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Chœur d'Oratorio de Paris����������� �������
Haydn������
Messe Solennelle de Ste Cécile
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Prochains concert du Chœur d'Oratorio de Paris Jeudi 15 et dimanche 18 juin 2017 Eglise St Etienne-du-Mont Antonín Dvo ák
Chœur d’Oratorio de Paris Direction : Jean Sourisse Pour être averti(e) des prochains concerts par mail, inscrivez-vous à la lettre d'information du Chœur d'Oratorio de Paris en visitant notre site :
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Le concert bénéficie de l’aide du Fonds de Dotation Ad Majorem Vitae Gloriam !
Le Chœur d’Oratorio de Paris est soutenu par la Mairie de Paris
L’Ensemble Jean-Walter Audoli / Orchestre de Chambre d’Ile-de-France est subventionné par les départements du Val de Marne et du Val d’Oise
Programme
Chœur d'Oratorio de Paris
Ensemble Jean-Walter Audoli / Orchestre de Chambre d'Ile -de-France
Shigeko Hata, soprano, Anne Maugard, alto
Kaëlig Boché, ténor, Luc Bertin-Hugault, basse
Jean Sourisse, direction
Trois motets pour chœur mixte à quatre voix et orgue
Michaël Haydn (1737-1806)
Tenebrae factae sunt (les ténèbres se firent...)
Joseph Haydn (1732-1809)
Aus dem Dankliede zu Gott (Extrait du chant d'action de grâce à Dieu)
Abendlied zu Gott (Chant du soir adressé à Dieu)
Joseph Haydn
Messe en Ut majeur Hob. XXII: 5 (dite Messe de Sainte Cécile ou Missa Cellensis in
honorem Beatissimae Virginis Mariae)
Kyrie eleison I
Christe eleison
Kyrie eleison II
Gloria in excelsis Deo
Laudamus te
Gratias
Domine Deus
Qui tollis
Quoniam
Cum Sancto Spiritu
In gloria Dei Patris
----- Pause -----
Credo in unum Deum
Et incarnatus est
Et resurrexit
Sanctus
Benedictus
Agnus Dei
Dona Nobis Pacem
Notes de programme
Joseph Haydn (1732-1809)
Joseph Haydn nous paraîtrait sans doute comme la figure majeure de la musique
dans la deuxième moitié du 18e
siècle, le jalon essentiel entre Bach et Beethoven,
si la gloire de son jeune disciple et ami Mozart n'avait éclipsé la sienne. En outre, il
partage avec ce dernier un fonds commun de langage musical. Pour ne rien
arranger, sa longue vie plutôt monotone, au service de la famille Esterhazy, ne
connaît d'autre aventure que celle de sa création musicale, offrant peu de prise
aux amateurs de biographies passionnées. Tout cela fait que, si le grand public
connaît les noms de Beethoven et de Mozart, il ignore généralement celui de
Haydn. Heureusement, depuis longtemps, compositeurs, interprètes et amateurs
de musique ont su l'apprécier et des pianistes comme Sviatoslav Richter, Alfred
Brendel ou Catherine Collard ont donné à ses sonates la place qu'elles méritent
dans le répertoire. Les exécutions des quatuors Alban Berg et Mosaïques ont
admirablement servi ses quatuors à cordes, et les chefs Antal Dorati et Eugen
Jochum ses symphonies. Toutefois, ses opéras et ses œuvres religieuses n'ont pas
encore atteint ce degré de notoriété; parmi ses messes, seule la Nelsonmesse (dite
aussi Missa in angustiis, c'est-à-dire « dans l'angoisse») est connue d'un large public.
Le concert de ce soir vous propose de découvrir la plus vaste des quatorze
messes composées par Haydn. Son exécution sera précédée par celle de deux
motets du même compositeur et d'un troisième dû à son frère Michaël Haydn.
Michaël Haydn (1737-1806)
Tenebrae factae sunt
Tenebrae factae sunt, dum cruxifixissent Jesum Judaei, et circa horam nonam exclamavit
Jesus voce magna : Deus meus, Deus meus, utquid me dereliquisti ? Et inclinato capite,
emisit spiritum.
« Les ténèbres se firent, jusqu'à ce que les gens de Judée eussent crucifié Jésus, et
vers la neuvième heure Jésus poussa un grand cri : Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi
m'as-tu abandonné ? Et inclinant sa tête, il rendit l'esprit ».
Exclamans Jesus voce magna ait : Pater, Pater, in manus tuas commendo spiritum meum.
Et inclinato capite emisit spiritum.
« Jésus, poussant un grand cri, dit : Père, père, je remets mon âme entre tes mains.
Et, inclinant sa tête, il rendit l'esprit ».
Dans ce motet, Michaël Haydn a traité deux versions des dernières paroles du
Christ, la première selon Marc (15, 34) et Matthieu (27, 46), la seconde, selon le
seul Luc (23, 46), ce qui explique que la mort du Christ soit traitée deux fois.
L'écriture est homophone et présente de nombreux contrastes d'intensité
soulignant les différents moments du drame.
Joseph Haydn ��deux quatuors vocaux
Ces deux « quatuors vocaux avec accompagnement au pianoforte » sur des textes
de Johann Fürchtegott Gellert (1715-1769), le poète préféré de Haydn, ont été
composés en 1796-1797, période où Haydn compose la Création, mais qui
présente un contexte historique tendu, car les armées de Bonaparte s'approchent
dangereusement de Vienne; de là viennent la messe « In tempore belli » et l'hymne
impérial Gott erhalte Franz den Kaiser, promis alors et plus tard à une grande
popularité (il est devenu l'hymne national allemand). Les deux quatuors vocaux
témoignent de la même veine mélodique, simple et sereine.
Aus dem Dankliede zu Gott (« extrait du chant d'action de grâce à Dieu »)
Du bist's, dem Ruhm und Ehre gebühret Tu es celui à qui reviennent gloire et
honneur
und Ruhm und Ehre bring ich dir.� Et je te porte gloire et honneur.
Du, Herr, hast stets mein Schicksal regieret,� Toi, Seigneur, tu as toujours dirigé mon
destin
und deine Hand war über mir.� et ta main était au-dessus de moi.
