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Réseaux Bulletin de soutien et d’abonnement Bulletin à renvoyer aux Amis de la Terre, 2B rue Jules Ferry 93100 Montreuil Les informations contenues dans la présente demande ne seront utilisées que pour les seules nécessités de la gestion et pourront donner lieu à exercice du droit individuel d’accès, de rectification et de suppression dans les conditions prévues par la délibération n° 80 du 01/04/80 de la Commission nationale informatique et libertés. Les Amis de la Terre-France - 2B rue Jules Ferry - 93100 Montreuil Tél. 01 48 51 32 22 - Fax. 01 48 51 95 12 Mél : [email protected] / Site internet : www.amisdelaterre.org Groupes Amis de la Terre DUNKERQUE (NORD) Nicolas FOURNIER BP 21 - 106 avenue du Casino 59941 DUNKERQUE Cedex 2 Tél : 03 28 20 30 40 Fax : 03 28 20 30 39 [email protected] GERS Robert CAMPGUILHEM 31 rue Rouget de Lisle 32000 AUCH Tél : 05 62 65 64 50 Fax : 05 62 60 14 21 [email protected] HAUTE-NORMANDIE Arnaud FIX 32 rue des Oiseaux Appartement n°3 27400 LOUVIERS Tél : 02 32 50 79 24 haute-normandie@ amisdelaterre.org HAUTE-SAVOIE Khaled DEHGANE 22 Allée des Vergers 74600 SEYNOD Tél : 06 24 27 45 04 [email protected] HYÈRES (VAR) Jacqueline HERBRETEAU BP 522 - 83409 HYÈRES Cedex Tél : 04 94 65 05 27 Fax : 04 94 57 37 15 [email protected] ÎLE DE GROIX Contact : Jessica COLIN Les Amis de la Terre Ile-de-Groix Boîte des associations - Mairie 56590 ILE-DE-GROIX Tel : 06 81 21 31 98 [email protected] ISÈRE Henry TIDY, 16 Grand Rue 38000 GRENOBLE Tél : 06 27 44 16 06 [email protected] LANDES Christian BERDOT 24 boulevard Candau 40000 MONT-DE-MARSAN Tél/Fax : 05 58 75 34 50 [email protected] LIMOUSIN Jean SCHWEYER Maison des droits de l’Homme 37, rue Frédéric Mistral 87100 LIMOGES Tél : 05 55 53 77 62 [email protected] LOIRE Hervé CHAPUIS 7 bis rue des Bruns 42450 SURY LE COMTAL Tél : 06 07 37 03 14 [email protected] LOIRE-ATLANTIQUE Odile DEMAURE 4 rue Pierre Landais 44200 NANTES Tél : 02 40 76 69 15 [email protected] MARNE Jocelyn DENHEZ 48, esplanade Eisenhower 51100 Reims Tél. : 03 26 46 30 67 [email protected] MAYENNE Marc-Michel DUGUE 350 chemin St Pierre le Potier 53000 LAVAL Tél : 02 43 56 12 42 [email protected] MIDI-PYRÉNÉES Alain CIEKANSKI 22, place du Salin 31000 Toulouse Tél/Fax : 05 61 34 88 15 [email protected] MONTREUIL Alain DORDÉ Secrétariat national 2B rue Jules Ferry 93100 MONTREUIL Tél : 01 41 72 73 96 [email protected] MOSELLE Alexis NAUROY Maison des Alternatives Écologiques et Citoyennes 3 bis rue Foch 57140 WOIPPY Tél. : 03 87 62 19 16 [email protected] PARIS Claude BASCOMPTE 95 rue des Grands Champs 75020 PARIS Tél : 01 43 56 93 18 [email protected] PÉRIGORD Olivier GEORGIADES Maison des associations Cours Fénelon 24000 PÉRIGUEUX Tél : 05 53 09 27 90 [email protected] POITOU (VIENNE) Françoise CHANIAL 6 rue de l’ermitage 86580 BIARD Tél : 05 49 58 25 55 [email protected] PYRÉNÉES-ATLANTIQUES Mélia MAKHLOUFI 8 place de la République 64000 PAU Tél : 06 14 91 36 52 pyrenees-atlantiques @amisdelaterre.org RHÔNE Gilbert GOUVERNEUR 242 rue de Créqui 69003 LYON Tél : 04 78 60 87 75 [email protected] OUI, je soutiens les Amis de la Terre Les Amis de la Terre dans le monde Les Amis de la Terre International PO Box 19199 1000 GD Amsterdam PAYS-BAS Tél. 31 20 622 1369 Fax. 31 20 639 2181 [email protected] www.foei.org Les Amis de la Terre Europe 15, rue Blanche 1050 Bruxelles BELGIQUE Tél. 32 2 542 0180 Fax. 32 2 537 55 96 [email protected] www.foeeurope.org Groupes nationaux : Allemagne (Bund-Freunde der Erde), Afrique du Sud, Angleterre/Pays de Galles/Irlande du Nord, Argentine, Australie, Autriche (Global 2000), Bangladesh (IEDS), Belgique, Belgique Flandres (For Mother Earth), Bolivie, Brésil, Bulgarie (Ecoglas- nost), Cameroun (CED), Canada, Chili (Codeff), Chypre, Colombie (CENSAT), Corée, Costa Rica (COECOCEIBA), Croatie, Curaçao, Danemark (NOAH), Écosse, Espagne, Estonie (ERL), États-Unis, Finlande (Maan ystävät ry), Géorgie (SMM), Ghana, Grenade, Guatemala, Haïti (cohpeda), Honduras, Hongrie (MTS), Île Maurice, Indonésie (WALHI), Irlande (Earthwatch), Italie, Japon, Lettonie (VAK), Lituanie (LZJ), Luxembourg (Mouvement Écologique), Macé- doine (DEM), Malaisie (Sahabat Alam Malaysia), Mali (Guamina), Malte, Népal, Nicaragua (Centro Humboldt), Niger (Environmental Right Action), Norvège (NNV), Nouvelle Zélande, Palestine (Pagon), Papouasie-Nouvelle Guinée, Paraguay (Sobrevivencia), Pays-Bas (Vereniging Milieude- fensie), Pérou, Philippines (LRC-KSK), Pologne (PKE), République Tchèque (Hnutí Duha), Salvador (CESTA), Sierra Leone, Slovaquie, Sri Lanka, Suède (MJV), Suisse (Pro Natura), Swaziland, Togo, Tunisie (ATPNE), Ukraine (Zenelyi Zvit) et Uruguay (REDES). Abonnement seul 3 J’autorise l’établissement teneur de mon compte à prélever sur ce dernier, si sa situation le permet, tous les prélèvements ordonnés par Les Amis de la Terre. Je pourrai en faire suspendre l’exécution par simple demande à l’établissement teneur de mon compte ou aux Amis de la Terre France. Association bénéficiaire : Les Amis de la Terre – 2B rue Jules Ferry – 93100 Montreuil À noter : 66 % de mon don et de ma cotisation sont déductibles de mes impôts, dans la limite de 20 % de mon revenu imposable. Le plus simple 1 1 par semaine soit un prélèvement de 13 par trimestre, abonnement à la Baleine inclus Nom et adresse postale de l’établissement teneur du compte à débiter Agence . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Rue . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Code postal . . . . . . . . . . . . . . . . Ville . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Code banque Code guichet N°de compte Clé RIB Pensez également à vous abonner à la Baleine ! (voir ci-dessous). Cochez la case choisie. Pensez à cocher l’une des cases ci-dessous pour recevoir le magazine trimestriel « Le Courrier de la Baleine » ! Cotisation seule 2 OUI, je soutiens les Amis de la Terre Adhésion normale : 33 Adhésion couples : 49 Adhésion petits budgets : 10 Adhésion avec soutien indiquez le montant par chèque 8,25 par trimestre 12,25 par trimestre 25 par trimestre 10 par mois par prtélèvement Tarif adhérent : 7 par chèque par prélèvement trimestriel Je préfère recevoir le courrier de la Baleine Tarif normal : 12 par chèque par prélèvement trimestriel en format électronique, je précise mon courriel. Je m’abonne gratuitement au Baleineau, la newsletter mensuelle des Amis de la Terre, je précise mon courriel. Autorisation de prélèvement N° national d’émetteur : 449 672 Veuillez joindre à cette autorisation un relevé d’identité bancaire (RIB) ou postal (RIP). Fait à . . . . . . . . . . . . . . . . . Signature le . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . SAVOIE Patrick BASTIEN 31bis, rue Jacotot 73100 AIX-LES-BAINS Tél : 06 37 54 47 60 [email protected] VAL-DE-BIÈVRE Richard COTTIN 36 rue Jean Rostand 91300 MASSY Tél : 01 60 13 99 51 [email protected] VAL-D’OISE Anne GELLÉ 14 rue des Chasseurs 95100 ARGENTEUIL Tél/Fax : 01 39 80 15 46 [email protected] VAL-D’YSIEUX (Val-d’Oise et Oise) Arlette NOEL 5 rue de la Source - 95470 FOSSES Tél : 01 34 71 25 34 VAUCLUSE Monique CORTASSE La Badelle - 84220 GORDES Tél : 04 90 72 20 05 [email protected] L’action des Amis de la Terre est relayée par des délégués dans les départements suivants : Aisne,Aveyron, Bouches-du-Rhône, Corse, Hautes-Pyrénées, Lot, Sarthe, Seine-et-Marne, Somme, Tarn, Tarn-et-Garonne, Yvelines. Pour avoir leurs coordonnées, s’adresser aux Amis de la Terre - France. Nom . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Prénom . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Rue . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Code postal . . . . . . . . . . . . . . . . Ville . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Courriel . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

La Baleine 150

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Biodiversité, des espèces et des hommes

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R é s e a u x

Bulletin de soutien et d’abonnement

Bulletin à renvoyer aux Amis de la Terre, 2B rue Jules Ferry 93100 MontreuilLes informations contenues dans la présente demande ne seront utilisées que pour les seules nécessités de la gestion et pourront donner lieu à exercice du droit individuel d’accès, de rectification et de suppression dansles conditions prévues par la délibération n° 80 du 01/04/80 de la Commission nationale informatique et libertés.

