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TÉBESSA héveste (aujourd'hui Tébessa) et Lamboesis, de nos jours Lambèse, étaient autrefois relices par une voie Romaine qui traversait Mascula (actuellement Krenchela) et Tha- mugadi, le nom antique de Timgad, la perle de nos ruines Afri- caines, notre Pompéi Algérienne. Un coup d'œil sur cette pattie de la carte du département de Constantine permet de ieconstituer la route qui mettait en communication les points destinés à con- tenir les belliqueuses et turbulentes populations del'Auiès. Le ter- îitoire militaire commandé par le légat partait un peu à gauche de Philippeville, comprenait la Tunisie actuelle et redescendait au sud- ouest que les postes dont nous parlons protégaient contre les excur- sions des Barbares. Philippeville, l'antique Rusicada, possède encore de \astes citer- nes romaines utilisées par la ville moderne, de belles mosaïques, et suitout des restes de son théâtre dans lequel on a îéuni un assez grand nombie de statues foit intéressantes. Les gradins ont mal- heureusement disparu mais une grande partie des voûtes subsistent. Ce théâtre, suivant la coutume des anciens, était adossé à une col-

Tebessa Ruines

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Détail ruines romaines de Tebessa

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  • TBESSA

    hveste (aujourd'hui Tbessa) et Lamboesis, de nos jours

    Lambse, taient autrefois relices par une voie Romaine

    qui traversait Mascula (actuellement Krenchela) et Tha-

    mugadi, le nom antique de Timgad, la perle de nos ruines Afri-

    caines, notre Pompi Algrienne. Un coup d'il sur cette pattie

    de la carte du dpartement de Constantine permet de ieconstituer

    la route qui mettait en communication les points destins con-

    tenir les belliqueuses et turbulentes populations del'Auis. Le ter-

    itoire militaire command par le lgat partait un peu gauche de

    Philippeville, comprenait la Tunisie actuelle et redescendait au sud-

    ouest que les postes dont nous parlons protgaient contre les excur-

    sions des Barbares.

    Philippeville, l'antique Rusicada, possde encore de \astes citer-

    nes romaines utilises par la ville moderne, de belles mosaques,

    et suitout des restes de son thtre dans lequel on a uni un assez

    grand nombie de statues foit intressantes. Les gradins ont mal-

    heureusement disparu mais une grande partie des votes subsistent.

    Ce thtre, suivant la coutume des anciens, tait adoss une col-

  • Fine, de telle sorte que la dclivit du terrain ft utilise pour l'ta-

    blissement des degrs.

    Sans nous arrter Constantine, l'ancienne Cirta dont on con-

    nat les silhouettes pittoresques et la position hardie au-dessus des

    gorges du Roumel, nous arrivons Tbessa. Thveste, fonde sous

    Vespasien la fin du Ier sicle, fut la rsidence primitive de la

    IIP lgion Auguste, laquelle l'histoire de l'Afrique antique est si

    intimement lie.

    Ds la premire moiti du 11esicle, Thveste, alors point de jonc-

    tion de neuf voies diffrentes, fut le rempart de Rome contre les

    agressions constantes des Berbres en mme temps qu'elle tait la

    cit la plus riche de l'Afrique aprs Carthage cette poque releve

    de ses ruines. Sous Septime Svre (193-21 1), parvenue son

    apoge, elle servait d'entrept pour le commerce actifque les Romains

    entretenaient avec le centre du pays; ses environs taient d'une

    fertilit prodigieuse.

    Il ne reste pas Tbessa de nombreux vestiges de cette poque

    primitive impriale, toutefois le rgne de Caracalla nous a laiss un

    magnifique arc de triomphe quadrifons (fig. I) (c'est--dire de quatre

    faces d'gales dimensions) qui date de l'an 212 aprs J.-C. Ce monu-

    ment presque intact avec ses colonnes dtaches supportant un atti-

    que orn d'inscriptions possde encore les restes de l'un des deux

    dicules qui contenaient les statues de Caracalla et de Gta, toutes

    ses sculptures et l'amorce d'une coupole qui le couronnait. Il est

    ddi Septime Svre, Julia Domna, sa femme, et Caracalla,

    leur fils, Avec l'arc de Janus Rome, c'est le seul exemple d'arc

    antique encore debout possdant cette disposition des quatre faces

    gales, mais celui de Thveste est infiniment plus riche et plus

    intressant.

