareil dans ses migrations à l’

oiseau

qui y joue un rôle si plein de sens , qui nourrissait

Israëldans le désert , alors qu’

Israël regret tait les mets

succulensde l’

Égypte ; et qui aujourd’

hui encore,v ient

par la Méditerranée s’

abat tre en troupes nombreuses,sur les rivages sablonneux de cet te contrée. La car

r1ere de ce hérosn’

est autre que celle dusoleil, et ses

adorateurs, enrecevant la légende sacrée, se sont con

tentés de la modifier, chacunselonsongénie

Aristot . , Problem. , sect . 30 im]. Galenus, cap. 155. Conf . Bo

chart , Hierozoic. II, 1 15 . Ces rapprochemens font voir com

bienest hasardée et inutile la correction de J ablonski, qui veut

lire épuE(gazelle) au lieud’

ôm(caille) , dans le passage d’

Athénée ,

ci—desms. Dupuis a suivi cet te correction mais avec une interpréta

tiontoute différente de celle de J ablonski. q . PantheonE gyp t , ,I,liv . II , cap. 3, p. 197 ; Orig. descultes tom. p. 359 , éd. ia

surHercule et sur la propagation, soit de sa légende , soit

de sonculte , vol. II liv . IV. Onsait combienl’atroce Busiris

était fameux chez lesGrecs (Virgil. Georg. I II 5) ils le reprodui

saient sans cesse et dans leurs traditions et dans les scènes mys

t iques peintes surleursv ases:notre planche LIII , 16 5c, le fait voir,

d’

aprèsune peinture de ce genre , prèsde tomber sous les coups de

sonredoutable adversaire. Conf ., pour lesdétails l

Expl. des pl.

a sne 1ounnL’

sc r rrc . cru e. 1v . 435

CHA P IT RE IV.

Anubis-Thoth-Hermes, symbole de la science et dumonde intelleétnel doctrine sacerdotale.

Tourns les religions de l’

Orient ont undouble pointde vue elles sont matérielles d

uncôté , et de l'

autre ,

plusoumoins idéales; sensibles et spirituelles tout ala

fois. Si cet te vie organique quiest répandue et , enquel

que sorte , dispersée dans touteslesparties de lanature ,v ient se concentrer, comme enuntout , dans le prin

cipematériel, Osiris; Hermèsreprésente , au contraire ,a vie intellectuelle personnifiée , et enmême temps la

réflexion,la pensée , même l

art d'

enseigner et celui

d’

écrire Ce génie de la science et de la sagesse sapé

rieures, auquelles traditionségyptienne et phénicienœ

rapportent l’

origine et l’

empire de toutes les sciences et

de tous les arts, est connusous différensnoms ils’

ap

pelle Anubis (ou Thot/z, Hermès. Ces trois

dénominations expriment , selontoute apparence , les

troisprincipales at tributionsdudieu comme présidantà l

ouverture de l’

année et à l’

astronomie engénéral,aux deux genres d

écriture égypt ienne , hiéroglyphique

et alphabétique , enfinà toutes leshautes connaissances

l’y . surHermès, Platon. Phædr. p. 96 sq , Bet h. et Hermias

ad Platon. Ph: dr. cap. 59 , Ast. Cicer. de Nat . Deor., III , 3 3 , et

870€ Cream . Diodor. ,16 , Wem l. Conf . Fabricii Bibl. Gr, I ,

p. 46 , Harles.

436 1.1vnnr ao1s11‘

snt .

dont lesmonumens écrits conservent le précieux dépôt ,et particulièrement à la phi1050phie religieuse

Anubis est le génie de l’

é toile du chien,Sirius, la

plus brillante de toutes les étoiles fixes,enégyptien

Sotfiis. Sirius ou Sothis était , eneffet , pour lesÉgyptiens, l

astre de salut , le précurseurde l’

inondationdu

Nil: par l’

observationde soulever,ausolstice d

été,les

prêtres a vaient prédire la hauteur future des eaux du

Hem ,et par conséquent la fertilité de l

année qui

prenait sonvraicommencement aulevermême de cet te

étoile. 8011apparitiondansle firmament at tendue avec

anxiété autant qu‘

avec espérance , é tait l’

objet de cét é

munies extrêmement remarquables Si aujourd'

hui

encore , aumontant où l’

onouvre les canaux du Nil,

desmessagers vont de tous côtés annoncer l‘heumtuqnouvelle de l

inondat ion accueillie par tous les signes

de l’

allégresae publique , que devait—œ donc ê tre dans

la superstitieme Égypte des antiques Pharaons, alors

que le grand Osiris , pareilal‘

époux choisi venait enfin

combler les vœux de sa fiancée impatiente ,la terre

égyptienne !

Maislesprésagesquedonne aucielle chiensiderique

la gazelle les donne sur la terre. Lorsque la crue des

eauxdeviœt sensible ellecommenceà s‘

agiteret bientô t

s’

enfuit ”dans le désert . Aussi joue-b elle sonrôle dans

les croyances et dans les cérémonies religieuses, soit

8erlesnomsd’

Htmaèa , lesvilles où il avait des temples ; surlet difl

é1entm écrituresdesÉgyptiensenrapport aveccet ê trenymbé liqtæ , etc. , etc.,

voy . lanote 1oaurœlivœ finduvol. (I . D. G.)Conf . Zo

e‘

ga, de Obelise. , p._16 6 ; Jablonsü , Opuse.,I , p. 333.

438 t rvnnTnorsu’

mn.

survient undélugé de feu; le monde entier est la proie

desflammes et la terre sacrée d’

Hermèss’

évanouit elle

tnême enfumée. Mais c’

est moinsune destructionqu’

un

renouvellement de la nature ; au solstice d’

été suivant ,lè soleil étant dans le lion, la lune à sa droite dans

l‘écrevisse lesplanètesdans leurs demeuresrespectives

et‘lè belier aumilieu du firmament , Sothis reparaît et

salue, à sonlever, lenouvelordre deschoseset les temps

nouveaux'

qui commencent . Or,chaque année solaire

représente enpetit cet te grande année de ruine et de

salut tout à la fois. Chaque année , eneffet à l’équinoxeduprintemps quand l

Égypte est brûlée par les feux

dusoleil, quand tout périt sur la face de la terre , c

est

'

comme'

unincendie quimenace de tout embraser ; mais

Siriusse montre , et aveclui l'

inondationpréservatrice ;l

‘Égypte renaît au seindes eaux . C’

est dans ce double

sens que Porphyre s’

exprime ainsi La nouvelle lune

et'le leverde l

étoile duchienmarquent , aux yeux des

Égyptiens‘

,le commencement de la créationdans l

uni

vers: Sur la colonne hiéroglyphique qu’

onvoyait à

Nyse , enArabie , Isis était censée dire d’

elle—même

Je suisIsis la reine de ce pays, instruite parHermès;lerloisque j

aidonnées nulne saurait lesabolir. Je suis

la fille aînéedeCronos(Saturne) , le plusjeune desdieux .

Je suisl’

épouse et la sœur duroiOsiris.C’

est moi qui, la

premiere ai trouvé les fruits pour l’

usage desmortels.

Je suisla mère du roiHorus. Je suis celle qui se lè ve

dans l’étoile du chien. C

est pourmoi qu’

a été bâtie la

De antro Nymphar. cap. 3 4 p. Gœus.

num e ros onn’

é cx rra . c an . I V. 439

ville de Bubastus. Salut , salut , terre d'

Égypte quim’

as

nourrie

Enessayant de ramener à quelquespointsprincipaux

tous les faits et toutes les idées qui se rat tachent aux

a t tributionsd’

Hermès voici les résultats auxquelsnous

sommes conduits. Sirius est,aux yeux de l

antique

Égyp tien l’

astre resplendissant quiembmse tout de ses

feux , mais qui enmême temps fixe et détermine, dis

pense et ordonne lamarche de lanatureet de l’

année. Il

est le prmcnpe de l’

astronomie et de la connaissance des

cieux ,le gage des bénédictions versées sur la terre. Il

est le gardienvigilant des troupeaux dufirmament,des

animaux célestes,des constellationset des étoiles. Her

mês à la tête de chienaccompagne Osiris à la tête de

taureau, Isisà la têtede génisse ilest leurfidèleministre

et conseiller. Ceux-ci sont les dieux bons, il est le bon!

génie3; pendant qu

Isis et Osirisdonnent les biens physiqueset corporels Hermèsdonne les biensspirituels

Il étend sa vigilance sur toutes les créatures , comme

Diodor. I, 3 7 , ibiW essel. L’

étoile de la tête duChiens’

ap

pelait Isis; celle de la langue , Sirius ou l’

étoile caniculaire proprement dite. Voilà pourquoi les Égyptiens honoraient Isis elle-même

sous le nom de Soüu°

s quant à Sirius,il paraît s

identifier d’

un

autre côté avec Sir—is , le N il, parce qu’

eneffet l’

astre et le fleuve

sont dansunrapport intime.

Vor. XXXI'

V, 16 7 , 144 , 145 , et l’

Explicat . despl.

3 Â1aôod‘aipm proprement le génie d

Isis ou de l’

Egypte , entre

lesnoms de laquelle se trouve celui de Èppoxûpzoç, ouplutôt Èppop i

pas; terre noire (ougrasse) d'

Hermès. Voy . Steph . Byz. p. 55 Ber

kel. Con/Zci—dessus , p . 397 note.

4 Dans unsens inférieur, il donne aussiles biens physiques, des

cend jusqu’

à l’

économie domestique et devient Èpp:ñçxeçd@io; . Vo].

€ reuzer. Opuscul. Mytholog. , p . 34 .

442 m vnnrno rsràun.

aux prêtreset aux rois; l’

autre seule est pourlevulgaire

c’

est lagrande distinctiondesdeux doctrines, intérieureet extérieure. De même il y a deux écritures, l

hiéro

glyphique connue des seuls initiés, et l’

alphabétique ,

accessible à tous

3' Hermès—Sirius est encore l’

esprit des esprits : c’

est lui

qui mène et ramène les âmes par toutes les sphères; il

assiste au commencement et à la finde la grande car

rièredumonde et destemps, carrièrefatale quin’

est autre

chose que la grande année de trois millénaires , après

laquelle touteschosesse retrouvent à leurpremiereplace

et sont renouvelées. Aussi Hermès prend«il le nom de

guide des âmes de plus, il est appelé ensevclisseur 3 ,car c

'

est lui qui embauma et scella par sonart magique

le premier cadavre , celui d’

Osiris ; il est l’

auteur de la

momie primitive. C’

est lui qui la conduit sur le dos

d’

unlion,image duNil, jusqu

aux bords de la mer ;

c’

est encore lui qui assisteOsiris devenujuge desmorts,avec les tablet tes à écrire et l

orne des libations funé

raires;’

et même dans les hauteurs les plus sublimes du

culte secret , onle retrouve aux côtés du dieu soave

rainde la vie et de la mort 4 .

Comme guide des âmes au sortir de la vie Hermès

Voy . note ro sur ce livre finduvol. D. G .)Wuy_on0pndç, fonctiondéjà connue d

Homère , Odyss. XXIV ,

Conj î Diodor. , I , 96 ; Phurnut . , de Nat . Deor. , c. 16 .

3 Évrap:acni; . Herodot . Il 86 ; Diodor. ,ubisup . Horapoll. I ar.

4pl. XLV, 18 1 ; LII , 14 1 a . Add. XLVI XLVI I. Coa l

Ex

plicat . des pl. Il figure dans’toutes ses formes sur les caisses de

momies,comme l

onpeut s’

enassurer enjetant les yeux sur notre

pl. XLV :les développemens , ci—après , chap. 6 . (J . D . G .)

nnn1c 1onne n’

é c v rrn. m ur. 1v . 443

enseigne leur immortalité dans la série de leurs trans

migrations. Cett e grande idée est , entre autres, repré

sentée par le labyrinthe avec ses t rois mille chambres,

dont quinze centsau—dessus et quinze centsau dessous

de la terre C’

est le palais symbolique des esprits, des

tiné à figurer ce cycle de trois mille ans que l’

âme doit

parcourir, sous la conduite d’

Hermès jusqu’

au renou

vellement de l’

univers. Onsait que l’

architecture égyp

tienne porte engénéral, uncaractère allégorique , non

seulement dans cet te multitude de figures et de bas

reliefs qui couvrent les monumens mais encore dans

l’

ensemble essentiellement symbolique des édifices

Hermès administre l'

empire des morts, la coupe de

grâce enmain. Bien plus, dans le désert à l’

ouest de

Memphis, à l’

entrée des cités des morts, onvoit le

tombeaud’

Hermès, quiest l’

une desgrandespyramides3.

Enefl’et , comme dieu incarné , il tombe sous la com

mune destinée de tout ce qui est chair. La sagessen’

est

pas immort elle danslesindividus quila possèdent mais

seulement dans la successionhéréditaire desgénérations

éclairées de soninex tinguible flambeau là elle n’

est !

qu’

unbienterrestre sujet à périr; icic’

est une étincelle

de la divine essence immuable comme elle 4 . Hermès

est l’

intelligence incarnée , la loi et le législateur iden

Herodot . , II , 148 .

Ca‘

—dessus Introduct . , p. 6 3 , sq . et la note 6 ibid. à la findu

vol. 1.

3 Abdallatif, Relationde l’Égypte ,

ed. S . de Sacy, p. 177. Sur

leLabyrinthe , lesPyramideset lesmonumenségyptiens, engénéral,la note r" sur ce livre findu vol. S a .

4 Vqr. Grenzer. Opuscul. mytholog. , p. 33.

444 1.1vnx rnorsxàatn.

tifiésl’

unà l‘autre , la nourriture céleste ou le painde

v ie , l’

huile de liesse le breuvage rafraîchissant du

calice demiséricorde. Quiconque le reçoit danssonseinest initié , quiconque boit à sa campe est réœnforté et

soif apaisée ; celui qu’

éclaire sonflambeau eat illu

miné , celuiqui voit dans. sonmiroirmagique perce deses regards toutes les essences et toutesles créatures;

celui—là est unprêtre , il est Hermèslui—même, il pos

lsèdc toutes les sciences duauet de la terre ; ilprend

place à côté desrois ilest médecin, docteur de la loi,juge, a crificateur, adorateur, prophète ; ilensevelit les

morts, ilbâtit leursdemeures aussibienque les ternplesdesdieux ; enunmot , ilest dansHermèset parHermès,\ilvient d

Hermèset retourne àHermès,M gg gggglçVerbevisant

3.

Génie protecteurde l‘

agriculture , quienseigna au homme: laculture de l

olivierdont il orte une branche dans les monumens.

Voy . Champollionjeune l’

e souslesPhar. I p. 317 . Beety

l‘iotheca Stoschiana , I n? 9 ,56 € W inckelmarm vol. I p . 53 ed.

Schlichtegroil.

le juge suprême de l’

Egypte portait sur sa poitrine une figurede saphir suspendue à une chaine d

or et nommée la Vérité (Biod.

Sie . I , 48 75. Ælian. Var. fl irt . X IV, 34 . C’est l

’Un

m et Tham

m‘

m dugrand-prêtre chez les lsrae’

litea (Exod. H VIH , que

lesSeptante traduisent parM oore xaidké0ua. 14 Manifi smüonet la

Vérité. Conf . Rosenmüller, alt . undneuesMorgenl. II S. 3 7 3 p . 113 .

3 Ao‘

yo: , car ilest à la fois 6 ko'

yzoçet Cortf. Ççeuz. ubisup .;

Casaubon._Exeroüat.Baron. p. 7 1. M. Grenzer compareHermès

auBouddha desHindouset à i’Hom desPerses ilnous semble qu’

il

a plus de rapport encore avec Brahms, le dieudesBrahrmnes ,Brat lui-méme auteur de la loi(lesquatreVédas) et chef invisible de la caste sacerdotale , tel que nous l

avons conçuet définidans le chap. 4 duliv . I (principalement p. 340— 345} Les attribu

—A

446 m v anraorsu‘

aun.

quelque nature quils soxent , s’

unir,se pénétrer , se

confondre auseind’

unemystérieuse identité

E t pourtant , si tout vient se confondre dans cet te

unité ineffable et infinie qui est au fond de tout , les

deux grands principes de l’

univers,unis l

unà l’autre ,n

endemeurent pasmoinsdistincts l’

undel’

autre.OsirisAæ_is, enqui se concentre toute vie physique et ani

male , est le corps et l’

âme de la nature; Hermès enest

t . Tous deux sont dans une étroite alliance. La

formede la vie universelle se révèle et apparaît aux yeuxdans les figuresdiversifiéesdes animaux . Cesfigures au

sens des prêtres, fournissent à l’

écriture sacrée ses ca

ractères, et c’

est Hermès , l’

esprit_de la _nature , qui est

l’

auteur de cette invention. De même que le corps et

l'

âme d’

Osiris se produisent incessamment dans l’

iné

puisable successiondes générations animales sans cesse

renouvelées, de même l’

esprit d’

Hermès se déve10ppe

sans finet sansreposdans lesrouleaux hiéroglyphiques

dont lenombre s’

accroît incessamment,et tout ce corps

intellectuelde doctrine écrite est identique avecHermès

dont ilporte lenom 2

On trouvera dans la note 10 sur ce livre , findlvol. , lesdéveloppemens historiques et philosophiques de cet te grande idée

quidomine l’

ensemble desreligionsanciennes. (I D. G.)Dans le ro , ci—après, nous montreronsHermès s

identi— lHaut complétement avec le Dieu créateur

,avec le principe généra- l

teur de l‘

univers, Kneph-AmmonouMendes—Pan et ainsile tout

ramené à l’

unité . (J D.

CHA P ITRE V.

L e monde les esprits, la nature et la destinée des âmes.

Dans le système des prê tres égyptiens, toutes choses

sans exception les dieux,les esprits, les âmes

,le *

monde entier se__développent tout à la fois et dans l’

os

pace et dans la durée. Les Égyptiens reconnaissaient,

comme nous l’

avons vu, trois grandes émanations di

v ines ou troisordres de dieux que l’

onobserve aujour

d’

hui encore sur les fameux zodiaques de Tentyra ; car

ces zodiaques sont la fidèle image du monde et de ses

différentes sphères, telles que les concevaient et se les

représentaient lessagesde l'

Égypte Ony voit d'

abord

I dans le cercle le plus élevé , les douze grands dieux

lesdieux suprêmesquiprésident aucalendrier, lesdouze

signes duzodiaque. Quelquefois ces dieux sont placés

dans des nacelles ou barques , coutume ex trêmement

générale chez les Égyptiens et dont les exemples se

reproduisent à chaque pas. Chacun des douze a ses

trois satellites également dans desbarques. Ces trente

six dieux secondaires s’

appellent décans ilsse nomment

encore démons ou dieux éthére'

s d’

Hermès Chaque dé

Foy . et comp . nosplanchesXLIX et L .

Les noms desdécans sont diversement rapportés par Origene ,

Firmicus et d‘

autres. la pl. 3 de Dupuis, Origine des cultesA tlas. Con/iGuerres , Mfl hengesclz. I I , p . 383.

Ü' I l — t e ç .sç,e t c— {f bws

$a/t 3't‘

L aw— A ,

/M « fi x a— u.… r

448 m v anrno rsrà utæ.

monou décan, à sontour,a sous lui deux ministres ,

et la divisionse poursuit ainsi jusqu’

à ce que le grand

cercle duzodiaque, partagé entroiscent soixantedegrés,

forme autant de pyramides dont chacune a sondémon

poursouverain comme les douze plus élevées ont pour

souverains les dieux suprêmes. La pyramide peut donc

être considérée comme le symbole de la hiérarchie des

esprits danssagradation depuislabasela plusétendue

la plus divisée , jusqu'

au sommet enpointe où réside

l’

unité. Ce sont les dieux qui président au temps et qui

lerégissent :d’

après eux sont établis et lessept joursde

la semaine et les douze mois,et la répartitiondes pla

nètes,selonleursdouze demeures. Aussi, soit dans la

succession, soit dans les noms des mois égyptiens, ne

saurait—onméconnaitre le rapport qui existe entre eux

et lessignes duzodiaque

Voilà donc ungrand système de gradationset de su

bordinations, et tout se résolvant à la findans une

grande unité‘

t tous les dieux sont unseul dieu comme

tous les astres sont unmonde unique. La doctrine en

tiere desdémons vient se rat tacher aumême principe.

Le cielest partagé enrégionsquise divisent elles-mêmes

entre lesdieux . La plus haute région depuis le point

culminant ducieljusqu’

à la lune,appartient aux dieux

Herodot . , II , 8 3 .

V0]. surce sujet et sur lesprincipaux rapports de l’

astronomie

et de la religionchez lesÉgyptiens, les notes 3 et 13 sur ce livre ,

finduvol. ; et pour conciliercette classificationdesdieux avec celle

duchap . Il coivî chap. t o, cu'

—apre: et note 6 finduvol.

(J D. G .)

anu aronnunx e rrrn. cna r. v . 449

selonles trois ordres déjà reconnus.. Tout au faite se

tiennent les douze dieux super—célestes avec unchœur

de démons quileursont subordonnés. Suivent lesdieux

du monde accompagnés chacund’

uncortège de dé

mons auxquels ilcommunique sa puissance et qui per

tent sonnom. Ces démons sont les grands mobiles et

comme les centresde toutes choses dans le monde. Par

les vertus et les influences qu’

ils reçoivent des dieuxleurs patrons, ils forment les animaux et les plantes ,auxquelsilscommuniquent à leur tourcesmêmes vertus

et cesmêmes influences; et ainsi répandus dans l’

im

mensité dumonde , ils lient entre elles ses différentessphères, c

est—à -dire celle qui est par delà le ciel celle

du cielmême et tout ce qui se trouve soit au-dessus,

soit au-dessousde la lune. Ily a six ordres de démons

Le premier est d’

unenature vraiment divine, et sa fonc

tionest de maintenir le lien qui unit les âmes avec

les dieuxl‘îLe second est d'

unenature intellectuelle , e t

préside , soit au départ , soit au retour des âmes qui

descendent enmontent pour aller habiter des corps

t errestres, oupour rentrer au ciel quand elles les ont

quit téi.”Le troisième est chargé de communiquerensous

ordre aux âmes divines la puissance créatrice et leur

i‘

: apsupa'

vm Ép œ'

epm la. r. À. Proclus, inPlat . Alcihiad. I

p . 68 sqq. , 7 1 p. 185 «1q . 193 sqq . vol. II , Procli

Oper. , e codd.mas. Paris. ed. Viet . Cousin Paris. 18 30 . (J . D. G.)Les âmes divines, suivant Pmclus, ne descendent au lieude la

naissance 1tvfatu; ro'

m v ) que pour répandre des bienfaits sur les

Ames inférieures. Elles imitent et reproduisent enelles-mêmes la

providence des dieux , toujours dirigée vers le bien. Proclus ibid.,

p. 31 Crm zer. p . 86 C ousin.

1.

w

ann1c1onnx n'

i cnurx. can. v . 45 1

la protectiondes trente—six décans Ce système d'

uncalendrier tout religieux et d’une religiontout astrolo

gique embrassâ t la vie humaine tout entière au phy.

sique comme aumoral et les témoignages des auteurs

les mieux instruits et les plus dignes de foi confirment

pleinement ce que nous apprennent sur ce point des

écrivains d'

une époque récente mais qui avaient puisé

à des sources antiques

Même après cette vie,les démonsnous assistent en

core ce sont eux qui , à l'

heure dernière , reçoiventnotre âme pour la ramener dans les régions célestes.

Q uand le corps est tombé et déjà embaumé, onle

charge d'

unnombre plus oumoins c‘

onsidérable d’

amu

let tes (car cenombre, loind’

être indifférent,était tou

jours déterminé par des raisons secrèt es), pour l‘

appro

prier aux bons génies et le préserver des mauvais.

Strab . XVII p. 787 , Casaub.

Par exemple , Manethon dans sonpoeme intitulé J p0æle;m«

:

aka . Con]. Herodot . Il 8 2 ; Diodor. , I , 8 1. Ainsi la science des

pronostics desprésages, etc. enunmot , l‘astrologie proprement

dite et dans “>t ses branches était dominante. cher. lesÉgypt iens.C

est parunenouvelle conséquence dumême principe que_lea dieuxdes planètes, lessignesduzodiaque et tous les autres ê tresdusys

tème mW héolo; îçtæ se voient , sur lesmonumens subordonnés

telle ou telle divinité , regardée elle—même , dans telou telpoint de

vue , comme la divinité suprême. Telle parait cette Isis qui cuve ;

loppe de sonvaste corpslamultitude desdieux_astronomiquesrepré

sentés sur les zodiaques de Dendera . Ailleurs, principalement sur

la pierresgravéeset lesmédailles c'

est tantôt Plus, tantôt Sérapis

tantôt Jupiter quidominent aucentre duzodiaque, environnésdescorpscélestes. notre vol. IV, pl. XLIX L ; pl. LI , 194 , 195 ;

Dupuis, pi. II , 11 et pl. XXII ; fl irt , Arthaolçg . 0ilÿ_çbuclg.H. 1

pl. I I ; il. , pl. LV].

452 1.1v a x rao1s1ùux .

C’

é tait du reste , onle voit,une opération toute ma

gique , et il est hors de doute que cet te consécration

desmorts avait é té réduite , chez lesÉgyptiens, enune

sorte de science

Riende plus remarquable et de plus certainenmême"t emps que cet te idée toute spirituelle que les anciens

peuples se faisaient de la nature et de ses différentes

parues. Nous autres Européensmodernes, qui peu à

peu l’

avons dépouillée, nous sommes étonnés aujour

d’

hui quand nous entendons parler d’

esprits du soleil

de la lune , des animaux ,des plantes, dcs métaux ; de

génies qui résident dans chaque corps, dans chaque

membre d’

uncorps; et , quandonnousrappelle à ce sujet

les traditionspopulaires et les dogmesreligieux de l’

an

tiquité , nous sommes tentés de crier au mysticisme ,

comme si l’

oné tait mystique pour reconnaître unfait

constant . Toutefoisnous croyonsnécessaire de répéter

ici enpeude mots, une vérité que déjà nousavons en

occasiond'

énoncer à la tête de cet ouvrage. Le sens

naturel et droit des peuples de l’

antiquité , tout—à- fait

êétrangbr à ces idéesd’

unemécanique et d’

une physique

lentièrement matérielles, qui depuis ont fait tant de

progrèset sont devenuesdominantes, loinde voir dans

le grand édifice de l’

universunemachine inanimée e t

sansvie y admirait_la vie elle—même danssonensemble

le plusbeau; unê tre vivant,unanimalimmense pour

eux , lese stresn’

étaient point desmasses de lumiere ou

des corps opaques se mouvant circulairement dans les

Voy . Suidas v . Julianus (philosophe chaldéen) , vol. I I , p . t

a3 ,

Buster. Conf . PalinFragm. sur leshiéroglyphes II , p. 6 .

454 n1vnnrnouu‘

mn.

lesguides chargés de ramener les âmes sont les héros,

c’

estéà -dim des âmes généreuses qui elles-mêmes ont

succombé au désir de goûter de la vie, mais par de

noblesmotifs ces hérosont fait sur la terre le rôle des

dieux maisilsn’

enont pas moins payé le tribut à l’

hu

manité ; ils ont souffert comme lesmortels, et mainte

nant ils habitent entre leshommes et lesdémons, dans

une atmosphère pure et sansnuages

Cet te doctrine desesprits, siconséquente, siconforme

à lanature dont elle était empruntée, formait unegrande

et unique conceptionoù -le physique , le moral et la

pblitique se trouvaient fondus ensemble. L’

âme de

l’

enfant est belle,nous dit -on, parce qu

elle n’

a point

encore é té salie par le contact impur de la matière , ni

altérée par les passions eneffet,récemment descendue

des sphères supérieures, elle tient encore à l’

âme du

monde dont elle est fille. Maisune fois qu’

elle est en

chaînée au corps, elle oublie , dans cet abaissement

I , n.Porphyr. , deAntroNymph ., c. 6 . Clem.

V, p . 6 75. Il faut biense gaüer d’

entendre ces

héro: au senspopulaire desGrecs et des Romains cene sont point

des hommes déifiés mais au contraire , des dieux , des esprits—d

un,

ordre inférieur, quise sont faitshommes.Toutescesidéeségyptiennesse retrouvent chez lesGrecs et chez les Romains, depuisPhérécydede Syros, Héraclite Platon etc. jusqu

à Cicéronet Mam be. Vo_y .

Porphyr. ubi sup . c. 18 sqq. (biGœns. Plutarch . de sera Num.

v ind . t'

b. Wyt tenb. , p . 114 sqq . Macrob . ubi sup . Conf . Gœrres

D&rheug ædu II , p . 387 sqq.) Dureste , pendant que l’

histoire des

lmigrations et rémigmn‘

om de l’

âme offrait aux initiéset aux penseurs\de tous les tempsune allégorie sublime , elle demeura pour le vul

igaure une légende sacrée ,

objet d’

une foi implicite ; si ce n’

est aux

époques‘

où la religion,‘

deveriue purement poétique mit enoublices

antiques‘

et vénÈrabhs traditions.

nxnt c t onlna n

inr rra. ca s e. v . 455

profond , sa céleste origine et , par là , tombe sous l’

em

pire dumal, car c

est le malque cet oubli Unautre

auteur distingue positivement sept degrés ou p lume:

dans le cours de la vie degré _qn1

pourrait sÎ

appeler ,la période végéænæ de la vie , est

soumis à l’

influence de la Lune, car. celle-ciœntient ensoi le principe ,de tous lesgermesneurrieiegs dont nousavons surtout besoinalors; ,

.voilà pour le ,phyaigue :

quant aumoral, encore ,et pleine diane

cence , n_’

a,pas rompu tous les,liens qui l

uniaaiept ,à

laD ivinité.‘

bms la secuude _péripfie, nousdépendonsdÏHœmès (Mercure) ; l

amour dusavoir.co

_mmençe à sedévelopper,dmma

r

ames, et ,nunsaspirons à touteslesconnaissances: aussi,,Hermèsprésidert rilaux gymnases,Dansk troisième, _Vénus à _sa

ra“ices se,fait sentir

dansnos 0 ème âge appartient ausg_l_e_il

quimù_ri_t_toutes choses et l’

homme lui—même la place

qu’

occupe cet_astrespprêmedansle système planétaire ,cette période, à

*.laquelle ilpt éside,

‘ la tient dansle cercle

de notre vie, dont elle est comme le point culminant .

cinquième est sous l’

influence de Mars c est le

temps où l’

homme déploie ses forcesdans les combats,où il est surtout propre à la guer Î

iupiter préside au

sixième âge , quise distingue parde grands progrèsdans

la connaissance et dans la pratique des choses de cet te

vie c’

est l’

époque où les idéespolitiques se développent

Hermes Trismeg. Clavis , p. 11 a . cd . Franc. Patric. ; et

pour ce qui suit , Pmclus inPlat . Alcibiad. I, p . 196 , Cœuzer. ;

vol. 111 p. 39 sq . Cousin.

CHA P ITRE VI .

Cérémoniesde lasépulture chez lesÉgyptiens. Il Leurs idéessurl'

état de l’

âme après cet te vie.

Anis avoirconsidéré les âmes engénéral et dans

leurrapport avec la doctrine desesprits, at tachons-nom

à la terre , et suivons l’

homme depuis lmstant fatal où

s’

opère le grand phénomène de lamort , jusqu’

à celuioù

sonâme, libre enfindes liens du corpset.de toutesles

épreuvesqui lui restaient à subir, vareprendre la route

descieux A.peineunÉgyptünavait —ilrendule_dernier

soupir, que ses parens allaient avertir le prê tre chargé

des embrmmemens. Celui ci se rendait avec les em

baumeurs dansunbâtiment destiné à cet usage , et là

montrait aux parens trois modèles ou échantifl0nsde

momies, lesunesplusprécieuses, lesautresmoins, et les

dernières tout—à-fait vulgaires Les parens se décidaient

pourl’

undestrois, d’

aprèsleurconditionet leursmnyens,et aussitô t l

onconvenait du prix , pour commencer de

suite l’

opération. Unprê tre dévoué à cet te fonction

faisait le premierune .incisionau corps, mais soudain

ilprenait la fuite , poursuivipar les parens du mort ,

Voy . . pour tout ce premier’

article , Herodot . II , 85-90. Dio

dor. Sie. l gr.- Ou trouvera toutd les preuveset tous lesdeve

loppemens imaginû les dans les Commentat . Herodot . de l’

auteur ,

cap. I , S 17 . Joignez ici la note 11‘

sur‘œ livre , duduvol. avec

l’

u plicat . de laplancheXEV (.l D. G.)Ô 1czçxq zofi

æ

460 1.1v anra oxs1èna.

l’

on déposait de préférence les corps des personnages

éminens, s’

appelaient tombeaux d'

Osiris. Cesnécropoles,oucitésdesmorts, se trouvaient , d

abord prèsdeBusiris,

dont nous avons expliqué plus haut et le nom et le

mythe puis dansle voisinage deMemphis. Là , jusque

plusieurs lieues danslmtérieur du pays, se voyait une

incroyable multitude de tombeaux ,dont ondécouvre

encore des tracesnombreuses; là si l’

onencroit la tra

dition reposait , avec le bœuf Apis, Osirislui-même auxcôtés d

lsis là étaient les plusgrandes, les plus con

sidérables les plus magnifiques sépultures de toute

l’

Égypte, lespyramidesenfin, où se faisaient ensevelirles

rois 3 et, eneffet , dans la célébrité de ce lieusaint où

affluaient lesmorts illustres, ils_

trouvaient une .double

consolation, d’

abordde partagerla sépulture desgrandes

divinités, e t puis, de reposer encore aprèsleurmort au

milieu des sujets qu’

ils avaient gouvernés durant leur

vie. Maisune chose bienplusremarquable est celle que

nous apprend Diodore quand ilnous dit que c’

est en

Égypte, et icimême, qu’

il faut chercher le fond réelde

toutes lesfablesdesGrecssur lesenfers. Ceshabitations

délicieusesdesmorts dont onnous parle se retrouvent

enréalité près d’

unlac nommé l’

Achéron, situé aux

Chap. 3 II I , p. 4a8 sqq. De lapeut—etre le fondement le plusréel

desfablesgrecquessur le tyranBusiris, personnificationduroyaume

oude la cité desmorts quirecevait dansses profondeurs et devo

rait , enquelque sorte desmilliersde cadavres.

Plutarch. de laid. p. 485 Wyfi cub . Diodor. 1, as.

3 Vol . Strain, XVII , p. 808 Herodot . , Il, n‘. Conf . , surMem

phis, les pyramides lesnécropoles et les tombeaux , etc., note

5 note 1t sur ce livre , finduvol. (J . D.C .)

46 2 1.1q r a o xs1àatn.

surla rive occidentale duNil et vers le désert deLibye

étaient et sont encore de vastes sépultures, nommées

par les anciens comme par les modernes voyageurs et

écrivains, les tombeaux des rois Là aussi et dans le

même désert , se trouvaient , selonHérodote à sept

journées de Thèbes, les îles des bienheureux , qui pas

raissent avoir donné naissance aumythe grec de l’

Élysée et des îles Fortunées ce n

était sans doute autre

chose ,ici comme à Memphis, que les habitations des

morts, les vrais heureux (les bons, les pieux), que ces

antiques nécr0poks, ces grot tes sépulcrales, creusées

sous terre, dansune étendue considérable de pays, où

venaient se presser, après leurmort , et les rois et les

prê tres et tous lesplus illustres personnages. En

effet , dans ces temps reculés, Thèbes fut la capitale

de l’

Égypte et larésidenoe des souverains quiy étaient

sacrés à leur avènement au trône , comme ils l'

étaient

encore à Memphis dans la pério«k d æ P tolémées, bien

que ces derniers eussent leur séjouret leursépulture à

Alexandrie.

Il. Cessoinsextraordinairesque lesÉgyptiensprenaient

desmorts toutescesnécropoles et cesvastes fondationsde tout genre qui se rapportaient à l

état de l’

homme

après cette vie, avaient leur source dans une manière

de voir qui caractérise éminemment la nationégyptienne. Les Égyptiens, nous dit Diodore , regardent

le t empsqui s’

écoule dans la vie comme bienpeu de

OntrouveradeplusgrandsdétailssurThèbes,œatombeaux, etc.,

dans lasComm, Herodot. , du même mtem, $ 9, p. 88 sqq. Con/Z

note 1 S anale t t surce livre , finduvol.

III , a6 .

464 1. 1va a rnm srà st a.

des juges des enfers, Mines, a ue et Rhadamanthe ;et l

'

enfer des Grecs lui-même (Hades) n’

est pas autre

chose dans le fond que l’

Amenthès des Égyptiens, le

sombre royaume, dont Rhadamanthe reproduit le nom

avec une modificationlégère. D’

unautre côté , É {yse'

e

parait signifier le lieude joie et de jubilation. Ce qu’

il

y a de sûr , c’

est que les Égyptiens rattachaient au

royaume des morts des idées de bonheur et de plaisir

Les Égyptiens sont les premiers, dit Hérodote , qui

aient établi enprincipe que l’

âme humaine est immor

telle , qu’

au moment où le corps de l’

homme tombe en

poussière , elle passe dans celui d’

unanimal, et qu’

a

près avoir ainsi passé successivement d’

animal enani

mal, jusqu

à ce qu’

elle lesait parcourus tous, elle rentre

dans uncorps humain, accomplissant le cercle totalde

ses migrations dans l’

espace de trois mille ans C’

est

Plutarque explique Amenthès‘

par celui qui repoit et quidonne ou

rend (lesmorts de laid. p. 485 sq . Wytœnb .) mais Jablonski

voit dans Em u: la véritable racine de ce mot , qu’

il rend par

oecidem , Zo’

q>oç fpsBoç, les ténèbres, les enfers. (Voo. E gypt . p. 3 4.

Can]. Zocga , de Obel. p. 278 , 295 ; de Rossi E tym. ling. E gypt .

p. Rhadamanthe (Ra: ouplutôt [la , AmendeouJ mçnt1‘

)n’

est qu’

unlsurnom d’

Osiris, et signifie p rince ou roi desenfers. Quant à Él_ysée ,

onle fait venir de J ec nilor, sp lendor. SelonPlutarque (rtbf sup .)Serapis veut dire t ùçpoaüvnet xappoofim et pareille allusion à la

joie se retrouve dans le nom de Chance (Xaipœv) , autre imitation

grecque d’

0siris, qui règne sur les ondes salutaires aussi bienque

sur les âmes desmorts.

Il 13 3. Ce passage d’

Hérodote a donné lieuà de grandesdifficaltés, ainsi que tout cet important sujet de la métempsychosel

auteur se contente de produire ici les principaux résultats des

recherchesapprofondies qu’

ilavait publiéesantérieurement dans ses

Commentat . Herodot . I , chap. 3 4 , p . 307 sqq. Onentrouvera

des ex traits dansno trenote t a sur ce livre , finduvol. (J . D. G .)

nent c 1ononL’

e c v rr r. can . v 1. /,6’i

ce qu’

onappelle communément , d’

unnom qui dit le

contraire de ce qu’

il veut exprimer, lamétempsychose

Qu’

onse représente , s’

il est possible , l’

é tat d’

ignorance

et de barbarie où furent long—temps plongées les peu

plades errantesde l’

Égypte , alors qu’

unfétichisme gros

sier et tout sensible faisait leur unique religion. Ils

simaginaient , dansleur impuissance de concevoir l’

âme

autrement qu'

unie à uncorps, et pourtant avecunpres

senti1nent obscur de sonimmortalité, qu

elle subsiste,

après la mort , tant que le corps subsiste lui-mème ;

après quoi ils se perdaient , sans doute , dans la confu

sionde leurs propres pensées. Mais la tribu agricole ,

principe de la caste sacerdotale qui les civilisa quelle

que soit d’

ailleurs sonorigine , était certainement en

possessiond’

une doctrine plus élevée et plus pure , et

crut à l’immortalité de l'âme encroyant à la palingéné

sie ou à la secondenaissance. Les castessacerdotales de

l'

Inde et de la Perse professaient le même dogme , et

l’

onsait que Pythagore l’

apporta d’

Égypte enGrèce

Les prêtres égyptiens, occupésde fixer, de former peuà

peu à l’

agriculture la populationvagabonde et indocile qui les envirmmait , s

'

emparèrent habilement de lacroyance grossière dont nous avons parlé , et la tour

nèrent à leurbut , enla déterminant , enla consacrant

comme dogme national, eny rat tachant et des fonda

t ions et des cérémoniespubliques. Ils enseignèrent quelesâmesdesancêtreshabitaient dansles citésdesmorts

y o] , ,si—dam: liv . I , chap. 5 p. 276 etnote

C‘

est sans doute à lui et ’a Orphée , sonprédécesseur , que fait

allusionHérodote , dansla suite dupassage quivient d‘

ê tre cité.

1. 30

num e ro : ne c ru e .

v i . 46 7

contraire cellesqui durant leur viesurla terre , se sont

laissé subjugt œraux sens, ont sacrifié aux voluptés, ont

contracté des sonillurœnombreuses, celles—l‘

a se voient

condamnées, aprèsla mort , à consommer péniblement

l’

inévitable carrière , et même à la recommencer jusqu’

à

troisfois.Parmilesâmesquidescendent dansAmenthàsbienpeusavent obéir avec constance aux sages lois du

clément Osiris; bienpeu suivent avec courage ses bich

veillantes exhortations ; laplupart , aubout demille ans

après avoir parcouru toute la série des migrations ani

males, ne sent point suffisamment lavées et purifiées;il leur faut accomplirle cyclede troismille années, lagrande période , après laquelle toutes choses se retroa

vent enleur premiere place . Alors les âmes ayant

achevé toutes leursépreuves sont toutes remontéesauxsphères supérieures d

où elles é taient descendues. Ce

retour s’

opère à travers les signes et tous les astres du

zodiaque , qui sont encore des animaux , mais des animaux célestes; c

est enparcourant les régionsdes diffe

rensastresque lesâmesse rendent dansleursdifférentes

demeures, chacuneselonsesmérites; lesplus vertueusessont lesmieux partagées; elles vont droit au soleilet a

Sirius

Les animana consacrés sur la terre sont les imageset

lessymbolesdesanimaux divinsduciel aussi'

ont=ils e t

Belog. phys. , I , cap. 5 3 , p . 1000 , Heeren. ; et la note ra sur ce

livre , finduvolume. (I D. G.)Il y a deux chœursdedieux où lesâmespar.vitnœmt comme _au

dernier tem e de leurs migrations l’

undesdieux (astres) erransl'a tre dmœux quin

em at point Dans ce dernier est laperfectionet laplushaute glorificationde l

âme (ÿuæñç il relacträ rn

46 8 u v a e rno rsu‘

aue.

leurshabitationset leurs sépulturesdans lescitéssaintesde l

Égypte. De lavint cet te coutume de se faire ensevelir auprès des animaux sacrés, et quelquefois même

dansuntombeau représentant la figure de l’

und’

eux ;

de là ce culte général du taureau,de la vache et du

chiendans tous lesnames de l’

Égypte Maisnous par

lerons ailleursavec détailet de ce culte et des animaux

qui y avaient droit

e là encore cet Hermès Cynocéphale (plus exactement à tê te

de chaud) , qui se rencontre si fréquemment sur les caisses de mo

mies, et qu’

onvoit consacrantuncadavre embaumé . Onse rappellele sagdid des Perses, et ce symbole consolateur duchien tant de

fois reproduit sur les tombeaux desrois de cet te nation. Voy . ci—des

sus p . 443 et liv . Il chap. 4 p. 358 .

Ci‘

—après , chap . 9 . P lusieurs récits égyptiens, qui nous ont

été transmis par Hérodote , et diversmythes grecs que nous déve

lopperons dans la suite , ont des rapports plus ou moinsdirects à la

doctrine de l’

autre vie et à la métempsychose. D’

abord l’

histoire

fabuleuse duroiMycérinus et de sa fille ensevelie dans une vache

dorée avec un soleil d’

or entre les cornes; une figure semblable

trouvée dansleshypogées de Thèbes (pl. LI 18 3 6 ) est venue offrir

une confirmation inattendue à cet te traditionsymbolique , qu’

il

faut rapprocher d’

unusage tout -à o fait analogue chez lesHindous

(liv . I , chap. 5 p . Ensecond lieu la descente aux enfersde

Bhamp$init l’

undes prédécesseurs de Mycérinus, sonretour sur la

terre , etc. (Herodot . II , 13 9 sqq . ; sa. Cesrécits, purement mytho

logiques seront expliqués dans le vol. I II , liv . VIII) . Protée , per

sonnage demi-égyptien demi-grec ; Circé et ses enchantemenspeu

vent bienn’

être que des allégories de la métempsychosc. (Vol. I I

liv . VII ; vol. III , liv . VI II .) Onsait que la plupart desphilosophes

grecs, et particulièrement Pythagore , enseignaient ce même dogme

dansdesimageset desallégories, comme lespoètes; et onle re trouv e

avec celuidutribunaldesmortset d’

autresqui s'

y rat tachent , figuré

symboliquement sur les bas-reliefs des temples, les peintures des

tombeaux . les papyrus , etc. pl. XLVI et XI.VII , 183- 18 5 .

Con/Zl’

Explicat . des planches et lanote M sur ce livre , finllu vol.

(I . D. G .)

CHA P IT RE VI I .

I . Le monde et la doctrine des esprits sous le point de vue histo

rique ; périodes chronologiques et cycles astronomiques des an

cicua Égyptiens. Il. Appendice sur la musique égyptienne et sur

ses rapports avec l’

astronomie.

La religionsupérieure de l’

Égypte s’

offre encoreànous sousunautre point de vue , celuide l

histoire.L es

anciensÉgyptiensse figurant lemonde comme ungrand

systèmed’

intelligences qui se distribuent et s’

ordonnent

dansl’

espace le faisaient également , commenousl’

avons

dit , se développer dansladurée. Sil’

espacea sessphères,

le tempsa sespériodesgouvernées aussi par des esprits

de là une successiond_ç_dynasties divines qui se perdent »dans la nuit des siècles. Au commencement régnèrent

sur l’

Egypte les dieux suprêmes, puis ceux du second

ordre ;”puis lesdieux inférieurs, les demi

—dieux , et“enfin

les hommes. Le premier qui régna fut Kneph, qui era

brasse la plus ancienne période , d’

une durée inconnue ;v int ensuite Phthas quia pour élément et dont

iln’

est pasplusp ossible de calculer le règne. Ileut .pour

successeur le Soleil (Helios) , sonfils, qui régna trente

mille ans. Après celui-ci, Cronos (Saturne) et les autres

dieux forment unepériodede troismilleneufcent quatre

vingt -quatre ans. Puis viennent les Cabires, c’

est -à-dire

lesdieux planétaires du second ordre. Suivent lesdemi

dieux aunombre de huit dont Osirisest probablement

a v e s “ ;

Û‘r

V

U ï 3,

l\ ' f \A . îJ

‘ne—m‘

carnée . Apis est porté dans le temple , nourri par les

prê tres et adoré du peuple entier vingt-cinq ans révo

lus,les prê tres l

immolent et l’

ensevelissent avec mys

tère, dans unlieu dont ils gardent religieusement le

secret ‘.

La période du phénix formait uncycle intermédiaire

entre celui d’

Apis et celuide Sothis elle embrassait ou

six cents ou quatorze centsans. Tout le monde connait

la fable de cet oiseaumystérieux et sacré qui revenait

tous lescinq cents ans; d’

autresdisent tous les quatorze

cent soixante et unans, apportant d’

É thi0pie oud’

Ara

bic les restes embaumésde sonpère , pour les ensevelir

dans le temple du soleil, oules brûler sur sonautel, à

Héliopolis Quant à sa figure , elle ressemb lait assez àcelle d

unaigle , mais sonplumage é tait de diverses

couleurs; l’

oret lepourprey dominaient .Onle retrouve

à peu près sous ces traits danslesmonumens 3 . Déjà les

anciens avaient reconnu dans le phénix unsymbole qui

se rattachait à la grande année 4 ; et , eneffet , iln’

est

(20a Grenzen, Commentat . Herodot . , I , p. sqq .

Voy . Herodot . , ll, 73 ; Tacit. Annal. , VI , 3 8 ; Plin. ,H. N . X , a

Tzctz. , Chiliad. V, 6 ; Schol. Aristid . tom. II , p . 107 Jebb . ; Coray

ad Heliodor. , p. 3 01 sqq . Conf . Marsham , CanonChron., p. 9

387 ; Bœttiger, Mfl hoIog . Vorlesungm p . 16 ibiDesvignoles et Fars

ter, etc.

3 Foy . J omard Descript . de l’Égypte Antiq., vol. I chap . 5 56

p . 29-31 avec les planches et figures quiy sont indiquées; et notre

vol. IV , pl. XXXVII , 157 a ; XLVIII , 157 b.

Cum lmjuswüa magm’

annifini conversionem m£afides est inte,

auctoæ s. Solin. Polyhist . cap . BG,— De célèbresdocteursde l

église

chrétienne endonnent une toute autre interprétation: ils y voient

une figure dudogme de l’

immortalité , spécialement de la résurrec

ne…c xo x ne 1.’

q rrn. cns r. v u . 473

pas autre chose dans le fond , qu’

une allégorie de la

renaissance et du renouvellement des temps dans des

cycles déterminés. A l’

époque de quatorze cent soixante

et unans , la nouvelle lune entrant au solstice d’

été ,

l’

année fixe ouagraire se trouvait enaccord avec l’

année

vagueou. religieuse. C’

était pour toute l’

Égypte unvéri

tablej ubilé et untriomphe pour la science des prêtres

particulièrement des plus instruits , ceux d’

Héliopolis.

Aussi l’

oiseausacré prend—ilsonvol vers cet te dernière

ville : c’

est dans la cité dusoleil, c’

est dans sontemple

qu’

ilapporte sonprécieux fardeau; ilest l’

oiseaude cetastre divindont il porte les couleurs et qui se lève à

l’

O rient , d’

où ilvient . Il est enmême temps l’

oiseau de

Sirius; car c’

est au lever de cet te merveilleuse constel

lationqu’

ilparait , et l’

étoile de Sothis brille à côté de

sonimage. Sonfardeau est déposé dans unglobe de

myrrhe et d’

aromates de l’

Orient ; ce globe est comme

le pelotonde la destinée où gît le tempspassé véritable

père du phénix . Celui-ci se nomme encore l’

oiseau in

dien Dans cet te contrée eneffet , onne connait que

tion de la chair. Clemens Roman. , Epist. 1, ad Corinth .,

cap. 24 (al. Conf . Larcher ad Herodot . tom . I I , p . 3 19 sqq .

Il s‘

appelle non—seulement ooin£, mais pommade, q>owix1oç, pur

pureu: . Le phénixn’

est pas sansrapport avec le griffon: quelquestraditions les rapprochent singulièrement l

unde l’

autre. Foy . le

passage remarquable du P hysiologm de S . Épiphæ e , nouvellement

publié (inA . Mustoxyd. et D. Schinæ Anecdot . græc. ,Venet . 18 17 ,

p. Le griffonparait , comme le phénix sur les monumens de

l‘

Égyp te , pl. L H, 1711 6 .

lvô‘

utà; ôpv1<. Arù tid. ,1161

supra . Philostrate (Vit . Apollon. Tyan.

III 49 ) dit que le phénix vient de l’

Inde enÉgypte ; selonlui c’

est

1111point sur lequelIndiens et Égyptiens sont d‘

accord. Ilajoute que

474 z 1vnx rno rsu‘

mn.

l’

année fixe , et c’

est de laque ,tous les quatorze cent

soixante ans, cet te année revenait pourainsidire d

elle

même , concilier enÉgypte le calculdu temps avec la

marche du soleil De la cendre du mort , de l‘

ancien

phénix qui se brûle lui—même et représente le temps

brûlé, enquelque sorte , par les ardeurs du soleil et de

Sirius,naît le phénix nouveau sonfils le tempsrajeuni

et renouvelé , qui périra lui-même unjour endonnant

la vie à unautre phénix Chaque phénix ensevelit son

père , et le tombeaude l’

oiseaudes temps c’

est le temple

dusoleil, de cet astre régulateur qui divise le temps ,

mais aussi le dévore ; qui reçoit dans son vaste sein

toutes les années et la grande année elle-même. Il pa

rait , du reste , qu’

à l’

entrée des périodes et des cycles

le phénix , près de se brûler, fait entendre l’

hymne du départ . Ceci

rappelle le chant du cygne , associé eneffet au phénix dans cer

taines traditions. Voy . le Scoliaste publié récemment parM. Creu

zer Jos. Bekkeri Specim. Philostm t . , Vit . Apollonii p . t rg.) Le

phénix , le cygne , l’

aigle , le griffon, le corbeaumême et d’

autres

oiseaux encore semblent se rapprocher à biendes égards, et iln’

est

guère douteux que la Perse et l’Inde n‘

aient enleur phénix aussi

bienque l’Égypte. Conf . v . Dalherg inv . Hammer

sFundgmbendes

0n‘

enu, vol. I , p. 199 sqq. ; et lanote r3 s. c. l. finduvol. (J .D. G .)Jomard , ubc

supra .

Nombre d‘

usageset de cérémoniesdes peuples anciens et même

desmodernes paraissent avoir trait à ces vieilles allégories astrono

miques. Les Phéniciens allumaient un feu solennel (hrù1aim t le

temps consommé) , par allusionala grande année qui avait sa fin

ausolstice d’été époque deshrùlantes ardeurs; comme acet te même

époque ,dans tout le Nord depuis la Suède jusqu

enSaxe et sur le

Rhin, brûlent , de temps immémorial , les feux de la Saint - Jean.

Les Romains laissaient unaigle prendre sonessor du bûcher de

leurs empereurs, pour annoncerunnouveau règne untempsnou

veau.

num e ro s nx z’

é cv rru. cnx r. vu . 475

considérables les Égyptiens élevaient de nouveaux

temples enmanière de commémorationEnfinunderniercycle , c

était la période canicnlaire ,onla grandepériode Sothiaque de quatorze cent soixante

et unans, sur laquelle nousavonsdonné plushaut leséclaircissemcnsnécessaires°

II . Ilest hors de doute que , chez les Égyptiens aussi

bienque chez ungrand nombre d’

autres peuples de

l’

antiquité3, l

astronomie et la musique avaient formé

entre elles une étrhite'

alliance , et cela avec unrapport

précis à de certains cycles. Ilparaît donc convenable de

traiter ici, enpeu demots delamusique de l’

ancienne

Égypte , et principalement de sa destinationreligieuse.

Jablonski4 a rassemblé nombre d’

indices précieux qui

montrent quelrôle important devait jouer la musique

dans les cérémoniesdu culte , et aujourd’

hui encore les

sculpturesde la Thébaïde offrent à nosregards diverses

espèces d’

instrumena, particulièrement desharpes, dont

plusieursont ungrand nombre de cordeset sont d’

une

perfectionremarquable de forme et de travail. Diodore

semble se contredire lui—même dans deux passages dif

férens5 . Selonle premier, lesdieux même , enÉgypte

prenaient plaisiraux accensde lamusique ; selonl'

autre,

onat tribuait à cet art une influence œrmptrice sur les

mœurs. L’

undes auteurs du grand ouvrage français

Vu]. la note 13 déjà indiquée , à la findu volume.

Ci—dessus, chap. 4 p. 437 sq .

3 Conf . liv . I , chap . 4 , III , p . sôo sqq .

Prolegom. ad Panth. , p . 54 sqq .

5 I, 15 ; et I , B: .

475 u v anraors1àme .

essaie de lever cet te contradict ion endistinguant les

époques. La plus ancienne -musique dit—il,f ut

,chez

,lesÉgyptiensdesPharaons une simplemusique vocale ,

et laM _Ë Q ÏÂ Â OÆCÀQÇ_ d’

Hermès servait seulement àdonner le tonaux chanteurs. Leur chant était l

expres

sionla plusna1ve de la douleur et de la joie et des

autressentimensreligueux ..D’

uncaractère profondément

moral iln’

avait d’

autre but que de péné trerdans l’

âme

poury faire régnerune heureuse harmonie. Ce caractère

auguste de la musique primitive etait représenté dans

la personne de Maneros dont le nom , suivant Ia

blonski, veut dire enégyptienfi l.: de l’É ternel, et par

là nous reporte à Osiris et‘

a Horus dieu qui préside àl

ordre. La seconde période , et avec elle la décadence

de la musique sacrée de l’

Égypte , a probablement son

origine dans l’

Asie. La flûte dont nous parle Hérodote

à propos des fê tes égyptiennes, paraît être le premierinstrument de musique qui fut apporté de cet te con

trée sur les bords du Nil : les expédit ions de Sésostris

et la conquête des Perses avaient ouvert la route aux

innovations. Quant aux harpes à cordes sinombreusestrouvées dans lestombeaux des rois, iln

est pasnonplus

v raisemblable qu’

elles appartiennent à la plus ancienneépoque. Aucontraire le chant simple et grave despre

miers temps fut soigneusement conservé par Moise ,

élève de l’

antique Égypte et instruit dans les diverses

branches de la musique égyptienne au rapport de

Herodot . , II , 79 . Conf . JahlonskiVoc. , p . 128 .

Herodot . II , 60 ; 48 .

num e ro s ne t’

é e v rr e . onu ». v u . 437

quelques ecr1vams L’

auteur appelle ensuite notre

at tentionsur l’

alliance de l’

adtronomie avec la musique

chez les Égyptiens ; et , après avoir cité à ce sujet divers

témoignages il renvoie ses lecteurs au Mémoire de !

l’

abhé'

Boussier, où ilest montré q ue lamusique des an

ciens était dans une étroite connexionavec les sept

planètes avec lesjoursde la semaine lesheuresdujourl

et de la nuit,

et avec les signes du zodiaque ,selonle]

système_ égyptien3

.

6 iireconnaît dans ces vues une étendue et une ri

chesse d’

idéescertainem‘

ent fort remarquables. L’

auteur

a su,mieux qu

aucunautre , établir le rapport de lamo

sique avec l’

astronomie chez lesÉgyptiens et c’

est avec

beaucoup de vraisemblance qu’

il retrouve Osiris dansManeros

,ce jeune homme doué de tant de bonté

,dont

ondéplorait .la mort . Mais il est unpoint essentiel sur

lequelnousne saurionsê trede sonavis.D’

aprèsle tableau

quenousnousfaisonsde l’

état primitifde lanationégypt ienne ilnousest impossible de réconnaître danslamo

Philo, de Vit .Mosis, I , p . 470 F. Clem. Alex . Strom. I p . 343.

Vo_y. B iodot . 1, nô. Demetr. de Elocut . syx, ib.Gale p. 46 ,

Fischer. Hesych. inim aqpa'wærsv—Eä pærm vol. I p. 1408 , Alberti.

Aj outez Theologumena arithmetic. p . 4 t -53 ed. Ast . et Jo. Lydas

de mars. , p . 16—33 .

3 Villoteau, sur la musique de l’

ancienne Égypte , dans la Des

cript . de l’Égypte , Antiq. (Mémoires) , vol. I , p . 357 sqq. surtout

p . 395—403. Le même , sur les instrumensde musique , etc. ,ibid.

p . 18 t sqq .— E t sur lesrapports plusprofonds, des intervalles de

l’

échelle diatonique avec les distances plané taires lesnombreshar

moniques des Égyptiens, et des Pythagoriciens d’après eux , etc .

J omard , ibid . , p . 736 sqq. (dans sonexcellent Mémoire sur le sys

tememétrique des anciens Égyptiens , chap. XII , (J D. G .)

478 i.rv anrno :sràns.

sique de ces temps reculés uncaractère dedignité et de

grandeur telque celuidont onnousparle. Leslégendes

et , engénéral, tous les rites populaires de la haute

antiquité , portaient , aucontraire et devaient porterle

caractère d’

orgies lesfêtesles plusgénéralesfurent towjours les pamylies et les phallagogies et il est tout-à

fait à croire qu’

aux transports de joie oude douleur

qu’

y laissaient éclaterleshommesgrossiersdescastes in

férieures v enaient se mêler lessonsbruyansd’

une mn

sique retentissante et par conséquent instrumentale. En

effet , la traditionmythique , d’

unsi grand poids dans

cesmatières, attribue à Osiris, audieunationalpar ex :

cellence , l’

invention de deux différentes espèces de

flûte et le père de l'

histoire connait les joueurs deflûtedanscesmêmesfêtesduPhallus, dontnousparlionstout à l

heure. Lorsqu’

onnous représente Osiris civilisant les peuplespar le charme de la musique , il s

agit

donc , n’

endontons pas, d’

unemusique d’

instr‘umens à

vent des prêtres qui avaient affaire à quelques tribus

nomadespresque sauvages ne pouvaient se passer d’

un

sipuissant moyen. Il est très-

probable , au contraire ,

que dansles religions qui professaient sans mélange le

culte de la pure lumière , l’

emploi des instmmens àcordes, d

une musique plus douce et plus parfaite , fut

de toute ant iquit é mais lesnomades de la vallée du

Nil étaient -ilscapables d’

une telle doctrine, et par con

séquent de ses accessoires? Peut - oncroire ensuite ,

La flûte à unseult uyau ( pôvz0k0v ) et la flûte de Pan, à sept

tuyaux ( puia fl aqieulov Juba ap. Athen. , IV, p. 175 , p . r8 1

Schweigb .

CHA P IT R E VI I I .

Phamenophis-Memnon, les Muses nouveaux rapports entre la

musique et les phénomènes célestes.

C’

est ici le lieu de nous étendre sur Memnon, per

sonnage singulier dans lequel viennent se réunir les

idées les plus diverses enapparence , mais où dominent

principalement celles du sonet de la lumière. Nous

avons déjà parlé deMemnon et , le rattachant à Osiris,nous l

avons considéré comme unêtre purement allé

gorique tâchonsde justifiernotre manière de voir. Il

serait difficile de citerunmythe quiait reçuautant d’

in

terprétations différentes que celui dont il s’

agit en

ce moment Les unsn’

ont voulu voir dans Memnon

et dans sa statue résonnante qu’

une imposture et une

sorte de t our d’

adresse des prêtres égyptiens : d’

autres

ont prétendu que cet te traditionde la statue résonnante

Ci‘

—dessus, chap . I

, p. 403 sq.

Sur Memnon, maj . principalement Jablonski deMemnone .

Francof. 1753; Langlès Dissertationsurla statue deMemnon(Ma

gasineucyd . auIl tom. I II). VonVeltheim ”aberMa rwan: Bildsæule indessenSamq ng einigerAuflœtre

,II . J acobs, Ueberdie Græ 6er

de: Memnonund die Inschnf len etc. (Denkschnfi eu derA kademie der

W ssenschaflenzuMünchen, 1809, 18 t o); Descript . de l’Égypte, Antiq.

,

vol. I (Thèbes) chap. 9 , sect . I , p. 93 sqq. 00a la note 14 sur

ce livre , findu vol. où l’

ontrouvera denouveaux détailssur Memuonet tout ce qui le concerne. (J D. G.)

sau m onunL’

É c r r '

re . crt sr. v i 11. 48 t

n’

avait d’

autre fondement qu’

une légende assez récente ,

puisque seloneux , elle aurait pris cours seulement

dans la période romaine. Au contraire ,les voyageurs

français de l’

expédition d’

Égypte , dans leur célèbre

relation,appuient fortemcnt l

interpré tationlit térale. le

suis loin, pourmoncompte , de révoquer endoute lesassertions si solidement é tablies de ces estimables sa

vans. Je ntrai pasnonplus descendre dans les profondeurs de la physique poury poursuivre certaines indi

cations des anciens , relativement à l’

affinité du sonet

de la lumiere Ce point de vue de la questionest tropé tranger à notre sujet , et n

a paséchappé , d’

ailleurs,

à la sagacité des physiciensmodernes. Onpense bien

que , d’

unautre côté l’

explicationde la traditionmer

veilleuse dont nousnous occupons a été demandée àl

astronomie. Jablonski voit dans la statue dé Memno‘

n

une colonne destinée à des observations célestes ; Dor

neddeny trouve ungnomonannuel uni’

a l’

idée d’

un

tombeau. Ces deux savaus ont le mérite d’

avoir intro

duit dansl’

examende la questionunélément sanslequel

il est impossible selonmoi d’

arriver à aucunrésultat ;cet élément

, c’

est la nature; ymholique du langage des

anciens prêtres.

Memnonest le nom le plus ordinaire de l’

être mythique dont ils

agit ici mais ilenporta plusieursautres

dans l’

antiquité . Ils’

appelle encore Amenaphz‘

s ou,avec

l’

article égyptien Phamenophis; lsmandes ou 0symah

dj as car ce dernier est certainement le même que

Plutar‘

ch . Symposiac. VIII 3

l.

482 1.1v a a ra01suäua .

Memnon Ona aussi confondu Memnonavec Sésos

tris; Hérodote en faisait déjà la remarque”

c’

est une

preuve de plus enfaveur ddla réalité de cet antique

usage desOrientaux d’

identifier leursanciensroisavecleurs dieux ; car c

était un dieu que Memnon, non

œulemeut enÉgypte , mais en É thi0pie , et dont les

honneurs furent jadis répandus dans tout l’

Orient , bien

qu ilparaisse avoir jou1a Thèbesd’

unculteparticulier

Memnon4 , dit la tradition s’

avauça de l’

Éthiopie à

S trab . XVII , p . 8 13 comme le Memmonium et l’

0sm andam

sont unseul et mêmemoumneut , .le tombeau de Memuon—C aymandyas. Conf . Champollion, l

’Égypte etc. I , p. sro sqq . p. 3 50.

Pausan. I A t tic. 42 Clavier. Herodot . Il 106 .

3 J ablonski explique P hamerwphù par custo: ur6 is custo: Theba

mm , comme il est appelé dans des inscriptions , le gar

dien, le protecteur , la sentinelle a vancée de la ville d’

Amour: de

Thèbes) ; la terminaisonplu‘

exprimant l‘

idée de garder, de conser

ver, comme dansKameplzù , quenoustrouveronsplusloin gardiende

la terre,de l

‘Égypte (Cham c:’

—desms p . 397 sq . note) . C‘

est ainsi

qu’

Apollonsenommait legardiend'

A thènes (Cie. deN . D. III a3 v

,

1’

biGrenzer.) Memnon(Mépwv) n’

est peut—être pasautre chose qu

une

traductiongrecque assez fidèle d’

Am nophz‘

s ou Phamenophù eneffet ,Platontrouve dans ce mot dont se compose Agamemnon l

idée de

constance et de fermeté sonposte , qualités qui sont celles d’

un

gardienet d’

undéfenseur (Cratyl. p. 3 8 Bekker) . Le même savantrend 0symandyas par qui donne une v oix ou unson(dualem v ocem

Jablonski, Vac. E gypt . p. 3 9 p.

4 Voici la généalogie deMemuon quidoit frayerla route ànotre

explicationdumythe de ce héros

T1ruonus, Eos Auuoax Cnruanusselond’

autres ,

Asrnz us

Manama,Emu u1on; Puxnrnon, (Anus).

nan1o t ononn’

ñ e v rrx . onu . u n. 483

travers l’

Égypte ala tête d‘

une armée , et pénétra jus

qu’

à Suse. Priam ,sononcle

,l

appels au secours de

Troie assiégée dont ildevint le rempart après lamort

d’

Hector , jusqu'

aumoment où il tomba lui-même sous

les coups d’

Achille. Il fut enseveli sur les bords de

l’

Ésépus, versla côte septentrionale de l’

Asiemineure,

ouplutôt à Paphos dans ”

île de Cypre ,ou enSyrie ;

ouenfin d’

aprèsune autre version, l’

Amoœ,samère

vint elle-même releversoncorps inanimé , l’

emporta a

Suse et le déposa dansunsuperbemonument . D‘

autres

plaçaient sontombeau vers le fleuve Béléuus; d’

autres

le reléguaient à Echatane , capitale des Mèdes, ou en

core ailleurs. Eu unmot , l’

Asie entière avait partout

sesMm ouiam comme l’

Égypte et l'

É thi0pie leurs

tombeaux d’

Osiris; et d’

ailleurs Ismandes—Memnonne

reposait— il pas aussi dans la terre des Pharaons?

Suivant des traditions différentes, Memnonne vint

jamais à Troie ilmourut enÉ thiopie , où habitent les

Macrobiens ; il é tait lui-même und’

entre eux , et , bien

qu’

ileût vucinq générat io‘

nss é coulerdurant sonrègnelesÉ thiopiensle pleuraient comme ayant étémoissonné

avant le temps Voilà bienOsiris, le bonparexcellence ,le protecteuret le conservateur de sespeuples, auxquels

ilest toujours trop tôt ravi. Et , eneffet , mêmes scènes

après sa mort et après celle de Memnon. Isis cherche le

corps de sonépoux jeté sur la côte de Byblos enPhe

nicie ; l’

Aurore cherche lesbeaux restesde sonfils bien

T zetzesad Ly00phr. 18 (Stùrz ad Hellanic. fragm. p . ÆS ‘

chyl. ap. Strah. , XV, p. 7 3 8 ; Cas. Herodot. , VII , 151 ; V » 53 sqqPhilostrat , Vit . Apollon…VI , 4 .

saum onun can . V I I I . 485

sont lesnoirs compagnonsdeMemuonl’

É thi0pien qui

après l’

avoir suividansses campagnes, reviennent , lors

qu’

iln’

est plus, sous les livrées de la douleur, pourho

norerla tombedeleurchef; chaque année, ilsyrépandent

l’

eau du fleuve voisinenforme de libations funéraires ;chaque année recommencent et leurs lamentations et

leurs combats Voilà les fêtes de lamort . Maisdes fêtes

de la vie se retrouvent également dansles traditionssur

Memnon onoffrait dessacrificesensonhonneuràMé

roê et à Memphis, aumoment où le soleillance sespre

miers rayons, qui venant à frapper la statue du héros

lui font rendre unsonouune voix dont ilsemble salu“

ær

ses adorateurs De pareilles statues s’

élevaient de tous

côtés tout le monde sait qu’

aujourd’

huiencore onvoit

près de Medinat - Abou, deux colosses dont l’

un(celu1

quiest aunord chargé d’

une multitude d’

inscriptions

se fait aisément reconnaitre pour la véritable image de

Phamen0phis ouduMemnonde Thèbes3.

Maintenant , quelest le fond de cemythe , et de quels

élémens se campow— t-il?Nousy voyonsla lumière et la

couleur,des sons et unchant , des eaux et unfleuve ,

une apparitiond’

oiseaux et leur plumage , des fêtes de

joie et de douleur, untombeau sur le bord d’

unfleuve.

Quant à la lumière , tout dans lemythe de Memnon

comme dans ceux qui s’

y rat tachent 4 , nous reporte à

P ausan. X , Phocic. , 31. Quint . Smyrn. , II , 6 52. Ovid. , Me

tam. XIII , 598.

Philostrat. l.

3 Descript . de l‘Ég. , Autiq. volI , chap. 9 , sect. I , p. 98 sqq.

Onles trouvera vol. II , liv . IV. Memnonet Hercule s’

y rap

prochent beaucoup , comme onle verra. Phaéthon, filsde l’

Au10re

488 L t vnnrno rsrèun.

dumatin; la statue de Memnons’

appelait la pierre par

la te, lui-même portait lenom de def enseur de Thèbes

Eneffet,comme Jupiter , son père ,

veille à la garde

descieux,ilveille

,lui, sur le pays et sur sa capitale ,

et ne manque pas de rendre le salut dont la piété lui a

fait hommage. La voix des sacrés cant iques se réper

cute dans la vallée rocailleuse , elle est renvoyée par

l’

image révérée du héros auquel ils s’

adressent ; Mem

nonrépond. Le vigilant génie n’

est autre chose que la

sentinelle avancée dumatinet le cycle des heures

Memnon, le fils de la lumière,se présente encore

sous unnouvel aspect . Les planètes font leur révolu

tiondans les cieux ; la terre ,et les choses humaines

auxquellesellesprésident , ont desrévolutionsanalogues;tout circule et passe ici

—bas 3. Mais Jupiter, le grand

ordonnateur du monde , œt immobile au haut du ciel

dans cet te universelle mobilité au-dessousde lui sont

A ioecîpçœvoç Iapù v ocale) Œ€ aiœv « po'

pazoc. Jablonski, deMem

none p . 106 sq. p . 38 .

Unsalut donné et rendu une fête dusoleil, unculte de la lu

miere , telle est ici l’

idec—mère deMemnon maisilest possible qu’

un

phénomène localait contribué à fixer dans le voisinage de Thèbesla

t raditionde la statue parlante. Le re tour annuelde certainsoiseaux

de passage peut avoir donné lieu à d’

autres accessoires également

mythiques.

3 Unemblème de ce grand fait dumonde sublunaire é tait la roue

ené tat de rotation(Plutarch Numa , X IV , 4 ; Clem. Alex. Strom.

V, p . 56 8) voilà la révolutioninférieure. Mais outre cela ily en-a

une supérieure la colonne lumineuse duciel est environnée de huit

cerclesousphèresde diversescouleurs; là se tiennent lesParques, etc .

(Plat . de BepuhL X 13 , p . 508 , Bekk . ) l’o_r. aussiles pl. XXXIV ,

r.î6 ; LI I , t 7 2 ù . Confi l’

Explicat . despl. Unsymbole analogue

pxistait dans les nzvstèrrsde Mithras, ri—dcsms

, I , 4 p . 36 0 sq .

k anroronnn1.’

1ic v rrn cru s. u n 489

les Sirène‘

s célestes distribuées dans les huit sphères.

