Economie International

7/28/2019 Economie International

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3

Introduction Générale

L’économie internationale forme depuis longtemps une spécialité à part entière de

l’analyse économique. Elle est considérée comme étant un domaine spécifique de la

science économique qui tire sa spécificité de l’existence des états nations et des frontières

nationales.

L’économie internationale peut être définie comme étant une branche des sciences

économiques qui étudie les relations entre les pays. En d’autres termes, elle traite de

l’interdépendance économique et financière entre les nations. Elle analyse ainsi les flux

des biens, des services, des paiements et des devises entre un pays et le reste du monde.

L’économie internationale a connu un important développement au cours des deux

derniers siècles avec les contributions d’économistes de renoms tels que : Adam Smith,

David Ricardo, John Stuart Mill, Alfred Marshall, John Maynard Keynes et Paul

Samuelson.

L’objectif de ce cours est de permettre aux étudiants d’acquérir les bases théoriques de

l’économie internationale. Pour ce faire, nous étudierons les modèles de base qui

permettent de répondre aux questions suivantes :

Pourquoi les pays échangent entre eux ? (cause du commerce international)Qu’est ce qu’on échange ? (structure des échanges : qui importe quoi et qui exporte

quoi?)

Quels sont les types de biens échangés ?

Quels bénéfices peuvent retirer les pays à échanger des biens, des services et des facteurs

de production ?

Quelles sont les conditions sous lesquelles ces gains sont mutuels ?

Faut-il s’ouvrir ou au contraire se fermer à l’échange ?

Quels sont les politiques commerciales à adopter ?

Pour répondre à ces exigences, nous présenterons dans la première partie la théorie du

commerce international qui analyse la base et les gains des échanges. La deuxième partie

analysera les politiques commerciales internationales qui examinent les raisons et les

effets de restrictions commerciales.



4

La première partie se compose de cinq chapitres. Le premier chapitre exposera la théorie

de l’avantage comparatif mieux connue sous le nom du modèle Ricardien. Le deuxième

chapitre présentera le modèle à facteurs spécifiques et redistribution du revenu. Le

troisième chapitre examinera le modèle HOS. Le quatrième chapitre s’intéressera au

modèle standard des échanges. Enfin, le cinquième chapitre traitera des économies

d’échelle, de la concurrence imparfaite et du commerce international.

Au niveau de la deuxième partie, le sixième chapitre proposera les instruments des

politiques commerciales internationales. Le septième chapitre servira à analyser

l’économie politique des mesures commerciales.

De nos jours, les principaux problèmes d’économie internationale auxquels fait face le

monde sont l’accroissement du protectionnisme dans les pays industriels, la volatilité

excessive et les déséquilibres des taux de change, l’accroissement de la concurrenceinternationale et l’énorme pauvreté et l’élargissement des inégalités internationales que

connaissent les populations des pays en développement les plus pauvres.

L’étude de l’économie internationale s’avère nécessaire dans de nombreux emplois

spécialement dans les entreprises multinationales, dans le secteur bancaire international,

dans diverses agences gouvernementales comme le ministère de commerce et dans les

organisations internationales comme les Nations Unies, la Banque Mondiale, le Fond

Monétaire International, etc.

Cas de la Tunisie :

La Tunisie a choisi une politique protectionniste de deux secteurs d’activité à savoir

l’industrie et l’agriculture jusqu’au milieu des années 1980. Droits de douane très élevés

ou limitations quantitatives. Malgré cette protection, les importations étaient très

importantes (matières premières, produits semi-finis, équipements, ….) nécessaires à

l’activité locale. Ce qui a eu comme conséquence, une industrie peu efficace et une dette

relativement importante. Depuis, il y a eu des réformes de libéralisation.

Références Bibliographiques:

Économie contemporaine, Flouzat et De Boissieu, Tome 2, Thémis (2004).

Le Commerce International, Rainelli, La Découverte (2003).

Économie Internationale, Mayer et Mucchielli, Dalloz (2005).

Initiation à l’Économie Internationale, Lafay (2004).



5

Liste des sujets des exposés:

Les institutions qui structurent les relations internationales (Banque Mondiale,

UN, OMC, FMI, OCDE).

Les principaux blocs régionaux (CE, ALENA, UMA, UA et Conseil de

Coopération du Golfe).

La mondialisation.

Aperçu historique sur l’évolution du commerce international.

Commerce extérieur de la Tunisie.



6

Première Partie : Théorie du CommerceInternational



7

Chapitre I : La Théorie de l’avantage comparatif de Ricardo

I . La t héor ie de l’avan tage absolu de Smi th

En défendant le libre échange, Adam Smith a montré qu’un pays ne doit pas hésiter à

acheter de l’extérieur ce que les producteurs étrangers peuvent produire à meilleur

marché que les producteurs nationaux.

En d’autre terme, les pays disposent d’un certain nombre de secteurs d’activité pour

lesquels ils bénéficient d’un avantage absolu, c'est-à-dire pour lesquels les entreprises

nationales produisent à un coût de production inférieur à celui des entreprises étrangères.

En conséquence, chaque pays doit chercher à se spécialiser dans les secteurs d’activité pour lesquels il dispose d’un avantage absolu.

a. Exemple :

Supposons l’existence de deux pays, Nation et Étranger qui produisent deux biens X et Y

à l’aide d’un seul facteur de production le travail noté L.

