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LES 4 VÉRITÉS de KEVIN DE BRUYNE “Je n’étais pas fan de Leekens” “Parfois, le foot est pourri” “Il y a des frictions, mais on est des potes” “Ma place, c’est dans l’axe !” N° 11 MAGAZINE GRATUIT 15 NOVEMBRE 2014 POSTER DIVOCK ORIGI

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HS Sportif du 15 novembre 2014

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LES 4 VÉRITÉSde KEVINDE BRUYNE“Je n’étais pas fande Leekens”“Parfois, le footest pourri”“Il y a des frictions,mais on est des potes”“Ma place,c’est dans l’axe !”

N° 11MAGAZINE GRATUIT15 NOVEMBRE 2014

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UNE SEMAINE EN BALLON UNE SEMAINE EN BALLON

2 La semaine en ballony D’Alderweireldà Vermaelen, retour sur l’actualité des Diables4 Dossiery Les meilleurs extraits de Keep It Simple,la biographie de Kevin De Bruyne

10 PortraityGareth Bale, avant qu’il ne devienneune star+ Poster et portrait techniquey Divock Origi

SOM

MAI

RE

PHO

TO

NEW

S

10

POTESMAISPASTROP

Kevin De Bruyne le dit lui-même : “Il y a des frictions,mais on est une bande de potes.” C’est vrai. Pour unnoyau d’une telle qualité, l’ambiance est plutôt bonnedans le groupe des Diables. La guerre communautairede l’époque Vandereycken n’est plus d’actualité. Maisce serait une erreur de croire que dans ce vestiaire,c’est ambiance bisounours du lundi au dimanche !L’exemple le plusmédiatisé a bien sûr été l’affaireCourtois-De Bruyne. On ne s’attardera pas sur le fond,car ce n’est rien de plus qu’une histoire de fesses. Cequi est plus pertinent, c’est de voir commentMarcWil-mots a géré l’incident. Il est allé à Madrid et à Brêmevoir les deux protagonistes, pour tenter d’arrondir lesangles. Il a demandé à Kevin s’il fallait exclure son ex-pote Thibaut, même s’il ne l’aurait pas fait. C’est dire àquel point le sélectionneur fait tout son possible pouréviter les tensions.Quand il y a un début d’incendie, MarcWilmots jouetrès vite au pompier. Cela peut se comprendre. Jusqu’àprésent, l’une des grandes forces des Diables a été lamobilisation de ses réservistes, tenus alertes par lemanagement humain du coach.Mais MarcWilmots ne pourra jamais éteindre tous lesfeux. Il ne pourra pas éviter que certains Diables repro-chent à Vincent Kompany d’être un peu isolé du grou-pe. Il n’a pas non plus empêché d’autres de trouverl’attitude de Januzaj très hautaine durant le séjour auBrésil.Résumer les Diables à une simple bande de potes se-rait donc une erreur. Il y aura toujours des ego à gérer.Et ce n’est jamais simple. l

LE TWEETBien joué les gars.

Pareil dimanche ! #BelgiumVincent Kompany,

qui, depuis Manchester,suit avec attention

ses partenaires

“Quand j’ai vuMourinho,je n’ai pas pu

lui dire bonjour”CharlyMusonda Junior

Ü ÉDITO BenoîtDelhauteur

NUMÉRO GÉNÉRAL 02/744.44.55Administrateur délégué et éditeur responsable François le HodeyDirecteur général Denis PierrardRédacteur en chef Ralph VankrinkelveldtResponsable du magazine Benoît DelhauteurResponsable rédaction sportive Philippe LacourtMise en pages IPM Press PrintDirection, administration, rédaction rue des Francs, 79 1040 BruxellesFax > (02) 211.28.70 Publicité IPM Advertising > (02) 211.29.59Abonnements > (02) 744.44.55Fax > (02) 744.45.55.E-mail > [email protected] Internet > www.dh.beCrédits Une ReportersMagazine gratuit avec la DH du 15 novembre 2014. Ne peut être vendu séparément.

L’ALTRUISTEDe Bruyne, la bonne passePersonnel Kevin De Bruyne ? Certainement pas. Le milieu de terrain asigné la bagatelle de 9 passes décisives en 11 journées de Bundesliga.

Un record tout simplement pour le meneur de jeu deWolfsburg qui fait danser des Loups plein d’appétit dansl’ombre du Bayern Munich.

AP

LE RETOURVermaelen,vivementdécembre…

La date a été cochée parle staff médical du FCBarcelone : les grandsdébuts de Thomas Ver-maelen en match officielsont prévus pour le3 décembre à l’occasiondu match de Coupe duRoi. D’ici là, le Diablecontinuera à s’astrein-dre à un travail spécifi-que pour renforcer sesischio-jambiers touchésau Mondial puis unenouvelle fois en septem-bre. Et il aura tout le loi-sir d’en discuter avecMarc Wilmots qui a pré-vu de lui rendre visite enCatalogne.

PHO

TO

NEW

S

LE BIJOU Quand Tielemansnettoie les lucarnesPeut-être avait-il vu une petite toile d’araignée qui encombraitla lucarne de Kepa. Et en garçon bien élevé, Youri Tielemansl’a soigneusement nettoyée, laissant le gardien des Espoirs espagnolssans réaction. Un but qui a fait des émules puisque lors de la victoirepleine de maîtrise desDiablotins en Espagne 1-4, Benito Ramanen a fait de même, marquant lui aussi de manière magistralepour donner un drôle de relief à une victoire aussi large que promet-teuse.

PHO

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L’IMITATION Praet, fan d’AkonS’improviser chanteur de R’n’B n’est pas à la portée de tout le monde. Et pour son grandbaptême chez les Diables, Dennis Praet s’est essayé à ce petit jeu-là, reprenant la chansond’Akon, Smack That. Le vote du public a été nuancé : “Mauvais” pour De Bruyne, plutôt bonpour Dembélé. Avis aux fans, la date de sortie du single n’est pas encore connue.

REP

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LA DÉCLARATION Tous fans de TobyRonald Koeman est aux anges. Alors qu’on lui promettait l’enfer, le Néerlandais est au pa-radis avec les Saints, bien aidé par les performances de son Diable, Toby Alderweireld, in-contournable au sein de la meilleure défense d’Angleterre. “C’est comme s’il était là depuislongtemps”, s’enthousiasme le technicien au sujet d’un joueur qui a pris le train en marcheen septembre et qui pourrait poursuivre l’aventure au-delà de son prêt. “J’y suis très heu-reux, s’ils veulent que je reste, pourquoi m’en irais-je ?”

PHO

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UNE SEMAINE EN BALLON UNE SEMAINE EN BALLON

LE TWEETBien joué les gars.

Pareil dimanche ! #BelgiumVincent Kompany,

qui, depuis Manchester,suit avec attention

ses partenaires

“Quand j’ai vuMourinho,je n’ai pas pu

lui dire bonjour”CharlyMusonda Junior

L’ALTRUISTEDe Bruyne, la bonne passePersonnel Kevin De Bruyne ? Certainement pas. Le milieu de terrain asigné la bagatelle de 9 passes décisives en 11 journées de Bundesliga.

Un record tout simplement pour le meneur de jeu deWolfsburg qui fait danser des Loups plein d’appétit dansl’ombre du Bayern Munich.

