8
Recherche clinique R esultats cliniques et qualit e de vie apr es traumatisme art eriel du membre sup erieur Ingolf To¨pel, 1 Karin Pfister, 1 Andrea Moser, 1 Alexandre Stehr, 1 Markus Steinbauer, 1 Lukas Prantl, 2 Michael Nerlich, 2 Hans-Ju ¨rgen Schlitt, 1 Piotr M. Kasprzak, 1 Ratisbonne, Allemagne Nous avons evalu e les r esultats cliniques a long terme de 33 patients soign es pour un trauma- tisme art eriel du membre sup erieur au centre m edical universitaire de Ratisbonne entre 1996 et 2004. Les param etres cliniques, le score d’handicap du bras, d’ epaule, et de la main (DASH) et le formulaire court d’enque ˆte epid emiologique Form-36 (SF-36) de chaque patient etaient ras- sembl ees au cours du suivi. Les r esultats de l’ evaluation clinique etaient compar es aux r esultats obtenus des scores DASH et du questionnaire SF-36. La dur ee m ediane de suivi etait de 42 mois. Toutes les l esions art erielles avaient et e reconstruites et etaient perm eables au moment du suivi. La pr edominance des l esions nerveuses et/ou orthop ediques concomitantes etait elev ee (24/33, 72%). L’influence des l esions nerveuses avait de loin plus d’impact que les autres facteurs sur les r esultats fonctionnels a long terme. En outre, les traumatismes explosifs et le besoin d’apon evrotomies imm ediates etaient d’autres marqueurs de mauvais r etablissement fonctionnel. Le score DASH et le SF-36 etaient corr el es a l’ evaluation clinique de la s ev erit e des d eficits fonctionnels. Le traumatisme vasculaire du membre sup erieur est presque toujours associ e a des l esions orthop ediques et/ou nerveuses concomitantes graves. L’atteinte du plexus brachial et des nerfs p eriph eriques du membre sup erieur est un facteur pr edictif de mauvais r esultats fonctionnels a long terme. INTRODUCTION En Europe, les l esions vasculaires traumatiques, particuli erement des membres, sont assez rares. 1,2 Les proc edures chirurgicales pour l esions vasculai- res composent seulement 0,3 a 4% de toutes les reconstructions art erielles et veineuses. 3,4 Pour le patient, des l esions art eriels sont toujours s erieuses. D’une part, une perte sanguine importante peut se produire dans une tr es courte p eriode. D’autre part, il existe un danger imminent de perte du membre par isch emie prolong ee. Les strat egies diagnostiques et th erapeutiques ont et e am elior ees sans cesse pour diminuer la dur ee du diagnostic, contro ˆ ler le sai- gnement, et reconstituer le flux sanguin art eriel dans le membre affect e. 5-7 Non seulement le type de l esion art erielle et la dur ee d’isch emie mais egalement l’importance des dommages concomitants influencent les suites a long terme. 8-11 Pour les l esions du membre sup erieur, le score d’handicap du bras, de l’ epaule et de la main (DASH) est un instrument valid e pour evaluer les suites cliniques a long terme. 12 L’exp erience clinique prouve que beaucoup de patients souffrent de limitations fonctionnelles et sociales a long terme. La mesure traditionnelle des DOI of original article: 10.1016/j.avsg.2008.05.007. 1 Service de chirurgie vasculaire, D epartement de chirurgie, Centre m edical universitaire de Ratisbonne, Universit e de Ratisbonne, Ratis- bonne, Allemagne. 2 Service de chirurgie plastique et r eparatrice, D epartement de traumatologie, Centre m edical universitaire de Ratisbonne, Universit e de Ratisbonne, Ratisbonne, Allemagne. Correspondence: Ingolf To¨pel, MD, Division of Vascular Surgery, Department of Surgery, University of Regensburg Medical Center, 93042 Regensburg, Germany, E-mail: [email protected] Ann Vasc Surg 2009; 23: 317-323 DOI: 10.1016/j.acvfr.2009.10.006 Ó Annals of Vascular Surgery Inc. Edit e par ELSEVIER MASSON SAS 339

Résultats cliniques et qualité de vie après traumatisme artériel du membre supérieur

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Page 1: Résultats cliniques et qualité de vie après traumatisme artériel du membre supérieur

