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„Culture et civilisation de France”, Cristina Enicov, 2012

La peinture medievale francaise.

  Onction de David par Samuel , Bibliothèque Nationale de France

L'enluminure est une technique artistique qui consiste en l'art d'illustrer les livres etmanuscrits, notamment au Moyen-Age. Etymologiquement, il s'agit d'illuminer les ouvrages

 !ar des images qui sont !resque tou"ours des miniatures.

#e travail d'enluminure $aisait !artie int%grante du quotidien des religieu& qui %taient, avec lesnobles, les seuls avoir accès au& livres et au& techniques d'%criture. (eco!ier des ouvragesreligieu& $ait donc !artie de la vocation du moine, car celui-ci doit s'attacher la $ois latransmission de l'histoire religieuse et de ses règles, et aussi la conservation de ces dernières.)'est donc essentiellement un travail de co!ie de te&tes religieu& mais aussi d'ouvragesclassiques tel *orace et )ic%ron, la $ormation d'un novice !assant !ar l'a!!rentissage du latin etde la !hiloso!hie. +ès le ème siècle, la !lu!art des monastères !ossède son scri!torium, unlocal consacr% la calligra!hie et la d%coration des manuscrits.

  Copistes dans un scriptorium

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)'est autour du ème siècle a!rès /-), qu'on retrouve les !remiers manuscrits dans lesquels%taient !eints des lettres de couleur 0lettrines1. )es illustrations re!r%sentent donc souvent desscènes religieuses mais sont aussi de !r%cieu& documents !ouvant nous renseigner sur la viequotidienne des moines, mais aussi des civils, au Moyen-Age. )'est !artir du %me siècleque ces ouvrages sortent des monastères et int%ressent la bourgeoisie qui en $ait un ob"et de lu&e

convoit%2 l'on voit alors a!!ara3tre des scribes et enlumineurs la4cs.

 Les Nantais rendent hommage à Jean de Monfort, )hroniques, /ean Froissart,0 ème siècle1

#a !lu!art des manuscrits $urent utilis%s !ar de nombreuses g%n%rations, incluant les moines, les !r5tres, les missionnaires, les !ro$esseurs, etc. 6n s'en servait !our !rier, !our %tudier, lesreco!ier, ou tout sim!lement les admirer. #es livres sont donc g%n%ralement très bien conserv%s,m5me les !lus anciens.

#a technique de l'enluminure est très longue et très !ointue, et demande une $ormation e&igeante.

)'est une !ratique très vari%es dans le choi& des couleurs et des su!!orts.

6n !eut travailler l'enluminure sur un !a!ier aquarelle non te&tur%, mais l'id%al est le !archemin,une !eau d'agneau ou de veau !r%!ar%e avec soin, !uis trem!%e, gratt%e et %tir%e. l est en g%n%ral

de teinte crème ou blanche. #orsqu'il est très $in et de qualit% su!%rieure, on le d%signera sous lenom de v%lin. #e !archemin gr7ce sa te&ture et sa translucidit% donne au& !igments decouleur, une luminosit% que l'on ne retrouve !as avec le !a!ier. Autre$ois la !eau %tait choisie

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selon le $ormat du livre d%sir%, !uis on la !liait et l'assemblait. +e !lus, le !archemin et le v%linr%sistent d'avantage que le !a!ier au tem!s qui !asse.

  Manuscrit vélin

#es couleurs de base sont le rouge vermillon, le bleu outremer, le vert %meraude ainsi que le blanc et le noir. 8 noter que le "aune est absent, celui-ci est rem!lac% !ar la $euille d'or.#e !lus im!ortant, c'est le liant. 9oute enluminure est $aite base de d%trem!e l'oeu$. )ela luicon$ère un as!ect dou& et satin%. +e !lus, c'est une technique qui o$$re une r%sistance su!%rieure.

#e "aune d'oeu$ est ensuite m5l% une quantit% %gale d'eau, et dans un second tem!s, m5l% au !igment. #'a!!lication est di$$%rente des autres techniques. l $aut a!!liquer la d%trem!e !ar !etits cou!s de !inceau& !arallèles les uns au& autres. les couches !euvent se su!er!oser, maisdoivent 5tre très sèches et minces a$in d'%viter le craquelage. :'il y a erreur il est !ossible degratter au scal!el.

