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N° 18 MAGAZINE GRATUIT 24 JANVIER 2015

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Supplément DH du 24 janvier 2015

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N° 18MAGAZINE GRATUIT24 JANVIER 2015

© S.A. IPM 2014. Toute représentation ou reproduction, même partielle, de la présente publication, sous quelque forme que ce soit, est interdite sans autorisation préalable et écrite de l'éditeur ou de ses ayants droit.

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UNE SEMAINE EN BALLON

Ü ÉDITO BenoîtDelhauteur

DESINSULTESETDESLARMES

Defour. Ce nom, vous l’avez entendu et lu un peu par-tout ces derniers jours dans les médias. C’est biennormal. Ce n’est pas tous les jours que l’un desjoueurs les plus populaires de l’histoire du Standard –parce que c’était bien le cas, à l’époque – revient yjouer avec le maillot de l’ennemi juré !Dimanche aprèsmidi, nous suivrons donc avec atten-tion, comme beaucoup demonde, les moindres faitset gestes de l’ancien enfant chéri de Sclessin. Qui ris-que d’avoir droit à une bronca historique. Il sera huéet insulté. Il faut juste espérer que le public rouchen’en viendra pas, comme avecMornar, à dépasser leslimites de l’acceptable.Serein, Defour a dit et répété que la grogne de Scles-sin aurait le don de le motiver. Il faudra quandmêmequ’il soit très, très costaud dans sa tête pour avoir latête au jeu et uniquement au jeu.Il serait dommage, en fait, que le cas Defour occulteun autre événementmajeur de ce Clasico : les adieuxde Laurent Ciman au public de Sclessin. Là-dessus, iln’y a pas d’avis contraires. Pas de tensions. Pas de di-vision. Tout le monde est d’accord pour affirmer quele Diable Rougemérite de beaux adieux.Laurent Ciman sera très certainement très ému. Pourle bien de sa famille, il en quitte une autre. Celle desRouches, dont il était l’un desmembres les plusaimés. Avec un peu de chance, cet adieu effacera tou-tes les vilaines choses qu’on aura vues et entenduespendant 90minutes… l

LE FLIRT Marc Coucke veut… Gerets !

L’actuel président d’Ostende et troisième actionnaire principal du Losc souhaite attirerle Lion de Rekem dans le club français. Des représentants de Lille se sont rendus à Al-Ja-zira pour négocier avec Eric Gerets afin de sauver l’avenir d’un club en pleine crise…

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L’INAUGURATIONLa bijouterie scintillante des RefaelovÀ force d’en inscrire sur les pelouses de Pro League, Lior Refaelova décidé de faire commerce des bijoux. En compagnie de sa femme,le Brugeois a ouvert une bijouterie : Refaelov&Koren. L’inaugurationofficielle a eu lieu dimanche dernier, en compagnie de nombreuxBlauw en Zwart. Le commerce est donc ouvert et se situe dans laVlamingstraat, dans le centre de Bruges.

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L’HOMMAGENacer Chadli honore son père

Le père du Diable Rouge, Nacer Chadli, est décédé lundi suite à unelongue bataille contre une maladie incurable des poumons. Le Belgeest revenu de Londres dans le but de rendre un dernier hommage àson papa qui l’a tant aidé dans sa vie. Le Liégeois a fait part de sonémotion sur Twitter: “Puisse Dieu accepter nos prières, mon papa étaitmon inspiration, il m’a éduqué pour être l’homme que je suis aujourd’hui.Je suis très fier d’avoir passé 25 ans dema vie avec lui. Il m’a appris lesvrais valeurs de la vie. Je t’aimerai pour toujours. Que Dieu te bénisse. Re-pose en paix papa.” La rédaction de laDH présente ses sincères condo-léances au joueur et à sa famille.

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LE TWEETJe viens de regarder

le penalty raté de Kevin Mirallas.Quel crétin !

Gary Lineker, ancien footballeurdevenu consultant à la BBC

NUMÉRO GÉNÉRAL 02/744.44.55Administrateur délégué et éditeur responsable François le HodeyDirecteur général Denis PierrardRédacteur en chef Ralph VankrinkelveldtResponsable du magazine Benoît DelhauteurResponsable rédaction sportive Philippe LacourtMise en pages IPM Press PrintDirection, administration, rédaction rue des Francs, 79 1040 BruxellesFax > (02) 211.28.70 Publicité IPM Advertising > (02) 211.29.59Abonnements > (02) 744.44.55Fax > (02) 744.45.55.E-mail > [email protected] Internet > www.dh.beCrédits Une DESSIN PAD’RMagazine gratuit avec la DH du 24 janvier 2015. Ne peut être vendu séparément.

2 La semaine en ballony

4 Dossiery Le retour de Steven Defourà Sclessin pour Standard - Anderlecht

10 Tifosy La passion des supporterss’exprime dans les tribunes lors des Clasicos

12 Portrait techniquey Alexander Scholz14 Proximus Leaguey François Kompany

vise la D1 avec Seraing16 5majeury 5 Clasicos qu’on leur envie18 Quiz et jeuxy

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14“Bien sûr, je suistriste. StevenGerrard a faittant de chosespour le clubdepuis desannées. C’estune légende !”

CarolineWozniacki, tenniswomangrande fan de Liverpool

et du joueur qui rejoindra laMLS

LA PATERNITÉ Mauro Icardia ouvert le score et le fait savoirL’attaquant de l’Inter Milan, Mauro Icardi, a posté une photo de sa fillequi a fait le buzz sur les réseaux sociaux. Il s’agit de son premier enfantmais du… 4e de Wanda Nara, son épouse, qui, auparavant, était mariéeà un autre footballeur, Maxi Lopez…

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LA FOLLE SEMAINELestienne sourit enfinAuteur de deux assists le week-end dernierpour la Genoa (3-3 contre Sassuolo), MaximeLestienne est devenu, dans la foulée, l’heureuxpapa d’une petite Alizée. Toutes nos félicita-tions auDiablotin de 22 ans et à sa joliecompagne, Kiara.

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LA LOVE STORYDéjà une nouvelle copine

pour Ronaldo ?Quelques jours après avoir rompu avec

Irina Shayk, Cristiano Ronaldo aurait déjàretrouvé l’amour. Si l’on en croit les médiasespagnols, le Portugais aurait succombé aucharme d’une journaliste de la télévision du

Real Madrid, la souriante Lucia Villalon.

INST

AG

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M

2 I I la dernière heure - les sports la dernière heure - les sports I I 3

Pour qui le ballon va-t-il rouler ?Standard - RSC AnderlechtCe dimanche à 14h10 sur la chaîne 11 de Proximus TV

€9,95 /mois

Plus d’infos sur proximus.be/foot

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UNE SEMAINE EN BALLON

L’INAUGURATIONLa bijouterie scintillante des RefaelovÀ force d’en inscrire sur les pelouses de Pro League, Lior Refaelova décidé de faire commerce des bijoux. En compagnie de sa femme,le Brugeois a ouvert une bijouterie : Refaelov&Koren. L’inaugurationofficielle a eu lieu dimanche dernier, en compagnie de nombreuxBlauw en Zwart. Le commerce est donc ouvert et se situe dans laVlamingstraat, dans le centre de Bruges.

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L’HOMMAGENacer Chadli honore son père

Le père du Diable Rouge, Nacer Chadli, est décédé lundi suite à unelongue bataille contre une maladie incurable des poumons. Le Belgeest revenu de Londres dans le but de rendre un dernier hommage àson papa qui l’a tant aidé dans sa vie. Le Liégeois a fait part de sonémotion sur Twitter: “Puisse Dieu accepter nos prières, mon papa étaitmon inspiration, il m’a éduqué pour être l’homme que je suis aujourd’hui.Je suis très fier d’avoir passé 25 ans dema vie avec lui. Il m’a appris lesvrais valeurs de la vie. Je t’aimerai pour toujours. Que Dieu te bénisse. Re-pose en paix papa.” La rédaction de laDH présente ses sincères condo-léances au joueur et à sa famille.

