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N° 111
DU MÉR IL
LES ORIG INES LATINES
THEATRE 0DERNE
PRIX 12 fr . 50
L E I PZ I G PAR IS
16 ,SALOMONSTRASSE
,16 59
,RUE BONAPARTE
,59
H . WELTER,ÉDITEUR
EN VENTE
N° 1 . La tragédie française au xvx° siècle . 1 0 fr .
N° 1 1 . OZANAM (A. Documents inédits pour servir à l'
histoire
littéraire de l'
Italie , depuis le vux‘ siècle jusqu ‘
au xm°avec des recher
ches su r le moy en âge italien 1 2 fr . 50 .
N‘ IV . L IVET (Ch . Précieux et Précieuses . Caractères et Mœurs
lit téraire s du xvu° siècle . 3° édition in-8 . 7 fr . 50 .
INTRODUCTION
L’
origine du tlw :îlre moderne n'
est pas une mine question d’
ar
chéologie que l’
on puisse abandonner dédaigncuscmenl aux disputesdes érudits . Pour apprécier le drame du moyen âge et comprendreson esprit et sa forme il faut remonter à son berceau scruter sa
pensée intime et ses causes , et. le replacer au milieu des circonstances qui ont comprimé ou favorisé ses développement“! Cc sont
làparmalheur des recherches que la critique la plus ingénieusc et
laplus savante ne saurait «:No—même se flatter de rendre fructueuses.
Lœ orig ines littéraires se cachent dans la nuit des temps , et nelaissent presqucj amais que le choix des incertitudes . Les premières
ébauches-
qp i pem eümîeut de saisir les influences sur le fait et desuivre d
’
aunæu cn anneau tout l'
enchaînement des idées , sont trop
imparfaitcs pour ètre «soîgncusvment recueillies , et chaque perfec
tionnement que le temps y apporte recouvre la trace qui pouvait
soule guider sû rement l'
esprit au point de départ. Souventmême la
diflicullé ne consiste pas seulement à se donner des pr éférenceshistofiques qu
‘
aucune raison sérieuse ne justifie ; si particuliers
qu’
ila semblent à une époque on à un peuple , tous les genres de
poésie ont leur base dans le fondmême de la nature humaine , et ,
au lieu de s'
aider de ses souvenirs , l’
imagination s’
inspire quelque
fois de ses propres forces et recrée par un nouvel acte d‘
orig ina
\ité les inventions des âges antérieurs.
l'
n des plus excellents esprits de arriver aux plus précieuxrôs ullals . Mal
notre temps a fait de celle curieuse heureusement le livre de M. Magninétude l
‘
occupation principale de sa vie ne mm: est encore connu que par delittéraire , e t sa critique réunit dc tmp remarquables prolôgomènes , cl l
’ana
mr os qualité s e lle est à‘ la fois tmp lyse réputée même assez incomplète ,
&nieuae e l n°
0p savante pournn poi… du cours qu’
il prol‘
essé la Sorbonne
Cel le dernière difficulté obscurcit surlbut les questions qui se
rattachent à la renaissance du drame . Pour donner plus de vivacité
à ses idées , l‘
homme se complaît partout à animer des personnages
qui mettent les faits en action et les opinions en dialogue. Il nous
est , d’
ailleurs , si naturel de reproduire les sentiments et les actions
des autres que Im itation est un de nos plus constants amuœments
pendant notre enfance et reste toujours un des plus puissants in
struments de nos progrès. Cesdeux plaisirs nous dirionsmême cesdeux besoins de l
‘
esprit humain conduisent par une voie trop facile
à lmventi0n du théâtre pour qu‘
on n’
en retrouve pas chez tous les
peuples aumoins les premiers germes. Dès les plus beau temps de
leur poésie , les Hébreux eux—mêmes , dont les préoccupations reli’
gicuses rendaient l'
élément lyrique si dominant comprenaient defi:
l’
esprit dramatique (l ) et , cent cinquante ans avant notre ère Êzé
cbiel composa un véritable drame sur la sortie de l’
Égypte Il
nous semble donc aumoins inutile attribuer à imitation d’
unmo
déle quelconque l’
Églomwe de Theodulus et toute s ces coutr0vcrscsdialoguées qui devinrent .si communes pendant le moyen âge ce
sont pour la plupart .desœuvres originales où l‘
esprit lroum de lui
même la forme qui couvenaiulc mieux à son but . Ces tendance :
( l ) Il y eu a dans le Cantique; descantiques des traces que llnet nous parait cependant s
’
être bien exagéréesdans son Essai sur l
‘
ori gine des romans il l
‘
appelle une pièce dramatiquecn forme de pastorale , p .
“
50 , sixièmeédition : voyez aussi la dissertation deM. Eichln0 ru Dc Judaeorum re sce
m‘
ra .
(2) Quoique la langue dont ll s’
est
seu l prouve qu‘Ézéchîcl connaissait
parfaücmcnt la littérature grecque il
est impossible de ramener sonà l
‘
imital ion d’aucunmodèle classique :c’
est une œuvre toute jnivo, qui ne s’
est
visiblement inspirée que de l‘
Exode et
des idées du la-mps . Les fragments considérables que nous ont conservés
'
Eu"èbe cl saint Clément d
'
Alexandrie l‘
u
rent ;rôunis par Morelias ilèS 1380 ,
Gaisford en donna une un…: éelili«m
plus exacte et‘
M Diibm-r vient «le les
publier de nouveau avec l’
intolligcutc
érudition qui le disliu ue dans le Ser i
torumgracrorumhi : liothcca, t . XX
Toutes les questions lungtcmps coulmversées , qui se rattachent au temps et
à la patrie de l‘
auteur , oub èté savamment discutées cl , si nous ne nous
lrompons définitivement résolues danslabrochure deM. Philippsm Éâezml o;
Berlin , 1830 ,M'
flgfl ill
a c«:pcudaul soutenu encore (les Opi
nions ( liué i cntcs dans le Jour nal desSavants , 1 848 , p . 104—208 ; mais sonarticle nous a seulement prouvé une
fois «le plus combien sa criliquc :0ä iu
génicusc et féconde cn idées upuvellcs .
dramatiques se manifestent jusque dans des compositions littérairesd'
un caractère tout diâ‘
érent , dans des poèmes lyriques des
poés ies nurral ives (Q) 0 1 de simples chroniques en prose Nous
admettmusmêmevolontiers l’originalité de quelques pièces , commele Dit dc l
’
Erberic (Æ) la Riote del monde (5) et la Dispute des
deux bordeors ribaus dont lmspimtîon est déjà véritablementdramatique . Dans le Dialogue où laVierge répond aux questions de
saint Anselme et lui raconte les souffrances que son fi ls a subies
pour le salut dumonde , la forme du drame est même à peu prèscomplète Mais si l
’
on en juge par ceuxqui nous sont parvenus ,
ces essais étaient trop individuels e1 1r0p grossiers pour avoir exercé
(l ) Voyez le Singerkn‘
œ uf WartWo et le GM mmr-qfi da dontnous avons publié une traduction dansles h otégom s de notre h i stoire de
Perl: Monumenta Germaniae M .:1o
rica , l.. II , p. 5 1 7 , et le dialogue deDidier avct Ogier dans la Chronique deNollœr ; Ibidem, p . 759 .
(4) Dans les 0Euvres comp lètes deBM W, 1 . p. 250 ; et une pièceou rose du même genre se trouve
1hi m , p . 468 : la première avait déjàété publiée par Méon Nouveau re
cu;
:ä6de et contes , t.
p.
(5) M. Fr . Michel er.a fait connaitre,en 1854 , jusqu
’à trois formes ; peut—être
celle que M. Mania a publiée esl—clle
difl‘
éreuæ et le F iche! du jong lourd’
E ly en est certainement une autre .
Ces vers du D it du Bulîct prouventmême que ce genre était déjà fort goûuäde nos ancêtres
l. i una chante li antm note
e t l i au tres di t la Riolc ;ap . Barbnzan, Fæblîuux cl con 1u ; 1 p . 1 88 .
Cc sont des dialogues composés , soitde proverbes dans le genre de ceux de
Salomon et dc Ma‘
w olf soit d’
une culi
ladc dc quolibets qui répondent aux
mots d‘une question sans répondre à sapensée , comme dans la fameuse chan
son des mariouuelæs La rivière est
cllc bien large Las canard: l'
ont
bien passée.
(0) Publiée par Roquefort dans son
Eaude la poésie française au: :X 11 ° etX 11 1 0 siècle: , p . 290 ; cl.par M. lubiual
Œuvres de Rulcbeuf, 1 . i , p. 35 1 .
(7) Sancti Amelmi ra , p . 488
493 , éd. de Paris , 1 7 l . A la fin , le
Christ apparail en pomme et s‘
aulo
rise de sa passion pour exhorter l‘
âmechré tienne qu
‘
il appelle son épouse ,
à porter aussi sa croix dans lemonde età se dévouer à son tour à son service .
La forme toute populaire de cette cu
rieuse composition beaucoup trop né
gligéc par leshistoriens du théâ tre moderne la rend qucore plus remarquable . Nous citerons comme Spécimenl’
exhortation du Christ :
l ieu <pouxà mc: di lçc l : u rne mms
qu .» pro le sulfure poeuas1erre uon cxpavi
quad aguul cruz , lance : davi .
f el ego degusü vu
qu iz , le veM meula‘r amavu.Tu mihi reddc vicemtu quoque lollc crucem ;
Vide me nudumverl muibus laccn l umlu medio lal rouum
Cruel lgnumimosaœclavis & rre is alhxî bmaç clo ia crues polatnm
vost mortem lancez lulu: vulumi lum d c .
aucune influence générale ; ils ont dû rester bleu étrangers à la tc
naissance du théâtre , qui dès les premières années du XII" siècle
rep uaît dans roule l’
Europe à la fois avec un esprit profondément
original et des formes bien moins impurl‘
aîles. Ils prouvent seule
ment que les éléments dudrame existaient en germe dans toutes lesimagiimtious cl que pour les développer il ne fallait plus que quel
ques souvenirs historiques , rendus plus vifs par les eirœusœuœs ,
ou l’
action de mobiles nouveaux , particuliers aumoyen âge .
Malgré le grand nombre de comédies que l‘
amour du grec li t
composer dans les deux derniers siècles de la République (1 ) le
thé âtre était trop é tranger à l’
esprit pratique et grossier des Romains
pour acquérir jamais une popularité véritable . Cc n elaii qu'
ur1 triste
passe—æmps qu
’
on aceeptait faute de mieux , et que l’
on abandon
nait avec empœssemoni au plus bel endroit pour le premierbaœleur
qui dressait ses 1réteaux en plein air Cette iuaplitude naturelle
aux Romains pour les plaisirs du bel—esprit fut encore augmentée
par la brut:üité _
de leurs amusemeuls 0rdiuaüœ . Il leur devint im
possible de s’
attèndrlr sur les douleurs littéraires des béres‘
de tra
gédie , quand ils se furent habitués à voir couler le sang des g ladiateurs dans les jeuxdu cirque ; et si vii es que fussent lesgaiele
'
s d‘
um‘
e
comédie attentive à garder le décorumde son modèle grec , elles
semblaient bien froides à des oreilles accoutumées aux mœdnuœs
invectives cles atellunes. Bientô t même le re noncement aux œuvres
du théâtre ne fut pas seulement pour les poêles un acle de juge
ment il devint en quelque sorte une nécessité capiiule . Le despo
tisme des Empeœurs était si susceptible l’
endroit de leur autorise,
Ce passage d’
Aulu-Gslle en est Quum pt imu:n « m m pi , pugnm°
0
une pl ume pomme . Fu umur auu.mFun… b… mdcm… “ m…
1spcclal io :
Mi“m comoedue cnm lerComituumouveM un , slrèpltus , e l: œovmu
esp lum alque tngmla , sed home eru
( luissimus L . Aenus quinque cl vigiaü l‘{e?
n ut an! e
e crc nova corp : l cou tut:
äîe
1
°,Ü
'Îla
fiäs
%n suuumt al l:
l n oxpen undo u l cum . fle lefi i donne.,
Prmw actu placc0 quum iutt rca rum0 r veLes p oules dramatiques s en plau
äl l€fl l aver amertume : Té l ’è l l€C dl>all Datum iri gladiulores . Pupuk u muvolul
l'
muu l l u3 M ur ci .w u n i puguaul de lorosecond pr0 l0 {, lle de l le<
‘
g i a ,
Pgu iulercs uw um uou po l… 1 0 1u i locum.
qu ils apa*œvaienl dans le moindre vous une allusion de la derniere
insoc e de trop grandes libertés envers Agamemuon étaient éri
gées en crime d’
État ct Caligula 1l1 brûler aumilieu du théâtre un
poêle comique dont les pluisauæriæ lui pafuæut coupables de lèsemajesté (l ) . B
‘
ailleurs , aucun motif d‘
ambition n‘
excitait plus les
candidats à la faveur populaire à eulœprendrc des représentations
dramatiques ; les poêles assez épris de leurs souvenirs d‘
école pour
élaborer encore des pièces de théâtre étaient forcés de louer une
salle à leurs frais et de racoler cux-mêmes leur auditoire Les
conditions littéraires du drame étaient devenues aussi bien autre
ment diflleiles onn‘
avait plus la liberté de pousserderrière la scène
les aeüous qui ell‘
aroucbaieut la décenœ ; le public n'
eut pas com
pris cette réserve pudibonde des belles—leüres , il voulait tout voir
de ses yeux et la licence des pantomimes lui avait appris à tomsupporter En vain Auguste chercha—t—il à prouver aux acteurs, àcoups de verges , lanécessité d
‘
être plusmodestes (Æ) le goû t de lavérité matérielle s
‘
exagéra chaque jour davantage il ne sulllt plus
( l) Mellame m1am ob ambiguijoci ven iculum,mediaamphüh«fl rlare
as , lgui erem it ; Suüoue c«wm .
ch. mm: ; et il raconte aussi que Dn
mi1ien fit mourir un mulomime dontles libertés lui avaient déph ; Domitianus . eh. x.
(E) lauren hic exi1us est ul
m u te auuo per emma dies magnapod ium parle uuum lilwumestadil et
el… n ù 1 rogare ullro el.amblrc re
galur , ut simqui diguentur audire 0 1
ne fd quñdem gratis : mm et domummulmtur , et auditorium esslr ull ct.
suhsd lîa coudueit , c l. ||b1‘ll0 8 1ümæergil ;
Dc m*
alon‘
bus ,cu. is z « »s aussi
Pline le jeune , Epi“olamm l. let.
et l . vu , let . 1 7 .
(3) Ovide lui—un‘mudisait I rid ium
l. u v. 497
Q u« l sl scr ipüm mhnos , «mscoeua iocaul r s ,qm compet Iicl i crimru amur is ba bou ll u qmbus u sM ue cu l l us pmcudi l adul lcr ,vcnbaquc dal sl u llo a lh l a uup lt u ro .
"ayez aussi luvéual Sal… pas
sim. Quelquefoismême ils jouaient toutnus selonValère Maxime , 1. u ch 10 ;et le titre de quelques piècesmcnlumJovi: mortui , F lagellata DiaM , Tre: Hercules famel ici , prouveque , dès le Ile et le 1116 siècles , ils raillalcn1 lmpud euuueut la relig ion de l
’Étal . Ciceron cite déjà une piècevinaüone, l . u, ch . 10 ) qui était inlimléeFalun etsemoquait certainementduseul Qiou que le png3nisme recon
uùt. Ces spectacles étaient l… couptrop multiplié s pour ne pas exercer la
plus déplorable influence sur le 3001 siles mœurs publiques sous Carinus il
parut à une seule fè 1e jusqu'
ämille setours Vopiscus, Carinas , ch. sus) e t
du temps de Constance il n‘
y en avait
pas malus «le trois mille dans la seuleville de Rome ; Ammicn Marcelli n ap .
Mémoires de l‘Académie des Inscr iptions , 1 . XXX! li i31 . p . 59 .
( i l Sué10ne, OcluviusAugustus, ell .xxxxv.
de fe indre en plein theatre «les actions lieeu«: icuœs ou les commitréellement Pour exprimer plus au vif les douleurs et les cris
d’
llercule mourant , on envint jusqu’
à faire expirer un personnage
réel dans les flammes
Les païens qui se piquaieut de quelque moralité coudamuaienteux-mêmes de pareilles énormüés (lo) aussi les premiers chrétiens ,dont les jugements s ulSpiraieut d
’
une moralité bien plus élevée
réprouvèœnt-ils le théâ tre comme une des hontes de l’
Humanité . Lespectacle de beautés dont les poses efirontées , les gestes lascil
‘
a et
les voiles eux-mêmes étaient calculés pour irriter les sens leur—pa
rut zwei: raison conspiœr àciel ouvert contre lachasteté
et eu prometteur une facile satisfaction aux désirs qu’
elles avaient
échauffés , la vie infâme des eomédienues activait encore la puissance de leurs séductious tous savaient que les exhibitions du
( 1 ) Mimicis adulteris ea quae solent
simulato neri , eflici ad verum jasait :Lampridius , l leliogaM lus , p. 109, eu.
de Paris , 1620 .
Vidimus saepe castralum Altindeu… Pessînuutc , et. qui vivus cre
mcbalur llerculemiuduerat ; Tcrlullicn,
Ad nationcs , l . 1 , p. 57 , éd. de Lyon,164 1 .
(3) Les Massiüotes s‘
é taient mêmeprivés des plaisirs du théâ tre par scru
pule de morale Ende… CÎ \ ÎŒS severitatis custos acerrima est nullum adi
1um ia scenammimis «lande qu‘
orumurgungputn majore ex paale slupr0rumcontinent actus , ne lalia speelundi con
sueludo etiam imilaudi liceutiam su
mal ; Valère Maxime , l. l l ch. 6 , par .
7 . La licence du théâ tre était devenue si
générale , que Diomedesdé linissaü ainsi
les w immdans le Ve siècle Mimus estsénnouis cujuslüwt malus sine reve
renüa vel l‘
acier… et turpium w mllascivia imilalie ; Arla
‘
s grammaliçacP 488 ’ éd 1113 PUlSCIL Ammlen 0 n imis cxi l in nale l lw alra mco
DIÛÏI lÎCSÜ ÎCsonmépris 00 l€ l‘
Sus e ul iquis mo i ! : dcducnl. caududa ga la
mes encore plus généraux Onde si ad bm ç l.iæ seu vurw s iuu iml me modes !
lhealrale… veut“… fucm‘ fifilfii ( ‘ül l l u lcrca uoslni qu.m uu l s lln uuluus occ ll i
xi wu ehmudula non 1cclo « anpmc suque sede t, eu
o
( 1 ) Ne tibi studio et cord: sit .thcai ri Amoruml él . 22 , v. 4 .
i_nsania, ubi conw ieias minmumpci»lantias omni contumelia cl dedecorc
abondantes atque cll‘
emiualurum viro
rum fumris cl ameul iae pleins salle
1i0ues ; saint Cyrille , Cat a is X ix
Mystagogica l , ap. Opera , p . 2508 , éd.
de Paris, 1720.M0r1i1briœulus cl acron
mata scenicorum quae meulem emulliant adamores saint ml»roise , Hon n
meron ch . ap. Opera , l
col . 34 , éd. de Paris , 1686 . In lheatriS
lahes merni n, diseere lurpia , an diraiubouœla, videre peruieiosa ; saint Au
gustin,De symbole ndei adcaihccumW , L u ch Nihil esse debe l chris1muo cumcirconsi iusauia cum impudie ilia lhœ lr i cumamphil iæalri crudelilale cuma1r0 0 i1at ar enae cumluxuria ludi : saint ls id0œ originamxvm , ch. 59. Les pn eus eux-mù ucsrecoumissaieut les séductions du Lineailre sur les sens ; Properce s
‘
écriait sans
doute en sortant de quelque représen
ihézilrc n‘
éta ient que le prospectus de leur ulcô ve Lors même
qu’
un échappnil celle iiioculalion de ladébauche les actes él10nlés
qui s’
étalaieut sur la scène aux applaudissements du public affai
blissaient les r épuguanees de la pudeur ; ils accw tumaieut la con
science à l’idec dumal ébrauluient ses principes par l’
autorité des
exemples et lu laissaient désarmée contre l’
empofl exnent des
passions . Les Pères de l’
Église comprirent la gravité du péril et
s‘
élevèrent avec véhémeuce contre les impuretés du théâtre ; ils
l’
appelèreut le véritable sanctuaire de Vénus (5) la caverne du Dé
mon (4) une fabrique publique de libertinage une école ( 1mfa
iuie (6) et d’
adultère (7) et frappèrent ses suppô ts coups redoublè:æ
avec toutes les armes spirituelles que lmdigualion leur po uvait
( 1) Idem vero theatrum idem cl
pmslibulum co quod post ludos exac
tes meretrices ibl prostcruenlur . Idemcl lupanar meatumab eisdemmerclricibus quae propter vulgali corporis le
vitalem lupae nuucupnbantur ; lsi«lore
Origüwm1. mm, eh. 4 1 . Cette immoralllé des acteurs é lail un fait si univer
sel et si constant que Martial fait dire
aufameuxLaünus , dans une épigrammeeu son honneur
Sed uihi l nostro sumpsi l mea vila_1healro
c l. so l: lantum sc.uncus arte femf .
Ep igrammaluml. u ép. 20.
Aussi l'exact Saumaise «lisait—il : Sce
uicae enim mulicrcs quaeslum corpore
faci0b3ul el. cuivis volenti patehanl :
Hbæriae augw taom iplora , p . 2584 ,éd. de 1020 .
Admonelur actus owais audilu
licri passe quad faclum Exemplaliun1 une esse jaml
‘
aciuoradcstitcrunt
saint‘
ypricu,AdDonatum, ap. Opera,
p. 4 . Quid i le mimis loqumr cermpælamm pmef«:renfibus discipliuam qui
decent ad ulleria dumlingual , cl simulalis erudiuul ad vera Laclzuwe , De
iuslüutimw divina : voyez aussi Mi
nulius Félix, Octa.vius , 8 . line et saint
Augustin Dc civitateDci , u ch.
Ou alla même jusqu'
à assimiler la memilie des spectateurs à celle des ac
teurs 0 1 à les réputer presque aussicoupables les uns que les autres : Solae speclamllommimpurilalœ suntquavuuumadm0dum faciuul el. agentiamcl
aSpicienlium crimen ; Salvi0u , Dc du;bernalionc \ Dei l . vi . Aussi le qua" ième concile de Carthage , tenu en
399 alla—l—il jusqu‘
à dire dans le eau .
88 : Qui die solemni pmelermisso s olemui Ecelcs iae eonven1u, ad spectnculavadit excommunicetur.
Thealrumproprio sacmriuuu Veuens est ; Tcr1ullicu , Dc spælaculis ,
par. x.
( 1) Fugile «lileclissimi s;>ec1avula ;fug ile caveas turpissimas diaboli ue vosvincula leneaut umhgui ; saintAugustin,Dc symbole fidei ad calhecumcnos ,
11 , ch. 2.
(5) Cou:munîs et publics lasciviac ol1iciua ; sami. Basile , ap . Siguorelli Sla
ria cri tica de’
lealr i lV, p. 225 .
(6) Schola feediœlis ; saint Gregoirede Naziuuee I bidem.
(7) Adulleriumdiscilur, dumvidetur;cl , lcnociuante navilia publicae suelo.
rilal is malo , quae pudica ferœsse ad
smclsculummatrona processeral «le
revertilur impucliœ saintCy
pl icu l
ip istfia ad Boualam, ap. Opc
ru , p .
mettre à la main ( 1 Iles intérêts purement relig ieux fomen1uneut
aussi surtout dans les premiers siecles ces violences de parole lu
'
plllPfl l‘t desméätœs étaient consacrés auxDieux leurs représenta
tions avaient été pendant longtemps les principales fêtes du paga
uisme (2) et le christianisme savait que , pour en remplacer toutes‘les croyances il fallait en abolir tous les souvenirs. Peut—étremémedmp1ueables rancunes mdeublaient-ellcs encore ce zèle emporté :
le theatre avait souvent figuré comme auxiliaire des païens dans
leurs al luques contre le christianisme ; il avait raillé sœ dogmes
( 1 ) Non seulement ils étaient cxeommuuiés (voyez entre autres le Conci led
’
Ar les de 3 14 . eau. 8 ; celui de 45 1can . 20 , et les Consti tution des Apé1res , ch. vm par. mais ouaéreadit de les épouser sous peine de partager leur exœmmunieaüou ( Conci led
’
E lvira , tenu en 305 , eau. 67) ou
regarda it aussi leurs enfants comme ia
. lûmes , et nulle pénitence ne'
pouv3itleur rouvrir le g iron de l
'
Eglls0 . Aumoins ne pouvo: :s—uous nous expliquerles dismsiüous contraires de la legislation civile et religieuse que par l
’
exis
tence de lois oud’
osages coulmdietairesque l
‘
on voulait abolir Ex scenicis ua
1as , si imse gesæriut ut pr0 bal>iles Labeaulur
'
l‘
ua sinceritzn ab inquielanù
umfraude direplionibusqœ submeventdisait, en 37 1 , l
‘
empereur Valeuüuieuet il qioule ce qui prouve ce que nousavanciuus tout à l
’
heure : Eas enim ad
Secuamde sœuicis nalas uequum est.
remcari , quas vulgarem “ tamconver
suliune et moribus exercerc el excr
cuisse constabit ; Cade The‘
odosien ,
XV eh. E! . Scenicis auue luis
triouibus ceœrisque lmjusmoc persuuis , vel ap ostaticis couversis ve l rever
s is ad Dominum gratis vel reeoncilia
tie non negetur ; Conci le de Carthage
111 (59 7 ) can. 35 . L'autorité civile alla
jusqu‘
à sanctionner les prohibitious ecclésiastiques (ümciœd
’
E lr£ra, cau.02)et à délmdre aux chrétw us dc remouter sur la scène api ès leur comemiuu .
Ce ne fu1 qu‘
eu 1 29quc cel le prohibition
fut rapportée eup: fl le (Code Théodosien , l . XV, tit. vu , ch. 1 3) aumoinssemble — t— elle avoir toujours subsiste
pour les hommes et le cluungemæ tque la lég islation subit à cet égard, le
nai l bicn moins à l‘adoucissememd es
sévérités de l‘Église qu
’
à l‘
influence de
quelques actrices sur lavelouté des Em
(E) Et pfimîlus quidem vunslimes
quae vocautur Mancra Saturne allu
bulae sunt , ludi aulem scenici Liberocircenses vero Neptune auluüm 1:
mes et ceæris Diis idem mue: 1ribuicoepit, singulique ludi uouüuibu: commconsuw ati sunt , sieut Sisinnius Capiloin Lilu is spectaculomm doccl ; Lac
tsuce Dc insti tutions divine , v1
eh. 20 p . ao. Tcrlullien disait encore
en parlant de son temps : Quae privatacl propriasunt sænne de gesluet flexucorporismollitiae Veneris cl Liberi immolaut : illi per sexum i lli per lasumdissoluüs : quae vero voce cl modis etorganis cl lyris transigunlur , Ap ollinescl Muses et Minervas e l Mercurios maucipes habenl ; Dc spectaculis , par.
Arnohe allait même jusqu‘
à en faire desang lants reproches à la relig ion paienne zDe lectantur («lii) ui res est, stupi
pidurum capitibus msis salsp iuarumsenita atque plausu , 1110 113 et aiolis tur
pilm3 , facinorum iugeuüumtolmi e . .1:unvero si videriut ia l
‘
emiucas moliiludmeseuervantcs se virus , voei1brari lues frus1ru sine causa s ilos curs ilu
‘
0 Adecsus gen1cs ,
l. vu , p . 103
ou1mgé ses mystères (1 et en poursuivant le mgauisme jusquedans l
’
instmuw ut dont il s'etail servi ous aliähisait à la fois les in
técêls de sa foi et les plaisirs de sa vengeance . Le christianisme n‘
é
1:1it pe int d’
ailleurs une de ces révolutions iucomplèæs qui pactiseut
avec le passé ; il entendait renouveler la face du monde et réprou
vait comme pemieicuse et surannée toute la littérature qui n‘
avait
point professé ses croyances Après l‘
emporœmont des pnemiîsœs1uüœ il consenti : cependant à raisonner ses afimguauoes , et pur
douua leur date aux beautés ualurellæ qui appartenaient également
à tous les temps. L e second siecle n’
était pas encore écoulé que les
emmenædes premiers apologistes étaient déjà répudnes et que la
poésie classique était relevée de la déchéance qu‘
elle avait encou
rue Saint Clé ment d’
Alexandrie et Eusèbe y voyaientmême une
préparation l‘
Evangile et le rétrograde Julien croyait arrêter lesprogrès du christianisme en lui interdisant les études littéraires . Le
théâtre lui-méme fut absous de toutes les condamnations dont ilavait été frapp
é Dès le commeueemcnl du V° siècle de bons
chrétiens écrivireut des tragédies et des comédies l’
usage de la
jeunesse ehcélienue , sans autre souci que uniter les chefs—d’
œur'
œ
miens Ou ne craignit pas même de paraitre suspect d’
implé1é
( 1) Galaman zu Romimcrstcn Jabrlumdert dcr christii«:hcu ZeilreclmuugSlûcke , in wckhen «lie cbriSl lielne llehgion verhühnt umlc chimpfl. wurdeTin. Mundi , up. & :hc luw [ur dramatiacbc K unst und L i 1emtur , 1 .
p. 12. L‘
Église cé lèbre même la fête «le
plusieurs marlyrs qui furent convertisenparodh nt les cérémonies du christianisme , et c
‘
est le sujet de Saint G enes! une des plus remarquables tragédies dc Boi ron.
(2
)Salut Justin , Talicu , etc.
5 Saint mue , saint Grégoire deMzîænze , saint Jean Chrymstôme ele .
(1 ) Au reste , l‘
o pinion de l’Ég lise sur
le théâtre 3 , comme on doit s’
y aucudre , éprouvé bien des variations p
eu
dm1 une si longue suite d’années ; elle
dépendait la fois des résistances que
trouvait le chrisüsnisme dans l‘établissement de sa morale cl de ses dogmesdes licences temporairesque se permetmit le théâtre , des goûts littéraires etde la sévérité personnelle des lég iskileurs . Le concile tenu à Constantinople ,en 002 , disait encore «luna son cauon
68 Statueules ul nulles vic de inecpsmufi ebri veste iudualur , velmuller vestevivo cui iveuieule ; sed ncque comiœsvel salyricas , vel lrag icus personas iadual ; sp. Labbe ,Sacrmama m ei liu,
V1, col. 1 1611 .
(5) Comoediss quoque composait lhbulis Meuoudri similes , item no 1rag«>cdias Euripüli3 et lyricos l
’iu ari vmsusimitatione ndumhmvit (lil SozouzèœsI l islor iac œclœia: l icac 1 . v, ch. 17ap . üibliollæca maxima l ‘atmm, 1 .
VII. p 1 12, enparlant d‘
unApolliuarios ,
en fabriquant un drame sur la passion avec des cantons d’
Eun
pide (1 ) et si la forme sous laquelle il nous est parvenu rend peu
probable qu‘
il ait été composé pour la scène il le fut certaine
ment dans un but littéraire , peut-être même dans une pensée d e
dification Peu d‘
autresmonuments du drame grec oumoyen âge
nous ont été conservés (1 ) mais de nombreux témoignages nous ap
prenne… que les représentations dramatiques continuèrent sans iu
lerrup1i0n en Orient , et n'
y furent suspendues que par l mvaslon
des Burbares les conquêtes de lmlamismo et la destruction des
theatres
L‘
animosité contre la littérature classique se pmlougea plus long
que l‘
on a cru , sans preuve suilis:mtel’
évêque de Laodieü:1 ui mourut en
382, et il cite , connue a uués auxmemes é tudes , deux suif es chrétiens uommês Basilios cl G regorios voyez aussi
Socmles , Histor ia ecclcsiastica ,
ch. 16 p. 155 ,«. i l . de Valois .
( l ) Le X p: aro; waazwu ; c'
est évi
demment un travail tout schoh süque
que l'
on a eudort d‘
attribuer à Grégoire
de Naziaum, et aucune autre raison que
ses travaux dramatiques n‘autorise à le
croire (temposé par l’
évêque de LaodiceeApolliuanos . Le préambule ditmême positivement que l
‘
enteur s‘
appelait Gré
goire ; mais pr®abbment , comme danspresque tous les travaux de ce genre , on
doit y reconnaître _la main de plusieurs
auæurs vo cz laœvaute .disscrælionil‘
Eichslâdl , moua chrù h‘
rmumquad
X_ow rc 1tuazow imer i büur ,numG re
aun o Naxianzeno 1fi bumdum si l
Iéna , 18 16 cl. l‘
arücle .de M. Maguiu
dans le Journal des Savants , 1 81 9, p .
12— 26.
Voyez le récit du «lcrui0r Messa
ger , v. 2205 , 2307 2397 , 2250 et
221 1 .
(5) Au moins nous sembhæ-t-ii fort
possible comme l’a supposé M.Schack,
G eschichte der dramal ischm Li te
raü: r und Kunst ia Spanim , 1 . l ,25 que ce mystère ait été dô clamc
dans les é g lises lo c drcdi-S: im
(6) Ou commit l'
existence d’
une Cly1mnncstre qui fut l
‘
aile vers le "le sie
cle , et une sorte de drame , inhtulé
Xpocapyopoç Anpomoç, que Timothéede Gaza composa eu l
‘
honneur de l‘
empercur Anastase ; voyez Suidas s .
Tep00.soç et Fabricius , B ibliothee a
ameers , 1 . 11 , 525 , cl 1 . V1 , p . 380 .
M llülmer a rËuui dans le XXVdu
Bibüo‘hew g racœ—latina plusieurs su
1rcs petits poèmes dialogués 1‘
. 1dammd’
lgualios , l‘
-1mioi l ia eæu£ans de Théodoros l‘rodrmuos et le Dramauon de
1’10çlniros Miclzaeles ; mais ce dernieroù figure le Chœur , comme dans l
‘au
cien théâtre grec , est le seul qui ait
des intentions véritablement dramati
ques et malheureusement son epoquenous est entièrement inconnue . Nous ne
parlons ni duTpa'
yom ô‘
aypa deLucien ;
ui de l‘
Qzunouç qui se trouve souvent
à la suile ce sont deux cou1p0 sitions
toutes littéraires qui , malgré leur l
‘
ormu ,
n’
ont jamais été destinées à la w pn‘
:
scuœtimu.
(5) Quand ( icnsi nic prit Carthage450 ,
le peuple était au théâ tre cl , sa
l‘
on pouvait n’
y pas voir de la mauvaiserhétorique , les expressions se 8 1
-1 1
Thémlorel feraientcroireque les dramesd’
Eschylc cl deSopliocle étaient encore ,
sinon représentés, au moins généralement connus . Un sait aussi qu
‘
en 258 8
( ) rcîgou‘
e évêque d’
Auliochu fui liué
- 1 1
temps en Occident (1 ) les goû ts littéraires n‘
y etaient pas assez de.
veloppés pour la combattre avec le même succès et le paganisme
opposait aux idées chrétiennes des résislauecs bien plus opiniâ tres .
Le théâtre antique s‘
y conserva donc avec plus de persistance mais
en devenant de jour en jour plus immeml et plus grossier (i ) , etlorsque le christianisme parvint à établir sa prépondérance il le
proserivit avec emport cuteut. Les goû ts dépcavés du public avaientd'
ailleurs singulneœmcntfacilité sa tâche : dès les premièresannéesduV° siecle , il n
’
y avait plus à preprement parler de drame littéraire
mais des acteurs qui à propos d'
une piece venaient sur un theâtre
faire l‘
exhibitiond’
un talent quin’
aveil souventriendedramatique
Centans après, le drame lui—même semble avoirentièrement disparu
au théâ tre,pur les spectateurs, et des
décrets rendus par Nicéphore et parPhotius défendirem encore dans le
lX° siècle d‘
ouvrir li -s théâ tres les «li
manchos et jours de fêtes solennellesSelon M. von der Hagen Eddalicder
préf. p. X l les anciennes traditions desAscs et desWolfungcn auraient été re
présentées dans l‘
hippodrome de Couslmnlinople pendant le Xll‘ siècle ; maisnous cmiguous qu
‘
il n‘
ait accueilli tmpcomplaisammeut une assertion dénuéede toute espèce de preuves .
(1) Cc ne fut qu‘
au IVe siècle qu‘
on
osa étudier de nouveau les anciens modeles sans crainte du péché saint Ambroise empruntait sans façon beaucoupd’
idées à Cicéron pour son traité 0 : offlci û , el saint Augustin le mit largement à eontribuüou dans sonquatriüuelivre duDoctr ina christiantt
(2) Nous ciærons entre beaucoupd‘
autres ces deux passages de Tertul
1ieu : lia somme gratis ejus thea:ri ) despurciü: plut imumconciunata est quamstenn as geslümlatoc , quam miamsetiam per mulieæs reptaeæntat ; Despecæculû , ein. xvu. Sed cl histrionicas literas m gm cum voluptate susci
piüs quae omnem foedilut emdesiguant«leorum constuprant ur comm vobismjcstatcs ñu comme impuro ; Ad na
tioncs , l. 1 , ch. 10 p. 56 , éd. de l'a
ris , 1 61 1
(3) Nous ne parlons que d u dramelitteraire ; les mlmes et autres farces
devinrent de grossière3 parades , et con
tinuèw nt faire les dé lices des lmernes et des foires . Un passage de Procope , b e hello 90111100 ,
ch. 1 8
p. 92 éd. de Bonne , peut semblercontraire à cette opinion : Théodorie ydit que l
’italie ne connaissait rien des
GŒCS, pmepaywô ovç xa :,uquovc
zac waw a ; M noôvrac. Mais d‘
ubord
il en résulte la preuve du profond tué
pris où le théâ tre était tombé , e t nouscroyons que Tpæ,œô ouc ne signifie pasici des acteurs tragiques , mais seulement des rhapsodès : on voit par lescholiaste de
'
l‘
héoc , cgi . v. 19 ,
que Tpo:yw îszv n’
avaitplusque la signifi
cationde Chanter, Déclamer. CependantSymm
'
aque disait encore dans une lettreadressée à Théo«lofius et Arcadius :Oral igitur clemeutiamvestmm, ut postille subsidia quae viclui nostro latg ilasvcstra pmesœbit, etiamcurmles sc seenieas volut es circo et Pompäauaecaveae suggemtis . il is enimgaudet urbana laetitia, w jms dcsiderîumpollicitatione movislis ; Ep islo£mm l . x lot19 p. 1 8 1 é il. dc 1598 .
— 1 5
truits et les troupes de pantomimes dispersées , lorsque des spoliations sans cesse renaissaotes et la décadence des études littéraires
n’
eurent plus laissé de riches pour les entreprendre (1 ) ni de public
éclairé pour les applaudir. Dans les premières années duVll‘ siècle.un évêque de Barcelone autorisa même encore des représentations
dramatiques (2) mais sa tolérance littéraire parut une énormité si
scandaleus e
, que le roi Sisebut y trouva une raison suillsautc pour
légitimer sa déposition Quelle que fû t la sincérité de l'
accusa
tion ces derniers restes du théâtre ancien n eta ient déjà plus que
des fantaisies d‘
archmsme , qù i u’
eserçaieut aucune influence sur le
goû t publie , puisque los monuments antérieurs à la renaissance dudrame sont à peu près nuls .
Le Jeu des sept Sages d’
Ausone n’
a malgré son titre aucun oa
r=ælèœ dmmatîque c’
est une série de petits monologues sans ac
tion que des liensmatériels u’
uniss ent pas même les uns avec les
autues ; et si l'
Extravagnnt d’
Accius Paulus (4) avait une forme dia»
loguée , ce n’
était certainement qu'
un mime , sans aucune va
leur littéraire La forme du Querelas est au moins véritable
ment dramatique , quoique la division des actes n'
y soit pas assez
marquée pour que les savants eux-mêmes puissent la reconnaitre
Un prologue , un dialogue incessant et parfaitement marqué de
nombreuses interpellations adress«'
xrs aux spectateurs, tous les signes
( 1 ) Ou voit peu une inscripi iou dc la lui écrit Ansene , Ép il rc xvu, v. 2 1 .
1000 année d e notre ère qu‘
il n’
y avait Peut—être même coxupmuit— il de la mupssmoins de soixante acteurs attachés sique car Ansoue l’engagæ dans mm(:ullcoti) à la même troup e
; ap . Orc… autre Ë pltt‘
e à amen er avec lui socco
‘
cl1mcn
‘
plùmum l atinac selrclarum colhurm‘
musicam.
av
amglt
Ën
äsctfl lÿ 11 0 .
Æ°
0
-Ü‘
-0 C est sml arm Ansene qui le lui
aQ 9 W) “ nanallll à lut—nu‘tttt: dans s on Ee e m ‘
:
Nisi Dclirus tuus , in t e 19uui no n1e
i3)‘ll Q
t
“°duttiær lalmratus, opusculameaquae pl
‘
o
l|l‘01‘llm s uœrstitümç traductn ame s«luisliauae ablmrrore vide :mlur.
deplor3hl&m_
& nl
( 1) C‘
é tait sat doute un amateurqui (‘t é_
‘Ô
8‘
exerçail { ont à tout dans (ong les ("f il t‘l3“ l…p“ 5£blfi lk‘ l‘
.
genres : lo commence umut «lu quatrième et du
M lcmcu u t ei 1 im vunias leviusqus.
fl -boro0 111Q0 161116 (ICIP ; Q“ ( 7 010 8 ,
histouam mintos , ( 8 1 111 111 41 lw que dom .
exté rieurs d’
une comédie romaine , semblent mdiquer une vraie
pièce de théâtre destinée à être représentée ; mais des caractères
plus significatifs et plus profonds r endent cette premiere idée au
moins bien incertaine . D‘
ubord le Querolus est précédé d’
une pré
face l'
auteur l‘
appelle deux reprises dill‘
érenœs un livre , et nous
appucud lui—même qu
’
il l’
a compos é pour égayer les entretiens et
les repas L‘
aotien s’
y passe presque toute en conversations et
le dialogue procède habituellement par longues tirades , sans mon
trer le moindre souci dumouvement et de la vivacité néeessuîces au
drame . Malgré l’
usage suivi constamment par tous les anciens eu
teurs comiques aucune trace de verüfication ne s’
y laisse aperce
voir (2) et l’
autour convient dans l epilogue qu il serait inutile d‘
en
chercher S il eû t été réellement composé pour la scène , le Que
rolus eontiendmit sans doute quelqu’
une de ce s actualités qui plai
sent si sûrement au public , et l‘
étude la plus attentive n’
a pu y
dé couvrir une
‘
seule allusion qui permette de fixer avec quelque
vraisemblance ni son pays ni son âge Au lieu d’
une œuvre dra
( 1) Nos l‘
abellü atque mensis bouclibr umscripsimus ,
dit l‘
auteur dans la
préface p . 4 , édition de Klinkhamer ;e t il ajoute à la lin Tuo igitur iuluslrislilw llus iâlc «lediœturuomini , p . 8 . Eu
qui doit venir ici de … ,
et_u‘est indiqué avec ce sens dans au
cuue glϾire , se trouve aussi dans le
t
ä.
é
B. N. ,u° 8 121 A (Ki lt siècle) uen ps
g,\‘
œs ius l‘
apw luit Drama pressi
cum, Ds natura media s , ch. 2 : se
lon Burthius il serait écrit en îsmbœ et
cu— üocbùæs . d
‘
apres la prosodio cor
m pu_e des bas siècles quomode set
mouem afl‘
ectarint sc quiora saecuh ;.1 dm w n
‘
m l. n u m, ch. 1 1
mais rien ne pre uve et ne saurait pmuœ r cel le conjectuœ .
«lc nisi mag… … la… in hac
p rte seq… u dures ; p. l.: pré
.lumiuaw e «lu ers é i& gisque et la coc
mpl iou «le la pmmuciaüœ litit par
empêcher de meonualüe les intentionsmétriques de 1“aute et même de T6œuce ; il y a donc dans cet aveu une
sorte de preuve contre l‘
cqniuiou de scritiques qui as igueut au Qu rolus unedate fort reculée .
(1 ) ) 1 . Magnin le croit de le pren ommoitié du ll
'
u‘
siè c le, et l‘
opinion la plus
générale le recule jusqu‘
au septième .
Quelques a vants l‘
ont sttn‘
lmé . sans an
cune espèce de raison à G iltlfl ; d‘
ao
tres le supposent composé dans lesGaules d
‘
apres un pesa ge qui montreune si grande ig ummœ de l
’étal ré e l
«les cla sses, que nous en 1ireriom plutô tune œnsôqueuce toute contraire : liabes quo d exopü s. Yade ad Ligcmms irito. Quid tua ? lliic jure g eutium \ ivuut homi es : ibi uuflum est
pm sæg um: nu sen… capi tales de
pnvatxjudiœut : ihi lulu cl . Si divœl… . Pa lus m um ; sie nostraloquitur Gn ofl u ; p . 3 1 .
mat ue , il paraît donc une de vos élucubrations toutes littéraires
qu‘
entreprirent souvent , pendant le moyen âge des écrivains dont
aucune intention dramatique u'
animait la pensée . La réputation que
lapièce de Plante avait conservée (1 ) en recommandait le titre aux
miférences des lettres , et nous croirions volontiers qu‘
un bel esprit,
fort peu soucieux du theatre latin (2) l‘
emprunta sans façon vers le
septième siecle comme Vitalis le fit une seconde fois pendant le
douzmme Mais lors même que cette composition serait vrai
ment orig inale et dramatique , l’
inspiration en eû t été trop indivi
duelle et l’
exécution trop peu méchante pour qu’
elle ait joué un
rô le considé rable dans l'
histoire du théâtre Les six légendes
Haut iunm Q ucrolttm mirarlo ub i
:u
îm ne ip io tal i eure ! ulla
de Salisbury Entheticm,
v. 1883 .
(2) Le texte de M. Klinkhamer estvoutraire cette idée Aululariamhod:esumus aclari , non veterem se rudcm.
(atnovum) investigataml‘lauti per
tigla; p. 12 . Mais d‘
ubord ce passage ne
se trouve que dans l‘
argement (mat eria)qui n
‘
apeut—ètæ été fait que lo ng temps
après , et une simple lecture de la pièce
prouve qu‘
au lieu d‘
intercaler arbitrairement deuxmots dans le texte , il fallait imprimer comme dans le ms. B. N.
no 8 121 A Aululariam sumus aeturi ,non vctcremac rude… investigatamet
imentamPla‘
uti per vestigia.
(5) Son Aululan‘
a a été publié par11 Mai et par M. Osann , et l
‘
autour
disait à la lin du prologue qui manquedans l
‘
édition de 111 Mai :
Cufl avi ?iau lumzPlaulumlu ec is ol ata lm1 vitut place .d. I' le a l e s sct ip !a V i ta l is cumu l .
An phi l ryon au pv t‘
, uuuc Aulularia tandemœuv rant scmo pucsn V ital is 0 pcm.
l'ent—ètye eu cxiste-t— il une autre formesous le titre deW rulus , dans unmde la llîbliotlièque de Lambacln;moins l l . None dit que l
’
écriture re
monte au Xll° siècle , el. qu‘
on lit à lalin : Explicit comoedia Triperi ; Anzeiacr für Kundc dcr leulschm Vorzeit ,1839, 11 y eut aussi sms dout« ( 1 ) 11 nous paraît aussi impossible de
plusieurs é laborations du Gala : 11 . Maien a publié une du X ilo siècle sous ce
titre DeAm;æhünwncetA1emena pocma , ap . Clas“cæumauctorum[ragmcnta , t. V, 465 , que M. Osanu et
M. Anatole de Montaig lon, B i bliothèquede l
'
É cole des charles lle série , 1. lV,
p. 474 505 , ont repro duite avec quel
ques variantes ; et vers le milieuduVesiècle ,Scululiu5 disait aucouunencomeut«le son Carmen paschaleQuum sua genti las studesnt figmoula poutse
G n udison is pumparcmodis, l ræg iœque boaluRidicu low se n qm l ibc l l e cuneudn
Sacs : f. udarum t e nuvcut cuutag ia nem…
Gerhoh qui mourut en(g aiement allusion au Gcta dans le V1tac læatorumabbatum[omüacmsiumB erm eri et Wimæm‘
s Procedchatautem ipso , sicut crebro solebat ; minister ejus , ouustus e0pus nummomm,
ut alterumGets… putares , auhelus se
quitur; ap. l‘ezius Thesaurus uneeda
Comm, t . 1 , l‘
. l l , p . 402 ; et l‘
on en
connait une ou même plusieurs versionsitaliennes Catalogue de m Valliêre ,
t. 11 , p. 0 06 , n°3612 , et Cataloguede
la 010140N« que de M . I ibn no
ui sont de llruncllœsehi, de Domenico
« a Prato ou de G iovaune Acquettini ;c‘
est probablement par erreur que lescritiques e nont attribué une à lluccacevoyez entre autres Quadrio Stor ia cd
reg iouamenl i d‘
agni poesie . 1V,
— 16
que ilrotsuitba (1) mit en dialogue dans la seconde moi tie0 0 0
du X°
s iècle , sont enfin de véritables essais dramatiques l m1entiun d'
i
miter '
l‘
érenœ y est même positivement exprimée ; mais c‘
est une
imitation toute littéraire sans aucune pensée de représentation
l‘as un mot des deux préfaœs n’
y fait lamoindre allusion , et elles
parlent d’
un livre (5 ) que de bienveillants encouragements engagent
à soumettre aux savants , pour lesquels il avait été composé
llrotsuitha y déclare même en termes formels qu'
autrel‘
ois ou réci
conclurc dc l‘
épitaplm Smarag«lus qui mourut eu 815 , qu
‘
au milieudu IXe siècle ou s
‘
occupait de compositions dramatiques
(Hoc clause s ia ct ia tumnlo bo)nu s Ardomag islor ,
(Non iue 8msn gdus mouacbus) par i tanquesaccu lus
(Obaœripsit l ibros sam ) qu i olumoto p tuw s .
(Natus se : clone s m)qgœvlt p lus minus anuos;( Supra tec dune s lus ) lruñ t in onl ine soies ;
ap. Mabîllon Actamuclmw n ordim°
s
Sancti —c dîcti , siècle IV, P. n ,
Lors mêm<æque cette épitapbc , dont il
ne reste plus que les derniers mots tic:chaque ve |s serait restituée d
‘
une manière incontestable libro sembleraitexclure l
’
idec de toute représentationet sam iudiqucæit bien phi lô t «les dis
mm surdes vérités religimses o udes
scènes biblim1œ .que de véritables com
positions 1ittémires qu
‘
on u‘
eùt certai
nomont pas n ppelécs , comme un titre
d‘
honneur sur le tombeaud‘
unmoine .
( 1) Nous pré férons cette orthographeà la forme 0ulinaire Hrolsw
‘
tha, parce
qu‘
elle joue elle—m0me sur son nomen
s‘
oppe lant Clamur val idus uandcrshemensis, etqu
‘
en vieil—açlemaud”N OM ,
”rol , signifiait llaut Elevé ct Suind,Sa id , Son. M. Freytag s ubstitue aussi
le u au v: De II rusuülmpoclr ia ,Vra
tislavhe 1839.
(2‘ Nous devons cependant convenir
qu'un savant w oudénw nt versé dans
l‘
histoire du thé â tre est «l‘
une opinion
tliflù‘
a tte . C‘
est dans une illustne ab
baye saxonne que l‘
un… représentés
et un peu plus loinS
'
e ttt lt i l la 11œ 1amc ionde cc qu
’
avans iutcac iu.
Vous moustw r cu .myt , se Dieu ph i ale t tou t se lon l
'
or dre qu'
i l est£ script et sms en um l cc l iv e .
( l ) Quia enimaltactu vostri favorisatque petitiouis aruudiuoo more inelinuls , libellum, quem teli in1enl iouedisposui s edusque ltue pro sui vi“…ow ullare quamia pak un pmfcrœmului,subis perscrutanilum tradi«li ; l ln
‘
dcmp 12. Ou ne peut ainsi admettre sous
preuve positive qu‘
elle ait sesIôgcmlcs pour s ervir à l
‘
am… ü «lesreligieuses de sonmonastère
lcs drames do llrotsvilba ( litM. Mag uindans sonmamde l lrolsvülm, p. v1 ,
et il ajoute avec encore plus de force :li lle ( la bouilonncric de Dulcüius )prouve jusqu
‘
à l'
évidence que les piècesde llrotsvitba n
‘
étaient pas seulementdestinées aêtre lues , comme l
‘
ont avan
cê quelques critiques , notamment M.
Price , mais qu‘
elles ont ( 10 être représcnu‘cs ; Ibidem xt ! .
(5 ) 11 y en amême une qui est a«lvcss éc Ad quosdamsapim1rs hujus li im
'
faulnm . Mais nous devons reconnaitre
que l‘
impromw té «les tenues était tropfréquente cher. les me illeurs écrivainsdumoyen âge pour autoriser à en tirer:les conséquences rigouw us es . Ainsi
par cw mple , on lit dans le prologue «lu
Mystère de la Rôsurrcfl ùmde JohanMichel , qui fut certainement composépour être represent
Tous ccu lx e t cel les qu i l irontdcrotcmeut e t qu i o rton !l.o In ic io dc nos l rc ca ttcpris« ;
taii Terence et que de son temps ou le limit Sans doute , quel
que étrange que cela fû t chez une relig ieuse ,vivant dans un mo
nastère au fond de la Saxe lapensée de renouveler ( les amusements
mondains proscriœpar le christianisme aurait pu lui venir ; maisil faudrait aumoins de solides raisons pour l
‘
admettre , et la com
position de son livre. lebutdévotqu‘
elle s’
y propose (2) sonabsence
coumlète d’originalité et dc hardiesse y répugnent autant quo**ld
vraisemblance naturelle des choses. La disposition du recueil mani
feste d’
ailleurs les intentions de l‘
auteur ces prétendues pieces de
théâtre viennent à la suite de légendes en vers épiques et on lit en
tête : ici commence le second livre , écrit en forme de dialogue
Lemanuscrit , qui est contemporain et fut probablement écrit parune autre relig ieuse de Gaudersheim (1 ) ne contient aucune iu
struction scénique les personnages sontmal désignés ; les actes
(t‘
, Sent etiamalu saccis inhacrentü
M ais , qui licet alia gentillum spernant , Terentii lames figma frequentius lecti laa l . lEudc ego , clamor validusgandershemensis, nonrecusan liil lfl limitati dictando clemalii colunt legendo ; quo eodemdictioois genere , quoturpialascivammineesta feminarumrc
citabantur , laudabilissacm umcastimouîa virgiuum juste mei facultatem ingcuioli , celebraretur ; I ln
‘
dem, p. 4 .
P. 4 et 9.
rs) y a ala findes légendes : Ex
rlm‘
1 liber primes , et au commencementdes dialogues : lncip itm ade:dramatica serie conteætus. Un passagede la prél
‘
hce nous semble ne laissoraucundoute sur le sens de cette phrase ; l
‘
autour y ( lit p. 9 : Dum propmfilit leberis ia aliismeae inscicntiauopusculis lmoico li
‘
gatam stroplfio iahocdramafiœjunctamserie colo pemiciosas gentiliumdelicias absüueu00 de\ i10 .
(1 ) Ou a cru y mœunaltre‘
la maind‘
une femme , et ce manuscrit qui selrontomaintenant a la Bibliothèque delmieh appartenait autrefois à l
‘
abbaye de Gandersheim.
(ti) 11 . Maguin n‘
a pu en découvrir
que deux ; Gallicamæ, p. 40 et 52.
Celtes en avait fait disp:mltre une ou
c0 | rigcant le temps d‘
un verbe ; il lisaitintrodmanlur au lieu d
‘
introduw n
(ur , et l‘
autre s‘
explique trop naturellement par l
'
omission du nomd‘un personnage Johannes ouPaulus. Lemanuscrit 10t— il irréprochable , on n
‘
hésiterait pas à admettre une suppositionaussi simple et il serait facile de releverdans celui de fl rotsuithaplusde cent eutres errcurs semblables.M. F .Wolf quipartage enfièrement notre opinion pro
pose de lire romi tamurau lieude cmm‘
:
1an1ur (ap. B lâ llcr für li terarischcUnlcrhallung 1 8 18 p. 1206) et cette
leçon nous semble aussi fort possible .
D’
ailleurs ainsi que nous 1’
avonsdéjàdit«laps le Journal des Savants de Normandie, en examinant dansuu articleSpécial la curieuse et savante publication de M. Magnin , si les instructions ,
ajoutées à une pièce pour ou indiquer lambe en scène et les jeux de théâtresont une preuve certaine que l
‘
auteur
l’avait composée pour être représentée,il ne faut pas confondre avecces didacalics les restes d
‘
une forme narrativequi se mèlent aux premières ébauchesdu drame. Cc ne sont plus alors des re
2
- 18
etmême les scènes n’
y sont point marqués et l’
on y trouve des in
dications antipathiqucs à la nature dudrame La scène reste sou
vent vide , et le lieu où elle se passe n’
est jamais indiqué les per»
w nuagœ viennent se mêler au dialogue sans pnéparatiM et se
marques extérieures à lanouvelle formeils font réellement corps avec elle , et
sont liés par lamesure ou par la rimeavec les parties dialoguée5 . Nous en
trouverions des exemples à toutes'
les
pages des élégiædramatiques de Mattbacus deVienne etde Vitalis de Blois ;mais nous préférons citer une vieille
composition française dont la forme dialeguéé est plus nettement caractérisée
Dus t s‘
en ulereut douxdes sorguas
lances od se i en main porluuz ;Si un t dit a Long in lo
'
oie ,
q0 e uut trovè sem i eu un llu
Loug iu tu re veus tu gus inuer
Resurrection du Sauveur , p. 10.
Pour attribuer aces indications une in
contestable autorité il faudrait donc
qu’
ellesmauil‘
estassent clairemeutle butde l
‘
auteur , et fussent assezmultipliées
pour pourvoir à toutesles nécessités de
lamise en scène et en éxpliquer toutes
les diflicultés. La dernière preuve de
l‘
opinion que nous combattons , se tired
'
une exchm tion du Callimaque queM. Magnin croit adressée aux Specta
teurs ; inais il nous est impossible de n’
y
pas voir une de ces fautes de transcription ou de langue que les éditeurs de
llrotsuitha ont étés i souvent forc és de Dit la conten u Borgon cu londa moi ;Apl
‘ΑS que Jean 11 dit ECCC ,Te le su i vostre foi flou pleisir de moi.
invisün‘
h‘
s Deus nabis apparel ei“
bi lis ia pulcherrimi simi loludine juu
‘
mis , Andronique s‘ectie : Eæpacele.
D‘
aberd, cette apparitionne pouvait être
représentée avec une vérité sufiisante
pour créer une illusion parfaite, etDieu,
qui appa‘
rait sous une forme très—agréable pour ressusciter deuxmalheureux,n’aurait eu rien d
’efl
'
m ant pour‘
les
Spectateurs . 11 nous semb e au contrairefort_naturcl
‘
qu’Audroniqæ d|se à Jean
qui vient de
'
reconnaitre la réalité de
l appariüon, que les traits gracieux du
Christ ne sont pas un motif pour ne
point éprouver la respectueuse terreur
que toutes les créatures doiventtir en présence de leur créateur. A lavérit é le nombre du verbe se prête assezmal à cette expüeation ; ma
‘
s d’
abordil ne serait pas impossible que l
’
on ,dut
lire Evpave(s)c_e ou écrire en deuxmots Em u: te , comme Effmic—{os
‘
et la forme lurielle qui si l‘
on en
excepte le va que a prévalu commeplus polie dans les languesmodernesétait aussi quelquefois employée dansle latin du moyen âge. Ut digneminiquasi firmo amieo tuo : Première formule de Baluze , Capüu1aria reaumF rammam, t . i l , col . 559 . Nolui sine
consilio westm tu autem dixisti ; Gré
goire de Tours Hislorta ccclm‘
asticaFram mm, 1. v , ch. 19.
Per loca , per popu los p er compita eu_pcts
(“decescarrera versiculus plobe faveu1e , tous ..
Sed tamcu ia vostro uaedam scm oue nota i,carmiue de vcleri urla uove lla logun
Veuantius Fortuuatus , Opera , 1. m,
poëm. 23 .
Ou la trouve même encore en vieuxfrançais :
Aubris li Borgonons , ap. Fcrabmp . 1 59 , col. 2.
Dans lamême pièce , à huit pa° es seulemont de distance Jean dit
’
ailleursau Diable sous la forme d’unserpentDiscedi te ao hoc crudelt
‘
s beslta ,
‘
quia scrvflmw est Christo et ce dernier passage sufiiraiLpour rendre inadmissible la conséquence qu
’
on a voulu.
tirer du premier.
( 1 ) _Le des personnages est quetque1
‘
ms suivide respond“ oude diam“:( voyez p . 20 note et p . 37 , note
décadence du theatre ; dès le siècle . on était obligé de suppléer
par les chants d'
un Chœur 1 impuissance des gestes (1 et si l’
on
s‘
en rapporte au silence de l’
histoire , ces dernières traditions ne
tanièrent pas à périr (2) Les savants ont cependant découvert dans
une période de sept cents ans deuxmonuments dont ils se sont autovises pour croire à la continuité des représentations dmmatiquw .
L‘
un est un dialogue anonyme entre'
l‘
ércnce ct un entrepreneurde
spectacle (5) qui semble bien plutô t une déclamation philosophiqueeon1re 1e théâtre ancien que le prologue d
'
une pièce représentée
pendant le septième siècle L‘
autre est une épilaphe quimanque
parasites hui der isorcs tecti Epüto étage ; Aelius Spartiauu3 , Hadrianus ,lun … 1 . ep. 18 , v. 10 . ch. s am.
( 1) Neque enimpost opus su
perest, quidpoetavel vocalissimus agat,«mcmdistantia loei nec hoc l‘accre per
(5) Il é 1é publié parM. Haguiu dans11 B ibliothèque de 1
‘
Ecotvdes chartes,t. 1 , p . 521 .
mittit quad soient cheri pantomimequi bone cantumale dictalacom
mondant ; Sitiunlus Apollinaris ap. Sirnwnd , Opera 1 . col . 1088 l‘automime . cumpmuumi nscm mplausibusiuvitatus advenit aæistunt consentchori diversls orgauis crudiü;W ow ,
Yad… 1V let. 5 . C‘
était le développa nentnatureld
’
unusage qui existait déjà dans le beau temps des pantomimes . Les gestes y étaient accommgués d
’
une sorte de musique dont lemouvement haut ou précipité corres
pondait à la situation pour la rendre
plusexpressivc, on ymèlad‘
ubordquel
ques paroles ct l‘
insufisanee de l‘
art
mimique força de les allonger de pluseu plus et du les é lendreätoute ladarée du spectacl
q.
éC
‘
est cetteme
qtæœ n ppofl e pi… que‘
t u
apubliée dans le quatñème livre de sonEp:g
ammæa et poematic edcra
p
l ogm susm am popu lumœlts tor sdm tsolert i pcndct prude re verb: manu
Namcumga la cho: us dilîuudd a ul ia de lais ,quae recen t cente r , motilauc css. probat.
(2) Des le temps de l‘
emper eur iladu eu , les acteurs d
’atellanes se trans
portaient a domicile comme les jeu
?lcurs du moyen âge , et éga_vsieut lesastms par leurs bouflbuncrtcs de bas
(4) I agnin appuie surtout cette
qpiuiou sur un vers incomplet ; au lieu( e
I l te reeouh ri mouimculs ve l esta Tercut|
il faut certainement lireB i tte rccor1h ri monument: vstust:
'
l‘
ercutu
la grande lettre qui commence tous lesautres manque dans œlui— ci , et
l’auteur conservait ate saproseflic cles
si que
8 . cog itas quis sum , n spou6co Tr mclmr
(sum
Nous cn lgnons aussi que la corruption
du style ne soit pas une raison suili
sante pour reporter au \‘
l1o siecle lacomposition d
‘
une pièce dont l ecritumne remonte tout auplus qu
‘
au onzième .
Dans ces temps d‘
extrême barbarie , lescorruptious tenaient bien plutô t à I
’
|
gnorauœ personnelledes individusqu‘
au
caractere général de la langue La forme
hexamètre estcontraire à toutes les tn
ditious dramatiques et la rcchemlwsystématique d
‘
une rime qui change inditi
‘
éremmcnt de place et devientmêmeaubesoin une simple assonæutce , ne noussemble pas pouvoirel i e d
‘
une anti quitéaussi reculée . Il n
‘
y a rien d'
assez cs
plin to dans la uaturc «les idées pour
scr\ l| de date : nous citer0us seulement
également de date et dont les exagéraüons habituelles au style fu
néraire ne permettent pas de prendre les expressions à la lettreSi contrairement à notre croyance elle n
'
appartient pas à epoque
païenne elle est certainement consacrée à un bateleur que pour
les besoins de son sujet elle érige en acteur versé dans tous les
secrets de son art. Ces impmprîäés d’
expression si communes
pendant le moyen âge obscurcissent constamment toutes les questions d
'
histoire littéraire . Que le sens des anciennes idées se cor
nompit‘
ou qu‘
elles fussent rajeunies par un esprit et des formesnouvelles , elles n
‘
en étaient pas moins toujours désignées par lesmêmes mots. En vain les théâtres étaient tombés en mines depuisdes siècles envain l
'
Europe entière était devenue barbare et insen
sible à tous les plaisirs de l’
esprit on continua d’
appeler ludi (2) et
tiens vers qui s‘
allient mieux avec uneepoque moderne . Terence y dit
Huctenus antiqu is sap iens venerandus ah ann .s,
et un vers du Delusor prouve qu‘
on ne
comprenait plus la versification des cemédies latiuœ
Ao s it prosa icum nescio au mctricbm.
( 1 ) Bumumn l‘
a pubhee dans son .i n
tholog ia latina ,t . 11 , l. ép. 20 ,
sans indiquer sa source et nous la ré
imprimons d’
après une version un peu
différente qui se trouve dans unms . du
XIe siècle
Quid l ib : Mors fac |am quae nulh parcærc
(nosti
ncscis lae ti tiam ncsc is amarc ]ocosHi s ego pmevs lu i to i i notissnmus orb ibi no mihi larga domus , h im: mihi cous ins
e tai .
G audcbam compet quid enim, s i gaudi
(
a de
_sint
b ic vag us se fallu: utile mundus babe l !Me visa , rabul i subito cecideœ furores
ridcbat surnmns , me veuieutc dolor .
Nou licu it qucmquammordac ihus urere cut is,net: s
‘
em unmeurt: mobi l i tate 1n b i.Vi ncebat en actes pn esentia nostra l imorcsc t mecum fe l ix quael ibct hora fu it .
Motilîus ac dict is tragica quoque verb; p lace
(haut ,exhi laraus warm t ristia cards modus .
Fingebamvn ltus hala tus as vctba lnquun ltu ,
ut p inces uno crcdeæis ore luqu i .
[psc etiam qua n nostra ocu i is gcminabat
(image ,
horru it ia vul lus se magie esse mcos.0 quoticus imitata mec se l
‘
ew ina ges…vidit , et crubu it totaque mots fu it
Ergoquo i in nostrovideban lns corpoœ fonuae ,tot mecum rapitos (sic) ab stul i t ai rs dies .
Q uo uos iam trist i turbs tu s deprccor ora ,
qu i tumu lum leg it is cum pi cts le u’
1eum ,
0 quant (I . qu i inclus crus V ital is dim1e
(mous t i
siut t ib i Vital is , sin! 1 ib i lac1a mode !
8 . N. ms . 85 19 , 10 1. 54 ,
(2) Dans le Hartus delicia de
Bern d von Landsperg , qui fut abbesse
de Hohenburg de 1 167 a 1 196 ,il y a
d‘
apres le tableau V du tra vail de M. Eu
gelbardt , une figure représentant deux
marionnettes assises sur une corde
qui se battent ; et on litdans la rubrique
Ludusmomtmrum. Le nomde ludusé taitmême quelquefois donné à de simpics chants ; ainsi par exemple Otfrit ,
qui écrivit son K ris! de 865 a872 , ( lit
dans ladédicaceaLiutberht, archevêque
de Mayence : Dum rmm °
quondameuuus inutilium pulsaret aures quemdam probaüssimomm virorum ro
gatus partemEvaugcliommcis theo
tisce comerihcrem ut aliquantulumbu
jus c_antus lectienis ludam saeoularium°
vocum«leler ct ; ap . B ibtiolhcca mamima Puma». 1 . XIV . p. 765 . Plus tard,
spectacula ( 1 ) ces grossiers amusements et lesjongleursqui racluient
d’
unemauvaise vielle oudéclamaient des traditions populaires sur les
places publiques conœw èrent le nom dæhonoré d’hisüiæm (2)
onappelait encore les puys où les poe tesŒhmai cnt des vers en l‘honneurde laVierge desm
‘
en sous l’
am i . Le nomque l
‘
on donne en allemand aus piecesde théâ tre signifie littéralementjeuà voir , et un glossaire duXIVe
siècle explique Thoalrum par Sp flhu( l aisse des jeux) ; ap. Otto Commatan
‘
i ia codices B ibliothecae Academiae qissemis , p . 75 voyez aussi lanote suivante .
Ne cuœas vita ludo: spectaculs vita
disa it [1c von Laudsperg dans son
Hortm deliciarum, ap. Eugelhault ,
p . 1 55 , et elle voulait certainement parler d
‘
un plaisir des yeux puisqu‘
elle
! ! ultis lus ocul i dus fuit exit».
Vi s a pecc_avi t quac nos hic pn ecipitsvit
v idit coucup i it edit cl interi i i .
S… lum signifiaitmême un simpleéchafaud sur lequel onmontrait une enrios ité quelconque lnquadrivio specta
culum nobilissimum constructum erat
supra qnod Caesar in arms fureus cums«
&tempmestanti eorpore nymphis prae
s‘
bal ; Anna les eslmses , ap. Mura
tori Rmm i talica scriptores
t . XX col . 47 1 Au reste Séuùque
donnait déjà à 1Matmm le sens de
Spectacle Satis enimmagnumalter al
te ri theatrumsumus Epistoäm, let. vu.
Dans les actes du concile tenu à Däle en1 455 Speciaculumes tmême pris deusle sens de simple divertissement ; car ilsd éfendent lesjeux, danses etmascamdèsqui hominæ ad spectaculumet cacl| iu
nationes motrerint ; ap. Harduin ; Conciuc , t. V…, col. 1 199 .
(2) Nonnulli , bistrionumfabulis iuhaem m , fer unt Carolum civitates pluri
mas , css… et opp|on in Hispauiis se
quisisàh ; Roderious toletauus Rcrumhispauicamm lv, ch. 10 . Marca va
même jusqu‘
à dire Fabulosarumhistoriammofigiucmdebcri ia 11ccülcute iageniis hispanicis quac cas eomponere
olim ambant* ad nsnm bisüionum in
theatris . Ex hoc fonte prodiit liber ds
Vita Kamil mami editas sub nomTilpiui , ambiepiscopî remensis ; H idoria mareue himanicae , 1 . tu , ch . 6 .
Dans un petit glossaire , conservé à la
11. N. , dans unms. du 11 10 siècle , inscrit
sous le n° 4885 A, on trouve , fol. 67 ,
vo 1striones sunt joculatoæs et Pierre
de Gros écrivait encore dans le XV0 siè
cle Les histrions oujongleurs peut l‘
on
permettre ui chantent les fais des prin
ces ou les ies des saints , ou qui font
esbatement devant les malades ou les
tristes pour les consoler mais qu’ils ne
fassent choses deshonætæ outom ammal ; Jardin des Nobles , ap . (le
Reifl‘
et g , Ohm iquerimc‘edeMonskes , t. 11 , p. 74 1 Voyez aussiHermannus contractu
‘
s Chmnæou, anno 1045 :
Petrus de Blois , Ep istola; , let. mv ;de La Villemarqué Contes populai res
des anciens B retons , t . 1 , p. 1 15 , cl.
Muratori , Antiquüates ttalicae mcdi iaevi , t . 11 , p. 6. Un passage de lohan
ues Gaufredus de Corona Coltccta
r ium, P. n , est même encore plus si
gnificatif : Quidde histrionibus , qui nec
eorpoie , nec instrumeutis ludunt , sealore , sieut ia Alvemia , ubi plurimi esseconsuevemnt et dicuntur inm 10res
scilicet verborum. Dès le commencement du 111110 siècle , ils étaient tomb ésdans un profondmépris que ne justifiait que trop leur conduite , comme le
pro
pveut ces vers de Galfridus de Vinc
sau
"cl d e aptes adverb ia vecb is
Histciomanovomit , cup ide b ib i t, in modcralsDissnps t immuude vie i l .
Poatfi a nova , v. 1 8 15,L'ordonnancedu 14 septembre 1595 ;t_même jusqu
’
à les soumettre , pour
moindre infraction aux règlements lt
une amende arbitraire et iuleuxmois d e
prison au pain et à l‘
eau ; voyez de La
Mare , Traité de la pplicc , t. 1. i ll ,ttt. 5 , eh. 2
, p_. 457;
et de mimi Cc n'
est que dans quelques ru es documents où
des esprits plus littéraires et plus exacts se préoccupäeut des seu
venin du passé et de la justesse des expressions qu’
il est pos
sible de se renseigner sur l etat réel des choses ; et Jean de Salisbury l
‘
un des savants les plus considérables du il11e siècle disait
dans son Polycraticus , que les acteurs avaient partagé le sort des
auteurs dramatiques et disparu depuis longtemps avec eux
11 s‘
en fallait cependant que lemoyen âge eùt répudié toutes les
traditions dramatiques de l'Antiquité . Les Romains méluicnt à la
gravité oflicicllc de leurs mœurs et à ce bon sens pratique dont
( 1) Brat enimmimus regis , qui ei pervcrba jocularîa laeti0amcrut solitus ex
ciœre ; Gregoire de Tours , .i l t'
racultt
sancti Martini ap. Opera p . 1 19 ,eu. de lluiuart. M imus ne signifiait souventqu
’un jongleur au… que 1
°
et plique
un glossaire du XV! ste“
cle B. N. fonds
de Saint—Germän no 1 1 commedans ce passage de
F.ia uuuc poul iliœ s p | clat | s min e
cumpor ta salu t foris osmi t e ,mimi soient ca tne u .< w s trs s mi roir:
qu i ml sciunt l'
acc i e pu l t mssmœ.
ap. Grimm,des Mi tlclaltw u,
p . 57 :
oumême un simple mus icien. Car on lit
dans l‘
Asinmins , v. 55
D i sen t hace , ri-spoml i l c i ci l ln r sta
et après sa réponse ,v. 67 :
Dinan t ‘10 1‘ muuus , trcmit et | sbesci l asellus.
ap. Mouv , Anzeiger 1859 ,col. 552.
Cet autre passage n‘
est pas moins pos ittl
’
Donizo dit , en parlant du mariagede Boniface . comte «le Toscane ,
de Lorraine , qui eut lieu en
1059 :
T impa.s cum cytbaris , stivisquo lgt isqaœ(s ouaa t Loic
Ac dedit inmguis (lus pn emia mumu : mi
(mns .
Vi la Malhæ‘
ldis l . v. 9.
Voyez aussi l‘om. Monumc G er
mam‘
ac historien . t. 11 , p . 10 1 note
59 ; Buodlicb .fragm v 8 7 ; We
dekiud, Tradition s corbcicmm, L l .
p. 656 ; Vi taaSanctorum, juin , t. II!
p. u m , et 0 110 ap . fl amme , Thasaurus amcdotorum, t. 111 . col . 5 111.Actor avait pris aussi dans le 11 110 siècle la simple signiûcaüon de Jongleur,puisque Gauthier de Châ tillon ( lit dansune piè ce que nous avons insérée dansnos Poésies pepui aires l atines dumoyen dye , p . 158 :
Qu an sieut u pnmunt vers1bu s acleu s :
ln pre tw pre ti um uuuc est , dat cousu: loo
(uorcs °
et ce vers est d’0vidc , l
’
auteur favorrdu moyen fige ; I
'
asl« rum 1 , v. 2 1 1 .
A la vérité on lit dans la version publiée par M. WrightErgo suc comple t…“ est quod dieuul anci e n s ,
Poems comment); attributed to Watter Mumu , p. 157 ;
mais c‘est évidemment une mauvais e lo
con qui ne peut infirme : l‘
autorité de lanô tre .
(2) Et qui«lem l| istriones emut qui
ges… corporis , art ue vcrborum, ct
modulatione vo e is, factas aut 1ictushistoriss , sub aspcetu publieo referebantsos apud l
’lautum invcnis ct Mensurum et quil)es ars nostri Toreu1ii innotcscit. Perro comicis e t tragic|s ab«untibus cumomuia levitus occupaærcrit , clientes comm, comocdi \ idclice tcl tragumli, extcrmiuati sunt ; ch . 8Le l ’olycra1icus fut terminé en 1 159
pmSQu‘
il est dédié à Thomas Bccket ,qm se trouvait aloi-s.au siege de Timluuse avec Henri 11
dieux du paganisme (1 ) dont l‘
audace ne respectait pas même les
vêtements les plus sacrés ces parodies grotesques qui livraient
la risée publique les pompes de la cour (5) et jusqu’
aux cérémo
niœ du culte n‘
étaient au fond que des représentations drama
tiques dans leur forme la plus grossœœ . La pensée réelle de ces
étranges amusements se retrouve avec plus de clarté dans la fete
encore si populaire des Rois où les banquets des anciens Romains
étaient représentés avec toute la solennité possible : non—seulement
une fève fatidique dés ign ait com‘
me autrefois un roi du festin ,
mais bien des années après que l’
usage incommode de manger cou
ché eut été abandonné , les tables y étaient entourées de lits , la
maniere antique L'
esprit littéraire n‘est plusmême entièrement
voyez aussi le concile d’
Auxerre tenu
en 578 een. 1 , et Burebard Magnumvolume» canonum, mx . ch. 5 . Cet
usage était même assez général pour
que l’Eglise l
’
ait interdit sous les plus
fortes peines Si quis ia kalendas januarias quodmulti faciunt ia cervela ducit aut ia vetula saclit tres armes poeniteat ; ap. Hetligafius , Pocn1æn£ia
romanum, 1. VI ch. 6 ; mais cessévérités furent pendant longtemps bieninutiles puisqu
‘
en lit encore dans ihre ,
qui écrh ait en 1 769 Julbock est ludi
erum quo tempore hoe pellem et l‘
or
mamarietis incluent adolescentuli et ila
adsæp tibus incursant . Credo hoc idemesse quod esteri scriptores ccnmiumppd laut ; G lossar iumsuio—gothicum,
s . w . im. voyez aussi Fromundusad Peringeram, ap. Pezina,
Thesaurus anecdolorum nocissimus1 . VI , P. 1 , 00 1. 1 8 4 , et le sermon quenous citons dans la note suivante .
