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hiver 2007-2008 Sécurité routière… Et si l’exemple venait de nos voisins ? Les pneus pour bien rouler en hiver

Sécuritéroutière… Etsil’exemple venaitdenosvoisinsespaceclient.allianz.fr/pdf/80/pm11.pdf · Pneus :bien«chaussés »pourl’hiver ! et« effetgriffe »pluspuissant–, lepneuhiveraméliorel’adhérence

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hiver 2007-2008

Sécurité routière…Et si l’exemplevenait de nos voisins ?

Les pneus pourbien rouler en hiver

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Le magazine pour assurer sur la route

www.agf.fr - www.preventionroutiere.asso.fr

Directeur de la publication: Bérangère Auguste-Dormeuil, AGF IART - 87, rue de Richelieu, 75113 Paris Cedex 02. Directeurde la rédaction:PaulineCouturier.Rédacteurenchef:NathaliePons.Comitééditorial : Jean-YvesSalaün,GuillaumePennequinetBlandineRossandpourl’Association PréventionRoutière.Réalisation: 8, ruedeLaRochefoucauld, CS30500, 75427ParisCedex09.Tél.: 0177756545.Ontparticipéà ce numéro: Delphine Boffy, Arlette Chabrol, Kamel Kheyar, Stéphane Richarte, Anaïse Viard, Loïck Virlouvet. Crédits photos: Paulus Rusyanto/Delphine Briault/Frédéric Prochasson/Thierry Planche/Mag/Hervé Rouveure/Julien Rousset/Tamara Kulikova/Galam/Gautier Willaume/Nathalie Pecqueur/Richard Villalon/Radu Razvan/Artur Divin/Gilles Paire/Andrzej Borowicz/Jean-Francois Perigois/Savenko Tatyana/Broker/Hogo/Thierry Planche/Margouillat photo/Guénhaël LeQuilliec/Spectral-Design/Mipan/IztokNoc/Tiero - Fotolia.com,Matton,Getty images, CarolineDoutre/Association Prévention Routière, GoodyearDunlop Tires France/C. Hunsicker/D.R./a commautomobile, D. R. Illustrations:Assari.

Enmatière desécurité routière,

il existe autant de politiques,d’infrastructures et deréglementations que de pays!

Cependant, alors que certainsd’entre eux font figuredemodèles, d’autresapparaissent commelesmauvais élèvesde la sécurité surla route. Alorspourquoi ne pas

se pencher davantagesur les bonnes idées de

nos voisins, commeona pu le faire avec les

carrefours giratoires,le permis à points,la zone 30, les radarsfixes… Le point enexemples sur lesbonnes pratiqueshors de nosfrontières dans ceguideoffertparAGF

et l’AssociationPrévention

Routière.

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04 � Pneus : bien «chaussés» pour l’hiver !05 � Cyclos : ce qu’il faut surveiller06 � Sécurité routière: copier sur ses voisins, c’est permis!10 � ASSR: parlons-en !12 � L’aménagement des routes influence nos comportements14 � Jeu 3/10 ans

La rédaction

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FicheConseils

L’hiver, les risques routiers sont multipliés par six. Notammenten raison de chaussées rendues glissantes par la pluie,la neige ou le verglas. Les pneus, garants de la tenue de routeet de l’efficacité du freinage, deviennent alors un élémentdéterminant de votre sécurité.

Pneus : bien «chaussés» pour l’hiver !

et «effet griffe» plus puissant –,le pneu hiver améliore l’adhérenceet le freinage par rapportà un pneu été. Et ce aussi biensur sol froid que sur sol mouillé,enneigé ou verglacé.

� Il est important d’enéquiper les quatre rouespour conserverl’équilibre du véhicule.

