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Magazine mensuel N°7 - Juillet 2014 www.lemondedesdattes-dz.com Prix : 300 DA / 3€ ISSN 2352-9881 Le Monde des Dattes Le Monde des Dattes Satisfaire les choix difficiles du consommateur Marketing de la datte en Algérie «Le CTIAA répond à un besoin réel des acteurs de l’agroalimentaire en Algérie» Entretien de Mustapha Khali. DG du CTIAA Lancement le 1er octobre prochain Journée nationale de la vulgarisation agricole Terre de refuge des palmiers en Argentine Parc national El Palmar

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Magazine mensuel N°7 - Juillet 2014 www.lemondedesdattes-dz.com Prix : 300 DA / 3€ ISSN 2352-9881

Le Monde des DattesLe Monde des DattesSatisfaire les choix difficilesdu consommateur

Marketing de la datte en Algérie

«Le CTIAA répond à un besoin réel des acteurs de l’agroalimentaire en Algérie»

Entretien de Mustapha Khali. DG du CTIAA

Lancement le 1er octobre prochain

Journée nationale de la vulgarisation agricole

Terre de refuge des palmiers en Argentine

Parc national El Palmar

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N°7 - Juillet 2014 3

Magazine mensuel édité par A.G.R.I.V.E.T CONSULTING

Directeur de la publicationAbderrezak Benkhedda

Directeur de la rédaction Salah Eddine Belabes

Ont collaboré à ce numéro Hafida Zeddour Mohamed

Brahim, Malek Belguedj, Sarah Djemaa, Mourad Tayeb, Farah

Malak et Ryad Ben.

Infographie et mise en pageATH

PhotographieMustapha Khlili

(Ph LMD)

Impression Imprimerie Eddiwan

Service commercialH.Younsi

Service publicité et abonnement Tel /Fax : +213 (0) 21 46 20 50

Fax : +213 (0) 21 46 13 10

Contact [email protected]

Contact ré[email protected]

Contact [email protected]

Adresse : Lotissement Pons Villa n°82 Garidi 1 Kouba Alger.

16 004. Algérie

Les manuscrits, photographies ou tout autre document ou illustration adressés ou remis au magazine ne seront pas rendus et ne peuvent faire l’objet d’aucune réclamation. Reproduction interdite de tout ou partie d’un article sauf autorisation de la direction.

La situation alimentaire dans le monde n’est pas si reluisante. Elle est même alarmante et cela même dans certains pays développés. Il faut tenir compte d’une crise économique

latente qui touche nombreux Etats dans un contexte de mondialisation complexe et fatal pour les faibles.

Tenant compte de cela, les pouvoirs publics en Algérie redoublent d’efforts dans le secteur agricole, au travers non seulement des ressources financières, mais surtout des plans d’encouragement visant à accompagner tous les intervenants du secteur.

Des résultats perceptibles attestent, aujourd’hui, de la pertinence des choix décidés au niveau officiel avec le concours, bien évidemment, des spécialistes et consultants nationaux et étrangers qui ont eu à mettre à contribution leurs connaissances et savoir pour faire avancer des projets en Algérie.

La disponibilité des produits alimentaires, avec pour certains d’entre eux un soutien des prix, démontre que l’Algérie possède des atouts majeurs pour assurer sa sécurité alimentaire, mais a besoin de plus d’efficience dans l’exploitation des ressources ainsi mobilisées.

Il faut saisir l’opportunité de l’aisance financière pour réaliser des projets de développement durable avec notamment l’implication des populations, elles seules capables de pérenniser et de fructifier les acquis réalisés dans le monde agricole.

La crise alimentaire qui frappe des régions du globe doit, en tout cas, servir de motivations supplémentaires pour avancer et gagner du temps. C’est pourquoi, il faut libérer les initiatives et faciliter la mission aux investisseurs de telle sorte qu’ils puissent apporter leur concours pour asseoir des assises réelles et productives dans l’agriculture et l’agro-alimentaire.

Il y va de l’avenir des générations futures qui risquent de ne pas trouver les mannes généreuses des produits hydrocarbures.

Des atouts majeurs

Abderrezak Benkhedda

EDITO

Bureau National d'Etudes pour le Développement Rural (BNEDER)Adresse: Bouchaoui - Chéraga - Wilaya d'Alger

Direction Générale:Tél : (+213) 023 27 61 37 / Fax : (+213) 023 27 61 39

e-mail : [email protected] / [email protected] /[email protected]

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N°7 - Juillet 2014N°7 - Juillet 20144 5

SOMMAIRE SOMMAIRE

A l’ETRANGER 6177e Expo de Saint-HyacintheLe plus grand festival agricole au Québec Foire de Libramont (Belgique)Un événement sans pareil en Europe

REPERES 7-8Congrès de la conservation de la nature en Afrique du NordL’Algérie pays organisateur avant fin 2014 Marchés de gros à OranNouri et Benyounès en inspections

DANS LA PALMERAIE 9El Annate (Touggourt)Helal Djelmoud, amoureux des palmiers et des dromadairesZOOM 10-11Accès à une alimentation suffisante et de qualitéLa situation est alarmante dans le mondeJournée nationale de la vulgarisation agricoleLancement le 1er octobre prochain QUESTIONS-REPONSES 12-13Mustapha Khali. Directeur général du Centre technique des industries agroalimentaires (CTIAA)«Le CTIAA répond à un besoin réel des acteurs de l’agroalimentaire en Algérie»DOSSIER 14-15-17Marketing de la datte en AlgérieComment satisfaire les choix du consommateur ?VUE SUR L’ENTREPRISE 18-19L’histoire débute à Sétif en 1937) Les boissons Mami présents en Europe et en AfriqueLES TECHNIQUES 20Appareillage simple et pratiqueSécher les dattes au déshydrateurDERIVES DE LA DATTE 21TunisieIndustrie ancestrale à l’état artisanalOPPORTUNITES 22-23Concession agricole des terres Relance de l’investissement pour les agents économiquesDESTINATION 24-25Parc national El PalmarTerre de refuge des palmiers en Argentine

MALADIES DES PALMIERS 26-27Le charançon rougeLe ravageur numéro 1 des palmiers

SERVICES D’ACCOMPAGNEMENT 28-29Création de nouvelles exploitations agricolesLe crédit Ettahadi à 100 millions DA EQUIPEMENTS AGRICOLES 31Riche gamme de produits Green Naciral pour les jeunes investisseursLOIS ET PROCEDURES 32-33Gestion et exploitation des fermes pilotes érigées en SPAConditions et modalités de mise en œuvre des partenariatsLE PALMIER 35De la pollinisation jusqu’à la maturation Les cinq évolutions de la dattePUBLICATIONS 36

L’épopée des palmiersOUT EN SANTE 39

HIER ET AUJOURD’HUI 37Grand utilité dans l’ancienne Egypte La palme utilisée comme calendrier

TOUT EN SANTE 39Fatigue, anémie et autreLa force vient en mangeant les dattesA GOUTER 40-41

Accompagnée de samoussa aux petits légumesSoupe de carottes aux dattesIl se consomme froid ou tiède Gâteau de riz sucré aux dattes

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N°7 - Juillet 2014N°7 - Juillet 20146 7

A L’ETRANGER

177e Expo de Saint-Hyacinthe

Le plus grand festival agricole au Québec

Dans le perspective de la tenue du Congrès de la conservation de la nature en Afrique du

Nord, il a été procédé le 16 juin 2014, au siège du ministère de l’Aménagement du Territoire et de l’Environnement, à la signature de la Convention de collaboration entre le ministère de l’Aménagement du Territoire et de l’Environnement et l’Union internationale de la conservation de la nature (UICN) qui a pour objet la préparation de l’organisation en Algérie avant fin 2014 du congrès de la conservation de la nature en Afrique du Nord. Le nouveau programme Afrique du

Nord de l’UICN 2013-2016 a été adopté lors du dernier Congrès de l’UICN tenu en Corée du Sud en septembre 2012 Trois thématiques prioritaires ont été définies pour la région Afrique du Nord en matière de préservation de la nature:

-La valorisation et la conservation

de la nature, -La promotion d’une gouvernance efficace et équitable de l’utilisation de la nature, -Le déploiement de solutions inspirées de la nature pour les sujets du climat, de l’alimentation et du développement.

Le choix qui a été porté sur l’Algérie pour accueillir cet évènement qui sera suivi de la Conférence des parties de la convention sur la diversité biologique, confirme le repositionnement et le redéploiements de notre pays au niveau international et régional sur les problématiques et les enjeux environnementaux prioritaires.

REPERES

Congrès de la conservation de la nature en Afrique du Nord

L’Algérie pays organisateur avant fin 2014

Dans le cadre du marché d’application relatif aux études de faisabilité technico-

économique de 418 périmètres de mise en valeur des terres par la concession inscrit au contrat-programme liant le Bureau national d’études pour le développement rural (Bneder) au ministère de l’agriculture et du développement rural, le siège de la wilaya de M’sila a abrité, le mardi 15 juillet 2014, une réunion de présentation des études concernant cette wilaya.

Le DG du Bneder, Salah-Bey Aboud a évoqué les conditions dans lesquelles

ont travaillé les équipes du bureau d’études et à insisté sur la problématique

de la ressource hydrique qui doit être prise sérieusement en considération

dans le cadre de ses projets et la contribution des cadres de la wilaya pour la bonne marche du projet. La wilaya de M’sila a bénéficié de 111 nouveaux périmètres de mise en valeur, dont les 12 étudiés par le BNEDER (un treizième a été annulé car ayant été déjà étudié). Ces derniers sont répartis sur 9

communes et couvrent une superficie de 3 008 hectares.

Marchés de gros à Oran

Nouri et Benyounès en inspection

Concession des terres agricoles

Le DG du Bneder à M’sila

Le ministre de l’Agriculture et du développement rural, Monsieur Abdelouahab Nouri

et le ministre du Commerce, Monsieur Amara Benyounes, ont effectué, le14 juillet 2014, une visite de travail et d’inspection dans la wilaya d’Oran. Au cours de cette visite, les deux ministres ont visité nombre d’infrastructures qui contribuent à la régulation du marché des produits de large consommation, notamment des unités de transformation de viandes,

des marchés de gros de fruits et légumes et de marchés à bestiaux, des exploitations d’élevage, ainsi que des chambres froides et des unités de stockage. Les deux ministres ont eu également des discussions avec les professionnels exerçant au niveau des infrastructures citées.

Foire de Libramont (Belgique)

Un événement sans pareil en Europe

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Une opportunité unique de découvrir les animaux de la ferme ainsi qu’une foule d’activités et de spectacles.

Du 24 juillet au 3 août, la 177e Expo de Saint-Hyacinthe entraîne les visiteurs pour onze jours de découvertes et de plaisir. Avec en moyenne 200 000 visiteurs par année, l’Expo de Saint-Hyacinthe, à proximité du grand Montréal, est le plus grand festival familial à thématique agricole au Québec (Canada).

La Foire agricole, forestière et agroalimentaire de Libramont (commune francophone belge)

est une gigantesque exposition en plein air qui accueille chaque année plus de 200 000 visiteurs, 1800 exposants et

marques sur un site de 300 000 m².Libramont a lieu tous les ans le dernier week-end de juillet. Cette année, elle se tient du 25 au 28 juillet au Champ de Foire. Elle est suivie une année sur deux de Demo Forest et tous les quatre

ans de la Journée de l’Herbe qui aura lieu le 29 juillet. Elle est une vitrine exceptionnelle de la ruralité qu’elle aborde sous de nombreux aspects : le machinisme, l’élevage, la forêt, l’agroalimentaire, l’horticulture ou encore la recherche, l’éducation et la culture.Sa gestion durable en fait une foire «verte». Recyclage, végétalisation du site et énergie renouvelable sont au centre des préoccupations. Ces approches en font un événement sans pareil en Europe.

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Chaque année entre 13 et 15 millions d’hectares de forêts disparaissent, soit environ le quart de la superficie de la France ou l’équivalent de la

Belgique. La moitié est due à des coupes illégales. Les conséquences ne se font pas sentir que sur l’effet de serre mais également localement sur les sols qui ruissellent plus et donc favorisent les inondations, l’évaporation et donc la sécheresse. Quand un massif forestier a été surexploité par une société forestière, il perd toute sa valeur et ne repousse pas : il est rasé par les industriels de la pâte à papier puis investi par des cultivateurs de soja en Amérique latine par exemple. De 130 000 à 150 000 km2 de forêt disparaissent chaque année, c’est environ 200 km2; de forêts abattus dans le monde par jour

Un peu partout dans le monde

15 millions ha de forêts disparaissent

Le palmier dattier (Phoenix dactylifera L.) est une monocotylédone pérenne de l›ordre des palmales, famille des palmacées. Les limites extrêmes de la

culture du palmier dattier s›étendent entre le 10ème degré de latitude nord (Somalie) et le 39ème degré (Elche en Espagne ou Turkménistan dans l’ancienne URSS). Les zones les plus favorables sont comprises entre le 24ème et le 34ème degré de latitude nord (pays du Maghreb, Iraq..). Quelques surfaces de culture existent dans l›hémisphère sud (Australie, Amérique du sud,…). Le palmier dattier est une espèce thermophile. Sa végétation s›arrête à partir de 10°C (zéro de végétation). L›intensité maximale de végétation est atteinte à des températures de 30-40°C. La période de maturation des fruits correspond aux mois les plus chauds de l›année.

Il choisit les régions géographiques

Le palmier dattier calcule sa température

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N°7 - Juillet 2014N°7 - Juillet 20148 9

DANS LA PALMERAIE

Grand de taille et fier d’être agriculteur-éleveur, Helal Djelmoud dit avoir passé ses

43 ans plus aux côtés des animaux domestiques et de la terre qu’avec les hommes. Il a cumulé des connaissances incroyables sur le monde agricole et maîtrise, de ce fait, des données sur la nature.«Quand j’étais petit, j’aimais jouer avec les moutons, les chèvres et les dromadaires comme aussi semer et planter. J’aime sentir l’odeur de l’eau avec la terre et cueillir les fruits de ce qu’on cultive» raconte-t-il.Exploitant une parcelle de terrain d’une superficie de deux hectares au niveau de la région d’El Annat qui se trouve à 28 km de Touggourt (wilaya d’Ouargla), dans une zone menant vers Messaad qui relève plutôt de la wilaya de Djelfa, Helal Djelmoud consacre plus de temps à ses 600 palmiers dattiers que pour ses autres arbres ou animaux domestiques.