Le thème de l'œuvre est une phrase assez brève, dont les différents éléments sont
ensuite repris par fragments, selon une procédure typique de Haydn. Une
première phase développe avec une sereine solennité les deux premiers vers. Le
troisième vers n'est traité que dans deux courtes séquences entourant une
reprise du début. Le dernier vers se voit accorder la plus grande importance: le
mouvement mélodique tend vers le grave, illustrant peut-être la main de Dieu
descendant du ciel sur ses créatures, puis, tout à la fin, remonte vers l'aigu: prière
des hommes s'élevant vers leur créateur ?
Abendlied zu Gott (« Chant du soir adressé à Dieu »)
Herr, der du mir das Leben Seigneur, toi qui m'as donné
bis diesen Tag gegeben, la vie jusqu'à ce jour,
dich bet ich kindlich an. Je t'adore comme le ferait un enfant.
Ich bin viel zu geringe Je suis bien trop petit
der Treue, die ich singe pour la fidélité que je chante
und die Du heut an mir getan. et que tu m'as témoignée aujourd'hui.
Après une première invocation (Herr), le thème principal, entonné par les altos,
déroule quatre fragments dont la tournure rythmique, presque identique, se
retrouvera dans l'ensemble de l'œuvre, sous diverses variations mélodiques. Il est
présenté en entrées successives, de façon fuguée, sans toutefois se poursuivre en
fugue. Un second Herr introduit une section plus homophone, où forte et piano
alternent. Un troisième Herr précède le retour du thème aux sopranos, sous sa
forme initiale, puis modifiée. Après un quatrième Herr, les altos reprennent le
thème, puis quelques vocalises apparaissent et s'interrompent sur un double point
d'orgue. La fin ne retient plus du thème que son rythme et souligne la petitesse de
l'homme par rapport à l'immense fidélité qui est celle de Dieu à son égard.
Joseph Haydn
Messe en Ut majeur Hob. XXII:5 (dite Messe de Sainte Cécile, ou Missa
Cellensis in honorem Beatae Virginis Mariae)
Cette grande messe-cantate a d'abord été connue sous le nom de Messe de Sainte
Cécile, sous lequel l'avait enregistrée l'impératrice Marie-Thérèse (épouse de
François II) dans son Journal musical, puis sous celui de Missa Cellensis (c'est-à-dire
de Mariazell, un sanctuaire de pèlerinage connu des environs de Vienne), que l'on
trouve dans le catalogue tenu par Haydn. Les musicologues ont longuement
débattu de sa date de composition. Elle semble avoir été élaborée en deux étapes :
en 1766-1767 auraient été composés Kyrie, Gloria, Credo et Sanctus, puis vers 1769,
Benedictus et Agnus Dei. Les premières parties composées, très développées,
alternent des mouvements pour solistes et des séquences pour chœur, souvent
dans un style polyphonique traditionnel (« style ancien ») tenu par les
responsables ecclésiastiques d'alors pour plus authentiquement religieux. Haydn
aurait ainsi, selon Marc Vignal (Haydn, Paris, Fayard, 1988) « voulu frapper un grand
coup » pour « s'affirmer dans le domaine religieux » après la mort du
compositeur Gregorius Werner, auquel il venait de succéder comme maître de
chapelle des Esterházy à Eisenstadt. La messe est écrite en Do majeur, tonalité
généralement réservée à l'expression de la joie, ce qui rend appropriée son
exécution dans la période de Noël. Elle est écrite pour chœur à quatre voix,
solistes et orchestre, et il convient de noter que la part de l'orchestre (en
particulier celle des cordes) y est considérable.
Kyrie
Kyrie eleison, Christe, eleison (en grec)
« Seigneur, prends pitié ! Christ, prends pitié »
Comme il est de tradition, le Kyrie se divise en trois parties : premier Kyrie, Christe,
second Kyrie.
Le premier Kyrie s'ouvre par une séquence solennelle lente, sorte de grand portail
d'accès à l'œuvre. Puis vient un Allegro con spirito dynamique et entraînant, qui est
peu conforme à la supplication contenue dans le texte, mais donne plutôt le ton
de l'ensemble. Les deux thèmes de ce mouvement sont plutôt rythmiques que
mélodiques. Comme souvent chez Haydn, dans cette œuvre, la simplicité des
éléments de départ contraste avec la subtilité de leur traitement. Les passages
homophoniques (où toutes les voix chantent sur le même rythme) alternent ici
avec des séquences de polyphonie assez complexe.
Le Christe, où le chœur répond au ténor solo, revêt, lui, un véritable caractère
suppliant et passe en La mineur. Des dissonances acides se font parfois entendre.
Le second Kyrie, qui revient à Do majeur, constitue la première des fugues de
l'œuvre. Le premier sujet reprend la même figure rythmique pointée (sur Kyrie)
que le Kyrie initial, et c'est souvent ce seul sujet très bref qui est repris dans la
suite tandis que la descente en croches, qui tient lieu de second sujet, et la vocalise
en doubles croches (troisième sujet ?) qui termine la séquence, subissent vite
d'importantes variations. Le premier sujet lui-même ne conserve souvent que son
rythme caractéristique. Il arrive qu'il s'efface assez longuement avant de reparaître
en homophonie à deux voix, puis en écho à trois voix. La fin de cette fugue
atypique ne possède pas de strette (passage où le sujet principal est repris aux
différentes voix à de brefs intervalles) et même le sujet principal n'y apparaît plus
qu'avec un rythme modifié.
Gloria
Cette longue partie alterne les chœurs et les passages pour solistes, alors
qu'habituellement le Gloria initial et le Cum sancto spiritu final chantés par le chœur
encadrent les autres mouvements confiés aux solistes.