( 1 ) Nonue isti amiserunt imagi nemD ei similitudinempen liderunt Christicmt) sunt iudumentum, qui se simulacrorumformisœcfi legis formaverimt?.
lmaginem Dei portare noluit qui idoli
volucrit portare personam Petrus Chrysologus , Sermones , p . 557 eu. de
14656. Il parai t même que l‘
en continua
pendant lungtenms à célébrer les bacoi|uuulcs , puisqu
e le concile du dômede Constantinogfle (Quinis& lumll tenu
en 692 défend à tous les chrétiensueque execfaudi Baecbiuomen uvamiatoreularibus exprünentes insucent eau.
62 , ap . Labbe , Sacrœamla coucfl ia,
1 . VI , col . 1 169 .
(2) Si quis ex scenicis vesæm sacer
de lalemautmouaslicamvel mulicris religiosae , wel qualicuuque ecclesiastîco
statu similem iudutus fuerit , c orporali
poeua subsistat , et exilio tradatur ; Camli maam
‘
capi tularia , 1. v , p, 1509,Zéd. de Heinccc ius.
(5 ) Vidcamus jam quid merenü in
armis militi hoc festum prosit Lac
dunturmorcs se disciplina comfiscuntenimsorties iul1oms t.‘ts scenù:orumar
tcs se studia uiollitie mac morumdissolutiouem ludos denique ieg ibus ad
vcrsantes ao impcrio cujus sunt constituti custodes . Velut enimñu scena con
scenso curve se 1ietitiis cœatis satel
litibus majestati illudunt ac dclrahuut ;Asterius Adversus kalondarum fes1um, ap. B ibl iothecamaxima Pa1mm,
t . V, p 8 1 7 .
(4) Dans la Fête de l
’âne , lesmasca
ra es de l’Évèque des fous et une foule
de divertissements locaux.
(5) lu quibus huperatæ pariter et
convivae non sedemlo , ut ceteris die
bus sed œcumbendo epulantur ; Luitprand , Vi , eh. 3 , p. 199 , éd. d
'
Anvers 1640 . Luitpraml parle «lu bauquctdu jour de Noël mais
étranger à la célébration de la victoire du printemps sur l'
hiver
cette lutte dialoguée entre un personnage habillé de verdure et un
autre couvert de paille et demousse est unvéritable drame que l‘
on
jouait dejà dans le Vl° et que le peuple s‘
est plu pendant
longtemps à reproduire en Allemagne (2) Au-dessous des acteurs
en possession d’
exciter le rire dans les fêtes ofllcielles , il y avaitd‘
ailleurs à Rome des comédiens irréguliers qui colportuîent leurs
stellanes de bas-éæge partout où il se trouvait un public pour les
payer et pour les applaudir. Plus indépendants que les autres de
l‘
esprit de leurs auteurs , ils l‘
an angeaient sans façon au goût de
leur auditoire païennes d’
abord leurs satires en plein vent se son
inlrent volontiemà une sorte de baptême le jour où les vieux dieuxdevinrent un bon suiet de plaisanterie. Trop libres et tropmobiles
pour rester sous la coulpe d‘
aucune proscription elles se transfer
lorigiuc premiere de la fête populaire missam ñu catbedra parata ; ap. Desmdcs Rois : car l
‘
Ant iqui lalum liturg i ches , H istoi re duMont—Saint—M ichel ,cames encarga dit en parlant de ce qui t. 11 , p. 107 . Nous savons même parse passait dans toutes les églises : Con les Recherches et antiqui £ez de la cha
suetudo ut . . vi| i , mulieres , cleriei pelle a omloire du Roy de du Pirat ,laici promiscue couvcniant , ante coe que le jour de l
'
Épiphauie ,le roi de
um regemsortiautur et rcginamattri France baillait à l’
ofl‘
rande avec l‘
escu
buan| , sorte quoque pro convharum t ois boulles de cires , l‘
une couverte denumero varia palatina oñiciaparüantur ; ouilles d
‘
or, l‘
autre de feuilles d’argent
inde rege reginaque supremo loco con et la troisième couverte a‘
caceas ; ap .
scflentibus , ad singulos commpotes a Deslions , Trai te: singuliers cl nou
reliquis convivis mec stentorea accla t eam: contre le paganisme du Roymetur, Rex bib ”, Reg ina Mb“ ; mulc boit, p. 208 .
la non clamanl is oxistat ut atramcnto ( 1 ) Cassiodore disait déjà Frons auvel qua alia nigrcdiue notamvultu exci tem tbeatri s c
ena dicitur ab umbra luc|piat (probablement pour signifier qu
’
on densissima ubi a pastoribus iueboautv
ne les considérait plus comme chré vcrno , diversis souis carmina canta
ticus) . Cuiusmmismale feriali homi bantur ; Variarum IV, let. 5 1 . C’
est
nœcama11erre nationemconsueveruut , probablement le sujet du Conflwhcs
quodMagi iu1‘
autemDominumad ubcra l' °
en s et H iemis attribué à Dude, ( ap
primumconspicati , ia has voces c| upe ei nsdorf , Pectae lalini mmorcs , t .
rial zRes: bi biL L’usage lle jouer aux p.
‘
âB9
j ,à Alcuin ( ,Opc w l . 11 , p .
Rois faisait encore partie , a la fmdu 6 12 , cd e Froben) , et à M|10 , moine.\ lil° s|ècle , de la liturgie du Mont de Saint—Amand , ap .
)Outlin, Dc scripta
Saint-Micbel : ln vigilia Epiphanin0 ad ribes ecclcsiasl icis , t. 1 1 , p. 526 .
pmndiumhabcnat Fratres gastellos , ,et (2) VoyezMono, Teulsche Heldœmt
ponatur ia uno, et Frater_qui m gc , p . 169 ; Grimm, Deutsche Mythet eniet l
‘
abamvocabitm rex et scdcbit ad log ic , p. 455 , et Olaiis Magne“
, H is
magnumw emam et scilicet scdebit ad loriae scp tcu1r iona linm genlium bre
\‘œœras ad matu|i uum et admagwen r iur ium, 1. au: , p . 401
dément entrées dan5' les habitudes populaires pour résister toutes
les défenses (l ) et les villes se cmren| de bonne heure en demeure
de leur consacrer des salles que chacun louai| selon sa conve
S‘
il n‘
est pas dans la nature de compositions si peu lille“
raires que leur caractère soit déterminé par des preuves positives
on sait que l’
e3pri| dramatique était trop vivace pendant le moyen
âge pour avoir négligé un moyen si naturel de se produire . Il nous
en reste dmlleurs un témoignage indirect : dans laCène attribuée à
saint Cyprien les convives aux noces d’
un roi mettent laBible en
ae| ion ; ils revêtent le costume réel des personnages , s’
entourent
de tous leurs accessoires dramatiques , celte singulière pièce ré
pondait assez aux idées du temps ( 1 ) pour avoir été reprise en sous
œuvre et rajeunie par des formes Des monuments ,
d’
une date à la vérité plus récente , parlentmême des talents uni
corrofl iou s i naturelle et qui ne parle
que sur l‘
orthographe s‘
appuie encoresur un texte publié par M. Wright :USD. rs ia l lw â" i: crobro sem ombu: a 1ri0 ,uen chapur matr is moribus atque pal r i:
Vem bua in t am is mordambus « |u camou
{ms
asus ca olmcoouis ot poor cl iuven i : .
Amcdola litteraria p. 100 .
( 1) Agobard, évêque de Lyon,disait : Satia| prc|erca ct inebrial his
|riouos miams lurpissimos et vanissimœ
‘
ioculatoæs , cum pauporæ Ecolo
siae fame discmcial i intereant Dc dis
occæsia: liæmm rcrum;ap . Bü l iotùeæ maxima Palmm.
XIV, p . 500 . Ou lil encore dans une sel im im‘dile contre les préh ls dom. l
‘
ê
criture semble appartenirau X11° & eclc:Pluuduot palponibul
ac |u | riouibu lvert “ . v0m l ur ;
puden l edoccri
plus va lue ! mulæviqnap edoœœul.n
0 . N. fonds de Saiat—Wctor , n° 161 ,
fol . 3 1 VO ;
et une pièce plus réœule de quelquesm ées pw um em e m1euxl
'
exisænt e
des spcc|ælcs puisqu‘
elle conseille iro
niquemen| aux clercs d’
y assi& cr
Cloric i spectacu la oaepe vis i |almn |
ma deœœ u | p lal cas calcahunt0 1 oancm paciñcum s lan l cu cxcfia lma l
l ibri: tardalauut ad ludas se prope r.bun°
(5) 0pum la vulgoadscn‘
p la sammCypn
‘
ano, col. 287 , éd. de Paris ,
(4) Le passage Fridogml que nousvenons de citer p. 28 note 1 romed
‘
ailleurs que la mise en ac| ion personnificatim des livres saints était unamusement ordinaire des clercs .
Nous en avons publié deux dansnos Poési e: ;mpuld irrs latines «|M é
Dr diversis ordini lms hominum apWright , Latin poems commonly altr ibuted loWa lter Mapa p. 235
(2) En 1500 , il y en avait une à Nu
remberg , où les anciens usages s‘
éüfiemmieux conservés que partout aükursAula practon
‘
a , uhi publica nupl ianunct choreamm spectacula cclclwanlurhisl0ms et imaginihus imporahuumè|rcgum nostrorum dcpic|a Conn du.<
(
äcl|ès , Descr ipliourl n
‘
s Norinbergar,e n x
_ 30 _
tation avec lesquels les jongleurs amusaient leur auditoire (1 ) et
lesminiatures de plusieurs manuécri|s nous les montrent en scène ,
devant des spectateurs et représentant de véritables pièœs de
théâtre Quoiqu | l soit impossible d’
établir par des documents
oiliciels la filiation de ces acteurs à l'usage du peuple leurs rap
ports de costume et de caractère avec les hîs|rions latins indiquentaumoins que les traditions dramatiques n
’
ont jamais été complète
ment interrompues . Comme eux (5) ils se rasaieut la barbe et les
cheveux comme eux , ils portaient d |gnoblcs‘
sandales et
riw res au X IIe siècle p . 193 et
dans nos Poésies populaires latina dumoyen âge , p.
L'
un: mene0 lmls l’autre meve
Son m etier fui t e l ol qu’i l sot
un: fait l'
yvre ; l’
autre : le sol ; etc.
Dit du Buffet , ap Barhamu , Fa
bliauæ, t . 111 , p.
p268 .
la l@l yy en a une dansunTéreuœ dcn°55803 ,quiaété publiée dans
le Magasi npi ttoresque , 1 842, p. 169 ;une autre se trouve au British Museumdans unms . dont l
’
écriturercmou|e également au XIVe siècle ; Domiüan Axvm
0 1 mai roua mrrclrici dispar c rit atque
Discolor , i | |fi|10 soun‘
ae d| 31: b i l amiens.
Bol. huic divcu um va io Vi|mu y op.
(mainsA: pct i 1t s agrccl ls , cl. iua me iuua , gra
£ p. 25 1 .
I‘d
Qm se commendal tous: cute , ilatri:
Horace Epistolanmép . 1 8 , v. 3 .
D’autres ont été recueillis
par & umaise Aolac cd Historia nu
M as œfip lorcc , :p. 3821 , éd. de
Cala appor1u nun l iumnobiodiapuœm; din sum, hmc oeuf ton ium et
(me lum.
Pomponius boncusis
Voyez aussi le fragment du Pucc£ores,conservé par Nonius , p. 188 . Ma cemsl‘
a fort lue» remarqué , I bidm , s . v° .
« u m a Reno libt i Calvi: mimi
cis . Calvi ia mimis ubique inlroducüctsempcr derisui ut in pallialis Lcnoneset Pamsi li . Cet usage existait cw mdans les premiers siècles du christia
aisme comme le prouve ce passaged’Amobe que nous avons déjà cité De
lec1amur ut res est , stupidoruw capi
übus msis salapilærummnÜu atquclansu ; Adversu: amtes, vu, p. 1 03 .
1 se conserva pendant tout le n oya ufige Cum ergo alterius modi aditumnou haberet , msi| capillos suos et barham cullumque joculatufis cum cilharaœpil. disait Galfredus monumetcnüsH istoria B r ümwm, ch. 1 . La tonsure étaitmême un des signes caractéristiques de la folie
Por vou s‘
est londuz eô ume fo l.
Marlin saint Pere et sain! Pol ap .
Jubinal, Mystères'
nédüs, I, p . 78 .
Voyez aussi Meyer, (mie: sur letre latin , p. 27 .
(5) ARome les acteurs du plus basétage portaient da chaussures plates
qui leur firent donner le nomde p lanipeda , et on lit dans Radu… ghber :Cim millesimum îucamzü Vè rb i an
num cumrex Rub… accephset sib iresinamConsünüamaparühus Aqui la1aniae in com
‘ '
um coepemnt con
fluere gra1ia ci em regime ñu Fmciama|que Bummlîsm,ab An erfiio etAquiünä omni levih te u nisshfi , … ü væte : rm
‘
m
31
les personnages iuvariables de la grossœre comédie qui s u nproviœ
encore sur les tréteauxde toute l’
Italie semblent remouær en droite
ligne aux aœllanes. Le nomdu Zanni est une altéraflon presque in
sensible de celui que les Romains donnaient au Sannio (1 ) 1’
Arlec
porte l’
habit étriqué aux cent pæces du Centucu—lus tel
qu’
on l’
a retrouvé dans 1% peintures de Pompé ia ; lo Brighella a
conservé la sottise et les vêtements blancs du Maccus et notre
N lichiùelie doit avoir hérité de son lor|g nez œcourbé de ses ap
peüts gloutons de sa double bosse
Tous les souvenirs du théâ tre littéraire n etmen| pas cependam.
eutœrement oubliés (5) saint Jérôme se plaignait encore dans le
et equorum pln leris incompositi amedio capilis nudali , histrionummore harbis tousi calig is et ocreis turpissimiap. du Chesue I l istori ae F i ancommscfiptores W, p .
“
58 .
(1 ) Voyez Nonains 8 . SANN‘
IO et
Cicéron Dc oratore , ch. 61Vœsius avait raison de dire dans son DeM iM iorw poetica, P. 1 , ch. 52
Sannîones mimum agcbant msis capilibus ; voilà sans doute l
’
origine du sens
que le peuple attache àJean et Jamw til s
‘
est seulement introduit un légerchangement dans le costume des mas
portent ce dernier nom; ilsont pris une perruque ornée d
‘
une ou
mèmc‘
de plusieurs queues ridiculeà.
(2)VoyezFicoroni ,De larvis sceniciscomici s antiqq Romanomm
{I m . C’était là sans doute l
‘
habit le
plus ordinaire des müñès puiwu“
Apulécdisait dans sonApologie Quid enimsi ehon gium thymelicum possMeremmmex eo argumentarere etiamu|î memmessisse tragoa lî syrmate , histfiouis cmooü mimi ceulunculo. D
‘
autres
cru trouver l’
orig ine de l’
Arbquinù œle Pannicalus m
‘
ais oune peutcoumœr3u
’il nous vienne 668 anciensmi
puisŒœ selon )RICCODIDI 9 ses H a llo: incefl oc cer1ure banc rem viduuusé(ächt autrefois smplememt enV0 Palmnm poch e eomico ou i d
,efcn n l
bppég d’
un cuir sans “ long ; HistoireBummeo iu6icu3 diasolvam l îbî :
“m‘" p. 6.
Ul contra qms , seah al .
Cacci lîo palmamSlat io do comico .
(3) savants 0111 C… 8 1188 1 Plan ta. secuudm fac i le u suporal ce lm s.
quo le 8ñghclla était dÔI‘ÎVÔ dll Buœo Bein Nuovius quî fcrvcl pt t 110 ln lu tio eal
l’acteur aux joues enflées , dont nous
avons sans doute fait notre boul on .
(1 ) Voyez l‘article de M. LeclercJournal de: Débats , 20 juin 185 1 et
Fiooroni , p. 26 , pl . tx, fig . 2 et 5 , et
pl . xuv. Le Meow s é lait quelquefois appelé M imus albus , et le Pulüciuellades Italiens porte encore des vêtementslâches et blanchâtres . Probablement leMore des Espagnols dérive aussi duM0rio des atellanes . Quoi qu
’
il en soit dela justesse de ces rapprochements ilest certain que les histrions dumoyenâge portaient i les vêtements particuliersqu
‘
ils avaient hérités de leursdem iemet qu
’ils ont légués nos haleleurs de
bas étage puisque une foule de statutsdéfendent d‘entrer dans les églises cumve“dbm histri «mnm ; voyez entre au
tres le Gallia christian , 11 lns|mmeute , 00 1. 96.
(5) Un ihit fort curieux nous feraitmème soupçonner qu
‘
à la différence desautres , les œuvres de Térence furentconnues pendant longtemps au moinsde quelques—uns car, a insi que le prouve le canon de Vulœ lius Scdigitus , iln’oecupait que la sixième place dans
l‘
estime des anciens critiques
_ ao _
tation avec lesquels les jongleurs amusaient leur auditoire (1 ) et
lesminiatures de plusieurs manuscrits nous lesmontrent en scène ,
devant des spectateurs et œpnéænænt de véritables pièces de
Quoiqu soit impossible d’
établir par des documents
e llicîels la filiation de ces acteurs à l’usage du peuple leurs rap
ports de costume et de caractère avec les his|rions latins indiquentaumoins que les traditions dramatiques n
’
ont jamais été complète
ment interrompues . Comme eux ils semsaîeu| la barbe et les
cheveux comme eux ils portaient d |gnobles‘
sandales (5) et
n‘
auras au X II e siècle p . 193 et vidans nos Poésies populaires latina dumoyen âge , p. 93.
L'
une meuefl rels l'
autre rueve
Son meetic: faire lol qu'| l sot
l'
un: fail l’
yvre l’
autre : le sol etc.
D“ du Buffet , ap . Barbamn Fabliauæ, p. 268 .
(2) Il y en a une dansnn Térenœ dela B . N n° 55803 ,quiaé té publiée dansle Magasinpi ttoresque , 1 842, p. 169 ;une autre se trouve au British Museumdans unms . dont l
‘
écritur eremonte également au XIV0 siècle ; Domiüan Axvm fol . 12 .
0 1. mal rouqmerc 1r iu dispar crit atqueDiscolor iufido sean
‘
ao d| slab il amiens .
Est hui: discu am vuia vin… pre pau. 0
Aspcri |as agrcc| is , cl. iuw ne iun(a_,
al
gmîT… “m p° 20 !
8 ne
str is .
Marliro saint Pere et saint Pol ap.
{”à mumu, Mystères°
nédi |s, 78 .
Voyez aussi Meyer, Jude: sur le théâD’autres |ém0 ignsges ont. été recueillis tre latin , p. 27
parSoum ise Nolae ad Historiae nu
gzä)
ae scr iptores , : p. 385 éd. de1
(fl ) Calve apportas uuu1 iummob i: disparem, difl sum, hmc l enî con ium cl
(me lum.
Pemponius boncnæs Frampœlen
‘
or .
Voyez aussi le fragment du Piccatorec,conservé par Nonius p. 1 88 . Mcrcerusl‘
a fort bien remarqué , I bidem, 3 . VO.
Remo libri a Calvi: mimi
cis . Calvi mimis ulfique inlroduclî ctsemper derisui ul in pallialis Lcnonæet Pen sili . Cet usage existait encore
dans les premiers siècles du christianisme comme le prouve ce passage0’Amobc quc nous avons déjà cité De
lectamur , ut res est , stupidomw capi
übus msi: solapitlarum sonüu atque
plausu ; Advcrw s pentes, vu, p. 103 .
11 se conserva pendant tout le moyenfige Cum ergo alterius modi aditumnon haberet , rasi| capillos suos et barlnm cullumque joculntoñs cum cilharaœpil disait Galfredus monume|coüsH istoria B ritonum, ch. 1 . La tonsare étaitmême un des signes caractéristiques de la folie
Por vos s'
est 1ouduz «e… . fol
(5) ARome les acteurs du plus basétage portaient des chaussures plates
qui leur firent donner le nomde p lanipedcs , et on lit dans Radulpbus glaher :Circa millesimum iucamaü Verbi eu
num cumrexRobcrlus accepbœt sibireginamConstanliam partibusAquita|aniae ñu conjugium coepemn| cou
fluere gralia ejusdem reg ime in Franciamatque Burgundîam ab Arverfiio etAquiænü homines muni levitaœu nis
simi mofihus et veste (lis amis
1V° s|ecle que les prêtres eux-mêmes préfét 1a leclare des co
médies celle des livres saints La Bibliothèque du Vatican pos
sede un Terence dom l'
écriture a les caractères ordinaires de celle
époque (2) ct Fabricius en a cité un autre du |omps dc Charlemagne Un manuscrit de Plante , conservé au British Museumsemble remonter au 3 ° sw ele (1 ) et vers lemême temps Hmtsuilhas’
aut orisaitde l’
exemple de Terence pourdialoguer des légendes (5)si 1 unitalion est assez infidèle pour inspirer bien des doutes sur la
vérité de cette vauteric elle prouve aumoinsque le comique romain
jouissait alors d’
une grande renommé e et une lettre de Notker
Balbulus nous ap prend que près de cinquante ans auparavant (7 )il fut dejà solliciu
‘
: de traduire l'
Andricnne en vers allemands (8 )
Si crit , quod quarle dclur , deb itar l .icinio .
l‘oa1 iuocqui 1 iciuium facio Atl il ium.
Io oex1o œqui lur 1w s loco Tcrcul ius.Tmp i lius scpl imum, Ta bouoc1avumob l lucLNono loco esse facile lacie Lusciam.
Dœ imumaddo cam: aut iquitul is Enn ium.
Depoelü, ap. Aulu-Gclle , l. xv, ch. 21 .
Servius allait même jusqu‘
à dire AdAuæ1dœ l . v. 1 10 Scicmlumlamenest Terenliumpmpær solamproprieta|cmomnibus comicis esse pracp0siüuu;quibus os1 , quantumaoce|era spectatinferior ; cl. cependant les écrivains dumoyen âge lui accordaicni certainementla première place.
A1. nunc etiam saccrdotcs Deiomissis evangcliis c| pr0phclîs videmus comoedias legere ama|oria bucolioorum vcrsuumverbe canere lenemVergilium, cl id quod ia pueris necessi13 113 est, crimen ia se facere volup|atis ;Lettre à Damase , Dc Filio prodigoap. Opera 1 . IV col.
(2) M amma trai té111 . p. 50.
(3) ia Bihliothœa M iam vatica n
umpridemasservutur ccicbris aller codex Tcœntii Georg io Fabricio olim ia
Speclu5 ,quemuovoCarolimagniquidamHrodogcucs scripsit ct Calliopius s
cholasl icus recommit , post singulas comoedias appar0 1 B ihlialhcca latina1 . I. , p . 32 , éd. ( 18 1 721 .
(4) 11 est ami 15 .1
(5) Voyez le passage que nous avonsché ci—dessus , p . 1 7 , note 1 .
(6) Emesuallaitmèmc jusqu’à dire ,
mms en ne voulant pcul—êlre parierqued
‘
une époque pos|éricure Droplet fre
queulemu5um ia scholis sacpissimedescriplae sunt hae comoediae ; ap. l
‘
a
bricius, B ibliotlwca (al im , 1 . I , p . 53 ,éd. de 1 773.
( 7) Ilmourut on 912 , cl Hmlsuitludll cn parlant
— lo-G raM duc de
Saxe quimourut lamême annéeScd la imus were longe post | vmpoœ n u r.
De construcürmc coenobîi gandvshcmensis v 527
ap. 1‘ozius D ecaum anecdoærnæ,
111 , P. p. 1 1 1
mais nous n‘
osons prendre à la le| 1œuno assertionqui ne repose sur aucun
fail .
9
8) Rogalus clmotrice quaedamscrip1a in banc lingnam 1ra«luœre CaWncmscilicetcl B ucoiica \
‘
irgdei e| Ami rùnuTeœuüi ; ap. G ô llingiæhe Anzeigen ,
1835 , no u xxxu , p. 91 1 . Pendant le
XIe siècle , 0 15 10 disait aussi dans son
Libermctricmdcdoctrina spiritmliForsitau cx ul iquo quaercudu hace norme
(profane
Ut sunt Be rol ina h -rcu| iuo cl Juvem l iaAc p lurcs al i i quoncccla| ur ocho1a mundiPro studio can in camalia dic|a fercu| co
Mais ces connaissances classiques éinîeu| devenues une sorte de en
riosité qui n’
apparænait plus qu’
à quelques rares érudits . Des sou
venirs si individuels n’
auraient pud’
ailleurs exercer qu'
une influence
bien indirecte et bien secondaire sur les amusements et la littéra
ture du peuple , et beaucoup |mnchaient du savant en parlant des
anciens comiques qui ne connaissaient rien que leur nom. Les plus
lettrés eux—mémes ignomîent jusqu a h â te et la forme de leurs
œuvres ils ne voyaient dans la tragédie qu‘
une histoire lugubre
etdans la comédie que la narration poétique‘
d’
un heureux evene
ment (2) . Au doumeme siècle , quand on remit des intentions litté
( l) Trageüio i s 10 sayu ccr1aîn slorie
as oldc boul esmakç n us memon e01 h im that fl ood in gre 1 prosperitoe
and is yful len out of ingh degree
i nto miser ie and cnde lh w retchedly.
Canterbury tales, v. 13979.
000 de Frisingue «lit à l‘
empereurFrédéric dans la préface de sa Chroni
que Cognosœs nos banc historiamex
amari1udine animi scripsisse aooh hocnon |em temmgesiamm seriemquamcamndcmmiseriam inmodum tregee
diae |cxuîsœ . Un passage de Lamberlusde -Herzfeld précise encore mieux lesens que l
’
on donnait à ( ragoedia Cu
jus vitae institutionîsæœ luguhremtragoeäam loto mundi lhe:ure dccan|andamvulga vemt ; ap. l‘er1z MonumentaGmmaniae hù lorica , t . V" , p . 256.
C'
est certainement en ce sens que malgré leurs titres L
‘
Andreasse L aTa
La Mahorquîno L’
Allem c
et La Johamla , il faut entendre lescinqtragédies provençales sur Jeannereine de Naples , que l
’
on attribue à Pa
rasolz. Cc sens n’
était pas cependant
reçu d‘
une manière universelle : Dante
donne à l’Énéidc le nomde tra gédie ;
Inferno, ch . xx ,v. 1 13 , et il dit ex
pm émnt dans son De vulgari elo
quio: Per tragoediamsuperioremstylumiuduimns . Lc Cambyæs king of Persia , de Thomas Preston ap. Hawkins ,Origin of the eng lish drama , 1 ,
p. 1 13 est intitulé LameMable tragedyn ixed o{ pleasant mir”: e| 1
’auleur
d‘
Appius amd Vi rginia , ap. Dodslcy ,
Old plays , t . XII , p. 337 , appelle sa
pièce 1ragical comc@ .
(2) Dante écrivait dans la dédicace duParadiso CandellaScala Est comoedia genus quoddampoeticoc narmtionisah omnibus aliis di0
‘
ercns. Dili‘
er1 ergo
a tmgoedia per hoc , quod 1mgoc<lia inprincipio est admirabilis ct quiela ñu
line sine exitu -1‘
oeüda e| horribilis
Comoedia vero inc50a| a5peritatcmali
cujus rei sed cjus materia prosperoterminatur ; ct conformément à celleidée il appelait son poème La divinecomedia . Le Boiardo appelait égale
ment son poôme comcdùz Orlando
innamomto, eh. C| .fl st. 8 .Une phuasode Fordun ou comme l
‘
a supposé M.
Wrightdans 10 Gentæman’
s magazine1837 , 1 . VII , p. 1 7 ct 159 , de sen ñu
terpola1eur liowyer cs1 0ncore plus po
sitivo llobcr|us Rode et Littell Johanne ,de quibus stolidumvulgus bian|er ia comoediis et tragoedns prurienler festumfaciunt ; Scotichmniæn, p. 771 éd. d e
Heamc. Deuxexplications d’un glossaire
du XIIe siècle prouvent que ce n’était
pas les seulsmots appartenant à la langue du théâtre dont l
’
interruption desreprésentations dramatiques ait fait oublier le sens primitif Exonwx, Incemiocantus ; Themams now : latini tatîs
ap. Mai , Classic auclommfragmenla, VIII, p. 202. Dnvsnswu (sic) ,Cnu| icum quod ante mortuumcam|ur ;l bidem, p. 1 77 . Da ns un ms . du 111€
3
saints s’
adrcsw icut évidemment à un publicbien iudiifércm u ni
taliondes Anciens ; e| 1apopularitéqu‘
ellesacquirent dans les siècles
suivauis (1 ) prouve mieux encore que lamm… : des pœmières com
( 1 ) Nous aurons trop souvent l’
oc
sion d‘
en donner des preuves dans la
suite de ce travail pour ne pas nous
homer ici à quelques indications. Dans
un passage où il parled‘
un Gothofredus
qui était venude France vers 1 1 10 et
qui mourut abbé de Saint—Albans en
1 116 Matthieu Paris s‘exprime ainsi :
Leg“. igiturapudDuuœtapliam excpec
lens scholam Samti—Albani sibi repromissam*
, ubi quendamlndumde snnctaKaterine (quemM irac vnlgaritcr ap
petlamus) 1‘
vcit ; l'
fl ae abbatamSanctiAlbam
‘
, à la fin de l‘
Historia major ,
p. éd. de 1639. MatthieuParis écrivait en 121 0 et il résulte de ce passagela preuve que ces représentations étaient
alors populaires. Une phrase de ( îuiliei
mus Step hani , dont l‘
ouvrage cst an1é
rieur d‘
une cinquantaine d‘années au
torise même à reculer cette popularitéde p1 13 d
‘
un demi—äècle Luudonia pros;>eclaculis theatn übus pro india scenicis, ludœ imbct sancüores ,œpmcsen|aüonæ mimculommquae sancti con
fessores opernü sunt seu rcpmesen‘
œüonœ passionum, quilw : claru11 con
stautiamartymm; Vita sancl i ThemaarchæW . .ap . Stowe Survey ofLondon , p . 1 80 ; et nous savons qu
’en
1 378 on jouait encore dans les mes deLondres desmystères tirés de l
’Ancien
Tes|a ænt voyez Collier Annals of(lac stage , 1 . p. 13 . ACoventry , les|bä tœs éia1en1 sur des roulettes , et , lejour de la F蜗Dieu on les transportait
dans les endroits capi |aux de la Vine ;Dugdale , H istory of Warw ickshc
‘
re ;
p. 1 16 , éd. de 1656 Henri V11 3 vint
mèn e en 1 1 92 pour assister à ces rc
présenw ious nomades ; Sharpe Dis
sertation on the Coventry myslefi esp. 1 et 5 . Encore maintenant , on représente ce jour là à Valence , surun |héâtre mobile . appelé Roca de la santisima fi inidad, un jeu d
‘Adamet Ève ,
1 00 1 la langue aconsidérablementvieilli
Lamarca 8 1 teatrode Valencia desdesu origan M : la mmlros dias , p. 10.
Cet usage étai1 certainement aussi fortrépanduenFmœ ,pufiqu
‘
on litdans unvieuxms. Au temps passe sur les ebariols de joueurs estoieut prononce: nucunes epprobœ contre les scorta1enrsles infames les glorieux les amateursdes richesses ; Annalesarchéologiques
p. 160 note . il faudrait regardercescompositionsdramatiquescommebien plus anciennes , si l
‘
on aecepü it ladate attribuée au Ludus paschai is deeducata meme AMeckrüti quePezina a publié dans son Thesaurus
anædoiom noNssîmm, t. 11 P.
p. 1 87 . il n‘
y est nullement quesucadela fête de Pâques , et quoique lems. ait
par u au savant éditeur remonter jusqu
‘
au X11° siècle le nomde indus paschali : n
’
a pu lui être donné qu’à une
bm w où la représentation desmystères de la Résurrection avait déjà venducette fame p0putaiœ . Cc n
’
est pas le
seul exemple de cette appellation siguificative ; on la trouve aussi en tete d
‘
un
mysæèœde laPassiondu t le siècle que
nous avons compris dans cette collec
tion et lesdernières paroles ne chantel’
Ange à la fin du Daniel‘
Hilarius ,
prouvent évidemment qu’
il avait eu
composé pour les réjoüssances dujourde Noël. Ces représentations étaiemmème devenues un élémen| naturel desfetes populaires : on litdans les Comme:de B éthune , à l’année 1532 Anleuusjoueurs faisoicnl aupres d e la chapelle
Saint—Nicolas une belle remonstrauce1 t que le & int& cœmeut passoilet apres les vepres lnjouoieu| par personuaiges avec une farce joyeuse ; deLa Fons—Melicœq, Annales archéologiques , VIII , 159 ; et nomsavons
r pe Becm‘
asticalmem riah ,
111 , ch. 1 9 , qu‘
emore en 1557 , on
célébm à Londres la déclaration de
guerre à la France par une représenta
- :se
positions en langue vulgaire que leur influence”
sur les origines du
drame moderne fut prépond érante (1 Lorsque , dans la ferveur
d’
une ér udition inintelligeute quelques écrivains malencontreux
voulurent s’
inspirer du passé et renouveler l‘
ancien Chœur (2) les
tion de la Passion. La popularité des
mystères n’
était pas moins grande en
Italie le NouveauTes tament futmis endrame à Padoue eu 1213 (Calaioqode
’
Podesta di Padoue up . Muratori Rerum ita lica scriptorcs , t. V111 ,
p . et il se forum à Trevise en
1261 et à Rome eu 1261 .deuxsocié
tés (dot Gonfalom et de‘
qui,comme nos i îonfrères de laPassion se
consacrèrent à représenter les soutl‘
mnces du Christ ; Timboæbi Storia deilali tteralm italiana , W, p. 31 3 :
voyez aussi Poesie dc‘
FcoBeicari p.
sxxvm. Mais nous sommes tenté de
\.croire avec Flogel G eschichte der komischen L iteratur , IV, p. 127 et
128 que ces pièces n‘
étaient que des
ou même de simples L‘
)
tucuns en action, carJohannes Sulpitius ,
qui ensä« nait les boiles-lettres à Rome ,vers 1 1 disait dans la dédicace de
sou Vitnw e au cardinal i iafaeieNiario ,
neveude Sixte 1V Tuenimprimus tragoediacquumnos , juventutemexcitamligratin, et agere et cantarc primi ho
c
uevo docnimu5 (namcjusmodi actionemjammullis sacculis Roma non viden t)iamedio fem pulpitumad quinque pedum altitud
‘
meæn erectumexomasti .
( 1 ) Ou ne se mpproeba sytématiquæment de l‘ancienne forme qu
‘
après la
Renaissance c 10 disaitencore dans
le prolog ue du drame qu
‘
il composa ,
vers 1 1 92 sur l’expulsion des Maures
de Grenade
Requ irat au|em un…» hic … iw
1 eges u i obsc ntur , aut trag o« 1 iue ;Agenda nempe est historia, non fabu !a ;
et , quoiqu’
il
dy eut en Flandre , dès le
111110 siècle os pièces nommées Abetcspelen tel est par exemple , l
’
Esmore—üs—conincæ senc van Ceci lien , que
wrurc a publié en 1835 , les mi tiqucsregardaient comme la première tragédie
moderne la 8 0pM nîsba du Trissino
qui fut jouée à Rome , en 1 5 15 .
When learning all er the long gothic nightfair o
'
er tbe wus1ern w orldœuewcfl i ts l ight,With arts ar1smg Sophou iolnthe trag icmuse rctnming w ept bet « oa .
With 1aer tbe italian scene first la n d to
g lowand the first tenu for he : w ere taught to flow
écrivait Pope , et il exprimait l‘
opinion
générale . La p0puhrité des mystèœs
décidamême de la forme du drame moderne dans la plus grande partie de l
’
Eumpe . Lope de Vega qui connaissait
‘
lesanciens modèles disait dans sonArtenuovo de hacer comedias en este
( tempoMas porquc en fin hui lé que las m ediasEstaban en España en «que l tiempoNo como aus p r ime r0 3 mventon s
Pensaron e en e l mundo se escribicrauMas como as tratarou mucho: barbares ,
Q ue cnseñaron cl vu lgo sus rodezasY as | se introduxerou de lui modo ,Que qu ieu cou arte abora las escribeMucre sin fama y galardou quo puedeEntre 10 3 que careceu de su !umb ra ,
Mas que rame y fuerza 14 costumb rc .
Si l’
on en croyait le poème de Jose1 1ulian de CastroTambicn L0pc de Vega con talentoles au tos iuven tù de l nae imien lo.
l’or se rmur g rande mœn tn s vivo estnvola deme ioa que a este mistir io tuvo
mais c‘
est une erreur qu’
il n‘
eut pascommise , s
’il avait é té versé dans i
‘
bistoire du théâ tre : M Eugenio de Tepiaa publié dans le Museo l iterario de181 1 le catalogue de 95 autos relig ieux,
anté rieurs à Lope de Vega , qui se trouvent dans un ms . du XVIe siècle , conservé à la B. N. de Madrid.
(2) Les premiersdrames littéraires enaient tous l
’
Ecœrinù et l’
Achi llcês| ie Mussato ; laSophom
‘
sba de Trissino[es tragédies de 1 0611 10 PA10450, l
‘
Arü1ælée , Coriolan , la Mort de B ai n ,
de Ha rdy ; l:| dc Muirct : l'
E
37
habitudes populaires furent lesplus fortes. Dans les jeuxdramatiques
qu‘
elle représentait aux jours de ses solennités 1'
Universilé de
11m Dido de Ghriüosal de Viruü ; etc.
Au contraire , la plupart des pièces latines que les savants tirèrent de la B i
ble pendant le K‘…siècle n‘
on| pasde
Chœur . Nous citemns entre autres le
Prolopüu lus et l‘
Isaacî immolaüo deHieronymusZieglerus, le Josephde Crocus Amsterodamus et celui d
‘
Andrea .
Dietbcrus , la Bulk de Jacobus Zovitius
Dfiœeha lo John: de Loricbius Bada
marius la Judith et laSusanna de Xistus Bctu1eius le H amamæde ThomasNaogeorgus etcette difl
'
émnceestd’autant plus remarquable que Frisebliuquin‘
admettätpoint leChœurdans ses deuxtragédies bibliques en amis un dans
sa Venus , dans sa Dido et dans son
PIm a .
( 1 ) C‘
é tait , selon duBoulay, vctusüssim cousuetudo H istoria Ua1verci1atü parüiemù , t . 11 p. 226, et ttcite,Ibiam , t. [V, p . 93 un statut du col
lége de Navarre , qui pæscrivait auxeleves , eu 13 15 ln festis sancti Nicolai
et beatae Cathariuae nullmu iuhonestumindum faciant. Proimblement il nousreste encore plusieurs de ces comédiesleMaxoôam , et le Pocordulw ouDe
relfclom enculli (B. N. n° 81 39, XVIe
siècle) une anonyme (8 . N. no 8 163
KIVe siècle) et le Supposai (B. N.
n° 8762 , Kvie siècle) il n’
y a pas
même de doute possible pour cette dernière puisqu
’on lit dans le prologue :
Q ui |qu id id est
ln tmm clubon tum gn tiam, recto: empl i»ame
Putore debes te duc: et ausp ice .
Dans ses Essais , 1. eh. 25 , Montaigne loue chaleureusement cet usage
qui devint assez populaire pour e les
jésuites se soient crus obligés e l‘a
dopter. Nous leur devons même un assez grand nombre de pièces latines etfrançaises parmi lesquelles nous nous
hummmà citerunSanchæLudoviewvinculis qui fut repnéseuté à Valen
eienncs , en 1 755 le jour de ladistri
uu u :r Polon im
Now my Lord ; you pluy’d once i
'tb
‘
uni
vomit, you saym emes
That I did my Lord and w as accouuted
good actor.
É ÀI Ll‘I‘
And w in : did you eusct
bution des prix. C'était aussi l
‘
usagedes autres Universités ; on lit dans un
ms. du 111110 siècle , écrit certainementen Allemagne
Tempus hoc__lsch t iucdies 1estus in die ;omues debout psalloræ,
ci cauti lenas promerçct ull
‘
ectu pectoris
et 10 10 ges tu corpor is
et sco laros maximequi [cata ce lant optiuw .
Sty lus nomet |abuluesunt feriales epulaa
e t Nasonis cu min:vel al iorum agiua
quicqu id agent 11 iuvoncs smemuset cum Inria p lur1m: iudumc clcbrcmua.
Carmina humm , p . 250 .
Ou trouve aussi dans le Hamlet deShakspme , act. 111 , se 1
°
rozoaw s
did euact Julius Caesar ; w as ki l l'
d i’th
Cap itol Brui ne kill'd me.
Ou litdansun recueil des anciennes coutumes de l’Université d‘oxford cité parWarton Circa festmn divi Andreac ludimagister eligere solet pro suoarbitrio scenieas fabulss opümas etaecommo& üsämas pueri feriis natalibus, non sine ln ommelegantia, populospeetante publice aliquaudo pemgaut .
interdumetiamexhibet anglicosermonecontextes fabulns , si quae habeant acumen et leporem; H istory of (M en
alish pw t t . 111 , p. 213. Ou saitmêmeque Ghfistopberson61 jouer,le jour de Noël 151 6 à l
’
Université deCambridge , une pièce grecque et latine ,tirée du Livre des Juges , ch. au ; 11eIrospcctive rev1mv, t .
—Xll , p. 9. Eu151 8 , les étudiants deSal… quœjoue
_ 3s
Paris semble elle—mêmc avoir répudie'
les traditions classiques et
compris qu’
il‘
fallait au drame dumoyen âge un autne esprit et des
formes nouvelles
Des traditions tout autrement vivantes en faisaient une impérieuse
nécessité . Les religions ne se bement pas , comme lesmeilleurs sys
tèmes de philos0pbie , à professer la loimorale ; elles appuient leurs
enseignements sur une théorie de la divinité et dubut réel de lavie,
et au lieu d’
appeler directement du scepticisme à la logique e t à la
conscience elles invoquent l’
autorité de l’
histoire . Leurs dogmes
ue difl’
èrent pas seulement des principes par leur nature obligatoire ,
ils ont leur racine dans des faits et ne peuvent être pmuvés que
par le témoignage . Aussi toutes les religions cherchent—elkas à en
tretenir les souvenirs de leurs origines par des fêtes commémoratives (2) ou par des pèlerinages à leur berceau et la plupart des
symboles dont elles s’
enveloppent ont une signification historique .
11 est donc dans la politique du culte de rappeler les circonstances
de l’
établissement des religions et c'
est aussi dans la nécessité de
sa nature : il ne peut mieux honorer les dieux qu‘
en ravivant lu
rent aussi une comédie latine de Juande Malam intitulée Lomsta . 11 pa
rait même que cet usage pénètre dansles couvents d
’
Al ne Juniorestr es ia Hereslvwg sucrambaLucœ co
moediam(en 1‘
61 ) de Josephe venditoet cxaltato ; quod vero reliqui ordinis
nosni praelati maie interpretati sunt ;ap. Leibnitz Scriptomræ brumvicmn
‘
a i llw lrantium t. 11 , p. 31 1 .
( 1 ) La pièce dums . 8 163 a sixacteset semble écrite , süon en prose , au
moins avec d‘étranges libertcs de mesum ; elle commence ainsi Jammiebiprius optem qua sexo paupores amnis
omnes ) eommunem pcümus astra
viam luce quamaboli iufelix ampliu5ista. Stetemeribavit misere ,morbus ;nonjuvat stcrnere lectum insompnom,
malesana transco noctemetdolor crueiaus conlcrit omnes horus . Cur cessa
rcgemalioqui me
‘
um?Vote cui cxolvampeclme (isameo Quid 0bitAlicl|a Nu
tt i: quo tendit amata?Dcscrta cub ic:q
moerens , pasäonibus angor. Quant auSupposai , il est certainement enmuse ,comme le prouve le commencement
8 UTRI X
Q uandu ncuw es t qui au.» vide.“ p roccLuc in vu ui l‘oi imuefl a ; sa lle.: l icebit mv
cunæpcctare ne quu nubîs insidie lur : un. :
demi uostrau lee tes t (h)ecas foros ipsus au
n tus pute .
POL1 I HESTA t
Q uin Tu ca lcium sddc et pu i s iœ ria.
8 0 7 0 12
Tu quidam 1uci is ; at ego vei icm bise: ta i :amori bus aliter consuleœ
2) Malgré la gravité dujudaïsme leslié veuxeux-memeseélébmientpæ une
sorte de carnaval la commémoration deleur délivrance par Esther ils disaient
qu‘
il fallait boire jusqu’ace qu
’
on ne
pii t p distinguer le nomd‘
Arur (Haman) de celui de Barack (Murdochai)
Efl umrls judischc Synago
cm: , 1 87 .
pensée des bienfaits et des dévoucmcn1s qui leur ont conquis les
adorations de l’
Humanité et fait de tous les temples des tlu'
ul|res
sacrés où les prête donnent au bénéfice de la foi de véritables re
présentations dmmatiquœ. Dans les relig ions qui se réservent
comme un privilège , à une caste plus chère à la divinité , le culte
s‘
esprime peudes symboles impénétrables un vulgairedes croyants
dans celles que sous prétexte de les embellir , les imag inaüons du
bel esprit ont profondément altéréœ , son idée disparait sous lama
gnifieenee tout extérieure de la forme . Mais le:Œrisüanim e n'
avait
point de prétentions aristocratiques : c‘
était une—ueligion universelle
qui s‘
adcessait nawement à tous et ne pro& sä lædüpréîêrenœs que
pour les simples de cœur et d’
esmit il se bomüiz,, dans ses céré
monies , à rappeler en termes clairs l’
hisæine dææ».étahlîsæment
et les actes de son fondateur Dans . 1e deuxième siècle , les ia
(1 ) Comme la06mäüun.enüomiæædes témoins oculaires. intpæœimœü.
d‘
ailleurs d’
une façon. autrement puissante qu
‘
ane représentation impa: faitede leurs récits , le calle se
—résumait , àl‘
origine dans l’annonciation pure et
si|nple de l‘
Evangile . Les éléments dudrame ne pouvaie nt cncone exister que :dans la commémoration plutô tmèmeprivée que générale de quelques anniversairœ , dans l
‘
imposition des mainsauxnouveauxminis |res et dans les cêrémonüs du baptèuœ. Saint Paul reconnaissait déjà que cette imitation ou,
pour nous sen ir d‘
une expression plusjuste , ce tte r
e
production du passé etaitdans les intentions de Dieu Sieut r es
pousumes thloysi cumconsumtmrct
bemaculmu Vide iuquit ; omnia taciteexemplar quod tibi osteusum
es t lamonte ; Ep isto£a da c mœ:cb. vm v. 5 . Au reste , le théâ tre est
partout , à son origine une institutionreligieuse que modifient avec le tempsdes préoccupations plus oumoins littéraires. La tragédie ne fut pendant longtemps qu
‘
une ode sacrée dont on attribue l
‘invention aumythique Philammo u
Alcmau divisa lus rbâutœs en deuxpar| iœ qu
’
1l ti| tourner et rotoumerautom
cu.diäaut z Quü nccesse era| pro ratione snoromm uliunu ladieu et turplufieri . qui… ; possit populo thus mo
dol?autel euajouta une truisième que_ 13011 obmtaüsur place et un
dialogue qui re liait ensemble les 0105mm parties . du Guwar s
’
y intmduisitsous le . nomd’1püodc et se dévelommde»plus e u.p1us . Un passage de la Poétiqu ÿ’5æiüoæ.ne permetpasd
‘endou
ter fimapô tw 83 p: poc—a
‘
tp« 7& r
âme,. f o.yn œEp o'
lm zepm w ps) .m.
mutanme .émt. si convaincu de cette
origine mllgicnse que dans son traité
DB 11! m ñmœ il . faüait venir Gsarpw
scs Quu“ons
mmainœ 1111881160 , CV Amz 1 1 rev;m‘
pz revm »aovn ;ç urœ: , ifi pzrw æ;
l ! 0 ;mzoczah va‘n .
'
l‘
ite—Live nous ap
prendque :tout licencieuxqu‘
ile fussent,les jeu dramatiques de Rome furent
aussi appoüfisdc l
’Étmfie pour emles
dieux et désamner leur colère ; l .mcl1 . .2 -œSen ius explique ce vers deVirg ile,fi mrgim l. 388 :
0 raque œ r1 1cibu3 w muut hem:udu cu at is
Mentions dramatiques du culte ag issaient sur sa forme et l'
appro
priaient à sa pensée : les fidèles se partageaient en deux chœurs .
et , comme dans les solennités du mosaisme et dans les fêtes de
Bacchus ils chantaieut aliemativement leurs cantiques Mais
la foi absolue du christianisme dans ses dogmes et sa prétention àl’
universalité l’
obligœient de se déclarer immuable les paroles de
ses prières furent elles—mêmes consacrées , et lorsque le cercle de
ses prédications s etendit , lorsque sa langue devint ininœlligible
la plupart de ses sectateurs, ou que , dans leur ignorance chaque
jour croissante des anciennes traditions , ils cessèrent d’
en com
prendre 1a signification mystique , on suppléa à leur intelligence
par des signes extérieurs La croix parla à tous les yeux du sa
cri11ee , que , dans son immense amour pour l'
Humanité , le Christavaitu
‘
ti‘
efl à Dieu pour le salut du monde Mais cette représen
tatio n‘de la Rédemptiou6tait à la fois trop symbolique et trop ia
compl& e 15 ) pOur que l’
habitude de la voir à tous les instants n‘
en
( 1 ) Les tragédies servaient d‘
abord àleur célébrationremous ne voudrions
pas aili rmer .quciue' chœur de l’Église
tienne n‘
ait»1 0m e liaisond‘
origine
lesChœurs dramati nes . Au reste ,Bacchus é tait l
‘homm ieu du paga
| |isme ; le vin était son mythe ; il avaité té cruellement suppliüé par de malheureux égarés qu
’
ilmùit comblés deses bienfaits , et l
‘
on 151äit la commemoration de samort en reproduisant lèselœonstanees qui l
‘
avaient amenée : cesanalog ies sont assez frappantes pour
woir pu légitimer quelques empruntsmx formes de son culte .
Dès le second siècle lgnutiœéta it l
‘
usage de ces chants alternés
‘
«à
Autioche ; Flañ anos et Diodoros les=ia
|mduiärent , sous Constantin dans l’É
glise grecque , et à l‘exemple des a
|‘ieus , saint 1ean Chrysostome tit chanterdans les |uoeœs ions dxlaç èvn çw ouç
eccla üutica,
ch. 8 . Peut-être , au resto , n‘
ost— cc
qu‘
ane suite assez nn urclle ties tradi
t|ons de laSynagogue
Aguoscas , reg ion , lilu:us mea s igna namt ae
t' “l u qmbus ellig ics crucis aut gemmata rafa l
(getbut long is solide ex euro pn efertur ia basü sÏ
Nilos , quimourut vers 1 50 vou
lait éjà que l’onmit une croixà l‘orient
dans les églises et qu‘
on y rqwésentât
les histoires de l’
Ancien etdu Nouveau
Testament Ep istolarum1. IV let. 6 1
(1 ) Saint Jean Chrysostome fit porterdans les processions des croix d
‘
argent
(araupm àpfi poz) ; Socrates , lbidemet on lit dans Prudentius Contra Sym|nachum, l.
(5) Le concile du dôme de Constantineple nous appr
end, dans sonm on 82
,
que ce ne fut qu’
en 692 (aim «mv vus) ,‘
que le Christ fut représenté en Orient
sous la forme d‘
un homme (mrc: ro»
èvÛpmmxov à»am l ovoÛm) ; et l‘É
glise ne fait encore usage
que de la croix sans cfligic ;du l .eranl , 111 , 1 18 Les premiers
diminuât point la puissance , et l'
on recourut à des formes plus saisissantes et plus réelles. La communion sous les deux espèces rap
pela la Cène par unmythe transparent dont le sacrement faisait uneréalité , et les agapes où les pêcheurs eux—mémœ étaient admis
furent un symbole vivant de l’
eucbarîstie . L’
Église imposa le devoir
d’
assister aumoins tous les dimanches à lamesse qui représente à
la fois, par son oil‘iee , le drame du christianisme et les actes du ca
tbécumène le _rjour de sa profession de foi . Le célébrant s
‘
approche
du sanctuairecen priant à voix basse le Seigneur de le recevoir danssa grâce ; il confesse humblement ses péchés , monte à l
’
autel et
implore haute voix les bénédictions de Dieu , qui vient de l’
ac
cueillir parmi ses serviteurs. Alors commence la lecture des ensei
gnements de saint Paul , et le chant varié du gmduel , auquel participent tous les fidèles indique leur diversité et leur assentimentaux
paroles de l‘
apô tre des gentils. Ainsi préparés à recevoir la parolemême de Dieu ils se lèvent respectueuœmeut pour entendre l
‘
É
u ng ile ; la prédieaüon qui suit leur en preuve de nouveau la vérité ,
et ils témoignent de leurs convictions en chantant d’
une voix una
nime le symbole oiïiciel dc la foi chrétienne . Édifié sur les disposi
tions de l’
assistance , le prêtre-sacrifleateur se prépare , par de nou
velles pn eres , à la célébration da‘
sacrifice ; la consécration fait
redescendre le Christ sur l’
autel et l’
holocaus|e du mont Calvaire
reœmmcnee pour le salut des spectateurs . Le drame n‘
existe pas
moins dans la forme que dans le fond même de la pensée ; il estvéritablement dialg ué par des acteurs indépendants les uns des
chré tiens étaient si contraires au culte gmge décisif que celui qui se trouve
des images que Lactauee allait jusqu‘
à dans le De visita“one inflrmm mdire : Nec iuteJligunt bemines inepüssi ch. 3 , et aucune raison sérieuse
mi quod si sentira simulacra et moveri n‘autoriseà l
‘
attribuer à saintAugustin
posscnt , adoralura hominemfuissent , a Dupin amême dit : Recentioremaueto
quo sunt expolita. SelonAugustl Dcnk rem sapiunt ; Nova tn‘
blioüæca aud a
w urd ig læi tm aus der christtichcn mmœcæsiaxliwmm, t . 111 p. 1 1 8
An häoæg i e , t . X II , p. 122 le Christ Le crucifix dc la cathédrale de Nar
aurait é té cependant représenté sur la bonne dont il est question dans le De
croix dans l‘
Ég lise latine dès les pre g lor ia martyrum, 1 , ch. 23 , n’
était
miers we eks du christianisme . Mais qu‘
en pe inture , et encore l‘
évêque le
nous tu connuissuu«
pas d‘
au… tit couvrir d’
un voile
roi de gloire . Le jeudi saint , tous les ministres du culte s‘
ap
prochent de la sainte table et représentent véritablement la Cène ;
puis le clergé porte au sépulcre le corps du Rédempteur , et , tant
qu‘
il y demeure le tabemaclc reste ouvert et le sanctuaire vide . Le
lendemainmatin tous les fidèles vont adorer la croix ; pour rappe
ler l'
obscurité qui s ctendit sur le monde , on éteint tous les cierges
à l’
oflicc du soir , et le bruit des marteaux et des erécelles figure
celui qu’
on dut entendre quand la terre tremble et que le voile du
temple se fendit en deux. Le jour de Pâques , l'
office était encore
plus dramatique , et des traces ineontesmbles en son| restées dans
la prose que l’
on chante à la messe du jour. C'
est evidemmcmun
drame complet , auquel prennent part difléœnts personnages ( 1 Le
Clergé s‘
adresse d’
ubord aux Fidèles Que les chrétiens offrent unsacrifice de louange: la victime pascale , et les fidèles chantent :
L’
agncaa a racheté les brebis l’
innocence du Christ récmeilw les
pêcheurs avec son père. La mort et la vie se sont livré un merveillaw
combat l‘
auteur de la vie a triwnphé de la mort dans son tombeau.
Alors les Disciples disent à Marie qui revient du sépulcre Dimnous , Marie , qu
’
…æz-vous eu dans votre pèlerinage Marie répond
J‘
ai eu l e tombeau du Christ plein de vie , et la gloire de sa résuman
| im: . Les Disciples insistent : Dîtes-nous Marie , qu‘
avœ—u0m vu
dans votre pèlerinage EtMarie répond J’
ai entendu le témoignage
des anges j’
ai eu le maire et les linceuls . Les Disäples œpœnnent
une 1r0 îswmc fois Dita —nom Man‘
s qu’
avez—uœa vu dans votre
pèlerinage Alors Marie aflirme à son tour la verité de la re'
surrec
tion Jésus mon espérance est ressuscité ; i! vom: prêœdc en Galilée.
Le Chœur reprend en s’
adressant au l‘oupic La véridique Marie est
plus digne de confiance à elle seule que toute la foule mcnæw s des
Juifs et le Peuple lui réponden chantant Nous savons que le Christ
est véritabknænt ressuscité d’
e ntre lesmorts . 0 roi vainqueur de la
( 1 ) Nous la traduisons sur l’ancicutex ms. de la B. de Munich elle est un peu
te reunprimêpar 31 . Daniel Tlmau abr égée dans les oilices à l
’
usage duma hymnotog icus , 1 . 11 , p. 93, d
’
après diocèse de l‘avis ; mais sa forme n’
en
quatre missels du XV” siècle et deux est pas moinv lramfl iquc.
mort w ccvc: —nous dans votre miséricorde . Ainsi 8051-21 Dans plu
sieurs églises , on ne se bornait pas même à cette formedialoguée :la mise en scène était complète . Dœ
‘
clercs en chappe blanche re
présentaient les trois Maries ; leur amict s’
étendait en façon de voile
sur leur tête ; l'
ampoule d'
argent qu | ls tenaien1 à la main semblait
contenir des parfums , et pour ajouter un dernier trait à la vérité
du tableau , des enfants de chœur , vêtus de blanc avec une étole
violette et de grandes ailes figuraient les anges.
Lors même que ces intentions dramatiques ne seraient pas dans
la nature et dans lanécessité de tous les cultes les paroles du Christ
( 1 ) Cette prose est généralement attribuée à Notker Ba lbulus , mais danstous les cas il ne semble pas possible«le la croire postérieure de bien des années auXIe siècle et les intentions dramutiques y sont si évidentes que nous
y verrions volontiers une sorte de résumé d’une véxitable représentation donton aurait vouludétruire les abus. 11 n
’est
fait cependant aucune mention de cettereprésentation de la Résurrection dansle De ecclesiastieis o/fici is d
’Amalafiusde Metz qui vivait vers 830 quoiqu
‘
il
y parle assez longuement des cérémonies du jour de
'
Pâques , 1. ch . 31 ;ap. B ibliothcca maæima Palmm, t.
XIV, p . 962. Mais il n’
y est uesüon
que des oifices canoniques et e nombreux témoignages qui seront rapportésdans la suite de cet ouvrage , ne per
mettent pas de douter que dès le X10 etle Xll° siècles beaucoup dféglises n
’aient
représenté le jeu de la Pâques . Le Vte
timac pœcha li y tenait naturellement
How is it now , Marye, eau ye telle
any uow es « i nch may l ik no nel le ?Bli the is yours countem uce .
I ÀWDLB IR
Poder , ia yours u yude be fast and slahillc ,
can shew you: tydiuges most comfofl ab
(il lœt° 1 c
la première place ; aussi le faisait—on 11gurcr même dans les mystères en langucs vulga ires. Nous en citerons commeexemple un qui ne peut cependant temonter eu—delà de la seconde moitié duXVe s1eele il a été publié par 81 . “alli
w ell , ap. Reliquiae antiqu e , 11 p .
1 1 1 — 161 . Ou y lit , p . 1 59 Tune hae
tres (Mariae ) cuntant id est Victime
Il semble qu‘
en Allemagne la représen
tation était encore plus complète e t
qu’
on y mèlait tous les hu is nsités as
les farces de bas é tage ; car on lit dans
Est ub i continue Iml i et spectaeulædauturUt tres conven ient Man iac visantquo scpu l
(chrumCumque Petra velo: curn t Zcbcdcïa pmlesHaee tam ridicule liant gentuque iœ 1squu
pasclæli l; ] mm… l1q 0 (DieUi Cmssum pm int aut exhihmn Cotoocm.
M M: ñu cantil‘
raeto vcl saltem in pallinodio Tune occurrent ( l . occ ummt )
l iegm‘
papistin‘
w , p. 150 , éd. de
eis Apostoli , scilice t Petrus , Andreaset Johannes, cantantes ho c DieM is ,
Marta , quad ( 1. quai ) 0 1410“ du visa( 1. via 11esw ndeut I ulierœmutantesScpulcrumChri i eine1um ( l. vivenl is ete. nsque ad en d… ( Loredondum Apostoli rcspondentes can
tant : Credendum est ma is 30 11 Martaovera“ , quad vides ( l. quan judame 1urbae fallaci . Muüeæs itemmcantant Sc1mus Chrislw n sun eæi& se
(a mortais) ocre. Apostoli et I uliere scantant quasi concredcntes Tunobts
Christe rca: … {re} ame». Puis la
âeene recommence en anglais Pm us
it
le jour de la Cène les auraient imposées‘
à l'
Église chrétienne commeune sorte de pratique dogmatique. Toutes les fois que vous fa e
‘
z ccs
choses dit—il à ses disciples faites-les en mémoire de moi et pour
en rendre lamémoire plus,fidèle , ils durent vouloir que 111 repeti
tion en fû t plus exacte et plus frappante. Cet esprit dramatique iabérent au christianisme se retrouve jusque dans les simples instruotions en prose . 11 y a dans un sermon d
’
Eusèbe de Hems , pour le
vendredi saint , un dialogue parfaitement marqué où la partie de
chaque interlocuteur est précédée d’
une véritable rubrique l‘
Enferlui dit le Diable lui
'
répond Une autre homélie de Fulgentius
pour le jour de l'
Épiphanie représente le deuil des mères après le
meurtre des saints Innocents elles veulentmourir avec leurs chers
enfants , et appellent sur leur bourreau toutes les malédictions du
Ciel Plusieurs hymnes sont des dialogues chantés alternative
ment par dili‘
érents personnages , que sans tr0p de complaisance
pour leur système , d’
habiles connaisseurs ont pu regarder commedes fragments de mystères C'est tantô t Joseph et Marie (1 )tantô t Marie et les Mages qui s
‘
entretiennent de la nativité du
Christ , ou Madeleine , navrée des souffrances de la Passion , que
Jésus reœ nforte Souvent même des prières composées dans un
( 1) a.
-&uw &.3m; M3: « …la»
8mcol oç publié par 11 .Augustî en 1820 .
(2) Sermo quartas de Ep iphanü
M in i e t de Innocentibus, p 138— 139 .
Les mêmes intentions dramatiques se
retrouvent dans quatre sermom s itt i
hués, pt‘ohahlemeut sans raison, à saint
Augustin mais qui n’
en sont pas moinsfort anciens ; Sancti Aumcslini operat. V, app . , p . 36 1 et se iv. voyez ausmnue homé lie de saint Épiphane pour lesamedi saint ; Opera , t. 11 , p. 259 .
(3) Journa l des Savants, 181 6, p. 93 :
il s agit d‘
une lammtation de Rachel, quise tmuve dans un ms . du 11 10 sû cle .
(1 ) Ap . Altdw tsche mmm 11 ,
p. 31 1 . M. Menu a publié aussi dans
P.! zd ger für”
aude der tculschen m ama n
fera i t, 1 838 , col … 580 un dialogue l°
. rumpc tandem , iusle dolo|'
sur la Passion autre Marie et saint Jean,qui était certainement destiné 1 em:chanté . puisqu
‘
on litvers la tin
vert“ se ad populum‘
cl die“
G esegm: auch 6 0 1 1 i t [mw en und ir manlast cur l: se in b itter marier en herlsen : un
(e tc .
La langue de ces deux hymnes ne per
met pas de leur attribuer une grande
antiquité ; mais il n‘
en est pas de mêmedes deux exemples suivants .
Saint Éph| emd’Édesse Opera
1 . VI p . 60 1-603 : saint Épbremmour ut en 378 .
(6) En voici le texte d!àprbs M: Danie l Thesaum . hymw : 0. ill,
autre esprit furent aussi mises en scène . i l y eut un drame des Ber
gers le jour de Noël des prêtres du bas—chœur vêtusde tuniques
et de manteaux venaient adorer une crèche exposée demere l'
au
tel ; d’
autres ecclésiastiques cn dalmaüque figuraient les témoins de
la naissance et des enfants de chmar habillés en anges , chautaient
du cintre de l’
eglise pour paraître descendre du ciel Le jour de
l’
Épiphanîe , une large étoile en lampions brillait nu—dessus du ta
hew aele (2 trois dignitaires duhautdu chœur , une couronne d‘
or
Qu id n e qum ndo frustra solar?
Jush u evanu it
quishum: h ihi floœm amoremmeum,n puit?
B io ! 8 iagu ltœ , ” “ le ;
per lacrymu eu on to :
cor mlbi ii itur
amore ; dolore ia pu tes mille seinditur.
en tama
Qu id mal ier , per sata m isper hortoe et per pu ts curria
Q… qua d s flou n lumCu t lacrymis rlgas eur gressu vaste: horlu
(Iam
I AG DALEI A
Mag istmmmean abstulemnt
die eu.»ubl posucmnt
Qui: mi hl l il iumqù i8
‘
l t ih i dilœtum M ende l. Dei fil ium
Rune si tu Bom» aln lul isti ,die cum ubim ini
et egom um,
in gsudiamatris spousum repertumdercu m.
cui tsrus
A4 sum Maria [los umoeuu:sum enim Jeans Nan teuus
tousdi lec tas sumqu i soins e lœ tus exmi ll ibus electas sum.
I AG .ALEl A
0 Jesu mi magister boue
quan tua lae tor visiQ.e
des ut al‘
œl ibuse t east i ù vovis … u n ! le con plu ibus :
CR I IÜ UG
“ ic ab amp lexu abstiuæb is
ia coel is quando M e vldcb i.splendeu | i lamine
tu pmp iuqu ioæ pasen is astri flumine .
Nous ajou|erous les lamentatious de liacbel dont nous parlions dans une note
.m‘eüleute
l ACR ! L
0 dulea li l | | ques annem un i
olln dicta mater quod comen tenui .Olim per pignon vocor puerpera
modo a u mieu : natorum vidua .
Heu . lhi misere: cum ( l quod pomm W
en. onto. commme video perdureatque Incen re parum (l. l
‘
erô0 detruucarc !
llemdes imp iu , l‘
am e repleto s
nimiumsuperbe s,perdltmous(l.mecs) parta s .
Al G ELUB
Nell Rachel dcflm pigumeur ( 1. car) tristaria et 1 0 061: pee 10nNol i steve ( 1 . fla g) sed g.ude pot ins
cui (1 . coins) uatn vivan t fel ic ius ;ergo gonfle !
Samu i palm ctet in ( 1 . eteoim filius
’3uc est “le quemquen t (1. queæudus pe t
(durequ i vivo: ( 1. vos) faeit aetem vivcre
ergo gaud!
B.N, n
° 1 139 , fol. 32 ,
Nous retmuvcrons ces lamentau‘
ous deRachel dans plusieurs mystiwes e t
si l’on en croit Lonvet , H idoim de
Beauvais , p .æ7 elles auraientété , pendant le 11 11
0 siècle , introduite sdévotement dans le culte et chantéesle jour deNoël dans l
‘
eglise de Beauvais par une femme ou un homme habillé en femme. Nous clterous une eutre prose dialoguée , qui sert encore
umintenant au culte dans plusieurs dioeises : 0 vosmana qui tramüü p erd am etc . Voyez entre autres le Diarna1 de Bayeux , p. 885 , eu. de 1812.
1 ) Tous ce s drames liturgiques out61 comprisdans cette collection .
(2) Encore maintenant cette é toiles‘
allume au salut , le jour d e Noël et dc
sur la tête et le manteau | eyal sur les épaules s‘
avauçaieut grave
ment suivis de serviteurs représentés aussi par des ecclésiastiques .
et ofl'
raient , en chantant les paroles du rituel l’
or , lamyrrbe et
l'
eneens des trois Mages . Le mardi de Pâques , on jouait l‘
ofllœ des
Pèlerins deux simples prêtres en tunique , portant leur chappe en
travers , un bâton noueux à la main et une bourse pendante à laceinture , comme des voyageurs se rendant àEmmaüs reneouuuieut
dans le chœur un dignitaire en aube et en amiet , qui marchait les
pieds nus une croix sur epaule droite , et ils représentaient l'
ê
vang ile du jour. Quoique le respect no permit pas d’
y rien changer,
la Passion elle—méme fut amngée en drame ; on la divisa en partiesdistribuées chacune à un acteur particulier , et déclamées d
‘
une
façon difl’
érente. Un chant doux et triste marquait toutes les paroles
du Christ ; celles de Pilate et de Judas se criaient sur un ton aigu
qui semblait prendre à lâche d'
être désagréable à l’
oreille et la
partie narrative était récitée d’
une voix à peine accentuée Celle
division dramatique se trouve déjà , avec les notes de chaque rô le
dans un manuscrit en lettres lombardiqucs , conservé à la Bibliothèque Barberiuc (3) la représentation s
‘
en donna scrupuleuse
ment pendant tout le moyen âge (1 ) et on la reprend encore main
1‘Ép1plænie dans beaucoup d‘
églisesde la 6asse—Norœauäu.
( 1 ) Cetusage devait être biengénéralen Angleterre pour que Cbaueerait pu
dire , dans le Center… tata , v. 3126 :
l ut in Pilate s vo is be gun lo cr ie
AM sw œ by armes and by blood and
(lmnes.
(2) Autrefois cependant , dans beaucoup d
’églises , on ne chantait que la
ftie du Christ More autem 1ectionisssio legatur , excepta voce Domini
ï|æ ia aliis dicatur ; [eau d
‘
Avn uelw s,“10 ° de ape“: m ix ia“æù , p. 59 :
voyez Gerbert , De canin et masimmcm , p. 533.
(3) N° 1 853 . Cette division se trouveauss i dans unma. du KIVe siècle cou
sen é à la Bibliothèque Mau riac , sous
le no 216 : tout le récital“est précédé
pag .
plus œmp1äte ; ch quem age e|sit
joué par un acteur difl‘
érout , et il yavait dans d
‘
autres localités un Chœurde Juifs ; Griesbober , 0e1er die 0sævseqm z , p. 21 . Les mêmes intentionsdramatiques se retrouvent dans l
‘
auti
qulté grecque hsmapsodeschaugeaiw t
le ton de leur voix suivant ce qu‘
ilsan iont à düe et lesŒfiéræts personnages qui figuraient dans le n
‘cit ; Athéuée , mv , p. 620 ; Platon , Dc la r i
M ûwe , p. 3î3 : ou les appe1flmême l ‘ « oxpcrm Cmuédiem … ou:
de Siciie çl. xw , par. 109 .
(1 ) 0uc eomes i‘
orth ln his albe ami
tenant tous les ans dans la plupart des églises de la chrétienté
Presque tous les diocèses observaient même autrefois certaines
coutumes particuberes qui rendaient plus évidentes les intentions
dramatiques du culte. L‘
enfant de chœur qui chantait le premœr lanaissance du Christ était ordinairement habillé en ange (2) l
’
usage
s‘
est conservé dans quelques églises d'
exposer , le jour de Noë
l , une
his long stole ( fer se they call their
girde that they put about they: neches) ;tbys must be leash Wise as hunters
weares their bornes. This solempneSyre played Christes part a God
’s ua
me . Then another companye of singers,
cc , parce irae tuae , iueih bilis rex miserieordiae non secundumpeccata nostra facias nobis , etc. Ej ectis pœnüen
“bus ciaudmtur portee cl dica1ur hocrespomorium Eece Adam quasi unesex vobis factus est , sciens bonumct
ebyldren and al , song , ia prieksong , malum. Videte , ne forte sumat de lignetbe Jewe
‘
s and the deacon read vitae et vivat ia aetemum cherubin et
themiddel text ; Dialogue or fami liar flammeum gladiematque versatilema: 1
talks , two neighboun , con custodiendumviam ligui vitae . Videlc
cernynge tite chyefest cercmonyes etc. i l parait même que cette liturg ie
that wan , by the mich“ pow er of biblique était encore plus développée
God’
s most holie pure words , sup en Allemagne car dans les premièrespres Brand, Popu années du demie: siècle on voyait eu
lar antiqui ties , t. i , p. 71 éd. d’Ellis core 5 Halberstadt le banc de pierre où
voyez aussi 11 . LerouxdeLiney Livre s‘
asseyaIt Adam après son expulsion :des légendes , Introduction , p. 29. voyez Schmidius , Din ertatio de Ada( 1 ) Ou n
’
y manque jamais en France mo halben tadiemi ia die Ciuerumea:
ni en Allemagne voyezNone , Altieut ecclesta cjecto ; fle1mstadt, 1 702, iascheScha
‘
usp ieic, p . 1 1 . D’
autres petits
drames moins liturgiques en apparencene s
‘
en mttacbent pas moins au culte
par des liens matériels . Ainsi nous
voyons par unms. du KlVe siècle ap
partenant à la Bibliothèque de Rouen
(n° 1 8 , 29 Y, noupaginé) que , le mercredi des Cendres on chassait les péni
|ents publics de l’
eglise eu ebäntaut nu
verset commençant par EccoAdam et
cette cérémonie é tait certainement unesorte de commémoration dramatique duparadis perdu comme on le voit dans laliturgie complète publiéedans lesAnnales archéologiques , Vlll p. 80—82
Post leetimœmhicepiscoym: , m esti tmsua caw ia , juæta pofl am sedeat et
poenüentes discaleü los cumM adoao
eeelesia pmcidat. Pendant ce temps— làle Chœur chantait Ne irasœfl s , Domine , super pomlum tuum; ne aver1as
l‘
aciem tuam a nobis. Peeeavimus Do
mino iniquilatemfceimus. Barco . par
(2) Circa ofiieium noetumale seien
dom est quod iuvitatorium scilicet
Chrislus uatus est nobü , e le . in per
sonaAngelorumœuiatur , a quibus pus1orœ vel po| ius om is populus ad aub e
mndumnatumDominum iuvitatur Da
randi Ruliona£e , diviam m officiemm, 1. ch. 13 , fol. 96 , col. 1 ,
eu. de Lyon , 1 51 0 voyez aussi Mar
tenne , De antique Eccicsiae discipli
na p. 87 . Les protestants eux—mûmes
aiment à introduire le drame dans le
culte l‘
usage s’est établi .daus quelques
temples d’
Allemagne , quiuu enfant dechœur , habillé un ange descendit le
jour de Noël , de; la voûte et chantâ tl’
hymne de Luther l’om H imme1bach da komm’
ieb her et l’
on n’
y arenoncé que lorsque la rupture de lacorde qui soutenait le pauvre chantreeut amené de graves aœideuts . Dansl‘
eglise évangélique de Jauer , en Silésie , lo itmr de la Pentecô te , en jetait
crèche à la vénération des fidèles , et il existait à peu près partout
pendant le moyen âge En Franconie , im itation était encore
plusmatérielle on yc ouehait , pendant le XVI°siècle , le simulacre
d’
un enfant sur l’
autel (2) et , pour donner aux églises l’
apparence
d’
une étable , on allait , à Angers jusqu’
à les joncher de paille
Dans plusieurs villes d’
Allemagne ; en traînait , à la procession dudimanche des Hameaux , un âne de bois à Louvain et à Vienne ,
aussi de la voû te un pigeon en bois ar
gente.
( 1) Nous mons encore vu , pendantnotre enfance , dans le chœur de quelques ég lises de Normandie une petite
mèche ornée demousse et de coqui llageoù reposait un Enfant Jésus en cire . Se
lonM. Daniel une représentation toutautœment dramatique se donnerait encore maintenant en Allemagne [psc
scie et ia cboro ecclesiae sa
eeniotes paucis luminibus accensis puemm qu2erere tandem invenire ,
ventamlacerüs suscipere , sursumdeorsum moverc , p0pulo osændere , ado
rare ; Thesaurus hymnelvg icus t. i ,p. 121 voyez aussi Ibidem, p . 330 .
Une r e
présentation du même genre a
lieu aussi dans le diocèse de Limoges Dans chaque é
glise paroissialeàNoël une chapelle est dismsée pourrênevoir une représentation du faitmystérieux qu
‘
on célèbre en ce jour . Aminuit , au chant du Te Deum, l
‘
officiaul y porte solennellement une figurede l
’
Enfant Jésus . L’
etable de Bethléemavec son toit de chaume occupe le milieu . Marie et Joseph , figurés par ( lesstatuettes é légammentvêtues sontasenouiliés aux cô tés de l
‘
enfant divin couché dans la crè che, que le Bœuf et l
’
Aneréchau0
‘
ent de leur tiède haleine . Al‘
entour s‘
é tendune pelousemousseuse ,ombragée par des arbres couverts de
fruits . Les Bergers ymarchent en se (lifigœntvers Bethleem. ils portent à l'EnfantJésus les fruits de leurs champs ,leurs agneaux la toison de leurs brebis
ùçonnée en bas et en gilets de tricot .
Leméné trier , musette en main guide
lamarche . Par un amchronismc qui a
son prix les bergers de la Judée ont le
costume moderne de nospaysans limousins chausses longues etjarretiè res decouleur culotte courte veste à larges
basques, vaste gilet , le tout en droguet
bleu ou gris , chapeau rond à larges
bords .
'
el wveux longs et flottants Al'
Ë piphanh: les Bergers sont remplacés
par les Rois Mages , magnifiquement tevêtus du costume oriental traditionnel ;l‘
abbé Texier,Aunales archéologiques,t. Vi li , p . 53 .
(2) Boemus Aubauus , Omniumgenmeres , l . p. 217 .
(3) Cela avait encore lieu en 1 598 ,
selon Louvet , Histoire et antiqui tez
du diocèse de Beauvais , t. 11 p. 298 .
