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COMPRENDRE LE MON DE EN 200 CARTES
GRAMDATLAS
Sous la direction de Frankîétart
DÉMOCRATIE
• LA VAGUE POPULISTE• TRUM P :AM ERICA FIRST !
AFRIQUE
LE GRAND BONDTECHNOLOGIQUE
GÉOPOLITIQUE
LE RETOURDE LA PUISSANCE RUSSE
ENVIRONNEMENT
LES OCÉANS, POUBELLES MODERNES
DOSSIER SPÉCIAL
FRO�TI ÈRES AU xxr SIÈCLE: LA TE�TATIO� DU REPLI
� Courrier w international france1nfo:
Grand Atlas 2018
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4
Grand Atlas 2018
Introduction 6 Introduction de Jean-Hébert Armengaud
et Frank Tétart
8 Le monde politique (carte)
10 Un monde dans tous ses états 12 Le monde va mieux…
14 La paix avance
16 Quelle gouvernance mondiale en 2017 ?
18 Trump président : « America First »
20 Le retour de la puissance russe
22 Redistribution des rôles au Moyen-Orient
24 Cyberattaques : une menace mondiale ?
26 L’Union européenne : quel avenir après le Brexit ?
28 Populisme : une vague mondiale
30 France 2017 : un nouveau paysage politique
32 Courrier International Donald Trump et la « forteresse Amérique »
34 France info Le couple « M&M »
36 Guerres et conflits entre les nations 38 Guerres civiles et conflits entre États
40 Terreur au nom de l’islam
42 Jérusalem, cœur des tensions entre Israéliens et Palestiniens
44 Gisements à hauts risques au Proche-Orient
46 Amérique latine : une violence endémique
48 L’Afrique face aux conflits
50 Le conflit indo-pakistanais
52 Quand la Corée du Nord menace le monde
54 Tensions et conflits des Kouriles à la mer de Chine
56 Courrier International Pyongyang, Washington, Pékin : une spirale sans fin
58 France info Mexique : la guerre de l’autre côté du mur
60 Au secours de la planète 62 Réchauffement climatique :
la lutte continue sans l’Amérique !
64 Le changement climatique : une réalité déjà bien tangible
66 Réchauffement climatique : la santé en question
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SOMMAIRE • 5
68 Tensions sur l’eau : le Nil, toujours plus convoité
70 Des pressions accrues sur l’eau aux États-Unis
72 La Chine face à la multiplication des risques environnementaux
74 L’océan menacé
76 Les énergies renouvelables, l’alternative
78 Courrier International Chasseurs de graines du bout du monde
80 France info Les conséquences du « dieselgate »
82 Le défi de la mondialisation 84 Mondialisation : la mutation numérique
86 Surendettement : un monde à crédit
88 Les villes globales, nouveaux centres du monde
90 La Chine, première économie mondiale
92 L’Inde de plus en plus intégrée à la mondialisation
94 Les TIC : le grand bond en avant de l’Afrique
96 L’Afrique, dernière frontière agricole du monde
98 L’Allemagne, première terre d’asile en Europe
100 Courrier International Bienvenue à Guadalajara, l’autre Silicon Valley
102 France info Les travailleurs détachés en Europe
104 Les frontières : le grand repli ?106 Frontières : un monde en cours de repli ?
108 Un mur en Palestine
110 Une frontière bientôt virtuelle entre le Mexique et les États-Unis ?
112 L’Europe forteresse
114 Frontières africaines
116 L’Alaska, dernière frontière américaine ?
118 Courrier International « Pour un continent sans frontières »
120 France info. Défaire le mur
122 Annexes124 Bibliographie
125 Sources et crédits
127 Biographie des auteurs
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6
Un monde meilleur est-il possible ?
INTRODUCTION
En 2018, le monde risque d’être toujours aussi ins-table, malgré quelques lueurs d’espoir. L’extrême pauvreté continuera à baisser, après avoir diminué
d’un tiers en trente ans, notamment grâce à la croissance de la Chine, de l’Inde ou de l’Indonésie. En même temps, les inégalités, choquantes, explosent et les ultra-milliardaires se comptent comme des feuilles mortes. Mais ne vaut-il pas mieux des centaines de millions de pauvres en moins que des milliers de riches en plus ? L’objectif de l’ONU est d’éra-diquer l’extrême pauvreté d’ici 2030. Le pari est-il tenable ? De multiples facteurs sont en jeu, qui interdisent la moindre prédiction.