�L’usage de cespneus, conseilléde la mi-octobreà la mi-avril, n’estpas réglementé, nien termes de réseauroutier, ni de dates. �

�Le pneu est le seul élémentde contact entre votre véhiculeet la chaussée. Il est doncessentiel pour la tenue de routeet le freinage. Or, en dessousde 7 °C, les pneus classiquesne présentent plus d’aussibonnes performances. Mêmes’ils sont en excellent étatet même sur chaussée sèche.�C’est pourquoi, danscertains pays européens oùles hivers sont connus pourêtre rudes, les automobilistesen ont souvent deux jeux– un pour l’été, un pour l’hiver.En Suisse, en Autricheet en Allemagne, 50%des automobilistes procèdentà cet échange dès les premiersfroids. En France, nousne sommes que 7%à le faire !� Il est pourtant prouvé que,grâce à des technologiesspécifiques – gomme qui durcità des températures plus basses,lamelles plus nombreuses

Chaînes, chaussettes et pneus cloutésSur les routes très enneigées, le port de chaînes reste recommandé,voire obligatoire (vitesse maximale autorisée : 50 km/h)…mais interdit ailleurs. Autre solution sur sol enneigé :la « chaussette», plus facile à installer, mais avec une duréede vie très courte (400 km maximum). Quant aux pneus cloutés(voir visuel ci-dessus), qui sont autorisés du 11 novembre au dernierdimanche de mars, ils conservent leur intérêt sur sol verglacé.Mais la vitesse est limitée à 90 km/h même s’il n’y a pas de verglas !

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FichePratique

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Cyclos :ce qu’il fautsurveiller

et lubrification de la chaîne, etc.� Attention au débridage !Cette manipulation consisteà supprimer les éléments quibrident le moteur à 45 km/h.Le « kitage », quant à lui,consiste à remplacer une partiedumoteur ou de l’échappementpar des éléments plusperformants. Commentreconnaître un cyclo trafiqué ?Le changement de potd’échappement doit vousalerter, de même que le bruit.Pour le savoir, essayez le cyclo :s’il va au-delà de 45 km/h,c’est qu’il est débridé !Assurez-vous qu’il peuttransporter un copain (port ducasque obligatoire) : cela estmentionné sur la carte grise ousur le certificat de conformité,remis lors de l’achat.

1 À nombre de kilomètres parcourus égal.Source : Observatoire national interministérielde sécurité routière (ONISR).

� Pour conduire un cyclo, il fautavoir au moins 14 ans et êtretitulaire du Brevet de sécuritéroutière (voir p. 10-11).� Le cyclomoteur doit êtreimmatriculé dès l’achat :c’est obligatoire depuisle 1er juillet 2004.� Choisissez un casquehomologué NF (étiquetteverte) ou «E» (étiquetteeuropéenne blanche). Préférezun modèle intégral (qui protègeaussi le bas du visage) etachetez-le obligatoirement neuf.� Assurez-vous que votre adoporte également un équipementde protection complet : blouson,pantalon, chaussuresmontantes,gants en toute saison…� Vérifiez qu’il allume toujoursses feux le jour : c’est obligatoiredepuis le mois de mars.� Contrôlez régulièrementl’entretien de son cyclo :pression des pneus (au moinsune fois par mois à froid),fonctionnement de l’éclairageet des clignotants, tension

Il y a cinq foisplus d’accidentsà cyclomoteur(moins de 50 cm3)qu’en voiture 1…Voici tout ce qu’il fautsavoir pour s’assurerque votre ado respecteles règles de sécuritésur son deux-roues.

� L’assurance

est obligatoire

pour les

dommages

causés aux

autres. La vignette

doit d’ailleurs être fixée

à un endroit visible.

Mais vérifiez aussi que

les dommages corporels

de votre ado sont pris en

compte. En cas d’accident

avec un cyclo débridé ou

«kité», l’assurance ne peut

jouer que partiellement,

voire pas du tout, si

le conducteur n’a pas

déclaré à son assureur

les modifications effectuées.

