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N° 111

DU MÉR IL

LES ORIG INES LATINES

THEATRE 0DERNE

PRIX 12 fr . 50

L E I PZ I G PAR IS

16 ,SALOMONSTRASSE

,16 59

,RUE BONAPARTE

,59

H . WELTER,ÉDITEUR

EN VENTE

N° 1 . La tragédie française au xvx° siècle . 1 0 fr .

N° 1 1 . OZANAM (A. Documents inédits pour servir à l'

histoire

littéraire de l'

Italie , depuis le vux‘ siècle jusqu ‘

au xm°avec des recher

ches su r le moy en âge italien 1 2 fr . 50 .

N‘ IV . L IVET (Ch . Précieux et Précieuses . Caractères et Mœurs

lit téraire s du xvu° siècle . 3° édition in-8 . 7 fr . 50 .

INTRODUCTION

L’

origine du tlw :îlre moderne n'

est pas une mine question d’

ar

chéologie que l’

on puisse abandonner dédaigncuscmenl aux disputesdes érudits . Pour apprécier le drame du moyen âge et comprendreson esprit et sa forme il faut remonter à son berceau scruter sa

pensée intime et ses causes , et. le replacer au milieu des circonstances qui ont comprimé ou favorisé ses développement“! Cc sont

làparmalheur des recherches que la critique la plus ingénieusc et

laplus savante ne saurait «:No—même se flatter de rendre fructueuses.

Lœ orig ines littéraires se cachent dans la nuit des temps , et nelaissent presqucj amais que le choix des incertitudes . Les premières

ébauches-

qp i pem eümîeut de saisir les influences sur le fait et desuivre d

aunæu cn anneau tout l'

enchaînement des idées , sont trop

imparfaitcs pour ètre «soîgncusvment recueillies , et chaque perfec

tionnement que le temps y apporte recouvre la trace qui pouvait

soule guider sû rement l'

esprit au point de départ. Souventmême la

diflicullé ne consiste pas seulement à se donner des pr éférenceshistofiques qu

aucune raison sérieuse ne justifie ; si particuliers

qu’

ila semblent à une époque on à un peuple , tous les genres de

poésie ont leur base dans le fondmême de la nature humaine , et ,

au lieu de s'

aider de ses souvenirs , l’

imagination s’

inspire quelque

fois de ses propres forces et recrée par un nouvel acte d‘

orig ina

\ité les inventions des âges antérieurs.

l'

n des plus excellents esprits de arriver aux plus précieuxrôs ullals . Mal

notre temps a fait de celle curieuse heureusement le livre de M. Magninétude l

occupation principale de sa vie ne mm: est encore connu que par delittéraire , e t sa critique réunit dc tmp remarquables prolôgomènes , cl l

’ana

mr os qualité s e lle est à‘ la fois tmp lyse réputée même assez incomplète ,

&nieuae e l n°

0p savante pournn poi… du cours qu’

il prol‘

essé la Sorbonne

Cel le dernière difficulté obscurcit surlbut les questions qui se

rattachent à la renaissance du drame . Pour donner plus de vivacité

à ses idées , l‘

homme se complaît partout à animer des personnages

qui mettent les faits en action et les opinions en dialogue. Il nous

est , d’

ailleurs , si naturel de reproduire les sentiments et les actions

des autres que Im itation est un de nos plus constants amuœments

pendant notre enfance et reste toujours un des plus puissants in

struments de nos progrès. Cesdeux plaisirs nous dirionsmême cesdeux besoins de l

esprit humain conduisent par une voie trop facile

à lmventi0n du théâtre pour qu‘

on n’

en retrouve pas chez tous les

peuples aumoins les premiers germes. Dès les plus beau temps de

leur poésie , les Hébreux eux—mêmes , dont les préoccupations reli’

gicuses rendaient l'

élément lyrique si dominant comprenaient defi:

l’

esprit dramatique (l ) et , cent cinquante ans avant notre ère Êzé

cbiel composa un véritable drame sur la sortie de l’

Égypte Il

nous semble donc aumoins inutile attribuer à imitation d’

unmo

déle quelconque l’

Églomwe de Theodulus et toute s ces coutr0vcrscsdialoguées qui devinrent .si communes pendant le moyen âge ce

sont pour la plupart .desœuvres originales où l‘

esprit lroum de lui

même la forme qui couvenaiulc mieux à son but . Ces tendance :

( l ) Il y eu a dans le Cantique; descantiques des traces que llnet nous parait cependant s

être bien exagéréesdans son Essai sur l

ori gine des romans il l

appelle une pièce dramatiquecn forme de pastorale , p .

50 , sixièmeédition : voyez aussi la dissertation deM. Eichln0 ru Dc Judaeorum re sce

m‘

ra .

(2) Quoique la langue dont ll s’

est

seu l prouve qu‘Ézéchîcl connaissait

parfaücmcnt la littérature grecque il

est impossible de ramener sonà l

imital ion d’aucunmodèle classique :c’

est une œuvre toute jnivo, qui ne s’

est

visiblement inspirée que de l‘

Exode et

des idées du la-mps . Les fragments considérables que nous ont conservés

'

Eu"èbe cl saint Clément d

'

Alexandrie l‘

u

rent ;rôunis par Morelias ilèS 1380 ,

Gaisford en donna une un…: éelili«m

plus exacte et‘

M Diibm-r vient «le les

publier de nouveau avec l’

intolligcutc

érudition qui le disliu ue dans le Ser i

torumgracrorumhi : liothcca, t . XX

Toutes les questions lungtcmps coulmversées , qui se rattachent au temps et

à la patrie de l‘

auteur , oub èté savamment discutées cl , si nous ne nous

lrompons définitivement résolues danslabrochure deM. Philippsm Éâezml o;

Berlin , 1830 ,M'

flgfl ill

a c«:pcudaul soutenu encore (les Opi

nions ( liué i cntcs dans le Jour nal desSavants , 1 848 , p . 104—208 ; mais sonarticle nous a seulement prouvé une

fois «le plus combien sa criliquc :0ä iu

génicusc et féconde cn idées upuvellcs .

dramatiques se manifestent jusque dans des compositions littérairesd'

un caractère tout diâ‘

érent , dans des poèmes lyriques des

poés ies nurral ives (Q) 0 1 de simples chroniques en prose Nous

admettmusmêmevolontiers l’originalité de quelques pièces , commele Dit dc l

Erberic (Æ) la Riote del monde (5) et la Dispute des

deux bordeors ribaus dont lmspimtîon est déjà véritablementdramatique . Dans le Dialogue où laVierge répond aux questions de

saint Anselme et lui raconte les souffrances que son fi ls a subies

pour le salut dumonde , la forme du drame est même à peu prèscomplète Mais si l

on en juge par ceuxqui nous sont parvenus ,

ces essais étaient trop individuels e1 1r0p grossiers pour avoir exercé

(l ) Voyez le Singerkn‘

œ uf WartWo et le GM mmr-qfi da dontnous avons publié une traduction dansles h otégom s de notre h i stoire de

Perl: Monumenta Germaniae M .:1o

rica , l.. II , p. 5 1 7 , et le dialogue deDidier avct Ogier dans la Chronique deNollœr ; Ibidem, p . 759 .

(4) Dans les 0Euvres comp lètes deBM W, 1 . p. 250 ; et une pièceou rose du même genre se trouve

1hi m , p . 468 : la première avait déjàété publiée par Méon Nouveau re

cu;

:ä6de et contes , t.

p.

(5) M. Fr . Michel er.a fait connaitre,en 1854 , jusqu

’à trois formes ; peut—être

celle que M. Mania a publiée esl—clle

difl‘

éreuæ et le F iche! du jong lourd’

E ly en est certainement une autre .

Ces vers du D it du Bulîct prouventmême que ce genre était déjà fort goûuäde nos ancêtres

l. i una chante li antm note

e t l i au tres di t la Riolc ;ap . Barbnzan, Fæblîuux cl con 1u ; 1 p . 1 88 .

Cc sont des dialogues composés , soitde proverbes dans le genre de ceux de

Salomon et dc Ma‘

w olf soit d’

une culi

ladc dc quolibets qui répondent aux

mots d‘une question sans répondre à sapensée , comme dans la fameuse chan

son des mariouuelæs La rivière est

cllc bien large Las canard: l'

ont

bien passée.

(0) Publiée par Roquefort dans son

Eaude la poésie française au: :X 11 ° etX 11 1 0 siècle: , p . 290 ; cl.par M. lubiual

Œuvres de Rulcbeuf, 1 . i , p. 35 1 .

(7) Sancti Amelmi ra , p . 488

493 , éd. de Paris , 1 7 l . A la fin , le

Christ apparail en pomme et s‘

aulo

rise de sa passion pour exhorter l‘

âmechré tienne qu

il appelle son épouse ,

à porter aussi sa croix dans lemonde età se dévouer à son tour à son service .

La forme toute populaire de cette cu

rieuse composition beaucoup trop né

gligéc par leshistoriens du théâ tre moderne la rend qucore plus remarquable . Nous citerons comme Spécimenl’

exhortation du Christ :

l ieu <pouxà mc: di lçc l : u rne mms

qu .» pro le sulfure poeuas1erre uon cxpavi

quad aguul cruz , lance : davi .

f el ego degusü vu

qu iz , le veM meula‘r amavu.Tu mihi reddc vicemtu quoque lollc crucem ;

Vide me nudumverl muibus laccn l umlu medio lal rouum

Cruel lgnumimosaœclavis & rre is alhxî bmaç clo ia crues polatnm

vost mortem lancez lulu: vulumi lum d c .

aucune influence générale ; ils ont dû rester bleu étrangers à la tc

naissance du théâtre , qui dès les premières années du XII" siècle

rep uaît dans roule l’

Europe à la fois avec un esprit profondément

original et des formes bien moins impurl‘

aîles. Ils prouvent seule

ment que les éléments dudrame existaient en germe dans toutes lesimagiimtious cl que pour les développer il ne fallait plus que quel

ques souvenirs historiques , rendus plus vifs par les eirœusœuœs ,

ou l’

action de mobiles nouveaux , particuliers aumoyen âge .

Malgré le grand nombre de comédies que l‘

amour du grec li t

composer dans les deux derniers siècles de la République (1 ) le

thé âtre était trop é tranger à l’

esprit pratique et grossier des Romains

pour acquérir jamais une popularité véritable . Cc n elaii qu'

ur1 triste

passe—æmps qu

on aceeptait faute de mieux , et que l’

on abandon

nait avec empœssemoni au plus bel endroit pour le premierbaœleur

qui dressait ses 1réteaux en plein air Cette iuaplitude naturelle

aux Romains pour les plaisirs du bel—esprit fut encore augmentée

par la brut:üité _

de leurs amusemeuls 0rdiuaüœ . Il leur devint im

possible de s’

attèndrlr sur les douleurs littéraires des béres‘

de tra

gédie , quand ils se furent habitués à voir couler le sang des g ladiateurs dans les jeuxdu cirque ; et si vii es que fussent lesgaiele

'

s d‘

um‘

e

comédie attentive à garder le décorumde son modèle grec , elles

semblaient bien froides à des oreilles accoutumées aux mœdnuœs

invectives cles atellunes. Bientô t même le re noncement aux œuvres

du théâtre ne fut pas seulement pour les poêles un acle de juge

ment il devint en quelque sorte une nécessité capiiule . Le despo

tisme des Empeœurs était si susceptible l’

endroit de leur autorise,

Ce passage d’

Aulu-Gslle en est Quum pt imu:n « m m pi , pugnm°

0

une pl ume pomme . Fu umur auu.mFun… b… mdcm… “ m…

1spcclal io :

Mi“m comoedue cnm lerComituumouveM un , slrèpltus , e l: œovmu

esp lum alque tngmla , sed home eru

( luissimus L . Aenus quinque cl vigiaü l‘{e?

n ut an! e

e crc nova corp : l cou tut:

äîe

1

°,Ü

'Îla

fiäs

%n suuumt al l:

l n oxpen undo u l cum . fle lefi i donne.,

Prmw actu placc0 quum iutt rca rum0 r veLes p oules dramatiques s en plau

äl l€fl l aver amertume : Té l ’è l l€C dl>all Datum iri gladiulores . Pupuk u muvolul

l'

muu l l u3 M ur ci .w u n i puguaul de lorosecond pr0 l0 {, lle de l le<

g i a ,

Pgu iulercs uw um uou po l… 1 0 1u i locum.

qu ils apa*œvaienl dans le moindre vous une allusion de la derniere

insoc e de trop grandes libertés envers Agamemuon étaient éri

gées en crime d’

État ct Caligula 1l1 brûler aumilieu du théâtre un

poêle comique dont les pluisauæriæ lui pafuæut coupables de lèsemajesté (l ) . B

ailleurs , aucun motif d‘

ambition n‘

excitait plus les

candidats à la faveur populaire à eulœprendrc des représentations

dramatiques ; les poêles assez épris de leurs souvenirs d‘

école pour

élaborer encore des pièces de théâtre étaient forcés de louer une

salle à leurs frais et de racoler cux-mêmes leur auditoire Les

conditions littéraires du drame étaient devenues aussi bien autre

ment diflleiles onn‘

avait plus la liberté de pousserderrière la scène

les aeüous qui ell‘

aroucbaieut la décenœ ; le public n'

eut pas com

pris cette réserve pudibonde des belles—leüres , il voulait tout voir

de ses yeux et la licence des pantomimes lui avait appris à tomsupporter En vain Auguste chercha—t—il à prouver aux acteurs, àcoups de verges , lanécessité d

être plusmodestes (Æ) le goû t de lavérité matérielle s

exagéra chaque jour davantage il ne sulllt plus

( l) Mellame m1am ob ambiguijoci ven iculum,mediaamphüh«fl rlare

as , lgui erem it ; Suüoue c«wm .

ch. mm: ; et il raconte aussi que Dn

mi1ien fit mourir un mulomime dontles libertés lui avaient déph ; Domitianus . eh. x.

(E) lauren hic exi1us est ul

m u te auuo per emma dies magnapod ium parle uuum lilwumestadil et

el… n ù 1 rogare ullro el.amblrc re

galur , ut simqui diguentur audire 0 1

ne fd quñdem gratis : mm et domummulmtur , et auditorium esslr ull ct.

suhsd lîa coudueit , c l. ||b1‘ll0 8 1ümæergil ;

Dc m*

alon‘

bus ,cu. is z « »s aussi

Pline le jeune , Epi“olamm l. let.

et l . vu , let . 1 7 .

(3) Ovide lui—un‘mudisait I rid ium

l. u v. 497

Q u« l sl scr ipüm mhnos , «mscoeua iocaul r s ,qm compet Iicl i crimru amur is ba bou ll u qmbus u sM ue cu l l us pmcudi l adul lcr ,vcnbaquc dal sl u llo a lh l a uup lt u ro .

"ayez aussi luvéual Sal… pas

sim. Quelquefoismême ils jouaient toutnus selonValère Maxime , 1. u ch 10 ;et le titre de quelques piècesmcnlumJovi: mortui , F lagellata DiaM , Tre: Hercules famel ici , prouveque , dès le Ile et le 1116 siècles , ils raillalcn1 lmpud euuueut la relig ion de l

’Étal . Ciceron cite déjà une piècevinaüone, l . u, ch . 10 ) qui était inlimléeFalun etsemoquait certainementduseul Qiou que le png3nisme recon

uùt. Ces spectacles étaient l… couptrop multiplié s pour ne pas exercer la

plus déplorable influence sur le 3001 siles mœurs publiques sous Carinus il

parut à une seule fè 1e jusqu'

ämille setours Vopiscus, Carinas , ch. sus) e t

du temps de Constance il n‘

y en avait

pas malus «le trois mille dans la seuleville de Rome ; Ammicn Marcelli n ap .

Mémoires de l‘Académie des Inscr iptions , 1 . XXX! li i31 . p . 59 .

( i l Sué10ne, OcluviusAugustus, ell .xxxxv.

de fe indre en plein theatre «les actions lieeu«: icuœs ou les commitréellement Pour exprimer plus au vif les douleurs et les cris

d’

llercule mourant , on envint jusqu’

à faire expirer un personnage

réel dans les flammes

Les païens qui se piquaieut de quelque moralité coudamuaienteux-mêmes de pareilles énormüés (lo) aussi les premiers chrétiens ,dont les jugements s ulSpiraieut d

une moralité bien plus élevée

réprouvèœnt-ils le théâ tre comme une des hontes de l’

Humanité . Lespectacle de beautés dont les poses efirontées , les gestes lascil

a et

les voiles eux-mêmes étaient calculés pour irriter les sens leur—pa

rut zwei: raison conspiœr àciel ouvert contre lachasteté

et eu prometteur une facile satisfaction aux désirs qu’

elles avaient

échauffés , la vie infâme des eomédienues activait encore la puissance de leurs séductious tous savaient que les exhibitions du

( 1 ) Mimicis adulteris ea quae solent

simulato neri , eflici ad verum jasait :Lampridius , l leliogaM lus , p. 109, eu.

de Paris , 1620 .

Vidimus saepe castralum Altindeu… Pessînuutc , et. qui vivus cre

mcbalur llerculemiuduerat ; Tcrlullicn,

Ad nationcs , l . 1 , p. 57 , éd. de Lyon,164 1 .

(3) Les Massiüotes s‘

é taient mêmeprivés des plaisirs du théâ tre par scru

pule de morale Ende… CÎ \ ÎŒS severitatis custos acerrima est nullum adi

1um ia scenammimis «lande qu‘

orumurgungputn majore ex paale slupr0rumcontinent actus , ne lalia speelundi con

sueludo etiam imilaudi liceutiam su

mal ; Valère Maxime , l. l l ch. 6 , par .

7 . La licence du théâ tre était devenue si

générale , que Diomedesdé linissaü ainsi

les w immdans le Ve siècle Mimus estsénnouis cujuslüwt malus sine reve

renüa vel l‘

acier… et turpium w mllascivia imilalie ; Arla

s grammaliçacP 488 ’ éd 1113 PUlSCIL Ammlen 0 n imis cxi l in nale l lw alra mco

DIÛÏI lÎCSÜ ÎCsonmépris 00 l€ l‘

Sus e ul iquis mo i ! : dcducnl. caududa ga la

mes encore plus généraux Onde si ad bm ç l.iæ seu vurw s iuu iml me modes !

lhealrale… veut“… fucm‘ fifilfii ( ‘ül l l u lcrca uoslni qu.m uu l s lln uuluus occ ll i

xi wu ehmudula non 1cclo « anpmc suque sede t, eu

o

( 1 ) Ne tibi studio et cord: sit .thcai ri Amoruml él . 22 , v. 4 .

i_nsania, ubi conw ieias minmumpci»lantias omni contumelia cl dedecorc

abondantes atque cll‘

emiualurum viro

rum fumris cl ameul iae pleins salle

1i0ues ; saint Cyrille , Cat a is X ix

Mystagogica l , ap. Opera , p . 2508 , éd.

de Paris, 1720.M0r1i1briœulus cl acron

mata scenicorum quae meulem emulliant adamores saint ml»roise , Hon n

meron ch . ap. Opera , l

col . 34 , éd. de Paris , 1686 . In lheatriS

lahes merni n, diseere lurpia , an diraiubouœla, videre peruieiosa ; saint Au

gustin,De symbole ndei adcaihccumW , L u ch Nihil esse debe l chris1muo cumcirconsi iusauia cum impudie ilia lhœ lr i cumamphil iæalri crudelilale cuma1r0 0 i1at ar enae cumluxuria ludi : saint ls id0œ originamxvm , ch. 59. Les pn eus eux-mù ucsrecoumissaieut les séductions du Lineailre sur les sens ; Properce s

écriait sans

doute en sortant de quelque représen

ihézilrc n‘

éta ient que le prospectus de leur ulcô ve Lors même

qu’

un échappnil celle iiioculalion de ladébauche les actes él10nlés

qui s’

étalaieut sur la scène aux applaudissements du public affai

blissaient les r épuguanees de la pudeur ; ils accw tumaieut la con

science à l’idec dumal ébrauluient ses principes par l’

autorité des

exemples et lu laissaient désarmée contre l’

empofl exnent des

passions . Les Pères de l’

Église comprirent la gravité du péril et

s‘

élevèrent avec véhémeuce contre les impuretés du théâtre ; ils

l’

appelèreut le véritable sanctuaire de Vénus (5) la caverne du Dé

mon (4) une fabrique publique de libertinage une école ( 1mfa

iuie (6) et d’

adultère (7) et frappèrent ses suppô ts coups redoublè:æ

avec toutes les armes spirituelles que lmdigualion leur po uvait

( 1) Idem vero theatrum idem cl

pmslibulum co quod post ludos exac

tes meretrices ibl prostcruenlur . Idemcl lupanar meatumab eisdemmerclricibus quae propter vulgali corporis le

vitalem lupae nuucupnbantur ; lsi«lore

Origüwm1. mm, eh. 4 1 . Cette immoralllé des acteurs é lail un fait si univer

sel et si constant que Martial fait dire

aufameuxLaünus , dans une épigrammeeu son honneur

Sed uihi l nostro sumpsi l mea vila_1healro

c l. so l: lantum sc.uncus arte femf .

Ep igrammaluml. u ép. 20.

Aussi l'exact Saumaise «lisait—il : Sce

uicae enim mulicrcs quaeslum corpore

faci0b3ul el. cuivis volenti patehanl :

Hbæriae augw taom iplora , p . 2584 ,éd. de 1020 .

Admonelur actus owais audilu

licri passe quad faclum Exemplaliun1 une esse jaml

aciuoradcstitcrunt

saint‘

ypricu,AdDonatum, ap. Opera,

p. 4 . Quid i le mimis loqumr cermpælamm pmef«:renfibus discipliuam qui

decent ad ulleria dumlingual , cl simulalis erudiuul ad vera Laclzuwe , De

iuslüutimw divina : voyez aussi Mi

nulius Félix, Octa.vius , 8 . line et saint

Augustin Dc civitateDci , u ch.

Ou alla même jusqu'

à assimiler la memilie des spectateurs à celle des ac

teurs 0 1 à les réputer presque aussicoupables les uns que les autres : Solae speclamllommimpurilalœ suntquavuuumadm0dum faciuul el. agentiamcl

aSpicienlium crimen ; Salvi0u , Dc du;bernalionc \ Dei l . vi . Aussi le qua" ième concile de Carthage , tenu en

399 alla—l—il jusqu‘

à dire dans le eau .

88 : Qui die solemni pmelermisso s olemui Ecelcs iae eonven1u, ad spectnculavadit excommunicetur.

Thealrumproprio sacmriuuu Veuens est ; Tcr1ullicu , Dc spælaculis ,

par. x.

( 1) Fugile «lileclissimi s;>ec1avula ;fug ile caveas turpissimas diaboli ue vosvincula leneaut umhgui ; saintAugustin,Dc symbole fidei ad calhecumcnos ,

11 , ch. 2.

(5) Cou:munîs et publics lasciviac ol1iciua ; sami. Basile , ap . Siguorelli Sla

ria cri tica de’

lealr i lV, p. 225 .

(6) Schola feediœlis ; saint Gregoirede Naziuuee I bidem.

(7) Adulleriumdiscilur, dumvidetur;cl , lcnociuante navilia publicae suelo.

rilal is malo , quae pudica ferœsse ad

smclsculummatrona processeral «le

revertilur impucliœ saintCy

pl icu l

ip istfia ad Boualam, ap. Opc

ru , p .

mettre à la main ( 1 Iles intérêts purement relig ieux fomen1uneut

aussi surtout dans les premiers siecles ces violences de parole lu

'

plllPfl l‘t desméätœs étaient consacrés auxDieux leurs représenta

tions avaient été pendant longtemps les principales fêtes du paga

uisme (2) et le christianisme savait que , pour en remplacer toutes‘les croyances il fallait en abolir tous les souvenirs. Peut—étremémedmp1ueables rancunes mdeublaient-ellcs encore ce zèle emporté :

le theatre avait souvent figuré comme auxiliaire des païens dans

leurs al luques contre le christianisme ; il avait raillé sœ dogmes

( 1 ) Non seulement ils étaient cxeommuuiés (voyez entre autres le Conci led

Ar les de 3 14 . eau. 8 ; celui de 45 1can . 20 , et les Consti tution des Apé1res , ch. vm par. mais ouaéreadit de les épouser sous peine de partager leur exœmmunieaüou ( Conci led

E lvira , tenu en 305 , eau. 67) ou

regarda it aussi leurs enfants comme ia

. lûmes , et nulle pénitence ne'

pouv3itleur rouvrir le g iron de l

'

Eglls0 . Aumoins ne pouvo: :s—uous nous expliquerles dismsiüous contraires de la legislation civile et religieuse que par l

exis

tence de lois oud’

osages coulmdietairesque l

on voulait abolir Ex scenicis ua

1as , si imse gesæriut ut pr0 bal>iles Labeaulur

'

l‘

ua sinceritzn ab inquielanù

umfraude direplionibusqœ submeventdisait, en 37 1 , l

empereur Valeuüuieuet il qioule ce qui prouve ce que nousavanciuus tout à l

heure : Eas enim ad

Secuamde sœuicis nalas uequum est.

remcari , quas vulgarem “ tamconver

suliune et moribus exercerc el excr

cuisse constabit ; Cade The‘

odosien ,

XV eh. E! . Scenicis auue luis

triouibus ceœrisque lmjusmoc persuuis , vel ap ostaticis couversis ve l rever

s is ad Dominum gratis vel reeoncilia

tie non negetur ; Conci le de Carthage

111 (59 7 ) can. 35 . L'autorité civile alla

jusqu‘

à sanctionner les prohibitious ecclésiastiques (ümciœd

E lr£ra, cau.02)et à délmdre aux chrétw us dc remouter sur la scène api ès leur comemiuu .

Ce ne fu1 qu‘

eu 1 29quc cel le prohibition

fut rapportée eup: fl le (Code Théodosien , l . XV, tit. vu , ch. 1 3) aumoinssemble — t— elle avoir toujours subsiste

pour les hommes et le cluungemæ tque la lég islation subit à cet égard, le

nai l bicn moins à l‘adoucissememd es

sévérités de l‘Église qu

à l‘

influence de

quelques actrices sur lavelouté des Em

(E) Et pfimîlus quidem vunslimes

quae vocautur Mancra Saturne allu

bulae sunt , ludi aulem scenici Liberocircenses vero Neptune auluüm 1:

mes et ceæris Diis idem mue: 1ribuicoepit, singulique ludi uouüuibu: commconsuw ati sunt , sieut Sisinnius Capiloin Lilu is spectaculomm doccl ; Lac

tsuce Dc insti tutions divine , v1

eh. 20 p . ao. Tcrlullien disait encore

en parlant de son temps : Quae privatacl propriasunt sænne de gesluet flexucorporismollitiae Veneris cl Liberi immolaut : illi per sexum i lli per lasumdissoluüs : quae vero voce cl modis etorganis cl lyris transigunlur , Ap ollinescl Muses et Minervas e l Mercurios maucipes habenl ; Dc spectaculis , par.

Arnohe allait même jusqu‘

à en faire desang lants reproches à la relig ion paienne zDe lectantur («lii) ui res est, stupi

pidurum capitibus msis salsp iuarumsenita atque plausu , 1110 113 et aiolis tur

pilm3 , facinorum iugeuüumtolmi e . .1:unvero si videriut ia l

emiucas moliiludmeseuervantcs se virus , voei1brari lues frus1ru sine causa s ilos curs ilu

0 Adecsus gen1cs ,

l. vu , p . 103

ou1mgé ses mystères (1 et en poursuivant le mgauisme jusquedans l

instmuw ut dont il s'etail servi ous aliähisait à la fois les in

técêls de sa foi et les plaisirs de sa vengeance . Le christianisme n‘

é

1:1it pe int d’

ailleurs une de ces révolutions iucomplèæs qui pactiseut

avec le passé ; il entendait renouveler la face du monde et réprou

vait comme pemieicuse et surannée toute la littérature qui n‘

avait

point professé ses croyances Après l‘

emporœmont des pnemiîsœs1uüœ il consenti : cependant à raisonner ses afimguauoes , et pur

douua leur date aux beautés ualurellæ qui appartenaient également

à tous les temps. L e second siecle n’

était pas encore écoulé que les

emmenædes premiers apologistes étaient déjà répudnes et que la

poésie classique était relevée de la déchéance qu‘

elle avait encou

rue Saint Clé ment d’

Alexandrie et Eusèbe y voyaientmême une

préparation l‘

Evangile et le rétrograde Julien croyait arrêter lesprogrès du christianisme en lui interdisant les études littéraires . Le

théâtre lui-méme fut absous de toutes les condamnations dont ilavait été frapp

é Dès le commeueemcnl du V° siècle de bons

chrétiens écrivireut des tragédies et des comédies l’

usage de la

jeunesse ehcélienue , sans autre souci que uniter les chefs—d’

œur'

œ

miens Ou ne craignit pas même de paraitre suspect d’

implé1é

( 1) Galaman zu Romimcrstcn Jabrlumdert dcr christii«:hcu ZeilreclmuugSlûcke , in wckhen «lie cbriSl lielne llehgion verhühnt umlc chimpfl. wurdeTin. Mundi , up. & :hc luw [ur dramatiacbc K unst und L i 1emtur , 1 .

p. 12. L‘

Église cé lèbre même la fête «le

plusieurs marlyrs qui furent convertisenparodh nt les cérémonies du christianisme , et c

est le sujet de Saint G enes! une des plus remarquables tragédies dc Boi ron.

(2

)Salut Justin , Talicu , etc.

5 Saint mue , saint Grégoire deMzîænze , saint Jean Chrymstôme ele .

(1 ) Au reste , l‘

o pinion de l’Ég lise sur

le théâtre 3 , comme on doit s’

y aucudre , éprouvé bien des variations p

eu

dm1 une si longue suite d’années ; elle

dépendait la fois des résistances que

trouvait le chrisüsnisme dans l‘établissement de sa morale cl de ses dogmesdes licences temporairesque se permetmit le théâtre , des goûts littéraires etde la sévérité personnelle des lég iskileurs . Le concile tenu à Constantinople ,en 002 , disait encore «luna son cauon

68 Statueules ul nulles vic de inecpsmufi ebri veste iudualur , velmuller vestevivo cui iveuieule ; sed ncque comiœsvel salyricas , vel lrag icus personas iadual ; sp. Labbe ,Sacrmama m ei liu,

V1, col. 1 1611 .

(5) Comoediss quoque composait lhbulis Meuoudri similes , item no 1rag«>cdias Euripüli3 et lyricos l

’iu ari vmsusimitatione ndumhmvit (lil SozouzèœsI l islor iac œclœia: l icac 1 . v, ch. 17ap . üibliollæca maxima l ‘atmm, 1 .

VII. p 1 12, enparlant d‘

unApolliuarios ,

en fabriquant un drame sur la passion avec des cantons d’

Eun

pide (1 ) et si la forme sous laquelle il nous est parvenu rend peu

probable qu‘

il ait été composé pour la scène il le fut certaine

ment dans un but littéraire , peut-être même dans une pensée d e

dification Peu d‘

autresmonuments du drame grec oumoyen âge

nous ont été conservés (1 ) mais de nombreux témoignages nous ap

prenne… que les représentations dramatiques continuèrent sans iu

lerrup1i0n en Orient , et n'

y furent suspendues que par l mvaslon

des Burbares les conquêtes de lmlamismo et la destruction des

theatres

L‘

animosité contre la littérature classique se pmlougea plus long

que l‘

on a cru , sans preuve suilis:mtel’

évêque de Laodieü:1 ui mourut en

382, et il cite , connue a uués auxmemes é tudes , deux suif es chrétiens uommês Basilios cl G regorios voyez aussi

Socmles , Histor ia ecclcsiastica ,

ch. 16 p. 155 ,«. i l . de Valois .

( l ) Le X p: aro; waazwu ; c'

est évi

demment un travail tout schoh süque

que l'

on a eudort d‘

attribuer à Grégoire

de Naziaum, et aucune autre raison que

ses travaux dramatiques n‘autorise à le

croire (temposé par l’

évêque de LaodiceeApolliuanos . Le préambule ditmême positivement que l

enteur s‘

appelait Gré

goire ; mais pr®abbment , comme danspresque tous les travaux de ce genre , on

doit y reconnaître _la main de plusieurs

auæurs vo cz laœvaute .disscrælionil‘

Eichslâdl , moua chrù h‘

rmumquad

X_ow rc 1tuazow imer i büur ,numG re

aun o Naxianzeno 1fi bumdum si l

Iéna , 18 16 cl. l‘

arücle .de M. Maguiu

dans le Journal des Savants , 1 81 9, p .

12— 26.

Voyez le récit du «lcrui0r Messa

ger , v. 2205 , 2307 2397 , 2250 et

221 1 .

(5) Au moins nous sembhæ-t-ii fort

possible comme l’a supposé M.Schack,

G eschichte der dramal ischm Li te

raü: r und Kunst ia Spanim , 1 . l ,25 que ce mystère ait été dô clamc

dans les é g lises lo c drcdi-S: im

(6) Ou commit l'

existence d’

une Cly1mnncstre qui fut l

aile vers le "le sie

cle , et une sorte de drame , inhtulé

Xpocapyopoç Anpomoç, que Timothéede Gaza composa eu l

honneur de l‘

empercur Anastase ; voyez Suidas s .

Tep00.soç et Fabricius , B ibliothee a

ameers , 1 . 11 , 525 , cl 1 . V1 , p . 380 .

M llülmer a rËuui dans le XXVdu

Bibüo‘hew g racœ—latina plusieurs su

1rcs petits poèmes dialogués 1‘

. 1dammd’

lgualios , l‘

-1mioi l ia eæu£ans de Théodoros l‘rodrmuos et le Dramauon de

1’10çlniros Miclzaeles ; mais ce dernieroù figure le Chœur , comme dans l

‘au

cien théâtre grec , est le seul qui ait

des intentions véritablement dramati

ques et malheureusement son epoquenous est entièrement inconnue . Nous ne

parlons ni duTpa'

yom ô‘

aypa deLucien ;

ui de l‘

Qzunouç qui se trouve souvent

à la suile ce sont deux cou1p0 sitions

toutes littéraires qui , malgré leur l

ormu ,

n’

ont jamais été destinées à la w pn‘

:

scuœtimu.

(5) Quand ( icnsi nic prit Carthage450 ,

le peuple était au théâ tre cl , sa

l‘

on pouvait n’

y pas voir de la mauvaiserhétorique , les expressions se 8 1

-1 1

Thémlorel feraientcroireque les dramesd’

Eschylc cl deSopliocle étaient encore ,

sinon représentés, au moins généralement connus . Un sait aussi qu

en 258 8

( ) rcîgou‘

e évêque d’

Auliochu fui liué

- 1 1

temps en Occident (1 ) les goû ts littéraires n‘

y etaient pas assez de.

veloppés pour la combattre avec le même succès et le paganisme

opposait aux idées chrétiennes des résislauecs bien plus opiniâ tres .

Le théâtre antique s‘

y conserva donc avec plus de persistance mais

en devenant de jour en jour plus immeml et plus grossier (i ) , etlorsque le christianisme parvint à établir sa prépondérance il le

proserivit avec emport cuteut. Les goû ts dépcavés du public avaientd'

ailleurs singulneœmcntfacilité sa tâche : dès les premièresannéesduV° siecle , il n

y avait plus à preprement parler de drame littéraire

mais des acteurs qui à propos d'

une piece venaient sur un theâtre

faire l‘

exhibitiond’

un talent quin’

aveil souventriendedramatique

Centans après, le drame lui—même semble avoirentièrement disparu

au théâ tre,pur les spectateurs, et des

décrets rendus par Nicéphore et parPhotius défendirem encore dans le

lX° siècle d‘

ouvrir li -s théâ tres les «li

manchos et jours de fêtes solennellesSelon M. von der Hagen Eddalicder

préf. p. X l les anciennes traditions desAscs et desWolfungcn auraient été re

présentées dans l‘

hippodrome de Couslmnlinople pendant le Xll‘ siècle ; maisnous cmiguous qu

il n‘

ait accueilli tmpcomplaisammeut une assertion dénuéede toute espèce de preuves .

(1) Cc ne fut qu‘

au IVe siècle qu‘

on

osa étudier de nouveau les anciens modeles sans crainte du péché saint Ambroise empruntait sans façon beaucoupd’

idées à Cicéron pour son traité 0 : offlci û , el saint Augustin le mit largement à eontribuüou dans sonquatriüuelivre duDoctr ina christiantt

(2) Nous ciærons entre beaucoupd‘

autres ces deux passages de Tertul

1ieu : lia somme gratis ejus thea:ri ) despurciü: plut imumconciunata est quamstenn as geslümlatoc , quam miamsetiam per mulieæs reptaeæntat ; Despecæculû , ein. xvu. Sed cl histrionicas literas m gm cum voluptate susci

piüs quae omnem foedilut emdesiguant«leorum constuprant ur comm vobismjcstatcs ñu comme impuro ; Ad na

tioncs , l. 1 , ch. 10 p. 56 , éd. de l'a

ris , 1 61 1

(3) Nous ne parlons que d u dramelitteraire ; les mlmes et autres farces

devinrent de grossière3 parades , et con

tinuèw nt faire les dé lices des lmernes et des foires . Un passage de Procope , b e hello 90111100 ,

ch. 1 8

p. 92 éd. de Bonne , peut semblercontraire à cette opinion : Théodorie ydit que l

’italie ne connaissait rien des

GŒCS, pmepaywô ovç xa :,uquovc

zac waw a ; M noôvrac. Mais d‘

ubord

il en résulte la preuve du profond tué

pris où le théâ tre était tombé , e t nouscroyons que Tpæ,œô ouc ne signifie pasici des acteurs tragiques , mais seulement des rhapsodès : on voit par lescholiaste de

'

l‘

héoc , cgi . v. 19 ,

que Tpo:yw îszv n’

avaitplusque la signifi

cationde Chanter, Déclamer. CependantSymm

'

aque disait encore dans une lettreadressée à Théo«lofius et Arcadius :Oral igitur clemeutiamvestmm, ut postille subsidia quae viclui nostro latg ilasvcstra pmesœbit, etiamcurmles sc seenieas volut es circo et Pompäauaecaveae suggemtis . il is enimgaudet urbana laetitia, w jms dcsiderîumpollicitatione movislis ; Ep islo£mm l . x lot19 p. 1 8 1 é il. dc 1598 .

— 1 5

truits et les troupes de pantomimes dispersées , lorsque des spoliations sans cesse renaissaotes et la décadence des études littéraires

n’

eurent plus laissé de riches pour les entreprendre (1 ) ni de public

éclairé pour les applaudir. Dans les premières années duVll‘ siècle.un évêque de Barcelone autorisa même encore des représentations

dramatiques (2) mais sa tolérance littéraire parut une énormité si

scandaleus e

, que le roi Sisebut y trouva une raison suillsautc pour

légitimer sa déposition Quelle que fû t la sincérité de l'

accusa

tion ces derniers restes du théâtre ancien n eta ient déjà plus que

des fantaisies d‘

archmsme , qù i u’

eserçaieut aucune influence sur le

goû t publie , puisque los monuments antérieurs à la renaissance dudrame sont à peu près nuls .

Le Jeu des sept Sages d’

Ausone n’

a malgré son titre aucun oa

r=ælèœ dmmatîque c’

est une série de petits monologues sans ac

tion que des liensmatériels u’

uniss ent pas même les uns avec les

autues ; et si l'

Extravagnnt d’

Accius Paulus (4) avait une forme dia»

loguée , ce n’

était certainement qu'

un mime , sans aucune va

leur littéraire La forme du Querelas est au moins véritable

ment dramatique , quoique la division des actes n'

y soit pas assez

marquée pour que les savants eux-mêmes puissent la reconnaitre

Un prologue , un dialogue incessant et parfaitement marqué de

nombreuses interpellations adress«'

xrs aux spectateurs, tous les signes

( 1 ) Ou voit peu une inscripi iou dc la lui écrit Ansene , Ép il rc xvu, v. 2 1 .

1000 année d e notre ère qu‘

il n’

y avait Peut—être même coxupmuit— il de la mupssmoins de soixante acteurs attachés sique car Ansoue l’engagæ dans mm(:ullcoti) à la même troup e

; ap . Orc… autre Ë pltt‘

e à amen er avec lui socco

cl1mcn

plùmum l atinac selrclarum colhurm‘

musicam.

av

amglt

Ën

äsctfl lÿ 11 0 .

Æ°

0

-Ü‘

-0 C est sml arm Ansene qui le lui

aQ 9 W) “ nanallll à lut—nu‘tttt: dans s on Ee e m ‘

:

Nisi Dclirus tuus , in t e 19uui no n1e

i3)‘ll Q

t

“°duttiær lalmratus, opusculameaquae pl

o

l|l‘01‘llm s uœrstitümç traductn ame s«luisliauae ablmrrore vide :mlur.

deplor3hl&m_

& nl

( 1) C‘

é tait sat doute un amateurqui (‘t é_

‘Ô

8‘

exerçail { ont à tout dans (ong les ("f il t‘l3“ l…p“ 5£blfi lk‘ l‘

.

genres : lo commence umut «lu quatrième et du

M lcmcu u t ei 1 im vunias leviusqus.

fl -boro0 111Q0 161116 (ICIP ; Q“ ( 7 010 8 ,

histouam mintos , ( 8 1 111 111 41 lw que dom .

exté rieurs d’

une comédie romaine , semblent mdiquer une vraie

pièce de théâtre destinée à être représentée ; mais des caractères

plus significatifs et plus profonds r endent cette premiere idée au

moins bien incertaine . D‘

ubord le Querolus est précédé d’

une pré

face l'

auteur l‘

appelle deux reprises dill‘

érenœs un livre , et nous

appucud lui—même qu

il l’

a compos é pour égayer les entretiens et

les repas L‘

aotien s’

y passe presque toute en conversations et

le dialogue procède habituellement par longues tirades , sans mon

trer le moindre souci dumouvement et de la vivacité néeessuîces au

drame . Malgré l’

usage suivi constamment par tous les anciens eu

teurs comiques aucune trace de verüfication ne s’

y laisse aperce

voir (2) et l’

autour convient dans l epilogue qu il serait inutile d‘

en

chercher S il eû t été réellement composé pour la scène , le Que

rolus eontiendmit sans doute quelqu’

une de ce s actualités qui plai

sent si sûrement au public , et l‘

étude la plus attentive n’

a pu y

dé couvrir une

seule allusion qui permette de fixer avec quelque

vraisemblance ni son pays ni son âge Au lieu d’

une œuvre dra

( 1) Nos l‘

abellü atque mensis bouclibr umscripsimus ,

dit l‘

auteur dans la

préface p . 4 , édition de Klinkhamer ;e t il ajoute à la lin Tuo igitur iuluslrislilw llus iâlc «lediœturuomini , p . 8 . Eu

qui doit venir ici de … ,

et_u‘est indiqué avec ce sens dans au

cuue glϾire , se trouve aussi dans le

t

ä.

é

B. N. ,u° 8 121 A (Ki lt siècle) uen ps

g,\‘

œs ius l‘

apw luit Drama pressi

cum, Ds natura media s , ch. 2 : se

lon Burthius il serait écrit en îsmbœ et

cu— üocbùæs . d

apres la prosodio cor

m pu_e des bas siècles quomode set

mouem afl‘

ectarint sc quiora saecuh ;.1 dm w n

m l. n u m, ch. 1 1

mais rien ne pre uve et ne saurait pmuœ r cel le conjectuœ .

«lc nisi mag… … la… in hac

p rte seq… u dures ; p. l.: pré

.lumiuaw e «lu ers é i& gisque et la coc

mpl iou «le la pmmuciaüœ litit par

empêcher de meonualüe les intentionsmétriques de 1“aute et même de T6œuce ; il y a donc dans cet aveu une

sorte de preuve contre l‘

cqniuiou de scritiques qui as igueut au Qu rolus unedate fort reculée .

(1 ) ) 1 . Magnin le croit de le pren ommoitié du ll

'

u‘

siè c le, et l‘

opinion la plus

générale le recule jusqu‘

au septième .

Quelques a vants l‘

ont sttn‘

lmé . sans an

cune espèce de raison à G iltlfl ; d‘

ao

tres le supposent composé dans lesGaules d

apres un pesa ge qui montreune si grande ig ummœ de l

’étal ré e l

«les cla sses, que nous en 1ireriom plutô tune œnsôqueuce toute contraire : liabes quo d exopü s. Yade ad Ligcmms irito. Quid tua ? lliic jure g eutium \ ivuut homi es : ibi uuflum est

pm sæg um: nu sen… capi tales de

pnvatxjudiœut : ihi lulu cl . Si divœl… . Pa lus m um ; sie nostraloquitur Gn ofl u ; p . 3 1 .

mat ue , il paraît donc une de vos élucubrations toutes littéraires

qu‘

entreprirent souvent , pendant le moyen âge des écrivains dont

aucune intention dramatique u'

animait la pensée . La réputation que

lapièce de Plante avait conservée (1 ) en recommandait le titre aux

miférences des lettres , et nous croirions volontiers qu‘

un bel esprit,

fort peu soucieux du theatre latin (2) l‘

emprunta sans façon vers le

septième siecle comme Vitalis le fit une seconde fois pendant le

douzmme Mais lors même que cette composition serait vrai

ment orig inale et dramatique , l’

inspiration en eû t été trop indivi

duelle et l’

exécution trop peu méchante pour qu’

elle ait joué un

rô le considé rable dans l'

histoire du théâtre Les six légendes

Haut iunm Q ucrolttm mirarlo ub i

:u

îm ne ip io tal i eure ! ulla

de Salisbury Entheticm,

v. 1883 .

(2) Le texte de M. Klinkhamer estvoutraire cette idée Aululariamhod:esumus aclari , non veterem se rudcm.

(atnovum) investigataml‘lauti per

tigla; p. 12 . Mais d‘

ubord ce passage ne

se trouve que dans l‘

argement (mat eria)qui n

apeut—ètæ été fait que lo ng temps

après , et une simple lecture de la pièce

prouve qu‘

au lieu d‘

intercaler arbitrairement deuxmots dans le texte , il fallait imprimer comme dans le ms. B. N.

no 8 121 A Aululariam sumus aeturi ,non vctcremac rude… investigatamet

imentamPla‘

uti per vestigia.

(5) Son Aululan‘

a a été publié par11 Mai et par M. Osann , et l

autour

disait à la lin du prologue qui manquedans l

édition de 111 Mai :

Cufl avi ?iau lumzPlaulumlu ec is ol ata lm1 vitut place .d. I' le a l e s sct ip !a V i ta l is cumu l .

An phi l ryon au pv t‘

, uuuc Aulularia tandemœuv rant scmo pucsn V ital is 0 pcm.

l'ent—ètye eu cxiste-t— il une autre formesous le titre deW rulus , dans unmde la llîbliotlièque de Lambacln;moins l l . None dit que l

écriture re

monte au Xll° siècle , el. qu‘

on lit à lalin : Explicit comoedia Triperi ; Anzeiacr für Kundc dcr leulschm Vorzeit ,1839, 11 y eut aussi sms dout« ( 1 ) 11 nous paraît aussi impossible de

plusieurs é laborations du Gala : 11 . Maien a publié une du X ilo siècle sous ce

titre DeAm;æhünwncetA1emena pocma , ap . Clas“cæumauctorum[ragmcnta , t. V, 465 , que M. Osanu et

M. Anatole de Montaig lon, B i bliothèquede l

'

É cole des charles lle série , 1. lV,

p. 474 505 , ont repro duite avec quel

ques variantes ; et vers le milieuduVesiècle ,Scululiu5 disait aucouunencomeut«le son Carmen paschaleQuum sua genti las studesnt figmoula poutse

G n udison is pumparcmodis, l ræg iœque boaluRidicu low se n qm l ibc l l e cuneudn

Sacs : f. udarum t e nuvcut cuutag ia nem…

Gerhoh qui mourut en(g aiement allusion au Gcta dans le V1tac læatorumabbatum[omüacmsiumB erm eri et Wimæm‘

s Procedchatautem ipso , sicut crebro solebat ; minister ejus , ouustus e0pus nummomm,

ut alterumGets… putares , auhelus se

quitur; ap. l‘ezius Thesaurus uneeda

Comm, t . 1 , l‘

. l l , p . 402 ; et l‘

on en

connait une ou même plusieurs versionsitaliennes Catalogue de m Valliêre ,

t. 11 , p. 0 06 , n°3612 , et Cataloguede

la 010140N« que de M . I ibn no

ui sont de llruncllœsehi, de Domenico

« a Prato ou de G iovaune Acquettini ;c‘

est probablement par erreur que lescritiques e nont attribué une à lluccacevoyez entre autres Quadrio Stor ia cd

reg iouamenl i d‘

agni poesie . 1V,

— 16

que ilrotsuitba (1) mit en dialogue dans la seconde moi tie0 0 0

du X°

s iècle , sont enfin de véritables essais dramatiques l m1entiun d'

i

miter '

l‘

érenœ y est même positivement exprimée ; mais c‘

est une

imitation toute littéraire sans aucune pensée de représentation

l‘as un mot des deux préfaœs n’

y fait lamoindre allusion , et elles

parlent d’

un livre (5 ) que de bienveillants encouragements engagent

à soumettre aux savants , pour lesquels il avait été composé

llrotsuitha y déclare même en termes formels qu'

autrel‘

ois ou réci

conclurc dc l‘

épitaplm Smarag«lus qui mourut eu 815 , qu

au milieudu IXe siècle ou s

occupait de compositions dramatiques

(Hoc clause s ia ct ia tumnlo bo)nu s Ardomag islor ,

(Non iue 8msn gdus mouacbus) par i tanquesaccu lus

(Obaœripsit l ibros sam ) qu i olumoto p tuw s .

(Natus se : clone s m)qgœvlt p lus minus anuos;( Supra tec dune s lus ) lruñ t in onl ine soies ;

ap. Mabîllon Actamuclmw n ordim°

s

Sancti —c dîcti , siècle IV, P. n ,

Lors mêm<æque cette épitapbc , dont il

ne reste plus que les derniers mots tic:chaque ve |s serait restituée d

une manière incontestable libro sembleraitexclure l

idec de toute représentationet sam iudiqucæit bien phi lô t «les dis

mm surdes vérités religimses o udes

scènes biblim1œ .que de véritables com

positions 1ittémires qu

on u‘

eùt certai

nomont pas n ppelécs , comme un titre

d‘

honneur sur le tombeaud‘

unmoine .

( 1) Nous pré férons cette orthographeà la forme 0ulinaire Hrolsw

tha, parce

qu‘

elle joue elle—m0me sur son nomen

s‘

oppe lant Clamur val idus uandcrshemensis, etqu

en vieil—açlemaud”N OM ,

”rol , signifiait llaut Elevé ct Suind,Sa id , Son. M. Freytag s ubstitue aussi

le u au v: De II rusuülmpoclr ia ,Vra

tislavhe 1839.

(2‘ Nous devons cependant convenir

qu'un savant w oudénw nt versé dans

l‘

histoire du thé â tre est «l‘

une opinion

tliflù‘

a tte . C‘

est dans une illustne ab

baye saxonne que l‘

un… représentés

et un peu plus loinS

'

e ttt lt i l la 11œ 1amc ionde cc qu

avans iutcac iu.

Vous moustw r cu .myt , se Dieu ph i ale t tou t se lon l

'

or dre qu'

i l est£ script et sms en um l cc l iv e .

( l ) Quia enimaltactu vostri favorisatque petitiouis aruudiuoo more inelinuls , libellum, quem teli in1enl iouedisposui s edusque ltue pro sui vi“…ow ullare quamia pak un pmfcrœmului,subis perscrutanilum tradi«li ; l ln

dcmp 12. Ou ne peut ainsi admettre sous

preuve positive qu‘

elle ait sesIôgcmlcs pour s ervir à l

am… ü «lesreligieuses de sonmonastère

lcs drames do llrotsvilba ( litM. Mag uindans sonmamde l lrolsvülm, p. v1 ,

et il ajoute avec encore plus de force :li lle ( la bouilonncric de Dulcüius )prouve jusqu

à l'

évidence que les piècesde llrotsvitba n

étaient pas seulementdestinées aêtre lues , comme l

ont avan

cê quelques critiques , notamment M.

Price , mais qu‘

elles ont ( 10 être représcnu‘cs ; Ibidem xt ! .

(5 ) 11 y en amême une qui est a«lvcss éc Ad quosdamsapim1rs hujus li im

'

faulnm . Mais nous devons reconnaitre

que l‘

impromw té «les tenues était tropfréquente cher. les me illeurs écrivainsdumoyen âge pour autoriser à en tirer:les conséquences rigouw us es . Ainsi

par cw mple , on lit dans le prologue «lu

Mystère de la Rôsurrcfl ùmde JohanMichel , qui fut certainement composépour être represent

Tous ccu lx e t cel les qu i l irontdcrotcmeut e t qu i o rton !l.o In ic io dc nos l rc ca ttcpris« ;

taii Terence et que de son temps ou le limit Sans doute , quel

que étrange que cela fû t chez une relig ieuse ,vivant dans un mo

nastère au fond de la Saxe lapensée de renouveler ( les amusements

mondains proscriœpar le christianisme aurait pu lui venir ; maisil faudrait aumoins de solides raisons pour l

admettre , et la com

position de son livre. lebutdévotqu‘

elle s’

y propose (2) sonabsence

coumlète d’originalité et dc hardiesse y répugnent autant quo**ld

vraisemblance naturelle des choses. La disposition du recueil mani

feste d’

ailleurs les intentions de l‘

auteur ces prétendues pieces de

théâtre viennent à la suite de légendes en vers épiques et on lit en

tête : ici commence le second livre , écrit en forme de dialogue

Lemanuscrit , qui est contemporain et fut probablement écrit parune autre relig ieuse de Gaudersheim (1 ) ne contient aucune iu

struction scénique les personnages sontmal désignés ; les actes

(t‘

, Sent etiamalu saccis inhacrentü

M ais , qui licet alia gentillum spernant , Terentii lames figma frequentius lecti laa l . lEudc ego , clamor validusgandershemensis, nonrecusan liil lfl limitati dictando clemalii colunt legendo ; quo eodemdictioois genere , quoturpialascivammineesta feminarumrc

citabantur , laudabilissacm umcastimouîa virgiuum juste mei facultatem ingcuioli , celebraretur ; I ln

dem, p. 4 .

P. 4 et 9.

rs) y a ala findes légendes : Ex

rlm‘

1 liber primes , et au commencementdes dialogues : lncip itm ade:dramatica serie conteætus. Un passagede la prél

hce nous semble ne laissoraucundoute sur le sens de cette phrase ; l

autour y ( lit p. 9 : Dum propmfilit leberis ia aliismeae inscicntiauopusculis lmoico li

gatam stroplfio iahocdramafiœjunctamserie colo pemiciosas gentiliumdelicias absüueu00 de\ i10 .

(1 ) Ou a cru y mœunaltre‘

la maind‘

une femme , et ce manuscrit qui selrontomaintenant a la Bibliothèque delmieh appartenait autrefois à l

abbaye de Gandersheim.

(ti) 11 . Maguin n‘

a pu en découvrir

que deux ; Gallicamæ, p. 40 et 52.

Celtes en avait fait disp:mltre une ou

c0 | rigcant le temps d‘

un verbe ; il lisaitintrodmanlur au lieu d

introduw n

(ur , et l‘

autre s‘

explique trop naturellement par l

'

omission du nomd‘un personnage Johannes ouPaulus. Lemanuscrit 10t— il irréprochable , on n

hésiterait pas à admettre une suppositionaussi simple et il serait facile de releverdans celui de fl rotsuithaplusde cent eutres errcurs semblables.M. F .Wolf quipartage enfièrement notre opinion pro

pose de lire romi tamurau lieude cmm‘

:

1an1ur (ap. B lâ llcr für li terarischcUnlcrhallung 1 8 18 p. 1206) et cette

leçon nous semble aussi fort possible .

D’

ailleurs ainsi que nous 1’

avonsdéjàdit«laps le Journal des Savants de Normandie, en examinant dansuu articleSpécial la curieuse et savante publication de M. Magnin , si les instructions ,

ajoutées à une pièce pour ou indiquer lambe en scène et les jeux de théâtresont une preuve certaine que l

auteur

l’avait composée pour être représentée,il ne faut pas confondre avecces didacalics les restes d

une forme narrativequi se mèlent aux premières ébauchesdu drame. Cc ne sont plus alors des re

2

- 18

etmême les scènes n’

y sont point marqués et l’

on y trouve des in

dications antipathiqucs à la nature dudrame La scène reste sou

vent vide , et le lieu où elle se passe n’

est jamais indiqué les per»

w nuagœ viennent se mêler au dialogue sans pnéparatiM et se

marques extérieures à lanouvelle formeils font réellement corps avec elle , et

sont liés par lamesure ou par la rimeavec les parties dialoguée5 . Nous en

trouverions des exemples à toutes'

les

pages des élégiædramatiques de Mattbacus deVienne etde Vitalis de Blois ;mais nous préférons citer une vieille

composition française dont la forme dialeguéé est plus nettement caractérisée

Dus t s‘

en ulereut douxdes sorguas

lances od se i en main porluuz ;Si un t dit a Long in lo

'

oie ,

q0 e uut trovè sem i eu un llu

Loug iu tu re veus tu gus inuer

Resurrection du Sauveur , p. 10.

Pour attribuer aces indications une in

contestable autorité il faudrait donc

qu’

ellesmauil‘

estassent clairemeutle butde l

auteur , et fussent assezmultipliées

pour pourvoir à toutesles nécessités de

lamise en scène et en éxpliquer toutes

les diflicultés. La dernière preuve de

l‘

opinion que nous combattons , se tired

'

une exchm tion du Callimaque queM. Magnin croit adressée aux Specta

teurs ; inais il nous est impossible de n’

y

pas voir une de ces fautes de transcription ou de langue que les éditeurs de

llrotsuitha ont étés i souvent forc és de Dit la conten u Borgon cu londa moi ;Apl

‘ΑS que Jean 11 dit ECCC ,Te le su i vostre foi flou pleisir de moi.

invisün‘

h‘

s Deus nabis apparel ei“

bi lis ia pulcherrimi simi loludine juu

mis , Andronique s‘ectie : Eæpacele.

D‘

aberd, cette apparitionne pouvait être

représentée avec une vérité sufiisante

pour créer une illusion parfaite, etDieu,

qui appa‘

rait sous une forme très—agréable pour ressusciter deuxmalheureux,n’aurait eu rien d

’efl

'

m ant pour‘

les

Spectateurs . 11 nous semb e au contrairefort_naturcl

qu’Audroniqæ d|se à Jean

qui vient de

'

reconnaitre la réalité de

l appariüon, que les traits gracieux du

Christ ne sont pas un motif pour ne

point éprouver la respectueuse terreur

que toutes les créatures doiventtir en présence de leur créateur. A lavérit é le nombre du verbe se prête assezmal à cette expüeation ; ma

s d’

abordil ne serait pas impossible que l

on ,dut

lire Evpave(s)c_e ou écrire en deuxmots Em u: te , comme Effmic—{os

et la forme lurielle qui si l‘

on en

excepte le va que a prévalu commeplus polie dans les languesmodernesétait aussi quelquefois employée dansle latin du moyen âge. Ut digneminiquasi firmo amieo tuo : Première formule de Baluze , Capüu1aria reaumF rammam, t . i l , col . 559 . Nolui sine

consilio westm tu autem dixisti ; Gré

goire de Tours Hislorta ccclm‘

asticaFram mm, 1. v , ch. 19.

Per loca , per popu los p er compita eu_pcts

(“decescarrera versiculus plobe faveu1e , tous ..

Sed tamcu ia vostro uaedam scm oue nota i,carmiue de vcleri urla uove lla logun

Veuantius Fortuuatus , Opera , 1. m,

poëm. 23 .

Ou la trouve même encore en vieuxfrançais :

Aubris li Borgonons , ap. Fcrabmp . 1 59 , col. 2.

Dans lamême pièce , à huit pa° es seulemont de distance Jean dit

ailleursau Diable sous la forme d’unserpentDiscedi te ao hoc crudelt

s beslta ,

quia scrvflmw est Christo et ce dernier passage sufiiraiLpour rendre inadmissible la conséquence qu

on a voulu.

tirer du premier.

( 1 ) _Le des personnages est quetque1

ms suivide respond“ oude diam“:( voyez p . 20 note et p . 37 , note

décadence du theatre ; dès le siècle . on était obligé de suppléer

par les chants d'

un Chœur 1 impuissance des gestes (1 et si l’

on

s‘

en rapporte au silence de l’

histoire , ces dernières traditions ne

tanièrent pas à périr (2) Les savants ont cependant découvert dans

une période de sept cents ans deuxmonuments dont ils se sont autovises pour croire à la continuité des représentations dmmatiquw .

L‘

un est un dialogue anonyme entre'

l‘

ércnce ct un entrepreneurde

spectacle (5) qui semble bien plutô t une déclamation philosophiqueeon1re 1e théâtre ancien que le prologue d

'

une pièce représentée

pendant le septième siècle L‘

autre est une épilaphe quimanque

parasites hui der isorcs tecti Epüto étage ; Aelius Spartiauu3 , Hadrianus ,lun … 1 . ep. 18 , v. 10 . ch. s am.

( 1) Neque enimpost opus su

perest, quidpoetavel vocalissimus agat,«mcmdistantia loei nec hoc l‘accre per

(5) Il é 1é publié parM. Haguiu dans11 B ibliothèque de 1

Ecotvdes chartes,t. 1 , p . 521 .

mittit quad soient cheri pantomimequi bone cantumale dictalacom

mondant ; Sitiunlus Apollinaris ap. Sirnwnd , Opera 1 . col . 1088 l‘automime . cumpmuumi nscm mplausibusiuvitatus advenit aæistunt consentchori diversls orgauis crudiü;W ow ,

Yad… 1V let. 5 . C‘

était le développa nentnatureld

unusage qui existait déjà dans le beau temps des pantomimes . Les gestes y étaient accommgués d

une sorte de musique dont lemouvement haut ou précipité corres

pondait à la situation pour la rendre

plusexpressivc, on ymèlad‘

ubordquel

ques paroles ct l‘

insufisanee de l‘

art

mimique força de les allonger de pluseu plus et du les é lendreätoute ladarée du spectacl

q.

éC

est cetteme

qtæœ n ppofl e pi… que‘

t u

apubliée dans le quatñème livre de sonEp:g

ammæa et poematic edcra

p

l ogm susm am popu lumœlts tor sdm tsolert i pcndct prude re verb: manu

Namcumga la cho: us dilîuudd a ul ia de lais ,quae recen t cente r , motilauc css. probat.

(2) Des le temps de l‘

emper eur iladu eu , les acteurs d

’atellanes se trans

portaient a domicile comme les jeu

?lcurs du moyen âge , et éga_vsieut lesastms par leurs bouflbuncrtcs de bas

(4) I agnin appuie surtout cette

qpiuiou sur un vers incomplet ; au lieu( e

I l te reeouh ri mouimculs ve l esta Tercut|

il faut certainement lireB i tte rccor1h ri monument: vstust:

'

l‘

ercutu

la grande lettre qui commence tous lesautres manque dans œlui— ci , et

l’auteur conservait ate saproseflic cles

si que

8 . cog itas quis sum , n spou6co Tr mclmr

(sum

Nous cn lgnons aussi que la corruption

du style ne soit pas une raison suili

sante pour reporter au \‘

l1o siecle lacomposition d

une pièce dont l ecritumne remonte tout auplus qu

au onzième .

Dans ces temps d‘

extrême barbarie , lescorruptious tenaient bien plutô t à I

|

gnorauœ personnelledes individusqu‘

au

caractere général de la langue La forme

hexamètre estcontraire à toutes les tn

ditious dramatiques et la rcchemlwsystématique d

une rime qui change inditi

éremmcnt de place et devientmêmeaubesoin une simple assonæutce , ne noussemble pas pouvoirel i e d

une anti quitéaussi reculée . Il n

y a rien d'

assez cs

plin to dans la uaturc «les idées pour

scr\ l| de date : nous citer0us seulement

également de date et dont les exagéraüons habituelles au style fu

néraire ne permettent pas de prendre les expressions à la lettreSi contrairement à notre croyance elle n

'

appartient pas à epoque

païenne elle est certainement consacrée à un bateleur que pour

les besoins de son sujet elle érige en acteur versé dans tous les

secrets de son art. Ces impmprîäés d’

expression si communes

pendant le moyen âge obscurcissent constamment toutes les questions d

'

histoire littéraire . Que le sens des anciennes idées se cor

nompit‘

ou qu‘

elles fussent rajeunies par un esprit et des formesnouvelles , elles n

en étaient pas moins toujours désignées par lesmêmes mots. En vain les théâtres étaient tombés en mines depuisdes siècles envain l

'

Europe entière était devenue barbare et insen

sible à tous les plaisirs de l’

esprit on continua d’

appeler ludi (2) et

tiens vers qui s‘

allient mieux avec uneepoque moderne . Terence y dit

Huctenus antiqu is sap iens venerandus ah ann .s,

et un vers du Delusor prouve qu‘

on ne

comprenait plus la versification des cemédies latiuœ

Ao s it prosa icum nescio au mctricbm.

( 1 ) Bumumn l‘

a pubhee dans son .i n

tholog ia latina ,t . 11 , l. ép. 20 ,

sans indiquer sa source et nous la ré

imprimons d’

après une version un peu

différente qui se trouve dans unms . du

XIe siècle

Quid l ib : Mors fac |am quae nulh parcærc

(nosti

ncscis lae ti tiam ncsc is amarc ]ocosHi s ego pmevs lu i to i i notissnmus orb ibi no mihi larga domus , h im: mihi cous ins

e tai .

G audcbam compet quid enim, s i gaudi

(

a de

_sint

b ic vag us se fallu: utile mundus babe l !Me visa , rabul i subito cecideœ furores

ridcbat surnmns , me veuieutc dolor .

Nou licu it qucmquammordac ihus urere cut is,net: s

em unmeurt: mobi l i tate 1n b i.Vi ncebat en actes pn esentia nostra l imorcsc t mecum fe l ix quael ibct hora fu it .

Motilîus ac dict is tragica quoque verb; p lace

(haut ,exhi laraus warm t ristia cards modus .

Fingebamvn ltus hala tus as vctba lnquun ltu ,

ut p inces uno crcdeæis ore luqu i .

[psc etiam qua n nostra ocu i is gcminabat

(image ,

horru it ia vul lus se magie esse mcos.0 quoticus imitata mec se l

ew ina ges…vidit , et crubu it totaque mots fu it

Ergoquo i in nostrovideban lns corpoœ fonuae ,tot mecum rapitos (sic) ab stul i t ai rs dies .

Q uo uos iam trist i turbs tu s deprccor ora ,

qu i tumu lum leg it is cum pi cts le u’

1eum ,

0 quant (I . qu i inclus crus V ital is dim1e

(mous t i

siut t ib i Vital is , sin! 1 ib i lac1a mode !

8 . N. ms . 85 19 , 10 1. 54 ,

(2) Dans le Hartus delicia de

Bern d von Landsperg , qui fut abbesse

de Hohenburg de 1 167 a 1 196 ,il y a

d‘

apres le tableau V du tra vail de M. Eu

gelbardt , une figure représentant deux

marionnettes assises sur une corde

qui se battent ; et on litdans la rubrique

Ludusmomtmrum. Le nomde ludusé taitmême quelquefois donné à de simpics chants ; ainsi par exemple Otfrit ,

qui écrivit son K ris! de 865 a872 , ( lit

dans ladédicaceaLiutberht, archevêque

de Mayence : Dum rmm °

quondameuuus inutilium pulsaret aures quemdam probaüssimomm virorum ro

gatus partemEvaugcliommcis theo

tisce comerihcrem ut aliquantulumbu

jus c_antus lectienis ludam saeoularium°

vocum«leler ct ; ap . B ibtiolhcca mamima Puma». 1 . XIV . p. 765 . Plus tard,

spectacula ( 1 ) ces grossiers amusements et lesjongleursqui racluient

d’

unemauvaise vielle oudéclamaient des traditions populaires sur les

places publiques conœw èrent le nom dæhonoré d’hisüiæm (2)

onappelait encore les puys où les poe tesŒhmai cnt des vers en l‘honneurde laVierge desm

en sous l’

am i . Le nomque l

on donne en allemand aus piecesde théâ tre signifie littéralementjeuà voir , et un glossaire duXIVe

siècle explique Thoalrum par Sp flhu( l aisse des jeux) ; ap. Otto Commatan

i ia codices B ibliothecae Academiae qissemis , p . 75 voyez aussi lanote suivante .

Ne cuœas vita ludo: spectaculs vita

disa it [1c von Laudsperg dans son

Hortm deliciarum, ap. Eugelhault ,

p . 1 55 , et elle voulait certainement parler d

un plaisir des yeux puisqu‘

elle

! ! ultis lus ocul i dus fuit exit».

Vi s a pecc_avi t quac nos hic pn ecipitsvit

v idit coucup i it edit cl interi i i .

S… lum signifiaitmême un simpleéchafaud sur lequel onmontrait une enrios ité quelconque lnquadrivio specta

culum nobilissimum constructum erat

supra qnod Caesar in arms fureus cums«

&tempmestanti eorpore nymphis prae

s‘

bal ; Anna les eslmses , ap. Mura

tori Rmm i talica scriptores

t . XX col . 47 1 Au reste Séuùque

donnait déjà à 1Matmm le sens de

Spectacle Satis enimmagnumalter al

te ri theatrumsumus Epistoäm, let. vu.

Dans les actes du concile tenu à Däle en1 455 Speciaculumes tmême pris deusle sens de simple divertissement ; car ilsd éfendent lesjeux, danses etmascamdèsqui hominæ ad spectaculumet cacl| iu

nationes motrerint ; ap. Harduin ; Conciuc , t. V…, col. 1 199 .

(2) Nonnulli , bistrionumfabulis iuhaem m , fer unt Carolum civitates pluri

mas , css… et opp|on in Hispauiis se

quisisàh ; Roderious toletauus Rcrumhispauicamm lv, ch. 10 . Marca va

même jusqu‘

à dire Fabulosarumhistoriammofigiucmdebcri ia 11ccülcute iageniis hispanicis quac cas eomponere

olim ambant* ad nsnm bisüionum in

theatris . Ex hoc fonte prodiit liber ds

Vita Kamil mami editas sub nomTilpiui , ambiepiscopî remensis ; H idoria mareue himanicae , 1 . tu , ch . 6 .

Dans un petit glossaire , conservé à la

11. N. , dans unms. du 11 10 siècle , inscrit

sous le n° 4885 A, on trouve , fol. 67 ,

vo 1striones sunt joculatoæs et Pierre

de Gros écrivait encore dans le XV0 siè

cle Les histrions oujongleurs peut l‘

on

permettre ui chantent les fais des prin

ces ou les ies des saints , ou qui font

esbatement devant les malades ou les

tristes pour les consoler mais qu’ils ne

fassent choses deshonætæ outom ammal ; Jardin des Nobles , ap . (le

Reifl‘

et g , Ohm iquerimc‘edeMonskes , t. 11 , p. 74 1 Voyez aussiHermannus contractu

s Chmnæou, anno 1045 :

Petrus de Blois , Ep istola; , let. mv ;de La Villemarqué Contes populai res

des anciens B retons , t . 1 , p. 1 15 , cl.

Muratori , Antiquüates ttalicae mcdi iaevi , t . 11 , p. 6. Un passage de lohan

ues Gaufredus de Corona Coltccta

r ium, P. n , est même encore plus si

gnificatif : Quidde histrionibus , qui nec

eorpoie , nec instrumeutis ludunt , sealore , sieut ia Alvemia , ubi plurimi esseconsuevemnt et dicuntur inm 10res

scilicet verborum. Dès le commencement du 111110 siècle , ils étaient tomb ésdans un profondmépris que ne justifiait que trop leur conduite , comme le

pro

pveut ces vers de Galfridus de Vinc

sau

"cl d e aptes adverb ia vecb is

Histciomanovomit , cup ide b ib i t, in modcralsDissnps t immuude vie i l .

Poatfi a nova , v. 1 8 15,L'ordonnancedu 14 septembre 1595 ;t_même jusqu

à les soumettre , pour

moindre infraction aux règlements lt

une amende arbitraire et iuleuxmois d e

prison au pain et à l‘

eau ; voyez de La

Mare , Traité de la pplicc , t. 1. i ll ,ttt. 5 , eh. 2

, p_. 457;

et de mimi Cc n'

est que dans quelques ru es documents où

des esprits plus littéraires et plus exacts se préoccupäeut des seu

venin du passé et de la justesse des expressions qu’

il est pos

sible de se renseigner sur l etat réel des choses ; et Jean de Salisbury l

un des savants les plus considérables du il11e siècle disait

dans son Polycraticus , que les acteurs avaient partagé le sort des

auteurs dramatiques et disparu depuis longtemps avec eux

11 s‘

en fallait cependant que lemoyen âge eùt répudié toutes les

traditions dramatiques de l'Antiquité . Les Romains méluicnt à la

gravité oflicicllc de leurs mœurs et à ce bon sens pratique dont

( 1) Brat enimmimus regis , qui ei pervcrba jocularîa laeti0amcrut solitus ex

ciœre ; Gregoire de Tours , .i l t'

racultt

sancti Martini ap. Opera p . 1 19 ,eu. de lluiuart. M imus ne signifiait souventqu

’un jongleur au… que 1

°

et plique

un glossaire du XV! ste“

cle B. N. fonds

de Saint—Germän no 1 1 commedans ce passage de

F.ia uuuc poul iliœ s p | clat | s min e

cumpor ta salu t foris osmi t e ,mimi soient ca tne u .< w s trs s mi roir:

qu i ml sciunt l'

acc i e pu l t mssmœ.

ap. Grimm,des Mi tlclaltw u,

p . 57 :

oumême un simple mus icien. Car on lit

dans l‘

Asinmins , v. 55

D i sen t hace , ri-spoml i l c i ci l ln r sta

et après sa réponse ,v. 67 :

Dinan t ‘10 1‘ muuus , trcmit et | sbesci l asellus.

ap. Mouv , Anzeiger 1859 ,col. 552.

Cet autre passage n‘

est pas moins pos ittl

Donizo dit , en parlant du mariagede Boniface . comte «le Toscane ,

de Lorraine , qui eut lieu en

1059 :

T impa.s cum cytbaris , stivisquo lgt isqaœ(s ouaa t Loic

Ac dedit inmguis (lus pn emia mumu : mi

(mns .

Vi la Malhæ‘

ldis l . v. 9.

Voyez aussi l‘om. Monumc G er

mam‘

ac historien . t. 11 , p . 10 1 note

59 ; Buodlicb .fragm v 8 7 ; We

dekiud, Tradition s corbcicmm, L l .

p. 656 ; Vi taaSanctorum, juin , t. II!

p. u m , et 0 110 ap . fl amme , Thasaurus amcdotorum, t. 111 . col . 5 111.Actor avait pris aussi dans le 11 110 siècle la simple signiûcaüon de Jongleur,puisque Gauthier de Châ tillon ( lit dansune piè ce que nous avons insérée dansnos Poésies pepui aires l atines dumoyen dye , p . 158 :

Qu an sieut u pnmunt vers1bu s acleu s :

ln pre tw pre ti um uuuc est , dat cousu: loo

(uorcs °

et ce vers est d’0vidc , l

auteur favorrdu moyen fige ; I

'

asl« rum 1 , v. 2 1 1 .

A la vérité on lit dans la version publiée par M. WrightErgo suc comple t…“ est quod dieuul anci e n s ,

Poems comment); attributed to Watter Mumu , p. 157 ;

mais c‘est évidemment une mauvais e lo

con qui ne peut infirme : l‘

autorité de lanô tre .

(2) Et qui«lem l| istriones emut qui

ges… corporis , art ue vcrborum, ct

modulatione vo e is, factas aut 1ictushistoriss , sub aspcetu publieo referebantsos apud l

’lautum invcnis ct Mensurum et quil)es ars nostri Toreu1ii innotcscit. Perro comicis e t tragic|s ab«untibus cumomuia levitus occupaærcrit , clientes comm, comocdi \ idclice tcl tragumli, extcrmiuati sunt ; ch . 8Le l ’olycra1icus fut terminé en 1 159

pmSQu‘

il est dédié à Thomas Bccket ,qm se trouvait aloi-s.au siege de Timluuse avec Henri 11

dieux du paganisme (1 ) dont l‘

audace ne respectait pas même les

vêtements les plus sacrés ces parodies grotesques qui livraient

la risée publique les pompes de la cour (5) et jusqu’

aux cérémo

niœ du culte n‘

étaient au fond que des représentations drama

tiques dans leur forme la plus grossœœ . La pensée réelle de ces

étranges amusements se retrouve avec plus de clarté dans la fete

encore si populaire des Rois où les banquets des anciens Romains

étaient représentés avec toute la solennité possible : non—seulement

une fève fatidique dés ign ait com‘

me autrefois un roi du festin ,

mais bien des années après que l’

usage incommode de manger cou

ché eut été abandonné , les tables y étaient entourées de lits , la

maniere antique L'

esprit littéraire n‘est plusmême entièrement

voyez aussi le concile d’

Auxerre tenu

en 578 een. 1 , et Burebard Magnumvolume» canonum, mx . ch. 5 . Cet

usage était même assez général pour

que l’Eglise l

ait interdit sous les plus

fortes peines Si quis ia kalendas januarias quodmulti faciunt ia cervela ducit aut ia vetula saclit tres armes poeniteat ; ap. Hetligafius , Pocn1æn£ia

romanum, 1. VI ch. 6 ; mais cessévérités furent pendant longtemps bieninutiles puisqu

en lit encore dans ihre ,

qui écrh ait en 1 769 Julbock est ludi

erum quo tempore hoe pellem et l‘

or

mamarietis incluent adolescentuli et ila

adsæp tibus incursant . Credo hoc idemesse quod esteri scriptores ccnmiumppd laut ; G lossar iumsuio—gothicum,

s . w . im. voyez aussi Fromundusad Peringeram, ap. Pezina,

Thesaurus anecdolorum nocissimus1 . VI , P. 1 , 00 1. 1 8 4 , et le sermon quenous citons dans la note suivante .