    On ne saurait douter que cet difice ait t l'ornement d'une

    des places de la ville ce fut seulement au vie sicle, lorsque l'eunu-

    que Solomon (et non Salomon, comme beaucoup d'auteurs l'cri-

  • ARC DE CARACAI.I.A

    TBKSSA

  • THfcSSA

  • vent), lieutenant et successeur de Belisaire en Afrique, releva les murs

    de Thveste alors ruine, que l'arc de Caracalla fut utilis comme

    tour de flanquement et comme poite de ville; la faade sud pro-

    longe donna le trac de l'un des cts de la citadelle bysantine,les faces Est et Ouest fuient mures et la face Nord ferme dans sa

    partie suprieure. Toutes ces maonneries de remplissage ont dis-

    paru depuis l'occupation franaise.

    En faisant abstraction des dicules qui surmontaient l'arc de triom-

    phe, sa hauteur depuis le sol jusqu' la corniche est de n mtres;c'est galement la distance qui spare deux faces opposes, non com-

    pris les saillies des colonnes. On voit donc que le noyau du monu-

    ment est un cube parfait.

    Prs de l'arc de Caracalla, dans l'intrieur de la citadelle de Solo-

    mon limitant actuellement la ville de Tbessa, on voit un temple

    corinthien dit de Minerve (fig. II), dont la date n'est pas exacte-

    ment connue, mais qui parat tre du 111esicle. Il est ttrastyle, c'est-

    -dire que sa face principale possde quatre colonnes il est aussi de

    l'espce prostyle ou n'ayant de colonnes qu' sa partie antrieure et

    pseudopiiptre, ordonnance consistant dans une range de colonnes

    engages dans les murs latraux de la cella ou sanctuaire au lieu

    d'tre isoles comme dans le priptre. Ici toutefois il y a un cas

    particulier des pilastres remplacent les demi-colonnes du pseudo-

    priptre ordinaire, comme au temple d'Hercule Cora et au tem-

    ple d'Ostie. Le sol de la cella tait autrefois 4 mtres au-dessus

    du sol extrieur, on gravissait 20 marches; actuellement le sol a t

    exhauss et nous ne voyons plus que 1 marches.

    Le temple tait autrefois enferm dans une enceinte laissant de

    chaque ct du sanctuaire un espace dcouvert de 16 mtres En

    avant, cet espace tait de 24 mtres. Le mur antrieur, encore en

    partie debout, tait dcor de pilastres sur ses deux faces et perc

    de trois portes la corniche tait seulement r m. 30 au-dessus de

    la base des colonnes du temple qui, consquemment, dominait1

  • assez le mur pour tre bien vu de la place publique sur laquelle il tait

    situ. La largeur du temple est de 9 mtres sur 14, 80 de longueur;

    la hauteur, non compris le soubassement, est de 8 m. 90, mais il

    manque le bandeau de couronnement de l'attique qui recevait, selon

    toute probabilit, un toit quatre veisants au lieu du fronton tradi-

    tionnel. La hauteut des colonnes est de 6 m. 40 et leur diamtre de

    o m. 68. Ces propoitions se rapprochent de celles piescrites par

    Vitruve et adoptes en gnral par les Romains qui ont donn de

    9 1/2 10 diamtres de hauteur leurs colonnes coiinthiennes. La

    frise qui surmonte les colonnes est d'une ornementation trs riche

    et elle est divise en compartiments ingaux; ceux de moindre

    dimension, plus saillants que les autres, sont placs dans le prolon-

    gement des colonnes et des pilastres et dcors de ttes de bliers

    ou de taureaux des sacrifices avec bandelettes ceux de plus grande

    dimension contiennent les attributs de Minerve tels que la chouette

    aux ailes dployes accompagne de deux serpents entrelacs de

    rameaux d'olivieis. La corniche est orne de canaux, de perles,

    d'oves et de denticules; elle est dpourvue de larmier.

