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Page 1: Résultats cliniques et qualité de vie après traumatisme artériel du membre supérieur

Recherche clinique

DOI of or1Service de

m�edical univebonne, Allema

2Service dtraumatologie,de Ratisbonne,

CorrespondDepartment ofRegensburg, G

Ann Vasc SurgDOI: 10.1016/� Annals of V�Edit�e par ELS

R�esultats cliniques et qualit�e de vie apr�estraumatisme art�eriel du membre sup�erieur

Ingolf Topel,1 Karin Pfister,1 Andrea Moser,1 Alexandre Stehr,1 Markus Steinbauer,1

Lukas Prantl,2 Michael Nerlich,2 Hans-Jurgen Schlitt,1 Piotr M. Kasprzak,1 Ratisbonne,

Allemagne

Nous avons �evalu�e les r�esultats cliniques �a long terme de 33 patients soign�es pour un trauma-tisme art�eriel du membre sup�erieur au centre m�edical universitaire de Ratisbonne entre 1996 et2004. Les param�etres cliniques, le score d’handicap du bras, d’�epaule, et de la main (DASH) etle formulaire court d’enquete �epid�emiologique Form-36 (SF-36) de chaque patient �etaient ras-sembl�ees au cours du suivi. Les r�esultats de l’�evaluation clinique �etaient compar�es aux r�esultatsobtenus des scores DASH et du questionnaire SF-36. La dur�ee m�ediane de suivi �etait de 42mois. Toutes les l�esions art�erielles avaient �et�e reconstruites et �etaient perm�eables au momentdu suivi. La pr�edominance des l�esions nerveuses et/ou orthop�ediques concomitantes �etait�elev�ee (24/33, 72%). L’influence des l�esions nerveuses avait de loin plus d’impact que les autresfacteurs sur les r�esultats fonctionnels �a long terme. En outre, les traumatismes explosifs et lebesoin d’apon�evrotomies imm�ediates �etaient d’autres marqueurs de mauvais r�etablissementfonctionnel. Le score DASH et le SF-36 �etaient corr�el�es �a l’�evaluation clinique de la s�ev�erit�edes d�eficits fonctionnels. Le traumatisme vasculaire du membre sup�erieur est presque toujoursassoci�e �a des l�esions orthop�ediques et/ou nerveuses concomitantes graves. L’atteinte du plexusbrachial et des nerfs p�eriph�eriques du membre sup�erieur est un facteur pr�edictif de mauvaisr�esultats fonctionnels �a long terme.

INTRODUCTION

En Europe, les l�esions vasculaires traumatiques,

particuli�erement des membres, sont assez rares.1,2

Les proc�edures chirurgicales pour l�esions vasculai-

res composent seulement 0,3 �a 4% de toutes les

iginal article: 10.1016/j.avsg.2008.05.007.

chirurgie vasculaire, D�epartement de chirurgie, Centrersitaire de Ratisbonne, Universit�e de Ratisbonne, Ratis-gne.

e chirurgie plastique et r�eparatrice, D�epartement deCentre m�edical universitaire de Ratisbonne, Universit�eRatisbonne, Allemagne.

ence: Ingolf Topel, MD, Division of Vascular Surgery,Surgery, University of Regensburg Medical Center, 93042ermany, E-mail: [email protected]

2009; 23: 317-323j.acvfr.2009.10.006ascular Surgery Inc.EVIER MASSON SAS

reconstructions art�erielles et veineuses.3,4 Pour le

patient, des l�esions art�eriels sont toujours s�erieuses.