Les conseilsd’AGF

Pour en savoir plus� www.priorite-vos-enfants.fr

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Repères

Allianz,35 ans de recherche sur la sécuritéCela fait 35 ans que le département automobile du centre technologiqued’Allianz 1 (AZT), situé en Allemagne près de Munich, concentre sesrecherches sur la sécurité routière afin de réduire les dommages maté-riels et les préjudices humains sur les routes. Durant toutes ces années, leschercheurs d’AZT ont réalisé des milliers de crash-tests en vue d’amélio-rer la «déformabilité » des véhicules et la sécurité des passagers en casd’accident. Adoptées par l’industrie, les recommandations d’AZT ontaidé à mettre en place des systèmes de sécurité tels que les ceintures desécurité, les airbags et les sièges pour enfants. Aujourd’hui, outre cesaspects techniques, AZT a étendu ses recherches à l’étude approfondiedu comportement des usagers, des systèmes électroniques d’aide à laconduite et de leurs effets potentiels dans la prévention des accidents.1 Groupe Allianz, l’un des principaux assureurs automobiles dans le monde.

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Copier lesbonnesidéesvenuesd’ailleurs, ce n’est pas si facilequ’on l’imagine ! La transpo-sition sur le sol national seheurte souvent à des obsta-cles contingents. Par exemple,la plupart des pays anglo-saxons font des tests de com-portementsur lesconducteurs,simples et très efficaces pourévaluer les capacités de con-duite… mais en France, ceserait contraire à notre droit.Pour autant, on ne s’est pasprivé, dansunpassé récent, des’inspirer de certaines pra-tiques initiées dans les paysvoisins, moyennant quelquesadaptations. C’est le cas dusystème du permis à points«piqué» aux Allemands, descarrefours giratoires «repris»aux Anglais1 ou de la zone 30auxHollandais.Et il rested’au-tres bonnes idéesàglaner.

Royaume-Uni :le contrôle avant toutLes Britanniques (deux foismoins de tués que chez nous)

Pourquoi chercher indéfiniment des idées nouvellesquand il suffit parfois de regarder ce qui réussit hors denos frontières ? En matière de sécurité routière, les sourcesd’inspiration ne manquent pas ! Petit tour d’horizondes bonnes pratiques à l’étranger…

La «Visionzéro» des Suédois :exemplaire!La sécurité routière estune priorité pour la Suède.Le principe: ne rien négliger.C’est le fondement del’ambitieux programme«Vision zéro» adopté àl’unanimité par le Parlementen 1997. Le pays agitsur le comportementdes conducteurs pardes campagnes d’informationvisant à les responsabiliser,par une réglementationrestrictive (vitesse maximale:110km/h, tolérance «alcool»:0,2 g par litre de sang, etc.)et par une politique répressivesans faille (radarsautomatiques nombreuxet sanctions très lourdes).Il agit sur le réseau,notamment en équipantles routes de rails deséparation pour éviterles chocs frontaux eten aménageant la voiriepour sécuriser la circulationdes différents usagers.Enfin, la Suède encouragefortement la recherchepour améliorer la relationhomme-véhicule-infrastructures. À l’originede nombreux progrèstechniques aujourd’huiadoptés par tous (siège bébédos à la route, etc.), le paysa été le précurseur del’éthylomètre antidémarragequ’il espère rendre obligatoireà partir de 2012. Et ildéveloppe le système ISA1

qui rappelle à l’ordrele conducteur qui dépassela vitesse autorisée.

1 En français, LAVIA: Limitateurs’adaptant à la vitesse autorisée.

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Sécurité routière

ne transigent pas avec lecontrôle : les conducteurssavent que s’ils ne respectentpas la règle, ils ont peu dechance d’échapper à la sanc-tion. Le territoire compteaujourd’huiprèsde6000siteséquipés de radars fixes (avecdes caméras qui «tournent»)et près de 2500 radars mo-biles pour repérer les excèsde vitesse. C’est pareil pourla conduite en état alcooli-que: les contrôles, nombreux,sont ciblés sur les lieux et lesheures à haut risque. Lespeines sont appliquées, et cerapidement.

