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Rapport technique PRÉSENTÉ À L’ÉCOLE DE TECHNOLOGIE SUPÉRIEURE DANS LE CADRE DU PROJET DE FIN D’ÉTUDES ÉTUDE DES CHUTES EN PATIN DE VITESSE Par BÉLANGER, Marc MONTRÉAL, 5 JANVIER 2012

ÉTUDE DES CHUTES EN PATIN DE VITESSE

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Un projet de fin d’études qui s’intéresse aux chutes en patinage de vitesse courte piste et touche à plusieurs points au niveau de la sécurité de ce sport.

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Page 1: ÉTUDE DES CHUTES EN PATIN DE VITESSE

Rapport technique

PRÉSENTÉ À L’ÉCOLE DE TECHNOLOGIE SUPÉRIEURE

DANS LE CADRE DU PROJET DE FIN D’ÉTUDES

ÉTUDE DES CHUTES EN PATIN DE VITESSE

Par

BÉLANGER, Marc

MONTRÉAL, 5 JANVIER 2012

Page 2: ÉTUDE DES CHUTES EN PATIN DE VITESSE

RÉSUMÉ

Ce projet de fin d’études s’intéresse aux chutes en patin de vitesse courte piste et touche à

plusieurs points au niveau de la sécurité de ce sport. Dans un premier temps, il est important de

comprendre que le phénomène de commotion cérébrale est un traumatisme bénin s’il est traité

rapidement. Il survient lorsque le cerveau entre en contact avec les parois du crâne. Cela est dû à un

impact à la tête de façon directe ou indirecte. Selon la gravité de celle-ci, une multitude de symptômes

peuvent apparaitre. Dû à un manque de connaissance sur ce qui cause les commotions, les casques sont

actuellement normalisés pour empêcher les traumatismes plus graves tels que les fractures. La norme

actuellement en vigueur pour les casques de patinage de vitesse présente quelques lacunes qui

permettent de suspecter un manque de sécurité. Puisqu’il n’existait pas de données sur la grandeur des

forces lors des impacts suite à des chutes, il était difficile de justifier certaines modifications à apporter.

Une première étape est de mesurer la vitesse lors des chutes pour ainsi connaitre les énergies a dissiper.

Ainsi, ce travail présente une méthodologie visant à étudier les chutes. L’utilisation d’une équation

d’énergie permet de trouver la vitesse au moment de l’impact à l’aide de différent paramètre; la vitesse

initiale, le point de chute, le tracé utilisé et la friction de la glace. Ainsi, avec cette méthode, 141 chutes

ont été analysées. Il a été constaté que la perte de vitesse avant l’impact est beaucoup moins importante

au niveau élite avec 15,9% qu’au niveau Liliane Lambert avec 31,58% de perte de vitesse. Cette même

tendance a été observée en analysant les chutes par groupe d’âgé. De plus, il a été constaté que l’angle

d’impact était en moyenne inférieur à 70°. Ce travail a permis de ressortir deux recommandations

principales. La première est l’élaboration d’une position de chute sécuritaire et la seconde est

l’enseignement de l’Outil d’évaluation de la commotion dans le sport 2 aux entraîneurs. Enfin,

plusieurs autres étapes devront être effectuées suite à ce travail pour permettre de rehausser le niveau

de sécurité. Les principales sont l’analyse des normes et règlements en vigueur, établir une posture de

chute et analyser les différents d’équipement de sécurité à la lumière des informations fournis par ce

rapport.

Page 3: ÉTUDE DES CHUTES EN PATIN DE VITESSE

Contents

INTRODUCTION .................................................................................................................... 1

CHAPITRE 1 INTRODUCTION AU PATIN DE VITESSE .................................................. 2

CHAPITRE 2 INTRODUCTION AU PHÉNOMÈNE DES COMMOTIONS CÉRÉBRALES4

2.1 Définition ...................................................................................................................... 4 2.2 Les symptômes .............................................................................................................. 4

2.3 Les équipements de protection ...................................................................................... 6

CHAPITRE 3 ÉQUIPEMENT DE PROTECTION DANS LE PATINAGE DE VITESSE ... 7

3.1 Réglementation du sport. .............................................................................................. 7 3.2 Analyse de la norme ASTM F1849 .............................................................................. 8

CHAPITRE 4 MÉTHODOLOGIE ........................................................................................... 9 4.1 Équation d’énergie ........................................................................................................ 9 4.2 Conversion du temps aux tours en vitesse instantanée. .............................................. 10

4.3 Distance de glisse lors de chute et angle d’impact. ..................................................... 13 4.4 Coefficient de friction de la glace. .............................................................................. 15

CHAPITRE 5 ANALYSE DES IMPACTS ........................................................................... 17 5.1 Échantillonnage :......................................................................................................... 17

5.2 Analyse des impacts .................................................................................................... 18

CHAPITRE 6 RECOMANDATIONS.................................................................................... 23 6.1 Les chutes .................................................................................................................... 23

6.2 Les commotions cérébrales. ........................................................................................ 24

CHAPITRE 7 ÉTAPES POUR LA POURSUITE DU TRAVAIL ........................................ 25 7.1 Les matelas .................................................................................................................. 25 7.2 La posture de chute. .................................................................................................... 25

7.3 Analyser des normes. .................................................................................................. 25 7.4 Analyse du casque. ...................................................................................................... 25

CONCLUSION 26

ANNEXE I SCATS2 DE POCHE .......................................................................................... 27

ANNEXE II PLAN DES TRACÉ DE PATIN DE VITESSE ................................................ 28

ANNEXE III DISTANCE ENTRE LE POIN DE CHUTE ET LES MATELAS .................. 29

BIBLIOGRAPHIE .................................................................................................................. 30

Page 4: ÉTUDE DES CHUTES EN PATIN DE VITESSE

LISTE DES TABLEAUX

Page

Tableau 1: Niveau des patineurs ................................................................................................. 2

Tableau 2: Équipement de protection des participants (FPVQ, 2011) ....................................... 7

Tableau 3: Distance de chute et angle d’impact, glace olympique, 111m ................................ 14

Tableau 4 Compétitions analysées ............................................................................................ 17

Tableau 5: Répartition des chutes par sexe ............................................................................... 18

Tableau 6 Répartition des chutes en fonction de la catégorie .................................................. 18

Tableau 7: Les chutes dans les droits. ....................................................................................... 19

Tableau 8: Perte de vitesse par catégorie .................................................................................. 20

Tableau 9: Perte vitesse par catégorie ....................................................................................... 21

Tableau 10: Distance de chute et angle d’impact Glace Nord Américaine, 111m ................... 29

Tableau 11: Distance de chute et angle d’impact Glace Nord Américaine, 100m ................... 29

Page 5: ÉTUDE DES CHUTES EN PATIN DE VITESSE

V

LISTE DES FIGURES

Page

Figure 1: Vitesse en fonction du temps pour un tracé de 111m ................................................ 10

Figure 2: Corrélation entre le temps au tour et la vitesse pour un tracé de 111m .................... 11

Figure 3: Corrélation entre le temps aux tours et la vitesse pour un tracé de 100m ................. 12

Figure 4: Distance de chute, glace olympique, 2e tracé 111m ................................................. 13