Recherche clinique

DOI of or1Service de

m�edical univebonne, Allema

2Service dtraumatologie,de Ratisbonne,

CorrespondDepartment ofRegensburg, G

Ann Vasc SurgDOI: 10.1016/� Annals of V�Edit�e par ELS

R�esultats cliniques et qualit�e de vie apr�estraumatisme art�eriel du membre sup�erieur

Ingolf Topel,1 Karin Pfister,1 Andrea Moser,1 Alexandre Stehr,1 Markus Steinbauer,1

Lukas Prantl,2 Michael Nerlich,2 Hans-Jurgen Schlitt,1 Piotr M. Kasprzak,1 Ratisbonne,

Allemagne

Nous avons �evalu�e les r�esultats cliniques �a long terme de 33 patients soign�es pour un trauma-tisme art�eriel du membre sup�erieur au centre m�edical universitaire de Ratisbonne entre 1996 et2004. Les param�etres cliniques, le score d’handicap du bras, d’�epaule, et de la main (DASH) etle formulaire court d’enquete �epid�emiologique Form-36 (SF-36) de chaque patient �etaient ras-sembl�ees au cours du suivi. Les r�esultats de l’�evaluation clinique �etaient compar�es aux r�esultatsobtenus des scores DASH et du questionnaire SF-36. La dur�ee m�ediane de suivi �etait de 42mois. Toutes les l�esions art�erielles avaient �et�e reconstruites et �etaient perm�eables au momentdu suivi. La pr�edominance des l�esions nerveuses et/ou orthop�ediques concomitantes �etait�elev�ee (24/33, 72%). L’influence des l�esions nerveuses avait de loin plus d’impact que les autresfacteurs sur les r�esultats fonctionnels �a long terme. En outre, les traumatismes explosifs et lebesoin d’apon�evrotomies imm�ediates �etaient d’autres marqueurs de mauvais r�etablissementfonctionnel. Le score DASH et le SF-36 �etaient corr�el�es �a l’�evaluation clinique de la s�ev�erit�edes d�eficits fonctionnels. Le traumatisme vasculaire du membre sup�erieur est presque toujoursassoci�e �a des l�esions orthop�ediques et/ou nerveuses concomitantes graves. L’atteinte du plexusbrachial et des nerfs p�eriph�eriques du membre sup�erieur est un facteur pr�edictif de mauvaisr�esultats fonctionnels �a long terme.

INTRODUCTION

En Europe, les l�esions vasculaires traumatiques,

particuli�erement des membres, sont assez rares.1,2

Les proc�edures chirurgicales pour l�esions vasculai-

res composent seulement 0,3 �a 4% de toutes les

iginal article: 10.1016/j.avsg.2008.05.007.

chirurgie vasculaire, D�epartement de chirurgie, Centrersitaire de Ratisbonne, Universit�e de Ratisbonne, Ratis-gne.

e chirurgie plastique et r�eparatrice, D�epartement deCentre m�edical universitaire de Ratisbonne, Universit�eRatisbonne, Allemagne.

ence: Ingolf Topel, MD, Division of Vascular Surgery,Surgery, University of Regensburg Medical Center, 93042ermany, E-mail: [email protected]

2009; 23: 317-323j.acvfr.2009.10.006ascular Surgery Inc.EVIER MASSON SAS

reconstructions art�erielles et veineuses.3,4 Pour le

patient, des l�esions art�eriels sont toujours s�erieuses.

D’une part, une perte sanguine importante peut se

produire dans une tr�es courte p�eriode. D’autre part,

il existe un danger imminent de perte du membre

par isch�emie prolong�ee. Les strat�egies diagnostiques

et th�erapeutiques ont �et�e am�elior�ees sans cesse pour

diminuer la dur�ee du diagnostic, controler le sai-

gnement, et reconstituer le flux sanguin art�eriel

dans le membre affect�e.5-7

Non seulement le type de l�esion art�erielle et la

dur�ee d’isch�emie mais �egalement l’importance

des dommages concomitants influencent les suites�a long terme.8-11 Pour les l�esions du membre

sup�erieur, le score d’handicap du bras, de l’�epaule

et de la main (DASH) est un instrument valid�epour �evaluer les suites cliniques �a long terme.12

L’exp�erience clinique prouve que beaucoup de

patients souffrent de limitations fonctionnelles et

sociales �a long terme. La mesure traditionnelle des

339

Page 2: Résultats cliniques et qualité de vie après traumatisme artériel du membre supérieur

54 patients

38 patients contactéspar courrier

3 patients décédés 3 patients exclus : - 2 de moins de 14 ans- 1 Polonais

33 patients

12 patients vus pour l’entrevue et l’examen clinique

10 patients perdusde vue

5 patients ont refusél’entrevue

21 entrevues partéléphone

Fig. 1. Diagramme du suivi.