Gloria�et Et in terra pax
Gloria in excelsis Deo
« Gloire à Dieu au plus haut des cieux »
Et in terra pax hominibus bonae voluntatis
« Et paix sur la terre aux hommes de bonne volonté »
Gloria in excelsis Deo�est entonné triomphalement par les quatre voix à l'unisson
pendant quatre mesures. Puis les voix se dissocient, les femmes chantant un bref
motif ascendant tandis que les hommes les accompagnent en notes souvent
longues. Puis l'homophonie reprend, toujours sur le fond d'un accompagnement
orchestral de motifs en doubles croches des violons et de notes répétées des
cordes graves. Le début réapparaît avec son unisson et se dirige vers une
conclusion confiée à l'orchestre, qui ménage une brève transition vers Et in terra
pax, passage contrastant avec ce qui précédait par son caractère plus intime,
mettant particulièrement en valeur les « hommes de bonne volonté ». Les basses
rompent cette atmosphère recueillie par un arpège descendant sur In terra pax,
repris plus loin par les altos, les sopranos, puis les ténors, tandis qu'un motif plus
ondulant continue à se développer sur bonae voluntatis. Enfin, les quatre voix à
l'unisson font entendre l'arpège descendant de Do majeur qui ouvre la conclusion
du mouvement.
Laudamus te
Laudamus te, benedicimus te, adoramus te, glorificamus te
� « Nous te célébrons, nous te bénissons, nous t'adorons, nous te glorifions»
La séquence, qui met en valeur la soprano, débute par une introduction
orchestrale combinant d'abord des traits rapides des violons rebondissant sur des
notes détachées, puis laissant place pour quelques mesures à un motif plus tendre
dont on retrouvera des échos plus loin dans la partie de soliste. Tous ces éléments
seront combinés et, sauf les notes détachées, se retrouveront tant dans la voix
soliste que dans l'accompagnement orchestral.
Gratias
Gratias agimus tibi propter magnam gloriam tuam
« Nous te rendons grâce pour la grande gloire qui est la tienne »
Haydn introduit ici une fugue dans le style ancien, comparable au Laudate, pueri,
Dominum que Mozart placera dans ses Vêpres d'un confesseur. L'allure archaïque est
soulignée par le fait que les instruments se contentent de doubler les voix, ce qui
ne se produit nulle part ailleurs dans l'œuvre. La gravité est conférée au sujet
principal par la tonalité de Mi mineur et la simplicité de sa courbe mélodique (une
sixte ascendante puis descendante); le second sujet reprend la sixte descendante
avec des modifications et une fin différente. Très vite, ce motif secondaire se
modifie, dès l'entrée des altos, illustrant l'habitude d'écriture que Pierre Barbaud
(Haydn, Seuil, « Solfèges », 1957) avait bien discernée chez Haydn : « Les motifs
secondaires [...] sont les serviteurs du thème même. Ils l'habillent, le parent,
l'aident à moduler, à passer d'un registre, d'un instrument à l'autre, donnant à
chacune de ses apparitions une royale aisance [...] ils apportent un empressement
et un zèle extraordinaire à servir les plats que nous dégustons ». Vers le milieu de
la fugue retentit un passage homophone, puis la fugue reprend avec une fantaisie
grandissante et, comme dans le second Kyrie, sans strette vraiment caractérisée. Le
mouvement se termine sur une nouvelle séquence homophone.
Domine Deus
Domine Deus, Rex caelestis, Deus Pater omnipotens, Domine Fili unigenite Jesu
Christe Altissime, Domine Deus, Agnus Dei, Filius Patris
« Seigneur Dieu, Roi du ciel, Dieu Père tout-puissant, Seigneur Fils unique
Jésus-Christ le Très Haut, Seigneur Dieu, Agneau de Dieu, Fils du Père »
Les solistes, alto, ténor, puis basse, se succèdent pour donner chacun une version
un peu différente d'un thème effectuant d'abord une lente montée de la gamme
majeure suivie d'une descente plus rapide. La basse reprend ce thème d'abord en
mineur et lui apporte d'amples modifications. Puis ténor et alto reviennent en
contrepoint au thème initial, vite rejoints par la basse sur un motif secondaire. Une
sorte de ritournelle nerveuse des cordes intervient entre les séquences chantées.
Qui tollis
Qui tollis peccata mundi, miserere nobis, qui tollis peccata mundi, suscipe
deprecationem nostram
« Toi qui enlèves les péchés du monde, aie pitié de nous! Toi qui enlèves les
péchés du monde, accueille notre prière! »
Qui sedes ad dexteram Patris, miserere nobis
Toi qui es assis à la droite du Père, aie pitié de nous! »
À l'éclat de la séquence précédente succède l'atmosphère recueillie et
douloureuse de ce mouvement en Do mineur où le chœur, d'abord seul et
presque toujours homophone, évoque les péchés du monde et demande au Christ
sa pitié. L'alto solo intervient sur suscipe et dialogue avec le chœur dans une
séquence centrale avant que le chœur seul, puis l'orchestre, ne terminent le
mouvement.
Quoniam
Quoniam Tu solus Sanctus, Tu solus Dominus, Tu solus Altissimus, Jesu Christe
« Parce que Toi seul Tu es Saint, toi seul es le Seigneur, Toi seul es le Très-
Haut,Jésus-Christ »
Trompettes et timbales donnent immédiatement à cette partie une allure
triomphale, même si, peu après, les cordes font brièvement entendre un motif plus
lyrique. La soprano solo déroule ensuite une partie très brillante, comportant de
nombreuses vocalises.
Cum Sancto Spiritu, in gloria Dei Patris
Cum Sancto Spiritu, in gloria Dei Patris, Amen
« Avec le Saint-Esprit, dans la gloire de Dieu le Père. Amen »
La fugue finale du Gloria ne se développe pas, comme d'ordinaire sur cum Sancto
Spiritu, auquel n'est consacrée qu'une brève séquence lente (largo) par un chœur
homophone, mais sur in gloria. Comme la fugue du Gratias, elle repose sur un sujet
principal qui s'étend sur une sixte et revient à sa note initiale. Le second sujet
comporte une séquence ascendante de croches et deux doubles-croches d'où
vont naître toutes sortes de variations. À trois reprises, des strettes apparaissent
dans le cours du mouvement, et une quatrième, plus classiquement, vers sa fin. Vers
le milieu, un élément nouveau fait son entrée (quintes et quartes ascendantes sur
un rythme croche-noire pointée), il est développé pendant quelques mesures puis
disparaît. Tout cela montre avec quelle liberté d'imagination Haydn traite les
formes traditionnelles.