Pays-Bas :innovation dansles infrastructuresPlacés dans le pelotonde têtedes «bons élèves » euro-péens, les Pays-Bas ne ces-sent d’innover. En matièred’aménagements routiers, ilsinvestissent beaucoup sur laqualité des routes et leuréquipement. Un des objectifsmajeurs est de réduire aumaximumlesécartsdevitesseentre les différents usagers,source d’accidents. Sur route,des panneaux à messagesvariables sont utilisés pourdonner des consignes aux

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Repères

automobilistes en fonctiondes conditions de circulation :limitations de vitesse abais-sées si nécessaire, interdic-tion pour les poids lourds dedépasser en cas de traficdense, etc. En milieu urbain,ils sont les inventeurs dedeux concepts destinés àpermettre une cohabitationapaisée entre piétons, cyclis-tes (nombreux) et automobi-listes, en ville, aujourd’huirepris un peu partout dansle monde: la «zone 30» etles « cours urbaines » (10-15 km/h).

Allemagne :le respect de la règleL’Allemagne a la réputationd’être un pays sans limita-tions de vitesse. En fait, cen’est vrai que sur quelquesportions d’autoroute.Ailleurs, des limitations devitesse existent… et sontbeaucoup mieux respectéesqu’en France. Si vous avezété piéton dans une ville alle-mande, cela n’a pas pu vouséchapper : les voitures s’ar-rêtent pour vous laisser tra-verser alors même que vous

Police de la route: lemodèle californienC’est un vieux débat : nombre d’acteurs – l’Association Prévention Routière en tête –réclament une vraie police de la route en France. C’est-à-dire un corps formé et dédiéà la route. Le modèle le plus fameux, c’est la California Highway Patrol. Particulièrementefficaces dans leurs contrôles, ses 10000 agents sont bien identifiés et acceptés parla population car ils ne se limitent pas à distribuer des procès-verbaux : ils assistentaussi les autres polices lorsqu’elles sont amenées à intervenir sur la route pourlutter contre la délinquance.

n’avez pas encore mis lepied sur la chaussée ! Unecivilité qui fait rêver… Autrepratique enviable : encoura-gés par les assureurs qui leurconsentent des avantages,les motocyclistes roulentpresque tous avec un équi-pement de sécurité optimal(combinaison de cuir, bottes,gants,casques intégraux,etc.).

Suisse :les piétonsbien traitésBien que l’allumage des feuxde jour ne soit pas obliga-toire, près de 55% des con-ducteurs suisses suivent cetterecommandationauquotidien.

Signalons par ailleurs uneinitiative intéressante desti-née à favoriser la marche àpied : la ville deGenèveamisen place un «plan de dépla-cementspiétons»qui faciliteet sécurise ces déplacements,élimine les obstacles sur lescheminements piétonnierset modère le trafic motorisédans les quartiers.

Belgique :le code de la rue,une vraie innovationLes Belges ont créé un «codede la rue » pour définir laplace de chaque usager enville, quel que soit son modede déplacement, à pied, à

vélo, à deux-roues motorisé,en voiture… Les règles desécurité reposent sur unprincipe simple : la prioritéest toujours laissée à l’usa-ger le plus faible. Entré envigueur en 2004, le code dela rue belge est aujourd’huiobservé avec attention parde nombreux pays…

Norvège : desapprentis conducteursbien formésUn programme d’éducationà la conduite très complet aété lancé depuis deux anspar le gouvernement norvé-gien pour former les futursconducteurs non seulement

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Emmanuel Renard, responsableÉducation-Formation de l’Association

Prévention Routière

à tenir un volant et interpré-ter la signalisation mais àdevenir des citoyens bieninformés des risques de laroute et responsables de leurconduite, c’est-à-dire capa-bles de gérer des situationsdifficiles (stress, conduitede nuit, fortes chutes deneige, témoins d’un acci-dent, etc.). Durée moyennede l’apprentissage complet :six à neuf mois.

Finlande :éthylomètreantidémarrageobligatoireAlors que la mortalité rou-tière en Finlande est l’unedes plus basses d’Europe, lesautorités, inquiètes de cons-tater que, dans un accidentmortel sur quatre, l’alcoolest en cause, ont décidé derendre obligatoire la posed’antidémarreurs à éthylo-mètre sur les véhicules desconducteurs alcoolisés etrécidivistes.

