Afrique Romaine

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Histoire de l'afrique romaine

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  • Afrique romaine

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    L'Afrique romaine fait souvent l'objet d'une tuded'ensemble par les historiens et les archologues, malgrde trs fortes disparits rgionales et de grandes ruptureschronologiques dans les huit sicles de son histoire[1]. Lesdeux grandes problmatiques historiques concernant cesprovinces sont actuellement la question de leur romani-sation et celle de leur christianisation. L' Afrique ro-maine dsigne ainsi soit les terres d'Afrique dominespar Rome, soit la part romanise de l'Afrique.L'Afrique romaine stend d'est en ouest, de la PetiteSyrte aux ctes atlantiques de l'actuel Maroc. Les pro-vinces de Cyrnaque et d'gypte ne sont pas inclusesdans l'ensemble rgional, car ces deux provinces re-oivent un traitement part dans les sources antiques.Gographiquement, des dserts les sparent du reste del'Afrique du nord, tandis que Tripolitaine et Leptis Ma-gna sont dans la continuit territoriale de lAfrique duNord. Culturellement, elles sont dans l'aire hellnistique,clairement distingue de la zone punique puis romaine.Enn, administrativement, l'gypte a toujours t uncas part dans l'Empire romain, et la Cyrnaque a tplusieurs fois rattache la Crte, terre habite la plusproche[2].

    Mosaque dite de Virgile et les Muses, expression de la latinit l'uvre dans l'art africain. Virgile, entour de Clio et Melpomne,tient un volumen o l'on peut lire le huitime vers de l'nideMosaque dcouverte Hadrumte en 1895, date du dbut duIIIe sicle - conserve au muse du Bardo, Tunis.

    Rome compte en Afrique jusqu' huit provinces dif-frentes (d'est en ouest) : la Tripolitaine, la Byzacne,l'Afrique Proconsulaire, la Numidie Cirtenne, laNumidie militaire, la Maurtanie Csarienne, laMaurtanie Sitienne et la Maurtanie Tingitane.

    1 De la conqute au IVe sicle

    1.1 Rome au IIIe sicle av. J.-C.

    Zones d'inuences de Rome et Carthage en Mditerrane avantles guerres puniques en 279

    L'arme romaine, dont les victoires permettent d'unierla pninsule, est une arme de petits propritairesterriens[3]. Mais, les campagnes militaires notammentcelle des guerres puniques ont considrablement modile paysage social de Rome. Les citoyens mobiliss eec-tuaient plusieurs campagnes les unes aprs les autres sansrentrer chez eux. Au terme donc d'un service militairelong o il a appris acqurir des richesses trs rapidementgrce au butin, le citoyen-soldat retrouve sa terre souventen friche, mme si on sait que les femmes n'avaient paspeur de manier l'araire ; il peut mme se retrouver en-dett cause de mauvaises rcoltes. De grands propri-taires possdant des terres voisines ont donc propos deracheter leur terre contre une somme d'argent qui intres-sa bon nombre de petits propritaires. Il y a donc moinsd'agriculteurs[4]. Les campagnes se couvrent de vastes p-turages. Le bl import de Sicile concurrence celui despetits producteurs latins qui, ruins, vendent leurs terres bas prix aux grands propritaires et sen vont Romerejoindre la plbe urbaine. Les grandes familles se consti-tuent ainsi d'immenses domaines, les latifundia, o sontinstalls de paysans non propritaires, les colons, et de

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    nombreux esclaves. Le grave problme du ravitaillementde la population urbaine pousse les pouvoirs publics deRome distribuer du grain bas prix et en importer[3].La conqute de nouvelles terres diminue la dpendancede Rome aux importations et permet d'augmenter la maind'uvre des exploitations esclavagistes[3].La carrire des politiciens romains dpend des succs mi-litaires et des avantages matriels que leurs victoires ap-portent aux citoyens-soldats (leur clientle lectorale). Defait, la classe politique se persuade de la vocation univer-selle de Rome et est unanimement interventionniste[5].D'autre part, l'accroissement de la population urbainedveloppe l'artisanat et le commerce[3]. Or malgrl'excellence du rseau routier, les voies romaines sont sur-tout conues pour faire se dplacer rapidement des l-gions plutt que des lourds charriots. C'est le transportmaritime et uvial qui est le plus ecace l'poque[6].Ds lors, la Mditerrane devient un enjeu primordialpour le contrle des changes ; les Grecs perdant leursuprmatie avec la dissolution de l'empire macdonien,Carthage et Rome qui vivaient en bonne intelligencejusque-l se retrouvent face face. Au fur et mesuredes guerres puniques, Rome se doit de conqurir de plusen plus de nouvelles terres, et nit par vaincre dnitive-ment Carthage, prenant ainsi pied en Afrique. Punico-romaine jusqu Csar, romano-punique en-suite, lAfrique du Nord ne devint vraiment romaineque sous les Flaviens. Ce constat propos par MarcelLe Glay[7] tmoigne des grandes ruptures que connutl'Afrique romaine, en particulier lors de la politiquevolontariste de la dynastie avienne. L'intervention deRome en Afrique peut-tre lue ainsi comme une dpu-nicisation l'chelle des provinces et des communauts.

    1.2 Les royaumes d'Afrique la veille de laconqute romaine

    La pntration romaine en Africa samorce par des in-terventions politiques et conomiques. Rome seorced'entretenir des divisions en Afrique ds la n de laseconde guerre punique. Les royaumes locaux aux g-nalogies croises, dveloppent une idologie royale, limage des rois hellnistiques et sont souvent en comp-tition : massyli, numidae, mauri, getulae.En 203 av. J.-C., Massinissa, souverain des Massyles,sallie Rome contre Carthage et Syphax. Si son ap-port a t dcisif dans la victoire romaine, la puissancede ce royaume, l'instar de celle de la rpublique car-thaginoise, est incompatible avec les intrts romains enMditerrane. Pendant une cinquantaine d'annes, Romeentretient des relations diplomatiques et commercialesavec Massinissa et Carthage et leur achte en cas de be-soin du bl[8]. Mais Massinissa qui unie le royaume nu-mide en 148 av. J.-C. a des vues sur le territoire cartha-ginois. La troisime guerre punique et lannexion de Car-thage peuvent tre vues comme un choix dlibr de la

    Stle du tophet de Carthage

    part de la Rpublique romaine de priver Massinissa d'unecit l'arrire-pays plus que prospre.

    1.3 L'Africa, tte de pont romaine l'issue de la TroisimeGuerre punique, aprs la victoirede 146 av. J.-C., lAfrique fut le prix de la victoire ; etle monde ne tarda pas suivre le sort de l'Afrique[9] comme le fait remarquer Florus, historien aux originesafricaines. Aprs la chute de la puissance carthaginoiseest cre la premire province romaine en Afrique, nom-me Africa. Province de taille modeste, moins de 25 000km, peu prs le nord-ouest de l'actuelle Tunisie, elle estgouverne soit par un prteur, soit par un proprteur. Septvilles toutefois gagnent leur libert pour avoir pris posi-tion contre Carthage, dont Utique, Hadrumte, Thapsuset Leptis Minor (Lamta). En habitus des problmes debornage, les Romains dlimitent la frontire de leur nou-veau territoire par un foss, la fossa regia. la mort du roi numide Micipsa en 118 av. J.-C., Romearbitre plusieurs reprises les problmes de succession, chaque fois dans le sens d'une division en plusieursroyaumes.Ami et client de Rome, Jugurtha, petit-ls de Massinis-sa, provoque la colre romaine aprs avoir fait massacrerquelques marchands italiens de Cirta lors du conit entreles successeurs de Micipsa. Le Snat lui dclare la guerreen 112 av. J.-C.. La n de la Bellum Jugurthinum (105av. J.-C.) sanctionne l'chec d'une politique numide enAfrique. La carte de la rgion sen trouve modie, le

  • 1.5 L'Africa sous les Flaviens 3

    royaume de Numidie est partag entre un royaume rduitsous le contrle de Rome et la Mauritanie, l'ager publicusagrandi[10].

    1.4 La conqute sous les Julio-Claudiens

    L'Empire romain en 37

    Aprs la bataille de Thapsus en 46 av. J.-C. et la dfaitedes pompiens allis Juba Ier, roi de Numidie, JulesCsar annexe l'empire le royaume numide. Il devientla province d'Africa nova par opposition la premireprovince, nomme ds lors Africa vetus. Les royaumesindignes se trouvent confronts un nouvel tat et l'extension des possessions romaines[11].La frontire ouest de la province est protge par unemarche, la Numidie occidentale, que se vit attribuerPublius Sittius, aventurier campanien alli de Csar[12].Quatre colonies voient l'installation de Sittius et de sesmercenaires : Cirta, Rusicade,Milev et Chullu qui, si ellesne restrent pas indpendantes de la province romaineaprs la mort de Jules Csar, gardrent des privilges dece pass. Cependant, la pntration romaine en Afriquedu Nord fut longue et lannexion des provinces na pas tsuivie par leur occupation systmatique.Mais Rome ne se contenta pas de veiller sur la d-pouille du royaume punique, selon la formule deTheodor Mommsen. Le premier espace assujetti etcontrl en profondeur par les Romains est un espacequi connat un haut degr de civilisation urbaine : les r-gions de Carthage, Cirta, Sicca Veneria, ainsi que douzecolonies de vtrans cres par Auguste en Maurtanie.La province de Proconsulaire et le nouveau royaume deMaurtanie, con par Auguste son protg Juba II sontassigns la dfense de lAfrique du Nord.Lors du partage des provinces entre le Snat et Auguste enjanvier 27, l'Afrique est runie en une unique provincesnatoriale, nomme Afrique Proconsulaire. La Numidieest rattache cette province. Toutefois, une lgion s-journe sur son territoire, la IIIe Auguste, commande parle proconsul, ce qui en fait une exception parmi les pro-vinces snatoriales, dpourvues de forces armes.

    Provinces deMaurtanie, de Numidie et de Proconsulaire. Extraitde l'ouvrage de Heinrich Kiepert,Atlas antiquus, Berlin (Reimer).

    Sous Auguste, la domination romaine va dpasser la fossaregia. Ainsi, dans les premiers temps du principat, les Ro-mains se mettent en rapport avec les espaces rests enmarge de la romanisation, en repoussant les limites m-ridionales de la province.En 37, l'empereur Caligula nomme un lgat pour dirigerla IIIe lgion Auguste, qui dpendait jusqu'alors thori-quement du proconsul de la province. Trois ans plus tard,l'empereur fait assassiner Ptolme, roi de Maurtanie, Lugdunum (Lyon) et annexe son royaume, transfor-mant le protectorat romain en domination directe. En42, Claude le divise en deux provinces procuratoriennes,Maurtanie Tingitane l'ouest et Maurtanie Csarienne l'Est.