Figure 5: Distance en fonction du point de chute pour le tracé 1,3 et 5 ................................... 14

Figure 6: Zone de friction ......................................................................................................... 15

Figure 7: Vitesse à l'impact en fonction de la vitesse et de la friction ...................................... 16

Figure 8: Nombre de course par chute ..................................................................................... 18

Figure 9: Vitesse par catégorie ................................................................................................. 19

Figure 10: Vitesse par niveau. .................................................................................................. 20

Figure 11: Point de chute en fonction du niveau ...................................................................... 21

Figure 12: Angle d'impact en fonction du niveau ..................................................................... 22

Page 6: ÉTUDE DES CHUTES EN PATIN DE VITESSE

VI

LISTE DES ABRÉVIATIONS, SIGLES ET ACRONYMES

PVC Patin de vitesse canada

FPVQ Fédération de patin de vitesse du Québec

SCAT2 Sport Concussion Assessment Tool 2

Page 7: ÉTUDE DES CHUTES EN PATIN DE VITESSE

1

INTRODUCTION

Le patin de vitesse courte piste est un sport assez récent qui a beaucoup évolué depuis sa

première présence aux Jeux Olympiques de Calgary de 1988. Depuis les débuts, le Canada fait office

de chef de file autant sur la glace, en produisant des patineurs de haut niveau, qu’à l’extérieur de la

glace. Entre autres au niveau de la sécurité, la fédération canadienne participe activement à augmenter

les standards. Récemment, une des préoccupations importantes dans plusieurs sports sont les

commotions cérébrales. Puisque le patin de vitesse reste un petit marché, que 5000 membres fédérés au

Québec, les compagnies ne sont pas portées à investir dans la recherche et développement. Ainsi, nous

ne sommes actuellement qu’à la 2e génération de casques depuis la création du sport et celui-ci n’a pas

évolué depuis plusieurs années. De plus, les études sur ce sujet, pour notre sport, sont à ce jour,

inexistantes. Ce projet vise donc à pallier à une partie de ce problème en étudiant les chutes des

patineurs à différents niveaux en déterminant les vitesses justes avant l’impact et les angles d’impact.

Pour ce faire, ce rapport présentera dans un premier temps une introduction au patinage de vitesse

courte piste, au phénomène des commotions cérébrales et équipement de protection. En second lieu, les

équipements spécifiques au patinage de vitesse, et les normes et règlements qui les encadrent seront

expliqués. Ensuite, la méthodologie utilisée et les résultats obtenus seront présentés. Enfin, quelques

recommandations seront faites ainsi que les étapes qui devraient être suivies pour la poursuite du

travail.

Page 8: ÉTUDE DES CHUTES EN PATIN DE VITESSE

2

CHAPITRE 1

INTRODUCTION AU PATIN DE VITESSE

Pour commencer, il est important d’introduire quelques notions de base sur le patinage

de vitesse courte piste qui serons utiles à la bonne compréhension de ce rapport. D'abord, il est

nécessaire de faire la distinction entre le patinage de vitesse sur courte piste et sur longue piste. La

courte piste se déroule en groupe de maximum 7 patineurs pour les longes distances et de 5 patineurs

pour les courtes distances. Les courses ont lieu dans des arénas sur des tracés de 111m et 100 m. Pour

sa part, la longue piste est un sport individuel qui se pratique sur un anneau de 400m. Au Québec on

retrouve quatre niveaux de compétition qui sont dans l’ordre suivant: CL’Fun, Liliane-Lambert,

Développement, Espoir et Élite. Le tableau qui suit résume les différentes catégories, les groupes

d’âges, les niveaux de compétitions éligibles ainsi que les distances réglementaires.

Catégorie Groupe d’âge Niveau Distance

Minime 6 -7 ans CL’Fun à Liliane-Lambert 111m-388m-222m

Benjamin 8-9 ans CL’Fun à Liliane-Lambert 222m-333m-500m

Cadet 10-11 ans CL’Fun à Développement 777m-666m-500m-333m

Juvénile 12-13 ans Liliane-Lambert à Espoir 777m-1000m-500m-

2000m aux points

Junior 14-15 ans Développement à Élite 1500m-1000m-500m-

3000m aux points

Intermédiaire 16-17 ans Développement à Élite 1500m-1000m-500m-

3000m aux points

Sénior 18 ans et + Développement à Élite 1500m-1000m-500m-

3000m aux points

Tableau 1: Niveau des patineurs

Il est important de noter que les intermédiaires et les séniors sont regroupés dans une même

catégorie nommée Classe ouverte. De plus, dans le niveau élite, il n’y a plus de distinctions de

catégories, ainsi les juniors sont aussi inclus dans la catégorie Classe ouverte. Les compétitions de

niveau élite ont lieux exclusivement sur des glaces de dimension olympique (61 m x 30m) alors que les

autres niveaux peuvent avoir lieu sur des glaces de dimension nord-américaine (60,9 m x 25,9 m). Il y a

Page 9: ÉTUDE DES CHUTES EN PATIN DE VITESSE

3

5 tracés qui sont identifiés sur la glace par des points de couleurs installés par un arpenteur (voir annexe

pour les plans détaillés). Les tracés sont délimités par 7 cônes ou blocs, de chaque côté. De l’eau est

étendue sur le tracé dans les virages pour diminuer le coefficient de friction et afin de permettre de

remplir les fissures formées par les patineurs pour ainsi garder une qualité de glace plus longtemps. Des

coussins sont installés sur les bandes de l’aréna tout au fond jusqu'à 16 pieds après la ligne bleue.

Page 10: ÉTUDE DES CHUTES EN PATIN DE VITESSE

4

CHAPITRE 2

INTRODUCTION AU PHÉNOMÈNE DES COMMOTIONS CÉRÉBRALES

2.1 Définition

Une des blessures courantes dans le patinage de vitesse sont les commotions cérébrales. Les

commotions cérébrales sont des traumatismes crâniens légers qui résultent d’un coup porté à la tête, au

cou ou au corps de façon directe ou indirecte. Le coup provoque alors un déplacement du cerveau dans

la boite crânienne, causant une modification dans le fonctionnement du cerveau. Si la commotion

cérébrale est bien traitée, c’est une blessure relativement bénigne, qui ne laissera pas de séquelle. Dans

80-90 % des cas, les symptômes disparaissent dans un délai de 7 à 10 jours (McCrory et al., 2008).

Pour les enfants et adolescents, cette période peut être plus longue puisque leur cerveau n’est pas

encore complètement développé. Il n’y a présentement pas d’étude qui a évalué les forces nécessaires

pour causer une commotion puisqu’il y a un trop grand nombre de paramètres qui peuvent influencer ce

traumatisme, telles que l’âge, la morphologie et le passé médical. Enfin, il est recommandé de retirer

les athlètes dès la suspicion d’une commotion, due à la fragilisation du cerveau et aux risques plus

élevés d’une seconde blessure.