Les Amis de la Terre-France - 2B rue Jules Ferry - 93100 Montreuil Tél. 01 48 51 32 22 - Fax. 01 48 51 95 12Mél : [email protected] / Site internet : www.amisdelaterre.org

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HAUTE-SAVOIEKhaled DEHGANE22 Allée des Vergers74600 SEYNODTél : 06 24 27 45 [email protected]

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ÎLE DE GROIXContact : Jessica COLINLes Amis de la Terre Ile-de-GroixBoîte des associations - Mairie56590 ILE-DE-GROIXTel : 06 81 21 31 [email protected]

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LANDESChristian BERDOT24 boulevard Candau40000 MONT-DE-MARSANTél/Fax : 05 58 75 34 [email protected]

LIMOUSINJean SCHWEYERMaison des droits de l’Homme37, rue Frédéric Mistral87100 LIMOGESTél : 05 55 53 77 [email protected]

LOIREHervé CHAPUIS7 bis rue des Bruns42450 SURY LE COMTALTél : 06 07 37 03 [email protected]

LOIRE-ATLANTIQUEOdile DEMAURE4 rue Pierre Landais44200 NANTESTél : 02 40 76 69 [email protected]

MARNEJocelyn DENHEZ48, esplanade Eisenhower51100 ReimsTél. : 03 26 46 30 67 [email protected]

MAYENNEMarc-Michel DUGUE350 chemin St Pierre le Potier53000 LAVALTél : 02 43 56 12 [email protected]

MIDI-PYRÉNÉESAlain CIEKANSKI22, place du Salin31000 ToulouseTél/Fax : 05 61 34 88 [email protected]

MONTREUILAlain DORDÉSecrétariat national2B rue Jules Ferry93100 MONTREUILTél : 01 41 72 73 96 [email protected]

MOSELLEAlexis NAUROYMaison des Alternatives Écologiques et Citoyennes3 bis rue Foch57140 WOIPPYTél. : 03 87 62 19 16 [email protected]

PARISClaude BASCOMPTE95 rue des Grands Champs75020 PARISTél : 01 43 56 93 [email protected]

PÉRIGORDOlivier GEORGIADESMaison des associationsCours Fénelon24000 PÉRIGUEUXTél : 05 53 09 27 [email protected]

POITOU (VIENNE)Françoise CHANIAL6 rue de l’ermitage86580 BIARDTél : 05 49 58 25 [email protected]

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RHÔNEGilbert GOUVERNEUR242 rue de Créqui 69003 LYONTél : 04 78 60 87 [email protected]

OUI, je soutiens les Amis de la Terre

Les Amis de la Terredans le mondeLes Amis de la Terre InternationalPO Box 191991000 GD Amsterdam PAYS-BASTél. 31 20 622 1369Fax. 31 20 639 [email protected] www.foei.org

Les Amis de la Terre Europe15, rue Blanche1050 Bruxelles BELGIQUETél. 32 2 542 0180Fax. 32 2 537 55 [email protected]

Groupes nationaux :Allemagne (Bund-Freunde der Erde), Afrique du Sud, Angleterre/Pays de Galles/Irlande du Nord,Argentine, Australie, Autriche (Global 2000),Bangladesh (IEDS), Belgique, Belgique Flandres (For Mother Earth), Bolivie, Brésil, Bulgarie (Ecoglas-nost), Cameroun (CED), Canada, Chili (Codeff),Chypre, Colombie (CENSAT), Corée, Costa Rica(COECOCEIBA), Croatie, Curaçao, Danemark (NOAH),Écosse, Espagne, Estonie (ERL), États-Unis, Finlande(Maan ystävät ry), Géorgie (SMM), Ghana, Grenade,Guatemala, Haïti (cohpeda), Honduras, Hongrie(MTS), Île Maurice, Indonésie (WALHI), Irlande(Earthwatch), Italie, Japon, Lettonie (VAK), Lituanie(LZJ), Luxembourg (Mouvement Écologique), Macé-doine (DEM), Malaisie (Sahabat Alam Malaysia),Mali (Guamina), Malte, Népal, Nicaragua (CentroHumboldt), Niger (Environmental Right Action),Norvège (NNV), Nouvelle Zélande, Palestine(Pagon), Papouasie-Nouvelle Guinée, Paraguay(Sobrevivencia), Pays-Bas (Vereniging Milieude-fensie), Pérou, Philippines (LRC-KSK), Pologne (PKE),République Tchèque (Hnutí Duha), Salvador(CESTA), Sierra Leone, Slovaquie, Sri Lanka, Suède(MJV), Suisse (Pro Natura), Swaziland, Togo, Tunisie(ATPNE), Ukraine (Zenelyi Zvit) et Uruguay (REDES).

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VAL-DE-BIÈVRERichard COTTIN36 rue Jean Rostand91300 MASSYTél : 01 60 13 99 [email protected]

VAL-D’OISEAnne GELLÉ14 rue des Chasseurs95100 ARGENTEUILTél/Fax : 01 39 80 15 [email protected]

VAL-D’YSIEUX (Val-d’Oise et Oise)Arlette NOEL5 rue de la Source - 95470 FOSSESTél : 01 34 71 25 34

VAUCLUSEMonique CORTASSELa Badelle - 84220 GORDESTél : 04 90 72 20 [email protected]

L’action des Amis de la Terreest relayée par des déléguésdans les départements suivants :Aisne,Aveyron, Bouches-du-Rhône,Corse, Hautes-Pyrénées, Lot,Sarthe, Seine-et-Marne, Somme,Tarn, Tarn-et-Garonne, Yvelines.Pour avoir leurs coordonnées,s’adresser aux Amis de la Terre -France.

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Le courrierde 150

Depuis 1971 • juin 2007 • 3,20 €

BiodiversitéDes espèces et des hommesBiodiversitéDes espèces et des hommes

DOSSIER SPÉCIAL

www.amisdelaterre.org

ET AUSSI . . .ET AUSSI . . .

Quand la BEI mine l'Afrique...Bilan énergétique 2006 : un tout petit peu d'airLes plantes transgéniquesconfirmées par décret

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Condition humaine et biodiversitéL’homme est compris dans la trame duvivant. Sa nourriture, sa santé, sonhabitat, et même les matières premièresde ses industries sont intimement soli-da i res de la r i chesse de v ie . Labiodiversité ne concerne donc pasqu’une poignée de firmes pharmaceu-tiques avides de breveter de nouvellesmolécules, pas plus que les herboristeset autres chasseurs de papillons. Ellesoutient la condition humaine etappartient à tous.

La biodiversité fonde la solidité desécosystèmes forestiers, océaniques,agricoles, et de leur résistance auxvariations, au premier rang desquellesécarts climatiques et épidémies. Elleest aussi le signe de la vitalité desmilieux et de la diversité culturelle qui

La baisse des stocks de céréales et lespremières tensions apparues sur lesprix du maïs au Mexique devraientsusciter la vigilance des « consomma-teurs ».

En France, décentralisation oblige, lescollectivités territoriales auront un rôlecrucial. Les associations locales dedéfense de l'environnement seront enpremière ligne. Elles peuvent désormais,malgré les reculs enregistrés sur laprotection des milieux sensibles (loisMontagne et Littoral, entre autres),s'appuyer sur un corpus de texteseuropéens pour défendre les espèces etleurs intérêts. . . qui sont aussi lesnôtres. ■

Claude Bascompte

les accompagne. C'est pourquoi lesmenaces pesant sur les grandes espècesse signalent tant à notre attention.

Cette biodiversité, qui recèle desréserves de productivité considérables,est battue en brèche par le développe-ment à l'occidentale. Une fois encore,elle subit les offensives inouïes del 'agro-industrie, qui , après avoirsimplifié les systèmes agricoles auNord, n'a rien trouvé de mieux que lesagrocarburants pour poursuivre salogique d'uniformisation et de mono-pole, y compris culturel. Les Amis de laTerre sont déjà dans la bataille. Commepour les OGM, une forte résistance està prévoir, d'autant plus que lespaysans, partout dans le monde, sontdésormais échaudés et sur le qui-vive.

Édito

Nouvellemaquettepour le Courrier de la Baleine

Les deux présidents se sont donc déjàrencontrés. Nul ne sait s'il ont eu letemps d 'évoquer la nouve l lemaquette du Courrier de la Baleineque, vous, chers lecteurs, découvrirezà l'automne... L'Assemblée fédéralel'a, pour sa part, accueilli très favora-blement. Nous souhaitons de toutcoeur qu'elle vous plaise, et nous nemanquerons pas de tenir compte devos remarques. Dans la période quis'annonce, un lien de qualité sera deplus en plus nécessaire entre lesmembres actifs, les abonnés et lesadhérents de notre association. ■

La rédaction

L’Assemblée Fédérale des Amis de laTerre, dont les adhérents liront dansNous Autres un compte-rendu destravaux, a procédé à l’élection de sesreprésentants. Le Conseil Fédéral élu aporté Claude Bascompte (Paris), à saprésidence. La rédaction lui souhaite unmandat de réussite et de bonheurs.

Une élection peut en cacherdeux autres

Il pourrait être rude. Il n'aura peut-êtrepas échappé aux lecteurs qu'un certainNicolas Sarkozy a, de son côté, été élu àla présidence de la République le 6 mai.Une véritable tornade du changementsemblait ensuite s'être emparée desmédias officieux qui en avaient presqueoublié les législatives.

On a vu ce qu’il est advenu du plébisciteannoncé par Le Monde et consort. Pour-tant, malgré quelques surprises, lesmenaces continuent de peser sur ladémocratie en France en raison d'un

Millésime 2007 Mandats mouvementés en vue

Le Courrier de la • n° 150 • juin 2007

mode de scrutin absurde. Et c’est dansce contexte, agité, que les Amis de laTerre, comme d'autres associations dedéfense de l'environnement, répon-daient présents aux invitations d'AlainJuppé puis de Jean-Louis Borloo,« ministres successifs » du MEDAD.

Grenelle-ou-pas-Grenelle…Les Amis de la Terre avaient commencé

de définir, avec les associations et lessyndicats, l'ordre du jour du fameux« Grenelle de l'Environnement » et la stra-tégie à adopter face à un numéro deuxdu gouvernement dont les manœuvresse sont trouvées quelque peu malme-nées. A l’heure où nous bouclons, il estimpossible de dire si nous poursuivronsle processus, en raison des décisionsprises sur les OGM. Quoiqu’il en soit, lesAmis de la Terre ne baisseront pas lagarde. Ils continueront à défendre,comme aurait dit l’autre, une certaineidée de l’intérêt général. ■

Laurent Hutinet

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DOSSIER SPÉCIAL Biodiversité : des espèces et des hommes

Edward O. Wilson, inventeur du mot,définit la biodiversité comme « la sommedes richesses génétiques, spécifiques etécosystémiques de la planète ». Il ajoute :« si les gènes sont un alphabet et lesespèces, des mots, alors les écosystèmessont des livres ». Peut-on imaginer lenombre de livres qu’il est possible d’écrireavec notre alphabet de 26 lettres ?