( 1 ) Nonue isti amiserunt imagi nemD ei similitudinempen liderunt Christicmt) sunt iudumentum, qui se simulacrorumformisœcfi legis formaverimt?.

lmaginem Dei portare noluit qui idoli

volucrit portare personam Petrus Chrysologus , Sermones , p . 557 eu. de

14656. Il parai t même que l‘

en continua

pendant lungtenms à célébrer les bacoi|uuulcs , puisqu

e le concile du dômede Constantinogfle (Quinis& lumll tenu

en 692 défend à tous les chrétiensueque execfaudi Baecbiuomen uvamiatoreularibus exprünentes insucent eau.

62 , ap . Labbe , Sacrœamla coucfl ia,

1 . VI , col . 1 169 .

(2) Si quis ex scenicis vesæm sacer

de lalemautmouaslicamvel mulicris religiosae , wel qualicuuque ecclesiastîco

statu similem iudutus fuerit , c orporali

poeua subsistat , et exilio tradatur ; Camli maam

capi tularia , 1. v , p, 1509,Zéd. de Heinccc ius.

(5 ) Vidcamus jam quid merenü in

armis militi hoc festum prosit Lac

dunturmorcs se disciplina comfiscuntenimsorties iul1oms t.‘ts scenù:orumar

tcs se studia uiollitie mac morumdissolutiouem ludos denique ieg ibus ad

vcrsantes ao impcrio cujus sunt constituti custodes . Velut enimñu scena con

scenso curve se 1ietitiis cœatis satel

litibus majestati illudunt ac dclrahuut ;Asterius Adversus kalondarum fes1um, ap. B ibl iothecamaxima Pa1mm,

t . V, p 8 1 7 .

(4) Dans la Fête de l

’âne , lesmasca

ra es de l’Évèque des fous et une foule

de divertissements locaux.

(5) lu quibus huperatæ pariter et

convivae non sedemlo , ut ceteris die

bus sed œcumbendo epulantur ; Luitprand , Vi , eh. 3 , p. 199 , éd. d

'

Anvers 1640 . Luitpraml parle «lu bauquctdu jour de Noël mais

étranger à la célébration de la victoire du printemps sur l'

hiver

cette lutte dialoguée entre un personnage habillé de verdure et un

autre couvert de paille et demousse est unvéritable drame que l‘

on

jouait dejà dans le Vl° et que le peuple s‘

est plu pendant

longtemps à reproduire en Allemagne (2) Au-dessous des acteurs

en possession d’

exciter le rire dans les fêtes ofllcielles , il y avaitd‘

ailleurs à Rome des comédiens irréguliers qui colportuîent leurs

stellanes de bas-éæge partout où il se trouvait un public pour les

payer et pour les applaudir. Plus indépendants que les autres de

l‘

esprit de leurs auteurs , ils l‘

an angeaient sans façon au goût de

leur auditoire païennes d’

abord leurs satires en plein vent se son

inlrent volontiemà une sorte de baptême le jour où les vieux dieuxdevinrent un bon suiet de plaisanterie. Trop libres et tropmobiles

pour rester sous la coulpe d‘

aucune proscription elles se transfer

lorigiuc premiere de la fête populaire missam ñu catbedra parata ; ap. Desmdcs Rois : car l

Ant iqui lalum liturg i ches , H istoi re duMont—Saint—M ichel ,cames encarga dit en parlant de ce qui t. 11 , p. 107 . Nous savons même parse passait dans toutes les églises : Con les Recherches et antiqui £ez de la cha

suetudo ut . . vi| i , mulieres , cleriei pelle a omloire du Roy de du Pirat ,laici promiscue couvcniant , ante coe que le jour de l

'

Épiphauie ,le roi de

um regemsortiautur et rcginamattri France baillait à l’

ofl‘

rande avec l‘

escu

buan| , sorte quoque pro convharum t ois boulles de cires , l‘

une couverte denumero varia palatina oñiciaparüantur ; ouilles d

or, l‘

autre de feuilles d’argent

inde rege reginaque supremo loco con et la troisième couverte a‘

caceas ; ap .

scflentibus , ad singulos commpotes a Deslions , Trai te: singuliers cl nou

reliquis convivis mec stentorea accla t eam: contre le paganisme du Roymetur, Rex bib ”, Reg ina Mb“ ; mulc boit, p. 208 .

la non clamanl is oxistat ut atramcnto ( 1 ) Cassiodore disait déjà Frons auvel qua alia nigrcdiue notamvultu exci tem tbeatri s c

ena dicitur ab umbra luc|piat (probablement pour signifier qu

on densissima ubi a pastoribus iueboautv

ne les considérait plus comme chré vcrno , diversis souis carmina canta

ticus) . Cuiusmmismale feriali homi bantur ; Variarum IV, let. 5 1 . C’

est

nœcama11erre nationemconsueveruut , probablement le sujet du Conflwhcs

quodMagi iu1‘

autemDominumad ubcra l' °

en s et H iemis attribué à Dude, ( ap

primumconspicati , ia has voces c| upe ei nsdorf , Pectae lalini mmorcs , t .

rial zRes: bi biL L’usage lle jouer aux p.

âB9

j ,à Alcuin ( ,Opc w l . 11 , p .

Rois faisait encore partie , a la fmdu 6 12 , cd e Froben) , et à M|10 , moine.\ lil° s|ècle , de la liturgie du Mont de Saint—Amand , ap .

)Outlin, Dc scripta

Saint-Micbel : ln vigilia Epiphanin0 ad ribes ecclcsiasl icis , t. 1 1 , p. 526 .

pmndiumhabcnat Fratres gastellos , ,et (2) VoyezMono, Teulsche Heldœmt

ponatur ia uno, et Frater_qui m gc , p . 169 ; Grimm, Deutsche Mythet eniet l

abamvocabitm rex et scdcbit ad log ic , p. 455 , et Olaiis Magne“

, H is

magnumw emam et scilicet scdebit ad loriae scp tcu1r iona linm genlium bre

\‘œœras ad matu|i uum et admagwen r iur ium, 1. au: , p . 401

dément entrées dan5' les habitudes populaires pour résister toutes

les défenses (l ) et les villes se cmren| de bonne heure en demeure

de leur consacrer des salles que chacun louai| selon sa conve

S‘

il n‘

est pas dans la nature de compositions si peu lille“

raires que leur caractère soit déterminé par des preuves positives

on sait que l’

e3pri| dramatique était trop vivace pendant le moyen

âge pour avoir négligé un moyen si naturel de se produire . Il nous

en reste dmlleurs un témoignage indirect : dans laCène attribuée à

saint Cyprien les convives aux noces d’

un roi mettent laBible en

ae| ion ; ils revêtent le costume réel des personnages , s’

entourent

de tous leurs accessoires dramatiques , celte singulière pièce ré

pondait assez aux idées du temps ( 1 ) pour avoir été reprise en sous

œuvre et rajeunie par des formes Des monuments ,

d’

une date à la vérité plus récente , parlentmême des talents uni

corrofl iou s i naturelle et qui ne parle

que sur l‘

orthographe s‘

appuie encoresur un texte publié par M. Wright :USD. rs ia l lw â" i: crobro sem ombu: a 1ri0 ,uen chapur matr is moribus atque pal r i:

Vem bua in t am is mordambus « |u camou

{ms

asus ca olmcoouis ot poor cl iuven i : .

Amcdola litteraria p. 100 .

( 1) Agobard, évêque de Lyon,disait : Satia| prc|erca ct inebrial his

|riouos miams lurpissimos et vanissimœ

ioculatoæs , cum pauporæ Ecolo

siae fame discmcial i intereant Dc dis

occæsia: liæmm rcrum;ap . Bü l iotùeæ maxima Palmm.

XIV, p . 500 . Ou lil encore dans une sel im im‘dile contre les préh ls dom. l

ê

criture semble appartenirau X11° & eclc:Pluuduot palponibul

ac |u | riouibu lvert “ . v0m l ur ;

puden l edoccri

plus va lue ! mulæviqnap edoœœul.n

0 . N. fonds de Saiat—Wctor , n° 161 ,

fol . 3 1 VO ;

et une pièce plus réœule de quelquesm ées pw um em e m1euxl

'

exisænt e

des spcc|ælcs puisqu‘

elle conseille iro

niquemen| aux clercs d’

y assi& cr

Cloric i spectacu la oaepe vis i |almn |

ma deœœ u | p lal cas calcahunt0 1 oancm paciñcum s lan l cu cxcfia lma l

l ibri: tardalauut ad ludas se prope r.bun°

(5) 0pum la vulgoadscn‘

p la sammCypn

ano, col. 287 , éd. de Paris ,

(4) Le passage Fridogml que nousvenons de citer p. 28 note 1 romed

ailleurs que la mise en ac| ion personnificatim des livres saints était unamusement ordinaire des clercs .

Nous en avons publié deux dansnos Poési e: ;mpuld irrs latines «|M é

Dr diversis ordini lms hominum apWright , Latin poems commonly altr ibuted loWa lter Mapa p. 235

(2) En 1500 , il y en avait une à Nu

remberg , où les anciens usages s‘

éüfiemmieux conservés que partout aükursAula practon

a , uhi publica nupl ianunct choreamm spectacula cclclwanlurhisl0ms et imaginihus imporahuumè|rcgum nostrorum dcpic|a Conn du.<

(

äcl|ès , Descr ipliourl n

s Norinbergar,e n x

_ 30 _

tation avec lesquels les jongleurs amusaient leur auditoire (1 ) et

lesminiatures de plusieurs manuécri|s nous les montrent en scène ,

devant des spectateurs et représentant de véritables pièœs de

théâtre Quoiqu | l soit impossible d’

établir par des documents

oiliciels la filiation de ces acteurs à l'usage du peuple leurs rap

ports de costume et de caractère avec les hîs|rions latins indiquentaumoins que les traditions dramatiques n

ont jamais été complète

ment interrompues . Comme eux (5) ils se rasaieut la barbe et les

cheveux comme eux , ils portaient d |gnoblcs‘

sandales et

riw res au X IIe siècle p . 193 et

dans nos Poésies populaires latina dumoyen âge , p.

L'

un: mene0 lmls l’autre meve

Son m etier fui t e l ol qu’i l sot

un: fait l'

yvre ; l’

autre : le sol ; etc.

Dit du Buffet , ap Barhamu , Fa

bliauæ, t . 111 , p.

p268 .

la l@l yy en a une dansunTéreuœ dcn°55803 ,quiaété publiée dans

le Magasi npi ttoresque , 1 842, p. 169 ;une autre se trouve au British Museumdans unms . dont l

écriturercmou|e également au XIVe siècle ; Domiüan Axvm

0 1 mai roua mrrclrici dispar c rit atque

Discolor , i | |fi|10 soun‘

ae d| 31: b i l amiens.

Bol. huic divcu um va io Vi|mu y op.

(mainsA: pct i 1t s agrccl ls , cl. iua me iuua , gra

£ p. 25 1 .

I‘d

Qm se commendal tous: cute , ilatri:

Horace Epistolanmép . 1 8 , v. 3 .

D’autres ont été recueillis

par & umaise Aolac cd Historia nu

M as œfip lorcc , :p. 3821 , éd. de

Cala appor1u nun l iumnobiodiapuœm; din sum, hmc oeuf ton ium et

(me lum.

Pomponius boncusis

Voyez aussi le fragment du Pucc£ores,conservé par Nonius , p. 188 . Ma cemsl‘

a fort lue» remarqué , I bidm , s . v° .

« u m a Reno libt i Calvi: mimi

cis . Calvi ia mimis ubique inlroducüctsempcr derisui ut in pallialis Lcnoneset Pamsi li . Cet usage existait cw mdans les premiers siècles du christia

aisme comme le prouve ce passaged’Amobe que nous avons déjà cité De

lec1amur ut res est , stupidoruw capi

übus msis salapilærummnÜu atquclansu ; Adversu: amtes, vu, p. 1 03 .

1 se conserva pendant tout le n oya ufige Cum ergo alterius modi aditumnou haberet , msi| capillos suos et barham cullumque joculatufis cum cilharaœpil. disait Galfredus monumetcnüsH istoria B r ümwm, ch. 1 . La tonsure étaitmême un des signes caractéristiques de la folie

Por vou s‘

est londuz eô ume fo l.

Marlin saint Pere et sain! Pol ap .

Jubinal, Mystères'

nédüs, I, p . 78 .

Voyez aussi Meyer, (mie: sur letre latin , p. 27 .

(5) ARome les acteurs du plus basétage portaient da chaussures plates

qui leur firent donner le nomde p lanipeda , et on lit dans Radu… ghber :Cim millesimum îucamzü Vè rb i an

num cumrex Rub… accephset sib iresinamConsünüamaparühus Aqui la1aniae in com

‘ '

um coepemnt con

fluere gra1ia ci em regime ñu Fmciama|que Bummlîsm,ab An erfiio etAquiünä omni levih te u nisshfi , … ü væte : rm

m

31

les personnages iuvariables de la grossœre comédie qui s u nproviœ

encore sur les tréteauxde toute l’

Italie semblent remouær en droite

ligne aux aœllanes. Le nomdu Zanni est une altéraflon presque in

sensible de celui que les Romains donnaient au Sannio (1 ) 1’

Arlec

porte l’

habit étriqué aux cent pæces du Centucu—lus tel

qu’

on l’

a retrouvé dans 1% peintures de Pompé ia ; lo Brighella a

conservé la sottise et les vêtements blancs du Maccus et notre

N lichiùelie doit avoir hérité de son lor|g nez œcourbé de ses ap

peüts gloutons de sa double bosse

Tous les souvenirs du théâ tre littéraire n etmen| pas cependam.

eutœrement oubliés (5) saint Jérôme se plaignait encore dans le

et equorum pln leris incompositi amedio capilis nudali , histrionummore harbis tousi calig is et ocreis turpissimiap. du Chesue I l istori ae F i ancommscfiptores W, p .

58 .

(1 ) Voyez Nonains 8 . SANN‘

IO et

Cicéron Dc oratore , ch. 61Vœsius avait raison de dire dans son DeM iM iorw poetica, P. 1 , ch. 52

Sannîones mimum agcbant msis capilibus ; voilà sans doute l

origine du sens

que le peuple attache àJean et Jamw til s

est seulement introduit un légerchangement dans le costume des mas

portent ce dernier nom; ilsont pris une perruque ornée d

une ou

mèmc‘

de plusieurs queues ridiculeà.

(2)VoyezFicoroni ,De larvis sceniciscomici s antiqq Romanomm

{I m . C’était là sans doute l

habit le

plus ordinaire des müñès puiwu“

Apulécdisait dans sonApologie Quid enimsi ehon gium thymelicum possMeremmmex eo argumentarere etiamu|î memmessisse tragoa lî syrmate , histfiouis cmooü mimi ceulunculo. D

autres

cru trouver l’

orig ine de l’

Arbquinù œle Pannicalus m

ais oune peutcoumœr3u

’il nous vienne 668 anciensmi

puisŒœ selon )RICCODIDI 9 ses H a llo: incefl oc cer1ure banc rem viduuusé(ächt autrefois smplememt enV0 Palmnm poch e eomico ou i d

,efcn n l

bppég d’

un cuir sans “ long ; HistoireBummeo iu6icu3 diasolvam l îbî :

“m‘" p. 6.

Ul contra qms , seah al .

Cacci lîo palmamSlat io do comico .

(3) savants 0111 C… 8 1188 1 Plan ta. secuudm fac i le u suporal ce lm s.

quo le 8ñghclla était dÔI‘ÎVÔ dll Buœo Bein Nuovius quî fcrvcl pt t 110 ln lu tio eal

l’acteur aux joues enflées , dont nous

avons sans doute fait notre boul on .

(1 ) Voyez l‘article de M. LeclercJournal de: Débats , 20 juin 185 1 et

Fiooroni , p. 26 , pl . tx, fig . 2 et 5 , et

pl . xuv. Le Meow s é lait quelquefois appelé M imus albus , et le Pulüciuellades Italiens porte encore des vêtementslâches et blanchâtres . Probablement leMore des Espagnols dérive aussi duM0rio des atellanes . Quoi qu

il en soit dela justesse de ces rapprochements ilest certain que les histrions dumoyenâge portaient i les vêtements particuliersqu

ils avaient hérités de leursdem iemet qu

’ils ont légués nos haleleurs de

bas étage puisque une foule de statutsdéfendent d‘entrer dans les églises cumve“dbm histri «mnm ; voyez entre au

tres le Gallia christian , 11 lns|mmeute , 00 1. 96.

(5) Un ihit fort curieux nous feraitmème soupçonner qu

à la différence desautres , les œuvres de Térence furentconnues pendant longtemps au moinsde quelques—uns car, a insi que le prouve le canon de Vulœ lius Scdigitus , iln’oecupait que la sixième place dans

l‘

estime des anciens critiques

_ ao _

tation avec lesquels les jongleurs amusaient leur auditoire (1 ) et

lesminiatures de plusieurs manuscrits nous lesmontrent en scène ,

devant des spectateurs et œpnéænænt de véritables pièces de

Quoiqu soit impossible d’

établir par des documents

e llicîels la filiation de ces acteurs à l’usage du peuple leurs rap

ports de costume et de caractère avec les his|rions latins indiquentaumoins que les traditions dramatiques n

ont jamais été complète

ment interrompues . Comme eux ils semsaîeu| la barbe et les

cheveux comme eux ils portaient d |gnobles‘

sandales (5) et

n‘

auras au X II e siècle p . 193 et vidans nos Poésies populaires latina dumoyen âge , p. 93.

L'

une meuefl rels l'

autre rueve

Son meetic: faire lol qu'| l sot

l'

un: fail l’

yvre l’

autre : le sol etc.

D“ du Buffet , ap . Barbamn Fabliauæ, p. 268 .

(2) Il y en a une dansnn Térenœ dela B . N n° 55803 ,quiaé té publiée dansle Magasinpi ttoresque , 1 842, p. 169 ;une autre se trouve au British Museumdans unms . dont l

écritur eremonte également au XIV0 siècle ; Domiüan Axvm fol . 12 .

0 1. mal rouqmerc 1r iu dispar crit atqueDiscolor iufido sean

ao d| slab il amiens .

Est hui: discu am vuia vin… pre pau. 0

Aspcri |as agrcc| is , cl. iuw ne iun(a_,

al

gmîT… “m p° 20 !

8 ne

str is .

Marliro saint Pere et saint Pol ap.

{”à mumu, Mystères°

nédi |s, 78 .

Voyez aussi Meyer, Jude: sur le théâD’autres |ém0 ignsges ont. été recueillis tre latin , p. 27

parSoum ise Nolae ad Historiae nu

gzä)

ae scr iptores , : p. 385 éd. de1

(fl ) Calve apportas uuu1 iummob i: disparem, difl sum, hmc l enî con ium cl

(me lum.

Pemponius boncnæs Frampœlen

or .

Voyez aussi le fragment du Piccatorec,conservé par Nonius p. 1 88 . Mcrcerusl‘

a fort bien remarqué , I bidem, 3 . VO.

Remo libri a Calvi: mimi

cis . Calvi mimis ulfique inlroduclî ctsemper derisui ul in pallialis Lcnonæet Pen sili . Cet usage existait encore

dans les premiers siècles du christianisme comme le prouve ce passage0’Amobc quc nous avons déjà cité De

lectamur , ut res est , stupidomw capi

übus msi: solapitlarum sonüu atque

plausu ; Advcrw s pentes, vu, p. 103 .

11 se conserva pendant tout le moyenfige Cum ergo alterius modi aditumnon haberet , rasi| capillos suos et barlnm cullumque joculntoñs cum cilharaœpil disait Galfredus monume|coüsH istoria B ritonum, ch. 1 . La tonsare étaitmême un des signes caractéristiques de la folie

Por vos s'

est 1ouduz «e… . fol

(5) ARome les acteurs du plus basétage portaient des chaussures plates

qui leur firent donner le nomde p lanipedcs , et on lit dans Radulpbus glaher :Circa millesimum iucamaü Verbi eu

num cumrexRobcrlus accepbœt sibireginamConstanliam partibusAquita|aniae ñu conjugium coepemn| cou

fluere gralia ejusdem reg ime in Franciamatque Burgundîam ab Arverfiio etAquiænü homines muni levitaœu nis

simi mofihus et veste (lis amis

1V° s|ecle que les prêtres eux-mêmes préfét 1a leclare des co

médies celle des livres saints La Bibliothèque du Vatican pos

sede un Terence dom l'

écriture a les caractères ordinaires de celle

époque (2) ct Fabricius en a cité un autre du |omps dc Charlemagne Un manuscrit de Plante , conservé au British Museumsemble remonter au 3 ° sw ele (1 ) et vers lemême temps Hmtsuilhas’

aut orisaitde l’

exemple de Terence pourdialoguer des légendes (5)si 1 unitalion est assez infidèle pour inspirer bien des doutes sur la

vérité de cette vauteric elle prouve aumoinsque le comique romain

jouissait alors d’

une grande renommé e et une lettre de Notker

Balbulus nous ap prend que près de cinquante ans auparavant (7 )il fut dejà solliciu

: de traduire l'

Andricnne en vers allemands (8 )

Si crit , quod quarle dclur , deb itar l .icinio .

l‘oa1 iuocqui 1 iciuium facio Atl il ium.

Io oex1o œqui lur 1w s loco Tcrcul ius.Tmp i lius scpl imum, Ta bouoc1avumob l lucLNono loco esse facile lacie Lusciam.

Dœ imumaddo cam: aut iquitul is Enn ium.

Depoelü, ap. Aulu-Gclle , l. xv, ch. 21 .

Servius allait même jusqu‘

à dire AdAuæ1dœ l . v. 1 10 Scicmlumlamenest Terenliumpmpær solamproprieta|cmomnibus comicis esse pracp0siüuu;quibus os1 , quantumaoce|era spectatinferior ; cl. cependant les écrivains dumoyen âge lui accordaicni certainementla première place.

A1. nunc etiam saccrdotcs Deiomissis evangcliis c| pr0phclîs videmus comoedias legere ama|oria bucolioorum vcrsuumverbe canere lenemVergilium, cl id quod ia pueris necessi13 113 est, crimen ia se facere volup|atis ;Lettre à Damase , Dc Filio prodigoap. Opera 1 . IV col.

(2) M amma trai té111 . p. 50.

(3) ia Bihliothœa M iam vatica n

umpridemasservutur ccicbris aller codex Tcœntii Georg io Fabricio olim ia

Speclu5 ,quemuovoCarolimagniquidamHrodogcucs scripsit ct Calliopius s

cholasl icus recommit , post singulas comoedias appar0 1 B ihlialhcca latina1 . I. , p . 32 , éd. ( 18 1 721 .

(4) 11 est ami 15 .1

(5) Voyez le passage que nous avonsché ci—dessus , p . 1 7 , note 1 .

(6) Emesuallaitmèmc jusqu’à dire ,

mms en ne voulant pcul—êlre parierqued

une époque pos|éricure Droplet fre

queulemu5um ia scholis sacpissimedescriplae sunt hae comoediae ; ap. l

a

bricius, B ibliotlwca (al im , 1 . I , p . 53 ,éd. de 1 773.

( 7) Ilmourut on 912 , cl Hmlsuitludll cn parlant

— lo-G raM duc de

Saxe quimourut lamême annéeScd la imus were longe post | vmpoœ n u r.

De construcürmc coenobîi gandvshcmensis v 527

ap. 1‘ozius D ecaum anecdoærnæ,

111 , P. p. 1 1 1

mais nous n‘

osons prendre à la le| 1œuno assertionqui ne repose sur aucun

fail .

9

8) Rogalus clmotrice quaedamscrip1a in banc lingnam 1ra«luœre CaWncmscilicetcl B ucoiica \

irgdei e| Ami rùnuTeœuüi ; ap. G ô llingiæhe Anzeigen ,

1835 , no u xxxu , p. 91 1 . Pendant le

XIe siècle , 0 15 10 disait aussi dans son

Libermctricmdcdoctrina spiritmliForsitau cx ul iquo quaercudu hace norme

(profane

Ut sunt Be rol ina h -rcu| iuo cl Juvem l iaAc p lurcs al i i quoncccla| ur ocho1a mundiPro studio can in camalia dic|a fercu| co

Mais ces connaissances classiques éinîeu| devenues une sorte de en

riosité qui n’

apparænait plus qu’

à quelques rares érudits . Des sou

venirs si individuels n’

auraient pud’

ailleurs exercer qu'

une influence

bien indirecte et bien secondaire sur les amusements et la littéra

ture du peuple , et beaucoup |mnchaient du savant en parlant des

anciens comiques qui ne connaissaient rien que leur nom. Les plus

lettrés eux—mémes ignomîent jusqu a h â te et la forme de leurs

œuvres ils ne voyaient dans la tragédie qu‘

une histoire lugubre

etdans la comédie que la narration poétique‘

d’

un heureux evene

ment (2) . Au doumeme siècle , quand on remit des intentions litté

( l) Trageüio i s 10 sayu ccr1aîn slorie

as oldc boul esmakç n us memon e01 h im that fl ood in gre 1 prosperitoe

and is yful len out of ingh degree

i nto miser ie and cnde lh w retchedly.

Canterbury tales, v. 13979.

000 de Frisingue «lit à l‘

empereurFrédéric dans la préface de sa Chroni

que Cognosœs nos banc historiamex

amari1udine animi scripsisse aooh hocnon |em temmgesiamm seriemquamcamndcmmiseriam inmodum tregee

diae |cxuîsœ . Un passage de Lamberlusde -Herzfeld précise encore mieux lesens que l

on donnait à ( ragoedia Cu

jus vitae institutionîsæœ luguhremtragoeäam loto mundi lhe:ure dccan|andamvulga vemt ; ap. l‘er1z MonumentaGmmaniae hù lorica , t . V" , p . 256.

C'

est certainement en ce sens que malgré leurs titres L

Andreasse L aTa

La Mahorquîno L’

Allem c

et La Johamla , il faut entendre lescinqtragédies provençales sur Jeannereine de Naples , que l

on attribue à Pa

rasolz. Cc sens n’

était pas cependant

reçu d‘

une manière universelle : Dante

donne à l’Énéidc le nomde tra gédie ;

Inferno, ch . xx ,v. 1 13 , et il dit ex

pm émnt dans son De vulgari elo

quio: Per tragoediamsuperioremstylumiuduimns . Lc Cambyæs king of Persia , de Thomas Preston ap. Hawkins ,Origin of the eng lish drama , 1 ,

p. 1 13 est intitulé LameMable tragedyn ixed o{ pleasant mir”: e| 1

’auleur

d‘

Appius amd Vi rginia , ap. Dodslcy ,

Old plays , t . XII , p. 337 , appelle sa

pièce 1ragical comc@ .

(2) Dante écrivait dans la dédicace duParadiso CandellaScala Est comoedia genus quoddampoeticoc narmtionisah omnibus aliis di0

ercns. Dili‘

er1 ergo

a tmgoedia per hoc , quod 1mgoc<lia inprincipio est admirabilis ct quiela ñu

line sine exitu -1‘

oeüda e| horribilis

Comoedia vero inc50a| a5peritatcmali

cujus rei sed cjus materia prosperoterminatur ; ct conformément à celleidée il appelait son poème La divinecomedia . Le Boiardo appelait égale

ment son poôme comcdùz Orlando

innamomto, eh. C| .fl st. 8 .Une phuasode Fordun ou comme l

a supposé M.

Wrightdans 10 Gentæman’

s magazine1837 , 1 . VII , p. 1 7 ct 159 , de sen ñu

terpola1eur liowyer cs1 0ncore plus po

sitivo llobcr|us Rode et Littell Johanne ,de quibus stolidumvulgus bian|er ia comoediis et tragoedns prurienler festumfaciunt ; Scotichmniæn, p. 771 éd. d e

Heamc. Deuxexplications d’un glossaire

du XIIe siècle prouvent que ce n’était

pas les seulsmots appartenant à la langue du théâtre dont l

interruption desreprésentations dramatiques ait fait oublier le sens primitif Exonwx, Incemiocantus ; Themams now : latini tatîs

ap. Mai , Classic auclommfragmenla, VIII, p. 202. Dnvsnswu (sic) ,Cnu| icum quod ante mortuumcam|ur ;l bidem, p. 1 77 . Da ns un ms . du 111€

3

saints s’

adrcsw icut évidemment à un publicbien iudiifércm u ni

taliondes Anciens ; e| 1apopularitéqu‘

ellesacquirent dans les siècles

suivauis (1 ) prouve mieux encore que lamm… : des pœmières com

( 1 ) Nous aurons trop souvent l’

oc

sion d‘

en donner des preuves dans la

suite de ce travail pour ne pas nous

homer ici à quelques indications. Dans

un passage où il parled‘

un Gothofredus

qui était venude France vers 1 1 10 et

qui mourut abbé de Saint—Albans en

1 116 Matthieu Paris s‘exprime ainsi :

Leg“. igiturapudDuuœtapliam excpec

lens scholam Samti—Albani sibi repromissam*

, ubi quendamlndumde snnctaKaterine (quemM irac vnlgaritcr ap

petlamus) 1‘

vcit ; l'

fl ae abbatamSanctiAlbam

, à la fin de l‘

Historia major ,

p. éd. de 1639. MatthieuParis écrivait en 121 0 et il résulte de ce passagela preuve que ces représentations étaient

alors populaires. Une phrase de ( îuiliei

mus Step hani , dont l‘

ouvrage cst an1é

rieur d‘

une cinquantaine d‘années au

torise même à reculer cette popularitéde p1 13 d

un demi—äècle Luudonia pros;>eclaculis theatn übus pro india scenicis, ludœ imbct sancüores ,œpmcsen|aüonæ mimculommquae sancti con

fessores opernü sunt seu rcpmesen‘

œüonœ passionum, quilw : claru11 con

stautiamartymm; Vita sancl i ThemaarchæW . .ap . Stowe Survey ofLondon , p . 1 80 ; et nous savons qu

’en

1 378 on jouait encore dans les mes deLondres desmystères tirés de l

’Ancien

Tes|a ænt voyez Collier Annals of(lac stage , 1 . p. 13 . ACoventry , les|bä tœs éia1en1 sur des roulettes , et , lejour de la F蜗Dieu on les transportait

dans les endroits capi |aux de la Vine ;Dugdale , H istory of Warw ickshc

re ;

p. 1 16 , éd. de 1656 Henri V11 3 vint

mèn e en 1 1 92 pour assister à ces rc

présenw ious nomades ; Sharpe Dis

sertation on the Coventry myslefi esp. 1 et 5 . Encore maintenant , on représente ce jour là à Valence , surun |héâtre mobile . appelé Roca de la santisima fi inidad, un jeu d

‘Adamet Ève ,

1 00 1 la langue aconsidérablementvieilli

Lamarca 8 1 teatrode Valencia desdesu origan M : la mmlros dias , p. 10.

Cet usage étai1 certainement aussi fortrépanduenFmœ ,pufiqu

on litdans unvieuxms. Au temps passe sur les ebariols de joueurs estoieut prononce: nucunes epprobœ contre les scorta1enrsles infames les glorieux les amateursdes richesses ; Annalesarchéologiques

p. 160 note . il faudrait regardercescompositionsdramatiquescommebien plus anciennes , si l

on aecepü it ladate attribuée au Ludus paschai is deeducata meme AMeckrüti quePezina a publié dans son Thesaurus

anædoiom noNssîmm, t. 11 P.

p. 1 87 . il n‘

y est nullement quesucadela fête de Pâques , et quoique lems. ait

par u au savant éditeur remonter jusqu

au X11° siècle le nomde indus paschali : n

a pu lui être donné qu’à une

bm w où la représentation desmystères de la Résurrection avait déjà venducette fame p0putaiœ . Cc n

est pas le

seul exemple de cette appellation siguificative ; on la trouve aussi en tete d

un

mysæèœde laPassiondu t le siècle que

nous avons compris dans cette collec

tion et lesdernières paroles ne chantel’

Ange à la fin du Daniel‘

Hilarius ,

prouvent évidemment qu’

il avait eu

composé pour les réjoüssances dujourde Noël. Ces représentations étaiemmème devenues un élémen| naturel desfetes populaires : on litdans les Comme:de B éthune , à l’année 1532 Anleuusjoueurs faisoicnl aupres d e la chapelle

Saint—Nicolas une belle remonstrauce1 t que le & int& cœmeut passoilet apres les vepres lnjouoieu| par personuaiges avec une farce joyeuse ; deLa Fons—Melicœq, Annales archéologiques , VIII , 159 ; et nomsavons

r pe Becm‘

asticalmem riah ,

111 , ch. 1 9 , qu‘

emore en 1557 , on

célébm à Londres la déclaration de

guerre à la France par une représenta

- :se

positions en langue vulgaire que leur influence”

sur les origines du

drame moderne fut prépond érante (1 Lorsque , dans la ferveur

d’

une ér udition inintelligeute quelques écrivains malencontreux

voulurent s’

inspirer du passé et renouveler l‘

ancien Chœur (2) les

tion de la Passion. La popularité des

mystères n’

était pas moins grande en

Italie le NouveauTes tament futmis endrame à Padoue eu 1213 (Calaioqode

Podesta di Padoue up . Muratori Rerum ita lica scriptorcs , t. V111 ,

p . et il se forum à Trevise en

1261 et à Rome eu 1261 .deuxsocié

tés (dot Gonfalom et de‘

qui,comme nos i îonfrères de laPassion se

consacrèrent à représenter les soutl‘

mnces du Christ ; Timboæbi Storia deilali tteralm italiana , W, p. 31 3 :

voyez aussi Poesie dc‘

FcoBeicari p.

sxxvm. Mais nous sommes tenté de

\.croire avec Flogel G eschichte der komischen L iteratur , IV, p. 127 et

128 que ces pièces n‘

étaient que des

ou même de simples L‘

)

tucuns en action, carJohannes Sulpitius ,

qui ensä« nait les boiles-lettres à Rome ,vers 1 1 disait dans la dédicace de

sou Vitnw e au cardinal i iafaeieNiario ,

neveude Sixte 1V Tuenimprimus tragoediacquumnos , juventutemexcitamligratin, et agere et cantarc primi ho

c

uevo docnimu5 (namcjusmodi actionemjammullis sacculis Roma non viden t)iamedio fem pulpitumad quinque pedum altitud

meæn erectumexomasti .

( 1 ) Ou ne se mpproeba sytématiquæment de l‘ancienne forme qu

après la

Renaissance c 10 disaitencore dans

le prolog ue du drame qu

il composa ,

vers 1 1 92 sur l’expulsion des Maures

de Grenade

Requ irat au|em un…» hic … iw

1 eges u i obsc ntur , aut trag o« 1 iue ;Agenda nempe est historia, non fabu !a ;

et , quoiqu’

il

dy eut en Flandre , dès le

111110 siècle os pièces nommées Abetcspelen tel est par exemple , l

Esmore—üs—conincæ senc van Ceci lien , que

wrurc a publié en 1835 , les mi tiqucsregardaient comme la première tragédie

moderne la 8 0pM nîsba du Trissino

qui fut jouée à Rome , en 1 5 15 .

When learning all er the long gothic nightfair o

'

er tbe wus1ern w orldœuewcfl i ts l ight,With arts ar1smg Sophou iolnthe trag icmuse rctnming w ept bet « oa .

With 1aer tbe italian scene first la n d to

g lowand the first tenu for he : w ere taught to flow

écrivait Pope , et il exprimait l‘

opinion

générale . La p0puhrité des mystèœs

décidamême de la forme du drame moderne dans la plus grande partie de l

Eumpe . Lope de Vega qui connaissait

lesanciens modèles disait dans sonArtenuovo de hacer comedias en este

( tempoMas porquc en fin hui lé que las m ediasEstaban en España en «que l tiempoNo como aus p r ime r0 3 mventon s

Pensaron e en e l mundo se escribicrauMas como as tratarou mucho: barbares ,

Q ue cnseñaron cl vu lgo sus rodezasY as | se introduxerou de lui modo ,Que qu ieu cou arte abora las escribeMucre sin fama y galardou quo puedeEntre 10 3 que careceu de su !umb ra ,

Mas que rame y fuerza 14 costumb rc .

Si l’

on en croyait le poème de Jose1 1ulian de CastroTambicn L0pc de Vega con talentoles au tos iuven tù de l nae imien lo.

l’or se rmur g rande mœn tn s vivo estnvola deme ioa que a este mistir io tuvo

mais c‘

est une erreur qu’

il n‘

eut pascommise , s

’il avait é té versé dans i

bistoire du théâ tre : M Eugenio de Tepiaa publié dans le Museo l iterario de181 1 le catalogue de 95 autos relig ieux,

anté rieurs à Lope de Vega , qui se trouvent dans un ms . du XVIe siècle , conservé à la B. N. de Madrid.

(2) Les premiersdrames littéraires enaient tous l

Ecœrinù et l’

Achi llcês| ie Mussato ; laSophom

sba de Trissino[es tragédies de 1 0611 10 PA10450, l

Arü1ælée , Coriolan , la Mort de B ai n ,

de Ha rdy ; l:| dc Muirct : l'

E

37

habitudes populaires furent lesplus fortes. Dans les jeuxdramatiques

qu‘

elle représentait aux jours de ses solennités 1'

Universilé de

11m Dido de Ghriüosal de Viruü ; etc.

Au contraire , la plupart des pièces latines que les savants tirèrent de la B i

ble pendant le K‘…siècle n‘

on| pasde

Chœur . Nous citemns entre autres le

Prolopüu lus et l‘

Isaacî immolaüo deHieronymusZieglerus, le Josephde Crocus Amsterodamus et celui d

Andrea .

Dietbcrus , la Bulk de Jacobus Zovitius

Dfiœeha lo John: de Loricbius Bada

marius la Judith et laSusanna de Xistus Bctu1eius le H amamæde ThomasNaogeorgus etcette difl

'

émnceestd’autant plus remarquable que Frisebliuquin‘

admettätpoint leChœurdans ses deuxtragédies bibliques en amis un dans

sa Venus , dans sa Dido et dans son

PIm a .

( 1 ) C‘

é tait , selon duBoulay, vctusüssim cousuetudo H istoria Ua1verci1atü parüiemù , t . 11 p. 226, et ttcite,Ibiam , t. [V, p . 93 un statut du col

lége de Navarre , qui pæscrivait auxeleves , eu 13 15 ln festis sancti Nicolai

et beatae Cathariuae nullmu iuhonestumindum faciant. Proimblement il nousreste encore plusieurs de ces comédiesleMaxoôam , et le Pocordulw ouDe

relfclom enculli (B. N. n° 81 39, XVIe

siècle) une anonyme (8 . N. no 8 163

KIVe siècle) et le Supposai (B. N.

n° 8762 , Kvie siècle) il n’

y a pas

même de doute possible pour cette dernière puisqu

’on lit dans le prologue :

Q ui |qu id id est

ln tmm clubon tum gn tiam, recto: empl i»ame

Putore debes te duc: et ausp ice .

Dans ses Essais , 1. eh. 25 , Montaigne loue chaleureusement cet usage

qui devint assez populaire pour e les

jésuites se soient crus obligés e l‘a

dopter. Nous leur devons même un assez grand nombre de pièces latines etfrançaises parmi lesquelles nous nous

hummmà citerunSanchæLudoviewvinculis qui fut repnéseuté à Valen

eienncs , en 1 755 le jour de ladistri

uu u :r Polon im

Now my Lord ; you pluy’d once i

'tb

uni

vomit, you saym emes

That I did my Lord and w as accouuted

good actor.

É ÀI Ll‘I‘

And w in : did you eusct

bution des prix. C'était aussi l

usagedes autres Universités ; on lit dans un

ms. du 111110 siècle , écrit certainementen Allemagne

Tempus hoc__lsch t iucdies 1estus in die ;omues debout psalloræ,

ci cauti lenas promerçct ull

ectu pectoris

et 10 10 ges tu corpor is

et sco laros maximequi [cata ce lant optiuw .

Sty lus nomet |abuluesunt feriales epulaa

e t Nasonis cu min:vel al iorum agiua

quicqu id agent 11 iuvoncs smemuset cum Inria p lur1m: iudumc clcbrcmua.

Carmina humm , p . 250 .

Ou trouve aussi dans le Hamlet deShakspme , act. 111 , se 1

°

rozoaw s

did euact Julius Caesar ; w as ki l l'

d i’th

Cap itol Brui ne kill'd me.

Ou litdansun recueil des anciennes coutumes de l’Université d‘oxford cité parWarton Circa festmn divi Andreac ludimagister eligere solet pro suoarbitrio scenieas fabulss opümas etaecommo& üsämas pueri feriis natalibus, non sine ln ommelegantia, populospeetante publice aliquaudo pemgaut .

interdumetiamexhibet anglicosermonecontextes fabulns , si quae habeant acumen et leporem; H istory of (M en

alish pw t t . 111 , p. 213. Ou saitmêmeque Ghfistopberson61 jouer,le jour de Noël 151 6 à l

Université deCambridge , une pièce grecque et latine ,tirée du Livre des Juges , ch. au ; 11eIrospcctive rev1mv, t .

—Xll , p. 9. Eu151 8 , les étudiants deSal… quœjoue

_ 3s

Paris semble elle—mêmc avoir répudie'

les traditions classiques et

compris qu’

il‘

fallait au drame dumoyen âge un autne esprit et des

formes nouvelles

Des traditions tout autrement vivantes en faisaient une impérieuse

nécessité . Les religions ne se bement pas , comme lesmeilleurs sys

tèmes de philos0pbie , à professer la loimorale ; elles appuient leurs

enseignements sur une théorie de la divinité et dubut réel de lavie,

et au lieu d’

appeler directement du scepticisme à la logique e t à la

conscience elles invoquent l’

autorité de l’

histoire . Leurs dogmes

ue difl’

èrent pas seulement des principes par leur nature obligatoire ,

ils ont leur racine dans des faits et ne peuvent être pmuvés que

par le témoignage . Aussi toutes les religions cherchent—elkas à en

tretenir les souvenirs de leurs origines par des fêtes commémoratives (2) ou par des pèlerinages à leur berceau et la plupart des

symboles dont elles s’

enveloppent ont une signification historique .

11 est donc dans la politique du culte de rappeler les circonstances

de l’

établissement des religions et c'

est aussi dans la nécessité de

sa nature : il ne peut mieux honorer les dieux qu‘

en ravivant lu

rent aussi une comédie latine de Juande Malam intitulée Lomsta . 11 pa

rait même que cet usage pénètre dansles couvents d

Al ne Juniorestr es ia Hereslvwg sucrambaLucœ co

moediam(en 1‘

61 ) de Josephe venditoet cxaltato ; quod vero reliqui ordinis

nosni praelati maie interpretati sunt ;ap. Leibnitz Scriptomræ brumvicmn

a i llw lrantium t. 11 , p. 31 1 .

( 1 ) La pièce dums . 8 163 a sixacteset semble écrite , süon en prose , au

moins avec d‘étranges libertcs de mesum ; elle commence ainsi Jammiebiprius optem qua sexo paupores amnis

omnes ) eommunem pcümus astra

viam luce quamaboli iufelix ampliu5ista. Stetemeribavit misere ,morbus ;nonjuvat stcrnere lectum insompnom,

malesana transco noctemetdolor crueiaus conlcrit omnes horus . Cur cessa

rcgemalioqui me

um?Vote cui cxolvampeclme (isameo Quid 0bitAlicl|a Nu

tt i: quo tendit amata?Dcscrta cub ic:q

moerens , pasäonibus angor. Quant auSupposai , il est certainement enmuse ,comme le prouve le commencement

8 UTRI X

Q uandu ncuw es t qui au.» vide.“ p roccLuc in vu ui l‘oi imuefl a ; sa lle.: l icebit mv

cunæpcctare ne quu nubîs insidie lur : un. :

demi uostrau lee tes t (h)ecas foros ipsus au

n tus pute .

POL1 I HESTA t

Q uin Tu ca lcium sddc et pu i s iœ ria.

8 0 7 0 12

Tu quidam 1uci is ; at ego vei icm bise: ta i :amori bus aliter consuleœ

2) Malgré la gravité dujudaïsme leslié veuxeux-memeseélébmientpæ une

sorte de carnaval la commémoration deleur délivrance par Esther ils disaient

qu‘

il fallait boire jusqu’ace qu

on ne

pii t p distinguer le nomd‘

Arur (Haman) de celui de Barack (Murdochai)

Efl umrls judischc Synago

cm: , 1 87 .

pensée des bienfaits et des dévoucmcn1s qui leur ont conquis les

adorations de l’

Humanité et fait de tous les temples des tlu'

ul|res

sacrés où les prête donnent au bénéfice de la foi de véritables re

présentations dmmatiquœ. Dans les relig ions qui se réservent

comme un privilège , à une caste plus chère à la divinité , le culte

s‘

esprime peudes symboles impénétrables un vulgairedes croyants

dans celles que sous prétexte de les embellir , les imag inaüons du

bel esprit ont profondément altéréœ , son idée disparait sous lama

gnifieenee tout extérieure de la forme . Mais le:Œrisüanim e n'

avait

point de prétentions aristocratiques : c‘

était une—ueligion universelle

qui s‘

adcessait nawement à tous et ne pro& sä lædüpréîêrenœs que

pour les simples de cœur et d’

esmit il se bomüiz,, dans ses céré

monies , à rappeler en termes clairs l’

hisæine dææ».étahlîsæment

et les actes de son fondateur Dans . 1e deuxième siècle , les ia

(1 ) Comme la06mäüun.enüomiæædes témoins oculaires. intpæœimœü.

d‘

ailleurs d’

une façon. autrement puissante qu

ane représentation impa: faitede leurs récits , le calle se

—résumait , àl‘

origine dans l’annonciation pure et

si|nple de l‘

Evangile . Les éléments dudrame ne pouvaie nt cncone exister que :dans la commémoration plutô tmèmeprivée que générale de quelques anniversairœ , dans l

imposition des mainsauxnouveauxminis |res et dans les cêrémonüs du baptèuœ. Saint Paul reconnaissait déjà que cette imitation ou,

pour nous sen ir d‘

une expression plusjuste , ce tte r

e

production du passé etaitdans les intentions de Dieu Sieut r es

pousumes thloysi cumconsumtmrct

bemaculmu Vide iuquit ; omnia taciteexemplar quod tibi osteusum

es t lamonte ; Ep isto£a da c mœ:cb. vm v. 5 . Au reste , le théâ tre est

partout , à son origine une institutionreligieuse que modifient avec le tempsdes préoccupations plus oumoins littéraires. La tragédie ne fut pendant longtemps qu

une ode sacrée dont on attribue l

‘invention aumythique Philammo u

Alcmau divisa lus rbâutœs en deuxpar| iœ qu

1l ti| tourner et rotoumerautom

cu.diäaut z Quü nccesse era| pro ratione snoromm uliunu ladieu et turplufieri . qui… ; possit populo thus mo

dol?autel euajouta une truisième que_ 13011 obmtaüsur place et un

dialogue qui re liait ensemble les 0105mm parties . du Guwar s

y intmduisitsous le . nomd’1püodc et se dévelommde»plus e u.p1us . Un passage de la Poétiqu ÿ’5æiüoæ.ne permetpasd

‘endou

ter fimapô tw 83 p: poc—a

tp« 7& r

âme,. f o.yn œEp o'

lm zepm w ps) .m.

mutanme .émt. si convaincu de cette

origine mllgicnse que dans son traité

DB 11! m ñmœ il . faüait venir Gsarpw

scs Quu“ons

mmainœ 1111881160 , CV Amz 1 1 rev;m‘

pz revm »aovn ;ç urœ: , ifi pzrw æ;

l ! 0 ;mzoczah va‘n .

'

l‘

ite—Live nous ap

prendque :tout licencieuxqu‘

ile fussent,les jeu dramatiques de Rome furent

aussi appoüfisdc l

’Étmfie pour emles

dieux et désamner leur colère ; l .mcl1 . .2 -œSen ius explique ce vers deVirg ile,fi mrgim l. 388 :

0 raque œ r1 1cibu3 w muut hem:udu cu at is

Mentions dramatiques du culte ag issaient sur sa forme et l'

appro

priaient à sa pensée : les fidèles se partageaient en deux chœurs .

et , comme dans les solennités du mosaisme et dans les fêtes de

Bacchus ils chantaieut aliemativement leurs cantiques Mais

la foi absolue du christianisme dans ses dogmes et sa prétention àl’

universalité l’

obligœient de se déclarer immuable les paroles de

ses prières furent elles—mêmes consacrées , et lorsque le cercle de

ses prédications s etendit , lorsque sa langue devint ininœlligible

la plupart de ses sectateurs, ou que , dans leur ignorance chaque

jour croissante des anciennes traditions , ils cessèrent d’

en com

prendre 1a signification mystique , on suppléa à leur intelligence

par des signes extérieurs La croix parla à tous les yeux du sa

cri11ee , que , dans son immense amour pour l'

Humanité , le Christavaitu

ti‘

efl à Dieu pour le salut du monde Mais cette représen

tatio n‘de la Rédemptiou6tait à la fois trop symbolique et trop ia

compl& e 15 ) pOur que l’

habitude de la voir à tous les instants n‘

en

( 1 ) Les tragédies servaient d‘

abord àleur célébrationremous ne voudrions

pas aili rmer .quciue' chœur de l’Église

tienne n‘

ait»1 0m e liaisond‘

origine

lesChœurs dramati nes . Au reste ,Bacchus é tait l

‘homm ieu du paga

| |isme ; le vin était son mythe ; il avaité té cruellement suppliüé par de malheureux égarés qu

ilmùit comblés deses bienfaits , et l

on 151äit la commemoration de samort en reproduisant lèselœonstanees qui l

avaient amenée : cesanalog ies sont assez frappantes pour

woir pu légitimer quelques empruntsmx formes de son culte .

Dès le second siècle lgnutiœéta it l

usage de ces chants alternés

«à

Autioche ; Flañ anos et Diodoros les=ia

|mduiärent , sous Constantin dans l’É

glise grecque , et à l‘exemple des a

|‘ieus , saint 1ean Chrysostome tit chanterdans les |uoeœs ions dxlaç èvn çw ouç

eccla üutica,

ch. 8 . Peut-être , au resto , n‘

ost— cc

qu‘

ane suite assez nn urclle ties tradi

t|ons de laSynagogue

Aguoscas , reg ion , lilu:us mea s igna namt ae

t' “l u qmbus ellig ics crucis aut gemmata rafa l

(getbut long is solide ex euro pn efertur ia basü sÏ

Nilos , quimourut vers 1 50 vou

lait éjà que l’onmit une croixà l‘orient

dans les églises et qu‘

on y rqwésentât

les histoires de l’

Ancien etdu Nouveau

Testament Ep istolarum1. IV let. 6 1

(1 ) Saint Jean Chrysostome fit porterdans les processions des croix d

argent

(araupm àpfi poz) ; Socrates , lbidemet on lit dans Prudentius Contra Sym|nachum, l.

(5) Le concile du dôme de Constantineple nous appr

end, dans sonm on 82

,

que ce ne fut qu’

en 692 (aim «mv vus) ,‘

que le Christ fut représenté en Orient

sous la forme d‘

un homme (mrc: ro»

èvÛpmmxov à»am l ovoÛm) ; et l‘É

glise ne fait encore usage

que de la croix sans cfligic ;du l .eranl , 111 , 1 18 Les premiers

diminuât point la puissance , et l'

on recourut à des formes plus saisissantes et plus réelles. La communion sous les deux espèces rap

pela la Cène par unmythe transparent dont le sacrement faisait uneréalité , et les agapes où les pêcheurs eux—mémœ étaient admis

furent un symbole vivant de l’

eucbarîstie . L’

Église imposa le devoir

d’

assister aumoins tous les dimanches à lamesse qui représente à

la fois, par son oil‘iee , le drame du christianisme et les actes du ca

tbécumène le _rjour de sa profession de foi . Le célébrant s

approche

du sanctuairecen priant à voix basse le Seigneur de le recevoir danssa grâce ; il confesse humblement ses péchés , monte à l

autel et

implore haute voix les bénédictions de Dieu , qui vient de l’

ac

cueillir parmi ses serviteurs. Alors commence la lecture des ensei

gnements de saint Paul , et le chant varié du gmduel , auquel participent tous les fidèles indique leur diversité et leur assentimentaux

paroles de l‘

apô tre des gentils. Ainsi préparés à recevoir la parolemême de Dieu ils se lèvent respectueuœmeut pour entendre l

É

u ng ile ; la prédieaüon qui suit leur en preuve de nouveau la vérité ,

et ils témoignent de leurs convictions en chantant d’

une voix una

nime le symbole oiïiciel dc la foi chrétienne . Édifié sur les disposi

tions de l’

assistance , le prêtre-sacrifleateur se prépare , par de nou

velles pn eres , à la célébration da‘

sacrifice ; la consécration fait

redescendre le Christ sur l’

autel et l’

holocaus|e du mont Calvaire

reœmmcnee pour le salut des spectateurs . Le drame n‘

existe pas

moins dans la forme que dans le fond même de la pensée ; il estvéritablement dialg ué par des acteurs indépendants les uns des

chré tiens étaient si contraires au culte gmge décisif que celui qui se trouve

des images que Lactauee allait jusqu‘

à dans le De visita“one inflrmm mdire : Nec iuteJligunt bemines inepüssi ch. 3 , et aucune raison sérieuse

mi quod si sentira simulacra et moveri n‘autoriseà l

attribuer à saintAugustin

posscnt , adoralura hominemfuissent , a Dupin amême dit : Recentioremaueto

quo sunt expolita. SelonAugustl Dcnk rem sapiunt ; Nova tn‘

blioüæca aud a

w urd ig læi tm aus der christtichcn mmœcæsiaxliwmm, t . 111 p. 1 1 8

An häoæg i e , t . X II , p. 122 le Christ Le crucifix dc la cathédrale de Nar

aurait é té cependant représenté sur la bonne dont il est question dans le De

croix dans l‘

Ég lise latine dès les pre g lor ia martyrum, 1 , ch. 23 , n’

était

miers we eks du christianisme . Mais qu‘

en pe inture , et encore l‘

évêque le

nous tu connuissuu«

pas d‘

au… tit couvrir d’

un voile

roi de gloire . Le jeudi saint , tous les ministres du culte s‘

ap

prochent de la sainte table et représentent véritablement la Cène ;

puis le clergé porte au sépulcre le corps du Rédempteur , et , tant

qu‘

il y demeure le tabemaclc reste ouvert et le sanctuaire vide . Le

lendemainmatin tous les fidèles vont adorer la croix ; pour rappe

ler l'

obscurité qui s ctendit sur le monde , on éteint tous les cierges

à l’

oflicc du soir , et le bruit des marteaux et des erécelles figure

celui qu’

on dut entendre quand la terre tremble et que le voile du

temple se fendit en deux. Le jour de Pâques , l'

office était encore

plus dramatique , et des traces ineontesmbles en son| restées dans

la prose que l’

on chante à la messe du jour. C'

est evidemmcmun

drame complet , auquel prennent part difléœnts personnages ( 1 Le

Clergé s‘

adresse d’

ubord aux Fidèles Que les chrétiens offrent unsacrifice de louange: la victime pascale , et les fidèles chantent :

L’

agncaa a racheté les brebis l’

innocence du Christ récmeilw les

pêcheurs avec son père. La mort et la vie se sont livré un merveillaw

combat l‘

auteur de la vie a triwnphé de la mort dans son tombeau.

Alors les Disciples disent à Marie qui revient du sépulcre Dimnous , Marie , qu

…æz-vous eu dans votre pèlerinage Marie répond

J‘

ai eu l e tombeau du Christ plein de vie , et la gloire de sa résuman

| im: . Les Disciples insistent : Dîtes-nous Marie , qu‘

avœ—u0m vu

dans votre pèlerinage EtMarie répond J’

ai entendu le témoignage

des anges j’

ai eu le maire et les linceuls . Les Disäples œpœnnent

une 1r0 îswmc fois Dita —nom Man‘

s qu’

avez—uœa vu dans votre

pèlerinage Alors Marie aflirme à son tour la verité de la re'

surrec

tion Jésus mon espérance est ressuscité ; i! vom: prêœdc en Galilée.

Le Chœur reprend en s’

adressant au l‘oupic La véridique Marie est

plus digne de confiance à elle seule que toute la foule mcnæw s des

Juifs et le Peuple lui réponden chantant Nous savons que le Christ

est véritabknænt ressuscité d’

e ntre lesmorts . 0 roi vainqueur de la

( 1 ) Nous la traduisons sur l’ancicutex ms. de la B. de Munich elle est un peu

te reunprimêpar 31 . Daniel Tlmau abr égée dans les oilices à l

usage duma hymnotog icus , 1 . 11 , p. 93, d

après diocèse de l‘avis ; mais sa forme n’

en

quatre missels du XV” siècle et deux est pas moinv lramfl iquc.

mort w ccvc: —nous dans votre miséricorde . Ainsi 8051-21 Dans plu

sieurs églises , on ne se bornait pas même à cette formedialoguée :la mise en scène était complète . Dœ

clercs en chappe blanche re

présentaient les trois Maries ; leur amict s’

étendait en façon de voile

sur leur tête ; l'

ampoule d'

argent qu | ls tenaien1 à la main semblait

contenir des parfums , et pour ajouter un dernier trait à la vérité

du tableau , des enfants de chœur , vêtus de blanc avec une étole

violette et de grandes ailes figuraient les anges.

Lors même que ces intentions dramatiques ne seraient pas dans

la nature et dans lanécessité de tous les cultes les paroles du Christ

( 1 ) Cette prose est généralement attribuée à Notker Ba lbulus , mais danstous les cas il ne semble pas possible«le la croire postérieure de bien des années auXIe siècle et les intentions dramutiques y sont si évidentes que nous

y verrions volontiers une sorte de résumé d’une véxitable représentation donton aurait vouludétruire les abus. 11 n

’est

fait cependant aucune mention de cettereprésentation de la Résurrection dansle De ecclesiastieis o/fici is d

’Amalafiusde Metz qui vivait vers 830 quoiqu

il

y parle assez longuement des cérémonies du jour de

'

Pâques , 1. ch . 31 ;ap. B ibliothcca maæima Palmm, t.

XIV, p . 962. Mais il n’

y est uesüon

que des oifices canoniques et e nombreux témoignages qui seront rapportésdans la suite de cet ouvrage , ne per

mettent pas de douter que dès le X10 etle Xll° siècles beaucoup dféglises n

’aient

représenté le jeu de la Pâques . Le Vte

timac pœcha li y tenait naturellement

How is it now , Marye, eau ye telle

any uow es « i nch may l ik no nel le ?Bli the is yours countem uce .

I ÀWDLB IR

Poder , ia yours u yude be fast and slahillc ,

can shew you: tydiuges most comfofl ab

(il lœt° 1 c

la première place ; aussi le faisait—on 11gurcr même dans les mystères en langucs vulga ires. Nous en citerons commeexemple un qui ne peut cependant temonter eu—delà de la seconde moitié duXVe s1eele il a été publié par 81 . “alli

w ell , ap. Reliquiae antiqu e , 11 p .

1 1 1 — 161 . Ou y lit , p . 1 59 Tune hae

tres (Mariae ) cuntant id est Victime

Il semble qu‘

en Allemagne la représen

tation était encore plus complète e t

qu’

on y mèlait tous les hu is nsités as

les farces de bas é tage ; car on lit dans

Est ub i continue Iml i et spectaeulædauturUt tres conven ient Man iac visantquo scpu l

(chrumCumque Petra velo: curn t Zcbcdcïa pmlesHaee tam ridicule liant gentuque iœ 1squu

pasclæli l; ] mm… l1q 0 (DieUi Cmssum pm int aut exhihmn Cotoocm.

M M: ñu cantil‘

raeto vcl saltem in pallinodio Tune occurrent ( l . occ ummt )

l iegm‘

papistin‘

w , p. 150 , éd. de

eis Apostoli , scilice t Petrus , Andreaset Johannes, cantantes ho c DieM is ,

Marta , quad ( 1. quai ) 0 1410“ du visa( 1. via 11esw ndeut I ulierœmutantesScpulcrumChri i eine1um ( l. vivenl is ete. nsque ad en d… ( Loredondum Apostoli rcspondentes can

tant : Credendum est ma is 30 11 Martaovera“ , quad vides ( l. quan judame 1urbae fallaci . Muüeæs itemmcantant Sc1mus Chrislw n sun eæi& se

(a mortais) ocre. Apostoli et I uliere scantant quasi concredcntes Tunobts

Christe rca: … {re} ame». Puis la

âeene recommence en anglais Pm us

it

le jour de la Cène les auraient imposées‘

à l'

Église chrétienne commeune sorte de pratique dogmatique. Toutes les fois que vous fa e

z ccs

choses dit—il à ses disciples faites-les en mémoire de moi et pour

en rendre lamémoire plus,fidèle , ils durent vouloir que 111 repeti

tion en fû t plus exacte et plus frappante. Cet esprit dramatique iabérent au christianisme se retrouve jusque dans les simples instruotions en prose . 11 y a dans un sermon d

Eusèbe de Hems , pour le

vendredi saint , un dialogue parfaitement marqué où la partie de

chaque interlocuteur est précédée d’

une véritable rubrique l‘

Enferlui dit le Diable lui

'

répond Une autre homélie de Fulgentius

pour le jour de l'

Épiphanie représente le deuil des mères après le

meurtre des saints Innocents elles veulentmourir avec leurs chers

enfants , et appellent sur leur bourreau toutes les malédictions du

Ciel Plusieurs hymnes sont des dialogues chantés alternative

ment par dili‘

érents personnages , que sans tr0p de complaisance

pour leur système , d’

habiles connaisseurs ont pu regarder commedes fragments de mystères C'est tantô t Joseph et Marie (1 )tantô t Marie et les Mages qui s

entretiennent de la nativité du

Christ , ou Madeleine , navrée des souffrances de la Passion , que

Jésus reœ nforte Souvent même des prières composées dans un

( 1) a.

-&uw &.3m; M3: « …la»

8mcol oç publié par 11 .Augustî en 1820 .

(2) Sermo quartas de Ep iphanü

M in i e t de Innocentibus, p 138— 139 .

Les mêmes intentions dramatiques se

retrouvent dans quatre sermom s itt i

hués, pt‘ohahlemeut sans raison, à saint

Augustin mais qui n’

en sont pas moinsfort anciens ; Sancti Aumcslini operat. V, app . , p . 36 1 et se iv. voyez ausmnue homé lie de saint Épiphane pour lesamedi saint ; Opera , t. 11 , p. 259 .

(3) Journa l des Savants, 181 6, p. 93 :

il s agit d‘

une lammtation de Rachel, quise tmuve dans un ms . du 11 10 sû cle .

(1 ) Ap . Altdw tsche mmm 11 ,

p. 31 1 . M. Menu a publié aussi dans

P.! zd ger für”

aude der tculschen m ama n

fera i t, 1 838 , col … 580 un dialogue l°

. rumpc tandem , iusle dolo|'

sur la Passion autre Marie et saint Jean,qui était certainement destiné 1 em:chanté . puisqu

on litvers la tin

vert“ se ad populum‘

cl die“

G esegm: auch 6 0 1 1 i t [mw en und ir manlast cur l: se in b itter marier en herlsen : un

(e tc .

La langue de ces deux hymnes ne per

met pas de leur attribuer une grande

antiquité ; mais il n‘

en est pas de mêmedes deux exemples suivants .

Saint Éph| emd’Édesse Opera

1 . VI p . 60 1-603 : saint Épbremmour ut en 378 .

(6) En voici le texte d!àprbs M: Danie l Thesaum . hymw : 0. ill,

autre esprit furent aussi mises en scène . i l y eut un drame des Ber

gers le jour de Noël des prêtres du bas—chœur vêtusde tuniques

et de manteaux venaient adorer une crèche exposée demere l'

au

tel ; d’

autres ecclésiastiques cn dalmaüque figuraient les témoins de

la naissance et des enfants de chmar habillés en anges , chautaient

du cintre de l’

eglise pour paraître descendre du ciel Le jour de

l’

Épiphanîe , une large étoile en lampions brillait nu—dessus du ta

hew aele (2 trois dignitaires duhautdu chœur , une couronne d‘

or

Qu id n e qum ndo frustra solar?

Jush u evanu it

quishum: h ihi floœm amoremmeum,n puit?

B io ! 8 iagu ltœ , ” “ le ;

per lacrymu eu on to :

cor mlbi ii itur

amore ; dolore ia pu tes mille seinditur.

en tama

Qu id mal ier , per sata m isper hortoe et per pu ts curria

Q… qua d s flou n lumCu t lacrymis rlgas eur gressu vaste: horlu

(Iam

I AG DALEI A

Mag istmmmean abstulemnt

die eu.»ubl posucmnt

Qui: mi hl l il iumqù i8

l t ih i dilœtum M ende l. Dei fil ium

Rune si tu Bom» aln lul isti ,die cum ubim ini

et egom um,

in gsudiamatris spousum repertumdercu m.

cui tsrus

A4 sum Maria [los umoeuu:sum enim Jeans Nan teuus

tousdi lec tas sumqu i soins e lœ tus exmi ll ibus electas sum.

I AG .ALEl A

0 Jesu mi magister boue

quan tua lae tor visiQ.e

des ut al‘

œl ibuse t east i ù vovis … u n ! le con plu ibus :

CR I IÜ UG

“ ic ab amp lexu abstiuæb is

ia coel is quando M e vldcb i.splendeu | i lamine

tu pmp iuqu ioæ pasen is astri flumine .

Nous ajou|erous les lamentatious de liacbel dont nous parlions dans une note

.m‘eüleute

l ACR ! L

0 dulea li l | | ques annem un i

olln dicta mater quod comen tenui .Olim per pignon vocor puerpera

modo a u mieu : natorum vidua .

Heu . lhi misere: cum ( l quod pomm W

en. onto. commme video perdureatque Incen re parum (l. l

erô0 detruucarc !

llemdes imp iu , l‘

am e repleto s

nimiumsuperbe s,perdltmous(l.mecs) parta s .

Al G ELUB

Nell Rachel dcflm pigumeur ( 1. car) tristaria et 1 0 061: pee 10nNol i steve ( 1 . fla g) sed g.ude pot ins

cui (1 . coins) uatn vivan t fel ic ius ;ergo gonfle !

Samu i palm ctet in ( 1 . eteoim filius

’3uc est “le quemquen t (1. queæudus pe t

(durequ i vivo: ( 1. vos) faeit aetem vivcre

ergo gaud!

B.N, n

° 1 139 , fol. 32 ,

Nous retmuvcrons ces lamentau‘

ous deRachel dans plusieurs mystiwes e t

si l’on en croit Lonvet , H idoim de

Beauvais , p .æ7 elles auraientété , pendant le 11 11

0 siècle , introduite sdévotement dans le culte et chantéesle jour deNoël dans l

eglise de Beauvais par une femme ou un homme habillé en femme. Nous clterous une eutre prose dialoguée , qui sert encore

umintenant au culte dans plusieurs dioeises : 0 vosmana qui tramüü p erd am etc . Voyez entre autres le Diarna1 de Bayeux , p. 885 , eu. de 1812.

1 ) Tous ce s drames liturgiques out61 comprisdans cette collection .

(2) Encore maintenant cette é toiles‘

allume au salut , le jour d e Noël et dc

sur la tête et le manteau | eyal sur les épaules s‘

avauçaieut grave

ment suivis de serviteurs représentés aussi par des ecclésiastiques .

et ofl'

raient , en chantant les paroles du rituel l’

or , lamyrrbe et

l'

eneens des trois Mages . Le mardi de Pâques , on jouait l‘

ofllœ des

Pèlerins deux simples prêtres en tunique , portant leur chappe en

travers , un bâton noueux à la main et une bourse pendante à laceinture , comme des voyageurs se rendant àEmmaüs reneouuuieut

dans le chœur un dignitaire en aube et en amiet , qui marchait les

pieds nus une croix sur epaule droite , et ils représentaient l'

ê

vang ile du jour. Quoique le respect no permit pas d’

y rien changer,

la Passion elle—méme fut amngée en drame ; on la divisa en partiesdistribuées chacune à un acteur particulier , et déclamées d

une

façon difl’

érente. Un chant doux et triste marquait toutes les paroles

du Christ ; celles de Pilate et de Judas se criaient sur un ton aigu

qui semblait prendre à lâche d'

être désagréable à l’

oreille et la

partie narrative était récitée d’

une voix à peine accentuée Celle

division dramatique se trouve déjà , avec les notes de chaque rô le

dans un manuscrit en lettres lombardiqucs , conservé à la Bibliothèque Barberiuc (3) la représentation s

en donna scrupuleuse

ment pendant tout le moyen âge (1 ) et on la reprend encore main

1‘Ép1plænie dans beaucoup d‘

églisesde la 6asse—Norœauäu.

( 1 ) Cetusage devait être biengénéralen Angleterre pour que Cbaueerait pu

dire , dans le Center… tata , v. 3126 :

l ut in Pilate s vo is be gun lo cr ie

AM sw œ by armes and by blood and

(lmnes.

(2) Autrefois cependant , dans beaucoup d

’églises , on ne chantait que la

ftie du Christ More autem 1ectionisssio legatur , excepta voce Domini

ï|æ ia aliis dicatur ; [eau d

Avn uelw s,“10 ° de ape“: m ix ia“æù , p. 59 :

voyez Gerbert , De canin et masimmcm , p. 533.

(3) N° 1 853 . Cette division se trouveauss i dans unma. du KIVe siècle cou

sen é à la Bibliothèque Mau riac , sous

le no 216 : tout le récital“est précédé

pag .

plus œmp1äte ; ch quem age e|sit

joué par un acteur difl‘

érout , et il yavait dans d

autres localités un Chœurde Juifs ; Griesbober , 0e1er die 0sævseqm z , p. 21 . Les mêmes intentionsdramatiques se retrouvent dans l

auti

qulté grecque hsmapsodeschaugeaiw t

le ton de leur voix suivant ce qu‘

ilsan iont à düe et lesŒfiéræts personnages qui figuraient dans le n

‘cit ; Athéuée , mv , p. 620 ; Platon , Dc la r i

M ûwe , p. 3î3 : ou les appe1flmême l ‘ « oxpcrm Cmuédiem … ou:

de Siciie çl. xw , par. 109 .

(1 ) 0uc eomes i‘

orth ln his albe ami

tenant tous les ans dans la plupart des églises de la chrétienté

Presque tous les diocèses observaient même autrefois certaines

coutumes particuberes qui rendaient plus évidentes les intentions

dramatiques du culte. L‘

enfant de chœur qui chantait le premœr lanaissance du Christ était ordinairement habillé en ange (2) l

usage

s‘

est conservé dans quelques églises d'

exposer , le jour de Noë

l , une

his long stole ( fer se they call their

girde that they put about they: neches) ;tbys must be leash Wise as hunters

weares their bornes. This solempneSyre played Christes part a God

’s ua

me . Then another companye of singers,

cc , parce irae tuae , iueih bilis rex miserieordiae non secundumpeccata nostra facias nobis , etc. Ej ectis pœnüen

“bus ciaudmtur portee cl dica1ur hocrespomorium Eece Adam quasi unesex vobis factus est , sciens bonumct

ebyldren and al , song , ia prieksong , malum. Videte , ne forte sumat de lignetbe Jewe

s and the deacon read vitae et vivat ia aetemum cherubin et

themiddel text ; Dialogue or fami liar flammeum gladiematque versatilema: 1

talks , two neighboun , con custodiendumviam ligui vitae . Videlc

cernynge tite chyefest cercmonyes etc. i l parait même que cette liturg ie

that wan , by the mich“ pow er of biblique était encore plus développée

God’

s most holie pure words , sup en Allemagne car dans les premièrespres Brand, Popu années du demie: siècle on voyait eu

lar antiqui ties , t. i , p. 71 éd. d’Ellis core 5 Halberstadt le banc de pierre où

voyez aussi 11 . LerouxdeLiney Livre s‘

asseyaIt Adam après son expulsion :des légendes , Introduction , p. 29. voyez Schmidius , Din ertatio de Ada( 1 ) Ou n

y manque jamais en France mo halben tadiemi ia die Ciuerumea:

ni en Allemagne voyezNone , Altieut ecclesta cjecto ; fle1mstadt, 1 702, iascheScha

usp ieic, p . 1 1 . D’

autres petits

drames moins liturgiques en apparencene s

en mttacbent pas moins au culte

par des liens matériels . Ainsi nous

voyons par unms. du KlVe siècle ap

partenant à la Bibliothèque de Rouen

(n° 1 8 , 29 Y, noupaginé) que , le mercredi des Cendres on chassait les péni

|ents publics de l’

eglise eu ebäntaut nu

verset commençant par EccoAdam et

cette cérémonie é tait certainement unesorte de commémoration dramatique duparadis perdu comme on le voit dans laliturgie complète publiéedans lesAnnales archéologiques , Vlll p. 80—82

Post leetimœmhicepiscoym: , m esti tmsua caw ia , juæta pofl am sedeat et

poenüentes discaleü los cumM adoao

eeelesia pmcidat. Pendant ce temps— làle Chœur chantait Ne irasœfl s , Domine , super pomlum tuum; ne aver1as

l‘

aciem tuam a nobis. Peeeavimus Do

mino iniquilatemfceimus. Barco . par

(2) Circa ofiieium noetumale seien

dom est quod iuvitatorium scilicet

Chrislus uatus est nobü , e le . in per

sonaAngelorumœuiatur , a quibus pus1orœ vel po| ius om is populus ad aub e

mndumnatumDominum iuvitatur Da

randi Ruliona£e , diviam m officiemm, 1. ch. 13 , fol. 96 , col. 1 ,

eu. de Lyon , 1 51 0 voyez aussi Mar

tenne , De antique Eccicsiae discipli

na p. 87 . Les protestants eux—mûmes

aiment à introduire le drame dans le

culte l‘

usage s’est établi .daus quelques

temples d’

Allemagne , quiuu enfant dechœur , habillé un ange descendit le

jour de Noël , de; la voûte et chantâ tl’

hymne de Luther l’om H imme1bach da komm’

ieb her et l’

on n’

y arenoncé que lorsque la rupture de lacorde qui soutenait le pauvre chantreeut amené de graves aœideuts . Dansl‘

eglise évangélique de Jauer , en Silésie , lo itmr de la Pentecô te , en jetait

crèche à la vénération des fidèles , et il existait à peu près partout

pendant le moyen âge En Franconie , im itation était encore

plusmatérielle on yc ouehait , pendant le XVI°siècle , le simulacre

d’

un enfant sur l’

autel (2) et , pour donner aux églises l’

apparence

d’

une étable , on allait , à Angers jusqu’

à les joncher de paille

Dans plusieurs villes d’

Allemagne ; en traînait , à la procession dudimanche des Hameaux , un âne de bois à Louvain et à Vienne ,

aussi de la voû te un pigeon en bois ar

gente.

( 1) Nous mons encore vu , pendantnotre enfance , dans le chœur de quelques ég lises de Normandie une petite

mèche ornée demousse et de coqui llageoù reposait un Enfant Jésus en cire . Se

lonM. Daniel une représentation toutautœment dramatique se donnerait encore maintenant en Allemagne [psc

scie et ia cboro ecclesiae sa

eeniotes paucis luminibus accensis puemm qu2erere tandem invenire ,

ventamlacerüs suscipere , sursumdeorsum moverc , p0pulo osændere , ado

rare ; Thesaurus hymnelvg icus t. i ,p. 121 voyez aussi Ibidem, p . 330 .

Une r e

présentation du même genre a

lieu aussi dans le diocèse de Limoges Dans chaque é

glise paroissialeàNoël une chapelle est dismsée pourrênevoir une représentation du faitmystérieux qu

on célèbre en ce jour . Aminuit , au chant du Te Deum, l

officiaul y porte solennellement une figurede l

Enfant Jésus . L’

etable de Bethléemavec son toit de chaume occupe le milieu . Marie et Joseph , figurés par ( lesstatuettes é légammentvêtues sontasenouiliés aux cô tés de l

enfant divin couché dans la crè che, que le Bœuf et l

Aneréchau0

ent de leur tiède haleine . Al‘

entour s‘

é tendune pelousemousseuse ,ombragée par des arbres couverts de

fruits . Les Bergers ymarchent en se (lifigœntvers Bethleem. ils portent à l'EnfantJésus les fruits de leurs champs ,leurs agneaux la toison de leurs brebis

ùçonnée en bas et en gilets de tricot .

Leméné trier , musette en main guide

lamarche . Par un amchronismc qui a

son prix les bergers de la Judée ont le

costume moderne de nospaysans limousins chausses longues etjarretiè res decouleur culotte courte veste à larges

basques, vaste gilet , le tout en droguet

bleu ou gris , chapeau rond à larges

bords .

'

el wveux longs et flottants Al'

Ë piphanh: les Bergers sont remplacés

par les Rois Mages , magnifiquement tevêtus du costume oriental traditionnel ;l‘

abbé Texier,Aunales archéologiques,t. Vi li , p . 53 .

(2) Boemus Aubauus , Omniumgenmeres , l . p. 217 .

(3) Cela avait encore lieu en 1 598 ,

selon Louvet , Histoire et antiqui tez

du diocèse de Beauvais , t. 11 p. 298 .

(1 ) Le Christ étaitmonté sur un âne ,ainsi qu

on le voit dans l’Évangile selon

saint Matthieuqu'

on lit à la procession :

Euntcs autem discipuü feeerunt sien:

praecepit illis Jesus . Et adduxerunt asinam ct pullum; et imposuerunt supereos vestimeuta sua, et cumdesuper sedore feccrunt ; ch x.v , v. 6 et 7 . Nao

ge0Tgus (Kirehmeyer) a donné de cettereprésentationdu retour deJésus Christà Jerusalem u ne description dont il estinutile de faire remarquer la malweillance :

[imc treui l s ims d .es qua Christus credi t“ :

(mbvmi ngressus So lymam don e ge status asœih .

l‘

um rideudu il crum fuema i spe: | ac la pu

( pis tacl ns ign i va 'de pump : 1aciequ seven .