Patience et labeur«Pour moi, les palmiers sont des arbres plein de baraka (bénidiction) et ils ne demandent pas beaucoup de nous pour les entretenir. En plus, à la fin, ils vous récompensent avec de beaux fruits», indique-t-il avec un grand sourire.Ses débuts dans l’agriculture n’ont pas été faciles, mais avec beaucoup de patience et de travail au fil des années, il a pu bénéficier de la parcelle de terrain qu’il exploite aujourd’hui en tirant «une grande satisfaction».

Partageant sa passion de la terre avec le bétail, Helal Djelmoud possède un beau troupeau composé de 150 dromadaires à qui il voue aussi un grand amour puisqu’il lui consacre sa passion, son temps et son énergie.

Un beau troupeau de dromadaires«Comme les palmiers, les dromadaires ne sont pas exigeants et se contentent de peu de choses. C’est pourquoi j’aime les voir, les servir et bien sûr,

ils vous rendent votre attention à leur égard avec grand dévouement » précise-t-il.Helal Djelmoud vit comme un prince dans sa palmeraie entourée d’autres arbres fruitiers et quand il se retrouve avec ses dromadaires il se dit se sentir comme un maître. «Là où je suis, HamdoulilAllah, j’ai tout ce qu’il me faut pour vivre bien et apprécier chaque moment de la journée et de la nuit» aime-t-il répéter chaque fois.

R.B.

El Annate (Touggourt)

Helal Djelmoud, l’amoureux des palmiers et des dromadaires

Agriculteur et éleveur, Helal Djelmoud consacre pourtant plus de temps à ses 600 palmiers dattiers que pour les autres arbres ou animaux domestiques notamment ses 150 dromadaires

Par Ryad Ben (de notre envoyé spécial à El Annate)

Le projet définit les conditions d’accès aux ressources biologiques ainsi que les obligations des utilisateurs à travers la mise en place d’un organe national

des ressources biologiques à caractère scientifique et consultatif, chargé d’examiner toutes demandes d’accès, de circulation, de transfert et de valorisation des ressources biologiques et le partage juste et équitable des avantages issus des ressources biologiques et des connaissances qui leurs sont associées. Le texte définit également les points de contrôle et prévoit des sanctions et des dispositions pénales appropriées en cas du non respect des obligations. En effet, ce projet de loi qui vise à protéger la diversité biologique et les ressources génétiques et l’utilisation rationnelle des ressources, constitue un levier du développement durable. Il permettra à l’Etat de relever les

défis stratégiques en matière de diversité biologique sur les plans économique et social, écologique et scientifique ainsi que la lutte contre la bio-piraterie.

La plupart des feux de forêts sont le résultat d’une négligence humaine ou sont des incendies volontaires. D’autres sont provoqués par la foudre mais ils

sont beaucoup moins fréquents. Les risques d’incendie dans une région donnée dépendent pour une bonne part des conditions météorologiques ; des facteurs tels que la température, l’humidité et les précipitations déterminent avec quelle rapidité et dans quelle proportion les matériaux inflammables s’assèchent, et donc la combustibilité de la forêt.Le vent a tendance à accélérer le dessèchement et à accroître la gravité des incendies en accélérant la combustion. En associant les divers éléments climatiques à l’inflammabilité de la litière (branches et feuilles), il est possible de déterminer le risque d’incendie à moment et dans un lieu donnés. En cas de risque extrêmement élevé, les forêts peuvent être interdites au public. Les incendies ayant des causes naturelles ont toujours constitué une donnée naturelle de l’écosystème.

REPERES

Un organe national pour les protéger

Incendies de forêt

Une loi pour les ressources biologiques

Attention à la négligence humaine

INDICE

FLASH

Les avantages des programmes agricolesLes programmes agricoles que sont la loi sur l’Accession à la propriété foncière agricole (APFA, en 1983), le Plan national du développement agricole (PNDA, en 2000), (PNDAR, 2003) ont eu une incidence positive en termes d’augmentation des superficies agricoles dans le cadre de la mise en valeur en irrigué. A elle seule, la région des Ziban (Biskra) a connu un accroissement de 68,44% de son potentiel effectif phoenicicole, de 1999 à 2005 et s’est accaparé du1er rang au niveau national.

71 maladies des palmiersAu niveau mondial, les ennemis de la culture du palmier dattier sont nombreux et diversifiés. On compte 17 maladies causées par 22 espèces d’agents pathogènes, 58 ravageurs dont 43 insectes représentés par 51espèces, 5 acariens représentés par 11 espèces et 9 nématodes représentés par 11 espèces, et plus de 16 herbes concurrentes, (SEDRA, 2003). Ce qui s’explique par la nature particulière de cette espèce botanique et de ses exigences climatiques qui font de l’environnement oasien un milieu particulier, caractérisé par la présence de maladies et ravageurs acclimatés à ce biotope.

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N°7 - Juillet 2014N°7 - Juillet 201410 11

ZOOM ZOOM

Accès à une alimentation suffisante et de qualité Journée nationale de la vulgarisation agricole

La situation est alarmante dans le monde Lancement le 1er octobre prochain

Le ministère de l’Agriculture et du Développement Rural organise, le 1eroctobre 2014, à travers l’ensemble des wilayas du pays, la 21ème édition de la Journée nationale de la Vulgarisation Agricole, sous le thème:«L’agriculture familiale: base de la sécurité alimentaire». La cérémonie officielle de célébration de cette manifestation se tiendra à El Oued. Elle correspond au lancement de la campagne agricole 2014/2015.

Les vingt premières places sont occupées par des pays européens, exception faite de

la huitième qui revient à l’Australie. En revanche, les États-Unis, le Japon, la Nouvelle-Zélande, le Brésil et le Canada ne sont pas parvenus à se hisser dans le haut du panier. À l’autre extrémité du classement, les trente dernières places sont occupées par des pays africains, en compagnie du Laos, du Bangladesh, du Pakistan et de l’Inde.

L’indice de la situation alimentaire élaboré par Oxfam compare 125 pays pour lesquels il existe des données permettant de dresser un panorama des difficultés rencontrées par les populations pour se nourrir. Dans le cadre de sa campagne «Cultivons», Oxfam appelle à une réforme urgente des systèmes de production et de distribution alimentaires, afin de

mettre fin au scandale de la faim dans le monde. En effet, une personne sur huit se couche le ventre vide chaque soir, alors que la production agricole mondiale suffirait à nourrir toute l’humanité. Pour établir ce nouvel indice, l’équipe de recherche s’est interrogée sur la quantité, la qualité et l’accessibilité financière de l’alimentation, ainsi que sur la question de l’hygiène alimentaire.

Le coût de l’alimentationSur le plan de l’accessibilité financière, le Royaume-Uni se situe parmi les mauvais élèves d’Europe occidentale, partageant la 20e place avec Chypre. La Guinée, la Gambie, le Tchad et l’Iran sont les pays les plus chers ; l’alimentation y coûte 2,5 fois plus que les autres biens de consommation. Les États-Unis affichent un prix des denrées alimentaires relativement bas et des plus stables au monde. Il ressort en revanche que l’Angola et le Zimbabwe sont confrontés à la plus forte volatilité des prix alimentaires.Les pays dans lesquels il est le plus difficile de manger à sa faim, ceux qui présentent les taux les plus élevés de malnutrition et d’insuffisance pondérale chez les enfants, sont le

Burundi, le Yémen, Madagascar et l’Inde. Par contre, le Cambodge et le Burundi marquent des points sur le front de l’obésité et du diabète, avec des taux parmi les plus bas au monde, tandis que ceux-ci atteignent des sommets aux États-Unis, au Mexique, aux Fidji, en Jordanie, au Koweït et en Arabie saoudite.L’Islande atteint la perfection en matière de qualité de l’alimentation, évaluée sous l’angle de la diversité alimentaire et de l’accès à l’eau potable. Mais ses taux d’obésité et de diabète la relèguent à la 13e place du classement. C’est également une mauvaise hygiène alimentaire qui fait dégringoler les États-Unis jusqu’à la 21e place.Le monde ne parvient pas à faire en sorte que l’ensemble de sa population puisse se nourrir sainement, alors même que la production alimentaire est suffisante.

Espace de communications et d’échanges pour l’ensemble des partenaires impliqués dans

le processus du développement, la Journée nationale de la Vulgarisation Agricole (JNVA) constitue, grâce aux expositions et aux espaces de communications et de débats qui y sont faites, l’opportunité de faire connaître et vulgariser les réalisations acquises et les perspectives de développement du secteur.

Institutionnalisée depuis 1994, cette journée, est devenue une tradition qui est célébrée le 1er Octobre de chaque année par le secteur de l’agriculture et du développement rural, à travers tous ses représentants particulièrement les directions des services agricoles (DSA), les conservations forestières et les chambres de l’agriculture au niveau local et ce, avec l’appui des agriculteurs, des éleveurs et le mouvement associatif concerné.Cette manifestation qui coïncide avec le lancement de la campagne agricole,

se veut un espace d’informations et d’échanges d’expériences entre les différents acteurs du secteur, et aussi une occasion pour l’évaluation des efforts de la vulgarisation et de ses répercussions sur le développement agricole et rural.Expositions et débatsCette journée est célébrée, comme à l’accoutumé, à travers l’ensemble des wilayas du pays selon un programme englobant différentes activités comme les expositions et des conférences.Des communications-débats auxquels

prennent part les différents opérateurs du secteur de l’agriculture représentant aussi bien l’administration que la profession agricole que les associations professionnelles, et autres partenaires des différents secteurs économiques concernés. Ces communications-débats portent entre autres, sur le bilan et perspectives d’avenir du développement agricole et rural, la place de la profession dans la vulgarisation, le rôle et missions des institutions de vulgarisation dans le développement agricole et rural,...

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Les Pays-Bas sont le pays où l’on mange le mieux, devant la France et la Suisse. C’est ce qui ressort du classement mondial de la situation alimentaire établi par l’organisation internationale de développement Oxfam sur la base d’indicateurs d’abondance, de qualité, d’accessibilité financière et de mauvaise hygiène alimentaire..

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Les thèmes depuis 2000:2000:Pour une utilisation rationnelle des ressources naturelles;2001:La force et le génie des jeunes au service de l’agriculture;2002:L’agriculteur élément moteur du développement rural;2003:Le PNDAR impact socio économique et perspective;2004:Lutter contre les fléaux naturels est l’affaire de tous;2005:Intensification de la production laitière;2006:Intensification de la production oléicole.2007:Le PNDAR et le droit à l’alimentation,2008:Développement et promotion des produits du terroir;2009:Nos performances céréalières... nous pouvons faire mieux;2010:Le développement agricole et rural: le construire aujourd’hui pour le vivre demain;2011: Les jeunes au service de l’agriculture et de la sécurité alimentaire.2012:L’Agriculture, 50 ans de labour et de labeur.2013: L’Agriculture durable, base de la sécurité alimentaire.

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N°7 - Juillet 2014N°7 - Juillet 201412 13

QUESTIONS-REPONSES QUESTIONS-REPONSES

Mustapha Khali. Directeur général du Centre technique des industries agroalimentaires (CTIAA)

Comment se déroule les préparatifs pour l’ouverture du CTIAA ?

Il faut admettre que depuis la création du CTIAA, par décret exécutif n°12-98 du 01 mars 2012 et la nomination du DG en date du 06 mars 2013, et en dépit des nombreuses difficultés souvent liées à la création et au démarrage de nouvelles structures, beaucoup d’avancées ont été réalisées. Le CTIAA dispose aujourd’hui, d’un siège provisoire situé au rez-de-chaussée de la direction de l’Industrie de la wilaya de Boumerdes et de deux laboratoires. Il est en pleine phase de mise en place de ses structures pour pouvoir être prêt à répondre favorablement aux attentes du monde agroalimentaire.

Avec quels moyens humains et techniques le CTIAA entamera ses activités pour le monde agricole ?

Comme signalé auparavant, et en attendant la mise en place des structures définitives du centre (lancement des travaux d’aménagement du siège, équipement des laboratoires et le recrutement de tout le personnel technique), le CTIAA peut déjà, mettre à la disposition des

PME et des différents acteurs du secteur agroalimentaire, quelques outils d’appui et d’accompagnement dans les domaines de la formation, de l’assistance technique et conseil, de veille technologique et bien entendu dans le domaine de l’analyse de qualité des produits agroalimentaires. La réception éminente d’équipements de laboratoires dans le cadre du programme d’appui à la diversification de l’économie algérienne (DIVECO), notamment dans sa composante agroalimentaire, et dont le CTIAA en tant qu’un des bénéficiaires majeurs, a permis au centre de bénéficier d’une dotation en équipements de laboratoires d’un montant de presque 1.4 millions d’euros. Ces équipements permettront à court terme de lancer le volet des analyses physicochimiques, chimiques, technologiques, microbiologiques et toxicologiques des denrées alimentaires. Il mettra ainsi, à la disposition de l’ensemble des acteurs de la branche agroalimentaire des outils d’analyse surs et performants pour la caractérisation de leurs produits et l’amélioration de leurs qualités. Sur le plan humain, le centre est également en phase de mettre en place des ressources humaines opérationnelles, à même de pouvoir prendre en charge rapidement l’ensemble de ces défis technologiques.

Le CTIAA a également mis en place un site qui permettra à l’ensemble du public, de prendre connaissance de son organisation, de ses activités et de ses perspectives de développement. Comment le CTIAA assumera ses missions pour le compte de l’ensemble de ses partenaires à travers le territoire national?

Le CTIAA est un établissement public à caractère industriel et commercial (épic), qui est venu répondre à un besoin réel et pressant, d’appui et d’accompagnement aux acteurs de la branche agroalimentaire en Algérie. Ces besoins identifiés ont déterminé les missions et les fonctions à assurer :- Fonction Analyse des produits de l’industrie agroalimentaire à travers des laboratoires dédiés aux diverses filières et le transfert des résultats de ces analyses, essais, contrôles et évaluations aux entreprises, services et autres.

