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Photo montage: Sir Ben Kingsley . /DR NE JETEZ PAS CE JOURNAL SUR LA VOIE PUBLIQUE : OFFREZ LE À VOTRE VOISIN ! DIRECTEUR DE PUBLICATION: REDA SEDRATI / DEPOT LEGAL 65-06 / EDITION SPÉCIALE FIFM ÉDITÉE PAR AUFAIT DR Compétition. Nothing personal et True Noon projetés aujourd'hui < Image extraite du film "True Noon". p/04 Dossier. Des petits budgets qui font de grands succès < p/06-07 chut! p/10 Will Hunting, Amadeus, Fight club... Ils ont tous leurs secrets de tournage Focus p/09 Les Master Class: lorsque le cinéma fait sa leçon in&out p/12-13 Zoom sur les stars à-chaud p/14 Ben Kingsley interprètera un empereur moghol dans Taj Park Chan Wook. /DR PUBLICITÉ marrakechmétéo min max 7 24 L'Officiel du FIFM est édité par www.aufaitmaroc.com Quotidien des actifs urbains LE JOURNAL OFFICIEL DU FESTIVAL INTERNATIONAL DU FILM DE MARRAKECH 2009 Edition du mercredi 9 décembre 2009 • n°5 “Je n'avais jamais pensé faire une trilogie sur la vengeance” p/05 Acteur britannique d'ascendance indienne, le grand public a pu le découvrir dans la peau de Ghandi dans le célèbre film éponyme sorti en 1982, un rôle qui lui avait valu l'oscar du meilleur acteur la même année. Connu pour la diversité des rôles qu'il choisit et son attrait pour les biopics, le Festival International du film de Marrakech lui rend cette année un hommage appuyé. Portrait. p/08 >

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Photo montage: Sir B

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Compétition. Nothing personal et True Noon projetés aujourd'hui < Image extraite du film "True Noon". p/04

Dossier. Des petits budgets qui font de grands succès< p/06-07

chut! p/10 Will Hunting, Amadeus, Fight club... Ils ont tous leurs secrets de tournage

Focus p/09Les Master Class: lorsque le cinéma fait sa leçon

in&out p/12-13

Zoom sur les stars

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L'Officiel du FIFM est édité par

www.aufaitmaroc.com

Quotidien des actifs urbains

LE JOURNAL OFFICIEL DU FESTIVAL INTERNATIONAL DU FILM DE MARRAKECH 2009 • Edition du mercredi 9 décembre 2009 • n°5

“Je n'avais jamais pensé faire une trilogie sur la vengeance” p/05

Acteur britannique d'ascendance • indienne, le grand public a pu le découvrir dans la peau de Ghandi dans le célèbre film éponyme sorti en 1982, un rôle qui lui avait valu l'oscar du meilleur acteur la même année.

Connu pour la diversité des rôles • qu'il choisit et son attrait pour les biopics, le Festival International du film de Marrakech lui rend cette année un hommage appuyé. Portrait.

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02 F I F Mmercredi 09 décembre 2009

Dans un Festival international du film, il y a deux types d'artistes sans qui la manifestation n'aurait pas lieu: ceux que l'on célèbre le jour comme la nuit et que l'on ne cesse d'applaudir... Et ceux qui, comme ce machiniste, avec passion et savoir-faire, opèrent dans l'ombre. Chapeau l'artiste! /PHOTO-SEMPHOTO

EN COULISSELes grands espaces du cinémaSi la journée d'hier offrait aux festivaliers des films autour des fissures et autres fractures ou brèches, la programmation d'aujourd'hui -elle- laisse la part belle à la Grande-Breta-gne et à l'Irlande, et plus géné-ralement aux grands espaces.Messire KingsleyEn effet, c'est aujourd'hui (20h) qu'un hommage sera rendu à l'acteur britannique Sir Ben Kingsley -anobli en 2001 par la reine Elizabeth II-. Il sera ainsi possible de voir au FIFM quelque huit long métrages

parmi les nombreux films dans lesquels il a joué.

Pour n'en citer que quelques-uns: Bugsy, Sexy beast, La liste de Schindler, plus récem-ment Oliver Twist, et bien sûr Gandhi pour lequel l'acteur a obtenu en 1982 l'Oscar du meilleur acteur.Mère natureEt les contrées bordées par la Manche, ne seront pas en res-te, tout au long de la journée! La verte Irlande sera ainsi au centre des regards aujourd'hui à 11h00, avec le film Nothing personal de Urszula Antoniak.

Un film qui arpente, comme sa protagoniste, les paysages du Connemara pour une histoire qui, malgré le titre, a, proba-bly, “TOUT de personnel”...

Le second film projeté en com-pétition aujourd'hui (15h00) offrira, aussi, aux spectateurs les plus beaux paysages de mère nature: True Noon, de

Nosir Saidov, dont l'histoire prend place dans un village où la vie paisible des habitants vi-vant en accord avec la nature, va peu à peu se transformer en enfer...L'enfer, l'inconnu et le nouveauMais comme disait le poète Charles Baudelaire: “Plon-ger au fond du gouffre, Enfer ou Ciel, qu'importe? Au fond de l'Inconnu, pour trouver du nouveau!”.Et l'Officiel ne sera pas en res-te, vous apportant son lot de nouveautés, de dossiers, d'in-terviews...Aujourd'hui, une interview avec le grand maître du ci-néma sud-coréen -réalisateur des fameux Old Boy ou encore Thirst-, Park Chan Wook; un dossier sur ces films à petits budgets qui connaissent le succès et enfin un focus sur les Master class qui font leur re-tour au FIFM.Bonne lecture!

La rédaction ■

Edito L'OFFICIEL DU FIFM

Edité par devocean S.A, société certifi ée ISO-9001 version 2008 (Bureau Veritas International)RC : 157283Patente : 36390935IF : 1104850Impression: Maroc Soir

Directeur général:Brahim SedratiDirecteur de publication : Reda SedratiRédactrice en chef:Soundouss El Kasri Secrétaire de rédaction :Muriel TancrezPlanifi cation & correction:Wafae M’rabet, Reda Samie, Farida Ouazzani, Alexandra GirardJournalistes :Imad Bentayeb, Marion Despouys, Malika Guillemain-Loudifa, Rechad Otmane-Tani Photographie:Sami ElmekkaouiInfographie:Mounim Souibi, Yassine Ouali

Responsables commerciaux : Zakia Aalla, Mathieu Bihan

Administration:Imane Rajraji, Taoufi k Benayad

Responsable distribution : Abdelhakim SaidiContacts:Tél: 0522 39 92 55 / 77 / 87Fax: 0522 39 93 78E-mail: [email protected]

EN COULISSEEN COULISSEEN COULISSE L'OFFICIEL DU FIFM

, société certifi ée (Bureau Veritas

Wafae M’rabet, Reda Samie, Farida

Marion Despouys, Malika Guillemain-Loudifa, Rechad Otmane-Tani

FESTIVALINTERNATIONALDU FILM DEMARRAKECH

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Programme du jour

Palais des congrès - ►Salle des Ministres

11h00 :• Nothing Personal - (1h25)

15h00 :• True Noon - (1h23)

17h30 :• The King Of Jail Breakers (1h34)

20h00 :• Hommage Sir Ben Kingsley Desert Flower - (2h04)

Palais des congrès - ►Salle des Ambassadeurs

10h00 :• Midnight My Love - (1h45) - vo/sta

12h00 :• Black Republic - (1h40) - vo/sta

14h30 :• Les Vacances de Monsieur Hulot - (1h28) - audio description et vf

17h00 :• Master Class Jim Jarmusch

19h00 :• Piagol - (1h50) - vo/stf

21h00 :• Jan Dara - (2h) - vo/sta

Cinéma Le Colisée ►

11h00 :• Woman On The Beach - (2h07) - vo/stf

14h00 :• King Of New York - (1h42) - vo/stf

16h00 :• Tropical Malady - (1h58) - vo/stf

18h30 :• Nothing Personal - (1h25)

20h30 :• Fissures - (1h15)

22h30 :• Scheherazade, Tell Me A Story - (2h12)

Cinéma Megarama ►14h30 :• The Old Garden -

(1h52) - vo/stf

17h00 :• Ô Jerusalem - (2h08) - vo/stf

20h00 :• Bugsy - (2h14) - vo/stf

22h30 :• Death And A Maiden - (2h08) - vo/stf

Place Jemaa El Fna ►18h00 : Gandhi - (3h08) - vf•

en présence de l'acteur Sir Ben Kingsley

03F I F Mmercredi 09 décembre 2009

Ihki Ya Sheherazade ►PHOTO

Image tirée du film égyptien Ihki Ya Sheherazade avec l'actrice marocaine Sanae Akroud qui interprète le rôle de Nehad. L'actrice a déclaré à la MAP en octobre 2009 “Ce personnage m’a tellement fasciné que j’ai réussi à m’identifier à lui”/DR

