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- DOSSIER PÉDAGOGIQUE LA BELLE DE CADIX 18/11/2012

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DOSSIER PÉDAGOGIQUE

LA BELLE DE CADIX

18/11/2012

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Dimanche 18 novembre 2012 (16h)Durée 2h15 (avec entracte)

OPÉRETTE EN 2 ACTES et 10 TABLEAUX

Musique de Francis LopezLivret de Raymond Vinci et Marc Cab

Paroles Maurice VandairCréation le 19 décembre 1945 au Casino Montparnasse

Direction musicale Dominique TrotteinMise en scène Olivier DesbordesDécors et lumières Patrice GouronCostumes Jean-Michel AngaysChorégraphies Glyslein Lefever

Peintures LoranOrchestration Thibault Perrine

AVECAndrea Giovannini Carlos Médina

Eduarda Melo Maria-LuisaIsabelle Fleur PepaEric Vignau Manillon

Lionel Muzin Dany ClairSandrine Montcoudiol Miss Hampton

Yassine Benameur RamirezChœurs d’Opéra Eclaté

ORCHESTRE OPERA ECLATE

Opérette chantée en français

Jack-Henri Soumère, M6 événements, Paris Première et Opéra Eclaté présentent :

La Belle de Cadix

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SOMMAIRE

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Le compositeur

À lire avant le spectacle- la création- la carrière de Francis Lopez- un air célèbre- l’argument

La production

La distribution

En savoir plus sur la voix

L’action culturelle

Contacts

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LE COMPOSITEUR

FRANCIS�LOPEZ (1916›1995)L'immense succès de Francis Lopez pendant plus de vingt ans est dû à la rencon-tre d'un compositeur, d'une époque et d'un interprète. Francisco Lopez naît le 15 juin1916 à Montbéliard. Son père, mobilisé comme dentiste aux armées, était cantonnéprès de Belfort ; sa mère avait tenté de le rejoindre, mais avait dû s'arrêter à Mont-béliard, qui comptait déjà une assez importante communauté hispanique. Et c'estdans la " cité des Princes " de Franche-Comté, où son père s'installe ensuite commechirurgien-dentiste, que Francisco fera ses premiers pas. Très vite, la famille quitteMontbéliard pour Bayonne : le père était d'ascendance basque espagnole, la mèrebasque d'Hendaye. Francisco a cinq ans quand son père meurt ; il vit alors, avec samère, à Saint-Jean-de-Luz, puis à Pau, où il achève ses études secondaires. Paral-