2.2 Les symptômes

Les commotions cérébrales sont un sujet particulièrement d’actualité. C’est une préoccupation

majeure dans plusieurs sports. Une des raisons pour lesquelles elles semblent être plus présentes de nos

jours résulte d’une modification des symptômes acceptés pour diagnostiquer cette blessure. Par le

passé, une commotion cérébrale était diagnostiquée presque uniquement lorsqu’il y avait perte de

conscience. Une des raisons qui explique la difficulté à la diagnostiquer est que dans la majorité des cas

le cerveau ne subit pas de dommage visible. « Ainsi, les tests d'imagerie par résonance magnétique et

tomodensitogrammes semblent habituellement normaux. »(Karen M. Johnston et Davidson, 2005). De

nos jours, le phénomène est beaucoup mieux compris et la liste des symptômes considérés est beaucoup

plus importante. Voici donc la liste des symptômes qui peuvent apparaitre lors d’une commotion

cérébrale. Cette liste provient du SCAT2 (Sport Concussion Assessment Tool)

Page 11: ÉTUDE DES CHUTES EN PATIN DE VITESSE

5

Perte de connaissance

Attaque ou convulsion

Amnésie

Mal de tête

« Pression à la tête »

Douleur au cou

Nausée ou vomissement

Vertiges

Troubles visuels

Problèmes d’équilibre

Sensibilité à la lumière

Sensibilité au bruit

Impression de ralentissement

Impression d’être « dans le brouillard »

« Sensation de ne pas être bien »

Difficulté à se concentrer

Troubles de mémoire

Fatigue ou manque d’énergie

Confusion

Somnolence

Plus émotionnel

Irritabilité

Tristesse

Nervosité ou anxiété

Lors d’une commotion cérébrale, ce n’est pas l’ensemble de ces symptômes qui apparaîtront.

Ceux-ci dépendent de la partie du cerveau qui a été endommagée lors de l’impact. Ainsi, il est

important de prendre connaissance de l’ensemble des symptômes pour diagnostiquer une commotion

cérébrale.

Le SCAT2 est un outil d’analyse des commotions cérébrales dans le sport qui a été développé

lors de la 3e conférence internationale sur les commotions cérébrales dans le sport qui a eu lieu à

Zurich, en novembre 2008. Il se trouve en deux versions, une version de poche qui résume les

symptômes et les tests pour diagnostiquer le trauma (le SCAT2 de poche est présent en annexe) et une

seconde version à l’usage des professionnels de la santé, qui permet un diagnostic plus élaboré. Cette

seconde version, permet entre autres, d’évaluer la gravité et de faire un suivi pour permettre une

éventuelle remise au jeu.

Page 12: ÉTUDE DES CHUTES EN PATIN DE VITESSE

6

2.3 Les équipements de protection

Peu importe le domaine, les équipements de protection personnels utilisés pour diminuer les

traumatismes à la tête sont les mêmes. Les deux principaux sont les casques et les protèges dentaires. Il

est facile de prouver que l’utilisation des casques aide à diminuer la force de décélération lors d’un

impact, mais il est beaucoup moins clair que l’utilisation du casque et du protège dentaire a une

incidence sur la sévérité des commotions cérébrales (Daneshvar et al., 2011). Même si les casques ont

beaucoup évolué depuis les dernières années, dans la majorité des sports, les casques sont conçus

principalement pour éviter les traumatismes crâniens tels que les fractures, dues à un impact sur une

surface dure (McCrory et al., 2008). Ainsi, les casques sont bons pour protéger des impacts sévères,

mais peu sont aussi efficaces pour protéger des impacts légers.(Daneshvar et al., 2011) Ce fait peut être

validé dans notre sport, où la norme actuellement en vigueur ne prend pas en compte les impacts de la

tête dans le matelas, qui représente pourtant une partie importante des chutes en patinage de vitesse.

Ainsi, les casques et les protèges dentaires ont une efficacité certaine, mais pour les commotions, il y a

encore place à étude.

Page 13: ÉTUDE DES CHUTES EN PATIN DE VITESSE

7

CHAPITRE 3

ÉQUIPEMENT DE PROTECTION DANS LE PATINAGE DE VITESSE

3.1 Réglementation du sport.

Comme dans tout sport, le patinage de vitesse comporte plusieurs règlements au plan des

équipements des participants pour assurer la sécurité des athlètes. Il est important de noter que selon le

niveau des patineurs, les restrictions ne seront pas les mêmes, tout comme il y a des différences entre

les différentes fédérations. Le tableau qui suit résume l’ensemble des équipements de protection

individuels ainsi que les normes exigées telles que mentionnées dans les règlements de la FPVQ.

Celles-ci ont été préférées à ceux de l’International Skate Union puis qu’elles sont plus restrictives.

Équipement de protection Norme ou exigence

Casque ASTM1849

Protège-cou CAN/BNQ9415-370

Gant Cuir ou résistant aux coupures

Protèges tibias Rigides

Lunette Sportive, protection ou visière complète

Sous-vêtement Anti-coupure (niveau développement et plus)

Protège genoux -

Tube ou bas Anti-coupure

Tableau 2: Équipement de protection des participants (FPVQ, 2011)

Il est possible de constater par ce tableau que la validité d’une grande partie des équipements de

protection est laissée à la discrétion des arbitres et des fabricants. Pourtant, il existe une multitude de

normes sur le sujet qui pourrait permettre de valider le choix des équipements et ainsi avoir un niveau

de protection plus uniforme. Par exemple, pour les lunettes il y a la norme ANSI Z87.1 qui traite de la

résistance aux impacts des lunettes, ou la norme EN 388 en ce qui concerne la résistance aux coupures,

qui est d’ailleurs déjà appliquée par certains fabricants tels qu’Apogée (Apogée, 2011).

Page 14: ÉTUDE DES CHUTES EN PATIN DE VITESSE

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3.2 Analyse de la norme ASTM F1849

Pour la réglementation des casques de patinage de vitesse courte piste, il y a une norme

actuellement en vigueur, l’ASTM F1849-07, qui est exclusivement pour ce sport. Cette norme

comporte deux essais d’impact. D’abord un essai sur une surface plane. La norme spécifie l’ensemble

des paramètres d’essai; hauteur de chute, masse utilisée, vitesse d’impact, force g maximale, qui

doivent être utilisés en suivant la méthode dictée dans la norme, ASTM F1446. Cette seconde norme

qui décrit les outils à utiliser pour les essais ainsi que les procédures à appliquer, est la même qui est

utilisée pour règlementer une grande variété de casques. La seule différence sera au niveau des

paramètres utilisés qui eux sont dictés par les normes propres à chaque discipline. La seconde partie de

la norme F1849 consiste en un impact sur une lame de patin de vitesse. Sans avoir fait une analyse

complète de la norme, il a été constaté que cette partie comporte des erreurs importantes, en particulier

en ce qui à trait aux dimensions de la lame utilisée. La norme spécifie une épaisseur de lame de 2.5 mm

avec une tolérance de ±0.5 mm, alors que les lames que l’on retrouve actuellement sur le marché ont

une épaisseur de 1.1 mm a 1.25 mm (Maple, 2011). Il m’a été impossible d’obtenir le tolérancement

des compagnies, mais des mesures personnelles m’on permises de constater une variation de ±0,05 mm

sur des lames de 1.1mm d’épaisseur. On parle donc ici d’une épaisseur de lame deux fois plus

importante pour la norme avec une tolérance dix fois supérieure à ce qui a été mesuré. Ceci fait une

grosse différence lors du calcul des contraintes que subira le casque. Ainsi, en diminuant de moitié

l’épaisseur de la lame utilisée pour l’essai, de façon à être plus fidèle à la réalité, on augmenterait les

contraintes appliquées sur le casque du double, ce qui est non négligeable. Un questionnement aussi

peut être justifié au niveau de la vitesse d’exécution de l’essai. La norme spécifie un vitesse à l’impacte

sur une surface plane de 6.2m/s et de 3.8m/s sur une lame, ce qui représente une hauteur de chute de

2.0m et 0.75m. Ces valeurs ne prennent donc pas en conte la vitesse initiale du patineur mais seulement

sa grandeur. Sans avoir pu pousser plus loin l’analyse de cette norme, il est clair que celle-ci nécessite

une révision importante pour refléter plus adéquatement ce qui est présentement utilisé.