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compet'

TADJIKISTAN. La réalité ins-pire et continuera d'inspirer la fiction... True Noon , du réa-lisateur tadjikistanais Nosir Saidov, est un de ces films qui

illustre le conflit historique en-tre le Tadjikistan et l'Ouzbe-kistan depuis la fin de l'Union Soviétique. True Noon , est un drame qui

prend place dans un village d'Ouzbekistan, Safedobi. Nilu-far est une jeune fille originai-re du village situé en bas de la rivière qui travaille avec Kirill,

un météorologiste russe.Jeune femme indépendante, elle désire épouser Kirill -qui réside au village d'en haut- mais est promise à Aziz, le fils d'un notable du village.Sur le point d'être mariée, elle en veux à son père et aux va-leurs traditionnelles.Un jour, alors que l'armée russe traverse une crise, des soldats arrivent et séparent les villages en deux par des barbelés. Nilufar et Kirill sont séparés, et c'est aussi la vie entière de l'ensemble des habi-tants, autrefois si paisible, qui va peu à peu sombrer dans le chaos.En somme, True Noon interro-ge les questions de la gestion centralisée des populations, des bureaucraties lointaines qui ont ainsi le pouvoir de dé-truire le quotidien de citoyens. Il soulève, enfin, la fragilité des liens sociaux.

Muriel Tancrez ■Image extraite du film "True Noon"., /DR

POLOGNE . Nothing perso-nal promet, par son titre, de n'aborder “rien de person-nel” mais c'est certainement tout le contraire car le silence dans lequel se murent les per-sonnage n'est pas vraiment une carapace imperméable.

Une histoire qui n'a rien d'impersonnel Nothing personal prend place en Hollande où une jeune fem-me, Anne, laisse derrière elle son appartement vide et tous ses effets personnels dans la rue. Elle part, erre dans sa solitu-de, se retrouve en Irlande, et arpente les paysages austères des abords du lac Connemara.Elle découvre alors, dans cette nature préservée, une maison isolée dans laquelle vit un er-mite, Martin, qui lui propose de s'occuper de son jardin et

de sa maison, en échange du gîte.Anne accepte, à condition que leurs discussions et relations se résument au travail à ac-complir. Mais, peu à peu, la relation va évoluer via la nais-sance d'une curiosité mutuelle. Les inconnus se transforment, presque, en couple à l'écran jusqu'au moment où Martin lui avoue implicitement ses sentiments...S'il sous-entend que rien n'y est personnel, Nothing perso-nal dresse finalement l'histoi-re intime et sincère d'une soli-tude partagée et unificatrice.

Muriel Tancrez ■

Affiche du film "Nothing personal"., /DR

"True noon", de Nosir Saidov

BIO & FILMOGRAPHIE Nosir Saidov est né le 19 février 1966 au Tadjikistan. True noon est son premier long métrage.

BIO & FILMOGRAPHIE Urszula Antoniak est originaire des Pays-Bas et diplomée de l'Ecole Allemande de cinéma. Nothing personal (2009) est son premier long métrage. Auparavant, elle a réalisé en 1993 Vaarwel , Bijlmer Odyssey en 2004 et Nederlands voor Beginners en 2006.

"Nothing personal", de Urszula Antoniak

NOTHING PERSONAL »(POLOGNE)

TRUE NOON » (TADJIKISTAN)

Réalisatrice:

Urszula AntoniakInterprètes : Lotte Verbeek, Stephen Rea

Durée : 85 minutes

Producteur : Reinier Selen & Edwin van Meurs

Scénaristes : Urszula Antoniak

Pays : Pays-Bas et Irlande

Année : 2009

Durée : 85 minutes

Chef opérateur: Daniel Bouquet

Monteuse: Nathalie Alonso Casale

Compositeur: Ethan Rose

Format : 35mm. Couleurs. 1,85. Dolby SRD

Anglais sous-titré français & arabeProjection : Mercredi 9 décembre à 11h00

Réalisateur:

Nosir SaidovInterprètes : Yuriy Nazarov, Nasiba Sharipova , Nasriiddin Nuriddinov, Shodi Sleh

Durée : 83 minutes

Producteur : Rustami Joni

Scénariste : Safar Hakdodov

Année : 2009

Format : HD Cam. Couleurs. 1,85. Dolby SR

Coréen sous-titré français, anglais et arabe

Chef opérateur: Jang Sun-bong

Monteurs: Kim So-yun & Choi Jae-keun

Projection : Mercredi 9 décembre à 15h00

FESTIVALINTERNATIONALDU FILM DEMARRAKECH

“ Avec un rythme posé faisant état de la beauté mais aussi de la mélancolie du paysage, on assiste à une sorte de relation inversée entre deux personnages. Cette impression de relation à contre-courant est soutenue par quelques intertitres semblant faire état de leur type de rapport. Intéressant sur le fond, un peu moins dans la forme, on suit une petite histoire sincère sur la solitude partagée et unifi catrice. ”

Critique du fi lm Nothing personal de Urszula Antoniak dans le site web spécialisé Cinema.ch

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l'interview

INTERVIEW.

Votre fi lm Q: Joint Security Area (JSA) traite un sujet à la fois compliqué et tabou. En le réalisant, avez-vous été sujet à des menaces ou à des pressions politiques?

Pour moi, JSA est un sujet d’études en sociologie car les Sud-Coréens subissent de-puis longtemps une éducation anticommuniste. Je considère que cette éducation est un pur lavage de cerveau. J’avais en-vie donc de casser les images préfabriquées et les idées re-çues qui montraient les nord-coréens comme des êtres avec des cornes sur la tête. Il est vrai que j’avais fait ce film dans un climat politique très tendu sachant que la loi sur la sécu-rité nationale était encore en vigueur et que le sujet était un très grand tabou. J’étais pres-que sûr en faisant JSA que j’al-lais finir en prison mais je me suis dis tant pis, je vais le faire. Mais, d’une manière assez bi-zarre des choses extraordinai-res se sont passées. JSA est sorti à la même période que le Sommet intercoréen qui a en-gendré une atmosphère de ré-conciliation et de détente dans le pays. La sortie du film dans ce contexte lui a permis d’être le plus grand succès de l’his-toire du cinéma coréen. Même les conservateurs et les gens de droite sont venus voir JSA et se sont même fait photographier avec l’équipe du film. C’était quand même très étrange (ri-res).

Vous vous êtes aussi attaqué Q: au thème de la vengeance avec une trilogie dont l’opus le plus connu reste Old Boy . Comment cette idée vous est-elle venue?

La vérité c’est que je n’avais jamais pensé à faire une tri-logie autour de la vengeance.

J’avais fait Sympathy for Mr Vengence comme une suite de mon premier long-métrage JSA . Il s’agit certes de deux genres différents mais je vou-lais dans mes premiers deux films traiter des deux problè-mes majeurs de la société sud-coréenne: la division du pays et le problème des classes socia-les. Quant à Old Boy , j’ai juste aimé le texte qui n’était pas de moi et j’ai voulu le porter à

l’écran. J’avais réuni des jour-nalistes pour une conférence de presse annonçant le tourna-ge de Old Boy et un journaliste m’avait dit “mais pourquoi en-core un film sur la vengeance? Ne trouvez-vous pas que c’est un sujet inintéressant?”. Cette question m’avait provoqué et j’ai répondu sans vraiment ré-fléchir que la vengeance est un thème qui m’intéresse et que j’allais même faire une trilogie autour. On peut donc dire que je dois cette trilogie à la presse coréenne (rires).

Comment la scène devenue Q: légendaire du combat dans Old Boy a-t-elle été tournée?

En fait la préparation de cette scène a duré plusieurs semai-nes. Au départ elle a été dé-coupée en une soixantaine de plans. Ensuite quand on ré-pétait les scènes avec le direc-teur des combats, je me suis dit peut-être qu’il serait inté-ressant de tourner tout en un plan séquence.Ce choix vient du fait que j’avais vu que les acteurs étaient tous épuisés à la fin et qu’ils com-mençaient juste à faire sem-blant de se battre. Je me suis dit que ça serait bien de mon-trer cette fatigue telle qu’elle est parce qu’après tout je n’avais pas besoin de scènes de bagarres splendides et très sophistiquées. J’ai aussi décidé de garder cette scène pour faire ressortir la soli-tude du personnage.