AP

LE RETOURVermaelen,vivementdécembre…

La date a été cochée parle staff médical du FCBarcelone : les grandsdébuts de Thomas Ver-maelen en match officielsont prévus pour le3 décembre à l’occasiondu match de Coupe duRoi. D’ici là, le Diablecontinuera à s’astrein-dre à un travail spécifi-que pour renforcer sesischio-jambiers touchésau Mondial puis unenouvelle fois en septem-bre. Et il aura tout le loi-sir d’en discuter avecMarc Wilmots qui a pré-vu de lui rendre visite enCatalogne.

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LE BIJOU Quand Tielemansnettoie les lucarnesPeut-être avait-il vu une petite toile d’araignée qui encombraitla lucarne de Kepa. Et en garçon bien élevé, Youri Tielemansl’a soigneusement nettoyée, laissant le gardien des Espoirs espagnolssans réaction. Un but qui a fait des émules puisque lors de la victoirepleine de maîtrise desDiablotins en Espagne 1-4, Benito Ramanen a fait de même, marquant lui aussi de manière magistralepour donner un drôle de relief à une victoire aussi large que promet-teuse.

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Kevin

“MÊMESIONAVAITATTEINTLAFINALE,

ILYAURAITEUDESCRITIQUES”

À 23 ans, Kevin De Bruyne,l’un des éléments clés

des Diables Rouges,est (déjà) revenu dans un livre

sur sa carrière, depuis ses débutsà Drongen jusqu’à son été brésilien.

Le jeune Gantois affirmequ’il avait des choses à dire.

Alors, écoutons­le: nous avons sélectionnéles meilleurs passages de sa biographie,

intitulée “Keep It Simple”

PAR ROMAIN VAN DER PLUYM

L’

BEL

GA

De Bruyne

L’4 I la dernière heure - les sports I I la dernière heure - les sports I 5

DOSSIER DOSSIER

L’affaire Thibaut Courtois et son aventure avecla désormais ex-copine de Kevin De Bruyne afait grand bruit dans lemonde du sport belge.Mais sa biographie, Keep it simple, évoque da-vantage que ses histoires sentimentales et sesamourettes.

Celui qui s’avoue fan de Liverpool (surtoutdeMichaël Owen) et de Drake s’y dévoile quel-que peu. D’habitude si discret, KDB voulait vi-der son sac, expliquer sans trop de tabou qui ilétait vraiment.

Nous avons sélectionné lesmeilleurs ex-traits de ce livre, notamment ceux consacrésaux Diables et à la Coupe duMonde. C’est partipour un récit dans la peau de De Bruyne.lll

x Keep ItSimple,

la biographie

de Kevin De Bruyne,

est paru le mois dernier.

L’ouvrage, édité par

Borgerhoff & Lamberigts,

comporte 224 pages

et il est en vente au prix

de 22,50 euros. Mais il est

uniquement disponible en

néerlandais.

Les extraits publiés

dans ces pages

ont été traduits

par nos soins.

(BORGERHOFF & L

AMBERIGTS)

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Kevin

“MÊMESIONAVAITATTEINTLAFINALE,

ILYAURAITEUDESCRITIQUES”

À 23 ans, Kevin De Bruyne,l’un des éléments clés

des Diables Rouges,est (déjà) revenu dans un livre

sur sa carrière, depuis ses débutsà Drongen jusqu’à son été brésilien.

Le jeune Gantois affirmequ’il avait des choses à dire.

Alors, écoutons­le: nous avons sélectionnéles meilleurs passages de sa biographie,

intitulée “Keep It Simple”

PAR ROMAIN VAN DER PLUYM

L’

De Bruyne

L’4 I la dernière heure - les sports I I la dernière heure - les sports I 5

DOSSIER DOSSIER

L’affaire Thibaut Courtois et son aventure avecla désormais ex-copine de Kevin De Bruyne afait grand bruit dans lemonde du sport belge.Mais sa biographie, Keep it simple, évoque da-vantage que ses histoires sentimentales et sesamourettes.

Celui qui s’avoue fan de Liverpool (surtoutdeMichaël Owen) et de Drake s’y dévoile quel-que peu. D’habitude si discret, KDB voulait vi-der son sac, expliquer sans trop de tabou qui ilétait vraiment.

Nous avons sélectionné lesmeilleurs ex-traits de ce livre, notamment ceux consacrésaux Diables et à la Coupe duMonde. C’est partipour un récit dans la peau de De Bruyne.lll

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DOSSIER DOSSIER

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lll“J’avais tout juste 19 ans lorsque j’ai dé-buté en équipe nationale. Georges Leekensétait le sélectionneur et nous affrontions laFinlande (NdlR : le 11 août 2010). Un peu plustôt dans l’année, j’avais déjà fait partie dugroupe,mais lematch contre la Finlande,après un bon début de saison à Genk, amar-quémes véritables débuts. C’était vraimentchouette et inattendu. Il faut dire que la ren-contre était amicale, mais jeme sentais bien.J’étais très jeune à l’époque et jeme souviensà quel pointmes parents étaient fiers. Ilsétaient toujours plus excités que je ne l’étais.

Après cette rencontre, j’ai dû attendre deuxans pour véritablement avoirma chance. Jefaisais toujours partie du noyau,mais je nerecevais quasiment jamais lamoindreminu-te de jeu. C’était assez logique vumon jeuneâge,mais je pense que j’auraismérité unechance lors des amicaux. Peut-être cette inté-gration progressivem’a-t-elle permis demieux prester avec les Diables par la suite.

Nous n’étions pas exceptionnels sous Geor-ges Leekens. Je ne suis pas trop fan de sama-nière d’entraîner et de son comportement vis-à-vis des joueurs et de la presse. Il fait volon-tiers des blagues,mais je préfère travailleravec quelqu’un de direct. Je n’ai jamais eu de

problème avec lui, mais samanière de com-muniquer n’était pas lamienne. Je pense quemon opinion est également biaisée par le faitque je jouais peu sous sa coupe. Pourtant, j’aitoujours donné lemaximum.

Je voulais juste jouer. Je ne suis pas du styleà lire ce qu’on dit dans lesmédias, mais cer-taines chosesm’intéressent. Chaque entraî-neur possède ses préférences,mais çam’étaitégal. En fait, peu importe l’équipe au sein delaquelle tu évolues, tu dois toujours prouver

ta valeur. C’est pareil quand tu es le gamind’une grande équipe, les gars ne te font pas decadeaux. Tu doismériter ta présence en équi-pe nationale.

DE LEEKENS, À WILMOTSJe n’ai pas été surpris du départ de Leekens

au Club Bruges. Ça a engendré beaucoup debla-bla, mais j’avais déjà vu des entraîneurspartir. Je l’avais, par exemple, vécu à Genkavec Franky Vercauteren qui avait annoncéson départ après un titre et une qualificationpour les poules de la Ligue des Champions.Tout va tellement vite dans le football de nosjours. Il est de plus en plus simple de ne pasrespecter ses obligations,mais je suis du gen-re à vouloir aller au bout demon contrat. Tantque rien de grave n’arrive, je ne pense pas àun départ.