Credo
Credo in unum Deum
Credo in unum Deum
« Je crois en un seul Dieu »
Patrem omnipotentem, factorem coeli et terrae, visibilium omnium et invisibilium
« Père tout-puissant, créateur du ciel et de la terre, de tout ce qui est
visible et invisible »
Et in unum Dominum Jesum Christum Filium Dei unigenitum et ex Patre natum ante
omnia saecula, Deum de Deo, lumen de lumine, Deum verum de Deo vero, genitum
non factum, consubstantialem Patri per quem omnia facta sunt, qui propter nos
homines et propter nostram salutem descendit de caelis
« Et en un seul Seigneur Jésus-Christ, Fils unique de Dieu, né du Père avant tous
les siècles, Dieu issu de Dieu, lumière issue de la lumière, Dieu vrai issu du Dieu
vrai, engendré et non créé, consubstantiel au Père, par qui tout a été créé, qui
pour nous les hommes et pour notre salut est descendu des cieux »
Sans surprise, l'affirmation de la foi est posée avec fermeté par le chœur et une
première intervention de la soprano. L'atmosphère change brusquement quand
sont évoquées les choses « visibles et invisibles » qui glissent en quelque sorte
autour de nous. Après un nouveau credo plus développé de la soprano vient une
séquence d'affirmation marquée par des notes répétées à certaines voix sur un
fond de croches ondulantes. Ensuite, la soprano, répétant toujours credo, dialogue
avec le chœur qui expose les articles de croyance. Le ton s'attendrit quand le
texte évoque le Christ qui, « pour nous les hommes », est descendu des cieux, ce
que marque une descente mélodique et l'arrêt sur un accord de septième
inattendu avant que la soprano ne proclame une dernière fois credo.
Et incarnatus
Et incarnatus est de Spiritu Sancto ex Maria Virgine, et homo factus est
« Il a pris chair de la Vierge Marie par l'action du Saint Esprit, et il a été fait
homme »
Crucifixus etiam pro nobis, sub Pontio Pilato passus et sepultus est.
« Il a même été crucifié pour nous, sous le gouvernement de Ponce Pilate il a
subi sa�passion et a été mis au tombeau »
C'est au ténor qu'est d'abord confié l'air évoquant l'incarnation de Jésus. Ses
phrases entrecoupées de silences sont accompagnées d'accords répétés aux
cordes. En laissant souvent la voix du soliste non accompagnée, en multipliant les
points d'orgue, en créant un accompagnement dépouillé, mais harmoniquement
assez tourmenté, Haydn a visiblement voulu donner à cette page un caractère
poignant. Les phrases du ténor se développent en longs mélismes sur et homo
factus est, parole qui sera longuement répétée. L'alto et la basse lui succèdent pour
la crucifixion et la sépulture de Jésus, avec un accompagnement différent des
cordes, en traits arpégés. La basse se voit confier plus spécialement la mention de
Ponce Pilate.
Et resurrexit
Et resurrexit tertia die, secundum Scripturas, et ascendit in caelum, sedet ad dexteram
Patris, et iterum venturus est cum gloria judicare vivos et mortuos, cujus regni non erit
finis
« Et il est ressuscité le troisième jour, conformément aux Écritures, et il est
monté au ciel, il est assis à la droite du Père, et il reviendra dans sa gloire juger
les vivants et les morts, lui dont le règne n'aura pas de fin »
Et in Spiritum Sanctum, Dominum et vivificantem, qui ex Patre Filioque procedit, qui
cum Patre et Filio simul adoratur et conglorificatur, qui locutus est per prophetas, et
unam, sanctam, catholicam et apostolicam Ecclesiam
« Et au Saint-Esprit, Seigneur et donnant la vie, qui procède du Père et du Fils,
qui avec le Père et le Fils est conjointement adoré et glorifié, qui a parlé par
l'intermédiaire des prophètes; et à l'Église, une, sainte, universelle [catholique] et
apostolique »
Confiteor unum baptisma in remissionem peccatorum et expecto resurrectionem
mortuorum
« Je reconnais un seul baptême pour la rémission des péchés et j'attends la
résurrection des morts »
et vitam venturi saeculi
« et la vie du temps à venir»
L'annonce de la résurrection éclate à l'unisson sur un arpège de Do majeur, qui
rappelle le début du Gloria. L'ascension au ciel est évoquée par le figuralisme d'une
mélodie ascendante reprise en contrepoint aux différentes voix. L'atmosphère
triomphale s'assombrit brusquement à chaque évocation des morts (sur et
mortuos et sur mortuorum) puis s'éclaircit de nouveau à l'évocation du règne
éternel de Dieu. Le ténor célèbre l'Esprit Saint puis l'Église, en alternance avec le
chœur qui termine le Credo, comme il est de tradition, par une fugue très
développée sur et vitam venturi saeculi.
Sanctus
Sanctus, Sanctus, Sanctus, Dominus Deus Sabbaoth, pleni sunt caeli et terra gloria ejus
« Saint, Saint, Saint est le Seigneur Dieu des armées, les cieux et la terre sont
remplis de sa gloire »
Osanna in excelsis
« Hosanna au plus haut des cieux »
Les quatre mouvements qui terminent cette messe sont remarquables par leur
brièveté et leur originalité. L'atmosphère recueillie qui commence le Sanctus
contraste avec la fin du Credo. Nouveau contraste avec pleni, proclamé à l'unisson
sur une octave descendante par le chœur et l'orchestre, octave ensuite répétée à
partir de différentes notes. L'Osanna qui suit monte la gamme de Do majeur et se
termine de façon presque abrupte.
Benedictus
Benedictus qui venit in nomine Domini
« Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur »
Cette partie, en Do mineur, passe de la douceur douloureuse des premières
mesures orchestrales (qui rappelle les Sept paroles du Christ sur la croix) à des
accents plus fermes quand le chœur fait son entrée à l'unisson. Tout le mouvement
fait alterner des atmosphères contrastées rappelant les symphonies de la période
Sturm und Drang « Orage et Passion » du compositeur (par exemple la 49e, dite « La
passion »). L'attendrissement semble se mêler à la souffrance quand nous revient à
l'esprit ce qu'a enduré « celui qui vient au nom du Seigneur ».
Agnus Dei
Agnus Dei qui tollis peccata mundi, miserere nobis
« Agneau de Dieu, toi qui enlèves les péchés du monde, aie pitié de nous »
L'évocation des souffrances de l'Agneau de Dieu se poursuit avec ce mouvement
lent et méditatif interprété par le ténor.