340 Topel et al. Annales de chirurgie vasculaire

r�esultats se concentre la plupart du temps sur des

donn�ees cliniques objectives. R�ecemment, plus

d’attention a �et�e pret�ee aux donn�ees relatives au

patient pour mesurer « la qualit�e de vie relative �a la

sant�e » (QdVRS) comme synonyme « des r�esultats

m�edicaux. » Le but de ces instruments, principale-

ment des questionnaires comme l’enquete courte de

sant�e Form-36 (SF-36), est d’identifier toutes les

modifications relatives au traumatisme sur la vie

quotidienne du patient. En raison de la conception

compl�ete du SF-36, il peut toujours etre employ�een cas de mauvais QdVRS comme suivi des

s�equelles.13-15 Bullinger et al.16 ont d�evelopp�e et

valid�e une version allemande du SF-36. Depuis lors,

la version allemande du SF-36 a �et�e employ�ee pour

la mesure de QdVRS dans beaucoup d’�etudes.17-20

L’exp�erience clinique des patients subissant des

dommages art�eriels au membre sup�erieur a prouv�eque des limitations dans diff�erents domaines de vie

quotidienne sont pr�evisibles. Par cons�equent, le

questionnaire SF-36 semble etre un excellent ins-

trument pour la mesure des r�esultats. A notre con-

naissance, c’est la premi�ere �etude analysant

l’QdVRS apr�es l�esions vasculaires du membre

sup�erieur. Les scores SF-36 de 33 patients �etaient

compar�es �a l’�evaluation fonctionnelle des r�esultats

et aux scores moyens DASH, et corr�el�es au score SF-

36 d’une population Allemande repr�esentative en

bonne sant�e.21

Dans cette �etude r�etrospective, les r�esultats �a long

terme des patients pr�esentant des l�esions art�erielles

du membre sup�erieur ont �et�e �evalu�es par le score

DASH et le questionnaire SF-36. Ces r�esultats ont�et�e corr�el�es avec l’�evaluation des r�esultats cliniques

par les chirurgiens vasculaires.

PATIENTS ET M�ETHODES

Entre le 1er janvier 1996, et le 30 septembre 2004,

54 patients pr�esentant des l�esions art�erielles du

membre sup�erieur ont �et�e op�er�es au centre m�edical

universitaire de Ratisbonne. Les patients pr�esentant

des l�esions iatrog�enes ou des l�esions isol�ees des

art�eres de main ou de doigt ont �et�e exclus. Les dos-

siers de tous les patients ont �et�e pass�es en revue.

Trois patients �etaient d�ec�ed�es depuis l’op�eration, et

10 patients ne pouvaient pas etre contact�es parce

qu’ils n’avaient aucune adresse ou num�ero de

t�el�ephone. Trois patients ont �et�e exclus parce qu’ils

r�epondaient aux crit�eres d’exclusion du question-

naire SF-36 15,16 (un ne parlait pas allemand et

deux n’avaient pas encore 14 ans). Dans tous les

autres cas, les patients �etaient suivis en consultation

externe (Fig. 1). Apr�es une entrevue et un examen

clinique, les patients �etaient invit�es �a compl�eter le

DASH et le questionnaire SF-36. L’�evaluation des

r�esultats fonctionnels �etait faite par deux chi-

rurgiens exp�eriment�es (I.T., K.P.). Elle �etait con-

centr�ee sur la mobilit�e des doigts et du poignet, les

amplitudes de mouvement, la capacit�e ou la puis-

sance �a fermer le poing, les dysesth�esies,

anesth�esies, la douleur chronique, et l’incapacit�epartielle ou totale de travailler comme avant le

traumatisme. Selon le r�etablissement fonctionnel,

les patients �etaient divis�es dans deux groupes : ceux

avec d�eficit fonctionnel mod�er�e ou nul et ceux avec

un d�eficit fonctionnel s�ev�ere.

La perm�eabilit�e de la reconstruction art�erielle�etait analys�ee par examen clinique et �echodoppler.