Page 15: ÉTUDE DES CHUTES EN PATIN DE VITESSE

9

CHAPITRE 4

MÉTHODOLOGIE

4.1 Équation d’énergie

Le calcul de la vitesse avant l’impact est assez simple au point de vu mathématique. Pour ce

faire, nous utiliserons une équation d’énergie comme suit.

Lors des manipulations mathématiques entre l’étape 3 et 4 l’énergie de l’équation a été

remplacée par zéro puisque le patineur ne peut accumuler d’énergie. Le défi de cette formule repose

plutôt sur la façon de déterminer chacune de ces variables. Ce chapitre expliquera donc comment

chacun de ces paramètres ont été déterminés et la marge d’erreurs que ceux-ci comportent. Dans un

premier temps, il sera question de la vitesse du patineur avant la chute. Ensuite, nous verrons comment,

en fonction du point de chute, il est possible déterminé la distance parcourue avant l’impact et l’angle

d’impact, qui n’est pas présente dans l’équation, mais qui sera importante pour l’analyse. Enfin, il sera

traité du coefficient de friction.

Variables:

W Énergie

V1 Vitesse initiale (en m/s)

V2 Vitesse finale (en m/s)

m masse du patineur (en kg)

g Gravité (9,81 m/s2)

µ Coefficient de friction de la glace

Δx Distance (en mètre)

Page 16: ÉTUDE DES CHUTES EN PATIN DE VITESSE

10

4.2 Conversion du temps aux tours en vitesse instantanée.

Comme pour la majorité des sports de course, la mesure couramment utilisée pour comparer les

performances est le temps au tour. Malgré que le tracé soit standardisé à 111m et 100m, deux raisons

nous empêchent d’utiliser ces valeurs pour déterminer la vitesse du patineur. Tout d'abord, les patineurs

ne sont presque jamais collés sur ce tracé ce qui fait qu’ils parcourent toujours une plus grande

distance. De plus, leur trajectoire dépend de plusieurs facteurs, telle que le calibre du patineur, sa

vitesse et la tactique de course. Le second facteur qui empêche d’utiliser cette technique de mesure est

que la vitesse du patineur n’est pas constante sur tout le tour. Les fins de droit et entrée de virage sont

généralement plus lentes que la sortie de virage et début de droit. La technique qui a donc été

préconisée pour obtenir la vitesse a été de faire de l’échantillonnage à l’aide d’un pistolet radar d’une

précision de ± 0,028m/s, et de prendre la vitesse exactement au centre du virage, puisque par

expérience, sans avoir de preuves à ce point si de l’étude, c’est à ce point que surviennent la majorité

des chutes. Ces vitesses sont comparées avec les temps au tour pris simultanément à l’aide d’un

chronomètre manuel. Dans un premier temps, ce chapitre présentera les résultats obtenus et sera suivi

par les causes d’erreurs.

D'abord, l’échantillonnage s’est effectué en lors de 5 entrainements distincts. Les deux

premières séances d’échantillonnage ont eu lieu le 21 octobre 2011 à l’aréna Mike Bossy, de Laval, une

glace de dimension nord-

américaine, sur des

tracés de 100 m et 111

m, avec des patineurs

d’âges cadet à

intermédiaire, de niveau

développement à espoir.

41 tours ont été pris pour

le tracé de 111 m et 31

pour le tracé de 100 m.

Les trois autres séances

Figure 1: Vitesse en fonction du temps pour un tracé de 111m

Page 17: ÉTUDE DES CHUTES EN PATIN DE VITESSE

11

ont été effectuées à l’aréna Maurice Richard, de Montréal, un aréna de dimension olympique, avec des

patineurs d’âges intermédiaire à séniore, de niveau élite. 143 tours ont été pris sur le tracé de 111 m. La

figure 1 présente l’ensemble des résultats obtenus pour un tracé de 111m. Cette figure montre

clairement qu’il y a une relation non linéaire entre la vitesse et le temps au tour. De plus, il est possible

de constater que la différence entre la vitesse mesurée pour les tours dans un aréna nord-américain,

illustrée par les données de l’aréna Mike Bossy, et un aréna olympique, illustré par les données des

clubs de Montréal inter., du centre féminin et masculin, est minime. Pour cette raison, l’ensemble des

données pour un tracé de 111m sera mis en commun pour la suite de l’analyse.

14131211109

14

13

12

11

10

9

8

Laps times (en seconde)

Vit

esse

(e

n m

/s)

S 0,317803

R-Sq 92,8%

R-Sq(adj) 92,7%

Regression

95% CI

95% PI

Corrélation entre le temps aux tours et la vitesse pour un tracé de 111m

Vitesse = 45,75 - 5,385 Laps times + 0,1953 Laps times**2

Figure 2: Corrélation entre le temps au tour et la vitesse pour un tracé de 111m

L’analyse statistique illustrée à la figure 2 montre qu’il y a un coefficient de détermination (R-

Sq) de 92.8%. Ceci indique que dans 92,8% du temps, le temps au tour permet d’expliquer la vitesse du

patineur au centre de du virage. De plus, les lignes pointillées de l’intervalle de confiance (95% CI)

indiquent graphiquement que la marge d’erreur augmente considérablement à partir de 13 secondes le

tour.

Page 18: ÉTUDE DES CHUTES EN PATIN DE VITESSE

12

Pour les 100m, l’analyse des données est moins concluante, mais tout de même valable, le

coefficient de détermination de 73,3% indique que le lien est fort entre le temps au tour et la vitesse,

mais que celle-ci n’explique que 73.3% des données. Tout comme pour le tracé de 111m, on note une

diminution de l’intervalle de confiance sur pour les extrêmes.