Soit LX a : Besoins unitaires en travail : nombre d’heures de travail nécessaires pour

produire une unité du bien X dans Nation.

LY a : Besoins unitaires en travail : nombre d’heures de travail nécessaires pour produire

une unité du bien Y dans Nation.

* LX a : Besoins unitaires en travail : nombre d’heures de travail nécessaires pour produire

une unité du bien X dans Étranger.

* LY a : Besoins unitaires en travail : nombre d’heures de travail nécessaires pour produire

une unité du bien Y dans Étranger.

Nation Étranger

X 100 60

Y 80 100



8

On observe qu’Étranger est plus productive que Nation dans la production du bien X

puisque 10060* LX LX aa .

Inversement, Nation est plus productive qu’Étranger pour ce qui est du bien Y

puisque 10080

* LY LY aa

.Chaque pays possède un avantage absolu de productivité sur son partenaire commercial.

Il est donc mutuellement avantageux que chaque pays concentre toutes ses ressources à

produire le bien pour lequel il a un avantage absolu. Étranger utilisera donc tout son

travail à produire le bien X et Nation ne produira que le bien Y. C’est la spécialisation

internationale. Nation importera le bien X en contrepartie de ses exportations du bien Y

et inversement pour Étranger.

b. Exercice d’application :

A B

X 6 3

Y 3 6

Le pays A doit consommer six unités de production pour produire une unité du bien X et

trois unités de travail pour produire une unité du bien Y. Supposons que chaque pays

dispose de 12 unités de production (L).

1) Quel est la production de chaque pays ?

2) Si les pays A et B respectent la théorie des avantages absolus, quel sera la

production de chaque pays ?

3) Quelle conclusion pouvez-vous tirer en ce qui concerne la production mondiale ?

c. Solution :

1) La production de chaque pays est présentée dans le tableau suivant :

A B Total

Unités de production 12 12 24

X 1 2 3

Y 2 1 3





10

Un pays possède un avantage comparatif dans la production d’un bien si le coût

d’opportunité de cette production exprimé en termes d’autres biens est inférieur dans ce

pays là à ce qu’il est dans d’autres pays.

Un coût d’opportunité d’un bien X en termes d’un bien Y est la quantité du bien Y qui

auraient pu être produite avec les ressources utilisées pour produire un nombre donné du

bien X.

1. Exemple de Ricardo

Nation Étranger

X 120 80

Y 100 90

E dispose d’un avantage absolu dans la production des deux biens X et Y étant donné que

12080* LX LX aa et 10090* LY LY aa .

Selon Ricardo, les pays auront quand même intérêt à se spécialiser pour continuer à

échanger afin de limiter au niveau mondial la consommation des facteurs de production.

La spécialisation se fait en fonction du différentiel de productivité des coûts de

production. Ainsi, chaque pays trouvera avantage à se spécialiser et a exporter les biens

pour lesquels il dispose de l’avantage comparé le plus élevé ou le désavantage comparatif

le moins élevé et importera en échange les autres biens. Dans notre cas, N se spécialisera

dans la production de Y puisque son désavantage (-10) y est plus faible que dans la

production de X (-40).

N E Mondial

X 120 80

Y 100 90

Nombre d’hl par pays sans spécialisation 220 170 390

Nombre d’hl par pays après spécialisation 200 160 360

Après spécialisation N produit 2 unités de Y avec 200 hl et E produit 2 unités de X avec

160 hl. Les gains de spécialisation globaux liés à une meilleure utilisation des facteurs de

production = 30 hl soit 390-360 hl.



11

La spécialisation selon le principe de l’avantage comparatif relatif, permet de produire

les mêmes quantités de biens en économisant des facteurs de production.

Les coûts relatifs sont définis comme étant le rapport des besoins unitaires de travail des

deux biens.

Le coût relatif de X par rapport à Y est égal aux besoins unitaires de travail en X divisés

par les besoins unitaires de travail en Y. Il est noté de la manière suivante :

Coût relatif de X/Y = besoins unitaires de travail en X/ besoins unitaires de travail en Y.

Dans notre exemple, les coûts relatifs sont calculés de la façon suivante :

N E

X/Y 1,2 0,89

Y/X 0,84 1,125

E peut produire lui-même Y en utilisant 90 hl ou choisir de produire une unité du bien X

avec seulement 80 hl et l’échanger contre une unité de Y de N et lui restera 10h de temps

de travail, donc avec 90 hl, E peut obtenir plus qu’une unité du bien Y (jusqu'à 1,2 Y).

N peut produire lui-même X en utilisant 120 hl ou choisir de produire une unité de Y

avec seulement 100 hl et l’échanger contre une unité de X d’E et lui restera 20 hl, donc

avec 120 hl il peut obtenir plus qu’une unité du bien X (jusqu'à 1,125 X).

a. Exemple d’application :

N E

X 200 50

Y 100 50

1) Montrez que N ne dispose d’aucun avantage absolu.

2) Quelle conclusion pouvez-vous en tirer ?

3) Selon quelle approche, peuvent-ils s’engager dans le commerce international ?4) Calculez les différents coûts relatifs possibles.

5) Déterminez la structure des échanges.



12

b. Solution :

1) Il suffit de comparer les besoins unitaires en travail pour chaque bien,

20050* LX LX aa et 10050* LY LY aa . Ainsi, E dispose d’un avantage

absolu dans la production des deux biens.

