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Mémoire présenté en vue de l’obtention du diplôme de MAGISTER En Gestion des Ressources Aquatiques LABORATOIRE D’AQUACULTURE ET DE BIOREMEDIATION (AQUABIOR) Présenté par : M lle : SEDDIKIOUI LEILA Thème : Membre du jury : Président : M r Boutiba Zitouni Promoteur : M r Kerfouf Sid Ahmed Co-promoteur : M r Abi Ayad S-M-El-Amine Examinateur : M r Bensahla Talet Ahmed Examinateur : M lle Koudache Fatiha Professeur à l’université d’Oran Maître de conférences A à l’université de Sidi Bel-Abbès Maître de conférences A à l’université d’Oran Maître de conférences A à l’université d’Oran Maître de conférences A à l’université de Sidi Bel-Abbès Etude et détermination du régime alimentaire du congre européen (Conger conger) de la côte occidentale algérienne. Année universitaire : 2010-2011

MAGISTER En Gestion des Ressources Aquatiques ...Au professeur Boutiba Zitouni, responsable du Laboratoire Réseau de Surveillance Environnementale (L.R.S.E.) pour avoir lu mon travail

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Mémoire présenté en vue de l’obtention du diplôme de

MAGISTER

En Gestion des Ressources Aquatiques

LABORATOIRE D’AQUACULTURE ET DE BIOREMEDIATION

(AQUABIOR)

Présenté par :

Mlle

: SEDDIKIOUI LEILA

Thème :

Membre du jury :

Président : Mr Boutiba Zitouni

Promoteur : Mr Kerfouf Sid Ahmed

Co-promoteur : Mr Abi Ayad S-M-El-Amine

Examinateur : Mr Bensahla Talet Ahmed

Examinateur : Mlle

Koudache Fatiha

Professeur à l’université d’Oran

Maître de conférences A à l’université de Sidi Bel-Abbès

Maître de conférences A à l’université d’Oran

Maître de conférences A à l’université d’Oran

Maître de conférences A à l’université de Sidi Bel-Abbès

Etude et détermination du régime alimentaire du congre européen

(Conger conger) de la côte occidentale algérienne.

Année universitaire :

2010-2011

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I

REMERCIEMENTS

C’est un plaisir que de remercier au début d’un tel travail tous ceux qui

ont contribué à le rendre possible et agréable. Même si dans mon cas, cette

liste peut sembler longue, c’est avec mon enthousiasme le plus vif et le plus

sincère et au-delà de tout formalisme que je voudrais rendre mérite à tous

ceux qui à leur manière m’ont aidé à mener à bien ce travail.

Je tiens à adresser mes remerciements en tout premier lieu au docteur

Kerfouf Sid Ahmed, sans qui ce travail n’aurait pas été possible, et avec qui

j’ai pu avoir de passionnantes discussions scientifiques. Ce travail témoigne

de sa confiance et de son soutien dans les moments les plus difficiles. Qu’il

trouve ici l’expression de ma reconnaissance et mon profond respect.

Mes remerciements vont ensuite au docteur Abi ayad Sidi Mohammed El

Amine pour avoir accepté de m’encadrer depuis l’ingéniorat et qui m’a

consacré un temps précieux malgré la charge de ses responsabilités et ses

occupations Scientifiques. Un grand merci pour ses conseils fréquents et

avisés, ses encouragements, son soutien, sa disponibilité, sa passion qu’il a su

me transmettre tout au long de ces trois années, Son esprit de synthèse et son

érudition restent pour moi un exemple à suivre.

Je tiens également à exprimer mes remerciements les plus vifs et les plus

sincères aux membres du jury :

Au professeur Boutiba Zitouni, responsable du Laboratoire Réseau de

Surveillance Environnementale (L.R.S.E.) pour avoir lu mon travail et

avoir accepter de présider ce jury.

Au docteur Bensahla Talet Ahmed, qui a accepté de faire part de ce jury

en acceptant d’examiner ce travail.

Au docteur Koudache Fatiha qui m’a honoré en acceptant d’évaluer et

d’examiner le présent travail.

Je ne saurais oublier le docteur Mezedjri Lyamine maître de conférences

à l’université de Skikda, qui a conjugué gentillesse et aide apportée à mon

travail lors des traitements statistiques de mes résultats biométriques. Un

grand Merci pour ses conseils pertinents, ses encouragements et sa grande

sympathie.

Une pensée particulière pour les Docteurs Baba Hamed Mohamed Bey,

Bensahla Talet Ahmed, Ali M’hidi Smail, Lamara Sid Ahmed, Drissi Habiba

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II

pour leur disponibilité au quotidien, leur bonne humeur, leur aide et leurs

encouragements.

Je n’oublie pas Mlle Dalouche Fatiha pour son expérience, son aide, sa

constante disponibilité et ses conseils judicieux.

Je dois et j’adresse un remerciement tout particulier, avec toute mon

affection et ma reconnaissance, à TOUS mes collègues du laboratoire

d’ Aquaculture et de Bioremédiation (AQUABIOR) (dans le désordre ...) :

Nezha, Moniya, Ayed, Malika, Nadir, Mouna, Hiba, Khadidj, Faiza,

Soumia, Aicha, Fatima, qui ont rendu ces moments difficiles agréables et

Noureddine, Abd el karim, Mohamed pour leur aide tout au long des

échantillonnages et Hanane, Ikram, Meriem et Nabil pour leur aide, leur

amitié et leur disponibilité (Pardon à celles ou ceux que j’oublie de citer ici...)

J’adresse mes chaleureux remerciements aux personnes du département de

Biotechnologie de l’université d’Oran, Abd el kader, Noureddine, Nacéra,

Louiza, Souad et Ismahan.

Pour finir, mes remerciements iront à ma famille et mes amies (Yasmine, Houria et Halima) qui sont restés présents quelles que soient les épreuves et qui m’ont toujours soutenue.

Que chacun trouve ici le cordial merci qui lui revient !

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III

A la mémoire de mon très cher papa (que dieu ait son

âme)

Je ne saurais exprimer mon grand chagrin en ton absence.

J’aurais aimé que tu sois à mes cotés ce jour.

Tu m’as toujours fait preuve d’amour et d’affection.

Tu es toujours présent dans mon esprit et dans mon cœur.

Je te dédie ce travail.

Ma plus profonde gratitude et tout mon amour

A Ma Mère Mes frères et sœurs

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IV

RÉSUMÉ

L’objectif de notre travail est, d’une part, l’étude qualitative et quantitative du régime

alimentaire du congre européen (Conger conger) mâle et femelle pêché au niveau de la côte

occidentale algérienne, par l’analyse des contenus stomacaux au cours d’un cycle annuel

allant du mois de septembre 2008 au mois d’août 2009, et d’autre part, l’étude biométrique

basée sur le traitement statistique des données morphométriques recueillies sur des

échantillons de cette espèce.

Un total de 326 spécimens, d’une longueur totale comprise entre 22 et 94 cm et d’un poids

total compris entre 40 et 1455 g, a été étudié. Au total, 292 proies ont été identifiées. Sur

l’ensemble des estomacs examinés, 120 sont vides, ce qui correspond à un coefficient de

vacuité de 36,81%. Le nombre moyen de proies par estomac est de 1,42. La fréquence

d’occurrence d’une proie a été utilisée pour déterminer l’importance des différents taxons

entrant dans le régime alimentaire de cette espèce. Le congre est une espèce vorace carnivore,

dont le régime alimentaire se compose de crustacés (F : 55,83% ; proies préférentielles),

suivis des poissons Ostéichtyens (F : 42,72% ; proies secondaires) et des mollusques (F :

5,83% ; proies accidentelles). Le coefficient de corrélation de Spearman montre que le régime

alimentaire du congre européen est homogène en fonction du sexe, de la saison et des classes

de taille.

Concernant l’étude biométrique, l’utilisation de l’analyse de la variance univariée

(ANOVA) et multivariée (MANOVA), révèle des différences significatives pour l’ensemble

des variables morphométriques mesurées sur le congre (Conger conger) entre les mois ainsi

qu’entre les saisons. De plus, l’utilisation des tests statistiques bivariés, montre l’existence de

fortes corrélations entre les différentes variables mesurées.

Mots-clés : Régime alimentaire, Conger conger, côte occidentale algérienne, contenus

stomacaux, étude biométrique, proies.

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V

ABSTRACT

The aim of this experimental work was to study qualitative and quantitative prey ingested

by European conger eel (Conger conger) males and females from western algerian coasts, by

the analysis of the stomach contents during an annual cycle between September 2008 and

August 2009. In other hand, a biometric study based on the statistical processing of the

morphometric data measured on the samples of this fish.

A total of 326 specimens with a total length of 22 - 94 cm and a total weight of 40 - 1455 g

were studied. 292 prey were identified. On the whole of the digestive contents examined, 120

were empty (36.81%) and the average number of prey per stomach was 1.42. The occurrence

frequency of prey was used to determine the importance of different taxa within the diet of

this species. European conger eel (C. conger) is a voracious carnivore species whose diet

consists of crustaceans (F: 55.83%; preferred prey), followed by Osteichthyes fishes (F:

42.72%; secondary prey), and molluscs (F: 5.83%; accidental prey). The Spearman

correlation coefficient showed that the diet of the European conger eel is homogeneous

according to sex, season and size classes.

Concerning the biometric study, the analysis of the univariate variance (ANOVA) and

multivariate (MANOVA), revealed significant differences of the morphometric variables

measured on the conger (Conger conger) between the months and also between the seasons.

Moreover, the use of the statistical tests bivariate showed the existence of strong correlations

between the various measured variables.

Keywords: Feeding mode, Conger conger, western algerian coasts, stomach contents,

biometric study, prey.

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VI

Conger conger

36,81%

F= 55.83

F= 42.72F= 5.83

)(Spearman

MANOVA ANOVA

Conger conger

congerConger

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VII

LISTE DES ABREVIATIONS

AQUABIOR

cl

cm

Cn

Cv

Cov

CO2

DA

DL

Doan

Doca

Dor

Dopc

Ev

F

F

F.A.O.

g

h

Han

Hdo

Hpc

Hpdc

I

Ind

I.S.T.P.M

Kg

Km

Km²

Aquaculture et de Bioremédiation

Degré Celsius

Centilitre

Centimètre

Pourcentage numérique d’une proie

Coefficient de vacuité digestive

Covariance

Dioxyde de carbone.

Dinar algérien

Degrés de liberté

Distance dorsale anale

Distance dorsale caudale

Diamètre orbitaire

Distance dorsale pectorale

Estomacs vides

Fréquence d’occurrence d’une proie

Test de Fisher pour tester l'hypothèse H0 ou r = 0

Food and Agriculture Organization

Gramme

Heure

Hauteur de l’anale

Hauteur de la dorsale

Hauteur de la pectorale

Hauteur du pédoncule

Intervalle de classe

Indéterminé

Institut Français des Pêches Maritimes

Kilogramme

Kilomètre

Kilomètre carré

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VIII

Lapc

Lcep

Lman

Lmax

Lpan

Lpdo

Lppc

Ls

Lt

m

mm

m3

Nm

N

N.C

n

ns

p

P.A.C.

Pror

r2

rs

s

S

Vs

x

Distance entre les insertions des pectorales

Longueur céphalique

Longueur de la mandibule

Longueur du maxillaire

Longueur pré anale

Longueur pré dorsale

Longueur pré pectorale

Longueur standard

Longueur totale

Mètre

Millimètre

Mètre cube

Nombre moyen de proies par estomac

Nombre total d’estomacs

Nombre de classes

Effectif

Non significatif

Valeur de probabilité

Plan d’aménagement côtier

Longueur pré orbitaire

Coefficient de détermination

Rang de Spearman

Seconde

Ecart-type

Versus

Moyenne arithmétique

_

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IX

LISTE DES FIGURES

Figure 1

Figure 2

Figure 3

Figure 4

Figure 5

Figure 6

Figure 7

Figure 8

Figure 9

Figure 10

Figure 11

Figure 12

Figure 13

Figure 14

Figure 15

Figure 16

Figure 17

Figure 18

Figure 19

Figure 20

Figure 21

Figure 22

Figure 23

Figure 24

Localisation géographique de la zone d’étude (Beni Saf) (Slimane, 2007).

Situation géographique du bassin méditerranéen occidental (Slimane, 2007).

Port de pêche de Beni Saf (P.A.C., 2007).

Situation physique du port de Beni Saf (P.A.C., 2007).

Conger conger (Linné, 1758).

Schéma d’un congridae (Bauchot, 1987).

Anatomie externe du congre (Conger conger).

Schéma du cycle de vie du congre (Flores-Hernandez, 1990 ; modifié).

Larve leptocéphale du congre de 80,5 mm (Correira et al., 2002b).

Casier du congre (Conger conger) au débarquement à la pêcherie.

Prélèvement d’un estomac du congre (C. conger).

Estomac d’un congre (Conger conger).

Estomacs conservés dans des piluliers.

Morphométrie réalisée sur un échantillon du congre (C. conger).

Mesures morphométriques effectuées sur chaque poisson.

Différents crustacés proies identifiés.

Différents poissons proies identifiés.

Différents mollusques céphalopodes proies identifiés.

Evolution saisonnière du coefficient de vacuité (Cv en %) chez Conger

conger de la côte occidentale algérienne. (n : nombre d’échantillons tous

sexes confondus).

Fréquence des proies (F %).

Composition de la nourriture du congre (C. conger) (Cn %).

Variation saisonnière du régime alimentaire du congre (C. conger).

Nombre d’estomacs examinés par classe de taille.

Variation du régime alimentaire du congre (C. conger) en fonction des

classes de taille.

3

5

7

8

10

12

13

15

16

18

19

20

20

22

24

28

28

29

30

31

31

38

39

40

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X

LISTE DES TABLEAUX

Tableau 1

Tableau 2

Tableau 3

Tableau 4

Tableau 5

Tableau 6

Tableau 7

Tableau 8

Tableau 9

Tableau 10

Tableau 11

Tableau 12

Tableau 13

Tableau 14

Tableau 15

Tableau 16

Tableau 17

Tableau 18

Tableau 19

Noms nationaux du congre (Conger conger) (Djabali et al., 1993).

Différentes mesures morphométriques effectuées sur le congre (C. conger).

Liste des proies ingérées (* : Benthique, + : benthopélagique,

# : pélagique).

Evolution saisonnière du coefficient de vacuité (Cv).

Composition du régime alimentaire du congre (C. conger) de la côte occidentale

algérienne.

Composition du régime alimentaire du congre (C. conger) de la côte occidentale

algérienne en fonction du sexe.

Coefficient de Spearman des régimes alimentaires du congre (C. conger) en

fonction des sexes (rs : rang de Spearman, p : valeur de probabilité).

Composition du régime alimentaire du congre (C. conger) de la côte occidentale

algérienne en fonction des saisons.

Coefficients de Spearman des régimes alimentaires du congre (C. conger) en

fonction des saisons (rs : rang de Spearman, p : valeur de probabilité).

Nombre moyen de proies ingérées (Nm) par classe de taille (n : le nombre total

de proies ingérées).

Composition du régime alimentaire du congre (C. conger) de la côte occidentale

algérienne en fonction des classes de taille.

Description statistique des mâles (n : effectif).

Description statistique des femelles.