Vous avez fait aussi Q: I’m a cyborg and that’s ok. Vous vous êtes inspiré des mangas pour le faire?

D’abord c’est un film auquel je tiens énormément mais mal-heureusement il n’a pas du tout marché et n’a pas connu beaucoup de succès à l’étran-ger. Sincèrement je ne vous cache pas que quand je voya-

ge en dehors de mon pays je suis à chaque fois très touché quand une personne me dit qu’il a aimé ce film. Mais en faisant ce film je n’ai pas vrai-ment pensé aux mangas mais plutôt aux livres pour enfants où il y a plus d’illustrations que de texte. J’ai fait aussi ce film pour ma petite fille.

Votre fi lle a aimé ce fi lm? Q: Elle m’a dit que c’était pas mal mais qu’elle préférait Pirate des Caraïbes (Rires).

Vouliez-vous profi ter du retour Q: des fi lms des vampires pour faire votre dernier fi lm Thirst: This is my blood ?

En fait c’est un film auquel j’avais pensé il y’a une dizaine d’années mais que je n’ai pas pu réaliser étant occupé par d’autres projets. Je me sou-viens quand j’avais commencé à l’écrire il y a trois ans, les gens autour de moi me disaient que c’était un peu ringard comme sujet et me deman-daient pourquoi je me lançais dans ce genre. Aujourd’hui il sort et coïncide avec le retour de l’engouement pour les films de vampires et je suis un peu perplexe.

Propos recueillis par Imad Bentayeb ■

PARK CHAN-WOOK

“Je n’avais jamais pensé à faire une trilogie autour de la vengeance”

Il a fait JSA, Old Boy, I’m a Cyborg and that’s OK, Thirst, This is my blood ainsi This is my blood ainsi This is my bloodque d’autres considérés comme des chefs-d’œuvre du 7ème art. Il est aujourd’hui l’un

des meilleurs réalisateurs au monde et sa réputation rayonne au-delà de son pays: la réputation rayonne au-delà de son pays: la Corée du Sud. Interview avec le maître Park Corée du Sud. Interview avec le maître Park Chan-Wook. Chan-Wook.

Le célèbre réalisateur sud-coréen Park Chan-wook, auteur des non moins ,célèbres Old Boy et Thirst. /SEM

Pour Old Boy, j’ai juste aimé le texte qui n’était pas de moi et j’ai voulu le porter à

l’écran.

L'affiche coréenne de , Old boy, Grand Prix en 2004 à Cannes. /DR

PARK CHAN-WOOK, CINÉASTE CORÉEN Philosophe passionné de cinéma, c'est en 2000, après huit années dans la réalisation, que Park Chan-wook s'impose comme l'un des cinéastes majeurs du re-nouveau du cinéma coréen avec J oint Security Area , qui reçoit de nombreuses récompenses internationales.

Sympathy for Mr Vengeance , premier opus d'une trilogie de la vengeance, réalisé en 2002, va confirmer cette reconnaissance internationale. En 2004, il rem-porte le Grand Prix du Festival de Cannes pour son superbe Old Boy . La trilogie se termine par Lady Vengeance en 2005 qui reçoit trois prix à la Mostra de Venise.

Après une incursion vers le burlesque dans Je suis un cyborg , le cinéaste met enfin la touche finale à un projet vieux de dix ans avec Thirst , une histoire de vampires qui reçoit le prix du Jury au festival de Cannes 2009.

LE CINÉMA CORÉEN À MARRAKECH Un des rares cinémas au monde à pouvoir concurrencer Hollywood sur ses terres, le cinéma sud-co-réen est invité d'honneur du 9ème festival international du film de Marrakech.

Une impressionnante programma-tion s'étalant sur un demi-siècle de créations cinématographiques est projetée lors de cette édition, marquée par la présence d'une délégation d'acteurs, réalisateurs et producteurs coréens.

FESTIVALINTERNATIONALDU FILM DEMARRAKECH

LADY VENGEANCE. Dans les premiers films de Park Chan-wook, la structure était simple: "deux hommes, une femme", le personnage féminin passant inévitablement au second plan. C'est contre ça que le réalisateur a voulu se révolter. Après Old boy , il expliquait: “Je m'en fais une promesse: dans mon film suivant, le personnage principal serait une femme”. Lady vengeance était née.

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plein feux

TENDANCE. Fin octobre. Les pré-tendants à la tête du box-office américain sont en émoi. Les producteurs du sanglant Saw VI manquent de s’évanouir. Un film d’épouvante à très pe-tit budget vient de leur ravir la première place. Les 11 millions de dollars (84 MDH) investis dans le sixième opus de Saw n’ont pas suffit. C’est Paranor-mal Activity , doté d’un minus-cule budget de 11.000 dollars (84.000 DH), qui se hisse au sommet.Après avoir attendu trois ans avant de pouvoir sortir sur les écrans, ce premier long-métrage d’Oren Peli est un véritable phénomène. Tourné en moins d’une semaine, dans la maison du réalisateur avec des comédiens amateurs, il a rapporté, en cinq semaines sur les écrans, pas moins de 62,4 millions de dollars (475 MDH). Comme quoi, investir des mil-lions n’est pas forcément né-cessaire pour qu’un film car-tonne. Mais tout est relatif. Pour certains, 10 millions de dollars représentent un petit budget, tandis que d’autres ju-gent ce montant titanesque.

Petits budgets à Hollywood Et ce n’est pas Hollywood qui se plaindra de cette diversité de moyens, qui lui fournit cha-que année autant de diversité cinématographique. Cette an-née, aux Oscars, c’est un “pe-tit” budget de 15 millions de dollars qui a raflé la mise: huit oscars pour Slumdog Million-naire du britannique Danny Boyle ( Petits meurtres entre amis, Trainspotting) . Le film a coûté dix fois moins que son principal rival, L’étrange histoire de Benjamin Butto n (avec Brad Pitt).Même chose pour le film indé-pendant au budget encore plus petit, Little Miss Sunshine, un bijou sorti en 2005, qui a raflé en 2006 le Grand prix du jury au Festival de Deauville, l’Os-car du meilleur second rôle

et le César du meilleur film étranger en 2007. Rappelons que les producteurs ont mis cinq ans pour réunir les 8 mil-lions de dollars (61 MDH) qu’a coûté le film.

Polémique à la française En France, une fois n’est pas coutume, on polémique. “Pour ou contre les films à petits budgets?”, thème d’un débat à la radio qui a récemment op-

posé le réalisateur Jean-Pierre Mocky ( Le Miraculé, Le furet) , faiseur et défenseur de films à petits budgets, et Pierre-Ange le Pogam, co-fondateur avec Luc Besson d’EuropaCorp, so-ciété productrice de blockbus-ters.

“J’ai commencé ma carrière avec la Nouvelle Vague, avec

Godard, Truffaut, Chabrol… On faisait des films avec 400.000

francs. Et si on remonte un peu plus loin, Orson Welles et Fellini

ont réalisé des chefs d’œuvres avec de tous petits budgets.

70 ans plus tard, Citizen Kane est toujours mondialement

reconnu. Pas sûr que Le Petit Nicolas, qui a coûté 20 millions

d’euros [227 MDH] ou Lucky Luke avec ses 25 millions

d’euros [284 MDH] resteront dans les mémoires ! ”

Jean-Pierre Mocky, réalisateur

Pierre-Ange Le Pogam défend pour sa part le fait que certains films très bons nécessitent énormément d’argent: “Ce qui coûte cher dans un film, c’est le fait d’employer beaucoup de gens talentueux pendant plusieurs mois. Ce sont les dé-placements, les droits du livre, les décors, les acteurs. Et sur le temps. C’est le temps qui coûte cher”.Pourtant, Jean-Pierre Mocky reste intraitable. Pour lui, ce n’est pas un problème de temps: “Pour Elephant , Gus Van Sant n’a tourné que 14 jours et il a eu la Palme d’Or! La Traver-sée de Paris a été tourné en 17 jours. Et ce ne sont pas des films bâclés. Je n’ai pas envie de dépenser 15 millions € pour un film qui aura disparu dans 20 ans. Le cinéma se perd avec ces dépenses d’argent”.