Chacune donne le tondans sa sphère et des huit sons

qui enrésultent se compose une harmonie unique un

concert merveilleux Or, le souverainimmuable des

cieux doit avoirunreprésentant sur la terre , et ce re

présentant , c’

est Memnonsonfils,le grand Prytane de

Thèbes. Issu du feuéthéré quiconserve toutes choses,

Mentnongarde sur la terre le foyer conservateur quien

est émané Aussi pareilà sonpère demeure—k ilferme

et inébranlahle au milieu de la perpétuelle successionde la lumière et des ténèbres. Ilprête l

oreille au con

cert des Sirènes c’

est -à-dire à la divine harmonie des

sphères célestes et ici bas il fait lui—même entendre

deux sans différens, qui sont la double expressiondes

deux phénomènes du jour et de lanuit . EnfinMemnon

subit la commune destinée , il descend au tombeau ; des

oiseaux d’

unplumage sinistre , des oiseaux ravisseurs,

dignes satellites de la mort , célèbrent tous les ans en

sonhonneur des jeux funèbres et versent des libations,sur sa tombe. Sonnom devient sur la terre unchant de

deuil et de tristesse il est ici le Linus oule Maneros

égypt ien, dont la légende est identique avec celle de

Memnon. Maneros fils d’

unroi, périt à la fleur de ses

ans, et c’

est à samémoire que les Égyptiens chantaient

Plat . , « bisup . Proclus, inPlaton. Bempuhlic. p. 367 . Idem,

Plat . Cratyl. p . 93 sqq . , ed. Boissonade , Lips. 1820 .

Le Prytanée. Le feu élément communde Jupiter et de Mem

uon, s

appelait dans le langage des pythagoriciens ,le gardiende

Jupiter. Aristot . , de Cœlo , II , 13. S tob . , Eclog. I p . 452 46 8 etc.

Chalcidius, inPlat . Tim. p. 114 .

3 Cie. de N . D . III , 11 et 161Creuzer, p . 530 sq .

492 1.1vnnr a0 15 1ànn.

ensonhonneur, les sept sons du sept1eme jour ou du

sabbath , le salut du matin les adieux du soir,la re

tentissante harmonie des sphères. Memnonest sur la

terre le symbole de la lumiere é ternelle ; sa statue est un

gnomon, une montre solaire; sontombeausert de calen

drier, et fournit de précieux enseignemens au peuple

des Pharaons.D’

après tout ce qui précède , onvoit que

Phamén0phis-Memnonse rattache aux incarnations du

soleil dans Osiris,Horus, Hercule , Mithras-Persée

quelques autres idées ressortent seulement davantageOnserait justement surpns 81 dans les différentes

personnifications du sonque nous offre le personnage

mythologique dont nous venons de traiter, il ne se

rencontrait pas quelque rapport entre lui et lesMuses.

Les sept sons, les sept mots, ou les sept vers que pro

nonce Memnon, ne nous rappellent—ils pas eneffe t

la lyre d’

Hermès à sept cordes, quireçut sonnom dessept Pléiades

?et la Pléiade

,dans la langue toute égyp

tienne de Pythagore , ne senomme-t -elle pas la lyre des

Muses Epicharme connaît sept Muses, presque toutes

Mithras et Phlégyas ( sup . ,liv . II , p. 36 7 , 36 8 , et notes, sont

dans lamême alliance que Memnonet les É thiopiens les bla ncs et

lesnoirs encontraste ouenopposition comme onles voit dans les

bas-« reliefs de la Thébaïde sup . p . 427 note 3 ; 4 79 , note 1 La

fablede Phaéthonoffre desrapportsanalogues (Vq r. Ovid. Metam.

I , 7 50 ; II , sqq. NonniDionysiac. XXXVIII , 160 Persée

se retrouve enÉgypte aussibienque Mithras à Chemmis oncélé

brait ensonhonneur desjeux gymniques sup . p . 421 à Nancra

t is, ou tout auprès était le poste de P ersée Dépose» ; orton qui

rev ient, pour le fond , augardiendufeuét11éré sur la terre , à Mem

uon sentinelle permanente. Le Solinvictu.çdesRomainsn’

est qu’

une

nouvelle forme de la même idée .

Porpbyt . de Vit . Pythagor. , p . 41 Kuster.

ah t.1e ronne nacv r1n. can . u n. 493

tirant leurs dénominations des eaux , parmi lesquelles

figurent une N ilo , une Tritoê etc. Selond‘

autres,

les Muses étaient filles de Memnonet de Thespia , la

même qu’

Asopo , fille du fleuve Asopus Apollonac

corda à cet te mère des Muses, Muse elle—même,trois

dons précieux : d’

imposersonnom à une ville , de briller

parmi les constellations comme vierge céleste enfinde

prophétiser l’

avenir. Voilà bientous les caracteres prin

cipaux des Muses nymphes présidant aux sources

étoilesannonçant lesorages et formant parleurnotnbre

diversescombinaisons enrapport avec les constellat ions

célestes. Nous avons déjà vu l’

Aoûs, fleuve oriental,fleuve de lumière

, jouer sonrôle dansle mythe deMem

non devons—nousdonc nous étonnerde voir ce même

Memnon, dieudelumière, dont l’

imàgerepose surlebord

duNil que des chants saluent à lanaissance du jour,

qui répond à ces chants par unsonoù se révèle son

immortelle v ie , cité comme père des Muses , et comme

leur mère,la fille d

unfleuve ; de trouver parmi les

Muses elles—mêmes une Muse duN il? D’

unautre côté

le Niln’

était —iipaspour les Égyptiens le vivant portrait

du ciel, et les sept bouches de ce fleuve divin,les sept

notesde la musique sacrée les sept planètes tout cela

n’

est -ilpasdansune corrélationévidente3

Eudocia , p . 294. Grenzer ad Cie. , de N . D. , I II 3 1.

Pausan. IX , Bœotic. , 26 . Natalis Comes VII 15 ; VIII ,

t8. A sopon’

est quelenom patmnymiqucde Thespia .

Vor. vol. II , liv . VII , le développement dumythe desmusee:

n1v aa raorsrñ ù n.

e…s “ m os t

CHA P ITRE IX .

Duculte des animaux et de ses causes. II . Diverses combinaisons

de formes animales et autresdans les symboles de l‘Égypte.

I . La terre répète enquelque sorte le ciel; elle le

réfléchit dans les métaux , dans les pierres, dans les

plantes et dans les animaux . Elle répond à l’

harmonie'

des sphères célestes par les chœurs et la musique des

temples d'

ici—bas. L’

armée des cieux,le zodiaque tout

entier, se reproduisent à la surface de l’

Égypte , quires

semble à unPanthéonimmense , et où chaque nome ,chaque cantonmême correspond à undistrict de la

régioncéleste. L’

Égypte est la vaste demeure des ani

maux sacrés, sur laquelle la voûte étoilée s’

étend comme

untoit protecteur. Depuis Thèbes ou la grande Dios

polis depuis la barrière de rochersqui termine l’

Égypte

à Syène , jusqu’

à Canope , vers l’

embouchure du Nil,

et jusqu’

aux limites du désert, chaque district de . cet te

terre du soleila sonanimal consacré, et sontemple où

celui-ci reçoit les soins comme les hommages des hu‘maius. Il y a plus ces

__a_

nimaux représentent en eux

mêmes lesphénomènesdu ciel; ilssont comme les gnomonsnaturels des vncms1tndes des saisons et les messa

gersdes variations de la température. Sil’

onadmet une

religionfondée sur la nature extérieure, une religion

où chaque objet naturela sa place et joue sonrôle dans

496 m vna rao is1ianx .

polis, les loups, peut— ê tre aussi les chakals à Buhaitjâ

les chats à Tachompso les crocodilæ '. Mais cet te ado

rationdes animaux ne fut point seulement un culte

public , elle passa dans la vie privée et devint unculte

domë tique. Chaque maison chaque famille enÉgypte

avait , par exemple , sonoiseau sacré qu’

elle nourrissait

avec tous les soins imaginables et qui accompagnait ses

hôtes jusqu’

au tombeau,car on l

ensevelisæ it à leurs

côtés. De là ces momiesd’

animaux,consacrées dans les

nécropoles et dans les temples, et qu’

ony retrouve au

jourd’

hui. C’

étaient , suivant Hérodote et d’

autres écri

p. 138 Panth. II 7 veut direfécond : il exprime Iaforcefécon

J ante et génératrice de la na ture, pa rticulièrement dusoleil. Quant aux

imagesdudieu, onne l’

a point trouvé jusqu’

ici, danslesanciensmo

numens de l‘Égypte , avec les traits sous lesquels le dépeint Héro

dote maisbienavec ceux que luiprê te É tienne de Byzance (v . Ilav‘

a

no'

hç) sous la forme humaine haben: weretrmnerectum etc. par ou

ilse confond avec Amon—

générateur, suivant M. Champollionjeune

( Panthéonégyptien, Paris, 1813 pl. 4 et l‘

explication: conf . notre

note 6 sur ce livre findu Lesmédailles le représentent aussi,

quelquefois tenant unbouc dans lamain. pl. XXXVII , 155

155 a ; 155 (J . D. G.)Ony a trouvé desmomiesentières de ces animaux les06154 des

Grecs, appelés par quelques-uns [oups—cerv iers. Vo_y. Commentat .

Herodot . , chap. II , 5 rs , p. 16 3 , note 139.

E t bienailleurs, à Ombos à Coptos à Arsiuoé (Crocodilop olis).

Il faut voir dans la Description de l’Égypte (Antiq. Descript .

ch. XVI, sect . IV,tom. IV

, éd. in les ingénieuses conjecturesde

M. Jomard sur lescausesde l’

inimitié violente quiexistait entre les

habitantsde Cet te dernière ville et de sonnome et ceux de la grande

Heracléopolis adorateursde l’

ichneumon lui—méme ennemiducro

codile. Quant audieu dont le crocodile était le symbole ,et qu

on

regarde ordinairement comme Typhon mais où M. Champollion

(l. l. pl. sa et l’

explicat . ) reconnaît Sovk Zoüxoc le Saturne égyptien 'voy . note 6 , sur ce livre ,

finduvol. ( J . D. G . )

nnn1c1onnnn’

é c v rrr. cru e. 1x . 497

vains parmi les oiseaux , 11bis, le fauconouépervier

le canard etc. parmilesquadrupèdes, le chat le chien

(le singe cynocéphale) , l’

ichneumon, l

ours,le loup (le

chakal) et biend’

autres; puisle crocodile, l’

hippopotame

ou cheval du Nil, l’

anguille , diverses espèces de ser

pens, etc. Tous ces animaux étaient embaumés avec

les mêmes soins et d’

après les mêmes procédés que les

hommes ; mais leurs sépultures é taient plus ou moins

précieuses , selonqu’

ils passaient pour plus ou moins

sacrés l’

ibis et l’

épervier sedistinguaient sous ce rap

port entre tous les autres. Quant aux animaux d’

une

grande taille onse contentait le plussouvent d’

emban

mer quelques parties de leurs corps surlesquelles on

plaçait une tête.

Voilà donc unculte de lanature qui s’

at tache média

tement aux animaux,se divise à l’infini et varie avec

eux de province à province , de canton à canton le

pays entier représentait l’

ensemble également entier et

l’

Égypte , danscet ensemble , adorait la nature et le ciel,

Herodot . II,6 9 , 41, 42 , 6 5 , 6 7 , 72 (Schweigh. ad Herodot .

Annot . , vol. I , p. 292 7 4 , 148 . Diodor.,I, 84 . S trab . XVI I ,

p . 8 11 sq. Coa Grenzer. Comm. Herodot . ,ubi sup . , p . 16 1 sqq .

Sur lesmomies d’

animaux trouvées enÉgypte Zoega de Obelisc.,

p . 283 sqq . ; RouyerIet J omard, dans laDescript . de l’Égypte, Antiq .

Mém. vol. I , p . 219 sq . ; Ibid., Descript . vol. I , p . 347 sqq .

Oul’

oie , ouplutô t une espèce particulière , nommée par lesGrecs

1nvalc£m E Vulpanser, oie-renard (anas tadorna , Vo]. Hero

dot . I I , 7 2 Aristot . H. A .VIII , 5, 8 ib. ; Schncider, p . 6 0 1; Hora

pollo I , 53. La tendresse extraordinaire de cet oiseau aquatique et

domestique pour ses petits, l’

avait fait met tre au nombre des ani

maux sacrés et choisir enmême tempscomme signe représentatifdel

idée de fils encaractèreshiéroglyphiques.

498 1. 1v nnrnou t àmn.

le grand tout . Ily avait aussi des animaux consacrés àce grand tout , desanimaux plusdivins, enquelquesorte,dont le culte s

étendait sur tous les nomes à la fois

c’

étaient l’

espèce entière dubœufet de la vache , le chien

(le cynocéphale), le chat,l

ibis l’

épervier et le scarahée.

Mais enoutre , onconsacrait telou telindividu comme

représentant de l’

espèce : cet individu, choisioureconnu

à de certains signes extérieurs, devenait l’

objet de la

plus haute vénérationl’ons’

imaginait qu’

une puissance

divine avait vouluse révéler enlui. Tels étaient l_e_s_trgisibœufs sacrésMnevis, Oimphis et Apis. Nous savonspeu

de chose des deux premiers, et une grande obscurité

œuvre encore le rapport qu'

ils doivent avoiravec Apis.

Mnevis était adore aOnouHéliopolis, et sonnom, selon

Jablonski signifie, eneffet , le l)æ tf de la lumière, oudu

soleil Ildevait êtrenoir et porterunpoilhérissé. Son

culte semble plusancienque celuimême d’

ApiÂ.2Una

phis dont la demeure était à Hermonthis, également

noir et hérissé est le bondim ,le bongénie , comme

oninterprète sonnom égyptien. Il s’

appelait encore

P acis ou Bacis et peut — être cet autre nom est -il ana

logue à celui de Bacchus, qui recevait les surnoms de

dieu bon et de taureau Enfinle troisieme bœuf

Voo. E gypt…p. 146 , 184 . Strah ., p. 803 Biod. , I , 21;

Plutarch . de Isid. p. 492 Wyt t .Peut-être pour exprimer le mouvement réb ograde des pla

nètes.3 Æfian. , H.À. XII , 11 ;Macrob Sat . 1, 21. Conf . J ahlomki

Voc. , p. 6 9 et Panth. 1,I 4 p .9 9 ; Rossi E tymol. p. 345; J 0

mard ,Descript . de l

’Ég. Antiq. vol. I , chap. 8 , p. 133; Moser ad

Nonnum , p . 205 198 sqq. ; et lanote 2 p . 277 , 278 mp . liv. I ,

nxnrc 1o a na n’

é cv t r a . cns r. i x . 499

Apis était né d’

une vache fécondée à ce qu’

oncroyait ,

par unrayoncéleste. Ildevait êtrenoiravec untriangleblanc surle front , unemarque pareille une demi—luneaucôté droit , et une espèce de bourrelet unnœud dela forme d

unœambée,sousla langue. Avait

—ontrouvé

unApis, aussitô t onl’

allait chercher engrande pompe,et d

'

abord onle nourrissait durant quatre moisdans un

édifice ouvert du côté de l’

orient ; puis onpromd guait

unegrande fê te qui commençait avec la nouvelle lune.

Aprèsla fête , le nouvelApis était conduit à Héli0poliset là ilséjournait pendant quarante joursdans le templeoù les prêtres lui donnaient sa nourriture. Enfin

, trans

porté à Memphis dans le temple de Phtha, il y reca

vait les offrandes et les adorations de toute l’

Égypte.

Était—ilmort , ou sonheure dernière approchait—elle,

la période h ui—solaire d

Apis était-elle sur le point de

finir alors commençait undeuil général qui se prolongeait jusqu

à ce qu’

oneût retrouvé unnouvelApis.

Quant au mort , les prê tres l’

enseveliœaicnt dans le

ternple de Sérapis ou dansunlieusecret. Apis était unvivant symbole d

0siris sous tous les rapports, comme

soleil comme Nil comme principe de féconda

tion; et enmême temps , par la liaisonnécessaire de

toutes ces choses, il représentait Isis, comme la lune ,

au le culte desanimaux engénéral et spécialement dubœufnommé

W Puech , dans l’

Inde. ( J . D. G. )b . Alberti ad Ilesych. 1146 [«une ame Valcken. et Wa sel. ad

Herodot . , HI , b8 ; Strah . et Biod. uä sup . Ca f Zoëga l. I. , p. 288-Gnosc a Comm. Herodot. , I , p . 129 sqq .

ci-J essus , chap. 7 , p. 471sq.

1.1vna rnors1àmx.

comme la terre fécondée , comme lanature terrestre

C’

est dans le fétichisme, quidomine aujourd

hui en

core chez toutes lespeupladesdel’

intérieurde l’

Afrique,

qu’

il faut chercher la prem1ere origine et la véritable

base de ce

culte rendu aux animaux . De nos jours , en

effet , ona trouvé dans la Guinée et ailleurs,soit des

espèces entières de serpens qui sont consacrées,soit

des individus adorés à part comme représentans de

tout ungenre. Iln’

est pas douteux , néanmoins, que les

Égyptiens fondèrent plus d’

une fois leurshommages sur

la considérationdesservicesoudesdangersqu’

ilsavaient

à espérerouà craindrede telle ou telle espèce ouutile

ounuisible tantôt ces hommagesportaient le caractère

de conjurationsmagiques propres à écarterde funestes

influences tantôt ils étaient l’

expressiond’

une pieuse

reconnaissance pour les bienfaits dont onétait rede

vahle à certainsanimaux . L’

ibiset le chat, par exemple ,

lors de la retraite du Nil, purgeaient le pays d’

une in

croyable multitude de vermisseaux , d’

insectes, de rats,

qui sans cela l’

auraient désolé. Quant à la vache et au

bœuf , ils étaient d'

unusage indispensable pour l’

agri

culture aussi furent -ilsplacés sous la garde desprêtres

Onse rappelle le fameux taureaude lamythologie des Perses,J boudad et celui de Mithras où des anciens ont vu, soit la lune ,

soit la terre (liv . Il , chap. 4 , p. 353 sqq. ; chap. 5 , p. 375 et les

notes 1 et 2 Les monumens de l’Égypte nous présentent diversesimagesde bœufsou taureaux où l

ona vouluretrouver tantôt Apis,tantôtOnuphisetMnevis. Voj .Visconti, Mus. Pio—Clement . , vol.VII ,

p. 28 sq.; J olloiset Devilliers, Descript . del’Ég. Antiq . , vol. I ch. 9 ,

sect. IX , p. 49 ; Grenzer, uôi rap . , et nospl. XXXVII , 16 6 ; LI

182 LU I , 16 6 a . Conf . I’

Explicat . despl. ( J D. G. )

axu crononz’

â cv rra. can . 1x . 501

qui les proposèrent à l’

adorationdes peuples comme

des êtres divins(“Mais le culte des animaux a un

autre principe qu’

il faut se garder de méconnaitre ; car

il t ient à des racines profondes. Ce principe est le sens

p ieux qui remplissait les âmes neuves encore des

hommes primitifs. Ils remarquaient dans les actions et

dans toute la man1ere d’

ê tre des animaux quelque chose

d’

infiniment régulier, d’

uniforme et denécessaire, quiles

portait à reconnaître et à adorer eneux les lois saintes

de lanature. Pour les prê tres, ilest bienprobable qu’

ils

voyaient dans lesanimaux quelque chose de plus élevé

encore et de plus général; qu’

ilsy avaient découvert le

grand secret de l’

existence 5 1gn0rant elle-même dans

l’

univers sans doute ils pensaient que lanature à tra

vers touteslesgradations dumonde matériel é tant par

venue dans l’

organisationdes bê tes jusqu’

aux limitesde

l’

humanité,avait manifesté

, par cet te ignorance d’

elles

mêmesquiles caractérise , leurharmonie avec l’

univers,

d’

où résulte im état d’

1nnocence ; tandis qu’

aucontraire

dans la liberté , se révèle une espèce de divorce , un

combat avec la nature:’iA toutes ces causes vient se

joindre le sensastronomique et calendaire que prennent

les animaux dans le zodiaque. C’

est ainsi que le bœuf

Apis était le symbole et comme le vivant hiéroglyphe de

la constellationdu taureau,l

undes douze signes du

Conf Diodor. I Aujourd’

huiencore le meurtre d’

une vache

est puni de mort dans l’

Inde ; ilenfut de même pour le bœuf dans

l’

A t tique , à une époque très—ancienne : enÉgypte , cet te loi barbare

para1t s’

ê tre étendue à touslesanimaux sacrés. q . ci—desws I, 5 ,

p. 278 et vol. III liv. VIII .

z 1v anrno 15 1ù st x .

dans la prem1ere figure ,la partie supérieure du corps

représentant la Minerve égyptienne (Neith) , l’

ensemble

exprime l’

intelligence divine reposant sur elle-même et

se à elle-même (n’

ayant besoind’

aucunauxi

liaire Mais,outre les deux espèces dont nous avons

parlé , il faut encore remarquer les grands sphinx de

Thèbes, composés d’

une tête de belier avec uncorps

de lion; ceux -ci qui forment une troisœme espèce , ont

probablement unsens astronomique comme les pre

miers”. La place ordinaire de ces êtres mystérieux ,

Grund Malawi der Griechenund Ræmer,I p . 57 sqq. Cet écri

vain,dont jene connais pas l

ouvrage , doit avoir été conduit à son

idée, quime parait fort vraisemblable , tant par le passage d

Héro

dote cité dans la note précédente , que par l’

observationde W ine

kelmann. S’

il était possible de prouver que tous les sphinx vérita

blement égyptiens fussent hermaphrodites j’

ad0pterais cet te expli

cat1onenla modifiant et l’agrandissant quelque peu. Eneffet , Neith,

ou la Minerve égyptienne , commenous le verrons dans le chapitre

suivant , é tait représentée tantôt avec lesdeux sexes tantôt sous la

figure d’

une femme à tê te de lion icise trouvent à la fois lesélémens

de la figure et ceux de l’

idée . Mais siNeith est l’

intelligence divine ,elle est aussi la force productrice ougénératrice de la divinité ; elle

est enmême tempspuissance intelligible et puissance cosmogonique

physique ) ; elle est la mère de tous les ê tres. Considérée dans le

Dieucréateur et comme unie à lui comme sonénergie (Sactz‘

disent

lesHindous elle s’

identifie avec lui tout ens’

endistinguant , elle

est mâle et femelle , ou femelle et mâle ; elle est le Démiurge s’

ap

prêtent à la créationet se révélant par sonpremier acte sous la

forme d’

hermaphrodite , P htha -Neülz Neith-Fhlba intelligencetrice. Phtha , demême que Neith , a le lionpour at tribut . Le sphinx ,selonnous, exprimerait ainsi la révéla tionpremière de la le

mystère , la grande énigme de la création. (J . D. G.)Ilyena plusieurs variétés (Vor. J ollois et Devilliers, ubi sup . et

notre pl. XLI , 17 1 onvoit aussides sphinx à tête d’

épervicr

Le corpsde lionest permanent . Les sphinx à tê te humain'

e ont assez

506 1. 1vnnrnors1im a.

Mais les Égyptiensne s’

entinrent point à descombi

naisons si simples; ils allèrent plus loinet Brent des

images composées de plusieurs animaux différens. Té

moincet te figure décrite d’

aprèsunbas-relief du temple

d’

Hermonthis et où s’

unissent dans unbizarre assem

blage , le corps d’

unlion, la tê te d’

un épervier et la

queue d’

uncrocodile : probablement Osiris le dieu de

lanature et le dieu-soleil,dans le signe du lion(époque

de l’

inondationdu Nil) , poursuivi par Typhon On

voit assez par-là que cesgemmes, ces reliefs et tout e

cet te classe de monumens quinous montrent les at tri

butsde l’

homme oude la femme combinés, enunmême

corps, avec des membres d’

animaux , et qui sont dési

gnés sous le nom de pantlzées, ont une origine plus au

cienne que celle qu’

onleur donne ordinairement . Bien

loind’

avoir é té imaginés pour la première foisdans la

période romaine, sous le règne d

Hadrien ils ont

leurs types manifestes dans les antiques inventions de

l’

Égypte et de l’

Orient, qui de bonne heure par cet te

combinaisonet cet te accumulationd'

une multitude d’

at

tributs divers empruntés à toute lanature , cherchèrentà épuiser sous ses innombrables rapports l

inépuisahle

idée de la divinité Citons—enundernier et frappant

Jomard , dansla Descript . de l‘

Égypte , Antiq . vol. I , chap. 8

p. 8 .— C

est encore une espèce de sphinx onpourrait y voir, dans

unsens plus général, une sorte de Trinité analogue à la Trimourti

des Hindous, représentant le triple dieuKneph-Pbtha—Souchos

(JupiænVulcain—Saturne) avec allusionà l’air et ausoleil, au feu

à l’eau. (J D. G.)Ci—da m Introduction, p. 71 sqq.

— M . Champollion jeune ,

dans sonP anthéonégyptien(pl. 5 et l’

Expl.) vient de produire un

T

5118 u v anrno rsrèmn.

déjà il commence à se composer ; car la figure ent iere

est unglobe entouré de l’

Uræus avec de grandes ailes

qui embrassent le tout symbole de l’

Être éternel qui

produit , soutient et conserve le monde Ici le serpent

représente Kneph ,la divinité cachée se révélant dans

le temps, dans l’

anneau vivant,le cercle inévitable , qui

est le temps et le destinà la fois. Le globe, c’

est le monde

visible,et avec lui paraît le temps qui se développe

autour du globe sous la forme du serpent , l’

anneau

(année) dumonde : les ailess’

expliquent d’

elles-mêmes

Une comparaisonimportante appellenotre at tention.

Au commencement,dit la cosmogonie des Orphiques ,

iln’

y avait que l’

eau et le limonfécondant . De ce limon

sortit le serpent . Ce serpent avait une tête de belier, une

t ête de taureau,une tê te de lion

,et aumilieu la face

d’

undieu; des ailes partaient de ses côtés, et ilsenom

mait Phanes 3 .Eneffet le tempsse produit sousla forme

desdieux à tête de serpent et des serpens à tê te humaine la figure

180 de la pl. XLIII montre deux divinités , l’

une mâle ,l

autre fe

melle ,avec des têtes de ce dernier genre , qui trahissent l

imita

tionet se rapportent sans doute au culte de Sérapis telqu’

il se dé

veloppa dansla période des P tolémées. Conf . pl. L UI 18o a ; LII

180 6 et l’

Explicat . des pl. (J D. G.)7 07 . pl. XLI I 173.

Onvoit aussi l’Uræu: dressé aumilieud

unglobe sur la tête de

Phré-Helios , le Soleil, à tête d’

épervier, fils de Kneph—Phtha et

deNeith pl. XLIII 176 .

3 les déve10ppemens, vol. II liv . VII . Phanes et Hercule

sont lemême être selonlesOrphiques ; Hercule est fils de Kneph

ou Amoun dans la théogonie égyptienne : c’

est la révélationpre'

1niere duDieusuprême , comme semble l’

indiquer le nom même de

P hanes; c’

est le temps et le soleil le monde et l’

année , le premier

né le fils, le hérosquiparcourt le cercle duzodiaque , identique a

s au m ononn'

aura“ . ca s e. 11. 509

de l’

année ; l’

année est unserpent qui se déroule dans’

la carrière du zodiaque et prend successivement la tête

du belier, celle du taureau, celle du lion etc. Le dieu

serpent , Kneph ou l’

É ternel,se révèle à Thèbes dansle

dieude la lumière et du belier, Amoun le taureauau551

préside au commencement des temps; les années, les

lunes sont appelées des taureaux , et à Memphis , dans

le temple de Phtha , dieu créateur,le bœuf Apis est

adoré comme représentant de l’

É ternel: enfin,tel que

nous le voyons sur d’

antiques bas-reliefs se dressant

au-dessusd’

unvase (qui renferme l'

eau feconde, prin

cipe de toutes choses), avec une tête de lionet des ailes

déployées, armées de dents, le mystérieux serpent est

encore Kneph-Phtha ou Phanes, le temps qui crée et

détruit à la fois,considéré dans le soleil, songrand

agent à l’

époquede sonexaltationet de sa plusgrande

activité dans le signe du lion

sondivinpère , qui se révèle enlui c’

est le Dieu v ivant . Dans lafigure panthée qui décore la partie antérieure dufameux torse égyptienduMusée Borgia (appartenant aujourd

hui à la Propagande) ,la face humaine dudieu est flanquée de plusieurs têtes d

animaux

différens onyremarque cellesd’

unbelier, d’

untaureau d’

unlion,d

uncrocodile, et aussid’

unépervier. Icise rapprochenaturellement

le mythe égyptieb mentionné dans Eusèbe ( Præparat . Evm g. I

ro p . 41) Le premier des êtres, le Dieusuprême, parut commeun

serpent à face d’

épervier, d’unaspect infiniment aimable. Ouvrait-il

les yeux soudainil inondait de lumière sa terre natale ; les fer

mait -il, tout rentrait aussitôt dansles ténèbres. (J . D . G .)

pl. XXXII , 143 ; XXXIX , 16 3. Conf . pl. LII ,138 a , le

ta pent roulé autour de l’

urne et dressant sa tête eu—dessus devant

Neiù —Isisquiprésenteleseinà Hermle—Harmcrate (Semphoucm tes.)

CHA P ITRE X .

Retour sur la Théogonie la .Cosm0gonie et le système général desdieux de l

‘Égypte : dieux suprêmes Knepb Phtha etc. grandesdéesses, Athor, Neith etc.

Enessayant de reprendre sommairement le système

général des divinités de l’

Égypte ,nous devons nous

at tendre à une difficulté qui déjà s’

est présentée plus

d’

une fois , c’

est que les données , même directes et

dogmatique5 ,des anciens sur ce sujet , sont loind’

ê tre

d’

accord entre elles Toutefoisunauteur qui mérite

toutenotre confiance , qui moins qu’

aucunautre, peut

être soupçonné d’

avoir plié sonexpositionà aucune vuesystématique , Hérodote nousannonce clairement trois

ordresde dieux égyptiens1:"le premier, composé de huit

divinités;”le second de douze le trois1eme

,issu de

celui—ci, d’

unnombre quin’

est pas exprimé. Jusqu1ci,

nous nous sommes principalement occupés desdeux

derniersordres lepremierréclame à présent toutenotre

at tention. Ilse compose , avons-nous dit dehuit dieux ,aunouibre desquelsle père de l

histoire compte expres

sément PanouMendès3. Quant aux autres,ilsemble

que, dansunautre passage , illes réunisse sous le titre

Voy . «n‘

—dessus , p. 409 sqq . ; 449 sqq. ; 469 . Conj î note 6 sur ce

liv. finduvol.

II , 43 , 46 coll. 4 , 44 , 50 , 8 3 .

3 Il 46 , 145.

512 1.1vn1 r a o 1s1àm1—z.

prime ainsi Des ténèbres immenses reposaient sur

l’

abime sans fond ; et l’

eau,et unesprit subtil, intelli

gible , qui par une vertu divine étaient dans le chaos.

Il se fit soudainune lumière sacrée , et les élémens se

coagulèrent sous le sable du seinduprincipe humide

et tous les dieux reçoivent leur part de la nature

fécondante L’

analogie de ce document avec la généa

logie qui précède est manifeste nous allons_essayer

d’

ent irer les conséquences

L’

ê tre quifigure enprem1ere ligne les ténèbres irré

vélées, immenses, c’

est,dans le système des prê tres

égyptiens A thor; c’

est certainement aussi Isis car

Isis porte plusieurs noms, dont l’

unest presque iden

tique avec A thor A thor-Isis est donc la Nuit ; elle est

la mère et lamat1ere dumonde ; elle est réellement et

intellectuellement le fondement primitif et caché,la

source mystérieuse de toutes choses. Cette divinité in’

connue , impénétrable , répond dans unsensmétaphysique à ce quenousnommonsaujourd

huil’

absolu. Au

physique , c’

est la réuniondes eaux ténèbreuses,le mé

HermesTrismeg. sermo sacer, cap. 3 p. 18 ed. Flussat . Ilfaut

comparer cette cosmogonie avec celle qui est rapportée la findu

chapitre précédent ci—dessus p. 508 .

M0 60(mère ) ; Â6ugi(demeure cosmique d’Horus) M €00£

p ( plé

nitude et fondement) . Plutarch.

,de Isid. p. 531,Wyt tenh. Suivant

unautre auteur, les Égyptiens comptaient le’

Jour (de vingt -quatre

heures) d’

unsoir al’

autre soir, à cause de la Nuit , mère de toutes

choses. J o. Lydus de Mens. , p . 13. Par la Nuit , J eau le Lydien

parait entendre avec beaucoup d’

autres anciens Latoue (enégyp.

tienData onBento), divinité que M. Creuzer passe sous silence . Voy .

lanote 6 surce livre finduvol. (J D . G .)

4 1. 1v a a rnm s1iæua.

Le second ê tre est double et formé de deux puis

sances , l’

eauet le sable , lesable et l’

eau(la terre et l’

eau,

le sec et l’

humide) , élémensprimitifs et principes phy

siques des choses D’

eux naissent les trois êtres sni

vans.

Ceux-ci s’

appellent les trois gardiens ou les troispro

lecteurs de l’Égyp te. Mais quelest lenom propre et le

caractère de chacund’

eux enparticulier? Onvoit tan

tôt Kneph tantôt Phtha tantôt P hre’

(Jupiter—Ammon

Vulcain le Soleil) , occuper le premier rang parmi les

dieux suprêmes. C’

est qu’

eneffet chacund’

eux paraît à

sontour le premier, et mène à sa suite l’

ordre ent1er

auquel ilappartient selonle point de vue sans lequel

onconsidère les divinités qui composent tel ou teldes

trois ordres ; d’

ailleurs nous avons déjà remarqué que

les puissances supérieures se révèlent dans les infé

uote doit être reportée à M . Cœuzer. Con/È fl irt,über die Bildung

dcr E gypt.…s Berlin 18 3 1 et la note 6 sur ce livre . fin

duvol. (J . D. G .)Onreconnait , dans cet te cosmogonie comme dans toutes les

autres ,l

influence deslocalités, et , enquelque sorte ,le reflet de la

nature physiqœnoua avonsdéjà remarqué , dans lemythe deMem

uon(t ap . p. 484, note cette allianceoucet te oppositionde l’

eauet

dusable , cariln’

est pasfacile de dire ce qu’

ilfaut entendre aujuste

par cet te double puissmœ , émanationde la Nuit primitive. Suivant

Diodore (I 1t ) l’

humide et le sec, la terre et l’eau sont deux formes

d’

lsisoude la L…: ce seraient donc deux puissances femelles. Nous

pensons que comme les ténèbres expriment A ! hor,la Nature incon

nue , la grande Mere le sac et l’

humide désignent Latoue ( Boum

et M , deux autresMères, également antérieureset à la Lune et à

Isis maispouvant être ident ifiées avec l‘

une et avec l’

autre, demême

que celles—ci se confondent entre elles dans unpoint de vue su

p érieur. ( J . D. G .

5 16 1. 1v an ra o 15 1imn.

leseaux salutaires de l’

inondation féconde par là cet te

heureuse terre , et devient l’

auteur de la richesse et de

l’

abondance

La ville de Thoui,enÉgypte ; le roi égyptienThonis,

dont la’

femme , Polydamna instruisit Hélène à préparer lcs sucs des plantes ; le pilote deMénélas, Canobus,mort du venind

unserpent , et depuis honoré comme

dieu sous la forme d’

urne tous ces symboles et ces

mythesgrecs que nous expliquerons dans la suite ont

entre eux une intime connexion et unfrappant rapport

avec le sujet qui nous occupe. Peut -être le mot Thon

ouThonis est—illa vraie racine de Tithonus 3 . Quoiqu’

il

ensoit de cet te conjecture ,ilest certainque

'

l‘

ithonus

Iln’

est guère douteux ne lesÉgyptiens, de même que les Ilia

dous, concevant le grand tre comme esprit et matière à la fois ,

comme unique et double , comme hem apbrodite ,ne lui aient

donné pour at tributs la terre et l‘

eau aussibienque le feu, l’

air,

et cet élément supérieurdésigné tantôt par le souffle m süp4 , prin

cipe de la vie animale) , tantôt par l’

éther (Aka: des Hindous , le

premier des élémens). Mais ce qui n’

est pas moins certain, c’

est

qu’

ils attachaient encore auNil auSoleil, au J our (la lumière, par

oppositionavec les ténèbres, avec laNuit), l’

idée duprincipemêle,de

l’

univers, et de leurbongénie Agathodémon Knepb le premier de

leurs dieux ,identique avec Amoun-Zeus ou Jupiter. Par-ii s

ex

pliquent et Phthas-Hephæstus-Vulcain le second desdieux donné

pour fils duNil (Cie., de N . D. III , et le Soleil premier des

dieux et enmême tempsdes rois de l’Égypte , suivant d’

autres (Dio

dore , I , 1 et la généalogie grecque—égyptienne quiva suivre im

médiatement . (J D . G .)Homer. , Odyss. IV ,

3 3 7 , sqq . coll. Herodot . I I 113 sqq .

Cet teapparentehistoire de Ménélaset d’

Hélène enÉgypte, alaquelle

se rat tachent les noms égyp tiens de Thonis, Canopm , etc. sera

expliquée dans le vol. I I , liv . V, sect . I.

3 Zo‘

e‘

ga (numiE gypt . p . 36 ) l‘

interprète , d‘

après le Copte par

num e ros nnr.’

é c r rra . cnar. x .

Tithon n’

est autre chose que le Jour le Jour cite

expressément au nombre des premières divinités de

l’

Égypte Il enrésulte que Tithonpeut ê tre regardé

commeunpremier, et Memnonsonfilscomme unsecond

Kamephis. Tousdeux sont lesgardienslumineux de l’

É

gypte :Tithon, gardiendupaystout entieret proprement

Kamepbis; Memnon gardiende No - Amoun,la cité

d’

Ammon(Thèbes), et parconséquent P hamenophz‘

s Ici

spa‘

rùus universi, et y voit formellement Kneph. Dans J amhlique (ubi

il est questiond’

unêtre premier, nommé Eixrniv , égalementrapproché deKneph , et quiest adoré ensilence .

E tymolog. Mega . Theo Smyrnæus de Musica ,cap. 47 . Conf .

note 6 sur ce livre lindu v ol.

Conf . ci—dessus p. 482 .— J e ne sais si cet te idée de T ithonpre

m.er et deMemnonsecond, protecteur oudieututélaire de l’Égypte,

peut se concilieravec quelquespassages de Cicéron, qui du reste

v iennent à l’appuidusensdonné aumot Kamep his parnotre auteur,

d’

après Jablonski : P hthas , a: Ægyp tii app ellant quem custodem esse

1£ g7p ti Apolline antiquissimus is quemp aulb ante e.r Vul

cano natura esse dix i, custodem E t unpeuavant (Vulcanus) ex quo et Minerva Apollinem cum, cujus intulela A thena : antiq:fi

Iu'

sloriei esse E t plushaut encore (Soi) P alermo,Nilifih

o;

cujus urbanÆm tii v olant esse eam qua: Heliopolù app ellalur. De N .

D . ,111

, 3 1—3 3 ; et :

'

biGrenzer p . 594 sqq.) Ilest évident que l’

ancien

Apollonet le Soleilde Cicéronsont tous deux identiques à P in-é , ledieud

Héliopolis, filsde P htha , Phré—Sol-Apollo gardiendeThèbes:le rapport me parait aussi curieux que frappant ; maisMemnon et

par conséquent T ithon, ne sont-ilspasplacés trop haut dansla sériedes dieux ? Je sais que Phtha et Kneph semblent souvent se con

fondre enunseul être ; que Vulcainfigure à la tê te des dieux et

des roisde l’Égyp te , de même que le Soleil cependant ilme reste

des doutes , et je trouve Memnontrop élevé ; il n’

est pas Kamephis

iln’

est que P hamenophis; d’

unautre côté ensupposant que Tithon

soit un avec Thonis, ce dernier est manifestement subordonné à

Protée que je croisKneph (le premier des dieux qui s’

émane suc

cessivement dans toutes les essences divines, et prend toutes les

518 m vnnra o rs1ùmx .

donc viennent se réunir les idéesdeKneph et d‘

Amoun.

Amounest celui qui porte la lumière le Z eus (Jupiter)desGrecs Onconçoit maintenant ladouble généalogiede Memnon fils de Tithonet de l

Aurore , d’

uncôté ;

et de l’

autre , fils de Jupiter. Kneph et Amoun, dieux

sans commencement ni fin dieux immortels, ont tous

deux le serpent pour symbole ou pour at tribut ; ils se

confondent l’

unavec l‘

autre et ne sont qu’

unseuldieu,

l’

É ternel le bonDieu le roi de lanature

Les Égyptiens révéraient encore Agathodémonsous

la figure duchien3 et l’

onsait que cet animal était un

symbole d’

Hermès-Anubis (cynocéphale Eneffet , il

n’

est pas douteux qu’

Hermès doit êtremis aunombre

d…fl dleux ,des dieux protecteurs des Kame

phis de l’

Égypte. Amounavait aussi le chien pour

at tribut ; au gardienpar excellence appartenait le plus

v igilant desanimaux et même danslareligiond’

Alexan

drie onretrouve le chienaux côtés de Jupiter-Sérapis

Cet te alliance de Kneph Amounavec Anubis-Thoth

Hermès est d’

autant plus remarquable que ce dernier

dieu secondaire enapparence dansle culte des peuples,

formesnaturelles) dansl'histoiremythique rapportée parHérodote

(« bisup ra). (J . D. G .)Herodot.n, 43 .

Plutarch. , de Isid., p . 474 , Wyt t . Euseh. Prapar. Ev . 1, t o

p. 41 ed. Colon. Conf . Herodot . II , 74 ; la findu chap. précédent

p . 507 sqq. et lanote 15 sur ce livre , finduvol.3 Zoëga , numiE gypt . Imp . p. 37 .

4 Sep . , chap. ad fin. Le Jupiter Berwa et les Lansdes au

ciennes religions de la Grèce et de l‘

Italie avaient également lechien. Cory: Grenzer. Corbmentat. Herodot. I , chap. 11, s ao

p . 231 sqq. ; 3 39.

1. 1v rnoxsu‘

mx .

le Soleil Phtha et Neith avaient également le lion

pour attribut

Cambyse vit àMemphis dans le temple de Phtha, les

Plutarch . ,de Isid .

, p. 453 ,Wyt t . coll. Proc]. inTimæum, p. 30 .

J ablonski Panth . , 1 I , 3 , p . 6 7 sqq. Langlès , dans les Rech .

Asiat . I p. 269 sq. Champollionjeune , Panth . Égypt. explicat .

de_la pl. ti.

— Nousvenonsde voir, d’

aprèsCicéron le Soleil oul’

an

cienApollon fils de Phtha-Vulcain. (J . D. G .)Ily a tant adire sur Phtha et Neith , sur leurs justes rapports

avecKneph et Athor, sur leurs images etc. que nous croyons de

v.oir renvoyernos remarques à la note 6 sur ce livre , findu vol.

Contentons—nous de poser ici en fait que Kneph et Phtha—Vulcain

sont souvent confondus ce quiexplique tres-bienla double associa

tionda dernier de ces dieux avecMinerve et avecVénus; d’

unautre

côté , Mars, le dieu de P apremis (forme de Phré-Soleil lui-méme

ident ique à Phtha sonpère) , était enrelationavec ces deux déesses

aussi bien qu’

avec Vulcain chez les Égyptiens comme chez les

Grecs. Athor et Neith se confondent demême que Phtha et Kneph ,

et sur lesmonumens de l’Égyp te , a cain, Minerve et Mars sont

également représentés avec des têtesde lion(Foy . pl. XXXIX , XL ,

XXX, XXXII , 16 1—16 5, 138 . 60a XXXVII , 16 1a .) (Pmclus, inPlat .

Cratyl. p . 117 , Boissouad.)nousapprendque Platonavait rassemblé

dansunmême ordre A thena , Hephæ stus et A res (Mars) , tous trois enfans de Jupiter et de Juuon. C

est Bourga (montée sur un lion) ,Ganesa et Skanda des Hindous enfeus de Mahadeva et de Bhu

vani, dans laquelle se réunissent à l’idée de Juuou les idéesde Vê

’nus et de Minerve. Hermès identique au dieu créateur (Kueph

Phtha-Phré) de l’Égypte Hermès triple comme lui commeMithras

homme—lion(liv . II chap . 5 p . 373 , 375) est associé tour à tour

à Minerve et aVénus dans les fameux symboles des Grecs, appelés'

Ëennathena et Êermfiphrodüe. Kueph ,Phtha Hermès; Athor, Neith

'

et la Lune ont également les deux sexes , sont figurés comme art

dmgyncs et par ce type tout humainde la révélationpremière du

grand Être la dualité s’

élève à l’

unité , l’

unité descend dans la dua

lité ici v iennent se représenter les réflexions que nous avons faites

plushaut sur le sphinx autre embléme, selonnous et type animal

ouanimalet humainà la fois, dumystère de la création(sup . , p. 504 .

Conf . liv. I , chap. p. 155 sqq . 16 4 (J . D. G .)

num e ro s ne m'

é c r rr a. cru e. x .

images de ce dieu et de ses enfans , les Cabires Ces

Cabires , identiques avec les Kamephis ou gardiensde

l’

Égypte ,doivent avoir été aunombre de huit y com

p ris leur chef et leur père , Phtha-Vulcain. Eneffet le

svstème phéniciencomptait sept Cabires et unhuit ième

à leur tête Les Cabires de l’

Égypte, comme ceux de la

P henicia,étaient d

une figure ex trêmement bizarre ,

ayant de gros ventres et la taille de nains. Ontrouve çà

et là sur lesmonumensde l’

Égypte de pareilles figures

quiparaissent représentertantôtKneph et tantôt Phtha3.

Herodot . III , 37 .

Les sept planètes les sept ouvrierscélestes les sept Démiurges

subordonnés astres puissances cosmogoniqu e élémentaires, physiques et intellectuelles tout à la fois ayant pourpère et pour chef

Sydj l , le Vulcaindes Phéniciens ou Esmoun leur E sculape , le

premieroule dernier, se confondant l’

undans lautre selonla doc

trine de l’

émanatiou. Ce sont , à n’

enpas douter, les huit grands

dieux égyp tiens , composant le premier ordre , et le chef de cet

ordre c’

est tantôt Kueph-Phtha , tantôt Mendès-Schmoun. Schuman

est l’

â m e…des Phéniciens l’

A sclepios ou Esculape des Grecs et

desRomains,identique , chez les Égyptiens à C mobus-Sérapiset

à Pau-Mendès , comme il sera montré par la suite. Le symbole du

serpent appartient à Kneph et à Canobus aussibienqu’

à Sérapis

et aEsculape ; c’

est la force génératrice et rénovatrice de l’É ternel,

ou encore le soleil créateur _et

_rép arat eur,

sonreprésentant , son

image . tout se ramène ainsi au soleil et par le soleil à l’

unité ,dogme commundesprêtresde l

’Egypte et desdisciplesde Pythagore

a’

vaçipt ræx di 6 fl uo; si; pova'

8a,«a; 1ixiov ix1im . J o M ur. Lydus de

Meusibus p. Le fond de cettenote doit être rapporté à M . Creu

2er. (J D . G .)3 VO} . pl. XXXVII XXXIX , 156 , 157 ; L II LIII , 157 a 1ya a .

Con]. l’

Ep . des pl. M. Creuzer a montré et développé avec une

sagacité admirable le rapport de cesnains ventrus d’

uncôté avec

lesCanopesdont ilsne paraissent ê tre qu’

unpremier perfectionne

ment,de l

autre avecla forme grotesque de certainesdivinités, et sur

l

ON—5_—F

na c rcmu unz'

1iev rrx . na ar.

lei s’

arrê te notre damier coup d’

œil sur la religion

Éde l’

Égypte , contenue tout entière dans le principe

isimple et fécond de l

émanation. Des huit dieux su

prémes naissent douze dieux intermé diaires, desquelsà leur tour

, probablement sept divinités inférieures.

[sis t ient sonrang dansles trois ordres comme Isis

A thordansle premier, comme Isis—N eith dans le second

et dansle dernier comme Isis-Io Il enest de même

pour toutes les autres divinités , elles s’

émanent et se

reproduisent ainsi de sphère ensphère ; t ellement que ,‘daus cet te grande conceptiondu système sacerdotal

,

Osiris le bon,venusur la terre et modèle de l

homme ,

n’

enest pasmoinsunavecKneph bondémon,oul

Ètre

des ê tres.

tout duSiléne des Grecs Kneph est le père de Phtha ,Phtha celui

de Phré , le Soleil lui-mémé pere d’

O siris et Osiris comme l’

on

sait , est Dionysus-Baechua , _nourrissonduvieux Silèue. Nousavons

déjà comparé Silène auGanesadesHindous d’

aprèsnotre savant au

teur , et c’

est ici que l’anal0gie des formes fait briller d

unjournouveau celle des idées. Phtha—Vulcain-Silènc est a Kueph Saturne

commeGanesa à Siva , et s’ilest vrai queGanesa—J anuset le Phanes

Hercule des Orphiquessoient unseul et même dieu, c’

est unrap

prochement de plus et nonpaslemoinsintéressant à établir. Voy.

liv. chap. 2 p. 16 7 note ; la finduchap . précédent page 508 sq .

(Conf. Millind’aprèsVisconti, dans le Diet . Mythol. art . Janus , et

Langlèssur le tom. desRech . Asiatiq. p . no) et le développe

ment de touscesparallèles, dansle vol. II , liv . V , sect . I . (J . D. G.)Eustath . ad Dionys. Perieg. p . 3 3 . J ablouski, Voc., p . 99. Con].

la note 6 sur ce livre , finduvol.

17 111 ou 1.1v anrno1sr1‘

mn.

N O T E S

flambeau sacré dusoleil; là é tincellent les astres comme d

nombrables flammes auseindes ténèbres. Le culte du feu fait

place celui des astres, ou plutôt il se rat tache à ce dernier.

(mLe soleil et l’

armée des cieux avec les élémens, qui leur sont

subordonnés, voilà les puissancesimmortelles et tout à la fois

les prê tres duciel3.l_e monde entier est unreflet de Dieu,Dieuest adoré dans lemonde qui le révèle aux hommes ence

sens,la religionprimitive dev ient unpanthéisme.

1Ôlcicommence l’

ogvrage desprê tres expliquant la Divinité

par lanature , ils é tudient les élémens et leurs proprié tés ils

enseignent la sagesse dans lesexemplesdes animaux ils ordon

nent les cieux sur le plande la terre, et réforment la terre sur

le plandes cieux . Ilsdéterminent les“

demeuresde la lune , du

soleilet desplanètesdans le zodiaque ; ils rattachent le cours

de l’

année aux cercles qu’

ils ont tracés sous la voûte céleste ,

é tablissent les saisons, lesmois , les semaines et les jours ,e t

règlent les fêtesd’

après les grandes périodes de la révolution

des astres les fixant principalement aux équinoxes et aux sol

stices. E t comme , partis d’

uncentre unique qui fut le foyer de

il’

cspèce humaine , les peuplesne se sont répandusque lente

ment vers les ex trémités, ces vues sur le monde, et toute cet te

ordonnance ou céleste ou terrestre , ont été le communhéri

tage qu’

ilsont emporté de leur patrie commune dans leursmi

grations lointaines. Chacund’

eux a bâti ensuite , selonson

génie et les circonstances, sur ces foudemcus quise retrouvent

partout.

Telle fut l’

enfance de l’

homme 3’

ignorant encore lui—méme ;

telle fut sa première religiontoute spontanee et toute sensible.

Il se confondait avec la nature , et la voyant vivante il vivait

enelle ; mais enfinil s’

endistingua peu à peu, et là se mani

feste le progrès, sentiment de l’

existence propre commença

abat tre dans soncœur, d’

abord sous la forme obscure d’

une

v ie plus f01te et plus énergique , de la vie organique s’

exaltant

dans la passionet n’

ayant d’

autre but que de se reproduire se

reproduisant par unacte instinctif; cette forme aussitôt se ré

fléchit dansla religionl&c monde animé par l’

homme recut de

nnL’

1a rnonuc r 1o x . 523

lui les deux sexes représentés par le cielet la terre le ciel

principe fécondant , mâle et tout de feu; la terre , fécondée ,

femelle et source de l’

humide. Toutes choses sont issues de

l’

alliance de ces deux principes. Les forces v ivifiautesdu ciel

se concentrent dans le soleil, chef de l’

armée céleste ; et la

terre ,é ternellement fixée à la place qu

elle occupe reçoit les

émanationsde cet astre puissant par l’

intermédiaire de la lune

celle— cirépand sur la terre les germes que le soleila déposés

danssonseinfécond. Chaque printempsest la fê te nouvelle oùse célèbre et se consomme ala fois l’hymendesdeux principes;les plantes, les animaux , les hommes, sont les fruits quinaissent de leur union. Le monde , dans cette intuitionenfantine

et naïve , ressemble à une fleur de lotus au fond ducalice

repose est çgmwl’

ovairerenfermg j lesgrä nes et

poussant le pistiljusqu’

austigmate qui figure la lune , appeléeencore la terre éthérée et liée intimement à notre planète ; et

quand le soleil vient , enquelque sorte , investir avec les é ta

mines l’

organe féminin, et répandre à la fav eur de la lumièreles semences fécondantes sur le stigmate ou la lune , celle-ci l

les recueille pour les porter ensuite dans le seinmaterneldei

la terre qui doit lesnourrir et lesmettre aujour. L e lingam est

tout ensemble le symbole et le mystère de cette époque reli

gieuse, et sonculte se perd dans lanuit des temps es douze

lingamsde l’

Inde , divisésenmâleset femelles (Phallus et t is),nousdonnent lesdouze dieux et lesdouze déessesde la Grèce ,

c’

est—à—dire le sol_c_1l sesdoy z_e_dcmçug gg et_l_a_lg_ng_

auaj ggue_s_, à traversle zodiaque. Ils appartiennent

tous à cette époque , ces dieux qui apparaissent sur la terre,

revê tusdejeunesse et de fécondité, poury verserla v ie l‘abon

dance et les biens physiques, comme le Sis*

a des Hindous ,l

Osiris des Égyptiens et le Bacchus desGrecs. Le culte porté

uncaractère semblable : c’

est unenthousiasme , une ardeur de

vie , un transport eff1én des sensqui éclate enorgies et en

fureurs bachiques, et par une hospitalité brutale ,vva jusqu

à

prostituer les femmesaux étrangers parmiles fê tes et dans les

temples méme. Mais à cette chaleur de vie , qui transporte

526 nora s

l'

homme en exaltant ses organes, est opposée la mort , la

froide mort , qui les éteint et les glace impitoyablement . Aussi

la douleur succède— b elle à la joie , le silence aufracasbruvant ,et les plaisirs font place aux larmes. Ces dieux qui a v ant

parusur la terre pour la féconderet la réjouir, et quil’

avaient

peuplée des plusbrillantes productions disparaissent mainte

nant et s’

enfoncent dans la nuit du tombeau. L’

hiver et les

ténèbres ont remplacé le printemps et la lumière} la morttriomphe de la vie.

M ais une fois que cette soif brûlante de la vie se fut assou’J 3l*v

ie dans la matière et eneut pris à songré , lesorganescalmes

et plus élastiques mirent enjeu une force nouvelle. Comme

A chille , aumilieu des femmes, quand il aperçoit une arme

soudainla volonté s’

élance du seindes affections. Unplus

noblemouvement est imprimé à la vie , unplusnoble but luiest proposé. L

homme veut toujourscréer, maiscréerdesactes;il veut faire de grandes choses , il aspire à dominer, mais à

dominer entre les for_ 11 unmot , lΠure morale se fait

jour dans l’

homme , cbù l'

instant cherche unÎdiversaira contre

lequel elle puisse dignement s’

exercer. Cen’

est pluscette lut te

sans conscience et sans gloire de la sensibilité , entre le plaisir

et la douleur, la v ie et la mort ; c’

est uncombat volontaire ,

héro1que , où le bienet le malsont aux prises, où le plaisir et

la mort sont comptés pour rien. Toutefois cg duali;…se produit long

— tempslui—même sous des formesobscuresdont

il se dégage peu à peu; long temps le bienc’

est pour lui la

force , le mal c'

est la faiblesse de là le mépris et l’

esclavage

des femmes chez touteslesnationshéroïques de l’

orient et de

l’

antiquité£ëais enfinle dualisme passe dansla sphère quilui

est propre , arbj tge ; les idées

puresdubienet du malmoral prennent leur essor. L’

homme

commençant à se reconnaître danscette sphèrenouvelle , trans

porte aumonde cet tenouvelle conceptionde lui—même. d é_g

W g_hfi gg, dont tous les efforts tendent

à la vertu, sous une forme semblable à la sienne , une forme

héroïque et morale. A cette troisième époque V1ennent sc rat

528 ac re s

dont les profondes racines tiennent à la première époque prit

sondéveloppement de concert avec cette vue nouvelle du

monde , ainsi que la mé tempsychose quinousmontre l’

intelli

gence descendant pardes degrésinfinisjusque danslamatière ,

pour remonter ensuite nonmoins péniblement au rang supe

rieur dont elle é tait déchue. Tous ces prophètes et tous ces

sagesmythiquesnésparmileshommes pour lesinstruire et les

rendre meilleurs, Brahma, Menou, sonfils , et les antique

Mouais, Crichna, Bouddha , Zoroastre , Thoth-Hermès, Miuos

Teutatès, etc. , caractérisent cette quatrième époque dont ils

formèrent l’

esprit (J . D . G . l

Note (chap. Il p . l 6 ) .

S i . Ceux qui’

parlent deschosesdivinesaumoyende signes

sensibles (intuitivement ) s’

expriment ou ensymboles et en

mythes ouenfigures(ensimplesimages). Maisceux qui énon

cent leurs penséessansvoiles le font oupar la méthode scien

tifique, ouparuneinspirationdesdieux .L’

expositiondeschoses

divines par la voie des symboles est orphique , et propre en

généralaux auteursdes théomythies; celle quise sert de figures

est pythagoricienne. (ProclusinTheolog. Platon. I , l.,

Ainsidonc , au langage intuitif qui emploie des signes sensibles (irà cbc, 7 3 est opposé le langage sans voiles

(ix upm aéfl oç) ; et en effet les signes sont des images , des

Gœrres, My thengeschichæ der au‘

aù‘

sclæn”'

elt, p . 16 -3 r. On

peut comparer cette théorie avec celle qu‘

a publiéeM . Fr. Schlegel, dans

le second livre de sonouvrage allemand sur la lang ue et la sagesse des

Hindous , p . 89 sqq . Sans entrer ici dans l’examen, que nous toncbons

ailleurs (Discours prélim .,III) des basesde ces deux systèmes opposés

engrande partie , nous renvoyons le lecteur ànotre développement de la

religionde l’

Inde ( liv. I chap . a-5 principalement pag. ao sqq. a ra

sqq . , a4o sqq. 258 sqq. 3 6 5 sqq . 294 ainsi qu’

aux notes 4 sur le

liv. I 4 sur le liv. 11, etc. ,ci—aprè: et à l

expositiontout entière de la

religionde l‘

Égypte ( I. Il! passim) parM. Cramer. (J D . G .)

I

530 noras

et dessymboles parlé : enusage che: lesPythagorieiens Voyezle tex te , chap.111, p. 51 sqq.

A ttachons—nousmaintenant à l'expositionintuitive quiconcerne particulièrement notre objet , et voyons quelles justesidées les anciens attachaient aux mots par lesquels ils dési

gnaient ses différentes branches que nous ramènerons à de ux

principales, le symbole et le my the.

sa. Le sens primitif , l'

idée la plussimple dumot symbole,

c’

est une chose comm e? de deux De là vient que les deux

moitiésd’

une tablet te brisée par deux personnes qui contrac

taient ensemble unliend'

hœpitalité , conformément à l’

antiqueusage , s

appelaient des symboles (eépCe , eupCo'

Aem ,tener—œ

hosp itaks) et cesmnbeIe: é taient soigneusement gardés parchacune desparties comme ungage de leurmutuelcontrat. Lemot s

étendit , par la suite , à tous les contrats, d’

une nature

quelconque , et s‘

applique successivement à tousles objetsqui,

pour les sanctionner, furent substitués au signe grossier desantiquesalliances, dansle progrès des temps et de la civilisa

tion. Peuà peuil envint à désigner toute espèce de gage, par

exemple , l'

anneau que l’

ondéposait avant de prendre part àunbanquet commun, et que l

on_retirüt ensuite enpayant

sonécot l’

écot lui— même portait ce nom. Enfintout signe de

reconnaissance , tout mot d’

ordre cessera militar£r) toute

parole convenue , tout signal à la guerre

l’

anneaunuptial, celui qui servait de sceau, et

tout anneau, engénéral, furent appelésdes symboles.Lesmots

ph 'on_Sympos. c. 16 , fait . Aristot . de Generat. anim. I, 18 .

Pour biencomprendre toute la filiationdessens sinombreux de aiméelov , il faut se reporter auverbe quiest la racine de ce mot t

°eupêä h t 5

fl a ir, rassembler; a°wp€ a'

kkswet eup€ a’

t m (avec le datif de la

personne) rencontrer quelqu‘

un se trouver, traiter avec quelqu‘

un, etc. ;

3° comparer sa p ensée avec am cas présent , tirer des conjwtuœs (ccaj i

cm chercher à pénétrer quelque chose d’

énigmatique. les déve

loppemens de ce dernier sens dans lesCommentat . Herodot . , I , cap .

S 13 , p . 302 sqq.

532 norns

de naturel d’

originel et aussi d’

accid0ntel d’

obscurdanssonorigine , enunmot , de divin, au sens de l

antiquité. L’

usage

desanciens classiquesdela Grèce introduisant le symbole dansla sphère de la

'

religion le conduit à exprimerces sortesde

relationsentre leshommes et les dieux quine sont passusceptibles d

être expliquées, mais seulement interprétées. La nature , duseinde sesprofondeurs, parlait à l

homme aumoyende présages, de signes, d

avispleinsde mystère, qu’

onappelait

dessymboles. Ces symboles lui étaient donnés d’

une manière

soudaine, oubienilles provoquait , et cherchait à les obtenir

dansles situationsgraves de la vie. L’

idée de quelque chose

d'

origine], de primitif de divin, dans le symbole ,n

a pas

d’

autre source , eneffet , que la croyance antique qui animaitlemondeentier, sesforces sesphénomènes, etmettait l

homme

dahs unp rpétuel rapport avec les dieux faits à sonimage.

Aussi la connexiondusigne et de la chose signifiée, loind’

être

arbitraire, repose sur les lois éternellesde la nature. Ce sont

les dieux qui donnent lessignes, ils ensont les premiers inter

prètes, leur culte est fondé sur ce bienveillant secours qu’

ils

prêtent à l’

homme ; et les symboles où lesprêtresdéposent , à

l’

exemple des dieux , toutes leshautesconnaissances, ont euxmémespour sanctioncette origine sublime. C

est ce qui fait la

prééminence du symbole sur tous les autres genresd'

expres

sionfigurée

L esréponsessymboliques des S toïciensqui appelaient ainsiunclind

œil, ungeste , un_oz_u‘

ouunnon gestes parlés , en

quelque sorte nousserviront de transitionpourarriver à un

nouveau sens dumot symbole. Ces sortes de réponses rêvélant soudainement une pensée, pénètrent d

unseulcoup dans

l’

esprit , ce qui est propre au symbole qu’

onpouryait nommer

une révéla tioninstantanée. Eneffet , le symbole est unsigne

Jambueh. de Hyster. I,l Plethon. Scholia inDraculamag. Zo

roastr. p. 4 5 , Opsop. , p . 88 Gal.

sm . Emp . ,adv.mat ,n, 7 . Davis. , ad Cie. de Fin. 11, Ammon

v . içœrä v . Diog. h ert., VII , 6 6 . Enstath., ad Odyss. III , p . t a, Bas. etc .

nnL’

1nrnonncnon. 533

ouune parole qui donne instantanément une convictionprofonde, quivit danslamémoire et lui rappelle une grande idée

Cemot , dansla religionpopulaire, s’

applique à diversesparties

du culte des dieux ; mais il a des rapports plus intimes avec

la doctrine secrète et le culte supérieurpratiqué danslesmys

tères. Différens emblèmeset différentes formulesemployéspar

les initiés, lesmots d’

ordre et les signes aumoyendesquelsils

se reconnaissaient entre eux,toutesleschosesde ce genre por

taient le nom de symboles ouunnom analogue

Ces noms, av ec leurs diverses significations, passèrent des

mystèresdupaganisme dans le christianisme naissant . Onsait

que la primitive Église appelait symboles ses dogmes princi

paux , ses articlesde croyance réduits enformules , aussibien

que les signes oumots qui servaient aux chrétiens à se distin

guer despaïens. Ensecond lieu certainssignessensibles, certains

actes visibles, gages de l’

invisible salut tels que les sa

cremens, etc.,recevaient le même nom accompagné le plus

souvent d’

épithètes démonstratives. Le Christ lui—méme , fon

dateur des sacremens, est appelé le Créa teur des symboles

(s'

7 87 wp €a'

M rJ‘qp uopflç), dénominationempruntée aux philo

sophesgrecs; les échangesde ce genre sont réciproques3.

Ily a une grande diversité d'

opinions sur l’

origine de ce

nom de symboles appliqué aux articles de foi et aux sacre

mens duchristianisme 4 . Maiscette origine , àn’

enpas douter,doit ê tre demandée aupaganisme. De même que lespluséclai

rés d’

entre les païens, ne trouvant plus dans le culte public

de leur religionde quoisatisfaire aux besoinsde leur âme , se

Schol. Enripid.Med. p. 27 1 Beck. Plotin, Enn V,8 10 .

peut envoir unexemple frappant dansHérodote ,V, 9a 7 .

E tymol. M . v . m'

ap€ ola. Clem. Alex . Protrept. p. 18 Pot ter. A r

nob ., adv. Gent. V, p . 130 Elm.

3 8nicer. Thesaur. Ecclesiastîc. v . côp€ olov , p. 1089- 1103. Chrysos

tom. ,inMatth…p . 6 99 . Casanb . Excrcit. inBaron. XVI , p. 457.

Isidor. Etymol. VI 19. Suicer. abt'

sup . Vossius, de Syrah. I, 19 .

Ca subonian. p. ray.

N O T E S

formèrent enassociations secrètesoù l’

onenseignait une doctrine plus pure , dont les dogmes furent confiés à des signeset

à des formules inaccessibles au vulgaire ; de même la religion

des chré tiens répudiant le paganisme tout entier , et sentant

de quelle importance ilé tait pour elle de se séparerprofon

dément de tout ce quiluidevenait é tranger, fit , des sacremens,des confessions de foi réduites enformulesetc. , les caractères

distinctifs de ses adeptes. De là , entre autres emprunts remar

qués par des savans du premier ordre le terme de sym

bole passé des anciens mystères dans la liturgie nouvelle du

christianisme, sous sonacceptionla plus élevée , pour exprimer

certains acteset certainsmots, d’

unsensprofond et d’

une con

cisionénergique , où se reconnaisæ ient lesinitiés.

Passons au my the , le second des deux grands genres de

l‘

expositionintuitive , et voyons lesdivers sensde ce mot ainsi

que de quelquesautresquis’

enrapprochent naturellement.M 89o: vient de p ie claude, ou amants initio, ouenfin

de p é$o , p v'

{a masso claum orc sommeper m s edo c’

est

à-dire que ce nom , dans sonacceptionpremière , désigne la

pensée quin’

est point encore exprimée , mais renfermée dans

l’

âme , et par une liaisond’

idées toute simple le discours

comme expressionde la pensée. Ce mot a deux analogies re

marquables l’

une avec Sop ù , quipeut ê tre révoquée endoute ;l

autre pluscertaine , avec l’

allemand Matizet Gemüth , l’

âne ,le cœur, également

A éyos, deÀiyo (dont le sens primitif est le latinlego ,colh

go),cueillir; choisir, assembler, rassembler, poser, mettre enordredénombrer, exposer, ( legen,

darlegenenallemand ) , signifie

proprement compte , calcul dénombrement , par suite , expo

sitiou, discours, récit (enfrançais comp te et conte ) , et la

H. Va1esius, ad Bosch .Histor. Eccles. p . a19. Caœub . Ex ereit . XVI ,

p . 4 8 4 . J . Chr. Wolf, ad Casanbonian. 319 .

Horn Iliad. XVII aoo.îDamm Lexi0. Homer. 3 . v . Tib. llemstcrh . ,

inI.ennep Etymol. gr. p 4 3a.

536 uorns

De bonne heure et peuà peul’onapprit à faire la différencede Ào

'

yu et de,u83 « . Le premier de cesmots exprima d

abord

unrécit quelconque vrai ou faux indifféremment. Bientôt

Àéyas s’

appliqua spécialement au récit véritable , et p‘

59« au

récit fictif oupoétique C’

est ainsi qu’

A ristote (Pot—SL , VI , S 8)appelle_,üiä nla fable imaginaire d

une tragédie. Quelquefois,

par unreste de l’

ancienusage ontrouve le dernier nom ao

compagné d’

une épithète qui dé termine ce sens. Quelquefois,au contraire , les deux mots forment uncontraste complet

Ao'

yos t’

rp o'

8 9 « la vérité sons le voile de la fable. E t comme ,

eneffet , ce voilà couvre souvent une vérité une croyance , un

dogme , onenvint à définir le mythe Ao'

—yes «Izwà‘

s t îun'

Çoy rn’

r

âA{$ t tar Ilest inutile de répéter ici que lafable des Latins,

fabula reproduit le grec p 39o: soit danssoné tymologie , soitdansla plupart de sesacceptions (C— n.)(Ici vient encore se rat tacher le mot ans; dont il est ques

tiondans le même chapitre , pag. 32 sq. , et la note. Je le crois

tout— à— fait analogue à p‘

69o: , aussi simple , aussi vague , aussi

général dans sa significationprimitive ; et je doute fort que ,

par sonétymologie il ait aucunrapport essentiel avec alu'

s.

grave , terrible , comme le penseM. Grenzer, d’

aprèsValcke

uner et Lennep. Je ne le ferai donc venir ni d’

a’

fs, ténèbres,ni de l’exclamati0nun”, maisde l

ancienverbe a’

la le même que

le latinaio ouniia , je parle , je dis (Za , spine , quasi dicaspm

flare voces) aïe comme Aiya et beaucoup d’

autresmotsgrecs,

Ontrouvera de grands dével0ppemcns sur lo’

10c, p.560: et autresmots

appliqués aux anciennes traditions, etc. , dans l’

undes premiers ouvrages

de M . Creuzcr: die hù tofi scbeKunst der Griechen p. 173 sqq .

Pind. 0lymp .‘l , 4 7 ; Ncm.VII 34 .Herodot. II 4 5 etc.

— Diodor.

I , 93. Schleusner. Lex . gr. lat. inN . T . a. v . Origen. contra Gels. I ,

p . 330 D .Wyttenb., ad Plutarch. de ser. Num. vind. , p . 83. Theoa. Pro

gymn. cap. 3 but . Suidas a. v .

3 Fubula de fari d‘

où encorefame , fatum (dictnm oraculum). A la

même racine se rapportent Fannns et Fanna (qu'

a çaéœ océa n, m

oaôcæœ analoguesde paire ) , nomsdes anciens chantre: sacrésde l'

Italie

(Va_7 . vol. II , liv. V,sect . II) .Wytteub. Philom tb. III p. 3na sq.

538 Horus

que lespremiers e t lesplus anciensmodes d ecriture aient eu

long— tempsune existence plusoumoins indépendante dulan

gage. Aujourd’

hui encore , chez certains peuples, comme les

Chinois , la langue écrite et la langue parlée , entièrement distinctes l

une de l’

autre , semblent s’

ê tre développées parallèle

ment dans le cours de leurs progrès; mais la première ne fut

point , dans sonprincipe , une dépendance de la seconde. Tout

porte à penser que les hommespeignirent d’

abord leursidées

comme ils les concevaient , parensemble , parmasses synthé

tiqucment ne songeant guère plusà distinguer lesélémens de

ces idées danslesimagesgrossièresparlesquellesilslesrepré

sentaient , qu’

ilsne songeaient à distinguer cesmêmes élémensdans leurconceptionnonmoinsgrossière. Telle fut , sionpeut

l'

appeler de cenom, , l’

écriture primitive , et le symbole y joue

peut—ê tre unrôle plus important qu

onne serait—tenté de lecroire. Les tableaux de certainspeuplessauvages, lespeinturesdesMexicains, dumoins enpartie , et avant tout les quip osdesPéruviens et les cordelettes nouées des anciens Chinois ,

que Fouhi remplaça , dit—ou, par les premières images, près

de 3000 ans avant J .— C. , paraissent entémoigner. Dans ce t

état de l’

esprit humain tout est obscur, confus rienn’

est en

core démêlé nidéterminé ; la parole , le geste lesreprésenta

tions figurées s’

entr’

aidant à l’

aventure , produisent la pensée

audehors, tantôt isolément , tantôt de concert , toujours d’

une

manière coumlexe , instantanée , intuitive.