Depuis une décennie, la définition de labiodiversité partagée par la plupart desécologues a profondément évolué. Celle-c i e s t au jourd 'hu i pensée commeconstituée de la multitude des interac-tions entre organismes vivants dans desmilieux en changement. Plus d’équilibre,la variabilité, l’instabilité, le changementgouvernent le cours du monde... Mais il ya plus. Les humains, en tant qu’orga-nismes vivants, participent de lamultitude des interactions qui constituentla biodiversité, le monde vivant.

Resituer la question de l’« utile »

Puisque nous participons de la biodiver-sité, la question « à quoi nous sert-elle ? »n’a plus grand sens. Il faut en finir au plusvite avec cette représentation du monde àl’origine des erreurs criminelles vis-à-visdu système vivant et de sa pérennité. Ladichotomie « nature/culture » voudrait quenous soyons extérieurs au vivant commeaux milieux écologiques. Cette séparation,tragique et radicalement fausse, fonde la

destruction de milieux et d’espèces, dontles « nuisibles », terme que de nombreuseslangues ignorent.

Pour un nombre croissant d’écologues, iln’y aurait qu’un seul système vivantplanétaire. La brique élémentaire en seraitl’ADN. Ce système aurait une très grandecapacité d’adaptation à des conditionslocales extrêmement variées : la vie s’épa-nouit près des sources chaudes de méthanedu fond des océans comme sous plusieursmilliers de mètres de glace. Le système vivants’adapterait par des émergences adapta-tives locales : les espèces. Les hommesseraient le produit d’une de celles-ci,survenue, il y a plusieurs millions d’années,dans la vallée du Rift en Afrique de l’Est.

L’homme, dépendant du vivantReplacé dans cet ensemble, qu’en est-il

de l’utilité du reste du monde vivant pourl’une des espèces, l’Homme ? Tout ce quenous mangeons en provient. Pour digérer,nous bénéficions en moyenne de la colla-boration de 4 kg de bactéries intestinales.La santé de notre peau est redevabled’une flore bactérienne très riche,qu’hélas beaucoup tentent à tout prixd’éliminer à coups de produits « bactéri-cides » ou « fongicides », de désinfectantset autres bombes d’aérosols. Nos vête-ments, nos meubles, l’essentiel de notrehabitat, comme de notre chauffage,proviennent du vivant. Les entreprises, enpassant par les « biotechnologies » (lagu-

nage, fermentations…) utilisent le mondevivant. Pas de fromages sans levures, sansvaches, sans herbe, et sans la diversitébiologique des sols.

Se méfier de la distinctionnature / culture

La séparation nature/culture produit desdoctrines d’éradication. Lorsque certainesfirmes produisent des OGM qui fabriquentdes insecticides ciblés, elles visent à l’éli-mination d’un ravageur. Or, le résultatsera la sélection de souches résistantes...L’hyper-hygiénisme hospitalier a eu pourrésultat la sélection de souches bacté-riennes résistantes à la plupart des anti-biotiques, tel que le staphylocoque doré.

Que cela nous plaise ou non, nous faisonspartie du monde vivant, des chaînes d’in-teractions entre organismes. Nous tironsgrand profit des services gratuits duvivant. Au fond, les atteintes répétées etla violence croissante à l’égard du vivantrelèvent d’un comportement suicidaire del’espèce humaine. Alors, à quoi sert labiodiversité, demandiez-vous ? ■

Jacques WeberÉconomiste du Cirad,

Directeur de l’Institut Français de la Biodiversité

Pour aller plus loin : La diversité de la vie -Edward O. Wilson ; Paris, Ed. Odile Jacob, 1993.L’éléphant dans un jeu de quilles : l’Homme et labiodiversité - Robert Barbault ; Paris, Le Seuil, 2006.Biodiversity - Nature, special issue, 2000.

Richesse biologique Des infinis usages de la vie

Le Courrier de la • n° 150 • juin 2007

De la production des minéraux à l’assurance-vieLe ciment, le marbre, le charbon, lepétrole, proviennent du monde vivant.Parmi les matières premières, seuls lesmétaux ne proviennent pas du vivant. Etencore, un métal tel que l’uranium esttrès soluble dans l’eau : pour qu’il existesous forme de filons solides, une oxydo-réduction a dû être réalisée… par desbactéries.

Productivité et sécuritéL'intuition de nos aïeux, qui mêlaient

les plantes afin d’observer l’effet de leursassociations, savait que la diversité étaitsource de productivité. Récemment, il aété démontré, dans plusieurs pays et enutilisant le même protocole, que laproductivité en biomasse croît avec ladiversité des plantes en culture. Des rela-

tions similaires entre diversité et produc-tivité sont observées en conditionsnaturelles dans les lagons du Pacifique.

Enfin, de nombreux écologues perçoiventla biodiversité comme une « assurance ».Assurance contre les agressions externes,la probabilité que l’agresseur rencontreson prédateur ou son concurrent étantplus grande. Dans le domaine de la santé,la diversification des races de volailles enélevage permettrait de diminuer lesrisques de diffusion de la grippe aviaire.Et les descendants des Européens actuelspourraient bien se voir sauvés desmaladies venues du sud de la Méditer-ranée à la faveur du réchauffementclimatique grâce aux gènes… des immi-grants venus de ces zones. ■

Le squelette des diatomées, algues unicellulaires, estcomposé de silice, qui, une fois sédimentée, produit lesminéraux à partir desquels la chaux, le plâtre et leciment sont fabriqués.

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DOSSIER SPÉCIAL

endémiques des Pyrénées - celles que l'onne trouve nulle part ailleurs - sont extrême-ment nombreuses. La protection de l'ours apermis de freiner la pénétration des milieuxpar les pistes forestières et pastorales.

LCB : Que nous apprennent ces espècesdu développement à l'occidentale ?

F.B. : L’ours n'est pas plus montagnard quel'orang-outang. Mais la destruction desmilieux sauvages de plaine l'a conduitdans ces zones plus calmes et moinsexploitées. Et ces derniers temps, le voisi-nage millénaire des bergers avec l'ours aété rendu plus difficile par la déprise del'agriculture traditionnelle. 60 % desexploitations ovines ont disparu entre1979 et 2000 en Ariège. Les éleveurs nepeuvent plus gardienner correctement destroupeaux comptant souvent plusieursmilliers de bêtes. Les aides de la PolitiqueAgricole Commune et l'alignement desprix de l'agneau sur les cours mondiauxrendent vulnérables éleveurs et bergers.Bien que les problèmes liés aux ours aienttoujours existé, en particulier en raisond'individus agressifs, l'ours est, dans cesconditions, un adversaire plus facile àidentifier, et à détester, que la mondialisa-tion agricole. Ce d'autant plus que sesopposants, minoritaires dans les popula-tions locales, voire parmi les éleveurs, sontorganisés et savent se faire entendre de lacapitale... où la défense de l'ours, enmatière de biodiversité, est bien souventl'arbre qui cache la forêt ! Dans le dossier« ours » se lisent les contradictions despolitiques publiques.

E.G. : Le commerce international estégalement en cause en Indonésie, où lesforêts sont bradées pour favoriser lesexportations de bois et les produits del'agriculture intensive. Ledictateur Suharto a décrétépar une loi, les forêts et lesmines propriété d'Etat. Il aensuite favorisé l'installa-tion de firmes étrangèrespour lesquelles des popula-tions nouvelles doiventtravailler pour survivre.Suharto a en effet vouludésengorger Java et a orga-nisé l'émigration, notammentvers les îles de Bornéo et deSumatra où il n’y avait,selon lui, personne. De trèsnombreux Indonésiens sontimpliqués dans des exploi-tations et chasses illégales

Le Courrier de la Baleine : Pourquoiours et orangs-outans sont-ils appelés« espèces parapluie » ? Pourquoi lesprotéger plus que d'autres ?

Emmanuelle Grundmann, primato-logue, doctorante en éthologie etconservation animale au Muséumd'Histoire Naturelle : Ce n’est pas parceque l’orang-outan s'abrite sous une feuillequand il pleut... Ces espèces sont ambas-sadrices de l'état de santé de tout unécosystème. Emblématiques, médiatiques,elles font réagir, plus que si l'on disait« Sauvez les sangsues de Bornéo ! »...Protéger l’orang-outan, c'est protéger saforêt, donc toutes ses espèces, etpréserver, en même temps, son rôle depuits de carbone. Car en Indonésie,l’orang-outan est victime de la déforesta-tion massive due aux plantations d’acacia(pâte à papier), de palmiers à huile (huilealimentaire) et à l’exploitation du boisd’œuvre, qui détruisent directement sonhabitat. Cette déforestation ouvre deszones jusqu'alors inaccessibles auxbraconniers, qui peuvent ainsi capturer lessinges. L'écosystème souffre d'un ensemblede dégâts : pesticides, glissements deterrain, appauvrissement du sol, etc.L'orang-outan est ainsi solidaire, sans levouloir, des conditions de misère danslesquelles se trouve la population, et doit seréfugier dans des zones plus montagneuses.

Farid Benhammou, géographe, docto-rant à l'Ecole Nationale du Génie Ruraldes Eaux et Forêts : L’intérêt de la protectionde l'ours tient au fait qu'il évolue sur desespaces vastes et variés : forêts, pâturages,lisières. Son sort dépend de la préservationde la biodiversité de son habitat, donc detout un cortège d’espèces végétales etanimales. En l’occurrence, les espèces

Ours, orang-outan et Cie Ce que nous disent les grandes espèces

Biodiversité : des espèces et des hommes

Le Courrier de la • n° 150 • juin 2007

que la corruption généralisée ne permetpas d'enrayer.

LCB : Quels sont les liens de ces grandsmammifères avec l’homme ?

E.G. : L’orang-outan, « Homme sauvage de laforêt », est ancré dans la culture des hommesavec lesquels il cohabite depuis toujours.Les peuples autochtones tiennent cessinges pour des hommes qui auraient fuila civilisation pour repartir dans les bois.D'innombrables récits en font un voisin,un cousin, un membre de la famille.

F.B. : L'ours est lui aussi intimement lié àl’Homme. Cela explique en partie l'agres-sivité dont il est l'objet. Comme l'orang-outan, l'ours « est » un homme sauvage.Leur filiation symbolique est attestée pardes mythes dans lesquels l'ours fait partiedes ancêtres, comme le montre le conteJean de l’ours, présent partout en Europe.Au Moyen-Âge, l’ours était le roi desanimaux. Dans les Pyrénées, il est partout: dans les noms de lieux, sur les enseignesdes magasins, les cartes postales… Ce n’estpas un hasard si ces grandes espècescomptent tant. Ces mammifères nousressemblent, y compris du point de vuegénétique et comportemental. Même siles réels problèmes qu'elles posent doiventêtre pris à bras-le-corps, ce lien affectif,culturel, pourrait légitimer, à lui seul, leurprotection.