    1.5 L'Africa sous les Flaviens

    Denier avec galre et portrait de Clodius Macer.

    Le rgne des Flaviens a constitu pour l'Afrique unepriode de ncessaire stabilisation aprs les troubles etles acquisitions territoriales. Pour Marcel Le Glay, c'est sous le rgne des Flaviens que, prpares de loin parles actes des Julio-Claudiens, mais prcipites par l'uvremme de Vespasien et de ses ls, se sont opres, lourdesde consquences pour l'avenir, les grandes mutations quiont aect des domaines essentiels de la vie publique etprive des Africains[13] . son avnement, Vespasien, qui avait t proconsul, futmal accueilli par les Africains. Les provinces ont connuprcdemment une priode de troubles politiques - in-cursions des Garamantes - et le nouvel empereur devaitsassurer la dlit de lgat et du proconsul. L'anne pr-cdente, lors de l'anne des quatre empereurs, le lgatde la III Legio Augusta, Clodius Macer, stait rvol-

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    t contre Rome et avait menac de priver Rome du blafricain[14]. La priorit de Vespasien est la mise en ordredes provinces. cette n, il renouvelle le personnel diri-geant, en cherchant les proconsuls au sein des riches fa-milles italiennes[15]. La romanisation sacclre dans lesprovinces et les communauts du sud sont soumises unplus grand contrle, voire une mise sous tutelle. Dans lamme logique, on constate une multiplication du nombrede promotions juridiques sur le territoire de l'Africa novaet mme au-del, comme le prouve la cration de la co-lonie de Madaure[16], aux conns de la Numidie, entre lan du rgne de Vespasien et le rgne de Nerva.

    1.6 L'Africa sous les Antonins

    Corbita, bateau de cabotage deux mts. Relief en marbre, vers200, Afrique proconsulaire.

    Comme le remarque Marcel Le Glay, les Antonins ontrcolt en Afrique ce que les Flaviens avaient sem[7] etde nombreux signes sont runis pour parler d'un apogeafricaine. L'Africa connat sous la dynastie des Antoninsun essor urbain sans prcdent. Signe de ce succs, la pre-mire visite impriale en Afrique par Hadrien en 128.Lors de son expdition de nouveaux statuts sont accor-ds aux communauts urbaines. La dynastie, favorableaux promotions provinciales, devait de manire gnralerendre plus aise l'intgration municipale[17]. Rome, le parti africain gagne en importance et son in-uence au Snat est indniable[18]. Fronton eut ainsi lacharge de l'ducation du jeune Marc-Aurle. la n du IIe sicle, lAfrique assure un quasi-monopolesur le march romain du bl et de lhuile. Illustrationdu poids de l'approvisionnement africain, la rvolte po-pulaire de 190 fut probablement suscite par Pertinax,ancien proconsul d'Afrique et alors prfet de la ville deRome, qui aurait volontairement suscit la disette en ju-gulant lannone, soutenu par le parti africain [19].

    1.7 LAfrica sous les SvresL'accession au pouvoir de Septime Svre, empereurdorigine africaine, ls de Leptis Magna, nouvel Hanni-bal sur le trne des Csars[20] joua un rle majeur dansle dveloppement de l'Afrique romaine.

    Arc de Septime Svre, Leptis Magna

    L'empereur, ainsi que son ls Caracalla, sont les artisansd'une politique municipale dtermine. Les grandes fa-milles lepcitaines accdent au laticlave.L'expansion territoriale se poursuit. La province de Nu-midie est rendue autonome avant 200 mettant n lasituation trange o lgat et proconsul se ctoyaient ausein d'une mme province et le limes progresse vers lesud et l'ouest. Les hauts plateaux de la Csarienne fontl'objet d'un contrle accru et tout particulirement lespoints d'eaux et les axes de transhumance[21].Sur le plan conomique, les campagnes et leurs castellaeconnaissent une certaine prosprit et le rseau routier sedveloppe. L'huile africaine est exporte sur tout le mar-ch mditerranen et la Tripolitaine souvre au commerceagricole.L'enrichissement gnral des provinces devait stimulerl'vergtisme et le dveloppement urbain. Enn, la crois-sance dmographique est forte et l'Afrique compte lan du Haut Empire entre 7 8 millions d'mes[22].

    1.8 Les crises du IIIe sicle Quant aux guerres incessantes, la stri-

    lit et aux famines qui nous accablent de sou-cis, auxmaladies qui svissent et ravagent notresant, aux pidmies qui dsolent et dpeuplentl'humanit, sache qu'il a t prdit que dans les

  • 1.8 Les crises du IIIe sicle 5

    derniers temps du monde les maux se multi-plieront, que des tribulations varies survien-dront, et qu' l'approche du jour du jugementla svrit et l'indignation de Dieu senamme-ront de plus en plus pour chtier l'humanit.

    Cyprien, Ad Demetrianum[23].Dans lensemble de lEmpire, la crise est due la conjonc-tion de deux facteurs :

    linstabilit politique chronique, ponctue d'unelongue srie dusurpations et de guerres civiles, no-tamment en 238.

    la pression sur le limes Rhin, haut Danube etDanube infrieur, frontire orientale qui se tra-duit par des invasions que les empereurs jugule-ront parfois dicilement. Se dveloppent parall-lement des foyers de dissidence d'Africa. Le retour lordre marquera laermissement au pouvoir deDiocltien, en 284. Les structures de l'Empire de-vaient en sortir profondment transformes. Dansquelle mesure ces mouvements ont aect les pro-vinces africaines ? Il ne semble pas que leur dyna-misme conomique en ait souert et la croissanceurbaine est reste constante.

    Amphithtre de Thysdrus

    En 235, dans un contexte de grave conit avec lesAlamans, un coup dtat amne Maximin le Thrace aupouvoir. Issu des humiliores, mal accept par le Snat, ille lui rend bien en adoptant une politique hostile songard ; mais, brillant militaire, il est populaire auprs dessoldats. Il consacre tous ses soins au rseau routier etsa politique rpond exclusivement aux impratifs mili-taires. Cette politique dfensive exige une scalit accrue,pression scale dont le poids explique pour partie la r-volte africaine. La crise, qui devait profondment mar-quer l'Empire romain, survient en janvier 238 dans largion de Thysdrus (El Djem). Des habitants de la ci-t assassinent le procurateur en place qui stait renduodieux aux yeux des contribuables et proclament empe-reurs Gordien, un riche snateur, et son ls[24]. On a dumal distinguer les acteurs prcis de cette rvolte. Selon

    Hrodien, trs critique vis--vis de Maximin, les rvol-ts sont essentiellement des jeunes de la rgion, dnisselon dirents historiens comme appartenant laristo-cratie de la cit ou manant de la grande proprit fon-cire, soutenus par des membres des classes populaireslis eux par des relations de patronage[25]. Quoi quil ensoit, ce profond mcontentement bncie du soutien dela population africaine. Le mouvement ne tarde pas sepropager en Italie et dans les provinces orientales, dve-lopp par laristocratie urbaine qui soutient le proconsuldAfrique Gordien contre lempereurMaximin. La guerrecivile est imminente quand le Snat rejoint le camp desmcontents et dclare lEmpereur ennemi du peuple ro-main.Pourtant, la situation nest pas encore renverse.Capellianus, un snateur dle Maximin, mis en placepar ce dernier au poste de gouverneur de Numidie,entame une marche sur Carthage an de mettre malla rvolte. Il possde une force militaire importante caril est lgat de la IIIe lgion Auguste, base en Numidiepour contenir la prsence des Maures nombreux dans largion.

    Gordien Ier

    Hrodien, dans son Histoire des Empereurs Romains deMarc-Aurle Gordien III, souligne la cruaut de la r-pression de Capellianus et rend compte de la gravit dela crise interne : Capellianus, entr dans Carthage, t prir tous ceux des

  • 6 2 USURPATIONS ET RVOLTES AUX IVE ET VE SICLES

    premiers citoyens de cette ville qui staient chapps ducombat. Il npargna point les temples, quil pilla, ainsique toutes les fortunes prives et les trsors publics. Ilparcourut ensuite les autres cits qui avaient renvers lesstatues de Maximin, punit de mort les principaux habi-tants et de lexil les citoyens obscurs [26]

    Lauteur nemanque pas de prciser que ces actes barbaresne sont pas sans arrire-pense politique : possdant unearme qui lui est dvoue, il pourrait selon les circons-tances se rapprocher du titre dEmpereur.Sous la pression populaire, Rome, Gordien III estnomm par le Snat, treize ans, comme hritier del'Empire. Maximin meurt peu de temps aprs et lav-nement de Gordien III met un terme une crise courtemais profonde. Si le nouvel empereur ramne lquilibredans lEmpire, sa nomination nest pas sans consquencepour lAfrique. Sous son rgne la IIIe lgion Auguste estdissoute[27] et remplace par un systme plus dfensif fond sur la mobilisation de troupes auxiliaires[28], ce quia pour consquence de diminuer linuence romaine dansla rgion.Le rgne des premiers ttrarques est marqu par lesgrandes perscutions[29], une profonde rorganisation desprovinces africaines[30] et des rvoltes locales.Lacclration au milieu du IIIe sicle des mouvementsdinsoumission et de rvolte des tribus africaines est in-dniable. Elle a ncessit une restructuration des eec-tifs militaires romains. Pour autant, il ne faut pas y voirun phnomne capable de remettre en cause srieusementla prsence et lhgmonie de lEmpire. Hormis la rvoltedes Maures de Grande Kabylie et les nombreuses inva-sions en Maurtanie Csarienne et Numidie rendues pos-sibles par la disparition momentane de la lgion, Romea pu matriser la situation.

    1.9 Rorganisation des provinces sous laTtrarchie

    Diocltien engage une profonde rforme administrativedes provinces africaines. La Maurtanie Sitienne (ouTabienne) est d'abord cre entre 284 et 288, se spa-rant ainsi de la Maurtanie Csarienne mais le praesesde Csarienne est toujours responsable de la dfense r-gionale. C'est en 303 qu'interviennent les autres change-ments. La Numidie est brivement partage en deux pro-vinces : la Numidie Cirtenne (capitale Cirta) et la Nu-midie Militienne (ou Militaire). Ces deux provinces sontde nouveau runies en 314. Enn, la Proconsulaire estdivise en trois units administratives : la Proconsulaire(au nord), la Byzacne (au centre) et la Tripolitaine (ausud-est). Le commandement militaire est remis pour toutle diocse d'Afrique un comte (except la MaurtanieTingitane, rattache au diocse d'Hispanie). Le vicairedAfrique devient le chef hirarchique de tous les gou-verneurs l'exception du proconsul.

    2 Usurpations et rvoltes aux IVe etVe sicles

    Follis frapp dans les ateliers de Cirta par Domitius Alexander.Au revers, egie de Carthage tenant dans chaque main des fruits.