Mais cependant la parole ce grand instrument de l’

analyse ,développe le discours, endémêle les parties les classe même ,

tout cela d’

abord spontanément et comme à l’

insu de l’

ou

vrier. Leslanguess’

ordonnent, se distribuent avec méthode et

l’

homme , ayant à peine conscience de sonprogrès, applique

cette distributionet cette méthode aux premiers essais qu’

il a

tentéspour peindre sa pensée. L’

écriture imitant le discours et

se modelant sur lui commence à analysercotamo lui lescon

ceptionsde l’

esprit C’

est alors et seulement alors, selonnous

que lessignes de la langue écrite viennent à correspondre in

sensiblement aux signes de la langue parlée; le langage est

540 noras

de la Chine qui conserve à peine quelques tracesde sa forma

tionpremière et de sonancienne origine hiéroglyphique , en

prenant ce mot dans unsens restreint. (Gœrres, My thenge

schz‘

chte, d . a . I , p. 14 sqq. Abel—Rémusat , Grammaire chi

noise, prolégomènes S I . L e même sur lesplusanciens caran

teres, êtc. dans le Journal asiatique , mars 1823 tom. II ,

p . sqq.)L

écriture égyptienne ,à laquelle appartient spécialement le

nom d'hiéroglyphes , paraît avoir suivi une progressionsem

blable , aumoins dans lescommencemens. Clément d’

Alexan

drie (S tromat.V, p. 6 57 ) distingue quatre sortesd’

hiéroglyphes

lesuns, qu'

ilappelle lyn‘

otogiques, pureset simplesimagesdes

objets visibles; lesautres, dont lenom ( : upcoAgyo rya )ne fait

que modifier le précédent , modificationset abréviationsindica

tives des figures entières; une troisième espèce qu’

ilnomme

trop iques c’

est— à — dire métaphoriques ou allégoriques; une

quatrième enfin, de signes tellement symboliques que l'

auteur

grec lesappelle ém‘

gma tiques. Leshiéroglyphesont aussi leurs

combinaisons, leursgroupes et ilenétait quicorrespondant à

certainssensde la langue parlée , réveillaient telle outelle idée

selonlamanière dont onlesemployait ; ceux—ciont éténommés

p honé tique: et sont analoguesaux Mug—chtng , oufigurant le

son syllabiqucs) desChinois. Ontrouvera danslanote’

10 sur

le livre III , ci— après, de plusgrandsdé tailssur l’

écriture égyp

tienne , qui, engénéral, paraî t avoir suividanssondéveloppe

ment une marche nonpas plus logique ,niplus rigoureuse ,

mais moins arbitraire , moinsabstraite plusnécessaire enfin,

que celle des Chinois, et s’

ê tre rattachée beaucoup plusétroi

tement que cette dernière aux peinturessimplesousymboliques

des premiers temps.

Quoiqu’

ilensoit , l'

écriture égyptienne , comme la chinoise‘

enétait venue à ce point , d

analyseret de représenteravec plus

oumoins d’

exactitude tousles élémens de la pensée , et leurs

rapportsdivers pardes figuresqui répondant aux motsexpri

maient directement les idées sans l’

intermédiaire dessons , si

cen’

est dans certains caspurement accidentels. Cette méthode

ne 1. 1nrnonucno s . 54 1

idéograp fiiqu0 est aussi supérieure aux grossiers essaisde l’

en

fance despeuples, qu’

elle est elle-mêmenu— dessousde la mé

thode phonogmpla‘

que ou alphabé tique vraichef— d’

œuvre de

l’

esprit humain qui, analysant la parole comme la parole avaitanalysé le discours ramène lesmots, innombrables comme lesidées, aunombre borné desarticulations de la voix et lesfixe

parquelquessignes invariables, susceptibles des combinaisonsles plusvariéessans cesser jamais d

ê tre uniformes. Ilest natu

relde se demander si l’

une de ces mé thodesput conduire à

l’

autre , silesbtng- cht‘ng et les hiéroglyphesp honétique: qui

font également intervenir les sons dans l'

expressionécrite dela pensée , et , par cé moyen, commencent à généraliser lescaractères, ne seraient pas la véritable origine de l

alphabet ,

d’

abord total (au seul caractère représentant tous les motsd

unmême sonou d’

unsonapprochant), puis syllabique , et

enfinlittéral? Nous renvoyons à la note indiquée plus hautnos réflexions sur ce sujet difficile qui vient de recevoir quel

ques lueursnouvellesdesimportantesrecherchesde M . Cham

pollion le jeune. Toutefois remarquons d’

avance que ni lesÉgyptiens, ni les Chinoisn’

ont jamais appliqué à leurslanguesrespectivesune méthode générale d

écrire lessous; leursdivers

systèmes d’

écriture sont restés essentiellement idéographi

ques : chacunde ces peuples semble avoir épuisé toutes ses

forces dans la pénible et longue inventionde sa langue écrite;laborieusement mise enrapport avec sa langue parlée. Peut

ê tre enefi’

et , fallait— ildes races plusjeunes, plus libres, desespritsmoins asservis par l

habitude , moins façonnés par lesinstitutions, sinonpour apercevoir, aumoins pour approfon

dir et pour féconder l’

idée sublime de ce miroirmagique de

l’

alphabet , où les idées v iennent se réfléchir, sans se con

fondre , par le milieudes sons, et où la grammaire subjuguant

le langage , le décomposant nonplus seulement dans ses par

ties dans lesmots, mais dans les élémens organiques de ces

mots et dans l’

instrument vocal qui les produit , iln’

y a plî1s

deux langues, maisune seule langue , qui parle a la fois à

l’

oreille et aux yeux .

542 ac re s

Une autre questionqui se lie étroitement à celle de l’

ori

gine des divers modes de l’

écriture ,c

est de savoir quels

pe uvent être le urs rapportsessentielsaveclesdifférentessortes

de langues,“

quelle influence la nature et les formesde telle ou

telle langue peuvent avoir exercée sur la méthode destinée à

la fixer par l’

écriture car, ainsi que nous l

avons remarqué

même lesécrituresidéographiques, tout indépendantes qu’

elles

sont du langage dans leur principe , tombent bientôt sous seslois logiques et grammaticales dans leur développement) , etréciproquement , comment la mé thode d

écrire réagit à'

5011

tour sur les formes du langage. La dernière partie de cet te‘

question, aussi importante que compliquée , a été récemment“

proposée à l’

Europe savante par l‘

académie desinscriptions etbelles— lettres de l

institut de France , enexécutiondes volontésde feuM . de Volney, et nous transcrirons ici le programmede la commission fécond enaperçus profonds et ingénieux…« Ona crupouvoir que , dans l

absence de toute

écriture , les formesgrammaticales dont l’

usage est de réunir

dansunseulmot , à une idée pr1nc1pale les idées accessoires

de temps , de mode , de genre , de nombre , de personne , et

de diversesnatures de rapports, semultiplient avec une ex

trême facilité ; d’

où il résulte unsystème grammatical très

compliq ué et sujet à éprouver enpeu de temps de grands et

nombreux changemens; que l’

écriture idéographique , au”

con

train,oppose le plus grand obstacle possible à la multiplica

tiondes formes et à la complicationdu système grammatical,et , par une conséquence nécessaire , donne au langage le

plushaut degré possible de fixité ; enfin, que leseffets produits

par l‘

e mploi de l’

écriture alphabé tique ou phonographique ,

tiennent le milie uentre ceux qui résultent , d’

une part , de

l’

usage de’

l’

é c

riture idéographique , et , de l'

autre de l’

absence

de tout système d’

écriture. C’

est cette suppositionque etc.

(q maldesSamus, juin18a3 , page (J . D . G .)

Ontrouvera d‘

excellentes vues sur les langues, non—seulement dans

l’

ouvrage de Gœrres indiqué ci—dessus ainsique dans le premierlivre de

544 riorns

Ilnous semble que M. Grenzer , parsa théorie profonde et

savante a jeté de vives lumières sur tout le sujet , et nousne

connaissons rien, ence genre g 1i soit comparable à ce cha

pitre second. (C— a. et J . D . G. )

Note 5 (chap . 11, p.

Ilne faut pas que la forme fasse prendre le change sur le

fond dansla poésie épique des Grecs. Ce peut ê tre une ques

tionde savoir si Homère ou les chantres nationaux de cette

époque avaient toujoursle secret desantiquesfiguresqu’

ilsmet

taient enscène; ce n’

enest plusune que l’

origine symbolique

de la plupart de leurspersonnages et deleursrécits.Lesanciens

é taient beaucoup plus familiarisésquenousavec cette manière

d'

interpréter allégoriquement leurs traditions poétiques, sur

tout quand l’

anthropomor bisme se trouvait enOppositionaveclamorale. D

unautre côt mainte leçonutile , présentée sous

les formes tout humaines de l’

histoire , devenait , à la faveur de

cettemétamorphosb unfreinplussûraux passionsd’

unpeuple

ignorant et esclave de ses sens. C'

est pourquoiles poètes, bien

qu’

initlés souvent dansles dogmes de la religionsupérieure ,

préféraient , pardes raisons morales, approprier leurs chants

aux croyancespopulaires. Homère, d’

ailleurs,'

pour revenirà ce

grand type de la poésie épique pouvait encore avoir d’

autres

motifspourse renfermer entièrement dansl’

horizonde la mul

titude. Le sentiment profond de l’

art , qui veut plaire avanttout , lui faisait une loi de plier songénie aux mœurs et aux

opinions dominantes dans la Grèce. Bienqu’

il connût , selontoute apparence , l

Égypte et l‘

Orient ; qu’

ileût vude sesyeux

les sculpturessymboliques de la Thébai‘

de , ou tout aumoins

eneût entendu la descriptionde la bouche des navigateurs

ioniens sescompatriotes; voulant faire entrerdanssespoèmes,fondéssurune actionet surunrécit , ces allégoriesprofondes,il fallait qu

enartiste habile il enadoucit les formes, sût les

fondre avec sa narration, avec ses personnages, et par cela

même les dépouillât de cet aspect mystérieux qui excitait si

ne 1.’

1nrnonucno x . 545

foi* tement l’esprit et le remplissait dusenscaché . Homère pourrait donc bienê tre plussage que nous ne le faisons ; mais il

prit pourlui la forme et laissa le fond aux doctrines secrètes.

B riefe über Homer und Heslodus,etc.

, Heidelberg, 1818 ,

pag. 126 sqq.)

Note 6 (chap. [Il p. 6 3 ,

S 1.Winckelmannqui, danssonEssaisurl’

allégmie, chap.VI

( p. 233 sqq . de la traduct. fr. touche aussi enpassant l'

allé

goric dela matière, considère celle des formes principalementdans les meubles et ustensilesdes anciens, objets de la sculpture , depuis les lampes

jusqu’

aux armures. Puis, annonçant

qu’

ilva s’

occuperde l’

architecture , soussonpoint de vue analogue , ildit à peine quelquesmots de l

ordonnance allégoñqued

unpetit nombre d’

édifices ancienset modernes, et se jetteaussitôt danslesornemens et les accessoires qui sont bienplusdurm ort de la sculpture que de l

architecture. Le grand sujetde l

architecture symbolique , dont le domaine embrasse à la

fois les templesde l’

orient et ceux de l’

Occident , reste donc

tout entier à approfondir ou même à traiter. Nousnous con

tenterons de rapprocher ici quelques indications et quelques

traits, puisés la plupart dans l’

ouvrage même de M . Creuzer,

et qui pourront servir à porter l’

attentionsur tel ou telpoint

de cette vaste et importante matière. Lesobélisqueset les cc

lonnes, ornemenssouvent gigantesquesdes temples de l’

Égypte

et de la Perse ,figuraient , soit par leur forme , soit par leurs

accessoires lç_s_ra_yonsdusoleil sondisque , le feu céleste ou

terrestre , etc. liv . Il chap. 5 , p. 370 , 37 2 Lespyra

mides tombeaux desdieux oudes rois, leurs images, avaient

unsens plus grand encore et plusprofond (liv . III , chap. 5 ,

p. Le monument d’

Osymandyas, surmonté du zodiaque ;

le labyrinthe qui représentait dans ses détails cette carrière

desanimaux célestes que parcourent sans cesse et les dieux et

les âmes (ibid. 7 , 472 ; 4 , nous aident à concevoir ces

grottes ces temples, cesvillesmême , où , par desdispositions35

546 ac re s

et des figuresmystérieuses, l’

onavait cherché à reproduire les

sphères célestes, le système dumonde et toute l’

ordonnance

de l’

uniVeæ (II , 4 p. 354 , 36 0 ; III , 8 488 , C'

est ainsiune

la Médie et sans doute aussi l’

Égypte et l’

Inde avaient trans

porté sur la terre la cité des«lieux . Chez les Sabéens, on

voyait des constructions symboliques de même genre. Leurs

temples é taient bâtisde telle sorte que lesinfluences desastres

y pussent descendre avec leurs rayons, et les formes de ces

édificesdifféraient selonlesdivinités quiy recevaient leshom

magesdespeuples(Gœrres Ill_ythengesch. I 288 sq. ; ibiMai

mouidesMore Nevochim, cap. 29 , et Abulpharag. , hist. Dy

nast . , p. a). La Grèce primitive eut aussi seslabyrinthes, ses

sculpturesallégoriques, telles que le bas— relief de la porte de

Mycènes, sibienexpliqué parnotre savant auteur (11, 5, 368et même le Panthéonromainpeut ê tre rangé dans cette

classe. Lesnotes 1 S 3 duliv .

I et duliv . II ; 1 S a , duliv. III,

et 9 duliv. Il offriront les détailsnécessaires, avec quelques

exemplesnouveaux .

5 2 . Quant à l’

architecture chrétienne , et particuherementà celle qui caractérise la dernière partie du moyenâge et le

génie desnations modernes, ou à cet ordre originald’

archi

tecture qu’

onnomme improprement gothique pour se faire

une idée durôle important qu'

y joue le symbole ilfaut lire la

descriptionaussisavante qu’

animée que vient denousdonner,d

undesplusbeaux monumensde ce genre , M. Sulpice Boisse

rée compatriote et amideM. Creuzer L'

idéalde l’

Égiise , la

Jérusalem céleste , et cette autre cité divine où se trouve

reproduite et transfignrée , enquelque sorte , avec sonfonda

teur, l’

église terrestre , telle est la conceptionsublime et pro

fondément symbolique que l’

art régénéré comme tout le reste

Hb toire et Descriptionde la cathédrale de Cologne , accompagnée de

recherches sur l‘

architecture des anciennes cathédrales, enfrançais et enallemand , Paris et S tuttgart , 1823 , in-folio , deux premieres livraisons.

Conf . l‘

îq énîeu: article de M. Raoul—Rochette dans le Journaldes Débatsas20 septembre, même année.

548 Hors :

conjecture ingénieusementM. Boisserée , lesquatre évangélistes

et lesquatre docteursde l’

Église ; danslanef et le porche , celles

desprophèteset desautresprincipaux personnagesde l’

ancien

Testament. Les fenêtres eussent offert à la pieuse admiration

des fidèles une série analogue de tableaux , correspondant à

ceux quidécorent lesvitraux duchœur, où l’

onvoit , peintes

desplus vivescouleurs, lesscènes diverses de la vie du Sau

veur avec la famille de laVierge et toute la généalogie desmis

sesancê tres. Une autre idée fondamentale duchristianisme est

figurée danscet temultitude denains, de singeset demonstres,de satyres et de formesbizarres ounaturellesd

animaux qui

se montrent principalement dans les parties extérieures des

églises et y font avec lesstatuesdessaintset desangesunfrappant contraste. C

est l’

oppositiondes bonset desmauvais es

prits quiveillent autour de lamaisonduSeigneur, animésde

desseins contraires; c'

est le dualisme chré tien et voilà pour

quoi les sujetsgrotesques paraissent à côté des sujetsnobles,les figures féroces à côté des figurespacifiques et le profane à

côté dusacré.

Que ne nous est - ilpermis de suivre leloqnent antiquairedans sonrécit de la dédicace du temple chrétienqu

ilcrée une

seconde fois, pourainsi dire , enressuscitant autour de luison

siècle tout entier? Ony verrait l’

actionallégorique s’

unissant

dans toute sa variété et dans toute sa grandeurà l’

allégoriedes

formes et des images tout reportait les fidèlesà l’

origine du

vrai culte et à la destinationmystique du Ce n'

était pas

l’

autelseul maisl'

édifice entierquidevait être consacré comme

emblème de la Jérusalem célestedont l'

auteln’

est quela pierre

fondamentale et L'

archevéque y répandait l’

huile

sainte , tandis que l'

assemblée eutonnait le canfiqrre suivant :

Toutes tesmurailles eemnt de pierres précieuses et les tours de

Jérusalem serongbâties d’

une pierre de prix .

Lesportesde Jérusalem seront de saphiret d’

émeraude et sesmu

taillesbâtiesde pierres précieuses

Mais1rdéeprincipale quidevait dominer danslacérémonie

nnL'

ra rnonucr rort . 549

de la dédicace et qu'

elle devait graver profondément danslese

sprits , c

est que l’

Église chrétienne n’

est point unédifice de

pierres , maisunédifice vivant , dont Jesus— Chrr3 t est lapierre

angulaire , et dont les fidèles sont lesmembres. (J . D . G.)

Note 7 (chap . 111 p. 6 4

Winckelmannne parait pas moins insuffisant sur l’

emploi

allégorique des couleurs que sur l'

architecture symbolique

nous ferons seulement ici quelques remarques qui se lient à

nos observ ations concernant ce dernier sujet. Quand onjettelesyeux sur lesmonumensde l’Inde et de l’Égypte onne peut

s’

empêcher d'

étre frappé durôle important que jouent lescouleurs daus ces compositions toutes religieuses, mais par cela

même toutes significatives. Chez les Mèdes et les Perses, les

sept enceintes d'

ü batanc , représentant les sept sphères cê

lestes commandées par les sept planètes, é taient couronnéæ

pardescréneaux de sept diversescouleurs, le blanc lenoir, le

pourpre , le bleu, le rouge orangé l'

argent et l’

or. Cecinous

rappellenon—seulement l’

échelle à sept ouhuit portes de divers

métaux , et les huit cercles ousphères de couleurs différentes,également relatives à l

ordre des cieux (v oy . les citationsde lanote précédente , 5 r; coa liv . III , chap. 5 p . 455 sq.) ,mais

plus particulièrement les figures desplanètes, selonle Dahis

tanet les Sabéens. Saturne , comme Memnon comme Osiris

Sérapis, commeKneph-Ammon-Agathodémon— Nilus, comme

Vichnou-Narayana , Crichna , Bouddha , etc. ,é tait noir ou

bleufoncé et ilest certainque touscesdieux ont unrapport

quelconque à l’

eau.

°

Jupiter était de couleurde terre , de cendre

ou de feu comme Siva- Ganesa et Phtha. Mars était rouge

comme Soubramauya et Osiris—Horus, Sem ouSomi , etc. Le

Soleilé tait d’

or et portait unsceptre d’

or.Vénusparaissait avec

l’

éclat du pourpre , mais le jaune et le blanc lui étaient dédiés

comme le rouge. La statue de Mercure é tait faite de pierre

bleue , ainsi que sontemple , et se rapprochait , à biendes

égards

,de celle de Saturne. Le temple de la Lune était en

.J

550 acre s

pierre verte , sonimage portée sur une Vache blanche , et ses

ministres vê tus soit de vert , soit de blanc. (Gœrres, Mylinea

gere/z. I p. ago— 298 ibi citat. ; ci—dessus liv. Il, p. 310 sq . ,

et les renvois indiqués aux notes et aux. planches.)Ici vient se placernaturellement unpassage de Jeanle Ly

dieu auquel M . Grenzer s’

est référé (II , 5 , p. et qui

répandra quelque lumière sur plus d’

unpoint de notre sujet.

Le rouge était consacré à Mars, le blanc à Jupiter, le vert à

A phrodite (Vénus) , le bleuà Cronos Saturne) et à Poseidon

(Neptune) Cela a trait aux quatre élémens le rouge é tait

dédié au feu à cause de sa couleur; le vert à la terre à cause

de ses fleurs; le bleua l’

air, le blanc à l’

eau, ou aux quatre

saisons le printempsest vert ,’

é té rouge , l'

automne d’

unbleu

pâle , l’

hiver blanc. Ils les Romains) regardaient comme un

présagedemalheur, que le vert eût ledessous; carilscroyaient

y voir la défaite de Rome même Eneffet , le point central

OiBévsror(onverra tout à l‘

heure la raisonde ce pluriel) , le bleu le

bleu pâle la couleur d’

eau, meneur: color; et l‘

auteur ajoute Ils furent

nommésBivsrord’

après les Énète: (ouHénètes, Vénètes) de l’

Adriatique

qui se servaient de vêterfi ens de cette couleur ; or les Romains appellent

Bs'

vs1‘sv v enetum ) la couleur que nous nommons a .awsv . (Con/i

Schneider. Lex . v . A illeurs p . 7 3 ) J eanle Lydiendonne de

nouvelles explications Brv£rcuçdi miroir; iæq_œpiœç ( pour imxmpiouç,d

après la correctionde Schneider) xaloüercâæs€ épeuc"rè 7èpnp

Ÿqaîs

x.. r. l. ; et ilfinit entraduisant t’

oBistros parrè xuuwüq, ce quine laisseplus de doute. Ils

agit dans ce dernierpassage quime parait être la véri

table interprétationet le préambule nécessaire duprécédent des couloum

que prenaient les cochers du cirque divisés d’

abord entrois , puis en

quatre factions; et cescouleurs sont lesmêmes que celles dont il est ques:

tion ici. Laurentius y répète absolument les mêmes explications allégo

riques relatives aux quatre divinités et aux quatre élémens. Voilà pour

quoi, daus le premier comme dans le second morceau,les couleurs sont

aumasculinpluriel si êor‘

mor oi {:cweairm,etc. désignant les conduc

teursdes chars. 11 suite dupassage , qu'onva lire, ne peut se comprendre

autrement.

T‘

sv àv6np‘

ov s'in'

dem, pm :r‘

rwm, aumasculin. Et. dans le second pas

La couleur verte ( rè_àv0æpèv ) est celle de Rome , qu'

ils appelle r

552 auras

de quelques amis des arts d’

avoir été appréciés, préservés de

la ruine et recueillisencollections, la plupart despersonnages

sont drapés allégoriquement . Jésus y parait toujoursenviolet

dans le coursde sa vie terrestre , et , seulement aprèssa résur

rectionglorieuse , enrouge , et quelquefois enblanc ,d

après

l’

observationque m’

a communiquée M . S . Boisserée , l’

undes

possesseurs d’

une de ces collections précieuses quinous sont

tr0p peuconnues. Suivant M . Mane , le v ê tement bleudeMarie

est souvent unemblème de deuil de là le prê tre également

vêtude bleupour la célébrationdes sacrésmystères durant le

carême et , aux approchesde la semaine sainte , les images du

Christ couvertesd’

unvoile de même couleur. Dansles proces

sioussolennellesde maintes églises, une bannière rouge portée

devant les jeunes garçons exprime l‘

enfance et l’

amour; une

bleue devant leshommes, la constance la fidélité , la fermeté ;

une blanche devant les femmes, lamodestie et la pure té. Une

bannièrenoire précède les enterremcns; jen’

enaijamaisvuniverte , ni jaune ,

ajoute M . Mone ou M. Creuzer à quije dois

ces dernières remarques. (J . D. G .)

Note 8 (chap . 111, p . 76 ,

Les rapportsdu symbole et dumythe me paraissent déve

oppésavec une grande justesse et une grande profondeur, soit

grammaticale , soit philosophique. Au symbole mystique ou

formel, danslequell’

esprit cherchant à se faire jourbrise en

quelque sorte, son—

enveloppe mortelle ; ausymbole plastique

quis’

arrê te à cette ligne délicate quiest entre lanature et le puresprit , vousauriez puajouter l

opposé dupremier, le symbole

réel, où la forme corporelle étouffe , si je puis parler ainsi,l

âme et le sens. J e rapporterais à ce troisième genre l’

emblème

proprement dit (le Sc‘

nnbild allemand danssonacceptionrestreinte); et , engénéral, j

at tache fort peude prix aux exemples

ture sur verre , engénéral, v oy . lesmêmes auteurs , Musée desMon. fr.

vol. I—Vl pascim , vol. VIII nouvelles observations , etc. p . 89 sqq . ;

Cathéd. de COL, p. 26 sq.

unL’

I N T R O D U C T I O N . 553

quenousenoffrent lessxeclesderniers: c’

est lepoquede ladéca

dence pour lesreprésentationsfigurées, qui finissent par dégé

nérer enénigmes purement arbitraires dans ce qu’

onappelle

l’

art héraldique ou les armoiries. L’

allégorie est au symbole

comme l’

histoire vivante, animée dramatique

à la nature

muet te , grande et puissante. L e symbole ne devient idéal que

lorsqu’

ila passé par l'

allégorîe, , quise rat tache ausymbole for

melet mystique ; la source de tout symbole est dans le réel,

e t voilà pourquoi je regarde le Phallus comme unvéritable

symbole , et même , de l’

espèce .la plus ancienne. La parole et

le récit caractérisent le mythe dont je trouve avec vous l’

ori

gine dansl’

interprétationdesantiques sculpturesoupeintures

mais , comme vousle remarquez fort bien, il est aussi des sym

bolesparlés. La musique lesænoe (apologuesprimitifs) alors

qu’

ilsne sont point encore développés enfables dramatiques,ont autant de droits aunom de symbolesque les hiéroglyphes

eux mêmes; et réciproquement Thèbes Mahabalipouram

Ellora, pffreut ànosregards de v raismythesplastiques. L’

Hel

las, mère desmythes pour le dire enpassant , me

parait untrait de vaniténationale l’

Inde aussia samythologie

nonpasplusbelle , maisincomparablement plusriche que celle

desGrecs; et nuldoute qu’

iln’

enfût dem ême pour l’

Égypte.

Le'double sens de certains symboles que vous regardés

comme accidentel est à mes yeux nécessaire : tout vraisym

bole est ungenre d’

où dérivent les interprétations comme au

tant d’

espèces diverses. Quant à la classificationdessymboles,v ous débutez par la symbolique desnoms; j

auraisvouluvoir

précédercessymbolesquelanature elle—mêmeprofère et que les

hommesne font que répé ter. Ce que vousditesde l’

expression

de la figure humaine et de l’

importance que luidonnèrent les’

Grecs, parcomparaisonavec lesbarbares, me parait excellent.

Dansvotre tableau, le philosophe ne saurait approuver cette i

distributiondunécessaire , dupossible et du réel entre les

symbolesmuets, lessymboles parléset lesmythes. Lenéces

saire appartient ausymbole muet ou parlé , il n’

importe ; le

possible c’

est— à- dire la liberté aumythe ; le réel,}

à la traditionproprement dite.

556 nou s

grosseur, le nom de’7tth 'l (Belize! ) maison ou habita tion

de Dieu, dont les Grecs firent par la suite leurmot Bæ thebétyle) mais (comme nous l

avons vu, p. go, note s), ils luiassignaient uneétymologie différente , et ilsentendaient par— là

cette pierre enveloppée d'

une peau de chèvre oude brebis

pain) que Cronus ou Saturne avala pour Jupiter. Quoiqu’

il

ensoit de l’

origine dumot , iln’

enest pasmoins vrai que cette

superstitiondes bétyles commença dans l'

orient dès la plus

haute antiquité , et subsista dansl’

empire romainjusqu’

aux der

niers temps dupaganisme.

M . Müntercite ensuite à l’

appuide sonopin1oudes.exemples

nombreux , encommençant par ceux qui sont rapportésdans

laGenèse (XXVIII , 1— 2a : ily a là encoreune échelle céleste

qu’

il faut comparer à celle dont ilest questionliv . II , p. 360 ,

etnote 7 ci-dessus) et dansSanchoniathon(sp. Euseb. , Præpar.

E v .,I,ro). Ilrapporte aux aérolithes, avec les bé tyles, et la

pierre A baddir (p ierre divine) dont p’

arle Priscien(V, p.

et les Branlin Ombria Ceraunia de l’

antiquité Ilsuit de sa

dissertationque lespierresmétéoriques ont é té partout’

et de

tout temps ou adorées ou singulièrement révéréei. Suivant

M. Mone , maints aérolithesse voient dans les églises d’

Alle

magne , où ils sont suspendus (J . D . G.)

Note to (chap. IV, p. 91-93

S Ily eut jadis, enGrèce , descollègesde prêtres, descastessacerdotales formées à la suite des colonies qui vinrent de

Conf . Falconct , desBétyles Mém. de l‘

Acad. des Inscript. et Belles

Lettres , tom. VI , p. 5 t 3 sqq . ; lbid. XXII I , p. a13; De Brosses, duCulte

des dieux fétiches, p. 110 sqq . ; Dulaure ,du Culte des fétiche-s, etc

p. 160 sqq . ; Bellermaun, Ueber die Sid e Steinsa Salben, 1793 , Seli

warae ,Brytmg Gesch. der aus der La}? gus/d l. St . , 1806 , V0u

Dslberg , UeberMeteor-Cuiflssder Allen Heidelberg , t 8 t W.Ward in

Roscnmüllers A lt . und n. Morgenl. I , s89 p. 125 sqq. ; PayneKnight,

[mia into the symbol. long. , 5 197 , p. 16 ! sq.

558 nou s

classe ou une caste à part , la religionn’

y était pas nonplusune religionde l

état , comme elle le devint chez d’

autrespeu

ples. Souvent elle semit auservice de la politique , maisellene

fut jamais sonesclave. L’

ari'

de et prosa‘

ique religiondesRomains put être tournée vers ce but , enbienouenmal; celle

des Grecs était trop poétique pour se prê ter à untelusage. Là

onvit la religionpopulaire réduite par les P atriciens enunsystème é troit qu

'

ilsexploitaient à leurprofit ; icielle conserva

toujours uncaractère de liberté et-d

iudépeudance , comme le

peuple lui— même. (Ex trait de Heeren, Ideenüber die Poù

tiÏ

und denHandelder altenIVe/t, II I , 1 p. 97

— 106 , 2" Ausg.)

(J . D . G .)Noté 11 (chap. IV, p. 94

La croyance aux présages, aux signes de la volonté des

dieux ,manifestés soit par les phénomènes de la nature , soit

par les événemens de la vie , est aussi ancienne que notre

espèce et que la religionelle—même. Elle dérive de l’

ignorance

de l’

homme , dusentiment qu’

il a de sa faiblesse , de la crainte

et du désir qui, le transportant dans unavenirincertain lui

font é tablir entre ce qu’

il voit et ce qu’

ilne peut voir une

liaisonle plus souvent imaginaire. Sa source , plus profonde

peut- être , est cette merveilleuse dispositionde notre esprit ,

developpée par M. Grenzer dans les premières pages de l’

In

troduction (6 Meiners ( Anm. l-rit . Geschichte der

flek‘

gæ’

onen, II , p. 603 , 606 sqq.) observe fort bienque toute

divination est naturelle à sonorigine ,aussi bien celle qut

repose sur l’

interprétationdes phénomènes du monde ex té

rieur, surlessorts et sur toute autre cause semblable , que celle

quiconsiste dansune prévisionintérieure , dansune inspirationd

enhaut , soit ensonge , soit pendant la veille. De même,

toute divinationdevient artificielle avec le temps, quand cer

tainshommess’

enemparent pour l’

éteudre la développer, en

faire unprivilège exclusif et l’

exploiter au profit de l’

intérê t

privé oude la politique. Il est telle ou telle espèce de divina

tionquisuppose chez unpeuple unhaut degré de bien—ê tre et

56 0 nous:

XI , sect. 5 ; Potteri Archæol0gia , I , p. 700 sqq. ; Gm cndi,Auimadversioues ad B iog. Laert. X ; Heyne de Fabularumreligionnmque Græcarum ab etrusca arte frequentatarum cau

sis, inCommentat. societat. Gotting. t. III , VI , VII ; idem ,

0puscnl. A cadem., III ; 198 255 sqq. 27 1 sqq . etc. , etc. ;

PayneKnight , Inqniçrinto the sy mbolicallanguage , etc., 5 6 7

sqq. où onlira d’

excellentes réflexionssur lesdiversespartiesde la divination, et principalement surles oracles. (J . D . G.)

Noté 12 (chap. IV, p. 96

Les oracles se rattachent à cette grande branche de la divinationqu

onappelle prop hétie. Les prophètes et les pro

phétessesisolésprécédèrent lesoraclesproprement ditspartoutoù l

onenvit s'

élever. Onconnait la grande influence des

prophèteschez les Juifs, surtout aprèsDavid. EnGrèce, toutesles cités, tous les rois, tous les hommes d

état avaient leurs

prophètesqu’

ilsnemanquaient pasdeconsultersur lesaffairesimportantes. Non—seulement ou se réglait sur leurs réponses,maisde bonne heure ouenfit des recueils qui étaient soigneusement conservés dans les archivessecrètesdesvilles , et consultés aussisur l

avenir, dans toute la suite des temps. Fabri

cius(Bibliothecagræca, vol. I , p. 136 sqq. Hades. Add.Fréret ,

Sur les recueilsde prédictions écrites qui portaient lenomdeMusée, de Baciset de la Sibylle, Acad. des Inscript , t . XXIII ,p. 187 sqq.) et ses derniers éditeurs ont recherché sveguneattentionscrupuleuse les traditions des Grecs et des Romains

quinousrestent à ce sujet. Quant aux fameuses sibylles Sau

maise ad Solin. , p. 50 ) et Lennep (E tymolog. , p. 6 54 ont

demandé aux languesorientaleset grecque l’

étymologie de leur

nom. Le premierauteur quienfassementionparaît ê tre le philomphe Héraclite (Creuzer., adCie., de N.D. II , 3 p. Il

faut consulter sur la sibylle romaine le passage capital de

Denys d’

Halicarnasse {Archæ0l0g. , IV, 6 2 et sur les oracles

sibyllinsaugmentés d’

âge enâge jusqu'

àla dernière époque del

antiquité, Fabriciusubisup ra Bœttiger, My thol. Vorlemng.

nn1.’

1nrnonncr1on. 56 1

p. 29 sq. ; libri sibylü3 tamm veteris ecclesiæ crisi subjecti aB.Tltorlacio , fi avniæ 18 15 ; et 2166…sAs

7 seIA , ed. et interpretatus est Angel.Maius, Mediolan. 18 17 . LesÉgyptiens se dis

tingnaient de toutesles autresnationsde l’

Orient , ditMeiners

(l. e. , p . ence qu’

ilsne rœonnaissaîent personne pour

prophète , quine fût inspiré par de certainesdivinités et danstel ou tel temple déterminé. Ce peuple était convaincu, selonHérodote (II , que le donde prophé tien

appartient à au

cunmortel mais seulement aux dieux . Voilà l’

origine des

oracles institutionà la fois sacerdotale et politique , destinée

à concentrer et à régularisersous lamaindugouvernement oudesprêtres, l

immense influence que des prophètes épars cohtinuèrent de se partager dans d

autres contrées. Les premiers

et lesplus célèbresoracles des Grecs eurent pour auteurs des

étrangers, Égyptiens ou Phéniciens, selontoute apparence.

Unécrivainaussi distingué par le goût que par l’

érudition

M. Heeren, commenté avec beaucoup de sagacité les tradi

tions quise rapportent à la fondationde l’

oracle de Dodone.

[decu über die P olitik, etc. II , 1 p. 434 sqq. , note ; II I 1

p. 114 . Con} ! Payne Knight , Inquiry , etc. SS 43 , 7 1

Outre les Selles, andon'

m i, ily avait encore à Dodone les

f é…0ursp s3yst , dunom desquelsondonne différentes étymologios (Bemsterb. et Scheid. ad Lennep. E tymol. , p.

Onpeut ajouter à ces documens et a ceux qui sont indiqués

dansle texte , lœdissertationsde Sallier et de Brosses(Mém. de

l’

Amd. des Inscript. , t. V etXXXV), et l’

ExcursusII de Heyne

sur le XVI‘ livre de l’

Iliade ,t . VII , p. 283 sqq. Sur l

oracle

de Delphes, Bœttigcr, ubisup . , p. 31 Heeren second passage

cité , sup . ; Payne Knight , 1. l. , 55 70 , 7 6 , 132 ; et de plus

grandsdétails dans les troisMémoires de Hardion, Acad. des

Inscrip t. , t. 111. Sur les évocations des ombres, ou oracles

des morts , qui tiennent de fort près à la magie voyez les

Observations de Fréret, Acad. des Inscript. , t. XXIII , p. 174

Ilajoute plusieurs exemples ceux qu’

a citésM. Creuzer

(p. il compare les cérémonies funèbres, accomplies enl

humeurdes héros aux rites et aux pratiquesusitésdansles1. 36

564 nou s

duNord , parGrimm. L’

auteurymontre la singulière conformité qui existe entre le développement de la mythologie duNord et celui de la mythologie grecque ; les traits encore plusétonnans des traditions de l

Asie et de la Grèce, qui se ré

trouvent dans les fables septentrionales et dans les récits héroïques dumoyenâge ; et il appelle l

attentionsur beaucoupd'

autres questions intéressantes. Une foule de savansDanois,Suédois, Allemands, ont , depuis quelquesannéessurtout , recherché avec unzèle infatigable , traduit et commenté avec talent

,leschantset lescontespopulaires où se sont conservésles

croyances lesusages, les\mœurs et tousles plusantiques souvenirsdesnationsmodernes: déjà même la critique historiqueet la philosophie commencent à s

emparer de cesutilesmaté

riaux . Sansparlerdes éditionset récensionsnouvellesdesdeuxEddas qui ont été publiées à Copenhague et à S tockholm, etenrichies d

excellentes préfaces; des traductions allemandes

qui enont é té faites parRühs, . de Hagen, les frères Grimm ,

F. Majer, etc. ; nous citerons le Dictionnaire de lamythologiescandinave duDanois Nyerup , traduit enallemand par Sander, Copenhague , 18 16 , et précédé d

uncoup d’

œilsur l'

bis

toire et l’

étude de la mythologie duNord depuis le seizième

jusqu‘

audix—neuvième siècle ; la Sagaôibüotbek de P . E . Mül

ler, dont le premier volume a é té reproduit à Berlinpar Lachmann, en1816 ; lesrecueilsde traditions danoises, suédoises,finnoises, laponnaises, russes bohémiennes, etc. , de Nyempet Rehbek , Thiele , Geijer et A fœlius Schrœter , AntonHanka, etc. et les précieuses recherches de plusieurs de ces

savans P . E . Müller, Edda oder dieÆch theüder Amiekre

enallem., Copenhag. 18 12) et de quelquesautres, MM.Thor

lacius (dansdiverses collections) Münter die 0dz‘

m‘

scfie Ré

ligion, Leipa. ,1821 Bash , etc. Les érudits de l

Alle

magnene sont restéssur aucunpoint enarrière dessavans du

Nord à leur tê te se placent et le respectable Græter et les

frèresGrimm, MM. 1. G . Busching, v . Hagen, Docen, Lach

mann, etc. , qui ont fait faire de grands progrès à la critique

des textes et des traditions tout à la fois, soit dans de nom

sorss

presque tous les résultats des recherches antérieures, enfaitde mythologie , °$t . le suivant . F, Majer

s Allgemeine: mLex iconaux Original—Quel!“ bearbeitet 1

° 4 6

theil. , nicht class.mai:. vol. I -II , Weimar, 1803- 6 3

2°4 btheil. class, Mxthpl. yon J . G. Gruber, ,vol. I - III ,

1810- 14 . Lesautresdictionnaires et mythologie—1 élémentairesde Datumet Levezqzr, de Seybold , deMorüa,

et Schmidt , de

Nitsch , etc.,méritt peu.d

atæntion, même lanouvelle éditionde ce dernierlexique, _dpnméeparKlopfer, à Leipsigen1821,

Laplupart,de eœ,gptenrs1!’

ont pasétendulaura regardsaudelà delaGrèce et dsl

Italig, et sesontmêmebprnésà extraireet à commenter_lesnagens écrivainsclassiques, comme a faitMart. Gottfr. @ errxpaqn(qu

ilne faut pas confondre avec. le

célèbre Gottfr.Hermann) danssonIIt :lesMythol.aus

Homera. Hesiod , 1787—

95; et danssesdeux My thologie «kr

Crè chen,1801—2 .O

_ut}jO tlve déj àplusdeportéeet dans lePha

mcnop hi: et danslaNeue TheanesurErHærang derGr, My th…Gœtting. 1802 , de C F, D01uedden, m après fut publiée

1804 ) deK. D. Bullmann, dont il est questiondansle textep. 130. Une ouvelle

er_e pourlamythAllemagne , parlesouvrages

'

de J . Jac.Waguer(ldeenzueinerallgem. Mfl hol. der alienWelt , Frankf. a. 1808 , 8

°

de J . Am. Kanne Este Urkundendef Geschichte oderellgem.

My thologie , Bayr, 1808 ; neue l arg. 1815, 2 vol. et deFr..

Schlegel Uebe‘

rdie Sprache und Weisheit der India , Heidelb .

et fixée par la publication faite presque ooucurremment , de ceux de J . J . Gœrres Mylhengeschichte der A sia

tz‘

schcnW“

clt , Heidelb. , 18 10 , 2.vol. deFr. Grenzer (Sym:

60c . und My thologie dcr a ItcnVœlker, besand. derGriechen

Leipz. und Darmstadt , 18 10— 12 4 vol. vœlüg -umgmrs

hait . Ausg 18 19- 22 et de J . Bug Untersuohangm über

denMy thesderberührntenï œlIrcrderahen°Wdl ,woniigl de!Griechen Freylx u. Konsh , 1812 4

° Le livre deM. Cramer

prit dès lors le premier rang et pour l’

étendue de sonplm et

pour la sagacité , la profondeur, la richesse d’

émditîœ avec

N O T E S

L1vax punx xxn:note 1 (chap . 1, p. 133 sqq .)

Les sources de la religionde l’

Inde se divisent entrois

classes : 1° les récits desGrecs et desRomainsjusque dans la

période byzantine ; 2°les livres religieux des Hindous eux

mêmes, qui, depuis undemi— siècle environ, commencent ànous ê tre mieux connus; 3

° les monumens proprement dits,oules restesencore subsistans des temples et desédifices consacrés à la religion5 1. C

est à Hérodote III , 98 sqq. ) que nous devons les

premiers récits sur l‘

Inde. Les Grecs, enellet , reçurent leurspremières notions vraiment historiques de cette contrée, parl

expéditiondeDariusHystaspis quine péné tra pas très—avantdanslapartie nord—ouest , à laquelle se rapportent unique]—ntles récits d

Hérodoœ. Viennent ensuite ceux de Ctésias, mé

decingrec à lacourd’

Artaxerce-Mnéœon, danssesIndica, dontPhotiusnous a conservé des ex traits qu

ontrouve ordinaire

ment à la suite des éditions d’

Hérodote ilsont trait égalementà la régionfabuleuse de l

Inde , au Kacbemire. Les ouvrages

perdus descompagnonsd’

Alexandre P tolémée filsdeLagus

Aristohule, Néarque ont servi à A rrienpour sa vie ducou

quérant macédonienet pour sonlivre à part sur l’

Inde , qui

contiennent lesrenseignemens lesplusprécieux . Il enfaut direautant de Diodore (III , Ga sqq.) et de S trahon liv . XV) , qui

mirent à profit les relations d’

écrivains antérieurs que nous

n’

avons plus, tels que Megasthène et autres. Ajoutons Quinte

Curce Pline (H. N . liv . VI Philostrate dans la vie d’

Apol

lonius, Porphyre (de Abstin. IV, Clément d'

Alexan

drie , etc.,etc.

, sans parler des auteurs plus réœns entre

lesquels se distinguent Palladins au 5°siècle, et CosmnIndi

ç0pkusæ: au

Les relations de tous ces écrivains se rapportent presque

exclusivement aux parties de l'

Inde qui nous sont le moins

connues , aux contrées arrosées par l'

Indus les pays du

Gange , au contraire,et les côtes orientales de la presqu

île

574 aur as

la profonde sagesse.Nousendevonsla traducdonenanglais,à l

immortelW. Jones Calcut ta , 1794 London, 1796 ,d

apréslequelHiittnerl’

a reproduit enallemand , accompagnéd

unglossaire et denotes(Weimar, 1797 )Aprèsleslégislateurs viennent lesphilosophes. Dogmatisnæ,

scepticisme , et jusqu’

aunihilisme complet , tous les pointsdevue , tous lesdévelOppemens, toutes les formesde la spécula

u

tionont été épuisée: par lesHindous. Oncompte six diffère“

systèmes philosophiques, qui se distribuent deux à deux let!

deux philosophies Nyàya , lesdeux Mirmmsa et lesdeux Saab

”un. Ils représentent aux yeux de Jones, lesdeux premiers,les écolespéripatéticienne et ionique , les deux secondsl

éeble

de Platon et lesdeux autres lesécolesitalique et stoicienn’

e

Cette haute culture de l’

esprit unie à tous les avantagesdu

reporterla rédactionderniers àuneépoque fort ancienne.M . J G : M oss,

dans deux écritssuccessifs (UeberA lterund WM eim'

gœrI orgtnl. UM.

p . 5a-6 3 ; Befi ræge a. I p. 98 a essayé de prouver,

au contraire que cette rédactionest d‘

une date relativement assos récente,sans toutefois dépasser la période où les états de l

Inde jouissant de

leur indépendance primitive , n‘

avaient point enconé subi la conquê te.

La plupart des raisons qu’il apporte a l

appuide sonsentiment , ne sont

pasmoins vagues que cette indication. Qui croire , d‘

ailleurs quand ceux

qui ont lu et étudié le livre actueldans la langue driglnale , y trouvent ,par coniparalsou avec presque tousles autres ouvrages hindüua , hormis

les manifestement ancien, que ce:tu

°

émnuvrepuisseappartenirà untemps où lesam.—ri:am tom endlmé£tuh . (I .n:GI)

Ilne fiat pas confondre le code des lois de Menon, que Ibflës

décoré rte'

eomd‘Imh‘

mm avec detnautresœeed l: dont l'un, compilationrécente des Brahmanes duBengale , et traduit du p r Bli

hed , en1776 , a été publié enfrançais, d’

aprèsHamed , dll 1778 , h ùs le

titre de Code des loisde: Gentoux l’

autre beaucoup plusimportant et

nommé , par l’apport m e le Mamuæ8rstu , les Panthers: hinû »à ê:

a été traduit duSamcd t unanglais, et don“ enpal‘fle, p

af Œlehtotfl e'

Digiut dj fl iada law, etc. Loudun, t Out , 3 «st .

Memoirecité plushaut . y a «r…: grandesdîfliefl tä surladétenmîuflou exacte de ces systèmes et de leurs auteurs : ontrouvera quat

ques‘

édfi…eflA dans lem‘

as15 ’n’

—aprés.» (J . D. G .)

576 nou —:s

dont l’

histoire se rattache aux nomsdeVichnou—Sarma Brah

mane desanciensâges, et de Pilpai ouBidpay, quivivait vers500 avant notre ère. C

est aupremier que la traditionattribue

le plus ancienrecueilde ce genre intitulé ensanscrit Hitapa‘

desa c’

est — à - dire Instructionamicale , et qui a été traduit

deux foisenanglais, par Ch. Wilkins et parW . Jones. Pilpay

enlit plus tard unsecond recueil, qui fut misenpehlvi par

l’

ordre d’

unroi de Perse , dans le cours du sixième siècle de

l’

ère vulgaire. Il obtint unsi grand succès qu'

il passa bientôt

enarabe enturc et successivement dansplusde vingt langues.

Maisl’

ouvragene demeura point dans sonétat primitif ; onen

sépara les différentespartieset onlespublia isolément. Telest ,

par exemple , l'

épisode intitulé [faille et Dimna qui fut tra

duit du sanscrit de l’Hitopadesa enpersan, et du persanen

grec Dureste, ilest arrivé à ces recueilsorientaux ce quel’

onsait du recueildes fables d

Ésope c'

est“

qu’

ils se sont succes

sivement accrus des inventionssuccessivesde plusieurs siècles,et que l

antique s’

y trouve souvent fort mêlé d’

additionset d’

in

terpolations modernes. Cette observationpourrait être é tendue à ungrandnombre d

autres livres hindous, ce quin’

em

pêche pasque le fond de ceslivresne soit souvent d’

une époque

trés— reculée.

S 3. Lesmonumensse divisent endeux classes, d’

après les

localitésprincipalesdanslesquellesilsse trouvent. Lapremière

classe comprend cesgrossiersessaisd’

architecture quenousof

freut lesautres desmontagnes, dans les régionsdunord—ouest

et dunord de l’

Inde àKachcmire et versleslimitesde la Perse.

Là sont desgrottescreuséesenpartie par lamaindeshommes,souvent sans tracesde sculptures, et dont la simplicité barbare

Voy . Spœimensapieutie Indorum ex cod. ms. Holsten. ed. Stark

Barol. r6 97 , Fables et contes indiens etc. par Langlés. Paris, r7go.

Calila et Dimna , onFablesdeBidpay, enarabe précédées d'

unMémoiresur l

'

origine de ce livre , etc. , par M . Silvestre dé Sacy. Paris, l8 8 6.

K . and D. or the Fables etc. translatedflora the ambfc 67 the Ror

Wrmfl mmKrmchtbull A . M . Ox ford 18 rg.

D U L I V I B P R E M I E R .

atteste la haute anûqü De ce genre paraissent être les restesde la ville de Barü ndans la Perse orientale au royaume de

Caboul, dunt le…ufait des templesde Bouddha Eneffet ,d

immenses temples-

grottes remplissent la vaste enceinte decet te v ille quis

appelle ensanscrit Vami—Nagzm‘

laBelle—Cité ,e t dont les ruines ont été comparées à celles de Thèbes d

É

gypte. Ony remarque , entre°

autresmerveilles, deux énormesstatues taillées dans le roc et qui y tiennent par le des , l

unemâle, l

autre femelle ; la première ayant vingt , lam onde ,quata xe armes de hauteur. Là se trouve encore unvaste temglçsouterrain. Cesmonumens, d

après les recherchesles.plœ, ré

centes, paraissent ê tre d’

origine hindoue et bienantérieurs}tout ce quinousreste desPersesLa seconde classe renferme lesmonumenssitués-dansle ten

ritoire de l’

Indus, et d’

abord ceux que mc‘

mtte la côæ'

oqcid»

tale de la Péninsule. Ilsappartiennent , dit—on à la période ,dn

à vai‘

sme , et ce sont principalement les grottes de Kenneri, .à

Salsette et d'

É léphanta , nonloinde Bombay et des bouchesde l

Indus. Dans lescavernesde l’

île de Salsette est une qspèce

de ville creusée dans le roc et fermée de grot tes.grandeset pa.

tites, chacune munie d’

unpuits : ony reconnaît,visiblement

leshabitationsprivées qui environnaient les temples et dûrentservir de résidence à d

antiques castes sacerdotales. Mais de

puis long — tcmps tout est abandonné , et ces grot tes innom

b rables , jadis sipeuplées maintenant couvertes d’

épaissesfo

rê ts , n‘

ont plusd’

autreshabitansque les tigres et les animauxféroces de toute espèce qui enrendent l

accès fort périlleux .

D u reste , tout y témoigne enfaveur de la haute antiquité du

culte de Sin partout onvoit la figure de ce dieu et celles de

Wilb rd dans les 4 35050 Research. tom. VI , p. 4 6 2 sqq .

Account of Caénl, p . r53 3r8 4 8 7 ; et l’

excellente disser

tationde Boeck veteris Persia et Media Monum., Gotting. , 18 18

p . 116 — 18 5 . Ilest remarquable qu‘

une troisième statue , beaucoup plus

P‘Ü G , é quelque distance des deux grandes , et que d’

aprèsla

tradition, dans l‘

antre souterrainest untombeaurenfermant uncorpsmi

n… t conservé . (J . D. G .)r. 37

N O T E S

P lalm une mer de beurre clarifié Sàlmalc une merde laitcaillé Cmonncha ; unemerde lait et d

amrita (ambmisie)‘

Saca

une mer d’

eaudoucePouehkam Onparle encore-de sept clô

tures de montagnes. Une classificationusuelle et cependant

presque aussipoétique dumonde connu, comprendneufKhandos oucontrées : Navman, qui occupe la partie centrale et la

plus élevée de la terre ; Bhadrasva à l’

E . Cetou à l’

O . Au 8 .

d’

llavrstta sont trois chaines demontagnes Nichada , Hama

couta,Hima tct a ouHima«Im ; auN .

, sont troisautreschaînes,Nüa , Sæ eta et Srifignm d

eux contrées se placent entre les

premièreschaines, HariÆhanrla et Cirmara/J zanda deux entre

les autres, Ramyaca et Himnyamaya . Une conæéu.se trouve

par delà la chaine la plus méridionale Bham ta ou l'

Inde

propre ; une dernière par delà celle de l’

ex trémité opposée ,

KoùronouA iravata , patrie de l’

éléphant de cenom, d’

où sont

provenus tous les autres éléphans, particulièrement ceux qui

portent oula terre oule mont Mérou, ennombre divers selon

lesdiverses traditions. Le sommet duMérouest unplateaucir

culaire formé par une enceinte de collines, une autre terre ,

mais une- term céleste , 8wargabhoumz‘

; et là se répète , dans

l'

ordonnance des Swargas oucieux séjours des planètes, etdans celle des demeures divines qui leur correspondent , de

degré endegré et de sphère ensphère toute l'

ordonnance des

terrestresDwipas. Il enfaut dire autant des sept P a talas qui

composent lemonde inférieur (Lesnoms, tant dessept Swargas que des sept sphères et residencescélesæs, seront donnés

dans l’

explicationdela plancheXX , quiéclaircira tout ce sujet.Con/Zci—dessus, pag. sq. ssl.sq. et lanote , 228 sq. ,

sqq. , 250— 253 ; et ci-après, lesnotes7 et rt . ) (J . D. G .)

Voici une autre nomenclature des DWipas , peut-être plus usitée

lh‘

ambou,Varaha , Coma

, Sanklta , Yamcla onMalaya Yuma,Anga .

Ex trait principalement de la dissertationde Wilford Of the geo

graph. System of tñe Hz‘

nd. , t . VIII des Researcher, p. a6 7 sqq.

companies planches qui y sont jointes p. 376 .

ou m vna rnnn12n. 589

J a de ; l'

autre P ra…ou Vitara deux mille ans au

moins avant notreère. A l'

époque où parut Sri—Rama, tout le

nord . de l’

Inde ou l’

B indoustanpropre é tait partagé endenombreuses principautés ordinairement indépendantes, quel

quefois réunies partiellement sous unconquérant heureux ,

mais égales emdtoits; sinonenforce. Même tableau dans leM

ahabharat que dans le.Ramayan. Le chef desPandousrègnedans la cité dîndrn, depuis Dehli; celui des Kourous à Hasfinapour, plus ausud :les deux royaumes sont ensuite réunissous les Pandous, dont la renommée_vint jusqu

aux Grecs

Ungrandnombre d’

autres villes sont les capitalesde presque

antant d’

états inürieurs -Œnya-Cw%ou Canoge succéda à

la splendeur d‘Ayodbya , plusde mille ansavant Jésus—Christ.

E t cependant grsudlssfl t par—dessus touslesautresle royaume

den an'ln enpah ie le Beharactuel, quivitnaître BouddhaaprésCrichna ; ilsubsiste sous und

-longue suite de rois jusquevers le milieu. du. cinquième siècle avant notre ère. A. cette

M ont deux —siècles après, l'

expédition:de Darius et celled

Alenhdœ ,-suiv ie desconquê tesdeSélencus, viennent éclai

rer pour la première fois, et d’

une lumière plus sûre , lespays

arrosée par—l’

h idm dans toute la longueur (le concours Le

Pandj ab—émit alors couvert d'

une foule,

dupeuplades ex trê-mem- t belliqneuses, la plupart gouvernées par,

des Radjm;’

quelque…parune singularité fort remarquable, organisées” ré publiqwat

‘istocratiques, et rapportant audieudeNysa,gualeurcivilisationpremière , oumême le bienfait de leur liberté .

“in; B. VI, 16 , né , 23. A rriso . ladies ,

cap. 9 . P tolem.fi eogr.

“f, xc.— Ilsemble voirdanslesnoms grecs et latinsde P anda, Pax“ ,

Panini on,?nü ion

,et deMaham, Medina, etc.,

reproduisant lesnousrmscrits P a rdononPandora , Hat/wwe ou Madoum et se retrq :vant

h di…parties de l‘

Inde jusqu‘

à l’

extrémité de la Péninsule, la trace

des conquêtes et des&ahüssemens successifs de cet te race helliqneuœ

”nés auculte de (Irisbus. Con]le tex te , p . 107 sq .

Ve} . les auteurs cités ci-dessus et dans la note s. c. I. , s Conf .

[decu l , t p. 358 , 391 sqq .; p. 579 , 6 3 6 sqq .

nu u vnnrnnum a . 593

symboles fondamwtaux dusivaisme de ceux qui constituent lebrahmaÏsme : nous avons vudans les uns et dans les autres

identité parfaite aufond ; le primiti£p ogga_pmuêtredm lgur

pEg_qipecommun, dans cette intuitionféconde dumonde et

de ses phu omènesqui fut à la fois la première mythologieet la première théologie ; mais de cette source unique nousavons fait découler deux développemem divers, suivant dansleur cours deux directions opposées, et finissant par établirdansla religiondesHindous, comme dans toutes les religionsde l

antiquité , la_di_sünctioncapitale des denx_doçtrjwou

desdeux croyances, quoique dans unsensdifférent de celui

desGrecset desRomains (153— 159 , coll. Nousosons

nous flatter que si l'

oncompare avec soinles passages indi

qués21s tête de cettenote , onse formera une idée claire et

satisfaisante de cette théorie , à laquelle nous croyons avoir

donné par notre travailundegré assez haut de probabilité

philosophique etmême historique. Elle se rapproche assez.sur

quelques points de celle que l’

Anglais Patersona insérée dans

le tome VIII des Au'

a tic Reæ arclæs q uoique cet auteur ait

subdivisé les sectes et multiplié les hypothèses à l’

infini. En

ç’nüal, l'

ons’

accorde à regarder le siva‘

isme comme antérieur

au culte de Vichnou, et celui— ci au bouddha‘

isme ouboud

dhüme; l’

opinionquifait , des formesousectesdilférentesdanslesquelles se développa !uccesædvement le vichnou

isme ,une

lente et pénible…iä @ ä é5, pour supplanterd’

abord,

ensuite pour réformerle culte antique de Siva , porte surtout

uncaractère frappant de vraisemblance Crichna et Bouddha

0/ rb originq'

tÀe Hindu religion, p. 44 sqq. Cette dissertation

accompagnée des précieuses notes de Golebrooke , contient , avec un

grand nombre de œniectures hasardées, beaucoup de rapprochemens‘

” ès—ingénieux et trés—curieux entre les religions de l‘

Inde ,de l

Égypte ,

de la Grèce et de l‘

Italie ; elle devient ainsi le complément nécessaire de

celle dew. J ones , sur le même sujet , inséréeaut . i" dumême recueil

Nous endonnerons quelques extraits dada lesnotes subséqncutes.

Sur les sectes et sur leur histoire encore si obscure onpeut voir,

38

N O TE S

pdfä iüi&it 1Üare lesdeux dernières de c‘

esréformes, Véri

tables tr'

aités d'

alliahne entre les dire) : comme entre leurs

adorateurs : maisle cdlté de(_lrichna nelit que s

'agm dir de

plus du'

pllts, tandisqu‘e Bo'

uddha tit les siens'

iini1‘efl t par ê tre

expulsés de l’

Iiidë . Une questioncapitale reste tout entière

c'est de Savoirjusqu’

à quelpoint l’

onpeut étre fondé'

à nager"dér‘t 1üâ comme le symbole d

unctflte antérieur à touslesd

uncultenou—seulement primitif; mais plus simple ,

,

'

plus par et plus spirituel que ceux qui lui succédéreb t , en

il’

é touffant par'

la violence? Cette hypothèse a été adlhisc endes ‘

sétit diverspar la“

plupart'

des écrivains allemands'

ou

anglais‘

qtii dnt jusqu‘ici t raité de la religion

'

des’Hindousr

quelques—'uns seulement , comme P titt et Rhode l

ontmddiñée , enfaisant de ‘la doctrine 'de Brahmaune primitiveréforme (présentée: _

l_

a_for1

_nç d‘une révélation) d'unou

de plusieurs cultes prémistans qui'reviendraieiit polir le fond

ati‘

ärthélsme Cette réforme enrévélationfn@ mière consistera itsuivant eux ,

-engrande partie , d… J'M Ë de

t_l_iets, annoncé…m

met sansfiguæflflœæét tæë‘

11’

adi‘a‘iefllcünméhdè , avec t

idolânfiè qu’

ap1‘èä l'

inventioniles Symbolesdestinés à pe…ifier aux 391111dupeuple l

‘os attributs

de la divinité , selonPatm or@ lelün‘Rho‘

de , qu’

apÈès n‘ais

sance de la specuiationphil030phiqué qui !ètlt_æprit de“'con

oilier le culte nouvloauet ' tout spiritu'

el‘

avec le'nat ‘m‘fllismeantique , ct

'

u’

y parvint qu’au-las-combinant ï unavebWfi ræ

outre les auteurs déjà cités Paulin s tenia Brdhh1arit‘cmn, p. 2 18 sqq. ;

le même,Voyage etc. liv . II chap. 8 , tome 2 p . 293 sqq . de la trad.

franc. ; Mackenaîe et autres dans le tom. V , p. 312 , 380 , etc. des J oint .

Res. Colebrooke dans les tomesVII , p . 279 sqq . VIII , p. 595 sqq .

même collection. Ony trouvera,'

particnlièrrmett t chez le dèinier, lesdétailsnécessaires sur les signes caractéristiquespar lesquels ces sectes se

distinguent lesunes des autres.

Paterson,uéi sup . Rhode , Be_fl ræge A lierüuumhm

_de

, I , p. 55

unune : ra anm a . 597

hypothèse nouvelle et , ilfaut le dire , beaucoup plusphiloso

phique que la plupart des précédentes : c'

est qu’

indépendament de la source unique à laquelle toutes les sectes rap

portent également leurssystèmes divers (les tex tes sacrés des

Védas) cessectesont eujadis aumoinsles deux principales,celles deVicbnouet deSiva, peut—êtremême celle de Bouddha,un'

centreetammç __fgyçr_c_or_pmunavec le culte _

de Brahmfidans unvaste systéme à la fois sacerdotal et populaire , où

chacunde ces grands symboles retrouverait sa place , son“rapport réel avec les autres, et sonsens primitif. Nous avonsfait pressentirdansplusd

unpassage du texte (principalement

p. 139 et notre prédilectionpour cette théorie , tout ensoumettant nos développemens à celle dont les bases nousav aient été données soit parM. Creuzer, soit par les écrivainsauxquelsloi

—même l’

avait empruntée ce n’

a pas été sans unev ive satisfactionquenous avons découvert une ébauche assez

grande, quoique bienimparfaite encore, de la première , dansl

ouvrage récent deM. NiklasMüller il est fâchemrque les

idées de cet auteur ingénieux et savantne soient pas, cenous

semble assez mùries encore pour qu’

il ait pu donner 1

sonexposition du bmhmanüme cette suite régulière et cet

t facile quiproduisent la lumière à sonstyle cette

simplicité et cette clarté quila font aimer. Dureste comme l’

a

fort biensenti Il. N . Müller même dans cet antique catho

licisme de l’

Indedût avoir lieu la distinctiondes deux doc

trines, et leslégendes aussibienque lescérémoniespopulaires

avaient unsens profond dont la théologie métaphysique des

Ba b…poœédait seule la clef. Delà vint que les symboles

G…, Wind ! md Krmst der allenBinder , etc. , 1“’

Band ,

183 3 . Les planches jointes à ce volume et accompagnées d‘une

q lœüm bndéveloppée , où la connaissance approfondie de l‘

art le

fi ll. la plus vaste éruditionmythologique , nous ont été d’

ungrand

l’

onpeut s‘

en assurer en jetant les yeux surnotre

'Ü-N, seet . a

”.

p. 8 3 sqq.

598 norus

primitifs se développdnt enmythes la théologie* fiuit par se

transformer enmythologie maisle lienqui lesunissnit toutes

deuxne fut jamaisentiérement rompu, etmêmequand lessectes

philosophiques ou religieuses eurent commencé 1s’

engendrer

les unes des autres, l’

unité pgm1t1ve ne fut brisée qu’

à demi

elle subsista toujours”

plus ou moins dans la doctrine des

prêtres, dans les Védas, sur lesquels s’

appuyaient tous les

sectaires, et qui long— temps peut—ê tre , suivant pas à pas le

cours du temps, se grossirent des spéculations théologiques

desdifférentessectes, afinde lesrattacher ainsi plussûrementà la souche commune. Mais ce ne sont là encore que des,

con

jectures, et nous pensons, avecA.W. de Schlegel, qu’

une é tude

des originaux plus é tendue , plus exacte et plus approfondie

qu’

onn'

a pula faire jusqu"ici une comparaisonsuivie de leurs

tex tes avec les représentations symboliques desmonumens de

l’

art enfinune critique plus haute , plus imfsartiale , plus

exempte de préjugés, d’

esprit de système oud’

enthousiasme

qu'

onne la trouve dans prbsque tousles écrits publiés jusqu’

à

ce jour, peuvent seules conduire à des résultats vraiment im

portaussur toutes ces questions (J . D . G .)

Indische Bülîœhek , I p. 118 sq . Nous avons fait et nous av'

oni dû ,dans notre dessein, faire unemplbi beaucoup plus étendudesouvrages

allemands que des ouvragesanglais pournotre travailsur la rea de

l’

Inde . Ces derniers sont cependant d'

une haute h portanœ , bienque

composés la plupart dans un point de vue étroit et dansunesprit peu

philos0pbique. La route tracée par W . Jones , par Robertson, par le

savant Maurice a été abandonnée de bonne heure enAngleterre , et les

missionnaires chrétiens n‘

ont pas peucontribué, par les tableaux souvent

chargés qu’

ils ont faits de le ta t moral et religieux des Hindous de nos

jours , à répandre une foule d‘

idées fausses sur l‘antique relh’œ de ce

peuple. A braham Roger dans le dix —sep tième siecle , et Soun« at , dansle

dix—huitième avaient montré plus de jugement , plus“

d'

impufiflhé , unsensplusdroit et plus élevé que n

enoi1t montré dans ces derniers tempsle rév.W .Ward (A Wiewof the History , Lit tera ture ami Religionof the”indoor etc. 3“edit . Loud. 18 17 ) et quelques autres. COR/Z, du ce

sujet , outre les nombreux é c

rits de l’

abbé Dubois , Remm0imnRoy ,

N O T E S

Voici d’

abord deux hymnes adressés au soleil, qui peuventê tre regardés comme la professionde foidesBrabmanes; l

und

eux renferme la Gayatn‘

oula Savùn‘

formulemystique et

fameuse , la mère, la bouche et la plus pure substance desVédas, disent lesHindous

s Cenouvelet excellent éloge de toi, 6 source de lumière etde joie, divinsoleil nous te l

ofl'

rons lReçois avec

bonté cette prière que je t’

adreæe ! approchede cet te âme qui

a soif de toi , qui te recherche , comme unhomme ivre de

passionrecherche une femme. Puisse ce soleildivin, qui contemple et pénètre tous lesmondes, nous accorder sa proteoll0fl

«On! uin1rons,ninrronssua t.a1.uu1àanm amannen1vt lnéonnau ua ( Savüri puisse

-t—il guider notre entendement !A ffamés dupainde vie nous implorons les donsde ce res

pleudiæant soleil, qui doit ê tre adoré avec une ardente piété.Hommes vénérables, guidésparl

intelligence, saluez ce divin

soleilavec desoblationset des louanges! s

Traduit , ainsi que les morceaux aubséquem , d‘

après l’anglais de

Colebrooke, mémoire cité, An‘

a t . Res., VI II p . t oo.— Conf . VII p . 259 ,

note et le développement de la GamiridanslesEx tract:from the Veda:

de W . Jones, Works,vol. XIII , p. 36 7 sqq . , éd. in add. Rech.

Asiat. enfr. , tom. 1"p. 39a.

— C‘

est une double questionde savoir

1° si laGa_yn£n

°

et la Savùri sont deux prières dlfl'

éœntsa, ou seulement

ux noms différens de lamême prière a"si 8avi:n

, nom du soleil, au

masculin, est toujours distinct de Savün‘

nom fémininde la prih e au

soleil; ousi le soleil, s’

idqwtifiant avec cette prière qui lui est adressée ,

n’

est pas quelquefois considéré comme féminin? Quant à la prm ièœ

question la nous paraît être ou complétement identique avec la

Goyatn°

, oususceptible d’

être distingués de celle—ci seulement ence

qu‘

elle la renferme , étant l‘

hymne entier dont la Ga_yulrin’

est que le

début , et où lenom dusoleil, Savim‘

,se trouve répété une seconde et une

troisième fois. Pourlaseconde question, Savitn‘

(la 1“

et la brèves) ,le soleil, nominatifSauùa , aumamulin, se distingue parfaitement de

vt°

£ri ( la 1"

et la 3°longues) , féminin la prière au soleil; et de plus , la

déesse Oum , la mère , s'

plthä e de Lafichrm‘

Savùrt'

(flim.) doit être la lu

nn1.1v aa ra an1aa . 601

Laprière suivante porte uncaractère beaucoup plussym

bolique ; elle s’

adresse auchien(céleste) gardiend’

une de

meure (le sodiaque) , dont le maître est Varouna , génie de

l’

eau, identifié avec laLune qui a sa part danscette invocation.

Vasiebtha , dit la léged e placée audevant de l’

hymne , venantdenuit dans la demeure de Famana , fut assailli parle chien

de lamais0n; alorsil lit cette prière ou cette ina utationpour

endormir le vigilant animalGardiende ce séjour, sois—nousami! Faisque cette demeure

noussoit salutaire Accurde—nousce quenousimploronsde toi!

fais prospérernos animaux bipèdeset quadrupèdes! Gardien

decette habitation, faismultiplieret nous et nosbiens ! 0Lune,

puisque tunousesfavorable, préserve—nous, avecnosvachesetnoschevaux , dudépérissement ! Protège—nous comme unpère

protège ses carausi Gerdiende cet te demeure , faisque nous

soyonsunis avec unséjour de bonheur, pleinde délices et

de mélodie accordé par toi ! Prends sous ta protectionnosrichesses et dans le présent et dans l

'

avenir; préserve—nous” .

Unpassage emprunté de l'

Index duBig—Véda , d’

après la

Niroucta et lesVédas eux—mêmes, sera à la fois le meilleur

commentaire et le complément indispensable de ces tex tesau

tiques a iln’

y a réellement que trois divinités, ayant pour

demeuresla terre la régionintermédiaire (l’

atmosphère) et lescieux ce sont le feu l

air et le soleil. Leur pluralité est fondée

sur lesnomsmystérieux et P radjapa ti le maitre des créa

mtæsidentifiée avecla prièreonfem ale sacrée , et regardée commelener

gie (Seen) dusoleilSavin-i (ma c.) Ilest vrai «ine dans d‘

autres passages

desVédas, prend lui—même le surnom de Savitri (fém.) et devient

W &rün‘

fille de P radj apati mariée à Soma roi ; ensorte qu‘

ici

encore lalune mile (Lama ) domine le soleil femelle : mais aufond l‘

unet

l’

autre ont les deux sexes. Foy. le tex te p. 25 r 163 Colebrooke i6id .

p, dos ; et le Dictionnaire de Wilsonaux mots enquestion.

Çolehrooke , M . , p. 401.

Bhonr, 8Àouvalu Swar, quine veulent dire autre choseque : la tem ,

l‘

air et léa cieux ouSovwgar; onappelle des noms Vyahrüù (Manau

Goa norns

tures , les rassemble dans sa personne collective -La syllabe

mystique 0’

m Oum ouAum exprime la triple dwiuité ( destroismomies) ; elle appartient à celui qui habite le séjour eu

prême (P amnæcä dsi) à l’

unité infinie Bmhma à Dieu

Dem ) à la grande âme (J dbj â hfl d ) autresdivinités, qui

peuplent les trois régions sont les portions (ouémanations)des trois dieux nommés et décrits diversement selonleursdiversesopérations; mais au fond tout se résume enunseulDieu, la grande âme qui est appelée le aoleil

(Sana a) , carle soleilest l’

âme de tousles ê tres, etc. a

Le feu (Agnt'

) et l’

air (Vayou) sont identifiés avec l'

âme dumonde, demême que le soleil; et l

onvoit clairement enquoiconsiste l'antique monothéisme des Brabmnneæ Dérivé d

un

sabéisme pur, dont le sivaisme était la forme populaire , soncaractère philosophique est évidemment le pmtbéiame. Simaintenant l

onveut avoirune idée duhaut degré d’

abstrac

tionoù parvint cette théologie panthéisüque , endéveloppantses formespremières, ilfaut entendre le langage que tient dansle même Véda, Vaælt , la parole , épouse ouénergie de Brahmâ , procédant de lui et fille d

Ambhn‘

na identique à BmkmiouSaraswat i, à Sourya - Sauün} la lumière dudivinsoleil, fillede Pradjapati; à Oum , leVerbe , le premierné ducréateur, lecorps de Brahm, enquise révèle la créationtout entière.

J’

erre avec lesRoueüar, avec les Verona , avec les 4 a :

Sastra, c. a v . et ils precèdent ordinairement laGayatn'

commençant

parle pronom mystique tad, qui exprime l’

Être suprême ils sont précé

dés eux—mêmespar le monosyllabe sacré Oum nommé en…l’une: ou

lama: P rune . Outremd (lui) , l’Èt remade, ay encore m…ma

nifesté parla création, et mal,le non—ê tre

,les phénomènes les formes.

Ce sont autant de termes ou formules théologieo-philm ph q usités

dans la Védunta. Conf .Bhagavat-gita lect . adfin. Celebroole

ibid., p. 397 et 404 ; Majer Brahma p . 139 sq .

Ainsi ajoute Colebrooke l’

ancienne religiondesHindousne renon

uaissait qu’

unseulDieu mais sans distinguer suffisamment la créature du'cn

'

:fl eur ibid. p . 396 sqq . Nous retrouverons le même caractère dans la…gie desÉgyptiens me r. lanote 6 sur le livre ill.

606 nom s

Onvoit que ce fameux sacrifice n’

est pasautrechose qu’

une

forme ex trêmement symbolique et mystique de la création le

panthéisme y domine auplus haut degré: Quelques—um des

notes suivantes et particulièrement 6 , répandront nu_nouueau jour sur le développement de,

la doctrine .çlcs Vé

das : la note 16 traitera enpeude mots dn-culte et .dçs rites

quiy sont enseignés et où l’

onrc_trouy_c le méme caractère

de panthéisme. (L i) , ,G.)

