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« Si la mémoire collective est essentiellement une reconstruction du passé, si elle adapte l’image des faits anciens aux croyances et aux besoins du présent, alors la connaissance de ce qui était à l’origine est secondaire, sinon tout à fait inutile » Maurice Halbwachs, sociologue de la mémoire. Thème 1 - Le rapport des sociétés à leur passé LEÇON 1 Les mémoires, lecture historique : L’historien et les mémoires de la seconde guerre mondiale en France. La mémoire individuelle ou collective relève de la subjectivité à la différence du travail de l’historien qui porte un regard critique pour tendre vers l’objectivité scientifique. Clio est fille de Mnémosyne… Problématique : Comment les historiens ont-ils mis en évidence l’évolution des mémoires du conflit sur la scène publique ? En quoi le contexte d’élaboration des mémoires les a-t-il déterminées ? →1945 : le triomphe du résistancialisme (une construction des gaullistes et des communistes), une mémoire officielle sélective qui occulte Vichy et la collaboration ainsi que le génocide des juifs.. Contexte : France libérée, nécessité de la réconciliation. →Années 1970 : la mémoire revisitéeLe chagrin et la pitié » de Marcel Ophüls en 1971, « La France de Vichy » de Robert Paxton, paru en 1972, la série télévisée « Holocauste » diffusée en 1979, « Shoah » un film de Claude Lanzmann sorti en 1985, rôle de l’avocat Serge Klarsfeld. Contexte : travail de mémoire de groupes insatisfaits, négationnisme. →Années 1980-90 : le temps des procès, Klaus Barbie (1987), René Bousquet (1993, meurt assassiné avant son procès), Paul Touvier (1994), Maurice Papon (1998). Ces procès entraînent un débat sur la responsabilité de l’Etat français et une reconnaissance officielle (discours de J.Chirac en 1995 sur la responsabilité de la France dans la déportation des juifs). Contexte : montée de l’extrême droite. Débat autour des lois mémorielles qui imposent une lecture officielle de certains événements historiques (loi Gayssot de 1990 qui interdit de nier le génocide des juifs pour lutter contre les négationnistes comme l’universitaire Robert Faurisson ou Maurice Bardèche). SA 2017

Thème 1 - Le rapport des sociétés à leur passé LEÇON 1 Les ...Thème 3 – Puissances et tensions dans le monde, de la fin de la Première Guerre mondiale à nos jours. LEÇON

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  • « Si la mémoire collective est essentiellement unereconstruction du passé, si elle adapte l’image des faitsanciens aux croyances et aux besoins du présent, alors laconnaissance de ce qui était à l’origine est secondaire, sinontout à fait inutile »Maurice Halbwachs, sociologue de la mémoire.

    Thème1- LerapportdessociétésàleurpasséLEÇON1

    Lesmémoires,lecturehistorique:L’historienetlesmémoiresdelasecondeguerremondialeenFrance.

    La mémoire individuelle ou collective relève de la subjectivitéà la différence du travail de l’historien qui porte un regardcritique pour tendre vers l’objectivité scientifique.

    ClioestfilledeMnémosyne…Problématique:

    Commentleshistoriensont-ilsmisenévidencel’évolutiondesmémoiresduconflitsurlascènepublique?

    Enquoilecontexted’élaborationdesmémoireslesa-t-ildéterminées?

    →1945 : le triomphe du résistancialisme (une construction des gaullistes et des communistes), une mémoire officielle sélective quiocculte Vichy et la collaboration ainsi que le génocide des juifs..Contexte : France libérée, nécessité de la réconciliation.→Années 1970 : la mémoire revisitée, « Le chagrin et la pitié » de Marcel Ophüls en 1971, « La France de Vichy » de Robert Paxton,paru en 1972, la série télévisée « Holocauste » diffusée en 1979, « Shoah » un film de Claude Lanzmann sorti en 1985, rôle de l’avocatSerge Klarsfeld.Contexte : travail de mémoire de groupes insatisfaits, négationnisme.→Années 1980-90 : le temps des procès, Klaus Barbie (1987), René Bousquet (1993, meurt assassiné avant son procès), Paul Touvier(1994), Maurice Papon (1998). Ces procès entraînent un débat sur la responsabilité de l’Etat français et une reconnaissance officielle(discours de J.Chirac en 1995 sur la responsabilité de la France dans la déportation des juifs).Contexte : montée de l’extrême droite.Débat autour des lois mémorielles qui imposent une lecture officielle de certains événements historiques (loi Gayssot de 1990 quiinterdit de nier le génocide des juifs pour lutter contre les négationnistes comme l’universitaire Robert Faurisson ou MauriceBardèche).

    SA2017

  • Thème2– Idéologies,opinionsetcroyancesenEuropeetauxEtats-Unis,delafinduXIXesiècleànosjours.

    LEÇON2Socialisme,communismeetsyndicalismeenAllemagnedepuis1875.

    Problématique:CommentlesgrandescrisesduXXesiècleetl’ampleurdeschangementsde

    sociétéont-ilsaffectélesocialismeetlemouvementouvrier?