Petits budgets aux Césars En France, à l’instar des Os-cars, la cérémonie des Césars permet à certains films à petit budget de sortir de l’ombre et de profiter d’un bon coup de pouce.En 2005, L’esquive d’Abdellatif Kechiche, entièrement tourné avec des acteurs non profes-sionnels, pour un budget de 1,3 millions € (14 MDH), a ra-flé les Césars du meilleur film, meilleur réalisateur, meilleur scénario et du meilleur espoir féminin.

Au cinéma, petit budget ne rime pas avec mauvaise qualité. De "Citizen Kane" à "Paranormal Activity", les petites productions deviennent, pour certains, des chefs d’œuvres, alors

que d’autres explosent le box-office.

LES FILMS PAS CHERS QUI CARTONNENT

Petits budgets, grands succès

FLASH BACK FIFM 08

Aux Oscars 2009, un autre film indépendant au budget minuscule était présent

dans la compétition officielle. Il s’agit de Frozen River , dont l’actrice principale, Melissa Leo, avait remporté le prix d’interpré-tation féminine lors de la 8ème édition du Festival International du Film de Marrakech. Dans ce film consacré aux passeuses de clandestins, sur les eaux gelées, à la frontière entre le Canada et les Etats-Unis, Melissa Leo s’est fait remarquer pour son interpré-tation. Elle est repartie les mains vides, mais elle aura fait concur-rence aux hollywoodiennes Meryl Streep, Angelina Jolie ou Anne Hathaway…

LE SAVIEZ-VOUS ?

A l’instar du film français Entre les Murs de Bertrant Cantet (2,5 millions d’euros

de budget, 28,6 MDH), égale-ment en compétition aux Oscars 2009, Slumdog Millionnaire a été financé par Media, le programme d’aide à la production cinéma-tographique de l’Union Euro-péenne.

“LE PROJET BLAIR WITCH”

Film d’horreur à succès, Le projet Blair Witch n’a couté que 35.000 $ (268 000 DH).

Le film a été tourné dans des conditions assez particulières. En octobre 1997, les réalisateurs Da-niel Myrick et Eduardo Sanchez ont envoyé les trois acteurs, en pleine forêt pendant huit jours, avec très peu d’instructions dans un lieu qu’ils ne connaissaient pas. Les acteurs étaient équipés de deux caméras (une 16 mm et une vidéo HI8) et d’un système de navigation GPS. Les acteurs ont rapporté de la forêt 18 heures de rushes que les réalisateurs ont passé plus d’un an à monter pour aboutir à 87 minutes d’un film, particulièrement angois-sant, qui a rapporté 248 millions de dollars (1,9 milliards DH), soit plus de 7000 fois la mise!

Slumdog Millionnaire de Danny, /

DR BOYLEParanormal Activity d'Oren Peli, /DR

Le projet Blair Witch de Daniel Myrick et Eduardo Sanchez, /DR

FESTIVALINTERNATIONALDU FILM DEMARRAKECH

HORREUR. Paranormal Activity de Oren Peli, documentaire horrifique proposant de visionner les bandes posthumes laissées par des protagonistes au destin tragique, n'a coûté que 11.000 dollars. Projeté dans seulement 33 salles le jour de son lancement, un marketing habile et le bouche à oreille via les réseaux sociaux le font repérer par Steven Spielberg, qui le fait acheter par Dreamworks. Depuis le buzz autour de Paranormal Activity, Oren Peli est l'un des réalisateurs qui montent à Hollywood.

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En 2007, c’est au tour de Lady Chatterley , réalisé par Pas-cale Ferran, d’être récompensé de cinq Césars: meilleur film, meilleure adaptation, meilleu-re photographie, meilleure actrice et meilleurs costumes. Réalisé pour un budget de 2,3 millions € (26 MDH) avec le soutien de la chaîne franco-al-lemande Arte .

La leçon de budget du Seigneur des Anneaux Pourquoi une trilogie comme Le Seigneur des anneaux , soit trois films d’une durée moyen-ne de trois heures chacun, n’a coûté “que” 278 millions $ (3,2 milliards DH)? Tandis que le premier opus de la série des Spider-Man a coûté à lui seul 139 millions $ (1,6 milliards DH)...Le premier élément de répon-se vient du fait que les trois épisodes du Seigneur des an-neaux de Peter Jackson, ont été tournés simultanément, un véritable gain de temps et d’argent. Autre élément, le lieu de tournage. Le Seigneur des anneaux a été tourné en Nouvelle-Zélande, dans des espaces naturels, tandis que Spider-Man a été tourné en ville, à New York, où les auto-risations de tournage coûtent cher. Bloquer une rue de New York est certainement plus problématique et onéreux que d’investir une terre en jachère

dans l’immensité zélandaise.Les conditions de salaire comptent pour beaucoup dans la baisse ou l’augmentation d’un budget. Le coût d’un technicien de plateau varie selon qu’il soit américain ou néo-zélandais. En France par exemple, les tournages se dé-localisent en Europe de l’est où la main d’œuvre est meilleur marché, tandis que les pla-teaux de tournage américains se délocalisent au Canada.Pour Peter Jackson, délocali-ser son tournage était aussi une manière de se soustraire à la pression des producteurs. En acceptant de perdre le contrôle du tournage, les pro-ducteurs étaient néanmoins assurés de faire baisser, en contrepartie, le budget des films. Dernière chose, et non des moindres, qui a fait de la trilogie une série rentable, le choix de fabriquer les armu-res, armes et décors réels.Ce qui permet de réduire considérablement le budget d’un film, c’est de s'appuyer sur des maquettes miniatures mais réelles, en utilisant des micro-caméras, plutôt que de tout créer à l'ordinateur (ce qui prend beaucoup de temps, et donc, beaucoup d’argent).

Nollywood à la conquête du monde Au Nigeria, depuis une di-zaine d’années, l’industrie du

cinéma est l’une des plus flo-rissantes d’Afrique. Plus de 2.000 long-métrages réalisés par an (contre 1.000 pour Bol-lywood, l’industrie du cinéma indien), un chiffre d'affaires de 100 millions € (1,2 milliards DH) et une industrie qui fait vivre 300.000 personnes dans ce pays de 120 millions d'habi-tants, le plus peuplé d'Afrique. Chaque semaine, une quaran-taine de films sont produits: polars ultraviolents, mélodra-mes, histoires d’amours, sati-res politiques, films d’horreur, comédies musicales, le plus souvent, des histoires de jalou-sie, sorcellerie et religion. Un mois après leur réalisation, ces films sont en vente, de La-gos, la capitale économique du Nigeria, à New York en pas-sant par Londres et Cotonou, au Bénin. La recette: choisir des histoires africaines jouées par des Africains, tournées en deux semaines avec des budgets de 15.000 dollars en moyenne. Les films sont di-rectement copiés sur casset-tes vidéo ou DVD et regardés dans les foyers nigérians ou à l’écran du village (la popula-tion a fui les salles de cinéma à cause de l’insécurité). Les cassettes sont vendues à 350 nairas (22 DH). Reste encore à améliorer la qualité technique des films, qui fait pâle figure face au niveau cinématogra-phique mondial.

Marion Despouys ■

07F I F Mmercredi 09 décembre 2009

Elephant de Gus Van Sant, /DR

FILMS CULTES, PETITS BUDGETS Deep Throat (Gorge Profonde) de Gerard Damiano (1972): 25.000 $