En Belgique, on voit souvent des joueurschipoter avec la loi. Tout est possible dans cemonde qui peut parfois paraître pourri. J’ai lachance d’être entre de bonnesmains. Lesgens tentent toujours de partir pour unmieux. Mais à partir dumoment où tu as unaccord avec une équipe et que tu es en osmo-se avec sa vision des choses, tu ne peux pas ve-nir dire après 6mois que tu ne te vois plus

x Kevin De Bruyne, l’un des grands artisans du titrede Genk en 2011. (PHOTONEWS)

“Je n’étais pas tropfan de lamanièred’entraîner et de lacommunication deLeekens. J’ai besoind’un coach direct”

“DES SALOPARDSDANS LA PRESSE”Kevin De Bruyne se méfiedes médias allemands

L’Allemagne a beaucoup appris à Kevin DeBruyne. Son premier passage, à Brême, afait qu’il a énormément travaillé. En cas demauvais résultat, le jour de congé prévutombait pour être remplacé par deux en-traînements. “Puis, nous faisions tout à vélo.J’étais en selle, trois heures par jour.”Il a également fait connaissance avec lapresse à sensations. “Certains journalistesallemands sont des salopards. Je donnemesinterviews en anglais. Il faut éviter les incom-préhensions. Ils créent des problèmes où iln’y en a pas. Ils cherchent donc toujours quel-que chose. Comme je rentrais souvent enBelgique le dimanche, ils disaient que je nevoulais plus rester dans l’équipe...” l

REP

OR

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“TROP DE TACTIQUEAVEC HEINVANHAEZEBROUCK”Kevin de Bruyne rapporteavoir plus appris avecFranky Vercauteren qu’avecl’actuel coach de La Gantoise

Après avoir brièvement vécu sous la houlet-te de Pierre Denier, entraîneur assistanthistorique de Genk, Kevin De Bruyne a dé-couvert les méthodes de Hein Vanhaeze-brouck. Il n’a pas adhéré. “Pour le nouveaucoach, ce ne fut pas une période facile. Jepense que tactiquement, il est très fort, maisà ce moment-là, cela nousmangeait trop detemps et d’attention. Nous nous entraînionsuniquement tactiquement et nous restionssouvent devant l’écran pour des analyses vi-déo. Je pense simplement qu’il est arrivé aumauvais moment. À défaut, il m’a beaucoupfait jouer en préparation. Ce fut moins le casen compétition.”l

“JE DORMAIS18 HEURES PAR JOUR”Le Diable revientsur sa mononucléoseAprès sa première saison à Genk, KevinDe Bruyne a connu quelques soucis desanté. Une mononucléose lui a fait per-dre pas mal de temps dans sa progres-sion. “Je n’ai plus joué durant deuxmois etdemi à partir du diagnostic. Le même jour,j’ai appris le décès dema grand-mère. Jesuis directement allé en Angleterre pourles funérailles. C’était totalement inatten-du car elle était encore en formemalgréses 80 ans. Ce ne fut pas simple pour mamère à cemoment-là car elle devait gérerle décès de samère et son fils qui dormait18 heures par jour. J’ai été très mal duranttrois semaines à cause demamaladie. Jevomissais beaucoup et la fatigue étaitlourde. Parfois, je voulais juste regarder latélé, mais je m’endormais directement.” l

dans ce club. Ce n’est tout demême pas aussisimple que ça.

MarcWilmots a pris le relais avec son styledirect. Il ne parle pas beaucoupmais juste as-sez pour que chacun comprenne son rôle.J’apprécie ça. Il fautme dire ce que je dois fai-re et je l’enregistrerai. Çame convientmieux.

Tu ne peux jamais comparer une sélectionnationale et un club. Avec les Diables, on nevit ensemble que quelques semaines par an.Les entraînements sont différents (beaucoupplus légers), le rythme de vie également. MarcWilmots a été critiqué après la Coupe duMon-de. Je dirais que certains travaillent plus la tac-tique que d’autres. Idempour les phases arrê-tées. Ce sont des détails. Le plus important estde trouver l’équilibre. Le coach est le patron etil donne ses consignes selon ce qu’il veut tra-vailler. Chacun possède son propre style.

J’ai passé deux ans sansmonter au jeu oupresque et j’avais parfois le sentiment de nepas être sélectionné pour jouermais pour fai-re acte de présence. Leekens nem’a jamaisdonné d’explications à ce sujet. À partir de larencontre amicale face aux Pays-Bas enaoût 2012, j’ai joué toutes les rencontres. Audébut, je n’étais pas très constant,mais je sen-tais que je pouvais et que j’allais saisirmachance. Ton état d’esprit change. Là, j’ai com-mencé à suivre une pente ascendante.

J’ai inscritmon premier but pour les Dia-bles Rouges face à la Serbie lors de la campa-gne qualificative pour la Coupe duMonde.C’était également la première fois depuis unmoment que j’ai pu débuter une rencontre.Nous avions gagné 0-3 là-bas et nous étions à7 points sur 9. Des débuts de rêve. Avec le nulcontre les Croates et la victoire chez les Ser-bes, nous avions trouvé notre rythme.

Cette campagne qualificative était géniale.Nous n’avons pas perdu et nous sommes par-venus à trouver l’équilibre quasi parfait au fildes rencontres. Nous n’en avons retenu quedu positif et aucunmomentmoindre. Nousn’avons été que de l’avant et plus nous nousrapprochions de juin 2014,mieux nousétions.

SOUVENIRS DU BRÉSILJeme rappelle parfaitement de cesmat-

ches. J’ai passé les deux premiers sur le bancavant de jouer le reste et presque à chaquefois les 90minutes. Çam’a donné un senti-ment de confiance. J’étais presque sûr d’êtredans le onze de base et çam’amotivé à ne pasbaisser en rythme et en qualité. Je sentais queje pouvais être important. Remporter le grou-pe avec un 26 sur 30 avec un groupe sans peti-tes équipes, c’est difficile de fairemieux. Lepays dans son ensemble était en fête.

Les attentes étaient hautes lors duMondial.Je pense que tu pars toujours à l’assaut d’unetelle compétition avec l’idée de pouvoir l’em-porter. Le premiermatch face à l’Algérie futcomplexe. Nous ne savions pas à quoi nousattendre lors d’une Coupe duMonde. Nousavons été rapidementmenés au score. La si-tuation était compliquéemais nous avonsmieux joué après la pause. J’ai donné l’assistsur le but égalisateur. Nous avons senti quenous pouvions enmettre encore un et nousl’avons emporté 2-1 grâce au but de DriesMer-tens.lll

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(BELGA)

TechniqueDe la justesse

“Il dégage beaucoup de justesse dans les petits espaces.On sent la double influence de la formation française quilui a apporté la propreté dans les gammes alliées aux

inspirations des joueurs de rue, de ces jeunes qui ont grandiavec YouTube et lui s’est inspiré du Brésilien Ronaldo. Ses gestestechniques sont efficaces, sa prise de balle sur le but contrel’Islande l’a démontré. Ce but est d’ailleurs particulièrementintéressant : ses adversaires commencent à le cibler et lui

laissent de moins en moins d’espace. En barrage de Ligue desChampions face à Porto, il était constamment pris en tenaille.Mais il a les armes pour s’en sortir avec une vraie qualitéde frappe de loin qu’il développe. Ce but inscrit contrel’Islande ressemble beaucoup à un autre inscrit face à

Lille. C’est une vraie piste à explorer que luiautorise sa technique : son premier contrôle

lui permet d’aller dans la verticalité etdonc de se retrouver assez vite en

situation de frappe.”