E.G. : Oui, ces grandes espèces symboli-sent toutes les deux la sauvagerie, sonmystère, un Autre qui nous inquiète etfait rêver. Cette part de la culture doit, ensoi, être défendue. ■

Propos recueillis parSophie Esmiol et Laurent Hutinet

DOSSIER SPÉCIAL Biodiversité : des espèces et des hommes

Agrocarburants Menace mondiale sur la diversité agricole

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devrait être réalisée dans les pays du Sud.Bien que présentées comme une opportu-nité pour l’économie de ces pays, lesmonocultures de palmier à huile, de soja,de canne à sucre ou encore de maïsconduiraient à aggraver les atteintes à labiodiversité tout en renforçant le pouvoirdes firmes semencières internationales.Sans surprise, le lobby des biotechnolo-gies promeut le développement desagrocarburants afin de conquérir denouveaux marchés pour des plantes quiont, notamment en Europe, été biensouvent rejettées. C'est pourquoi plusieursONG des pays du Sud ont d’ores et déjàexprimé leurs inquiétudes et appellent aurejet de la proposition européenne.

Pas d'impact positif sur le changement climatique

En outre, l'argument de la réduction desémissions de gaz à effet de serre ne tientpas. Les rendements énergétiques sontmauvais, voire négatifs, et des chercheursont déjà montré que le bilan carbone decertaines cultures d’agrocarburants est enréalité négatif si l’on prend en comptel'ensemble du processus de production.Dans le meilleur des cas, les gains sontmarginaux par rapport aux énergiesfossiles. De plus, les émissions de CO2 liéesà la déforestation ne correspondent pas

uniquement au re-largage du carbonestocké dans la biomasse aérienne, maissurtout à celui du carbone et du méthanedu sol. Ainsi en Indonésie, sur les solstourbeux, les émissions sont deux à huitfois supérieures à celles de la biomasseaérienne. Ces niveaux élevés d’émissionsridiculisent donc les engagements clima-tiques de l’Europe.

Rouler plutôt que manger ? L’augmentation des prix des cultures

destinées aux agrocarburants, qui sontégalement des produits alimentaires debase, mettrait en danger la sécuritéalimentaire de nombreuses populations.L'encouragement de la production dansles pays du Sud par l’Europe pourrait êtreresponsable de la réduction des terresdestinées à la production alimentaire,fragilisant ainsi les progrès réalisés cesdernières années en matière de sécuritéalimentaire. Aux États-Unis, la demandeen maïs pour la filière des agrocarburantsa déjà creusé l’actuel déficit en céréales,augmentant ainsi significativement le prixdu maïs. En 2006, l'Organisation desNations unies pour l'alimentation etl'agriculture rendait compte d’un niveauhistoriquement bas du stock de céréalesdans le monde et de niveaux record de lademande d'oléagineux, liés au boom desagrocarburants. Une hausse de lademande ne ferait qu'aggraver ces situa-tions et pourrait rapidement conduire àdes situations de crise alimentaire. ■

Sylvain Angerand

Le Sommet sur l'Énergie de l'Unioneuropéenne a adopté en mars l'objectifd'incorporer 10 % d'agrocarburants auxcarburants automobiles en 2020. Or,promouvoir les agrocarburants sansvéritables engagements pour réduire laconsommation énergétique est un non-sens. C'est pourquoi les Amis de la Terreet plus d'une centaine d'ONG euro-péennes ont envoyé une lettre ouverte àla Commission européenne et auxgouvernements.

Pression grandissante sur la diversité agricole

La culture des agrocarburants s'inscritdans la lignée du modèle agricoledéfendue par les lobbies des pesticides,des semences et des engrais. L'objectif estde simplifier au maximum les écosystèmesen créant de vastes monocultures de maïs,soja, colza ou palmier à huile. Les impactsécologiques sont multiples et se combi-nent en cascade : déforestation oudestruction d'habitat, réduction de lacapacité d'auto-défense des écosystèmescompensée par le recours aux pesticideset aux insecticides, perte de fertilité dessols compensée par des engrais.

L’Union européenne suggère que l'essen-tiel de la production d’agrocarburants

Le Courrier de la • n° 150 • juin 2007

années, le plus grand danger pourrait venird’un boom mondial de la demande en agro-carburants (diester) à base d’huile de palme —et l'Europe n'est pas en reste. Les investis-seurs s’intéressent à cette production etmultiplient les projets de raffineries.

Contrer l'offensive mondialedu diester

Cette explosion de la demande signifieraitla disparition définitive des forêts d’Asie duSud-Est et, sans doute, de nombreusesautres forêts tropicales : Afrique de l’Ouest,Bassin du Congo, Colombie notamment.C’est pour toutes ces raisons que les Amisde la Terre - France sont venus renforcer lescampagnes déjà engagées en Angleterre etaux Pays-Bas, afin d’enrayer le développe-ment industriel des plantations de palmierà huile. La guerre des agrocarburants estouverte. Le palmier à huile est déjà l'unede ses principales batailles. ■

Sophie Esmiol

Plus d'informations dans la brochure « Orang-outan en voie d'extinction, la déforestation nemenace pas seulement les arbres » jointe à ce Cour-rier de la Baleine et dans le film « Lendemainsperdus », Le coin des livres p.14

Margarines, pâtes à tartiner, biscuits...l’huile de palme est partout dans l’indus-trie agroalimentaire. Issue du fruit dupalmier à huile (Elaeis guineensis), qui necroît que sous le climat tropical, elle estaussi utilisée par les industries cosmé-tiques et chimiques, ainsi que dans lafabrication de tourteaux pour l’alimenta-tion animale. En France, elle est devenuela première huile végétale brute importée.

Or la croissance des plantations depalmiers à huile engendre de nombreuxconflits sociaux et fonciers avec lescommunautés locales concernées. Ellecause des impacts catastrophiques sur lesécosystèmes et accélère la destruction dela forêt primaire. Dans les prochaines

Agro-industries Un palmier à l'assaut desforêts tropicales

Corridors écologiquesImpliquer les collectivités territoriales

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DOSSIER SPÉCIAL Biodiversité : des espèces et des hommes

garde de la biodiversité est crucial, carelles interviennent à titre principal dansles projets d'urbanisme.

Une batterie de textes à faire respecter

En la matière, les aménageurs ont toutintérêt à s'armer de bonne volonté. LesSchémas d'Aménagement et de Gestion desEaux, dont l'objectif est de mieux protégerla ressource aquifère, ont un impact directsur les documents d'urbanisme locaux(Plan Local d'Urbanisme ou Schéma deCohérence Territoriale). Les associationspeuvent donc déposer un recours au préfetpour contester, par exemple, le drainaged'une zone humide pour faciliter la créa-tion d'un nouveau lotissement.

De son côté, le réseau Natura 2000, aprèsrappel à l'ordre et amende de la Commis-sion européenne, couvre depuis avril 200612 % du territoire français. Il permet loca-lement d'animer des campagnes deprotection de la biodiversité. Les préfets

La mise en place de la gestion différen-ciée permet de passer du discours aux acteset peut être, entre autres techniques,préconisée aux élus afin de défendre labiodiversité locale. Celle-ci participe aumaillage des territoires par des espacesconstituant des corridors écologiques afinde lutter contre la fragmentation desdomaines de présence des espèces. Si leréchauffement climatique est l'une desmenaces majeures pour la biodiversité, iln'y a, là encore, aucune fatalité. La qualitéde l'aménagement écologique du terri-toire sera cruciale dans la circulation desespèces animales et végétales.

Certaines collectivités, comme la régionAlsace et le territoire de Belfort, ont menéune politique volontariste. Et aujourd'hui,de plus en plus de collectivités s'engagentdans le développement durable, notam-ment via les Agendas 21 locaux. Bien quecertains documents ne constituent quedes déclarations d'intentions, le rôle descollectivités locales en matière de sauve-

La gestion différenciée Ouvrir la ville à la biodiversitéL’espace urbain est soumis à de fortespressions : imperméabilisation des sols,pollutions atmosphériques... et sesespaces verts jouent davantage un rôled’amélioration du cadre de vie que derefuge de la biodiversité. Pourtant, cesdeux fonctions ne sont pas incompati-bles, comme le montrent les villesengagées pour la gestion différenciée.

Permettre une biodiversitémaximale

Le principe de la gestion différenciée estd’appliquer une intensité de gestionadaptée à la fonction de chaque espace.Appliquée aux espaces verts, cette gestionalternative a pour but de se rapprocher auplus près du fonctionnement des milieuxnaturels ou semi-naturels (prairies agri-coles, par exemple). Une peloused’ornement devant un grand bâtimentpourra ainsi être gérée de façon classique.Les espaces à moindre fonction esthétiqueseront traités en fauchage tardif : abordsd’école, parc de loisir ou abords de routes.L’espace vert pourra alors devenir un outilde pédagogie et de sensibilisation deshabitants à la biodiversité

gardent très présent à l'esprit le précédentdu Pic Prune, un scarabée protégé qui aconduit à renoncer au tracé prévu pourl'A 28, et seront particulièrement attentifsau respect de ces obligations. D'autrestextes pourront aussi être utilisés. ■

Sylvain Angerand

Pour aller plus loin : « Aménagements et mesurespour la petite faune» et «Passage pour la grande faune»,Ed. SETRA. http://www.frapna.org/site/h_savoie/corridors/definition-corridors.html

Abandonner la gestion classique

En effet, la tonte régulière et le giro-broyage, méthodes classiques de gestiondes pelouses, aboutissent à une dispari-tion progressive des plantes à fleurs, quin’ont pas le temps de fleurir et de sereproduire ; et la restitution régulière desbroyats de coupe ou l’apport d’engraisazoté modifient le milieu et favorisent lesplantes nitrophiles (avides d’azote)comme l’ortie ou les chardons… Ces« indésirables » seront, elles, traquées à grandrenfort de girobroyeurs ou de pesticides,et ainsi de suite. A l'inverse, pratiquer une(ou deux) fauche tardive, après lafloraison des fleurs, exporter le maximumde matière fourragère pour appauvrir lessols, est à la fois plus écologique et pluséconomique. En effet, la pauvreté d’un solau niveau agronomique (peu de fertili-sants naturels) entraîne la diversificationet favorise de nombreuses espèces rares,telles que les orchidées. La matière fourra-gère peut être valorisée en compost, ouvendue comme foin à un éleveur local.Bien sûr, on prendra soin de laisser l'herbecoupée sécher quelques jours sur place,pour permettre la dispersion des escar-gots, chenilles, et autres invertébrés.