Super Size Me de Morgan Spurlock (2004): 65.000 $

Pi de Darren Aronofsky (1998): 68.000 $

Pour une poignée de dollars de Sergio Leone (1964): 200.000 $

Mad Max de George Miller (1979): 200.000 $

The Evil Dead de Sam Raimi (1983): 375.000 $

Monty Python and the Holy Graal de Terry Jones, Terry Gilliam (1975) : 400.000 $

Vendredi 13 de Sean S. Cunningham (1980): 550.000 $

Pour quelques dollars de plus de Sergio Leone (1965): 600.000 $

King King de Ernest B. Schoedsack (1933): 670.000 $

Citizen Kane d’Orson Welles (1941): 686.033 $

American Graffiti de George Lucas (1973): 777.000 $

4 mois, 3 semaines, 2 jours de Cristian Mungiu (2007): 600.000 $

Casablanca de Michael Curtiz (1942): 950.000 $

Rocky de John G. Avildsen (1976): 1 million $

Taxi Driver de Martin Scorsese (1976): 1 million $

Le bon, la brute et le truand de Sergio Leone (1966): 1,2 millions $

Reservoirs Dogs de Quentin Tarantino (1992): 1,2 millions $

Saw de James Wan (2004): 1,2 millions $

Sexe, mensonges et vidéo de Steven Soderbergh (1989): 1,4 millions $

Blanche Neige et les sept nains de Walt Disney (1937): 1,5 millions $

Lolita de Stanley Kubrick (1962): 2 millions $

Amours Chiennes d’Alejandro Gonzalez Inarritu (2001): 2 millions $

Les Triplettes de Belleville de Sylvain Chomet (2002): 2 millions $

Central do Brasil de Walter Salles (1998): 2,9 millions $

La Cité de Dieu de F. Meirelles et K. Lund (2002): 2,9 millions $

Le Pont de la rivière Kwai de David Lean (1957): 3 millions $

Trainspotting de Dany Boyle (1996): 3,1 millions $

La Haine de Mathieu Kassovitz (1995): 2,3 millions $

M.A.S.H. de Robert Altman (1970): 3,5 millions $

Les désaxés de John Huston (1961): 4 millions $

Annie Hall de Woody Allen (1977): 4 millions $

Lost in translation de Sofia Coppola (2003): 4 millions $

Donnie Darko de Richard Kelly (2001): 4,5 millions $

Q uatre mariages et un enterrement de Mike Newell (1994): 4,5 millions $

La mauvaise éducation de Pedro Almodovar (2004): 5 millions $

Source : www.the-numbers.com w

Citizen Kane d'Orson Welles , /DR

Little Miss Sunshine de Jonathan ,Dayton et Valerie Faris /DR

L'esquive d'Abdellatif Kechiche, /DR

Lady Chatterley de Pascale ,Ferran/DR

Frozen River de Courtney ,Hunt/DR

Entre les murs de Laurent Cantet , /DR

FRANCE. Petit budget mais 120.000 entrées: deux comédiens tourangeaux ont réalisé avec le deuxième film le plus rentable du cinéma français en 2008 derrière . Cette comédie a coûté 94. 000 euros et obtient un taux de rentabilité de 386,81%, deuxième derrière les 565,87% du film de Dany Boon (11 millions d’euros de budget pour 20.449.865 entrées), selon Le film français.

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08 F I F Mmercredi 09 décembre 2009

hommage

PORTRAIT.

Né le 31 décembre 1943 dans le Yorkshire, l'acteur britanni-que Sir Ben Kingsley (anobli en 2001 par la reine Elizabeth II) puise ses origines en Inde (Gujarâtî), et plus particuliè-rement dans l'Etat de Gujarat, dans l'Ouest de l'Inde.

Des planches au cinéma S'il s'intéresse d'abord très tôt au théâtre, et devient pension-naire de la Royal Shakespeare Company -jouant entre autres Othello , Hamlet et ou encore The Merry Wives of Windsor de Shakespeare-, tout en com-mençant en 1966 une carrière télévisuelle dans de nombreu-ses séries, le cinéma finira par avoir raison de lui.L'acteur débute ainsi en 1972 dans Fear is the Key de Mi-chael Tuchner. Mais c'est en 1982 qu'il se fait particuliè-rement connaître du grand public en interprétant le ma-hatma Gandhi, dans le film éponyme de Richard Attenbo-rough.Un rôle qui lui fait acquérir, du jour au lendemain, le statut de vedette internationale. Pour cette interprétation, il ob-tient le “New York Film Critic Award”, le “Golden Globe” ou encore “l'Oscar du meilleur ac-teur” l'année suivante...et sa carrière cinématographique est lancée.

Un acteur qui ose S'enchaînent alors les tour-nages...Littéralement devenu spécialiste des biopics, Ben Kingsley s'illustre en figurant aux génériques de nombreux films écrits par Harold Pin-ter, dont Trahison conjugale (1983).En 1987, il tourne Maurice , une romance signée James Ivory, puis ose, un an plus tard, la comédie parodique avec Elémentaire, mon cher... Lock Holmes , aux côtés de Mi-chael Caine.

Le mélange des styles et l'éclec-tisme des personnages à inter-préter ne l'intimident pas. Sa carrière même se caractérise par la diversité des scénarios choisis.Véritable acteur de composi-tion, Ben Kingsley incarne un gangster notoire dans Bugsy de Barry Levinson (président du jury du FIFM l'an passé), un champion d'échecs dans A la recherche de Bobby Fisher (1993).Il devient un ancien tortion-naire dans La Jeune Fille et la Mort (Roman Polanski, 1994) ou encore un scientifique dans La Mutante (1995).

Deux de ses films les plus ré-cents lui ont permis d’explorer d’autres facettes de son talent: Wackness (2008) de Jonathan Levine, dans lequel il joue un psychiatre sous l’emprise de la drogue, aux côtés de Josh Peck et Famke Janssen, et le thriller Transsibérien (2008) de Brad Anderson, où il incarne un mys-térieux voyageur face à Woody Harrelson, Eduardo Noriega et Thomas Kretschmann.L'année dernière, il a égale-ment partagé avec Penelope Cruz l’affiche du sulfureux

Elegy d’Isabel Coixet, qui a ouvert le Festival Interna-tional du Film de Berlin. Il a aussi prouvé une nouvelle fois ses talents comiques dans Love Gourou (2009) de Marco Schnabel, aux côtés de Mike Meyers, Jessica Alba et Justin Timberlake.Néanmoins un des rôles qui reste, à n'en pas douter, gravé dans la mémoire des cinéphi-les, est bien celui de Itzhak Stern, le comptable juif qu'il a incarné dans La liste de Schin-dler de Steven Spielberg.

Une popularité croissante Et si certains acteurs perdent

leur cote avec l'âge, Sir Ben Kingsley -lui- semble se boni-fier avec le temps.Ceux qui l'on fait tourner plus jeune font à nouveau appel à lui (Roman Polanski pour son Oliver Twist , Steven Spielberg pour une voix dans A.I Intelli-gence Artificielle ...).En 2005, on le voit à l'affiche des Sentinelles de l'air et de Suspect zero . En 2006, il est à l'affiche de Bloodrayne de Uwe Boll, mais également Slevin de Paul Mcguigan. En 2007, il en-chaîne les séries B You Kill Me et La Dernière Légion de Doug Lefler.2010 marquera, enfin, son re-tour à l'occasion de Shutter Is-land de Martin Scorsese, et du très attendu Prince Of Per-sia: Les Sables Du Temps.

Muriel Tancrez ■

L'air grave ou le sourire rivé aux lèvres, le regard profond et franc, Krishna Bhanji -plus connu sous le nom de Sir Ben Kingsley- peut être fier du haut de ses 66 ans de sa carrière d'acteur. Des planches de la Royal Shakespeare Company au tournage de "Prince of Persia", bien du

chemin parcouru pour cet acteur "touche à tout". Portrait.

Sir Ben Kingsley., /DR

FILMOGRAPHIE 1972 : Fear Is the Key 1982 : Gandhi 1983 : Trahisons conjugales 1985 : Turtle Diary 1985 : Harem 1987 : Maurice 1988 : L'Île de Pascali 1988 : Élémentaire, mon cher... Lock Holmes 1988 : Testimony 1989 : Slipstream 1990 : Romeo-Juliet 1990 : The Children 1990 : Cellini, l'or et le sang 1990 : O Quinto Macaco 1991 : L'Amour nécessaire 1991 : Bugsy 1992 : Freddie as F.R.O.7 1992 : Les Experts 1993 : Président d'un jour 1993 : À la recherche de Bobby Fischer 1993 : La Liste de Schindler 1994 : La Jeune Fille et la Mort 1995 : La Mutante 1996 : La Nuit des rois 1997 : Contrat sur un terroriste 1997 : Forever 1999 : The Confession 1999 : Parting Shots 2000 : Spooky House 2000 : De quelle planète viens-tu ? 2000 : L'Enfer du devoir 2000 : Sexy Beast 2001 : The Triumph of Love 2002 : Tuck éternel 2003 : House of Sand and Fog 2004 : Thunderbirds 2004 : Suspect Zero 2005 : A Sound of Thunder 2005 : Oliver Twist 2006 : Slevin 2007 : You Kill Me 2007 : La Dernière Légion 2008 : Wackness 2008 : Elegy 2008 : Transsibérien 2008 : Love Gourou 2009 : Shutter Island 2010 : The Expendables 2010 : Prince of Persia : Les Sables du temps

DISTINCTIONS -Oscar du meilleur acteur pour Ghandi en 1982

- Prix de l'Acteur européen de l'année, lors des Prix du cinéma européen en 2001, pour Sexy Beast .

- Screen Actors Guild Award du meilleur acteur en 2002 pour Anne Frank .

- Nomination à l'Oscar du meilleur acteur en 2003 pour House of Sand and Fog .