Registre de jeuIl a besoin d’espace

“À la différence de Benteke, ce n’est pas un 9 unique. Quece soit en Bosnie ou face à l’Islande, il a évolué sur un côté, unrôle qu’il tient parfaitement à Lille. Cela lui permet d’exploiterau mieux ses qualités, son but en est le plus bel exemple. Il

démontre aussi qu’il est capable de coup d’éclat individuel. En fait,identifier son meilleur poste n’est pas simple, mais je pense qu’il estplus à l’aise sur un côté ou en deuxième attaquant dans un 4-4-2.C’est un joueur qui a besoin d’espace pour s’exprimer, en plus, il aune facilité pour s’adapter à un poste ou un autre intéressant. Laseule petite chose, c’est qu’il manque encore un peu de maturité,ce qui est logique. Il est capable de jouer dos au but, ses qualitésl’autorisent, mais le restreindre à ce rôle reviendrait à perdre50 % de son rendement. Il se sert encore mal de son corpsalors que son potentiel balle au pied est considérable et il

sera encore plus mis en valeur à Liverpool. À Lille, onsent qu’il commence à faire le tour de la questiondans un environnement où il est un peu isolé

depuis le départ de Kalou. Il s’en sortbien, mais son jeu colle à la

Premier League.”

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Divock Origi(BELGA)

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(BELGA)

PhysiqueHyper complet

“Il présente des qualités de vivacité, de réactivitétrès rare pour un si grand gabarit. Avoir cette

explosivité quand tu es grand, c’est extraordinaire. Enfait, il est hyper complet. À son âge, il est encore dansune période de post formation. Il ne doit pas trop semuscler car s’il prend trop de puissance, ce sera audétriment de ses qualités naturelles. C’est un félin, ilest très bien coordonné ce qui s’explique par le faitque ce point est très travaillé à Lille. Rien qu’à sa

manière de courir, on sent que c’est un bonjoueur. Maintenant, il va évoluer et sansdoute développer ses indices de force au

contact de la Premier League, unpeu à l’image d’Eden

Hazard.”

MentalUn grand sensde l’écoute

“Dire que c’est un garçon bien élevé revient avec lui àenfoncer une porte ouverte. Il incarne des valeurs de respect

de la hiérarchie qui se perdent. La manière avec laquelle il s’estfondu dans le groupe en est le plus bel exemple. Il a un grandsens de l’écoute. À la différence de Januzaj à qui Wilmots areproché son côté un peu trop individualiste, il y a unedifférence de maturité assez importante dans le sens où

quand Origi réussit un geste, il s’inscrit dans une démarchecollective. Plus jeune, avec ses qualités évidentes, il a

parfois eu tendance à tomber dans la facilité, mais il estvite sorti de cet écueil parce qu’il a été très bien cadré

à Lille. En Belgique, on l’aurait peut-être laisséfaire un peu ce qu’il voulait, pas en France.

Que des anciens comme Mavuba ouKalou pointe son sens de l’écoute

est tout sauf anodin.”

TechniqueDe la justesse

“Il dégage beaucoup de justesse dans les petits espaces.On sent la double influence de la formation française quilui a apporté la propreté dans les gammes alliées aux

inspirations des joueurs de rue, de ces jeunes qui ont grandiavec YouTube et lui s’est inspiré du Brésilien Ronaldo. Ses gestestechniques sont efficaces, sa prise de balle sur le but contrel’Islande l’a démontré. Ce but est d’ailleurs particulièrementintéressant : ses adversaires commencent à le cibler et lui

laissent de moins en moins d’espace. En barrage de Ligue desChampions face à Porto, il était constamment pris en tenaille.Mais il a les armes pour s’en sortir avec une vraie qualitéde frappe de loin qu’il développe. Ce but inscrit contrel’Islande ressemble beaucoup à un autre inscrit face à

Lille. C’est une vraie piste à explorer que luiautorise sa technique : son premier contrôle

lui permet d’aller dans la verticalité etdonc de se retrouver assez vite en

situation de frappe.”

Registre de jeuIl a besoin d’espace

“À la différence de Benteke, ce n’est pas un 9 unique. Quece soit en Bosnie ou face à l’Islande, il a évolué sur un côté, unrôle qu’il tient parfaitement à Lille. Cela lui permet d’exploiterau mieux ses qualités, son but en est le plus bel exemple. Il

démontre aussi qu’il est capable de coup d’éclat individuel. En fait,identifier son meilleur poste n’est pas simple, mais je pense qu’il estplus à l’aise sur un côté ou en deuxième attaquant dans un 4-4-2.C’est un joueur qui a besoin d’espace pour s’exprimer, en plus, il aune facilité pour s’adapter à un poste ou un autre intéressant. Laseule petite chose, c’est qu’il manque encore un peu de maturité,ce qui est logique. Il est capable de jouer dos au but, ses qualitésl’autorisent, mais le restreindre à ce rôle reviendrait à perdre50 % de son rendement. Il se sert encore mal de son corpsalors que son potentiel balle au pied est considérable et il

sera encore plus mis en valeur à Liverpool. À Lille, onsent qu’il commence à faire le tour de la questiondans un environnement où il est un peu isolé

depuis le départ de Kalou. Il s’en sortbien, mais son jeu colle à la

Premier League.”

Ü LE PORTRAIT TECHNIQUE parAlexTeklak, consultantDHetProximus

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DOSSIER DOSSIER

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ta valeur. C’est pareil quand tu es le gamind’une grande équipe, les gars ne te font pas decadeaux. Tu doismériter ta présence en équi-pe nationale.

DE LEEKENS, À WILMOTSJe n’ai pas été surpris du départ de Leekens

au Club Bruges. Ça a engendré beaucoup debla-bla, mais j’avais déjà vu des entraîneurspartir. Je l’avais, par exemple, vécu à Genkavec Franky Vercauteren qui avait annoncéson départ après un titre et une qualificationpour les poules de la Ligue des Champions.Tout va tellement vite dans le football de nosjours. Il est de plus en plus simple de ne pasrespecter ses obligations,mais je suis du gen-re à vouloir aller au bout demon contrat. Tantque rien de grave n’arrive, je ne pense pas àun départ.

En Belgique, on voit souvent des joueurschipoter avec la loi. Tout est possible dans cemonde qui peut parfois paraître pourri. J’ai lachance d’être entre de bonnesmains. Lesgens tentent toujours de partir pour unmieux. Mais à partir dumoment où tu as unaccord avec une équipe et que tu es en osmo-se avec sa vision des choses, tu ne peux pas ve-nir dire après 6mois que tu ne te vois plus

x Kevin De Bruyne, l’un des grands artisans du titrede Genk en 2011. (PHOTONEWS)

“DES SALOPARDSDANS LA PRESSE”Kevin De Bruyne se méfiedes médias allemands

L’Allemagne a beaucoup appris à Kevin DeBruyne. Son premier passage, à Brême, afait qu’il a énormément travaillé. En cas demauvais résultat, le jour de congé prévutombait pour être remplacé par deux en-traînements. “Puis, nous faisions tout à vélo.J’étais en selle, trois heures par jour.”Il a également fait connaissance avec lapresse à sensations. “Certains journalistesallemands sont des salopards. Je donnemesinterviews en anglais. Il faut éviter les incom-préhensions. Ils créent des problèmes où iln’y en a pas. Ils cherchent donc toujours quel-que chose. Comme je rentrais souvent enBelgique le dimanche, ils disaient que je nevoulais plus rester dans l’équipe...” l

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“TROP DE TACTIQUEAVEC HEINVANHAEZEBROUCK”Kevin de Bruyne rapporteavoir plus appris avecFranky Vercauteren qu’avecl’actuel coach de La Gantoise

Après avoir brièvement vécu sous la houlet-te de Pierre Denier, entraîneur assistanthistorique de Genk, Kevin De Bruyne a dé-couvert les méthodes de Hein Vanhaeze-brouck. Il n’a pas adhéré. “Pour le nouveaucoach, ce ne fut pas une période facile. Jepense que tactiquement, il est très fort, maisà ce moment-là, cela nousmangeait trop detemps et d’attention. Nous nous entraînionsuniquement tactiquement et nous restionssouvent devant l’écran pour des analyses vi-déo. Je pense simplement qu’il est arrivé aumauvais moment. À défaut, il m’a beaucoupfait jouer en préparation. Ce fut moins le casen compétition.”l

dans ce club. Ce n’est tout demême pas aussisimple que ça.