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LA PATERNITÉ Mauro Icardia ouvert le score et le fait savoirL’attaquant de l’Inter Milan, Mauro Icardi, a posté une photo de sa fillequi a fait le buzz sur les réseaux sociaux. Il s’agit de son premier enfantmais du… 4e de Wanda Nara, son épouse, qui, auparavant, était mariéeà un autre footballeur, Maxi Lopez…

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LA LOVE STORYDéjà une nouvelle copine

pour Ronaldo ?Quelques jours après avoir rompu avec

Irina Shayk, Cristiano Ronaldo aurait déjàretrouvé l’amour. Si l’on en croit les médiasespagnols, le Portugais aurait succombé aucharme d’une journaliste de la télévision du

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LEPETITPRINCEDESCLESSINDimanche, Anderlecht se rend au Standard.Le classique des classiques à la sauce belge.Déjà assez pimenté en soi, ce duel­cisera encore plus piquant. Parce quece sera le premier match en rouched’Alexander Scholz, un temps en contactavec les Mauves. Mais ce sera surtoutle retour de Steven Defour, à Sclessinsous les couleurs d’Anderlecht. Oui, StevenDefour, l’ancien enfant chéri du Standard,qui était devenu un vrai Liégeois...

REPORTAGE PAR KEVIN SAUVAGE,CHRISTOPHE FRANKEN, YVES TAILDEMANET FABRICE MELCHIOR

L’enfant de Sclessin ne l’est plus. Il s’apprête à revenirdans son ancienne famille.

Depuis son retour en Belgique, à Anderlecht, StevenDefour a déjà rejoué dans le stadeMaurice Dufrasne.C’était alors avec lemaillot des Diables Rouges,en septembre face à l’Australie. Sifflé en début departie, il avait alors été applaudi à sa sortie de terrain.Mais l’ambiance sera tout autre cette fois-ci. Alorsadulé après cinq saisons et deux titres de champion,Steven Defour sera sans aucun doute conspué.En football plus que tout ailleurs, on brûle facilementce que l’on a adoré. Steven Defour était pourtantbel et bien devenu un Standardman pur et dur.lll

x Steven Defour a ramené deux fois le titre à Sclessin, en 2008 et 2009.Anciennement adulé, le Diable Rouge sera certainement conspué ce dimanche

lors du classique des classiques à la sauce belge. (PHOTONEWS)

Steven

Defour

4 I I la dernière heure - les sports la dernière heure - les sports I I 5

DOSSIERPour qui le ballon va-t-il rouler ?Standard - RSC AnderlechtCe dimanche à 14h10 sur la chaîne 11 de Proximus TV

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Steven

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le disputée à Sclessin, en septembre dernier,avec les Diables Rouges. MarcWilmots avaitlui-même demandé de soutenir son joueur,qui a toutefois été copieusement conspué parune partie du public, même s’il est sorti avecquelques applaudissements. “J’ai entenduautant de sifflets que d’applaudissements lors de

mon remplacement”, confiaitalors Steven Defour à la sortiedes vestiaires.

BOSKAMP : “IL N’AVAITQUE 18 ANS MAIS…QUELLE PERSONNALITÉ !”

Dimanche, Steven Defourne doit pas s’attendre à unconcert de louanges. Le pu-blic liégeois le prendra certai-nement en grippe, sifflantchacune des actions qu’il ini-tiera. LeMalinois, toutefois,n’en a cure. À seulement 26ans, Defour a déjà connu uneexpérience pareille. En effet,il quitte le Racing Genk en2006 pour rejoindre le Stan-dard, après avoirmenacéd’utiliser la loi de 78. Cela pas-se trèsmal pour les suppor-ters limbourgeois, qui réser-vèrent un accueil houleux àleur ancien protégé le19 août. Lors de la troisièmejournée de la saison 2006-2007, les Rouches, alors sous

la houlette du truculent Johan Boskamp, ra-mènent unmatch nul du Fenixstadion. MaisSteven Defour avait alors fait le boulot. “LeStandard était parvenu à chiper Defour à Genkenmenaçant d’utiliser la loi de 78”, se souvientl’actuel analyste. “Tout le stade de Genk détes-tait Defour lors de cematch et l’a sifflé du début àla fin mais impossible de le déstabiliser. Il avaitsorti un gros match. Ces sifflets l’avaient mêmerendu encore meilleur.”

Il semble donc difficile de déstabiliserSteven Defour. “Je vais vous surprendre, maisje pensais que cela allait être nettementplus chaud”, relatait le néo-Liégeois, à l’épo-que. “Je m’étais préparé seul à vivre ce déplace-ment dans un contexte éprouvant. Notre entraî-neur, Johan Boskamp, n’a guère eu besoind’un long discours pour me placer devant mesresponsabilités.”lll

rable. Mais Defour a commis un crime de lèse-majesté aux yeux des supporters liégeois : il asigné chez les rivaux anderlechtois trois ansaprès avoir quitté le Standard. Un acte diffici-lement pardonnable en bords deMeuse. Ste-ven Defour a eu un avant-goût de ce qui l’at-tend ce dimanche lors de la rencontre amica-

Acclamé à Sclessin de 2006 à 2011, Ste-ven Defour est devenu une légendedu club rouche. Lorsqu’il est parti àPorto, lemilieu de terrain a laissé des

souvenirs indélébiles chez les Principautaires.Ramener le titre au Standard, attendu depuisprès de 25 ans, cela a une valeur incommensu-

xArrivé à seulement 18 ans à Sclessin, Steven Defoura rapidement montré sa rage de vaincre et s’est faitune place aux côtés de Sergio Conceicão. (PHOTONEWS)

“Je suis un Standardman,j’ai grandi au Standardet c’est làque j’ai tout gagné”

Defour, en 2013

xMichel Preud’homme n’a pas hésité au momentd’offrir le brassard de capitaine à Steven Defour.(PHOTONEWS)

x Le 19 août 2006, Defour revient à Genk, qu’il quittaen menaçant d’utiliser la loi de 78, avec le maillotdu Standard. Le gamin de 18 ans ne se laissa pas

déstabiliser par l’ambiance houleuse… (PHOTONEWS)

“Steven aimait, comme nous tous,s’amuser et il y avait des endroits

pour cela en Cité Ardente”Réginal Goreux

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le disputée à Sclessin, en septembre dernier,avec les Diables Rouges. MarcWilmots avaitlui-même demandé de soutenir son joueur,qui a toutefois été copieusement conspué parune partie du public, même s’il est sorti avecquelques applaudissements. “J’ai entenduautant de sifflets que d’applaudissements lors de

mon remplacement”, confiaitalors Steven Defour à la sortiedes vestiaires.

BOSKAMP : “IL N’AVAITQUE 18 ANS MAIS…QUELLE PERSONNALITÉ !”

Dimanche, Steven Defourne doit pas s’attendre à unconcert de louanges. Le pu-blic liégeois le prendra certai-nement en grippe, sifflantchacune des actions qu’il ini-tiera. LeMalinois, toutefois,n’en a cure. À seulement 26ans, Defour a déjà connu uneexpérience pareille. En effet,il quitte le Racing Genk en2006 pour rejoindre le Stan-dard, après avoirmenacéd’utiliser la loi de 78. Cela pas-se trèsmal pour les suppor-ters limbourgeois, qui réser-vèrent un accueil houleux àleur ancien protégé le19 août. Lors de la troisièmejournée de la saison 2006-2007, les Rouches, alors sous

la houlette du truculent Johan Boskamp, ra-mènent unmatch nul du Fenixstadion. MaisSteven Defour avait alors fait le boulot. “LeStandard était parvenu à chiper Defour à Genkenmenaçant d’utiliser la loi de 78”, se souvientl’actuel analyste. “Tout le stade de Genk détes-tait Defour lors de cematch et l’a sifflé du début àla fin mais impossible de le déstabiliser. Il avaitsorti un gros match. Ces sifflets l’avaient mêmerendu encore meilleur.”