14131211109

11

10

9

8

7

Temps au tours (en seconde)

Vit

esse

(e

n m

/s)

S 0,417758

R-Sq 73,3%

R-Sq(adj) 71,3%

Regression

95% CI

95% PI

Corrélation entre le temps aux tours et la vitesse pour un tracé de 100m

Vitesse = 27,22 - 2,634 Laps times + 0,08979 Laps times**2

Figure 3: Corrélation entre le temps aux tours et la vitesse pour un tracé de 100m

Il est possible de relever plusieurs causes d’erreurs dans l’obtention des données. D’abord au

niveau du chronométrage, comme il a été mentionné précédemment, celui-ci a été fait à l’aide d’un

chronomètre manuel donc il y a le facteur humain qui peut avoir affecté la précision. Ainsi, même si le

chronomètre offre un niveau de précision de 1/100 sec. il a été décidé d’arrondir au 1/10 sec. Le radar

utilisé comportait des caractéristiques ayant pu causer des erreurs. Le pistolet utilisé est un Prospeed™

CR-1K , d’une précision de 1/10 de km/h. À la différence des lasers utilisés par la police, ce radar capte

la masse en mouvement, il ne permet de choisir un patineur lors de la prise de vitesse. Ce radar a des

avantages et des désavantages. Le principal avantage d’utiliser un radar plutôt qu’un laser est que celui-

ci n’est pas affecté par le mouvement des bras ou des jambes du patineur, puisque ce radar prend la

vitesse de déplacement de l’objet le plus gros. Par contre, lors que les patineurs patinent en groupe, il

Page 19: ÉTUDE DES CHUTES EN PATIN DE VITESSE

13

n’est pas possible de prendre la vitesse d’un patineur en particulier. Le radar va plutôt prendre la vitesse

du groupe. Ainsi, un patineur qui est en accélération pour dépasser le groupe ou qui vient

d’abandonner par exemple peut venir interférer dans la prise de données et affecter à la hausse ou à la

baisse la vitesse.

Enfin, la dernière cause d’erreurs est directement liée à la méthode utilisée pour obtenir la

vitesse instantanée. Même si une attention particulaire a été prise pour ne pas utiliser des données lors

de tour où il y avait des accélérations, la vitesse n’est pas forcément uniforme tout au long du tour.

Ainsi si la vitesse est prise sur le début ou la fin de l’accélération, la corrélation obtenue sera soit plus

basse ou plus élevée que la moyenne.

4.3 Distance de glisse lors de chute et angle d’impact.

Les seconds paramètres à déterminer sont les distances entre le point de chute et la bande ainsi

que les angles d’impact. Le premier paramètre est très important pour pouvoir calculer la perte de

vitesse due à la friction, alors que le second paramètre sera utilisé

pour décomposer la force d’impact en vecteur. Les principes de

dynamique nous indiquent qu’une particule qui décroche d’un arc

de cercle prend une direction tangente à celle-ci. Ainsi pour

déterminer la distance séparant le patineur et la bande, il suffit de

connaitre les dimensions de l’aréna, qui sera la limite extérieure,

et la trajectoire empruntée par le patineur avant la chute. Comme

il a été discuté auparavant, il existe deux dimensions d’aréna

standardisé, soit les glaces nord-américaines, 60.9m X 25.9m, et

les glaces olympiques, 61m X 30m. Pour le tracé utilisé, comme il

a été dit précédemment, celui-ci dépend de divers facteurs. Pour

faciliter l’analyse, il a été estimé que le patineur effectuait le

virage en suivant un arc de cercle de rayon constant, tangent à

l’apex (centre du virage) et avec une entrée et sortie de virage situé

au milieu entre le dernier point du tracé et la bande. La disposition

des points sur la glace est normalisée selon 5 tracés différents pour

la piste de 111m et 3 tracés pour le 100m. Les plans des tracés de la fédération sont présents en annexe.

Figure 4: Distance de chute, glace

olympique, 2e tracé 111m

Page 20: ÉTUDE DES CHUTES EN PATIN DE VITESSE

14

La figure 4 présente un exemple d’analyse qui a été faite à l’aide de CATIA pour déterminer les

distances de chute. Le tableau 3 présente les résultats obtenus pour une glace olympique et un tracé de

111m et la figure les illustre de façon graphique. Les autres tableaux sont présents en annexe III. Les

points de chute (bloc) ont été identifiés en fonction du cône qui est positionné sur les tracés. Les

distances de chute (ΔX) sont calculées en mètres et les angles d’impacts (θ) en degrés. Une analyse

rapide permet de constater que lors que la chute survient après le 4e bloc les tracés utilisés n’affectent

pratiquement plus la distance de chute. De plus, c’est aussi à partir du 4e bloc que l’on note une

diminution des distances de chute.

Glace Olympic 111m

Tracé 1 2 3 4 5

Bloc ΔX1 θ1 ΔX2 θ2 ΔX3 θ3 ΔX4 θ4 ΔX5 θ5

1,5 15,1 69,2 15,7 65,8 16,2 62,4 16,9 58,9 17,6 55,3

2 14,0 54,8 14,9 51,8 15,8 48,7 17,1 45,6 18,4 42,4

2,5 14,1 40,8 15,6 39,2 17,1 37,6 18,3 48,6 19,4 59,6

3 16,0 42,6 16,9 51,6 17,8 60,5 18,2 68,3 18,6 76,0

3,5 16,0 62,7 16,3 69,3 16,6 75,8 16,7 82,0 16,8 88,2

4 14,6 89,9 14,7 89,9 14,7 89,9 14,7 89,9 14,6 89,9

4,5 12,1 76,5 12,3 77,4 12,5 78,3 12,6 79,3 12,8 80,2

5 10,2 62,9 10,5 64,7 10,7 66,4 10,9 68,2 11,1 70,0

5,5 8,8 49,2 9,1 51,7 9,3 54,2 9,5 56,7 9,7 59,2

6 8,0 35,1 8,2 38,2 8,3 41,2 8,5 44,4 8,6 47,5

6,5 9,0 20,7 8,6 24,2 8,2 27,6 8,2 31,1 8,1 34,6

Tableau 3: Distance de chute et angle d’impact, glace olympique, 111m

Figure 5: Distance en fonction du point de chute pour le tracé 1,3 et 5

5,0

10,0

15,0

20,0

0 2 4 6 8

Dis

tan

ce (

en

tre

)

Point de chute (bloc)

Distance en fonction du point de chute

tracé 1

tracé 3

tracé 5

Page 21: ÉTUDE DES CHUTES EN PATIN DE VITESSE

15

L’utilisation de ces grilles pour évaluer la distance de chute et l’angle d’impact comporte aussi

un de risque d’erreur. Celle-ci est directement reliée au tracé utilisé. Puisque le patineur ne suit pas

exactement le tracé qui a été simulé, les distances et angles d’impact peuvent différer. De plus si

l’athlète est dans un couloir extérieur pour diverses raisons comme un dépassement ou autre, la

distance de chute pourrait être amputée de plusieurs mètres. Ainsi, le risque d’erreurs de ce paramètre

est assez élevé et devra être considéré lors des analyses vidéo.

4.4 Coefficient de friction de la glace.

Le coefficient de friction de la glace-patineur est un paramètre

particulièrement difficile à estimer. Des études montrent qu’un grand

nombre de paramètres viennent influencer ce coefficient, et en

particulier pour la glace. La température, l’état de surface, sa

lubrification, la vitesse de glissement, sont tous des facteurs qui

peuvent faire varier le coefficient. De plus, dans notre cas, trois

coefficients de friction seraient nécessaires pour modéliser le plus

fidèlement possible ce que l’on retrouve sur la glace. En effet, nous

avons un coefficient faible pour le tracé utilisé puisque celui-ci est

lubrifié avec de l’eau entre chaque course. On retrouve un coefficient

de friction moyen sur la bande médiane qui est nettoyé par la

resurfaceuse et l’on retrouve une zone à fort frottement près de la

bande, puisque celle-ci n’est pas entretenue, justement pour permettre de diminuer la vitesse avant

l’impact. Ces différentes parties de la glace sont illustrées dans la figure 5. De plus, aucune étude n'a

été répertoriée sur les coefficients de friction de la glace et du tissu utilisé dans la confection des skins

(combinaisons sportives). Ainsi, pour estimer le paramètre, 2 études ont été utilisées. Une première

étude a testé les différents coefficients de friction glace- glace en variant les paramètres de température,

de pression et de vélocité. Les Coefficients obtenus se situent entre 0,03 et 0,15 (Maeno et al., 2003).