MarcWilmots a pris le relais avec son styledirect. Il ne parle pas beaucoupmais juste as-sez pour que chacun comprenne son rôle.J’apprécie ça. Il fautme dire ce que je dois fai-re et je l’enregistrerai. Çame convientmieux.

Tu ne peux jamais comparer une sélectionnationale et un club. Avec les Diables, on nevit ensemble que quelques semaines par an.Les entraînements sont différents (beaucoupplus légers), le rythme de vie également. MarcWilmots a été critiqué après la Coupe duMon-de. Je dirais que certains travaillent plus la tac-tique que d’autres. Idempour les phases arrê-tées. Ce sont des détails. Le plus important estde trouver l’équilibre. Le coach est le patron etil donne ses consignes selon ce qu’il veut tra-vailler. Chacun possède son propre style.

J’ai passé deux ans sansmonter au jeu oupresque et j’avais parfois le sentiment de nepas être sélectionné pour jouermais pour fai-re acte de présence. Leekens nem’a jamaisdonné d’explications à ce sujet. À partir de larencontre amicale face aux Pays-Bas enaoût 2012, j’ai joué toutes les rencontres. Audébut, je n’étais pas très constant,mais je sen-tais que je pouvais et que j’allais saisirmachance. Ton état d’esprit change. Là, j’ai com-mencé à suivre une pente ascendante.

J’ai inscritmon premier but pour les Dia-bles Rouges face à la Serbie lors de la campa-gne qualificative pour la Coupe duMonde.C’était également la première fois depuis unmoment que j’ai pu débuter une rencontre.Nous avions gagné 0-3 là-bas et nous étions à7 points sur 9. Des débuts de rêve. Avec le nulcontre les Croates et la victoire chez les Ser-bes, nous avions trouvé notre rythme.

Cette campagne qualificative était géniale.Nous n’avons pas perdu et nous sommes par-venus à trouver l’équilibre quasi parfait au fildes rencontres. Nous n’en avons retenu quedu positif et aucunmomentmoindre. Nousn’avons été que de l’avant et plus nous nousrapprochions de juin 2014,mieux nousétions.

SOUVENIRS DU BRÉSILJeme rappelle parfaitement de cesmat-

ches. J’ai passé les deux premiers sur le bancavant de jouer le reste et presque à chaquefois les 90minutes. Çam’a donné un senti-ment de confiance. J’étais presque sûr d’êtredans le onze de base et çam’amotivé à ne pasbaisser en rythme et en qualité. Je sentais queje pouvais être important. Remporter le grou-pe avec un 26 sur 30 avec un groupe sans peti-tes équipes, c’est difficile de fairemieux. Lepays dans son ensemble était en fête.

Les attentes étaient hautes lors duMondial.Je pense que tu pars toujours à l’assaut d’unetelle compétition avec l’idée de pouvoir l’em-porter. Le premiermatch face à l’Algérie futcomplexe. Nous ne savions pas à quoi nousattendre lors d’une Coupe duMonde. Nousavons été rapidementmenés au score. La si-tuation était compliquéemais nous avonsmieux joué après la pause. J’ai donné l’assistsur le but égalisateur. Nous avons senti quenous pouvions enmettre encore un et nousl’avons emporté 2-1 grâce au but de DriesMer-tens.lll

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DOSSIER DOSSIER

lll Jeme souviens surtout de la chaleur lorsde la rencontre face aux Russes. Nous avionseu très peu d’occasions. Dans le dernier quartd’heure, ils semblaient plus émoussés quenous et nous avons fait la différence. Un sim-ple 1-0 qui nous qualifiait pour la phase sui-vante. La prestation et le but de Divock Origifurent une surprise pour beaucoup demon-de. Parfois, tu dois avoir cette chance et êtrecapable de la saisir. Lui, il l’a attrapée à deuxmains.

Nous étions contents de la victoire. Sansplus. Le sentiment dominant était la satisfac-tion d’avoir survécu au premier tour,maisque tout allait seulement commencer. Nousconsidérions la qualification commenorma-le.

Contre la Corée, je suis resté assis sur lebanc durant 90minutes car l’entraîneur vou-lait donner du rythme dematch à tout legroupe. Au final, nous gagnonsmalgré la car-te rouge de Steven Defour. La première placedu groupe est à nous et elle nous permetd’éviter l’Allemagne en huitièmes de finale.Nous héritons donc des États-Unis, un adver-saire plus abordable, qui nous a offert unbeaumatch.

Cette rencontre fut lameilleure, la plusamusante et la plus importante que j’ai pu vi-vre avec les Diables. Nous avons joué ce se-cond tour en bloc. Puis, jemarque et donnel’assist pour Romelu Lukaku et cela nous en-voie en quarts. Les prolongations ont été trèsintenses. On sentait la tension depuis les gra-dins jusque sur la pelouse. Je ne pensais qu’àmonmatch et neme suis pas laissé dépasserpar cette intensité.

L’Argentine nous attendait au tournant etelle n’a pas été en finale pour rien. Peut-êtreaurions-nous vécu un autrematch si nous avi-onsmontré un peu plus de culot. Les Argen-tins ont joué très intelligemment sans nouslaisser d’espaces. C’était unmatch ennuyeux,mais ils nous ont bien pris et ont inscrit unbut de classemondiale. En y repensant, cegenre de chose peut arriver.

MA PLACE, C’EST L’AXEIl y a toujours des critiques après coupmais

je parviens,malgrémon âge, à relativiser. Unjour, tu es le roi; le lendemain, tu n’es plusrien. La vérité se situe toujours entre ces deuxétats, mais certains ont toujours besoin de seplaindre. À nous d’aller de l’avant après avoiratteint le Top 8mondial. Ça reste une grosseperformance d’avoir atteint les quarts lors denotre premier tournoi. Peut-être était-cemieux d’être sorti à ce stade plutôt qu’en fina-le. Qu’auraient alors dit les gens ?Même si onavait atteint la finale, il y aurait eu des criti-ques. Il y en aura toujours en Belgique.

J’ai finalement évolué dans l’axe durant laCoupe duMonde après avoir débuté sur leflanc. Quand on parle demoi, lemême sujetde discussion revient constamment : où doit-il jouer ? À terme, cela devrait être l’axemêmesi, chez les Diables, je peuxm’en sortir auxdeux positions. Le plus important est que jereste décisif. Ma vista estma force. Je vois rapi-dement qui se trouve où. C’est de cettemaniè-re que je peux aider l’équipe. Puis, je peuxsans problème courir durant toute une ren-contre.

La vie en dehors du terrain était spéciale auBrésil. Il y avait des soldats partout dans lesenvirons et à l’hôtel. Nous n’avons pas visitégrand-chose au Brésil. Nous n’avons pas vu lesfavelas. Mes proches ont pu visiter les villes,mais nous étions cantonnés à notre hôtel etau terrain d’entraînement. On n’était pas làen vacances.