Il semble donc difficile de déstabiliserSteven Defour. “Je vais vous surprendre, maisje pensais que cela allait être nettementplus chaud”, relatait le néo-Liégeois, à l’épo-que. “Je m’étais préparé seul à vivre ce déplace-ment dans un contexte éprouvant. Notre entraî-neur, Johan Boskamp, n’a guère eu besoind’un long discours pour me placer devant mesresponsabilités.”lll

rable. Mais Defour a commis un crime de lèse-majesté aux yeux des supporters liégeois : il asigné chez les rivaux anderlechtois trois ansaprès avoir quitté le Standard. Un acte diffici-lement pardonnable en bords deMeuse. Ste-ven Defour a eu un avant-goût de ce qui l’at-tend ce dimanche lors de la rencontre amica-

Acclamé à Sclessin de 2006 à 2011, Ste-ven Defour est devenu une légendedu club rouche. Lorsqu’il est parti àPorto, lemilieu de terrain a laissé des

souvenirs indélébiles chez les Principautaires.Ramener le titre au Standard, attendu depuisprès de 25 ans, cela a une valeur incommensu-

xArrivé à seulement 18 ans à Sclessin, Steven Defoura rapidement montré sa rage de vaincre et s’est faitune place aux côtés de Sergio Conceicão. (PHOTONEWS)

xMichel Preud’homme n’a pas hésité au momentd’offrir le brassard de capitaine à Steven Defour.(PHOTONEWS)

“Steven aimait, comme nous tous,s’amuser et il y avait des endroits

pour cela en Cité Ardente”Réginal Goreux

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lllLe jeune homme de 18 ans à l’époque sefond rapidement dans lemoule liégeois,gagnant sa place aux côtés de grands noms.“Je me rappelle bien le petit Defour”, continueBoskamp. “Il n’avait que 18 ans, mais disposaitdéjà d’une forte personnalité ! Il est rentré dansune équipe où tout tournait autour d’un gars :Sergio Conceição. Mais Defour, lui, a d’embléefait sentir qu’il fallait aussi tenir compte de lui.À 17 ans, il était déjà un des patrons à Genk.Quand il était en équipes de jeunes àMalines,je savais déjà qu’il deviendrait l’un des meilleursjoueurs de Belgique. Après deuxmois, D’Onofriom’a viré et je pouvais aller voler des vélos pourpouvoir me nourrir. (rires) Ce serait donc préten-tieux de dire que Steven a appris quelque chosedemoi.”

GOREUX : “C’EST QUELQU’UN QUI VA AUCHARBON. TOUT CE QUI PLAÎT À SCLESSIN”

Steven Defour fait donc son petit bonhom-me de chemin à Sclessin. Si la saison 2006-2007 n’est pas excellente, avec une place surla dernièremarche du podium, il acquiert unautre statut et se lie d’amitié avec plusieursjoueurs. “Pour moi, Steven a toujours été un Lié-geois”, affirme ainsi Réginal Goreux, actifmaintenant du côté de Rostov. “Dumoins, ill’est devenu rapidement. Déjà lorsque je jouaiscontre lui en Espoirs, j’avais décelé un caractère

bien trempé. Il avait tout pour plaire au public deSclessin. Il n’hésitait jamais àmettre son bleu detravail et à aller au charbon. Avec ce trait de ca-ractère, il avait déjà fait 75 % du boulot aux yeuxdes fans. De plus, lorsqu’il est arrivé, il est tombédans un groupe assez expérimenté avec des gensqui se battaient pour le blason à l’image de Ser-gio Conceição ou d’Eric Deflandre. Il était doncconditionné. Le plus drôle, c’est qu’il a rapide-ment attrapé l’accent liégeois. Moi, comme jesuis son pote et que j’étais constamment avec lui,je nem’en suis pas rendu compte de suite. Maisquand tu lui parles au téléphone, c’est exception-nel. Il a les mêmes intonations et la même pro-nonciation qu’un vrai Liégeois. C’est le seul Fla-mand qui parle avec l’accent liégeois. Cela veuttout dire.”

S’il aurait pu rester en Flandre, entouré dessiens, Steven Defour a rapidement choisi devivre dans la Cité Ardente, dans le quartier deSainte-Véronique. Il se lie également d’amitiéavec, notamment, Cédric Collet. “Steven étaitdans la vie comme il était sur le terrain : géné-reux et serviable”, évoque l’actuel joueur deCréteil. “Vraiment unmec bien et un super capi-taine. Malgré de grandes vedettes dans le vestiai-re, Steven était vraiment le leader. Notre compli-cité ne disparaîtra d’ailleurs jamais, je pense. J’enai eu la preuve quand on s’était affronté au Por-tugal il y a deux ans. Lui était à Porto et moi àBeira Mar. On a directement rigolé comme si ons’était quitté la veille.”

MPH : “STEVEN NE M’A JAMAIS DÉÇU”Michel Preud’homme reprend alors les rê-

nes du club liégeois, bienmal embarqué spor-tivement parlant. L’actuel entraîneur du ClubBruges n’a pas hésité aumoment de désignerun successeur à Sergio Conceição en tant quecapitaine. S’il n’avait encore que dix-neuf ans,Steven Defour faisait déjà l’unanimité. “Je de-vais désigner un nouveau capitaine”, se remé-more Preud’homme. “Cette fonction est impor-tante àmes yeux. Je préfère toujours confier lebrassard à un joueur dumilieu du terrain. Danscette fonction, je veux qu’il montre l’exemple, enmatchmais aussi à l’entraînement. En outre, Ste-

x L’expérience aidant, Defour n’éprouva aucun malà revenir à Sclessin, avec les Diables, en septembre

dernier, alors qu’il avait rejoint Anderlechtquelques semaines plus tôt. (PHOTONEWS)

Goreux : “Steven,le seul Flamandavec un accentliégeois !”

x Steven Defour a déjà eu l’occasion d’affronterle Standard avec le maillot d’Anderlechtsur les épaules, en octobre dernier...(PHOTONEWS)

ven Defour parlait les deux langues : c’était unautre critère important àmes yeux. Je ne regrettepasmon choix. Steven nem’a jamais déçu, mal-gré son jeune âge.”

Defour a rendu cette confiance au centupleà son entraîneur. Avec une belle brochette dejoueurs, le Standard reconquiert un titre quilui échappait depuis 25 ans. Avec leMalinoiscomme capitaine. “En début de saison, vu lesdéparts de Conceição, de Sa Pinto et de Rapaic, lapresse nous prédisait une 5e ou 6e place”, se sou-venait Defour dans les colonnes du RED, alorsqu’il militait à Porto. “La préparation avait étédélicate mais lors des trois premières journées,on avait mis quatre buts à chaquematch. Onétait partis… Preud’hommem’avait donné lebrassard, faisant demoi le plus jeune capitainede l’histoire du Standard. C’était pour moi un im-mense honneur car dans le vestiaire, il y avait desjoueurs comme Onyewu, Lukunku, Dembélé…”

Cet honneur, Steven Defour s’en estmontréplus que digne, emmenant le bateau liégeoisvoguer vers les titres de 2008 et 2009. “Steven

a tout connu au Standard, c’est en partie grâce àcela qu’il est devenu un véritable Liégeois”, n’hé-site pas à affirmer Goreux. “Il a grandi enmêmetemps que tout le groupe et que le club en géné-ral. On avait une génération exceptionnelle, trèsjeune et un peu insouciante. C’est ce qui faisaitnotre force et celle de Steven. À Liège, Steven atoujours été conditionné et bien encadré surtout

“Defour a d’emblée fait sentir qu’ilfallait aussi tenir compte de lui”

Johan Boskamp

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“DEFOURPARLAIT

WALLON”Le Malinois

a souvent claméson amour

pour le club liégeois

Devenu au fil des saisons et des titres remportés une icône à Sclessin, Defour s’est fondudans le moule liégeois. “Je ne l’ai jamais entendu le faire, mais je sais qu’il parlait wallon à cer-tains moments avec Milou, de l’intendance”, sourit Goreux. “Pour moi, même s’il porte lemaillot d’Anderlecht, il reste liégeois.”Defour garde-t-il le Standard dans son cœur ? Sans doute, même s’il ne peut pas l’avouer,surtout à quelques heures d’une rencontre aussi importante qu’un Standard - Anderlecht.Toujours est-il que lorsqu’il portait le maillot rouche, voire même quand il a rejoint Porto,Steven Defour a lancé quelques phrases qui résonnent autrement lorsque l’on sait qu’il a at-terri à Anderlecht à l’été 2014…2008 (après le titre) : “Anderlecht a une grande gueule et nous le savions, aujourd’hui nousleur avons montré qu’ils devaient la fermer.”Décembre 2011 : “Signer à Anderlecht, c’est impossible. Je ne faisais qu’un avec les supportersdu Standard. J’ai trop grandi avec ce club pour rejoindre Anderlecht.”Mai 2013 : “Vousmemanquez, j’espère revenir bientôt à Liège pour jouer au Standard.”Mai 2014 : “J’espère que les Rouches seront champions. Je suis toujours supporter du Stan-dard.” l

lorsqu’il connaissait des moments difficiles avecses blessures physiques et privées. Tout cela, il nel’oubliera jamais.”