2) En se basant sur la théorie de l’avantage absolu, les deux pays ne peuvent pas

s’engager dans le libre échange.

3) La théorie de l’avantage comparatif de Ricardo.

4) N E

X/Y 2 1

Y/X 0,5 1

5) 12*

*

LY

LX

LY

LX

a

a

a

a . E dispose d’un avantage comparatif dans la production du

bien X et N possède un avantage comparatif dans la production du bien Y.

2. Modèle de Ricardo

a. Hypothèses du modèle :

Deux pays produisant deux biens.

Un seul facteur de production (le travail) tels que : parfaite mobilité du L à

l’intérieur d’un pays (L peut être utilisé pour n’importe quelle production à

l’intérieur du pays) et parfaite immobilité du L entre les pays.

Aucune restriction à la circulation des biens (coûts de transport non pris en

compte).

Le modèle suppose l’échange d’une unité d’un produit contre une unité de l’autre

produit (produit identique entre les deux pays, il n’y a pas de différence de

qualité).

Valeur relative de produits mesurée en nombre d’heures travail (les différences en

nombre d’heures travail correspondent aux différences de productivité de travail



13

et aux différences de technologie de production de chaque économie). Elle ne

prend pas en compte la valeur monétaire des biens ni les taux de change.

Rendements d’échelle constants : l’augmentation de la quantité produite ne

modifie pas la productivité du travail.

Marchés en situation de concurrence pure et parfaite.

Structure des coûts est différente en autarcie entre les pays : * LX LX aa et

* LY LY aa .

b. Présentation du modèle :

La frontière de possibilité de production montre la quantité maximale d’un bien qui peutêtre produite suite à une décision prise de produire une certaine quantité de l’autre bien er

vice versa. Elle peut être définie comme tant l’ensemble des combinaisons des biens

qu’un pays peut produire en utilisant pleinement ses ressources en travail.

Supposons que : wQ est la quantité produite de vin et cQ la production de fromage. La

quantité de travail utilisée dans la production de ces deux biens est égale à

w Lwc Lc QaQa . L’offre de travail totale est

L .

La FPP est déterminée par les limites des ressources de l’économie, en l’occurrence le

travail. Ainsi, les limites de production sont définis comme par

LQaQa w Lwc Lc. C’est

la contrainte des ressources.

Siw Lw

ww LwcQa

LQ LQaQ

0

Sic Lc

cc Lcw

Qa

LQ LQaQ

0

c Lcw Lww Lwc Lc Qa LQa LQaQa

c

Lw

Lc

Lw

w Qa

a

a

LQ



14

Lwa

L

est la quantité maximale de vin que N peut produire lorsqu’elle consacre tout le

travail disponible a la production du vin.

Lw

Lc

aa est la pente de FPP = coût d’opportunité du fromage exprimé en termes de vin.

Le graphique suivant représente la FPP.

En autarcie, les producteurs cherchent à maximiser leurs profits.

iiiiii Lw LQ p

i p : Prix du bien i.

iw : Taux de salaire horaire nominal dans le secteur fabriquant le bien i.

i L : Quantité de travail utilisée pour produire le bien i.

La condition de premier ordre de maximisation du profit est :

i

Li

mii

i

i

i

i

wP pw L

Q p

L

00

Li

mP : Productivité marginale du travail pour le bien i.

wQ

cQ

Lwa

L

Lca

L



15

La parfaite mobilité du L entre les secteurs d’un même pays implique une égalité entre

les taux de salaire des deux secteurs.

wc ww

Lw

Lc

Lc

Lw

Lc

m

Lwm

w

c Lw

mw

Lc

mca

a

a

a

P

P

p

pP pP p

1

1

Lw

Lc

w

c

a

a

p

p

En l’absence du commerce international, les prix relatifs des biens sont égaux aux

rapports des besoins unitaires en travail.

L’économie se spécialisera dans la production du fromage si le prix relatif du fromage

excède son coût d’opportunité, elle se spécialisera dans la production du vin si le prixrelatif du fromage est moindre que son coût d’opportunité.

Si*

*

Lw

Lc

Lw

Lc

a

a

a

a c'est-à-dire le rapport des besoins unitaires en travail du fromage à celui

du vin est plus bas dans N que dans E donc la productivité relative de N est plus élevée

en Fromage qu’en vin. Ainsi N possède un avantage comparatif dans la production du

Fromage. Ainsi la condition à laquelle N a un avantage comparatif est liée aux quatre

besoins en travail et non seulement à deux (avantage absolu). Il est alors profitabled’expédier du fromage de N vers E et le vin de E vers N. ceci ne peut continuer

indéfiniment car N exportera suffisamment de fromage et E suffisamment de vin jusqu'à

ce que les prix relatifs deviennent égaux dans les deux pays. Il faudra alors déterminer le

prix relatif mondial après l’ouverture des échanges. Ce prix est déterminé par la

confrontation entre l’offre relative mondiale et la demande relative mondiale.

c. Offre relative mondiale :

La quantité globalement offerte de c par rapport à la quantité globalement offerte de w.

Elle est notée*

*

ww

cc

wc

QQ

QQ RS

On suppose que*

*

Lw

Lc

Lw

Lc

a

a

a

a .



