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Ambassade de l’Inde - OCTOBRE/NOVEMBRE 2012 - Numéro 409 Inde Octobre Novembre 2012 12/09/12 9:25 Page 1

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"Nouvelles de l'Inde", revue de l'Ambassade de l'Inde à Paris, n°409, octobre-novembre 2012.

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Ambassade de l’Inde - OCTOBRE/NOVEMBRE 2012 - Numéro 409

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Sommaire• Discours prononcé par le Président de la République,

M. Pranab Mukherjee, lors de sa prise de fonction 3-5

• Un été indien de Pondichéry à BollywoodExposition au Musée de Gajac de Villeneuve-sur-Lot13 juillet au 31 décembre 2012 6-8

• La fuite des cerveauxs’est aujourd’hui transformée en retour des cerveaux 9-10

HOMMAGE

• Hommage à Yves Thoraval 11

• Hommage à David Bolland 12

AUTRES FACETTES DE L’INDE

• Ayurveda : Dix idées zen : comment dompter le stress 13-15

• Questionings/rencontreUn spectacle de Rukmini Chatterjee 16-17

• À la rencontre des « Martinière » indiennesVoyage en Inde - Février 2012 18-20

DESTINATIONS A DÉCOUVRIR

• Le Rath Yatra annuel de Jagannath à Puri 21

• Gros plan sur le Nagaland 22-26

ECHOS ET SENTEURS DE L’INDE 27-28

REVUE DES LIVRES 29-30

LE COIN DES ÉCHOS 31-34

INFORMATIONS UTILES 3ème cou.

Editorial

Après quelques années, me voici de retour en France. Je me réjouis de retrouver les fidèles lecteurs des Nouvelles de l’Indeauxquels je souhaite une excellente rentrée, placée sous le signe de l’été indien.

Nous vous invitons à découvrir le nouveau président de l’Unionindienne, M. Pranab Mukherjee, qui a prêté serment auParlement lors de sa prise de fonction le 25 juillet 2012.

L’Eté indien… ce mot évoque bien sûr le beau temps qui se prolonge à l’automne mais aussi la superbe exposition que leMusée Gajac de Villeneuve-sur-Lot présentera au public jusqu’àla fin de l’année. Nous vous proposons de la visiter à travers unarticle qui pourrait vous donner l’idée de vous y rendre le tempsd’un week-end.

L’Eté indien, c’est aussi le nom du Festival annuel organisé parle Musée national des Arts asiatiques-Guimet qui chaque annéeplonge les visiteurs dans la culture indienne autour du cinéma,de la danse, de la musique. Yves Thoraval, grand spécialiste descivilisations musulmanes et des cinémas de l’Inde, qui nous aquittés en juin dernier, fréquentait assidûment ce Festival. Nouslui rendons hommage dans ce numéro. David Bolland a, luiaussi, disparu nous laissant le merveilleux ouvrage A guide toKathakali et de très nombreux documents sur le sujet.

La rentrée est pour nous tous une période où nous prenons debonnes résolutions. Le réflexologue Eric Bhat nous proposequelques pistes inspirées de l’Ayurveda.

Sonia Doyen, présidente de la Société des Anciens Elèves de laMartinière – France a toujours voulu faire se rencontrer des élèves des quatre Ecoles de Lucknow et Kolkata et des élèvesdes trois lycées lyonnais. Danielle Martinod, professeur documentaliste au Lycée International de Lyon, nous relate larencontre organisée en février 2012.

Je vous souhaite à tous un bel automne à venir !

Apoorva SrivastavaConseiller (Presse, Information & Culture)

Publié par le Service Presse, Information et Culture de l’Ambassade de l’Inde15, rue Alfred Dehodencq, 75016 PARISTél. : 01 40 50 50 18 - Fax : 01 40 50 09 96E-Mail : [email protected]

Rédacteur en chef : Apoorva Srivastava, Premier Secrétaire (PIC)

Assistante de rédaction : Viviane Tourtet

Contributeurs du numéro : Martine Armand, Deepti Bhagat, Eric Bhat,E.B., India Brand Equity Foundation, Danielle Martinod, Milena Salvini,Saurabh Srivastava, Viviane Tourtet.

Imprimé par : Imprimerie et Editions Henry62170 Montreuil/Mer - Tél. 03 21 90 15 15

Mentions :Toute correspondance sera adressée au Service Presse, Information etCulture, Ambassade de l’Inde, 15, rue Alfred Dehodencq, 75016 PARIS

Les opinions exprimées dans les articles signés ne sont pasnécessairement celles de l’Ambassade de l’Inde.

Photo 1ère couverture : Environs de Léacca, Bengale, 1839 - Aquarelle surpapier, 23 X 29 cm - Collection Musée de l'Hospice Saint-Roch,Issoudun - (c) Joseph Bernard

Photo 4ème couverture : L’INS Mumbai et le FS Surcouf ancrés au large deSaint-Tropez

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FENÊTRE SUR LA CULTURE INDIENNE

DISCOURS PRONONCÉ PAR LE PRÉSIDENTDE LA RÉPUBLIQUE, M. PRANAB MUKHERJEE

LORS DE SA PRISE DE FONCTION

Madame Pratibha Devisingh Patil,Monsieur Hamid Ansari,Madame Meira Kumar,Monsieur le juge S.H. Kapadia,Membres du Parlement,Excellences, amis et concitoyens,

Je suis profondément touché par legrand honneur que vous m’avezaccordé. Un tel honneur exaltel’occupant de cette fonction mêmesi elle requiert qu’il s’élève au-dessus des intérêts personnels oudu parti au service du bien natio-nal.

La principale responsabilité decette charge est de fonctionner entant que gardien de notre Cons-titution. Je m’efforcerai, comme jel’ai déclaré sous serment, de pré-server, protéger et défendre notre

Constitution pas seulement en motmais aussi en esprit. Nous sommestous, au-delà de la division de partiou de région, partenaires dans l’in-térêt de notre patrie. NotreConstitution fédérale englobel’idée de l’Inde moderne : elle dé-finit non seulement l’Inde maisaussi la modernité. Une nation mo-derne est bâtie sur quelques prin-cipes fondamentaux de base : ladémocratie, des droits égaux pourchaque citoyen, la laïcité ou uneégale liberté à l’égard de chaquecroyance, l’égalité de chaque ré-gion et langue, l’égalité des sexeset peut-être le plus important detous, l’équité économique. Pourque notre développement soit réel,les plus pauvres de notre pays doi-vent ressentir qu’ils font partie del’histoire de l’Inde qui monte.

J’ai assisté à de vastes, voire in-croyables changements durant levoyage qui m’a conduit de la lueurtremblotante d’une lampe dans unpetit village du Bengale aux chan-deliers de Delhi. J’étais un garçonquand le Bengale fut sévèrementtouché par une famine qui a tuédes millions de personnes ; j’encomprends encore la détresse et ladouleur. Nous avons beaucoup réa-lisé dans le domaine de l’agricul-ture, de l’industrie et de l’infra-structure sociale mais ce n’est riencomparé à ce que l’Inde, conduitepar les générations futures, vacréer dans les décennies à venir.

Notre mission nationale doit conti-nuer à être ce qu’elle était quandla génération du Mahatma Gandhi,Jawaharlal Nehru, Sardar Patel,Rajendra Prasad, Ambedkar et

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Maulana Azad nous ont proposé unrendez-vous avec le destin : pouréliminer le fléau de la pauvreté etcréer des opportunités pour que lesjeunes puissent faire avancer notreInde à grands pas. Il n’y a pas deplus violente humiliation que lafaim. Les théories selon lesquellesles richesses accumulées par unpetit nombre bénéficieront à tousles membres de la société ne ré-pondent pas aux aspirations légiti-mes des plus démunis. Nous de-vons élever ceux qui sont au bas dela société pour que la pauvreté nefigure plus dans le dictionnaire del’Inde moderne.

Ce qui nous a poussés jusqu’ici vacontinuer à nous faire avancer. Lavéritable histoire de l’Inde est l’as-sociation de la population. Notrerichesse a été créée par les paysanset les ouvriers, les industriels et lesfournisseurs de service, les soldatset les civils. Notre harmonie socialeest la coexistence sublime du tem-ple, de la mosquée, de l’église, dugurudwara et de la synagogue. Cesont les symboles de notre unitédans la diversité.

La paix est le premier ingrédient dela prospérité. L’histoire a souventété écrite avec le rouge du sangmais le développement et le pro-grès sont les lumineuses récom-penses d’un dividende de paix, pasun trophée de guerre. Les deuxmoitiés du 20ème siècle racontentleur propre histoire. L’Europe, etbien sûr le monde, s’est ré-inven-tée après la fin de la Secondeguerre mondiale et l’effondrementde la colonisation, conduisant àl’essor de grandes institutionscomme les Nations Unies. Les diri-geants qui ont fait venir de gran-des armées sur les champs de ba-taille puis ont compris que laguerre s’apparentait davantage aubarbarisme qu’à la gloire, ont

transformé le monde en changeantson état d’esprit. Gandhiji a ensei-gné par l’exemple, et nous a donnéla force suprême de la non-violence. La philosophie de l’Inden’est pas extraite des manuels. Elles’épanouit dans la vie quotidiennede notre peuple, qui place la valeurde l’humain au-dessus de tout. Laviolence est extérieure à notre na-ture. Quand, en tant qu’être hu-main, nous nous égarons, nousexorcisons nos péchés avec péni-tence et responsabilité.

Mais les récompenses visibles de lapaix ont aussi caché le fait quel’âge de la guerre n’est pas ter-miné. Nous sommes au milieud’une quatrième guerre mondiale ;la troisième fut la Guerre froidemais elle fut très dure en Asie,Afrique et Amérique latine jusqu’àce qu’elle se termine au début desannées 1990. La guerre contre leterrorisme est la quatrième et ils’agit d’une guerre mondiale parceque son visage diabolique peut semontrer n’importe où dans lemonde. L’Inde fut sur les fronts decette guerre bien longtemps avantqu’un grand nombre d’autres paysaient reconnu sa profondeur vi-cieuse ou ses conséquences empoi-sonnées. Je suis fier de la valeur, dela conviction et de la détermina-tion de fer de nos Forces Arméescar elles ont combattu cette me-nace à nos frontières, de nos cou-rageuses forces de police qui ontrencontré l’ennemi à l’intérieur etde notre population qui a déjoué lepiège terroriste en restant calmedevant l’extraordinaire provoca-tion. La population de l’Inde fitpreuve d’une remarquable maturitélors du choc émotionnel de ses lé-sions traumatiques. Ceux qui infli-gent la violence et perpétuent lahaine ont besoin de comprendreune vérité. Quelques minutes depaix agissent bien davantage que

de nombreuses années de guerre.L’Inde est satisfaite d’elle-même etpoussée par la volonté de s’asseoirsur la haute table de la prospérité.De nocifs praticiens de la terreurne la feront pas dévier de sa mis-sion.

En tant qu’Indiens, nous devonsbien sûr apprendre de notre passé.Mais nous devons rester concen-trés sur notre avenir. Selon moi,l’éducation est l’alchimie qui peutapporter à l’Inde son prochain âged’or. Nos plus anciennes écrituresont fixé le cadre de la société au-tour des piliers de la connaissance,notre défi est de convertir laconnaissance en une force démo-cratique et de la porter jusque dansle moindre coin de notre pays.Notre devise est sans ambiguïté :Tous pour la connaissance et laconnaissance pour tous.

Le poids de la charge peut parfoispeser sur les rêves. Les nouvelles nesont pas toujours réjouissantes. Lacorruption est un mal qui peut dé-moraliser la nation et freiner sonprogrès. Nous ne pouvons permet-tre à notre progrès d’être détournépar l’avidité d’un petit nombre.

J’envisage une Inde où l’unité d’ob-jectif propulse le bien commun, oùle Centre et les Etats sont guidéspar la simple vision d’une bonnegouvernance, où chaque révolutionest verte, où la démocratie n’estpas seulement le droit de voter unefois tous les cinq ans mais de tou-jours s’exprimer dans l’intérêt ducitoyen, où la connaissance de-vient sagesse, où la jeunesse placesa phénoménale énergie et son ta-lent dans la cause collective.Tandis que la tyrannie diminuedans le monde, que la démocratieest ranimée dans des régions au-trefois considérées inhospitalières,l’Inde devient le modèle de moder-nité. ❑

DISCOURS PRONONCÉ PAR LE PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE, M. PRANAB MUKHERJEE LORS DE SA PRISE DE FONCTION

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Biographie officielle de M. Pranab Mukherjee, Président de l’IndeM. Pranab Mukherjee a pris ses fonc-tions en tant que 13ème Président del’Inde le 25 juillet 2012 marquant ainsile couronnement d’une carrière politi-que de plus de cinquante ans de serviceexemplaire à l’égard de la nation dansle gouvernement ainsi qu’au Parle-ment.Agé de 76 ans, M. Mukherjee est unhomme qui possède une expérienceinégalée de la gouvernance avec la raredistinction d’avoir exercé à diversesépoques les fonctions de Ministre desAffaires étrangères, de la Défense, duCommerce et des Finances. Il fut élu àla Chambre Haute du Parlement (RajyaSabha) cinq fois à partir de 1979 etdeux fois à la Chambre Basse duParlement (Lok Sabha) à partir de2004. Il fut membre du Comité de tra-vail du Congrès, la plus haute institu-tion organisant les politiques du Parti,pendant une période de 23 ans.Durant la période 2004-2012, M.Mukherjee a joué un rôle décisif entant que fer de lance dans la prise dedécisions importantes par le gouverne-ment sur un grand nombre de sujetscomme les Réformes administratives,le Droit à l’Information, le Droit àl’Emploi, la Sécurité alimentaire, laSécurité énergétique, la Technologie del’Information et la Télécommunication,fondant l’UIDAI, le Métro, etc., à tra-vers la présidence de plus de 95Groupes ministériels constitués à cettefin. Dans les années 70-80, il joua unrôle capital dans la création desBanques Rurales Régionales (1975), dela Banque EXIM de l’Inde ainsi que dela Banque Nationale pour l’Agricultureet le Développement Rural (1981-82).M. Mukherjee fut également l’auteurd’une nouvelle formule pour le partagedes ressources entre le Centre et lesEtats en 1991 qui fut finalement dési-gnée sous le nom de formule Gadgil-Mukherjee. Le talent intellectuel et politique deM. Mukherjee, magistral orateur etérudit, ainsi que sa remarquableconnaissance des relations internatio-nales, des affaires financières et duprocessus parlementaire font l’admira-tion de tous. Il a été applaudi pour sonrôle de bâtisseur de consensus sur desquestions nationales difficiles grâce àsa capacité à forger l’unité parmi lesdivers partis politiques qui constituent

la dynamique démocratie multipartitede l’Inde.D’origine modeste, M. Mukherjee estné dans le petit village de Mirati dansle District de Bhirbum du West Bengalde parents, combattants pour l’indé-pendance, M. Kamada Kinkar Mukher-jee et Rajlakshmi le 11 décembre 1935.Le père de M. Mukherjee était un diri-geant du Congrès qui a subi de duresépreuves et notamment l’emprisonne-ment plusieurs fois pour son rôle du-rant la lutte de l’Inde pour l’indépen-dance.M. Mukherjee a obtenu une Maîtrised’Histoire et de Sciences Politiquesainsi qu’un diplôme de Droit à l’Uni-versité de Kolkata. Il commença sa vieprofessionnelle comme professeur dansl’enseignement supérieur et journa-liste. Inspiré par la contribution de sonpère au mouvement national, M.Mukherjee se lança en 1979 dans la viepublique après son élection à laChambre Haute du Parlement (RajyaSabha).Encadré attentivement par l’ancienPremier ministre Indira Gandhi, M.Mukherjee vit l’ascension de sa carrièrepolitique évoluer rapidement. Il devintMinistre adjoint de l’Industrie, de laNavigation et du Transport, de l’Acieret de l’Industrie et Ministre d’Etat auxFinances de 1973 à 1974 ; il a occupéles fonctions de Ministre des Financesde l’Inde pour la première fois en 1982dans le Cabinet du Premier ministre,Indira Gandhi et fut chef de la majoritéà la Chambre Haute du Parlement(Rajya Sabha) de 1980 à 1985. Plustard, il fut Vice Président de laCommission de Planification de 1991 à1996, Ministre du Commerce de 1993à 1995, Ministre des Affaires étrangè-res de 1995 à 1996, Ministre de laDéfense de 2004 à 2006 et de nouveauMinistre des Affaires étrangères de2006 à 2009. Il fut Ministre desFinances de 2009 à 2012 et chef de lamajorité à la Chambre Basse duParlement de 2004 à 2012 jusqu’à sadémission avant de se présenter àl’élection présidentielle.M. Mukherjee dispose d’une impor-tante expérience diplomatique et a faitpartie du Conseil des Gouverneurs duFonds Monétaire International, de laBanque mondiale, de la Banque duDéveloppement Asiatique et de la

