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J Radio1 2005;86:1228-1453 O Éditions Françaises de Radiologie, Paris, 2005 Séances scientifiques et thématiques Recherche en Résonance Magnétique : développements méthodologiques Séance organisée par le GRAMM Responsable : Jean-François Le Bas " Objectifs pédagogiques Mise au point sur des développements méthodologiques pour l'approche anatomique par IRM. Président : Jean-Jacques Lejeune Modérateur : Jacques Felblinger 10 h30 Durée : 20 minutes IRM MORPHOLOGIQUE : LA RESOLUTION SPATIALE Résumé : Les ondes radiofréquences (RF) utilisées en IRM étant dif- fuses, on localise les voxels du sujet à explorer au moyen de gradients de champ magnétique. La fréquence de résonance étant proportion- nelle à l'intensité du champ magnétique, des voxels situés à différen- tes distances le long du gradient ont des fréquences de résonance différentes. Pour augmenter la résolution spatiale, on peut diminuer la bande passante d'acquisition, ce qui augmente le Rapport Signal/ Bruit (RSB) mais également le décalage chimique. On peut aussi aug- menter l'intensité du gradient. Les appareils les plus récents ont main- tenant des gradients qui atteignent, voire dépassent les 50 mT/m, permettant d'acquérir des images avec un champ de vue de l'ordre du centimètre. Toutefois le signal étant proportionnel au volume du voxel, le RSB diminue rapidement. Compenser cette perte par une accumulation des signa& augmente considérablement 1 ; temps d'acquisition de l'image. Il est préférable d'améliorer la sensibilité d'acquisition soit en augmentant l'intensité du champ magnétique, soit en utilisant des antennes plus sensibles en raison de leur petite taille (ex. : réseaux d'antennes) ou du matériau dont elles sont faites (supraconducteur). Des images avec une résolution spatiale de quel- ques dizaines de microns peuvent être maintenant obtenues in vivo dans un appareil clinique. Mots clés : IRM 11 ho0 Durée : 20 minutes IRM CEREBRALE A 7 TESLA S LEHÉRICY, PF VAN DE MOORTELE MINNEAPOLIS - ETATS-UNIS Résumé : Les imageurs à très haut champ (= 7T) présentent des avan- tages certains en imagerie comme en spectroscopie. Dans le domaine de l'imagerie, le gain en signal sur bruit (SNR) est le facteur clé qui permettra d'étendre les applications. Les imageurs à très haut champ permettent d'obtenir des images anatomiques avec une très haute résolution spatiale et un excellent contraste, malgré l'augmentation du Tl des tissus. Dans le domaine de l'imagerie fonctionnelle, ils per- mettent d'obtenir des cartes fonctionnelles qui présentent une résolu- tion spatiale élevée (quelques centaines de microns), une spécificité tissulaire et une reproductibilité accrues ainsi qu'un meilleur contraste sur bruit. Les principales difficultés liées à l'utilisation des très haut champs sont l'hétérogénéité du champ magnétique principal BO au sein de l'objet à imager par effet de susceptibilité, l'hétérogénéité du B1 et du rapport signal sur bruit ( S M ) , l'augmentation de la puis- sance déposée sur cet objet et le raccourcissement du T2* des tissus. Grâce aux antennes multicanaux et à l'imagerie parallèle, ces problè- mes sont en passe ou devraient pouvoir être résolus. Dans le domaine de la spectroscopie, les avantages proviennent non seulement de l'augmentation du S M mais aussi d'un meilleur étalement spectral des métabolites. Il est ainsi possible de distinguer des métabolites tels que la glutamine et le glutamate, et de mettre en évidence le GABA qui sont parmi les principaux neurotransmetteurs cérébraux. Mots clés : IRM 11 h30 Durée : 20 minutes LE NEUROANATOMISTE ARTIFICIEL JF MANGIN ORSAY - FRANCE Résumé : De nombreuses pathologies conduisent à des modifications des formes cérébrales parfois difficiles à déceler pour l'oeil du radio- logue. En ce qui concerne les plissements du cortex humain, leur com- plexité et la variabilité inter-individuelle induisent tellement de difficultés que le sujet n'a quasiment jamais été abordé. Il s'agit d'une niche où la vision par ordinateur peut apporter une aide considérable pour le développement d'outils d'aide au diagnostic. Nous avons construit un neuroanatomiste artificiel dédié à cette problématique. Il est constitué d'une assemblée d'environ 500 réseaux de neurones arti- ficiels. Chacun de ces réseaux est en charge d'un détail anatomique dont il mémorise, dans un premier temps, les formes usuelles au cours

IRM cerebrale a 7 Tesla

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Page 1: IRM cerebrale a 7 Tesla

J Radio1 2005;86:1228-1453 O Éditions Françaises de Radiologie, Paris, 2005

Séances scientifiques et thématiques

Recherche en Résonance Magnétique : développements méthodologiques

Séance organisée par le GRAMM

Responsable : Jean-François Le Bas

" Objectifs pédagogiques Mise au point sur des développements méthodologiques pour l'approche anatomique par IRM.