Note 6 (chap. 111, p . .79.s ; 1v ,

La Cosmogonie .da N a am :—BM ” estuencorc la

plus vaste et la plus:complètequenousconnaissions jusqu‘

ici;

toutefois ellene p arait guère autre chose qu’

un'

résniné d esVel-das, conçu peut .—ê tre dans le système de la philosophie

N_vaya Manue m nie :lni—mêmeanx grands saints ouM a

bambù la formation-première deb'üœeä

&Vdj d tfl b’æ b‘

9 lemê

me que nat -l’

unité absolue ,lÉ tre éternel lamaison.suprême

'

ae-révélant daus1

’nuivqnlmais impcrceptible ensoi. Il v eut se produire au dehors, il

éprouve le besoinde créer e t sa première .pr0dncñou. ce

Foy . ci-aprè3 , uot_e S a . Il faut aussi comparer la Cosmogonie

de l’

0upnçkhat et.cellede laMim næ -

phüçgophic , note 13 ét letexte ,

p. 268 sqq. ajout . p. aü_3, ,et surtout lanote a de la p. 329, quiMplusd

une difioul; _

.L. çommcnpmep t -À° eet.tq Çmçnogouie (traduit dans le tu

l

le

p. 178 sq .) me semble porter uncaractère Iqrt eucle_a , et q pcu«lau; ledésir de créer, l

énergie de Brslun, May a, n‘

y est déja plus peram ifiécomme dans les _ _Védas; nombre d

autres pa…ificafiom ont disparu:tout y est plusabstrait (conf lanote Ce n‘

est pasque l’

onne t…même dans les Mantra duBig-Véda , des passages où respire une aim

plicité une et subtile , autant que grande et forte qu’

onpourrait pm dre

pourM l’

l h tfl fl îpn; aumici unexemple qui ;offm de nomb…fl pæavecMumu: -Alors il n

y avait ni être , a: nou—être ; q imonde , ni ciel.ni rienau-dmus. ni eau, choseprofonde et redoutable

(ouplutôt maisquelque chou de sombre et de terrible, comme lelamort n’

é tait point encore , ni l‘

immortalité ni la distinctiondu j ouret

nu u vnnrnnurnn. 609

des é toiles, des p lanètes, des fleuves, des mers, des mon

tagnes’

, etc., etd: ; d’

une foule d’

ê tres physiques et moraux , et

enfindes quatre castes. Menoucontinue :

A'

yant divisé sa propre substance , le pouvoir suprême

de‘

v int moitié homme et moitié femme , et de cellœci fut fait

Wmÿ": Celui que P om ebn—Vùücfiprcduisit ensuite de lui

même , ce fut moi, moi le créateur (ensous- œuvre ) de ce

monde visible. Désirant doncpræ réerdesraces je fis d’

abord

les dix M aharohis maîtres des Ceux-ci, brillans

de splendeur, produiä œnt à leur tourdes sept Manoir ,“

les

dieux et leshabitations des‘

dieux , et lesMafiarchis dont la

puissance est illimitée , lesbons et lesmauvais les

difiérentœ-fimtilles des Ici une longue énumérationdes diversmodesde naissance de tous les êtres de la

'

nat ure ,

tant animaux que végétaux). E t tous'

ces êtres enveloppés‘dc

ténèbresnnfltifomæs, à cause de'

leurs actions passées, sontdoués de c o

'

nsä once , sensibles au plaisir et à la peine , et

poursuivent le coursde leurs transmigrations dans le mondev ariable des phénomènes, quipasse et passe incessamment . Lecréateur avant ainsi fait touteschoses et moi—même , qui suis

l’

intelligence incarnc‘e et finie (Mam er) , rentra dans l

âme

universelle, chassant le ” ps par le . temps. Quand le Dteu

v eille , lemonde veille avec luiet tout prospère , maisquand il£ s …aurepos, la créationentière dort avec lui son

ne sont que l'œil de l’intelligence. Toute chose ence monde est

b ndée surl”…nee ; cemonde entier est une révélationde lh raison

enpüntl , et h raisonsuprême est sonfondement. Cette intelligence enraison” Ill. aat lsm, l

unité infinie. Colebrooke , i6id. p. 4a6 sq .

Con} ! h tnte, plnapositif encore duBhagavat-gita , tzi—après, p. 6 17 .

Viraÿ’

, onM P…cha mirage) , c‘

est proprement

le la grande âme ,l

esprit de vie , tombant dans le fini et

produisant ; c’

est Bnhmâ devenuhermaphœdite le Pmdjap ali des Vê

das , le seconde émanationou productionde l’Être , identique ou du

amine analogue é l‘

Almnéæu dont il est questionplus haut . Con/Zla

et pour les dix Haharefiir ou P radj apatis (Brahm s subor

dounh }, les sept ”nom, etc., le tex te , p. 25 3 sqq . et lanote t r.

1. 39

unu v anp arure s . 6 13

Le sage Vis…raconte aujeune Rama, sonélève et sonetui, unmerveilleux événement qui avait élevé au plus haut

degré de lagluirelæ aïeux de celui- ci. Sagan roid'

Ayodhya,

avait deux fmmes, dont l'

une, Kesiui lui donna la premiéreunfilsnommé Asamnnya ; l

autre , Soumati, mit aumonde unecitrouille d

où sortirent à la fois soixante mille autres fils

M amlnya, mæl « impie , fut banni parsonpère , et sonfils

substitué à tous ses droits. Saganvoulant unjouroffrir le grand sacrifice du cheval (Aswamedha ) , la victime

sainte fut entraînée dans l’

abime par unserpent semblable à

J u ste , quisortit de terre à tous les yeux. Le roi furieux de

voir sonsacrifice interrompu, appelle sessoixante mille enfans devenus soixante mille héros pleins de cœur, et leur

commande de chamber le ravisseur, de le puniret de rame

ner le cheval. Les guerriers s’

en vont aussi(ôt parcouranttoute la terre, a0ndaut les profondeurs les plus cachées et pénétrant jusqu

aux enfers. Mais les dieux éperdus viennent im

plorer le dieu suprême , le père de tous les ê tres, Brahmd ,

quileur répond Vielman, pareilamoi, qui a_pour

la terre uourficière et quila protège incessamment ,sons les traits de Kapüa a vude sonregard pénétrant le

péril quilamenace bientôt s’

allumera sa colère de feupour

dévorer les filsde Sagan. Cependant ceux - ci poursuivaient

inutilement leurs recherches ils étaient parvenus jusqb‘

aux

A .W. de fait remarquer, dans ses emellentesnotes sur cet

é pisode , q_ur cette singulière traditionrepose probablement sur une

&ymoiop‘

e onune espèce de jeude mots : “chicken,nom de la race

entière oude sonpremier auteur (v oyez notre tex te , p. 257) synonyme

de M ia,veut diremenr6ita Nous renvoyons, dureste , avec

lui au «nb de Léda.

M . de Schlegeldit qu‘

ilne connait point ce Kap iIa , qui figure ici

une incarnationde Vichncu.Mais si l'

onremarque soncaractère

nylhologique , le feu qui lui est donné pour élément , et plus loinsa

demeure au N. B. , onrestera convaincuqu‘

iln’

est autre que S ea—b m

(p Le Ramayana est évidemment composé dens1'

esprit du vich

nœnme.

auras

et recevant de Brahma le surnomde BIwgs‘wflu‘

, afind eter

niser la mémoire du pieux héros qui l’

avait conduite sur la

terre. Unautre titre donné à Ganga , celui.de Trÿmümga

(trois sentiers) , montre qu'

elle arrose à la foislesamismondesdepuisce miraculeux événementLe Mahabfiam æ a.é téunsqu

'

icimoins heureux que le .Ba

mayana; aucune traductioncomplèten'

ena encore é té entreprise

'. Fr.

Sdmlogel le fit connaître aux Allemands, enmêmetemps que ce dernier, par des extraitsde l

Histoirede Safi—an

tala qu'

il est curieux de comparezavec le drame de même

nom, ouvrage d’

une époque beaucoup plusrécente (W.d. h d, ,

p. 308 Bopp (ubi rap ,) donna'

ensuite le Comba t deBlaima , l

undes cinqRandaun: ou Pandous, contreun, géant. Lemême savant apublié , en18 19, l

épisode desA ventures demiNala dépossédé de sontrône. Ces troismorceaux d

'

un:n

intérê t poé tique , surtout le dernier, n'

ont que peu oupointd

importance mythologique. Iln’

enest pas demême duBhu

gnva&-gî ta qui, depuis long— temps connupar des traductions

imparfaites, vient d’

ê tre publié pour la première fois enEu

rope , dans le texte sanscrit , avec une versionlatine , une

préface et desnotes critiques, dignes entout point de la hauterenommée littéraire à quinous devonsce beautravail

3. Nous

milliers de bras, ils étaient destinésà creuser le lit immense que Couple source unique et “crée de toutes lesun , vim t rmnpürm h pæ

mière fois. Schlegel p . 94 sq.

DumoinsCh. Wilkinsne parait—ii pas avoirdonné suite à calls qu‘

il

annonçait dès 1784 . Dans lesnotes de sa versionanglaise duBhagavat

gite , travail si remarquable pour l‘

époque , l‘

on entrouve unsecond

fragment . c‘

est le mythe cœmogomqm de la préparat

(p. 183 sqq . de notre tex te).Naim , Carmensanscritum e…barsto : adidit , etc. i‘r. Bopp ,

18 r9 , ia London, Paris , Strasbourg , che: Tm ttelet Wüm. C

est,

à proprement parler, le second ouvrage qui ait paru ensanscrit dansnotre Europe. A . W . de Sohlegelena rendu compte dans la Bibliotbä p e

indienne , t . x", p . 97 sqq.

3 Bhagamd—Güa,id est Oscns

'

m v p.t'

Mç sire , etc. Tex tum mœu

6 3 8 nou s

de Brahma, est _précisément le nombre desminutes comprises

entrois joursNi les loisdeMen0u, ni leBhagavat—

gitane font mentionde

cesrévolutionsphysiques, de cesdestructionsparl’

eauet parle

feu(P ralaya , Mafiapmlaya),qui, suivant lèsPouranas, signalent

la findesgrandes périodes : ily est:seulement questiond’

une

veille et d’

unsommeilducréateur, à l’

approche desquelslacréa

tionse_réveilleous’

endort avec lui, paraî t oudisparaî t. Brahma

n’

y meurt pas nonplus comme dans les Pouranas, niVich

n_ou, ni$ivaaprès lui, puisque ces dieux n

y jouent point les

rôles supérieurs que leur,at tribuent ces derniers livres. L es

Pouranas ont élevé sur les Ca1pm oujours de Brahma, qui

forment comme le couronnement du système antique , unou

plusieurssystèmesnouveaux qui, modelés sur. celui— là , mais

rat tachés principalement aux noms de Viehnouet de'

Siva , nefont guère qua.le répéter dans des proportions plus vastes enapparence , mais bienplus étroites enréalité ; car chez Mee

not1, ainsi quenousl’

avons remarqué , la successiondesMan

wautomadans les .W s est infinie , et lé moride'

réellementé ternelainsi que sonauteur; seulement ilpassé et passe sanscesse

—tapdis que_le principe qui“

sans cesse le pr‘

oduit et le

reproduit, demeure immuable. Selonla chronologie des Pouranas, dont onpeut voir le développement ches les écrivainsqui ont traité ce sujet eæ p rq/

etro noussommesaujourd’

hui

dansle premier jour. ou Caÿm du premiermois :de la. cin

quante—unième année de l’

âge de Brahma qui doit envivre

cent ) ; et dans le vingt—huitième âgé diviu'

duseptième Man

wantam lestrois premiers âges humains de-œt âge

'

divin

sont déjà écoulés, ainsi que —Y, ,gaô ans duquatrième ou du

Cali—

j auge: actuel, qui a commencé ans a vant l’èrechrétienne

Linh ,_die Um ù und_dasAltertItym, etc. I , p. 3 78 sq . Ce savant

a fait d‘

autres remarqua . curieuses sur la constitutionarithmétique de

ces périodes.

De nombreuses tentativesont été faites pour réduire cette—chronologie

6 30 nom s

que lesA va taras de Vichnounousmontrent plutôt la divinité

agissante et descendant dans ce monde pour le sauver parun

bras héroïque ; ceux de Siva, la vengeance divine quipurifie

enpu issant , et abat l’

orgueil deBrahma, c‘

est—à—diœ de la

création. Du reste , lesnoms historiquesque l’

ont rouve p rmi

les incarnationsde Brahma(tout aumoinscelui de Calidasa)peuvent les faire regarder comme des espèces d

apothéoses,

aulieuque celles deVichnonconservent toujoursle caractère

de Théop bam‘

es. Les premièresont évidemment pour but de

personnifier dans les quatre âges, quatre grandes époques dela littérature sacrée des Brahmanes, rapportées à Brahmâ ,source de toute lumière , de toute intelligence et de toute v é

rité elles sont , toute idée d'

apothéose à part , d’

une naturesupérieure aux autres.

La Trimourti, dans sonessence n

est qu’

une triple révéla

tionde Brabm , l’

unité absolue, s'

émanant suécessivement soustrois aspects divers entrois forces distinctes, entrois per

sonnes parfaitement égàles, identiquesau fond , et qui diffè

rent seulement dans leur actionet dans leur développement

ex térieur. Toutes ces fables despunitions, desabfi ssemens deBrahma, de l

'

abolitionde sonculte et de ses temples, empli

quées selonleur vraisens, sont loinde faire descendre°

le créa

teur ao-dessous des deux autres personnes divines, d‘

autant

que , lacréationune foisconsommée , Sivan’

a d'

autrerôle que

de la renouveler sans cesse par la force d’

ep 1genesu , qui lui

est propre. Brahma est l’

auteur du monde dans lequel il

s’

émane ; mais iln'

endemeure pas moins le symbole de la

sagesse éternelle , le législateur divin, auquellesHindous fonthommage du canontout entier de leurs saintes écritures, de

toutes lesgrandes idées confiées soit aux figures, soit à la pa

role. De même que , dansBrahmâ , le Verbe créateur, lessages

de l'

Inde ont pem nnifié leur langue et toutessesproductions,leurs dogmes, leurs sciences et leurs arts , de

'

méme , dansVichnou

, ilsont voulureprésenterle principe qui préside audéveloppement dumonde et de toute v ie , particulièrement

ide la vie humaine ; ilsont décrit , enquelque sorte , lamarche,

6 34 nou s

desdouzemoisoudes douze signes d’

Adüi l’

une des treize

épousesde Casynpn, sœursdesfemmesdeTchandm, et , comme

elles, filles de Dal:cha (p . 256

Le Zodiaque , nommé ensanscrit Ron‘

-Tobakro , cercle ou

roue dessignes aunombre de douze, se‘

compose‘

de 360 -de

gnés, trente pourchaque signe. Les douze signessont :'

Meä w,

le belier; Idem Vn‘

cM ou Mahicha le taureau; Mi

tlrouna, icegémeaux (mâle et femelle Carl—ora ,

'

l’

éerevisse

Sr‘

nha , le lion; Cam ,la Vierge ; Tonio la

'

balanoe ; Vn‘

s

tcht‘

t‘

a , le scorpion; I)Îtcmbm ; l’

arc oule sagittaiœ; H amm,

le mohak è‘

-marîn; espèce-d

antilope ou de gazelle avec

ou sans queue de poisson) ; Com bha, l

urne oule veræ au;

Mina et Matrya , les poissons. Les douze constellations quicompoænt ces signespassent pourautant de divinités” Dans

Leursnomsne sont, à propre

ment parler, que des épithètes ondes

qualifications du soleil dans chaque mois de l‘annér onendonne dif

férentes liste'

a où nous - :mmarquons P ancho , 8 hagc Vielman, Ham ,

H aïm, mentionnä

dansins fragmens connus des Védas et dans les Lois

deMom .AŒnn.ontrouve : Yum a,

Véddm’

Bild…Ia

dm , Rmu‘

Ga6Mm°

Yom , Swamanta Diva&am, Mitra , Vichm .

Wilkins notesduBhagawat—güa , p. L6 : de la trad. fr.

Ipdépeudammeut de ces douze constellationssolaires , personnifiées.

des douze_Adüj æ ou soleils

, et des douze géniesdesmois qui leur cor

respondeut ; douze grandes divinités , six dieux et six déesses, enrapport

avec le soleil et avec la lune , sont censées présider aux douze mois ; les

voicidansl‘ordre même des mois et dessignes: LaloÀmi ou&r’

Incbu ,

Bouddha Bmlum‘

i Pn‘

tlrr‘

viouGondôpr‘

&! a Siva , lbavani, Gonna ,

h dm i, Vie/mon, Sam m ü. Ce fait mythologique repose sur l‘

auto

rité d‘undessind‘

origine hindoue queM. N .Müllerdit avoir ensa pos

session: enle considérant comme authentique , il donne lieu 3 unrap

prochement du plus grand intérêt ; les douze divinités de la Grèce et de

l‘

Italie anciennes se distribuent absolument de même dans les douze

signes du zodiaque et dans les douzemois : avril, Vénis; msi Apollon;

juin, H em ; juillet , Jupiter ; août , Gérés; septembre , P ros—orp i” ;

octobre Mars novembre Diane décembre Vulcar‘

n; janvier, Im ac

février, Nep tune ; mars, Minerve. Foy . N .MüllerinDomw‘

s” orgenl. A I

£W hüm. Il p. 103. Conf . Galerie mythol. de Millin, pl. XXVIII et

6 36 nou s

Lemois (mwa ) Nui—solaire des Hindous est composé de

trente titlu‘

r oujourslunairesde vingt—quatre heures person

nifiéscomme autant denymphes. Ilse divise endeux parties

appelées P akdra , de quinze tiritis chacune que l’

ona souvent

prises pour desmoisde quinzejours l’

une est lanouvelle luneJ mava l

autre la pleine lune, P oumimc ou encore la croissance P ouwapakcfia et la décroissance J parap akcha , cha

cune , à proprement parler, de quatorze jours, parce que l’

onne compteni le jour de la nouvelle lune , ni celuide la pleinelune. La semaine , comme toutes ces divisions, soit lunsira ,

soit solaires, paraît ê tre d’

institutionhindoue ; et parmi tantd

autres analogies qu’

ilserait aisé de faire ressortir, l’

une des

plus remarquables, c’

est que les sept jours qui la composent

portent lesnoms des sept planètes, ainsi que lesnôtres, et

fois. Mais alorspourquoi ceneuvième couple aucentre? Le Zodiaque quenous donnons d'après Moor, fournit la solutionde cette diŒcnld et en

même temps l‘

explicationla plusprobable selonnous du tableauastro

nomique qui nous occupe et qui lui est également emprunté : les huit

couples doivent représenter les huit planètes figuréer ici , comme dans le

Zodiaque , enévolutionautour du soleil'

qui est la neuvième ; elles ont

chacune leur épouse ou Sad i, conformément au système général de la

religionde l‘

Inde et par conséquent ce n'

est point la lune qui parait

côté dusoleil; elle est Tchandm mâle et forme avec sonépouseuncouple

à part dans le cercle. Quant aux six musiciennesqui se répondent , deux

i deux , de chaque côté , ce sont les six saisons qui secoudent l‘

harmonie

desastres par celle de l‘

année dans la révolutionsolaire. Nous ne nie

rons pas toutefois qu‘

il n‘

y ait unrapport quelconque entre les neuf

planètes ducercle zodiacal ainsi allégorisées, et leshuit moisouAdig a:

conduits par Seam leur chef ; peut—étre aussi leshuit Vasera , comman

désparVichnou le protecteur par excellence (p. 250 256 sq . note

Maisl‘

idée fondamentale duchœur céleste nous ramène invinciblemeut i

Crichns et Àses Gop is ouNap‘

kor, dont oncompte souventneuf aulieude huit (Jones dans les Rech . As. enfr. t. I p. et quant ànotre

interprétation, nous citerons comme undernier argument à l’

appui

zodiaques gréco—égyptiens , aucentre desquels l

onvoit Pau jouant de la

flûte , ou Sérapis , entourés l‘unet l’

autre , soit des douze signes , soit

nu r.1vnnrnnmran. 6 37

se suivent absolument dans le même ordre A dr‘

tyadr‘

nam

ouSouryazüvasa , etc. , le jour dusoleil, le dimanche ; Somadinam ou Somaä vara

,lundi ; Mangaladùzam, mardi ; Bou

dhacünam , mercredi; Vrr‘

hasp a tr‘

de‘

nam etc. jeudi; Souh a

dinam 0usanade‘

vasa vendredi; Sonidinam etc. , samedi

(p. 253

Il est incontestable que tous ces dieux qui se partagent lesdifférentesdivisions ducours du soleil et de la lune , sont desê tres calendaircs et astronomiques; ils président à la fois au

temps et à l’

espace et sont enrapport avec le cielet la terre ,

aveclesastres, lesélémens, lesanimaux , leshommes etc.Nous

ne doutonspasnonplus que , dansdessphèresplusélevées lessept ouquatorze Menara

,les sept Richis, lesdix âIaharchisou

grandsRichis, nommésencore P rod/ap art} , etc., nedoivent être

regardés comme des ê tres analogues, et principalement comme

des constellations d’

unordre supérieur, auxquelles ont étérattachéssoit des calculsd

une chronologie transcendante soit

des concep tions métaphysiques , morales ou purement poé

tiques, soit même desévénemens des faits et des personnages

historiques : _mais le plus souvent , la forme seule est histo

rique , et le fond puisé danslesantiquessymbolesdusabéisme,ouplutôt du panthéisme primitif Satis revenir ici sur les

Sur l’astronomie desHindousengénéral, et sur le Zodiaque enpar

ticulier, may . plusieurs Mémoires de W . Jouez et de‘

Colebrooke , dansles vol. II III IX I II, desArias. Res. Co

'

nf . Paulin,Voyage, t. II , p. 307sqq. 5 40 sqq . etc. etc. et ci—deuuz , note 9 .

Voy . , p. 253 sqq. , 258 sqq. , et ci-dessus , notes 4 et 5 .— Snrca

°

point ,nousnous rangeons tout-L iait à l

'

opinionde Jones et de Paulin, et nousregardons comme inadmissible engrande partie celles de Celebrmk_e de

Fr. Schlegel de Meier et autres qui , aucontraire , voient dans lesMenous, Ric/zi: etc. des êtres humains , d

antiques pau—inches , rois ou

prophètes. Voici lesnomad es quatorze Menara: M ayambhauva &va

rotchicha , 0uüama Torrlosa'

; Raim£a Tcha t choucha VaivaswataSoraya

-Sa vami Dahoha—Savam i, Brahmâ —Savami , Dharmæ&wamiRandm -£avam i Routche_ya Agai-Sararm

. Les sept Ric/ti: sont : Cav a

pa , A tri Va:ichtha ,Vism G« ama Djalpadagni et Bharad

o_

6 38 nou s

considérationsdej à présentées dans le texte , nous citerons en

abrégé , à l’

appuidenotre sentiment , unpassage duRamayan,

qui parmi beaucoup d’

autres, nousparaî t l’

undes plus frappans et des plus décisifs.ï ùwamüra (l

ami de tous) , l’

undes descendu s de P rad

j apa ti après avoir régné avec gloire durant plusieurs milliers d

années, entreprit de parcourir la terre, environné de

ses vaillansguerriers. Il parvint ainsi jusqu’

à la demeure de

Vaa‘

chlha ,située au fond des forêts et pourtant semblable

au ciel de BrahmçL Ravi de la merveilleuse fécondité de lavache sans tache Sabah: qui remplissait tous les vœux du

prophète sonheureux possesseur, le roi voulut l’

avoir à

tout prix ; et Varichtha s’

ob5 tinant à garder cet inestimable

trésor, il entreprit de le lui arracher par la force. Mais

Sabala défendit le Brahmane et se défendit elle—méme , pro

duisant peuples sur peuples et guerriers sur guerriers: en

vainles flèches terribles—

de Viswamùm anéanüssaient ces ennemis sans cesse renaisæns; unseulélande l’ardente piété duBichiréduisit encendres les cent fils duRajah. Celui—cise vit

contraint de céder et se retira dans. la solitude. Fort de la

protectionde Siva qui, touché de sespénitenœs , l‘

avait formé

par ses leçons dans l'

art demanier les armeides dieux ,Vir

wamitra revint à la charge , mais sans plus de succès; le

bâtondu Brahmane dans la mainde Varichtha ,suffit pour

triompher desflèches même de Bmhmd dans celle dumiivre de vengeance. Dès cemoment 7 i:m itm reconnaissant

combienla puissance du prêtre é tait art —dessus de celle dir

guerrier, prit la résolutionde s’

élever par sesméritesjusqu’

à

ce rangsuprême.

Vient ensuite sur la scène unroinommé 1ï isanÆoa ; de la

waÿ’

a . Lee dix Augiras, A tri Graine, Baj a : Dah

cha Mariæhi, Narada , Poulain, PM mÿa et Vasich1ha. Les Ma

hm lu‘

: Devarehi: et Raj amhù sont à prot parler trois

différensordresde Richis terms ex trêmement étendu ainsi que celuide

Mounir.

6 44 a cre s

sansnom sansfigure; le resten’

a qu’

unvainsemblant d’

exisp

teuce. (Oupnekh. Il, Brahm. V,

Le fondement de cette apparente existence est enMaya

Maya , quidonne la vie à toutes lescréatures, est le\désir de

Bmhm ,la volonté é ternelle et divine ; elle s

appelle encorel

amour éternel, parce que l’

amourn’

a pas de commencement,mais a une fin; et eneffet , quand vient la connaissance ,l

amours’

enva. Mayane produit que desillusions. (XIII , 11o;XX IV,

130 ; XXX ,139 ; XLI

Maya , de même que Pmna , a la figure d’

une vache aux

trois couleurs et se nomme ainsi Camadbeuou ces troiscou

leurssont les trois qualités dont Pmkriti est le mélange. Au

centre des trois qualités, A lma réside enPmkriti,comme

l’

araignée au centre de sa toile. Maya développe le tissu des

trois qualités, et cette mère de toutes lescréatures s’

un1ssant

à l’

È tre— lumière met aujour la Trimourti. Dès lors A lma est

tombé dans lesliens de l’

existence ; il s’

ouhlie lui-même ilne

se connaît plus, ilpasse sousl’

empire dumoi. Ce monde, fruitde l

unionde Brahm et de Maya ,ressemble à unemer où les

sens, les élémens, les éta ts sont les sources, les flots et les

conrans. (I bid . III 6 3 et p assim.)La première parole que proféra le Créateur, ce fut Oum

Oum parut avant toutes choses, et il s‘

appelle le premier—né

duCréateur. Oum ou P rartd , pareil unpur é ther ,renfer

mant ensoi touteslesqualités, tousles élémens, est lenom, le

corps de Brahm , et par conséquent infini comme lui comme

lui créateur et maître de toutes choses. Brahmd méditant sur

le Verbe divin y trouva l’

eau primitive , liencommand e

toutes les créatures, et le feuprimitif , et la Tn‘

mourti et les

_Védas et lesmondeset l’

harmonie universelle deschoses son

image est la vache , qui est aussil’

image de l’

univers. l , 5 ;

III , 69 ; IX , 92 ;1XXV, 131 ; XLVIII ,

Le monde fut d’

abord eaché sous les eaux et les eaux en

J ana , et de tout temps les eaux furent grosses dumonde et

elles conçurent le f1u1t du feu. Ces eaux sont les eaux sans

rivage ,tout ce qui existe est eau, et l

eau et Oum ne font

nu 1. 1vunrnxm1an. 645

qu’

un; ces eaux primitivessont la mer de Maya . (VIII , 88 ;XXX 189 , et passim.)Quand Bmhm eut m1saujour la Tn

mourti et les trois qua

lités, dumilieude celles—ci tombaune goutte , et cet te goutte futH imnya -

garbfia , le principe de toute productionet lui-même

la productionpremière , le grand phénomène ,Mahabhouta

dont le corps est ce visible univers. Il est le fruit du feupar

qui l’

eau fut fécondée ; sa bouche dévore toutes choses , ila

des têtesinnombrables dessensà l’

infini. Ilest le grand trône,l

arbre de vie , unique dans tout le monde , et le monde est

plein de lui. Cet te substance première , assemblage des élé

mens subtils et à la fois de toutes les intelligences individuelles) , les sages l

appellent M afia — a tum la grande âme , et

encore Sa ti, la vérité la vie : maisHimnya-

gerbfia est aussi

nommé Mont , la mort , car il détruit tout ce qu’

il enfante ;il absorbe enlui—même toutessesproductions. (Il III , 6 7 ;

VIII , 88 ; XIII , 110 ; L ,

Le monde é tait encore sansnom, sansfigure , lorsque Him

nya-

garôfia las de dévorer, mit aujourP radj apa ti, laseconde

production, l’

assemblage des élémensgrossiers dont le mondeet le cercle dumonde le Zodiaque) et l

année sont la figure.

L es sens demandant unjour à P radfapa ti Qui es— tu? il

répondit : « Aham moi(Ahankara , puissance demoi). Par luifut développé Brahmanda l

œuf du monde , avec toutes les

créatures qu’

ilcontenait . (II , 25 L, 178 ; I

Hiranf æ garbba étant devenuP radj ap a ti et s’

é tant divisé

entroisportionségalement précieuses le feu, le soleilet l’

air,

v oulut avoir unsecond corps sensible et grossier; de cette

pensée fut produite la parole , qui est la forme des trois Vé

das. E t de l’

unionde lamort affamée, quiest Hiranya -

garbha ,

avec la parole ( vivante) , fut créée la semence , et de cette

semence fut fait le soleil, quiparut aubout d’

une année , et

l’

année parut avec lui. Le soleilvoyant Himnya-t a prê t à

le dévorer, répète la parole ; et de cette parole furent faits lesnomsde toutesles créatures, et ainsi la créations

acheva. (II ,au; af. etpmsim .)

646 nou s

Avec le soleilnaquit le temps, Kala le temps habitait en

Brahm de toute é ternité ; mais alors ilne connaissait pas delimites. Le temps demême que P racfiap a ti embrasse , pénètreet dévore toutes choses il est le soleil, et de lui viennent lalune, les planèteset les Avant tout , Pmr(iap ati pro

duisit la lune et enelle l’eaude vie , source de toutesles

Le soleil est une émanationde l’

Étré—lumière ; sa lumière est

lalumière ducréateur; à ses côtéssont le jour et la nuit ; lesétoiles sont sa figure ; la terre et le ciel, l

ouverture de sa

bouche ; il consomme toutes choses, et tout ce quise con

somme toutenourriture ) est dans la lune (III , 7 1 ; XXX ,

Pmrÿhputi fut aussile créateur des cinq élémens(grossiers

oucomposés) desquels provinrent toutes les formes qui sontdans le Le Dieusuprême , la lumière des lumières,l

être unique et sans pareil tira de sa propre essence le feu,

l’

eau et la terre , pour que dans ces trois dieux et par le mé

lange de ces troisélémens, d’

abord simples (comme qualités)

puis composés (comme élémens) , fussent révélées toutes leschoses visibles, toutesles figures des corps, tous lesnoms et

les innombrables formesde sonê tre. (I , 16 , 18 ; XIV,116 , et

passim.)Les créatures nées de P radj ap a ti furent de trois sortes

'

(correspoudant aux troisqualités) les_ÿéæ tç; _ç_g_hnusgénies,'

qui président aux phénomènes; les humains; et les Daityas

ouJ soams. Le nombre total des génies préposés aux phéno

mènesest de 3306 , tousmembres de Pnuÿ’

apafi . A leur tête

marche Indm, armé du tonnerre dont il foudroya jadis, sur

Le soleil est partout associé au feu, principe actif , créateur et des

tracteur; la lune è l‘

eau principe vivifiant et conservateur, passif et actif

tout i la fois, mais dont l’

actionn‘

est que secondaire. Gœrres (llfi 'œn

gesch. p. 86 ) dit que, dans lesVédas, le soleilest présenté comme supév

rieur à la lune cela parait au premier abord ; mais il reste encore de

grandes difficultés sur ce point comme sur tant d’

autres de la doctrine

scientifique et religieuse des Hindous. Conf . sup. , p. 6 00 sq. ,note , et

les passages auxquels il est renvoyé .

6 48 a c r e s

sonpropre être se divisa endeux , et ainsi ildevint homme et

femme. Ce corps, ainsipartagé, é tait comme unemoitié impar{ faite de lui Ils

approuha d’

elle , et par cette unionfurent engendrés les é tres_huma1m Elle se dit avec incer

titude : Comment peutwil, lui quim’

a produite de sonpropreê tre s

approcher demoi? J e veux prendre une autre figure.

Elle devint une vache ; e t l’

autre deviut untaureauet s’

ap

procha .d’

elle et leurs fruits furent desvaches. Elle se chan

gea en.cavale '

et lu1encheval; puiselleenânesse et luienâneet il. s

approche d’

elle et la gent solipède naquit de cet te

union. Elle devint une chèvre et lui unbouc ; elle une brebiset lui unbelier ils

approcha d’

elle , et les chèvres et lesbre

bis furent engendrées.

_De la même manière il créa chaque

couple jusqu'

aux_fourmis et aux moindres insectes

Manon(ouManous) , le premier—né (Adùna , le même que

P radjzyæa ti fait Vira4iet hermapbrodite), par-

,la puissance de

laméditationdevint Himnya -

gar6ha (ouMann l’

intelligence

universelle , créatrice de tous les ê tres) et parut sous la figure

du et ce Poumuèha (homme ) obtint dé'mettre au jour

des créaturesbiensupérieures à lui. (II , 40 et p assim.)D}

z‘

vq tma (l’

âme oul’

intelligence individuelle) est ce qui ditmoi (Ahankara la conscience) ; elle est lemaître , le P radj a

pad ducorps. A lma (l’

âme universelle descendue dans le

petit monde (dans l’

organisme humain) , a trois sièges, lenom

bril, la poitrine et le cerveau. Brahm , divisé en trois per

sonnes, habite le corps de l’

homme il est , dans le nombril

Vielman; dansle cœur, Brahma dansle cerveau,P rah üi vient habiterdans l

homme avec le mélange des trois

A tma ou Hiranya-

garbha est dans l’

intelligence ;Pmdj ap a ti ouAhan£um dans la conscience, et avec celle— ci

commence abattre le cœur qui est le centre général des ac

Nous avons traduit ce passage , d‘

après Colebrooke dutex te même

de l‘

Oupanichad Vriltad 4 ranyaca , duVa_yaranefi ouYadjousb blanc

Arial. Res. , VIII “ l Conf . Oupnekbat BœMarang , I I , 114 ; t . .i

p . 1113 sqq .

D U L I V R E P R E M I E R .

Note 15 (chap . V, p. a91 sq . 399 sqq . 303 , etc.)

5 1. L a v ie de Bouddha, d’

après les livres mongols, ayanté té traduite enfrançais, et publiée dansdeux numéros successifs duJournal asiatique (tom. IV, p . 9

'

5qq. 6 5 sqq .) depuisl

impressionde notre tex te ,nous sommes dispensés de grossir

cet te note des nouveaux ex traits que nous enavions promis.

Onverra facilement que cen’

est point la seule source où nous

ayons puisé pour composer la légende , fort abrégée dureste ,

quenous’ofl

rons au lecteur. Nous avons cherché à y réunirles traits qui, dans chacune des copies que nous possédons,chingalaise , siamoise chinoise

,tibétaine , etc.

, nousont parudevoirse rapprocher daù ntage de l

originalhindouquinousmanque. Il faut comparer cet te légende à celle de Ci°i0hnu

(p. 205 et surtout 211 sq . , note) avec laquelle elle a de frap

p ans rapports , et dont elle peut mêmepasser pour une imita

tion. L’

une et l’

autre sont propres à faire naître des conjeetures et des doutes que nous essaierons de développer e t

d'

éclaircir dans notre dernier livre. Gœrres

p. 157)ne peut s’

empêcher de reconnaitre lui—même , dansles

n_1_fe_ste__dfl ’Qcctdeut sur l’

Orient; et eneffet , il est biendiffi

cile de lire divers détails de la na1ssance , de la v ie et des en

seignemcns duD1eu-H‘bmme tels qué’iou‘baptême dans l

eau

divine ,’Ses pénitences dans le rapports avec un

maitre plus ancienque avec unesprit qui lui’

1mpo‘

sé les

p lus cruelles souffrances enex iatiori des crimes du monde

dont ilport__e_le poids, et lui…mainilemeœ de

la loinouvelle au prix d’

une sorte de passiondont il sort

régénéré et glorieux , sans ê tre tenté. d’

y soupçonner la trace

duchristianisme. D’

unautre côté ,.l’

ou découvre çà et là dans

les légendes bouddhiques des vestiges d’

incantationet de ma

gie, quisemblent apparteniràune autre origine, probablement

septentrionale. Mais ilne faut pas s’

y tromper : les idées d’

un

D ie uincarné dans le monde et dans l’

homme parunpremier

6 56 nou s

dieux . L'

idée fondamentale de la divinité est encore lamême

que dans les Védas, inépuisable , sansnom possible et d’

une

ineffable pureté. Mais, dans la manière de concevoirle rapport

de Dieuavec lemonde dansle premierorgane donné à filtre

unique comme à la pensée quile réfléchit , ilsemble aupremier

abord y avoirentre lesdeux doctrinesunnotable dissentiment.

DansCum-bia , le prem1er principe de F6 , l’

ona trouvé lt: vide

pur, par suite lenéant , et l’

ona opposé ce système à celuides

Védas, qui font tout dériver d’

une essence unique , entaxant

celui— là d’

athéisme. Mais, sil’

oncompare avec soinles formes

diverses du bouddhisme chez les divers peuples qui l’

ont

adopté l’

onse convaincra bientôt de la fausseté de ce t te

assertion. Fdn’

a vouludire autre chose sinonque la substance

primitive est éternelle et immuable : selonlui, sa première et

sa plus haute révélation, c’

est le pur, le lumineux , le trans

parent é ther, l'

espace illimité l’

infini, nonpoint vide et résultant de l

absence des formes, mais aucontraire fondement detoutes les formes et antérieur à elles; toutescréations , ou

ge de Maya , ssont comme le néant devant l’

Être 1ncréé , e t

tout mouvement doit finir dans sonprofond et saint repos;l’

univers est nécessaire , ilexiste de toute éternité , maissettle

ment dans sonprincipe , qui est l’

é ternelpouvoir de lanature

produisant et reproduisant sans cesse de sa p‘

ropre substance

t Gœrres,.0Ifi hengesck p. 17 1 sqq . ,

°

pri‘

néiiädlement d‘après De

gügues, Hist. desHana , tom. 1, part . II , p. 226 sq . 00a notre tex te ,

p._2 6 7 sqq. , et lesnotes 5 , 13 . etc. , ci-denu

'

s. li:est fort difficile , dans

l‘

état de nos connaissances, de déterminer exactement ce qu’

il faut en

tendre par philosophie V_édanla ; et , engénéral, de se faire une idée juste

des différens Banana: ou systèmes philos0phiq0es des Hindous (wpm ,

p . 56 9 sq. note ; L’

on confondgénéralement , on, pppr mieux

dire , l’

onidentifie le sy stème duVe'

danta et le second ” i…, appelé

poitérie11ronmoderne (Cultura Mimam ) ; et tous deux sont également

attribués à_Vj Êiia , lerédacteur desVéda . Pournous sans at tacher a

_o

cune importance historique à ce nom de Vyasa nous avons cru devoirdistinguer, dansnotre «Exposition, ce qui parait appartenir auMimanuouVédanta modems de ce quenous avons emprunté à la philos0phie

6 58 auras

que l’

histoire de la religiondesHindousnousest jusqu‘

iciréel

lement inconuue , au moins pour les temps qui ont précédé

notre ère , ou tout auplus l'

époque vague de la réforme at tri

buée à Bouddha. Dureste , l’

autique ,et le récent , pourne pasdire le moderne , sont tellement mêlés

et confondusensembledans les‘

tex teset danslest raditidns, que'

les Opinionsles plusopposées peuvent à la fois y puiser desargumens spécieux .

Nousnousgarderonsdonc bienderejeter absolument l’

hypo

thèse développée d’

aillenrs avec tant de sagacité et d’

érudition

par\M . K. Ritter, d’

unculte primitif de Bouddha , distinct dubouddhisme proprement dit , qui aurait précédé le brahmanisme , ou dumoins se rattacherait à la première origine de

une espèce de conciliationentre ces deux doctrines : quoiqu’il ensoit , le

Bh gaviat-

gita qui partout exalte le Sand/yu, tend manifestement à cette

conciliation; iltransige avec la religionpopulaire enla dominant de toute

la hauteur de la raisonspéculative , signale et proscrit les aberrations et

lea excès de toutes les sectes; enunmot , porte le caractère d'

unvéri

table éclecfisme et marque le dernier progrès de la philosophie indienne

fiat—ily voir, avec Fr. Schlegel Weùhœ'

rd . Intl. , p. 147 l'

esprit

dumodem P'

édanta ) Outre ces systèmes, dont les derniers affectent

undindépendance d‘

idées remarquable et déjà suspecte onencompte six

autres formellement déclae hétérodoxes , bénéfi ques ouatbä sœs, ca qui

est la même chose pour lei Brahmanes orthodoxes : ils paraissent se rat

tacher aux livres de Bouddha ,sur lesquels nous n

avons malheureuse

ment jusqu‘

ici aucune donnée positive. Quant m -Œâ aa:, qui ont aussi

leurs livres sacrés, à leur doctrine , à leurs rapports avec lesBandä as et

l‘

histoire desun: et des autres nous sommes forcés de renvoyer le leo

tear aux savantes recherches de Colebrooke (Asiau’

e Res. , IX 244 sqq.)et de W ilson( Prrf . to Dictionary , p . XV sqq . XXXIV qui ont

cité leurs prédécesseurs Buchanan Mackenzie etc. Indépendamment des

auteurs allégués dans le cours de cet tenote , ontrouvera untableaupar

tial, mais animé et curieux desdifl'

e‘

œuteasectesphilosophiquesde l'

Inde ,

mises en actionpar un poète dramatique Védanti , dans le P rabodha

Tch adrodayo (le lever de la Lune de l'

intelligence) , traduit enanglais

pas‘ J . Taylor, avec unappendix , etc. Con/ZRhode , Befl mge , etc. , Il

4 :m

660 norns

de Vic—[mou soit l

histoiremythologique duréformateur Gau

tama —Bouddha . Mais il faudrait , avec M . Rit ter, reconnaitre

autant de différence entre l’

ancienet le moderne Bouddha ,

liéspourtant l’

unà l’

autre chez lesHindous”

(et même hors de

l’

inde , p . qu’

entre les deux doctrines représentées

par ces deux personnages, c‘

est— à -dire entre le pur sabéisme

des premiers temps et le système de panthéisme idéal propre

aux nouveaux sectaires. Nous ne suivrons pas le savant géo

graphe dans ses recherches sur l’

ex tensiondunom e t duculte

antique de Bouddha , tels qu’

il les conçoit , à travers l’

A sie

occidentale et jusqu’

aux derniers confins de not re Europe

nous réservant de présenter, selonl’

occasion, les principaux

résultats de ces recherches souvent profondes, toujours ingé

nit:uses, mais trop souvent fondées sur de simples rapproche

mens de mots, nouénouseontenteronsde remarquer ici que la

distinctioné tablie plus haut justifie pleinement , sur tous les

points, ceux quicomme lui identifient avec Bouddha , ouplu

tôt Boudha ,le Wodano u”

’odendespatronsgermaniques, e t

Odindesscandinaves, à la fois l’

une des trois personnes de

la Trinité duNord et le dieu oula planète duMercredi (Wo

damn- Iag ,dies C

est ce quiSera démontré dans le

Fsut—iÏ donc tant s‘

étonner alors, avec M . Klaproth ( Journal

tique , t . IV, p . 78 que le caractère et le culte d‘

odinressemblent si

peuà ceux du Bouddha deslégendes mongoles , tibétaines e t autres? Les

qrgumens , enpartied’

uneautre nature produits parA . W . de Schlegel

Bibl. , I p . 25 3 sqq . tombent également devant cette distinction.

Lenom de h uddhq_suülareligionde l‘

Inde dans tout sondéveloppe

ment , depuis les temps primitifs jusqua nos jours ; ilappartient à toutes

les sectes, aux croyances populaires comme aux doctrines plus ou moins

secrètes,i la barbarie comme à la civilisation est -il si surprenant qua

une époque ancienne et chez une peuplade guerriers ,le dieuqui le porte

ait pris unaspect sauvage? { ,car nous , Thor avec son sceptre est évi

demmeht Pradj apa ti Brahmê-Indra ; le helliqumx W’

odan, Boud/aa

Vicànou, Boud_yæ d’

Arrien, Rama Tcit4ndm oulhomme-lionNam siaha ,

l‘

Hercule indiendes autres écrivainsgrecs (Sakya-staha ,le lionde Sabu

ou de la Lune est encore undes surnoms de Bouddha dans toute l’

A sie

dernier livre de cet ouvrage , et principalement dansla continuation(Religionsdunord de l

Europe.) D. G.)

Note 16 et dernière (p. 174 et passim.)

Ungrandnombre de voyageurset d ecrivainsont donné desrelations intéressantes sur les cérémonies religieuses des Hinclous mais ilenest peuqui se soient trouvésà même de déter

miner d’

une manière exacte et de dresser dans sonensemble ,d

après les liv res sacrés de lanation, le calendrier liturgique.

Ici encore nous retrouvons l’

illustre Jones à la tète de ceux

qui ont éclairé d’

une v raie lumière la religionbrahmaniquec

est de lui et du révérend Ward que sont tirés les ex traitssuivons

A v ec le mois Tchaz‘

tra (mars—avril) commence l'année lunisolaire de Vikramaditya. Ony célèbre la fê te de Gowl—

cf a ,le

sixième jour de la croissance de la lune ; le 9 , celle de lanais

sance de Sri—Hama le 13 e t le 14 , celle de Coma . (Le roi

Sourata introduisit , dit-on,à la finduDwapar-

youga , l’

usage

actuellement ex istant de célébrer dansce même mois , le 7 ,‘le

8 et le 9 , la fê te de Bhavam‘

, appelée Varanti, oula fê té du

printemps; ou y célèbre encore une fê te très-solennelle enl

honneurde Siva

Le 3 de la lune de Vaisal-ha ,anniversaire de la descente du

Congo sur la terre : ony réunit danslesmêmes adorations,Canga , Siva , lesmonts Caz

lasa et Himalaya , et le roiBhagi

orientale) ; enfinFn'

eco avec le Phallus, onFr.eya hermaphrodite Sins

onA rdhanan’

—Iswam .

Tite [naary ear of the Hind. A sia tic Re:earches, Ill , p . 257 “N

A Wiew,etc. , t . I I , p . 24 1 sqq . cd . de Sera;np. 18 15.

C’

est à cute fête qu’

ont lieu les représentat ions scéniques dont

avons parlé , p . 3 03. ï_

'

oj . Jones dans lesRech. Às1at, enfr. , 1, p , 196 ;et surtout Holue

'

,ll Iritel‘est . histor. even

'

ts,etc. p . 118 , 137 sqq.

3 les descriptions ces deux fêtes dans :ÿ’

Vard , Il P 86 “l"180 4 .

N O T E S

Le 10 de D_Ùaichtha anniversaire de lanaissance de Ganga;à la pleine lune , ou baigne l

idole de Dj aganna tba , et l’

on

célèbre sa fête annuelle appelée Snana-

yatra .

L e a d’

A cbadha (juin—juillet) , onpromène dansunénorme

char l’

idole de Dj agarma tlaa avec celles de Baia —Rama et Son

bbadra cette cérémonie, quisenommeRÆha—ya tm , dure jus

qu’

au 10. Le 11 commence la nuit desdieux avec le solstice

d'

é té : Vicbnou s’

étend sur le serpent Safe/w, pour y reposer

pendant quatremois.Le 8 de la décroissance de la lune , dans v ana oncê

lèbre l'

anniversaire de la naissance de Crichna , et onjeûne

tandisque le soleilest dans le signe dulion.Le 11 de Bhadra ,

Vicbnouendormi se retourne sur le côté.

Le 12 , fête très—solennelle enl’

honneur d’

lndra .

Du 1"

au 9‘

jour lunaire d’

lnviaa (septembre—octobre) ,adorationdeDourga le 6 commence , à proprement parler, sa

fê te appelée Sbara- àÿa oula fête d

automne ; le 9 estnommé

le dernier des trois grands jours , on célèbre des sacrifices

œnglans enl’

honneur de la déesse ; le lendemain, sonimage

est jetée dans le Gange Le 15 , à la pleine lune , onadore

Lalrcbmi, qui est supposée descendre sur la terre ; le dernier

jour de la lune , grande fê te de nuit enl’

honneurde Lal-cbrm‘

,

avec des illuminations; le même jour, on’

offre des fleurs

à)*

ama ouCali lanoire. .

Le de Curtil—a , fê te de nuit avec des illuminations, en

l’

honneurde l'

ancien’

roi Bali; le a est consacré à Yuma et

Yamouna,sa sœur. Le 11 et quelquefois le 14 , Vicimoæ se

lève de sonsommeilde quatre mois. A l’

entrée dusoleildans

nn-nouveau signe , ou le dernier jour de (”

artika, onadore

CartiÀ-eya

dansWard , p . 88 sqq. de longs détails sur la œ’

léhfl tifl t au

uuelle de cet te fête , qui ddre quin‘

se jours au total et où l'

onimm le una

qu otité innomhnble d’

animaux , principalement de buŒes.

C’

est également’

la dernièrenuitdudéclinde la lung, dans ce mêmembis, que la plupart des de Cali céléhrentmaintenant la tète

nu u v ansscmvn. 6 6 5

ci-dessus (p . 603 et surtout avec l’

A swameæ/ña - Brahmana

de l’

0upanichad Vrilzad— A rany aca , du Yadjour-Véda (Oupnekh . II , 2 1 ; t . I , p. 98 Quant aux autres cérémonies

prescrites danslesVédas elles sont surtout propresà montrer

le génie à la fois simple et profond duculte primitifdes Brah

manes ; mais, comme nous craindrions d’

enaffaiblir ici l’

idée

par la brièveté nécessaire de nos ex traits, nous aimons mieux

renvoyerle lecteur aux excellentesdissertationsde Colebrooke,inséréesdans les tom. V et VII desAn

a le‘

cResearches Onthe

relig . cerem . of the Hz

ndus, and of the B rahmens esp ecially )ainsi qu

au chap. VIII duBrahma de Majer VandenGalles

dieustl£ehen Uebungenund Gebræudæen). (J . D . G .)

Luna snœnn note 1"(chap. 1, p. 308 sqq. )

Les sources de la religiondes Perses peuvent se diviser entrois classes 1

° les relationsétrangères, c’

est — à-dire celles des

Hébreux ,des Grecs et des Romains; 2° les débris originaux

des anciens livres religieux des Mages, et les traditions an

tiques recueillies par les écrivains perèans, depuis l’

hégire ;

3° les monumens de l’

art , et principalement les ruines de Per

sépolis.

3 1. Entre les écrits desHébreux se recommandent surtout

ceux dont les auteurs furent enrapport avec la P erse , parti

culièrement les prophètes. Danieln’

é tait nullement é tranger à

la religionde la lumière , e t les visions d’

Êzéchiel contiennent

une foule de traits'

empruntésaux dogmes desMages : viennent

ensuite Esdras, Néhémias et les autres. Le livred’

E5 thcrnousdécouvre l

intérieur du palais des rois de Perse et nous pré

sente untableau fidèle desmœurs de la nation.

Ici encore , c’

est à Hérodote , parmi les Grecs, que nous

devons les premiers récits sur la Perse. C tésias serait pour

nous d’

une bienplus haute importance , si nous avions de lui

autre chose qu’

unpetit nombre d’

ex traits; car ilont accèsaux

archivesmêmesde l’

empire (ci- dessus, p. L’

Anabasiset la

Cympédie de Xénophonont aussi leur prix . Diodore , dans

66 6 nou s

ses relations sur la Perse , la Médie , la Bactriane, etc., a principalement suiviCtésias. S trabon, Arrien, Philostrate dans la

Vie d’

Apollonius, où ilcOpie évidemment le médecind’

Ar

taxerce , Diogène-Laërce , Clément d’

Alexandrie , Eusèbe dansla Préparationévangélique , Damascius de P rincipiis) renferment beaucoup de notions d

ungrand intérê t. Plutarque est

surtout important pour notre but car ilne se contente pas,comme la plupart desautresGrecs, de nous présenter l

ex té

rieur de la religiondes Perses; il nous laisse entrevoir ses

dogmes fondamentaux et se référant à desauteursplusanciens,nous révèle enpartie le v rai système desMages.

Chez lesRomains, Pline l’

Ancien, Quinte— Gurce, lesauteurs

de l’

Histoire Auguste , Justin, sont à consulter

S 2 . P armi les sources que l’

onpeut appeler nationales,

parce qu’

elles sont écrites dansl’

une oul’autre deslanguesqui

lont jadis dominé oudominent encore enPerse , figure enpremière ligne le Z endavesta recueil de documensoriginaux del’

antique religiondesMages, apporté enEurope et traduit en

françaisparl’

immortelAnnetilduPerronauquelnousdevons

aussil’

Oupnekhat (ci—dessus, p. Cette précieusecollection

Kleukcr a rassemblé engrande partie sous le titre de Iltpmxd, les

témoignages des Grecs et desRomains sur la religiondes Perses.

Anhang Zendaeefl a , I l B. , 3" Th. Quant aux institutions , aux

mœurs, etc. ona l’

excellente compilationde Barnabas Brissonius de

Regio Persarum principatulibri Ill (cumnotis Sylbnrgiied.Lederlin, Ar

gentor. 1710 . Ueber Hemda t und die Glaulwürdigleü seiner Cc

schîah æu besonders ia Hinsicht der Religionund Geschichte der alæu

P enn,inRhode’

: Befl ræge A lterthum h. Il p. 1 sqq.Nousrevien

drons surcet important écrit. (J . D. G .)Zendavests , etc. , ,Psris 17 7 1 2 tomes en3 vol. ia traduit en

allemand par J . F. Klenkor, Riga 17 76 , 3 vol. in et…psgné par

le même d’

addition précieuses , où se trouvent réunis diversmémoires

d‘

Anquetil duPerron, de l’

abbé Foucher, etc. , dispersés dansle recueil

de l’

A cadémie des Inscriptions et dans le J ournal des Savsas , sousle

titre suivant : Anhang sum Zeadasæsta ,I Band , 2 Th. , 1781; H B .

,

3 Th. , 1783 , in

6 68 acres

Quant aux Oraclcsmagiquesquinous restent engrec ,sous

sa Zoëga’

s .4bhandlungm ,Gœtt . 1817 , p. 4 13 sq.)Rhode, d

abord dansunécrit publié en18 17 (Ueber A lterund Werth, ensuite danssongrandouvrage ( Die heilige Sage etc. , Einleitung , p. 15 a soumis à un

nouvel examentoute la question. Sans s’

inquiéter siZoroastre fut ounonl

auteur des livres innombrables que la traditiongénérale de l'

antiquité

lui attribue il recherche si les parties qui restent de ces livres sont bienles mêmes écrits que possédaient les anciens Perses et qu

ilsmettaient sur

le compte de leur prophète il établit par toutes les preuves soit ex trin

séques, soit intrinsèques, que les livres send; .gnM emcut desœrtions

du rapportaient à Zama; tre , aæ t_laæ quétu

d'

Alexandre que ces portionsdes vingt et unNash: oulivres de l’

A vesta

sont précisément celles qui durent échapper aux ravages du temps, telles

que le Vendidad fondement de la loi religieuse et politique seul

conservé enentier ouà peuprès ; et qu’

eneffet les autres livres actuelsne

peuvent être que des recueils faits après coup , de fragmens des autres

Noshs, consistant principalement enhymnes, enprières et enmorceaux

détachés, destinés à divers usages liturgiques , comme les Épîtres et

Evangiles denotre Église. Undes plus forts argumens à l’

appui de cet te

dernière assertion c’

est que l'

lzcschné et les J e:ch£s—Sodés, évidemment

composés de fragmens semblables, ne se trouvent point même aujour

d’

haidans les catalogues des vingt et unNoshs, conservés par les P arses.

M Rhode dans une critique détaillée entreprend de classer, selonleur

nature et leur âge probable , tous cesmorceaux si divers dont quelques

uus lui paraissent antérieurs et la plupart postérieurs à Zoroastre, auquel

il rapporte , entre autres, le Vendidad. Le Boundchesch: pehlvi est une

compilation, faite enpartie sur les anciens livres sacrés , de fragmens

d‘

époques et d’

aute urs différens. Cette manière d'

envisager les livres

de Zoroastre,nous semble confirmer pleinement l

idée que M . Creuzer

attache à ce nom révéré . Platonqui , parmi les anciens , parle le premier

de’Zomastrc

, l’

appelle lils d’Oromaae (Alcihiad. I'

, p. 34 1,

d’

autres auteurs le nomment Zara tar, Zamtu: etc. (Plutarch. de anim.

gener. inTim. p . 124 Wytteub . et donnent diversesétymologies de

sonnom. Scholiast. ad loc. Platon. p. 7 8 Ruhnhen. Diog. Laert .

Proœm., s8 . Reinesius inSaidan ed . Ch . G . Müller,

p . 103 sq . Toup

epist. ad Suid., p. 137 , Lips.) L

onsait aujourd‘

hui queW M

unseulet même per_so_upæ ; et quov quonenart drt ( Zendav . d An

6 70 uorus

fut , suivant eux , l’

AbissynieuouÉ thiopienLehman, dont lesorientaux racontent

'

des chosesmerveilleuses, _et qu’

ilsplacent

environ1000 ans avant notre ère Leurs récitssur Lokman

s’

accordent enpartie avec ceux desHindoussurVichuou—Sar

ma , enpartie avec ceux des Grecs sur Ésope, ce deruid'

rap

porté à l’

époque de Cyrus. L’

onest biententé de regarder tousces noms comme autant de persounificatîons différentes decette morale antique révélée par la nature dansl

Inde et dans

la Perse dansla Lydie et dansla Grèce toutefoisnousn‘

entendons pasnier par — li l

'

existence réelle de plusieurs Gnomiques enOrient .

Nul doute que la Perse antique n’

ait eu aussi ses poetes

épiques et seshistoriens. Les témoignagesdesanciensnousendonnent l

assurance . mais quant à l’

histoire , c’

était surtout

celle des rois et de la cour , nullement éelle de la nation; caractère que l

onretrouve eneffet dans les fragmeusde CtésiasLesPersansde nosjoursont une grande épopée, le Séhah-na

_

mel: ouLiv re des rois, composé sur l’

ordre du Schah Mah

moud , vers 1020 denotre ère, par Ferd0usi,ouFirdoussi deThousdansle KhorassanCe poème de l

Homère orientalrenferme en distiques lesvieilles traditions nationales et

l’

histoire des prédécesseurs de Mahmoud , depuis-

l’

origine dela monarchie. Quelque rapprochée

-de nous '

que°

soit la,

date

de sa composition, iln’

enest pas moitie d’

1me'

hüœimpor

tance pour la connaissance des antiquités ét eu“ '

géuéra_l de

toute l’

histoire de la Perse, sonauteur ayant'

puisé dans dessources réstéesinconnues aux Grecs et auxRomains, et dansdeslivrespehlvisperd1isdepuis

3

Les fables de Lehman.ex istent encore enarabe ; ellesont été publiéesavec une traductionlatine à A insturdam , 16 76 , in Gœy

‘Zd’Herbelot

,

Biblioth. orient . art . Lohm'

anal—Hahim c‘

est—è-dire le Sage.

X enophout . Cyrop.,I 2 , 1. Diodor. II , 32. Conf . £ risson. l. e

p. 294 -305.

3 f er. , entre autres, J . Malcolm , Hin. de P eræ , t. I ., p. 29 8 sqq. , de

6 7 2 uorns

tiques, ilsnousdécriraient une période de la religiond’

Iranet

dumonde asiatique , antérieure à l’

époque de Zoroastre et à

celle même de Hom sonprédécesseur.

S 3. Lesmonumens appartiennent à desépoques très—diffe

rentes et embrassent une période qui s’

é tend depuislesAchè

ménidcs et avant , jusqu’

aux derniers temps des Sassanides ou

même plus tard. Plusieursdesnombreusesdynasties qui régné

rent jadis surla Perse paraissent avoir travaillé successivementà quelques

—uns de cesgrands ouv rages, si bienque l’

anciene t

le moderne s’

y trouvent mêlés et ne peuvent toujours ê tre disfingués avec certitude

des Sam nides, maisdans unlangage artificielinventé par une secte pour

sonusage comme le Balaïba !andes Solis ; 3°

que la da te de cette

compositiontoute mystique est nécessairement postérieure à l’

bégire ,

et vraisemblablement ne remonte guère audelà du treizième siècle de

notre ère simême elle n’

est pas plus récente. Le célèbre 0ñ entaliste alle

maud , M. de Hammer, a pris au contraire enplusieurs points la défense

du Desa tir, qu’

il croit l2&ag_çoup plus anciendumoins enquelques par

ties et composé dans untrès-anciendialecte duparsi, vraiœmhlahlement

le dcri primitif parlé à Damianet dans les contrées voisines. Noussommes

loinde vouloirnous porterjuges dans cettequestionde philologie orien

tale ; mais il nous semble que les argumens de M. de Sacy sont d ’

une

grande force. Les preuves tirées du fond de l’

ouvrage viennent d’

ailleurs

singulièrement à l’

appui, ainsi quenous le verrons dans la note suivante .

Conf . , outre les renvois du tex te , l’

A siat . J ournal de Calcutta , janv ier

1819 et novembre 18 20 ; W . Erskine dansles Transactionsde lasoc1ete'

de Bombay, t . II , 1820 ; Heidelberg. Jahrbücher der i823 n°” 6 ,

sa, 13 , etc. (J . D . G.)C. Fr. Boeck , dans la dissertationacadémique que nous avons citée

(p. a résumé avec beaucoup de soinet de lumières les travaux des

voyageurs et les opinions des érudits sur lesmonumens de la Perse , jus

qu’

au premier voyage de M . J . Morier et aux savantes recherches de

M . Heeren. Depuis M. de Hammerenrendant compte de seine ouvrages

différens relatifs à la Perse, parmi lesquels se trouve le mémoiremême de

M . Boeck, apoursuivicet te revue jusqu

ausecond voyage de M . Morieret

au premiervolume de celuide sirW . Ouseley, dans les tomesVII et VIII

desW1’

ener J ahrbücberder Lit(emæ r entre sesmains habiles, une simple

67 6 uoras

Lespayssituésaux limitessoit occidentalessoit orientalesde

la Perse , demandent à ê tre é tudiés avec ungrand soinsous le

rapport archéologique. oulaMédie [ trapa tene

desanciens, montre desdébris de murs énormesque l’

onpour

rait nommer cyclopéens , e t dont la traditiondes P erses at tri

bue la constructionà leurs antiques héros; ils peuvent avoir

appartenuà la ville de Gaza , jadis capitale de cette contrée.

A Meraga p rèsd’

Artaxata, se voient d'

immenses excavations

souterraines, telles que l’

onentrouve encore dans les monta

gnesduKourdistanoriental. LeMaundemnpossède ungrand

nombre d’

anciens temples dufeu, quipartout jaillit spontané

ment de cet te terre imprégnée de naphthe D’

unautre côté , le

d’

où vint , dit—ou, Dschemschid pour fonder Istakhar,

des travaux de M . Grotefend qui, plus heureux que ses devanciers, paraît

avoir lu à Persépolis lesnoms de Darius et de Xerxes ; 1Morghab sui

vant lui Pasargades, celuide Cyrus. (Be_flage und V enHeereu’

s Ideen

1. Il s’

ensuivrait de fortes présomptions pour l‘

âge de ces ruines , dans

les sculptures desquelles.oune troû e rien dureste quine soit parfaite

ment enaccord avec les institutionsdesMédo-Perses et les symboles reli

gieux duZendaœéta . Quant à l’

architecture elle est originale et selon

Heeren n’

offre aucune trace d 1mitatiou égyptienne comme onl’a pré

tendu; illa caractérise par le nom de Duet t o-médi ue et enreporte l’

ori

gine bienaudelà de Cambyse et de sonexpédition. Ilconvient cependant

que des ouvriers égyptiens ont pu ê tre employés à l‘

exécutiondes ma

numeus mais sur des plans donnéspar lesmages. Ce qu11

y a de sûr , c’

est que l’

ona découvert enPerse des fragmens chargés

d’

hiéroglyphes, comme enÉgypte d’

autres fragmens couverts de carac:

térea persépolitains. Voy . ci-deasus , p . 34 1 et ci—après , note 7 sur ce

livre. Conf . Heeren, p . 312 sqq. Boeck p. 20 sq. les réflexions de Ker

Porter qg_i_trou_vç des rapports frappanset nombreux entre la description.

,du minesde Persépolis, p , 3 00 cellesd

‘Ou

seley , p . 273 sqq. , sur l’

opinionduquel nous reviendrons plus loin;Journalasiatique , t . II , p. 6 5 sqq . ,

l’

ex trait d’

unMém. relat. aux ins

criptions cunéiformes pour lesquelles onat tend beaucoup desrecherches

de l’

auteur, M. J . Saint-Martin même journal ibid. p . 14 3 sqq. etc.

Boeck , p. 156 sqq. Malcolm,t . I , p . 38 5 sq . Ker Porter, vol. H .

(J . D. G .)

678 N 0'I

‘B S

Cestraditionsont enelles-mêmesuncaractère deréflexionetd

abstractionpbiloæ pbique, disonsmieux , d’

inventionprémeditée, quis

accorde peuavec la simplicité originale et lanaïve

intuitionde la nature dominantes dans le Zendavesta. C’

est

dansle Zegdaye_sta_ s_0_iguemg_meqt comparé avec la

fichat _amgh rédigée_gur des documens antiques et avec le

peudenotionsque lesHébreuxet lesGrecsnousont transmises,

qu’

il faut chercher quelques vraies lumières sur les premiers

tempsde la Perse. Mais tout diffère aupremier abord entre les

récits des Juifs et des Grecs et les souvenirsnationaux des

peuples d’

Iran et lescritiquesont entassé hypothèse sur hypo

thèse pour les accorder ensemble ; quelques— uns même ont

regardé la chose comme impossible Onpouvait bien, avant

ladéeou1ærte,dealivrésrends, supposerque lesécrivainsorien

taux, Venus si tardEvaient confonducomme enunseul tout

les.Assyfi eus, lesMèdese t les Perse:ÿouadmet tre que ceux

oi, apparus les derniers sur la scène, lièrent à desseinleur

histoire à celle des peuples q ui les avaient précédés dans la

dominationde l’

Asie occidentale Aujourd’

huicet te opinion

souffre de gravesdifficultés; car lesmêmesnoms et engénéral

lesmêmes faits anciens se retrouvant , à quelques différences

près, dansle Zendavet ta et chezFerdousiousescopistes, cetteconfusion, ce mélange des histoires de

'

peuples divers sont

beaucoup ‘m0iusadmissibles, et , endernière analyse , la questiondépend tout enfière de l

épggue aggigg_ée _à_la composition

ä ü13eaÆ në La plupart des auteurs distinguent , dès l’

ori

gine , les Mèdeset la Perses, comme fait M. Creuser, et rap

Entre autres le célèbre orientallste Richardson. Beck , dans sonHistoire universelle déjà citée

, a rapp

roché avec beaucoup de clarté les dif

férens iéd tl d’

Hérodéte , de Ctésias , des Hébreux et des Orientaux

modernes. Foy . aussi le beaucoup trop systématique Volney, dans ses

l echerebes’

sur l'

Hist. ane. 2° partie , passim , et surtout p. 209 sqq .

M fi Malcolm , auquel ilest renvoyé dans le tex te , etc.

Auqnetildu Perron, dans les Mém. de l’

A cad. des Inserip . , 1. XL et

XL“. GœrresMfi hengssçb. I , p. 313 sqq. ; et boa…p d‘

autres.

680 se ras

A. peine se sont ilsmontrés dans unlointaindouteux et poé

tique , ouon.les v oit sortir peu à peu de la barbarie, qu’

onles

fait tomber sous le joug soit .des Assyriens, soit des Arabes

trouve entre autres, aprésEerimc Vecc{io ,Seghdo (la Sogdiane) , Moore

(Menu), Bakbdi (Bulk probablement), Nasa (Nysa) Hamiou(lient), etc.

Il vp it , dans cette énumération, la traditionantique des mi rations de

cette race long-tempsnomade qui s’

avance peuà peuvers le sud”

, sous la

conduite de Dschemscbid , jusqua Ver ou Var, contrée délicieuse où elle

se fixe , ouDschcmschid bâtit une ville et unpalais,Var-Dscfiemgherd,et que Rhode ,

d'

après’

Herder, prend pour la Perse propre ou le Par: ,

avecsa capitale Pcrsépolis beaucoup plus ancienne selonlni ,‘

qu‘

onne

la fait ordinairement , et où le nom de Dschcm chid , l‘

A clæmcncs des

Grecs, cemaître dumonde auquelCyrus, Darins, X erxes, faisaient remonter

M rorigine, s’

est perpétué d’

âge enâge. M . de Hammeradopte, engénéral,

cette opinionsur la géographie du Vendidad , sauf le dernier point : il

pense que Veret le Van-D&chd ”ghfi d nesauraient être le P ar: ouFar: et

Persépolis mais doivent être la contrée plus septentrionale où sont au

ionrd’

hui Damaghanet Kaswin et où fut jadis Heca:ompy los, la véritable

cité de Dschemscbid. Le célèbre orientaliste , M . W . Omeley , sans con

fondre Var et Par: , comme fait M . Rhode penche cependant à croire

que c’

est de Persépolis, de ses édifices , de la plaine où ils sont situés»

qu‘

il est questiondans le Zendavesta sons lesnoms déjà rapportés aussi

bienque sous celui de Dschemkand. Sans prendre parti dans ce dernier

débat , nous ferons remarquer , avec MM . Creuzer, Rhode et autres que

les Grecs parlent eux -mêmes des A rä comme de

m le_s_à lgquella se rattachaient les Mages, et eŒW :

busoucestesruedes (Mixer nairrä v roApsmv 1t'

vo; Damasc. ap.Wolf.