Les patients qui ne pouvaient pas venir ont �et�e inter-

view�es par t�el�ephone ; cinq patients ont refus�e de

r�epondre aux questions. En tout, 33 patients ont

pu etre �evalu�es pour leurs r�esultats fonctionnels et

ont compl�et�e le DASH et le questionnaire SF-36

(Fig. 1).

Les donn�ees �etaient rassembl�ee dans un fichier de

donn�ees SPSS (SPSS, Inc., Chicago, IL, Etats-Unis).

Le test de Fisher �etait employ�e pour l’analyse statis-

tique. Les donn�ees du questionnaire SF-36 et les

scores de DASH �etait analys�es conform�ement aux

recommandations de Bullinger et al.22 Les scores

SF-36 de la population �etudi�ee �etaient compar�es aux

r�esultats d’une population Allemande normale 21 et

analys�es avec le T-test de Student.

R�ESULTATS

Trente-trois de 54 patients pr�esentant des l�esions

art�erielles du membre sup�erieur ont accompli le

Page 3: Résultats cliniques et qualité de vie après traumatisme artériel du membre supérieur

Tableau I. Caract�eristiques des patients, m�ecanismes, types et localisations des l�esions, l�esions associ�ees

Bras Avant-bras Tous

Nombre de patients 9 24 33

Age (ann�ees)

M�ediane 31 35 34

Extremes 10-69 14-75 10-75

Genre

Homme 7 18 25

Femme 2 6 8

Suivi (mois) 45 41 42

Extremes 6-88 6-96 6-96

M�ecanisme l�esionnel

P�en�etrant

Coupure 0 23 23 (70%)

Ecrasement

Accident de la voie publique 4 0 4 (12%)

Contusion 1 1 2 (6%)

Autres l�esions d’�ecrasement 4 0 4 (12%)

Localisation des l�esions Art�ere axillaire, 1 (3%) Art�ere ulnaire, 24 (73%)

Art�ere brachiale, 8 (24%) Art�ere radiale, 8 (24%)

Art�eres ulnaires et radiales,

7 (21%)

L�esions isol�ees

Vasculaire 0 1 1 (3%)

L�esions associ�ees

Orthop�edique seule 1 4 5 (15%)

Nerveuse seule 1 2 3 (9%)

Orthop�edique et nerveuse 7 17 24 (72%)

Traumatisme s�ev�ere des tissus mous 3 3 6 (18%)

Polytraumatisme 5 0 5 (15%)

Vol. 23, No. 3, 2009 R�esultats et QdV apr�es traumatisme art�eriel du membre sup�erieur 341

suivi de cette �etude. Leurs donn�ees �etaient utilis�ees

pour l’analyse statistique. Selon l’age, le genre, le

m�ecanisme, la localisation, et les caract�eristiques

des l�esions, il n’y avait aucune diff�erence statistique-

ment significative dans le groupe de patients qui

n’avait pas accompli le suivi.

Vingt-quatre patients avaient des l�esions art�erielles�a l’avant-bras (art�ere radiale, art�ere ulnaire) et neuf

au bras (art�ere brachiale, art�ere axillaire, art�ere

sous-claviaire). Dans 32 cas (97%), l’art�ere impliqu�ee�etait sectionn�ee ; dans un cas (3%), on a observ�e une

dissection traumatique avec thrombose. Le Tableau I

montre les donn�ees �epid�emiologiques et les types

sp�ecifiques de l�esions art�erielles. Huit patients (24%)

ont eu au moins une l�esion concomitante �a distance

du membre affect�e, dont cinq (15%) ont �et�e class�es

comme polytraumatis�es.23

Le diagnostic des l�esions art�eriels �etait fait clini-

quement et par �echodoppler dans 29 (88%) des 33

patients. Chez quatre patients, l’angiographie

num�erique intra-art�erielle de soustraction �etait

r�ealis�ee. Toutes les angiographies �etaient positives

pour des l�esions art�erielles, montrant l’interruption

de l’art�ere ou une extravasation.

La r�eparation art�erielle incluait la suture directe

dans 20 cas et la reconstruction par interposition

de veine saph�ene autologue dans 12 cas. Pour un

patient, les l�esions art�erielles d’�ecrasement avaient

caus�e une dissection avec occlusion thrombotique

de l’art�ere. Dans ce cas pr�ecis, le flap intimal a �et�er�es�equ�e et, apr�es thrombectomie, le vaisseau a �et�eferm�e par un patch veineux. L’angiographie per-

op�eratoire sur table �etait r�ealis�ee apr�es la r�eparation

dans tous les cas.