Résultats de l’ANOVA pour chacune des 18 variables étudiées, modèle croisé

mois/sexe (p : valeur de la probabilité ; F : valeur de Fisher).

Résultats de l’ANOVA pour chacune des 18 variables étudiées, modèle croisé

saison/sexe.

Calcul des régressions linéaires (sexe confondus) (r2

: coefficient de

détermination; S : écart-type; F : valeur de Fisher).

Calcul des régressions linéaires pour les congres mâles.

Calcul des régressions linéaires pour les congres femelles.

Résultat de MANOVA pour les mois (F : valeur de Fisher, DL : degré de liberté,

p : valeur de probabilité).

11

23

27

29

33

35

35

37

38

39

41

42

43

44

45

46

47

47

48

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XI

Tableau 20

Tableau 21

Tableau 22

Tableau 23

Tableau 24

Résultat de MANOVA pour les sexes.

Résultat de MANOVA pour l’interaction mois/sexe.

Résultat de MANOVA pour les saisons.

Résultat de MANOVA pour les sexes.

Résultat de MANOVA pour l’interaction saison/sexe.

48

48

48

48

49

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XII

SOMMAIRE

INTRODUCTION

ETUDE BIBLIOGRAPHIQUE

1. Présentation de la zone d’étude

1.1. Zone de pêche

1.2. Climatologie

1.2.1. Vent

1.2.2. Température

1.2.3. Précipitations

1.3. Courants marins

1.4. Port de pêche

1.4.1. Situation géographique

1.4.2. Situation physique

1.5. Activités anthropiques et source de pollution

1.5.1. Pollution par des métaux lourds

1.5.2. Pollution industrielle

1.5.3. Pollution urbaine

2. Présentation de l’espèce étudiée

2.1. Position systématique

2.2. Noms vernaculaires

2.3. Description de la famille des congridaes

2.4. Description morphologique et caractères distinctifs

2.5. Différences avec les espèces les plus similaires

2.6. Répartition géographique et habitat

2.7. Biologie de la reproduction

2.8. Biologie de la nutrition et croissance

MATERIEL ET METHODE

1. Echantillonnage des poissons

1

3

3

3

4

4

4

5

5

6

7

8

9

9

9

9

10

10

11

11

13

14

14

14

16

18

18

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XIII

2. Détermination du régime alimentaire

2.1. Collecte de données

2.2. Méthodes d’analyse

2.3. Analyse statistique

3. Biométrie

3.1. Collecte des données

3.2. Analyses Statistiques des données

3.2.1. Analyses statistiques univariées

3.2.1.1. Description des données

3.2.1.2. Test de l’analyse de la variance ANOVA

3.2.2. Analyses statistiques bivariées

3.2.2.1. Coefficient de corrélation

3.2.2.2. Calcul des régressions linéaire

3.2.3. Analyses statistiques multivariées

3.2.3.1. Test d’analyse de la variance multivariée MANOVA

RESULTAT

1. Détermination du régime alimentaire

1.1. Composition qualitative du régime alimentaire

1.2. Variations quantitatives

1.2.1. Coefficient de vacuité

1.2.2. Composition quantitative du régime alimentaire

1.2.3. Variation du régime alimentaire en fonction du sexe

1.2.4. Variation du régime en fonction des saisons

1.2.5. Variation du régime en fonction des classes de taille

2. Biométrie

2.1. Analyses statistiques univariées

2.1.1. Calcul des paramètres statistiques de base

2.1.2. Analyse de la variance univariée ANOVA

2.2. Analyses statistiques bivariées

2.2.1. Calcul des corrélations

2.2.2. Calcul des régressions linéaires

19

19

21

22

22

22

25

25

25

25

25

25

26

26

26

27

27

27

29

29

30

34

36

39

42

42

42

43

45

45

46

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XIV

2.3. Analyses statistiques multivariées

2.3.1. Analyse de la variance à plusieurs variables

DISCUSSION

CONCLUSION ET PERSPECTIVES

REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES

ANNEXES

48

48

50

55

56

63

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INTRODUCTION

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Introduction

1

INTRODUCTION

Les ressources aquatiques, notamment les poissons contribuent à la sécurité alimentaire

dans de nombreuses régions du monde et constituent un élément précieux d’un régime

alimentaire diversifié et nutritif. Ils apportent non seulement d’indispensables protéines mais

représentent en outre une source importante de micronutriments, de minéraux et d’acides gras

essentiels.

La pêche bénéficie d’un engouement croissant en raison de l’importante source de moyens

de subsistance et de nourriture qu’elle constitue, mais également pour répondre à une

meilleure compréhension des écosystèmes aquatiques.

Cependant, une vue d’ensemble de la situation des ressources halieutiques marines

confirme que les trois quarts des stocks de poissons surveillés sont à présent complètement

exploités, surexploités, voire même épuisés ou en cours de lente reconstitution (F.A.O., 2009).

Ce nombre élevé d’espèces pleinement exploitées indique qu’au niveau mondial, le potentiel

maximum des pêches est atteint et que des mesures de gestion sont nécessaires pour réduire

l’exploitation. Une attention toute particulière doit être accordée aux espèces de grands fonds,

comme l’anguille et le congre…, dont l'exploitation s'est sensiblement accrue depuis une

dizaine d'années, alors que les connaissances sur la biologie des stocks disponibles et la

diversité du milieu sont encore très parcellaires ou fragmentaires (F.A.O., 2009).

En Algérie, le congre représente une importance tant sur le plan commercial représentant

une valeur sûre avec un prix à la vente estimé entre 200 DA et 600 DA/kg, selon la taille et la

saison, que sur le plan écobiologique. C’est un prédateur nocturne benthique (Göthel, 1992 ;

Wirtz, 1994), un poisson marin largement distribué dans l’Atlantique Nord-Est, aussi bien

qu’en Méditerranée et l’ouest de la mer noire (Whithead et al., 1986 ; Vallisneri et al., 2007).

Les captures mondiales totales sont estimées en 2006 à 16.332 tonnes (F.A.O., 2009). A

l’échelle régionale comme à l’échelle mondiale, le congre fait l’objet d’une surexploitation

(Menezes and Silva, 1999 ; Mochioka and Tokai, 2001), ce qui a provoqué une chute

drastique de sa capture. Cependant, une estimation fiable du stock de cette espèce dans le

milieu naturel est incomplète et nécessite, donc, des études de recherches approfondies sur sa

biologie et son écologie (Relini et al., 1999 ; Correia et al., 2006).

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Introduction

2

La gestion actuelle des stocks est réalisée au travers de modèles multispécifiques exigeant

une large connaissance du régime alimentaire durant les différentes phases de la vie des

espèces (Velasco and Olaso, 1998).

C’est dans ce cadre que se situe notre présent travail. En effet, nous nous intéressons à

l’étude de l’alimentation du congre européen (Conger conger) au stade adulte. A l’échelle

nationale, aucune étude sur le régime et le comportement alimentaire du congre n’a été

réalisée.

Notre contribution aborde d’une part, l’étude qualitative et quantitative du régime

alimentaire du congre de la côte occidentale algérienne, durant un cycle sexuel complet et

d’autre part, l’étude biométrique basée sur le traitement statistique des variables

morphométriques mesurées sur des échantillons de ce poisson. Notre zone d’étude se situe au

niveau de la baie de Beni Saf dont la surface de pêche est de 15.331 Km², muni du plus

important port de pêche de l’Algérie, de par son activité et sa rentabilité.

Le présent document est composé de quatre chapitres :

Le premier chapitre a trait à la collecte d’informations générales sur notre espèce cible

et sur le milieu d’étude. Ces informations concernent aussi bien l’aspect écologique

que l’aspect économique de la zone d’étude.

Le deuxième chapitre est consacré aux moyens matériels et aux méthodes utilisées

dans les deux études.

Le troisième chapitre est relatif à l’analyse des résultats des deux études en question.

La discussion des résultats fait l’objet du quatrième chapitre. Ce chapitre répondra

aux questions soulevées précédemment relatives, d’une part, au comportement

alimentaire et d’autre part, à la biométrie des populations de notre poisson. Nos

résultats seront confrontés à ceux rapportés par les différentes productions

scientifiques traitant du sujet.

Enfin, nous essayerons de conclure ce travail par un paragraphe dans lequel nous

donnerons les conclusions et les perspectives pour d’éventuels travaux de recherches.

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Chapitre I

ETUDE BIBLIOGRAPHIQUE

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Etude bibliographique

3

ETUDE BIBLIOGRAPHIQUE

1. Présentation de la zone d’étude

La ville de Beni Saf est située à 30 Km d'Ain Témouchent, à 100 Km d'Oran, à 65 Km de

Tlemcen et à 75 Km de Maghnia. Elle se localise sur la côte Nord-Ouest de l'Algérie, entre

la frontière marocaine et Oran. Elle est limitée par la mer Méditerranée au Nord (figure 1), les

monts de Sebâa Chioukh au Sud et l'oued Tafna à l'Ouest. Quant à sa limite orientale, elle

reste approximativement tracée par l'oued Sidi Ahmed (confluent d’Oued Sidi Djelloul). Les

coordonnées géographiques de la ville sont (1° 23' longitude -35°18' latitude) (P.A.C., 2007).

Figure 1: Localisation géographique de la zone d’étude (Beni Saf) (Slimane Moussa, 2007).

1.1. Zone de pêche

La baie de Beni Saf est située entre les îles Habibas à l’Est et la pointe de Rechgoune à

l’Ouest entre la longitude 1° 10 et 1° 30 Ouest, sur une étendue de 14 Km de côte. Les fonds

marins de cette région forment le plateau continental le plus étendu du littoral algérien,

puisqu’il s’étend jusqu’à 10 milles des côtes (I.S.T.P.M., 1982).

Beni Saf

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Etude bibliographique

4

Les études portant sur les natures des lieux de pêche, montrent pour cette région qu’après

la zone littorale, formée de sable plus ou moins pure et parsemée de roche, où on rencontre

jusqu’à 5 ou 6 milles au large une même couverture de vase très molle ; d’aspect grisâtre plus

ou moins foncée, remplacée sur une largeur d’environ 2 ou 3 milles par des fonds de sables

coquilliers plus ou moins grossiers, mêlés d’un peu de vase puis de nouveau, des fonds de

vase molle et noire, qui se poursuivent jusqu'à la limite du plateau continental.

A l’Est de la baie, à proximité de la côte où se trouvent les îles Habibas, autour desquelles

les fonds sont d’une centaine de mètres, on trouve non seulement de nombreuses têtes de

roches disséminées autour des îles même, mais aussi du sable plus ou moins vaseux ou

coquillier (Gravel, 1926).

1.2. Climatologie

Le climat général de la région de Beni Saf est de type méditerranéen, il se caractérise par

des saisons estivales chaudes et sèches; et des saisons hivernales froides et pluvieuses.

1.2.1. Vent

Cet important facteur mécanique a une action très remarquable sur le milieu physique

(augmentation d’évaporation, érosion). Il joue un rôle sur la pêche, d’une part en limitant le

nombre de sorties et d’autre part en agissant sur les conditions hydrologiques. Ces derniers

interviennent à leur tour dans l’écologie et la biologie des animaux marins.

Les vents du Sud plus fréquents, agissent avec une vitesse qui varie de 6 à 10 m/s. Ce sont

généralement des vents secs et froids en hiver, et contribuent à l’assèchement en été en

déterminant une intense évaporation.

Les vents du Nord-Ouest sont moins fréquents, et leurs vitesses souvent faibles ne

dépassent que rarement 10m/s en hiver. Ils contribuent à atténuer les températures estivales,

alors que les vents du secteur Sud-Est sont caractérisés par une vitesse variant de 11 à 15 m/s.

Les vents de l’Ouest plus dominants durant la période froide, agissent malgré leurs faibles

fréquences et ont une vitesse qui atteint plus de 16m/s (P.A.C., 2007).

1.2.2. Température

La température est considérée comme un facteur écologique fondamental par association

directe de son action sur les êtres vivants et leur environnement.

Les températures moyennes mensuelles de la région de Beni Saf déterminent une saison

modérément froide, ou douce (P.A.C., 2007).

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Etude bibliographique

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1.2.3. Précipitations

Dans la région de Beni Saf, le climat est caractérisé par une pluviométrie soumise à des

variations mensuelles, et annuelles irrégulières.

Le climat de Beni Saf est caractérisé par deux saisons (P.A.C., 2007):

Une saison sèche et aride, qui correspond aux trois mois consécutifs : juin, juillet,

août.

Une saison pluvieuse, regroupe les neufs mois restants.

1.3. Courants marins

La Méditerranée est située entre 30° et 40° Nord, c’est une mer profonde, presque fermée,

communiquant avec l’océan atlantique par le détroit de Gibraltar (figure 2).

Figure 2: Situation géographique du bassin méditerranéen occidental (Slimane Mouss, 2007)

En Méditerranée l’évaporation étant plus intense que les précipitations et les apports

fluviaux, il existe un déficit constant; mais les apports en provenance de la mer noire via les

Dardanelles et surtout de l’Atlantique par le détroit de Gibraltar, rétablissant l’équilibre,

donnent à toute l’hydrologie méditerranéenne ses caractères les plus distinctifs. Ce flux

permanent de l’Atlantique vers la Méditerranée est appelé courant atlantique ou courant

algérien (Millot, 1985).

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Etude bibliographique

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Pour équilibrer à la fois son bilan d’eau et son bilan de sel, le bassin méditerranéen

fonctionne comme « une machine » qui transforme l’eau atlantique entrante, diluée par les

précipitations et les apports des fleuves, en une eau dense et salée, typiquement

méditerranéenne. Cette eau méditerranéenne, finalement s’écoule dans l’atlantique dans les

parties profondes du Détroit de Gibraltar.

Un certain nombre d’auteurs apportent des précisions sur la circulation des eaux en

Méditerranée et le long des côtes algériennes (Bernard, 1958 ; Lacombe et al., 1960) :

Un courant de surface ou courant atlantique qui va d’Ouest vers l’Est.

Un courant profond ou courant oriental qui va de l’Est vers l’Ouest.

La baie de Beni Saf bénéficie directement des courants froids de l’Atlantique très riche en

plancton, pénétrant en permanence en Méditerranée par le détroit de Gibraltar. Au large, un

tourbillon anticyclonique de diamètre important (> 50 m) dévie des eaux côtières vers le

large. En effet, à l’échelle de l’année, toutes les masses d’eau circulent cycliquement le long

des côtes de la Méditerranée occidentale (Millot, 1989 ; Loscaratos, 1998).

1.4. Port de pêche

L’activité portuaire à Beni Saf est centenaire. Les premiers travaux de réalisation du port ont

commencé en 1877. Le port fut réaménagé entre 1925 et 1926 en port de commerce : construction

de quais et de hangars servant au transit de produits agricoles et du vin de l’arrière pays.

En 1979 et avec l’arrêt de l’activité minière à cause de l’épuisement du gisement, le port se

spécialisa désormais exclusivement dans la pèche (P.A.C., 2007).

Le port de Beni Saf (figure 3) est considéré actuellement parmi les plus importants au niveau

national au vu des unités de pêche, le nombre de pécheurs et le volume des apports toutes espèces

confondues. Le port de Beni Saf présente une flotte opérationnelle de 114 unités de pêche soit 40

chalutiers, 21 senneurs et 53 petits métiers. Le nombre des unités existantes dépasse les capacités

d’accueil de cette enceinte portuaire (P.A.C., 2007).