    L'attique possde les mmes divisions que la frise les parties

    disposes au haut des ttes de blier sont de dessins diffrents dans

    les unes on a figur des guerriers arms, dans d'autres des trophes

    d'armes composs de boucliers, de haches, de casques, de cuirasses

    cailles. Les divisions intermdiaires aussi sont diversement dco-

    res celles places au-dessus des intervalles des colonnes des faces

    latrales ont des cornes d'abondance croises celles qui ornent

    le haut de la cella renferment des guirlandes entrecroises et sus-

    pendues des ros,ices dans la faade postrieure ces guirlandes sont

    spares quant l'attique de l'lvation principale, il a t refait et

    ne possde plus de sculptures.

    Ce monument est donc intressant plus d'un titre la compo-

    sition de ses parties suprieures, la suppression de l'architrave, la

    prsence de l'attique et la presque certitude de la non existence an-

  • Tl'iUESSA

    FlG. III

    RKMPARTS HYSANTINS

  • trieuie du fronton, ainsi que le caractre de ses sculptures donnent

    . cet difice une originalit remarquable.

    Nous arrivons ensuite l'enceinte de Solomon qui existe peu

    prs telle qu'elle fut tablie l'poque bysantine par ce gnial

    aprs Li destruction de Lt ville par les Maures, en 535, lors de la

    grande rvolte qui suivit le premier dpart de Blisaire cette cita-

    delle fut constiuite la hte avec tous les matriaux qui se trou-

    vaient la porte des soldats bysantins aussi voyons-nous des

    pierres portant des inscriptions ou des moulures, des chapiteaux,

    des corniches, des fts de colonnes mme utiliss, comme par exem-

    ple ceux du thtre antique de Thveste, sans qu'on ait pris la

    peine de les tailler (fig. III).

    Quatorze tours flanquent les murs dont le dveloppement est de

    1200 mtres environ, l'paisseur de 2 m. et la hauteur de 7 m.;

    (cette hauteur tait jadis de 9 mtres). Trois portes donnent accs

    aux faces Est, Sud et Nord. A l'Est, la poite Solomon tait puissam-

    ment dfendue par deux tours carres deux tages; elle dbouche

    de nos jours sur le march arabe install le long des muiailles en

    dehois de la citadelle.

    La porte Sud s'appelle porte du Cirque cause de la proximit des

    restes d'un amphithtre dont l'arne circulaire mesurait 5o mtres

    de diamtre et pouvait contenir 7000 spectateurs environ. Enfin la

    porte Nord n'est autre que l'arc de Caracalla prcdemment

    dcrit.

    A 1000 mtres de cette porte, dans la direction du Nord-Est, on

    aperoit un monument hexagonal qui prsente l'aspect d'un grand

    pidestal surmont d'une coupole. Il mesure 5 m. 70 de diamtie

    et 2 m. 50 de hauteur. Nous sommes certainement l en prsence

    d'un mausole antique que les Arabes ont couvert d'une Koubba

    blanchie la chaux en l'honneur d'un marabout du pays, Sidi Dja-

    ballali, qui il sert de spulture.

    Nous dcrirons maintenant les splendides ruines dites de la

  • Basilique qui appartiennent un monastre datant des premiers

    sicles du christianisme.

    Ce monastre, situ 460 mtres en dehors des murs de la ville,

    tait entour d'une enceinte spciale en forme de quadrilatre irr-

    gulier dont la surface ne dpassait pas 20,000 mtres carrs (100 m.

    sur 200 m. environ). Il comprenait plusieurs sries de btiments

    dont l'ensemble avait t rig sur l'emplacement et avec les dbris

    de basiliques ou de temples paens, ainsi qu'il en rsulte de la d-

    couverte de fragments trouvs dans les fouilles et enchsss dans les

    murs encore debout.