GOREUX : “IL A PRIS LES TRAITSDE CARACTÈRE DES LIÉGEOIS”

S’ensuivent de belles saisons avec le clubliégeois : deux titres, un Soulier d’Or, une Cou-pe de Belgique, un beau parcours en EuropaLeague. Defour est définitivement adopté parLiège. “Steven, c’était un Liégeois sur et en dehorsdu terrain”, assure Goreux. “Commemoi etbeaucoup de joueurs de l’époque, il aimaits’amuser. Mais attention, cela restait toujoursdans les limites du raisonnable. On n’a jamais vuSteven traîner la charrette à l’entraînement àcause d’une sortie. Quand il arrivait à l’Acadé-mie, il mettait le bleu de travail. Mais il est vraiqu’il s’est imprégné de la ville. Il a pris les traitsde caractère des Liégeois. Il était chaleureux, gé-néreux et ne jugeait personne. C’est comme çaqu’on est à Liège. Steven avait fait 75 % du boulotsur le terrain pour devenir un vrai Liégeois. Les25 % restants, c’était en dehors du terrain.”

Les belles histoires d’amour ont souventune fin. Afin de continuer son développe-ment et d’arracher une place de titulaire enéquipe nationale, Steven Defour quitte Scles-sin en 2011 pour rejoindre les rangs du FC Por-to. Avec un statut de demi-Dieu dans les tra-vées du stadeMaurice Dufrasne. “Je suis unStandardman, j’ai grandi au Standard et c’est làque j’ai tout gagné, tout connu”, déclarait De-four en 2013. “Je viens du Standard et j’aimerais,pourquoi pas ? y revenir un jour.”

Mais que les choses ont changé, que lesfleurs ont fané depuis lors. Steven Defour adonc décidé l’été dernier de rejoindre Ander-lecht, au plus grand damdes supporters lié-geois. Et ce dimanche, Steven Defour espèremarquer la rencontre de son empreinte,mal-gré l’ambiance de feu qui promet d’êtremisedans les tribunes. Mais le Liégeois d’adoptioncompte bienmontrer au public de Sclessinles raisons pour lesquelles il a été adoré pen-dant cinq saisons.

“En tant qu’ami, je dirais à Defour de se con-centrer sur sonmatch et d’occulter tout le restecar cela risque bien d’être très chaud pour lui”,conclut Goreux. “Mais en tant que supporter duStandard, je lui dirais qu’il n’a pas intérêt à ga-gner et encore moins demarquer !”l

8 I I la dernière heure - les sports la dernière heure - les sports I I 9

DOSSIERPour qui le ballon va-t-il rouler ?Standard - RSC AnderlechtCe dimanche à 14h10 sur la chaîne 11 de Proximus TV

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x Steven Defour a déjà eu l’occasion d’affronterle Standard avec le maillot d’Anderlechtsur les épaules, en octobre dernier...(PHOTONEWS)

ven Defour parlait les deux langues : c’était unautre critère important àmes yeux. Je ne regrettepasmon choix. Steven nem’a jamais déçu, mal-gré son jeune âge.”

Defour a rendu cette confiance au centupleà son entraîneur. Avec une belle brochette dejoueurs, le Standard reconquiert un titre quilui échappait depuis 25 ans. Avec leMalinoiscomme capitaine. “En début de saison, vu lesdéparts de Conceição, de Sa Pinto et de Rapaic, lapresse nous prédisait une 5e ou 6e place”, se sou-venait Defour dans les colonnes du RED, alorsqu’il militait à Porto. “La préparation avait étédélicate mais lors des trois premières journées,on avait mis quatre buts à chaquematch. Onétait partis… Preud’hommem’avait donné lebrassard, faisant demoi le plus jeune capitainede l’histoire du Standard. C’était pour moi un im-mense honneur car dans le vestiaire, il y avait desjoueurs comme Onyewu, Lukunku, Dembélé…”

Cet honneur, Steven Defour s’en estmontréplus que digne, emmenant le bateau liégeoisvoguer vers les titres de 2008 et 2009. “Steven

a tout connu au Standard, c’est en partie grâce àcela qu’il est devenu un véritable Liégeois”, n’hé-site pas à affirmer Goreux. “Il a grandi enmêmetemps que tout le groupe et que le club en géné-ral. On avait une génération exceptionnelle, trèsjeune et un peu insouciante. C’est ce qui faisaitnotre force et celle de Steven. À Liège, Steven atoujours été conditionné et bien encadré surtout

“Defour a d’emblée fait sentir qu’ilfallait aussi tenir compte de lui”

Johan Boskamp

PHO

TO

NEW

S

“DEFOURPARLAIT

WALLON”Le Malinois

a souvent claméson amour

pour le club liégeois

Devenu au fil des saisons et des titres remportés une icône à Sclessin, Defour s’est fondudans le moule liégeois. “Je ne l’ai jamais entendu le faire, mais je sais qu’il parlait wallon à cer-tains moments avec Milou, de l’intendance”, sourit Goreux. “Pour moi, même s’il porte lemaillot d’Anderlecht, il reste liégeois.”Defour garde-t-il le Standard dans son cœur ? Sans doute, même s’il ne peut pas l’avouer,surtout à quelques heures d’une rencontre aussi importante qu’un Standard - Anderlecht.Toujours est-il que lorsqu’il portait le maillot rouche, voire même quand il a rejoint Porto,Steven Defour a lancé quelques phrases qui résonnent autrement lorsque l’on sait qu’il a at-terri à Anderlecht à l’été 2014…2008 (après le titre) : “Anderlecht a une grande gueule et nous le savions, aujourd’hui nousleur avons montré qu’ils devaient la fermer.”Décembre 2011 : “Signer à Anderlecht, c’est impossible. Je ne faisais qu’un avec les supportersdu Standard. J’ai trop grandi avec ce club pour rejoindre Anderlecht.”Mai 2013 : “Vousmemanquez, j’espère revenir bientôt à Liège pour jouer au Standard.”Mai 2014 : “J’espère que les Rouches seront champions. Je suis toujours supporter du Stan-dard.” l

lorsqu’il connaissait des moments difficiles avecses blessures physiques et privées. Tout cela, il nel’oubliera jamais.”

GOREUX : “IL A PRIS LES TRAITSDE CARACTÈRE DES LIÉGEOIS”

S’ensuivent de belles saisons avec le clubliégeois : deux titres, un Soulier d’Or, une Cou-pe de Belgique, un beau parcours en EuropaLeague. Defour est définitivement adopté parLiège. “Steven, c’était un Liégeois sur et en dehorsdu terrain”, assure Goreux. “Commemoi etbeaucoup de joueurs de l’époque, il aimaits’amuser. Mais attention, cela restait toujoursdans les limites du raisonnable. On n’a jamais vuSteven traîner la charrette à l’entraînement àcause d’une sortie. Quand il arrivait à l’Acadé-mie, il mettait le bleu de travail. Mais il est vraiqu’il s’est imprégné de la ville. Il a pris les traitsde caractère des Liégeois. Il était chaleureux, gé-néreux et ne jugeait personne. C’est comme çaqu’on est à Liège. Steven avait fait 75 % du boulotsur le terrain pour devenir un vrai Liégeois. Les25 % restants, c’était en dehors du terrain.”