- Nomination au prix du pire se-cond rôle masculin lors des Razzie Awards 2006 pour BloodRayne .

si certains acteurs perdent leur cote avec l'âge, Sir Ben Kingsley -lui- semble se bonifier avec le temps.

FESTIVALINTERNATIONALDU FILM DEMARRAKECH

Sir Ben Kingsley, l'acteur

“touche à tout”

PROTESTATION. De la part de diverses communautés hindoues de par le monde, Love Gourou n'a pas reçu un accueil des plus enthousiastes. Aux Etats-Unis, Rajan Zen, le président de l'Universal Society of Hinduism, a fait savoir qu'il avait reçu le film comme véhiculant une image moqueuse et trop frivole de sa culture et de sa religion. Dans plusieurs pays, notamment en Inde où la réputation du film a précédé sa date initiale de sortie, des organismes font pression sur la Paramount afin d'en interdire la sortie, sous réserve de modifications.

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focus

ENSEIGNEMENT. C'est Emir Kusturica qui a inauguré ce que d'aucuns considèrent com-me le prolongement naturel de l’œuvre cinématographi-que, en l'occurrence les Master Class:

“On m’appelle professeur. J’ai toujours aimé enseigner,

donner des enseignements qui peuvent avoir un sens dans la

vie. Et il est grand temps de parler de cinéma”.

Emir Kusturica

Le grand réalisateur serbe a en effet donné hier la premiè-re Master Class de la version 2009 du FIFM, juste avant Jim Jarmusch (mercredi) et Alfonso Cuarón (vendredi), de-vant un public de privilégiés: des journalistes, une cinquan-taine d’étudiants de l’Ecole supérieure des arts visuels de

Marrakech (ESAV) et des fans du Maître.En remettant sur les rails les Master Class (ou leçons de ci-néma), le festival offre ainsi la possibilité de vivre une œuvre cinématographique au-delà de l’écran et de regarder le ciné-ma, non pas sur la toile, mais dans son processus de fabrica-tion. Autant dire que ce genre d’occasion est rare et que la démarche est applaudie.Une représentante de l’ESAV se souvient de l’inter-vention de Martin Scorsese en 2007: “C’était fantastique. Scorsese a offert un grand mo-ment de partage”. Cette an-née, durant les trois Master Class au programme, elle sera quotidiennement présente avec ses 50 étudiants. “C’est un moment particulier pour eux”, poursuit-elle.

Ligne éditoriale du festival Pour Bruno Barde, Directeur artistique du FIFM et égale-ment Directeur du Festival Asiatique et Américain de Deauville et du Festival fan-tastique de Gérardmer: “Un

Master Class fait partie de la culture d’un festival. Lorsque Martin Scorcese a fait sa leçon de cinéma, on a tous été très impressionnés car il y avait beaucoup de monde, dont les membres du jury, présidé par Milos Forman”.Le travail des organisateurs du FIFM a donc été de re-nouer avec les Master Class, l’ambition d’un festival étant de transmettre le savoir et la culture cinématographique à travers à la fois la circulation des œuvres, c’est à dire les films, mais aussi par le lan-gage et le verbe.

Un moment de partage Les trois cinéastes, et c’est la règle du jeu, feront face au cri-tique de cinéma Jean-Pierre Lavoignat. Car le cours magis-tral est en effet orchestré par un journaliste -ici M. Lavoi-gnat- dans le rôle du modéra-teur, en présence du cinéaste.

“Le but du Master Class est de faire parler un réalisateur sur son travail, pas forcément de

parler de son parcours mais plutôt d’aborder la manière

dont il travaille concrètement, du choix des acteurs, de la mise

en scène” Le journaliste Jean-Pierre Lavoignat,

fondateur de Studio Magazine .

A l’occasion de cette leçon, les duo ainsi constitués parleront en public de films précis, de thèmes qui reviennent, avec des extraits à l’appui. “Pour moi, le but d'un Master Class c’est un peu comme de don-ner une leçon de cuisine. Le réalisateur donnant, quant à lui, ses recettes de travail, ex-pliquant comment il voit son métier et plus largement sa vision du cinéma à travers son

travail”.Le but d’un Master Class est donc de dessiner les grandes lignes de travail d'un cinéaste, de l’écriture du scénario à l’en-registrement de la musique. De sélectionner et de montrer des scènes, qui ne sont pas for-cément les meilleures, mais qui peuvent s’adapter à leur réaction sur les différentes étapes comme l’écriture, ou bien de la mise en scène pure, commente le journaliste.En une heure, pas question en effet d’apprendre à devenir un Kusturica en herbe, il s’agit plutôt d’une mise en bouche.Avec des cinéastes comme Kusturica et Jarmusch qui ont une carrière énorme der-rière eux, on pourrait faire des heures de leçons sur chacun de leurs films. Mais en même temps l’intérêt de la leçon rési-de dans leur grande expertise.“Une leçon de cinéma doit être enseignée par des maîtres du cinéma, des gens qui en ont la maîtrise. Elles ne peuvent être données que par des gens reconnus comme tels. Par ailleurs, on pourrait très bien avoir des leçons d’acteurs, de directeurs photo, de scénaris-tes… mais cette année, on a eu envie de placer le festival sous l’égide des cinéastes”, souligne Bruno Barde, Directeur du festival et cinéphile, qui avoue regarder entre 1.200 et 1.500 films par an.Barde considère en effet les Master Class comme un pro-longement naturel de la créa-tion cinématographique: “le film existe à l’écriture du scé-nario, pendant le tournage, lorsque le public se l’approprie et dans la leçon du cinéma.”L’enseignement du cinéma est lié au dialogue conclut-il.

Malika Guillemain-Loudifa ■

MASTER CLASS DU FIFM

Lorsque le cinéma fait la Leçon

Après Martin Scorsese en 2007, le Festival International du Film de Marrakech signe un retour des Master Class. Cette année, c’est le critique de cinéma français Jean-Pierre

Lavoignat qui animera ces leçons de cinéma en Lavoignat qui animera ces leçons de cinéma en compagnie de trois grands maîtres du cinéma : compagnie de trois grands maîtres du cinéma : Emir Kusturica, Jim Jarmusch et Alfonso Cuarón. Emir Kusturica, Jim Jarmusch et Alfonso Cuarón. Explications, Maestro ! Explications, Maestro !

Marrakech (ESAV) et des fans Master Class fait partie de la

Le réalisateur Emir Kusturica lors de la ,première Master Class du FIFM 2009. /DR

Le réalisateur marocain Ali Majboud lors de la Master Class présidée par ,Emir Kusturica. /SEM

LES MASTER CLASS 2009 AU FIFM Parmi les invités de l'édition 2009, le FIFM reçoit trois grands cinéastes avec pour contrat l'ani-mation de Master Class.

La première a été inaugurée par Emir Kusturica, auquel on doit notamment les inoublia-bles Papa est en voyage d'af-faires (1985), Underground (1995), Le Temps Des Gi-tans (1993), Arizona Dream (1993), Chat Noir Chat Blanc (1998) et Maradona Par Kusturica (2008).

La deuxième leçon de cinéma sera officiée aujourd'hui par un autre grand ponte du septième art, Jim Jarmusch, le réalisateur et scénariste américain de Coffee and Cigarettes (1986), Dead Man (1995), Ghost Dog, La voie du samouraï (1999).

Enfin, la troisième et dernière séance donnera vendredi à dé-couvrir le plus jeune des maîtres, Alfonso Cuarón, le talentueux réalisateur et scénariste mexicain de Little Princess (1995), Great Expectations (1998), du fa-meux Harry Potter et le prison-nier d'Azkaban (2004) et Les Fils de l'homme (2006).

FESTIVALINTERNATIONALDU FILM DEMARRAKECH

POINT DE VUE. John Truby sera de retour à Paris pour la cinquième édition d'“Anatomie du scénario” du 27 au 29 janvier 2010. Dans “Anatomie du scénario”, John Truby analyse en profondeur les mécanismes du récit et livre le fruit de plus de vingt ans d’expérience dans l’écriture. Un point de vue unique et novateur sur la dramaturgie durant trois jours de réflexion de haute facture qui passionneront, sans aucun doute, tous ceux qui ont un rapport à l’écriture et à la dramaturgie.

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chut !