Anecd. gt . III , p. 259 ; coli. Herod. VII , que , seloneux

encore , les Persesappelaient leurs antiqueshérosÂpraîm (Herodot. VI I ,6 r, VI 98 ; Hellanic. ap. Steph. By: . Âpraîa ; A rtax erx es se décom

pose , comme l’

onsait , enArtac ha£ryia qui est purement sanscrit , et

signifie grand guerrier); qu’

enfinet les A rù‘

, et l’

A ria ou l‘

An°

am avec

et l’

An} ou Keri , racine diversement composée deslivres rends

Een‘

cnc,Ecn

emcno, E ericne-Veccÿo, etc.) se retrouvent dans les

l‘

A ria-Vefi a des livres sanscrits les illustres et la terre de:

illustre: ende: héros fipœlÇ, mot grec de même origine. Toutesces analo

gies, jointes à la ressemblance si frappante du send duparsi et du sans

crit , prouvent qu‘

ilest ici questiond’

une race primitivement unique , mais

6 82 uo rns

S 2 . Tout procède par masses, tout est vague , tout flot te

entre l’

imaginationet la realité , entre les faitsp hysiques et les

faitshumains, entre la religionet l’

histoire , dans cette pre

qu’

auounautre. Pour lui , M emschid représente , comme nous l‘avonsdit , la grandenationdes Sémües et lamonarchie primitive d

Iran Zola“ ,

la Tasi ou l’

m he, c’

est Nemrod le chef des Cuschites , c’

est le M ado

centes (ma r serpent , doc deux ) , le Ninns , même le Sésostris des Greco,

c’

est—à-dire lanationchaidéenne d‘

origine arabe, et la dynastie des Der

cé tides é tablie Babelou_Babylone ; les Pischdadiens succombent dans la

lut te qui s’

élèie entre les deux races Dschemschid est coupé en deux

par Zohak l’

Iranest diéisé endeux parties, l’

ouest au pouvoir desCus

chites , l’est ou le nord-est , refuge des Sémites , e t cet te divisiondure

mille ans jusqu‘

à Fdridoun(Treteomo, Tœteno,Tomillans le Zendave9ts),

le Bélétoras ouBel—Tarand‘ê Ctesias qui renversa lesDercétidcs vers [ 400

avant notre ère. L‘

empire d’

Iranreprend unenouvelle vie sousFéridæ n,le même que Persée , selonGœrres

,et cette seconde branche des Piseh

dadiens, venue de l’Orietnt , dfl œure enpossessiondu trône durant cinq

siècles, jusqu‘

à Kai—KoM , l‘

A rbaaès des Grecs chef de la dynastie des

l aiauides ondesMèdes, vers 900 .-« Rhtxle aucontraire fidèle à son

hypothèse sur l‘

origine de la populationd‘

Iranet —à sa préférence pour le

Zendavesta sur toutes les autres sources d‘

instruction,ne croit pas que

les données historiques de ce livre défignrées selonlui, dansles récits

des Persans modernes , aient aucunrapport réel avec ceux desGrecs. Il

pense qu'

elles se reportent à une époque reculée où cet te populationpri—s

mitivene s’

était point encore séparée ennations distinctes. Pischdadiem

et Kalanides, ceux—ci dumoins enpartie , seraient antérieurs aux Assiriens et sNinus qui lesmirent sous le joug et quin

ont riende commun

ni av ec les A rabes , tri av‘

ee Zohak sur ce dernier, ilhasarde une confecturs bizarre que M . de Hammer a déjà réfutée. Eneffet , lui qui repousse

toute interprétationallégorique de ces anciennes traditions, ilveutm er

dans Zoha&, avec l‘

idée d'

une invasionde quelque peuple indien, unSym“

hole de la doctrine desBrahmanes et müne de laW ifi . Pournous ,

enconsidérant combiende vague et «l‘

arbitraire M a t ou hypo

theses si divergentes sur les Pischdadiens , bienloind'exclure l

allégorla

des moyens d‘

interprétation, nous désiœrions pouvoir reprendre et dé

vel0pper ici à notre tour les vues tout autrement profondes de l‘

illustre

Herder. Qu’ilnoussufliœ de déclarerqueniKaiomorü ,

et ces quatre pre

miersKaîsnides ouKm : si évidemment mythiques et qu’

onafi'

aü! de

6 84 nou s

croyances de la période antérieure à Zoroastre et à ses v rais

croyans Eneffet , dans toutes les traditions surles,

temps au

ciens de la Perse, ontrouve le sabéisme et l’

idolâtrie à côté de

la pure adorationdes élémens et des corps ou phénomènes

naturels, ontrouve le culte des planètes lié au culte du feu;

ontrouve le polythéisme enoppositionavec unnaturalisme

épuré , et une suc c

essionde réformes se faisant toujours plus

ou moins dans le sens de celui- ci , sous Househeng , sous

Dœt schid sousFé ridoun, les P oera‘

odekescbans par excel

lence. Egg; ouH_e_aqxg qui fut d

abordmvoqué parVivengham ,

père de Dschemœhid , fut aussi le grand prophète et le légis

lateur religieux des P oerz‘

odekeschans. Source des eaux , de

la vie , de la science ,rapproché de Taschler ou Sirius; génie

protecteur des hommes e t célébrant la grandeur dusoleil; au

teur de tous les biens et de toutes les vertus, ilparut sur l’

A l

bordj , où il réside encore dans un palais soutenu par cent

colonnes, et il figure à la fois dans le Zendavesta comme un

astre,°

commeun comme lepremieret lg_plqs_ _aucig_x_1_prê trc l

d’

Ormuzd. Il est identifié av ec la amie ou la qu’

il fut '

chargé d’

annoncer,‘

et le symboË fëÎ eî ïé parole vivante est

unarbre , le premig _des arbres qui écarte la mort et tous les

maux . C’

est donc biengratuitement que l’

ona voulu faire de

Ham unprophète réel, unêtre humain, leprécurseurhistorique

de Zoroastre Hom n’

est autre chose qu’

une personnificstion

astronomique , physique et morale tout ensemble , mais où »

Ils se distinguent eux —mêmes très—positivement , soit des Brahmanes

soit des Sabéens proprement dits, quoique le fond de leur doctrinene

soit engrande partie qu’

unsidérîsme épuré , pour nous servir de l‘

ex

pressionde M .de Hammer. Ontrouvera unaperçu de cette doctrinedans

lesarticles de M . de Saey, déjà cités,et de , plns grands détaib avec de

longs ex traits du Desatir accompagnés de m arques t oujours ingé

nieuaes, souvent profondes , dans les Heidelb. Jahrb. ,ebi

rup. , p. a8 5

318 .Conf Malcolm p . 27 4 sqq.— L

imitationde l’

Inde se trahit surune

foule de points, mais surtout dans unsystème perfectionné de métam

psychose et dans le précepte qui s’

ensuit , de respecter la vie des animaux .

ou r. i v ne S E C O N D . 685

domine l1dée mystique et fort complexe duVerêe , que nousdévelopperons dans la su1te

Tout porte à penserque les relig1ons comme les populatiom

de la Perse et de l’

Inde furent liées de très—

près dans l’

ori-l

gine le nom même de Ham et les idées qui s’

y rattachent

semblent surtout attester cet te liaison. La première croyance

et le premier culte régulier d’

Irandûrent ê tre quelque chose

de tout— à— fait analogue à ce naturalisme symbolique ,à ce sa

béisme épuré , enunmot , à ce panthéisme primitif que nous

avons caractérisé ailleurs et qui fait le fond vraiment antique

des Védas L e Z endavesta , dans une foule de passages,

Onpeut voir dans le Zendavesta d’

Anquetil les passages auxquels

renvoie la table , et qu'

il serait trop long de rapporter ici. Rhode les

explique tous historiquement et selonnous très—arbitrairement , en

essayant de réfuter l’

opinionde Herder que nous croyons devoir mainte

nir avec quelques modifications.%I gfi1re n’

est pasplus , à nos

yeux , unpersonnage historique , qu'

E eriene- I'

eedj o ou Hedenesch, le lieu

de sa naissance et de celle de Zoroastre après lui, la patrie primitive du

peuple des purs telle qu’

elle se trouve idéalisée dans le Vendidad , n’

est

pournous, dans ce cas, une réalité géographique. Outre ce sens mystique ,

lesnoms A ri E en'

,Eeriene Iran, paraissent avoir deux sens réels. l

un

restreint , l’

autre plus étendu comme l‘

A ria et l‘

A rüna des Grecs. Com

par. Izeschne , IX Ha , et notre tex te ci-dessus , p . 335 sqq . Vo_y. aussi ,

Sprécédent , p. 6 80 ; et note 4 ci- après , S 1.

W . J ones est le premier qui ait entrevu cet te analogie il encon

eluait que les Brahmanes avaient été autrefois possesseurs de la Perse ,

dont ils seraient originaires aussi bienque leur langue et leur religion.

MM . Gœrres,de Hammer et autres pensent , au contraire

, que l’

Inde et’

particulièrement les contrées du N .-O doivent avoir été le berceaucom

muu des deux religions , et cet te opinion paraît avoir été adop tée par

M . Creuzer. M . Rhode ,en la modifiant et l

ex altant , enquelque sorte

(quelques—unspourront dire ,enl’obscurcissant) , s

'

est fait fort de la dé-i

montrer par les traditions de l’

unet l’

autre peuples, qu‘

ilinterprète sous

l’

influence d’

une théorie générale sur l'

histoire primitive dont il est parlé

ailleurs (Disc. prélimin.,I l) . Selonlui, les Am et les Hindous , qui

s'

appellent eux -mêmes 4 r_yas formaient dans l’

origine unseulet même

peuple habitant les hauteurs du Tibet , avant même langage ,mêmes

6 86 noirns

témoigne encore de cette identité originelle desdeux religions

que lesnotes suivantes, et surtout lanote I., mettmnt dansun

grand jour. (1.D . G .)

Nou: 3 (chap. 1, p . 314 sqq .)

S i . Une double cause répand sur les anciennes histoires

despeuplesorientaux, et surcelle des Perses enparticulier, un

nuage fantastique qui trouble les regards, et que la critique

même la plus sévère‘ ne peut parvenir à dissiper tout— à— fait.

Enmême temps que les dieux , transportés sur la terre, y

revê tent la figure humaine y jouent le rôle de roisoude héros;

les héros et les rois , au contraire, parés d

unéclat céleste et

assimilés aux dieux ,modèlent , dans la tradition, leur vie et

leurs actions réelles sur les ac tions et la v ie imaginaires que

cette équivoque traditiona prê tées à leurs types immortels.

Si l’

histoire de la dynastie pischdadienne enest une première

preuve ,iln

est que trop à croire que nous entrouverons une

seconde danscelle de ladynastie desKaianides. SousFérz‘

doun

et ses successeurs, les derniers Pischdadiens, nous avons v u

l’

Iranse relever, Balk ou Bactros devenir le centre d’

unpuis

sant état , et la luüe commencer entre l’

empire d’

lmd ælz son

tenupar lesRoustamides, ces princes des hérosd’

Iran e t les

empires ennemis des fratricides Sabu et Tour. Deux guerre

terribles sont déjà terminées, lorsque monte sur le trône eu

tique de D œhemschid Kai—Kobad jeune rejetonde la race

d’

Houscheng, quireverdit enlui. Ilrejet te A frasiab audelà de

l’

Om s, et fort du bras de Roustam ,met finà la troisième

même religion. Cette religionque Hom (Oum) leurprêche surles

montagnes avant qu’

ils fussent séparés et antù ieurement à la migration

des An°

i sous D mhemschid consistait dans la simple adonfionde la na

ture , déjà peut -ê tre avec unsens symbolique , etc. Rech . asiat . en

franc II , p. 105 sqq . ; Gœrres. Nfl hengœeh I, p. 3 60 sqq. ; v . Ham

mer, Gesch. der Redeâ . P ers. , p . sqq. Rhode Ueb. A lter, etc. p. 47sqq. ; Beylrœge, p. 60 sqq . Hail. Sage p. rar sqq. Conf . S précéd.

p

6 88 orns

5 a. Zoroastre ou Zerdourcht , ainsi qu’

ila é té dit , vint au

temps de Gastarp , dont le règne fut unenouvelle ère pour la

religion, et engénéral pour les institutions d’

Iran. Les voies ,

le Mandauces le Sosarmus l’

A rtias et l’

Arbianes de C tesias nous avons

déjà dit que Gœrres voit A rbacès dans M —Kobad ; mais il trouve en

même temps sous ce nom toute la premiére dynastie médique jusqu‘

à

A rtæus—Déjocés , chef d‘

une seconde dynastie et représenté à son tour,

ainsi que ses trois successeurs jusqu’

à Astyages inclusivement , par Kai

Kaom . Ainsi tous lesnoms propres de la traditionnationale seraient des

noms de dynasties comme l’

avaient pensé depuis long—temps Anque til e t

d‘

autres ; mais il faut avouer que personne n‘

avait encore présenté ce sys

tème avec autant de net teté , d‘

enchaînement et de vraisemblance que

l‘

ingénieux auteur de l’

Introductiondu Schah—nameh il embrasse dans

ses dével0ppemens toute l’

histoire de l’

Asie occidentale , et caractérise

avec une grande supériorité de vues l’

esprit des traditions diverses sur

lesquelles elle repose , comparant ces traditions soit entre elles,soit avec

les récits des Grecs e t montrant leurs rapports réels ou apparem . La

bizarre et gratuite hypothèse de Rhode ne saurait tenir contre cet te élo

quente démonstration.W . J ones avait dit pourtant S’

ilm’

arrive jamais

de douter que Louis XIV et Lewis the j burteenth aient été un seul e t

même roide France alors et seulement alors, je douteraique le It'

ègsrgg

de Ferdousi ( et duZendavesta) ait été le Cyrus dupremier historiende

la Grèce et le héros du plus ancienromanpolitique et moral. Gœrres

n‘

endoute pasnonplus; mais il faut lire sa critique comparée des trois

différentes traditions persique , médique et bactrienne sur le couqué

rant de l’

A sie. Quant à Cambyse , il ne trouve qu‘

une mentiou’

vague de

lui dans la tradition; Lohrmp lui semble représenter plutôt l‘

Hystaspes

des Grecs, et Xc—Gustasp certainement Darius,

fils d’

Hysüspes. Cette

opinion, qui place la venue de Zoroastre vers la findu_

°v i siècle avant

notre ère est aussi célle de Hyde , d’

Anquetil , de Kleuhefi ï î ofl er,

de J de Müller, de Malcolm et d une foule d’

autres entre lesquels ilfaut

distinguer M. de Hammer qui l’

a fortifiée de preuves nouvelles (quoique

nousn’

eutendiom nullement adop ter sonidée de Dschemschid—Œjœ än,

de Féridonn-Pbraortes, Une seconde Opinion, qui rejetant Zoroast re

sous la dynastie desMédes, fait de Xc-Gustasp Cyaxam I déjà mise en

avant parl’

abbé Foucher, a été fortement soutenue d’

après le Zendavesta,

parMM. Tychsenet Heeren mais Rhode en tournant contre eux leurs

propres argumens , pourles faire servir à letablisaement d’

une troisième

690 uoras

comme celle des Perses, fait mentionde ses débats avec les

Brahmanes; mais il parait qu’

ileut surtout affaire aux Mages

de la Médie et de la Bactriane parmi lesquels il avait pris

naissance et dont ilemprunta sinonsesdogmes aumoinsles

formes principales dont illes revê tit ' . Ceux - ci, selontoute

apparence , étaient alors divisés ensectes nombreuses et hosltilesentre elles; ilsne s

unissaieut que pourdesproje ts d’

ambi

tion, prétendant à régirl’

é tat e t ne faisant que le troubler par

leurs intrigues livrésà desprê tres sans conviction, les peuples

é taient sans foi véritable , quoique plongés dans les supersti

tions les plusabsurdes cescirconstances expliquent la faveur

avec laquelle fut accueillie lanouvelle loiet laprotectionqu’

elle

trouva près des monarques. Lohrasp Gustasp Isf emù‘

ar,

Bahman, embrassèrent successivement cet teréforme religieuse,qui devint bientôt entre leurs mains et de concert avec Zo

roastrc ouses premiers disciples, Dschamarp et autres, uneréforme politique , choses rarement sépar

ées enO rient. Rien

de plus propre à affermir une dynastie nouvelle que l’

appui

qu’

elle prê te à denouvelles croyancesdont le besoins’

est fait

sentir; et telle est la situationoù se trouvait la Perse , si,

comme ilest vraisemblable , lesnomscités plus haut sont ceuxde Darius et de sonpère Hystaspes, de Xerxès et d

A rtaxer

xès l"

Tout porte à croire que le théâ tre de la missionde Zoroastre ,de Bulk fut aussisa véritable patrie ; mais il faut se souvenir que laMédie

et la Bactriane formaient depuis long—temps , unmême corpspolitique.

L’

0pinionvulgaire qui le fait naître à Ourmia dansl’A clerbidjan dérive

dusystème réfuté parRhode et de Hammer, sur la géographie duVendi

dad et des livres z(nds (ci-dessus note a st ). Avouons avant d'

enfinir

surce point , que toutes cesrecherches sur E erËene onHedeneseh , A ri ,

Ariana etc., nous semblent assez veines, cesmotsétant presque toujours

employés dansunsensmythique oudumoins très—vague et tréœgénéral

de même qu'

An‘

ana et I ran. Quant aux rapports de Zoroastre avec les

actes et les doctrinessoit étrangères, soitnationales, voy .lanote ci-après.

Voy . Malcolm et Gœrres u6 f sup . Ce derniermontre fort bienque

dansles combats fabuleux de Gm :p et surtout Asfendiar

691 noras

“vous même jusqu’

à quel point le tableau que nous fait le

Zendavesü , peut être applicable à’

état réelde ce pays Ce

qu’

ily a de sûr, c'

est que la distinctionenquatre castes, ana

logues celles de l’

Inde ne s’

y établit jamais héréditairement

comme chez lesHindous; que la'

nationparaît avoir en en

, quelque sorte , deux constitutions parallèles .

l’

une purement

religieuse, celle dupeuple d’

Onnuzd, desMa zdeg‘

a gmasort.

d‘

église et de sœu'

eté mystique où tout dépendait duM_ok d

des oude l’

A rchimage’

antre purement politique e t

beaucoup plusréelle , où le roi commandait enmaitre absolu;E qu

enfiu rois e t prêtres, chefs et sujets, trouvaient la commune

règle «le leurconduite dansune loiunique et sacrée, quiayanttout prévunomme la Providence, prétendait comme elle tout

' domùœæ ’. ÇL IL <Æ)

Les Mages, soit comme tribu,soit commemate swerdotale , doivent

avoir été fort aute'

gg‘

unà êoggastre_A et chez les Bactriens , et chez les

Médias, et peut-êtremême chez les Perses d’

ailleurs onsait que ceux —ci

adaptèrent engrande partie lesmœurs et lesinstitutions desMèdes , dès

le temps de Cyrus. 41193 ou Mag enpehlvi, signifie dit-on pâtre ;mot reviendrait ainsi à l

A thome parse qui exprime les trois degrés de

la hiérarchie desMages. Leurnom est é tendupar les anciens , non-acu’lanent aux Œald£ens . mais même aux Brabm

°

snes , comme l‘

Observe

M . Grenzer. Voy . Zendaveata d’

Anqnetîl, I , p. t 5 280 ; I I , 93 , 555

sq. ,ete. Kleuker

; Anlmng Zend . I I,3 p. Heeren, I , p.

( 79‘

un. : a , p . 176 , coll. Pausau. IV 3a . Enirlan

dai! ancien,mogh ou magic veut dire sagesse , et M . Adolphe Pictat

rem‘arque très

-bien dans unessaimythologique récent , qui lhit conce

voirles plushautes espérances que l‘

idfl cM cfi mnv‘

e liée au_ng_m

des Dm ides de la même manière qu’

à celui des Mages. Din—

culte des Cl

lblrés chez lesanciens Irlandais; Genève | âï â ,‘

îiÏ gÎj Ï’

.

‘°Surla const itutionpolitique , civile ,

'

etc. de la Perse , dans les temps

âiidleù ,il faut voir , outre l

excellent moreeùu de Kleuker, dans sonspp

‘imdice auZendavesta Rhode, Heifige Sage , p. 536 sqq. ; Heeren, l. l

Guerres Sebah-Nameh,E inl. CC

‘V sqq . ; Malcolm , I , p. 38? sqq. Sur

le suj êt elflenr£ dans ce 5 ,et dur les détails de la législationde Zo

roastre , onpeut consulter encore la première partie de l‘ouvrage de

I . au? uatont : Zoroastre , Cônfncins et Mahomet , etc. ; Paris , 17 8 7 .

Note 4 (chap. 1, p. 318 ; chap. pa uùlt , etc. )

5 Peut— ê tre est— ii plus difficile encore , pour l’

histoire dl

la religionque pour l’

histoire civile, chez les Perses, denou

oilier entre eux les témoignages des écrivains classiques de

l'

antiquité et ceux des auteursorientaux , nationaux OuautrenAussi les modernes qui ont examiné ce sujet , n

ont—ils pasmanqué de se partager ensystèmes fort divergens oumêmecontraires. Les uns tels que Fouchef et Zoëga pour ne pasremonter jusqu

à Hyde , Prideaux , n’

at tachant qu’

unemédiocre importance aux li es zends , ont cherché de préférence la solutiondes principaux problèmes dans les récits des

Grecse t desRomains. Lesautres et c’

est le plusgrandnômbre,considérant le Zendavesta comme le recueil authentique deslivres sacrés desMages, au temps des derniers Achéménides,se sont surtout proposé de met tre enaccord av ec ces précieux

originaux , les documens quinous ont été transmis soit par lesauteurs classiques, soit par lesorientaux modernes : parmices

derniers se distinguent Anquetil, Kleuker, Herder, et plus ré

cemment MM . Gœrres, Creuzeret de Hammer. D’

autres enfin,se prenant de passionpour les antiques écrits qui. portent le

nom de Zoroastre e t leursacrifiant toute autre source d’

instruœ

tion, alors même que par une critique des livres aends, plus

sévère qu’

onne l’

avait faite jusqu’

ici ils y reconnaissent , sauf

le Vendidad e t uncertainnombre de morceaux , des fragmmd

époques très-différentes, ont essayé de retracer, d

après le

Zendavesta seulement,tout le système religieux et liturgique

des Perses , que, par une bizarre inéonséquence oucombinai

son, si l’

ou veut,ils reportent ensuite aux âges primitifs

M . Rhode est l’

auteur de cette théorie nouvelle à tous égards,

et qui parait d’

abord séduisante ,mais quine résiste pas à un

examenimpartial. Nousmettronssouvent encontraste les trois

systèmes dans cet te noté et dans quelques-unes des suivantes.

I .La première questionquise présente , c’

est de savoir enquoi

consista la religionprimitive soit des Perses, soit desMèdeset

694 no r s s

Bactriens et quelest le juste rapport de l’

une et de l’

autre avec

la doctrine de Zoroastre ouduZendavesta , quidevint la reli

giondominante de tous ces peuples, sous les successeurs du

« grand Cyrus. M . Creuzer réfute avec raisonles idées aussi

étroitesqu’

aridement analytiquesde Zoëga qui fait passer les

Perses comme tous les peuples, suivant lui , de l’

amale‘

tüme

ou duf é tichisme qualifiésd’

adùzlrrüola tn‘

e et liés avec le culte

des morts ounel-rodauh‘

e , et avec l’

hertîola trz‘

e ou culte du

foyer, auculte du feu et des autres élémens d’

abord puis à

l’

adorationspéciale dufeuet de l’

eau, à celle des astres, etc

ilne pense pas que le culte des morts soit , à beaucoup près,

l’

unique source de l’

idolâtrie et s’

élève surtout contre ce pro

cédé a tomi.rtique qui méconnaissant la nature de l’

esprit hu

main, fait naître lesreligions enquelque sorte pièce à pièce, et

les compose de membres isolés et , pour ainsi dire ,sans vie ,

sans principe organique et commun Les auteurs orientaux

s’

accordent engénéralavec Hérodote, pournousprésenter les

anciens Perses (sans les distinguer des Mèdes toutefois, ainsi

qu’

ille fait expressément), comme des adorate urs des élémenset des astres; et cette religionde la nature fait encore le fonddes livres zends. S

ensuit— il qu’

Hérodote ait eu envue , dans

sa description le culte réformé de Zoroastre , c’

est ce qu’

ilne

parait paspossible de supposer, quelque pur, quelque dégagé

de toute idolâtrie que semble ce culte qu’

ilnousdépeint. Entre

autres raisons que l’

onenallègue , est cet te absence même ,

nonpasd’

idoles précisément , mais de temples, d’

autels et de

toute espèce de symboles et de figures, cette excessive simpli

cité , quine se retrouve pasplusdansle Zendavesta , à ce degré

dumoins, que dans le Schah-Nameh e t dans lesrapports des

Grecs depuis C tésias et Théopompe Les anciensnous affir

ment , eneffet , que lesPerses, tout enadoptant la religiondes

VO} . Zoega’

s Abhandlungen p . 99 sqq. ; Malcolm Rist . de Perse ,

I , p. ensq . Con]. sur cet te théorie encore dominante Disc. prélim. ,

Malcolm I, p . 3 8 1 a9 r sq . ; et Creuser dansnotre tex te , p . 339

ainsi que dans lanote 1 sur ce livre S 1.

595 acre s

tout aussi hasardées aussi faussement analytiques, quelesvuesdumême auteur

, touchées plus ha ut : suivent loi, lesMages,arrivés, aprèsde longs efforts, audogme des deux principesl

admirent universellement, mais se divisèrent bientôt dansla

manière de le concevoir. Les uns, et ce .fut probablement lasecte la plusancienne , considéraient lesŒiix principescommeabsolus

,égaux enpuissance et endurée

, et les adoraient également. D ’

autres, quidurent ê tre les sectateurs de Zoroastre ,

firent Ahrimande beaucoup inférieurà Ormuzd. Uné troisièttie

secte , sans doute la plus récente de toutes, éleva alu-dessus

d’

Ormuzd et d’

Ahrimanunprincipe communà tous deux ,

uniqueparlui-même et vraiment absolu, le temps, Selonlesuns,selond

autres l’

espace. M . Creuser repousse corb tfle erronéeet tout—à— fait contraire augénie de l

Orient cette gradationdesectes et cette épuration ou abstractionsuccessive il se

réfère,dureste, à sonexposition(p. 31 t Mais notre

auteuret Zoéga aussibienque M . de Hammer, se rapprochentsurunautre point qui, s

ilétait une fois éclairci répandrait un

Comme si , ajoute— t-il, les idées de l‘

amouret de la haine (de la v ie et

de la mort , etc.) enOpposition, ne se retmuvaient pas à la tê te de toutes

les Théogonies; comme si le dualisme et la lutte de deux forces enne

mies, sous iuille formes diverses , ne constituaient pas l’

undes dogmes

fondamentaux de tbntet les religions. Le savant écrivainreconnaitpourtant que Zoëga était autorisé par les expressions même du passage

très—remarquable cité dans Damascius , à dist inguer plusieurs sect es du

plusieurs systèmes chez les Mages et d’

ailleurs nous croyons difficilede

révoquer endoute qu | l y ait eu, dans la religiondes P erses comme

dans toutes les autres une progressionet unperfectionnement successif.

(Coq/‘

supra p . 523-528 , et les renvois indiqués dans la note ,à notre

expositionde la religionde l’

Inde .) Zoega se trompe seulement endé

terminant cc progrès d’

une manière tout-à- fait arbitraire et enniant

avec Foucher,'

I‘

ychsenet autres que le dogme d’

unprincipe suprême ,

antérieur à toute dualité , soit enseigné dans les livres zends, oh même

ait été connu des Médo - Perses avant leur commerce avec les Grecs.

(Abhandl. , p . 113 -116 et ibiWelcker.) Ou trouver: plus bas quelques

notionsCar les sectes réelles des Mages.

unm vnz S E C O N D . 697

grand jour sur toute la questionquinous occupe ils pensent

que le culte de Mithras, celui de la M itra d’

Hérodote, les

idées, les cérémonies e t les symboles qui se rat tachent à l’

un

ou à l’

autre , pourraient bienê tre antérieurs soit audualisme ,

soit à la doctrine du Zendavesta telle qu’

elle | é développe ;MM . Grenzer et de Hammer s

accordent à y voir comme un

débris de quelque svstènte sacerdotal beaucoup plus ancien,

enrapport plus intime avec les systèmes religieux'

de l’

Assyrie

et de l’

Inde :ne serait— ce pas là ce magisme‘

primitif que nous

cherchons, cet te idolâtrie des Dèves déjà’

détruite parHou

scheng ,et que Zoroastre n

envient pasmoinsdé triiirc encore,cette corruptionde la loi révélée avant lui par Hom ,

et qu’il

veut ré tablir dans toute sa pureté

31' 9a. M . Rhodene se tourmente point de toutes cesquestionsélevant comme nous l’avons vu par t mc hypothèse gratuite

et Hom et Zoroastre et toute la doctrine du Zendavesta avec

eux , à une hauteur d’

antiquité quine trouve plus riend’

ana

logue , excep té peut- ê tre dans l

Inde ,ilne v eut rienvoir ni

avant , ni après ; et , pour la religioncomme pour l’

histoire ,

ilrejet te tout autre témoignage que celuideslivres zends. Cette

manière est commode maislaissant là les théories ,nousferons

comme M. de Hammer et ne demanderons à M . Rhode qu’

un

fidèle exposé du contenu de ces livres Nous reconnaissons

d’

abord avec luiquenombre de tex tesduZendavesta offrent les

frappansrap 5t5 aveccertainspassages

«lesVédas;°

tjne les objets d’

adoration, les formes , le ton, le?

caractère général, y sont à peuprès les mêmes. llprouve très

bienégalement que la déductionprimitive des idées religieuses

fut semblable chez les deux p euples; que le soleile t sa lumière

lesconduisirent de bonne heure l’

unet l’

autre, à lanotionplus.

élevée d’

une source unique et mystérieuse de toute lumière , .

que les Hindous v irent plutôt dans lascience , les Iraniens

Nous reviendrons sur ce point important dans les notes 8 et 9 ci

après.

Heidelb. J añrb . der Liltem tur, t 8 3 3 p . 8 -

9 5.

698 nou s

plutôt dansle bien. Ce tte prem1ere différence lit , dans la suite ,le caractère distinctif des deux systèmes, et elle ex

erça une

influence décisive sur le développement moral et politique des

deux nations, l

une_p p_rté_çsurtout à la sp éculation l

autre à

l’

action . Mais, avec beaucoupd

autres analogies, ily a aussi

beaucoup d’

autres différences entre la religiondes Védas et

celle des livres zends quoiqu’

onpuisse remarquer, dans ceuxci comme dans ceux- là , unfond de sabéisme , de naturalisme

et de panthéisme quiat teste certainement une haute antiquité

peut- ê tre même une source commune , nous croyons que

M . Rhode s’

est complé tement mépris, en voulant assimiler

presque sur tous les pointsles dogmes fondamentaux des deux

religions, dans le parallèle développé qui précède sonexposi

tionde la seconde Aussi, enl’

examinant de près, trouve— t—on

que pour la première ,il se fonde bienmoins sur les Védas

que sur les traditions suspectes recueilliesparHolwellet dontnous lui avons contesté ailleurs la parfaite authenticité et sur

tout la date ( p. 6 50 sqq. ) nous craignonsmême que l’

emploi

qu’

ilena fait , enviciant toute soninterpré tationdusystème

hindou, qu

il a d’

ailleursméconnu dans sonprincipe consti

tuant , le panthéisme , n’

ait enégalement sur le système perse ,

tel qu’

ille conçoit , plus d’

une fâcheuse réaction. L’

une et

l’

autre religion identiques peut- ê tre à l’

origine appartiennent ,dans l

histoire connue à deux époques, à deux siècles, à deux

peuples très- différens : la première , telle que l’

ont faite les

âges et ses prê tres philosophes, se montre encore aujour

d’

huicomme une révélationaussi antique que spontanée de la

Rhode,Ueber A lter, etc.

, p . 47 sqq. Bey :rægg , I p. 7 r, ga .— Quant

aux passages duZendavesta dont ilest questionei-dessns, p. 6 03 , note a

il faut voir entre une foule d’

autres , le Neæsch du Soleilet celui de la

Lnne, p . t a 18 sq . tom. Il; le Bonndehesch p . 375 ibid . où il s

agit

duchienScam , protecteur des hommes et des animaux ,etc. Tout

l’heure nous allons citer tex tuellemcnt le fameux morceau surle Verbe

Hanover.

UeberAlter,etc. p . 7 1 et surtout Heil. Sage , p. | 59

700 norne

pur, avant les avant tout lemonde existant , avant touslesbiéns, tous lespursgermes donnésd

0rmuzd N’

aperçoltonpas dans ces associations d

idées, dans ces dogmesnaifset

profonds où la nature et l’

esprit se confondent , dans cenatu\ralisme idéalqui fut la première métaphysique , quelque chosequi respire encore le panihéisme , l

émanatioa , la Trinité dansÏl

unité et cet te intuitionféconde de la philosophie religieuse des

Hindous? E t , pourne pas parler ici dqlamythologie proprement ‘

dite , qui est encore la même dans ses traitsgénéraux , ce

,dogme fondamental simalà proposdénié aux anciensMages,

ee dogme de l’

unité iqfinie,et incréée produisant , embrassant

et réabsorbant la création dans laquelle le monde se

dh e10ppe et se dégrade pott à peu; ces idées de durée illimi

tée é t limitée encontraste , qui l’

impliqum t simanifestement;cette grande pén

ode de douze mille années ; enfin, tout , lesmots comme les choses, ne semblent — ils pas empruntés aux

\Q‘ahmanes

Et la suite lzeschne HaXIX, p. 138 sqq. tom. 1 a_ Z . d

A . coll.

HaXXXVI, p . 180 ; Vendidad , p . 278 ,36 8 Boundeheseh 1, etc.

,etc.

Vendidad , Fargard XIX ,déjà cité ; Bonndehesch , passim. Conf . ci

dessus, p. 6 317 sq. Zervane A larm e,le temps sanslimites pourrait bien

être le Scream Akhyaransanscrit amiza :’

ndivisum où individbiIe , le 1rä v

xdi {v de la doctrine Védanta; Fried. v . Schlegel, Wien. Jahr6 . VIII

p . 455 . Gœrres a fait unbeauparallèle des dogmes et des lbrmespropres

aux deux religious My thengeuh. p . s50—aôa i M . de Hammer énumérsnt , d

après le But /mniKatii, les sectes principales duMagisme , ohm s

que l’

une des plus remarquables , celle de Kes:mz at tribuait l’

origine

matérielle des choses aux tunis élémens du feu, de l’

eau et de la terre ,

et enseignait la métempsychose. P lusieurs prophèteshindous sont nom

nés, dans ce dictionnaire, comme ayant eudes relations avec la Perse, lesMages et Zoroastre, entre autres Schahommmi onBouddha. Le Desatir,

dans le livre de Zerdonscht , fait mentionde Senkemfids, T:chrnger0h

gudæ h , et Dim ! ouBias probablement Sarakam —Aœñarya A lsd téæ h

t aj a et Vp n: contemporains duprophète persan. Heidelberg. Jahrb.

s823 ,:p. 179 sqq., S t a . enoutre , sur les sectes dei Mag» ,

Hyde cap . t p. ” 8 de r750 Anquetil, Zemlav.,I , a p . 67 sq.

7 0 1

Iln'

enest pasmoins vraique , dans le Zendavesta , le dual

li3me prévaut presque partout sur le panthéisme . L’

idée

d’

émanationy fait place à celle de création le fini et l'infini,le réel et l

idéaly sont net tement séparés; il y a deux temps ,deux créations deux règnes enopposition; le monde visible

et tout ce qu’

ilenferme a sontype dans unmonde invisible ; la

terre est oudoit ê tre l’

image des cieux _enunmot , le spiri

mli5me tend à sedégager dunaturalisme. Mais, pendant que

tout se distingue ,tout se ré trécit ; lamé tempsychose a disparu

aussibienque cet te alternative de créationse t de destructions,cette série de mondes sans fin, qui donne à la doctrine des

Hindous unsi grand caractère . L a réflexionsuccède à l’

intui

tion, elle la subjugue et l'

enchainc dans des formes toujours

plus é troites. (J D . G .)

Note 5 (chap. I I, p . 323- 330 , etc. )

M . Creuzer paraî t avoir suivi, dans sa Théogonie et sa Cos

mogonic , principalement Kleuker e t Gœrres nous rappro

chorous ici et dans la note subséquente quelques passages del

expositionde Rhode. Ce t auteur débute parune réflexionfort

juste , c’

est qu’

ilne faut point chercher dans le Zendavesta un

système proprement dit , mais seulement une légende ; nousajouterons que cet te légende ou traditionsacrée

,comme il

l’

appelle , ne formant nulle part unensemble complet , il y a

toujours plus oumoins «l’

arbitraire dans la recherche , le choix

et l’

arrangement desdébris épars dont onla compose

l9La grande période de douze mille ans,donnée à la lutte des

deux principes, est formée de qp 3 tçe âges égaux qu’

ilsse par

tagent alternativement4 Dans le prcnner âge ,Ormuzd règne

VO]. Rhode , die Heilige Sage , p . | 6 9 sqq . ; 18 3 sqq. , et passùa.

Con/ZZendavesta d’

Anquetil tome II p . 592 sqq. Exposition_da sys

tème théologique etc. de Zoroastre . Pourne pasmultiplier les citationp,

nous avertissom le lecteur qu’il trouvera tant au commencement de ce

mémoire que dans la Table desmatières à la findumême volume , toutes

les indications et tous les renvomnecessanes.

70 2 N O T E S

seuli‘dans le second , A hu‘

mancommence a se montrer, mais

très- subordonné encore ; 3 dans le troisième oul’

âge actuel, il

soutient le combat contre le bonprincipefl ans le quatrième

oul’

âge à venir, le mauvais principe doit l’

emporter, jusqu’

à la

findumonde e t au triomphe définitif dubien.

2fOrmuzd commença lacréationenproduisant les Le

monde matérielet visible fut donc précédé d'

unmonde iovi

sible et spirituel, quidevint le modèle e t comme le proto

type divinde celui-là . End’

autres termes, le monde matériel

n’

est qu’

une révélationdumonde spirituel (provoquée , selonM . Rhode , par la chute d

Ahrr‘

man, par l’

existence dumal e t

pour sonanéantissement

35Ormuzd créa d’

abord la voûte des cieux et la terre sur la

quelle elle repose : sur la terre , ilfi t la haute montagne d’

Al

bordj , qui trav ersant toutes les sphères célestes, s’

élève jusqu’

à

la primitive lumière , et il choisit cette montagne pour sa de

meure. Dusommet de cet te montagne ,le pont Tchinewzd con

duit à la voûte des cieux ,Corotman ouverte au— dessus de

l‘

A lbordj . Goratman est la demeure desFerrer: et des bien

heureux , et le pont qui y conduit se trouve ran—dessus du

monstrueux abîme,DouzaHz

, royaume primitif d’

Ahriman

C’

est là une interprétation toute gratuite ; et nous ne pouvons pas

plus l’

admettre que l’

0piniondumême écrivainsur les Fewers,wodèlea

purs , idée: des ê tres dans la pensée créatrice d’

or-nad et

enmême

temps leurs célestes protecteurs , leurs anges gardiens , leurs pa trons ,

qu | l identifie mal à propos avec les âmes, dont ilsne cessent pas d’

ê tre

distincts alors même qu’

ils s’

unissent it elles pour s’

incamer sur la terre.

L’

Iesch t-Farvardin on des Fervors mérite d’

être pst‘couru enentier,

tom. 11, pages 24 7-286 du Z . d

A . Conf . Rhode ,l. ll

, p . t 94 sqq . ;

aox sqq.

L’

Albordj des Perses correspond parfaitement auHérondesHindous

de même que la traditionde ceux —ci divise la terre ensept Dwipas ou

iles, de même ,

les livres rendset pehlvis reconnaissent sept Resa/wa rs oucontrées groupées également autourde lamontagne sainte. Le Keschvar

Khounnerets ou l’

]ran, analogue au Dj ambont

pa ,est au milieu des

autres et de la terre entière . De la source divine A rdvisonr, situés au

nu 1.1vns ss conn. 705

chefs, distribués dans unordre analogue aux Amscbaspandset aux I eeds

L es deux créations céleste et infernale é taient complètesmais Ormuzd régnait encore seulavec les siens surla terre. Il

y avait produit le grand taureau, le taureau primordial danslequelilavait déposé les germes de toute vie organique. Tout

à coup , avec le commencement du troisième âge , et le septième des douze millénaires, A I m

mansachant que sontempsé tait venu fi t une invasiondans l

empire d’

0rmuzd à la tête

de tous ses Devs mais seul il parvint jusque dans les cieuxsonarmée demeura enarrière. Unfrissonnement le saisit et '

ils’

élança sous la figure d’

unserpent , du cielsur la terre ; il

pénétra jusqu’

à soncentre et s’

insinua dans tout ce qu’

elle contenait , dans le taureauprimitif , dans le fou,

ce symbole vi

sible d’

0rmuzd qu’

ilsouillaparla fumée. De la terre, ils’

élançade nouveau contre le ciel avec tous ses compagnons, portantde tout côté l

impureté avec les ténèbres , lorsqu’

eufinOrmuzd

et sonarmée , avec l’

aide des P ervers des hommes justes, lerefoulèrent dans les profondeurs de Douza /lh , luiet lessiens ,après uncombat de quatre

— vingt— dix’

j ours et quatre— vingt—dix

nuits. Mais ce tte fois iln’

y resta point ; il se fraya unchemin

Ily a beaucoup d’

obscurités sur la h | erarchie lesnoms les fonc

t ions et les caractères respectifs des mauvais esprits. Dans l’

Afrindes

sept Amschaspands à Ormuc est opposé A hn’

man; à Bahman A sch

mogh ; à A rdlbehesch! le Dev de l’

hiver,nommé Eghetesch dans le Ven

didad ; à 8chahn’

ver Bosc/msp ; à Sapandomad A stom’

ad à Khnrdad

Tarik à Amerdad Tasias. Dans le Bonndehesch , les princes _des Devs

créés après les Amschaspands ,sont A lrouman, Ander, Sa vel, Tannad on

N ekaé‘

d,Tan]

,Zaretch. Dans l

Eulma Eslam ,il est parlé de sept Devs

at tachés aux cieux des sept planètes ; et de ceux que nous venons de

nommer Tam a ! seuls’

y retrouv e . Escherhest associé à A hn’

man, comme

Semsclz a Onnuzd . LesDevs , comme les feeds , sont mâles et femelles,,

et celles—ci, appelées P aris dans le Zendavesta ,nous retracent les P eris

devenues si célèbres dans la mythologie des Persans modernes. Vo_y

Zendavesta passim . Conf . Kleuker, l , p . 2 1 sqq. ; Rhode , p. 36 8 - 376 .

45

706 sors‘

s

au travers de la terre avec sescompagnons, et partages l’

em

pire d’

0rmuzd. Dès lors l’

e3pace qui est entre le ciel et la

terre fut divisé enlumières et enténèbres, enjour et ennuit

Le taureaublessé par A hrz‘

manpérit ; mais’

a sa mort de

Sonépaule droite sortit Kaiomorts le premier homme , et de

la gauche Coschoroun, l’

âme du taureau, laquelle devint le

génie tutélaire de toute la créationanimale. De la semence du

taureau, Ormuzd forma deux autres taureaux , e t de ceux — ci

naquirent toutes les espèces d’

animaux purs sur la terre : de

soncorps fut produit tout le règne pur des plantes Alors

J /m’

man pleinde rage , à ce monde organique pur ou Opposa

unautre impur. A insi partout deux créations, deux grandes

séries d’

ê tres bons et mauvais, purs et impurs, lumineux et

ténébreux enlut te perpétuelle l’

unav ec l’

autre ; et dans cha’

e’

unde ces deux mondes , ou de ces deux roy aumes, chaque

Classe , chaque ordre ,chaque règne a ses chefs respectifs.

ToutefoisKa iomorts, le premier homme , fut le seulê tre au

quelAhrc‘

num ne trouva rienà opposer, et ilrésolut de le tuer.

Kai0m'

orls, quiétait homme et femme tout ensemble , avait alors

trente anscomptés depuis la mort dutaureau. Quand ilmourut

Rhode , Hail. Sage , p . 17 4 sqq . 376 sqq .

00a le tex te ci—desws p. 354 . Rhode observe avec raisonqu‘

au

cune partie de la légende sacrée n’

offre des variantes plus comidérahles

que cet te histoire de la mort du taureau et dudéveloppement de la créa

tionterrestre qui enest la suite . Engénéral dans les livres unds et

fnrticuherement dans le Boundehesch l’

œuvre de la créationest présenté

sous deux aspects divers l’

un plus vague , auquel M . Rhode semble

s‘être at taché de préférence l

'

autre plus déterminé où tout s’

ordonne

successivement ensix époques sous la directiondes six Amscbaspands

la lumœre et le ciel le feu l’

eau la terre les plantes et les animaux .

Dans ce second systéme trés-biendéveloppé parGœrres la créationdu

règne vég étal et celle du règne animal sont mieux distinguées l’

une de

l‘

intre celle—là rapportée à unarbre primitif (Hom) , et celle—ci seulement

.à taureau (J boudad). Va} . Bonndehesch V—X X IV,Xx iv , XXVU .

fl eukerï Anhang , I , 1, p . a55 ; Rhode , 383—387 , aogsq. Ga rres, My

tha ga eh. I as7-a33.

708 norns

passent le pont et sont accueillisdansle sej our dubonheurpar

les transportsd’

a“égresse des J mschaspamü; lesméchansSont

précipités dansl’

abime où les Devsleur font souffrir d’

affreux

tourmens. Mais la durée des peines est p roportionnée par

Qrmuzd à la grandeur des fautes ; les prières e t les bonnes

œuvresdesparens deshommessaints, peuvent enaccélérerle

terme ; toutefoisla plupart des coupables demeureront à Dou

mbk jusqu’

à la findumonde

A vant ce dernier événement et quand les hommes livrés à

A hriman, dans le cours du quatrième âge , seront accablés

de tous les maux , Ormuzd enverra unsauveur, le prophète

Sosioscb , pour lespréparer à la résurrection Tout

à coup l’

astre malfaisant Goum cher une comète , trom

pant la garde de la Lune , chargée de le tenir enrespect ,

s'

élancera sur la terre qui sera dévorée par lesflammes. Tous

les ê tres devront passer à travers le fleuve brûlant dans lequel

elle sera transformée , et s’

y purificront , a‘

man lui-même

avec lessiens , dansdes tourmens proportionnés à leurs impu

Du feu quis’

éteindra , l’

onverra sortir une terre nou

velle , une terre pure et parfaite , comme était l’

ancienne à

l’

instant de sa création, une terre destinée à l’

éternité. Ormuzd

le premier, et Ahrimanimmédiatement après lui, tous deux

accompagnésde leurscréatures y paraîtront commeles prê tres

Rhode . p . 178 sq., et les dévdoppemens , _3gÆ-Æra où

, parmi

beaucoup de réflexions judicieuœs et d’

utiles rapprochemens , se trou

veut quelques assertions hasardées oumême tout-à-fait fausses, comme

celle de l’

identité prétendue des P erv ers avec les âmes , que nous avons

relevée plus haut . Ce point toutefois est encore loind’

étre complétement

éch irci. Les Pervers, portions immortelles de l’

intelligence infinie , pa

raissent avoir leur centre et leur principe dans le Verbe divin, Hanover,

lesâmes proprement dites tant des hommes que des animaux , ont leur

communfoyer dans Goschoroun le principe permanent de toute vie orga

nique et vivent par luidans le temps ; les corps enfinn‘

ont qu’

une ex is

tence éventuelle et contiugeute parla génération ils sont mortels comme

Ab nM -Kaiomorts,l

homme—taureau,leurpremier père . Mais à la fin

les corpseux-mêmes renaîtront et se réuniront aux âmes pour l

éternité .

7 10 N O T E S

taureau, source de toute vie organique n’

aurait pas coûté

Ormuzd moinsde six mille années Cette divisionde la grande

période endeux partiesOpposéesl’

une à l’

autre , comme la terre

aucielet le mal aubien, est tout— à— fait dans l’

esprit duma

gisme. La période .de l’

année est divisée de même endeux

portions de six mois chacune , marquées par les deux fê tes

principales des Parses : le N erv ous ou le nouvel an, qui se

célèbre aumois Farvardin, vers l'

équinoxe du printemps; et

le M eherdj anonfê te de M z”

tlæra , aumois de même nom ,vers

l'

équinoxe d’

automne. Il est remarquabloque chacune de ces

fê tes dure six jours, par une relationmanifeste encore aux

six Gahanbars et à la création. Les six fê tesdes Gabanhars ont

cinq jours chacune e t pendant lescinq’

derniers joursde l’

an

née oulescinq épagomènes, nommésFowardîam , ouj oursdes

Fewers ou encore Gaz/ms , jours des Cubs , les âmes sont

censées v enir sur la terre visiter leurs proches, qui s'

empres

sent de leur faire unpieux et solennelaccueilpar des festins ,des prières et des cérémonies de toute espèce. A vant ce t te

fête , le 5 d’

E spœdarmad qui est le derniermois, se célèbre

celle deslaboureurs

Février—mars. Ontrouvera de plusgrandsdétails sur le calendrieret

les fê tes des P erses , dans Hyde , cap. 9 p . 16 2 sqq . ; cap. 19 ,

éd. de 1760 ; Anquetil, Zendav. ,[I , p . 57 6 sqq. , etc. Si l

onconsidère l

ahci’

cncalendrier des P erses , tel quenous l’

ont transmis Schahrîs

tani et Xasvvini , dit M . de Hammer, il paraîtra mieux ordonné qu’

au

cunde ceux quinous sont parvenus de l’

antiquité et les fê tes des religions

plus récentes s’

y reconnaîtront facilement . Les siennes se rangent toutes

soqs les six titres dusoleil, du feu de la v ictoire , de la liberté du Cê

nie et de la création. Les fêtes du soleil étaient fixées aux quatre grandes

époques solaires :le Newmus au commencement duprintemps; le ” ihr

ganAucommencement de l’

automne le Chourremmusaucommencementde l

hiver; le Neiranau solstice d’

été. Les fêtes spécialement consacrées

au feuétaient le Sede , la plus ancienne de toutes , introduite par Hou

_aeheug , enl’honneur de la découverte de cet élément , et fixée au 10 de

Bahmatt (a février) ; la té te dufeu renouvelé et épuré parGustasp au 9

d’

Aler, (novembre—décembre) . Les fêtes de la victoire la fête de la vie

7 12 a c re s

Mais cet œuvre divinse reproduit chaque année sousnos

yeux dans chaque créationannuelle , et si l'

ordre actuelde la

terre se modèle sur l’

ordre primitif dumonde , il n’

est pas

moins vrai de dire que celui— ci a son type dans l’

ordre per

manent de la nature. De même que le royaume terrestre de

Drekemrchùi fut é tabli à l’

image du royaume céleste d’

Or

muni de même l’

unet l’

autre v iennent se réfléchirdans l’

or

donnance de ce v isible univers , telle que la conçoivent _les

Parses. Reprenons, d’

après M . Rhode'

la légende cosmogo

nique interrompue dans la note précédente.

Ormuzd ayant créé le ciel et la terre et les trois sphères

célestes, se réserva la troisième et la plus élevée , au- dessus de

laquelle est sontrône , dans le seinde l'

ineffablc lumière , et

par delà le sommct_d

Albonÿ’

où ilaime à résider. Au- des50us

de sontrône il tit le soleil qui se levant de l’

A lbordj pour

donner la lumière aumonde , fait le tour de la terre dans la

sphère la plus sublime des cieux , et le soir, revient aupoint

d’

où ilé toit parti. Puis ilfi t la lune quia sa lumière propre , e t

la porte à la terre par une révolutionsemblable ,mais dans

une sphère inférieure. Ensuite il créa les cinq moindres pla

nètes et avec elles l’

armée entière des étoiles fixes, qui occu

pèrent la sphère la plusbasse duciel Cette armée desé toiles,

soldats postés sous la voûte céleste contre A hriman, fut par

tagée endouze bataillons rapportés aux douze constellations

zodiacales comme à autant demères Les constellations , dès

leur origine , furent aussi divisées envingt —huit Khordehs ,

mâles3. Le peuple des étoilesne forme pasmoinsde six mille

les mots Soleil, Lune , etc. et les renvois indiqués dans la

table d’

Anqnetil à lafinduZendav .

Les douze signes du zodiaque sont : l’Agnean, le Taureau, les Gé

meaux,le Cancer, le Lion, l

’Épi , la Balance , le Scorpion, l’

A rc , le

Capricorne ,le Seau et les Poissons. Bonndehesch , Il. Con/Â Rh ode ,

Heil. Sage p . 237 sqq .

3 Bonndehesch , i‘id .— Rhode qui multiplie ici comme partout les

conjectures bizarres ou les assertions gratuites parait avoir été trompé

7 16 nou s

du printemps jusqua celui d’

automne , répondent aux six Anz

schasp ancb et aux six époques de la créationqu’

ils dirigent .

Dans lessix , ouplutôt dans les quatre signes inférieurs (car le

Tempsn’

est pas fini) se distribuent depuislabalance et Ka:‘

o

morts avec ses premiers successeurs, y compris Dschemrcldd

et ses sept cents ans, jusqu’

au capricorne qui commence sous

Gustasp et règne surle dixième millénaire fermé par lesquatre

cent soixante ans donnés aux Sassanides, ces rois dont nous

avons vu les sept premiers, ê tres bienplusmythiques qu’

his

toriques, caractérisés par lessept planètes dansle Desatir. On

conçoit queM . Rhode, quiadmet ourejet te à songré les tex tes,selonqu

ils paraissent favorables ou contraires à ses hypo

thèses, ait fort maltraité les calculs chronologiques duBoundchesch , tout enaccueillant les généalogies sur lesquelles ils

reposent cescalculs eneffet , quelque peuexacts qu’

ilssoient

du reste , faisaient le procès le plus décisif à sonsystème sur

l’

histoire despeuplesd’

Iran tandisqu’

ilsprê tent , aucontraire ,à ccliiide Gœrresunappui très—remarquable

Note 7 (chap. I I I , p. 338 sqq. , etc.)

Uningénieux érudit a surnommé les Perses les Puritains

dupaganisme eneffet , il serait difficile de trouver dans

toute l’

antiquité , si ce n’

est chez les Hébreux ,rienqui fût

comparable à la simplicité aussi sévère que sublime de la reli

gionfondée sur le Zendavesta. L e sabéisme y est tellement

idéalisé , le culte des élémens si épuré , touslesobjets de l‘ado

rationpublique ouparticulière si rigoureusement subordonnés

à l’

idée d’

unê tre bon, auteur, protecteur et sauveurdumonde

que l’

onne saurait guère taxer depolythéisme les’sectateurs

de cette doctrine. A plus forte raisondoivent—ils étre considé

Xc—Gustasp tombe vers 500 , Feridounvers 1500 , Kaiomwù vers 2500

avant notre ère. VO) . ci-dessus p . 6 8 r sqq .

Pavne Knight Ing. into the symbol. lang . S gs .

7 18 uoras

semble le penserM. Grenzer, quds fussent exempts d'

anthro

pomorphisme ni même qu’

ils n’

eussent aucunes représentations ex térieures de la Divinité et de sescélestesministres.

C’

est ici surtout que se fait sentir le besoinde distinguer lesencore plus que les populations ou les castes ; car

cet te dernière distinctionest assez arbitraire , à notre avis du

moins. Nous nous bornerom à quelques observations très

rapides.

Les Persesn’

avaient point de templesausens desGrecs, et

ilsn’

y offraient point leurs hommages à desidoles; voilà ce qui

est généralement admispour les temps desAchéménides pos

térieurs à Zoroastre. Cependant les ruines de Tschehüminar,deMorghab, etc. sont couvertes de bas— reliefsdont les figures

ne représentent pas toutes des personnages historiques , nides’êtres réels. Onest surtout frappé à Persépolis de nombreusesreprésentationsd

animaux chimériques ou isolés , oucombat

tant entre eux , oucombat tant contre deshommes.

Les premiers qui s’

offrent à la vue, sont isolés e t occupent

deux à‘

deux les faces intérieures des deux portails successifs

dupalaisde Dscbemscbùl à la garde duquelilssemblent pré

posés Le premier couple est malheureusement mutilé ; les

tê tesn’

y sont point reconnaissables; mais tout le reste ducorps

appartient aubœuf et n’

a riende communavec l’âne sauvage

ou le Monocéms décrit par C tésias comme l'ont crumal à

propos Heeren, Tychsenet Rhode Nous pensons que ce

couple doit ê tre assimilé audouble demi—bœuf qui surmonte si

souvent les colonnes persépolitaines et que l’

onvoit aussisanscorne (pl. XXV, Ce bœuf qui rappelle le bœuf Dhem a

ou Dharma

. aadj a (pl.w, 42 , l’

explicationet les renvois) ,

placé également à l’

entrée des pagodesde l’

Inde a sansdoute

rapport au taureauA hond‘

ad, le premier-né des animaux

; e t

comme ce taureau primitif est souvent confondu avec Kaio

Foy . entre autres, Ker—Porter, Travels, I p. 585—593 , et pl. 31—33.

Heeren‘

s ldeen, I , 1 p . 2 74 sqq . , et ibt’

Tycbsen, p. 6 15 sqq.

Rhode , Heil. S . , p. 3 16 sqq.

7 20 N O TE S

pas formellement questiondans le Zendavesta , nonplus quedu Martichoras, tel que C tésias nous l

a dépeint Ce qui

donne beaucoup de force cet te conjecture, c'

est que djautres

groupes fort multipliés dans diverses parties des ruines nous

montrent non—seulement le lion maisplusieurscombinaisons

monstrueuses d’

animaux où il entre presque toujours comme

principal v iolemment dressées contre le roi qui, saisissant la

corne unique du monstre ,lui enfonce unpoignard dans le

flanc avec uncourage pleinde calme. L e loup , q uaurupède

essentiellement impur, entre quelquefois aussipourbeaucoup

dans la compositionde cet ê tre chimérique , avec une espèce

de crê te qui luicouvre le cou des ailes e t une queue vertê

brée qui rappelle le scorpion. D’

autres fois, lemonstre prend

la tête et le plumage supérieur d’

unaigle avec le corps , les

pateset la queued

unlion d’

autresfois c’

est une licorne ailée ,mais avec les pates de lion: d

'

autres fois,chose singulière ,

c’

est la licorne sansailes, aucorps, aux pieds de bœuf Onne

peut donc rassembler toutes ces combinaisons sous le nom de

licorne ailée , par oppositionà la licorne sans ailes, comme

l’

a fait M . de Hammer quoique la corne unique semble ê tre

permanente. Nous ne connaissons pas nonplus, pournotre

compte , de figure de ce genre qui par la tète humaine , puisseê tre complé tement identifiée avec leMartichoras dont parlent

les anciens. Ce qu’

ily a de plus sûr, c’

est que l’

une des figures

décrites (pl. XXIV,13 3 ) est le type antique du fameux griffon

que nous fait connaitre Éliend’

après C tésias, et que M. de

Hammer veut retrouver aussi dans le Rock des modernes

orientaux 3. Iln’

est pas également certainque lesDev: soient

représentéspardesgrifftms, car le Zendavestan’

enfait aucune

mention

Compar. Chardin, pl. LXV , et Ker-Porta , l. l. pl. 53 —54 .

Heidelb. J ahrb. , 18 3 3 , p . 93 .

3Ælian.,H . A . IV, 3 6 . Can/ . Heerenet Tychsen nbi sup . p . 30 1

sq ., 6 13 ; Rhode ,

l. I. , p. 3 3 7 ; v . Hammer, ubt’

sup .

Aumoins les griffons sont—ils des animaux ahrimaniens, ce qui re

nn1. 1v a e ssconn. par

Mais—demême que le Zendavestane donne-t la:peñnm s

de touslesanimaux symboliques que l'

ona découvertssur-las

monumens, de même il endécrit que les monumens :niont

point encore offerts .à nos regards. De ce nombre , sont lesquatre oiseaux célestes nommés Eom d t , Hoqfia t eIomæ.

riad , Eorœchaao et Aschtreng_had. Nous pensons , avec

M. de Hammer, que l’

E am cb, interprète descieux à la vue

perçante , est l’

épervier ou l’

aigle , l’

oiseausacré par excel

bnce le it'

c des Égyptiens symbolisé comme le Ga

roudha des Hindous. Quant à l’

HoJ rœcfimocIad , l'

oiseau à

troiscorps et atrois noms, l’

ingénieŒt orientalistey voit le Si.

mourgh encore aujourd’

hui fameux danstout l'

Orient commele chef prophétique des oiseaux , et qu

ilcroit ê tre le vautour

également allégorisé. Ilne s’

explimte point sur lesdeux autres! .. 1 l

vient à peu près aumême. Sur les règnes par et impur, ou peut _v eù

encore Plutarque de laid. et Osir. p , 514, Wyttenb.; Klenkor, Anima!Zenda v. , II ,

3 , .p 84 . « Ces symboles, dit Rhode (p. loind‘

être

de sh ples jeux d’

une imaginationpoé tique ,se rattachent intimement

aux dogmes fondamentaux du Zendavesta. Le combat des animaux

présentaus des deux règnes , représente à sontour le grand combatdes deux créateurs , qui se révèle dans le monde entier, et où l

homme

a lui même le devoir d’

intervenir sans cesse. L’

adoratenr d’

0rmns’

d

doit prendre soindes animaux purs et les °défendre contre les cré‘

a—u

tures d’

A hriman ildoit poursuivre écraser celles—ci car c’

est Ahriman

qu’

ilcombat dans ses œuvres , etc. Le même écrivaina “ès—bleu fait

ressortir les rapports de cette doctrine avec celle des livres:hébreux (3 13sq . , et l

art. X III passim) : Quant aux rapports dessymboles, ilsne sont

pas moins frappans et se retrouvent engrand nombre dans les origine;du christianisme : Apou lyps. X III 1 ; XII , 3 , IX , 3, 5 , 10 ; Luc. X ,

19 , et ibt’

XuinoelComment. inN . T . , II , p . 469 ; Mat th . X II,

Luc. X I , 3 4 , etc. etc.— Daniel, VII , 7 parle d

unmonstre à dix cornes

que rappelle lafig. 119 e denotre pl. XXVII bis. Le Zendavestan’

a rien

de semblable.

Heidelô. Jahrb., ubt’

sap . p. 93 sq. Gœrres (Mfi hengereh ,p.

partie d’

après Anqnetil voit dans Eomse& le corbeau; dam Ua.

fiusebmodad , le coq ; dans A sehtrenghd , l‘

aigle. Vu} . table duZendav . ,

aux noms enquestion, et surtout les renvois de l’

art . vis….

1.

7 31—no t fi S

œ m mx'

eétem , rois desoiseaux , ennemiseld a —ü, etdesquels est»

mépeSé arm pareil 1 Amb1æ‘

nghàd,

pourraient bienê tre des pet3bhifiéb tidhsde cesquatreétoiles

files, prépoièeselles—mêméssur tout le peuple desétoiles, et »

entré lesquelles f‘œplenllit Maxet » W ai

sèfhblä blèdæüt

aussi ilsne sont passansa…» avec les quan—e Jyhge: ditlangues diviiæs lle Babylone ») sœpèbBœ surla tetedl1

(3 4 1, 503 ,note 4 )Ges Iyngurnous conduisent naN t&liemeht à p arler di! la

figure placée daùs une espeee d'uhuewou de een

rohne d’

où pat-rent des ailes, et se terminant par1111plumage

épais, figure tjü’

c l'onvoit partout hÎ

sebèhdtnfrtat‘, Nt1ks‘chï

M atam ,àmioüwnn planer tin—dessusde celle dumonarqué

avecnmcarela et q uelquefois tours dansle aii£in. Sotive‘

1it

l’

anneauailé se trouve isolé de la figure e t surmontant la scène

où :pfl üt . le roi; -jamais la figure n’

est isolée de l’

anneau. La

relationde l’

une et l’autrereprésentation“: pé t‘ton

hè royale

est »æanifes‘

æ. surles tombeauxoù lé '

toi paraît , unarc alaifl

àiü, comme ’Keanouhéros, devant l’

auteldu feuque sur

m’

otiteunglobe , la figure aérienneplacée ailleursaudessusde

la tète

dumona ,rque et dans le même sens, semble planer

entre lui et le feusacré , tagtôt se dirigeant duroi l’

,autel et

tâiitôt de l’

autelauroi. Il est évident que la figure remplit ioi

unt ôle de médiat mu; et si, d’

unautre côté , l’

onremarque

que leglobe ens’

élevant derrière le feu semble s’

enéloigner,l

os sera porté am inequ’

iljone unrôle analogue entre l’

autel

et 1111objet invisible. Saasdévelopperlesmotifsdenoué opinion nous pemistüns à penser, ave

c Herder, MM. de Sacy,

11, Grenztet , et le plusgrandnombre des auteurs, que laenquestionreprésente le Ferrerduroi, ou, commenous

d1r101is, sonangegard1en sonpatroncéleste’

qui veille constamment sur sa personne , porte ses prières à la divinité dontil lui rapporte, lœgrâm , et œ.tronve dana la méme bell tionentre lui. et la flan, symbole terrestre d’Ornuul, que le giube

t 1 , l

Ci-dessua, p , 7 13. Gœrœs , ubisup

726 noras

Trois autres cylindresquenous avons fait graver dansnos

planchesXX I ; XXII et XXIII , commeobjetsdecomparaisonnous proposant de revenir avec plus de détailsur les monumensde ce genre dansle livre IV de cet ouvrage ofirm t de

nouveaux rapprochemens avec les bas— reliefs des Achémé

aides. Les représentations symboliques que l’

ony voit parait ?

sent reposer, engrande partie ,«sur.unmême fond d

idées , et

appartenir, sinonà la méfi e religion, aumoinsà.une rel’

g inn

sœur ou fille de celle de Zoroastre: Eependant l’

onest frappé ,aupremier aspect , d

une cnmplicatidnd'

imageset de symbolesfort éloignée de la simplicité des sujetsquinous ont occupés

)u1qu’

ici tout évidemment est à la fois d’

uncaractère plusastronomique et d

unsens plus élevé, dans les»figum de la

plupart des pierres cylindri‘H‘Ç—‘S ; tout y laisse percer le vif

éels1dusabéisme antique que lesallégoriesm alesdes livres

tendsont voilé onadouci; tout semble s’

y rapprocher de la

richesse et de la pompe de ce culte des Chaldéens que nousconnaissons encore si peu l’ony entrevoit même je ne sais

quel airde famille quinous rappelle l’

Égypte et ses tableaux

hiéroglyphiques. Est—cc une époque antérieurs à Zoroastre ,

f0ù aucontraire untardif retour ) cette idolAtrie sabéenne qu

il'vin

t réformer? Est-ce unmélange de la religiondes Persed

vec'celle desAssyriens, fruit de la conquête et deslongs rap

port: qui finirent par identifier les vainqueurs et les vaincus?Est—cc le résultat d

une espèce de transactionentne le fond plm

pur de la doctrine persane et les formes plus poétiques des

nulles,de Ninive et de Babylone? Questions sans doute plus

facilesà poser qu'

à résoudre mais quoiqu’

il ensoit de leur

.snküon danslesmonumensdont ils’

agit , non-seulement desbois

endes héros surmontésde.leursFer-rem desquadrupèdes

«et’

deä oiseaux réels'

onchimériques, maisdesprêtres, sousdivers costumes sont mis enrapport avec des êtres biensu

périeurs parmilesquelsoncroit…m nnaîæe Om sd et

W Irliàk, distinguéspardesafi rœetpaidœatübutseapæ süfa' .

La figure surmontée du cminant , 120 , 125 a peut up ! —awOi

728 « c rus

long— temps peut— être, d’

eum t qfiè s abas— reliefsbistorîœ

mythologiquesrenferme-s dans‘

une sphère assez é troite elle

dut se familiariser pen'a peuavec d esfigures symboliques

d’

unordre supérieur, chez lespeuplesvoisinsausein‘desquels

lù conduisirent les'

conquêtei. Ence genreaussi elle'

empruntsbeaucoup desHébreux , quià le0r

°

tourluifirent denombreuxornprun8 . Il s

établit entre lesP eræs et 1les

occidentale uncommerce d'idées et d’

images dans lequel fi

nirent par entrer les Grecsd’abord , et plus tard lesRdmains

eux—mêmes. Ce commerce .peut seul bnp…une foule ’

de

problèmes dans l’

histoire entr’mtreä “delüi qui

occupera les deux not‘

esïubséquentä .

Unorientaliste français dont le nom est respecté de toute

l'

Eur0pe savante ; et auquel riende ce qui intéressesavante 831ét raner, M. de Sig

éy ,danssonédition

dpsM

{5ÏèresduÈag

ariisiËe.d a connaître e premier

enFrance ,desgrands

travausdes Allemands surlaM,ytbolcgîe particulièrementceux deM

Çreiiae1. Laquestion’

e t de sesmystères

a,dù surtout fixer l

at tentionde .aclm illustre compatriote ,connude si bonne heure par! ses Recherches-m lesantiquitésde la Perse ilaipassé enrevue lesopinionsde MM . Creuzer

et de Hammer, qu’

il conteste ouadmet enpartie? mais ils’

est

plus spécialement attaché à présenter enaperçule'

système de'

M. Eichhorn, plusd’

accord que tout autre avec sespropres

idées, et , il faut le dire , l’

undes mieux:raisonnés et despluscomplet; qu1 ment encore paru .

'Ï) ep1iis la public’

atiou deM . de Sacy , en18 17 , lesrecherches sur la religiondesPerses

De dec 8070‘

üwictoMillau, Commentat. 11, inGomment . Soch L'

feg.

Gœtting: m . vol. 111, p . 155 sqq. 8 . de Sacy dans lesMyst . du.Pagan.

,n, p. 147 -150.

nu 1.1vnu sk eoun. 729

engénéral et surle culte de Mühra enparticulier ont prisaugrand essor et unhaut degré d‘importance cheznos voisinsd

outre—Rhin. Dans la même année parurent à Gœtùngue les

Dissertations de Zoëga , accompagnées des remarques de san

savant éditeur, M. Welcker, où le sujet des Me‘

thrùzques et

desmonumens qui s’

y rapportent est embrassé avec plus d’

é

tendue et traité avec plusde dé tail, de précisionet de rigueur

qu’

on ne l’

avait . fait jusque— là. Cependant M . de Hammer

poursuivait ses. travaux dont ilpubliait successivement lesré

sultatsdansles Annales deVienne danslesMinesde l’orient ,et dans lesAnnales de Heidelberg ; et , tandisqu

ilappelait au

secours de sa théorie les plus v estes connaissances, tant deslangues que des

traditions 'et d‘

es 1110numens de touteä lésépoques , M.

°

Creuser , re

fondant ‘

la première éditiondé"

sa

Symbolique , confirmait , par des déVel0ppemeæ nouveaux ,

une théorie presque semblable Les contradicteursn’

ont man

qué ni à l’

unni à l’autre : ilnous a paru intéressant de rapprocher, dans cettenote , lesprincipaux argumens de l

orien

taliste de ceux de l’hellénisté—

philosophe , qui sont présentésdans le tex te de notre traduction. nous v rat tacheronsçà etlàtout ce qu

ily a de vra1ment important dans les systèmesfil…logues oucontraires qui ont puvenir à notre connaissance .

,

depuis les aperçus. ingénieux e t'

profonds .de’

Gœrres, dontM. Creuzena beaucoup profité , jusqu

aux objectionsspécieusesdeM. Rhode , auquelMM. Creuzer et de Hammer reprochentde concert d’

av oir encore rétréci le cercle déjà très-étroit duZendavesta, dans lequel il s

est enfermé ‘.

Sainte p. 124 ) a déjà cité la plupart des travaux antérieurs

parmilesquels fip qqœnpremiere ligne la longue et savants dissertation

de l’

évêque d’

Hadria Phil. del Torre (Monuments veteris Audi etc.

auct. Phüippo a Tune , Bomæ , 1700 ; et inBnrmanni et Grevil“ essor.

Antiq . I talia vol. VIII , part. 4 , p. 86 Ilne faut pasnonplusoublier

M…, Antiquité expliquée , t. Quoique l‘

onpuissepanierdu sys

tène beaucoup trop ubsolu de Dupuis , iln‘

enest pasmoinsm ique

recherches contiennent des vues importantes sur le sujet quinousoccupe.

733 a c res

cieux , laDianap lzospkom desGrecs la Vénus Um ie d’

rodote , l'

4 ù ene oul‘

A rtemis persica de S trabon, Zarfl isouSobre qui, dans la mythologie des Persansmodernes, dirigéla marcheharmonieuse desastresavec lessonsde sa lyre dontles rayons-dusoleil forment les cordes Soul—m , la planètede Vénus chez lesHindousCependant il faut convenir que le nom de M ilir, dans le

Schah—Nameh , comme celuide M it/tra dans les livres—zends

sont spécialement appliqués à ungénie mâle qui préside au

soleil Les héros de Ferdousijurent parM t‘

ltr, comme .Cy,ma

Gueha p est lemêmemot que Gmcisb surnomde Sobre ouAmslu‘

l

Vénm —U ranie se confond avec la planète de Vénus ou l'

étoile dumafia…( ty . plus haut. 60a de Hammer, dans lesMines de l

Orient , vol. VI , ,

p. 340 . Onpeut consulter encore surMùra-An‘

aÏ tis, Kleuker AnhangZend…II , 3 p. 15 sqq. ; Visconti, Museo Pic—Clement Il p.

Zuëp , M AL , n°« 58 ; lemême A bhaædL, p . rer sqq. —+Dam le Dass

tir,la planète deVénus inœlflgù æ femelle de la troisième sphère , joue

aissinurüe…rquafl e ; â a idées de l‘

amour, .de la bonté , de la

sonnom; ily est même qua duæd‘

uu adm rév élée ,

d‘

une sorte-dîn‘

tiationadesmystères , quisemble'

veuir3 l‘

appui des con

jectures de M . Creuzer—sur le culte secret de l‘A tlune de Pasargades (sap.

p:‘ 3 46 Befl ammer, Haü e . J aürh , 183 3 , p. 30

'

r'

tq .

De Hammer, M en. Iañrb. I p. 1119 sqq. Onvoit par ce qui pré

cède, et l‘

onverra mieux encore parce qui suit , quelle erreur a commia

m..œ'

en.

identifiant Mithra -ouun…avec 1. planète de Vénus u. de

Sscy avfi tdéjà fait une concessionnécessaire à l‘

epiuionde MM . Cnam

et'

dè Hammer, en'recounaissant que Mühm était unl’sed préposé i la

garde‘

et i l‘a directiondusoleil;mais cesdeux ‘

savah‘

snepeuvent :de leurcôté , lui accorder que cet lard eût sondomicile dans-la planète deVénus

Anakil biendistincÈe deMithra—Soleüet considërée elle—mêmecomme un

lead ipart. Ilspensent également tousdeux…le MiM d£s…et le

Mithras des Romainsont entre eux des rapports'beaucoup plus intin

ivee tm sens plus élevé , plus mystique qu‘

onne le croit

Conf . Zoëga A bhandl. p. 96 sq. et ibiWelcker; lä cbhom ,l. p . 16 3

sq et q uant aux témoignages sur le Mitt grec—romain, Wanadorî ,

not . ad Himerium , ont. du land. tus-b . Comtantiuop. , p. 3 : aq.

un1.1q snconn. 733

et Artaxérce , dansX énopbonet dansPlutarque , parMithras.

Selonle Zendavesta , Mc

thra est le grand , le fort roi; le hérosà la course rapide , le héros v ictorieux ; qui dit la v érité dans

les assemblées, quiprofère la parole de vérité dansl'

assemblée

des célestes Izeds le juste juge ; l'

actif, l'

agissant , le gardien

vigilant aux mille oreilles, aux dix mille yeux , quine dort jamais cl veille incessamment attentivement avec ses mille

forces ; l’

auteur de la paix , le médiateur ; celui quiféconde lesdéserts

, qui augmente les eaux , le maitre des générationsDansces épithètesouinvocationsdiverses, dominent trois idées

pfincipaies:celle de la suprême Vérité et justice , de la suprême

force ou de l'

activité médiatrice , de la suprême puissance devivifier et de produire. Le symbole de la première de ces

hautes facultés, dans le langage figuré de laplupart despeuples

anciens, c'

est le soleil; celui de la seconde , le marteau ou la

massue ; celui de la troisième , le taureau. OrM ithra porte le

soleil ou la mitre solaire sur sa tê te il est armé ou de la

massue , oude la ladce , de l’

arc et desflèches , duglaive , mais

plus souvent de lamassue , dans les livres zends3

. Ce qu'

ily a

de très— remarquable c'

est que dans le Schah— Nameh , Feri

doanparait avec la plupart des attributs propres à M it/tra

ilporte la mitre solaire , la massue à tê te de taureau, héritage

des rois; de plus ilmonte la vache P armaj e qui rappelle ou

J boadad, ou le taureau Sareseok du Bonndehesch , ou celui

desmonumensmithriaques4

.