1 Repris car, en fait, le concept est né enFrance mais a été développé Outre-Manche.

Ce n’est donc pasun hasard si ces deux paysont un bilan routierparticulièrement bon…Une éducation routière largementintégrée dans le cursus scolaireest nécessaire pour lutter contrela violence sur les routes.Cela dit, on voit bien, à traversdes études récentes de l’OCDE(Organisation de coopération etde développement économiques)et de l’Union européenne,que ce n’est pas suffisant.

Une solide éducationroutière à l’écolene suffit donc pas ?Non. D’une part, les parents– et donc la société – ne doiventpas (par leur comportement)contredire ce que leurs enfantsapprennent en classe : c’estla fameuse exemplarité. D’autrepart, si l’on n’a pas un systèmede contrôle-sanction efficace,cela ne fonctionne pas.Les pays qui ont les meilleuresperformances misent à la fois surl’éducation et sur la répression.

Y a-t-il des payseuropéens «en pointe»sur l’éducation routière ?C’est le cas aux Pays-Bas,notamment. L’éducationroutière fait partie de l’éducationcivique que chaque enfantreçoit à raison d’une demi-heure par semaine duranttout le cycle du primaire.À la fois théoriques et pratiques,ces cours sont relayés àl’extérieur par des «parentssécurité routière» très actifset sanctionnés par un examenannuel. Par ailleurs, une majoritéd’enfants passent un examenpratique de circulationà vélo. Au Danemark aussi, oninsiste beaucoup sur l’éducationroutière : entre 6 et 17 ans,quatre cycles sont inscrits dansla scolarité. L’enseignement,assuré par un organismeindépendant, se fait sousla responsabilité d’un professeurcorrespondant Sécurité Routièredûment formé.

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Questions /Réponses

Les Attestations scolaires de sécuritéroutière (ASSR) de niveau 1 et 2 sontdes examens passés au collège. Étapesessentielles dans la formation théoriquede l’usager de la route, les ASSRsont indispensables pour conduireun cyclo et une voiture.

Et l’ASSR de niveau 2 ?L’ASSR de niveau 2 est un examen passé en classede 3e, qui complète l’ASSR de niveau 1. Elle estobligatoire pour passer le permis de conduire,quelle que soit sa catégorie, et est exigée dansle cadre de la conduite accompagnée. De plus,tout comme l’ASSR de niveau 1, elle permetd’accéder à la formation pratique du BSR.

Mon enfant est en classe de 5e et doit passer l’ASSRde niveau 1. De quoi s’agit-il ?

L’ASSR de niveau 1 est obligatoire et fait partie intégrante des programmes del’Éducation nationale. Elle permet un contrôle des acquis en matière de sécuritéroutière depuis l’entrée au collège : code de la route, situations de conduite, aptitudede l’enfant à évaluer correctement les comportements des différents usagers…L’ASSR 1 fait suite aux apprentissages du primaire validés par l’Attestation depremière éducation à la route (APER). Par ailleurs, elle constitue la partie théoriquedu BSR (Brevet de sécurité routière) : elle est nécessaire pour s’inscrire à la formationpratique qui permet de conduire un cyclo à partir de 14 ans.

En quoi consistent les épreuves ?Pour l’ASSR de niveau 1 comme pour l’ASSR de niveau 2,l’examen, qui se déroule autour du mois de mars, se présentesous la forme d’une série de séquences animées en imagesde synthèse. Celles-ci illustrent 20 questions à choixmultiples. Il faut avoir au moins 10/20 pour l’obtenir.

AASSSSRRParlons-en !

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Comment se passe la préparationaux épreuves des ASSR ?

L’ensemble des professeurs des classes de 5e et de 3e est censéparticiper à la préparation, tout au long de l’année. C’est souventl’enseignant d’histoire-géographie et d’éducation civique qui estle plus impliqué, mais on peut aborder la sécurité routière danstoutes les matières : français, mathématiques, sciences physiques…Un livret de préparation à l’ASSR est diffusé gratuitement parl’Éducation nationale: http://eduscol.education.fr/D0161/accueil.htm

Mon enfanta échoué à l’examen.Que doit-il faire ?