Les belles histoires d’amour ont souventune fin. Afin de continuer son développe-ment et d’arracher une place de titulaire enéquipe nationale, Steven Defour quitte Scles-sin en 2011 pour rejoindre les rangs du FC Por-to. Avec un statut de demi-Dieu dans les tra-vées du stadeMaurice Dufrasne. “Je suis unStandardman, j’ai grandi au Standard et c’est làque j’ai tout gagné, tout connu”, déclarait De-four en 2013. “Je viens du Standard et j’aimerais,pourquoi pas ? y revenir un jour.”

Mais que les choses ont changé, que lesfleurs ont fané depuis lors. Steven Defour adonc décidé l’été dernier de rejoindre Ander-lecht, au plus grand damdes supporters lié-geois. Et ce dimanche, Steven Defour espèremarquer la rencontre de son empreinte,mal-gré l’ambiance de feu qui promet d’êtremisedans les tribunes. Mais le Liégeois d’adoptioncompte bienmontrer au public de Sclessinles raisons pour lesquelles il a été adoré pen-dant cinq saisons.

“En tant qu’ami, je dirais à Defour de se con-centrer sur sonmatch et d’occulter tout le restecar cela risque bien d’être très chaud pour lui”,conclut Goreux. “Mais en tant que supporter duStandard, je lui dirais qu’il n’a pas intérêt à ga-gner et encore moins demarquer !”l

8 I I la dernière heure - les sports la dernière heure - les sports I I 9

DOSSIERPour qui le ballon va-t-il rouler ?Standard - RSC AnderlechtCe dimanche à 14h10 sur la chaîne 11 de Proximus TV

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Page 10: Supdh 20150124 supdh full

x Le 27 avril 2014, les supporters d’Anderlecht

lancent leurs favoris vers un succès 2-1,

à domicile, après le but d’ouverture

du Standard de... Mbemba.

(PHOTONEWS)

Le Clasico Un match Standard ­ Anderlechtou Anderlecht ­ Standardne se joue pas seulementsur le terrain mais aussidans les tribunes.La preuve avec les tifostantôt drôles, tantôt malheureuxmais qui montrent bienla passion qui animeles supporters des deux camps...

PAR FABRICE MELCHIOR

x C’est le tifo qui a créé la polémique le 22 décembre 2013.

Si certains y voyaient une propagande guerrière déplacée,

d’autres songeaient plutôt à Tony Montana,

le personnage campé par Al Pacino dans l’ultra-violent film

Scarface. Résultat nul. En tout cas sur le terrain : 1-1. (BELGA)

x Carton plein pour les Liégeois le 3 octobre 2010. Une victoire dans

les tribunes de Sclessin et la rage de vaincre sur le terrain avec une

belle victoire rouche 5-1 à la clé.(PHOTONEWS)

x Tout en simplicité et efficacité, le tifo

déployé le 3 avril 2011 par les supporters

d’Anderlecht n’a pas porté chance aux

Mauves : 1-3 pour le Standard. (REPORTERS)

x Les fans d’Anderlecht déploient fièrement

leurs couleurs le 16 octobre 2011.

Les Bruxellois leur ont offert un régal

sur la pelouse : 5-0. (PHOTONEWS)

x Le 12 février 2012, les supporters du Standard

ont lancé un message clair à leurs favoris:

“Bien plus que du courage,on veut de la rage”.

Mais Anderlecht est venu s’imposer à Sclessin (1-2).

(PHOTONEWS)

x Le 14 mai 2011, les Rouches rendaienthommage à deux de leurs anciens.Cette banderole, qui ne sera sans doute pasdéployée ce dimanche, avait saluéla victoire des Liégeois (2-1).(PHOTONEWS)

des

10 I I la dernière heure - les sports la dernière heure - les sports I I 11

TIFOSPour qui le ballon va-t-il rouler ?Standard - RSC AnderlechtCe dimanche à 14h10 sur la chaîne 11 de Proximus TV

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x Le 27 avril 2014, les supporters d’Anderlecht

lancent leurs favoris vers un succès 2-1,

à domicile, après le but d’ouverture

du Standard de... Mbemba.

(PHOTONEWS)

x Carton plein pour les Liégeois le 3 octobre 2010. Une victoire dans

les tribunes de Sclessin et la rage de vaincre sur le terrain avec une

belle victoire rouche 5-1 à la clé.(PHOTONEWS)

x Le 12 février 2012, les supporters du Standard

ont lancé un message clair à leurs favoris:

“Bien plus que du courage,on veut de la rage”.

Mais Anderlecht est venu s’imposer à Sclessin (1-2).

(PHOTONEWS)

x Le 14 mai 2011, les Rouches rendaienthommage à deux de leurs anciens.Cette banderole, qui ne sera sans doute pasdéployée ce dimanche, avait saluéla victoire des Liégeois (2-1).(PHOTONEWS)10 I I la dernière heure - les sports la dernière heure - les sports I I 11

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Page 12: Supdh 20150124 supdh full

Ü parAlex Teklak, consultantDHetProximus

Physique“Une vitesse

de rotation pas top”“Il a une belle présence et une bonne taille. Il

sait utiliser son corps, mais ne joue passpécialement là-dessus. Il tacle peu et défendplus debout. Sa vitesse de rotation n’est pastop; il ne va pas chercher la profondeur. Il

compense en fait par son sens del’anticipation. Il est assez puissant

sur la longueur mais pasrapide sur les premiers

mètres. “

Mental“Il ne va jamaispéter un câble”

“Il a un parcours atypique. Intéressé d’abord par lesétudes, il est arrivé sain dans le milieu du football. Sonbagage intellectuel est intéressant; peut-être que cela a

séduit Dûchatelet. Scholz est posé, calme. Peut-être avait-il leStandard dans les tripes, ce qui l’a poussé à opter pour leclub liégeois. Il est clair qu’il arrive dans une position plusfavorable chez les Rouches, vu le départ de Ciman. Maisjustement, il aura la pression de succéder à Ciman, quiincarnait bien les valeurs du Standard. Scholz a unefaculté d’adaptation qui montre ses qualités mentales

supérieures. Cependant, il est très introverti etdevra sans doute travailler là-dessus.Cela dit, il gère très bien ses émotions;

il ne va jamais péter un câble.Il n’est pas facilement

perturbable.”

Technique“Pas de gestesextravagants”

“Ce n’est pas un joueur qui fera des gestesextravagants. Scholz a un passing correct, bienqu’il soit moins performant dans le passing long.Il se contente de faire ce qu’il sait faire. Souspression, il va rencontrer quelques problèmes,mais il n’a pas beaucoup de déchets dansson jeu. Il a une bonne passe verticale,très dosée, bien appuyée. Et, ce quin’est pas négligeable, il joue sur

le bon pied de sonpartenaire.”

Tactique“Une valeur sûre”

“Scholz est fiable; c’est une valeur sûre. Septante-cinq pour cent de ses matches seront corrects. Il esttrès calme, il ne commet pas beaucoup d’erreurs. Ildispose d’une relance correcte. À Lokeren, il évoluaitdans un système plus défensif et était complémentaireavec Maric. Il peut en plus dépanner à droite, même sice n’est pas sa place de prédilection. Son jeu de têteoffensif est intéressant alors que son jeu de têtedéfensif est correct. Il ne commet pas de fautesstupides. Certes, Scholz a des lacunes, mais jedirais qu’il est satisfaisant partout, ce qui est

positif. Il peut donc progresser dansbeaucoup de domaines. La gestion

de la pression va le fairegrandir.”

LEPORTRAIT

TECHNIQ

UE

Alexa

nder

Scholz

>Stan

dard(ex­Lokeren)(

AFP)

Page 13: Supdh 20150124 supdh full

Physique“Une vitesse

de rotation pas top”“Il a une belle présence et une bonne taille. Il

sait utiliser son corps, mais ne joue passpécialement là-dessus. Il tacle peu et défendplus debout. Sa vitesse de rotation n’est pastop; il ne va pas chercher la profondeur. Il

compense en fait par son sens del’anticipation. Il est assez puissant

sur la longueur mais pasrapide sur les premiers

mètres. “

Technique“Pas de gestesextravagants”

“Ce n’est pas un joueur qui fera des gestesextravagants. Scholz a un passing correct, bienqu’il soit moins performant dans le passing long.Il se contente de faire ce qu’il sait faire. Souspression, il va rencontrer quelques problèmes,mais il n’a pas beaucoup de déchets dansson jeu. Il a une bonne passe verticale,très dosée, bien appuyée. Et, ce quin’est pas négligeable, il joue sur

le bon pied de sonpartenaire.”