#a couleur est rehauss%e !ar l'utilisation de l'or, a!!liqu% en $euilles d'or avec minutie. #a dorure !ermet de rendre la !r%ciosit% des %to$$es et des bi"ou&, mais re!r%sente surtout le monde divin,dans la !lus !ure tradition de la !einture by;antine. Elle doit 5tre e&%cut%e avant l'a!!lication desautres couleurs. En !remier lieu on !eint avec une colle s!%ciale les endroits que l'on veut dorer.<uis on a!!lique d%licatement la $euille d'or. #e tout est essuy% avec un morceau de soie. 6n !eut%galement terminer !ar un lissage de la $euille d'or avec une !ierre d'agate.

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  Annonciation, ra Angelico, enluminure sur parchemin, !"##

Les initiales en tête de pages permettaient au lecteur de se repérer dans le manuscrit, celui-

ci n'étant pas numéroté; la pagination apparaîtra en Occident après le XVIème siècle.

#'enluminure est un art de la miniature et du minimalisme, dans le sens o= le $ormat est trèslimit%. )'est aussi un art de la narration, l'enluminure !eut illustrer le te&te, ou l'introduire en

%voquant l'%!isode !r%c%dent, comme c'est le cas dans les manuscrits religieu&. )es illustrationsont aussi une dimension didactique, dans la mesure o= ces ouvrages servaient l'enseignement,et doivent a!!orter un !lus au te&te qui ne !eut !as tout e&!rimer. #a $oi, le miracle, le divin,

 !our les ouvrages religieu&, la gloire, le !ouvoir, la richesse !our des livres la4cs, comme !are&em!le dans #es 9rès riches *eures du +uc de Berry des $rères #imbourg.

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enlumineurs tirent donc !ro$it du $ormat restreint et du cadre im!os%s cette image inscrite dansle te&te. A la manière de vignettes, le r%cit se d%roule.

 -nluminure du +.%me si%cle illustrant la vie de Mo/se

#a transcri!tion narrative im!lique une s%quence d%v%nements et com!orte donc une dimensiontem!orelle. Mais les artistes ont imagin% ces diverses modalit%s, !our rendre com!te de cettetem!oralit%. #e !roc%d% de narration s%quentielle est $r%quent dans lart m%di%val, dans lesenluminures des manuscrits, dans les !r%delles relatant la vie des saints au bas des tableau&dautel, et une !lus grande %chelle, dans les cycles des $resques et les vitrau& d%corant les%glises. 6n retrouvera cette $orme s%quentielle dans la bande dessin%e moderne, qui %labore unetechnique savante du r%cit $igurati$, !ar$ois calqu%e sur des !roc%d%s de limage anim%e.

 A cote des livres religieu&, au Moyen age il e&istait de"a et la litterature, et donc des livres a dessu"ets qui navaient !oint de relation avec la religion

Le premier texte connu de la littérature médiévale entre 881 et 882. C'est la Cantilène de sainte Eulalie,

en fait une adaptation en 29 vers d'un poème latin, à vocation religieuse et pédagogiue.

Les premiers grands textes de la littérature fran!aise datent du milieu du "o#en $ge %& e siècle(, époue

de développement de l'agriculture et d'expansion démograp)iue après des périodes d'invasions, de

c)aos politiue et d'épidémies.

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*age du Livre du cœur d'amour épris, roman allégoriue écrit par  +ené d'n-ou et enluminé par  art)élem# d'/#c0 %13(

.

4uillaume de Lorris, miniature d'un manuscrit du +oman de la rose

Les c)ansons de geste sont de longs poèmes comportant des milliers de vers ui sont destinées

à 5tre c)antés en pu6lic, geste signifiant ici exploits guerriers. /lles relatent, sous une forme

épiue m5lant légendes et faits )istoriues, des exploits guerriers passés, et mettent en valeur

l'idéal c)evaleresue. La plus ancienne et la plus connue est la Chanson de Roland  ui a été