16

L’offre relative mondiale dépend du prix relatif mondial. La courbe d’offre relative est en

escalier et croissante du prix relatif mondial.

Le graphique suivant représente l’offre et la demande relative mondiaux.

Explications :

Si Lw

Lc

w

c

a

a

P

P Il n’y aura pas d’offre de fromage. N se spécialisera dans la

production du vin de même qu’E puisque*

*

Lw

Lc

Lw

Lc

w

c

a

a

a

a

P

P ainsi 0* cc QQ ,

*

*

*

Lw

w

Lw

wa

LQet

a

LQ

. Donc 0w

c RS , elle est représentée par une droite

d’équation 0w

c RS .

Si Lw

Lc

w

c

aa

PP Les travailleurs dans N peuvent gagner exactement les mêmes

montants en produisant du fromage ou du vin ainsi N produit les deux biens. E

Lw

Lc

aa

** Lw

Lc

a L

a L

*

*

Lw

Lc

a

a

*

*

ww

cc

QQ

QQ

w

c

P

P

wc

RS

wc RD



17

reste spécialisée dans la production du vin car *

*

Lw

Lc

w

c

a

a

P

P elle

produit*

*

** 0 Lw

wc

a

LQet Q

.w

c RS est horizontale d’équation cste

a

a

P

P

Lw

Lc

w

c .

Si *

*

Lw

Lc

w

c

Lw

Lc

a

a

P

P

a

a N se spécialise dans la production du fromage avec

0

w

Lc

c Qet a

LQ alors qu’E se spécialise dans la production du vin

avec*

*

** 0 Lw

wca

LQet Q

. L’offre relative est une droite verticale d’équation

.**

cste

a L

a L RS

Lw

Lc

wc

Si *

*

Lw

Lc

w

c

a

a

P

PN reste spécialisée dans la production du fromage

avec 0

w

Lc

cQet

a

LQ . E produit les deux biens 00 **

wc Qet Q . L’offre

relative est une droite horizontale d’équation cstea

a

P

P

Lw

Lc

w

c *

*.

Si *

*

Lw

Lc

w

c

a

a

P

P Les deux pays N et E se spécialiseront dans la production du

fromage. L’offre relative du fromage devient infinie.

d. Demande relative mondiale :

Elle est notéew

c RD , c’est une fonction décroissante du prix relative mondial. La pente

décroissante représente un effet de substitution. En effet, lorsque le prix relatif du

fromage augmente, les consommateurs achèteront moins de fromage et plus de vin.



18

Conclusion : lorsque *

*

Lw

Lc

w

c

Lw

Lc

a

a

P

P

a

a chaque pays se spécialise dans la production du

bien pour lequel il détient un avantage comparatif. Dans notre exemple, N se spécialise

dans la production du fromage alors qu’E se spécialise dans la production du vin.

3. Gains de l’échange :

Il existe deux manières qui permettent de démontrer que cette spécialisation procure des

gains mutuels pour chaque pays :

a. Première manière :

Considérer l’échange comme une manière indirecte de production.

N peut consacrer une heure de travail pour produire Lwa

1unités de vin ou alternativement

N peut consacrer la même heure à produire Lca

1unités de fromage qui seront échangées

contre du vin. Comme chaque unité de fromage est échangée contrew

c

p

punités de vin,

alors une heure de travail rapportew

c

Lc PP

a 1 unités de vin. Nous remarquons que

Lww

c

Lc aP

P

a

11 puisque

Lw

Lc

w

c

a

a

P

P . Ainsi, la manière indirecte de produire du vin est

plus efficiente que la production directe. De manière similaire, E peut produire du

fromage de façon plus efficiente en produisant du vin et en l’échangeant contre du

fromage. Étant donné que le libre échange permet d’obtenir une quantité plus importante

du bien importé, on peut conclure que le libre échange permet d’améliorer le pouvoir

d’achat des travailleurs en termes du bien importé.



19

b. Deuxième manière :

Examiner les effets de l’échange sur les possibilités de consommation.

c

w

c

w

wwwcc QP

P

P

RQQPQP R

.

En autarcie, les possibilités de consommation sont les mêmes que les possibilités de

production. En plus, le prix relatif est égal au coût d’opportunité. Ainsi, les frontières de

possibilités de production et de consommation sont confondues.

Le graphique suivant représente le déplacement de la frontière des possibilités de

consommation suite à l’ouverture des échanges pour N.

Avec l’ouverture des échanges, N se spécialise dans la production du fromage et le prix

relatif varie. Ainsi,w

c

M

w

c

P

P

P

P

et la frontière des possibilités de consommation pivote

à droite autour du point Lca

L

. N peut donc accéder à une combinaison consommée située

sur une courbe d’indifférence plus élevée. Nous pouvons refaire la même chose avec E.

wQ

cQ

Lwa

L

Lca

L



20

Le commerce international a élargi les possibilités de consommation pour chaque pays ce

qui permet d’améliorer la situation des résidents des deux pays.

c. Salaires relatifs :

En offrant un taux de salaire plus faible, un pays peut posséder un avantage de coût pour

la production d’un bien malgré une productivité de travail plus faible. De même, un pays

peut détenir un avantage de coût pour la production d’un bien malgré que son taux de

salaire soit plus élevé car ce dernier est plus que compensé par une productivité plus

forte.