Le succès, à l’époque, de la COP21, dont les accords avaient été signés à Paris en décembre 2015 à l’unanimité des 195 participants, avait été alors considéré comme un bond en avant pour sauver la planète du dérèglement cli-matique. Mais le retrait annoncé moins de 18 mois plus tard par l’extravagant Donald Trump de la signature américaine a fait l’effet d’une douche froide. Même si, paradoxalement, cette décision semble avoir renforcé les convictions des autres signataires, rapprochant ainsi, par exemple, l’Europe de l’Inde et de la Chine, grands pollueurs s’il en est.
Avec son isolationnisme affiché – « America First » – Donald Trump a donné un nouveau coup de frein à la mondialisa-tion. La Chine semble vouloir prendre le chemin inverse, avec les projets du très autoritaire Xi-Jingping. Sa « Route de la soie » – que l’on ferait mieux d’appeler « les » Routes de la soie – est un ensemble d’infrastructures terrestres et maritimes qui visent, grâce à des centaines de mil-liards de dollars, à relier commercialement l’Empire du Milieu aux autres pays asiatiques, mais aussi d’Europe et d’Afrique. Entre les deux grandes puissances mondiales, les États-Unis et la Chine, le monde s’est « repolarisé ». Rien d’agressif a priori mais un beau bras de fer économique et géopolitique. Pékin assumera-t-il un nouveau « leadership » mondial ?
« Trump ne constitue pas une rupture, mais au contraire
le point culminant – la fin logique en quelque sorte –, des histoires
dangereuses que notre culture colporte depuis longtemps :
que l’avidité est bonne. Que le marché domine. Que l’argent
est ce qui importe dans la vie. Que l’homme blanc est
meilleur que le reste. Que la nature existe pour être pillée […].
Que nous sommes, enfin, entourés de dangers
et que nous ne devrions nous concentrer que sur celui
qui nous menace directement. »
Naomi Klein, No is not enough (Haymarket Books 2017)
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INTRODUCTION • 7
Un monde meilleur est-il possible ?
Dans ce contexte, l’Union européenne fait hélas pâle figure : la négociation sur le Brexit devrait être plus que difficile, les divisions Est-Ouest et Nord-Sud s’accentuent, la gou-vernance (notamment de la zone euro) est incompréhen-sible, la gestion des réfugiés, des murs et des grillages… Toutefois, les récents grands scrutins européens ont aussi montré la résistance des citoyens européens face à la mon-tée des mouvements nationalistes et populistes. L’élection, en France, d’Emmanuel Macron, devrait aussi redonner des couleurs à l’Europe, aux côtés de l’Allemagne. Pour faire face à Vladimir Poutine, qui cache mal sa volonté de jouer dans la cour des Grands et d’influer sur l’échiquier mondial ?
Le Moyen-Orient reste le principal point noir de la planète. Certes, Daech est sur le point de perdre son « État » dit isla-miste, installé entre l’Irak et la Syrie. Ceci grâce à l’effort mili-taire des coalitions internationales. Le prix à payer ? Sans doute le maintien au pouvoir du tyran Bachar el-Assad, pour le plus grand malheur des Syriens qui rêvaient depuis 2011 d’une Syrie libérée, démocratisée, où les prisons ne seraient plus des centres de torture généralisée. Certains spéculent déjà : l’État islamiste pourrait se replier sur le Sinaï, où il est déjà bien implanté. La « guerre » ne ferait alors que se déplacer. Et quand bien même Daech n’aurait plus de terri-toire, ses outils de propagande ont fait leur travail mortel, qui traverse une bonne partie du monde. Au premier semestre 2017, c’est la Grande-Bretagne qui a été particulièrement touchée, à Manchester et par deux fois à Londres. Mais l’Occident est très loin d’être la seule partie du monde à être menacée : en Irak et en Syrie, bien sûr, mais aussi en Turquie, en Égypte, en Somalie, au Nigeria, les djihadistes sèment la peur et la mort. Cette violence délirante peut-elle être vaincue ? Ce ne pourra être malheureusement qu’à long terme et, pour ce qui concerne l’Europe, devra passer par une étroite collaboration entre les services de renseigne-ments, qui n’a jamais été une habitude. Il y a fort à craindre que l’année 2018 soit toujours touchée par la marque de Daech.
Entre lueurs d’espoir et instabilité, le monde connaît encore en 2018 des évolutions complexes et incertaines, que le Grand Atlas géopolitique se propose de décrypter. Comme dans les précédentes éditions, il ambitionne d’apporter de nouveaux éclairages aux grands événements marquants de l’année 2016-2017 à travers cinq grandes thématiques. Dans ces cinq parties, les analyses proposées émanent des plus éminents spécialistes français (géographes, poli-tologues, démographes, sociologues…). Elles cherchent à donner du sens aux événements en les replaçant, d’abord, dans des contextes politiques et historiques plus globaux, ensuite dans leurs géographies, grâce à une cartographie thématique aux échelles et projections variées.