Liqueum lu beul us iuumet simu iacrum equ i

(tan ti s iai ngens : ai. vero la

oula eonhistit e sc l imQ uatuor atque ro t is 1rshi tur : quemmeme pa

val u…Auto foros templi s latuuut populus

(n uit

(omms

Arborcos portans rame s , sa i iccsquc win:uta

4

Saia aerement on y portait en Allemagne , la statue d’

au ca

duvre Le —dimancbe suivant on jouaitmême la pâque des Juifs

dis le Xli° siècle le pape bénissait etmangeait un agneau rô ti en

mémoire de la délivrance .da peuple de Dieu Quarante jours

après, ou enlevait une image du Christ avec des cordes et au

m embranee of the soldiers watching des Rameau: on portait à la procession0|e sepulchre of our Saviour Contes fer“mm ubi m corpus Christi et

History of Reading , p. 130 . que l‘

archevêque chantait devant Salve

Assumant al ism statuen pro more isæ; ïâ:ÿäæ“äpal ve

& fiîfl?jäàM uucti super porrectis eruribus apt: [M… p_ 307_Atqus docusss t im compost“ peetors pui

(a lu, (2 Finita missa, ducunt illum ( PaPomp N° &Ï:f

ipam ille die in basiiiœm Leonianam,

ia esmeramubi sunt pn epm ta undemmm som ecim seam

:;a unum su

â::flium circa

mensam nüfic1s‘ ‘

t inde etPapù hci regm venit ao locum qui dicitu_r %ubtlm m

p. 1 1 8 .

fai te représentation si grossièrementmatérielle semble avoir eu lieu aussi

autrefois à Rouen : car on trouve dans

un0'

ædinaire ms . duXlV° siècle Fini

tismutatiuis, defen tur corpusDomini nuloeumdeærminatumia feretro aduo

bmsacerdoübus de secunda sede , ia

8188 ; et 810 1 duodecim famoli circa fe

(ce mot manque dans la nouvelle edition de du Gange , et devrait peut—èiæêtr e ln Cocbiwfi um ubi agnus benedicetur , quemben |i . Pouti_fex tellit parumde agno et prius porngit Reiiquum agui datundecimdisenmbeuübus et aiiis quibusplaœt. Addimidiumveroeouvivium ex

pmeeepto archidiaconi surgit quidamm mportantesduo_deem torchmsqua5 diaconuset leg it leetionem. Cantores au

dominus_mmep|scopus , et due tem, ex praeceptod. l

‘outificis cantant

deprima sede ferant dnas tore_bms cheri sequentîamquae sit conveniens PaœhœetœrpusDomini usque ad atuamsanch modulatis organis eaque fiuita eunt e tGildardi ; B. de Rouen no 29 Y , osculautur pedes Pontificis qui dat cisnon pagiué . Mais nous ne semons

_pas e0ppam plenum potione ; Ordo roma

surprisque feretmmne si,;nifiàt imqne nus undecim auctorumBm düt£aohchässe duSaint—Særemem ca: on lit

dansunCérémouh i que nousavons déjàché Pçoecssio pou tertium ia [0310

ia sit corpusŒŒfi ,_bouæifice

bis et cum illis quatuor pueri qui iuœuœnt feretrum; Jolmunis , abrince.n811 episcopi Liber de ofllcüs œck siasiicic, app. p . 1 73 . Cependant , nous

voyons dans un Ordinaire du 711110 sie

cle , dont plusieurs fragments ont étépubliés dans les Annales archéologi

cm , 1. Vli et Vlll , que le dimæche

ram, p. 1 1 1 il est dédié à Guy deCastello, qui fut élu pape en 1 113 . Cetusage est mentionné , comme fort répandu par Burundi Rati «male diviuorumofllciorum, l . ch. 86 , fol.129 , col . 1 , eu. de Lyon 1 510 , et

Gerbert , Monummla ectm‘

s liturgiaealanaunicae, t. 11 , p . 218 . il existaitencore à Besancon : au milieu du derniersiècle selon leMercurede Francede 1712 , p. 1936 ; et beaucoup d

ame|ensms . nous ont conservé les prièresus| tées le jour de Pâques , pour bénirl‘

agneau voyez entre autres 8 . N

fonds de Saint—Victor, no560, fol. 22,

_ 52 _

moment de son ascension on précipitait sur le pave un diable en

flammé La fête de la Pentecô te était solennisée avec des acces

soires encore plus dramatiques un pigeon blanc répondait au Veni ,

Sanctc-Spirüm en volant dans eglise (2) et l’

on jetait de la voûte

dans le chœur des oublies de difl‘

éœnœs couleurs (5) et des langues

de feu en étoupes A la procession de la Fête-Dieu figuraient

pêle—mêle avec les géants et les dragons mythiques dumoyen âge

saint Christophe et saint George (5) on y représentait même à

Aix l’

ädoration du veau d’

or et la visite assez peu édifiante de la

reine de Saba Sans être aussi complètes des représentations du

même genre ornaient la plupart des processions (7 ) peut—être en

est— ii encore en Normandie où , comme dans notre enfance les thuri

( 1) Cet usage est très—répandu en

Espagne selon Scback G eschichteder

dramatischcn Li teratur undHum: t‘

1t

Spanien , t . I, p. 45 : et on lit dans

Naogcorgus , I. , p . 152 :

Post praudia temple petuulu r .

Truccus ibi qn i tempuc nahoc est vin

:a ia

an

l n summum tn hitur & emisso ( une lucunnr ,Coetu sacriñcumdeducente atque & aente

Nam p ie tas horum cous iat it « ant ibua ou a is.

I nde atahm Salome pmeceps perlu rpis imageDeiicitur , uoauuuquam ardent , diruptaque

(promus .

Exspectan l pueri cupidc vi rg isque iaeentemConciduut laceraulque in parvao denique

(parles .

(2) Cette représentation qui fut longtemps usitée qaus toute la chrétienlé

s‘

est conservée enBasse-Normandie jusu

à la tin du dernier siècle . M ogeorgus

isait l l n‘

dem, p . 155 :

tu Pentccoste mita al l uequc columbael‘ un icul ts lcvutcr Vinc tae , mi l tun tun ah alto

l .îgnca posl rn uo coe lo depmde t e0dvm

etLambarde nous apprendque cet usageexistait aussi en Angleterre , vers 1 570 ;Topographical dictionary , p. 4359, éd.

de 1 750 .

(5) Louvet , H istoire et antiqui tcz

du diocèse de Beauw is ,t. II , p . 502 .

(1 ) Bourquclot, H istaü‘

e de Provins,

l . II , p . 289.

Priucip ia infern i trahitur domus

(5) Voici la description qu‘

en donne

Naogeorgus , I bidem, p. 155 :

Ludilur e t Christi pcraouia Pan ic mu lt io.

Ursula cum iuuct io iucedit pulehra cak rvic'

1‘

uquc G eorgi ace r , crocoä lum intcrñei.

(bastaentquo vi

(«loroDaemon : iuuumem l etra turpique figure .

Clm stophoruo pucmm geatat pe r cacrtfl a

(Chr ifl um .

lmpielur toi i: qu idam creb riaque sag i tt is .

l ncedit g laduum poutma Catha rma rotamquoTe t‘rîhi lem cahccm e t sacrum fe t ! Burbnm

fpauem.

Historiaeque i ll ic in pun is ag tmlur houon mH u ltae a l ine , iucunda mdr spw i acu lq p1cb i .

(6) Grégoire Exp lication des cérémon ies de la F c’te—Dieu , p . 90 . Ou

jouait aussi le massacre des saints ln »

noceuts , et pour être pluscomplè tementdans la vérité de leur rôle ,

les enfantsse voulaient en criant dans la pous

sière ; l bidem, p. 96.

(7) Probablement i l se rattachait

aussi quelque intention dramatique à lamanière dont on faisait la processip ndes Rogations en Frauconie Il se formait plusieurs chœurs, suivant, chacun ,

une bannière particulière et chantentdans une mélodie différente les jeunægens qui les composaient étaient paré sde leurs plus beaux habits e t portaientune couronne de l

euiilagc sur la tô le et

féraires e t les enfants de chœur qui jettent des fleùrs sont habillés en

anges , et y voit—ou saint Jean le précurseur , une peau de mouton

sur les épaules , marcher devant le Saint—Sacrement avec un agneau

œparaçonné de rubans roses

Pendant les premiers temps du christianisme , les fidèles se ra

contaient , dans leurs heures de récréation , ces cir‘constauces plus

oumoins romanesques de la vie du Christ qu‘

on a réunies dans les

faux évangiles Plus tard, quand la persécution éprouva l’

Église ,

ils se communiquaient avec un plaisir empressé les actes des mar

tyrs , et ces annales des soufi‘

rances de leurs frères qu i ls pouvaient

être appelés à continuer le lendemain , les trouvaient tout autrement

sympathiques que lesmalheurs imaginaires d’

un héros de théâ tre

Ils n‘

avaient alors besoin ni de ces bruyanæs distractions si habi

tuellement nécessaires à la frivolité de la nature humaine ni de ces

excitations de Imagination qui sont plus indispensables encore à la

fragilité des convictions : la foi se suffisait à eile—même , et faisait

tous les frais de leurs divertissements. Mais il vint un temps d’

attne

des branches de saule a lamain ; 90 0mus Aubanus Omnium gentiummoru , p . 269 . Une coutuum suivie dansle Kentsbire a certainement la mêmeorigine . Dans la semaine des Rognüousles jeunes gens y font des rondes eu

tour des arbres en chantant

Stand fast root bear w ell topG od se nd a s you l iag sup ,

every tw igapp le b igeve boug i.

app e enow .

Hastcd , H istory of K ent, t. I, p 109.

( 1) Pendant le Kive siècle on cé lébrait aussi la fête de

_la Présentation de

la Vierge d‘

une manière très—dramatique une jeune fille entourée d

'

anges

posait sur un autel etdili‘

érents personnages lui adressaient des vers en l

hondc la mère de ”‘en Mervesm, Or paie, or pai9, Sq uicur, ct moinul zndu

H‘8 10 i 1‘8 de la poésie francoise , p. nouvg lcs vous di rai , c’

uu pch t ateudcs ,

187 . Dans la plupart de nos églises de par co i tres lous li pire : de vous tort amendes .

petiæsfilles , habillées de blanc, wcnnent Or vous l nis ics tou t cu i si ne me repremles .

encore maintenant apporter des cierges Theatre françaisaumoyen âge , p , 97

et se faire bénir, comme dans lareligion

juive .

(2) Plusieurs Passions en langues vul

gaires ont même encore conservé des

formes purement narratives ; nous citerous comme exemples la Passion ro

mane que M. Champollion Figeac vient

de publier dans le t . IV des Mélanges

qui font partie des Documents histori

ques inédi ts , et la Vie de Jésus qui se

trouve B . N n° 7693 dont l’

écrivain,

nommé Symon Bretelli de Tornaco , a

fait la cepie en 1574 .

(3) Il est probable que cet usage si

naturel s’

est conservé pendant longtemps et qu

il s’

est assez perfectionné

pour que les pè lerins aient eu aussi

quelque part à la renaissance du thé!)

tre puisque le Im du Pelerin commence par ces vers

Jissemènt où la solennité et les pompes du culte durent servir

d’

auxiliaire aux vérités du dogme , où même , dans ces jours de fête

qu i ls célébraient comme un devoir par ordre de l’

Église , il fallut

aux chrétiens des plaisirs moins exclusivement religieux. Inquiet de

ces tendances qu i l n’

osali plus combattre en face , le clergé voulut

aumoins—les satisfaire le plus cbrétiennement possible et reprit en

sons—œuvre la liturgie ordinaire il lui donnaun esprit et des formes

plus dramatiques lui enleva ce caractère mythique et solennel qui

nmspirait plus qu’

un respect superstition à la foule , et en fit des

représentations purement historiques. Ainsi qu’

ilarrive pour laplu

part des choses sans importance essentielle aucun document positifne permet de remonter jusqu a l

orig ine de ces pièces ecclésiasti

ques lemystère attribué à saintGrégoire de Naziance autorise seulement à croire qu

on en jouait en Orient dans le cinqmeme siecle

et d’

heureux hasards nous ont conservé des fragments latins écrits

pendant le neuvneme. Dès le douzneme , Hermd de Landsperg (1) se

plaignait amèrement des corruptions profanes qui s’

y étaient intro

duites : ces divertissements n’

étaient de; à plus des représentations

religieuses (2) qui excitaîent à la pueté mais des farcesmondainesd’

une liberté e0‘

rénée , qui changeaient la maison de Dieu en une

balle , et sesministres en une troupe de masques Une curieuse

circonstance nous faitmême penser que saint Augustin qui porta

dans le christianisme les goû ts inte llectuels d’

un rhéteur , et promu,

par sa chanson contre les donatistes (4) qu i l comprenait la puis

sance des choses littéraires sur les opinions du peuple préside dès

le quatrième siècle :‘

i des représentations de ce genre . Au moins il

figure comme un ancien chorège dans un mystère de la Nativité

dont l ccriture remonte au treizième siècle (5) et cette indication

( 1 ) Elle succéda à Relindis comme de M. Engelhardt, Her rad von Landsabbesse de Hohenhourg en Alsace le pero p. 104 .

22 août 1 167 . (4) Nous l‘

avons imprimée dans nos

2 Religiosa formula. Poésiespopula i resWines antér imrea5 Son Hortus delicia n

est au XH° siècle , p . 120 .

malheureusement pas encore publié ; (5) Ou lit au commencoment Primonous n

en parlons que d‘

après l’

ouvrage ponatur sedœ Augustino in ironie cc

— 55

doit avoir une origine historique puisqu‘

elle ne s’

explique par nu

cune raison dramatique . Dans quelques autresmystères d‘

une date

plus récente le rô le de saint Augustin estmême plus actif ; il per

sonnifie le prologue dans unjeude laPâques, publié parM. Moue (1

et intervient continuellement dans la représentation d’

unmystère de

la Passion , couœrvé auxArchives de Francfort Il y proclame la

fin de la première journée et invite les fidèles à revenir le lende

(5) il les convie à chanter avec lui la Résurrection (4) et ad

ministre le baptême aux Juifs que le spectacle des souil‘

rauces du

Christ avait convertisPendant le KVe siècle ou n

entendait déjà plus par un mystère

qu’

une représentation destinée au plaisir (6) ; mais la signification en

clesiae et Augusünus habœt adexten

parte Ysaiam et Daulclem et años pro

phet» ; a sinistra autemAw hisynagogume t suos l udaeos : nous l

avons compris dans cette collection . Ce l le singu

lière intervention de saint Augustin ne

pourrait s‘

expliquer d‘

une autre manière qu

en attribuant aux augustiusune part considérable dans la compilation des premiers mystères et uon—seu

loment cette supposition ne s’

appuiesur aucun fait qui la légitime , maisnous ne connaissons pas une seule pièceoù les fondateurs des autres ordres telis‘

ieux aient rempli le même rô le capita

1 ) Schm piele da M i l£daümt. p . 72 :

fl ore li t i lge crisi cnbci tdi r w i r1 noch hude vorgele iiWi e al ler det meri te soboppcrtm i t ze ichen ofl

cnhere

Dar zuo mi t bc ilge t lercu nd auch bi t p ro: er sureG e vandclt ba l. nf en r ich

u n i. We rl gemarle lt dorch dichDa : mec v o l b it n nuen.

D i e redo sal lw g inncuW ie cr a s m zecmacb i e w inso u l die and“ rade sin

W ie s r vou sau te Johannedem vi l he i lgcn manne6 cdaufœt w art in dum Jordano ;da: col len t ir alle wo! versione .

Il intervient de nouveau , p . 82 , pour

faire remarquer aux tuteurs le ia

gement de la femme a ultère et conti

une à prendre une part active dans la

pièce , p. 85 , 89 , etc. , peu près

comme l’ancien Chœur.

(2) Il a été publié par nt. Fichanl ,Frankflcrtt

œhczArchiv, t. p. 157— 158 .

(5) P. 152.

(4) Aug ustiuus incipiat populo et bortetur homines cantare : Christ ist arslanden , p. 1 58 nous avons essayé de

restituer les paroles allemandes qui sontefl

'

acées dans le manuscrit.

(5) Augustin : adsmrgeus aquamsu

perJudaeos diœt : Des hymelriches sitir wert ; l bidem.

(6) item la laisseront les drappieœle ciel et le cindrent les e3piciers

jusques devant e Cha tellet ou svolt

moult bel mystère car la avoit droit

encontre le Chastellet avenir de front,le lit de justice . La avoit 0 118 enfl

entdu

granddu roy et de sou aage vestu en

estat royal housse vemälle et chapperon fourré deux couronnes pendens

qui cstoieut tres riches a veoir a ungchasena sur sa teste ; Journal d

un

Bourgeois de Paris , dans les Chroui

ques nationales françaises 1 . XL p .

452. Il s’agit des fêtes données à l

casiou de l‘

entrée de Henri VI à l‘aris

_ 55 _

avait é té d’

ubord plus relig ieuse et plus dramatique L’

obscurüé

qui couvre les cérémonies usitées dans les Mystères d’

Eleusis ne

s’

étend point jusqu‘

à leur pensée on sait que les initiés y celé

braient par‘

un culte secret , des divinitésmoins grossw res que celles

de la foule , et , à défaut de témoignages historiques le sens éty

molog ique dumot grec suffirait pour l’

apprendœ C’est encoredans cette acception que s

en servait , en 692 le concile de'

l‘

rullo :

le 2 décembre 145 1 et on lit dans une

autre relation publiée par M . Delpit :

Une doesse nommee l‘

ima ,vint au

devaut de lui accompaignee de personnages representans les anciens IX preux

et iii preuœs dont les noms s’

ens ui

w nt . … Icemmou: et pœnsæ tous

armes et montes sur coursiers , tous

convers de ñus bougrans bains d‘

or et

d‘

argent aux armes que les dessus dixportoient en leurs plaines vies , et eu

devant d‘

iselle dees e et preux cli e

vauchoit un herault vcslu du robe ver

meille et chapperou d‘

azur et pardessus

une tunique des armes de la dite fi llede Paris , lequel menait et conduisait

le ditmistet e Collection générale desdocument: frança is qui se trouvent

en Ang leterre ,t . 1 , p . 240. Ou devait

même en 1500 jouer à Amboise , pour

fêter l‘

entré e de Louis X ll , tmmislairede Julia: César : Cartier , Mémoiresde la Soci été des antiqu aires de

l'

ouesi , année 181 1 , p. 213 0 1 215 . Ou

connaît aussi un M ystère d‘

Hercule ,

un Mystère de G riœlidic marquisede Soluces , et l

’on sait qu

‘un Jeu de la

fortune quo ou le roy de Castille et

roync sur la mer , et une moraliténommée LeM emo»! du my d

Armgou furent représ entés à Bé thune le

premier un 1506 et l‘

autre en 1 526.

Gringuire prenaitmême le litre de Compositeur , historien et facteur demis1ères ou comédi es ap . Goujet BiblioChèc franmisc ,

t . Xl , p. 212.

‘ Aiusi qu‘on l

a vu dans la note

pu'

,leutc le nomde mystère se douuait même aux tableaux vivants, et nous

8 1 nppuçtom æune :“t preuve qui

se trouve également dans le Journa l

d'

un Bourgeois de Paris Itemdevantle Chastele t avoit ung moult bel mystere du Vieil Testament et du \

'

ouvel

que les erifl‘

ents de Paris fcireni et fust

fait sans parler no sans signer , commese ce fcusscnt nuages cnlevees contre un

mur ; IMdcm, p . 549 . v

gez aussi p . 292.

Ou sait'

egalemcnt qu Bé lhune , en

1 482 pour célébrer la joyeuse entréede la fiancée du dauphin on joua jeuxde persouœ iges par sc ignes Anna lesarchéolog iqw æ, t . V… , p . 272 ,

note .

(2) Voyez Jambüuh03 Vi e de Pytha

gore , ch . 5 ; Hérodote ,l . 1 1 , eh. 49 ,

5 1 52 , 69 ; Pausanias , l . u , eh . 5 ;l. 1v, ch. 1 , i . v, cu. 24 ; l. lx,ch. 25 ; Meiners , Abhamüm über die

M ystera‘

en der Allen , ap. Vermùchlcphi losophizchm Schriflm , t . 111 p .

19 1 Lobc Ag laophamw ; B issner D ie a llen Pelasgen uml ihreJI ysm ieu ; Omaroff , Essai sur les

Mystères d É le1m‘

s , et Thomas Taylor ,Düscrla hm on the eleusynüm and

bacch :‘

c mysten‘

es , ap . Pamphk teer ,

n°8 xv et XVI .

(5) Secre ts sacrés ; Seclu: asolon l

inte rpré tation de Festus notre

mot M ystique conserve encore le sens

primitif de sa racine . 11 y a dans Assemani Code; lihægicus Ecclesz

ae

un iversac , W,P. n , p . 255 , un cha

pitre intitulé Dc lectt‘

0 1œ Evang elfi

«jusque mysterù‘

s , et on lit dans une

oraison pour le jour de Noël Da nob is ,Dmaine quaesumus ipsius recensi ta

naüvitate vegetat i cujus coelesti°mys

tcrio pascimur et potamur I bidem1 W. l' 1 72

il proscrit dans le même membre de phrase les danses consacrées

aux faux dieux , et les anciensmystères étrangers à la vie des cuce

liens Un synode du diocèse deWorms , tenu en 1 5 16 , employait

aussi Mysten‘

w n avec la signification d’

Office divin (2) et c’

est l’

ex

plication positive qu‘

en donne un glossaire dont le manuscrit est:

daté de 1 470 Si la forme de ces drames liturg iques i l etait point

fixée par le rituel , 3 1l résulte du témoignage irrécusable de Du

randi qu‘

encore en 1 286 chaque église pouvait les modifier à sa

guise (4) ils n’

en étaient pas moins regardés comme une partie ia

tégrante du culte. Lors donc que les premiers ne seraient pas anté

rieurs de bien des années à la formation définitive des idiomes mo

dernes ,ils auraient dû être composés dans la langue de la liturgie ,

et une preuve incontestable en est restée dans les plus vieilles ver

sions en langue vulgaire 110 11 seulement les noms propres y ont

conservé la forme latine , mais la plupart des instructions scéniques

sont écrites en latin Il fallait cette destination relig ieuse des

( 1 ) Quin etiam cas quae nomine cc

mm, qui false ap1_

1d gentiles Dii uominati sunt vel nomine virorum ao mulierum fiunt saltationes ao mysteria

(rslcra ; les cérémonies du culte ,dans

la version grecque) more antique et

1 ita christianorum alieno , amendamuset c1 pellimus ; Conci liumquiniscælum,

ap . Labbe Sacrasancta conci lia,1 .VI

col. 1 1 69 .

Statuîmus ui Resurrectionismysum ante ingressam plebis in eccle

slam peragatur ; ap. Alt , Theater undK 1

rchc , p. 548 , note .

ap(5)

sp. Die eubach M 1‘

ltel lateim‘

sch

hœhdeulsch-bähm1‘

scher Wärtcrbuch,

ap Mysteres médi ls ,

p. 1 84 . Diil‘

érents passages cités par 1111 p

Cange confirment pleinement cette ia (4) Si qui autemhabent vei sus de

terpré tation habens guemm bac repmesentatione compositos licet

sive inimicitiam patentem 110 11 autenticos , 11011 improbamus ; Deire . . . adexequias alicujus defuncti … nocturno o/flcio sabbati sans“ , ap .

p1:omisterio alicujus defuucti ; G lossa Rationale divinorum o]fic1‘

ommr1

um, 1 . IV , p. 446, col. 2. Tune Al VI , fol . 1 10 3 , éd. de Strasbourg , 1 486

10 115 115 rex (Hismniae) vclociterRomam (5) Voyez les trois mystères publiésnautics misit ad papa… 1 1deb1 8udum, par M Monc , 4lllm(scheSchampMm

coguomenio septimus Gregorius ( 1075Idee hoc fecit quis romanum

mysteriumhabere voluit ia omni regno ;IMdcm, p. 594 col . 2. Itemclorici do

minicis dicbus et festivis , cum solew ai

sat lots Ecclesia missae et boris intersint ia cancello divinis ofliciis cüebran

dis , et secundumsenlcnüam sibi data…

a Deo demi e mysterium suum impendant ; Statuts de 4366 Ibidem p . 595col . 1 . Nous nous bomerons à ajouterun passage de la Convan 1

on sain1Pol :

He sainte Eglise uosl re 11 1e 1 e

b ien dois g ra 11 1 loye desmener

quant celuy p resche lou mistet e

qui te souloit s i mal mener ,

dontlaplupartdes éléments ont péri, oupar leur insignifianœ, o upar

l'

action naturelle du temps , on est emosé prendre des bizarreries

toutes fortuites pour des habitudes générales ; mais il n'

en peut être

ainsi de la représentation des jeux liturgiques dans les églises

veu il le celluy qui paie fair:ses pech icz et. grace donner

tant comme en ce monde u net pou dia abandonner

quant de cust siecle linea .

Harlyre de saint Estienne , ap. Jubinal , M ystères inédits , p . 7 .

Williamde Wadigtoo , qui

sait en Angleterre vers le milieu du111110 siècle , disait dans le Manuel de

Un autre fol ie ape“

Unt les fola clerc cuul rœ e

que miracles sunt apele .

Luvfaces 11 11 1 la desguiae

pur viser: l i forcene

Que œt defendu eu decu

tant est plus grant leur pack

Fet e poeut œpresenlemeotmes qe eco se it cbastemeutEu ofliœ de mie l eg lise110 11 1 home fet la Den serv1se

um l eshu Cria1 , le fi: Dee ,eu scpulcre estei t pose ,Et 1 1 œsum ctiuu

pa (1. pur plus aver 1lev0eiuu ;

ap. Warton History of the english

poetry , t. 11 , p. 69, note , éd. de

Ou lit encore dans les comptes des

marguilliers de Kingsæu—upon—Thamœpour la douzième année de Henri VIII :Paid for a skin of parchment andpowder for the play of Easter ay8 11. For brede and ale l

or them that

made the stageandother things belon

ging to the , 1 sh. 2d. ; ap. Lyson ,

Environs of London , 1 . 1 , p. 250 .

en étai t de même en italie eu 1526 :

Fuerunt coronati tres reges in equismagais velisti domicellis vestiti variis,cumsomariis multis et familia magnanimis . Et fuit stella aurea dismrrensper aera quae pra0cedebat ñatos tresœges . Et pervenemnt ad columnasSencü—Lam nüi ubi eral l‘ex Herc«iosefligiaiu& cumScribis ei Sq>ieni ibus Et

visi sunt lnterrog:æ regem licrodemQuo andito isti tres regœ comuati aureis coronis tcncnæs ia manibus sey

phos aureus cumeuro, lhure etmyrrha,pmeœdente stella per sera, cumsumariis et mirabili famulutu clangentibœtunis et buccinis pmeeuutibus simiisbabuyuis et diversis generibus animelium cummirabili populorum tumultu

perveneruntadœclesiamSancti—Bustorgli . Ubi in laiere altaris majoris oral

pn esepium cum bave et asino et in

praesepio erat Chrislus parvulus in bra

chiis Virginismatris. Et isti reges obtu

lerunt Christomunera. Deinde visi sunt

dormire et Angelus ah tus eis dixit

quod 110 11 redirent per contraiamSancu—Laurcutii sed per portamRomanam;quad factum fuit ; Gualvaneo de La

Flamma De rebut gestis vice

sami t1‘

s ap. Muratori Rm m1‘

tal1‘

ca

rumscfip lores , t. X" , col. 1017 . C’ê

tait comme on voit un mélange de

ruæuñme et de dmm , éln à laiturgie ; et d

autres jeux plus istori

es et par conséquent plus religieux

(aient encore te réseutés dans leaéglises eu 1660 . .e roi de Castille ,

Alphonse X allamême jusqu’

à défenailleurs les mystères Re

pœseutæion hay que pueden los déri

gos facer (en las iglesias) usi como dela nacencia de nuestro Señor Jesu—Cfisto en que muestra como el àngel vinolos pasærcs é como lœ dijo como emJem—Cfisto nacido. E ciresi de su aparicion como los Reyes Magos le vinieron 11 adorer , de sa rcsun eci0n quemuestra que fué m1cilicado é resucltbai tercera dia mas esta dcben faœrapuesæmente , é con muy granddevocion é en las dbdadcs grandes dondeoviere An obispos 6 0bisp œ é con sumanda do de elles 0 de los otros ue

tovieren sus veces 6 non lo dcben

60

des constitutions ecclésiastiques (1 ) et des synodes (2) s‘

y sont lo i

mellement opposés et , en défendant ceuxqui provoquaient un rire

sacrilège , le concile de Bâ le semble avoir autorisé la représentation

des autres A une époque bien rapprochée de nous , le clergé na

ccr en las aidons , 11111 en los logares

vlles , nin por ganar dluero con elles ;Part1

das, P. 1 , tit. 6 , ici 54 . Ces t e

présentations é taient aussi d’

un usage

général dans les Pays—Bas, selon Gérard;Ms . B . de LaHaye , no 1 556 , p. 25 . Des

statuts de l’

ég lise de Tulle recueillis en

1 497 contiennent encore ce renseigne

ment Fiunt ibi moralitates vel simulacra 111 iracu10rum cum 1

arsis ; ap . du

Cange t. [V, p. 544 , col. 2. En 1 525 ,

Louis de Canossa , évêque de Bayeux,

fit encore à l‘occasion de la fête de

l’

ünmaculü.cConception représenter unmiracle dans sa cathédrale ; G allia

chrütiana , t. X l col . 585 . Le Jeu desProphètes que par une singulière bi

zan erie , on appelait c tum minorum, était aussi certainement représenté dans les ég lises , puisqu

on lit

dans les didasœlies : Form e mm4 10 navù ecclen

ae lintco et stuppis

consli lula ap. du ( lange , t. 111 p.

255 , col 1 . Nous savons même qu‘

en

1612 l‘

archevêque de Bourges défendit,au grand mécontentement de quelqueschanoines , une pantomime des TroisRois qui se jouait dans lacathédrale le

jour de l’Épipbanie ; Louvet H istoi re

et antiqm‘

æz du diocèse de Beauce“ ,

t . II , p . 505 . Voyez aussi Polidoœ Vir

gile , De ramm inventan‘

bm , v ,

cb . 2 , et Johannes Aquila , Enchiri

1110 11 de 0 111 111 ludomm generc cb . v,

Oppenheim,1 516.

( 1 ) lnterdnm ludi tinol in eisdemcc

clœi1s tbeatmles dit le décret rendu en1210 , par Innocent li l ap. Augustinus,Decreta“um consti tution s , 111 p.

éd. de Paris , 1621 Lamême coutume est aussi formellement interditepar une décré lale de Grégoire li l ; ap.

Bô'

hu

2er Corpus jur 1

'

s canonic1‘

t. il

co 1 8 .

(5) Nous ( °iœrons eoln —

auü3fl e cou

cile de la province de Trêves de 1227Item non permitüut sæerdoæs luamtheatrales fieri in ecclesia et alios ludosinlw oestos : ap . Hartzheim Conci liaGermaniae , t . III , p. 529 . Le conciletenu à Toledo en 1 475 u

,cst pasmoins

positif : Tam ia n1etœpoliænis , quamin cathedralibus et aliis ecclesîis nostrae

provinciae cousuetudo inolevit , ut , vi

delieet ñu festis nativitatis Domini JeanChristi et sanctorumStephani Johann iset Innocentium, alüsque certis diebnsfcstivis , etiam in solemnitafihus misserumnovarum dumdivins aguntur, luditheatrales larme monstra, speciacula ,necuon quam plurima inlnonesia et di

versa flgmenta ia ecclesi:s introüucun

tur ; ap . Labbe , t . X lll , col . 1 460 . Lesynode tenu à Lyon en 1566 , est auss i

explicite Es jours de feste des Innocens et autres , l

on ne doit soufl‘

rir os

eglises jouer jeux tragedies farcesetesbiber spectacles ridicules avecmasques , armes et tambourins et autres

choses indecentes qui se font en iœlles ,sous peine d

’excommunication ; Tit . De

ecclesia , ch. 1 5 . En 1542 B anner

évêque de Londres défendit au clergéde son diocèse all manner of commonplays games cvinterludes to be played,

set [01 111 or declared w ithin their chur

cbes chapels , etc. , ap. Wartou , t.

p . 74 ; et Jacques 1 fut encore obligé deles interdire d

unemamera formelle en

1605 : voyez aussi duTilliot Mémoirespour servir à l

histoire de la fête desFous , p. 55 -59.

(5) De spectaculù 1 11 ecclœ1‘

1‘

: 110 11 fac1

cndis, sess . xx1, par. 1 1 ap. limiuin ,

Conci lia t. VIII col. 1 199 . On croyaitsi bien à la nature édifiante de ces re

présentations qu‘

encoœ en 141 7 ou

joua le massacre ,des saints lnnocents

devant le concile de Constance ; l ea1‘

ant. His(où-ædu c1mc1

isde Condom:

_ 31 _

craignait même pas d'

exciter la piété par des moyens tout autre

ment irrévérencieux ; il donnait encore en spectacle dans quelques

églises la Nativité (l ) et la Résurrection (2 et les acteurs n etaient

plus de pieux personnages consac1 és au culte pa1 un caractère ia

délébile mais de simples marionnettes Lorsqu'

un sentiment

plus vrai des convenances religieuses eut fait sortir le théâ tre de

l’

église , la sécularisation fut loin d‘

être complète paf souvenir de

sa destination et des anciens usages , les principaux rô les conti

nuèrent longtemps encore à être remplis par des ecclésiastiques

1 . Il p . 449 ; Ulrich Reicheutbaler, Conc1

11‘

ums— buch zu Cœtencz , fol. 1 0

col. 2. En 1 452 , le mystère de laPassion fut encore représenté dans l

’eglise

Sninte—Claire de Naples en presence

d‘

Alphonse l ; et , selon Carpentier , ap.

du Cange , t. V, p . 275 , col . 2 , 8 . v.

Plus , on auraitmême appelé lesmystères F i lms: 0 11 Pi touæ, parce qu

on les

représentait par ppiété .

( 1 ) Quin et bodie ( en 1685 , si l on

s'

en rapporte à la date de l impression)Papatus natalitio tempoœ lesulum ia

fantem sanciam Matrem,Josephum

l’nstores , Magos crebra phantasia et

Molomania suppouunt , et ln ipsis templis exponunt spectaudœ , ques religio

sissimus quisque sustinet et sua personamesen lat . Et ne quid desit inepliamm,

n ini et boves isti celebrati quo tanto

(lat splendidi0 1°

et elegantior rudi et ia

concinua vociferalione ac boatu jubeniut applaudere ; Drechssler Dc law “

W alüüs p. 4 1 voyez ci—dessus , p.

49 , note 1 .

(2) For the which purposes , and themore lyvely heareby (à Wytñey dansl‘

Oxfordshire) to exhibite to the eye the(w

_)hole action of the Resurrection , the

pñestes gamishe0 out certain smalle

mpettcs ; Lambarde Topographiæ ldictionary , ap. Wartou t . II , p . 74.

La fete des Douze Marie , qui fut

d‘

rd représentée à Venise par douze

jeunes filles , finit aussi par l’

etre avec

douze s imulacres en bois ° Muratori ,AM 1qu 1 lales 1 lahcaemä1

i ac1 1 1‘

, t. ll ,col 8 10 Selon M . lamile Novice ,

il y

auraitmême encore le jour de laNativité et de l

’Épiphanie dans plusieurség lises du Midi des tableaux pantomimes dont les personnages , revêtus deshabits de leur rôle se bornenl rép

é

ter continuellement quelqu ngestes 1111tomatiquæ ; H istoire de (a mûre en

scène , p 16.

(4) Lors de la représentation duMystète de laPassion, Metz en 1457 FutDieu un sire appele Seigneur Nicolle deNeufchastel en Lorraine lequel esùoitcure de Suint—Victour de Metz ; lequelfast ppœque mort sur la croix s

°

il n‘

a

voit este secouru Et un autre prostre

qui s‘

appe luitmassive Jean de Nicey, futJudas ; lequel fut presque mort en pendant : car li cuer lui faillit et fut bienl1astivememdcspendu ; Chronique deM etz , ap. M. de 0ualrcharhe Œuvres

du roi René , 1 : W, p. 168 . Ce curé deSainl-Yictor devait même avoir l

habitude du théâtre , car selon une note dedu Cange qui se trouve dans l’exemplaire duMystere de la Vengmce Noslre Seigneur Jesucrù l , conservé à laB . N. sous le 11° Y . 556 , il y am i1 jouéaussi le rô le de Titus , le 1 7 septembrede la même année . Dans la Passionreprésentée à Francfort en 1 498 lerô le du Christ fut joué par Balthazar ,curé d

Eschbach ct dans celle de1 1106 , il fut rempli par Guillaume Steinde Cassel curé de laparoisse des TroisRois de Sacbse11hausen. Le clergé allemand atlfibuaît même sans doute à cesreprésentations une valeur liturg ique ,

indépendante de 11 1 111° influence sur la

62

les enfants de chœur en grand costume chanüüçnt la partie des

anges (1 ) et les évêques eux—mêmes œgardaient leur participation

puisqu‘

un concile provincial de 15 16 0 1 110… ne le mystè rede la Résurrection 111 1 cê ébré dans leséglises avant l

entrée du peuple ap .

Hartzheim Cmm‘

Na Gem aniae t.

!V p. 258 . Nous savonsmme par une

Histoire d’

Arqm1anmanuscrite , qu‘

un

des plus savants archéologues de laNormandie , M. de La

_Sicolière attribue

Bailleul , qu‘en 1500 la confrérie des

prêtres de l‘église Saint.—Germain d

Argentan ob lig t dupape l

‘autorisation ex

presse de jouer, des mystères ; et ce faitest. égarement rapporté par M. Germain Histoired

Argenlan, p. 262. Ccfut aussi un prêtre nommé Jean Baud0au,qui lit le personnage duChristdansle Mystère de la Passion que l

on jouaà Amboise , en 1 507 ; et ce qu

‘il y eut de

plus étrange c‘est que les répé titions

curà 11 lieu dans l’église Saint

-Thomas ,et qu

afin de remplir leur rô le avec une

plus grande fidé lité de costume plusieurs ecclésiastiques obtinrent une dis

pense pour laisser allonger leur barbe

Cartier M ôm01re: de la Société desantiquaires de l

Ouest , 1 8 1 1 , p . 216247 . En 154 1 1111 fait plus significatifencore eut lieu à laœprésentaüon desmystères de Chaumont ; les principauxrô les furent remplis par trois ecclésiastiques qui reçurentcentsousd

’indemnité

Diablæ1‘

e de Chaumont p. 1 4 . Cc nefut qu

'

en 1 589 , que défense 1‘

ut faite àtout clerc neque 111 comoedüs personamage! etiam 1u festo Corpofis Christiap . Labbe,Sm ancta coucfl ia, t . XV,col. 1268 , éd. de Paris , 1672. Ces faitsn‘

étaient polnt particuliers à l‘Allemagne

et à laFrance Chaucer dit. du dore Ahsalon dans le Cantee lala

811 111 1 1111 1: 10 shew h ls l igh i uesœ n dm ifl riebe pluie th Hemde ou 11 311 11 110 16 h ic.

H i lteres tale , v. 5585 .

Les œclü asfiquc: anglais préæu1hientmême au monomle de ces re résentations. En 1578 , les chantres l

égliseSaint-Paul de Londres adœssèreul une

pétiüou à Riebawd ll pour qu‘

i l aérea

1111 aux personnes ignoranæs de jouerdes mystères au réiudiœ du dcrgé

qui s‘était pré par de gn ndœ dé

penses à les représenter ; ap. Halmm‘

Shakespeare 1 . i ll p . 24 éd. deBoswell : voyez aussi

of eng lish dmmal ic poetry , I, p.

119 , en . ll , p. 142 et 145 . Un des

ücles dc la confrérie de’Balatli qui

s’établit à Trévise en 1261 oMigœi£ les

chanoines de l‘église à fournir : lu au

noquolibet dich e scholae duos clefieossufllcienæs pro Maria etAngelo , ethe

na iustmctos adœuemlumin teamfleudomore 301110 , ia die Amuncüüouü.

Puis il ajoute Cameras habeant soldespro quolibet ia die Annunüafibnb

bœtae Maria Virgq cum1iet reme

seulaüo. Un document positif nousprend aussi que la représentation

Ludus Christi qui eut lieu dans le

Frioul , le jour de la Pentecô te 1298 yfut donnée par le clergé ap. Muratori

Karamitalicammscriptores , t . XXIV,col. 1205 . Dans un inventaire de la os

thédrale de Noyon qui se conserve aux

Archives de la préfecture de l‘

oise , fl

gun une petite à ille de satin de brusebleu avec le surplis la perruque et le

soleiÎ servant aumystère de la représentationde l

’Aunœw ialion (de LaFonsMelicocq Annales archéolog iques , t.V…, p . 0 1 nous savons qu

en

1 486 , le chapitre de Lyon 11 1 payer 60livres aux acteurs qui avaient joué dansun mystère de la Passion de Rubis

Histoire de la vi lle de Lyo n, I. mch. 55 .Voyezaussi le Chroniœnforojutema up. Monumenta Eccles1

ae aqui

le1‘

emis , app . p. 50 , col. 1 et Si

relli Storia de’

leatri , 1 . W p. 1?( 1) Dans le Mystère de la Pa t io»,

publ1é par Fichard dans le Frankfur11: clæs Archiv, t. li l, p. 157 , on trouve

même probablement dans les didascalies Pucr1 au lieu d

’Auge“. Quoi

qu’

il en soit Froissafl disait en par

— 65

auxmystèæs comme un des plus dignes emplois de leurs loisirsCette étroite association du théâtre avec l

église se montrait dans

quelques p1eœs avec encore plus d evidence les actions de grâce

qui terminaient la représentation se conformaient aux habitudes du

culte ; il y en avait de difi‘

érentes , selon qu‘

elle avait lieu le matin

ou-le soir Parfoismême le clergé venait immédiatement avant lareprésentation en guise de prologue chanter la messe sur la

scène (5 ) ou pour couronner leur œuvre dévote , ies‘

acteurs te

but des fêtes qui eurent lieu, en 1589 ,

pour célébrer 1’

entrée de la reine Isa

belle à Paris : A la seconde porte de

Saint—Denis y avoit un chastel ordonne

si comme a la premiere porte et un

ciel nu et tout estelle tres richement ,et Dieu par figure , seant en samajeste ,le Pere le Fils et le 8 11111 14 13e et. la

dedans ce ciel , jeunes enfants de chœurksqne ls chanœiem moult doucementen forme d

’unges , laquelle chose ou

veoit et oyoit moult volontiers ; Chroniques , 1 . XII , p . 12 , éd. de Buchon :

voyez aussi plus bas , note 5 . Nous sa

vonsmême que les acteurs se svrvaicntdes ornements consacrés au culte et

qu’

on les leur prêtait sans craindre la

moindre pmfauaüon ; ainsi on lit à la

mi le du passage de Matthieu Paris quenous avons cité p . 55 Adquae decomnda pe l iit a sacrista Saucti-Albani ut

sib i capac chorales commodarentuv, etObüuuü.

( 1 ) L’évêque Jehan Michel a très

œrtainement coopéré au Mystère de la

Passion qui fut représenté à Angers ,

eu 1 486 , et G iuliano Dali , évêque de

San—Leo qui florissait vers 1 445 cn

composa un en italien , selon Walker ,

M y on themm‘

ml of the drama iaIta ly p . 6. Les évêques prenaientmême quelquefois lmiliative de ces re

présentations et s‘

ocenpaient aclivemœnt111 : 111 mise en scène ; ainsi , par exemple ce 1111 l

évêque de Metz Conra dBayer , qui fit jouer en 1457 le 51 318

( ère de la Passion dans sa ville métro

poütaiue . Nous savons aussi que les

or ig ina l : («le la Passion jouée à Va

lencicnnes en 1547) furent reveuxparsawants docteurs en théologie commisà ce faire par monseîgueur révérendissime Robert de Croy , évesque .

(2) Quo finito , si factum 1‘

uerit admatutinas Lazarus incipiat Te Da mlaudamns si vero ad vespcms Maquifical anima mea Dominum Hilarius , Versus et 111111 , p. 55 : et une

indicaüon semblable se retrouve p . 60 .

(5) C’est c

'

c qui eut lieu à Angerslors de la représentation dont nous

parlions dans l‘

avant—derniéæ note Dodiu Recherches sur l

Aniou et ses

monuments , 1 . 11 , p. 48 . ou lit dansun mémoire de Foulquart procureurde l

’échevinage de Reims qui joua

un rô le dans le Mystère de la Pass1

0n , représenté dans cette ville en

1 490 : Le 26 (mai) Jehan Meet , lieutenant du capitaine , Pt Foulq1ml prièrent d

‘avancer le service de l

église ,

les jours que l’

on représenterait la Passion pour

1

] dire , devant que commeacer , lamesse du Saint-Esprit et avoirles enfants de chœur de l

église pom°

chantermusique en ladite action Toiles peintes de la vi lle de Reims , 1 .p . mx. Parfois aussi la messe étaitchantée après la représentation ; ainsil’évêque de Langres

'

aœ0nla en 1 408au doyen 31 au chanoines de SaintMaclou la permission de représenter

(rocitare et exponere) la vie et les miracles de leur patron Dlversis personacium et habit uum generlbus ad hoccougruis ctnccessafl is et missamsolcu1nemia pontü

1mlibus super altare

portabili consecrato per alæmm ves

vêtus de leur cos1ume se rendaient procæsionnellement à l eglisepour remercier Dieu des faveurs qu i l leur avait faites Le clergé

de Romans ne craiguit même pas d'

e>:poser sur le théâtre pendant

la représentation de leur mar1yre le corps des trois patrons de la

ville Au commencement du XV° sœcle quand une confrérie

toute la1que voulut représenter la Passion d’

une mamere plus régu

lière elle trouva encore des prêtres pour bénir son dessein et dé

clara , en se fondant dans une église qu’

elle se vouait au service de

Dieu

Ce1te étroite liaison des mystères avec la liturgie détermine en

même temps le jeux.

où ils devaien1 être représentés (4) et des ia

1mmcmonicorumvel aliumsacerdo1emcelebmre B ibliothèque de 1 É cole deschartes , 1 . Ill , p. 450 .

( 1 ) C’es1 ce qui cu1 lieu après la pre

mière journée de la Vie de Monseigneursain1Marlin parAndrieu dé laVigne , qui

fu1 jouée à Seurre , en 1 496 ; ap. Jubi

nal , M ystères 1‘

nédi ls , t . 1 , p . 11 1 1 1111 .

(2) Sain1 Séveriu 33 111 1 Exupère et

saint Félicien ; G iraud Mystère destrois Dom , p. 5 1 cela eu1 lieu le

jour de la Pentecô 1e 1 509.

(5) Les lettres palen1es qui l’on1 au

1onsée son1 du 4 décembre 1 402 : voyezde Lamare Di ctionna ire de la police,1 . p . 469 , et les Ordonnance: du

Louvre , 1 . V… p. 555 . La fondation

de la Confrérie de la Passion eut lieu

dans l’église de laTrinité Graude—Rue

Saint—Denis ainsi qu’

on le voit au pré

umbule de l arrè1 du parlement de Paris , rendu le 1 7 novembre 1548 , queM. Taillandier a publié dans le Revuerétrospective 1 . [V p. 545

(4) Le Mystère de l'

Ascension fut

joué à Lille en 1416 , le jeudi de l‘Asocasion , e: le Mystère de saint Cres

pin et saint Crespinien , le jour saintCreepin 1 458 . La Nativité fut représen

tée 21 Rouen, aux fêtes de Noël 1 474 , et

les premières représen1aüons , données

par les Confrères de la Passion eurent

lieu à Saint—Maur— les—Fus és pendant

la semaine sainte . Eu 1 191 ou jouaéga

lemen1 à Péronne , le jou1°

1ln grant

vendredi la Passion et le Cmoificmmten voir: Annales archéologupm1 . V…, p . et laVie de saint Eloyfu1 repréœulée à B1

'

11 hun0 , en 1 545 ,le

jour de la fête de saint Éloy . Selon

Apostolo Zeno, on représenta la Résurrection à Padoue , le jour de Pâques1245 ou 1244 ; ap . Fontanini E lo

qumza i taliana , notes , p . 487 . Un

mys1ère , composé vers le milieu duXVe siècle par Giuliano Dali , Bernardodi Mastro Antonio e1 Mariano Parlicappo es1 intitulé La rapprm laxioædel Nostra Signer G em Cri sto la

quote si rappresmta nel c0 111‘

œ0 di

Roma , 1 1 venerd1‘

sanlo con la santa

Resurrezione islori ala 0 1 nous en con

naissons un autre impnmé à Florenceen 1559 sous ce titre La rapresenlalions della Pur ification di noslra

Donna chu i {a per la [esta di : anla Mar ia delta Candella1

a nuova

mcnte fi stampata . Dès les premierstemps, cet1e règle n

était pas cependantsans exception ainsi , le jour de la Pentecô te 1298 , on donna dans le Prionlune représentation de la Passion ap .

Muralorî ; Bemm i la! ieamm scr iptares , 1 . XXIV col. 1205 . Ce…: ruplur0du rappor1 de la représentation avec lafete du jour fu1 amenée par deux causes .

D’

abor d, onne put pas toujours terminerà jour fixe les prêpara1ifs d

une mise en

dications plus expliei1es se trouvent dans plusieurs manuscrits.

Ainsi , une Résurrection qui remonte au XV° siècle est intitulée :

Jeu de la nuit de Pâques (1 ) on lit en tête d’

une autre pièce alle

mande sur la vérité du christianisme Incipit indus , utîü: pro devo

tione n‘

mplîcium, iatimandus et pèragendus die Cmporî: Christi vel

infra Octavm Il résulte même d’

une ius1rucüon qui précède un

vieuxmystère anglais, que la représenæüon en était divisée en plu

sieurs parties , et suivait pas à pas le développement des officesLes miracles de la vie des saints qui avaient sans doute remplacé

les légendes que le pape Adrien défendit , à la ñu du Vlll° siècle ,

de lire dans les églises (4) furent les premiers à tomber en désué

scène si compliquée comme il arrivapourla représentationde laVieMonsei

gneur saintMartin, dont nous parlionsdans la 110 10 1 de la page précédenæ:elledemi: avoir lieu le 4 juillet jou1° dcla… lation de ses reliques , e1 l

on 111 1

obligé de l’

ajoumer au 1 4 octobre . Puis

on finit par perdre de vue le M 1 re1i

gieux des mystères , par ne plus se préoccuper que du piaisir de la représen

tation , 11‘

on continua seulemeu1 t herà la cé1 ration de quelque 11 11: chrétienne . G

’es1 ainsi qu

on lit dans desLe1

tres de grâce qui 30111 cependant da1ées

de 1592 Jehan le Begue et cinqou sixautres escoliers , ses compaignons s

’en

alereu1‘

;ouerpar la ville d‘Angiers , des

Üuüiez a un j ç ll que l e“ dit 11a I o crasl in0 « ‘ il fest ivitaa

Marion , ainsi qu’

il est accous1ume de Nicholai quem christiaui las

faire chasena au , les foiriez de Pen1he1 0 " deb“ devol e cole re ,

par les genz du pays ; 111111

par les escaliers en 1111 de bourgois 0 11 li1 égalemen1 dans L1'

jus de saintcomme autres ; ap. du Cam , 1 . V, p. Nicholai , par Jehan Bodel , v. 104 :

764 col . 1 . Une autre preuve irrécu ci,,

sable s‘

en trouve dans le titre d’

un 1 1 111 1 um 1 1 1 1.mu.mysŒre imprimé à Lyon en 1545

m beau mystere de NostraDame 11 la louege de 1111 tres digne

nativüe , d‘

uneæuue fille la quelle sevoulu: M bandouner a peche pour

nourrir m perc et sa mere en leur

( 1) M W de mole Paschac , ap.

Bofimnn von Ffl lersleben Pandora

ben , 1. II , p. 272. La longueur des 0 11ices dujour obügc& it sans doute de lereprésenter dans la nuit. L

’ensemble de

ce mystère est intitulé Marian E tage ,comme une version ang hise 11 11 peu

moins vieille dont nous parlerons dansla uote 5 l

’heure de la représentation

semble cependant y avoir é té reculée

puisqu‘

on y lit en te1e de la par1ie correswndaute , ap. Reliqu1

ae antiquac ,

t . i l p . 1 44 : Her bcgynncp his f aw r

rect1‘

oun 0 11 PasÿM aye 11 1 M m.

(2) _Ap. Mono A1“cutsche Schau

spiele, p. 1 42. Ou trouve même dans unMiracle de saint Nicolas la preuve po

siti

;e qu

on le représentait la veille desa c1c

(5) Ofl’

1411 w ep1‘

nge of 1115 Ihre Ma

fi a : This is play 10 be playd, on(e) parton Gudfriday afiemone and the other

part upon Esterday afiemoue . The resurrecüon in the m0mwe ; ap. Reli

qu1‘

ae antiquae , 1 . 11 , p . 125 . Le ms.

est du commencement duXVI. siècle .

(24) Mabillon De ““M a gaü1æna,

p . 1 et 58 avant la représen1aflondes

5

— 67

011115 les œuvres littéraires la représentation n‘

est qu‘

unmoyensans valeur par lui

-mémc le tout 081 de peindre sous un jour poe

1ique des hommes comme nous , de les encadrer dans des événe

ments qui élèvent l‘

esprit ou passh uuent les sentiments et i 1magi

nation subordonne à ce but toutes les circonstances secoa

d’

histoire et de vraisemblance . Tel p‘

était point le carac1ü*

e des

mystères leur sujeté 1aitdonné par lalégende etpar les évangiles (1 ) ,et on le prenait tel quel eu leur laissant toute la responsabilité de

son œuvre . La poétique du genre consistait à rester fidèle à sontexte , à le découper servilement en dialogue sans se permettre nid’

yqiouter desbeautésde hors—d’

œuvre ni d’

enœ1mnoher lesdé1aflsles plus impossibles àmettœ en scène (2) Les plus simples couvenances étaient elles—mêmes u crifléea aux exigences de la 1ettre ; il yeut desmystères où par respect pour la Genèse Adamet Eve éta

laient leur nudité en plein théâtre et at1endaient scrupuleusement

la seconde scène pour abriter leur pudeur sous une feuille de 11

guier Comme pour les drames de la liturgie ordinaire , la scène

réelle des faits , le tout était de s‘ap

puyer surune légende populaire . Ainsi

par exemple dans un curieux min cleque nous pubüerons dans l

’appeudîce

Julien l'aposü t était tué par Mercuredont on faisait un saint et le messager

(1 ) Ou s‘appuyait sur les apocryphes

avec la mème confiance naïve que sm°

les autres ; ainsi, Eueas Mayestre disait

pendant le 11 1110 siecle dans une Passion en vers provençaux

l icoll0mus que 110 vih om ina 10 1 en pe rgamiEu ebu ye 0030 0 se razo ;

puaya ieu cn gm car mi 10 111 110 ,

11 0 translalyey e 1101 1 com la let ta depar iys .

B . N. 11° 7695.

(2) 0 11 se vantait que tout était vrai :0 1 11 0 1 w rytte this game n l beneAnd 0 11 0 h b lys 11 11 11 0 M , .

Ludw Covenlriae , p . 1 8 .

John Bale archevêque protestant de

Dublin qui avait composé son Tragedyor Entefl uæ, manyfesling 1110 chefe

promvm of God 1mtoMan , dans l’

es

prit des anciensmystères disait encore

avec une sorte d’

orgueil Compfledum Domini , 1 558 . Cc n

’es1 pas cc

peudan1 que l‘

on s’

inquiéiàt de la vérité

Cette vérité allui1 si loin que lorsque leMeneur du jeu de la Vengancc NostrcSeigneur récapi1ule à la lin tout ce

(5) Therforo wo be now cnylyvys uukyudee ure pore prevy i éc fl

'

or 10 hede ,

Summe fl'

ygge— levys (aya w olde fyudc ,

d‘

or 10 hyde eure scheme.The [all ofMan , âp. Ludus Coventriac p . 27

Une diù æalie du second Mystère deChester nous apprend également qu

a

près la tentation , Adam et Ève cou

vraient genitalia sua cumfoli is . Aussilit—ou dans le Cry pour le M ystere desActes des Apostres, qui fut fait à Paris ,le 1 6 décembre 1 540

Exercez vous au ieu de ven te

— 68

1'

u1 11’

ahord dans l eglise , et , la foi aidant lmagiuatiou du public

faisait le reste . 0 11 élevait seulement 1111 échafaud qui rendait la re

présentation plus visible à la foule et les personnages rangés tout

autour, se levaient quand leu1°

tour était venu de prendre laparole ;

puis , leur rô le dit , ils retoumaieut s’

asseoir . Toutes les conditions

essentielles du drame manquaient à ces récits sous forme de dia

lognes ; ils n’

avaient aucune autre unité que celle d’

une biographie

bien détaillée oumême d’

une histoire complète (1 ) et l’

ection sau

tait 1111 besoin de l'

est à l’

oues t et du ciel à l‘enfer. Le Christ

qu’

on avait vu au commencement dans une crèche àBethleem pas

sait en Égypte à travers le désert (2) et on le retrouvait à la ñu sur

lemont des Oliviers , bénissant ses disciples et remontant à ladroitede son père Longtemps après ces premières représentations

quand le matériel des mystères eut reçu de grandes améliorations

ou voulut concilie1° l'

ubiquité de l‘

ection avec l’

unité du théâtre (4)

qu’on a représenté ,

il dit aux spac11 ne i‘

m , d'arru lcmcn 1 .

Cy voix 11 l'

emper ierc du: genoutents F.mpereur souven m royVous avez veu vmrges depuccl ler 10 vient a vous par ga nt desroy

tl‘

ann eem 1

;iees w ole

;,

üh 1 1Nouvelles vous vieu apporiu ;

eur cs loi rant lui on

: p. Jubmal , Mysterœ 1 111 11 10 , t . 11et n en ne prouve , comme l ont 011 p_ 69.

blement supposé les frères Parfait quecette partie du spectacle se passâ t der

rière les cmtodcs . Le Diable poussait la

fidélité du costume jusqu’à mmper sur

le théâ tre comme le prouve cette cu

rieuse didascalie duMystere de la Pas

sion de Troyes Cy s’

en vad sm°

son

estomac en enfer ; ap. B ibliothèque de

l'

É cole des chartes , t. 111 , p. 455 .

( 1 ) Nous ciœrous , comme exemplesle Mystere des Actes des Apostrcs des

frères Gresbao et la Veugance NostmSeigneur par personnages .

(2) Ou litmème cet1e indication danslemystère imprü»é lcymontentNostreDame sur l

asue , et l‘

Enfant , et s’en

vont enEgypte .Dans laNa“m‘

teNostra

Seigmur Jhesucr£st, Gn mmovmz està Be1hlêemet dit

Mon chemin par “ mme icndrayet l

emperiere m'

en

'

l‘

ro icr m'

es luet p u llrmeui

Ou en trouver: aussi de curieux exemples dans la Nativi té que nous publionsà l

appeudice de ce recueil .

(5) Ainsi pour nous homer à 1111 seulexemple , on lit dans le Mystere dc laConception et Nal1

vüe de la Vierge

Marie lcy saiu1e Anne se recouche

(après son accouchement) et sont times

les custocies , puis pcu'de temps apres

s’

en yra secretement vers Joachin 0 1

sera Marie en l’

a ge de troys ans avec

eulx.

(1 ) Peut—èlrc seulement, dans les premières légendes dramatiques , commeon le voit encore dans le Myslere de laRew reccion pub lié en 1 854 par II . 1 111110 111 , et réimpfimé dans le Théâ tre

M ura t: au moyen âge , p . 1 1 11 11 110

1eur jouait—il , eu quelque sorte , le 1 01111111 prologue 1111 Théâtre latin , et don

69

e1 l‘

on é1abli1 difl'

éreutes scènes en permanence qui se suivaient

comme des niches de marionnettes (1 ) ou s'

empilaieni les unes sur

les autres (2) la terre occupait naturellement le milieu et l'

enfer

ouvrait sa large gueule à quelques pieds eu—dessous du paradisCette fidé lité judaïque à l

histoire obligeait de produire un nombre

considérable de personnages qu’il n etait pas toujours possible d

tiqueter sufllsamment par leu1°costume ou lanature de leur rô le (4)

nait—ii au public et à l’

en1repreueur dumystère les explications necessaires

3 11 0 03 1 11 manon reci lomlu scinte œcuraœ iou .

Primerement apare i llous1 11 0 le: l ine 11 les mausiousLe cru cifix primerementet pu is uprcs le mouun eut .

Une iuiole i deit aver

par les p risons euprisouor .

Enfer se i t mis de cale partosmans ions de l

al im part ,B pu is le ciel ; 0 esla la,

primes Pilule 0 11 ces vusn ls ;8 10 u t chival iera aura.

11 11 3 en l'all re sem ;

0 11 n i se it la I nerio

pu is Jeu 11 «l’

Arimacb ie.El quart ia sei t dau: Nichmkmus.

Obam a: 1 cd 0 11 sei les 00 0 11 0El qu ie t les decipleoC rist100 I nria: a ient e l s is i .

Si se it p un éu que l'

un face

G al i lee e nmi la p lace .

!m üs u ncore i soit fai t

u I l1eac Crist fut al hostel i rai t,

Voyez la note suivante .

(1 ) Ou lit dans le Mystere de l'In

amalz‘

on cl Nativi le, qui 111 1 joué àRouen en 1 4 74 : Et estoient les esta

blies assises en la partie septentrionale

d‘iœluy (le Neuf-Marchie) depuis l

'hos

1el de la Baehe—Coamnnée jusques en

Pbos1el ou pend l‘

enseigne de l’Ange

second l’ordre déclaré en la ñu de ce co

dicile . Mais les estabües des six pro

phetæ estoient hors des autres , en di

verses laces e t parties d‘iceluy (Neuf

Hatchie E l. fol . ccxxvu , Premierement vers Orient Paradis Il yavait ving t

—cinq loges oumansions, sanscommet les places des prophètes endi

hors desautres. Ces establivs

étaient é tique té es , ainsi que le prou

veut ces troi s vers du prologue qui

étaient adressés aux spe0ææursAfliu d

ennu fu ir nous nous la iton:

Présent des ions ; vous les pou x coognois i rc

pag i’

ctcri 1el que don ne voyez cs l re .

(2) Voyez la Dissertation de M. Ber

ryet Saint-Pflx ap. Mémoires de la

Société royale des antiqua ires de

F rance, 1. V, p. 165—21 1 . ll est inutile

de faire observer que le matériel de lareprésentation restaplus simple tantqueleDrame se passadans l

eglise, etqu’

ainsi

nous aurons encore l‘

occasion de le“

re , ce fut une des grandes causes desa sécularisation.

(5 ) Cette gueq s’ouvrait et se fer

mait 11 volonté et faisait sans douteallusion au dragon la personnificaüon

habituelle de Sathan.

(4) Ainsi par exemple on lit dans le

Mystere de la Passion de Jehan Michel , scène Snin1 Pierre et saintAndré laissent leur nave et leur retz , etsuivent Im en habit de pescheurs

jusques 11 la seconde journée qu’ils

viennent en habit d’

apô tres.

lcy suit saint Barthelemy Nostre Seigneur en habit de prince .

lcy sui 1 saint’

l‘

h0mzs NoslreSeigneuren son habitde charpentier, fers qu

i llaisse tous ses outils.

ley cheminent les apostres en leurshabitsmécaniques après Jesus.

Lazare sera habillé b ien richemen1en état de chevalier son oiseau S…. le

poing ct Brunamontmainerases chiensaprès lui.

A la seconde rcpréseu1ationdo la Passion de Francfort , il y 0 111 jusqu

à 259

personnages et il n‘

en figure pasmoins

g:490 dans leMyslè1

e des frères Gresn.

_ 1 0 _

alors ils venaient comph isumment au secours du spectateur , et dé

clinaient enx-memes leur nom Quelquefois mêm0 on faisait en

core meilleurmarché du drame ce qu’

il était par trop difiicile de

dialoguer avec quelque vraisemblance restait en récit et on l'

en

châssait çà et là dans le dialogue en le fondant dans la versification ,

comme s 11 en eût fait réellement partie

Tant que lesmys1ères ne furent qu’

une mise en scène de la litur

gie plus dramatique la déclamation des acteurs se modela sur le

chantdes prêtres. Les plus vieux témoignent , par leur coupe , de ces

tendances lyriques dont le fréquent retour des paroles du rituel

faisait une nécessité lamélodie e11e-méme était eonsac1æie , et tout

brusque écart des habitudes du culte eû t paru une profanaüon .

Mais l 13nomnœ de plus en plus générale du latin força bientô t de

leur donner un earac1ère plus épique il fallut suppléer à l‘

obscurité

du fond par lamultiplicité des accessoires et la clarté de la rept é

sentation faire comprendre auxy eux ce qu’

on ne pouvait exprimersufiisamment à l‘oreille. Lapantomime devint un commentaire obligédu texte et l

on reproduisit l‘

action dans ses plus minutieux détails avec toute la logique d

une histoire Ce ne fut plus assez

qu‘

eue seule séance pour exposer toute la série d’

événements quecomprenait unmystère ; on le divisa en journée: qui répondaient àunemesure réelle de temps (4) et l

'

on compta assez sui ° la ferveur

( 1 Voyez l oue A… Schau mystères , comme à311 11 , p. 1 45 ; Schau pæk des M ittel celle de Ferre: and Pm eæ, une panaller: t . 11 , p. 57 v. 1 14 , et sur1out tomime quimontrait au commencementle Theophi lw , v. 268 , 296 5 i2e t 4 19 ; de chaque journée les événements qu

‘on

ap. Bruns , m umu M cMe. allait y mettre en dialogue.

(2) Ainsi par exemple on trouve à (4) Ou lit à lafin(

1ie la première jourln page 26 du M ysærcde la née du Mystere dc 1

I 1æamalfou 1 1010 11 1111 Sam r , dont 11015 avons déjà0116 le “ m eme” : Cy 6 110 0 9 pour ecole iournee ;Quant le cor: 0 0 0 10 1 ave ient demaiu

_œn 60

_menu

our la be te i l le Ln matiere pavh 1 : 1emenl ;Quant il fu t enterre : et pere . iso

Cn1ph s qui est leve: 1111 en 004 10 3 1 1e‘ ñu de pren“… jOll l‘fl é0M

(5) L. cles etï :ære de £a Resurrechon dc Jehan

meun ise sonorité en fai 0111 du…Ceuxqui de Ja n: vouldmnl voirJouer m suœ iœmænt

mèmemoula—t—ou quelquefois à 12 no si reviennent cy visi emæn1

de son public pour lui demander plusieurs jours d‘

attenüon (1 Tout

extérieures qu‘

elles fussent en apparence ces innovations modi

fièœnt profondément la nature et les conditions desmystères . Ou ne

les regarda plus comme une sorte d’

appendiœ au culte qui com

pléü i1 l’

ofliæ s i ls restaient encore une œuvre de dévotion sans

aucune prétention à la littérature (2) ils étaient déjà indépendants

du rituel et ne se représentaient plus qu a leur heure . Les spoeta

tears eux-mêmes sentirent le changement et en tirèrent la couse

quence ils comprirent que leur assistance n etait plus d’

obligation,

et que lorsqu 1ls venaient à s’

eunuyer , ils n‘

étaientpas tenus d’

ofl'

rir

à Dieu leur ennui . Il fallut donc se préoccuper sérieusement de leur

plaisir , savoir les 31111 0 1 par ses promesses (5) et les retenir par le

Demuin le matin ; ca r pour l‘

heure

plus ne fe rons q demeura.

La didascalie qui termine la seconde

journée n’est pas moins positivo lei

est la ñu de la seconde journee , 0 1 11

est a noter. que l’Aveugle et son Varlet

von1 faisons maniere d‘aller boiao et

consequemmeni tout le monde se doitdeperür ; ca hier 0 cbifl

rc 11 , eu. deVen tu ñu— 1

ol. sans date . Le Meneurdu jeu qui résume le Mistere de laVa cance dit aux spectateurs :

0 : ça Se igneun , qui a le: bien roc0 n

du jour.: puscés cu uoy mon: 1ré avonscomme les Ju ifs p.1 r euro me fai: tresont eu des mank , pu is a la 611 tout mon

( 1 ) Le Mystere de 111 P'

am‘

on qui futreprésenté à Angers en 1486 , dura

quatre jours il en fallut 0 11110 pour unautre contenant toute la vie du Christ

qui fut. joué à Poitiers , en 1554 , et

vingt-cinqpour laPassion ui fut jouée

à Valenciennes , en 1547 . e My“

alere

de: Acæs des Apach es que l‘

on repté

sen1:1 à Bourges en 1 556 , endur: ins’à quarante .

(2) Les plus modemes œuvenaientnaïvement de leurs intentions de pure

8 1 pour ce seul-eu reci lcr1113 vie: des nains 0 1 6110 saintes

pon t les bonnes gu s im iterbou cs ouvres 110 11 pas 111 111 11»

et pour leurs cours behi li ter

« vers Dieu par doulces complaiules .

Martin de saint Estienne } ap. l 1ibinal M ystère: t . 11 p. 5 .

Le prologue du Candlemas—Day , quine fut représenté qu

en 15 12 n‘

est pas

moins expliciteThese g rett thgugs n n 0mbn d cher eur 0 11

10 04

is for 10 won byppo ours Lcd, und seyat A(uue ;: p. Hawkins , Origin of the engli shdrama , t . i , p. 5 .

Les mamans habitant de la ville de Valence , pour préserver et garder leursvilles des pestes et autres maladies etinconvéna et la tenir en pmspefité .

et en u nete des longtemps 0111 pœ,œ, ,

ancienne et louable coustume et othervance am tumee de vingt—cinq eu

vingt»cinq ans ou au1re 1emps limité ,

jouer ou faire jouer sloire dos glorieuxminetsmartyrs F lix Fortunat etAchillé desquels les corps reposent onicelle vi lle ; R ares lentes du 10 16vrier 1524 , ap. 111 . livier , Em i mrValence , p. 154 et 5 1 1 .

(5) Quelque temps avant la représentat1on,onh isai1même parfois une sortedemontre dans laquelle on adrœsaitaupeuple uu Cru ou Proclamaüou, quirappelle les prograumæsà 80 11 de trompedes acteurs forains .

_ 79 _

charme de sonœuvre En devenant plus amusants lesmystères

c‘

onservèrent leur ancienne popularité, sans rien perdre de la faveur

intéressée que leur accordait le clergé . ll entrait dans sa politique

d’

associer le peuple par ses joies aux fêtes de l'Eglise (2) et il re

eourut natm llemen1 z‘1 ces pieuses représentations qui gardaient lesfidèles des plaisirs profanes sans smqu1eter d

un rapport plus di

rect avec la solenni1é du jour.

(1 ) Ou y introt des farces et desscènes épüodiques de toute espèce :nous ciœrons entre autres le prologuecomique qui précède le Sacrifice d

’Abrahamdu Chester P lays il est réci1é parun personnage qui s

appelle lui—mèmeGobbet on the Green . Ce fut là sans

doute la cause première de l’invention

des moralités , qui remontent jusqu’

au

X IV siècle puisqu‘

on represents àTours ,

le 25 juillet 1590 le Giens.dessept vertus et des sep1 pechiezmortels ;Congrès scientifiquede France , quin

zieme session, 1 . 1 , p . 121 . Probablement cette peinture des vices amemitdes allusions satyriques qui divertissaient 1oujours lamalice de l

auditoire.

Les prédicaüons si habituellement hardies des franciscains avaient fnmfliariséavec ces libertés aristophsnes®es , et

les auteurs de moralités n‘

auraien1 pas

eu besoin de protester de la parfaite innocence de leurs intentions si l

onn’

eut

pas été dans l’usage d

’appliquer leurs

traits les plus vifs à des personnagesréels. Ainsi , pour n

’en citer qu

un

exe1a e Wager disait dans le prologue de sa moralité intitulée : Thelonger than live“ , the more foule111011 art

But 1ruly w e means 110 person particularlybut only to specify of such general ly .

Comme l’adit Gifi‘

ord Ep. Ben JensonWorks , 1 . V, p. 9 , le Vice é1aitun vêritable Boufl

on, qui portaitmème ordinairement les habits d’un Fou selon

Douce , I llustrations ofShakespeare ,

II , p. 505 .

(2) 11 litmême dans ce but de 11 05malheureuses concessions que lesmem

bres les plus sensés euœn1 ensuite beaucoup de peine à retirer. Dès 589 le

1110 concile de Tolède disait dans son

25° eauon Exterminanda omnino es t

irreligiosaconsuetudo, quamvulgus per

sanctomm solemuüates agere cousue

vit , ut populi qui debent divins ofliciaattendere saltaüonibus et turpibus in

vigilent csn1ids ; ap. Labbe , Sacra

sancta 0011611111 , 1 . V, col. 1014 . Eu

core dans le siècle , Tbéopbyhct ,

patriarche de Cæsænünopbe ne crai

gnit pas d’

admettre dans son église

raz; ammzxa ; ôpxp u: 1g, 11011 r az; èmp.ou ; xpauyaç , 1101 1 m èx rpw âœv 11 01 1

Xapazfumcœv ñpavcc y sua àaparæ

ap. Cedrenns , Compmdîum histor i

cum, p. 659 , éd. de Paris , 1647 . Leclergé dut donc saisir avec empresse;ment ce moyen de divertir le peupleaussi reügieusement que possible.

(5) En 1298 , le clergé de Civi ta—Væcbin représente la

*

vie du Christ le jourde la Pentecô te ; Chronicon forojuMnse , p . 50 col. 1 ; ap . M enu… E c

clen‘

ae aquüejm is , app. En 1 452, le

Mystère de saint G ermain 1111 jouéaussi àAuxerre le jour de la Pentecô te ;Mercure de France 1 729 ; décembrep. 2982. Ces représentations n

'avaient

pas même toujours un sujet religieuxcomme le prouve 11 11 livre curieux in1i1ulé L

Anüqui tô du tr iomphe de B eziers au jour .

de l’

Ascension , conte

nant les plus rares histoires qui ontétéreprésmtés: aum d“jour, ces dernières années ; Beziers , 1628 . Des troisdrames qu

’il contient , l

’un roule sur le

Jugement de Paris et les deux autres

sur des événements du temps. En 1526 ,

_ 75 _

Afl‘

ranchis enfin de leurs liens avec la liturgie les mystèœs ne

relevèrent plus que de l’

histoire . Peu importait leur langue, pourvu

qu 113 11 exprimassent que des détails ofliciels et ils employèrent de

préférence le langage qui les rendait plus intelligibles et plus agréa

bles aux spectateurs. L‘

Église ne professait°

aucune répugnance

systématique pour les idiomes vulgaires elle recommandait à

les 11°

caiæ5 de Sänt—Bäœmieu représentèrent à Bé 1hnne le propre dimanche de la Passion , une moralité nommée L ‘

homme humain ; de La FonsI elicocq Annales archéologiques t.

“ 11 , p . 1 59. Une charte de 1 577 , déjàmentionnée par Louvet Histoire et

an11‘

qufl ez de Beauvais , 1 . 11 p. 2117nous apprend même que le possesseurdu fief de la Jonglefle était tenus de

faire chanter de gœte oncloistre de l’

e

gfise Saint—Pierre de Beauves , le jourde Noel le jour de gu ns Pasques et lejour de l‘entbecoustes depuis primesla quie , jusques a tant que enoommenche l

evangüe et le grandmesse ou cas

que il pnet recouvrer de chanteur en la

ville de Beauvez ou environ ; ap. B iblio

thèque de l‘

É cole des chartes , t . 111

p. 599. Ces‘

représentations é1a1ent

devenues un moyen si ordinaire d‘ex

primer l’

allégresse publique qu’on y

avait recours dans 10 11 tes les occasions ;ainsi par exemple des comptes con

servés aux Archives de l’

Hô tel—de—Ville

d’Évreux disent à l

’annec 1 5 16 A

maistre Jehan Guernel prebstre cure

de Chambot , la somme de vu livr es

sols tournois a luy _ord0nnee estr0

paiee pour son sallaire et vaca tion d’

a

voir par buic 1 jours en cette ditte ville

besongne :1 fere dictez et comedies pourl’entree deMonseigneur que

l’on dlsoit fete en cette ( 11113 ville .C

’é tait

même la manière de fêter les papes ;en 1 522 AdrienVl fut reçu à Calabomcum mimis e1 larvis alusque hujusmodiM is ; Adm

ani i tinerafl um, ap. Ba

luze , M iscellaneorum 1 . ill p. 564 .