Consultez la table duZend art. Mit/tm De Hammer, l. p. 236 sq.

Vu) . la note 9 ci-après , et la pl. XXVII bis, 133 a .

3 la cht -Mithra , passim Neæscb VII etc. L’

lescht-Mithra , espèce de

livre de psaumes enl’honneur de Mit/tra comme s‘

exprime M. de H .

mérite d’

ê tre luenentier.

_4 Tout concourt donc à rapprocherFe'n

doande Millau,le héros de la

planète de Jupiter (Benin- P ersee, selonde Hammer et Gœrres) duhéros

du soleil. M. Creuzer identifie complétement Mithras et P anda. 11est

remarquable , en effet , de voir dans le Zendavesta Feridounnommétriple (Tratara , ci—dessus, p. commeMil/um chez les Grecs (p. 37 3)

734 nora s

Ontte saurait douterque ; même dansleslivresm ds M i

tltra révèle ensoi uncaractère supérieur à celui de génie du

soleil. Ilest le premier des leeds, le médiateurde lacréation

le conducteur des âmes; onle retrouve trait pour trait sous

cet te image dans Porphyœ et dans Plutarque se référant tousdeux a des auteurs plus anciens : ily a mieux , c

'

est que le

tripleM thras et sesmystères siélevés, e t les mouamena romains qui enoffrent ànosyeux le grand et divers symbole,dans le sacrifice du taureau sont évidemment enrapport ,

soit avec le système. religieux du Zendavesta , soit avec les

idées et les symboles qui dominent la plupart des religions de’l

antiquité.Mit/rm: porte sur sa tê te le soleil de vérité et de

justice ; dans sa mainla ma3sue d’

or,éternelle , vivante , intel

ligente , victorieuse ; il est monté sur le taureau fécondant et

générateur, qu’

ilimmole pour dégager l’

âme impérissable dumonde de ce vase périssable où elle était emprisonnée : ce taureauunique d

où proviennent tous les corps, et qui doit mourir pour que le principe de v ie vienne les animer, est une

victime propitiatoire de la création, pareille à cette autre vic

time également unique également divise quenous avons vue ,

danslesVédas, immolée par le créateuret par tousles dieux ,

dans le premier de tous les sacrifices

M MM aussi est triple chez les Perses. Le Desatir, qui présenteFéfidaunà

peu près sous les mêmes traitsque les livres rends et lui rapporte égale

ment une science secrète de formulesmagiques et de talismans, lui donne

pourpatronla planète deMercure (sup . p. 6 8 7 , note).De Hammer, l. l.

p. a3o sq.,et Heideü. J ahr6 . 18a3, p . 303. La vache P armaj ene pa

rait autre que P aramaya oula grande Maya des Hindous ; mère de la

Tn‘

mourti ou du triple Dieu (p. a6 8 , aqo sq. note a).

De Hammer, M en. Jahrb. I , 108 sqq . ; II , 306 ; X , a$5.Œÿîupm,

p. a6 6 , et surtout 603 sqq . 6 6 4 . M. de Hammer trouve , du: les textes

desVédas, le plus vraicommentairedusacrifice du taureaucchsom é pu

H itb m mais l‘antique Gomedha unsacrifice d‘

unbœuf, recomm nü

par ces livres sacrés , n‘

enserait—il pas le type original?LesPerses aussi

paraissent avoir immolé jadis des taureaux à Mid as, enc…c

N O T E S

Note .9 (chap, lV et V, passais suite de la précédente.)

Qtwiqtflm ne puisse sam ir queni lesmystères de M imm , ni lesmomuurmmithriaqtœs connus t ieh teuleurs premiers et parfaitsmodèles

‘dau‘s lesreprésentations-et les'

eéré-z

monies ducultenationaldu Perses , cependant iln'

enest pasmoins incontestable que le M Mrm desGrecset des Romains

fut undieu originaimurnt ce M t‘

thmæ « qui vê tu de

la candyset paré dedaütidre , rue'

sait pas dire unmot de greeaubanquet de

l'

Olympc-get -‘n’

a pasméme-l'

airde…prendN

que l’

onboit le nectarîàïsa Mais, comme t’

abm «

très-zbica ' M. Creuzer, .Mùhmr arriva dans notre Occidentaprèsmaintesen…iuainœsmé tamorphoses ; e t , sabschan

geraufond de caractère , ilse modifia singulièrement danslecours de ses longs voyages ce dieu barbare finit même ,chrome tant d‘

autres, pars’

huuüu'

rseæavec lesdieux ä égam

de l‘

Olympe auxquels ils’associa

'

diversement . Toutefois, etles mystères, et leur divinité ,

e t le tableauqui frappd t1csregards , al

entrée desgrot tes destinéesau“

culte de Matin—as,

offraient aux âmes fatiguéesdes superstitionsvulgaires, brisées

par undespotisme brutal, despensées aussineuvesque profondes et conscientes q ui relevaient leur énergie , ,

fanimaÂentlent espoir et lesœcréaieut enquelque sorte, à lanelig

ene talapatrie

Aucunécrivainnenous semble avoir développé l’

idée de

Mithm avec uù tflnt d’éMfldbb , tfimnsmieu

x , de supériorité

mageniqm (p. Les douze Redsdes mois, les tren génies

( Afinschaspau'

ds et lundi ) des croute .jouas'

ädu mois ete, achètent de

montrer l‘anslogü exacte et suivie de ces formes calendairasavec celles

quenous avons observées dans la religiondes Hindous. Ver. desno tes

nr le liv . p ain, et surtout p . 6 33 sqq, 6 47 ete. G…, “fi k…M h'

. Is p. 255. r

Lucian. inDrm‘lm «concilio .

Eichham de Deo sole , etc. adf a .

nr u vnr: sacoun. 74‘

c

travers l’

Asie occidentale , elle semodifie encore et revêtit des

formesnouvelles; que le dualisme et l'

empreinte morale de laPerse s

effaçaut peu à peu, les formes, devenuesplus astronomiques dans la Chaldée , devinrent plus idéales dans l

Asie

Mineure et dans la Grèce , et que cependant l’

idée , s’

altérantou s

épurant tour à tour par divers mélanges, é tait , dans le

premier siècle duchristianisme où elle se produisit avec éclat ,

parvenue à untrès—haut degré de raffinement mystique. Mais

l’

histoire de ce t te idée , de sesdéveloppemens et de ses formes

successives, est celle même de Mübras , et vraiœmblablement

représentaient point ce sacrifice sousla forme quilreçut dans sonpassage

soit enGrèce soit à Rome encoren’

est—ilpas sûrque l’

onne retrouvera

point avec le temps enPerse , à Babylone ou dans d’

autres parties de

l’

Orient, des représentations fort anal0gues à celles des mouamena mi

tbriaques. Déjà nous avons remarqué dansune précédente note , que, sur

les bas-reliefs de Persépolis onvoit le héros ou le roi éventrant avec le

poignard non-seulement le lionet divers animaux plus ou moins fabu

leux , mais même le bœuf-licorne qu'

ilsaisit enmême temps par sa corne

unique si l’

oncompare avec cette figure les cylindres bahyloniens que

nous avons fait graver dansnotre planche XX'

VII bi: sa 0 , na où

le héros (homme, quelquefois homme— taureau raupo'

pogcpoç, comme Bac

chus ) saisit également par la come , ondompte enle liant unvéritable

bœuf , (le lions’

y voit aussi) , on trouvera dans ces types antiques une

parfaite ressemblance avec les plus anciennes descriptions qui nous aient

été laissées par les auteurs Romains (sup . , p . 37 5 de Mithras entrai

nant le taureau par les cornes, voleur de bœufs cte. D'

ailleurs ne re

trouve—bonpas aussi sur lesmonumens orientaux et enpartie dans le

Zendavesta , ces animaux réels ou chimériques , lions et hyènes , cor

beaux , aigles ou éperviers griffons dont les initié s aux mystères em

pruntaient lesnoms oules emblèmes? La seule couronne que courente à

porter le soldat mithriaque (p. est-elle autre que cette couronne

mystique , cet te mitre solaire , que l’

onremarque sur la tête des mo

narques dans lesbas—reliefs et les médailles sassanides, et que nous ver

rons tout à l‘

heure portée parMithras lui—même dans unmonument plus

ancien, selontoute apparence pl. XXVII bis 133 a Sur toute cette

question, l’

onpeut consulter encore les judicieuscs réflexions de M. de!

Sacy.Myst . duPagan. ll p . sqq.

nnu v ansnconn. 745

grossier.poncl’

exécution, maisbienplus précieux encore pour

le sens, .et surtout pour la richesse des accessoires, ouvrirait

à nos regards, sinous encroyons M . de Hammer unhorizon

qui s’

é tend depuisle Tyroljusque dans l’

Inde Ce qui le ca

ractérise spécialement , ce sont les deux bandes latérales, di.

v isées chacune ensix compartimens, quirappellent , par leur

nombre , lesdouze mois et lesdouze signesduZodiaque , dont

quelques—uns tels que le belier et le taureau le lionet le

scorpion, sont enoutre figurés , tant dans la bordure supé

rieure et dans l’

espace qui la sépare de la scène dusacrifice ,

que danscelle—ci même. Nuldoute que lesdouze tableaux qui

remplissent les douze compartimensn’

aient trait aux épreuves

à la foisréelles et symboliquesqui précédaient l’

initiationaux

mystèresdeMithras UnP andü hindou, dit l’

auteur auquel

Ce monument a été successivement décrit par Hermayr (Geseh.

T_fl'

OI, I p . t a7— x par le comte Giovanellidans sesLettere; parM . de

Pallhausen,(üoj oariæ Tapogmphi4 Romano-Celtica) parM. de Hammer

(Wien. Liu. Zeit ., 18 16 , p. 14 6 3 et enfinpar_M . Seel qui de plus,

a recueilli dans sonlivre toutes les interprétations de ses prédécesseurs

(Mithrageheimnisse, 18a3 p . 696

Nous croyons devoir renvoyer le lecteur à l’ex trait assez étendu qu

’a

déjà publié M.:de Sacy (sur lesMyst . du Peg. de Ste-Croix , II , p. m 5

| 27 ) de l’explicationdonnée parM . de Hammer, qui assigne

en: mystères

de Mithras et à leurs épreuves , ainsi qu’

au dieu lui—même et à sonsacri

fice une origine primitivement indienne , et fait une comparaisonsuivie

des douze tableaux du monument enquestion, représentant , selon lui ,une double série de purifications corporelles et spirituelles, avec les pra

tiques et les exercices mystiques encore enusage parmi lesFakirs ouDjo

gm’

s de l’Inde. L

’auteur est revenu depuis, plus d

’une fois, sur le même

sujet , pour défendre soninterprétationet l’appuyer d

argumensnouveaux

(contre M . Welcker qui l‘

avait vivement attaquée Zoëga’s A bhamfl .

p. 404 -4 | 0) d’abord dans les Wien. J ahrô. I , p . sq. , puis dans un

volume subséqnent de ce recueil, I , p. a33. Il pense , et nous pensons

avec lui que l’

onne saurait méconnaître unfond d’idées indiennes dans

lesMiù riaques :nous ajouteronsque cette branche de la religiondes Perses

porte dans‘

tous ses rameaux , une couleurde panthéisme , d’unionmys

tique avec la Divinité et d‘

abnégationde l‘

existence terrestre qui contraste

748 ac res

importé Mic/im dans l’

Occident , et particulièrement dansles

Ilesbritanniques, parce—

que M it/tr, enirlandais ancien veut

dire le Soleil

L u na r a oxsrà rsx snote (chap. pag. 383 sqq .)

Lessources de l’

histoire et de la religiondesÉgyptiens con

sistent : 1°enrelations que nous devons principalement aux

auteurs de l’

antiquité , hébreux et grecs; n° enmonumens de

l’

art de différensgenres, presque tous couvertsde représenta

tions figurées et de caractèressymboliquesouautres formant

des inscriptions et des légendes. A ces deux classes de docu

mens, ilfaudra joindre quelque jour les résultatsdes travaux

entrepris tant sur ces inscriptionsque surlesmanuscrits égyptiensenpapyrus, découverts dans les tombeaux .

S 1. LesÉgyptiens, comme lesHindouset comme lesPerses ,

avaient des traditions allégoriquessur l’

introductionde l’

agri

culture et sur les premiers commencemens de la civilisation

dansleurpays. Tels é taient ceschants d’

Isis dont Platonnous'

at teste la haute antiquité tels é taient encore leshymnes à Isis

et à Osiris. Ils avaient , ensecond lieu des traditions épiques,des espèces de chroniques poé tiques, quirenfermaient la suc

cessiondes grands- prêtreset les dynastiesdes Pharaons. Tels

étaient ces volumes de papyrus que les prêtres développèrent

poursatisfaire aux questions d’

Hérodote 3 . L’

onse tromperait

beaucoup , si l’

ons’

imaginait que ce fussent là de véritables

histoires c’

étaient plutôt des récits héroïques, entremêlés de

M . À. de Humboldt va plus loinencore ; il veut retrouver Mit/«ra

jusque dans le Nouveau-Monde. « Le dieu mex icain Touaänh dit—il

parait identique avec le Cric/ma des Hindous , tel qu’

ilest chanté dans le

Bhagavata Pourana et avec le Mithra: des Perses. (Vues pit toresques des

Cordillièrœ p. Ainsi le célèbre voyageur rapproche

noue,Crichna onVic/mou, le médiateur indien, dumédiateur persan. Confa

“‘P P “ 9 sq note ; 37 7 ; 380 , etc. etc.

De lc8 3 p . 239 , Bebker.

3 Herodot. H , 100 .

nu m vnx rao xs1ims. 7 49

«légendcs '

religieuses, et où l’

allégorie gouait encore ungrandrôle , comme dans le Ramdyanet leMahabharat desHindous,dans le Schahnameh des Perses , et dans les traditions desGrecsjusqu

à l'

invasiondesHéraclidesCes originaux sont malheureusemenfperdu5 pour nous.

A.

leurdéfaut leslivresdesHébreux , à partirde la-Genèse nous

offrent unassez grand nombre de récits, mais fmgmentaires

sans déve10ppement et souvent fort vagues. Aussiest— ildifficile

de concilier cesrécitsavec ceux desGrecs, quisont engénéral

pluscirconstanciéset plusé tendus. Quelque temps ay‘

a‘

nt Héro

dote , Hippysde Rhegiumet d’

autres voyageurs avaient visité

l’

É g

yp te,:mais entre eux se .distingue fi écatée deJ lilet ; dæ t

le voyage eut lieu-vers la_59"Olympiade. Il décrivit parib

culièrement la haute Égypte et accorda une at tentiondoutespéciale à l

'

état de Thèbes et à l’

histoire de sesrois voilà pour“

quoiHérodote enparle sipeu Vers le même temps Hell‘

ani

eus de Lesbosavait aussi fait une descriptionde l’

Égypte

Suivit Hérodote , qui environsoixante- dix ans après la con

quê te de l’

Égypte par les Perses, la visita tout entière , et con

signa dans songrand ouvrage ce qu’

il avait vu, ce qu’

il avait

apprisdes prê tres, tant sur lesmonumensque sur l’

histoire du

pays et ses jugemens comme ses

°

observations (lib . II et III).

L’

état _de Memphis est le principa

lobjet de sa relation. Après

lui, Th‘

é0pompe de Chios, Bphore de CumesË, Eudoxe .de

Guide , Philiste de Syracuse donnèrent de nouvelles relations

de l’

Égypte ; mais leurs ouvrages sont tous perdus.

Dansla période d’

Alexandrie tombent Hécatée d’

Abdères

qui fi t unvoyage àThèbessous le premierP tolémée ; maissur

tout Mahéth'

onprêtre égyptien qui ,'

par l’

ordre de P toléméePhiladelphe , composa unehistoirechronologique de l

Égipît}

Foy . Creuzer. frayn. historic. Gœcor« müqnüsfin. Heidelb. , 1806 .

Schœll, Hist . de la littérat. grecque , a° édit . , t. II , p. 135 sqq

Hellanici fragm. , ed. Sturzio , p. 39 sqq.

3 From…ed.Man. , p. 3 13 sqq.

4 Creuzer. it sgw. , etc. , p . 28-33 . Schœll vol. 111, p. au eq.

et de leursinstitutions antiques.

S a. Ilétait donné à unFrançais de poursuivre jusque danssonberceau, cette vieille civilisationde l

Égypte que desFran

çais avaient , enquelque sorte , fait revivre. M. Cailliand , le

premier, a retrouvé, au sein'

de l’

É thiopie, les ruinesdec—

ettefameuse v ille de Méroé , qui fut , selontoute apparence , la

mère de Thèbes nonmoins fameuse Sur les deux rives du

Nil, à travers la Nubie et le royaume de Sennaar, ila observéet décrit , après quelques autres, mais avec bienplus d

é tendue et d

'

exactitude , cet te série noninterrompue de temples,de pyramides de monumens colossaux , presque en tout

semblables à ceux de lÉgypte , qui atteste le long sejour des

arts de la paix dans ces contrées redevenues si sauvages,Les environs de Dongola sont undes point; les plus remar

quables sous ce rapport et Saleb , entre autres nous

montre untemple qui peut ê tre comparé à celui de Karnak à

yoj _ Revue Encyclopédique , janvier Conf . le prospectus du

second Voyage deM. Cailliand : Voyage a Méroè, aufleuve Blanc dansle midi duroyaume de Sennaar , etc . , publié par MM . Cailliaud et Jo

mard. Les premières livraisons des planches ont paru Ni Brn‘

ce,di '

Browne , ni Burckhardt 11avaient pénétré à beaucoup près aussi avant

que notre courageux et habile compatriote , quine sest hrtËté quau 10°

degré de latitude aussi loinde Méroé queMéroé l‘

est de l‘

Égypte. Scuba,

vers le 15° degré près de Sennaar, est le dernier endroit où il a trouvé

desmonumens. Lespoints les plus remarquables endescendant le cours

duNil, sont ensuite ries deux Naga dans la-

pmvince de Chendi ; à

El—Meçaoumh nne vaste enceinte remplie de ruines, probablement dé

pendante de uma; puis les ruines de la véritable"mme, méconnuepar les préd dens voyageurs sur l

emplacement et aux env irons des vil

lagesd‘

Assour et de Dealer! le mont Bur/ml avec plusieurs temples et

ungrand nombre de pyramides; Argv et Tombe: avec des statues colos

sales ; Amara , Sesce'

et enfinSoIeb où Burckhardt crut que finissaient les

monnm‘

eha. Les recherches ,'Ünt sur l

'Éthiopie que sur la Nubie amé

rienres au voyage de Caifliadd , tout parfaitement résumées , discutées ,éclairciesdans la savante géographie deM. C. Ritter, t . n° édit . Ber

lin, 1822 .

756 a cres

d'

A thor ou A thy'

r, l'

Aphrodite ouVénus égyptienne; et nonloindes deux , une chapelle consacrée à lamême Aphrodite

par l'

undes P tolémées. Dans ces édifices et dansdeux autres,

l'

onvoit ungrandnombre de bas- reliefs plusieurs paraissent

avoir trait à la mort d’

Osiris , dont une petite île dépen

dante d_e Philes et accessible aux seulsprê tres («n

pas

sait pour contenir le tombeau .

‘ Le temple du sud a É lé

_

'

phamine montre partout des emblèmes relatifs au culte de

Kne_ph ou__de J_upiter

-Ammon, qui ené tait la divinité. L e

grand templed'

Ombos se fait remarquerpar sa construction

singulière quile divise endeux moitiéssymétriques, de sorte

qu'

il parait former deux temples distincts ; et eneffet , ce

double temple était dédié à deux divinités différentes, dontchacune y avait sonsanctuaire à part : A roéris ouHorus,

regardé comme l'

ApollondesGrecs; et undieuà tê te de crocodile , où lesuns voient Typhon, lesautres Saturne Efl ou

ouApoüoàop où‘

: magna nousoffre undes prodigesde '

archi

tecture égyptienne , pour lamasse , le planet l'

exécution, dans

sontemple principal, consacré à Bonnou l'

œilet le

phénix y rappellent eneffet , plus'

dÿune fois , le soleilet les

périodes astronomiques dans lesquelles ilest supposé mouriret ” naitre.Nonloind'Edfou sont les fameusesgrottes d

'

£ le

rfifi a, sortes de cataeomhes où l'

ontrouve représentées unehihltîtu

'

de de scènes de la Vie biv'ile"et privée des Égyptiens

plus grand jour sur cette partie intéressanteL

undesédifices les plus gigantesques de laThéha

'

üle , est le temple d'

Emé l'

ancienne La t0polù , couvert

tcx1_e p.

_393 et lanote. —Nonsrectifions tout à la fois

dans la descriptionde l‘

Égypte , et M. Creuser, par les Recher

ches sur l'

Égypte de M. Letronne , p. 89 sqq. 30£ sq. Le même savant a

expliqué avec ungrand succès les diverses inscriptions'

grecques décou

vertes snr le_p monumens de Phil“ , et entre autres celle d

’unpetit ohé

lisqoe oud‘

une sl“: égyptienne transportés enAngleterre par lei soins

deMM. Baule: et Belmni : l. 1316 sqq. sgq sqq . , ete.

Chabrole t Jomard , dans la Detcriptionde l‘Égypte; et surtout Le

tronne , Recherches etc. , p. 7 8 sqq.

nnu v anra o xs11‘snx . 757

de bas— reliefs et d'

hiéroglyphes tant dans lintérieurqu'

à l'

ex

térieur : la figure 1 tê te de belier de Jupiter-Ammon, sans

cessereproduite danscessculptures, montre quele temple étaitconsacré à ce dieu. A peude distance aunord, est unsecondtemple beaucoup pluspetit et enruines. Tous deux

ont chacununzodiaque semblable. Le temple d

Hermonlhù , maintenantEm ent

, bât_i_comme plusieurs autresavec les débris'

édifices

plus anciens, se distingue par des particularités très— remar

grande partie de la légende d'

Isis Osiris Horus, eSt figurée

dans le sanctuaire. Erment est déjà dans la vallée de Thèbes,

qui v a toujours s'

élargissant sur l'

une et l'

autre rive duNil,

jusqu'

aupoint où finissent les vastesmines de la ville aux cent

portes onendésigne les massesprincipales par les positions

respectivesdes quatre principaux villages de la vallée , M édi

na t- A bouet Qoumah à l'

ouest , Lea/tsaret Karnak à l'

est. Tout

y est pleinde débris de temples , de colonnades , d'

obélis

ques de pylones de colosses, d'

avenuesde sphinx de sculptures et de peintures de tout genre ; tout y porte l

'

empreinte

des siècles et des travaux d'

une multitude de générations la

plupart des édifices , ruinés aujourd'

hui, se‘mblent avoir é té

jadis rebâtis deux et trois fois de leurs propres ruines. Dansla foule des temples et des palais qui confondent l

'

attention

de l'

observateur, se fait remarquer d'

abord l'

édifice connu

souslenom de pala is de MéÆna t - Abou dont lesbas- reliefs

peints représentent les lointains exploits, les triomphes et les

sacrifices enactionde grâces d'

unconquérant que l'

oncroit

ê tre Sésostris. Nonlain'

de là sont les constructions appelées

par les anciensleMemnonium , oule palais de Memnon et le

tombeau d‘

Osymandyas, avec de nombreux et gigantesques

colosses debout ou renversés , parmi lesquels oncherche les

statues de ces deux personnagespeut— être plusmythologiques

qu'

historiqaes De ce même côté , unpetit temple d'

lsis,

MM. Jollois et Devülins dans leur belle descriptiondes ruines de

Thèbes ont cruprouver que les constructions dont il s‘

agit ici ou cet

ensemble de ruines que l‘

ons‘

accorde à désigner sous le nom de I an

I

d'

une époque relativement récente, offre à l'

œil étonné destableaux dont les couleurs sont aussi brillantes que le sansenest curieux . La Syrinx , espèce de labyrinthe souterrain,destiné sans doute à des fê tesmystérieuses; le palaisde _Qour

m l: avec unportique dans le genre des Grecs; et , à quelque

distance auN ., une suite de galeries creusées dans les rochers

de lachaine libyque , sont ce que la rive gauche duNil pos

aède encore de plus remarquable. Sur la rive droite , deux

magnifiques obélisques chacund'

unseulbloc de granit , ao

compagnés de deux colosses également monolithes, des pylones élevés, de longs péristyles, avec des bas— reliefs repré

sentant desscènes militaires, annoncent le palais de Louksor.

Des allées de plusieurs centaines de sphinx à tête de belier

conduisent ensuite par delà Loukror, à une_porte triomphale

(porte isolée ou propylon) de la forme la plus élégante , qu1

conduit elle—même à untemple dont la simplicité majestueuseatteste l

'

undesmonumens lesplus antiques de la Thébaïde ; e tcependant ils'est élevé surlesdébris de monumensantérieurs!C

'

est là le fameux temple de inpiŒr-Ammonà Kgr4ak , le

temple principal de la grande Diasp ohs ; d'

où lonarrive au

plusmonstrueux de tous les édificesde l'

Égypte , connusousle nom de p alais de Karnak. Les pmpylées ensont formés ,

nonpas de colonnescomme ailleurs, mais d'

une série de py

1toaiam f eprésenteut exactement le fam'

eux tombeau J Ogmandy as tel

que le décrit Diodore. Déjà M. Hamilton(Ægypth ca p. r13 sq. avait

avancé une opinioncontraire ; et tout récemment M . Letmnne , dannunedissertationspéciale sur cet te questiond

'

antiguite'

, a établi 1°

que l‘

édi

fice décrit parDiodora ne se retrouve plus dans lesmines actuellesdeThèbes ; a

°

que , s'

ila jamais existé unmonumqnt anna ce nom, il diflé

rait presque ent1erement de celui dont cet auteur, qui avait vuThèbes ,a fait la descriptionsur le simple récit desprêtres, qu

ila dureste fidè

lement rapporté. Lemême savant ne pense pasnonplus que l'

onait t e

douvé1a statue d'

Osymandyas, prise , dit Diodore dans unseul bloc de

pierre avecdelle de safemme et de samère. Quant 1la statue deMemuonet 1 tout «

,qui regarde ce personnage , « y . , entre le tex te , drap . 8

la, note lé qi—aprü ; nous y reviendrons sur le tombeau de MemnonOsmandyas.

760 uoras

L es ruinesde Kçft l'

ancienne Cop tos et celles de Ken: ou

.4poüonopolîsp arvan'

offrent pasungrand intérêt ànosrecherches quoiqu

'

ilsubsiste, du temple de cette dernière ville unmagnifique propylon. Iln

'

enest pas demême de cellesde Dendera , la Tentyra ou Ten!yrz

r des Grecs, sur la rive gauche

iduNil : le grand temple dédié à A thor— Aphrodite , ou à la

V3nus égyptienne , dont la figure se retrouve partout , dans les

bas— reliefs, dans les chapitsux descolonnes, etc. est undes

plusbeaux et des plusmajestueux édifices de toute lÉgypte.

Aux deux sofites du portique , onremarque unzodiaque

développé endeux bandesparallèles unautre zodiaque , mais

circulaire et plus célèbre encore souslenom du P lanisphèrede Dendem , occupait enpartie le plafond d

'

une des cham

bres d'

unappartement supérieurdu temple , d

'

où ila é té dé ta

lché et apporté enFrance , à la finde l'

année 1821. Derrière

le grand temple de Vénus était , suivant S trabon, un autre

temple dédié aIsis et plusloinunTyphonium dontnos voya

geursont , eneffet , retrouvé lesdébris Plus loin aunord

vers les limites de la Thébai‘

de , fut Ab‘d1æ , comme Thèbes

l'

une desanciennescapitalesde l'Égypte, comme elle ayant son

Memnonium et sesroyalessépultures maisdès long— temps le

palais de Memnona presque entièrement disparu sous les

sables, la ville antique étant située loinduNil, auvoisinage de

la chaine libyque sur les limites de la terre cultivée et dudé

sert . Tout annonce dans ces ruines une époque fort reculée ,et nous savons, eneffet , que la magnifique P toléna îr, au

tempsdesrois grecsdont elle rappelle lenom, avait déjà rem

placé et Abyduset la petite Diospolis voisines l'

une de l'

autre.

A partir de Dendera , lesmonumensse perdent peuà peu,détruits qu

'

ilsont été par le temps; les hypogées seuls sub

sistent dans unétat de conservationremarquable. AÆhmyn,

"’Ï Descript . de l'Ég. , Antiq. ,

t . I I , chap . 1 ; et coufe'

r. lesm

deM Beebemha , etc. , p. 186-191 qu

il faut modi

fier d'

aprèsM . Champollionjeune dans sonPanthéonégyptien, ensub

stituant  l’æ ! à Ncphrÿ: .

76 4 acres

Mgpphis succéda de bonne heure à la splendeur sacrée et

aux privilèges religieux et politiques de Thèbes et d'

Abydns.

Pœsédant , de même q ue ces deux villes, les sépultures des

dieux et des rois qui, dans les tenips anciens, avaient fait lafélicité de l

'

Égypte , ce fut dans sontemple principal, dédié àFhlba onVulcain, que les rois continuèrent , jusque sous les

P tolémées, à recevoir le sacre ou l'

initiationroyale , ainsi

qu'

enfait foi l'

inscriptionde Roset te.

Quelques lieues au-dessus de Memphiset de la ville actuelle

duCaire , le Nilse divisant endeux bras principaux , forme le

Delta , qui devint , au temps de Psammétichus , avec Saïs_, sa

capitale , fameuse par sontemple de Neith ouMinerve , le

c'

est ce qu‘

at teste la traditiongénérale de l‘

antiquité , de concert avecles découvertes des modernes. Consultez Langlés sur Norden I ll 303

sqq., Zoëga , de Obelisc. , p. 37a sqq. 38 2 , etc. ; Volney, Denonet

tous les derniers voyageurs enÉgypte , notamment Belaoni, II , 4 15

sqq., qui, ayant péné tré dans l

'

intérieur de la seconde des grandes pyramides, connue souslenomde Chephren y a trouvé unsarcophage en18 17 . Nous ne passerons point sous silence une conjecture trés-ingé

nieuse communiquée à notre auteur par sonami M. S. Boisserée ; c‘

est,

que les pyramides furent peut—être pour la moyenne Égypte ce quetaient

pour la Théba1de les célèbres tombeaux des roiÏ fbreusés dans la montagne. Les Pharaons de Memphis , rivaux entout point de ceux de

Thèbes, forcèrent despopulations eut1eres à éleverpéniblement cesespèces

de montagnes artificielles , où ils voulaient trouver,après leurmort , des

habitations plus magnifiques encore.— Les deux dissertations suivantes

contiennent des considérations nouvelles sur les pyramides, envisagées

tant sous le rapport de leur constructionque sous celui de leurbut et de

leur sens : Hin, v andenægyp lischenP_rmmiden, etc. , Berlin, 18 15 , in

fi orlaeins, surlesmonumens symboliques de l'

Égypte et particulièrement

les pyramides Skandin. Lit teral. Sh ivler,vol. XVIII , Outre les

neufs et intéressans résultats qu'

ont produits dans ces derniers temps ,les fouilles entreprises autourdes pyramides de Gizeh par Delaoui, Ca

viglia et autres, le Voyage de Cailliand enÉ thiopie, où l

ontrouve les

pyramides par centaines , enoffrant des objets de comparaisonaussi variés qu

'

inattendns, donnera lieu à des recherches et plus neuvesencoreet plusvastessur ce genre demonumens, sa destination sonorigine , etc, .

ou u vna ra ors11‘

ms. 76 5

centre de l'

empire égyptien. Des villespuissantess'

y élevèrentenfoule , telles que Busiris , nouvelle cité sépulcrale, nouveau

tombeau d'

Osiris ; A tarbeclzis la cité d’

A thor ou Vénus;Bento ,

la ville de Latoue ; Bubaslus, dédiée à la déesse de

même nom; Mendès,la ville de Pan Schennfl us et beaucoup

d'

autres. Tom‘

s, si l'

onencroit les récits desHébreux , aurait

été bâ tie bienlong— temps avant Moïse. la cité du

soleil, nommée Qg_p_a_rlesmêmesHéb reux , et qu'

ilsrat tachentégalement aux époques primitivesde leur histoire , é tant situéehors duDelta , sur la limite dudésert d

'

Arabie , a laissé plus'

de traces de sonancienne grandeur qu'

aucune des v illes que

li

nous venons de nommer. Célèbre par la magnificence de ses

.

édifices, par la sagesse de sesprê tres que v isitèrent Eudoxe et

Platon, déjà elle é tait tombée enruineslorsque S trabouy vintdesnombreux obélisques quis

'

élevaient au devant de ses tem

ples , où l'

onarrivait , comme à ceux de Thèbes , par de

longues allées de sphinx l'

undes deux plus grands est de

puis long— temps renversé l'

autre est encore debout ; un

trois1eme fut transporté à Rome par les ordresde l'

empereur

Auguste. Celui qui subsiste encore sur sa base est formé d'

unseul bloc de granit rouge , chargé d

'

hiéroglyphes, et n'

a pas

moinsde soixante soixante—dix pieds de haut A l'

autre cx

trémité de la basse Égypte , mais sur les bords de la mer, fut

bâtie ,nonloinde la voluptueuse Canap e , sur les ruines de

l'

antiqueRalotrs, Alex andrie , la derniere capitale de l'

Égypte

dansles tempsanciens, la ville des P tolémées, la rivale de Rome

enétendue , en éclat , enpopulation, sous les empereurs,'

et

qui par sa positionet par ses deux ports , fut long - temps la

première cité commerçante de l'

ancienmonde , comme elle

devint, parle concoursd'

une multitude de causes, .lamétropole

des arts et des sciences depuis la mort de sonfondateur,Mexandre-le-Grand. La ville actuelle et ses environs et tout

Foy . le grand et savant ouvrage de G. Zoëga sur lesobéüsques , qui a

dignement prä ndé , à la findudernier siècle , aux découvertes impor

qui ausaut fa1tes et se continuent denos jours de Origine et un

054üm , lib . V; Rome 1797 , ia-fol.

\à““

76 8 nou s

cemment découverts dans ces asile'

s préparés à l'

homme par

lanature , entémoignent hautement , aussibienque les récits

des écrivains de l'

antiquité. Le fameux temple de Jupiter-Am

moua é té retrouvé dans l'

0asisde Syoualc l'

Ammoniumdes

anciens, colonie de Thèbeset de Méroé tout à la fois. La petite

et la grande OasisouOasis de Thèbes, d'

autres intermédiaires,

offrent partant des ruines avec des inscrip tions , dont quel

ques—unes du temps desRomains. Même spectacle , mêmes ia

diccs dans les vallonsquicourent à l'

est duNil, vers les ports

de lamerRouge Tout donc depuis le Sennaar et les v estiges

d’

A uxuma, versle 14° degré de latitude , jusqu

'

aux rivages de

la Méditerranée , et depuis la lisière du désert de L ibye jus

qu'

augolfe arabique , nous annonce une population desarts,

desmœurs, unculte religieux marqués de caractèrescommuns

et qui, formés sous lesmêmesinfluences, dûrent , pendant une

longue suite de siècles , courirlesmêmesdestinées.

Tels sont les précieux documens qui ont ouvert unnouvel

et vaste horizonà l'

é tude des antiquités égyptiebnes, _et qui,

jusqu'

à uncertainpoint , peuvent nous tenir lieude la lit téra

ture perdue desp euplesduNil. Lesbas— reliefs, les peintures,

les statues, lesmonumens de toute espèce , cette multitude de

scènes religieuses, guerrières , domestiques font , enquelque

sorte ,revivre à limaginationpar lesyeux et l

'

é tat social et

même l'

histoire de ces peuples : c'

est pournouscomme une

poésie muette et pourtant éloquente , qui conserve unlongretentissement de ces poésies véritables, de ces traditions

chantéesouécrites auxquelles , ici comme ailleurs, devaient

M . Ritter a'

recueilli, dans sa géographie souvent citée (I 96 3 sqq.)tout ce que nous ont appris sur les Oasis

,Browne , Hornemann et les

autres voyageurs jmqu'

ir Belzoni : MM. Cailliaud , Drovet ti, quelques

Allemands et quelques Anglaisles ont denouveau parcourueset visitées

avec plus d‘

étendue et de soin dans cesdernières années.Vo} . lesVoyages

é l'

0asis de Thèbes à celle de Syoi1ah etc. publics parM. Îomard , iafol. , 18a1 et le Voyage au temple de Jupiter—l ama » etc. , par

M . le généralbarondeMiuutoli, publié parle professeurTœlken, Bérliti,18 3 4 , vol. ia enallemand , dont lesnouvelles ÀnnalasdesVoyages ,1. XX IV, p . 97 sqq . ,

donnent unaperçu.

111. 1.1v an ruo 1s [ l'

—I H

se lier lesmonumens. Mais lesmonumens eux —mêmesn'ont—ils

pas retrouvé leur voix ? Ne pouvons—nous pasnous flat ter que

ces innombrables légendes hiéroglyphiques qui les couvrent ,vont enfintrahir leur secret

, et que bientôt nous puiserons lascience désormais révélée de l'Égypte aux archives mêmes où

ses prê tres voulurent la déposer?

(J . D . G . )

Note 2 (chap. p . 384 sqq . ; ll, 4 12 VI I, 4 70 ,

5 1. Le seulaspect de la terre d’Égypte , lesparticularités et

les avantages naturels qui la distinguent, sa positiongéogra

phique , suffiraient pour rendre compte de la civilisationsiori

gioele et si antique des peuples qui l'

habitèrent jadis, quandmême le concours de la traditionet des monumensne mettrait

pas dans une vive lumière ce phénomène historique. Aucun

pays ne présente d'

aussi frgpp ays aucunn'

a dû

agiraussi fortement surl'

imaginationdes hommes, ne se les est

at tachéspar des liens si puissans ne les a soumis à des habi

tudes si régulières et si durables. La plus heureuse fertilité à

côté de l'

aridité des déserts ; une vallée déljcicuse entre ;

des dunes menaçantes et des rochers sauvages; la vie et la

mort enoppositionet encombat perpé tuel, voilà les images

qui se représentaient sans cesse aux regards des Égyptiens

voilà les premières influences qui les subjuguèrent et qui dé

terminèrent de tout temps leur caractère politique , moral,

religieux .

L'

Egypte est unprésent duNil comme le dit si bienHéro

dote (II , et ce fleuven'est pasmoinsunique ensonespèce

que la contrée dont il fut enpartie le père , et dont iln’

a pas

cessé d'

ê tre le sauveur. Ses inondations annuelles aussi abon

dantes qu'

infaillibles, aussi fécondes que régulières ont peu à

peu formé le solde la basse Égypte enle ravissant à la mer ;aujourd

hui encore ellescouvrent toute la vallée d'unlimon

sanslequelelle demeurerait presque stérile, et luiapportent une

masse d'

eauque l‘

homme peut distribuer à songré pour étendre les bienfaits du fleuve en complétant sonouvrage . La

plus riche , la plus rapide végétationsuccède 1ces inondations1. 69

*

 4 J C‘

772 N O T E S

d’

origine.« é tant que celle du genre de vie des tribusprimi

tives, tlevih t la base de la célèbre institutiondescastes(7 6m ,

races, familles, dansHérodote Il perfectionnée surtout

dans l’Égypte et dansl'Inde , quoique beaucoup d’

autres contréesendffrm‘

tt desexemples. Peut— ê treaussil’

é tablissement des

nom : oudistricts quidivisaient le territoire comme les castes

ditfisaient la population, eut— ilsa première et véritable source

dans la multiplicité des tribus successivement rat tachées par

les législateurs au centre com un mais constamment distin

guéespar des singularitésde genre de via , d’

inclinations, decultesmême qui attestaient leur individualité originelleLa distinctionhéréditaire des castes, qui fixait à jamais

lä uudæ personnes, é tait le fondement de la constitutioncivileet politique , enÉgypte comme dans l

'

Inde Ily a de grandesvariations danslesauteurs sur lenbmbre et la désignationdescastes égyp tim et cependant tous s

accordent à mettre au

t les Guerriers, qui se partageantb. propriété dusol, avaient entre leursmains toute autorité ettoute influence. C

é taient donc de véritablesordresprivilégiés

qui tenaient sous le joug les classes productives et indus

trieuses. La caste saœrdotalc , dont la hiérarchie formait denombreuses subdivisions tentés également héréditaires, é tait

‘Hm , l. , p . 596 sqq. ; 549 sqq. Cor}! Beck , A llgu t . Gué /c. I ,

p.a , 7 36 sqq. None a…modifié la idées dupremier de œs écri

vains relativement à l'origine dunou s, qu‘

iln‘

est point du tout néces

st ire de rath dfl r la préexütsnœ d’

unnombre de petits états contem

porains. les uns des autres, selonle système beaucoup trop étendu par

quelques auteurs, des dynasties colh térsles. Nousy reviendrons dansle

8 suivant.> Herodot. LH ,

t ôt.. Diodor. I , 73 , coll. 28 . StrabouXVII. PlatoninTimæo , ele. Con}: sur ce sujet et sur les institutions de l‘Égypte , en

général, Beck ,I., p. 736 sqq. ; Heerrn ubi supra , et p. 56 A sqq .

P t it—hard , Analysisof the Æg pl. Mfl holog . p. 3 73 sqq. ; et l‘

élégaut

ouvrage de M. de Pastoret , quin’

a d’

autre défaut que de donner aux

M ens trop d’

esprit , surtout d’

esprit modems (Histoire de la Législation t. II ; Législat . desEgypt . passim) .

nu a rv anr ao rsuäua. 773

répandue sur la face entière de l'Egypte et avait ses princi

paux collèges à Thèbes, àMemphis, à Héliopolis à SaÏs dansles temples les plus considérables du pays. Chaque collège ,comme chaque temple avait unpatroncéleste dansla divinité

(oulesdivinités) auxquelles ilétait spécialement consacré ; son

grand prêtre qui le présidait ; sesdomaineslibres de tout im

pôt ; ses revenus et sontrésor administréspar unmembre ducollége. Mais, outre cet te propriété commune lesprêtrespos

sédaient encore des propriétés particulières; ils remplissaiæ ttousles emploispublics, exerçaient toutesles fonctionslucratives ; ils étaient à la foisnistrateurs de

état un__cp_rp spolitique_e_t__un_æm ggu_U t

leur empire se fondait tout ensemble sur leurs propres lnmières et sur la religiondes peuples, qui voyaient eneux lesi

interprètes des dieux . Nous entrerons plusloindans de nouveaux détailssurcet te caste qu

onpeut appelerdominante (sA).Si les Prêtres formaient la première aristocmtle de f é txt ,

les Guerriers enformaient une seconde , et celle—cimoinslégitime

,car elle n’

avaif d'autre droit que la force. La cast e mili

taire se composait de deux grandes tribus, les Hennoet les Calàsirz

ens, auxquels é taient assignés enpropre quet

ques-uinsdesnomes les plus fertilesde toute l

Égypte. Le pre

mier corps s’

élevait jusqu’

à cent soixante mille hommes ; lesecond adeux cent cinquantemille , dans les temps de splendeur. Chaque soldat avait douze aroures de terrain exemples

de tribut ; et tous les ansmille Calasiriens et autant d’

Hermo

tybiens, choisis tour à tour pour serv ir à la garde duroi, rece

vaient une haute paie ennature Nous n’

avonspas d’

autres

renseignemens sur l’

organisationde ces corps qui à titre de

proprié taires, devaient ê tre fort at tachésausol. Ilestprobable

qu’

ils restèrent fort inférieurs aux prê tres enculture intellectuelle.

Lesb isavaient interdit aux soldats, aussibienqu’

aux prévue.

Herodot. Il , t 6 6 -16 8 . Diodor. 73 ; t'

“intel-pret. et b t…sur

Rollin, p. 73.

774 « c rus

toute occupationpurement mécanique oumercantile. Les uns

. comme les autres, selon toute apparence , affermaient leurs

ierres aux Cultivateurs classe très — honorée enÉgypte , où

l’

agriculture é tait si florissante , et qui cependant ne semble

avoir formé qu'

une dessubdivisionsde la castenombreuse qui

comprenait encore lesMarchands, peut— ê tre même les A rti

sans. Chaque profession, chaquemétier é tait- ilrigoureusement

héréditaire comme chaque caste oudivisionde caste , c’

est ce

qu'

iln’

est pas facile de décider. Une autre divisionrenfermait

lesMariniers, c’

est— à—dire lesbateliers duNil, classe beaucoup

plus considérable qu’

onne l’

a cru car elle seule établissait les

communications dans unpays inondé la moitié de l’

année et

quin’

a guère d’

autres routesque sescanaux . Venait endernierlieula caste des Pasteurs, divisésparHérodote enbouviers etenporchers : ils habitaient principalement aupied des mon

tagnes de la chaîne arabique et dans les partiesmar6œgeuses‘

duDelta , qui ne permettaient pas l'

agriculture. Du reste , il

faut distinguer les tribus fixées qui s'

adonnaieut à l’

éducation

des troupeaux de ces hordes nomades que les Égyptiens

avaient enhorreur : lespremières étaient plus oumoinsson

mises à la policecommune ; les autres demeurèrent toujours

plus oumoins indépendantes. Il parait toutefois que les por

chers, regardéscomme impurs, étaient exclus de la socié té des

hommes et de l’

accès“ des temples ; c'

étaient les P aris:: de

l’

Égypte

Cette distinctiondes castes était une organisationde l’

en

fance des_socié tés, consacrée par la religion; fondée sur la

CampanMM . Hœrenet de Pastoret ubi sup ra . Le temps et les

révolutions durent nécessairement amener dans la législationdes castes ,

leurs rapportsmutuels , leurs droits , leur circonscriptionet même leur

nombre des modifications importantes dont la , plupart nous sont in

connues. Nous savons seulemeut qu’

à l‘

époque de Psimmétichm , il se

forma enÉgypte une caste nouvelle , composée d‘

enfaus Égyptiens éle

vé. par desGrecs pour servir d‘

interprétes ( Èpv sî: nom de la caste)et séparés dureste de la nation. P

o_7 . Herodot. I I , 154 ; et ci-dessous .

le S suisant .

o u 1.1vnnrnoxsu‘

mn. 77

temples. Est - il surprenant que , dans les récits nationaux ,

transmisde bouche enb0uche les dieux et les rois aient é tésoutient confondus, et leslégendesdivinesmêléesdiversementaux histoires humaines? L’

est il davantage de voir les rois

grecs de l"*Égypte et les empereursromains qui leur succédé

re‘nt , nom seulement assimilés aux dieux , mais déifiés eux

mêmespar le concert d’une longue habitude d

adulationchez

prêtres et de stupide “ sentiment chez lespeuplesS 3. Unrapide coup d

œil jeté sur les principales époqueshistoriques de l

’Égypte nous montrera tout à la fois et les,Q‘_

causes qui durent à la longue produire cet état social, dont17nousvenonsdemarquer les traits lesplussaillans, et leseffet3

qui, après quelques siècles de puissance et d’

éclat , ename /.ÿ

nêreut la lente et pénible décadence. Nous ignorons quel

espace de tempsput s’

écouler jusqu’

aumoment où les tribus

pastorales et lesmisérables pêcheurs, qui tour à tourse rap

prœhaient du Nilet se réfugiaient dans les montagnes voi

sines, furent rassemblés enpartie et fixés sur ses bords par

l’

heureux ascendant d’

une tribu plus civilisée. Tout annonce 3

que la Civilisationfut importée dans les régionssupérie uresdu

p__ys, alors que les régions inférieures ne formaient encore ,

'

qu’

unvastemarais ouungolfe de lamer”; tout semble prou

verqu’

elle suivit le cours dufleuve , dans sesdéveloppemens

progressifs, du sud aunord. Lesmonumens,la tradition, les

analogies de toute espèce sont ici d’

accord avec les probabi

litésnaturelles 3. Il fut untemps où lesnoms d’

É thiopie et

la plupart des inscriptions recueillies dans les Recherches pourservir à l

Histoire d’

Égypte deM . Letroune , passim.

Herodot. II , 4 , 5 , u sq . ; 15 subfin. Diodor. 36 . Strab. I , 53 ,

6 1 sqq . Ces assertions des anciens ont été vérifiées par les obsert a

tions desmodernes. P ay . entre autres , dans la Descriptionde l’

ÉgypteÉtat Moderne , lesm ansMémoiresdeMM . Girard ,

Andréossy, etc.

3 Ces idées et le syst ème qui s'

ensuit sur les com…… de l‘

his

toire d’

Égypte sont depuis long-temps encirculationdans l'AM agne

sa…. Le belouvrage de M . Heetun(linea , Il, 36 8 sqq. ; 533

sqq.) lesa renduspopdlhirfls; “Il.Gœrreset Cramer et M ucoup d\utres

d’

Égypte se confondaient , où les deux peuples ne faisaient

qu’

unseulpeuple Dans tous lesrécits de la haute antiquité ,spnt_associés aux É thiopiens, et à ces derniers

s'

at tache particulièrement une renommée de sagesse , de ln

mières, de piété envers les dieux , qui dépose de leur antériorité dansl

ordre de la civilisation Aussi voyons—nousque

les traditions communes des deux peuples rapportaient à Mé

r_oê_l’

origine de la plupart des__ci_tés de la haute Égypte , de

Thèbes entre autres; et c’

est encore sonantique

métropole , que Thèbes s'

unit lorsque dre leur com

merce , elles envoyèrent une colonie fonder, au seindesdé

serts, mie nouvelle v ille d’

Amazon3. Les mêmes institutions,unmême culte , une même langue , une même écriture , des

mœursabsolument semblables at testaient la parenté primitiveet les lienslong- temps respectés de ces trois cités égalementsaintes.

Ilparaît donc qu’

une caste sacrée établie de toute antiquité

,sur lesbords duNil, danscette île oupresqu

île qu’

emhrassent

[ (M Astapus et l’

Astaboras , répandit peu a peu ses colonies

toutes sacerdotales, avec l’

agriculture et les premiers arts ,

jusqu’

audelà de la cataracte de Syène , mettant le commerce

sousla sauvegarde de la religion et subjuguant les peuplades

écrivains lesont adaptés et fortifiés de nouvellespreuves Mfl heægescé .

Il 33x sqq. Commentat. Herodot . p. 178 M. Champollionle

jeune chez nous par l’

interprétationdesmouamena découverts dans ces

dernièresannéeset par ses savanteslectures deslégendeshiéroglyphiques,donnera , nous n

endoutons pas plus que lui , une démonstrationcom

pléte de cette hypothèse nous sommes seulement étonnés qu’

illa traite

denouvelle et qu’

ilparle dusystème eontrair€ comme ayant été jusqu‘

ici

général. V0} . Système hiér0glyphique p. 389 sqq. unaperçu des pre

miers résultats obtenus parce savant.

Vo_y. les témoignages rassemblés et discutés par M. Crowr, encon

tradictionavecM . Champollionïeune , .danssonpremierouvrage et avec

différens passagesd’

Hérodote Commentat. Herodot . ubi supra.

Onconnait les nombreux passages d’

Homère auxquels il faut

joindre ceux des livreshébreux . Conf î Heeren l. l. p. 3 l é 405 , etc.

3 Diodor. I.Herodot. Il coll. Diodor. II , III .

780 nou s

parude la terre , aprés avoir enseigné aux hommes unemeil

leure vie , le

le nom ouvre‘

à la fois les dynastiesde Thèbes, de This et de

Manphis. Ménès acheva l’

ouvrage des dieux ,enperfection

nant lesartsde la vie et endictant à la terre les loisqu’

ilavait

reçues duciel Faut — il voir dans ces premières dynasties,

placées enquelque sorte sur des lignes.

parallèles, et dans

quelques autresque l'

ontrouve ensuite , l‘

indice de plusieurs

petits é tatsouroyaumescollatéraux qui, fondéssouslesmemes

influences, auraient eu cependant des destinées à part , c’

est

une questionqui n’

est point encore suffisamment éclaircie.

Toutefois, le nombre infinide rois que citent de concert Hé

rodote et Manéthon, rend la chose vraisemblable , dumoins

pour les temps antérieurs au seizième siècle avant notre ère

Maislong- tempsavant cette époque , dansune période de près

de mille années ( depuis 9 500 au moins l’

Égypte avait

déjà subidenombreuses révolutions; elle s'

était dé tachée de

l’

É thiopie ; le gouvernement arraché aux prê tres avait passé

dans lesmains desguerriers, êt Thèbess‘

agrandissant , reven

Ce Nénés ou U anas onH ines (nom qu'Érstostbén0 interprétait par

B ienios ou J ovialis) ne saurait , comme onl’a remarqué biendes fois,étre unpersonnage historique c

est unêtre intermédiaire entre lesdieux

et les rois humains untype divinde l‘

homme,unsymbole de l

intelli

gence descendue des cieux et créant la société humaine sur la terre,

pareil au IhnenonManon de l’Inde, au Minas de Crète , d u. “ est

conquérant , législateur et bien&iteur deshommes comme Osiris-Bacchus;comme lui ilpérit sons les coupe de Typhon, car il fht tué par unbip

p0potame , emblème de ce mauvais génie ; comme lui encore , il a pourimage le bœuf , Mnevis le législateurn

'

étant autre que le taureauUnevr°

s

d'

Héliopolis , et delà le Minoænre. P oy .

_Volnq , Recherches sur"list .

une. Il! p. a8a sq. Prichard’

sAnaÿn‘

sof theÆg p£.M ol. , p .

et ci-dessua , p . a53 , 57 3 .

Nous renvoyom à la note t 3 ci-après, l‘

analyse du M erci er les

plus récentes sur la chronologie égyptienne ony venugus la gm de

divergence qui parait exister au premier abord out re les données desdifférens auteurs, n

est point réelle aulbnd.

D U L I V R E r soxsu mn. 78 1

diquant sonindépendance , sous des rois probablement indi

gènes, avait commencé sa carrière de conquê tes et de brillanstravaux . Memphis avait é té fondée une première fois, p eut

ê tre colonie de Thèbes, peut— ê tre capitale elle—mème d’

unétat indépendant ; et déjà sans doute quelques autres villes

s’

élevaient dans lamoyenne et dans la basse Egypte , auprixde gigantestes efforts pour conquérirunsolnouveau, lorsquetout à coup se précipitèrent surcescontréesdes hordesarabesvenues par l

istbme de Suez 1200— 1800 avant J .

—C. Tout

céda devant cette nuée d’

ennemis féroces qui , ayant prisMemphis et s

'

é tant fortifiés à A varis , depuis Péluse organisèrent une espèce de gouvernement , se donnèrent des rois et

même , si l’

onencroit quelques traditions, fondèrent On, lacité duSoleil P lus de deux siècless

écoulèrent sous la dominationdesHyeresouä ois Pasteurs

3. Cependant Thèbesqui

J osèpbe (contraApion. I , 14 sqq. , coll. Bosch. Prap. Ev . X, 13)non.a conservé d

après le second livre de Manètbon ce précieux récit sur

lequel il faut voir les commentaires de Volney, l. p. 235 sqq . de Pri

chard (Ægyp t . Ch onoIogy) , p. 6 3 sqq . ; et les Commentat . Herodot . de

M . Creuzer p . 188 sqq. , où se trouvent rassemblés et les autres decu.

mens anciens et les opinions modernes qui y ont rapport .’ J uba

, dans Pline , H. VI , 34 ( al. ag Conf . Volney, I.,

p. 24 7 , etc.

3 C’

est ainsi qu’

on les nomme ordinairement , et leur dynastie ,la

Xv Il° dans Manéthon, est enpartie contemporaine de l_s _XVIII", des

Diospolitea , d’

où viennent probablement les différens calculs qui enéva

lncut la durée tantôt à un, tantôt à deux siècles et plus. M . Champollion

jeune adepte une seconde interprétationdonnée parManéthondunom

de Hj csos, qu‘

ilécrit Hib chos, et traduit avec JosèplæP asteurs-cçpt ifi .

Il faut voirsurl’

histoire de cesdeux dynasties, dont la .scoonde se ter

mine à Am£whù père de Sésostris lesm'

anltats aussineufs _qu’

inatten

dns obtenus parnotre savant compatriote de la comparaisondesmonu

mens et légendes biérogiypbiques avec les ex traits de Manéthonchez

Josèphe (Système biéroglyphigne, p.a ra-251, 3883 et dansle Bulletindes

ScienceshistoriquesdeM. de Férussac , juillet 1824 p. 18 sqq. les ex

traitsqleslettresdeM. Chaumollion, datées duMusée deTurin, où parmi

lesnombreuses et inapprécisbl« antiquités égyptiennes de la collection

avait échappé à leurs armes , rallia ses voisins, forma contrelesbarbaresune ligue puissante ,

et aprèsuneguerre longue et terrible , deux héros Màpbmænouthosis et Thoutmosis

, son

successeur, eurent la gloire de vaincre lesByt.

c

;os et de rendre

à l’

Égypte sonindépendance. Cet événement, grand par lui

même plusgrand encore par ses conséquences enpréparant

la réunionde toute l’

Égypte sousunmême sceptre, commença

sa splendeur 16 00 av . J . C. Il acheva de fixer les peuples

au sol sur toute la face du pays, développa et consolida le

système des castes , posa la barnère .entre les agriculteurs et

les nomades, fomeqta le méprisdes Égyptiens pour ceux— Ci,

leur aversionpour les étrangers engénéral, et enconstituentl

Égypte chez elle , la sépara du reste du monde. Enmêmetemps il porta les forcesde lanationvers lenord , lui ouvrit

unplus vaste champ d’

activité avec unterritoire plus étenduet plus fertile et parla seconde fondationde Memphis, à l

'

oc

eident duNil amena de loinla décadence de Thèbes. Des

résultatsnonmoins importans, soit de l’

invasiondespasteurs,

Drot et ti , il a reconnu plusieurs statues des rois de la XVII? et de la’

X IX° dynasties et de leurs épouses. Conf . Journalasiatique t . V, p. 18

sqq. Onassure que depuis ce savant a fait “

dans la même collectionune

découverte de bienplus haute importance encore , celle de plusieurs ma

nuscrits égyptiens relatifs à l‘

histoire de ces mêmes dynasties).

Ce nom ,diversement corrompu,

doit s‘

écrire , selonM. Champol

lion, Misphra—Thoutmoxù .

Volney a rendu probable la double fondation.

de Memphis, une

première'

fois“

il l’

orient duNil, dans des temps inconnus auxquels se

rat tache le nom de Méné: chei Hérodote ; et la seconde fois à l‘

occident ,

par l‘

Uchoreu: de Diodore qu‘

ilcroit l’undes rois dela XVIII' dynastie ,

s

°

bcceù eur de Thoutmosù ,

et auquél'

il at tribue les immenses travaux

pour déplacer le cours du Nil, dont parle le père de l’histoire. Mais il

nous semble y avoir de grandes difficultés dans le rapprochement des

rois'

mentionnés chez Diodoro jusqu‘

à Sélioiiris avec les Pharaons dé la

XVIII' dynastie tels que lesdonneManéthon; e t jusqu‘

icinousne aan

rions souscrit e ni aux conjectures trop hasardées de Volney, nimême au

parallélisme plus suivi qu‘

établit M. Champollion p. 2 46 de sonPrécis

du Système hiéroglyph. Ca r/. Rech . surl’

Hist . sur. , p. aan, 2 6 t a8 5 .

1784 norns

joug et à celuidela police sacerdotale De là lesplaintesdesHébreux , de là leur sortie d

Égypte , racontée diversementpar eux et par laura ennemis, mais avec unmême fond decirconstances de là , disent encore quelques traditions, lesémigm£mns de Cadmus et de Banana enGrèce. émigratiqnsdont la dernière fut eneffet , rattachée par toute l

'

antiquité à

(1400 av. J .

ment parler. laseconde pédale del

histoire d’

Égypte , celle des Sésostrid0s, que l’

onpeut { mmen mer sonâge d

or. Sésostris , Sésœsi: ouSéthps, appelé encore

ia £wŒm m: et Rm ca é:— le—€ mnd mérita d’

é treregardé commele fondateur

d’

une dynastie nouvelle. Ilrégénéra, enquelquesorte, sonpays e t sanationenchassant lesderniers restesdesétrangers et desnomades endonnant auterritoirede l

Égypte

deslimites certaines, enle distrib uant , aussi bienque lapopulationelle—même , danslesdistricts tout à la foisrdiä pux et

administratifsque l’

onappelle nomes‘, et eniupu

'

mant untriple mouvement aux arts, au commerce et à l

esprit de con

quéte. Il faut voir dans Hérodote et .dms Dindon”quels

Msuethon apud Joseph. e. Ap. , cap . sqq. ; ou“. EÇQdJ . .8 sq,q

&:nex it interea re.rm m superW an, qui fg.t etc.

Parmi lesvillescitées, l‘

ontrouve celle de Rameau: ainsiappelée sans'doute, dunom d

undes Pharaons prédécesseurs d’

I H JM pHJ U I , c‘

est-À

dire ouRamsès ouRamsés—Méînmoun, l’

aienlde O….

—Vo_r. les auteurs cités plus haut , p rincipalement la findudam eme

récit de Manéthondans Joséphe et le frat du'

üv. XL.de_Dîod0‘p”

d’

aprèsHécatée . Conf . vol. II , liv. V, sont.

Con/ÈChampolL Syst.hiérogl. , .p. a“ sqq. C‘est aux “vans quise

'

sunruccnpés de la langue égyp tienne de voirsile .nowde Sa lles, ,SQ PO ‘

si: onSemstrîs, que j‘appelerais plat t unapruom .euunfi l“ .n

aurait

pas quelque rapport avec le fait m‘

s de l’

eupd siofl des…:s ou

impurs , Zi» ; cc'N ç. de Rossi dansCancer, Cummmtpt.W p t

p. note 17 5.

Surlesname: , æoy . tai—dessus, p. ” a ; Cbampulüœx

sousles Pharaons I p. 6 5 sqq..etc.

Beck , A llgm . Gerd…1, p. 6 94 et M. Camper, dans ses

Commentat. Herodot. , p. 196 sqq. , ont rassemblé tous les d…ns et

ou u vna u wxsu‘

sun. 785

grands souvenirs avaient laissés aux peuples ses nombreuxexploits enAfrique enAsie et peut

-ê tre même enEurope ses

t ravaux enÉgypte nous sont attestés par lesmonumens nonmoinsnombreux , décorés de ses légendes, que les voyageùmmodernes ont retrouvés , non— seulement depuis les rivages?delaMéditerranée juqu

à Syène mais bienau delà dans la Nubie , qui probablement faisait alors partie de l

'

Égypte S$

expéditionsmilitaires eurent pour résultat d‘

enrichirsonpoisdes trésors de l

É thiopie , de l‘

arabie—Heureuse et de l’

Inde, ;d'

établirdesrelations suiviesavecles contréesde l’orient , -

au

moyendes flottes qu‘

il équips sur lamerRouge Peut - emsonrôle de héros, comme soncaractère de législateur, ont— i sété embelüs par lesprê tresqu

il avait favorisés, et qui rap

portèrent sonnom et les institutions antiques et tout ce quela traditionracontait d’

unMemnon d'

unCaymandyas, d’

unMénés , ses prédécesseurs demi

— fabuleux 3. Sonhistoire , toute

poé tique , n’

est même pas sans quelque ressemblance avec la

légende divine d'

Osiris. Maisces assimilationsdes roisaveclesdieux étaient familières aux prêtres

poètes de l’

Égypte et ne

peuvent icinousdonner le change.

L es successeurs de Sésostris profitèrent de ses richesses'

et 2

de sesexemplespourdécorerle paysdont ilavait fait le reposet la gloire ; quelques

— uns opprimèrent par des travaux êllfiâi

vains qu'

exéessifsles peuples qu’

ilavait ménagés; d’

autres, en“

petit nombre , s<mgèrcnt à perfectionner sonplus belouvrage

témoignagesrelatifsà Sésostris et à sonhistoire. Notre auteur a dej à fait

après Buren, unjudicieux usage desmouamena pourcontrôler ouap

payerles récits des anciens. Conf . maintenant Œamp llion le jeuua ,

Syst. hiémgt , p. aso—aa6 .

a .…pomm Syst . hiérogl. ubisupra et surtout p. 239 39 1.

Vo} : ci-aprü , note 8 sur ce livre.

3 Ces trois personnagesont entre eux et avec Osiris de frappantes ras

semblanees.M .Œsmpollionregarde pourtant ”m oncomme très—histo

rique et lemême quel‘

Aménophis II de la XVIII' dynastie :l

ideutifie+il

avec Osymhndyns c’

est ouqu‘

ilne nousdit pas. la note la sur ce

livre , cl-aprü, et les passagesdu tex te auxquels ele se rapporte.

50

788 N O T E S

(sono Les invasionsdes rois d’

É tl1iopie provoquéespar

les dissensions de leurs voisins, menacent à la foiset l’

Égypte

et la Palestine Ce tte nationqui croyait avoirmis entre elle

et le monde une barrière insurmontable , qui dans l’

immobilité

de sa constitutionvoyait ungage d’

éternité , est menacée de

toutes parts pardes armesoudesmœursé trangères, et cepen

dant se mine elle-même par les conséquencesde sespropres

institutions. Sa décadence devient sensible dans la confusion

oule vide de ses annales , durant deux siècles (950-

7 50

Bientôt elle tombe sous le joug de Sabaco et d'

une dynastie

{entière de rois É thiopiens, ses successeurs , qui livrent le

gouvernement à la caste sacerdotale , peut— ê tre leur alliée

secrète , représentée par le Sethos ou Setkond’

Hérodote ,

prê tre de Vulcainà Memphis 3. Unautre ennemi paraitnachérib, roid

Agsyric, vaincuparunfléauducielaux portes

dÎŒgî pte , mais précurseur des désastres qui maintenant ,de siècle ensiècle vont fondre sur elle de ce côté

Les prêtres opprirnent les guerriers à la faveur

Sesanelu‘

r ou Sesowhoris , chef de la XXII°, dont M. Champollionjeune

lit à Karnak la légende portant Scheschonk. (Syst. hiérogl. , p. 3 03 sqq.)Pont —ètre est -il encore l‘c his d

Hérodote et le Sa p /ü: de Diodore ,

comme le pense Volney.

Zarah l’É thiOpien qui vint attaquer Asa petit

—fils de Roboam , est

ilunroi égyptienet l’

Omt nn(pour Ororehon) des listes, filsde Seron

chir? nousn‘

osousl‘

aŒrmer avecM . Champollion, p . ao$ sqq. Hérodote

nous porte à présumer une invasiondes Éthi0pieus enÉgypte dès cette

époque.

Hérodote et Diodore. Heeren, par une conjecture ingénieuse ,

suppose que l‘

aveugle J nysis pñurrait bienne pasêtre autre chose qu‘un

symbole de cette lacune et de l‘

ignorance des prêtres. (Ouvr. cité , note

de la page Mauéthonnous donne la finde la 11110, et lesXX III‘

et XX IV° dynasties , où ily a bienaussi quelque embarras. Vqr.,l‘

ap

pui de’

céa documeù s, la suite des découvertes de El. O lam au:

leslégendeshiéroglyphiques desmouamena, l. l. p . rg6—203.

3 Seikenne dut être qu'

une espèce de viee» roi, puisqueManh boun‘

en

parle pas, selonla r

pmarqvte ducomte Potocki, Principes de chronologie , p . Bt .

on1.1vnnrnors1ñnx . 797

quils imposaient aux rois. Les alimens leur étaient fournis

par lesclassesinférieures, auxquelles ils affermaient les biensdu temple ; maisilsn

enusaient qu‘

ense conformant‘

a la diète

la plus austère. Le poissonleur était absolument interdit ; aucontraire , eux seuls et le roipouvaient boire duvin, mais lamesure ené tait marquée Quant aux alimenslourds, fiatueuxtels que les fèves et autres légumes, loinde pouvoir enfaireusage, ils enfuyaientmême lavue, aussibienque de la chairdu

porc, quileurparaissait avoiruneffet pernicieux pour le sang.

Nuldoute que la caste sacerdotale desÉ gyptiens n’

eù t endépôt d

'

assez vastes connaissances fruit de l‘

expérience des

âges, du besoinde soutenir une dominationfondée engrande

partie sur la supériorité des lumières, et des loisirsqu'

une vie

exempte de tous les soinsvulgaires livrait aux méditationsdu

génie. De là ce concours des é trangers, des philosophes grecssurtout , avidesd

'

aller puiser la science égyptienne à sa source

antique Mais cet te science , unie sur tous lespoints ala re

ligion, subissait elle—même le joug qu’

elle avait imposé , et ne

pouvait ni suivre sonlibre développement , ui éviter de se

corrompre dansles entraves que lui avait données l'

esprit de

caste. Les connaissances étaient parquées, enquelque sorte ,

comme leshommes , dans les degrés nombreux de la hiérar

chie. Certains livres é taient confiés exclusivement à certains

prêtres les hautes sciences é taient la propriété des rangs su

périeurs, des prophètes, des hiérogrammates, etc. ; les rangs

Hecatæus ap. Plutarch . de laid. p. 4 48 Wyttenh. ; coll. Creuzer,

Historic. Graeor. antiq. fragm. p . a8 sq .

Diodos. I 69 96 . S trab . Xv ll, p . 7 87 , 806 C asub. etc. , etc.

C’

est lit , ce nous semble la plus forte preuve que l‘

onpuisse alléguer en

faveur de la réalité des lumières et des connaissancesgénéralement at tri

buées par les anciens aux prêtres de l‘

Égypte. Quant aux jugemens si

divers qu’

enont portés les modernes wyex enoppositionWoodvvard

qui les rabaisse beaucoup trop dans l'AmhæoIogia vol. I , p. ara_sqq.

,

et Fr. Schlosser Weltgrsehicfite, I p. 18 sq. au jugement duquel

M. Cream souscrit sur tous les points. 0°nles excellentes. réflex ions

de Heeren,ouvr. cité p. 599 sqq .

inférieurs, tels que les pastophcres, par exemple , n‘

avaientaccés qu

'

aux miennes mbaiœraee. Ces institutions furel t debonne heure importéesenGrèce et il est horsde doute que,

dansles éta l d'

0rphée et de Pythagore , se retrou

vent tous les traitsprincipaux de la constitutionsacerdotale

de l’

Égyp te Et ces analogies ne se bœœnt pas acertains rè

gler-eusextérieurs ; elles sont aussifrappant“ quenombreuses

dans toutes les branches les plus élevéesde l‘

organisationintérieure . Mémo distinctionendoctrine ésotérique et ésoté

rique , mômesrang .même distributiondusavoir, enfinmêmehiérarchie dessavans

et dessciencesS

il est unphénomène qui ait droit à toutenotre attentiondansl

'

histoire de l'

esprit humain, ce n‘

est pas tant la prodi

gieuse antiquité que l’

imm0hilit6 . pour ainsidire , —des institutions religieuses de l

'

Egypte. à travers toutes les révolutions

politiques. et la longue persistance des idéeset des £ormttfidont se composait lesystèmeœccrd0tai. Ccnquiset persécatésdeux fois par lesPerses, leurs ennemispolitiques et religieuxtout ensemble, soumisQualite dursnt troissièclesà ladynastietoute despotique desroisgrecs, d

'

où ils tmubèrent sousleniveaude l

'

administrationromaine, lesÉgyptienssurent résisteràtot les influencesétrangères, et jusque dansla ruine de leurindépendancenationale, ils triomphèrent de leurs vainqueurs

par l'

mœnù nt de la religion. Non—seulement les dieux de

l‘

Égypte , fabuleux conquéraus dumonde au.premier crépusr

cule de l'

histoire , réalisèrent cette douteuse conquê te à la

clarté dujour enfaisant invasionde toute part dans l'

empire

romain; mais dans leurs foyersmême ilsconservèæut intactset leurs autels et tous leurshonneurs et leur mystérieuse do

mim tiou sur les âmes. Les P tolémées et les empereuqs à

Herodot . II 80. Valchenaer ad Euripid. HippoL , p . 26 6 1) M”fl fiengesch. Il p. 444 et Prichard

,Analysis of Æp

p‘. ”y

tÂoI. p. ra sqq. qui s‘accordent avec M. Creuzer l voir dans les 01°

phiques et les Pythagoüciehs les disciples des prêtres de l'Égypte , et

comme lui ont fundé engrande partie leur théorie dela religionegyrtienne sur les rapprochemens qui s

ensnivsnt .

unm v a r. raorsu‘

amn. 8…caractérisée du nom de fi x e. Aussi fallut — ii les remet tre .enaccord par une nouvelle invention celle de la période 8 0

thz‘

aque ou de Sirius , oucæ_ç_grc duphénix ,dont il a é té et

sera parlé ensonlien(ci- dessus p. 47 2 sqq . ; et ci après,

note 13 s. c. L’

année fixe ouagraire commençait à la n‘

ou

v elle lune la plus voisine du lever de Sirius, v ersle solstice

d'

é té elle se composait comme la précédente ,de trois cent

soixante— cinq jours, mais avec intercalationd'

ug jour tousles quatre ans, d

'

où est venue notre année julienne biseex tile.i

Cette forme d’

année fut long— tempsle secret des prê tres égyptiens, et c

'

est à eux que l'

emprunta Jules César , pour enfairel

année commune chez les A lexandrins et chez les Romainsmais il est probable que le reste de l

Égypte conserva l'

ancienusage de l

année vague , comme s’

était conservé longtemps peut

— ê tre à côté de celle- ci l'

usage plus antique de l'

air

née lunaire ou h ui-solaire de trois cent soixante jours.,Le

calendrier fixe alexandrinprit soncommencement au rdc.