Banque du Développement Africain. Ila conduit des délégations indiennesaux Conférences des Ministres desFinances du Commonwealth en 1982,1983 et 1984 ; à l’Assemblée Généraledes Nations Unies en 1994, 1995, 2005et 2006, à la Conférence des chefs degouvernement du Commonwealth àAuckland en 1995, à la Conférence desMinistres des Affaires étrangères despays non alignés à Carthage en 1995et à la Conférence pour marquer le40ème anniversaire de la Conférenceafro-asiatique à Bandung en 1995.Lecteur prolifique, M. Mukherjee estl’auteur de plusieurs ouvrages surl’économie indienne et sur la construc-tion de la nation. Parmi les nombreusesdistinctions et récompenses qu’il a re-çues, mentionnons la seconde plushaute récompense civile de l’Inde, lePadma Vibhusan en 2008, le Prix duMeilleur Parlementaire en 1997 et lePrix du Meilleur Administrateur enInde en 2011 ; il fut estimé commel’un des cinq meilleurs Ministres desFinances du monde en 1984 selon uneétude conduite par le Journal « EuroMoney » publié à New York et fut dé-claré « Ministre des Finances » pourl’Asie en 2010 par « EmergingMarkets », le journal de référence pourla Banque Mondiale et le FondsMonétaire International.M. Mukherjee a épousé Mme SuvraMukherjee, chanteuse accomplie deRabindra Sangeet ; ils ont deux fils etune fille.M. Mukherjee aime lire, jardiner etécouter de la musique durant ses loi-sirs. Il a des goûts simples et soutientles arts et la culture. ❑

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Plusieurs musées ont été partie pre-nante du projet à travers des prêtsd’œuvres, parmi lesquels des mu-sées parisiens comme le Muséed’Orsay, le Musée des Arts asiati-ques – Guimet, mais aussi des mu-sées provinciaux, le Musée desBeaux-Arts de Pau, le MuséeGirodet de Montargis, le Musée del’Image d’Epinal, le Musée deChâteauroux, le Musée de Fécamp,le Musée de l’Hospice Saint-Rochd’Issoudun, le Musée de laCompagnies des Indes de Lorient, leMusée d’Art et d’Industrie AndréDiligent, La Piscine de Roubaix, laMaison Pierre Loti et les Muséesmunicipaux de Rochefort. Plusieursparticuliers se sont, par ailleurs,joint à l’aventure. C’est ainsi quel’exposition a pris forme et a étéinaugurée le 13 juillet en présencede plusieurs personnalités dontM. Patrick Cassany, maire deVilleneuve-sur-Lot, Mme MartineRieu, Adjointe au maire en chargede la Culture et M. Marc Tranchard,Adjoint au maire en charge du dé-veloppement durable, du Conseillerculturel de l’Ambassade de l’Inde,Mme Nina Tshering La, des artistesMartine Camillieri et DeniseNicolini.

Pondichéry-sur-Lot…C’est sur ce thème que s’ouvre lecatalogue de l’exposition. Il

convient de l’expliquer. Les rela-tions entre les deux villesPondichéry et Villeneuve-sur-Lotne sont pas nouvelles. Dès le XVIIe

Colbert crée la Compagnie desIndes Orientales qui va entraînerdes relations commerciales entre laFrance et l’Inde avec les comptoirsfrançais puis des relations culturel-les.

En 1776, Guillaume Léonard deBellecombe, de Puymirol, estnommé gouverneur général dePondichéry et des établissementsfrançais en Inde. Sa femme, Marie-Angélique Catherine Gallaup duMarès, née à Villeneuve-sur-Lot, val’accompagner et entretiendra unecorrespondance avec sa famille, re-latant sa découverte de ce nou-veau pays, si différent du sien.Cette Inde, « pays on ne peut plusbeau et à la campagne agréable »que décrit la jeune femme, va ins-pirer bon nombre d’artistes fran-çais : Pierre Loti, Georges Gasté,Auguste Borget, Eugène Delacroix,Gustave Moreau. Certains la visi-tent, d’autres se l’imaginent …

Plus récemment, depuis 2003,grâce au programme Asia Urbs, lesdeux villes collaborent étroitementdans le domaine du développementurbain. Un nouveau accord-cadre adu reste été signé cette année.

UN ÉTÉ INDIEN DE PONDICHÉRY À BOLLYWOODExposition au Musée de Gajac de Villeneuve-sur-Lot

13 juillet au 31 décembre 2012

Début 2012, le musée Gajac de Villeneuve-sur-Lot informait le service culturel del’Ambassade de l’Inde qu’il projetait pour l’été 2012 une exposition autour du thèmede l’Inde. Le musée possédant une œuvre du peintre Georges Gasté « Une Deva Dassyservant les Dieux », il a semblé intéressant à la direction du musée et aux commissai-res d’exposition d’organiser autour de cette œuvre une présentation d’autres œuvrespermettant au public d’effectuer un voyage de l’Inde du XVIIe à celle du XXIe siècle, dePondichéry à Bollywood.

Portrait de l'empereur Shah Jahan à la barbe grise. Ecole du Deccan,Inde, début XVIIIème. Gouache sur pa-pier, Musée national des arts asiati-ques-Guimet.

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L’exposition s’articule autour deplusieurs axes : historique, laCompagnie des Indes, l’Imagerie duXIXe et du début XXe siècle, L’Indedu XXIe. Pour des raisons deconservation, les œuvres sur papiersont présentées au public par rota-tion à mi-parcours de l’exposition. Pour la partie historique, certainesœuvres dont des plans de Pon-

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UN ÉTÉ INDIEN DE PONDICHÉRY À BOLLYWOOD

dichéry, des estampes présentantdes sites de la ville, une gravure dupalais du gouverneur, des aquatin-tes montrant des bayadères sontprésentées au public et couvrentl’époque coloniale. Sont ensuiteexposées des toiles de coton(Oberkampf, Beautiran, Jouy), desmarques de toiles et mousselinesde coton de la Compagnie desIndes, des marques de plomb.

Pour la partie indienne, le muséeprésente un grand nombre de mi-niatures du XVIIIe et XIXe de diver-ses écoles : Ecole indienne, Ecoledu Deccan, du Rajasthan, Ecolemoghole. Le portrait réaliste etpsychologique, comme l’expliqueAmina Taha Hussein-Okada, Con-servateur en chef au muséeGuimet, dans le catalogue, ne s’ap-plique qu’à l’homme, les portraitsféminins étant stéréotypés et idéa-lisés. Quelques vêtements du XVIIIe etXIXe sont exposés : manteau, tur-ban, robe de femme, tunique, sari,pantalon, provenant entre autre duGujerat, du Rajasthan, de Bénarès.Il s’agit d’un prêt du Musée desArts Asiatiques–Guimet. Pour ce qui concerne l’imagerie duXIXe et début XIXe, les œuvres té-moignent combien l’Inde a inspiréles artistes par son côté dépaysant,luxueux, voluptueux. Certains quil’ont visitée préfèrent en donnerune version plus proche de la réa-lité, à la manière des explorateursdu XVIIIe. Ainsi Auguste Borget(1808-1877), Lord Edwin Weeks(1849-1903), Albert Besnard(1849-1934), Pierre Loti (1850-1923) ou Georges Gasté (1869-1910), témoignent de ce qu’ils ontvu à travers peintures, aquarelles,photographies, écrits, chroniquesjournalistiques.

Georges Gasté est l’un des rarespeintres à s’être rendu aux Indes età avoir su rendre avec une grandesensibilité l’âme véritable du pays.L’exposition nous donne à voir plu-

sieurs toiles et photographiesd’une grande humanité commecelle représentant la jeune Sita surla terrasse de Gasté, près du TajMahal. Il séjournera à Agra, puisplus tard à Madurai où il obtientl’autorisation fort rare de pouvoirpeindre quelques toiles dans l’en-ceinte du grand temple. Il meurt enInde après y avoir formé quelquesélèves. Son Bain des brahmines estsalué par la critique au Salon deParis de 1910.

Pierre Loti réside plusieurs fois enInde et notamment pendant quatremois mais son récit “L’Inde sans lesAnglais” ne suit pas vraiment l’iti-néraire qu’il a vraiment effectué.Cet itinéraire le conduit un peu

partout en Inde, tant dans le Suddont il aime la beauté que dans leNord dont il déplore la misère.Grâce à l’acquisition en 1894 d’unappareil photographique, il nous alaissé un grand nombre de photo-graphies, de dessins aussi. Il netrouvera néanmoins pas la réponseà sa quête spirituelle bien que vi-vement intéressé par ses rencon-tres avec des brahmanes et des sa-ges de la vallée du Gange, avec desthéosophes à Madras.

Auguste Borget arrivera en Indepar accident puisque c’est enfuyant en Chine les problèmes cau-sés par la guerre de l’opium qu’ilgagne l’Inde où il remontera leGange. Il en rapporte de nombreuxcarnets de croquis, des objets etdes notes qu’il exploitera à son re-tour en France.

Le Bain des brahmines à Madurai,1909 - Huile sur toile de GeorgesGasté - Musée d'Orsay, Paris.

Pierre Loti, Dalantabad : entrée de laforteresse - Tirage à partir d'une pla-que de verre. Coll. Musées munici-paux de Rochefort, Maison PierreLoti.

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Environs de Léacca, Bengale,1839 - Aquarelle sur papier et rehaut de gouacheblanche, 18 x 22 cm, d'Auguste Borget. Coll. Musée de l'Hospice Saint-Roch,Issoudun.

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UN ÉTÉ INDIEN DE PONDICHÉRY À BOLLYWOOD

Albert Besnard, après avoir lu le li-vre de Pierre Loti, “L’Inde sans lesAnglais”, décide lui aussi de partirà l’aventure et rejoint l’Inde aprèss’être rendu à Ceylan. Il visiteraplusieurs villes, Madras, Calcutta,Bénarès, Delhi, Bombay et en rap-porte un très grand nombre de cro-quis, de projets.

Le musée nous invite également àdécouvrir les merveilleuses plan-ches éducatives conservées aumusée de l’Image d’Epinal qui

avaient pour objectif d’inculqueraux jeunes écoliers un certainnombre de valeurs, de préceptesé-ducatifs, de leur livrer des infor)-mations sur la société dans la-quelle ils vivaient : les coutumes,les alphabets, les habitants del’Inde, les divinités hindoues, lesdivers styles de danse, les fruits etlégumes, etc.

Pour Pondichéry aujourd’hui,Denise Nicolini et Carolin Seeligernous invitent à travers leurs photo-graphies à découvrir certains hautslieux de la ville et Martine Camil-lieri, nous interpelle avec sonVanity-Cake, sorte d’autel où les

ustensiles de la vie quotidienne semuent en œuvre d’art et nous fontprendre conscience de la futilité dela société de consommation.

Le musée propose aux visiteurs quile souhaitent d’aller plus loin dansleur découverte de l’Inde à traversla projection de plusieurs films sedéroulant en Inde, l’organisationd’ateliers, de visites guidées, deconférences et la mise en placed’un événement à l’occasion de lafête des lumières, Diwali, qui setiendra le 13 novembre prochain. Nous remercions les partenairesinstitutionnels comme la Directiondes Musées de France, la DirectionRégionale des Affaires Culturelles,le Conseil Régional d’Aquitaine,l’association Les Amis du Muséeainsi que les partenaires privés,Mme Jeanine Bergon, M. GeorgesHugo et Mme Aude de Tocquevillequi ont permis à cette expositionde voir le jour et de mettre l’Inde àl’honneur. A la fin août, plus d’unmillier de visiteurs avaient déjà ad-miré l’exposition. ❑

Viviane TourtetD’après le catalogue

de l’expositionet le dossier de presse

Attelage de zébus en Inde, étude d'Albert Besnard. Huile sur toile. Musée desBeaux-Arts, Pau.

Alphabet marathi, papier (offset cou-leur). Coll. Musée de l'Image, Epinal.

Vanity-cake. Installation de MartineCamillieri, 2006-2010

Photographie de Denise Nicolini.Pondichéry, Chief Secretariat, Go-vernment of Puducherry, 2012. Coll.particulière

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L’Inde peut fortement se vanter despremiers et brillants progrès dansles secteurs de la pensée et de lapratique scientifique et technologi-que. Le monde de plus en plus nu-mérique d’aujourd’hui dépend d’uneinvention indienne, celle du zéro ou« shoonya ». Si la position de leaderdans la pensée innovante s’estquelque peu affaiblie depuis quel-ques millénaires, le génie culturelqui s’est développé si tôt dans l’his-toire de l’Inde a permis nos progrèsactuels dans la science et la tech-nologie. A l’époque moderne, une reconnais-sance accrue de la haute qualité dutalent scientifique et technologiquede l’Inde a abouti à ce que le payssoit la source d’approvisionnementla plus utilisée pour le monde industrialisé, principalement lesEtats-Unis. On l’appelait jadis « lafuite des cerveaux » parce qu’onétait dans le contexte du pauvreenvironnement socio-économiqueet politico-administratif des années70 et 80 qui poussait à l’exode lesmeilleurs talents vers de plus vertspâturages. Cependant, le processusde réforme entamé par notre actuelPremier ministre quand il étaitMinistre des Finances en 1991, atransformé ce handicap en atout.Certains de nos meilleurs cerveauxqui ont passé des dizaines d’annéesun peu partout dans le monde, ai-guisant leurs connaissances et leurscompétences, commencent à reve-nir en Inde et contribuent à sacroissance et à son développement.La « fuite des cerveaux » s’est au-jourd’hui transformée en « retourdes cerveaux ». Il va de soi pour les experts quemaîtriser le pouvoir de la technolo-gie est important pour le dévelop-

pement durable de cette nation. Latechnologie permet le soin de qua-lité, le développement et le déploie-ment pour notre population encorelargement rurale d’une énergieavancée abordable, respectueuse duclimat et une meilleure éducationparmi les couches défavorisées dela société. Tout comme la technolo-gie figure à l’épicentre de l’agricul-ture, de l’industrie et des services, ilest temps de la pousser dans lechamp de la planification économi-que.L’activité économique d’un pays aun lien ombilical avec la qualité deson capital intellectuel. Nous avonsle troisième plus grand systèmed’enseignement supérieur dans lemonde. Ce sont les immenses diffé-rences qualitatives qui posent pro-blème.Les pays occidentaux et asiatiquesse sont développés grâce aux qua-tre piliers de la civilisation - le so-cial, l’économique, le culturel et lepolitique, en raison du développe-ment et de la bonne utilisation del’excellence dans l’innovation,l’amélioration technologique et larecherche et le développement.L’émergence de l’Inde en tant que

centre mondial de la Recherche etdu Développement est un processusqui a commencé il y a plus d’unedécennie. Mais nous avons du che-min à parcourir.Les sociétés indiennes ont long-temps fait l’objet de critiques quantà leur faible niveau d’investisse-ment dans la Recherche et leDéveloppement, à la fois en Inde etdans d’autres parties du monde.Ceci les a empêché de devenir desacteurs sérieux sur les marchésmondiaux. En dépit d’un importantprogrès, l’image de l’Inde est restéejusqu’à récemment celle d’un paysdu tiers monde qui copie les pro-duits occidentaux grâce à des poli-tiques laxistes en matière de bre-vets. Comme nous commençons àchanger, nous pourrions prendremodèle sur le Japon – ils ont amé-lioré l’instruction technologique ! Ilnous faut faire de même.Heureusement, notre réputationd’être un des principaux centres ITet BPO a conduit à notre émergenceen tant que lieu mondial de la R&Doù des multinationales commeMicrosoft, Motorola, CA, Cisco,IBM, Google, etc. commencent àfaire de la recherche de pointe. Ceci