-Fonction Assistance Technique et Conseil (assistance technologique, validation de protocoles, formulation, etc.) -Fonction Formation des acteurs de la branche, notamment dans les domaines de ma qualité et de l’hygiène-Fonction Recherche et Développement et Innovation en réponse à des thématiques spécifiques exprimées par les différents acteurs de la branche -Fonction Veille ou Anticipation et Prospective (veille (technologique, normative et règlementaire). La diffusion de ces connaissances et résultats aux acteurs de la branche à travers des activités d’information, de vulgarisation, de formation et perfectionnement (séminaires, journées techniques, supports, bulletin, etc.)

Les ressources financières du CTIAA proviennent des financements de missions de service public (dotation

«Le CTIAA répond à un besoin réel des acteurs de l’agroalimentaire en Algérie«

Entretien réalisé par Sarah Djema

ou taxes affectées) et des prestations de services essentiellement. La culture de donation ou de legs étant encore à promouvoir et encourager dans notre pays.

Quels sont les prestations que le CTIAA offrira à ses clients publics et privés?

A travers ses laboratoires spécialisés le CTIAA se revendique comme la première structure en Algérie à pouvoir offrir ce genre de prestations avec un équipement moderne, performant et répondant à l’ensemble des normes internationales. Au nombre de 06, les laboratoires touchent à l’ensemble des filières agroalimentaires :1-Laboratoire d’analyses physico-chimiques (LAC) : analyses types de prestations pour les clients ou pour les analyses de référence (dosages de l’eau, cendres; protéines, sucres, matières grasses, cendres et des minéraux, etc.).2-Laboratoire analyses physico-chimiques Fines(LACP) : analyses chromatographiques et analyses de référence (dosages des acides gras, acides organiques, pesticides, composés volatils, vitamines, composés aromatiques, etc.). 3-Laboratoire analyses physiques – Rhéologiques et de R&D : développement des analyses spécifiques de R&D ou particulières telles que les analyses de texture, durée de vie par

calorimétrie, volumétrie, rhéologie, stabilité des émulsions, granulométrie laser, activité de l’eau, couleur.4-Laboratoire nalyses physiques et phéologiques de caractérisation des céréales, farines et pâtes boulangères par des analyses spécifiques d’agréage et de caractérisation des céréales, des farines utilisées en boulangerie: poids spécifiques des grains, de la granulométrie, du taux de gluten, d’amidon endommagé, les mesures de développement panaire et de formulation des farines et des pâtes, mesures d’activité enzymatiques des farines, mesures de texture et de volumétrie, etc.5-Laboratoire d’analyses micro-biologiques et fongiques : enregistrement et la préparation des échantillons destinés aux différents laboratoires de microbiologie et

analyses microbiologiques et fongiques (flore totale, Salmonelles, Coliformes, bactéries lactiques, des pathogènes, des moisissures et levures et autres).6-Laboratoire d’analyses sensorielles (LAS) : développement des analyses spécifiques d’analyses sensorielles (texture, couleur et aspect, goût, odeur et saveur).En plus des prestations de formation du personnel sur les diverses techniques analytiques en rapport avec chaque filière, principalement sur la démarche assurance qualité (HACCP, techniques d’audit), la désinfection et nettoyage en milieu agroindustriel, la conception de locaux et salles blanches, à titre d’exemples. Aussi, le CTIAA, se prêtera à toute formation spécifique ou particulière du secteur ou de la filière demandeurs. A moyen terme, et une fois installé dans son nouveau siège, le CTIAA dispose de toutes les conditions de certification. La conception des locaux en accord avec la directive 17025 et les protocoles de travail établis, lui permettront d’être accrédité selon les internationales en vigueur avec toutes les conséquences positives que cela aura sur la branche agroalimentaire.

Quels types de collaboration ou d’assistance, le CTIAA aura-t-il avec les organismes étrangers ?

Le CTIAA, de par son statut, ses missions et ses objectifs se positionne comme l’interlocuteur privilégié avec les organismes étrangers dans le domaine de la qualité agroalimentaire. Les expériences de pays qui nous ont devancés dans ce domaine peuvent être instructives, notamment sur le plan règlementaire. La veille dans ses diverses facettes, la recherche et développement, les échanges d’expériences et de visions sur les CTI, peuvent également être des priorités de cette collaboration. Le CTIAA, à travers une action de réseautage entretient de bonnes relations avec des CTI homologues dans quelques pays de l’union européenne, notamment en France, qui a une longue tradition avec les CTI , mais aussi nous développons une étroite relation avec des centres industriels au Canada, à travers notre diaspora établi dans ce pays, à l’image du CEPROCQ de Montréal.

Comment et avec quoi le CTIAA doit-il être renforcé pour mener à bien ses missions au profit du monde agricole ?

Il est primordial que le CTIAA entame sa mission dans les meilleures conditions possibles pour pouvoir répondre favorablement aux attentes des acteurs de la branche agroalimentaire, de satisfaire leurs besoins et se mettre au diapason des exigences internationales, de plus en plus draconiennes.. Ce défi est d’autant plus impérieux que l’industrie agroalimentaire algérienne fait face à une concurrence féroce et souvent déloyale de produits étrangers. Toutefois, la capacité de survie et de pérennité du CTIAA et la concrétisation de ses objectifs, dépend dans une large mesure, de l’implication des différents acteurs de la branche dans l’ensemble de ses activités, les PME et les associations professionnelles en premier, et également et surtout par la mise en place de toute une batterie de règlements techniques (RTA) lui conférant ce rôle de régulateur et de médiateur des produits sur le marché, et en encourageant les acteurs performants et déterminés à relever le défi de la transformation alimentaire dans notre pays.

M. T.

Le Centre technique des industries agroalimentaires (CTIAA) basé à Boumerdès se revendique comme la première structure en Algérie à pouvoir offrir ce genre de prestations avec un équipement moderne, performant et répondant à l’ensemble des normes internationales. Son DG, Mustapha Khali donne, dans cet entretien, des détails sur les missions du CTIAA

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DOSSIER DOSSIER

Comment satisfaire les choix du consommateur ?Marketing de la datte en Algérie

Face au défi alimentaire mondial qui va nécessiter une croissance continue et soutenue de la production agricole dans le monde, l’agriculture oasienne présente des atouts considérables, l’augmentation de la production pouvant alimenter les marchés oasiens comme les marchés nationaux et internationaux.

Par Hafida Zeddour Mohamed Brahim (*)

Parmi les produits oasiens, la filière dattière de consommation nationale et d’exportation

offre un potentiel de développement important. Cependant, pour conquérir de nouveaux marchés, cette filière doit prendre en compte les exigences des consommateurs des deux rives de la Méditerranée.D’autre part, on note que la datte représente en Algérie un secteur porteur et vivrier pour de nombreuses familles. A peu près 6 000 en vivent. En effet, il s’agit de noter que la palmeraie se transmet en héritage et constitue une richesse, non seulement pour les familles qui en ont hérité mais aussi, et il est très important d’insister dessus, pour toute l’oasis. Car le rôle du palmier dattier en tant qu’élément structurant de l’environnement n’est plus à démontrer. Il lui a été d’ailleurs érigé par la FAO en 2004, le Réseau Mondial sur le Palmier Dattier. Un réseau qui a été pensé pour servir de table ronde et permettre l’échange d’informations sur les nombreux sujets de recherche qui passaient inaperçus de la communauté scientifique. Et ce, afin de donner toutes ses chances au palmier dattier de retrouver sa place dans l’agriculture mondiale et son

rôle pour lutter en faveur d’une bonne alimentation et contre la faim. Car il faut spécifier que du palmier dattier, est tiré un nombre important de sous produits qui servent non seulement à l’alimentation humaine, mais aussi comme aliment de bétail.

Mieux vendre pour rester A côté bien sûr, des produits utilisés dans l’artisanat dérivés des palmes et des troncs.Il est le pivot autour duquel s’articule la vie oasienne et comme le démontre de nombreuses études, notamment celle qui a été à la base du lancement du Réseau Mondial du Palmier Dattier, le sauver revient à sauver toute une zone géographique dont la disparition risquerait de causer le déséquilibre de toute une région avec des ondes de choc sur les autres régions du monde du notamment aux flux migratoires.Ce déséquilibre se conçoit notamment sur les plans écologique et humain. C’est ce dernier point qui a été au centre des réflexions qui ont mené à l’urgence de la remise en valeur du milieu oasien pour, entre autres, éviter la désertification de ces régions et l’exode des populations laissant derrière elles un savoir-faire séculaire

qui leur a toujours permis de subvenir à leurs besoins.Le maintien des populations en place ne peut se faire que par la remise en valeur de leur culture : le palmier dattier. Et ceci passe inévitablement par différents aspects qui sont :

- L’accès aux nouvelles technologies de culture : nouvelles variétés, cultivars, culture in vitro d’espèces rentables économiquement etc.-L’accès aux nouvelles techniques

d’irrigation- L’accès aux produits phytosanitaires pour combattre les maladies du palmier dattier, dont le Bayoud représente une réelle menace pour la production enAlgérie et dans les autres pays du Maghreb-L’accès aux techniques de vulgarisation et de marketingLa datte algérienne connaît à l’instar de nombreux autres produits agricoles une situation des moins brillantes compte tenu du potentiel naturel de l’Algérie.

Cette situation est caractérisée par des perturbations dans la mise à la disposition du consommateur national des produits agricoles en quantités suffisantes et à des prix accessibles à tous. La datte ne déroge pas à cette règle, puisque les variétés proposées à la vente sur le marché local ne sont pas les meilleures et souvent les prix affichés représentent un frein à la consommation. Cela est particulièrement visible durant le mois de Ramadans. Malgré tout cela, elle demeure l’un des rares produits du terroir et à forte connotation culturelle qui font partie des produits exportés par l’Algérie hors hydrocarbures et plus particulièrement la variété Deglet Nour.Si l’on se réfère aux statistiques fournies par la FAO, l’Algérie

n’exporte en moyenne que 3,57 % de sa production totale de dattes contre 28,38 % pour la Tunisie alors que la production algérienne est presque quatre fois supérieure à celle de la Tunisie.A titre de comparaison prenons les années 1999 et 2004. En effet, en 2004, la superficie phoenicicole totale avait augmenté de 46 942 hectares par rapport à celle comptabilisée en 1999.

Soit une augmentation de presque 47%, tout en sachant que toute la superficie additionnelle n’est pas productive.Cette année-là l’Algérie a exporté 8 133 tonnes de dattes. En 1999, la quantité exportée était de 10 575 tonnes avec une superficie inférieure.

La datte, premier produit agricole exportéD’un point de vue général, l’agriculture ne représente pas pour l’Algérie une manne au point de vue des recettes découlant des exportations. Un chiffre bien probant est à retenir : en 2005, l’Algérie est classée parmi les 20 derniers pays au regard de la part des exportations issues de l’agriculture sur les exportations totales. Mais c’est tout de même, la datte qui est classée le premier produit agricole de base exporté sur les dix dernières années.

Elle a rapporté en moyenne sur cette période 26 M€, deux fois plus que le deuxième produit de base agricole. Donc c’est un produit à fort apport en valeur commerciale surtout pour la variété Deglet Nour. Sur ce point, notons que le cours de la variété Deglet Nour est plus élevé que celui des autres dattes excepté la variété Medjoul, une datte qui est produite en Israël et aux Etats-Unis et qui a été introduite en Algérie, mais qui demeure au stade de lancement.A une époque où, la promotion des exportations hors hydrocarbures relève des priorités de l’Etat, la situation des exportations de la datte ne reflète pas les dispositifs d’encouragement mis en place. Tous les plans engagés par le gouvernement pour relancer cette activité n’ont pas abouti à des résultats probants. Autrement dit, leur effet ne se ressent pas sur les chiffres. Ainsi on peut faire ressortir la problématique suivante : Comment peut-on expliquer le ralentissement de cette activité pourtant traditionnelle et fortement rémunératrice ? Pourquoi ne peut-on saisir l’opportunité économique que représente l’exportation ? Qu’est ce qui fait que la datte algérienne n’arrive pas à prendre une part plus importante du marché mondial ?Pour répondre à cela, nous allons nous poser les questions suivantes :•Comment est produite la datte en Algérie ?•Comment se fait la distribution de la datte en Algérie et à l’export ?Il s’agira pour nous de démontrer que l’application d’une démarche marketing en amont à la gestion courante de la palmeraie et/ou du processus de transformation de la datte, représenterait une alternative pour la relance des exportations face à l’archaïsme qui caractériserait, non seulement la production de la datte en Algérie, mais surtout sa commercialisation.Ainsi que le gain d’une part plus importante, si ce n’est du marché mondial du moins du marché français des dattes, qui ouvre par ricochet sur le reste des marchés porteurs européens et américains. .../...

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INFOS PLUS

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La démarche Marketing est celle qui consiste à :•Motiver le producteur pour mieux produire, afin de mieux exporter•Tendre vers la professionnalisation de la production en luttant notamment contre le marché informelC’est ainsi que pour répondre à notre question allons-nous tester les hypothèses suivantes :•L’absence de motivation des producteurs serait-elle à l’origine des problèmes de la datte? Les motivations sont à entendre d’une part au sens financier. C’est à-dire si les producteurs recevaient des motivations sur le plan financier cela conduirait-il à une autre situation ? et aussi sur le plan affectif ou ce qui peut être exprimé de la manière suivante : si les producteurs ressentaient une valorisation des produits de terroir et parmi eux la datte cela aurait-il un impact sur leur engagement à fournir un produit de qualité selon les normes internationales ?•L’absence de compétences technologiques et humaines serait-il un facteur influençant ? L’information et la communication à ces sujets sont-elles suffisamment dispensées aux producteurs et autres intermédiaires pour leur permettre d’être à jour avec les évolutions technologiques qui les habilitent à répondre à une demande internationale très exigeante ?•Les fonctions de production de la datte et celle de transformation sont-elles suffisamment professionnalisées pour favoriser le développement de cette filière en Algérie ?•La production de la datte peut-elle être développée en termes de quantités ? La superficie peut-elle être augmentée,

des moyens financiers supplémentaires peuvent-ils être consentis et le savoir-faire existant peut-il être amélioré ?Les réponses à ces questions nous permettront de définir une approche différente dont la mise en place aboutirait à la valorisation de la fonction marketing en tant qu’alternative aux différentes méthodes antérieurement testées et dont les constats d’échec sont indéniables. Notamment:

1.Le fait que les différentes politiques agricoles qu’a connu le secteur de l’agriculture en Algérie et qui tournaient autour de solutions agricoles «pures» n’ont pas abouti à une mise en valeur de la production de la datte qui n’avait d’ailleurs pas de label en Algérie, jusqu’à l’année 2010 !2.L’étude des chiffres qui indiquent l’évolution des exportations de dattes à partir de la Tunisie atteste des bons résultats qui ont suivi les nouvelles orientations du pays vers l’exportation. Ce pays constitue un intéressant sujet de comparaison, puisque de nombreuses similitudes existent, entre autres celles concernant la variété de dattes exportée à savoir ; la Deglet Nour, ainsi que la situation géographique et le climat.