écrite au &e

 siècle 7 elle raconte, en les idéalisant, les exploits de l'armée de C)arlemagne. La littérature courtoise, apparue au & e siècle, a pour t)ème principal le culte de l'amour uniue,

parfait et souvent mal)eureux. /lle trouve son origine dans l'antiuité, intègre des influences

orientales dues au retour des Croisés, et s'inspire de légendes celtiues. insi, la légende

de ristan et seult raconte l')istoire d'un amour a6solu et impossi6le ui se termine par la mort

tragiue des amants 7 ces poèmes étaient c)antés à la cour des princes par les trouvères et les

trou6adours. C)rétien de ro#es %11 :;119< :( est sans doute le premier romancier de la

littérature fran!aise 7 ses romans comme Yvain ou le Chevalier au lion, Lancelot ou le Chevalier

de la charrette et Perceval ou le Conte du Graal  sont t#piues de ce genre littéraire. Le long

poème Le Roman de la Rose, écrit au dé6ut du& e siècle, est l'un des derniers écrits portant sur

le t)ème de l'amour courtois, et cela seulement dans son court dé6ut écrit par 4uillaume deLorris. Le reste du poème, continué par  =ean de "eung contient au contraire des passages %dont

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celui de La vieille( d'une étonnante misog#nie, m5lée par ailleurs à des arguments articulés

de critique sociale.

"iniature de la 6ataille de Créc#,Chroniques de =ean >roissart %?>, >+ 2@, fol. 1@v(

Aers la m5me époue, le Roman de Renart  est un ensem6le de poèmes ui relatent les

aventures d'animaux doués de raison. Le renard, l'ours, le loup, le co, le c)at, etc. ont c)acun

un trait de caractère )umain B mal)onn5te, naf, rusé... Les auteurs anon#mes raillent dans ces

poèmes les valeurs féodales et la morale courtoise. Le poète parisien du &e siècle +ute6euf  se

fait gravement l'éc)o de la fai6lesse )umaine, de l'incertitude et de la pauvreté à l'opposé des

valeurs courtoises.

Les premières chroniques historiques écrites en fran!ais sont des récits des croisades datant

du &e siècle. Certains de ces récits, comme ceux de =ean de =oinville retra!ant la vie de saint

Louis, ont aussi un 6ut moral et idéalisent uelue peu les faits relatés. /nsuite la guerre de Cent ns %13 ;1( est racontée par =ean >roissart %13 ;11< :( dans deux livres

appelés Chroniques. près la guerre de Cent ns, le poète >ran!ois Aillon %11 ;1@ :( traduit

le trou6le et la violence de cette époue. Drp)elin d'origine no6le et 6on étudiant, il est ensuite

condamné pour vol et meurtre. Eon Fuvre à la fois savante et populaire exprime une révolte

contre les in-ustices de son temps.

Le t)éGtre religieux se développe tout au long du "o#en $ge, il met en scène à partir

du &A e siècle les "#stères, c'estHàHdire les f5tes religieuses comme ?oIl, *Gues et l' scension 7

au contraire des genres littéraires précédents plutJt aristocratiues, il s'adresse au plus grand

nom6re. K cJté de ce t)éGtre religieux, un t)éGtre comiue appelé farce apparat, tou-ours

au &A 

e

 siècle, oM il est durement com6attu par les autorités religieuses.

>rères de Lim6ourg

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Les rès +ic)es Neures du duc de err#, mois de -anvier,musée Condé, C)antill#, ms.@, f.1v, vers 111H11@

*ol, =ean et Nermann de Lim6ourg, dits les Frères de Limbourg %Paul, Herman en ohan, Ge!roeders van

Lim!ur" (, de 4ueldre, nés vers 18< à ?imègue, *a#sHas, sont des peintres et enlumineurs néerlandais. ls

sont issus d'une famille de peintres 6lasonneurs, fils d'un sculpteur sur 6ois et neveux du peintre =ean "alouel.

ls sont célè6res pour les livres enluminés pour le duc de err#, =ean  er , et notamment #elles Heures du duc

de #err$  mais surtout la ma-eure partie des enluminures du livre d')eures nommé Les %rès Riches Heures du

duc de #err$ . ls laissent cette dernière Fuvre inac)evée uand ils meurent de la peste en 11@, la m5me

année ue leur commanditaire.

Sommaire

  Omasuer P

• 1 iograp)ie

o 1.1 La >amille Lim6ourg

o 1.2 Les Lim6ourg et le duc de ourgogne

o 1. Les Lim6ourg et le duc de err#

o 1. Leur disparition

• 2 Quvres attri6uées

• >estival  &rères de Lim!our" 

• ?otes et références

• Aoir aussi

o .1 i6liograp)ie

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o .2 rticles connexes

o . Liens externes

iograp)ieOmodifier  R modifier le codeP

La Famille LimbourgOmodifier  R modifier le codeP

Leur grandHpère, =o)annes de L#m6org), est pro6a6lement originaire du village de  Lim6ourg situé sur

la Aesdre. l s'installe à ?imègue, alors capitale du Suc)é de 4ueldre B les arc)ives conservent sa trace dès