LA FUITE DES CERVEAUXS’EST AUJOURD’HUI TRANSFORMÉE

EN RETOUR DES CERVEAUX

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ne s’est pas limité aux seuls ac-teurs IT. Des géants mondiaux dansla télécommunication, les produitspharmaceutiques et la biotechnolo-gie, pour n’en citer que quelques-uns, montent d’ambitieux projetsde R&D, en partie pour servir lemarché indien mais aussi en vue defournir une nouvelle génération deproduits pour le marché mondial,plus rapide et économique.Cette tendance a également con-duit les entrepreneurs indiens àcréer des entreprises de recherchecontractuelle pour pourvoir aux be-soins des multinationales et a crééune nouvelle industrie « L’Externa-lisation du Processus de Recher-che » ou RPO qui répond au besoindes multinationales non seulementde « localiser » leurs produits pourl’Inde mais aussi d’augmenter leurcompétitivité à l’étranger et d’éten-dre la gamme des offres aux mar-chés existants. Ceci a fourni uneautre occasion à l’Inde de trouver saposition sur la carte de laRecherche et du Développementdans le monde. Tout ceci a eu pour effet de pro-mouvoir le pays dans la chaine devaleurs dans la recherche et le dé-veloppement et de s’intégrer da-vantage à ce qui se passe globale-ment. Et ceci n’aurait pas pu se pro-duire à une meilleure période.Quelques-unes des entreprisesmondiales les plus innovantes com-mencent déjà à émerger d’Asie et laplupart des prévisions suggèrentque la croissance la plus rapideviendra des BRIC, avec en têtel’Inde et même aussi la Chine, àmoins qu’ils ne soient surpris par lesforts mouvements démocratiquesqui se sont récemment produits enAfrique du nord.Le succès engendre bien sûr sespropres problèmes. Les entreprisesindiennes commencent à faire faceà de sérieux manques de main-d’œuvre qualifiée de bon niveau. Denombreux organismes responsablesdes ressources humaines donnentleurs perspectives recommandantdes stratégies pour faire face aux

manques en développant des mo-dèles de travail, en collaborant avecles gouvernements, par l’éducationpour développer des talents indivi-duels et la formation. Quelle quesoit la combinaison des options quenous adoptions, elle doit être inter-active et avoir un bon modèle departenariat public-privé.Au début, j’ai parlé de fuite des cer-veaux et j’ai fait allusion au proces-sus inverse. Voir que des gens hau-tement talentueux et qualifiés ren-trent est très encourageant puis-qu’ils peuvent trouver des emploispartout dans le monde. Cela ap-porte vraiment au pays l’occasionqui s’offre à nous. Nous devonsveiller à ne pas la laisser passer enoubliant d’encourager le dévelop-pement nécessaire des compéten-ces de l’industrie.L’industrie et le milieu universitairel’ont admis et ont commencé à œu-vrer conjointement pour s’assurerqu’un ensemble de professionnelsdu secteur entrent dans l’écosys-tème de la recherche et du dévelop-pement chaque année. Le gouver-nement s’est également attelé à latache et diverses initiatives sont encours pour créer de nombreuses au-tres universités de niveau interna-tional centrées sur la recherche etle développement. L’Inde a de vas-tes problèmes à résoudre. 80% de lapopulation du pays n’ont pas decompte bancaire, plus de la moitién’a pas accès aux soins de santé,nous n’avons qu’un tiers des profes-seurs dont nous avons besoin etnous sommes confrontés à unefuite immense dans notre systèmede distribution publique. La réponseà tout cela réside dans la technolo-gie et l’innovation. Et heureuse-

ment, tandis que nous avons cesproblèmes d’une nation en voie dedéveloppement, nous disposonsaussi de tous les talents pour les ré-soudre nous-mêmes. Nos talents lé-gendaires dans le secteur des IT,l’émergence d’entrepreneurs declasse mondiale et un gouverne-ment qui maintenant place totale-ment sa confiance dans la techno-logie et l’innovation sont les meil-leures choses qui nous soient arri-vées depuis longtemps.La progression de l’Inde qui étaitenfermée dans un cadre d’arbitragedes coûts et s’est libérée pour pas-ser dans un espace à haute valeurajoutée, est source de réjouissance.Et nous ne sommes pas les seuls ànous en réjouir. Les multinationalesmondiales qui ont semé un grandnombre de centres de recherche etde développement de haut niveauen Inde commencent à en récolterles fruits qui leur servent locale-ment et mondialement. Et le vieilADN de l’entrepreneur indien a re-fait surface en se vengeant avecdes myriades de nouvelles start-upqui cherchent à repousser les fron-tières de l’Inde et d’outremer encréant de nouveaux produits, dessolutions et de nouveaux marchés.L’Inde a toujours eu le « potentiel »d’exceller. Ce qui nous maintenaiten arrière était le manque de capi-tal, la bonne direction, la collabora-tion entre le gouvernement, l’indus-trie et le milieu universitaire, et uncadre politique favorable à l’inves-tissement et à la croissance aulong-terme. La grande nouvelle estque ces conditions commencent àêtre réunies. Et la nouvelle encoremeilleure est que nous avons unecatégorie nouvelle d’entrepreneurs,qui ont pleinement confiance eneux et ont des aspirations mondia-les, qui veulent avancer et saisir laplus grande occasion que n’importequi ait jamais eue. ❑

Saurabh SrivastavaPrésident

CA Technologies (Inde)Article paru dans le Financial

Express : 4 juillet 2011

LA FUITE DES CERVEAUX S’EST AUJOURD’HUI TRANSFORMÉE EN RETOUR DES CERVEAUX

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HOMMAGE

HOMMAGE À YVES THORAVAL

Le 6 juin dernier, Yves Thoravals’est éteint à l’âge de 65 ans. Noussavions qu’il souffrait depuis plu-sieurs années d’une maladie hélassans espoir de guérison, mais cettenouvelle nous a tous profondé-ment bouleversés.

Citoyen du mondeau cœur généreux

et au regard pertinent

Né en 1947, Yves Thoraval fit desétudes à l’Institut National desLangues Orientales (Inalco) et ob-tint, par ailleurs, une licence d’an-glais, puis il vécut principalement àLa Nouvelle-Orléans, Le Caire etenfin Paris où il décida de s’établir.Il fut un collaborateur régulier deFrance Culture, du Monde diplo-matique, ainsi que des revuesconsacrées au cinéma parmi les-quelles l’Avant-Scène et Cinémaya,première revue trimestrielle dédiéeau cinéma asiatique créée en Indepar Aruna Vasudev, une grandeamie d’Yves Thoraval à qui elleconfia ensuite la représentation duNETPAC (Network for the Promo-tion of Asian Cinema) en France.

Il occupa le prestigieux poste deconservateur en chef à la Biblio-thèque nationale de France où ilfut en charge des relations inter-nationales jusqu’à sa retraite.

Il séjourna très fréquemment auProche et Moyen-Orient, et devintl’un des grands spécialistes des ci-vilisations musulmanes, auxquellesil consacra de nombreux articles etplusieurs ouvrages parmi lesquelsDictionnaire de civilisation musul-mane (Larousse, 1995).

Convaincu de l’importance du dia-logue entre les civilisations dont ilse fit sans relâche le porte-parolegénéreux et pertinent dans la viecomme à travers ses ouvrages, il

avait choisi pour épitaphe une ci-tation du poète persan Saadi deChiraz (XIIIème siècle) : « Tous les hu-mains sont membres d’un mêmecorps. »

Eminent critiqueet historien de cinéma

L’une des passions d’Yves Thoravalfut indéniablement le cinéma,comme en témoignent ses ouvra-ges « Regard sur le cinéma égyp-tien » et « Cinémas du Moyen-Orient », une introduction encorejamais établie de 321 pages consa-crée aux cinéastes et films de fic-tion en Iran, Egypte et Turquie en-tre 1896 et 2000. L’auteur porte unregard socioculturel éclairé sur uneimportante cinématographie en-core trop mal connue.

Mais les cinémas de l’Inde occupè-rent une place très privilégiée dansle cœur d’Yves Thoraval. Son ou-vrage de 543 pages « Les cinémasde l’Inde » (L’Harmattan) abordetoutes les facettes des cinémas in-diens en ne se limitant pas àBollywood, mais en examinant lescinémas tamoul, telugu, kannada,malayalam, oriya, marathi, entreautres, à travers le mouvement decinéma d’auteur dont Yves Thora-val était un fervent défenseur.Scrutant avec rigueur et justessel’état d’une cinématographie in-dienne multiple et dynamique, ilsut poser les vraies questions surles rapports entre un cinéma com-mercial souvent violent et omni-présent, et un cinéma d’auteurcherchant de nouvelles marques.

Véritable voyage à travers le ci-néma indien, son ouvrage reste in-contournable et inégalé à ce jour.

Yves Thoraval participa à de trèsnombreux festivals de films en

Europe, au Moyen-Orient et enAsie où il fut plusieurs fois membrede jury international. En 2006, il fitpartie du jury NETPAC au FICA,Festival International des Cinémasd’Asie de Vesoul, où il retourna en2007. Ce fut son dernier festival.

Yves Thoraval était un homme cul-tivé et curieux de l’état du monde,grand mélomane et cinéphile, il sa-vait communiquer son enthou-siasme. Un homme de cœur au re-gard lumineux.

Ce fut un ami proche de longuedate dont les dernières émotionscinématographiques eurent lieulors des premières éditions de l’Etéindien à l’Auditorium Guimet. Je luidédie aujourd’hui ma programma-tion des films de la 9ème édition deL’Été indien qui commence le 7septembre avec une de ses œuvrespréférées : Le Salon de musique deSatyajit Ray.

Une rencontre du souvenir sera or-ganisée ultérieurement à Paris.

Yves, tu restes avec nous. ❑

Martine Armand

Yves Thoraval au jury NETPAC au12ème Festival International des Ciné-mas d’Asie de Vesoul en 2006.

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HOMMAGE À DAVID BOLLAND

David Bolland,un « Kathakali branthan »

(fou de Kathakali)David Bolland a vécu 93 ans(1919-25 mai 2012) ; il en aconsacré les deux tiers au Kerala,et tout particulièrement au Katha-kali qu’il découvrit au début desannées 50. Un contrat avec laSociété anglaise d’exportationPeirce Leslie et Cie l’appela auKerala dès 1946. Il s’y installera en1950 et y vivra jusqu’en 1976. Cesvingt-cinq années l’attacherontdéfinitivement, par le coeur, àcette région.Lors d’une représentation à la-quelle il assista en 1954 seulement(car en ces temps-là, le Kathakalin’intéressait pas les étrangers,dira-t-il bien après…), c’est l’écri-vain K.P.S. Menon* qui fit naître enlui, par ses analyses éclairées, cettepassion pour le Kathakali qui ne lequittera plus. Peut-être y serait-ilresté indifférent, lui aussi, sans laprésence de cet expert qui sut luien faire goûter les beautés et lesfinesses, avouera-t-il plus tard…. Ildevint peu à peu un « Kathakalibranthan » (selon l’appellationcoutumière, au Kerala) et se liad’amitié avec tous les artistes dontl’entourage lui devint familier.Conscient de la valeur de ce qu’ildécouvrait un peu plus à chaquespectacle, il renoua avec ses ta-lents de cinéaste amateur dutemps de sa vie d’étudiant et com-mença une collection de films quirestera unique en son genre. Lesdocuments exceptionnels qu’il ac-cumula, en particulier ceux remon-tant aux années 50 sur des maîtreslégendaires tels que Kunju Kurup,Kumaran Nair (aujourd’hui dispa-rus) et sur certains des vétéransactuels dans leur jeunesse, sont lesseuls existants. Nombre de ces do-cuments témoignent des représen-tations traditionnelles d’autrefois

ayant pour seul éclairage scéniquela majestueuse lampe à huile deve-nue aujourd’hui (hélas) un acces-soire symbolique de rituel et déco-ratif. Il assista à plus de 200 spec-tacles et enchaîna les tournages,réalisant 18 films, sa caméra àbout de bras, producteur, auteur etrécitant des synopsis. Parmi ceux-ci, il faut citer son premier docu-mentaire Masks of Malabar dont laversion réduite remontant aux an-nées 60 remporta pas moins de 26distinctions de festivals internatio-naux (dont celui de Cannes).Par la suite, resté attaché à l’Ins-titution du Kalamandalam**, DavidBolland continua à effectuer delongs séjours productifs au Keralajusqu’en 1993. En 1983, il filma les7 pièces présentées par la troupedu Kalamandalam à Paris, puis en1985 et à l’occasion de plusieursséjours, il réalisa 14 documentairestechniques « Chollyat-tam » (en te-nue de pratique) avec PadmabhanNair Ashan (maître le plus réputédu Kalamandalam), sur les rôles etlongs solos majeurs du répertoire,complétés de manuels de travail,constituant ainsi des référencesuniques et inestimables sur lesfondations du langage gestuel etexpressif telles que préservées ettransmises par les maîtres du passé.En 1973, il créa une fondation por-tant son nom et destinée à récom-penser chaque année le meilleurélève de cette école. Parmi ses ou-vrages d’historien, il faut mention-ner les huit volumes de son auto-biographie Not a dull moment !(Pas un instant d’ennui !), qui endisent long sur ce qui devint la mo-tivation principale de sa vie, etaussi A guide to Kathakali, don-nant les synopsis des œuvres de lamajorité du répertoire représenté,ouvrage par deux fois réédité etconnu de tous les amateurs deKathakali.A son retour en Angleterre, en1976, il s’installa à Brent Knoll

(Somerset) et donna à sa villa, la-quelle comportait un studio clima-tisé pour y poursuivre ses travaux,le nom de « Malabar ».Il fit don au Rose Brudford College(Kent) de toute sa collection quiest également conservée au « Da-vid Bolland Performing Arts Cen-tre », société qu’il créa en 2004 etdemeure ouverte aux chercheurs.Il laisse le souvenir d’un profondhumaniste, affable, méticuleux etgénéreux, qui n’hésita pas à mettreses ressources personnelles au ser-vice d’un grand art. ❑

Milena Salvini***

*Auteur de Kathakali Rangam (La scène du Kathakali)** Kerala Kalamandalam (Ecole officielle de dansestraditionnelles du sud de l’Inde, devenue Université en2006)*** M.S. Ancienne élève du Kerala Kalamandalam etauteur de L’histoire fabuleuse du Kathakali à traversle Ramayana

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AUTRES FACETTES DE L’INDE

Le mot sexe mis à part, je crois quedans les grandes villes du mondeentier, c’est du stress dont on parlele plus. Pour s’en plaindre, s’enéloigner, le combattre. Insuppor-table dans les entreprises ou dansles embouteillages, lié au bruit, auxfins de mois difficiles, aux voisinsqui râlent, aux enfants qui hurlent,aux ados qu’on n’entend pas assez,à la pollution, aux impôts, aux ma-ladies chroniques, à la crise, j’ar-rête là. D’une certaine façon, lestress, c’est la vie, car nous serionsaussi actifs que des plantes vertes,sans stress, et encore, les plantesvertes sont plutôt vivaces et intel-ligentes. Ce sont les excès de stressqui multiplient les idées noires,alourdissent les épaules et martyri-sent le dos. Il y a une solution à cesentiment de saturation, d’enfer-mement et d’exaspération : elle senomme Ayurveda. Quel joli nomdéjà !

1 – Méditez !Cette idée fondamentale est en vo-gue, et la sagesse de l’Inde a pro-gressé jusqu’en Occident. Depuisplusieurs mois, Méditer Jour aprèsJour (L’Iconoclaste éditeur) estl’une des meilleures ventes dans leslibrairies françaises. Son auteur,Christophe André, a érigé la médi-tation au rang de thérapie à l’hôpi-tal Sainte-Anne à Paris, il diminue,nous dit-on, les souffrances de sespatients et les amène à savourerleur existence.Méditer, c’est indolore, gratuit, ac-cessible à tous et tellement bénéfi-que pour l’organisme. Ecouter sarespiration, réfléchir au sens de savie, à sa place dans la société, àson rapport à Dieu, est une vraiedouche pour l’esprit : on sortd’une séance – en groupe ou chez

soi – en ressentant joie, apaise-ment, légèreté, sérénité. Tenez, es-sayez, c’est très simple, concen-trez-vous, fermez les yeux, et ob-servez votre respiration pendanttrois minutes. C’est le premierexercice, et il en existe beaucoupd’autres.