    → Contexte : l’essor du socialisme est lié à l’industrialisation qui favorise ledéveloppement du prolétariat d’usine.1875 : congrès de Gotha, naissance du premier parti socialiste unifié (SAP) quiadopte les thèses marxistes.1891 : congrès d’Erfurt, le SPD succède au SAP et adopte une position plusréformiste sans abandonner la théorie marxiste.1892 : le SPD organise la lutte syndicale et crée la Commission générale dessyndicats allemands.1899 : révisionnisme de Bernstein (préconise l’abandon de la Révolution pour laréforme), émergence de la social-démocratie qui associe certains éléments dusocialisme réformiste à l’acceptation des règles du libéralisme.1912 : le SPD devient la première force politique d'Allemagne.→ La première guerre mondiale divise le mouvement ouvrier entre Réformistes(SPD) et révolutionnaires (KPD). A l’issue du conflit le SPD est au pouvoir etdoit faire face à l’opposition du KPD et des nationalistes (NSDAP notamment).La division des socialistes facilite la prise du pouvoir par Hitler. Fin de laRépublique démocratique de Weimar en 1933.→ L’après guerre est marquée par la division de l’Allemagne (RFA/RDA) et dumouvement ouvrier. En RDA, l'URSS impose la fusion des deux partis (SPD/KPD)en 1949. Naissance du SED : Parti Socialiste unifié d'Allemagne, d'obédienceclairement marxiste. À l'Ouest le KPD est interdit en 1956. En 1959, lors ducongrès du SPD de Bad-Godesberg, le parti abandonne officiellement ladoctrine marxiste.1989-1991 : chute du mur et fin de l’URSS, discrédit des idées socialistes dansles années 1990.

    Lesthéoriciensdusocialismeutopique:

    SaintSimon(1760-1825)RobertOwen(1771-1858)CharlesFourier(1772-1837)

    Théoriciensdusocialisme

    scientifique:KarlMarx

    (1818-1883)FriedrichEngels(1820-1895)

    Théoriciensdel’anarchisme:

    JosephProudhon(1809-1865)Bakounine(1814-1876)

    Cesdeuxmouvementsfondentla1re Internationale(1864-1875)

    Lessocialistesrévolutionnaires:KarlLiebknecht(1871-1919)

    RosaLuxemburg(1871-1919)

    Lessocialistesréformistes:

    EduardBernstein(1850-1932)

    JeanJaurès(1859-1914)

    Cesdeuxmouvementscoexistentdansla2deInternationalefondéeen1889.ScissionaprèslaRévolutionbolchéviqueenRussie.

    Lénine(1870-1924).Fondela3e

    Internationalecommunisteen1919.

    Mouvementsocialisteréformiste(2deIntern.) LéonBlum

    (1872-1950)

    SA2017

  • 1880 1910 201019001870 19901890 1920 1930 1940 19601950 1970 1980

    1875 :congrèsde Gotha,SAP1891 : congrès d’Erfurt, naissance du SPD(Sozialdemokratische Partei Deutschlands)

    1959 :congrèsduSPDde Bad-Godesberg(abandondumarxisme)

    1899:révisionnismedeBernstein,basedelasocial-démocratie

    DivisiondumouvementouvrierentreréformistesetrévolutionnairesLa guerreprovoquelaruptureentrelesdeuxcourantsduSPD(réformistesetrévolutionnaires).Naissancededeuxpartisdistincts. KommunistischeParteiDeutschlands(KPD,décembre1918)

    K.Marx

    1949:RFA/RDA 1989:chuteduMur

    1925 :SPD,congrèsdeHeidelberg(affirmationdelaligneréformiste)

    1878 :Loisantisocialistes

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  • Thème2– Idéologies,opinionsetcroyancesenEuropeetauxEtats-Unis,delafinduXIXesiècleànosjours.

    LEÇON3Lesmédiasetl’opinionpubliquedanslesgrandescrisespolitiquesenFrance

    depuislafinduXIXesiècle.Problématique:

    Commentcaractériserlesinteractionsentrelesmédiasetl’opinionpubliquedanslecadred’unrégimedémocratiquequiaconnudescrises?

    Média : moyen de communication de masse(presse écrite, radio, télévision, Internet).Crise politique : moment ou le destin politiqued’un pays peut basculer en raison de la divisionprofonde de l’opinion publique.Opinion publique : ensemble des convictions etdes valeurs plus ou moins partagées par le corpssocial. Cet avis peut évoluer sous l’action desmédia(s) qui façonnent en partie l’opinionpublique.