(1 ) Le Christ étaitmonté sur un âne ,ainsi qu
’
on le voit dans l’Évangile selon
saint Matthieuqu'
on lit à la procession :
Euntcs autem discipuü feeerunt sien:
praecepit illis Jesus . Et adduxerunt asinam ct pullum; et imposuerunt supereos vestimeuta sua, et cumdesuper sedore feccrunt ; ch x.v , v. 6 et 7 . Nao
ge0Tgus (Kirehmeyer) a donné de cettereprésentationdu retour deJésus Christà Jerusalem u ne description dont il estinutile de faire remarquer la malweillance :
[imc treui l s ims d .es qua Christus credi t“ :
(mbvmi ngressus So lymam don e ge status asœih .
‘
l‘
um rideudu il crum fuema i spe: | ac la pu
( pis tacl ns ign i va 'de pump : 1aciequ seven .
Liqueum lu beul us iuumet simu iacrum equ i
(tan ti s iai ngens : ai. vero la
‘
oula eonhistit e sc l imQ uatuor atque ro t is 1rshi tur : quemmeme pa
val u…Auto foros templi s latuuut populus
(n uit
(omms
Arborcos portans rame s , sa i iccsquc win:uta
4
Saia aerement on y portait en Allemagne , la statue d’
au ca
duvre Le —dimancbe suivant on jouaitmême la pâque des Juifs
dis le Xli° siècle le pape bénissait etmangeait un agneau rô ti en
mémoire de la délivrance .da peuple de Dieu Quarante jours
après, ou enlevait une image du Christ avec des cordes et au
m embranee of the soldiers watching des Rameau: on portait à la procession0|e sepulchre of our Saviour Contes fer“mm ubi m corpus Christi et
History of Reading , p. 130 . que l‘
archevêque chantait devant Salve
Assumant al ism statuen pro more isæ; ïâ:ÿäæ“äpal ve
& fiîfl?jäàM uucti super porrectis eruribus apt: [M… p_ 307_Atqus docusss t im compost“ peetors pui
(a lu, (2 Finita missa, ducunt illum ( PaPomp N° &Ï:f
ipam ille die in basiiiœm Leonianam,
ia esmeramubi sunt pn epm ta undemmm som ecim seam
:;a unum su
â::flium circa
mensam nüfic1s‘ ‘
t inde etPapù hci regm venit ao locum qui dicitu_r %ubtlm m
p. 1 1 8 .
fai te représentation si grossièrementmatérielle semble avoir eu lieu aussi
autrefois à Rouen : car on trouve dans
un0'
ædinaire ms . duXlV° siècle Fini
tismutatiuis, defen tur corpusDomini nuloeumdeærminatumia feretro aduo
bmsacerdoübus de secunda sede , ia
8188 ; et 810 1 duodecim famoli circa fe
(ce mot manque dans la nouvelle edition de du Gange , et devrait peut—èiæêtr e ln Cocbiwfi um ubi agnus benedicetur , quemben |i . Pouti_fex tellit parumde agno et prius porngit Reiiquum agui datundecimdisenmbeuübus et aiiis quibusplaœt. Addimidiumveroeouvivium ex
pmeeepto archidiaconi surgit quidamm mportantesduo_deem torchmsqua5 diaconuset leg it leetionem. Cantores au
dominus_mmep|scopus , et due tem, ex praeceptod. l
‘outificis cantant
deprima sede ferant dnas tore_bms cheri sequentîamquae sit conveniens PaœhœetœrpusDomini usque ad atuamsanch modulatis organis eaque fiuita eunt e tGildardi ; B. de Rouen no 29 Y , osculautur pedes Pontificis qui dat cisnon pagiué . Mais nous ne semons
_pas e0ppam plenum potione ; Ordo roma
surprisque feretmmne si,;nifiàt imqne nus undecim auctorumBm düt£aohchässe duSaint—Særemem ca: on lit
dansunCérémouh i que nousavons déjàché Pçoecssio pou tertium ia [0310
ia sit corpusŒŒfi ,_bouæifice
bis et cum illis quatuor pueri qui iuœuœnt feretrum; Jolmunis , abrince.n811 episcopi Liber de ofllcüs œck siasiicic, app. p . 1 73 . Cependant , nous
voyons dans un Ordinaire du 711110 sie
cle , dont plusieurs fragments ont étépubliés dans les Annales archéologi
cm , 1. Vli et Vlll , que le dimæche
ram, p. 1 1 1 il est dédié à Guy deCastello, qui fut élu pape en 1 113 . Cetusage est mentionné , comme fort répandu par Burundi Rati «male diviuorumofllciorum, l . ch. 86 , fol.129 , col . 1 , eu. de Lyon 1 510 , et
Gerbert , Monummla ectm‘
s liturgiaealanaunicae, t. 11 , p . 218 . il existaitencore à Besancon : au milieu du derniersiècle selon leMercurede Francede 1712 , p. 1936 ; et beaucoup d
‘
ame|ensms . nous ont conservé les prièresus| tées le jour de Pâques , pour bénirl‘
agneau voyez entre autres 8 . N
fonds de Saint—Victor, no560, fol. 22,
_ 52 _
moment de son ascension on précipitait sur le pave un diable en
flammé La fête de la Pentecô te était solennisée avec des acces
soires encore plus dramatiques un pigeon blanc répondait au Veni ,
Sanctc-Spirüm en volant dans eglise (2) et l’
on jetait de la voûte
dans le chœur des oublies de difl‘
éœnœs couleurs (5) et des langues
de feu en étoupes A la procession de la Fête-Dieu figuraient
pêle—mêle avec les géants et les dragons mythiques dumoyen âge
saint Christophe et saint George (5) on y représentait même à
Aix l’
ädoration du veau d’
or et la visite assez peu édifiante de la
reine de Saba Sans être aussi complètes des représentations du
même genre ornaient la plupart des processions (7 ) peut—être en
est— ii encore en Normandie où , comme dans notre enfance les thuri
( 1) Cet usage est très—répandu en
Espagne selon Scback G eschichteder
dramatischcn Li teratur undHum: t‘
1t
Spanien , t . I, p. 45 : et on lit dans
Naogcorgus , I. , p . 152 :
Post praudia temple petuulu r .
Truccus ibi qn i tempuc nahoc est vin
:a ia
an
l n summum tn hitur & emisso ( une lucunnr ,Coetu sacriñcumdeducente atque & aente
Nam p ie tas horum cous iat it « ant ibua ou a is.
I nde atahm Salome pmeceps perlu rpis imageDeiicitur , uoauuuquam ardent , diruptaque
(promus .
Exspectan l pueri cupidc vi rg isque iaeentemConciduut laceraulque in parvao denique
(parles .
(2) Cette représentation qui fut longtemps usitée qaus toute la chrétienlé
s‘
est conservée enBasse-Normandie jusu
’
à la tin du dernier siècle . M ogeorgus
isait l l n‘
dem, p . 155 :
tu Pentccoste mita al l uequc columbael‘ un icul ts lcvutcr Vinc tae , mi l tun tun ah alto
l .îgnca posl rn uo coe lo depmde t e0dvm
etLambarde nous apprendque cet usageexistait aussi en Angleterre , vers 1 570 ;Topographical dictionary , p. 4359, éd.
de 1 750 .
(5) Louvet , H istoire et antiqui tcz
du diocèse de Beauw is ,t. II , p . 502 .
(1 ) Bourquclot, H istaü‘
e de Provins,
l . II , p . 289.
Priucip ia infern i trahitur domus
(5) Voici la description qu‘
en donne
Naogeorgus , I bidem, p. 155 :
Ludilur e t Christi pcraouia Pan ic mu lt io.
Ursula cum iuuct io iucedit pulehra cak rvic'
1‘
uquc G eorgi ace r , crocoä lum intcrñei.
(bastaentquo vi
(«loroDaemon : iuuumem l etra turpique figure .
Clm stophoruo pucmm geatat pe r cacrtfl a
(Chr ifl um .
lmpielur toi i: qu idam creb riaque sag i tt is .
l ncedit g laduum poutma Catha rma rotamquoTe t‘rîhi lem cahccm e t sacrum fe t ! Burbnm
fpauem.
Historiaeque i ll ic in pun is ag tmlur houon mH u ltae a l ine , iucunda mdr spw i acu lq p1cb i .
(6) Grégoire Exp lication des cérémon ies de la F c’te—Dieu , p . 90 . Ou
jouait aussi le massacre des saints ln »
noceuts , et pour être pluscomplè tementdans la vérité de leur rôle ,
les enfantsse voulaient en criant dans la pous
sière ; l bidem, p. 96.
(7) Probablement i l se rattachait
aussi quelque intention dramatique à lamanière dont on faisait la processip ndes Rogations en Frauconie Il se formait plusieurs chœurs, suivant, chacun ,
une bannière particulière et chantentdans une mélodie différente les jeunægens qui les composaient étaient paré sde leurs plus beaux habits e t portaientune couronne de l
‘
euiilagc sur la tô le et
féraires e t les enfants de chœur qui jettent des fleùrs sont habillés en
anges , et y voit—ou saint Jean le précurseur , une peau de mouton
sur les épaules , marcher devant le Saint—Sacrement avec un agneau
œparaçonné de rubans roses
Pendant les premiers temps du christianisme , les fidèles se ra
contaient , dans leurs heures de récréation , ces cir‘constauces plus
oumoins romanesques de la vie du Christ qu‘
on a réunies dans les
faux évangiles Plus tard, quand la persécution éprouva l’
Église ,
ils se communiquaient avec un plaisir empressé les actes des mar
tyrs , et ces annales des soufi‘
rances de leurs frères qu i ls pouvaient
être appelés à continuer le lendemain , les trouvaient tout autrement
sympathiques que lesmalheurs imaginaires d’
un héros de théâ tre
Ils n‘
avaient alors besoin ni de ces bruyanæs distractions si habi
tuellement nécessaires à la frivolité de la nature humaine ni de ces
excitations de Imagination qui sont plus indispensables encore à la
fragilité des convictions : la foi se suffisait à eile—même , et faisait
tous les frais de leurs divertissements. Mais il vint un temps d’
attne
des branches de saule a lamain ; 90 0mus Aubanus Omnium gentiummoru , p . 269 . Une coutuum suivie dansle Kentsbire a certainement la mêmeorigine . Dans la semaine des Rognüousles jeunes gens y font des rondes eu
tour des arbres en chantant
Stand fast root bear w ell topG od se nd a s you l iag sup ,
every tw igapp le b igeve boug i.
app e enow .
Hastcd , H istory of K ent, t. I, p 109.
( 1) Pendant le Kive siècle on cé lébrait aussi la fête de
_la Présentation de
la Vierge d‘
une manière très—dramatique une jeune fille entourée d
'
anges
posait sur un autel etdili‘
érents personnages lui adressaient des vers en l
‘
hondc la mère de ”‘en Mervesm, Or paie, or pai9, Sq uicur, ct moinul zndu
H‘8 10 i 1‘8 de la poésie francoise , p. nouvg lcs vous di rai , c’
uu pch t ateudcs ,
187 . Dans la plupart de nos églises de par co i tres lous li pire : de vous tort amendes .
petiæsfilles , habillées de blanc, wcnnent Or vous l nis ics tou t cu i si ne me repremles .
encore maintenant apporter des cierges Theatre françaisaumoyen âge , p , 97
et se faire bénir, comme dans lareligion
juive .
(2) Plusieurs Passions en langues vul
gaires ont même encore conservé des
formes purement narratives ; nous citerous comme exemples la Passion ro
mane que M. Champollion Figeac vient
de publier dans le t . IV des Mélanges
qui font partie des Documents histori
ques inédi ts , et la Vie de Jésus qui se
trouve B . N n° 7693 dont l’
écrivain,
nommé Symon Bretelli de Tornaco , a
fait la cepie en 1574 .
(3) Il est probable que cet usage si
naturel s’
est conservé pendant longtemps et qu
‘
il s’
est assez perfectionné
pour que les pè lerins aient eu aussi
quelque part à la renaissance du thé!)
tre puisque le Im du Pelerin commence par ces vers
Jissemènt où la solennité et les pompes du culte durent servir
d’
auxiliaire aux vérités du dogme , où même , dans ces jours de fête
qu i ls célébraient comme un devoir par ordre de l’
Église , il fallut
aux chrétiens des plaisirs moins exclusivement religieux. Inquiet de
ces tendances qu i l n’
osali plus combattre en face , le clergé voulut
aumoins—les satisfaire le plus cbrétiennement possible et reprit en
sons—œuvre la liturgie ordinaire il lui donnaun esprit et des formes
plus dramatiques lui enleva ce caractère mythique et solennel qui
nmspirait plus qu’
un respect superstition à la foule , et en fit des
représentations purement historiques. Ainsi qu’
ilarrive pour laplu
part des choses sans importance essentielle aucun document positifne permet de remonter jusqu a l
’
orig ine de ces pièces ecclésiasti
ques lemystère attribué à saintGrégoire de Naziance autorise seulement à croire qu
’
on en jouait en Orient dans le cinqmeme siecle
et d’
heureux hasards nous ont conservé des fragments latins écrits
pendant le neuvneme. Dès le douzneme , Hermd de Landsperg (1) se
plaignait amèrement des corruptions profanes qui s’
y étaient intro
duites : ces divertissements n’
étaient de; à plus des représentations
religieuses (2) qui excitaîent à la pueté mais des farcesmondainesd’
une liberté e0‘
rénée , qui changeaient la maison de Dieu en une
balle , et sesministres en une troupe de masques Une curieuse
circonstance nous faitmême penser que saint Augustin qui porta
dans le christianisme les goû ts inte llectuels d’
un rhéteur , et promu,
par sa chanson contre les donatistes (4) qu i l comprenait la puis
sance des choses littéraires sur les opinions du peuple préside dès
le quatrième siècle :‘
i des représentations de ce genre . Au moins il
figure comme un ancien chorège dans un mystère de la Nativité
dont l ccriture remonte au treizième siècle (5) et cette indication
( 1 ) Elle succéda à Relindis comme de M. Engelhardt, Her rad von Landsabbesse de Hohenhourg en Alsace le pero p. 104 .
22 août 1 167 . (4) Nous l‘
avons imprimée dans nos
2 Religiosa formula. Poésiespopula i resWines antér imrea5 Son Hortus delicia n
’
est au XH° siècle , p . 120 .
malheureusement pas encore publié ; (5) Ou lit au commencoment Primonous n
‘
en parlons que d‘
après l’
ouvrage ponatur sedœ Augustino in ironie cc
— 55
doit avoir une origine historique puisqu‘
elle ne s’
explique par nu
cune raison dramatique . Dans quelques autresmystères d‘
une date
plus récente le rô le de saint Augustin estmême plus actif ; il per
sonnifie le prologue dans unjeude laPâques, publié parM. Moue (1
et intervient continuellement dans la représentation d’
unmystère de
la Passion , couœrvé auxArchives de Francfort Il y proclame la
fin de la première journée et invite les fidèles à revenir le lende
(5) il les convie à chanter avec lui la Résurrection (4) et ad
ministre le baptême aux Juifs que le spectacle des souil‘
rauces du
Christ avait convertisPendant le KVe siècle ou n
’
entendait déjà plus par un mystère
qu’
une représentation destinée au plaisir (6) ; mais la signification en
clesiae et Augusünus habœt adexten
parte Ysaiam et Daulclem et años pro
phet» ; a sinistra autemAw hisynagogume t suos l udaeos : nous l
’
avons compris dans cette collection . Ce l le singu
lière intervention de saint Augustin ne
pourrait s‘
expliquer d‘
une autre manière qu
’
en attribuant aux augustiusune part considérable dans la compilation des premiers mystères et uon—seu
loment cette supposition ne s’
appuiesur aucun fait qui la légitime , maisnous ne connaissons pas une seule pièceoù les fondateurs des autres ordres telis‘
ieux aient rempli le même rô le capita
1 ) Schm piele da M i l£daümt. p . 72 :
fl ore li t i lge crisi cnbci tdi r w i r1 noch hude vorgele iiWi e al ler det meri te soboppcrtm i t ze ichen ofl
’
cnhere
Dar zuo mi t bc ilge t lercu nd auch bi t p ro: er sureG e vandclt ba l. nf en r ich
u n i. We rl gemarle lt dorch dichDa : mec v o l b it n nuen.
D i e redo sal lw g inncuW ie cr a s m zecmacb i e w inso u l die and“ rade sin
W ie s r vou sau te Johannedem vi l he i lgcn manne6 cdaufœt w art in dum Jordano ;da: col len t ir alle wo! versione .
Il intervient de nouveau , p . 82 , pour
faire remarquer aux tuteurs le ia
gement de la femme a ultère et conti
une à prendre une part active dans la
pièce , p. 85 , 89 , etc. , peu près
comme l’ancien Chœur.
(2) Il a été publié par nt. Fichanl ,Frankflcrtt
‘
œhczArchiv, t. p. 157— 158 .
(5) P. 152.
(4) Aug ustiuus incipiat populo et bortetur homines cantare : Christ ist arslanden , p. 1 58 nous avons essayé de
restituer les paroles allemandes qui sontefl
'
acées dans le manuscrit.
(5) Augustin : adsmrgeus aquamsu
perJudaeos diœt : Des hymelriches sitir wert ; l bidem.
(6) item la laisseront les drappieœle ciel et le cindrent les e3piciers
jusques devant e Cha tellet ou svolt
moult bel mystère car la avoit droit
encontre le Chastellet avenir de front,le lit de justice . La avoit 0 118 enfl
‘
entdu
granddu roy et de sou aage vestu en
estat royal housse vemälle et chapperon fourré deux couronnes pendens
qui cstoieut tres riches a veoir a ungchasena sur sa teste ; Journal d
’
un
Bourgeois de Paris , dans les Chroui
ques nationales françaises 1 . XL p .
452. Il s’agit des fêtes données à l
’
casiou de l‘
entrée de Henri VI à l‘aris
_ 55 _
avait é té d’
ubord plus relig ieuse et plus dramatique L’
obscurüé
qui couvre les cérémonies usitées dans les Mystères d’
Eleusis ne
s’
étend point jusqu‘
à leur pensée on sait que les initiés y celé
braient par‘
un culte secret , des divinitésmoins grossw res que celles
de la foule , et , à défaut de témoignages historiques le sens éty
molog ique dumot grec suffirait pour l’
apprendœ C’est encoredans cette acception que s
’
en servait , en 692 le concile de'
l‘
rullo :
le 2 décembre 145 1 et on lit dans une
autre relation publiée par M . Delpit :
Une doesse nommee l‘
ima ,vint au
devaut de lui accompaignee de personnages representans les anciens IX preux
et iii preuœs dont les noms s’
ens ui
w nt . … Icemmou: et pœnsæ tous
armes et montes sur coursiers , tous
convers de ñus bougrans bains d‘
or et
d‘
argent aux armes que les dessus dixportoient en leurs plaines vies , et eu
devant d‘
iselle dees e et preux cli e
vauchoit un herault vcslu du robe ver
meille et chapperou d‘
azur et pardessus
une tunique des armes de la dite fi llede Paris , lequel menait et conduisait
le ditmistet e Collection générale desdocument: frança is qui se trouvent
en Ang leterre ,t . 1 , p . 240. Ou devait
même en 1500 jouer à Amboise , pour
fêter l‘
entré e de Louis X ll , tmmislairede Julia: César : Cartier , Mémoiresde la Soci été des antiqu aires de
l'
ouesi , année 181 1 , p. 213 0 1 215 . Ou
connaît aussi un M ystère d‘
Hercule ,
un Mystère de G riœlidic marquisede Soluces , et l
’on sait qu
‘un Jeu de la
fortune quo ou le roy de Castille et
roync sur la mer , et une moraliténommée LeM emo»! du my d
‘
Armgou furent représ entés à Bé thune le
premier un 1506 et l‘
autre en 1 526.
Gringuire prenaitmême le litre de Compositeur , historien et facteur demis1ères ou comédi es ap . Goujet BiblioChèc franmisc ,
t . Xl , p. 212.
‘ Aiusi qu‘on l
‘
a vu dans la note
pu'
,leutc le nomde mystère se douuait même aux tableaux vivants, et nous
8 1 nppuçtom æune :“t preuve qui
se trouve également dans le Journa l
d'
un Bourgeois de Paris Itemdevantle Chastele t avoit ung moult bel mystere du Vieil Testament et du \
'
ouvel
que les erifl‘
ents de Paris fcireni et fust
fait sans parler no sans signer , commese ce fcusscnt nuages cnlevees contre un
mur ; IMdcm, p . 549 . v
gez aussi p . 292.
Ou sait'
egalemcnt qu Bé lhune , en
1 482 pour célébrer la joyeuse entréede la fiancée du dauphin on joua jeuxde persouœ iges par sc ignes Anna lesarchéolog iqw æ, t . V… , p . 272 ,
note .
(2) Voyez Jambüuh03 Vi e de Pytha
gore , ch . 5 ; Hérodote ,l . 1 1 , eh. 49 ,
5 1 52 , 69 ; Pausanias , l . u , eh . 5 ;l. 1v, ch. 1 , i . v, cu. 24 ; l. lx,ch. 25 ; Meiners , Abhamüm über die
M ystera‘
en der Allen , ap. Vermùchlcphi losophizchm Schriflm , t . 111 p .
19 1 Lobc Ag laophamw ; B issner D ie a llen Pelasgen uml ihreJI ysm ieu ; Omaroff , Essai sur les
Mystères d É le1m‘
s , et Thomas Taylor ,Düscrla hm on the eleusynüm and
bacch :‘
c mysten‘
es , ap . Pamphk teer ,
n°8 xv et XVI .
(5) Secre ts sacrés ; Seclu: asolon l
‘
inte rpré tation de Festus notre
mot M ystique conserve encore le sens
primitif de sa racine . 11 y a dans Assemani Code; lihægicus Ecclesz
‘
ae
un iversac , W,P. n , p . 255 , un cha
pitre intitulé Dc lectt‘
0 1œ Evang elfi
«jusque mysterù‘
s , et on lit dans une
oraison pour le jour de Noël Da nob is ,Dmaine quaesumus ipsius recensi ta
naüvitate vegetat i cujus coelesti°mys
tcrio pascimur et potamur I bidem1 W. l' 1 72
il proscrit dans le même membre de phrase les danses consacrées
aux faux dieux , et les anciensmystères étrangers à la vie des cuce
liens Un synode du diocèse deWorms , tenu en 1 5 16 , employait
aussi Mysten‘
w n avec la signification d’
Office divin (2) et c’
est l’
ex
plication positive qu‘
en donne un glossaire dont le manuscrit est:
daté de 1 470 Si la forme de ces drames liturg iques i l etait point
fixée par le rituel , 3 1l résulte du témoignage irrécusable de Du
randi qu‘
encore en 1 286 chaque église pouvait les modifier à sa
guise (4) ils n’
en étaient pas moins regardés comme une partie ia
tégrante du culte. Lors donc que les premiers ne seraient pas anté
rieurs de bien des années à la formation définitive des idiomes mo
dernes ,ils auraient dû être composés dans la langue de la liturgie ,
et une preuve incontestable en est restée dans les plus vieilles ver
sions en langue vulgaire 110 11 seulement les noms propres y ont
conservé la forme latine , mais la plupart des instructions scéniques
sont écrites en latin Il fallait cette destination relig ieuse des
( 1 ) Quin etiam cas quae nomine cc
mm, qui false ap1_
1d gentiles Dii uominati sunt vel nomine virorum ao mulierum fiunt saltationes ao mysteria
(rslcra ; les cérémonies du culte ,dans
la version grecque) more antique et
1 ita christianorum alieno , amendamuset c1 pellimus ; Conci liumquiniscælum,
ap . Labbe Sacrasancta conci lia,1 .VI
col. 1 1 69 .
Statuîmus ui Resurrectionismysum ante ingressam plebis in eccle
slam peragatur ; ap. Alt , Theater undK 1
‘
rchc , p. 548 , note .
ap(5)
sp. Die eubach M 1‘
ltel lateim‘
sch
hœhdeulsch-bähm1‘
scher Wärtcrbuch,
ap Mysteres médi ls ,
p. 1 84 . Diil‘
érents passages cités par 1111 p
Cange confirment pleinement cette ia (4) Si qui autemhabent vei sus de
terpré tation habens guemm bac repmesentatione compositos licet
sive inimicitiam patentem 110 11 autenticos , 11011 improbamus ; Deire . . . adexequias alicujus defuncti … nocturno o/flcio sabbati sans“ , ap .
p1:omisterio alicujus defuucti ; G lossa Rationale divinorum o]fic1‘
ommr1
‘
um, 1 . IV , p. 446, col. 2. Tune Al VI , fol . 1 10 3 , éd. de Strasbourg , 1 486
10 115 115 rex (Hismniae) vclociterRomam (5) Voyez les trois mystères publiésnautics misit ad papa… 1 1deb1 8udum, par M Monc , 4lllm(scheSchampMm
coguomenio septimus Gregorius ( 1075Idee hoc fecit quis romanum
mysteriumhabere voluit ia omni regno ;IMdcm, p. 594 col . 2. Itemclorici do
minicis dicbus et festivis , cum solew ai
sat lots Ecclesia missae et boris intersint ia cancello divinis ofliciis cüebran
dis , et secundumsenlcnüam sibi data…
a Deo demi e mysterium suum impendant ; Statuts de 4366 Ibidem p . 595col . 1 . Nous nous bomerons à ajouterun passage de la Convan 1
‘
on sain1Pol :
He sainte Eglise uosl re 11 1e 1 e
b ien dois g ra 11 1 loye desmener
quant celuy p resche lou mistet e
qui te souloit s i mal mener ,
dontlaplupartdes éléments ont péri, oupar leur insignifianœ, o upar
l'
action naturelle du temps , on est emosé prendre des bizarreries
toutes fortuites pour des habitudes générales ; mais il n'
en peut être
ainsi de la représentation des jeux liturgiques dans les églises
veu il le celluy qui paie fair:ses pech icz et. grace donner
tant comme en ce monde u net pou dia abandonner
quant de cust siecle linea .
Harlyre de saint Estienne , ap. Jubinal , M ystères inédits , p . 7 .
Williamde Wadigtoo , qui
sait en Angleterre vers le milieu du111110 siècle , disait dans le Manuel de
Un autre fol ie ape“
Unt les fola clerc cuul rœ e
que miracles sunt apele .
Luvfaces 11 11 1 la desguiae
pur viser: l i forcene
Que œt defendu eu decu
tant est plus grant leur pack
Fet e poeut œpresenlemeotmes qe eco se it cbastemeutEu ofliœ de mie l eg lise110 11 1 home fet la Den serv1se
um l eshu Cria1 , le fi: Dee ,eu scpulcre estei t pose ,Et 1 1 œsum ctiuu
pa (1. pur plus aver 1lev0eiuu ;
ap. Warton History of the english
poetry , t. 11 , p. 69, note , éd. de
Ou lit encore dans les comptes des
marguilliers de Kingsæu—upon—Thamœpour la douzième année de Henri VIII :Paid for a skin of parchment andpowder for the play of Easter ay8 11. For brede and ale l
‘
or them that
made the stageandother things belon
ging to the , 1 sh. 2d. ; ap. Lyson ,
Environs of London , 1 . 1 , p. 250 .
en étai t de même en italie eu 1526 :
Fuerunt coronati tres reges in equismagais velisti domicellis vestiti variis,cumsomariis multis et familia magnanimis . Et fuit stella aurea dismrrensper aera quae pra0cedebat ñatos tresœges . Et pervenemnt ad columnasSencü—Lam nüi ubi eral l‘ex Herc«iosefligiaiu& cumScribis ei Sq>ieni ibus Et
visi sunt lnterrog:æ regem licrodemQuo andito isti tres regœ comuati aureis coronis tcncnæs ia manibus sey
phos aureus cumeuro, lhure etmyrrha,pmeœdente stella per sera, cumsumariis et mirabili famulutu clangentibœtunis et buccinis pmeeuutibus simiisbabuyuis et diversis generibus animelium cummirabili populorum tumultu
perveneruntadœclesiamSancti—Bustorgli . Ubi in laiere altaris majoris oral
pn esepium cum bave et asino et in
praesepio erat Chrislus parvulus in bra
chiis Virginismatris. Et isti reges obtu
lerunt Christomunera. Deinde visi sunt
dormire et Angelus ah tus eis dixit
quod 110 11 redirent per contraiamSancu—Laurcutii sed per portamRomanam;quad factum fuit ; Gualvaneo de La
Flamma De rebut gestis vice
sami t1‘
s ap. Muratori Rm m1‘
tal1‘
ca
rumscfip lores , t. X" , col. 1017 . C’ê
tait comme on voit un mélange de
ruæuñme et de dmm , éln à laiturgie ; et d
‘
autres jeux plus istori
es et par conséquent plus religieux
(aient encore te réseutés dans leaéglises eu 1660 . .e roi de Castille ,
Alphonse X allamême jusqu’
à défenailleurs les mystères Re
pœseutæion hay que pueden los déri
gos facer (en las iglesias) usi como dela nacencia de nuestro Señor Jesu—Cfisto en que muestra como el àngel vinolos pasærcs é como lœ dijo como emJem—Cfisto nacido. E ciresi de su aparicion como los Reyes Magos le vinieron 11 adorer , de sa rcsun eci0n quemuestra que fué m1cilicado é resucltbai tercera dia mas esta dcben faœrapuesæmente , é con muy granddevocion é en las dbdadcs grandes dondeoviere An obispos 6 0bisp œ é con sumanda do de elles 0 de los otros ue
tovieren sus veces 6 non lo dcben
60
des constitutions ecclésiastiques (1 ) et des synodes (2) s‘
y sont lo i
mellement opposés et , en défendant ceuxqui provoquaient un rire
sacrilège , le concile de Bâ le semble avoir autorisé la représentation
des autres A une époque bien rapprochée de nous , le clergé na
ccr en las aidons , 11111 en los logares
vlles , nin por ganar dluero con elles ;Part1
‘
das, P. 1 , tit. 6 , ici 54 . Ces t e
présentations é taient aussi d’
un usage
général dans les Pays—Bas, selon Gérard;Ms . B . de LaHaye , no 1 556 , p. 25 . Des
statuts de l’
ég lise de Tulle recueillis en
1 497 contiennent encore ce renseigne
ment Fiunt ibi moralitates vel simulacra 111 iracu10rum cum 1
‘
arsis ; ap . du
Cange t. [V, p. 544 , col. 2. En 1 525 ,
Louis de Canossa , évêque de Bayeux,
fit encore à l‘occasion de la fête de
l’
ünmaculü.cConception représenter unmiracle dans sa cathédrale ; G allia
chrütiana , t. X l col . 585 . Le Jeu desProphètes que par une singulière bi
zan erie , on appelait c tum minorum, était aussi certainement représenté dans les ég lises , puisqu
‘
on lit
dans les didasœlies : Form e mm4 10 navù ecclen
‘
ae lintco et stuppis
consli lula ap. du ( lange , t. 111 p.
255 , col 1 . Nous savons même qu‘
en
1612 l‘
archevêque de Bourges défendit,au grand mécontentement de quelqueschanoines , une pantomime des TroisRois qui se jouait dans lacathédrale le
jour de l’Épipbanie ; Louvet H istoi re
et antiqm‘
æz du diocèse de Beauce“ ,
t . II , p . 505 . Voyez aussi Polidoœ Vir
gile , De ramm inventan‘
bm , v ,
cb . 2 , et Johannes Aquila , Enchiri
1110 11 de 0 111 111 ludomm generc cb . v,
Oppenheim,1 516.
( 1 ) lnterdnm ludi tinol in eisdemcc
clœi1s tbeatmles dit le décret rendu en1210 , par Innocent li l ap. Augustinus,Decreta“um consti tution s , 111 p.
éd. de Paris , 1621 Lamême coutume est aussi formellement interditepar une décré lale de Grégoire li l ; ap.
Bô'
hu
2er Corpus jur 1
'
s canonic1‘
t. il
co 1 8 .
(5) Nous ( °iœrons eoln —
auü3fl e cou
cile de la province de Trêves de 1227Item non permitüut sæerdoæs luamtheatrales fieri in ecclesia et alios ludosinlw oestos : ap . Hartzheim Conci liaGermaniae , t . III , p. 529 . Le conciletenu à Toledo en 1 475 u
’
,cst pasmoins
positif : Tam ia n1etœpoliænis , quamin cathedralibus et aliis ecclesîis nostrae
provinciae cousuetudo inolevit , ut , vi
delieet ñu festis nativitatis Domini JeanChristi et sanctorumStephani Johann iset Innocentium, alüsque certis diebnsfcstivis , etiam in solemnitafihus misserumnovarum dumdivins aguntur, luditheatrales larme monstra, speciacula ,necuon quam plurima inlnonesia et di
versa flgmenta ia ecclesi:s introüucun
tur ; ap . Labbe , t . X lll , col . 1 460 . Lesynode tenu à Lyon en 1566 , est auss i
explicite Es jours de feste des Innocens et autres , l
’
on ne doit soufl‘
rir os
eglises jouer jeux tragedies farcesetesbiber spectacles ridicules avecmasques , armes et tambourins et autres
choses indecentes qui se font en iœlles ,sous peine d
’excommunication ; Tit . De
ecclesia , ch. 1 5 . En 1542 B anner
évêque de Londres défendit au clergéde son diocèse all manner of commonplays games cvinterludes to be played,
set [01 111 or declared w ithin their chur
cbes chapels , etc. , ap. Wartou , t.
p . 74 ; et Jacques 1 fut encore obligé deles interdire d
‘
unemamera formelle en
1605 : voyez aussi duTilliot Mémoirespour servir à l
‘
histoire de la fête desFous , p. 55 -59.
(5) De spectaculù 1 11 ecclœ1‘
1‘
: 110 11 fac1
‘
cndis, sess . xx1, par. 1 1 ap. limiuin ,
Conci lia t. VIII col. 1 199 . On croyaitsi bien à la nature édifiante de ces re
présentations qu‘
encoœ en 141 7 ou
joua le massacre ,des saints lnnocents
devant le concile de Constance ; l ea1‘
ant. His(où-ædu c1mc1
‘
isde Condom:
_ 31 _
craignait même pas d'
exciter la piété par des moyens tout autre
ment irrévérencieux ; il donnait encore en spectacle dans quelques
églises la Nativité (l ) et la Résurrection (2 et les acteurs n etaient
plus de pieux personnages consac1 és au culte pa1 un caractère ia
délébile mais de simples marionnettes Lorsqu'
un sentiment
plus vrai des convenances religieuses eut fait sortir le théâ tre de
l’
église , la sécularisation fut loin d‘
être complète paf souvenir de
sa destination et des anciens usages , les principaux rô les conti
nuèrent longtemps encore à être remplis par des ecclésiastiques
1 . Il p . 449 ; Ulrich Reicheutbaler, Conc1
‘
11‘
ums— buch zu Cœtencz , fol. 1 0
col. 2. En 1 452 , le mystère de laPassion fut encore représenté dans l
’eglise
Sninte—Claire de Naples en presence
d‘
Alphonse l ; et , selon Carpentier , ap.
du Cange , t. V, p . 275 , col . 2 , 8 . v.
Plus , on auraitmême appelé lesmystères F i lms: 0 11 Pi touæ, parce qu
‘
on les
représentait par ppiété .
( 1 ) Quin et bodie ( en 1685 , si l on
s'
en rapporte à la date de l impression)Papatus natalitio tempoœ lesulum ia
fantem sanciam Matrem,Josephum
l’nstores , Magos crebra phantasia et
Molomania suppouunt , et ln ipsis templis exponunt spectaudœ , ques religio
sissimus quisque sustinet et sua personamesen lat . Et ne quid desit inepliamm,
n ini et boves isti celebrati quo tanto
(lat splendidi0 1°
et elegantior rudi et ia
concinua vociferalione ac boatu jubeniut applaudere ; Drechssler Dc law “
W alüüs p. 4 1 voyez ci—dessus , p.
49 , note 1 .
(2) For the which purposes , and themore lyvely heareby (à Wytñey dansl‘
Oxfordshire) to exhibite to the eye the(w
_)hole action of the Resurrection , the
pñestes gamishe0 out certain smalle
mpettcs ; Lambarde Topographiæ ldictionary , ap. Wartou t . II , p . 74.
La fete des Douze Marie , qui fut
d‘
rd représentée à Venise par douze
jeunes filles , finit aussi par l’
etre avec
douze s imulacres en bois ° Muratori ,AM 1qu 1 lales 1 lahcaemä1
‘
i ac1 1 1‘
, t. ll ,col 8 10 Selon M . lamile Novice ,
il y
auraitmême encore le jour de laNativité et de l
’Épiphanie dans plusieurség lises du Midi des tableaux pantomimes dont les personnages , revêtus deshabits de leur rôle se bornenl rép
é
ter continuellement quelqu ngestes 1111tomatiquæ ; H istoire de (a mûre en
scène , p 16.
(4) Lors de la représentation duMystète de laPassion, Metz en 1457 FutDieu un sire appele Seigneur Nicolle deNeufchastel en Lorraine lequel esùoitcure de Suint—Victour de Metz ; lequelfast ppœque mort sur la croix s
°
il n‘
a
voit este secouru Et un autre prostre
qui s‘
appe luitmassive Jean de Nicey, futJudas ; lequel fut presque mort en pendant : car li cuer lui faillit et fut bienl1astivememdcspendu ; Chronique deM etz , ap. M. de 0ualrcharhe Œuvres
du roi René , 1 : W, p. 168 . Ce curé deSainl-Yictor devait même avoir l
‘
habitude du théâtre , car selon une note dedu Cange qui se trouve dans l’exemplaire duMystere de la Vengmce Noslre Seigneur Jesucrù l , conservé à laB . N. sous le 11° Y . 556 , il y am i1 jouéaussi le rô le de Titus , le 1 7 septembrede la même année . Dans la Passionreprésentée à Francfort en 1 498 lerô le du Christ fut joué par Balthazar ,curé d
’
Eschbach ct dans celle de1 1106 , il fut rempli par Guillaume Steinde Cassel curé de laparoisse des TroisRois de Sacbse11hausen. Le clergé allemand atlfibuaît même sans doute à cesreprésentations une valeur liturg ique ,
indépendante de 11 1 111° influence sur la
62
les enfants de chœur en grand costume chanüüçnt la partie des
anges (1 ) et les évêques eux—mêmes œgardaient leur participation
puisqu‘
un concile provincial de 15 16 0 1 110… ne le mystè rede la Résurrection 111 1 cê ébré dans leséglises avant l
‘
entrée du peuple ap .
Hartzheim Cmm‘
Na Gem aniae t.
!V p. 258 . Nous savonsmme par une
Histoire d’
Arqm1anmanuscrite , qu‘
un
des plus savants archéologues de laNormandie , M. de La
_Sicolière attribue
Bailleul , qu‘en 1500 la confrérie des
prêtres de l‘église Saint.—Germain d
’
Argentan ob lig t dupape l
‘autorisation ex
presse de jouer, des mystères ; et ce faitest. égarement rapporté par M. Germain Histoired
‘
Argenlan, p. 262. Ccfut aussi un prêtre nommé Jean Baud0au,qui lit le personnage duChristdansle Mystère de la Passion que l
‘
on jouaà Amboise , en 1 507 ; et ce qu
‘il y eut de
plus étrange c‘est que les répé titions
curà 11 lieu dans l’église Saint
-Thomas ,et qu
‘
afin de remplir leur rô le avec une
plus grande fidé lité de costume plusieurs ecclésiastiques obtinrent une dis
pense pour laisser allonger leur barbe
Cartier M ôm01re: de la Société desantiquaires de l
’
Ouest , 1 8 1 1 , p . 216247 . En 154 1 1111 fait plus significatifencore eut lieu à laœprésentaüon desmystères de Chaumont ; les principauxrô les furent remplis par trois ecclésiastiques qui reçurentcentsousd
’indemnité
Diablæ1‘
e de Chaumont p. 1 4 . Cc nefut qu
'
en 1 589 , que défense 1‘
ut faite àtout clerc neque 111 comoedüs personamage! etiam 1u festo Corpofis Christiap . Labbe,Sm ancta coucfl ia, t . XV,col. 1268 , éd. de Paris , 1672. Ces faitsn‘
étaient polnt particuliers à l‘Allemagne
et à laFrance Chaucer dit. du dore Ahsalon dans le Cantee lala
811 111 1 1111 1: 10 shew h ls l igh i uesœ n dm ifl riebe pluie th Hemde ou 11 311 11 110 16 h ic.
H i lteres tale , v. 5585 .
Les œclü asfiquc: anglais préæu1hientmême au monomle de ces re résentations. En 1578 , les chantres l
‘
égliseSaint-Paul de Londres adœssèreul une
pétiüou à Riebawd ll pour qu‘
i l aérea
1111 aux personnes ignoranæs de jouerdes mystères au réiudiœ du dcrgé
qui s‘était pré par de gn ndœ dé
penses à les représenter ; ap. Halmm‘
Shakespeare 1 . i ll p . 24 éd. deBoswell : voyez aussi
of eng lish dmmal ic poetry , I, p.
119 , en . ll , p. 142 et 145 . Un des
ücles dc la confrérie de’Balatli qui
s’établit à Trévise en 1261 oMigœi£ les
chanoines de l‘église à fournir : lu au
noquolibet dich e scholae duos clefieossufllcienæs pro Maria etAngelo , ethe
na iustmctos adœuemlumin teamfleudomore 301110 , ia die Amuncüüouü.
Puis il ajoute Cameras habeant soldespro quolibet ia die Annunüafibnb
bœtae Maria Virgq cum1iet reme
seulaüo. Un document positif nousprend aussi que la représentation
Ludus Christi qui eut lieu dans le
Frioul , le jour de la Pentecô te 1298 yfut donnée par le clergé ap. Muratori
Karamitalicammscriptores , t . XXIV,col. 1205 . Dans un inventaire de la os
thédrale de Noyon qui se conserve aux
Archives de la préfecture de l‘
oise , fl
gun une petite à ille de satin de brusebleu avec le surplis la perruque et le
soleiÎ servant aumystère de la représentationde l
’Aunœw ialion (de LaFonsMelicocq Annales archéolog iques , t.V…, p . 0 1 nous savons qu
’
en
1 486 , le chapitre de Lyon 11 1 payer 60livres aux acteurs qui avaient joué dansun mystère de la Passion de Rubis
Histoire de la vi lle de Lyo n, I. mch. 55 .Voyezaussi le Chroniœnforojutema up. Monumenta Eccles1
‘
ae aqui
le1‘
emis , app . p. 50 , col. 1 et Si
relli Storia de’
leatri , 1 . W p. 1?( 1) Dans le Mystère de la Pa t io»,
publ1é par Fichard dans le Frankfur11: clæs Archiv, t. li l, p. 157 , on trouve
même probablement dans les didascalies Pucr1 au lieu d
’Auge“. Quoi
qu’
il en soit Froissafl disait en par
— 65
auxmystèæs comme un des plus dignes emplois de leurs loisirsCette étroite association du théâtre avec l
’
église se montrait dans
quelques p1eœs avec encore plus d evidence les actions de grâce
qui terminaient la représentation se conformaient aux habitudes du
culte ; il y en avait de difi‘
érentes , selon qu‘
elle avait lieu le matin
ou-le soir Parfoismême le clergé venait immédiatement avant lareprésentation en guise de prologue chanter la messe sur la
scène (5 ) ou pour couronner leur œuvre dévote , ies‘
acteurs te
but des fêtes qui eurent lieu, en 1589 ,
pour célébrer 1’
entrée de la reine Isa
belle à Paris : A la seconde porte de
Saint—Denis y avoit un chastel ordonne
si comme a la premiere porte et un
ciel nu et tout estelle tres richement ,et Dieu par figure , seant en samajeste ,le Pere le Fils et le 8 11111 14 13e et. la
dedans ce ciel , jeunes enfants de chœurksqne ls chanœiem moult doucementen forme d
’unges , laquelle chose ou
veoit et oyoit moult volontiers ; Chroniques , 1 . XII , p . 12 , éd. de Buchon :
voyez aussi plus bas , note 5 . Nous sa
vonsmême que les acteurs se svrvaicntdes ornements consacrés au culte et
qu’
on les leur prêtait sans craindre la
moindre pmfauaüon ; ainsi on lit à la
mi le du passage de Matthieu Paris quenous avons cité p . 55 Adquae decomnda pe l iit a sacrista Saucti-Albani ut
sib i capac chorales commodarentuv, etObüuuü.
( 1 ) L’évêque Jehan Michel a très
œrtainement coopéré au Mystère de la
Passion qui fut représenté à Angers ,
eu 1 486 , et G iuliano Dali , évêque de
San—Leo qui florissait vers 1 445 cn
composa un en italien , selon Walker ,
M y on themm‘
ml of the drama iaIta ly p . 6. Les évêques prenaientmême quelquefois lmiliative de ces re
présentations et s‘
ocenpaient aclivemœnt111 : 111 mise en scène ; ainsi , par exemple ce 1111 l
‘
évêque de Metz Conra dBayer , qui fit jouer en 1457 le 51 318
( ère de la Passion dans sa ville métro
poütaiue . Nous savons aussi que les
or ig ina l : («le la Passion jouée à Va
lencicnnes en 1547) furent reveuxparsawants docteurs en théologie commisà ce faire par monseîgueur révérendissime Robert de Croy , évesque .
(2) Quo finito , si factum 1‘
uerit admatutinas Lazarus incipiat Te Da mlaudamns si vero ad vespcms Maquifical anima mea Dominum Hilarius , Versus et 111111 , p. 55 : et une
indicaüon semblable se retrouve p . 60 .
(5) C’est c
'
c qui eut lieu à Angerslors de la représentation dont nous
parlions dans l‘
avant—derniéæ note Dodiu Recherches sur l
’
Aniou et ses
monuments , 1 . 11 , p. 48 . ou lit dansun mémoire de Foulquart procureurde l
’échevinage de Reims qui joua
un rô le dans le Mystère de la Pass1
‘
0n , représenté dans cette ville en
1 490 : Le 26 (mai) Jehan Meet , lieutenant du capitaine , Pt Foulq1ml prièrent d
‘avancer le service de l
‘
église ,
les jours que l’
on représenterait la Passion pour
1
] dire , devant que commeacer , lamesse du Saint-Esprit et avoirles enfants de chœur de l
’
église pom°
chantermusique en ladite action Toiles peintes de la vi lle de Reims , 1 .p . mx. Parfois aussi la messe étaitchantée après la représentation ; ainsil’évêque de Langres
'
aœ0nla en 1 408au doyen 31 au chanoines de SaintMaclou la permission de représenter
(rocitare et exponere) la vie et les miracles de leur patron Dlversis personacium et habit uum generlbus ad hoccougruis ctnccessafl is et missamsolcu1nemia pontü
‘
1mlibus super altare
portabili consecrato per alæmm ves
vêtus de leur cos1ume se rendaient procæsionnellement à l eglisepour remercier Dieu des faveurs qu i l leur avait faites Le clergé
de Romans ne craiguit même pas d'
e>:poser sur le théâtre pendant
la représentation de leur mar1yre le corps des trois patrons de la
ville Au commencement du XV° sœcle quand une confrérie
toute la1que voulut représenter la Passion d’
une mamere plus régu
lière elle trouva encore des prêtres pour bénir son dessein et dé
clara , en se fondant dans une église qu’
elle se vouait au service de
Dieu
Ce1te étroite liaison des mystères avec la liturgie détermine en
même temps le jeux.
où ils devaien1 être représentés (4) et des ia
1mmcmonicorumvel aliumsacerdo1emcelebmre B ibliothèque de 1 É cole deschartes , 1 . Ill , p. 450 .
( 1 ) C’es1 ce qui cu1 lieu après la pre
mière journée de la Vie de Monseigneursain1Marlin parAndrieu dé laVigne , qui
fu1 jouée à Seurre , en 1 496 ; ap. Jubi
nal , M ystères 1‘
nédi ls , t . 1 , p . 11 1 1 1111 .
(2) Sain1 Séveriu 33 111 1 Exupère et
saint Félicien ; G iraud Mystère destrois Dom , p. 5 1 cela eu1 lieu le
jour de la Pentecô 1e 1 509.
(5) Les lettres palen1es qui l’on1 au
1onsée son1 du 4 décembre 1 402 : voyezde Lamare Di ctionna ire de la police,1 . p . 469 , et les Ordonnance: du
Louvre , 1 . V… p. 555 . La fondation
de la Confrérie de la Passion eut lieu
dans l’église de laTrinité Graude—Rue
Saint—Denis ainsi qu’
on le voit au pré
umbule de l arrè1 du parlement de Paris , rendu le 1 7 novembre 1548 , queM. Taillandier a publié dans le Revuerétrospective 1 . [V p. 545
(4) Le Mystère de l'
Ascension fut
joué à Lille en 1416 , le jeudi de l‘Asocasion , e: le Mystère de saint Cres
pin et saint Crespinien , le jour saintCreepin 1 458 . La Nativité fut représen
tée 21 Rouen, aux fêtes de Noël 1 474 , et
les premières représen1aüons , données
par les Confrères de la Passion eurent
lieu à Saint—Maur— les—Fus és pendant
la semaine sainte . Eu 1 191 ou jouaéga
lemen1 à Péronne , le jou1°
1ln grant
vendredi la Passion et le Cmoificmmten voir: Annales archéologupm1 . V…, p . et laVie de saint Eloyfu1 repréœulée à B1
'
11 hun0 , en 1 545 ,le
jour de la fête de saint Éloy . Selon
Apostolo Zeno, on représenta la Résurrection à Padoue , le jour de Pâques1245 ou 1244 ; ap . Fontanini E lo
qumza i taliana , notes , p . 487 . Un
mys1ère , composé vers le milieu duXVe siècle par Giuliano Dali , Bernardodi Mastro Antonio e1 Mariano Parlicappo es1 intitulé La rapprm laxioædel Nostra Signer G em Cri sto la
quote si rappresmta nel c0 111‘
œ0 di
Roma , 1 1 venerd1‘
sanlo con la santa
Resurrezione islori ala 0 1 nous en con
naissons un autre impnmé à Florenceen 1559 sous ce titre La rapresenlalions della Pur ification di noslra
Donna chu i {a per la [esta di : anla Mar ia delta Candella1
‘
a nuova
mcnte fi stampata . Dès les premierstemps, cet1e règle n
’
était pas cependantsans exception ainsi , le jour de la Pentecô te 1298 , on donna dans le Prionlune représentation de la Passion ap .
Muralorî ; Bemm i la! ieamm scr iptares , 1 . XXIV col. 1205 . Ce…: ruplur0du rappor1 de la représentation avec lafete du jour fu1 amenée par deux causes .
D’
abor d, onne put pas toujours terminerà jour fixe les prêpara1ifs d
‘
une mise en
dications plus expliei1es se trouvent dans plusieurs manuscrits.
Ainsi , une Résurrection qui remonte au XV° siècle est intitulée :
Jeu de la nuit de Pâques (1 ) on lit en tête d’
une autre pièce alle
mande sur la vérité du christianisme Incipit indus , utîü: pro devo
tione n‘
mplîcium, iatimandus et pèragendus die Cmporî: Christi vel
infra Octavm Il résulte même d’
une ius1rucüon qui précède un
vieuxmystère anglais, que la représenæüon en était divisée en plu
sieurs parties , et suivait pas à pas le développement des officesLes miracles de la vie des saints qui avaient sans doute remplacé
les légendes que le pape Adrien défendit , à la ñu du Vlll° siècle ,
de lire dans les églises (4) furent les premiers à tomber en désué
scène si compliquée comme il arrivapourla représentationde laVieMonsei
gneur saintMartin, dont nous parlionsdans la 110 10 1 de la page précédenæ:elledemi: avoir lieu le 4 juillet jou1° dcla… lation de ses reliques , e1 l
’
on 111 1
obligé de l’
ajoumer au 1 4 octobre . Puis
on finit par perdre de vue le M 1 re1i
gieux des mystères , par ne plus se préoccuper que du piaisir de la représen
tation , 11‘
on continua seulemeu1 t herà la cé1 ration de quelque 11 11: chrétienne . G
’es1 ainsi qu
’
on lit dans desLe1
tres de grâce qui 30111 cependant da1ées
de 1592 Jehan le Begue et cinqou sixautres escoliers , ses compaignons s
’en
alereu1‘
;ouerpar la ville d‘Angiers , des
Üuüiez a un j ç ll que l e“ dit 11a I o crasl in0 « ‘ il fest ivitaa
Marion , ainsi qu’
il est accous1ume de Nicholai quem christiaui las
faire chasena au , les foiriez de Pen1he1 0 " deb“ devol e cole re ,
par les genz du pays ; 111111
par les escaliers en 1111 de bourgois 0 11 li1 égalemen1 dans L1'
jus de saintcomme autres ; ap. du Cam , 1 . V, p. Nicholai , par Jehan Bodel , v. 104 :
764 col . 1 . Une autre preuve irrécu ci,,
sable s‘
en trouve dans le titre d’
un 1 1 111 1 um 1 1 1 1.mu.mysŒre imprimé à Lyon en 1545
m beau mystere de NostraDame 11 la louege de 1111 tres digne
nativüe , d‘
uneæuue fille la quelle sevoulu: M bandouner a peche pour
nourrir m perc et sa mere en leur
( 1) M W de mole Paschac , ap.
Bofimnn von Ffl lersleben Pandora
ben , 1. II , p. 272. La longueur des 0 11ices dujour obügc& it sans doute de lereprésenter dans la nuit. L
’ensemble de
ce mystère est intitulé Marian E tage ,comme une version ang hise 11 11 peu
moins vieille dont nous parlerons dansla uote 5 l
’heure de la représentation
semble cependant y avoir é té reculée
puisqu‘
on y lit en te1e de la par1ie correswndaute , ap. Reliqu1
‘
ae antiquac ,
t . i l p . 1 44 : Her bcgynncp his f aw r
rect1‘
oun 0 11 PasÿM aye 11 1 M m.
(2) _Ap. Mono A1“cutsche Schau
spiele, p. 1 42. Ou trouve même dans unMiracle de saint Nicolas la preuve po
siti
;e qu
’
on le représentait la veille desa c1c
(5) Ofl’
1411 w ep1‘
nge of 1115 Ihre Ma
fi a : This is play 10 be playd, on(e) parton Gudfriday afiemone and the other
part upon Esterday afiemoue . The resurrecüon in the m0mwe ; ap. Reli
qu1‘
ae antiquae , 1 . 11 , p . 125 . Le ms.
est du commencement duXVI. siècle .
(24) Mabillon De ““M a gaü1æna,
p . 1 et 58 avant la représen1aflondes
5
— 67
011115 les œuvres littéraires la représentation n‘
est qu‘
unmoyensans valeur par lui
-mémc le tout 081 de peindre sous un jour poe
1ique des hommes comme nous , de les encadrer dans des événe
ments qui élèvent l‘
esprit ou passh uuent les sentiments et i 1magi
nation subordonne à ce but toutes les circonstances secoa
d’
histoire et de vraisemblance . Tel p‘
était point le carac1ü*
e des
mystères leur sujeté 1aitdonné par lalégende etpar les évangiles (1 ) ,et on le prenait tel quel eu leur laissant toute la responsabilité de
son œuvre . La poétique du genre consistait à rester fidèle à sontexte , à le découper servilement en dialogue sans se permettre nid’
yqiouter desbeautésde hors—d’
œuvre ni d’
enœ1mnoher lesdé1aflsles plus impossibles àmettœ en scène (2) Les plus simples couvenances étaient elles—mêmes u crifléea aux exigences de la 1ettre ; il yeut desmystères où par respect pour la Genèse Adamet Eve éta
laient leur nudité en plein théâtre et at1endaient scrupuleusement
la seconde scène pour abriter leur pudeur sous une feuille de 11
guier Comme pour les drames de la liturgie ordinaire , la scène
réelle des faits , le tout était de s‘ap
puyer surune légende populaire . Ainsi
par exemple dans un curieux min cleque nous pubüerons dans l
’appeudîce
Julien l'aposü t était tué par Mercuredont on faisait un saint et le messager
(1 ) Ou s‘appuyait sur les apocryphes
avec la mème confiance naïve que sm°
les autres ; ainsi, Eueas Mayestre disait
pendant le 11 1110 siecle dans une Passion en vers provençaux
l icoll0mus que 110 vih om ina 10 1 en pe rgamiEu ebu ye 0030 0 se razo ;
puaya ieu cn gm car mi 10 111 110 ,
11 0 translalyey e 1101 1 com la let ta depar iys .
B . N. 11° 7695.
(2) 0 11 se vantait que tout était vrai :0 1 11 0 1 w rytte this game n l beneAnd 0 11 0 h b lys 11 11 11 0 M , .
Ludw Covenlriae , p . 1 8 .
John Bale archevêque protestant de
Dublin qui avait composé son Tragedyor Entefl uæ, manyfesling 1110 chefe
promvm of God 1mtoMan , dans l’
es
prit des anciensmystères disait encore
avec une sorte d’
orgueil Compfledum Domini , 1 558 . Cc n
’es1 pas cc
peudan1 que l‘
on s’
inquiéiàt de la vérité
Cette vérité allui1 si loin que lorsque leMeneur du jeu de la Vengancc NostrcSeigneur récapi1ule à la lin tout ce
(5) Therforo wo be now cnylyvys uukyudee ure pore prevy i éc fl
'
or 10 hede ,
Summe fl'
ygge— levys (aya w olde fyudc ,
d‘
or 10 hyde eure scheme.The [all ofMan , âp. Ludus Coventriac p . 27
Une diù æalie du second Mystère deChester nous apprend également qu
’
a
près la tentation , Adam et Ève cou
vraient genitalia sua cumfoli is . Aussilit—ou dans le Cry pour le M ystere desActes des Apostres, qui fut fait à Paris ,le 1 6 décembre 1 540
Exercez vous au ieu de ven te
— 68
1'
u1 11’
ahord dans l eglise , et , la foi aidant lmagiuatiou du public
faisait le reste . 0 11 élevait seulement 1111 échafaud qui rendait la re
présentation plus visible à la foule et les personnages rangés tout
autour, se levaient quand leu1°
tour était venu de prendre laparole ;
puis , leur rô le dit , ils retoumaieut s’
asseoir . Toutes les conditions
essentielles du drame manquaient à ces récits sous forme de dia
lognes ; ils n’
avaient aucune autre unité que celle d’
une biographie
bien détaillée oumême d’
une histoire complète (1 ) et l’
ection sau
tait 1111 besoin de l'
est à l’
oues t et du ciel à l‘enfer. Le Christ
qu’
on avait vu au commencement dans une crèche àBethleem pas
sait en Égypte à travers le désert (2) et on le retrouvait à la ñu sur
lemont des Oliviers , bénissant ses disciples et remontant à ladroitede son père Longtemps après ces premières représentations
quand le matériel des mystères eut reçu de grandes améliorations
ou voulut concilie1° l'
ubiquité de l‘
ection avec l’
unité du théâtre (4)
qu’on a représenté ,
il dit aux spac11 ne i‘
m , d'arru lcmcn 1 .
Cy voix 11 l'
emper ierc du: genoutents F.mpereur souven m royVous avez veu vmrges depuccl ler 10 vient a vous par ga nt desroy
tl‘
ann eem 1
;iees w ole
;,
üh 1 1Nouvelles vous vieu apporiu ;
eur cs loi rant lui on
: p. Jubmal , Mysterœ 1 111 11 10 , t . 11et n en ne prouve , comme l ont 011 p_ 69.
blement supposé les frères Parfait quecette partie du spectacle se passâ t der
rière les cmtodcs . Le Diable poussait la
fidélité du costume jusqu’à mmper sur
le théâ tre comme le prouve cette cu
rieuse didascalie duMystere de la Pas
sion de Troyes Cy s’
en vad sm°
son
estomac en enfer ; ap. B ibliothèque de
l'
É cole des chartes , t. 111 , p. 455 .
( 1 ) Nous ciœrous , comme exemplesle Mystere des Actes des Apostrcs des
frères Gresbao et la Veugance NostmSeigneur par personnages .
(2) Ou litmème cet1e indication danslemystère imprü»é lcymontentNostreDame sur l
‘
asue , et l‘
Enfant , et s’en
vont enEgypte .Dans laNa“m‘
teNostra
Seigmur Jhesucr£st, Gn mmovmz està Be1hlêemet dit
Mon chemin par “ mme icndrayet l
‘
emperiere m'
en
'
l‘
ro icr m'
es luet p u llrmeui
Ou en trouver: aussi de curieux exemples dans la Nativi té que nous publionsà l
‘
appeudice de ce recueil .
(5) Ainsi pour nous homer à 1111 seulexemple , on lit dans le Mystere dc laConception et Nal1
‘
vüe de la Vierge
Marie lcy saiu1e Anne se recouche
(après son accouchement) et sont times
les custocies , puis pcu'de temps apres
s’
en yra secretement vers Joachin 0 1
sera Marie en l’
a ge de troys ans avec
eulx.
(1 ) Peut—èlrc seulement, dans les premières légendes dramatiques , commeon le voit encore dans le Myslere de laRew reccion pub lié en 1 854 par II . 1 111110 111 , et réimpfimé dans le Théâ tre
M ura t: au moyen âge , p . 1 1 11 11 110
1eur jouait—il , eu quelque sorte , le 1 01111111 prologue 1111 Théâtre latin , et don
69
e1 l‘
on é1abli1 difl'
éreutes scènes en permanence qui se suivaient
comme des niches de marionnettes (1 ) ou s'
empilaieni les unes sur
les autres (2) la terre occupait naturellement le milieu et l'
enfer
ouvrait sa large gueule à quelques pieds eu—dessous du paradisCette fidé lité judaïque à l
‘
histoire obligeait de produire un nombre
considérable de personnages qu’il n etait pas toujours possible d
’
tiqueter sufllsamment par leu1°costume ou lanature de leur rô le (4)
nait—ii au public et à l’
en1repreueur dumystère les explications necessaires
3 11 0 03 1 11 manon reci lomlu scinte œcuraœ iou .
Primerement apare i llous1 11 0 le: l ine 11 les mausiousLe cru cifix primerementet pu is uprcs le mouun eut .
Une iuiole i deit aver
par les p risons euprisouor .
Enfer se i t mis de cale partosmans ions de l
’
al im part ,B pu is le ciel ; 0 esla la,
primes Pilule 0 11 ces vusn ls ;8 10 u t chival iera aura.
11 11 3 en l'all re sem ;
0 11 n i se it la I nerio
pu is Jeu 11 «l’
Arimacb ie.El quart ia sei t dau: Nichmkmus.
Obam a: 1 cd 0 11 sei les 00 0 11 0El qu ie t les decipleoC rist100 I nria: a ient e l s is i .
Si se it p un éu que l'
un face
G al i lee e nmi la p lace .
!m üs u ncore i soit fai t
u I l1eac Crist fut al hostel i rai t,
Voyez la note suivante .
(1 ) Ou lit dans le Mystere de l'In
amalz‘
on cl Nativi le, qui 111 1 joué àRouen en 1 4 74 : Et estoient les esta
blies assises en la partie septentrionale
d‘iœluy (le Neuf-Marchie) depuis l
'hos
1el de la Baehe—Coamnnée jusques en
Pbos1el ou pend l‘
enseigne de l’Ange
second l’ordre déclaré en la ñu de ce co
dicile . Mais les estabües des six pro
phetæ estoient hors des autres , en di
verses laces e t parties d‘iceluy (Neuf
Hatchie E l. fol . ccxxvu , Premierement vers Orient Paradis Il yavait ving t
—cinq loges oumansions, sanscommet les places des prophètes endi
hors desautres. Ces establivs
étaient é tique té es , ainsi que le prou
veut ces troi s vers du prologue qui
étaient adressés aux spe0ææursAfliu d
’
ennu fu ir nous nous la iton:
Présent des ions ; vous les pou x coognois i rc
pag i’
ctcri 1el que don ne voyez cs l re .
(2) Voyez la Dissertation de M. Ber
ryet Saint-Pflx ap. Mémoires de la
Société royale des antiqua ires de
F rance, 1. V, p. 165—21 1 . ll est inutile
de faire observer que le matériel de lareprésentation restaplus simple tantqueleDrame se passadans l
’
eglise, etqu’
ainsi
nous aurons encore l‘
occasion de le“
re , ce fut une des grandes causes desa sécularisation.
(5 ) Cette gueq s’ouvrait et se fer
mait 11 volonté et faisait sans douteallusion au dragon la personnificaüon
habituelle de Sathan.
(4) Ainsi par exemple on lit dans le
Mystere de la Passion de Jehan Michel , scène Snin1 Pierre et saintAndré laissent leur nave et leur retz , etsuivent Im en habit de pescheurs
jusques 11 la seconde journée qu’ils
viennent en habit d’
apô tres.
lcy suit saint Barthelemy Nostre Seigneur en habit de prince .
lcy sui 1 saint’
l‘
h0mzs NoslreSeigneuren son habitde charpentier, fers qu
‘
i llaisse tous ses outils.
ley cheminent les apostres en leurshabitsmécaniques après Jesus.
Lazare sera habillé b ien richemen1en état de chevalier son oiseau S…. le
poing ct Brunamontmainerases chiensaprès lui.
A la seconde rcpréseu1ationdo la Passion de Francfort , il y 0 111 jusqu
’
à 259
personnages et il n‘
en figure pasmoins
g:490 dans leMyslè1
‘
e des frères Gresn.
_ 1 0 _
alors ils venaient comph isumment au secours du spectateur , et dé
clinaient enx-memes leur nom Quelquefois mêm0 on faisait en
core meilleurmarché du drame ce qu’
il était par trop difiicile de
dialoguer avec quelque vraisemblance restait en récit et on l'
en
châssait çà et là dans le dialogue en le fondant dans la versification ,
comme s 11 en eût fait réellement partie
Tant que lesmys1ères ne furent qu’
une mise en scène de la litur
gie plus dramatique la déclamation des acteurs se modela sur le
chantdes prêtres. Les plus vieux témoignent , par leur coupe , de ces
tendances lyriques dont le fréquent retour des paroles du rituel
faisait une nécessité lamélodie e11e-méme était eonsac1æie , et tout
brusque écart des habitudes du culte eû t paru une profanaüon .
Mais l 13nomnœ de plus en plus générale du latin força bientô t de
leur donner un earac1ère plus épique il fallut suppléer à l‘
obscurité
du fond par lamultiplicité des accessoires et la clarté de la rept é
sentation faire comprendre auxy eux ce qu’
on ne pouvait exprimersufiisamment à l‘oreille. Lapantomime devint un commentaire obligédu texte et l
’
on reproduisit l‘
action dans ses plus minutieux détails avec toute la logique d
’
une histoire Ce ne fut plus assez
qu‘
eue seule séance pour exposer toute la série d’
événements quecomprenait unmystère ; on le divisa en journée: qui répondaient àunemesure réelle de temps (4) et l
'
on compta assez sui ° la ferveur
( 1 Voyez l oue A… Schau mystères , comme à311 11 , p. 1 45 ; Schau pæk des M ittel celle de Ferre: and Pm eæ, une panaller: t . 11 , p. 57 v. 1 14 , et sur1out tomime quimontrait au commencementle Theophi lw , v. 268 , 296 5 i2e t 4 19 ; de chaque journée les événements qu
‘on
ap. Bruns , m umu M cMe. allait y mettre en dialogue.
(2) Ainsi par exemple on trouve à (4) Ou lit à lafin(
1ie la première jourln page 26 du M ysærcde la née du Mystere dc 1
’
I 1æamalfou 1 1010 11 1111 Sam r , dont 11015 avons déjà0116 le “ m eme” : Cy 6 110 0 9 pour ecole iournee ;Quant le cor: 0 0 0 10 1 ave ient demaiu
_œn 60
_menu
our la be te i l le Ln matiere pavh 1 : 1emenl ;Quant il fu t enterre : et pere . iso
Cn1ph s qui est leve: 1111 en 004 10 3 1 1e‘ ñu de pren“… jOll l‘fl é0M
(5) L. cles etï :ære de £a Resurrechon dc Jehan
meun ise sonorité en fai 0111 du…Ceuxqui de Ja n: vouldmnl voirJouer m suœ iœmænt
mèmemoula—t—ou quelquefois à 12 no si reviennent cy visi emæn1
de son public pour lui demander plusieurs jours d‘
attenüon (1 Tout
extérieures qu‘
elles fussent en apparence ces innovations modi
fièœnt profondément la nature et les conditions desmystères . Ou ne
les regarda plus comme une sorte d’
appendiœ au culte qui com
pléü i1 l’
ofliæ s i ls restaient encore une œuvre de dévotion sans
aucune prétention à la littérature (2) ils étaient déjà indépendants
du rituel et ne se représentaient plus qu a leur heure . Les spoeta
tears eux-mêmes sentirent le changement et en tirèrent la couse
quence ils comprirent que leur assistance n etait plus d’
obligation,
et que lorsqu 1ls venaient à s’
eunuyer , ils n‘
étaientpas tenus d’
ofl'
rir
à Dieu leur ennui . Il fallut donc se préoccuper sérieusement de leur
plaisir , savoir les 31111 0 1 par ses promesses (5) et les retenir par le
Demuin le matin ; ca r pour l‘
heure
plus ne fe rons q demeura.
La didascalie qui termine la seconde
journée n’est pas moins positivo lei
est la ñu de la seconde journee , 0 1 11
est a noter. que l’Aveugle et son Varlet
von1 faisons maniere d‘aller boiao et
consequemmeni tout le monde se doitdeperür ; ca hier 0 cbifl
‘
rc 11 , eu. deVen tu ñu— 1
‘
ol. sans date . Le Meneurdu jeu qui résume le Mistere de laVa cance dit aux spectateurs :
0 : ça Se igneun , qui a le: bien roc0 n
du jour.: puscés cu uoy mon: 1ré avonscomme les Ju ifs p.1 r euro me fai: tresont eu des mank , pu is a la 611 tout mon
( 1 ) Le Mystere de 111 P'
am‘
on qui futreprésenté à Angers en 1486 , dura
quatre jours il en fallut 0 11110 pour unautre contenant toute la vie du Christ
qui fut. joué à Poitiers , en 1554 , et
vingt-cinqpour laPassion ui fut jouée
à Valenciennes , en 1547 . e My“
alere
de: Acæs des Apach es que l‘
on repté
sen1:1 à Bourges en 1 556 , endur: ins’à quarante .
(2) Les plus modemes œuvenaientnaïvement de leurs intentions de pure
8 1 pour ce seul-eu reci lcr1113 vie: des nains 0 1 6110 saintes
pon t les bonnes gu s im iterbou cs ouvres 110 11 pas 111 111 11»
et pour leurs cours behi li ter
« vers Dieu par doulces complaiules .
Martin de saint Estienne } ap. l 1ibinal M ystère: t . 11 p. 5 .
Le prologue du Candlemas—Day , quine fut représenté qu
’
en 15 12 n‘
est pas
moins expliciteThese g rett thgugs n n 0mbn d cher eur 0 11
10 04
is for 10 won byppo ours Lcd, und seyat A(uue ;: p. Hawkins , Origin of the engli shdrama , t . i , p. 5 .
Les mamans habitant de la ville de Valence , pour préserver et garder leursvilles des pestes et autres maladies etinconvéna et la tenir en pmspefité .
et en u nete des longtemps 0111 pœ,œ, ,
ancienne et louable coustume et othervance am tumee de vingt—cinq eu
vingt»cinq ans ou au1re 1emps limité ,
jouer ou faire jouer sloire dos glorieuxminetsmartyrs F lix Fortunat etAchillé desquels les corps reposent onicelle vi lle ; R ares lentes du 10 16vrier 1524 , ap. 111 . livier , Em i mrValence , p. 154 et 5 1 1 .
(5) Quelque temps avant la représentat1on,onh isai1même parfois une sortedemontre dans laquelle on adrœsaitaupeuple uu Cru ou Proclamaüou, quirappelle les prograumæsà 80 11 de trompedes acteurs forains .
_ 79 _
charme de sonœuvre En devenant plus amusants lesmystères
c‘
onservèrent leur ancienne popularité, sans rien perdre de la faveur
intéressée que leur accordait le clergé . ll entrait dans sa politique
d’
associer le peuple par ses joies aux fêtes de l'Eglise (2) et il re
eourut natm llemen1 z‘1 ces pieuses représentations qui gardaient lesfidèles des plaisirs profanes sans smqu1eter d
’
un rapport plus di
rect avec la solenni1é du jour.
(1 ) Ou y introt des farces et desscènes épüodiques de toute espèce :nous ciœrons entre autres le prologuecomique qui précède le Sacrifice d
’Abrahamdu Chester P lays il est réci1é parun personnage qui s
‘
appelle lui—mèmeGobbet on the Green . Ce fut là sans
doute la cause première de l’invention
des moralités , qui remontent jusqu’
au
X IV siècle puisqu‘
on represents àTours ,
le 25 juillet 1590 le Giens.dessept vertus et des sep1 pechiezmortels ;Congrès scientifiquede France , quin
zieme session, 1 . 1 , p . 121 . Probablement cette peinture des vices amemitdes allusions satyriques qui divertissaient 1oujours lamalice de l
’
auditoire.
Les prédicaüons si habituellement hardies des franciscains avaient fnmfliariséavec ces libertés aristophsnes®es , et
les auteurs de moralités n‘
auraien1 pas
eu besoin de protester de la parfaite innocence de leurs intentions si l
‘
onn’
eut
pas été dans l’usage d
’appliquer leurs
traits les plus vifs à des personnagesréels. Ainsi , pour n
’en citer qu
’
un
exe1a e Wager disait dans le prologue de sa moralité intitulée : Thelonger than live“ , the more foule111011 art
But 1ruly w e means 110 person particularlybut only to specify of such general ly .
Comme l’adit Gifi‘
ord Ep. Ben JensonWorks , 1 . V, p. 9 , le Vice é1aitun vêritable Boufl
‘
on, qui portaitmème ordinairement les habits d’un Fou selon
Douce , I llustrations ofShakespeare ,
II , p. 505 .
(2) 11 litmême dans ce but de 11 05malheureuses concessions que lesmem
bres les plus sensés euœn1 ensuite beaucoup de peine à retirer. Dès 589 le
1110 concile de Tolède disait dans son
25° eauon Exterminanda omnino es t
irreligiosaconsuetudo, quamvulgus per
sanctomm solemuüates agere cousue
vit , ut populi qui debent divins ofliciaattendere saltaüonibus et turpibus in
vigilent csn1ids ; ap. Labbe , Sacra
sancta 0011611111 , 1 . V, col. 1014 . Eu
core dans le siècle , Tbéopbyhct ,
patriarche de Cæsænünopbe ne crai
gnit pas d’
admettre dans son église
raz; ammzxa ; ôpxp u: 1g, 11011 r az; èmp.ou ; xpauyaç , 1101 1 m èx rpw âœv 11 01 1
Xapazfumcœv ñpavcc y sua àaparæ
ap. Cedrenns , Compmdîum histor i
cum, p. 659 , éd. de Paris , 1647 . Leclergé dut donc saisir avec empresse;ment ce moyen de divertir le peupleaussi reügieusement que possible.
(5) En 1298 , le clergé de Civi ta—Væcbin représente la
*
vie du Christ le jourde la Pentecô te ; Chronicon forojuMnse , p . 50 col. 1 ; ap . M enu… E c
clen‘
ae aquüejm is , app. En 1 452, le
Mystère de saint G ermain 1111 jouéaussi àAuxerre le jour de la Pentecô te ;Mercure de France 1 729 ; décembrep. 2982. Ces représentations n
'avaient
pas même toujours un sujet religieuxcomme le prouve 11 11 livre curieux in1i1ulé L
‘
Anüqui tô du tr iomphe de B eziers au jour .
de l’
Ascension , conte
nant les plus rares histoires qui ontétéreprésmtés: aum d“jour, ces dernières années ; Beziers , 1628 . Des troisdrames qu
’il contient , l
’un roule sur le
Jugement de Paris et les deux autres
sur des événements du temps. En 1526 ,
_ 75 _
Afl‘
ranchis enfin de leurs liens avec la liturgie les mystèœs ne
relevèrent plus que de l’
histoire . Peu importait leur langue, pourvu
qu 113 11 exprimassent que des détails ofliciels et ils employèrent de
préférence le langage qui les rendait plus intelligibles et plus agréa
bles aux spectateurs. L‘
Église ne professait°
aucune répugnance
systématique pour les idiomes vulgaires elle recommandait à
les 11°
caiæ5 de Sänt—Bäœmieu représentèrent à Bé 1hnne le propre dimanche de la Passion , une moralité nommée L ‘
homme humain ; de La FonsI elicocq Annales archéologiques t.
“ 11 , p . 1 59. Une charte de 1 577 , déjàmentionnée par Louvet Histoire et
an11‘
qufl ez de Beauvais , 1 . 11 p. 2117nous apprend même que le possesseurdu fief de la Jonglefle était tenus de
faire chanter de gœte oncloistre de l’
e
gfise Saint—Pierre de Beauves , le jourde Noel le jour de gu ns Pasques et lejour de l‘entbecoustes depuis primesla quie , jusques a tant que enoommenche l
’
evangüe et le grandmesse ou cas
que il pnet recouvrer de chanteur en la
ville de Beauvez ou environ ; ap. B iblio
thèque de l‘
É cole des chartes , t . 111
p. 599. Ces‘
représentations é1a1ent
devenues un moyen si ordinaire d‘ex
primer l’
allégresse publique qu’on y
avait recours dans 10 11 tes les occasions ;ainsi par exemple des comptes con
servés aux Archives de l’
Hô tel—de—Ville
d’Évreux disent à l
’annec 1 5 16 A
maistre Jehan Guernel prebstre cure
de Chambot , la somme de vu livr es
sols tournois a luy _ord0nnee estr0
paiee pour son sallaire et vaca tion d’
a
voir par buic 1 jours en cette ditte ville
besongne :1 fere dictez et comedies pourl’entree deMonseigneur que
l’on dlsoit fete en cette ( 11113 ville .C
’é tait
même la manière de fêter les papes ;en 1 522 AdrienVl fut reçu à Calabomcum mimis e1 larvis alusque hujusmodiM is ; Adm
‘
ani i tinerafl um, ap. Ba
luze , M iscellaneorum 1 . ill p. 564 .