2 – Allez embrasser un arbre !Pas besoin de partir en forêt, unparc en ville fera parfaitement l’af-faire. En toute conscience, allez

embrasser un arbre, prenez sonénergie, aimez-le, parlez-lui. Nousfaisons partie de la nature, en nouscoexistent les mêmes éléments,jusqu’en chacune de nos cellules.Regardez le ciel, sa couleur, sa lu-mière, sa mobilité, humez l’air,chantez à haute voix – au moinsune fois par jour. « Oui, mais jechante faux » est la réponse cou-rante. Pas grave, chantez sous ladouche, dans votre voiture ou enlatin dans une chorale, mais chan-

AYURVEDA :Dix idées-zen : COMMENT DOMPTER LE STRESS

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La méditation devient un must dans le monde entier

Chanter à gorge déployée

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tez à haute voix, Se rapprocher dela nature d’une façon ou d’une au-tre est apaisant. Ne craignez pas leregard ni l’oreille des voisins. Soitils ne vous verront pas, soit ils vousobserveront et finiront par vousimiter, intrigués par votre mine ré-jouie.

3 – Offrez-vous de la confi-ture de pétales de rose.Dégustez-la à la cuiller, ou baignezvos yeux avec des tampons d’eaude rose : le parfum de la rose est unformidable reconstituant. Puisquenous abordons de manière fleuriele domaine de la diététique, je vousrecommande d’abord de bien mâ-cher la nourriture (pas ces horribleschewing-gums qui perturbent lesystème digestif). Dévorez du fe-nouil cru et du gingembre frais,buvez du jus de carottes. Veillezsurtout à équilibrer les six saveurs :attention toutefois aux saveurs pi-quantes ou acides, signez un traitéde paix avec votre estomac, chargéd’absorber le stress et les émotions.Ne ressentons-nous pas une bouledans l’estomac en cas de stress im-portant ?

4 – Pourquoi pas un Pancha-karma ?Spécificité de l’Ayurveda, lePanchakarma est une cure de puri-fication, une profonde chasse auxtoxines. En sanskrit, Panchakarmasignifie Cinq traitements. Unegrosse semaine est nécessaire,dans un centre spécialisé, sous as-sistance médicale. On traite toutesles voies ORL par la vapeur, le gheeou l’huile de sésame, on purifiel’abdomen par un indolore systèmevomitif, ou par purgation. La cerisesur le gâteau, c’est une applicationd’huile sur tout le corps, qui se ter-mine par l’exquis shirodhara, dou-che d’huile chaude sur le front et le

cuir chevelu, champion du mondeabsolu de destress, vous en sortezpresque en lévitation !

5 – Ne ruminez pas !Souriez ! Aimez la vie ! Remerciezle soleil, l’air, le feu, l’eau et laterre. A l’inverse, je vous en sup-plie, chassez les idées négatives, neruminez pas, ne pensez pas enboucle à la sévérité excessive dupatron-psychopathe, au gougna-fier qui vous a mal parlé dans lemétro, ou à vos faiblesses présu-mées : les idées noires sont géné-ratrices de toxines, et ces toxinesont la particularité d’aller se nicherlà où vous ne le souhaiteriez pas,créant de la mauvaise graisse, del’arthrose, du diabète ou des tendi-nites, selon votre propre constitu-tion. Nous avons tous des forces,donc nous avons tous aussi des fai-blesses : autant d’aéroports à toxi-nes.

6 – Lisez les programmes télé.L’Ayurveda existait bien avantl’électricité et l’apparition de la té-lévision. Mais les principes étaientidentiques, parmi lesquels un modede vie régulier et naturel qui faisaitla part belle au sommeil. Le som-meil en termes ayurvédiques estsacré, car il nous reconstruit. Apartir de 18h00 en moyenne (unpeu plus tôt l’hiver, un peu plustard l’été), il faut diminuer les acti-vités violentes et excitantes, pourdescendre progressivement vers unsommeil aussi serein que répara-teur. Dans la société moderne, cela

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Capiteuse, ensorcelleuse,mystérieuse : l’important,c’est la rose l’important.

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Un chemin dans une forêt des YvelinesUn arbre s’embrasse tendrement ! C’est un échange d’énergie

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signifie que pour bien s’endormir,mieux vaut éviter autant que pos-sible les films violents et les ima-ges choquantes. Fuyez égalementles jeux vidéo guerriers, les alterca-tions ou les conflits juste avantd’aller au lit ! J’en profite poursouligner le nécessaire délai dedeux ou trois heures entre le dineret le coucher (la digestion per-turbe la qualité du sommeil).

7 – Chouchoutez votre éner-gie Kapha !Vous êtes certainement familiari-sés avec les trois doshas qui sonten nous : Vata, Pitta et Kapha. Vatasymbolise le mouvement, Pitta lefeu et Kapha la stabilité. Vous au-rez déjà compris mon propos :pour calmer et maitriser le stress,le mouvement et le feu ne sontpas, dans leurs mauvais penchants,de bons camarades. S’agiter danstous les sens souvent inutilementou maladroitement (Vata) est sy-nonyme de stress, de même que lacolère qui vous aveugle (Pitta). Parconséquent, à qui on dit merci ? AKapha, dont les aspects apaisantsdeviennent alors profondémentbénéfiques. Ancrez-vous, plongezles pieds dans l’eau chaude cinqminutes chaque soir avec une poi-gnée de gros sel, retrouvez la quié-tude familiale et la chaleur du

foyer, partagez la compagnie debons amis, lisez de la poésie àhaute voix, jouez du piano ou de laclarinette ! Bref, « Kaphaysez-vous »

8 – Prenez le stress de vitesse !Oui, anticipez le stress ! C’est en-core la meilleure façon de le géreret d’en éliminer les excès. Concrè-tement, si vous souffrez dans lesembouteillages, offrez-vous unGPS qui les signale, adoptez lestransports en commun, ou déve-loppez le télétravail grâce àInternet. Si le bruit vous obsède,investissez dans des boules Quièsou déménagez à la campagne. Si letravail menace de vous engloutir,ralentissez, établissez des listingsclairs de choses à faire, dont émer-geront les réelles urgences. Unsoupçon d’organisation supplé-mentaire vous évitera bien dessoucis.

9 – En Yoga, l’idéal, c’est Sa-vasana.Etendez-vous sur le dos, fermez lesyeux, relâchez bras et jambes,apaisez votre respiration, videz vo-tre esprit : vous faites connais-sance avec Savasana, la plus dés-tressante des positions yogiques ?Pas si simple à pratiquer, mais tel-lement apaisante. Le Yoga est un

cousin germain de l’Ayurveda :même famille, mêmes aspects spi-rituels, respect de soi, des autres,de son corps et de son esprit. A nesurtout pas pratiquer comme unequelconque gymnastique. Le Yogadétend, le Yoga tonifie, le Yoga ré-conforte. En prime, le Yoga respira-toire et sa fameuse respiration al-ternée vous régénèreront l’esprit :le pranayama fortifie la santé !La posture la plus apaisante duYoga : Savasana ! Très accessible,mais pas si simple…

10 – Notez le numéro de télé-phone des Restaurants duCœur……et contactez cette associationpour prêter main forte l’hiver pro-chain. Ou aidez l’Unicef, ou laCroix-Rouge, ou tout organismecaritif. La compassion est une di-mension importante de l’Ayurveda.Si les soins doivent être défrayés àleur juste prix, partager la santégratuitement avec des personnesdémunies constitue un devoir au-tant qu’un honneur. Il est bienconnu que s’occuper des autrespermet de s’oublier un peu soi-même. ❑

Eric BhatAyurveda et réflexologie

[email protected]

AYURVEDA : L’AVENIR FLAMBOYANT DE L’AYURVEDA

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La presse française et la presse in-dienne sont unanimes : le specta-cle « Rencontre » se distingue parson originalité mêlant plusieursstyles de danse et de musique trèséloignés les uns des autres et par laprestation de l’artiste, RukminiChatterjee. Après une tournée enInde, son pays d’origine, et enNorvège, l’artiste a présenté sondernier spectacle au Casino deBiarritz dans le cadre de la 22ème

édition du prestigieux festival « Letemps d’aimer la danse ».Le spectacle d’une durée de 55 mi-nutes, réunit une danseuse deBharatanatyam, un danseur et unedanseuse de Kathak, deux musi-ciens indiens, un groupe de BlackMétal et un créateur vidéaste.Cette étonnante création em-preinte d’une rare énergie a vu lejour en Inde avec le soutien del’Indian Council for CulturalRelations et le Ministère norvégiendes Affaires Etrangères en mars2012. La première s’est déroulée àDelhi puis le spectacle a tourné àMumbai, Ahmedabad et Bangaloreen Inde, à l’Opéra d’Oslo à guichetfermé, à Drammen, Ulensakker etStavanger en Norvège.Mais de quel mélange s’agit-ilexactement ? Rukmini Chatterjee aeu l’idée de combiner deux stylesde danse classique indienne, leBharata Natyam et le Kathak et deles associer à la musique Blackmusique caractérisée par un sonagressif et une atmosphère som-bre, une énergie proche de celle dela déesse Kali. D’un côté, la résolu-tion des tensions au sein d’une in-tériorité mystique, de l’autre la dé-charge d’une violence dans un déferlement sonore libérateur.

Devant cette confrontation dedeux univers totalement différents,le public assiste à la création d’unchamp de forces, d’une mise encommun de l’énergie qui n’est passans rappeler la Vague de la choré-graphe américaine Gabrielle Rothbasée sur les cinq rythmes univer-sels qui animent notre vie : Fluide,Staccato, Chaos, Lyrique et Quié-tude. C’est en cela que le spectacle deRukmini Chatterjee est intéressantdans le sens où au-delà d’une sim-ple tentative de fusion, il fait appelaux différentes parties de l’être :corps, cœur, mental, âme et espritet à leurs énergies sattviques et ta-masiques qui se rassemblent.

Nous vous proposons quelques ex-traits d’articles parus dans lapresse indienne et française à cesujet :

THE TIMES OF INDIA :AhmedabadMarch 31, 2012The audience at Jai ShankarSundari hall were left awestruckwhen they witnessed for the firsttime the meeting of Bharata-natyam, Kathak and Black metalmusic on a common Platform.

TIMES CREST EDITION :DelhiMarch 31, 2012Last Monday in New Delhi, whenDarpana trained dancer RukminiChatterjee did her bharatanatyam-meets-Norwegian black-metal act,there was Vreid, a band of long-haired headbangers growling someapparently mystical lines in Englishabout shape-shifting, to which astunning Chatterjee, draped in aminimalist white sari, choreo-graphed sequences that were full ofreferences to Tantra, Shakti and ka-lyug… Isn’t the good old margamenough? How much should we

QUESTIONINGS/RENCONTREUN SPECTACLE DE RUKMINI CHATTERJEE

(Direction artistique et chorégraphie) - Musique de Vreid

« Les énergies tantriques de trans-formation, les paroles et l’inten-sité de la musique Black métal, lessymboles et rythmes de la danseclassique indienne ainsi que lestechniques de la nouvelle techno-logie, font jaillir une autre dimen-sion : la dimension universelle del’homme d’aujourd’hui. »

Rukmini Chatterjee

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change? How far can we go?Should you hold your own as youfuse forms? Or go the whole hog?The debate is endless and probablydoes not have any answers.

TIMES OF INDIA :AhmedabadApril 1, 2012She saddles between two cultureseffortlessly and looks at life inti-mately through her dance. Shedoesn’t even think for a nano sec-ond when she says, “I see no differ-ence between my life and art.”As an artist, she is passionateabout creating bridges betweendifferent cultures, art forms,artistes, linking the past and thepresent, as well as crossing bordersof all sorts, so as to understand‘ourselves’ and in doing so under-stand the ‘other ‘

THE SUNDAY GUARDIAN: Delhi1st AprilCan art forms as disparate asBharatanatyam and Black Metalmusic converge to create a uniqueform of expression? Unbelievable

TELERAMA :Quel insolite croisement que celuiqui préside au spectacle ‘Ren-contre’ de la danseuse et chorégra-phe Indienne Rukmini Chatterjee« Rencontre » table sur le classiqueet la tradition pour en faire jaillirune électricité fulgurante très pro-che de nous.

A quand la prochaine qui devraitrassembler cette fois la danse et lamusique bhoutanaises, le Bharata-natyam, le Kathak et les voix poly-phoniques basques ? ❑

as it sounds, for the first time ever,denizens of Delhi were treated to arare jugalbandi of rasa, tala andbhava of Kathak and Bhara-tanatyam with twanging guitars,fast tempos, shrieking vocals andavant-garde song structure ofblack metal music.So as rasikas of Bharatanaytamand Kathak sat tapping their feet tothe beats of the tabla and the mri-dangam at the Kamani auditorium,there were hordes of young metalfans in the audience, howling andhead-banging to the fast tempos ofNordic music.

Déjà en 2009/2010, la création“rencontre” avait retenu l’attentiondes médias.

LE MONDE :La Maison des métallos, sous la di-rection toujours défricheuse deGérard Paquet, parie sur un specta-cle insolite chorégraphié et mis enscène par la danseuse de bharatanatyam, Rukmini Chatterjee. Pourcette pièce intitulée Rencontre,cette femme étonnante a croisé lebharata natyam, le kathak et ladanse classique occidentale. Ruk-mini Chatterjee, avec six danseurset cinq musiciens et la collabora-tion de la danseuse étoile del’Opéra de Paris, Wilfride Piollet,déroule un paysage mental qui luiressemble.

QUESTIONINGS/RENCONTRE - UN SPECTACLE DE RUKMINI CHATTERJEE

« Je tente donc de capturer l’es-sence de cette tradition artistiquemillénaire, de la confronter aumonde actuel, et ce faisant, d’enrenouveler résolument les formessans la trahir.Le défi est de trouver un pointd’équilibre entre une pensée tra-ditionnelle du corps immensé-ment riche, et les affects et levécu du public contemporain. »

Rukmini Chatterjee

DistributionBlack Metal : VREID :Hvàll (guitare basse), Steingrim(batterie), Strom (guitare), Sture(voix et guitare)Danseurs indiens :: RukminiChatterjee (Bharatanatyam) AnujMishra et Smriti Mishra (Kathak)Musiciens indiens : VikashMishra ( Tabla) et Dinesh Kumar(Mridangam)Projection vidéo et lumières :HC Gilje Conseiller artistique : GabriellaZalapi

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Pourquoi rencontrerles Martinière indiennes ?