    → A partir de 1898, l’affaire Dreyfus largement commentée par la presse écriteen plein développement (baisse des coûts et progrès de l’alphabétisation), révèleune fracture profonde de l’opinion publique dans un contexte marqué par l’essordu nationalisme et de l’antisémitisme.Zola transforme un fait divers en véritable crise politique où s’engagent ceux quisont partisans d’un Etat de droit et qui considèrent que les droits individuelspriment sur la raison d’Etat et ceux qui par nationalisme et antisémitismecondamnent Dreyfus non pas pour ce qu’il a pu faire mais pour ce qu’il est (juifapatride et donc par essence traitre à la patrie).Zola « intellectuel » engagé devient un véritable « leader d’opinion » capable parses écrits de révéler mais aussi de façonner l’opinion publique.→ Au cours de la première guerre mondiales les médias sont au service dupouvoir politique qui les utilisent comme moyen de propagande (bourrage decrâne).→ Lors de la seconde guerre mondiale, une véritable « bataille de l’information »(guerre des ondes) oppose une presse et une radio maréchalistes et vichystes quicollaborent avec l’Allemagne nazie à une presse clandestine relais de la FranceLibre du général de Gaulle (radio Londres).→ En mai 1968, le contrôle des médias par le pouvoir gaulliste (ORTF) estfortement contesté. La télévision et la radio d’Etat souffrent d’un manque decrédibilité auprès de l’opinion publique et la presse écrite (véritable contrepouvoir) s’émancipe et se diversifie.

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  • 1900 1940 19601920 1980 20001890

    IIIeRépublique VeRépubliqueIVeRép.Vichy

    EssoretépanouissementdelapresseécriteLoide1881surlalibertédelapresse

    EssoretépanouissementdelaradioEssoretépanouissementdelatélévision

    NTIC

    AffaireDreyfus 1ère GMBourragedecrâne

    2ième GMGuerre

    desondes

    Mai1968

    Développementd’uneculturedemasseparlesonetl’image1938:Créationdel’InstitutFrançaisdel’OpinionPublique(IFOP)

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  • Thème3– Puissancesettensionsdanslemonde,delafindelaPremièreGuerremondialeànosjours.

    LEÇON4LesEtats-Unisetlemondedepuisles14pointsduprésidentWilson(janvier1918)

    Problématique:Commentlapuissanceaméricaines’est-elleaffirmée?Selonquellesmodalités?

    Au cours du XIXème siècle les Etats-Unis se sont construits contre la vieille Europe. Pourtant le 8 janvier 1918, le président démocrateWoodrow Wilson énonce devant le Congrès les 14 points qui justifient l’intervention américaine en Europe aux côtés des Alliés.Cette date marque l’émergence de la puissance américaine sur la scène mondiale.→ 1918-1941 : une grande puissance qui hésite parfois à assumer son rôle mondial (isolationnisme).- Une entrée tardive dans la première guerre mondiale (avril 1917).- 1919 : échec de l’ordre wilsonien fondé sur la SDN (isolationnisme des républicains).- Dans l’entre-deux-guerres les E-U affirment néanmoins leur puissance économique et financière (cf : impact de la crise de 1929)

    ainsi que leur puissance culturelle (soft power).→ 1945-1991 : les E-U, champions du monde occidental pendant la Guerre Froide.Contexte : un monde bipolaire (E-U vs URSS)- Les E-U organisent le « camp occidental » : réorganisation économique (Bretton Woods en 1944), plan Marshall (OECE en 1948),

    « pactomanie » (OTAN en 1949, ANZUS en 1951, OTASE en 1954, Pacte de Bagdad en 1955)→arme financière, diplomatique maisaussi technologique… course aux armements, conquêtes spatiale (21 juillet 1969 premier homme sur la Lune).

    - Conflits périphériques : guerre de Corée (1950-53), Vietnam (1963-73).- Crises : blocus de Berlin (1948-49), mur de Berlin (août 1961), crise des missiles à Cuba (octobre 1962).→ 1991 à nos jours : de l’hyperpuissance (années 1990) au déclin relatif…Contexte : années 1970 contestation de l’ordre américain (Vietnam) et montée en puissance de l’empire soviétique. Années 1980,« America is back », Ronald Reagan (président républicain) relance la guerre froide (projet IDS mars 1983).1989-1991 : effondrement des régimes communistes et fin de l’empire soviétique (incapable de fournir l’effort économique nécessaireà une nouvelle course aux armements).- E-U victorieux de la Guerre Froide : hyperpuissance qui semble vouloir assumer son rôle de gendarme du monde au service des

    Nations Unies (1991, première guerre du Golfe sous mandat de l’ONU) →multilatéralisme dans le cadre d’une gouvernancemondiale.

    - Après le 11 septembre 2001 : retour à une vision binaire du monde (E-U vs Rogues states) et à l’unilatéralisme (America first).Aujourd’hui, une puissance critiquée et confrontée à l’émergence de nouvelles puissances (Chine, Brésil…)

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  • Isolationnisme : doctrine de politique extérieure quirefuse tout engagement militaire et toute alliancecontraignante (doctrine adoptée par le président JamesMonroe en 1823 notamment concernant les affaireseuropéennes).

    Guerre Froide : conflit idéologique entre les E-U et l’URSS.Les deux puissances s’affrontent par Etats interposés(Allemagne, Corée, Vietnam). Tout affrontement directentraînerait une destruction nucléaire mutuelle (conceptde dissuasion nucléaire).

    Hyperpuissance : terme employé par H. Védrine (ministredes Affaires Etrangères de F. Mitterrand) pour désigner lesE-U après la disparition de l’URSS (25 décembre 1991)

    LEXIQUE

    JohnF.KennedyetNikitaKhrouchtchevàVienne,Autriche,

    1961Source:National

    ArchivesandRecordsAdministrationLookMagazine

    Photographe:StanleyTretick

    Slogananti-guerre,antérieuràl’attaquejaponaisesurPearl

    Harbour(7décembre1941)

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  • Thème3– Puissancesettensionsdanslemonde,delafindelaPremièreGuerremondialeànosjours.