La limite supérieure, 0,15, sera donc utilisée pour estimer la partie lubrifiée de la glace. La seconde

étude utilisée analyse les coefficients de friction d’un bloc de glace sur un mélange de sable et de

gravier. Les coefficients obtenus se situent entre 0,22 et 0,36 (Barker et Timco, 2003). La limite

Figure 6: Zone de friction

Page 22: ÉTUDE DES CHUTES EN PATIN DE VITESSE

16

inférieure, 0,25, de ces coefficients sera

utilisée pour estimer la friction dans la zone

non lubrifiée. La figure 6 montre la

diminution de vitesse en fonction des deux

limites de friction qui viennent d’être

déterminées pour une distance de 10m. En

analysant ce graphique, on constate d’abord

que la relation entre la vitesse initiale et la

vitesse finale est presque linéaire. Ensuite, la

différence de vitesse est beaucoup plus

significative lorsque la vitesse est basse que

lorsque la vitesse est élevée. On constate

une différence d’environ 2 m/s à l’impact pour une vitesse initiale de 9 m/s alors qu’à 13 m/s on

retrouve une différence de moins de 1 m/s. Ainsi pour simplifier l’analyse, le coefficient de friction

sera estimé à 0,2, ce qui donne une erreur possible de ±0,5 à ±1 m/s.

Figure 7: Vitesse à l'impact en fonction de la vitesse et de

la friction

Page 23: ÉTUDE DES CHUTES EN PATIN DE VITESSE

17

CHAPITRE 5

ANALYSE DES IMPACTS

5.1 Échantillonnage :

Les chutes qui ont été analysées proviennent de quatre compétitions de niveau différent. Le

tableau 5 identifie les compétitions qui ont été ciblées ainsi que le nombre de courses qui ont été

filmées et le nombre de chutes répertoriées. Il est important de noter que la compétition de niveau

développement et espoir ont été filmés par des bénévoles qui ont omis de filmer quelques courses pour

diverses raisons.

Compétition Endroit Date Nombre de

course filmée

Nombre

de chutes

Sélection des Coupes du

monde d'automne courtes

piste

Aréna Maurice-

Richard, Montréal 16-18/09/2011 241 24

Circuit niveau Espoir #1 Aéna Bruno-Verret,

Lévis 8-9/10/2011 231 43

Circuit niveau

Développement #1. secteur

C

Aréna Mike Bossy,

Laval 22/10/2011 72 15

Circuit Liliane-Lambert #1

- Région Ouest Montréal St-Michel 12/11/2011 165 59

Total 709 141

Tableau 4 Compétitions analysées

De plus, il est important de noter qu’au cours de ces 4 compétitions aucune des chutes

compilées n’a nécessité une assistance médicale directe sur la glace.

Page 24: ÉTUDE DES CHUTES EN PATIN DE VITESSE

18

Figure 8: Relation (course /chute)

5.2 Analyse des impacts

Dans un premier temps les tableaux 5 et 6 montres la répartition des chutes répertoriées lors des

compétions analysés en fonction du sexe et de la catégorie d’age.

Niveau Féminin Masculin

Liliane Lambert 35,59% 64,41%

Développement 33,33% 66,67%

Espoir 27,91% 72,09%

Élite 41,67% 58,33%

Moyenne 34,63% 65,38%

On constate que le nombre de chutes est plus important chez les hommes que chez les femmes

et ce peu importe le niveau de compétition, avec une moyenne de 34,6 % chez les femmes et 65,4%

chez les hommes. De plus, le tableau 6 montre qu’il y a une tendance à avoir moins de chutes lorsque

les patineurs sont plus âgés. Par

contre, ces données doivent être

prises avec un bémol puisque le

nombre de courses dans chaque

catégorie et chaque sexe n’est pas

uniforme. Ce paramètre est pris en

compte dans la figure 8. Celle-ci

montre que la fréquence des chutes

diminue, plus le niveau de

compétition augmente. On parle ici

Tableau 5 Répartition des chutes en fonction de la catégorie

Tableau 6: Répartition des chutes par sexe

Niveau 1_Benjamin 2_Cadet 3_Juvénil 4_Junior 5_Classe ouverte

Liliane Lambert 42,59% 37,04% 20,37% - -

Développement - 40,00% 33,33% 20,00% 0,00%

Espoir - - 51,16% 20,93% 27,91%

Élite - - - - 100,00%

0

2

4

6

8

10

12

Lilianne Lambert Developpement Espoir Élite

No

mb

re d

e c

ou

rse

s

Relation (course /chute)

Page 25: ÉTUDE DES CHUTES EN PATIN DE VITESSE

19

de 1 chute à toutes les 2,5 courses pour le niveau Liliane Lambert, 1 chute par 5 courses pour le niveau

développement et espoir et 1 chute à toutes les 10 courses pour le niveau Élite.

Avant de poursuive l’analyse avec les vitesses et

angles d’impacts, il est important de noter que les

chutes qui se sont produites dans le droit ont été

ignorées dans cette seconde partie. Ceux-ci ont été

ignorées puisqu’il était impossible de déterminer la

distance de glisse et ainsi la perte de vitesse due au

frottement. De plus, la corrélation établie entre le temps

au tour a été faite pour les virages, les risques d’erreurs

sont donc plus importants. C’est un total de 19 chutes qui ont été ignorées. La répartition de ces chutes

est énumérée dans le tableau 7. On constate que celles-ci représentent une part importante des chutes

surtout au niveau élite avec 20,83% de l’ensemble des incidents.

Les données ont d’abord été distribuées en fonction de la catégorie pour permettre d’illustrer la

progression des patineurs avec l’âge. On constate que la vitesse à laquelle surviennent les chutes ne

varie pas beaucoup en bas âge.

La plus grosse progression se fait

entre la catégorie junior et classe

ouverte où l’on passe d’une

vitesse moyenne de 10,5m/s à

plus de 12m/s. De plus, les

intervalles de confiance de la

vitesse avant la chute sont très

serrées, ce qui montre qu’il y a

certaines constances dans chaque

catégorie ou les chutes sont

survenues. La figure 9 permet

aussi de juger de la

Niveau Chute dans le droit

Nombre En %

Liliane Lambert 9 15,25%

Développement 1 6,67%

Espoir 4 9,30%

Élite 5 20,83%

Total 19

Tableau 7: Les chutes dans les droits.