( 1 ) Aussi l’eveque de Langres permit
il sans-aucune distinction dans la charte
que nous avons déjà citée , de repré
senter lesmiracles de saint Maelou lin
gua latina et maærna ; voyez la Dibliothèque de l
'
É cole des char“ :li l p. 450. Un savant dont les opimonssur ces matières nous semblent babituellemeut d‘une autorité souveraine a
cependant soutenu le contraire : Pour
moi par cela seul que les pièces con
tenues dans ce recueil sont d‘
une cer
taine étendue et tout en langue vulgaire
je ne crains pas d’
afllrmer qu’elles n
’ont
pu être représentées dans une égliseS‘
il arrive que l’
on reuco tre lamentiondequelquesmystères en a gue vulgairereprésentés dans les églises , ce ne se
ront , qu’
on le croie bien que de rares
exceptions à une règle d'exclusion qui
a été générale ; Journal des Savants ,
1847 , p. il avait été encore plus
positif l‘
année précédente p. 451 . Maisnous craignons que I . M in n
’ait pas
ici suffisafl1ment disüngué es faits suc
cessifs, etqu‘
il n'
ait attribué à l‘influence
immédiate des langues vulgaires , lesconséquencesdes changementsque leuremploi introduisit dans l
’espfit et dans
la forme des mystères . Il nous suffiraitde rapporter ce passage de PolydoraVirgile Solemus msuper (aux calendesde janvier) more geuülium specæ0üaaedere (sic), p0pq utputa ludos te
citure comœdias . Item in templia vimsdivorumac martyfia repraesentare ia
quibus ut cuncüs par sit volupüs qui
recitant vernæulum linguae idiomalantumusurpant ; Da 1nvmlon
‘
bus re
rum, I. V , ch. u, p . 82 , V° , éd. de
Paris , 1528 . Mais nous possédons unenote , publiée par M. Collier , qui nousapprend que Higden obtint du pape lui
mème la permission de représenter lesMystères de Chester en anglais ; History of english dramatic poetry , 1 . Il ,p . 129.
pièces en langue vulga ire avaient même quelquefois une liaison directe avec le culte comme le prouve cette Passion allemande qui
supposaü le Christ réellement ensec i dans le tombeau liturgiquede l
’
ég lise ( le changement de langue ne modifla d’abord quel‘
auditoire . Au lieu d’
assister comme autrefois à la représentation
desmystères pour honorerDieu et obé ir à l’
Église , 11 y vint chercher
des distractions qu |l fallut lui rendre de plus eu plus atüayantes .
Une soldatesque avinée portait ses habitudes d‘
impiété et de dé
sordre ; des courtisanes en ceinture dorée y tendaient efl‘
mntément
leurs lacs et étalaient leur luxe impudique en guise d’
enseigne . La
foule bruisæuædes cufieux ue devenait silencieuse et attentive que
pour les choses qui chamaieut ses regards ou intéæssaiemréelle
ment son intelligence Au lieu de tourner sans relâche dans un
en français. Nous ne pouvons don voit
dans le 1hit même de la représentationla cause de l
’amende à laquelle un curéflut condamné , pendant le
XWO siècle pour avoir fait représenterdans son église unMystère de laNativitéde Notre-Seigueur ; Desroches H is
% ;e du Mont—Sainl—Mc
‘
chcl , 11 , p .
( 1)Ap. None ScM uspo
‘
ele de: M i !lela ten , 11 p. 40 . Dans le Marte
‘
re
saint Estienne , ap. luhinal 1 . I , p. 8l‘
auteur confond aussi l‘
action avec lareprésentation le personnage réel dea imPierre avec l
’acteur qui eu rem
plissät le rô le
Doulcu gens un pou de si lenceVous qui en presence
Savon comment uostre Se ig neurde tous les plus gran: lo greigueurNous « leu et envoie:
pour : voiœr les da voie:Pour, pr« cher la foy u tholiquce t par escripluœ ententiqueLa prouver et par vrais miracles .
Dans la septième. pièce desMystères deChester , De pastofi bus arena pascenlibu: les Be en sont évidemmentdes hommes du C esbite ou du Lancashiw ils ont des noms anglzüs,se régalen1 6e januock3 duLancashire (galettesde gw en d
'
avoine) de beurre de Bla
con et d’ale de Ballon un va même
jusqu'
à dire
From comely Conway uu lo Clydeunde r 1yldes them 10 byua better shespcafl le ou un side
noe earthly man msy bsve ;ap . Collier , H istory ofenglishdramaticpoetry , ll p. 1 88 .
(2) Le Si lele des plus vieuxmystèresen est une preuve si positive que nous
nous b0rnerons à citer le commencement du Martire saint EstienneDoulces gens , au pou escoutes
pcs iblemcut ssus noise l‘
aire
mains de ssmo uro: ue doubless il vous als! s un; pou vous 1s ire
que se vous l'
un l’
autre bou le:..u fs ic1es sunny ol cou1rs irc .
Or vous sécs et scouts:
ct oies son que vue i1 M iro
ap . Jubinal Mystères inéditst . I , p. 2.
L’auditoîrc fut certainementmoins tumultueux tant que la scène resta dfl s
l’
ég lise ; mais il vint un moment où l’
on
s’
y crut lutô t à un spectacle qu’h un
olfioc te igieux , et le grand concoursdes assistants qui se poussaient pourmieux voir et se plaignaient de ne pase ntendre , y fut toujours une cause inévitable de confusion et de tumulle . Cc
70
cercle immobile et de marcher à un même déuouement à traversdes ciw onfl änœs identiques l
‘
action smgéuia de ne pas suivre
uaivement les anciens mystères à la trace . Elle se compliquad‘
un tas
d’
accessoires parfaiæment inutiles à l’
ensemble , qui donnaient au
moins l'apparence de la nouveauté aux vieilleries les plus usées cl,
la curiosité se montrant chaque jour plus impérieuse et plus exi
geante quand tous les détails officiels furent épuisés , on se résolut
cuña à en inventer d’
eutièrement nouveaux. L’
imagination n’
osa
d‘
ubord créer qu‘
avec précaution , en respectant scrupuleusement
son texte ; elle se permettait seulement d’
ajouter çà et là quelque
petit personnage fictif qui ne pouvait avoir qu’
une importance bienépisodique , et ne relevait point par assez d
’
originalité les lieux communs du sujet : puis elle s
’
enbardit à son œuvre , empœla de plus
en plus sur la religion et compta avec elle , sortit audacieusement
des dogmes de la légende et les subordouna aux convenanœs du
drame Ce protestantisme littéraire trouvait des complices em
fut sans doute pour établir un peud’or
dre , autant que pour subvenir aux dé
penses , chaque année plus considéra
bles ,de lareprésentation, qu‘
on litpayer
les places quoique par souveuauce de
ce qui se passait dans les cérémonieshabituelles du culte , on ne semble pasen avoir d
’
abor ddistingué plusieurs es
peces . Ou lit déjà dans le prologue duTrial ofJoseph and Mary
Aud loke yo ryuge w e lo ia your purs .
Lada: Coventriae , p. 1 3 1 .
11 y avait à la représentation des Trois
Dom , qui eut lieuà Romans en 1309quatre
—vingt—
quatæ chambres ou lô gesqu
‘
on pays trois norias pour toute lada
rée du spectacle les autres places 000
tslent un sou les deux premiers joursà tout personm iae soi t grant au pcl“ , et furent réduites le troisième demoitié . A la Passion de Vienne , en
1310 il y eut aussi des loges qu‘
on
louait quatre écus au soleil pour toute
la représentation et les autres plaœscoû taienfi un dcmi-sou par jour. Pri
mitivemenl il n’
en était pas ainsi Alphouse le savantdéclaraitmème infamesLos que son juglares é los remedadoresé los 1
°
acedorcs de los zaharrones , que
pûblicamenlc audan por el pueblo , ôcantau, 6 hacen juegos por precio ; Parlidas , til . VI , P. 2.
( 1) Ou lit déjà dans la proclamatioùdes Mystères de Chester :
This moouke (Done Ronda") moonko—l iks ñu(scn p lurœ w e l l sceau ,
io s lorye 5 travelc w ilk Ihc beste soule
pagcu1 es se t fourth , s ppaœut ly lo s l l q ue ,
the Olde und New e Tcslumeut w i1h l ive lye
(comforte ,
iu lcrmgug l iugo 1hercw i 1h , onely to make(sporle ,
somc 1h iugs uot w arran led by s oy w n 1 t,u hicb 1 0 g ladu 1 11 0 hrs rers be w ou lde meu
(lo lake 31 .11 y est dit qu
‘
1lS furent composés pendant la mairie de John Amway do
1268 à 1276 ; mais la langue nous som-ble postérieure et les innovations dans
le sujet sont aussi généralement d‘
une
date beaucoup plus récente . 11 y auraitdonc eu des remaniements postérieurs ,et nous conclurions volontiersde la noce
pressés dans un auditoire de jour enjour plus difficile enmatière de
plaisir : en vain un mystère eût—il pu prouver sa vérité par quelque
passage authentique de l’Évangile ou de la Légende dorée , il eût été
inutile de lui demander un acte de foi si les détails ne lui avaient
paru suflisamment vraisemblables , si les acteurs n‘
avaientafi‘
ecté un
naturel primitif et des nawetés d’
expression singulièrement déplacées dans une église La longueur du spectacle força d
’
y intro
duire plus de vameté de tempérer la gravité du sujet par dejoyeux
inæm èdes, et, le respect ne permettant pas de prendre pourplastron
de ses gaietés des personnages investis de hautes fonctions politiques
ou vénérés comme des saints par l'
Église on personnifia lemauvais
principe qui se méle'
à toutes choses , et on le chargea du comique
de la pièce Pour plus de vérité , il s’
y livrait aux plus amères
satires et aux railleries les plus imperüueuæs. En sa qualité d'
ange
dumal vaincu et réprimé par le Christ le Diable ne devait pro
fesser pour le christianisme que des sentiments de rage et sans
souci du lieu réel de la scène , ou lui mit des blasphèmcs e'
hontés àla bouche Ou ne craignit même pas de lui faire pärodier avec
de Higden dont nous avons parlé p.
73 , note 1 qu’
ils furent d‘
ebord com
posés en latin , et traduits ensuite en
langue vulgaire par Randall.
( 1 ) Ainsi , par exemple dans la D ia
blerie de,, Chaumont , p . 63 , qui n’
est
cependant que de 1475 Zacharie se re
fuse de croire à la naissance d‘un fils
dont l’
Ange lui annonce la naissance
parce que sa femmeElisabeth est vieille,Que son temps est passé et qu
’
elle ne p t étvud
(plus
ce que du mar iage l’
on soubs i 1e le plus .
(2) Ses comes sa large bouche ses
yeux fixes , son grand nez , sa barbe
rouge son pied fourchu, saqueue et son
esprit impudemmeut satirique é taient
une source inépuisable de gaieté : voyez
Sharpe Dissertation on the Coven
try myster ies , p . 57 et 58 .
’3 ) Tu ne credo: tal ibus paslomm simpl i
(ci lasi ci: : esse frivola quae nou probe! verite:
quod s ie in praæep io sit sepul ts de itasn imis est ad oculum resers tu fs lsi tn .
Simple: cactus sspice gus l is sstutiscm: qu i s ic fsbrics t vero contrarisn lquc sus fallereut uug is mendaciain rhythmis cooci l iat quae profert omnis .
0 gens s imple: nin ian et in sensu vul
(ucratoquod foenum et psbul um, quae lmbus
non iug ratsin pracsep i comeds t dci 1u recl iuats ,debaccharis n imium cum putes ist: rats .
Carmina humm , p. 89 et 90.
Voyez aussi le Tmfekp ül , introduit arbitrairement dans unmystère de laRésurrection allemand, ap. None , Selma.
spiele desM ittelalters, t. 11 p. 7 1—104 .
Les autres personnages eux—mèmcs se
permettaient quelquefois le blaspbème ;ainsi dans le Deœcîsione Ianoceniœmdu Chester p lays , Hérodc faisait vœude se venger de ce mysbego‘tcn mormosvll Christ ap . Collier , History of
— 78
une ironie sacrilége les cérémonies les plus respectées de l'
Église.
Ainsi par exemple il disait dans le Mystère des Actes desApô tres
Dyables dammez enmaledicüouDessus vous tous par puissance intenücte
ma pate estens qui est de Dieumau1äcæ,
Pour de tous maq etmalfaictz vous absw ldre
sortez courez que maledicte fouldre
Les veus aussi de la terre et de l’
air ,
puissent sur vous promptement devaller
Et cependant Guillaume Alabat l’
avait finit imprimer , comme il agrand soin de le dire en tête de son édition En grace des lecteurs
eng lish dramaticpoetry , t. 11 p . 195 .
Pstroclus disait dans le Mystere de l’
A
'
l‘
u ss «les pmpos fort rusesEum stm nt chose impossibleor vis. en ost—11 b ien possible
Q u'
un pucelle peu“ p0 r1 erenfant , et puis le a p porterSur terre , sous avoir frscture
au œucept n’en ls ge
Ne sans p erdre vlrg iui lc?
Saint Joseph allait plus loin encore dansle Joseph
“
: return
I AI IA
This cb i lde is Goddys und your.
C odd childe Thon lyist , i. îsy ;G od cde uevyr laps so w ith msyand I es g new r ( her , dsro vel soy ,
yi_tt so ny thi boumbut soy Mary Whoos childe is l in :
M \ I IA
G oddys sud yours I se, i—w ys.
: oszvû
Ya Y s Alle old.men to me lake tent ,sud weddyth no w yfi
'
ia no kyuuys w ysethat is yonge wouobo l>o myu asse t
fl’
or doute sud died: s ud swyche servyse .
Also Alu ! name is shout !Alle meu ma, me now dyspysc
sud soyu Olde œ kwold , tlu bow e is bemly new s ftcr the freoschc gyse .
Ludus Coventriae , p . 1 18 .
Ces impu& utes plaisanteriæ n’
épar
gusicut pas même les prêtres et les re
G eu saint Denis , ap. Jubinal , IP,
p . 130
lig leuses ; unVilaindisait dans une fameinæmMe dans la Vie saint Fiacre
Mois i'sy perdu ms ss1sou
De tous poiua , eesle a s tin e ;en le pm 1 re sy s chante.Hul su mat in 1rop longue messe .
No prise ls cry d'
une n msu
Toutqusuqu’d permit sem ouner.
1 1 os peau qu'
s occu p er
Pour la ire au tre urgent de hoursso.
Aussy tosl s toit un; pe t d’
ourssc ,
Qa'
s i l riens du mien par son ubet
sp. Jubiual , Mystères inédits , t. 1 ,
p . 332.
Dans un autremystère dont le ma. re
monte aussi au XVO siècle Hspelopinungourmand, comme l
’
indique son nom,
s‘
écrie un grand verre à la mainJe kamot ay le miel: du mondo.Veci vez comment s Vsu-prol
‘
oade
Les nonna ins boivent cu conn ut
même leurs parOles étaient s igrossières que la pudeur des éditeurs duX IX° siècle ne leur a pas permis de lesimprimer ; Ibidem, p . 72. Voyez aussile Tow n ley n guery publié par I .
Marriott , Collectionofeng lishmiracleplays , p. 109— 136.
(1 ) Simon Gœsban fol . w , w , éd. deParis , 1537 . C
’est , comme on voit , la
parodie de‘
l’
imposition des mains , e t
nous pourrions citer d‘
outros passages
_ 79 _
Mules et augmentation de la foy , en nostre tempsde bien enmieulx
œuaim nte pour exemplaire de la primitive égliseSans doute , lesmystères joués dans les ég lises gafl aient plus de
circouspection que les autres ; mais le tumulte et l’
irrévérence des
jours de représentation n’
en désapprenaieut pas moins à respecter
lamaison de Dieu et la foule apportait ensuite aux oflices les plus
solennels la méme dissipation et les mêmes préoccupations mou
dsines . Uu sentiment plus délicat des couvenanœs rappels enfin le
clergé à la pudeur de ses croyances , et lui _apprit que , même pourl’
édification des dévots et des simples , desmascarades formellementinterdites par les canons , et des
‘
lazzi blasphématoîres qui en d’
au
tres circonstances eussent provoqué ses foudres , ne devaient point
trouver droit d‘
asile à deux pas du sanctuaire . ll vint d’
ailleurs une
qui u’
eusœut pas été déplacés dans les
poäies les plus irré1’ ‘
euses de Paraymais nous avons p l
‘
été un mystèred’
une date fort récente (1541) qui fut
joué avec beaucoup de succès et dont
on ne peuts ttribuer les inœuvæsnce3 àune grossièreté personnelle à l
‘auteur.
Nous ajouterons seulement une attaquecontre le baptême qui se trouve dans unI veære de saint Denis, dont le duc deLa Vallièœ a cité plusieurs passagesdans la B ibliothèque du théatre
0018 depuis son origine
Sire oyn que fuit os fol prestn
I l prend de l'
ysuo un une escuelle
0 1 je…: eux gens sur la ce rve le
Et dit que partout sont ssuves.
Ou ne craignait pas même demêler auxprières de l
’Église de gmæièæs plaisanteries ; ainsi , un Mystere de la Nativüc finit par ces vers
Sy prie B ien en bonne espersuce
îll'
eu Is “ ve n u nous doiut chevauœ
chsutoos becus e t csmuschascan Tc Deus» lsudam
ap . Jubinal Mystères inédi ts , t. 11
p. 78 .
( 1) Supplünt les lecteurs iceq agrea
blemeut recepvbir veoir et live a leur
d elcctatiou ct salvatiou et a la louengo
de Dieu le createur , de Jesuscluist rcdempteu
r
et du pm clit sainct esperit.11 es t probable que l
‘introduction de
venue nécéssaire des femmes dans lareprésentation des mystères fut aussi
une cause puissante de lasécularisationdu théâ tre . Elles y figuraient avant lemilieu duXVl°siècle, ainsique le prouvece passage fort curieuxde duRivail lncommemomtfiô ue vitae Christi et divorum Gratiauspoütani aliis Allobrogibuset Gallis praestaut et aliqœndo hiscerebus interfui maxime ln Pentecoste
anni Christi mlfleämi quingentesüui trigesimi qululi et adco Franw siae Bus
merise quae Christi mairom imitabaturcorporis motus vocüqne figura pro
uuntiatioet facundia complacuemut ut
omnes ia admin üonem adduxerit ; ct
ejusdem fèmiuae gratia ao pulchritudo
cloqueutîamadom bat ; De Allobrog ibus libri novem, p . «18 . Pour donner
plus d‘
éclat auxmystères il fallut te
courir aussi ades jongleurs de proression
SVoyez entre autres témoignages
positi s The Shakespeare Society? pa
pers , 1 . 111 , p . 104 7 ) et le méprisoù ils étaient tombés , lltégalement comprendre la nécessité de rompre les liensde l
’Église avecdes représentations devenues si profanes .
époque où lmtelligence ambitiouua des plaisirs plus vifs que les
jubilations de la vie dévote ; il fallut suppléer à la nouveauté et à
lmtérét du sujet par la pompe et les surprises de la représentation ,
et les nécessités matérielles du spectacle eussent suffi pour amener
la rupture de l’
Église avec le théâtre . L imagination du public se
montramoins accommodante dans ses illusions ; pour lui prouver
que l’
action avait changé de place , un des personnages aurait eu
beau s’
écrier
Mais Homme m’
en iray droit
l’
emperiere voy la endroit
Ou se siet et Osica lez lui ( 1 )
si la scène se fût réellement passée dans le même compartiment duthéâtre . L
’
extension que prirent les mystères , leur sujet légendaireou biblique leur but de gloriñer la puissance de Dieu par ses
œuvres (2) les forçaient d‘
accepter des difficultés de mise en scène
qu’
on ne pouvait vaincre que par l’
habileté desmachinistcs . 11 y eut
des apparitions par lesquelles s’
évan0uissaient les personnages , des
voüefies qui les emportaient en paradis , cent autres seeretz (3) pro
pres a escamoter des miracles dont les plus ingénieux vertissaieut
véritablement à laplus grande gloire de Dieu , et àmoins de se resil
gner à gênerpendant longtemps les cérémonies habituelles du cultedes machines aussi compliquées ne pouvaient s etablir dans les
églises. La grande popularité des mystères concourut aussi sans
doute à forcer l'art dramatique de chercher un autre asile . Les plus
( 1 )M iracle Nostre—Dame, sp. Théâtre français au moyen âge, p. 453.
Nous rapporterons unautre exemple tiréde la Vie saint F iacre , ap . Jubiual ,t. 1 , p . 323 :
BÀTBLXl I
Ves lœ volcu1e fers, toute .
Entrez en ls octa ns demeure
pssœœus eu ls bonus heuread is comme bon vent svou
eur pus de cœr1s iu nosavon
Se m s l'
sn us tel longuement.
Venus a port de sauvcm nt
D ieu mercy sommes.
Et il avait passé la mer salée , commeon le voit , p. 3 13 .
(2) La plupart des mystères étaientmème appelés des miracles.
(3) Ou les appelait aussi [M ec , ou
faincles Ou jou: aussi la Passion et laRésurrection en la ville de Saulmur , oùje vis d
’excellentes fainctes ; Bouche t
Annales d‘
Aquitaine , rv , fol . 2117 ,
éd. de 1567 .
— 8 1
vastes cathédrales étaient trop étroites pour l’
afiuence des speoto
teurs , et les épaisses colonnes qui soutenaient les voûtes bomaient
la vue de tous les cô tés. Il fallut transporter la scène dans les cime
tieres et sur les places partout où la foule pouvait s'
amasser plus
facilement et regarder plus à son aise . Mais la liaison du théâtre
avec la religion sinon avec le culte n‘
en restapasmoins intime (1 )Les mystères continuaient à représenter les triomphes du christia
nisme et se terminaient habituellement par un a ntique d’
actions
de grâce auquel s’îœsociait la dévotion du public ému des grâces
que Dieu avait 1‘
aites aumonde , et transporté de reconnaissance
C‘
était là le vrai but et lamorale de la pièce et , pour être plus sûr
du concours de l’
assistance, on le provoquait le plus souvent par
un appel direct. Toutmauvais chrétien qu’
il fût Rutebeuî connais
sait assez la poétique obligée du genre pour finir son Miracle de
Thé0phîle par cette conclusion
Or , leve: sus ;
disons Te Deumlaudamus (3)
Cette propagande de la foi semble encore avoir été le seul succès
( 1 ) Elle ressort évidemment de pres
E l pour ce seul en reci ter
les vies des sains et des saintes
p our les bonnes gens inciter
3 bonnes cavres non pas falotes
e t pou r leurs cucrs hsb il i1c f
e nvers Dieu par donlccs complaint“ .
M artin: saint Estienne ap. Jubinal , t. I , p. 3 .
Ou l it en tête du ms . publié parM. Jn
binz l : Cy sont les œpresenücicus des
marfim saint Estienne saint Pere et
sain t Pol et saintDenis et desmiraclesmadame sainte Genevieve , translatees
pmpremeut et vraiement de latin en
francois rime a la gloire et honneur de
Dieu etde sos sains soit et au profit de
110 2: m es !
(2) La mention expresse s’
en trmn e
dans“
plusieurs mystères , et Leben!“
en
a fait la f emme dans le Mercuredécembre 1729 , p. 2991 ainsi que lesfrèresParfaictdans l
‘H istoiredu théâtre
mystères p. 1 18 .
(3) Œuvres complètes t . 11 p . 105 .
Le Te Deum termine aussi le mystèreen bas—allemandsur le même sujet , queBrune a publié dans son Bomantischeund andere G edicMe ia aüp lattMscher Sprache , p. 296—330. Nous cite:
rons encore Li j us de saint Nichola‘,leMarti rcsaintDmis etsescompains,le Marlin: saintPere et saint Pol etles Actes des Apostres. Ou le trouve
mème quelquefois la ñu desmoralités ;ainsi pour n
’en citer que deux exem
ples il termine le B ien advise maladvi se et le Castle of Peraeverance.
6
— 83
choisissaient de préférence dans la liturg ie de la fête dont ils pré
tendaicnt célébrer l’
anniversaire Parfois même ils poussaient lahardiesse encore plus avant , et introduisaient dans leurs pièces la
traduction des prières officielles de l’
Eglise
Cc fut même cette liaison des mystères avec la religion qui les
rendait si p0pulaiœs (3) et qui devint ensuite la cause principale de
Résm ecüon : T1mc canteut omnes sci jour de Pâques Resuw cæi et adbuclicet Scimm Chn
‘
stumvel allam se tecummmquentiamaut ympnumde resurrecüone ;
ä| . Reliquiac antiquac, t. 11 , p . 161
noautre didascaiie semble prouver queles acteurs é taient quelquefois entière
mentlibres de cimata ° les prièresqui leur
agréaient davantage Deiude Apostolireceduut dividentæ se ia circulum. Cho
rus interimcautat Give: Apostolomm.
fl icApostoli œparantur ab imicem. An
geli coutant ad landsm Dei ; H immcifort Mariä, ap. Mane , AllteutscheSchamm
‘
ele , p. 29. lohan Bale terminait encore en 1 538 , les sept actes de
sou God’
s promise par une antienne
usitée habituellement dans l‘Église .
Ainsi , par exemple , on lit a la ñu du
premier Tune sonora voce provolutis
gœ ihus auüph0n3m incipit (Adam)0 Sq u
‘
enls‘
ae quampmsequetur Chorus cum organis , cc interimexeunævel sub eodem touo poterit sie angliœcantari ; et on trouve ensuite une ver
sion en prose anglaise .
( 1 ) Ainsi par exemple dans unMys
tère de la. Résurrection en allemandque M . None a publié dans le Schau
spiele des M i ttelaüers, t. 11 , p. 33— 106,on lit , p . 42 : Jbesus surgens cautat :
Resurreæi et c’
est précisément le premier mot de lmtroît de la mes‘se dujour ; puis_Simeon , p 44 chante : Lu
m ad re velatim , et c‘
est une au
fieane , tirée de l’Évangile selon saint
Luc , cb . v. 32 , qui se chante aussi
alamesse du jour.
(2) Dans le 11m de la Passion de
Donaueschingeu le Christ adresse 1 sa
mère , immédiatement après sa résur
rection une traduction de l‘
intro‘
it du
Ma ter , du soit glouben mir ,ich b in erstsudou und noch by dir ;Von dir scbe id ichmich uicmer meleg b in din clsg uud s l lu w e ;
ap. Mane, Schausp ielé das M ittalalters , t . II , p . 545 .
Ou se permettait même de confém lessacrements en pleinmeme en se ser
vant des paroles æcmmeutelles ; ainsiAnanias disait à saint Paul dans la Gonvercion saint Pol
Au nomde Dieu tr ip le en personnebap lcsme et la venu te douuel u uomiue Patris et Fili i ot Sp iritus Suuct i
(Amen
ap. Jubiual , Mystères inédi ts , t . i ,
p . 29 .
Ou on trouvera un autre exemple dansle Mystere de la mort de Julien.
(3) Pour célébrer la levée du siège deDieppe , en 1443 ou fonda même une
tal ionannuelle de l’Assomption,
qui ne fut abolie qu‘
en 1684 . Huet disaiten parlant de Villon 11 se retira enfinsur ses vieuxjours à Saint-Maixent , enPoitou , où selon lamode du temps , ilfaisait des comédies sur les principauxévénements de la vie denotre Seigneurqui se représ0nlaient dans les cimetières des églises aux principales fêtesde l
‘
année ; Huélüma p. 62. Un pas
sage fort curieux de Vauqueün de LaFresnaye prouve évidemment que ces
sortes de représentations dramatiquesétaient encore fort populâires de son
temps :He que l plaisic se ruit
-ce s cette heure de voir
Nos poete: cbrosticus les façons recevoir
Da tragique sociou ?ot voi r à nos n is tosos
— 84
la désuétude où ils tombèrem Un clergé plus jaloux de prouver
la bonté de ses enseignements par ladignité de sa vie et la sainteté
les payons ssservis sous les loi : saluh iresDe nos ss inls et mastyrs ? et du vieux Tests
(mentvoir une 1 rsgedie exi n ite pmpremont ?
Et voir representer sus testes de vil lage
sux fastes de la Ville , e0 que lque esèbevlnn
su sa int d'une psrroisse en quelque ?
e le
nu it
De Noel ou naissant un beau sole ilmelmtAu lieu d
'
une Audromède au roche r attaches ,e t d
’un Persé qu i l
’s de ses fers relsehéc
Un su nt G eo rge venir bien armé, b ienmonté ,la lance à son arn st l
'
« pèo a son costé ,Assn lliu le dragon qui venait efl
'
mysb le
8mlumen t devorer ls pucelle sgœ sble
ue pour le bien commun ou ves oit d'
ame
(ne r ?0 belle catastro
phe ! ou la voit tetournu (u e )
Sauve avec tout pcupl e t quand M oinson
pm e
le dusM s estre vaincu de ls si|nple mnocænceOu voir un Abn bsm, ss foy, l
’ange et son fils!
voir Joseph rettouvé , les peuples dsconñs
Par le pasteur gsisn ier qu i vs inqueur d’une
(fondemontre de Dieu les fs its sdmirab lss au monde !
Art poüique , p. 1 10.
( 1) Leur usage s’
est cependant con
serve dans quelques villes ou villages
de la Bretagne , des Pyrénées , de la
Flandre et de l’Artois selon M. Magniu,
Journa l des Savants , 1 846 p . 452 et
M Le Roy , É tudes sur les mystères ,
p . 145 . Nous nous souven0us weme'
d’a
voir vu , dans notre enfance , représen
te1°
en Basse—Normandie le Mystère de
la Natüité que nous publions dans notre
appendiœ . Une pièce sm° lemême sujet
fut jouée‘
aussi de nos jours en Bretagne
(Mystère de saint Cresp in et saint
Crespim‘
en , p . xu ) et M. Émile Morice a donné dans son H istoire de la
mise en scène , p. 1 83— 188 , l‘
analyse
d‘
unmystère en trente—sept tableaux surle commencement et la ñu du monde ,
dont la représentation y eut lieu en
1 833 , et ne dura pas moins de huitjours. Ce ne fut qu
’
en 1 822 que M. de
Tournefort évêque de Limoges sup
prima les roprésentatîot_-s de la Passion,
données par les Pénitents rouges. Dans
le diocèse de Cambrai la représenta
tatiou de l’
Adoralim1 des Bergers et de
G eschichte der komischen Li læralur ,
t . lV p. 10 , note ;
et Gorres adit , dans le t . VI du H i stofi srh-w li tisch B lä£ær , que la Pass ionétait encore représentée à Oberammergau , en Bavière . En 1 733 , un Mys tèrede la Rédemption fut joué à '
l‘
oholsk
(Flogel l b£dem p . 27) et nous savons,
par un témoin oculaire , que , le demierdimanchede l’Avà t,bn
‘
rcprésentaitdansles catht‘dŒles de Moscou et de Novogorod une pièce sur les trois Juifs sauves do la fournaise , dans laquelle on ailamait un brasier devant l
’
autel ; Bakmasters Russische B ibl io!heh . t . 111 .
la Passion avait encore lieu dans quel
æms églises —eu 1 834 puisque l‘
évêque
t obligé de les interdire le 1er juin
Juxta canones conciüorum probibemusmctorihus ne admittant spootaeula ut
Bela Pastomm adoraüo w lgo Belh
leem, inter ofliciumuataliüammChristi,et aliahujusmodi utPassionis ejusdemvel unius aut alterius illins drcumstantiae figurativa rcpræœntatio quaesocalcos ludos , licet pic sed pietatequae
non est secundum scientiam, redoh:u_t ;Staluta dioecesis cameracm c
‘
s , Cambrai , Lesné—Dalouin , 1834. Ces tradi
tions du moyen âge n‘
ont pas non plus
entièrement péri dans les pays é tmugers . Unm stère fut joué à Schiltach ,
eu 1654 (G csbaber , Vaærü'
ndisch æ,et l’ezius disait en 1 721 Uti
odieque Christi Nativitas ct Passio divemis figuris ct scenis ia non paucis ostholicom locis ,ohfideliumœulos reducantur ; ap. Thesaurus ance®tomnovim
‘
mus , t . 11 , p . n u. A la ñu dudernier siècle on représentait encorele jom
° dc l'Épipbanie l
’Adoration desMages (N0rk,E tymolugù ch—symbomchmythologù cke: Real—Wô rterbuch 1 .
IV, p. Flô gel avaitm jouer,à Bruslau , un mystère sur le même sujet ,dont il cite les deux premiers vers :D ie lw i l igcu dre i K iiu ige alle vieu°
die s l ebo w ohl vor de n Slulw ntbm .
— 8 5
de ses prédications comprit cuña que ce n etait pas à une religion.
ennemie de toutes les dissipations , à se faire l’
enüepvencuse des
plaisirs du peuple , et qu’
au lieu de le pousser à la foi en lui faisant
un jeu des choses saintes , elle lui enseignait à lem° manquer de
res pect . Les laïques eux—mémes ne supportèrent plus qu
’
impatiem
ment les blaspbèmes facéüeux que le Diable vociférait en toute occa
sion sous prétexte qu i l était le loustic de la pièce ; les fictions qui ,
pour rendre les histoires sacrées plus acceptables à un auditoire
chrétien les défiguraient outrageusement , leur parurent un scan
dale public et les lois rappelèrent imagination à la décence en
répfimant par de fortes pénalités ses débordements en matière
religieuse Les timides libertés qu’
elle pouvait prendre avec des
Sous Jacques l (1603— 1625) on
le vendredi saint a Holborn ,
un Mystère de la Passion
âPryuue
Hù lsi oma lriœ, p. 1 1 7 , eu. e 1633)et selon Sandys , Christmas carole, p .
1 7 on représente encore dans plu
sieurs comtés de l‘ouest et du nord del’
Angleterre unMiracle de saintGeorgeet le Dragon que M. Marcott a comprisdans son Collection ofenglishmi raclep laps , p. xxxv—n xvm. A Turin , on
représente aussi , en 1 739 un véritablemystè re appelé L
’
Ame damnée (HomeAncient mystefi es described, p. 1 82)et selon l l . School: dont la conscien
cieuse exactitudemérite touteconfiancedifférents passages de l
’Écriture saintesont encore mis en scène tous les ans
dans l‘eglise Ara eoeli de Rome ; Ge
schichte dcr dmmatüchm L“eratur
und K unst ia Spanien , t. I , p. 63
(1 ) Williamde Wadigton disait de;avers le milieu du XI… siècle :
S cint Y sidro me eu test imonie
qe fu t si bon clerc lettre
1 1 dit qe cil qe funt spectscles
cum l’en fet enmiracles
Lur hepten e nut refuses
et Ben de ciel reneies .
Tut dient qe il le fue l pur b ienn ero ne les devez pur rien
ap. Wartou , t. 11 , p. 69 ,note .
Ou lit même dans un sermon composée \ pressément contre lesmystères dont
l'
écriture semble appartenir à la secondemoitié du siècle suivant Thanne sythenmyraclis of Crist and of hyse seyntis
weren thus efi‘
ectuel , as by oure bileve
we ben ia certeyn noman sbulde usenin bourde and pieye the miraclis and
wett is thatCrist ao emystfully w rougteto ours bel
ge ; ap . Rel iquiac antiquas
t. 11 p . 4 Ces représentations étaient
meme certainement bien communespuisqu
‘
on trouve dans une curieuse se
tire inédite qui ne remonte cependant
qu’aumilieu du XVe siècleI og lond goith to uoughte ,
p lus fecit homo vitiosu s ,
to lust man is broughtnimis est homo del ic iosus.G oddis bs l idsys
non observentur honesto
for uatb ryfl y pleyis
in els regnsutman ifeste .
Mais cette décoppmbaüon n‘
empêcbsit
point de continuer à représenter desmystères religieux. Dès 1528 , ladéfense
des Barons anglais est espresse : Ris
trionumludi non videautur vel audian
tur vel permittantur fieri commabbaævel monasücis Annales bur lm mcsp. 437 éd. de 1684) et un synode tenu
à Exeter , en 1287 interdit égalementde jouer ludi theatrales dans les églises et les cimetières , les vigiles et les
légendes banales , dont les enfants lui eussent souflle'
les moindrescirconstances , ne suŒsaient pas d
’
ailleurs à son besoin toujourscroissant d
’
activité et d’
invention . 11 lui fallait créer des nouveautés
véritablement nouvelles , et l’
histoire profane la fournissait de sujets
qui , sans craindre de provoquer les démenüs se prêtaient com
plaisamment à toutes ses transformations Mais , en dispafaissant
du théâ tre , les mystères y laissèrent des traces inefl'
açables de leur
passage . Leu:° esprit littéraire se retrouve plus florissant que jamais
dans 1’
Adamo d’
Audreini (2) et dans les poésies de Feo Belcari
dans lesAutos sacramentales si populaires en Espagne : dans les tra
gédies du Hollandais Vondel (4) dans les drames de Shakspere et de
jours de fête ; ap . Wilkins , Conci l ia
Magm - Bri tamüae , t. 11, p . 140
col . 2. Il fallut les défendre encore eu
1542 (Burnet , H istory of the reformation , t . 1 , p . et Jacques i fut
obligé de renouveler cette prohibition
on 1603 . Le parlement de Paris , qui ,
pax°
son arrêt du 27 janvier 154 1 nu
torisa les Cont‘
rères de la Passion à représenter lesmystè res de l
’Ancien—Tcs
tament ne le leur accordaqu’
alachar
ge d’
en user bien et duemcnt sans yuser d
‘
aulcuncs frauldes . ny interposer
choses propbaues, lascives ou ridicullcs ;oi , sept ansaprès. le 1 7 novembre 1548 ,trouvant eette autorisation encore troplarge , il leur inhibe ct dcil
‘
end de jouerles mistèros de la Passion de nostre
Sauveur , ni aultresmistères saurez, surpeine d
‘
amende , leur permettant neantmoings de pouvoir jouer aultres mist
‘
cres propbaues , honnestes et liciæs,sans oil
‘
ensm°
ny injuria °
aulcuræs personnes Revue rétrowcclz
‘
ve , t. lV, p .
34 1 et 34 1 . Le concile de Milan tenu
en 1 566 défendit aussi formellementde jouer les mystères et les actions dessaints, et les conciles dc Bourges 1 58 1 ,d
’
Aix 1 5Œ et de Bordeaux 1 588
allèrent jusqu‘
adéfendue aux ecclésias
tiques d‘
assisterauxreprésentationsdra
matiques même comme spectateurs .
{ 1 } Cette tendance à se rapprocher del‘
histoire se umni1Ë*sicdéjà dans le sujei
dc beaucoup de mystères des XIV0 e t
XV° swcles nous citerons seulement leM iracle de Robert— le—D iable , Rouen
1 836 ; le M i racle de Berthe , [eme duroy Papi n, Paris 1 839 ; La Marquüede La Gaudine, B. N. , n
o 7208 , 4 , A. ,
fol . 1 15 , et LeM eurtre de l’
emp ereurJulien par minet Mercure lbiæm,
fol . 1 27 .
(2) Il l‘
a…elait encore Sacre repre
sentations , et y faisait figurer non seu
lement loPadre eterno, Lucifero, Sathan, Belzebu , mais aussi G it
‘
sel le
peccali morte“ Momie Came
Fan1e, Fal ica 1) i spcraz ions Morte,et le cinquième acte est tout rempli detraductionsdesPsaumes ,des Prophè tes ,des Evangiles et de l
‘
Apocalypse quisont mises dans la bouche des Anges .
(3) Rapp rosentazs‘
oni di Abramo e
Isacco , Deli’
Annunziazim ( il y enamême deuxdifi
'
éœntes ) , Dell‘
Aseensione, Dell
'
Auvm£mmzodelloSp irüosante, D i 8 . G iovanni Battista et Di
8 . Panuzio.
(4) Dieu est' un des principaux personnages de sa Délivrance du peupled
‘
ismè l ; l‘
ange Gabriel prouve en neuf
pages ia—4to dans sa Destruction de
Jérusalem qu’elle avait été annoncée
par les Prophèæs et dans la pièce qui
porte son nom Lucifer est amour eux
d‘
Èvc , e t c’est sa passion qui amène la.
( Inule de l‘
Hommc et la perte desmau
— 87
ses imitaæurs. L’
indifl‘
érence du sujet en lui—méme et le respect su
persütieux de l’
histoire la variété des incidents et la multiplicité
des personnages épisodiques , la prétention à la simplicité du style
et la recherche du grotesque comme un complément nécessaire du
sublime tous ces caractères particuliers au dramemoderne sont u n
héritage de nos vieux mystères. En vain le bon sens correct de
quelques pays réclama—t—ii au nom de l’
Antiquité contre les innova
tions dumoyen âge ; en vain voulut—ii choisir dans l’
histoire en
éliminer les détails sans valeur littéraire , et faire du drame non
les annales complètes d'
une époque ou le développement d’
une
biog raphie , mais le point culminant d’
une crise on ne force point
l'
esprit humain rétrograder dans le passé et à camper sur les
ruines des peuples disparus dumonde parce qu’
ils n’
y représentaient
plus aucune idée . Cette réaction de la science esthétique sm° la vie
de i m agination ne pouvait avoir qu’
un temps , et l'
impuissance des
poè tes qui la défendaient par leurs ouvrages en abrégea encore la
durée . Ils abusèrent de la régularité du sujet et de la solennité du
style firent de la littérature une sorte de logique de bas étage , et
lui donnèrent des vérités prouva°
comme à un dilemme souvent
même comme à un sophisme . L’
imagination proteste enfin contre ce
rô le secondaire qu’
on lui réservait dans sesœuvres elle reprit cette
faculté de se mouvoir en tous sens dans l’
histoire qui avait cacaoté
risé les mystères , amalgama selon ses convenances tous‘
les senti
ments et tous les genres , s’
inspire avec le méme sérieux et lamême
indépendance des chroniques les plus fabuleuses ou les plus exactes,
et proclama une seconde fois la renaissance du théâtre .
vais Anges . Cette soudure du théâ tre du
moyen âge avec le drame moderne se
re trouve également dans le De cersle
bl iscap van Mari a de van Kersauwe
1’
Homulus de Peter van Diest, le Jephtes e t is Bap tista seu Calumnia deBuchanan (Poemata quae eæstant p .
1 85 et216 , Elzevir, 1628) L’
Abmlmmsacn fiant de Theodore de Besze et la
pièce sur le même sujet par StymmeLle G eisli chenSp iel von der gott
-färch
( 1901: andkeuschen Frawm Susannen
de Rebhubn ,le Rappresentazionc di
santi G iovanni e santa Paolo de Lo
renzo de’
Medici (publié par LconacciFlorence , 1680 ) le Demeretrice oubulom
‘
on d‘Édouard V1 ( selon Bale
Scriptores i llustres Magnac— Britanm
‘
ac , p . 673) et le David and Absulon de George Poele , ap . Hawkins
0 r
;‘
g)
in of the mglc‘
sh drama ,11 ,
p 25
ORIG INES LATINES
DRAME MODERNE .
0Œccde laRésurrection selon l’usagede l’eglise canoniale
dc Klosær-Neubourg
Ia samia nocte , antequamsonenturmatutinae Proclatns aliquibus
sibi adjunc£is corpus dominiw m et crawm de sepulchro toüant cum
M otions et reverentia aspergentes et adorantes ea ac canentcs sub
silentîo (2) respomorium
Surrexit pastor bonus qui posuit animam suam pro ovibus suis
et pro grege suomori dignatus est ; AlleluiaSurrexit Dominus de œpulchro qui pro nobis pependit ia lignoet pro grege suc mori digneius est ; Alleluia !
Dcinde ho: Psalmos cuntant
Conservame , Domine , (3)Domine probasti me (4)
Surrexit Dominus de sepulchro ; Alleluia !
qui pro nobis pependit ia ligno ; Alleluia!
( 1 ) 11 a été publié par 11 . Kurz 0 es nous les avons changées sans scrupuleten eich unter Herzog AthrecM IV, et mulüpüées autant que l
’exigesit la
t . 11 , p. 425—427 il remonte au 111110 clarté de lamise en scène .
siècle , et s’est conservé pendant le 2 Avoix basse .
X IV0 et le Nous indiquons par des quoniam speravi ia te . C’est le
parenthèses les addinousqu’il eü néces Psaume xv.
ssiœ d‘insérer dans le texte , et ar des (4) et cognovisti me : tu cognovisticrochets les interpolatîous qu
’
il aut en œsuonemmeamet resnrrectionemmcreüancber. Quant aux diù sœlies qui am. C
’est le Psaume cxxxvm.
n‘
ont aucune valeur par elles—mèmcs
Venite et videte locumubi positus erat Dominus ; Alleiuia !
Et , absœ[njdenæAngelo PRESB\ TBR1 adClemmse variantes can
Admonumentumvenimus gementes ; Angelum Domini sedentemvidimus et dicentemquia sum :i Jesus.
É l,îlüs abeuntibus , CHORUS vante! anüphonam
Currebant duo simul , et ille alius discipulus praecucurrit citius
Petro etvenit prio:°
admonumentum; Alleluia (1 )Interim canitar hace antiphona , duo Presbyteri , sub persona JO
HANMSet PETR1 , ad sepulchmmveuüntes tolhmt sudariumet , adCle
n:mPopulamque conversi , praeccdunt sic decantantes antîphonam
Cemitis , o secu , ecce linteamina et sudarium, et corpus non est
in sepulchro inventum.
Tune CLERUS succinat ama is an tiphonam
Surrexit enim sicut dixit Dominus ; praecedet vos in Gaüleam;Alleluia Ibi cumvidebil is ; Alleluia !
Aodeinde CANTORES {canlmtjDinant mme Judaei quoniodo milites custodientes sepulehrum
perdiderunt regemad lapidis positionem. Quare non servabant pe
tramjustitiae aut sepultamreddant aut resurgentem adorent no
biscam dicentes Alleluia (2)Hacfinite (antiphona) , imponatur Te Deum.
00iccduSépnlcrc selon l’usage deNarbonne
Post ultimum responsam‘
um sequùur praw lIus
Almum te
Que finite , sin: parali tres Clericî cum cappis albis et amî0übm ia
( 1 ) C’est le verset 4 du ch . xx de presque toutes pendant le temps pas
l’
Évang i le selon sa int Jean . cal ap. Chchtovacus,E inet orium
(2) C’es t une antienne qui se chantait ecclesiasticum,
t . 1, p. 505 , éd. de
autrefois , dans quelques ég lises , pen1 548 .
dant la Quadmgésüræ (ap. Li turg ie an (3) Ap Martenne , De antiqua Ecle
tiqua hiepam‘
ca ,t. . i l p . dans sine discip line , p . 479 .
d’
autres , le jour de Pâques à la pro {4) P rosellus signifiant une petite
cession (ap . Jean d‘
Avranches , Liber de prose ou plutô t un petit verset comme
o)}1cs‘
i s cccles iaslicis , p . 68 } et dans le prouve un passage des actes de saint
_ 92 _
tapilibus comm (maquamI ULIERES) portante: quüilw t comm ia manibus ampuüatam {ampollatam argenti , et ille qui fungüur olfioioMagdalenævadat ia medio et introita chori iucipiant , canlando ia
simul primumumum
Omuipoteus Pater altissime , (1 )Et ia fine îpsorwu versuumflw is genibus dicant
Heu ! quantus est. dolor noster (2)l'ustea accedant ante al lure , et ibi dicant alîumversam
Sed eamus unguentumemere , (3)
Quibus dictis , sin! duo PUERI super allure , induli albis et amictiims ,
cum static violatis et sindone rubea in facie commet alis ia humeris ,
qui dicant
Quemquaeritis ia sepulchro (4)
Dicentius ; ap. Acta sanctorum, juint . V, 91 . Dans plusieurs des pièces
suivantes comme dans celle—ci, les rô lesne sont quelquefois indiques que par les
pœmœus mots , et quoi ne nous ayons
cumpulsé un grand nom re de recueils
unprimés et manuscrits il ne nous a
pas toujours été possible de les compléter. Mais il résulte de cette circon
stance regrettable sous le point de vue
archéologique, deux conséquences litté
raires ibrt importantes . La premièrec‘
estque les paroles de ces rô les étaient
assez connues de la énémlité des
clercs assez populaires ans les sacris
ties , pour qu’il ne fût pas nécessaire de
les indiquen° tout au long ; et la seconde
que ces mystères liturgiques remontentau temps très-reculé où chaque église
avait des formes de culte et des chants
particuliers.
Ama nts pml ioss quserimus
co rpus Christ i ungcre-vnimus
boloesusls sunt odon lern
cari tat is ex lide open .
angulorum rector mitissimo
quni l‘
aciuuus nos mu erm…Heu ! quentus est noster «lolo:
Ces vers faisaient sans doute partie de
la liturgie ordinaire ou d’
un ancienmystère : car ils se trouvent dans l
‘Aufer
steMmg Chris“, a
g.None, A… he
Schausps‘
ele , p. 1 1 , et leur rubrique
est citée dans la Passi on de h ancfort ,ap. Ficbard FrankfurlisM aArchiv,
t. 111 , p . 1 53 .
Passiompiel, sp. Mone , 50hauspi etc
ge
‘âMütelaüers , t. 11 p . 347 et
(4) Cette interrogation qui ne se
trouve dans aucun des quatre Évangi lesauthentiques prouve d
‘
une numiè reévidente l
‘
intention de dramaüser la ré
surrectiou
(2) Cc sont sans doute les premiersmots d’un couplet ou d
‘
une amiennequi se retrouve aussi dans l
’
M ersle
hung Chris“ et la Passion de Francfort laudalù ), dans le Passionsp ict (ap . Mons Se ici: «le: M i llelaltm , t. 11 , p. 347 et dans un
Mystère de la Passion qui fait par tiede cette colle ction.
(3) cum quo bene possunus unget e
corpus Dmmm sacrstum.
4 ufen lehuua Chris“ , p . 122 ; Mari on
B laye , ap. Hofi‘
mann
für G eschicMe deutscher Sprache undLi ttee t. 11 p . 274 . Nous citerons
deux autres fragments semblables quinous ont été conservés dans unmystè reallemand.
P| issîutu sunt des ifleria
qu ibus montem i l lustra i g ratis
pu monont amorie s i ndu
sepal türae Christi memorie
— 93
Quo dim , 0MNES MARIA} : însimul respondaant
! esumNazarenum.
B eiada l’UE… dicant
Non est hic.
Love»: cumfilo pannumqui est super libros argenti, super allure, in
pyure : cpulchri , et, [acta rcapomîone a Pucrù , omnesMarine insimu!
vertanl se ven us Chorum et I AGDALENA conte: soin
Victimae paœhali landes
immolent christiani .
Deinde (mms ) u com
Agnus redcmit ovcs
Christus innocens Patrirœonciliavit peccatores .
Poste:: (mms) sn .ouss
Mors et vita duello
conflixere mirando
dux vitae mortuus regnat vivus.
Hoc dicte , duo Canonici , tanquamAPOS‘
I‘
0LI , sint parati retro pt d
pilum et dîcant omnes insimul
Die nobis , Maria ,
quid vidisti ia via?
Deinde MAGDALENA soin respondsat
SepulchrumChristi viventis ,ct gloriamvidi resurgentis ,
Angelicos testes
sudarium et vestes.
Et quando dicat angelicos testes , vertat se ad altare cola ac de
momtret cumdigito Angelo: pracdictos , staules super allure promu:
tianda versam supradictum. Monstratis Angelis vcrtat se ad Chorum
e t dira!
Surrexît (Christus) spes mea
praecedet suos ia Galilaeam.
96
momen dicut
Rabbin.
Et prostmzet sc in terram sicut si vellet (ejus amplectî pa les) et
maneat sie.
Deinde asus dicut
Nolime taugere (nondumenimascendi ad patremmeum) .
Et post benedictiæœm revertatur in rcve: tiarium.
mms unum u rgem dicut
SECUNDAmn.mn dieu:
rsnru unum dient
Ergo
sunnw s de altari dira:
Rœurrexit.
ANGEL1 de sepulchro disant
Alleluia! Resurrexît.
Deinde MULIERES rw ertentes aude primo venerint , dicant
Alleluia ! Resum xit.
Et post diam:
Te Deum laudamus.
Oflice du Sépulcrc selon l’usage de Rouen
Tres Diaconi ( l. Canonici} de majori sede , induti daInw ticis , e t
amictus halænæ: super capita sua adsimilitudînemMULŒRUM , casada
( 1) Ap. Johannis Abrincensis Liber riantes sans importance dans un ms . B .
de offici t‘
s eccæsü : licis , app . p . 21 1 . N. , 11° 121 3 (XV° siecle) p . 86 et dans
C c
petit mystère liturgique est auss i la deuxms . de la B. de Rouen n°8 48 Ymise en scène mais avec encore plus et 50 Y nou pag inés . De Moleon (Lede fidé lité , de l
'
Évangi le selon saint brun des Navettes) nous apprend qu’il
Jean . 11 : été —
pui é d‘
unemanière très n’
a cessé d‘
être en usage que dans leiuexacte dans du ( lange , t. VI p . 195 ,
XVIe siècle ; Voyages li turgiques en
col . 2, et se trouve avec quelques va France , p. 305 .
parvo sabbati spatio
providerat in proximo,
civitatis pro fascio (sic)
iiortumpomorumvario
non insignemedulio ,
quantumvirtutis spatio
coaequalemElysio.
ln hoc magnus de0urio
ac nobilis centurio
floremMarine proprio
œpelivit in tumulo.
Flos autem, die tertio
qui noret ah initio
refloruit e tumùlo .
summomane diluculo
man,ia vestita angcäco, sedens super pulpituma coma altaris si
nistro m ia!
Qucmquaeritis in sepulchro christicolæ
TRESMAR1AE simul respondent , gammflectendo
JesumNazarenumcrucifixum, o coelicolae.
ANGELUS autem sublevam tapetum altnris , tanquam respiciem in
sepalchram canin!
Non est hic , surrexit sicut praedixerat ; itc, nuntiate quia surrexit.
MARLŒ reveræntcs ad chorumcanton:
Resurrexit Dominus hodieresurrexit leo fortis ,
Christus , filius De i .
( 1 ) La ñu de cette prose se tr
ouve , dela , sous le n° 79 e t été publiéeà partir de centur io, dans un manus par M Monc, 8cùauspîdcd03Mi llelalcrit du X II! siècle , conservé à Einsic lcrs ,
1 . 1 p . 12.
_ 100 _
VlCARII , inanti cappis serieis , ia medio cheri vantant
Dic nobis , Maria ,
quid vidisti in via.
PR IMA MARIA,slam parte sinistra , responda
SepulchmmChristi viventiset gloriamvidi resurgentis
8ECUNDA usnu
Angelicos testes
sudariumet vestes.
TERTIA mum
Surrexit Christus , spes nostra ;
praecedet suos ia Galilaeam.
ooo vncsnu ra pondcnt
Credendum est magis soli
Marine veraci
quamJudaeorum turbae fallaci.
TOTUS cuonvs respoudet
Scimus Christumsum xissc
amorinis vere
tu nobis , victor rex, miserereDeinde dicîtur
Te Deum.
Autre Oflice du Sépulcrc
men us did:
Quemquaeritis ia sepulcbro o christlcolae
I DL1ERES respondent
lesumNazarenumcrucifixum o coelicola.
ANGELUS did !
Nou est bic , surrexit sicut praedixerat ; ile , nuntiaæ sur.
rexit de sepuleh
( 1) Cet oulfo , plus simple et proba ll . None , loc. d’apæs le ms . dont
blement plus ancien éte publié par nous parlions dans la dernière note .
103
I tem ANGELUS :
Non est hic vom.
MULIBRE8 revertentes ouatent ad chorum
Admonumentumvenimus gementes , AngelumDomini sedentem
vidimus et dicentemquia surrexit Jesusm m s , verærfla se adperso… Petri apœtoli omnes content
EnAngeli aspectumvidimus
et responsumejus audivimus
qui testatur Dominumvivere
sie oportet te Symon credere .
MARIAMAGDALENAsalu cas tel ho: tres versus (2)Cumvenissemungeremortuum
monument… inveni vacuum;ben ! Nesci
'
o locum (3) discemere
ubi possimmagistrumquaerere
Dolor crescit ; tremunt praecordia
demagistri pu absentia ,
qui sanavit (5) me plenamvitus
puleis ame septemdaemonus .
En lapis est vere (6) depositas .
qui fusfat ia signumpositus ;munieraut locummilitibuslocus vacat , illis (7)
'
abscnübus.
Una sabbaü
( 1 ) Cette anüenne se trouve aussidans l
’
Auferstehuna Christi publiédans l
’
AlttmtscheSchauepîel: , p. 139.
(2) La chanson suivante se trouve
également dans les deuxmystères allemsnds dont nous venons de parler ; ip.
None ,W ake & M umæle, p. 139,et llofl
'
mann , p. 275 .
vent de rehainli eu heu ! ben Redemptio i srae lutquid uor1em sustiw it
(5) Salt ap. Bofi‘
mann ce con
plet manque dans le mystère de l‘
AI!
teulsche Schausptele
(6) Retro, ap. None ce dernier con
plet ne se trouve pas dans le mystèredu Fmü ruben.
57
)B is , ap. Mons .
8 C’est le commencement d
‘
une an
— 104
Mulieres recurœutes item ad sepulluram nihil dicent ; (jmæa)
murs MAGDALENA quaereudo circnmqnaque, conte!
Victimae paschnli landes
immolent christiani
Agnus redemit ovcs ;Christus innocens patrireconciliavit peceetoæs .
Mors et vita duello
conflixere mirando :
dus vitae mortuusregnat vivus .
oommcs PERSONA subitoMarine Magdalena: apporem dicat
Mulier quid ploras?Quemquaeris
mum respondw :
Domine , si tu sustulisti cum, dicite mihi ubi posuistî cum, quod
ego cum tollam. Afleluia ! Alleluia !
M mes PER80NA itemmad cam
Maria ! Maria ! Maria !
tienne qui se chantait autrefois dans
quelques églises ala procession de l’
o
manuscrit du 111110 siècle contenant les
oŒces al’usage de la Sainte—Clupellel ee nocturne du jour de Pâques Una qui est conservé à la B . Mazarine sous
sabbati valde diluculomuliercs venerantadmonumentum et invenerunt resolutum lapidem et ecce duoviri steternnt
secus illss ia veste fulgenti ct äxermtad illas : Quid quaœiüs viventom cummortuis Alleluia Preceu ioœale smo
mmse , p. 88 .
( 1 ) Probablement ce premier‘
verset ,
qui figurait mal dans la représentationde la Résurrection et n
’
a pas le mémerhytbme que les autres , ne fut ajoutéqu
’après coup comme le Stupete gen
tes de Santeuil ou tomba en désué tudedans quelques églises, plus préoccupéesde leurmise en scène de la fête de l’âques que des intentions de l
’enteur . Au
moins , ii ne se trouve pas dæs un beau
le n° 215 . Il ne faut que jeter les yeuxsur cette séquence pour comprendreson caractère dramatique que de nou
velles recherches dans les rituels des
Xll° et 111110 siècles rendront de plus
en plus significatif. Nous espéfions
qu‘il resmrürait d‘
une manière frappante des documents que Il . Griesbaber aurait recueillis dans un programmetrès—diflicüe se procurer Ueber ds
‘
e
Ostersequeus Vietimae paschnli , undderen Beziehw zu den religiMSchauepisleu des H i“elaüers , Carbruhe , 1844 ; mais il ne contient pas
plus de faits nouveaux que d’
idées ori
405
ILLAprocidem dicat
Rabbi
nom s ah ce paulq mdiœræm dico:
Noli me tangem; nondumenim ascendi ad petremmeum. Alle
luis ! Alleluia
sommes pn eou stem canæ:
Prima quidemsufl‘
ragia
stola (2) tulit carnalia
exhibendo communia (3)se per (4) naturae munia
mms ad0ram in terra annie:
Sancte Deus
nomma muscuBacs priori dissimilishaec est incoe tibilis
quae tune (6) fuit passibilis
jamnon crit solubilis.
MARIA eodemmodo quo prius
Sancte fortis
nom s iterum,ibidemslam, dicat
Ergo nolime tangere
nec ultra velis plangere
quemmoz ia puro sidere ,
cernes ad patremscnndere (7
( 1 ) La gloss quaddiciturmagister,qui se trouve dans l
’éditionde 141 . None
nepeut appartenir au drame et ne s'
est
ghssée ü ns le ms . que par une tr0pde préoccupation des paroles de
vangile elle n‘
est ni dans lemanuseû t d
’Engelberg ni dans les autres 0 1
fices du Sépub re , sont égalementtirés de l
‘Évang ile se a ssiut Jess . Lesdeuxmystèresque nous avons déjà sisouvent cités , l ent également admise .
(2) Sala , ap . Ho£mann Fundgrn
m , t. 11 , p . 277 , et Mono, Alt
tonische Schauspieie , p . 1 41 .
(3) Convivia , ap. Hofi'
mann.
(4) Super , ap . Hofi‘
mann et NoneAlt!eu&sche Schausp iele.
(5) Mm“ , ap . Hofi‘
mann ; minimadansmaman : Schans e.
(6) C’
est la leçon de liofi‘
maun il y a
quae damdans notre ms. , et quaedamdans l
’A“teutsche Schaw piele .
(7) Ces vers se trouvent aussi dansl’
Aufsrstehung Christi , ap . Mone p .
141
— 107
amortuis vere
tu nobis , victor rex , miserere
I tem cuoaus :
0un ebant duo simul (ct ille alius discipulus praecucurrit citius
Petro , et venit prior numonumentum Alleluia
Interea cumMulieribw PETRUS et JOHANNES current , et Johannes
praccurrm expeclet Petmm, et , nihil inm ienta ,revertanlur, melo
diamcantanæs
Ergo die ista exultemus
astra , solum, mare
CHORUS alta voce :
Te Deum laudamus
(1)Cet appel a la joie de toute la Nature se montrait fort souvent dans lesséquences pour la tte: de Pâques ; ainsion lit dans le Lamia Salvatofi voce
modulemur mpplici , sp. Daniel Thesam e hymno iog im , t. 11 , p . 12 :
Astra so luus msn : ioeundentur .
il se trouve également dans le rhythmsde saint Pierre de Damien .
(2) D’
untres témoignages que nous
pourrions multiplier presque à l’
infini
pmut que cette mise en scène de larésumefion é tait apeu près générale .
Gerbert a publié cette forme d’
apres unms. de Zurich , daté de 1260 : StaatesM rcs) quasi in oppositoAngeli devote eentee t : Qui: revolvet. Angelus :Nou est hic. Molieres redeuntes versus
locum stationis Clericommcantant Admonumentum. Quofinito Clem cantat
aiquantulumremisse anüphomœ CMrcbant duo simul . Et interimduoantiquiotes et homrahiüoæs canonici casulati repraesentatufi Petrum et Johannem, quasi festinanter vaduut ad alæremsrtymm, sed junior citius seniore et
ibi duobns œudidîssimis linteis ah ipsomonico, Angelumrepraesentsnte, teœpfis, ipsa linteoh publice reportantessdGlemmet ostendenæs cantant Cersi tis, o sod i . Et statimChorusaltavocesnbjnngens Te Deum lauMmas . in
chommreœrütur;Valeria !iturgiae alemauicacm ummta p. 864. Gerbert
citemême encore une autre forme I bi
dem, t . i l, p.237 .UnpassagedeDurandi,
qui, comme onsai t, écrivaitvers lemilieudu 111110 siècle , est encore plus significatif : Tertio responsorio cum G loria
Patri decantato, cumeereis et solemniproœsüoae de cboro sd sliquem locumtendimus, ubi œpulchrumimag inariumcoaptatur et ubi is troducuntur personae
sub forma et habitu Mulierumet duorum Discipulorum, scilicet Johannis ctPetri ,qui adsepulchrum,Cbfistumquaerentes ,venevunt ; et quaedamaline per
sonne ñu personis et forma ,AnŸge10rum
quae (1. qui) Christumamortais resurrefuse dixeruut. ln personis quorumreste cantari
_potest illa secunda respon
sorli primi perticaia Not“: “mere, etc .
usque in finem responsorü. Tune re
denat ad cham , quasi & atribus refe
rentes se vi6emnt ct audieruut et
nous it citius alio sicut Johannescucurrit citius Petra : ia pemonis quorumcantatur illud responsofium Con
gratulamtni sine versu. Si qui autembebent versus, de bac repm seutatioœcompositos , licet non authenticos non
improbamus. Tune Chorus audits œsurœctione Christi, prorumpit in voœmallisons cautans : Te Deumlaudamæ
4œ
Cantic dialogué «le la Résurrection
08 01108
Surgit Chrisüns cum trophœo
jamex agno {actus leo
solem°
ni victoria ;
mortemviCit suamorte ;reseravit seras portee
suse mortis gratin.
ilic est agnus qui pendebat
et in cruce redimebattotumgregemovium;
cui cumnullus condolebat
Magdalensmcousumebat
doloris incendium.
ANGEL]
Die , Maria , quid vidisti
contemplando cruœmChristi ?
MARIAVidi Jesumspoliari
et ia cruee sublevari
peccatorummauibus.
Die , Maria, quid vidisti
conæmplando crucemChristi
Ratim le divim mofllciorum,
101. 1 1 0 B. , eu. de Strasbourg 1486.
Selon de l oléon, cet oflice dialogué delaRésurrectionavaitencore lieuàAngerspendant le dernier siecle;Voyag es li tur
giques de France p. 98 . Dans l‘
egliseSainbAgnand
’Œlésns, la représentationétait encore plus couiplète Le jour dePâques entre mafines et landes on
ù is3it l‘
ouiesduSépulcre. Rienn’
ymauquait : il y avait
’aux soldats qui
sraieet gardé le sep se , et qui termi
unlent toute la cérémonie enleurs lances ou piques à lastelle d
‘auprès M. le chantre etallaient
par toute l’
eg lise avec leurs épées ;après quoi, le sous
—doyen commençait lcTe Deum IM m , p. 209.
(1 ) Publié d’
apres un ms . du X lll°
siècle conservé à Lichtentsl par
Bone ScM uspieie des M i“einihrs , t. 11 p. 19 c
‘
est sans doute un
de ces chants non… flquos dont ilest parlé dans la note précédente .
MARIASpinis caput coronari
vultumsputismaculari
et plenum livoribus .
Clavosmanus perforare ,hastam latus vulnerare ,
vivi fontis exitum.
ANGEL ) :
Bic , Maria , quid vidisti
contemplando crucemChristiMARIA
Quod se patri commeudavit
et quod caput inclinavit
et emisit spiritum.
ANGBL1
Die , Maria , quid fecisti
postquamJesumamisisti ?
umu
Matremflentemsociavi
quamaddomumdeportavi ;
post in‘
tet tumme prostravi
et utrumque deploravi .
ANGELI :
Bic , Maria, quid fecisti
postquamJesumamisisti
Post ungucnta praeparavi
et sepulchrumvisitavi
nec iuveui quemamavii .
CHORUS
Dic nobis , Maria,
quid vidisti ia via
— 1 12
7 8 11 1 111
Nardi vetet commixtio ,
ne putrcscat in tumulo
caro béata.
(‘
aimautemvenerunt in chorum, cant ad monumentumquasi quee
rentes , et cantantes OMNES simca! hunc versum
Sed nequimus hoc patere sine adjutorio.
Quisnamsaxumhoc revolve i sepulchri ah ostio (1 )
Quibus remondcs t ANGELUS mien: [cris , ad caput sepukhri , vestilux
alba deaumta , mi tra çeäus cep‘
e t etai deinfulatus , palmam in sinistra ,
ramum candvümmpléhü‘mÏcmM ‘in manu dextra ,
et dîcat moderata
cl admodum gravi voce
Quemquaeritis in sepulchro , o christicolac
uuun ss :
JesumNazarcuumcrucifixum o cod icola.
Q uilms respouù at AN68LUS
Quid, christicolae, viventemquaeritis cummortuis
Nou est hic,sed surrexit , praedixit ut discipulis
Mementote quidjamvobis locutus [est] ia Galilaea
[quod] Christumop0fl ebat pati , atque die tertia
resurgere cumgloria.
MULIERES conven ue adPopulum, coû tent
A°dmonument… Domini venimus gem‘
entes ; AngelumDei sèdeutemfidimus et dicentemquod surrexit 11 morts .
Post hace MARIA MAGDALENA, relictis duabus aliis , acredat ad se
pulchrum in quad saepe aspiciem dion!
Heu dolor ! lieu Qnamdira doloris angusfle
( 1 ) 11 y a dans lemc. abm um “ amusement rhythmiqæ de l’Évang i le
ostio ; musee fiers une syllabe de selon saint Luc , cb . m v, v. 5 , 6 et
trop, et le ,
cbsngement de lapidem, qui 7 . Probablement le reste du dialogue,se trouvedans le texte de saint Mare qui est également psrspbrssädesEvancb . r . p rouve évidemment les ailes de saint Luc et de saint Jean é taitint
(e
äï:üb
imiä'äî—Îd
üauæur. formé d‘autiennes usitées dans quel
‘
1 ptt r erreur s lises usüurs psrtœs‘
sent
«lens l‘
édition des BibliophilespÎ c‘est mi & eänœrÈ£sintenant cona räéu .
1 13
quod dilecti sumorbatamagistri praesentiaHeu Quis corpus tamdilectumsustulit e tumulo
Deimle pergat velociær ad 51108 qui in similitudîne Petri et Jot is
ma ture debent erecti , stansq1æante eos quasi tristis , dicat
Tulerunt Dominummeum, et nescio ubi posuerunt cum; et monumentumvacuumest iuventum et sudarium cum sindone reposi
Iüi autem, hoc audienæs pergent ( l. pergau£) ad sept acsi
m antes sedjunior sanctus Johannes pemeniem stat extra sepul
chrum senior vero, sanctmPetrus , sequemcum, statim intra: post
quamet Johmmes intret. Cum inde cxierim :omssns dico:
Miranda sunt quae vidimus .
An [furtim] subla1us 08 1 Dominus ?
PETRUS :
imc , ut praedixit vivus
surrexit , credo , Dominus .
JOHANNES
Sed cur liquit in sepulchro
sudariumcum linteo
PETRUS
[sta quia res urgeuti non erant (l. sunt) necessaria ;imo resurrectwms restant haec indicia.
l ili: autem abeuntibus , aœedat MAR IA ad sepulchmmet print dicat
lieu dolor Heu Quamdira doloris angustia
quod dilecti sumorbatamagistri præsentü !
Heu Quis corpus tamdilectumsustulit e tumulo
Quam alloquanlur DUO ANGELI mimis: infia ( l. intra sepulchrum,
Muller , quid pioras
MARIA
Quia tulerunt Dominummeum et nescio ubi posueruut sum.
ANGELUS :
Noli fiere Maria resurrexit Dominus Alleluia
8
1 1 5
Hoc facto expandant si71dmœm dicenta adPlebem
Comite vos , soon ; sunt corporis isla beatiLintea quae vacuo jacuere relicta sepulcbro.
Postea ponant sindone»: super altare atque reverflmæs altenæntho:mm: . muss dieu:
Ræurrexit bedie Deus deorum.
SEGUa
Frustra signas lapidem, plebs Judœomm.
mum
Jungere lunge te?) jampopulo chrisüanomm.
I temmms: dicat
Resurrexit hodie rex angelomm.
SECUNDA
Ducitur de œuebris turba pictum.
mum
Reserator (1. Reseratur) aditus regni coelorum.
:s QUI ANTE surr uomm.mus , ia similitudem Domini ve
uiat, dalmaticatm candida dalmatica , candida infula infidatus , phy
lacin ia pretiosn ia capite mw en: cum labare ia dextra textum aura
paratorium (1 ) in sinistra habe ns ,et dieu: Mulierihus
Nolite timers vos ; ite , nuutiate fratribusmeis (2) ut cant ia Ga
lilaeam ibime videbunt sicut praedixi eis.
CHORUS
Alleluia Resurrexît hodie Dominus.
Quo finito, diam: cm s imimul
Leo fortis , Christus , filius Dei .
( 1) La pale qui secouw e le calice tion de du ( l ange.
ce mot que nous croyons avoir vu aussi (2) l‘eut—être serait—ii mieux d’écrire
dans Odon Rigaud Bmeslrumvistta discipulis mois ou { ratr ibw œ: tn‘
s.
üonum manque dans la nouvelle édi
1 16
Etmenus dim:'
1 c Deum laudamus
( 1 ) Probablement le même ms. con
tient , p . 225 , un fragment d'un autre
mystère de la Résum chon on lit entete Sancüu Malien s , et ensuite
n ms I s l l A
Heu miserse Gur confl g it videre mortem8alu torie
sea nce an u s
Heu ! Reù mptio Israel ! t uid mortemsustinuit
n nfl s r uns
l‘en Consols tio uostra Diqu ia tal iter sgese vola it
omnes im‘
uu !
Jew ism ecce ; ism propesemus sd tumulum uogeutæs corpus a uctisaimuœ.
Un autre de ces jeux de Paques a étécité par Pa ins lnsignis in his est lndes paschalis ia codice chœtmneoburgcasis Canoniae qningentorumanno
rum (ii impnmait cela en 1 721 ) in quomm ectwuis dominicae historia pereleganti se piodramate pf0p0mtur. incl
pit in banc modem: Primo produœtmPilates cumresponsorio Ingram : Pi
lates . Et soucet in locum sibi pu edeterminatum. Post base. l‘outiflcœ can
laut :
0 Domme reste memfæo‘
mus
quad 0 turbo serpe audivinw :
seductor em comu tm d:°
cero
Post tres dies ve lo resurgere .
Respondeat Pilatus :
S: cut mihi dieta t Jist:rrh‘
e etc.
la line : Et Populus universus jamcer
tificatus de Domino Cautor int:ipit :
Chr ist dc r u t en te ndra .
A tous les exemples que nous avons
déja cités dans le texte et dans les notes , nous en ajouærons deux autres.
L’
un a été publié d’apres un ms . du
11110 siècle , conservé à la B. impérialede Vienne sous le n° 3322 eu. Denis ,Codice: m nw cfipti theologicî t. . 11
001. 2100 :uuu r.s ss äcùm
Et diccbant dû invicem Qmsœvolvct nob islapidemah ost io.
sucent
1Q ue. quseritis ln « M m o d trü' ico
Jesnm Nsss renum o eoel icolse .
ANG l LUO
Non est h ic su rn xit sieu t p raetl iserst ;i le nuutis te quis surrexi t de sepu lcbro.
( ! 0 L 1 2 1 8 8) rever !… ur tu cher : {dicen tes}Et m ords tw sunt , etc . Ad
monumentum venimus gementes , Ange lo:
Domini ceden les {vidin us) et dicentes quiasurœt i t Jesus.
9 120 s rosrou
Cnrrsbsnt duo simu l et i lle , ete.
h on ou unmn u ia ehm
Dicsnt anne Jadeel : Quomodo mil i tes t us1edie ntes sepulehrum perdiderus t rq em ad
lsp idis posi tiorœm Quan nou W uhan! pe
trem iust itiae ? Aut scpuh uu redds e t , sut
resumentœm sdot eut uobisem dneentes
Am is u nis
env sueu rs :
8urm it enim s icut Clin t Dominus .
(G I OI US‘
l‘
e Deum lsuù mus
L‘
autre se trouve dans 11arænue De
antiquts m acM rum f ilions , t . 1 ,
p . 446. Post tertiumœsponœfium sin
gularemf itampraescribit iu ConcordiaDunstauus his verbis : Dun: tertia reci
tatur lectio quatuor fratres induant se .
Onorumanus alba iudutus scsi ad aiiud
agendumingrediatur atque latente: se
pulchwi locumadeat ; ibique , manu tenons palmam quietus sedent. Dumquetertium pemeiebratur responsoriumrosirlui tres succedant ; omnes quidamcappis induti thuribula cum incenso
manibus gefl antes ; se pedetenüm nu
similituänem quaerentium quid ve
uiant nulocumsepulchri aguntur enimhaec nuimitationemAngeä sedeutis in
monumento atque Mulicrumcum aro
matibus venicntimn ut ungercnt corpusJesu. Cum ergofile resideus tnes welut
erronæs ac ali<p id quaerentes viderit
sibi sdproximare , incipiat mediocri voce dulcisone esntare : Qum m efl tis
Quo dccantato line tenus mapoudeautbi tres uno ore JcsumNazaremcm.
unibus ille Nou est hic, mrrexü si
eut prædiæemt : c‘
te , mmh‘
nte quia
w rt t marin“ . Cujus missionia
m
0Œce des Voyageurs (1
Duo de secunda sede , qui sin: scrip li in ( «bute ad placitumscripta
:oœ vertant se 1111 tres euChorumdicenæs : Atletm
‘
a Surreæ1‘
t Domim . Dictohoc cursus ille residens ve
lut revocans illos dicat antipbonam :
Venüe et M ets locum. llsec vero dicens sargat e t erigat velum, ostendat
que cis locum cmce nudetnm, sed tsutumlintænfina posi ta, quibus crus involq
_
ts etat. Quo visa deponaut thufihula
quae gestaverunt in cedemsepulchro
sumantque linteum et exœndant coutra Clerum; ac velati ostendentes quodsunexit Dominus e t jamnou sit involu
tus lune canant anüpbonam Sm eæitDenim de sepu tchro superponaut
que linteum altari . Finita antipbona ,
Prior eongaudens pro triumpho regisnostri quod devieta monte sm-
res it
iucipiat hymnum Te Deumlaudamus.
Parmi les innomb rables preuves de l’in
troduction du drame dans lacélébrationde lafête de Pâques , nous indiqueronsmcore les petits dialogues qui se trouvent dans trois ms . du XIe siècle , ap
partenant à la B . N . , no 909, fol . 21 ,W ;
n° 1 120 fol . 20 vo n° 1240 fol. 30 ,
vo et celui que nous a conservé d‘
a
près un missel de Corbie écrit aussi
mù ut le X I. s iècle , le ms. B . N.
suppl. latin, n° 1 8 4 , loi . 1 79, Voyez
aussi Martenne De antiquis Eccles‘ae
ritibus , t. 111 col . 483— 484 , et 499
1509. L‘
histoire de 1’Euæmpieacl rap
portée par Flô ge l G eschicMe der to
mücken Lütera tur 1 . W, p. 288—290,
prouve qu‘aumilieu du 1117 6 siècle cette
recentation é tait encore fort peputaire ; et Denis Coäces manuscfi püthw iogici B û ls
‘
othecacpatatinac cin
dobouenss‘
s , t . 1 1 col. 2054 , ñ it con
naitre unms . du XV0 siècle inscrit sous
le n° 2054 , où se trouve Visitatio se
M chri in m ate Paschats‘
s. Pa ins
ajoute même après le fragment quenous avons insé ré au commencementde cette note Vis
‘
s postes et mpertisejumodi pasc lælium lmlomm pluflbus
exemplis ; e t il cite un fait qui prouve
que le peuple prenait une part active à
ces pieuses representations ln notis
eucap. u m Vi tae vmerabi tis Wi tburm
‘
s seu Weiburg is reciusae 1248
anuo 1715 , Augustee Vin lico
rums nobis , ia editas ubi , qua
dam nocte dominicae resunectionis
cum ia monasærio (florianensi) induspascbalis tam ClercquamaPopule ageretnr quia eidem nou potuit corporaliter interesse diciturvirgo Christi coe
pisse desideære, ut ci Dominus aliqtumspecialis consohtionis gratiam per re
sunecfionis suse gandh , largiretur ; ap .