Pour détenir un avantage comparatif, un pays considère le secteur où il est le moins

désavantagé en termes de productivité et compense cet désavantage en offrant des bas

salaires.

III. Conclusion

Il existe des malentendus qui concernent la théorie des avantages comparatifs. Les

principales confusions sont :

wQ

cQ

Lwa L

Lca

L



21

1) Argument de la compétitivité : "la liberté des échanges est profitable seulement si

le pays est à la mesure de la concurrence internationale". Cet argument stipule

qu’un pays ne peut retirer des gains des échanges que s’il peut produire à

meilleur marché c'est-à-dire qu’il possède un avantage absolu de productivité par

rapport aux autres pays. Or, nous avons démontré que la détention d’avantage

absolu n’est ni une condition nécessaire ni suffisante pour avoir un avantage

comparatif. Ce dernier dépend de la productivité par rapport à l’industrie

étrangère mais aussi du taux de salaire intérieur par rapport au taux de salaire

étranger.

2) Argument de la paupérisation : "la concurrence internationale est injuste et nuit

aux autres pays quand elle est basée sur des bas salaires". Cet argument est

avancé par les pays qui craignent la concurrence des pays à bas salaires. Or, enréalité le coût plus faible d’un bien qu’il soit dû à une forte productivité ou à des

salaires faibles n’intervient en rien dans les gains mutuels que retirent les deux

pays grâce au libre échange.

3) Argument d’exploitation : "le commerce international aboutit à l’exploitation

d’un pays et empire sa situation si ses travailleurs obtiennent des salaires bien

plus bas que les travailleurs d’autres pays". Pour cet argument, la vraie question

n’est pas de se demander si les travailleurs à bas salaires méritent d’être mieux

payés mais il s’agit d’évaluer si le fait d’exporter (grâce à leurs bas salaires) leur

permet ainsi qu’à leurs pays d’atteindre une meilleure situation qu’en autarcie.

IV. Exercice d’application :

N possède une force de travail égale à 1200 unités. Elle produit deux biens pommes et

bananes tels que 2 LBa et .3

LPa 1) Représentez graphiquement la FPP de cette nation.

2) Déterminez le coût d’opportunité des pommes en termes de bananes.

3) En autarcie, quel est le prix relatif des pommes par rapport aux bananes ?

Pourquoi ?



22

Soit E qui possède 800* L et produit aussi des pommes et des bananes tels que 1* LBa

et .5* LPa

4) Représentez graphiquement la courbe d’offre relative.

5) Décrivez la structure des échanges.Solution :

1)

2) 5,12

3

LB

LP

a

a

3) 5,123

LB

LP

B

P

a

a

P

P car les salaires sont équivalents dans chaque pays.

PQ

BQ

400

600



23

4)

5) N produit des pommes et E produit des bananes. Chaque pays vend une partie de

sa production en échange d’une partie de la production de l’autre pays

( 55,1*

*

LB

LP

LB

LP

a

a

a

a ).

5,1 LB

LP

a

a

** LB

LP

a L

a L

5*

*

LB

LP

aa

*

*

B B

PP

QQ

QQ

BP RS

B

P

P

P



24

Chapitre II : Modèle à Facteurs Spécifiques et Distribution duRevenu

Le modèle Ricardien suggère que l’échange permet d’une part à tous les pays de retirer

des gains et d’autre part d’améliorer la situation de chaque individu. En réalité, le libre

échange a des effets sur la distribution du revenu au sein de chaque pays de sorte que les

bénéfices de l’échange semblent être distribués de manière inégalitaire. Ces effets sont

dus à deux raisons fondamentales. Premièrement, les ressources ne se déplacent pas de

manière immédiate et sans coût d’une industrie à une autre. Deuxièmement, les industries

diffèrent selon les inputs qu’elles demandent. Ce chapitre présente un modèle qui analyse

les échanges en tenant compte de leur impact sur la distribution du revenu.

I . Modèle à fact eu r s spéci f iques

Ce modèle tient compte de l’existence d’autres facteurs de production que le travail. L est

considéré comme un facteur mobile qui peut se déplacer entre les secteurs. Les autres

facteurs appelés spécifiques sont seulement utilisés dans la production de biens

déterminés.

1. Hypothèses du modèle :

Modèle à deux économies et à deux biens : les biens manufacturés M et biens

alimentaires F.

Trois facteurs de production : le travail L qui est un facteur mobile nécessaire à la

production des deux biens, le capital K et la terre T qui sont des facteurs

spécifiques servant chacun à la production d’un des deux biens. K sert à la

production du bien M et T sert à la production du bien F.

Soit LM K f Q M , : c’est la fonction de production qui détermine quelle quantité

d’articles M qui peut être fabriquée avec une quantité donnée de L et de K.



25

M Q : Production d’articles manufacturés.

K : Stock de capital.

LM : La quantité de travail utilisée dans l’industrie manufacturière.

De la même façon, nous définissons : LF T gQF

, .

Le travail employé dans les deux secteurs doit être égal à l’offre totale LF LM L

.

2. Les possibilités de production :

La FPP peut être dérivée à partir des deux fonctions de production des deux secteurs.

LM K f Q M , : Pour une quantité donnée de K , plus LM augmente, plus M Q

augmente. La pente de cette fonction est le produit marginal du travail c'est-à-dire

l’accroissement de la production obtenu avec l’utilisation d’une heure travail

supplémentaire. Si on accroit LM sans accroitre K , l’addition d’un travailleur

supplémentaire signifie que chacun d’entre eux aura moins de K à sa disposition. C’est la

loi des rendements marginaux décroissants.