Figure 9: Vitesse par catégorie

Page 26: ÉTUDE DES CHUTES EN PATIN DE VITESSE

20

perte de vitesse lors de la chute. La moyenne des pertes de

vitesse est résumée dans le tableau 8. Celui-ci permet de

constater que la perte de vitesse est beaucoup plus importante

chez les catégories plus jeunes avec plus de 30% de perte de

vitesse alors qu’au niveau classe ouverte on parle de 17,6%. Ce

point était prévisible puis qu’il avait été soulevé lors de

l’analyse du paramètre de friction. Il avait été dit que la perte

de vitesse diminuait lorsque la vitesse augmentait. La figure 9

illustre aussi que l’intervalle de confidence est beaucoup plus

étendu pour les vitesses au moment de l’impact. Ce point aussi

était prévisible puisque, contrairement à la vitesse initiale qui ne dépend que du temps au tour, la

vitesse au moment de l’impact dépend quatre paramètres différents, soit la vitesse initiale, la dimension

de la glace, le tracé utilisé ainsi que le point de chute.

Le même type d’analyse a été fait en fonction niveau de compétition. Les résultats sont

présentés dans la figure 10 et le

tableau 9. Cette analyse peut être

utile pour justifier les mesures de

sécurité de chaque niveau de

compétition. Alors que la vitesse

initiale semblait suivre une loi

polynominiale en fonction de la

catégorie d’âges, la gradation pour

les différents niveaux semble plus

respecter une fonction linéaire. En

ce qui à trait à l’intervalle de

confiance, tout comme pour

l’analyse par catégorie, celles-ci

Catégorie Perte de vitesse

moyenne en %

1_Benjamin 31,64%

2_Cadet 35,82%

3_Juvénil 22,22%

4_Junior 25,64%

5_Classe ouverte 17,60%

Tableau 8: Perte de vitesse par

catégorie

Figure 10: Vitesse par niveau.

Page 27: ÉTUDE DES CHUTES EN PATIN DE VITESSE

21

sont plus grande pour la vitesse au moment de l’impact que

pour la vitesse initiale, mais de façon moins prononcée. Les

mêmes justifications peuvent s’appliquer. Les pertes de vitesse

énumérées dans le tableau 9 sont aussi du même ordre de

grandeur que celles que l’on a retrouvées par catégorie d’âges.

Il est important de rappeler que les compétitions de niveau

Liliane Lambert ne regroupent que des patineurs de catégorie

juvénile et moins alors que le niveau élite ne comporte que

des patineurs de catégorie classe ouverte. Ainsi, il est normal

de noter de telle similitude entre ces deux analyses.

En ce qui concerne le point de chute et angle d’impact, ceux-ci ont été analysés seulement en

fonction du niveau. Les figures 11 et 12 résument les résultats obtenus.

Figure 11: Point de chute en fonction du niveau

765432

20

15

10

5

0

765432

765432

765432

1_Lilianne Lambert

Point de chute

Pe

rce

nt

2_Developpement 3_Espoir 4_Élite

Mean 4,458

StDev 1,086

1_Lilianne Lambert

Mean 4,464

StDev 0,9500

2_Developpement

Mean 4,359

StDev 1,308

3_Espoir

Mean 5,053

StDev 1,039

4_Élite

Normal

Panel variable: Niveau

Histogram point de chute

Niveau Perte de vitesse

moyenne en %

Liliane Lambert 31,58%

Développement 21,56%

Espoir 21,84%

Élite 15,91%

Tableau 9: Perte vitesse par catégorie

Page 28: ÉTUDE DES CHUTES EN PATIN DE VITESSE

22

Figure 12: Angle d'impact en fonction du niveau

La première constatation en analysant ces résultats est qu’il n’y a pas de tendance au niveau de

la concentration des données que ce soit au niveau du point de chute ou de l’angle d’impact. L’écart

type élevé de ces deux variables confirme ce fait. Malgré cela, les moyennes obtenues pour les

différents niveaux sont semblables avec un point de chute se situant entre le 4e et le 5

e bloc. Cette

moyenne permet de confirmer la justesse du choix qui a été fait lors de l’étape de la prise des vitesses à

l’aide du radar. Pour ce qui est de la moyenne des angles d’impacts, celles-ci ne sont pas aussi

regroupées, mais les différents niveaux se retrouvent tout de même dans une plage 15 degrés, soit entre

60,77 et 74,12 degrés. Enfin, la présence d’un écart type élevé en ce qui concerne le point de chute,

explique l’augmentation du coefficient d’incertitude entre la vitesse de chute et la vitesse au moment de

l’impact.

907560453015

30

25

20

15

10

5

0

907560453015

907560453015

907560453015

1_Lilianne Lambert

angle d'impcat

Pe

rce

nt

2_Developpement 3_Espoir 4_Élite

Mean 67,81

StDev 15,97

N 48

1_Lilianne Lambert

Mean 74,12

StDev 12,88

N 14

2_Developpement

Mean 65,39

StDev 18,80

N 39

3_Espoir

Mean 60,77

StDev 20,71

N 19

4_Élite

Normal

Panel variable: Niveau

Histogram angle d'impcat

Page 29: ÉTUDE DES CHUTES EN PATIN DE VITESSE

23

CHAPITRE 6

RECOMANDATIONS

6.1 Les chutes

Les chutes sont un élément inévitable du sport. Des méthodes de protection collective comme

les matelas ont fait leur preuve pour diminuer les blessures, mais il serait bon d’analyser le problème

plus en amont. Comme il a été constaté lors de l’analyse des vidéos, que les patineurs ont tendance à

adopter une multitude de positions lors de leurs chutes et celles-ci ne sont pas toutes sécuritaires. En

tant qu’entraîneur et ancien patineur, je sais que cette partie de l’entraînement est souvent négligée, et

mal vue de la part des parents. Pourtant, il a été prouvé que l’instinct et les réflexes sont liés à ce qui a

été enseigné et pratiqué. Ainsi, une façon de diminuer les blessures serait d’enseigner aux entraineurs la

posture à adopter lors d’une chute, pour qu’ils puissent le montrer correctement aux patineurs par la

suite. Sans avoir d’étude à l’appui pour prouver l’efficacité d’une telle mesure, ces procédures existent

dans d’autres sports. Entre autres, les moniteurs de planche à roulettes qui ont suivi la formation du

Programme d’enseignement sportif du Québec (PESQ) ont une partie de leur formation qui consiste à

apprendre à tomber de façon sécuritaire en utilisant leurs protections. De plus, dans le Programme

Gagné vos Épinglettes de PVC, programme qui vise à aider les entraineurs à évaluer le niveau

d’habilités de leurs patineurs, il y a comme point à évaluer la « technique de chutes (virage)» (Patin de

Vitesse Canada, 2010) au niveau 11. Ainsi, à la lumière des données trouvées lors de ce projet sur les

angles et vitesses d’impacts, il serait bon d’analyser avec une personne compétente, comme un

ergonome ou un biomécanicien, la posture idéale à adopter pour diminuer au maximum les risques de

blessures et enfin l’intégrer aux formations d’entraîneurs.