L’atlas s’ouvre sur une vue d’ensemble des évolutions et des tendances qui vont façonner ou risquent de façonner les années à venir. Cette première partie s’intéresse autant aux progrès et aux rapports de force géopolitiques qu’aux nou-velles menaces ou phénomènes politiques, tel le populisme qui prend de l’ampleur à l’échelle mondiale. Les trois parties suivantes s’attèlent aux grands défis pour l’avenir de notre planète : l’enjeu de la stabilité, sans laquelle développement et progrès sont impossibles ; celui du réchauffement clima-tique et du développement durable, clé de la pérennité de l’humanité ; et enfin, le processus de mondialisation, qui règle désormais l’économie et les relations internationales.La cinquième partie, thématique, s’interroge cette année sur les frontières. Sous l’effet de la mondialisation, celles-ci sont en pleine transformation. Alors qu’on les croyait sur le point de disparaître, les frontières se renforcent partout sur la planète, formant comme de nouveaux fronts face à ce qui est perçu comme de nouvelles menaces, qu’il s’agisse du terrorisme, des migrations illégales, des trafics en tous genres ou de la pauvreté.
Jean-Hébert Armengaud et Frank Tétart
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Projection de Mollweide
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1143 14691607987
10661921 1830
1579 962950
12901918 1993
186114991804
19122006
20081991
1991
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1956
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19641975
19801966
1961
19601960
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1977
1993
15211905 1917
(1918-1940)
1776
1794
1819
1811
1822
1847
1957
1968
1989
19611958
1974
1965
1825
1816
1811
1825
1830
1824
1818
1804
1973
19661975
1898
19811844
1867
1813
1821
1975
1965
1976
1986Îles Marshall
1986Micronésie
1978Îles Salomon
1980Vanuatu
1970Fidji
1978Tuvalu
1994Palau
1968 Nauru
1968
1975
19751960
1903
1505
1290
1889
19221932
1924 1961
19321941
19481941
1911
1910
1901
19751949
1946
19481957
1984
1965
1907
8201846
19481971
19211991
1991
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1947
1947
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1945
1954
1949
1975
1747
1971 1350
˜221
350735
OCÉAN
ATL ANTIQUE
OCÉAN
PACIFIQUE
OCÉAN
PACIFIQUE
OCÉAN
INDIEN
Équateur1979 Kiribati
Tokelau (NZ)
Cook (NZ)
Polynésie française (FR)
Pitcairn (GB)
Sainte-Hélène(GB)
Réunion (FR)
Mayotte (FR)
Chagos (GB)
Christmas(AU)
Cocos(AU)
Nouvelle-Calédonie
(FR)
Kerguelen (FR)
Rodrigues (MU)
Guyane fr.(FR)
Canaries (ES)
Sahara occ. (MA)
Açores (PT)
Groenland (DK)Spitzberg (NO)
Antarctique (AR, AU, CL, FR, GB, NO, NZ, RU)
Madère (PT)Bermudes (GB)
Turks et Caicos (GB)Cayman (GB)
Palestine
St-Pierre-et-Miquelon(FR)
Géorgie duSud (GB)
Falkland(GB)
Niue (NZ)
Samoa am. (US)1962 Samoa
1960 Tonga
Mariannesdu Nord (US)
Guam (US)
Wallis-et-Futuna
(FR)
1000
Territoires dépendants
1800 1900 1944 1990
Dates d’apparition des États souverains
LE MONDE POLITIQUE
En 2017, le monde se divise en quelque 200 États souverains, dont 193 sont membres de l’ONU, depuis l’accession du Soudan du Sud à l’indépendance en 2011.