Thesaurus anecdoton mnoe issîmm ,
t. 11 p . u l . N’
ow t pas abolir uno cou
tume aussi géné rale et voulant obvier
aux licences qui s’
y é‘
taient glissées le
synode du diocèse deWorms tenu en
1 316 interdit même aux laïques d'
y
prendre pu t : ilis itaque obvisnt_es , sta
tuimus ut Resurreäionis mysæriumante iogressumpichis ia ecclesiam de :inceps pcmgatur dehita cumdevotionset reverenüa ap. Hartzbeim, Conci
lia Germauiae, lV. p. 258 . Cette re
présentation de la Pâques était jouéeaussi quelquefois en dehors du culte ,
et par conséquent en langue vol
ainsi par exemple en 1549 on repré
santa à Bethune le jour de la FêteDieu Les trois Maries et ung angle assis au sepulcre et Jesu
‘
s en conforme deung jardinier, aquatre personnes Annales archéolog iques , t. VIII p. 270 .
La Passion allemande de Donauescbin
gen ap. Mono Schmupîds des M ittelatærs , p. 183—350 , avaitmêmeconservé dans leur langue primitive plusieurs fragments d
’un drame liturgique
et cette source de tous les mystèms enlangue vulgaire se montre avec encoreplus «l
’
évidence dans la Passion publiée
par ce savant éditeur d’apres un ms .
du XiVfl siècle , de la Bibliothèque de
Saint—Gsl ; Ibidem. t. I , p. 72— 128 .
( 1 ) 0 rdîmriums'
ecuudmnusumEcctesiae rothomnamæ
‘
s ms . (KIVe siè
— 1 19
Quibus diode statim recedens ( l . recedot} Sacerdos , finge ns se lon
gius irc et PEBEGRŒI proseqm les , cum detinennt , quasi ad hospi
tiuminvitanæs et trahentes, baculis ostendenæs casæüum et dicenæs
Mane nobiscum (1 )Et, ita cantanæs, du0ant cumusque ad t… cflm , inmedionuvi:
ecdesiae , ia sim‘
litudinemcasteüi Emaiiæpracparatum. Quo cum a
:cmdcrint etadmemamibi pracparatamsederint et Dominus inter eos
sedm pmœmfœgerit , fractions punis agm‘
tas ab illis , subito recedem
ahocuäs commw aneseat 1LL1 autemsæpefæti quasi surgentes , ver: is vultibus inter ipso: content lamentabfl iter
Alleluia
Cumversa
Noune cor nostrum (2)
Quo iterato,vertant se versus pulpitumet content hum: m um
Dic nobis , Maria
quid vidisti ia via.
Tune QUIDAI de majori sede ,indutas dalmatica et amictu , in mo
SepulchrumChristi vivéntis
et gloriamvidi resurgenüs
Augelicos testes
sudariumet vestes.
Tune extende det explicet unam sindone»: se: una parte loco sudam ,
et aliam se: alia parte loco vestiam (3) et projicîat ante mag num
tiumchon‘
. Deindc dicat
Surrexit Christus spes mea ;
praecedit suos ia Gaiilaeam.
CHORUS
Credeudumestmagis soli
1) quoniamadve5;ærasci t , et mch ras ? ! bs‘
dem, 32 .
sata est jamdies ; Ibidem, v. 29. (3) Ces sept mois manquent dans le(2) ardcns erat in nobis dumloquo«
'
ms. de Rouen.
retur in via, et apmiret nobis scripta
geo
Mariae veraci
quamJndecorumturbae fallaci.
Scimus Christumsurrexisœ
amortuis vero
Tu nobis , victor rex miserere !
Et interim (1 ) recea Maria et Pæegrini , et pmœssio
Mystère de l’apparition aEmmaüs
Ad faciendamsüûüædim dominicae apparitionis ia specie Pere
grini quae fitm tertia feriae Pu chae ad vesperas , procedant mocompetenü loco, vestiti tm salm 0do et cappis , capucm 068…ndmodumcMam£dis , pileas ia w pifibus habenæs et becalmmmani
bus fermtes, et coutentmodicn voceesu nos1ra redempüoamor et desiderium
et ceteros versus. Ecwa his canmmibus , acœda: Quidam alimm si
( 1) Interim, dans l'
édition de du (4) Dem . cm tor « miam ,
homo in fine tempomm !
:Memorüs dans duCauseMs . d
‘
orleans , no 1 78 . p. 225 .
et était un des plus souvent trai m delemmortem pol lens
tés pendant lemoyen age ; c’est la dix morte w i ll …
neuvième pièce du Chester Whiæsunp lays, la ving t
—ciuquième du Towmk ymysteries et la treute—huitième du La victor triumpho nob ili
das Coæntrfue. Juan d
êLa Eucina ad dexte Patriam ulaut
'
composa , eu 1494 . un citable mysptère sous ce titre Rep : eseMacion a ta
SdMÙÜM —'k‘
C…‘0 . ps rcændo , et 7 0 1 1 comp tes
d0”d8 88 îfl 41‘0düC8fi 1 0 0 46 Ma nos tuo vultu ssties .
lena um se ibm: aiggsti tioîie
wÊm1
ä$l 3u 1 629 , ou joua7 “
1 F6qui e s futurus praemmm
8 000 19 Bé thune : l3 j0 0 1‘ de a œ"
:.it nostrs in te gloria ,
Dieu , Le Votaigc dc Emaux (de La per ennui s semper sn- îculs
FOM éliœcq Awuhe archeotogi
que: , t . Vl ll , p. 270 ) et on y avaitap Damel Thesaurus hymnolofim
repn'
:seuté l‘
année préaulentc Les Pel1 . P 63
- 121
miüludiue nom…, perum cum longa palme gestm , bene admodem:
Peregfini param, pileum in capite habem, hacln vastitas et tunica ,
nada: pedes , Intenterque eos retro sequatur , finitisque versibm, veniat
Qui sunt bu (l. hi) sermones quos ofl‘
ertis (l. confet tis) ad (1 ) invi
cemambulantes et estis tristes Alleluia i
ALTER autem ex Duobus converse w lm, ad cumdim!
Tu soins peregrinus es ia Jerusalem et non cognovistî quae facta
sunt ia illa , his diebus Alleluia
Cut psnmmrms
AMRO DISŒPUL1
De lesu Nazareno qui fuit vir prophete potens ia opcre et ser
comm Deo et omni populo (4) quomodo tmäderunt cumsummi sacerdotes et principes nostri in damnaüonemmortis et crucifixerunt cum et (nunc) super (baec) omnia, tertia dies est que
(1. quod) hace {acta sunt Alleluia !
H is dictis PEREGRINÜS gravi voce quan eos mcrmndo, centers
0 stulti et tardi corde ad credendumia omnibus quae locati sunt
pmphelae Alleluia ! Nonne sie (l. baec) oportuit pati Cbfistum
et intrare in gloriam suam (8) Alleluia !
Quo facto fingat se velle discedere IPS! autemreti:æant cumetdicant
Sol occasumexpetit
jamhospitari expeditsane noli deserere
nos jam insænævespere
ä1 ) Man… dans l
‘
édition des Biblio (6) Ibidem,v. 21 on a seulement
supprimé le commencement Nos autemSaint L uc , eh. s sw , v. 1 7 . spen bamus quia ipse esset rcdcmpæIbidem, v. 18 . ms israel.
Ibidem, v. 19. 7 lbidem, v. 25 .
Ibidem.V
° 20 8 l bidem, v. 26.
Palpate et videte , quia spiritus camem et css: non babet , sicut
videtis me babere . Jamcredits
Guns dumcantw erit , accedmt Dücipuli , palpent ejus m m et pc
des. Hocperneta, dicut DOM1NUS extenta manu super illos
Accipite Spiritum Sanctum; quorum remiseriñs peccata remit
tuntur ( l. remitæntur) eis (2) Alleluia !
Quo percat o Dominus exiem ( 1. exit) per ostium ex udeerw
rhori incaientes
made has vemu
Adamnovus veteremduxit ad astra ;Creatoremrecolit jamcreatura.
SanctaMaria l acobi cumMagdalena
et Maria Salomae ferant unguenta .
Quod dixit Angelus in veste alba
Resurrexit Dominus morte calcaia.
Éructa linqueus tartara et spoiiaü ,
œfert secumspolia victor nuastra.
Se demonstrat postes (3) forma praeclara
dilectis discipulis in Galilaea.
Comes factus incœpat latcns ia via ;scripta reserat pins arcaua
Convivans aguoscitur propria forma ;
punis reddit fractio lumina clara.
Sibi laus et gloria (5)
vaniot Quidam in similitudine Thom , œstitus tamim et
( 1 ) C‘
est la ila du verset dont nous des Bibliophilœ.
parlions dans la note précédente , sauf manque cette “8 “les deux demiers mots qui cowmencalent doute c… usité dans
de deux syllabes peutætre fsut
108 du jour .
8cn pls recen t cis peine emma.
(2)Saint Jean , cb . n ,
v. 22 (5) C‘
est sans doute une séquence
(3 Prism pa?“erreur , dans l
‘
ediüou tombée en déseélude .
cldamide serico baculum in manu habmx et pileum aptmu ;
mw w u :
Thoma[s) vidimus Dominum
Nisi videro ia manibus ejus flxuramclavorumet mittammauum
meum in latus ejus , non credam
Interim veniai DOMINUS colobio cmtdid0 et cappa ruhmvestitu:
coronam gestam ia capite ex amiclo (sic) et phylactmu compositam
crucem'
aareamcumveæiüo ia dextra « :m Evangdn haben: ia si
nistru qui , damchorum intrm it , dicat
Pax vobis (3)
CHORUS
Benedietus qui venit iu nomine Domini ! (Deus) Dominus et il
inuit nobis
pommesPax vobis Ego sum nolite timcre vos
cuouus
Haec est dies quamfecit Dominus ; exultemus et laetemur ih en (6)
Beiada sommes dieu: naThomam
Thoma, fer digitum tuum imc , et vide manusmess. Et nw zwtret
vulnera , diem Mitte mauum tuum et cognosce loca clavon|mAlleluia ! Et uoli esse incredulus , sed fidelis (7 Alleluia !
( 1 Saint Jean cb . xx, v. 25 .
(2 Ibidem: il y a seulement dansl‘Évangile après clavorum Et mittam
v. 10 et la seconde duPsaum cxvmv. 27 . Le verset tout entier était fort
usité dans la liturgie du moyen âgenous le tromous dans un antiphonaire
du XIII! siècle B. N. n° 78 1 foi . 1 9,vo ; au commencement d‘une ma isonsp. Lüurgw antique hù panira , 1 . 11 ,
p. 31 , et dans un gndnei du jo ur de50551 ; ap. Gerber1 M0numenta ue
ten“
: li turgiae alemannîcac , t . 1 . p.
365 . 11 a eté inséré aussi dans la tra
duction latine de l’Évangi le de Nico
dème , eh. ssw ap. Thilo , Coù æapoc
;yphus Novi Testamen“ t. 1 p.
7 5 .
(5) Saint Luc , cb . xx1v v. 36 ; vosn‘est pas dans l
’Évangile.
(6) C’
est le v. 24 du Psaume ( :xvudont on a fait le graduel du jour de l
‘â
ones .
(7) 11‘
y a dans saint Jean , cu. xx
v. 27 lnfer digitumtuumhuc et vide
mauus , et aller m eum tuam, etmittein latusmeum et uoüesse incrcdulus
sed fidelis.
— 1 27
Postes vadat dominica Persona solo ad li(t)tas maris vocare PelmmctAndream, et inveniat eos piscantes , et DOHINUS
—diœ t ad eos
Venite post me tsciamvos piscaîores hominum
rumus etmousse diam:Domine , quidvis?Haec faciemus et ad tuumvoluntatemprotiuus
adimple(bi)mus .
Postea vadat dominica Persona adZachœum et obviet ei COECUB
Domine , Jesu. li li David miserere mei
JESUS
Quid vis ut faciamtibi
COBCUS
Domine tautumut videam.
JESUSRespice ; fides enim tua salvamte fecit
His factis , JESUSp meedat ad Zact et vocet illumde arboreZachaee festinans descends quia bodie ia dome tua oportet memauere .
ZAŒAEUS
Domine si quid aliqucmdefraudavi , reddo quadruplum.
JESUS
Quia bodie huic domui sains facta est , eo quod et tu sis illins
Abrahae
d‘
un ré as tombé endésuétude comme ou e voit dans Pezit:s Thesaurus
m cdoM umuoeiss£mus , t. il p . nu.
11 avait sans doute été tiré de l‘Évan
gi le selon saint Jean , ch. mx v. 9 :
Et ingressus .est (Pilatus) pmetorium11emm ou plutô t du P… œÉw n ‘kde NicM ême, cb. xxvm; ap. Thilo ,
Codex apocnmhu: Novi Tesæmentit. 1 , p. 789 -lngressus Pilatus 1emplnm Judaeorum, congro@vit omnesprincipes sacer00 1umet scribes et logis
doctoæs , et ingressus est cumcis insacrariumtempli . Ou trouve aussi dansl’
Auflmtehana Christi ap. M. None ,AWeuüche Schamp iele, p. 1 10 : QuefactoPylatus cautat; Ingram: Py latue .
( 1) SaintMatthieu eh. IV , V. 1 9 et
saint l am , Il y a dansl‘Évangile : Venite post me et faciamvos fleri piscatorcs hominnm.
(2) Saint l arc eh. x , w. 47—52 ; saint
Luc , cb . xvm, v. 384 2.
(3) Ssint Luc , cb . mx v. 5 , 8 ,
128
Jeans venqa) t et CHORUS cante!)
Quumappropinquarct ( 1 )Et (deinde) Quumaudisset (2)
(Veniautj Pueri , pros… a fraudes et vestes , (et CHORUS vante!)Pueri Heb|aeorum (3)
( 1 ) 11 . Hofim:mu ajoute Dominus .
Cette antienne est un développementde l
Ճvangi le selon saintLuc, ch. mx37 Cumappm;fiuqϾt jam ad de
scensumMontis Oliveti coeperunt cmnes turbae Discipu10rumlaudare Deumqui se trouve tout au lon dans le Pro
cessiom le na usum eco esiaeSer um,
fol. 52 , W, ed. de Rouen 1545 : CumsppropimuassetDominusHicrosolymammisüduos exDiscipulis suis dicens lle
in casæliumquod est contra vos et ia
venictis pullumasiaa0 alligatum super
quemnullus bominum sedit ; sol\ itc et
adducitemihi . Si quis vos lntermgaverit,| licite Opus Domini est. Solventes adduxerunt eu lesum et imposueruut illivestimenta et sedit super cum. Alii
prostemcbant vestimanta sua in via
alii rames de arborihus extemebaut(sic) et qui sequebsutur , clamahant :Us:w aa Benedictœ qui venit in nomincDomini Benedictutu regnumpatris nost|
°i David 0s:mna ia excelsis Misercrenobis , 1111 David !
(2) populns quis Jeans venit Biemmlymam acceperuut rames palmarumet
ci obvüm, et clat pueri
dicentes il ic est qui ventnrus erat pro
sainte mundi hic est sains nostra et
redemptio Israël ! Quantos est iste cuithroni et donünationes occurrunt ! Noli
timers illis Syon ecce rex tuns venitsedeus super pullumusines sicut scriptum est. Salve rex fabficstor mundi qui venisti redimere nos Pro
eessiouale na « sum eccla iae 86
fol. 53 vo. Une forme plus
abrégée se trouve dans un rituel ma.
du X IIIe siècle dont plusieurs extraits
ont été publiés dans lesAnnalesarcheolog iques Cm sudisset turh quis ve
uit lesus ! erosolymam cumremis pal
mammprœesscrunt ci chuam; t. V1 ",p . 305 . Cette antienne est tirée de saint
Jean cb . xu , v. 12 et 13 . Cum sudis
seut (turbo) quis venit Jesus Jerosolymam acceper unt ramos palmarum, et
procœserunt obviam ei . Un ordinaire
manuscrit a l’
usage de l'
eglise de
Rouen dont l’
semble des premieres années du 117 0 siècle , indiqueaussi comme se chantant la proces
sion dudimanchedes Hameaux, une autieme commençant par : Cumaudie
set et appa ret ; B . N., n
° 863 ,
fol. 93 W.
(3 ) tollcuteS ramos olivarum obviavemnt Domino clamantes et dicentes :
Osanna in excelsis ! Paeri [lebn eovestimeuta prostemebant ia via et cla
dicenæs : Osau ua 6110 David !Bcnedictusqui venit in nomine DominiAnnales ardtéoiog iqua , t. Vll l, p. 304 .
Les trois premiersmots sont aussi cités,comme faisant partiede la liturgie de laprocession du jour des Rameau dansle ms . 8 . N. n° 863 , fol. 93 , Cettesntienne est sans doute tirée de l’Évang i le de “ œdème , ch. 1 : Pueri 11ebm ornmclamabaut Omuna MioDavid rames tenentes inmanibus suisalii autemstemebaut vestimeuta sua lnvia dicentes Selva igitur nos qui es iacelsis Benedictus qui venit ia nomineDomini ; sp. Thilo, p. 509. Cette entienue qui se trouve aussi dans le Precessiona ie oumumecclesiac Samm, fol.5 1 V° , y est suivie d
’une autre dont le
commencement est le même et qui
pourrait ainsi être celle indiquée dans cemystère : Pueri llebœeorum vestimenta prosternelmnt in vis et clsmsbsnt dicentes : 0sanua
'
filio Devid BeneŒctusqui venit in nomine David !
131
AdMercatorem
Chramer , gip die varwe mir dinmin venge] roots
damit ich die jungenmau au ir danch dermimenliebe nocte
Sebtmich nu , jungenman ,
latmich eu gevallen
!ŒRCA‘
I‘
OR
1011 gib eu varwe deu ist guet , dar zuo lobelicbe
deujuchmachet robt schoeue unt dar zuo [vil] reluWunuecbliche
nempt si bin , hab(t) ir si
ir ist uibt geliche
Accepta ungzænto, vadat dormitam {et} ANGELÜB venin! cnutondo
0 MariaMagdalena
nova tibi nuntio
Simonis hospitio
hic s€deus convivatur
Jeans ille Nazarenus
gratia(e) Vinate pleuus
qui relaxat peccata populi
lame turbae confiœutursalvatorem sacculi .
Reædät Angeles et surgatmms oa…
Mundi delectatîo dulcis est et grata ,
cujus convem tio suavis et omata
muudi sunt deliciae quibus aestusre
volo, nec lasciviamejus eviære .
É! iœrum postes obdormiat , et
1e qui nous embeflisse et nous rende de mes caresses . Regard…plus sèdæ ntes. Il ne mmpas qu‘un homme ; 1aisse—mci te phire .
game
regret puisse atteindre l’amouren: de ici une pommade qui est
mes charmes . et ne craint aucun te roche °
elle vous
( 1) Marchand, donne—1ñolquelque rendra tout à fait aout à fait
pmmude qui me rongisse la one et
me les jeunes gens 1 me nmeœier elle n’a pas fl pa eflle.
— 1 32
0 MariaMagdalena, etc. ) et itcrumevanesw t. Tune surgat MAR IAcanto:
lieu ! Vita praeterita , vita plenamalis ,fluxus turpitudinis , fous cxitialis
Bou ! Quid agam misere plenapec'
catorum
quae polluts polleo soule vitio
Angeles dico: Sibi (1 )
Dico tibi , gaudium est angelis Dei super una peccutricc poeni
tentiamagente .
nu m (l AGDALENA)
Hinc omatus sacculi vestiamcaudore_s !
Protinus a (2) me fugite , turpes amatores !
t uid uasci volui quae sumdefoedauda,et ab (3) omni genere crimiuumnotanda
deponat vestimenta sacmlofia et indent nigrum paüium,
Amator recedat , et Diabolus venial ad Mercatorem (et dicat)
Die tu nobis mercator juvenis
hoc unguentum si tu vendideris ,
die pretium pro quunto dederis?
( intra se )
lieu Quantas est noster dolor (4)
unuuu ou
[loc unguentum si mult_
umcupitis ,
unumauri talentumdabitis
( 1 ) 8 101 était fort souvent employé
pendant le moyen âge avec la significationd
’î ltt
‘
et lepronomfrançais 301 avaitpris lamème extension de signification.
Ainsi pour n'enciterqu
‘
unexemple on
lit dans le Mystère de la Passion con
servé aisBibüotbèqnedeValenciennes
Nenn i , bon homme tu n‘as geule ;
Mais pour Jesus mim i : supporterqu i ne peult p lus se cm :: porter
demeure cy sens subside («) Voyez p. 02.
i l faut que tu lui face eyduEt porter costs cro ix pour soy.
il faut sans doute suppfimcr a
qui orme en vers une syllabe de trop .
(3) Cette préposifioumanque dans lems . et nous semble préférable aca: quepropose 11 . Schmeller. Dans l
’enition de
11 . Rofl‘
mann , il y a certainement pacerreur se
133
(nam) aliter uusquampofl abitis .
Optimum est
cuouus rautet
Accessit ad pedes
Accepte ung:ænto onda! (u ma) nadomiuicam Personen , cantons
[bo nuuc admodicum turpiter aegrota
medicinampostuians laerymarumvote
huic restat ut ofl‘
erametcordis plangores ,
qui cunctos ut audio , sanat peccatores.
i ssus trost der sole min
lamich dir enpholhcn (l. enpfolheù) sin ;nude loese mich von dermissetat ,damich deu werlt zuo hat braht
Ich clmme niht von den fuezzen din
du erloesestmich von den sundenmin
nude von der grow nmissetat
damich deu werlt zuo bat brain
eusmsssœ intra se
Si bic esset prophete , sciretmique quae et qualis ille esset quae
tangit cum, quia peccatrix est
JUDAS
t uid perditio haec Potuit enim hoc vemindari m'
ulto et dan
pauperibus
(1) Cc sont sans doute les premières pure perte y est une des causes de son
paroles d’
une anticane tombée en de indigne trahison.
3(2) a ici aumoins dans les didas
Luc , ‘fh 59
°‘li98 , une courte lacun (4) Samt Mattbmu cb . [ XVI .1 , 8 et
ne dit point que Marie Madeleine ,.é_ 9 ; et en termes à peu pres sembla
bles
pandit le parfumqu’elle vient d
’
acheter dans Saint Marc , ch. v. 4 età lu
sur les pieds du Christ , et le chagrindas ‘t…3 dans l Évangtle
que Judas éprouve de cette dépense ouselon saint Jean , ch. v. 4 .
1 35
Interea sautent DlSCIPULI
Pbarisæus iste fontemmisericordîae couabatur obstruere .
Tune vadat Jesus ad resuscitamiumLazamm et ibi occurmnt Ma
aMagda lena et Maria plonmtvs umLazare , et JESUS cantet
Lazarus amiens noster dormit ; cames et a somno resuscitemuscum
Tam: mms mums etmurs : flendo ouatent .
Domine si fuisses hic , frater noster nou faissetmortuus
É l sie tacendo CLERUS conte!
Videos Dominus fleutes sorores Lazari admonumentum lacrymatus est commJudaeis et clamabat .
Lazare ,veni feras
CLERUS :
Et prodnt ligatus m. et p . q. 1. q. m.
Interimmass veniat festinando ctquaerat opportunitaæm tradendi ,
diams
0 Pontifices , o viri magni cousilu , lesumvolo vobis traders .
PONT1F16ES :
0 Juda, si nobis Jesumjam tradideris ,
trigenta argeuteis remuneraberis
41504 8
Jesumtradum credite ;
rempromissmumi[hi] solvite :
(1) Saint Jean , ch. X l , v. 1 1 il y adans le texte Sed wado ut a somnoexdtem cun
’2) I bidem, v. 21 et 32.
äst mam , v. 45 .
(4) C’
est sans doute une antieune ti
qm‘
era! quidammortuw .
(5 Tune abiit unes de duodecimqui dicebatur Judas [scariotes ad
principes saccrdotum et ait illis Quidvnltis mihi dam , ct ego vob is cumtradam At ilii constitueruut ci trigiutaar
rée de l’Évang i le selon saint Jean ,
eh. 311,v. 44 . l’eut—être faut— ii lire Et
prod… i igatus manibus et pedibus ,
gentoos ; saint Matthieu , cb . xxw ,v.
1 4 et 1 5 .
— 136
turbammecumdirig ite ,!esumcanto deducite .
PON‘
l‘
IFIŒS
Issumtrudas propæe
banc turbamte0umaccipe
et procede viriliter
Jesumtrade velociær.
:ums tune det Judaei: signum, cantons
Quemcumque osculatœ fuero , ipso est tenete cum
[‘
une turbo Judæorum sequatur Judmn cum gladüs et fmtibus et
lucemis douce cdJesum.
Interea JESUS faciat et mes in coma pœtea assumat quatuor
Discipulos , et ceteris dieu! quos relinquit (3) Dormite jam et te
quiescite . Deindemds : orare et client quatuor Discipuü: Tristis est
animamea usque admortem; sustiuete bio, et orate ne iutretis iatentatiodem.
‘
Tune ascendat ia MontemOüveti , et , flexis genibm, res
piciem cœ£um, cantet diœndo Pater , si fieri poæst , transeat a mecalix iste , spiritus quidempromptus est , caro autem infirma fiat
voluntas tua ! Hoc facto, redeat adquatuor Discipulos et inveniat eosdormimtes , etdieu: Petra Simon dormis Nou potuisti unahora vi
gilare mecum Manete bic douce_
vadam et orem. Pœtea vadat ite
rumoran: ut antes . Tune itemto venin: adDiscipu£os et inveniat eos
dormientes , et dieu! ad eos Mauete hic. Et iterumdicat Peter , si
1 Saint Matthieu cb . n v1 , v. 48 .
121Ces mots semblent indiquer quel’
ecteur qui rempüssait le rô lede Jésus ,consacrait le pain et le vin et célébrait
réellement la cène . Comme l’a dit leChrist dans saint Luc , eh. n u , v. 19 :
1100 facile ia meumcommemoratîonem.
C‘
est , ainsi que nous l‘
avons déjà dit ,une des causes principalesde l
‘introduc
tion de ces représentations dramatiquesdans les églises .
(3) Cette circonstance nous fait croire
que ce mystère est lamise en scene de
quelque évsngile apocryphe ; car saint
Luc et saint Jean ne parlent point decette séparation de quatre disciples dela foule des autres , et les deux autresévangélistes n
‘
en nomment que troisc‘
était , selon saintMarc cb . xw , v. 33 ,et selon saintMatthieu cb . xsv1 , v. 37 ,saintPierre saint Jacques et saint Jean,
flls de Zebedee . Toute cette partie se
retrouve apeu près textuellement dansles deuxévangiles dont nous venons de
— 137
non potest bic calix transire nisi bibam ilium, fiat voluntas tua !
Tune redeat od Dücipuloe et m tet : Una hora non potuistis vigilare
mecum qui exhortabimini mori p ro me . Vel ludam nou videtis
quomodo non dormit , sed festinat traders me ludaeis Surgite ,
eamus ; ecce appropinqua qui me traditurus est. Veniat Judas ad
Jesumcum turbo Judaeorum, quibus JESUS dico: Quemquaeritis (1 )
JUDAEI
Jesum-Nazarenum.
Ego sum. Turbo retrocedat et item»: JESUS'
dicat Quemqmeritis?
wmm
lesumNazarenum.
JESUS
Dixi vobis quia ego sum. Turbo iterum relroccdat et JESUS dicot
Si ergome quaeritis , sinite hos abire .
Tune Apostoli dent fi:gam excepto Petra , etmms dico:
Ave Rabbi
JESUS :
0 Juda, euquid venisti?Poccatummagnumtu fecisti me Judaeis
traditumducis ad patibulumcmciaudum.
Petra sequmti JesumUNAANCILLAdicat
Vero tu ex illis es , nam et Galilaeus se.
PETBUS :
Non sum.
ANCILLA
Nonne vidi û e cum ille in horto?
(1)Saint Jean , eh. xvm,
v. 4-8 . des évaug iles authentiques : il dit , au
(2 SaintMattlÿiu ch. xxvn v. 49 contraire dans saint Matthieu I… ,
et saintMarc , ch. XIV,v. 45 . La té v. Amice , amice ad quid venisti
?
pense de Jésus no se trouve dans aucun
— 1 39
Accipite cumvos , et secundum legemvestramjudicate cum.
mms :Nobis nou licet interfiœre quemquam.
Postea damier Jesus ad BEBODEM qui dicat
Homo Galilaeus es. Jeans vero taceat , et BERGUES iterum dicot
Quemte ipsumfacis Jeans non ræpondcat ei adunumverbum. Tune
km induatur veste alba , et reducaut ilium adPilatum. Postea con
venient Pilatus et Herodes et œw kntur invicem, et Jems vaniot ad
PM TUM , et [psc dicat
Nullumuausammortis inveuio ia homiue isto.
man u
Reus est mortis.
Tu es rex Judaeorum
JESUS
Tu diu : quia rex sum.
PILATUS
Gens tua et pontifices tui tradideruut te mihi.
ruses paulatim dicat
Regnummeumnon est de hocmundo.
PILATUS i !erum
Ergo quemte facis Jam vero taceat et PILATUS dicut ad
ces Quid faciamde Jesu NazarenoJUDAEI :
Crucifigatuv
l‘lLATUS
Corripiamergo ego illum et dimittam.
Tune ducatur Jesus adflageüandum; postca indualur veste purpurca et spinea comm . Tune dicant 109 1 2 1 blu phcmando adJesum
Ave , rex Judaeorum Et de nt ci alapas Prophetize ; quis est
qui te percusserit
140
Ducanl cumad P1LA‘
I‘
UM . et fl ic dwat .
Ecce homo !
w ow :
Crucifige , crucifige cum.
PlLA'
1‘
US
Accipite cumvos et crucifigite nullamœusam invenio ñu cc.
(oumm) wma:
Si 11c dimittis , non es amiens Caesaris .
(ALl l JUN E]
Omnis qui se facit regem contradicit Caesari.
men us (naJemm}Unde es tu ? Jam taceat. Miki nou
‘
loqueris. Nescis quod potesta
tembabec crucifigeve te et .potestatemdimitære te .
JESUSNou haberes ia me potestatem nisi desuper tibi datum fuisset.
P1LATUS ad Judaeos
Regemvestrum crucifigam
JUBAB I :
Crucifigatur , quia filiumDei se fecit !
PILATUS [avons manu: sua: cumaqua dicat adJudæos
lnnocens ego suma sanguine (justi?) unjas ; vos videritis .
Tune Issus decatur ad cmcifigendum. Postes muss ad Pontificez
vadat cantando , cl , rejectia denams , dicatflendo
Poeuitet me graviter quod istis argenteis Christum veudiderim.
(AdPoM ifiœs Resumite vestra , resumite ! Mori volo et non vi
vere ; suspendu supplicio volome (1 ) perdere .
PONTIFIŒS
Quid nunos , Juda lscariotes Tu videris .
Memanque dans l’
édition de M. Holl‘
mau .
Stal imvan‘
at Dialmlus et ducs : Judomad : uspendium, et suspendu
|ur. Vmiant Malieres , a longe plorantcs , fiere Jesau quibus JESUS
Filiae Jerusalem, nolite fiere superme , sed super vos ipsas.
Tune Jesus smpendatur ia mm: et titulus fiat :mus N… RENUS ,
REX JUDAEORUI . Tune respondeant JUDAE1 Pilule canlantes
Regemnon habemus nisi Caesarem.
mu res
Quod soripai scñpsi .
Tune veniat I ATER nom… lamentamio cam Johanne evangelisin ,
Ipsa eæedcns crucemrespiciat crucifim
Awe , awe mich , biut nude immer wcawe ! w ie sihe ich un au
daz liebiste chiot , daz je gewau
ze dirre worlds je dehain°
«vip
awe mines schoene chiades lip
Den sihe ich jemerlicben au
lat juch erbarmen , w ip nude man
lat i(u)wer ougen sehen dar ,
nude uemt dermarier tobte war !
Wartmarter je so jemerlichnude also rehte augestlich
Numemhet marier , not nude tot ,
nude al den lip ron bluote rot.
Lat leben mir das cbindel min ,
nude tœ tet mich , die mater sin
Mariam, mich vil armez w ipZw iu sol mir leben nude lip
U) 3163 probablement par erreur sorte de refrain qui revenait audans l
’
eduion donnée par 11 . Hoffmann. mencement de chaque couplet et com00 premier vers était sans doute une plétait la symétrie .
1 43
hic , ille gladius
qui me transverberat
Dumcaput
Tune MARIA ampleæetur Johanne»: et conte ! cumhaben: inter brachia :
Mi Johannes , planctummove ;plauge mecum, lili nove ,
fili novo foedere
matris etmaterterae .
Tempus est lamentiimmolemus intimaslacrymammvictimas
Christomorienti .
Et per horamquiescat : cdmdo , et item»: surgat
Planctus ante nescia , (3)
(1 ) Cette idée se trouve aussi dans lapremière str0plæ d
’une prose très—po
pob ire dans toute la chré tienté
Stabat mater dolomsa
in to orna m lac: mossdun: pendebs t | l iue ;
eu ius enim gcmentcmm triststsm et dolenb m
pertn us ivi l gludius .
Il y a déjà dans le 04 u1£que de saîntSimeon Et tuam lpsius animam pertrsnsibit ghdius utm eleutur exmullisœrdibns cogitafionæ ; Evangi le selonteint Luc, cb . u , v. 35 . Saint Bernardedit aussi dans sonSenna ded mstettis Vere tuum o beats meter, sni
snimam peflmmivit ; et l’on pourrait
citerdes exemples semblables empruntés ala liturgie culinaire .
(2) Cette lamentaflon était sans doutetrop connue pour qu
‘il ne fût pas sum
sant d’
en indiquer les premiers mots .
Un mouvement semblable se trouve
dans une amplification du Stabat psrBemardiuus de Burtis
Cum te cerno morieutemego perde cor et menteme t '0 t. dCû€ i°s
0 colombe sine felle !
(O) vus dulei plenum n elle !0 611 dulcissime
ap. Rosarium… un: pm dieabüium, P. 11 , fol. esu“ .
p lsuctu lasser sosie
crucior dolore ;orbs t orhem radio
me Juda s filio
a udio duleore .
F i ll , du lcor unieo,singu laue gsudiummatrem flen tetn l
‘
esp lceeonfereus sols tiulfl .
Peetus menton: lumiustorquent tus vul umquae mater , ques femiutam fel ix tem misere ?
1 44
'
I‘
zme iterum ampiex üur Johanne »: et route!
Mi Johannes planctummove ;
plange mecum, lili nove ,
li li novo foedere
matris etmaterterae .
Q uod crimen quae sc|° lv| u
g ens commisi t efl'
ern
Vu ela w rgss vulnera
spu ls , spinas , ce ters
s ine culpa pe t itur .
Ns to quseso perci le ;metrem eruciüg ite
sut in cruels stip ite
nos simul sfi g itemale solus moritur.
O(h) quam :I . qui ?) sero deditus . Reddite moest issimae
qu i (l. quam c ito me deseris corpus vel esanimeo(h) quem (1 . qui digue geniu s , ut sie minors tus
quam s bieete more… ereses t esuciatus
0oseul is smp lexibus.
(b) qu | s amo: corpor | sfeeit t ib i spe l l: Utinam sie do lesmo(h) qusm (L tam) dulcis p ignori : per“ …
ab )ecte pn emis Nam plus est dolori
s ine morte mori ,
quem perire citius .
Q uid stupes gens misereterrnm se movere
obscurs ri siders
lbngu idos luçeœ .
‘
Sok m pn vas lumme ;quomodo loceret ?
Aegrummedia mineunde convaleret ’
ln pu n is
mens M lenfi : Hou icidsm l il| | ras ;Jesum dus au ppl icio
0 serum elequ_mu
| male seem toleras ,
Qt
p
Simw l
it's
glsdw mvenie(e )s se:l i tio .
sentie Coloris . Famis caedis , . pestiumscies doute poudese
Gami n : suspma Jesum tib i mostuunîl:erym; a:
, [on s Bsrs bsmque vivere.eu nen s e
sunt inte riori : . G ens coeca gens 0e l»ilis
age poen itentinmdans t ib i flexibsl is
Jesus est sd veniam.
Q uos fecist i l‘
en t ium
prosint t ib i iluminsI od e bcatè Sium sedâ nt (L sed t a l ) omn i…u
sepam s te euuets lavant levent) criminadom odo note
non m eicn e . R ete Syon Mine
hommes ad hace ( 1. kane}0 Maria tantumnoli
lamentari tuo (l . tuae)°
proli
sine menuuc (1 ) piangere ,
quae vitamcupis w uese .
Et Johannes leneat Mariam sub humeris , et dico: a sus ad cam:
Muller , ecce filius —tuus Deinde dion: ad Johan… Eoeematertua. Pos|ea vodant fi w ia et Johannes de m ec, a sus dico! Sitio.
Statimveuiant Jadaei pracbenæs smgînmcumaceto et 38808 bib“
(poston dicat) Consummatumest.
l‘
uneLoNG lNUSumiat cumlances etperforet lotus ejus etdieu: aperæ
leb wil imsteehen ah daz ben e sin ,
daz sich onde sine: c arter pin.
JESUSvidmsfinem dicat clamando
Eli , Eli , lam(m)a sabact(h)aqi ; Deus , Deusmens , utquid dereli
quistime?Et iuclinato capite , emittat spiritum.
LONGINUS
tsnæ _grs tse gr_
st | sc ; pièce vers , trop 11 ée pl l’ 108
historiens de la littén täätsfiennesibi sunt de licise
P'° Steve ls Va g in sotto ls esuee” den pul ls Jesù le vers luce—pie“ : del se di tutto l 'univenb.
mutu s smplexi as
se parut sm ut ibus
bm bus protons“ .
Vol … 11 cape ebe stan inebius toe tutto il cespo eb
’
ers tom es te to
per riscatter questomondo perverse
Vede la lie ebe'
ls t‘il digus s e ee
l”° oh doe3sfl ittu sa n s et lnfelleevieem quseso rd dite. s tri m uui plau ite.
seen i l tuo lighe e Jos s le mostesvs
11. N.,
o e siècle fol . as, Ou trouve aussi dans un petit poèmen
latin , éefit i Floæuce , æ 1 439 :
(1) Le rhythm exige une syb be de
plus : ilfau
: Issus,
“ £oute
_lire
‘
œ£æät £ÈÏoÏ
°
ÏbEÏË ËÂÏÏm , cssm pns u t" '
u us
le: le u ne dums . kw »: M ere.i
.
: hql c°
-; hi l‘a im h ;
(2) Le pape Vlli mou ap. l oue , Schauw iek des muaut eu1303 , disait egalement as une e lters , t. I , p. 39.
PILATUS
Swer rcdelicher diuge gert
das stet vol eu dermass
dez os ir werde wol gevert.
Du bitcat das ich laze
dich bestaten ) esumChrist
de: main ich wol ia quote
sit er dir so ze hon cu ist ,
uimia nach diuemmuote
0% des Peste…
Presse,: sit paretumretro altnre et image smctae Marine sit in eo
posita. Inprimi: quidemPeer ante chonm i|t excel» , ie similituä
(1) LaPassiondut être undesderniers le parlement de Paris cmt même dessjets que l
‘
on se permit de traiter en voir intervenir , des le milieu du XVeh gœ vuly ire et l
‘
un des premiers siècle et défendre des représentationsilest le clergé défendit ia représa ta qui , sous pretexte d
‘entretenir la dé
tioe. Nous devons cependant Jebi votiou blm ieut tous les sentimentssi ls publication d
’un fragment |p
’il d
‘une piété véritable. Les pmhibiüons
est impossible de croire postérieur sus ne furent pasmoinspositives enAngle
… s années du X"! siècle et terre ; mais les cpin ons n’
y étaient pasos litdans le Calciogo de
’
M a ta 116 aussi unanimes : car , ainsi qu’
il nousM on ap. l un tori Scfl ptorcs re l
‘
appœnd lui—mème Scfi ptores i llusM t italicum , t . 7 111 , p . 365 la tresMagna: Britannia , p.
qœst’
anna 1243) ia fatta la tappte cbevèque rotestant Bale composa unsenta ient: d la passione et œsunecio mystere 0 tite passion ol Ohmx, etnedi Christo nel Pra della Valle . Dès Geer es Sandys lit encore imprimer ,1264 , il se forms mème Rome une en 1 10 , une trsgédie sur la mort dusociété pour représent
er les mystères Christ , qui n‘étant qu
‘
un mystère un
de laPassion qui prit le nomde Com peumoins irrégulierque ceuxdumoyenm de! M laiom ap. Tiraboschi, age . En Espagne où la piété avait à la1. 17 , p. 343 . Mais ces essais ue sem fois lus de ferveur et de naïveté »,
'
oes
tient pas avolr joui d’
une grande pcpu cc ntations en langue vulg se
b ite puisque dans le XV0 siècle Ber conservèreut plus longtemps que aus
mü oCampngna traits ce sujet en latiu le reste de l’
Eur0pe ; Juan de la Encina
(M ei,Vm i llustrata, P. lit encore un Egloga de la poston y6 que vers le même temps Tomma muefl e de nuestro Redentor .
… laPratoet Treviso préférèeent aussi (2) Selon l‘
usage de Rouen ; 8 . demmirde la langue liturgique ; Ruth , Rouen n° 48 (XIVe siècle)
non paGnchit e der i talimischen Poesie gine et no 50 (XVe siècle non pa
p. 100. Comme nous l‘avons dit . gine il se trouve aussi un peu abrégé
1 48
nen: ANGEL1 , nativitatem Domini lqnmmüet a dquinque Canonicos
quindecimmarcha et librnrum ad comm Vicorios de secunda
dans un ms . 8 . N. n° 1213 , p . 1 7 , et
a déjà été publié par du Gange t . Vp . 129 col. 2.Toutes les rubriques sont
complétées dans l’
ordinaire manuscritduKi lle siècle dontM. Clémentapubliéplusieurs extraits dans les Annales ar
chéolog iques , 1 . VII VIIIet 111 . Quoiquesa provenance n
’
ait pas été indiquéenous le croyons aussi à l‘usagedeRouend
‘
abord lamentionde l‘
Archiep iscopus
prouve que l’
eglise étaitmétr0 politaiue ,et non seulement cet oifice n
‘
y diifère
de la version de nos autres sources que
par quelques variantes insignifiautes
dans les didasoalies , mais on y trouvedes cérémonies liturgiques peu répandues qui étaient en usage à Rouen
comme l’Expuls ioudespénitents lemercredi des cendres , et surtout la pro
cession du dimanche des Rameau , où
figurait le fm 1rum du Christ. Encore
en 1 7 18 la Pasœurcllu (farce destours) se faisait (à Clermont) par cinqclercs e t par un prêtre qui coucluaît lacérémonie : les paroles étaient a peuprès |os mêmes qu
‘
a Rouen ; de Holéon Voyages li turgiques , p. 76.
\ vant la ré solution l‘
Adoraüon des
Bergers étaitmême encore représentée,le jour de Noël , dans la cathédrale de
me… . Voyez sur cet office Marteune
0 e antique Ecclæiae discipline , p.
8 7 et De untiqm‘
s Ecclem‘
ae ri l itmslil , col. 101 . Une liturgie beaucoup
plus courte est indiquée dans les notesdu Liber de oflici is ecclesiastîcis de
Jean d‘
Avrauchœ, p. 1 17 , éd. de 1679 ;et une autre a é té insérée dans unme.
du XI“ siècle ; 11. Mazsriue , no 216 ,fol. 18 Dans le Dim ale audace
ueme , imprimé à Paris en 1 734 , on
trouve encore , p. 166 , des restes de
cet oflice . In cham can on sn!us di
r it Quem vidistis Pastores ? Dici te .
suuuui iate nobis ; lu terris quis apptmit ! pus… retro etiam respouden
lut‘
autem iuvenimus pu nis inw lutum
‘
The lest yees We sbew id you , and ia t in :( p iaœ ,
how the sbepbetds of Cr ist by the mad . [e l i
( lî cut iouand ihre kyngs that ycome [ro tbe cuu t sœ 3
be n e.te .h su Wi th enlee r devot ioé;
ap. Hawkins Origin ofthe eng lishdrama , t. i , p . 6.
11 y a aussi un Jeu des Bm h‘ers a lasuite du Mvsüre de la Nativité publiépar M. Jubinal ; M ystères inédi te du
quinzième siècle , t. 11 , p. 7 1 un
Eolega represeutade eu la noche dela mti c£dud de :|t Salvadormire ouatro postures Juan , M a so,Lucas Marco, parJuande laEncinset eu Autopastorü det Nedm£efl o ,
par 6 11 Vicente .
et mulütudinemmilitino coelestis lau
danüumDominum. Cette demande et
cette réponse étaient mème répétéesune seconde fois . A Rome , ou chante
aussi a Landes l‘
aotienne suivante
Quan vidistis , Pastoses? Dicite , au
nuntiate nobis ; ñu ten is quis apparuitet ils répondaient Natum vidimus e t
choros augelomm collaudantes Dominum : Alle luia ; Diurnale secundumcom etaäm romanes cnr iae fol .1 37 , On lit également dans Gerbert , Velus liturgie alemannica , p .
840 : Post Te Deum taudamus alicub iin usu erat Ofl ciumPastorem (cujnsmodi alia lufmtum Stellae Sepulchfitemporibus suufrequentabantur) quodfinite mises couünuabatur , snntque adhoc accommodaæe hodiernae adimc eutiphonae in Laudibus. Cc sujet était naturellement fort populaire pendant lemoyen âge c
‘
est le 7° mystè re duChester WM tsun p lays, le 1 1 ° du Touueley mysteries , le 16e du Ludus Coventrine , et on lit encore dans le prolngqgâ
uŒM kmm—day représentéen
sed: PastoresWrautes per magnumosti u_mchori per mediumcho
run: i ransm tes , tunicis et amictis iudutos , h|mc versam ita diams :
Nolite timere ecce enim evangelizo vobis gaudium magnum
quon crit omni popq quia natus est vobis hodie Salvator , qui est
Cbr'
s tusDomini in civitate David. Et hoc vobis signum luvenietis
infantempanais involutum et positumia praesepîo
Sint plures Pucri itt volüs ecclesiae , quasi ANGELI , qui alla voce
iucipiant (2)Gloria iu
‘
excelsis Deo , et ia terra pas kominibus bouse volan
tatis
Haec audieuœs , n smuas ad locum ia quo parutum est praesepe
m edant cantantes huuc versam
Pax ia terris totum
Quaddum iut: avermt , duo Presbytèri dalmaticati demajori sede ,
quasi OBSTETRIŒSqui adpraesepe fueriut diceni (5)
Quemqhaefitis , usque dicite
PASTORES respondeant
Salvatorem, Christum usque angelicum
( 1) Saint Luc,ch. 11 v. 10—12.
(2) 11 y a dans le ins . publié parAnnales archéologiques , 1 . VII ,314 Hoc audieuta , septem«antes in alto loco disant.
(3) Saint Luc , ch. 11 v. 1 4 .
(4) Pas in turn s nuntialur ,i n excelsis g loria
(Namque) te rra focderstur ,med iante grat is .
Mediator homo Deusdescendi t in proprio
ut ssœ ndat homo rcus
euadmin s gmdin.
Tn nseamus videamus uen: quseeitis etcVerbum hoc quod factumest ;trauseamus ut se iamus
quod (b ic uuutialume41 .
ls Judaen pacs vsg it
pacs salue populi
quo be llsndum se praessgitve tuu hospes saecul i.
Accedemus ncce (hmussd praesepe Domin i
e t (eougsuden les ?) dicsmnsLaps fecundse Virg iui ;
ap. Annales archéologiques , t . Vll
p. 314 .
25) 11 a ici une addition dans Ioms .
eit par Annales archéolog iques
Ti me p edie n lw per ehorœm ia
manibus bou le s por tantes e£ con te nte: usque
ad Christi pme" pe
Tn nsesmua in Betbleem et videsmus hocVerbumquod fsètum est quod fecit Dop inus et ostendit nob is .
ven isntilml DUO OL EM C! ia pu esepecontent
Q
(6) Quemquacritis ia praæepe , Pastores? Dicite Antiphm ire du XIe
siècle ; 9 . N. no 909 ,foi . 9 , to.
(7) Salvatorem, Christum, Dominum,
infautcm pannis iuvolutum, secundumscmonemangelicum Ibidem.
| 5 |
0fice des Mages
Coulato oficrtorio, autequamcant ad ofiermdam, tres Chorar uia
duti vestibus serieis , hubeutes singeli coronamaureum in capitc sua et
(s}cyphumdeauratum,seu niiudjocaie pretiosum in monibas suis , ad
in ter triamaucun qui venerant adw are Dominum, iugrediuutur per
portammajorm ch0ri iuœdentes cumgravitete cantante: sequenœm
r onde»:
0 quamdiguia celebrauda dies is1a laudibusia qua Christi genitura prepalatur gestibus
pax terrenis nuntiatur , glofia coelosfibus !
Selon l‘
usage de Lime s
I a(rtenue , De antiquis
ges p
bus , col. 1 24 . Ccmatique était certainement fort popu
on en va
lire plusieurs tonnes et l on ne ut
imc pendant le moyen
doutes qu’
il n‘
en ait péri beaucoup‘
eu
1res . Brat penes monas1efiumnostrum(& ncti—Blu fi) mauuæriptum jamulti
mo ejus incendie anne 1768 , flammîsabsumptum ia ao bisærh trim 11e
gorummagna r11ate ludo exhibebatur ad quamprimores vicinae nobilitatis , confites de Lupfen , Fürstenberg , etc . , concurœbant , ditGesbertDe cantu et musica sucre , t. 11 , p.
82. 11 y avaitaussi deus unms . duX1VG
siècle de la Bibliothèque de Viennen° 94 1 un mystère sur ce sujet , dontil ne resterait lus que l
’
argument , selon Denis , icesmanusefl pti theologici , t . 1 , col. 3049 ; missions croiri
‘qns volontiers que le pièceœstcom
p te
Al cde rcm1um_filinm De: pp
° Stelle n inm
1aM ur Eey .
ST I LLL s
Nate l‘
es le De i redoleutis tbuu SabaoiB t janeta Arab ie esotics plebs
::open bis
Autun cummyrrhs 1ellue tu bu e0a.
AUI I OLU8
Quid ps rat hace steih
T I UI I OLUO
Lus iste unu llh5'
4 ' 1 8 0 L0 6
Haee nimis igneseit
80 1 ed it.
fl l l l “ lfl i l
Lune fsecseit.
AU.! OLÜS
oth) Quan a edsseit !
! ! Ul l Ol ‘ll
Prix ( 1. PM, : psllet.
I YLI I I OLUS :
Lsuruz (l .‘
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surut
AVI BOL0 .
Oh Quan ferveseit £
TI UI BOLUl
Jovis born t .. ! l l l I OLfl s
Mare tess lm seit.
sussot ue
q ue msg is ereseit
Virgo talmeiæ:
153
88 00 110 118
Thus , coelestem;
TERTlUS
Mori notat unctio.
Beiada exù tentes circa medium chori , UNUS comm eleve ! manu»:
osœudcntem suüam pendentem ia fiio , quae antecedit cos , cantando
altieri voce
110 0 signummagui regis.
Tune TRES simul pergunt versus majus altare , cautanles
Eamus , inquiramus cumet oflbramus ci munera : aurum, thus et
myrrham.
Et vadunt ad ofi'
ereudnm, relinqumtes ibi sua jocalia . Post M ec ,
mm: Puer psallit retro majus altare ad imler ANGELl ; aüoquendo
Reyes cantat
Nuntiumvobis femde superais ;natus est Christus dominator orbis
ia Bethleem ! udae ; sie enimPr0phetadixerat ante
Que visions attoniti REGES et admirantes redeunt per portamquae
decit nd sacristiam, cantando anüphonam
ln Bethleemuatus est rex. coelorum
Oflicc de l’Étoile
Die Epiphaniae , tertia cantate , tres Clerici} de majori sede , moreRegum induti (ccdebeut esse scripti ia tubula) ex tribus parlilms ante
(1 ) C’estune hymne pour l
’Épîpbanie ; bor nerons a eu rapporter une des fo:
ap. Cficbtovaeus , E tucidaton‘
um, 1 . mes les plus répandues Hodie ia Belh
i , p. 91 et Daniel , Theseum hym leem puer uatus est , et nomeu ejusnologicus , t . 1 , p. 235 . souctmn et terribile ap. l‘ameliu5 Li
(2) Cette antienue se trouvait avce turgica Lal iuo mm, t. 1 , p. 296.
quelqun varianæs dans la liturgie de (3) Selon l‘
usage de Rouen ; B. de
presque toutes les églises nous nous & ouen n° 1 8 non pagiué ; Johannis
1 55
Processiouc in nuvi ecolesiac cm tiM a, :mimæmfacünt. Dunnau
temprocessiomwem ecclen‘
cæ intrare cœperit , corona ante cruœm(l )
pcndemia modum“elles (accenda tur) MAG ! sleümn oc a la
{cumbacuüs) , ad înn msancMe Marine super allure cmcis prius
positum cantantes pergant
Eme stella ñu oriente pmevisa, ilemmpmecedit nos lucida. Race,
ingum stella natumdomonstrat de quo Bahamcecincmt dim :
0ritur stella ex Jacob et ex,s)urgæ homo de Israel et œufringet
omnes duces aüenigenamm et crit om is tem possessio ejus
Hocfinito, DUO DE nw 0mSEDE cum dalmaticis ex atraque parte
altnrù atantes maviter rapondeant
Qui sunt hi qui , stella duce nos adeuntes , inaudita ferunt?
I AC! ra pondcant
Nos sumus quos œmitis , reges Tharsis et Arakmm et Saba
dana ferentes Christo regi :iato Domino quem stelladeduœnæ,
adorare venimus.
Tune DUO DALHA‘I‘
ICAfl mm cortimm, diam:
Ecce , Puer adœt quemquaeriüs. Jam propera£e adorare , quia
ipse est œdŒ pti0 mnndi .
Tune proddentez REGES ad ten am, simd W en: Pacman, ita
Salve pfinœps saeculorum!
Tunemms amofummaummacâ pia£ , et dieu:
Suœipe , rex , aurum.
Et ofi'
erat. SECUNDUS REX ita dico! et o/Ïerat
Toile t(h)us , tu were Deus.
n nnus ita dieu! et ofierat
Myrrham signumœpulturae.
(1 ) AM : allure m ais dans Jean ecclrsiae Mag i , œtendmles “ : ld’Am M s ; ladidascalie est beaucoup cumQaculis , inciyn
‘
ant antiphm m,
plus courte dans le ms . des Annales et canicule: pcraant ad allure.
archéolog iques Ad introflumnav“ (2) TirédesNombres. ch. xn v, v. 1 7 .
Interimfiamoblatiom a Ciero etPopulo. Tune , Magicormñbmet
quas i : omno : opitù , quidamPuer , alba iudutus (l ) et quasi M DS,
ia pulpito illis dicut kane mtîphom
lmpleta sunt omnia quae pr0pheüœ dicæsunt , ile ohviamremeanles aliam, ne delatores tanti regis puniendi eritis
Bac finito, Regex recedænt per alan ecclesîœ ante fautes , et intreat
rhorumper ostiumsinistrum, et proccscio intret chorumcicut consac
tum est ia dominîcis , CANTORE incipicnte hoc re:pomorüuæTria suntmunera (3)
Mystère de l’Admüon des l oges
Rex sedens ia solio quærat comiüum exeat edic ut
continue qui detrahunt ejus imperio.
( I) Nous supprimons amic‘umpcrcapu£ qui n
’
est pas dans le ma. desAnnales archéologiques .
(2) ( le texte est certainement corrompu ; mais il se trouve dans toutes
nos sources , et les variantes des autresmystères sont trop nombreuses pournous permettre de le corrigeravec quelque certitude ; peut
—être seulement dc.Lvrions—nous retrancher oo. Le texte publié par les Anna les archéologius’
arrête ici .
(3) pretîosaquae obtulemntMagi Domino in die illa et habenl in se divin:mysærä. ln auro ui osœndawr regis
potentia in thure sacerdotemmagnumconsidera et in myrrha dominiæm se
pulturam. VM Saluüs nosin e aucæremMag i venerati sunt ia cunabilis et de
|hesauris suismysücas eimunerumspecies oblulemnl . ln auro , etc. ; Processionale ad « sum cccle“as Samfol . 22 . t
o. Les trois premiersmots de
ce ré qui se chantait à la procession de !Œpiphanie , sont aussicités dans un ordinaiœ selon I
’m ge
de Rouen écrit pendant le XV{ sièchæB. N. n° 903 , non paginé .
(4) C‘est aussi sans doute le premier
motd’une auüenne, oud‘
un verset tombé en démétude . Le rô le des Trois Roisne s
’
arrêtait pas là ils conduisalent leChœur, et leurs Serviteurs chanü ient ie
graduel encore usité à Rome le jour del‘Épiphanü: Omnes de Saba .
3 B . de Munich ( Xl° siècle n°
62 foi . Cc ms ., qui appartenait
autrefois à la cathédrale de Frisingue
est resté long temps sans couverture et
le frottement en a rendu l‘
écriture illisible en plusieurs endroits ; mais nousavons pu remplir la plupart des lacunesà l
‘
aide dums. d‘
Orléans . Ou y retroa
vera toute la liturgie précédente ; l‘
au
teur s‘
est borné à en lier les ditféæntæ
parties par un dialogue qui seulementdans quelques passages , pris une for
memétrique . Tous ces petits dramesdcl’
Adoraüon des l oges semblent s’êtreinspirés du Proævanactîm Jaco“ , oh
n u, et de l’
lfislon‘
a infantiae Salvatoris , ch. u t.
157
ANGELUS in primis
Pastores , annuntio vobis gaudiummagnum
PASTORES
Transeamus Bethlehemui videamus hoc verbum
Gloria ñu excelsis Deo et in tem pax hominibus bonae volan
tatis
MAGUS PRIMUS procedem
Stella fulgore nimio rutilat ,
I AGUS SECUNDUS proredms
Quae regemregumnatummonstra t
mens man us procede»s :
Quemventurum climprophetiae signaverant .
TRES MAG ! una
Esmas ergo et inquiramus cum, ofl'
erentes ci munera aumm,
1hus et myrrham. (Ad Give: hierœolymüm s .) Dicite nobis , 0 biere
solymitanî cives ubi est expectatio gentium (ubi?) noviter nains
rex Judaeommquemsigais coelesübus agaitamvenimus adorare .
INTERNUNTIUS accurrma
Salve , rex Judaeomm.
( 1) C’
est une ancienne antienne , ti
rée de saint Luc ch. 10 . Juxta
illudAngeli ad Pastores Ecce ego an
num, p. 21 éd. de Milan , 1 712. Ecceannuntio vobis gaudiummagnumquodcrit ia universa terra hodie natus est
nuui io w his gaudiummagnum ; Assemaui , Codex li turg icus Ecclesiae universac, w ,
P. 2 p. 253 . Ou la trouve
dans les plus vieilles liturgie5 et plu
sieurs église5 1‘
out conservée avecquel
ques variantes sans importance Angelus ad Pafl ores ait Annuntio vobis gau
diummagnum quia natus est vobis ho
die Salvatm mund| :Alleluia B . N. no
1015 (X lif siècle) fol. 38 , W. Ecee
anmmtio vobis gaudiummagnumquadcrit omni pepulo quia natus est hodie
& alvator muudi M issale ambrosia
vobis Salvatormundi ia civitate Davidreguabit , et regni ejus crit finis ;ap. Pameüus Li turgica Latim mt . p. 297 .
(2) Pastores loquebantur ad invicemTmnseamus usque Belhleem et videsmus hoc verbum saint Luc , ch. 11 ,13 l
’Église en a fai t une antienœ quichante encore maintenant , le jour
de Noël , à Landes .
(3) Saint Luc , Ibidem v. 13 on en
a fait aussi une antieune qui se chanteà l
‘
office de Noël.
— 159
Ante ven(ire jube) quo possimsingula scire
Qui sint , our veniaut , (quo nos rumore requirant) .
(Rex est.
causa vise ; reges samus exAmbitis ;
Quaerimus huc regem regnamibus imperitanæm. )
(HŒODES)
Regem—quemquaeritis , natumquo signe didicistis?
MAG ! respondentes
illumnatumesse didicimus ia Orieme , stellamonstrante .
REX econtra
Si illumregnare creditis , dicite nobis.
flanc regnare fatentœ , cummysücis muneribns de terra longin
qua adorare venimus ; primus aura regem secundus thure sacerdo
tem tertius myrrhamor& lem.
nax adM iliæ:
H(inc) symnistae et disertos pag ina set ibas prophetica (profe)rte .
xmms cdScribd:Vos legisperîti a rege vocati cum prophetarum libris prope
rando venite.
REX ad Seriba:
0 vos , Scribae interrogati dicite si quid de hoc puero scfiptum
habeüs ia libris.
Respondent sewum
Vidimus , Domine , ia prephetamm libris nasci Christ‘
umia Bethlehem civitate David ; Propheta sie vaticinante de Beihlehem
(1) Et tuBethlohcmEphrata parvulus Nichée ch. v v. 2] Saint Matthieu,
es in millibns Juda ex temihi egreuic ch. 11 v. 6 , et saint Jean , eh. vu v.
tnrqni sit dominator in Israël , et egres 42 partent de cette prophétie sur lasus ejus ab initio adichas aetemiæfis naissance du Christ à Bethleem.
160
REX adSoribas
Protinus ad finemspectat prudentia rerum
Vadite cumvestrîs qui digni vatibus estis .
Et pro; w iat libmm, (deinde dicat} adProceres
Consiliumnobis , Proceres , date landis , honoris .
summumad Beyma
Audi quae facias , Rex ; audi pauca sed apta
Bois des dons Magis , nec mitte morari (sic) ,Ut , noviter nato quemquaem 1 rege reperto
Rex per te redeant , ut et ipse scîas quad adores.
REX adAm îgcrum
Addao externes citius, vasæue tyraunos.
ARMIGER ad Mayo:
Regis vosmandala vacant.
REX ad pñmumMayam'
l‘
umihi responde stans primus in online fari .
Respondet rmnms n cvs
1mpero Chaldaeis dominus rex omnibus illis.
REX ad secundumMagum
Tu , ai , nude es?
Rœpondet smum s mens
'
l‘
barsensîs regio me rege ailet Zoroastro.
REX ad tertiumMagum
Tu tertius , nude es?
Respondetmnrms I AGUS
Me metuunt Arabes mihi parent usque fideles.
REX consiüo habite , dicit
lte , de Puero diügenter investigate , et , invente redeuntes mihi
m u tism, ut et ego (veniens adoremcum)
1) Il y du : saint Matthieu, eh. Puero et , cum invenerilis renmutiate‘s Its , et inærmg: tc ùifigœær de mihi ut et ego venieas adoæmm .
161
MAG ! œpicimta steümn caniant
Jamstella in 0riente pmevün
iterumpraeœdet (l. pmeœdit) nos lucide.
I AGI cdPastures
Pastores , dicite ; quidnamvidistis ?
pÀsrou s :
lnfantemvidimus parmis involutum 1 )
men us mama) a .(msi
Qui sunt quos stella ducit,nos adeuntes , inaudîta ferentes ?
I AG I .
Nos sumusquos cemiüs reges [reges] Thm is etAmbumetSaba
dana ferentesChristo (reg i) , nato (Domin)o, quem, stella «luce , ado
m e venimus.
o… u
Ecco Puer adest quemquaeritis. Jampracpnraæ et orate quia
ipse est redemptormaud!
Î îürantea | |AG I (dieuaSafin , princeps saeculorum.
mnms n ous
Suscipe , rex, aurum.
sam us mens :
Toile thus, tu vero Deus .
TERTIUS HAGUS :
Myrrham, signumsepultnme.
men us cd p mstrato: Mages
lmpleæsunt omnia quae pmpbeüce dicta sunt ut ite , ) viam
remeatis (l. remeantes) aliamne delatoœs tanti regis punieudi silis.
( 1 Ces paroles se chmtaient encore (2 Nous avons déjà vu , p. 133 , ces
pen ant le dernier siècle , dans l‘
église pamos dans un peti t drame à l‘
usage
d‘
Angers : voyez ci-dœflus , p. 148 , du diocèse de Rouen.
note .
435
mbisa o|mam um»’
cumAngelo dico:
Gloria ia excelsis Deo , et ia terra pax hominibus bouse volan
tatis Alleluia Alleluia !
Tune demamu rgentes (PASTOIŒS) ccmænt intra ce
Trauseamus usque Beilfleem ut vidœmmhoc veflmmquodfecitDominus et osændit nobis.
E t zic procedant usque ad praa epe , quad adjam m um : pa
rutum crit. Tune mm: …}m custo… prm cp interrogmt
Pastora , diœnæs
Quemquaeritîa Pastores dicite
PAS‘
1'
OIŒS respoudeant
Salvatorem,Chris Dominum infantem pannis involutum
secundum sermonemaugelîcum
Adest parvulus cumMaria , maire e1us , de qua dadammticiuw dolsaias pmpheta dixerat : Ecœ virgo concipiet et p
‘
ariet filium
Tm PASTORESprocidenæs adorent infantem dicentœ
Salve , rex saeculorum!
Postea : urgentcs invitent popq mcire… ta ( 1 . circum tanæm}cd adorandum înfantem dicenæs lurbü vîcînù
Venite , venite ; adoœmusDominum quia ipse est Salvaœrnoster
ou à quelquemystère méfi egenre , conservé par une ancienne tra
dition . Ou trouve aussi dans une hymnepour le jour de Noël :
Cognovit bo: et n ina :
«p od puet crut Domiaur
sp. Daniel , Thesaurus hymnologicmt . I , p . 334 .
Cette croyance s‘
appuyait sans doute
sur ce verset du ch. d‘
isaie : Cogno
vit bus pom ssorem suum et asinus
m pe Domini sui et sur le troisièmech . d
’
Hah cuc : Domino. audivi audit…
tuum et limui ; considen vî opera tuaet aznavi iamedio duorumanimaliumvoyez ci—dessous , p . 1 83 .
( 1 ) etm bitur ejus uomen Emmanuel ; lsfi e , ch. vn , v. 1 4. Cc verset
était devenuune anüenne usitée dans inliturgie oui… ; B . N. n° 1013 (Xll°siècle) fol. 161 , N .
(2) Cet invitatoiæ s’est un peu mo
difié ; mais ou clh nte encore à Romele jour de l
’Épiphanie : Veniie ; adoremus cum, quia 1pse est Dominus deusmater ; ap. Antiphomrùmmmamm,p . 43 , éd. de Paris , 1666.
œgem_quæfimœ.
quemuatumesse stella iudicut
quae falew‘e ceteris clarior rutilat.
AB I IGBR revenu salutat ( 1. salut“) Bcgcm flexo gum, diva!
Vivat rex in actemum
Salvet te gratis mea !
ARI IGER
Adsunt nobis , Domiuc , tres vivi ignoti , ab 0rieuœveuieutes , no
vumu tumquemdamregemquaeritanæs .
Tune mil lat “ ROBESOratorcs vel Interpmtes cao: ad Mages , diœm
Leti inquisit0œs (1 ) qui sunt iuquirite réges
Afl'
ore quos nostris jamfama revolvit in cris .
mrsnn ems »adMag
Principis edictu (2) regœ ,—
praescire venimus
Quo sit preteems (3) hic vester e t unde pmfeetus .
Regemquaesitun , daw ste lla significatum;M
_unere pmviso pmpenamua eam—
veuuundo.
onATORES rm rci ad Herodem
Reyes suutAi'
abum;°
cum tnnomuñere natum
Quæruut infantem quemmon3trant (4) aideramgom.
uauouns mille…Arn|ig‘
erumpro Magix
Ame venire jube , quo possimsingula scire :
Qui sunt , eur veniuut quo nos rumore requiram.
Quodmandas cilias , rex iuclyte , proficietur.
( l) Le rhytlmæet le sens indiquent Sans doute edictu.
egalement que le commencement de ce Probablement procerlw .
veus est corrompu peut—èüe l‘aut-il 11 y a dans le ms. mon: trari t.
lue Lecti qmmtora .
167
Tune au cuns impa ct Sinistn‘
s Symystis qui cumeomien!
habi|u juvenili , ui :adducant Scribas qui ia dim orio parati sunt bar
Vos mei symystae (tÿlegisperiæs ascite , ut discant ia Prophetis
quad sentiant ex his.
8YMYS‘
I‘
AE adScribas et addua mt co.: cum libris Prophetarum
Vos , legisperiti , ad Regemvocali cumProphetamm libris pro
perando venite .
Postea |ŒRODES intm oget Soribas diams
0 vos Scribae , interrogati dicite , si quid de hoc puero scriptumvideritis ia libro.
Tune scnmm dia rm lw nt librum et tandem, inventa quasi pro
phfl ica , dicant
Vidimus , Domine ia Pmphetarum lincia, nasci Christum ia
BethleemJudae , civitate David (2) Propheta sie vaticînante .
E ostcndentes cumdigito, Regi ina*
adulo |radaut lilmuu
CHORUS
Bet…æmmo»se minima
TmæHa adæ visa prophetica furore_coecum pro; zciat libmm
et m.ws ejus , au lito tumultu procede ! pacificaturmpatmn, et sim
salutet cumSalve patermclyæ;
( 1 ) 1111 . Monmerqué et Wright cor
rigent 3 tort par sinistri : ce moi. vientde Zu w m Compagnon , et les
vieux‘
vaius allemands en faisaient
quelquefois Simnù tae
Reg is simn ist is ali isque fidel ibus eiusEin : sen itio qu i sunt ñu eottidiaue ;
Ruodlieb , fragm. v. 103 ; ap. Zateinische G edichle des I and I IJahrbut , p. 1 47
Voyez aussi i lmbanus Maurus Poemes41 et 34 ; Port: , Monumenla G er
munies historica , Scfiplm m t. III ,
p. 266 note 23 , et ei-dessus , p. 139.
(2) C’est par erreur que MM Mou
merqué etWright mettent une virguleaprès civi tate, et n
’
enmettentpas aprèsDavid il s
‘
ag it ici d‘
une prophétie deI ichée .
(3) Sans doute une autienue tirée duverset de Michée que nous avons cité
p. 139, note 1 ou plutô t de saint Mat
thieu , ch. 11 , v. 6 Et tu‘
Belhlebem,
term Juda uequaquum minima es ñuprineipibus Juda ex te enimexist (tqui regat populummeum israel .
salve rex egregie
qui ubique impemsceptra teuens regis .
m eum
Fili amantissimedigne lundis munem,
lundis pompan reg ine
tuo genens uomine
Rex est n‘
atus fortior,
nobis et (1 ) potentior
vereor ne solio
nos extrahet reg io.
F1LlUS da pevtive loquem, ofierat se ad vindictm ,
Contra illumregulum,
‘
contra natumpurvinlum
jube pater filium
hoc inire prae1ium.
Tune demum dimittat m enus Mayo: inquiram dc Puero et
connu cis spondoat rcgi nato, diem
Its , et de Puero diligeuter investigate ; et , invente redeunæsmihi renuntiate ut (et) egom iens adoremcum.
Magis cgredimtibm praeceda| stellam qflœ fi0müu ia com mHoradis apparait quam Ipsi sibi mutuo ostenù næs, proœdam. Qua
visa, Heroda Filimminentœr cumgladiis.
(n m)Eœo stella in 0riente praevisa
iterumpmeœdit nos lucide .
vm 0u s redemüa a praeæpe , va |iant gaudcnta et m
0 regemeoeli !‘
( 1 ) Manque dans l‘édition des Bibliophib .
- i 7 l
mutato lateant Herodemquae vidimus de Puero. Tam: abeuntes per
d iam viam,non videuæHerode , sautent : 0 admirabile commer
ciam! Creator omnium Venieutes cham divan:
Gaudete , fratres ; Christus nobis natus est ; Deus homo factus est.
Tunemumu incipia|
Te Deum landamus
Rachel (2)
ANGELUS :
ottumpastoris , Pastores anatio vobis
qui redemit proprius , pastor et agnus , oves.
Pannis obductus decus orbis , gloria regum,
(1)C’est sans doute une anûenne qui
se
the english drama , t . 1 , p. 3 , etM.
antait autrefois le jour de Noël Marriott Collection ofmatish M ira0 admiraDile commercium Creator se
nefis hmnaui animatumcorpus sumensde virgine nasci dlgnatus est , et pro
œdens hoäe sine semine 1argitus est
nob is suamdeitatem; B. N. n° 1013 ,siècle) fol. 43 , La variantes
cette antienne étaient communes on
lit dans lems. 9 . N. n° 78 1 011 110 siècle) fol. 20 t° , sanclüatm au lieu
de dei tatem, et dans Clichtovaeus t .
1 , p . 480 : M odem homo cim se
n ine . Elle figure encore dans l’oflice
de la Circoncision ap. Offices du fa te:annuelles deNoël de la Circoncision
et des Rois selon l'
usage de Par is , p.
123 .
(2 B . deMunich,u° 6264 (X1° siècle) ,10 1 . 7 vo ce ma. appartenait autre
fois à la cathédrale de Ft isingue . Ou lit
en tête de cette peti te pièce 0 |‘d0 Ra
ck “: c’
est en réalité un Mystère dessaints lnnocents , comme la dixièmepièce du Chester Whi lsun p lays la
via‘
ème du Lucius Covmtn‘
ae et
de John Parfre . inti
mas—dau ap. Hawkins , e Origin of
cle—p 1ay: or M ysteries p. 199—219.
Quoique cettedernière pièce ne remonteu’à 1 312 elle avait été certainement1te aussi dans un butde piété puisquele poète dit dans l
’
épilegne
Uouorubh: sovu tgncs thus w e c0 0clude
our n ettev, tin t w e have ohew id here ia yourâp
t €8t fl t
und though our elo uen: be but un e
w e beu ed n you al of your paciens10 pardon un « f our ofl
'
an:
fora fl. lhc sympy11 eunuyng tin t w e esu.
thi : matter w e have : hew id to your nadia :
in the w ursl| 1p of our Lady und l| i |° modes(seynt Ann .
AAutun le jour des Innocents étaitaussi célébré par une please représentation appelée Le Jeu du roi Hérodæ,
et l’
on trouve 3 l‘
appendice de la Pasto
rale sur lamin ancede Jésus— Christpar frère Claude Macée hermite de laProvince de Saint—Autoine Saint—Malo
Bovins (i ls ia— 18 , 1 803 le Massacredes lnnocem qui se joue par personnages. Heiusius composa encore sur cesujet une tragédie intitulée HM :
q anticida.
in fqeno situs est qui eibat omue .u est.
lu Bethlemvitae panemquuemüs eumdem (1. euntes
ANGEL]
Gloria ia excelsis Deo '
msrouzs
Quis audivit his similia
ab aeternomirabilia?
0 mirandumpuerperium
tantumhabens ministerîum
Transeamus ergo Belhleem
explorare rei se| iem
Vefiientes adpraesepe dicant
0 regemcoeli , cui coelicolae famulañtur !Clauditur ia stabulo coucludens cuncta pugillo
Despectissimm ia terris et summus in astris.
cuouvs dica |
Pastores , quiduàmvidistis "
Ra panaèant u srouns :
lnfantemvidimus pannis involutum.
men us cd Joseph eauæ|
Joseph,Joseph s'
urge
ioseph inAegyptùm cummetre feras c ito ChristumNe cummuctandis pueris rexmactet et ipsum.
Admonitus rodeas ubi nex , fraus rexque quiescit.
‘
JOSEPH surgcns de strate , dicut adMariam
Quad pr0phetica dudumvox iusonuît
angelica tuba nuuc admonuit
intrat Aegyptum luxmuudi , Dominus ,
( 1 ) Probablement ilmanque un va s : n‘
est pas complet ; mais l‘
auteur all‘
ec
non seulement le rhythme élégiaque tienne les sin ins .
— 1 75
levi carnisaube supebposîtus.
idolisÀegypti c'
orruentibu|
adest Sains expectata gentibus.
I tcr‘
umJOSEPH dicut adMariam .
Angelus a petrin nos praecipit irc , Maria
Rex fugiendus en t Puerumqui perdere quamit .
MARIA dicut ad Joseph
Omnia dura peti vitàuddpericula nati
Mater sumpmesto jamvadum; tu comes esto.
JOSEPH pergm ia Aegyp|um cau|et :
Aegypte , noli fiere (1 )
mumuuurws pr0pcraas cdRega : diem
Felix et vivus sit rexper saecula divus
REX Intermmtio rœpondcat
Quidmmoris babes?Est pas au hellica rlades
Reges illi quosmisisti
explorare cuuas Christi
Jusso calle permut'
ato ,
miierunt te frustmto.
Quid facturas sis exquire
constat eos non redire .
‘
nnx Internuntio rapoudeat
Rei novus ut pereat, regisque furor requiescatOmnimodis, vi , fraude , dolis , mecumsatagatis.
mmuuumws dim:
lu Bethlemautumprobat istumpagina vatum(2)
1) qui: dominator tua: veniet tibi qui se trouve dans un autipbonaire duante cuju conspectummovebuntabmi , XIIe siècle ; B. N. n° 1013 , 101. 13 ,liberare populum suumde manu poten (2) Probablement il manque encoretiae . C
'
est une uu| ieune pour l’An ic i un | ers penümètre .
Cur vitamvobis liver subtraxit Heredis ,
Quamnondul vere vos cognovisüs habere
Heu ! Quemnec pietas nec va tra coercuit aetas !
Ah ! Matresmisen e , quae eogimur ista videre '
Gur autemnatis paümur superesse necaüsSaltimmorte pari nobis licet hos comitari .
cousou mu accedat
Quid tu virgo mater , pion s , Rachel formosa cuius vultus Jacobdelectat (1 ) seu somrîs annieulae lippitudo eumjuvat Targat hic
coxær.u mx oculos Rachel. Terge'
terge mater , flenteu oculus.
Quumte decent genarumrosuiae
lieu ! lieu Heu ! Quadtume incusas fletus incassumfudisse , cumsim orbata nato pauperææmmeumqui soins curaret , qui non
hosübus cederet augustos terminus quosmihi Jacob acquisivit?