L’objectif de rapprocher les quatreEcoles de Lucknow et Kolkata destrois lycées lyonnais a toujours étéle souhait de Sonia Doyen, prési-dente de la Société des AnciensElèves de La Martinière – France.Ce voeu renouvelé après la com-mémoration du 13 septembre2011, a été mis en oeuvre cette an-née, par la volonté de DanielleMartinod, fidèle sympathisante del’Association, par ailleurs habituéeaux relations internationales enéducation.Invitée au 175ème anniversaire de LaMartinière Kolkata en février 2010,Danielle Martinod avait alors prisdes contacts avec les différentsproviseurs (y compris à Lucknow)en leur renouvelant le souhaitd’établir une coopération franco-indienne entre nos établissementsrespectifs, de par ce lien historique,issu du legs du Major GénéralClaude Martin.Dès le mois de novembre 2011, ellea coordonné un petit groupe deresponsables éducatifs, réunissantMmes Laurence Etcheberry, provi-seur adjoint du lycée La MartinièreMonplaisir, accompagnée de sonépoux, sociologue, Nathalie Bri-caud, professeur d’anglais dans cemême lycée, et Sylvie Perrussel,professeur documentaliste au lycée« La Martinière » Duchère, Une foisle programme culturel et relation-nel établi, le départ est fixé pen-dant les vacances scolaires de fé-vrier 2012 (du 13 au 25 ) ; levoyage sera accompagné par RajKumar, professionnel du tourisme,dont l’épouse enseigne les sciences

physiques à La Martinière Mon-plaisir.Si cette découverte de l’Inde pourles collègues lyonnais fut intéres-sante à plusieurs titres, que ce soità Calcutta, première capitale del’Empire des Indes britanniques, ouà Lucknow, ancienne capitale desnababs, ce compte-rendu mettradélibérément l’accent sur ceséchanges entre professionnels del'éducation que nous sommes tous.Au coeur d’un programme riche, àLucknow comme à Kolkata, nousavons été très sensibles à ces ac-cueils chaleureux, cette générositénaturelle, y compris dans cette in-vitation à un mariage indien tradi-tionnel, à ces chorales d’élèves ta-lentueux, interprétant pour nousdes chansons françaises, ou debrillantes chorégraphies, et dansdes dîners-buffets roboratifs nousavons pu apprécier la véritable cui-sine indienne, celle des autochto-nes !…

A Lucknow, dans les deux Marti-nière – filles et garçons, le person-

nel de direction, Mme Abraham etM.MacFarland, les professeurs etles élèves, l’Association des An-ciens Martins, nous attendent surun « pied de fête » dès l’Assembléegénérale matinale de tous les élè-ves en uniforme bleu et jaune, cou-leurs de La Martinière !…C’est pour eux, disent-ils, un grandhonneur de nous recevoir et nousessayons d’être à la hauteur, ….sur-tout lorsque nous entendons jouerles hymnes nationaux des deuxpays !…

A « La Martinière for Girls »...Nous visitons les nouveaux bâti-ments de l’Ecole avec ses labora-toires scientifiques bien équipés,son Centre de Documentation in-formatisé, ses installations sporti-ves modernisées.En cette fin de semestre, et périoded’examens, nous sommes guidéspar des professeurs libres de coursou de corrections et nous appre-nons beaucoup sur toutes les disci-plines enseignées, les rythmes, lesusages. L’esprit philanthropique de

À LA RENCONTRE DES « MARTINIÈRE » INDIENNESVoyage en Inde - Février 2012

coordonné par Danielle Martinod

Accueil des classes primaires à La Martinière, Lucknow

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À LA RENCONTRE DES « MARTINIÈRE » INDIENNES

Claude Martin semble même tra-verser toutes les activités extra-curriculaires, depuis le tout nou-veau « Health Club » = « Santé-Nutrition » patronné par l’Asso-ciation des Anciens Elèves, jus-qu’aux toujours actifs « Charity’sClub » ou « Gandhi’s Corner » quieux, organisent des collectes men-suelles, pour venir en aide aux gensles plus démunis, réfugiés dans lesbidonvilles de la cité.Tout au long de cet accompagne-ment, nous ressentons chez lesélèves, des aînées aux plus jeunes,une grande fierté pour leur Ecole.Leur fébrilité de monter sur scènepour nous présenter des spectaclesoriginaux préparés avec profes-sionnalisme nous émeut.Ces danses de toutes les provincesindiennes, expliquées en françaiset en anglais ; seront pour nousune première approche, sympathi-que et vivante, du patrimoine cul-turel de cet immense continent ;les objectifs de nos photographescrépitent à grande vitesse !…Le lendemain, nous partons dans lapériphérie de la ville, découvrir« Constantia » ou La Martinière forBoys, aujourd’hui, sous une peauneuve ; après une longue restaura-tion conduite de mains de maître.

Nous sommes invités à rendrehommage à Claude Martin dans lacrypte où se trouve sa tombe,avant une visite générale des sa-lons intérieurs fraîchement re-peints…..

Comme la veille, avec MmeAbraham, s’en suivra une réunionde travail dans le bureau de M.MacFarland, où seront évoquées deshypothèses de travail pour de pro-chains échanges à construire.

Nous nous interrogeons en effetsur les aspects réglementaires etinstitutionnels de nos différentsétablissements de France et d’Inde,les uns privés, les autres publics,les moyens financiers possibles, lescalendriers scolaires respectifs etsaisons opportunes, la pertinence

des activités pédagogiques à met-tre en oeuvre, les périodes de stageà valider, la reconnaissance des ac-quis, ou même les équivalences decertification, sachant que le fran-çais n’est pas encore enseigné dansles Martinière indiennes... au grandregret du Conseiller culturel del’Ambassade de France à Delhi.

Nos cogitations seront récompen-sées par une invitation à déjeunerdans le grand parc fleuri, où nousattend le Conseil d’Administration

au grand complet. Une remise decadeaux réciproques vient scellercette amitié franco-indienne tantsouhaitée.

A l’aéroport de Kolkata, il y a ef-fervescence le lundi 20 février !…une délégation officielle de « LaMartinière » nous accueille avecfoison de sourires, de guirlandes,de mini-drapeaux de nos deuxpays, pour nous conduire avecfierté, jusqu’aux deux Ecoles, si-tuées en ville, de part et d’autred’une même rue.

Applaudissements, présentations,photos, et remise d’un dossier indi-viduel soigneusement illustré, pournous communiquer un programmesoutenu !... pas de temps à per-dre !.. ouvrez grands vos yeux etvos oreilles !…le talent a, ici, uneréputation à ne point démentir !….

Toujours ce grand cérémonial quinous place partout, en invitésd’honneur : assemblées, hymnesnationaux, digne hommage auMajor Général Claude Martin, allo-cutions officielles, tout cela se dé-roule devant un impressionnantparterre d’élèves, tout en discipline

respectueuse...

Ils s’impatienteront de nous voirinaugurer l’exposition de leurs tra-vaux d’art et d’artisanat ; leurs dé-légués commenteront avec forcedétails les affichages astucieux oules mises en scène éloquentes, ennous précédant à vive allure d’unesalle à l’autre….leur motivation est

impressionnante de naturel et desincérité, ils ne se lasseront pas denous entendre encourager leur mé-rite, jusqu’au « clou » de la journéeavec la mise en envol d’une mont-golfière pour rappeler l’exploit deleur vénérable héros du XVIIIème siè-cle : Claude Martin.

Nous saurons redire toute notreadmiration, à leurs proviseurs res-pectifs : Mme Lorraine Mirza, MmeRupkatha Sarkar, M.Sunirmal Cha-kravarthi, instigateurs de ce bel ac-

Accueil des lycéennes

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À LA RENCONTRE DES « MARTINIÈRE » INDIENNES

cueil... ainsi qu’à tous leurs profes-seurs accompagnateurs.

Notre déplacement à l’Archevéchénous fera rencontrer l’incontour-nable Révérend Père Asoke Biswas– évèque anglican du diocèse deCalcutta, autorité légale dans leConseil d’administration de trenteEcoles de la ville ; cette rencontreparaît indispensable à la caution

des possibles initiatives d’échangesinternationaux proposés par lesdeux Ecoles privées de « La Mar-tinière ». Nous sommes rassurés desavoir que le Révérend Père AsokeBiswas est favorable à ce typed’initiative, relevant pour lui d’uneéducation holistique indispensableaux jeunes du XXIème siècle ; l’op-portunité nous sera donc donnéed’ouvrir un dialogue sur ce qu’im-plique un partenariat.

Si, nous nous accordons tous sur le« pourquoi ? », de ce type de projet,.il s’agit de passer au « comment ? ».Au fil des échanges, des questionsconcrètes affleurent, concernant,comme à Lucknow, les moyens fi-nanciers que peut octroyer l’Ins-titution, des bourses aux élèves lesplus méritants, par exemple, etnous en avons croisé un certain

nombre aux repas, partagés avecles internes des deux Ecoles.Les aides du Diocèse se manifestentpar ailleurs à différents niveaux : leRévérend Père Asoke Biswas nousinvitera à nous rendre à l’Hospice «Arunima » qui lutte contre la discri-mination sociale, et tente parexemple de ré-insèrer socialementles malades du sida, en leur redon-nant confiance. D’an-ciens élèvesde « La Martinière » sensibilisés auxactions humanitaires, y sont parfoisanimateurs auprès d’adolescents...Pour mieux connaître les établisse-ments que nous représentons,l’Association des « Anciens Mar-tins » de Kolkata nous conviera, le22 février, à une soirée culturelle etdîner, au très huppé « Bengal Club ».Nous applaudirons enthousiastes, àun spectacle de musique tradition-nelle et de danse indienne de trèsgrande qualité.Un échange de remerciements sui-vis de cadeaux témoigneront desliens d’amitié à pérenniser avec no-tre Association lyonnaise.Après douze jours nourris d’émo-tions fortes et de souvenirs pleinsles sacs... nous voilà revenus, au-jourd’hui, sur nos terres européen-nes...

Ce voyage-rencontre dans ces éta-blissements cousins, à l’excellenceacadémique, aura généré de l’éton-nement, de l’admiration, tout enouvrant des perspectives d’échan-ges constructives et privilégiées. Ilnous reste à persévérer dans cettedirection, à donner envie à d’autrescollègues de s’impliquer dans cetteaventure de coopération « inter-Martinière » France-Inde, et sur-tout garder confiance dans cettedynamique essentielle pour toutétablissement scolaire, en atten-dant la délégation indienne de noshomologues. ❑

Danielle Martinod

Addenda :

La « LMGAA » et « l’ALMA » :Ce sont les sigles des « Associa-tions des Anciens Martins » deLucknow et de Kolkata.

*1- A Lucknow : La MartinièreGirls Association Alumni a étécrée en 2006, a été rejoint le 13septembre 2008 par LaMartinière for Boys, avec l’am-bition de réunir tous les «Martins » où qu’ils soient dansle monde, en soutenant les va-leurs et traditions inculquéespar leur « Alma Mater »... en ef-fet, leurs projets divers et variés(club santé-nutrition, dévelop-pement durable, aide aux plusdémunis,….) témoignent tou-jours de l’esprit du Major : par-tage et solidarité...

*2- A Kolkata : l’Association LaMartinière Alumni inaugurée le1er septembre 2007. a pour de-vise « In spiritu et veritate » etcompte aujourd’hui plus de2000 adhérents.Ses activités éducatives et so-ciales sont étroitement liées àcelles des deux Ecoles.Elle sait agir en faveur des plusfaibles, dans l’esprit d’une «Ecole inclusive » concept encoreméconnu en France.

Accueil des garçons et des filles à La Martinière, Kolkata

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DESTINATIONS À DÉCOUVRIR

LE RATH YATRA ANNUEL DE JAGANNATH À PURI

Puri en Orissa est l’un des quatreprincipaux centres de pèlerinagehindou (dhams) en Inde que cha-que fidèle hindou espère visiter aumoins une fois dans sa vie. C’est làque se trouve le temple duSeigneur Jagannath datant du12ème siècle.Le Seigneur Jagannath, Seigneurde l’univers, est hautement révérédu fait qu’il est une personnifica-tion de Vishnu (le préservateurdans la Trinité hindoue) et deKrishna.Le Jagannath Yatra haut en cou-leur se déroule sur neuf jours du-rant le mois hindou d’Ashadh (quitombait cette année le 21 juin2012). Ce festival annuel commé-morerait également le voyage duSeigneur Krishna de Gokul àMathura qui symbolise le passagede l’ombre à la lumière. Des centai-nes de milliers de pèlerins conver-gent vers Puri pour la fête qui setient le premier jour de ce pèleri-nage.L’ancien Maharaja de Puri lui-même arrive au temple au sonpuissant des gongs et accompagnépar des éléphants décorés. Il balaieensuite les chars (raths) à l’aided’un balai doré indiquant ainsi qu’ilest un serviteur du Seigneur. Lesidoles du Seigneur Krishna(Seigneur Jagannath), son frèreBalabhadra et sa sœur Subhadrasont ensuite conduites lors d’uneprocession rituelle élaborée jusqu’à

leurs chars respectifs qui sont tiréspar des cordes, par des milliers defidèles jusqu’au temple deGundicha, à environ 2 km du tem-ple de Jagannath. Tirer ou mêmetoucher les cordes de ces charsporterait bonheur et de nombreuxpèlerins tentent l’impossible pour yparvenir. En premier défile le charde Balabhadra peint en bleu. Lechar suivant est celui de Subhadraqui est noir. Le char du SeigneurJagannath, peint en jaune, ferme lamarche. Les divinités restent àGundicha jusqu’au 9ème jour. Ce jourlà, elles sont rapportées en grandepompe au temple du SeigneurJagannath. Le char imposant tirépar des cordes par des centaines depersonnes a ajouté le terme «Juggernaut » (poids lourd, masto-donte) à la langue anglaise. Selonla légende, ceux qui voient leschars avancer en direction du sudsur leur trajet de retour obtien-draient le salut. Les nouveauxchars en bois sont fabriqués cha-que année et les anciens sont dé-montés et utilisés comme bois dechauffage pour la cuisine du tem-ple. Des morceaux sont même ven-dus comme souvenirs aux fidèles.Véritable spectacle plein de rebon-dissements et haut en couleur, leRath Yatra rassemble les traditionstribales, folkloriques et classiquesde l’Orissa. Les écritures hindouesont glorifié la sainteté de ce festi-val spécial qu’est le Rath Yatra. Despoètes ont également chanté seslouanges. Il existe une fameusechanson oriya, qui dit qu’à l’occa-sion de ce Rath Yatra, le char, lesroutes et même la grande avenuene font plus qu’un avec le SeigneurJagannath lui-même et ses disci-ples qui affluent ici juste pour lestoucher et se considérer comme

bénis. Les sages ont souvent utiliséle symbolisme du Rath Yatra pourprêcher que le corps est le char etl’âme la divinité installée dans lechar. La sagesse agit comme leconducteur de char pour contrôlerle mental et les pensées.Avec des centaines de milliers defidèles qui convergent à Puri pourle Rath Yatra, les commerçants etles vendeurs font tous des affairesflorissantes. Les visiteurs aimentacheter l’artisanat traditionnel del’Orissa comme les peintures pattaet les magnifiques soies et saris.Appréciez les danses Odissi qui,après tout, trouvent leur originedans le temple du SeigneurJagannath et les gotipuas qui ontmaintenu vivante la tradition.Puri se trouve à 100 km deBhubaneswar, l’aéroport le plusproche. On peut y arriver aussi partrain ou bus.

Pour davantage d’information,contacter le Department ofTourism, Government of Orissa,Paryatan Bhawan, Lewis Road,Bhubaneshwar-751014, Tél : +91674 2432177, Fax : +91 6742430887Email : [email protected] et site Internet : www.orissatou-rism.gov.in

Deepti BhagatIndia Travel Online

Vol. XIV N°16

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22 Nouvelles de l’Inde n° 409

• Capitale : Kohima• Superficie : 16 579 km2

• Districts administratifs : 11• Densité de la population au

km2 : 119 personnes* • Population totale : 1,9 million*• Langues parlées : anglais, seize

dialectes de la langue sino-tibétaine.

• Répartition par sexe (femmespour 1 000 hommes) : 931

• Taux d’alphabétisation*: 80,1 %

lation du Nagaland parlant anglais,l’Etat met l’accent sur l’éducationtechnique et médicale et disposed’une main-d’oeuvre qualifiée.

Des conditions agro-climatiquesfavorablesLes conditions agro-climatiques duNagaland favorisent l’agriculture,l’horticulture et la sylviculture etoffrent à ces domaines un im-mense potentiel.

D’abondantes ressources naturel-lesL’Etat dispose de ressources consi-dérables de minerais naturels, depétrole et d’énergie hydraulique.

ment of North Eastern Region et leNagaland Industrial DevelopmentCouncil.

Politiques incitatives et encoura-gements fiscauxL’Etat offre d’excellentes politiquesincitatives et incitations fiscalesaux industries basées sur l’agricul-ture et la forêt, l’horticulture,l’agroalimentaire, à l’industrie mi-nière, au tourisme et aux secteursde tissage artisanal et de l’artisa-nat.

Disponibilité d’une main-d’œuvrequalifiéeAvec un taux d’alphabétisation de80,1% et une majorité de la popu-

Dimapur, Mokokchung, Tuensang,Wokha, Mon et Zunheboto sontquelques-unes des principales vil-les du Nagaland.