Ce découpage est le fruit d’évolutions historiques, mais ne reflète pas toutes les communautés sociétales vivantes, pour certaines minoritaires : Basques, Catalans, Tibétains…
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Projection de Mollweide
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(1918-1940)
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1986Îles Marshall
1986Micronésie
1978Îles Salomon
1980Vanuatu
1970Fidji
1978Tuvalu
1994Palau
1968 Nauru
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OCÉAN
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Tokelau (NZ)
Cook (NZ)
Polynésie française (FR)
Pitcairn (GB)
Sainte-Hélène(GB)
Réunion (FR)
Mayotte (FR)
Chagos (GB)
Christmas(AU)
Cocos(AU)
Nouvelle-Calédonie
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Kerguelen (FR)
Rodrigues (MU)
Guyane fr.(FR)
Canaries (ES)
Sahara occ. (MA)
Açores (PT)
Groenland (DK)Spitzberg (NO)
Antarctique (AR, AU, CL, FR, GB, NO, NZ, RU)
Madère (PT)Bermudes (GB)
Turks et Caicos (GB)Cayman (GB)
Palestine
St-Pierre-et-Miquelon(FR)
Géorgie duSud (GB)
Falkland(GB)
Niue (NZ)
Samoa am. (US)1962 Samoa
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Mariannesdu Nord (US)
Guam (US)
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11
Un monde dans tous ses étatsQuel est l’état du monde en 2017 ? Va-t-il mieux, ou est-il au contraire à la dérive, comme les médias ont tendance à le dire lorsqu’ils présentent l’actualité internationale ?
Quoi qu’il en soit, le monde connaît des évolutions qui vont contribuer à façonner les années à venir, telles la réduction de la pauvreté, la hausse de la scolarisation, la progression de la paix, mais aussi l’expansion du populisme, des cybermenaces, du terrorisme.
En témoigne d’abord l’élection de Donald Trump à la présidence des États-Unis, qui change les rapports de la première puissance mondiale à la gouvernance mondiale, où les émergents, dont la Chine et la Russie, jouent d’une influence croissante. Puis, le Brexit, qui amorce une période d’incertitudes au Royaume-Uni et au sein de l’Union européenne. Quant à la France, elle semble vouloir emprunter une autre voie, en votant massivement pour Emmanuel Macron.
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12
En dépit ou à cause d’une actualité qui fait la part belle à la guerre, aux conflits, au terrorisme et autres catastrophes naturelles que connaît le monde, on a tendance à oublier les progrès réalisés en matière de lutte contre la pauvreté, de scolarisation et de réduction de la faim, ainsi que la baisse généralisée des conflits depuis la fin de la guerre froide. Le monde irait-il mieux qu’on ne le croit ?
La réduction de l’extrême pauvreté et de la faimÀ l’échelle mondiale, le nombre de per-sonnes concernées par l’extrême pau-vreté a reculé de moitié, passant de 1,9 milliard d’habitants à 836 millions au cours des 25 dernières années. En 1990, 47 % de la population des pays en développement vivait avec moins de 1,25 dollar par jour contre seule-ment 14 % en 2015. Parallèlement, le taux de personnes sous-alimen-tées a été réduit de moitié : 23,3 % au début des années 1990 contre 12,9 % aujourd’hui. La lutte contre l’extrême pauvreté et la lutte contre la faim font partie des huit objectifs fixés par la communauté internationale en 2000
Une vie plus longueEn 2017, l’espérance de vie à la nais-sance atteint 71 ans en moyenne dans le monde et a fait un bond de 20 ans en un demi-siècle. Certes, selon les pays, les situations restent très contrastées : l’espérance de vie d’un Africain est de 59 ans contre 81 ans pour un Européen. Mais l’écart par rapport à la moyenne mondiale se res-serre depuis l’an 2000 dans la plupart des pays du monde. Cette progression est liée à l’amélioration des conditions sanitaires et de l’accès aux soins, ainsi qu’à l’accès d’un plus grand nombre d’habitants à une eau potable saine, qui ont permis de faire chuter la mor-talité. Le taux de mortalité des enfants
de moins de cinq ans est ainsi passé de 73 à 43 pour 1 000 naissances vivantes pour la période 2000-2015. La mortalité maternelle a elle aussi chuté de moitié, la baisse étant plus notable en Asie (64 %) qu’en Afrique (49 %). Cette amélioration est en grande par-tie due à l’assistance médicale des parturientes, qui concerne 71 % des naissances en 2015 contre 59 % en 1990. L’accès accru aux médicaments antirétroviraux depuis 2005 a égale-ment permis une baisse de la morta-lité liée à la maladie sur le continent africain. Quant au nombre de suicides, il est passé durant les quinze dernières années de 123 à 107 personnes par million d’habitants.
Le monde va mieux…
68 %Baisse en %entre 1990 et 2015 *Chine seule
Régionsdéveloppées
Régionsdéveloppées
Afriquesubsaharienne Océanie
Asie duSud-Est
Asie duSud
Asie de l’Est
Asie centraleet Caucase
Asie del’Ouest
Amérique latineet Caraïbes
Afriquedu Nord
28 %
57 %
66 %
77 %
46 %81 %
66 %
84 %
94 % *
Éliminer l’extrême pauvreté et la faimProportion de la populationdisposant de moinsde 1,25 dollar par jour,en %, en 2015
31 7 17 41
UN MONDE MOINS PAUVRE
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UN MONDE DANS TOUS SES ÉTATS • 13
dans le cadre de la lutte contre le sous-développement en œuvre à l’échelle mondiale. Selon le rapport 2015 de l’ONU, ces objectifs du millénaire pour le développement ont globalement permis à un milliard d’humains de sor-tir de l’extrême pauvreté et de réduire la faim dans le monde, mais aussi de favoriser la scolarisation des filles.