D’une part, une perte sanguine importante peut se

produire dans une tr�es courte p�eriode. D’autre part,

il existe un danger imminent de perte du membre

par isch�emie prolong�ee. Les strat�egies diagnostiques

et th�erapeutiques ont �et�e am�elior�ees sans cesse pour

diminuer la dur�ee du diagnostic, controler le sai-

gnement, et reconstituer le flux sanguin art�eriel

dans le membre affect�e.5-7

Non seulement le type de l�esion art�erielle et la

dur�ee d’isch�emie mais �egalement l’importance

des dommages concomitants influencent les suites�a long terme.8-11 Pour les l�esions du membre

sup�erieur, le score d’handicap du bras, de l’�epaule

et de la main (DASH) est un instrument valid�epour �evaluer les suites cliniques �a long terme.12

L’exp�erience clinique prouve que beaucoup de

patients souffrent de limitations fonctionnelles et

sociales �a long terme. La mesure traditionnelle des

339

Page 2: Résultats cliniques et qualité de vie après traumatisme artériel du membre supérieur

54 patients

38 patients contactéspar courrier

3 patients décédés 3 patients exclus : - 2 de moins de 14 ans- 1 Polonais

33 patients

12 patients vus pour l’entrevue et l’examen clinique

10 patients perdusde vue

5 patients ont refusél’entrevue

21 entrevues partéléphone

Fig. 1. Diagramme du suivi.

340 Topel et al. Annales de chirurgie vasculaire

r�esultats se concentre la plupart du temps sur des

donn�ees cliniques objectives. R�ecemment, plus

d’attention a �et�e pret�ee aux donn�ees relatives au

patient pour mesurer « la qualit�e de vie relative �a la

sant�e » (QdVRS) comme synonyme « des r�esultats

m�edicaux. » Le but de ces instruments, principale-

ment des questionnaires comme l’enquete courte de

sant�e Form-36 (SF-36), est d’identifier toutes les

modifications relatives au traumatisme sur la vie

quotidienne du patient. En raison de la conception

compl�ete du SF-36, il peut toujours etre employ�een cas de mauvais QdVRS comme suivi des

s�equelles.13-15 Bullinger et al.16 ont d�evelopp�e et

valid�e une version allemande du SF-36. Depuis lors,

la version allemande du SF-36 a �et�e employ�ee pour

la mesure de QdVRS dans beaucoup d’�etudes.17-20

L’exp�erience clinique des patients subissant des

dommages art�eriels au membre sup�erieur a prouv�eque des limitations dans diff�erents domaines de vie

quotidienne sont pr�evisibles. Par cons�equent, le

questionnaire SF-36 semble etre un excellent ins-

trument pour la mesure des r�esultats. A notre con-

naissance, c’est la premi�ere �etude analysant

l’QdVRS apr�es l�esions vasculaires du membre

sup�erieur. Les scores SF-36 de 33 patients �etaient

compar�es �a l’�evaluation fonctionnelle des r�esultats

et aux scores moyens DASH, et corr�el�es au score SF-

36 d’une population Allemande repr�esentative en

bonne sant�e.21

Dans cette �etude r�etrospective, les r�esultats �a long

terme des patients pr�esentant des l�esions art�erielles

du membre sup�erieur ont �et�e �evalu�es par le score

DASH et le questionnaire SF-36. Ces r�esultats ont�et�e corr�el�es avec l’�evaluation des r�esultats cliniques

par les chirurgiens vasculaires.

PATIENTS ET M�ETHODES

Entre le 1er janvier 1996, et le 30 septembre 2004,

54 patients pr�esentant des l�esions art�erielles du

membre sup�erieur ont �et�e op�er�es au centre m�edical

universitaire de Ratisbonne. Les patients pr�esentant

des l�esions iatrog�enes ou des l�esions isol�ees des

art�eres de main ou de doigt ont �et�e exclus. Les dos-

siers de tous les patients ont �et�e pass�es en revue.