    Les provinces africaines connaissent au Bas-Empire unesuite d'usurpations et de rbellions qui ont longtempsillustr, pour certains historiens, le dclin ou la dca-dence, caractristique principale, selon eux, de ce temps bien que la recherche rcente a mis en avant la prosp-rit relative de la rgion[31]. On peut procder un re-censement de ces mouvements, mais force est de consta-ter que nous disposons sur ce sujet, d'une documentationingale. Chronologiquement, cinq pisodes sont plus oumoins bien identis :

    1. 308/9 - 311, usurpation de Domitius Alexander

    2. 363 - 364, rvolte de la tribu des Austuriani ouAustoriani[32] de Tripolitaine

    3. 370 - 375, rvolte et usurpation rgionale deFirmus en Maurtanie

    4. 397 - 398, rvolte ou moins vraisemblablementusurpation de Gildon,

    5. 413, rvolte et usurpation d'Hraclien,

    Domitius Alexander, sans attache africaine, est unhaut fonctionnaire - vicaire des prfets du prtoire- en poste Carthage. Il a tent de jouer sa cartedans une crise impriale extrmement complexe quisouvre l'abdication de Diocltien en 305. Au mo-ment o en Italie percent les ambitions de Maxenceet en Gaule de Constantin, Domitius a sa por-te un excellent moyen de pression : le contrle del'approvisionnement en bl. Il peut menacer Romede famine. La rvolte est liquide au printemps 310par les troupes de Maxence : Carthage et Cirta sontlivres au pillage[33].

    Sur la rvolte des tribus tripolitaines connues sousle nom d'Austoriani en 363-4[34], l'information estsurabondante ; un chapitre entier de l'Histoire (XX-VIII, 6, 5 20) d'Ammien Marcellin est consacrau sige de Leptis Magna par la tribu. L'auteur, ori-ginaire d'Antioche de Syrie, partage le point de vue

  • 7des notables municipaux et dans sa description de larvolte des Austoriani, il livre un portrait pouvan-table du comte d'Afrique, Romanus, prsent sous lalumire la plus noire comme symbole de corruptionet rceptacle de tous les vices. Le rcit se montreaussi profondment froce pour l'arme de la cit,qui semble ne vouloir intervenir qu'au prix de com-pensation nancire. Dans tous les cas, il sagit d'uneillustration de la msentente profonde entre le gou-vernement municipal et l'arme d'Afrique.

    3 Le systme dfensif romain

    La dfense de lAfrique romaine est assure durant la p-riode rpublicaine par le maintien de troupes. Les am-nagements en profondeur commencent la n du rgnedAuguste. Les Romains construisent des routes qui p-ntrent le pays numide partir de Carthage, et une ro-cade allant de Leptis minor Hippo Regius. La legio IIIAugusta installe son commandement au nud routier deThveste, surveillant les tribus des Aurs et celles de largion du Chott el-Jrid. Linvestissement de ces deuxzones est men par quadrillage progressif de routes et depostes sous les Flaviens et sous Trajan.Lannexion inopine du royaume de Maurtanie ne futpas immdiatement suivie dune prise de contrle. LesRomains se limitrent dabord amnager une route c-tire jusqu Melilla, tandis quils continuaient dentourerles Aurs, dplaant le sige de la IIIe lgion Lambse.Lallongement est-ouest du relief de la Maurtanie Csa-rienne imposa une avance parallle cet axe : une pre-mire route est construite sous Trajan et Hadrien contrleune bande de territoires de 50 100 km de la cote, dela valle du Chelif, et Castellum Tingitanum (El Asnam)jusqu la Numidie. Sous Septime Svre, une nouvellerocade jusqu Numerus Syrorum (Maghnia) largit versles sud le contrle de la Maurtanie Csarienne, tandisquune route priphrique, le limes Tripolitanus entourele secteur de Leptis Magna. Enn, des postes avancsdans le dsert surveillent les tribus nomades : CastellumDimmidi (oasis de Messaad), Cydamus (Ghadams), BuNjem (Libye actuelle). Les forces armes permanentesconsistent en une unique lgion, la IIIe Augusta, compl-te par de nombreuses units auxiliaires rparties sur laMaurtanie Csarienne, et renforce en Maurtaine Tin-gitane par des alliances avec les tribus maures[35],[36]..Articles dtaills : III Legio Augusta et Systmes dfen-sifs de l'Afrique romaine.

    L'unique arme d'Afrique apparat comme un vecteurmajeur de la romanisation et de la dlit l'empereuren Africa. Outre son rle d'agent de la romanisation chez les soldats quelle intgrait, elle donnait limage duneRome protectrice en contenant les lments externes quipouvaient entraver la production agricole africaine.

    4 Le fait tribalPline l'Ancien dnombrait cinq cent seize populos entrelAmpsaga et les Autels des Philnes [37], donc dansla grande Proconsulaire, tribus dont l'importance num-rique et la place dans les sources sont trs variables.La question de la rpartition gographique des tribus etpeuples a suscit une importante bibliographie mais au-cune carte ne semble pouvoir prtendre l'exhaustivit ni la prcision absolue.En Afrique du Nord, les sources anciennes grecques etromaines[38] distinguent une zone urbanise, une zonetribale[39] o domine le pastoralisme, ainsi qu'une zonemridionale peuple de nomades, nomme Gtulie. Cettedistinction a t consacre par l'historiographie[40]. LesRomains ont exerc un contrle rapide sur les premire etseconde zones, mais ont peu domin la troisime d'o unencessaire distinction entre provinces romaines d'Afriqueet occupation romaine en Afrique. Si la place de la civili-sation urbaine en Afrique du Nord fut importante avant etaprs la conqute romaine, l'organisation tribale occupeune situation apprciable au sein des socits africaines.

    4.1 Principales tribus d'Afrique romaine Autotoles Baniurae Baquates Bavares Cinithii Garamantes Gtules Marchubi Massyles Musulames Musuni Nasamons Nattabutes Nicives Nybgentii Quinquegentanei Suburbures Vamacures Zegrenses

  • 8 5 FAIT URBAIN ET CULTURE URBAINE

    4.2 Les rapports avec les tribusLes relations des tribus avec les reprsentants de Romefurent nombreuses et complexes du fait de la diversit etde la spcicit des tribus et donc des attitudes du pou-voir romain. Une sparation entre les rgions orientales- plus intgres et romanises et o l'inuence des citsest prpondrante - et occidentales semble toutefois tremarque dans les rapports qu'entretiennent Rome avecles communauts tribales. On ne peut pas srieusementanalyser les rvoltes indignes sans prendre en comptelhtrognit des situations africaines. Le phnomneest vcu sensiblement diremment selon les provinces.Cette disparit amne Rome traiter diversement selonles soulvements.La donne majeure qui devait bouleverser la relation destribus avec l'tat romain, est le statut juridique de laterre dans la doctrine juridique romaine : in eo (provin-ciali) solo dominium populi Romani est vel Caesaris[41].L'ensemble des terres de l'Africa est intgr l'ager pu-blicus, ce qui bouleverse les rapports traditionnels et lescoutumes, en particulier pour les tribus nomades. Quandun pouvoir royal est prsent localement, stablit un rap-port de dlit direct qui se traduit par des redevances ennature ou en argent, ou par un service arm, et non parl'attribution ou le contrle des terres. Cest le rapport dugroupe la terre qui est menac. Car en vertu de la doc-trine romaine, le pouvoir romain peut dcider de la pro-prit des terres, et nhsitera pas limiter les territoiresoccups.Les terres font l'objet d'arpentage ds le rgne de C-sar et sont ainsi soumises la juridiction romaine. Despolitiques de cantonnement, de terminatio (bornage) deet de dlimitation suivent gnralement. En dcoule unenouvelle donne institutionnelle : la tribu peut se voirreconnatre un statut, tre rattach une cit voisine,o la civitas peut tre accorde partiellement certainsmembres de la tribu. La question du dplacement de po-pulations est cependant discute.Si le droit des tribus et la nature des liens qui unissait lesmembres d'une mme tribu nous sont inconnus, trs ra-pidement, les Romains ont ressenti le besoin de contrlerles hommes grce des intermdiaires : les prfets des tri-bus ou de tribu (praefectus gentis) souvent issu de l'ordrequestre. Les chefs intgrs pouvaient aussi recevoir letitre de princeps. Ces intermdiaires permettaient parfoisl'mergence d'une aristocratie mixte et ouvraient la voie la municipalisation.Article connexe : Tabula Banasitana.

    4.3 Les soulvements des tribus mauresLe soulvement de tribus indignes en Afrique nest pasun fait nouveau du IIIe sicle. En plus des camps mili-taires permanents, lenvoi de dtachements de lgions ro-

    maines, depuis le IIe sicle, nest pas rare pour endiguerles rvoltes rcurrentes des populations autochtones ougentes, en particulier celles des Maures qui jouissent depar leur puissance dune relative autonomie. Ces vne-ments vont nanmoins prendre une nouvelle dimensiondans les annes 250-260.En 253- 254, une vague insurrectionnelle part deMaurtanie Csarienne et atteint la Proconsulaire. Lesacteurs de cette rvolte sont gnralement des peuplesqui, venant de lintrieur des terres, ont t beaucoupmoins touchs par la romanisation. Le soulvement estvite rprim[42].Cest louest de lAfrique Romaine que lEmpire ren-contre le plus de problmes. En Maurtanie Tingitane,il doit faire preuve de diplomatie en signant des traitsde paix - fdus, i - avec les tribus. Le gouverneur dela province rencontre rgulirement les Baquates, princi-pale tribu de la rgion. Associe auxMacnites ou encoreaux Bavares, cette tribu constitue un important rempartcontre la romanit. LEmpire devait perdre sa matrisede certains territoires, ne contrlant plus que le littoral etle nord de la province.Un peu plus lest, en Maurtanie Csarienne et enNumidie, linsurrection est plus forte encore et menacela rgion dAuzia. La tentative dimposer des prfets auxtribus nest pas susante. Pour remdier cette conjonc-ture dfavorable, la IIIe lgion Auguste est reconstitue-entre 253 et 258 selon les sources-, mais elle provoqueun regain de brigandage et dinstabilit. Preuve en est, legouverneur de Csarienne obtient la charge de dux pourl'ensemble des provinces romaines, ce qui montre la gra-vit de la situation[43].Un nouveau gouverneur de Numidie, Cornelius Macri-nius Decianus[44], tente de mettre n la crise vers 260et se trouve confront des alliances de tribus. Il par-vient toutefois repousser les Bavares qui staient allis des rois locaux, les Quinquegentanei qui, tablis dansle massif montagneux de la Djurdjura, avaient envahi laNumidie en 253, ainsi que les Fraxinenses. Les raids bar-bares qui ont dvast une bonne partie de la Numidie sontnalement contenus, et les opposants lhgmonie ro-maine doivent se rsoudre peu peu reculer[45].LAfrique Proconsulaire a quant elle t moins touchepar les rvoltes, mais nest pas pour autant sous domina-tion exclusive des Romains. En Tripolitaine par exemple,cest gnralement le systme de dlgation qui fait acte.Opposs louest de lAfrique des attaques violentes, lesRomains prfrent laisser une certaine autonomie aux au-tochtones, tout en prservant leur inuence sur la rgion.Dans certains rgions, comme en Byzacne, Rome a sugarder un contrle quasi total.