L’école presque pour tousL’éducation primaire pour tous a énor-mément progressé à l’échelle de la planète. En effet, 80 % des enfants des pays en développement sont aujourd’hui scolarisés contre seule-ment 52 % en 1990 et c’est l’Afrique subsaharienne qui a enregistré les plus nets progrès, avec une augmentation de 20 points durant les 15 dernières années. Ces résultats ont permis de faire avancer l’alphabétisation dans le monde, qui a gagné 8 points pour atteindre 91 % en 2015. Et cela concerne aussi les filles. Par exemple, en 2015, en Asie du Sud, 103 filles sont scolarisées pour 100 garçons contre 74 en 1990. La lutte contre les inéga-lités hommes/femmes gagne donc du terrain, comme le montre d’ailleurs la croissance de la proportion de femmes travaillant dans le secteur non agricole dans le monde, ainsi que leur implica-tion plus grande dans la vie politique : leur nombre dans la représentation parlementaire a presque doublé.
Une meilleure santéSur le front de la santé, la lutte contre les grandes épidémies porte ses fruits. Depuis 1980, la variole a été totalement éradiquée de la planète à la suite d’une campagne de vaccination mondiale lancée par l’Organisation mondiale de la santé (OMS). En ce qui concerne le paludisme, la distribution de 900 mil-lions de moustiquaires en Afrique sub-saharienne entre 2004 et 2014 s’est révélée un remède efficace dans la lutte contre l’une des principales causes de mortalité dans les pays en développe-ment, avec 60 % de décès en moins entre 2000 et 2015. Grâce aux traite-ments antirétroviraux, le nombre de personnes infectées par le HIV et sur-tout le nombre de décès dus à cette infection a aussi considérablement chuté. Toutefois, alors qu’à l’échelle
mondiale, les nouvelles infections ont diminué d’environ 40 % depuis 2000, après avoir atteint un pic en 1997, elles stagnent chez les adultes et dans cer-taines régions du monde, comme en Europe de l’Est ; et en Asie centrale, elles enregistrent une hausse de 57 % entre 2010 et 2015, selon ONUSIDA.
Mais toujours plus d’inégalitésMalgré d’importants progrès qui ont permis d’améliorer les conditions de vie d’un cinquième de l’humanité et de sauver la vie de plusieurs millions de
personnes, les inégalités restent fortes entre pays riches et pays pauvres, entre régions littorales et régions enclavées, entre zones rurales et zones urbaines. Depuis 1990, grâce à la croissance exceptionnelle des pays émergents, on assiste à une réduction des inégalités entre pays, mais dans le même temps à la montée des inégali-tés au sein des pays développés et des pays en développement : les écarts de revenus se creusant entre les plus et les moins qualifiés en raison de la mon-dialisation économique.
52 %
61 %
69 %
55 %
65 %67 %
60 %
62 %31 %
78 %
80 94 95 - 97 99
19 - 25 4034 45 48
336 20 50 - 51 86
Baisse en % entre 1990 et 201552 %
Assurer l’éducation primaire pour tous
Taux net ajustéde scolarisationdans le primaire,en %, en 2015
Promouvoir l’égalité des sexes
Proportion defemmes salariéesdans le secteurnon agricole,en %, en 2015
Réduire la mortalité des enfants
Taux demortalitédes enfantsde moins de 5 ans,décès pour 1 000naissances vivantes,en 2015
L’HUMANITÉ PROGRESSE
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14
La paix avance
2016 aura vu l’aboutissement de négociations en faveur de la paix en Somalie, au Soudan, aux Philippines et en Colombie. L’accord historique signé entre le gouvernement colombien et le mouvement de guérilla des Farc a mis un terme à un demi-siècle de conflit armé qui a fait plus de 300 000 victimes. Dans les Caraïbes, le rétablissement des relations diplomatiques entre les États-Unis et Cuba a balayé le dernier vestige de la guerre froide sur le continent américain.