Dona nobis pacem
Dona nobis pacem
« Donne-nous la paix »
Cette partie, curieusement séparée de la précédente, à laquelle le texte la lie
étroitement, est une nouvelle fugue, rapide (presto), au sujet principal chromatique
et entrecoupé d'un silence après dona. De façon inattendue, également, ce sujet est
énoncé aux basses puis aux sopranos, tandis que ténors et altos commencent par
le second sujet. Deux strettes jalonnent le parcours, tandis que, peu avant la fin,
ténors et altos d'une part, sopranos et basses de l'autre, en esquissent seulement
une autre en reprenant ensemble de façon rapprochée le début du sujet principal.
Jusqu'au bout, donc, Haydn manifeste son originalité dans le traitement des formes
héritées de la tradition et montre que le souvenir de Haendel et de Bach ne s'était
pas effacé.
Philippe Torrens (Chœur d'Oratorio de Paris)
�
Jean Sourisse, direction
Quoique s’étant intéressé très tôt au
domaine de la voix - il était lui-même
chanteur - c’est par des études
d’organiste que Jean Sourisse
commence son apprentissage musical.
Ce n’est qu’au terme d’une formation
professionnelle accomplie dans ce
domaine qu’il décide de se consacrer
pleinement au chant et à sa pédagogie.
Il s’initie alors à la direction de chœur
auprès des plus grands: Philippe
Caillard, César Geoffray, puis se
perfectionne auprès de Michel Corboz,
Eric Ericson et Frieder Bernius.
Parallèlement à sa carrière à l’Education
Nationale (chargé de cours à
l’Université Paris-Sorbonne), Jean
Sourisse entreprend à partir de 1968
un brillant parcours de fondateur et
directeur d’ensembles vocaux qui
reçurent chacun en leur temps nombre
de distinctions.
C’est d’abord l’ensemble vocal « Audite
Nova de Paris » récompensé par neuf
prix internationaux et un prix spécial
du jury d’Arezzo. Puis c’est le Chœur
de l’Orchestre Colonne, créé en 1981 à
la demande de Marcel Landowski,
chœur avec lequel Jean Sourisse monta
pendant sept ans les grands ouvrages
choro-symphoniques du XVIIIe siècle à
nos jours. Depuis 1989, il poursuit ce
travail à la tête des chanteurs du
Chœur d’Oratorio de Paris et de
l’Ensemble Vocal qui porte son nom,
lequel a obtenu en 1998 une mention
d’excellence aux Rencontres Chorales
Internationales de Montreux (Suisse).
Ayant acquis l’estime du milieu musical
dès ses premiers pas dans ce domaine,
Jean Sourisse a pu très vite s’allier des
chefs aussi prestigieux que Armin
Jordan, Sir Colin Davis, Mstislav
Rostropovich, Sir Neville Mariner,
Marek Janowski, James Conlon, Jacques
Mercier, Jean-Claude Malgoire ou John
Nelson.
Jusqu’au dernier enregistrement en
date, la « Messe Solennelle de Louis
Vierne » enregistrée à St Sulpice pour le
label américain JAV, Jean Sourisse est
titulaire, à la tête des formations
chorales qu’il a créées et qu’il dirige,
d’une discographie remarquable, plus de
40 CD, éminemment saluée par la
presse musicale spécialisée. En 2013
parait chez Warner Music un coffret
des 50 meilleurs enregistrements Erato
dans lequel figurent 3 CD enregistrés
par l’Ensemble Audite Nova de Jean
Sourisse.
Très attiré par la pédagogie, Jean
Sourisse se voit sollicité depuis
quelques années par de nombreuses
institutions pour assurer des séances
d'écoutes musicales commentées et
analytiques : ainsi, l'Institut Catholique
de Paris, le Forum Cent-Quatre, ou
divers organismes culturels, à Paris
comme en diverses régions de France.
Fin connaisseur des voix, passionné
tout autant d’écriture musicale,
Jean Sourisse est également l’auteur de
compositions chorales, un domaine qui
lui tient très à cœur. Les œuvres qu'il a
composées à ce jour ont fait l’objet
d’un enregistrement discographique
paru récemment pour le label Syrius.
CONCOURS MUSICAUX
1998 - Mention d’excellence lors des
Rencontres Chorales Internationales de
Montreux (Suisse).
1990 - Concours International
d’Arezzo (Italie) : - 1er prix (voix
mixtes) – 1er prix (voix égales femmes)
– prix spécial attribué à Jean Sourisse
pour la meilleure exécution de la
musique de la Renaissance.
1989 – 2e prix (chœurs mixtes) du
Concours International de Spittal
(Autriche).
1984 - Grand prix du Forum Régional
des Chœurs d’Ile-de-France.
1977 – 2e prix du Concours
International de Chant Choral de Tours.
1973 – 1er prix du concours
international « Let the people sing »
organisé par la BBC (Londres). – 2e
prix du Concours International de
Chant Choral de Tours.
Jean Sourisse est Chevalier dans
l’Ordre National des Arts et des
Lettres.
Chœur d’Oratorio de Paris
Après avoir constitué le Chœur de
l’Orchestre Colonne et l’avoir dirigé
pendant sept ans, Jean Sourisse crée le
Chœur d’Oratorio de Paris en
novembre 1989; le Chœur est
aujourd’hui constitué de 49 choristes.
Le Chœur d’Oratorio de Paris a choisi
d’aborder le répertoire le mieux adapté
à son effectif et à sa vocation: messes,
motets, Requiem et oratorios de Bach,
Haydn, Mozart, Mendelssohn, Brahms,
César Franck, Gabriel Fauré, Maurice
Duruflé, Francis Poulenc, sans négliger
pour autant le répertoire profane des
XIXe et XXe siècles: Schumann, Berlioz,
Ravel et bien d’autres encore.
Dès sa création, le Chœur est engagé
par la Grande écurie et la Chambre du
Roy de Jean-Claude Malgoire (Festival
des instruments anciens et Festival de
la Chaise-Dieu en 1990), puis par
l’Ensemble Orchestral de Paris, dirigé
alors par Armin Jordan, orchestres avec
lesquels le Chœur a eu ensuite maintes
fois l’occasion de collaborer.