Dans 27 (81%) des 33 patients, on pouvait obser-

ver des l�esions nerveuses concomitantes du meme

membre. Trois patients pr�esentant des l�esions vas-

culaires au bras avaient une l�esion du plexus

brachiale. Trois patients de plus avaient des contu-

sions graves du nerf m�edian ou du nerf radial. Le

plus souvent, le nerf ulnaire seul �etait sectionn�e(8/33, 24%). Beaucoup de patients (9/33, 28%)

avaient des l�esions combin�ees de deux nerfs ou

plus. Dans 22 sur 27 patients (82%) pr�esentant

des l�esions nerveuses, une suture primaire des

nerfs l�es�es �etait r�ealis�ee; Trois patients de plus

encore (9%) ont recu une greffe de nerf sural

d’interposition.

Page 4: Résultats cliniques et qualité de vie après traumatisme artériel du membre supérieur

Tableau II. Types et localisations des l�esions :

influence sur les r�esultats �a long terme

Fonction normale/d�eficit fonctionnelmod�er�e

D�eficitfonctionnels�ev�ere

Bras (n¼ 9)

V isol�ee 0 0

V + O 0 1

V + N 1 0

V + O + N 3 4

Avant-bras (n¼ 24)

V isol�ee 1 0

V + O 4 0

V + N 1 1

V + O + N 7 10

Tous

L’un ou l’autre sans N 5 1 (17%)

L’un ou l’autre avec du N 12 15* (56%)

V, l�esions vasculaires ; O, l�esions orthop�ediques ; N, l�esions

nerveuses.

*non significatif ( p¼ 0,085).

Tableau III. Moments des apon�evrotomies et

r�esultats �a long terme

Apon�evrotomies

Fonction normale/d�eficit fonctionnelmod�er�e

D�eficitfonctionnels�ev�ere

Pendant l’op�eration

initiale

0 3

>6 heures apr�es

l’op�eration initiale

2 1

Tableau IV. R�esultats �a long terme avec fonction

normale/d�eficit fonctionnel mod�er�e ou d�eficit

fonctionnel s�ev�ere : diff�erences des scores de

DASH

R�esultats NombreScore m�ediande DASH

Fonction normale/d�eficit

fonctionnel mod�er�e17 11,81

D�eficit fonctionnel s�ev�ere 16 35,82*

Tous 33 24,18

*significatif ( p¼ 0,002).

342 Topel et al. Annales de chirurgie vasculaire

Sur les 33 patients, 29 (87%) avaient des l�esions

orthop�ediques concomitantes du meme membre,

dont seulement cinq (15%) �etaient les l�esions

isol�ees. Plus de la moiti�e des patients (17/33) �etaient

initialement trait�es par fixation externe.

Aucun des patients qui avaient �et�e bless�es �al’avant-bras n’a eu besoin d’apon�evrotomie. Parmi

les neuf patients pr�esentant des l�esions au bras, trois

ont subi des apon�evrotomies de l’avant-bras pen-

dant l’op�eration initiale alors qu’ils pr�esentaient

des signes cliniques de syndrome de loge par

isch�emie prolong�ee. Pour trois patients de plus, des

apon�evrotomies ont du etre r�ealis�ees entre 6 et 8

heures apr�es l’op�eration initiale, en raison de signes

cliniques de syndrome de loge.

Les r�esultats li�es au type de l�esion sont montr�es

dans le tableau II. Seulement un sur six patients

(17%) sans l�esions concomitantes nerveuse a

pr�esent�e un d�eficit fonctionnel s�ev�ere �a cours et �along terme, alors que dans le groupe de patients

pr�esentant des l�esions neurologiques plus de la

moiti�e (56%) avaient des d�eficits fonctionnels gra-

ves. N�eanmoins, la diff�erence n’�etait pas statisti-

quement significative ( p¼ 0,085).

La majorit�e des patients subissant des apon�evro-

tomies avaient des d�eficits fonctionnels graves.

Tous les patients chez qui des apon�evrotomies�etaient n�ecessaires pendant l’op�eration initiale se

sont pr�esent�es avec des d�eficits fonctionnels graves

au cours du suivi. Parmi les patients chez qui le syn-

drome de loge �etait apparu apr�es l’op�eration initiale

et les apon�evrotomies avaient �et�e faites entre 6 et 8

heures apr�es la fin de l’op�eration initiale, deux ont

tr�es bien r�ecup�er�e (Tableau III).