Président : Jean-Jacques Lejeune

Modérateur : Jacques Felblinger

10 h30 Durée : 20 minutes

IRM MORPHOLOGIQUE : LA RESOLUTION SPATIALE

Résumé : Les ondes radiofréquences (RF) utilisées en IRM étant dif- fuses, on localise les voxels du sujet à explorer au moyen de gradients de champ magnétique. La fréquence de résonance étant proportion- nelle à l'intensité du champ magnétique, des voxels situés à différen- tes distances le long du gradient ont des fréquences de résonance différentes. Pour augmenter la résolution spatiale, on peut diminuer la bande passante d'acquisition, ce qui augmente le Rapport Signal/ Bruit (RSB) mais également le décalage chimique. On peut aussi aug- menter l'intensité du gradient. Les appareils les plus récents ont main- tenant des gradients qui atteignent, voire dépassent les 50 mT/m, permettant d'acquérir des images avec un champ de vue de l'ordre du centimètre. Toutefois le signal étant proportionnel au volume du voxel, le RSB diminue rapidement. Compenser cette perte par une accumulation des signa& augmente considérablement 1; temps d'acquisition de l'image. Il est préférable d'améliorer la sensibilité d'acquisition soit en augmentant l'intensité du champ magnétique, soit en utilisant des antennes plus sensibles en raison de leur petite taille (ex. : réseaux d'antennes) ou du matériau dont elles sont faites (supraconducteur). Des images avec une résolution spatiale de quel- ques dizaines de microns peuvent être maintenant obtenues in vivo dans un appareil clinique.

Mots clés : IRM

11 ho0 Durée : 20 minutes

IRM CEREBRALE A 7 TESLA S LEHÉRICY, PF VAN DE MOORTELE MINNEAPOLIS - ETATS-UNIS

Résumé : Les imageurs à très haut champ (= 7T) présentent des avan- tages certains en imagerie comme en spectroscopie. Dans le domaine de l'imagerie, le gain en signal sur bruit (SNR) est le facteur clé qui

permettra d'étendre les applications. Les imageurs à très haut champ permettent d'obtenir des images anatomiques avec une très haute résolution spatiale et un excellent contraste, malgré l'augmentation du Tl des tissus. Dans le domaine de l'imagerie fonctionnelle, ils per- mettent d'obtenir des cartes fonctionnelles qui présentent une résolu- tion spatiale élevée (quelques centaines de microns), une spécificité tissulaire et une reproductibilité accrues ainsi qu'un meilleur contraste sur bruit. Les principales difficultés liées à l'utilisation des très haut champs sont l'hétérogénéité du champ magnétique principal BO au sein de l'objet à imager par effet de susceptibilité, l'hétérogénéité du B1 et du rapport signal sur bruit ( S M ) , l'augmentation de la puis- sance déposée sur cet objet et le raccourcissement du T2* des tissus. Grâce aux antennes multicanaux et à l'imagerie parallèle, ces problè- mes sont en passe ou devraient pouvoir être résolus. Dans le domaine de la spectroscopie, les avantages proviennent non seulement de l'augmentation du S M mais aussi d'un meilleur étalement spectral des métabolites. Il est ainsi possible de distinguer des métabolites tels que la glutamine et le glutamate, et de mettre en évidence le GABA qui sont parmi les principaux neurotransmetteurs cérébraux.

Mots clés : IRM

11 h30 Durée : 20 minutes

LE NEUROANATOMISTE ARTIFICIEL JF MANGIN ORSAY - FRANCE

Résumé : De nombreuses pathologies conduisent à des modifications des formes cérébrales parfois difficiles à déceler pour l'œil du radio- logue. En ce qui concerne les plissements du cortex humain, leur com- plexité et la variabilité inter-individuelle induisent tellement de difficultés que le sujet n'a quasiment jamais été abordé. Il s'agit d'une niche où la vision par ordinateur peut apporter une aide considérable pour le développement d'outils d'aide au diagnostic. Nous avons construit un neuroanatomiste artificiel dédié à cette problématique. Il est constitué d'une assemblée d'environ 500 réseaux de neurones arti- ficiels. Chacun de ces réseaux est en charge d'un détail anatomique dont il mémorise, dans un premier temps, les formes usuelles au cours