Tout d’abord, le repasser lors de la séancede rattrapage qui est toujours organiséeavant la fin de l’année scolaire. En cas denouvel échec ou d’oubli, les élèves peuventpasser l’ASSR de niveau 1 ou de niveau 2l’année ou les années suivantes, en en faisantla demande au chef d’établissement.

Mon fils est sorti du systèmescolaire. Peut-il passer les ASSR?

Il peut passer l’Attestation de sécurité routière (ASR)dans les Greta (Groupements d’établissements del’Éducation nationale). Dans chaque département,un Greta est habilité pour organiser les sessionsde l’examen. Le candidat s’inscrit dans le départementde son choix. L’ASR donne l’équivalence aux ASSRde niveau 1 et 2 passées au collège. Renseignez-vousd’abord auprès de l’inspection académique. La listedes Greta est disponible à l’adressewww.education.gouv.fr/fp/greta.htm

À quoi sert le Brevet de sécurité routière (BSR)?Le BSR est obligatoire pour les jeunes nés à compter du 1er janvier 1988 quiveulent conduire un cyclo (à partir de 14 ans) ou un quadricycle léger à moteur,ou voiturette (à partir de 16 ans). Il est composé d’une partie théorique – celle-ci est validée par l’ASSR de niveau 1, l’ASSR de niveau 2 ou l’ASR – et d’unepartie pratique: il s’agit de cinq heures de conduite en conditions de circulationavec unmoniteur d’auto-école. Pour cela, on peut s’inscrire dans un établissementagréé par le préfet : auto-écoles, associations socio-éducatives…

Des outils pédagogiquespour les enseignants

� Pour lapréparationauxASSR,

les comitésdépartementauxde

l’AssociationPréventionRoutière

peuventorganiserdesinterventions

danslesétablissementsscolaires

qui en font lademande.

Desanimationsautourde l’outil

«Autopsied’unaccident»,desdébats,

desateliers sontproposés.Certains

comitésproposentégalement

unepréparationauBSRàtraversdes

pistesdemaniabilitéaveccyclomoteurs.

Attention, celane remplacepas

les cinqheuresobligatoiresen

auto-écolemais c’estunbonmoyen

desensibiliser les jeunes…etde

leurmontrer l’intérêtdesuivre

une formationavecunprofessionnel

avantdese lancer sur la route.

Voir tous les outils disponiblespour les enseignants à l’adressewww.preventionroutiere.asso.fr,Espace éducation/Au collège.

Les conseilsde l’AssociationPréventionRoutière

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Le saviez-vous ?

� Sans qu’on en ait conscience,la route a une influence surnotre conduite… C’est une décou-verte relativement récente en France. Ily a une vingtaine d’années, des ingé-nieurs chargés des infrastructures rou-tières se sont aperçus que pour faireralentir les automobilistes dans un sec-teur donné, il ne suffisait pas de mettreun panneau de limitation de vitesse. Ilfallait la rendre crédible. Comment, eneffet, espérer faire respecter par le plusgrand nombre la vitesse souhaitée sitout incite à rouler deux fois plus vite ?

� Pour améliorer la sécurité,mieux vaut éviter les bellesroutes larges ! Ce paradoxe n’estévidemment pas valable sur tous lesréseaux, mais il l’est à coup sûr en zoneurbaine. Et c’est facile à comprendre :lorsque, après un panneau d’entrée de

ville, vous vous trouvez sur une voielarge et dégagée, parfois même avecdes abords encore champêtres, vousdevez vraiment vous concentrer trèsfort pour ne pas dépasser la vitesseréglementaire de 50 km/h! Car la route,telle qu’elle se présente, contredit lespanneaux de signalisation. Et, sponta-nément, l’automobiliste a tendance àse laisser guider par ce que l’environne-ment lui «dit»…

� Car, au-delà de la signalisa-tion, la voie délivre unmessage.Les aménageurs ont donc compris qu’ilétait important de rendre la route plus« lisible » pour les automobilistes. Ainsi,à l’approche d’un village, pour nous pré-parer à ralentir, ils installent une sorte de«couloir» : le revêtement de sol changede couleur ; des plantations de part etd’autre de la chaussée rétrécissent la

perspective, etc. Cela signifie : «atten-tion, on arrive dans un espace différentoù les règles changent. On doit passerde 90 à 50 km/h».