Thot/z vers l’

époque où ce jour se trouva correspondre avecle 29 août

M . Creuzer remarque très— bienque ces différentes formes

de l'

année égyptienne et les efforts successifs qui furent fait:

pour corriger le calendrier, ne pouvaient manquerde donner

lieuà des variantes considérables dans la légende d’

tlr'

ir et

d’

03irù,fondée originairement surune période normale. Peut

ê tre la doublemort d’

Osiris doit—elle s'

expliquer par ces .va

riautes, résultat necessaire de » l’

année vague. Au reste , :les!

fê tes principales de l’

Égypte , établies comme celles «le tous:

les peuples, d’

après les époques naturelles de l'

année , trou.-l

vaient à la fois dans le mythe populaire leur commentaire et

leur sanction. La plus solennelle , appelée la fê te (deslawentationsl d

'

ln‘

s oude la disp arition(mort) d'

Osiris, commen

Voy . J ackson, ChmnologÏca1An! iqm‘

ties init . ; VanGoens éd Por

phyr. de Nymphar. antro , p . r13 ; Rhode . Ueber denM eMreifl , p .

8 etc. Fourier, dans la Descript . de l‘Égypte , Antiquités, Mémoires

vol. I, p. 805 sq . ; Letronne sur Strahon, t . V , p. “3 sq. et sur Rol

linl p . 7 6 ; le même , Rech. sur l‘Ég. , p. 170 .

l.

80 2 a orus

çait le 17 d'

A thyron13 novembre , ao rapport de Plutarque :

c'

était une fê te de deuilet le larmes Vers le solstice d'

hiver,

oucélébrait la recherche d‘

Osiris; et le 7 de Tyl>i ou2 janvier,l'

arrivée d’

Isis de la Phénicie. Peu de jours après, la fête

d‘

Osiris retrouvé (une seconde fois) unissait les cris d’

allégresse

de toute l’

Égypte à la joie pure d'

Isis. L a fê te des semailles

et celle de la sép ulture d'

0:irù celle de sa résurrection, alors

que les jeunesherbes commencent à se montrerhors de terre

celle de la grossesse d’

I sis‘

, enceinte d‘

Harp ocrale de la nais

sance de ce dieu enfant , auquelonoffrait les prémices de la

récolte prochaine, celle des P amy lics oude la [m arion du

Phallus liées plusoumoins aux précédentes, tombaient dans

une grande période quiembrassait la moitié de l’

année , depuis

l'

équinoxe d’

automne jusqu'

à celui duprintemps, et de Phaœ

phienPharmuthi 28 septembre-27 mars) , aucommencement

duquelse célébrait la fê te de la p urifi ca tiond ’

lsia. Unpeu

M nt ; à lanouvelle lune de Phamenoth (Mars) , les Égyptiens

mimnisaient l’

entrée d ’

Orùis dans la lune (luna -Irma: bermu

phrodite) qu'

il était supposé féconderpour qu’

à sontourelle

fécondait la terre Enfin,le 30 d

'

Epipbi (M ilk! ) avait lieu

la fê te du la naissance d’

Horus, le représentant d'

Osiris .

le vainqueur de Typhon, dans la seconde grande période

quis‘

étendait de Pharmuthi enThoth 27 mars— 29 août )où reminmençait l

'

année 3. Outre ces fétes gértérales a ce

qu'

il paraît , dans toute l'

Égypte ,il y

' avait ‘ encore denomboèuses fê teslocalesdont quelques—unes at tiraicnt ua.immenæ

encours de population. Telles étaient la fê te de Bubaslis ,dans la ville de même nom ; celle d

h ierà Buren: aucentreduDelta ; celle de Neith ouMinerve à Sais, appelée laf ête des

Plutarch . de la. et Osirid. cap. 39 et 6 9 , p. 50 r Wyttenb.

Conf . Grenze'

r,Commentat . Herodot. , p. xao sqq.

Plutarch ibid. , p. 508 Creat or, ubi sup. p . 12 5 sqq.

.3 Les époques de ces fêtessont fixées d

après le calendrier alenudrin

il faut voir les développemeus donnés par Prichard sur toute cette ma

tim—equ

il traitée fort au long Aua(ysis of Ægyp£. Mythol. p. 6 1 sqq. ,

83 , surtout p. 95 sqq., et le tableau de la page r03.

804 noces

numensne pouvait être compris ou plutôt deviné que parunbienpetit nombre d

'

initiés, telsqueM. Creuzer. Après lui, le

célèbre antiquaire M. fl irt , dans une dissertation imprimée

en1821 essaya de dé terminer avec quelque rigueur les

formes et les attributs des dieux et déesses de l'

Égypte , de

lesclasserd'

aprèsleurs typesdistincts et d'

endresser la liste ,encomparant les bas— reliefs ou les peintures aux documens

épars, aux traitssipeucaractéristiques aux nomssouvent défi

garés et traduits d'

une façonplus oumoins arbitraire , q…nous ont conservés les auteursgrecset romains. M. Champol

lionle jeune , par les applications qu'

il a commencé à faire

de sa découverte de l'

alphabet des hiéroglyphes phoné tiques,vient de nousmontrer combien, après tous ces efforts, et les

travaux plus anciens de Zoëga et de Jablonski, nous é tions

loind'

avoirunvéritable P anthéonégyp tien Dans cette noteet dansla suivante , nous tâcherons de compléter M. Grenzer

tant par lui-même que par des ex traits de MM. P richard e t

fl irt , pour ce qui regarde les principaux personnages de la

Dans les Mémoires de l'

Académie royale des Sciences de Berlin, et

à part sous ce titre Ueber dse Bildung derÆg ptisdœnGod lm‘

ton ia

avec onse grandes planches lithographiées.

le Système hiéroglyphiqne , chap. V, Applicationde l‘alphabet

phonétique aux noms propres hiéroglyphiques des dieux égyptiens.

Cornpnr. dans le volume de planches avec l‘

explication joint aumême

ouvrage , les noms divins soit phonétiques, soit figuraüfi , soit symbo

liques ; et surtout le Panthéonégyptiendont il a paru, au moment où

nous imprimons ces lignes , neuf livraisons renfermant quarante - cinq

planches, où les personnagesmythologiques sont représentés sous tous

leurs aspects , avec tous leurs attributs , et peints de ces couleurs expres

sives qui ensont undes plus essentiels. Les légendes encaractères soit

hiéroglyphiques soit hiéraûques, sont placées i côté de chaque divinité .

L'

exécutionde ces magnifiques dessins color1es est tout -i-ù it digne des

savantes et neuves explications qui les accompagnent et qui nous font

sentir plus vivement tout ce qui restera à désirer, sous ce double rap

port it notre propre travail; mais ce travail était depuis long-temps sous

presse lorsque furent publiées les premieres livraisons de l'ouvrage de

M . Champollionle jeune.

nu 1. 1v a a r a0 1s1ima. 805

légende d'

lsis et d'

Osiris, et toute la mythologie populaire ,

nous réservant de présenter dans la note 6 , l'

ensemble de lathéogonie et du système sacerdotal d

'

après MM. Gœrres

e t Champollion comparés. Nous nous référons, pour les

détails, à l'

Explication des planches , selonles renvois du

tex te.

Encomparant lesdiverses interprétationsdonnées par Plutarque et quelques autres anciens, onvoit qu

'

0sin‘

s n'était

pas simplement le soleiloule Nil,

ratrice et bienfaisante de la natur

contraire , la force passive , la puissance de concevoir et de

met tre aujour dans lemonde sublunaire. Toutefois Osiris était

particulièrement adoré dans le soleil, dont les rayons vivi

licut et réchauffent la terre ,et qui, à sonretour auprintemps,

parait créerdenouveautous lesêtresorganisés il devait ê tre

Le nom d'

Osiris signifie , dit-on, le ma ître de la {cm ,ou celui

_ q_ui

de ces étymologies sur laquelle s'

accordent Diodore,Plutarque et Hora

pollon parait avoir trait à la légende symbolique dudieureprésenté parunœil et untrône ( ouunœil et untombeau enforme de vache ) . Le

nom phonético-hiéroglyphique se lit Ousri, encopte Ousiri.Aurapport des

anciens, onl'

appelait encoreHysiris, Siriuset A rsaphes(Hellanie. et slii,sp .

Plutarch . de Isid., c. 34 , 37 , 52 Biodot . I , t J ablonski, Pantheon,

I p . 14 4 sqq . ; Opuscnl. , 188 ; Silvestre de Sacy, sur l'

inscriptiondeRoset te ; Prichard Analysis p. 57 96 sq . Champollionjeune Syst.

hiérogl. p . 102.

Isis , sur le nom de laquelle onpeut voir J ablonski, Panth. , Il , ag

sqq. et Opuscnl. I inb voc reçoit , comme onsait , les épithètes de

dame oumaitresse, mère , nourrice , etc communes à plusieurs autres

déesses égyptiennes sonsurnom favori est my rionp ne ou qui a di.r

millenoms. Sa légende symbolique ne diffère de celle d'Osiris que parce

qu‘

à l'

œilest substitué le signe caractéristique du genre féminin. L’

onest

biententé de rapprocher, comme le fait M. Creuzer, Osiris et Isis de

l'

Iswara ou Isa et [mai ou b i des Hindous , non-seulement pour les

rôles, mais pour le sens des noms si semblables du reste c

'

est le sei

populaires, chez ls plupart des peuples.

08 noras

régétation, qui fait croître et mûrir les planteset les fruitsHorus, comme Osiris , dansuncaractère plus élevé , est identifié avec le monde visible , avec le grand tout , et c

est ence

sens que le soleil et la lune sont appelés les yeux d’

Homs

Horus avait pour sœurBubastis, nommée Diane par les G recs,

et qui aussi bienque ce tte déesse présidait à lanaissance des

enfans : elle avait beaucoup de rappo1ts avec Isis , avec la

l…avec une autre divinité femelle que lesGrecsont com

,parée h I lithy ia

3. Harp ocm te ne parait ê tre autre qu

'

Homs

.enfant Ce dieu qui ne marche et ne parle point , ce dieu

pleinde mystère , favorise le premier essor des plantes qui

se forment ensilence au seinde la terre leur mère comme la

sienne , et enmême temps ilfait croî tre lesjours5.

—La plupart de cesdieux se retrouvent à la foisdans le mondesupérieur et dans le monde inférieur, sur la terre et aux en

fers; ils ont deux rôles et deux figures. C'

est ainsi qu'

Osinë ,

descendu dans les sombres demeures, devient Serap is Isis

Horapollou 17 . Ælian. de Nat . animal. II,10.

Plutarch . de Is. cap. 52.— Idée encore toute indienne. Conf . liv .

passim , et surtout lesnotes 5 et 7 sur le même livre , à la finduvol.

J ablonski , et Prichard p. 134 — 14 1. Conf . les notes 5 et 6 .

4 Voilà pourquoi Hérodote et d'

autres auteurs ne le citent point sous

sonnom spécial. Ce nom qui n'

est peut—être qu

une épithète parait

signifier Bar ou Horus ana: p ieds délica ts mous oumalades, [Jar—

phon

cra tes Ha -phoclt

ora t , Har—polra t . Le dieuqui le porte fut confondu i

une époque probablement tardive , avec unautre dieu plus ancienou

supérieur ,P latah-S«>kari enfant , surnommé également Po—kra t . Ha rpe

cm te est Horus enfant , comme A roue'

ris est Horus parvenu à la force de

l‘

âge à la fois fils et frère d'

Osiris. Ce sont trois formes oupersonnes distinctes d'une même divinité. Conf . J ablonski, Panth . I , p . 2 4 5 sqq. ,Vœ.

p. 38 Prichard l. l. p. 8 6 sq . ; et ci-après notes 5 et 6 .

5 Plutarch . de Isid cap . 6 5 , 6 8.

5 Diodor. Plutarch. de Isid. cap . 28 sq . Porphyr. ap. ! useh . Præp .

Bv . lib . IV , fin. Tacit . Hist. , IV,8 4 . Pausan. I , 18 . Plin. XXX"II

19, al. 5 XXXV I 11, al. 7 .

— Ces témoignages rassemblés parM . fl irt.

P 37 sq. prouvent ce qu'

avance M . Grenzer , que Sérap is et les Sem

pewuoutemples qui lui étaient dédiés, furent de tonte antiquité enÉgypte.

Lanote suivante 15. c. l. olTrirades faitsnouveaux à l'appui de cet teopinion.

8 t a auras

fois répété dans la frise qui règne nu— dessus de cet te scène ,tenant enmainle sceptre à tê te de huppe ou de coucoupba

symbole oude la piété filiale ou de la bienfaisance des dieux .

Dans la même planche , f. 15 1 le dieu portant la cmix ansée ,

symbole de la vie oude la vie divine , est embrassé par une

déesse qui est Boule ouLatone. Vcf . la note suivante.) C'

est

encore lui qui parait le second, dans la pl. XXXVI , 153 ; ! ur

le couvercle de la caisse de momie , pl. XLV,182 ,

à gauche ,

nu— dessous de la grande figure aux ailes étendues; peut— ê tre

enfinavec la tê te d'

untaureauoud'

unbœuf, animal qui lui

était consacré , pl. XXXIV,144.

Quant à Isis, sa figure a été encore plusmal dé terminée et

plus souvent confondue avec celle de telle ou telle autre

déesse . M . Gr‘

enzernouslamontre fort bien coiffée d'

unvautour, symbole do sexe fémininet de la maternité , nu— dessus

duquel s'

élèvent les cornes de la vache embrassant le globe ,

d‘

abord dans la pl. X.XVIII 136 derrière undieuquiparaît

ê tre sonfils Horus puis avec le siége ou trône qui lui est

propre placé au— dessusduglobe , nourrissant lemême Horus,

pl. XXIX ,137 , XXXVI , 153. (Campanpl. XXX ,

138 ,

Elle est souvent reproduite dans nos autres planches, q'

uel

quefoisavec les cornes et le globe sans le vautour, pl. XXX]!141 quelquefois au contraire avec le v autoursans le globe

ni les cornes pl. XXXVII , La vache lui était dédiée,

et il est assez probable que c'

est Isis encore que nous voyonsavec la téte entière de cet animal, tenant le jeune Horus sur

sesgenoux pl. XXXIV, 145. Comp ar.Descript. de l'

Ég. , Her

mouthis, vol.1, pl. 96 , f. 3 ; Hirt . p. 44 et pl. 11, f. 7 1,L

histoire de l'

accouchement d'

Isis, de la naissance et de

leducationd'

Homs , paraît à M . Jomard , et à M. Grenzerd

après lui, avoir é té représentée dans une série de bas- reliefs

du sanctuaire d'

Hermonthis, dont nous avonsreproduit quel

quessujets. (Descript . de l’

Ég. Antiq. , pl. , vol. I pl. 96 , f. 1et

3 , pl. 93 , f. 3 , etc. Conj Ï pl. XXX 138 , 139. Onvoit le dieu,d'

abord à la mamelle parcourir toutes les périodes de l'

enfance et de l

adolescence , et parvenir ainsi à la fleur de sa

ou 1. 1v a a ra orsuänn. 8 13

brillante jeunesse recevant successivement tous les at tributsde la divinité , le fléau,

la croix ansée ,le crochet ou bâton

augural, etc. (Con/È pl. XXIX , Horus est spécialement

caractérisé , sans doute comme Harp ocmæ par le geste qui

consiste à porter la main vers sa bouche pl. XXXL 140 ;

XXXIX ,157) : sa beauté , sa jeunesse , sa chevelure artiste

ment tressée songoût pour lamusique , peut- ê tre encore le

bâtonauguralqu'

ilporte enmainet sur lequelmême onle voit

assiscomme sur untrépied sacré (XLVI , I ÜA) devaient le

faire assimiler par les Grecs à leur Apollon. Cette dernièrefigurenous le montre descenduaux enfersavec sonpère Osms

,

et l'

assistant dans ses fonctions de juge des morts. L'

image

sous laquelle ilparait le plus fréquemment , comme Améris ou

Horus , est celle d’

unjeune homme _à tê te d'

épervier, ou

même de cet oiseau, tantôt avec et tantôt sans le P schent,

coiffure double qui est unemblème de la double domination

sur les régions supérieure et inférieure '

(XXX IX , 157 ; XL ,

16 5 ; XL I I , 17 3 , 17 5 ; XLIV, 18616 ; XLVI , etc. ) sous cet

aspect , ilse rapproche dudieuSoleil, sonpère , suivant quel

ques traditions, auquel l’

épervier était également consacré

(voy . lanote subséqueute) . Unautre desat tributsd'

Hgms est

le lion, symbole duSoleildans sa force,-

et engénéra1.dq,touteforce physique et morale . ilfigure aux côtés dudieu, modèle

des rois , commeaux côtés de:rois eux—mêmesdansungrandnombre debas— reliefs3.La planche XL I, 17a représente le lion

.

Cette ingénieuse remarque appartient èM . fl irt , ouvr. cité , p.

Onle voit aussi sous sa forme edt1èremeut humaine,coifié du

P schent (pl. XXVII I ,r

3 Par exemple dans ceux du petit monument dé Khalapscbé. Gau.

Antiq . de la Nubie , pl. X IV , f. a. A Naga ,enÉ thiopie , du groupe

nombreux de victimes barbues figures typhouienua ,

est immolé pdrui1

héros ouPharaonà l'actionduquel unlion concourt ‘

. Voy .

Voyage à Méroé , etc., planches, vol. I , pi

l

14 , et les détails , pl:163

et

18 . Camper. notre pl. XLIV, 186 a et b. Dans ce dernier mi‘

et,Hof-fi?"

hié…éphale et le P schent en tête , présidé lui-mème la scéué‘

im

ghnte , souvent répétée sur les monumens et que nous commt ns'

8 14 no i r s

et él'

é pervierunis enune espèce de sphinx aœroupisurunser

peut à nombreux replis, et portant la coiffure deshéros ce

doit ê tre Horus vainqueur dudragonApop his ou J p op frère

du soleil mais ennemi de Jupiteret d'

Osiris, dont parle Plutarque La même coiffure est portée parle dieu enpersonnedans une autre scène de la même planche , 169 , sur laquelle

nous reviendrons plusloin.

Ilne paraissait pas très— facile de distinguer , surlesmonumens, la déesse “ baslis, sœur d

'

Horus e t fille d'

Isis : aussi

M. fl irt n'

y a- t -ilrienvu, ou la confond— ilavec une divinité

d’

unrang biensupérieur. M. Champollionle jeune endéteflminant sa légende symbolique , quise compose d

'

une étoile aubout d

'

une espèce de bâton, surmontée d'

unsigne qui est

peut— ê tre une double feuille , enmanière d

'

accolade renverséehorizontalement , et à côté .le caractére distinctif dugenre ,nousfait reconnaître dansuotre plartcbe XXIX , 137 , la jeune et

belle déesse avecune chevel1ire‘

artifl cment tressée et portant sursa tête cette même légende com eattribut caractéristique : alle

est placée derrière samère qilidonne leseinà sonjeune frère

ailleurs.) Diodore raconte quedans lesm aglyphes du pelaîs d'

Osyman

df as , le bé paraissä iiaccompagné d'

unlieu danslescombats l 4 8

' P lutürcb .,dé Isid. et Ôiirid. coll. 19 . Con]Jebloflski, Panth.,

III “

,

p. 98 sqq. et 1a1.

J

M. fl irt laprend puur Ist'

a dlæ…e , assise d…Bento ou La

tene nm trie£ d'

üm æ e1dë flkê“ fifi et dans l'

étoile-quibriÇe eu—dasms

de sa télé ,il voit Sothis ou Sirius , astre où était supposée resplendir

sonà e , comme celle d'

Hoçys

H

dans Orion,et celle de Typhon dans

02…f . Plutarch de lai_d.

'

a 1 Horapollou, I , 3 ; fl irt , l. I. ,

p . 43.— M . Creuzernousmontre Bu6aslis Diana changée enbiche et

abat tue sons T_fl1l1æt , daps une pierre gravée (pl. LU , 15 1 a) ; mais en

supposant l'

explicatipnsolide , n'

est-ce pas une idée égyptienne sous 11n

type purement grec? Dans'

le combat contre 7) phon,Bubasä s se mé

tamorphosa nou poi1it enbiche, mais en chat,et cet animal dont la

déesse porte encore la tête sur quelquesmonumens lui était consacré

aussi bienque la lune. Lesmédailles de Bubustus nous la faut voir

postant sur sa mainla mygale ou mdsaraigne dédiée à Latoné , sa nourrice , avec laquelle elle a degrands rapp

orts. (Pl. XXXVII , 15 1 e. W .

Jablonaki,Panth.

,I I , p. 55 sqq. p. 99 sq . et la note suivante.

ouune figure typhonienne danscette scène dupetit temple deKarnak , où l

'

onvoit une ourse debout , la gueule ouverte ,

opposée à unliondebout également et armé , ayant , comme

l'

ourse , la pate appuyée sur unsymbole qui se rapproche de

la croix à anse : entre les deux figures est l'

épervier mitré en

v ironné de lotus , dontnous avons parlé plus haut. L'

ourse , en

effet , de même que la constellationqu'

elle représente , é tait

consacrée à Typ hon Elle parait , ainsi que le crocodile et le

crocodilocépbaie ,sur les bas—reliefs astronomiques , tantô t

isolée ,tantôt rapprochée du crocodile , quiest monté surson

dos(pl. XL ,165 ; XLVIII , 191 ; XLIX et L Une figure

onadorait uncrocodile, et les médailles gréco romaines de cette v ille ,

sur lesquelles onvoit Saturne uvée le crocodile sur sa mainétendue.

(Zoega , Num. E gypt. Imp. ,tab . X , p. 16 9 ,

not . 6 1 ; et p . 1114 .

tab .XXI , 1) . Dansla légende Hercule et Anle'

e à undegré supérieur ,sont

absolument dans le même rapport qn'

Horm et Typhonà undegré infé

rieur. Vulcain, Hercule et Born: ouHarpoera te , les trois fils par excel

lence ,dans les}rois ordressuccessifs et distincts, quoique corrélatifs

, de

la théogonie égyptienne, cœœspoudœt entre eux sur tous les points.

De là le nom composé Semphouu aæs traduit parÉrstosthéne Hercules

Ha rpocm tes. M. fl irt (ouvr. cité p . 53 sqq.) a été sur la voie de ces

idées, mais il endévie tout à coup, égaré par le point de vue étroit dans

lequel il lui a plude s'

enfermer. Unautre rapprochement fort ingénieux ,

que nous devons À cet écrivain,c'

est que Typhondétrône e t mntfle

Osirir , comme Saturne mutila son père Uranus; dans la suite Saturne

subit le même traitement de la part de Jupiter, et 7ÿphond e celléd

Horm. J n! ée porte la hwpê (espèce de faucille onde eroc) de Saturne

surlesmédailles, ainsiqué fl irt serait—cc que, pourune raison

analogue , Horus semble porter le même instrument dansnos pl. XX II .

137 , et XLIV,186 Nous verrons , dans la suite , tout : la portée de

ces rapprochemens.

Plutarch . de la. et Osir. cap: m Ilserait bienimportant de dé

terminer si c'

est réellement une oursr qui se volt dans ce: bas-reliefs et

dans beaucoup d'

autres : c'

est“M. Hirt qui lui donne ici cette désigna

tion, ubimp . Nous croyons que la figure égyptienne est plutôt celle

d'une lsie ou truie avec différentes têtes dans les différentes scènes , et

ordinairement des mutuelles pendantes.Canip4 r. le zodiaque du petit teinple aunord d'Esné Descript . de

un1.1vnu rnorsm un. 8 17

analogue est celle de notre pl. XXX IX 157 ; la scène entièremérite d

'

ê tre étudiée dans la frise dont nousne pouvons donner qu

'

une partie Ony voit Horus et Harpocra le alterner

avec des personnages que ce rapprochement , joint à leursformes hideuses ou bizarres ,

indique assez comme Typho

niens. L’

una le corps de l’

ourse ou peut—ê tre de la laie

, animalnonmoins abhorré , desmains humaines, avec la tê te ducrocodile , et une coiffure assez semblable à celle que nousremarquions tout à l

'

heure chez Souk erocodiloeéphxtle quel

quefoisla tè te change et devient celle d'

unhippopotame ou

chevalduNil. L’

hippopotame, autre emblème ducouchant et

des ténèbres, était encore unanimal typhonien; lemême basrelief l

'

offre tout entier placé devant Horus hiéracocépbale.

A illeurs, Horus armé combat e t perce de sa lance le férocereprésentant de Typhon. L

'

autre personnage , qui accompagneHorus sur la frise d

'

Edfou et dans notre fig. 157 , est assez

généralement regardé comme la forme humaine de Typ hon,

nainventruet d’

unaspect grotesque qui enfait une véritable

caricature , tandis que dans la laie onvoit Nephthys sa sœur

e t sa concubine. Mais MM. Grenzer et Hirt s'

accordent à re

connaître dans la première figure undieu biensupérieur, le

Créateur lui— même , l'

ord0nnateur de l'

univers, Knep h ou

tout aumoins Fhlba dont le risible aspect excita la gaieté de

Cambyse , dans le temple de Memphis La suite des travaux

de M . Champollionrépandra sans doute quelques lumières

nouvelles sur ce point comme sur tant d'

autres encore fort peu

éclairés.

Dans le vague qui règne jusqu'

ici sur ungrand nombre de

figures représentant des dieux , dans les monnmens de style

l'Ég. , Antiq . vol. I pl. 87 ; et surtout le plafond d

'

undes tombeaux

des rois à Thèbes, vol. II, pl. 82 ,

où la truie est parfaitement carac

térisée.

Voy. Descript. de l’Ég. vol, I chap. 5

, S 7 , p. 33 sqq . ; et la pl. 6 3

quis'

y rapporte. Conf . Euseb. , Præpar. cv . , II I , 11 13.

Voy . le tex te p . 520 sq . ; et fl irt , l. l. p. 16 .

8 18 no c e s

égyptienpur, l'

onne sait au justeni laquelle répond à l'

ancien Sérap is , s

'

il porta ce nom, ni si sonimage . nonplus

que sonidée , doit ê tre distinguée de cellesd'

Osirz‘

s, soit lors

qu'

ilpréside auNil, soit lorsqu'

il siège comme juge des morts

pl. XLVI , XLVII , 184 , Quelle qu'

ait pu ê tre à l'

ori

gine sonindividualité propre , le vase (malà propos peut— ê tre

appelé modt'

us ouboisseau) , le serpent , lenilomè tre qui é tait

missoussa garde , sonculte lié à celuiduNil, touslesat tributs

qui le caractérisent dans les temps postérieurs, et par-dessus

tout les titresde J up iter, dieugrand , de Jup iter— Soled, de grand

Sarap is, que lui décernent les inscriptions nouspersuadent

qu'

il représente enlui seul plusieurs formes des dieux su

prêmesKneph , P htha e t P hré ouJupiter, Vulcainet le Soleil,

quiseront expliquéesdanslanote suivante (pl. XLI 16 9, 170 ;

XLII , 17 4 ; XLIII , 17 6 , 17 7 a et b ; certainesfigures à tê te de

belier e t de serpent sur la caisse de momie , pl. XLV,18 2 , et

dans la pl. XLVIII 189 ; L I , P eut ê tre cette dernière

figure , empruntée à une envel0ppe de momie , nous donne

t — elle la forme antique et originale d'

Osiris-noir oude Sérap is

Nilw, roi des sombres demeures, portant le fléau et le.bâton

augural. Jablonski, ditM . Grenzer, pense que le nomde Sem

p is est composé de Sur—dp i et signifie unnüomélre, oucet te

sorte de colonne qui servait à marquer les degrés de la crue

duNil mais ce qu'

ilaurait dû observer, c'

est la liaisonintime

qui s'

était établie , chez les Égyptiens, entre l’

idée de l'

eau

mfraichissante , et celle dusalut de la félicité qu’

Osiris- Sém

p is , le maitre des régions infernales, dispense aux purs, aux

vertueux . E t comme l'

eauqui purifie lesmorts , guérirles v i

vans, comme la vie est supposée renaître au seinde la mort

même , onconçoit que le dieu duNilet le dieudes enfers, le

Foy . Letroune , Rech. sur l'Ég. p. 46 9 , 117 3 coll. 397 .

D'

autres l'

expliqnent manifestans j udex , parce qu'

il manifeste les

fautes des hommes après leur mort . Foy . Fréret , dans le 4 70 vol. de

l’

Acad. desInscript. , coll. Raoul—Rochet te , Hist . descolonies

p . 16 3 sqq . ; et ci—dessus p. 4 6 4 une troisième étymologie.

N O T E S

Ces mystères duCanope , emblème desélémens et de leur

mélange, nousamènentnaturellement à parlerde ceux dulotus.

Eneffet , dans le lotus , même rapport a l'

eau, auNil, à la

terre sacrée de l'

Égypte , aux astres dont le Canope porte les

symboles, et tout à la fois à la lumière e t aux ténèbres, à la

v ie et à la mort , au tombeaue t à l’

immortalité . M . Grenzer

adopte l'

ingénieuse explicationdonnée parM . Jomard,d

'

unbas

reliefd'

Apollonopolismagna, reproduit dansnotre pl. XLVI II ,

190 La tige de lotus que l’

ony voit dressée est l’

emblème

de la crue duNil; l'

œilest Osiris, c'

est— à — dire le soleil à son

plus haut point , au solstice d

'

été ; le croissant avec ses cornes

dirigées enhaut , placé entre l'

œil et le calice de la fleur,est

lanouvelle lune ; l'

homme à tê te”

d'

ibis présage l'

inondation

prochaine ; les quatorze degréspourraient avoir quelque rap

port avec la période astronomique de ou 146 1 ans qui

conciliait l'

annee vague avec l'

année fixe mais M . Creuzer

aimemieux v v oir une allusionà la hauteur désirée des eaux ,

et rappelle encore à cet te occasionlesquatorze lambeaux dans

lesquels Typhondéchira le corps d'

Osiris.

Souvent , dans les tombeaux de Thèbes, l'

onaperçoit une

tête de femme surgir eu— dessus de la fleur bleue du lotus,

absolument comme sur certains vases grecs antiques Dans

une autre image des grottesde Selsele , se voient des femmes

portant dans leursmainsdes tiges de lotus , ensigne d'

immor

talité 3 . (J . D . G .)

1 ya, , laDescript. de l'Ég. Antiq. . vol. chap. 5 , S 5 p. 28 . Con}:

notre Explicat . des pl. au 110 cité.

Conf . J omard , dans la Descript . de l‘

Ég. , Antiq. Il pl. _7 6 , et p. 36 7

du tex te.

3 Rosière , dans la Descript . de l'

Ég. ,Antiq. vol. I , chap. 4 p. 23.

Cette explicationaurait pu être appuyée , dit M . Creuzer, par le détail

d'

une scène qui se rapporte tout entière à cet ordre d 1dées : c'

est le bas

relief que Pricæus le premier (ad A ppul. Apolog., p . et ensuite

Gronovins (ad Herodot . II , 132 p . 16 6 , cd. Wesscl.) ont fait connaitre.

L‘

exécutionenest grecque-romaine il s'

y trouve même une inscription

grecque ; et pourtant le symbole œnsolateur s'y est perpétué dans une

822 N O T E S

de fragmens échappés pâle — mêle au naufrage littéraire del'

antiquité

La doctrine des prê tres égyptiens, comme celle des Brah

mancs de l'Inde et même des Mages de la Perse , se présente

sous la double forme d'

une Théogonie e t d’

une Cosmogonie

elle repose au fond surunpanthéisme ,tantôt plus physique

tantôt plus intellectuel, ou l'

unet l’

autre à la fois; sur la per

,sonnifiœ tiondes forces de la nature , plus oumoins identifiées

Eavec lespuissances de l'

esprit , e t conçues dans le point de vue

d'

une mystérieuse unité où Dieuet l'

Univers se confondent

Ilnous est parlé d'

undieusansnom, sans figure incorporel

immuable ,infini, origine et source de toutes choses , et qui

doit être adoré ensilence 3 c'

est le père , le bon,le M a ?

fL ‘iw‘“—JA 4 <

Conf . supra , p 7 5 1 note 7 94 , note et la note ro sur ce

infra .

Campanlesnotes 5 et 6 sur le liv . 1, 5599-6 11 passim ; note 4 sur

leliv . II , p . 6 97 sqq . 5 , p. 7 01 sqq . Onverra, parcette comparaison, que

la doctrine égyptienne a des rapports beaucoup plus étroits et plus mul

tipliés avec le système de l'

Inde qu'

avec celui de la Perse , et qu'

elle est

manifestement plusancienne que ce deruier.— liera1sctu , dans Damascius

(de Priucipus'

m J . Chr, WolfAnecdot. gr. Ill p. dit que le soleil

lui même est l'

intelligence intelligible, r‘

ov vous r'

ov vonro'

v. Cela signifie

que le soleil tient dans le monde physique le rang que l'

intelligence

occupe dans le monde intellectuel : mais la distinctionlogique des deux

sphères est bienpostérieure à l'

origine de ces v ieilles religious fondées

sur le culte de la nature . Les anciens Orientaux n'

ont pas connu d'

autre

divisionde l'

unité primitive que celle qui la considère s'

émanant en

puissances distinctes , regardées comme autant de personne: . C'

est le

sens précis des paroles de Damascius, qui poursuit ences termes Or,

il faut savoir que les Égyptiens ont l'

habitude de diviser les choses sou

mises à la loi de l'

unité , car ils séparent l'

intelligence elle-même enune

foule d'

individualités divines. Note de M. Creuzer.

3 HermesTrismegist . Pœmander, S a . Porphyr. , de autre Nymphar.

p . t a7 . Cyrillus contra Julian., p. 31. Lactant de ver. Sap . I 6 . Hermes

had TaL , S I.. Asc1cpius, A ppuleio interprcte , ed . Basil. t 5 32

,VI ,

ce pur esprit , qui, avant la création avait écrit les livres

sacrés A vec l'

esprit fut donnée la matière première , tous

deux nés du principe unique , tous deux existant enlui de

toute é ternité , tous deux impérissables. Cette primitive ma

tière est le lieu, le réceptacle et la circulationde touteschoses,

que l'

esprit pénètre ,remplit et anime . Cet te matière

,aussi

appelée symboliquement le limonprimitif , renfermant ensoi

tous les élémens et toutes les forces élémentaires ,é tait gros

sière e t sans forme , lors:q__e esprit lui1mprima lemouvement ,la concentra enune seule masse , et lui donna la forme d

'

unesphère avec toutes ses qualités Cette sphère dev int le globe

oul'

œuf dumonde que Knep lz laisse échapper de sa bouche ,

le Yeî be manifesté,la raisonou la parole visible , que le Dé

miurge proféra ,lorsqu

'

il v oulut former toutes choses 3. Ce

AmonRa ouAmon-Soleil, et le Nil, qui dédié comme Jupiter—N ilm,

passait pour une'

des formes de Jup iter— Ammonet s

'

identifiait avec lui.

avec le bongénie Aga thodémon. M . Grenzer, de soncoup d'

œilperçant

avait déjà pénétré tous ces rapports maintenant mis au grand jour par

lesmonumens e t leurslégendes. (VO]. p . 5 15 sq . et lanote 5 ci-dessus,

p. 8 18 sq .) Le vase niliaque ou le Canope , répandant les eaux fécondes ,est dans les mains de Knouphis-Nüus Nante-P hon

, ouNoute-P hen Den

effimden: ou Deus eff usus je ne puis me persuader qu'

iln'

y ait pas

identité au fond entre les motsKnouphis et Canobm ,et que le premier

ne soit pas la véritable étymologie de l'

autre , comme le pensait Zorga

Knouphis-N ihrs représenté ordinairement avec la tête de belier et les

cornes de bouc,comme généra teur, l

'

est aussi <fnelquefois sous la forme

d'

unscarabée comme mâle et père ,mais également criocéphale , comme

premier mâle et premier p ère. Conf . pl. XXXV I-XXXIX 153 15 5

158 , 159 ; XLI , 170 17 1 XLI I 17 5 XLIII , 180,coll. LII , LI“,

180 a et XLV,18 2 ; X L

'

VII I , 18 7 b

Conf . ci-dessus, p . 4 4 4 ,note 3 e t 5 18 sq . ci—aprés, p . 8 28 et note 10 .

A sclcpius , p . 135 ; Mens ad Mercur. S 1 de Communi, $ 12 Mer

cur. ad Tat. , S 8 . ar Les Égyptiens , dit Simplicius inA rist . Phys.

p. appelaient lama tière le fondement de la mie p remiére , qu'

ils

nommaient symboliquement l'

eau ; il semble qu'

ils la prissent pour un

certa inlimon(ilûv rwa) celui duNil (ci—dessus, p . 403 Creuzer.

3 Euseb . P ræpar. évang. I I I 3 . Conf . ci—dessus, p . 508 ; et ci-après

notes 10 et 15 sur ce livre.

g g , f.

6 W \rV / Ï \ 4 ;-s s i \ _t a a

826 nom s

monde beau, mais non pas bon, le second des êtres exis

tans le premier des ê tres souffrans, engendré lui— même , ne

cesse d'

engendrer, parce qu'

ilest mobile et que le mouvement

n'

est possible que par la génération ilest pareilà une sphère

et à une tê te eu— dessus de laquelle riende matériel nu— des

SOus de laquelle riend'

intelligible. L'

univers ressemble à un

grand animalcomposé de matièrc e t d’

esprit c'

est une grande

divinité image d'

une plusgrande unie à elle , habitant enelle

comme dans la source féconde de toute vie

O r voici comment se joue l'

immense spectacle de la créa

tion. Des ténèbres infinies é taient répandues sur l'

a‘

bime les

eaux le couvraient , et unesprit subtil, une pure intelligencerésidait a_g_scinduchap s par la puissance divine. Ces ténèbres,cet te nuit primitive , antérieure à toute existence , dont lenom

était répété trois fois dans les hymnes sacrés, c'

est la grande

Mère qui produisit de l'

humide les semences de touteschoses,c'

est la cause , la nature elle— même , la source de tous les biens,la mère et l

'

asile de tous les dieux ; c'

est A t r ouA tlzyr, l'

an

tique nuit qui était avant la lumière , la puissance d'

enfanter

danslanature , la céleste Vénus Tout à coup brilla , auseinde

Hermes, Clavis, S 10 ; de Comm. S 12. Foy . les divers symboles du

monde ,dans lanote 15 ci-après.

Conf . notre tex te , pl 5 11-5 14 ,

'

et lesnotes qui y sont jointes.— Il

parait y avoir iciune erreur commune àMM . Grenzeret Gœrres la Nuit ,

qui était avant que la-lumœre fû t, la première des grandes Mères , la

grande Mère par excellence (Thermautis, t'-an—m_qg t , la grandeMère qui

est une dénominationcommune à la plupart _des déesses égyptiennes )n'est point A thor, placéebeaucoup tr0phaut dansla Théogonie mais déci

dément p outo oula plus ancienne des deu Boule celle qui est surnom

mée la généra trice dusoleil dans les légendes hiéroglyphiques et qn'

rodote nous donne positivement pour l'

une des divinités du premier

ordre. La M) gale oumusaraigne lui était consacrée parce qu'

onsuppo

sait cet animalaveugle ; et l'

icbneumonlui était en outre attribué aussi

bienqu'

à Hercule . C’

est d'

elle que la branche Sébeunytique duNil, qui

avait sonemb chure présde la ville de Haute ,s'

appelait encore Thermor:

:ùzque , et il

c

Shieuremarquable de trouver aux portes de la cité dédiée

à Bouto-Lalona , unlac avec une ile flottante où la déesse élève les dieux

N

i l ) J “ N fl® CO MJ , ,

.'flt ñ Æ I . J » c L VI.

828 nou s

Kneph le créateur, qui est toute lum1ere et toute v ie , qui est à

la foismâle et femelle , voulant créer dans la plénitude de sa

force , la parole divine fit éruptiondansle pur ouvrage de lanature

, et s'

uni55ant avec le Démiurge Knep h, dont elle parta

geait l'

essence , elle mit au jour le second Démiurge ,le d ieu

dufeu e t de la vie ,Fhlba , quisortit de l

œuf— monde produit

Jüpar Knepb l'

organisateur , l'

artisandu monde ,

deux identiques à leurp ére et ses primitives émanations. Môme analogie ,

d'

unautre côté même connex ion intime entre la parole et la lumière .

Laparole est aussi la sagesse le Verbe est l'

homme l'

homme par ex cel

lence le prêtre (Brahma -P iromi). Neith (A théne , Minerve) , la parole , la

sagesse, la faculté ou force créatrice, fut la émanat iond '

Ammon

suivant la véritable doctrine égyptienne , et voilà pourquoi le belier 1…était déd| e comme à lui. Elle créa le monde

, de concert avec le grand

Démiurge , son père ; elle était censée présider à l'

hémisphère supérieur

duciel,tandis que Sale ou San la Junonégyptienne , également enrap

port avec Ammon mais seulement fille de P hré comme A thor, présidait

à l'

hémisphère inférieur ; elle fut la mère du soleil comme Bento ( qui

n'enfut peut-être que la nourrice ainsi qu'

A thor) ; elle est la Mère par

excellence,la premœre des grandesMères ,

comme Bento encore avec

laquelle onla voit se confondre et c'

est à Neith que le vautour, symbole

de toutes les mères divines,était plus spécialement consacré. Sonnom

signifiait : J e suis v enue de moi-mémé . Elle était le divinpr0potype de la

forcemorale e t de la force physique tout—

ii la fois, la protectrice des sages

et celle des guerriers , etc. Elle s‘identifie avec la Nature , dans la plus

grande extensiondu mot . Quant au Verbe , nous avons dit que c'

est le

type divinde l'

Homme assoc| e à Dieu et à la Nature dans une trinité

mystérieuse. Lanote 10 ci-après prouvera avec la dernière évidence que

le Thot/zégyptien d'

abord Dieu irrévélé , pur esprit , puis incarné sur la

terre,n

'

est autre que le Verbe créateur dont ils'agit ici. N eith est quel

quefois représentée avec une tê te humaine , coiff éedu vautour que surmonte

le P re/zen: (maj . le Panth . égy pt . pl. 6 , coll. 6 bi: ou ter) plus souvent

avec une tête de lion(sup . p . 520 et lesrenvois aux pl. éclaiœis oumo

difiés par leur explication principalement n°’

16 2 16 4 Pour les

images de Sa fi, conf . pl. XX IX , 137 ; X LV , 18 2 (a ) XLVI 184.

Pœmander et Sermo Sacer. Euseb ., Præpar. cv . [11 3 . N eith la pre

mière émanationou révélationd'

Amon se préparant a créer , est repré

sentée comme Hermaphr0dite ouplutôt Hermalhéne car Tboth, le premier"t

l

i u {‘v J,r.) ï

! —/ 1%7 J Wa — s sr \ G‘ V j L

.

L f? f t )

nu 1.1v ne rno 1s1à mn. 829

qui exécute sonouv rage avec art et vérité à la fois; c'

est la

puissance du feu qui a tant de part à la productiondes choses

e t favorise leur accroissement. C'

est aussi le souffle de v ie

dont toutes les créatures ont besoin, qui les nourrit et les

v ivifie toutes, chacune selonsonmérite. Esprit créateur et fé

cond ilrassemble danssa personne les facultésdesdeux sexes,ilest le père et l

at enlde tous les dieux Mais tandisque les

élémens légerss'

élevaieut dansles régionssupérieures les élé

mens pesans demeurèrent enbas unlimonhumide , et la terre

continuait d'

é tre submergée par les eaux . Enfinelle s'

endé

gagea , toutes choses furent divisées , distinguées , ordonnées

par l'

esprit tout—

puissant du feu; et au— dessusde la terre,Tito

resplendit le ciel, P otirz‘

s P htha , qui réunissait ensoi les

Hermès,et Amon—Kneph se confondent l'undans l'autre. VO] . lesnotes

au bas du tex te , p. 504 , 5 20 ; et compar. les passages cités du liv . et

les notes 5 et 6 sur le même livre.

J amblich . de Myst. VIII , 3 . Diodore I 12 Hem . Mouss ; id. ap .

Cyrill. contra Julian. p. 33 . Horapoll. I , 12 . Hermap . ap . Amm. Mar

cell. XVII , l.. P htha a diverses formes, qu

'

onpourrait appeler des

degrés distincts ,et que M . Champolliona démêlées sur les mouamena

avec beaucoup d'

art . Nous avons parlé , dans les notes précédentes , de

P htha enfant ou Phtha -P 0Àra t (p . 808 , P htha , sous sa forme la plus

commune , parait enfermé dans une sorte de chapelle comme dans l'

œuf

du monde. Il porte ordinairement le surnom de Soka ri Soc/ami: ) et

comme tel est souvent représenté avec une tê te d'

éperv ier distinguée par

une coiffure particulière. Comme Tore'

Thore'

ou Tito,ila pour tête un

scarabée ,symbole dumonde ,

e t devient le mâle par excellence ,idée ex

primée parle même insecte. P htha , ainsiqueKneph, est hermaphrodite g_gN_£t

th qui est leur liencommunet réunit dans ses at tributs le scarabée au

vautour; mais pareil à Mendès onAmmon-géném leur, dont il sera ques

tiontout à l'

heure ilprend plus souvent le phallus pour signe caracté

ristique. Le crocodile se voit encore mis enrapport avec Fhlba et semble

nous conduire à Sovk ou Saturne. Vor. le tex te , p. 504 , 506 520 ; et le

Panthéonégyptiende M . Champollion jeune ,explicat. des pl. 8 à 13.

Cmf nos pl. XXXVI , 152 ; XXXVII , 156 ; XXX IX , 15 7 , coll. L",

157 a, et LI II , 17 2 a ; XLIII ,

17 7 a et 6 (deux formesnouvelles de

P h ilo comme fi abilüeur).Sermo sacer, S 3 .

836 noras

le zodiaque , qui passa avec eux des Égyptiens aux Grecs, et

N eith ou Minerve , la force mouvante de la nature , ouvrit

dansle belier ce cercle céleste Là vient se rattacherunordre

nouveau de divinités inférieures , les dieux d'

Hermès,-Ü

dgnmi; trois aux douze dieux , selonles douze signes.

Des démons toujoii1s plus nombreux e t plus subaltermæs sui

vent les Décans, tant qu’

enfin il s'

entrouve unpour chaque

degré du grand cercle zodiacal et pourchaque jour de l’

an

née qu'

il représente ”

. Aux douze grands dieux du ciel sont

immédiatement soumises les é toiles, dispersées ennombre

infini dans tout l'

espace éthéré , et partagées enquatre troupes

Lprincipfl es selonles quatre régions du monde. Elles se di

v1seut encore endeux ordres plus élevés, les unes remplis

_sant l'hémisphère dunord et appartenant à la lumière

, au

“bonprincipe ; les autres à l'

hémisphère du sud , ténébreux ,

froid , funeste , aux sombres demeures de l'

Amentlzer 3. Se‘

rap i: est le maitre et le prince de cc_royaume de la nuit , le

noir Sérapisenvironné de se1pens, ayant à ses côtés Cerbère

avec ses trois tê tes de lion, de chienet de loup, les trois

animaux des enfers, pour exprimer le présent , l'

avenir e t

le passé L'

autre hémisphère a aussi son chef, probable

ment E scu1‘

ap e , et tous deux viennent se réunir dans l'

unité

suprême de Mend ès. C'

est ainsique depuisl'

empyrée jusqu'

au

cercle de la lune , jusqu'

à l'

horizonterrestre, jusqu'

au centre

auprémes ou tout aumoins leurs pa rédres ( compagnes). A joutez aux

renvois précédeus , pl. XXXVI , 153 ; XXXV, 148 ; XXX II , 16 1 , e t

XXXVII , 16 1 a ; XXVIII , 135 , 136 ; XLV, 181 ; XLVIH , 190 , e tc.

P roclus in'

l‘

imæum, p. 30 . 6 0nnote 13 ci-après.

Awlepius , p. 139- 14 1. Trecenlos sex aginta quinque ministres da t

Deo 0rp/1eus. Lad ant ., de Vals. relig. M . Cœuser, enparlant des d1en.r

éthérés d'

Hermés p . ne parait pas avoir trés-biencomprisGœrres

qui , d'

après Jamhlique de Myst. , VIII a entend cet ordre de dieux

qu'

Hermès dans ses livres avait appelés dieu.: e'

d1e‘rés, par rapport aux.

dieux ernp_yréer et aux dieux célestes.

3 Mere. ad Pillowap. S tob.

Plutarch .,de la.

,c. 28 29 6 1. Con/inote 11 ci-après.

nn1.1vnnT R O I S I ÈM E . 837

méme de la terre ,toutes les sphères, toutes les régions tous

les élémens , tous les règnes sont peuplés de démons et de gé'

nies, bonsoumauvais, mais tous supérieurs à l'

homme Entre

les démons et les hommes sont les héros habitent dans la

regionla pluspure de l'

air. (Sup . p. E t de même que le

ciel, depuis sonfaite jusqu'

à la lune appartient aux dieux , de

méme l'

espace qui s'

é tend depuis la lune jusqu'

à la terre, est

l_ç_ _

sÿ

éiour des_âmes

JL_qui traversent—

lesa1rs au551 a13ement que

l'

huile traverse l'

eau. Cet te sphère inférieure est partagée ,

d'

après les divisions du zodiaque , endouze intervalles, en

quatre parties et celles— ci ensoixante régions, zonesou eontrées. La première partie , quicommence à la terre

,comprend

quatre de ces régions jusqu'

ausomme t des plus hautesmontagnes ; la seconde encontient huit ; la troisœmc seize ; la qua

trii-me trente-deux laoù l'

aird'

une pureté ex trême sépare ce ttesphère de celle dufeu La lune préside à la sphère de l

'

air et

des âmes comme le soleil à celle de l'

é ther et des étoiles le'

Démiurge au ciel'

et aux dieux célestes; et c'

est sur ce dernier

que tout repose comme sur le représentant dudieuirrévélé3.

Quand le monde supérieur eut été créé dans toute sa beauté ,et après lui la

1Nature ,femme dont lesat traits excitèrent l

'

ad

mirationde tous les immortels, le Démiurge fit les âmes, pan

ticules innombrables d'

une matière épurée transparente

invisible p our tout autre que pour lui, et qu'il avait formée

d'

unmé lange de sonsouffle av ec le feuet d'

autres substances,enproférant des parolesmystérieuses. Ces âmes furent distri

buéesensoixante classes toutes également immortelleset'

pro

v enues d'

unmême source. L'

É ternel se réjouit de leur nais

sance les appela sesenfans et leur assigna despostesrespectifs‘

dans la sphère de l'

air, qu'

illeur fut défendu de quitter. Puis

il se mit à créer des âmes d'

unordre inférieur, et s'

associa

les âmes supérieures pour la formation des autres classes

“armesnd Tnt. sect. J ardhlicb de Myst . Mscrob Sstnrn. l, —no;‘

P lutarch de la. , p . 59 1

Hermes ap . Stob . t . Il, p. 10 79—8 1

3 Ibid. , p : 98 3. Asclep. , p. 1621.

840 aur as

Quant à Hercule , d a tée et Busiris. ils furent laissés pour le

gouvernement oula garde de l'

Égypte. Osiris , soit durant sav ie , soit après sa mort , donna enoutre trois enfans à Isis :Horus, Bubas£is, sa sœur, e t l

'

impuissant Harp ocm te ay . la

légende , p. 389 sqq ., et lesnotes 4 e t 5 sur ce livre.)

A près la mort d'

OSù ‘i: et la défaite de Tj p /t0fl par Horus ,

quimit finà l'

empire dumal, l'

Égypte jouit d'

une longue et

sainte prospérité , jusqu’

à ce que l’

âge d'

or eut passé e t que

Thémis se fût envolée dans lescieux Là cessèrent les règnes

dæ ,diæ x et commencèrent lesrègnesdeshommes. (J D . G .)

Diodore cite encore quelques autres personnagesducortège d'

Oairis ,

1315,

que Manonet Trip tolème jusqu'

à quelpoint ces ê tresmythologiques

sont-ils réellement égyptiens c'

est ce que nous ignorons. Le P rométhée

dont ilest questiondans la suite de sonrécit ne parait autre qu'

Hermès

laisseavec Ik m le enÉgyptecomme ministre d‘

Isis. Dansce nombre de

fl eur ondo, panounages divins rattachés à la légende d‘

Isis et d'

Oairis

at ùhc regarde comme autant d‘

émanations, on, pourmieux dire ,d

incarnations_des divinités supérieures quels sont ceux qui composent

ausiusibuæment la tmisæme dynastie , qui fnt nonpas de sept , comme dit

Creuzer, mais de huit divinités inférieures ou demi-dieux , selonle

la'

agags‘

trop grec de la v ieille Chronique? Peut—étre à Osiris A mneris,

{bp /ton, Isis et N eplülyx , faut—il ajouter Hon1s-Harpoem te , Bubastis et

M bis(distinct d‘

Hermès). Conf .notes 4 , 5 et 10.

Pour avoir la légende populaire aussi complète que possible, il faut…pour Plutarque Diodore et Synesius, de Provident . , p. 115 et 124 ,

saha! adopter toutefois les fausses interprétations de ces deux derniers

écrivains voués à l'Évhémérisme. ( Fey . la note suivante. ) Gœrres re

marque très—bienque les Égyptiens, comme les Hindous et les Perses ,

“ aient le dogme des difl'

érens âges dumonde , et qu‘

avec la fuite de

..Tlémi: onla

'

mort d‘

Isis,était censé commencer le dernier âge oule

temps 1historiqne. Le même savant trouve de frappaus rapports entre

lo—mythe d'

Osiris et la septième incarnationdu Vie/mou indien. (Svp .

.BV. 15'

Chap . 3, p . 199 sqq .) Mais , comme l

'

observe plus justement

M. Creuzer, les élémens de la légende égyptienne soit d

'

Osù‘ù soit

d‘

Hcmule , sont épars dans les diverses incarnations de Vichaœ , dans

celles ide Rama de Baia -Rama et surtout de Crickna sonfrère. Sap .

p . 188 sq. ,199, 205 sqq. , et note de la p . Cric…est noir

comme Osiris, leurs principaux attributs sont lesmêmes , et tous deux ,

Note 7 (chap. 11 p . 4 11—414 ,

Il paraît qua une époque quelconque toute la religionpo

pulaire des Égyptiens vint se concentrer, pour ainsi dire ,

dans Osiris , I .…et leur fils Horus, auxquels furent subor

donnés ou rat tachés diversement , soit le petit nombre de personnages qui figurent avec eux dans la légende sacrée , soit

lesnombreuses divinités des ordres supérieurs. Les idées mo

rales ayant prévalu peu à peu sur les simples intuitions physiques , cet te religion, pour mieux s

accommoder à l’

homme ,

prit unaspect de plus enplus humain, et de là cette forme

historique donnée à la croyance , qui a fait illusionà tant d’

es

prits d’

ailleurs judicieux . Ils ont confondu le grand principede la doctrine égyptienne l

émanation qui implique nécessai

rement l'

incarnation avec les principes fort différens de la

religiondes G recs. Chez les Égyptiens, la divinité , par une

suite d’

évolutions, descendait jusqu’

à l’

homme ; chez lesGrecs,au contraire , l

'

homme pouvait s’

élever jusqu’

au rang de la

divinité . Ceux-ci,audessousde leurs dieux suprêmes, avaient

bienaussi des ê tres divins d'

une nature inférieure ; mais ces

ê tres intermédiaires entre la divinité et l’

homme , étaient eux

mêmes deshommesque leursbienfaitsouleursservicesavaient

chose singulière trouvent la mort sur unbois fatal, à la veille duder

nier âge. Tous deux ont uncortège denymphes et d'

animaux ; la féeon

dité les bienfaits de l'

agriculture , marquent également leurs pas ; tous

deux sont nommés et le _roi de l‘

univers et le meilleur des hommes le

lion par excellence . Enfin, dans Crichna -Bouddha comme dans Osiris

Aga thodémonnous avons à la fois le principe v italdes corps et le prin

cipe intelligent des esprits. Osiris de même que Crichna , est exalté au

point de s'

identifier avec Ammon-Kneph (identique Thoth—Hermès et

par lui auBrahma de l'

Inde) le principe unique et caché duqueldérivent

toutes les ex istences enmême temps s'

identifient la mythologie popa

laire et la haute doctrine , comme le corps et l'

esprit de la religion.

Camper. liv . I p. aao sq . 242 294 sqq. ; et liv . III , p. 407 sqq . ; 4 39 ,

4 4 4 “14 518

841 uorns

detlié5 ; c etaieut les héros , quelquefois exaltés à la hauteur

des dieux . Ainsi donc une partie du culte hellénique se fon

dait sur l’

ap otbe'

ose, directement opposée à l’

incarna tionqui

est générale dans les religions de l’

Orient Les Grecs ne

pouvaient se faire à l’

idée d’

undieu abandonnant lescélestesbéatitudes pour venir sur la terre souffrir e t mourir; leurs

dieux à eux laissant aux mortels les soucis et les maux de la

terrestre condition,et savourant incœsammeut le nectar ct

l’

ambroisie , vivaient pour l'

immortalité . D’

après la croyance

populaire de la Grèce , iln’

y avait qu’

unhomme ouundemi

dieu qui ptit endurer la destinée humaine ; et. Osirù t p ianyse: devait nécessairement avoir prisnaissance au seind’

unemortelle. Mais dans les augustes doctrines de l

orient et de

l'

Égypte , où furent déposés, enquelque sorte , les premiers

germesduchristianisme , le Dieuse manifeste sous les dehors

de l’

homme, poussé par uninépuisable amour; il devient le

sauveurde sonpeuple , et , pour accomplirsa missiontout entière , se dévoue à lamort. AussiPlutarque , la plussavant ettout ensemble le plus pieux des Hellèues, ne pouvait - il se

résoudre à croire qu‘

Isis et Osiris fussent des dieux ; il voit en

eux desdc‘

mons ougénies, ê tres intermédiaires à demi tombésdans les liens dumonde matériel Quant aux sectateurs du

système de l’

apothéose , ils prenaient unparti plus décidéselon les disciples de

épicurien Évhémère , par exemple ,

toutes les divinités, tant des Hellènes que des Barbares, de

vaient avoir été des personnages humains , déifiés après leur

mort par la reconnaissance des peuples ou par toute autre

cause. Dansdes tempsoù la foi antique_se perdait de jour en

jour, où dominait la frivolité , untel systèmene pouvait man

quer de trouver une faveur ex traordinaire , surtout cher‘

les

Romains; et Callimaqde avecquelquesautreshommesvraimentreligieux eurent beaule combattre de toutes leurs forces, au

jourd’

huiencore ilconserve de nombreux partisans. Toutefois

Maximede Tyr remarque cet te“

grandedifférence.roy . Diascfl st.VIII

5 , p . 139 sq. , Reisk.

De Isid . et Osirid. , p . 4 6 7 ; Wyttenh.

et les proposèrent à l’

adorationdes peuples‘. Telie ne fut

point l’

origine de la religionet du culte des divinités. Mais les

prê tres ayant découvert cette essence divine qui réside au sein

de la nature et dont ils sentaient l’

existence eneux -mêmes

firent adorer aux peuples cet te cause suprême dont les effets

se révélaient à leurs regards, e t qu’

eux —mômes ils adoraientcomme la conditionde leur propre existence. A insi ce n

est

point l’

apothéosc , c’

est la vie , c’

est la contemplationde lanature , qui fut la source féconde de la religiondesÉgyptienset de toutes les religions de la haute antiquité , de toutes les

religions vraiment primitives. (C— a.)

Note 8 (chap . 111, p.

L’

horreur de la mer, chez les anciens Égyptiens, a é té fortexageree parde Pauwet quelquesautresécriv ainsqui refusantaux vieux Pharaons tout commerce et toute familiarité avec

cet élément , enont inféré la fausseté des expéditions de Sé

Tout ce qu’

onpeut accorder à cet te opinion l’

une des plus fausses

qui aient prévaludans l’

étude de l’

antiquité c’

est ce que luiaccordent , en

des seins divers M . Creuzer (sup . p. 4 13 sq.) et M . Champollionle jeune

(dans le nouvel et très-remarquable écrit qui vient de tomber entrenos

mains pnrmereLettre à (il. le duc de Blacas, relativement aux monomono

historiques du Musée royal égyptien de Turin; Paris, 1824 in

Dans untrès-grand nombre de sculptures , dit le savant Français , p . 7 5

sq . des rois que l’

ona pris icipour des divinités , enagissent tout

à -fait de pair avec de véritables dieux , et occupent au milieu d’

eux un

rang distingué Je ne doute point , au reste , qu’

onne cherche à voir

dans cet te particularité une preuve démom trative enfaveur du vieux sys

teme d’

Évhéulère si souvent renouvelé de nos jours, et qui veut retroa

ver l’

origine des religions anciennes dans le culte de personnages hu

mains divinisés mais je me pr0pose d’

établir, dans untravailparticulier

que cet te apothéose des Pharaons dont je retrouve la cause nécessaire

dans le grand syst£me psychologique des Égyptiens laissait toujours sub

sister unvaste intervalle entre les rois sancti/îés et les essences divines

immortelles et incorporelles que l’Égypte honorait d

unculte public e t

général. Camper ei-dessus, nosnotes 2 S a p. 7 76 sq . ; et 6 , p. 8 37

où se trouve unapercude la psychologie égyptienne. (J D. G .)

848 norus

libven, suivant Hérodote devait avoirunnom libyque. (C- s

Note 9 (chap . III , p .

Le nomde Busirisse rattachait tout ala fois à la haute et à

la basse Égypte : mais là il est donné à de pré tendus rois; ici

seulement à des‘

localités. Diodoro I , cite , après J I e'

nés

unpremier Busù is , qui aurait é té le chef d’

une dynastie de

huit Pharaons dont le dernier, Busiris I I ftt t , selonlui, le

fondateur de Thèbes. Peut— ê tre faut— ilinterpréter ainsi cet te

tradition les Pharaons, fondateursdeThèbes reposent dans

le tombeaud’

Osirz‘

s àmoinsque l’

onn’

y veuille trouver en

même tempsune allusionmythique à l’

origine de l‘

architecture

égyptienne , néedansles grot tes sépulcrales (Ci—dessus, p. 766

sq.) Ondistinguait , dans l’

ancienne Égypte , trois ou quatre

II , 50 ; IV. 188 . Conf . Munter ReligionderKartbager, zweùe Aa

_flage , p. 98 . lly aurait beaucoup à dire sur le chap. 50 , liv . I ld’

rodote non—seulement d’autres auteurs bieniub rmés tels que Mané

thon, Diodore Horapollon etc. , mais des “numens authentiques,

comme l’

inscriptionde Cine et celle de l’

ile de Sétès aux Cataractes nous

ont fait connaitre des synonymies de divinités égyptiennes e t grecques

que le père de l’

histoire u’

admet pas. Les résultats des premiers travaux de

M . Champollionle jeune ont confirmé de toute leurautorité cet accord , et

nous avons reconnu avec lui parex emple dans notrenote 6 , une Junon

et une Vesta égyptienne, Soie et Anouke , mentionnées, dans l‘

inscription

des cataractes sous ces doubles noms. Entraitant des religions phéui«»

cienne , carthaginoise , grecque et romaine , nous reviendrons , dans la

suite et sur la valeur oule sensdu témoignage d’

Hémdote , et surla réci

table origine , les noms, etc. de N ep tune et des autres divinités qu‘

il

refuse à l’

Égypte. (J . D . G.)Sans adapter précisément luntemrétationdonnée parM. Creuzer de

ces règnes des Busiris nous ferons remarquerque , dansunautre passage

( l , 15 D iodore assigne à Osiris lui-même la fondat ionde Thèbes , ce

qui rapproche déjà ces deux noms et ces deux personnageségalement enrapport l

unavec l'

autre dans la légende populaire. (svp . , p Busiris,

demême é tait fils de Nep tune et de Lysianmse fille d’

Epap ims,

oud‘

Anippe fille de Nilm . Ces rapprochemensnouveaux e t cet tegénéa

rodote place au centre même duDelta et quiavait untemplemagnifique dédié à I sis Jablonski, Voo.Ægypt . p. 54 , et

Zoëga de Obelise.

, p. 288 , expliquent le mot au moyendu

c0pte Be Ousin‘

, c’

est - à— dire tombeau d’

Osiris. M . Champol

lion au contraire , écrivant P ausiri , n’

y voit autre chose que

le nom même d’

Osiris précédé de l’

article , et déclare à sontour l

étymologie desGrecs qui le font venir de Bo'

ô'

; et d'

en“,

complétement absurde Toutefois le témoignage positif deDiodore qui affirme (I , 88 ) que Busiris enégyptiensignifietombeau d

Osiris , doit ê tre d’

ungrand poids. J’

ai essayé de

montrer dansmesCommentaires sur Hérodote comment lesdeux expressions : « Ici est Osiris » et Ici est le tombeau

d’

Osiris veulent dire au fond une seule et même chose ; et

quelque fausse que soit enelle— même l’

étymologie inventée par

lesGrecs, elle n’

enrenferme pasmoinsune vérité importante

logie concourent avecles témoignages positifs cités par notre auteur , à

écarter toute idée d’

unroihumain. Nep tune représente ou Typhonlui

même ouplutôt Sa turne , qui lui donnp le jour ainsi qua Neph! fiy s , sa

sœur : Busiris Antée et Typhonseraient donc trois incarnations du dieu

à tête de crocodile . Sup…p . 8 15 sq . ) Comment admettre ensuite avec

M . Champollionle jeune (Syst . hiérogl. , p . que le Ra thosis, Ra thotis

on dans la XVII I ” dynastie de Manéthon soit le fameux tyran

Busiris si connudans lesmyt hesgrecs? » Il est vrai que , dans unécrit

postérieur et plus spécial, M. Champollionn’

y est pas revenu. Conf . la

première Let tre à M . de Blacas p . 85 sqq. (J . D . G .)Conf . Herodot. II , 59 ; S trab . XVII p. 8oa ,

Casaub . ; Diodor.

8 5 8 8 et ibiWesaeliug. et surtout Champollionle jeune ,l

‘Égyp te sous

les Pharaons , I , p. 36 5 ; Il Aa 18 4 sqq . ; Hprtmann’sÆw£en 836

954 , 993 , 1038 .

2 Elle est développée dansStephan. Byz.,invoc. p. Berkel.

Plutarque (de Isid. c. a p . 493 , Wytt eub.) dit positivement que Bofmpœsignifie la même chose que Tacpo

'

mpœ; qu’

il dérive enconséquence de

Tipo; tombeau,et Ômpt; . M . Champollionle jeune combat encore cet te

étymologie mais confirme la premiere partie de l’

assertionde Plutarque

enreconnaissant que Tapasiris ou Tapousiriveut dire la v ille d‘

Osiris.

Lesdeux noms paraissent s’

être échangésl‘

unpourl'

autre. L‘Égyp. s. les

Phar., II , 18 6 , 26 3 ,

26 7 sq .

54

854 scor e s

assimilations plusoumoins erronéesparaissent provenirde ceque les Grecs eux

—mêmesne distingüèœnt jamais clairement

deux animaux consacrés; l’

un Thoth , l’

autre ilAnubis, le singecynocéphale et le 0hakal et leseonfondireut tousde‘n‘it aveclechienquiétfl t peureux, Grecs, maisnonpaspourlesÉgyptiens,la figure aodiacale de&

rius Tout ce que M. Creuzet dit de

canienlaire , dit-il, se nommait , cha les Égyp tiens onà cause

de sonéclat , Anoubis , comme qui dirait l‘étoile d

or. Mais il s‘

appuie

plus encore sur les rapprochemens hasardés par JabloŒhi entre lesSol/cis, Sa b, Seti: et Thot/: onTho_flh (l. I. , p . 50 sqq . ; coll. Crouus.

Commentat. Herodot. p. 150 Si, comme le dit Plutarque (de Isid . ,

cap. SotÀis ouSolid signifie gravida celle qui est enceinte le rap

port de cette constellationavec Isis serait manifeste. D’unautre côté

,

nous savons qu‘

0sir‘

ù lui-même s'

appelait onSiris onSirius (sup . , p. 4 39

et 805) et que des étoilesdont se compose la canicule,les deux plus

brillantes se nommaient , celle de la t éte Isis et celle de la langue pro

prement Sirius. (Eratosthen. Catasterism. cap . 33 , p. ed. Schadb.)Nous verrons plusloince que cette dernière étoile peut avoir de œmnfltfl ,

soit avec Thoth—Hermès, soit avec Anubis: mais remarqnœ s ici,’avant tout

que le ayatènmdeM . CreusersurHermès Anubis, se trouve ébauche du.

Zoëga , de Obelisc. , sect . IV, cap. 2 , S II , .p 580 sq.

Cette dernière observationappartient à Jahlonaki ubi sup . , p . 46

sq. Quant à la confusiondusingecynocéphale, duchakalet duchien, elle

est à peine croyable , et semble cependant résulter de toutes les rechercheslesplusrécentessur les monumens figurés si quelquefois les Grecs ont

distingué le child duchien,ils l

ont appelé loup , et ils ont fait del

homme ou du dieuà tête de loup unMueeda différent d'J nubis.

p . C’

est a…1.même sens qu‘

ils ont mourut! enÉgypte dau villes

duloup Lycopolis distinctesdes deux 0_7nopnlis dansl‘une

celle de l'

Heptnn0mis , étaient révérés Anubis et les chiens , nous ditS trabou. Il est d

autant plus surprenant qu‘

ils aient si souvent confondu

le dieu-chah let le dün-Gymcéphale Anubis et Hermès, qu’

ü: naieflttrès—biendistingué les villes uit l

'

onadorait ces deux divinitésdiffèrent“ ,

reconnaissant jusqu‘à troisHem q voIinet qu

ils ont remarqué le Cyn0eé

phale comme une espèce de singe révéré dans le nome mqflelavait donnésonnom la grande cité d

H4rmds Hm epd isw la priuä pale des

trois. Coÿï r. Strabou. XVII p. 802 aq. 8 13 sq. ; Stephan. Dj s. 111un. ;

clan.a dr. inPM eptie. p. 25 ; E lian: de N . A . , 48 .

ou u v a e r am sn‘

ssn—z. 86 t

peinture , etc. Ce fut lui qui trouva la lyre , à laquelle ilne

donna d’

abord que trois cordes. Il organisa la caste sacerdo

tale , dont il était regardé comme le père et le chefmystique ,

respondent . L’

inventiondes signes vocaux devait nécessairement con

duire à restreindre , par voie d‘

ex clusion, lenombre des caractères enle

ramenant à celui des sons et des articulations de la parole ; et‘

cette

réduction, qu

êtait—ccautrechose, sinonl‘

alphabet? Sil’

onencroit certains

passages des anciens , dé j à elle aurait é té tentée enÉgypte même : au

moinsPlutarque (de Isid. c. d’

accord avec la traditionla plus auto

risée de l'

antiquité classique , qui fait honneur aux Égyptiens de cette

grande découverte dit-il que leur alphabet comp tait v ingt—cinq let tres.

Cependant l'

écriture égyptienne , ainsidevenue alphabéüque’

engrande

partie conserva toujours et dans la forme et dans le sens des rapports

intimes avec la peinture simple ouallégorique des objets ; parunretour

singulier à sonorigine , souvent elle symbolisait une idée au moyen

des caractères même qui représentaient le sondumot , son ression.

Nous parlerons ailleursdes anaglyphes , représentations pureäënt figu

rées et emblématiques , que les anciens comme les modernes paraissent

avoir plus d’

une fois confondues avec les hiéroglyphes , et qui eneffet

tiennent à ceux -ci ainsi qu'

aux deux autres formesd’

écriture , par la classe

des caractères dits symboliques. Ces anae phes formaient une grande

écriture monumentale et religieuse , plus sacrée que toute autre et même

regardée comme divine de fut peut—être la seule dont lesprêtres s

'

étaient

réservé la connaissance, et ils l‘

interprétaient dans unlangage mysté

rieux , quinous parait avoir été la langue sacrée dont parle Manéthon;de là cet te foule de récits mythiques , d

origine éthi0pienne ou égypt ienne , que nous a laissésl

antiquité. Tous les raisonnemens que lesmodernes ont faits surl‘écriture hic‘mgbphique et sursesconséquences relati

vement eugénie des peuples et à la forme de leurs traditions, ne trouventd

applicationréelle oucomplète qu’

à cet te véritable écriture sacrée. Les

autres passages des anciens ont été rassemblés par Beck A llgem. Well

gesek. ,I, p . 7 49 sqq. ) et parM . Creuzer dans le S 27 de ses Comment.