  • 5.2 Des femmes 9

    Ruines de Volubilis

    5 Fait urbain et culture urbaineLa diusion dune culture urbaine et civique en Africafut entame bien avant la conqute romaine. Elle nousest connue par des tmoignages archologiques et pigra-phiques aussi riches que diversis propos desquels ona pu parler d' Afriques et du caractre pluriel de sonurbanisation[46].Cependant, lorigine de ce dveloppement se trouveun facteur commun, la conqute et les nouveaux rap-ports - politiques mais aussi conomiques et sociaux -quelle suscite. On peut situer lapoge de la civilisationurbaine dans lAfrique du nord au second et au premiertiers du troisime sicle. Elle est lie la prosprit queconnaissent les provinces jusqu' l'poque svrienne,due en partie au dveloppement du march de l'huile afri-caine.Il est ncessaire de distinguer le dveloppement et la den-sication du rseau urbain et la romanisation juridique,octroi dun statut juridique par dcision impriale descommunauts plus ou moins intgres l'empire[47].La ville des cits africaines est caractrise par une in-tense activit de ses lites, en particulier dans le cadre depolitiques d'vergtisme[48]. Cette pratique a permis demesurer la permanence des cits jusqu' la seconde moi-ti du IIIe sicle, quand l'Empire connat lui une srie decrises structurelles[49].Articles connexes : Site archologique de Carthage etTimgad.Cette section est vide, insusamment dtaille ouincomplte. Votre aide est la bienvenue !

    5.1 La socit des cits africaines - Lmer-gence dune lite municipale

    Ds le premier sicle, il existe en Afrique une bourgeoi-sie municipale riche et puissante. Mais cest seulement partir de la priode avienne quelle apparat au grandjour et lessentiel de son expansion se place au IIe sicle

    Inscription[50] bilingue - latino-punique - du thtre de Leptis Ma-gna, Ier sicle, vers l'an 1-2, oerte par un notable de la cit.

    et au dbut du IIIe sicle, priodisation que lon retrouvedans d'autres provinces occidentales.Plus que dans n'importe quelles rgions de l'empire, lescits africaines convoitent et senorgueillissent des pro-motions municipales et ce mme aprs l'dit de Caracal-la[51] en 212. La romanisation des modes de vie va sillus-trer dans une architecture urbaine audacieuse[52] et unepratique des institutions (assemble du peuple, curies etsnat local) et des magistratures latines.Cette section est vide, insusamment dtaille ouincomplte. Votre aide est la bienvenue !

    5.2 Des femmes

    Mosaque de Zliten (Tripolitaine)

    Occupez vos mains ler la laine, gar-dez les pieds la maison, et vous serez assezpares

    Tertullien, De cultu feminarum, II, 13, 7Les sources littraires prsentent souvent une image tra-ditionnelle de la femme romaine, la documentation pi-graphique, en revanche, rvle lexistence de femmes quigagnaient leur vie en exerant un mtier rmunr. En

  • 10 5 FAIT URBAIN ET CULTURE URBAINE

    Afrique, en dpit dune documentation partiale et par-tielle, privilgiant les femmes de statut romain ou ro-manises, elles furent nombreuses ne pas se contenterde ler la laine la maison. Ds le nolithique, l'art d-j accompli des parois rocheuses de l'Atlas et du Saharaen tmoigne, les anctres de nos Africaines apparaissentcomme des acteurs sociaux et rituels part entire. Sila mosaque du seigneur Iulius Carthage nous a lais-s limage dune belle et riche matrone, les inscriptionsgardent le souvenir de toutes celles qui servaient au seinde la familia ou voluaient lextrieur pour augmenteret dfendre leurs biens, comme ces nourrices, femmesde chambre, cuisinires, masseuses, aides-coieuses, ra-vaudeuses, bouquetires et euristes, musiciennes, chan-teuses ou danseuses, mais aussi sages-femmes, mdecins,rptitrices et mme grammairiennes, commerantes,femmes daaires, exploitantes de grands domaines, pr-tresses ou aminiques[53]. Volusia Tertullina, la gramma-tica de Caesarea (Cherchell), milia Pudentilla, riche etautonome propritaire terrienne de Tripolitaine, AnniaAelia Restituta, aminique de Calama, Messia Castula,la duumuira de Caesarea, Monique, la mre de saint Au-gustin, interlocutrice active et souriante des dbats philo-sophiques de Cassiciacum ou les veuves, chefs de familledes Tablettes Albertini, nous aident reprer laction desfemmes dans leurs cits, dans les domaines de lducation,de la sant et des arts, dans la vie conomique, dans la viereligieuse. Pourtant, alors qu'elles avaient gagn le droitde former des associations dont il semble bien qu'elles li-saient les dirigeantes, dans un rgime pourtant hostile audroit d'association, pas plus en Afrique qu Rome, lesfemmes ne semblent avoir jamais conquis de droits poli-tiques.

    5.3 Principales villes Auzia (Algrie) Siga (Algrie) Bulla Regia (Tunisie) Calama (Algrie) Carthage (Tunisie) Cirta (Algrie) Columnata (Algrie) Cuicul (Algrie) Diana Veteranorum (Algrie) Dougga (Tunisie) Hadrumte (Tunisie) Hippone (Algrie) Icosium (Algrie)

    Cits de la Maurtanie Tingitane : Tingis, Lix(us) col(onia),BanasaExtrait de la Table de Peutinger

    Igligili (Algrie) Iol Caesarea (Algrie) Lambaesis (Algrie) Leptis Magna (Libye) Leptis Minor (Tunisie) Madaure (Algrie) Milev (Algrie) Mactar (Tunisie) Musti (Tunisie) Pomaria (Algrie) Pupput (Tunisie) Rusadir (Espagne) Rusicade (Algrie) Sabratha (Libye) Saldae (Algrie) Setis (Algrie) Sufetula (Tunisie) Theveste (Algrie)

  • 6.1 L'Africa des campagnes 11

    Thagaste (Algrie) Thapsus (Tunisie) Tiddis (Algrie) Thysdrus (Tunisie) Timgad (Algrie) Tipasa de Maurtanie (Algrie) Tingis (Maroc) Thuburbo Majus (Tunisie) Utique (Tunisie) Volubilis (Maroc)

    Article connexe : Liste des noms latins des villesd'Afrique.

    Villes et camps d'Afrique romaine

    6 L'conomie africaine

    6.1 L'Africa des campagnesL'Afrique du Nord fut considre de longue date commeune terre particulirement riche et comme une terre detalentueux agronomes l'exemple de Magon. Sa divinittutlaire, Africa, a pour emblmes la corne d'abondanceet le boisseau de bl (modius) ses pieds.

    As d'Hadrien (136), reprsentant sur l'avers Africa, portantune dpouille d'lphant, tenant un scorpion et une corned'abondance, un modius de bl ses pieds.

    Ds le rgne de Massinissa, une agriculture commercialese dveloppe en Afrique. Aux yeux des conqurants, cetteterre de crales doit nourrir le peuple romain. La pro-duction devient rapidement excdentaire, fortement en-courage qu'elle est par Auguste et ses successeurs. Lesterres de l'ouest exportent leur production vers le reste dubassin mditerranen et le bl africain fournit les deux-tiers de l'annone destin au ravitaillement de Rome[54].L'Afrique est aussi pourvue d'une arboriculture riche etvarie o l'on trouve vignes, oliviers, grenadiers et desplantations d'oasis. Les cultures locales sont tout aussi im-portantes (trues, pois, lgumes) mais la polyculture estsouvent sacrie au prot de la culture du bl ncessaire l'Urbs.Lors de la priode romaine les terres africaines virentleurs rendements crotre et les terres du sud et de l'ouestfurent mises en valeur. Les plus anciennes zones decultures - emporia de Tripoliatine et territoire de Car-thage - sont aussi transformes par le dveloppement decultures d'exportations fortement rmunratrice. Ainsi,la production frumentaire passa pour la Proconsulaired'environ 840 000 quintaux de bl par an l'poque csa-rienne prs de neuf millions de quintaux sous Nron[55].La valle de la Medjerda, l'arrire-pays dHadrumte, lesterroirs de Cirta, de Numidie Sitienne et les plaines deVolubilis sont dvolus la culture cralire.Les convois de bl taient dposs Ostie par une cor-poration d'armateurs privs, le collge des naviculairesd'Afrique (navicularii africani), rorganis par Com-mode au second sicle en classis Africana Commodia. Cedomini navum Afrarum universarum lve Ostie des b-timents honoriques[56].Cependant, il semble que la prosprit commerciale afri-caine ne voit vritablement le jour qu' la n du Ier sicleavec l'essor de l'oliculture et dans une moindre mesurede la viticulture[57].

    Pressoir huile ou vin de Sufetula[58]

    Les riches terres cralires du Bagrada, culture de tra-dition pr-romaine, parfois aux mains d'aristocrates ro-mains, sont mises en valeurs par des tenanciers - conduc-tores - lis Rome par le vectigal. Les cits possdent

  • 12 7 LETTRES ET ARTS EN AFRIQUE ROMAINE

    aussi de nombreux domaines, l'instar de Timgad[59]. Lesaltus des hauts plateaux, soumis au rgime du colonat, estcultiv par une population indigne rduite au servage[60].L'activit des tenanciers est encadre par le consuetudomanciana ou lex manciana - permettant de mettre en va-leur des terres incultes sans imposition - qui demeure envigueur jusqu' l'poque vandale, comme en tmoignentles Tablettes Albertini.

    6.2 L'artisanat et les changes

    Entre Ostie et l'Afrique se met en place un intense r-seau d'changes dont la cramique constitue le produitphare. La production d'amphores - pour le commerce del'huile et du vin - et de vaisselle est aussi atteste mais ladocumentation est lacunaire hors de l'Afrique proconsu-laire. Elle est la preuve du dynamisme des changes maisaussi des productions agricoles africaines, et ce jusqu'l'poque vandale car les fouilles archologiques ont per-mis de mettre au jour un grand nombre d'artefacts de By-zacne des ports mditerranens jusqu'au limes rhnan.L'analyse stratigraphique du Monte Testaccio d'Ostie si-gnale que les d'amphores africaines dpassent en nombrecelle de Btique partir des annes 170[61].Cette section est vide, insusamment dtaille ouincomplte. Votre aide est la bienvenue !