Colombie se caractérise par de fortes inégalités sociales héritées des struc-tures agraires de l’époque coloniale, la propriété foncière et donc la richesse se trouvant concentrée entre les mains d’une minorité. En 1948, l’assassinat du leader libéral de gauche, Jorge Eliécer Gaitán, partisan d’une réforme agraire, provoque des émeutes dont
Fin de la guérilla en ColombieSelon la chef de la diplomatie euro-péenne, Federica Mogherini, la paix avec les Farc « peut être l’une des meilleures nouvelles mondiales de l’an-née et peut être la bonne nouvelle qui enseigne au monde qu’un conflit qui a duré si longtemps peut prendre fin grâce à la négociation, la diplomatie et
le dialogue ». Le président colombien Juan Manuel Santos a d’ailleurs reçu le 7 octobre 2016 le prix Nobel de la paix pour son rôle dans l’aboutissement de ce long processus engagé fin 2012, grâce à l’entremise de Cuba.Les racines de la guérilla sont anciennes. Comme la majeure par-tie des pays d’Amérique latine, la
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CANADA ALLEMAGNE
ALLEMAGNE
ANGLETERRE
FRANCE
FRANCE
ITALIE
ITALIE
MEXIQUE
Cubainsde l’étranger
ÉTATS-UNIS
CHINE
VIETNAM
ESPAGNEPAYS-BAS
RUSSIEUKRAINE
BELGIQUE
VENEZUELA BRÉSIL ARGENTINE ALGÉRIE
Pinar del Rio
MarielLa Havane
Santa ClaraCienfuegos
Miami
Manzanillo
Las TunasHolguin
Guantánamo
Santiago de Cuba
Camaguey
BELIZE
HONDURAS
NICARAGUA
JAMAÏQUE
ÎLESCAÏMANS (R.-U.)
HAÏTI RÉP.DOMINICAINE
OcéanAtlantique
Golfedu Mexique
Merdes Caraïbes
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BAHAMAS
BASE MILITAIREAMÉRICAINE DEGUANTANAMO
Île de laJeunesse
Potentiel pétrolierPrincipales ressources Partenaires commerciaux
Tourisme internationalPrincipaux pays de provenance, en 2015
(supérieuresà 100 millionsde dollars)
Isolement numérique
Concessions en négociationComplexestouristiquesCentres industriels
ExportationsImportations
millions de dollars, en 2014
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Nombre de touristes
Ports conteneurs
Tabac
Agriculture commerciale
Canne à sucre
Concessions accordéesExploration en coursExploitation existante
Cables de télécommuni-cations sous-marins
Sources : National Geographic, 2012 ; Carton°4, mars-avril 2011 ; telegeography.com, 2017 ;Union Cuba Petroleo, cupet.cu ; Office nacionalde estadistica, one.cu
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14-15 Cuba, sortie de l’isolementFIN DE GUERRE FROIDE À CUBA
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Née de la volonté de favoriser la paix en Europe au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, la construction européenne a contribué à la mise en place d’un espace de coopération économique approfondie. Or, alors que s’engagent en juin 2017 les négociations entre Bruxelles et Londres pour préparer la sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne (Brexit), certains des citoyens européens doutent des perspectives d’avenir de l’Union.
L’Union européenne : quel avenir après le Brexit ?
L’après BrexitSon verdict a conduit le Royaume-Uni à activer, le 29 mars 2017, l’article 50 qui permet dans un délai de deux ans la sor-tie d’un État membre. Les négociations qui se sont engagées en juin 2017 entre Londres et Bruxelles visent à organiser la sortie britannique de l’Union et leurs futures relations politiques et commer-ciales. Elles portent essentiellement sur trois points sensibles : la facture que devra payer Londres, son « solde de
La désunionLe 20 juin 2016, les Britanniques ont voté à 51,9 % pour la sortie de leur Royaume de l’Union européenne. Ce vote historique témoigne de l’euro-scepticisme croissant d’une majorité de citoyens européens et traduit le discrédit des électeurs à l’égard du projet euro-péen. Lors des dernières élections euro-péennes de 2014, d’ailleurs, des partis europhobes sont arrivés en tête dans plusieurs pays en réunissant environ
un quart des suffrages. Ce fut le cas du Front national en France, du Parti populaire danois (DF) au Danemark et de UKIP au Royaume-Uni. Les thèmes qui les rassemblent sont le rejet de la bureaucratie bruxelloise, de l’immigra-tion et de l’euro. C’est d’ailleurs cette poussée de UKIP et de l’euroscepti-cisme qui a incité le Premier ministre britannique David Cameron à organiser un référendum sur le maintien ou non de son pays dans l’UE.
500 km
La Crimée a été annexéepar la Russie le 19 mars 2014.