    LEÇON5LaChineetlemondedepuis1949

    Problématique:Commentlapuissancechinoises’affirme-t-elledepuis1949?

    Selonquellesmodalités?

    Chronologie :1er janvier 1912 : fin de l’Empire mandchou etproclamation de la République.25 août 1912 : après la révolution de 1911, SunYat-sen fonde le Guomindang (parti nationalistechinois).4 mai 1919 : mouvement de protestationnationale contre le traité de Versailles(concession allemande de Tsingtao attribuée auJapon)1921 : fondation du parti communiste chinois.1927-1937 : guerre civile qui opposenationalistes (Tchang Kaï-chek successeur deSun Yat-sen) et communistes (dirigés par Mao àpartir de 1935).1938-1945 : alliance des nationalistes et descommunistes contre le Japon.1945-1949 : reprise de la guerre civile, lesnationalistes sont soutenus par les E-U.1er octobre 1949 : proclamation de laRépublique populaire de Chine par MaoZedong.1976 : mort de Mao.1979 : première ZES (créée par Deng Xiaopingdans le cadre d’une économie socialiste demarché).2001 : entrée à l’OMC de la Chine.2008 : la Chine dans le G20.

    État faible, dépecé par les puissances occidentales à la fin du XIXème siècle, la Chines’affirme aujourd’hui comme la deuxième puissance mondiale. L’adoption de l’idéologiecommuniste associée à l’ouverture économique depuis 1978 en font un État autoritairesur le plan politique et des libertés et débridé sur le plan économique.→ Construire un pays et une nation communistes :- 1949, mise en place d’un régime communiste sur le modèle soviétique.- Alliance avec l’URSS jusqu’en 1963 (aide économique, diplomatique, technique…).- Bras armé de l’URSS en Asie : guerre d’Indochine (soutien au Vietminh), guerre de

    Corée (1950-53).- Soutien des revendications tiers-mondistes (1955 : Bandung) : décolonisation et

    développement économique.- Années 1960 : rupture avec l’URSS, le maoïsme, alternative au modèle soviétique

    dans les PVD (Tanzanie, Cambodge). Mais un pays isolé sur la scène internationale.Un problème : Taïwan, où se sont réfugiés les nationalistes, seule Chine reconnue parles E-U et qui dispose d’un siège au Conseil de sécurité de l’ONU jusqu’en 1971.

    → Depuis 1976 (mort de Mao), libéralisme économique et carcan politique :- Deng Xiaoping, qui dirige la Chine à partir de 1978, introduit une série de réformes

    dans le but de redresser l’économie chinoise. L’économie socialiste de marchéassocie l’ouverture économique et le maintien d’un parti unique qui détient seul lepouvoir (absence de libertés individuelles, accès restreint à l’information…).

    - Depuis les années 1990, la Chine connaît une croissance économique sansprécédent. De pays atelier elle est devenue une économie conquérante(IDE) dotéed’une puissance financière redoutable.

    SileXXèmesiècleaétéaméricain,leXXIèmesera-t-ilceluidelaChine?SA2017

  • 1er octobre1949RépubliquePopulairedeChine

    Taïwan,refugedeTchangKaï-chek

    1955,conférencedeBandung,naissancedu

    Tiers-Monde

    URSS

    CHINE

    JAPONMongolie

    TsingtaoDengXiaoping

    en1979Nixon (présidentdesE-U)etMao en1972.

    En1971,laChineestentréeàl’ONU.

    ZESdeShenzhencrééeen1980aucontactdeHong

    Kong

    HongKongMacao

    HongKong,possessionanglaiserétrocédéeàlaChine

    en1997.Macao,possession

    portugaiserétrocédéeen1999.

    ZoneEconomiqueSpéciale (ZES):zonelittoraleproposantaux

    entreprisesétrangèresdesconditionsfavorables

    d’installation(coûtdesterrains,m-o,

    douanes,fiscalité…).

    CoréeduNord

    CoréeduSud

    Vietnam

    Cambodge

    Quelquesrepères…

    Indonésie

    Ruptureannées1960

    URSS

    SA2017

  • Thème3– Puissancesettensionsdanslemonde,delafindelaPremièreGuerremondialeànosjours.

    LEÇON6LeProcheetleMoyen-Orient,unfoyerdeconflitsdepuislafindelaPremièreGuerre

    mondiale.Problématique:

    Pourquoilestensionsetlesconflitssont-ilsaussinombreuxetvariésdanscetterégiondumondeetquelsensontlesenjeux?

    Véritable « poudrière » le Proche et le Moyen-Orient ont été le foyer de nombreux conflits depuis 1918. Des enjeux locaux (politiques,ethniques, religieux) mais aussi internationaux (hydrocarbures) expliquent ces conflits qui se sont inscrits dans un contexte mouvant :colonisation/décolonisation, guerre froide et aujourd’hui nouvel ordre mondial multipolaire.