Les infrastructures liées à la pêche comprennent :

Une poissonnerie.

Des chambres froides.

Une fabrique de glace.

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Etude bibliographique

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Des ateliers de construction et de réparation navale.

Des points de vente de matériel de pêche et des pièces de rechange.

Une station d’avitaillement en carburant.

Des locaux pour les pêcheurs entreposant leur matériel de pêche.

Une cale de halage très rudimentaire dans la partie Sud du port.

Une conserverie et des ateliers de salaison.

Des locaux administratifs rattachés à l’administration des pêches.

Figure 3: Port de pêche de Beni Saf (P.A.C., 2007).

1.4.1. Situation géographique

Le port de Beni Saf situé au milieu d’une baie, s’étendant sur 14 Km environ, est protégé

naturellement contre les vents d’Ouest. Cependant, il reste exposé à la houle du Nord et du

Nord-Ouest, sa position géographique est la suivante :

Longitude : 1° 23’ 16 N

35° 13’ 26 W

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1.4.2. Situation physique

L’accès au port est effectué par une passe d’environ 160 m de large qui donne sur un plan

d’eau de 17 hectares.

Le port est abrité par une digue Nord de 500 m qui se raccorde avec la jetée Ouest de 400

m, par une courbure de 60 m de rayon (figure 4). Le quai Sud de 500 m de long, scindé en

deux parties, dont l’une réservée au débarquement des produits halieutiques et l’autre à

l’entretien et à l’avitaillement. Le quai Est de 270 m sert à l’accostage des navires de pêche

(P.A.C., 2007).

Figure 4: Situation physique du port de Beni Saf (P.A.C., 2007).

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1.5. Activités anthropiques et source de pollution

1.5.1. Pollution par des métaux lourds

Les concentrations en métaux lourds obtenues au niveau du port de Beni Saf présentent des

valeurs en deçà du seuil de tolérance pour les normes algériennes, autorisant tout type de

dépôt (immersion, dépôt côtier, dépôt continental) (P.A.C., 2007).

1.5.2. Pollution industrielle

La cimenterie de Beni Saf constitue la principale unité potentiellement polluante à travers

l’espace littoral de la Wilaya de Ain Témouchent (P.A.C., 2007).

Activant depuis 24 ans, cette dernière serait à l’origine d’atteintes préjudiciables pour

l’environnement aussi bien marin que terrestre (P.A.C., 2007) et ceci par :

- Les rejets solides (ciments rebutés, produits chimiques périmés, produits d’emballage... etc).

- Les rejets liquides (huiles usagées).

- Les rejets atmosphériques (gaz de séchage et cuisson, argile, CO2).

1.5.3. Pollution urbaine

Eaux usées

Les communes littorales génèrent un volume d’eaux usées de l’ordre de 8.720 m3 par jour.

44 % de ce volume émane de la seule ville de Beni Saf.

Ces eaux rejetées sans traitement, auxquelles s’ajoutent les eaux résiduaires des

populations estivantes notamment au niveau des principaux sites balnéaires de Rechgoun, le

complexe Syphax, la plage du puits (Beni Saf), Sidi Djelloul, Chatt El Hillal et Sassel

polluent inéluctablement l’écosystème marin (P.A.C., 2007).

Déchets solides

La quantité de déchets ménagers générée par les communes littorales est estimée à 55

tonnes par jour. Ces déchets sont évacués vers des sites de décharges pouvant être qualifiés

dans l’ensemble de décharges brutes ou sauvages. Elles ne répondent nullement aux critères

de préservation de l’environnement tant sur le plan nature des déchets (déchets ménagers,

déchets de soins…) que sur le plan critères de choix et exploitation de décharge réglementaire

(P.A.C., 2007).

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2. Présentation de l’espèce étudiée

2.1. Position systématique

Sur le plan systématique, le congre européen ou Conger conger (figure 5) occupe la

position suivante :

Règne : animal

Embranchement : Chordates

Sous embranchement : Vertébrés

Super classe : Ostéichthyens

Classe : Actinoptérygiens

Sous classe : Téléostéens

Super ordre : Elopomorphes

Ordre : Anguilliformes

Sous ordre : Congroïdés

Famille : Congridae

Sous-famille : Congrinés

Genre : Conger

Espèce : Conger conger (Linné, 1758)

Figure 5: Conger conger (Linné, 1758).

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Etude bibliographique

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Les principaux synonymes de cette espèce, que l'on peut trouver dans la littérature récente,

sont:

Conger communis (Costa. 1844)

Conger vulgaris (Yarrel. 1831)

2.2. Noms vernaculaires

Les noms attribués par la F.A.O. à cette espèce sont :

European conger (Angleterre), congrio comun (Espagne), congre d’Europe (France).

Les noms nationaux et selon les régions sont reportés dans le tableau 1:

Tableau 1: Noms nationaux du congre (Conger conger) (Djabali et al., 1993).

Région Nom

Alger

Beni Saf, Oran

Annaba, El kala

Ghazouat

Bejaia

Bou Haroun

Hnech; Selbah el bhar

Congro

Congre

Congri

Congre, Grengue

Congre, Selbah

2.3. Description de la famille des congridaes

Les congridaes sont des poissons très allongés avec de nombreuses vertèbres (Bauchot,

1987). Ils se caractérisent par (figure 6):

Corps cylindrique, devenant comprimé postérieurement.

Yeux bien développés.

Mâchoire supérieure légèrement plus longue que l’inférieure.

Commissure buccale généralement au-dessous de l’œil.

Narine antérieure tubulaire s’ouvrant prés de l’extrémité du museau.

Narine postérieure en avant de l’œil, parfois au-dessus ou au-dessous au niveau de

l’œil, mais ne s’ouvrant jamais dans la bouche.

Repli cutané sur la lèvre supérieure.

Dents présentes sur les deux mâchoires et le vomer, de forme et de taille variables.

Ouvertures branchiales latérales.

Nageoire dorsale et anale confluentes avec la caudale.

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Dorsale débutant au dessus de l’extrémité postérieure des pectorales.

Nageoires pectorales bien développées.

Absence de nageoires pelviennes.

Ligne latérale complète, sans écailles.

Coloration généralement brune terne ou grise, souvent avec la dorsale et l’anale

bordée de noir, au moins dans leur partie postérieure.

Figure 6: Schéma d’un congridae (Bauchot, 1987)

Les congridaes vivent près des côtes et jusqu’à des profondeurs de près de 2.000 m. La

majorité des espèces habitent le plateau continental supérieur. Ce sont des carnivores qui se

nourrissent d’une grande variété d’organismes: poissons et invertébrés. Quelques espèces

sont essentiellement nocturnes (Bauchot, 1987).

Les congridaes ont une importance économique relativement faible en Méditerranée et

seules trois espèces sont présentées dans cette zone : Ariosoma balearicum (Delaroche,

1809), conger conger (Lianné, 1758), Gnathophis mystax (Delaroche, 1809).

Pectorales présentes

Origine de la nageoire dorsale

Ouverture branchiale latérale

Mâchoire supérieure légèrement

plus longue que l’inférieure

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Etude bibliographique

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2.4. Description morphologique et caractères distinctifs

1- œil 2- bouche 3- nageoire pectorale

4- nageoire continue (nageoire dorsale + caudale + anale) 5- ligne latérale

Figure 7: Anatomie externe du congre (Conger conger).

L’espèce, Conger conger, est un poisson qui peut mesurer jusqu'à 3 mètres de long. Son

corps est serpentiforme et robuste (figure 7). La partie supérieure est presque cylindrique et se

comprime à partir de l’anus. La tête est aplatie sur le dessus. La bouche est grande, aux lèvres

épaisses qui s'étirent en arrière de l'œil. La mâchoire supérieure est légèrement en avant de la

mâchoire inférieure et sa puissante dentition est composée d'incisives longues et fines, suivies

de dents coniques acérées, puis des molaires. Les yeux sont assez globuleux et ceux des

jeunes proportionnellement plus grands que ceux des adultes. Le museau porte une

indentation au niveau de la narine antérieure. La narine postérieure est un pore à peine visible

au niveau de l’œil (Bauchot, 1987).

Les nageoires dorsale, anale et caudale sont réunies, formant une seule nageoire continue,

bordée de noir, démarrant au niveau de l'extrémité des pectorales. Celles-ci sont bien visibles

et assez larges. Le congre est dépourvu de nageoires pelviennes.

La ligne latérale est bien visible tout le long du corps (Djabali et al., 1993 ; Bauchot, 1987).

La peau du congre est de couleur grise à noirâtre, le ventre étant plus clair, voire blanc, et

ne porte pas d'écailles, mais elle est épaisse et recouverte d'un mucus visqueux. La peau est

4

1

5

3

2 AQUABIOR, 2009

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Etude bibliographique

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souvent marquée de griffures blanches et de traces diverses, signes probants de son activité de

chasse (Bauchot, 1987).

2.5. Différences avec les espèces les plus similaires

Le congre (C. conger) se distingue de l’anguille par les caractères suivants: la mâchoire

inférieure de l'anguille est plus longue que la mâchoire supérieure; le début de sa nageoire

dorsale est situé loin en arrière de l'extrémité postérieure de la nageoire pectorale et sa taille

est généralement plus petite (moins de 1 m mais elle peut atteindre 1,5 m) que celle du congre

(jusqu'à 3 m); le congre est uniquement marin alors que l'anguille est un poisson catadrome.

Le congre se distingue de l'anguille par des mâchoires puissamment dentées et des yeux plus

globuleux (Bauchot, 1987).

2.6. Répartition géographique et habitat

Le congre est un poisson marin benthique, de la famille des congridaes qui peuplent toutes

les mers des zones tempérées et tropicales.

Le congre est présent dans l’Atlantique Nord-Est, depuis l’Islande et la Norvège jusqu’au

Sénégal, mais aussi en mer Méditerranée et à l’Ouest de la mer noire (Whithead et al., 1986 ;

Vallisneri et al., 2007).

Sa répartition benthique peut descendre jusqu’à plusieurs centaines de mètres au delà du

plateau continental, mais également à des profondeurs plus importantes, trouvé toujours dans

des zones rocheuses. Il est présent parfois dans le sable près de la roche, paramètre qui

influence la pigmentation de sa peau. C'est une espèce relativement commune, voire

abondante dans certaines régions où la sédimentation est importante (Quéro and Vayne, 1997

; Correira et al., 2002a).

2.7. Biologie de la reproduction

La reproduction du congre fait l'objet de plusieurs études, car elle est mal connue (Relini et

al., 1999 ; Sbaihi et al., 2001). Il existe très peu d’informations sur la période de frai (Relini

et al., 1999) ainsi que les secteurs de frai (Correia et al., 2006).

Le congre atteindrait sa maturité sexuelle entre 5 et 15 ans (Bauchot and Saldanha, 1986)

avec une transformation physique importante, mobilisant toutes ses ressources énergétiques

pour fabriquer ses gamètes (cellules sexuelles). Ainsi, la régression de certains organes

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Etude bibliographique

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(atrophie du tube digestif, chute des dents, décalcification du squelette, etc.) accompagne le

gonflement de l'abdomen et le développement considérable des testicules ou des ovaires, qui

atteignent un tiers du poids. En effet, le corps se transforme de manière irrémédiable

(Cunningham, 1891), causant sa mort après la reproduction (Mc Cleave and Miller, 1994).

Pour se reproduire, le congre effectue des migrations (figure 8), vers les eaux abyssales (-

3000 à - 4000 m) en Atlantique Nord-Est, de Gibraltar aux Açores (Lythgoe and Lythgoe,

1971 ; Bagenal and Kenney, 1973 ; Wheeler, 1985 ; Flores-Hernandez, 1990 ; Coreira et al.,

2002b). Schmidt (1931) avait émis l’hypothèse que le congre se reproduit dans la mer des

Sargasses comme les anguilles. Cependant, cette hypothèse a été contestée par Mc Cleave and

Miller (1994) qui expliquent que les confusions entre les larves d’anguilliformes sont

fréquentes car leur identification est très difficile. Cependant, il existe une deuxième zone de

reproduction identifiée à l’Est du bassin central méditerranéen en mer de Sardaigne de 600 à

800 m de profondeur (Cau and Manconi, 1983).

Figure 8: Schéma du cycle de vie du congre (Flores-Hernandez, 1990 ; modifié).

Vie sédentaire

(0 à 500 m)

Migration

larvaire

Reproduction

Vie abyssale

(3000 à 4000 m)

Migration

de

reproduction

10° 30°

40°

50°

60°

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Etude bibliographique

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La reproduction se déroule en été (Lythgoe and Lythgoe, 1971 ; Bagenal and Kenney,

1973 ; Wheeler, 1985 ; Strehlow et al., 1998 ; Antunes and Correira, 2003). La femelle peut

pondre une très grande quantité d'œufs, produisant 3-8 millions d'œufs (Wheeler, 1978).

Après la ponte, la fécondation puis l’éclosion, les œufs bathypélagiques libèrent des larves

leptocéphales (figure 9) qui entament une longue et grande migration (figure 8) vers les eaux

plus côtières (Flores-Hernandez, 1990 ; Correira et al., 2002b). La vie larvaire est longue de 1

à 2 ans (Strehlow et al., 1998). La métamorphose interviendrait entre octobre et juin sur les

côtes portugaises (Correira et al., 2002b). Selon les auteurs, les larves se métamorphosent

entre 6 et 9 mois (Correira et al., 2002b) ou à 14 mois (Strehlow et al., 1998).

La répartition des congres femelles est plus côtière que celle des congres mâles (Flores-

Hernandez, 1990 ; O’Sullivan et al., 2003).

Figure 9: Larve leptocéphale du congre de 80,5 mm (Correira et al., 2002b).

2.8. Biologie de la nutrition et croissance

Le congre chasse essentiellement la nuit, c’est un prédateur nocturne (Göthel, 1992 ; Wirtz,

1994). Pendant la journée, il se cache entre les roches, dans les épaves ou dans les grottes.

Ce poisson est un carnassier vorace. Il se déplace lentement et attaque par surprise. Un seul

battement de queue lui suffit pour attraper sa proie. Ses mâchoires sont garnies d'une rangée

externe d'incisives très serrées formant un bord tranchant, tandis que le plafond et le plancher

de la cavité buccale portent de robustes dents coniques. Cette dentition relativement

polyvalente lui permet de s'attaquer à une grande variété de proies, Son alimentation est

essentiellement ichtyophage avec une grande diversité d’espèces comme le chinchard, le

rouget barbet, l’églefin, le merlan, les grondins, le tacaud, la plie, la sole et la limande (Costa,

1988 ; Morato et al., 1999 ; O’Sullivan et al., 2004). Cependant, son alimentation dépend de

la profondeur à laquelle il vit (Cau and Manconi, 1983).

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Etude bibliographique

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Ainsi, il diversifie son alimentation avec des crustacés comme les crabes et les crevettes

grises (Costa, 1988 ; O’Sullivan et al., 2004) dont il brise la carapace grâce à ses puissantes

mâchoires.