Le tableau IV illustre la relation entre les r�esultats

cliniques et le score de DASH. Une corr�elation forte

entre l’�evaluation clinique des r�esultats fonctionnels

et le score de DASH a pu etre trouv�ee. Le SF-36 a

huit �echelles qui servent de mesures �a la sant�ementale et physique. On ne pouvait seulement

observer une corr�elation significative entre les

r�esultats cliniques et les valeurs de l’�echelle SF-36

Fonction Physique et Role-Physique (Tableau V).

Compar�e aux scores SF-36 moyens de la population

Allemande normale, le groupe de cette �etude

pr�esentait des scores sensiblement r�eduits sur

l’�echelle Role-Physique (Tableau VI).

DISCUSSION

L’incidence du traumatisme art�eriel de membre

sup�erieur est faible.2,10,24-27 Au cours de la p�eriode

de l’�etude de 93 mois, 54 patients pr�esentant des

l�esions vasculaires du membre sup�erieur ont �et�etrait�es �a notre centre. Trois patients sont morts, un

de l�esions concomitantes graves pendant le s�ejour

hospitalier et deux pour d’autres raisons au cours du

suivi. Un patient a du etre amput�e, et il a �et�e exclu de

l’analyse. Trente-trois patients (63%) pouvaient

etre contact�es pour le suivi (Fig. 1). La distribution

Page 5: Résultats cliniques et qualité de vie après traumatisme artériel du membre supérieur

Tableau V. R�esultats �a long terme avec fonction normale/d�eficit fonctionnel mod�er�e ou d�eficit

fonctionnel s�ev�ere : diff�erences dans les �echelles SF-36

Module SF-36 R�esultats Scores m�edians p

Fonctionnement physique Fonction normale/d�eficit fonctionnel mod�er�e 93,8 0,002*

D�eficit fonctionnel s�ev�ere 66,4

Role-Physique Fonction normale/d�eficit fonctionnel mod�er�e 82,8 0,004*

D�eficit fonctionnel s�ev�ere 57,3

Douleur corporelle Fonction normale/d�eficit fonctionnel mod�er�e 80,2 0,779

D�eficit fonctionnel s�ev�ere 72,8

Sant�e g�en�erale Fonction normale/d�eficit fonctionnel mod�er�e 82,9 0,188

D�eficit fonctionnel s�ev�ere 68,8

Vitalit�e Fonction normale/d�eficit fonctionnel mod�er�e 64,4 0,362

D�eficit fonctionnel s�ev�ere 56,1

Fonctionnement social Fonction normale/d�eficit fonctionnel mod�er�e 95,3 0,117

D�eficit fonctionnel s�ev�ere 79,4

Role �emotif Fonction normale/d�eficit fonctionnel mod�er�e 93,8 0,099

D�eficit fonctionnel s�ev�ere 66,6

Sant�e mentale Fonction normale/d�eficit fonctionnel mod�er�e 78,4 0,141

D�eficit fonctionnel s�ev�ere 68,0

*significatif ( p< 0,05).

Vol. 23, No. 3, 2009 R�esultats et QdV apr�es traumatisme art�eriel du membre sup�erieur 343

d’age et de genre correspondent aux donn�ees des

autres auteurs (Tableau I).3,26-29

Diagnostic

Le diagnostic de l�esions art�erielles pouvait etre fait

dans la majorit�e des cas (29/33, 88%) par l’examen

clinique et l’�echodoppler. Seulement chez quatre

patients qui se sont pr�esent�es avec des signes discrets

de l�esion art�erielle, par exemple, un h�ematome, une

paleur, ou un temps de recoloration capillaire lent,

une angiographie a �et�e obtenue et a confirm�e les

l�esions art�erielles suspect�ees. Le diagnostic de l�esion

art�erielle peut etre fait sans angiographie dans la

plupart des patients. Seulement si les l�esions ou le

site des l�esions sont peu �evidents, l’angiographie

peut etre utile pour des patients stables.25, 30-32

Nous avons r�ealis�e des angiographies perop�eratoires

de controle de toutes les reconstructions pour

exclure des erreurs techniques ou des l�esions

occult�ees.