    6.3 Les routes commerciales

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    6.4 L'Afrique littorale

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    7 Lettres et arts en Afrique ro-maine

    LAfrica a t dote Rome d'une rputation de terrede culture, et si souvent les excs d'ornementation de laprose africaine (tumor Africus, littralement l' enureafricaine ) ont t raills, l'archologie et l'histoire lit-traire conrment et appuient le fait que les provincesd'Afrique avaient en leur sein une population soucieusedes arts et des lettres, de leur enseignement et de leurdiusion[62]. Dans les stles et les arcs triomphaux, lessarcophages et les arts dcoratifs triomphent un style nou-veau, tranger aux canons grco-romain et que Gilbert

    Mosaque de la Domus Africa de Thysdrus

    Charles Picard a nomm le baroque africain ; cesformes o se conjuguent sensualisme et traits pathtiquesdevaient inspirer l'art byzantin[63].L'Afrique romaine a dvelopp un got prononc pour lamosaque, cet art particulirement africain, car en au-cune autre rgion l'habitude des pavements historis n'at si rpandue[64] . Aux reproductions de la vie cou-rante, bucoliques, des activits artisanales et agricoles[65],se mlent dans les nombreuses uvres dont on a puconserver la trace, la vigueur des emprunts littraires aumonde latin et oriental[66].Cette section est vide, insusamment dtaille ouincomplte. Votre aide est la bienvenue !

    7.1 Architecture domestique

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    7.2 Architecture publique

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    7.3 dices clbres

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    7.4 Sculpture

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  • 8.1 Architecture religieuse 13

    7.5 De la littrature paenne la littra-ture chrtienne

    Articles connexes : Trence, Apule et Saint Augustin.

    La vigueur des Lettres en Afrique est telle qu'entre le IIeet le IVe sicles, Carthage apparat comme une capitaleculturelle dont les productions littraires insuent nou-veauts et fracheur dans l'ensemble du monde romain.C'est l le rsultat de longues annes de pratiques desbibliothques[67], des lectures publiques, d'changes in-cessants avec le cur de l'Empire et d'inuences hell-niques. Les Carthaginois ont ainsi dius leur got pourla grammaire et la rhtorique dans la plupart des pro-vinces africaines. Les plus dignes reprsentants de ce cou-rant sont Florus, Sulpice Apollinaire, Nonius Marcellus,Terentianus dit le Maure et Fronton.Cette section est vide, insusamment dtaille ouincomplte. Votre aide est la bienvenue !

    8 Cultes et pratiques rituelles

    Stles du tophet de Carthage

    Il est dlicat de recenser l'ensemble des cultes tradition-nels prsents en Afrique romaine. Avec la conqute ro-maine, la religion romaine antique et les religions tra-ditionnelles d'Afrique, libyques et puniques, font fairel'objet de rinterprtation et de manifestation de syncr-tisme. Une manifestation de ces phnomnes est illustrpar le culte africain par excellence, celui de Saturne ditl'Africain qui occupe une place centrale dans le panthon.Le culte de Saturne a laiss une importante documen-tation pigraphique et archologique. Il reprsente selonMarcel Le Glay et pour l'Afrique romaine, la meilleureexpression de son africitas [68]. l'exemple du grand dieu africain, les divinits grco-romaines ont t assimiles tout en conservant des carac-tristiques nationales. Le souci des morts et de leur sou-venir -multiplication des pitaphes et des stles dans les

    provinces[69]-, la place faite aux cultes agraires, ouranienset chtoniens, l'importance accorde aux dieux locaux etdomestiques ont marqu la religiosit africaine[70]. Leschanges dans le domaine religieux sont particulirementnombreux et l'on a pu constater des rsurgences puniquesdans des cultes de populations romaniss[71].L'Afrique romaine passe aux yeux de ses contempo-rains pour une terre de magie ; les pratiques magiquesy sont rpandues comme dans tout l'empire mais entre-tiennent des rapports privilgis avec de nombreux as-pects sociaux[72].Le culte imprial connat ds l'poque augustenne unegrande vigueur dans la rgion paralllement au culte afri-cain.Cette section est vide, insusamment dtaille ouincomplte. Votre aide est la bienvenue !

    8.1 Architecture religieuseCette section est vide, insusamment dtaille ouincomplte. Votre aide est la bienvenue !

    9 L'essor et l'armation du chris-tianisme africain

    Selon Claude Lepelley, le christianisme occidental latinest n en Afrique du Nord. Au milieu du IIe sicle, lescommunauts chrtiennes y taient dj trs nombreuseset dynamiques. Au IVe sicle, l'Afrique vit la naissanced'Augustin d'Hippone, pre de l'glise dont la pense de-vait avoir une inuence dterminante sur l'Occident chr-tien au Moyen ge et l'poque moderne[73].Faute de documentation assez complte, il est dicile dereconstituer les tapes et les lieux de diusion qui ont pr-cd larrive des chrtiens dans les provinces africaines.De plus, ce sont essentiellement les sources chrtiennes notamment celles de Tertullien - qui permettent de retra-cer lhistoire de l'glise africaine au IIIe sicle, ceci po-sant videmment un problme dobjectivit. Au-del, lamajorit de sources de l'poque sont carthaginoises[74].On situe lapparition en Afrique des premiers chrtiensavant lan 180. Le premier document qui nous permetd'apprhender le christianisme en Afrique sont les Actesdes martyrs scillitains[75]. Largement minoritaires, leschrtiens adoptent ds le dpart une attitude oensivepour propager leur foi et se dirigent sans trop dappr-hension vers un conit ouvert avec le pouvoir imprialpolythiste.Lhistoire des dbuts du christianisme en Afrique esttroitement lie la personne de Tertullien. N de parentspaens, il entre dans la communaut chrtienne de Car-

  • 14 9 L'ESSOR ET L'AFFIRMATION DU CHRISTIANISME AFRICAIN

    thage vers 195 et devient proche de llite municipale, quisaura le protger contre la rpression des autorits. Ayantreu la prtrise, il semploie dans ses premiers crits lutter pour que l'glise chrtienne soit reconnue ociel-lement par lEmpire.On peut parler, la suite de Tertullien, de christianismeafricain tant ce dernier adopte un caractre spcique,se faisant remarquer par son intransigeance. An de san-crer dans la vie africaine, la doctrine chrtienne, traversles crits de Tertullien, cherche smanciper de toutesles institutions paennes qui structurent la socit romainede lpoque. Il faut voir dans ce travail dcriture plus unetranscription et une mise en valeur des problmes sp-ciques dune nouvelle communaut que la volont dunhomme dimposer de fervents croyants une doctrine quine leur convient pas.Les chrtiens refusent donc de participer aux nombreusescrmonies fondant la vie civique. Dans son uvre Delidoltrie, Tertullien prcise la nature des activits dcon-seilles aux chrtiens : ils doivent, pour les plus riches,refuser de participer la vie politique de la cit en te-nant un quelconque poste, refuser tout mtier agricole quipourrait fournir des produits et animaux aux sances desacrices. Les chrtiens ne doivent pas non plus exercerle professorat qui les obligerait enseigner les mythes etcultes paens[76].Mais ce qui spare et oppose le plus les autorits ro-maines et la communaut de chrtiens, cest sans aucundoute le fait que ces derniers refusent de servir au sein delarme de lEmpire. Tertullien souligne la dicult deconcilier le serment militaire avec celui prononc lors dubaptme[77]. Outre lomniprsence des rites paens dansla vie militaire, le plus grand dilemme pour les chrtiensest la probabilit de tuer des adversaires pendant les com-bats, chose incompatible avec le message vanglique. Cechoix politico-religieux a t lorigine de conits parfoisviolents, les chrtiens tant accuss de mettre en pril lacit quand leur refus de servicemilitaire se faisait pendantune priode qui ncessitait un besoin accru de soldats. Ila amen des sanctions qui ont parfois t jusqu la mise mort, crant la situation de martyr trs spcique lareligion chrtienne[78].La multiplication des martyrs, de leurs cultes et de leursrcits, comme le martyr de Perptue et Flicit, fut l'undes traits marquants du christianisme africain[79]. Tertul-lien lui-mme prne la sourance et le martyr commeissue vers le salut[80], amenant des choix assez loquentsde la part des chrtiens : certains choisissaient des morts hroques , en combattant par exemple contre des lut-teurs gyptiens [rf. ncessaire]. Le martyr devenait un actede rsistance et de mmoire, inscrit dans un calendriercommmoratif, socle du calendrier chrtien. travers cette base doctrinale extrmement stricte et dif-cile dfendre devant une population qui ne comprendpas la plupart du temps les choix des chrtiens, Tertul-lien cherche viter sa communaut de se mlanger

    Mosaque des quatre vanglistes, trouve dans la maison du vi-cus castrorum de Carthage Muse national de Carthage.

    aux rites et coutumes paens an de garder toute sa spci-cit et de prserver ses chances dclosion. Pour autant,il ne veut pas sloigner de la vie de la cit, encore moinsde celle de lEmpire[81]. Il aime lEmpire et est convaincude ses bienfaits dans les provinces africaines.Les chrtiens ont cependant aid, via leur intransigeantbesoin la fois de dmarcation et darmation au seinde la socit africaine, instaurer un climat de tensionentre eux et le reste de la population, mais surtout avec lepouvoir imprial qui devant cette menace de division, netarde pas ragir.La doctrine chrtienne qui a pris pied en premier lieu surles ctes africaines sest dveloppe par la suite lint-rieur des terres. Si l'on ne situe pas prcisment la villedont sont originaires les martyrs scillitains (Scillium, Scil-litium ? Dans la rgion de Carthage), ceux de Madaure,Miggin et Namphamon, sont attests la mme poque :les chrtiens connaissent leurs premiers martyrs dans uncontexte politico-religieux en constante volution.Le IIIe sicle connat une fragilisation importante des fon-dements religieux du pouvoir imprial. Cens tre pro-tg des dieux, le mythe de lempereur qui se situe au-dessus des hommes est remis en doute par les paens, enparticulier aprs la mort de Dce au combat, en 251. Lescoupables sont vite trouvs : par leur impit, les chrtienssont accuss davoir provoqu la colre des dieux.Dce lui-mme avait dj instaur cette notion de boucmissaire pendant ce quon appelle la perscution deDce , de 249 251. La perscution romaine, la pre-mire attaque ocielle contre l'glise africaine, est ent-rine par un dit promulgu ds 249 qui oblige les chr-tiens prier pour le salut de lempereur, et procder ensuivant des sacrices ou des libations.Cette nouvelle donne force les chrtiens un choix.Plusieurs attitudes sont releves : certains suivent lesconsignes des autorits relayes par les cits africaines etse plient ldit, allant jusquaux sacrices danimaux -chose formellement interdite par leur dogme - ; dautres