LM LM

M Q LM Pm



26

Nous obtenons la même chose pour les biens alimentaires. La figure suivante représente

la fonction de production et le produit marginal du travail dans le secteur alimentaire.

La FPP donne la quantité d’aliments qui peut être produite pour une production donnée

du bien manufacturé et vice-versa. Nous la dérivons à partir des deux fonctions de

production de la manière suivante :

LF LF

F Q LF Pm

LM

LF

F Q

M Q

LM K f Q M ,

LF T gQF ,

1

'1

LF L

LM L



27

La FPP, qui se trouve dans le quadrant supérieur droit, représente les possibilités de

production de l’économie pour des quantités données de K, L et T. Dans le modèle

Ricardien, la FPP est une droite et le coût d’opportunité est constant. Dans le modèle à

facteurs spécifiques, l’ajout d’autres variables de production a modifié la FPP sous la

forme d’une courbe. Cette courbure reflète les rendements décroissants du travail dans

chaque secteur. C’est la plus importante différence entre les deux modèles.

L’allocation du travail est représentée dans le quadrant inferieur gauche. Le déplacement

d’une heure travail du secteur F vers le secteur M accroit la production de ce secteur de

LM Pm . De même, toute unité d’input travail retirée du secteur F abaissera la production

dans le secteur F de LF Pm . Pour accroitre la production d’article manufacturé d’une unité,

l’économie doit réduire la production de LM

LF

Pm

Pm

. La pente de la FPP mesure le coût

d’opportunité d’articles manufacturés en termes d’articles alimentaires et est égale à

LM

LF

Pm

Pm . En d’autres termes, c’est la quantité de F qui ne sera pas produite lorsque

l’économie décide de produire une unité supplémentaire de M.

3. Prix. Salaires et allocation de travail :

Quelle sera la quantité de travail employée par chaque secteur ? La réponse dépend de

l’offre et de la demande sur le marché du travail.

a. Demande de travail :

Les producteurs cherchent à maximiser leur profit. Dans le secteur M : le profit est définit

comme suit : LM w LM QP M M M M

M P : Prix du bien M.

M w : Taux de salaire horaire nominal dans le secteur fabriquant le bien M.

M L : Quantité de travail utilisée pour produire le bien M.

La condition de premier ordre de maximisation du profit est :



28

M

LM

m M M

M

M wPPw LM

QP

LM

00

. Cette équation représente la demande

de travail. Si M w diminue, toute chose étant égale par ailleurs, les employeurs de M

souhaiteront engager un nombre plus grand de travailleurs.

La condition de maximisation du profit implique que les employeurs du secteur M,

embaucheront des travailleurs jusqu'au point où la valeur d’une heure travail soit égale au

taux de salaire horaire.

En suivant le même raisonnement pour F, nous aurons : F

LF

mF wPP .

b. Offre du travail :

l’équation qui suit représente l’offre du travail LF LM L

.

Pour déterminer le salaire et l’emploi dans chaque secteur, nous représenterons les trois

équations dans le même diagramme. Sur l’axe horizontal, nous indiquerons l’offre du

travail.

LM

M PmP LF

F PmP

LM

M M PmPw LF

F F PmPw

LF LM

1 LM 1 LF

1w





30

Il n’y a aucun impact sur les variables réelles : LM , LF , QM , QF ,

M P

wet

F P

w.

5. Impact d’une variation dans le prix relatif :

LM

M PmP1

1 LM 1

LF

1w

2w

F w M w

LM

M PmP 2

LF

F PmP1

2 LM 2

LF

LM

M PmP1

21 LM LM 21

LF LF

1w

2w

F w M w

LM

M PmP 2

LF

F PmP1 LF

F PmP 2



31

La figure ci-dessus montre l’effet d’un changement dans un seul prix, en l’occurrence une

augmentation du prix des bien M. M

P passe de 1 M P à 2

M P , il y a déplacement de la

demande de travail dans le secteur M. Ceci implique que : F M QQ LF LM ,,, et

w mais moins proportionnellement que la variation de M P ( le prix du bien M

augmente, la quantité de travail utilisée dans M augmente, LM Pm diminue donc le taux de

salaire augmente mais moins proportionnellement) ainsi

M P

wet

F P

w. Nous

pouvons conclure qu’il y a eu déplacement du facteur travail du secteur F vers le secteur

M. Nous étudions dans ce qui suit l’impact de la variation du prix relatif sur les

différentes composantes de la société.

Pour les travailleurs : w moins proportionnellement que la variation de M P , ce

qui implique que

M P

wet

F P

w. Nous ne pouvons rien conclure

concernant la situation des travailleurs car ceci dépend des préférences des

travailleurs et de leurs choix (importance relative des biens de consommation).

Pour les propriétaires du capital :

reel

M P

w , la situation des capitalistes

s’améliore.

Pour les propriétaires de la terre :

F P

wce qui comprime leur revenu,

M P ce qui réduit le pouvoir d’achat de tout revenu donné, ainsi la situation des

propriétaires terriens se détériore.

Nous pouvons aussi constater les effets d’une variation de M

P en examinant la FPP.