Trois patients �etaient d�ec�ed�es depuis l’op�eration, et

10 patients ne pouvaient pas etre contact�es parce

qu’ils n’avaient aucune adresse ou num�ero de

t�el�ephone. Trois patients ont �et�e exclus parce qu’ils

r�epondaient aux crit�eres d’exclusion du question-

naire SF-36 15,16 (un ne parlait pas allemand et

deux n’avaient pas encore 14 ans). Dans tous les

autres cas, les patients �etaient suivis en consultation

externe (Fig. 1). Apr�es une entrevue et un examen

clinique, les patients �etaient invit�es �a compl�eter le

DASH et le questionnaire SF-36. L’�evaluation des

r�esultats fonctionnels �etait faite par deux chi-

rurgiens exp�eriment�es (I.T., K.P.). Elle �etait con-

centr�ee sur la mobilit�e des doigts et du poignet, les

amplitudes de mouvement, la capacit�e ou la puis-

sance �a fermer le poing, les dysesth�esies,

anesth�esies, la douleur chronique, et l’incapacit�epartielle ou totale de travailler comme avant le

traumatisme. Selon le r�etablissement fonctionnel,

les patients �etaient divis�es dans deux groupes : ceux

avec d�eficit fonctionnel mod�er�e ou nul et ceux avec

un d�eficit fonctionnel s�ev�ere.

La perm�eabilit�e de la reconstruction art�erielle�etait analys�ee par examen clinique et �echodoppler.

Les patients qui ne pouvaient pas venir ont �et�e inter-

view�es par t�el�ephone ; cinq patients ont refus�e de

r�epondre aux questions. En tout, 33 patients ont

pu etre �evalu�es pour leurs r�esultats fonctionnels et

ont compl�et�e le DASH et le questionnaire SF-36

(Fig. 1).

Les donn�ees �etaient rassembl�ee dans un fichier de

donn�ees SPSS (SPSS, Inc., Chicago, IL, Etats-Unis).

Le test de Fisher �etait employ�e pour l’analyse statis-

tique. Les donn�ees du questionnaire SF-36 et les

scores de DASH �etait analys�es conform�ement aux

recommandations de Bullinger et al.22 Les scores

SF-36 de la population �etudi�ee �etaient compar�es aux

r�esultats d’une population Allemande normale 21 et

analys�es avec le T-test de Student.

R�ESULTATS

Trente-trois de 54 patients pr�esentant des l�esions

art�erielles du membre sup�erieur ont accompli le

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Tableau I. Caract�eristiques des patients, m�ecanismes, types et localisations des l�esions, l�esions associ�ees

Bras Avant-bras Tous

Nombre de patients 9 24 33

Age (ann�ees)

M�ediane 31 35 34

Extremes 10-69 14-75 10-75

Genre

Homme 7 18 25

Femme 2 6 8

Suivi (mois) 45 41 42

Extremes 6-88 6-96 6-96

M�ecanisme l�esionnel

P�en�etrant

Coupure 0 23 23 (70%)

Ecrasement

Accident de la voie publique 4 0 4 (12%)

Contusion 1 1 2 (6%)

Autres l�esions d’�ecrasement 4 0 4 (12%)

Localisation des l�esions Art�ere axillaire, 1 (3%) Art�ere ulnaire, 24 (73%)

Art�ere brachiale, 8 (24%) Art�ere radiale, 8 (24%)

Art�eres ulnaires et radiales,

7 (21%)

L�esions isol�ees

Vasculaire 0 1 1 (3%)

L�esions associ�ees

Orthop�edique seule 1 4 5 (15%)

Nerveuse seule 1 2 3 (9%)

Orthop�edique et nerveuse 7 17 24 (72%)

Traumatisme s�ev�ere des tissus mous 3 3 6 (18%)

Polytraumatisme 5 0 5 (15%)

Vol. 23, No. 3, 2009 R�esultats et QdV apr�es traumatisme art�eriel du membre sup�erieur 341

suivi de cette �etude. Leurs donn�ees �etaient utilis�ees

pour l’analyse statistique. Selon l’age, le genre, le

m�ecanisme, la localisation, et les caract�eristiques

des l�esions, il n’y avait aucune diff�erence statistique-

ment significative dans le groupe de patients qui

n’avait pas accompli le suivi.