Le congre est également un grand amateur de céphalopodes (Bauchot and Saldanha, 1986 ;

Quéro and Vayne, 1998), poulpes en particulier; il est même capable d'arracher un tentacule

en le saisissant fermement et en tournant plusieurs fois comme une toupie sur son axe, jusqu'à

la rupture.

Selon Bigelow and Schroeder (1953), Conger conger est la plus grande espèce de la

famille des Congridaes atteignant une longueur de 3m et un poids de 73 kg. En effet, en

Méditerranée, la femelle est beaucoup plus grande que le mâle. Elle mesure en moyenne de

1,50 à 2,20 m alors que le mâle a une taille moyenne de 1,25 m (Cau and Manconi, 1983).

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Chapitre II

MATERIELS ET METHODES

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Matériels et Méthodes

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MATERIELS ET METHODES

1. Echantillonnage des poissons

Lors de cette étude expérimentale, 687 individus de congre (Conger conger) ont été

capturés au niveau de la côte ouest algérienne à Beni Saf à une profondeur variant entre 100 et

150 mètres. Ces échantillons sont collectés mensuellement, sur une durée de 12 mois allant du

mois de Septembre 2008 au mois d’Aout 2009.

Les poissons sont débarqués à la pêcherie (figure 10) à 20 h et conservés dans une glacière

remplie de glace. Ces derniers sont acheminés au laboratoire d’Aquaculture et de

Bioremédiation (AQUABIOR) au département de biotechnologie après 2 heures. Dès son

arrivée, le poisson est immédiatement traité.

Figure 10: Casier de congres (Conger conger) au débarquement à la pêcherie.

AQUABIOR, 2009

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Matériels et Méthodes

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2. Détermination du régime alimentaire

2.1. Collecte de données

Au laboratoire, les poissons sont mesurés (longueur totale au millimètre près) à l’aide d’un

ichtyomètre et pesés (poids total au gramme près) individuellement à l’aide d’une balance

Zenati ACS-30 (portée : 30 kg et précision : 0,1 g). Le sexe et la maturité sont déterminés

macroscopiquement. En effet, les gonades mâles ont une apparence blanchâtre tandis que les

gonades femelles ont un aspect vascularisé translucide laissant apparaitre les œufs.

Durant chaque échantillonnage et après différentes mesures, environ 30 poissons sont

prélevés aléatoirement afin d’extraire leurs estomacs (figure 11).

Figure 11: Prélèvement d’un estomac du congre (C. conger).

Les estomacs prélevés, avec leurs contenus (figure 12) sont placés dans des piluliers en

plastique contenant 30-40 cl de formol à 5% afin de les conservez (figure 13).

Incision de la cavité abdominale

AQUABIOR, 2009

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Matériels et Méthodes

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Figure 12: Estomac d’un congre (Conger conger).

Figure 13: Estomacs conservés dans des piluliers.

Après ouverture de l’estomac, les différentes proies sont soigneusement enlevées, séparées

les unes des autres, identifiées et dénombrées. Selon l’état de digestion, les proies sont

identifiées à des niveaux taxinomiques différents (classe, ordre, famille, genre et espèce), soit

à l’œil nu pour les proies entières, soit à la loupe binoculaire (de marque Zeiss) pour les proies

partiellement digérées. Les proies non identifiées, en raison d’un état de digestion très avancé,

sont classés dans le groupe divers.

AQUABIOR, 2009

AQUABIOR, 2009

AQUABIOR, 2009

2009

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Matériels et Méthodes

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2.2. Méthodes d’analyse

Le régime alimentaire du congre (C. conger) est étudié d’un point de vu qualitatif et

quantitatif.

L’analyse qualitative consiste à établir une liste des proies ingérées.

L’analyse quantitative consiste à calculer divers indices alimentaires numériques:

Le coefficient de vacuité digestive (Cv) : il exprime le pourcentage d’estomacs vides

(Ev) par rapport au nombre total d’estomacs étudiés (N):

Cv = (Ev / N) x 100

Ce coefficient permet d’apprécier l’intensité trophique du poisson.

La fréquence d’occurrence d’une proie (F) : c’est le rapport entre le nombre

d’estomacs contenant une catégorie de proies i et le nombre total d’estomacs pleins

examinés, exprimé en pourcentage.

Cet indice indique l’importance d’une proie donnée par rapport aux estomacs examinés et

permet ainsi de connaitre les préférences alimentaires de l’espèce étudiée. En effet, la valeur

de F classe les différents groupes de proies en trois catégories (Sorbe, 1972):

- F supérieur ou égal à 50 % : proies préférentielles; elles peuvent satisfaire à elles

seules les besoins énergétiques de leur prédateur; elles définissent le type du régime

alimentaire.

- F compris entre 10 et 50 % : proies secondaires; elles représentent une nourriture

d’apport ou de remplacement lorsque la nourriture principale fait défaut.

- F inférieur ou égal à 10 % : proies accidentelles; elles n’ont aucune signification

particulière dans le régime alimentaire.

Le pourcentage numérique d’une proie (Cn) : c’est le rapport entre le nombre

d’individus d’une proie déterminée et le nombre total des diverses proies ingérées,

exprimé en pourcentage.

Le pourcentage en nombre (Cn) mesure l’importance des différentes proies.

Le nombre moyen de proies par estomac (Nm) : c’est le rapport entre le nombre total

des diverses proies ingérées et le nombre total d’estomacs pleins examinés.

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Matériels et Méthodes

22

Les résultats obtenus sont présentés de façon à comparer le régime alimentaire (indices

alimentaires numériques) en fonction du sexe, de la saison et par classes de taille. Ces

dernières sont obtenues à partir de la règle de Sturge (Scherrer, 1984) :

Nombre de classes, N.C. = 1 + (3,3 log10 n) où n : nombre total de spécimens.

L’intervalle de classe, I = (Ltmax – Ltmin)/ N.C. où Lt : longueur totale.

2.3. Analyse statistique

Pour l’analyse des données, le test de corrélation de rang de Spearman (Lebart et al., 1982)

est utilisé pour comparer les régimes alimentaires des sexes, des saisons et des classes de

taille.

3. Biométrie

3.1. Collecte des données

Il faut rappeler que notre étude sur la biométrie du congre (C. conger) est réalisée sur des

poissons pêchés au niveau de la côte ouest algérienne à Beni Saf à une profondeur variant

entre 100 et 150 mètres durant la période septembre 2008 à août 2009.

Au laboratoire, une série de 18 mesures morphométriques est effectuée sur chaque poisson.

Ces mesures sont faites sur la base des études précédentes citées par Tudela (1999), de façon à

obtenir un maximum d’informations sur le poisson étudié. Toutes les mesures sont réalisées,

au millimètre prés, à l’aide d’un ichtyomètre et un pied à coulisse (figure 14). Ces mesures

sont reportées dans le tableau 2 et la figure 15.

Figure 14: Morphométrie réalisée sur un échantillon du congre (C. conger).

AQUABIOR, 2009

Conger conger

Ichtyomètre

Pied à coulisse

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Matériels et Méthodes

23

Tableau 2: Différentes mesures morphométriques effectuées sur le congre (C. conger).

Numéro Code Description

1

2

3

4

5

6

7

8

9

10

11

12

13

14

15

16

17

18

Lt

Ls

Lpdo

Lpan

Lcep

Lppc

Doan

Doca

Lman

Lmax

Dor

Pror

Lapc

Hpc

Hdo

Han

Hpdc

Dopc

Longueur totale

Longueur standard

Longueur pré dorsale

Longueur pré anale

Longueur céphalique

Longueur pré pectorale

Distance dorsale anale

Distance dorsale caudale

Longueur de la mandibule

Longueur du maxillaire

Diamètre orbitaire

Longueur pré orbitaire

Distance entre les insertions des pectorales

Hauteur de la pectorale

Hauteur de la dorsale

Hauteur de l’anale

Hauteur du pédoncule

Distance dorsale pectorale

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Matériels et Méthodes

24

Figure 15: Mesures morphométriques effectuées sur chaque poisson.

1

2

4

6

10

9

14

16

3

5

15

12

11

18 7 8 17

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Matériels et Méthodes

25

3.2. Analyses Statistiques des données

3.2.1. Analyses statistiques univariées

3.2.1.1. Description des données

Pour mieux décrire les différentes variables qui caractérisent les individus (poissons)

étudiés, nous avons calculé certains paramètres statistiques de base tels que la moyenne

arithmétique ( x ), qui est un paramètre de position et de tendance centrale, l’écart-type (S) qui

mesure la dispersion des données autour de la moyenne, les valeurs minimales (xmin) et

maximales (xmax) qui donnent toutes les deux une idée sur l’étendue des données, et enfin

l’effectif (n) qui nous renseigne sur l’importance des données traitées.

3.2.1.2. Test de l’analyse de la variance ANOVA

La comparaison entre sexes, mois et saisons est effectuée, et cela pour chaque variable

mesurée, à l’aide de l’analyse de la variance univariée à deux critères de classification fixes,

d’une part pour le modèle fixe croisé « mois et sexe » et, d’autre part pour le modèle fixe

croisé « sexe et saison » (Dagnelie, 2006).

3.2.2. Analyses statistiques bivariées

3.2.2.1. Coefficient de corrélation

Pour mettre en évidence une quelconque relation entre les variables mesurées sur les

individus, nous avons utilisé le coefficient de corrélation linéaire de Bravais–Pearson

(Dagnelie, 2006). Ce coefficient de corrélation, r, mesure l’intensité du lien qui existe entre

deux caractéristiques ou variables quantitatives quelconques pour autant que cette liaison soit

linéaire ou approximativement linéaire.

Par exemple, pour deux variables quelconques x et y, le coefficient de corrélation, r, est

déterminé par la formule suivante (Dagnelie, 2006) :

Où, cov (x,y) représente la covariance de x et y et Sx et Sy représentent les écarts-types

respectifs de x et y.

r = cov (x, y) / Sx Sy

_

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Matériels et Méthodes

26

Ce coefficient est compris entre -1 et +1. Il est positif quand les deux variables augmentent

en même temps ou diminuent en même temps, et il est négatif quand l’une augmente et l’autre

diminue et vice-versa.

Le logiciel Minitab fournit chaque fois la valeur du coefficient de corrélation et la valeur

de la probabilité « p » correspondante afin de tester la significativité de la corrélation en

question.

3.2.2.2. Calcul des régressions linéaires

On a calculé les modèles linéaires (définis par une équation de la forme : y = a x + b), à l’aide

de la méthode des moindres carrés (Dagnèlie, 2006) exprimant, d’une part, chacune des

variables mesurées sur le corps du poisson en fonction de la longueur totale (Lt) et, d’autre

part, en fonction de la longueur céphalique (Lcep).

3.2.3. Analyses statistiques multivariées

3.2.3.1. Test d’analyse de la variance multivariée MANOVA

La comparaison entre sexes, mois et saisons, pour l’ensemble des variables étudiées, est

réalisée à l’aide de l’analyse de la variance multivariée en utilisant trois tests statistiques qui

sont: Wilk’s lambda, Lawley-Hotteling et Pillai’s trace (Dagnélie, 1970, 1986 et 2006).

Cette méthode est une extension de l’analyse de la variance univariée, quand on a plusieurs

variables qui ont été observées simultanément sur les mêmes individus. Les trois tests cités

précédemment et qui sont proposés par Palm (2000) et Dagnélie (1970 et 2006) sont tous

asymptotiquement d’égale puissance et aucun test ne peut être recommandé de manière

systématique, de préférence aux autres. Selon Huberty (1994), le test de Wilk’s est le plus

populaire.

Tous les calculs uni- bi- et multivariés sont exécutés avec le logiciel Minitab d’analyse et

de traitement statistique des données.

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Chapitre III

RESULTATS

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Résultats

27

RESULTATS

1. Détermination du régime alimentaire

1.1. Composition qualitative du régime alimentaire

Au total, 326 spécimens sont échantillonnés, d’une longueur totale comprise entre 22 et 94

cm et d’un poids total compris entre 40 et 1455 g. Environ 14 taxons différents (tableau 3)

(figure 16, 17, 18) sont identifiés à partir de 292 proies trouvées dans les estomacs du congre,

soit un nombre moyen de proies par estomac non vide de 1,42.

Tableau 3: Liste des proies ingérées (* : Benthique, + : benthopélagique,

# : pélagique).

Groupe Classe Famille Genre et espèce

Crustacés

Crabes

(Décapodes)

Goneplacidae

Geryonidae

Portunidae

Divers crabes

Goneplax sp+

Geryon longipes+

Liocarcinus vernalis*

Spp

Crevettes

(Penéidés)

Alpheidae

Aristeidae

Penaeidae

Processidae#*

Pandalidae*

Divers crevettes

Alpheus sp+

Aristaemorpha foliacea+

Aristeus antennatus+

Metapenaeus monocero+

Spp

Spp

Spp

Divers crustacés

Poissons

Ostéichtyens

Congridae

Mullidae

Carangidae

Alevins de poissons non identifiés

Poissons adultes non identifiés

Conger conger*

Mullus surmuletus*

Trachurus trachurus+#

Spp

Spp

Mollusques Céphalopodes

Gastéropodes

Spp

Spp

Spp

Spp

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Résultats

28

Goneplax sp Geryon longipes

Alpheus sp Aristaeomorpha foliacea

Figure 16: Différents crustacés proies identifiés.

Trachurus trachurus Mullus surmuletus

Alevins de poissons Conger conger

Figure 17: Différents poissons proies identifiés.

AQUABIOR, 2009

AQUABIOR, 2009

AQUABIOR, 2009 AQUABIOR, 2009

AQUABIOR, 2009 AQUABIOR, 2009

AQUABIOR, 2009 AQUABIOR, 2009

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Résultats

29

Mollusques Céphalopodes

Figure 18: Différents mollusques céphalopodes proies identifiés.

1.2. Variations quantitatives

1.2.1. Coefficient de vacuité

Les valeurs du coefficient de vacuité (le pourcentage d’estomacs vides par rapport au

nombre total d’estomacs analysés), calculées séparément pour chaque sexe et par saison, sont

consignées dans le tableau 4.

Tableau 4: Evolution saisonnière du coefficient de vacuité (Cv).

Sexes confondues Mâles Femelles Indéterminés

Automne 5,55 3,57 6,90 6,67

Hiver 41,77 52,94 47,06 28,57

Printemps 56,18 50 53,85 63,64

Eté 38,37 63,64 30,23 28,57

Total 36,81 40,21 34,09 37,11

L’examen, sur une année, des contenus de 326 estomacs (132 estomacs de femelles, 97

estomacs de mâles et 97 estomacs des indéterminés) du congre (C. conger) a montré que 120

spécimens ont un estomac vide ce qui correspond à une vacuité digestive (Cv) tous sexes

confondus de 36,81% (tableau 4). Le coefficient de vacuité Cv calculé en fonction du sexe

(toutes saisons confondues) montre que sa valeur est plus élevée chez les congres de sexes

mâles (40,21%) que chez les spécimens de sexes femelles (34,09%) et de sexes indéterminés

AQUABIOR, 2009 AQUABIOR, 2009

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Résultats

30

(37,11%). L’étude de ce coefficient en fonction des saisons, indique qu’il présente la valeur la

plus faible durant l’automne (5,55%), suivi de la saison d’été (38,37%), suivi de l’hiver

(41,77%) et enfin, la valeur du Cv la plus élevée est mesurée durant le printemps.