Depuis, il participe à de nombreuses
productions, étant régulièrement invité
par les plus grands chefs d’orchestre
(Colin Davis, James Conlon, Theodor
Guschlbauer, Jean-Claude Malgoire, John
Nelson, Alberto Zedda, Marek Janowski,
Tamas Vasary, Jerzy Semkow, Jacques
Mercier), et est associé à des solistes
de renom : Lucia Valentini Terrani, Maria
Bayo, Barbara Hendricks, Nathalie
Stutzmann, Sandrine Piau, Laurent
Naouri, François Le Roux, José Cura,
Noémie Rime, Benoît Haller, ou bien
avec des organistes comme Marie-
Claire Alain ou Vincent Warnier…
Le Chœur d’Oratorio de Paris est
invité à de nombreuses reprises depuis
1992 par le Festival de Saint-Denis, et
collabore à cette occasion avec
l’Orchestre National de France et
l’Orchestre Philharmonique de Radio
France ainsi que l’Ensemble Orchestral
de Paris.
Il y a donné la Messe de Sainte Cécile de
Gounod en juin 2004, ainsi que la
Messe en mi b de Schubert et le
Requiem de Fauré en juin 2003, sous la
direction de John Nelson.
En 2005, c’est encore sous la direction
de John Nelson que le Chœur
d’Oratorio de Paris a donné en concert
la 9ème symphonie de Beethoven au
Théâtre des Champs Elysées à Paris et
à Reims en concert d’ouverture des
« flâneries musicales ». Puis il a
enregistré l’œuvre dans le cadre d’une
intégrale discographique des neuf
symphonies, parue en décembre 2006
chez Ambroisie.
Le chœur se produit plusieurs fois
chaque année sous la direction de Jean
Sourisse, (dernièrement : Petite Messe
Solennelle de Rossini, « Berlioz et l'art
choral » au XIXème siècle).
Il a enregistré récemment pour le label
américain JAV, la Messe Solennelle de
Louis Vierne, sous la direction de Jean
Sourisse, en l’église Saint-Sulpice avec
les organistes Daniel Roth et Eric
Lebrun.
Le Chœur a dernièrement interprété
avec grand succès au Théâtre des
Champs-Elysées, le Requiem de Mozart,
à l’invitation de Jean-Claude Malgoire et
sous sa direction, avec la Grande Écurie
et la Chambre du Roy.
Ensemble Jean-Walter Audoli
Orchestre de Chambre d'Ile-de-
France
L’Orchestre de Chambre d’Ile-de-France,
Ensemble Jean-Walter Audoli, est un
orchestre à géométrie variable (de 12 à
40 musiciens).
En 1984 — 1er Grand Prix du Concours
des Orchestres de Chambre organisé
par la Région Ile-de-France et la D.R.A.C.
Ile-de-France — il obtient le titre d’«
Orchestre de Chambre Régional d’Ile-
de-France ».
Sa discographie est parsemée de
récompenses : Laser d’Or de l’Académie
du Disque français, Grand Prix de
l’Académie nationale du Disque lyrique,
Grand Prix du Disque, Prix Charles
Cros...
Depuis sa fondation, plus de neuf cents
concerts ont été donnés en France et à
l’étranger (Allemagne, Angleterre, Suisse,
Maroc ainsi que Guadeloupe et
Martinique) et de nombreuses émissions
de télévision ont été enregistrées
comme « Musiques au Cœur » d’Eve
Ruggiéri.
L’orchestre a fait appel à des solistes et
des comédiens d’exception : James
Bowman, Gérard Caussé, Paul Esswood,
Paul Tortelier, Christiane Eda-Pierre,
Marielle Nordman, Jean-Pierre Wallez,
Michel Piquemal, Michel Portal, Astor
Piazzola, Martial Solal, Jean-Pierre Cassel,
Michel Bouquet, Robin Renucci..
Son fondateur et chef d’orchestre Jean-
Walter AUDOLI, chevalier des Arts et
Lettres, fort de son expérience artistique
et de sa sensibilité toujours en éveil,
continue d’emmener son orchestre dans
la découverte du théâtre, de la danse et
dans toutes formes d’improvisation.
Ainsi de nombreuses créations lyriques
et littéraires ont conquis le public : Mass
de Bernstein, Passions Andalouses sur la
musique de Manuel de Falla, le Requiem
de Cocteau opéra d’Antoine Duhamel, La
Farce de Maître Pathelin, opéra-comique
d’Henri Barraud, Au loin la lune et les
fumées pour le thé d’Annick Chartreux
ou plus récemment La Nuit bleue de
Philippe Chamouard.
Shigeko Hata, soprano
Née au Japon, elle obtient le Prix de
Chant mention Très Bien à l'unanimité
(avec les félicitations du jury) au CNSMD
de Paris puis elle obtient en 2007 le prix
de Duo avec le pianiste Karolos
Zouganelis au Concours international
Duo Chant-Piano Nadia et Lili Boulanger.
Elle est révélée sur scène en 2006 par sa
prestation dans le rôle-titre de l'opéra
inachevé de Mozart, Zaïde, à l'Opéra de
Rouen et à la Cité de la Musique à Paris.
L'ensemble Intercontemporain lui confie
la création mondiale de Scene for an
Opera de Jonathan Harvey. Shigeko
interprète Belinda dans Didon et Enée de
Purcell, Madrigaux de Monteverdi sous la
direction de Kenneth Weiss au Festival
d’Aix-en-Provence, Micaëla dans Carmen
de Bizet, ainsi que Fiordiligi dans Cosi fan
tutte de Mozart.
Elle incarne également le rôle-titre de
Madame Butterfly à l’Opéra de Saint-
Etienne.
En 2015 elle participe à l'opéra
contemporain Le balcon de Peter Eötvös
à l'opéra de Lille en interprétant le rôle
de Carmen. Elle interprète également les
nombreuses créations avec l’Ensemble
Orchestral Contemporain, 2e2m et
L’instant donné.
Depuis 2011 elle prend part à de
nombreux récitals et concerts avec
orchestre au Japon. Elle est invitée pour
la création de Six mélodies composées
et dirigées par Heinz Holliger à Nagoya.