  • 15

    pour qui il est inconcevable de renier lvangile prfrentfuir ; dautres encore choisissent de dclarer ouvertementleur mcontentement la population, mettant leur vie enpril.Lautorit romaine, en formulant, cet dit a divis la com-munaut chrtienne qui la suite de cette crise montreencore une fois toute son intransigeance. Ceux qui ontcd aux demandes de Dce et ont particip aux suppli-cations les lapsi - se voient trs mal accueillis par les rsistants quand vient lheure de leur rintgration.Les vques qui ont pch sont pour la plupart par-donns mais se voient refuser le retour leur fonction. Laperscution a engendr une telle crise au sein de l'gliseafricaine que le concile de Carthage propose, en 256, derebaptiser les fauteurs an quils redeviennent purs. Il seheurte l violemment lvque de Rome pour qui cedouble baptme est tout bonnement inconcevable car ildcrdibiliserait le rite sacr et unique de lvque.Aprs une brve priode de calme, les perscutions re-commencent en 257 sous limpulsion de Valrien. Ce s-nateur romain, proche des lites hostiles au christianisme,emploie une nouvelle tactique pour aaiblir les chrtiens.Il dcide de couper llite chrtienne de sa base. Les gou-verneurs de province ont pour ordre dexiler tout vqueou clerc qui refuserait de sadonner aux rites sacrica-toires. Ainsi Cyprien de Carthage, grande gure du chris-tianisme africain est mis en exil ; dautres sont condamnsaux mines. La perscution devient sanglante un an plustard quand Cyprien et dautres clercs, victimes des nou-velles mesures romaines, sont condamns mort et dca-pits.Il faut attendre la mort de Valrien en 260 pour que lecalme rgne nouveau en Afrique. Son ls Gallien semontre beaucoup plus conciliant : il arrte les poursuitescontre les chrtiens et promulgue un dit de tolrance quidbute la priode de la petite paix de lglise[82]. Cettecohabitation pacique permet lglise africaine de sedvelopper dans les provinces et daugmenter le nombrede ses dles. Diocltien, la n de la Ttrarchie, de-vait provoquer le retour des perscutions (303 - 304), quielles-mmes, si elles furent appliques avec moins de zleque dans certaines rgions de l'Empire, devait confronterle christianisme africain la crise donatiste[83]. L'dit deMilan de 312 devait cependant permettre aux glises lo-cales de se dvelopper.Articles dtaills : Donatisme, Liste des Saints anciensd'Afrique du Nord et glise de Carthage.

    10 De lAfrique romaine au Magh-reb arabe

    LAfrique romaine chappe aux grandes invasions du Vesicle jusquen 429, lorsque les Vandales de Gensric d-

    barquent sur les ctes de Maurtanie. En 439, ils sem-parent de Carthage et crent un royaume qui dominelAfrique proconsulaire, la Byzacne, la Numidie, laMau-rtanie sitienne et une partie de la cte Maurtanie c-sarienne. Les Vandales, peu nombreux, sinstallent au-tour de Carthage et sur ce territoire consquent une par-tie des domaines des grands propritaires et des biens delglise, quils donnent leurs vques ariens. Lopposi-tion religieuse dun clerg africain nicen, peu enclin aucompromis, est vive et la rpression vandale culmine pardes dportations dvques et la conscation de tous lesbiens dglise en 484 (ils sont restitus en 495 en mesuredapaisement)[84].Malgr ce conit avec les lites locales, les Vandalesne dtruisent pas la culture romaine : en tmoignent lestablettes Albertini, recueillies en 1928 une centaine dekilomtres au sud de Tebassa. Cette srie dactes notaristablis entre 493 et 496 sont rdiges selon les formulesdu droit romain, dans un latin ml de mots berbres etemploient les units montaires romaines. Les parties etles tmoins qui savent signer le font en latin, et certainsportent des titres romains : magister, amine perptuel,presbyter[85].Article connexe : Royaume vandale.

    Le reste de la Maurtanie hors de la domination van-dale se fractionne rapidement en une srie de principau-ts berbres indpendants : royaume dAltava, royaumede lOuarsenis, royaume du Hodna, royaume des Aurs,o romanit et chrtient se perptuent en vase clos[85]Au dbut des annes 480, la notice des provinces et ci-ts dAfrique recense 166 vchs pour les MaurtaniesSitienne et Csarienne[86].

    La reconqute partielle de lAfrique romaine par Justinien

    Sous le rgne de lempereur Justinien, lAfrique revientdans le monde romain avec la reconqute du royaumevandale en 533-534, puis la reprise de contrle des tribusberbres de Numidie et de la cte maurtanienne jusquCsare (Cherchell), ainsi que de la rgion de Tingis. Lu-cien Musset dresse ce bilan du sicle de domination van-dale : lAfrique romaine perdit le meilleur de ses forcesspirituelles et de sa classe dirigeante, ainsi quune bonnepartie de ses territoires priphriques[84]. Une Afrique ro-maine rduite sa partie est renat. Elle se couvre de forti-cations byzantines et revient une priode de prospritconomique durant le VIe sicle.

  • 16 11 DBATS HISTORIOGRAPHIQUES ET SOURCES

    Article connexe : Exarchat de Carthage.

    Les principauts maures conservent leur indpendance,avec encore un christianisme actif : des textes men-tionnent des conciles locaux en 525, et 646. Despigraphies chrtiennes apparaissent Altava jusquen599, Tlemcen jusquen 651, Volubilis jusquen655[86].Aprs un premier raid sur Sbetla en 643, la conqute etloccupation arabe dbute par la fondation de Kairouanen 670. Carthage tomba en 698, Ceuta lautre boutde lAfrique en 709, lancienne province dAfrique de-vient lIfriqiya. Les berbres christianiss, diriges no-tamment par Kahena, rsistrent vigoureusement, sem-parant mme de Kairouan de 683 686. partir du VIIIe sicle aprs la conqute arabe, les don-nes sur la survivance de la culture et de la religion ro-maine sont trs rares. Les populations se convertissent lislam, religion du pouvoir dominant, mais lon ignore quel rythme. Selon Antonino Di Vita, la persistancedu punique dans les campagnes, signale du temps dAu-gustin dHippone, expliquerait en partie une rapide assi-milation par des conqurants partageant un fond cultu-rel smitique commun[87]. Nanmoins, cette conversionfut chaotique : selon Ibn Khaldoun, les Berbres apos-tasirent jusqu douze fois en soixante-dix ans, tandisque dautres embrassaient au VIIIe sicle le kharidjisme,une forme dislam dissidente, puritaine et galitaire, re-belle au califat. Des populations chrtiennes subsistrent,et lon trouve encore des pitaphes du Xe sicle et duXIe sicle rdiges en latin en Tripolitaine et Kairouan,mais des lettres de papes Lon IX et Grgoire VII ne d-nombrent plus que cinq vques africains en 1053, et deuxen 1076[86]. la n du XIe sicle, les dernires traces ro-maines steignaient.Article connexe : Ifriqiya.

    De lAfrique romaine, subsistent essentiellement de trsnombreux vestiges archologiques, allant des spectacu-laires monuments de El Djem, Leptis Magna et Sabrathaaux plus modestes sites disperss dans les campagnesdAfrique du nord.Articles connexes : Catgorie:Site archologique auMaroc, Catgorie:Site archologique en Algrie,Catgorie:Site antique en Tunisie et Catgorie:Sitearchologique en Libye.

    11 Dbats historiographiques etsources

    L'histoire de l'implantation romaine en Afrique est com-plexe et l'historiographie de l'Afrique romaine a long-temps souert d'une comparaison tablie entre colonisa-

    tion antique et colonisation moderne[88] analogie parfois inverse selon la formule d'Yvon Thbert[89].Dans les annes 1830, dans un contexte colonial, l'tudedu pass romain dans la rgion est la chasse garde dechercheurs, diplomates, militaires et religieux franaissoucieux de l'tude du patrimoine romain. Cette historio-graphie volontiers colonialiste rvle d'emble ses enjeuxidologiques et politiques. Les Franais se veulent les h-ritiers du pouvoir romain dans la rgion et avec l'aide deschercheurs, cherchent construire unmodle de conqutedans une terre la rputation d'indocilit.Certains travaux historiques se prsentent alors commeune justication de la colonisation. Il sagit de se placersur un pied d'galit avec le conqurant romain. L'histoiremilitaire occupe donc une place de choix dans les tudessur la rgion et nombre d'essais et de monographies sontle fait de d'ociers franais[90].Pour les membres du clerg catholique, l'Africa est uneterre de mission autant que le berceau d'un christia-nisme marqu par la prsence d'Augustin d'Hippone.L'archologie et l'pigraphie se dveloppent avec le sou-tien de l'arme, des rudits et des autorits locales pourconcurrencer dans ses colonies l'historiographie alle-mande. Ainsi en 1855, Louis Rnier, bibliothcaire dela Sorbonne, livre les Inscriptions latines d'Algrie, corpusde 4 400 documents pigraphiques[91].

    Capitole de Thuburbo Majus, vers 1930

    Aprs la dcolonisation, le discours historique, les thmeset les objectifs de son criture, semble sinverser dansles travaux universitaires franais et maghrbins, pourprendre le parti africain , sans toutefois se dpartirentirement des problmatiques prcdentes. Le combat-tant algrien est compar au rsistant berbre. Le sous-dveloppement du pays est mis en parallle avec la ri-chesse de Rome ou de la France qui exploitent la rgion.Le terme de rsistant, connot positivement la suite dela Seconde Guerre mondiale, joue son rle. L'tude desformes de rsistance la romanisation se dveloppe, enparticulier, la rsistance religieuse africaine[92].Aujourd'hui, la recherche tente de sortir de ces discours

  • 17

    antagonistes et souvent manichens pour mesurer la pro-fondeur de la romanisation. Comme le remarquait PaulCorbier, tudier limprialisme romain comme un mo-dle qui prgurerait limprialisme contemporain, cestnaturellement fausser les perspectives de la recherche etnier toute spcicit lhistoire africaine[93] . La re-cherche travaille plus sur les complmentarits que lesstrictes oppositions[94].Les recherches rcentes cherchent d'une part re-placer l'histoire de ces territoires dans un contextemditerranen et d'autre part valuer la spcicit descultures africaines dans le cadre imprial[95].

    12 BibliographieGnral

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    Monuments

  • 18 13 NOTES ET RFRENCES

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    Nacra Benseddik, Esculape et Hygie. Les cultesgurisseurs en Afrique , Colloque de la Sophau surLAfrique romaine duIer sicle av. J.-C. au IVe s. ap.J.-C., Poitiers 1-3 avril 2005, Pallas no 68, 2005, p.271-288.

    13 Notes et rfrences[1] Voir sur ce point, Claude Lepelley, Deux ruptures dans

    l'histoire de l'Afrique romaine : les Flaviens et les Van-dales , Pallas, 68, p. 49.