Le Nagaland présente quatre typesde sols et les principales récoltessont le paddy (riz), le maïs, lacanne à sucre, la pomme de terreet le thé.

Les avantages du NagalandSoutien institutionnelL’Etat apporte un soutien institu-tionnel par le biais de diversesagences du gouvernement centralou de l’Etat comme le North EastCouncil, le Ministry of Develop-

GROS PLAN SUR LE NAGALAND

Le Nagaland se situe dans le Nord-Est de l’Inde. L’Etat est entouré du Myanmar à l’Est, l’ArunachalPradesh au Nord, l’Assam à l’Ouest et le Manipur au Sud.

Le Nagaland possède un fort taux d’alphabétisation de 80,1%. La majorité de la population dansl’Etat parle l’anglais qui est la langue officielle de l’Etat. L’Etat met l’accent sur l’éducation tech-nique et médicale.

Aux prix courants, le Produit National Brut de l’Etat du Nagaland était d’environ US$ 1, 6777 mil-lion en 2007-2008. Le PNB de l’Etat du Nagaland a augmenté à un taux de croissance annuel com-posé de 13,1% entre 2004-05 et 2007-08.

Le Produit National Net de l’Etat en 2007-2008 était de US$ 557,1 contre 450,1 en 2004-05. Ila augmenté à un taux moyen de 7,3% entre 2004-05 et 2007-08.

L’agriculture est un contributeur-clé de l’économie de cet Etat. Près de 70% de la population tra-vaille dans le secteur agricole qui contribuait pour environ 24,8% au Produit National Brut de l’Etatdu Nagaland en 2007-08.

Le Nagaland en bref

La capitale du Nagaland, Kohima©

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Sources : http://nagaland.nic.in, *Provisional Data – Census 2011

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Nouvelles de l’Inde n° 409 23

Une infrastructure de nature àfaciliter les communications

Les liaisons au niveau transport etcommunication sont bonnes. Descentres industriels et des ZonesEconomiques Spéciales sont déve-loppés pour faciliter la commercia-lisation des produits.

Infrastructure physiqueRoutes, chemins de fer et aéro-portsLe Nagaland possède 494 km deroutes nationales et environ 1094km de routes au niveau de l’Etat. Ilest bien relié à l’Assam et auManipur par les routes (NH)-61,NH-39, NH-36, NH-150 et NH-155. Les agences d’entretien des routessont le Public Works Department(PWD) et Sewak (organisation desroutes frontalières du Gouverne-ment de l’Inde). La compagnieNagaland State Transport assure letransport par route à travers leNagaland, empruntant 112 routeset parcourant 21 300 km chaquejour. La gare de Dimapur relie leNagaland au reste du pays vial’Assam.Le Nagaland possède un aéroport àDimapur. Un second aéroport estprévu pour Kohima.

EnergieEn mars 2011, le Nagaland dispo-sait d’une capacité de productiond’énergie de 103,1 MW répartiecomme suit : 72,5 MW par les ser-vices publics du gouvernementcentral et 30,6 MW par les servicespublics de l’Etat du Nagaland. La capacité totale de productiond’énergie comprend 53,3 MW pro-duits par l’énergie hydraulique,28,6 MW par l’énergie renouvela-ble et 21,2 MW par les centralesthermiques.La consommation électrique parhabitant était de 218 kWh dansl’Etat en 2009-10. Le Nagaland a terminé l’électrifi-cation des villages à 100%.

TélécommunicationsEn Décembre 2010, le Nagalandcomptait 62 centraux téléphoni-ques. Le service est fourni par lecercle Nord-Est II de BharatSanchar Nigam Limited (BSNL). A la même date, le nombre total de connections téléphoniques mo-biles fournies par BSNL était de325 778.Le service haut débit dans l’Etat estfourni par Sify, BSNL, Reliance,Tata Indicom et Airtel. Le Département des Télécommuni-cations met en oeuvre le projetd’augmenter, de créer et de gérerun réseau infra-district de câble defibre optique à travers des Bureauxde Sous-District et District.

Infrastructure urbaineDans le cadre de la JawaharlalNehru National Urban RenewalMission (JNNURM), US$ 16,91 mil-lions ont été alloués pour le déve-loppement du transport routier àKohima. Les travaux d’améliorationde la ville de Kohima sont en cours.Le développement de l’infrastruc-ture est également en cours, fi-nancé par un fonds de US$62, 5 millions versé par l’Asian Deve-lopment Bank. Les travaux qui ontcommencé en 2008 devraient seterminer en 2017.US$ 1,97 million a été affecté pourle développement de 71 villes dansle cadre d’un programme duGouvernement indien destiné audéveloppement de petites etmoyennes villes en Inde.

EducationLe Nagaland, comme nous l’avonsmentionné plus haut, possède untaux d’alphabétisation de 80,1%selon des données du recensement2011 (83,3% chez les hommes et76,7% chez les femmes).L’Université du Nagaland prépareles étudiants aux diplômes de li-

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Quelques-uns des principauxOpérateurs au Nagaland

• Bharat Sanchar Nigam Limited(BSNL)

• Bharti Airtel • Aircel Limited • Vodafone Essar • Reliance Communications

• Tata Teleservices

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Vue panoramique de l’aéroport de Dimapur construit en 1994

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cence, maîtrise, doctorat en scien-ces, sciences humaines, éducation,sciences sociales, technologie etgestion.La Direction de l’Education Tech-nique a été établie en juillet 2009pour mettre l’accent sur l’éduca-tion technique. Elle a accordé 117places pour des cours de médecineet 185 places pour des cours d’in-génierie dans l’Etat.Les principales activités du Dépar-tement de l’Enseignement supé-rieur sont l’attribution de bourses,la construction de bâtiments aca-démiques ou autre, l’emploi d’unemain-d’œuvre de qualité et sa for-mation régulière. Le Départe-mentdisposait en 2010-11 d’un budgetde US$ 11,9.

SantéEn mars 2008, l’Etat comptait 11hôpitaux de district, 86 centres desoins primaires, 397 sous-centreset 21 centres médico-sociaux.En 2007, l’Etat disposait de 2541lits, 399 médecins, 449 pharma-ciens et 1499 infirmières.La participation sociale aux servi-ces de santé a conduit à une meil-leure gestion et amélioration del’infrastructure médicale au Naga-land.

Infrastructure culturelleLe Nagaland abrite 16 tribus diffé-rentes. Chacune possède sa propretechnique de tissage, ses motifs,

ses couleurs, ses costumes et ac-cessoires uniques.Les danses tribales et guerrièresdes habitants du Nagaland sontpropres à chaque clan et consti-tuent une part importante de leurculture.Leurs coutumes et traditions sontliées à leurs cycles agricoles et fes-tivals. Le festival annuel de Hornbill estune vitrine festive des riches cultu-res et traditions et se célèbre pen-dant sept jours la première se-maine de décembre.Parmi les autres festivals, citonsSekrenyi, Moatsu, SukhrunhyeTsukhenye, Naknyulem, Tsokum,Mimkut, Bushu, etc. Les sites touristiques au Nagalandsont Tizit, Chmukedima, Piphema,le lac de Zanibu et celui de Shill,Wokha et Sadde.

Infrastructure industrielleLa Nagaland Industrial Develop-ment Corporation (NIDC) est encharge du développement de l’in-frastructure industrielle dans l’Etat.

Promu par la NIDC, le ParcIndustriel pour la Promotion del’Exportation (EPIP) à Dimapur aobtenu les autorisations nécessai-res en tant que Zone EconomiqueSpéciale pour l’agroalimentairedans l’Etat. La proposition d’une Zone écono-mique spéciale (ZES) multi-pro-duits s’étendant à Dimapur surprès de 400 hectares a reçu l’ap-probation formelle.Un centre de croissance indus-trielle (IGC) a été développé àDimapur sur 170 hectares de ter-rain avec 23 hangars industriels,un bâtiment de bureaux et d’autresinfrastructures connexes commeun système d’approvisionnementen eau, une banque, un bureau deposte, un commissariat de police.Kiruphema à Kohima a été identi-fiée pour le développement en tantque Centre intégré pour leDéveloppement de l’Infrastructure(IIDC). La vallée de Longnak dans ledistrict de Mokochung fait l’objetd’une étude en vue d’un dévelop-pement similaire.Des stands urbains ont été instal-lées à Dimapur qui fournissent desdébouchés aux divers commerces.Un mini atelier et un centre de for-mation ont, par ailleurs, été mis enplace à Dimapur.

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Infrastructure industrielle

• Centre de commerce frontalieravec Myanmar.

• Facilités d’exposition pour lessalons nationaux et internatio-naux sur les produits tissésmain.

• Projet de développement del’infrastructure pour des dis-tricts situés dans la catégorie « Aucune industrie ».

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Paysage typique du Nagaland

Industries-clésLes ressources naturelles, lesconditions climatiques et les poli-tiques incitatives du Nagaland fa-vorisent les investissements dansles industries liées au bambou, à

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l’horticulture, la sériciculture, letourisme et l’agroalimentaire.D’autres secteurs prometteurs dansl’Etat incluent la transformation dupapier et de la pâte à papier, lesminéraux et l’activité minière et lesproduits pétrochimiques.Le Parc d’Investissement pour laPromotion de l’Exportation situé àDimapur met à disposition des si-tes industriels et va construire desusines de conception standard, uncentre de congrès avec des servicesde communication haute techno-logie, des services de secrétariat,entre autres.

BambouLe stock de bambou du Nagalandcouvre 448 000 hectares de ter-rain. 22 espèces sont répertoriées.Cela représente 5% de l’ensembledu stock du pays. Le Nagaland promeut la transfor-mation du bambou qui couvre di-verses applications comme l’ali-mentation, l’usage médical, l’arti-sanat, l’art, la couverture et le re-vêtement de sol, entre autres.La Nagaland Bamboo DevelopmentAgency (NBDA) est l’organismecentral qui coordonne avec d’au-tres bureaux la recherche liée aubambou, les applications au niveaudéveloppement et commerce. Cette agence a créé le NagalandBamboo Resource Centre (NBRC) àDimapur en tant que centre d’ex-cellence qui servira de base d’in-formation et aura pour mission defaciliter le transfert de technologieet d’information aux entreprises,de faire connaître les potentiels dubambou, de soutenir les agricul-teurs qui cultivent le bambou et lesentrepreneurs, de renforcer les ca-pacités, de développer les liensavec des agences nationales et in-ternationales qui travaillent dansle secteur de la recherche et del’application liées au bambou.

FloricultureLe climat et les conditions géogra-phiques sont favorables au secteurde la floriculture. Les districts de

Kohima, Mokokchung, Wokha etDimapur ont un potentiel commer-cial pour la floriculture.Plusieurs variétés d’orchidées sontdisponibles dans l’Etat offrant unimportant potentiel d’investisse-ment.Des variétés exotiques et hybridesde fleurs sont également dévelop-pées au Nagaland. L’Etat abrite le plus grand rhododendron dumonde.

Agriculture, horticulture et agro-alimentaireGrâce à son climat, le Nagalandconvient aux produits agricoles ethorticoles. Parmi les cultures, ci-tons celles du riz, du maïs, du mil-

let, de la moutarde, des fèves, despois, de la canne à sucre, du caout-chouc, du thé, des bananes, del’ananas, des oranges, des fruits dujacquier, des pêches, des prunes,des fruits de la passion, des man-gues, du citron, des pommes deterre, des patates douces, du ta-pioca, des tomates, des piments, dugingembre, de l’ail, de la carda-mome, entre autres. La culture itinérante se pratiquelargement au Nagaland et de cefait, les rendements sont faibles.Un potentiel existe pour accroîtrela production en adoptant destechniques modernes.Le secteur de la transformation desdenrées alimentaires dont laviande fournit également un im-mense potentiel pour l’investisse-ment.La Nagaland Industrial Develop-ment Corporation a obtenu le feuvert pour développer une ZES pourl’agro-industrie et l’industrie ali-mentaire à Dimapur.NEDFI fournit une aide jusqu’à 25% du coût du projet et s’arrangepour un prêt à taux bonifié pourpromouvoir les entreprises du sec-teur agro-industriel. L’Indian Council of AgriculturalResearch (ICAR) a établi le KrishiVigyan Kendra (KVK) à Dimapurafin de proposer des formationspour améliorer les compétencesd’agriculteurs/agricultrices, de lajeunesse rurale et ceux qui ontquitté l’école et pour mener des es-sais sur le terrain.

Energie hydrauliqueLe potentiel du Nagaland en ter-mes de production énergétique hy-draulique s’élève à 1000 MW tan-dis que la capacité installée enmars 2011 n’était que de 103,1MW. Ceci fournit un immense po-tentiel et le gouvernement duNagaland invite les investisse-ments dans ce domaine.Dans le cadre de l’initiative dugouvernement central d’installer50 000 MW d’énergie hydrauliqueen Inde, la Central Electricity

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L’espèce la plus grande de rhodo-dendron est le rouge Rhododendronarboreum, dont on trouve un exem-

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Authority a préparé un rapport defaisabilité de trois projets hydrauli-ques au Nagaland d’une capacitétotale de 370 MW.IL&FS Infrastructure DevelopmentCorporation a pour mission demettre sur pied deux centrales hy-drauliques : Dikhu HydropowerProject (120 MW) et DzuzaHydropower Project (8 MW).

TourismeUn climat salubre, de vertes colli-nes, des rivières qui serpentent, deslacs, une culture vivante, un artisa-nat et des tissages colorés et denombreux festivals font duNagaland un paradis pour les tou-ristes.Près de 22 000 touristes se sontrendus au Nagaland en 2009.La création de complexes touristi-ques, l’écotourisme, le tourismed’aventure, le tourisme ethnique etculturel, les fermes de santé, leshôtels, les centres de congrès sontquelques-uns des secteurs où il estpossible d’investir.Le Ministère du Tourisme du Gou-vernement indien a inclus 12 villa-ges du Nagaland dans le cadre duprojet de tourisme rural afin depromouvoir l’art rural traditionnel,l’artisanat, le textile et la culture.

Secteur des TILa politique en termes de TI vise àaccroître l’utilisation des TI dansles secteurs industriel et gouverne-mental.Avec un taux d’alphabétisationélevé, un coût abordable, une po-pulation parlant largement l’an-

glais, une connectivité amélioréedes télécommunications et un cli-mat favorable, le Nagaland estbien adapté à l’industrie des TI.Afin de développer une main-d’oeuvre qualifiée dans les TI, unenseignement et des diplômes sontdélivrés par le Department ofElectronics Accreditation of Com-puter Courses (DOEACC), l’IndiraGandhi National Open University(IGNOU) par le biais de Centres so-ciaux d’information. Le secteur des TI fournit égalementdivers encouragements et conces-sions pour les investissements

SéricicultureLe Département pour la Séricicul-ture du Nagaland a pour missionde populariser la sériciculture dansles zones rurales, de générer desopportunités d’emplois, d’intro-duire et transmettre les dernièrestechnologies dans le domaine, desoutenir le marketing des produitsen soie et de promouvoir l’exporta-tion de la soie du Nagaland.Pour faciliter les opérations au ni-veau du district, le Département acréé des bureaux dans les onze dis-tricts de l’Etat.La condition agro-climatiquecontribue au développement de lasériciculture : mulberry, muga, eri,oak-tussar et soie sont largementcultivés au Nagaland.

Tissage/artisanatLes tissages à la main et l’artisanatdu Nagaland ont un débouché tanten Inde qu’à l’étranger. Avec leséquipements modernes, le secteurdu tissage est voué à s’accroître auniveau production et au niveaucommercial.

Minerais et produits pétrochi-miquesLe Nagaland possède de vastes ré-serves de ressources naturelles nonexploitées de calcaire et de marbre(1000 millions de tonnes), de pé-trole et de gaz naturel (600 mil-lions de tonnes), de charbon (50millions de tonnes) et des réserves

substantielles d’ardoise, de grès, debasalte, dunite, gabbro, granodio-rite, serpentine, quartzite, spilitepyroxénite et chert.Ceci présente un immense poten-tiel inexploité dans les industriesminières et pétrochimiques.Les explorations sont réalisées parle Geology & Mining Department,Geological Survey of India, Oil andNatural Gas Corporation Limited(ONGC), Atomic Minerals Divisionand Central Ground Water Board.