( 1 ) Aussi l’eveque de Langres permit

il sans-aucune distinction dans la charte

que nous avons déjà citée , de repré

senter lesmiracles de saint Maelou lin

gua latina et maærna ; voyez la Dibliothèque de l

'

É cole des char“ :li l p. 450. Un savant dont les opimonssur ces matières nous semblent babituellemeut d‘une autorité souveraine a

cependant soutenu le contraire : Pour

moi par cela seul que les pièces con

tenues dans ce recueil sont d‘

une cer

taine étendue et tout en langue vulgaire

je ne crains pas d’

afllrmer qu’elles n

’ont

pu être représentées dans une égliseS‘

il arrive que l’

on reuco tre lamentiondequelquesmystères en a gue vulgairereprésentés dans les églises , ce ne se

ront , qu’

on le croie bien que de rares

exceptions à une règle d'exclusion qui

a été générale ; Journal des Savants ,

1847 , p. il avait été encore plus

positif l‘

année précédente p. 451 . Maisnous craignons que I . M in n

’ait pas

ici suffisafl1ment disüngué es faits suc

cessifs, etqu‘

il n'

ait attribué à l‘influence

immédiate des langues vulgaires , lesconséquencesdes changementsque leuremploi introduisit dans l

’espfit et dans

la forme des mystères . Il nous suffiraitde rapporter ce passage de PolydoraVirgile Solemus msuper (aux calendesde janvier) more geuülium specæ0üaaedere (sic), p0pq utputa ludos te

citure comœdias . Item in templia vimsdivorumac martyfia repraesentare ia

quibus ut cuncüs par sit volupüs qui

recitant vernæulum linguae idiomalantumusurpant ; Da 1nvmlon

bus re

rum, I. V , ch. u, p . 82 , V° , éd. de

Paris , 1528 . Mais nous possédons unenote , publiée par M. Collier , qui nousapprend que Higden obtint du pape lui

mème la permission de représenter lesMystères de Chester en anglais ; History of english dramatic poetry , 1 . Il ,p . 129.

pièces en langue vulga ire avaient même quelquefois une liaison directe avec le culte comme le prouve cette Passion allemande qui

supposaü le Christ réellement ensec i dans le tombeau liturgiquede l

ég lise ( le changement de langue ne modifla d’abord quel‘

auditoire . Au lieu d’

assister comme autrefois à la représentation

desmystères pour honorerDieu et obé ir à l’

Église , 11 y vint chercher

des distractions qu |l fallut lui rendre de plus eu plus atüayantes .

Une soldatesque avinée portait ses habitudes d‘

impiété et de dé

sordre ; des courtisanes en ceinture dorée y tendaient efl‘

mntément

leurs lacs et étalaient leur luxe impudique en guise d’

enseigne . La

foule bruisæuædes cufieux ue devenait silencieuse et attentive que

pour les choses qui chamaieut ses regards ou intéæssaiemréelle

ment son intelligence Au lieu de tourner sans relâche dans un

en français. Nous ne pouvons don voit

dans le 1hit même de la représentationla cause de l

’amende à laquelle un curéflut condamné , pendant le

XWO siècle pour avoir fait représenterdans son église unMystère de laNativitéde Notre-Seigueur ; Desroches H is

% ;e du Mont—Sainl—Mc

chcl , 11 , p .

( 1)Ap. None ScM uspo

ele de: M i !lela ten , 11 p. 40 . Dans le Marte

re

saint Estienne , ap. luhinal 1 . I , p. 8l‘

auteur confond aussi l‘

action avec lareprésentation le personnage réel dea imPierre avec l

’acteur qui eu rem

plissät le rô le

Doulcu gens un pou de si lenceVous qui en presence

Savon comment uostre Se ig neurde tous les plus gran: lo greigueurNous « leu et envoie:

pour : voiœr les da voie:Pour, pr« cher la foy u tholiquce t par escripluœ ententiqueLa prouver et par vrais miracles .

Dans la septième. pièce desMystères deChester , De pastofi bus arena pascenlibu: les Be en sont évidemmentdes hommes du C esbite ou du Lancashiw ils ont des noms anglzüs,se régalen1 6e januock3 duLancashire (galettesde gw en d

'

avoine) de beurre de Bla

con et d’ale de Ballon un va même

jusqu'

à dire

From comely Conway uu lo Clydeunde r 1yldes them 10 byua better shespcafl le ou un side

noe earthly man msy bsve ;ap . Collier , H istory ofenglishdramaticpoetry , ll p. 1 88 .

(2) Le Si lele des plus vieuxmystèresen est une preuve si positive que nous

nous b0rnerons à citer le commencement du Martire saint EstienneDoulces gens , au pou escoutes

pcs iblemcut ssus noise l‘

aire

mains de ssmo uro: ue doubless il vous als! s un; pou vous 1s ire

que se vous l'

un l’

autre bou le:..u fs ic1es sunny ol cou1rs irc .

Or vous sécs et scouts:

ct oies son que vue i1 M iro

ap . Jubinal Mystères inéditst . I , p. 2.

L’auditoîrc fut certainementmoins tumultueux tant que la scène resta dfl s

l’

ég lise ; mais il vint un moment où l’

on

s’

y crut lutô t à un spectacle qu’h un

olfioc te igieux , et le grand concoursdes assistants qui se poussaient pourmieux voir et se plaignaient de ne pase ntendre , y fut toujours une cause inévitable de confusion et de tumulle . Cc

70

cercle immobile et de marcher à un même déuouement à traversdes ciw onfl änœs identiques l

action smgéuia de ne pas suivre

uaivement les anciens mystères à la trace . Elle se compliquad‘

un tas

d’

accessoires parfaiæment inutiles à l’

ensemble , qui donnaient au

moins l'apparence de la nouveauté aux vieilleries les plus usées cl,

la curiosité se montrant chaque jour plus impérieuse et plus exi

geante quand tous les détails officiels furent épuisés , on se résolut

cuña à en inventer d’

eutièrement nouveaux. L’

imagination n’

osa

d‘

ubord créer qu‘

avec précaution , en respectant scrupuleusement

son texte ; elle se permettait seulement d’

ajouter çà et là quelque

petit personnage fictif qui ne pouvait avoir qu’

une importance bienépisodique , et ne relevait point par assez d

originalité les lieux communs du sujet : puis elle s

enbardit à son œuvre , empœla de plus

en plus sur la religion et compta avec elle , sortit audacieusement

des dogmes de la légende et les subordouna aux convenanœs du

drame Ce protestantisme littéraire trouvait des complices em

fut sans doute pour établir un peud’or

dre , autant que pour subvenir aux dé

penses , chaque année plus considéra

bles ,de lareprésentation, qu‘

on litpayer

les places quoique par souveuauce de

ce qui se passait dans les cérémonieshabituelles du culte , on ne semble pasen avoir d

abor ddistingué plusieurs es

peces . Ou lit déjà dans le prologue duTrial ofJoseph and Mary

Aud loke yo ryuge w e lo ia your purs .

Lada: Coventriae , p. 1 3 1 .

11 y avait à la représentation des Trois

Dom , qui eut lieuà Romans en 1309quatre

—vingt—

quatæ chambres ou lô gesqu

on pays trois norias pour toute lada

rée du spectacle les autres places 000

tslent un sou les deux premiers joursà tout personm iae soi t grant au pcl“ , et furent réduites le troisième demoitié . A la Passion de Vienne , en

1310 il y eut aussi des loges qu‘

on

louait quatre écus au soleil pour toute

la représentation et les autres plaœscoû taienfi un dcmi-sou par jour. Pri

mitivemenl il n’

en était pas ainsi Alphouse le savantdéclaraitmème infamesLos que son juglares é los remedadoresé los 1

°

acedorcs de los zaharrones , que

pûblicamenlc audan por el pueblo , ôcantau, 6 hacen juegos por precio ; Parlidas , til . VI , P. 2.

( 1) Ou lit déjà dans la proclamatioùdes Mystères de Chester :

This moouke (Done Ronda") moonko—l iks ñu(scn p lurœ w e l l sceau ,

io s lorye 5 travelc w ilk Ihc beste soule

pagcu1 es se t fourth , s ppaœut ly lo s l l q ue ,

the Olde und New e Tcslumeut w i1h l ive lye

(comforte ,

iu lcrmgug l iugo 1hercw i 1h , onely to make(sporle ,

somc 1h iugs uot w arran led by s oy w n 1 t,u hicb 1 0 g ladu 1 11 0 hrs rers be w ou lde meu

(lo lake 31 .11 y est dit qu

1lS furent composés pendant la mairie de John Amway do

1268 à 1276 ; mais la langue nous som-ble postérieure et les innovations dans

le sujet sont aussi généralement d‘

une

date beaucoup plus récente . 11 y auraitdonc eu des remaniements postérieurs ,et nous conclurions volontiersde la noce

pressés dans un auditoire de jour enjour plus difficile enmatière de

plaisir : en vain un mystère eût—il pu prouver sa vérité par quelque

passage authentique de l’Évangile ou de la Légende dorée , il eût été

inutile de lui demander un acte de foi si les détails ne lui avaient

paru suflisamment vraisemblables , si les acteurs n‘

avaientafi‘

ecté un

naturel primitif et des nawetés d’

expression singulièrement déplacées dans une église La longueur du spectacle força d

y intro

duire plus de vameté de tempérer la gravité du sujet par dejoyeux

inæm èdes, et, le respect ne permettant pas de prendre pourplastron

de ses gaietés des personnages investis de hautes fonctions politiques

ou vénérés comme des saints par l'

Église on personnifia lemauvais

principe qui se méle'

à toutes choses , et on le chargea du comique

de la pièce Pour plus de vérité , il s’

y livrait aux plus amères

satires et aux railleries les plus imperüueuæs. En sa qualité d'

ange

dumal vaincu et réprimé par le Christ le Diable ne devait pro

fesser pour le christianisme que des sentiments de rage et sans

souci du lieu réel de la scène , ou lui mit des blasphèmcs e'

hontés àla bouche Ou ne craignit même pas de lui faire pärodier avec

de Higden dont nous avons parlé p.

73 , note 1 qu’

ils furent d‘

ebord com

posés en latin , et traduits ensuite en

langue vulgaire par Randall.

( 1 ) Ainsi , par exemple dans la D ia

blerie de,, Chaumont , p . 63 , qui n’

est

cependant que de 1475 Zacharie se re

fuse de croire à la naissance d‘un fils

dont l’

Ange lui annonce la naissance

parce que sa femmeElisabeth est vieille,Que son temps est passé et qu

elle ne p t étvud

(plus

ce que du mar iage l’

on soubs i 1e le plus .

(2) Ses comes sa large bouche ses

yeux fixes , son grand nez , sa barbe

rouge son pied fourchu, saqueue et son

esprit impudemmeut satirique é taient

une source inépuisable de gaieté : voyez

Sharpe Dissertation on the Coven

try myster ies , p . 57 et 58 .

’3 ) Tu ne credo: tal ibus paslomm simpl i

(ci lasi ci: : esse frivola quae nou probe! verite:

quod s ie in praæep io sit sepul ts de itasn imis est ad oculum resers tu fs lsi tn .

Simple: cactus sspice gus l is sstutiscm: qu i s ic fsbrics t vero contrarisn lquc sus fallereut uug is mendaciain rhythmis cooci l iat quae profert omnis .

0 gens s imple: nin ian et in sensu vul

(ucratoquod foenum et psbul um, quae lmbus

non iug ratsin pracsep i comeds t dci 1u recl iuats ,debaccharis n imium cum putes ist: rats .

Carmina humm , p. 89 et 90.

Voyez aussi le Tmfekp ül , introduit arbitrairement dans unmystère de laRésurrection allemand, ap. None , Selma.

spiele desM ittelalters, t. 11 p. 7 1—104 .

Les autres personnages eux—mèmcs se

permettaient quelquefois le blaspbème ;ainsi dans le Deœcîsione Ianoceniœmdu Chester p lays , Hérodc faisait vœude se venger de ce mysbego‘tcn mormosvll Christ ap . Collier , History of

— 78

une ironie sacrilége les cérémonies les plus respectées de l'

Église.

Ainsi par exemple il disait dans le Mystère des Actes desApô tres

Dyables dammez enmaledicüouDessus vous tous par puissance intenücte

ma pate estens qui est de Dieumau1äcæ,

Pour de tous maq etmalfaictz vous absw ldre

sortez courez que maledicte fouldre

Les veus aussi de la terre et de l’

air ,

puissent sur vous promptement devaller

Et cependant Guillaume Alabat l’

avait finit imprimer , comme il agrand soin de le dire en tête de son édition En grace des lecteurs

eng lish dramaticpoetry , t. 11 p . 195 .

Pstroclus disait dans le Mystere de l’

A

'

l‘

u ss «les pmpos fort rusesEum stm nt chose impossibleor vis. en ost—11 b ien possible

Q u'

un pucelle peu“ p0 r1 erenfant , et puis le a p porterSur terre , sous avoir frscture

au œucept n’en ls ge

Ne sans p erdre vlrg iui lc?

Saint Joseph allait plus loin encore dansle Joseph

: return

I AI IA

This cb i lde is Goddys und your.

C odd childe Thon lyist , i. îsy ;G od cde uevyr laps so w ith msyand I es g new r ( her , dsro vel soy ,

yi_tt so ny thi boumbut soy Mary Whoos childe is l in :

M \ I IA

G oddys sud yours I se, i—w ys.

: oszvû

Ya Y s Alle old.men to me lake tent ,sud weddyth no w yfi

'

ia no kyuuys w ysethat is yonge wouobo l>o myu asse t

fl’

or doute sud died: s ud swyche servyse .

Also Alu ! name is shout !Alle meu ma, me now dyspysc

sud soyu Olde œ kwold , tlu bow e is bemly new s ftcr the freoschc gyse .

Ludus Coventriae , p . 1 18 .

Ces impu& utes plaisanteriæ n’

épar

gusicut pas même les prêtres et les re

G eu saint Denis , ap. Jubinal , IP,

p . 130

lig leuses ; unVilaindisait dans une fameinæmMe dans la Vie saint Fiacre

Mois i'sy perdu ms ss1sou

De tous poiua , eesle a s tin e ;en le pm 1 re sy s chante.Hul su mat in 1rop longue messe .

No prise ls cry d'

une n msu

Toutqusuqu’d permit sem ouner.

1 1 os peau qu'

s occu p er

Pour la ire au tre urgent de hoursso.

Aussy tosl s toit un; pe t d’

ourssc ,

Qa'

s i l riens du mien par son ubet

sp. Jubiual , Mystères inédits , t. 1 ,

p . 332.

Dans un autremystère dont le ma. re

monte aussi au XVO siècle Hspelopinungourmand, comme l

indique son nom,

s‘

écrie un grand verre à la mainJe kamot ay le miel: du mondo.Veci vez comment s Vsu-prol

oade

Les nonna ins boivent cu conn ut

même leurs parOles étaient s igrossières que la pudeur des éditeurs duX IX° siècle ne leur a pas permis de lesimprimer ; Ibidem, p . 72. Voyez aussile Tow n ley n guery publié par I .

Marriott , Collectionofeng lishmiracleplays , p. 109— 136.

(1 ) Simon Gœsban fol . w , w , éd. deParis , 1537 . C

’est , comme on voit , la

parodie de‘

l’

imposition des mains , e t

nous pourrions citer d‘

outros passages

_ 79 _

Mules et augmentation de la foy , en nostre tempsde bien enmieulx

œuaim nte pour exemplaire de la primitive égliseSans doute , lesmystères joués dans les ég lises gafl aient plus de

circouspection que les autres ; mais le tumulte et l’

irrévérence des

jours de représentation n’

en désapprenaieut pas moins à respecter

lamaison de Dieu et la foule apportait ensuite aux oflices les plus

solennels la méme dissipation et les mêmes préoccupations mou

dsines . Uu sentiment plus délicat des couvenanœs rappels enfin le

clergé à la pudeur de ses croyances , et lui _apprit que , même pourl’

édification des dévots et des simples , desmascarades formellementinterdites par les canons , et des

lazzi blasphématoîres qui en d’

au

tres circonstances eussent provoqué ses foudres , ne devaient point

trouver droit d‘

asile à deux pas du sanctuaire . ll vint d’

ailleurs une

qui u’

eusœut pas été déplacés dans les

poäies les plus irré1’ ‘

euses de Paraymais nous avons p l

été un mystèred’

une date fort récente (1541) qui fut

joué avec beaucoup de succès et dont

on ne peuts ttribuer les inœuvæsnce3 àune grossièreté personnelle à l

‘auteur.

Nous ajouterons seulement une attaquecontre le baptême qui se trouve dans unI veære de saint Denis, dont le duc deLa Vallièœ a cité plusieurs passagesdans la B ibliothèque du théatre

0018 depuis son origine

Sire oyn que fuit os fol prestn

I l prend de l'

ysuo un une escuelle

0 1 je…: eux gens sur la ce rve le

Et dit que partout sont ssuves.

Ou ne craignait pas même demêler auxprières de l

’Église de gmæièæs plaisanteries ; ainsi , un Mystere de la Nativüc finit par ces vers

Sy prie B ien en bonne espersuce

îll'

eu Is “ ve n u nous doiut chevauœ

chsutoos becus e t csmuschascan Tc Deus» lsudam

ap . Jubinal Mystères inédi ts , t. 11

p. 78 .

( 1) Supplünt les lecteurs iceq agrea

blemeut recepvbir veoir et live a leur

d elcctatiou ct salvatiou et a la louengo

de Dieu le createur , de Jesuscluist rcdempteu

r

et du pm clit sainct esperit.11 es t probable que l

‘introduction de

venue nécéssaire des femmes dans lareprésentation des mystères fut aussi

une cause puissante de lasécularisationdu théâ tre . Elles y figuraient avant lemilieu duXVl°siècle, ainsique le prouvece passage fort curieuxde duRivail lncommemomtfiô ue vitae Christi et divorum Gratiauspoütani aliis Allobrogibuset Gallis praestaut et aliqœndo hiscerebus interfui maxime ln Pentecoste

anni Christi mlfleämi quingentesüui trigesimi qululi et adco Franw siae Bus

merise quae Christi mairom imitabaturcorporis motus vocüqne figura pro

uuntiatioet facundia complacuemut ut

omnes ia admin üonem adduxerit ; ct

ejusdem fèmiuae gratia ao pulchritudo

cloqueutîamadom bat ; De Allobrog ibus libri novem, p . «18 . Pour donner

plus d‘

éclat auxmystères il fallut te

courir aussi ades jongleurs de proression

SVoyez entre autres témoignages

positi s The Shakespeare Society? pa

pers , 1 . 111 , p . 104 7 ) et le méprisoù ils étaient tombés , lltégalement comprendre la nécessité de rompre les liensde l

’Église avecdes représentations devenues si profanes .

époque où lmtelligence ambitiouua des plaisirs plus vifs que les

jubilations de la vie dévote ; il fallut suppléer à la nouveauté et à

lmtérét du sujet par la pompe et les surprises de la représentation ,

et les nécessités matérielles du spectacle eussent suffi pour amener

la rupture de l’

Église avec le théâtre . L imagination du public se

montramoins accommodante dans ses illusions ; pour lui prouver

que l’

action avait changé de place , un des personnages aurait eu

beau s’

écrier

Mais Homme m’

en iray droit

l’

emperiere voy la endroit

Ou se siet et Osica lez lui ( 1 )

si la scène se fût réellement passée dans le même compartiment duthéâtre . L

extension que prirent les mystères , leur sujet légendaireou biblique leur but de gloriñer la puissance de Dieu par ses

œuvres (2) les forçaient d‘

accepter des difficultés de mise en scène

qu’

on ne pouvait vaincre que par l’

habileté desmachinistcs . 11 y eut

des apparitions par lesquelles s’

évan0uissaient les personnages , des

voüefies qui les emportaient en paradis , cent autres seeretz (3) pro

pres a escamoter des miracles dont les plus ingénieux vertissaieut

véritablement à laplus grande gloire de Dieu , et àmoins de se resil

gner à gênerpendant longtemps les cérémonies habituelles du cultedes machines aussi compliquées ne pouvaient s etablir dans les

églises. La grande popularité des mystères concourut aussi sans

doute à forcer l'art dramatique de chercher un autre asile . Les plus

( 1 )M iracle Nostre—Dame, sp. Théâtre français au moyen âge, p. 453.

Nous rapporterons unautre exemple tiréde la Vie saint F iacre , ap . Jubiual ,t. 1 , p . 323 :

BÀTBLXl I

Ves lœ volcu1e fers, toute .

Entrez en ls octa ns demeure

pssœœus eu ls bonus heuread is comme bon vent svou

eur pus de cœr1s iu nosavon

Se m s l'

sn us tel longuement.

Venus a port de sauvcm nt

D ieu mercy sommes.

Et il avait passé la mer salée , commeon le voit , p. 3 13 .

(2) La plupart des mystères étaientmème appelés des miracles.

(3) Ou les appelait aussi [M ec , ou

faincles Ou jou: aussi la Passion et laRésurrection en la ville de Saulmur , oùje vis d

’excellentes fainctes ; Bouche t

Annales d‘

Aquitaine , rv , fol . 2117 ,

éd. de 1567 .

— 8 1

vastes cathédrales étaient trop étroites pour l’

afiuence des speoto

teurs , et les épaisses colonnes qui soutenaient les voûtes bomaient

la vue de tous les cô tés. Il fallut transporter la scène dans les cime

tieres et sur les places partout où la foule pouvait s'

amasser plus

facilement et regarder plus à son aise . Mais la liaison du théâtre

avec la religion sinon avec le culte n‘

en restapasmoins intime (1 )Les mystères continuaient à représenter les triomphes du christia

nisme et se terminaient habituellement par un a ntique d’

actions

de grâce auquel s’îœsociait la dévotion du public ému des grâces

que Dieu avait 1‘

aites aumonde , et transporté de reconnaissance

C‘

était là le vrai but et lamorale de la pièce et , pour être plus sûr

du concours de l’

assistance, on le provoquait le plus souvent par

un appel direct. Toutmauvais chrétien qu’

il fût Rutebeuî connais

sait assez la poétique obligée du genre pour finir son Miracle de

Thé0phîle par cette conclusion

Or , leve: sus ;

disons Te Deumlaudamus (3)

Cette propagande de la foi semble encore avoir été le seul succès

( 1 ) Elle ressort évidemment de pres

E l pour ce seul en reci ter

les vies des sains et des saintes

p our les bonnes gens inciter

3 bonnes cavres non pas falotes

e t pou r leurs cucrs hsb il i1c f

e nvers Dieu par donlccs complaint“ .

M artin: saint Estienne ap. Jubinal , t. I , p. 3 .

Ou l it en tête du ms . publié parM. Jn

binz l : Cy sont les œpresenücicus des

marfim saint Estienne saint Pere et

sain t Pol et saintDenis et desmiraclesmadame sainte Genevieve , translatees

pmpremeut et vraiement de latin en

francois rime a la gloire et honneur de

Dieu etde sos sains soit et au profit de

110 2: m es !

(2) La mention expresse s’

en trmn e

dans“

plusieurs mystères , et Leben!“

en

a fait la f emme dans le Mercuredécembre 1729 , p. 2991 ainsi que lesfrèresParfaictdans l

‘H istoiredu théâtre

mystères p. 1 18 .

(3) Œuvres complètes t . 11 p . 105 .

Le Te Deum termine aussi le mystèreen bas—allemandsur le même sujet , queBrune a publié dans son Bomantischeund andere G edicMe ia aüp lattMscher Sprache , p. 296—330. Nous cite:

rons encore Li j us de saint Nichola‘,leMarti rcsaintDmis etsescompains,le Marlin: saintPere et saint Pol etles Actes des Apostres. Ou le trouve

mème quelquefois la ñu desmoralités ;ainsi pour n

’en citer que deux exem

ples il termine le B ien advise maladvi se et le Castle of Peraeverance.

6

— 83

choisissaient de préférence dans la liturg ie de la fête dont ils pré

tendaicnt célébrer l’

anniversaire Parfois même ils poussaient lahardiesse encore plus avant , et introduisaient dans leurs pièces la

traduction des prières officielles de l’

Eglise

Cc fut même cette liaison des mystères avec la religion qui les

rendait si p0pulaiœs (3) et qui devint ensuite la cause principale de

Résm ecüon : T1mc canteut omnes sci jour de Pâques Resuw cæi et adbuclicet Scimm Chn

stumvel allam se tecummmquentiamaut ympnumde resurrecüone ;

ä| . Reliquiac antiquac, t. 11 , p . 161

noautre didascaiie semble prouver queles acteurs é taient quelquefois entière

mentlibres de cimata ° les prièresqui leur

agréaient davantage Deiude Apostolireceduut dividentæ se ia circulum. Cho

rus interimcautat Give: Apostolomm.

fl icApostoli œparantur ab imicem. An

geli coutant ad landsm Dei ; H immcifort Mariä, ap. Mane , AllteutscheSchamm

ele , p. 29. lohan Bale terminait encore en 1 538 , les sept actes de

sou God’

s promise par une antienne

usitée habituellement dans l‘Église .

Ainsi , par exemple , on lit a la ñu du

premier Tune sonora voce provolutis

gœ ihus auüph0n3m incipit (Adam)0 Sq u

enls‘

ae quampmsequetur Chorus cum organis , cc interimexeunævel sub eodem touo poterit sie angliœcantari ; et on trouve ensuite une ver

sion en prose anglaise .

( 1 ) Ainsi par exemple dans unMys

tère de la. Résurrection en allemandque M . None a publié dans le Schau

spiele des M i ttelaüers, t. 11 , p. 33— 106,on lit , p . 42 : Jbesus surgens cautat :

Resurreæi et c’

est précisément le premier mot de lmtroît de la mes‘se dujour ; puis_Simeon , p 44 chante : Lu

m ad re velatim , et c‘

est une au

fieane , tirée de l’Évangile selon saint

Luc , cb . v. 32 , qui se chante aussi

alamesse du jour.

(2) Dans le 11m de la Passion de

Donaueschingeu le Christ adresse 1 sa

mère , immédiatement après sa résur

rection une traduction de l‘

intro‘

it du

Ma ter , du soit glouben mir ,ich b in erstsudou und noch by dir ;Von dir scbe id ichmich uicmer meleg b in din clsg uud s l lu w e ;

ap. Mane, Schausp ielé das M ittalalters , t . II , p . 545 .

Ou se permettait même de confém lessacrements en pleinmeme en se ser

vant des paroles æcmmeutelles ; ainsiAnanias disait à saint Paul dans la Gonvercion saint Pol

Au nomde Dieu tr ip le en personnebap lcsme et la venu te douuel u uomiue Patris et Fili i ot Sp iritus Suuct i

(Amen

ap. Jubiual , Mystères inédi ts , t . i ,

p . 29 .

Ou on trouvera un autre exemple dansle Mystere de la mort de Julien.

(3) Pour célébrer la levée du siège deDieppe , en 1443 ou fonda même une

tal ionannuelle de l’Assomption,

qui ne fut abolie qu‘

en 1684 . Huet disaiten parlant de Villon 11 se retira enfinsur ses vieuxjours à Saint-Maixent , enPoitou , où selon lamode du temps , ilfaisait des comédies sur les principauxévénements de la vie denotre Seigneurqui se représ0nlaient dans les cimetières des églises aux principales fêtesde l

année ; Huélüma p. 62. Un pas

sage fort curieux de Vauqueün de LaFresnaye prouve évidemment que ces

sortes de représentations dramatiquesétaient encore fort populâires de son

temps :He que l plaisic se ruit

-ce s cette heure de voir

Nos poete: cbrosticus les façons recevoir

Da tragique sociou ?ot voi r à nos n is tosos

— 84

la désuétude où ils tombèrem Un clergé plus jaloux de prouver

la bonté de ses enseignements par ladignité de sa vie et la sainteté

les payons ssservis sous les loi : saluh iresDe nos ss inls et mastyrs ? et du vieux Tests

(mentvoir une 1 rsgedie exi n ite pmpremont ?

Et voir representer sus testes de vil lage

sux fastes de la Ville , e0 que lque esèbevlnn

su sa int d'une psrroisse en quelque ?

e le

nu it

De Noel ou naissant un beau sole ilmelmtAu lieu d

'

une Audromède au roche r attaches ,e t d

’un Persé qu i l

’s de ses fers relsehéc

Un su nt G eo rge venir bien armé, b ienmonté ,la lance à son arn st l

'

« pèo a son costé ,Assn lliu le dragon qui venait efl

'

mysb le

8mlumen t devorer ls pucelle sgœ sble

ue pour le bien commun ou ves oit d'

ame

(ne r ?0 belle catastro

phe ! ou la voit tetournu (u e )

Sauve avec tout pcupl e t quand M oinson

pm e

le dusM s estre vaincu de ls si|nple mnocænceOu voir un Abn bsm, ss foy, l

’ange et son fils!

voir Joseph rettouvé , les peuples dsconñs

Par le pasteur gsisn ier qu i vs inqueur d’une

(fondemontre de Dieu les fs its sdmirab lss au monde !

Art poüique , p. 1 10.

( 1) Leur usage s’

est cependant con

serve dans quelques villes ou villages

de la Bretagne , des Pyrénées , de la

Flandre et de l’Artois selon M. Magniu,

Journa l des Savants , 1 846 p . 452 et

M Le Roy , É tudes sur les mystères ,

p . 145 . Nous nous souven0us weme'

d’a

voir vu , dans notre enfance , représen

te1°

en Basse—Normandie le Mystère de

la Natüité que nous publions dans notre

appendiœ . Une pièce sm° lemême sujet

fut jouée‘

aussi de nos jours en Bretagne

(Mystère de saint Cresp in et saint

Crespim‘

en , p . xu ) et M. Émile Morice a donné dans son H istoire de la

mise en scène , p. 1 83— 188 , l‘

analyse

d‘

unmystère en trente—sept tableaux surle commencement et la ñu du monde ,

dont la représentation y eut lieu en

1 833 , et ne dura pas moins de huitjours. Ce ne fut qu

en 1 822 que M. de

Tournefort évêque de Limoges sup

prima les roprésentatîot_-s de la Passion,

données par les Pénitents rouges. Dans

le diocèse de Cambrai la représenta

tatiou de l’

Adoralim1 des Bergers et de

G eschichte der komischen Li læralur ,

t . lV p. 10 , note ;

et Gorres adit , dans le t . VI du H i stofi srh-w li tisch B lä£ær , que la Pass ionétait encore représentée à Oberammergau , en Bavière . En 1 733 , un Mys tèrede la Rédemption fut joué à '

l‘

oholsk

(Flogel l b£dem p . 27) et nous savons,

par un témoin oculaire , que , le demierdimanchede l’Avà t,bn

rcprésentaitdansles catht‘dŒles de Moscou et de Novogorod une pièce sur les trois Juifs sauves do la fournaise , dans laquelle on ailamait un brasier devant l

autel ; Bakmasters Russische B ibl io!heh . t . 111 .

la Passion avait encore lieu dans quel

æms églises —eu 1 834 puisque l‘

évêque

t obligé de les interdire le 1er juin

Juxta canones conciüorum probibemusmctorihus ne admittant spootaeula ut

Bela Pastomm adoraüo w lgo Belh

leem, inter ofliciumuataliüammChristi,et aliahujusmodi utPassionis ejusdemvel unius aut alterius illins drcumstantiae figurativa rcpræœntatio quaesocalcos ludos , licet pic sed pietatequae

non est secundum scientiam, redoh:u_t ;Staluta dioecesis cameracm c

s , Cambrai , Lesné—Dalouin , 1834. Ces tradi

tions du moyen âge n‘

ont pas non plus

entièrement péri dans les pays é tmugers . Unm stère fut joué à Schiltach ,

eu 1654 (G csbaber , Vaærü'

ndisch æ,et l’ezius disait en 1 721 Uti

odieque Christi Nativitas ct Passio divemis figuris ct scenis ia non paucis ostholicom locis ,ohfideliumœulos reducantur ; ap. Thesaurus ance®tomnovim

mus , t . 11 , p . n u. A la ñu dudernier siècle on représentait encorele jom

° dc l'Épipbanie l

’Adoration desMages (N0rk,E tymolugù ch—symbomchmythologù cke: Real—Wô rterbuch 1 .

IV, p. Flô gel avaitm jouer,à Bruslau , un mystère sur le même sujet ,dont il cite les deux premiers vers :D ie lw i l igcu dre i K iiu ige alle vieu°

die s l ebo w ohl vor de n Slulw ntbm .

— 8 5

de ses prédications comprit cuña que ce n etait pas à une religion.

ennemie de toutes les dissipations , à se faire l’

enüepvencuse des

plaisirs du peuple , et qu’

au lieu de le pousser à la foi en lui faisant

un jeu des choses saintes , elle lui enseignait à lem° manquer de

res pect . Les laïques eux—mémes ne supportèrent plus qu

impatiem

ment les blaspbèmes facéüeux que le Diable vociférait en toute occa

sion sous prétexte qu i l était le loustic de la pièce ; les fictions qui ,

pour rendre les histoires sacrées plus acceptables à un auditoire

chrétien les défiguraient outrageusement , leur parurent un scan

dale public et les lois rappelèrent imagination à la décence en

répfimant par de fortes pénalités ses débordements en matière

religieuse Les timides libertés qu’

elle pouvait prendre avec des

Sous Jacques l (1603— 1625) on

le vendredi saint a Holborn ,

un Mystère de la Passion

âPryuue

Hù lsi oma lriœ, p. 1 1 7 , eu. e 1633)et selon Sandys , Christmas carole, p .

1 7 on représente encore dans plu

sieurs comtés de l‘ouest et du nord del’

Angleterre unMiracle de saintGeorgeet le Dragon que M. Marcott a comprisdans son Collection ofenglishmi raclep laps , p. xxxv—n xvm. A Turin , on

représente aussi , en 1 739 un véritablemystè re appelé L

Ame damnée (HomeAncient mystefi es described, p. 1 82)et selon l l . School: dont la conscien

cieuse exactitudemérite touteconfiancedifférents passages de l

’Écriture saintesont encore mis en scène tous les ans

dans l‘eglise Ara eoeli de Rome ; Ge

schichte dcr dmmatüchm L“eratur

und K unst ia Spanien , t. I , p. 63

(1 ) Williamde Wadigton disait de;avers le milieu du XI… siècle :

S cint Y sidro me eu test imonie

qe fu t si bon clerc lettre

1 1 dit qe cil qe funt spectscles

cum l’en fet enmiracles

Lur hepten e nut refuses

et Ben de ciel reneies .

Tut dient qe il le fue l pur b ienn ero ne les devez pur rien

ap. Wartou , t. 11 , p. 69 ,note .

Ou lit même dans un sermon composée \ pressément contre lesmystères dont

l'

écriture semble appartenir à la secondemoitié du siècle suivant Thanne sythenmyraclis of Crist and of hyse seyntis

weren thus efi‘

ectuel , as by oure bileve

we ben ia certeyn noman sbulde usenin bourde and pieye the miraclis and

wett is thatCrist ao emystfully w rougteto ours bel

ge ; ap . Rel iquiac antiquas

t. 11 p . 4 Ces représentations étaient

meme certainement bien communespuisqu

on trouve dans une curieuse se

tire inédite qui ne remonte cependant

qu’aumilieu du XVe siècleI og lond goith to uoughte ,

p lus fecit homo vitiosu s ,

to lust man is broughtnimis est homo del ic iosus.G oddis bs l idsys

non observentur honesto

for uatb ryfl y pleyis

in els regnsutman ifeste .

Mais cette décoppmbaüon n‘

empêcbsit

point de continuer à représenter desmystères religieux. Dès 1528 , ladéfense

des Barons anglais est espresse : Ris

trionumludi non videautur vel audian

tur vel permittantur fieri commabbaævel monasücis Annales bur lm mcsp. 437 éd. de 1684) et un synode tenu

à Exeter , en 1287 interdit égalementde jouer ludi theatrales dans les églises et les cimetières , les vigiles et les

légendes banales , dont les enfants lui eussent souflle'

les moindrescirconstances , ne suŒsaient pas d

ailleurs à son besoin toujourscroissant d

activité et d’

invention . 11 lui fallait créer des nouveautés

véritablement nouvelles , et l’

histoire profane la fournissait de sujets

qui , sans craindre de provoquer les démenüs se prêtaient com

plaisamment à toutes ses transformations Mais , en dispafaissant

du théâ tre , les mystères y laissèrent des traces inefl'

açables de leur

passage . Leu:° esprit littéraire se retrouve plus florissant que jamais

dans 1’

Adamo d’

Audreini (2) et dans les poésies de Feo Belcari

dans lesAutos sacramentales si populaires en Espagne : dans les tra

gédies du Hollandais Vondel (4) dans les drames de Shakspere et de

jours de fête ; ap . Wilkins , Conci l ia

Magm - Bri tamüae , t. 11, p . 140

col . 2. Il fallut les défendre encore eu

1542 (Burnet , H istory of the reformation , t . 1 , p . et Jacques i fut

obligé de renouveler cette prohibition

on 1603 . Le parlement de Paris , qui ,

pax°

son arrêt du 27 janvier 154 1 nu

torisa les Cont‘

rères de la Passion à représenter lesmystè res de l

’Ancien—Tcs

tament ne le leur accordaqu’

alachar

ge d’

en user bien et duemcnt sans yuser d

aulcuncs frauldes . ny interposer

choses propbaues, lascives ou ridicullcs ;oi , sept ansaprès. le 1 7 novembre 1548 ,trouvant eette autorisation encore troplarge , il leur inhibe ct dcil

end de jouerles mistèros de la Passion de nostre

Sauveur , ni aultresmistères saurez, surpeine d

amende , leur permettant neantmoings de pouvoir jouer aultres mist

cres propbaues , honnestes et liciæs,sans oil

ensm°

ny injuria °

aulcuræs personnes Revue rétrowcclz

ve , t. lV, p .

34 1 et 34 1 . Le concile de Milan tenu

en 1 566 défendit aussi formellementde jouer les mystères et les actions dessaints, et les conciles dc Bourges 1 58 1 ,d

Aix 1 5Πet de Bordeaux 1 588

allèrent jusqu‘

adéfendue aux ecclésias

tiques d‘

assisterauxreprésentationsdra

matiques même comme spectateurs .

{ 1 } Cette tendance à se rapprocher del‘

histoire se umni1Ë*sicdéjà dans le sujei

dc beaucoup de mystères des XIV0 e t

XV° swcles nous citerons seulement leM iracle de Robert— le—D iable , Rouen

1 836 ; le M i racle de Berthe , [eme duroy Papi n, Paris 1 839 ; La Marquüede La Gaudine, B. N. , n

o 7208 , 4 , A. ,

fol . 1 15 , et LeM eurtre de l’

emp ereurJulien par minet Mercure lbiæm,

fol . 1 27 .

(2) Il l‘

a…elait encore Sacre repre

sentations , et y faisait figurer non seu

lement loPadre eterno, Lucifero, Sathan, Belzebu , mais aussi G it

sel le

peccali morte“ Momie Came

Fan1e, Fal ica 1) i spcraz ions Morte,et le cinquième acte est tout rempli detraductionsdesPsaumes ,des Prophè tes ,des Evangiles et de l

Apocalypse quisont mises dans la bouche des Anges .

(3) Rapp rosentazs‘

oni di Abramo e

Isacco , Deli’

Annunziazim ( il y enamême deuxdifi

'

éœntes ) , Dell‘

Aseensione, Dell

'

Auvm£mmzodelloSp irüosante, D i 8 . G iovanni Battista et Di

8 . Panuzio.

(4) Dieu est' un des principaux personnages de sa Délivrance du peupled

ismè l ; l‘

ange Gabriel prouve en neuf

pages ia—4to dans sa Destruction de

Jérusalem qu’elle avait été annoncée

par les Prophèæs et dans la pièce qui

porte son nom Lucifer est amour eux

d‘

Èvc , e t c’est sa passion qui amène la.

( Inule de l‘

Hommc et la perte desmau

— 87

ses imitaæurs. L’

indifl‘

érence du sujet en lui—méme et le respect su

persütieux de l’

histoire la variété des incidents et la multiplicité

des personnages épisodiques , la prétention à la simplicité du style

et la recherche du grotesque comme un complément nécessaire du

sublime tous ces caractères particuliers au dramemoderne sont u n

héritage de nos vieux mystères. En vain le bon sens correct de

quelques pays réclama—t—ii au nom de l’

Antiquité contre les innova

tions dumoyen âge ; en vain voulut—ii choisir dans l’

histoire en

éliminer les détails sans valeur littéraire , et faire du drame non

les annales complètes d'

une époque ou le développement d’

une

biog raphie , mais le point culminant d’

une crise on ne force point

l'

esprit humain rétrograder dans le passé et à camper sur les

ruines des peuples disparus dumonde parce qu’

ils n’

y représentaient

plus aucune idée . Cette réaction de la science esthétique sm° la vie

de i m agination ne pouvait avoir qu’

un temps , et l'

impuissance des

poè tes qui la défendaient par leurs ouvrages en abrégea encore la

durée . Ils abusèrent de la régularité du sujet et de la solennité du

style firent de la littérature une sorte de logique de bas étage , et

lui donnèrent des vérités prouva°

comme à un dilemme souvent

même comme à un sophisme . L’

imagination proteste enfin contre ce

rô le secondaire qu’

on lui réservait dans sesœuvres elle reprit cette

faculté de se mouvoir en tous sens dans l’

histoire qui avait cacaoté

risé les mystères , amalgama selon ses convenances tous‘

les senti

ments et tous les genres , s’

inspire avec le méme sérieux et lamême

indépendance des chroniques les plus fabuleuses ou les plus exactes,

et proclama une seconde fois la renaissance du théâtre .

vais Anges . Cette soudure du théâ tre du

moyen âge avec le drame moderne se

re trouve également dans le De cersle

bl iscap van Mari a de van Kersauwe

1’

Homulus de Peter van Diest, le Jephtes e t is Bap tista seu Calumnia deBuchanan (Poemata quae eæstant p .

1 85 et216 , Elzevir, 1628) L’

Abmlmmsacn fiant de Theodore de Besze et la

pièce sur le même sujet par StymmeLle G eisli chenSp iel von der gott

-färch

( 1901: andkeuschen Frawm Susannen

de Rebhubn ,le Rappresentazionc di

santi G iovanni e santa Paolo de Lo

renzo de’

Medici (publié par LconacciFlorence , 1680 ) le Demeretrice oubulom

on d‘Édouard V1 ( selon Bale

Scriptores i llustres Magnac— Britanm

ac , p . 673) et le David and Absulon de George Poele , ap . Hawkins

0 r

;‘

g)

in of the mglc‘

sh drama ,11 ,

p 25

ORIG INES LATINES

DRAME MODERNE .

0Œccde laRésurrection selon l’usagede l’eglise canoniale

dc Klosær-Neubourg

Ia samia nocte , antequamsonenturmatutinae Proclatns aliquibus

sibi adjunc£is corpus dominiw m et crawm de sepulchro toüant cum

M otions et reverentia aspergentes et adorantes ea ac canentcs sub

silentîo (2) respomorium

Surrexit pastor bonus qui posuit animam suam pro ovibus suis

et pro grege suomori dignatus est ; AlleluiaSurrexit Dominus de œpulchro qui pro nobis pependit ia lignoet pro grege suc mori digneius est ; Alleluia !

Dcinde ho: Psalmos cuntant

Conservame , Domine , (3)Domine probasti me (4)

Surrexit Dominus de sepulchro ; Alleluia !

qui pro nobis pependit ia ligno ; Alleluia!

( 1 ) 11 a été publié par 11 . Kurz 0 es nous les avons changées sans scrupuleten eich unter Herzog AthrecM IV, et mulüpüées autant que l

’exigesit la

t . 11 , p. 425—427 il remonte au 111110 clarté de lamise en scène .

siècle , et s’est conservé pendant le 2 Avoix basse .

X IV0 et le Nous indiquons par des quoniam speravi ia te . C’est le

parenthèses les addinousqu’il eü néces Psaume xv.

ssiœ d‘insérer dans le texte , et ar des (4) et cognovisti me : tu cognovisticrochets les interpolatîous qu

il aut en œsuonemmeamet resnrrectionemmcreüancber. Quant aux diù sœlies qui am. C

’est le Psaume cxxxvm.

n‘

ont aucune valeur par elles—mèmcs

Venite et videte locumubi positus erat Dominus ; Alleiuia !

Et , absœ[njdenæAngelo PRESB\ TBR1 adClemmse variantes can

Admonumentumvenimus gementes ; Angelum Domini sedentemvidimus et dicentemquia sum :i Jesus.

É l,îlüs abeuntibus , CHORUS vante! anüphonam

Currebant duo simul , et ille alius discipulus praecucurrit citius

Petro etvenit prio:°

admonumentum; Alleluia (1 )Interim canitar hace antiphona , duo Presbyteri , sub persona JO

HANMSet PETR1 , ad sepulchmmveuüntes tolhmt sudariumet , adCle

n:mPopulamque conversi , praeccdunt sic decantantes antîphonam

Cemitis , o secu , ecce linteamina et sudarium, et corpus non est

in sepulchro inventum.

Tune CLERUS succinat ama is an tiphonam

Surrexit enim sicut dixit Dominus ; praecedet vos in Gaüleam;Alleluia Ibi cumvidebil is ; Alleluia !

Aodeinde CANTORES {canlmtjDinant mme Judaei quoniodo milites custodientes sepulehrum

perdiderunt regemad lapidis positionem. Quare non servabant pe

tramjustitiae aut sepultamreddant aut resurgentem adorent no

biscam dicentes Alleluia (2)Hacfinite (antiphona) , imponatur Te Deum.

00iccduSépnlcrc selon l’usage deNarbonne

Post ultimum responsam‘

um sequùur praw lIus

Almum te

Que finite , sin: parali tres Clericî cum cappis albis et amî0übm ia

( 1 ) C’est le verset 4 du ch . xx de presque toutes pendant le temps pas

l’

Évang i le selon sa int Jean . cal ap. Chchtovacus,E inet orium

(2) C’es t une antienne qui se chantait ecclesiasticum,

t . 1, p. 505 , éd. de

autrefois , dans quelques ég lises , pen1 548 .

dant la Quadmgésüræ (ap. Li turg ie an (3) Ap Martenne , De antiqua Ecle

tiqua hiepam‘

ca ,t. . i l p . dans sine discip line , p . 479 .

d’

autres , le jour de Pâques à la pro {4) P rosellus signifiant une petite

cession (ap . Jean d‘

Avranches , Liber de prose ou plutô t un petit verset comme

o)}1cs‘

i s cccles iaslicis , p . 68 } et dans le prouve un passage des actes de saint

_ 92 _

tapilibus comm (maquamI ULIERES) portante: quüilw t comm ia manibus ampuüatam {ampollatam argenti , et ille qui fungüur olfioioMagdalenævadat ia medio et introita chori iucipiant , canlando ia

simul primumumum

Omuipoteus Pater altissime , (1 )Et ia fine îpsorwu versuumflw is genibus dicant

Heu ! quantus est. dolor noster (2)l'ustea accedant ante al lure , et ibi dicant alîumversam

Sed eamus unguentumemere , (3)

Quibus dictis , sin! duo PUERI super allure , induli albis et amictiims ,

cum static violatis et sindone rubea in facie commet alis ia humeris ,

qui dicant

Quemquaeritis ia sepulchro (4)

Dicentius ; ap. Acta sanctorum, juint . V, 91 . Dans plusieurs des pièces

suivantes comme dans celle—ci, les rô lesne sont quelquefois indiques que par les

pœmœus mots , et quoi ne nous ayons

cumpulsé un grand nom re de recueils

unprimés et manuscrits il ne nous a

pas toujours été possible de les compléter. Mais il résulte de cette circon

stance regrettable sous le point de vue

archéologique, deux conséquences litté

raires ibrt importantes . La premièrec‘

estque les paroles de ces rô les étaient

assez connues de la énémlité des

clercs assez populaires ans les sacris

ties , pour qu’il ne fût pas nécessaire de

les indiquen° tout au long ; et la seconde

que ces mystères liturgiques remontentau temps très-reculé où chaque église

avait des formes de culte et des chants

particuliers.

Ama nts pml ioss quserimus

co rpus Christ i ungcre-vnimus

boloesusls sunt odon lern

cari tat is ex lide open .

angulorum rector mitissimo

quni l‘

aciuuus nos mu erm…Heu ! quentus est noster «lolo:

Ces vers faisaient sans doute partie de

la liturgie ordinaire ou d’

un ancienmystère : car ils se trouvent dans l

‘Aufer

steMmg Chris“, a

g.None, A… he

Schausps‘

ele , p. 1 1 , et leur rubrique

est citée dans la Passi on de h ancfort ,ap. Ficbard FrankfurlisM aArchiv,

t. 111 , p . 1 53 .

Passiompiel, sp. Mone , 50hauspi etc

ge

‘âMütelaüers , t. 11 p . 347 et

(4) Cette interrogation qui ne se

trouve dans aucun des quatre Évangi lesauthentiques prouve d

une numiè reévidente l

intention de dramaüser la ré

surrectiou

(2) Cc sont sans doute les premiersmots d’un couplet ou d

une amiennequi se retrouve aussi dans l

M ersle

hung Chris“ et la Passion de Francfort laudalù ), dans le Passionsp ict (ap . Mons Se ici: «le: M i llelaltm , t. 11 , p. 347 et dans un

Mystère de la Passion qui fait par tiede cette colle ction.

(3) cum quo bene possunus unget e

corpus Dmmm sacrstum.

4 ufen lehuua Chris“ , p . 122 ; Mari on

B laye , ap. Hofi‘

mann

für G eschicMe deutscher Sprache undLi ttee t. 11 p . 274 . Nous citerons

deux autres fragments semblables quinous ont été conservés dans unmystè reallemand.

P| issîutu sunt des ifleria

qu ibus montem i l lustra i g ratis

pu monont amorie s i ndu

sepal türae Christi memorie

— 93

Quo dim , 0MNES MARIA} : însimul respondaant

! esumNazarenum.

B eiada l’UE… dicant

Non est hic.

Love»: cumfilo pannumqui est super libros argenti, super allure, in

pyure : cpulchri , et, [acta rcapomîone a Pucrù , omnesMarine insimu!

vertanl se ven us Chorum et I AGDALENA conte: soin

Victimae paœhali landes

immolent christiani .

Deinde (mms ) u com

Agnus redcmit ovcs

Christus innocens Patrirœonciliavit peccatores .

Poste:: (mms) sn .ouss

Mors et vita duello

conflixere mirando

dux vitae mortuus regnat vivus.

Hoc dicte , duo Canonici , tanquamAPOS‘

I‘

0LI , sint parati retro pt d

pilum et dîcant omnes insimul

Die nobis , Maria ,

quid vidisti ia via?

Deinde MAGDALENA soin respondsat

SepulchrumChristi viventis ,ct gloriamvidi resurgentis ,

Angelicos testes

sudarium et vestes.

Et quando dicat angelicos testes , vertat se ad altare cola ac de

momtret cumdigito Angelo: pracdictos , staules super allure promu:

tianda versam supradictum. Monstratis Angelis vcrtat se ad Chorum

e t dira!

Surrexît (Christus) spes mea

praecedet suos ia Galilaeam.

96

momen dicut

Rabbin.

Et prostmzet sc in terram sicut si vellet (ejus amplectî pa les) et

maneat sie.

Deinde asus dicut

Nolime taugere (nondumenimascendi ad patremmeum) .

Et post benedictiæœm revertatur in rcve: tiarium.

mms unum u rgem dicut

SECUNDAmn.mn dieu:

rsnru unum dient

Ergo

sunnw s de altari dira:

Rœurrexit.

ANGEL1 de sepulchro disant

Alleluia! Resurrexît.

Deinde MULIERES rw ertentes aude primo venerint , dicant

Alleluia ! Resum xit.

Et post diam:

Te Deum laudamus.

Oflice du Sépulcrc selon l’usage de Rouen

Tres Diaconi ( l. Canonici} de majori sede , induti daInw ticis , e t

amictus halænæ: super capita sua adsimilitudînemMULŒRUM , casada

( 1) Ap. Johannis Abrincensis Liber riantes sans importance dans un ms . B .

de offici t‘

s eccæsü : licis , app . p . 21 1 . N. , 11° 121 3 (XV° siecle) p . 86 et dans

C c

petit mystère liturgique est auss i la deuxms . de la B. de Rouen n°8 48 Ymise en scène mais avec encore plus et 50 Y nou pag inés . De Moleon (Lede fidé lité , de l

'

Évangi le selon saint brun des Navettes) nous apprend qu’il

Jean . 11 : été —

pui é d‘

unemanière très n’

a cessé d‘

être en usage que dans leiuexacte dans du ( lange , t. VI p . 195 ,

XVIe siècle ; Voyages li turgiques en

col . 2, et se trouve avec quelques va France , p. 305 .

parvo sabbati spatio

providerat in proximo,

civitatis pro fascio (sic)

iiortumpomorumvario

non insignemedulio ,

quantumvirtutis spatio

coaequalemElysio.

ln hoc magnus de0urio

ac nobilis centurio

floremMarine proprio

œpelivit in tumulo.

Flos autem, die tertio

qui noret ah initio

refloruit e tumùlo .

summomane diluculo

man,ia vestita angcäco, sedens super pulpituma coma altaris si

nistro m ia!

Qucmquaeritis in sepulchro christicolæ

TRESMAR1AE simul respondent , gammflectendo

JesumNazarenumcrucifixum, o coelicolae.

ANGELUS autem sublevam tapetum altnris , tanquam respiciem in

sepalchram canin!

Non est hic , surrexit sicut praedixerat ; itc, nuntiate quia surrexit.

MARLŒ reveræntcs ad chorumcanton:

Resurrexit Dominus hodieresurrexit leo fortis ,

Christus , filius De i .

( 1 ) La ñu de cette prose se tr

ouve , dela , sous le n° 79 e t été publiéeà partir de centur io, dans un manus par M Monc, 8cùauspîdcd03Mi llelalcrit du X II! siècle , conservé à Einsic lcrs ,

1 . 1 p . 12.

_ 100 _

VlCARII , inanti cappis serieis , ia medio cheri vantant

Dic nobis , Maria ,

quid vidisti in via.

PR IMA MARIA,slam parte sinistra , responda

SepulchmmChristi viventiset gloriamvidi resurgentis

8ECUNDA usnu

Angelicos testes

sudariumet vestes.

TERTIA mum

Surrexit Christus , spes nostra ;

praecedet suos ia Galilaeam.

ooo vncsnu ra pondcnt

Credendum est magis soli

Marine veraci

quamJudaeorum turbae fallaci.

TOTUS cuonvs respoudet

Scimus Christumsum xissc

amorinis vere

tu nobis , victor rex, miserereDeinde dicîtur

Te Deum.

Autre Oflice du Sépulcrc

men us did:

Quemquaeritis ia sepulcbro o christlcolae

I DL1ERES respondent

lesumNazarenumcrucifixum o coelicola.

ANGELUS did !

Nou est bic , surrexit sicut praedixerat ; ile , nuntiaæ sur.

rexit de sepuleh

( 1) Cet oulfo , plus simple et proba ll . None , loc. d’apæs le ms . dont

blement plus ancien éte publié par nous parlions dans la dernière note .

103

I tem ANGELUS :

Non est hic vom.

MULIBRE8 revertentes ouatent ad chorum

Admonumentumvenimus gementes , AngelumDomini sedentem

vidimus et dicentemquia surrexit Jesusm m s , verærfla se adperso… Petri apœtoli omnes content

EnAngeli aspectumvidimus

et responsumejus audivimus

qui testatur Dominumvivere

sie oportet te Symon credere .

MARIAMAGDALENAsalu cas tel ho: tres versus (2)Cumvenissemungeremortuum

monument… inveni vacuum;ben ! Nesci

'

o locum (3) discemere

ubi possimmagistrumquaerere

Dolor crescit ; tremunt praecordia

demagistri pu absentia ,

qui sanavit (5) me plenamvitus

puleis ame septemdaemonus .

En lapis est vere (6) depositas .

qui fusfat ia signumpositus ;munieraut locummilitibuslocus vacat , illis (7)

'

abscnübus.

Una sabbaü

( 1 ) Cette anüenne se trouve aussidans l

Auferstehuna Christi publiédans l

AlttmtscheSchauepîel: , p. 139.

(2) La chanson suivante se trouve

également dans les deuxmystères allemsnds dont nous venons de parler ; ip.

None ,W ake & M umæle, p. 139,et llofl

'

mann , p. 275 .

vent de rehainli eu heu ! ben Redemptio i srae lutquid uor1em sustiw it

(5) Salt ap. Bofi‘

mann ce con

plet manque dans le mystère de l‘

AI!

teulsche Schausptele

(6) Retro, ap. None ce dernier con

plet ne se trouve pas dans le mystèredu Fmü ruben.

57

)B is , ap. Mons .

8 C’est le commencement d

une an

— 104

Mulieres recurœutes item ad sepulluram nihil dicent ; (jmæa)

murs MAGDALENA quaereudo circnmqnaque, conte!

Victimae paschnli landes

immolent christiani

Agnus redemit ovcs ;Christus innocens patrireconciliavit peceetoæs .

Mors et vita duello

conflixere mirando :

dus vitae mortuusregnat vivus .

oommcs PERSONA subitoMarine Magdalena: apporem dicat

Mulier quid ploras?Quemquaeris

mum respondw :

Domine , si tu sustulisti cum, dicite mihi ubi posuistî cum, quod

ego cum tollam. Afleluia ! Alleluia !

M mes PER80NA itemmad cam

Maria ! Maria ! Maria !

tienne qui se chantait autrefois dans

quelques églises ala procession de l’

o

manuscrit du 111110 siècle contenant les

oŒces al’usage de la Sainte—Clupellel ee nocturne du jour de Pâques Una qui est conservé à la B . Mazarine sous

sabbati valde diluculomuliercs venerantadmonumentum et invenerunt resolutum lapidem et ecce duoviri steternnt

secus illss ia veste fulgenti ct äxermtad illas : Quid quaœiüs viventom cummortuis Alleluia Preceu ioœale smo

mmse , p. 88 .

( 1 ) Probablement ce premier‘

verset ,

qui figurait mal dans la représentationde la Résurrection et n

a pas le mémerhytbme que les autres , ne fut ajoutéqu

’après coup comme le Stupete gen

tes de Santeuil ou tomba en désué tudedans quelques églises, plus préoccupéesde leurmise en scène de la fête de l’âques que des intentions de l

’enteur . Au

moins , ii ne se trouve pas dæs un beau

le n° 215 . Il ne faut que jeter les yeuxsur cette séquence pour comprendreson caractère dramatique que de nou

velles recherches dans les rituels des

Xll° et 111110 siècles rendront de plus

en plus significatif. Nous espéfions

qu‘il resmrürait d‘

une manière frappante des documents que Il . Griesbaber aurait recueillis dans un programmetrès—diflicüe se procurer Ueber ds

e

Ostersequeus Vietimae paschnli , undderen Beziehw zu den religiMSchauepisleu des H i“elaüers , Carbruhe , 1844 ; mais il ne contient pas

plus de faits nouveaux que d’

idées ori

405

ILLAprocidem dicat

Rabbi

nom s ah ce paulq mdiœræm dico:

Noli me tangem; nondumenim ascendi ad petremmeum. Alle

luis ! Alleluia

sommes pn eou stem canæ:

Prima quidemsufl‘

ragia

stola (2) tulit carnalia

exhibendo communia (3)se per (4) naturae munia

mms ad0ram in terra annie:

Sancte Deus

nomma muscuBacs priori dissimilishaec est incoe tibilis

quae tune (6) fuit passibilis

jamnon crit solubilis.

MARIA eodemmodo quo prius

Sancte fortis

nom s iterum,ibidemslam, dicat

Ergo nolime tangere

nec ultra velis plangere

quemmoz ia puro sidere ,

cernes ad patremscnndere (7

( 1 ) La gloss quaddiciturmagister,qui se trouve dans l

’éditionde 141 . None

nepeut appartenir au drame et ne s'

est

ghssée ü ns le ms . que par une tr0pde préoccupation des paroles de

vangile elle n‘

est ni dans lemanuseû t d

’Engelberg ni dans les autres 0 1

fices du Sépub re , sont égalementtirés de l

‘Évang ile se a ssiut Jess . Lesdeuxmystèresque nous avons déjà sisouvent cités , l ent également admise .

(2) Sala , ap . Ho£mann Fundgrn

m , t. 11 , p . 277 , et Mono, Alt

tonische Schauspieie , p . 1 41 .

(3) Convivia , ap. Hofi'

mann.

(4) Super , ap . Hofi‘

mann et NoneAlt!eu&sche Schausp iele.

(5) Mm“ , ap . Hofi‘

mann ; minimadansmaman : Schans e.

(6) C’

est la leçon de liofi‘

maun il y a

quae damdans notre ms. , et quaedamdans l

’A“teutsche Schaw piele .

(7) Ces vers se trouvent aussi dansl’

Aufsrstehung Christi , ap . Mone p .

141

— 107

amortuis vere

tu nobis , victor rex , miserere

I tem cuoaus :

0un ebant duo simul (ct ille alius discipulus praecucurrit citius

Petro , et venit prior numonumentum Alleluia

Interea cumMulieribw PETRUS et JOHANNES current , et Johannes

praccurrm expeclet Petmm, et , nihil inm ienta ,revertanlur, melo

diamcantanæs

Ergo die ista exultemus

astra , solum, mare

CHORUS alta voce :

Te Deum laudamus

(1)Cet appel a la joie de toute la Nature se montrait fort souvent dans lesséquences pour la tte: de Pâques ; ainsion lit dans le Lamia Salvatofi voce

modulemur mpplici , sp. Daniel Thesam e hymno iog im , t. 11 , p . 12 :

Astra so luus msn : ioeundentur .

il se trouve également dans le rhythmsde saint Pierre de Damien .

(2) D’

untres témoignages que nous

pourrions multiplier presque à l’

infini

pmut que cette mise en scène de larésumefion é tait apeu près générale .

Gerbert a publié cette forme d’

apres unms. de Zurich , daté de 1260 : StaatesM rcs) quasi in oppositoAngeli devote eentee t : Qui: revolvet. Angelus :Nou est hic. Molieres redeuntes versus

locum stationis Clericommcantant Admonumentum. Quofinito Clem cantat

aiquantulumremisse anüphomœ CMrcbant duo simul . Et interimduoantiquiotes et homrahiüoæs canonici casulati repraesentatufi Petrum et Johannem, quasi festinanter vaduut ad alæremsrtymm, sed junior citius seniore et

ibi duobns œudidîssimis linteis ah ipsomonico, Angelumrepraesentsnte, teœpfis, ipsa linteoh publice reportantessdGlemmet ostendenæs cantant Cersi tis, o sod i . Et statimChorusaltavocesnbjnngens Te Deum lauMmas . in

chommreœrütur;Valeria !iturgiae alemauicacm ummta p. 864. Gerbert

citemême encore une autre forme I bi

dem, t . i l, p.237 .UnpassagedeDurandi,

qui, comme onsai t, écrivaitvers lemilieudu 111110 siècle , est encore plus significatif : Tertio responsorio cum G loria

Patri decantato, cumeereis et solemniproœsüoae de cboro sd sliquem locumtendimus, ubi œpulchrumimag inariumcoaptatur et ubi is troducuntur personae

sub forma et habitu Mulierumet duorum Discipulorum, scilicet Johannis ctPetri ,qui adsepulchrum,Cbfistumquaerentes ,venevunt ; et quaedamaline per

sonne ñu personis et forma ,AnŸge10rum

quae (1. qui) Christumamortais resurrefuse dixeruut. ln personis quorumreste cantari

_potest illa secunda respon

sorli primi perticaia Not“: “mere, etc .

usque in finem responsorü. Tune re

denat ad cham , quasi & atribus refe

rentes se vi6emnt ct audieruut et

nous it citius alio sicut Johannescucurrit citius Petra : ia pemonis quorumcantatur illud responsofium Con

gratulamtni sine versu. Si qui autembebent versus, de bac repm seutatioœcompositos , licet non authenticos non

improbamus. Tune Chorus audits œsurœctione Christi, prorumpit in voœmallisons cautans : Te Deumlaudamæ

Cantic dialogué «le la Résurrection

08 01108

Surgit Chrisüns cum trophœo

jamex agno {actus leo

solem°

ni victoria ;

mortemviCit suamorte ;reseravit seras portee

suse mortis gratin.

ilic est agnus qui pendebat

et in cruce redimebattotumgregemovium;

cui cumnullus condolebat

Magdalensmcousumebat

doloris incendium.

ANGEL]

Die , Maria , quid vidisti

contemplando cruœmChristi ?

MARIAVidi Jesumspoliari

et ia cruee sublevari

peccatorummauibus.

Die , Maria, quid vidisti

conæmplando crucemChristi

Ratim le divim mofllciorum,

101. 1 1 0 B. , eu. de Strasbourg 1486.

Selon de l oléon, cet oflice dialogué delaRésurrectionavaitencore lieuàAngerspendant le dernier siecle;Voyag es li tur

giques de France p. 98 . Dans l‘

egliseSainbAgnand

’Œlésns, la représentationétait encore plus couiplète Le jour dePâques entre mafines et landes on

ù is3it l‘

ouiesduSépulcre. Rienn’

ymauquait : il y avait

’aux soldats qui

sraieet gardé le sep se , et qui termi

unlent toute la cérémonie enleurs lances ou piques à lastelle d

‘auprès M. le chantre etallaient

par toute l’

eg lise avec leurs épées ;après quoi, le sous

—doyen commençait lcTe Deum IM m , p. 209.

(1 ) Publié d’

apres un ms . du X lll°

siècle conservé à Lichtentsl par

Bone ScM uspieie des M i“einihrs , t. 11 p. 19 c

est sans doute un

de ces chants non… flquos dont ilest parlé dans la note précédente .

MARIASpinis caput coronari

vultumsputismaculari

et plenum livoribus .

Clavosmanus perforare ,hastam latus vulnerare ,

vivi fontis exitum.

ANGEL ) :

Bic , Maria , quid vidisti

contemplando crucemChristiMARIA

Quod se patri commeudavit

et quod caput inclinavit

et emisit spiritum.

ANGBL1

Die , Maria , quid fecisti

postquamJesumamisisti ?

umu

Matremflentemsociavi

quamaddomumdeportavi ;

post in‘

tet tumme prostravi

et utrumque deploravi .

ANGELI :

Bic , Maria, quid fecisti

postquamJesumamisisti

Post ungucnta praeparavi

et sepulchrumvisitavi

nec iuveui quemamavii .

CHORUS

Dic nobis , Maria,

quid vidisti ia via

— 1 12

7 8 11 1 111

Nardi vetet commixtio ,

ne putrcscat in tumulo

caro béata.

(‘

aimautemvenerunt in chorum, cant ad monumentumquasi quee

rentes , et cantantes OMNES simca! hunc versum

Sed nequimus hoc patere sine adjutorio.

Quisnamsaxumhoc revolve i sepulchri ah ostio (1 )

Quibus remondcs t ANGELUS mien: [cris , ad caput sepukhri , vestilux

alba deaumta , mi tra çeäus cep‘

e t etai deinfulatus , palmam in sinistra ,

ramum candvümmpléhü‘mÏcmM ‘in manu dextra ,

et dîcat moderata

cl admodum gravi voce

Quemquaeritis in sepulchro , o christicolac

uuun ss :

JesumNazarcuumcrucifixum o cod icola.

Q uilms respouù at AN68LUS

Quid, christicolae, viventemquaeritis cummortuis

Nou est hic,sed surrexit , praedixit ut discipulis

Mementote quidjamvobis locutus [est] ia Galilaea

[quod] Christumop0fl ebat pati , atque die tertia

resurgere cumgloria.

MULIERES conven ue adPopulum, coû tent

A°dmonument… Domini venimus gem‘

entes ; AngelumDei sèdeutemfidimus et dicentemquod surrexit 11 morts .

Post hace MARIA MAGDALENA, relictis duabus aliis , acredat ad se

pulchrum in quad saepe aspiciem dion!

Heu dolor ! lieu Qnamdira doloris angusfle

( 1 ) 11 y a dans lemc. abm um “ amusement rhythmiqæ de l’Évang i le

ostio ; musee fiers une syllabe de selon saint Luc , cb . m v, v. 5 , 6 et

trop, et le ,

cbsngement de lapidem, qui 7 . Probablement le reste du dialogue,se trouvedans le texte de saint Mare qui est également psrspbrssädesEvancb . r . p rouve évidemment les ailes de saint Luc et de saint Jean é taitint

(e

äï:üb

imiä'äî—Îd

üauæur. formé d‘autiennes usitées dans quel

1 ptt r erreur s lises usüurs psrtœs‘

sent

«lens l‘

édition des BibliophilespÎ c‘est mi & eänœrÈ£sintenant cona räéu .

1 13

quod dilecti sumorbatamagistri praesentiaHeu Quis corpus tamdilectumsustulit e tumulo

Deimle pergat velociær ad 51108 qui in similitudîne Petri et Jot is

ma ture debent erecti , stansq1æante eos quasi tristis , dicat

Tulerunt Dominummeum, et nescio ubi posuerunt cum; et monumentumvacuumest iuventum et sudarium cum sindone reposi

Iüi autem, hoc audienæs pergent ( l. pergau£) ad sept acsi

m antes sedjunior sanctus Johannes pemeniem stat extra sepul

chrum senior vero, sanctmPetrus , sequemcum, statim intra: post

quamet Johmmes intret. Cum inde cxierim :omssns dico:

Miranda sunt quae vidimus .

An [furtim] subla1us 08 1 Dominus ?

PETRUS :

imc , ut praedixit vivus

surrexit , credo , Dominus .

JOHANNES

Sed cur liquit in sepulchro

sudariumcum linteo

PETRUS

[sta quia res urgeuti non erant (l. sunt) necessaria ;imo resurrectwms restant haec indicia.

l ili: autem abeuntibus , aœedat MAR IA ad sepulchmmet print dicat

lieu dolor Heu Quamdira doloris angustia

quod dilecti sumorbatamagistri præsentü !

Heu Quis corpus tamdilectumsustulit e tumulo

Quam alloquanlur DUO ANGELI mimis: infia ( l. intra sepulchrum,

Muller , quid pioras

MARIA

Quia tulerunt Dominummeum et nescio ubi posueruut sum.

ANGELUS :

Noli fiere Maria resurrexit Dominus Alleluia

8

1 1 5

Hoc facto expandant si71dmœm dicenta adPlebem

Comite vos , soon ; sunt corporis isla beatiLintea quae vacuo jacuere relicta sepulcbro.

Postea ponant sindone»: super altare atque reverflmæs altenæntho:mm: . muss dieu:

Ræurrexit bedie Deus deorum.

SEGUa

Frustra signas lapidem, plebs Judœomm.

mum

Jungere lunge te?) jampopulo chrisüanomm.

I temmms: dicat

Resurrexit hodie rex angelomm.

SECUNDA

Ducitur de œuebris turba pictum.

mum

Reserator (1. Reseratur) aditus regni coelorum.

:s QUI ANTE surr uomm.mus , ia similitudem Domini ve

uiat, dalmaticatm candida dalmatica , candida infula infidatus , phy

lacin ia pretiosn ia capite mw en: cum labare ia dextra textum aura

paratorium (1 ) in sinistra habe ns ,et dieu: Mulierihus

Nolite timers vos ; ite , nuutiate fratribusmeis (2) ut cant ia Ga

lilaeam ibime videbunt sicut praedixi eis.

CHORUS

Alleluia Resurrexît hodie Dominus.

Quo finito, diam: cm s imimul

Leo fortis , Christus , filius Dei .

( 1) La pale qui secouw e le calice tion de du ( l ange.

ce mot que nous croyons avoir vu aussi (2) l‘eut—être serait—ii mieux d’écrire

dans Odon Rigaud Bmeslrumvistta discipulis mois ou { ratr ibw œ: tn‘

s.

üonum manque dans la nouvelle édi

1 16

Etmenus dim:'

1 c Deum laudamus

( 1 ) Probablement le même ms. con

tient , p . 225 , un fragment d'un autre

mystère de la Résum chon on lit entete Sancüu Malien s , et ensuite

n ms I s l l A

Heu miserse Gur confl g it videre mortem8alu torie

sea nce an u s

Heu ! Reù mptio Israel ! t uid mortemsustinuit

n nfl s r uns

l‘en Consols tio uostra Diqu ia tal iter sgese vola it

omnes im‘

uu !

Jew ism ecce ; ism propesemus sd tumulum uogeutæs corpus a uctisaimuœ.

Un autre de ces jeux de Paques a étécité par Pa ins lnsignis in his est lndes paschalis ia codice chœtmneoburgcasis Canoniae qningentorumanno

rum (ii impnmait cela en 1 721 ) in quomm ectwuis dominicae historia pereleganti se piodramate pf0p0mtur. incl

pit in banc modem: Primo produœtmPilates cumresponsorio Ingram : Pi

lates . Et soucet in locum sibi pu edeterminatum. Post base. l‘outiflcœ can

laut :

0 Domme reste memfæo‘

mus

quad 0 turbo serpe audivinw :

seductor em comu tm d:°

cero

Post tres dies ve lo resurgere .

Respondeat Pilatus :

S: cut mihi dieta t Jist:rrh‘

e etc.

la line : Et Populus universus jamcer

tificatus de Domino Cautor int:ipit :

Chr ist dc r u t en te ndra .

A tous les exemples que nous avons

déja cités dans le texte et dans les notes , nous en ajouærons deux autres.

L’

un a été publié d’apres un ms . du

11110 siècle , conservé à la B. impérialede Vienne sous le n° 3322 eu. Denis ,Codice: m nw cfipti theologicî t. . 11

001. 2100 :uuu r.s ss äcùm

Et diccbant dû invicem Qmsœvolvct nob islapidemah ost io.

sucent

1Q ue. quseritis ln « M m o d trü' ico

Jesnm Nsss renum o eoel icolse .

ANG l LUO

Non est h ic su rn xit sieu t p raetl iserst ;i le nuutis te quis surrexi t de sepu lcbro.

( ! 0 L 1 2 1 8 8) rever !… ur tu cher : {dicen tes}Et m ords tw sunt , etc . Ad

monumentum venimus gementes , Ange lo:

Domini ceden les {vidin us) et dicentes quiasurœt i t Jesus.

9 120 s rosrou

Cnrrsbsnt duo simu l et i lle , ete.

h on ou unmn u ia ehm

Dicsnt anne Jadeel : Quomodo mil i tes t us1edie ntes sepulehrum perdiderus t rq em ad

lsp idis posi tiorœm Quan nou W uhan! pe

trem iust itiae ? Aut scpuh uu redds e t , sut

resumentœm sdot eut uobisem dneentes

Am is u nis

env sueu rs :

8urm it enim s icut Clin t Dominus .

(G I OI US‘

l‘

e Deum lsuù mus

L‘

autre se trouve dans 11arænue De

antiquts m acM rum f ilions , t . 1 ,

p . 446. Post tertiumœsponœfium sin

gularemf itampraescribit iu ConcordiaDunstauus his verbis : Dun: tertia reci

tatur lectio quatuor fratres induant se .

Onorumanus alba iudutus scsi ad aiiud

agendumingrediatur atque latente: se

pulchwi locumadeat ; ibique , manu tenons palmam quietus sedent. Dumquetertium pemeiebratur responsoriumrosirlui tres succedant ; omnes quidamcappis induti thuribula cum incenso

manibus gefl antes ; se pedetenüm nu

similituänem quaerentium quid ve

uiant nulocumsepulchri aguntur enimhaec nuimitationemAngeä sedeutis in

monumento atque Mulicrumcum aro

matibus venicntimn ut ungercnt corpusJesu. Cum ergofile resideus tnes welut

erronæs ac ali<p id quaerentes viderit

sibi sdproximare , incipiat mediocri voce dulcisone esntare : Qum m efl tis

Quo dccantato line tenus mapoudeautbi tres uno ore JcsumNazaremcm.

unibus ille Nou est hic, mrrexü si

eut prædiæemt : c‘

te , mmh‘

nte quia

w rt t marin“ . Cujus missionia

m

0Œce des Voyageurs (1

Duo de secunda sede , qui sin: scrip li in ( «bute ad placitumscripta

:oœ vertant se 1111 tres euChorumdicenæs : Atletm

a Surreæ1‘

t Domim . Dictohoc cursus ille residens ve

lut revocans illos dicat antipbonam :

Venüe et M ets locum. llsec vero dicens sargat e t erigat velum, ostendat

que cis locum cmce nudetnm, sed tsutumlintænfina posi ta, quibus crus involq

_

ts etat. Quo visa deponaut thufihula

quae gestaverunt in cedemsepulchro

sumantque linteum et exœndant coutra Clerum; ac velati ostendentes quodsunexit Dominus e t jamnou sit involu

tus lune canant anüpbonam Sm eæitDenim de sepu tchro superponaut

que linteum altari . Finita antipbona ,

Prior eongaudens pro triumpho regisnostri quod devieta monte sm-

res it

iucipiat hymnum Te Deumlaudamus.

Parmi les innomb rables preuves de l’in

troduction du drame dans lacélébrationde lafête de Pâques , nous indiqueronsmcore les petits dialogues qui se trouvent dans trois ms . du XIe siècle , ap

partenant à la B . N . , no 909, fol . 21 ,W ;

n° 1 120 fol . 20 vo n° 1240 fol. 30 ,

vo et celui que nous a conservé d‘

a

près un missel de Corbie écrit aussi

mù ut le X I. s iècle , le ms. B . N.

suppl. latin, n° 1 8 4 , loi . 1 79, Voyez

aussi Martenne De antiquis Eccles‘ae

ritibus , t. 111 col . 483— 484 , et 499

1509. L‘

histoire de 1’Euæmpieacl rap

portée par Flô ge l G eschicMe der to

mücken Lütera tur 1 . W, p. 288—290,

prouve qu‘aumilieu du 1117 6 siècle cette

recentation é tait encore fort peputaire ; et Denis Coäces manuscfi püthw iogici B û ls

othecacpatatinac cin

dobouenss‘

s , t . 1 1 col. 2054 , ñ it con

naitre unms . du XV0 siècle inscrit sous

le n° 2054 , où se trouve Visitatio se

M chri in m ate Paschats‘

s. Pa ins

ajoute même après le fragment quenous avons insé ré au commencementde cette note Vis

s postes et mpertisejumodi pasc lælium lmlomm pluflbus

exemplis ; e t il cite un fait qui prouve

que le peuple prenait une part active à

ces pieuses representations ln notis

eucap. u m Vi tae vmerabi tis Wi tburm

s seu Weiburg is reciusae 1248

anuo 1715 , Augustee Vin lico

rums nobis , ia editas ubi , qua

dam nocte dominicae resunectionis

cum ia monasærio (florianensi) induspascbalis tam ClercquamaPopule ageretnr quia eidem nou potuit corporaliter interesse diciturvirgo Christi coe

pisse desideære, ut ci Dominus aliqtumspecialis consohtionis gratiam per re

sunecfionis suse gandh , largiretur ; ap .