Reconstruction art�erielle

Au moment du suivi, toutes les reconstructions

art�erielles �etaient perm�eables. Il n’y avait eu aucune

r�evision ou r�e-intervention. Aucun des patients n’a

montr�e de signe clinique d’isch�emie, au repos ou �al’effort. Ces donn�ees soutiennent les r�esultats

d’autres auteurs.32,33 Dans tous les cas ou une

anastomose directe primaire n’a pu etre faite faci-

lement sans tension ou ou le vaisseau pr�esentait des

l�esions sur un long segment, nous avons r�es�equ�e le

segment affect�e et reconstruit le vaisseau avec une

greffe veineuse d’interposition. D’autres auteurs

favorisent cette approche.32,34,35

M�ecanisme des l�esions et l�esions

concomitantes

Dans la majorit�e de patients (24/33, 73%), les

art�eres de l’avant-bras �etaient affect�ees. Comme

dans d’autres �etudes, 1,10,25,33,36,37 la cause la plus

commune de l�esion �a l’avant-bras �etaient la coupure

(23/24, 96%) ; au bras seules des l�esions

d’�ecrasement se sont produites (Tableau I). Dans les

soci�et�es avec une incidence plus �elev�ee de blessure

par balle et de blessure par coup, la proportion de

l�esions p�en�etrante vasculaire au bras est beaucoup

plus importante.2,10,25,38 En raison du m�ecanisme

des l�esions au bras, la pr�edominance de l�esions

nerveuses et orthop�ediques associ�ees est �elev�ee dans

cette s�erie : tous les patients avaient des l�esions

orthop�ediques ou nerveuses concomitantes ; sept

patients (7/9, 78%) se sont pr�esent�es avec un trau-

matisme orthop�edique et nerveux combin�e. Une

proportion significative de patients pr�esentant des

lac�erations �a l’avant-bras et des l�esions art�erielles

avait �egalement des l�esions nerveuses et/ou

orthop�ediques concomitantes (Tableau I). On sait

que l’importance de ces dommages concomitants

affecte les r�esultats �a court et long terme dans cette

population.39-42 Dans notre groupe �etudi�e, seule-

ment un sur six patients (17%) sans l�esion nerveuse

concomitante a pr�esent�e un d�eficit fonctionnel

grave dans le suivi �a long terme. Parmi les patients

Page 6: Résultats cliniques et qualité de vie après traumatisme artériel du membre supérieur

Tableau VI. Comparaison des scores SF-36

moyens du groupe �etudi�e et de la population

normale en bonne sant�e

Scores SF-36 moyens

EchellePopulationnormale Groupe �etudi�e p

Fonctionnement

physique

85,47 ± 20,34 79,66 ± 24,06 n.s.

Role-Physique 82,37 ± 32,38 69,69 ± 38,91 0,008

Douleur corporelle 67,46 ± 25,63 76,42 ± 31,85 n.s.

Sant�e g�en�erale 66,42 ± 18,14 75,64 ± 22,72 n.s.

Vitalit�e 60,07 ± 17,64 60,10 ± 22,04 n.s.

Fonctionnement

social

86,43 ± 19,72 87,12 ± 22,85 n.s.

Role-�Emotif 89,16 ± 26,42 79,79 ± 37,21 n.s.

Sant�e mentale 72,52 ± 16,41 73,03 ± 18,20 n.s.

n.s., non significatif ( p> 0,05).

344 Topel et al. Annales de chirurgie vasculaire

pr�esentant des l�esions nerveuses concomitantes, les

r�esultats fonctionnels �etaient beaucoup plus mau-

vais ; plus de la moiti�e des patients (56%) ont eu des

d�eficits fonctionnels graves. Bien que la diff�erence

semble etre �evidente, elle n’est pas statistiquement

significative ( p¼ 0,085). N�eanmoins, nos donn�ees

prouvent que chez ces patients, la pr�edominance des

l�esions nerveuses a une influence bien plus impor-

tante sur les r�esultats �a long terme que les l�esions

art�erielles elles-memes.

Les patients ayant subi des apon�evrotomies pen-

dant la proc�edure chirurgicale initiale ont eu un

plus mauvais r�etablissement fonctionnel que ceux

qui ont subi des apon�evrotomies dans un deuxi�eme

temps (Tableau III). Dans ce contexte, l’indication �ades apon�evrotomies primaires est un marqueur

secondaire de la s�ev�erit�e des l�esions tissulaires exi-

stantes, avant l’intervention chirurgicale elle-meme

provoqu�ee par le traumatisme ou l’isch�emie

prolong�ee.