    Le monastre de Thveste, dont on doit faire remonter l'origine

    la fin du ive ou au commencement du ve sicle, nous donne des

    renseignements foit prcieux sur les dispositions des premiers mo-

    nastena chricorum dont il est le plus ancien exemple connu dans

    un etat de conselvation aussi complet. Il renfermait une basilique

    cathdrale et la demeure de l'vque situe au milieu des cellules

    rserves au clerg, selon les usages des premiers temps chrtiens

    des inscriptions tumulaires (en mosaques de marbres) des v et vil

    sicles, dcouvertes en 1870, nousprouventque lemonastre sub-

    sista pendant le rgne des Vandales (439-534)- Mais Thveste ayant

    t, comme nous l'avons vu, dtruite en 535, le couvent piscopal

    subit le mme sort et sa rdification eut lieu quatre annes aprs,

    lorsque Solomon releva la ville de ses cendres. Aprs la mort de ce

    gnral (543) et les triomphes du stratge Jean Troglita sur les

    Maures refouls au loin, l'Afrique respira et jouit de la paix pen-

    dant prs d'un sicle. Ds lors, la citadelle de Solomon n'tant plus

    suffisante contenir les populations attiies par un retour de la pros-

    prit passe, il fallut construire une nouvelle enceinte (574-579).

    Cette muraille, dont on retrou-ve de nombreux restes, s'tendait au

    Nord, l'Est et au Sud de la citadelle et tait encore distante de

    125 mtres du couvent que Solomon avait dj entour, comme

    celui de Carthage, d'une muraille continue afin qu' l'occasion cet

  • TBIJSSA

    l'iG. IV

    MONASTF.RK

    Porte d'honneur.

  • TBESSA

    I:k,. v

    MOXASTKRK 1:

    Clotre.

  • difice pt servir de forteresse avance et rsister aux attaques ven-

    tuelles de la cavalerie berbre. La nouvelle ville et le monastre ne

    furent dtruits dfinitivement que lors de l'invasion des Arabes qui,

    sous la conduite de Sidi Okba, s'emparrent de Thveste en 683

    Parmi les vques qui illustrrent le sige piscopal de l'antique

    cit, nous mentionnerons Lucius (255), qui assista au concile de

    Carthage convoqu et prsid par saint Cyprien. A cette poque ce

    sige piscopal ne faisait pas encore partie du monastre, puisque

    l'dit de Constantin, rendant la paix l'Eglise et autorisant les fon-

    dations de couvents chrtiens, ne date que de l'an 307. En 295,

    l'Eglise d'Afrique compte parmi ses martyrs saint Maximilien mis

    mort Thveste sous le consulat de Tucus et d'Anullinus. Nous

    citerons galement les noms des vques thvestins Romulus(349),

    Urbicus (411), Flix convoqu au concile de Carthage de 484, etc.

    Les ruines du monastre ont t entirement mises jour par le

    service des Beaux-Arts de 1888 189 1 elles comprennent d'abord

    une cour d'entre flanque de deux btiments de gardiens. Une

    seule porte situe vers la ville donnait accs au couvent; gauche

    on pntrait le long de l'enceinte sud un btiment d'curies;

    droite on accdait la porte d'honneur (fig. IV).

    Cette porte, aujourd'hui en paitie debout, menait une grande

    avenue dalle qui partageait l'ensemble des constructions en deux

    portions ingales et dont l'extrmit aboutissait un autre passage

    semblable au prcdent. Sur le ct Nord de l'avenue se dresse un

    beau perron conduisant l'glise prcde de son pionaos et de son

    atrium; sur le ct sud, nous voyons les restes d'un clotre (fig. V)

    dont la face du fond seule tait protge par un portique les deux

    autres taient bordes de balustrades et servaient de promenoits

    dcouverts, donnant sur le cimetire que deux alles entrecroises

    divisaient en quatre parties gales.

    A l'extrmit de la voie s'lve un vaste btiment d'curies (fig.

    VI) avec salles annexes deux tagesdestines l'emmagasinage des

  • fourrages les grands corbeaux de pierre supportaient une galerie en

    bois de circulation intrieure; les mangeoires, galement en pienc,

    sont dans un parfait tat de conservation, ainsi que les sparations

    verticales munies de trous destins recevoir les liens des chevaux

    dont le nombre pouvait tre de 80 (fig. VII). Deux autres petites

    curies situes de l'autie ct de la voie taient rserves des cour-

    siers spciaux (1).