Vingt-quatre patients avaient des l�esions art�erielles�a l’avant-bras (art�ere radiale, art�ere ulnaire) et neuf

au bras (art�ere brachiale, art�ere axillaire, art�ere

sous-claviaire). Dans 32 cas (97%), l’art�ere impliqu�ee�etait sectionn�ee ; dans un cas (3%), on a observ�e une

dissection traumatique avec thrombose. Le Tableau I

montre les donn�ees �epid�emiologiques et les types

sp�ecifiques de l�esions art�erielles. Huit patients (24%)

ont eu au moins une l�esion concomitante �a distance

du membre affect�e, dont cinq (15%) ont �et�e class�es

comme polytraumatis�es.23

Le diagnostic des l�esions art�eriels �etait fait clini-

quement et par �echodoppler dans 29 (88%) des 33

patients. Chez quatre patients, l’angiographie

num�erique intra-art�erielle de soustraction �etait

r�ealis�ee. Toutes les angiographies �etaient positives

pour des l�esions art�erielles, montrant l’interruption

de l’art�ere ou une extravasation.

La r�eparation art�erielle incluait la suture directe

dans 20 cas et la reconstruction par interposition

de veine saph�ene autologue dans 12 cas. Pour un

patient, les l�esions art�erielles d’�ecrasement avaient

caus�e une dissection avec occlusion thrombotique

de l’art�ere. Dans ce cas pr�ecis, le flap intimal a �et�er�es�equ�e et, apr�es thrombectomie, le vaisseau a �et�eferm�e par un patch veineux. L’angiographie per-

op�eratoire sur table �etait r�ealis�ee apr�es la r�eparation

dans tous les cas.

Dans 27 (81%) des 33 patients, on pouvait obser-

ver des l�esions nerveuses concomitantes du meme

membre. Trois patients pr�esentant des l�esions vas-

culaires au bras avaient une l�esion du plexus

brachiale. Trois patients de plus avaient des contu-

sions graves du nerf m�edian ou du nerf radial. Le

plus souvent, le nerf ulnaire seul �etait sectionn�e(8/33, 24%). Beaucoup de patients (9/33, 28%)

avaient des l�esions combin�ees de deux nerfs ou

plus. Dans 22 sur 27 patients (82%) pr�esentant

des l�esions nerveuses, une suture primaire des

nerfs l�es�es �etait r�ealis�ee; Trois patients de plus

encore (9%) ont recu une greffe de nerf sural

d’interposition.

Page 4: Résultats cliniques et qualité de vie après traumatisme artériel du membre supérieur

Tableau II. Types et localisations des l�esions :

influence sur les r�esultats �a long terme

Fonction normale/d�eficit fonctionnelmod�er�e

D�eficitfonctionnels�ev�ere

Bras (n¼ 9)

V isol�ee 0 0

V + O 0 1

V + N 1 0

V + O + N 3 4

Avant-bras (n¼ 24)

V isol�ee 1 0

V + O 4 0

V + N 1 1

V + O + N 7 10

Tous

L’un ou l’autre sans N 5 1 (17%)

L’un ou l’autre avec du N 12 15* (56%)

V, l�esions vasculaires ; O, l�esions orthop�ediques ; N, l�esions

nerveuses.

*non significatif ( p¼ 0,085).

Tableau III. Moments des apon�evrotomies et

r�esultats �a long terme

Apon�evrotomies

Fonction normale/d�eficit fonctionnelmod�er�e

D�eficitfonctionnels�ev�ere

Pendant l’op�eration

initiale

0 3

>6 heures apr�es

l’op�eration initiale

2 1

Tableau IV. R�esultats �a long terme avec fonction

normale/d�eficit fonctionnel mod�er�e ou d�eficit

fonctionnel s�ev�ere : diff�erences des scores de

DASH

R�esultats NombreScore m�ediande DASH

Fonction normale/d�eficit

fonctionnel mod�er�e17 11,81

D�eficit fonctionnel s�ev�ere 16 35,82*

Tous 33 24,18

*significatif ( p¼ 0,002).