Plantes médicinalesLe Nagaland abrite des plantes mé-dicinales spécifiques qui peuventêtre cultivées et transformées.Citons les plantes suivantes :Aconitum ferox, Lemon grass,Aconitum heterophyllum, Aquilariaagallocha, Artemiszia annua, Dios-corea floribunda, Gloriosa superba,Hedychium spicatum, Lycopodiumclavatum, Nardostachys jatamansi,Panax-pseudoginseng, Picrorhizakurron, Piper longum, Piper nigrum,Podophyllum hexunddrum, Pogos-temon cablin, Smilax china, Tagetesminuta, Taxuz bacata and Valerianawallichii. ❑

India Brand Equity Foundation

Maison traditionnelle Angami

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Culture de plantes aromatiques etmédicinales au Nagaland

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La Fête du Vin s’est déroulée dansune ambiance ludique sur les quaisde Bordeaux. Les divers pavillonsont permis de découvrir les gran-des marques du négoce bordelais.Il s’agit bien sûr d’une consomma-tion raisonnable, loin de tout ex-cès. On a pu découvrir le grandprojet du « Centre Culturel etTouristique du Vin » et aussi le « Musée du Vin et du négoce deBordeaux ». L’immeuble qui l’abritedétaille l’histoire du secteur. Unpropriétaire du Médoc : Louis-Gaspard d’Estournel expédiait sesvins en Inde. Il remarque qu’aprèsleur long voyage, ils ont superbe-ment vieilli et sont prêts à boire.Les négociants font alors voyagerleurs vins pour les faire vieillir arti-ficiellement. On voit fleurir sur lesétiquettes des plus grandes mai-sons, la mention « vin retour del’Inde ».

Au Salon « Eclat de Mode », l’Indeétait présente avec les sociétésArcus et Videotron. Cette mani-festation parisienne rassemble descréateurs, designers et fabricantsde montres pour la haute couture.Parmi les nombreuses entreprises,Svarovski proposait un ouvrage,original « made with » consacréaux meilleurs créateurs. Parmiceux-ci figure Manish Arora, né àMumbai, dont les compositions entechnicolor ont séduit les person-nalités les plus en vue. Il a du flairpour les formes qui attirent l’œil.Pour les « éléments Svarovski » ilutilise un fuschia vif, un jaune ca-

nari que l’on retrouve avec les col-liers et motifs d’oreille. Il aime lecœur et le célèbre. Ayant com-mencé à étudier le commerce, ilchange d’orientation, et se tournevers la mode à New Delhi. Il trouve

sans cesse son inspiration dans laculture pop indienne. Aimant tra-vailler en trois dimensions, il joueavec la lumière du cristal. Il a éténommé récemment directeur decréation chez Paco Rabanne. Sescompositions surréalistes sont ap-préciées et il sait conserver tou-jours un esprit curieux de nou-veauté.

Un autre Salon parisien : Who’sNext nous apprend qu’en 2013, lescouleurs calcaire, rose et brunboisé seront à la mode. Les silhouettes peuvent être plusfloues, vaporeuses et les jupes trèslongues. Le chic se marie à la dés-involture. Parmi les sociétés pré-sentes, citons Ankur Gupta, né àDelhi, qui a le goût des belles ma-tières, et a fondé sa marque en2009. « Fleur de Sel » nous ramèneau Gujerat : les vêtements ont desteintes terracotta, paprika ou sa-franées, et l’indigo se marie avectoutes les matières… La marqueIzimia a été lancée par Daphnéequi apprécie beaucoup les créa-tions tribales anciennes de l’Inde.

ÉCHOS ET SENTEURS DE L’INDE

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ÉCHOS ET SENTEURS DE L’INDE

Ci-dessous aquarelle de RituSingh : « Mère Theresa à Cal-cutta – 1987 » qui fait partie de lavente organisée par Pierre Bergépour la fondation France Libertés.

Ci-dessous linge de lit « Rajas-than », nouveau modèle lancé parLinvosges.

Un nouveau lieu à découvrir surParis, 15 quai de Seine, 75019Paris. Yoga and Co propose une sé-rie de cours de yoga dans troisgrandes salles lumineuses deplain-pied et accessibles à tous.Professeurs, intervenants accueil-lent le public dans un esprit basé

sur la confiance, le respect et unegrande disponibilité. Pour décou-vrir le lieu, un site à consulter :www.yogaandco.fr

Echos au fil des pages

Chez Alain Sutton, LaurenceCatinot-Crost publie « Bayonne deA à Z ». Elle évoque les riches heu-res du passé de cette ville depuis lemusée Bonnat jusqu’aux corsaires,depuis les fêtes en rouge et blancjusqu’à l’Académie du chocolat,etc. Il paraît que la croix basque,lauburu à quatre têtes, trouve sonorigine dans la région de l’Indusvers 2000 avant J.-C. Elle symbo-lise l’action, représente le cycle, larégénération perpétuelle. On latrouve sur les linteaux des mai-sons, les frontons, les stèles funé-raires, le mobilier basque. Le mêmeouvrage fait découvrir les originesde la liqueur Izarra inventée par lepharmacien Grattau, subtil herbo-riste. Ce dernier combine les herbes

des Pyrénées avec les épices secrè-tes de l’Inde. Cardamome, cannelle,coriandre, se mangent avec aman-de, angélique, mélisse, noix demuscade, safran, pruneau, etc.. Ondistingue l’Izarra vert qui compteseize plantes aromatiques et épi-ces, alors que le jaune n’en compteque treize.

Geste Edition publie un bel ou-vrage : « Mon herbier des Cha-rentes » par Anne Richard, à partirde planches botaniques anciennessuperbes. Nous ignorons trop sou-vent la flore qui nous entoure, etne savons guère distinguer lesplantes médicinales, alimentaires,industrielles et fourragères. Voiciles pigamon, renoncule, hellébore,coquelicot, safran, bleuet, etc. Denombreuses plantes viennentd’Asie. L’auteur cite, entre autres,le nénuphar blanc ou lis desétangs qui provient de l’Inde. Ilest souvent introduit pour garnirles plans d’eau : les fleurs varientdu blanc au rose foncé.

Deux ouvrages à paraître chezActes Sud le 7 novembre pro-chain : « Le Char de Jagannath etautres nouvelles » et « Indiennes –Rudali et autres nouvelles » deMahasweta Devi. ❑

E. B. & Viviane Tourtet

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Art/PoésieL’art de l’amour –Miniatures indien-nes et textes choisis,de Patrick Mandala,Ed. A.L.T.E.S.S.Dans ce petit livre,

l’amour se donne à voir sous toutesses formes, depuis l’éveil, la ren-contre, les jeux jusqu’à la sépara-tion et le divin en passant parl’union et la beauté. Les miniaturessélectionnées par l’auteur appar-tiennent aux écoles du Rajasthanet des Montagnes : Kangrâ etGuler et illustrent ces diverses éta-pes où l’on voit bien combienl’amour est un art à développer, àtoujours réinventer pour ne pointrisquer de le voir s’éteindre. L’art achanté l’amour également, les verschoisis ici parmi les Vedas et destextes de Tagore en témoignentsuperbement. Patrick Mandala a sumettre en résonnance des miniatu-res peu connues et des textes quichantent l’amour dans toutes sesfacettes. Nous n’irons pas jusqu’àdire, comme l’auteur, que « Sansamour, l’art n’est pas » car dans cecas, l’art brut par exemple n’auraitaucun sens, mais cet ouvrage estun bijou à savourer tout commel’art et l’amour.

Johar & Mehmood inBollywood, chroniqued’un film indien ina-chevé, A film insearch of itself,d’Emmanuel Grimaud,

Ed. Asiexpo.Nouvelles de l’Inde a reçu cet étéun ouvrage publié à l’occasion duFestival de cinéma asiatique AsianConnection 2010 à Lyon, en éditionbilingue (français/anglais) et fruitdes recherches d’EmmanuelGrimaud, anthropologue et cher-cheur au CNRS qui avait déjà pu-blié un livre sur le cinéma indien

« Bollywood film Studio » paru en2004 aux éditions du CNRS. Le ti-tre de l’ouvrage se rapporte auxdeux fameux acteurs, spécialistesde la comédie, Johar et Mehmoodqui après avoir tourné ensemble en1965 « Johar Mehmood in Goa »de S.A Akbar puis en 1971 dans« Johar Mehmood in Hong Kong »de I.S Johar, se retrouvent en 1978pour tourner dans Jalan (La brû-lure) de H.A. Rathi. L’auteur, grâceà un album retrouvé dans un bazar,a pu à son tour nous livrer un al-bum photos noir et blanc qui com-pile les scènes dans l’ordre chrono-logique et à la manière d’un polarconduit le lecteur dans l’universpittoresque des studios de cinémaindiens. Avec ce petit livre, nousparvenons à nous faire une bonneidée de la manière dont un film in-dien est construit, la place qu’ytient la danse, la psychologie despersonnages. Nous le refermonsremplis de la nostalgie des vieuxfilms indiens !

Yoga/SantéYogasutra, la mer-veilleuse source duyoga de Patañjali,texte sanskrit etnotation R. Sriram,traduction fran-çaise de B. Bouan-

chaud, Ed. Agamat.Cet ouvrage, fruit de la collabora-tion entre le professeur de yoga, R.Sriram et l’auteur et formateur de yoga, Bernard Bouanchaud,s’adresse principalement aux pro-fesseurs de yoga pour lesquels ilconstituera un vrai outil de travail.Tous deux ont été formés àChennai à la récitation et à l’étudede l’un des grands textes de l’Inde,le Yogasûtra, à la base du yoga. Ilne s’agit pas d’une étude du textemais de sa récitation. Grâce au CD,le lecteur pourra s’initier à l’art dela récitation en sanskrit et s’impré-

gner de la profondeur de ce textefondateur. Bernard Bouanchaudnous présente l’intégralité dutexte, l’invocation comprise qui re-lie le texte du Yogasûtra à la tradi-tion. L’écoute du CD même pour lesnon initiés sera l’occasion d’entre-voir la richesse des textes sanskritsdont la traduction nous est propo-sée dans cet ouvrage.

Roman

S e n s o r i u m ,d’Abha Dawesar,Ed. Héloïse d’Or-messon.Durga, l’héroïne dece nouveau et bril-lant roman d’Abha

Dawesar, est une jeune femme mo-derne qui, tout comme l’auteur,partage sa vie entre son pays natal,l’Inde et les Etats-Unis. Elle estplasticienne et nourrie à la fois dela richesse et de la complexité del’ethos indien et de la logique et dela raison occidentales. Comme ungrand nombre d’Indiens, elle ren-contre un astrologue qui lui révèleque pour réaliser son destin, elle vadevoir expier les fautes commisesdans ses vies antérieures. Durga neva pas se laisser démonter etconduit le lecteur dans le labyrin-the de ses pensées, dans le creusetde ses émotions. Elle évoque aussile processus de création, éclaire sespropos de croquis, de notices expli-catives, nous invitant ainsi à mar-quer une pause pour mieux savou-rer le texte, faire le point sur notrepropre vie. Sous les bons auspicesdu dieu Ganesh, Durga se dit, secherche, s’interroge, nous ques-tionne, nous intrigue au point qu’ilest bien difficile d’en sortir.Scientifique et artiste, Abha se dé-voile à nous, à travers Durga d’unemanière originale et propose aulecteur un nouveau roman quinous fait attendre le suivant.

REVUE DES LIVRES

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REVUE DES LIVRES

CatalogueUn été indien, dePondichéry à Bolly-wood, musée de Ga-jac, Villeneuve-sur-

Lot, Ed. In extenso. Quand l’Inde se donne à voir aubord du Lot, c’est presque aussibeau que sur place. Le cataloguede l’exposition qui se déroule en cemoment et jusqu’à la fin de l’année2012 au musée de Gajac àVilleneuve sur Lot en témoigne parsa qualité tant au niveau ducontenu que des photographies encouleur et de sa présentation.Pondichéry et Villeneuve sur Lot sesont rencontrées il y a fort long-temps puisque, comme nous lerappelle l’introduction du catalo-gue, c’est en 1776 que GuillaumeLéonard de Bellecombe est nommégouverneur général de Pondichéryet des établissements français enInde.

Sa jeune épouse, Marie-AngéliqueCatherine Gallaup du Marès, née àVilleneuve sur Lot, sera sensible àla beauté du pays, notamment desa campagne. En 2003, les deuxvilles par le programme Asia Urbs,initiative de la Commission euro-péenne, collaborent dans le do-maine du développement urbain.Dans le catalogue de l’exposition,nous retrouvons l’image de l’Inde àtravers les yeux des artistes qui de-puis le XVIIème ont laissé sur la toile,le papier photographique, le tex-tile, la trace de ce que l’Inde, sousses multiples facettes, leur a ins-piré. Miniatures, indiennes, por-traits moghols, photographies etpeintures de Georges Gasté, PierreLoti, Auguste Borget, AlbertBesnard, images éducativesd’Epinal, et pour l’époque contem-poraine, photographies de DeniseNicolini, Caroline Seeliger, installa-tion de Martine Camillieri. Une ex-position pour une plongée dansune Inde qui nous fait encore rêver.

EssaiDe l’éducation, deKrishnamurti, tra-duction de CarloSuarès, Espaces li-bres, Ed. AlbinMichel.

A l’heure où nous nous interro-geons tous, parents, éducateurs,enseignants sur l’éducation qu’ilconvient de donner aux jeunes,Krishnamurti, philosophe indien,né en 1895 près de Madras, nouslivre dans ce merveilleux essaiquelques pistes de réflexion tout àfait pertinentes et incroyablementcontemporaines.

Ses conseils sont bien sûr guidéspar son idée sur la liberté indivi-duelle, la pensée indépendante, surle fait également que l’éducationvéritable s’inscrit dans la globalitéde la vie. L’individu s’efforceraavant tout de bien se connaître etles éducateurs essaieront de mieuxle comprendre, lui, avec ses com-plexités plutôt que de penser à cequ’il « devrait être ». Trop souvent,les parents cherchent à s’accomplirà travers leurs enfants et les condi-tionnent en modelant leur façonde penser, de sentir.

Comme l’explique Krishnamurti, lebon éducateur, sachant ce qu’est laliberté intérieure, aide chaqueélève à percevoir, sans condition-nement, les valeurs durables de lavie. Krishnamurti aborde aussi lethème de la sexualité, de l’art, de labeauté et de la création.

Pour réussir, l’on doit tenter d’aiderles jeunes dans la voie de laconnaissance de soi, qui seule,peut conduire à l’harmonie et à lapaix. L’école est aussi abordée. Unpetit livre facile à lire mais quivous enrichira au niveau de la ré-flexion que vous soyez parent,éducateur, enseignant ou mêmeétudiant.

SpiritualitéDurga Upasana –Vénération de ladéesse Durga Tome1 et Durga Sapta-sati Mahatmya –Les sept cents ver-sets à la gloire deDurga Tome 2, dePandit VishwanathShastri, EditionsShastri.Les deux ouvragesparus respective-ment en 2004 et

2012 sont l’œuvre du PanditVishwanath Shastri dont nousconnaissons la riche connaissancede la tradition spirituelle indienne.Ces deux ouvrages ont pour objec-tif de nous libérer de notre étroi-tesse pour nous conduire sur lavoie qui nous aidera à découvrirnos qualités divines qui ne deman-dent qu’à se révéler.Grâce au rituel à Durga, nous se-rons mieux armés pour faire faceaux difficultés qui se présentent ànous en ce cycle de Kali dans le-quel nous vivons actuellement.Le Pandit Shastri nous initie au ri-tuel dans le premier tome, enrichiaussi de récits liés à la Déesse et demantras.Le second tome nous invite à dé-couvrir les sept versets qui résu-ment les immenses pouvoirs de ladéesse Durga et comment elle peutvenir en aide à ceux qui le lui de-mandent puis les versets des 108noms de la Déesse et les 700 ver-sets de Sri Durga. Ces ouvrageséminemment spirituels sont d’unusage facile.Si les textes sont publiés en sans-krit, ils comportent la translitéra-tion et la traduction en françaisainsi que la méthode de récitation.Ces deux ouvrages ne manquerontpas d’intéresser les personnes quela spiritualité hindoue attire. ❑

Viviane Tourtet

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Manifestations• L’atelier musée Yvonne Guéganà Caen a accueilli en résidencejusqu’au 30 juin l’artiste de NewDelhi, Rachi Navani, qui venait enFrance pour la première fois. Aprèsdeux semaines à Paris où elle abaigné dans l’atmosphère cultu-relle de la capitale et travaillé dansl’atelier de Gap, peintre graveur,elle est partie à Caen. Pour son tra-vail, Rachi Navani utilise des cou-leurs pures, de l’or et de l’argent,réminiscences du rituel et de l’artdes miniatures. Elle expérimentedes médiums divers, bronze, étain,papier mâché, fibre, impression di-gitale, acrylique et aquarelle et entire un vrai bonheur. Son travails’oriente à présent vers la symboli-que de la ruche, métaphore dumonde dans lequel nous vivons aumilieu des autres tout en étantseul. Un très beau travail qui reliele monde de l’homme et de l’ani-mal, un hymne à la nature, à lacroissance et à la métamorphosede la vie.