� Gendarme, radar ou aména-gement : l’objectif est le même.En ville, sur une chaussée qui ressembleà une route plus qu’à une rue, s’il n’y apas en permanence un gendarme ou

On accuse les constructeurs de fabriquer des voiturestrop rapides, poussant ainsi les conducteurs à enfreindreles règles. Mais on oublie de dire que les routes,elles aussi, peuvent être des «pousse au crime»et que leur aménagement contribue pour beaucoupau comportement des usagers. EXPLICATIONS.

nos comportementsinfluencedes

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un radar, les automobilistes ne respec-tent pas la limitation à 50 km/h : c’estun fait ! Mais il suffit que l’on réduise lalargeur des voies de circulation, que l’onaccentue le caractère urbain par des trot-toirs élargis, des passages piétons, desplantations, etc. pour que la circulations’apaise. Là encore, si l’environnement«parle » clairement, les conducteurs,informés, lèvent le pied spontanément.

� Le principe de la zone 30repose entièrement sur lesaménagements. Ce principe de« lisibilité » est particulièrement impor-tant en ville dans les zones 30. Pourmémoire, il s’agit de quartiers com-merçants, scolaires ou résidentiels, oùla vitesse des véhicules est limitée à30 km/h pour permettre aux piétonset aux cyclistes de se déplacer plus

confortablement et en sécurité. Or, laréussite d’une zone 30 dépend essen-tiellement de la qualité de ses aména-gements dont l’objectif est de réduireles vitesses. Cela peut se faire par lasuggestion avec une valorisation desespaces piétons par des jardinières etdu mobilier urbain (réverbères, barriè-res) qui signalent implicitement la pré-sence de piétons. Mais aussi par lacontrainte : une perspective interrom-pue par des chicanes 1 (créées artifi-ciellement par des places de station-nement alternées, par exemple), unetrajectoire déviée, un rétrécissement dechaussée, un plateau surélevé (dosd’âne, ralentisseurs…) constituent des« gênes » ponctuelles et obligent ainsiles automobilistes à ralentir.

� Les giratoires ont suppriméles points noirs aux carrefours.C’est l’un des aménagements routiersles plus efficaces en termes de sécurité.Nombre de carrefours (à angle droit)étaient autrefois des lieux de collisionsmeurtrières à répétition. Leur réamé-nagement en carrefours giratoires atotalement changé la donne : les con-ducteurs étant contraints de ralentir etde laisser la priorité à ceux qui sont déjàsur l’anneau, les risques de collision ontquasiment disparu et les rares chocsqui surviennent encore se résument engénéral à un peu de tôle froissée… �

1 Obstacles disposés en zigzag.

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Jeu 3/10 ans

JeJeuude de l’ol’oieie Règle du jeuChacun leur tour, les joueurs lancentle dé et avancent leur pion du nombrede cases correspondant. Une fois surla case, le joueur suit les instructionsci-dessous. Le gagnant est celui quiarrive le premier sur la case 30.

Matériel : 1 dé,1 pion par joueur

01. Rejoue !08. Avance de 3 cases.12. Avance jusqu’à la case 17.17. Avance de 2 cases.L’enfant sur le vélo est bien équipé,son vélo aussi (casque bien attaché,catadioptres).

20. Rejoue !30. Bravo ! Tu as gagné !

03. Passe ton tour !L’enfant en rollers est mal équipé :il ne porte pas de casque. Or,en rollers, il faut porter un casquebien attaché, des coudières,des genouillères et des gants.

07. Recule de 4 cases.13. Retourne à la case 5.18. Attends qu’on vienne te délivrer !Au bout de 2 tours, si personnen’est venu, tu peux rejouer.

24. Passe ton tour.28. Retourne à la case départ !

Cases bonus

Cases malus

8

910

11

12 13

14

22

23

24

25

30

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15�

DÉPART

1

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5

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