L’étude du coefficient de vacuité en fonction du sexe et des saisons, révèle (figure 19):

Pour les individus mâles, la valeur du coefficient de vacuité est plus faible en automne. A

partir de l’hiver, on note une augmentation de ce coefficient jusqu'à ce qu’il atteigne son

maximum en été.

Pour les spécimens femelles et les échantillons indéterminés, le pourcentage des estomacs

vides est faible en automne, puis augmente pendant la saison hivernale et printanière. En été

par contre, ce pourcentage diminue.

Figure 19: Evolution saisonnière du coefficient de vacuité (Cv en %) chez Conger conger de

la côte occidentale algérienne. (n : nombre d’échantillons tous sexes confondus).

1.2.2. Composition quantitative du régime alimentaire

De manière générale, le régime alimentaire du congre européen (C. conger), pêché dans la

côte extrême-Ouest de l’Algérie, exprimé par la fréquence d’occurrence (figure 20) et le

pourcentage numérique d’une proie (figure 21) se compose essentiellement de crustacés, suivi

des poissons Ostéichtyens et enfin des mollusques.

0

10

20

30

40

50

60

70

Automne Hiver Printemps Eté

Cv

Saisons

Mâles

Femelles

Indéterminés

n = 86n = 89n = 79n = 72

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Résultats

31

Figure 20: Fréquence des proies (F %).

Figure 21: Composition de la nourriture du congre (C. conger) (Cn %).

0

10

20

30

40

50

60

Crustacés Poissons Mollusques

Fréquences F (%)

Proies

Crustacés

Poissons

Mollusques

0

10

20

30

40

50

60

Crustacés Poissons Mollusques

Pourcentage en

nombre (Cn %)

Proies

Crustacés

Poissons

Mollusques

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Résultats

32

Selon la valeur de la fréquence F, les proies sont classées comme suit (tableau 5):

- Les proies préférentielles :

Elles renferment les Crustacés (F= 55,83%), où les Crabes occupent le premier rang avec un

pourcentage de 28,77%. Ils sont représentés essentiellement par la famille des Goneplacidae

en particulier Goneplax sp (Cn= 16,78%). Les Crevettes (Cn= 21,58%) sont représentées par

la famille des Alpheidae, en particulier Alpheus sp (Cn= 8,22%).

- Les proies secondaires :

Elles sont représentées par les poissons (F= 42,72 %), dominés par les Congridaes (C.

conger ; Cn : 1,03%) et les Mullidaes (Mullus surmuletus ; Cn : 1,03%). Il est à signaler que

beaucoup de poissons proies adultes n’ont pu être identifiés en raison de leur état de digestion

très avancée (Cn : 34,59%).

- Les proies accidentelles :

Elles comprennent les Mollusques. Ils sont représentés par des Céphalopodes (F= 3,88%) et

des Gastéropodes (F= 1,94%) où le pourcentage en nombre reste faible (respectivement

3,77% et 1,37%).

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Résultats

33

Tableau 5: Composition du régime alimentaire du congre (C. conger) de la côte occidentale

algérienne.

Taxons F (%) Cn (%)

Crustacés

Crabes

Goneplacidae

Goneplax sp

Geryonidae

Geryon longipes

Portunidae

Liocarcinus vernalis

Divers crabes

Crevettes

Alpheidae

Alpheus sp

Aristeidae

Aristaemorpha foliacea

Aristeus antennatus

Penaeidae

Metapenaeus monocero

Processidae

Pandalidae

Diverses crevettes

Divers crustacés

55,83

32,04

16,99

1,94

0,49

14,08

24,27

10,68

0,49

0,49

0,49

0,49

0,49

13,59

4,37

53,77

28,77

16,78

1,37

0,34

10,27

21,58

8,22

0,34

0,34

0,34

0,34

0,68

11,30

3,42

Poissons Ostéichtyens

Congridae

Conger conger

Mullidae

Mullus surmuletus

Carangidae

Trachurus trachurus

Alevins de poissons non identifiés

Poissons adultes non identifiés

42,72

1,46

0,49

0,49

2,43

39,32

41,10

1,03

1,03

0,34

4,11

34,59

Mollusques

Céphalopodes

Gastéropodes

5,83

3,88

1,94

5,14

3,77

1,37

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Résultats

34

1.2.3. Variation du régime alimentaire en fonction du sexe

D’après la composition du régime alimentaire, le congre européen (C. conger) est une

espèce vorace carnivore. Le nombre moyen de proies ingérées par les mâles (Nm : 1,60) est

légèrement supérieur à celui des femelles (Nm : 1,37) et des indéterminés (Nm : 1,31).

Que ce soit chez les mâles, les femelles ou les indéterminés (tableau 6) et en référence aux

travaux de Sorbe (1972), les crustacés constituent les proies préférentielles chez cette espèce

(F (%) ♂ : 63,79% vs F (%) ♀ : 50,57% vs F (%) ind : 55,74%). Par ailleurs, les poissons et

les mollusques, constituent, respectivement des proies secondaires (F (%) ♂ : 43,10% vs F

(%) ♀ : 43,68% vs F (%) ind : 40,98%) et accidentelles (F (%) ♂ : 8,62% vs F (%) ♀ : 6,90%

vs F (%) ind : 1,64%). Chez les mâles, nous remarquons que les crabes (43,10%), notamment

les Goneplacidaes (22,41%), constituent l’essentiel des proies ingérées suivis des crevettes

(27,59%), notamment les Alpheidaes (1,52%). Chez les femelles, les crabes (28,74%) et

notamment les Goneplacidaes (14,94%) constituent toujours l’essentiel des proies ingérées,

mais avec une fréquence moindre comparativement aux mâles. Contrairement aux

indéterminés où les crevettes (31,15%) constituent l’essentiel des proies. Par ailleurs, chez les

mâles et les indéterminés, la fréquence d’occurrence des mollusques céphalopodes est plus

importante que celle des mollusques gastéropodes, alors qu’elle est comparable chez les

femelles.

Le coefficient de corrélation de Spearman (rs) confirme l’homogénéité (toutes les valeurs

de rs sont positives et inférieur à 1) du régime alimentaire, mesuré par la fréquence

d’occurrence (F en %) et le pourcentage numérique d’une proie (Cn en %), entre les mâles, les

femelles et les indéterminés (tableau 7).

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Résultats

35

Tableau 6: Composition du régime alimentaire du congre (C. conger) de la côte occidentale

algérienne en fonction du sexe.

F (%) Cn (%)

Taxons Mâles Femelles Ind Mâles Femelles Ind

Crustacés

Crabes

Goneplacidae

Goneplax sp

Geryonidae

Geryon longipes

Portunidae

Liocarcinus vernalis

Divers

Crevettes

Alpheidae

Alpheus sp

Aristeidae

Aristaemorpha foliacea

Aristeus antennatus

Penaeidae

Metapenaeus monocero

Processidae

Pandalidae

Divers

Divers crustacés

63,79

43,10

22,41

1,72

1,72

22,41

27,59

1,52

0

0

0

0

0

17,24

1,72

50,57

28,74

14,94

3,45

0

10,34

17,24

4,60

1,15

1,15

1,15

0

0

10,34

6,9

55,74

26,23

14,75

0

0

11,48

31,15

14,75

0

0

0

1,64

1,64

14,75

3,28

58,06

32,26

15,05

1,08

1,08

15,05

24,73

10,75

0

0

0

0

0

13,98

1,08

47,06

26,89

16,81

2,52

0

7,56

14,29

3,36

0,84

0,84

0,84

0

0

8,40

5,88

58,75

27,5

18,75

0

0

8,75

28,75

12,5

0

0

0

1,25

2,5

12,5

2,5

Poissons Ostéichtyens

Congridae

Conger conger

Mullidae

Mullus surmuletus

Carangidae

Trachurus trachurus

Alevins de poissons non identifiés

Poissons adultes non identifiés

43,10

0

1,72

0

3,45

39,65

43,68

1,15

0

1,15

3,45

39,08

40,98

3,28

0

0

0

39,34

36,56

0

3,23

0

2,15

31,18

45,38

0,84

0

0,84

8,40

35,29

40

2,5

0

0

0

37,5

Mollusques

Céphalopodes

Gastéropodes

8,62

6,90

1,72

6,90

3,45

3,45

1,64

1,64

0

5,38

4,30

1,08

7,56

5,04

2,52

1,25

1,25

0

Tableau 7: Coefficient de Spearman des régimes alimentaires du congre (C. conger) en

fonction des sexes (rs : rang de Spearman, p : valeur de probabilité).

Fréquence Pourcentage en nombre

Sexes n rs p rs p

Mâles-femelles 19 0,753 0,000195 0,754 0,000190

Mâles-ind 19 0,490 0,032788 0,602 0,006381

Femelles- ind 19 0,662 0,002010 0,567 0,011189

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Résultats

36

1.2.4. Variation du régime alimentaire en fonction des saisons

Le nombre moyen de proies ingérées (Nm) diffère d’une saison à l’autre. En effet, sa

valeur est de 1,62 en automne, 1,39 en hiver, 1,36 au printemps et 1,23 en été.

En référence aux travaux de Sorbe (1972), et durant la saison de l’automne, les crustacés et

les poissons constituent des proies préférentielles (F ≥ 50%). Par ailleurs, en hiver, au

printemps et en été, les crustacés sont, toujours, considérés comme des proies préférentielles,

alors que les poissons deviennent des proies secondaires. Quelle que soit la saison, les

mollusques sont des proies accidentelles (tableau 8 ; figure 22).

Pour ce qui est des crustacés (tableau 8), nous remarquons que les saisons d’automne, de

printemps et d’été sont marquées par la dominance des crabes comparativement aux crevettes.

Par contre en hiver, la fréquence d’occurrence des crevettes (39,13%) est plus importante que

celle des crabes (23,91%). Quelle que soit la saison et parmi les crabes, les Goneplacidaes

(11,32-23,52%) dominent le régime alimentaire du congre, suivis des Geryonidaes (7,55%) en

été et des Portunidae (2,56%) au printemps. Parmi les crevettes, les Alpheidaes (5,66-14,71%)

dominent le régime alimentaire du congre, suivis des Pandalidaes (2,17%) en hiver, des

Aristeidaes (1,89%) en été, et des Aristeidaes (1,47%), Penaeidaes (1,47%) et Processidaes

(1,47%) en automne.

Parmi les poissons, le congre (Conger conger), le rouget de roche (Mullus surmuletus) et le

saurel (Trachurus trachurus) constituent les principales espèces identifiées, rencontrées dans

les estomacs du congre. Signalons que la majorité des poissons sont non identifiables en

raison de leur état de digestion très avancée.

Pour ce qui est des mollusques, nous remarquons qu’en automne et au printemps, la

fréquence d’occurrence des proies est en faveur des céphalopodes, alors qu’en hiver et en été,

elle est en faveur des gastéropodes.

Le coefficient de corrélation de Spearman (rs) (tableau 9) confirme l’homogénéité du

régime alimentaire, mesuré par la fréquence d’occurrence (F en %) et le pourcentage

numérique d’une proie (Cn en %), et ce quelle que soit la saison prise en considération.

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Résultats

37

Tableau 8: Composition du régime alimentaire du congre (C. conger) de la côte occidentale algérienne en fonction des saisons.

Fréquence F (%) Cn (%)

Taxons Automne Hiver Printemps Eté Automne Hiver Printemps Eté

Crustacés

Crabes

Goneplacidae

Goneplax sp

Geryonidae

Geryon longipes

Portunidae

Liocarcinus vernalis

Divers crabes

Crevettes

Alpheidae

Alpheus sp

Aristeidae

Aristaemorpha foliacea

Aristeus antennatus

Penaeidae

Metapenaeus monocero

Processidae

Pandalidae

Diverses crevettes

Divers crustacés

55,88

33,82

23,52

0

0

11,76

22,06

14,71

1,47

0

1,47

1,47

0

5,88

2,94

60,87

23,91

13,04

0

0

10,87

39,13

13,04

0

0

0

0

2,17

30,43

2,17

58,97

41,03

17,95

0

2,56

25,64

25,64

7,69

0

0

0

0

0

17,95

5,13

49,06

30,19

11,32

7,55

0

11,32

13,20

5,66

0

1,89

0

0

0

5,66

7,55

47,27

30

21,82

0

0

8,18

15,45

9,09

0,91

0

0,91

0,91

0

3,64

1,82

68,75

20,31

12,50

0

0

7,81

45,31

12,5

0

0

0

0

3,13

29,69

3,13

60,38

37,74

16,98

0

1,89

18,87

18,87

5,66

0

0

0

0

0

13,21

3,77

44,62

27,69

12,31

6,15

0

9,23

10,77

4,62

0

1,54

0

0

0

4,62

6,15

Poissons Ostéichtyens Congridae

Conger conger

Mullidae

Mullus surmuletus

Carangidae

Trachurus trachurus

Poissons alevins non identifiés

Poissons adultes non identifiés

50

0

1,47

0

5,88

44,12

34,78

4,35

0

2,17

0

28,26

35,90

0

0

0

2,56

35,90

45,28

1,89

0

0

0

45,28

46,36

0

2,73

0

10

33,64

28,13

3,13

0

1,56

0

23,44

32,08

0

0

0

1,89

30,19

52,31

1,54

0

0

0

50,77

Mollusques

Céphalopodes

Gastéropodes

5,88

5,88

0

4,35

0

4,35

10,26

10,26

0

3,77

0

3,77

6,36

6,36

0

3,13

0

3,13

7,55

7,55

0

3,08

0

3,08

Nombre d’échantillons (n) 72 79 89 86 72 79 89 86

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Résultats

38

Figure 22: Variation saisonnière du régime alimentaire du congre (C. conger).

Tableau 9: Coefficients de Spearman des régimes alimentaires du congre (C. conger) en

fonction des saisons (rs : rang de Spearman, p : valeur de probabilité).

0

10

20

30

40

50

60

70

Automne Hiver Printemps Eté

Fréquences F (%)

Saisons

Crustacés

Poissons

Mollusques

Fréquence Pourcentage en nombre

Saisons n rs p rs P

Automne-hiver

Automne-printemps

Automne-été

Hiver-printemps

Hiver-été

Printemps-été

19

19

19

19

19

19

0,467

0,840

0,468

0,596

0,712

0,602

0,043541

0,000007

0,042803

0,007021

0,000614

0,006282

0,407

0,799

0,393

0,617

0,722

0,605

0,083627

0,000040

0,095900

0,004817

0,000481

0,006023

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Résultats

39

1.2.5. Variation du régime alimentaire en fonction des classes de taille

D’après la règle de Sturge (Scherrer, 1984), neuf classes de taille sont définies avec un

intervalle de longueur de 08 cm (figure 23).

Le nombre moyen de proies ingérées (Nm) par le congre diffère d’une classe de taille à

l’autre (tableau 10).

Figure 23: Nombre d’estomacs examinés par classe de taille.

Tableau 10: Nombre moyen de proies ingérées (Nm) par classe de taille (n : le nombre total

de proies ingérées).