Thesaurus anecdoton mnoe issîmm ,

t. 11 p . u l . N’

ow t pas abolir uno cou

tume aussi géné rale et voulant obvier

aux licences qui s’

y é‘

taient glissées le

synode du diocèse deWorms tenu en

1 316 interdit même aux laïques d'

y

prendre pu t : ilis itaque obvisnt_es , sta

tuimus ut Resurreäionis mysæriumante iogressumpichis ia ecclesiam de :inceps pcmgatur dehita cumdevotionset reverenüa ap. Hartzbeim, Conci

lia Germauiae, lV. p. 258 . Cette re

présentation de la Pâques était jouéeaussi quelquefois en dehors du culte ,

et par conséquent en langue vol

ainsi par exemple en 1549 on repré

santa à Bethune le jour de la FêteDieu Les trois Maries et ung angle assis au sepulcre et Jesu

s en conforme deung jardinier, aquatre personnes Annales archéolog iques , t. VIII p. 270 .

La Passion allemande de Donauescbin

gen ap. Mono Schmupîds des M ittelatærs , p. 183—350 , avaitmêmeconservé dans leur langue primitive plusieurs fragments d

’un drame liturgique

et cette source de tous les mystèms enlangue vulgaire se montre avec encoreplus «l

évidence dans la Passion publiée

par ce savant éditeur d’apres un ms .

du XiVfl siècle , de la Bibliothèque de

Saint—Gsl ; Ibidem. t. I , p. 72— 128 .

( 1 ) 0 rdîmriums'

ecuudmnusumEcctesiae rothomnamæ

s ms . (KIVe siè

— 1 19

Quibus diode statim recedens ( l . recedot} Sacerdos , finge ns se lon

gius irc et PEBEGRŒI proseqm les , cum detinennt , quasi ad hospi

tiuminvitanæs et trahentes, baculis ostendenæs casæüum et dicenæs

Mane nobiscum (1 )Et, ita cantanæs, du0ant cumusque ad t… cflm , inmedionuvi:

ecdesiae , ia sim‘

litudinemcasteüi Emaiiæpracparatum. Quo cum a

:cmdcrint etadmemamibi pracparatamsederint et Dominus inter eos

sedm pmœmfœgerit , fractions punis agm‘

tas ab illis , subito recedem

ahocuäs commw aneseat 1LL1 autemsæpefæti quasi surgentes , ver: is vultibus inter ipso: content lamentabfl iter

Alleluia

Cumversa

Noune cor nostrum (2)

Quo iterato,vertant se versus pulpitumet content hum: m um

Dic nobis , Maria

quid vidisti ia via.

Tune QUIDAI de majori sede ,indutas dalmatica et amictu , in mo

SepulchrumChristi vivéntis

et gloriamvidi resurgenüs

Augelicos testes

sudariumet vestes.

Tune extende det explicet unam sindone»: se: una parte loco sudam ,

et aliam se: alia parte loco vestiam (3) et projicîat ante mag num

tiumchon‘

. Deindc dicat

Surrexit Christus spes mea ;

praecedit suos ia Gaiilaeam.

CHORUS

Credeudumestmagis soli

1) quoniamadve5;ærasci t , et mch ras ? ! bs‘

dem, 32 .

sata est jamdies ; Ibidem, v. 29. (3) Ces sept mois manquent dans le(2) ardcns erat in nobis dumloquo«

'

ms. de Rouen.

retur in via, et apmiret nobis scripta

geo

Mariae veraci

quamJndecorumturbae fallaci.

Scimus Christumsurrexisœ

amortuis vero

Tu nobis , victor rex miserere !

Et interim (1 ) recea Maria et Pæegrini , et pmœssio

Mystère de l’apparition aEmmaüs

Ad faciendamsüûüædim dominicae apparitionis ia specie Pere

grini quae fitm tertia feriae Pu chae ad vesperas , procedant mocompetenü loco, vestiti tm salm 0do et cappis , capucm 068…ndmodumcMam£dis , pileas ia w pifibus habenæs et becalmmmani

bus fermtes, et coutentmodicn voceesu nos1ra redempüoamor et desiderium

et ceteros versus. Ecwa his canmmibus , acœda: Quidam alimm si

( 1) Interim, dans l'

édition de du (4) Dem . cm tor « miam ,

homo in fine tempomm !

:Memorüs dans duCauseMs . d

orleans , no 1 78 . p. 225 .

et était un des plus souvent trai m delemmortem pol lens

tés pendant lemoyen age ; c’est la dix morte w i ll …

neuvième pièce du Chester Whiæsunp lays, la ving t

—ciuquième du Towmk ymysteries et la treute—huitième du La victor triumpho nob ili

das Coæntrfue. Juan d

êLa Eucina ad dexte Patriam ulaut

'

composa , eu 1494 . un citable mysptère sous ce titre Rep : eseMacion a ta

SdMÙÜM —'k‘

C…‘0 . ps rcændo , et 7 0 1 1 comp tes

d0”d8 88 îfl 41‘0düC8fi 1 0 0 46 Ma nos tuo vultu ssties .

lena um se ibm: aiggsti tioîie

wÊm1

ä$l 3u 1 629 , ou joua7 “

1 F6qui e s futurus praemmm

8 000 19 Bé thune : l3 j0 0 1‘ de a œ"

:.it nostrs in te gloria ,

Dieu , Le Votaigc dc Emaux (de La per ennui s semper sn- îculs

FOM éliœcq Awuhe archeotogi

que: , t . Vl ll , p. 270 ) et on y avaitap Damel Thesaurus hymnolofim

repn'

:seuté l‘

année préaulentc Les Pel1 . P 63

- 121

miüludiue nom…, perum cum longa palme gestm , bene admodem:

Peregfini param, pileum in capite habem, hacln vastitas et tunica ,

nada: pedes , Intenterque eos retro sequatur , finitisque versibm, veniat

Qui sunt bu (l. hi) sermones quos ofl‘

ertis (l. confet tis) ad (1 ) invi

cemambulantes et estis tristes Alleluia i

ALTER autem ex Duobus converse w lm, ad cumdim!

Tu soins peregrinus es ia Jerusalem et non cognovistî quae facta

sunt ia illa , his diebus Alleluia

Cut psnmmrms

AMRO DISŒPUL1

De lesu Nazareno qui fuit vir prophete potens ia opcre et ser

comm Deo et omni populo (4) quomodo tmäderunt cumsummi sacerdotes et principes nostri in damnaüonemmortis et crucifixerunt cum et (nunc) super (baec) omnia, tertia dies est que

(1. quod) hace {acta sunt Alleluia !

H is dictis PEREGRINÜS gravi voce quan eos mcrmndo, centers

0 stulti et tardi corde ad credendumia omnibus quae locati sunt

pmphelae Alleluia ! Nonne sie (l. baec) oportuit pati Cbfistum

et intrare in gloriam suam (8) Alleluia !

Quo facto fingat se velle discedere IPS! autemreti:æant cumetdicant

Sol occasumexpetit

jamhospitari expeditsane noli deserere

nos jam insænævespere

ä1 ) Man… dans l

édition des Biblio (6) Ibidem,v. 21 on a seulement

supprimé le commencement Nos autemSaint L uc , eh. s sw , v. 1 7 . spen bamus quia ipse esset rcdcmpæIbidem, v. 18 . ms israel.

Ibidem, v. 19. 7 lbidem, v. 25 .

Ibidem.V

° 20 8 l bidem, v. 26.

Palpate et videte , quia spiritus camem et css: non babet , sicut

videtis me babere . Jamcredits

Guns dumcantw erit , accedmt Dücipuli , palpent ejus m m et pc

des. Hocperneta, dicut DOM1NUS extenta manu super illos

Accipite Spiritum Sanctum; quorum remiseriñs peccata remit

tuntur ( l. remitæntur) eis (2) Alleluia !

Quo percat o Dominus exiem ( 1. exit) per ostium ex udeerw

rhori incaientes

made has vemu

Adamnovus veteremduxit ad astra ;Creatoremrecolit jamcreatura.

SanctaMaria l acobi cumMagdalena

et Maria Salomae ferant unguenta .

Quod dixit Angelus in veste alba

Resurrexit Dominus morte calcaia.

Éructa linqueus tartara et spoiiaü ,

œfert secumspolia victor nuastra.

Se demonstrat postes (3) forma praeclara

dilectis discipulis in Galilaea.

Comes factus incœpat latcns ia via ;scripta reserat pins arcaua

Convivans aguoscitur propria forma ;

punis reddit fractio lumina clara.

Sibi laus et gloria (5)

vaniot Quidam in similitudine Thom , œstitus tamim et

( 1 ) C‘

est la ila du verset dont nous des Bibliophilœ.

parlions dans la note précédente , sauf manque cette “8 “les deux demiers mots qui cowmencalent doute c… usité dans

de deux syllabes peutætre fsut

108 du jour .

8cn pls recen t cis peine emma.

(2)Saint Jean , cb . n ,

v. 22 (5) C‘

est sans doute une séquence

(3 Prism pa?“erreur , dans l

ediüou tombée en déseélude .

cldamide serico baculum in manu habmx et pileum aptmu ;

mw w u :

Thoma[s) vidimus Dominum

Nisi videro ia manibus ejus flxuramclavorumet mittammauum

meum in latus ejus , non credam

Interim veniai DOMINUS colobio cmtdid0 et cappa ruhmvestitu:

coronam gestam ia capite ex amiclo (sic) et phylactmu compositam

crucem'

aareamcumveæiüo ia dextra « :m Evangdn haben: ia si

nistru qui , damchorum intrm it , dicat

Pax vobis (3)

CHORUS

Benedietus qui venit iu nomine Domini ! (Deus) Dominus et il

inuit nobis

pommesPax vobis Ego sum nolite timcre vos

cuouus

Haec est dies quamfecit Dominus ; exultemus et laetemur ih en (6)

Beiada sommes dieu: naThomam

Thoma, fer digitum tuum imc , et vide manusmess. Et nw zwtret

vulnera , diem Mitte mauum tuum et cognosce loca clavon|mAlleluia ! Et uoli esse incredulus , sed fidelis (7 Alleluia !

( 1 Saint Jean cb . xx, v. 25 .

(2 Ibidem: il y a seulement dansl‘Évangile après clavorum Et mittam

v. 10 et la seconde duPsaum cxvmv. 27 . Le verset tout entier était fort

usité dans la liturgie du moyen âgenous le tromous dans un antiphonaire

du XIII! siècle B. N. n° 78 1 foi . 1 9,vo ; au commencement d‘une ma isonsp. Lüurgw antique hù panira , 1 . 11 ,

p. 31 , et dans un gndnei du jo ur de50551 ; ap. Gerber1 M0numenta ue

ten“

: li turgiae alemannîcac , t . 1 . p.

365 . 11 a eté inséré aussi dans la tra

duction latine de l’Évangi le de Nico

dème , eh. ssw ap. Thilo , Coù æapoc

;yphus Novi Testamen“ t. 1 p.

7 5 .

(5) Saint Luc , cb . xx1v v. 36 ; vosn‘est pas dans l

’Évangile.

(6) C’

est le v. 24 du Psaume ( :xvudont on a fait le graduel du jour de l

‘â

ones .

(7) 11‘

y a dans saint Jean , cu. xx

v. 27 lnfer digitumtuumhuc et vide

mauus , et aller m eum tuam, etmittein latusmeum et uoüesse incrcdulus

sed fidelis.

— 1 27

Postes vadat dominica Persona solo ad li(t)tas maris vocare PelmmctAndream, et inveniat eos piscantes , et DOHINUS

—diœ t ad eos

Venite post me tsciamvos piscaîores hominum

rumus etmousse diam:Domine , quidvis?Haec faciemus et ad tuumvoluntatemprotiuus

adimple(bi)mus .

Postea vadat dominica Persona adZachœum et obviet ei COECUB

Domine , Jesu. li li David miserere mei

JESUS

Quid vis ut faciamtibi

COBCUS

Domine tautumut videam.

JESUSRespice ; fides enim tua salvamte fecit

His factis , JESUSp meedat ad Zact et vocet illumde arboreZachaee festinans descends quia bodie ia dome tua oportet memauere .

ZAŒAEUS

Domine si quid aliqucmdefraudavi , reddo quadruplum.

JESUS

Quia bodie huic domui sains facta est , eo quod et tu sis illins

Abrahae

d‘

un ré as tombé endésuétude comme ou e voit dans Pezit:s Thesaurus

m cdoM umuoeiss£mus , t. il p . nu.

11 avait sans doute été tiré de l‘Évan

gi le selon saint Jean , ch. mx v. 9 :

Et ingressus .est (Pilatus) pmetorium11emm ou plutô t du P… œÉw n ‘kde NicM ême, cb. xxvm; ap. Thilo ,

Codex apocnmhu: Novi Tesæmentit. 1 , p. 789 -lngressus Pilatus 1emplnm Judaeorum, congro@vit omnesprincipes sacer00 1umet scribes et logis

doctoæs , et ingressus est cumcis insacrariumtempli . Ou trouve aussi dansl’

Auflmtehana Christi ap. M. None ,AWeuüche Schamp iele, p. 1 10 : QuefactoPylatus cautat; Ingram: Py latue .

( 1) SaintMatthieu eh. IV , V. 1 9 et

saint l am , Il y a dansl‘Évangile : Venite post me et faciamvos fleri piscatorcs hominnm.

(2) Saint l arc eh. x , w. 47—52 ; saint

Luc , cb . xvm, v. 384 2.

(3) Ssint Luc , cb . mx v. 5 , 8 ,

128

Jeans venqa) t et CHORUS cante!)

Quumappropinquarct ( 1 )Et (deinde) Quumaudisset (2)

(Veniautj Pueri , pros… a fraudes et vestes , (et CHORUS vante!)Pueri Heb|aeorum (3)

( 1 ) 11 . Hofim:mu ajoute Dominus .

Cette antienne est un développementde l

Ճvangi le selon saintLuc, ch. mx37 Cumappm;fiuqϾt jam ad de

scensumMontis Oliveti coeperunt cmnes turbae Discipu10rumlaudare Deumqui se trouve tout au lon dans le Pro

cessiom le na usum eco esiaeSer um,

fol. 52 , W, ed. de Rouen 1545 : CumsppropimuassetDominusHicrosolymammisüduos exDiscipulis suis dicens lle

in casæliumquod est contra vos et ia

venictis pullumasiaa0 alligatum super

quemnullus bominum sedit ; sol\ itc et

adducitemihi . Si quis vos lntermgaverit,| licite Opus Domini est. Solventes adduxerunt eu lesum et imposueruut illivestimenta et sedit super cum. Alii

prostemcbant vestimanta sua in via

alii rames de arborihus extemebaut(sic) et qui sequebsutur , clamahant :Us:w aa Benedictœ qui venit in nomincDomini Benedictutu regnumpatris nost|

°i David 0s:mna ia excelsis Misercrenobis , 1111 David !

(2) populns quis Jeans venit Biemmlymam acceperuut rames palmarumet

ci obvüm, et clat pueri

dicentes il ic est qui ventnrus erat pro

sainte mundi hic est sains nostra et

redemptio Israël ! Quantos est iste cuithroni et donünationes occurrunt ! Noli

timers illis Syon ecce rex tuns venitsedeus super pullumusines sicut scriptum est. Salve rex fabficstor mundi qui venisti redimere nos Pro

eessiouale na « sum eccla iae 86

fol. 53 vo. Une forme plus

abrégée se trouve dans un rituel ma.

du X IIIe siècle dont plusieurs extraits

ont été publiés dans lesAnnalesarcheolog iques Cm sudisset turh quis ve

uit lesus ! erosolymam cumremis pal

mammprœesscrunt ci chuam; t. V1 ",p . 305 . Cette antienne est tirée de saint

Jean cb . xu , v. 12 et 13 . Cum sudis

seut (turbo) quis venit Jesus Jerosolymam acceper unt ramos palmarum, et

procœserunt obviam ei . Un ordinaire

manuscrit a l’

usage de l'

eglise de

Rouen dont l’

semble des premieres années du 117 0 siècle , indiqueaussi comme se chantant la proces

sion dudimanchedes Hameaux, une autieme commençant par : Cumaudie

set et appa ret ; B . N., n

° 863 ,

fol. 93 W.

(3 ) tollcuteS ramos olivarum obviavemnt Domino clamantes et dicentes :

Osanna in excelsis ! Paeri [lebn eovestimeuta prostemebant ia via et cla

dicenæs : Osau ua 6110 David !Bcnedictusqui venit in nomine DominiAnnales ardtéoiog iqua , t. Vll l, p. 304 .

Les trois premiersmots sont aussi cités,comme faisant partiede la liturgie de laprocession du jour des Rameau dansle ms . 8 . N. n° 863 , fol. 93 , Cettesntienne est sans doute tirée de l’Évang i le de “ œdème , ch. 1 : Pueri 11ebm ornmclamabaut Omuna MioDavid rames tenentes inmanibus suisalii autemstemebaut vestimeuta sua lnvia dicentes Selva igitur nos qui es iacelsis Benedictus qui venit ia nomineDomini ; sp. Thilo, p. 509. Cette entienue qui se trouve aussi dans le Precessiona ie oumumecclesiac Samm, fol.5 1 V° , y est suivie d

’une autre dont le

commencement est le même et qui

pourrait ainsi être celle indiquée dans cemystère : Pueri llebœeorum vestimenta prosternelmnt in vis et clsmsbsnt dicentes : 0sanua

'

filio Devid BeneŒctusqui venit in nomine David !

131

AdMercatorem

Chramer , gip die varwe mir dinmin venge] roots

damit ich die jungenmau au ir danch dermimenliebe nocte

Sebtmich nu , jungenman ,

latmich eu gevallen

!ŒRCA‘

I‘

OR

1011 gib eu varwe deu ist guet , dar zuo lobelicbe

deujuchmachet robt schoeue unt dar zuo [vil] reluWunuecbliche

nempt si bin , hab(t) ir si

ir ist uibt geliche

Accepta ungzænto, vadat dormitam {et} ANGELÜB venin! cnutondo

0 MariaMagdalena

nova tibi nuntio

Simonis hospitio

hic s€deus convivatur

Jeans ille Nazarenus

gratia(e) Vinate pleuus

qui relaxat peccata populi

lame turbae confiœutursalvatorem sacculi .

Reædät Angeles et surgatmms oa…

Mundi delectatîo dulcis est et grata ,

cujus convem tio suavis et omata

muudi sunt deliciae quibus aestusre

volo, nec lasciviamejus eviære .

É! iœrum postes obdormiat , et

1e qui nous embeflisse et nous rende de mes caresses . Regard…plus sèdæ ntes. Il ne mmpas qu‘un homme ; 1aisse—mci te phire .

game

regret puisse atteindre l’amouren: de ici une pommade qui est

mes charmes . et ne craint aucun te roche °

elle vous

( 1) Marchand, donne—1ñolquelque rendra tout à fait aout à fait

pmmude qui me rongisse la one et

me les jeunes gens 1 me nmeœier elle n’a pas fl pa eflle.

— 1 32

0 MariaMagdalena, etc. ) et itcrumevanesw t. Tune surgat MAR IAcanto:

lieu ! Vita praeterita , vita plenamalis ,fluxus turpitudinis , fous cxitialis

Bou ! Quid agam misere plenapec'

catorum

quae polluts polleo soule vitio

Angeles dico: Sibi (1 )

Dico tibi , gaudium est angelis Dei super una peccutricc poeni

tentiamagente .

nu m (l AGDALENA)

Hinc omatus sacculi vestiamcaudore_s !

Protinus a (2) me fugite , turpes amatores !

t uid uasci volui quae sumdefoedauda,et ab (3) omni genere crimiuumnotanda

deponat vestimenta sacmlofia et indent nigrum paüium,

Amator recedat , et Diabolus venial ad Mercatorem (et dicat)

Die tu nobis mercator juvenis

hoc unguentum si tu vendideris ,

die pretium pro quunto dederis?

( intra se )

lieu Quantas est noster dolor (4)

unuuu ou

[loc unguentum si mult_

umcupitis ,

unumauri talentumdabitis

( 1 ) 8 101 était fort souvent employé

pendant le moyen âge avec la significationd

’î ltt

et lepronomfrançais 301 avaitpris lamème extension de signification.

Ainsi pour n'enciterqu

unexemple on

lit dans le Mystère de la Passion con

servé aisBibüotbèqnedeValenciennes

Nenn i , bon homme tu n‘as geule ;

Mais pour Jesus mim i : supporterqu i ne peult p lus se cm :: porter

demeure cy sens subside («) Voyez p. 02.

i l faut que tu lui face eyduEt porter costs cro ix pour soy.

il faut sans doute suppfimcr a

qui orme en vers une syllabe de trop .

(3) Cette préposifioumanque dans lems . et nous semble préférable aca: quepropose 11 . Schmeller. Dans l

’enition de

11 . Rofl‘

mann , il y a certainement pacerreur se

133

(nam) aliter uusquampofl abitis .

Optimum est

cuouus rautet

Accessit ad pedes

Accepte ung:ænto onda! (u ma) nadomiuicam Personen , cantons

[bo nuuc admodicum turpiter aegrota

medicinampostuians laerymarumvote

huic restat ut ofl‘

erametcordis plangores ,

qui cunctos ut audio , sanat peccatores.

i ssus trost der sole min

lamich dir enpholhcn (l. enpfolheù) sin ;nude loese mich von dermissetat ,damich deu werlt zuo hat braht

Ich clmme niht von den fuezzen din

du erloesestmich von den sundenmin

nude von der grow nmissetat

damich deu werlt zuo bat brain

eusmsssœ intra se

Si bic esset prophete , sciretmique quae et qualis ille esset quae

tangit cum, quia peccatrix est

JUDAS

t uid perditio haec Potuit enim hoc vemindari m'

ulto et dan

pauperibus

(1) Cc sont sans doute les premières pure perte y est une des causes de son

paroles d’

une anticane tombée en de indigne trahison.

3(2) a ici aumoins dans les didas

Luc , ‘fh 59

°‘li98 , une courte lacun (4) Samt Mattbmu cb . [ XVI .1 , 8 et

ne dit point que Marie Madeleine ,.é_ 9 ; et en termes à peu pres sembla

bles

pandit le parfumqu’elle vient d

acheter dans Saint Marc , ch. v. 4 età lu

sur les pieds du Christ , et le chagrindas ‘t…3 dans l Évangtle

que Judas éprouve de cette dépense ouselon saint Jean , ch. v. 4 .

1 35

Interea sautent DlSCIPULI

Pbarisæus iste fontemmisericordîae couabatur obstruere .

Tune vadat Jesus ad resuscitamiumLazamm et ibi occurmnt Ma

aMagda lena et Maria plonmtvs umLazare , et JESUS cantet

Lazarus amiens noster dormit ; cames et a somno resuscitemuscum

Tam: mms mums etmurs : flendo ouatent .

Domine si fuisses hic , frater noster nou faissetmortuus

É l sie tacendo CLERUS conte!

Videos Dominus fleutes sorores Lazari admonumentum lacrymatus est commJudaeis et clamabat .

Lazare ,veni feras

CLERUS :

Et prodnt ligatus m. et p . q. 1. q. m.

Interimmass veniat festinando ctquaerat opportunitaæm tradendi ,

diams

0 Pontifices , o viri magni cousilu , lesumvolo vobis traders .

PONT1F16ES :

0 Juda, si nobis Jesumjam tradideris ,

trigenta argeuteis remuneraberis

41504 8

Jesumtradum credite ;

rempromissmumi[hi] solvite :

(1) Saint Jean , ch. X l , v. 1 1 il y adans le texte Sed wado ut a somnoexdtem cun

’2) I bidem, v. 21 et 32.

äst mam , v. 45 .

(4) C’

est sans doute une antieune ti

qm‘

era! quidammortuw .

(5 Tune abiit unes de duodecimqui dicebatur Judas [scariotes ad

principes saccrdotum et ait illis Quidvnltis mihi dam , ct ego vob is cumtradam At ilii constitueruut ci trigiutaar

rée de l’Évang i le selon saint Jean ,

eh. 311,v. 44 . l’eut—être faut— ii lire Et

prod… i igatus manibus et pedibus ,

gentoos ; saint Matthieu , cb . xxw ,v.

1 4 et 1 5 .

— 136

turbammecumdirig ite ,!esumcanto deducite .

PON‘

l‘

IFIŒS

Issumtrudas propæe

banc turbamte0umaccipe

et procede viriliter

Jesumtrade velociær.

:ums tune det Judaei: signum, cantons

Quemcumque osculatœ fuero , ipso est tenete cum

[‘

une turbo Judæorum sequatur Judmn cum gladüs et fmtibus et

lucemis douce cdJesum.

Interea JESUS faciat et mes in coma pœtea assumat quatuor

Discipulos , et ceteris dieu! quos relinquit (3) Dormite jam et te

quiescite . Deindemds : orare et client quatuor Discipuü: Tristis est

animamea usque admortem; sustiuete bio, et orate ne iutretis iatentatiodem.

Tune ascendat ia MontemOüveti , et , flexis genibm, res

piciem cœ£um, cantet diœndo Pater , si fieri poæst , transeat a mecalix iste , spiritus quidempromptus est , caro autem infirma fiat

voluntas tua ! Hoc facto, redeat adquatuor Discipulos et inveniat eosdormimtes , etdieu: Petra Simon dormis Nou potuisti unahora vi

gilare mecum Manete bic douce_

vadam et orem. Pœtea vadat ite

rumoran: ut antes . Tune itemto venin: adDiscipu£os et inveniat eos

dormientes , et dieu! ad eos Mauete hic. Et iterumdicat Peter , si

1 Saint Matthieu cb . n v1 , v. 48 .

121Ces mots semblent indiquer quel’

ecteur qui rempüssait le rô lede Jésus ,consacrait le pain et le vin et célébrait

réellement la cène . Comme l’a dit leChrist dans saint Luc , eh. n u , v. 19 :

1100 facile ia meumcommemoratîonem.

C‘

est , ainsi que nous l‘

avons déjà dit ,une des causes principalesde l

‘introduc

tion de ces représentations dramatiquesdans les églises .

(3) Cette circonstance nous fait croire

que ce mystère est lamise en scene de

quelque évsngile apocryphe ; car saint

Luc et saint Jean ne parlent point decette séparation de quatre disciples dela foule des autres , et les deux autresévangélistes n

en nomment que troisc‘

était , selon saintMarc cb . xw , v. 33 ,et selon saintMatthieu cb . xsv1 , v. 37 ,saintPierre saint Jacques et saint Jean,

flls de Zebedee . Toute cette partie se

retrouve apeu près textuellement dansles deuxévangiles dont nous venons de

— 137

non potest bic calix transire nisi bibam ilium, fiat voluntas tua !

Tune redeat od Dücipuloe et m tet : Una hora non potuistis vigilare

mecum qui exhortabimini mori p ro me . Vel ludam nou videtis

quomodo non dormit , sed festinat traders me ludaeis Surgite ,

eamus ; ecce appropinqua qui me traditurus est. Veniat Judas ad

Jesumcum turbo Judaeorum, quibus JESUS dico: Quemquaeritis (1 )

JUDAEI

Jesum-Nazarenum.

Ego sum. Turbo retrocedat et item»: JESUS'

dicat Quemqmeritis?

wmm

lesumNazarenum.

JESUS

Dixi vobis quia ego sum. Turbo iterum relroccdat et JESUS dicot

Si ergome quaeritis , sinite hos abire .

Tune Apostoli dent fi:gam excepto Petra , etmms dico:

Ave Rabbi

JESUS :

0 Juda, euquid venisti?Poccatummagnumtu fecisti me Judaeis

traditumducis ad patibulumcmciaudum.

Petra sequmti JesumUNAANCILLAdicat

Vero tu ex illis es , nam et Galilaeus se.

PETBUS :

Non sum.

ANCILLA

Nonne vidi û e cum ille in horto?

(1)Saint Jean , eh. xvm,

v. 4-8 . des évaug iles authentiques : il dit , au

(2 SaintMattlÿiu ch. xxvn v. 49 contraire dans saint Matthieu I… ,

et saintMarc , ch. XIV,v. 45 . La té v. Amice , amice ad quid venisti

?

pense de Jésus no se trouve dans aucun

— 1 39

Accipite cumvos , et secundum legemvestramjudicate cum.

mms :Nobis nou licet interfiœre quemquam.

Postea damier Jesus ad BEBODEM qui dicat

Homo Galilaeus es. Jeans vero taceat , et BERGUES iterum dicot

Quemte ipsumfacis Jeans non ræpondcat ei adunumverbum. Tune

km induatur veste alba , et reducaut ilium adPilatum. Postea con

venient Pilatus et Herodes et œw kntur invicem, et Jems vaniot ad

PM TUM , et [psc dicat

Nullumuausammortis inveuio ia homiue isto.

man u

Reus est mortis.

Tu es rex Judaeorum

JESUS

Tu diu : quia rex sum.

PILATUS

Gens tua et pontifices tui tradideruut te mihi.

ruses paulatim dicat

Regnummeumnon est de hocmundo.

PILATUS i !erum

Ergo quemte facis Jam vero taceat et PILATUS dicut ad

ces Quid faciamde Jesu NazarenoJUDAEI :

Crucifigatuv

l‘lLATUS

Corripiamergo ego illum et dimittam.

Tune ducatur Jesus adflageüandum; postca indualur veste purpurca et spinea comm . Tune dicant 109 1 2 1 blu phcmando adJesum

Ave , rex Judaeorum Et de nt ci alapas Prophetize ; quis est

qui te percusserit

140

Ducanl cumad P1LA‘

I‘

UM . et fl ic dwat .

Ecce homo !

w ow :

Crucifige , crucifige cum.

PlLA'

1‘

US

Accipite cumvos et crucifigite nullamœusam invenio ñu cc.

(oumm) wma:

Si 11c dimittis , non es amiens Caesaris .

(ALl l JUN E]

Omnis qui se facit regem contradicit Caesari.

men us (naJemm}Unde es tu ? Jam taceat. Miki nou

loqueris. Nescis quod potesta

tembabec crucifigeve te et .potestatemdimitære te .

JESUSNou haberes ia me potestatem nisi desuper tibi datum fuisset.

P1LATUS ad Judaeos

Regemvestrum crucifigam

JUBAB I :

Crucifigatur , quia filiumDei se fecit !

PILATUS [avons manu: sua: cumaqua dicat adJudæos

lnnocens ego suma sanguine (justi?) unjas ; vos videritis .

Tune Issus decatur ad cmcifigendum. Postes muss ad Pontificez

vadat cantando , cl , rejectia denams , dicatflendo

Poeuitet me graviter quod istis argenteis Christum veudiderim.

(AdPoM ifiœs Resumite vestra , resumite ! Mori volo et non vi

vere ; suspendu supplicio volome (1 ) perdere .

PONTIFIŒS

Quid nunos , Juda lscariotes Tu videris .

Memanque dans l’

édition de M. Holl‘

mau .

Stal imvan‘

at Dialmlus et ducs : Judomad : uspendium, et suspendu

|ur. Vmiant Malieres , a longe plorantcs , fiere Jesau quibus JESUS

Filiae Jerusalem, nolite fiere superme , sed super vos ipsas.

Tune Jesus smpendatur ia mm: et titulus fiat :mus N… RENUS ,

REX JUDAEORUI . Tune respondeant JUDAE1 Pilule canlantes

Regemnon habemus nisi Caesarem.

mu res

Quod soripai scñpsi .

Tune veniat I ATER nom… lamentamio cam Johanne evangelisin ,

Ipsa eæedcns crucemrespiciat crucifim

Awe , awe mich , biut nude immer wcawe ! w ie sihe ich un au

daz liebiste chiot , daz je gewau

ze dirre worlds je dehain°

«vip

awe mines schoene chiades lip

Den sihe ich jemerlicben au

lat juch erbarmen , w ip nude man

lat i(u)wer ougen sehen dar ,

nude uemt dermarier tobte war !

Wartmarter je so jemerlichnude also rehte augestlich

Numemhet marier , not nude tot ,

nude al den lip ron bluote rot.

Lat leben mir das cbindel min ,

nude tœ tet mich , die mater sin

Mariam, mich vil armez w ipZw iu sol mir leben nude lip

U) 3163 probablement par erreur sorte de refrain qui revenait audans l

eduion donnée par 11 . Hoffmann. mencement de chaque couplet et com00 premier vers était sans doute une plétait la symétrie .

1 43

hic , ille gladius

qui me transverberat

Dumcaput

Tune MARIA ampleæetur Johanne»: et conte ! cumhaben: inter brachia :

Mi Johannes , planctummove ;plauge mecum, lili nove ,

fili novo foedere

matris etmaterterae .

Tempus est lamentiimmolemus intimaslacrymammvictimas

Christomorienti .

Et per horamquiescat : cdmdo , et item»: surgat

Planctus ante nescia , (3)

(1 ) Cette idée se trouve aussi dans lapremière str0plæ d

’une prose très—po

pob ire dans toute la chré tienté

Stabat mater dolomsa

in to orna m lac: mossdun: pendebs t | l iue ;

eu ius enim gcmentcmm triststsm et dolenb m

pertn us ivi l gludius .

Il y a déjà dans le 04 u1£que de saîntSimeon Et tuam lpsius animam pertrsnsibit ghdius utm eleutur exmullisœrdibns cogitafionæ ; Evangi le selonteint Luc, cb . u , v. 35 . Saint Bernardedit aussi dans sonSenna ded mstettis Vere tuum o beats meter, sni

snimam peflmmivit ; et l’on pourrait

citerdes exemples semblables empruntés ala liturgie culinaire .

(2) Cette lamentaflon était sans doutetrop connue pour qu

‘il ne fût pas sum

sant d’

en indiquer les premiers mots .

Un mouvement semblable se trouve

dans une amplification du Stabat psrBemardiuus de Burtis

Cum te cerno morieutemego perde cor et menteme t '0 t. dCû€ i°s

0 colombe sine felle !

(O) vus dulei plenum n elle !0 611 dulcissime

ap. Rosarium… un: pm dieabüium, P. 11 , fol. esu“ .

p lsuctu lasser sosie

crucior dolore ;orbs t orhem radio

me Juda s filio

a udio duleore .

F i ll , du lcor unieo,singu laue gsudiummatrem flen tetn l

esp lceeonfereus sols tiulfl .

Peetus menton: lumiustorquent tus vul umquae mater , ques femiutam fel ix tem misere ?

1 44

'

I‘

zme iterum ampiex üur Johanne »: et route!

Mi Johannes planctummove ;

plange mecum, lili nove ,

li li novo foedere

matris etmaterterae .

Q uod crimen quae sc|° lv| u

g ens commisi t efl'

ern

Vu ela w rgss vulnera

spu ls , spinas , ce ters

s ine culpa pe t itur .

Ns to quseso perci le ;metrem eruciüg ite

sut in cruels stip ite

nos simul sfi g itemale solus moritur.

O(h) quam :I . qui ?) sero deditus . Reddite moest issimae

qu i (l. quam c ito me deseris corpus vel esanimeo(h) quem (1 . qui digue geniu s , ut sie minors tus

quam s bieete more… ereses t esuciatus

0oseul is smp lexibus.

(b) qu | s amo: corpor | sfeeit t ib i spe l l: Utinam sie do lesmo(h) qusm (L tam) dulcis p ignori : per“ …

ab )ecte pn emis Nam plus est dolori

s ine morte mori ,

quem perire citius .

Q uid stupes gens misereterrnm se movere

obscurs ri siders

lbngu idos luçeœ .

Sok m pn vas lumme ;quomodo loceret ?

Aegrummedia mineunde convaleret ’

ln pu n is

mens M lenfi : Hou icidsm l il| | ras ;Jesum dus au ppl icio

0 serum elequ_mu

| male seem toleras ,

Qt

p

Simw l

it's

glsdw mvenie(e )s se:l i tio .

sentie Coloris . Famis caedis , . pestiumscies doute poudese

Gami n : suspma Jesum tib i mostuunîl:erym; a:

, [on s Bsrs bsmque vivere.eu nen s e

sunt inte riori : . G ens coeca gens 0e l»ilis

age poen itentinmdans t ib i flexibsl is

Jesus est sd veniam.

Q uos fecist i l‘

en t ium

prosint t ib i iluminsI od e bcatè Sium sedâ nt (L sed t a l ) omn i…u

sepam s te euuets lavant levent) criminadom odo note

non m eicn e . R ete Syon Mine

hommes ad hace ( 1. kane}0 Maria tantumnoli

lamentari tuo (l . tuae)°

proli

sine menuuc (1 ) piangere ,

quae vitamcupis w uese .

Et Johannes leneat Mariam sub humeris , et dico: a sus ad cam:

Muller , ecce filius —tuus Deinde dion: ad Johan… Eoeematertua. Pos|ea vodant fi w ia et Johannes de m ec, a sus dico! Sitio.

Statimveuiant Jadaei pracbenæs smgînmcumaceto et 38808 bib“

(poston dicat) Consummatumest.

l‘

uneLoNG lNUSumiat cumlances etperforet lotus ejus etdieu: aperæ

leb wil imsteehen ah daz ben e sin ,

daz sich onde sine: c arter pin.

JESUSvidmsfinem dicat clamando

Eli , Eli , lam(m)a sabact(h)aqi ; Deus , Deusmens , utquid dereli

quistime?Et iuclinato capite , emittat spiritum.

LONGINUS

tsnæ _grs tse gr_

st | sc ; pièce vers , trop 11 ée pl l’ 108

historiens de la littén täätsfiennesibi sunt de licise

P'° Steve ls Va g in sotto ls esuee” den pul ls Jesù le vers luce—pie“ : del se di tutto l 'univenb.

mutu s smplexi as

se parut sm ut ibus

bm bus protons“ .

Vol … 11 cape ebe stan inebius toe tutto il cespo eb

ers tom es te to

per riscatter questomondo perverse

Vede la lie ebe'

ls t‘il digus s e ee

l”° oh doe3sfl ittu sa n s et lnfelleevieem quseso rd dite. s tri m uui plau ite.

seen i l tuo lighe e Jos s le mostesvs

11. N.,

o e siècle fol . as, Ou trouve aussi dans un petit poèmen

latin , éefit i Floæuce , æ 1 439 :

(1) Le rhythm exige une syb be de

plus : ilfau

: Issus,

“ £oute

_lire

œ£æät £ÈÏoÏ

°

ÏbEÏË ËÂÏÏm , cssm pns u t" '

u us

le: le u ne dums . kw »: M ere.i

.

: hql c°

-; hi l‘a im h ;

(2) Le pape Vlli mou ap. l oue , Schauw iek des muaut eu1303 , disait egalement as une e lters , t. I , p. 39.

PILATUS

Swer rcdelicher diuge gert

das stet vol eu dermass

dez os ir werde wol gevert.

Du bitcat das ich laze

dich bestaten ) esumChrist

de: main ich wol ia quote

sit er dir so ze hon cu ist ,

uimia nach diuemmuote

0% des Peste…

Presse,: sit paretumretro altnre et image smctae Marine sit in eo

posita. Inprimi: quidemPeer ante chonm i|t excel» , ie similituä

(1) LaPassiondut être undesderniers le parlement de Paris cmt même dessjets que l

on se permit de traiter en voir intervenir , des le milieu du XVeh gœ vuly ire et l

un des premiers siècle et défendre des représentationsilest le clergé défendit ia représa ta qui , sous pretexte d

‘entretenir la dé

tioe. Nous devons cependant Jebi votiou blm ieut tous les sentimentssi ls publication d

’un fragment |p

’il d

‘une piété véritable. Les pmhibiüons

est impossible de croire postérieur sus ne furent pasmoinspositives enAngle

… s années du X"! siècle et terre ; mais les cpin ons n’

y étaient pasos litdans le Calciogo de

M a ta 116 aussi unanimes : car , ainsi qu’

il nousM on ap. l un tori Scfl ptorcs re l

appœnd lui—mème Scfi ptores i llusM t italicum , t . 7 111 , p . 365 la tresMagna: Britannia , p.

qœst’

anna 1243) ia fatta la tappte cbevèque rotestant Bale composa unsenta ient: d la passione et œsunecio mystere 0 tite passion ol Ohmx, etnedi Christo nel Pra della Valle . Dès Geer es Sandys lit encore imprimer ,1264 , il se forms mème Rome une en 1 10 , une trsgédie sur la mort dusociété pour représent

er les mystères Christ , qui n‘étant qu

un mystère un

de laPassion qui prit le nomde Com peumoins irrégulierque ceuxdumoyenm de! M laiom ap. Tiraboschi, age . En Espagne où la piété avait à la1. 17 , p. 343 . Mais ces essais ue sem fois lus de ferveur et de naïveté »,

'

oes

tient pas avolr joui d’

une grande pcpu cc ntations en langue vulg se

b ite puisque dans le XV0 siècle Ber conservèreut plus longtemps que aus

mü oCampngna traits ce sujet en latiu le reste de l’

Eur0pe ; Juan de la Encina

(M ei,Vm i llustrata, P. lit encore un Egloga de la poston y6 que vers le même temps Tomma muefl e de nuestro Redentor .

… laPratoet Treviso préférèeent aussi (2) Selon l‘

usage de Rouen ; 8 . demmirde la langue liturgique ; Ruth , Rouen n° 48 (XIVe siècle)

non paGnchit e der i talimischen Poesie gine et no 50 (XVe siècle non pa

p. 100. Comme nous l‘avons dit . gine il se trouve aussi un peu abrégé

1 48

nen: ANGEL1 , nativitatem Domini lqnmmüet a dquinque Canonicos

quindecimmarcha et librnrum ad comm Vicorios de secunda

dans un ms . 8 . N. n° 1213 , p . 1 7 , et

a déjà été publié par du Gange t . Vp . 129 col. 2.Toutes les rubriques sont

complétées dans l’

ordinaire manuscritduKi lle siècle dontM. Clémentapubliéplusieurs extraits dans les Annales ar

chéolog iques , 1 . VII VIIIet 111 . Quoiquesa provenance n

ait pas été indiquéenous le croyons aussi à l‘usagedeRouend

abord lamentionde l‘

Archiep iscopus

prouve que l’

eglise étaitmétr0 politaiue ,et non seulement cet oifice n

y diifère

de la version de nos autres sources que

par quelques variantes insignifiautes

dans les didasoalies , mais on y trouvedes cérémonies liturgiques peu répandues qui étaient en usage à Rouen

comme l’Expuls ioudespénitents lemercredi des cendres , et surtout la pro

cession du dimanche des Rameau , où

figurait le fm 1rum du Christ. Encore

en 1 7 18 la Pasœurcllu (farce destours) se faisait (à Clermont) par cinqclercs e t par un prêtre qui coucluaît lacérémonie : les paroles étaient a peuprès |os mêmes qu

a Rouen ; de Holéon Voyages li turgiques , p. 76.

\ vant la ré solution l‘

Adoraüon des

Bergers étaitmême encore représentée,le jour de Noël , dans la cathédrale de

me… . Voyez sur cet office Marteune

0 e antique Ecclæiae discipline , p.

8 7 et De untiqm‘

s Ecclem‘

ae ri l itmslil , col. 101 . Une liturgie beaucoup

plus courte est indiquée dans les notesdu Liber de oflici is ecclesiastîcis de

Jean d‘

Avrauchœ, p. 1 17 , éd. de 1679 ;et une autre a é té insérée dans unme.

du XI“ siècle ; 11. Mazsriue , no 216 ,fol. 18 Dans le Dim ale audace

ueme , imprimé à Paris en 1 734 , on

trouve encore , p. 166 , des restes de

cet oflice . In cham can on sn!us di

r it Quem vidistis Pastores ? Dici te .

suuuui iate nobis ; lu terris quis apptmit ! pus… retro etiam respouden

lut‘

autem iuvenimus pu nis inw lutum

The lest yees We sbew id you , and ia t in :( p iaœ ,

how the sbepbetds of Cr ist by the mad . [e l i

( lî cut iouand ihre kyngs that ycome [ro tbe cuu t sœ 3

be n e.te .h su Wi th enlee r devot ioé;

ap. Hawkins Origin ofthe eng lishdrama , t. i , p . 6.

11 y a aussi un Jeu des Bm h‘ers a lasuite du Mvsüre de la Nativité publiépar M. Jubinal ; M ystères inédi te du

quinzième siècle , t. 11 , p. 7 1 un

Eolega represeutade eu la noche dela mti c£dud de :|t Salvadormire ouatro postures Juan , M a so,Lucas Marco, parJuande laEncinset eu Autopastorü det Nedm£efl o ,

par 6 11 Vicente .

et mulütudinemmilitino coelestis lau

danüumDominum. Cette demande et

cette réponse étaient mème répétéesune seconde fois . A Rome , ou chante

aussi a Landes l‘

aotienne suivante

Quan vidistis , Pastoses? Dicite , au

nuntiate nobis ; ñu ten is quis apparuitet ils répondaient Natum vidimus e t

choros augelomm collaudantes Dominum : Alle luia ; Diurnale secundumcom etaäm romanes cnr iae fol .1 37 , On lit également dans Gerbert , Velus liturgie alemannica , p .

840 : Post Te Deum taudamus alicub iin usu erat Ofl ciumPastorem (cujnsmodi alia lufmtum Stellae Sepulchfitemporibus suufrequentabantur) quodfinite mises couünuabatur , snntque adhoc accommodaæe hodiernae adimc eutiphonae in Laudibus. Cc sujet était naturellement fort populaire pendant lemoyen âge c

est le 7° mystè re duChester WM tsun p lays, le 1 1 ° du Touueley mysteries , le 16e du Ludus Coventrine , et on lit encore dans le prolngqgâ

uŒM kmm—day représentéen

sed: PastoresWrautes per magnumosti u_mchori per mediumcho

run: i ransm tes , tunicis et amictis iudutos , h|mc versam ita diams :

Nolite timere ecce enim evangelizo vobis gaudium magnum

quon crit omni popq quia natus est vobis hodie Salvator , qui est

Cbr'

s tusDomini in civitate David. Et hoc vobis signum luvenietis

infantempanais involutum et positumia praesepîo

Sint plures Pucri itt volüs ecclesiae , quasi ANGELI , qui alla voce

iucipiant (2)Gloria iu

excelsis Deo , et ia terra pas kominibus bouse volan

tatis

Haec audieuœs , n smuas ad locum ia quo parutum est praesepe

m edant cantantes huuc versam

Pax ia terris totum

Quaddum iut: avermt , duo Presbytèri dalmaticati demajori sede ,

quasi OBSTETRIŒSqui adpraesepe fueriut diceni (5)

Quemqhaefitis , usque dicite

PASTORES respondeant

Salvatorem, Christum usque angelicum

( 1) Saint Luc,ch. 11 v. 10—12.

(2) 11 y a dans le ins . publié parAnnales archéologiques , 1 . VII ,314 Hoc audieuta , septem«antes in alto loco disant.

(3) Saint Luc , ch. 11 v. 1 4 .

(4) Pas in turn s nuntialur ,i n excelsis g loria

(Namque) te rra focderstur ,med iante grat is .

Mediator homo Deusdescendi t in proprio

ut ssœ ndat homo rcus

euadmin s gmdin.

Tn nseamus videamus uen: quseeitis etcVerbum hoc quod factumest ;trauseamus ut se iamus

quod (b ic uuutialume41 .

ls Judaen pacs vsg it

pacs salue populi

quo be llsndum se praessgitve tuu hospes saecul i.

Accedemus ncce (hmussd praesepe Domin i

e t (eougsuden les ?) dicsmnsLaps fecundse Virg iui ;

ap. Annales archéologiques , t . Vll

p. 314 .

25) 11 a ici une addition dans Ioms .

eit par Annales archéolog iques

Ti me p edie n lw per ehorœm ia

manibus bou le s por tantes e£ con te nte: usque

ad Christi pme" pe

Tn nsesmua in Betbleem et videsmus hocVerbumquod fsètum est quod fecit Dop inus et ostendit nob is .

ven isntilml DUO OL EM C! ia pu esepecontent

Q

(6) Quemquacritis ia praæepe , Pastores? Dicite Antiphm ire du XIe

siècle ; 9 . N. no 909 ,foi . 9 , to.

(7) Salvatorem, Christum, Dominum,

infautcm pannis iuvolutum, secundumscmonemangelicum Ibidem.

| 5 |

0fice des Mages

Coulato oficrtorio, autequamcant ad ofiermdam, tres Chorar uia

duti vestibus serieis , hubeutes singeli coronamaureum in capitc sua et

(s}cyphumdeauratum,seu niiudjocaie pretiosum in monibas suis , ad

in ter triamaucun qui venerant adw are Dominum, iugrediuutur per

portammajorm ch0ri iuœdentes cumgravitete cantante: sequenœm

r onde»:

0 quamdiguia celebrauda dies is1a laudibusia qua Christi genitura prepalatur gestibus

pax terrenis nuntiatur , glofia coelosfibus !

Selon l‘

usage de Lime s

I a(rtenue , De antiquis

ges p

bus , col. 1 24 . Ccmatique était certainement fort popu

on en va

lire plusieurs tonnes et l on ne ut

imc pendant le moyen

doutes qu’

il n‘

en ait péri beaucoup‘

eu

1res . Brat penes monas1efiumnostrum(& ncti—Blu fi) mauuæriptum jamulti

mo ejus incendie anne 1768 , flammîsabsumptum ia ao bisærh trim 11e

gorummagna r11ate ludo exhibebatur ad quamprimores vicinae nobilitatis , confites de Lupfen , Fürstenberg , etc . , concurœbant , ditGesbertDe cantu et musica sucre , t. 11 , p.

82. 11 y avaitaussi deus unms . duX1VG

siècle de la Bibliothèque de Viennen° 94 1 un mystère sur ce sujet , dontil ne resterait lus que l

argument , selon Denis , icesmanusefl pti theologici , t . 1 , col. 3049 ; missions croiri

‘qns volontiers que le pièceœstcom

p te

Al cde rcm1um_filinm De: pp

° Stelle n inm

1aM ur Eey .

ST I LLL s

Nate l‘

es le De i redoleutis tbuu SabaoiB t janeta Arab ie esotics plebs

::open bis

Autun cummyrrhs 1ellue tu bu e0a.

AUI I OLU8

Quid ps rat hace steih

T I UI I OLUO

Lus iste unu llh5'

4 ' 1 8 0 L0 6

Haee nimis igneseit

80 1 ed it.

fl l l l “ lfl i l

Lune fsecseit.

AU.! OLÜS

oth) Quan a edsseit !

! ! Ul l Ol ‘ll

Prix ( 1. PM, : psllet.

I YLI I I OLUS :

Lsuruz (l .‘

l‘

surut

AVI BOL0 .

Oh Quan ferveseit £

TI UI BOLUl

Jovis born t .. ! l l l I OLfl s

Mare tess lm seit.

sussot ue

q ue msg is ereseit

Virgo talmeiæ:

153

88 00 110 118

Thus , coelestem;

TERTlUS

Mori notat unctio.

Beiada exù tentes circa medium chori , UNUS comm eleve ! manu»:

osœudcntem suüam pendentem ia fiio , quae antecedit cos , cantando

altieri voce

110 0 signummagui regis.

Tune TRES simul pergunt versus majus altare , cautanles

Eamus , inquiramus cumet oflbramus ci munera : aurum, thus et

myrrham.

Et vadunt ad ofi'

ereudnm, relinqumtes ibi sua jocalia . Post M ec ,

mm: Puer psallit retro majus altare ad imler ANGELl ; aüoquendo

Reyes cantat

Nuntiumvobis femde superais ;natus est Christus dominator orbis

ia Bethleem ! udae ; sie enimPr0phetadixerat ante

Que visions attoniti REGES et admirantes redeunt per portamquae

decit nd sacristiam, cantando anüphonam

ln Bethleemuatus est rex. coelorum

Oflicc de l’Étoile

Die Epiphaniae , tertia cantate , tres Clerici} de majori sede , moreRegum induti (ccdebeut esse scripti ia tubula) ex tribus parlilms ante

(1 ) C’estune hymne pour l

’Épîpbanie ; bor nerons a eu rapporter une des fo:

ap. Cficbtovaeus , E tucidaton‘

um, 1 . mes les plus répandues Hodie ia Belh

i , p. 91 et Daniel , Theseum hym leem puer uatus est , et nomeu ejusnologicus , t . 1 , p. 235 . souctmn et terribile ap. l‘ameliu5 Li

(2) Cette antienue se trouvait avce turgica Lal iuo mm, t. 1 , p. 296.

quelqun varianæs dans la liturgie de (3) Selon l‘

usage de Rouen ; B. de

presque toutes les églises nous nous & ouen n° 1 8 non pagiué ; Johannis

1 55

Processiouc in nuvi ecolesiac cm tiM a, :mimæmfacünt. Dunnau

temprocessiomwem ecclen‘

cæ intrare cœperit , corona ante cruœm(l )

pcndemia modum“elles (accenda tur) MAG ! sleümn oc a la

{cumbacuüs) , ad înn msancMe Marine super allure cmcis prius

positum cantantes pergant

Eme stella ñu oriente pmevisa, ilemmpmecedit nos lucida. Race,

ingum stella natumdomonstrat de quo Bahamcecincmt dim :

0ritur stella ex Jacob et ex,s)urgæ homo de Israel et œufringet

omnes duces aüenigenamm et crit om is tem possessio ejus

Hocfinito, DUO DE nw 0mSEDE cum dalmaticis ex atraque parte

altnrù atantes maviter rapondeant

Qui sunt hi qui , stella duce nos adeuntes , inaudita ferunt?

I AC! ra pondcant

Nos sumus quos œmitis , reges Tharsis et Arakmm et Saba

dana ferentes Christo regi :iato Domino quem stelladeduœnæ,

adorare venimus.

Tune DUO DALHA‘I‘

ICAfl mm cortimm, diam:

Ecce , Puer adœt quemquaeriüs. Jam propera£e adorare , quia

ipse est œdŒ pti0 mnndi .

Tune proddentez REGES ad ten am, simd W en: Pacman, ita

Salve pfinœps saeculorum!

Tunemms amofummaummacâ pia£ , et dieu:

Suœipe , rex , aurum.

Et ofi'

erat. SECUNDUS REX ita dico! et o/Ïerat

Toile t(h)us , tu were Deus.

n nnus ita dieu! et ofierat

Myrrham signumœpulturae.

(1 ) AM : allure m ais dans Jean ecclrsiae Mag i , œtendmles “ : ld’Am M s ; ladidascalie est beaucoup cumQaculis , inciyn

ant antiphm m,

plus courte dans le ms . des Annales et canicule: pcraant ad allure.

archéolog iques Ad introflumnav“ (2) TirédesNombres. ch. xn v, v. 1 7 .

Interimfiamoblatiom a Ciero etPopulo. Tune , Magicormñbmet

quas i : omno : opitù , quidamPuer , alba iudutus (l ) et quasi M DS,

ia pulpito illis dicut kane mtîphom

lmpleta sunt omnia quae pr0pheüœ dicæsunt , ile ohviamremeanles aliam, ne delatores tanti regis puniendi eritis

Bac finito, Regex recedænt per alan ecclesîœ ante fautes , et intreat

rhorumper ostiumsinistrum, et proccscio intret chorumcicut consac

tum est ia dominîcis , CANTORE incipicnte hoc re:pomorüuæTria suntmunera (3)

Mystère de l’Admüon des l oges

Rex sedens ia solio quærat comiüum exeat edic ut

continue qui detrahunt ejus imperio.

( I) Nous supprimons amic‘umpcrcapu£ qui n

est pas dans le ma. desAnnales archéologiques .

(2) ( le texte est certainement corrompu ; mais il se trouve dans toutes

nos sources , et les variantes des autresmystères sont trop nombreuses pournous permettre de le corrigeravec quelque certitude ; peut

—être seulement dc.Lvrions—nous retrancher oo. Le texte publié par les Anna les archéologius’

arrête ici .

(3) pretîosaquae obtulemntMagi Domino in die illa et habenl in se divin:mysærä. ln auro ui osœndawr regis

potentia in thure sacerdotemmagnumconsidera et in myrrha dominiæm se

pulturam. VM Saluüs nosin e aucæremMag i venerati sunt ia cunabilis et de

|hesauris suismysücas eimunerumspecies oblulemnl . ln auro , etc. ; Processionale ad « sum cccle“as Samfol . 22 . t

o. Les trois premiersmots de

ce ré qui se chantait à la procession de !Œpiphanie , sont aussicités dans un ordinaiœ selon I

’m ge

de Rouen écrit pendant le XV{ sièchæB. N. n° 903 , non paginé .

(4) C‘est aussi sans doute le premier

motd’une auüenne, oud‘

un verset tombé en démétude . Le rô le des Trois Roisne s

arrêtait pas là ils conduisalent leChœur, et leurs Serviteurs chanü ient ie

graduel encore usité à Rome le jour del‘Épiphanü: Omnes de Saba .

3 B . de Munich ( Xl° siècle n°

62 foi . Cc ms ., qui appartenait

autrefois à la cathédrale de Frisingue

est resté long temps sans couverture et

le frottement en a rendu l‘

écriture illisible en plusieurs endroits ; mais nousavons pu remplir la plupart des lacunesà l

aide dums. d‘

Orléans . Ou y retroa

vera toute la liturgie précédente ; l‘

au

teur s‘

est borné à en lier les ditféæntæ

parties par un dialogue qui seulementdans quelques passages , pris une for

memétrique . Tous ces petits dramesdcl’

Adoraüon des l oges semblent s’êtreinspirés du Proævanactîm Jaco“ , oh

n u, et de l’

lfislon‘

a infantiae Salvatoris , ch. u t.

157

ANGELUS in primis

Pastores , annuntio vobis gaudiummagnum

PASTORES

Transeamus Bethlehemui videamus hoc verbum

Gloria ñu excelsis Deo et in tem pax hominibus bonae volan

tatis

MAGUS PRIMUS procedem

Stella fulgore nimio rutilat ,

I AGUS SECUNDUS proredms

Quae regemregumnatummonstra t

mens man us procede»s :

Quemventurum climprophetiae signaverant .

TRES MAG ! una

Esmas ergo et inquiramus cum, ofl'

erentes ci munera aumm,

1hus et myrrham. (Ad Give: hierœolymüm s .) Dicite nobis , 0 biere

solymitanî cives ubi est expectatio gentium (ubi?) noviter nains

rex Judaeommquemsigais coelesübus agaitamvenimus adorare .

INTERNUNTIUS accurrma

Salve , rex Judaeomm.

( 1) C’

est une ancienne antienne , ti

rée de saint Luc ch. 10 . Juxta

illudAngeli ad Pastores Ecce ego an

num, p. 21 éd. de Milan , 1 712. Ecceannuntio vobis gaudiummagnumquodcrit ia universa terra hodie natus est

nuui io w his gaudiummagnum ; Assemaui , Codex li turg icus Ecclesiae universac, w ,

P. 2 p. 253 . Ou la trouve

dans les plus vieilles liturgie5 et plu

sieurs église5 1‘

out conservée avecquel

ques variantes sans importance Angelus ad Pafl ores ait Annuntio vobis gau

diummagnum quia natus est vobis ho

die Salvatm mund| :Alleluia B . N. no

1015 (X lif siècle) fol. 38 , W. Ecee

anmmtio vobis gaudiummagnumquadcrit omni pepulo quia natus est hodie

& alvator muudi M issale ambrosia

vobis Salvatormundi ia civitate Davidreguabit , et regni ejus crit finis ;ap. Pameüus Li turgica Latim mt . p. 297 .

(2) Pastores loquebantur ad invicemTmnseamus usque Belhleem et videsmus hoc verbum saint Luc , ch. 11 ,13 l

’Église en a fai t une antienœ quichante encore maintenant , le jour

de Noël , à Landes .

(3) Saint Luc , Ibidem v. 13 on en

a fait aussi une antieune qui se chanteà l

office de Noël.

— 159

Ante ven(ire jube) quo possimsingula scire

Qui sint , our veniaut , (quo nos rumore requirant) .

(Rex est.

causa vise ; reges samus exAmbitis ;

Quaerimus huc regem regnamibus imperitanæm. )

(HŒODES)

Regem—quemquaeritis , natumquo signe didicistis?

MAG ! respondentes

illumnatumesse didicimus ia Orieme , stellamonstrante .

REX econtra

Si illumregnare creditis , dicite nobis.

flanc regnare fatentœ , cummysücis muneribns de terra longin

qua adorare venimus ; primus aura regem secundus thure sacerdo

tem tertius myrrhamor& lem.

nax adM iliæ:

H(inc) symnistae et disertos pag ina set ibas prophetica (profe)rte .

xmms cdScribd:Vos legisperîti a rege vocati cum prophetarum libris prope

rando venite.

REX ad Seriba:

0 vos , Scribae interrogati dicite si quid de hoc puero scfiptum

habeüs ia libris.

Respondent sewum

Vidimus , Domine , ia prephetamm libris nasci Christ‘

umia Bethlehem civitate David ; Propheta sie vaticinante de Beihlehem

(1) Et tuBethlohcmEphrata parvulus Nichée ch. v v. 2] Saint Matthieu,

es in millibns Juda ex temihi egreuic ch. 11 v. 6 , et saint Jean , eh. vu v.

tnrqni sit dominator in Israël , et egres 42 partent de cette prophétie sur lasus ejus ab initio adichas aetemiæfis naissance du Christ à Bethleem.

160

REX adSoribas

Protinus ad finemspectat prudentia rerum

Vadite cumvestrîs qui digni vatibus estis .

Et pro; w iat libmm, (deinde dicat} adProceres

Consiliumnobis , Proceres , date landis , honoris .

summumad Beyma

Audi quae facias , Rex ; audi pauca sed apta

Bois des dons Magis , nec mitte morari (sic) ,Ut , noviter nato quemquaem 1 rege reperto

Rex per te redeant , ut et ipse scîas quad adores.

REX adAm îgcrum

Addao externes citius, vasæue tyraunos.

ARMIGER ad Mayo:

Regis vosmandala vacant.

REX ad pñmumMayam'

l‘

umihi responde stans primus in online fari .

Respondet rmnms n cvs

1mpero Chaldaeis dominus rex omnibus illis.

REX ad secundumMagum

Tu , ai , nude es?

Rœpondet smum s mens

'

l‘

barsensîs regio me rege ailet Zoroastro.

REX ad tertiumMagum

Tu tertius , nude es?

Respondetmnrms I AGUS

Me metuunt Arabes mihi parent usque fideles.

REX consiüo habite , dicit

lte , de Puero diügenter investigate , et , invente redeuntes mihi

m u tism, ut et ego (veniens adoremcum)

1) Il y du : saint Matthieu, eh. Puero et , cum invenerilis renmutiate‘s Its , et inærmg: tc ùifigœær de mihi ut et ego venieas adoæmm .

161

MAG ! œpicimta steümn caniant

Jamstella in 0riente pmevün

iterumpraeœdet (l. pmeœdit) nos lucide.

I AGI cdPastures

Pastores , dicite ; quidnamvidistis ?

pÀsrou s :

lnfantemvidimus parmis involutum 1 )

men us mama) a .(msi

Qui sunt quos stella ducit,nos adeuntes , inaudîta ferentes ?

I AG I .

Nos sumusquos cemiüs reges [reges] Thm is etAmbumetSaba

dana ferentesChristo (reg i) , nato (Domin)o, quem, stella «luce , ado

m e venimus.

o… u

Ecco Puer adest quemquaeritis. Jampracpnraæ et orate quia

ipse est redemptormaud!

Î îürantea | |AG I (dieuaSafin , princeps saeculorum.

mnms n ous

Suscipe , rex, aurum.

sam us mens :

Toile thus, tu vero Deus .

TERTIUS HAGUS :

Myrrham, signumsepultnme.

men us cd p mstrato: Mages

lmpleæsunt omnia quae pmpbeüce dicta sunt ut ite , ) viam

remeatis (l. remeantes) aliamne delatoœs tanti regis punieudi silis.

( 1 Ces paroles se chmtaient encore (2 Nous avons déjà vu , p. 133 , ces

pen ant le dernier siècle , dans l‘

église pamos dans un peti t drame à l‘

usage

d‘

Angers : voyez ci-dœflus , p. 148 , du diocèse de Rouen.

note .

435

mbisa o|mam um»’

cumAngelo dico:

Gloria ia excelsis Deo , et ia terra pax hominibus bouse volan

tatis Alleluia Alleluia !

Tune demamu rgentes (PASTOIŒS) ccmænt intra ce

Trauseamus usque Beilfleem ut vidœmmhoc veflmmquodfecitDominus et osændit nobis.

E t zic procedant usque ad praa epe , quad adjam m um : pa

rutum crit. Tune mm: …}m custo… prm cp interrogmt

Pastora , diœnæs

Quemquaeritîa Pastores dicite

PAS‘

1'

OIŒS respoudeant

Salvatorem,Chris Dominum infantem pannis involutum

secundum sermonemaugelîcum

Adest parvulus cumMaria , maire e1us , de qua dadammticiuw dolsaias pmpheta dixerat : Ecœ virgo concipiet et p

ariet filium

Tm PASTORESprocidenæs adorent infantem dicentœ

Salve , rex saeculorum!

Postea : urgentcs invitent popq mcire… ta ( 1 . circum tanæm}cd adorandum înfantem dicenæs lurbü vîcînù

Venite , venite ; adoœmusDominum quia ipse est Salvaœrnoster

ou à quelquemystère méfi egenre , conservé par une ancienne tra

dition . Ou trouve aussi dans une hymnepour le jour de Noël :

Cognovit bo: et n ina :

«p od puet crut Domiaur

sp. Daniel , Thesaurus hymnologicmt . I , p . 334 .

Cette croyance s‘

appuyait sans doute

sur ce verset du ch. d‘

isaie : Cogno

vit bus pom ssorem suum et asinus

m pe Domini sui et sur le troisièmech . d

Hah cuc : Domino. audivi audit…

tuum et limui ; considen vî opera tuaet aznavi iamedio duorumanimaliumvoyez ci—dessous , p . 1 83 .

( 1 ) etm bitur ejus uomen Emmanuel ; lsfi e , ch. vn , v. 1 4. Cc verset

était devenuune anüenne usitée dans inliturgie oui… ; B . N. n° 1013 (Xll°siècle) fol. 161 , N .

(2) Cet invitatoiæ s’est un peu mo

difié ; mais ou clh nte encore à Romele jour de l

’Épiphanie : Veniie ; adoremus cum, quia 1pse est Dominus deusmater ; ap. Antiphomrùmmmamm,p . 43 , éd. de Paris , 1666.

œgem_quæfimœ.

quemuatumesse stella iudicut

quae falew‘e ceteris clarior rutilat.

AB I IGBR revenu salutat ( 1. salut“) Bcgcm flexo gum, diva!

Vivat rex in actemum

Salvet te gratis mea !

ARI IGER

Adsunt nobis , Domiuc , tres vivi ignoti , ab 0rieuœveuieutes , no

vumu tumquemdamregemquaeritanæs .

Tune mil lat “ ROBESOratorcs vel Interpmtes cao: ad Mages , diœm

Leti inquisit0œs (1 ) qui sunt iuquirite réges

Afl'

ore quos nostris jamfama revolvit in cris .

mrsnn ems »adMag

Principis edictu (2) regœ ,—

praescire venimus

Quo sit preteems (3) hic vester e t unde pmfeetus .

Regemquaesitun , daw ste lla significatum;M

_unere pmviso pmpenamua eam—

veuuundo.

onATORES rm rci ad Herodem

Reyes suutAi'

abum;°

cum tnnomuñere natum

Quæruut infantem quemmon3trant (4) aideramgom.

uauouns mille…Arn|ig‘

erumpro Magix

Ame venire jube , quo possimsingula scire :

Qui sunt , eur veniuut quo nos rumore requiram.

Quodmandas cilias , rex iuclyte , proficietur.

( l) Le rhytlmæet le sens indiquent Sans doute edictu.

egalement que le commencement de ce Probablement procerlw .

veus est corrompu peut—èüe l‘aut-il 11 y a dans le ms. mon: trari t.

lue Lecti qmmtora .

167

Tune au cuns impa ct Sinistn‘

s Symystis qui cumeomien!

habi|u juvenili , ui :adducant Scribas qui ia dim orio parati sunt bar

Vos mei symystae (tÿlegisperiæs ascite , ut discant ia Prophetis

quad sentiant ex his.

8YMYS‘

I‘

AE adScribas et addua mt co.: cum libris Prophetarum

Vos , legisperiti , ad Regemvocali cumProphetamm libris pro

perando venite .

Postea |ŒRODES intm oget Soribas diams

0 vos Scribae , interrogati dicite , si quid de hoc puero scriptumvideritis ia libro.

Tune scnmm dia rm lw nt librum et tandem, inventa quasi pro

phfl ica , dicant

Vidimus , Domine ia Pmphetarum lincia, nasci Christum ia

BethleemJudae , civitate David (2) Propheta sie vaticînante .

E ostcndentes cumdigito, Regi ina*

adulo |radaut lilmuu

CHORUS

Bet…æmmo»se minima

TmæHa adæ visa prophetica furore_coecum pro; zciat libmm

et m.ws ejus , au lito tumultu procede ! pacificaturmpatmn, et sim

salutet cumSalve patermclyæ;

( 1 ) 1111 . Monmerqué et Wright cor

rigent 3 tort par sinistri : ce moi. vientde Zu w m Compagnon , et les

vieux‘

vaius allemands en faisaient

quelquefois Simnù tae

Reg is simn ist is ali isque fidel ibus eiusEin : sen itio qu i sunt ñu eottidiaue ;

Ruodlieb , fragm. v. 103 ; ap. Zateinische G edichle des I and I IJahrbut , p. 1 47

Voyez aussi i lmbanus Maurus Poemes41 et 34 ; Port: , Monumenla G er

munies historica , Scfiplm m t. III ,

p. 266 note 23 , et ei-dessus , p. 139.

(2) C’est par erreur que MM Mou

merqué etWright mettent une virguleaprès civi tate, et n

enmettentpas aprèsDavid il s

ag it ici d‘

une prophétie deI ichée .

(3) Sans doute une autienue tirée duverset de Michée que nous avons cité

p. 139, note 1 ou plutô t de saint Mat

thieu , ch. 11 , v. 6 Et tu‘

Belhlebem,

term Juda uequaquum minima es ñuprineipibus Juda ex te enimexist (tqui regat populummeum israel .

salve rex egregie

qui ubique impemsceptra teuens regis .

m eum

Fili amantissimedigne lundis munem,

lundis pompan reg ine

tuo genens uomine

Rex est n‘

atus fortior,

nobis et (1 ) potentior

vereor ne solio

nos extrahet reg io.

F1LlUS da pevtive loquem, ofierat se ad vindictm ,

Contra illumregulum,

contra natumpurvinlum

jube pater filium

hoc inire prae1ium.

Tune demum dimittat m enus Mayo: inquiram dc Puero et

connu cis spondoat rcgi nato, diem

Its , et de Puero diligeuter investigate ; et , invente redeunæsmihi renuntiate ut (et) egom iens adoremcum.

Magis cgredimtibm praeceda| stellam qflœ fi0müu ia com mHoradis apparait quam Ipsi sibi mutuo ostenù næs, proœdam. Qua

visa, Heroda Filimminentœr cumgladiis.

(n m)Eœo stella in 0riente praevisa

iterumpmeœdit nos lucide .

vm 0u s redemüa a praeæpe , va |iant gaudcnta et m

0 regemeoeli !‘

( 1 ) Manque dans l‘édition des Bibliophib .

- i 7 l

mutato lateant Herodemquae vidimus de Puero. Tam: abeuntes per

d iam viam,non videuæHerode , sautent : 0 admirabile commer

ciam! Creator omnium Venieutes cham divan:

Gaudete , fratres ; Christus nobis natus est ; Deus homo factus est.

Tunemumu incipia|

Te Deum landamus

Rachel (2)

ANGELUS :

ottumpastoris , Pastores anatio vobis

qui redemit proprius , pastor et agnus , oves.

Pannis obductus decus orbis , gloria regum,

(1)C’est sans doute une anûenne qui

se

the english drama , t . 1 , p. 3 , etM.

antait autrefois le jour de Noël Marriott Collection ofmatish M ira0 admiraDile commercium Creator se

nefis hmnaui animatumcorpus sumensde virgine nasci dlgnatus est , et pro

œdens hoäe sine semine 1argitus est

nob is suamdeitatem; B. N. n° 1013 ,siècle) fol. 43 , La variantes

cette antienne étaient communes on

lit dans lems. 9 . N. n° 78 1 011 110 siècle) fol. 20 t° , sanclüatm au lieu

de dei tatem, et dans Clichtovaeus t .

1 , p . 480 : M odem homo cim se

n ine . Elle figure encore dans l’oflice

de la Circoncision ap. Offices du fa te:annuelles deNoël de la Circoncision

et des Rois selon l'

usage de Par is , p.

123 .

(2 B . deMunich,u° 6264 (X1° siècle) ,10 1 . 7 vo ce ma. appartenait autre

fois à la cathédrale de Ft isingue . Ou lit

en tête de cette peti te pièce 0 |‘d0 Ra

ck “: c’

est en réalité un Mystère dessaints lnnocents , comme la dixièmepièce du Chester Whi lsun p lays la

via‘

ème du Lucius Covmtn‘

ae et

de John Parfre . inti

mas—dau ap. Hawkins , e Origin of

cle—p 1ay: or M ysteries p. 199—219.

Quoique cettedernière pièce ne remonteu’à 1 312 elle avait été certainement1te aussi dans un butde piété puisquele poète dit dans l

épilegne

Uouorubh: sovu tgncs thus w e c0 0clude

our n ettev, tin t w e have ohew id here ia yourâp

t €8t fl t

und though our elo uen: be but un e

w e beu ed n you al of your paciens10 pardon un « f our ofl

'

an:

fora fl. lhc sympy11 eunuyng tin t w e esu.

thi : matter w e have : hew id to your nadia :

in the w ursl| 1p of our Lady und l| i |° modes(seynt Ann .

AAutun le jour des Innocents étaitaussi célébré par une please représentation appelée Le Jeu du roi Hérodæ,

et l’

on trouve 3 l‘

appendice de la Pasto

rale sur lamin ancede Jésus— Christpar frère Claude Macée hermite de laProvince de Saint—Autoine Saint—Malo

Bovins (i ls ia— 18 , 1 803 le Massacredes lnnocem qui se joue par personnages. Heiusius composa encore sur cesujet une tragédie intitulée HM :

q anticida.

in fqeno situs est qui eibat omue .u est.

lu Bethlemvitae panemquuemüs eumdem (1. euntes

ANGEL]

Gloria ia excelsis Deo '

msrouzs

Quis audivit his similia

ab aeternomirabilia?

0 mirandumpuerperium

tantumhabens ministerîum

Transeamus ergo Belhleem

explorare rei se| iem

Vefiientes adpraesepe dicant

0 regemcoeli , cui coelicolae famulañtur !Clauditur ia stabulo coucludens cuncta pugillo

Despectissimm ia terris et summus in astris.

cuouvs dica |

Pastores , quiduàmvidistis "

Ra panaèant u srouns :

lnfantemvidimus pannis involutum.

men us cd Joseph eauæ|

Joseph,Joseph s'

urge

ioseph inAegyptùm cummetre feras c ito ChristumNe cummuctandis pueris rexmactet et ipsum.

Admonitus rodeas ubi nex , fraus rexque quiescit.

JOSEPH surgcns de strate , dicut adMariam

Quad pr0phetica dudumvox iusonuît

angelica tuba nuuc admonuit

intrat Aegyptum luxmuudi , Dominus ,

( 1 ) Probablement ilmanque un va s : n‘

est pas complet ; mais l‘

auteur all‘

ec

non seulement le rhythme élégiaque tienne les sin ins .

— 1 75

levi carnisaube supebposîtus.

idolisÀegypti c'

orruentibu|

adest Sains expectata gentibus.

I tcr‘

umJOSEPH dicut adMariam .

Angelus a petrin nos praecipit irc , Maria

Rex fugiendus en t Puerumqui perdere quamit .

MARIA dicut ad Joseph

Omnia dura peti vitàuddpericula nati

Mater sumpmesto jamvadum; tu comes esto.

JOSEPH pergm ia Aegyp|um cau|et :

Aegypte , noli fiere (1 )

mumuuurws pr0pcraas cdRega : diem

Felix et vivus sit rexper saecula divus

REX Intermmtio rœpondcat

Quidmmoris babes?Est pas au hellica rlades

Reges illi quosmisisti

explorare cuuas Christi

Jusso calle permut'

ato ,

miierunt te frustmto.

Quid facturas sis exquire

constat eos non redire .

nnx Internuntio rapoudeat

Rei novus ut pereat, regisque furor requiescatOmnimodis, vi , fraude , dolis , mecumsatagatis.

mmuuumws dim:

lu Bethlemautumprobat istumpagina vatum(2)

1) qui: dominator tua: veniet tibi qui se trouve dans un autipbonaire duante cuju conspectummovebuntabmi , XIIe siècle ; B. N. n° 1013 , 101. 13 ,liberare populum suumde manu poten (2) Probablement il manque encoretiae . C

'

est une uu| ieune pour l’An ic i un | ers penümètre .

Cur vitamvobis liver subtraxit Heredis ,

Quamnondul vere vos cognovisüs habere

Heu ! Quemnec pietas nec va tra coercuit aetas !

Ah ! Matresmisen e , quae eogimur ista videre '

Gur autemnatis paümur superesse necaüsSaltimmorte pari nobis licet hos comitari .

cousou mu accedat

Quid tu virgo mater , pion s , Rachel formosa cuius vultus Jacobdelectat (1 ) seu somrîs annieulae lippitudo eumjuvat Targat hic

coxær.u mx oculos Rachel. Terge'

terge mater , flenteu oculus.