Cette action a été dénoncée par l’ONU.
BIÉLORUSSIE
LITUANIE
LETTONIE
ESTONIE
UKRAINE
MOLDAVIE
GÉORGIE
ARMÉNIEMerNoire
Mer Médi terranée
Merdu Nord
MerBal t ique
Mer
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Océan
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CHYPRE LIBAN
GRÈCE
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ROUMANIEHONGRIE
SERBIEBOSNIE-
HERZ.
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ANDORRE MONACO
SAINT-MARIN
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ESPAGNE Baléares
Îles Féroé(DANEMARK)
Sardaigne
Corse
BruxellesLuxembourg
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Francfort
Sicile
Kaliningrad(RUSSIE)
Kosovo
Crète
PORTUGAL
MAROCALGÉRIE
TUNISIE
ITALIE
ALBANIE
MONTÉNÉGROMACÉDOINE
SLOVAQUIE
RÉP.TCHÈQUE
ALLEMAGNE
LUXEMBOURG
BELGIQUE
PAYS-BAS
DANEMARK
ROYAUME-UNI
IRLANDE
ISLANDE
Condidature suspenduele 12 mars 2015
NORVÈGE
SUÈDE FINLANDE
POLOGNE
RUSSIE
RUSSIE
1986 (Europe des 12)
Pays fondateurs (1952)
1973
1981
1995 (Europe des 15)
2004 (Europe à 25)
2007 (Europe à 27)
2013 (Europe à 28)
Capitale européenne
Pays candidats
Candidats potentiels
Pays ayant choiside quitter l’UEPays membres dela zone euro
Élargissements
Intégration de l’ex-RDAlors de la réunificationde l‘Allemagnele 3 octobre 1990
Source : Union européenne (europa.eu).
16-17 Les étapes de l’élargissement de l’Union éuropéenne
LES ÉTAPES DE L’ÉLARGISSEMENT DE L’UNION ÉUROPÉENNE
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L’année 2017 aura été marquée par un regain de tensions en Asie du Nord. Par son discours belliqueux et ses essais de missiles et de bombes nucléaires, le régime totalitaire nord-coréen suscite une fois de plus l’inquiétude des Occidentaux et désormais également de la Chine, son seul et unique allié. La menace d’une guerre nucléaire nord-coréenne est-elle bien réelle ?
représenterait la charge la plus puis-sante jamais testée par la Corée. Après s’être retiré du traité de non-proliféra-tion (TNP) en 2003, le pays a lancé un programme nucléaire militaire et a déjà effectué quatre essais nucléaires entre octobre 2006 et janvier 2016, laissant peu de doutes sur les intentions et les capacités de Pyongyang. Celles-ci ont d’ailleurs été clairement affirmées par l’actuel dirigeant Kim Jong-un, qui a exigé en avril 2013 que son pays soit reconnu comme puissance nucléaire. Les États-Unis demandent au contraire au régime de respecter ses engage-ments de septembre 2005 concernant la dénucléarisation du pays dans le cadre
Dissuasion vs. proliférationLa dissuasion nucléaire fait l’objet de nombreux débats dans l’opinion publique. Ses défenseurs, comme le politologue Bruno Tertrais, rap-pellent son importance stratégique. Ils avancent d’abord l’argument de la stabilité : aucune guerre n’a jamais été déclarée entre États nucléaires, et leurs « parapluies nucléaires » semblent en préserver également leurs alliés. Ils posent ensuite l’argument de la sécurité, remarquant que la dissua-sion aurait en fait permis de contenir les risques de prolifération grâce au jeu des alliances entre États posses-seurs et non-possesseurs. Pour les
pourfendeurs du nucléaire, cette arme serait appelée à disparaître, pour des questions autant éthiques ou morales que stratégiques, car elle ne répon-drait plus directement aux menaces contemporaines, telles que le terro-risme. Elle fait en outre peser sur le monde le risque de sa prolifération, en particulier lorsqu’elle est le fait d’États autoritaires tels que la Corée du Nord.
Menace nucléaire nord-coréenneLe 9 septembre 2016, la Corée du Nord a procédé à son cinquième essai nucléaire, depuis le site de Punggye-ri. Estimé entre 10 et 30 kilotonnes, il
Quand la Corée du Nord menace le monde
ÉTATS-UNIS
ROYAUME-UNI
FRANCE
ALGÉRIE
AFRIQUEDU SUD
LIBYE
RUSSIE
CHINE
KAZAKHSTAN*
IRANIRAK
INDE
PAKISTAN
CORÉE DU NORD
TAÏWANISRAËL
UKRAINE*
BRÉSIL
BIÉLORUSSIE*
OcéanAtlantique
OcéanIndien
OcéanPacifique
États signataires du traité de non-prolifération des armes nucléaires (TNP) États non signatairesou s’étant retirés du TNP
État non dotéde l’arme nucléaire
État ayant développé l’armenucléaire (dit « État du seuil »)
* dans le cadre de l’Union soviétique
État doté de l’armenucléaire (EDAN) : le « club nucléaire »
État ayant développéun programmenucléaire dans le passé
Source : Géoconfluence, ENS Lyon.