32

Nous pouvons construire la courbe d’offre relativeF

M

F M

Q

Q RS et celle de la demande

relativeF

M RD . Le prix relatif d’équilibre'

F

M

P

Pet la production relative d’équilibre

'

F

M

Q

Q

sont obtenus par l’intersection entre l’offre relative et la demande relative.

F M RS

F

M RD

F

M

P

P

F

M

Q

Q

'

F

M

P

P

'

F

M

Q

Q

F

M

P

P1

F

M

P

P2

1F Q

2F

Q

F Q

M Q 1 M Q 2

M Q



33

I I . Le commerce int erna t iona l dans le modèle à facteur s spéci f iques

Pour qu’il y ait échange entre deux pays, il faut que les prix relatifs soient différents.Dans ce chapitre, ce différentiel s’explique par un différentiel dans les conditions de

l’offre relative (la demande relative est la même pour les deux pays) qui peut être dû aux

différences de technologies ou de ressources. Nous nous intéressons aux différences de

ressources.

1. Ressources et offre relative :

Un pays doté de beaucoup de capital et peu de terre tendra à produire une proportion

élevée d’articles manufacturés par rapport aux aliments. Alors qu’un pays doté de

beaucoup de terre et peu de capital aura la tendance inverse.

a. Impact d’une variation dans l’offre d’une ressource :

Si LM

M

LM PmPPmK la courbe de demande de travail dans le secteur M se

déplacera vers la droite, les travailleurs se déplacent de l’industrie F vers l’industrie M,

ainsi F M Q LF Q LM ,,, .

Pour un prix donné du bien M, la courbe d’offre relative dans le secteur M se déplace

vers la droite suite à l’accroissement du capital.

De la même manière, si LF

F

LF PmPPmT la courbe de demande de travail

dans le secteur F se déplace vers la gauche, ainsi M F Q LM Q LF ,,, .

Pour tout prix relatif, la courbe d’offre relative se déplace vers la droite suite à

l’accroissement du capital.

Pour un prix donné du bien F, la courbe d’offre relative dans le secteur F se déplace vers

la gauche suite à l’accroissement de la terre.

La figure suivante montre l’impact d’une variation dans l’offre d’une ressource, en

l’occurrence l’augmentation du stock de capital.



34

Supposons que nation (N) et Étranger (E) aient la même dotation en travail c'est-à-dire ils

possèdent la même force de travail et que N est mieux doté en terre alors qu’E est mieux

dotée en capital. La courbe d’offre relative d’E se trouvera à droite de celle de N car E

produit une grande quantité de M et peu de F et inversement pour N.

RS F

M

P

P

F

M

Q

Q

* RS

1 LM

M PmP

1 LM 1

LF

1w

2w

F w M w

2 LM

M PmP

LF

F PmP

2 LM 2

LF



35

Après l’échange, les deux pays créent une économie mondiale intégrée où la production

d’articles manufacturés et d’aliments est la somme des productions nationales des deux

biens. L’offre relative mondiale se trouve entre les offres relatives des deux pays et le

prix relatif mondialmondeF

M

P

P

est compris entre les prix relatifs nationaux avant

l’échange. Le commerce international a augmenté le prix relatif des articles manufacturés

dans étranger et l’a diminué dans nation.

2. Structure des échanges :

En autarcie, la production d’un bien est égale à sa consommation. Soit M D la

consommation d’articles manufacturés etF

D la consommation de biens alimentaires,

nous avons : M M DQ et F F DQ . En libre échange, la valeur combinée produite

F M QQ , est égale à la valeur combinée consommée F M D D , . Nous obtenons :

M M

F

M F F F F M M F F M M DQ

PPQ DQPQP DP DP

M M

F

M

F F DQP

PQ D est appelée contrainte de budget tels que :

RS F

M

P

P

F

M

Q

Q

* RS monde RS



36

:F F Q D sont les importations d’aliments par l’économie (montant par lequel la

consommation excède la production).

:F

M

P

Pprix relatif des articles manufacturés.

: M M DQ sont les exportations d’articles M de l’économie (montant par lequel la

production dépasse la consommation).

Cette équation indique que les importations de F égalent les exportations de M multipliés

par le prix relatif. En d’autres termes, le montant des importations d’une économie est

limité ou contraint par le montant des exportations.

M M

F

M

F F DQ

P

P DQ , la pente de cette équation est égale au prix relatif. En

consommant une unité de moins d’article M, l’économie épargne M

P qui permet

d’acheter

F

M

P

Punités supplémentaires de F.

Pour E : si

**

M

F

M

F

F

M

Q

Qet

D

D

P

PE devient exportateur de M et importateur

de F.

Pour N : si

F

M

F

M

F

M

QQet

D D

PP N devient importateur de M et exportateur

de F.

À l’équilibre, les exportations d’articles M par E doivent être exactement égales aux

importations de N et les importations d’articles F par E être exactement égales aux

exportations de N.



37

3. Distribution du revenu et gains de l’échange

Supposons qu’avant les échanges,*

F

M

P

Pest plus bas par rapport au reste du monde.

Pour E, l’échange conduit à une augmentation du prix relatif ainsi les propriétaires du K voient leur situation s’améliorer et la situation des propriétaires terriens se détériorer.

Pour N, l’échange conduit à une diminution du prix relatif, les propriétaires de T se

trouvent dans une meilleure situation alors que les capitalistes se trouvent moins bien.