ŒNSOLM ‘
RIX m adm dicut
Handnendns est iste , hand flendus est iste , sed laudaudus qui re
gmun possidet coeleste quique preces frequentansmiseris fratribus
apudDeumauxiliatur.
Massacre des saints hmueents
Ad interfectioncm Pueromm, induanlur INNOCENTES stoÈs albis , e|
gaudmtes {l . gradientes permonasterium orentDominum, dicentes
Quumgloriosum etc. Tune Agnus ea: improviso veniens , portam cru
æm, anæcedat ho: huc et ill|æ, etmmœquentes dicaut‘
:
Quumgloriosumest
Emitte agnum, Domine , (3)
( 1) Cette anücnne devait jouir d‘
une mcm , t. I , p. 4 13 , et Daniel en
grande popularité Denis l’
a trouvée cite les premiers mots dans son Thedaas unms . duXIe siècle (B. deVienne, mum hymnotoaicm, t. 11 p . 30 .
no 929) Codice: lheologici tait“ , t . ;2 B. d‘
Orléans n° 1 78 , p . 124.
1 , col . 3013. Gerhart eu a donné le ,3 domim terme , de petra deeommeucemeü d
’
apres un ma. du XIe serti ad monæmfiliae Sion ; lsale , ch .
ou du XII. siècle ;-De oanlu vl mau
’
m xvt , v. 1 .
1 76
Interimmwen quidemo”eratHerodi sedmti sceptrummum, dirm
Supelj soliumDavid (1 )
Intercamen us, super pracæpe appmeus , moncatJoæph fugere i| |Aegyptum cumMaria , diem tribus vicibm
Joseph Joseph Joseph , fili David Poa|ca dicat hace Telle Puerumet mattemejus , et vade in Aegyplum, et esta ibi usque dumdicam: futurumest enimutHerodesquaerat Pacramadperdendum
cum
JOSEPH abiem, non vidmte Herode , mm Maria portante Pm m
Aegypte , noli fiere (3)
Interim ARMIGER nantians Mages per aliamviam rediisse , sainte !
prius Begem, postea dicat
Rex in aetemum‘
vive ! Delusus es , Domine ; Magi per viamredic
rant d iam.
Tunem enus quasi correptus (4) arrepto glmiio paret scipsum
occidere, sedprohibeatur tandema suis et paéificetur , diem
lncendiummeumruina resünguam
lnterea INNOCENTES adhuc grmiientes post Aguam dccanteut
Agno sacrato (6) pro nobis mortificatu
SplendoremPatris splendoremvirginitatis
Ofl‘
erimus Christo sub signe numinis(7) isteMultis iramodis ut quos inqut Herodîs
Agua (8) salvemur , cum Christo commoriemuv.
ARMIGER suggerat Hœodi , dice ns
Discerne (l. Deceme) , Domine , vindicare iram tuum et stricto
muemuejub e occidi pueros forte inter occisos occidetur et Christas .
(1 ) et super regnumejus sedebit ut (3) Eætiuguamdans deux autres l‘
or
couflnnet illua et com boret ñu judiciu mes de cemystè re p. 162 et 1 74 .
et jmtitia , amodoet usque ia Sempiter (6) Sanclo par erreur dans l’
édition
num; lsnie ch . v. 7 . des Bibli0phlles .
(2) Saint Matthieu , eh. 13 . 7
)I .unn
‘
nis dans le ms .
(3) Voyez ci—dessus , p . 1 73 . 18 A que par une faute de lecture
(4) C as par erreur dans I’
édi dans l‘
édition des Bi330phües
1 10 0 des Bibi pluies .
m ouus tradem ci gladiam dicat
Armiger eximis , pueros fac ense perire.
In terim 0 ccüoribmvenientibus , subtrahatur Àgnm clem; quemab
mntemsulutent 1NNOCEN‘
1‘
ES dicentes
Salve , Agnus Dei Salve , qui tollis (1 ) peccatamuudi ! Alleluia !
Oremus teneme naœmm parcite vitae.
Postea, jacentibus Infantilms , ANGELUS ab excelw appareat , et mo
Vos qui ia pulvere estis exœrgiœîmini et clamate.
mm us jacentc:
Quare nou defendis sanguinemnostrum Deus uosær
ANGŒUS
Adhuc sustinete modicumtempus , donec impleatur numerus fratrumvestromm.
Tune indumtur RACHEL , et duae Consolatricæ : et , slam super Puc
plungar, eadens aiiquando diccm
Heu Teneri partus Laceros quos cemimus urtus !Heu Dulces uati , sols rabie jugulati !
Heu Quumnec pietas nec vestra eoercuit aetas !
Heu ! Matres mîserae quae cogimur ista videre !
Heu Quidnuuc agiw as?Gur nou haec facts subimus?
Heu Quidmemores (l. moerores) nostmsque levure doloresGaudia non passant , namdulcis pignora desuut?
ŒN80Lfl RIŒS excipientes cam cadentem
Noli , virgo Rachel ; noli , dulcissimamater ,Pro nece paw orumfletus retinere doiorum.
Si quae tristaris , ex(s)ulia quae iacrymarisNamque tui uati vivuut super astra beati .
( 1 ) 1 0 111 ! dans lems.
- 179
Tune Comolatriœs abducant Rachel et ANGELUSinterimde supemi:dim: antiphommquae sequitur
Sinimparvulos (1 )Ad vocemAngeli surgentes PUER| intrent chomm dicenta
0 Ghriste ! QuantumPetri exercituminvenis (2) doctus ad bellamaximaPopulis (3) praedicans colligis umbmssuggeus cum tantummiserie
Damhace fiant , tollatur Ba nd a, et substituaær i|| loco ejus filejus Archelaas et eædœtur ia regem. InterimANGELUS commoneatJœeph in Aegyÿtum quo prius secessit , diem
Joseph Joseph filiDavid revertere in terramjud(ae)am defuncti
sunt enimqui quaerebant animamPueri
Tune JOSEPH rem iatur cum Maria et Puero secedem in parte:
Galilææ diem:
Gaude gaude , gaude Mariay irgo ; cunctas haereses (6)
GANTOR incipiat
Te Deum laudamus.
Mystère des Pmphètes du Christ (7)
(pum am0u
0mnes gentes congeudentes , dent centumlaetitiae !Deus homo fit , de dome David, natus hodie.
(1) et uolite eos prohibere adme venire : talium est enim regnum cosiorum; saint Matthieu ch. X IX , v. 14 .
(2) Juvenis par erreur dans l'
éditiondes Bibliuphiles .
(3) Pap“: par erreur dans l‘édition
desBibli0philes .
(4) Cette ligne , conforme à la lettredums. est tw p corrompus pour quenous ayons cherché à la restituer : elle
n‘
aque huit syllabes , et devraiteu avoironze .
(3) Surge etsw ipe Puemmetma…ejus , et u nie in tatram Israel : defunctisunt enimqui quaerebaut animamPueri saint Matthieu, ch. 1 1 , v. 20.
(0) sols intemmistî ia universomundo. | 1
’
est une autienne du Magnifloat ,tirée de saintAugustin.
B . N. ms. 1 139 (XP siècle) fol.
0 ludaei , verbumDei qui uegæis , homiuemvestme logis , teste(m) regis , endite per ordiuem
(Ad Genies
Et vos , Ga tes , non credeutes peperisse_virgiuem,
veslme gentis documentis pellile calligînem
33 vo. Ccmystère déjà été publié par11 . Bayuouard Poésie: des 1rouba
dours , t . II , p. 139— 143 ; 11 . MichelThéâ tre fnmçaic pendant le moyenâge p. 3 , et Il .Wright Early myslerias , p. 60. Mois , ainsi que 11 . 11:
gain l’
a fort justement remar ui: dans
le Journal des Savants, 1 84 p. 78
et 85 les éditeurs l‘avaient jusqu
’ici
réuni à tort avec leMystère des Viergesfolles . Il en est se ui dans le ms. par
une lacune r& erv pour le titre , qui ,comme celui des autres pièces , devait
sans doute être écrit en lettres rouges .
Cc mystère se jouait probablement lamille de Noë l : c
‘
était une sorte de pro
logue de la fete cl. ainsi qu’on le verra
dans lapièce suivante, on en faisaitque!
quefois une partie intégrante desmystères sûr laNativité . 11avait aussi son ori
gine dans la liturgie catholi que commele prouve ce passage de Bun adi , fort
curieuxpour l‘
histoire du théâ tre Ora
culu testificamur quae non tampmphctice quam evangelice incamatioumChristi deseripsit (1.Primus noctumus tecolit tem;ms antelcgemutAbraham, Isaac et Jacob. Se
cundus uœtumusm olit tempus legisseu eos qu
isub leçe fuemnt , ut David,
Prephelas et alios piores , et ideo ia
untiphtmis quae cautzmtur iu illis duolms noctumis , quad ad Velus Testa
meutumpertinent nondiciturAlleluia
quoniamPetrus illorum tempommdifeæ1mntur ub aeterno a udio ; scilicet
patrie in qua‘
uxtaApocalypsumcan
tatur -1 ik luia.
‘
ettins vero |‘
ecolit No
vumTestameutum quod habuita ida
;que in 0115 antipho
ais quae eos (Apœt os ,martyres eun
fesseres et alios samtos) reeolunt , etqu e ex Novo Testamento sumuuturcanitürAth inia quoniamistos plus bouon vit sun: adventus quampmeœ«teu
tes Pattes ; Ra“omle « m‘… 001
dorum, 7 1 , ch. 13 , 1‘
ol. 96 n, col .
1 et 2 , éd. de Lyon , 1 340 . Un peu
plus loin se trouve un passage encore
plus significatif ln uoctumali ven 0 1fleio tria leguntur evaugelia ut habestEœbsia quad iuteuüt. V|ilt enimos
teudere utnmque natm m esse iaChristo, ut siephues sint testesmüvilatis Christi ; et propter hou etiam le
guntur lectioms in quibus Aet alii smcti inducunt ad hoctaies infinitas scilicet ab eis
rant ante legem sub lege et post le
_gem onium integ rum est judiciumquod p urimorum seutentiis confirmatur. Le germe de cette singulière introduction des gentils dans la liturgie os
tholique se trouve déjà dans un sermonde saintEphremIamwm °mmint! »t populus i lle qui Prophet»vera pmedixisse asseverat Sulvatoremtamen venisse aegat nam, si hune veuisse vemmnon est false sunt iliormuon cula fich e fabulae et seramouflecia ; Opera , t
‘
. 11 , p. 397 , éd. d'Asse
mani . Cette pièce n’est pas la seule
de cette eSpèce la 6e pärtie du Towmley mycteric: est intitulée Procmus
Prot a1m ; il y a dans le Ludm00… un tableau appelé The Pro
phei| , et , en 1 413 , les èpiciers représentèreut 3 York le jour de la l'éteDieu Mary and Doctor declofi ngthe saying : of tite Prophet: aboutthe future birth of Christ I m iottCollection of english mim le—M ,
— 1 8 1
Israel , vie lenis (1 iuque
De Curisto (quid) uosti firme
Dux de Juda nou'
tollitur (l. tollelur)donee adsit qui notetm
‘
SalatamDei verbum
expecæ(b)unt gentes mecum
N AEŒNTOR adH aysam
Legislator , huo pM piuquu,
et de Christo prome digne .
I 0 ï 833
Dabit Deus vobis vetem;buis ui mihi auremdate
qui non audit hunc audientem (l . loqueutem?)expellitur (l. expelletur) sua gente
(eumcsmou ad I saiam
lsaias , verumqui suis,veritatemcur nou dici5 ?
p. xvm. Une Proceæion des Prophètœlieu à Rouen , le jour de la
les mettait en scène aveceucœæhs dedéveloppement et desingulari mais quoique nous en ayons
déjà trouvé les rubriques dans troisme. (B. de Rouen nos 48 (11 17 0 siecle) et 30 (XVe siècle) non paginés ,et B. N n° 1232 , appendice d
’une
main moderne) il nous a été impossible de compléter l
‘
édition à peu prèsinsiguitlanle,qu
‘
ena donnée duCa get. 111 p. 233 , col . 1 .
( 1) Peü-èüe fsut—il l ire vir fou“:enhébreu Israël signifie Plus fort
‘
queDieu , et on lit dans la Genèse , ch.
u m , v. 27 et 28 Ait ergo (Angelus)Quod nomene st tibi ?Respondit Ja
cob At ille ,.Nequaquam inquit , I a
cobnppeflabitur nomeu tuum, sed Is
rae‘
l quoniam si contre Deumfortisfuisti , quanto magis contra homiuespraevalebts .
(2) Non°
a‘
uferetur Sceptmmde Judaet du de femme ejus ; douce veuiat
qui uüttendus est et ipse crit expec
tatio gentium; Genèse , ch . xux v.
10 . Dans l‘
église Suint-llartial de Linoges mi avait fait de ce verset une eu
tieuue qui se chantait pendant l'
AventB. N. n° 78 1 (Xlllt siècle) , 101. 1 1 , v° .
(3) Salutare tuum expectabo, Domiue ; Ibidem, v. 18 .
(4) Prophetamde geule tuaet de fratñbus luis sicut me suscitabit tibi Do
minusDeustuus Quiautemverbe ejus,quae loquetuyiu nomiue mea , endive
uoluerît , ego t‘
existam; Deutéronome , ch. xvu
_, s 13 et 19 .
Quiamei modo cernunt oculi
quemmisîsti [huncmunduw i pro salute populi
( en… 0u ad Elisabeth
lllud, Elisabeth . inmedium,
de Domino profer[tj eloquium.
BLISABB‘
I‘
H
Quid estmei quodme mei mater heri visitat?Names eo , ventremeo , lactas infaus palpi|at
( PBAEŒN‘
I‘
OR cd Johan… Baptista»:
De (1. Die) Baptista, ventris cista clausus ;
quod (l. qua) dedisti causaChristo plausus?
Gui dedisti gaudium
profer[t] et testimonium.
JOHANNES nm 1sn :
Venit talis , sotularis cujus non sum etiam
tambeuignus ut simausus (l. dignus) solvere œrrigiam
( PRAECENTOR ad Virgilium
Vates Moro (1. Marc) gentilium
des ( l . ( 13 ) Christo testimonium.
v|us ltw s
Boca polo demissa solo nova progenies est
rmm rou adNabuchmionoær
Age fare , os lagueue (1. nos loquere?)
( l) Num: dimittis sermm tuum, Do (3) 1pse est , qui post me ventqseouudmn verbum tuum in puce . est , qui ante me M us est , cujus ego
Oulavidemut oculi mei salutare tuum. non sumdigons ut solvam ojus corri
Lumeu adœvelaüoœmgentiumet glo gùm calcenmeuü ; saint Jean , eh . I ,
riampichis tune israel saint Luc , eh . v. 27 .
II Ÿ 30 32° (4, Dttin a con nu n uit {au cam ia is gotu ;
(2) h ihi ut M û t mœ‘. l agune ab iutegm u : e lomn na citm
“dm_
Eœe fic“ Ju n redit et Virgo , redeuut a tomic re
est vo: a luuuoms tume auribus_ (go. ;
mois . ia gaudio ia utero Ja. novam euies coe lo dem‘
t ti tn r clio.
meu; saint Luc , eh . v. 43 et 44 . Églow e lv , 4 .
quae de Christo uosti vere !
Nubuchodomsor propheti(z)a
auctoremomniumauctoriza.
Cumrevisi tres quo(s) misi viros in incendium,
vidi justis incombustîsmixtumDei filium.
Viros tres in iguemmisi ,
quartumcema (l . ceruo) prolemDei
( PRAEŒNTOR adSüyüam (2)
Vera pendujam Sibylla
quae de Christo prae(s)cis signa
1)'
h me Nabuchodonosor rexobstaput , et sm exit propere , et ait Opti
matibus suis Nonne tres virosmisimusiamedium ignis compeditos ?Qui respondentes regi , dixemnt : Vere , rex.
Rœpondit , et ait Eece ego video quatuor viros solutos et ambulantes ia medio ignis et nihil corruptionîs ia eis
est , et Species quarti similis 6110 Dei ;Daniel , ch. v. 91 et 92.
(2) ne. le V0 sier-le on récitait dans
les églises , le jour de la Nativité , les
vers attribués à la Sibylle d‘ÉrythrÇe .
Saint Bernard disait dans le Laetabuu
du , que l’on chantait autrefois à l
’
of
fice du jour de Noël8 1 non su is vut ibua
credut vel genti libus
übyll in is versibu:
hace pn edicts .
AParis , 3 Saint—Marüal de Limoges , àNarbonne et dans plusieurs autres égli
ses de France , les vers de la Sibylle
continuèrent pendant longtemps à faire
partie de la liturgie ; Martenne , Dc an
ttquù Eœles£ae r1u‘
hm, t. 111 , col.
93. Dans le ch. v… du Speculim hu
m m salm£ionis, la Sibyllemontre àl’empereurAuguste l
‘
image de laViergeI aI ie et de l
‘
enfant Jésus aumilieu desairs. Les Süyües avaient , dans leMys
tère de Chaumont un théâtre partien
lier où leurs prophéties étaient repré
8 ibile libico e u l‘
eauDe vint quutœ a us pn l it
Q ue Jea n pour l'umuiu l igna igo
“ endroit rc. p1y du saint ! esperit.'
senté€d (DiaMerie ill Chaumont p.
et tors de l‘
entrée d’Anne de Bre
togne 3 Tours , en 1491 , on joua leM istero des Sibi llas. Elles |guraient
dans les chants consacrés au culte (leDies iras , ou les représentait
sur lesmurs des églises (voyez Les Sibuites peinturesmurales de la cathédrale d
’
Amiens découvertes et“
exp li
quées par MM . Jourdain et Duval) ,et Michel—Augc leur faisait diriger les
gentils dans son fameux tableau voyez
l‘
esplieation qu‘
en donne Staudenmeister , Gai“ des Christm£hums , t . I!
g;483 ; Blondel , Des Siby lle: célé
ées tant par l’
Antiquité que par lesminets Pères , Charenton , 1649 , et
M. Mallet Cataloguedesms. de la B i
bliothèque de Rennes , p. 138 .
(3) Ou en distinguait jusqu’à douze
et on leur at_tribuait à chacune un âge
et des prophéties différentes. Pour don
ner une idée des croyances dumoyenâge à ce sujet , nous citeñons , en con
servant curieusement 1’ortbogpaphe les
légendes des figures ca,buis qui enca
drent les Heures a i’m iae de Roman
publiées à Paris parSymonVostre, probablement en 1308
1 87
PRAEŒNTOR ad Judaeo:
)udaea incredula,
eurmanens adhuc iuverecunda
Mystère de la Nativité du Christ
Primo ptmatur sedes Augustine in {route ccclesiae , et August
habtat a dextera par te I saiam et Danielem et alim: Prophetaz a si
Cebun cum sanctia eiu(n) )nm termine io
(ira
Sit anim eau u rne udevuut qua: ieet
|pse ,
Cu in et im itas den is in vopribus orb it .l e) icieut simuleebrt viri cuoctan quoque
(gazon ,
h un t term ignic, pouluuque polumque :laquireus tetr i pod as e8
‘
riuget au ra i3auctorum« d en im cuue lu lut l iban cerniTrfl entur { l . Trudeau
“
) coute: aelerouque
(flamme cumubit.… les actus re lecens lune quisque lo
(que
Smet: algue Deus œsen b it pectora !uci .Tous crit et luctu el ridebuut dcat ibu out
Eripitur soli: iubor et chorus iuterit an t i:Solvetuc coelum lanerie leade r ob ibitDeiicict colles t ul le : exteñe t ala imcNoucrit ia a bus bomioumsubl ime ve l altt| fi |Ram (1. Ju n) aequuntur comp iz mou le: et
(nacrq poot iOmnia eeu ahuut tel les œufrac1s peribi 1 :
pu ltçr fon tes ton eutur flumimqus iga iBI lulu cum sonilum t ristes: dimittet (Lde
(mittct) ab s i loOrbe gement fi einus miserum vu iosqu.
Tartareumque chaos moustn bit terra
?ehia
een:
Bt hocDominorage: sioteutar adunumäM M coelo coelis) iguisque et eulphu
(t i ! .mnts.
Lalecture du secondvers ne nous semblepas sû re ; il y a dans Bède , Operat. p. 238 , éd. de Cologne , 1612 :
Geloumcumn ucl is iam terminus ext
(at in
mm.
et dans Hildebert , col. 1630 , eu. deBeen…Celsumquma uctis cui )sm termine ia ipao.
nous un autre ms. de laB. N. , écrit
pendant le 136 siècle nv 2832 ces vers
sont aussi accompagnés de notesmusicales .
(1 ) Publié par M. Schmeller pour laSociété littérairedeStuttgurd (Cam ino
humm , p . d‘après unms. duXi ll°
siècle appartenant à la B. de Munich ;mais nous avonspuy introduirequelquesaméüomtiom grâce à une copie dont
nous avons dû lacommunication à l’amitié de M. FerdinandWolf. Dans son N °
sermon , natalm Domini , saintÉphremraconte déjà la Nativité d
’
une
manière très—dnmaüque (Opera , t. 11 ,
p. 414—4 18 , éd. d’Assemani) , et nous
en trouvons des mises en scène dans
la littérature p0pulaùe 4e tous les peu
ples européens . Nous nous bomerous àciter la Naissance de Jésus— Chral
qui fut représentée à Bayeux en 1330 ;le Mystère de la Nativi té , que M. Ju
binal publié dans ses Mystères inédi t: du Z ! " siècle , t . 11 , p. 1 ; 1eMystere de l
'
Imam eion et Naiivüedemain: Saulvm et Redm pæur Jcsuchrist , qui fut joué à Rouen , en
1474 ; la Natiuüe de m ire seigneur
Jkesuchrüt par personnages , que 11 .
Silvestre a réimpriméc dans sa curieusecollection ; la Comédie de la Nativitédans les Margueri te: de la Mammr nades princesses très i llustre romde Navarre , p. 1 48 —200 ; le Chant na
tal avec un Mystère de la Nativité
purBarthelemyAueau, imprimé à Lyon,en 1339 ; la Nativi té cinq pumna , jouée à Béthune eu 1349 , et la
Pastorale sur la naissancedu Christ ,‘
B. N n° 3459 , fonds de La Valliäe ,
— 1 88
nistru autemArchisyuagogum cl suos Judaeoæ Po: lea sura 184 148
cumprophclia sua ,sie (canlans)
Eee virgo pariet sine viri semine ;
per quodmuudtm abluet a peccati crimine
de venturo sa'
ndcut (gens) judaea numinect nuuc caeca fugiat ah erroris limine (1 )
Postca
Ecœ virgo concipiet (2)
0° portefeuille . Vers 1340 le BerlinoisAmbm ius fl ellmichcomposa aussi unepiece latine sufl a naissance du Christ
qui fut imprimée u de temps après .
M. l oue eus publi une allemande, d’
a
près unms . duXIV0 siècle ap. Schau
w iele des M ittelalæn , t. I , p. 14318 1 , et l
‘
on a imprimé à Berlin , en
1839 E ine kurze Comôdien von der
Gsburt des B erre» Christ , qui futjouée 3 Berlin , en 1389 , par les prin
ces et princesses de la cour é lectoraleet que l
’
on attribue un peu légèrement3 Georges Pando. Les trois grandes
collections de mystères anglais dont
nous avons déjà parlé plusieurs i‘
piscontiennent aussi la mise en scène de
la naissance du Christ . M. de Ochoa a
ublié un petit poème dramatique surmême sujet à l
'
appendieu de sa réimpqcssion de Sanchez etquoique Jeande la Encina fût maitre de chapelle deLéon X et que ses pièces aient été re
présentées pour lapremière fois dans lepalais du duc d
’Alva souEgloaq de la
n0çM de Navidad appartenait certai
nement à la littérature populaire de sontemps. Nous citerons encore l
‘
Egloaa ô
[an a del nacimimto de Jesu—Crislqcl l
’Auto 6 (am del uaeimiento deNa “m Sahar de Lucaz Fernandez
dont il existe aumoins deuxéditions le
Di ùlogodel Nacimimto de Ten ez Naharro imprimé pour la première fois à3 es, en 13 17, et1
’
AutodelNacimimlo GilVicente , que 11 Buhl vouFaberréimprime dans son Teatro español
anterior a Lope de Vega Il y avait
aussi autrefois une sorte de mystère dela naissance du Cbñst que l
’
on représentait dans les Pays
-Bas et qui s‘
ap
pelait BelMem ; Gerard B. de La
Haye , ms . , n° 1336 , p. 33 ; et nous
savons par la curieuse relation d‘
Albert
buter qu'
e pendant le XVIe siècle on
représentait encore la Nativité duChrist
avec toutes ses circonstances l‘Om
megauckd'
Anvers . Outrouvemême une
preuve positive de la grande papula
rité dont ce sujet uiss ait en France ,
dans une relation‘
e l‘
entrée de Bean”
V1 3 Paris , le 2 décembre 1 43 1 Al‘
endroit de la'
l‘
riuite avoit escart‘
aulx
m'
oult richement aomez , os queles estoient figures de personnaiges vifs , les
ystoires desmon… s la nativita de no
tfe (S?) Jeshus CriSt ; lœ queles personnes aucunement ne se mouvoieut etapparoient estre ymages et
_estoiem
bienhuit vins personnaiges ; ap. DelpitColtcclion générale des document:françai s qui se trouvent en Angleterre, t. I , p. 238—244. Lorsque les
mystères se furent étendus et eurent
la prétention d‘
être des histoires com
plètes , la naissance du Christ fit naturellement partie intégrante des mystères de laPassion et de Résurrection
i oyezentre autres leMystèxedeTroy<s,auajgsé par M. Valletde —Viflfi lle , dans
la Bibl iothê‘
cjue de l'
École des charles , t. Ill p. 433—477 .
(1 ) ,Lamimpar erreur dans le Carmina burauq.
et pariet fliium, ct vocal| itur uo
meu c)usEmmnucl ; cb . vu , 1 1 .
— 189
Iœrumconte!
Dubit illi Dominus sedemDavid
Postea DANIEL procedat prophetiammam exprimens
0 Judaeamisere , tua cadet unctio ,
cumrex regumveuiet ab excelso solio ;
cumreteuto floridae castitatis lilio ,
virgo regempariet felix puerperio.
Judaeamisere , sedens ia tenebrisrepelle muoniumdelicti funebris
et laeto gaudio partus tamcele bris ,
‘
errorisminime cedas ille0ebris .
Postea cantet
Aspiciebam in visu noctis , (2)
Tertio loco SIBYLLAgœticulose procc quae , inspiciendo stellam
cumgestu mobiii cantet
Rues stellae novitas fert novumnuntium
quod virgo aesa cus vm commercium
et virgo permanem post puerperium
sulutempopulo , pariet filium.
E coelo labitur veste sub altera
nova progenies metri3 ad ubera ,
beats 1‘
aciens illins viscera
quae nostrameruit puœare scelera.
lnirare gremium iles novus veniet
cumvirgo filiumintacte pariet
qui hosti livido mines ex0utiet
et nova saecula , rex noms , faciet .
E coelo veniet rexmagni nominis ,
Probablement tiré du ch. xxn ,1ilius hominis venîebat , etusque ad Alt
v tiquumdlemmpervenit , et inconspeetu(2) et ecce cumuu1nbus eoeli quasi ujas obtuierunt cum ch. vu , v. 13 .
Slai imPROPRETAE variant ante Augmtinum et disant
Multumnobis obviat linguaJudamrum
quibus adhuc adjacet vetus l‘
ex errorum;cumde Christo loquimur rident , et suomm
arguments profemnt nobis animorum.
Respondct AUGUSTINUS
Ad nos ille pmdeant tenebrîs absc
ondita
et se nobis-ofi‘
erat gens errori dedita ,
ut et error claudicet te ipsis exposüà
et scriptume pateæ ipsis clausa semit‘
a.
Veniat Archùynagogus cummagnamurmure sui et w orum quibus
dicat AUGUSTINUS
Nuno aures aperi Judaeamisere ,
rex regumveniet veste sub altera,
qui matris virginis damsagit ubera
Dei et hominis conjunget foedera.
Respomlet ARCH18YNAGOGUS cumuimio cachinno
0 Augustine !
De profundomaxime porteus hace ingenio (1 )dumfuturumpraedicas id quad negat ratio ;nam, si Virgo pariet et sine commercio ,
naturae rolmr est (2) et rerumconfusio.
gus tin qui préside à la représentation
et reste juge de tout ce qui s'y asse
semble ainsi que nous l‘
avons d jh dit
pour leur fondateur. L‘introduction
sans aucune nécessité d‘
unÉvEnfants montre que ce mystère n
‘é tait
éque des
prouver sinon que l’
eveque d’
Hyppone point destiné a ê tre joué dans un moorgzmisa lui—mème des représentationsde ce genre aumoins qu
’
elles remontent à un temps où sa mémoire étaitencore récente et toute—puissante . Ou
ne peut su poser ici , comme dans la
pièce de m efort , publiée par Fi
chard ,dans le de son F rank
fur1 isches Archiv, que l’
intervention
de saint Augustin soit due à la fantai
sie des entrwmueurs de la représen
|atiou à la vénération des Augustins
nastère et l’
on ne sauraitcroire que leschanoines réguliers eussent mis ces
drames liturgiques sous l’
invocation deleur patron , s
’
ils n’
y avaient été autorisés par quelque souvenir.
(1 ) Il faut sans doute supprimerAugustine , et lire :
De p | ofun| lo maxime porta: hace ingen io .
(2) Pour compléter lamesure et donner 3 cette ligne une signification ae
ceptuble il faut pcut-être lire esset.
ludi i ) . Deiude ANGELUS appw eat Marine operætfl muüebriier ,
e!
dieu!
Ave . Maria , gratis plenu :Dominus tecum(2)
Et iterum
Ecoe concipies (inmere ) , et pertes (3)
sed gent il‘
u li de crcscitvc1u1 angu is ;
heu ! sum com “visu Chrisu h uis.
c l a rogue Dc i œpnrala ;
Synagoga pridem car:
{ide fulgem e t pn cclera
vi l is iucot e | iguamN icolatu parvu l i
Synsgogu cocca dois
qu i: Same cre tei l pro
gum anc illae proie… mo 1es
grad e promu? 1‘
urmioum.
Tu tubescio e t lnbou :
Sara ridet et tu p lume
quta now ! quem ignoras
redemptone:fl hummm».
De la liturgie ordinaire cette de::pulo‘i
son comme on disait pendant le moyen
âge est naturellement passée dans les
es liturgiques : il s’en trouve une
forme française dans laNativi té publiée
par M. Jubinul , Mysteres inédi ts ,t .
11 p. 238—261 , ,et une allemande est
mdiquée dans la Passion deFrancfort ;
ap. Pichard, t . 111 , p. 138 . Nous cite
rous une petite pièce curieuse du XVe
meele qui se rapporte au développe
ment de lamême idée .
EVA d£c it
PM 0 8 1) vanam
6« truitur geuus humanum
vos umrwmln i
quia clauuiÿauuam cocl | .
manu respond“
Ret ero nuuc{ac| hera
quem nobi s cluuseu l
pe r fil lummeumsalv: bo qncmli bet reum.
LCCl $ SIA
& ngume 00 10 1 1 ,bcncdü1 u tu inmuliœibus ; seiut
ad coe lum scondit
qm cuch u pund.t .
8Yfl 5 6 0 0 A
l comm n ogms
(3) nomcuqias lesum I in
‘
dem, v. 31 .
ap . Mono Schauspiete des M i“clai
ters ,l. . 1
,1925.
Voyez aussi laDrspulolm de la Sina
gogue et demime Eglise , publiée par
M. Jubiual , Mystîu inédi ts , t . II , p .
404 et celle qui se trouve dans le journal de M . iluupt , Zei tschrift für deut
tches Aiterlhum,t . 11 , p . 306 .
( 1 ) C’
est aussi pour fane honneur au
Jeu et donner plus de pompe à la re
p|‘éscntalion que l
‘
art dumuchinistc fitde rapides progrès et força de trans
porter la scène du drame liturg ique
hors de l’
église : voyezOnltremau H i s
toire de Va lenciennes , ap. Émile Morice , Histoire de la mise en scène ,
p . 84. En dévelommnt de plus eu plusle goû t du matériel dmmafiqoe , ces
progrès finirent aussi par réagir au la
nature des mystères ils perdirent iu
sensihlementde leurcaractère religieux,et se rapprœhèrent chaque jour devan|agc des pièces de Spectacle qui ne se
proposent que le divertissement ,les
spectateurs . 11 est cependant probable
qu‘
on conserva long temps encore cer
taines co… entios s ; ainsi par exemple,on trouve dans [n
‘esque tous les Mys
tères de la Passion, au moment .eù leChrist. expire sur le croit : [eu se {cmtten
‘
ebres , et il e|ui1 3 peu près impossible même de les indiquer dans une
représentation en plein air , et le plus
souvent éclairée par le soleil
— 197
lt.L.| stupefaæa diem:
Quomodo tiet istad, quia virumnon cognosce
Respomieat ANGELUS
Spiritus sanctus supervmie| (2)
Versus
Mecque . (ei) quod uascetur i3)Respmnleut MAR IA
Ecce amitie Domini ; (4)
D ciudcMaria vada| casuaüœr nihil coyitans de Elisabeth vetula
Johanne impreguata ci salam eam et dieu: (su smsm)Unde hoc mühi ) , (3)
can|abit
Ex quo facts est vox salutat(iouis;’6)
mumu dim .
Benedicta mulierifuœ, (7) Tuque p0 rœbi3 p. lt . e tau geñ.
Ra p0mlml MARIA
Maguiticat animameaDominum, (8)
Deiude recedal Elisabeth qui aamplias non hub€bit locumhace per
sona. Deindc Maria vudat iu leclum suum, quae jamdeSpiri |u aancfocmuepit , et parie: [ilium. Cui ast ic J0wph ih habiluhonesto et pro
lixa barbu. Nate puem , appareat sldla ct iucipiæt CHORUS kane auti
phonem
tlodie Christus nains est ; (9,
Ibidem,v 34
ia te , et virtus Aitissiuu obumb t tihi ; Ibid0m, v. 33.
lle?)ex te sanctum, vocabüur fllius
(4) fiatmihi secundumverbumtuum,
Ibidem,v. 38 .
(3) ut veuiat mater Dommi mei adme : I lu
‘
dem,v. 4 3.
(0) tune ia auribus meis ,exultavit in
gau‘d
‘
io infaus in uteromeu ; lbidem,
v
(7) et henedictu: fmetus ventri& tui ,M m v. 42.
(8) et exuhuvit spiritus mens tuueosaN tari mec ; Ibidnn ,
v. 46 et. 17
C’
est le premier versetdu cantit que
l'
on chante à la fin des Vepres .
(9) hodie Salu tor apparaît hodie mterra ( :anm‘lt ungé li , }aelautm aw hsn
li . Hodie çxhiten| justi . dicwæsoria in excelsis Dæ ! Alle! ia Cette
anti& nue est_
eu00 re chantée , e tourde
Noël, à la processio'
n
201
Respondeat usuomss cummagna |u| iigna| ione
Gur audetis talia regi praesentare
Nolite vos cousulo fa1sumfabrieare
numHerodes ego sumpoteus subjugat e ,
quicquidmundus continet , coelum, temnu, mare ?
PostM ec HERODES maxime iudiguatus m ari facial Archiswayo
gumcumJudaeis suis diem
Hue Judaea veniat , fecunda consilio
ut nobiscumdifl‘
erat ti . disserat) super h0 e negoüo ,
et ego vos praecipiamesponi supplicio ,
si vos esse devios cmuprobubit ratio.
Modo veuiat Archüymgogm cummagna superbia et
cui dica| nuuooss
Te , magister , alloquor , et advertant alii
nostramordet viscera duri t‘
ama nuatu ;
huc tresmag i veniunt , nou astrorum insen ,
qui euortumpmperaut pmepotentis filu .
Respondeat sncmsvxmocvs cummagna sapientia et cloqueætia
Ne ew w w , domine , verseris in bivio !Tres huc reges veuiaut quaerendo de fllio ,
quibus te concilies diligenti studio ,
et eis sie loquere sub umoris paille
Reges estis , video ; quod prophetat habitus
vester mihi gratus es t {actus ad nus transitus ;
sed quid vos huc traxerit reserate penitas ,
namnobis (1 ) ad omuia rex crit expositus.
Ra pondean| REGss
Stella nova radiat , ejus orlas auntie ,
cui mundus obediet et qui reget omniu,
Vobis dans l’édition de 14 . Schmeller ; mais nous préférons la leçon de notre
coule.
Mirc utur Padnrœ et UNUS dicut cdAlterum
Numquid frater colligit se quae audio
Quaedamvox insinuat de nato filio
vemmin contrarium (1 ) ah hoc suœipîo
quodaudits resident junots menda‘
cio.
Dicat itmmANGELUS 1d Pastores
Gur non aures vertitis ad huuc veri nuutiüm
Quis est iste subdolus vertens vos in devium
Ne vos error int pmpter adversarîum
ite namquod praedicomonsüab it praesepium.
Dicat itemmeuntibus DIABOLUS
0 gens simple: nimiumet ia sensu vulnerata
0uod foenumet pabulum quae buDus non iugrats
ñu praesepi comedat deitas recliuaædeba(c)chafis nimiumcumputes ista rate .
I terumPASTOR[E8] cdSocio: suos
Audi , tï ater , iterum qualis œpugnantia'
Inde quaedamaudio bino hummcontraria ;
mens simplex animus meamens non sobriaignorat quae potior sit horum sententia.
Postea aimul couveniant ANGEL! | *l si.—nul ouatent
Gloria ñu excelsis Deo, et ia terra pax kominibus bonae volants
tis (3) ae u i a s e n i a.
Qua voce audita , dica| PASTOR ad Socios suos
Ad hanc vocemanimi produce suspirium,
ex has intus habeo cvtharisans gaudium
( 1 ) Dans l’éditi0u du Carmina bura ler est sans doute une faute de lecture
ua , il n’
y a aucune ponctuation après il y a dans notre copie “cum et le
11110 , et contrarium est suivi d’un rhythme exigeait un mot de trms syl
pdut. labes .
(2) V… de l‘
éditiondeM. Schmel (3) Saint Luc , cb . 1 4 .
procedamus igitur simul :ul pmesepium
et curvatis geuibus adoremus filium.
Deinde procedan1 PASTORES adpraesepe , cantando hanc antzphonam
Faute est cumangelomultitude coelesüs
Q uo cantate , adorent Pacram. DeimIe revertantur Pastorcs ad alficia sua ; quibus occurrant tres MAG ! di centes
Pastores , dicite : Quidnamvidistis?
Et annuntiate Christi nativitatem.
Respondeam msrouns
lnfuntemvidimus paunis involutum
et chorus :mgelorum laudanœs salvatoœm
Postea Reyes vadantml praesepe , et prime adorent Puerumetpasæa
o/ferant ci munera sua primo aurum, postea thus , tertio myrrham.
Bein modicumprocedant et tune dormiam, ct ANGELUS appàreal cis fu
soumis , dicens
Nolite redire euHerodem
Posted , non revertentibus ad IIemdem sic dual (NUNTtUS)
Gens judaea properet ut Herodem (4) audiut ,et prues|et consiliumde re quae me (L banc) sauciat :
rex Herodes auxins ignorat quid t‘
aois t ,
cuma tribus Reg ibus se lusum inspiciat .
( 1) Cette antieune est tirée de sumtLuc , eh. v. 13 : Et subito facta est
cumangels multitude militiae eœ lestislaudantïum Deum et dicenüum Gloriaia excelsis etc .
(2) Nous avons déjà Vucette demandee t cette réponse dans des liturgies dramatiques moins développées que celle
et , comme nous l‘
avons dit , elles
sont encor eusitées dans pluswurs églises l
’
otfice du jour de Noel .
(3) Ce sont sans doute les premiersmots d’une antienne usitée dans quel
que ofliee «le 1‘
Épiptœniu elle est tirée
de saint Matthieu , cu. 12 2‘
E|
response accepts ia som s ue rodiœ nt
adHerodem peruliumviamreversi suntia regionem suam. Ou lit également àla tin du nut
“
ch. da ProtcmugüimJŒCOM : Kmxpnpartaôævfi : ûno ùyy«
l_Ot| pmziaelüa üsi ; mv ieuômav | : poç
Hpœb‘
ny 3| al la; 680u ê:ro,osvûnaa—: iç fm xmpu.v av: ow . Voyez Ci
-dessus .
p 136 . 161 et 1 70.
(4) Hercdempar erreur dans le Carmi 1m km«ma.
Veniat Archisyuagogus cumsuis , cui dicut HERODES
l‘
u , magister , aperi prophetamm edite ,
si qua sunt de Puero a pr0 pheüs tradita‘
nam a te fideliter te mihi exposita
semonstrubunt prop… cordisubsoondita.
Respondeat ARCHISYNAGOGŒ :
Tu Bethlebem, terra Juda (1 )Deimü naaonns iralus dieu: ad M ilita suos
1te , ite parete manu juncta gladio (2)actus adhuc tenera nulli pamat filio ;immomater quaelibet nudo fleat gœmio ,
de nato pueromihi detur altic
Vadœnt Milim et inœrfieiant pueras ; quorumMAN BS iugeuut cc
lm ente ntur
Heu ! hou ! heu !
Mens Berodis effera
eur ia nostra visœra
bellamovel espere
Heu ! heu ! heu !
Quae actus udhuc tam tenem
(adhuc?) sngens ubera
perpetrafi t scelera
Heu ! heu ! heu '
iste dolor anxius ,
( 1 ) ncquaquamminima es i| | princi'
a ppeler de préférence voyez ci—des
pibus i uù : ex te. enim exiet dax, qui sus , p. 139 , note 1 . Saint Jean a ditreçut popu
lummeum Israël ; saint Mat aussi , cb .vu v. 42 Nouue script…tlueu , ch. 6. Cc verset de l
’
É dicet Quiz ex semiuc David , et dcvangile que cite si singulièrement le Bethlœmcastello , ubi erat David venitchef de la Synagogue , a de ds Christus.
rapports avec une prephéüe de bée , (2) Il parait qu‘
on lit dans lema.
011 . V V. 31 qu’
on aurait 110 1111 fail‘e fl e , ite pl f i lc l‘ manu iuucta gludio.
Flores amorit‘
eri
jamarrident tempori
perit absque Venere
flos aetatis teuerae .
Omniumprincipiumdies est vemafis ,were mundus celebrat diemsui uatalis (sic) .
Dames hujus temporis
dies festi Vene ris
regna lovis omuia
hace agent solemnia (1 )
iste Comitatus quamComitatus Regis hace saepius cantm|
Ad foutemphilosophiae sitientes currite
et saperis tripertiti septem rivos bibite ,
uno fonteprecedentes , non cedem tramite.
QuemPythagoras rimatus excitavit physicae ,
inde Socrates et Plato honestarunt ethicae ,
Aristoteles loquaci despoussvit logicae .
Ah his sectae multiformes Athenismateriam
nect3e hoc liquore totemirrigarunt Graeeium
qui redundans infinite fluxit ia Hesperiam
Haec nova gaudia
sunt veneranda
festa praesentia
avait en roman la signification de pendant c
’
était aumoins une très—rare exception qui n
'
eut pas été connue en
Allemagne et lems. de la Bibliothèque
deMunich contient trOp d’allemandpour
que les pièces qu‘il nous a eouærvées ,
p’
aye‘
nt pas été recueillies de l‘autre
côté duRhin. Eu retranchant une seule
lettre M. Schmeller lit Ahm lah‘
s fofi bus mais cette métaphore est si peuusitée que nouspréférerions écrire sim
plement Ab aestatis “mine , puisqu‘
il
n’
y a point de consonnence intérieuredans lesdeuxlignes correspondantes dusecond couplet.
( 1 ) C’
était aussi une chanson pupu
laire qui se retrouve 3 un autre endroit
dumêmems avec une sorte de versionallemande ; Carmi na humm , p . 197 .
Les couplets suivants étaient sansdoute chantés par un Chœur de Juifs ,dont la rubrique nœuque .
212
Et cumin idole «bjiciautur . Hic est fini: Regis Aegypti . Tm n u r
9et Rex Babylouis ; istius con u rus : aepiu: repete!
De0mmimmortalitas etc. ; Stulti sunt etc.
et hum: versum
lilo jure cupidus deus aesümaær
qui spretis ceæris vult ut soins coletar.
Stulti sunt etc.
REX BABYLOMS contra hypœritas ( iratus , dim)Fraudis versutîas compeller experiri ,
per quas nequitia vectra soletmentiri ;Sub forma veritas virtutis (2) puæbatur ;osœudit falsitus quod formamentiatur.
I temdevicto Rega cauœt i| | prm entia Autichristi ( l . Christi
Tibi profiteor , deeus imperifl e ,
quod tibi serviam; jus postulo reg le.
… ‘l‘
ATUS CM I“
Omniumrectoremte salamprofiæmur ,tibi tota meute semper olmequemuv
Aegyptus caput omniumest et deeus regnorum
œieabit haec impee regis Hiemsoümomm
( 1) Nous donnons ennote un passage coumma
dont l‘
interpollaüon nous semble évi Stult i coat ete
dents puisqu‘
il n’est pas question de
l‘Eglise dans cette partie du Jeu.
I || confii0æ G entili ta ti: .b'M ‘ng l t ct Ec
clu ia e G EI TIL 1'
I‘
AO contre. en: “ M si
Deomm immofl s l itu e tc.
communs anus rn ponl « t
Stulti sunt ete.
ou r tu n s
Si enim unumeredin uc qui pu esi t uuivcr
(oi:n biectum hun: eoucedlmu contrario diva
,
COI I‘l‘
ÀW ! I UUI
Stulti su nt ete .
Ol I T ILI‘
I‘
AS
Pinxi t invidia hace cluguluri lulemut homo cult ue l uuamdlvinilutem.
(2) Ces deuxmots ont sans doute ététranspœés pour amener une commuauce que le rhythme n
‘
exigeait pas , etil faut lire
Sul) forma uit tuti3 verite: putebatur .
(3) Le changement de rhythm cor
respondait ici sans doute à un changement de personnages, et nous em…volontiers que tous les acteurs quiavaient figuré dans le
-leu, cha ü ientœchœur les imprécations suivantes eœ tœHérode et les Juifs.
(4) Cette ligne aune syllabe de tmppeut—êtæ doit—ou lim:
reg ie eulcubit soi iun lue: llierm lymm m.
— 915
non valenti referœ creditum,
condomvit utrique debitumdebitorî .
Nunodemonstret tuumjudicium
quis banc vimmdebet debentium
plusm are?
sm08
Credo ; œusammajoremhabuitdifigmdi vir qui plus debuit ,
doctor care .
m s
A0quuaindex faisü nimium
ü!ud tuum, Simon , judiciumne quid (l. naquit) frangi :
lacumdicis , si bancmulîerem
coguovissem me non pem itleæm
ah bac tangi.
Hospes deus (l. mens) in hoc hospü’
pedes aqua vel caput oleo
nonmfl‘
udît
pedes meos rigavit Iacrymis ,caputmeumunguentis maximis
hace perfudî l .
Tune dîcal JESUS adMariam
lfileüsümuhum, o femina ;mi l otus tua peccamîna
diluemnt :
illud enimcris confessio
atque illa cordîs compunctio
memerunt.
fachs : urga l ùrËa el ibi resident. Tune Jesus cumDîscipulis
inclædîsœda£ et abeM “
qmî ii Gbülnmm, cl sit praeparatus quidam
— 246
locus ubi resident. Pocæa recedant Judaci ia quenidam d iam locum
qua i ia Jm : a£em,ut ( l. et) inde ia compeænti loco venin! (Ja na )
m olari duc: sorora . Domu: vero ipsäu Sünonîs ipso rcmoto, eflî
ciamr quasi Bethanîa, tm adduætur Martha. Lazarus autem tune
Cara soror , huncmiserabilem
esse rear immedicabüem
morbumfratris
ut germano reddatur u nités ,est oranda summaM ignitas
nostri Patris.
Ipse soins nostra pmœcüo,
nostra soins est consolaü0 ;
sed nuuc abest
abest quidem sedœrpon lîter ,
qui ubique poœnüalîœr
pracsens adecl .
MAR IA respondeat
Tmnsmittamus ci jamnuntium
et rogemus ejus auxfliumet dabitur
si œ(s)cfisœt haec infortunia
mox per ipsumnostra trisütia
sedabitur.
Quamvis eumnil promus lateat ,nostrumtamen legatumvideat
actualem
qui imploret ejus clementiamnobis suammonstret praesentiem
corpômlem.
Hinc adJoann) , legaü, pergite ,
— 217
et pmesenti p… æs dicitehocmandat…
nos rogamus ut nos emudiat
et gemmumm are veniat
inflrmatum.
Per vos noscat quanta tristitia
sit repleta sua familiapater bonus ,
ut virtute suae potentiae
jamrecedat tanlae trisüüae
tan… anus .
m m adJcmm
Ave , Jean , redemptor omnium!Ad te qu0ddàmportumna nuntium
et hoc audi
anut dolorem respice
et earumjamvota suscipe
et exaudî.
Hamm (“
raterjacet in lectulo
magnamorbi comments vinculosed solvatur
te praesenœmeis exhibeas
atque morbnmabire jubeas ;hoc rogatur.
JESUS cdNuntiœ
lbo quidem, sed nondnm tempus est ;hic nequaquamadmortemmorbus est
sat (l. sed evadet ;
cumaqgrolo dabo remedium,
admimudus stupor a(d)fl antiumcor învadet.
AdDîsdpulos
Quod sit aeger , propter vos gaude0 ,
— 219
Inter tantes cam: w h tium
est habendum
bac de causa vobis congemünus
seddefuuctumnon credimus
sic defiendnn .
Moriemur et nos : imiliæx
omnes gente: aduncat parka
mortis hamus
tali lege intramusm iam,
ut quandoqne camis ergastulumexeamus.
Pro dilecti fratrie interimne ploretîs ; îu qias exiw
est gaudendum
liberatusmulüs suppücfis .jamevasit quad resmfl îis
patiendum.
Iœrummou s
Quumlu… etmoesmhodfie
nos œlinquîs frater egregîo,
nequît dicî
crelr os in nos am lm f…bon: matin nobis suh fipient
inîmlcî.
Cane (rater , dilecta Lazaœ
nostm coetu jamfacto dispareœdefiemœ ;
morü quae te nobis subfipuit
nec no: tecummori susfinuit ,invîdemus.
Si jamcontra assul\us hostium
nobis (l vobis) ferre desisæt clypeumvesær fraær
non vos linquit sine consilioîmo vestra fiet protecti0
summus Pater.
Satis scîtis , sic Deo placuît ;
ipse vestrumw mauumvoluit
sie obirevoluntati sive potentiae
prohibetur nostrae miseriae
contra Eve .
Est rogandumnobis humîlümeut germani donetur unimae
vera dies ;
sit in coeli locatus sofiaubi semper æt exultatio
atque quica.
Interea JESUS se promoveat ad ùer , et dicat
ln Judaeameamus iterum
dormientem aomno Lazarum
exciæmus ,et sorores ejus dolorüms
jam (2) deprensas etmultis fletibus
conforæmus.
mscmm adJcmm
ln Judaeamquare vis tandem
Umle perdant sat noscîs quaererele Judaeos
anne placet ut bi et alii
Raman par une faute de lecture (2) Oublié dans l‘
édition des Bibliodans l
‘
édition des Biblhphiles. phua .
Tunem iens Marlhu'
ad Sorvrem, «muret ci in arms
Magister te vocal .
Maria tacite a domo egmücn‘c, disantmu m
Sant commots Mariae visœra ;causa flendi petit haecmiseremonumentum;
non debemus illampermitteretanto fletu , taatuminet …
detrimentum.
Hoc discute: Judaei : cquentnr ( l. : eqm tur) cam wss vero, cor
rum multoties cdpedes Domini dicat
Pietatis ions clemenüsüme ,coutristaæe nostrae sunt animae
fratris causa ;
te absente , mors huc acœdereatque fratremnostrumobruere
fuit ausa.
Müeœri nostri te petimus ;a te solo nos expectafimus
confortari
mise… jamnoonan omnium;mm cnüus est proprium
JESUS, fremeæ_ts et laæymam in se ,
Ad sepulchrumme jamdeducite .
atquemihi locumostendite
œpulmræ
jammemovet miseria ;
jammemovent vestra suspiria
vestrae curae.
Ad Luzamm
1‘
ibi dico jamvoce publice .
exi feras atque laetifica
cor parentum
tu sis dolor insidiantibus ,atque certumsis dubitantibus
argumentum.
JamLa ura sedenti (l . sedente) , dêcat M inistris
Suscitatumcoufestimsolvite
et solutumabirs sinite .
Quid stupetis?
Omne Deo esse possibile
per hoc patet satis credibile
quad videtis .
CHORUS :
Te Deum landamus ; etr .
Autre version par Hilarius
l n grimis , Lazare !angucæmte , dame sorores , MAM A MARTHA.
Judaeis se maxime afilîgenæs , a dvenient et ,. assistentœ
ejus Iertnlo , mntalmnt has versus
0 sors tristis ! 0 sors dura ,
cujus gravis est censure
Namper tuameddjura
languet frater , nostra cum.
Languet frater ,‘
et nos vem
facit sibi condolere ;
B . N. supplément iafln , n° 1008 mns écarté—de son texte . On lit après te
{K i lt siècle) non pagînô Cc ms . 3 été titre . $ascitalfe l a tari Ad quem( lnpub lœ en entier par M . Cham;mllion dum) istac pemonac sunt necessar
‘
lae :
Figeac , Hi tare‘
î versus et Ludt‘
Pari Persona Lazari duarumSm*
orum, qua
siis ,1838 , ia nous indiquons en tuer Judaeorum Seen Chrisu , duode
note tous kfl emhoit; où nous uous sam cim Aposloiœum vel sexna minus .
— 927
constat impositumHor ai dolor ,
bor estmis frere mom;
por que gei plor.
Fame summiseraet soror alte ra,
per fratris funera
Her ai dolor ,
her estmis frere mon ;
bor que gei plor .
por que gei plor.
Tan w omms : com imüœ Mariam
Cesset talis gemitus ,eessetmoeror penituscœsentque suspiria ;
talis lamentatio,
non est næœsafia.
Non per tales lacrymaevisumfuit animas
t‘
edisse corporüms
cessent ergo lacrymae
quae defunctisminime
proderunt hommibus.
Post hace veniet MARTHA cum alm duobus Judaeis canlaas
Mors execrabilis !
Mors detesæbilis '
Cumde te cogito ,
frater , etmerite
mortemafl'
lag iœ
Hor ai dolorher est mis frere mon ;
Morsmihi flebilis !
Lase , cativi (l. chatiœ) !
Desque mis frere est mon ,
porque sue vive
Fratris interitus
gn vis et subüus
est causa gemitus
base , chative !
Desque mis frere estmon ,
porque sue vive?
Pro fretre mofl uo
mori non abnuo
necmortemmetuoLase , chetive !
Desque mis frere estmon ,
porque sue vive?
Ex katris funere
recuso vivere
vae mihi miaotse
Lase chative !
Desque mis frer e est mon .
porque sue vive?
DUO JUBAB I ad ejus solatium dirent
Toile fletum, quæsnmus ;nihii enimpossumus
per fletum profis0ere (L proficere) :
insistendum fletibus
esset si quis talibus
posset reviviscere .
Quare non consideras
quia dum le macheras maœras)
nihil pmdes marino?
Quan tu non respieis
quia nibil (preficis)ut jamvivant donne
JESUS adDiscijmlo: dicot :
ln Judaeam iterumnos oppofl et pergere ,
ubi quiddampaululumdeerevi peragere.
(Jui mscœumdiceat'
l‘
e nuper lapidibus voiebant obruere ,
et vis taww itemm in Judaeamtendere‘ ?
T(R)OMAS vero dire:
Ergo nos proficiscamur ,et cum ille moriamur !
JESUS dicet adDiscipulos
Ecce dormit Lazarus quemdsect ut visitem
vadem illuc ig itur , ut a sunno (L somno) excitem.
ms cæuu iterum
Poè(t)quamdormit , salvus crit ;salus enim samnam (l . somnum) qu2erit.
JESUS iterwn ad illos
Nan (1. Non) est sicut creditis : imo i jeu} defuuctus est ;sed ia patris nomine nobis suscitaudus est.
Postea HART… äicet ad.Jesum
Si venisses primitus ,dol en ai ,
non esset hic gemitus :
Bais frere , perdu vos ai
Quad vivumpotems ,dol en ai .
bmw dans le ms .
Mystère des Vierges sages et des Vierges folles
spossus (L cuoaus)
Adest sponsus qui est Christus : vigilate , virgines :
pro adveutu ejus gaudent et gaudebunt homines .
Venit enim liberare gentiumorigines ,
quas per primamsibi w atrem subjugarunt daemones .
Hic est Adam, qui semmdus per propheta(m) dicitur
per quem scelus primi Adac a nobis diluitur.
il ic pependit , ut coelesti patriae nos reddcœt
ac de parte inimici liberos nos traheret.
(1 ) B. N. , no 1 139 (X Ie siècle) , fol .
53 , t°
. Quoique cette peti te pièce eû t
été déjà publiée par MM. Rayuouard ,
Wright et Fraucisque Michel , le textelaissait encore beaucoup à désirer et
une collation attentive nous a permis del’amé liorer en plusieurs endroits . Cc su
jet , tiré de l’Évangi le selon saint
Matthieu , eh. n v, v. 14 5 faisait
partie de la liturgie ordinaire ; ou chan
tait lamesse commune pour plusieursvierges l
‘antienne : Prudente
‘
s virgiaes
aptate vestras lampades ecce smususvenit exite obviamci ; Brevüm
‘
umro
manum, fol. 249 , V° , éd. de Lyon ,
1 544 . A l'eifice de la plupart des vier
ges , on lit encore à l’
évangile le texte
même de la parabole . Elle était repré
sentée sur les vitraux des églises (notamment à Reims et
‘
à Laon) elle se
tm ve dans le ch . xl. duSpeculumsal
va£ iom‘
s, et les poè tes dumoyen âge yfaisaient de fréquente s allusions . Ainsi
par exemple on lit dans une collection
de poésies latines, publiée par M. Jakob
Vos nou e st is Vi rg i ns: n‘
a im e
vestw uou sun t lampades u cune :
vas: ventre menan t assiduec: fl latis oleo mutuac ;
c tchtc des M i ltclaHem mt[ K6nt‘
yFr iedrich ! den .Staufer, p. 50, cul .
L’
histoire nous amême conservé le souvenir d
‘
un mystère allemand sur ce sujet qui fut représenté à lsenach , prèsd‘
Erfurt , en 1522 voyez MenckenRerum german£cam :orc
‘
ptores t.
i l col 1 784 , et t li l , col 526
Adu u uovus ve te rem duxit astra
eton lit da ns une prose pour l‘
Octavc de
la Nativité
Adam vclu :
tandem h e las
novum pmmat can t icum ;fug tt ivutot captivu t
p rud‘
eal ia pub licmu
ap . Daniel Thesaurus hymnolog icm .
t . il p . 66 .
(2) Nous n’uvens trouvé dans aucun
prophè te le nomd’
Adamsecundw donné au Christ ; mais on lit dans Esdras ,
IV, ch. u ,v. 2 1 Cor enimmaligaum
bajulaus primus Adam trmsgressus etvictus est , sed et omnes qui cx cc uati
sunt ; et dans saint Paul , Ad Corinthioc, ép . eh . xv, v. 45 Factus est
primus homoAdemia animamviveatem.
n0vissimus Adam ia spiritum viviflcan
t om. Quelle qu’
en soit l’
orig ine cette
appellation n’
é tait pas rare dans la li
turgie ; nous avons déjà vu dans une séquance , p . 124
CHRISTUS
Amen dico , vos iguosco (t ) ; namcaretis lamine
quad qui pergunt (l. mergunt) pœeul perguut hujus aulue
[imuue .
Met , eh itivæ ! Alet , malaureas !Atot jorsmais vos se pense lim aa
en efem (h)ora seret meueias.
Modo accipiant ea: Daemones , et praccipæ'
tentur ia infemum.
Conversion de saint Paul 2)Ad repraeæntandam conversionem beati Pauli apos paretur i n
compeænti loco, quasi Jerusalem, quaedam sedes , et super camPrin
ceps sacefldoæm. Paretw et aüa sedes , et super camJuvenis quidam
ia sim… Smü; M axt«pœ secum M‘
mî: tros m atos. Ex aäa
vero parte , aüquantuhæt longe ab hi: sedibm , n‘
ai parotae quasi ia
Damasco duae : cdæ ia altera-
quarnm : eda ! V‘
zr quidamnomine Ju
das et ia altera Princeps Synaÿogae Damasci et inter ha: dnas cede:
sit pixratzæ lectus , in quojacœ‘
t Vi r quidam in sintilitmüne Ananiar .
His ita parade, dîcat em ms M inistris suisPropalaœ vobis nou valco
quam ingenti mihi sunt odiochristicolae qui per fallaciam
totam istamseducunt patriam.
lte ergo , ne tardfl eritis ,
et quoscuuque tales poteritis
invenire , vi comprehendite ;comprehensos viuctos adducite .
( t) Ignosco signifie ici je ne connais Nous savons par Collier , qu i l y a trois
pas , comme dans ce passage de Quin mirsdæ sur la conversionde saint Paul,: Pfiueeps qui vuit omni: w ire dans un ms . du temps de Henri VII
… e habet malta igmscere : Dc in ( 1485— 1509) conservé au British bluumdù meorakmîa, vm, cln. B voyezr seem; History of the english staqPassan t Ad Wopm1ücm, u , él. II , p. 230 .
(2) Ms. d‘
Orléans , n° 178 , p. 250 .
sargons tameu urbem ingredere .
et audies quid debes faeere.
Tune resurgat Sauhæ cumquc hominesmi vidcrint cumexcoecatum,
apprehendant cum ct ducant in Damasw m, ad domum Jud0 e.
œnîat DOMINUS adAmniam, et dicut
Anania , surge quampmpere
atque Judae dowum iugredere
te expectat vir , Saulus nomine ;dises ei quae debét facere .
ANANIAS
De hoc Saule audivi plurima
fecit tais mala quammaximasi quem-videt qui tibi servist
semper (l ) furit ut euiu destruat.
Hic princeps principis) habet epistolas ,ut occidat omnes christicolas
bis de causis Imac Sauiumtimeo
ad hunc Saulumire non andeo.
DOMINUS
Anania, surge velpciter
quaere Senlumfiduciaiiteu
ecce enimorat ut venias ,
et ut cumvidere facias.
Hunt: eleg i meo servitio
hunc elegi nostro (2) eonsortia_;
hic hunc) elegi ut de me praediœt
e t (ut) nomenmeumclarificet.
Tune surgens ANANIAS domum Judac intrœal cl , sumviderit Sau
lum, dim:Ad te , Saule , me misit Dominus
( l) Sacpùcs dans l‘
édition des Biblio _iabe au lieu de la premiëre .
pbiles ; il y a dans le ms. sepcr ct un Pro par_
uqe faute de lecture dans
signe d‘
abréviatiou sur la seconde sÿl l’
ê itwa ties Blbh0phtl08 .
l esus (4) Patris excelsi filius .
qui ia via tibi apparait :
ut veniœmad te me mouuit.
Prædîcubis comm principibusnomen ejaa, et commgentibus ;ut sis civis coelestis pæriae ,
multa fetes pro Christi nomiue .
Tunem gat SAULUS, et , quasi jamcredm et praedüaus ,
(Zur Judaei non resipiscitis
Veritati cur contradicitis ?
Cur negatis Mariamvirginem
peperisse Deumet hominem
Jesus Christus , Merise filius ,et Deus est et homo cameus ,deitatema patre retiueus
et amatre carnew suscipiens.
Haec audiens , PB lNŒPS SYNAGOGAE DAMASCI M inistris suis armuti:
Custodite urbis introitus ,
eonservaœviarumexitus
et , quamcitoSaulumvideritis ,
mortemci ue distuleritis.
Tune Mînütri cant et quaerant Saulum. Quo compert0 , Saul… c um
Discipuüxmis , in :porta ab aüquo alto loco, quasi a mum ad terram
M ittatur . Cum autem vm ñ t ia Jerusalem, 0œ urrat ei Vir mms ,
in similitudo‘
ne saumu re, qui , cumuiderit Saulum,ei dîcat
'
l‘
e elegit , Marine fllius
ut sis fratrumnostmmmsoeius
nuuc , ut landes nobiscumDominum,
veni ; vide nostrumcollegium.
Chr£ctm de l‘
édition des Bibfiophiles n‘
est pas dans le ms et donne àcette ligue deux syllabes de trop .
24 1
AdApostolos
Gaudeamus fratres , in Domino
collaetemur de tanto socio :
qui nuuc erat lupus saevissimus
nuuc est agnusmansuetissimus.
omnes aposrou incîpîant
Te Deum laudamus .
Mystère de Daniel (1
I n primis cumvena it Balt{h) azar‘
cum pompa sua , sederîtque
t( h} rono sua , canfabunt MILITES commao hum: prosam (2)Resoueut unanimes cumplanan populari
et decantent principiapotentiampraeclari
Cujus (s)ceptrummaxime debemus venemrinam late difl
‘
uudîtur ia terris et inmari
Cujus pater potuit de hoste gloriarivasa de dominico diripiens altari ;
Qui percussit gladio Jerusalem let(h)ali
et adduxitmiseros cumpompa triumphaln
Teque summumprincipemet filiumvictoris ,
quem non esse credimus potentise minoris ;Cujus dat introitus judicium trem0ris ,collandaudus cit(h)aris et vocibus sonoris ;
( 1 ) B. N. supplément latin no 1008 ;ap . H i tarz
‘
t‘
versus et Rudi , p . 43 . Cette
p ièce es t intitulée dans Ie ms . H istoria
deDaniel repraesmlanda, et on lit en
suite cette rubrique in cujus primaparte hae personae sunt neœssariaeRex uuus sub personaBaltazar Reg ina
Daniel quatuorMilites quatuor Senio
res. ln secunda vero parte : Rex unus
sub personaDam , idemDaniel Militese t Seniores qui et in prima Ang (e)lusunus ia lacu !eouum Abacub , Ang (e)lus alius qui dcfemt Ahnenh eu 1aeumAug (e)lus tertius qui cantet : Nuntiumvobù fera.
(2) Dans l’édition de M. Champollion
Figeac , il y a en tête de la prose sui
vante Jordanas , qui se trouve réellementdans lems . mais la rubrique nousapprend qu
’elle était chantée par un
chœur de guerriers , et on lit aussi au
commencementde plusieurs autresmorceauxJordanus, H i larius, Symon , qui
ont été soigneusement rayés. Ces indi
cations d‘
autant plus singulières que le
nomd’Hilarius yfigure , semblent tenirausouvenir de quelque représentation et
nous avoir conservé le nom des acteursqui y couduisaieut les chœurs .
_2M
vos scriptumm si legatis
et quid diest exponatis
multa dabomunera.
QUATUOR SENIORES secsdcnt in partem, etpaulopost
diem!Ne(c) scriptummdexærae ,
neque sensumliteraescimus tibi solvere.
Tune REX publice diest
Cognoscat ergo regie
quadmeo fit imperio
torque dictatus ditatus) aureo
vestimento purpureomecumsit regu0 tertius
qui decla(ra)bît certius .
Regina ve niens ( l . vmiente} adcomulendnmRegent, QUATUORMlLl 'l ‘E8ante camsie cantabunt (i )
0 cunjuns (l. conjunx) ave regis ,
super omnes egregia
summa cujus prudentia
novit quae sunt latentia
mulierumomniumes gloria
ergo veni Regis ad paiatia
ut ia nostri principis praesentia
tuamira note sit scientia
Veni cito
ut merite
praebeas consilia
O(h) ! mulierum (2) omnium
sols nou babes vitium
H i larius qui se trouve ici dans soin.
l’
édition de M. Champollion n’
est qu‘
en (2) Maelierumdans le ms .
marge dans le ms . , et a été rayé avec
et pro sensu nimio
te laudat cumgaudio
soucie
triples est laudatio
forma pudor , ratio,
quae vix adsunt alio
digne es consortie
Postea Darius remPersarum et Medorum, advenim cum exerci ta
mo et, quasi interficicm Balt{h}mar , auferat ei coronam et
capiti sua. Qui cum sederit ia t(hjrono w o, cantabitw hace lan: ao
ramco (1 )Ad honoæmtui , Bari ,
quia decet (nos) laetari
omnes ergomeute pari
gaudeamus
Landes tibi debitas referamus !
Cujus jugumtiment Pen se
nec non gentes universae
quia summi minimique
sibi subsunt _et ubique
gaudeamus
Landes tibi debitas refersmue
Cujus iramsatis sensit
quisq1üs sibi hou congeusit ;cumRex ergo tampateus
'
sit ,
gaudeamus
Landes tibi debitas œferamu‘
s !
Cujus regno sunt acliuestamremoti quamaf fines
Hi larim de l’
imprimé est enmarge et rayé dans le ms .
252
I lli duceni Danielemad lacum. Tune REX îratus o(b) vêam
ci , a(d} comolandmn dicet (1 )
Ne desperet servus Dei
quad hace poena datur ei
sed ia suo fidat deo
quia parcet sibi leo.
DANIEL întram lacum, sie arabit
Deus terme , deus poli
me coinmeudo tibi soli
defenseremmihi trade ,
qui me servet ab bac elade .
Tune a(p)parebitAngela: Domini in law , habem gladiam qui con
cludat ora laanum (2) Postea alias Angela: veniat ad Abæub defa
reatemprandiummessoribus suis ad quem sie dicet ANGELUS (5)
Abacub coeli fera nuutium
Danieli quad babes prendiam
vade defer ia Babylonia ;
cui leonumparcit saevitia.
Respondem ABACUB diest
Novit (4) Deus quod lacum
nescio neque locum
de que fitmentio
Angela: vero ducet cum ad lacum capilto tune ABACUB adstans, Da .
nîeli dicet
0 vir boue , quemDeus diligit ,
quemnec ira leonum(6) tetigit ,
( 1 ) Hi larius ap Champollion ; rayé édition.
dans le ms.
(5) Il manque sans doute trous lig ues
migeäiîË£ par enreur dans la pre
qui complètent ce couplet.
3 Simon ap . Champollion. (6) Leonem par erreur , dans la pre4 Nevis par erreur, dans lapremiere mière édition.
_ 255 _
nuuc in terris te Deus eligit
ergo same quad tibi dirigit ,care frater.
Tune DANIEL , gratias persolvens Deo , dicet
Num: patuit quodvoluitme Dominus servare
qui prandiumper uuntiumdiguatus est douare.
Quin e[c]tiamsaevitiamcompeæuit leonum;nam tribuit , ut decuit , ang
‘
elicumpatrouum.
nmms iraias visitabit Danielem dicem
Numquid puæs , o vir bone ,
quad te posset a Icone
deus tuns [adorare o] liberare
quemnon cessas adorare
DANIEL dicet ad cum
Misit mens mihi deus defensorembonum,
per quemvere eessavere fremitus leonum:
Ergo quia nil peccavit , justus extra(h)atur ;sed qui justumaccusavit intus detrudatur.
Invidi mil lentur in lacum ut dw 0rentur a leonîbus . Postes
REX accipîens Danielemper maman , ducet cum ad t(h) ronum tuum et
sibi facîet a(s)Sîdere deinde diest adM ilites suos
Edicatur ut colatur Danielis Dominus
quod decretum, si sit spretum vindicetur protiuus .
MILITES adPopulum
Audiatis ne (s)pernatis quae a Rege juseu sunt ,jubet coli regempoli per quemcuneta facts sunt
QuemRex volet (1 ) si non colet quisquam temerariu3seiat dire se perire sie juxit (l. iqiuuxit) Darius (2)
em…Cols! par erreur,daus la première (2) Jordanas ap. Champollion.
'
tiou.
quampraebebat climnobis nerumab mdautia
0 mrum iuopia
lieu heu perier unt huius vime gaudia
Forma, genus , morumsplendor juventutis gloria ,
comprobatur (2) nihil esse dumdesit pecunia ;
également dans s:
. vie : Tune quidamœnvicinus suus , satis nobilis tres filiasmas virginee ob inopiamprostiæeæ eo
situr , ut sie infimi cammderet. Quad sauetus comœrit , sœlusabhorruit etmasseur auri parmis invaintamindowum ejus per fenestramnœtecleminjecit Legende: aurea , fol. V “,W
, goth. s. u . d. Les hymnes et le:proses en son honneur en faisaient soi
gneusementmention‘un pet cum vir: iuum tol litur iufamia“que pal ris earumdem leu tur iuop ia ;
ap. Poésies popula& es latine: untérieures au X II e siècle, p. 17 1 .
B ecet ipsum prea s‘t
et ultra veuerañ ,
qui na le : lupanari .
jan da las rcvoeu ifeci t c iq ue ( lu ian t i pendue prun hri: ic .patrem consolar ivoleus ct ass»rvari
ap. Poésies popula ire: latina dumoyen âge, p . 54 .
Aou». clem exhiba itsie pulam p rohiba i tvoiuata tem cr imin umpatrie algue virg iuum
sp. Daniel , Thesaurus hymmlogiæs ,
t. il , p. 252.
Auto dalo violat i virg inea prohiba i t ;
ap. None , Anzeiger , 1 858 , col . 109.
Malgré sa longueur , nous citerons le
passage où Wace raconte ce miraclel’
excessive rareté des premiers volumesdes Mélanges de: B ibliol es luidonne presque tout l
’intérêt des choses
inédites.
Un povm hom i loc manoit
qu i jadis riches este”
u enl ;Mais e n pove r!é iort venusde te ls avons plusurz \re
‘
uz
(2) Cumpræalur dans le ms. et
dans l‘
édition des Biblio;>hfies .
Q u i de grant avoir qu’
il avaie n t
rant pu ed e descendœim t ;
Tels i ul qui (le povertéw suut remis en grant p lentmCia! povm avoit trois puceles
trois s in s fil les use : bcles .
Entre e l l quatre u'
ureut que prendren’en gai nuer né en despe«M
Dc vivre conse i l ne troVereat (Ü trovouents i ga l ice n
'
on alouca i .
Sain t Nicholas pi tt : en net
ce : cum se in! en out le et :
Trois nu i: a lur oslo ! niettre iz riches dons d
‘
or lur dons !
Li premeu iu iu t ad doué
pur re lever de povertéLe second lur ad fai t " over
pur les lu i.fil les mari er ;La terce fai : lur sd done :
e l non de te inte Trinité.Par la feuestrc Iur ge tou t
devant le l it pu is s'
en o la! alout) .A le tome nu i t ci l le rist
u i l'
out guelta s i u i enqmst
30 5 1 cet d’uut fus ! cum avr it non
qui donc i'ave lt s i n ant dou .
( :i l lu i dit : Je sui Nicholas
n -l-an ; ic mar cn pat ien s
M es loc: Den lou créutur ,e t l es fil les donc se iguur.
8e iut Nicholas s’
en vai t nlaut
le hom m isi lê e t ioiautRe tume fut de pova tée t eva (1 . ses) lil le: de putes (l.mpuu stê)Del ave ir Ihren! muriozet bu t r ichement couréez .
Vie de saint Nicolas , v. 81 .
Une partie de ces vers avaitdéjà été publiée , avec quelques bonnes variantes ,
por Riches , G ramma tica analosæmm‘
ca , p. 154. Mistress Jamieson a
aussi parlé de cette légende dans sonSacred and legendary art, t. i l , p . 62 .
331il manque une ligue de quinze
syl es pour complé ter le rhythmepeut
—ètre comme dans le couplet sui
vant :
finis opum,dam rccedunt, luctus ct sus ;m ia
0 rerum inopia
Heu heu perieruut hujus vitae gaudia ;finis opum dumreœduut , luetus et suspiria.
F lLIAE simul
Eia ! peter ipse lugens opes lapsas praedia
tractat secum, ut speramus , damuorumsocia
0 rerum inopua
lieu heu perierunt unjas vitae gaudia.
Adeamus ; audiamus quae capiet (l. cepit) consilia.
PATER conquerem ad F515118
Caramihi pignora , Filiae ,
opus patrie inopis unicae
et solameumcae miseriae
mihi moesto tandemeonsulite ;
me misemm
Climdives et nuuc pauperrimus ,luce fraer et nocte auxins ,
et , quamterre non cousuevimns ,
paupertatemgraviter ferimus ;me miserum
Necme mea tantum inepia
quantumvestravexit (l. vexat) penùria
querumprimum la(s)civa corpora
longs modo damna(n)t jejuuiame miseram
PR! I A FILM ad Patrem
Care Peter , lugere desine
nec nos , lugens , lugendumpromove
(1) Cette ligne ne forme aucun sens ou bien
” “Si—
a… “ et rhyth_
mc_
en cor“ tn ctat s ecum, ut damuorum nob is parcs ! mrompu peut
—ètre l‘
aute l lue
ta ctat secum , u t spuremus quse bou0 rum51 ) Nous lirions "OÏODÜBI‘S Z
(socia ec uos lugeus ad lugendum mov
periculumiureparahilecare Peter.
Scimus enimquôd fornicauübusobsWsus sit coelestis adiüts
Pater ergo eavere possimus
ne nos velis addere talibas ;
care Peter.
Nec te velis et nos infamiaesubmittere , Pater perpetuae
nec ab ista labi pauperie
ñu aetemae lacummiseriae ,
care Pater .
Projecto aura PATE! ad F ilias
Jamjammecumgaudete Filiae ,
paupertatis elapso temporeecce enimia auri poudere
quod suflicit nostrae‘
miserîæ ;
me beatum
FtLLŒ adPatrem
Graüarumergo praeconia
efferamus et lendummunerauni Deo, cui ia saecula
iaus et honor , virtus et gloria,
care Peter
em ma em ad PatremHomo famae note praeconionatam tuumquaesitm venio ;
quamlegali ducameonnubio,si dederis.
Die , Filia si tu vis nubere
; 1 ) Errepurabik ap. Moumerqué .
huicjuveui venusto corpore
et nobili .
I ILIA ad Palrem
lu te îuea sita consilia
fac et libet de tua filia
care Pates .
PATER ad Genm m
islam tuae committo fidei
vos eonjuugant legales laqueî
et gratis !