1@@. Eon fils rnold %né vers 1H1@< et mort vers 19H199( est un sculpteur sur 6ois ui réalise de

nom6reuses commandes pour la cour du duc)é. Aers 18, rnold se marie à "ec)teld "aelTael %ou

"alouel(, fille d'une famille de peintres )éraldiues prospères et ils ont ensem6le six enfants. Nerman %ou

Nermant( est pro6a6lement l'ané, né vers 18, puis vient *aul %ou *olle0e ou *oleuinen, suivant les

sources(, en 18@ ou 183, et =o)an %ou =o)anne0e, =acuemin, 4illeuin ou encore =e)aneuin( en 188. ls

ont aussi deux -eunes frères, +utger %né vers 19<( et rnold %né vers 19H19(, et une sFur, 4reta. +utger

est signalé entre 11 et 1 comme c)anoine de la EainteHC)apelle de ourges. rnold suit une formation

d'orfèvre et se voit attri6uer plusieurs pièces tou-ours conservées 1.

Les Limbourg et le duc de BourgogneOmodifier  R modifier le codeP

Aers 198, sans doute après la mort de leur père, Nerman et =ean, Ggés de 1 et 1< ans environ, sont

envo#és par leur mère à *aris. Leur oncle =ean "alouel % %ou ohan ael(ael  en néerlandais( est alors le plus

important peintre des cours de >rance et de ourgogne. l les envoie comme apprentis c)eU le6ret de olure,un orfèvre originaire du Luxem6ourg ui travaille pour  *)ilippe de ourgogne vers 19H19 et ui a eu

l'occasion de colla6orer avec =ean "alouel. ls ne suivent pro6a6lement pas leur apprentissage -usu'à son

terme et à l'automne 199, ils uittent *aris pour s'en retourner à ?imègue, pro6a6lement pour fuir une

épidémie de peste ui touc)e la ville. Cependant, ils sont capturés sur le c)emin du retour, à ruxelles. Les

deux frères # sont retenus en otage pro6a6lement en raison de différends ui opposent alors le duc)é de

ra6ant et celui de 4ueldre. Leur mère ne peut pa#er la ran!on de écus d'or. La guilde des orfèvres de la

ville commence alors à récolter l'argent pour leur li6ération. >inalement, *)ilippe de ourgogne pa#e la

totalité de la ran!on et rem6ourse les sommes avancées par la guilde, en raison des services inestima6les

rendus par leur oncle, alors à son service. ls sont relGc)és en mai 1<<2.

Leur oncle =ean "alouel les recommande ensuite pro6a6lement à son protecteur et mécène. =ean et *aul sont

emplo#és comme enlumineurs en février 1<2 par *)ilippe à *aris. =ean est alors Ggé d'environ 13 ans et

*aul 1 ans. l leur demande de travailler pour uatre ans sur l'enluminure d'une i6le. l se peut u'il s'agisse

de la #i!le oralisée, conservée à la i6liot)èue nationale de >rance à *aris %>r1@@(, ui en tout cas est

indiscuta6lement un de leurs travaux. ls ne peuvent alors, d'après leur contrat, travailler pour un autre

commanditaire pendant toute cette période. Leur salaire, élevé pour l'époue, se monte à 1< sous par -our et

par peintre. ls sont logés à *aris c)eU =ean Surand, le médecin personnel du duc de ourgogne. l estpossi6le u'Nerman continue en parallèle sa carrière d'orfèvre car un V *etit Nerman W est signalé comme

fournisseur du duc de err# en 1<. *)ilippe meurt le 23 avril 1<, avant ue la 6i6le ne soit ac)evée.

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Les Limbourg et le duc de BerryOmodifier  R modifier le codeP

"iniature a-outée par les >rères de Lim6ourg dans Les Petites Heures de ean de #err$ , 112 %?>, *aris(

La m5me année 1<, Nermann, *aul et =ean sont em6auc)és par  =ean er   de err#, frère du duc de

ourgogne. C'était un collectionneur o6sessionnel, et particulièrement d'orfèvreries et de pierres précieuses.