Deux chirurgiens vasculaires (I.T., K.P.) ont�evalu�e les r�esultats fonctionnels de nos patients

par entrevue et examen clinique. Selon les r�esultats

cliniques, les patients �etaient affect�es dans un

groupe sans ou avec un d�eficit fonctionnel mod�er�eou dans un groupe avec un d�eficit fonctionnel grave

(Tableau II). En plus, le score de DASH et le SF-36

ont �et�e collect�es. Suivant les indications du tableau

IV, l’�evaluation clinique des r�esultats fonctionnels a�et�e fortement corr�el�ee avec les scores moyens de

DASH. Ainsi, nous concluons que le score de DASH

est un instrument utile pour objectiver les r�esultats

fonctionnels chez les patients pr�esentant des l�esions

art�erielles du membre sup�erieur.

Suivant les indications du tableau V, une

corr�elation statistiquement significative entre la

s�ev�erit�e du d�eficit fonctionnel �a l’examen m�edical et

le score SF-36 m�edian a �et�e trouv�ee dans l’�echelle

Fonction Physique et Role-Physique. Dans toutes les

autres �echelles, le score SF-36 moyens des patients

pr�esentant un d�eficit fonctionnel grave �etait

g�en�eralement inf�erieur dans le groupe avec la

fonction normale ou d�eficits mod�er�e, mais les

donn�ees ne se sont pas corr�el�ees de mani�ere signi-

ficative avec les r�esultats fonctionnels. Les donn�ees

prouvent que les d�eficits fonctionnels graves apr�es

l�esions vasculaires du membre sup�erieur ont une

influence significative sur le QdVRS physique. Un

impact significatif sur l’�etat de sant�e mentale n’a pas

pu etre v�erifi�e. Nous avons compar�e le score SF-36

moyen de notre population d’�etude aux valeurs

standard d’une population Allemande en bonne

sant�e. Suivant les indications du tableau VI, le score

moyen de l’�echelle Role-Physique �etait sensi-

blement inf�erieur comme pr�evu apr�es des l�esions

sans ou avec un d�eficit fonctionnel mod�er�e du

membre sup�erieur que dans la population en bonne

sant�e. Il n’y avait aucune diff�erence statistiquement

significative dans les autres �echelles de mesure.

Nous concluons que le DASH ainsi que le score

SF-36 peuvent mesurer des handicaps physiques et

fonctionnels apr�es des l�esions art�erielles du membre

sup�erieur. Il existe une corr�elation forte entre

l’�evaluation clinique des r�esultats et les scores des

deux questionnaires. Notre hypoth�ese que le SF-

36 pourrait etre employ�e pour d�epeindre l’influence

des d�eficits fonctionnels sur d’autres champs de la

vie quotidienne n’a pas �et�e confirm�ee.

CONCLUSION

Le traumatisme vasculaire du membre sup�erieur est

presque toujours associ�e �a des l�esions orthop�ediques

et/ou nerveuses concomitantes graves. Par

cons�equent, une approche pluridisciplinaire est

essentielle pour son traitement. �Evidemment,

l’implication du plexus brachial et les nerfs

p�eriph�eriques du membre sup�erieur est un facteur

pr�edictif de mauvais r�esultats fonctionnels �a long

terme. Le traumatisme par �ecrasement et le besoin

d’apon�evrotomies imm�ediates sont d’autres mar-

queurs de r�etablissement fonctionnel difficile. Les

scores DASH et SF-36 sont des instruments utiles

pour mesurer les r�esultats fonctionnels �a long terme.

Les limites de cette �etude, dont surtout le petit

nombre de patients, prouvent que nous avons

encore besoin d’�etudes prospectives comprenant

des syst�emes d’�evaluation fonctionnels

pr�eop�eratoires et postop�eratoires pour d�eterminer

les r�esultats �a long terme de ces patients.

Page 7: Résultats cliniques et qualité de vie après traumatisme artériel du membre supérieur

Vol. 23, No. 3, 2009 R�esultats et QdV apr�es traumatisme art�eriel du membre sup�erieur 345

Nous remercions Prof. M. Koller (centre d’�etudes

cliniques, centre m�edical universitaire de Ratis-

bonne), Prof. J. Marienhagen (d�epartement de

m�edecine nucl�eaire, centre m�edical universitaire

de Ratisbonne), et Dr. K. Thelen (d�epartement de

chirurgie, centre m�edical universitaire de Ratis-

bonne) pour leur aide avec l’analyse statistique et

l’interpr�etation.

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