342 Topel et al. Annales de chirurgie vasculaire

Sur les 33 patients, 29 (87%) avaient des l�esions

orthop�ediques concomitantes du meme membre,

dont seulement cinq (15%) �etaient les l�esions

isol�ees. Plus de la moiti�e des patients (17/33) �etaient

initialement trait�es par fixation externe.

Aucun des patients qui avaient �et�e bless�es �al’avant-bras n’a eu besoin d’apon�evrotomie. Parmi

les neuf patients pr�esentant des l�esions au bras, trois

ont subi des apon�evrotomies de l’avant-bras pen-

dant l’op�eration initiale alors qu’ils pr�esentaient

des signes cliniques de syndrome de loge par

isch�emie prolong�ee. Pour trois patients de plus, des

apon�evrotomies ont du etre r�ealis�ees entre 6 et 8

heures apr�es l’op�eration initiale, en raison de signes

cliniques de syndrome de loge.

Les r�esultats li�es au type de l�esion sont montr�es

dans le tableau II. Seulement un sur six patients

(17%) sans l�esions concomitantes nerveuse a

pr�esent�e un d�eficit fonctionnel s�ev�ere �a cours et �along terme, alors que dans le groupe de patients

pr�esentant des l�esions neurologiques plus de la

moiti�e (56%) avaient des d�eficits fonctionnels gra-

ves. N�eanmoins, la diff�erence n’�etait pas statisti-

quement significative ( p¼ 0,085).

La majorit�e des patients subissant des apon�evro-

tomies avaient des d�eficits fonctionnels graves.

Tous les patients chez qui des apon�evrotomies�etaient n�ecessaires pendant l’op�eration initiale se

sont pr�esent�es avec des d�eficits fonctionnels graves

au cours du suivi. Parmi les patients chez qui le syn-

drome de loge �etait apparu apr�es l’op�eration initiale

et les apon�evrotomies avaient �et�e faites entre 6 et 8

heures apr�es la fin de l’op�eration initiale, deux ont

tr�es bien r�ecup�er�e (Tableau III).

Le tableau IV illustre la relation entre les r�esultats

cliniques et le score de DASH. Une corr�elation forte

entre l’�evaluation clinique des r�esultats fonctionnels

et le score de DASH a pu etre trouv�ee. Le SF-36 a

huit �echelles qui servent de mesures �a la sant�ementale et physique. On ne pouvait seulement

observer une corr�elation significative entre les

r�esultats cliniques et les valeurs de l’�echelle SF-36

Fonction Physique et Role-Physique (Tableau V).

Compar�e aux scores SF-36 moyens de la population

Allemande normale, le groupe de cette �etude

pr�esentait des scores sensiblement r�eduits sur

l’�echelle Role-Physique (Tableau VI).

DISCUSSION

L’incidence du traumatisme art�eriel de membre

sup�erieur est faible.2,10,24-27 Au cours de la p�eriode

de l’�etude de 93 mois, 54 patients pr�esentant des

l�esions vasculaires du membre sup�erieur ont �et�etrait�es �a notre centre. Trois patients sont morts, un

de l�esions concomitantes graves pendant le s�ejour

hospitalier et deux pour d’autres raisons au cours du

suivi. Un patient a du etre amput�e, et il a �et�e exclu de

l’analyse. Trente-trois patients (63%) pouvaient

etre contact�es pour le suivi (Fig. 1). La distribution

Page 5: Résultats cliniques et qualité de vie après traumatisme artériel du membre supérieur