Les estomacs des poissons de la 1ère

classe de taille (tableau 11), c'est-à-dire les poissons

mesurant entre 22 et 30 cm de longueur totale, sont vides. Les congres appartenant aux

classes de tailles 30,1-38 cm, 38,1-46 cm et 86,1-94 cm consomment les crustacés et les

poissons de façon préférentielle (F ≥ 50 %) (figure 24). Excepté la classe de taille 86,1-94 cm,

0

20

40

60

80

100

120

140

22-30 30,1-38 38,1-46 46,1-54 54,1-62 62,1-70 70,1-78 78,1-86 86,1-94

Nom

bre

d'o

bse

rvati

on

s

Classes de taille (cm)

Nombre d’estomacs

0 2 40 70 43 33 9 5 4

Classes de taille

22-30 30,1-38 38,1-46 46,1-54 54,1-62 62,1-70 70,1-78 78,1-86 86,1-94

n Nm n Nm n Nm n Nm n Nm n Nm n Nm n Nm N Nm

0 0 2 1 64 1,60 103 1,47 56 1,30 47 1,42 11 1,22 5 1 4 1

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Résultats

40

les crabes Goneplacidaes constituent l’essentiel des proies ingérées. Les mollusques (proies

accidentelles) sont soit absents du contenu digestif (30,1-38 cm et 86,1-94 cm) soit dominés

par les céphalopodes (38,1-46 cm). Chez les congres des classes de taille restantes, les

crustacés sont considérés comme des proies préférentielles et les poissons comme des proies

secondaires (figure 24). Excepté la classe de taille 46,1-54 cm, la fréquence d’occurrence des

crabes est plus élevée que celle des crevettes.

Le coefficient de corrélation de Spearman (rs) confirme l’homogénéité du régime

alimentaire, mesuré par la fréquence d’occurrence (F en %) et le pourcentage numérique

d’une proie (Cn en %), et ce quelle que soit la classe de taille prise en considération. La

détermination de la corrélation de la 1ère

classe de taille (22-30 cm) avec le reste des classes

de tailles n’est pas possible en raison des valeurs nulles des fréquences d’occurrences d’une

proie (estomacs vides).

Figure 24: Variation du régime alimentaire du congre (C. conger) en fonction des classes de

taille.

0

20

40

60

80

100

120

22-30 30,1-38 38,1- 46 46,1-54 54,1-62 62,1-70 70,1-78 78,1-86 86,1-94

Fréquences F (%)

Classes de taille (cm)

Mollusques

Poissons

Crustacés

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Résultats

41

Tableau 11: Composition du régime alimentaire du congre (C. conger) de la côte occidentale algérienne en fonction des classes de taille.

Classes de taille (cm)

Taxons 22-30 30,1-38 38,1-46 46,1-54 54,1-62 62,1-70 70,1-78 78,1-86 86,1-94

Crustacés

Crabes

Goneplacidae

Goneplax sp

Geryonidae

Geryon longipes

Portunidae

Liocarcinus vernalis

Divers crabes

Crevettes

Alpheidae

Alpheus sp

Aristeidae

Aristaemorpha foliacea

Aristeus antennatus

Penaeidae

Metapenaeus monocero

Processidae

Pandalidae

Diverses crevettes

Divers crustacés

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

50

50

50

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

52,50

30

20

0

0

10

25

15

0

0

0

0

0

12,5

2,50

58,57

24,29

14,29

0

0

12,86

38,57

14,29

1,43

0

1,43

1,43

1,43

22,86

2,86

51,16

30,23

13,95

4,65

0

11,63

16,28

9,30

0

2,23

0

0

0

4,65

6,98

60,61

48,48

24,24

3,03

0

24,24

12,12

6,06

0

0

0

0

0

9,09

6,06

55,56

33,33

11,11

11,11

0

11,11

22,22

0

0

0

0

0

0

22,22

11,11

60

60

20

0

0

40

0

0

0

0

0

0

0

0

0

50

25

0

0

25

0

0

0

0

0

0

0

0

0

25

Poissons Ostéichtyens Congridae

Conger conger

Mullidae

Mullus surmuletus

Carangidae

Trachurus trachurus

Alevins de poissons non identifiés

Poissons adultes non identifiés

0

0

0

0

0

0

50

0

0

0

0

50

52,50

2,5

0

0

5

47,50

42,86

2,86

0

1,43

1,43

38,57

48,84

0

2,33

0

4,65

44,19

27,27

0

0

0

0

27,27

33,33

0

0

0

0

33,33

20

0

0

0

0

20

50

0

0

0

0

50

Mollusques

Céphalopodes

Gastéropodes

0

0

0

0

0

0

7,50

5

2,50

5,71

4,29

1,43

2,33

2,33

0

6,06

3,03

3,03

11,11

0

11,11

20

20

0

0

0

0

Nombre d’échantillons (n) 2 3 61 115 71 51 12 6 5

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Résultats

42

2. Biométrie

2.1. Analyses statistiques univariées

2.1.1. Calcul des paramètres statistiques de base

Les résultats obtenus par sexe, pour les différents paramètres statistiques à l’aide du

logiciel Minitab d’analyse et de traitement statistique des données version 1,4, sont présentés

dans les tableaux 12 et 13. De façon générale, on constate que les moyennes pour les

différentes variables mesurées sont légèrement plus élevées pour les congres femelles par

rapport à celles des congres mâles.

Tableau 12: Description statistique des mâles (n : effectif).

Variables n Moyenne Ecart type Variance Min Max

Lt

Ls

Lpdo

Lpan

Lcep

Lppc

Doan

Doca

Lman

Lmax

Dor

Pror

Lapc

Hpc

Hdo

Han

Hpdc

Dopc

80

80

80

80

80

80

80

80

80

80

80

80

80

80

80

80

80

80

57,16

56.96

23,53

8,22

6,99

11,42

11,38

48,93

2,90

2,56

0,99

2,11

2,79

0,52

0,38

0,33

0,74

3,32

10,85

10,85

5,25

2,37

1,81

2,53

2,67

47,64

0,77

0,76

0,26

0,54

0,82

0,23

0,18

0,14

0,39

0,86

117,64

117,67

27,60

5,60

3,26

6,41

7,14

2269,15

0,59

0,58

0,07

0,29

0,68

0,05

0,03

0,02

0,15

0,74

39,10

38,90

14,80

3,70

3,80

7,20

2,30

29,50

1,60

1,30

0,60

1,20

1,30

0,20

0,10

0,10

0,20

2,00

93,80

93,50

41,00

20,60

13,50

18,50

20,00

462,00

5,30

4,80

2,30

3,80

5,50

1,30

1,00

0,90

2,10

6,00

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Résultats

43

Tableau 13: Description statistique des femelles.

2.1.2. Analyse de la variance univariée ANOVA

Les résultats obtenus par la commande GLM du logiciel Minitab 14 sont exprimés dans les

deux tableaux 14 et 15.

En ce qui concerne les mois (tableau 14), on constate qu’il existe des différences

significatives à très hautement significatives pour 11 variables sur les 18 étudiées. Les 7

variables où les différences sont non significatives sont: longueur totale (Lt), longueur

standard (Ls), longueur pré pectorale (Lppc), longueur céphalique (Lcep), distance dorsale

anale (Doan), distance dorsale caudale (Doca), distance dorsale pectorale (Dopc).

Variables n Moyenne Ecart type Variance Min Max

Lt

Ls

Lpdo

Lpan

Lcep

Lppc

Doan

Doca

Lman

Lmax

Dor

Pror

Lapc

Hpc

Hdo

Han

Hpdc

Dopc

92

92

92

92

92

92

92

92

92

92

92

92

92

92

92

92

92

92

59,70

59,51

24,56

8,75

7,50

12,20

13,36

46,15

3,02

2,65

1,05

2,31

2,94

0,52

0,40

0,37

0,76

3,60

11,15

11,17

6,09

2,11

1,97

3,09

13,74

10,89

0,81

0,79

0,26

0,56

0,86

0,28

0,24

0,15

0,35

1,03

124,35

124,82

37,12

4,46

3,88

9,54

188,74

118,69

0,66

0,63

0,07

0,31

0,75

0,08

0,06

0,02

0,12

1,06

36,00

35,80

6,50

2,50

2,50

6,80

6,70

12,10

1,40

1,10

0,40

1,20

1,10

0,20

0,10

0,10

0,20

1,20

89,50

89,20

44,10

14,50

13,20

24,20

141,00

86,10

5,60

4,80

2,20

3,80

5,60

1,70

2,00

1,00

2,00

8,50

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Résultats

44

Tableau 14: Résultats de l’ANOVA pour chacune des 18 variables étudiées, modèle croisé

mois/sexe (p: valeur de la probabilité ; F: valeur de Fisher).

Facteurs

Mois Sexe Mois/sexe

N° Variable F p F p F p

1 Lt 1,91 0,096 ns 1,98 0,161 ns 0,68 0,642 ns

2 Ls 1,97 0,086 ns 1,98 0,161 ns 0,69 0,635 ns

3 Lpan 2,64 0,026* 1,90 0,170 ns 0,42 0,833 ns

4 Lppc 1,96 0,087 ns 2,19 0,140 ns 0,87 0,505 ns

5 Lcep 0,80 0,549 ns 2,69 0,103 ns 0,33 0,894 ns

6 Lpdo 2,76 0,020* 4,16 0,043* 0,97 0,439 ns

7 Doan 0,21 0,958 ns 0,61 0,435 ns 0,28 0,923 ns

8 Doca 1,10 0,365 ns 0,21 0,646 ns 1,04 0,398 ns

9 Lman 4,77 0,000*** 1,61 0,206 ns 0,63 0,678 ns

10 Lmax 5,65 0,000*** 1,04 0,309 ns 0,69 0,634 ns

11 Dor 4,76 0,000*** 1,22 0,270 ns 1,01 0,416 ns

12 Pror 3,04 0,012* 5,60 0,019* 0,44 0,818 ns

13 Lapc 3,74 0,003** 2,33 0,129 ns 0,27 0,930 ns

14 Hpc 31,73 0,000*** 3,35 0,069 ns 0,50 0,774 ns

15 Hdo 10,27 0,000*** 0,68 0,410 ns 0,21 0,959 ns

16 Han 10,22 0,000*** 0,82 0,368 ns 1,37 0,238 ns

17 Hpdc 11,91 0,000*** 1,68 0,197 ns 0,80 0,554 ns

18 Dopc 0,56 0,734 ns 3,16 0,077 ns 0,46 0,809 ns

Nb :

ns: p>5% : Différences non significatives

* p≤5% : Différences significatives

** p≤1% : Différences hautement significatives

*** p≤0,1% : Différences très hautement significatives

Concernant les saisons (tableau 15), on constate que sur un ensemble de 18 variables

morphométriques mesurées, 14 variables donnent des différences significatives entre les

saisons, alors que les 4 autres variables (Lcep, Doan, Doca, Dopc) ne donnent aucune

différence significative.

Pour ce qui est du facteur sexe, et cela dans les deux cas ou modèles, seules 2 variables

présentent des différences significatives au niveau α = 5% qui sont : longueur pré dorsale

(Lpdo), longueur pré orbitaire (Pror). Pour le reste des variables, elles ne donnent pas de

différences significatives entre les deux sexes.

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Résultats

45

Concernant l’interaction, et ceci pour les deux modèles (mois/sexe et saison/sexe),

l’ANOVA a montré que toutes les variables morphométriques ne donnent aucune différence

significative.

Tableau 15: Résultats de l’ANOVA pour chacune des 18 variables étudiées, modèle croisé

saison/sexe.

Nb :

ns: p>5% : Différences non significatives

* p≤5% : Différences significatives

** p≤1% : Différences hautement significatives

*** p≤0,1% : Différences très hautement significatives

2.2. Analyses statistiques bivariées

2.2.1. Calcul des corrélations

Les résultats fournis par le logiciel Minitab sont rapportés dans le tableau 1 (en annexes)

pour les mâles, le tableau 2 (en annexes) pour les femelles. Les valeurs en rouge sont celles de

la probabilité « p » relative au test de significativité de la valeur du coefficient de corrélation.

Si p ≤ 0,05 alors il existe une corrélation entre les variables prises en considération. Dans le

cas contraire (p > 0,05) les deux variables ne sont pas corrélées entre-elles.

Facteurs

Saison Sexe Saison/sexe

N° Variable F p F p F p

1 Lt 6,32 0,013* 2,56 0,112 ns 0,32 0,570 ns

2 Ls 6,46 0,012* 2,57 0,111 ns 0,32 0,572 ns

3 Lpan 8,28 0,005** 1,94 0,166 ns 0,00 0,954 ns

4 Lppc 5,28 0,023* 2,27 0,134 ns 1,37 0,244 ns

5 Lcep 1,06 0,304 ns 2,95 0,088 ns 0,15 0,703 ns

6 Lpdo 5,42 0,021* 4,29 0,040* 0,48 0,490 ns

7 Doan 0,01 0,908 ns 1,18 0,278 ns 0,56 0,455 ns

8 Doca 0,03 0,868 ns 0,17 0,682 ns 0,56 0,457 ns

9 Lman 20,84 0,000*** 1,62 0,204 ns 0,43 0,514 ns

10 Lmax 19,02 0,000*** 1,02 0,315 ns 0,51 0,477 ns

11 Dor 16,74 0,000*** 2,18 0,142 ns 0,52 0,471 ns

12 Pror 5,27 0,023* 5,29 0,023* 0,59 0,442 ns

13 Lapc 13,67 0,000*** 2,08 0,151 ns 0,23 0,630 ns

14 Hpc 21,97 0,000*** 0,48 0,491 ns 0,90 0,343 ns

15 Hdo 18,81 0,000*** 0,96 0,330 ns 0,17 0,685 ns

16 Han 7,99 0,005** 2,55 0,112 ns 0,05 0,830 ns

17 Hpdc 22,12 0,000*** 0,39 0,535 ns 0,38 0,537 ns

18 Dopc 1,49 0,224 ns 3,44 0,065 ns 0,36 0,547 ns

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Résultats

46

L’examen de la matrice de corrélations pour l’ensemble des individus mâles montre que

les 17 variables mesurées sont toutes hautement à très hautement corrélées entre elles deux à

deux. Cependant, une seule variable, distance dorsale caudale (Doca) n’est pas corrélée avec

toutes les autres variables. Pour l’ensemble des individus femelles, l’examen montre aussi que

les 17 variables mesurées sont toutes hautement à très hautement corrélées entre elles deux à

deux. Cependant, une seule variable, distance dorsale anale (Doan) n’est pas corrélée, avec

chacune des 17 variables mesurées.

2.2.2. Calcul des régressions linéaires

Les équations obtenues par sexes confondues et par sexes séparés sont données par les

tableaux 16, 17 et 18.

Tous les modèles calculés sur l’ensemble des données métriques des deux sexes sont

hautement à très hautement significatifs. Cependant, on constate que pour les modèles

calculés par sexe, certains ne sont pas significatifs. Par exemple, pour les mâles on distingue

le modèle Doca en fonction de (Lt) qui n’est pas significatif. Alors que pour les femelles on

distingue le modèle Doan en fonction de (Lt) qui n’est pas significatif.

Tableau 16: Calcul des régressions linéaires (sexe confondus) (r2

: coefficient de

détermination; S : écart-type; F : valeur de Fisher).