Invitée régulièrement au festival de
Kuhmo en Finlande et au festival de
musique de chambre du Larzac, elle
affectionne particulièrement la musique
de chambre.
Elle a déjà enregistré plusieurs disques:
des pièces de Poulenc, Caplet, Wolf et
Brahms avec le pianiste Karolos
Zouganelis son partenaire de récital,
l’intégrale des pièces vocales d’Albert
Roussel sous la direction de François Le
Roux, et aussi des œuvres accompagnées
du quintette de cuivre Magnifica.
Enfin, elle sera l’interprète principale de
la création d’un opéra "Seven Stones"
d’Ondrej Adamek au festival d’Aix-en-
Provence 2018.
Anne Maugard, mezzo-soprano
Parallèlement à des études de piano, de
clavecin et de musicologie, Anne Maugard
étudie le chant en France et en Italie où
elle a débuté dans Così fan tutte de
Mozart au Teatro Mancinelli d’Orvieto.
On l'entendra par la suite dans des rôles
mozartiens et rossiniens dont celui de La
Cenerentola dirigé par Fabio Maestri et
mise en scène par Beppe de Tomasi.
Elle travaille au sein d'ensembles tels que
Pygmalion (Raphaël Pichon), Les siècles
(François-Xavier Roth), Les Musiciens du
Louvre (Marc Minkowski) et Les Arts
florissants (William Christie), Stiftsmusik
Stuttgart (Kay Johannsen), Le chœur de
Chambre de Namur (Leonardo Garcia
Alarcon), Macadam ensemble (Etienne
Ferchaud) avec lesquels elle fait de
nombreuses tournées et plusieurs
enregistrements.
Elle chante aussi sous la direction de
Yutaka Sado, Paul Dombrecht, Patrick
Davin, David Stern, Gabriel Garrido et
dans les mises en scène d’ Alain Garichot
(Véronique), Gero Nievelstein (Le nozze di
Figaro),Yoshi Oïda (Don Giovanni).
Dès 2001, elle participe régulièrement à
des festivals en France et à l’étranger
(Ambronay, Beaune, Utrecht, Bach Vokal
Stuttgart, International Gluckfestspiele
Nürnberg).
Sa voix de mezzo-soprano à la vocalise
facile la conduit naturellement à
interpréter les rôles des opéras de
Haendel (Ruggiero), Cimarosa (Fidalma),
Gluck (Orfeo), Mozart (Cherubino,
Dorabella, Apollo) et Rossini
(Cenerentola) mais aussi les œuvres de
Monteverdi (Messaggiera), Francesca
Caccini (la Nunzia) dans la Liberazione di
Ruggiero, Scarlatti, Vivaldi et Bach,
compositeur fétiche qui fait l’objet d’un
disque d’airs de cantates avec
instruments obligés (paru chez Quantum
classic en 2010) et d’un enregistrement
de la Messe en si à paraître en février
2016 pour ce même label.
Au sein de l'organisme de formation
Harmoniques, elle développe depuis
quelques années une activité de coach
artistique et de metteur en scène auprès
de stagiaires et de compagnies
professionnelles.
Après avoir signé la mise en scène du
spectacle Cello’péras de la Compagnie Alla
Voce, elle a adapté avec la même équipe,
pour trois chanteurs et deux violoncelles,
l'opéra Orphée et Eurydice de Gluck. La
création du spectacle "La ballade
d'Orphée" a eu lieu le 8 juillet dernier dans
les jardins du Nombril du Monde (79 - lieu
dirigé par le conteur Yannick Jaulin) et sera
en tournée en 2017.
Anne Maugard est directrice artistique
de l'Académie Musicale du Rouergue
depuis 2013 et a fondé le collectif
d'artistes VOTZ DE FEMNA dont la
première tournée a permis de
redécouvrir une œuvre étonnante et à
tort oubliée : Divoti affetti alla Passione del
nostro Signore de G.A. Ristori,
contemporain de Bach et successeur de
Zelenka à la cour de Dresde.
Kaëlig Boché, ténor
Originaire de Bretagne, Kaëlig Boché
découvre le chant lorsqu’il est enfant grâce
à la Maîtrise de la Cathédrale de Rennes
sous la direction de Jean Ruault. Il débute
son apprentissage vocal dans les
Conservatoires de Région de Rennes avec
Martine Surais puis de Paris au
Département Supérieur pour Jeune
Chanteur fondé par Laurence Equilbey.
Il poursuit désormais ses études au
Conservatoire National Supérieur de
Musique et de Danse de Paris dans la classe
d’Elène Golgevit.
Son parcours musical se place aussi sous
les très précieux conseils de Margreet
Honig, Anne Le Bozec, Stephen Genz et
François Leroux dont les enseignements
renouvellent son exploration, son chemine-
ment et sa recherche musicale.
Kaëlig réalise ses débuts en soliste à
l’Auditorium du Musée d’Orsay de Paris,
dans le rôle d’Azaël dans l’Enfant Prodigue
de C. Debussy avec l’Ensemble Cairn.
Il est également l'interprète du rôle du
Prince Saphir dans Barbe Bleue de J.
Offenbach à l’Auditorium du CRR de Paris.
On a pu l’entendre en 2016, dans le rôle de
Fenton (Die Lustigen Weiber von Windsor, O.
Nicolaï) mis en scène par Emmanuelle
Cordoliani au CNSMDP, dans le rôle de
Frère Massée dans Saint François d’Assise
d’O. Messiaen sous la direction musicale
d’Anne le Bozec au Festival Messiaen
(reprise en 2017) ou encore dans le rôle
d’Ecclitico dans Il Mondo Della Luna de J.
Haydn pour le Festival Les Vacances de
Monsieur Haydn dirigé par Jérôme Pernoo.
Attaché au partage, à la transmission et aux
différentes possibilités qu’offre la pratique
de l’art vocal, Kaëlig participe à des expé-
riences riches et diverses. Son plaisir pour
la musique d’ensemble le conduit à tra-
vailler régulièrement avec différents ensem-
bles vocaux professionnels tels que
l’ensemble vocal Mélisme(s) (dir. Gildas
Pungier), Sequenza 9.3 (dir. Catherine
Simonpietri), la Maîtrise de Paris (dir.