/n 1<, ils réalisent peutH5tre la décoration d'une c)arte pour sa EainteHC)apelle à ourges. l leur

commande la m5me année unlivre d')eures, maintenant connu sous le nom des #elles Heures du )uc de

#err$ . ls passent à années sur ce travail et réalisent ainsi 18 miniatures. l est difficile de déterminer la

part de c)aue frère dans le travail d'enluminure. *lusieurs auteurs ont tenté de faire la part entre le travail de*aul, =ean et Nerman, mais sans convaincre tous les critiues. ls ac)èvent l'ouvrage en 1<8 ou 1<9. /n

11< ou 111, le duc leur assigne un pro-et encore plus important, désigné par la suite sous le nom de %rès

Riches Heures du duc de #err$ .

Le duc est sans doute très content de leur travail car il les com6le de présents à de multiples reprises. *aul de

Lim6ourg re!oit ainsi de nom6reux 6i-oux et pierres précieuses. K l'inverse, les trois frères offrent aussi des

cadeaux à leur protecteur B le 1er  -anvier 111, ils lui offrent un livre factice, couvert de velours et muni de deux

fermoirs aux armes du duc. *aul notamment est sans doute le plus proc)e de =ean de err# B il re!oit l'office

de V valet de c)am6re W, comme son oncle l'avait re!u du duc de ourgogne. /n 1<8, le duc va m5me -usu'à faire enfermer dans son c)Gteau d'Xtampes une certaine 4illette la "ercière, Ggée de 8 ans, fille de la

)aute 6ourgeoisie de ourges à la demande de son peintre préféré. *aul s'est en effet épris d'elle mais s'est

vu refusé sa main par ses parents. /lle n'est li6érée ue sur intervention ro#ale en février 1<9. *aul finit par

se marier avec elle en 111, alors u'elle est Ggée de 12 ans, et lui 2. ou-ours en 111, le duc lui donne une

des plus grandes demeures deourges, oM celuiHci réside désormais avec ses frères, après avoir longtemps

logé dans l')Jtel de ?esles, le logis du duc à *aris.

Leur disparitionOmodifier  R modifier le codeP

/n 11, les trois frères sont de retour à *aris. ls sont encore mentionnés comme 6énéficiaires d'un cadeau

sous la forme d'un anneau d'or orné d'un ru6is dans un inventaire du duc du 22 aoYt. Dn ne connait pas la date

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précise de leur disparition, à un Gge situé entre 28 et 1 ans. La cause de cette mort reste aussi inconnue,

m5me si la raison souvent avancée est une épidémie de peste ui sévit alors. Le 9 mars 11@, les arc)ives de

?imègue signalent ue =ean de Lim6ourg est mort. Eix mois plus tard, ces m5mes sources indiuent la mort

d'Nerman et de *aul. /n septem6re et octo6re, leur -eune frère =o)annes et leur sFur 4reta sont nommés

exécuteurs testamentaires et c)argés de l'inventaire aprèsHdécès des trois frères. Les %rès Riches

Heures restent donc inac)evées. Leur commanditaire meurt aussi en -uin 11@, sans doute pour la m5me

raisonB la peste@.

Quvres attri6uéesOmodifier  R modifier le codeP

elles Neures de =ean de >rance, duc de err# %"", ?eT Zor0(

/n grande partie inaccessi6les, les travaux de frères Lim6ourg restent relativement ou6liés,

 -usu'au &&e siècle. ls ont constitué cependant une inspiration pour les générations suivantes de peintres, auH

delà de la seule enluminure. Leur travail relève d'une tradition francoHflamande, mais montre également de

profondes influences italiennes. ucune de leurs Fuvres n'est signée, mais plusieurs sont signalées dans des

inventaires et pièces d'arc)ives. S'autres sont attri6uées par critères st#listiues.

• #i!le oralisée, i6liot)èue nationale de >rance, "s.fr.1@@, 1<2H1<, 18 miniatures attri6uées

aux trois frères et 12 marges 7

• C)arte pour l'installation d'un c)anoine en la EainteHC)apelle de ourges par le duc de err#, perdue,

18 avril 1<, 1 page %connue par un dessin ancien( 7

• Les #elles Heures du duc de #err$ , "etropolitan "useum of rt, )e Cloisters, cc.no..1.1, 1<H

1<9, 132 miniatures 7

•  -out de trois miniatures aux %rès #elles Heures de *otre+)ame, ?>, ?L <9, vers

11< B L'doration de la -ainte %rinité, L'doration de )ieu le père et .tinéraire du duc de #err$  %cette

dernière a#ant disparu, connue par un dessin ancien( 7

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•  -out d'une miniatures aux Petites Heures du duc de #err$ , ?>, "s. Lat.18<1, vers 112 B ean de