    →Unerégioncomposite:- Sur le plan ethnique : Arabes (Péninsule arabe), Turcs (Anatolie), Perses (Iran), Kurdes (Syrie, Iran, Turquie).- Sur le plan religieux : les musulmans (majoritaires) sont divisés entre sunnites et chiites mais aussi druzes et kharidjites. Les

    chrétiens sont dispersés en onze communautés différentes, certaines catholiques - les maronites au Liban, d’autres orthodoxes - lescoptes en Égypte. Les juifs sont dispersée dans l’ensemble de la région mais ils sont majoritaires en Israël.

    Cette diversité ethnique et religieuse est potentiellement source de tensions dans une région où les frontières ont été fixées enfonction des intérêts des grandes puissances européennes entre 1918 et 1948 (mandats britanniques et français).→ De multiples tensions souvent radicalisées :- Tensions religieuses provoquant des guerres civiles (Liban, Irak, Syrie, Egypte…)- Tensions identitaires : conflits israélo-arabes et israélo-palestiniens. La naissance de l’Etat d’Israël le 14 mai 1948 a été à l’origine de

    quatre conflits israélo-arabes (1948-49, 1956-Suez, 1967-guerre des six jours, 1973-guerre du Kippour) et de nombreusesinterventions israéliennes contre l’OLP de Yasser Arafat, le Hezbollah au Liban et le Hamas aujourd'hui dans la bande de Gaza.

    → Les enjeux internationaux :- Les hydrocarbures et les détroits sont des enjeux essentiels pour les grandes puissances notamment les E-U (Accord Sykes-Picot

    1916-France/R-U, Pacte du Quincy en 1945-Arabie Saoudite/EU) qui disposent de nombreuses bases militaires et n’hésitent pas àintervenir pour assurer l’équilibre de la région et sécuriser les routes du pétrole (coups d’Etat en Iran en 1953-CIA, alliance avec lespétromonarchies, interventions en Irak en 1991 et 2003).

    Les interventions occidentales radicalisent certaines franges de la population. Théocratie en Iran en 1979 (révolution islamiquethéorisée par l’Ayatollah Khomeiny), essor de l’islamisme qui peut prendre la forme d’organisation terroristes (Ben Laden et Al Qaïda).- L’enjeu de l’eau dans une région semi-aride est aussi une source potentielle de conflit (Egypte/Soudan, Turquie/Syrie/Irak,

    Israël/Palestiniens).Les printemps arabes de 2011 suscitent plus d’inquiétudes que d’espoirs dans une région où l’islam politique s’affirme…SA2017

  • LeProcheetleMoyen-Orient Quelquesrepères…

    Turquie

    Iran(Perses)

    Irak

    Syrie

    Egypte

    Arabiesaoudite

    Jordanie

    Koweït

    Yémen

    Oman

    EAU

    Qatar

    LibanIsraël

    Bahreïn

    O.Indien

    MerRouge

    D.d’Ormuz

    D.deBabelMandeb

    C.DeSuez

    Kharidjites

    Druzes

    Coptes

    Juifs

    Sunnismemajoritaire

    Chiismemajoritaire

    Coptes Autrereligionminoritaire

    Limitemandatsfranco-britanniques1918-48

    Populationkurde

    Baseaméricaineactuelle

    Oman Anciennepossessionbritannique

    Lexique:Islamisme : mouvement politique et religieux souhaitant faire du Coran la source unique de la loi et du droit.Sionisme : mouvement fondé par Theodor Herzl à la fin du XIXème siècle qui revendique la création d’un Etat juif pour assurer la sécuritédes Juifs, en Palestine, pour des raisons historiques (royaume d’Israël fondé par David au début du premier millénaire avant J.-C).OLP : Organisation de Libération de la Palestine, mouvement fondé par Yasser Arafat (arabe palestinien) en 1969. L’organisation s’engagedans la lutte armée (terrorisme) puis, en 1993, Y. Arafat négocie avec Israël, sous l’égide des E-U, la création de l’autorité palestinienne quià terme devrait redevenir un Etat.

    MerMéditerranée

    Grecs Arméniens

    SA2017

  • PalestinePlandepartagedel’ONUen1947

    Limiteactuelledel’autoritépalestinienne

    Cisjordanie

    Gaza

    A l’issue du premier conflit israélo-arabe (1948-49), l’Etatarabe palestinien disparaît. La Cisjordanie est sous contrôlejordanien et Gaza sous contrôle égyptien.

    En 1967, après la guerre des six jours, Israël occupe laCisjordanie et Gaza (ainsi que la plateau du Golan et ledésert du Sinaï - restitué à l’Egypte après la paix signée en1979).

    En 1993, les accords d’Oslo autorisent la création del’autorité palestinienne, embryon d’un futur Etat arabepalestinien.

    Golan

    Accordsd’Oslo,13septembre1993.LePremierministreisraélienYitzhakRabinetlereprésentantdel'OLP,

    YasserArafat,entrelesdeuxleprésidentaméricainBillClinton.REUTERS/GaryHershorn/Files

    Aproposd’Israël…

    SA2017

  • Thème4– Leséchellesdegouvernementdanslemonde,delafindelasecondeguerremondialeànosjours.LEÇON7

    L’échelledel’Etat-NationGouvernerlaFrancedepuis1946:Etat,gouvernementetadministration.