Ma famille a vu tousmesmatches au Brésilet a profité de chaque instant passé sur place.

J’ai pu les voir trois fois cinqminutes après lesmatches. Ce n’est pas plaisant,mais il fautprofiter de ces instants. Nous avons passé sixou sept semaines sans pouvoir sortir et nousnous sommes bien amusés. On a toujours po-sitivé. On jouait à des jeux, on regardait lesautresmatches, on jouait au golf. Nous n’avi-ons pas deux entraînements quotidiens auBrésil et il faut s’occuper. Si tu ne parviens pasà t’occuper la tête, tu t’ennuies vite et tu as en-vie de rentrer chez toi.

CHRISTIAN, MON AMIJe restais souvent avec DriesMertens, Mous-

sa Dembélé, Jan Vertonghen, Romelu Lukakuet Vincent Kompany alors que je suis de natu-re assez solitaire. Je n’avais plus joué au golfdepuis unmoment et jem’y suis remis auBrésil. J’y aimême repris goût. J’avais débutélors dema période à Genk,mais je n’ai plus eu

xDe Bruyne et Lukaku, les deux joueursqui ont fait basculer le match lors de ce huitième definale historique contre les États-Unis. (PHOTONEWS)

“Je n’ai rien vu duBrésil. On n’étaitpas là en vacances”

“J’AVAIS UN ACCORDAVEC DORTMUND”Jose Mourinho lui a interditde partir durant l’été 2013

De retour du Werder Brême, Kevin De Bruy-ne a eu des contacts avec différents clubset surtout en Bundesliga. “C’était surtoutavec le Bayer Leverkusen et le Borussia Dort-mund. J’avais déjà un accord avec Dortmund,mais Jose Mourinhom’a dit que je devais res-ter. Je savais que j’aurais dumal à le convain-cre demes qualités. C’est peut-être la seuledécision pour laquelle je n’ai pas écouté monventre. Et, comme vous le voyez, ça n’a pasfonctionné. C’est dommage que je ne sois pasallé à Dortmund. Ce n’était pas une questiond’écouter Mourinho ou non, j’étais sous con-trat avec Chelsea et ce n’était donc pas sisimple.” l

“PREUD’HOMME MEVOULAIT À TWENTE”Avant de quitter Genk pourChelsea, il a eu la possibilitéde s’exiler aux Pays­Bas

À peine guéri de sa mononucléose, KevinDe Bruyne a reçu une proposition de trans-fert alléchante. “Il y a eu de l’intérêt de lapart de Twente”, écrit-il.” Ils connaissaientune très bonne période avec un titre dechampion à la clé. Michel Preud’homme avaitrepris l’équipe et voulait en faire demême. Ilme voulait vraiment dans son équipe. Onpourrait croire que cela aurait été une belleétape dansma carrière, et j’étais égalementcharmé par cet intérêt, mais je trouvais quele moment n’était pas encore venu. J’étaisfort jeune.” l

LA BOULETTE DE KDBIl n’a pas bien réviséson histoire du football belge

Dans le chapitre concernant les DiablesRouges, Kevin De Bruyne s’est confié sur lapression qu’il y avait sur le groupe vu l’at-tente depuis la dernière qualification pourune phase finale de Coupe du Monde.“C’était la première fois depuis 1986 quenous étions qualifiés pour une Coupe duMonde”, est-il écrit dans les dernières pagesde son bouquin.Kevin De Bruyne et son biographe ont doncoublié les éditions de 1990, 1994, 1998 et2002. Le joueur avait pourtant 11 ans lors-que Marc Wilmots a vu son but annulé con-tre le Brésil. l

le temps de jouer lors demon passage à Brê-me.

Nous avons un groupe assez ouvert et toutlemonde se connaît et sait comment se com-portent les autres. Il a peu changé durant lacampagne qualificative et nous avons appriscomment l’un et l’autre réagissaient. On s’en-tend vraiment bien : beaucoup sont devenusamis et d’autres se connaissent de longue da-te. Je crois que c’est lameilleure ambiance degroupe que j’ai connue. Peu d’équipes con-naissent si peu de discussions et de problè-mes. À l’époque, il y avait plus de frictions. Ce-la va de soi que dans notre génération, tout lemonde veut jouer et on sait que tous lesautres veulent aussi en être. C’est normal.

C’est vraiment dommage d’avoir perduChristian Benteke sur blessure. On se côtoyaitdéjà chez les jeunes de Genk et il est peut-êtrel’attaquant dont je connais lemieux lesmou-

vements. Jeunes, ça cliquait déjà entre nous etce fut encore le cas à Genk et en sélection na-tionale. Il sait où je suis et ce que je vais faire.Louper une Coupe duMonde n’est jamaissimple,mais le plus important est qu’il re-vienne de blessure et retrouve son niveau. Ons’est contacté depuis sa blessure et il nous arendu visite durant la préparation. Ça devaitêtre difficile pour lui, mais il est encore jeuneet possède un bel avenir devant lui.

On forme une bonne bande avec lesjoueurs, le staff et le sélectionneur. On esttous sur lamême longueur d’onde. Un grou-pe pareil, tu n’en rencontres qu’un seul dansta vie. En espérant que l’on puisse poursuivreautant que possible. L’Euro 2016 approche etj’espère que nous nous qualifierons au plusvite. Je suis encore jeune et il y a des chancesque je prenne part à d’autres grands tour-nois.”l

8 I I la dernière heure - les sports la dernière heure - les sports I I 9

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DOSSIER DOSSIER

xDe Bruyne et Lukaku, les deux joueursqui ont fait basculer le match lors de ce huitième definale historique contre les États-Unis. (PHOTONEWS)

“J’AVAIS UN ACCORDAVEC DORTMUND”Jose Mourinho lui a interditde partir durant l’été 2013

De retour du Werder Brême, Kevin De Bruy-ne a eu des contacts avec différents clubset surtout en Bundesliga. “C’était surtoutavec le Bayer Leverkusen et le Borussia Dort-mund. J’avais déjà un accord avec Dortmund,mais Jose Mourinhom’a dit que je devais res-ter. Je savais que j’aurais dumal à le convain-cre demes qualités. C’est peut-être la seuledécision pour laquelle je n’ai pas écouté monventre. Et, comme vous le voyez, ça n’a pasfonctionné. C’est dommage que je ne sois pasallé à Dortmund. Ce n’était pas une questiond’écouter Mourinho ou non, j’étais sous con-trat avec Chelsea et ce n’était donc pas sisimple.” l

“PREUD’HOMME MEVOULAIT À TWENTE”Avant de quitter Genk pourChelsea, il a eu la possibilitéde s’exiler aux Pays­Bas

À peine guéri de sa mononucléose, KevinDe Bruyne a reçu une proposition de trans-fert alléchante. “Il y a eu de l’intérêt de lapart de Twente”, écrit-il.” Ils connaissaientune très bonne période avec un titre dechampion à la clé. Michel Preud’homme avaitrepris l’équipe et voulait en faire demême. Ilme voulait vraiment dans son équipe. Onpourrait croire que cela aurait été une belleétape dansma carrière, et j’étais égalementcharmé par cet intérêt, mais je trouvais quele moment n’était pas encore venu. J’étaisfort jeune.” l

LA BOULETTE DE KDBIl n’a pas bien réviséson histoire du football belge

Dans le chapitre concernant les DiablesRouges, Kevin De Bruyne s’est confié sur lapression qu’il y avait sur le groupe vu l’at-tente depuis la dernière qualification pourune phase finale de Coupe du Monde.“C’était la première fois depuis 1986 quenous étions qualifiés pour une Coupe duMonde”, est-il écrit dans les dernières pagesde son bouquin.Kevin De Bruyne et son biographe ont doncoublié les éditions de 1990, 1994, 1998 et2002. Le joueur avait pourtant 11 ans lors-que Marc Wilmots a vu son but annulé con-tre le Brésil. l

le temps de jouer lors demon passage à Brê-me.