Des oiseaux plutôt que des pesticides

Il s'agit aussi d'utiliser moins de pesti-cides. Savez-vous qu’à surface égale,l’usage de pesticides est bien plus impor-tant pour les jardins et les espaces vertsque pour l'agriculture ? De nombreusespratiques alternatives existent contre les« mauvaises herbes ». Le « mulching »consiste à couvrir le sol avec, par exemple,le broyat des branches des arbres élagués.Le désherbage thermique existe aussi, et,plutôt que de recourir aux pesticides àchaque attaque de champignon ou d’in-secte, il est préférable de renforcernaturellement l’écosystème en plantantdes espèces locales, adaptées au climat etau sol, et de favoriser la diversité desespèces pour réguler naturellement lesattaques. Si une armée de chenillesenvahit les arbres, les mésanges et autrespassereaux pourraient bien être nosmeilleurs alliés… à condition d’avoirconservé assez d’arbres pour leurs nids ! ■

Sylvain Angerand

En savoir plus : Association Chico Mendès qui promeutla gestion différenciée en Nord-Pas-de-Calais :http://chicomendes.free.fr/gestion_differenciee.htmLa gestion différenciée, une chance pour la Natureen ville ?, La Garance Voyageuse, automne 2006.

Le Courrier de la • n° 150 • juin 2007

Les infrastructures routières doivent être accompagnéesde passages pour la faune et la flore, pour éviter de couperles zones de communication entre les zones naturelles.

au Canada ou en Australie, ces projetsbénéficient parfois d’un niveau de taxationscandaleusement avantageux et ne renflouentdonc pas les caisses du pays d'accueil. LaBEI avance aussi l'argument du développe-ment du secteur privé dans le pays, maisde quel secteur parle-t-on ? S’il s’agit dedévelopper le tissu économique local, ilserait plus logique d’apporter un soutienfinancier aux PME zambiennes, dans dessecteurs permettant au pays de ne pastout miser sur ses ressources en métaux.

Barrer la route de la BEIQuoi qu’il en soit, la BEI se pose fière-

ment en « contributeur substantiel à larésurgence de l'extraction de cuivre »(Forum Mines de Lusaka, décembre 2006)et nous le prouve ! Elle continue definancer une vaste palette d’activitéspermettant aux marchés occidentauxd’être alimentés en cuivre (études explo-ratoires, usines de transformation,ouverture de sites d'extraction) et profi-tant aux entreprises exportatrices puisque

Une contagion appréciableAu lancement de la campagne des Amis

de la Terre « Banques françaises : épargnezle climat ! » en novembre 2005, seule laBanque Populaire d’Alsace proposait unprêt aux particuliers pour la rénovation del’habitat, 2ème secteur émetteur de gaz àeffet de serre en France. En avril 2007,presque toutes les banques s’y sont mises :Banque Postale, Société Générale (dansl’Est), Crédit Agricole, Caisse d’Epargne,Crédit Mutuel, Crédit Coopératif, La Nefet le Crédit Foncier. Cependant, les caissesrégionales des banques ne mettent quelentement ces produits en place.

Innovation en France, le Crédit Foncieradopte début 2007 une approche en« coût complet », dans laquelle les écono-mies d’énergie de l’habitat sont intégréesau calcul de prêt disponible. Il proposeégalement sur son site un logiciel gratuitd’évaluation-conseil pour la consomma-tion d’énergie et l’isolation des maisonsindividuelles. Et il va transformer souspeu son déplorable prêt Vivrelec (toutélectrique), grâce à la pression des Amisde la Terre.

Selon les termes des accords de Cotonou,la Banque européenne d'investissement(BEI) doit contribuer aux actions decoopération au développement entrel'Union européenne et l'Afrique. Malgrécela, les financements de cette banquepublique semblent trop souvent passer àcôté des besoins locaux : depuis six ans,elle a consacré 80 % de ses financementsen Zambie à l’expansion de l’industrieminière, au détriment du développementdes transports et du renforcement institu-tionnel, pourtant identifiés commesecteurs prioritaires pour le pays.

Absence de soutien aux économies locales

S'il est inutile de rappeler les impactsenvironnementaux et sociaux des mines*,il faut contrecarrer l'argument selon lequelles projets de l'industrie minière contri-buent au développement économique dupays. Menés dans un secteur plus capita-listique que créateur d’emplois, par degrandes entreprises internationales basées

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R e s p o n s a b i l i t é d e s a c t e u r s f i n a n c i e r s

Quand la BEI mine l’Afrique…

Banques françaises Pressions et succès en hausse

La Banquemondiale perd sa tête

le prix de l’acier est au plus haut sur lesmarchés internationaux. L’année 2007 s’estouverte en beauté avec un projet colossalprévu à Madagascar. Montant envisagé :200 millions d’euros, un record pour lesfinancements de la BEI dans la région !

Les Amis de la Terre prennentle dossier en main

Il est urgent d’enrayer ce mouvement etde rappeler la BEI à ses devoirs de banquepublique de l'UE. Les Amis de la Terre ainsiqu’une ONG zambienne spécialiste decette question ont pris le dossier en main.Un rapport est en préparation pourdémontrer l’incompatibilité de ces projetsavec un mandat de développement etobtenir la réorientation des financementsBEI au service des populations et deprojets environnementaux. ■

Majda Bouchanine

*Cf. le rapport « La BEI dans les pays du Sud,au bénéfice de qui ? » Les Amis de la Terre - International, janvier 2006

Des initiatives prises aussi par les pouvoirs publics

Le gouvernement a lancé début 2007 lemédiocre Livret de Développement Durable.Bien qu’insuffisant, ce Livret incitera lesbanques à faire des efforts et devrait fournir6 milliards d’euros sur trois ans pour finan-cer la rénovation de l’habitat. Trois Conseilsrégionaux ont lancé avec des banques desprêts bonifiés (jusqu’au taux zéro) pourencourager les particuliers à isoler leurhabitat, et quatre autres y réfléchissent.

Enfin, l’ADEME a lancé en avril 2007 lesite Eco-prêts (www.ademe.fr/EcoPrets/),au grand dam des banques. Ce projet quicompare les prêts pour la rénovation del’habitat compte les Amis de la Terre dansson comité de pilotage.

De nouvelles priorités pour la campagne

Le calcul des émissions indirectes de CO2des banques (via leurs financements) et lacréation de politiques sectorielles (sur lesfossiles notamment) pour réduire lesrisques, constituent nos priorités. ■

Sébastien Godinot

Le Courrier de la • n° 150 • juin 2007

Paul Wolfowitz, président de la Banquemondiale, a dû démissionner pour causede népotisme. Première dans l’histoirede la Banque, scandale pour le symbolede l’unilatéralisme des Américains, quifont depuis deux ans la morale aux payspauvres en matière de corruption.

Mais un changement de tête ne redo-rera pas le blason de la Banque mondiale,dont le Vénézuela vient de claquer laporte. La Banque doit impérativementréformer son fonctionnement etchanger de modèle de développementéconomique, notamment en arrêtant definancer massivement des projetsd’énergie polluantes (pétrole) et encessant d’imposer des conditionnalitésmacro-économiques aux pays pauvres(libéralisation et privatisation).

Les Etats-Unis bloquent toute réformeet les Européens ne semblent guèremotivés. Pendant ce temps, les sociétésciviles se radicalisent, les pays du Sudont des possibilités croissantes de sefinancer ailleurs et proposent une« Banque du Sud ». Que sera doncl’après-Wolfowitz ? ■

Sébastien Godinot

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Bilan énergétique 2006 Un tout petit peu d'air

en raison de la hausse des tarifs de rachat.

Le schéma joint montre que la part desrenouvelables demeure extrêmementmodeste — plus encore compte tenu dufait qu'y sont inclus l'incinération desdéchets et les agrocarburants et bienque la production énergétique domes-tique y soit ignorée (notamment lechauffage au bois individuel). Les pertesdiverses occasionnées par la productionélectrique montrent clairement l'inef-ficacité de la centralisation du réseau,tout comme celle de l'utilisation abusivede l'électricité, notamment à des finsde chauffage. Les données de l'Étatconfirment ainsi l'inanité des mythesnucléaires. ■

Laurent Hutinet

se poursuit malgré le niveau historiquedes cours du pétrole, et montre, sibesoin était, la totale dépendance destransports à cette énergie.

Le vent, timide rayon de soleilSeule bonne nouvelle, le volume des

renouvelables dans la consommationprimaire, même hors agrocarburants, esten hausse. L'essentiel en est dû à la bonnepluviosité, qui, en 2006, a accru la pro-duction hydroélectrique de 8 %. Cettehausse a permis un moindre recours auxcentrales thermiques et explique l'essen-tiel de la baisse des émissions de gaz àeffets de serre par le secteur énergé-tique. Seul l'éolien fait une pousséeremarquée de 1 à 2,2 Twh (+ 120 %). En2007, cette tendance se confirme et lahausse du photovoltaïque s'annonce forte

Le Courrier de la • n° 150 • juin 2007

Le Ministère de l'Économie et desFinances a remis le 5 avril 2007 le Bilanénergétique 2006 de la France. Unefois corrigée du climat, la consomma-tion totale d'énergie primaire (273,2Mtep, - 0,3 %) et la consommationfinale (177,1 Mtep, + 0,6 %) évoluentpeu par rapport à 2005.

La répartition de la consommation, enrevanche, confirme plusieurs évolutions.La hausse de celles du résidentiel et dutertiaire (+ 1,1 %) et des transports(+ 1 %) reflète la poursuite de la hausse dela consommation et des importations debiens. La baisse de la consommation finalede l'industrie (- 0,7 %) montre la poursuitede la désindustrialisation et des effortsde sobriété industrielle, qui demeurentcontrastés selon les secteurs. La haussedes ventes de carburants routiers (+ 0,4 %)

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É n e r g i e e t n u c l é a i r e

essais en « plein champ », devient obliga-toire. Elle était auparavant considéréecomme une « pratique », bien qu'elle aitété jugée incompatible avec la Conven-tion d'Aarhus selon la justice française.Un registre des cultures commercialesqui recensera les données des PGM seraensuite créé... Le décret ne mentionnepas le degré de précision de la localisa-tion, mais selon un communiqué depresse du Ministère de l’Agriculture, ellesera cantonale.Ce communiqué ajoute que « les agri-culteurs qui cultiveront en 2007 desmaïs OGM s’engageront à en informerles cultivateurs des parcelles voisines età respecter une distance d’isolemententre cultures GM et non GM de 50 mètres,le double de la pratique actuelle ». Ces

Projet de mine et de centrale au charbon dans la Nièvre :

Censure de l'AIEA Affranchir l’OMS du lobby nucléaire

Les Plantes transgéniquesconfirmées par décret Les membres de l'Union européennedevaient transposer avant octobre2002 la directive 2001/18 quidéfinit la procédure d'autorisationexpérimentale et commerciale desplantes transgéniques. Jusqu'àprésent, la France n'avait rien fait.Menacée de fortes sanctions finan-cières, elle a décidé d'agir.