Pour résumer, la filière algérienne des dattes connaît à l’instar de nombreuses autres filières agricoles une situation des moins brillantes compte tenu du potentiel naturel de l’Algérie.Cependant la datte demeure, l’un des rares produits du terroir et à forte connotation culturelle qui font partie des produits exportés par l’Algérie hors hydrocarbures et plus particulièrement la variété Deglet Nour.

Une priorité de l’EtatA une époque où, la promotion des exportations hors hydrocarbures relève des priorités de l’Etat, la situation des exportations de la datte ne reflète pas les dispositifs d’encouragement mis en place. Tous les plans engagés par le Gouvernement pour relancer cette activité n’ont pas abouti à des résultats probants.Autrement dit leur effet ne se ressent pas sur les chiffres. Comment peut-on expliquer le ralentissement de cette activité pourtant traditionnelle et fortement rémunératrice ? Pourquoi ne peut-on saisir l’opportunité économique que représente l’exportation ? Qu’est ce qui fait que la datte algérienne n’arrive pas à prendre une part plus importante du marché mondial ?L’application d’une démarche marketing en amont à la gestion courante de la palmeraie et/ou du processus de transformation de la datte, représenterait-elle une alternative pour la relance des exportations face à l’archaïsme qui caractériserait, non seulement la production de la datte en Algérie, mais surtout sa commercialisation?

(*) H. Z. M. B. Université Aboubakeur Belgaid (Tlemcen) 2010-2011

DOSSIER

Comment satisfaire les choix du consommateur ?Marketing de la datte en Algérie

Ph DR

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VUE SUR L’ENTREPRISE VUE SUR L’ENTREPRISE

A base d’eau de forage traitée, naturellement limpide et savoureuse, jaillissant au travers des profondeurs rocheuses des Hauts Plateaux Sétifiens, de sirop de sucre, d’extraits aromatiques et de divers additifs alimentaires, les produits MAMI sont proposés aux clients.

MAMI à l’écoute de ses clientsL’histoire débute à Sétif en 1937

Des produits en respects des normes internationales

Les boissons MAMI présents en Europe et en Afrique

Les boissons MAMI sont fabriquées dans le strict respect de leurs recettes et formulations

originelles conformément aux règles des bonnes pratiques de fabrication (BPF) et d’hygiène(BPH).Ainsi, soucieuse de la santé et des exigences de ses clients et afin d’offrir en permanence des produits sains, loyaux et marchands, les différents ingrédients utilisés pour la fabrication de boissons MAMI ainsi que les emballages et matériaux en contact avec elles sont soigneusement contrôlés et répondent aux exigences de la législation sanitaire algérienne et internationale (OMS, CODEX ALIMENTARIUS...).La spa MAMI arrive à ce niveau respectueux des normes internationales grâce au contrôle opéré durant les différentes étapes de la fabrication et à la maitrise statistique de la production (MSP).Pour cela l’usine est dotée d’un laboratoire d’autocontrôle, disposant de moyens matériels et humains, hautement qualifiés, permettant de faire toutes les analyses physico-chimiques et microbiologiques exigées par la réglementation en vigueur. Des analyses contradictoires sont faites chaque mois à l’institut Pasteur pour

la validation des résultats obtenus en interne, de même des analyses complémentaires sont réalisées au niveau du laboratoire EUROFINS (France).

La gamme des boissons gazeusesCrées en même temps que la société Mami en 1937 et fabriquées à partir d’aromes de fruits (naturels, identique naturels) et d’émulsions, elles sont

sans nul doute celles qui rappellent le plus les saveurs exquises d’antan. Du Cidre au gout de pommes mures, Beida au gout de glace Créponé et zeste de citron, à l’orange, en passant par une somme diversifiées d’aromes.

La gamme des boissons plates aromatiséesLancées à la fin de l’année 2001, les boissons plates aromatisées sont fortement appréciées pour leur douceur et leurs parfums fruités. Elles rappellent à merveille les jus pressés faits maison. Plusieurs parfums sont disponibles: Pamplemousse, abricot, orange, mangue.

Boissons aux jus de fruitsDernière gamme à être produite et mise sur le marché en 2010, elle n’est disponible qu’en PET. La pasteurisation et la stérilisation durant le processus de fabrication confèrent à ces boissons stabilité et préservation de la qualité au cours du stockage.Fabriquées à partir de jus naturel, ces boissons sont riches en pulpe, cellules et en vitamine C, elles sont recommandées au petit déjeuner et au cours des repas.Plusieurs parfums sont disponibles:

•Boisson fruitée à la pulpe d’orange•Boisson fruitée à la purée de pèche /abricot•Boisson au jus de raisin/mures•Boissons au jus de fruits

Soucieuse de répondre à aux questions, préoccupations et remarques de ses clients, un service consommateur est à l’écoute.N’hésitez pas à contacter par téléphone le numéro: +213 (0) 36 93 50 03 ou par émail: [email protected]

La marque MAMI va changer de dénomination en 2004 et devient « MAMI Boissons« comme aiment l’appeler les Sétifiens. Fierté locale et nationale, la marque Mami est actuellement présente sur les marchés en Europe et en Afrique.

Deux frères, Djemai et Salah Mami, gérants d’un café populaire à Sétif décidèrent

de produire leurs propres boissons artisanales aux clients du café. De fil en aiguille, une structure se met en place, produisant ainsi jusqu’à 250 bouteilles par jour de diverses boissons gazeuses au goût de l’orange, de pomme cidre ou encore de citron zeste, typiques de la région. Ainsi est né « SMACK SODA ».En 2004, cette marque va changer de dénomination et devient « MAMI Boissons» comme aiment l’appeler les Sétifiens. Une marque qui va constituer un patrimoine familial et une fierté locale.

Un intense réseau de distributionInitialement à vocation locale, les boissons MAMI ont vu leur périmètre d’implantation s’élargir d’année en année. Ainsi, de Sétif, les boissons Mami se sont implantées en Europe (France & Belgique) et en Afrique (Sénégal, Niger et Burkina-Faso) en passant, bien sûr, par les villes de l’Est algérien (Constantine, Batna, Annaba, Tébessa, Bejaia, Bordj Bou Arreridj…), du Sud-est ( Biskra, El Oued, Touggourt,

Ouargla…), du Centre ( Alger, Blida, Boumerdes…), de l’ouest ( Oran, Sidi Bel-Abbés, Tlemcen ….) et du grand Sud ( Béchar, Tindouf, Tamanrasset….).Afin assurer une disponibilité et une présence accrue dans la plupart des villes algériennes, la société assure la livraison aux clients (gros et détail) sur tout le territoire national. Pour cela, un important parc doté d’une cinquantaine de camions et un large réseau composé d’une centaine de dépositaires attitrés, assurent la distribution.La société par actions (spa) MAMI a pour objectif d’élargir son marché sur tout le territoire national et à l’étranger. Elle est à la recherche d’opportunités de partenariat. Pour cela, la spa MAMI est ouverte à toute proposition de relations commerciales.

Affiliation à d’importants groupes et associationsPour être à l’écoute de son environnement local et international et apporter son savoir-faire et ses propositions, la spa Mami, a souscrit aux groupes interprofessionnels et associations.•L’Association des producteurs algériens de boissons (APAB) dont la

société est membre fondateur•Le Forum des chefs d’entreprises (FCE).•La Chambre de commerce et d’industrie des Hauts plateaux (CCIHP).•La Confédération Algérienne du patronat (CAP).•La Chambre française de commerce et d’industrie (CFCIA)

La spa MAMI constitue un groupe :•société par actions depuis 2003•Capital social : 910.000.000 DA•Organe de gestion : Directoire•Organe de contrôle : Conseil de surveillance•Nature de l’actionnariat : familial

Branches d’activité•Fabrication et commercialisation de boissons diverses non alcoolisées•Hôtellerie /restauration (lien vers page Hôtel)•Import/ export de produits agro-alimentaire (projet)

EffectifLa spa MAMi emploie•Unité Boisson : 400 Agents•Hôtel /Restaurant : 23 Agents

Un mot sur le groupe Mami

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La transformation des dattes est une industrie ancestrale, restée à l’état artisanal, faute de recherche et de stratégie de développement. Globalement, toutes

les variétés peuvent être utilisées, avec des prédilections selon les recettes et les régions (alig, kouat alig, goundi,

déglet nour, ghars mettigui ou chikenpar exemple).Les habitants du sud de la Tunisie ont différentes manières de préparer ou d’accommoder les dattes, le souci étant souvent la conservation de ce fruit saisonnier aux propriétés énergétiques, nutritives et médicinales indéniables.

DERIVES DE LA DATTE

Tunisie

Industrie ancestrale à l’état artisanalLes habitants du sud de la Tunisie ont différentes manières de préparer ou d’accommoder les dattes, le souci étant souvent la conservation de ce fruit saisonnier aux propriétés énergétiques, nutritives et médicinales indéniables.

lPâte de dattes ou mâajoune: les fruits dénoyautés sont broyés à la main ou à la machine, on leur ajoute de l’huile d’olive et on les façonne ensuite en boule.

lAboud: à la pâte de dattes, on rajoute, selon les régions, de la coriandre, de l’armoise (chih), des grains d’anis (habet helaoua), du romarin, du genévrier (âraar), du fenugrec (helba), du cumin vert, et l’on fait sécher à l’ombre.

lMiel de dattes ou rob: on presse les dattes dans une jarre au fond troué par lequel un exsudat va s’écouler au bout d’un moment. On peut aussi faire bouillir les dattes dans de l’eau (1 kg pour 3 l d’eau), filtrer ensuite et remettre la décoction à cuire pour la rendre sirupeuse. Ce dernier peut être conservé beaucoup plus longtemps. On privilégie pour sa fabrication les variétés alig et chiken. A Gabès, par exemple, le rob est préparé à partir du legmi.

lR’fiss: dans la version Tounsi, la pâte de dattes est pétrie avec de la semoule (blé ou orge) grillée chaude et du beurre ou de l’huile d’olive, puis façonnée en morceaux réguliers. Dans la version âarbi, la pâte de dattes est chauffée avec du beurre, du pain traditionnel (r’gag) émietté et de l’huile d’olive.

lMressa: on fait macérer les dattes dans de l’eau tiède qui servira après filtrage à ramollir le couscous. A Deguèche, ce filtrat, soumis à fermentation, est utilisé pour la conservation des olives et des piments.

lMelbouza: c’est une recette typique de Temerza où l’on pétrit la pâte de dattes avec de l’huile d’olive, du beurre salé, de la grosse semoule grillée et des herbes du désert.

lDhouaba: dans cette recette typique de Hazoua (Tozeur), on fait cuire la pâte de dattes, la grosse semoule et le beurre sur le feu.

lSfah: couscous auquel on ajoute des dattes dénoyautées, des amandes et de l’huile ou du lait.

Les dattes sont généralement séchées au soleil proche du lieu de récolte. Les dattes poussent sur des palmiers dattier et les dattes fraîches sont très fragiles donc

peu transportables. Les dattes sont souvent déjà séchées et se conservent très longtemps grâce à la quantité importante de sucre qu’elles contiennent.La température de séchage recommandée est différente pour chaque modèle de déshydrateur. Pour un séchage qui respecte l’alimentation vivante, la température réglée ne doit pas dépasser 40°C. Les temps de séchage sont très variés et dépendent principalement de la maturité du fruit, de la température de séchage et du déshydrateur. Le temps de séchage est une partie importante dans le séchage des fruits et légumes avec un déshydrateur alimentaire.Les temps de séchage sont donnés par le constructeur de chaque déshydrateur et par les utilisateurs de déshydrateurs qui ont enregistrés leurs temps de séchage.Plus il y a de temps de séchage disponibles, plus les données sont affinées pour chaque modèle de déshydrateur et par fruit et légume.Le temps de séchage d’un aliment au déshydrateur dépend de nombreux paramètres :•maturité du fruit: pour la plupart des fruits, plus le fruit est mature plus la durée de séchage sera réduite.•taille des morceaux de fruit: plus les morceaux de fruit sont gros, plus la durée de séchage sera importante.•température de séchage: le fait d’augmenter la température diminue bien sûr la durée de séchage mais il est conseillé de sécher les fruits et légumes entre 40 et 50°C pour qu’ils gardent toutes leurs valeurs nutritionnelles. La température est liée à la puissance du déshydrateur.

•modèle du déshydrateur: les modèles à air ventilé sèchent les fruits plus rapidement et plus équitablement.•disposition des fruits dans le déshydrateur: dans la plupart des déshydrateurs bas de gamme, un plateau de fruit séchera plus vite que 5 plateaux car l’air n’arrive que du bas ou du haut. Il faudra donc intervertir les plateaux ce qui rallonge la durée de séchage.•Aspect final des fruits: si l’on veut des fruits séchés croustillants il faudra déshydrater plus longtemps que si l’on veut des fruits séchés moelleux.

Appareillage simple et pratique

Sécher les dattes au déshydrateurLe temps de séchage est une partie importante dans le séchage des fruits et légumes avec un déshydrateur alimentaire. Si l’on veut des fruits séchés croustillants il faudra déshydrater plus longtemps que si l’on veut des fruits séchés moelleux.

Les accessoires utiles des déshydrateurs

Un accessoire pour déshydrateur est un élément qui n’est pas vendu directement avec le déshydrateur et qui peut s’acheter en supplément. Les utilités et fonctions d’un accessoire sont multiples:•plateau: pour augmenter la capacité de séchage de votre déshydrateur. Les déshydrateurs dit “empilables” comme les Stöckli permettent de rajouter des plateaux pour pouvoir sécher plus d’aliment avec le même déshydrateur. Les déshydrateurs à “tiroirs” comme les Excalibur ne permettent pas d’étendre surface de séchage.•feuille anti-adhésives: ces feuilles permettent de décoller les aliments plus facilement des plateaux en fin de séchage. Certaines feuilles permettent aussi de faire sécher des préparations liquides ou des cuirs de fruit.