Will Hunting de Gus Van Sant (1997)

Will Hunting a été tourné à Boston et à Toronto, à l’Univer-

sité de Toronto. Au départ, le réalisateur, Gus Van Sant, avait d'abord demandé à Matt Damon et Ben Affleck de réé-crire le script pour en faire un thriller. Finalement, le scéna-rio est redevenu une histoire d'amour.La dernière phrase de Robin Williams dans le film, “That son of a bitch, he stole my line” (“Fils de pute, il a volé ma phrase”) était totalement im-provisée.Dans une scène improvisée, Sean (Robin Williams) parle de sa femme décédée et de ses

pets. Si l'on fait bien attention, on remarque que la caméra tremble: le cameraman avait un fou rire.C'est Gus Van Sant qui a peint le tableau dans le bureau de Sean.

Fight Club de David Fincher (1999)

Dans la scène où le héros frappe Tyler à l'oreille, Edward Norton devait

au départ juste faire semblant. C'est Fincher qui a pris Nor-ton en a¶parté avant la scène et lui a demandé de le frapper pour de bon. Pendant la scène, on peut voir Edward sourire et rire pendant que Brad Pitt se tient l'oreille.Lorsqu'un des membres du Project KO arrose le prêtre avec son tuyau, la caméra tremble un peu. Le camera-man ne pouvait s'empêcher de rigoler.Alors qu'il avait refusé de fu-mer dans Rounders (1998) où il campe un joueur de poker qui joue pour acheter ses ciga-rettes, Edward Norton accepte d'apparaître à l'écran en fu-mant dans Fight Club .

Amadeus de Milos Forman (1984)

C'est le compositeur du film, Antonio Salieri, qui est à l'origine du ti-

tre Amadeus . Signifiant en latin l'"aimé de Dieu", le pré-nom de Mozart représentait en effet pour lui sa conviction que le musicien était le compo-siteur préféré de Dieu.Biographie de la vie de Mozart, le film Amadeus a entière-ment été tourné sous lumière naturelle. Afin de la diffuser lorsqu'elle était trop puissan-te, les techniciens posaient parfois de grandes feuilles de papier calque sur les fenêtres du plateau.Mel Gibson a passé des essais auprès du réalisateur Milos Forman dans le but de jouer le rôle-titre, rôle qui a finalement été attribué à F. Murray Abra-ham, qui a remporté en 1985 l’oscar du meilleur acteur (le film en a remporté sept autres, notamment meilleur réalisa-teur et meilleur film).

Marion Despouys ■ Will Hunting, de Gus Van Sant /DR

Secrets de tournage

chut !

Fight Club, de David Fincher /DR

Amadeus, de Milos Forman /DR

FESTIVALINTERNATIONALDU FILM DEMARRAKECH

AGENT DOUBLE. Inspiré de faits réels, Agent double s'intéresse à la personnalité de Robert Hanssen, un agent du FBI, qui, en 2002, a été reconnu coupable d'intelligence avec l'ennemi soviétique. Pendant plus de 15 ans, il aurait vendu des secrets américains à l'URSS et à la Russie. L'arrestation de Robert Hanssen (aujourd'hui âgé de 62 ans) a été tournée sur les lieux mêmes de l'événement sur Fairway Drive à Vienna, en Virginia. Le réalisateur a été épaulé par le FBI, qui lui a fourni un enregistrement de ce qu'il s'est véritablement passé, afin de coller à la réalité.

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in & out

Le comédien Driss Roukhe ,que l'on a notamment pu voir dans le film Casa Negra de Nour-Eddine Lakhmari./SEM

Le célèbre acteur Christopher ,Walken, lors de sa rencontre avec les journalistes mardi au FIFM./SEM

Le comédien marocain Saïd ,Bey, présent dans le film des frères Noury The man who sold the world, en terrasse du Planet Food./SEM

Nandita Das, réalisatrice ,indienne, et membre du jury du Festival international du film de Marrakech./IB

Simo Benbachir, journaliste ,et "mister people", en pleine séance de travail./IB

La journaliste de télévision française ,Estelle Martin en plein travail./SEM

FESTIVALINTERNATIONALDU FILM DEMARRAKECH

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13F I F Mmercredi 09 décembre 2009

in & out

Le comédien Amine Naji, ,croisé dans les couloirs de l'hôtel Mansour Eddahbi./SEM

Le célèbre comédien Julien Courbey, jouant dans ,le film Les barons de Nabil Ben Yadir, à l'entrée du plateau de radio Chaîne Inter./SEM

L'animateur de télévision ,M'Hamed Bhiri./SEM

Les studios ,de Chaîne Inter, radio partenaire de l'Officiel du FIFM./SEM

Les trois réalisateurs Mike Figgis, ,Elia Suleiman et Lahcen Zinoun./SEM

Bruno Barde, directeur ,artistique du FIFM./SEM

La foule est toujours abondante aux projections du ,soir sur la place Jemaa El Fna./SEM

Hicham Ayouch, réalisateur de , Fissures et Noureddine Dennoul, comédien du film./SEM

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à chaud

TENDANCE. Le réalisateur, ac-teur, producteur et scénariste américain Sam Raimi va pro-duire le premier long métrage du réalisateur uruguayen Fede Alvarez, un film de science-fic-tion à petit budget sur une in-vasion extraterrestre.Il s'agira de l'adaptation d'un court métrage de Fede Alva-

rez, intitulé Ataque de pánico , dont la réalisation soignée et les effets spéciaux ont impres-sionné le producteur, alors que le film n'a coûté que 500 dol-lars!L'histoire raconte l'attaque de robots extraterrestres, dé-cidés à réduire le monde en poussière. Le cinéaste dispose

d'un budget important pour un premier film (1 million de dollars) mais dérisoire face à la moyenne des productions hollywoodiennes.

Des petits budgets qui cartonnent Il semblerait que les studios cherchent à créer l'engoue-ment sur des films à petit bud-get, dont les bénéfices peuvent s'avérer énormes. (Cf.dossier du jour)Dernièrement, des films sur le même thème, tels que Clo-verfield ou District 9 ont réa-lisé d'excellents résultats, et le film d'épouvante Paranormal Activity a déjà récolté plus de 107 millions de dollars au box-office américain pour un bud-get de 15.000 dollars.Le réalisateur Sam Raimi, de-venu célèbre avec la franchise Spiderman, est dans le même temps en projet sur deux autres films, de science-fiction avec The Grays et d'horreur avec Drag me to the hell .

La rédaction ■

Sam Raimi s'attaque aux fi lms-catastrophes

Sam Raimi sur le tournage de , Spiderman./DR

HISTORIQUE. Le Britannique Ben Kingsley, auquel un hom-mage est rendu cette année au 9ème Festival international du Film de Marrakech, interprète-ra le rôle principal du film his-torique Taj dans lequel il jouera l'empereur Shâh Jahân (celui à qui l'on attribue la construction du Taj Mahal, en Inde).

Ben Kingsley donnera la réplique à sa femme Inspiré d'une histoire vraie, le film se concentrera sur l'histoi-re d'amour épique entre Shâh Jahân et Kandahari Begum, sa 3ème épouse, pour laquelle il a érigé le plus célèbre mauso-lée d'Inde.Lui-même d'origine indienne, Ben Kingsley donnera la ré-plique à sa femme, l'actrice brésilienne Daniela Lavender, dans le rôle de la princesse persane.D'après Variety , la comédien-ne a apprécié le côté obstiné et rebelle de son personnage, en plein milieu du XVIIème siècle, période où les femmes n'avaient pas leur mot à dire.Le tournage devrait débuter fin 2010 avec un budget avoisi-nant les 25 millions de dollars. Aucun réalisateur n'est pour le moment annoncé mais le scé-nario a d'ores et déjà été écrit par l'Ecossais David Ashton.

Daniela Lavender apparaî-tra également prochainement dans Precious , le film évène-ment de Lee Daniels, qui a déjà obtenu plusieurs récom-

penses dont le “People's Choice Award” du festival internatio-nal du film de Toronto. Le long métrage sortira en mars 2010.