Tableau V. R�esultats �a long terme avec fonction normale/d�eficit fonctionnel mod�er�e ou d�eficit

fonctionnel s�ev�ere : diff�erences dans les �echelles SF-36

Module SF-36 R�esultats Scores m�edians p

Fonctionnement physique Fonction normale/d�eficit fonctionnel mod�er�e 93,8 0,002*

D�eficit fonctionnel s�ev�ere 66,4

Role-Physique Fonction normale/d�eficit fonctionnel mod�er�e 82,8 0,004*

D�eficit fonctionnel s�ev�ere 57,3

Douleur corporelle Fonction normale/d�eficit fonctionnel mod�er�e 80,2 0,779

D�eficit fonctionnel s�ev�ere 72,8

Sant�e g�en�erale Fonction normale/d�eficit fonctionnel mod�er�e 82,9 0,188

D�eficit fonctionnel s�ev�ere 68,8

Vitalit�e Fonction normale/d�eficit fonctionnel mod�er�e 64,4 0,362

D�eficit fonctionnel s�ev�ere 56,1

Fonctionnement social Fonction normale/d�eficit fonctionnel mod�er�e 95,3 0,117

D�eficit fonctionnel s�ev�ere 79,4

Role �emotif Fonction normale/d�eficit fonctionnel mod�er�e 93,8 0,099

D�eficit fonctionnel s�ev�ere 66,6

Sant�e mentale Fonction normale/d�eficit fonctionnel mod�er�e 78,4 0,141

D�eficit fonctionnel s�ev�ere 68,0

*significatif ( p< 0,05).

Vol. 23, No. 3, 2009 R�esultats et QdV apr�es traumatisme art�eriel du membre sup�erieur 343

d’age et de genre correspondent aux donn�ees des

autres auteurs (Tableau I).3,26-29

Diagnostic

Le diagnostic de l�esions art�erielles pouvait etre fait

dans la majorit�e des cas (29/33, 88%) par l’examen

clinique et l’�echodoppler. Seulement chez quatre

patients qui se sont pr�esent�es avec des signes discrets

de l�esion art�erielle, par exemple, un h�ematome, une

paleur, ou un temps de recoloration capillaire lent,

une angiographie a �et�e obtenue et a confirm�e les

l�esions art�erielles suspect�ees. Le diagnostic de l�esion

art�erielle peut etre fait sans angiographie dans la

plupart des patients. Seulement si les l�esions ou le

site des l�esions sont peu �evidents, l’angiographie

peut etre utile pour des patients stables.25, 30-32

Nous avons r�ealis�e des angiographies perop�eratoires

de controle de toutes les reconstructions pour

exclure des erreurs techniques ou des l�esions

occult�ees.

Reconstruction art�erielle

Au moment du suivi, toutes les reconstructions

art�erielles �etaient perm�eables. Il n’y avait eu aucune

r�evision ou r�e-intervention. Aucun des patients n’a

montr�e de signe clinique d’isch�emie, au repos ou �al’effort. Ces donn�ees soutiennent les r�esultats