LES TECHNIQUES

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OPPORTUNITES OPPORTUNITES

Concession agricole des terres

Relance de l’investissement pour les agents économiques

Ex-département des oasis en 1957, située à 800 km d’Alger au Sud-est du pays, la wilaya

d’Ouargla dispose d’un territoire de 163.232 km2 pour une population estimée en 2014 de 643.905 habitants.Les principaux indicateurs de planification du secteur agricole donnent, une surface agricole totale (SAT) de 06 millions ha, 4.5 millions ha de parcours sahariens et 1.5 millions de potentiel de terre nue, exploitable en mise en valeur selon une étude en cours .Les débits mobilisés en ressources en eau au profit de la wilaya et du secteur de l’agriculture sont :

-Débit mobilisé /an pour la wilaya : lC.T (35 à 80 m) : 372,49 million m3

lC.I (1.000 à 1.800 m) : 291,55 million m3

-Nappe phréatique (10 à 30 m) : 01 million m3. -Débit exploité /An pour le secteur de l’agriculture : lC.T (35 à 80 m) : 281,55million m3

lC.I (1.000 à 1.800 m) : 92,31 million m3

D’autre part, le schéma d’orientation et du développement agricole a défini 5 grandes zones de production et d’extension agricole à savoir :

-La cuvette d’Ouargla.-La vallée d’Oued Righ.-La zone Gassi Touil / Belhirane-La zone d’El hadjira.-La zone de Taibet.

Des promoteurs privés en actionLa promulgation de la loi 83-18 du 13 août1983 portant accession à la propriété foncière par la mise en valeur, a permis la relance de l’investissement productif à travers la création de nouveaux périmètres agricoles, à l’initiative des collectivités locales, cadastrés et soutenus par l’Etat, dont l’attribution est limitée de 2 ha à 4 ha au profit de simples citoyens, des hors périmètres, plus loin des agglomérations, créés à l’initiative des promoteurs privés sur des superficie très importantes de fourchettes variables de 25 à plus de 1000 ha et enfin des périmètres de mise en valeur au profit des jeunes.L’opération de cette accession à la propriété foncière du domaine privé de l’Etat, cédée au dinar symbolique, après une valorisation conditionnelle de 5 ans, suite à un programme d’investissement hydro-agricole, après

30 ans de mise en vigueur, s’apprécie par :

-Nombre d’attributaires : 11.141.-Superficie attribuée : 49.828 ha.-Nombre des bénéficiaires ayant eu la levée de main: 5.385 pour 29.958 ha-Superficie exploitée : 22.950 ha pour 5400 exploitations créées.

Quoique répartie sur l’ensemble des communes, à l’exception d’El Borma, dans un cadre d’occupation de territoire, la réussite de la mise en valeur est beaucoup plus significative et prometteuse au niveau de la vallée d’Oued Righ avec une bonne assise de palmiers dattiers qu’ailleurs.Les principales cultures valorisant cette mise en valeur sont la phoeniciculture, la céréaliculture, le maraichage,

l’arboriculture et l’oléiculture, en association des élevages dans certains cas avec l’introduction du bovin laitier moderne et de caprin (laitier) issu de l’importation et enfin, le développement / intensification de l’aviculture chair et ponte.Ce type d’investissement productif s’est buté à d’énormes difficultés, d’où, une remise en cause indirecte s’est établie.Ce n’est qu’à partir, des années 2000 dans le cadre de l’ex plan national de développement agricole, qu’un regain d’intérêt à la valorisation des attributions s’est effectuée grâce au soutien l’ex FNRDA (FNDIA), qui a permis une viabilisation massive via un (re)peuplement végétatif du palmier dattier et d’olivier.

Réalisation de 5 000 ha de palmiers dattiersC’est ainsi que, dans l’espace 2000-2006, plus de 5.000 ha de palmiers dattiers ont été réalisés, dont les 2/3

réservés à la variété Deglet Nour, au vu des montants de soutien stimulants (acquisition Djebbar : 1.200 DA/Plant, trou de plantation : 300 DA/Unité).La nouvelle politique du renouveau agricole et rural, à travers la mise en œuvre de la circulaire

interministérielle n°108 du 23 février 2011, portant création des nouvelles exploitations agricoles et d’élevages, a donné un nouveau souffle à la relance de l’investissement productif agricole.Elle stipule, 03 niveaux de concession agricole :

-Moins de 10 ha.-Plus de 10 à 35 ha.-Plus de 35 ha.

Les deux dernières fourchettes sont orientées vers l’investissement au profit des agents économiques qu’ils soient privés ou publics.Depuis 2012, les autorités locales ne cessent de déployer des efforts conséquents, à l’attrait des investisseurs, dans différentes activités agricoles.C’est ainsi, que la commission d’orientation de wilaya de développement agricole et rurale a validé l’identification et la création de 279 périmètres pour une superficie potentielle de 664.000 ha à travers les 21 communes de la wilaya, dont les communes suivantes : El Hadjira, El Alia, Hassi Messaoud, Taibet, M’nagueur, N’goussa et Rouissat dépassent les 40.000 ha.Pour sa part, la commission de wilaya de validation des candidatures à la concession a approuvé favorablement 696 dossiers d’investissement pour une superficie de 95.339 ha, localisées au niveau des communes de Hassi Messaoud, El Hadjira, El Alia, Ain Beida, Hassi Benabdellah, N’goussa et Rouissat.

Cette affectation domaniale sujette à la déchéance après l’expiration légale de 06 mois, a été soumise au respect du guide des procédures réglementaires, dont le critère de la disponibilité des études préliminaires de faisabilité technico-économique, soit à l’initiative de l’Etat ou du candidat.Cette grosse consistance en superficie concédée a été promue, comme méga projet à l’instar de : Nouvelle ville de Hassi Messaoud – Chemin de fer Touggourt / Hassi Messaoud – Tramway au chef lieu de wilaya, CHU / Faculté de médecine, Nouvelle ville de Hassi Maamer, projets structurants d’envergure, en cours de lancement, induisant à l’avenir une transformation socioéconomique et infrastructurelle très profonde.Différentes filières agricoles ont été privilégiées conformément à l’encouragement des filières stratégiques qui doivent concourir à la sécurité alimentaire : dattes, céréales, ail, oignon, pomme de terre, viandes blanche, viandes rouges, olives, fourrages, agrumes, lait, dont des dispositifs d’incitation économique leur sont spécifiés.En somme, la répartition spatiale de la concession agricole d’une part, la qualité des investisseurs privés et publics sélectionnés (ONA, CRMA, ONID) à titre d’exemple, leur sérieux engagement à rehausser l’élargissement de la superficie irriguée, la valorisation productive des filières, la création d’emplois productifs à travers des exploitations agricoles et d’élevages modernes ; répondant à la préoccupation d’une disponibilité large et permanente des produits agricoles à une population locale, qui, à l’horizon 2020 atteindra 735.000 habitants, font que le secteur agricole est mis en défi de se mettre en leadership par rapport aux autres secteurs économique rapporteurs de la wilaya.Le plan quinquennal 2015-2019, à travers ses objectifs de production et d’équipements budgétaires, s’est énormément inspiré de cette nouvelle approche pour sa réussite.

(*) Direction des Services Agricoles d’Ouargla

Sa position géographique, stratégique et politique d’une part, et sa richesse en atouts naturels (hydrocarbures, eaux et sols, gisements miniers) d’autre part, ont propulsée Ouargla, en sus de son historique, au statut d’une métropole régionale du Sud-est.

(*) Par DSA

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N°7 - Juillet 2014N°7 - Juillet 201424 25

DESTINATION DESTINATION

Parc national El Palmar

Terre de refuge des palmiers en Argentine

Le parc national El Palmar se trouve dans la province d’Entre Ríos à 60 km de la ville de Concordia. Dans ce site de protection du palmier Yatay, il y a des écosystèmes de pâturages, bois et forêt en galerie. Le parc El Palmar est dédié au palmier le plus austral d’Argentine. Avec une croissance lente, il vit plusieurs centaines d’années.

Le parc national El Palmar (Parque Nacional El Palmar en espagnol), en Argentine, créé

en 1965 dans le but de sauvegarder un secteur représentatif de territoire peuplé de palmiers butia yatay, est localisé au centre-est de la province d’ Entre Ríos, sur le Río Uruguay. Il est proche de la ville de Colón.Le parc fut créé avec l’objectif principal de sauvegarder une des dernières palmeraies de Yatay représentatives de celles qui, jusqu’à la fin du XXe siècle, prospéraient dans toute la région orientale de l’Entre Ríos. Sa protection s’étend en outre à d’autres milieux du patrimoine naturel comme la forêt-galerie et la forêt xérophile.Son paysage caractéristique est constitué par une mosaïque de palmeraies, de prairies et de forêts qui alternent avec des roselières et des forêts en galerie qui accompagnent les cours d’eau.Situé dans la province d’Entre Ríos, son relief est légèrement ondulé, avec des ruisseaux à faible débit qui le

traversent en direction ouest-est pour déboucher dans le fleuve Uruguay. Sur les rives du fleuve Uruguay et des ruisseaux s’étend la forêt bâtie en galeries, avec une végétation touffue constituée par des Pouteria salicifolia et des myrtales telles que le guayabo colorado (myrcianthes cisplatensis) dont l’écorce - caractéristique générale de la famille - est lisse et froide au toucher.

Préserver l’espèce du palmier YatayLe parc a été créé afin de préserver l´espèce de palmier connue comme Yatay. Il y a quelque temps, la forêt de Yatay était étendue à l’ensemble de la Mésopotamie argentine, l’Uruguay et le Brésil. Malheureusement aujourd’hui, en raison de la déforestation et des changements naturels, les arbres placés dans le parc et dans les propriétés voisines restent comme la seule population importante de cette espèce.Cet espace naturel protège le

rassemblement des palmiers du Buti Yatay, du tapis de plantes herbacées, des affleurements rocheux de grès, d´une forêt d´arbustes, d´arbres et des lianes placés au long des côtes des ruisseaux et du fleuve Uruguay, d´une forêt des xérophiles et des dépressions situées dans des endroits inondables. Par un parcours de plus de 12km auxquels s´ajoutent les sentiers qui emmènent aux belvédères, dans une surface de 8500 hectares, il est possible d’apprécier la beauté d’un paysage presque unique.Le parc est traversé par les ruisseaux El Palmar et Los Loros, aux bords desquels arrivent des sentiers naturels.Le parc El Palmar a trois belvédères. Celui du ruisseau El Palmar, où on admire l´abondance de hauts palmiers et de l’eau. On peut prendre une petite promenade à travers d´un sentier jusqu’à la côte. Celui de Los Loros, où l´on apprécie des anciennes carrières et les forts contrastes entre l’environnement naturel des palmiers et les champs voisins exploités. En fin,

L’entrée du parc El Palmar

Par Farah Malek

La forêt des palmiers du parc El Palmar Vue aérienne dès le belvédère La Glorieta Un havre de palmier

le plus étonnant à cause de son point de vue placé tout en haut est le belvédère de La Glorieta. À mi-chemin on trouve le sentier Yatay qui bord le cours d´eau.Jusqu´à la limite de la forêt de palmiers sur le fleuve Uruguay on trouve le site historique de La Calera del Palmar. Elles sont des ruines de l’un des plus anciens établissements jésuites de la province et de certains bâtiments qui ont appartenu à l’ancienne résidence. Dans le passé, des différents groupes humains se sont installés sur les rivières du fleuve. Ils étaient à la fois des populations autochtones indigènes et des colonisateurs.Un timbre postal, illustré par une photo du parc, a été émis le 17 avril 2004 par la poste argentine dans la série sur les paysages du pays.

250 espèces d’oiseaux Le parc national El Palmar se trouve dans la province d’Entre Ríos à 60 km de la ville de Concordia. Dans ce site de protection du palmier Yatay, il y a des écosystèmes de pâturages, bois et forêt en galerie où plus de 250 espèces d’oiseaux ont été enregistrées. Dans le Parc, il y a deux observatoires d’oiseaux : l’Observatoire du Pâturage, situé dans une zone humide inondable, avec d’excellents panoramas de la palmeraie ; et l’Observatoire du Bois, auprès du fleuve Uruguay et du site

historique «Calera del Palmar».Auprès du fleuve Uruguay, le Parc National El Palmar, avec ses lagunes et marais, est un paradis pour l’avistage d’oiseaux. Depuis d’excellents miradors, on peut admirer des pics champêtres, royaux et blancs. Dans la jungle, en galerie, on peut voir des pepiteros, agachonas, fruteros, sternes, monjitas, perroquets, espineros, horneros, canasteros, tichodromes

échelettes, corbatitas, grives, atajacaminos, et le soir, des chouettes. Aux alentours, et avec un peu de bonne chance, on peut voir le pinçon jaune, une espèce en risque d’extinction, ainsi que des nandous et des tinamous. Sur le chemin, les énormes nids communautaires des perruches sont surprenants.

F.M.

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N°7 - Juillet 2014N°7 - Juillet 201426 27

MALADIES DES PALMIERS MALADIES DES PALMIERS

Le ravageur numéro 1 des palmiers

Il est particulièrement friand de dattier en croissance, dont il est le ravageur numéro un à travers le monde. Une fois qu’il s’est installé, l’arbre attaqué meurt en 2 à 5 ans. Les générations se succèdent les unes aux autres à tel point que l’on trouve toute l’année le charançon à tous les stades de son existence.