Quumte decent genarumrosuiae

lieu ! lieu Heu ! Quadtume incusas fletus incassumfudisse , cumsim orbata nato pauperææmmeumqui soins curaret , qui non

hosübus cederet augustos terminus quosmihi Jacob acquisivit?

ŒNSOLM ‘

RIX m adm dicut

Handnendns est iste , hand flendus est iste , sed laudaudus qui re

gmun possidet coeleste quique preces frequentansmiseris fratribus

apudDeumauxiliatur.

Massacre des saints hmueents

Ad interfectioncm Pueromm, induanlur INNOCENTES stoÈs albis , e|

gaudmtes {l . gradientes permonasterium orentDominum, dicentes

Quumgloriosum etc. Tune Agnus ea: improviso veniens , portam cru

æm, anæcedat ho: huc et ill|æ, etmmœquentes dicaut‘

:

Quumgloriosumest

Emitte agnum, Domine , (3)

( 1) Cette anücnne devait jouir d‘

une mcm , t. I , p. 4 13 , et Daniel en

grande popularité Denis l’

a trouvée cite les premiers mots dans son Thedaas unms . duXIe siècle (B. deVienne, mum hymnotoaicm, t. 11 p . 30 .

no 929) Codice: lheologici tait“ , t . ;2 B. d‘

Orléans n° 1 78 , p . 124.

1 , col . 3013. Gerhart eu a donné le ,3 domim terme , de petra deeommeucemeü d

apres un ma. du XIe serti ad monæmfiliae Sion ; lsale , ch .

ou du XII. siècle ;-De oanlu vl mau

m xvt , v. 1 .

1 76

Interimmwen quidemo”eratHerodi sedmti sceptrummum, dirm

Supelj soliumDavid (1 )

Intercamen us, super pracæpe appmeus , moncatJoæph fugere i| |Aegyptum cumMaria , diem tribus vicibm

Joseph Joseph Joseph , fili David Poa|ca dicat hace Telle Puerumet mattemejus , et vade in Aegyplum, et esta ibi usque dumdicam: futurumest enimutHerodesquaerat Pacramadperdendum

cum

JOSEPH abiem, non vidmte Herode , mm Maria portante Pm m

Aegypte , noli fiere (3)

Interim ARMIGER nantians Mages per aliamviam rediisse , sainte !

prius Begem, postea dicat

Rex in aetemum‘

vive ! Delusus es , Domine ; Magi per viamredic

rant d iam.

Tunem enus quasi correptus (4) arrepto glmiio paret scipsum

occidere, sedprohibeatur tandema suis et paéificetur , diem

lncendiummeumruina resünguam

lnterea INNOCENTES adhuc grmiientes post Aguam dccanteut

Agno sacrato (6) pro nobis mortificatu

SplendoremPatris splendoremvirginitatis

Ofl‘

erimus Christo sub signe numinis(7) isteMultis iramodis ut quos inqut Herodîs

Agua (8) salvemur , cum Christo commoriemuv.

ARMIGER suggerat Hœodi , dice ns

Discerne (l. Deceme) , Domine , vindicare iram tuum et stricto

muemuejub e occidi pueros forte inter occisos occidetur et Christas .

(1 ) et super regnumejus sedebit ut (3) Eætiuguamdans deux autres l‘

or

couflnnet illua et com boret ñu judiciu mes de cemystè re p. 162 et 1 74 .

et jmtitia , amodoet usque ia Sempiter (6) Sanclo par erreur dans l’

édition

num; lsnie ch . v. 7 . des Bibli0phlles .

(2) Saint Matthieu , eh. 13 . 7

)I .unn

nis dans le ms .

(3) Voyez ci—dessus , p . 1 73 . 18 A que par une faute de lecture

(4) C as par erreur dans I’

édi dans l‘

édition des Bi330phües

1 10 0 des Bibi pluies .

m ouus tradem ci gladiam dicat

Armiger eximis , pueros fac ense perire.

In terim 0 ccüoribmvenientibus , subtrahatur Àgnm clem; quemab

mntemsulutent 1NNOCEN‘

1‘

ES dicentes

Salve , Agnus Dei Salve , qui tollis (1 ) peccatamuudi ! Alleluia !

Oremus teneme naœmm parcite vitae.

Postea, jacentibus Infantilms , ANGELUS ab excelw appareat , et mo

Vos qui ia pulvere estis exœrgiœîmini et clamate.

mm us jacentc:

Quare nou defendis sanguinemnostrum Deus uosær

ANGŒUS

Adhuc sustinete modicumtempus , donec impleatur numerus fratrumvestromm.

Tune indumtur RACHEL , et duae Consolatricæ : et , slam super Puc

plungar, eadens aiiquando diccm

Heu Teneri partus Laceros quos cemimus urtus !Heu Dulces uati , sols rabie jugulati !

Heu Quumnec pietas nec vestra eoercuit aetas !

Heu ! Matres mîserae quae cogimur ista videre !

Heu Quidnuuc agiw as?Gur nou haec facts subimus?

Heu Quidmemores (l. moerores) nostmsque levure doloresGaudia non passant , namdulcis pignora desuut?

ŒN80Lfl RIŒS excipientes cam cadentem

Noli , virgo Rachel ; noli , dulcissimamater ,Pro nece paw orumfletus retinere doiorum.

Si quae tristaris , ex(s)ulia quae iacrymarisNamque tui uati vivuut super astra beati .

( 1 ) 1 0 111 ! dans lems.

- 179

Tune Comolatriœs abducant Rachel et ANGELUSinterimde supemi:dim: antiphommquae sequitur

Sinimparvulos (1 )Ad vocemAngeli surgentes PUER| intrent chomm dicenta

0 Ghriste ! QuantumPetri exercituminvenis (2) doctus ad bellamaximaPopulis (3) praedicans colligis umbmssuggeus cum tantummiserie

Damhace fiant , tollatur Ba nd a, et substituaær i|| loco ejus filejus Archelaas et eædœtur ia regem. InterimANGELUS commoneatJœeph in Aegyÿtum quo prius secessit , diem

Joseph Joseph filiDavid revertere in terramjud(ae)am defuncti

sunt enimqui quaerebant animamPueri

Tune JOSEPH rem iatur cum Maria et Puero secedem in parte:

Galilææ diem:

Gaude gaude , gaude Mariay irgo ; cunctas haereses (6)

GANTOR incipiat

Te Deum laudamus.

Mystère des Pmphètes du Christ (7)

(pum am0u

0mnes gentes congeudentes , dent centumlaetitiae !Deus homo fit , de dome David, natus hodie.

(1) et uolite eos prohibere adme venire : talium est enim regnum cosiorum; saint Matthieu ch. X IX , v. 14 .

(2) Juvenis par erreur dans l'

éditiondes Bibliuphiles .

(3) Pap“: par erreur dans l‘édition

desBibli0philes .

(4) Cette ligne , conforme à la lettredums. est tw p corrompus pour quenous ayons cherché à la restituer : elle

n‘

aque huit syllabes , et devraiteu avoironze .

(3) Surge etsw ipe Puemmetma…ejus , et u nie in tatram Israel : defunctisunt enimqui quaerebaut animamPueri saint Matthieu, ch. 1 1 , v. 20.

(0) sols intemmistî ia universomundo. | 1

est une autienne du Magnifloat ,tirée de saintAugustin.

B . N. ms. 1 139 (XP siècle) fol.

0 ludaei , verbumDei qui uegæis , homiuemvestme logis , teste(m) regis , endite per ordiuem

(Ad Genies

Et vos , Ga tes , non credeutes peperisse_virgiuem,

veslme gentis documentis pellile calligînem

33 vo. Ccmystère déjà été publié par11 . Bayuouard Poésie: des 1rouba

dours , t . II , p. 139— 143 ; 11 . MichelThéâ tre fnmçaic pendant le moyenâge p. 3 , et Il .Wright Early myslerias , p. 60. Mois , ainsi que 11 . 11:

gain l’

a fort justement remar ui: dans

le Journal des Savants, 1 84 p. 78

et 85 les éditeurs l‘avaient jusqu

’ici

réuni à tort avec leMystère des Viergesfolles . Il en est se ui dans le ms. par

une lacune r& erv pour le titre , qui ,comme celui des autres pièces , devait

sans doute être écrit en lettres rouges .

Cc mystère se jouait probablement lamille de Noë l : c

était une sorte de pro

logue de la fete cl. ainsi qu’on le verra

dans lapièce suivante, on en faisaitque!

quefois une partie intégrante desmystères sûr laNativité . 11avait aussi son ori

gine dans la liturgie catholi que commele prouve ce passage de Bun adi , fort

curieuxpour l‘

histoire du théâ tre Ora

culu testificamur quae non tampmphctice quam evangelice incamatioumChristi deseripsit (1.Primus noctumus tecolit tem;ms antelcgemutAbraham, Isaac et Jacob. Se

cundus uœtumusm olit tempus legisseu eos qu

isub leçe fuemnt , ut David,

Prephelas et alios piores , et ideo ia

untiphtmis quae cautzmtur iu illis duolms noctumis , quad ad Velus Testa

meutumpertinent nondiciturAlleluia

quoniamPetrus illorum tempommdifeæ1mntur ub aeterno a udio ; scilicet

patrie in qua‘

uxtaApocalypsumcan

tatur -1 ik luia.

ettins vero |‘

ecolit No

vumTestameutum quod habuita ida

;que in 0115 antipho

ais quae eos (Apœt os ,martyres eun

fesseres et alios samtos) reeolunt , etqu e ex Novo Testamento sumuuturcanitürAth inia quoniamistos plus bouon vit sun: adventus quampmeœ«teu

tes Pattes ; Ra“omle « m‘… 001

dorum, 7 1 , ch. 13 , 1‘

ol. 96 n, col .

1 et 2 , éd. de Lyon , 1 340 . Un peu

plus loin se trouve un passage encore

plus significatif ln uoctumali ven 0 1fleio tria leguntur evaugelia ut habestEœbsia quad iuteuüt. V|ilt enimos

teudere utnmque natm m esse iaChristo, ut siephues sint testesmüvilatis Christi ; et propter hou etiam le

guntur lectioms in quibus Aet alii smcti inducunt ad hoctaies infinitas scilicet ab eis

rant ante legem sub lege et post le

_gem onium integ rum est judiciumquod p urimorum seutentiis confirmatur. Le germe de cette singulière introduction des gentils dans la liturgie os

tholique se trouve déjà dans un sermonde saintEphremIamwm °mmint! »t populus i lle qui Prophet»vera pmedixisse asseverat Sulvatoremtamen venisse aegat nam, si hune veuisse vemmnon est false sunt iliormuon cula fich e fabulae et seramouflecia ; Opera , t

. 11 , p. 397 , éd. d'Asse

mani . Cette pièce n’est pas la seule

de cette eSpèce la 6e pärtie du Towmley mycteric: est intitulée Procmus

Prot a1m ; il y a dans le Ludm00… un tableau appelé The Pro

phei| , et , en 1 413 , les èpiciers représentèreut 3 York le jour de la l'éteDieu Mary and Doctor declofi ngthe saying : of tite Prophet: aboutthe future birth of Christ I m iottCollection of english mim le—M ,

— 1 8 1

Israel , vie lenis (1 iuque

De Curisto (quid) uosti firme

Dux de Juda nou'

tollitur (l. tollelur)donee adsit qui notetm

SalatamDei verbum

expecæ(b)unt gentes mecum

N AEŒNTOR adH aysam

Legislator , huo pM piuquu,

et de Christo prome digne .

I 0 ï 833

Dabit Deus vobis vetem;buis ui mihi auremdate

qui non audit hunc audientem (l . loqueutem?)expellitur (l. expelletur) sua gente

(eumcsmou ad I saiam

lsaias , verumqui suis,veritatemcur nou dici5 ?

p. xvm. Une Proceæion des Prophètœlieu à Rouen , le jour de la

les mettait en scène aveceucœæhs dedéveloppement et desingulari mais quoique nous en ayons

déjà trouvé les rubriques dans troisme. (B. de Rouen nos 48 (11 17 0 siecle) et 30 (XVe siècle) non paginés ,et B. N n° 1232 , appendice d

’une

main moderne) il nous a été impossible de compléter l

édition à peu prèsinsiguitlanle,qu

ena donnée duCa get. 111 p. 233 , col . 1 .

( 1) Peü-èüe fsut—il l ire vir fou“:enhébreu Israël signifie Plus fort

queDieu , et on lit dans la Genèse , ch.

u m , v. 27 et 28 Ait ergo (Angelus)Quod nomene st tibi ?Respondit Ja

cob At ille ,.Nequaquam inquit , I a

cobnppeflabitur nomeu tuum, sed Is

rae‘

l quoniam si contre Deumfortisfuisti , quanto magis contra homiuespraevalebts .

(2) Non°

a‘

uferetur Sceptmmde Judaet du de femme ejus ; douce veuiat

qui uüttendus est et ipse crit expec

tatio gentium; Genèse , ch . xux v.

10 . Dans l‘

église Suint-llartial de Linoges mi avait fait de ce verset une eu

tieuue qui se chantait pendant l'

AventB. N. n° 78 1 (Xlllt siècle) , 101. 1 1 , v° .

(3) Salutare tuum expectabo, Domiue ; Ibidem, v. 18 .

(4) Prophetamde geule tuaet de fratñbus luis sicut me suscitabit tibi Do

minusDeustuus Quiautemverbe ejus,quae loquetuyiu nomiue mea , endive

uoluerît , ego t‘

existam; Deutéronome , ch. xvu

_, s 13 et 19 .

Quiamei modo cernunt oculi

quemmisîsti [huncmunduw i pro salute populi

( en… 0u ad Elisabeth

lllud, Elisabeth . inmedium,

de Domino profer[tj eloquium.

BLISABB‘

I‘

H

Quid estmei quodme mei mater heri visitat?Names eo , ventremeo , lactas infaus palpi|at

( PBAEŒN‘

I‘

OR cd Johan… Baptista»:

De (1. Die) Baptista, ventris cista clausus ;

quod (l. qua) dedisti causaChristo plausus?

Gui dedisti gaudium

profer[t] et testimonium.

JOHANNES nm 1sn :

Venit talis , sotularis cujus non sum etiam

tambeuignus ut simausus (l. dignus) solvere œrrigiam

( PRAECENTOR ad Virgilium

Vates Moro (1. Marc) gentilium

des ( l . ( 13 ) Christo testimonium.

v|us ltw s

Boca polo demissa solo nova progenies est

rmm rou adNabuchmionoær

Age fare , os lagueue (1. nos loquere?)

( l) Num: dimittis sermm tuum, Do (3) 1pse est , qui post me ventqseouudmn verbum tuum in puce . est , qui ante me M us est , cujus ego

Oulavidemut oculi mei salutare tuum. non sumdigons ut solvam ojus corri

Lumeu adœvelaüoœmgentiumet glo gùm calcenmeuü ; saint Jean , eh . I ,

riampichis tune israel saint Luc , eh . v. 27 .

II Ÿ 30 32° (4, Dttin a con nu n uit {au cam ia is gotu ;

(2) h ihi ut M û t mœ‘. l agune ab iutegm u : e lomn na citm

“dm_

Eœe fic“ Ju n redit et Virgo , redeuut a tomic re

est vo: a luuuoms tume auribus_ (go. ;

mois . ia gaudio ia utero Ja. novam euies coe lo dem‘

t ti tn r clio.

meu; saint Luc , eh . v. 43 et 44 . Églow e lv , 4 .

quae de Christo uosti vere !

Nubuchodomsor propheti(z)a

auctoremomniumauctoriza.

Cumrevisi tres quo(s) misi viros in incendium,

vidi justis incombustîsmixtumDei filium.

Viros tres in iguemmisi ,

quartumcema (l . ceruo) prolemDei

( PRAEŒNTOR adSüyüam (2)

Vera pendujam Sibylla

quae de Christo prae(s)cis signa

1)'

h me Nabuchodonosor rexobstaput , et sm exit propere , et ait Opti

matibus suis Nonne tres virosmisimusiamedium ignis compeditos ?Qui respondentes regi , dixemnt : Vere , rex.

Rœpondit , et ait Eece ego video quatuor viros solutos et ambulantes ia medio ignis et nihil corruptionîs ia eis

est , et Species quarti similis 6110 Dei ;Daniel , ch. v. 91 et 92.

(2) ne. le V0 sier-le on récitait dans

les églises , le jour de la Nativité , les

vers attribués à la Sibylle d‘ÉrythrÇe .

Saint Bernard disait dans le Laetabuu

du , que l’on chantait autrefois à l

of

fice du jour de Noël8 1 non su is vut ibua

credut vel genti libus

übyll in is versibu:

hace pn edicts .

AParis , 3 Saint—Marüal de Limoges , àNarbonne et dans plusieurs autres égli

ses de France , les vers de la Sibylle

continuèrent pendant longtemps à faire

partie de la liturgie ; Martenne , Dc an

ttquù Eœles£ae r1u‘

hm, t. 111 , col.

93. Dans le ch. v… du Speculim hu

m m salm£ionis, la Sibyllemontre àl’empereurAuguste l

image de laViergeI aI ie et de l

enfant Jésus aumilieu desairs. Les Süyües avaient , dans leMys

tère de Chaumont un théâtre partien

lier où leurs prophéties étaient repré

8 ibile libico e u l‘

eauDe vint quutœ a us pn l it

Q ue Jea n pour l'umuiu l igna igo

“ endroit rc. p1y du saint ! esperit.'

senté€d (DiaMerie ill Chaumont p.

et tors de l‘

entrée d’Anne de Bre

togne 3 Tours , en 1491 , on joua leM istero des Sibi llas. Elles |guraient

dans les chants consacrés au culte (leDies iras , ou les représentait

sur lesmurs des églises (voyez Les Sibuites peinturesmurales de la cathédrale d

Amiens découvertes et“

exp li

quées par MM . Jourdain et Duval) ,et Michel—Augc leur faisait diriger les

gentils dans son fameux tableau voyez

l‘

esplieation qu‘

en donne Staudenmeister , Gai“ des Christm£hums , t . I!

g;483 ; Blondel , Des Siby lle: célé

ées tant par l’

Antiquité que par lesminets Pères , Charenton , 1649 , et

M. Mallet Cataloguedesms. de la B i

bliothèque de Rennes , p. 138 .

(3) Ou en distinguait jusqu’à douze

et on leur at_tribuait à chacune un âge

et des prophéties différentes. Pour don

ner une idée des croyances dumoyenâge à ce sujet , nous citeñons , en con

servant curieusement 1’ortbogpaphe les

légendes des figures ca,buis qui enca

drent les Heures a i’m iae de Roman

publiées à Paris parSymonVostre, probablement en 1308

1 87

PRAEŒNTOR ad Judaeo:

)udaea incredula,

eurmanens adhuc iuverecunda

Mystère de la Nativité du Christ

Primo ptmatur sedes Augustine in {route ccclesiae , et August

habtat a dextera par te I saiam et Danielem et alim: Prophetaz a si

Cebun cum sanctia eiu(n) )nm termine io

(ira

Sit anim eau u rne udevuut qua: ieet

|pse ,

Cu in et im itas den is in vopribus orb it .l e) icieut simuleebrt viri cuoctan quoque

(gazon ,

h un t term ignic, pouluuque polumque :laquireus tetr i pod as e8

riuget au ra i3auctorum« d en im cuue lu lut l iban cerniTrfl entur { l . Trudeau

) coute: aelerouque

(flamme cumubit.… les actus re lecens lune quisque lo

(que

Smet: algue Deus œsen b it pectora !uci .Tous crit et luctu el ridebuut dcat ibu out

Eripitur soli: iubor et chorus iuterit an t i:Solvetuc coelum lanerie leade r ob ibitDeiicict colles t ul le : exteñe t ala imcNoucrit ia a bus bomioumsubl ime ve l altt| fi |Ram (1. Ju n) aequuntur comp iz mou le: et

(nacrq poot iOmnia eeu ahuut tel les œufrac1s peribi 1 :

pu ltçr fon tes ton eutur flumimqus iga iBI lulu cum sonilum t ristes: dimittet (Lde

(mittct) ab s i loOrbe gement fi einus miserum vu iosqu.

Tartareumque chaos moustn bit terra

?ehia

een:

Bt hocDominorage: sioteutar adunumäM M coelo coelis) iguisque et eulphu

(t i ! .mnts.

Lalecture du secondvers ne nous semblepas sû re ; il y a dans Bède , Operat. p. 238 , éd. de Cologne , 1612 :

Geloumcumn ucl is iam terminus ext

(at in

mm.

et dans Hildebert , col. 1630 , eu. deBeen…Celsumquma uctis cui )sm termine ia ipao.

nous un autre ms. de laB. N. , écrit

pendant le 136 siècle nv 2832 ces vers

sont aussi accompagnés de notesmusicales .

(1 ) Publié par M. Schmeller pour laSociété littérairedeStuttgurd (Cam ino

humm , p . d‘après unms. duXi ll°

siècle appartenant à la B. de Munich ;mais nous avonspuy introduirequelquesaméüomtiom grâce à une copie dont

nous avons dû lacommunication à l’amitié de M. FerdinandWolf. Dans son N °

sermon , natalm Domini , saintÉphremraconte déjà la Nativité d

une

manière très—dnmaüque (Opera , t. 11 ,

p. 414—4 18 , éd. d’Assemani) , et nous

en trouvons des mises en scène dans

la littérature p0pulaùe 4e tous les peu

ples européens . Nous nous bomerous àciter la Naissance de Jésus— Chral

qui fut représentée à Bayeux en 1330 ;le Mystère de la Nativi té , que M. Ju

binal publié dans ses Mystères inédi t: du Z ! " siècle , t . 11 , p. 1 ; 1eMystere de l

'

Imam eion et Naiivüedemain: Saulvm et Redm pæur Jcsuchrist , qui fut joué à Rouen , en

1474 ; la Natiuüe de m ire seigneur

Jkesuchrüt par personnages , que 11 .

Silvestre a réimpriméc dans sa curieusecollection ; la Comédie de la Nativitédans les Margueri te: de la Mammr nades princesses très i llustre romde Navarre , p. 1 48 —200 ; le Chant na

tal avec un Mystère de la Nativité

purBarthelemyAueau, imprimé à Lyon,en 1339 ; la Nativi té cinq pumna , jouée à Béthune eu 1349 , et la

Pastorale sur la naissancedu Christ ,‘

B. N n° 3459 , fonds de La Valliäe ,

— 1 88

nistru autemArchisyuagogum cl suos Judaeoæ Po: lea sura 184 148

cumprophclia sua ,sie (canlans)

Eee virgo pariet sine viri semine ;

per quodmuudtm abluet a peccati crimine

de venturo sa'

ndcut (gens) judaea numinect nuuc caeca fugiat ah erroris limine (1 )

Postca

Ecœ virgo concipiet (2)

0° portefeuille . Vers 1340 le BerlinoisAmbm ius fl ellmichcomposa aussi unepiece latine sufl a naissance du Christ

qui fut imprimée u de temps après .

M. l oue eus publi une allemande, d’

a

près unms . duXIV0 siècle ap. Schau

w iele des M ittelalæn , t. I , p. 14318 1 , et l

on a imprimé à Berlin , en

1839 E ine kurze Comôdien von der

Gsburt des B erre» Christ , qui futjouée 3 Berlin , en 1389 , par les prin

ces et princesses de la cour é lectoraleet que l

on attribue un peu légèrement3 Georges Pando. Les trois grandes

collections de mystères anglais dont

nous avons déjà parlé plusieurs i‘

piscontiennent aussi la mise en scène de

la naissance du Christ . M. de Ochoa a

ublié un petit poème dramatique surmême sujet à l

'

appendieu de sa réimpqcssion de Sanchez etquoique Jeande la Encina fût maitre de chapelle deLéon X et que ses pièces aient été re

présentées pour lapremière fois dans lepalais du duc d

’Alva souEgloaq de la

n0çM de Navidad appartenait certai

nement à la littérature populaire de sontemps. Nous citerons encore l

Egloaa ô

[an a del nacimimto de Jesu—Crislqcl l

’Auto 6 (am del uaeimiento deNa “m Sahar de Lucaz Fernandez

dont il existe aumoins deuxéditions le

Di ùlogodel Nacimimto de Ten ez Naharro imprimé pour la première fois à3 es, en 13 17, et1

AutodelNacimimlo GilVicente , que 11 Buhl vouFaberréimprime dans son Teatro español

anterior a Lope de Vega Il y avait

aussi autrefois une sorte de mystère dela naissance du Cbñst que l

on représentait dans les Pays

-Bas et qui s‘

ap

pelait BelMem ; Gerard B. de La

Haye , ms . , n° 1336 , p. 33 ; et nous

savons par la curieuse relation d‘

Albert

buter qu'

e pendant le XVIe siècle on

représentait encore la Nativité duChrist

avec toutes ses circonstances l‘Om

megauckd'

Anvers . Outrouvemême une

preuve positive de la grande papula

rité dont ce sujet uiss ait en France ,

dans une relation‘

e l‘

entrée de Bean”

V1 3 Paris , le 2 décembre 1 43 1 Al‘

endroit de la'

l‘

riuite avoit escart‘

aulx

m'

oult richement aomez , os queles estoient figures de personnaiges vifs , les

ystoires desmon… s la nativita de no

tfe (S?) Jeshus CriSt ; lœ queles personnes aucunement ne se mouvoieut etapparoient estre ymages et

_estoiem

bienhuit vins personnaiges ; ap. DelpitColtcclion générale des document:françai s qui se trouvent en Angleterre, t. I , p. 238—244. Lorsque les

mystères se furent étendus et eurent

la prétention d‘

être des histoires com

plètes , la naissance du Christ fit naturellement partie intégrante des mystères de laPassion et de Résurrection

i oyezentre autres leMystèxedeTroy<s,auajgsé par M. Valletde —Viflfi lle , dans

la Bibl iothê‘

cjue de l'

École des charles , t. Ill p. 433—477 .

(1 ) ,Lamimpar erreur dans le Carmina burauq.

et pariet fliium, ct vocal| itur uo

meu c)usEmmnucl ; cb . vu , 1 1 .

— 189

Iœrumconte!

Dubit illi Dominus sedemDavid

Postea DANIEL procedat prophetiammam exprimens

0 Judaeamisere , tua cadet unctio ,

cumrex regumveuiet ab excelso solio ;

cumreteuto floridae castitatis lilio ,

virgo regempariet felix puerperio.

Judaeamisere , sedens ia tenebrisrepelle muoniumdelicti funebris

et laeto gaudio partus tamcele bris ,

errorisminime cedas ille0ebris .

Postea cantet

Aspiciebam in visu noctis , (2)

Tertio loco SIBYLLAgœticulose procc quae , inspiciendo stellam

cumgestu mobiii cantet

Rues stellae novitas fert novumnuntium

quod virgo aesa cus vm commercium

et virgo permanem post puerperium

sulutempopulo , pariet filium.

E coelo labitur veste sub altera

nova progenies metri3 ad ubera ,

beats 1‘

aciens illins viscera

quae nostrameruit puœare scelera.

lnirare gremium iles novus veniet

cumvirgo filiumintacte pariet

qui hosti livido mines ex0utiet

et nova saecula , rex noms , faciet .

E coelo veniet rexmagni nominis ,

Probablement tiré du ch. xxn ,1ilius hominis venîebat , etusque ad Alt

v tiquumdlemmpervenit , et inconspeetu(2) et ecce cumuu1nbus eoeli quasi ujas obtuierunt cum ch. vu , v. 13 .

Slai imPROPRETAE variant ante Augmtinum et disant

Multumnobis obviat linguaJudamrum

quibus adhuc adjacet vetus l‘

ex errorum;cumde Christo loquimur rident , et suomm

arguments profemnt nobis animorum.

Respondct AUGUSTINUS

Ad nos ille pmdeant tenebrîs absc

ondita

et se nobis-ofi‘

erat gens errori dedita ,

ut et error claudicet te ipsis exposüà

et scriptume pateæ ipsis clausa semit‘

a.

Veniat Archùynagogus cummagnamurmure sui et w orum quibus

dicat AUGUSTINUS

Nuno aures aperi Judaeamisere ,

rex regumveniet veste sub altera,

qui matris virginis damsagit ubera

Dei et hominis conjunget foedera.

Respomlet ARCH18YNAGOGUS cumuimio cachinno

0 Augustine !

De profundomaxime porteus hace ingenio (1 )dumfuturumpraedicas id quad negat ratio ;nam, si Virgo pariet et sine commercio ,

naturae rolmr est (2) et rerumconfusio.

gus tin qui préside à la représentation

et reste juge de tout ce qui s'y asse

semble ainsi que nous l‘

avons d jh dit

pour leur fondateur. L‘introduction

sans aucune nécessité d‘

unÉvEnfants montre que ce mystère n

‘é tait

éque des

prouver sinon que l’

eveque d’

Hyppone point destiné a ê tre joué dans un moorgzmisa lui—mème des représentationsde ce genre aumoins qu

elles remontent à un temps où sa mémoire étaitencore récente et toute—puissante . Ou

ne peut su poser ici , comme dans la

pièce de m efort , publiée par Fi

chard ,dans le de son F rank

fur1 isches Archiv, que l’

intervention

de saint Augustin soit due à la fantai

sie des entrwmueurs de la représen

|atiou à la vénération des Augustins

nastère et l’

on ne sauraitcroire que leschanoines réguliers eussent mis ces

drames liturgiques sous l’

invocation deleur patron , s

ils n’

y avaient été autorisés par quelque souvenir.

(1 ) Il faut sans doute supprimerAugustine , et lire :

De p | ofun| lo maxime porta: hace ingen io .

(2) Pour compléter lamesure et donner 3 cette ligne une signification ae

ceptuble il faut pcut-être lire esset.

ludi i ) . Deiude ANGELUS appw eat Marine operætfl muüebriier ,

e!

dieu!

Ave . Maria , gratis plenu :Dominus tecum(2)

Et iterum

Ecoe concipies (inmere ) , et pertes (3)

sed gent il‘

u li de crcscitvc1u1 angu is ;

heu ! sum com “visu Chrisu h uis.

c l a rogue Dc i œpnrala ;

Synagoga pridem car:

{ide fulgem e t pn cclera

vi l is iucot e | iguamN icolatu parvu l i

Synsgogu cocca dois

qu i: Same cre tei l pro

gum anc illae proie… mo 1es

grad e promu? 1‘

urmioum.

Tu tubescio e t lnbou :

Sara ridet et tu p lume

quta now ! quem ignoras

redemptone:fl hummm».

De la liturgie ordinaire cette de::pulo‘i

son comme on disait pendant le moyen

âge est naturellement passée dans les

es liturgiques : il s’en trouve une

forme française dans laNativi té publiée

par M. Jubinul , Mysteres inédi ts ,t .

11 p. 238—261 , ,et une allemande est

mdiquée dans la Passion deFrancfort ;

ap. Pichard, t . 111 , p. 138 . Nous cite

rous une petite pièce curieuse du XVe

meele qui se rapporte au développe

ment de lamême idée .

EVA d£c it

PM 0 8 1) vanam

6« truitur geuus humanum

vos umrwmln i

quia clauuiÿauuam cocl | .

manu respond“

Ret ero nuuc{ac| hera

quem nobi s cluuseu l

pe r fil lummeumsalv: bo qncmli bet reum.

LCCl $ SIA

& ngume 00 10 1 1 ,bcncdü1 u tu inmuliœibus ; seiut

ad coe lum scondit

qm cuch u pund.t .

8Yfl 5 6 0 0 A

l comm n ogms

(3) nomcuqias lesum I in

dem, v. 31 .

ap . Mono Schauspiete des M i“clai

ters ,l. . 1

,1925.

Voyez aussi laDrspulolm de la Sina

gogue et demime Eglise , publiée par

M. Jubiual , Mystîu inédi ts , t . II , p .

404 et celle qui se trouve dans le journal de M . iluupt , Zei tschrift für deut

tches Aiterlhum,t . 11 , p . 306 .

( 1 ) C’

est aussi pour fane honneur au

Jeu et donner plus de pompe à la re

p|‘éscntalion que l

art dumuchinistc fitde rapides progrès et força de trans

porter la scène du drame liturg ique

hors de l’

église : voyezOnltremau H i s

toire de Va lenciennes , ap. Émile Morice , Histoire de la mise en scène ,

p . 84. En dévelommnt de plus eu plusle goû t du matériel dmmafiqoe , ces

progrès finirent aussi par réagir au la

nature des mystères ils perdirent iu

sensihlementde leurcaractère religieux,et se rapprœhèrent chaque jour devan|agc des pièces de Spectacle qui ne se

proposent que le divertissement ,les

spectateurs . 11 est cependant probable

qu‘

on conserva long temps encore cer

taines co… entios s ; ainsi par exemple,on trouve dans [n

‘esque tous les Mys

tères de la Passion, au moment .eù leChrist. expire sur le croit : [eu se {cmtten

ebres , et il e|ui1 3 peu près impossible même de les indiquer dans une

représentation en plein air , et le plus

souvent éclairée par le soleil

— 197

lt.L.| stupefaæa diem:

Quomodo tiet istad, quia virumnon cognosce

Respomieat ANGELUS

Spiritus sanctus supervmie| (2)

Versus

Mecque . (ei) quod uascetur i3)Respmnleut MAR IA

Ecce amitie Domini ; (4)

D ciudcMaria vada| casuaüœr nihil coyitans de Elisabeth vetula

Johanne impreguata ci salam eam et dieu: (su smsm)Unde hoc mühi ) , (3)

can|abit

Ex quo facts est vox salutat(iouis;’6)

mumu dim .

Benedicta mulierifuœ, (7) Tuque p0 rœbi3 p. lt . e tau geñ.

Ra p0mlml MARIA

Maguiticat animameaDominum, (8)

Deiude recedal Elisabeth qui aamplias non hub€bit locumhace per

sona. Deindc Maria vudat iu leclum suum, quae jamdeSpiri |u aancfocmuepit , et parie: [ilium. Cui ast ic J0wph ih habiluhonesto et pro

lixa barbu. Nate puem , appareat sldla ct iucipiæt CHORUS kane auti

phonem

tlodie Christus nains est ; (9,

Ibidem,v 34

ia te , et virtus Aitissiuu obumb t tihi ; Ibid0m, v. 33.

lle?)ex te sanctum, vocabüur fllius

(4) fiatmihi secundumverbumtuum,

Ibidem,v. 38 .

(3) ut veuiat mater Dommi mei adme : I lu

dem,v. 4 3.

(0) tune ia auribus meis ,exultavit in

gau‘d

io infaus in uteromeu ; lbidem,

v

(7) et henedictu: fmetus ventri& tui ,M m v. 42.

(8) et exuhuvit spiritus mens tuueosaN tari mec ; Ibidnn ,

v. 46 et. 17

C’

est le premier versetdu cantit que

l'

on chante à la fin des Vepres .

(9) hodie Salu tor apparaît hodie mterra ( :anm‘lt ungé li , }aelautm aw hsn

li . Hodie çxhiten| justi . dicwæsoria in excelsis Dæ ! Alle! ia Cette

anti& nue est_

eu00 re chantée , e tourde

Noël, à la processio'

n

201

Respondeat usuomss cummagna |u| iigna| ione

Gur audetis talia regi praesentare

Nolite vos cousulo fa1sumfabrieare

numHerodes ego sumpoteus subjugat e ,

quicquidmundus continet , coelum, temnu, mare ?

PostM ec HERODES maxime iudiguatus m ari facial Archiswayo

gumcumJudaeis suis diem

Hue Judaea veniat , fecunda consilio

ut nobiscumdifl‘

erat ti . disserat) super h0 e negoüo ,

et ego vos praecipiamesponi supplicio ,

si vos esse devios cmuprobubit ratio.

Modo veuiat Archüymgogm cummagna superbia et

cui dica| nuuooss

Te , magister , alloquor , et advertant alii

nostramordet viscera duri t‘

ama nuatu ;

huc tresmag i veniunt , nou astrorum insen ,

qui euortumpmperaut pmepotentis filu .

Respondeat sncmsvxmocvs cummagna sapientia et cloqueætia

Ne ew w w , domine , verseris in bivio !Tres huc reges veuiaut quaerendo de fllio ,

quibus te concilies diligenti studio ,

et eis sie loquere sub umoris paille

Reges estis , video ; quod prophetat habitus

vester mihi gratus es t {actus ad nus transitus ;

sed quid vos huc traxerit reserate penitas ,

namnobis (1 ) ad omuia rex crit expositus.

Ra pondean| REGss

Stella nova radiat , ejus orlas auntie ,

cui mundus obediet et qui reget omniu,

Vobis dans l’édition de 14 . Schmeller ; mais nous préférons la leçon de notre

coule.

Mirc utur Padnrœ et UNUS dicut cdAlterum

Numquid frater colligit se quae audio

Quaedamvox insinuat de nato filio

vemmin contrarium (1 ) ah hoc suœipîo

quodaudits resident junots menda‘

cio.

Dicat itmmANGELUS 1d Pastores

Gur non aures vertitis ad huuc veri nuutiüm

Quis est iste subdolus vertens vos in devium

Ne vos error int pmpter adversarîum

ite namquod praedicomonsüab it praesepium.

Dicat itemmeuntibus DIABOLUS

0 gens simple: nimiumet ia sensu vulnerata

0uod foenumet pabulum quae buDus non iugrats

ñu praesepi comedat deitas recliuaædeba(c)chafis nimiumcumputes ista rate .

I terumPASTOR[E8] cdSocio: suos

Audi , tï ater , iterum qualis œpugnantia'

Inde quaedamaudio bino hummcontraria ;

mens simplex animus meamens non sobriaignorat quae potior sit horum sententia.

Postea aimul couveniant ANGEL! | *l si.—nul ouatent

Gloria ñu excelsis Deo, et ia terra pax kominibus bonae volants

tis (3) ae u i a s e n i a.

Qua voce audita , dica| PASTOR ad Socios suos

Ad hanc vocemanimi produce suspirium,

ex has intus habeo cvtharisans gaudium

( 1 ) Dans l’éditi0u du Carmina bura ler est sans doute une faute de lecture

ua , il n’

y a aucune ponctuation après il y a dans notre copie “cum et le

11110 , et contrarium est suivi d’un rhythme exigeait un mot de trms syl

pdut. labes .

(2) V… de l‘

éditiondeM. Schmel (3) Saint Luc , cb . 1 4 .

procedamus igitur simul :ul pmesepium

et curvatis geuibus adoremus filium.

Deinde procedan1 PASTORES adpraesepe , cantando hanc antzphonam

Faute est cumangelomultitude coelesüs

Q uo cantate , adorent Pacram. DeimIe revertantur Pastorcs ad alficia sua ; quibus occurrant tres MAG ! di centes

Pastores , dicite : Quidnamvidistis?

Et annuntiate Christi nativitatem.

Respondeam msrouns

lnfuntemvidimus paunis involutum

et chorus :mgelorum laudanœs salvatoœm

Postea Reyes vadantml praesepe , et prime adorent Puerumetpasæa

o/ferant ci munera sua primo aurum, postea thus , tertio myrrham.

Bein modicumprocedant et tune dormiam, ct ANGELUS appàreal cis fu

soumis , dicens

Nolite redire euHerodem

Posted , non revertentibus ad IIemdem sic dual (NUNTtUS)

Gens judaea properet ut Herodem (4) audiut ,et prues|et consiliumde re quae me (L banc) sauciat :

rex Herodes auxins ignorat quid t‘

aois t ,

cuma tribus Reg ibus se lusum inspiciat .

( 1) Cette antieune est tirée de sumtLuc , eh. v. 13 : Et subito facta est

cumangels multitude militiae eœ lestislaudantïum Deum et dicenüum Gloriaia excelsis etc .

(2) Nous avons déjà Vucette demandee t cette réponse dans des liturgies dramatiques moins développées que celle

et , comme nous l‘

avons dit , elles

sont encor eusitées dans pluswurs églises l

otfice du jour de Noel .

(3) Ce sont sans doute les premiersmots d’une antienne usitée dans quel

que ofliee «le 1‘

Épiptœniu elle est tirée

de saint Matthieu , cu. 12 2‘

E|

response accepts ia som s ue rodiœ nt

adHerodem peruliumviamreversi suntia regionem suam. Ou lit également àla tin du nut

ch. da ProtcmugüimJŒCOM : Kmxpnpartaôævfi : ûno ùyy«

l_Ot| pmziaelüa üsi ; mv ieuômav | : poç

Hpœb‘

ny 3| al la; 680u ê:ro,osvûnaa—: iç fm xmpu.v av: ow . Voyez Ci

-dessus .

p 136 . 161 et 1 70.

(4) Hercdempar erreur dans le Carmi 1m km«ma.

Veniat Archisyuagogus cumsuis , cui dicut HERODES

l‘

u , magister , aperi prophetamm edite ,

si qua sunt de Puero a pr0 pheüs tradita‘

nam a te fideliter te mihi exposita

semonstrubunt prop… cordisubsoondita.

Respondeat ARCHISYNAGOGΠ:

Tu Bethlebem, terra Juda (1 )Deimü naaonns iralus dieu: ad M ilita suos

1te , ite parete manu juncta gladio (2)actus adhuc tenera nulli pamat filio ;immomater quaelibet nudo fleat gœmio ,

de nato pueromihi detur altic

Vadœnt Milim et inœrfieiant pueras ; quorumMAN BS iugeuut cc

lm ente ntur

Heu ! hou ! heu !

Mens Berodis effera

eur ia nostra visœra

bellamovel espere

Heu ! heu ! heu !

Quae actus udhuc tam tenem

(adhuc?) sngens ubera

perpetrafi t scelera

Heu ! heu ! heu '

iste dolor anxius ,

( 1 ) ncquaquamminima es i| | princi'

a ppeler de préférence voyez ci—des

pibus i uù : ex te. enim exiet dax, qui sus , p. 139 , note 1 . Saint Jean a ditreçut popu

lummeum Israël ; saint Mat aussi , cb .vu v. 42 Nouue script…tlueu , ch. 6. Cc verset de l

É dicet Quiz ex semiuc David , et dcvangile que cite si singulièrement le Bethlœmcastello , ubi erat David venitchef de la Synagogue , a de ds Christus.

rapports avec une prephéüe de bée , (2) Il parait qu‘

on lit dans lema.

011 . V V. 31 qu’

on aurait 110 1111 fail‘e fl e , ite pl f i lc l‘ manu iuucta gludio.

Flores amorit‘

eri

jamarrident tempori

perit absque Venere

flos aetatis teuerae .

Omniumprincipiumdies est vemafis ,were mundus celebrat diemsui uatalis (sic) .

Dames hujus temporis

dies festi Vene ris

regna lovis omuia

hace agent solemnia (1 )

iste Comitatus quamComitatus Regis hace saepius cantm|

Ad foutemphilosophiae sitientes currite

et saperis tripertiti septem rivos bibite ,

uno fonteprecedentes , non cedem tramite.

QuemPythagoras rimatus excitavit physicae ,

inde Socrates et Plato honestarunt ethicae ,

Aristoteles loquaci despoussvit logicae .

Ah his sectae multiformes Athenismateriam

nect3e hoc liquore totemirrigarunt Graeeium

qui redundans infinite fluxit ia Hesperiam

Haec nova gaudia

sunt veneranda

festa praesentia

avait en roman la signification de pendant c

était aumoins une très—rare exception qui n

'

eut pas été connue en

Allemagne et lems. de la Bibliothèque

deMunich contient trOp d’allemandpour

que les pièces qu‘il nous a eouærvées ,

p’

aye‘

nt pas été recueillies de l‘autre

côté duRhin. Eu retranchant une seule

lettre M. Schmeller lit Ahm lah‘

s fofi bus mais cette métaphore est si peuusitée que nouspréférerions écrire sim

plement Ab aestatis “mine , puisqu‘

il

n’

y a point de consonnence intérieuredans lesdeuxlignes correspondantes dusecond couplet.

( 1 ) C’

était aussi une chanson pupu

laire qui se retrouve 3 un autre endroit

dumêmems avec une sorte de versionallemande ; Carmi na humm , p . 197 .

Les couplets suivants étaient sansdoute chantés par un Chœur de Juifs ,dont la rubrique nœuque .

212

Et cumin idole «bjiciautur . Hic est fini: Regis Aegypti . Tm n u r

9et Rex Babylouis ; istius con u rus : aepiu: repete!

De0mmimmortalitas etc. ; Stulti sunt etc.

et hum: versum

lilo jure cupidus deus aesümaær

qui spretis ceæris vult ut soins coletar.

Stulti sunt etc.

REX BABYLOMS contra hypœritas ( iratus , dim)Fraudis versutîas compeller experiri ,

per quas nequitia vectra soletmentiri ;Sub forma veritas virtutis (2) puæbatur ;osœudit falsitus quod formamentiatur.

I temdevicto Rega cauœt i| | prm entia Autichristi ( l . Christi

Tibi profiteor , deeus imperifl e ,

quod tibi serviam; jus postulo reg le.

… ‘l‘

ATUS CM I“

Omniumrectoremte salamprofiæmur ,tibi tota meute semper olmequemuv

Aegyptus caput omniumest et deeus regnorum

œieabit haec impee regis Hiemsoümomm

( 1) Nous donnons ennote un passage coumma

dont l‘

interpollaüon nous semble évi Stult i coat ete

dents puisqu‘

il n’est pas question de

l‘Eglise dans cette partie du Jeu.

I || confii0æ G entili ta ti: .b'M ‘ng l t ct Ec

clu ia e G EI TIL 1'

I‘

AO contre. en: “ M si

Deomm immofl s l itu e tc.

communs anus rn ponl « t

Stulti sunt ete.

ou r tu n s

Si enim unumeredin uc qui pu esi t uuivcr

(oi:n biectum hun: eoucedlmu contrario diva

,

COI I‘l‘

ÀW ! I UUI

Stulti su nt ete .

Ol I T ILI‘

I‘

AS

Pinxi t invidia hace cluguluri lulemut homo cult ue l uuamdlvinilutem.

(2) Ces deuxmots ont sans doute ététranspœés pour amener une commuauce que le rhythme n

exigeait pas , etil faut lire

Sul) forma uit tuti3 verite: putebatur .

(3) Le changement de rhythm cor

respondait ici sans doute à un changement de personnages, et nous em…volontiers que tous les acteurs quiavaient figuré dans le

-leu, cha ü ientœchœur les imprécations suivantes eœ tœHérode et les Juifs.

(4) Cette ligne aune syllabe de tmppeut—êtæ doit—ou lim:

reg ie eulcubit soi iun lue: llierm lymm m.

— 915

non valenti referœ creditum,

condomvit utrique debitumdebitorî .

Nunodemonstret tuumjudicium

quis banc vimmdebet debentium

plusm are?

sm08

Credo ; œusammajoremhabuitdifigmdi vir qui plus debuit ,

doctor care .

m s

A0quuaindex faisü nimium

ü!ud tuum, Simon , judiciumne quid (l. naquit) frangi :

lacumdicis , si bancmulîerem

coguovissem me non pem itleæm

ah bac tangi.

Hospes deus (l. mens) in hoc hospü’

pedes aqua vel caput oleo

nonmfl‘

udît

pedes meos rigavit Iacrymis ,caputmeumunguentis maximis

hace perfudî l .

Tune dîcal JESUS adMariam

lfileüsümuhum, o femina ;mi l otus tua peccamîna

diluemnt :

illud enimcris confessio

atque illa cordîs compunctio

memerunt.

fachs : urga l ùrËa el ibi resident. Tune Jesus cumDîscipulis

inclædîsœda£ et abeM “

qmî ii Gbülnmm, cl sit praeparatus quidam

— 246

locus ubi resident. Pocæa recedant Judaci ia quenidam d iam locum

qua i ia Jm : a£em,ut ( l. et) inde ia compeænti loco venin! (Ja na )

m olari duc: sorora . Domu: vero ipsäu Sünonîs ipso rcmoto, eflî

ciamr quasi Bethanîa, tm adduætur Martha. Lazarus autem tune

Cara soror , huncmiserabilem

esse rear immedicabüem

morbumfratris

ut germano reddatur u nités ,est oranda summaM ignitas

nostri Patris.

Ipse soins nostra pmœcüo,

nostra soins est consolaü0 ;

sed nuuc abest

abest quidem sedœrpon lîter ,

qui ubique poœnüalîœr

pracsens adecl .

MAR IA respondeat

Tmnsmittamus ci jamnuntium

et rogemus ejus auxfliumet dabitur

si œ(s)cfisœt haec infortunia

mox per ipsumnostra trisütia

sedabitur.

Quamvis eumnil promus lateat ,nostrumtamen legatumvideat

actualem

qui imploret ejus clementiamnobis suammonstret praesentiem

corpômlem.

Hinc adJoann) , legaü, pergite ,

— 217

et pmesenti p… æs dicitehocmandat…

nos rogamus ut nos emudiat

et gemmumm are veniat

inflrmatum.

Per vos noscat quanta tristitia

sit repleta sua familiapater bonus ,

ut virtute suae potentiae

jamrecedat tanlae trisüüae

tan… anus .

m m adJcmm

Ave , Jean , redemptor omnium!Ad te qu0ddàmportumna nuntium

et hoc audi

anut dolorem respice

et earumjamvota suscipe

et exaudî.

Hamm (“

raterjacet in lectulo

magnamorbi comments vinculosed solvatur

te praesenœmeis exhibeas

atque morbnmabire jubeas ;hoc rogatur.

JESUS cdNuntiœ

lbo quidem, sed nondnm tempus est ;hic nequaquamadmortemmorbus est

sat (l. sed evadet ;

cumaqgrolo dabo remedium,

admimudus stupor a(d)fl antiumcor învadet.

AdDîsdpulos

Quod sit aeger , propter vos gaude0 ,

— 219

Inter tantes cam: w h tium

est habendum

bac de causa vobis congemünus

seddefuuctumnon credimus

sic defiendnn .

Moriemur et nos : imiliæx

omnes gente: aduncat parka

mortis hamus

tali lege intramusm iam,

ut quandoqne camis ergastulumexeamus.

Pro dilecti fratrie interimne ploretîs ; îu qias exiw

est gaudendum

liberatusmulüs suppücfis .jamevasit quad resmfl îis

patiendum.

Iœrummou s

Quumlu… etmoesmhodfie

nos œlinquîs frater egregîo,

nequît dicî

crelr os in nos am lm f…bon: matin nobis suh fipient

inîmlcî.

Cane (rater , dilecta Lazaœ

nostm coetu jamfacto dispareœdefiemœ ;

morü quae te nobis subfipuit

nec no: tecummori susfinuit ,invîdemus.

Si jamcontra assul\us hostium

nobis (l vobis) ferre desisæt clypeumvesær fraær

non vos linquit sine consilioîmo vestra fiet protecti0

summus Pater.

Satis scîtis , sic Deo placuît ;

ipse vestrumw mauumvoluit

sie obirevoluntati sive potentiae

prohibetur nostrae miseriae

contra Eve .

Est rogandumnobis humîlümeut germani donetur unimae

vera dies ;

sit in coeli locatus sofiaubi semper æt exultatio

atque quica.

Interea JESUS se promoveat ad ùer , et dicat

ln Judaeameamus iterum

dormientem aomno Lazarum

exciæmus ,et sorores ejus dolorüms

jam (2) deprensas etmultis fletibus

conforæmus.

mscmm adJcmm

ln Judaeamquare vis tandem

Umle perdant sat noscîs quaererele Judaeos

anne placet ut bi et alii

Raman par une faute de lecture (2) Oublié dans l‘

édition des Bibliodans l

édition des Biblhphiles. phua .

Tunem iens Marlhu'

ad Sorvrem, «muret ci in arms

Magister te vocal .

Maria tacite a domo egmücn‘c, disantmu m

Sant commots Mariae visœra ;causa flendi petit haecmiseremonumentum;

non debemus illampermitteretanto fletu , taatuminet …

detrimentum.

Hoc discute: Judaei : cquentnr ( l. : eqm tur) cam wss vero, cor

rum multoties cdpedes Domini dicat

Pietatis ions clemenüsüme ,coutristaæe nostrae sunt animae

fratris causa ;

te absente , mors huc acœdereatque fratremnostrumobruere

fuit ausa.

Müeœri nostri te petimus ;a te solo nos expectafimus

confortari

mise… jamnoonan omnium;mm cnüus est proprium

JESUS, fremeæ_ts et laæymam in se ,

Ad sepulchrumme jamdeducite .

atquemihi locumostendite

œpulmræ

jammemovet miseria ;

jammemovent vestra suspiria

vestrae curae.

Ad Luzamm

1‘

ibi dico jamvoce publice .

exi feras atque laetifica

cor parentum

tu sis dolor insidiantibus ,atque certumsis dubitantibus

argumentum.

JamLa ura sedenti (l . sedente) , dêcat M inistris

Suscitatumcoufestimsolvite

et solutumabirs sinite .

Quid stupetis?

Omne Deo esse possibile

per hoc patet satis credibile

quad videtis .

CHORUS :

Te Deum landamus ; etr .

Autre version par Hilarius

l n grimis , Lazare !angucæmte , dame sorores , MAM A MARTHA.

Judaeis se maxime afilîgenæs , a dvenient et ,. assistentœ

ejus Iertnlo , mntalmnt has versus

0 sors tristis ! 0 sors dura ,

cujus gravis est censure

Namper tuameddjura

languet frater , nostra cum.

Languet frater ,‘

et nos vem

facit sibi condolere ;

B . N. supplément iafln , n° 1008 mns écarté—de son texte . On lit après te

{K i lt siècle) non pagînô Cc ms . 3 été titre . $ascitalfe l a tari Ad quem( lnpub lœ en entier par M . Cham;mllion dum) istac pemonac sunt necessar

lae :

Figeac , Hi tare‘

î versus et Ludt‘

Pari Persona Lazari duarumSm*

orum, qua

siis ,1838 , ia nous indiquons en tuer Judaeorum Seen Chrisu , duode

note tous kfl emhoit; où nous uous sam cim Aposloiœum vel sexna minus .

— 927

constat impositumHor ai dolor ,

bor estmis frere mom;

por que gei plor.

Fame summiseraet soror alte ra,

per fratris funera

Her ai dolor ,

her estmis frere mon ;

bor que gei plor .

por que gei plor.

Tan w omms : com imüœ Mariam

Cesset talis gemitus ,eessetmoeror penituscœsentque suspiria ;

talis lamentatio,

non est næœsafia.

Non per tales lacrymaevisumfuit animas

t‘

edisse corporüms

cessent ergo lacrymae

quae defunctisminime

proderunt hommibus.

Post hace veniet MARTHA cum alm duobus Judaeis canlaas

Mors execrabilis !

Mors detesæbilis '

Cumde te cogito ,

frater , etmerite

mortemafl'

lag iœ

Hor ai dolorher est mis frere mon ;

Morsmihi flebilis !

Lase , cativi (l. chatiœ) !

Desque mis frere est mon ,

porque sue vive

Fratris interitus

gn vis et subüus

est causa gemitus

base , chative !

Desque mis frere estmon ,

porque sue vive?

Pro fretre mofl uo

mori non abnuo

necmortemmetuoLase , chetive !

Desque mis frere estmon ,

porque sue vive?

Ex katris funere

recuso vivere

vae mihi miaotse

Lase chative !

Desque mis frer e est mon .

porque sue vive?

DUO JUBAB I ad ejus solatium dirent

Toile fletum, quæsnmus ;nihii enimpossumus

per fletum profis0ere (L proficere) :

insistendum fletibus

esset si quis talibus

posset reviviscere .

Quare non consideras

quia dum le macheras maœras)

nihil pmdes marino?

Quan tu non respieis

quia nibil (preficis)ut jamvivant donne

JESUS adDiscijmlo: dicot :

ln Judaeam iterumnos oppofl et pergere ,

ubi quiddampaululumdeerevi peragere.

(Jui mscœumdiceat'

l‘

e nuper lapidibus voiebant obruere ,

et vis taww itemm in Judaeamtendere‘ ?

T(R)OMAS vero dire:

Ergo nos proficiscamur ,et cum ille moriamur !

JESUS dicet adDiscipulos

Ecce dormit Lazarus quemdsect ut visitem

vadem illuc ig itur , ut a sunno (L somno) excitem.

ms cæuu iterum

Poè(t)quamdormit , salvus crit ;salus enim samnam (l . somnum) qu2erit.

JESUS iterwn ad illos

Nan (1. Non) est sicut creditis : imo i jeu} defuuctus est ;sed ia patris nomine nobis suscitaudus est.

Postea HART… äicet ad.Jesum

Si venisses primitus ,dol en ai ,

non esset hic gemitus :

Bais frere , perdu vos ai

Quad vivumpotems ,dol en ai .

bmw dans le ms .

Mystère des Vierges sages et des Vierges folles

spossus (L cuoaus)

Adest sponsus qui est Christus : vigilate , virgines :

pro adveutu ejus gaudent et gaudebunt homines .

Venit enim liberare gentiumorigines ,

quas per primamsibi w atrem subjugarunt daemones .

Hic est Adam, qui semmdus per propheta(m) dicitur

per quem scelus primi Adac a nobis diluitur.

il ic pependit , ut coelesti patriae nos reddcœt

ac de parte inimici liberos nos traheret.

(1 ) B. N. , no 1 139 (X Ie siècle) , fol .

53 , t°

. Quoique cette peti te pièce eû t

été déjà publiée par MM. Rayuouard ,

Wright et Fraucisque Michel , le textelaissait encore beaucoup à désirer et

une collation attentive nous a permis del’amé liorer en plusieurs endroits . Cc su

jet , tiré de l’Évangi le selon saint

Matthieu , eh. n v, v. 14 5 faisait

partie de la liturgie ordinaire ; ou chan

tait lamesse commune pour plusieursvierges l

‘antienne : Prudente

s virgiaes

aptate vestras lampades ecce smususvenit exite obviamci ; Brevüm

umro

manum, fol. 249 , V° , éd. de Lyon ,

1 544 . A l'eifice de la plupart des vier

ges , on lit encore à l’

évangile le texte

même de la parabole . Elle était repré

sentée sur les vitraux des églises (notamment à Reims et

à Laon) elle se

tm ve dans le ch . xl. duSpeculumsal

va£ iom‘

s, et les poè tes dumoyen âge yfaisaient de fréquente s allusions . Ainsi

par exemple on lit dans une collection

de poésies latines, publiée par M. Jakob

Vos nou e st is Vi rg i ns: n‘

a im e

vestw uou sun t lampades u cune :

vas: ventre menan t assiduec: fl latis oleo mutuac ;

c tchtc des M i ltclaHem mt[ K6nt‘

yFr iedrich ! den .Staufer, p. 50, cul .

L’

histoire nous amême conservé le souvenir d

un mystère allemand sur ce sujet qui fut représenté à lsenach , prèsd‘

Erfurt , en 1522 voyez MenckenRerum german£cam :orc

ptores t.

i l col 1 784 , et t li l , col 526

Adu u uovus ve te rem duxit astra

eton lit da ns une prose pour l‘

Octavc de

la Nativité

Adam vclu :

tandem h e las

novum pmmat can t icum ;fug tt ivutot captivu t

p rud‘

eal ia pub licmu

ap . Daniel Thesaurus hymnolog icm .

t . il p . 66 .

(2) Nous n’uvens trouvé dans aucun

prophè te le nomd’

Adamsecundw donné au Christ ; mais on lit dans Esdras ,

IV, ch. u ,v. 2 1 Cor enimmaligaum

bajulaus primus Adam trmsgressus etvictus est , sed et omnes qui cx cc uati

sunt ; et dans saint Paul , Ad Corinthioc, ép . eh . xv, v. 45 Factus est

primus homoAdemia animamviveatem.

n0vissimus Adam ia spiritum viviflcan

t om. Quelle qu’

en soit l’

orig ine cette

appellation n’

é tait pas rare dans la li

turgie ; nous avons déjà vu dans une séquance , p . 124

CHRISTUS

Amen dico , vos iguosco (t ) ; namcaretis lamine

quad qui pergunt (l. mergunt) pœeul perguut hujus aulue

[imuue .

Met , eh itivæ ! Alet , malaureas !Atot jorsmais vos se pense lim aa

en efem (h)ora seret meueias.

Modo accipiant ea: Daemones , et praccipæ'

tentur ia infemum.

Conversion de saint Paul 2)Ad repraeæntandam conversionem beati Pauli apos paretur i n

compeænti loco, quasi Jerusalem, quaedam sedes , et super camPrin

ceps sacefldoæm. Paretw et aüa sedes , et super camJuvenis quidam

ia sim… Smü; M axt«pœ secum M‘

mî: tros m atos. Ex aäa

vero parte , aüquantuhæt longe ab hi: sedibm , n‘

ai parotae quasi ia

Damasco duae : cdæ ia altera-

quarnm : eda ! V‘

zr quidamnomine Ju

das et ia altera Princeps Synaÿogae Damasci et inter ha: dnas cede:

sit pixratzæ lectus , in quojacœ‘

t Vi r quidam in sintilitmüne Ananiar .

His ita parade, dîcat em ms M inistris suisPropalaœ vobis nou valco

quam ingenti mihi sunt odiochristicolae qui per fallaciam

totam istamseducunt patriam.

lte ergo , ne tardfl eritis ,

et quoscuuque tales poteritis

invenire , vi comprehendite ;comprehensos viuctos adducite .

( t) Ignosco signifie ici je ne connais Nous savons par Collier , qu i l y a trois

pas , comme dans ce passage de Quin mirsdæ sur la conversionde saint Paul,: Pfiueeps qui vuit omni: w ire dans un ms . du temps de Henri VII

… e habet malta igmscere : Dc in ( 1485— 1509) conservé au British bluumdù meorakmîa, vm, cln. B voyezr seem; History of the english staqPassan t Ad Wopm1ücm, u , él. II , p. 230 .

(2) Ms. d‘

Orléans , n° 178 , p. 250 .

sargons tameu urbem ingredere .

et audies quid debes faeere.

Tune resurgat Sauhæ cumquc hominesmi vidcrint cumexcoecatum,

apprehendant cum ct ducant in Damasw m, ad domum Jud0 e.

œnîat DOMINUS adAmniam, et dicut

Anania , surge quampmpere

atque Judae dowum iugredere

te expectat vir , Saulus nomine ;dises ei quae debét facere .

ANANIAS

De hoc Saule audivi plurima

fecit tais mala quammaximasi quem-videt qui tibi servist

semper (l ) furit ut euiu destruat.

Hic princeps principis) habet epistolas ,ut occidat omnes christicolas

bis de causis Imac Sauiumtimeo

ad hunc Saulumire non andeo.

DOMINUS

Anania, surge velpciter

quaere Senlumfiduciaiiteu

ecce enimorat ut venias ,

et ut cumvidere facias.

Hunt: eleg i meo servitio

hunc elegi nostro (2) eonsortia_;

hic hunc) elegi ut de me praediœt

e t (ut) nomenmeumclarificet.

Tune surgens ANANIAS domum Judac intrœal cl , sumviderit Sau

lum, dim:Ad te , Saule , me misit Dominus

( l) Sacpùcs dans l‘

édition des Biblio _iabe au lieu de la premiëre .

pbiles ; il y a dans le ms. sepcr ct un Pro par_

uqe faute de lecture dans

signe d‘

abréviatiou sur la seconde sÿl l’

ê itwa ties Blbh0phtl08 .

l esus (4) Patris excelsi filius .

qui ia via tibi apparait :

ut veniœmad te me mouuit.

Prædîcubis comm principibusnomen ejaa, et commgentibus ;ut sis civis coelestis pæriae ,

multa fetes pro Christi nomiue .

Tunem gat SAULUS, et , quasi jamcredm et praedüaus ,

(Zur Judaei non resipiscitis

Veritati cur contradicitis ?

Cur negatis Mariamvirginem

peperisse Deumet hominem

Jesus Christus , Merise filius ,et Deus est et homo cameus ,deitatema patre retiueus

et amatre carnew suscipiens.

Haec audiens , PB lNŒPS SYNAGOGAE DAMASCI M inistris suis armuti:

Custodite urbis introitus ,

eonservaœviarumexitus

et , quamcitoSaulumvideritis ,

mortemci ue distuleritis.

Tune Mînütri cant et quaerant Saulum. Quo compert0 , Saul… c um

Discipuüxmis , in :porta ab aüquo alto loco, quasi a mum ad terram

M ittatur . Cum autem vm ñ t ia Jerusalem, 0œ urrat ei Vir mms ,

in similitudo‘

ne saumu re, qui , cumuiderit Saulum,ei dîcat

'

l‘

e elegit , Marine fllius

ut sis fratrumnostmmmsoeius

nuuc , ut landes nobiscumDominum,

veni ; vide nostrumcollegium.

Chr£ctm de l‘

édition des Bibfiophiles n‘

est pas dans le ms et donne àcette ligue deux syllabes de trop .

24 1

AdApostolos

Gaudeamus fratres , in Domino

collaetemur de tanto socio :

qui nuuc erat lupus saevissimus

nuuc est agnusmansuetissimus.

omnes aposrou incîpîant

Te Deum laudamus .

Mystère de Daniel (1

I n primis cumvena it Balt{h) azar‘

cum pompa sua , sederîtque

t( h} rono sua , canfabunt MILITES commao hum: prosam (2)Resoueut unanimes cumplanan populari

et decantent principiapotentiampraeclari

Cujus (s)ceptrummaxime debemus venemrinam late difl

uudîtur ia terris et inmari

Cujus pater potuit de hoste gloriarivasa de dominico diripiens altari ;

Qui percussit gladio Jerusalem let(h)ali

et adduxitmiseros cumpompa triumphaln

Teque summumprincipemet filiumvictoris ,

quem non esse credimus potentise minoris ;Cujus dat introitus judicium trem0ris ,collandaudus cit(h)aris et vocibus sonoris ;

( 1 ) B. N. supplément latin no 1008 ;ap . H i tarz

t‘

versus et Rudi , p . 43 . Cette

p ièce es t intitulée dans Ie ms . H istoria

deDaniel repraesmlanda, et on lit en

suite cette rubrique in cujus primaparte hae personae sunt neœssariaeRex uuus sub personaBaltazar Reg ina

Daniel quatuorMilites quatuor Senio

res. ln secunda vero parte : Rex unus

sub personaDam , idemDaniel Militese t Seniores qui et in prima Ang (e)lusunus ia lacu !eouum Abacub , Ang (e)lus alius qui dcfemt Ahnenh eu 1aeumAug (e)lus tertius qui cantet : Nuntiumvobù fera.

(2) Dans l’édition de M. Champollion

Figeac , il y a en tête de la prose sui

vante Jordanas , qui se trouve réellementdans lems . mais la rubrique nousapprend qu

’elle était chantée par un

chœur de guerriers , et on lit aussi au

commencementde plusieurs autresmorceauxJordanus, H i larius, Symon , qui

ont été soigneusement rayés. Ces indi

cations d‘

autant plus singulières que le

nomd’Hilarius yfigure , semblent tenirausouvenir de quelque représentation et

nous avoir conservé le nom des acteursqui y couduisaieut les chœurs .

_2M

vos scriptumm si legatis

et quid diest exponatis

multa dabomunera.

QUATUOR SENIORES secsdcnt in partem, etpaulopost

diem!Ne(c) scriptummdexærae ,

neque sensumliteraescimus tibi solvere.

Tune REX publice diest

Cognoscat ergo regie

quadmeo fit imperio

torque dictatus ditatus) aureo

vestimento purpureomecumsit regu0 tertius

qui decla(ra)bît certius .

Regina ve niens ( l . vmiente} adcomulendnmRegent, QUATUORMlLl 'l ‘E8ante camsie cantabunt (i )

0 cunjuns (l. conjunx) ave regis ,

super omnes egregia

summa cujus prudentia

novit quae sunt latentia

mulierumomniumes gloria

ergo veni Regis ad paiatia

ut ia nostri principis praesentia

tuamira note sit scientia

Veni cito

ut merite

praebeas consilia

O(h) ! mulierum (2) omnium

sols nou babes vitium

H i larius qui se trouve ici dans soin.

l’

édition de M. Champollion n’

est qu‘

en (2) Maelierumdans le ms .

marge dans le ms . , et a été rayé avec

et pro sensu nimio

te laudat cumgaudio

soucie

triples est laudatio

forma pudor , ratio,

quae vix adsunt alio

digne es consortie

Postea Darius remPersarum et Medorum, advenim cum exerci ta

mo et, quasi interficicm Balt{h}mar , auferat ei coronam et

capiti sua. Qui cum sederit ia t(hjrono w o, cantabitw hace lan: ao

ramco (1 )Ad honoæmtui , Bari ,

quia decet (nos) laetari

omnes ergomeute pari

gaudeamus

Landes tibi debitas referamus !

Cujus jugumtiment Pen se

nec non gentes universae

quia summi minimique

sibi subsunt _et ubique

gaudeamus

Landes tibi debitas refersmue

Cujus iramsatis sensit

quisq1üs sibi hou congeusit ;cumRex ergo tampateus

'

sit ,

gaudeamus

Landes tibi debitas œferamu‘

s !

Cujus regno sunt acliuestamremoti quamaf fines

Hi larim de l’

imprimé est enmarge et rayé dans le ms .

252

I lli duceni Danielemad lacum. Tune REX îratus o(b) vêam

ci , a(d} comolandmn dicet (1 )

Ne desperet servus Dei

quad hace poena datur ei

sed ia suo fidat deo

quia parcet sibi leo.

DANIEL întram lacum, sie arabit

Deus terme , deus poli

me coinmeudo tibi soli

defenseremmihi trade ,

qui me servet ab bac elade .

Tune a(p)parebitAngela: Domini in law , habem gladiam qui con

cludat ora laanum (2) Postea alias Angela: veniat ad Abæub defa

reatemprandiummessoribus suis ad quem sie dicet ANGELUS (5)

Abacub coeli fera nuutium

Danieli quad babes prendiam

vade defer ia Babylonia ;

cui leonumparcit saevitia.

Respondem ABACUB diest

Novit (4) Deus quod lacum

nescio neque locum

de que fitmentio

Angela: vero ducet cum ad lacum capilto tune ABACUB adstans, Da .

nîeli dicet

0 vir boue , quemDeus diligit ,

quemnec ira leonum(6) tetigit ,

( 1 ) Hi larius ap Champollion ; rayé édition.

dans le ms.

(5) Il manque sans doute trous lig ues

migeäiîË£ par enreur dans la pre

qui complètent ce couplet.

3 Simon ap . Champollion. (6) Leonem par erreur , dans la pre4 Nevis par erreur, dans lapremiere mière édition.

_ 255 _

nuuc in terris te Deus eligit

ergo same quad tibi dirigit ,care frater.

Tune DANIEL , gratias persolvens Deo , dicet

Num: patuit quodvoluitme Dominus servare

qui prandiumper uuntiumdiguatus est douare.

Quin e[c]tiamsaevitiamcompeæuit leonum;nam tribuit , ut decuit , ang

elicumpatrouum.

nmms iraias visitabit Danielem dicem

Numquid puæs , o vir bone ,

quad te posset a Icone

deus tuns [adorare o] liberare

quemnon cessas adorare

DANIEL dicet ad cum

Misit mens mihi deus defensorembonum,

per quemvere eessavere fremitus leonum:

Ergo quia nil peccavit , justus extra(h)atur ;sed qui justumaccusavit intus detrudatur.

Invidi mil lentur in lacum ut dw 0rentur a leonîbus . Postes

REX accipîens Danielemper maman , ducet cum ad t(h) ronum tuum et

sibi facîet a(s)Sîdere deinde diest adM ilites suos

Edicatur ut colatur Danielis Dominus

quod decretum, si sit spretum vindicetur protiuus .

MILITES adPopulum

Audiatis ne (s)pernatis quae a Rege juseu sunt ,jubet coli regempoli per quemcuneta facts sunt

QuemRex volet (1 ) si non colet quisquam temerariu3seiat dire se perire sie juxit (l. iqiuuxit) Darius (2)

em…Cols! par erreur,daus la première (2) Jordanas ap. Champollion.

'

tiou.

quampraebebat climnobis nerumab mdautia

0 mrum iuopia

lieu heu perier unt huius vime gaudia

Forma, genus , morumsplendor juventutis gloria ,

comprobatur (2) nihil esse dumdesit pecunia ;

également dans s:

. vie : Tune quidamœnvicinus suus , satis nobilis tres filiasmas virginee ob inopiamprostiæeæ eo

situr , ut sie infimi cammderet. Quad sauetus comœrit , sœlusabhorruit etmasseur auri parmis invaintamindowum ejus per fenestramnœtecleminjecit Legende: aurea , fol. V “,W

, goth. s. u . d. Les hymnes et le:proses en son honneur en faisaient soi

gneusementmention‘un pet cum vir: iuum tol litur iufamia“que pal ris earumdem leu tur iuop ia ;

ap. Poésies popula& es latine: untérieures au X II e siècle, p. 17 1 .

B ecet ipsum prea s‘t

et ultra veuerañ ,

qui na le : lupanari .

jan da las rcvoeu ifeci t c iq ue ( lu ian t i pendue prun hri: ic .patrem consolar ivoleus ct ass»rvari

ap. Poésies popula ire: latina dumoyen âge, p . 54 .

Aou». clem exhiba itsie pulam p rohiba i tvoiuata tem cr imin umpatrie algue virg iuum

sp. Daniel , Thesaurus hymmlogiæs ,

t. il , p. 252.

Auto dalo violat i virg inea prohiba i t ;

ap. None , Anzeiger , 1 858 , col . 109.

Malgré sa longueur , nous citerons le

passage où Wace raconte ce miraclel’

excessive rareté des premiers volumesdes Mélanges de: B ibliol es luidonne presque tout l

’intérêt des choses

inédites.

Un povm hom i loc manoit

qu i jadis riches este”

u enl ;Mais e n pove r!é iort venusde te ls avons plusurz \re

uz

(2) Cumpræalur dans le ms. et

dans l‘

édition des Biblio;>hfies .

Q u i de grant avoir qu’

il avaie n t

rant pu ed e descendœim t ;

Tels i ul qui (le povertéw suut remis en grant p lentmCia! povm avoit trois puceles

trois s in s fil les use : bcles .

Entre e l l quatre u'

ureut que prendren’en gai nuer né en despe«M

Dc vivre conse i l ne troVereat (Ü trovouents i ga l ice n

'

on alouca i .

Sain t Nicholas pi tt : en net

ce : cum se in! en out le et :

Trois nu i: a lur oslo ! niettre iz riches dons d

or lur dons !

Li premeu iu iu t ad doué

pur re lever de povertéLe second lur ad fai t " over

pur les lu i.fil les mari er ;La terce fai : lur sd done :

e l non de te inte Trinité.Par la feuestrc Iur ge tou t

devant le l it pu is s'

en o la! alout) .A le tome nu i t ci l le rist

u i l'

out guelta s i u i enqmst

30 5 1 cet d’uut fus ! cum avr it non

qui donc i'ave lt s i n ant dou .

( :i l lu i dit : Je sui Nicholas

n -l-an ; ic mar cn pat ien s

M es loc: Den lou créutur ,e t l es fil les donc se iguur.

8e iut Nicholas s’

en vai t nlaut

le hom m isi lê e t ioiautRe tume fut de pova tée t eva (1 . ses) lil le: de putes (l.mpuu stê)Del ave ir Ihren! muriozet bu t r ichement couréez .

Vie de saint Nicolas , v. 81 .

Une partie de ces vers avaitdéjà été publiée , avec quelques bonnes variantes ,

por Riches , G ramma tica analosæmm‘

ca , p. 154. Mistress Jamieson a

aussi parlé de cette légende dans sonSacred and legendary art, t. i l , p . 62 .

331il manque une ligue de quinze

syl es pour complé ter le rhythmepeut

—ètre comme dans le couplet sui

vant :

finis opum,dam rccedunt, luctus ct sus ;m ia

0 rerum inopia

Heu heu perieruut hujus vitae gaudia ;finis opum dumreœduut , luetus et suspiria.

F lLIAE simul

Eia ! peter ipse lugens opes lapsas praedia

tractat secum, ut speramus , damuorumsocia

0 rerum inopua

lieu heu perierunt unjas vitae gaudia.

Adeamus ; audiamus quae capiet (l. cepit) consilia.

PATER conquerem ad F515118

Caramihi pignora , Filiae ,

opus patrie inopis unicae

et solameumcae miseriae

mihi moesto tandemeonsulite ;

me misemm

Climdives et nuuc pauperrimus ,luce fraer et nocte auxins ,

et , quamterre non cousuevimns ,

paupertatemgraviter ferimus ;me miserum

Necme mea tantum inepia

quantumvestravexit (l. vexat) penùria

querumprimum la(s)civa corpora

longs modo damna(n)t jejuuiame miseram

PR! I A FILM ad Patrem

Care Peter , lugere desine

nec nos , lugens , lugendumpromove

(1) Cette ligne ne forme aucun sens ou bien

” “Si—

a… “ et rhyth_

mc_

en cor“ tn ctat s ecum, ut damuorum nob is parcs ! mrompu peut

—ètre l‘

aute l lue

ta ctat secum , u t spuremus quse bou0 rum51 ) Nous lirions "OÏODÜBI‘S Z

(socia ec uos lugeus ad lugendum mov

periculumiureparahilecare Peter.

Scimus enimquôd fornicauübusobsWsus sit coelestis adiüts

Pater ergo eavere possimus

ne nos velis addere talibas ;

care Peter.

Nec te velis et nos infamiaesubmittere , Pater perpetuae

nec ab ista labi pauperie

ñu aetemae lacummiseriae ,

care Pater .

Projecto aura PATE! ad F ilias

Jamjammecumgaudete Filiae ,

paupertatis elapso temporeecce enimia auri poudere

quod suflicit nostrae‘

miserîæ ;

me beatum

FtLLΠadPatrem

Graüarumergo praeconia

efferamus et lendummunerauni Deo, cui ia saecula

iaus et honor , virtus et gloria,

care Peter

em ma em ad PatremHomo famae note praeconionatam tuumquaesitm venio ;

quamlegali ducameonnubio,si dederis.