Tactique“Une valeur sûre”

“Scholz est fiable; c’est une valeur sûre. Septante-cinq pour cent de ses matches seront corrects. Il esttrès calme, il ne commet pas beaucoup d’erreurs. Ildispose d’une relance correcte. À Lokeren, il évoluaitdans un système plus défensif et était complémentaireavec Maric. Il peut en plus dépanner à droite, même sice n’est pas sa place de prédilection. Son jeu de têteoffensif est intéressant alors que son jeu de têtedéfensif est correct. Il ne commet pas de fautesstupides. Certes, Scholz a des lacunes, mais jedirais qu’il est satisfaisant partout, ce qui est

positif. Il peut donc progresser dansbeaucoup de domaines. La gestion

de la pression va le fairegrandir.”

Page 14: Supdh 20150124 supdh full

Seraing, quatrième,est la belle surprise de laProximus League. “Personnen’aurait osé miser sur nousen début de saison”,sourit François Kompany

RENCONTRE PAR FABRICE MELCHIOR

Lundimatin. Lendemain de victoirecontreMaasmechelen. L’ambiance estau beau fixe à Seraingmalgré le froidqui glace les os aux abords du terrain

d’entraînement. La surprenante et belle qua-trième place au classement de la ProximusLeague a de quoi réchauffer les cœurs deshommes d’ArnauldMercier. Les équipiers deFrançois Kompany, emmenés par Gregory Du-

fer, sont tout sourires. “Attention, François, ilsvont te parler des Diables Rouges”, rigole l’und’eux alors qu’on semet en place pour l’inter-view. Une belle bande de joueurs devenus descopains. “Personne n’aurait osé miser sur nousen début de saison”, sourit François Kompany.Impossible de donner tort à cet élégant arriè-re gauche. Entretien.

François, vous qui avez joué au Brussels,à Saint-Nicolas ou encore à Alost, pourquoiavez-vous choisi de rejoindre Seraing?“J’ai été séduit par un beau projet à Liège, une vil-le qui me parle. Nous avons tous signé pour unan. En début de saison, nous ne savions pas tropdans quelle direction nous allions. Maintenant,on ne peut pas se voiler la face: nous visons letour final.”

Vous êtes de Bruxelles. Vous avez fait vosclasses à Malines et avez joué en Flandre.Vit-on le football différemment en Wallonie?“La mentalité est différente. Ici, c’est plus familial.”

Après votre écolage à Malines, vous êtesparti en Angleterre, à Macclesfield Town(NdlR: D5). Vous êtes resté une seule saison.Que s’est-il passé?“J’y ai passé un test qui s’est révélé concluant. Lecoach me voulait absolument. Malheureusement,une semaine après ma signature, le coach est dé-cédé des suites d’un AVC. Un nouvel entraîneurest arrivé, avec ses joueurs, comme c’est souventle cas en Angleterre. J’ai alors été mis à l’écart.Nous étions plusieurs dans le même cas. J’ai alorspassé des tests ailleurs en Angleterre, mais je mesuis blessé. J’étais dégoûté par mon aventure an-glaise et j’ai décidé de rentrer en Belgique.”

Vous arrivez alors au Brussels puis à Saint-Nicolas et Alost avant Seraing. Était-ceimpossible de s’inscrire dans la durée ?“Au Brussels, je n’ai pas énormément joué. Et lesnégociations pour la prolongation du contrattraînaient. Je suis alors parti à Saint-Nicolas.Malgré une bonne saison de ma part, le club aété rétrogradé en D3. Je ne voulais pas prendre lerisque de descendre d’un échelon. J’ai reçu plu-sieurs offres et je suis parti à Alost. Malheureuse-ment, je me suis blessé assez tôt dans la saison.”

x François Kompanyaimerait rejoindre

la division 1avec Seraing. “J’ai étéséduit par un beauprojet dans une ville

qui me parle”,nous dit-il.

(MICHEL TONNEAU)

“VINCENT ET MOI, ON PARLERAREMENT DE FOOTBALL”

François l’assure :“Cela ne m’ennuie pas qu’onme parle de mon frère”

Discuter avec François Kompany sansévoquer son frère Vincent, cela se révèlequasi impossible. De toute manière, lesdeux défenseurs se ressemblent telle-ment que l’on ne peut pas occulter la cho-

se. Quand on évoque le sujet du Diable Rouge, François se prête au jeu.“Onm’en parle tellement souvent quemes réponses pourraient être ins-crites sur une cassette que je répéterais”, sourit le jeune homme qui, s’il

évolue en défense, n’occupe pas le même poste que Vincent. “Au dé-but, il me donnait beaucoup de conseils. Au fil du temps, il m’en donne demoins enmoins, footballistiquement parlant. Il n’est pas encore venumevoir à Seraing. Il faut comprendre : faire la route depuis Manchester alorsque je serais sur le banc, ce serait dommage.”Mais François Kompany était titulaire dimanche dernier lors de la victoi-re 2-1 contre Maasmechelen et n’a pas quitté le terrain. On peut doncimaginer, si cela continue de la sorte, que Vincent vienne quand son em-ploi du temps le lui permettra. “Il est venume voir quand j’évoluais àSaint-Nicolas. Si celam’ennuie qu’onme parle de lui ? Non. C’était difficileau début, mais jeme suis blindé. Je suis d’un naturel assez calme donc il n’ya vraiment pas de problèmes. Et on nem’a jamais ennuyé avec cela dansles clubs où j’ai milité. Quand on se voit, Vincent etmoi, on évoque rare-ment le football. Nous sommes alors juste deux frères qui se retrouvent.”Vincent Kompany a lancé le projet du BX Brussels. Peut-être y retrou-vera-t-on un jour François. “Pourquoi pas en fin de carrière, pour aiderle club ? C’est une autre ambiance là-bas. On joue pour s’y amuser alorsqu’en D2, c’est plus pro.” l F. M.

TW

ITT

ER

“MON MODÈLE ?ANTHONY VANDEN BORRE”Solide gaillard d’1,84m pour 80 kg, François Kompany aime se placersur le côté gauche de la défense. “C’est mon poste. Mes forces et fai-blesses ? Je suis rapide et puissant, mais je devrais plus travailler mescentres. À la base, je memontrais plus offensif, mais avec l’âge, j’ai apprisàme concentrer sur mes tâches défensives. Je pourrais affiner certainspoints, notammentmon placement. On peut toujours s’améliorer et onapprend à tout âge, même à 30 ans.”Quand on lui demande s’il a un modèle, la réponse fuse : “Anthony Van-den Borre, même s’il évolue à droite. Pas seulement pour sa carrière maisje trouve que c’est un joueur extraordinaire. On a grandi ensemble. On seconnaît depuis que j’ai trois ans.”À 25 ans maintenant, François Kompany a son petit vécu dans le mon-de du ballon rond. Et il n’hésite pas à en faire profiter ses équipiers.

“Rien n’est acquis. Je le sais après m’être pris quelques gifles au cours dema carrière. À Seraing, je donne des conseils à certains jeunes. Mais j’évi-te de le faire quand je ne suis pas titulaire.”François vit toujours à Bruxelles. “Je ne voulais pas prendre d’apparte-ment à Seraing et gamberger tant que je ne serais pas titulaire. Je préfèrealors retrouver ma copine, ma famille et mes amis. La famille, c’est cequ’il y a de plus important. Ils sont toujours là pourme soutenir, dans lesbons comme dans les mauvais moments. Mais là, je songe à prendre unappartement à Seraing. Il est vrai qu’à la longue, faire la route devient fa-tigant.”Quotidiennement, il doit donc parcourir les 108 kilomètres qui sépa-rent Seraing de la capitale. Mais lorsqu’il ne s’entraîne pas au club(lundi : décrassage; mardi : musculation et endurance; mercredi : endu-rance; jeudi et vendredi : tactique), François Kompany parfait sa condi-tion dans une salle de musculation de Jette. “Certes, je joue un peu à laPlaystation, mais j’ai un coach dans une salle à Jette. Il s’est notammentoccupé deMutombo, de Haroun ou encore d’El Ghanassy. Il sait de quoi ilparle. Maintenant, c’est plus qu’un coach. C’est un ami.” l F. M.