L’effet sur les travailleurs est ambigu dans les deux pays.

"Le commerce international bénéficie au facteur de production spécifique au secteur

exportateur de chaque pays; il détériore la position du facteur de production spécifique au

secteur concurrent des importations, il a des effets ambigus sur le facteur mobile".

III. Conclusion

Le commerce international procure un gain global à l’ensemble du pays étant donné qu’il

lui permet d’atteindre une courbe d’indifférence plus élevée que celle en autarcie. Le

F Q

M Q M Q

F Q

*F

D

*F Q

* M D *

M Q

F Q

F D

M Q M D



38

commerce international est considéré alors comme potentiellement profitable puisqu’il

est possible de distribuer le revenu de telle manière que chaque pays gagne. Il incombe à

l’état d’intervenir afin que ceux qui gagnent puissent compenser ceux qui perdent tout en

conservant une situation meilleure qu’en autarcie.



39

Série I

Exercice I :Considérons un monde constitué par deux pays A et B, produisant chacun deux bien le

blé et le coton à l’aide d’un seul facteur de production : le travail. Les dotations en travail

des pays A et B sont respectivement 12001800 * Let L et les marchés sont

parfaitement concurrentiels.

Partie A : les besoin unitaires en travail, La pour produire les deux biens dans chaque

pays sont constants et donnés par le tableau suivant :

Blé Coton

Pays A 2 4

Pays B 12 8

1. déterminez et représentez graphiquement la frontière des possibilités de

production pour chacun des deux pays.

2. En déduire le coût d’opportunité du coton en termes de blé en A et en B.

3. Quel serait le prix relatif du blé en autarcie dans chaque pays ? Pourquoi ?

4. Vérifiez que le pays A détient un avantage absolu dans la production des deux

biens. Sur quels critères les deux pays vont-ils alors procéder au libre échange ?

Partie B : la demande relative du blé est donnée par B

C

P

P RD 6 où C B Pet P sont

respectivement les prix unitaires du blé et du coton.

1. Déterminez et représentez graphiquement l’offre mondiale du blé.

2. Calculez le prix relatif d’équilibre du blé en libre échange. En déduire la structure

des échanges.3. Montrez que les deux pays gagnent au libre échange.

4. Déterminez l’impact de l’échange sur les salaires réels dans les deux pays.

Commentez.





41

terre T et d’un facteur mobile, le travail, L. les techniques de production sont données

respectivement par : 4

3

4

1

1 LK Q et 4

3

4

1

2 LT Q .

Dans ce pays le stock de capital s’élève à 400 unités, celui de la terre à 600 unités et les

ressources de travail à 1400 unités. En supposant que les marchés sont concurrentiels etque les prix des deux biens 21 Pet P sont de 1 u.m chacun.

1. Déterminez les fonctions de demande de travail dans les deux secteurs.

2. Expliquez les mécanismes conduisant à l’équilibre sur le marché du travail.

3. Déterminez cet équilibre et donnez-en une représentation graphique.

4. Déduisez l’offre d’équilibre d’autarcie des deux biens.

Partie B :

On considère une économie B, disposant des mêmes techniques de production que le

pays A dans les deux secteurs considérés avec des dotations en facteurs spécifiques

différentes : 600 unités pour le capital et 400 unités pour la terre. Les ressources en

travail sont identiques à celles de A. Les prix internes des deux biens 1 et 2, sont

respectivement2

1

4

121 Pet P .

1. Donnez la répartition d’équilibre du facteur travail entre les deux secteurs ainsi

que l’offre d’autarcie dans chaque secteur.2. comparez les résultats obtenus à ceux du pays A et commentez.

Partie C :

Les deux pays décident de commercer entre eux.

1. Sur quelles bases peuvent-ils se livre au libre échange ?

2. Déterminez, alors, la structure des échanges.

3. Le prix relatif mondial s’établie à 2

1. Déterminez l’impact de cette ouverture

sur l’allocation d’équilibre du travail entre les deux secteurs et sur l’offre des

biens dans le pays A. Commentez.

4. Quelles sont les groupes sociaux qui, dans le pays A, appuieront la politique de

libéralisation et ceux qui s’y opposeront ?



Exercice IV :

Partie A : On considère une économie deux secteurs, I et II, produisant respectivement

deux biens X et Y à l’aide des facteurs spécifiques capital et terre et d’un facteur mobile :

le travail. Les fonctions de production sont données respectivement par : 2

1

2

1

LK Q X

et 2

1

2

1

LT QY . Le stock de capital s’élève à 3200, celui de la terre à 800 unités et les

ressources de travail à 5000 unités. En supposant que les marchés sont concurrentiels et

que le prix de chacun des deux biens s’élève à2

1:

1. Établir l’équilibre du marché de travail et en donner une représentation graphique.

2. Déterminez la production d’équilibre dans les deux secteurs ainsi que les salaires

réels et le profil unitaire des propriétaires terriens et capitalistes.

3. Représentez la courbe de transformation de cette économie.

Partie B : le pays A désire de commercer librement avec un pays B.

1. Sous quelles hypothèses peuvent se développer les échanges entre les deux pays ?

2. Déterminez alors la structure des échanges.

3. Discutez de l’impact du libre échange sur le revenu réel des différents agents

économiques.

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Economie International