Rhynchophorus ferrugineus est un coléoptère plus communément dénommé

charançon rouge des palmiers ou encore scarabée des palmiers. Il est le second insecte ravageur de ces arbres. Originaire d’Indonésie et du sud de l’Inde, il s’est peu à peu répandu vers l’ouest, du Pakistan en passant par l’Iran et l’Egypte pour arriver à d’autres régions du monde. S’il a réussi à se développer autant, ce n’est pas uniquement par son désir profond de conquête du monde, mais davantage en raison de la commercialisation et de l’exportation de son abri naturel, les palmiers.Pour se développer, la larve se nourrit de son hôte en creusant des galeries, en détruisant le système vasculaire et favorisant ainsi les pourritures. Au dernier stade de sa croissance, elle migre au bord du stipe (le tronc du palmier) ou à la base des palmes et fabrique un cocon à l’aide des fibres végétales et entame alors sa transformation en coléoptère en 2 à 4 semaines. A ce stade, ont peut facilement observer les cocons et les arracher. Les générations se succèdent les unes aux autres à tel point que l’on trouve toute l’année le charançon à tous les stades de son existence.Le choix de son hôte se fait souvent par le repérage d’une blessure, ceci

lui offrant une porte ouverte directement dans les fibres de l’arbre sans qu’il ait besoin de travailler durement à creuser lui-même ! Voilà pourquoi il

est essentiel de protéger les tailles et blessures des palmiers, soit à l’aide de mastic cicatriciel, de goudron végétal, de colle, ou encore d’insecticide.

Il mange tout ce qui est sucréLe charançon mange tout ce qui est sucré même fermenté. Si pour l’instant il ne s’attaque qu’aux palmiers, il est à craindre qu’il ne modifie son comportement et ne s’intéresse à aux vergers ou potagers, voire aux marchés ou à tout autre endroit où des fruits sont entreposés et commencent à pourrir, car il a été remarqué que le charançon se nourrissait de pommes ou de courges fermentées (Les pièges à charançon sont d’ailleurs en partie composés de fruits fermentés). Dans certaines régions du monde, on l’a découvert dans des bananeraies ou des cannes à sucre.Pour l’instant il ne s’attaque qu’à une seule famille d’arbres : les arécacées, autrement dit les palmiers. Mais comme tout un chacun, il a ses préférences ! Il est particulièrement friand de dattier en croissance, dont il est le ravageur numéro un à travers le monde. Une fois qu’il s’est installé, l’arbre attaqué meurt en 2 à 5 ans ; toutes les espèces de palmiers sont menacées. En France, il agresse essentiellement, outre le palmier dattier (phoenix dactylifera),

le palmier des Canaries (phoenix canariensis).Possédant un corps orange vif avec des tâches noires, d’une longueur de 2 à 4 cm pour 1.2cm de large, le charançon vit entre 2 et 4 mois, les femelles vivant un peu plus longtemps que les mâles. Les individus des deux sexes sont facilement reconnaissables car les femelles ont un rostre plus long et plus cylindrique que les mâles. Ces derniers possèdent des soies sur la partie distale et sur leurs pattes, que n’ont pas les femelles.

Il peut parcourir 7 kmSon corps est composé de 73.4% d’eau, 6.9% de protéines, 8.5% de glucides et 11.3% de graisse. Il vole essentiellement en journée, lorsque la température varie entre 25 et 40°C, entre 0 et 5° C la température lui est fatale. Lors de ses déplacements, il peut parcourir une distance allant jusqu’à 7km lorsque les conditions sont favorables, mais on ignore encore les raisons qui influencent ses migrations. S’il vit le jour, il fuit la lumière, pénétrant dans les tissus de l’arbre pour s’y abriter. Sa passion pour le cache-cache complexifie considérablement le diagnostic de sa présence.Afin de trouver une partenaire, les mâles émettent une phéromone qui attire leurs congénères des deux sexes. L’odeur de l’arbre décuple l’action de sa phéromone, donc assure sa reproduction.

Les femelles pondent tout au long de leur vie entre 100 et 300 œufs, on a remarqué un pic de ponte au printemps et en automne. Les œufs ont la forme d’un grain de riz, mesurant 2.6mm de long pour 1.1mm de large. Juste après la ponte, ils sont déposés dans les tissus de l’arbre et éclosent deux à quatre jours plus tard. Et c’est là que les ennuis commencent…

La larve jaunâtre, grandit et mesure jusqu’à 5cm pour 4gr, son développement dure d’un mois et demi à 4 mois, sauf en hiver où il peut atteindre 9 mois. La température minimale pour son développement est de 15°C ; elle devient fatale pour l’œuf en dessous de 10° C, 5°C pour la larve et -2°C pour la nymphe.

Les moyens de lutte

Le charançon rouge

La détection

La mise en place d’un système de piégeage et de son contrôle rigoureux permet de localiser la présence du charançon et d’agir immédiatement dans ces secteurs et de coordonner les traitements.

L’observation L’observation régulière du feuillage permet de détecter les premières attaques. Pour cette raison, la réalisation de fenêtre par des professionnels dans le feuillage est parfois nécessaire. Il est très important de sensibiliser

le voisinage lorsque l’on découvre la présence de ce coléoptère.

Traitements préventifs A ce jour, la lutte en prévention est chimique : pulvérisation au cœur d’une bouillie insecticide et fongicide. Ces traitements ne dispensent pas d’une observation régulière et rigoureuse.

Traitements curatifs La lutte curative se fait par une méthode d’assainissement bien particulière qui consiste à effeuiller sévèrement les sujets contaminés pour éliminer un maximum de larves et ainsi éviter la multiplication des individus.Si un sujet est trop fortement atteint, il est préférable de l’abattre.L’effeuillage permet entre

autre un meilleur contrôle visuel.L’assainissement, réalisé à temps, est la méthode avec laquelle on sauvegarde le plus de palmiers. Mais un palmier assaini peut évidemment être ré-infesté par des charançons provenant de palmiers voisins infestés, non contrôlés et non traités. Suivi et traitements de prévention sont donc indispensables.

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SERVICE D’ACCOMPAGNEMENT SERVICE D’ACCOMPAGNEMENT

Le crédit ETTAHADI est un crédit d’investissement octroyé par la Banque d’agriculture et

du développement rural (BADR), dans le cadre de la création de nouvelles exploitations agricoles et d’élevage sur les terre agricoles non exploitées relevant de la propriété privée et du domaine privé de l’Etat.C’est un crédit bonifié d’une durée de7 ans, ne dépassant pas un(01) million de dinars par hectare et destiné à la création de nouvelles exploitations agricoles et d’élevage de moins de10 hectares.

Les concessionnaires bénéficiaires d’exploitations de plus de 10 hectares, peuvent bénéficier d’un crédit bonifié plafonné à 100 millions de dinars. Au delà de ce montant, ils sont libres de négocier les crédits auprès de la BADR dans le cadre de la législation en vigueur.

Les domaines concernés par le crédit Ettahadi sont:

•Création, équipement et modernisation de nouvelles exploitations agricole et ou d’élevage;•Renforcement des capacités de production de celles existantes et insuffisamment valorisées.•Les entreprises économiques qui concourent à l’intensification, la transformation, la valorisation de produits agricoles et d’élevage nécessitant des besoins de financement (crédit fédératif) à moyen terme.

Les intérêts sont pris en charge par le Ministère de l’Agriculture et du Développement Rural (MADR) sur le FNDIA comme suit:

•Prise en charge de la totalité des intérêts par le MADR quand la durée de remboursement du crédit ne dépasse pas 3 ans;•Le bénéficiaire du crédit aura à payer 1 % d’intérêt quand le remboursement est effectué entre3 et 5 ans;•Le bénéficiaire du crédit aura à payer 3 % d’intérêt quand le remboursement est effectué entre 5 et 7 ans.

Création de nouvelles exploitations agricoles

Le crédit Ettahadi à 100 millions DA

Les concessionnaires bénéficiaires d’exploitations

de plus de 10 hectares, peuvent bénéficier d’un

crédit bonifié plafonné à 100 millions de dinars.

Les intérêts sont pris en charge par le ministère

de l’Agriculture et du Développement Rural

(MADR) sur le FNDIA.

Les bénéficiaires ont tous les détails

Les actions éligibles au crédit EttahadiVoici la liste des actions éligibles au crédit d’investissement Ettahadi telles que définies par les pouvoirs publics.

1-Travaux de préparation d’aménagement et de protection des solsldrainage et assainissement;ltravaux de routage et d’épierrage;lmise en place de brise vents,lamendement;ltravaux de nivellement et terrassement ; louverture de pistes agricoles;lamenée d’énergie électrique.

2-Opérations de développement de l’irrigation agricolelmobilisation des ressources hydriques, réhabilitation ou réalisations d’ouvrages nouvelles, retenues collinaires, captage de sources, ouvrages de dérivation des eaux, forage, Puits ; lcréation d’infrastructures de stockage intermédiaire (bassins d’accumulation); léquipements de pompage et d’irrigation;lréalisation ou réhabilitation des réseaux de distribution d’eau agricole;lréalisation ou réhabilitation des réseaux de drainage; lRéalisation d’abris pour forage;lRéparation de pompes (destinées à l’usage agricole).

3-Acquisitions de facteurs et moyens de productionlacquisition d’intrants agricoles (semences, plants, engrais. produits phytosanitaires); lproduction animale : produits pharmaceutique, travaux d’entretien et de réfection des infrastructures d’élevage, frais de location; larrachage et/ou régénération des vieilles plantations; lopérations de greffages; lacquisition de matériel agricole; lacquisition de matériels et petits ouillages agricoles;lacquisition de moyens de transports spécifiques;lacquisition de cheptels; lacquisition de matériels et d’équipements spécialisés d’élevage.

4-Réalisation d’infrastructure, stockage, transformation, conditionnement, valorisationlréalisation et/ou rénovation des industries de transformation des produits agricoles situées à proximité ou sur les exploitations agricoles; lréalisation d’infrastructures spécialisées pour la collecte et la réception des produits;lréalisation d’infrastructures spécialisées de stockage de produits agricoles (hangars, froid négatif et positif ......) ;lconstruction et ou aménagement d’infrastructures de fabrication d’emballage pour le conditionnement des produits à usage agricole et agro-alimentaire; lconstruction et ou aménagement d’infrastructures de fabrication, de conditionnement et d’entreposage des

aliments pour animaux; lacquisition de matériels spécialisés au niveau de l’exploitation (collecte, séchage, pré-stockage);lacquisition d’emballages pour les produits agricoles;lacquisition de chaines de triage et de conditionnement;lacquisition de chaines d’abattage et de découpe de petits élevages;laménagement et/ou construction d’infrastructures agricoles;vsoutien à l’exportation (transport intérieur, frais de conditionnement et de stockage prime, promotion);lréalisation d’ateliers de conditionnement et de transformation de la laine;lréalisation d’ateliers de conditionnement et de transformation de l’alfa;

5- Production artisanaleléquipements pour la production artisanale rurale liée à l‘activité agricole;lSparteries, vanneries ; lfabrication de tapis ; lpréparation de laine de tonte ; ltanneries traditionnelles ; lbourrelleries, selleries ;lfabrication d’articles de liège; lRéparation de matériels agricoles ; lConditionnement et transformation des produits forestiers ;lfabrication d’articles d’harnachement;lCréation de petites distilleries.

6-Protection et le développement des patrimoines génétiques animal et végétallréalisation d’infrastructures spécialisées pour la production de semences, plants et géniteurs et la création de pépinières, végétale et animale;lréhabilitation et/ ou création d’infrastructures de conservation spécialisées autres que par le froid.

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N°7 - Juillet 2014N°7 - Juillet 201430 31

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N°7 - Juillet 2014N°7 - Juillet 201432 33

LOIS ET PROCEDURESLOIS ET PROCEDURES

Conditions et modalités de mise en œuvre des partenariats La présente instruction à pour objet de déterminer les conditions et les modalités de mise en œuvre du partenariat entre les fermes pilotes destinées au partenariat et érigées en sociétés par actions et des partenaires personnes physiques ou morales de droit algérien en application de la résolution n°007/102 du 17 mars 2010 du Conseil des participations de l’Etat et de la note n°109 DC/PM du 27 février 2011 de Monsieur le Premier Ministre.Elle définit les principes directeurs qui doivent gouverner les processus de partenariat, les modalités de choix des partenaires et de formalisation du partenariat ainsi que les conditions de mise en œuvre.

I.LESPRINCIPES DIRECTEURSAu regard de la situation qui prévaut au niveau des fermes pilotes, et pour permettre une intervention cohérente, dans la perspective de leur intégration à l’ensemble du dispositif mis en place, la réhabilitation et la redynamisation de ces espaces agricoles deviennent une exigence, voire un impératif en raison notamment des grandes potentialités qu’elles recèlent et du rôle qu’elles peuvent jouer dans la mise en œuvre de la politique de développement agricole et rural.En effet, ces fermes pilotes pourront constituer:Afin de combler ces retards, les mesures suivantes ont été décidées:

-une capacité de production de matériel de base en matière de semences, plants et géniteurs pour les filières stratégiques;-des centres de sélection et de multiplication des potentialités génétiques animales et végétales pour la préservation des espèces locales;-un potentiel pour la mise en œuvre des programmes de développement de différentes filières agricoles.