N° Variable Modèle r2 % S F P

01 Y1 Ls = - 0,258 + 1,00 Lt 100,0% 0,15 929879,78 0,000***

02 Y2 Lpan = - 3,00 + 0,463 Lt 79,8% 2,58 673,34 0,000***

03 Y3 Lppc = - 2,17 + 0,182 Lt 80,7 % 0,99 711,16 0,000***

04 Y4 Lcep = - 1,15 + 0,144 Lt 69,4% 1,06 386,42 0,000***

05 Y5 Lpdo = - 0,688 + 0,214 Lt 68,4% 1,61 367,59 0,000***

06 Y6 Doan = 0,74 + 0,200 Lt 4,7% 10,02 8,31 0,004**

07 Y7 Doca = 3,3 + 0,755 Lt 6,3% 32,40 11,34 0,001***

08 Y8 Lapc = - 0,836 + 0,0634 Lt 68,4% 0,48 367,36 0,000***

09 Y9 Hpc = - 0,0088 + 0,00904 Lt 15,5% 0,23 31,11 0,000***

10 Y10 Hdo = - 0,0380 + 0,00731 Lt 14,1% 0,20 27,85 0,000***

11 Y11 Han = - 0,0295 + 0,00651 Lt 24,4% 0,13 54,92 0,000***

12 Y12 Hpdc = - 0,444 + 0,0205 Lt 37,8% 0,29 103,28 0,000***

13 Y1 Dopc = 0,000 + 0,0593 Lt 46,3% 0,71 146,83 0,000***

14 Y14 Lman = 0,468 + 0,343 Lcep 68,3% 0,45 367,01 0,000***

15 Y15 Lmax = 0,205 + 0,331 Lcep 65,5% 0,46 322,96 0,000***

16 Y16 Dor = 0,414 + 0,0842 Lcep 37,2% 0,21 100,62 0,000***

17 Y17 Pror = 0,443 + 0,244 Lcep 69,7% 0,31 391,16 0,000***

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Résultats

47

Tableau 17: Calcul des régressions linéaires pour les congres mâles.

N° Variable Modèle r2 % S F P

01 Y1 Ls = - 0,205 + 1,00 Lt 100,0% 0,12 604191,82 0,000***

02 Y2 Lpan = - 1,94 + 0,446 Lt 84,6% 2,07 429,25 0,000***

03 Y3 Lppc = - 2,86 + 0,194 Lt 79,0% 1,09 292,66 0,000***

04 Y4 Lcep = - 1,00 + 0,140 Lt 70,7% 0,98 188,10 0,000***

05 Y5 Lpdo = 0,078 + 0,199 Lt 72,4% 1,34 204,32 0,000***

06 Y6 Doan = - 0,528 + 0,208 Lt 71,5% 1,46 195,99 0,000***

07 Y7 Doca = 1,2 + 0,835 Lt 3,6% 47,07 2,92 0,091 ns

08 Y8 Lapc = - 0,824 + 0,0632 Lt 69,1% 0,46 174,69 0,000***

09 Y9 Hpc = - 0,079 + 0,0104 Lt 25,0% 0,20 25,98 0,000***

10 Y10 Hdo = - 0,173 + 0,00964 Lt 34,5% 0,14 41,13 0,000***

11 Y11 Han = - 0,118 + 0,00793 Lt 36,0% 0,11 43,90 0,000***

12 Y12 Hpdc = - 0,606 + 0,0236 Lt 43,2% 0,29 59,31 0,000***

13 Y13 Dopc = 0,245 + 0,0538 Lt 46,1% 0,63 66,74 0,000***

14 Y14 Lman = 0,459 + 0,348 Lcep 66,9% 0,44 157,43 0,000***

15 Y15 Lmax = 0,130 + 0,347 Lcep 67,5% 0,44 162,25 0,000***

16 Y16 Dor = 0,483 + 0,0738 Lcep 26,0% 0,23 27,40 0,000***

17 Y17 Pror = 0,298 + 0,260 Lcep 75,2% 0,27 236,62 0,000***

Tableau 18: Calcul des régressions linéaires pour les congres femelles.

N° Variable Modèle r2 % S F p

01 Y1 Ls = - 0,302 + 1,00 Lt 100,0% 0,17 391474,77 0,000***

02 Y2 Lpan = - 4,01 + 0,478 Lt 76,7% 2,96 295,93 0,000***

03 Y3 Lppc = - 1,53 + 0,172 Lt 82,7% 0,88 429,81 0,000***

04 Y4 Lcep = - 1,19 + 0,146 Lt 67,9% 1,12 190,26 0,000***

05 Y5 Lpdo = - 1,21 + 0,225 Lt 65,8% 1,82 173,00 0,000***

06 Y6 Doan = 2,67 + 0,179 Lt 2,1% 13,67 1,94 0,167 ns

07 Y7 Doca = 2,27 + 0,735 Lt 56,6% 7,22 117,35 0,000***

08 Y8 Lapc = - 0,850 + 0,0636 Lt 67,3% 0,50 184,96 0,000***

09 Y9 Hpc = 0,041 + 0,00806 Lt 10,5% 0,26 10,60 0,002**

10 Y10 Hdo = 0,080 + 0,00536 Lt 6,0% 0,24 5,75 0,019*

11 Y11 Han = 0,0552 + 0,00521 Lt 15,6% 0,13 16,68 0,000***

12 Y12 Hpdc = - 0,323 + 0,0182 Lt 33,6% 0,29 45,64 0,000***

13 Y13 Dopc = - 0,137 + 0,0626 Lt 45,8% 0,76 76,00 0,000***

14 Y14 Lman = 0,448 + 0,342 Lcep 69,4% 0,45 203,99 0,000***

15 Y15 Lmax = 0,225 + 0,323 Lcep 64,3% 0,48 161,90 0,000***

16 Y16 Dor = 0,363 + 0,0914 Lcep 46,4% 0,19 77,76 0,000***

17 Y17 Pror = 0,591 + 0,229 Lcep 64,8% 0,33 165,68 0,000***

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Résultats

48

2.3. Analyses statistiques multivariées

2.3.1. Analyse de la variance à plusieurs variables

La commande MANOVA de Minitab appliquée aux données des deux sexes donne les

résultats reportés dans les tableaux 19, 20, 21, 22, 23, 24.

Tableau 19: Résultat de MANOVA pour les mois (F: valeur de Fisher, DL : degré de liberté,

p : valeur de probabilité).

Critère Test statistique F DL p

Wilk's

Lawley-Hotelling

Pillai's

0,05

4,92

2,11

6,86

7,73

5,95

( 90; 698)

( 90; 707)

( 90; 735)

0,000***

0,000***

0,000***

Tableau 20: Résultat de MANOVA pour les sexes.

Critère Test statistique F DL p

Wilk's

Lawley-Hotelling

Pillai's

0,91

0,10

0,09

0,82

0,82

0,82

( 18; 143)

( 18; 143)

( 18; 143)

0,673 ns

0,673 ns

0,673 ns

Tableau 21: Résultat de MANOVA pour l’interaction mois/sexe.

Critère Test statistique F DL p

Wilk's

Lawley-Hotelling

Pillai's

0,56

0,63

0,54

0,99

0,99

0,99

( 90; 698)

( 90; 707)

( 90; 735)

0,503 ns

0,500 ns

0,508 ns

Tableau 22: Résultat de MANOVA pour les saisons.

Critère Test statistique F DL p

Wilk's

Lawley-Hotelling

Pillai's

0,51

0,95

0,49

7,97

7,97

7,97

( 18; 151)

( 18; 151)

( 18; 151)

0,000***

0,000***

0,000***

Tableau 23: Résultat de MANOVA pour les sexes.

Critère Test statistique F DL p

Wilk's 0,91 0,85 ( 18; 151) 0,633 ns

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Résultats

49

Tableau 24: Résultat de MANOVA pour l’interaction saison/sexe.

Critère Test statistique F DL p

Wilk's

Lawley-Hotelling

Pillai's

0,90

0,10

0,09

0,88

0,88

0,88

( 18; 151)

( 18; 151)

( 18; 151)

0,608 ns

0,608 ns

0,608 ns

NB :

ns: p>5% : Différences non significatives

* p≤5% : Différences significatives

** p≤1% : Différences hautement significatives ***p≤0,1% : Différences très hautement significatives

L’examen du tableau 19 montre qu’il existe des différences très hautement significatives

entre les mois, pour l’ensemble des caractères morphométriques observés sur l’espèce Conger

conger. Par ailleurs, le tableau 20 montre qu’il n’existe aucune différence significative entre

les deux sexes, ainsi que pour l’interaction mois/sexe (Tableau 21).

L’examen du tableau 22 donne des différences très hautement significatives entre les

saisons, pour les variables étudiées. Par contre, il n’existe aucune différence significative

entre les deux sexes, ainsi que pour l’interaction saison/sexe (Tableau 23 et 24).

Les résultats de la MANOVA confirment donc bien les résultats des analyses de la

variance univariée ANOVA obtenus précédemment.

Lawley-Hotelling

Pillai's

0,10

0,09

0,85

0,85

( 18; 151)

( 18; 151)

0,633 ns

0,633 ns

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Chapitre IV

DISCUSSION

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Discussion

50

DISCUSSION

En raison du peu d’informations sur le régime alimentaire du congre, les données

existantes constituent, jusqu’à l’heure actuelle, des résultats préliminaires (Correia et al.,

2006). A notre connaissance, les données présentées constituent les premiers résultats sur le

régime alimentaire du congre européen (C. conger) en Algérie et de la rive sud de la

Méditerranée.

La moyenne annuelle du coefficient de vacuité mesurée chez C. conger est basse : 36,81%.

Ceci démontre l’intensité de la prédation de cette espèce ainsi que la disponibilité des proies

dans la zone d’étude. Ces résultats sont en accord avec ceux de Vallisneri et al. (2007) qui ont

travaillé sur la même espèce dans l’Adriatique.

Les femelles ont une intensité d'alimentation élevée par rapport à celle des mâles et des

individus de sexes indéterminés. Ceci peut être expliqué par le fait que les femelles doivent

consommer plus d'énergie, à la fois pour satisfaire leurs besoins métaboliques et les besoins

de maturation des gamètes (Sulistyo, 1998).

Les variations mensuelles de ce coefficient montrent que cette espèce présente un

comportement alimentaire différent selon la saison considérée. En effet, les congres (C.

conger) se nourrissent intensivement en automne, ce qui correspond à une importante activité

alimentaire pour la constitution des réserves énergétiques (stockage des lipides et protéines)

afin de les utiliser durant la reproduction. En effet, durant la maturation gonadique, la

migration vers les zones de frayères et la reproduction, les poissons migrateurs utilisent

intensément leurs réserves. Ces résultats sont comparables à ceux rapportés par Vallisneri et

al. (2007), dont le pourcentage des estomacs pleins est plus élevé en automne. Hood et al.

(1988), O’Sullivan et al. (2003) et Mazouz (2010) ont montré chez le congre américain

(Conger oceanicus) et le congre européen (Conger conger), une augmentation du facteur de

condition (le rapport entre le poids total du poisson et sa longueur totale) durant l’automne.

En hiver et au printemps, la valeur du coefficient de vacuité alimentaire augmente

indiquant une diminution de l’activité alimentaire. Ceci peut être du à la faible disponibilité

de la nourriture et à la diète hivernale (animaux poïkilothermes) et à la gamétogenèse au

printemps ; sachant que les conditions climatiques du milieu conditionnent les fonctions

métaboliques des poissons, essentiellement celles liées aux activités de reproduction et

d’alimentation (Pierce et al., 1980 ; Dygert, 1990 ; Abi-ayad, 1998). En effet, les espèces

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Discussion

51

effectuant de longues migrations pour la reproduction ne s’alimentent quasiment plus (Luquet

and Watanabe, 1986).

Pendant la saison estivale, l’augmentation du coefficient de vacuité digestive chez les

mâles est probablement due au fait que le congre, comme le Nemichthys scolopaceus, (Cau,

1981), cesse de s’alimenter quand la période de reproduction s’approche (dépôt des produits

gamétiques). Il est possible aussi, que l’accroissement de la taille des gonades, durant la

période de reproduction, comprime le tube digestif/estomac réduisant ainsi la capacité du

poisson à ingérer plus de proies. Par ailleurs, la diminution du coefficient de vacuité (Cv) chez

les femelles et les individus de sexe indéterminé semble suggérer que ces spécimens étaient

des individus immatures. Cette observation est également rapportée par Vallisneri et al.

(2007).

En accord avec les résultats de Levy et al. (1988) et Santos and Borges (2001) qui ont

travaillé respectivement sur Conger oceanicus du Mid-Atlantic Bight et Conger conger de

l’Algarve, le régime alimentaire de Conger conger de la côte occidentale algérienne se

compose de crustacés (proies préférentielles), de poissons (proies secondaires) et de

mollusques, essentiellement des céphalopodes (proies accidentelles).

D’autres travaux ont rapporté que les poissons constituent les proies préférentielles du

Conger conger alors que les mollusques et les crustacés représentent les proies secondaires

et/ou accidentelles dans les eaux méditerranéennes orientales (Macpherson, 1981), orientale et

centrales (Cau and Manconi, 1984) et nord orientales (Vallisneri et al., 2007), en mer

Cantabre (Olaso and Rodrigues-Marin, 1995), aux Açores (Morato et al., 1999), dans les eaux

Irlandaises (O’Sullivan et al., 2004) et dans les eaux marines de l’Algarve (Xavier et al.,

2010). Par ailleurs, tous ces travaux s’accordent sur le fait que le congre européen (C. conger)

et le congre américain (C. oceanicus) sont des poissons voraces, carnivores et cannibales.

D’après les résultats obtenus et en accord avec Morato et al. (1999), O’Sullivan et al.

(2004) et Xavier et al. (2010), Conger conger se nourrit d’espèces pélagiques (Trachurus

trachurus), benthopélagiques (Goneplax sp. et Alpheus sp.) et d’espèces benthiques

(Pandalidaes, Liocarcinus vernalis, C. conger, Mullus surmuletus). Ceci montre que l’espèce

se nourrit à divers niveaux dans la colonne d’eau.

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Discussion

52

En fonction du sexe, le coefficient de Spearman a montré que le régime alimentaire du

congre européen (C. conger) est homogène, indiquant qu'il n'y a aucune préférence apparente

de proie liée au sexe. La comparaison de ces résultats avec ceux d’autres auteurs est

impossible en raison de la non disponibilité d’informations sur le sujet.

En accord avec Cau and Manconi (1984), aucune variation saisonnière significative n'a été

trouvée dans le modèle alimentaire du congre. En effet, la comparaison des coefficients de

corrélation de rang de Spearman met en évidence un régime alimentaire homogène au cours

des quatre saisons. Les valeurs de la fréquence d’occurrence confirment que les crustacés sont

des proies préférentielles, quelle que soit la saison. Les poissons sont considérés parmi les

aliments préférentiels en automne et des aliments secondaires durant les autres saisons.

Les variations numériques des crabes, des crevettes, des céphalopodes et des gastéropodes,

au cours des quatre saisons d’échantillonnage, peuvent être liées à la disponibilité saisonnière

des différentes proies et à leur abondance dans le milieu (Karachle and Stergiou, 2008). Ces

variations montrent également les possibilités d’adaptation trophique de cette espèce et son

caractère opportuniste. Cet opportunisme trophique est observé aussi chez le C. conger des

eaux d'Algarve (Xavier et al., 2010).