Le 20 mars, sans discussion préalable,le gouvernement a publié les décrets etarrêtés de transposition de la directive.Deux de ces décrets traitent de la dissé-mination des plantes génétiquementmodifiées (PGM) dans l’environnement,opérant une transposition a minima dela directive. La consultation du publicpar voie électronique pour autoriser les

A g r i c u l t u r e e t O G M

Depuis le 28 mai 1959, un accordsigné entre l’Organisation mondialede la santé (OMS) et l’Agence inter-nationale pour l’énergie atomique(AIEA) empêche l’OMS de s’exprimerlibrement quant à l ’ impact dunucléaire sur la santé.

L'article 3 de cet accord stipule eneffet que les deux parties « peuvent êtreappelées à prendre certaines mesuresrestrictives pour sauvegarder le carac-tère confidentiel de renseignements quileur auront été fournis ». En vertu de cetaccord, l’OMS ne peut rien publier surles effets de la radioactivité artificiellesans l’aval exprès de l’AIEA, dont lamission première consiste à promouvoirles centrales atomiques dans le monde.

Tchernobyl, une information bien retraitée

Il n’y a donc pas lieu de s’étonner quele bilan « officiel » de la catastrophe deTchernobyl frôle l’indécence. Les 50 mortset les 4 000 cancers à venir reconnus parl’OMS « oublient » les 800 000 jeunes

à cette initiative à durée indéterminée etinvitent les volontaires à se faire connaîtreafin d'y participer quelques jours aucours des semaines ou mois à venir. ■

Marie-Christine Gamberini

liquidateurs sacrifiés pour éviter unedeuxième explosion. Pourtant, 10 %d’entre eux seraient déjà morts et 30 %invalides. Et pas un mot sur les multiplespathologies non cancéreuses : cardio-pathies, cataractes précoces, malforma-tions, instabilités génomiquescroissantes. Leur lien avec l'accu-mulation de césium 137 dans lesorganes des enfants de Biélorussieet d'Ukraine a pourtant étédémontré dès 1999 par le PrBandajevsky : cela lui valut sixans d'emprisonnement dont ilréchappa de justesse...

Un collectif d’associations adécidé de lancer une campagnepour obtenir la révision de cetaccord scandaleux et exiger quel’OMS remplisse sa mission d’assis-tance auprès des populations contami-nées. Depuis le 26 avril 2007 — 21 ans toutjuste après la tragédie de Tchernobyl —des permanences sont organisées chaquejour à Genève par des bénévoles dedivers pays à proximité du siège de l’OMS. Les Amis de la Terre s’associent pleinement

éléments ne figurent pas dans la direc-tive, mais le vide juridique évident acontraint le gouvernement à « légiférer »par voie de presse, dénuant ainsi cesmesures de portée contraignante. Lesprofessionnels agricoles (AGPM) n’ontpas tardé à réagir : « nos préconisations enmatière d’isolement sont de 25 mètresou 12 rangs de maïs non OGM, qui per-mettent une co-existence des productionsdans le respect du seuil de 0,9 %. Nousregrettons de doubler ces préconisa-tions. De même, l’obligation d’informa-tion des maïsiculteurs voisins va à l’en-contre de notre demande ... mais nousrespecterons ces nouvelles exigences duMinistère ». Affaire à suivre... ■

Anne Furet - Inf'OGM

Le Courrier de la • n° 150 • juin 2007

Plus d'informations :Détails pratiques : André Larivière Réseau Sortir du nucléaire - 04 71 76 36 40 [email protected] les groupes locaux des Amis de la Terre :Marie-Christine Gamberini 05 61 52 56 65 [email protected]

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C i t o y e n n e t é e t a c t i o n s c o l l e c t i v e s

« Les Mouvements sociauxconfrontés à la crise écologique », telétait le thème d’un séminaire orga-nisé le 24 mars à Paris par ATTAC etdont les actes seront publiésprochainement. Nombreuses ont étéles organisations à y participer :AITEC, Alternatives Économiques,CRID, FNE, FSU, CFDT, GCT, Politis,4D, Greenpeace, Global Chance, laConfédération Paysanne et, bien sûr,les Amis de la Terre.

Des syndicats inquiets mais peu engagés

Sans surprise, les syndicats ont affichédes degrés de conscience variés quantaux conséquences sociales de la criseécologique. La GCT d’Airbus, tout enaffichant une préoccupation réelle, aainsi été incapable d’envisager la néces-

Rapprocher syndicalistes et écologistes

Le Courrier de la • n° 150 • juin 2007

sité de réduire le nombre des avions encirculation. Elle s'était néanmoinsdéplacée. Solidaires s'est révélé, enrevanche, très proche des écologistes.De nombreux membres des groupeslocaux d’ATTAC le sont également.

Rechercher des convergencesimmédiates

Les participants se sont efforcés, dansle cadre d’ateliers, de dégager des luttesconvergentes. Le transport, le logementet la solidarité Nord/Sud ont ainsi parupropices à de premiers rapprochements.Les Amis de la Terre ont quant à euxnotamment rappelé, l’épuisement desressources et la nécessité de privilégierimmédiatement les techniques et lesrelocalisations pour en contenir lesimpacts. Ils ont expliqué que la raré-faction croissante de ces ressources

mettait en danger la démocratie et queles inégalités environnementales sontles inégalités sociales par excellence, lesplus faibles (femmes, enfants, vieillards)étant les premiers touchés, partoutdans le monde.

Malgré le faible niveau des connais-sances écologiques de certains syn-dicats, le groupe qui a préparé le sémi-naire s’est félicité de la bonne teneurdes débats et souhaite aller plus loin.Nous souhaitons rester impliqués ettravailler avec les syndicats sur les ques-tions de sûreté nucléaire, et plus géné-ralement d’énergie et de transports. Entant que membres fondateurs d'ATTAC,les Amis de la Terre veilleront à ne pasdevenir otages de ses querelles interneset à obtenir des engagements précis. ■

Laurent Hutinet

Je souhaite créer un groupe local, comment faire ?Le réseau national des Amis de laTerre comporte actuellement 26groupes locaux et une dizaine dedélégués départementaux. De nom-breux militants se manifestent pourcréer des groupes, dans les Bouches-du-Rhône, en Franche-Comté, enGironde, afin de participer au déve-loppement du réseau.

Ne soyez pas timides Le dynamisme de la fédération

dépend de l’action menée localementpar les groupes, dont le rôle, outre lasensibilisation et la mobilisation, est defaire pression sur les élus locaux. Lesgroupes locaux ont de nombreusesvictoires à leur actif : les Amis de laTerre-Val de Bièvre ont obtenu la miseen place d’un plan de circulationdouce à Antony, Leroy Merlin s’estengagé à ne plus commercialiser deteck grâce à la pression du groupe deParis, les Amis de la Terre - Périgordont obtrenu du Conseil générall'abandon de l'incinération dans leplan déchets…

Militant des Amis de la Terre, vouspouvez vous aussi créer un groupedans votre ville ou votre département.

Par où commencer ? Les groupes locaux sont créés sur

l’initiative de militants et de bénévolesqui, selon leur disponibilité, s’inves-tissent pour améliorer l’environnement,l’exercice des droitshumains et la partici-pation citoyenne.

La créat ion d ’ungroupe répond souventà des exigences deproximité et au désirde mener des actionslocales en prenantappui sur les groupesexistants et sur lafédération nationale.Adhérent isolé ou déjàmembre d’un groupede militants, n’hésitezpas à rencontrer legroupe local des Amis

26 groupes locaux composent le réseau national, relaient les campagnesnationales et défendent l'environnement localement.

de la Terre le plus proche de chez vous(liste du réseau en dernière page). Sivous souhaitez en savoir plus sur lefonctionnement et la création d’ungroupe, vous pouvez contacter lesecrétariat fédéral. ■

Caroline PrakTél : 01 48 51 32 22

Mail : [email protected]

L e s g r o u p e s l o c a u x e n a c t i o n

Le 17 février 2007, le groupe desAmis de la Terre - Marne a vu le jourà l’occasion d’une réunion de lance-ment à laquelle participaient AnneGellé, Caroline Prak, Cyrielle DenHartigh du Conseil et du Secrétariatfédéral. Une naissance officialisée le14 mars 2007 au cours d’une assem-blée générale constitutive qui apermis d’élire le Conseil d’adminis-tration et de valider les statuts dugroupe.

Un rayon d’action et des thématiques larges

Les Amis de la Terre - Marne étendrontleur champ d’intervention aux départe-ments limitrophes de l ’Aisne, desArdennes, de l’Aube et de la Haute-Marne. Ses forces : trente adhérents etune vingtaine de sympathisants prêts àfocaliser leurs efforts sur quatre axesprincipaux définis en commun.

L’énergie et les transports sont lespremières thématiques défendues par legroupe. La région « accueille » en effetdeux centrales nucléaires (Nogent,Chooz) et des zones de stockage de

déchets radioactifs. Le groupe s’intéres-sera aussi au développement desbiocarburants en parralèle à la questiondes transports. Deux sujets sensiblessont déjà au cœur de l ’action dugroupe : l’autoroute A4 avec les impactsécologiques et sociaux qui en résultent,et le TGV Est qui vient d’être mis enservice.

Agriculture, alimentation,consommation…

L’agriculture et l’alimentation est unautre sujet problématique dans larégion : à cause de leur forte ruralité, laMarne et ses départements voisins sontparticulièrement touchés par les pesti-cides et la contamination de l’eau.L’émergence de cultures destinées àproduire des biocarburants — pouvantaboutir à l’utilisation d’OGM en pleinchamp — comme le colza transgénique,constitue une menace importante.

Dans cette lignée, le groupe s’attaqueraà la consommation et principalementaux plastiques, déchets, ondes électro-magnétiques et au « bio-business » àsavoir la mode du « bio » dominée par

une labelisation fantaisiste qui trompeun public non averti.

Le dernier axe est l’éco-habitat et l’éco-construction, la Marne et ses voisins sonten effet riches en matériaux locauxadéquats : bois, chanvre, paille et autresmatières premières d’origine agricole. ■

Gaëlle Roullin

Pour rejoindre les Amis de la Terre Marne :[email protected]

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Pyrénées-AtlantiquesS’impliquer dans actions collectives

Marne Un nouveau groupe local est né

en banlieue de Pau, permettent égalementde toucher un vaste public (12 000 visi-teurs en 2006) et de proposer desthématiques telles que « sport et envi-ronnement » (2006) ou « l’eau » (2007).