De nouveau Rachi Navani nouspropose de découvrir des œuvres àl’exposition collective « Nos pa-piers » qui se déroule dans le co-lombier du Haras de Préaux SaintSébastien les 15, 16 et 17 septem-bre dont « The white hive » (alumi-nium, fer et papier, 61X40X30 cm)ou la ruche blanche.Mais laissons l’artiste nous parlerde son travail : « Depuis des siècles

les débats sur l’infini petit et grandfont rage. Entre ces deux extrêmesl’humain aspire à la connaissance,tantôt par la science, tantôt par lareligion. À travers mon travail cha-que contradiction se pose, en pui-sant dans les différentes couchesdes métaphores des Upanishads etdes Védas semblables à la théoriedu “Big Bang”.

Dans la cosmologie védique l’écla-tement de l’œuf “AnnanyakotiBrahmanda” (les milliards d’Uni-vers possibles) représente la créa-tion du monde : Egg Series etCosmic Egg (Les séries d’œufs etL’œuf cosmique), démontrant le“Brahma–Anda”, c’est-à-dire lecosmos divisé en deux moitiés sereflétant, le haut et le bas, parfoisappelé aussi l’esprit et la matière.

La texture linéaire comme les va-gues et les innombrables cerclesdans mon travail, représente les“cellules” le plus petit élémentfonctionnel de l’organisme.Bee Hive La Ruche, une série detravaux “d’identité similaire” pos-sède une référence métaphysiqueet philosophique. La ruche a uneforme composée d’alvéoles conte-nant chacune un œuf, symbolisantla métamorphose de la vie et de lacroissance. En peignant les hexa-gones l’un après l’autre, je médite.Dans “Chandogya Upanishad”, lesrayons de miel symbolisent lemonde perceptuel (…) »

• Du 14 au 19 juillet s’est dérou-lée la 10ème édition du FestivalInternational d’Art et Pyrotechnieà Saint-Palais-sur-Mer dans unlieu propice à mettre en valeur lamagie de ce festival, autour du lacet dans le Parc Raymond Vignes.Six jours de rencontres culturelles,avec des expositions, des concerts,des spectacles, des projections defilms (« Sujata » de Shlok Sharma,« An unknown guest » de DurbaSahay, « Noise » de NeerajGhaywan ainsi que « Love wrinkle-free » (dans lequel l’actrice fran-çaise Marianne Borgo joue), unmarché de l’art et de l’artisanat etbien entendu la grande compéti-tion pyrotechnique. Cette année,

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trois pays étaient invités, l’Italie,les Etats-Unis et l’Inde. L’Inde étaitdonc à l’honneur à la médiathèqueBoris Vian, notamment dans laprésentation du conte « Déva Ki TaTom » (Quand les dieux dansentl’Inde) mis en scène et interprétépar Edith Albaladejo de la CieAbhinaya. Mais le grand momentfut certainement celui de la com-pétition durant laquelle chaquepays est invité à imaginer un feud’artifice de 10 min. sur une bandeson issue de sa culture cinémato-graphique. Bollywood fut bien en-tendu associé au feu d’artifice pré-senté par l’Inde. Le spectacle estlabellisé « Sites en scène » par leConseil Général de la Charente-Maritime. Dès le 17 juillet, plu-sieurs courts métrages indiens fu-rent projetés pour le public. Cetteannée l’Inde, représenté par M.Rakesh K. Sharma, DeuxièmeSecrétaire auprès de l’ambassadede l’Inde, a eu la chance de rem-porter le Prix du Jury.

• Quatre navires indiens, l’INSMumbai, le Trishul, le Gomati etl’Aditya sont arrivés à Toulon le16 juillet dernier pour une visitede trois jours dans le cadre del’exercice conjoint Varuna avec laMarine française. Des manœuvresont été effectuées à la fois dans le

port de Toulon puis du 19 au 23 enmer. Rappelons que ces exercicesconjoints Varuna ont été initiés en1998. La coopération dans le sec-teur de la Défense s’est considéra-blement développée ces dernièresannées entre la France et l’Inde.Les navires indiens en visite fontpartie de la Western NavalCommand et sont basés à Mumbai.Le corps était dirigé par le contre-amiral A.R. Karve. La Marine in-dienne et la Marine française col-laborent notamment dans la luttecontre la piraterie maritime dansl’Océan indien. L’ambassadeur M.Rakesh Sood s’est rendu à Toulonpour rencontrer les membres desdeux Marines.

• La 17ème édition du FestivalInternational de Cerf-Volant s’estdéroulée du 8 au 16 septembre

2012. Cette année, la thématiqueportait sur « Les 5 éléments :Trésors de l’Humanité ». Le thèmedu Concours de Cerfs-VolantsArtistiques portait, quant à lui, sur« Les 5 Eléments : L’Air, l’Espace, laTerre, l’Eau et le Feu ». La déléga-tion à l’honneur cette année étaitle Royaume-Uni. Le Golden KiteClub de Mumbai a été invité àparticiper au festival et auconcours. Les trois membres sui-vants seront présents : M. Dilip R.Kapadia, Président du Golden KiteClub, M. Shayzaday Abbas, capi-taine du Golden Kite Club & M.Abdul Rauf Abdul Shakoor, fabri-cant de cerfs-volants du mêmeclub.

Visite de l’Ambassadeur à l’INSMumbai à Toulon le 17 juillet

Formation de la Marine française et de la Marine indienne au large

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• La municipalité tropézienne achoisi cette année de mettre l’Indeà l’honneur et plus particulière-ment le Tropézien Jean-FrançoisAllard, officier des armées napo-léoniennes exilé en Inde, où il de-vint en 1822, commandant en chefdes troupes du maharajah RanjitSingh, roi du Pendjab. Cette Annéede l’Inde à Saint-Tropez fait suiteaux contacts qui ont été établisdepuis quelques années avec desreprésentants du sous-continentindien, notamment avec des pro-fessionnels du tourisme dont le

ministre indien du Tourisme, MmeSelja Kumari en 2010. Plusieursmanifestations ont été organiséesà cette occasion. L’Année de l’Indea été inaugurée le 19 juillet par lemaire de Saint-Tropez et l’ambas-

sadeur de l’Inde, M. Rakesh Sood.Une conférence sur le généralAllard a ensuite été proposée parl’un de ses descendants, M. HenriPrevost-Allard, écrivain et conseil-ler municipal de Saint-Tropez, sui-vie d’une conférence sur l’histoiredu cinéma indien par l’Ambassa-deur et la projection du film « Bol-lywood – The greatest love storyever told » de Shekhar Kapoor auCinéma La Renaissance. Le 20 juil-let, une cérémonie militaire s’estdéroulée place du Général Allardsuivie de l’inauguration en pré-sence de l’ambassadeur de l’Indede deux expositions réunissant le

passé et le présent : « Les Françaisau service du maharajah RanjitSingh » proposée par Jean-MarieLaffont et « Women changingIndia » en partenariat avec la BNP.

Un spectacle de gala a été donnéen soirée.

• L’Association Les Comptoirs del’Inde et les Editions Héloïsed’Ormesson ont organisé conjoin-tement une rencontre au restau-rant Indra le mardi 4 septembreavec l’écrivain Abha Dawesar àl’occasion du lancement de sonnouveau roman « Sensorium ».

A gauche, Abha Dawesar et, à droite, Solange Thiney

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Cette rencontre a compté avec laparticipation d’environ 70 person-nes (adhérents de l’Association,journalistes, artistes peintres, plu-sieurs écrivains, ainsi que MmeApoorva Srivastava, ConseillèreCulturelle à l’Ambassade de l’Indeà Paris.Abha Dawesar, étoile montante dela littérature indienne et future in-vitée d’honneur de la 2ème éditiondu Salon l’Inde des Livres qui se

tiendra les 17 et 18 novembre à laMairie du 20ème arrondissement, arépondu aux questions de SolangeThiney.Cette interview a été suivie par lavente de son ouvrage, une séancede dédicaces et un délicieux cock-tail dans le cadre du magnifiquerestaurant indien Indra.

• Le 5ème Congrès International del’Ayurveda (WAC) se déroulera àBhopal du 7 au 11 décembre pro-chain. Mme Marie-ChristineCampo-Paysaa, consultante deChakrapani Ayurveda Clinic &Research Centre à Jaipur, a été dé-signée par l’Assemblée Internatio-nale des Délégués pour le WACcomme coordinatrice de l’événe-ment pour la France. Pour en savoirplus, consulter le site Internet duCongrès : www.ayurworld.org ouécrire à [email protected]. Lespersonnes ou organismes souhai-tant participer à ce congrès sontinvitées à prendre contact avecMme Campo-Paysaa [email protected]

Décès• Nous avons la tristesse de vousannoncer le décès de MonsieurEmmanuel Pouchepadass survenule 13 août dans sa 94ème année.Monsieur Pouchepadass a travaillécomme diplomate, notammentcomme ancien chef de division àl’Unesco. Il était chevalier de laLégion d’honneur, Croix de guerre1939-1945. Il fut maire de la com-mune de Barsac en Gironde de1989 à 1995. Un hommage lui serarendu dans notre prochain numérodes Nouvelles de l’Inde.

Célébrations• L’ambassade de l’Inde à Paris acélébré comme chaque année lafête de l’Indépendance le 15 aoûten présence d’un grand nombred’Indiens et d’amis de l’Inde.L’ambassadeur, M. Rakesh Sood, alu dans son intégralité le messagedu président de la République.

• A la Réunion c’est sous la pluieet un jour gris que les pétalesd’œillets d’Inde sont tombés du

drapeau de l’Inde levé pour l’occa-sion par Mme Manju Seth, Consulde l’Inde avant une courte cérémo-nie pour fêter le 15 août les 66 ansd’indépendance de l’Inde, en pré-sence d’une centaine d’invités.Mme Seth a lu le discours officielque le Président de l’Inde, ShriPranab Mukherjee a adressé à lanation indienne tout entière. Touten insistant sur l’importance de1947, qui a permis à l’Inde d’occu-per peu à peu son rang d’impor-tante puissance économique, lediscours du chef de l’Etat a égale-ment mis l’accent sur la « secondebataille pour la liberté » qui estcelle qui combat « la faim, la mala-die et la pauvreté. » Se terminantsur une note pacifique et opti-miste, le discours a souligné le bonscore de l’équipe indienne qui aremporté 6 médailles olympiques àLondres. Un cocktail a enfin permisà tous de goûter à la cuisine in-dienne. ❑

Lecture par l’ambassadeur du discoursdu Président de la République indienneà une partie de la communauté in-dienne rassemblée dans les jardins del’ambassade

L’Ambassadeur abaissant le drapeautricolore de l’Inde

A gauche, Abha Dawesar,au milieu, Heloïse d’Ormessonet, à droite, Douglas Gressieux

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INFORMATIONS UTILESNous vous rappelons qu’afin de fournir de meilleurs services aux personnes qui demandent un visa et d’amélio-rer les services, la collecte des demandes de visa et la délivrance des visas ont été confiées à l’agence VF Services,à partir du 1er Février 2008. Les bureaux de VF Services en France se trouvent aux (radresses suivantes :

A Paris :Centre de Demande de Visa pour l’Inde - 42-44 rue de Paradis - 75010 PARIS

A Marseille (ouverture des bureaux de 8h à 13h) :Centre de Demande de Visa pour l’Inde - 18-22 rue Edmond Rostand - 13006 Marseillehttp://www.vfs-in-fr.com/english/marseille.html

A Lyon (sur rendez-vous) :Centre de Demande de Visa pour l’IndePour obtenir un rendez-vous, veuillez envoyer un email à :1 - [email protected] - http://www.vfs-in-fr.com/english/lyon.html

Les centres de demande de visa sont autorisés par l’Ambassade de l’Inde à Paris à accepter les demandes de vi-sas, recevoir les frais de dossier et assurer le retour du passeport / document aux demandeurs.Toutes les demandes sont examinées par l’Ambassade de l’Inde à Paris qui a, seule, pouvoir de décision. Après avoir rempli en ligne les formulaires de demandes visa obligatoires, les demandeurs continueront à dépo-ser les formulaires imprimés de demandes, les photos, les passeports et les frais au Centre de Demande de Visa.Les demandes envoyées après le 3 octobre 2011 par la poste au Centre de Demande de Visa pour l’Inde, Paris,Marseille et Lyon ne seront plus acceptées.Après avoir rempli en ligne les formulaires de demandes visa obligatoires, les titulaires du passeport de service /diplomatique / passeport de ONU / laissez-passer de l’ONU continueront à déposer les copies imprimées de leursdemande de visa ainsi que le passeport et les documents requis, selon les accords de réciprocité, au ServiceConsulaire de l’Ambassade entre 9h30 et 11h30.

Depuis le 3 Octobre 2011, pour toutes demandes de visa, il est nécessaire de remplir un nouveau formulaire devisa en ligne pour déposer les documents relatifs à un visa pour l’Inde auprès du Centre de Demande de Visa pourl’Inde. Le formulaire est disponible sur le site de Internet de VFS Global – http://www.vfs-in-fr.com

Délai de traitement :Il existe pour les visas touristiques et d’affaires pour les ressortissants français, une facilité de traiter le dossier lejour même en urgence sous réserve que les renseignements fournis par le demandeur soient complets. La déci-sion revient à l’ambassade. Le délai normal de traitement pour les visas touristiques et d’affaires pour les ressor-tissants français, est de deux à trois jours ouvrables. La facilité de traiter un dossier le jour même en urgence n’estpas disponible pour les non-ressortissants français titulaires d’un passeport ordinaire. Pour les non-ressortissantsfrançais vivant en France depuis plus de deux ans, le délai normal de traitement du dossier prévu pour les visastouristiques et d’affaires est de cinq à sept jours ouvrables. Pour certaines nationalités et types de visas, le délaipeut être plus long.

Nous recommandons aux demandeurs de visa de ne confirmer leurs projets de voyage qu’après l’obtention du visa.Vous pouvez consulter le site http://www.vfs-in-fr.com.

Pour toute information, veuillez contactez : Le Centre de Demande de Visa pour l’Inde à l’adresse mail : [email protected]

L’Ambassade de l’Inde informe le public qu’elle a mis en ligne le formulaire d’enregistrement pour la com-munauté indienne et les personnes d’origine indienne en France et dans les territoires outremer qui disposentdes Services consulaires de l’ambassade. Les informations sont librement fournies dans le formulaire d’unepage. Il n’y a pas besoin d’envoyer une version papier du formulaire d’enregistrement en ligne à l’Ambassade.Le lien est le suivant : https//passport.gov.in/npor/L’objectif de ce formulaire d’enregistrement en ligne est de tenir la communauté informé des conseils impor-tants donnés par l’Ambassade de l’Inde et des événements organisés par l’Ambassade et les autres départe-ments du gouvernement indien en France ainsi que de pouvoir joindre les membres de la communauté en casd’urgence.L’Ambassade de l’Inde invite les associations/organisations à diffuser cette information parmi leurs membreset la communauté indienne.

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