    [2] L'historien Solin donne dans sa Collectanea Rerum Me-morabilium une description gographique de l'Afriquedu point de vue romain : la Zeugitane commencel'Afrique, oppose la Sardaigne par le cap d'Apollon,et par le cap de Mercure, la Sicile. Elle stend sur deuxpromontoires, dont l'un est appel le cap Blanc, et l'autre,qui est dans la Cyrnaque, le cap Phyconte. Par le golfeCrtois, elle est oppose au golfe de Crte, et fait saillie duct du Tnare en Laconie. Par les sables de Catabathme,elle pntre en gypte, dans la partie voisine de la Cyr-naque, et se prolonge entre les deux Syrtes () (II, 18) ;Pline, Histoire naturelle, livre V

    [3] Philippe Noirel, L'Invention dumarch, Seuil 2004, p. 133

    [4] Florus, Abrg de l'histoire romaine, livre III, XIV.

    [5] Jean-Ren Jannot,Rome, des origines Auguste : un survol

    [6] Philippe Contamine, Marc Bompaire, Stphane Lebecq,Jean-Luc Sarrazin, L'conomie mdivale, p. 23-26

    [7] Marcel Le Glay, Les Flaviens et lAfrique , Mlangesde lcole franaise de Rome, tome 80, 1968.

    [8] Voir par exemple Tite-Live, Histoire romaine, livre XXX-VI, 3

    [9] Florus, Abrg de lhistoire romaine, II, 6.

    [10] Franois Dcret et M'hamed Fantar, LAfrique du Norddans lAntiquit. Histoire et civilisation (des origines au Vesicle), Bibliothque historique Payot, Paris, 1981 ; Ga-briel Camps, Jugurtha , Encyclopdie berbre, XXVI,2004, p. 3975 - 3979.

    [11] Paul Corbier, Hercule africain, divinit indigne ? ,Dialogues d'histoire ancienne, 1974, no 1, p. 96 ; TadeuszKotula, Les Africains et la domination de Rome , Dia-logues d'histoire ancienne, 1976, no 2, p. 339.

    [12] Claude Lepelley, Rome et l'intgration de l'Empire, L'Afrique , p. 75 ; Dion Cassius, Histoire de Rome,XLII, XLIII.

    [13] Marcel Le Glay, Les Flaviens et l'Afrique , Mlangesd'archologie et d'histoire, 1968, v. 80, p. 202

  • 19

    [14] Galba cona au procurateur Lucceius Albinus le soin demater la rvolte et t assassiner le lgat ; Tacite, Histoire,I, 6,

    [15] Marcel Le Glay, Les Flaviens et l'Afrique , article cit.

    [16] Poste de surveillance et foyer de vie romaine en paysmu-sulame , Marcel Le Glay, Les Flaviens et l'Afrique ,article cit p. 222

    [17] Christophe Hugoniot, Rome en Afrique, op. cit., chapitre5.

    [18] Pierre Lambrechts, La composition du Snat romain deSeptime Svre Diocltien (193-284), 1937, p. 84.

    [19] Thse controverse que l'on doit l'historien Anthony R.Birley.

    [20] Sur l'africanitas de l'empereur, on pourra consulter la bio-graphie qui lui a consacr (en) Anthony Richard Birley,Septimius Severus, the African Emperor, Routledge, 1999.

    [21] Philippe Richardot, La Dfense de l'Afrique romaine

    [22] Jean-Marie Lassre, Ubique Populus, peuplement et mou-vements de population dans l'Afrique romaine de la chutede Carthage la n de la dynastie des Svres (146 av. J.-C. 235 ap. J.-C.), 1977 cit par Claude Lepelley, Romeet lintgration de lEmpire, op. cit.

    [23] Cit par Yves Mondran, L'Empire romain tardif, 235-395, Ellipses, 2003.

    [24] Hrodien, Histoire des empereurs romains - Livre VII, 10.

    [25] Histoire romaine, livre VII. Sur ce point voir aussi Fran-ois Jacques, Humbles et notables, la place des humi-liores dans le collge des jeunes et leur rle dans la rvolteafricaine de 238 , Antiquits africaines, t. 15, 1980, p.217 - 230.

    [26] Hrodien, Histoire des empereurs romains, livre VII,XXIV

    [27] Marcel Le Glay, Administration centrale de la provincede Numidie de Septime Svre Gallien , Antiquitisafricaines, t. 27, 1991, p. 83 - 92.

    [28] Yann Le Bohec, La Troisime Lgion Auguste, d. CNRS,Paris, 1989, p. 456.

    [29] Voir ci-aprs, #L'essor et l'armation du christianismeafricain

    [30] Voir ci-avant, #Rorganisation des provinces sous la T-trarchie

    [31] Yves Modran, Gildon, les Maures et l'Afrique , M-langes de l'cole franaise de Rome. Antiquit, 1989, 101-2, p. 821.

    [32] Ammien Marcellin, Historia, livre XXVIII (6, 5 20)

    [33] YvesModran, L'Empire romain tardif, 235-395, Ellipses,2003.

    [34] YvesMondran, L'Empire romain tardif, 235-395, op. cit.,p. 146-7.

    [35] Louis Harmand, LOccident romain, Gaule, Espagne, Bre-tagne, Afrique du Nord, Payot, Paris, 1960, rdit 1970,p. 262-289

    [36] Yann Le Bohec, LArme romaine en Afrique, article ducatalogue lAlgrie antique, exposition 2003 au MusedArles

    [37] L'Histoire naturelle, Livre V. L'autel des Philnes corres-pond l'actuelle ville de Ras Lanuf en Libye dans le Golfede la Grande Syrte.

    [38] Ainsi Hrodote, Strasbon, Pline ou Pomponius Mela,Description de la terre, I, 4.

    [39] Le terme gens est le plus souvent utilis dans les sourcespour dsigner la tribu dont les membres sont dsigns sousle terme gentiles et le nom de la tribu est usuellement em-ploy au pluriel l'instar des communauts urbaines. Leterme peut dsigner soit la tribu elle-mme ou alors unensemble, une confdration de tribus. On trouve aus-si les termes familia et domus pour dsigner les peuplesindignes d'Afrique romaine. Sur cette question voir parexemple Jacques Gascou (sous la direction de), Inscrip-tions antiques du Maroc, II, Paris, 1982.

    [40] Voir par exemple, Tadeusz Kotula, Les Africains etla domination de Rome , Dialogues d'histoire ancienne,1976, 2, p. 337-358

    [41] Gaius, Institutes, II, 7.

    [42] Marcel Bnabou, La Rsistance africaine la romanisa-tion, Maspero, Paris, 1976.

    [43] Marcel Bnabou, La Rsistance africaine la romanisa-tion, ditions La Dcouverte, 2005, p. 217.

    [44] Michel Christol, Caius Macrinius Decianus, gouverneurde Numidie, et l'histoire militaire de la province au milieudu IIIe sicle , Zeitschrift fr Papyrologie und Epigraphik,138, 2002, p. 259269

    [45] Marcel Bnabou, La Rsistance africaine la romanisa-tion, ditions La Dcouverte, op. cit., 2005.

    [46] Paul-Albert Fvrier, Urbanisation et urbanisme del'Afrique romaine , Aufstieg und Niedergang der rmi-schen Welt, II.10.2, 1982, p. 322.

    [47] Voir par exemple, Hans-Georg Paum, La Romanisa-tion de l'ancien territoire de Carthage punique la lumiredes dcouvertes pigraphiques rcentes , Antiquits afri-caines, IV, 1970, p. 75-117

    [48] Claude Lepelley, Rome et l'intgration, op. cit.

    [49] Xavier Dupuis, propos d'une inscription de Thugga :un tmoignage sur la vitalit des cits africaines pendantla crise du IIIe sicle , Mlanges de l'cole franaisede Rome. Antiquit, 1993, no 105-1, p. 73

    [50] Alors que l'empereur Csar Auguste, ls du divin JulesCsar, grand pontife, pre de la patrie, exerait la puis-sance tribunicienne pour la vingt-quatrime fois et leconsulat pour la treizime, Annobal Rufus, ls de Hi-milchon Tapapus, amen, sute, responsable des c-rmonies sacres, a fait construire et ddier cet di-ce ses frais pour embellir sa patrie dans l'amour

  • 20 13 NOTES ET RFRENCES

    de la concorde. http://www3.dfj.vd.ch/~{}latin/Images/Lybie/dedicace-traduction.htm

    [51] (de) Ernst Kornemann, Municipium ,Realencyclopdie der classischen Altertumswissen-schaft, XVI, 1933.

    [52] Christophe Hugoniot, op. cit., p. 121.

    [53] Nacra Benseddik, tre femme dans le Maghreb ancien,Awal, 20, 1999, p. 113-150.

    [54] Flavius Josphe, Bellum Judaicum, II, 16, 4.

    [55] Soit environ 126 000 000 modi. Il est noter que laprovince a connu un accroissement territorial entre lesdeux rgnes. Voir sur ce point Gilbert Charles Picard, Nron et le bl d'Afrique , Cahiers de Tunisie, no 14,1956, p. 163-173. Pour une synthse sur la question descultures africaines voir Franois Dcret, Mhamed Fantar,LAfrique du Nord dans lAntiquit. Histoire et civilisation(des origines au Ve sicle), Paris, 1981.

    [56] Maurice Besnier, Navicularius , Dictionnaire des Anti-quits grecques et romaines ; [Tadeusz Kotula, Les Afri-cains et la domination de Rome ,Dialogues d'histoire an-cienne, 1976, 2, 343.]

    [57] Marcel Le Glay, Les Flaviens et l'Afrique , Mlangesd'archologie et d'histoire, 1968, no 80, p. 231.

    [58] Sur la dlicate interprtation de l'archologie dans cedomaine, voir Jean-Pierre Brun, Les pressoirs vindAfrique et de Maurtanie lpoque romaine , Africa,1, 2003.

    [59] Christophe Hugoniot, Rome en Afrique, op. cit., p. 98.

    [60] Jerzy Kolendo, Le Colonat en Afrique sous le Haut-Empire,2e dition, Annales littraires de l'Universit de Besanon,1991.

    [61] Jos Remesal Rodrguez, LAfrique au Testaccio ,LAfrica romana XV, Tozeur 2002, Roma 2004, p. 1077-1090.

    [62] On pourra consulter utilement la synthse de CatherineSalles Vie culturelle et littraire dans l'Afrique ro-maine , L'Afrique romaine de 69 439. Romanisation etChristianisation, sous la direction de Bernadette Cabouret,Nantes, ditions du temps, 2005.

    [63] G. C. Picard, La Civilisation de l'Afrique romaine, op. cit.p. 328 - 353

    [64] Eugne Albertini, L'Afrique romaine, chapitre V, Alger,1955.

    [65] Battage du bl Dar Buk Ammera, Travaux deschamps Cherchell, Scne de chasse Thysdrus, mosaque des saisons Lambse.