d’autres auteurs.32,33 Dans tous les cas ou une

anastomose directe primaire n’a pu etre faite faci-

lement sans tension ou ou le vaisseau pr�esentait des

l�esions sur un long segment, nous avons r�es�equ�e le

segment affect�e et reconstruit le vaisseau avec une

greffe veineuse d’interposition. D’autres auteurs

favorisent cette approche.32,34,35

M�ecanisme des l�esions et l�esions

concomitantes

Dans la majorit�e de patients (24/33, 73%), les

art�eres de l’avant-bras �etaient affect�ees. Comme

dans d’autres �etudes, 1,10,25,33,36,37 la cause la plus

commune de l�esion �a l’avant-bras �etaient la coupure

(23/24, 96%) ; au bras seules des l�esions

d’�ecrasement se sont produites (Tableau I). Dans les

soci�et�es avec une incidence plus �elev�ee de blessure

par balle et de blessure par coup, la proportion de

l�esions p�en�etrante vasculaire au bras est beaucoup

plus importante.2,10,25,38 En raison du m�ecanisme

des l�esions au bras, la pr�edominance de l�esions

nerveuses et orthop�ediques associ�ees est �elev�ee dans

cette s�erie : tous les patients avaient des l�esions

orthop�ediques ou nerveuses concomitantes ; sept

patients (7/9, 78%) se sont pr�esent�es avec un trau-

matisme orthop�edique et nerveux combin�e. Une

proportion significative de patients pr�esentant des

lac�erations �a l’avant-bras et des l�esions art�erielles

avait �egalement des l�esions nerveuses et/ou

orthop�ediques concomitantes (Tableau I). On sait

que l’importance de ces dommages concomitants

affecte les r�esultats �a court et long terme dans cette

population.39-42 Dans notre groupe �etudi�e, seule-

ment un sur six patients (17%) sans l�esion nerveuse

concomitante a pr�esent�e un d�eficit fonctionnel

grave dans le suivi �a long terme. Parmi les patients

Page 6: Résultats cliniques et qualité de vie après traumatisme artériel du membre supérieur

Tableau VI. Comparaison des scores SF-36

moyens du groupe �etudi�e et de la population

normale en bonne sant�e

Scores SF-36 moyens

EchellePopulationnormale Groupe �etudi�e p

Fonctionnement

physique

85,47 ± 20,34 79,66 ± 24,06 n.s.

Role-Physique 82,37 ± 32,38 69,69 ± 38,91 0,008

Douleur corporelle 67,46 ± 25,63 76,42 ± 31,85 n.s.

Sant�e g�en�erale 66,42 ± 18,14 75,64 ± 22,72 n.s.

Vitalit�e 60,07 ± 17,64 60,10 ± 22,04 n.s.

Fonctionnement

social

86,43 ± 19,72 87,12 ± 22,85 n.s.

Role-�Emotif 89,16 ± 26,42 79,79 ± 37,21 n.s.

Sant�e mentale 72,52 ± 16,41 73,03 ± 18,20 n.s.

n.s., non significatif ( p> 0,05).

344 Topel et al. Annales de chirurgie vasculaire

pr�esentant des l�esions nerveuses concomitantes, les

r�esultats fonctionnels �etaient beaucoup plus mau-

vais ; plus de la moiti�e des patients (56%) ont eu des

d�eficits fonctionnels graves. Bien que la diff�erence

semble etre �evidente, elle n’est pas statistiquement

significative ( p¼ 0,085). N�eanmoins, nos donn�ees

prouvent que chez ces patients, la pr�edominance des

l�esions nerveuses a une influence bien plus impor-

tante sur les r�esultats �a long terme que les l�esions

art�erielles elles-memes.

Les patients ayant subi des apon�evrotomies pen-

dant la proc�edure chirurgicale initiale ont eu un

plus mauvais r�etablissement fonctionnel que ceux

qui ont subi des apon�evrotomies dans un deuxi�eme

temps (Tableau III). Dans ce contexte, l’indication �ades apon�evrotomies primaires est un marqueur

secondaire de la s�ev�erit�e des l�esions tissulaires exi-

stantes, avant l’intervention chirurgicale elle-meme

provoqu�ee par le traumatisme ou l’isch�emie

prolong�ee.

Deux chirurgiens vasculaires (I.T., K.P.) ont�evalu�e les r�esultats fonctionnels de nos patients

par entrevue et examen clinique. Selon les r�esultats

cliniques, les patients �etaient affect�es dans un

groupe sans ou avec un d�eficit fonctionnel mod�er�eou dans un groupe avec un d�eficit fonctionnel grave

(Tableau II). En plus, le score de DASH et le SF-36

ont �et�e collect�es. Suivant les indications du tableau

IV, l’�evaluation clinique des r�esultats fonctionnels a�et�e fortement corr�el�ee avec les scores moyens de

DASH. Ainsi, nous concluons que le score de DASH

est un instrument utile pour objectiver les r�esultats

fonctionnels chez les patients pr�esentant des l�esions

art�erielles du membre sup�erieur.