Une action forte contre les OGMDepuis sa création, la culture des OGM

en Aquitaine mobilise plus particulière-ment le groupe des Pyrénées-Atlantiques.L’action menée en partenariat avec SlowFood et Santé et Environnement passepar une information du public sur lesproblèmes sanitaires graves rencontréspar des pays, comme l’Argentine oul’Espagne, qui ont déjà basculé dans laculture massive de végétaux génétique-ment modifiés. La vidéo réalisée par leCollectif Alternatif de Midi Pyrénées est

Depuis leur création, en février2006, les Amis de la Terre - Pyré-nées-Atlantiques ont fait le choix detoucher un public aussi vaste quepossible via des événements cultu-rels ou en partenariat avec d’autresacteurs associatifs.

Toucher un public peu sensibilisé

Organisée dans plusieurs centrescommerciaux de la périphérie de Paudans le cadre de la campagne sur lemoabi, la première initiative a consisté àsensibiliser le public jeune à la protec-tion des forêts en partenariat avecl’association « les Arts burkinabais » quirelaie le projet auprès des écoliers duBurkina Faso. Les Hestivales, programmés

pour cela très adaptée. Le groupe a parailleurs demandé aux médecins dudépartement de se positionner sur l’im-pact des OGM sur la santé publique. Unepétition pour un moratoire sur les OGM,lancée en février 2006, a recueilli à cejour plusieurs centaines de signatures.Nos actions peuvent sembler peu dechose face à la toute puissance deslobbies ; pourtant, ce sont bien les petitsruisseaux qui font les grandes rivières... ■

Mélia Makhloufi

La vidéo réalisée par le Collectif Alternatif de midiPyrénées est vendue 10 € en soutien des« faucheurs». Pour passer commande, adressez-vousaux Amis de la Terre - Pyrénées-Atlantiques :[email protected]

Le Courrier de la • n° 150 • juin 2007

L e s g r o u p e s l o c a u x e n a c t i o n

12Le Courrier de la • n° 150 • juin 2007

Midi-Pyrénées - Patrimoine de l’Humanitéet biodiversité : on détruit à Toulouse !C lassé Patrimoine de l’Humanité àl’Unesco, le canal du Midi constitueentre Toulouse et Ramonville l’un desplus beaux sites de l’agglomérationtoulousaine. La profondeur de sa pers-pective créée par la verticalité dudouble alignement des platanes cen-tenaires et l’horizontalité du plan d’eaud’un bief de quelques kilomètres semarient pour créer un site exceptionnel.Toute la beauté et l’harmonie de cepaysage risquent d’être définitivementdétruits par un projet rétrograde, dévas-tateur, polluant et lourd de bitume.

Un projet routier destructeurLe maire de Toulouse Jean-Luc Moudenc,

le syndicat des transports en communTISSEO, avec la bénédiction de PhilippeDouste-Blazy président de l’aggloméra-tion du Grand Toulouse, veulent y faireune « Liaison Multimodale du Sud Est »(LMSE), un boulevard urbain qui relie leterminus Ligne B du Métro de Ramon-ville à St Orens avec deux voies pour lesvoitures qui viendront buter sur leterminus du métro et le campus univer-sitaire de Rangueil. La construction d’unpont monstrueux et inutile de 22 mètresde large va détruire irrémédiablement,

non seulement une magnifique perspec-tive sur le Canal du Midi, mais aussi tousles espaces verts sportifs et naturels avoi-sinants, en particulier une zone humideet un site boisé qui constituent un milieunaturel particulièrement marquant. Larichesse de sa faune (comprenant leTriton marbré, protégé) et de sa florepermet d’accueillir de nombreuses acti-vités pédagogiques, dont un sentiernature géré par l’association Veracruz.

Des alternatives ignorées Plusieurs variantes ont été proposées.

Elles consistent à utiliser le pont Gior-dano Bruno existant et à mettre enplace une voie de bus en site propre.Pour lutter contre les problèmes decirculation et de santé publique, il fautdissuader les automobilistes de pénétrerau cœur des grandes agglomérations,développer notamment des parkings enfin d’une voie de bus en site propre avecun cadencement respecté, plutôt quecréer des nouvelles voies au cœur d’unespace urbain déjà saturé par la circula-tion aux heures de pointes. A l’issue del’enquête publique, le commissaire enquê-teur a donné raison aux Amis de la Terre -Midi-Pyrénées et a demandé expressé-

ment de ne pas construire de pont et dechoisir le tracé alternatif proposé.

Recours au Tribunal Administratif Malgré nos multiples actions, le

soutien des médias, les milliers de signa-turess et contre l’avis du CommissaireEnquêteur, le Préfet de la HauteGaronne a pris un arrêté de Déclarationd’Utilité Publique. En laissant le champlibre aux bétonneurs, cette décisionentraînerait la disparition d’un siteexceptionnel qui fait tout l’attrait et lecharme de l’agglomération toulousaineet mettrait en péril un très riche écosys-tème attenant. Pour préserver cettepartie du Patrimoine de l’Humanité, leléguer aux générations futures, les Amisde la Terre - Midi-Pyrénées se voientcontraints d’attaquer cet arrêté devantle Tribunal administratif et prendre ainsile risque d’être lourdement sanctionnéspar une justice administrative qui trèssouvent a la main très lourde contre lemilieu associatif, particulièrement àToulouse ! ■

Alain Ciekanski

Dossier complet et pétitions contre la LMSE surle site de VERACRUZ : http://veracruz.over-blog.net

Les Amis de la Terre - Val d’Oise ontparticipé les 12 et 13 mai au FestivalPatchwork organisé par l’associationInflux, qui a regroupé diverses produc-tions électroniques et multimédia ainsique des représentants variés du mondeassociatif. A priori, aucun lien entre legroupe local et le collectif d’artistesqui y participaient. Mais au vu du lieuoù se déroulaient les festivités — ladéchetterie de Bessancourt - Taverny— la présence des Amis de la Terre, quiprésentaient une exposition pédago-gique sur la nature des déchets etleurs différents modes de traitement,avait tout son sens.

Val d’Oise - Les Amis de la Terre au Festival Patchwork

Sensibilisation au traitement des déchets

A travers un certain nombre d’outils d’in-formation et de sensibilisation réaliséspour le grand public, le groupe a voulurendre pédagogiques des aspects souventtechniques de ce domaine. Des affiches surla composition d’une poubelle, le circuit

dans une déchetterie, la propreté dansla rue, les « éco-gestes », ont été présen-tées. D’autres affiches portaient sur lesconditions inacceptables de recyclagedes déchets dans certains pays, ainsi queles modes de traitement en France. Parailleurs, un lexique rendant compréhen-sibles les termes sibyllins utilisés en lamatière a été très apprécié.

Par cette action, le groupe du Val d’Oiseespère avoir amené un nouveau public àse poser des questions sur ses modes deconsommation et l’augmentation desdéchets qui en résulte, et pourquoi pas,dans un deuxième temps, à participer àdes enquêtes publiques. Nous aidonsaussi les citoyens à réfléchir sur leurconsommation, car il est entendu que laréduction à la source est bien le remèdele plus efficace. ■

Corinne Lafosse

vestissement spécifique. En effet, unobjectif global laisse planer le doute surle niveau d’investissement nécessaire pourdévelopper de façon durable les éner-gies renouvelables et l’objectif de 20 %pourrait ne pas être atteint si la ques-tion n’est pas abordée de façon précise.

Euratom, toujours d’actualitéLes leaders de l’Union européenne ont

considéré l’énergie nucléaire et son rôledans les changementsclimatiques. Le Sommeta conclu que le nucléai-re, contribuait nonseulement à garantirl’approvisionnement enénergie, mais qu’il per-mettait aussi de réduireles émissions de gaz àeffet de serre.

Les Amis de la Terre,outrés par cette appro-ba t i on pa s s i v e dunucléaire, continuent àpointer ses dangers : leproblème irrésolu du

traitement des déchets radioactifs, leprix exorbitant de la construction denouvelles centrales et usines au regardde l’investissement dans les énergies re-nouvelables. La chaîne de production dunucléaire émet par ailleurs une quantitésignificative de CO2.

L’Union européenne et le Traité Euratom,par lequel l’UE accorde un soutienfinancier préférentiel au nucléaire, onteu 50 ans cette année. Mais contraire-ment aux autres accords fondateurs misen place en 1957, et ajustés au fur et àmesure du développement de l’UE,Euratom n’a pas évolué.

Les Amis de la Terre – Europeet de nombreuses autres ONGont donc remis au Commis-saire européen à l’énergie desmilliers de signatures deman-dant l’élimination du nucléaireet la suppression de l’ar-chaïque Euratom. La bataillese poursuit à Bruxelles pourune énergie sûre et propre. ■

Rosemary Hall,traduit par Perrine Vallet

I n t e r n a t i o n a l

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Sommet européen Énergies propres, objectifs flousLe Sommet de Printemps a réuni enmars dernier les 27 chefs d’Etat del’Union européenne (UE) et a aboutià un accord sur la politique énergé-tique commune pour la prochainedécennie. En marge de cette rencon-tre, les Amis de la Terre d’Europe ontmarqué leur présence en organisantla Big action, et en installant unénorme drapeau européen réclamantune politique énergétique respec-tueuse de l’environnement.

Le Sommet de Printemps réunit chaqueannée les chefs d’Etat européens. Il voitd’ordinaire défiler les costumes grisentre les cordons de sécurité. Mais cetteannée, ce tableau habituel a été bous-culé par la présence de 300 militants desAmis de la Terre. Issus de 16 pays del’Union européenne, les militants se sontmobilisés autour d’un orchestre et d’undrapeau européen de 12 mètres de hautsur lequel les étoiles jaunes ont laisséplace à des symboles d’énergie durables(un soleil, une éolienne, une ampoule àbasse consommation). Les symbolesd’énergie polluantes tels que le pétrole oule nucléaire étaient quant à eux, barrés.

Chaque étoile portait les signatures demilliers de citoyens européens, rencon-trés au cours d’actions de sensibilisationdans les pays participants. Elles ont permisaux Amis de la Terre d’exprimer leursrevendications avec davantage de poids.Des bannières étaient également placéesà la base de l’installation et scandaienten plusieurs langues une demande ferme« Stop aux changements climatique !Arrêtez le gaspillage énergétique ! Choi-sissez les énergies renouvelables ».