    Héritagesetévolutions.

    Problématique:Commentl’Etata-t-ilredéfinisonchampetsesmoyensd’actiondepuis1946?

    De 1944 à 1946, le GPRF restaure la République (épuration des cadres vichystes, procès de Pétain, ENA, droit de vote des femmes), fonde lemodèle social français (Sécurité sociale, allocations familiales) et nationalise en 1945 : Renault, la distribution du gaz et de l'électricité, leshouillères, les grandes banques de dépôt.→Depuis1946laFranceaconnudeuxRépubliques:- La IVe République (régime parlementaire) dont l’œuvre a été considérable (reconstruction, décolonisation, CECA, CEE) mais qui, en

    raison d’un scrutin proportionnel, souffre d’un exécutif instable (24 gouvernements de 1946 à 1958).- La Ve République (régime semi-présidentiel) voulue par de Gaulle qui s’empare du pouvoir après la crise du 13 mai 1958 à Alger et qui

    impose une nouvelle Constitution. Celle-ci renforce le pouvoir exécutif et fait du président de la République le pivot des institutions (onparle de République monarchique ou de Monarchie républicaine).

    → L’œuvre de la IVe république a été largement poursuivie par la Ve République (les héritages):- L’Ecole nationale de l’Administration reste le creuset de la haute fonction publique.- La construction européenne a été approfondie (de la CEE à l’UE) malgré les hésitations de de Gaulle (émergence d’un pouvoir

    supranational auquel il s’opposait).- La décolonisation entamée sous le IVe république a été achevée avec l’indépendance de l’Afrique noire en 1960 et celle de l’Algérie en

    1962.- L’Etat reste un grand acteur de la vie économique qu’il oriente par une planification incitative (abandonnée depuis les années 1990).→ Les évolutions :- Sur le plan politique de nouvelles pratiques apparaissent (élection du PR au SU, personnalisation du pouvoir, alternance et cohabitation,

    marketing politique…). Pour éviter la cohabitation, le mandat présidentiel a été réduit de sept à cinq ans en 2000 par le président J.Chirac.

    - Sur le plan administratif, la décentralisation remet en cause la tradition centralisatrice française. Elle ajoute un nouvel échelonadministratif avec la création des régions en 1982 (loi Defferre : inscrite dans la Constitution dont l'article 1 précise « son organisation -de la République française - est décentralisée »). Les préfets n’exercent plus qu’un contrôle a posteriori sur les décisions prises par leConseil général et le Conseil régional.

    - Sur le plan économique : à partir de 1986, l’Etat se désengage en privatisant les entreprises nationalesAutotaldesinstitutionssouventcritiquéespourleuraspectmonarchiqueetunedécentralisationinachevée…SA2017

  • 1945 1960 20051955 20001950 1965 1970 1975 19851980 1990 1995 2010

    IVeRép.

    VeRép.GPRF

    2015

    1958-69 1969-74 1974-81 1981-95 1995-2007 2007-12 2012-17DeGaulle Pompidou VGE Mitterrand Chirac Sarkozy Hollande1951:CECA

    1957:CEE

    DECOLONISATION 1982:LoiDefferre

    Lexique:GPRF:GouvernementprovisoiredelaRépubliqueFrançaiseConstitution : texte fondamental qui organise la vie politique d’un pays (fixe les grands principes, les modes de scrutin, le partage despouvoirs…)Régime parlementaire : régime dans lequel l’exécutif est responsable devant le Parlement élu.Régime semi-présidentiel : variante du régime parlementaire où le Président est élu au SU et dispose de pouvoirs propres (nomination dupremier ministre, dissolution, référendum….Scrutin proportionnel : mode de scrutin où les listes de candidats présentées par les partis politiques obtiennent un nombre d’élus enfonction du pourcentage de voix obtenu.Scrutin majoritaire : mode de scrutin uninominal à deux tours où le candidat élu est celui qui obtient la majorité des voix. Il favorise lesgrandes formations politiques.Cohabitation : coexistence d’un Président de la République et d’un premier ministre opposés politiquement.Alternance : succession au pouvoir de courants politiques opposés.Pouvoir supranational : pouvoir supérieur à celui des nations (p.ex. les décisions de l’UE s’imposent à tous les Etats membres).Décentralisation : transfert aux collectivités territoriales (régions, départements…) de compétences jusqu’alors exercées par l’Etat.

    Cohabitations:Mitterrand/ChiracChirac/JospinMitterrand/Balladur

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  • Thème4– Leséchellesdegouvernementdanslemonde,delafindelasecondeguerremondialeànosjours.LEÇON8

    L’échellecontinentaleLeprojetd’uneEuropepolitiquedepuislecongrèsdeLaHaye(1948).

    Problématique:Commentleprojetd'Europepolitiquea-t-ilévoluédepuis1948?