I terum plangens se ad tertium Fi liam
Carummihi pignus , 0 Filia,
uen me mea tantum inopia
quantum tua vexat penuria ;
tautummihi restes , Miseria ;me miserum
TERTIA FILM ad Palrem
Meumquoque Peter carissime ,
consiliumaudire sustine
algue finemhreviter collige :D eum time Peter , et dilige
Nihil enimDeum timeutibus
per seripturamdeesse notamus ;et omniaministrat omnibusOmuipotens se diligentibus (1 )
care Peter.
Ne desperes propter iuouiamnunquamesset secus fallasiam(2)
( 1) Dtligentius dans le ms . (2) Nam quam esse secutu
— 265
apud gentes trunsmisit exteras ,
dumsoi adhuc exteudit radium,
perquiramus nobis hospitium.
SECWDUS CLERICUS
Jamsol equosæuet ia lit(t)ore
quos ad ptaeseus merget sub aequove ;nec est note nobis hace patrie
ergo quaeri—debeut hospitia.
1'Ë RTIUS CLER[CUS
Seuemquemdammaturummoribushic habemus comm luminibus ;forsan , nos!ris compulsus pœcibusc rit hospee nobis hospitibus.
Ins imul CLERICt adSenemdiam:
Respes care , quaeœfldo studia
huc relicta venimus patrie ;nobis ergo pmætes hospitium, ,
dumdurabit hoe noctis spatium.
SENEX
Hospiætur vos factor omnium !
Namnon dabo vobis hosbitiumu:
_u
‘
n uee mea ia hoc utilites ,nec est ad hoc nuuc op(p)o
rtuuüas.
cssmcxad Vetulam
Per te , cam, sit impetrahüe
qu0d togaw as etsi nou utile
forsau propter hoc beneficiumvobis Deus donabit puerum.
meum cdSe nem
Nos his dam, conjux, hospitiutu
qui sie vagaut quaereudo studium
soin saltemcompellat caritas ;nec est damnum, net: est utiliüs.
SENEX,ad Uxorem
Ae_quiescam tuo consilio ,
et dignabor istos hospitio.
Ad Cla imsAecedatis , soolaœs , igitur ;
quad rogastis vobis couœditur.
m mad Uæorem, Clericis dom it
Nonne vides quantamarsupia
Est in illis argenti copie
hace a nobis absque infamia
pessiden posset pecuùia.
VETULA :
Paupertatis anus sustuiimus .
mimarite , quamdiu vi& imushos si morti donare volumus ,
paupertaæmviærepossumus .
Evagmes ergo jamgladiam
uamque potes jaœntium,
esse dives quamäiuwixerü ;atque sciet nemogquOd feceris
mœuŒ:
Peregriuus fœsus itinere
ultramodo nou possum-tenderehujus ergo per noctis spfl ium
mihi praestes , precor , hospitium.
An dignabor istamhospitio ,
Cara conjux tuo consilio
( 1 ) y avait ici sans doute un jeu muet , et l‘
on voyait l‘Hô te tuer les trois
Hoc dicte , capte quad fuerit in arm , abaant : ct tune veniens
mms et comperiem furala dicat
Vah peru Niki! est reliqui mihi eur esse (I. fare) coepi
Gur , mater , our , saeve pater , fare me tribuisti
lieu quid proferri mihi profuit aut generari
Gur , Natura purens , consistere me statuebas
quae luetusmihi quae gemitus hos prospieiebas
Quadguevar in tautammihi (1 ) crimeu obesSe miuam
Qui modo dives eram, vix aut nullius egebamPollens argeuto, pretiosîs vestibus , sure
Summiser idque mei moles est pauperieiNam latet ex habitu me post modo quo fruar usu
Oued levius ferrem si ferre prius didieissem.
Sed, ni decipi0 r , ego saue dœipiebam
sie ego quod nomen Nicolai mane colebam.
Quidni noxa Fides u0cuitmihi christieolarum
Quae probat et sine te , sic te Nicolae , vigere ?
Idmihi tristandi eau… dedit et !aerymaudi
Nec soins flebo, nee itm1tus credo , de iebo
Tumeritis subdure probrîs , toudere flagellisSed fessus cedam noctis tibi tempora credam;Oued nisimane mea repsres tibi credits causaPrimo flagellabo te , postque flagelh erem‘
abo.
meou us adPure: furtumdividentes
Quid, pmphani Nota recouditis ;demeuæs , ut vestra dividitis (4)
inter(i)istis .
( 1) M i par erreur, dans l‘
édition des tre mea causa sont al‘
ablatü‘
.
Bibliopbües («t) y a dans lems .
(fi) Neæa par une faute de lecture
118118 l‘
édition des Bibiiophfles .Q uad propbam qu id note recondui is
0 o o
(5) Si Cause ne 8$ fl lfl8 pas 101 Chœes,Q u id dementes ttt. vc» ra dw t …s
et nous ne nous souvenons pas d’avoir mais chaque ligne ne tient avoir que dit
vuun autre exemple de ce plurielma syllabes.
272
Autre version dumême l in ele pa°
r Hilarius
mamans , reims suis congregatis , ad iconium
et , ci res sua: commendam , dicet
Nicolae quidquid possideo
hoc ia meo misi teloneo (î )te custodemrebus ad(h)ibeo
serve quae sunt ibi
meis precor attende precibus
vide , uullus sit locus furibus
Pretiosis aurumcumvestibus
ego trade tibi .
Proiicist:i feras disposai
te custodemreims imposai
reverteuti redde quae poeni
tua sub t utela
jam summagis securus solito,te custode reims imposito ;revertenti vide nemerite
mihi sit querela.
I lle a utem profecto FURES trama :ntes , [h]œtium
apertumet nuüumcustodem, omnia diripimt : BARBARUS vero rcdiens .
non inventa t(h] emuro, dicet
Gravis sors et dura
Hit: reliqui plura
sod submais cum
Des ! quel domage !
Oui pert la sue chose purque n’
eurage
( 1) R. N. supplément latin n° 1008 ; l’
a pris ainsi que son sujet dans le Li berap. B i lar i i versus tudi p. 33. demiramlù et trumau sam“ M es
(2) Coll‘
œ , Cassette . Cc mot qui si 1a1‘
mw en“: Quadam an… die poit d
‘
ubord Bureau de receveur suit ipamiœniamante teloneumsum»,o
’imp0t , se prit lus lapd dans l
‘
accep ubi crunt omnia quam sque habebathou de
'
aut0ur de'
ce miracle annm et argentum vel vestes ; etc.
Ne sis ultra quod fuisti :
solum landes nomen Christisoli Deo credas isti ,
per quem tua recepisti
mihi nullum estmeritum.
respw dma BARBARL‘S dico!
flic nulle eonsultatio
nulle erit dilutio ,
quiu ab erroris vitio
jamrecedam
in Christum, Dei filium,
fac10 remmirabilium,
f ilum linqueus gentilium
ego efedem.
lpse creavit omnia
coelum, terramet maria ;
per quemerroris veuia
mihi detur
lpse petuus et dominus
meumdelebit faciuuscujus regnumne terminus
consequetur
Autre Miracle de saint Nicolas
Vem‘
ant M inistri Marnw siui regis comm co, et di«2ant emma vel
pmuus cx cis
Selva , Princeps ; salve , Rex optime !
( 1 ) B. d‘
Orléans , n° 1 78 , p. 188 . 0u
trouve ensuite cette rubrique Ad te
œentandumquomodo sanctus Nico
Êtî$ Cetronia 1ihum de manu Manmoriui, regisAgareuowm, liberavit, pare
tur iu eompeteuti loco , cum Ministris
suis armatis , rex Mameriuus , ia alla
sede , quasi in reçue sue sa lem. l‘a
rctur in aiio loco Excomuda Getrouiscivitas , et ia ea Get comConsulatoribus suis User ejus Euphroänfi et
FiliuscommA6œdatus sitqœ ah orien
PUER
Recordatus meae miserias
mei patrie et meae patriaesuspirare coepi et gemere ,
et intra me talia dicere
Anuus unus expletus hodie
postquam servus factus miseriau ,
potestati subjectus regiae ,
fines hujus iutravi patriae
Heu ! miselle quid ita cogitas
Quid te juvat cordis auxieæsNemo potest te mihi tollere ,
quamdiu te non velimperdere .
‘
Interea veniatAliquîs in similîtw üneNicolai ; Puerum scyphw n cum
recentario vino (2) tenantem, apprehmdat , apprehmsusque ( l. appre
hensumquq} ante [ares componat , et , quasi non campertus recedat.
Time vero DE CWIBUS ad Puermn dicat (5)Puer , quis os , et que vis pergere
?
Cujus tibi dedit iargit16
scyphum istumcum receutario
vues
Hue venie , non ibo lougius :
sum Getrouis unicus filius .
Nicolao sit laus et gloria ,
cujus hicme reduxit gratia
Quo amüto , currat CIVIS lLLE ad Getreuem et dicat
Gaude , Getreu , nec fleas amplias ;
(1) Comme il arrivait souvent dans la auquel on rendait par une sorte de mebasse—laünité Patria signifie ici seu lange le goût piquant et su…! qu
‘
il avaitlemsal Pays . d
’
ebord.
(Ë)Duvin rafraichi , comme ondisait (3) il manque une ligue terminée enPendant le moyen âge c
‘
était du vin crc qui complète le quatruîu
extra fores stat taus filius
Nicolai laudnt magualia
cnjus cumreduxit gratis .
(‘
umque hujusmodi mmtium audierit EUFROS1NA ad suum
rurral quemsaepius deosculatum ampleu tur cl dirai
Deo uostro sit laus et gloriu,
cujusmagna misericordialactas uostros verteus ia gaudium,
nostrumnobis reduxit filium
Si (u)lque patri uostro perpetuae
Nicolao landes et gratiae
cujus erga Deumoratio
nos adiuvit in hoc negotio
CHORUS 0Ml’ilS :Copioæe cavitatis ( 1 )
( 1 ) Nicolae pontifex, qui cum Deo came prqtrahas ad supems ; B rèvia inleriaris iu cocli pakuo, eumdescende l
’
usage du diocèse de L i sieux (XVe
%t. condesœndo) , supplicamus , ad te siècle) , B . de Caen , p. 608 .
suspiruutibus, ut exutus (t. exutos) gravi
APPENDICE.
Miles gloriosus (1
Doua dionaee dextrae sûperautia votumMilitis , imparibus pauge , Thalia , modis.
( 1 ) B. de Vienne Codexphiloloÿcuslatiuus , n
° 25 1 (XIVe siècle) , fol. 21w
, et no 277 (K IVe siècle) , fol. 15 1 ,vo c
’est ce dernier textequi a servi de
base à notre édition. L’auteur de cette
pièce de vers Mattbaeus de Vendôme(vindocinsusis) auquel l
’H istoire lit
térai re de la France a consacré un anticle , t . XV p . 420— 428 , florissait lañu du Xll° siècle . ll était célèbre parun long poème sur l
’histoire des deux
Tobie et de leurs femmes dont il existeune dixaine «l
‘
éditious mais quoiqueEben fl us de Béthune en ait largementloue le talent et les oum ges , aucundesescontemporains ne luiattribue de comedies. Ou s
’
explique assez naturellement ce silence par les préférences queles critiques du moyen age aeeordaientauxouvrages plus graves , et l
'on sait à
n’en pouvoir douterque tous les poèmesdeMatthaeus de Vendome ne nous sontpointconnus . Ainsi après l
‘
avoir incoa
testablemeutdésigné parces versde souLabyrinthe :
Te ln e t ia agro votum luscivit c l nequen. uon e t me tri nob i li le le place: ,
Ebea dit :
Sceil»ndi rcg it an te s tylum, li ufoquæamants,leu6m l i a ttln eu3 viodœ iocut it babel
etune glosemanuscrite citéepar l’Hi s
toire “W e , i , p. 427 , nous appreud qu
‘
il s‘
agit dans ces vers d’
un
poème où Matthew s deœfi bi t contraRnfl mmfi alùm doetfim . 8 1: é tait
possible de rien induire du style d‘
un
écrivain duX ll° siècle , nous y trouve
rious quelque raison d’
attribuer ces été
gies dramatiques à l‘
auteur du Tobias ;il y a aussi un ton seuteneieux des
phrasescourtes etbrisées de fréquentsjeux de mots et des recherches d
‘
alli
tération. Si les descriptions sont plusdéveloppées et plus abondantes dans
les comédies , on s’explique facilement
cette différence par l‘
âge de l’enteur ,
qui sans doute était alors los jeune et
parmu äæir de resær fi ele a se mstièrc car il le déclare en termes formels dens la préface du Tobias
Quum caen Hieronymi tradit tw oslatio pro
_(ssmqual icuuquc metro Vindocmeusis oral .
Le poème intitulé : Matthaei vindoctm ais versus de Ptramo cl Thisbe etl’Aequtvœa magistrô Matthaes
‘
vin
doctuema‘
: can tine , qui se conser
vent a la Bibliothèque du collège delaTrinité de Cambridge , prouvent d
’
ail
leurs que lamuse de Matthæus de Vendômc ne se consacra pas exclusivementdes sujets sérieux ou sacrés . Avant la
publication du Calalœw codicuæs tatinonm phi lologie… l tbltotflm «
viudoboncmis , personne 11'
svait parléde ses comédies Par une rencontrcqui
287
Meuse jaeet ; couviva sedet ; sibi fereula eertantmilitat huie meusae Militis ordo dapum.
Vasa novant ; bacchi seniumjuvenescit ia num ;
qui senuil juvenis luce , sapore senex.
Mensa gregemmirata suum brevitate laborat ;nox sibi visa brevis se stupst esse brevem.
Pauper adest sed ehest paupertas ; cepia servitfundit opes ; iuopem se fore (2) uescit inops .
Postmensam post vina tom (5) servire jubeturecce quies fesse blandaministral vive
Solis eques (6) aurore refert ; alludit cuntiurbs Equiti vicos jactitat ipse suos .
Aputeo Puteal locus urbis dicitur ; in quohaustamagis ,major onda recurrit opum.
Hue se flectit Eques ; Ciyemvidet omnibus usumusurae spoliis , re dominante reum
Illius gremiumPactoli certat ercuis ,seu rerumuervo sive n
‘
itore velis.
ln loculos Hermum (8) jures fluxisse superbumaureus
°
in loculis se putat esse Tagus .
Perdit in his opibus auimumcum lamine Milesfit stupor immoto firme estena pedi.
ln tacitis debut facies ut lingua l imeriia tacito faciemnon minus hoste time
ln facie legitur homiuum secrete volantes ;est fœ ies animi lingua sœuuda soi
Militis ia l‘
acie mentis leg it iutima Civis ;hunc stupuisse videos , digue stupore movet (1 0)
Resmeu temovit plus te mew liuguamovebit
(parvulus in visu crescit ia eure stupor)Me tibi teque mihi lucri measure coaequet ;
una sit in dupiiei pafl itioue fideslndivisa sibi , medio res dividat ; immo
unie ti t fidei sectio justu rei .Eece tibi loculus , nummus ; satur , accipe nummos ;
muuere gazameo sit tua, simque tuus .
Ci tant dans le _ms . 277 . final de ministmt.
Foremdans le ms . 277 . 6) Gps: dans lems . 231 .
Yerba (boris dans le ms. 251 . 7 Remmdans ia ms . 277 .
Jul:entar dans lems. 277 ; peut (8 ) LeHermus est unfleuve de Lydie ,ut—il écrire ton
“
m i rcjuben1ur . qui se jette dans le Pactole .
$a}. li tant sans doute remplacer vire , (9) I l y a dans le ms . 25 1 2
qm rompt lamesure par un régime di komimm fac ie s l ingua se cu“ : tib i.
rest , peut—ètœ open , ou etl
‘
acer le‘
l‘
{10 ) Monet dans le ms. 277 .
— 288
C ensu captus Eques recipit cumfoedere muuus ( 1 )dum redit , uxoremCivis amore trahit.
Hamas amorie edex oculos et pectus iuescat ;
praeludens oeulis pectoris ima subit.
Flagrat aureus , sibi flagrat amor ; spes hacret amm
paeue vocat visum, peene vocatus abit .
Seutit opes EquitiS, cresceus , cœvisse paratus
pompa dapumdomino dapsile nomen emit.inis hujus amor (3) ñu umantis pectore flugratcorpore qui placuit eoudis honore placet .
ln tenebrie teuebras ueseit sibi mentis oeellus :
huit: (4) offert :juvenemclarior (5) umbra die .
\ 1x super irrepsit (6) oculis , re numque (7) soporisest breve ; cure redit nee eve reduit anus.
licce dies , notat i iia diem; fortuua dieihuis Equiæm.conl
‘
ert hace Vocat iutrat Eques.
Acrius illa calet , cumsit prope causa caloris (8)etmodo parvus (9) amor incipit esse gygas.
lghescit facies ; froutem rubor induit ; omatflamme genus ; roseus iucolit ora color.
Tet bene legati qui(d) seutiat illa recensent ( 10)legatus (1 1 ) melior fit sua lingua sibi.
Me tibi vincit amor , et te mihi viueiat aurumsimtua , sisque mous ; sit mea ga za tua
Sumprobe , sisque probus et eris me divite dives ;si mihi te socias , sum tua , sisque mens
Nec puter (l. putor) esseminor , Givi quia uuptuminorisum laurus frutici , sum rosa juueta rubo
Tomihi dives emam quiame sibi ditior emitvir mens ; exemplumprosequur ipse suum.
Ut mihi par esset , non; ipse sed ipse redemitcopie ; pro domino bursa diserta fuit.
Muneru rhetoricos penitus uovere ce lomsnummus ubi loquitur , Tullins ipse tacet.
Dulci gaza sono cithurizat in eure poœntuuu ;tamplaeidumuescit musica toto sonum.
( 1) Dans le ms. 251 Munera tract:tt Eques .
2) Putalus dans le ms. 231
Odor dans le ms. 277 .
fl inc dans le ms . 254.
Clar ins dans le me . 277
Inserpsit dans le ms ”54 .
n immque dans le me . 25 1 .
(8) dans le ms. 25 5.
Names dans le ms . 254 .
O) Reoenset dans le ms . 254 .
c ali : dans le ms . 277 .
2
)Tui
_dans le ms . 277 .
5 Sumdeu, sisque deus {faits lems . 25 1 1
( 11 ) Htto dans le ms. 277 .
_ 991 _
Fit dolus ille dolor ; nammentis uubih: frontisluce tegit rubus ( 1 ) est intus olive foris.
n it plus oleo puugit plus aspide verDum;cui (2) rosa mèfloœt tectaque spine riget.
ilaoomonet ille olo Deus (5) es , si juvat amille tenor ; si te ditet amemus ; amor.
Suecessus refer ipse tuos ; mihi melliet auremvox tua. Paret Eques ; talia voce movet :
Nos Venerismellivit opus cumjauua pulsuhermit
'
herrchen nouminus ipse mihi .lpsumihi legit latebras qua (5) vestis adaptat (6)murum; quamve
'
stempars amat una toriQuaesitus latui vomuit domus omne venenum
ille meo eupide suxit ab ore favum.
Quanti (8) me faciat-æstmærmuuera tenta (9)
quantus ei videar tants monetamouet.His silet ; hic (1. is t idet , s
'
ed neseit gaudia risus
est animi facies nuatia false sui.llie virus vomit ille Milli (1 0) me earior ipso
es ; mihi cumdederis plurima plura dabis.
Plura debit quae plura dedit , si plume (1 1 ) instes ;medicüs latebris utere tutus cris .
Bic silet ; ille favet-uox transit crastiua
lampes Miles abit , civica tecta petit.Œvis sheet ; pro Give turns sub Milite gurrit ;
dumVeneris tien t laeryma, porta sonatSpousus adest sponsique tremens iutefl igit iram
jaune ; pallet Eques ; culcita (15) spendet opem.
Spouse fores aperit ; sponsus fremit (1t ) , euse minacifulgurat ; mmoechumeogitur (15) ensis edax.
Quaeritur hic , quæsitus adest se fletibus am at
moeche suis ; queriturmeute carere virum.
Fmfl i bus ipsa suis saadet servare (17 ) muritumexiliummentis creditur ille peti .
Fratrum linguatonat , pugm t pro parte somris ;
M et dans le me. 277 .
Ca»: dans le ms . 251 .
Moret i llaesi nondans leme. 277 .
TaM 11 thns lems. 277 .
Que : dans lema. 277 .
.! d dans le ms. 277 .
l eas t! don ne ma m m
Ccmotest lflisibledemiema. 277 .
Tau“ dans lems . 277 .
iii!rtor se trouve dans duCag e.
(12) il y … lems. 254dun: maus t Venecis lacrima pufl ats cons t .
Calcitmt dans notre ms.
Vt‘
r , fl'
alm dans le me. 25 1 .
Cœüœdans le me. 254.
l bs“ dans le ms. 251 .
SM !m iredemiems . 251 .
Est aqua pro b rro , pro eists flamme feriturpugua fit ut l
‘
un e audiat ignis aquas.
Bum (1 ) labor est aliis igue(m) sapin pue11is ,
conflits viciuammutuat arcs domum.
Tempote freta bouo , cumseiest abesse pœiclumad loca note redit ; clave jubente pstet.
Exit Eques ; tenefis bouc zouat amies !aœfl isesque
isuumParidi
(gmelüt iu ore toi (2)
itune tegit eryptum eujus uitor eure. giguitsaw ula Samu i splenduit auraminus
Bio (1 ) avidumautist gremium forulique vereeis
esuriemfulvo cogit abire (5) eibo.
Pes tlmet illud ones et mentent cnflpat avaram;subvenlunt presse gauäa firms pedi .
Ad sociumsocius tali cuml‘
oeuore teudit
invenit et dominos aureamasse duos (6)Cor Civis cruciat damm i spine pudoris ;
bino pudor , binodamnum; non leve colour hahet.Vix rien tenui fuciœ
‘
aiflb1flat iram;mentis paeue feras intime flàmme
“
salit
ira serummentis verborumclave parabat
solvere ; sed fraudis pollice tracts redit .
Cor satient E nitis fortunes muuera dautisproxima ucra fugit ; fitmemor ipse sui .
Cujus naufraqiumtotieus fortune redemit ,se loeat in porto nec freta (8) m ns adi
mens aloeu eelst ; mauat ab ore fevus.
Sis couvivameus, ore ; mes ( 10) meuse peroœt ;te meat (1 1 ) eufestumreg is uostn suum.
Paret (12) Eques Givi : Civis redit : imbuit aurem
Cumdans le me. 251 . (9) Laboune odeur pendant lemoyeuViri dons le me . 277 . âge , cette forme était aussi usitée dansc t
‘
t 1nsers‘
ptamdans lems . 277 . les dérivés de M arr e, que la fermeHumedans le me. 277 . classique .
le “ ‘
l
ïsu
‘qtemfutuo cogtt ( 10 are dans
y a dans le ms .
(6) Sims dans le ms . 254.
Coovw emur , ait si n u l oral mei ne pererol .
(7) Damm‘
s dans le ms. 251 .PC!“ ms. 35 1
(8) Loco dans le ms. 251 . ( 12) Parcs dans lems . 277 .
jussa facit seguis otia clavis amat.Ecœ l
‘
ores rumpi longummirautur amovemiutrat Eques ; roseas exhibet (2) hortus opes
Spleudor adulutur oculo ; fla antia (l. fragiantia) uuri ;meuse gulae ; rivus auri us ; umbra genie.
Ecee fames Ceret i , Baccho sitis instat utrzqueest sine peste super et sine aube color.
Panis adhu‘
c infans deuti non pugnat adulte ;Bacchus ia aere puer scitur ia ore senex
Victo posse l‘
amie , Venter jubet otia demi (4)sed nequt esse (s)eypbis otia longs sitis .
Verbe parit , lingnamfoecundat , pectus inauitexplicit (sic) arcanum laeta procellameri
Libertas emitur liuguls ubi (5 ) Liber inuudat
qunsine loge bibit , seit sine lege loqui .Ut coecus videat , ut claudus currat , ut infans
garriat , ut niteat nubila Bacchus agit
Aere cibis uso cibus alter penitur nuvi
namprece Civis , Eques ad sua l‘
actu redit.
Banc (8) procul esse pataus cujus referebat (9) amorem,
cui sua eelato‘
uomine verba l‘
avent.
Cummihi coepissent fornlimutire (10) loquaces ,restituit sumptus fortis amies lide (1 1 )
Nunrmihi divés amene locules satiuvit iuaues ,militiaeque dedit praemiu large (12) meàc .
Ter latui tenebrisque-tribus tria fanera 1
°
ugi .
Dc tribus ille duos explicat , una latet.Dum lingnamstolidi remmvia ducit ad ( 15 ) arcam
oliviat instanti providamoeebumalo.
lncauti (1 4) bene cautu pedempede tauQit ; umicamhic pedis alloquio ( 1 5) pereipit ess e suum.
Ergo rotumlinguae mututo limine fleetit ,seque speen viso (16) per leve ducit iter .
( 1 ) il y a dans le ms . 277 : 7 Eccocibmîenti da
;s lcms . 277 .
8 Namdans e ms . 51 .
i ll: t‘
ac it 9 Praesmtat dans le ms . 254 .
et la gloss (lit que rlavis est au génatnl‘
l \Man
ge
.
dausdle mars
(2) l uett dans le me. 25 1 .
co;uste a nt au esse. pi tt w c.
(6) l! y a dans le ms . 254 : ( 12) Large signe d‘
abre
mm r\ iatiou sur l
’E dans le ms . 277 .
W ami s Va ll i ] : [ti be t Ol i d dc: ul t.
Sia) I no
dans 70 “‘s . 252.
Gui deus Ie ms . 20 1 . .M ) lucautumdans le ms . 25 1 .
0 1 ni leaut :mbcla , Bacchs , [a ( là“E loquio dans le ms . 231
m‘ dans Ie me . 277 .
Asibi vicina revocaasm velaChmhdi
plscidemverso tramiæeum‘
t aqu n (2)Verb verbe quidem, nou_
flctis flots , perite (5)Assuit (1 ) ut fletam(B) velet image udem.
Fous vitreus portumeomplexus utrumquemlittas ; ia hunc veni vitres terga premeus
Prava M es (6) vitt i primumservers vigoæmnoluit , et ra me sociavit aquae
Cum(8) cecidi , nique cations , maduique œdeudo ,
delevit uimis somnia dicte timer.
Siemihi somuus opes et siemihi somuus an im ,
sie næmvitreum, siemihi fecit aqumHaec d accedens , hace dempsit et ipse (9)
naufragiumsensi luetus ahessememlaqueumlaqueo sie fraudcmfraude resolvitMiles ; sie habuit .œfiida lingua i dem.
Viudicat ia Givem 10) germanse crimina frater ;puquis et p bus vapulat ille miser.
Exilii pactum (1 1 ) vitamendieat inertiexul abit , linquit pluriata , ueavehit .
Quos prius illexit firmumbene g uteu amorisarc(t)ias innectit (12) firms cateuu tori .
Primi noumominit domiui domus ; ipsa secundolseta resultat hero totaque clamat Ave (1 5 )
Se vario flexu erispare superbia vocumuititur , et pugnant (1 1 ) nos sine pace soni.
Jaune crinitur tamis ; elamys aureamurumpurpurat ; iste suumvesüs adorat (1 5) aoum
Picto vdut vivemœulis arridet (16) image ;mille modis temptat vivere pictus homo.
ille est usta (1 7 ) Paris hic raptor , ibique muritus ;him: urut , inde mutit , possidet inde mns.
Eine danses fet it ira duces , hie .œrbasa ventas
0mübs‘
dans le ms . 277 . Patio dans le m. 277 .
2) ll spes erreur dans lems . 254 : 25 1 .
per ph oitfl n verso lu mite cmrit aqua.veœest dans
Por1re dans le ms. 25 1 .
As“… le m _m .peus results hero peus n elsœat Ave.
Pugnat dans le ms. 277 .
Draw Mddu s loups. 277 ; Psr A… dans leme. 251 .
eu ou N m M‘du s
-le ms . 25 1 . Oculo blaudttur dans le ms .
17) H icnatamounatansdn shm .
2 mais la première syllabe de Pari sest brève .
bic (1 ) M ais instaus'
l‘reja superhit adunc.
illio pergameus meminit color , iguene igneshic fug_it Aeneas ens equus ipse patrie
Est pia flamme“
pio , la(m)bens sine vulnere paronne tepæt ptetas (4) intepit ipse color (5 )
Niug it ia Anchise torpeutis brume seneetae ;bus ibi mirantur aurea lila nives.
SimplexAscauii barbamnou eolligit actusAeueae phalerat lae1uinventa genas
Fundit ubique suos uuri lascivia risusvixbene diguetur auras vase cihoe.
Dufu sua corpus habet , sua sunt counubia eordiillis ver auimi nulla permit hiems.
Primo igitur Persona cd loca ma cam ins… tis muücalibus et
labarum solemniter deducantun Quoperacto w rgant PUEM
Silele silete
1 ) H1nc2) M dsns lems . 27
md Geschichte , t . li l p . 157 . Cc
mystère fut probablement représenté àc fort—sut—læl Œ l ecole eccle
sias tique de Saint—BartM leuü dans les
dernières années du XV. siècle , et re
p is au commencement du 717 10 . Aumi ns on sait qu
’ane pièce sur ce sujet
y fut]ouée en 1 467 eu 1498 et eu 1 506
et l‘écriture dums . 3 les caractères ha
bituelsdeh fiuduXV° sièdeï outsemblemême iudq que l
‘
on possède encore
l’
exemplaire du directeur chargé de lamise en scène car lems. publié par Pichml ne donne que lesmusiques et lespremiers mots de chaque réplique et
comme dans les drames pficMeuts , ou
ne peut expliquer ces abréviations parlagrande p0puhrité des paroles . Si cette
pièce est trop misérablemeut tronquée
pourquenous repmdû islons toute l'
edition qu
‘enadonnée Ficimd son impor
tance pour l‘
histoire du théâtre ue per
mettait pointde lanégliger entièrement.Nous nous boruerons donc à reimpfimerle commencement en indiquant les emprunts faits au textemême de la Biblel en résultent , si nous ne nous trampeus , une preuve incontestable de la
liaison du drame moderne avec la litur‘le . Ou l
’
avait beaucoup dit depù qœmute ans ,mais plutôt sur la foi d’p ieuses présomptions qu
’en s
’
appuyant
sur des poeme: positives . Peut être
cette idée a-t—efle été nettement exprimée, pou le première foie, psr I on tin :Las lles eclesiastiœs fuæoa eu efceto
las que diemu ocasion uuestms puimeros em yos eu et artsm ice hs
iudividuos de los cabildos heron nues
tros primcms actores .0 rigmu dt i
teatro español , p . 24 , se. de Paris .
Hom texte est la reps“… littérale
de l'
édition de Fichard nous lui avonsseulement donné ladisposition typographique d
’
une pièce de théâtre .
OSEE prophete dicut
Post duos dies Dominus [ch kunde uch alliu suuder spot.
sm mu Judaem rewandeat
Sw ig uñselecliehiz Bam.
I temAUGUSTINUS adJeremiamprophetamdia tt
Her Jeremias , gudir man.
JEREMIAS pr0pheta dicat
Diz wort kunde ich uch schone .
musuumJudaeus respondeatSw ig a dumeclieberman.
I temAUGUST… dim:l l ’ Jaden ir hart spekenmnt.
!SAIASpropheta dîcatDomme , quis credidit Et dicut : Wer geloubit uns lierre
zu Haut.
MOSHE Judaeus respmzdeat
War zu ist diese rede gut.AUGUSTINUS concludat Judaei: dieêm
Ir Juden ir hat wo! gehof t.
Hac conclusions [acta PERSONAE universaliter canttdnmt antiphon0m
Puer i ssus profieiebat
Ja n: autemsurgat a loco sue et vadat adJohannemBaptistam As
picie ns cum, clame: (:on.1m s BAPTISTA)Ecce agnus Dci , Sebt der lierre lobesam.
Hoc rigmo completo, dico: Johanni
Johannes , liebe Neve min.
wmmzs respondeat
Ey meister Her.
Neyn Johannes liebcr mag .
( 1 ) Viviflcabit nos post duos dies (Do Luc ela. tt , v. 52 Et lesus proticiehat
miuus) ; ia die tertiu suseilahit nos et saNeul ia et aetate , et gratis , apud
vivemus in coræpcctu ejus ; eh. v. 5 . Deum cl homines.
(2) auditui uostro , et brachiumDo (4) eccequi tellit pecca1amuudi ; saü: tmini cui revelatumest ; eh. Li li , v. 1 . Jean ch . I v. 29 .
(3) Cette autieuue est tirée d e saint
rsusoms cautabent
Baptista coutœmuit.Jolw uncs aspcrgat aquam super pam m Jem mmss quoque
rant“
flic est illiusmous di Et dira: Sebt diz ist min zarter sun .
Hoc rigmofinite PW M ! cantabmtt
Anno hominis usque te mi lili .
Interim :omuuss ssn xsn vem‘
at ad Herodem, et dicut ei
_Herodes , kunig riche
HERODES furiosomime dicot
Wa sit ir kuehœnude minman.
UNUBm vommrespondw t
lierre , des en lan wir niet.
Arguebat Herodem
Jesum ia desertamet ssmmssm it , 0 :
Du best gevustit.
Hic PERSOM E cautabunt
Ductus est Jesus
JESUS rœpondeœt SathanaeSw ig Suthuu uugetruwer w ihl .
Deindc ssrusus positum sit
medio ludi , repBist du un Godis Suu sa va] .
[temJESUS respondœt SuttUuuuzze ist dirre Bose list.
I tem SATHANAS ducat Ja m ad alium locum ludi , super dolium re
( 1 ) lect us , in quo mihi complacui ; dia6e , uxoœ fratrie sui , et de omnibussaint Matthieu , ch. ttt , v. 1 7 . msiis(2) C
‘
était sans doute la mise en se (5 ) est in desertion de l
‘Évangile selon saint Luce turn a Spiritu ut teutaretur a diabolo ;eh . Ill , v. 19 : lierodes autem t rar teint l attb ies ,
‘
en. W,v. 1 .
cite cumcorriperetur ah ille de cro
p‘
aescnmm m atte: m ebm , ubi est… ei tha aurum et munie
Sich diesen shot: und diesenHort.
Laz Sathauus , die rode lin.
H_oe dicte , Sqlh
_auas confia» recedat , etAugdi accedcutes adJesum
mmstrent e: staümque museum eantabmt univermüReliuquit cum
Interca SM .t vidm Petrumet Andream, vombit eos ad apostaiatm diem
Veuite postme , £a ir Heriu , kumet ; folg it mir.
menu s respondeat Salvatori
Wir felgiu Berre , gon e dir.
Hoc dicte PERSONAB tm'œrsalz‘
ter … labuntm siculumhunc
_Admins vi
“
siouis vd œm
vel hunc autiphonam
Ambulans Jesus vixssu :1mu _
æmhisdscimspraecedat cl , r idcnsthiam Thomam et Judam, dicat
Qui sequiturme , 11° Ecrin wer mir volget fiach.
Deinde mpeudtatmmuosomsus
Baz dun wir Herve suuder wan.
I temvidm (mms) filiœ Alpf.nci cl Zebedaei , dieu!Vos amiei Irmage ir liebiu.
Waz du gebudis daz dun w ir.
Colla tis itæque omnihu Apostolis , dieu! cis JESUSAmen dico vobis ir frundc , horet waz ich acl: sageu.
( 1) damvos fleri piscstum bomiuum; bebit lumeu vitae ; saint Im ch. vm,
œiut l arc , cb . v. 17 : voyez ci-des v. 12.
sus , p. 127 . (4) me! estis , si fcceritis quae ego
(2) Cette autieuue est sans doute ti pmecipiu vobis ; saint Jean , ch. xv
rée de saint Matthieu , eh. nv, v. 1 8 : v. 1 4 .
Ambuhns autem Jesus juxtamare Gali (5) Pmbsblement ceheae , vidit duos fratres , Simonemqui core tiré de saint Jean , cit. VII , v. 1 7 :
m tur h üm , etAudreamfmtæmejus , Amen , amsn dico vobis Qui credit inmlttentes rete is more . me habebitvitamaetemam oudu cin.
(5) non ambulut ia teuebris , sed ha v. 5 1 Amen amou dico vobis : Vide
505
Re3p0udeat mwmmsEya lierre , moble is wesin .
Dicat eimeosFrunt , nu etant uf unde gang .
Infirmus toüat lectum .quodvidentesw usm W ant adcum dicentes
Syzekiut , sage ou sage au , du dummer man.
Reopend æt QUI seau: {actus estleb en weiz
°
uit reuteWer cvwas.
Judazi revertauær ad locumsuum; Jesus quoque re0ipiat se ia loco,do uce ordo cumiterw n tangat. His conviviumHeredis incipiat et Filiacomm disc umbentibus saltet cl lutat catrizaudo (1 ) ct , cumsatis fm it,mmODES dicut Puellae
Dohter liebe Dohtermin.
PUELLAdicut Hm di
Des duuke ich , ficher kunig , dir "oc dicte , Puella vadat ad Ma
trcm ejus , quae specialiter c umDominabas sedent , et dieu! ciFrauwe muter gipmir rut.seems respondeat P—t
‘
eliuc
Dohter her da felge mir .
PURLI.A revefl alur ad [It rodemet dieu: ei
flerodes kunig riche.
Sa groz eu kann is uiht gesin.
PUELLÀ «float
Sa ist min wuhe irlouhit.
1muomæs hac petition audita tristi : respondæ t
By , dohter . wes has du begert. I tem. dicut Servi: Wa sit ir
knebte undmiumeu.
SERVUS respondmt
Daz sal weiz God Berre sin. Jam, allato capüc Johannis ,Puel'xw Jungfmuw e , nemet .
russes gm'
sa dicut bis w i ter
Wo] mich we l.Mortao itaque Johanne , mscmumsta portent c um in ferfl ro euse
pulchrmn , mutants:
Ecce quomodomoritur
( 1 ) Il faut sans doute lire tele! chorizando , Joue du luth en dansant.
Hoc poteete , sw get ilerum 38 808 , et, m iens adJudæos , cantabü
Qui mauducat san emmeum lt Jaden stillet uwem
n um: Jadacu: respoudeat
Sw ig du bist eyn dummer man.
JESUS dicut.la hort waz ich uch sageu sol.
I temKAIM AN Judaw s respœtd œt
Nu sagemir du dummer man.
msus dicutSebt der beylige Abraham.
I lanmm s Judam respondeat
Wie ist die rede so gestalt.
I temmeos
Ia ich sage uch.
Warm ist dise .
Hic Judaei quaerant lapides , quasi Jesumvdi… lapidare , et dieu!
msus (2)Gute werg han ich getau.
ÿoc diem, recçdat Jess : a Judaeis , et recipiat se in loco ubi mormn{aœet . _
l lw Mm e Magdalena habite superbe arrogauær iucedal et
dicut ezxmms
Maria, liebe swestermin.
HAMA respondcat
Sw ig du liebe swester.
Hœ dicte , JESUS venial praedicandq sie
lt‘ selige_n Godis kim. Hoc finite , alterius prucedat , ubi i te
rmn pracdacabst nc Selmg sint die urmcn .
Hoc sermone completo, Aucilla Marthae, uominc mumu , turqat
et clame! sac
Beatus veuter , qui te por Gehenediet ist der lib. etc .
( 1) et l) ihit meum sanguinem, bahut (2) Cette rubrique est tirée dumêmevitsmaeteruam etego resuscitabo cum h v. 59.
tu novissimo die ; salut Jean , ch. v1 (5) tsvit ; etuhera , quae suxisti ; saintLHC , Cho X ' , v. 27 0
Mystère de l’
Empereur Julien et de l.ibanins,Seneschal (1
s’
ew um www .
1.msuum sou ssusscuw .
sam sssm.s .
SAINT usucuus .
L’
ABŒANGE GABRIEL .
L’
ARCHANGE meum .
mu mu ANGE.
nsuxmsma suos .
memes cusvw m.
nsuxmsns cnsvnusn.
rumsmsms cusvmss .
pnemsa cœur..nm:xnœus cssuc.
moxsmsxs suum.
memes souncoxs .
nsuxmsuz couscous .
mmsu—zsrm eouuco:
pnsmsu meum.
nsuxmsus n euen
pnsmsu sensam n’
ssuss.
DEUXIEs ssncem.
pnsmsu nmsus.nsmussus un um.
uos1 ns-unus .
Ci œnmencc un M i racle de Nostrc-Dame , de l‘
empereur Julien quesaint Mercure tua du canmandemcnt Nostre-Dnme ; et Libanius , sonseneschal , qui cela vit en avision , se fist baptiser a saint Basilic , et dct ri:tt hermita, cl , pour reveoir Nostre
-D«me eu sa biaute , sou[fri queen li crcvast les yeux, et le renlumina Nostrc-Dame.
n’
suesnsun mumSeigneurs , entendez ma raison ;j’
ay bien de vous dire achoison
Traiez vous ca, non pas arriere .
Puis que je suis vos…: emperiere
B. N .
, n° 7208 , t , A fol. 1 27, to . la fin du KIVe siècle , ou du commence
—cn lure des caractères or dinaires de ment du XVe .
I E PREI IRR CHEVAL!“
Honnis soit il qui se fuindruDe l
‘
erir si sur les rebelles ,
"’
em leur puist faire les cervellesDes chiefs saillir.
L’m m un
(LE) nsuxmsus m vm sn
Puis que vo volentes aerse (1 )Y est Sire , dc cuer entier
yrons. Avant , seigneurs Macist ;Ales devant.
1 ) .Àn‘êtée . Fixée ; du latin Haerere.
Seigneurs, ne me devez faillitCar
'
sui ventre droit seigneuret si vous ay lait le
_greigneur
Honneur que je puis regarderet c
’
est que , pourmon corps garder
Jour et nuit sc iez avec muy.
Et avec ce , pour vostre loyEssuucier , ee savez vous bien ,
uy renoneie a crestieu*
Ft savez bien a quel martireje fus morir ceulx que ; _cvdireQui delaisœnt la loy puieuns
pour tenir la lo_y cresüeune ;
Etqroy que
i penser voulroit ,
[qu’
rve]esmem i lermoult se pourroitDes orribles tourmens et peinesqu
’
a plusieurspersonnes humainesAy fait souffrir , qui ne vouloientcroire en Jupiter , aies tenoientQue loy crœtienne vaultmiel .
Vous l'
avez véu a vos_yex
Quieulx tommens lis ] é aQuirrace ,Gordian et a Privache.
C‘
est horreur de les raconter ;et si vous dvbien sunz doubærQuunque de ticulx gens lmuvemymourir martire fen y ;i l n
’
y ara pas de den‘
ault.
Mais aler , Seigneurs nous ou fault
Sur ceulx de Perse
(LE) amsn mama\'
uidez de ci ; vuidez avant ;Faites voië ; vuidez la place ,se ne voulez de œste mace
Estre femz .
(LE) nsux1ssnu—zmeumPur amours , Seigneurs , levez sus :Vuidez de cv; fmtes nous voieou vous arez , se Dieume voie ,
De cups foison.
SAINT BASlLLE (a ses Cicrcs)Mes freres sans arrestoison
Nous convient l’
encontre aler
de l’
Emperiere , brief parler ,Pour li reverence et honneur
faire car il est chier seigneur
De ceste terre .
(LE) vnsumu cnuuc
Sim, si y alous bonne erre .
Mais quel don li presenterez?
t‘
r0p petite honneur li ferez ,S’
il n'
a de vous aucun present
or vous avisez cvpresent
Que li donrrez.
SAINT BASILLE
Je vous diray que vous ferez
Vous savez je n’
ay pas en massejoyaux n
’
urgeut que li donnasse :
Ne je ne eusc int cucer
De telz e oses aire tresor :Prenez des pains dont nous vivons
trois que nous li presmterons.
Cc sera present assez gent
et si sera bon pour sa gent ,Dont il moult grant compagniecar il s
’
en va en est banieSus les Persans .
(LE) nsuxmsus CLERC :
Voire ; mais s’
il n’
est congnoissaus
Que vous li fuciez paramource nous pourra plus a douleur
Tourner qu’
a joye
SAINT BASlLLE
Ne vous chant , mettons nous 3 voie ;.I'
enmeüray sur Dieu tout le fais,qui sœt et voit que je le fais
En bonne entente .
(nu) mmsmsus cesse :
Mouvez de par Dieu sans attenteMonseigneur , et je vous suivrarles pains apres vous portemy
s ellemeut.
SAINT BASILLE’
Seigneurs , alons appe| temeni ;Vez ci !
’
Emperiere venir.
Sine , Dieu vous vueille te‘
n_ir
En honneur et en bonne wc ,
et toute vostre compagmcQue je ny voyL’
w snsun
Je t’
en pri , amour dvmoi°
N‘
ez tu[
pas smille le grant?
Trop smde le savoir eugruut (1 )0 1° me œspous.
(sum) mem e
Bazilles est mes propres nomsShe , pour voi r.
L EMPEREUR
Certes , tu cuidesmoult savoir ,Et cuides grant philosophe estre
mais je puis bien contre toy me…e
Que tout ton sens env_ers le mien
vaultmoult petit , mais ne vault rienCar plus sage sui que tu n
'
es ,
ne que tu ne seras jamaisleur de ta vie .
(sum) msu.u
Pléust aDieu le lil Marie
Que si bon et si age fasses
Empressé , locul-èUe l ugmcre.
— 3 l l
donner de tes chevaulx le fais .
Cc u est pas grant honneur a faire
a bonne de si bault afl‘
aire °
N’
en doubtez pes.
L'
EMPE|| sun
Certes jamais ne gouste'
msDe crouste ue mie de painou tumourras de mule fain ,
Ou tout tempsmais que viverascoume beste herbe brouteras.
Eutens te s
q_mble
_il
_t
_lors
°
1e_qui m
’
as it present e pam’
orgeN
’
esLdieu qm_m’
en péust retraite
que honte’
aies et coutrai
Car a nez dies es ennemis.
Tu as costs ville soubzugis
Et convertie ta cr_éa_uce
r mes die: en qui j’
aï fiance ,
test cou revenray de Perse .
de tentes pars semasrse (1 ) ;Et si de toyme vengemy
amtoute abutre la fen y
_mettre amort jeunes cl
_vies ,
puis la fefey arer. J’
aimmie:Ou
’
elle port cbardons et orties ,
qu’
elle gardas_t gens converties
A croire un diex qui ia penduzn'
en pot estre onquœ defl‘
enduz.
Ou despit de li_et samere
sera la chose si amereQue le moustier que d
’
eals as fait
fera_y trebucb
ier tout a fait ;Et nuage de taMariel‘
eray ardoir , n’
en doubtes mieSi test ne poum y repairier._Avant %elgueurs , sanz atarg ierN
’
arresæz plus , alez avant.
Je te teuray bien convenant ,Pur ceste teste .
( 1) Probablement pomAn e, Brulêe , (2) Détmire ; littéralementdu latinAnime. bas.
5 1 5
et voulentiers y vinieraySi ferez vous.
LIBANIUS
C’
est verites , Monseigneur doulx,C c
qu’
avez dit.
(sum) meu t eVierge , mere au doulxJbesucfist ,Fontaine de vraie léesee ,
amoureuse eonforteresceDame envoiemovton confortcar trop ay au euer desw nfort ;Et ce n
’
est mie sanz raison.
Ton moustier voy et tamaisonMenacie d
‘
abatre et d’
ardoir ,de tel qui eu a bien povoir
C'
est de JulienLas ! vez ei ebose orrible et fiere (2)lle ! Dame , li soufl
‘
erras tu,
qu'
enmal faire uit tant de vertu (5)Ne que la gent que t
’
ai acquise
qui toy honneure et fait servise ,
Et ton fils , soit si descoufite
de ce truant , de cel berits (4)Qui faitm
‘
en a si griefmenaceVierge , ton ti lz et toi place
Que muire aineois
LE PREIŒR CLERC
Sire , se m'
aist sainte Foys ,Avis m’
est , po estes sensu
qui tel dueil ore demeuezNo telle angoisse .
(LE) nsuxmsms cnsnc
lle ! Monseigneur , que Dieu vous smisseHonneur N
’
uvez vous mie tortde vous mettre en tel desconfort
Voir si avez.
(1 ) Viendrsi ; la lecture de ce mot (5 ) Dans le sens du latin Virtus ,n
‘
est pas sûre les deux points man Force .
quent. Peut—etre fuut— il lue l
’
ivrcray , Mécrésnt ; contraction de Ken:angerai . l iens .
(2) Gruelle ; comme le latin Form .
— 316
que le moine , en lieu de drapiaux. (1 )A laver , dedans un envier
sera boute , mon ami chier ,Et si ara, qui qu
‘
en estrive ,sur son dos de chaude lessive
Jettée , plain un ebauderon.
Le tenray je bien pour briconDv, je t
’
en pri .
(LE) osen ssus nvmmHahay hahay que je me riDe ce que l
’
as si bien trouvee
Mons nous en sans demeureeEn enfer nous y serons jamiex venu que ne l
'
u piece
Diable uesun
smvr BASlLLE (a ses Clem )Mes amis , pour tout le eonmuuDe eeste cité assembler ,faites le saint (5) un cop sonnerCar , sacbiez , j
’
uy entenc‘
iou
de faire une colaew n
Ains que je fine .
(LE) mmsmsus o mneMonseigneur , de vouleme lineAssez lost sonner le forayje memmes sonner l
’
iray,Pour vostre amour.
(us) pneumn nouncms (au Dcuæiesmc)Mon voisin, Dieu vous doint bon jour '
Qu’
est ce que ; ay 0 | sonner
N’
en serez vous point raisonner
Le voir ou non
(ns) nsuxmsms sooncmsJe pense que c
’
est le sermonJe n
‘
en seay autrement parlerY venrez-vous G
’
y vueil aler ,Sire , par foy.
il s’
est conservé avec a été également formée de la negationdans le patois nor germanique Auch.
maud. (3) Cloche ; dulatinSignum levieux
(2) Aucun ; du latin Nec mens , en français s’
est conservé dans'
I'
ocsin
italien Nm uno la forme qui a prévalu
54
(ns) pusnusn nouncms :0 | i g | vois ; attendezmuy .
Monsm'
en de par Dieu ; cvse .
E ! Robert , ou alez vous là
Dieu gart , bien sire
LE TIERS BOURGOIS :
Compere , se Dieume gurt we ,
le vois le sermon eseouter
qu’
ay oi maintenant sonnerCcm’
est avis.
(ne) secoue nomoovsSi faisons nous par saint Denis :
Mais je ne say qui pmsobera.
Alonem'
ent ; quant nous serons le
Bien le savons.
(ns) maman mensovsi l ne peut estre que n
’
uions
Bon sermon , Seigneurs , sam. defl°
uut
ear nostre evesque en l’
eschat‘
aut
Voy je monte qui le fera.
Bien seay que test conmeuœra.
Sa venez , compere Robert ;séez vous sur ceste herbe vert
De eeste mov.
LE TIERS BOURGO!S
entiers , eompero par foy :Vez me la jus .
(LE) SECOND nooncmsSi foray je , sam. estre plus
Sur piez hui mms.
(sum assume)Elevata est uubcs de tabemaculo foederis , etprofesti suntfi1u Israel
et rcquievil Archa in monte Pharan (1 ) Numeri , Decimo (capitale) .Cesparoles sont eseriptes en un livre de la sainte escripture , qui estappelle le livre de Nmnbre , et veulent ainsi dire en francois La une
(1 ) Il y a dans la !“
ulge te , v. 12 et monstres euv—mèmes ne se piquaientrec
_
ub…t uubes solitudine ilhamo ; pas d‘
exactüude dans leurs citations .
mas , pendant le moyen âge , les scr
— 319
de ce sole il est nre du vray jugement de bien contre les pecheurs ;et l
’
ardeur de_oe soleil oesteVierge nous attœmpe (i ) et adouleist, en
se mettant entre nous et son doq filz dont saint Bernart dit
0bon ne , tuas Dieu seur aces ; tu as lamere devant le filz , pourtoy monstrafit sesmamelles ; tu as le fil: devant le pere monstrantses plaies cruelles dont ne peut riens estre illene refuse ou sont d
’
a
mour tant de signemonstre . Mais je dvaussi qu‘
elle nous est don
signe d'
aliance et d’
amour. Doulee gent , li Enfant d‘
Israel
quant ilz veoieut la une aler devant eulz qui les commiguoit ilz
œvoient de certain que Diex estoit avec eulz.
Je le dvpour tant , mi amy ;vous savez et avez oî
Coumeut de nous grever et nuireet de œste cite destruireNous amenacie Juliensi conseilleroiê pour bien
Que , se nous povons pour avoirapaiüer s nre et paiz avoir ,Que chesoun de vous
'
s2nz deport
yci tout son tresor apportC’
est bien a faire , ceme sembleet , quant tout seramis ensemble ,Si l
’
en faisons present briementcar convoiæux est durementSe pour ce espargtuier ne nous deigne
que morir ne nous esconveigne ,Recevons tait en gremartireet Jhesucrist , nostre doulx sire
Nostœ bon loyal ami linnous donn a la gloire sanz ñu.
Et nient moins , se a eeste une ,mere de DÈu , de touzmaux nueDevotement tait reconnusje tieng que nous la trouveronsDe nous droit conduire si presæet que la chaleur et tempesteDu tirant si apmüera ,
que je nul mal ne nous fera ;Mais nincois par sa grant puissancemettra amour et afinuœEntre Jhesus , son fiiz , et nous ,
Temgière ; du latin Temperat pelle maintenant à l‘
autorité de saintSaint Basile , qui traduisait tout Bernard qui vivait huit cents aus après
eure son texte en français , en ap lui .
— 32l
ne de joyaux d’
argent ne d’
or ,
Que vous apport .
(sum) msm.u
Ne place Dieu que les emportCelui pour qui les ap ortez ;
mais doint Dieu: que es remportezBriement a joye
(u a) nnuxuzsus nouncms ( a saint Basilic)Sire et vez ci toute monuoieD’or , du temps l
’
Emp(er}eur premiervostrc vouloir , sire chier ,
La despendez.
(sem ) BASILLETres doulx Jhesucrist , defl
‘
endez
De l’
Empereur eeste gent cv :tuit li autre et la ville aussi
Sire , gardez.
(nn) momssus sounoms :
lleverent pere , regardezVez ci tout quanque j
’
ay de bon
que je met en vostre bnndon ,
Aussi com li autres ont faitle leur chier sire , or on soit fait
Vostre vouloir !
SAINT BASILLE
Mes bons amis , tout cest avoir
En sauf depost vousmctteraymaintenant ; plus n
’
uttenderay .
C‘
est fait mis l’
ay en tour bien close .
Or vous vueil je dire une chose ,
Qui nous peut valoir dessus toutesc
’
est qu’
a geuouz et nuz coudes (1 )Aillons depner saint Mercure
qu’
il nous vacille touz prendre en cure ;
Et en s’
eglise veilleronstoute nuit , et le requerrons
Devotement.
ll faut s:ms doute liroCou£rs Sans on lit dans loinvule Se mettre a roulrs
coussin ouProsternés les brasnus : car rl genoulz ; p . 44 , éd du Louvre .
qui Dieu et toy a renoye ,
Conme faux , coume plain de rage ,
qui nous venit faire tel oultrage
Que destruire nous venit trestouz.
Doulce dame , regardez nousPiteusement
(LE) mmsmsun CLERC
E! mere au doulx roy qui ne ment ,Grant peuple en eeste ville sonmestant de femes , d
’
enfans con d’
onmcs ,Qui ton filz coume Dieu créons ,qui toy con samere aourons ,Et qui tenons par vra c foyque nulz n
’
est escondiz de toy.
Ha tres doulce Vierge pucelle ,uis que devotement t
’
appelle ;ere de consolacmn
celle grant persecncw nNe soufl
‘
rez dame ,excecuter
dont nous entent persecu‘er
Ce faux herite .
(LE) maman CLERC
Mere d’
amour , en qui habite
Toute pitie , toute doulceur :
dame de celle grant doleur
Que l‘
Empereur nous a promisenous gardez Et vous saint Morise ,
Nous en mettons sur vous la cure ;et vous , ami Dieu , saint Mercure ,
le qui sui vostre secretain
et ay este de longue main ,
Vous requier que pour nous pnez
Dieu sire et ne nous detr‘
iez
Afaire aide.
SAINT BASILLE
Dmilee Vierge , voiz la grant hide ,En quoy est ton sergent Basilic
et le peuple de eeste villeN
‘
est pas hide seule mais rage ,quant lon saint mousfier ton ymageApropose de faire ardoirl’
Empereur , et nous touz pour voir ,Se longuement vivre le laitl’
amoureux Dieu que de ton lait
595
meum. a Nostre—Dame}De vostre siege est l
’
appareilLa jus tout fait , dame des cieulxsi bien que ne le savons mieulx
Faire ; pour vray .
NOSTRE-DAME
Sus dont (1. donc) , mes amis , suez delay ;Avec moy touz vous en venezet compagnië me tenez ,
Et , enmoy faisant ce oonvoiz ,
faites en chant oit voz voir.
Par cy aval .
GABRIEL
Si ferons nous , Vierge royalDe nous yert vostre voulow f: uz .
Ronde!
Gens corps en biaute parfuiz ,Vierge sur toute parfaite
moult est de grace parfaiz ,
Gens corps en biauæpurfaizcil qui ses diz et ses faiz
en vostre service afl'
aitœ,
Gent (sic) corps en biante parfaiz.
(SAINT) ussmu :Doulx Dies d
’
ont viennent gens si faizComje voy , ne pour quel raisonviennent ei Trop sont grant foisonB
’
oumes , touz en bianté esliz.
Tuit sont plus blanc que fleur de lis
Tant sont luisans , tant resplandissentque tuit li oeil m
’
en esbloisseut
Contre terre pasmerm’
esteut
carma veuê soufl’
rir ne peutNe porter plus ceste lumiere.
Vierge , de garce (l. grace) tresoricre ,
Vueillez me defiendre nujourd’
ui
et garder de mal et d’
unanyPar vostre grace !
NOSTRE—DAHE ( a l’
arch mge MichielAppellez movs:mz plus d
’
espace (l )
( l ) Retard ; de Spatium, sous—entendu lemporù
327
LE nsuxæsus num.s
Et que tour. eeq d’
enfer ensembleTe puissent courir sus et balre
Qu’
as a toy ainsi debatre?
Te moques tu?
LE PREMIER DÏ ABLE :
Haro ! Mon ami , ne voiz tuPas Julien nostre grantmaistre ,
que Mercure vient de amort mettre ?
.le cuiday Cesaire gaingnierpar luy , et a ille eugq;nier ,
Et tout le peuple decovoir ;or avons tout perdu pour voir
Par ceste mort.
(en) nuuxmsue nv…De par le diable trop est fortMamie , qui ce nous a fait.
Aumains alons prendre de faitLe corps et l
‘
ame Juliensi l
’
emportons‘
: car tu seez bien ,
Nostre est piece .
LE‘
vnsunan un umMa brouete vueilmener laSi que dedans le jetteronset en enfer l
'
entrainœromSanz plus attendre .
LE DEUXIESME DYABLE :
Avant contre moy te fault prendraPour le mettre en celle brouette .
Sa puis qu’
il y est , grant festeL
’
en entrainnons.
NOSTRE-DH E
Bazille pour ce que preudonsTe say et tel le puis retraire ,
et que touzjours peines d’
atraireLe peuple a la foy crestienneen nostre vic
”
: terrienne
Vueil je que tu de moy miex veilleset pour ce que tu ne deffuillesDe bien faire tant qu
’
es vivre ,
tien amis je te doing ce livre
Oumoult de choses tmnveras
528
dont esjow moult te pourras .
Or ne doubtes plus Julienil est finez , tu le voiz bien ;Mais , se tu as bien fait fay miex .
{Aux Anges}Avant ; r
’
alons nous en es cieulx,
Mes bons am|s.
(LB) nsusmsun ANGE
De ce somnes tuit volentis ,
Dame or alons .
(LE) memes ANGE
Voire , hinux compains , et cbantonsTant que soit no ronde! parfum.
Ronde!
Cil qui _ses dit. et ses faiz
en vostre service afaite ,
Genz (sic) corps en binnte parfaizVierge sur toute parfaite .
(LE) memes cnen u sn
Ce fait ci mon cuer trop dehaitte
Et fait plain d’
amiraœonsLas ! biens S eigneurs , las ! que ferons?
Vez ci chose tropmerveilleuseque , present nous , de si honteuse
Mort est nostre emp(eri)ere mors ,
et si nous est tolu le corps
Qui toutmaintenant estoit ci ,ne ne novons savoir de qui
Que venit cc dire
(u s) l |BUXl8 8ME CHEVALIER'
Par touz nor. die: je ne scay , sire
Mais le cuer paour sim’
efl'
mie ,
que s i pour riens ne demeurroicAincois m
’
en fui .
(LE) vnsmsn SERGENT
Par Mabon sire je vous suiTrop ay paour.
(1 ) Surpr.se douloureuse .
529
(LE) nsux1ssun SERGENTLevez sus lcvez sanz domour ,Libanîus ; si en venez
faites lost et si nous suivez ,
Se bon vous semble .
LIBANlUS
Las ! le suer de paour me tremble'
Las ! las ! las ! las ! Qu’
ay je véu?Las je me tieng pour decea ,
Quant je ne sui crestîemez
Las ! je voy bien que tu fuz nez ,
Emperere , de mauvaise heure .
Or te quement li dyables seuœ ,
Qui tourmentent ton corps et t’
ame .
Cc te ont fait Basile et la dameQui mere Dieu est appelleeet des crest
‘
iens honuoree .
Mal menaces onques Basillcde destruire lui ne sa ville
Trop en a pris cruel venjancelamere Dieu par sa puissanceDe qui j
’
ay véu la venue ,
et conment des cieulx descendueEst Cesaire la citéConment saint Mercure excitéA, de toy venir me t tre amort.Or voy je bien , tuit ( :il sontmortEt dampne sanz ñu en enfer ,
qui Tervagant ne Jupiter ,Ne Mabon croient coume dies .
i l n’
en est nul fors que li lies (1 )De celle vierge ; pour ce dvque touz les diex païens reny ,
Ne jamais je ne fineraytant que du grant Basi lle amv
Babtesme c'
u.
SAINT BASILI .E
Ha ! mere Dieu , qu’
ay je véu?Dc toy peut ce estre ore mencongeeeste vismu , ou vray Songe ?
Memonge non s ins est certain ;
cette forme est restée dans le patois normand.
55 1
Vous en orrez briement nouvelles ,se Dieu plaist , et bonnes et belles .
Or voy je bien ne m’
en esmaiequanque ay véu est chose vraye
Et pour voir le puis dire touz .
{Aux autres Clercs et aux Bourgois}Or sus or sus , mes amis doulz ,
s ellement
(LE) onnxmsns CLERC
Egar con ay dormi formentQu
’
est cc , mon chier seig‘
neur?Qu‘
avez ,
qui si asprement conmandezQue nous levons
(LE) ennumn nounemsSire , est Jul1en , cil maux boms .
Sur nous venuz
SAINT BASILLE
Nanil , mes amis : levez sus !Une autre chose vous diray ,
dont , se Dieu plaist , je vousTouz esjmr .
(LE) nsuxm&un nounoms :Sire , dites vostre plaisir :
Tmt leve somnes.
SAINT BASlLLE
Or entendez , femmes et boumesQui ci avez la nuit veillie ;soiez de cuer joient et lieEt loë chascan endroit soylamere du souverain roy ,
Que elle doit bien estre leee
car la tempeste a tempestee (l )Dont nous estions tait tempested
’
iver nous amis en esté .
Mettons (uit a lui servir eure :
car par elle et par saint Mercuresoumes de Julien delivre ;eorps et ame tout delivœOnt j:| en enfer enfang ie (2)
( I ) Aw isée , ltomiue favorable ; du (2) Précipité ; littéralement Enfoncé.latin
'
I'
cmprstivus dans la fange .
tant nous ont bien de lui vengie
C‘
est tout certain.
(LE) mmsmsns nonnew s
lin! mere en doulx roy souverain
Peut estre vraië eeste chose?
(A saint Basilic)Sire , se dire le vous ose ,
l se vous nous faire assavou°
conment vous savez qu’
il est von°
Qu’
il soit ainsi !
(SAINT) BASILLB
Conment je le scay , vez le ey.
Ennuit , en veillant coume vousen oroisons , mes amis doulxVi avenir une merveilletrop grant dont mes cuers s
’
esmerveifle .
Car la doulce vierge MarieVi descendre , a grantcompagnieDes cieulx eu celle place la.
La s’
ussist ; la se reposeEn un siege qui li fut fautla conmanda que tout a fzntOu li appellast saint Mercure ;et un ange bonne aléureL’
aluqueu e , et il tautost vint.
Devant la Vierge la se tint
En li enelinant humblement ;monté et armé ensemeutDes armes propres que si chier
l’
en garde dedans son moustier .
La vi que la Vierge lui dit :
Vez me tost va sanz contredit
De Julien prendre venjance.
Saint Mercure a ce mot s’
avance :
Droit Julien s’adreseaet parmy le corps li lansa
Son glaive si qu |l chui morsmais enmorant fist un bruit lorsSi tres orrible et si hideux
qu’
encoœ en suiz tout paomeux'
l‘
antost apres des ennemisen corps et ame en enfermis.
Et aientmoins nem'
oblia point
l'
umble Vierge ; mais , a ce point ,lusqu
’
amovvint , pour movce livredonner ; puis dist : Tu es delivre
Basile , du fel Julien ;
pense touzjours de faire bienEt il te sera bienmeri .Adone es cieulx se referi
Quant le livre vi en mamainje vi bien que c
’
estoit certain
Ce qu’
elle avoit parlé a moy°
mais de lamort donbtay un poyDe Julien , si ne me teingplus
' mais au secretainm’
en veing ;Si lui dis que sanz delaiance
me monstrast le fer de la lance ,
Le haubert , l’
esc
u saint Mercureet il m
‘
ouvri bonne aléureLa chasse en qnoy il les gardoit
mais pour certain riens n’
y avoit.
Ainsi je fais conclusmnque vraie estmon advismPour quov, doulce gent , je vous priloons la Vierge sanz derri
Et mereions a genoulz nu7car un chascan y est tenuz ,
Par verité .
(ns) momssms omnelia ! dame , qui la da té ,Qui tout comprent en toy comprisest il nul qui puist le grant pris
De la honte de ta valeur ,de tu pitie , de tu douleemComprendre
? 1Nunil , doulce dume °
pour ce de suer , de corps et d’
ame ,
Tant comje puis te magniffitant comje puis te glorifi,
Se en sui digne .
LlBANIUS
E bonne gent , par amour fineVeuillez entendre ma raison.
Diles mov sunz arrestoison
Retourne ; littéralement Se remporta du latin Referre .
535
Mon ami , ne me mente z pointOu est ilmors , né en quel point
Aussi quant fn ee?
LIBANIUS
Sire se je ne le scéusœDe certain , parler n
’
en osasse°
mais je estoie en la propre placo ,
Dessus le neuve d’
Eufrnten ,
ou il fina. Conment ‘! EntenSains , et le voir le diray
ia de mot ne t’
en mentirayMaistre de son hoste! estoie
et pour certain lors sonmeilloie ,
Et en ce sonmeil qui 111’
0 t is
vi une dame de grant prisQui rome sembloît bien estredescendant du regne Celestre
Avec li moult grant compugni€de gent dont fu neompagnieQui furent lait de blanc 1768…et quant la dame assise fu ,
Je oi (car bien y mis ma eure)qu
’
elle envoie queu e MercureSon chevalier , qui tautest vint.
Tout arme devant li se tint ,Etmoult humblement l’enclina.
Si oi qu’
el’
li coumanda :Vaz mov de Julienveng ieflEt celi sanz plus starg ier
S’
en vint 3 Julien mon maistreson glaive parmi le corpsmettreMaugre touzŒulx qui le gardoient ,qui touzjours cator li estoieutHeaumes laciez , baubers vestuz ;ne les prise pas deux testuz
Ains leur oecist entre leurs mains ,hui a set jours , ne plus ne mains ;Et quant vint au glaive retraireJulien eonmenea a braire °
Mais si orrible fu ce brait ,c’
onques honme ne fist si lait.Puis vi les ennemis d
’
enfer ,
qui apres le grant cop du fer
Emportemnt et ame et corps .
Puis vi que tuntost apres lors ,Sains boms , la dame a vous s
’
en vint
et un livre qu’
en samain tintVous donna par dilecmouC
’
est la fin dema visma ,
D’
ont je conclu que ne veuil riensloy nulle , fous de crestïeus.
l’eur quoy seins horus , a toy m’
apuyet garant a toy fui.Ma loy reni ; our tout est pesmesi te requier avoir bnptesnæ
Tout maintenant.SAINT BASlLLE
Amis , bien soiez vous venant !
Encor tieng' le livre en mesmains ,
et suebiez que ne plus ne mainsVi je tout ce qu
’
avez véu .
Dieu vous a.des siens esi en ,
Ace que voy .
numvws :Sire , pour Dieu baptisez moySi seray lin et a chief
de la douleur et dumesebiefQui ou cuerm
’
est .
SAINT BASILLEAmis li sains fous sont tout prest ;
Despouillez vous.
LIBANlUS
Sire de vos grez faire touz
Sui aprestez.
SAINT BASILLE
Conment voulez estre nonmez?Dites me vom.
LIBANlUS
l. ibnmus vueil nomavoir ,S’
il vous agree.
SAINT BASILLE
0 i° entrez ci sam. demonree ,
El eslevcz au ciel voz ves .
Amour , du latin Di lecl io Dé testsl|le ; du latin Pussimus .
_ 351 _
Créez vo us qu | l est un vraiz dion.
Qui le ciel et la terre fist ,Pere , Filz et Saint-Esparit
Et eeste sainte Trinitezn’
est que une seule de'
itez ?
Rœpondez mov.
LlBANIUS
Sire , vraiëment je le eroyEt le confesse.
s‘
snvr BasiLLE
Créez vous que par la haultesce
D’
amour , le Filz tant (1 ) seulementnasqui our nostre sauvemeut
onme honme humain ?
LlBANIUS
Sire , je croy pour tout certain
Qu’
il est ainsi .
SAINT BASlLLE
Et créez vous qu’
il fu aussi
Par l’
euvre du Saint—Espetit
faiz et fermez sanz contredhEt nez de la Vierge , pucelle
vierge apres l’
enfanter , et qu’
elle
Estmine de paradis ,e t siet la destre son filz
Lassus cn gloire“?
LIBANIUS
Sire , ceste chose estre voireCroy wmëment.SAINT BASILLE
Et créez vous dem innement (2)Qu
’
en la ñu dumonde veuvecelui diex , et nous jugeraTouz ensemble bons et mauvais,selon noz euvœs et nor. faiz
Cc vueil savoir.
LIBANIUS
Je tieng cest article et eroy voi|Je n
'
en doubt point .
(i )_Genmt est un peu effacé et l
’
on (3) Enfin En dernier lieu.
peut ine egalement Tant et Tm“.
Que Dieu soit hui magnifl îezde nous touz et gloriñez
A banlte alaine .
LÉ SæRETAIN PREMIER CLERC :
Vierge , rome souveraine ,
De qui Dieu a samere fait ,vousme pining . Par quel meli
‘
ait ,Ne par quelle male aventureay je perdu de saint \ lercureLes saintes armes que gardoie .
N’
a gaires qu'
oncor les avoie .
Las ! le cuer de douleurm'
en serre
Dame , je ne le(s) seay ou querre ,
S’
en la chasse ne sont trouvees
ou ont esté aooustumecsDe garder. Encor sanz delaytout maintenant garder yray .
(Apres y avoir regarde , il continue
Ha ! doulce dame de velour ,je te rends g
_raœs , je t
’
nour
Quant les voi en leur propre lieu ,
certes c’
est miracle de Dieu.
Je le vois Monseigneur dire .
Je le vov en veni r . Chien sire ,
Venez ve'
oir appert miracle .
En la chasse et ou tabernacle
De saint Mercure sont pour voirces armes ce vous t
‘
as savoir
Pour tout certain .
SAINT BASlLLE
Me dites vous voir , Secretain ?
Esprouver vms eeste nouvelle .
I l regarde dans la chasse , puis continue
Seigneurs , loons tuit la pucelle
Qui porta l’
arboureux Jbesu .
Vez ei un fer qui nomParmi le corps , parmy le flancde Julien. Vez ci le senc
Dont encore est teint et soullie
dont encore est tout chantmonllie .
N’
uions de lui plus de doubtance .
Regardez touz vez ci la lance
— 540
Dont este touz trespereiez
cil qui tant nous etmenaciez .
Saint Mercure amort l’
a livré
et de lui nous a delivréOs peut brouter s
’
erbe et son fain
se Dieu plaist , nous avons du pain.
N’
y a plus mais que , banite vois ,loons lamere en ro des roys ,
Qui tant est preste e seeourre
touz cenlx qui a li veulent couvre ,
Et a s'
aide .
mu musCertes , un euer me fist grant hideQuant de ce fer li vi donneret parmi le corps assener ;Et eongnois bien que , sanz doublance
st le propre fer de la lance
Qui le tua.
LE DEUXIESME CLERC
Sire , or pensez quel vertuL’
umble vierge , mere de gloirequi fait que eeste vittoire (1. victoire)
Avons eu.
un ums (l ) :
Elus ! Desque je l’
oy véu ,
De lui amer la si espris
et o'
ncor sui , que je ne prisToutes les choses de ce mondela plume d
’
une pour:: aronde (9)Car sa biaute surmonte tout ,et complus eeste binnte goust ,Plus suis espris de desirer ;si que je ne puis savourer
N[ale lle autre chose .
LE TROISIESME CLERC
N’
est merveille , s'
en li endose
Est toute joie et touz delizcar c
'
est la rose , c'
est le lis
De douleeur , de grace et a‘
amow ,
| l ; lei commence unnouvœumiracle avec le premie: que sa pieuse intention .
de la Vierge , qui n’
a rien de commun Hirondelle ; du latmHinmdo.
5M
par quoy sonmes hors de douleurEt de tristesee .
(sum) msu.ns
Libanîus , or voy je bienQue gousté avez un petitde sa grace , qui l
’
appetit
De s’
amour desirervous euvre .
Mais , amis , puis qu’
a si haulte ouvre
Vous voulez mettre , il vous convient
despiter et toutmettre au aient
Ccmonde et vous de li retmireet c
’
est une grant chose a faire .
Car nuls n’
y ut a droit venir ,
s’
il ne se ven tmettre et tenirEn solitude .
LIBANIUS
Sire ma pensee et m’
estudeSont de movmettre en hermitage ,
et j’
en say un assez sauvageSi que , se le me conseilliez .
sains homs , je sui appareilliaD
’
aler y manoir , et soufll‘irpenitence , et mon corps oli
‘
rir
Da tout au service de celle
que ay véu qui tant est belle
Puissant et huulu
(SAINT) BASILLE :
Amis . je vous conseil sans I‘
aulte
LIBANIUS
Sire , entendez : apres ce
Que j’
ay éu bspti_semem
de vous , ense ignieç moy_
coumentMa v|e pourraymainteni rce que je pu|sse avenir
A acquerre l’
amour de celle
qui enfante , vierge pucelle
Sam. douleur l’
amoumux Ihesucar je l
’
ay tant belle véu
Tant gracieuse et delittabletant parfaitte tant amiable ,
Que se retraire me vouloiede li amer , je ne pourvoie
Pour nulle rien.
(LE! nnmnnn onme.‘lonse igneur ( lit bien , ce me semble
Et c’
est raison.
(ne) nsuxmsns cuanc
Certes , vous dites voir ; c’
estmonNe la pourrons ja tant servir ,que le bien b is ous desservir
Que uit nous
mmsu«:sns CLERC
Ghier sire , ordenez qui ira
Devant c’
est drois .
SAINT BASILLE
Vous irez devant , mes bon|°
gois :Seigneurs clers derrieres serezet apres moy vous en veme z .
Plus n’
en parlons .
(LE! n msnssua nounou s
Sire , devant nous en alons ,
Quant c’
est voz grez .
LIBANIUS HERMITE
Dame , en qui li divins secrez
Fu enclos , pour la love amouravoir , en touzjouvs mon demon:Vueil ei faire en cest hermitageet toy servir d
’
mnble courage .
Dame , vacillez moventendreE mere Dieu , piteuse et tendre ,
Et preste de grace donner
suer qui se venit ordener
A toy amer , toy servir ;dame , pourravje desservirQue avant que de ce siecle line
qu’
en ta bientu qui tant est fine
Te véisse une seule foizLas ! Que requier je? le eongnoizQue je pense foleur tw p grande
quant tel beneliee (2) demandeNa si excellent courtoisie .
So… ieudu arts . Beneficium.
(i ) Grâce Faveur comme le latin
Mais l'
amoureuse liturgie (4)Dont mes ouen est feruz et tains
pour vous , dame de touz les sains,M
’
amis en vie si petitequ
’
en ce desert sui coume hermite0u | ay moult grant tempsmon pooirfait de vous servirmain (2) et soir ,
En celle entente en ce plaisir (1. desir) ,que vous venist , dame , a plaisir ,Avous des cieulx sa jus oultrer (5)etmoy voslre binnte monstrer.
Or n’
y puis encore avenir ;voir si ne me puis plus tenir ;Ou mont Bidemi m
’
en yray ;la , dame , te depriëmyTant que , s | l te plaist , tum
’
orras
e t mon desir aeomplims.
Je m‘
en vois ; cvne vueil plus estrecertes je doy bien peine mettreAy aler : car ilm’
est vis
qu’
en joie seravtouz ravizMais que je y soië , Dieumercy.
Tant ay fait que je voy de cvLe saint lieu que je oerehe et quier.
C’
vsui . A dame , or te requierPar tes glorieuses meritesque moy ton servant , ne despites ;Mais me vueilles de ta presence
par ta sainte benivolance
Consoler mine des cieulx ,
si qu’
en toy regardant des yex
l) u chief, mes cuers soit assouvizdu desir , dont si alouviz (4)Est de toy véoir , com tu scez.
Las .le di trop , non pas assez
Mais , Vierge , n’
y prenez pas garde
car vous véoir qui tant me tardeMe fait ainsi bardiêment
(1 ) Ccmot est pris ici dans ie sens gé (22Matin de Mane .
nem! de Maladie grave , Soufl‘
rnnce ; on Descendre ; littéralement Allertrouve aussi dans la basse-latinité Li outre .