    [66] Dossiers d'Archologie, Mosaque romaine en Afriquedu Nord , no 31, novembre 1978.

    [67] Noureddine Tlili, Les bibliothques en Afrique ro-maine , Dialogues d'histoire ancienne, 2000, no 26.

    [68] Marcel Le Glay, Saturne africain. Histoire, ditions deBoccard, 1966.

    [69] Cette caractristique de la religiosit africaine fut vive-ment attaque par les auteurs chrtiens ainsi Tertullien : Pour honorer vos dieux, que faites-vous que vous nefassiez aussi pour honorer vos morts ? eux aussi destemples ; eux aussi des autels. Mme attitude et mmeinsignes dans les statues des uns et des autres : le mort, de-venu dieu, garde son ge, sa profession, son occupation.Quelle dirence y a-t-il entre le banquet de Jupiter et lerepas funbre, entre le vase sacrice et le vase libationsfunbres, entre lharuspice et lembaumeur des morts ? Eneet, lharuspice remplit aussi des fonctions auprs desmorts. Apologtique, XIII, 7.

    [70] Pour une synthse sur ce point voir Louis Foucher, LePaganisme en Afrique proconsulaire sous l'Empire ro-main. Bilan d'un demi-sicle de recherche

    [71] Azdine Beschaouch, Qu'est-ce qu'un idurio ? Spiri-tualit punique et culture latine en Afrique romaine ,M-langes de l'cole franaise de Rome. Antiquit, 1990, 102-2, p. 639-646.

    [72] MichalMartin, Sous le signe de Didon :Magie et super-stitions en Afrique romaine , Folia Electronica Classica,10, 2005.

    [73] Alain Corbin (sous la direction),Histoire du christianisme,t. p. 120, (Saint Augustin), d. Seuil, 2007

    [74] Yvette Duval, Densit et rpartition des vchs dansles provinces africaines au temps de Cyprien , Mlangesde l'cole franaise de Rome. Antiquit, 1984, 96, p. 493-521. Cependant, Paul-Albert Fvrier a pu montrer, ensappuyant sur les tmoignages pigraphiques, le dyna-misme du christianisme en Afriquemaurtanienne ; Auxorigines du christianisme enMaurtanie csarienne ,M-langes de l'cole franaise de Rome. Antiquit, 1986, 98,p. 767-809

    [75] Il sagit du procs-verbal de la comparution d'une dizainede chrtiens, le 17 juillet 180 dans une bourgade de Pro-consulaire non-localise, devant le proconsul d'Afrique.LES MARTYRS I

    [76] Tertullien, De idololatria, De spectaculis

    [77] Tertullien, De corona militis, I.

    [78] En 298, le centurion Marcellus de Tanger, lors d'une pa-rade ocielle, jette son glaive et son insigne devant lefront de larme impriale, et refuse dsormais de servirdeuxmatres ; il est excut. Marcellus, martyr Tanger,36 octobre 298, Acta prim. martyr., p. 311

    [79] Voir sur cette question l'ouvrage de Victor Saxer, Morts,martyrs, reliques en Afrique chrtienne aux premierssicles. Les tmoignages de Tertullien, Cyprien et Augustin la lumire de l'archologie africaine, Paris, Beauchesne,1980, 340 p.

    [80] Tertullien, Ad Martyras

  • 21

    [81] Nous ne nous sparons pas du monde : marins, soldats,laboureurs, ngociants, acheteurs, gens d'art ou de mtiernous vivons comme vous et de notre commerce avec vous ;l'excs, l'abus, voil seulement ce que nous fuyons , Ter-tullien, Apologtique, XLII, cit par Edmond Le Blant, Les chrtiens dans la socit paenne aux premiers gesde l'glise ,Mlanges d'archologie et d'histoire, 1888, 8,p. 46-53

    [82] Franois Decret, Le Christianisme en Afrique du Nord an-cienne, op. cit., chapitre VI, 2.

    [83] Franois Decret, Le Christianisme en Afrique du Nord an-cienne, op. cit., chapitre VI, 5.

    [84] Lucien Musset, Les Invasions, les vagues germaniques,PUF, collection Nouvelle Clio lhistoire et ses pro-blmes, Paris, 1965, 2e dition 1969 p. 253 et 310 ; surce mouvement de perscution la principale source restel'Histoire de la perscution vandale en Afrique de l'vquede Byzacne Victor de Vita.

    [85] Algrie antique, catalogue de lexposition dArles, 2003.[86] Yves Modran, La n dun continent chrtien, Le Monde

    de la Bible no 132, janvier-fvrier 2001[87] Antonino Di Vita, Ginette Di Vita-Evrard, Lidiano Bac-

    chielli, La Libye antique, ditions Mengs, 1998, (ISBN978-2-85620-400-9), p. 25-26

    [88] Sur ce point voir les travaux de Marcel Bnabou (La R-sistance africaine la romanisation, Maspero, 1976)

    [89] Romanisation et dromanisation en Afrique : histoiredcolonise ou histoire inverse ? , Annales. Histoire,Sciences Sociales, 1978, 33, no 1, p. 64-82.

    [90] L'Algrie, histoire des guerres des Romains, des Byzan-tins et des Vandales, accompagns sur les moyens em-ploys anciennement pour la conqute et la soumission del'Afrique septentrionale nomme aujourd'hui Algrie (Pa-ris, Didot, 1852) d'Adolphe Dureau de la Malle, illustrecette tendance au dterminisme gographique dans un ou-vrage qui fait de l'Afrique romaine, une terre ternelle-ment rebelle. Ren Cagnat est l'auteur d'une Arme ro-maine dAfrique ddie larme franaise dAfrique .La place qu'occupent les membres de la Revue africainelors de sa cration conrme encore cette prsence mili-taire php4arab.info.

    [91] Sur ces questions, voir Monique Dondin-Payre, La d-couverte de l'Afrique antique : l'inuence des acteurs etde l'idologie sur l'laboration de l'histoire , Pallas, no68, op. cit., p. 35 - 46.

    [92] Marcel Bnabou, La Rsistance africaine la romanisa-tion, Franois Maspero, 1976.

    [93] Paul Corbier, Marc Griesheimer, LAfrique romaine 146av. J.-C.- 439 ap. J.-C., Ellipses, 2005.

    [94] F. Prvot (sous la direction de), L'Afrique Romaine 69-439, Atlande, Paris, 2006 ; Igor Moullier, Les dyna-miques de la colonisation romaine , EspacesTemps.net,17.10.2005.

    [95] Meriem Seba, La romanisation en Afrique, retour surun dbat , Afrique et histoire, 2005, no 3.

    14 Voir aussi

    14.1 Articles connexes Antiquit tardive, conomie romaine, socit ro-maine

    Libyens Histoire de Carthage Histoire de l'Algrie Histoire du Maroc Histoire de la Tunisie Histoire de la Libye

    14.2 Liens externesSites gnralistes et bibliographie

    Ressources et bibliographie sur le Maghreb antiqueet mdival

    Africa Antiqua - Bulletin de liaison des doctorantsafricanistes

    Revue Antiquits africaines Articles relatifs l'Afrique romaine, Perse Revue africaine, no 1 - 40, disponible en ligne (vo-lume numris en mode image).

    Historiographie

    Rome en Afrique par Franois Baratte, Clio (en) Josephine Crawley Quinn, UC, Berkeley, Ro-man Africa ? dans Digressus Supplment 1 'Ro-manization' ? (2003)

    Igor Moullier, Les dynamiques de la colonisationromaine , EspacesTemps, 17.10.2005

    conomie et aspects sociaux

    Claude Briand-Ponsart, Les Dames et la terre enAfrique romaine ,Histoire & Socits rurales, v. 19,2003.

    Christianisme et cultes africains

    Franois Decret, Le christianisme en Afrique duNord : les origines, Clio

    Louis Foucher, Le Paganisme en Afrique pro-consulaire sous l'Empire romain - Bilan d'un demi-sicle de recherche .

  • 22 14 VOIR AUSSI

    Les racines africaines du christianisme latin parHenri Tessier, Archque d'Alger, d'aprs ClaudeLepelley

    Art et culture africains

    Abdelmajid Ennabli, L'Art romain en Afrique duNord. Son avenir, septembre 2000, p. 18-29

    La version du 20 fvrier 2008 de cet article a treconnue comme bon article , c'est--dire qu'ellerpond des critres de qualit concernant le style, la

    clart, la pertinence, la citation des sources etl'illustration.

    Portail de lhistoire

    Portail des Phniciens et du monde punique

    Portail de la Rome antique

    Portail du Maghreb

  • 23

    15 Sources, contributeurs et licences du texte et de limage15.1 Texte

    Afrique romaine Source : http://fr.wikipedia.org/wiki/Afrique_romaine?oldid=114637684 Contributeurs : Kelson, ( :Julien :), Abrahami,CR, BTH, Lucas thierry, Nnemo, Phe-bot, Bibi Saint-Pol, ADM, Ollamh, Pantxoa, Vanished2012, Leag, Teolo, Mogador, Pseudomoi,Moumou82, Indif, DocteurCosmos, Stphane33, Mbzt, Zetud, Vazkor, Kilom691, Arnaud.Serander, Ursus, TwoWings, Necrid Master,EDUCA33E, Jerome66, Metaldeth, MMBot, Bouette, CdricGravelle, Mattly, Reelax, Roucas, BeatrixBelibaste, Polmars, Ginolerhino,Pautard, Mica, Mandeville, Antonov14, Bakou, Liquid-aim-bot, GaMip, Grondin, Gemini1980, Linan, Hadrianus, Rhadamante, Rc1959,ColdEel, Milean Creor, Pradigue, Luscianusbeneditus, Jarfe, Kyle the bot, Rmih, Deep silence, Le Pied-bot, Cyberprout, LeFit, Kafka1,Sebleouf, Zou69, PouX, CommonsDelinker, VonTasha, Analphabot, Salebot, Lykos, Isaac Sanolnacov, Jerminel, Maemonde, Pierre73,Cimoi, S.bouali, H4stings, Moyg, Belep-les-poules, AlleborgoBot, Galoric, Ski, Punx, Dhatier, Hercule, KelBot, DumZiBoT, HERMA-PHRODITE, Flot2, Sardur, Hayes23, Chrono1084, Alexbot, Nacra Benseddik, Mro, HerculeBot, WikiCleanerBot, ZetudBot, Lemmi,Yelles, Herr Satz, Luckas-bot, Micbot, GrouchoBot, Gentil Hibou, Archima, DSisyphBot, Cantons-de-l'Est, D4m1en, Xqbot, JackBot, Sal-tassine, Kabyle95, GrrrrBot, Kadoccure, Fcarcena01, Skouratov, OrlodrimBot, TUNISIEA, Barada-nikto, OrikriBot, Addbot, Jianhui67,ScoopBot, Prospaire, Baaptbg et Anonyme : 44

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