Vous semblez avoir la poisseavec les blessures.“Disons que je me blesse au mauvais moment. Quand on rate le début de saison, cela peut conditionner le reste de celle-ci. Mais à Alost, j’ai été victime d’un tacle par derrière. C’était donc indépendant de ma volonté. À Seraing, mon indisponibilité n’était que de 2-3 semaines. Quasi avant-dernier aux tests physiques de début de saison, je suis quatrième du noyau maintenant. À quel pourcentage de mon potentiel suis-je maintenant ? Difficile de répon-dre. On peut toujours faire mieux. En tout cas, pendant les vacances, je ne me suis pas laissé aller.”

Vous êtes concentrés sur cette saison avecSeraing, mais un club vous fait-il rêver?“Ce serait chouette de monter avec Seraing en di-vision 1. Un jour, j’aimerais jouer au soleil. L’Italieou l’Espagne? Non. Je suis supporter de Marseille,mais je reste réaliste. C’est un rêve. Je n’ai pas –encore – vu de match au Vélodrome, mais j’ai vi-sité les installations du club avec mon frère.”

Que manquerait-il à Seraing pour passerdu statut de belle surprise à favoripour la montée?“Nous avons un bon groupe, mais il nous man-que 2-3 joueurs. Notre noyau n’est pas énormealors que l’hiver est présent et que les blessuresvont arriver. La montée ? On garde les pieds surterre, mais on en parle.”

À Seraing, vous pouvez compter sur GrégoryDufer, un joueur d’expérience. Sa présenceest-elle appréciable?“C’est très bien pour les plus jeunes. On sent qu’ilsait de quoi il parle. Si on n’arrive qu’à la moitiéde sa carrière, on aura réussi la nôtre. C’est lemeilleur professeur possible.”

Que peut-on vous souhaiter pour 2015?“Le moins de blessures possible et rejoindre la D1.Si ce n’est pas avec Seraing? Avec Malines. Le Ka-Vé, hein, pas le Racing. Car c’est la guerre entreles deux. C’est à Malines que j’ai appris à aimer lefootball. Mais parler transfert, c’est beaucouptrop tôt. J’espère qu’aucun joueur ne se monte latête avec cela.” l

“Liège,une villequi meparle”

FRA

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KOM

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PROXIMUS LEAGUE

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“VINCENT ET MOI, ON PARLERAREMENT DE FOOTBALL”

François l’assure :“Cela ne m’ennuie pas qu’onme parle de mon frère”

Discuter avec François Kompany sansévoquer son frère Vincent, cela se révèlequasi impossible. De toute manière, lesdeux défenseurs se ressemblent telle-ment que l’on ne peut pas occulter la cho-

se. Quand on évoque le sujet du Diable Rouge, François se prête au jeu.“Onm’en parle tellement souvent quemes réponses pourraient être ins-crites sur une cassette que je répéterais”, sourit le jeune homme qui, s’il

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Vous semblez avoir la poisseavec les blessures.“Disons que je me blesse au mauvais moment. Quand on rate le début de saison, cela peut conditionner le reste de celle-ci. Mais à Alost, j’ai été victime d’un tacle par derrière. C’était donc indépendant de ma volonté. À Seraing, mon indisponibilité n’était que de 2-3 semaines. Quasi avant-dernier aux tests physiques de début de saison, je suis quatrième du noyau maintenant. À quel pourcentage de mon potentiel suis-je maintenant ? Difficile de répon-dre. On peut toujours faire mieux. En tout cas, pendant les vacances, je ne me suis pas laissé aller.”

Vous êtes concentrés sur cette saison avecSeraing, mais un club vous fait-il rêver?“Ce serait chouette de monter avec Seraing en di-vision 1. Un jour, j’aimerais jouer au soleil. L’Italieou l’Espagne? Non. Je suis supporter de Marseille,mais je reste réaliste. C’est un rêve. Je n’ai pas –encore – vu de match au Vélodrome, mais j’ai vi-sité les installations du club avec mon frère.”

Que manquerait-il à Seraing pour passerdu statut de belle surprise à favoripour la montée?“Nous avons un bon groupe, mais il nous man-que 2-3 joueurs. Notre noyau n’est pas énormealors que l’hiver est présent et que les blessuresvont arriver. La montée ? On garde les pieds surterre, mais on en parle.”

À Seraing, vous pouvez compter sur GrégoryDufer, un joueur d’expérience. Sa présenceest-elle appréciable?“C’est très bien pour les plus jeunes. On sent qu’ilsait de quoi il parle. Si on n’arrive qu’à la moitiéde sa carrière, on aura réussi la nôtre. C’est lemeilleur professeur possible.”

Que peut-on vous souhaiter pour 2015?“Le moins de blessures possible et rejoindre la D1.Si ce n’est pas avec Seraing? Avec Malines. Le Ka-Vé, hein, pas le Racing. Car c’est la guerre entreles deux. C’est à Malines que j’ai appris à aimer lefootball. Mais parler transfert, c’est beaucouptrop tôt. J’espère qu’aucun joueur ne se monte latête avec cela.” l

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5CLASICOS

QU’ONLEURENVIE…

PAR LAURENT DENUIT

Pour la 198e fois,dont 178 en D1,

Anderlechtet le Standard

vont s’affronterdimanche,

pour le Clasico belge.Chaque pays

a son “classique”,certains plus prestigieux

que d’autres…

1REAL – BARCELONE

Espagne >El Clásico

Le seul, l’unique, le vrai. Si le terme est né en Amérique latine, le duel entre le Real et le Barça est le Clasico par excel-

lence. Plus qu’un match de foot, il oppose deux équipes hégémoniques issues de

deux villes rivales politiquement : Madrid, siège de l’état espagnol, club de cœur de la famille royale, face à Barcelone, capitale d’une Catalogne aux velléités indépendantistes. Conflit remontant à

la guerre d’Espagne, entre un Real franquiste et un Barça républicain.

Merengues et Blaugranas se sont rencon-trés pour la première fois le 13 mai 1902,

mais leur rivalité s’est exacerbée avec le début de la Liga (Primera División),

en 1928. Il est le match de clubsle plus regardé au monde, retransmis

dans 140 pays sur 5 continents…

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2BENFICA – FC PORTO

Portugal >O Clássico

Águias (33) et Dragões (27) ont raflé 60 des 80 titres en D1 portugaise qui

ne leur échappe plus depuis 2002.Une domination sans partage entre

deux clubs, deux villes, deux cultures : le Sud contre le Nord… Porto a long-

temps vécu dans l’ombre de la capitale, mais le foot a servi son expansion : elle fut le berceau du ballon rond, entré en Lusitanie via son port, importé par des négociants anglais de… Porto. Le club

fut d’ailleurs fondé (1893) onze ans avant Benfica (1904). Le Portugal

s’arrête de respirer durant le O Clássico.

3MARSEILLE – PSG

France >Le Classique

Appelé aussi, parfois, le Classico, le Classique c’est, évidemment, l’affron-tement séculaire de deux villes que tout oppose, la province contre la capitale,

le peuple contre les aristos. Mais l’anta-gonisme entre les deux clubs est né

tardivement, avec l’arrivée de Bernard Tapie en cité phocéenne dans les années 80, quand, au sortir d’un match perdu au Vélodrome contre le PSG, l’homme d’af-faires sulfureux, né dans le XXe arrondis-

sement de... Paris, menace l’arbitre, drainant sa colère vers les supporters qui se vengeront notamment sur les voitures immatriculées 75. La guerre sera officiel-

lement déclarée le 5 mai 1989, lorsque Sauzée offrit la victoire à Marseille, à la dernière seconde, dans un choc décisif

pour le titre. Le n°1 parisien Francis Borelli était escorté par deux gardes du corps, et n’avait pas pris place dans la

tribune présidentielle. Il annula le dépla-cement de ses supporters. Depuis, les

chocs OM-PSG sont aussi, malheureuse-ment, des matches à très hauts risques, entre fans parisiens gangrenés par des

xénophobes et des supporters marseillais pour beaucoup issus de l’immigration.