#err$ partant en pèlerina"e 7

• [ne miniature du livre /alerius a0imus, )e dictis 1actisque mira!ilius, i6liot)èue apostoliue

vaticane, Cod. +eg. Lat. 99, vers 11< B /alerius a0imus 2 l'étude%frontispice( 7

• Les %rès Riches Heures du duc de #err$ , musée Condé, C)antill#, "s.@, miniatures pleine page,

2 miniatures sur une colonne, une page composite 7

• -aint Christophe portant le Christ , miniature isolée extraite d'un livre d')eures non identifié, ?ational

4aller# of rt, \as)ington, cc.no.H1 2<.

.

Évolution de la langue française du Ve au XVe siècle[modifier 

Les parlers celtiues des )a6itants de la 4aule se sont effacés progressivement au cours de la conu5te

romaine au profit des langueslatines B le latin écrit %classiue( et latin parlé %vulgaire(. Le latin classiue,

enseigné dans les écoles, reste la langue des services religieux, des ouvrages scientifiues, des actes

législatifs et de certaines Fuvres littéraires. Le latin vulgaire, parlé par les soldats et les marc)ands

romains, et adopté par les natifs, évolue lentement en prenant les formes de différents parlers romans

selon les régions du pa#s. Ces parlers se divisent en deux rameaux B la langue d'ol au nord de la Loire et

la langue d'oc, au sud. u & e siècle, les parlers romans étaient dé-à très éloignés du latin B pour

comprendre, par exemple, la i6le, écrite en latin, des commentaires étaient nécessaires. vec

l'affermissement du pouvoir ro#al, à partir du &e siècle, le francien, parler en usage dans l' ]leHdeH>rance,

l'emporte petit à petit sur les autres langages et évolue vers le fran!ais classiue.

Les langues u'on retrouve dans les manuscrits datés du &e au &e siècle forment ce u'on appelle

l'ancien fran!ais. /lles continuent d'évoluer et aux &A e, &A e et &A e siècles, on distingue le mo#en fran!ais.

  Le Vitrail

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C)artres, cat)édrale B vitrail du &è représentant lessaints Eavinien et *otentien 6énis par saint *ierre, puis

arrivant à Eens

ourges B la cat)édrale. Aitraux du c)Fur 

Le vitrail prend une place uniue, -ouant un rJle arc)itectural et s#m6oliue de premier plan. Se11 à 12<, avec l'agrandissement des 6aies, les couleurs deviennent plus vives B 6leus profonds,rouges violacés, verts vifs %66atiale d'Dr6ais, c)Fur du "ans(.

Dr6ais, l^église a66atiale. Aitrail

C)artres surtout est le plus 6el ensem6le conservé, avec 1@ fen5tres et 19 su-ets. La EainteC)apelle constitue aussi un -o#au de cet art, avec Etras6ourg.

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7/21/2019 peinture medievale.1doc

http://slidepdf.com/reader/full/peinture-medievale1doc 15/16

„Culture et civilisation de France”, Cristina Enicov, 2012

C)artresB cat)édrale ?otre Same Bvitrail du transept nord B mort et

glorification de la Aierge C)artresB cat)édrale ?otre Same Bvitrail du c#cle ce sainte "arie

"adeleine

C)artresB cat)édrale ?otre Same Bverrière du Uodiaue et des mois.

Aers 121<

Cat)édrale ?otre Same deCoutances. Aitrail du -ugement

dernier 

 près 12@<, les grisailles reparaissent, les tons s'éclaircissent %-aune(, le vitrail gagne en raffinementce u'il perd en monumentalité.

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http://slidepdf.com/reader/full/peinture-medievale1doc 16/16

„Culture et civilisation de France”, Cristina Enicov, 2012

*aris B sainte c)apelle B c)apelle)aute

*aris B sainte c)apelle B c)apelle)aute

*aris B sainte c)apelle B c)apelle)aute

 u &Aè le trait cerne et précise le modelé dé-à savant, nuancé par un travail de )ac)ures sur le tonlocal %Eaint [r6ain de ro#es, eauvais, ourges, +ouen, Eaint Duen de +ouen, /vreux(.

Dr6ais, l^église a66atiale. Aitrail, détail

*aris, ?otre Same B vitrail du collatéral sud

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