Suivant les indications du tableau V, une

corr�elation statistiquement significative entre la

s�ev�erit�e du d�eficit fonctionnel �a l’examen m�edical et

le score SF-36 m�edian a �et�e trouv�ee dans l’�echelle

Fonction Physique et Role-Physique. Dans toutes les

autres �echelles, le score SF-36 moyens des patients

pr�esentant un d�eficit fonctionnel grave �etait

g�en�eralement inf�erieur dans le groupe avec la

fonction normale ou d�eficits mod�er�e, mais les

donn�ees ne se sont pas corr�el�ees de mani�ere signi-

ficative avec les r�esultats fonctionnels. Les donn�ees

prouvent que les d�eficits fonctionnels graves apr�es

l�esions vasculaires du membre sup�erieur ont une

influence significative sur le QdVRS physique. Un

impact significatif sur l’�etat de sant�e mentale n’a pas

pu etre v�erifi�e. Nous avons compar�e le score SF-36

moyen de notre population d’�etude aux valeurs

standard d’une population Allemande en bonne

sant�e. Suivant les indications du tableau VI, le score

moyen de l’�echelle Role-Physique �etait sensi-

blement inf�erieur comme pr�evu apr�es des l�esions

sans ou avec un d�eficit fonctionnel mod�er�e du

membre sup�erieur que dans la population en bonne

sant�e. Il n’y avait aucune diff�erence statistiquement

significative dans les autres �echelles de mesure.

Nous concluons que le DASH ainsi que le score

SF-36 peuvent mesurer des handicaps physiques et

fonctionnels apr�es des l�esions art�erielles du membre

sup�erieur. Il existe une corr�elation forte entre

l’�evaluation clinique des r�esultats et les scores des

deux questionnaires. Notre hypoth�ese que le SF-

36 pourrait etre employ�e pour d�epeindre l’influence

des d�eficits fonctionnels sur d’autres champs de la

vie quotidienne n’a pas �et�e confirm�ee.

CONCLUSION

Le traumatisme vasculaire du membre sup�erieur est

presque toujours associ�e �a des l�esions orthop�ediques

et/ou nerveuses concomitantes graves. Par

cons�equent, une approche pluridisciplinaire est

essentielle pour son traitement. �Evidemment,

l’implication du plexus brachial et les nerfs

p�eriph�eriques du membre sup�erieur est un facteur

pr�edictif de mauvais r�esultats fonctionnels �a long

terme. Le traumatisme par �ecrasement et le besoin

d’apon�evrotomies imm�ediates sont d’autres mar-

queurs de r�etablissement fonctionnel difficile. Les

scores DASH et SF-36 sont des instruments utiles

pour mesurer les r�esultats fonctionnels �a long terme.

Les limites de cette �etude, dont surtout le petit

nombre de patients, prouvent que nous avons

encore besoin d’�etudes prospectives comprenant

des syst�emes d’�evaluation fonctionnels

pr�eop�eratoires et postop�eratoires pour d�eterminer

les r�esultats �a long terme de ces patients.

Page 7: Résultats cliniques et qualité de vie après traumatisme artériel du membre supérieur

Vol. 23, No. 3, 2009 R�esultats et QdV apr�es traumatisme art�eriel du membre sup�erieur 345

Nous remercions Prof. M. Koller (centre d’�etudes

cliniques, centre m�edical universitaire de Ratis-

bonne), Prof. J. Marienhagen (d�epartement de

m�edecine nucl�eaire, centre m�edical universitaire

de Ratisbonne), et Dr. K. Thelen (d�epartement de

chirurgie, centre m�edical universitaire de Ratis-

bonne) pour leur aide avec l’analyse statistique et

l’interpr�etation.

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