Page 30: ÉTUDE DES CHUTES EN PATIN DE VITESSE

24

6.2 Les commotions cérébrales.

En ce qui concerne les commotions cérébrales, à défaut de pouvoir les éliminer, il serait

important que les entraîneurs soient à même de pouvoir les diagnostiquer. Comme il a été discuté

précédemment, les récentes études montrent que si le problème est diagnostiqué rapidement et que

l’athlète est retiré du jeu, ça réhabilitation en sera d’autant plus rapide. Sans vouloir remplacer le rôle

du médecin, les entraineurs pourraient être formés pour utiliser l’Outil d’évaluation de la commotion

dans le sport 2 (SCAT 2) ou, du moins, sa version de poche. De plus, cette procédure pourrait être

ajoutée dans la trousse de premiers soins réglementaires que les clubs doivent avoir à leurs portées lors

des entraînements.

Page 31: ÉTUDE DES CHUTES EN PATIN DE VITESSE

25

CHAPITRE 7

ÉTAPES POUR LA POURSUITE DU TRAVAIL

7.1 Les matelas

Cette étude n’est qu’un début, il y a plusieurs autres facteurs qui pourraient être ajoutés pour

permettre une meilleure analyse. Dans un premier temps, il serait bon d’analyser le coefficient

d’absorption et des matelas présentement réglementés par la fédération. Ainsi, il serait possible de

transformer les vitesses avant impact en force. De plus, il serait bon d’analyser l’incidence de l’angle

d’impact sur la distribution des forces. Comme il a été monté, l’angle d’impact moyen est d’environ 70

°. Il est clair, en observant les vidéos qu’une partie importante de la composante parallèle de la force

est absorbée par le matelas du à son coefficient de friction élevé et sa déformation.

7.2 La posture de chute.

Dans un deuxième temps, comme il a été expliqué lors des recommandations, il serait bon

d’analyser les différentes postures de chute. Comme il a été discuté précédemment, il y a plusieurs

techniques pour se placer avant l’impact, mais certaines présentent des risques de blessures

importantes.

7.3 Analyser des normes.

Comme il a été discuté, la norme actuellement en vigueur pour les casques présente certaines

lacunes. Une analyse plus approfondie de la norme devrait être fait pour pouvoir suggérer des

modifications et ainsi la rende plus représentative de la réalité. De plus, une étude sur les normes des

vêtements anti-coupures permettrait de rehausser le niveau de sécurité dans la pratique du sport.

7.4 Analyse du casque.

Enfin, il y a l’analyse du casque actuel. Il est important de ne pas faire cette analyse trop tôt

dans le processus puisque les étapes précédemment énumérées auront un impact sur l’analyse telle que

la posture de chute peut influencer sa géométrie.

Page 32: ÉTUDE DES CHUTES EN PATIN DE VITESSE

26

CONCLUSION

En conclusion, ce projet a permis de répondre à un grand nombre de questions. Un résumé du

phénomène de commotion cérébrale a montré que le phénomène est très complexe et difficilement

évitable. Malgré que les symptômes permettant de le diagnostiquer soient bien connus, les forces

entrainant l’apparition de ces symptômes ne sont, à ce jour, pas encore bien comprises. Ainsi, les

équipements de protection utilisés dans les différents sports sont davantage conçus pour protéger des

fractures que des commotions. Le patinage de vitesse courte piste ne fait pas exception à cette

tendance. De plus, il a été noté qu’il y a une déficience au niveau des normes et règlements

actuellement en vigueur pour restreindre les équipements de protection individuels. Dans cette optique,

et vue l’absence d’étude sur le sujet, ce projet a dressé un portrait des incidents qui surviennent dans le

patinage de vitesse courte piste. La méthodologie utilisée et les marges d’erreurs de chacun des

paramètres ont été démontrées. Une fois cette méthodologie déterminée, 141 chutes ont été analyse

dans quatre compétitions différentes pour permettre d'en retirer la vitesse avant la chute, les vitesses au

moment de l’impact ainsi que les angles d’impact. Enfin, une série des recommandations ont été faites

pour permettre d’augmenter le niveau de sécurité dans le sport. Ce travail n’est malheureusement pas

une fin, mais plutôt un début, visant à améliorer les équipements présentement utilisés pour la sécurité

des athlètes. Il y a encore plusieurs étapes à suivre telles que la révision des normes actuelles,

l’établissement d'une posture de chute standard et l’étude de l’efficacité des équipements actuels.

Page 33: ÉTUDE DES CHUTES EN PATIN DE VITESSE

27

ANNEXE I

SCATS2 DE POCHE

Page 34: ÉTUDE DES CHUTES EN PATIN DE VITESSE

28

ANNEXE II

PLAN DES TRACÉ DE PATIN DE VITESSE

Page 35: ÉTUDE DES CHUTES EN PATIN DE VITESSE

29

Glace Nord Américaine 111m

Tracé 1 2 3 4 5

bloc ΔX1 θ1 ΔX2 θ2 ΔX3 θ3 ΔX4 θ4 ΔX5 θ5

1,5 13,1 58,7 14,1 58,7 15,2 58,6 16,1 59,4 17,0 60,3

2 13,0 45,4 14,2 45,8 15,4 46,2 16,4 46,5 17,4 46,8

2,5 13,8 35,4 15,0 44,5 16,2 53,6 17,0 59,1 17,8 64,5

3 14,2 56,6 15,0 62,7 15,8 68,7 16,2 73,9 16,7 79,1

3,5 13,6 66,2 14,1 72,6 14,5 79,0 14,7 84,4 14,9 89,8

4 12,3 74,3 12,4 80,6 12,6 87,0 12,6 88,5 12,6 90,0

4,5 10,5 77,2 10,5 77,1 10,5 77,1 10,6 78,0 10,8 78,9

5 9,1 67,5 9,2 67,5 9,2 67,4 9,2 67,5 9,2 67,6

5,5 8,0 56,2 7,9 56,2 7,9 56,1 7,9 55,9 7,9 55,7

6 6,7 42,8 6,8 42,6 6,9 42,4 6,9 42,8 6,9 43,2

6,5 6,5 28,5 6,5 28,7 6,5 28,8 6,5 29,3 6,5 29,7

Glace Nord Américaine 100m

Tracé 1 2 3

bloc ΔX1 θ1 ΔX2 θ2 ΔX3 θ3

1,5 16,8 61,5 17,6 57,4 18,7 53,3

2 17,1 47,9 18,5 44,3 19,6 65,3

2,5 17,6 63,4 18,2 72,1 18,4 80,6

3 16,7 78,3 16,8 85,4 16,7 87,5

3,5 14,9 89,3 14,8 95,3 14,6 80,7

4 12,6 90,0 12,6 90,0 12,6 90,0

4,5 10,8 78,6 10,9 79,6 11,1 80,7

5 9,2 67,0 9,5 69,0 9,7 71,1

5,5 8,0 54,9 8,3 57,8 8,6 60,7

6 7,1 42,1 7,3 45,7 7,6 49,4

6,5 7,0 28,5 6,9 32,6 6,9 36,7

ANNEXE III

DISTANCE ENTRE LE POIN DE CHUTE ET LES MATELAS

Tableau 10: Distance de chute et angle d’impact Glace Nord Américaine, 111m

Tableau 11: Distance de chute et angle d’impact Glace Nord Américaine, 100m

Page 36: ÉTUDE DES CHUTES EN PATIN DE VITESSE

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BIBLIOGRAPHIE

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