Des objectifs contradictoiresA l’intérieur du Conseil européen, les

négociations des chefs d’Etat portaientautour d’un accord sur la politiqueénergétique européenne, les objectifs àfixer et les engagements à prendre. Il aainsi été décidé de réduire, d’ici 2020,les émissions de gaz à effet de serre de20 % par rapport à leur niveau de 1990.Ce chiffre pourrait atteindre les 30 % sid’autres pays développés s’y engagent.De plus, 20 % de la demande primaired’énergie devra provenir de sourcesrenouvelables avant 2020. Ces chiffres

Le Courrier de la • n° 150 • juin 2007

représentent une énorme avancée pourl’Union européenne. Néanmoins, lesAmis de la Terre n’ont pas obtenu l’en-gagement politique fort qu’ils atten-daient pour lutter contre les change-ments climatiques. Selon Cyrielle denHartigh, chargée de campagne sur lesChangements climatiques aux Amis dela Terre « L’union européenne a reconnula nécessité de réduire de 30 % lesémissions de gaz à effet de serre dansles pays développés, mais ne s’est fixée

pour elle-même qu’un objectif de 20 %en 2020. La portée stratégique de cetteconclusion contradictoire est contes-table. L’Union européenne aura désor-mais du mal à convaincre les autres paysindustrialisés, comme les États-Unis, dese fixer des objectifs plus ambitieux ».

Les Amis de la Terre – Europe ontcontacté leurs gouvernements, appuyéspar le tapage médiatique autour de laBig action. Ils ont mené campagne pourque l’objectif principal soit relayé pardes sous-objectifs pour l’électricité, lechauffage et la climatisation, car chaquesecteur énergétique a une structure d’in-

Changement climatique et transports : manuel de recommandations à l’attentiondes acteurs territoriaux

Losing TomorrowLe film « LosingTomorrow » (« Len-demains perdus ») duréalisateur indépen-dant Patrick Rouxel,nous fait découvrir labeauté de la forêtindonésienne et larichesse de sa biodiver-sité. Chaque année

pourtant, 15 000 km2 de cette forêt sontrasés et brûlés pour permettre la plantationà grande échelle de palmiers et d’acaciaservant à alimenter l’industrie de l’huile depalme et de pulpe de bois. Cette destructionpermet la production de meubles indoné-siens, de feuilles de contre-plaqué, de papierou de paquets de chips... dont les principauxconsommateurs sont la Chine, l'Europe,l’Inde, les Etats Unis, le Japon et l’Australie. Plus d'info sur http://www.rustyrain.com

■ DVD, 52 minutes■ Prix : 20 € + 2 € de frais de port■ Commande auprès des Amis de la Terre 2B, rue Jules Ferry – 93100 Montreuil

Ces forêts qu'on assassineEmmanuelle Grundmann

« Je m'installai dansl'hélicoptère et m'ap-prêtai à vivre la magiede la forêt tropicaled'un autre point de vue.La canopée, véritabletoit du monde végétal,se dévoila à mesureque nous nous élevionsdans le ciel bleuté. Ici

et là émergeaient, comme des sentinellesisolées, des arbres majestueux, sur lesbranches desquels je pouvais apercevoir,en plissant un peu les yeux, un calao faisantune courte escale dans sa traversée del'océan végétal. Mais soudain, une frac-ture, une plaie béante, couleur sang, deterre mise à nu. Le royaume d'émeraudeavait fait place à une singulière étenduegéométrique (…). Le responsable : laculture extensive du palmier à huile. »

■ 283 pages, Calmann-Levy, 2007 ■ Prix : 18 €

L’Ours des Pyrénées, les quatre véritésFarid Benhammou, Sophie Bobbé,Jean-Jacques Camarra et Alain Reynes

Un géographe, une ethnologue, un tech-nicien de l'Office National de la Chasseet le Directeur de l'association Pays de

Changement climatique et transports : manuel de recommandations à l’attentiondes acteurs territoriauxRéseau Action Climat - France

Plus de 26 % des émis-sions de gaz à effet deserre (GES), sont liées auxtransports, qui est laprincipale source de GESen France, et les scénariosd’avenir crédibles prédi-sent tous des rythmes deprogression très préoc-cupants. Ce seul secteurpourrait ainsi, non seule-

ment compromettre l’objectif françaisdu Protocole de Kyoto, mais égalementconstituer un obstacle majeur à la divisionpar quatre de nos émissions de GES d’ici2050, seule solution susceptible d’éviter dedérégler le climat de façon irrémédiable.

Très fort rôle des collectivités Dans cette lutte qui s’annonce difficile, les

collectivités territoriales (communes, dépar-tements, régions) ont un rôle essentiel àjouer, puisque nombre de leurs décisionsdans le domaine des transports, de l’urba-nisme et de l’aménagement du territoire ontune influence significative sur les quantitésde GES rejetées. Ce manuel inter-associatifsouhaite lancer des pistes de réflexion etmettre en avant certaines orientations àtravers trois principaux axes : réduction de lademande de transport, action sur la réparti-tion modale et sur les niveaux d’émis-sions des véhicules. Il propose égalementdes mesures concrètes pour adopter destransports plus sobres en carbone.

Un manuel destiné à tous les acteurs locaux

L’ouvrage s’adresse prioritairement auxacteurs du territoire : élus, techniciens, mili-tants associatifs, mais aussi, plus largement,à toute personne préoccupée par cet enjeuenvironnemental majeur. Il a un doubleobjectif : interpeller les acteurs territoriauxsur cette problématique et surtout les inciterà agir. Il peut et doit donc servir de supportargumentaire en matière de climat et detransports dans toutes les démarches effec-tuées auprès des élus des communes, desintercommunalités, des départements oudes régions dans lesquelles se trouvent parexemple, des groupes des Amis de la Terre. Etil ne faut pas oublier que les élections muni-cipales de 2008 approchent à grands pas.

Olivier Louchard - Réseau Action Climat - France■ 128 pages ■ Prix : 29,50 €, frais de port inclus.■ Commandes auprès du Réseau Action Climat -France, 01 48 58 83 92 ou [email protected]

14Le Courrier de la • n° 150 • juin 2007

Le courrier de

Le courrier de la Baleine n° 150 - Trimestriel - Juin 2007n°CPPAP : 0307 G 86222

Ce numéro se compose d’un cahier principal (16 pages) et des suppléments : Nous Autres 150, document de campagne « Orang-outan en voie d’extinction,la déforestation ne menace pas seulement les arbres »,document « Alternatives non violentes »

Directeur de la publication :Claude Bascompte

Rédacteurs : Sylvain Angerand, Majda Bouchanine,Anne Bringault, Alain Ciekanski, Sophie Esmiol, Fabrice Flipo,Anne Furet, Marie-Christine Gamberini, Sébastien Godinot,Rosemary Hall, Laurent Hutinet, Corinne Lafosse, Olivier Louchard,Mélia Makhloufi, Caroline Prak, Gaëlle Roullin, Jacques Weber

Relecteurs : Stéphanie Caladou, Célia Fontaine, Laurent Hutinet,Odette Kobana, Florence Leverdez, Claire Lux, Eric Meunier,Caroline Prak, Emmanuelle Roggeri, Perrine Vallet

Maquette : François Gorin

Impression : imprimé sur papier recyclé par Presse Pluriel 01 43 66 71 53

l'ours croisent leursregards sur le dossier« ours » et la probléma-tique réintroduction duplantigrade. Le savoirbiologique voisine avecl'analyse des repré-sentations favorableset défavorables, actuel-les et historiques, des

différents groupes impliqués dans uneaffaire qui ne laisse que peu de margeentre le non et le oui et qui divise,parfois avec violence, l'ensemble despays pyrénéens. Le livre le plus consé-quent sur le sujet à ce jour.■ 158 pages, Editions Privat, 2005■ Prix : 21 €

Farid Benhamou est également l'auteur de «Vivre avecl'ours », 164 pages, illustré, Editions Hesse, 2005, 31 €

Faut-il être végétarien ? Claude Aubert etNicolas Le Berre

Notre santé, et cellede la planète, dépen-dent largement denotre assiette... Sait-on,par exemple, que l'ali-mentation est respon-sable de près d'un tiers

des émissions de gaz à effet de serre ? Etqu'il suffit de manger bio, de consommermoins de viande, de préférer desproduits locaux et peu transformés, pourdiviser par deux cet énorme impact, sansrien sacrifier du plaisir de manger ? Unenouvelle approche de l'alimentationsaine à découvrir dans ce livre.

■ 144 pages, Editions Terre Vivante, juin 2007■ Prix : 15 € + frais de port (utilisez le bulletin de commande ci-contre)

L e c o i n d e s l i v r e s

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Commandez et diffusez les documents des Amis de la Terre

Le Courrier de la • n° 150 • juin 200715

■ Gérer l’eau avec les citoyens, quelles alterna-tives? Recueil d’expériences au Sud et pistesde réflexion sur la gestion participative.Les Amis de la Terre - septembre 2005 72 pages - 7 €

■ Alternatives Économiques :les banques doivent passer au vertN° spécial Amis de la Terre - mars 2006 - 2 €

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à nous de décider ! Les Amis de la Terre - février 2006 dépliant-poster - 0,5 €

■ Des gaz à effet de serre dans mon assiette Réseau Action Climat - France - décembre 2006dépliant - gratuit

Forêts ■ Orang-outan en voie d’extinction,

la déforestation ne menace pas seulement les arbres Les Amis de la Terre - juin 2007 poster - 0,5 €

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■ Moabi : arbre de vie ou de profit ?Les Amis de la Terre - février 2005 dépliant - 0,5 €

■ Affiche « Oh ! la belle forêt tropicale »Les Amis de la Terre - décembre 2003 - 3 €

■ Guide du consommateur de boisLes Amis de la Terre - Juin 2003 - 16 pages, 3 €

Modes de production et de consommation durables

■ Stop aux piles, choisissonsune énergie durableLes Amis de la Terre - septembre 2006 dépliant - 0,5 €

Nucléaire et énergies ■ Foyers mal chauffés et climat déréglé

Les Amis de la Terre - juin 2006dépliant - 0,5 €

Responsabilité des acteurs financiers

■ Guide éco-citoyen sur les banques« Environnement :comment choisir ma banque ?»Les Amis de la Terre France - février 2007

■ Rapport sur les banques « Banques françaises, banques fossiles?»Les Amis de la Terre France - février 2007

■ La Banque Européenne d’Investissementdans les pays du Sud : au bénéfice de qui ?Les Amis de la Terre International janvier 2006 - 52 pages - 3 €

■ Banques françaises et environnement :presque tout reste à faireLes Amis de la Terre - mars 2006 - 72 pages - 5 €

■ Banques françaises : épargnez le climat !Les Amis de la Terre - décembre 2005 dépliant - 0,5 €

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