( «mia au lieu de Letharg ia voyezælu Embrasé litté œlemeut Aflumétîauge , IV, 129 , col .
“2 , éd. de Comme un loup.
N. lienscbel.
547
pourmon solaz et mon deduitMouteplïer car il m
’
est vis
qu’
en paradis soië ravis
Tant av de gloire.
GALlEN (l. emma )Or le soulflse quant ore ,
Preudoms ; tu l’
as vene assez.
ll fault cest oeil te soit crevez ;Plus n
’
en verras.
n‘
annumila ! Vierge qui Jbesu portes !
Dame , sont ce cvde tes faiz?
Je cuiday si œtre tetaia (1 )De véoir une foiz ta face
que jamais riens ne derivasse (l. desirasse) ,Et si lost que je l
’
ay venela soif de desir m
’
est créueSi que ne m
’
ay séu garder
en cel amoureux regarder ;N
’
y avecques ce de la honte
de l’
ueil qu’
ay perdu ne l‘
as conte
lumes cuers n’
en fust esperduz ,
se desir eumovfast perdez.
Mais de desir sui plus espris ,
plus embmsez plus entrepris
C'
onquesmais ne fui nul jour.
Elus ! Dame , s’
en loue sejour (2)Me mettez qu
’
eucor ne vous voie
je ne sa mais que faire doieCar mi esir si aigre (5) sontet en mon cuer sont si profont
Que riens ne m’
vpeut pourvémr ,se n
’
est seulement vous véoir ,
Vierge Mari:
NOSTRE-DAME
Michiel , vas lost (no laisses mie)A cel hermite demander
( l ) Beconforté , llafraiehu du latin dans le même sens.
Reficere. (5) Vit; il a eonsen é ici la significa(2) Ajo urnement , Retard; une mé ta tion du latin Acer .
pbore semblable t‘
ai: prendre Demmre
548
s voulra son autre oeil donner
Acrever , que plus n’
en verre ,
par si que véoi| me pourraAussi coume autre foiz a fait.Or verray je s
'
il parfait
Guer eu m’
amour.
vanmsn moe (I. ma nne)Voulentiers , dame , sanz demour.
A Libanius
Preudons , entens que je vueil dire.
De par lamere nostre sire
Jhesuerist te vieng demanderse tu te soutîerrus crever
L’
autre oeil , que jamais n’
en verras.
Or t'
avise que tu diras
Et tu verras encore celle
qui sur toutes autres est belleLa rome de paradis ,par qui humains furent jadis
Mis hors d’
enfer.
L’
ERMtTE
Hélas ! ou fu(s)t ou fer
Me soit crevez , il ne m’
en chaillemais que mon desirer ne failleEt que ma doulce dame voie .
Car certes se cent iex avoie ,
Miex les voun oie avoir perduz
que ainsi demourasse esperduz ,
Que |amais je ne la veisse .
Il n’
est riens que je nemufl’
risseMais que la voie.
sosn s-ou s ( a Gabriel)Dvli qu | l adresse et avoieSes yex regarder sa hault ,et ilme verra sanz default ;
N’
en doubte point.
nnuxmsus ANGE
Pœudoms , cv te met en tel point ,Coume estoiës quant tu la vis °
et assez test , soiez en fiz ,La reverras.
549
Æ 08 1‘
RE—DAUE
Or test , Michiel , la jus t’
en vas.
Quant point sera , ereuve li l’
ueil
je le te conmans et le vueil.Or fais briement.
MICHIEL
Dame , fait sera bonnementN
’
en doubtez pas .
L’
snumz
Tout quanque tu conmande m’
as
ferny sanz nulle retenue .
lle ! dame , bien soiez venue
Qui m’
estes de gloire fontaineet de paradis souveraine !En vous véoir tant se delittel’
ame qui en mon corps habiteQue dire je ne puis ne taire !Ne je ne say que dou: faire ,Tant sui de joiê rampliz !Blas ! Tostm
’
ostez les deliz ,Doulce Vierge , ou par vous estoie ;maintenant quant je vous véoie
Ne vous voy mais.
NiCHŒL
De cest oeil ne verras huimaisPlus qu
‘
es véu.
L'
… lTE
lia ! doulce Vierge , decéuM
'
avez malement , sem’
est vi s ,
par vostre binnte dont devis
No peu estre fais ; regarder
ne m'
uy seen si bien ne garder ,Que tant n
’
aie este decéuz
qu |dr0piques sui devenuz.
A ma coutenanee bien pert (2)car nient plus qu
’
idmpiques per:La soif qm l
‘
angoisse en buvant ,
Regarde ; Voi r se disait autrefois prennent encore maintenant dans ce l le
de la volonté de percevoir comme de la double acception .
capacité de sentir : G oû ter cl Senl |‘
r se (2) Paratt ; Apparu
(t) Arançon.
55 1
canaux.
Ilme plaist , amis ; or avantB|sous celle qu
’
avons apris.
Roudcl
Eu r(a)ensement (l ) est pris ,dame , cil qui sanz amermet s
’
enteute en vous amerpuis que de vous est espris
En r(a)ensement est priscar il en vient a tel pris
qu se fait ami noumerde Dieu donquee sanz blamerEu r(a)ensement est pris.
NOSTRE-DAME (a l’
Ermiœ)Mon chier ami tu as emprisUne bataille fort et grant
c’
est que tu as le suer engrant
De movvèoir en ma binnte;mais je te dven loyautéQue se vraiêment la véoies ,plus assez la desireroiœ
Que ne peuz faire .
L’
ERMITE
Tres doulce Vierge debonnaireQui cuer avez piteux et dont:
quelle grace me faites vousNo vous verray je jamais pointVous véez voir bien quel point
Pour vous suismis.
NOSTRE-DAME
Si feras ; taiz toy , mes amis .
Pour ce que w’
aimes d’amour finelassus , en gloire qui ne fine ,Seras assis en haut degré
car c'
est le vouloir et le gré
De Juesa , mon pere et mon ti lz ;et si soiês certains et flz ,
Qué pour ce que t‘
eutencion
as tonzjours en devocïon
552
Continue et maintenue ,
je te renderay ta véue .
Maintenant la te vueil touchier.
me d_v voir , mon ami chierComuent te va
L’
ERMITE
dame , se grace trouvaEn vous le clemTbéophilus ,
si ny je fait voire assez plusQu
’
il ne fist : nul n’
en doit doubler .
Et qui peut , dame , raconter
Comdouleement en vous s’aconacpitiez avecmisericorde?Cc n
’
est personne de ce monde .
Tres doulce Vierge pure etmonde ,
Conment teray je mon de'
n
du benefiœ qu’
ay éuYei par vous
?
NOSTRE-DAME
Dr te suefi‘
re (l ) mon ami deniz ;Ne parle plus de tel langage ,
mais entens. Aton bermiægeNe vueil je plus que tu retournes ;mais d
’
avecmoy venir t’
aournes .
En un autre lieu te menraydemourer , que je te deumL:| tenravje avec toy couvent ;te visitemvsouvent ,
Mon chier ami.
n’
enmmllume , ce qui vous plais: de mvPovez fame , c
'
est de raison ;du eontrawe nulle uehoisw
Ne puis avoir .
uosmn-nme
‘
Or pensez de vous esmouvoirMy ange , et devantmoy alezetmontrez ce que vous savez
De bien chant faire
One te snflise . signification | l| 'Sil e du latin Emorere .
Déplacer , Remuer ; il encore la,
l“
ribm, et bcnedictus fmclu: ventris tui Jcsus ; Lucae primo An
pulaire peut—ètremême dans une sortede drame . Si cette conjecture était foudéc ( cl l
’é vidente duplicité du sujet , la
soudure grossière qui en réunit les
parties et l’
omissiondecertains détailstrop difliciles à représenter comme laprésence de la nuêe e t de la lumièremiraculeuse dans la caverne , semblentle confirmer) on pourrait conclure quele drame grec ou latin qui aurait servidepoint de départ à notre mystère te
monterait à une époque fort reculée .
Voici ce qu‘
on lit dans la version deGuillaume Postel , cb . xxx et xx nous
avons seulement supprimé quelques
mots inutiles au sens et à la fidé lité dela traduction. Et ecce mulier descendens a montania ait illi (Josepho) Tibidico o homo, quo vadis ?Et ait : Oh
stetric em quuero hebn eam. Et dixitilli : Ex Israel es tu Aitque illi Sie .
lila autemdixit : Ubi est puerpera Etdixit ille : lu spelunca ; etdesponsatamibi est (nous nous sommes permis iciquelques changements qui se rapprochent plus du texte grec et de la ver
sion suivie par notre mzstèœ) . Et ait
est uxor tua . Dixitque Joseph : Non est mea uxor, sed est Mariam educata in sancto sanctorum in
templo Domini et sorte obtig it mihiet habet conceptum ex Spiritu
—Sancto.
Dixitque illi obstetrix : Hocne verumest?Dixit ei Veni et vide . Et abiit ohstetrix cum ipso. Et steli t in eouspœtusœluncae . Et ecce nubes lucide obnmbmbat speluucam. Et dixit obstetrix :Magnificata est anima mea bodie quiavi:lerunt oculi mei stupenda , et lsrœlisains nata est. Repente autemfuit nnbes ia spelunca et lux magna ita nt
oculi nostri non fervent : paulatimvero
lux sese subduxit , quousque visus est
infans , et aœipiebat ubera nb ipsiu5
matre Mariam. Et clamavit obstetrix etait : Magna mihi bodie dies est , quiavidi hoc s:æctaculnm magnum. Ev it
qne obstetrix ex spe lunœ et obvi:w itilli Salome . Et dixit obstetrix lfisi Salomae : Magnum tibi Spe ctaculum babeonervure : virgo geuuit quemnou capit
natura ipsiu= Dixitque Salome Vivit
Dominus Deus mens nisi scrutata fue
ro naturam ejus , non crednmquod peperit. Et ingredieus obstetrix dixit ipsi
Marine Reclina te ipsum mag numenim tibi certamen incumbit. Cum nu
temin ipso loco p3lp3vit camSalomeegressa est dicens Vue mihi lmpiae et
perfidae , quoniam tentavi Deumviven
tem! Et ecce menusmea caditame . Et
flexit gonna euDeum et ait Deus pa
trum nostrorum, memento mei quo
uiam semen Abrahami et [suse et Jacobsum Et ne traducns me apnd filles israel sed reddeme parentibus ! Tu enimnosti Domine , quod ln nomine tue enras compk bametmereedem abs te te
cipiebam. Et angelus Domini adstitit ,diceus ad eam Audivit te Dominus :ofi
'
er manu… tuampuero e' geste illum:crit enim tibi salus et gaudium. Et se
eessit Salome , et gesævit eum dicens :Adorabo ipsumquia rex magnus natus
est ia Israel. Et repente sanata est. Il
est aussi question dans l’
EvmweliumIu[aul iae , cb. xu , : les doutes de Salome de la punition de sou iuerédulité
etde sa guérisonmiraculeuse ap . Tl|i
lo Codes: apommhus Novi Tesla
menti , t . I , p. 379 et 380 . L’épisod
de Salome ligute aussi dans un mystèreconservé à la B . d
’Arras
'
voyez la B :
bliothèque de l’
École as char les
t. V p . et dans la Legende dorée ,
fol . xv ,\ 0 qui se réfère à la compile
tionde Barlbdlomæus . La seconde par
tie de notre mystère est un développement de l’É vangi le selon saint Luc ,
eh. 40— to, dont toutes les c ir
constances se retrouvent dans le Owpa
îcpzät :cuu ç:Ïtncoçov pw a i t;
:rm3ma vou Ruyton , Ch. X IX , ap.
Thilo , Ibidem: p . 5 l4 . Ou joua aussi
à Bé thune , le jour de la Fête-Dim1 547 lu Disputoisrmque Nostre-Seigueur fait l
'
ange de douze ans de
La Fous-Melicocq, Annales archéolo
g igues ,t . Vl ll , p . 8 68 .
( l ) Sous-entendu cap itale ,
i e cepisle semble avoir été illettré ; il
coumeueement de nostre breve eollaeiou (l pour la grace de Dieuempetrer , moi de dire , a vous de e ir , mettre a ouvre et re tenir
chose qui soit la gloire de toute la court de paradis , en pronfli t denoz ames et a la confusion de l
’
Ennemi , s’
il vous plaist , nous te
courrons la dame de grace , la benoite vierge-mere Marie et li
dirons en li saluent ces w eismes paroles que je proposay au conmencement de mon sermon qui sont : Ave , Maria gratia plena ; Dominus tccum beuedicta tu iamulieribzw Dou(l)oe gent , on ( litque bonnesnouvelles esleeseent le cuer d
’
oume , et ce temoingne le Sage en
prouverbes qui dit Moeror in corde viri c um humiüabit in sermoncautem boue laetificabitur c
’
est dire que cuer esploure se tient
lmmblement , et en bonne parole s’
esleesce grandement ; et , spiri|uelment parler , lesmeilleurs nouvelles n
’
on puist dire apersonnedevote ce sont quant en li dit que Dieu venlt habiter avecques li et
que il a paix entre Dieu et lui et telle personne dit le Sage , en la
personne de Jhesucrist , ou livre d’
Eclesiastre , ou XX IV° chapitre , ou
*
il dit Trans ile me omnes qui concu iseilame etc. Spiritus est menssuper mel dulcis . Venez mov, dit i vous qui me desirez , et vous
serez aempli de mes graces ; car mon esperit est plus doulv que
miel. Et appelle sa grace espcrit ; mais pour quoy dit il que son es
perit est plus doulx que miel?La raison si est : on pourroit tant de
choses ameres mesler un miel que on li osteroit sa doulceur ; maisla doulceur que Dieu donne et amenistre cuer devot pour penance
ne pour griete (2) qu’
il eudure , ne peut estre estuinte ne nmenuisee ,et ainsi le dit David qui dit : Q uummagna multi tude dulcediuis tuaeDomine ! Sire Dies , la multitude de ta doulcenr , combien est elle
grant ! Elle est si grant qu’
elle fait sembler to utes Choses ameresestre denlces , et pour ce quant une personne treuve_
doulceur en
aucune amene penitence , quant elle l’
a fait pour l’
amour de Dieu ,
c‘
est signe qu’
elle est visitee et confortee de la grace de Dieu , qui
est une chose plus donlce que un! miel . Et ainsi nous avons deux
choses la premiere si est que bonnes nouvelles esleeseent le cner ;
la seconde si est que suer devot on ne peut meilleurs nouvelles
dire que ce que Diex venlt habiter avecques li et que il puis entre
Dieu et lui. Et pour cc , de toutes les joies que la benoite vierge
me |°e Marie ot en ce monde et que humain lignage dut avoir , une
des plus g uns si tu quant l’
ange Gabriel lui apporta les nouvelles
que la paix devoit estre faite entre Dieu et humain lignage , et que
il veuoit habiter avecques elle et ce fut quant il lui dist les paroles
lui arrivemême souvent d’
estropier les ou peut-être Collatio.
mots latins qui se trouvent çà et làdans (2) Chagri n du latin G rari tas
les nombreuxmystères de cette collec nous avons conserve d‘
autres dérivé s
tion . du même mot , G rief, G r iefs et Cri é
( l ) Dis‘
cours ; du latin Collocutio veté .
— 557
que je propose au çoumencement de mon sermon Ave , (Man u, ,
gratin plena aminus tecum b mmlivla m in mulicribua Ens les
quelles paroles , ditmessire saint Bernart que l’
exemple de Gabrielet le g:|aing de nostre resulutaeiou nous doivent esmouvoir a saluer
Marie . Pour quoy Car en li saluent nous faisons nostre sauve
ment. Encore dit il sur cest ave merveilles beles paroles , car il dit :Marie dame , tu es si plaine de grac
e
, que en ton ventre est la
grace de la deite , en tou cuer la grace d’
amour et de charite ,
en ta bouche la grace d’
aflbbilite et en tes mains la grace de misericorde et de largesce . Est elle dont pleine de grace
? Oil voir.
Conment? Car de la plante de sa grace prennent tuit. Les cbetit‘
s
y prennent redempcion les deconforlez eonsolacion ; les pecheurs
y prennent pardon les justes grace voire et toute la Trinite gloireles anges leesce et plaisance et le fil Dieu prist de char humemesubstance . Dont est elle bien plaine de g nee , et pour ce s
’
ensuit
Dominus tecum. Diex est avecques toy , voire Dieu le Pere qui eu
gendra celui que tu as conceu ;'
Dieu le Saint—Esperit de qui tu as
coneen , et Dieu le Fils que tuas de la chair vestu. Apres li dist l’
ange
Benedicta tu ia mulleribuc, qu’
elle estoit beneite entre toutes lus
femmes. Pour quey Car avec savirginite fu a(d)jointe feeonditec’
est dire qu’
elle! fu plantureuse ; sa fecundile fu adjointe en sa
concepcion sainte[e] ; celle sainte tu adjointe , quant elle entente ,
jonesee . Encore dit saint Bernartqu'
elle estdite plaine de grave pour
quatre choses qu’
elle avoit touzjours en sa pensee , qui furent devo
cion de humilite reverance de ebaaste , de creance et de toy ; grun
deur et peine et martire'
de cuer . Apres il dit que l’
ange lui dist :
Dieu: est avecques toy , pour autres quatre choses qui du ciel descen
dirent en lui c’
est assavoîr sn(n)efitfieacion , de l’
ange la salutaeion,
du Saint-Esperit la surveucion , et du fil de Dieu l’
incamacion quid’
umanite se vesti aujourde Noel , quant il nasqui de elle et que ellel’
enfanta virg inaumeut pour nostre redempeion. L:| quelle nul ivite
l’
intercession de celle glorieuse vierge—mem si pronlli table nous
soit touz et a toutes que nous le puissons es cieulx veoir rogner
en Trinite , en laquelle il rogne et regnem ia sacculoræu snecMa !Amen.
JOSEPB
Vueillez moventendre sa
Marie , doulce amie ebiere ;je .ne seay en quelle maniereAvecmoy vous puisse menercar il nous esœnvieut aler
Jusqu’
en la ville ou_je îfui nez
a ce que li tréuz paie:Soit : le nous , et a mon semblan t
Tant qu’
a celle femme soionsque la vov; si li demandonsSe aucun lieu nous enseignem.
Dame , Dieu du ciel qui tout aCree vous doint benéieonBnæigniez nous unemaison ,
Se vous savez , en aucun'
estre ,
ou san: lus buiw ala paissons estre'
erbergie , dame.
ZEBEL
Sire prudens t‘
oy que doy m’
ame ,
Vous estes venuzmal a pointcar je ne scay demaison point ,Ou il n
’
ait gent a grant planté ,
si que euseignier euveh téNe vous snroiê lien uesun
se ce u’
œtnit un lieu 00aLiquelz n
‘
est pas pour vous bonnestes
car la foraine gent leurs bestes ,Quant il sont venna numambiesitost qu
’
il les ont deebumbie ,Ymettent , sire .
ila ! dame , que Dieu vous gant we !
Y seray je par vousmeme?Je sui de traveil si lassee ,
Que ne puis plus.
ZEBE]
Dame , od, sum: faire refusVousme semblez de bon afi
'
aire
et preste ee croy , de bien faire .
Seavez vous terme?
nosu s—musNanil ; .pour voir le vous afl
‘
ermeMa doulce amie .
ZBBEL :
Dame , ne vousmentiray mie :Vezci le lieu que je dlsoie ;entrez eus . Dieu vous y doint joie
De vostre corps !
NOS‘
1‘
l:B—DAME
Joseph alexme test la hors
560
Aucune ventriere l ) amenercar je senz bien que delivrer
B’
eniant me fault.
n um. (1. :osuvn)C
’
vvois de suer joiant ethaut ,Sanz fau*e sejour ne delrÿ.
( À Zebel : )Dame , je vous requier et priQue vous li tenez compagnieafin que seule ne soit mie
Tant que reviengne .
Joseph}Sire prudens quey qu
’
il aviengue ,N
’
en doubæz point , ne la lairey .
‘
( ANostra-‘
DameM
’
amië je vous aidmÿ.
Voulentiers .
{Çonment vous est, il?
Certes , eraiug m‘
oult le peril
uje vous voy.
sosmu-nme
Bien dame pour Dieu aidiezmov;Vueilliezmon e nfant recevoireur nulle autre .n
’
y peut pour voirAtemps venuz
M EL :
Je le feray’
dè grant desir .
lia ! Dieux que je voy genusmerveilles !Duques mais ne vi les pareillesCar je tieng un fil ne de mere ,sanz genememn de pereCorporelle et par verité
la Vierge en sa virg initéEst demouree.
NOSTRE-DAJŒ
Doulce amië s‘
il vous agree ,En ces drapinnx envelopez
mon enfant , et puis le metaCi deleamov.
Ssge—lemme .
— 5fi l
Voulentiers dame par ma toy ;An bien couebier vuedmettre cure.
E (l. 0) enfes doulœ créature ,
Bien puisses tu ore estve nez
et bons éurs te soit donnez !
Car tu es gracieus et doulx
et plaisant sur les entens touz
C onques en ma viê vi naistre .
Tenez dame vueillez le mettreDe vous bien pres.
NO… E—DAI E
M’
umiê moul(t) en suis en grez ;Buflliez le sa.
JOSEPH ( a Salome}Dame , Dieu vous sert ! ll la
Une femme d’
enfant enceinteet sacbiez qu
’
elle est si utainteQu
’
il lui semble biensanz doubter
æe'
maintenant doie enfanter.
ur ce , dame , je vous requiems 11 vous plaist , venez li aidier
Par charité .
SALONS
La dame , dontm’
avencombléSire , ou fait elle son demonr(respondez me voir par amour)
Ne qui est elle
JOSEPH :
C'
est une jeune demoiselleQuim
'
a este donnee fa'
meui n
’
a pas plus de treize ans dame ,
t s’
est neê de Nazareth.
Pour Dieu, mais qu’il ne vous soit lait ,
Ma ebiere amie a li venez ,si que de l
’
enfant nant iort nezSerez ven re.
Sire , avec vous a lié ebiere
m , puis qu’
en avez mustiercar aussi est cemon mesl ier ,
Qu’
enfans no(u)vinux nez recevoir.
565
sa one
Tu te feras des gens moquer ,M
'
amiè , se plus dix tetz mozne porte femme je ce lezQu
’
elle puist enfant concevoir
sam. eongnoissunce d’
oume avoir.
Ce ne peut estre par nature ,
ne qu’
enfunter puist vierge pure ;Ne le dvmie .
ZEBEL
Quoy que des autres ne le die ,
De ceste le tesmoingneray ,
qu’
apres l’
enfanter trouve l’
ayVierge pucelle.
SALONS
Certes , c’
est chose si nouvelle
Que se de mes veulz ne véoiela dame , et de mesmains toneboie ,
Je ne croiroië point tel dit ;
pour cemaintenant sanz respitL
’
imy véoir et puis taster .
Lasse (l ) j’
ay perdu le tester .
basse ! lasse ! lasse ! mesmainsay perdu. E lasse se aumainsL
’
une des deux demonrast vive ,bienme fust ; mais lasse ! ebetive !Geste formentme desconforte ,
que je voi qu’
elle est toute morte ;Et eeste ci redevient seiche
aussi coume une vielle meche .
Dieux ! or vivray je en meschéanee ,
quant lesmembres dont ma chevancePur honneur je souloie (5) avoir ,pers ainsi . Lasse or nu seay voir
Que puisse faire .
MlClIIEL
Gabnel , pour le euer refl’
aire
De joie , la werge benigne
( l‘
) Malheureuse ; sans doute du latm l’mterjætion HelasLassas ce mot que nous avons dep Nourriture ; Revenuvu au masmlm, s
’
est conservé dans (5) Avais coutume , de Solere .
— 564
qui du filz Dieu gist en gesine
Nous fault en Bethleemaler
et devant la dame chanter.
Or y sions.
CM IEL
Certes , Michiel , c’
est bien raisons
Que de nous ait aucun soulnzear humains par elle des luzA l
’
Ennemi seront bons mis ,et seront fait a Dieu amis ;Et des maintenant leur paix ont
tait cil qui de bon vouloir sont. .
Pour ce est li til Dieu nez en terre .
Or y alons , Michiel , bonne erre ;Je vous empri .
MICHIEL
Alons sanz plus faire detri (l )Et chantons pour nous rebaitier
Rondd
Ou doit bien la dame prisieren qui prist par dileccion
Dieu le Fil incarnacîon
p uis qu’
a Dieu fist honme appaisiæOu doit bien la dame prisier.
Car Dieu enfants snnz brisier
de riens sa vierge afl'
eceîon ,
et pour ce en grant demcion
Ou doit bien la dame prisier,en qui prist par dilœeionDieu le Filz incamaciou .
& ALOŒ
EDim: ! pour quelle mespris0nSui je ainsi laidement batueLasse ! de forte heure (2) embutueMe suimiens , au dire voir ,
pour enfantmortel recevoirQuant g
’
i aymes deuxmains perdudont j
’
ay le suer si esperdu ,
Ne sony que dire.
que Roquefort avait tort de mettre un
fortune ; l’
élision prouve trait d‘
union entre ces deux mots .
- 365
SALOME
A ce conseil , Zebel m'
assens ;
Car il me semble raisonnable
mais je ne sony de quey coulpabb:
Vers li tant soie .
GABRIEL
MICHIEL
Guhusl c’
est parole voire .
Dieu c’
est fait boms dessous nature
pour ce que soiënt l’
escripture
Et tuit li prophete acompli ,e t li sieges es cieulx rampli
Qui sont touz vuidz .
GABRIEL
Ce nous tournera deduiz
Miehiel amis , et a grant gloire ;
Salome je me doubt qu’
en ire
Dieu contre vous méu ne soit
pour aucun peebie qu’
en vous voit ,
Qui par aventure est en vous
je soit ce que nous pechons touz}Dont il se venlt ore vengier
car il estj uge droiturier .
Mais il est si misericors ,
que qui de soi met pechic horsEtmerci
“
li prie humblementil l
’
appaise ligierement :Sique je vous conseil pour bienm’
amië , se vous savez rien
Ou :uezmefl‘
ait encontre li ,
que vo us li en crîez merciCe sera sens .
Michiel , bien devons mener joie ;Regardez com noble mistere !Vierge est de son créateur mereIer elle l
’
a vierge enfanté
et la divine majestéC
’
est enfermete conjointe ,
et foy c’
est cuer d’
onme adjointe ,
Pour tout ce croire .
567
Qui estes vous Dites le moys‘
i(l) vous plaint et je vous empmy ;Ne vous voi mie.
GABRIEL
Je sui un ange , belle amœSachez que je te compte vou .
Si tes mains venia saines revoir ,Fai ee qu
’
ay dit.
zu m.
Il est Diex pnrfaiz en bontéSalome , œ povez savo ir
Nous devons esperen pour voir
Que cest enfant de par lui vient ,
puis qu‘
apres l’
enfanter il tientVierge la mere .
8ALOI E
Voire , et dire qu en est pere.
Zebel moult doiz grant jme avoirquant tel enfant poz recevoir ;Et vous , dame , moult esæs digue ,
qui g isez de ceste gesineEsmerveillable .
uosmx-mun
ADieu , le pere esperitable ,En soit la gloire atribnee
quant de sa gracem'
est donneeSi grant partie .
SALOMEJa ue quier estre departie
Je le vois touchier sanz respit.Enfes doulz et benéurez ,si voirement com tu es nez
De vierge , et ainsi je le croy ,
et que mes mains en eeste fo
:Mett sur toy Dieu par son p aisir ,ains que de ci puisse partir ,Asamerci me vneille prendre !ila . Dieu, bien vous doy gm0es rendrePuis que tantm
’
ave2 honnonré
quemes mains’
avez restore,
Sue , en santé .
De vous , dame , s’
il vous agree ,
tant que vous amez |‘
elevee
Tout vostre :use .
Chievo amië , ne vous desplaise :Zebel seule bien me souflist.
Alez a celui qui vous fist ;Qui vous ga rt l
’
ame '
SALOME
Je m’
envois donques . A Dieu , dame ,puissiez remmndre !
S\ MBON
Dieu de lassus , fuites oicels fraindre .
Envoiê nous ton filz en terre ,
par quoy soit fineë la guerre
Que tu as l'
nmaiu lignage ,
si que avoir pnismns l'
eritage ,
Par quoy , Sire tu nous formes,e(t) , Sire , longuement nous asAnoncie par tes sains pr
'
o‘
pheæset tant belles promesses faitesDu ‘
achat de lignie humaine
que li Suthans en enfer maine .
Ysaiës a dit pour voir ,
que une vierge doit concepvoir
Et enfanter nu vierge fil
qui hors gettera du peril
D’
enfen, le peuple d’
lsrael
et ara nomEmanuel.Sire Dieu Pere eeste grace
ne faire nous doiz , quant sera ce
a Dieux , cil enfes quant venru
ne quant sera ce qu ] naistra ,Afin que je véoir le puisse?Je ne cuit pas que ci me timisseCest enfant que je tant desir.
Dieux te venroit il a plaisir ,A movde grace pourvéoirtant que cv(1. my?l oeil ci de véoirYcellui soiêut saoulé ,
par qui de mon cuer reveille
Seront li oeil
369
MICEIEL
tlabrîel amis aler vacil
(Car il m’
est de Dieu conmandé)Simeon qui demandé
Li a un don par grant desir.
Ne vous vacilliez de ci part ir ;Si revenray .
GAI RlEL
Michiel ci vous attenderay ;Alez au Dieu plaisir , amispuis que vous y estes soumis ,
C’
est bien raison.
MICHIEL
Paix soit avec toy , Simeon !En ton cuer aoiz avoir grant joieSains—Esperiz toy m
’
envoie
Et te mande n'
en double pas
que ja lamort ne gousterus ,
Si ares véu le sauveurdumonde . Geste grant honneur
Te veni t il faire .
SYI EON
ila ! vrai Dies pere debonnaire ,
Quant ert cc? Ja sui je si vieulsqu
’
a peine puis lever les ventsEtmon corps sur piez soustenir
je ne cuiday onques venirA tel viellesce .
MICHIEL
Or niez cuer plain de léesee .
Pour ce que tant l‘
as desiré
et en ce desir demouréEst devant Dieu ta voix oie
et ta clamour est essuueie ,
Si que venuz es ce point
que le verras : n’
en doubtes point.
A Dieu te dv.
SlMEON
A! Dieu pere , je vous mercy ;Quant en ce siecle tant vwray
qu’
ames deux yeux cel… vervay
— 3‘
H
M’
amio or nous faultmon enfantCouchier (l ) en nouviaux drapeloz ,tous les plus biaus et les plus nez
Que j’
ay ; et puis si en ironsmoi et vous et le porterons
Au temple oflrir.
Ainsi le fault pour acomplirDe la loy le commandement.Delivrous nous dame brieiueul ;
eu a t'
houm.
Pere des cieulx, moult n e demeure ,Que je volé ton enfant chierque tu doiz en terre envoierPour le sauvement des humains.
Hasta toy doulx pere huutainsRomps tes cieulx ouvre paradis.
Acomplis ce que m’
as promisDieu de lassus !
cm m‘n0r
‘
tost , Symém “eve sus ;
Aome toy samM orteau
Venci c‘
en le fion apporterL’
enfant (moult le doit cstmbel) ,qui sera du peuple Israel
Sauveur et sire.
SlMEON
Ha Dieux ! onquesmais n’
ondire
Chose qui tantme fe'
ist joie .
Codes tenir ne me pouw oieOu a l
’
encontre de li ne voisecar sa vanné moultm‘
envoise
Et œbauilist.
Dame , or v6ez s’
il vous souŒst.Vozci voslro enfant ; conchie l
’
ay
( 1) l ettre , Placer : Couch er œm vé ici h signification générale de sonradical laliu Collomre.
aumiex que je couchier le savSe m
’
aist Diex
NOSTRE-DMŒZebel , m
’
amie on ne peut miexOr en alons .
GABRIEL
Michiel cy plus ne nous tenons‘
Mons nostro Dieu couvoier ,et p
ensons de nous avoier ,D
'
un biau chant dire .
MicB lEL
Je ne vous vueil miê desdire ,
Mon tres doulx ami Gabriel ; .
je vous pri disons ce rondel
Car demovjoiê le cuer emble .
Ronde!
Humble vierge a qui ne ressamblepersonne nee ;
par droit devez ostre honnoree
plus que nulle autre , se me sambleel miex annee ;
Rumble vierge , 3 qui ne ressamble
personne nee
car pour vous d’
onme et Dieu eusambleest hui donnee
ofl‘
rande au temple desiree°
Humble vierge , a qui ne rossamblepersonne nee ,
par droit devez œtre honnoree.
SIMEON
Bien puissiez esu°
o relevée ,Dame , qui au temple venez !Cc doulz enfant que vous tenez ,Pour Dieumettez le surmes braz ;dessus 1 autel , u
’
en doublez pas-Le porteray .
NOS'
l‘
RB—DAHE
Vouleutiers le vous baillerav.
Tenez , sire , je le vous offreapres vous foray ya une autre ofl
‘
ro ,
Pour li ravoir.
373
mm.
Je feray de voulente lle ,
Dame , vostre œumandemeut .Tenez ofirez apperæmeut
Ou nomde Dieu.
NOS‘
l‘
RE-DAME
Sire prestre , tenez eu lieu
De ma purificac‘
ion
ce cierg‘
e et en oblao‘
iou
De mon enfant , ces oisiaux oi .Que Dieu par la souê merci
Nousmeille aidierSIMEON
Dame , je l ien que nul mesl ierDe purefiè
‘
ment n’
avoz
car ce filz qui de vous est nez ,
N‘
est pas venuz par euvre d'
oume ;
Dame , vez la ci presœvoir
En ce panier.
suum:Dieu , je te doy bienmgm
‘
ier ,
Qui le mieu cuer en paix asmiscar ainsi comtum
’
as promisPar ta
pétrole qui est voire
je voy salut et la g!gloire
Ou'
ton peuple as appareillie .
S'
en ay Sire , le cuer si lie
Ou”
avis un’
est que doiê partir.
Or t‘
ay de mon coups departirSire , l
’
ame quant te plairapuis que mon suer son desir a
Dont tant ay joie.
Zebel , il est temps que je doisFaire m'
ofl'
rande ce m‘
est vis.
Bailliez œ ces oisellez vis
Et ce cierge aussi alumé ,ainsi qu
'
il est acoustuméPourmon enfant ravoir , au prostrovoulrav tout donner , et pour astro
Puriñie
575
JOSEPH ( l'
)
Dame , le savquo aœustumeoEst , que l
’
evesque et li pmv0 iœt‘
ont huimoult grant [este enmemoireQue Dieunoz peres tant umaque d
’
Egipt6 les delivruhors des mains au roy Pharaon ,
pur Mo:se et par Aaron.
En savez rien?
NOSTRB-DAI E
Joseph sire , il me membre bienQu
’
en fait hui festo cu remembmneede ce que Diex a delivranceMist tout son peuple hors d
'
Eg ipte ,e t que lamer ou uulz n
'
ahitePassereut
‘
sauz ès1re noicz
cl l’
ost d’
Egiple y fu uoioz
Et tout perdu.
JOSEPH
Marié , c’
est voir ; ainsi fu :Et pour ce de toute Judeea eeste solompuel journeeEn Jherusalem leur ofl
'
rando
portent tuit. Ainsi le coumaudoDame , la loys.
NOSTRE-DAME
Sire , c’
est bien raison e t droiz
Que movet vous donc y alons ,et Jhesu nostre enfant menonsAvec nous : s
’
ol‘
fiwrous ensemble .
C’
est bon a faire , se me sembleEt vous qu
'
en dites ?
JOSEPH
Nous n’
en povoas , dame ostr€ quittes
Autrement sique par amourappareillioz vous sanz dcmour ;Et vous , biau filz , si en irons .
Au temple de Dieu , vousmouronsHui , se Dieu plaist.
Cette seconde partie est réellement un autre mystère dont l‘
action se passedouze aus plus tard .
JHESU
Je sui tout prest , sire , s’
ou plai(s)tMamere et vous.
NOSTRE-DÀI E
Oi l certes , mon enfant doulx.
Mons m’
en , sire .
JOSEPH
Or alons , que Dieu vous gart d'
i re !
Il n’
y a pas de ci graument ;nous y serons assez briement.
Venez , biau fllz.
JBESUS
Pere , soiës certains et flz
Que g’
y voismoult tres voulentiersAvancons nous endementiers
Que temps avons.
NOSTRE—DARŒ
Vezci le temple ou nous sions.
Biau filz , tout bellemeut venez ;pour Dieu de moy pres vous tenez ,
Je vous empri.
IRESUS
Mere alez si feray je siNe vous doubtez.
JOSEPH
Marié dame , or m'
escoutez.
Céeus ara ia si grant presoe ,
que maint y seront a destresceCar gens vermont de toutes pars.
No soions pas d’
ofl‘
rir eschars (2)Mais dessus cest autel mettonsnostre ofl
‘
rande e t nous en sions
Ysuellement .
(î ) y a dans le ms. sonp lai t 0“ Si i'
os aocre id i l me m irent perdra .
soup lait , que nous ne nous emliquous Chanson d’
Aleæis , str. u t .
supposant une Peut—è tve cependant doit—ou lire ce
nous connmssonsquelques autres exem p laîstples (2) Chiches , ou peut
-èüe Lents ; enV0 strc fe i me p levistcn, ne sai s
'
ous la te in Îslandais Sk€î ‘0 signifie Diminuer l’
an
(drcz g lais Source et l‘
italien Scarso se ratta
) £omau de Bou v. 3487 . cheat sans doute à lamème ra cine .
— 579
PREUIER l AI8TBE
Seigneurs , avez vous esooutéCest enfant , coume il léuet puis com ent sur ce main
A sa raisonDEUXŒSI B HAI8‘I
‘
RE
lie c‘
est parole d'
enfanconOu la doit mettre en nonohaloir
il lui semble bien qu’
il dit voir ;Laissons ester.
TROISIESÏ E MAISTIŒQui le mont ore aœpüquierAinsi contre nous l
'
esmpturo?Que Dieux li doit (1 ) male aventure !
Qui peut il estre?
ommmsam snusras
le scay bien qu i’
l n’
ot onquesmaistreNo ne hante onques l
’
escole °
mais ainsi de nous se rigoleConme un enfant sot et nicot.No savez vous pas qui il est .
9
C’
est Jbesus , c’
on dit qui est filzde Joseph , qui est touz flouriz
Ja par viel nage .
rnsumñ mu sme
i l a dit parole tw p sageEt bien l scéu appliquier .
Enfes , ea vien ; je te requierQue tume diës verité .
Dvmov : _en quelle auctorité
Diz tu de eeste propbecie
( t) Pout-êtro t‘
aut-il lire doint Que Dieu lui donne.
Biaux seigneurs , sachiæ de certain ,
Combien que soiea li greigneurmaistre de la loy et docteur ,Ne ne le tenez merveilles ,qu
’
aujw rd’
ui est en voz oreilles
Geste prophecie acomplieet eeste escriptuœ aemplîe
Par verité
Mon suer grant dolent partiz (l )Et me fois plaine de destresce .
Lasse ! Lasse filz , coment est ceQue de moy os si esloingniezE lasse et que le m
’
euseiguiez ,
Bonne gent se le savez pointil m’
est avis que l’
enme pointEt lient d
’
un glaive en chasena membre ,quant de mon enfantme remembre
Que ne truis mie .
JOSEPH
Par foy , c’
est maniait , doulce amieDe vous ainsi desconforter
pour Dieu vueilliez vous deportcr.
Au temple arriere retour'
nons ;
espoir que nous li trouverons ,Et qu 1l est la.
NOSTRE—DAME
Sire alous ou il vous plaira
Pour Dieu etme laissiez en paix.
Pour li ne vueil user jamaisQu
’
eu .pleur mes ans .
QüAfl tlflSME nw svns
Bien maistre , encore le demansQui est selon ton «escïent
tout le plus grant conmandementde nostre lov.
JHESUS
Je t’
en responderay par t‘
oyCe qui n
’
est pas a getter pueur (2)Aimes Dieu de trestout ton ( :llClJl
‘
Non pas coume un bonme aime femme ;aime le ainéois de toute t
’
ame ,
Et aussi de tout ton povoir.
Li second conmandement voirEst a ce premier oi semblablesc’
est que tu soiës amiablesCar il dit Aime ton pmuchain
com t_oy mesmes ; et de certain
tl ) Souflert , Énromô dc Pafl itus Puunteur ; de P alm
387
Je crois que tous deuxmort l‘
eussioœ
Se nous ne t’
éussions trouvé .
Nostre joie avons recouvré ,Quant te véons.
JRESUS
Pour quey , mere Quelle achoisousVous a fait gasær si voz pasDites moi , ne saviez vous pasQue es choses qui sont de mon pere ,
il esconvient que je m’
apere l )Dœoremais?
JOSEPH
Certes , je ne fu onques maisSi troublez conme j
’
ay esté
pour toy , biau filz , qu’
en veritéNous te cuidious avoir perdu
s’
en estions si esperdu
Que nous ne savions que faire ,ne ne savions quelle part traine
Pour toy trouver.
JBESUS
0 re c’
est fmt laissons ester
l i devoit ainsuavenir .
Que pensez vous devenir
Nous avons ass ez este ci.
Ou irons nous ,our Dieumerci ,De ci enämitNOSTRE-DANE
Biau û lz , nous en irons tout droitChiez un mien ami bien prouchainqui de vous véoir a grant fain
Dessus son lieu.
PREMIER MAISTRE
Se igneurs , je ne tiens pas jeuCc que ce garcon dit nousle peuple nous enmoquem,
J’
en smcertains .
nsuxmsm«: mu smu
Il me puise que de mesmains
ti ) lle prépare de Parure.
588
Ne li ay batu le visage .
Com ent l’
ont fait dyable si sage
Qu’
il nous touz quatres maté ?
Par le grant Dieu en ai esté
Et sui encore si plain d’
ire
qu’
ilme semble e’
omme marürœD
’
une grantmasse .
TBOlSIESME MAISTRE
Il convient que ce‘
dueil ce p
Que dvable y soit Laissons ester
œ larmncel (l ) alous disner ;Je miex u
‘
i voi.
QUATBIESME nu svns
Sire de ma part je l’
ottroy .
Alons touz quatre en mamaison
je vous doun:av grant foison
Host et pastez , poisson , blanc pain
et de bon vin de Saint— l‘oureuin (2)Tres:out pour nient
NOSTRE—DAME
Biau filz , alez (l. aler) nous en convientEn Nazareth , d
'
ont nous venismesvar , si m
’
aist ly roy haultismosIl me tarde moult que g
’
y som.
Joseph mettons nous lost voie
S'
il vous agree .
(1 ) Cc petit gueux ; Larroncol , Lutruneulus se prend icidans un sous ge
néral.
(2) Suint—Pemçain est une petite v1iledu département de l
’
Allier , situéedans
l’
arrondissement de Gannat dont le vinconserve encore une partie de la célé
brité dont il jouisss i| pendant le moyenâge . Henri d
’Andeli le cite parmi tes
vins les plus célèbres du X III“ swele
Vin dt° Ne ve u ,v in d| ' Sancerre ,
:le vm d‘
Aucuorrc
Dc c° l dc f luvingo i
de $a|ul —POw hui0 dc Suvmgn î.
La Bata i lle des vins ,v. 58 ap . Méon
Fabi iauæ cl contes , 1 , p .
Selon Le Grand l l isloire do
la vie privée des Français ,
p . 4 , note pour nous donner une
grande idée de son luxe , un autre poè te
dumême temps disait , en parlant d’
un
homme devenu fort riche qu’
il ne bu
vuit plus que du vin de Saint—Pourçain .
Ou voit dans unms . de l500 cité dansles £ ongrès scimtifiquos de F rance ,
quinmemo scsmon , t . I , p. 1 59 note
que le seigneur de Colombiers ayant
délivre les bourgeois de Tours de la
garde d‘
un lion dont Louis X" les avait
chargés , ils lui ofl'
rireut comme lémoiguage de leur reconnaissance qua
tr e
poinçonsde vin de Sainet—Poursain
qui coûtèrm.t à la ville 14 livres tournom.
589
:osspu
Dame , mes cuers a el (1 ) ne bee .
Pur amours or nous en alons
par chiez noz parens , ou avons
Quis l sus , faire leur savoir
que nous l’
avons trouve pour voir ,
Et leur moustrons.
NOSTRE-DAME
Joseph il me plaist bien sions ;Aussi en seront il plus aise
quant nous serons (l. savent) hors demalaise .
Riou filz par lamainme tenezet avec moi vous en venez
En Nazareth
More , ay euer et vouloir prcstB
’
onsoir vous ou vous irezet de faire quanque direz
Beniguement.
JOSEPH
Bien liz , c’
est bien dit alons m'
eut
Que Dies noz mefl'
aiz pardonnernous vueille , et en la ñu donner
Des eieulx gloire ! Amen.
Autre chose ; du latin Aliud. nomdusingulier , est resté dans le po
_Cc ”PM“ que nous avons déjà tois de plusieurs provinces . J
‘
y allons .
vu dun verbe au pluriel avec le pro J‘
en venons.
Ce grand César Auguste soumis par samaintoutes les nations à l
’
Empire romainEn désirant nous rendre une paix perdurableil a fait un édit important et notable ,
l’or leque l il ordonne que les rois et les prinœs ,
et que chaque habitant de toutes les provinces
Qui sont par ses exploits soumis son empire ,
viennent donner leurs noms et se faire inscrireAux grefl
'
es des cités et principales villes ,
proche de leur demeure et de leur domicile ,
Afin qu’
en peu de temps il soit sur et certaindu nombre de sujets de l’Empire romain .
L’
on tient qu en d’
écrits en cette ville ,
au dedans et de ors , plus de cinquante mille ,
Et que s'
ils continuent ainsi d’
varriver ,l’
on n’
aura pas de quoi les nourrir et loger.
Notre maison est grande pour une hô tellerie ,des gens de condition elle s
‘
en va remplie .
Il nous faut prendre garde à ne point recueillir
des gens de bas état qui n’
ont train nourrir.
Exprès ai fait ce soir fermer toutes les perles ;elles sont assez bonnes , bien assurées et fortes.
Marie et Joseph [rap eut à la porte de l’
hô tellerie , menant avecun âne chargé de leurs u rdes et outils .
L’
HÔTE
Ecoutez , l’
on y frappe ; voyez , voyez qui c’
est
nous les logerons bien et le souper est prêt
Poum qu’
ila‘
avent grand train , chevaux et équipages ,et suite de leurs gens , valets , laquais et pages.
LA SERVAN‘
l‘
E
C’
est une jeune femme avecque son mariqui demande en payant à loger cette umlJe crois qu
’
elle est enceinte et prête d’
accoucher ;son mari la respecte et n
’
ose la toucher.
n’
uôm
0nt—ils beaucoup de gens , de chevaux de valetsVeulent-ils table d
’
hote , des chepom, des poulets
i ls semblent fort honnête(s) mais leur pauvre équipagemontre assez qu
’
ils n’
out qu eux et le ur
petit bagage
llessus un pauvre âne aveoque des outi s
592
des haches , des marteaux , des rabots et des soies ;J’
en :u compassmn s’
il vous plait les loger .
L'
HÔTE88E
Dans I’
etable aux brebis avec notre berger ,
Mon ami , je t’
en prie ;ou bien en l
'
un des coins de la grande écurie ,
Seulement sur du foin ou bien sur de la paille .
L'
HÛTE
Je ne veux point chez moi loger de la canaille .
L’
uô '
rssss
C’
est par ton avarice que Dieu nous a puni
nous ne (bisous état des pauvres ui de lui .
Nous n’
uvens point d’
enfants et amassons du bien
pour des riches parents qui n’
out besom de rien
Aves aumoins pine de cette femme enceintej’
en ai le cœur transi ; mon âme en (est) atteinte .
L’
HÔTE dit e nse retirant avec ses Gens
Fermez , fermez la porte ;nous ne logerons point des gens de cette sorte .
La rte étant fermée ,la Vierge parait , et Joseph qui conduit un
( me 6 rgé de ses outils .
vmnes parlant à Joseph :
Mon cher époux , il est étrange
personne ne nous veut loger.
JOSEPH
Allons donc chercher quelque grange ,
ou la cabane d’
un berger.
LA vu«:nes regarde de cô té et dit
Voyez (au)près de ce portailje crois que voilà une étable .
JOSEPH regarde et dit
Oui ; mais il y du bétail ,et ce lien n
’
est pas trop sortable.
LA VIERGE
N |mporte ; entrons , mon cher époux
car je sens l’
heure qui approche .
I l conservé da
ns
i
cette phrase le sens de l'
Illud des Latins ,
— 595
Ah je vous supplie , hâtez-vousmon Dieu veut naître en cette roche .
La Vierge entre , et JOSEPH dit
Au derrière de cette voû teil y un gros bœuf couche
qui n’
est lié ui attaché .
Que fcmi-je?L'
on n'
y voit goute ;
je ne sais où je dois aller ;je suis en crainte qu | l frappe ,
et que mon pauvre :ine s’
échappe .
Je vais des voisins appeler ,
et des femmes pour secourir ,de crainte qu
’
elle n’
aille mourir.
L’
ANGE GABRIEL parait , et prenant Joseph par le bras , le retient ,lui disant
Arrêtez-vous , Joseph , chaste époux de Marie ;sachez , je vous (0 12
avertis ,
qu’
elle n'
a besoin e secours ;
cette nuit est l’
aurore du plus beau de ses jours .
Non nou elle n'
est pas comme les autres femmesqui enfantent en douleurs impures et infameselle est immaculée , Vierge , Mère , Purclle ,
et seule fut exempte de tache originelle .
Ainsi , de joie toute ravie ,
elle enfant(er)a sans douleur ,sou dieu , son roi et son sauveur ,
l‘
auteur de tout et de la vie .
LA VIERGE genoux tient l'
Enfmt 1 ésus sur ses deux mains enavec joie dit
0 ciel je suis ravie , je tiens entre mesmains ,
mon d|eu , mon créateur , le sauveur des humains .
Puis elle pose Jésus dans la crèche et l’
adoro.
JOSEPH s ecrie
Peuples , accourez tous ; prenez part à la joiede l
’
insigne bonheur que le ciel nous envoie .
LA VIERGE adorent aussi son fil: , dit
De l’
abyme de mon néant
je t’
adore et te rends louangestu esmon fils , grand Dieu sénat
sur les cbérubins et (les) anges.
J’
adore avec humilité
'a fille produire son père :la mer provenir d
’
un ruisseau ,
et un géant couché dans un petit berceau
Il est l'
auteur de ce grand tout
son être n’
a point de limites :
son esprit se trouve partout ,et rien n
’
egale son mérite :du trô ne où il est sénat ,
il soumet sa grandeur jusques dans le néant.
Son berceau tapissé de foin
orné de toiles d’
araignée .
ne lui permet pas d’
autre soin
que d’
avoir la face baignée
de l’
eau qui coule de ses yeux ,
dessus le chaste sein de la reine du cieux.
L'
ANGE annonce aux Pasteur: la nouvelle de la Naissance , et
d’
un air mélodieux Gloria ia excelsis Deo ! D‘
AUTRES ANGES
dent Et ia terra pas hominibus bonne voluntatis !
l’
ANGE chante sur l’
air de La Graveline
Pasteurs , qui dessus ces moumg ues ,
êtes à garder vos agneauxet qui sur ces vases campagnes
prenez le soin de vos troupeaux ,
accourez tous , je vous conviepour adorer le fruit de vie .
b ien touché de votre misère ,
vous tire de captivitéil vous donne son fi ls pour père ;il vous remet en libertéc'
est un enfant qui vient de naître ,
et ne veut aumonde paraître .
Vous le trouverez dans l etable
proche la cité de David ;là ce cher enfant adorable
pris naissance cette nuit
il est couché dans une creche ,
dessus un peu de paille sèche
Enveloppé de simples langesde deux animaux échaull
‘
é
né , roi des hommes et «les angespour vous délivrer du péché ,
où Adam. votre premier pêvous avait reduits eu m|sère
Le berger
GUILLOT , assoupi dans un coin , cueille aupremier
écoute avec gestes d’
étonnement , et det
Quelle voix charme mes oreilles ,et quelle clarté vois
—je aux cieux
D’
où vient tant de rares merveillesJe vais sortir hors de ces lieux
pour avertir en diligence
tous les bergers de ces hameauxde venir en toute assurance
et d’
abandonner leurs troupeaux.
I l frappe à la cabane de Pierrot , son voisin
Eveille-toi , cher ami Pierrevieus—t
’
en courir avec(que) nousjamais tu n
’
as vu sur la terre
rien de si beau rien de si doux.
Les cieux sont remplis d’
allégresseles anges sont en nos buissons ,
qui chantent et ne chantent sans cesse
mille beaux airs , mille chansons.
msnnm evaille et répond
Guillot , mon ami , je te prie ,
ne te viens point miller de moi
je suis en grande mélancolieje te supplie , retire-toi
can ai rompu ma cornemusemon canapsas (t ) et mon sabot ;et tu penses que je m
’
amusea cuir sonner ton larigot
GUILLOT
Non non , ma foi , je te le juretout de bon nini , lève—toi .
Crois-moi je ne suis point parjure ;secours et viens avecque moi ,tu verras les plus belles choses
Probablementma Boulette . la Bigot , littéralement comme(2 La Bigot éu it une grosse cloche un sonneur de grosses cloches . oui r
«loum’
æ uue egi‘
m de Rouen par un sonner ton larigM signifie donc Prête :M. ltig u| dun! elle portait le nom; de l
‘
oreille tes paroles vides de sens .
là l’
expression [mpulairc Boire tire
que jamais la terre ait produit ,des fleurs :les w illets et des roses ,et nos arbres qui portent fruit.
Le ber
‘qer
F ILANDRE étan t endormi , cueille au (mu: et voyant
grande c arté , saute du haut de sa hutte e nbas ,et corze
Au feu Au feu , amisRéveillez—vous , pasteurs
Quelqu’
uns de nos ennemisou de méchants voleurs
ont mis le feu partout dedans nos bergeries .
GUILLOT
Rassure—toi , Filaudre ; quitte tes rêveries ;prends , prends plaisir d
’
entendre :
tu n'
es pas éveillé .
F ILÀNDRE
Je suis émerveilléd
'
où vient tant de clarté ,
plus claire et plus luisante
que le soleil d’
été ,
et de voir hors saison
comme tout est fleuri près de noue maison.
GUILLOT
Ecoute l’
air nouveau charmant , mélodieux.
F lLANDBE
N’
est—cc pointma Climène
qui le ment , qui le mène
GUILLOT
Oh le fol amoureux( lotte voix n
’
est humaine ; elle promeut des cieux.
L’
ANGE paraî t a eux et leur dit en chantant
\’
ous sommes une troupe angélique ,
bergers craintifs rassurez vous ,
qui composons une musiquedont les airs vous semblent si douxet rendons ce public hommageDieu qui rompt votre esclavage .
Nous traversons mille provinceset passons surmille citéssans daigner avertir les princes ,les potentats ui (l . et) nmjestés :
Quelqu'
un d'
eux qui a ln l’
histoiredira d
‘
où vient ce changement.
coms abordant la troupe , dit
Dieu vous garde voisins et voisines !
Où courez—vous ainsi si fortEt vous , mes cousins et cousineset toi , Ruben vieux tallebot (l )toi qui as tant d
'
expériencededans les choses à venir ,upprends
—uous un peu par ta sciencece qui te fait ainsi courir.
RUBEN vieux berger
Mes amis , j’
ai lu dans un livre
qu’
un jour ou plutô t une nuit ,on verrait le soleil reluireet une vierge porter fruit.Je crois
'
que voici la nuitéede cet heureux évènementcar je n
’
ai jamais vu journéeoù le soleil fû t si luisant .
mum u
Je oro
î'
ais que le feu fùt dedans nos cantonset qu
’
! eû t embrasé nos brebis etmoutons ;mais bien tout au contraire
car ayant entendu les anges ainsi chantertousmes petitsmoutons se sontmis a sauteret ont faitmille bonds par dessus la fougère .
TYBŒS, berger de la nouvelle bande, ditEcoutez-moi je vais vous dire desmerveilles
que j’
ai vu(es) de mes yeux ;jamais dans ces bas lieuxil n
’
en fut de pareilles.
No vous étonnez pas si je parle à lamodepuisque la rhétorique m
’
en prend laméthodeEt que j
’
ai depuis peuq
uitté e porte—feuille
et tous les dé auchés e vin et la bouteille .
Oui , j’
ai abandonné l’
étude et rhétorique
pour , ainsi que lesmiens , suivre la vie rustique .
Sachez qu’
avantminuit l’
on ne voyait d’
étoiles
(t) Probablement “ eux routier ; Roquefort dit que l‘
alcool signifiait en vieuxfrançæls Pillard Voleur.
— 40 0
le ciel était couvert de gros et sombres voilesMais peu aprèsminuit ces voiles s
’
épanohant
sont allés tous s e rendre buen loin vers le couchant.
J ’etais lors dans un bois dont le sombre femllagesert à tous nos troupeaux et d
'
asvle et d’
ombrugeContre les grandes ardeurs du soleil en été ,
quand dessus les montagnes ils ont trop arrété ,Où , suivis seulement de quelqu
’
uutres bergers ,nous sillons pour cueillir des branches de lauriers ,Afaire‘les gui| landes à nos jeunes bergèresqui gardent leurs ag neaux dansant sur la fougère
Quand un subit éclair , épandu sur la nue ,
nous surpris ensemble et l’
esprit et la vue
Mille sons éclutants , mille brillants éclairs ,nous avons vus alors é lancés dans les airs ,Et puis nous avons vu une clarté suivied’
une divinité , dont notre ame ravie
No se pouvait lasser d’
admiœr les beautés
par laquelle mes sens ne sont vus enchantés.
Ses yeux étaient perçants ; sa voix é tait charmante ;l’
air frémissait au bruit de ses ailes brillantes ;Et (1. Elle) accordait si bien le doux ton de sa voix
qu’
elle en a réveillé les échos de ces bois .
Son corps é tait porté par deux ailes dorées
et de mille couleurs peintes cl azurées ;Elle volait en rond, s
’
élançait vers les cieux
et, percent dans les nues , échappait à nos yeux,
Et puis , en s’
élançant dessus notre hémisphère ,
d’
un vol prompt et léger elle rasait la terre ;En laissant après elle un lumineux éclair ,demille cercles d
’
or elle embellissait l’air.
De ses vives clarlés la nuit épouvantée
dans ces goull‘
res profonds s’
est tô t précipitée
Et nous tous incertains de cet événementnous avons pris la fuite avec étonnement .
D’
abord, à son éclat je la Croyais | Aurore
qui cherchait eu ce bois le chasseur qu’
elle honore ;Mais je l
‘
ai mieux connue quand , arrêtant son cours ,
elle , en nous abordant , nous a fait ce discours.
Pasteurs , écoutez—moi je suis Gabriel ange ,
qui (l . cl) sous mes ailerons mille escadrons je roug e
D’
esprits , ainsi que moi , serviteurs du grand Dieu.
Nous venons de sa part vous dire , dans ce lieu
Que son [i ls s’
est fait homme pour vous racheter tous
c’
est pourquoi vileme nt courez et hâ tez-vous
remplis—lo de vin je te prie ,
du meilleur qui soit au tonneaupour le présenter à Marieet au petit enfant nouveau.
approclænt de l‘
étabIe cmu .ovdi:
Nous voici proche de la ville
de Bethléem, noble cité ;voilà une étable inutile
qui tombe de caducité| ogardons si ce grandMessie
y aurait pris son logement :car l
’
Ange et la prophétieont dit qu
’
il est né pauvrement
vvnms y regarde et ditVraiment c
’
est là je vous assure ;i'
vvois un enfant nouveau-né ,
qui est couché dessus la dure ,
de deux animaux haleiné (4 )samère à deux genoux l
’
adore
et son père de même aussije brû le que je ne l
’
honore
entrons nous tardons tw p ici .
Dialogue d'
un des Anges avec les Pasteurs .
L’
ANGE
Aimables pastoureaux venuz avecque moibaiser les pieds de votre petit roi
venez , Pasteurs , voir ce poupon aimableque vos péchés ont mis dans cette étable.
LES PASTEURS
Ange , montre; —le nous ; il aime les douleursplus mille fois que toutes les grandeursmontrez-lo nous , cet enfant débonnaire ,
il veut monter de la crèche au calvaire .
L’
ANGE
Ses petits y euxmouillés qui répondent des pleurs
pleurent vos maux et non pas ses douleurs ;sa charité surpasse sa soufl
‘
rance
et sa bonté l’
a réduit à l’
enfance .
( I) Éclmü‘
é per le
404
ces msvsuns
Il est vrai sa bonté l’
a fait quitter les cieux,
pour avec nous viSiter ces bas lieux
et nous tirer de l'
infame esclavugv,où le démon nous tenait en servage .
n’
aues
Ses deux petitesmains qui sont sans muniment ,donnent l
’
accès d’
un puissantmouvement ;elles ont formé cette machine rondeet du néant ont tiré ce grandmonde .
LES PASTEURS
Ccmiracle n'est rien au prix de son amour ;dans ce bas lieu il veut faire séjouret nous laisser son corps pour nourriture ;sa chair , son sang seront notre pâture .
Lesm enus entrent dans l'
établc et disent
Nous sommes de pauvres pasteursqui cherchons où est le Messie ,
le dieu vivant , le fruit de vie ,
afin de lui donner nos cœurs.
PIERROT dit à la Vierge
L es anges nous ont avertis
que , dans ce canton , Dieu le fils
d’
une vierge pris naissance ;dites-nous avec assurancesi c
’
est dedans ce pauvre lieu
qu'
est né cet enfant , ce grandDieu.
LA VIERGE
Oui , mes amis. je vous assure ;voilà votre Dieu t0u|-puissamauteur de toute la nature
qui a pris la forme d'
enfant
et qui de moi voulu naîtredans ce pauvre lieu sans paraîtreet; sans vouloir être connuvisité ni entretenud’
anounaprinces-ni grands seigneurs
mais de vous seuls, simples pasteurs .
Pusta n adorent l'
EnfantJém -e t lui font de.: présents ; GŒLLO‘
I
Quoique vous ne soyez qu’
un enfantnouveau-ue dans une étable ,
nous croyons , et (6 )—est véritable
que vous êtes le Tout-Puissant ,|ls de Dieu créateur dumonde ,du ciel de la
‘
terre et de l’
onde ,et comme tel nous vous adoronsnos vies et nos biens vous donnons.
RUBEN
C’
est donc ici ce grandMessie ,
dont faitmention la prophétiede Micbée , que j
'
ai tant de foislu(e) èsmontagnes et dans les boisoù nousmenions nos moutons paître.
Pourquoi n’
a—t—ii voulu paraitre
selon sa haute qualité
et très—puissante majesué?Il devait naltre dans un Louvreou dans quelque Palaü-Royai ;mais non pas ici , comme un pasoufl
‘
rir tant de froid et de mal.Pour vous , Joseph , et vous , Marie
je sais votre généalog ievos aveux , dans cette province ,
ont été défenseurs des lois ,
patriarches , prophètes , rois ,et le moindre était (un) grand prince .
Étant ainsi d‘illustre sang ,
que ne tenez-vous votre rang
sans vous abaisser à tel point
lei l’
on ne vous connaît point.C
’
est votre grande humililé ,qui vous fait embrasser ainsi la pauvretéMarie vous l
'
avez choisi(e) dans ce temple ,,
pour nous servir à tous de miroir et d'
exempleLe même se jette à gmwuæ, disant
Je rends graces aux cieuxd’
avoir lu vieilles écritureselles étaient véritables et sures ,
puisque je vois devantmes yeuxtout ce qu
’
elles ont annonce
de l’
avenir et du passé .
FILANDRE
Recevez nos cœurs p our otÏraudes ,el ce q… est notre pouvoir ;
qui n’
ont ui hutte , ui cabane ,
ni aucun lieu se loger.
Ils sont allés se faire inscrire
suivant l’
édit de l’
Empereur ,
et ils m’
ont chargé de vous dire
qu’
ils vous prie… de tout leur cœurd
’
agréer ce petit présent
deux colombes et deux tourterellesnous le souhaiterions plus grand,
et , comme eux , vous être fidèles.
AMAB ILLE , bergère , tenant un panier couvert , dit à la
Hélas ! je n’
ai qu’
un peu de crème ,
un peu de nuel et de lait doux :
cc m’
est un déplaisir extrêmede n
’
avoir rien digne de vous .
COLINPrenez cet agneau gras et fermedu bois et un peu de charbon ,
de la chandelle une lanterne
et du vin dedans ce flacon .
PIERBOT tenant un panier
Voilà une douzaine d’
œufs ,six galettes et deux fromagesnous nous estimerons
_heureux
si vous agréez nos hommages .
laissent leurs présents dans l etable et LAVIERGE leur dit
Oui , mes amis , assurez—vousque mon fils a trèS-agréabletout ce qui est venu de vous ,et à tel point inestimablequ
’
outre tous les biens temporelsdont il comblera vos famillesil vous donne les éternels.
Allez vivez en paix tranquilles .
Les Pasteur: sortant de l etable ,apw çoiiænt une fontaineà la par le,
et mu rmureditVoici encor chose nouvelle
qui n’
a paru que cette nuit :une source d
’
eau claire et belledont le cours fait un charmant bruit.Ah ! qu
’
elle est agréable et bonne !Gô ûte , Guillot ; goû te , l
’ermnnc
408
t:UILLOT
Nous pouvons dire en vérité ,de science sûre et certaine
que personne’
avait goû te
ui vu ici eau , ui fontaine ( l )de source , ui coulant ruisseau.
PERRONNE
C’
est un miracle tout nouveauarrivé par cette naissance
chantons , menons réjouiss:mce .
Le: Pasteur: s’
en retournant, aperçoivent l’
Ange en l’
air cl TYRClS dit
Voilà l’
Ange qui sans rien dire ,
prend sa route vers les ueux
la nuit après lui se reti 1:e ,
respectant son vol gracœuxle ciel sous ses pieds sé remue ;son doux parfumembaume l’air ,en se couvrant (sic) d
’
une une
laisse après lui un grand éclair.
CLORINDETout le travail desmains mortellesne pourrait jamais imiterl'
agréable émail de ses ailes ,ni les arts nouveaux inventer
les ornements si udmimblesdont ses habits étaient couverts
jamais une chose semblablene s
‘
est vue dans l’
univers.
isIDORE
Les émeraudes verdoyantesénmillaient ses riches habitsles cscarboueles flambovantes ,
opales et les rubisles diamants et les pierreriesbrillaient dessus ses vêtements ,untrelucés en broderiesle soleil étaitmoins luisant .
GOmot ne Siguîflaü en vieux-l‘
fan Yin ou Je n lu nc y eutœ sl ple in galon .
vais que de l‘
Eau Romans d'
Agolanl , v. 447 .
cu ui«zus
Sa ce inture é tait tissued’
or et de soie riche en couleurs ,et son écha
‘
rpe entrecousue
d’
incamat et de blanc , à fleursde paillettes d
’
or parsemées (I ) ,qui nous éblouissaieut les yeuxflottant en l
’
air à grosses ondées (2)comme elle passait en ces lieux.
RUBEH
Rendons à Dieumi lle louanges ,chacun de nous en nos hameaux ;imitons l
'
harmonie des Anges ,
sur nos musettes et chalumeau:faisons retentir ces campagnesd’
airs et de chants mélodieuxet le prions sur ces montagnesde le voir un jour dans les cieux.
D’
êtoll‘
es rouges ct blauches , bro t‘2i 0ndoysut dans l’
air à gros plis .
dées ct parsemé æde paillettes d’or.
Cum autemesset Stepham:s plmus Spiritu sancto mlendem ia coc
lum, vidit gloriam Dei cl Jesum“autem deætris cpu , et ait
Quant seint Esteinvres , pleins de graceentrez et veus fu en la placechasuuns li mebigue et menace ,
ventrem0nt (l ) tome sa face ,vit des de!) ciel ouverte une espaceDeus esgarda (qui sauf nos face) ,Jesus Christ se destrc bruce
How video code: apertos et Filiamhominis stanlema de.etris Dci
Lors s’
escr‘
iamult ducement :Je voi cl ciel apertementDeu nostre pere omnipotentet Jesu Christe nsemhlement0 ses anges oum
’
atem.
Eæclamantes autem voce magna , continueruut aures sua: et impelumfecerunt unanimiter in cum.
E il recommencent crier ,lor oreilles estoper (5)lors les véissez forsener (4)fremir rechigner ot desver :
vers luy corent por lapider .
Et e; :cicntcs cumextra civitatem, lapidabant.
Dune plus demorerent lorslors points en ses chevels entors
de la cite le gettent fers ;0 pierres li vont sur le cms .
Et (estes dcposuerunt vestimenta sua secus pedes mlolescentisvocabatur Saulus .
Chascuns d’
els s‘
estoit defl‘
ublez ;lor vostinœnt ont jus (6) posez .
Juvenc‘
iaus les gardez ,
qui Saulus estoit upelez
ce fu seint Poul , bien le savez
qui lo apostres ennorez.
( l ) En haut ; littéralement Vers la guée de la forme primitive et dc l'
étymologie.
A sa main droite . (5) Boulés dans ses cheveux.
(3 Boucher. (6) A terre ; «lu latin par op
(4 Enn ger ; littérulmucut Sortir du position Sus , de Supra , En haut Ausous : l
’
orthographe actuelle s'
est é loi ciel
41 5
Lapidabant Stephanum invocantem et dicentem
Et lapidoênt li felon
seiat Esteinvœ , le been baron ,
qui Den pnot et le seu nomde samor lur face perdun .
Domine Jesu , accipe (l ) spiritummeum.
Deus sires perce , mis celeslres ,en cest mont ne voi! je plus estre ;recevez moi issus eu couestrc (2)Den ton fiz qui est a ta destre .
Positis autemgmibus , clamavit voce magna dicens
Les geuous a terre posa
delmartyre Den anora ,
et damne Deu tant l’
espim (5)que por ses animis pris .
Domino, ne statues illis hoc peccrzlum
Beans sire Dex ple ins de pi: iez
qui nus fus crucifiez ,
va un) dun vos pri que me otreîez
pardunez lur set[e]eit (4) pechiez ;Ne sevent de quel se font liez
diables les a euginnez.
É l c umhoc dixisset , abdormivit in Domino.
Quant li seinz omet se fini ,en damne Den lors s
’
endormi .Or li pnon tuit un cri
qu’
il pret celui qui ne menti
qué il ait de nos cor merci
l ) Il y dans la \ ulgate Suscapc. ( l ) Probablement, c‘
est déjà la forme
{S) Acôté Auprès ; littéralement En redoublée de nos pronoms Ces'ui Cc
compF
uie de Cum et l isse .—m
‘
, et il faudrait écrire Ceslcfst , Hoc
(3,nspiru ; littéralement Souffle , de istud.
M 5
Si enim Dominus magna: volucrit , spiritus inlelliqmtiae replebit
Cil qui est sanz commencementet iert toz jors senz finementdes enfance premeremen|li dons buen entendementde lui servir purfitement ,et il si fist (si) veraiment ,qu
’
une par (1 ) lui ne data tormem,
ne mort recevoir tant gremcntsi cumunt oi meintc gent.
Et ipse tanquam imbres mille: eloquia sapie ntiae mac , et in ora
tione confitebitur Domino .
Ci! seiaz Thomas dun: nus parlum,
la cui feste nous celebranDen essuucbé et le seu nomUne por prince ne por baronne veut gerpir drest ne raison
El ipse dirige: consiliumajas ct diseiplinam, et ia alncondit i: suis
consiliabilur .
Le conseil Den ne gerpitmiene sa discipline en sa vie ;de lui créet aver aie ,
et il si et , faillimie :car mis l’a en sa compainie .
Et ipse almn facietdisciplinamdoctrimæmae, et in lego (mmm ti)Domini g oriabitur.
Tant cum il vesqut et dura,lei damae Den essauc ba ,
buen testimoine (3) li porta.
gloire rendit , gloire dons
cel seignor qui le formadum (l. dunt) el ciel buen guen edon
CoüaudabuM multi sapienliamejaa, et usque ia sa mdammmddebilur .
Por la peine et por le marfire
qué il soff it sans contredire ,
por justice et por verte dire
( 1 il faut sans doute lire por . (5 ) Témoignage ; c_’
est encore la for
(2 Volontien ; de G rata meute . me la|ine , Testimomum
— 4 l6
Alain fait sa vie escrireet sa feste iert mes celebreetant cum eist mont: aura duree .
Non recedetmemoria ojus , et nom ejaa requirctur generation:
i| | gencrationem.
Lor Toz) jerz serames remembrezli nous de luy et reclamez ,qui en gloire est corouez.
Or li preel tuit et orez
qu il pret celui par ses houi ez ,
qu nos gar: (oz des vauitez ,
dum (l. dust) cist socles est encombrez.
Cc vers comme on voit une
vl e de moins , et cette corrupü‘
on du
texte en a rendu le sens très—imertniu.
Nous croyons cependantqu’
:l y est ques
tion de l'
Alaiu. abbé de Tew —Kesbury ,
qui compléte Vie de saint Thomas parJohannes de Salisbury près duquel il
s’était peut
—ètre retiré Jusqu’
à sa uominatiou , en “ 79 , comme prieur de l
’
é
glise du Christ de Cantorbéry. Quoi qu’
il
en soit de cette conjecture Johannes deSalisbury était un ancien secrétaire de
saint Thomas Becket très—dévoué à sa
personne et à ses intérêts qui fut nomme évêque de Chartres en 1 1 76 , et
mourut en 1 180 c’est très-mobab le
mont pendant lesquatre ans de son épis
cepet que la t‘
arciture de cette épltre ,
qui rendait la mémoire «le son patron
plus 9 visite , fut introduite dans la lituvg ie c son diocèse . En y faisantmentionner cet Alain , il aurait eu la petite
iouisssuce d‘
auteur de rappeler sou travail sans blesser en.non l
’
humilité obrétienne de l
’
eveque . Publié d‘abord deus
la première partie de l’
Epülolae cl vi tadivi Thema marlyn
‘
s el archimiscop i cantuariensi s qui est connue sous
le nomdu Quadri togus , ce supplémentd‘
Alauus vient de parai tre cuña d’une
manière complète par les soins de M.
G iles , Vi la saucti Thomas , canine
riensis nrchiflp i8 (‘
0pî t . I, p. 5 16
— 4 1 7
ADD I T I ONS ET C ( DB I‘EOT I Ô NS.
P. 5 , note 6 , ajoutez Le Di t dém age , que M. Trebutien publié en1855 a des intentions encore plus dra
mutiques . Non-seulement c’est undialo
gue où figurent plusieurs interlocuteurs
mais il était ce rtainementjoué devant unauditoire , comme le prouve cequatrainC0mpuins de les amours l ’ouvoie Diaz pw e
(lo icVa l
’
on t de devant mo i ie le l e luèmlece s bonnes gens ci un du «h re cu idow
du p :| pp0 , uostm pere ; mais |eu‘le m
Mais ecriture dums. ne remonte qu‘
au
XIV. siècle , et la langue ne permet pasde croire le poème lui—mème beaucoupplus ancien.
P. 5 , note 7 , ajoutez Cc dialoguen’
estvraisemblablement pasde saintAuselme (voyez Denain , M éditations desaintAmetme , t . p. 542) et, commel’
a fait remarquer Gerberon l’
exhortanon duChrist si peu de rapports avecle commencement qu
‘
elle semble n’
en
pas faire partie , quoiqu’
ello s‘
y trouveréunie dans quelques ms . mais le nomde l
‘
auteur n’
importe ou rien au carne
tère du morceau.
P. 1 0 , note 4 ,I. 19 , ajoutez Mait
taire cru seulement reconnaître à sonstyle qu
’
il ne pouvait être antérieur au
X IIe siècle . Nulle mihi :nllmc occurrit
hujus scrip10 ris notztia , nisi quod ex
sermone fuisse recentiorem cl forssn
ejusdem cum Prodromo aetatis conneiam; M i scellaued araecommaliquet
scr£e umcam ina , mv.
P. 1 8 ,°
notes , col. 1 , l . 6 lisez
Matthaeus de Vendôme .
P. 22 , note 2 , l . 8 ajoute: _C’
est
sans doute un jeu ,de cette espèce dont
il estq;estion dans un fabliau publié
par Bur zen
Eumi la vi le uns g ie ) : avo it
e n l i puep les trcs lot esto i t
Si e t t l i queue et le conten u
qu i n’en tole nc iang lerm e
Sc us dame s e t cl: eva|œrs ,e t puceles ct u cuw rs
p . 420 , eu. de Néon.
P. 32 note 0 , ajoutez Téreuce fi
gure même parmi les philos0pl:es dans
les sculptures des stelles d’Ulm, qui
remontent au XV° sw ele . Il 5 porte une
couronne d’
olivier sur la tète et y est
appelé Thermcius Publiua carthag i«msi: on lit sur sa banderole Il o
mi ne imperi to nunquam quicquamtm
‘
mlius est qui m‘
quad ipse faci tui hi i rectumputat.P. 54 , note l , 8 , lisez
tlraeus de Vendôme .
P. 54 , notes , col. 2 ,l. 2 du bas ,
ajoutez Eu 1654 , les élèves du col
lége de la Trinité de Cambridge nopré
seutèrent encore une comédie in| itu
lée Aibumazor , qui a même été imprimée .
P. 43 , note 8 , col . 2 , l . 9 , ajouté:Nous ne savons plus où nous avons
trouvé ce renseignement : mais , selon
Martenne De antiquis Ecclesiae vi ti
bus , t . p . 278 on y chantait l’évan
g ile alternativement en grec et en la
tin auv cinq grandes fètes‘
cle l’
année ;et le Grado se chantait de lamême manière , à Naples , le jour de Pâques ;Ugheli i , Italia mcm , t . VI , p. t tt .
P. 46 , note 1 ajoutez Saint Frau
çois d’Assise avait des préoccupations
dramatiques bien plus singulières : it
aimait à prêcher le jour de Noël dansune étable l
’instar de celle où naqui t
Jésus-fihrist , près d’un bœuf et d‘
un
âne ; il la faisait joncher :le foin e t
cherchait,eu pronon eut le nom de
Bethléem à imiter e bêlement desmoutons ; Thomas Celume Vita : ane: :
Francisci , p. 706—707 .
P. 55 no:e ajoute: La coufvéric
de Saint-Jacquœ faisait à Reims le di
manche qui suivait la fête de son pa
une procession où figuraient les
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