    L’Union Européenne compte 28 États. Elle constitue l’association régionale la plus intégrée. Pourtant, alors que sur le plan économique, elle aconnu des avancées importantes, sur le plan politique, elle demeure encore un projet.→De 1948 à 1954, premières tentatives pour mettre en place une Europe politique :- Un projet déjà ancien, Napoléon ou Victor Hugo évoquaient déjà les Etats-Unis d’Europe.- Si la guerre n’a pas permis d’unifier l’Europe (Europe napoléonienne ou Europe nazie), la paix semble, en 1945, un moment plus propice à

    l’établissement d’un projet européen fondé sur la démocratie et les valeurs humanistes.- Le R.U et les E-U sont favorables à un tel projet pour endiguer la progression du communisme en Europe. L’aide du plan Marshall est

    conditionnée à la mise en place d’une organisation commune créée en 1948 : l’OECE (Organisation Européenne de CoopérationEconomique).

    - En 1948, le congrès de La Haye, organisé par l’Union des fédéralistes Européen, donne naissance en 1949 au Conseil de l’Europe qui siègeà Strasbourg. Cependant le congrès ne permet pas de définir un véritable projet politique. En 1954, la France rejette le projet d’uneCommunauté Européenne de Défense (CED) en raison de l’opposition des gaullistes et des communistes qui craignent le réarmement del’Allemagne.

    →De 1955 à 1986, construction d’une Europe économique, prémices d’une Europe politique :- Dès 1950, l’idée de construire une Europe économique avant une Europe politique est lancée par Robert Schuman et Jean Monnet, les

    pères français de la construction européenne. L’idée est de créer une union de fait en mettant en commun les productions de charbon etd’acier de la France, de l’Allemagne et du Benelux. En 1951 naît la première communauté européenne : la CECA (Communauté européennedu Charbon et de l’Acier).

    - En 1957, le traité de Rome fonde la CEE (Communauté Economique Européenne)qui créée une Union douanière. Des institutionseuropéennes sont créées : Conseil européen, Conseil des ministres, Cour de Justice, Commission, Parlement au rôle consultatif (membresélus au SU en 1979) qui préfigurent une Europe politique. Mais toutes les décisions doivent être prise à l’unanimité (volonté gaullienne).

    →À partir de 1986, la relance du projet politique.- l’Acte Unique Européen de 1986 (Jacques Delors), marque une étape importante vers l’approfondissement d’une union politique : traité de

    Maastricht crée l’UE en 1992, espace Schengen en 1997, euro en 2002. Mais échec du projet de « Constitution européenne » en 2005.- Quelle Europe politique construire ? : une Europe fédérale (sur le modèle étasunien), une Europe souverainiste (les Etats conservent leur

    souveraineté). Aujourd’hui l’Europe est passée au sein du Conseil européen du principe de l’unanimité au vote à lamajorité qualifiée et auprincipe de subsidiarité (traité de Lisbonne de 2007), elle est donc une institution intergouvernementale, voie médiane entre les partisansdu fédéralisme et du souverainisme.

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  • Conseileuropéen (1974)Grandesorientationsetimpulsionspolitiques

    Commissioneuropéenne

    ParlementeuropéenAvisoucodécisionsuivantlessujetsAdoptelebudget

    Conseildel’Unioneuropéenne(ministres)Adoptelesloisseulouen

    coopérationavecleParlement

    ConseilEconomiqueetSocial

    Donneunavis

    ComitédesrégionsDonneunavis

    Exécuteleslois

    Proposelestextesdeloisetlesactionscommunes

    L’architecture institutionnelle de l’UEest fixée par le traité de Lisbonneadopté par le Conseil Européen en2007.

    Actuellement l’élaboration desrèglements et des directiveseuropéennes se fait conjointemententre la Commission, le Parlement et leConseil de l’UE (codécision).

    Le rôle initialement consultatif duParlement européen (donc peudémocratique) a évolué depuis 1957.Aujourd’hui il vote le budget, donne saconfiance à la Commission et codirigel’élaboration des textes législatifs.

    Présidentdel’UE

    Hautreprésentantdel’Unionpourlesaffairesétrangèreset

    lapolitiquedesécurité

    Lexique :Fédéralisme : idée d’associer plusieurs Etats soumis à un gouvernement commun. Le niveau fédéral est supranational.Souverainisme : refus d’un pouvoir supranational. Chaque État adopte ou non les décisions prises au niveau européen.Supranationalité : idée d’un pouvoir supérieur aux États et qui s’impose à eux.Principe de subsidiarité : il s’applique quand l'action de l’UE apparaît comme plus efficace qu'une action menée par une instance pluslocale et … inversement.Majorité qualifiée : au sein du Conseil européen elle est fixée à 73,9% des voix dont chaque pays dispose en fonction de son poidsdémographique.Approfondissement : poursuivre le processus d’intégration politique et économique.Elargissement : accueil de nouveaux États qui répondent aux critères politiques (régime démocratique) et économiques (maîtrise del’inflation, de la dette et du déficit public) décidés par l’UE. Pays candidats actuels : Islande (?), Turquie, Macédoine, Monténégro, Serbie.

    Lesinstitutionseuropéennes

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  • Thème4– Leséchellesdegouvernementdanslemonde,delafindelasecondeguerremondialeànosjours.LEÇON9

    L’échellemondialeLagouvernanceéconomiquemondialedepuis1944.

    Problématique:Commentlagouvernanceéconomiquemondialea-t-elleévoluédepuis1944?