Herodot. (p. 36 9 Le plus important de tous , qui est celui de Clément d

'

A lexandrie , cité plus haut , p. 540 a été savamment commenté

par M . Letronne dans l‘ouvrage même de M. Champollionle jeune (Syst .hiérogbph. p. 3i8 , et surtout à la finsous la forme de lettre

, p. 40 !

il s‘

ensuit que les termesmieux compris duphilosophe Alexandrincoufirmersient sur tous les points la théorie de notre compalriote , si

elle avait encore besoind'

untel appui après l‘

évidence des faits et des

86 2 a0 ras

et la fit dépositaire des livresnombreux qu'

elle lui rapportait

comme à la source divine de toute intelligence. Nousavons

parlé plushaut de ceslivressacrés quiformaient une véritableencyclop

édie égyptienne

résultats nombreuxdont l'auteur l‘a étayée et leclaire de plus enplus par

ses découvertes journalières. La distinctionassez peu intdügîhle , étahlie

jusqu’

ici entre léamots aupcoloyutôçet xoproloyoéysvoç(sup . p . 18 5 40 ,

554 ) est fausse ; ces mots signifient seulement paieq aupropre (ou

directement), sansdéterminerlemoyend‘

expression rô vnpeirœv arm.

lciœv xup:oloyuui qualificationd’

undesdeux genresonmodesde l’

écriture

hiémgiypbique,selonClément, veut dire exprimant aupropre les cysts (ou

les idées) par leslettres(prima elementa), tandis quel‘

autre mode ougenre

les représente par des symboles ou desfigures dont ily a trois espèces,

celle qui exprime aupropre (mpœloqs‘

irm) par imitation, celle quipeint

(qpsiçsrar) tmp iquement et celle quiallégorise (dnnïoPtira t) par de certaines énigmes; puis Clément cite des exemples où entre autres, augm

Àoqoûyæevov se trouve employé seul pour dire : qui exprime par simple

image ou imita tiondirecte de l‘

obj et . Ainsi l’

ex istence des hiéroglyphes

phonétique: oualphabétiques, des lettres hiJN gl; phiu ,

repose endéfi

nitive sur le témoignage formeld‘

unancien. Lesmodernesqui ont le plus

contribué à mettre M. Champollionsur la voie de ses belles recherches,

ou qui, avant lui ont traité avec quelque succès le même sujet , sont

Z œga qui reconnut le premier des hiéroglyphes phonétiques et assigne

aux Égyptiens l’

inventionde l‘

écriture alphabétique (de litterarum apud

p tios usa et origine , dans songrand ouvrage sur les obélisqnes

sect . IV, ch. 11, p. 4 23 sqq. MM. Silvestre de Sacy et feu Akerblad ,

dans leurs travaux sur le tex te démotique de l’

inscriptionde Rosette

et surtout le docteur Young, tant dans les supplémens de l‘

Ency cb pœdia

Britannica , que dans undernier ouvrage intitulé : and ccount of some

m entdiscoveriesinhiemg(yphicailitera ture andÆm tianantiquities etc.

London 18 9 3 in Onne lira pas nonplus sans fruit unmorceaude

M. Heereu, qui contient le précis des travaux de Zoëga et de'

I‘

ychseu

comparés , et représente assez fidèlement l‘

état des connaissances , ily a

dix ans mais les vues ingéniensu de l’auteur sur l‘influence de l‘

écriture

symbolique des Égyptiens , par rapport à la langue et à l‘

histoire , sont

bienplus applicables aux anagbphes qu’

aux hiémglyphes proprement

dits. V0) . Heeren'

s Idem , etc. Il , a , p . 455 sqq .

Manetb . ap . Syncell. , ubi sup . Diodor. l , 15 et 16 . Platon. Phileh

864 uorns

enfer. Dureste ,ilétait supposé suivre la lune dans toutes ses

révolutions, sous toutes ses formes

Engénéral, le premier Thoth paraît avoir eulesrapportsles

plusintimes avec Ammon, P htha et P hré , le Soleil dieu de

la sphère supérieure ; le second Thoth avec P iz‘

oh—Lunus Isis

et Osiris, dieux de la sphère inférieure. L à ilest enrelation

avec le feugénérateur , avec la lumière divine , principe de

toute science; ici avec l’

eauféconde , avec la sagesse terrestre

comme elle émanationdes cieux. Voilà pourquoi l'

éperv ier

é tait consacré à la fois auSoleil et 'à Thoth trismégisæ l’

ibis

demi— blanc, demi—noir à laLune et à Thoth deux foisgmncl.Le

second Thoth et la Lune avaient encore pour communsym

bole le singe appelé Qynocépha£e ouà tête de chien, emblèmevivant et plusspécial à ce qu

il semble , de la caste sacerdo

tale et de sonchef mystique sur la terre. Le Thoth céleste

porte ordinairement la tête d’

unépervier; le terrestre celle

d’

unibis mais ce dernier se voit souvent encore sous la forme

entière d’

uncynocéphale. D’

unautre côté , lesnoms d’

Ioh e t

de Thoth, Thdout ou Thdouü sont fréquemment associés l'

un

à l’

autre , ainsiquenousl‘

avonsdéjà remarqué

Plutarch de Isid. cap . 4 1. Hermesap. Stob. Belog. p. 107 7 sqq .

Heeren. Conj îChampollionle jeune , Panth. égypt . explicat . des pl. 30 à

30 g . L'

onvoit successivement , dans ces planches, Hermès ibiocéphale

assis surna}trône commejnne grande divinité ; puis, la téte surmontée du

croissant et dudisque lunaire (cenpar. notre pl. XLVI II , 190 oi1 Thoth

est deux fois dansunrapport évident avec lalune représentéé edit par le

croissant , soit parl‘

œil: ci—dessm p . 820 , coll. explicat . despl. ,n°cité) ;

puis le même , comme présidant à la partie infé rieure dumonde sublu

naire dont ilporte l'

emblème dans ses mains (l‘

unde ses titres hahitneb

est celui de seigneur des huit régions qui composent cette seconde divi

sionde l‘empire lunaire ; aussi le nombre huit lui était-il consacré ,M . Champollion croit que le nom de Schuman qui veut dire [mit en

égyptien, peut s‘

expliquer par-là : con/Zsup . p . enfincomme

P J) ch0pornpe et scribe sacré assistant Osiris dans l'Amenti. Couper.

pl. XLVI , 184 . Vient ensuite Hermès ouThoth Cynocéphale , dans les

mêmesrapports soit avec la lune , soit avec les âmes desmorts.

Ci-dessus, note 6 , p. 8 St .— Lesnombreux Hermès ou” cm s dont

pu t.1vnnrno rs1èun. 865

Quels sont maintenant les justes rapports dusecond Thoth

ibiocéphale oucynocéphale, sgg&g sacré _dgulieu; surla terre

et aux enfers, m e oudirecteurdes âmes, avec Ana

bis ouAneôo à tê te de cbakal, autre compagnonfidèle d’

Isis

e t.d’

Osiris dansleur incarnationterrestre et qui se retrouve

également à la suite duJuge desmorts dans l’

Amenti aprèsavoir renduà ces mêmes morts les derniers devoirs ici- bas?M . Creuzer les confond tous deux mais évidemment il a tort;car, surilesmonumens, ils figurent l

'

unà côté de l’

autre danslesmêmesscènes funèbres, et la traditionne les distingue pasmoins, met tant entre eux , d

ailleurs , toute la distance quisé

pare unif1ls d’

Agnthode‘mond

unenfant adultérind’

Osiris et

de Nep hthys . AussiAnubis qççupe— t —illalimite de la lumière

et des ténèbres, de la terrecultivée et dudésert , de la vie et

de lamort , couséquemment dubienet dumal comme Nephdays , samère , épouse de Typ hon, maispourtant alliée d

Ho

rus, sonvainqueur . Ily a là

,comme dans tout le mythe p0

parlent lesauteurs, s'

expliquent peut —être encore plusnaturellement par lesdiversaspectp et lesfpnd lonndi_fl

'

ü8 h tæ dudouble Q! triple Thoth, qui se

retrouve ciel, surla lerm_ t t 9_gnq lougca less…d&ns to

nsles mondes, enrapport avec les princifpanx , qñe par lamultiplicationdes écritureset des livres sacrés. Cicéron

(de N . D. 111, sa) nomme cinq Hm m dont le dernier est plus spéciaA

lement, selonlui , le That/1das-W as(œuf . p. 856 , cas) , auteurdeslois, des lettres et qui donna sonnomaupremiermpls ,

de l'

_annéa le

19 de ce mois, qui partit .d

abord du solstice d‘

été , et répondit ensuited

une manière fixe à septembre dans le calendrierAlexandria oncé;

lébrait la fi to de Thoth-Hermès. (Plutarch ., de ls. cap. 6 8 . 60a sup . ,

p . 800 sq.) Il faut voir, danp l‘

éditionque M. Creuzer a donnée dutraitéds Cicésoni» sonexcellent mm entairs sur ce passage qui sera la meil

leuœp rÔparationaux développe…qu‘

0fl‘

rirs , surle mythe d‘

flçrmès, lasuite du présent ouvrage. Ily avait une série ou successionde P an: et:

d'

Esculapes, liée étroitement à celle des Hermès.

Sep . , p. 839 . Cou/Zpl. XLV ,18 1 , t h ; XLŸ I , 183

, 184 ;

XLVI I , 185 etc. ; et landte t a S «ai—après.

870 score s

astresqu’

une seule lumière touslesprêtresqu’

unseulptè tre,tousles hommesqu

unseulhomme , touslesespritsqu’

unseul

esprit , tous les corps qu’

un'

seul corps; la lumière et l‘

intelli

gence , l‘

esprit et le corps, l’

homme et Dieu, Dieuet lanaturese confondent enuntout unique l

'

unité absolue est à la fais

le principe la conditionet la finde touteschoses. Ce système

d’

identité universelle réside aufond de la religionégyptienne ,la

'

pénètre tout entière et se produit pourtant à l’

ex térieursous

des formes si diverses , que les philosophes ont pu s'

y mé

prendre eu des sens complétement opposés , dans l'

antiquitécomme de nos jours. Les Égyptiens, disait le stoïcienChéré

mon ne reconnaissent pas d‘

autre monde que lemonde vi

le chien80cm ) , et par ceux —ci avec le triple Hüim ( identique auDé

miurge et audieusuprême avec le eoleilet lalune oula plsuüe c énus,I übms—Miflu, d n répondent aupremieret ausound That]: de la doc

trine Q ypüenntæ. 00a p. 5s0 ,note a. AjoutonsqueFJfidœn le vengeur

lde M m1ehü, est mis enrapport nou—seulement avec la planète de

Jupiter, maisavec celle de Mercure,demême qu

Homs le vengeurd‘

Osi

1 et se trouve ainsi m a ssivement à l‘

éqdn0m et au solstice , d‘

abord

comme Hercule , puis commeHem .

C‘

est ce quemarquelerspp meut d‘

Anna : et de Tltnù s1denlifianttousdeux enMondés—P en. Jene saisnilesseconde troisièmfl eeæ divinœ

ne doivent pas reproduire cette uniondes deux grands principes enunseul, qui est l

univers; mais il semble qu‘

0n‘

n‘

s et Her-tés (le secund ou

plutôt le troisième Thoth) se donnent également undenou dansHorus.

Ca t/Zcid esaus, p. 807 sq. , Bus , 824 sq. , 8s8 , Ch , 86 7 . La grande

distinction si fortement raid e et eq >rimée par Ill. Cruzer n‘

ensubsiste

pasmoins ; c‘

est toujoursl‘

unité dansla diversité , la diversité dans l‘

unité

p . 4 45 sq. Les dévdoppm ens qm suivent ont été m téspar

auteur à sonamiGenres. Conf. II , p . 439 sqq.

Chéri—monaccompagna E lh a Galles dans sonvoyage enÉgypte , et

vécut par conséquent nousTibère : Strabou (1VII , p. 806 ,Casanh.) porte

sur lui unjugement très—défavorable ; Porphyre ,…s un“è.”

avantageux . C‘

est de ce dernier qu‘

est tiré l’exposé de I l ! opinion

Porphy‘r. Epist . ad Anehonem (Au be—Anubis nom pris de celui du

dieu) Ægyp tiuut inpmœm. oper. Jamblich . de Hyster. p . 7 , cd. Gale ;

p . 11 13 de la traductionangli ae de'

l‘

lL Taylor; Chisvvick , sBar.iu

ou m vnnrnors1àux . 873

ans. Dans unsi long intervalle ,l'

esprit humain enÉgypte , dut avancer et faire de grands progrès; à travers lesnombreuses révolutions politiques et morales que subit la na

tion, sé développanécessairement l’

antinomie de la .matière et

de l’

esprit , du physique et de l‘

intellectuel qui sommeill‘

ait

pour ainsi dire , dans les temps anciens de là lessectes et les

systèmes divers ou hostiles quine manquèrent probablement

pas plus.

à l'

Égypte qu’

à l’

Inde (I . D . G .)

Note 11 (chap. VI , p. 457 sqq.)

Dans cette première partie duchapitre VI M. Creuzer s'

est

contenté de donner unex trait substantiel des onze oudouze

premiers paragraphes cap. 1 et II ) de ses Commenù ztzbnes

Herodoææ où ilavait presque entièrement épuisé , sous le

double point de vue philologique et historique , cequiregarde

la sépulture et les cités sépulcrales des anciens Égyptiens.

Nous rétablirons ici quelquesdé tails propres à jeter unnouveau jour sur cet intéressant sujet , auquçl les découvertes

Gœrree, M_fllængesch. p. 441 et sq. Onpourrait , ajouteM . Creu

zer, comme onl‘

a déjà fait plus d‘

une fois, imaginer que ce point de vue

intellectuel de la religionégyptienne n'

est autre chose qu‘

une superféta

tiongrecque et une interprétationsystématique desnéo—platoniciens. A de

telles assertions nous n'aurions i opposer qu‘une dénégationpure et

simple , et la traditionconstante de l‘antiquité élevée par la critique mo

derne i la certitude d’

unfait historique d’

aprés laquelle Pythagore et

d’

autres sages de la Grèce avaient puisé leurs doctrines enÉgypte. D‘

ail

leursune foule de passages dansHérodote , Hellanicns, et tout ce quinous

reste de fragmensdes ancienshistoriens et philosophes supposent égale

ment une trés—haute et trés—ancienne culture de l’

esprit , chez lesÉgyptiens.

Ceux qui se feraient une difficulté de la forme philosophique dont les

Grecsd'

Alexandrie ont revêtules dogmes égyptiens , n‘

ont qu‘

à lire dans

Jamblique l‘

explicationaussinaturelle que remarquable qu'

ilendonne de

Hyster., VIH , 4 , p. 160 , Gale. Conf . Commentat . Herodot . 13, p. 16 5

sqq. M. Prichard qui heureusement n‘

est pas toujours d‘accord avec

loi—méme se trouve ici presque entièrement d’

accord avec M. Creuzer :

Æg p&lÿtkolcgy, p. 10 sa sqq., etpassûn.

8 74 nou s

ré centesdes voyageurset des savane, et surtout les riches collections qui. se multiplient depuis dix années, dans presquetoutes les capitales de l

Europe ,

'

pmmettent des développemens plus curieux encore , maisque

nousne saurions attendre

encemoment.

Diodore (l, 91) dit que les embaumeurs (u pgre jouis

saiant d‘

une grande considération lePseudo—Manéthon(Apotelesmat., Vl , 459 sqq.) aucontraire lesprésente comme uneclasse assez misérable. Si l

'

onsonge , eneffet , aux infâmes

excès dont les accuse Hérodote (Il onaura peine à voireneux des hommes d

'

une conditiondistinguée. Mais il y a

moyende concilier ces contradictions. Eneffet , les embau

meurs paraissent avoir appartenu aux pastophores, c‘

est—à

dire aux prêtres du dernier ordre Diodore de Sicile parle

encore du sa ibe s'

qui traçait l'

in0ision que

devait exécuter lep aramhisæ.

Hérodote distingue trois espèces de momies , selonles trois

différensmodèles que l‘

onproposait aux parens dumort , et ,d'

aprèsl‘

inspectiondesmanumeas, il est à croire que , dans

chaque espèce , il y avait encore plusieurs variétés. Diodore

ajoute que l'

embaumemcnt le plus précieux coûtait untalent

attique , et le second vingt mines ce quipeut représenter en

viron6000 et 2000 fr. Si l'

onconsidère que l’

embaumement,engénéral avait tout le caractère d

une initiationsainte d'

un

sacrement , onsera porté à penser les plus pauvresÉgyptiensn'étaient pas hors d

'

état de faire les fraisdu dernier etduplussimple mode.

Supra note suroslirre S 4 , p. 794 .— Zoëgs (de Obelisc. , p.

cite enpreuve le témoignage d‘

Horapollon(Biemglyph. qui

aflirme que l’

ensœdüseur(ivrœçcm fiv, pollinctorem) était représenté parle même caractère hiéroglyphiqne que le prophète ét le serihesacré , c

est

é—dire par la figure d'

unchien avec allusionà Hea d: -J u fia P uy .

les distinct ions établies dans lanote précédente ro, ot cnfi lanote sui

vante, t s, Sa oùnous traiteronsendétaildesreprésentationsfiguré“ quise rapportent soit aux cérémonies funèbres, soit à l‘autre vie. Consult”encore la pl. XLV, et l

'

explicfl iœ ,aun° 181. (J D. G.)

nu r. 1vnnrnorsrimn. 877

rieuresé taient éouvertesde figuressymboliqueset de légendeshiéroglyphiques richement coloriées Ce second étui, enboisde sycomore , était la caisse proprement dite le cercueilde la

momiel, reçu quelquefois sontour dans unsarcophage de

granit , de marbre ou°d

une°

autrematière plus précieuse en

core lui—même orné desculptures significativé'

s 8.

Mais lesmêmeshonnêursn’

é taient pas rendus:anx mortsdeto tes les conditions,-e t il. s

en fallait de béaue0up que les

momies de la seconde et de la troisième classes fussent traitées

avec autant de soins, enseveliræs avec autant de précautions,et leurs enveloppes ou caisses aussima erneut décoréeset faitesde

'matières aussi riches 3. Maintenant , ceux qui pos»

Vu} . le monument dont les partiés les plus témsrquablés éoM grrvéus, pour la premiére ibis, dai1snotre plaucbe

“! iN,iOs‘

, oudécritdans l

explicat . des pl. (J . D. G.)De semblables sarcophages

"ont été et sont tous let jours apportés

e'

nBnrope depuis l’

expéditionfrancaised’Égypte. Ilen

'

est qui sont hits

d'

d parfaitement tmnsps‘

ræ l , et gui rappellent'

eds stèles q'

nétuis

de vers où 1esÉlhi0piens déposaient leurimomiespréparées et peintes àlamanlére égyptienne, au rspport d

Hérodote (il! at ).Telest celui que

le célébre voyageurBelsoni a décodvert dansle tombeau-royal dont nous

parlerons plus bas, et transporté enAngleterre . Unautre magnifiqueI nophag0 parent , dit-on, } lui seul dix -nenf 1ülliersf'ét le

couvercle

onze , ayant quatre pieds et demi de.

hauteur, quatre piedsde largeur et

huit de longueur , vient d'é tre acheté par le gouvernement français. et

doit , sri premier—jour, arriver é —Paris. (C -uet J D. G.)3 Commentat. Herodot. p . 7 4 sqq.

— H . Grenzer a, versla finde cet

ouvrage 3 7 , p . 360 aj6uté quelques généralitéssur lermomies,leurs noms anciens et modernes la pufi etiondes procédés qui les onteonseru

es jusqu‘

i nous, éM u tant de siècles, l‘époque éù put étre

inventé est art précieux et cells-

où long-tempo aprés avoirra…t ass

derniers dénoloirpemena, il tomba surrt—é—û lt en désuéœdè , probablement vers le cinquième siéclsle

“notre ère. L’on}.

°WM .‘de *mumib

in 804 . H a .. Gè tü0g.,-vd a-IB , n‘

s. 11

touche , enterminant, les usgss analogues qui

-

ont…»ou

edœrwobü ’

dlfiéronspeuples ,wat —cari“ : ” int…, tniüfi fl I l

104 1qq.

unm vnnrnorsu‘

mx . 881

mort tout ce qu’

ily avait d illustre enÉgypte La terre des

environs de Memphis était sainte aux yeux desÉgyptiens, car

non-seulement Apis, mais Osiris et Isis elle-méme l’

avaientconsacrée par leurs propres sépultures. Onmontrait le tom

beaud’

Isis dansl’

enceinte du fameux temple de Vulcain; et demême Sais, Osirispassait p our ê tre enseveli dans le templenonmoins célèbre de Minerve Les dieux descendus jusqu

à

la conditionhumaine , les dieux quiavaient voulusubir le tré

pas comme de simplesmortels, étaient censés reposer , aprèsleurmort , dans les demeures des divinités plus élevées qui

n’

avaient riende communavec cette triste terre ni avec lesdestinées de ses habitans. E t quand les Égyptiens, à leurtour, voulaient reposerauprèsd

Osiris soit à Memphis, soit à

Sais, soit dans quelqu’

une de ces.nombreuses villes, plus spécialement vouées à la mort , qui portaient , comme lesnécro

poles des grandes cités le nom de tombeaux d’

Osiris 3, la

pensée qui les animait , c’

est que placésainsi sous la protectionde ce dieu terrestre , ils pourraient s

élever graduellementavec luijusqu

aux dieux duciel après avoir parc

ourula car

rière d’

épreuvesqui leur é tait imposée. Pour la même raison,lesmomieslesplusdistinguées étaient apprêtées sur le modèle

de celle d’

Osiris de lamomie première et prototype, Eneffet ,dansces rites funèbres, rienn

était donné auhasard aucune

pratiquen’

était arbitraire tout , aucontraire , avait é té prévuet arrêté invariablement par lesprescriptionsd

une discipline

C‘

est de cet te contrée que venaient , presque exclusivement , avant lesdernières découvertes , lesmomies qui se trouvent encore dans la plupart

des collections et des cabinets de l‘Europe. Con}! supm , p. 76 3 sq.

Diodor. I aa.Herodot. Il, no.— Par lepremierde ces passages, se

trouve réfutée l’

assertiondeZoëga , de Obelise. , p, 373 ,_quinie l‘

existencedes tombeaux d

Isis. Ce n‘

est pas ici le liende rechercher pourquoi,

général dans les religions anciennes, il est si rarement question de

déesses mourantes oumortes, tandis que lesexemplesde dieux morts ou

mourans y sont simultipliés.3 Tap/cosin

s. ï oy . principalement lanote 9 sur ce livre, supra ,p. 848 sqq.

Lapaängéne‘sze , dogme communaux Hindous, aux Perses

et a plusieurs sectes grecques mais surtout aux Pythagori

ciens, nous paraît être une déduction, ou, si l’

on.veut , un

perfectionnement de la mé tempsychoæ , autre dogme bien

plus ancien, bienplus général, qui contient ensoi le germe

dupremier et qu’

enaucuncas nousne saurions considérercomme une inventiondes castes sacerdotales et une forme

poétique imaginée à plaisir pour couvrir d’

unvoile la grandeidée de l

immortalité de l’

âme. Elle tient de trop près pour

cela à ce système primitif de panthéisme , d’

émanation, d’

unevie unique et universelle se produisant au seinde lanature :sous une infinie variété de formes sans cesse renouvelées, que

!

nousavons signalé comme la base commune des doctrinesreli—t

gieuscs de l’

Inde et de Égypte , et jusqu’

à uncertainpoint?

seulement , de la Perse Lamétempsychose se lie intimement ,d

uncôté avec les incarnations des dieux , de l’

autre avec le

culte des animaux , leurs vivantes images, ainsi que nous lemontrerons dans la note dernière sur ce livre. Elle est une /

partie intégrante ducorps plus homogène peut— é tre qu’

onnele pense , de la religionégyptienne , et nonpoint unaccident ,unouvrage des circonstances. Unauteur anglais, pour avoir

so upçonné la fraternité ou dumoinsla ressemblance de fa

mille , qui existe surtout entre les deux systèmes de l’

Égypte

et de l’

Inde , a vu enceciplusjuste et plus loinque les savansallemands

appelle cette métempsycheœ égyptienne telle qu‘il la conçoit H iræm

sem;æwtamque pastorùia supm tifione ac sacerdotali emds‘

done disc’

çIinam. Quant à la palingénésie , ilnous semble avoir senti la faiblesse desonhypothèse , p. 331 si;q. , où ily revient avec moins de confiance. Il

persiste cependant i penser que la müempsycbose pour les pret de

l’

Égypte , comme pourPythagore , n‘

était qu’unefigure Nous reviendrons

dans la suite surcette dernière assertion.

Cory. ci-dessus liv. p . 3 76 sqq .,et les notessur ce même livre ,

passùn note 4 , S a sur le liv. Il p. 6 97 sqq. (La doctrine de 20 tne connaît déjà plus que li palingénésie et même sous la forme récentsde résurrection p. 329 coll. notes du liv . II I , p. Sas, 86 9 sqq.

Prichard’

s Analysis of Ægyp t . My thoL , hook 11, ch. 3 et surtout la

nu 1. 1vnnrno xsu‘

smn. 889

e t à tê te d eperviern’

y soient rapprochées à peu près de la

même manière. Néanmoins, nousavons les plus fortes raisonsde penser qu

ils‘

agit plutôt , dansla première , dupassage d’

un

astre quelcbuque sous_l

horizon c‘

est— à— dire de soncoucher,que de la descente d

une âme aux enfers. Cesdeux événemensouces deux phénomènes é taient , ilest vrai, comparéset assimilés l

unà l’

autre ; ondevine pourquoi et lanote 13 ci-après

développera cet aperçu. Supposons donc , pour uninstant ,

qu’

aulieu d’

unastre , ce soit une âme qui desœnde dans lessombres demeures de llAmenti, dansce

'

ténébreux hémisphère

quia aussi ses habitans, ses astres et ses dieux La secondeimagenousmontre cette âme reconnaissable à ses longs vête

mens, présentée par une déesse inférieure à la grande déessedes enfers, Salé ouSe ti c

est — à — dire Hem ou Junon,i

sous

sonaspect infernal, qui l’

introduit devant le juge desmorts ,le noir Osiris ouJupiter— Sérum

s siégeant sur sontrône ou

tribunalal’

autre ex trémité du tableau. Entre le dieu terrible

et l’

âme qui implore sa clémence ,l

onvoit d’

abord une ba

lance tenue en équilibré par deux divinités, l’

une à tê te d’

é

pervier, l’

autre à tê te de chakal que ces formes autant que

leurs légendes hiéroglyphiques, nous font reconnaitre pour

Horus et Anubis placés ainsi encontraste ; sur le fléaude la

balance , où vont être pesées les bonnes et lesmauvaises ac

tions du mort , est assis unCynocéphale , flanqué .de deux

espèces de sphinx parfaitement semblables, symbole .de la

sagesse et sans doute ici de la sagesse équitable ; ce symbole

appartient audieu de la toute- science ,Thoth ouHermès à

tê te d’

ibis, prê t à marquer; dustylet qu’

il tient dansune main

sur la règle dentelée qu’

il porte dans l'

autre, le résultat de

Salemque sti0m,sua sidem am a t . Virgil. VI , 6 4

°

s. Lama

guilique exposition qui suit , v . 724-7 5 1 , empruntée des dogmes pythagoriciens sur Dieu le monde et l

'

âme,est encore à biendes égards,

ainsi que le pense unsavant anglais , l’

undesmeilleurs M mentaires

de la doctrine égyptienne , dont les élémens épars ont été rassemblés par

M Creuser avec tant d'habiletô. Conf . Pridnrd '

s ÆÜP‘°

'

Hfl MI.

p. sos sqq .

893 nou s

représentée plus complète que partout ailleurs , d'

après un

bas—relief peint , appartenant à l’

édifice appelé temp le d’

Ip‘

s ,

qui fait partie des ruines à l’

ouest de Thèbes et se rattache

conséquemment à la cité des mort s Une autre peinture

copiée par M. Jomard dans une des tombes royales de la

même nécropole , fait suite , enquelque sorte à cette image

curieuse et n’

est pas moins intéressante. Neuf personnes ,chacune occupant une marche , montent unescalier au haut

duquel est une estrade sur laquelle siégé undieu tenant d ans

ses deux mains la croix ansée , signe de la vie divine , e t

le bâtonaugural. Enface de lui est unpersonnage debout ,

pqrtant sur sonépaule une grande balance. Plus haut , et

en sens contraire , l’

on voit , dans une barque , unCyhocé

phale chassant devant soi unpourceau ou unhippopoæme;enavant de la barque est unautre Cynocéphsle, et tous deuxont une verge enmain. P lus haut encore , mais dans le mêmesens que la première série de personnages, à droite , p arait un

homme à tê te de chakal; sur la même ligne, à gauche , quatre

oiseaux à têtehumaine planent au-dessusdudieuassis. Comme

la scène principale , ordinairement peinte surlespapyrus fu

néraires et que nousavonsdécrite plus haut , se rapporte évi

demment aujugement de l’

âme , l’

ona pensé avec raisonque la

scène actuelle doit s’

y rapporterégalement et qu'

ici encore il

s’

agit d’

une sentence prononcée par le juge desmorts et exé

cutée sous ses yeux P eut— ê tre , eneffet , voyons—nous un

méchant amené devant ce juge terrible parsesneuf assesseurs;le coupable porte sur ses épaules le symbole du jugement , etbientôt sonâme condamnéepasse oudansunpourceau animalimpur, abhorré des Égyptiens, oud ans unhippopoüme ,

Conf . ci-dessus, p. 7 57 sq._ MM. Jollois et Devilliers pensent que lesanctuaire où ils ont dessiné ce bus—relief, etmême l

édifice entier peuvent

avoir servi de tombeauà des personnages de distincü0u, tels que des roisoudes prêtres. Descript. de l

Ég. uéisup . , p. 16 5 , 16 9 ,170.

Jamard , dans la Descrip t . de l'

Égypte Antiq. vol. I p. 379 ; Cosp

tas, ibid. p. 408 .

nu u vn11 ra o rs11‘

aux . 893

emblème de l’

ingratitude ,de l

injustice et de la v iolencesous cette forme hideuse , elle doit retourner sur la terre où

l’

envoie Thoth - Hermès cynocéphale ; Anubis l’

attend pour l’

yconduire Restent à expliquer et les quatre oiseaux à tête

HorspolL I , 56 ; II , 37 . M . Jomard inet enrapport avec cette

scène et les hiéroglyphes dont elle est accompagnée et les autres pein

tures de la catacombe royale où se représentent souvent unouplusieurs

personnages de la téte desquels jaillit unm isseande sang : ily voit unsupplice qui aurait suivi la sentence et précédé la transmigration. Nous

ne savons sur quelle autorité repose cet te conjecture ; mais ilnous parait

utile d‘

appeler ici l’

attentionsur d’

autres scènes desmémes tombeauxd

où l’

onpourrait inférer que des ex écutions plus réelles , de véritables

sacrifices humains avaient lieu dans les cérémonies funèbres (Conf . ci

dessus, p . 4 30 Cen’

est pas qu’

uncertainnombre de ces représentationsne paraissent étre symboliques : mais il enest plusieurs sur les

quellesnousne pouvonsnous empêcher departager l’

avis de M . Coat“ et

de M. Creuzer. La plupart des victimes sont des hommesnoirs, probable

ment des prisonniers onesclavesnègres, comme onenvoit tant sur les

bas-reliefs des temples à Thèbes dans la Nubie et dans l‘Ethiopie. D’

ail

leurs , ces templesmêmes nous offrent fréquemment unautre genre de

scènes, où ilnous semble également impossible de méconnaitre dessacri

ficesd’

esclaves onde prisonniers assez souvent barbue, exécutés parun

héros vainqueur, par exemple pl. XLIV . 186 Quelquefois, ilest vrai,

cesscènes pourraient n’

ê tre qu’

emblématiqnes comme aun° 186 a ,méme

planche : mais l’

emblème lui-même ne témoigne-t—ii pas pour l’

ex istence

antique d’

unusage réel? Voy ez au reste , pour le premier ordre de

représentations, Descript . de l‘Ég. ,

Antiq.,Pl., vol. II pl. 85 86 , etc. ;

et pourle second, aux diverssujets gravés dans lamême collection, ajoutes

Gau, Antiq . de la Nubie , pl. 51 et passim , Csilliaud , Voyage 1Mémé ,

pl. 16 18 ,6 1 ,

etc. (20a sup . p. 8 13. Dans lesgroupesnombreux , a

que nous serions portésà regarder comme symboliques (aumoinsla sont

ils dans la disposition) , le nombre des victimes est constamment de ag

à 33. Can}: l’

explicationde la fig. 186 a .

8 É trangère aubienet privée des yeux de l’

esprit (est—il dit dans les

livres d’

Hermès de l’

âme criminelle), elle se.

vautre dans lespassions du

corps; se méconnaissaut elle-méme , elle devient l

esclave des monstres

hideux . La raison(Thoth-Hermès) alors lui est donnée comme démon

(ougénie) ; elle prend uncorps de feu, et de son fouet vengeur frappe

904 11orzs

ces parolesdupère del'

histoire LesÉgyptiens, entre autres

inventions , ont trouvé à quels dieux appartiennent chaque

mois et chaque jour. L’

onse convaincre que le calendrier,tout religieux et tout mythologique , le calendrier, intimement

lié avec le zodiaque , devait , aussi bienque le zodiaque lui

même , ê tre engrande partie astrologique , lorsque Hérodote

ajoute immédiatement : Ilsont encore trouvé , d'

aprèsle jouroù chacuna prisnaissance, quelle destinée l

at tend, et comment

ilmourra , et ce qu’

ilsera de sa personne

Mais et le zodiaque et l'

astronomie,engénéral, telle que

l’

avait faite la religionenréagissant sur elle de toute la force

des croyances avaient biend’

autresapplications; et ilne faut

pas s’

é tonner de les trouver jusque dans l'

histoire. Ici nous

ré tablirons, d’

après Gœrres, le système de la Vieille Obro

nique , combiné avec celui de Mané thon, système que notre

auteur n’

a fait connaitre qu’

imparfaitcment. Entrente — six

mille cinq cent v ingt-cinq ans, la véritable grande année , se

déroule toute l’

histoire égyptienne, tant des dieux que des

hommes Cet te grande année , formée de la période sothiaque

pourrait être assez récente, aussibienque le grand développement de l’

as

teologie elle-même. P ay . Observations archéologiques et critiques sur

l’

objet des représentations zodiacales, etc Paris,1824 nous reviendrons

plusbas surcet ouvrage et sur l’

0piuiougénérale de l‘

auteur.

Herodot. Il 8 2. Can]. Creuzer dans le tex te p . 4 51.

Lesgrandes catastrophes ou révolutionsphysiques parle feu et par

l’

eau, que M . Creuzer rat tache à la période de troismille ans, connue

d’

Hérodote ,comme à la grande année égyptienne , M. Gœrres les rat

tache à la p ériode bienplus considérable de trente—six mille cinq cent

vingt-cinq ans , dont les autorités sont plus modernes, mais reposent

sur unfond ancien; car lesmilliers d’

années donnés par Hérodote lui

méme aux règnes di1ins, doivent nécessairement y trouver place : ci

dessus, p. 437 sq . coll. Origen. contra Cols. V

, p. 252 ; Epiphan. adv .

fi ltres. c. 18 ; Jul. Pirmir. III , 1 Macrob. Soma. Scipion. I , 2 1 ; So

lin. c. 4 6 Nonu. Dionysiac. VI a3o.— Le Scholiaste duTetrabiblos de

P tolémée distingue plusieurs créations, et nomme la première, celle dontl’

Esculape égyptiendit qu’

elle avait enlieusous la balance (Scalig.not .ad 1, v . 1 c

est à-dire, comme l‘

entend fort bienGin-res, que

906uoras

règne duSoleil qu’

onsupposait avoirduré trentemille ans, les

règnes de Fhlba et à plus forte raisonde Kneph ne pouvant

ê tre évalués. Sa turne et les autresdieux dusecond ordre v ieu

nent ensuite avec leurs troismilleneuf cent quatre -vingt—qnatæ

ans. Puis les dieux du troisième ordre avec Osiris à leur tê te ,

durant deux cent dix— sept années dont Osiris, suivant P lu

tarque ,avait régné trente— trois L à se rattache la premiére

rait-il pas été une seconde grande année ,ainsi que M. Creuzer le sup

pose?

) Enfin selon Gatterer , les Égy p tiens avant connu la précession

des équinoxes iuveutéreut les derniers et les plus considérables de leurs

cycles : ils pensaient que cette précessionest d

undegré tous les siècles

ensorte que la révolution totale aurait été de trente-six mille ans ( la

rétrogradationest réellement d’

undegré tous les soixante—onze ans et la

période de restitution d‘

environ v ingt-six mille ans) ; de là la fameuse

période équinoxiale , appelée vulgairemcnt année de P laton. Les deux

formesdela période sothiaqnemultiplxeesséparément parle cycle lunaire

donnèrent deux autres grandes périodes de trente-six mille cinq cents et

de trente-six mille cinq cent vingt —cinq ans ; et ainsi tous les cycles se

t rouvant enaccord, la restitution l‘

apoce tastase eut lieu, dans ladernière

et véritable grande année. Gœrres croit que le cycle de trente—six mille

cinq cent vingt -cinq ansn‘

étant fondé que sur la restitutiondes mouve

mens dusoleil et de la lune , ilpeut n’

avoir ét é que l’

épicyd e d’

uncycle

plus considérable encore , qui aurait embrassé la restitutionde tous les

corps célestes, la véritable apoœ£as£ase, et serait , chez les Égyptiens,

l’

anslogue ducycle de qua tre cent trente—deux mille ans, onde la grande

année des Chaldéens dont la période de ta nte-six mille ans n’

est qu’

unmois. Il faut comparer, note 9 sur le livre l

aperçu de la chronologie

mythique des Hindous; et lesnotes duliv . IV, vol. II , surcelle desChal

décos.

Plutarque. de Isid . , e. 13 , dit vingt —huit seulement . IciGœrres abandonne la Vieille Chronique (ap. Bosch . Thesaur. Temper., P art . II p. 7 ,

ed. Amstel. 16 53 , coll. Synocll. Chronogr. p . 5 1) pour suivre Maué1boue t l

interpré ter, ce nous semble d’

une façontout—à -fait arbitraire. Remar

quons encore que M. Grenzer se trompe et comprendmalGœrres quand ,

p . 559 ildistingue les Cabires de Saturne et des autres dieux du secondordre conf . ci-dœsns

, p . 8 333 qq . Commenous l‘avonsdéfi dit , nous inf lînonaàcroiœ avecFrérot , M . Priebard et M. Champollionle jeune que

laVieilleChronique renfermele véritable systèmechronologiquedesprê tres

908 nou s

Mané thons’

accorde avec la chronologie généralement reçue ,si l

onretranche de soncalculsix cent cinquante-six ans avant

le déluge et cinq cent trente—

quatre après qu’

ila remplis avec

des fables. Ces onze cent’

qm tre— v ingt — dix années fabuleuses

seraient occupées, eneffet , parMénés et lesgénies qu’

ilmène à

sa suite ; et le vrai tempshistoriquene commencerait qu’

à partir

de la finde cette période. Or Mané thonfixe à troismille cinqcent cinquante—cinq ans, quise terminent à l

an347 av . J .-C .

, la

durée descent treize générations qu’

ilcompte depuis1lIc‘

nés si

l’

onenre tranche lesonze cent quatre-v ingt—dix années my.

thiques, l’

ère véritable de l’

histoire égyptienne partira de l’

an

27 12 avant notre ère chré tienne. Cette époque concourt à

peu de chose près avec le commencement de la première pé

riode sothiaqne , que Fréret fixe à l’

an27 82 avant J .— C . la

seconde finissant , d’

aprèsCensoria , en139 de notre ère A

(comatus velnegociator) Sensaophis dans le verseau autre domicile de

Saturne ; Moscherir (donné par le soleil) ,Moanhis et PommesA rehondes

dans les poissons , autre domicile de Jupiter ; Apappus ( très grand ) ,A chescos Ocams I\

'

ilocn‘

s ( reine Minerva victrix ) dans le belier, de

meure de Mars , auquelappartient aussi Minerve ; Nyn‘aios (dou d

Am

mon -osimaæ s (le fort soleil) , Tbinillus (qui a agrandi l

empire

paternel) dans le taureau, nouveau domicile de Vénus; &mpfioucm te:

(Hercule—llarpocra1e) bourlier le taureau tyran), Heures(Pbiloscorns

dans les gémeaux , demeure de Mercure ; Chomaeplzdea (le monde , ami

de Phtha) , Anchounios0eiv tyran) P cnteathy ris(quiappar1ient isA thyr)dans le cancer, domicile de la lune ; S tamenemes, Sistosichermu (force

d’

Hereule) Mari: (dondu soleil) dans le lion, domicile du soleil; 85

phons (plutôt Si Pitt/ear, Hermès , fils de Phtha-a cain) , P hroumn(Nilus) Amouthantaios dans la vierge domicile d

Hermèa—Mercure , sous

l‘

influence de laquelle l’

inondationse fait .

Fréret , Défense de la chronologie , part . 111. Une èremoinsreculée mais plus historique que celleque Fréeet déduit de Cenaoriuest donnée par Théond

Alexandrie comme la date du commencementde cet te seconde période sothiaqne , date rapportée aurègne de Méno

p fini: et à l‘

année qui répond in1322 avant J .-C. Le passage de Tbé0n

pnblxe d’

abord par Larcher, d’

après le manuscrit 2390 de la Bibliothèqueroyale, répété et mal compris par Volney, a été reproduit plus complet

unam a s ruorsu‘

mz . 909

cette donnée se lie celle de Tacite quinous apprend dans le

sixième livre de sesAnnales que le premierphénix avait paru

sousSésostris (celuide laXll°dynastie deMané thon), parcon

séquent à l’

origine du temps historique ; le second sousAmasis

ouAmosis (nonpasceluid’

Hémdotc , mais cet antique Amasie

quiexpulsa lesrois—

pasteurs) le troisième sousP tolémée É ver

gètc ,l

intervalle d’

unPhénix à l’

autre é tant de quatorze cent

soixante et unairs Mais dans la vieille Chronique , les demi

parM . Biot , dans ses Recherches sur l'

astronomie égyptienne , p. 18 1

303 sqq . Cet habile géomètre l’

a savamment commenté sous ses rapports

mathématiques ; et , sous ses rapports historiques , il a é té de nouveau

commenté par N Champollion-Figeac , qui voit dans .’llén0phrès , non

pas Sésostris, comme Larcher , mais Amme‘

nephllxês ou Aménaplzès son

second successeur et le troisieme roi de la X IX° dynastie de Manéthon.

P ay . Notice chronologique ala suite de la première Let tre à M . de Blacas

parM . Champollionle jeune p . 100 sqq .

L’

interprétation adoptée par Gœrres du passage de Tacite , pour

ce qui regarde Sésofl ris e t Amasis est assez peunaturelle enelle-même

que sera—cc si ellene s’

accorde pas mieux avec les deux époques assignées

inla période de quatorze cent soix ante et unans, que l’

interprétationor

dinaire soit avec cette période, soit avec celle de cinq cents ans, à laquelle

peut également se rapporterle Phénix Iln’

y anonplus aucunaccord avec

les dates du renouvellement de la période sothiaqne , telles que v iennent

de nous les donner Théonet Censorin. Conj Ï Volney , Recherches sur

l’

Hist . ane. part . [I I , p. 2 16 . Quelqu’

ait été le sens primitif du P hénix ,

qui peut-ê tre enavait de trés-divers , nous croyons, avec M . Grenzer,

qu’

ilexprimait le renouvellement des temps dansdes cycles quelconques

mais nous sommes loinde connaitre tous les cycles astronomiques ou

autres qui,ont été successivement enusage chez les Égyptiens. Onvoit ,

par les monumens , qu’

ils avaient des périodes religieuses de différente

longueur ,dont le retour é tait consacré par des p anégyries ouj ubilé:

l’

une des plus célèbres de ce genre paraît avoir été la période de trente

ans ,dont le nom figure parmi les titres des rois et des dieux leursmo

dèles ci-dessus, p. 8 11,et le passage de Champollioncité là même.

Quant aux rapprochemens que l’

ona faits entre le phénix et divers autres

oiseaux mythiques nousrenvoyons avecnotre auteur,aux dissertations

ear—profane de Dalberg et de Drummond (la première citée dansle tex te ,

p . 4 7 6 ; la seconde insérée au ClassicalJ ournal vol. X IV, p. 3 19 sqq

9r2s oras

De savoirmaintenant ce qui, dans cesgrandes inventions,l

année perfectionnée le zodiaque , les périodes de restitu

tion, etc.,appartient enpropre à l

'

Égypte antique, à l'

Egypte

nous appuyer d‘

une base fixe , d‘

où nous puissions partir avec quelque

certitude pour remonter le cours des règnes et des dynasties cette base

nous la trouvons soit dans lere de Ménophrèr , dont il a été parlé ci

dessus , soit dans l'

époque de Sélh0:—Sëmrtrü sur laquelle la plupart des

anciens s‘

accordent à unsiècle près et que nous avons fixée par approx i

mationet ensuivant de préférence les nombres de la Vieille Chronique

vers r400 avant J .-C. Dès lors tout repose sur laX\

'

lli° dynastie sur sa

conciliationavec la dynastie oules dynasties des pasteurs et surladate de

l‘

invasionde ceux —ci, trois élémens fondamentaux que viennent éclairer et

déve10pper‘les précieux récits de Manéthonconservés dansJ oséphe. Peut

être les avons—nous resserrés dans deslimitesunpeuétroites, ennous atta

chant aux idées de Volney , adoptées aussi par M . Champollionle jeune

dans sonSvstème hiéroglyphique c‘

est dumoins ce que feraient croire

les travaux ultérieurs de cedernier savant sur des documens d‘

une nature

toute nouvelle la table hiéroglyphique d‘

Abydus contenant une série de

prénomsdesroisde la XVII I"dynastie, quise termine à Sésostris, et les car

touches roy aux des nombreuses statues égyptiennes duMusée de Turin.

Ilenrésulterait unemanière également nouvelle d‘

entendre le tex tede Ma

néthondans Joséphe , d‘

après laquelle l‘

expulsiondes pasteurs daterait du

premierPharaonde la XVIIIe dynastie (Amosis—T/wutmosisouAme'nofi ep

desmonumens fils de Mi:phra thoutmorù alorsdifférent dusix ième roide

la même dynastie . dont le successeurest aussi unThou!mosis) vers 1800 ,

et leurinvasionducommencement duvingt -unuemc siècle avant notre ère ,conformément aupassage rapporté plus haut qui lamet à l

année 2082.

la sept-ceutreme ducycle caniculaire et

,comme les rois-pasteurs entrent

enligne à t itre de Kv I e dynastie , de 1800 environé 208 2, l‘

origine de la

XVI° dynastie fum ée de cinq rois thébains, suivant Mané thondans Euséhe remonterait vers le commencement du vingt- troisième siècle , au

quel se rattacheraient naturellement les quinze générations primitives de

la Vieille Chronique , pour nous reporter encore à 2700 ans environavant J .-C . D

'

unautre côté,l

ère deMénqrhrê : com m it avecla trenteunième année du second successeur de Sesostris et ce grand monarque ,chefdela I lX°dynastie, serait montésuelo trône enr £.Unautre résultatnonmoins important de cette conceptionplus large de la chronologieégyptienne c

est que la période desconquêtes et des grands travaux , de

nu u vnnrnorsrr‘

m n. 9 r3

desPharaons; ce qui, aucontraire , peut lui être venupar sescommunications avec les Chaldéens e t les autres peuples de

la haute Asie à des époques plus ou moins reculée—s‘

; ce qui

la civilisation, des arts et de la gloire se serait ouverte pour l'Égypte au

moins trois siècles avant Sésostris , et que ses illustres prédécesseurs cités

par Hérodote et surtout par Diodore de Sicile , bienplus d‘

accord avec

Manéthon, les Man‘

s,les (fc/tonus, les Osymand_rus , peut-être même

lesBusirù pourraient se comparer aux rois de la XVIII“dynastie oumêmetrouverplace audelà. Maisnous re

vieudrons sur ce sujet , qui a reçuet

reçoit tous les jours des découvertes de M . Champollionle jeune , un

nouvelet merveilleux intérêt dans lanote 14 ci—après. Qu‘

ilnous suffise

ici enterminant d‘

appeler l‘

at tentionsur lesessais plusoumoins heu

reux qui ont été tentés pour concilier avec la chronologie de Mapé thon

quant aux règnes humains , lesnombres monstrueux que leur donnent

enapparence Hérodote et Diodore ,l

un et l‘

autre d‘

après les annales

des prê tres Égyptiens. Le premierne compte pas moins de rr, 340 ans

jusqu‘

à Se'

llronou Séthos en7 15 avant notre ère mais , comme onl‘a

plusieurs fois remarqué , c'

est un calcul qui lui appartient et nonaux

prêtres , qui ne lui parlèrent que de 34 ! rois et nonpas de 34 : généra

tions. La somme des rois est encore plus considérable chez Diodore ,

puisqu‘

elle va jusqu‘

à 4 79 avant Camhvse : et cependant c‘

est par une

erreur palpable que l‘

ons‘

est imaginé voir r5 ,ooo anspourlesrègnes hu

mains dans sontex te , les dieux et les hommes n‘

ayant régné au total,

selonlui , que ans, dont ceux -là ce qiri ne laisse réelle

ment que 5000 annéespour leshommes dumême unpeumoins, dit ce tauteur, jusqu

à la cr.xxx * olympiade (iln‘

y a pas 3 s‘

embarrasser de la

mauvaise leçond1r‘

opupm'

d‘

oç, sous laquelle , s‘

ilfaut enfaire accept ion,

se cache nécessairement unnom de roi). Nous voilà donc ramenés, à peude chose près au totaldes dynastiesde Manéthon, qui est de 5000 ans

environ, abstraction faite de la réductionri xx3 générations, réduite

encore par laVieille Chronique ; et Manéthon, danscet intervalle , place

unnombre de roisqui tient jusqu‘

à uncertainpoint le milieuentre celui

d‘

Hérodoœet celuideDiodore. Enfin, sil‘

onencroit plusieurs critiques,Hérodote se ramènerait de lui-méme aurésultat communde Diodore et de

Manéthon ouplutôt à unmoindre nombre , lorsqu‘

il ajoute aurésultat

erroné qu‘

illuiavait plude déduire des 34 règnescomp tésjusqu‘

à SJMo:

que , suivant les prêtres dans l‘

espace de tempsemhrassé par ces règnes,le soleilavait changé quatre fois le lieuordinaire de sonlever ; qu

ils‘

était

r. 58

nu u v anrnomu‘

mn. 919

D’

unautre côté , de ce que les représennüous…les

connues e t notamment celles des temples de l‘

Égypte , sonttoutes d

après la date de leur exécution, oumême d’

après la

nousbornerons, engrande partie , à continuernotre illustre devancier. Ilfaut

,avant tout

,voir et comparer les planches XLVI Il à L ,

n°‘t gt

xps , rg3 et leur explication. L‘

ona été et l‘

ona dû être frappé d‘

abord

de la divisionou bissectiondes signes , qui se présente également, maissous des aspects divers, dans les zodiaques d

Esué et dans ceux de3Dendera ; et y appliquant les idées de Dupuis, l

ona cruy voir la preuve

certaine que la rétrogradationdupoint solsticial avait été observée t rés

anciennement par les Égypt iens et ounsignée dans une successiondetableaux célestes ,

sculptés et peinte sur desmonumpns contemporains,qui auraient même été élevés enmémoire de ces observations d

opaques

astronomiques et de l‘

établissement oudu renouvellement despériodes etcycles rat tachés de bonne heure à ces époques. Voilà ce qu

ily a de communentre les Opinions des membres de la Commissiond

Égypte , qui

diflérent beaucoup, dureste , sur lesbasesprécises de leurs systèmeset sur

les dates qu‘

ils endéduisent pour les divers zodiaques. La théorie la plus

ingénieuse , la plus savamment combinée , maisnonpas la plus consé

quente aux faits,ni la plus naturelle , est celle du profond géomètre ,

M . Fourier , qui fondant la distributiondu zodiaque , aussi bienque

l‘

année fixe , la période sothiaqno et les autres cycles égyptiens sur l'

ob

servationdu lever héliaque de Sirius, durant une suite de siècles et sup

posant que le point héliaque , comme il l‘

appelle , placé dans le lionau

milieu du XXV° siècle avant l‘ère chrétienne , se trouvait trois siècles

après au point de divisionqui sépare le lionducancer, et s‘

est ensuite

avancé de plus enplus ; supposant enoutre , que la constellationquipré

cède toutes les autres, dans”

lamarche allégorique des saisonsreprésentée

par les zodiaques, est celle que le soleilparcoursit lors de la plus grande

affluence des eaux duNil enconclut que les zodiaques des deux temples

d‘

Esné, où le lionoccupe la dernière place et la viergelapremiére , datent

de 3 500 ans avant J -C. tandis que ceux du temple de Dendera, où lesoleilest dans le cancer, à l

'

instant duleverde Sirius (visiblement exprimé

suivant M. Fourier et d’

autres , sur le mdia'

qne rectangulaire) , et qmcommencent par le lion, signe subséquent , datent de moinsde 2000 ansavant cette même ère. Les prédécesseurs de M. Fourier et la plupart

de ses collègues voient plus simplement le liendusolsticed‘

été,dansle

lienà Dendera, dans la vierge à René ; et ils craignent i la premiére pui

92u auras

dispositionqu‘

elles présentent enelles—mêmes , d'

une époque

quise rapproche denotre ère oului est postérieure faut—ilen

conclure que le zodiaque , dans sonprincipe , pourrait bien

t iduquatre mille ans é la seconde six mille environ, avant le temps

présent pour choisirunmoyenterme entre leursdiflérentes évaluations

rabaissées encore , quant aux monumens de Dendera , par Dupuis lui

méme qui ne leur donne pas plus de trois mille troie cents ans d‘

anti

quité , jugeant leurs positions astronomiques identiques é celles de la

sphère d‘

Eudox e , telle qu‘

il la conçoit. ( Conf les Mémoires cités de

M . Fourier et de MM. J ollois et Devilliers avec celui de Rouet , astro

nome de la Commission, dansVolney, Rech. sur l‘

Hist . ane. findu

tom. I II Dupuis , dans laRevue philowphiqne , au 1S06 a°trimestre

,

et i la findesnouvelles éditionsde sonabrégé.) Mais, sinousencroyons

les calculs approfondie de MM. Delambre et Biot il y aurait en, dans

toutes ces discussions , d‘étranges confusions de mots et des erreursma

thématiques plus étranges encore : l‘

onaurait pris les signes pour les

constellations, les constellations pour les signes ; le solstice n’aurait

reellement quitté la constellationdu cancer que quarante—cinq ans aprés

J -C . celle dulionque douze cent soixante ans avant la même ère ; qui

plus est , et ceci s‘

applique spécialement à l‘hypothèse de si"Fourierdepuis plus de troie mille anssvaht jusqu

à plus demille ans après J .-C. ,

le soleil aumoment duleverhéliaque de Sirius, se serait trouvé constamment dans la constellationdulionet enmême temps dans le signe du

cancer : sibienque tous les systèmes élevés jusqu‘

ici sur cettedouble base

dupoint sob ticial et du point héliaque , se trouveraient ruinés à la fois.Malgré la juste défaveur que de tels résultatsdevaient jetersur les inter

prétations astronomiquesdeszodiaques égyptiens, M. Biot , lerude adver

saire desthéories antérieures,n‘

a pascraint deproposerà sontourune ex

plicationnouvelle, plus rigoureusement astronomiqueque touteslesautres,duplanisphèt

‘€ de Dendera , le seulde cesmonumensoù ilait crudéœu.

v rir des preuves certaines d‘

une constructiongéométrique. Mais renon

çant ce t te fois à trouver dans les zodiaques riende relatif la pnicession

des équinox es ,ignorée des Égyptiens, selonlui et Msant abstraction

compléte , sous ce rapport , de la'

bissectiondifférente des signes, qu'ilat

tribue audifleœnt orientement des templessur les plafondsdesquels sontsculptées ces représentations , il

s‘

attsehe i ponnnivre une idée donts

étaient douté seulement quelques—unsde sesdevanciers, c‘

est que la struc

ture u sodiaque circulaire a pour principe une projectionpar dévelop

924 a uras

quelconque des phénomènes célestes et de lamarche prévue

de l'

année religieuse ouagricole nonpoint pour exprimerdes

faits réels, et les idées, les croyancesou les rites qui s'

yrat ta

cheira t de toute antiquité , maisuniquement et exclusivement

pour servir aux combinaisons artificielles de l'

astrologie e t

pour enconstater les chimériques résultats? L'

astrologîe elle

méme , oudumoins sa grande ex tensionsouscette forme nouvelle qu

elle avait prise , daterait-elle d

'

une époque relative

ment récente , des temps de l'

école d‘

Alexandrie , qui mit la

science au service de la superstitionet répandit l‘

usage des

thèmes génétblîaqua Les représentations qualifiées du

nom de zodiaquesne seraient -elles autre chose que des com

positions de ce genre , des thèmes astmnquer , variantesd'

untype commun, destinées à marquer l

'

époque de la naissance d

ungrand personnage , oumême d'

une divinité , de lafondationd

'

untemple oud'

une ville

C‘

est ence sens, mais d‘

une manière plus large toutefoiset plus gé

nérale , que M . Creuzer nous paraît avoir conçu lui-même le zodiaque

égyptienet notamment k planisphère de Dendera , que l‘

onpeut regarder

comme type par rapport aux zodiaques rectangulaires espèce de de

mulemena du zodiaque circulaire. Le considérant tout ensemble commeastronomique , mythologique et astrologique , mais surtout comme inti

mement lie avec la théogonie et l‘

ordonnance calendaire dusystème reli

gieux il y voit,à l

ex emple de Chérémon, quoique dans unpoint de

vue difl'

érent , une grande conceptionde l'

univers divinisé , et cet état

normal, reposant au fond sur l‘

état réel de la sphère depuis deux mille

cinq cents ans environavant'

J .—C. , que les astrologues appelaient le

thème na tal dumonde , et qu‘

ils rattachaient à la grande année égypt ienne , image de la petite (supra , p.

'

138 , 447 sq . , 4 51 sqq ., 8 7 t ) .

Que l‘

onse place dit-il, devant le aodlaquo dm laire de Dendera , et

que lonse représente cet état normal de touslessignes célestes , enm0ment solennelde l‘ouverture de annéeî fi lanuit sainte dusolstice d

été , apres troismille—ans écoulés: aumilieudu‘

firmament paraitle belier, c

'

est o s-dire3/Im , Jop ter—Am on, le dieudesdieux , la pri

miliva lumière ; suivent tous les autres grands dieux ,tous les signes

célestes , ayant auprés d‘

eux leurs satellites leurs param teflons, dieuxsecondaires; et ainsi de sphère ensphère jusqu

au cercle de la lame , et

nv n1v anra o1s1ànn. 925

Telle est la multitude de questions qu'

a soulevée autour

de la questionprincipale , dans le dernier et sans contreditl'

undesplus importans ouvragespubliés sur leszodiaques, unsavant qui a le bonheur de réunir à une grande pénétrationd

'

esprit, toutes les conditions des connaissancesphilologiques,archéologiques et astronomiques nécessaires à sa solution

toujours endescendant jusqu'

aux dieux terrestres , Osiris et lee . antres.

C'

est une grandu Lm üipl_e pyrsn_1j_dg_ qu'

_Isis embrasse de‘

\on vaste

corps; et tout auhaut , aupoint culminant duciel, dansl'

astre de Sirius

l nubis Thoth flermês parait dominer le système planétaire tout entier,le contenir comme parunlieumagique de lumière , et supporter l

'

univers, le grand Tout , depuis la pointe de la pyramide jusqu

à sa large

bass. Camp er. le zodiaque circulaire avec le rectangulaire , pl. XLIX

et L , et l'

explicat . n“

192 et 193. M . Grenzer, aprés MM . Fourier,

Nouet et lesmembres de la Commissiond'

Égypte, engénéral, reconnaitce semble dans cette figurepropreauzodiaque rectangulaire deDendera

et placée après le cancer, laquelle se compose d'

unglobe oudisque proje.

tant obliquement des rayonsouparcelles de lumière surune tête à oreilles

de vache , l‘

image duleverhéliaque de Sirius , astre qu‘

ilidentifie comme

l‘

onsait avec Thoth et avec Anubis (sup . p. 853 , 8 6 8 903) ne serait

cc pas plutôt l'

emblème de lanéoménie de Thoth , époque dominante de

l'

année et de tous lesmom emens qui s'

0pérrnt dans l'

univers, selonles

anciens ; tandis que la vache couchée plus loindansune barque , avecuneétoile sur la téte , serait , comme l

'

admettent d'unautre côté les savane

français , Solhù d'

Isis , qui domine l'

époque de la nativité

dumonde , dire de Porphyre , et renouvelle à la fois la grande et la

petite année , vers,,le solstice aumoment où s'annonce l'

inondationpro

chaine duNil exprimée par cet te figure qui épanche l'

eaude deux urnes

entre la vache et la tête en

lumineuse surmontée selon

dusolstice d‘

été époqueoù le rle teenpledeDendera et sur le zodiaqu verticaux .

Cette opinionn'

est certainement pasl'

une desmoinsprobables, et se con

cilierait la rigueur avec lesconjectures précédentes quant à la tête aux

oreillesde vache cen'est pas plus celle d'

Osirù , comme le croit Depuis,

que celle de Sirius , mais seulement celle d'

A thor, qui dansnotre by.

pothôse reprüentersiücila lune.

Observations critiques et archéologiques sur l'

objet des représen

una v an°

reorsn‘

mn. 959

les précédentes, et à ceux qui se présenteront d'

eux—mêmes

dans les livres suivans. Mais ou nousnous abum s beau

coup , ounoussommes fondés à croire qu’

ilne sera pas très

enGrèce sonprincipal argument , culte les formerdes astérismes qui

lui paraissent toutes gmcqu s et qu’

ilne retrouve point , dont il s‘aper

çoit pas même les analogues sur les innombrables bas—reliefs égyptiens

autre: que les zodiaques c’

est le fait constant de l‘

existence de case as

térismes seulement chez les Grecs jusqua Érotoatbinib ; d’

où il induit la

compositionsuccessive duzodiaque chez ce peuple , sonimport ationparlui enÉgypte, et sonperfectionnement , par suite de sonapplicationauxméthodes astrologiques perfecti0uuées elles—mêmes dans l‘école d‘

Alexan

drie . Cependant M . Letroune , qui accorde aux G recs la possessionan

cienne d'

une mythologie astronomique à laquelle le zodiaque dut tenir

enprincipe qui signale , sur leurs monumens d’

une date antérieure à

notre ère , des représentations sodiaœlessans objet proprement astrolo

gique desreprésentat ionssymboliques et mystiquesde lamarche dusoleil

et des astres, reconnaît à plus forte raisonaux Égyptiens , adorateurs des

eurps célestes , maitres desGrecs enastrologie , inventeurs duca lendrier

une astronomie i la fois mythologique et astrologique , avec uneystùue

quelconque de représentations figurées qui s'

y rat tachait. Pournous, nous

ne pouvonsnous empêcherde voir la preuve de ce double fait , d‘

abord

dans let sediaquœdits égyptiens eux—memes, où les dot re catastérismes,

grecs ounond’

origine sont accompagnés et comme enre10ppéa d‘

unsi

grand nombre de figures certainement astronomiques et purement égyptiennes, quise retrouvent ellesaumoins isolées ougroupées et dans des

combinaisons fort diverses sur tant d‘

autres bas—relié ; maglite . dansla

dispositionsingulière et caractéristique d'

une foule de scènes religieuses

où lea dieux et les âmes des morts sont mis enrapport avec ces figures

astronomiques , et souvent semblent parcourir avec onesune céleste car

rière. Beaucoup de ces sujets flot tent indécis , pour ainsi dire , entre laterre et le ciel, parce que le ciel et la terre se réflédfisaent mnüd laueü ,

et que l’

Égypte avec ses animaux sacrés reflet , enquelque a rte , la animaux divine de h voûte céleste comme l

'

a sibiendit I l. Creuzer: de ce

nombre sont léa belles scènes de nosplanchesXXI II I I.! XLII r7 5 .

D‘

autresn‘

offrent pasmoins d’

indécisüm entra ensens simplement astro

nomique , relatif aux révolutions des astres, à leurslevure et a leurs cou

ohera , aux époques naturelles de l'

année ou dumois, . etc. , et .an.sem

mystique relatif aux destinées de l‘âme et i sonpassage danslesrégions59

934 no t e s

trouve unAménophis, deuxième dunom e t le huit1eme roi de

cet te dynastie , lequelrégna trente ans dansla première moitié

duXVII‘siècle, et cinq siècles avant l

époque assignée par les

G recsà laguerre deTroie Cet Amënop hir, disait , à ce qu‘

il

parait , Manéthondans les fragmens que Georges le Syncelle

emprunts Jules l'

A fricain, est celuique l‘

oncroit Memnon

ala statue parlante Pausanias, d‘

unautre côté , nous ap

prend que , selonles Thébains, ce n‘

é tait point M emnon

mais Phaménoplzù , leur compatriote , que représentait la sta

tue ; quelques-uns même y voyaient Sesostris 3 . O r, sur cette

statue colossale , dont lesjambes couvertesd‘

inscriptionsgrec

ques e t latines, attestent s la fois et l‘

admirationde ceux qui

la visitèrent , comme Pausanias ,au temps des empereurs ro

mains et que c‘

é tait bienlaMemnonouP hame‘

n0ph existent

encore deux cartelsoucartouchesrenfermant la]égemle royale

@ éroglyphüme d’

unPharaon, c‘

est — à—dire sonprénom et son

nom propre , précédés des titres royaux ordinaires endehors

e t ao— dessus des cartouches. Voici cette‘légende interprétée

Précis duSystème bœmglyphi«;ne , p . 133-239.

Maneth.,ap . Synocll. , p. 7 3 .

3 Pansan. I , A t tiea, sa.— M.Grenzernousparait s

'

sppuyeravecbeaucoup

trop de confiance sur la correctiontrès—ù vorable, ilest vrai, à sonhy

pothèse , que féu M . Clavier propose dans la phrase qui précède, p. 298

de sonédition: xa0nps'

vov 511194 ñliw, 6'

v Ms'

pvcva 6vopa‘

Couewsi

Scaliger surEusèbe, p . 3 5 , lit 1iz_siovM. , qui rappelle leç0snäpsvoclieu; de Manéthonet s

accorde bienmieux , selonnous, soit avec le contex te do passage , soit avec les idées des Grecs sur Memnon.

Le colosse se voit dans lesPlanchesd '

Antiqnités vol. II , pl. as , de la

Descript. de l‘

Égypte . Quant aux inscriptions , recueillies principalement

par Pococke, ellesont été expliquéesengrandepartie, parJ ahlonski, J acobset autres. L

'

une d‘

elles, commentée par M . Champollion—fi gue, Annalesdes Lagides, I , p . 4 13 sqq. , rapproche le: deux noms. Deux autres une

grecque et une latine, ont été plus récemment interprétées par M. Le

troune; et ce savant conclut de la dernière que la statue de ”m onrendait encore des sons aucommencement du III. siecle denotre ère. Vo} .

ses Rech . pourservirà tat. d‘

Ég., p. 26 4 sqq. 35a sqq. , avec les cc

marqnes de M. Creuzerdans les Heidelb. Jahr6 . , r8s3 , p . 158 .

ne 1. 1v a s rnou 11‘

sns. 935

par M . Champollion le roi dup eup le obéù raut non1nnsus

ranPast r r unSsrt , _fils dusoleil (oude P bm? Anénor ,

pré sident de la régionsupérieure ( dernier titre inscrit dansl

intérieurmême dusecond cartouche Cette légende royale

se retrouve sur ungrand nombre de monumens'

égyptiem ,

tels que les plusanciennesconstructionsdu palaisde L0uksorThèbes les grands débris connus desGrecs sous le nom deMemnonium le tombeau royalisolé de l

ouest , dansla valléede Biban-el-Molouk le temple dudieuChnoupl1isà Éléphantine, et les colonnades dupalais de Soleb , à cent lieues ausudde Philes. Elle se retrouve sur une statue de granit gris , dedix pieds de hauteur, découverte par Belzoni parmiles ruinesduMemnonium, et dansle voisinage même dugrand colossesurune statue au—dessousde la grandeurnaturelle , maisinfiniment remarquable parle costume , qui_est celuid

unmonarquee t d

unconquérant à demi- barbare3 dans le Musée royal

égyptiende Turin; enfin, sur plusieurs statuesdu dieuP hi/za ,

fils d‘

Amm0n, et de gardienne à la tête de lion, évi

demment consacrées parAménaphis I I , et qui font partie de

lamême collection. Le nom seulde ce prince indiquerait suffisamment qu

il eut pour divinité tutélaire , pour patron, le dieu

Ammon AmonouAmen, quand même sa légende ne'

serait

La lecture de ce titre n‘

est point de M . Champollionle jeune , mais

peut avoir été inspirée par lui à unsavant académiciende '

h irin, que

nous allons citer tout à l‘

heure.

1 Elle est aujourd‘

hui au Musée britannique. Quelques personnes ysoupçonnaient Os_ymandyasp

lutôæqueMemnon, mais tous lesdoutes sont

levés

,

par l‘

identité des œ1tonches de cet te statue avec ceux de la grande.

V0]. la descriptionqu‘

endonne M . Champollionle jeune, dans sa

première Lettre à M. de Blacas, p. 39 sqq . Conf. Demn‘

zione dei monu

ment1‘

Eg1‘

zi del regie Museo Egisio diCostanm Gamers; Torino, 18 24

in iq ., et tav . n° 1 CeMémoire , quiest accompagné de douze

planches lithograph1ees, contenant le trait de la plupart desmonumensdécrits parM . Champolliondans l

ouvrage précité , avec ungrand nombre

de légendes royales développées, forme uncomplément naturel et né

cessaire de la Let tre à M . de Blacas.

nu 1.1vnnrnorsrùma. 949

âmes la carrière qu‘

elles ont à parcourir dans le zodiaque

Sur le grand manuscrit hiéroglyphique de la Commissiond‘

É

gypte onvoit des figures qui portent unscarabée sur la

tê te ouqui aulieu de tête ont unscarabée c‘

est à ce que l‘

oncroit , Isis régénéra tnce quidonne aux âmes éprouvées la vie

nouvelle . D‘

autres fois, des figures de femmes penchéesen

avant et lesbras étendus, semblent vouloir saisir, comme en

se précipitent, unscarabéenoirplacé au— dcssousd‘

elles. Ces6

gures ainsi allongées se rapprochent beaucoup de celles qui

enveloppent les zod1aques de B endera et d‘

Esné , et l‘

onentrbuve de pareillesquiont le scarabéenoir placé tout prèsdes

parties sexuelles. Des images analogues se remarquent jusque

sur les vases grecs. C'

est partout B is, la lune et le temps;

l‘

épouse d‘

Osiris , dieu dusoleil; la nature mère universelle ,

qui embrasse toutes choses et l’

homme lui—même , qui le suit

dans toutesles phasesde sonexistence , de la vie à la mort , de

lamort à la v ie, et le reproduit substantiellement dans la révo

lutiondes lunes e t des soleils c‘

est— à— dire desannées 3

L es Égyptiens avaient coutume de donner à leurspierresou

gemmes, d’

uncôté une face plate et unie , pour y graver des

caractères tandis qu’

à l‘

autre côté demeuré convexe , ils don

naient la forme d’

unscarabée. Cet te figure _symbolique é tait sa

crée à leurs yeux , e t ils portaient au couenmanière d‘

amu

let tes de pareils scarabées. Onentrouve une multitude dans

Cet te interprétationdejaplus déterminée que celle de M . J omard

nous semble pré férable , mais trop vague encore : le scarabée , comme les

autres symboles égyptiens, a presque toujoursunrapport direct et précis

à telles ou telles divinités. Vo_y. l

explicationde nos planches XXX IV ,

16 7 ; XLV ,18 2 , passim et XLVIII , 187 a et 18 7 b.

Foy. Descript . , vol. II , A tlas, pl. 7 5 , colonne 132 , 49 , 2 , etc. Con/Z

J omard, ubi sup . , p . 379 .

3 Ces interprétations, comme les précédentes, manquent absolument de

précisionet ne portent pas le v rai caractère de la mythologie égyptienne.

Conf .nosnotes surce livre, pasu‘

m,et surtout p. 803, 825 , 827 , 829, etc. ;

l‘

Explicat. despl. aux—n“ cités, particulièrement celle des zodiaques box

11“ 19 1 192 et t 93 .

ne 1. 1v anraorsu‘

snn. 955

enmanière de coiffures symboliques, surdes tê tes humaines;telles sont ces deux déesses , rapprochées dans le monumentcomme dansnotre planche , dont l

une aunscorpionet l‘

autre

unvase posé sur sa tê te : la première delaquelle onnesn

°

t encore rien si ce n‘

est qu‘

elle fut ad01é e à Frelœ‘

s enNu

bie , avec Thoth—Hermès la seconde , ànotre connaissance ,n

a pasmême retrouvé sonnomjusqu‘

ici. Mais e t cesdivinités

et cellesquiportent des têtesde lion de belier , de taureauon

de vache , des cornes de bouc etc., ont- ellesunsensastrono

mique , unrapport aux constellations sodiacales? auraient

elles, enquelque sorte, préparé le zodiaque composé engrande

partie desanimaux'

lenr furent consacrés et dont ellesmontrent les insignes? fîï ) é tendre cet te idée aux divers sphinx

quenousprésentent lesmonumenset les zodiaquesde l‘

Égypte

mix —mêmes? Ne pouvant , dans l‘

état des connaissances ,

prendre unparti décidé sur ces questions nousrenvoyonsle

lecteur 1nos réflexions générales sur le zodiaque (ci—dessu ,

œxtede lanote 13 , p. 9 16

Mais ce qu'

il y a de certain c‘

est que les sphinx à tête

d‘

homme , de femme oude bête , lescombinaisonsquelconques

de l‘

homme et des animaux , et engénéral les figures symbo

liquer simultipliées sur les monumens Égyptiens et souvent

fort bizarres, ont presque toujours une applicationdé termi

née , directe spéciale à telou teldesmembres, bienplusnom

breux qu‘

onne l'a pensé long- temps de la hiérarchie divine.

L e sphinx a cela de singulier , qu‘

à raisonde ses différentes

variétés et de ses at tributsnonmoinsdivers ilappartient tan

tôt à undieu tantôt à unautre ily a le sphinx d‘

Amazon

le sphinx de P bre‘

ou du Soleil et ainsi du reste Engêné

ral, le corpsduliondominant chez le sphinx celuidel‘

homme

Voy. pl. LI , 179 , 11. Conf . ci-dessus , p . 8 19 ; Champofl

Penth . ég. , explicat . de la pl. 15.

les excellentes et neuves ohsenatiqns deM. Champollionle

jeune ,dans la Le t tre précitée, p. 58 sqq. , et dans le Panth.

explicnt . de la pl. 114 s.