Die , Filia si tu vis nubere

; 1 ) Errepurabik ap. Moumerqué .

huicjuveui venusto corpore

et nobili .

I ILIA ad Palrem

lu te îuea sita consilia

fac et libet de tua filia

care Pates .

PATER ad Genm m

islam tuae committo fidei

vos eonjuugant legales laqueî

et gratis !

I terum plangens se ad tertium Fi liam

Carummihi pignus , 0 Filia,

uen me mea tantum inopia

quantum tua vexat penuria ;

tautummihi restes , Miseria ;me miserum

TERTIA FILM ad Palrem

Meumquoque Peter carissime ,

consiliumaudire sustine

algue finemhreviter collige :D eum time Peter , et dilige

Nihil enimDeum timeutibus

per seripturamdeesse notamus ;et omniaministrat omnibusOmuipotens se diligentibus (1 )

care Peter.

Ne desperes propter iuouiamnunquamesset secus fallasiam(2)

( 1) Dtligentius dans le ms . (2) Nam quam esse secutu

— 265

apud gentes trunsmisit exteras ,

dumsoi adhuc exteudit radium,

perquiramus nobis hospitium.

SECWDUS CLERICUS

Jamsol equosæuet ia lit(t)ore

quos ad ptaeseus merget sub aequove ;nec est note nobis hace patrie

ergo quaeri—debeut hospitia.

1'Ë RTIUS CLER[CUS

Seuemquemdammaturummoribushic habemus comm luminibus ;forsan , nos!ris compulsus pœcibusc rit hospee nobis hospitibus.

Ins imul CLERICt adSenemdiam:

Respes care , quaeœfldo studia

huc relicta venimus patrie ;nobis ergo pmætes hospitium, ,

dumdurabit hoe noctis spatium.

SENEX

Hospiætur vos factor omnium !

Namnon dabo vobis hosbitiumu:

_u

n uee mea ia hoc utilites ,nec est ad hoc nuuc op(p)o

rtuuüas.

cssmcxad Vetulam

Per te , cam, sit impetrahüe

qu0d togaw as etsi nou utile

forsau propter hoc beneficiumvobis Deus donabit puerum.

meum cdSe nem

Nos his dam, conjux, hospitiutu

qui sie vagaut quaereudo studium

soin saltemcompellat caritas ;nec est damnum, net: est utiliüs.

SENEX,ad Uxorem

Ae_quiescam tuo consilio ,

et dignabor istos hospitio.

Ad Cla imsAecedatis , soolaœs , igitur ;

quad rogastis vobis couœditur.

m mad Uæorem, Clericis dom it

Nonne vides quantamarsupia

Est in illis argenti copie

hace a nobis absque infamia

pessiden posset pecuùia.

VETULA :

Paupertatis anus sustuiimus .

mimarite , quamdiu vi& imushos si morti donare volumus ,

paupertaæmviærepossumus .

Evagmes ergo jamgladiam

uamque potes jaœntium,

esse dives quamäiuwixerü ;atque sciet nemogquOd feceris

mœuŒ:

Peregriuus fœsus itinere

ultramodo nou possum-tenderehujus ergo per noctis spfl ium

mihi praestes , precor , hospitium.

An dignabor istamhospitio ,

Cara conjux tuo consilio

( 1 ) y avait ici sans doute un jeu muet , et l‘

on voyait l‘Hô te tuer les trois

Hoc dicte , capte quad fuerit in arm , abaant : ct tune veniens

mms et comperiem furala dicat

Vah peru Niki! est reliqui mihi eur esse (I. fare) coepi

Gur , mater , our , saeve pater , fare me tribuisti

lieu quid proferri mihi profuit aut generari

Gur , Natura purens , consistere me statuebas

quae luetusmihi quae gemitus hos prospieiebas

Quadguevar in tautammihi (1 ) crimeu obesSe miuam

Qui modo dives eram, vix aut nullius egebamPollens argeuto, pretiosîs vestibus , sure

Summiser idque mei moles est pauperieiNam latet ex habitu me post modo quo fruar usu

Oued levius ferrem si ferre prius didieissem.

Sed, ni decipi0 r , ego saue dœipiebam

sie ego quod nomen Nicolai mane colebam.

Quidni noxa Fides u0cuitmihi christieolarum

Quae probat et sine te , sic te Nicolae , vigere ?

Idmihi tristandi eau… dedit et !aerymaudi

Nec soins flebo, nee itm1tus credo , de iebo

Tumeritis subdure probrîs , toudere flagellisSed fessus cedam noctis tibi tempora credam;Oued nisimane mea repsres tibi credits causaPrimo flagellabo te , postque flagelh erem‘

abo.

meou us adPure: furtumdividentes

Quid, pmphani Nota recouditis ;demeuæs , ut vestra dividitis (4)

inter(i)istis .

( 1) M i par erreur, dans l‘

édition des tre mea causa sont al‘

ablatü‘

.

Bibliopbües («t) y a dans lems .

(fi) Neæa par une faute de lecture

118118 l‘

édition des Bibiiophfles .Q uad propbam qu id note recondui is

0 o o

(5) Si Cause ne 8$ fl lfl8 pas 101 Chœes,Q u id dementes ttt. vc» ra dw t …s

et nous ne nous souvenons pas d’avoir mais chaque ligne ne tient avoir que dit

vuun autre exemple de ce plurielma syllabes.

272

Autre version dumême l in ele pa°

r Hilarius

mamans , reims suis congregatis , ad iconium

et , ci res sua: commendam , dicet

Nicolae quidquid possideo

hoc ia meo misi teloneo (î )te custodemrebus ad(h)ibeo

serve quae sunt ibi

meis precor attende precibus

vide , uullus sit locus furibus

Pretiosis aurumcumvestibus

ego trade tibi .

Proiicist:i feras disposai

te custodemreims imposai

reverteuti redde quae poeni

tua sub t utela

jam summagis securus solito,te custode reims imposito ;revertenti vide nemerite

mihi sit querela.

I lle a utem profecto FURES trama :ntes , [h]œtium

apertumet nuüumcustodem, omnia diripimt : BARBARUS vero rcdiens .

non inventa t(h] emuro, dicet

Gravis sors et dura

Hit: reliqui plura

sod submais cum

Des ! quel domage !

Oui pert la sue chose purque n’

eurage

( 1) R. N. supplément latin n° 1008 ; l’

a pris ainsi que son sujet dans le Li berap. B i lar i i versus tudi p. 33. demiramlù et trumau sam“ M es

(2) Coll‘

œ , Cassette . Cc mot qui si 1a1‘

mw en“: Quadam an… die poit d

ubord Bureau de receveur suit ipamiœniamante teloneumsum»,o

’imp0t , se prit lus lapd dans l

accep ubi crunt omnia quam sque habebathou de

'

aut0ur de'

ce miracle annm et argentum vel vestes ; etc.

Ne sis ultra quod fuisti :

solum landes nomen Christisoli Deo credas isti ,

per quem tua recepisti

mihi nullum estmeritum.

respw dma BARBARL‘S dico!

flic nulle eonsultatio

nulle erit dilutio ,

quiu ab erroris vitio

jamrecedam

in Christum, Dei filium,

fac10 remmirabilium,

f ilum linqueus gentilium

ego efedem.

lpse creavit omnia

coelum, terramet maria ;

per quemerroris veuia

mihi detur

lpse petuus et dominus

meumdelebit faciuuscujus regnumne terminus

consequetur

Autre Miracle de saint Nicolas

Vem‘

ant M inistri Marnw siui regis comm co, et di«2ant emma vel

pmuus cx cis

Selva , Princeps ; salve , Rex optime !

( 1 ) B. d‘

Orléans , n° 1 78 , p. 188 . 0u

trouve ensuite cette rubrique Ad te

œentandumquomodo sanctus Nico

Êtî$ Cetronia 1ihum de manu Manmoriui, regisAgareuowm, liberavit, pare

tur iu eompeteuti loco , cum Ministris

suis armatis , rex Mameriuus , ia alla

sede , quasi in reçue sue sa lem. l‘a

rctur in aiio loco Excomuda Getrouiscivitas , et ia ea Get comConsulatoribus suis User ejus Euphroänfi et

FiliuscommA6œdatus sitqœ ah orien

PUER

Recordatus meae miserias

mei patrie et meae patriaesuspirare coepi et gemere ,

et intra me talia dicere

Anuus unus expletus hodie

postquam servus factus miseriau ,

potestati subjectus regiae ,

fines hujus iutravi patriae

Heu ! miselle quid ita cogitas

Quid te juvat cordis auxieæsNemo potest te mihi tollere ,

quamdiu te non velimperdere .

Interea veniatAliquîs in similîtw üneNicolai ; Puerum scyphw n cum

recentario vino (2) tenantem, apprehmdat , apprehmsusque ( l. appre

hensumquq} ante [ares componat , et , quasi non campertus recedat.

Time vero DE CWIBUS ad Puermn dicat (5)Puer , quis os , et que vis pergere

?

Cujus tibi dedit iargit16

scyphum istumcum receutario

vues

Hue venie , non ibo lougius :

sum Getrouis unicus filius .

Nicolao sit laus et gloria ,

cujus hicme reduxit gratia

Quo amüto , currat CIVIS lLLE ad Getreuem et dicat

Gaude , Getreu , nec fleas amplias ;

(1) Comme il arrivait souvent dans la auquel on rendait par une sorte de mebasse—laünité Patria signifie ici seu lange le goût piquant et su…! qu

il avaitlemsal Pays . d

ebord.

(Ë)Duvin rafraichi , comme ondisait (3) il manque une ligue terminée enPendant le moyen âge c

était du vin crc qui complète le quatruîu

extra fores stat taus filius

Nicolai laudnt magualia

cnjus cumreduxit gratis .

(‘

umque hujusmodi mmtium audierit EUFROS1NA ad suum

rurral quemsaepius deosculatum ampleu tur cl dirai

Deo uostro sit laus et gloriu,

cujusmagna misericordialactas uostros verteus ia gaudium,

nostrumnobis reduxit filium

Si (u)lque patri uostro perpetuae

Nicolao landes et gratiae

cujus erga Deumoratio

nos adiuvit in hoc negotio

CHORUS 0Ml’ilS :Copioæe cavitatis ( 1 )

( 1 ) Nicolae pontifex, qui cum Deo came prqtrahas ad supems ; B rèvia inleriaris iu cocli pakuo, eumdescende l

usage du diocèse de L i sieux (XVe

%t. condesœndo) , supplicamus , ad te siècle) , B . de Caen , p. 608 .

suspiruutibus, ut exutus (t. exutos) gravi

APPENDICE.

Miles gloriosus (1

Doua dionaee dextrae sûperautia votumMilitis , imparibus pauge , Thalia , modis.

( 1 ) B. de Vienne Codexphiloloÿcuslatiuus , n

° 25 1 (XIVe siècle) , fol. 21w

, et no 277 (K IVe siècle) , fol. 15 1 ,vo c

’est ce dernier textequi a servi de

base à notre édition. L’auteur de cette

pièce de vers Mattbaeus de Vendôme(vindocinsusis) auquel l

’H istoire lit

térai re de la France a consacré un anticle , t . XV p . 420— 428 , florissait lañu du Xll° siècle . ll était célèbre parun long poème sur l

’histoire des deux

Tobie et de leurs femmes dont il existeune dixaine «l

éditious mais quoiqueEben fl us de Béthune en ait largementloue le talent et les oum ges , aucundesescontemporains ne luiattribue de comedies. Ou s

explique assez naturellement ce silence par les préférences queles critiques du moyen age aeeordaientauxouvrages plus graves , et l

'on sait à

n’en pouvoir douterque tous les poèmesdeMatthaeus de Vendome ne nous sontpointconnus . Ainsi après l

avoir incoa

testablemeutdésigné parces versde souLabyrinthe :

Te ln e t ia agro votum luscivit c l nequen. uon e t me tri nob i li le le place: ,

Ebea dit :

Sceil»ndi rcg it an te s tylum, li ufoquæamants,leu6m l i a ttln eu3 viodœ iocut it babel

etune glosemanuscrite citéepar l’Hi s

toire “W e , i , p. 427 , nous appreud qu

il s‘

agit dans ces vers d’

un

poème où Matthew s deœfi bi t contraRnfl mmfi alùm doetfim . 8 1: é tait

possible de rien induire du style d‘

un

écrivain duX ll° siècle , nous y trouve

rious quelque raison d’

attribuer ces été

gies dramatiques à l‘

auteur du Tobias ;il y a aussi un ton seuteneieux des

phrasescourtes etbrisées de fréquentsjeux de mots et des recherches d

alli

tération. Si les descriptions sont plusdéveloppées et plus abondantes dans

les comédies , on s’explique facilement

cette différence par l‘

âge de l’enteur ,

qui sans doute était alors los jeune et

parmu äæir de resær fi ele a se mstièrc car il le déclare en termes formels dens la préface du Tobias

Quum caen Hieronymi tradit tw oslatio pro

_(ssmqual icuuquc metro Vindocmeusis oral .

Le poème intitulé : Matthaei vindoctm ais versus de Ptramo cl Thisbe etl’Aequtvœa magistrô Matthaes

vin

doctuema‘

: can tine , qui se conser

vent a la Bibliothèque du collège delaTrinité de Cambridge , prouvent d

ail

leurs que lamuse de Matthæus de Vendômc ne se consacra pas exclusivementdes sujets sérieux ou sacrés . Avant la

publication du Calalœw codicuæs tatinonm phi lologie… l tbltotflm «

viudoboncmis , personne 11'

svait parléde ses comédies Par une rencontrcqui

287

Meuse jaeet ; couviva sedet ; sibi fereula eertantmilitat huie meusae Militis ordo dapum.

Vasa novant ; bacchi seniumjuvenescit ia num ;

qui senuil juvenis luce , sapore senex.

Mensa gregemmirata suum brevitate laborat ;nox sibi visa brevis se stupst esse brevem.

Pauper adest sed ehest paupertas ; cepia servitfundit opes ; iuopem se fore (2) uescit inops .

Postmensam post vina tom (5) servire jubeturecce quies fesse blandaministral vive

Solis eques (6) aurore refert ; alludit cuntiurbs Equiti vicos jactitat ipse suos .

Aputeo Puteal locus urbis dicitur ; in quohaustamagis ,major onda recurrit opum.

Hue se flectit Eques ; Ciyemvidet omnibus usumusurae spoliis , re dominante reum

Illius gremiumPactoli certat ercuis ,seu rerumuervo sive n

itore velis.

ln loculos Hermum (8) jures fluxisse superbumaureus

°

in loculis se putat esse Tagus .

Perdit in his opibus auimumcum lamine Milesfit stupor immoto firme estena pedi.

ln tacitis debut facies ut lingua l imeriia tacito faciemnon minus hoste time

ln facie legitur homiuum secrete volantes ;est fœ ies animi lingua sœuuda soi

Militis ia l‘

acie mentis leg it iutima Civis ;hunc stupuisse videos , digue stupore movet (1 0)

Resmeu temovit plus te mew liuguamovebit

(parvulus in visu crescit ia eure stupor)Me tibi teque mihi lucri measure coaequet ;

una sit in dupiiei pafl itioue fideslndivisa sibi , medio res dividat ; immo

unie ti t fidei sectio justu rei .Eece tibi loculus , nummus ; satur , accipe nummos ;

muuere gazameo sit tua, simque tuus .

Ci tant dans le _ms . 277 . final de ministmt.

Foremdans le ms . 277 . 6) Gps: dans lems . 231 .

Yerba (boris dans le ms. 251 . 7 Remmdans ia ms . 277 .

Jul:entar dans lems. 277 ; peut (8 ) LeHermus est unfleuve de Lydie ,ut—il écrire ton

m i rcjuben1ur . qui se jette dans le Pactole .

$a}. li tant sans doute remplacer vire , (9) I l y a dans le ms . 25 1 2

qm rompt lamesure par un régime di komimm fac ie s l ingua se cu“ : tib i.

rest , peut—ètœ open , ou etl

acer le‘

l‘

{10 ) Monet dans le ms. 277 .

— 288

C ensu captus Eques recipit cumfoedere muuus ( 1 )dum redit , uxoremCivis amore trahit.

Hamas amorie edex oculos et pectus iuescat ;

praeludens oeulis pectoris ima subit.

Flagrat aureus , sibi flagrat amor ; spes hacret amm

paeue vocat visum, peene vocatus abit .

Seutit opes EquitiS, cresceus , cœvisse paratus

pompa dapumdomino dapsile nomen emit.inis hujus amor (3) ñu umantis pectore flugratcorpore qui placuit eoudis honore placet .

ln tenebrie teuebras ueseit sibi mentis oeellus :

huit: (4) offert :juvenemclarior (5) umbra die .

\ 1x super irrepsit (6) oculis , re numque (7) soporisest breve ; cure redit nee eve reduit anus.

licce dies , notat i iia diem; fortuua dieihuis Equiæm.conl

ert hace Vocat iutrat Eques.

Acrius illa calet , cumsit prope causa caloris (8)etmodo parvus (9) amor incipit esse gygas.

lghescit facies ; froutem rubor induit ; omatflamme genus ; roseus iucolit ora color.

Tet bene legati qui(d) seutiat illa recensent ( 10)legatus (1 1 ) melior fit sua lingua sibi.

Me tibi vincit amor , et te mihi viueiat aurumsimtua , sisque mous ; sit mea ga za tua

Sumprobe , sisque probus et eris me divite dives ;si mihi te socias , sum tua , sisque mens

Nec puter (l. putor) esseminor , Givi quia uuptuminorisum laurus frutici , sum rosa juueta rubo

Tomihi dives emam quiame sibi ditior emitvir mens ; exemplumprosequur ipse suum.

Ut mihi par esset , non; ipse sed ipse redemitcopie ; pro domino bursa diserta fuit.

Muneru rhetoricos penitus uovere ce lomsnummus ubi loquitur , Tullins ipse tacet.

Dulci gaza sono cithurizat in eure poœntuuu ;tamplaeidumuescit musica toto sonum.

( 1) Dans le ms. 251 Munera tract:tt Eques .

2) Putalus dans le ms. 231

Odor dans le ms. 277 .

fl inc dans le ms . 254.

Clar ins dans le me . 277

Inserpsit dans le ms ”54 .

n immque dans le me . 25 1 .

(8) dans le ms. 25 5.

Names dans le ms . 254 .

O) Reoenset dans le ms . 254 .

c ali : dans le ms . 277 .

2

)Tui

_dans le ms . 277 .

5 Sumdeu, sisque deus {faits lems . 25 1 1

( 11 ) Htto dans le ms. 277 .

_ 991 _

Fit dolus ille dolor ; nammentis uubih: frontisluce tegit rubus ( 1 ) est intus olive foris.

n it plus oleo puugit plus aspide verDum;cui (2) rosa mèfloœt tectaque spine riget.

ilaoomonet ille olo Deus (5) es , si juvat amille tenor ; si te ditet amemus ; amor.

Suecessus refer ipse tuos ; mihi melliet auremvox tua. Paret Eques ; talia voce movet :

Nos Venerismellivit opus cumjauua pulsuhermit

'

herrchen nouminus ipse mihi .lpsumihi legit latebras qua (5) vestis adaptat (6)murum; quamve

'

stempars amat una toriQuaesitus latui vomuit domus omne venenum

ille meo eupide suxit ab ore favum.

Quanti (8) me faciat-æstmærmuuera tenta (9)

quantus ei videar tants monetamouet.His silet ; hic (1. is t idet , s

'

ed neseit gaudia risus

est animi facies nuatia false sui.llie virus vomit ille Milli (1 0) me earior ipso

es ; mihi cumdederis plurima plura dabis.

Plura debit quae plura dedit , si plume (1 1 ) instes ;medicüs latebris utere tutus cris .

Bic silet ; ille favet-uox transit crastiua

lampes Miles abit , civica tecta petit.Œvis sheet ; pro Give turns sub Milite gurrit ;

dumVeneris tien t laeryma, porta sonatSpousus adest sponsique tremens iutefl igit iram

jaune ; pallet Eques ; culcita (15) spendet opem.

Spouse fores aperit ; sponsus fremit (1t ) , euse minacifulgurat ; mmoechumeogitur (15) ensis edax.

Quaeritur hic , quæsitus adest se fletibus am at

moeche suis ; queriturmeute carere virum.

Fmfl i bus ipsa suis saadet servare (17 ) muritumexiliummentis creditur ille peti .

Fratrum linguatonat , pugm t pro parte somris ;

M et dans le me. 277 .

Ca»: dans le ms . 251 .

Moret i llaesi nondans leme. 277 .

TaM 11 thns lems. 277 .

Que : dans lema. 277 .

.! d dans le ms. 277 .

l eas t! don ne ma m m

Ccmotest lflisibledemiema. 277 .

Tau“ dans lems . 277 .

iii!rtor se trouve dans duCag e.

(12) il y … lems. 254dun: maus t Venecis lacrima pufl ats cons t .

Calcitmt dans notre ms.

Vt‘

r , fl'

alm dans le me. 25 1 .

Cœüœdans le me. 254.

l bs“ dans le ms. 251 .

SM !m iredemiems . 251 .

Est aqua pro b rro , pro eists flamme feriturpugua fit ut l

un e audiat ignis aquas.

Bum (1 ) labor est aliis igue(m) sapin pue11is ,

conflits viciuammutuat arcs domum.

Tempote freta bouo , cumseiest abesse pœiclumad loca note redit ; clave jubente pstet.

Exit Eques ; tenefis bouc zouat amies !aœfl isesque

isuumParidi

(gmelüt iu ore toi (2)

itune tegit eryptum eujus uitor eure. giguitsaw ula Samu i splenduit auraminus

Bio (1 ) avidumautist gremium forulique vereeis

esuriemfulvo cogit abire (5) eibo.

Pes tlmet illud ones et mentent cnflpat avaram;subvenlunt presse gauäa firms pedi .

Ad sociumsocius tali cuml‘

oeuore teudit

invenit et dominos aureamasse duos (6)Cor Civis cruciat damm i spine pudoris ;

bino pudor , binodamnum; non leve colour hahet.Vix rien tenui fuciœ

aiflb1flat iram;mentis paeue feras intime flàmme

salit

ira serummentis verborumclave parabat

solvere ; sed fraudis pollice tracts redit .

Cor satient E nitis fortunes muuera dautisproxima ucra fugit ; fitmemor ipse sui .

Cujus naufraqiumtotieus fortune redemit ,se loeat in porto nec freta (8) m ns adi

mens aloeu eelst ; mauat ab ore fevus.

Sis couvivameus, ore ; mes ( 10) meuse peroœt ;te meat (1 1 ) eufestumreg is uostn suum.

Paret (12) Eques Givi : Civis redit : imbuit aurem

Cumdans le me. 251 . (9) Laboune odeur pendant lemoyeuViri dons le me . 277 . âge , cette forme était aussi usitée dansc t

t 1nsers‘

ptamdans lems . 277 . les dérivés de M arr e, que la fermeHumedans le me. 277 . classique .

le “ ‘

l

ïsu

‘qtemfutuo cogtt ( 10 are dans

y a dans le ms .

(6) Sims dans le ms . 254.

Coovw emur , ait si n u l oral mei ne pererol .

(7) Damm‘

s dans le ms. 251 .PC!“ ms. 35 1

(8) Loco dans le ms. 251 . ( 12) Parcs dans lems . 277 .

jussa facit seguis otia clavis amat.Ecœ l

ores rumpi longummirautur amovemiutrat Eques ; roseas exhibet (2) hortus opes

Spleudor adulutur oculo ; fla antia (l. fragiantia) uuri ;meuse gulae ; rivus auri us ; umbra genie.

Ecee fames Ceret i , Baccho sitis instat utrzqueest sine peste super et sine aube color.

Panis adhu‘

c infans deuti non pugnat adulte ;Bacchus ia aere puer scitur ia ore senex

Victo posse l‘

amie , Venter jubet otia demi (4)sed nequt esse (s)eypbis otia longs sitis .

Verbe parit , lingnamfoecundat , pectus inauitexplicit (sic) arcanum laeta procellameri

Libertas emitur liuguls ubi (5 ) Liber inuudat

qunsine loge bibit , seit sine lege loqui .Ut coecus videat , ut claudus currat , ut infans

garriat , ut niteat nubila Bacchus agit

Aere cibis uso cibus alter penitur nuvi

namprece Civis , Eques ad sua l‘

actu redit.

Banc (8) procul esse pataus cujus referebat (9) amorem,

cui sua eelato‘

uomine verba l‘

avent.

Cummihi coepissent fornlimutire (10) loquaces ,restituit sumptus fortis amies lide (1 1 )

Nunrmihi divés amene locules satiuvit iuaues ,militiaeque dedit praemiu large (12) meàc .

Ter latui tenebrisque-tribus tria fanera 1

°

ugi .

Dc tribus ille duos explicat , una latet.Dum lingnamstolidi remmvia ducit ad ( 15 ) arcam

oliviat instanti providamoeebumalo.

lncauti (1 4) bene cautu pedempede tauQit ; umicamhic pedis alloquio ( 1 5) pereipit ess e suum.

Ergo rotumlinguae mututo limine fleetit ,seque speen viso (16) per leve ducit iter .

( 1 ) il y a dans le ms . 277 : 7 Eccocibmîenti da

;s lcms . 277 .

8 Namdans e ms . 51 .

i ll: t‘

ac it 9 Praesmtat dans le ms . 254 .

et la gloss (lit que rlavis est au génatnl‘

l \Man

ge

.

dausdle mars

(2) l uett dans le me. 25 1 .

co;uste a nt au esse. pi tt w c.

(6) l! y a dans le ms . 254 : ( 12) Large signe d‘

abre

mm r\ iatiou sur l

’E dans le ms . 277 .

W ami s Va ll i ] : [ti be t Ol i d dc: ul t.

Sia) I no

dans 70 “‘s . 252.

Gui deus Ie ms . 20 1 . .M ) lucautumdans le ms . 25 1 .

0 1 ni leaut :mbcla , Bacchs , [a ( là“E loquio dans le ms . 231

m‘ dans Ie me . 277 .

Asibi vicina revocaasm velaChmhdi

plscidemverso tramiæeum‘

t aqu n (2)Verb verbe quidem, nou_

flctis flots , perite (5)Assuit (1 ) ut fletam(B) velet image udem.

Fous vitreus portumeomplexus utrumquemlittas ; ia hunc veni vitres terga premeus

Prava M es (6) vitt i primumservers vigoæmnoluit , et ra me sociavit aquae

Cum(8) cecidi , nique cations , maduique œdeudo ,

delevit uimis somnia dicte timer.

Siemihi somuus opes et siemihi somuus an im ,

sie næmvitreum, siemihi fecit aqumHaec d accedens , hace dempsit et ipse (9)

naufragiumsensi luetus ahessememlaqueumlaqueo sie fraudcmfraude resolvitMiles ; sie habuit .œfiida lingua i dem.

Viudicat ia Givem 10) germanse crimina frater ;puquis et p bus vapulat ille miser.

Exilii pactum (1 1 ) vitamendieat inertiexul abit , linquit pluriata , ueavehit .

Quos prius illexit firmumbene g uteu amorisarc(t)ias innectit (12) firms cateuu tori .

Primi noumominit domiui domus ; ipsa secundolseta resultat hero totaque clamat Ave (1 5 )

Se vario flexu erispare superbia vocumuititur , et pugnant (1 1 ) nos sine pace soni.

Jaune crinitur tamis ; elamys aureamurumpurpurat ; iste suumvesüs adorat (1 5) aoum

Picto vdut vivemœulis arridet (16) image ;mille modis temptat vivere pictus homo.

ille est usta (1 7 ) Paris hic raptor , ibique muritus ;him: urut , inde mutit , possidet inde mns.

Eine danses fet it ira duces , hie .œrbasa ventas

0mübs‘

dans le ms . 277 . Patio dans le m. 277 .

2) ll spes erreur dans lems . 254 : 25 1 .

per ph oitfl n verso lu mite cmrit aqua.veœest dans

Por1re dans le ms. 25 1 .

As“… le m _m .peus results hero peus n elsœat Ave.

Pugnat dans le ms. 277 .

Draw Mddu s loups. 277 ; Psr A… dans leme. 251 .

eu ou N m M‘du s

-le ms . 25 1 . Oculo blaudttur dans le ms .

17) H icnatamounatansdn shm .

2 mais la première syllabe de Pari sest brève .

bic (1 ) M ais instaus'

l‘reja superhit adunc.

illio pergameus meminit color , iguene igneshic fug_it Aeneas ens equus ipse patrie

Est pia flamme“

pio , la(m)bens sine vulnere paronne tepæt ptetas (4) intepit ipse color (5 )

Niug it ia Anchise torpeutis brume seneetae ;bus ibi mirantur aurea lila nives.

SimplexAscauii barbamnou eolligit actusAeueae phalerat lae1uinventa genas

Fundit ubique suos uuri lascivia risusvixbene diguetur auras vase cihoe.

Dufu sua corpus habet , sua sunt counubia eordiillis ver auimi nulla permit hiems.

Primo igitur Persona cd loca ma cam ins… tis muücalibus et

labarum solemniter deducantun Quoperacto w rgant PUEM

Silele silete

1 ) H1nc2) M dsns lems . 27

md Geschichte , t . li l p . 157 . Cc

mystère fut probablement représenté àc fort—sut—læl Œ l ecole eccle

sias tique de Saint—BartM leuü dans les

dernières années du XV. siècle , et re

p is au commencement du 717 10 . Aumi ns on sait qu

’ane pièce sur ce sujet

y fut]ouée en 1 467 eu 1498 et eu 1 506

et l‘écriture dums . 3 les caractères ha

bituelsdeh fiuduXV° sièdeï outsemblemême iudq que l

on possède encore

l’

exemplaire du directeur chargé de lamise en scène car lems. publié par Pichml ne donne que lesmusiques et lespremiers mots de chaque réplique et

comme dans les drames pficMeuts , ou

ne peut expliquer ces abréviations parlagrande p0puhrité des paroles . Si cette

pièce est trop misérablemeut tronquée

pourquenous repmdû islons toute l'

edition qu

‘enadonnée Ficimd son impor

tance pour l‘

histoire du théâtre ue per

mettait pointde lanégliger entièrement.Nous nous boruerons donc à reimpfimerle commencement en indiquant les emprunts faits au textemême de la Biblel en résultent , si nous ne nous trampeus , une preuve incontestable de la

liaison du drame moderne avec la litur‘le . Ou l

avait beaucoup dit depù qœmute ans ,mais plutôt sur la foi d’p ieuses présomptions qu

’en s

appuyant

sur des poeme: positives . Peut être

cette idée a-t—efle été nettement exprimée, pou le première foie, psr I on tin :Las lles eclesiastiœs fuæoa eu efceto

las que diemu ocasion uuestms puimeros em yos eu et artsm ice hs

iudividuos de los cabildos heron nues

tros primcms actores .0 rigmu dt i

teatro español , p . 24 , se. de Paris .

Hom texte est la reps“… littérale

de l'

édition de Fichard nous lui avonsseulement donné ladisposition typographique d

une pièce de théâtre .

OSEE prophete dicut

Post duos dies Dominus [ch kunde uch alliu suuder spot.

sm mu Judaem rewandeat

Sw ig uñselecliehiz Bam.

I temAUGUSTINUS adJeremiamprophetamdia tt

Her Jeremias , gudir man.

JEREMIAS pr0pheta dicat

Diz wort kunde ich uch schone .

musuumJudaeus respondeatSw ig a dumeclieberman.

I temAUGUST… dim:l l ’ Jaden ir hart spekenmnt.

!SAIASpropheta dîcatDomme , quis credidit Et dicut : Wer geloubit uns lierre

zu Haut.

MOSHE Judaeus respmzdeat

War zu ist diese rede gut.AUGUSTINUS concludat Judaei: dieêm

Ir Juden ir hat wo! gehof t.

Hac conclusions [acta PERSONAE universaliter canttdnmt antiphon0m

Puer i ssus profieiebat

Ja n: autemsurgat a loco sue et vadat adJohannemBaptistam As

picie ns cum, clame: (:on.1m s BAPTISTA)Ecce agnus Dci , Sebt der lierre lobesam.

Hoc rigmo completo, dico: Johanni

Johannes , liebe Neve min.

wmmzs respondeat

Ey meister Her.

Neyn Johannes liebcr mag .

( 1 ) Viviflcabit nos post duos dies (Do Luc ela. tt , v. 52 Et lesus proticiehat

miuus) ; ia die tertiu suseilahit nos et saNeul ia et aetate , et gratis , apud

vivemus in coræpcctu ejus ; eh. v. 5 . Deum cl homines.

(2) auditui uostro , et brachiumDo (4) eccequi tellit pecca1amuudi ; saü: tmini cui revelatumest ; eh. Li li , v. 1 . Jean ch . I v. 29 .

(3) Cette autieuue est tirée d e saint

rsusoms cautabent

Baptista coutœmuit.Jolw uncs aspcrgat aquam super pam m Jem mmss quoque

rant“

flic est illiusmous di Et dira: Sebt diz ist min zarter sun .

Hoc rigmofinite PW M ! cantabmtt

Anno hominis usque te mi lili .

Interim :omuuss ssn xsn vem‘

at ad Herodem, et dicut ei

_Herodes , kunig riche

HERODES furiosomime dicot

Wa sit ir kuehœnude minman.

UNUBm vommrespondw t

lierre , des en lan wir niet.

Arguebat Herodem

Jesum ia desertamet ssmmssm it , 0 :

Du best gevustit.

Hic PERSOM E cautabunt

Ductus est Jesus

JESUS rœpondeœt SathanaeSw ig Suthuu uugetruwer w ihl .

Deindc ssrusus positum sit

medio ludi , repBist du un Godis Suu sa va] .

[temJESUS respondœt SuttUuuuzze ist dirre Bose list.

I tem SATHANAS ducat Ja m ad alium locum ludi , super dolium re

( 1 ) lect us , in quo mihi complacui ; dia6e , uxoœ fratrie sui , et de omnibussaint Matthieu , ch. ttt , v. 1 7 . msiis(2) C

était sans doute la mise en se (5 ) est in desertion de l

‘Évangile selon saint Luce turn a Spiritu ut teutaretur a diabolo ;eh . Ill , v. 19 : lierodes autem t rar teint l attb ies ,

en. W,v. 1 .

cite cumcorriperetur ah ille de cro

p‘

aescnmm m atte: m ebm , ubi est… ei tha aurum et munie

Sich diesen shot: und diesenHort.

Laz Sathauus , die rode lin.

H_oe dicte , Sqlh

_auas confia» recedat , etAugdi accedcutes adJesum

mmstrent e: staümque museum eantabmt univermüReliuquit cum

Interca SM .t vidm Petrumet Andream, vombit eos ad apostaiatm diem

Veuite postme , £a ir Heriu , kumet ; folg it mir.

menu s respondeat Salvatori

Wir felgiu Berre , gon e dir.

Hoc dicte PERSONAB tm'œrsalz‘

ter … labuntm siculumhunc

_Admins vi

siouis vd œm

vel hunc autiphonam

Ambulans Jesus vixssu :1mu _

æmhisdscimspraecedat cl , r idcnsthiam Thomam et Judam, dicat

Qui sequiturme , 11° Ecrin wer mir volget fiach.

Deinde mpeudtatmmuosomsus

Baz dun wir Herve suuder wan.

I temvidm (mms) filiœ Alpf.nci cl Zebedaei , dieu!Vos amiei Irmage ir liebiu.

Waz du gebudis daz dun w ir.

Colla tis itæque omnihu Apostolis , dieu! cis JESUSAmen dico vobis ir frundc , horet waz ich acl: sageu.

( 1) damvos fleri piscstum bomiuum; bebit lumeu vitae ; saint Im ch. vm,

œiut l arc , cb . v. 17 : voyez ci-des v. 12.

sus , p. 127 . (4) me! estis , si fcceritis quae ego

(2) Cette autieuue est sans doute ti pmecipiu vobis ; saint Jean , ch. xv

rée de saint Matthieu , eh. nv, v. 1 8 : v. 1 4 .

Ambuhns autem Jesus juxtamare Gali (5) Pmbsblement ceheae , vidit duos fratres , Simonemqui core tiré de saint Jean , cit. VII , v. 1 7 :

m tur h üm , etAudreamfmtæmejus , Amen , amsn dico vobis Qui credit inmlttentes rete is more . me habebitvitamaetemam oudu cin.

(5) non ambulut ia teuebris , sed ha v. 5 1 Amen amou dico vobis : Vide

505

Re3p0udeat mwmmsEya lierre , moble is wesin .

Dicat eimeosFrunt , nu etant uf unde gang .

Infirmus toüat lectum .quodvidentesw usm W ant adcum dicentes

Syzekiut , sage ou sage au , du dummer man.

Reopend æt QUI seau: {actus estleb en weiz

°

uit reuteWer cvwas.

Judazi revertauær ad locumsuum; Jesus quoque re0ipiat se ia loco,do uce ordo cumiterw n tangat. His conviviumHeredis incipiat et Filiacomm disc umbentibus saltet cl lutat catrizaudo (1 ) ct , cumsatis fm it,mmODES dicut Puellae

Dohter liebe Dohtermin.

PUELLAdicut Hm di

Des duuke ich , ficher kunig , dir "oc dicte , Puella vadat ad Ma

trcm ejus , quae specialiter c umDominabas sedent , et dieu! ciFrauwe muter gipmir rut.seems respondeat P—t

eliuc

Dohter her da felge mir .

PURLI.A revefl alur ad [It rodemet dieu: ei

flerodes kunig riche.

Sa groz eu kann is uiht gesin.

PUELLÀ «float

Sa ist min wuhe irlouhit.

1muomæs hac petition audita tristi : respondæ t

By , dohter . wes has du begert. I tem. dicut Servi: Wa sit ir

knebte undmiumeu.

SERVUS respondmt

Daz sal weiz God Berre sin. Jam, allato capüc Johannis ,Puel'xw Jungfmuw e , nemet .

russes gm'

sa dicut bis w i ter

Wo] mich we l.Mortao itaque Johanne , mscmumsta portent c um in ferfl ro euse

pulchrmn , mutants:

Ecce quomodomoritur

( 1 ) Il faut sans doute lire tele! chorizando , Joue du luth en dansant.

Hoc poteete , sw get ilerum 38 808 , et, m iens adJudæos , cantabü

Qui mauducat san emmeum lt Jaden stillet uwem

n um: Jadacu: respoudeat

Sw ig du bist eyn dummer man.

JESUS dicut.la hort waz ich uch sageu sol.

I temKAIM AN Judaw s respœtd œt

Nu sagemir du dummer man.

msus dicutSebt der beylige Abraham.

I lanmm s Judam respondeat

Wie ist die rede so gestalt.

I temmeos

Ia ich sage uch.

Warm ist dise .

Hic Judaei quaerant lapides , quasi Jesumvdi… lapidare , et dieu!

msus (2)Gute werg han ich getau.

ÿoc diem, recçdat Jess : a Judaeis , et recipiat se in loco ubi mormn{aœet . _

l lw Mm e Magdalena habite superbe arrogauær iucedal et

dicut ezxmms

Maria, liebe swestermin.

HAMA respondcat

Sw ig du liebe swester.

Hœ dicte , JESUS venial praedicandq sie

lt‘ selige_n Godis kim. Hoc finite , alterius prucedat , ubi i te

rmn pracdacabst nc Selmg sint die urmcn .

Hoc sermone completo, Aucilla Marthae, uominc mumu , turqat

et clame! sac

Beatus veuter , qui te por Gehenediet ist der lib. etc .

( 1) et l) ihit meum sanguinem, bahut (2) Cette rubrique est tirée dumêmevitsmaeteruam etego resuscitabo cum h v. 59.

tu novissimo die ; salut Jean , ch. v1 (5) tsvit ; etuhera , quae suxisti ; saintLHC , Cho X ' , v. 27 0

Mystère de l’

Empereur Julien et de l.ibanins,Seneschal (1

s’

ew um www .

1.msuum sou ssusscuw .

sam sssm.s .

SAINT usucuus .

L’

ABŒANGE GABRIEL .

L’

ARCHANGE meum .

mu mu ANGE.

nsuxmsma suos .

memes cusvw m.

nsuxmsns cnsvnusn.

rumsmsms cusvmss .

pnemsa cœur..nm:xnœus cssuc.

moxsmsxs suum.

memes souncoxs .

nsuxmsuz couscous .

mmsu—zsrm eouuco:

pnsmsu meum.

nsuxmsus n euen

pnsmsu sensam n’

ssuss.

DEUXIEs ssncem.

pnsmsu nmsus.nsmussus un um.

uos1 ns-unus .

Ci œnmencc un M i racle de Nostrc-Dame , de l‘

empereur Julien quesaint Mercure tua du canmandemcnt Nostre-Dnme ; et Libanius , sonseneschal , qui cela vit en avision , se fist baptiser a saint Basilic , et dct ri:tt hermita, cl , pour reveoir Nostre

-D«me eu sa biaute , sou[fri queen li crcvast les yeux, et le renlumina Nostrc-Dame.

n’

suesnsun mumSeigneurs , entendez ma raison ;j’

ay bien de vous dire achoison

Traiez vous ca, non pas arriere .

Puis que je suis vos…: emperiere

B. N .

, n° 7208 , t , A fol. 1 27, to . la fin du KIVe siècle , ou du commence

—cn lure des caractères or dinaires de ment du XVe .

I E PREI IRR CHEVAL!“

Honnis soit il qui se fuindruDe l

erir si sur les rebelles ,

"’

em leur puist faire les cervellesDes chiefs saillir.

L’m m un

(LE) nsuxmsus m vm sn

Puis que vo volentes aerse (1 )Y est Sire , dc cuer entier

yrons. Avant , seigneurs Macist ;Ales devant.

1 ) .Àn‘êtée . Fixée ; du latin Haerere.

Seigneurs, ne me devez faillitCar

'

sui ventre droit seigneuret si vous ay lait le

_greigneur

Honneur que je puis regarderet c

est que , pourmon corps garder

Jour et nuit sc iez avec muy.

Et avec ce , pour vostre loyEssuucier , ee savez vous bien ,

uy renoneie a crestieu*

Ft savez bien a quel martireje fus morir ceulx que ; _cvdireQui delaisœnt la loy puieuns

pour tenir la lo_y cresüeune ;

Etqroy que

i penser voulroit ,

[qu’

rve]esmem i lermoult se pourroitDes orribles tourmens et peinesqu

a plusieurspersonnes humainesAy fait souffrir , qui ne vouloientcroire en Jupiter , aies tenoientQue loy crœtienne vaultmiel .

Vous l'

avez véu a vos_yex

Quieulx tommens lis ] é aQuirrace ,Gordian et a Privache.

C‘

est horreur de les raconter ;et si vous dvbien sunz doubærQuunque de ticulx gens lmuvemymourir martire fen y ;i l n

y ara pas de den‘

ault.

Mais aler , Seigneurs nous ou fault

Sur ceulx de Perse

(LE) amsn mama\'

uidez de ci ; vuidez avant ;Faites voië ; vuidez la place ,se ne voulez de œste mace

Estre femz .

(LE) nsux1ssnu—zmeumPur amours , Seigneurs , levez sus :Vuidez de cv; fmtes nous voieou vous arez , se Dieume voie ,

De cups foison.

SAINT BASlLLE (a ses Cicrcs)Mes freres sans arrestoison

Nous convient l’

encontre aler

de l’

Emperiere , brief parler ,Pour li reverence et honneur

faire car il est chier seigneur

De ceste terre .

(LE) vnsumu cnuuc

Sim, si y alous bonne erre .

Mais quel don li presenterez?

t‘

r0p petite honneur li ferez ,S’

il n'

a de vous aucun present

or vous avisez cvpresent

Que li donrrez.

SAINT BASILLE

Je vous diray que vous ferez

Vous savez je n’

ay pas en massejoyaux n

urgeut que li donnasse :

Ne je ne eusc int cucer

De telz e oses aire tresor :Prenez des pains dont nous vivons

trois que nous li presmterons.

Cc sera present assez gent

et si sera bon pour sa gent ,Dont il moult grant compagniecar il s

en va en est banieSus les Persans .

(LE) nsuxmsus CLERC :

Voire ; mais s’

il n’

est congnoissaus

Que vous li fuciez paramource nous pourra plus a douleur

Tourner qu’

a joye

SAINT BASlLLE

Ne vous chant , mettons nous 3 voie ;.I'

enmeüray sur Dieu tout le fais,qui sœt et voit que je le fais

En bonne entente .

(nu) mmsmsus cesse :

Mouvez de par Dieu sans attenteMonseigneur , et je vous suivrarles pains apres vous portemy

s ellemeut.

SAINT BASILLE’

Seigneurs , alons appe| temeni ;Vez ci !

Emperiere venir.

Sine , Dieu vous vueille te‘

n_ir

En honneur et en bonne wc ,

et toute vostre compagmcQue je ny voyL’

w snsun

Je t’

en pri , amour dvmoi°

N‘

ez tu[

pas smille le grant?

Trop smde le savoir eugruut (1 )0 1° me œspous.

(sum) mem e

Bazilles est mes propres nomsShe , pour voi r.

L EMPEREUR

Certes , tu cuidesmoult savoir ,Et cuides grant philosophe estre

mais je puis bien contre toy me…e

Que tout ton sens env_ers le mien

vaultmoult petit , mais ne vault rienCar plus sage sui que tu n

'

es ,

ne que tu ne seras jamaisleur de ta vie .

(sum) msu.u

Pléust aDieu le lil Marie

Que si bon et si age fasses

Empressé , locul-èUe l ugmcre.

— 3 l l

donner de tes chevaulx le fais .

Cc u est pas grant honneur a faire

a bonne de si bault afl‘

aire °

N’

en doubtez pes.

L'

EMPE|| sun

Certes jamais ne gouste'

msDe crouste ue mie de painou tumourras de mule fain ,

Ou tout tempsmais que viverascoume beste herbe brouteras.

Eutens te s

q_mble

_il

_t

_lors

°

1e_qui m

as it present e pam’

orgeN

esLdieu qm_m’

en péust retraite

que honte’

aies et coutrai

Car a nez dies es ennemis.

Tu as costs ville soubzugis

Et convertie ta cr_éa_uce

r mes die: en qui j’

aï fiance ,

test cou revenray de Perse .

de tentes pars semasrse (1 ) ;Et si de toyme vengemy

amtoute abutre la fen y

_mettre amort jeunes cl

_vies ,

puis la fefey arer. J’

aimmie:Ou

elle port cbardons et orties ,

qu’

elle gardas_t gens converties

A croire un diex qui ia penduzn'

en pot estre onquœ defl‘

enduz.

Ou despit de li_et samere

sera la chose si amereQue le moustier que d

eals as fait

fera_y trebucb

ier tout a fait ;Et nuage de taMariel‘

eray ardoir , n’

en doubtes mieSi test ne poum y repairier._Avant %elgueurs , sanz atarg ierN

arresæz plus , alez avant.

Je te teuray bien convenant ,Pur ceste teste .

( 1) Probablement pomAn e, Brulêe , (2) Détmire ; littéralementdu latinAnime. bas.

5 1 5

et voulentiers y vinieraySi ferez vous.

LIBANIUS

C’

est verites , Monseigneur doulx,C c

qu’

avez dit.

(sum) meu t eVierge , mere au doulxJbesucfist ,Fontaine de vraie léesee ,

amoureuse eonforteresceDame envoiemovton confortcar trop ay au euer desw nfort ;Et ce n

est mie sanz raison.

Ton moustier voy et tamaisonMenacie d

abatre et d’

ardoir ,de tel qui eu a bien povoir

C'

est de JulienLas ! vez ei ebose orrible et fiere (2)lle ! Dame , li soufl

erras tu,

qu'

enmal faire uit tant de vertu (5)Ne que la gent que t

ai acquise

qui toy honneure et fait servise ,

Et ton fils , soit si descoufite

de ce truant , de cel berits (4)Qui faitm

en a si griefmenaceVierge , ton ti lz et toi place

Que muire aineois

LE PREIŒR CLERC

Sire , se m'

aist sainte Foys ,Avis m’

est , po estes sensu

qui tel dueil ore demeuezNo telle angoisse .

(LE) nsuxmsms cnsnc

lle ! Monseigneur , que Dieu vous smisseHonneur N

uvez vous mie tortde vous mettre en tel desconfort

Voir si avez.

(1 ) Viendrsi ; la lecture de ce mot (5 ) Dans le sens du latin Virtus ,n

est pas sûre les deux points man Force .

quent. Peut—etre fuut— il lue l

ivrcray , Mécrésnt ; contraction de Ken:angerai . l iens .

(2) Gruelle ; comme le latin Form .

— 316

que le moine , en lieu de drapiaux. (1 )A laver , dedans un envier

sera boute , mon ami chier ,Et si ara, qui qu

en estrive ,sur son dos de chaude lessive

Jettée , plain un ebauderon.

Le tenray je bien pour briconDv, je t

en pri .

(LE) osen ssus nvmmHahay hahay que je me riDe ce que l

as si bien trouvee

Mons nous en sans demeureeEn enfer nous y serons jamiex venu que ne l

'

u piece

Diable uesun

smvr BASlLLE (a ses Clem )Mes amis , pour tout le eonmuuDe eeste cité assembler ,faites le saint (5) un cop sonnerCar , sacbiez , j

uy entenc‘

iou

de faire une colaew n

Ains que je fine .

(LE) mmsmsus o mneMonseigneur , de vouleme lineAssez lost sonner le forayje memmes sonner l

iray,Pour vostre amour.

(us) pneumn nouncms (au Dcuæiesmc)Mon voisin, Dieu vous doint bon jour '

Qu’

est ce que ; ay 0 | sonner

N’

en serez vous point raisonner

Le voir ou non

(ns) nsuxmsms sooncmsJe pense que c

est le sermonJe n

en seay autrement parlerY venrez-vous G

y vueil aler ,Sire , par foy.

il s’

est conservé avec a été également formée de la negationdans le patois nor germanique Auch.

maud. (3) Cloche ; dulatinSignum levieux

(2) Aucun ; du latin Nec mens , en français s’

est conservé dans'

I'

ocsin

italien Nm uno la forme qui a prévalu

54

(ns) pusnusn nouncms :0 | i g | vois ; attendezmuy .

Monsm'

en de par Dieu ; cvse .

E ! Robert , ou alez vous là

Dieu gart , bien sire

LE TIERS BOURGOIS :

Compere , se Dieume gurt we ,

le vois le sermon eseouter

qu’

ay oi maintenant sonnerCcm’

est avis.

(ne) secoue nomoovsSi faisons nous par saint Denis :

Mais je ne say qui pmsobera.

Alonem'

ent ; quant nous serons le

Bien le savons.

(ns) maman mensovsi l ne peut estre que n

uions

Bon sermon , Seigneurs , sam. defl°

uut

ear nostre evesque en l’

eschat‘

aut

Voy je monte qui le fera.

Bien seay que test conmeuœra.

Sa venez , compere Robert ;séez vous sur ceste herbe vert

De eeste mov.

LE TIERS BOURGO!S

entiers , eompero par foy :Vez me la jus .

(LE) SECOND nooncmsSi foray je , sam. estre plus

Sur piez hui mms.

(sum assume)Elevata est uubcs de tabemaculo foederis , etprofesti suntfi1u Israel

et rcquievil Archa in monte Pharan (1 ) Numeri , Decimo (capitale) .Cesparoles sont eseriptes en un livre de la sainte escripture , qui estappelle le livre de Nmnbre , et veulent ainsi dire en francois La une

(1 ) Il y a dans la !“

ulge te , v. 12 et monstres euv—mèmes ne se piquaientrec

_

ub…t uubes solitudine ilhamo ; pas d‘

exactüude dans leurs citations .

mas , pendant le moyen âge , les scr

— 319

de ce sole il est nre du vray jugement de bien contre les pecheurs ;et l

ardeur de_oe soleil oesteVierge nous attœmpe (i ) et adouleist, en

se mettant entre nous et son doq filz dont saint Bernart dit

0bon ne , tuas Dieu seur aces ; tu as lamere devant le filz , pourtoy monstrafit sesmamelles ; tu as le fil: devant le pere monstrantses plaies cruelles dont ne peut riens estre illene refuse ou sont d

a

mour tant de signemonstre . Mais je dvaussi qu‘

elle nous est don

signe d'

aliance et d’

amour. Doulee gent , li Enfant d‘

Israel

quant ilz veoieut la une aler devant eulz qui les commiguoit ilz

œvoient de certain que Diex estoit avec eulz.

Je le dvpour tant , mi amy ;vous savez et avez oî

Coumeut de nous grever et nuireet de œste cite destruireNous amenacie Juliensi conseilleroiê pour bien

Que , se nous povons pour avoirapaiüer s nre et paiz avoir ,Que chesoun de vous

'

s2nz deport

yci tout son tresor apportC’

est bien a faire , ceme sembleet , quant tout seramis ensemble ,Si l

en faisons present briementcar convoiæux est durementSe pour ce espargtuier ne nous deigne

que morir ne nous esconveigne ,Recevons tait en gremartireet Jhesucrist , nostre doulx sire

Nostœ bon loyal ami linnous donn a la gloire sanz ñu.

Et nient moins , se a eeste une ,mere de DÈu , de touzmaux nueDevotement tait reconnusje tieng que nous la trouveronsDe nous droit conduire si presæet que la chaleur et tempesteDu tirant si apmüera ,

que je nul mal ne nous fera ;Mais nincois par sa grant puissancemettra amour et afinuœEntre Jhesus , son fiiz , et nous ,

Temgière ; du latin Temperat pelle maintenant à l‘

autorité de saintSaint Basile , qui traduisait tout Bernard qui vivait huit cents aus après

eure son texte en français , en ap lui .

— 32l

ne de joyaux d’

argent ne d’

or ,

Que vous apport .

(sum) msm.u

Ne place Dieu que les emportCelui pour qui les ap ortez ;

mais doint Dieu: que es remportezBriement a joye

(u a) nnuxuzsus nouncms ( a saint Basilic)Sire et vez ci toute monuoieD’or , du temps l

Emp(er}eur premiervostrc vouloir , sire chier ,

La despendez.

(sem ) BASILLETres doulx Jhesucrist , defl

endez

De l’

Empereur eeste gent cv :tuit li autre et la ville aussi

Sire , gardez.

(nn) momssus sounoms :

lleverent pere , regardezVez ci tout quanque j

ay de bon

que je met en vostre bnndon ,

Aussi com li autres ont faitle leur chier sire , or on soit fait

Vostre vouloir !

SAINT BASILLE

Mes bons amis , tout cest avoir

En sauf depost vousmctteraymaintenant ; plus n

uttenderay .

C‘

est fait mis l’

ay en tour bien close .

Or vous vueil je dire une chose ,

Qui nous peut valoir dessus toutesc

est qu’

a geuouz et nuz coudes (1 )Aillons depner saint Mercure

qu’

il nous vacille touz prendre en cure ;

Et en s’

eglise veilleronstoute nuit , et le requerrons

Devotement.

ll faut s:ms doute liroCou£rs Sans on lit dans loinvule Se mettre a roulrs

coussin ouProsternés les brasnus : car rl genoulz ; p . 44 , éd du Louvre .

qui Dieu et toy a renoye ,

Conme faux , coume plain de rage ,

qui nous venit faire tel oultrage

Que destruire nous venit trestouz.

Doulce dame , regardez nousPiteusement

(LE) mmsmsun CLERC

E! mere au doulx roy qui ne ment ,Grant peuple en eeste ville sonmestant de femes , d

enfans con d’

onmcs ,Qui ton filz coume Dieu créons ,qui toy con samere aourons ,Et qui tenons par vra c foyque nulz n

est escondiz de toy.

Ha tres doulce Vierge pucelle ,uis que devotement t

appelle ;ere de consolacmn

celle grant persecncw nNe soufl

rez dame ,excecuter

dont nous entent persecu‘er

Ce faux herite .

(LE) maman CLERC

Mere d’

amour , en qui habite

Toute pitie , toute doulceur :

dame de celle grant doleur

Que l‘

Empereur nous a promisenous gardez Et vous saint Morise ,

Nous en mettons sur vous la cure ;et vous , ami Dieu , saint Mercure ,

le qui sui vostre secretain

et ay este de longue main ,

Vous requier que pour nous pnez

Dieu sire et ne nous detr‘

iez

Afaire aide.

SAINT BASILLE

Dmilee Vierge , voiz la grant hide ,En quoy est ton sergent Basilic

et le peuple de eeste villeN

est pas hide seule mais rage ,quant lon saint mousfier ton ymageApropose de faire ardoirl’

Empereur , et nous touz pour voir ,Se longuement vivre le laitl’

amoureux Dieu que de ton lait

595

meum. a Nostre—Dame}De vostre siege est l

appareilLa jus tout fait , dame des cieulxsi bien que ne le savons mieulx

Faire ; pour vray .

NOSTRE-DAME

Sus dont (1. donc) , mes amis , suez delay ;Avec moy touz vous en venezet compagnië me tenez ,

Et , enmoy faisant ce oonvoiz ,

faites en chant oit voz voir.

Par cy aval .

GABRIEL

Si ferons nous , Vierge royalDe nous yert vostre voulow f: uz .

Ronde!

Gens corps en biaute parfuiz ,Vierge sur toute parfaite

moult est de grace parfaiz ,

Gens corps en biauæpurfaizcil qui ses diz et ses faiz

en vostre service afl'

aitœ,

Gent (sic) corps en biante parfaiz.

(SAINT) ussmu :Doulx Dies d

ont viennent gens si faizComje voy , ne pour quel raisonviennent ei Trop sont grant foisonB

oumes , touz en bianté esliz.

Tuit sont plus blanc que fleur de lis

Tant sont luisans , tant resplandissentque tuit li oeil m

en esbloisseut

Contre terre pasmerm’

esteut

carma veuê soufl’

rir ne peutNe porter plus ceste lumiere.

Vierge , de garce (l. grace) tresoricre ,

Vueillez me defiendre nujourd’

ui

et garder de mal et d’

unanyPar vostre grace !

NOSTRE—DAHE ( a l’

arch mge MichielAppellez movs:mz plus d

espace (l )

( l ) Retard ; de Spatium, sous—entendu lemporù

327

LE nsuxæsus num.s

Et que tour. eeq d’

enfer ensembleTe puissent courir sus et balre

Qu’

as a toy ainsi debatre?

Te moques tu?

LE PREMIER DÏ ABLE :

Haro ! Mon ami , ne voiz tuPas Julien nostre grantmaistre ,

que Mercure vient de amort mettre ?

.le cuiday Cesaire gaingnierpar luy , et a ille eugq;nier ,

Et tout le peuple decovoir ;or avons tout perdu pour voir

Par ceste mort.

(en) nuuxmsue nv…De par le diable trop est fortMamie , qui ce nous a fait.

Aumains alons prendre de faitLe corps et l

ame Juliensi l

emportons‘

: car tu seez bien ,

Nostre est piece .

LE‘

vnsunan un umMa brouete vueilmener laSi que dedans le jetteronset en enfer l

'

entrainœromSanz plus attendre .

LE DEUXIESME DYABLE :

Avant contre moy te fault prendraPour le mettre en celle brouette .

Sa puis qu’

il y est , grant festeL

en entrainnons.

NOSTRE-DH E

Bazille pour ce que preudonsTe say et tel le puis retraire ,

et que touzjours peines d’

atraireLe peuple a la foy crestienneen nostre vic

: terrienne

Vueil je que tu de moy miex veilleset pour ce que tu ne deffuillesDe bien faire tant qu

es vivre ,

tien amis je te doing ce livre

Oumoult de choses tmnveras

528

dont esjow moult te pourras .

Or ne doubtes plus Julienil est finez , tu le voiz bien ;Mais , se tu as bien fait fay miex .

{Aux Anges}Avant ; r

alons nous en es cieulx,

Mes bons am|s.

(LB) nsusmsun ANGE

De ce somnes tuit volentis ,

Dame or alons .

(LE) memes ANGE

Voire , hinux compains , et cbantonsTant que soit no ronde! parfum.

Ronde!

Cil qui _ses dit. et ses faiz

en vostre service afaite ,

Genz (sic) corps en binnte parfaizVierge sur toute parfaite .

(LE) memes cnen u sn

Ce fait ci mon cuer trop dehaitte

Et fait plain d’

amiraœonsLas ! biens S eigneurs , las ! que ferons?

Vez ci chose tropmerveilleuseque , present nous , de si honteuse

Mort est nostre emp(eri)ere mors ,

et si nous est tolu le corps

Qui toutmaintenant estoit ci ,ne ne novons savoir de qui

Que venit cc dire

(u s) l |BUXl8 8ME CHEVALIER'

Par touz nor. die: je ne scay , sire

Mais le cuer paour sim’

efl'

mie ,

que s i pour riens ne demeurroicAincois m

en fui .

(LE) vnsmsn SERGENT

Par Mabon sire je vous suiTrop ay paour.

(1 ) Surpr.se douloureuse .

529

(LE) nsux1ssun SERGENTLevez sus lcvez sanz domour ,Libanîus ; si en venez

faites lost et si nous suivez ,

Se bon vous semble .

LIBANlUS

Las ! le suer de paour me tremble'

Las ! las ! las ! las ! Qu’

ay je véu?Las je me tieng pour decea ,

Quant je ne sui crestîemez

Las ! je voy bien que tu fuz nez ,

Emperere , de mauvaise heure .

Or te quement li dyables seuœ ,

Qui tourmentent ton corps et t’

ame .

Cc te ont fait Basile et la dameQui mere Dieu est appelleeet des crest

iens honuoree .

Mal menaces onques Basillcde destruire lui ne sa ville

Trop en a pris cruel venjancelamere Dieu par sa puissanceDe qui j

ay véu la venue ,

et conment des cieulx descendueEst Cesaire la citéConment saint Mercure excitéA, de toy venir me t tre amort.Or voy je bien , tuit ( :il sontmortEt dampne sanz ñu en enfer ,

qui Tervagant ne Jupiter ,Ne Mabon croient coume dies .

i l n’

en est nul fors que li lies (1 )De celle vierge ; pour ce dvque touz les diex païens reny ,

Ne jamais je ne fineraytant que du grant Basi lle amv

Babtesme c'

u.

SAINT BASILI .E

Ha ! mere Dieu , qu’

ay je véu?Dc toy peut ce estre ore mencongeeeste vismu , ou vray Songe ?

Memonge non s ins est certain ;

cette forme est restée dans le patois normand.

55 1

Vous en orrez briement nouvelles ,se Dieu plaist , et bonnes et belles .

Or voy je bien ne m’

en esmaiequanque ay véu est chose vraye

Et pour voir le puis dire touz .

{Aux autres Clercs et aux Bourgois}Or sus or sus , mes amis doulz ,

s ellement

(LE) onnxmsns CLERC

Egar con ay dormi formentQu

est cc , mon chier seig‘

neur?Qu‘

avez ,

qui si asprement conmandezQue nous levons

(LE) ennumn nounemsSire , est Jul1en , cil maux boms .

Sur nous venuz

SAINT BASILLE

Nanil , mes amis : levez sus !Une autre chose vous diray ,

dont , se Dieu plaist , je vousTouz esjmr .

(LE) nsuxm&un nounoms :Sire , dites vostre plaisir :

Tmt leve somnes.

SAINT BASlLLE

Or entendez , femmes et boumesQui ci avez la nuit veillie ;soiez de cuer joient et lieEt loë chascan endroit soylamere du souverain roy ,

Que elle doit bien estre leee

car la tempeste a tempestee (l )Dont nous estions tait tempested

iver nous amis en esté .

Mettons (uit a lui servir eure :

car par elle et par saint Mercuresoumes de Julien delivre ;eorps et ame tout delivœOnt j:| en enfer enfang ie (2)

( I ) Aw isée , ltomiue favorable ; du (2) Précipité ; littéralement Enfoncé.latin

'

I'

cmprstivus dans la fange .

tant nous ont bien de lui vengie

C‘

est tout certain.

(LE) mmsmsns nonnew s

lin! mere en doulx roy souverain

Peut estre vraië eeste chose?

(A saint Basilic)Sire , se dire le vous ose ,

l se vous nous faire assavou°

conment vous savez qu’

il est von°

Qu’

il soit ainsi !

(SAINT) BASILLB

Conment je le scay , vez le ey.

Ennuit , en veillant coume vousen oroisons , mes amis doulxVi avenir une merveilletrop grant dont mes cuers s

esmerveifle .

Car la doulce vierge MarieVi descendre , a grantcompagnieDes cieulx eu celle place la.

La s’

ussist ; la se reposeEn un siege qui li fut fautla conmanda que tout a fzntOu li appellast saint Mercure ;et un ange bonne aléureL’

aluqueu e , et il tautost vint.

Devant la Vierge la se tint

En li enelinant humblement ;monté et armé ensemeutDes armes propres que si chier

l’

en garde dedans son moustier .

La vi que la Vierge lui dit :

Vez me tost va sanz contredit

De Julien prendre venjance.

Saint Mercure a ce mot s’

avance :

Droit Julien s’adreseaet parmy le corps li lansa

Son glaive si qu |l chui morsmais enmorant fist un bruit lorsSi tres orrible et si hideux

qu’

encoœ en suiz tout paomeux'

l‘

antost apres des ennemisen corps et ame en enfermis.

Et aientmoins nem'

oblia point

l'

umble Vierge ; mais , a ce point ,lusqu

amovvint , pour movce livredonner ; puis dist : Tu es delivre

Basile , du fel Julien ;

pense touzjours de faire bienEt il te sera bienmeri .Adone es cieulx se referi

Quant le livre vi en mamainje vi bien que c

estoit certain

Ce qu’

elle avoit parlé a moy°

mais de lamort donbtay un poyDe Julien , si ne me teingplus

' mais au secretainm’

en veing ;Si lui dis que sanz delaiance

me monstrast le fer de la lance ,

Le haubert , l’

esc

u saint Mercureet il m

ouvri bonne aléureLa chasse en qnoy il les gardoit

mais pour certain riens n’

y avoit.

Ainsi je fais conclusmnque vraie estmon advismPour quov, doulce gent , je vous priloons la Vierge sanz derri

Et mereions a genoulz nu7car un chascan y est tenuz ,

Par verité .

(ns) momssms omnelia ! dame , qui la da té ,Qui tout comprent en toy comprisest il nul qui puist le grant pris

De la honte de ta valeur ,de tu pitie , de tu douleemComprendre

? 1Nunil , doulce dume °

pour ce de suer , de corps et d’

ame ,

Tant comje puis te magniffitant comje puis te glorifi,

Se en sui digne .

LlBANIUS

E bonne gent , par amour fineVeuillez entendre ma raison.

Diles mov sunz arrestoison

Retourne ; littéralement Se remporta du latin Referre .

535

Mon ami , ne me mente z pointOu est ilmors , né en quel point

Aussi quant fn ee?

LIBANIUS

Sire se je ne le scéusœDe certain , parler n

en osasse°

mais je estoie en la propre placo ,

Dessus le neuve d’

Eufrnten ,

ou il fina. Conment ‘! EntenSains , et le voir le diray

ia de mot ne t’

en mentirayMaistre de son hoste! estoie

et pour certain lors sonmeilloie ,

Et en ce sonmeil qui 111’

0 t is

vi une dame de grant prisQui rome sembloît bien estredescendant du regne Celestre

Avec li moult grant compugni€de gent dont fu neompagnieQui furent lait de blanc 1768…et quant la dame assise fu ,

Je oi (car bien y mis ma eure)qu

elle envoie queu e MercureSon chevalier , qui tautest vint.

Tout arme devant li se tint ,Etmoult humblement l’enclina.

Si oi qu’

el’

li coumanda :Vaz mov de Julienveng ieflEt celi sanz plus starg ier

S’

en vint 3 Julien mon maistreson glaive parmi le corpsmettreMaugre touzŒulx qui le gardoient ,qui touzjours cator li estoieutHeaumes laciez , baubers vestuz ;ne les prise pas deux testuz

Ains leur oecist entre leurs mains ,hui a set jours , ne plus ne mains ;Et quant vint au glaive retraireJulien eonmenea a braire °

Mais si orrible fu ce brait ,c’

onques honme ne fist si lait.Puis vi les ennemis d

enfer ,

qui apres le grant cop du fer

Emportemnt et ame et corps .

Puis vi que tuntost apres lors ,Sains boms , la dame a vous s

en vint

et un livre qu’

en samain tintVous donna par dilecmouC

est la fin dema visma ,

D’

ont je conclu que ne veuil riensloy nulle , fous de crestïeus.

l’eur quoy seins horus , a toy m’

apuyet garant a toy fui.Ma loy reni ; our tout est pesmesi te requier avoir bnptesnæ

Tout maintenant.SAINT BASlLLE

Amis , bien soiez vous venant !

Encor tieng' le livre en mesmains ,

et suebiez que ne plus ne mainsVi je tout ce qu

avez véu .

Dieu vous a.des siens esi en ,

Ace que voy .

numvws :Sire , pour Dieu baptisez moySi seray lin et a chief

de la douleur et dumesebiefQui ou cuerm

est .

SAINT BASILLEAmis li sains fous sont tout prest ;

Despouillez vous.

LIBANlUS

Sire de vos grez faire touz

Sui aprestez.

SAINT BASILLE

Conment voulez estre nonmez?Dites me vom.

LIBANlUS

l. ibnmus vueil nomavoir ,S’

il vous agree.

SAINT BASILLE

0 i° entrez ci sam. demonree ,

El eslevcz au ciel voz ves .

Amour , du latin Di lecl io Dé testsl|le ; du latin Pussimus .

_ 351 _

Créez vo us qu | l est un vraiz dion.

Qui le ciel et la terre fist ,Pere , Filz et Saint-Esparit

Et eeste sainte Trinitezn’

est que une seule de'

itez ?

Rœpondez mov.

LlBANIUS

Sire , vraiëment je le eroyEt le confesse.

s‘

snvr BasiLLE

Créez vous que par la haultesce

D’

amour , le Filz tant (1 ) seulementnasqui our nostre sauvemeut

onme honme humain ?

LlBANIUS

Sire , je croy pour tout certain

Qu’

il est ainsi .

SAINT BASlLLE

Et créez vous qu’

il fu aussi

Par l’

euvre du Saint—Espetit

faiz et fermez sanz contredhEt nez de la Vierge , pucelle

vierge apres l’

enfanter , et qu’

elle

Estmine de paradis ,e t siet la destre son filz

Lassus cn gloire“?

LIBANIUS

Sire , ceste chose estre voireCroy wmëment.SAINT BASILLE

Et créez vous dem innement (2)Qu

en la ñu dumonde veuvecelui diex , et nous jugeraTouz ensemble bons et mauvais,selon noz euvœs et nor. faiz

Cc vueil savoir.

LIBANIUS

Je tieng cest article et eroy voi|Je n

'

en doubt point .

(i )_Genmt est un peu effacé et l

on (3) Enfin En dernier lieu.

peut ine egalement Tant et Tm“.

Que Dieu soit hui magnifl îezde nous touz et gloriñez

A banlte alaine .

LÉ SæRETAIN PREMIER CLERC :

Vierge , rome souveraine ,

De qui Dieu a samere fait ,vousme pining . Par quel meli

ait ,Ne par quelle male aventureay je perdu de saint \ lercureLes saintes armes que gardoie .

N’

a gaires qu'

oncor les avoie .

Las ! le cuer de douleurm'

en serre

Dame , je ne le(s) seay ou querre ,

S’

en la chasse ne sont trouvees

ou ont esté aooustumecsDe garder. Encor sanz delaytout maintenant garder yray .

(Apres y avoir regarde , il continue

Ha ! doulce dame de velour ,je te rends g

_raœs , je t

nour

Quant les voi en leur propre lieu ,

certes c’

est miracle de Dieu.

Je le vois Monseigneur dire .

Je le vov en veni r . Chien sire ,

Venez ve'

oir appert miracle .

En la chasse et ou tabernacle

De saint Mercure sont pour voirces armes ce vous t

as savoir

Pour tout certain .

SAINT BASlLLE

Me dites vous voir , Secretain ?

Esprouver vms eeste nouvelle .

I l regarde dans la chasse , puis continue

Seigneurs , loons tuit la pucelle

Qui porta l’

arboureux Jbesu .

Vez ei un fer qui nomParmi le corps , parmy le flancde Julien. Vez ci le senc

Dont encore est teint et soullie

dont encore est tout chantmonllie .

N’

uions de lui plus de doubtance .

Regardez touz vez ci la lance

— 540

Dont este touz trespereiez

cil qui tant nous etmenaciez .

Saint Mercure amort l’

a livré

et de lui nous a delivréOs peut brouter s

erbe et son fain

se Dieu plaist , nous avons du pain.

N’

y a plus mais que , banite vois ,loons lamere en ro des roys ,

Qui tant est preste e seeourre

touz cenlx qui a li veulent couvre ,

Et a s'

aide .

mu musCertes , un euer me fist grant hideQuant de ce fer li vi donneret parmi le corps assener ;Et eongnois bien que , sanz doublance

st le propre fer de la lance

Qui le tua.

LE DEUXIESME CLERC

Sire , or pensez quel vertuL’

umble vierge , mere de gloirequi fait que eeste vittoire (1. victoire)

Avons eu.

un ums (l ) :

Elus ! Desque je l’

oy véu ,

De lui amer la si espris

et o'

ncor sui , que je ne prisToutes les choses de ce mondela plume d

une pour:: aronde (9)Car sa biaute surmonte tout ,et complus eeste binnte goust ,Plus suis espris de desirer ;si que je ne puis savourer

N[ale lle autre chose .

LE TROISIESME CLERC

N’

est merveille , s'

en li endose

Est toute joie et touz delizcar c

'

est la rose , c'

est le lis

De douleeur , de grace et a‘

amow ,

| l ; lei commence unnouvœumiracle avec le premie: que sa pieuse intention .

de la Vierge , qui n’

a rien de commun Hirondelle ; du latmHinmdo.

5M

par quoy sonmes hors de douleurEt de tristesee .

(sum) msu.ns

Libanîus , or voy je bienQue gousté avez un petitde sa grace , qui l

appetit

De s’

amour desirervous euvre .

Mais , amis , puis qu’

a si haulte ouvre

Vous voulez mettre , il vous convient

despiter et toutmettre au aient

Ccmonde et vous de li retmireet c

est une grant chose a faire .

Car nuls n’

y ut a droit venir ,

s’

il ne se ven tmettre et tenirEn solitude .

LIBANIUS

Sire ma pensee et m’

estudeSont de movmettre en hermitage ,

et j’

en say un assez sauvageSi que , se le me conseilliez .

sains homs , je sui appareilliaD

aler y manoir , et soufll‘irpenitence , et mon corps oli

rir

Da tout au service de celle

que ay véu qui tant est belle

Puissant et huulu

(SAINT) BASILLE :

Amis . je vous conseil sans I‘

aulte

LIBANIUS

Sire , entendez : apres ce

Que j’

ay éu bspti_semem

de vous , ense ignieç moy_

coumentMa v|e pourraymainteni rce que je pu|sse avenir

A acquerre l’

amour de celle

qui enfante , vierge pucelle

Sam. douleur l’

amoumux Ihesucar je l

ay tant belle véu

Tant gracieuse et delittabletant parfaitte tant amiable ,

Que se retraire me vouloiede li amer , je ne pourvoie

Pour nulle rien.

(LE! nnmnnn onme.‘lonse igneur ( lit bien , ce me semble

Et c’

est raison.

(ne) nsuxmsns cuanc

Certes , vous dites voir ; c’

estmonNe la pourrons ja tant servir ,que le bien b is ous desservir

Que uit nous

mmsu«:sns CLERC

Ghier sire , ordenez qui ira

Devant c’

est drois .

SAINT BASILLE

Vous irez devant , mes bon|°

gois :Seigneurs clers derrieres serezet apres moy vous en veme z .

Plus n’

en parlons .

(LE! n msnssua nounou s

Sire , devant nous en alons ,

Quant c’

est voz grez .

LIBANIUS HERMITE

Dame , en qui li divins secrez

Fu enclos , pour la love amouravoir , en touzjouvs mon demon:Vueil ei faire en cest hermitageet toy servir d

mnble courage .

Dame , vacillez moventendreE mere Dieu , piteuse et tendre ,

Et preste de grace donner

suer qui se venit ordener

A toy amer , toy servir ;dame , pourravje desservirQue avant que de ce siecle line

qu’

en ta bientu qui tant est fine

Te véisse une seule foizLas ! Que requier je? le eongnoizQue je pense foleur tw p grande

quant tel beneliee (2) demandeNa si excellent courtoisie .

So… ieudu arts . Beneficium.

(i ) Grâce Faveur comme le latin

Mais l'

amoureuse liturgie (4)Dont mes ouen est feruz et tains

pour vous , dame de touz les sains,M

amis en vie si petitequ

en ce desert sui coume hermite0u | ay moult grant tempsmon pooirfait de vous servirmain (2) et soir ,

En celle entente en ce plaisir (1. desir) ,que vous venist , dame , a plaisir ,Avous des cieulx sa jus oultrer (5)etmoy voslre binnte monstrer.

Or n’

y puis encore avenir ;voir si ne me puis plus tenir ;Ou mont Bidemi m

en yray ;la , dame , te depriëmyTant que , s | l te plaist , tum

orras

e t mon desir aeomplims.

Je m‘

en vois ; cvne vueil plus estrecertes je doy bien peine mettreAy aler : car ilm’

est vis

qu’

en joie seravtouz ravizMais que je y soië , Dieumercy.

Tant ay fait que je voy de cvLe saint lieu que je oerehe et quier.

C’

vsui . A dame , or te requierPar tes glorieuses meritesque moy ton servant , ne despites ;Mais me vueilles de ta presence

par ta sainte benivolance

Consoler mine des cieulx ,

si qu’

en toy regardant des yex

l) u chief, mes cuers soit assouvizdu desir , dont si alouviz (4)Est de toy véoir , com tu scez.