Nous avons un groupe assez ouvert et toutlemonde se connaît et sait comment se com-portent les autres. Il a peu changé durant lacampagne qualificative et nous avons appriscomment l’un et l’autre réagissaient. On s’en-tend vraiment bien : beaucoup sont devenusamis et d’autres se connaissent de longue da-te. Je crois que c’est lameilleure ambiance degroupe que j’ai connue. Peu d’équipes con-naissent si peu de discussions et de problè-mes. À l’époque, il y avait plus de frictions. Ce-la va de soi que dans notre génération, tout lemonde veut jouer et on sait que tous lesautres veulent aussi en être. C’est normal.

C’est vraiment dommage d’avoir perduChristian Benteke sur blessure. On se côtoyaitdéjà chez les jeunes de Genk et il est peut-êtrel’attaquant dont je connais lemieux lesmou-

vements. Jeunes, ça cliquait déjà entre nous etce fut encore le cas à Genk et en sélection na-tionale. Il sait où je suis et ce que je vais faire.Louper une Coupe duMonde n’est jamaissimple,mais le plus important est qu’il re-vienne de blessure et retrouve son niveau. Ons’est contacté depuis sa blessure et il nous arendu visite durant la préparation. Ça devaitêtre difficile pour lui, mais il est encore jeuneet possède un bel avenir devant lui.

On forme une bonne bande avec lesjoueurs, le staff et le sélectionneur. On esttous sur lamême longueur d’onde. Un grou-pe pareil, tu n’en rencontres qu’un seul dansta vie. En espérant que l’on puisse poursuivreautant que possible. L’Euro 2016 approche etj’espère que nous nous qualifierons au plusvite. Je suis encore jeune et il y a des chancesque je prenne part à d’autres grands tour-nois.”l

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LES RACINESD’UN SURDOUÉ TIMIDE

S’il sera le plus gros dangerdu côté gallois, Gareth Balen’a pourtant pas toujours euce charismeet cette musculature.Retour aux sources,de Cardiff à Southampton,là où tout a commencé...

PAR ROMAIN VAN DER PLUYM

Le natif de la banlieue de Cardiff avaittout pour devenir une star: talent,technique,mentalité. Il ne luiman-quait que le physique pour être le pro-

totype du jeune prodige.Un homme a changé le cours de sa carriè-

re : Rod Ruddick. Scout pour Southampton, ilrend une liste de joueurs à suivre suite à unde ses déplacements. Un nom traîne en bas dece fax reçu par les Saints en septembre 1998:celui de Gareth Bale.

Le gamin n’a que 9 ans,mais a déjà séduitRuddick. “Il jouait un 6 contre 6 du côté de Car-diff. Je l’ai vu faire quelques trucs et j’ai penséqu’il pouvait faire carrière. J’ai directement étévoir ses parents”, a-t-il expliqué à The Guardian.

En 2002, il rejoint donc l’académie satellitede Southampton du côté de Bath, à une heurede route de chez lui. Une aubaine pour des pa-rents qui le suivent partout et qui vivent sonsport avec presque autant de passion que lui.Il y joue deux fois par semaine et poursuit saPH

OT

O N

EWS

xGareth Bale marque avec Tottenham, ici en 2010contre Blackburn. Depuis, il a bien changé... (PHOTONEWS)

scolarité dans sa ville natale. Il est encore frêlemais impressionne déjà ses entraîneurs.

À l’école, la fameuseWhitchurch High Schoolde Cardiff, son entraîneur lui amême deman-dé de s’adapter au niveau de ses camarades. Iln’a que 14 piges quand il lui dit ceci : “Gareth,je t’interdis d’utiliser ton pied gauche et de joueren plus d’une touche de balle!”

La tâche est complexe,mais la volonté duteenager lui permet de passer au-dessus. “Ilavait déjà confiance en lui et en ses capacités”,expliquait George Burley, le coach qui l’a lan-cé en équipe fanion des Saints, à thescore.ie. “Iln’était pas du style à trop en faire, mais il savaitqu’il était doué.”

Comme à l’heure actuelle, sa frappe, sonabattage et sa vitesse étaient ses qualités pre-mières. À 14 ans, il se targue de courir le 100mètres en 11,4 secondes et passe une heureaprès chaque session d’entraînement à tra-vailler ses coups francs qui finissent presquetous dans la lucarne.

Mais il a un vrai problème jusqu’à cet âge-là : sa timidité et sa discrétion. Sa croissancen’a pas encore démarré et il est facilement im-pressionné par ses adversaires sur la pelouse.

BALE FAISAIT PEUR À WALCOTTIl grandit aux côtés d’un autre prodige du

football british : TheoWalcott. Les formateursvoient plus d’avenir en l’actuelGunner qu’enlui. Les gamins sont néanmoins amis et lo-gent dans lamême chambre. Si Bale est dis-cret sur la pelouse et dans le groupe, il n’endemeure pasmoins un gars taquin. “J’avaispeur de lui”, a déclaré TheoWalcott auDailyMail. “Gareth était plutôt blagueur et je ne sa-vais pas trop à quoi m’attendre en rentrant dansla chambre. Il était du genre àmettre un réci-

pient contenant de l’eau au-dessus de la porte.”L’été 2004marque un tournant dans sa jeu-

ne carrière. “Il a pris presque 20 centimètres en18mois”, se souvient Ruddick. Commebeau-coup d’adolescents, sa croissance lui pose desérieux soucis. À tel point qu’il enchaîne lesblessuresmusculaires et que son dos com-mence à le faire souffrir.

CHAQUE SPRINT ÉTAIT DOULOUREUX...Certains disent qu’il est fichu, qu’il a perdu

son style et sa qualité de course. Chaquesprint est une horreur pour le gamin.Southampton n’est pas dupe et voit le chan-gement qui est en train de s’opérer dans lechef de sa pépite. Un ultimatum est posé à ce-lui qui ne semble destiné à devoirmettre sesrêves de côté.

Sixmois, c’est ce que lui donnent les Saintsavant de trancher sur son cas. Sur ce laps detemps, il doit prouver que ces problèmesétaient liés à unmanque d’adaptation à sonnouveau corps. Bale sent le souffle du renvoidans son dos et travaille deux fois plus sur leterrain et en dehors. Il retrouve petit à petitson jeu et le prouve en compétition. Un sou-pir de soulagement est poussé de toutesparts. Le prodige a retrouvé son football!

Mieux, il commence à atteindre sa tailleadulte et n’est plus ce gamin peureux sur leterrain. Plus assuré, il entame samarche enavant.

Le gamin touche son rêve fin de la saison2005-2006 lorsque le 17 avril 2006, GeorgeBurley lui fait confiance et le lance comme ti-tulaire dans unmatch (sans enjeu) de l’équi-pe première, en Championship. SouthamptonbatMillwall et Bale, même pas 17 ans aucompteur, cartonne en jouant demanière li-

bérée, sans complexe. Bis repetita quinze joursplus tard face à Leicester.