La rédaction ■

Ben Kingsley interprètera un empereur moghol dans Taj

Ben Kingsley et son épouse, l'actrice brésilienne Daniela Lavender. , /DR

MAX-STEEL. L'un des acteurs de la saga Twilight , Taylor Lau-tner, pourrait tourner dans Max Steel , adaptation d'un dessin animé et d'une série de jouets de super héros. Selon le Los Angeles Time , il jouerait Josh McGrath, jeune adulte de 19 ans qui, suite à un accident industriel, obtient des pouvoirs surhumains.Les adaptations dérivées de jouets ont le vent en poupe en ce moment, avec les énormes succès de Transformers et G.I Joe . Taylor Lautner fait partie du casting prestigieux de Va-lentine's Day , puisqu'il va cô-toyer Julia Roberts, Jessica Alba ou encore Jessica Biel le 17 février prochain.

aufait ■

Taylor Lautner en super héros

ADAPTATIONS. L'acteur Mark Wahlberg qui s'occupe de la production de la série Entou-rage a annoncé son adaptation en film, lorsque la série sera terminée, d'après The Hol-lywood Reporte r. La fiction, qui se compose déjà de six sai-sons, en comptera deux de plus selon ses dires. "Nous verrons,

il pourrait y en avoir plus. Et ensuite, un film" a t-il précisé.D'autres séries télévisées se retrouvent sur grand écran, notamment Sex and the City ou L'Agence tous risques . Se-lon The Hollywood Reporter, la série Les Sopranos pour-rait aussi être adaptée au grand écran.

La série américaine Entourage pourrait être adaptée en film.

Entourage, comptera au moins deux saisons de plus et un film. /DR

CONCOURS. Coraline , réalisé par Henry Selick a obtenu pas moins de dix nominations aux “Annie Awards”, qui récompen-sent chaque année, le meilleur de l'animation aux Etats-Unis. Coraline est notamment en lice pour le prix du meilleur film d'animation face au dernier Pixar ( Là-hau t ) ou au Fantas-tic Mr. Fox de Wes Anderson. Ce dernier concourt aussi pour le prix du meilleur réalisateur, tout comme Hayao Miyazaki ( Ponyo sur la falaise ) ou l'iné-vitable Henry Selick.La 37ème cérémonie des “An-nie Awards” aura lieu le 6 février 2010 à Los Angeles (Etats-Unis).

La rédaction ■

Coraline domine les nominations des Annie Awards

aufait/agence ■

EN BREF * CORÉE. La société Imprint Entertainment, qui s'occupe de la production de la saga Twilight a annoncé son désir de réaliser un remake du fi lm coréen The Phone, indique Variety. Réalisé en 2002 par Ahn Byung-ki, The Phone raconte l'histoire d'un numéro de téléphone portable qui entraîne la mort de ceux qui le possèdent. Avec un budget de 10 millions de dollars, le tournage devrait commencer à l'été 2010 en Corée du Sud. Ahn Byung-ki devrait réaliser le remake.

FESTIVALINTERNATIONALDU FILM DEMARRAKECH

ADAPTATION. L'acteur belge Benoît Poelvoorde sera la tête d'affiche du prochain film d'Yvan Attal, aux côtés de Charlotte Gainsbourg. Adapté de la nouvelle du même nom de Marcel Aymé, Les Sabines retrace les multiples vies d'une femme douée du don d'ubiquité. Ce sera la 3ème réalisation pour Yvan Attal, qui retrouvera sa femme, Charlotte Gainsbourg, après Ils se marièrent et eurent beaucoup d'enfants et Ma femme est une actrice.

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détente mots-fl échés du jour

sudokuLe jeu Sudoku est un puzzle de 9x9 cases composée de neuf sous-grilles 3x3, certaines déjà remplies. Le but du jeu est de remplir les cases vides, en mettant un chiffre par case, de sorte que chaque colonne, ligne et région contiennent une fois seulement chaque chiffre de 1 à 9.

master ringsBUT: Il s’agit de compléter la grille en respec-tant les trois conditions suivantes:• Dans chaque anneau (un des cercles concentriques) doivent figurer tous les chiffres de 1 à 8 sans répétition.• Dans chaque diamètre doivent figurer tous les chiffres de 1 à 8 sans répétition.• Les sommateurs (cercles oranges) contiennent la somme des 4 chiffres figurant dans les rayons correspondant. (Niveau facile)

• Dans chaque anneau (un des cercles concentriques) doivent figurer tous les chiffres de 1 à 8 sans répétition.• Dans chaque diamètre doivent figurer tous les chiffres de

• Les sommateurs (cercles oranges) contiennent la somme des 4 chiffres figurant dans les rayons correspondant. (Niveau facile)

Attitudes

Pourpointer Argile

rouge

Clef utile

Cocotte...louche

ImploreFit bloc Ils se

rechargentGrossitl'Isère

Coule desource

Paroisse

Éclairci

Étéheureux

Spirales

Dansl'hypothèse

Petit bruit

Stère

Centiare

Ressasser

Dupés

OubliaLa terre

Voitures Habille lamain

Portantique

Tordues

Relevés

Pris lesein

Désigneun maître

Gaz debébé

Extrémité

Bourra

Aération

De coeur?

LiquideamerBaie

d'Asie

Un degré

Salutaires

ConçuesTranspirera

Règlesgraduées

horoscope du jour

Bélier Vous prendrez

votre rôle avec sérieux. On

n’aura pas à repasser derrière vous ni à vous rappeler à l’ordre !Ne vous cherchez pas des excuses. Il serait sage et nécessaire de ralentir votre consommation de tabac, si, toutefois, vous fumiez !

Taureau Vous ferez

des plans solides et très

concrets. Vous saurez exactement comment parvenir à les concrétiser !Vous serez plus sensible, mais vous serez dans l’obligation de le cacher pour vous protéger. Toutefois, acceptez votre fragilité du moment !

Gémeaux Vos plans

seront sûrs et bien pensés. Vous ne

rencontrerez aucun obstacle pour pouvoir les concrétiser !Les astres vous inciteront à agir vite et bien. La discipline et la concentration seront vos atouts !

Cancer Les réfl exions

des autres vous toucheront encore

davantage. Ne laissez pas des personnes vous malmener !Il serait nécessaire de vous durcir si vous voulez résister. Le monde n’est vraiment pas fait que de bonté !

Lion Une situation

confl ictuelle

vous ramènera en arrière. Vous réviserez votre attitude en vous souvenant du passé !Alors, vous pourriez opter pour un nouveau comportement. De plus, faites appel à votre tact et à vos talents de diplomate !

Vierge Vous ne

devriez pas tout prendre au premier

degré ! Vous devriez apprendre à faire le vide en vous. Cela ferait le plus grand bien à votre cerveau surchauffé !Ainsi, vous atteindrez plus sûrement vos objectifs !

Balance Vous n’aurez

pas besoin d’infl uencer les autres pour

arriver à vos fi ns. Une personne infl uente vous donnera le feu vert !Vous savez parfaitement quelle direction prendre, pour réussir. Par contre, vous aurez besoin de décompresser en fi n de journée. Un bain aux huiles essentielles serait tout indiqué !

Scorpion Il faudrait

considérer les choses

sous un autre angle. Une analyse de vos objectifs s’impose avant d’agir !Pourquoi ne pas consulter des personnes compétentes, qui sauront vous conseiller professionnellement ?

Sagittaire Il faudrait

réorganiser et développer votre secteur.

Réfl échissez bien et attendez quelques certitudes avant d’agir !Prenez du recul, pour mieux analyser la situation actuelle. Vous pourriez avoir de nouveaux déclics !

Capricorne Il faudra faire

un gros effort de

concentration. Ce sera utile pour venir à bout d’un travail en cours ! Sinon, gare aux retards accumulés.Surtout si vous ne supportez pas les réfl exions déplacées de certaines personnes. Alors, anticipez !

Verseau Il n’en faudra

pas beaucoup pour vous motiver. mais,

votre rythme sera beaucoup plus lent aujourd’hui !Toutefois, ne laissez pas le travail grignoter votre vie de couple ou votre vie familiale. Il y a un temps pour tout ! Faites la part des choses !

Poissons Vous serez la

cible préférée de vos

supérieurs qui vous testeront. On vous mettra sans doute à l’épreuve ! Alors, vous pourriez prendre le temps d’étudier les optionsqui s’offrent à vous. Pas de précipitation, la réfl exion est de rigueur !

master dominosBUT: Il s’agit de compléter la grille à l’aide des pièces manquantes se trouvant au dessus de la grille, en respectant les deux conditionssuivantes:• Dans chaque ligne doivent fi gurer tous les chiffres de 0 à 6 sans répétition.• Dans chaque colonne doivent fi gurer tous les chiffres de 0 à 6 sans répétition.N.B: Chaque pièce de domino n’existe qu’une et une seule fois dansla grille. NIVEAU 3 (FACILE)

rencontrerez aucun obstacle pour pouvoir les concrétiser !Les astres vous inciteront à agir vite et bien. La

• Dans chaque ligne doivent fi gurer tous les chiffres de 0 à

• Dans chaque colonne doivent fi gurer tous les chiffres de

météo

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15F I F Mmercredi 06 décembre 2009

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3Niveau : Facile

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