52-53 Le traité de non-prolifération
État ayant développé un programmenucléaire clandestin encadré depuis 2015par un accord avec la communauté internationale
LE TRAITÉ DE NON-PROLIFÉRATION NUCLÉAIRE
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GUERRES ET CONFLITS ENTRE LES NATIONS • 53
52-53 Portée des missiles nord-coréens
FranceRoyaume-
Uni
Russie
Scud B/C/ER
KN-11
Nodong
MusudanKN-08
KN-14
Russie
Japon
Philippines
Inde
Chine
Canada
Iran
Pakistan
Turquie
États-Unis
Groënland
Hawaii
Port
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stim
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Port
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Port
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Port
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Source : The James Martin Centerfor Nonproliferation Studies, in The New York Times. Fond de carte : Nasa.
de pourparlers à six avec la Russie, la Chine, le Japon et la Corée du Sud. La Corée du Nord fait d’ailleurs l’objet de sanctions des Nations unies depuis 2006, durcies après chacun de ses essais nucléaires, ainsi que de l’Union européenne et des États-Unis. Si la tension en Asie du Nord est encore montée d’un cran au printemps 2017, c’est que Pyongyang a procédé à quatre tirs de missiles balistiques en l’espace de cinq semaines. Leur portée maxi-mum n’excéderait pas 3 500 km selon les experts internationaux, mais elle leur permet toutefois de cibler aisément le Japon ou la Corée du Sud. Or le tir d’un missile intercontinental Hwasong-14 le 4 juillet pourrait changer la donne, car il pourrait atteindre le sol américain.Les États-Unis estiment que la Corée du Nord représente un danger pour leurs alliés asiatiques, ainsi que pour la Russie et la Chine, et ont appelé les autres pays à décider de sanctions contre Pyongyang. Ils ont également accentué la pression sur le régime nord-coréen en redéployant le porte-avions Ronald-Reagan près de la péninsule coréenne. Or rien n’indique que Pyongyang soit décidée à abandonner son programme nucléaire qu’elle considère comme un gage de sa survie et qu’elle instrumen-talise auprès de la communauté interna-tionale afin de lui extorquer des aides, notamment alimentaires. Au contraire, lors du congrès du Parti des travailleurs de Corée de mai 2016, Kim Jong-un avait réaffirmé la volonté du pays de développer « une force nucléaire d’auto-défense, à la fois en termes de quantité et de qualité ». Il avait ensuite témoigné sa volonté d’apaisement en annon-çant que le pays ne ferait usage de ses armes nucléaires que si sa souveraineté était menacée par une autre puissance nucléaire. Alors que, depuis 1953, aucun traité de paix n’a été signé entre les deux Corées, les derniers tests nucléaires et de missiles balistiques contribuent au maintien des tensions dans la pénin-sule et inquiètent les Américains, les Japonais, ainsi que, de plus en plus, les Chinois, qui restent les seuls alliés du régime nord-coréen. Pékin a accen-tué la pression afin d’attirer de nouveau Pyongyang à la table des négociations, au risque de devoir adopter de nouvelles sanctions.
CORÉEDU NORD
CHINE
CORÉE DU SUD
Pyongyang
TaechonTongchang-ri
Kanggye
Pakchon
YongbyonChonma-san
Hungnam
HamhyungKumho-chigu
MerJaune
Mer de l’Est(Mer du Japon)
Musudan-ri
Yongjo-ri
Punggye-ri
Ranam
Songbon
SunchonPyongson
Pyongsan
Centres de recherche ou laboratoires Centres de production, de traitementou d’enrichissement
Réacteurs nucléaires
Sites de test et de production de missiles
Polygone nucléaire souterrain (site de test)
Mines : extraction d’uranium
Principaux sites nucléaires
Source : Reuters, 2016, d’après Nuclear Threat Initiative et U.S.-Korea Institute, Johns Hopkins University.
100 km
52-53 Installations nucléaires en Corée du NordLA PUISSANCE NUCLÉAIRE NORD-CORÉENNE
PORTÉE DES MISSILES
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