    Quelsenontétélesacteursetlesenjeux?

    En 1944, l’idée d’une gouvernance économique mondiale semble, aux yeux de certains économistes comme J.M. Keynes, un élémentnécessaire pour garantir la paix.Depuis 1944, trois périodes se distinguent :→ De 1944 à 1971 : le système de Bretton Woods- A Bretton Woods (22 juillet 1944) il s’agit de garantir la paix future en fondant un nouvel ordre économique international avec comme

    pivot les E-U. Toutes les monnaies ont un change fixe par rapport au dollar, seule monnaie convertible en or (35$ l’once). Pour contrôler labonne santé du système et garantir sa stabilité, le Fond Monétaire International est créé ainsi qu’une Banque internationale pour laReconstruction et le Développement (BIRD).

    - En 1947, les accords du GATT sont signés. L’objectif est de libéraliser les échanges en faisant baisser les droits de douane et appliquer àtous les produits et à toutes les entreprises les mêmes conditions quelle que soit leur origine.

    - Une telle organisation favorise outrancièrement l’économie américaine et provoque de vives contestations au sein du Bloc de l’Est et despays du Tiers-monde mal préparés au libéralisme économique. Ces derniers forment le groupe des 77 à l’ONU pour défendre les intérêtsdes pays du Tiers-monde.

    - Dès les années soixante le système de Bretton Woods se fissure en raison de la demande émise par certains États de convertir leursréserves de dollars en or (France, Allemagne) par crainte d’une inflation de la monnaie américaine et donc d’une éventuelle dévaluation.

    → De 1971 à 1991, un système économique dérégulé- Le 15 août 1971, le président américain R. Nixon met fin à la libre convertibilité du dollar en or et à la parité fixe des monnaies. C’est la fin

    du système de Bretton Woods. Décision unilatérale qui déstabilise l’économie…- Les deux chocs pétroliers de 1973 et 1979 (forte augmentation du prix du pétrole) accentuent la crise économique.- Les pays du Tiers-monde s’endettent ce qui freine encore plus leur développement économique. Dépendants de l’aide du FMI, ils doivent

    s’engager dans des réformes de structure qui plongent les populations dans la misère.- Dans les années 1980, les États se désengagent de la gouvernance économique (doctrine néolibérale)→ Depuis 1991, l’accélération du processus de mondialisation- Avec la fin de la Guerre froide le système économique libéral n’a plus de contre-modèle. De nouveaux acteurs (OMC, marchés financiers,

    fonds d’investissement, banques, FTN, agences de notation) régulent le système mais au profit d’intérêts privés. Les État tentent derésister en organisant des groupes informels (G8 puis G20) ou en s’organisant à l’échelle continentale (UE, ALENA).

    - La profondeur de la crise de 2007-08 a démontré la nécessité d’une régulation étatique (contrôle des banque et des paradis fiscaux)voulue par les opinions publiques (Mouvement des Indignés, Occupy Wall Street) mais elle peine à se mettre en place…

    SA2017

  • La notion de gouvernance mondiale : dans le contexte de la mondialisation, lagouvernance mondiale ne signifie pas la mise en place d'un gouvernementmondial sur le modèle des États mais la mise en place de réglementations à lahauteur des défis économiques (économie mondialisée) et environnementaux(réchauffement climatique…).

    LesE-Udétiennent80%dustockd’ormondialen1945.

    Seulledollarestconvertibleenor

    35$l’once(28,35g)d’or.

    Parité(valeur)fixedesmonnaiesparrapportaudollar.Possibilitéd’échangerles

    dollarsenor.

    Le système de Bretton WoodsPour que le système fonctionne, la masse monétaire (dollars en circulation) nedoit pas excéder la valeur du stock d’or.S’il y a trop de dollars en circulation (c’est le cas dans les années soixante enraison de la guerre du Vietnam et de la conquête spatiale dans un contexte deGuerre froide) mécaniquement la valeur du dollar baisse (il faut plus de dollarspour une once d’or). Les États détenteurs de réserves monétaires en dollarsont donc tendance à échanger leurs dollars contre de l’or dont la valeur (endollar) augmente.A la fin des années soixante, l’inflation de dollars est telle que les E-Uabandonnent unilatéralement le système de la libre convertibilité et de laparité fixe des monnaies par rapport au dollar.

    Les accords du GATT (General Agreement on Tariffs and Trade): signés en1947 , ils prévoient une baisse générale des tarifs douaniers pour faciliter leséchanges. Le GATT a été remplacé par l’OMC en 1995.CNUCED (G77) : Conférence des nations Unies sur le Commerce et leDéveloppement, créée en 1964 à l’instigation des pays en voie dedéveloppement qui réclament un nouvel ordre économique mondial fondé surla libre disposition des ressources nationales, la mise en place d’une aide audéveloppement et la lutte contre la détérioration des termes de l’échange(baisse du prix des produits primaires - matières premières et produitsagricoles - des pays du Sud face aux produits manufacturés des pays du Nord).Réformes de structure : elles visent à réformer l’organisation économique etsociale d’un pays.

    L’annonceduPrésidentaméricainRichardNixon,le15août1971.

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