Il est évident, au regard des expériences antérieures, que ces objectifs ne peuvent être atteints dans les formes d’organisation et de gestion actuelles; c’est pour cette raison qu’il est apparu nécessaire de procéder à la mise en œuvre de la législation relative à l’investissement à ces entreprises économiques à travers l’ouverture de leur capital aux investisseurs professionnels nationaux et étrangers notamment les dispositions des articles 58 et 62 de l’ordonnance n° 09-01.du 22 juillet 2009 portant loi des finances complémentaire pour 2009 et de la résolution n°007/102 du 17 mars 2010 du CPE.Toutefois, il est entendu que les terres et les bâtiments de production rattachés à ces fermes sont et demeureront, la propriété de l’Etat; elles sont mises à leur disposition par voie de concession conformément aux dispositions du décret exécutif n°11-06 du 10 janvier 2011, précisant les modalités d’exploitation des terres agricoles relevant du domaine privé de l’Etat affectés ou rattachés à des organismes et aux établissements publics.Une fois leurs statuts réaménagés en la forme de société par actions, une concession d’une durée de 40 ans renouvelable leur sera octroyée, leur patrimoine doit être évalué de façon à ouvrir leur capital à des partenaires nationaux ou étrangers. Etant indépendantes des autres procédures, les opérations d’évaluation du patrimoine doivent être effectuées sans délai, en vous assurant, toutefois, que les méthodes d’évaluation utilisées soient fiables et adaptées au contexte particulier des fermes pilotes. Vous me rendrez compte régulièrement de l’état d’avancement de cette opération dont vous saisissez tout l’intérêt au regard de l’ouverture du capital.La société par actions {Spa) a:lnsi créée, devra exercer pleinement et en toute autonomie les compétences qui lui sont dévolues par ses statuts tant dans la phase d’ouverture de son capital à des partenaires que durant la phase de réalisation des programmes d’investissements.Il est donc impératif que les organes sociaux et de direction des sociétés chargées de la gestion des fermes pilotes soient immédiatement opérationnels et pleinement responsabilisés dans la conduite du processus des partenariats qui seront engagés dans le strict respect des: procédures définies par la législation et réglementation en vigueur et la présente instruction.Cependant en raison des enjeux qui s’attachent à ces entreprises et à la spécificité des actions que les pouvoirs publics entendent réaliser, il est nécessaire, au moins dans une phase transitaire d’organiser et d’encadrer les opérations de partenariat selon un dispositif particulier qui, tout en respectant les prérogatives des sociétés de gestion des participations de l’Etat, permet à l’Etat propriétaire des terres et du

capital des entreprises d’intervenir à toutes les phases du processus décisionnel qu’il s’agisse de fa liste des fermes à mettre en partenariat, de l’orientation du choix du partenaire, ou de la période à laquelle ces partenariats interviendront.En tout état de cause, la réunion d’une assemblée extraordinaire de la SGP sera nécessaire pour la validation de toute opération liée au partenariat.L’approche retenue est fondée sur les principes directeurs suivants:

-la concession comme mode d’exploitation des terres agricoles relevant du domaine privé de l’Etat, d’une durée de 40 ans, renouvelable;-la production de semences et de plants de qualité ainsi que la production d’intrants destinés à accompagner le programme public de développement de l’agriculture;-le développement d’investissements agricoles avec des partenaires étrangers dans le respect de la législation économique nationale;-le développement agricole intensif avec des investisseurs nationaux présentant des références professionnelles.-la priorisation des activités de préservation du patrimoine génétique national;-la participation en priorité à la couverture des besoins du marché national en matière d’écoulement de la production de la ferme.

II . MODALITES DE CHOIX DES PARTENAIRES:Les fermes pilotes érigées en sociétés par actions (Spa) et destinées au partenariat peuvent engager un partenariat avec des personnes physiques ou morales de droit algérien, après appel à concurrence ou, sans appel formel à la concurrence, à l’initiative du ministre de l’agriculture et du développement rural.2.1. L’Appel à concurrenceL’appel à concurrence sera réalisé en deux phases:

-L’appel à manifestation d’intérêt qui débouchera sur une liste restreinte de candidats (short list).-L’invitation à retirer le cahier des charges aux candidats retenus sur la liste restreinte (short list).

2.1.1. Appel à manifestation d’intérêtAprès adoption par le ministre de l’agriculture et du développement rural d’une liste de fermes pilotes destinées au partenariat, la société de gestion des participations de l’Etat (SGP) procède au lancement de l’appel à manifestation d’intérêt à travers une large diffusion y compris sur le site web du ministère de l’agriculture et du développement rural.Le dossier d’appel à manifestation d’intérêt comporte:

- Un document attestant des références techniques et professionnelles du candidat; - Une attestation de capacités financières établie par la banque du candidat.

Il sera demandé aux candidats de retirer auprès de la SGP les fiches programmes des fermes pilotes, objet de l’appel à manifestation d’intérêt.Les manifestations d’intérêt sont déposées auprès de la société de gestion des participations de l’Etat (SGP),L’examen des manifestations d’intérêt est confié à une commission ad hoc présidée par le président directeur général de la SGP.Cette commission propose à fa validation de l’assemblée générale extraordinaire, une liste restreinte «short list» des candidats admis à retirer le cahier des charges.2.1.2. Invitation à soumissionnerLes candidats retenus dans la liste restreinte (short list) seront invités à retirer le cahier des charges.Le cahier des charges comportera, outre les instructions aux candidats et le cahier des clauses administratives générales :

- un modèle de déclaration sur l’honneur du candidat;- un modèle de déclaration de solidarité de groupement le cas échéant;-un modèle d’engagement à mettre en place les compétences techniques et les moyens financiers nécessaires à la réalisation du programme;-un modèle de caution de soumission;-un modèle d’attestation par laquelle un établissement financier de premier rang, fait état de sa connaissance de l’offre et atteste que

le candidat (soumissionnaire) dispose d’une capacité financière suffisante lui permettant de réaliser le projet;-une annexe technique décrivant le programme de production, d’investissement et les objectifs de rendements établie sur la base de la fiche programme de la ferme pilote;

Les offres présentées conformément à la réglementation en vigueur, sont déposées auprès de la société de gestion des participations de l’Etat (SGP).L’ouverture des plis est assurée par la commission sus évoquée; cette commission est chargée de se prononcer sur la recevabilité des offres par rapport au cahier des charges et aux documents qui l’accompagnent.2.1.3. Evaluation des soumissionsL’évaluation des offres est confiée à une commission présidée par le président de la SGP.Afin de permettre aux candidats admis à soumissionner, de remettre des offres et de formuler leurs «business plan», des visites des lieux sont organisées conjointement par la société d’exploitation et de valorisation des fermes et périmètres agricoles et la direction des services agricoles de la wilaya concernée.En effet, outre les documents cités ci-dessus, le candidat doit accompagner son offre d’un «business plan» élaboré après la visite des lieux et qui comprend: le montant des investissements, leur nature et l’échéancier - le système de production prévu- le mode de financement des investissements prévus - l’approvisionnement du marché national et l’exportation de produits agricoles (éventuellement) - les bénéfices prévisibles en spécifiant le montant et, les proportions respectives de chacune des parties.La sélection des candidats est opérée par la commission citée ci-dessus, sur la base des critères de notation suivants:

-Volume des investissements (Physique et financier) 25 points-Délais de réalisation des investissements 15 point-Production de semences, plants, géniteurs 20 points-Engagement sur les bénéfices à partir de la 3è année 15 points-Maintien et Création d’emplois 15 points-Références techniques et professionnels et/ou engagementd’une institution technique à accompagner le partenaire l0 points.

Les soumissionnaires ayant obtenu une note inferieure à 50% sont éliminés.Sur la base du procès verbal de la commission d’évaluation des offres visée ci-dessus, l’assemblée générale extraordinaire valide le choix du partenaire offrant les meilleures conditions de réalisation des programmes et de conduite technique. Dans le cas contraire, la procédure est relancée.2.2. Le partenariat initié il la demande du ministre de l’agriculture et du développement rural, président de l’assemblée générale de la SGPLe projet de partenariat peut être initié à ra demande du ministre de l’agriculture et du développement rural, sans recours à l’appel à concurrence, le Premier ministre, Président du Conseil des participations de l’Etat, informé, notamment dans les cas où:

- le projet de partenariat présente un caractère prioritaire et d’importance nationale ; - le projet de partenariat présente un intérêt technologique avéré;- le projet de partenariat participe à une satisfaction importante de la demande nationale en produits agricoles ou d’intrants dépendant de l’importation;- l’appel à manifestation d’intérêt est déclaré infructueux.

Dans ce cas, le partenaire est soumis au dépôt du même dossier cité ci-dessus.

III.FORMALISATION DU PARTENARIATLe partenariat doit être conclu conformément aux dispositions des articles 58 et 62 de l’ordonnance n° 09-01 du 22 juillet 2009 portant loi des finances complémentaire pour 2009 et de la résolution n°007/102 du 17 mars 2010 du CPE.Les projets de partenariats validés par l’assemblée générale de la SGP, sont soumis à.»l’examen et à la décision du conseil des participations de l’Etat (CPE).

3 .1. Contenu de la convention de partenariatLa convention de partenariat doit indiquer notamment:

-Le mode de passation;-L’objet de la convention;-Le patrimoine objet du partenariat désigné sur la base d’un inventaire physique;-La durée de la convention;-Le programme d’investissement;-Les conditions financières;-Les obligations et les droits des parties à la convention;-Le droit de reprise et [‘exercice du droit de préemption par l’Etat;-Le régime du personnel d’exploitation ;-L’entrée en vigueur et la fin de la convention ;-Le mode de règlement des litiges.

3.2. La négociation de la convention de partenariatLa négociation de la convention de partenariat ne peut pas porter sur le droit de concession qui doit demeurer le droit de la ferme pilote même après ouverture du capital.Vous voudrez bien me rendre compte de toute difficulté que vous rencontrerez à ce sujet lors de la négociation de la convention.Une copie de la convention signée par les deux parties est notifiée au ministre de l’agriculture et du développement rural, au wali territorialement compétent et à la SGP.

IV. MISE EN ŒUVRE DU PARTENARfAT4.1 Délai de démarrage des programmes d’exploitation:Le délai de démarrage de la mise en œuvre des programmes d’exploitation objet de la convention de partenariat ne saurait excéder trois (03) mois à compter de la signature de la convention de partenariat par les deux parties. Aucune modification du programme d’investissement ou de production arrêté dans la convention de partenariat et dans les conditions techniques ne peut être apportée après accomplissement des formalités de partenariat sans l’approbation préalable du ministre de l’agriculture et du développement rural, à la demande la SGP concernée,4.2.. Evaluation et contrôle:La société par actions qui a engagé le partenariat doit rendre compte annuellement à la SGP, durant les quatre (4) premières années du projet, de l’état d’avancement du programme convenu entre 1es parties,En cas de retard constaté ou de non-conformité au cahier des charges de la concession de la terre ou à la convention de partenariat, la SGP met en demeure les partenaires d’avoir à se conformer au programme et au cahier des charges. En cas de persistance de la non-conformité, malgré une nouvelle mise en demeure, le partenariat peut être résilié à l’initiative de la SGP ou défaut à la diligence de l’office national des terres agricolesAu terme de 5ème année, la société par actions qui a engagé le partenariat adresse à la SGP, un rapport exhaustif d’étape et un rapport financier certifié. Ce rapport d’étape comporte une analyse de l’impact du projet sur la SPA, gestionnaire de la ferme pilote et sur le programme de renouveau agricole et rural. Le rapport d’étape inclut un nouveau plan quinquennal et un budget actualisé. A cet effet, l’office national des terres agricoles destinataire du rapport d’évaluation désigne également un expert évaluateur et rend compte au ministre de la l’agriculture et du développement rural.Sur la base du rapport de l’expert évaluateur et en cas d’évaluation positive, le ministre de l’agriculture et du développement rural autorise le partenariat pour une durée additionnelle de 5 ans. En cas de rapport négatif de l’expert évaluateur de l’office national des terres agricoles adresse à la société créée en partenariat une mise en demeure. Au cas où la mise en demeure reste sans effet, l’acte de concession est résilié par l’administration des domaines, à la diligence de l’ONTA, le ministre de l’agriculture et du développement rural informé.L’office national des terres agricoles est chargé des conditions d’application du cahier de charges par les partenaires ainsi que la conformité de l’exploitation des terres et des biens superficiaires en rapport avec les conditions techniques convenues dans le cadre du partenariat.

Alger, le 14 mars 2011Le ministre de l’agriculture et du développement rural

Gestion et exploitation des fermes pilotes érigées en SPA

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LE PALMIER

De la pollinisation jusqu’à la maturation

Les cinq évolutions de la datteDepuis la pollinisation jusqu’à la maturation complète de la datte et la récolte, on peut observer trois types types d’évolution physiologique de la datte qui sont : une évolution de la taille, une évolution pondérale et une évolution de la couleur.

A partir de cette évolution, on peut classer physiologiquement toutes ces périodes en cinq grands stades : lLoulou ou Hababouk : c’est le stade «nouaison» qui vient juste après la pollinisation. Les dattes ont une croissance lente, une couleur verte jaunâtre et une forme sphérique. Il dure 4 à 5 semaines après fécondation. lKhalal ou Kimri, Blah : ce stade dure sept semaines environs, il se caractérise par une croissance rapide en poids et en volume des dattes. Les fruits ont une couleur verte vive et un goût âpre à cause de la présence des tanins.lBser ou Bsir, Bissir : les sucres totaux atteignant un maximum en fin du stade. La couleur vire au jaune, au rouge et au brun, suivant les clones. La datte atteint son poids maximum, au début de ce stade. Il dure en moyenne quatre semaines.lMartouba ou Routab : c’est le stade de la datte mure pour certains cultivars. Le poids et la teneur en eau vont diminuer à la fin. La durée de ce stade où le fruit prend une couleur brune est de 2 à 4 semaines. Les tanins émigrent vers les cellules situées à la périphérie du mésocarpe et sont fixés sous forme insoluble.lTamar ou T’mar : c’est la phase ultime de la maturation au cours de laquelle, l’amidon de la pulpe se transforme complètement en sucres réducteurs (glucose et fructose), et en sucres non réducteurs (saccharose).

Qualité physiologique ?

Les dattes des cultivars présentent des caractéristiques morphologiques différentes. Elles varient selon la couleur, la forme et le goût. Une datte est dite de qualité physiologique acceptable, quand elle présente :•Aucune anomalie et non endommagée. •Un poids de la datte supérieur ou égal à 6 g. •Un poids en pulpe supérieur ou égal à 5 g. •Une longueur supérieure ou égale 3,5 cm.

La datte Deglet NourLa Deglet Nour est une datte, demi molle, excellente. Ses dimensions sont : •Le poids moyen est de 12 g. •La longueur moyenne est de 6 cm. •Le diamètre moyen est de 1,8 cm. La datte Déglet Nour est de forme fuselée, ovoïde, légèrement aplatie du coté périanthe. Au stade Tmar, la datte devient ombrée, avec un épicarpe lisse, brillant. Le mésocarpe est fin, de texture fibreuse, la plus succulente est la plus appréciée des dattes.

M. Belguedj

La datte GharsLa datte Ghars se caractérise essentiellement par une consistance très molle, à maturité complète. Ses dimensions sont : •Le poids moyen est de 9 gr. •La longueur moyenne est de 4 cm. •Le diamètre moyen est de 1,8 cm. La datte Ghars au stade Bser est de couleur jaune, mielleuse au stade Routab et brun foncé à maturité. L’épicarpe est vitreux, brillant, collé et légèrement plissé. Le mésocarpe est charnu, de consistance molle et de texture fibreuse. Le périanthe est de couleur jaune-clair, légèrement voûté.