Son coach est dingue de lui et lui offre uneplace dans son onze pour l’exercice 2006-2007. Il enquille 5 buts en 40matches. Toutcela depuis son flanc et avec tous les regardsbraqués sur lui. Le fait que Southamptoncomporte un tel joueur dans ses rangs est de-venu un secret de polichinelle. Les clubs dePremier League lui font vite les yeux doux.

Tottenham lui fait la cour en janvier, mais ilfinira bel et bien sa saison au sein de son clubformateur. Les dixmillions brandis par lesSpurs aumercato estival font néanmoins ladifférence et le Gallois quitte la côte pour lenord de Londres.

DUR, DUR, TOTTENHAMCe n’est pas un pasmais un bond qu’effec-

tue alors le jeune Gallois. En un peu plus d’unan, il est passé desmatches de jeunes austrass du subtop anglais. Il est d’ailleurs enco-re un peu gringalet pour la Premier League etsouffre aux entraînements. Dans une équipeen crise, il ne parvient pas à émerger. Le chan-gement d’entraîneur ne l’aide pas. Il ne jouepas et se blesse au niveau du pied.

Harry Redknapp et les pépins de Benoît As-sou-Ekoto, son concurrent au poste de latéralgauche, changent la donne. Il prend sesmar-ques, se permet des raids sur son flanc et ba-lance quelques assists. Il n’est encore qu’unepromesse qui s’impose petit à petit jusqu’à cematch contre l’InterMilan en 2010. Durant 90minutes, il metMaicon, l’un desmeilleurs dé-fenseurs latéraux de l’époque, en boîte. Cesoir-là, l’Europe entière a fait la connaissancede celui qui vaudra, quelques années plustard, plus de 90millions d’euros...l

Avant queBale nedevienneune bête

PORTRAIT PORTRAIT

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xGareth Bale marque avec Tottenham, ici en 2010contre Blackburn. Depuis, il a bien changé... (PHOTONEWS)

scolarité dans sa ville natale. Il est encore frêlemais impressionne déjà ses entraîneurs.

À l’école, la fameuseWhitchurch High Schoolde Cardiff, son entraîneur lui amême deman-dé de s’adapter au niveau de ses camarades. Iln’a que 14 piges quand il lui dit ceci : “Gareth,je t’interdis d’utiliser ton pied gauche et de joueren plus d’une touche de balle!”

La tâche est complexe,mais la volonté duteenager lui permet de passer au-dessus. “Ilavait déjà confiance en lui et en ses capacités”,expliquait George Burley, le coach qui l’a lan-cé en équipe fanion des Saints, à thescore.ie. “Iln’était pas du style à trop en faire, mais il savaitqu’il était doué.”

Comme à l’heure actuelle, sa frappe, sonabattage et sa vitesse étaient ses qualités pre-mières. À 14 ans, il se targue de courir le 100mètres en 11,4 secondes et passe une heureaprès chaque session d’entraînement à tra-vailler ses coups francs qui finissent presquetous dans la lucarne.

Mais il a un vrai problème jusqu’à cet âge-là : sa timidité et sa discrétion. Sa croissancen’a pas encore démarré et il est facilement im-pressionné par ses adversaires sur la pelouse.

BALE FAISAIT PEUR À WALCOTTIl grandit aux côtés d’un autre prodige du

football british : TheoWalcott. Les formateursvoient plus d’avenir en l’actuelGunner qu’enlui. Les gamins sont néanmoins amis et lo-gent dans lamême chambre. Si Bale est dis-cret sur la pelouse et dans le groupe, il n’endemeure pasmoins un gars taquin. “J’avaispeur de lui”, a déclaré TheoWalcott auDailyMail. “Gareth était plutôt blagueur et je ne sa-vais pas trop à quoi m’attendre en rentrant dansla chambre. Il était du genre àmettre un réci-

pient contenant de l’eau au-dessus de la porte.”L’été 2004marque un tournant dans sa jeu-

ne carrière. “Il a pris presque 20 centimètres en18mois”, se souvient Ruddick. Commebeau-coup d’adolescents, sa croissance lui pose desérieux soucis. À tel point qu’il enchaîne lesblessuresmusculaires et que son dos com-mence à le faire souffrir.

CHAQUE SPRINT ÉTAIT DOULOUREUX...Certains disent qu’il est fichu, qu’il a perdu

son style et sa qualité de course. Chaquesprint est une horreur pour le gamin.Southampton n’est pas dupe et voit le chan-gement qui est en train de s’opérer dans lechef de sa pépite. Un ultimatum est posé à ce-lui qui ne semble destiné à devoirmettre sesrêves de côté.

Sixmois, c’est ce que lui donnent les Saintsavant de trancher sur son cas. Sur ce laps detemps, il doit prouver que ces problèmesétaient liés à unmanque d’adaptation à sonnouveau corps. Bale sent le souffle du renvoidans son dos et travaille deux fois plus sur leterrain et en dehors. Il retrouve petit à petitson jeu et le prouve en compétition. Un sou-pir de soulagement est poussé de toutesparts. Le prodige a retrouvé son football!

Mieux, il commence à atteindre sa tailleadulte et n’est plus ce gamin peureux sur leterrain. Plus assuré, il entame samarche enavant.

Le gamin touche son rêve fin de la saison2005-2006 lorsque le 17 avril 2006, GeorgeBurley lui fait confiance et le lance comme ti-tulaire dans unmatch (sans enjeu) de l’équi-pe première, en Championship. SouthamptonbatMillwall et Bale, même pas 17 ans aucompteur, cartonne en jouant demanière li-

bérée, sans complexe. Bis repetita quinze joursplus tard face à Leicester.

Son coach est dingue de lui et lui offre uneplace dans son onze pour l’exercice 2006-2007. Il enquille 5 buts en 40matches. Toutcela depuis son flanc et avec tous les regardsbraqués sur lui. Le fait que Southamptoncomporte un tel joueur dans ses rangs est de-venu un secret de polichinelle. Les clubs dePremier League lui font vite les yeux doux.

Tottenham lui fait la cour en janvier, mais ilfinira bel et bien sa saison au sein de son clubformateur. Les dixmillions brandis par lesSpurs aumercato estival font néanmoins ladifférence et le Gallois quitte la côte pour lenord de Londres.

DUR, DUR, TOTTENHAMCe n’est pas un pasmais un bond qu’effec-

tue alors le jeune Gallois. En un peu plus d’unan, il est passé desmatches de jeunes austrass du subtop anglais. Il est d’ailleurs enco-re un peu gringalet pour la Premier League etsouffre aux entraînements. Dans une équipeen crise, il ne parvient pas à émerger. Le chan-gement d’entraîneur ne l’aide pas. Il ne jouepas et se blesse au niveau du pied.

Harry Redknapp et les pépins de Benoît As-sou-Ekoto, son concurrent au poste de latéralgauche, changent la donne. Il prend sesmar-ques, se permet des raids sur son flanc et ba-lance quelques assists. Il n’est encore qu’unepromesse qui s’impose petit à petit jusqu’à cematch contre l’InterMilan en 2010. Durant 90minutes, il metMaicon, l’un desmeilleurs dé-fenseurs latéraux de l’époque, en boîte. Cesoir-là, l’Europe entière a fait la connaissancede celui qui vaudra, quelques années plustard, plus de 90millions d’euros...l

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