Patrick Marco), Akadêmia (dir. Françoise
Lasserre) ; et lui permet en 2015 d’intégrer
l’ensemble vocal Exosphère (dir. Jean-
Philippe Billmann) pour sa création au
Festival de Rocamadour.
Amoureux des répertoires du lied et de la
mélodie française, il se produit régulière-
ment en récitals de duos avec les pianistes
Thomas Tacquet et Sébastien Joly mais tra-
vaille aussi avec Philippe Biros, Tanguy de
Williencourt ou encore Adam Laloum.
Il participe début 2016 à la production Tales
of the Night en Inde avec l’ensemble
Akadêmia dirigé par Françoise Lasserre,
dans laquelle il fait découvrir à des chan-
teurs locaux, la musique vocale occidentale
et le répertoire romantique allemand. Dans
ses projets figurent de nouvelles collabora-
tions avec des compositrices et composi-
teurs, notamment la création de pièces
pour voix d’hommes écrites par Isabelle
Fraisse pour France Musique ou encore de
la musique de films.
Luc Bertin-Hugault, basse
Né à Lyon en 1978, il est titulaire d’une
Maîtrise et d’un Capes de Lettres
Classiques (Sorbonne Paris IV). Il
enseigne trois ans dans l’Education
Nationale puis intègre le CNSM de Paris.
Il en sort en 2010 avec un Master de
Chant et un Master de Musique de
Chambre. Il a été nommé Révélation
lyrique de l’Adami en 2010.
Ses projets à venir : Nourabad (Les
Pêcheurs de perles, Théâtre des Champs
Elysées), La passion selon St Jean
(Cologne, Gürzenich-Orchester Köln),
Arkel (Pelléas et Mélisande, TCE),
Crespel/Luther (Contes d’Hoffmann, St
Etienne et Metz), Sarastro (Die
Zauberflöte, Nice), le Roi (La Princesse
légère, Opéra Comique), Bernardino
(Benvenuto Cellini, Opéra Bastille).
� A l’opéra, Luc Bertin-Hugault fut un
Député flamand (Don Carlo), le Docteur
Grenvil (Traviata) à l’Opéra Bastille;
L’Ermite (Der Freischütz) au Royal Albert
Hall (BBC Proms) et à l’Opéra
Comique ; Le Médecin (Pelléas et
Mélisande), Ahmad (Mârouf), Un Génie
(Manfred) à l’Opéra-Comique ; Le Bailly
(Werther, Théâtre des Champs-Elysées) ;
le Mandarin (Turandot) aux Chorégies
d’Orange ; Brander (Les 8 scènes de
Faust) et Don Pedro (Béatrice et Bénédict)
au Festival Berlioz (La Côte St André) et
au Festival de Dresde ; le Docteur
Grenvil (Traviata), le Bonze (Mme
Butterfly), le Bourreau (Le dernier jour d’un
condamné) en Avignon ; Plutone (Orfeo de
Monteverdi, Ensemble La Fenice) ;
Sarastro (Une Flûte Enchantée) au Théâtre
des Bouffes du Nord (Paris) puis en
tournée mondiale; (Coline (Bohème) à
Reims ; le Père (Mitsou) au Festival
Musica de Strasbourg. Betto (Gianni
Schicchi) au Festival d’Auray; le Curé et le
Blaireau (La Petite Renarde Rusée) au
Grand Théâtre de Reims, à l’Opéra de
Liège et de Rouen; Rocco (Fidelio) à
l’Opéra-Théâtre de Limoges; le
Commandeur (Don Giovanni) à l’Opéra-
Théâtre de Besançon et de Limoges, Don
Quichotte de Massenet à Chaumont et
Besançon; Masetto (Don Giovanni) au
Festival Escales lyriques de l’île d’Yeu; le
Vieillard (Caravaggio de Suzanne Giraud),
Theseus (A midsummer night’s dream de
Britten) à Metz ; Bartolo (Le Nozze di
Figaro) à Bastia ; Collatinus (The Rape of
Lucretia), Seneca (L’Incoronazione di
Poppea), Salieri (Mozart et Salieri).
Il a travaillé avec Sir J.E. Gardiner, Michel
Plasson, François-Xavier Roth, Alain
Altinoglu, Louis Langrée, Emmanuel
Krivine, Christophe Rousset, Jean Tubery,
Jacques Lacombe, Luciano Acocella, Guy
Condette, Jean-Yves Ossonce, José
Miguel Pérez-Sierra…
Parmi les metteurs en scène avec
lesquels il a collaboré, citons Peter
Brook, Stephan Brauschweig, Paul-Emile
Fourny, Jérôme Deschamps, Georges
Lavaudant, Dan Jemmet, Mireille
Larroche, Jean-Michel Fournereau,
Emmanuelle Cordoliani, Vincent Vitoz,
Nadine Duffaut, Charles Roubaud,
Marie-Eve Signeyroles…
En concert, on retiendra symphonies,
oratorios ou messes, notamment La
9ème symphonie de Beethoven avec
l’Ensemble Orchestral de Paris; le
Magnificat, La messe en Si et diverses
Passions, Cantates ou Messes de Bach; le
Requiem et Messes de Mozart; L’Enfance
du Christ de Berlioz; Le Messie de
Haendel; le Stabat Mater de Haydn ; A
Child of our time de Michael Tippett…
On a pu également l’entendre dans des
récitals d’airs de concert, de mélodies ou
lieder. Il a ainsi chanté au Festival de
Prades des airs de concert de Mozart
avec le quatuor Talich. Avec le duo piano-
chant qu’il forme avec sa sœur Anne, il
aime porter au public les merveilles du
répertoire mélodique dédié aux voix de
basse.
Chœur d'Oratorio de Paris
direction Jean Sourisse
Prochain concert:
Jeudi 15 et dimanche 18 juin 2017
Église St Etienne-du-Mont
Antonín Dvořák
Stabat Mater, opus 58
Chœur d'Oratorio de Paris
direction Jean Sourisse
Le Chœur d'Oratorio de Paris recrute...
Renseignements au 01 42 22 98 17
ou sur
www.oratoriodeparis.asso.fr
Et œuvres pour chœur