4AJAX – FEYENOORD

Pays­Bas >De Klassieker

La rivalité entre l’Ajax et Feyenoord est née dans les sixties, nourrie par des racines sociologiques : les bourgeois

d’Amsterdam contre les prolétaires de Rotterdam; une vieille ville de traditions

contre une cité plus moderne. Comme en France, De Klassieker fut

souvent le théâtre d’affrontements dont certains meurtriers. Comme en 1997, lorsqu’un fan ajacide fut battu à mort.

En 2009, les bourgmestres des deux villes ont d’ailleurs signé un accord pour interdire à leurs supporters

d’effectuer ce déplacement.

5BAYERN – DORTMUND

Allemagne >Der Klassiker

Le Clasico le plus récent.De par sa géopolitique, l’Allemagne

aujourd’hui réunifiée a connu de grosses rivalités dans l’histoire de sa Bundesliga, surtout marquée par ses derbies. Mais depuis les années 90, l’affrontement entre le Bayern et le Borussia cristallise les passions :

en 20 ans, seuls quatre autres clubs ont brandi le Deutsche Meisterschale.

Mais les Munichois ont souvent le dernier mot. Notamment lors du Klassiker suprême, en finale de la

Ligue des Champions 2013. Il oppose une ville de tradition, capitale de la Bavière, à une cité

minière, du bassin de la Ruhr.

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16 I I la dernière heure - les sports la dernière heure - les sports I I 17

5 MAJEURPour qui le ballon va-t-il rouler ?Standard - RSC AnderlechtCe dimanche à 14h10 sur la chaîne 11 de Proximus TV

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3MARSEILLE – PSG

France >Le Classique

Appelé aussi, parfois, le Classico, le Classique c’est, évidemment, l’affron-tement séculaire de deux villes que tout oppose, la province contre la capitale,

le peuple contre les aristos. Mais l’anta-gonisme entre les deux clubs est né

tardivement, avec l’arrivée de Bernard Tapie en cité phocéenne dans les années 80, quand, au sortir d’un match perdu au Vélodrome contre le PSG, l’homme d’af-faires sulfureux, né dans le XXe arrondis-

sement de... Paris, menace l’arbitre, drainant sa colère vers les supporters qui se vengeront notamment sur les voitures immatriculées 75. La guerre sera officiel-

lement déclarée le 5 mai 1989, lorsque Sauzée offrit la victoire à Marseille, à la dernière seconde, dans un choc décisif

pour le titre. Le n°1 parisien Francis Borelli était escorté par deux gardes du corps, et n’avait pas pris place dans la

tribune présidentielle. Il annula le dépla-cement de ses supporters. Depuis, les

chocs OM-PSG sont aussi, malheureuse-ment, des matches à très hauts risques, entre fans parisiens gangrenés par des

xénophobes et des supporters marseillais pour beaucoup issus de l’immigration.

4AJAX – FEYENOORD

Pays­Bas >De Klassieker

La rivalité entre l’Ajax et Feyenoord est née dans les sixties, nourrie par des racines sociologiques : les bourgeois

d’Amsterdam contre les prolétaires de Rotterdam; une vieille ville de traditions

contre une cité plus moderne. Comme en France, De Klassieker fut

souvent le théâtre d’affrontements dont certains meurtriers. Comme en 1997, lorsqu’un fan ajacide fut battu à mort.

En 2009, les bourgmestres des deux villes ont d’ailleurs signé un accord pour interdire à leurs supporters

d’effectuer ce déplacement.

5BAYERN – DORTMUND

Allemagne >Der Klassiker

Le Clasico le plus récent.De par sa géopolitique, l’Allemagne

aujourd’hui réunifiée a connu de grosses rivalités dans l’histoire de sa Bundesliga, surtout marquée par ses derbies. Mais depuis les années 90, l’affrontement entre le Bayern et le Borussia cristallise les passions :

en 20 ans, seuls quatre autres clubs ont brandi le Deutsche Meisterschale.

Mais les Munichois ont souvent le dernier mot. Notamment lors du Klassiker suprême, en finale de la

Ligue des Champions 2013. Il oppose une ville de tradition, capitale de la Bavière, à une cité

minière, du bassin de la Ruhr.

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5 MAJEURPour qui le ballon va-t-il rouler ?Standard - RSC AnderlechtCe dimanche à 14h10 sur la chaîne 11 de Proximus TV

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QUI DORTAVEC QUI ?Dans ce petit jeu, retrouvez les compagnesde certains acteurs du Clasico de ce dimanche :Olivier Deschacht, Igor De Camargo, LaurentCiman, Gunther Van Handenhoven, BesnikHasi et Paul-José Mpoku.

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LESRÉPONSES:1F,2E,3D,4A,5C,6B

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PANINI Qui sont ces ex du Clasico?Parviendrez-vous à reconnaître ces anciens Diables qui ont, eux aussi, disputé de nombreux Clasicos belges ?Pour certains, c’est plutôt évident. Pour d’autres, ça l’est déjà moins…

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PAR FABRICE MELCHIOR

1. Combien de joueurs ont porté lesmaillots des équipes se disputant le Clasicode ce dimanche ?n A. 14;n B. 22;n C. 29;nD. 69

2. Qui a permis au Standard, le 27 octobre2001, de battre Anderlecht pour la premiè-re fois dans ses installations depuis 1986 ?n A. Joseph Enakarhire;n B. AlmaniMoreira;n C.Mohamed El Yamani;nD. Ali Lukunku

3. Qui, lors du test-match retour de 2009,offrit le titre aux Rouches face auxMauves?n A. AxelWitsel;n B. Milan Jovanovic;n C.Marcos Camozzato;nD. Igor De Camargo

4. Quel Anderlechtois s’offrit un triplé àSclessin le 1er mai 1999 lors de la victoire0-6 des Bruxellois ?n A. Oleg Iachtchouk;n B. Alin Stoica;

n C. OleMartin Aarst;nD. Tomasz Radzinski

5. Quand a eu lieu le premier affrontemententre le Standard et Anderlecht ?n A. 19 octobre 1919;n B. 26 décembre 1920;n C. 5mars 1922;nD. 3 décembre 1922

6. “Plus le bus qui nous transporte se rap-proche du stade, plus on sent qu’on entre enterritoire hostile.”Qui a déclaré cela ?n A. Sacha Kljestan;n B. Pär Zetterberg;n C. Nii Lamptey;nD. Celestine Babayaro

7. Quel est le dernier buteur en date d’unStandard - Anderlecht ?n A. David Pollet;n B. Jelle Van Damme;n C.Mehdi Carcela;nD. AleksandarMitrovic

8. Quand a eu lieu la dernière finale de Cou-pe entre le Standard et Anderlecht ?n A. 1969;n B. 1979;n C. 1989;nD. 1999

9. Le 3 décembre 1922, le Standard bat An-derlecht sur un score cinglant. LesMauvesl’emportent sur le même score le 5 février1950 à Sclessin. Mais quel est ce score ?n A. 6-4 et 4-6;n B. 9-2 et 2-9;n C. 8-1 et 1-8;nD. 6-3 et 3-6

10. Guy Hellers a disputé le plus de Clasicosà la sauce belge. Mais combien ?n A. 12;n B. 14;n C. 16;nD. 18

11. Quel est le meilleur buteur des rencon-tres entre le Standard et Anderlecht ?n A. Jef Mermans;n B. Jean Capelle;n C. Dudu Biton;nD. Gaston Taument

Oùestleballon?5FQuiz1C;2B;3A;4D;5A(2-2);6B;7C;8C;9D;10B;11A

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Le Clasico en quiz

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OÙ EST LE BALLON ?

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LESRÉPONSES:LucNilis(Anderlecht),HugoBroos(Anderlecht),EricGerets(Standard)etAlexandreCzerniatynski(Standard).

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QUIZ ET JEUXPour qui le ballon va-t-il rouler ?Standard - RSC AnderlechtCe dimanche à 14h10 sur la chaîne 11 de Proximus TV

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