Très peu de travaux ont étudié le régime alimentaire du congre en fonction de sa taille.

Dans la présente étude, il apparait que les congres européens de taille comprise entre 30,1 et

46 cm ainsi que ceux de la plus grande classe de taille (86,1-94 cm) consomment

indifféremment les crustacés et les poissons, considérés comme proies préférentielles. Les

poissons de taille moyenne (46,1-86 cm) consomment préférentiellement les crustacés et

secondairement les poissons. La nature de la proie serait donc fonction de sa disponibilité

dans le milieu et de la taille de l’individu prédateur. Chez C. oceanicus, le phénomène inverse

est observé (Levy et al., 1988). En effet, les congres de petites tailles (20-49 cm) consomment

préférentiellement des crustacés et secondairement des poissons. Les poissons de tailles

moyennes (50-79 cm) consomment indifféremment des poissons et des crustacés, alors que

les congres américains de grandes tailles (80-110 cm) consomment préférentiellement des

poissons et secondairement des crustacés.

D’une classe de taille à une autre, les coefficients de Spearman calculés sont tous positifs

indiquant un régime alimentaire significativement corrélé entre les neuf classes de taille. Ces

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Discussion

53

résultats montrent qu’il n’y a pas de changement de proies composant le bol alimentaire de

l’espèce mais plutôt une variation de leur fréquence d’apparition.

Au plan international, très peu de travaux existent sur la biométrie de l’espèce. Au

Maghreb et au niveau national, il n’existe aucune donnée biométrique sur le congre européen

(Conger conger), ceci rend la comparaison de nos résultats avec ceux d’autres auteurs

impossible même à un niveau méditerranéen.

Les variations biométriques sont importantes pour la description des espèces. Des

caractères morphologiques, tels que la forme du corps et les données méristiques, ont été

longtemps employées pour l’identifications de stocks (Turan et al., 2004). En règle générale,

les spécimens provenant de différents secteurs diffèrent les uns des autres dans la

morphologie (Franičevič et al., 2005).

Après une description statistique des données obtenues et en accord avec Cau and Manconi

(1983), le congre européen (C. conger) présente un dimorphisme sexuel lié à la taille en

faveur des femelles. Ceci est dû au fait que les mâles croissent plus lentement que les femelles

(Takaï, 1959). En Méditerranée, nous avons rencontré ce phénomène chez certaines espèces

de poisson, comme l’anguille européenne Anguilla anguilla (Kushnirov and Degani, 1995),

l’anchois européen Engraulis encrasicolus (Tudela, 1999 ; Mezedjri, 2004 et 2007) et le

Merlu européen Merluccius merluccius (Belhoucine et al., 2009)…ect.

L’utilisation de l’analyse de la variance multivariée montre, qu’en fonction des facteurs

mois et saisons, des différences significatives pour l’ensemble des caractères

morphométriques observés chez le congre (C. conger). Par contre, il n’existe aucune

différence significative entre les deux sexes, ainsi que pour les interactions mois/sexe et

saison/sexes.

Pour compléter l’analyse de la variance multivariée, nous avons utilisé l’analyse de la

variance univariée qui a montré que sur un ensemble de 18 variables morphométriques

mesurées chez le congre (C. conger), 11 variables présentent des différences significatives en

fonction des mois, 7 portent sur les mesures corporelles (longueur pré anale, longueur pré

dorsale, distance entre les insertions des pectorales, hauteur de la pectorale, hauteur de la

dorsale, hauteur de l’anale, hauteur du pédoncule) et 4 sur les mesures céphaliques (longueur

de la mandibule, longueur du maxillaire, diamètre orbitaire, longueur pré orbitaire). En

fonction des saisons, l’analyse univariée montre aussi que 14 variables morphométriques,

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Discussion

54

dont 10 sont des mesures corporelles (longueur totale, longueur standard, longueur pré anale,

longueur pré pectorale, longueur pré dorsale, distance entre les insertion des pectorales,

hauteur de la pectorale, hauteur de la dorsale, hauteur de l’anale, hauteur du pédoncule) et 4

sont des mesures céphaliques (longueur de la mandibule, longueur du maxillaire, diamètre

orbitaire, longueur pré orbitaire), présentent des différences significatives. Ces dernières

peuvent être liées d’une part à la croissance, et d’autre part au cycle sexuel du congre. En

effet, au cours de la maturation sexuelle, le corps du congre subit d'importantes modifications

physiques. En effet, le développement des gonades, entrainant le gonflement de l'abdomen, se

fait au détriment d'autres organes. La physionomie du poisson s'en trouve modifiée, surtout au

niveau de la tête. Ceci est observé dans les aquariums publics qui présentent des individus

matures (http://christian.coudre.pagesperso-orange.fr/0225.html).

En fonction du sexe, seules 2 variables morphométriques (longueur pré dorsale et longueur

pré orbitaire) présentent des différences significatives entre les individus mâles et femelles.

Ceci peut être lié à la répartition benthique des deux sexes. En effet, les travaux de Flores-

Hernandez (1990) et O’Sullivan et al. (2003) ont montré que le congre (Conger conger) est

une espèce sédentaire dont la répartition des poissons femelles est plus côtière que celle des

spécimens mâles.

Par ailleurs, la corrélation linéaire montre qu’il existe de fortes interrelations entre les

variables morphométriques mesurées chez le congre (Conger conger). Les modèles établis

des droites de régression, pour chaque sexe, sont significatifs. Seule la distance dorsale

caudale (Doca) évolue indépendamment de la longueur totale chez les individus mâles, alors

que chez les femelles, seule la distance dorsale anale (Doan) évolue indépendamment de la

longueur totale. Les explications apportées par la littérature sont encore au stade d’hypothèse

et sont peut être liées au cycle vital du congre, à la croissance et au rapport de cette espèce

avec l'ensemble des conditions du milieu dans lequel elle évolue. En effet, les conditions

environnementales jouent un rôle essentiel dans la détermination des variations

morphologiques. De ce fait, la croissance est corrélative des variations des conditions du

milieu (Tudela, 1999).

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CONCLUSION ET PERSPECTIVES

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Conclusion et perspectives

55

CONCLUSION ET PERSPECTIVES

L’étude du régime alimentaire montre que le congre européen (Conger conger) se nourrit

principalement de crustacés (proies préférentielles), des poissons (proies secondaires) suivi

des mollusques céphalopodes et gastéropodes (proies accidentelles). La comparaison

statistique, en utilisant le coefficient de rang de Spearman, révèle l’homogénéité de son

régime alimentaire tout le long de l’année, quels que soit le sexe et la taille du poisson. Ainsi,

les fluctuations du coefficient de vacuité montre que le rythme alimentaire est intimement lié

au cycle sexuel de l’espèce (espèce semelpare et migratrice) et aux variations des conditions

climatiques.

Concernant l’étude morphométrique, les analyses statistiques univariées ainsi que les tests

multivariés effectués montrent qu’il existe des différences significatives pour l’ensemble des

variables morphométriques mesurées entre les mois ainsi qu’entre les saisons, alors que pour

le facteur sexe et les interactions (mois/sexe ; saison /sexe), il n’existe pas de différences

significatives. Les analyses statistiques bivariées, nous permettent de conclure, l’existence de

fortes corrélations entre les variables morphométriques mesurées sur le congre (Conger

conger).

Cependant, les résultats présentés constituent toujours des données préliminaires. En raison

du caractère compliqué et particulier (semelparité oblige) du cycle de vie du congre européen

(C. conger), il serait intéressant d’envisager des études complémentaires poussées, afin

d’approfondir et d’acquérir de nouvelles connaissances intéressantes pour l’halieutique.

En perspective, il est important d’étudier certains points, entre autres :

Dynamique de la population du congre européen Conger conger,

Détermination de la croissance et de l'âge basée sur la structure des otolithes,

Etude complète de la vie larvaire du congre,

Influence des facteurs externes sur la reproduction (la température de l’eau, la

photopériode),

Influence des hormones sexuelles sur le cycle de reproduction, la taille de première

maturité,

Etude de la fécondité.

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REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES

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ANNEXES

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Annexes

63

ANNEXES

Tableau 1: Matrice de corrélations (Mâles): Lt; Ls; Lpan; Lppc; Lcep; Lpdo; Doan; Doca; ...

Lt Ls Lpan Lppc Lcep Lpdo Doan Doca Lman Lmax

Ls 1,000

0,000

Lpan 0,920 0,919

0,000 0,000

Lppc 0,889 0,888 0,857

0,000 0,000 0,000

Lcep 0,841 0,840 0,814 0,823

0,000 0,000 0,000 0,000

Lpdo 0,851 0,850 0,824 0,770 0,737

0,000 0,000 0,000 0,000 0,000

Doan 0,846 0,846 0,748 0,692 0,716 0,762

0,000 0,000 0,000 0,000 0,000 0,000

Doca 0,190 0,190 0,184 0,158 0,169 0,183 0,239

0,091 0,091 0,102 0,163 0,134 0,103 0,132

Lman 0,903 0,902 0,887 0,885 0,818 0,801 0,724 0,166

0,000 0,000 0,000 0,000 0,000 0,000 0,000 0,142

Lmax 0,890 0,890 0,873 0,881 0,822 0,806 0,718 0,155 0,989

0,000 0,000 0,000 0,000 0,000 0,000 0,000 0,171 0,000

Dor 0,480 0,479 0,491 0,422 0,510 0,432 0,281 0,085 0,538 0,524

0,000 0,000 0,000 0,000 0,000 0,000 0,012 0,452 0,000 0,000

Pror 0,844 0,844 0,843 0,831 0,867 0,756 0,634 0,119 0,900 0,905

0,000 0,000 0,000 0,000 0,000 0,000 0,000 0,294 0,000 0,000

Lapc 0,831 0,832 0,818 0,853 0,770 0,733 0,677 0,162 0,865 0,869

0,000 0,000 0,000 0,000 0,000 0,000 0,000 0,151 0,000 0,000

Hpc 0,500 0,499 0,447 0,515 0,387 0,331 0,439 0,115 0,495 0,453

0,000 0,000 0,000 0,000 0,000 0,003 0,000 0,310 0,000 0,000

Hdo 0,588 0,587 0,566 0,546 0,474 0,383 0,425 0,044 0,630 0,594

0,000 0,000 0,000 0,000 0,000 0,000 0,000 0,696 0,000 0,000

Han 0,600 0,598 0,623 0,584 0,512 0,499 0,464 0,159 0,615 0,583

0,000 0,000 0,000 0,000 0,000 0,000 0,000 0,160 0,000 0,000

Hpdc 0,657 0,657 0,581 0,694 0,646 0,596 0,531 0,035 0,680 0,670

0,000 0,000 0,000 0,000 0,000 0,000 0,000 0,757 0,000 0,000

Dopc 0,679 0,678 0,664 0,712 0,685 0,647 0,525 0,135 0,720 0,693

0,000 0,000 0,000 0,000 0,000 0,000 0,000 0,231 0,000 0,000

Dor Pror Lapc Hpc Hdo Han Hpdc

Pror 0,575

0,000

Lapc 0,456 0,827

0,000 0,000

p

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Annexes

64

Hpc 0,263 0,378 0,421

0,018 0,001 0,000

Hdo 0,351 0,540 0,610 0,641

0,001 0,000 0,000 0,000

Han 0,322 0,532 0,578 0,652 0,776

0,004 0,000 0,000 0,000 0,000

Hpdc 0,407 0,652 0,608 0,483 0,509 0,550

0,000 0,000 0,000 0,000 0,000 0,000

Dopc 0,489 0,728 0,681 0,464 0,495 0,613 0,688

0,000 0,000 0,000 0,000 0,000 0,000 0,000

Tableau 2: Matrice de corrélations (Femelles): Lt; Ls; Lpan; Lppc; Lcep; Lpdo; Doan; ...

Lt Ls Lpan Lppc Lcep Lpdo Doan Doca Lman

Ls 1,000

0,000

Lpan 0,876 0,876

0,000 0,000

Lppc 0,909 0,909 0,893

0,000 0,000 0,000

Lcep 0,824 0,821 0,790 0,866

0,000 0,000 0,000 0,000

Lpdo 0,811 0,811 0,641 0,709 0,735

0,000 0,000 0,000 0,000 0,000

Doan 0,145 0,145 0,109 0,053 -0,064 0,030

0,167 0,167 0,303 0,617 0,542 0,780

Doca 0,752 0,753 0,708 0,721 0,662 0,551 0,139

0,000 0,000 0,000 0,000 0,000 0,000 0,187

Lman 0,890 0,890 0,830 0,907 0,833 0,788 0,051 0,698

0,000 0,000 0,000 0,000 0,000 0,000 0,627 0,000

Lmax 0,866 0,866 0,814 0,877 0,802 0,771 0,067 0,685 0,966

0,000 0,000 0,000 0,000 0,000 0,000 0,526 0,000 0,000

Dor 0,638 0,638 0,599 0,549 0,681 0,647 -0,026 0,490 0,611

0,000 0,000 0,000 0,000 0,000 0,000 0,802 0,000 0,000

Pror 0,876 0,876 0,751 0,856 0,805 0,828 -0,024 0,631 0,839

0,000 0,000 0,000 0,000 0,000 0,000 0,819 0,000 0,000

Lapc 0,820 0,821 0,696 0,791 0,718 0,788 0,035 0,581 0,859

0,000 0,000 0,000 0,000 0,000 0,000 0,742 0,000 0,000

Hpc 0,325 0,324 0,325 0,306 0,271 0,238 -0,033 0,196 0,380

0,002 0,002 0,002 0,003 0,009 0,022 0,754 0,061 0,000

Hdo 0,245 0,245 0,178 0,213 0,138 0,182 0,063 0,254 0,271

0,019 0,018 0,089 0,042 0,188 0,083 0,553 0,015 0,009

Han 0,395 0,395 0,294 0,346 0,306 0,283 0,009 0,422 0,430

0,000 0,000 0,004 0,001 0,003 0,006 0,931 0,000 0,000

Hpdc 0,580 0,580 0,548 0,603 0,527 0,562 -0,031 0,266 0,640

0,000 0,000 0,000 0,000 0,000 0,000 0,772 0,010 0,000

p

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Annexes

65

Dopc 0,677 0,675 0,609 0,682 0,644 0,638 0,003 0,552 0,707

0,000 0,000 0,000 0,000 0,000 0,000 0,980 0,000 0,000

Lmax Dor Pror Lapc Hpc Hdo Han Hpdc

Dor 0,610

0,000

Pror 0,820 0,622

0,000 0,000

Lapc 0,825 0,448 0,755

0,000 0,000 0,000

Hpc 0,319 0,196 0,277 0,365

0,002 0,061 0,008 0,000

Hdo 0,241 0,189 0,203 0,134 0,445

0,021 0,071 0,052 0,202 0,000

Han 0,401 0,410 0,319 0,355 0,521 0,537

0,000 0,000 0,002 0,001 0,000 0,000

Hpdc 0,635 0,355 0,590 0,604 0,392 0,162 0,123

0,000 0,001 0,000 0,000 0,000 0,122 0,243

Dopc 0,696 0,473 0,673 0,577 0,261 0,529 0,358 0,517

0,000 0,000 0,000 0,000 0,012 0,000 0,000 0,000

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