    Le grand perron dont nous a\ons pail tait flanqu de deux

    grosses colonnes de marbre surmontes de statues ainsi que les fa-

    ces intrieures des deux passages Sud et Ouest. Des promenoirs ou

    abiis pour les religieux taient disposs de chaque ct de l'escalier,

    que dominaient deux tours leves, vritables prcurseuts des clo-

    chers futurs de la chrtient l'intiieur de ces tours nous avons

    retrouv les traces d'escaliers qui aboutissaient au premier tage de

    l'atrium et de la basilique.

    Cet atlium prcd d'un pronaos ou portique d'entre tait orn

    d'une fontaine aux ablutions (pia) n) servant la purification des

    fidles, usage adopt plus tard par les Musulmans de nos jours on

    se contente du simulacre de ces ablutions antiques en trempant ses

    doigts dans le bnitier de nos glises. Sur le flanc droit de l'atrium

    une porte conduit au baptistre, salle dont le peu d'impoitance

    tonne,mais qui a conserv sa cuve baptismale avec les degrs qu'on

    descendait pour subir l'immersion.

    Nous entions enfin dans l'glise (fig. VIII) dont la forme est celle

    des basiliques antiques avec deux bas cts, son abside demi-circu-

    laire au fond de laquelle se dressait le trne piscopal ou Cathedra,

    son autel (dont les substructions existent encore), entour par les

    chancels ou cltuies de pierre et de marbre qui l'isolaient du com-

    mun des fidles. Cette basilique, de 46 m. de longueur sur 22 111.

    (il II existe notre connaissance six autres exemples d'uvres analogues Haydra en Tunisie, dans la baie de Centorbi en Sicile, a Den-Sta, Kokanaya,Kalat-Senian et Aimah en Asie Mineuie.

  • Basilique. Gjtlicdr.ilc. \"lic du l;i Net".

    MONASTI-KI-;

    TKBESSA

    I""lG. VIII

  • TISIiSSA

    TlC. IX FTX

    MOXASTKRK

    Coilv.uix supportant b Clurptute

  • TBICSSA

  • de largeur, tait dcore magnifiquement. Nous avons retrouv tous

    les dallages en mosaques de marbres dont les dessins aussi varis que

    riches sont composs des plus vives couleurs un triple tage de

    colonnes de marbre supportait de belles consoles qui nous sont pres-

    que toutes parvenues et dont la sculpture est des plus intressantes.

    Ces consoles supportaient la charpente apparente et taient elles-m-

    mes portes par des corbeaux de moindres dimensions pntrantdans le mui (fig. IX, X, XI et XII). Des placages de marbres et des

    mosaiques d'mail ornaient les murailles et les votes de l'glise et

    de la chapelle funraire trois absides adjacentes, dont le niveau

    infrieur tait reli celui de l'glise par un escalier de treize mar-

    ches. L aussi on a trouv les fondations d'un autel, ainsi que plu-

    sieurs tombes munies d'inscriptions et un sarcophage paraissant

    dater du me sicle.

    Sur toute la longueur des bas cts, et le long du chevet de l'glise

    sont disposes, au nombre de vingt-trois, les salles qui servaient

    d'habitations aux religieux et l'evque ces cellules ont t cons-

    truites en partie avec les dbris de tombeaux romains enlevs

    l'une des glandes voies antiques qui partaient de Thveste (fig.

    XIII).

    Dans l'angle form par la chapelle funraire et par les cellules

    flanquant le bas ct est, nous avons exhum les restes d'un oratoire

    ayant la disposition d'une petite basilique avec ses collatraux et son

    abside demi-circulaire. Ce petit difice qui, selon toute apparence,

    tait une chapelle particulire spcialement affecte aux moines,

    occupaitl'intervalle de quatre des contreforts intrieurs de l'enceinte

    fortifie, lesquels supportaient un chemin de ronde en bois servant

    de communication entre les tours de dfense dont le nombre tait

    de six.

    On remarquera la position de ces tours qui n'taient saillantes

    qu' l'intrieur, comme dans nombre de forteresses Romaines et

    Bysantines d' Afrique.

  • Peut-tre, pour le cas qui nous occupe, faut-il voir dans cette

    disposition des prcautions prises dans le but de surveiller et au be-

    soin de cerner facilement les voleurs qui eussent pu se glisser parmi

    les nombreux plerins accourus des environs aux jours des grandessolennits.

  • TBESSA

    n,

    monastkri

    Cellules.