Las .le di trop , non pas assez

Mais , Vierge , n’

y prenez pas garde

car vous véoir qui tant me tardeMe fait ainsi bardiêment

(1 ) Ccmot est pris ici dans ie sens gé (22Matin de Mane .

nem! de Maladie grave , Soufl‘

rnnce ; on Descendre ; littéralement Allertrouve aussi dans la basse-latinité Li outre .

( «mia au lieu de Letharg ia voyezælu Embrasé litté œlemeut Aflumétîauge , IV, 129 , col .

“2 , éd. de Comme un loup.

N. lienscbel.

547

pourmon solaz et mon deduitMouteplïer car il m

est vis

qu’

en paradis soië ravis

Tant av de gloire.

GALlEN (l. emma )Or le soulflse quant ore ,

Preudoms ; tu l’

as vene assez.

ll fault cest oeil te soit crevez ;Plus n

en verras.

n‘

annumila ! Vierge qui Jbesu portes !

Dame , sont ce cvde tes faiz?

Je cuiday si œtre tetaia (1 )De véoir une foiz ta face

que jamais riens ne derivasse (l. desirasse) ,Et si lost que je l

ay venela soif de desir m

est créueSi que ne m

ay séu garder

en cel amoureux regarder ;N

y avecques ce de la honte

de l’

ueil qu’

ay perdu ne l‘

as conte

lumes cuers n’

en fust esperduz ,

se desir eumovfast perdez.

Mais de desir sui plus espris ,

plus embmsez plus entrepris

C'

onquesmais ne fui nul jour.

Elus ! Dame , s’

en loue sejour (2)Me mettez qu

eucor ne vous voie

je ne sa mais que faire doieCar mi esir si aigre (5) sontet en mon cuer sont si profont

Que riens ne m’

vpeut pourvémr ,se n

est seulement vous véoir ,

Vierge Mari:

NOSTRE-DAME

Michiel , vas lost (no laisses mie)A cel hermite demander

( l ) Beconforté , llafraiehu du latin dans le même sens.

Reficere. (5) Vit; il a eonsen é ici la significa(2) Ajo urnement , Retard; une mé ta tion du latin Acer .

pbore semblable t‘

ai: prendre Demmre

548

s voulra son autre oeil donner

Acrever , que plus n’

en verre ,

par si que véoi| me pourraAussi coume autre foiz a fait.Or verray je s

'

il parfait

Guer eu m’

amour.

vanmsn moe (I. ma nne)Voulentiers , dame , sanz demour.

A Libanius

Preudons , entens que je vueil dire.

De par lamere nostre sire

Jhesuerist te vieng demanderse tu te soutîerrus crever

L’

autre oeil , que jamais n’

en verras.

Or t'

avise que tu diras

Et tu verras encore celle

qui sur toutes autres est belleLa rome de paradis ,par qui humains furent jadis

Mis hors d’

enfer.

L’

ERMtTE

Hélas ! ou fu(s)t ou fer

Me soit crevez , il ne m’

en chaillemais que mon desirer ne failleEt que ma doulce dame voie .

Car certes se cent iex avoie ,

Miex les voun oie avoir perduz

que ainsi demourasse esperduz ,

Que |amais je ne la veisse .

Il n’

est riens que je nemufl’

risseMais que la voie.

sosn s-ou s ( a Gabriel)Dvli qu | l adresse et avoieSes yex regarder sa hault ,et ilme verra sanz default ;

N’

en doubte point.

nnuxmsus ANGE

Pœudoms , cv te met en tel point ,Coume estoiës quant tu la vis °

et assez test , soiez en fiz ,La reverras.

549

Æ 08 1‘

RE—DAUE

Or test , Michiel , la jus t’

en vas.

Quant point sera , ereuve li l’

ueil

je le te conmans et le vueil.Or fais briement.

MICHIEL

Dame , fait sera bonnementN

en doubtez pas .

L’

snumz

Tout quanque tu conmande m’

as

ferny sanz nulle retenue .

lle ! dame , bien soiez venue

Qui m’

estes de gloire fontaineet de paradis souveraine !En vous véoir tant se delittel’

ame qui en mon corps habiteQue dire je ne puis ne taire !Ne je ne say que dou: faire ,Tant sui de joiê rampliz !Blas ! Tostm

ostez les deliz ,Doulce Vierge , ou par vous estoie ;maintenant quant je vous véoie

Ne vous voy mais.

NiCHŒL

De cest oeil ne verras huimaisPlus qu

es véu.

L'

… lTE

lia ! doulce Vierge , decéuM

'

avez malement , sem’

est vi s ,

par vostre binnte dont devis

No peu estre fais ; regarder

ne m'

uy seen si bien ne garder ,Que tant n

aie este decéuz

qu |dr0piques sui devenuz.

A ma coutenanee bien pert (2)car nient plus qu

idmpiques per:La soif qm l

angoisse en buvant ,

Regarde ; Voi r se disait autrefois prennent encore maintenant dans ce l le

de la volonté de percevoir comme de la double acception .

capacité de sentir : G oû ter cl Senl |‘

r se (2) Paratt ; Apparu

(t) Arançon.

55 1

canaux.

Ilme plaist , amis ; or avantB|sous celle qu

avons apris.

Roudcl

Eu r(a)ensement (l ) est pris ,dame , cil qui sanz amermet s

enteute en vous amerpuis que de vous est espris

En r(a)ensement est priscar il en vient a tel pris

qu se fait ami noumerde Dieu donquee sanz blamerEu r(a)ensement est pris.

NOSTRE-DAME (a l’

Ermiœ)Mon chier ami tu as emprisUne bataille fort et grant

c’

est que tu as le suer engrant

De movvèoir en ma binnte;mais je te dven loyautéQue se vraiêment la véoies ,plus assez la desireroiœ

Que ne peuz faire .

L’

ERMITE

Tres doulce Vierge debonnaireQui cuer avez piteux et dont:

quelle grace me faites vousNo vous verray je jamais pointVous véez voir bien quel point

Pour vous suismis.

NOSTRE-DAME

Si feras ; taiz toy , mes amis .

Pour ce que w’

aimes d’amour finelassus , en gloire qui ne fine ,Seras assis en haut degré

car c'

est le vouloir et le gré

De Juesa , mon pere et mon ti lz ;et si soiês certains et flz ,

Qué pour ce que t‘

eutencion

as tonzjours en devocïon

552

Continue et maintenue ,

je te renderay ta véue .

Maintenant la te vueil touchier.

me d_v voir , mon ami chierComuent te va

L’

ERMITE

dame , se grace trouvaEn vous le clemTbéophilus ,

si ny je fait voire assez plusQu

il ne fist : nul n’

en doit doubler .

Et qui peut , dame , raconter

Comdouleement en vous s’aconacpitiez avecmisericorde?Cc n

est personne de ce monde .

Tres doulce Vierge pure etmonde ,

Conment teray je mon de'

n

du benefiœ qu’

ay éuYei par vous

?

NOSTRE-DAME

Dr te suefi‘

re (l ) mon ami deniz ;Ne parle plus de tel langage ,

mais entens. Aton bermiægeNe vueil je plus que tu retournes ;mais d

avecmoy venir t’

aournes .

En un autre lieu te menraydemourer , que je te deumL:| tenravje avec toy couvent ;te visitemvsouvent ,

Mon chier ami.

n’

enmmllume , ce qui vous plais: de mvPovez fame , c

'

est de raison ;du eontrawe nulle uehoisw

Ne puis avoir .

uosmn-nme

Or pensez de vous esmouvoirMy ange , et devantmoy alezetmontrez ce que vous savez

De bien chant faire

One te snflise . signification | l| 'Sil e du latin Emorere .

Déplacer , Remuer ; il encore la,

l“

ribm, et bcnedictus fmclu: ventris tui Jcsus ; Lucae primo An

pulaire peut—ètremême dans une sortede drame . Si cette conjecture était foudéc ( cl l

’é vidente duplicité du sujet , la

soudure grossière qui en réunit les

parties et l’

omissiondecertains détailstrop difliciles à représenter comme laprésence de la nuêe e t de la lumièremiraculeuse dans la caverne , semblentle confirmer) on pourrait conclure quele drame grec ou latin qui aurait servidepoint de départ à notre mystère te

monterait à une époque fort reculée .

Voici ce qu‘

on lit dans la version deGuillaume Postel , cb . xxx et xx nous

avons seulement supprimé quelques

mots inutiles au sens et à la fidé lité dela traduction. Et ecce mulier descendens a montania ait illi (Josepho) Tibidico o homo, quo vadis ?Et ait : Oh

stetric em quuero hebn eam. Et dixitilli : Ex Israel es tu Aitque illi Sie .

lila autemdixit : Ubi est puerpera Etdixit ille : lu spelunca ; etdesponsatamibi est (nous nous sommes permis iciquelques changements qui se rapprochent plus du texte grec et de la ver

sion suivie par notre mzstèœ) . Et ait

est uxor tua . Dixitque Joseph : Non est mea uxor, sed est Mariam educata in sancto sanctorum in

templo Domini et sorte obtig it mihiet habet conceptum ex Spiritu

—Sancto.

Dixitque illi obstetrix : Hocne verumest?Dixit ei Veni et vide . Et abiit ohstetrix cum ipso. Et steli t in eouspœtusœluncae . Et ecce nubes lucide obnmbmbat speluucam. Et dixit obstetrix :Magnificata est anima mea bodie quiavi:lerunt oculi mei stupenda , et lsrœlisains nata est. Repente autemfuit nnbes ia spelunca et lux magna ita nt

oculi nostri non fervent : paulatimvero

lux sese subduxit , quousque visus est

infans , et aœipiebat ubera nb ipsiu5

matre Mariam. Et clamavit obstetrix etait : Magna mihi bodie dies est , quiavidi hoc s:æctaculnm magnum. Ev it

qne obstetrix ex spe lunœ et obvi:w itilli Salome . Et dixit obstetrix lfisi Salomae : Magnum tibi Spe ctaculum babeonervure : virgo geuuit quemnou capit

natura ipsiu= Dixitque Salome Vivit

Dominus Deus mens nisi scrutata fue

ro naturam ejus , non crednmquod peperit. Et ingredieus obstetrix dixit ipsi

Marine Reclina te ipsum mag numenim tibi certamen incumbit. Cum nu

temin ipso loco p3lp3vit camSalomeegressa est dicens Vue mihi lmpiae et

perfidae , quoniam tentavi Deumviven

tem! Et ecce menusmea caditame . Et

flexit gonna euDeum et ait Deus pa

trum nostrorum, memento mei quo

uiam semen Abrahami et [suse et Jacobsum Et ne traducns me apnd filles israel sed reddeme parentibus ! Tu enimnosti Domine , quod ln nomine tue enras compk bametmereedem abs te te

cipiebam. Et angelus Domini adstitit ,diceus ad eam Audivit te Dominus :ofi

'

er manu… tuampuero e' geste illum:crit enim tibi salus et gaudium. Et se

eessit Salome , et gesævit eum dicens :Adorabo ipsumquia rex magnus natus

est ia Israel. Et repente sanata est. Il

est aussi question dans l’

EvmweliumIu[aul iae , cb. xu , : les doutes de Salome de la punition de sou iuerédulité

etde sa guérisonmiraculeuse ap . Tl|i

lo Codes: apommhus Novi Tesla

menti , t . I , p. 379 et 380 . L’épisod

de Salome ligute aussi dans un mystèreconservé à la B . d

’Arras

'

voyez la B :

bliothèque de l’

École as char les

t. V p . et dans la Legende dorée ,

fol . xv ,\ 0 qui se réfère à la compile

tionde Barlbdlomæus . La seconde par

tie de notre mystère est un développement de l’É vangi le selon saint Luc ,

eh. 40— to, dont toutes les c ir

constances se retrouvent dans le Owpa

îcpzät :cuu ç:Ïtncoçov pw a i t;

:rm3ma vou Ruyton , Ch. X IX , ap.

Thilo , Ibidem: p . 5 l4 . Ou joua aussi

à Bé thune , le jour de la Fête-Dim1 547 lu Disputoisrmque Nostre-Seigueur fait l

'

ange de douze ans de

La Fous-Melicocq, Annales archéolo

g igues ,t . Vl ll , p . 8 68 .

( l ) Sous-entendu cap itale ,

i e cepisle semble avoir été illettré ; il

coumeueement de nostre breve eollaeiou (l pour la grace de Dieuempetrer , moi de dire , a vous de e ir , mettre a ouvre et re tenir

chose qui soit la gloire de toute la court de paradis , en pronfli t denoz ames et a la confusion de l

Ennemi , s’

il vous plaist , nous te

courrons la dame de grace , la benoite vierge-mere Marie et li

dirons en li saluent ces w eismes paroles que je proposay au conmencement de mon sermon qui sont : Ave , Maria gratia plena ; Dominus tccum beuedicta tu iamulieribzw Dou(l)oe gent , on ( litque bonnesnouvelles esleeseent le cuer d

oume , et ce temoingne le Sage en

prouverbes qui dit Moeror in corde viri c um humiüabit in sermoncautem boue laetificabitur c

est dire que cuer esploure se tient

lmmblement , et en bonne parole s’

esleesce grandement ; et , spiri|uelment parler , lesmeilleurs nouvelles n

on puist dire apersonnedevote ce sont quant en li dit que Dieu venlt habiter avecques li et

que il a paix entre Dieu et lui et telle personne dit le Sage , en la

personne de Jhesucrist , ou livre d’

Eclesiastre , ou XX IV° chapitre , ou

*

il dit Trans ile me omnes qui concu iseilame etc. Spiritus est menssuper mel dulcis . Venez mov, dit i vous qui me desirez , et vous

serez aempli de mes graces ; car mon esperit est plus doulv que

miel. Et appelle sa grace espcrit ; mais pour quoy dit il que son es

perit est plus doulx que miel?La raison si est : on pourroit tant de

choses ameres mesler un miel que on li osteroit sa doulceur ; maisla doulceur que Dieu donne et amenistre cuer devot pour penance

ne pour griete (2) qu’

il eudure , ne peut estre estuinte ne nmenuisee ,et ainsi le dit David qui dit : Q uummagna multi tude dulcediuis tuaeDomine ! Sire Dies , la multitude de ta doulcenr , combien est elle

grant ! Elle est si grant qu’

elle fait sembler to utes Choses ameresestre denlces , et pour ce quant une personne treuve_

doulceur en

aucune amene penitence , quant elle l’

a fait pour l’

amour de Dieu ,

c‘

est signe qu’

elle est visitee et confortee de la grace de Dieu , qui

est une chose plus donlce que un! miel . Et ainsi nous avons deux

choses la premiere si est que bonnes nouvelles esleeseent le cner ;

la seconde si est que suer devot on ne peut meilleurs nouvelles

dire que ce que Diex venlt habiter avecques li et que il puis entre

Dieu et lui. Et pour cc , de toutes les joies que la benoite vierge

me |°e Marie ot en ce monde et que humain lignage dut avoir , une

des plus g uns si tu quant l’

ange Gabriel lui apporta les nouvelles

que la paix devoit estre faite entre Dieu et humain lignage , et que

il veuoit habiter avecques elle et ce fut quant il lui dist les paroles

lui arrivemême souvent d’

estropier les ou peut-être Collatio.

mots latins qui se trouvent çà et làdans (2) Chagri n du latin G rari tas

les nombreuxmystères de cette collec nous avons conserve d‘

autres dérivé s

tion . du même mot , G rief, G r iefs et Cri é

( l ) Dis‘

cours ; du latin Collocutio veté .

— 557

que je propose au çoumencement de mon sermon Ave , (Man u, ,

gratin plena aminus tecum b mmlivla m in mulicribua Ens les

quelles paroles , ditmessire saint Bernart que l’

exemple de Gabrielet le g:|aing de nostre resulutaeiou nous doivent esmouvoir a saluer

Marie . Pour quoy Car en li saluent nous faisons nostre sauve

ment. Encore dit il sur cest ave merveilles beles paroles , car il dit :Marie dame , tu es si plaine de grac

e

, que en ton ventre est la

grace de la deite , en tou cuer la grace d’

amour et de charite ,

en ta bouche la grace d’

aflbbilite et en tes mains la grace de misericorde et de largesce . Est elle dont pleine de grace

? Oil voir.

Conment? Car de la plante de sa grace prennent tuit. Les cbetit‘

s

y prennent redempcion les deconforlez eonsolacion ; les pecheurs

y prennent pardon les justes grace voire et toute la Trinite gloireles anges leesce et plaisance et le fil Dieu prist de char humemesubstance . Dont est elle bien plaine de g nee , et pour ce s

ensuit

Dominus tecum. Diex est avecques toy , voire Dieu le Pere qui eu

gendra celui que tu as conceu ;'

Dieu le Saint—Esperit de qui tu as

coneen , et Dieu le Fils que tuas de la chair vestu. Apres li dist l’

ange

Benedicta tu ia mulleribuc, qu’

elle estoit beneite entre toutes lus

femmes. Pour quey Car avec savirginite fu a(d)jointe feeonditec’

est dire qu’

elle! fu plantureuse ; sa fecundile fu adjointe en sa

concepcion sainte[e] ; celle sainte tu adjointe , quant elle entente ,

jonesee . Encore dit saint Bernartqu'

elle estdite plaine de grave pour

quatre choses qu’

elle avoit touzjours en sa pensee , qui furent devo

cion de humilite reverance de ebaaste , de creance et de toy ; grun

deur et peine et martire'

de cuer . Apres il dit que l’

ange lui dist :

Dieu: est avecques toy , pour autres quatre choses qui du ciel descen

dirent en lui c’

est assavoîr sn(n)efitfieacion , de l’

ange la salutaeion,

du Saint-Esperit la surveucion , et du fil de Dieu l’

incamacion quid’

umanite se vesti aujourde Noel , quant il nasqui de elle et que ellel’

enfanta virg inaumeut pour nostre redempeion. L:| quelle nul ivite

l’

intercession de celle glorieuse vierge—mem si pronlli table nous

soit touz et a toutes que nous le puissons es cieulx veoir rogner

en Trinite , en laquelle il rogne et regnem ia sacculoræu snecMa !Amen.

JOSEPB

Vueillez moventendre sa

Marie , doulce amie ebiere ;je .ne seay en quelle maniereAvecmoy vous puisse menercar il nous esœnvieut aler

Jusqu’

en la ville ou_je îfui nez

a ce que li tréuz paie:Soit : le nous , et a mon semblan t

Tant qu’

a celle femme soionsque la vov; si li demandonsSe aucun lieu nous enseignem.

Dame , Dieu du ciel qui tout aCree vous doint benéieonBnæigniez nous unemaison ,

Se vous savez , en aucun'

estre ,

ou san: lus buiw ala paissons estre'

erbergie , dame.

ZEBEL

Sire prudens t‘

oy que doy m’

ame ,

Vous estes venuzmal a pointcar je ne scay demaison point ,Ou il n

ait gent a grant planté ,

si que euseignier euveh téNe vous snroiê lien uesun

se ce u’

œtnit un lieu 00aLiquelz n

est pas pour vous bonnestes

car la foraine gent leurs bestes ,Quant il sont venna numambiesitost qu

il les ont deebumbie ,Ymettent , sire .

ila ! dame , que Dieu vous gant we !

Y seray je par vousmeme?Je sui de traveil si lassee ,

Que ne puis plus.

ZEBE]

Dame , od, sum: faire refusVousme semblez de bon afi

'

aire

et preste ee croy , de bien faire .

Seavez vous terme?

nosu s—musNanil ; .pour voir le vous afl

ermeMa doulce amie .

ZBBEL :

Dame , ne vousmentiray mie :Vezci le lieu que je dlsoie ;entrez eus . Dieu vous y doint joie

De vostre corps !

NOS‘

1‘

l:B—DAME

Joseph alexme test la hors

560

Aucune ventriere l ) amenercar je senz bien que delivrer

B’

eniant me fault.

n um. (1. :osuvn)C

vvois de suer joiant ethaut ,Sanz fau*e sejour ne delrÿ.

( À Zebel : )Dame , je vous requier et priQue vous li tenez compagnieafin que seule ne soit mie

Tant que reviengne .

Joseph}Sire prudens quey qu

il aviengue ,N

en doubæz point , ne la lairey .

( ANostra-‘

DameM

amië je vous aidmÿ.

Voulentiers .

{Çonment vous est, il?

Certes , eraiug m‘

oult le peril

uje vous voy.

sosmu-nme

Bien dame pour Dieu aidiezmov;Vueilliezmon e nfant recevoireur nulle autre .n

y peut pour voirAtemps venuz

M EL :

Je le feray’

dè grant desir .

lia ! Dieux que je voy genusmerveilles !Duques mais ne vi les pareillesCar je tieng un fil ne de mere ,sanz genememn de pereCorporelle et par verité

la Vierge en sa virg initéEst demouree.

NOSTRE-DAJŒ

Doulce amië s‘

il vous agree ,En ces drapinnx envelopez

mon enfant , et puis le metaCi deleamov.

Ssge—lemme .

— 5fi l

Voulentiers dame par ma toy ;An bien couebier vuedmettre cure.

E (l. 0) enfes doulœ créature ,

Bien puisses tu ore estve nez

et bons éurs te soit donnez !

Car tu es gracieus et doulx

et plaisant sur les entens touz

C onques en ma viê vi naistre .

Tenez dame vueillez le mettreDe vous bien pres.

NO… E—DAI E

M’

umiê moul(t) en suis en grez ;Buflliez le sa.

JOSEPH ( a Salome}Dame , Dieu vous sert ! ll la

Une femme d’

enfant enceinteet sacbiez qu

elle est si utainteQu

il lui semble biensanz doubter

æe'

maintenant doie enfanter.

ur ce , dame , je vous requiems 11 vous plaist , venez li aidier

Par charité .

SALONS

La dame , dontm’

avencombléSire , ou fait elle son demonr(respondez me voir par amour)

Ne qui est elle

JOSEPH :

C'

est une jeune demoiselleQuim

'

a este donnee fa'

meui n

a pas plus de treize ans dame ,

t s’

est neê de Nazareth.

Pour Dieu, mais qu’il ne vous soit lait ,

Ma ebiere amie a li venez ,si que de l

enfant nant iort nezSerez ven re.

Sire , avec vous a lié ebiere

m , puis qu’

en avez mustiercar aussi est cemon mesl ier ,

Qu’

enfans no(u)vinux nez recevoir.

565

sa one

Tu te feras des gens moquer ,M

'

amiè , se plus dix tetz mozne porte femme je ce lezQu

elle puist enfant concevoir

sam. eongnoissunce d’

oume avoir.

Ce ne peut estre par nature ,

ne qu’

enfunter puist vierge pure ;Ne le dvmie .

ZEBEL

Quoy que des autres ne le die ,

De ceste le tesmoingneray ,

qu’

apres l’

enfanter trouve l’

ayVierge pucelle.

SALONS

Certes , c’

est chose si nouvelle

Que se de mes veulz ne véoiela dame , et de mesmains toneboie ,

Je ne croiroië point tel dit ;

pour cemaintenant sanz respitL

imy véoir et puis taster .

Lasse (l ) j’

ay perdu le tester .

basse ! lasse ! lasse ! mesmainsay perdu. E lasse se aumainsL

une des deux demonrast vive ,bienme fust ; mais lasse ! ebetive !Geste formentme desconforte ,

que je voi qu’

elle est toute morte ;Et eeste ci redevient seiche

aussi coume une vielle meche .

Dieux ! or vivray je en meschéanee ,

quant lesmembres dont ma chevancePur honneur je souloie (5) avoir ,pers ainsi . Lasse or nu seay voir

Que puisse faire .

MlClIIEL

Gabnel , pour le euer refl’

aire

De joie , la werge benigne

( l‘

) Malheureuse ; sans doute du latm l’mterjætion HelasLassas ce mot que nous avons dep Nourriture ; Revenuvu au masmlm, s

est conservé dans (5) Avais coutume , de Solere .

— 564

qui du filz Dieu gist en gesine

Nous fault en Bethleemaler

et devant la dame chanter.

Or y sions.

CM IEL

Certes , Michiel , c’

est bien raisons

Que de nous ait aucun soulnzear humains par elle des luzA l

Ennemi seront bons mis ,et seront fait a Dieu amis ;Et des maintenant leur paix ont

tait cil qui de bon vouloir sont. .

Pour ce est li til Dieu nez en terre .

Or y alons , Michiel , bonne erre ;Je vous empri .

MICHIEL

Alons sanz plus faire detri (l )Et chantons pour nous rebaitier

Rondd

Ou doit bien la dame prisieren qui prist par dileccion

Dieu le Fil incarnacîon

p uis qu’

a Dieu fist honme appaisiæOu doit bien la dame prisier.

Car Dieu enfants snnz brisier

de riens sa vierge afl'

eceîon ,

et pour ce en grant demcion

Ou doit bien la dame prisier,en qui prist par dilœeionDieu le Filz incamaciou .

& ALOŒ

EDim: ! pour quelle mespris0nSui je ainsi laidement batueLasse ! de forte heure (2) embutueMe suimiens , au dire voir ,

pour enfantmortel recevoirQuant g

i aymes deuxmains perdudont j

ay le suer si esperdu ,

Ne sony que dire.

que Roquefort avait tort de mettre un

fortune ; l’

élision prouve trait d‘

union entre ces deux mots .

- 365

SALOME

A ce conseil , Zebel m'

assens ;

Car il me semble raisonnable

mais je ne sony de quey coulpabb:

Vers li tant soie .

GABRIEL

MICHIEL

Guhusl c’

est parole voire .

Dieu c’

est fait boms dessous nature

pour ce que soiënt l’

escripture

Et tuit li prophete acompli ,e t li sieges es cieulx rampli

Qui sont touz vuidz .

GABRIEL

Ce nous tournera deduiz

Miehiel amis , et a grant gloire ;

Salome je me doubt qu’

en ire

Dieu contre vous méu ne soit

pour aucun peebie qu’

en vous voit ,

Qui par aventure est en vous

je soit ce que nous pechons touz}Dont il se venlt ore vengier

car il estj uge droiturier .

Mais il est si misericors ,

que qui de soi met pechic horsEtmerci

li prie humblementil l

appaise ligierement :Sique je vous conseil pour bienm’

amië , se vous savez rien

Ou :uezmefl‘

ait encontre li ,

que vo us li en crîez merciCe sera sens .

Michiel , bien devons mener joie ;Regardez com noble mistere !Vierge est de son créateur mereIer elle l

a vierge enfanté

et la divine majestéC

est enfermete conjointe ,

et foy c’

est cuer d’

onme adjointe ,

Pour tout ce croire .

567

Qui estes vous Dites le moys‘

i(l) vous plaint et je vous empmy ;Ne vous voi mie.

GABRIEL

Je sui un ange , belle amœSachez que je te compte vou .

Si tes mains venia saines revoir ,Fai ee qu

ay dit.

zu m.

Il est Diex pnrfaiz en bontéSalome , œ povez savo ir

Nous devons esperen pour voir

Que cest enfant de par lui vient ,

puis qu‘

apres l’

enfanter il tientVierge la mere .

8ALOI E

Voire , et dire qu en est pere.

Zebel moult doiz grant jme avoirquant tel enfant poz recevoir ;Et vous , dame , moult esæs digue ,

qui g isez de ceste gesineEsmerveillable .

uosmx-mun

ADieu , le pere esperitable ,En soit la gloire atribnee

quant de sa gracem'

est donneeSi grant partie .

SALOMEJa ue quier estre departie

Je le vois touchier sanz respit.Enfes doulz et benéurez ,si voirement com tu es nez

De vierge , et ainsi je le croy ,

et que mes mains en eeste fo

:Mett sur toy Dieu par son p aisir ,ains que de ci puisse partir ,Asamerci me vneille prendre !ila . Dieu, bien vous doy gm0es rendrePuis que tantm

ave2 honnonré

quemes mains’

avez restore,

Sue , en santé .

De vous , dame , s’

il vous agree ,

tant que vous amez |‘

elevee

Tout vostre :use .

Chievo amië , ne vous desplaise :Zebel seule bien me souflist.

Alez a celui qui vous fist ;Qui vous ga rt l

ame '

SALOME

Je m’

envois donques . A Dieu , dame ,puissiez remmndre !

S\ MBON

Dieu de lassus , fuites oicels fraindre .

Envoiê nous ton filz en terre ,

par quoy soit fineë la guerre

Que tu as l'

nmaiu lignage ,

si que avoir pnismns l'

eritage ,

Par quoy , Sire tu nous formes,e(t) , Sire , longuement nous asAnoncie par tes sains pr

'

o‘

pheæset tant belles promesses faitesDu ‘

achat de lignie humaine

que li Suthans en enfer maine .

Ysaiës a dit pour voir ,

que une vierge doit concepvoir

Et enfanter nu vierge fil

qui hors gettera du peril

D’

enfen, le peuple d’

lsrael

et ara nomEmanuel.Sire Dieu Pere eeste grace

ne faire nous doiz , quant sera ce

a Dieux , cil enfes quant venru

ne quant sera ce qu ] naistra ,Afin que je véoir le puisse?Je ne cuit pas que ci me timisseCest enfant que je tant desir.

Dieux te venroit il a plaisir ,A movde grace pourvéoirtant que cv(1. my?l oeil ci de véoirYcellui soiêut saoulé ,

par qui de mon cuer reveille

Seront li oeil

369

MICEIEL

tlabrîel amis aler vacil

(Car il m’

est de Dieu conmandé)Simeon qui demandé

Li a un don par grant desir.

Ne vous vacilliez de ci part ir ;Si revenray .

GAI RlEL

Michiel ci vous attenderay ;Alez au Dieu plaisir , amispuis que vous y estes soumis ,

C’

est bien raison.

MICHIEL

Paix soit avec toy , Simeon !En ton cuer aoiz avoir grant joieSains—Esperiz toy m

envoie

Et te mande n'

en double pas

que ja lamort ne gousterus ,

Si ares véu le sauveurdumonde . Geste grant honneur

Te veni t il faire .

SYI EON

ila ! vrai Dies pere debonnaire ,

Quant ert cc? Ja sui je si vieulsqu

a peine puis lever les ventsEtmon corps sur piez soustenir

je ne cuiday onques venirA tel viellesce .

MICHIEL

Or niez cuer plain de léesee .

Pour ce que tant l‘

as desiré

et en ce desir demouréEst devant Dieu ta voix oie

et ta clamour est essuueie ,

Si que venuz es ce point

que le verras : n’

en doubtes point.

A Dieu te dv.

SlMEON

A! Dieu pere , je vous mercy ;Quant en ce siecle tant vwray

qu’

ames deux yeux cel… vervay

— 3‘

H

M’

amio or nous faultmon enfantCouchier (l ) en nouviaux drapeloz ,tous les plus biaus et les plus nez

Que j’

ay ; et puis si en ironsmoi et vous et le porterons

Au temple oflrir.

Ainsi le fault pour acomplirDe la loy le commandement.Delivrous nous dame brieiueul ;

eu a t'

houm.

Pere des cieulx, moult n e demeure ,Que je volé ton enfant chierque tu doiz en terre envoierPour le sauvement des humains.

Hasta toy doulx pere huutainsRomps tes cieulx ouvre paradis.

Acomplis ce que m’

as promisDieu de lassus !

cm m‘n0r

tost , Symém “eve sus ;

Aome toy samM orteau

Venci c‘

en le fion apporterL’

enfant (moult le doit cstmbel) ,qui sera du peuple Israel

Sauveur et sire.

SlMEON

Ha Dieux ! onquesmais n’

ondire

Chose qui tantme fe'

ist joie .

Codes tenir ne me pouw oieOu a l

encontre de li ne voisecar sa vanné moultm‘

envoise

Et œbauilist.

Dame , or v6ez s’

il vous souŒst.Vozci voslro enfant ; conchie l

ay

( 1) l ettre , Placer : Couch er œm vé ici h signification générale de sonradical laliu Collomre.

aumiex que je couchier le savSe m

aist Diex

NOSTRE-DMŒZebel , m

amie on ne peut miexOr en alons .

GABRIEL

Michiel cy plus ne nous tenons‘

Mons nostro Dieu couvoier ,et p

ensons de nous avoier ,D

'

un biau chant dire .

MicB lEL

Je ne vous vueil miê desdire ,

Mon tres doulx ami Gabriel ; .

je vous pri disons ce rondel

Car demovjoiê le cuer emble .

Ronde!

Humble vierge a qui ne ressamblepersonne nee ;

par droit devez ostre honnoree

plus que nulle autre , se me sambleel miex annee ;

Rumble vierge , 3 qui ne ressamble

personne nee

car pour vous d’

onme et Dieu eusambleest hui donnee

ofl‘

rande au temple desiree°

Humble vierge , a qui ne rossamblepersonne nee ,

par droit devez œtre honnoree.

SIMEON

Bien puissiez esu°

o relevée ,Dame , qui au temple venez !Cc doulz enfant que vous tenez ,Pour Dieumettez le surmes braz ;dessus 1 autel , u

en doublez pas-Le porteray .

NOS'

l‘

RB—DAHE

Vouleutiers le vous baillerav.

Tenez , sire , je le vous offreapres vous foray ya une autre ofl

ro ,

Pour li ravoir.

373

mm.

Je feray de voulente lle ,

Dame , vostre œumandemeut .Tenez ofirez apperæmeut

Ou nomde Dieu.

NOS‘

l‘

RE-DAME

Sire prestre , tenez eu lieu

De ma purificac‘

ion

ce cierg‘

e et en oblao‘

iou

De mon enfant , ces oisiaux oi .Que Dieu par la souê merci

Nousmeille aidierSIMEON

Dame , je l ien que nul mesl ierDe purefiè

ment n’

avoz

car ce filz qui de vous est nez ,

N‘

est pas venuz par euvre d'

oume ;

Dame , vez la ci presœvoir

En ce panier.

suum:Dieu , je te doy bienmgm

ier ,

Qui le mieu cuer en paix asmiscar ainsi comtum

as promisPar ta

pétrole qui est voire

je voy salut et la g!gloire

Ou'

ton peuple as appareillie .

S'

en ay Sire , le cuer si lie

Ou”

avis un’

est que doiê partir.

Or t‘

ay de mon coups departirSire , l

ame quant te plairapuis que mon suer son desir a

Dont tant ay joie.

Zebel , il est temps que je doisFaire m'

ofl'

rande ce m‘

est vis.

Bailliez œ ces oisellez vis

Et ce cierge aussi alumé ,ainsi qu

'

il est acoustuméPourmon enfant ravoir , au prostrovoulrav tout donner , et pour astro

Puriñie

575

JOSEPH ( l'

)

Dame , le savquo aœustumeoEst , que l

evesque et li pmv0 iœt‘

ont huimoult grant [este enmemoireQue Dieunoz peres tant umaque d

Egipt6 les delivruhors des mains au roy Pharaon ,

pur Mo:se et par Aaron.

En savez rien?

NOSTRB-DAI E

Joseph sire , il me membre bienQu

en fait hui festo cu remembmneede ce que Diex a delivranceMist tout son peuple hors d

'

Eg ipte ,e t que lamer ou uulz n

'

ahitePassereut

sauz ès1re noicz

cl l’

ost d’

Egiple y fu uoioz

Et tout perdu.

JOSEPH

Marié , c’

est voir ; ainsi fu :Et pour ce de toute Judeea eeste solompuel journeeEn Jherusalem leur ofl

'

rando

portent tuit. Ainsi le coumaudoDame , la loys.

NOSTRE-DAME

Sire , c’

est bien raison e t droiz

Que movet vous donc y alons ,et Jhesu nostre enfant menonsAvec nous : s

ol‘

fiwrous ensemble .

C’

est bon a faire , se me sembleEt vous qu

'

en dites ?

JOSEPH

Nous n’

en povoas , dame ostr€ quittes

Autrement sique par amourappareillioz vous sanz dcmour ;Et vous , biau filz , si en irons .

Au temple de Dieu , vousmouronsHui , se Dieu plaist.

Cette seconde partie est réellement un autre mystère dont l‘

action se passedouze aus plus tard .

JHESU

Je sui tout prest , sire , s’

ou plai(s)tMamere et vous.

NOSTRE-DÀI E

Oi l certes , mon enfant doulx.

Mons m’

en , sire .

JOSEPH

Or alons , que Dieu vous gart d'

i re !

Il n’

y a pas de ci graument ;nous y serons assez briement.

Venez , biau fllz.

JBESUS

Pere , soiës certains et flz

Que g’

y voismoult tres voulentiersAvancons nous endementiers

Que temps avons.

NOSTRE—DARŒ

Vezci le temple ou nous sions.

Biau filz , tout bellemeut venez ;pour Dieu de moy pres vous tenez ,

Je vous empri.

IRESUS

Mere alez si feray je siNe vous doubtez.

JOSEPH

Marié dame , or m'

escoutez.

Céeus ara ia si grant presoe ,

que maint y seront a destresceCar gens vermont de toutes pars.

No soions pas d’

ofl‘

rir eschars (2)Mais dessus cest autel mettonsnostre ofl

rande e t nous en sions

Ysuellement .

(î ) y a dans le ms. sonp lai t 0“ Si i'

os aocre id i l me m irent perdra .

soup lait , que nous ne nous emliquous Chanson d’

Aleæis , str. u t .

supposant une Peut—è tve cependant doit—ou lire ce

nous connmssonsquelques autres exem p laîstples (2) Chiches , ou peut

-èüe Lents ; enV0 strc fe i me p levistcn, ne sai s

'

ous la te in Îslandais Sk€î ‘0 signifie Diminuer l’

an

(drcz g lais Source et l‘

italien Scarso se ratta

) £omau de Bou v. 3487 . cheat sans doute à lamème ra cine .

— 579

PREUIER l AI8TBE

Seigneurs , avez vous esooutéCest enfant , coume il léuet puis com ent sur ce main

A sa raisonDEUXŒSI B HAI8‘I

RE

lie c‘

est parole d'

enfanconOu la doit mettre en nonohaloir

il lui semble bien qu’

il dit voir ;Laissons ester.

TROISIESÏ E MAISTIŒQui le mont ore aœpüquierAinsi contre nous l

'

esmpturo?Que Dieux li doit (1 ) male aventure !

Qui peut il estre?

ommmsam snusras

le scay bien qu i’

l n’

ot onquesmaistreNo ne hante onques l

escole °

mais ainsi de nous se rigoleConme un enfant sot et nicot.No savez vous pas qui il est .

9

C’

est Jbesus , c’

on dit qui est filzde Joseph , qui est touz flouriz

Ja par viel nage .

rnsumñ mu sme

i l a dit parole tw p sageEt bien l scéu appliquier .

Enfes , ea vien ; je te requierQue tume diës verité .

Dvmov : _en quelle auctorité

Diz tu de eeste propbecie

( t) Pout-êtro t‘

aut-il lire doint Que Dieu lui donne.

Biaux seigneurs , sachiæ de certain ,

Combien que soiea li greigneurmaistre de la loy et docteur ,Ne ne le tenez merveilles ,qu

aujw rd’

ui est en voz oreilles

Geste prophecie acomplieet eeste escriptuœ aemplîe

Par verité

Mon suer grant dolent partiz (l )Et me fois plaine de destresce .

Lasse ! Lasse filz , coment est ceQue de moy os si esloingniezE lasse et que le m

euseiguiez ,

Bonne gent se le savez pointil m’

est avis que l’

enme pointEt lient d

un glaive en chasena membre ,quant de mon enfantme remembre

Que ne truis mie .

JOSEPH

Par foy , c’

est maniait , doulce amieDe vous ainsi desconforter

pour Dieu vueilliez vous deportcr.

Au temple arriere retour'

nons ;

espoir que nous li trouverons ,Et qu 1l est la.

NOSTRE—DAME

Sire alous ou il vous plaira

Pour Dieu etme laissiez en paix.

Pour li ne vueil user jamaisQu

eu .pleur mes ans .

QüAfl tlflSME nw svns

Bien maistre , encore le demansQui est selon ton «escïent

tout le plus grant conmandementde nostre lov.

JHESUS

Je t’

en responderay par t‘

oyCe qui n

est pas a getter pueur (2)Aimes Dieu de trestout ton ( :llClJl

Non pas coume un bonme aime femme ;aime le ainéois de toute t

ame ,

Et aussi de tout ton povoir.

Li second conmandement voirEst a ce premier oi semblablesc’

est que tu soiës amiablesCar il dit Aime ton pmuchain

com t_oy mesmes ; et de certain

tl ) Souflert , Énromô dc Pafl itus Puunteur ; de P alm

387

Je crois que tous deuxmort l‘

eussioœ

Se nous ne t’

éussions trouvé .

Nostre joie avons recouvré ,Quant te véons.

JRESUS

Pour quey , mere Quelle achoisousVous a fait gasær si voz pasDites moi , ne saviez vous pasQue es choses qui sont de mon pere ,

il esconvient que je m’

apere l )Dœoremais?

JOSEPH

Certes , je ne fu onques maisSi troublez conme j

ay esté

pour toy , biau filz , qu’

en veritéNous te cuidious avoir perdu

s’

en estions si esperdu

Que nous ne savions que faire ,ne ne savions quelle part traine

Pour toy trouver.

JBESUS

0 re c’

est fmt laissons ester

l i devoit ainsuavenir .

Que pensez vous devenir

Nous avons ass ez este ci.

Ou irons nous ,our Dieumerci ,De ci enämitNOSTRE-DANE

Biau û lz , nous en irons tout droitChiez un mien ami bien prouchainqui de vous véoir a grant fain

Dessus son lieu.

PREMIER MAISTRE

Se igneurs , je ne tiens pas jeuCc que ce garcon dit nousle peuple nous enmoquem,

J’

en smcertains .

nsuxmsm«: mu smu

Il me puise que de mesmains

ti ) lle prépare de Parure.

588

Ne li ay batu le visage .

Com ent l’

ont fait dyable si sage

Qu’

il nous touz quatres maté ?

Par le grant Dieu en ai esté

Et sui encore si plain d’

ire

qu’

ilme semble e’

omme marürœD

une grantmasse .

TBOlSIESME MAISTRE

Il convient que ce‘

dueil ce p

Que dvable y soit Laissons ester

œ larmncel (l ) alous disner ;Je miex u

i voi.

QUATBIESME nu svns

Sire de ma part je l’

ottroy .

Alons touz quatre en mamaison

je vous doun:av grant foison

Host et pastez , poisson , blanc pain

et de bon vin de Saint— l‘oureuin (2)Tres:out pour nient

NOSTRE—DAME

Biau filz , alez (l. aler) nous en convientEn Nazareth , d

'

ont nous venismesvar , si m

aist ly roy haultismosIl me tarde moult que g

y som.

Joseph mettons nous lost voie

S'

il vous agree .

(1 ) Cc petit gueux ; Larroncol , Lutruneulus se prend icidans un sous ge

néral.

(2) Suint—Pemçain est une petite v1iledu département de l

Allier , situéedans

l’

arrondissement de Gannat dont le vinconserve encore une partie de la célé

brité dont il jouisss i| pendant le moyenâge . Henri d

’Andeli le cite parmi tes

vins les plus célèbres du X III“ swele

Vin dt° Ne ve u ,v in d| ' Sancerre ,

:le vm d‘

Aucuorrc

Dc c° l dc f luvingo i

de $a|ul —POw hui0 dc Suvmgn î.

La Bata i lle des vins ,v. 58 ap . Méon

Fabi iauæ cl contes , 1 , p .

Selon Le Grand l l isloire do

la vie privée des Français ,

p . 4 , note pour nous donner une

grande idée de son luxe , un autre poè te

dumême temps disait , en parlant d’

un

homme devenu fort riche qu’

il ne bu

vuit plus que du vin de Saint—Pourçain .

Ou voit dans unms . de l500 cité dansles £ ongrès scimtifiquos de F rance ,

quinmemo scsmon , t . I , p. 1 59 note

que le seigneur de Colombiers ayant

délivre les bourgeois de Tours de la

garde d‘

un lion dont Louis X" les avait

chargés , ils lui ofl'

rireut comme lémoiguage de leur reconnaissance qua

tr e

poinçonsde vin de Sainet—Poursain

qui coûtèrm.t à la ville 14 livres tournom.

589

:osspu

Dame , mes cuers a el (1 ) ne bee .

Pur amours or nous en alons

par chiez noz parens , ou avons

Quis l sus , faire leur savoir

que nous l’

avons trouve pour voir ,

Et leur moustrons.

NOSTRE-DAME

Joseph il me plaist bien sions ;Aussi en seront il plus aise

quant nous serons (l. savent) hors demalaise .

Riou filz par lamainme tenezet avec moi vous en venez

En Nazareth

More , ay euer et vouloir prcstB

onsoir vous ou vous irezet de faire quanque direz

Beniguement.

JOSEPH

Bien liz , c’

est bien dit alons m'

eut

Que Dies noz mefl'

aiz pardonnernous vueille , et en la ñu donner

Des eieulx gloire ! Amen.

Autre chose ; du latin Aliud. nomdusingulier , est resté dans le po

_Cc ”PM“ que nous avons déjà tois de plusieurs provinces . J

y allons .

vu dun verbe au pluriel avec le pro J‘

en venons.

Ce grand César Auguste soumis par samaintoutes les nations à l

Empire romainEn désirant nous rendre une paix perdurableil a fait un édit important et notable ,

l’or leque l il ordonne que les rois et les prinœs ,

et que chaque habitant de toutes les provinces

Qui sont par ses exploits soumis son empire ,

viennent donner leurs noms et se faire inscrireAux grefl

'

es des cités et principales villes ,

proche de leur demeure et de leur domicile ,

Afin qu’

en peu de temps il soit sur et certaindu nombre de sujets de l’Empire romain .

L’

on tient qu en d’

écrits en cette ville ,

au dedans et de ors , plus de cinquante mille ,

Et que s'

ils continuent ainsi d’

varriver ,l’

on n’

aura pas de quoi les nourrir et loger.

Notre maison est grande pour une hô tellerie ,des gens de condition elle s

en va remplie .

Il nous faut prendre garde à ne point recueillir

des gens de bas état qui n’

ont train nourrir.

Exprès ai fait ce soir fermer toutes les perles ;elles sont assez bonnes , bien assurées et fortes.

Marie et Joseph [rap eut à la porte de l’

hô tellerie , menant avecun âne chargé de leurs u rdes et outils .

L’

HÔTE

Ecoutez , l’

on y frappe ; voyez , voyez qui c’

est

nous les logerons bien et le souper est prêt

Poum qu’

ila‘

avent grand train , chevaux et équipages ,et suite de leurs gens , valets , laquais et pages.

LA SERVAN‘

l‘

E

C’

est une jeune femme avecque son mariqui demande en payant à loger cette umlJe crois qu

elle est enceinte et prête d’

accoucher ;son mari la respecte et n

ose la toucher.

n’

uôm

0nt—ils beaucoup de gens , de chevaux de valetsVeulent-ils table d

hote , des chepom, des poulets

i ls semblent fort honnête(s) mais leur pauvre équipagemontre assez qu

ils n’

out qu eux et le ur

petit bagage

llessus un pauvre âne aveoque des outi s

592

des haches , des marteaux , des rabots et des soies ;J’

en :u compassmn s’

il vous plait les loger .

L'

HÔTE88E

Dans I’

etable aux brebis avec notre berger ,

Mon ami , je t’

en prie ;ou bien en l

'

un des coins de la grande écurie ,

Seulement sur du foin ou bien sur de la paille .

L'

HÛTE

Je ne veux point chez moi loger de la canaille .

L’

uô '

rssss

C’

est par ton avarice que Dieu nous a puni

nous ne (bisous état des pauvres ui de lui .

Nous n’

uvens point d’

enfants et amassons du bien

pour des riches parents qui n’

out besom de rien

Aves aumoins pine de cette femme enceintej’

en ai le cœur transi ; mon âme en (est) atteinte .

L’

HÔTE dit e nse retirant avec ses Gens

Fermez , fermez la porte ;nous ne logerons point des gens de cette sorte .

La rte étant fermée ,la Vierge parait , et Joseph qui conduit un

( me 6 rgé de ses outils .

vmnes parlant à Joseph :

Mon cher époux , il est étrange

personne ne nous veut loger.

JOSEPH

Allons donc chercher quelque grange ,

ou la cabane d’

un berger.

LA vu«:nes regarde de cô té et dit

Voyez (au)près de ce portailje crois que voilà une étable .

JOSEPH regarde et dit

Oui ; mais il y du bétail ,et ce lien n

est pas trop sortable.

LA VIERGE

N |mporte ; entrons , mon cher époux

car je sens l’

heure qui approche .

I l conservé da

ns

i

cette phrase le sens de l'

Illud des Latins ,

— 595

Ah je vous supplie , hâtez-vousmon Dieu veut naître en cette roche .

La Vierge entre , et JOSEPH dit

Au derrière de cette voû teil y un gros bœuf couche

qui n’

est lié ui attaché .

Que fcmi-je?L'

on n'

y voit goute ;

je ne sais où je dois aller ;je suis en crainte qu | l frappe ,

et que mon pauvre :ine s’

échappe .

Je vais des voisins appeler ,

et des femmes pour secourir ,de crainte qu

elle n’

aille mourir.

L’

ANGE GABRIEL parait , et prenant Joseph par le bras , le retient ,lui disant

Arrêtez-vous , Joseph , chaste époux de Marie ;sachez , je vous (0 12

avertis ,

qu’

elle n'

a besoin e secours ;

cette nuit est l’

aurore du plus beau de ses jours .

Non nou elle n'

est pas comme les autres femmesqui enfantent en douleurs impures et infameselle est immaculée , Vierge , Mère , Purclle ,

et seule fut exempte de tache originelle .

Ainsi , de joie toute ravie ,

elle enfant(er)a sans douleur ,sou dieu , son roi et son sauveur ,

l‘

auteur de tout et de la vie .

LA VIERGE genoux tient l'

Enfmt 1 ésus sur ses deux mains enavec joie dit

0 ciel je suis ravie , je tiens entre mesmains ,

mon d|eu , mon créateur , le sauveur des humains .

Puis elle pose Jésus dans la crèche et l’

adoro.

JOSEPH s ecrie

Peuples , accourez tous ; prenez part à la joiede l

insigne bonheur que le ciel nous envoie .

LA VIERGE adorent aussi son fil: , dit

De l’

abyme de mon néant

je t’

adore et te rends louangestu esmon fils , grand Dieu sénat

sur les cbérubins et (les) anges.

J’

adore avec humilité

'a fille produire son père :la mer provenir d

un ruisseau ,

et un géant couché dans un petit berceau

Il est l'

auteur de ce grand tout

son être n’

a point de limites :

son esprit se trouve partout ,et rien n

egale son mérite :du trô ne où il est sénat ,

il soumet sa grandeur jusques dans le néant.

Son berceau tapissé de foin

orné de toiles d’

araignée .

ne lui permet pas d’

autre soin

que d’

avoir la face baignée

de l’

eau qui coule de ses yeux ,

dessus le chaste sein de la reine du cieux.

L'

ANGE annonce aux Pasteur: la nouvelle de la Naissance , et

d’

un air mélodieux Gloria ia excelsis Deo ! D‘

AUTRES ANGES

dent Et ia terra pas hominibus bonne voluntatis !

l’

ANGE chante sur l’

air de La Graveline

Pasteurs , qui dessus ces moumg ues ,

êtes à garder vos agneauxet qui sur ces vases campagnes

prenez le soin de vos troupeaux ,

accourez tous , je vous conviepour adorer le fruit de vie .

b ien touché de votre misère ,

vous tire de captivitéil vous donne son fi ls pour père ;il vous remet en libertéc'

est un enfant qui vient de naître ,

et ne veut aumonde paraître .

Vous le trouverez dans l etable

proche la cité de David ;là ce cher enfant adorable

pris naissance cette nuit

il est couché dans une creche ,

dessus un peu de paille sèche

Enveloppé de simples langesde deux animaux échaull

é

né , roi des hommes et «les angespour vous délivrer du péché ,

où Adam. votre premier pêvous avait reduits eu m|sère

Le berger

GUILLOT , assoupi dans un coin , cueille aupremier

écoute avec gestes d’

étonnement , et det

Quelle voix charme mes oreilles ,et quelle clarté vois

—je aux cieux

D’

où vient tant de rares merveillesJe vais sortir hors de ces lieux

pour avertir en diligence

tous les bergers de ces hameauxde venir en toute assurance

et d’

abandonner leurs troupeaux.

I l frappe à la cabane de Pierrot , son voisin

Eveille-toi , cher ami Pierrevieus—t

en courir avec(que) nousjamais tu n

as vu sur la terre

rien de si beau rien de si doux.

Les cieux sont remplis d’

allégresseles anges sont en nos buissons ,

qui chantent et ne chantent sans cesse

mille beaux airs , mille chansons.

msnnm evaille et répond

Guillot , mon ami , je te prie ,

ne te viens point miller de moi

je suis en grande mélancolieje te supplie , retire-toi

can ai rompu ma cornemusemon canapsas (t ) et mon sabot ;et tu penses que je m

amusea cuir sonner ton larigot

GUILLOT

Non non , ma foi , je te le juretout de bon nini , lève—toi .

Crois-moi je ne suis point parjure ;secours et viens avecque moi ,tu verras les plus belles choses

Probablementma Boulette . la Bigot , littéralement comme(2 La Bigot éu it une grosse cloche un sonneur de grosses cloches . oui r

«loum’

æ uue egi‘

m de Rouen par un sonner ton larigM signifie donc Prête :M. ltig u| dun! elle portait le nom; de l

oreille tes paroles vides de sens .

là l’

expression [mpulairc Boire tire

que jamais la terre ait produit ,des fleurs :les w illets et des roses ,et nos arbres qui portent fruit.

Le ber

‘qer

F ILANDRE étan t endormi , cueille au (mu: et voyant

grande c arté , saute du haut de sa hutte e nbas ,et corze

Au feu Au feu , amisRéveillez—vous , pasteurs

Quelqu’

uns de nos ennemisou de méchants voleurs

ont mis le feu partout dedans nos bergeries .

GUILLOT

Rassure—toi , Filaudre ; quitte tes rêveries ;prends , prends plaisir d

entendre :

tu n'

es pas éveillé .

F ILÀNDRE

Je suis émerveilléd

'

où vient tant de clarté ,

plus claire et plus luisante

que le soleil d’

été ,

et de voir hors saison

comme tout est fleuri près de noue maison.

GUILLOT

Ecoute l’

air nouveau charmant , mélodieux.

F lLANDBE

N’

est—cc pointma Climène

qui le ment , qui le mène

GUILLOT

Oh le fol amoureux( lotte voix n

est humaine ; elle promeut des cieux.

L’

ANGE paraî t a eux et leur dit en chantant

\’

ous sommes une troupe angélique ,

bergers craintifs rassurez vous ,

qui composons une musiquedont les airs vous semblent si douxet rendons ce public hommageDieu qui rompt votre esclavage .

Nous traversons mille provinceset passons surmille citéssans daigner avertir les princes ,les potentats ui (l . et) nmjestés :

Quelqu'

un d'

eux qui a ln l’

histoiredira d

où vient ce changement.

coms abordant la troupe , dit

Dieu vous garde voisins et voisines !

Où courez—vous ainsi si fortEt vous , mes cousins et cousineset toi , Ruben vieux tallebot (l )toi qui as tant d

'

expériencededans les choses à venir ,upprends

—uous un peu par ta sciencece qui te fait ainsi courir.

RUBEN vieux berger

Mes amis , j’

ai lu dans un livre

qu’

un jour ou plutô t une nuit ,on verrait le soleil reluireet une vierge porter fruit.Je crois

'

que voici la nuitéede cet heureux évènementcar je n

ai jamais vu journéeoù le soleil fû t si luisant .

mum u

Je oro

î'

ais que le feu fùt dedans nos cantonset qu

! eû t embrasé nos brebis etmoutons ;mais bien tout au contraire

car ayant entendu les anges ainsi chantertousmes petitsmoutons se sontmis a sauteret ont faitmille bonds par dessus la fougère .

TYBŒS, berger de la nouvelle bande, ditEcoutez-moi je vais vous dire desmerveilles

que j’

ai vu(es) de mes yeux ;jamais dans ces bas lieuxil n

en fut de pareilles.

No vous étonnez pas si je parle à lamodepuisque la rhétorique m

en prend laméthodeEt que j

ai depuis peuq

uitté e porte—feuille

et tous les dé auchés e vin et la bouteille .

Oui , j’

ai abandonné l’

étude et rhétorique

pour , ainsi que lesmiens , suivre la vie rustique .

Sachez qu’

avantminuit l’

on ne voyait d’

étoiles

(t) Probablement “ eux routier ; Roquefort dit que l‘

alcool signifiait en vieuxfrançæls Pillard Voleur.

— 40 0

le ciel était couvert de gros et sombres voilesMais peu aprèsminuit ces voiles s

épanohant

sont allés tous s e rendre buen loin vers le couchant.

J ’etais lors dans un bois dont le sombre femllagesert à tous nos troupeaux et d

'

asvle et d’

ombrugeContre les grandes ardeurs du soleil en été ,

quand dessus les montagnes ils ont trop arrété ,Où , suivis seulement de quelqu

uutres bergers ,nous sillons pour cueillir des branches de lauriers ,Afaire‘les gui| landes à nos jeunes bergèresqui gardent leurs ag neaux dansant sur la fougère

Quand un subit éclair , épandu sur la nue ,

nous surpris ensemble et l’

esprit et la vue

Mille sons éclutants , mille brillants éclairs ,nous avons vus alors é lancés dans les airs ,Et puis nous avons vu une clarté suivied’

une divinité , dont notre ame ravie

No se pouvait lasser d’

admiœr les beautés

par laquelle mes sens ne sont vus enchantés.

Ses yeux étaient perçants ; sa voix é tait charmante ;l’

air frémissait au bruit de ses ailes brillantes ;Et (1. Elle) accordait si bien le doux ton de sa voix

qu’

elle en a réveillé les échos de ces bois .

Son corps é tait porté par deux ailes dorées

et de mille couleurs peintes cl azurées ;Elle volait en rond, s

élançait vers les cieux

et, percent dans les nues , échappait à nos yeux,

Et puis , en s’

élançant dessus notre hémisphère ,

d’

un vol prompt et léger elle rasait la terre ;En laissant après elle un lumineux éclair ,demille cercles d

or elle embellissait l’air.

De ses vives clarlés la nuit épouvantée

dans ces goull‘

res profonds s’

est tô t précipitée

Et nous tous incertains de cet événementnous avons pris la fuite avec étonnement .

D’

abord, à son éclat je la Croyais | Aurore

qui cherchait eu ce bois le chasseur qu’

elle honore ;Mais je l

ai mieux connue quand , arrêtant son cours ,

elle , en nous abordant , nous a fait ce discours.

Pasteurs , écoutez—moi je suis Gabriel ange ,

qui (l . cl) sous mes ailerons mille escadrons je roug e

D’

esprits , ainsi que moi , serviteurs du grand Dieu.

Nous venons de sa part vous dire , dans ce lieu

Que son [i ls s’

est fait homme pour vous racheter tous

c’

est pourquoi vileme nt courez et hâ tez-vous

remplis—lo de vin je te prie ,

du meilleur qui soit au tonneaupour le présenter à Marieet au petit enfant nouveau.

approclænt de l‘

étabIe cmu .ovdi:

Nous voici proche de la ville

de Bethléem, noble cité ;voilà une étable inutile

qui tombe de caducité| ogardons si ce grandMessie

y aurait pris son logement :car l

Ange et la prophétieont dit qu

il est né pauvrement

vvnms y regarde et ditVraiment c

est là je vous assure ;i'

vvois un enfant nouveau-né ,

qui est couché dessus la dure ,

de deux animaux haleiné (4 )samère à deux genoux l

adore

et son père de même aussije brû le que je ne l

honore

entrons nous tardons tw p ici .

Dialogue d'

un des Anges avec les Pasteurs .

L’

ANGE

Aimables pastoureaux venuz avecque moibaiser les pieds de votre petit roi

venez , Pasteurs , voir ce poupon aimableque vos péchés ont mis dans cette étable.

LES PASTEURS

Ange , montre; —le nous ; il aime les douleursplus mille fois que toutes les grandeursmontrez-lo nous , cet enfant débonnaire ,

il veut monter de la crèche au calvaire .

L’

ANGE

Ses petits y euxmouillés qui répondent des pleurs

pleurent vos maux et non pas ses douleurs ;sa charité surpasse sa soufl

rance

et sa bonté l’

a réduit à l’

enfance .

( I) Éclmü‘

é per le

404

ces msvsuns

Il est vrai sa bonté l’

a fait quitter les cieux,

pour avec nous viSiter ces bas lieux

et nous tirer de l'

infame esclavugv,où le démon nous tenait en servage .

n’

aues

Ses deux petitesmains qui sont sans muniment ,donnent l

accès d’

un puissantmouvement ;elles ont formé cette machine rondeet du néant ont tiré ce grandmonde .

LES PASTEURS

Ccmiracle n'est rien au prix de son amour ;dans ce bas lieu il veut faire séjouret nous laisser son corps pour nourriture ;sa chair , son sang seront notre pâture .

Lesm enus entrent dans l'

établc et disent

Nous sommes de pauvres pasteursqui cherchons où est le Messie ,

le dieu vivant , le fruit de vie ,

afin de lui donner nos cœurs.

PIERROT dit à la Vierge

L es anges nous ont avertis

que , dans ce canton , Dieu le fils

d’

une vierge pris naissance ;dites-nous avec assurancesi c

est dedans ce pauvre lieu

qu'

est né cet enfant , ce grandDieu.

LA VIERGE

Oui , mes amis. je vous assure ;voilà votre Dieu t0u|-puissamauteur de toute la nature

qui a pris la forme d'

enfant

et qui de moi voulu naîtredans ce pauvre lieu sans paraîtreet; sans vouloir être connuvisité ni entretenud’

anounaprinces-ni grands seigneurs

mais de vous seuls, simples pasteurs .

Pusta n adorent l'

EnfantJém -e t lui font de.: présents ; GŒLLO‘

I

Quoique vous ne soyez qu’

un enfantnouveau-ue dans une étable ,

nous croyons , et (6 )—est véritable

que vous êtes le Tout-Puissant ,|ls de Dieu créateur dumonde ,du ciel de la

terre et de l’

onde ,et comme tel nous vous adoronsnos vies et nos biens vous donnons.

RUBEN

C’

est donc ici ce grandMessie ,

dont faitmention la prophétiede Micbée , que j

'

ai tant de foislu(e) èsmontagnes et dans les boisoù nousmenions nos moutons paître.

Pourquoi n’

a—t—ii voulu paraitre

selon sa haute qualité

et très—puissante majesué?Il devait naltre dans un Louvreou dans quelque Palaü-Royai ;mais non pas ici , comme un pasoufl

rir tant de froid et de mal.Pour vous , Joseph , et vous , Marie

je sais votre généalog ievos aveux , dans cette province ,

ont été défenseurs des lois ,

patriarches , prophètes , rois ,et le moindre était (un) grand prince .

Étant ainsi d‘illustre sang ,

que ne tenez-vous votre rang

sans vous abaisser à tel point

lei l’

on ne vous connaît point.C

est votre grande humililé ,qui vous fait embrasser ainsi la pauvretéMarie vous l

'

avez choisi(e) dans ce temple ,,

pour nous servir à tous de miroir et d'

exempleLe même se jette à gmwuæ, disant

Je rends graces aux cieuxd’

avoir lu vieilles écritureselles étaient véritables et sures ,

puisque je vois devantmes yeuxtout ce qu

elles ont annonce

de l’

avenir et du passé .

FILANDRE

Recevez nos cœurs p our otÏraudes ,el ce q… est notre pouvoir ;

qui n’

ont ui hutte , ui cabane ,

ni aucun lieu se loger.

Ils sont allés se faire inscrire

suivant l’

édit de l’

Empereur ,

et ils m’

ont chargé de vous dire

qu’

ils vous prie… de tout leur cœurd

agréer ce petit présent

deux colombes et deux tourterellesnous le souhaiterions plus grand,

et , comme eux , vous être fidèles.

AMAB ILLE , bergère , tenant un panier couvert , dit à la

Hélas ! je n’

ai qu’

un peu de crème ,

un peu de nuel et de lait doux :

cc m’

est un déplaisir extrêmede n

avoir rien digne de vous .

COLINPrenez cet agneau gras et fermedu bois et un peu de charbon ,

de la chandelle une lanterne

et du vin dedans ce flacon .

PIERBOT tenant un panier

Voilà une douzaine d’

œufs ,six galettes et deux fromagesnous nous estimerons

_heureux

si vous agréez nos hommages .

laissent leurs présents dans l etable et LAVIERGE leur dit

Oui , mes amis , assurez—vousque mon fils a trèS-agréabletout ce qui est venu de vous ,et à tel point inestimablequ

outre tous les biens temporelsdont il comblera vos famillesil vous donne les éternels.

Allez vivez en paix tranquilles .

Les Pasteur: sortant de l etable ,apw çoiiænt une fontaineà la par le,

et mu rmureditVoici encor chose nouvelle

qui n’

a paru que cette nuit :une source d

eau claire et belledont le cours fait un charmant bruit.Ah ! qu

elle est agréable et bonne !Gô ûte , Guillot ; goû te , l

’ermnnc

408

t:UILLOT

Nous pouvons dire en vérité ,de science sûre et certaine

que personne’

avait goû te

ui vu ici eau , ui fontaine ( l )de source , ui coulant ruisseau.

PERRONNE

C’

est un miracle tout nouveauarrivé par cette naissance

chantons , menons réjouiss:mce .

Le: Pasteur: s’

en retournant, aperçoivent l’

Ange en l’

air cl TYRClS dit

Voilà l’

Ange qui sans rien dire ,

prend sa route vers les ueux

la nuit après lui se reti 1:e ,

respectant son vol gracœuxle ciel sous ses pieds sé remue ;son doux parfumembaume l’air ,en se couvrant (sic) d

une une

laisse après lui un grand éclair.

CLORINDETout le travail desmains mortellesne pourrait jamais imiterl'

agréable émail de ses ailes ,ni les arts nouveaux inventer

les ornements si udmimblesdont ses habits étaient couverts

jamais une chose semblablene s

est vue dans l’

univers.

isIDORE

Les émeraudes verdoyantesénmillaient ses riches habitsles cscarboueles flambovantes ,

opales et les rubisles diamants et les pierreriesbrillaient dessus ses vêtements ,untrelucés en broderiesle soleil étaitmoins luisant .

GOmot ne Siguîflaü en vieux-l‘

fan Yin ou Je n lu nc y eutœ sl ple in galon .

vais que de l‘

Eau Romans d'

Agolanl , v. 447 .

cu ui«zus

Sa ce inture é tait tissued’

or et de soie riche en couleurs ,et son écha

rpe entrecousue

d’

incamat et de blanc , à fleursde paillettes d

or parsemées (I ) ,qui nous éblouissaieut les yeuxflottant en l

air à grosses ondées (2)comme elle passait en ces lieux.

RUBEH

Rendons à Dieumi lle louanges ,chacun de nous en nos hameaux ;imitons l

'

harmonie des Anges ,

sur nos musettes et chalumeau:faisons retentir ces campagnesd’

airs et de chants mélodieuxet le prions sur ces montagnesde le voir un jour dans les cieux.

D’

êtoll‘

es rouges ct blauches , bro t‘2i 0ndoysut dans l’

air à gros plis .

dées ct parsemé æde paillettes d’or.

Cum autemesset Stepham:s plmus Spiritu sancto mlendem ia coc

lum, vidit gloriam Dei cl Jesum“autem deætris cpu , et ait

Quant seint Esteinvres , pleins de graceentrez et veus fu en la placechasuuns li mebigue et menace ,

ventrem0nt (l ) tome sa face ,vit des de!) ciel ouverte une espaceDeus esgarda (qui sauf nos face) ,Jesus Christ se destrc bruce

How video code: apertos et Filiamhominis stanlema de.etris Dci

Lors s’

escr‘

iamult ducement :Je voi cl ciel apertementDeu nostre pere omnipotentet Jesu Christe nsemhlement0 ses anges oum

atem.

Eæclamantes autem voce magna , continueruut aures sua: et impelumfecerunt unanimiter in cum.

E il recommencent crier ,lor oreilles estoper (5)lors les véissez forsener (4)fremir rechigner ot desver :

vers luy corent por lapider .

Et e; :cicntcs cumextra civitatem, lapidabant.

Dune plus demorerent lorslors points en ses chevels entors

de la cite le gettent fers ;0 pierres li vont sur le cms .

Et (estes dcposuerunt vestimenta sua secus pedes mlolescentisvocabatur Saulus .

Chascuns d’

els s‘

estoit defl‘

ublez ;lor vostinœnt ont jus (6) posez .

Juvenc‘

iaus les gardez ,

qui Saulus estoit upelez

ce fu seint Poul , bien le savez

qui lo apostres ennorez.

( l ) En haut ; littéralement Vers la guée de la forme primitive et dc l'

étymologie.

A sa main droite . (5) Boulés dans ses cheveux.

(3 Boucher. (6) A terre ; «lu latin par op

(4 Enn ger ; littérulmucut Sortir du position Sus , de Supra , En haut Ausous : l

orthographe actuelle s'

est é loi ciel

41 5

Lapidabant Stephanum invocantem et dicentem

Et lapidoênt li felon

seiat Esteinvœ , le been baron ,

qui Den pnot et le seu nomde samor lur face perdun .

Domine Jesu , accipe (l ) spiritummeum.

Deus sires perce , mis celeslres ,en cest mont ne voi! je plus estre ;recevez moi issus eu couestrc (2)Den ton fiz qui est a ta destre .

Positis autemgmibus , clamavit voce magna dicens

Les geuous a terre posa

delmartyre Den anora ,

et damne Deu tant l’

espim (5)que por ses animis pris .

Domino, ne statues illis hoc peccrzlum

Beans sire Dex ple ins de pi: iez

qui nus fus crucifiez ,

va un) dun vos pri que me otreîez

pardunez lur set[e]eit (4) pechiez ;Ne sevent de quel se font liez

diables les a euginnez.

É l c umhoc dixisset , abdormivit in Domino.

Quant li seinz omet se fini ,en damne Den lors s

endormi .Or li pnon tuit un cri

qu’

il pret celui qui ne menti

qué il ait de nos cor merci

l ) Il y dans la \ ulgate Suscapc. ( l ) Probablement, c‘

est déjà la forme

{S) Acôté Auprès ; littéralement En redoublée de nos pronoms Ces'ui Cc

compF

uie de Cum et l isse .—m

, et il faudrait écrire Ceslcfst , Hoc

(3,nspiru ; littéralement Souffle , de istud.

M 5

Si enim Dominus magna: volucrit , spiritus inlelliqmtiae replebit

Cil qui est sanz commencementet iert toz jors senz finementdes enfance premeremen|li dons buen entendementde lui servir purfitement ,et il si fist (si) veraiment ,qu

une par (1 ) lui ne data tormem,

ne mort recevoir tant gremcntsi cumunt oi meintc gent.

Et ipse tanquam imbres mille: eloquia sapie ntiae mac , et in ora

tione confitebitur Domino .

Ci! seiaz Thomas dun: nus parlum,

la cui feste nous celebranDen essuucbé et le seu nomUne por prince ne por baronne veut gerpir drest ne raison

El ipse dirige: consiliumajas ct diseiplinam, et ia alncondit i: suis

consiliabilur .

Le conseil Den ne gerpitmiene sa discipline en sa vie ;de lui créet aver aie ,

et il si et , faillimie :car mis l’a en sa compainie .

Et ipse almn facietdisciplinamdoctrimæmae, et in lego (mmm ti)Domini g oriabitur.

Tant cum il vesqut et dura,lei damae Den essauc ba ,

buen testimoine (3) li porta.

gloire rendit , gloire dons

cel seignor qui le formadum (l. dunt) el ciel buen guen edon

CoüaudabuM multi sapienliamejaa, et usque ia sa mdammmddebilur .

Por la peine et por le marfire

qué il soff it sans contredire ,

por justice et por verte dire

( 1 il faut sans doute lire por . (5 ) Témoignage ; c_’

est encore la for

(2 Volontien ; de G rata meute . me la|ine , Testimomum

— 4 l6

Alain fait sa vie escrireet sa feste iert mes celebreetant cum eist mont: aura duree .

Non recedetmemoria ojus , et nom ejaa requirctur generation:

i| | gencrationem.

Lor Toz) jerz serames remembrezli nous de luy et reclamez ,qui en gloire est corouez.

Or li preel tuit et orez

qu il pret celui par ses houi ez ,

qu nos gar: (oz des vauitez ,

dum (l. dust) cist socles est encombrez.

Cc vers comme on voit une

vl e de moins , et cette corrupü‘

on du

texte en a rendu le sens très—imertniu.

Nous croyons cependantqu’

:l y est ques

tion de l'

Alaiu. abbé de Tew —Kesbury ,

qui compléte Vie de saint Thomas parJohannes de Salisbury près duquel il

s’était peut

—ètre retiré Jusqu’

à sa uominatiou , en “ 79 , comme prieur de l

é

glise du Christ de Cantorbéry. Quoi qu’

il

en soit de cette conjecture Johannes deSalisbury était un ancien secrétaire de

saint Thomas Becket très—dévoué à sa

personne et à ses intérêts qui fut nomme évêque de Chartres en 1 1 76 , et

mourut en 1 180 c’est très-mobab le

mont pendant lesquatre ans de son épis

cepet que la t‘

arciture de cette épltre ,

qui rendait la mémoire «le son patron

plus 9 visite , fut introduite dans la lituvg ie c son diocèse . En y faisantmentionner cet Alain , il aurait eu la petite

iouisssuce d‘

auteur de rappeler sou travail sans blesser en.non l

humilité obrétienne de l

eveque . Publié d‘abord deus

la première partie de l’

Epülolae cl vi tadivi Thema marlyn

s el archimiscop i cantuariensi s qui est connue sous

le nomdu Quadri togus , ce supplémentd‘

Alauus vient de parai tre cuña d’une

manière complète par les soins de M.

G iles , Vi la saucti Thomas , canine

riensis nrchiflp i8 (‘

0pî t . I, p. 5 16

— 4 1 7

ADD I T I ONS ET C ( DB I‘EOT I Ô NS.

P. 5 , note 6 , ajoutez Le Di t dém age , que M. Trebutien publié en1855 a des intentions encore plus dra

mutiques . Non-seulement c’est undialo

gue où figurent plusieurs interlocuteurs

mais il était ce rtainementjoué devant unauditoire , comme le prouve cequatrainC0mpuins de les amours l ’ouvoie Diaz pw e

(lo icVa l

on t de devant mo i ie le l e luèmlece s bonnes gens ci un du «h re cu idow

du p :| pp0 , uostm pere ; mais |eu‘le m

Mais ecriture dums. ne remonte qu‘

au

XIV. siècle , et la langue ne permet pasde croire le poème lui—mème beaucoupplus ancien.

P. 5 , note 7 , ajoutez Cc dialoguen’

estvraisemblablement pasde saintAuselme (voyez Denain , M éditations desaintAmetme , t . p. 542) et, commel’

a fait remarquer Gerberon l’

exhortanon duChrist si peu de rapports avecle commencement qu

elle semble n’

en

pas faire partie , quoiqu’

ello s‘

y trouveréunie dans quelques ms . mais le nomde l

auteur n’

importe ou rien au carne

tère du morceau.

P. 1 0 , note 4 ,I. 19 , ajoutez Mait

taire cru seulement reconnaître à sonstyle qu

il ne pouvait être antérieur au

X IIe siècle . Nulle mihi :nllmc occurrit

hujus scrip10 ris notztia , nisi quod ex

sermone fuisse recentiorem cl forssn

ejusdem cum Prodromo aetatis conneiam; M i scellaued araecommaliquet

scr£e umcam ina , mv.

P. 1 8 ,°

notes , col. 1 , l . 6 lisez

Matthaeus de Vendôme .

P. 22 , note 2 , l . 8 ajoute: _C’

est

sans doute un jeu ,de cette espèce dont

il estq;estion dans un fabliau publié

par Bur zen

Eumi la vi le uns g ie ) : avo it

e n l i puep les trcs lot esto i t

Si e t t l i queue et le conten u

qu i n’en tole nc iang lerm e

Sc us dame s e t cl: eva|œrs ,e t puceles ct u cuw rs

p . 420 , eu. de Néon.

P. 32 note 0 , ajoutez Téreuce fi

gure même parmi les philos0pl:es dans

les sculptures des stelles d’Ulm, qui

remontent au XV° sw ele . Il 5 porte une

couronne d’

olivier sur la tète et y est

appelé Thermcius Publiua carthag i«msi: on lit sur sa banderole Il o

mi ne imperi to nunquam quicquamtm

mlius est qui m‘

quad ipse faci tui hi i rectumputat.P. 54 , note l , 8 , lisez

tlraeus de Vendôme .

P. 54 , notes , col. 2 ,l. 2 du bas ,

ajoutez Eu 1654 , les élèves du col

lége de la Trinité de Cambridge nopré

seutèrent encore une comédie in| itu

lée Aibumazor , qui a même été imprimée .

P. 43 , note 8 , col . 2 , l . 9 , ajouté:Nous ne savons plus où nous avons

trouvé ce renseignement : mais , selon

Martenne De antiquis Ecclesiae vi ti

bus , t . p . 278 on y chantait l’évan

g ile alternativement en grec et en la

tin auv cinq grandes fètes‘

cle l’

année ;et le Grado se chantait de lamême manière , à Naples , le jour de Pâques ;Ugheli i , Italia mcm , t . VI , p. t tt .

P. 46 , note 1 ajoutez Saint Frau

çois d’Assise avait des préoccupations

dramatiques bien plus singulières : it

aimait à prêcher le jour de Noël dansune étable l

’instar de celle où naqui t

Jésus-fihrist , près d’un bœuf et d‘

un

âne ; il la faisait joncher :le foin e t

cherchait,eu pronon eut le nom de

Bethléem à imiter e bêlement desmoutons ; Thomas Celume Vita : ane: :

Francisci , p. 706—707 .

P. 55 no:e ajoute: La coufvéric

de Saint-Jacquœ faisait à Reims le di

manche qui suivait la fête de son pa

une procession où figuraient les

27