M. Belguedj

Ph DR

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INFOS PLUS

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PUBLICATIONS HIER ET AUJOURD’HUI

Les pieds dans l’eau

Grand utilité dans l’ancienne Egypte

L’épopée des palmiersAuteur : Frédéric Tournay

Editions Opéra. 208 pages noir et banc illustrées de croquis originaux, gravures et cartes postales

anciennes. 2009

Les palmiers de l’eldoradoAuteur : Francis Kahn

Editions de l’Orstom, 1997 - 252 pages

La vie et la croissance des palmiers Auteur : Engel, Alfr De BoireAnnoot-Braekman, 1861 - 12 pages

Afin de collecter un grand nombre de récits d’expériences sur la culture des palmiers du XIXe siècle jusqu’à nos jours, l’auteur a parcouru des centaines d’ouvrages, a visité les plus importants jardins botaniques et a rencontré de nombreux amateurs passionnés. Ces multiples témoignages publiés pour la première fois, outre l’intérêt historique qu’ils représentent, sont une source d’informations précieuses pour tous ceux qui aiment les palmiers et qui souhaitent se documenter sur les soins à leur apporter. Le livre est riche d’une iconographie inédite, rassemblant des dessins originaux, des gravures et des cartes postales anciennes, ainsi que des photographies couleurs.

L’Amazonie, cet océan de forêts qui semble infini, recèle de nombreux palmiers, fort diversifiés. Ces principes du monde végétal restent bien petits auprès des arbres géants, mais il n’est pas un Amazonien qui les ignore.Ce livre est une invite à la découverte des palmiers. Quelles sont leurs différentes formes et les grandes lignes de leur biologie? Quels rôles jouent-ils au sein des forêts amazoniennes? Quelle est leur place dans la vie quotidienne et dans l’imaginaire de l’homme? Quel potentiel économique représentent-ils pour la mise en valeur des forêts? Enfin, comment les reconnaître? L’auteur passe en revue les différents genres de palmiers d’Amazonie et leurs principales espèces, et donne une clé d’identification des caractères les plus faciles à observer.Mais comment parler des palmiers sans aborder les menaces qui pèsent sur l’Amazonie, cet enfer vert au goût de paradis où la vie a tout osé, ce temple du vivant sans cesse profané pour son or jaune ou noir, pour son fer, sa bauxite, pur la force de ses eaux, pour ses terres gratuites?Les palmiers nous entraînent vers une terre mythique, l’Eldorado, porteuse des rêves et des désirs de l’homme. Là, s’ouvrent les portes d’un monde fascinant où la nature, rayonnante de diversité, nous rappelle qu’il est peut-être encore temps d’éviter des désastres irréparables. car l’Amazonie, c’est la mémoire de la vie... la nôtre aussi.

Le dattier a la tête au feu

La palme utilisée comme calendrier

Un adage arabe dit : «Le dattier vit les pieds dans l’eau et la tête au feu«. En fait, le palmier dattier, comme tous les phœnix, est originaire des régions tropicales chaudes et humides, mais en raison de sa grande adaptabilité, il peut végéter en atmosphère sèche, pourvu qu’il puisse satisfaire ses besoins en eau, c’est-à-dire au niveau de ses racines.

Dans l’ancienne Égypte, le palmier dattier croissait sur les bords du Nil en abondance. La palme servait à différents usages et particulièrement utilisé comme calendrier, chaque pousse apparaissant précisément chaque mois de 30 jours.

Le nombre 8 régit par le dieu Thot était particulièrement important pour la civilisation de l’Égypte Antique, les Anciens Égyptiens se servait de ce nombre issu

de l’Ordre Cosmique en rapport avec l’Ogdoade. Ainsi en multipliant 8 par 45 on obtient 360 qui équivaut à la symbolique d’un cercle dont la forme circulaire est en corrélation avec la forme du Soleil et de la Lune mais aussi avec la notion de cycle. Lorsque la Palme atteignait 3 m 60 ou 8 petites coudées égyptiennes de 45 cm,les Anciens Égyptiens arrachaient les pousses de la palme et à la place de la pousse, ils taillaient une encoche, afin que cette palme devenue instrument de mesures soit plus maniable pour les mesures des mouvement lunaires. Cette graduation naturelle permettait entre autre aux femmes égyptiennes de gérer leurs menstruations. La parèdre de Thoth, Seshat la déesse de l’Astronomie, de l’architecture et des mathématiques est représentée sur le Temple de Louxor, tenant un bâton de palmier entaillé pour marquer le passage du temps et des événements. La palme de Sheshat est entaillée par 120 encoches qui correspondaient à chaque jour d’une des 3 saisons égyptiennes, ainsi il fallait 3 palmes de 8 petites coudées pour mesurer une année nilotique du Calendrier de l’Égypte antique. Le nombre 3 étant aussi un nombre sacré, il s’explique par la multiplication de 8 petites coudées, qui correspondent aux 24 heures d’une journée. Ainsi, la palme

avait divers usages pour diverses mesures.En Islam, le palmier dattier est un « arbre » cité dans la parabole du croyant en raison de la généralité de son utilité, de sa longévité et la diversité de ses avantages. D’après Ibn Omar, le prophète Mohamed a dit : «Il y a parmi les arbres un dont les feuilles ne tombent pas. Il est comme le musulman…C’est le dattier, dit-il» (rapporté par Boukhari, 60).Dans la Bible, on trouve en particulier ce verset : «Le juste poussera comme le palmier, il croîtra comme le cèdre du Liban.» (Psaume 92, 12). Le Maguid de Mezritch explique ainsi ce verset : Il y a deux sortes de justes. Les uns portent des fruits qui profitent à l’humanité, comme le palmier, les autres étudient égoïstement pour eux-mêmes. Ils sont orgueilleux et stériles comme le cèdre.Dans le judaïsme, la feuille du palmier est utilisée lors de la fête de Soukhot, à la fois pour mettre sur le toit de la Soucca et comme composant des Quatre espèces. Chez les Grecs anciens et les Romains, la palme était le symbole de la victoire et décernée aux guerriers victorieux comme aux vainqueurs des épreuves sportives. En France, la feuille du palmier, ou palme, symbolise une décoration : on parle des palmes académiques.

(Source : www.wikipedia.org)

J’essaierais de donner l’histoire de toute leur vie depuis leur sortie de graine jusqu’à leur entier développement, de relier l’un à l’autre les divers phénomènes de leur existence, de faire sentir l’impression totale que produit chaque espèce, en un mot, d’esquisser la vie muette et la croissance de ces végétaux si caractéristiques. Mais pour en venir là, il m’a fallu prendre en main le scalpel afin de suivre le premier développement du Palmier dans son embryon.

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TOUT EN SANTE

Fatigue, anémie et autre

La force vient en mangeant les dattes

La datte peut se consommer au petit-déjeuner, en dessert après le dîner, pour le goûter, lors d’un buffet et à tout moment de la journée si vous avez un petit creux.

Bon pour la digestionCes fruits sont riches en vitamine C (pour la datte fraîche), vitamine B1, B2, B3 et B5 et de vitamine A1. Il comporte 20 différents types d’acides aminés qui facilitent le processus de digestion. Les dattes sont riches en fibres solubles et insolubles (des substances d’origine végétale bénéfiques pour votre intestin). Nos besoins en fibres alimentaires sont de 25 à 35 grammes de fibres par jour. Étant un aliment laxatif, les dattes peuvent soulager les personnes qui souffrent de constipation.Quelques conseils pour le choix des dattes :

• Les dattes doivent être naturelles• Les dattes ne doivent pas être recouvertes de glucose• Les dattes ne doivent pas être stérilisées ni séchées artificiellement

Les dattes sont considérées comme l’une des meilleures alimentations énergisantes. Elles contiennent 29 grammes de sucres naturels comme le glucose, le

fructose et le saccharose. Elles contiennent également 31 grammes de glucides et 3 grammes de fibres alimentaires. L’ajout de dattes dans du lait peut être une collation très nutritive et vivifiante, particulièrement en période de convalescence, pour les enfants et même les adultes.Le fer et le calcium, le potassium et le cuivre sont des éléments qui composent ce petit fruit doté d’une énorme puissance énergétique et de vertus rajeunissantes. La consommation des dattes est conseillée particulièrement pour certains cas lorsque les personnes souffrent de certains états de santé. Il s’agit notamment des personnes souvent atteintes de fatigue, d’anémie ou les convalescents (personnes qui se remettent d’une maladie) ou bien des femmes enceintes et celle qui viennent d’accoucher.Cela est valable également pour les décalcifiés (personnes qui manquent de calcium), lespersonnes âgées et déminéralisés (au capital osseux fragilisé) ou pour les enfants et les sportifs.En revanche compte tenu de la forte teneur des dattes en glucides (sucres), ce petit fruit est déconseillé aux diabétiques.

Richesse en phosphore et en magnésiumLa datte, riche en phosphore. Une carence en phosphore peut être la cause d’une déminéralisation du tissu osseux, mais aussi de troubles respiratoires, cardiaques et neurologiques.La datte, entre autres fruits exotiques, est très riche en oligo-éléments, notamment en magnésium et en phosphore.Une carence en magnésium peut être la cause de plusieurs symptômes et troubles comme la nervosité, la dépression, l’anxiété, l’insomnie, les troubles vasculaires et cardiaques,

les problèmes respiratoires, la mauvaise circulation sanguine, etc.D’autres sels minéraux importants incluent le cuivre, le zinc, le fer (bénéfique pour ceux qui souffrent d’anémie), le magnésium, le manganèse et le phosphore. Ils ont aussi une forte concentration d’antioxydants phénoliques et d’autres nutriments. Un autre avantage clé des bienfaits des dattes sur notre santé réside dans sa capacité à abaisser le LDL-cholestérol.

PhLMD

PhLMD

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N°7 - Juillet 2014N°7 - Juillet 201440 41

A GOUTER A GOUTER Il se consomme froid ou tièdeAccompagnée de samoussa aux petits légumes

Avec du miel et de la crème fraiche

Soupe de carottes aux dattes

PréparationÉtape 1Épluchez et émincez l’oignon. Épluchez les carottes et coupez-les en morceaux ainsi que les dattes.Dans un faitout, faites revenir l’oignon avec les carottes, les dattes, le miel, le curcuma et le cumin, dans l’huile, à feu moyen pendant 5 minutes. Salez légèrement et poivrez.Versez l’eau et les cubes de bouillon. Portez à ébullition, mélangez et laissez mijoter, sans couvrir et à feu doux, pendant 25 minutes.Étape 2Pendant ce temps, éplucher, émincer et tailler en petits dés la courgette, le poivron et la carotte.Eplucher et émincer finement l’oignon et le gingembre Faire revenir à feu doux dans une sauteuse avec un filet d’huile. Ajouter les légumes. Assaisonner avec tous les épices et le sel. Cuire à feu doux pendant 5 minutes. Incorporer les dattes coupées en petits dés et la coriandre hachée. Poursuivre la cuisson pendant 10 minutes à feu doux. Débarrasser et laisser tiédir.

Étape 3Superposer les feuilles de brick, généralement ronde. Couper les en deux. Repliier en bandes. Poser la garniture à une extrémité (la valeur d’une bonne cuillère à café). Rabattre l’extrémité sur la bande en triangle. Maintenir avec le doigt et tourner la bande autour du triangle formé. Plier soigneusement pour former un triangle hermétique et régulier. Coller la fin de la bande sur le triangle au pinceau avec du jaune d’œuf battu. Badigeonner la surface du triangle au jaune d’œuf, mais sans excès (c’est pour l’aspect brillant).Étape 4Poser sur une plaque du four garnie d’un papier alimentaire ou une toile siliconé et cuire à 180 °C pendant 15 minutes.Étape 5Pour finir, mixez la soupe pendant 30 secondes.Goûtez et rectifiez l’assaisonnement si nécessaire.

IngrédientsPour la soupe :

• 500 g de carottes nouvelles

• 1 oignon moyen

• 50 g de dattes dénoyautées

• 2 cubes de bouillon de volaille

• 1L d’eau• 1 c. à soupe de miel

• 1 c. à café de cumin

• 1 c à café de curcuma

• 1 c. à soupe d’huile d’olive

• sel et poivre du moulin

Ingrédients• 300g de fraises

• 10 dattes• 200g d’amande avec la peau

• 100g de noix de coco

• 2 c à s de miel

• 1/2 c à c de vanille ne poudre

• 5 noix de cajou

• 1/4 de citron (jus)

• 100g de chocolat noir (ou à la noix

de coco)• 5 cl de crème fraîche

Gâteau de riz sucré aux dattes

Délice aux fraises et aux dattes

PréparationÉtape 1Mixer d’abord le riz cuit, pas en purée, mais bien haché.Étape 2Mixer ensuite les dattes.Étape 3Mettre le tout dans une casserole avec le lait et cuire à feu doux en mélangeant pendant 20 minutes.Étape 4Laisser refroidir, à déguster tiède ou froid. La préférence va à la dégustation lorsque c’est tiède. Mais chacun a son goût.

PréparationÉtape 1Préparation du fondMettre les amandes dans de l’eau chaude (10 minutes) après les mixer avec la moitié des dattes plus la noix de coco et le miel, ça va donner une pâte qui reste bien ferme.Étape 2La crème à la fraiseMixer les fraise avec la vanille et le reste de datte, noix de cajou, ça donnera une crème.Étape 3Faire fondre le chocolat au micro onde et y rajouter la crème fraîche.Étape 4Dans un petit moule, on étale du film transparent et on procède au montage: on met la préparation de base et puis la crème au fraise.Étape 5On met au congélateur pour 2 heures, le sortir avant la dégustation (environ 15 minutes avant) et on étale le chocolat par dessus et on décore avec quelques fraises.

Ingrédients• 1 verre riz blanc cuit

• 2 verres de lait entier

• 1 cuillère à s sucre

• 15 dattes

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(Source : www.750g.com)

(Source : www.750g.com)

Pour les 18 samoussa :• 1 courgette• Un demi poivron jaune• 1 carotte nouvelle• Un demi oignon• 5g de gingembre frais• 1 cuillère à café rase de Quatre épices

• 4 dattes séchées• 10 feuilles de coriandre• 1 paquet de feuille de brick• 1 œuf• Huile sel

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