lèlement, il apprend le violon, puis le piano.Après quoi, il " monte " à Paris pour y entreprendre des études de chirurgie dentaire. Le jeunehomme est mobilisé et blessé pendant la Seconde Guerre mondiale. C'est un spectacle de Mau-rice Chevalier qui lui révèle sa vocation. Des rythmes ibériques plein la tête, il quitte l'odontolo-gie pour la musique. Francisco, devenu Francis, rencontre alors un jeune Marseillais, RaymondVincy, qui se destine à une carrière de librettiste. La rencontre sera décisive. Ils écrivent ensem-ble la première opérette de l'après-guerre La Belle de Cadix, créée sur la scène de l'Elysée Mont-martre, le 24 décembre 1945... Un triomphe ! Le tandem Lopez-Vincy durera trente-sept ans.Les quatre années d'occupation et de restrictions de la Seconde Guerre mondiale ont changébeaucoup de choses dans la société française. Mais, comme au lendemain de 1918, le besoin dedétente, de distraction, de sourire se manifeste. Le théâtre retrouve son audience, en particulier lethéâtre de divertissement. L'opérette refleurit, avec des reprises d'avant-guerre, mais La Belle deCadix apporte incontestablement quelque chose de nouveau. Ce qui frappe, c'est le rythme, quimêle avec beaucoup d'éclectisme le flamenco et la sardane, le tango et le fandango, ou même leslow et le paso doble. La trame est classique : un couple sentimental, un couple comique ; la miseen scène à grand spectacle, avec une machinerie digne du Châtelet, des costumes colorés, cha-toyants et, surtout, un exotisme ensoleillé qui fait rêver. La musique est "facile", certes, mais facileà retenir aussi et, il faut le reconnaître, bien construite. Quant au texte, le jeune Raymond Vincys'est fait aider pour cette première expérience, par deux vieux "routiers ", Marc Cab et MauriceVandair.Encore fallait-il des interprètes. La vedette sera une découverte : Luis Mariano. Doté d'une bellevoix, Mariano Eusebio Gonzâlez Garcia, dit Luis Mariano, né à Irun en 1914, a étudié le chant auconservatoire de Bordeaux, ville où s'était réfugiée sa famille au moment de la guerre civile es-pagnole. Il "monte" ensuite à Paris, où, grâce à sa rencontre providentielle avec Francis Lopez, ildevient le " ténor à la voix de velours ". Plus tard, Francis Lopez gardera toujours un don particu-lier pour révéler de jeunes talents comme Rudy Hirigoyen ou José Todaro.Après le succès de La Belle de Cadix, qui sera jouée pendant deux années consécutives et régu-lièrement reprise a Paris et en province, les réussites se succéderont. Jusqu'à la mort de Luis Ma-riano, en 1970, Francis Lopez composera principalement pour lui. Dès 1947, sur la scène de laGaieté-Lyrique, le ténor est en vedette dans Andalousie : le succès est étourdissant, dû toujours àla magnificence des ballets, des costumes, aux mouvements de la mise en scène, mais aussi aufait que, le compositeur ayant acquis du métier, la partition est particulièrement soignée. Sui-vront, en 1948, à Bobino, Quatre jours à Paris, en 1949, une remarquable reprise de La Belle deCadix à l'Empire, et, à la fin de 1950, Pour Don Carlos, au Châtelet avec cette fois le jeune GeorgesGuétary. Toujours au Châtelet, on retrouvera Luis Mariano dans Le Chanteur de Mexico, à la fin de1951. Ce sera pratiquement l'apogée de la carrière de Francis Lopez et le triomphe de ce qui seradevenu un quatuor : Lopez-Vincy-Mariano et Maurice Lehmann, metteur en scène. On changera unpeu de style avec La Route fleurie, jouée à l'ABC par Guétary et Bourvil (1952), avant de revenir auxrythmes exotiques dont le succès ne faiblit pas : La Toison d'or (1954), d'après Pierre Benoît, avecAndré Dassary Méditerranée (1955), avec Tino Rossi, Le Prince de Madrid (1967), qui ne pouvait êtreque Mariano. Dès lors, avec les reprises constantes à Paris et en province le nom de Francis Lopezne quittera plus guère l'affiche ; il y avait eu encore Le Secret de Marco Polo au Châtelet avec Ma-riano (1962). Et, parmi les plus célèbres, il y aura La Caravelle d'or (1969), Viva Napoli (1970), Gipsy(1972), Fiesta (1975), Viva Mexico (1978), la plupart au Châtelet ou à Mogador. Au total, 34 opérettes et 25 films.

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SES OPÉRETTES1945 : La Belle de Cadix (Casino Montparnasse)

1947 : Andalousie (Théâtre de la Gaîté-Lyrique)

1948 : Quatre jours à Paris (Bobino)

1949 : Monsieur Bourgogne (Bobino )

Octobre 1950 : La Revue de l'Empire d'AlbertWillemetz, Ded Rysel, André Roussin, musiquePaul Bonneau, Maurice Yvain, Francis Lopez,Henri Bourtayre, mise en scène Maurice Leh-mann et Léon Deutsch (Théâtre de l'Empire)

1950 : Pour Don Carlos, musique Francis Lopez,livret André Mouëzy-Éon, chansons RaymondVincy d'après Pierre Benoît, mise en scèneMaurice Lehmann (Théâtre du Châtelet)

1951 : Le Chanteur de Mexico (Théâtre du Châ-telet)

1952 : La Route fleurie opérette de RaymondVincy, mise en scène Max Révol, (Théâtre desCélestins, Théâtre de l'ABC)

1953 : Le Soleil de Paris

1954 : À la Jamaïque (Théâtre de la Porte Saint-Martin)

1954 : La Toison d'Or (Théâtre du Châtelet)

1955 : Méditerranée, musique Francis Lopez, li-vret Raymond Vincy, mise en scène MauriceLehmann (Théâtre du Châtelet)

1956 : El Aguila de Fuego (L'Aigle de Feu) (Théâ-tre Maravilla, à Madrid)

1957 : Tête de Linotte (ABC)

1957 : La concion del amor mio (Madrid)

1958 : S.E. La Embajadora (Théâtre de l'Alcazar,à Madrid)

1958 : Cinq Millions Comptant

1959 : Le Secret de Marco Polo (Théâtre du Châ-telet)

1960 : Visa pour l'amour (Théâtre de la Gaîté-Lyrique)

1960 : Dix Millions Cash (Théâtre de la PorteSaint-Martin)

1963 : Le Temps des Guitares (ABC)

1963 : Cristobal le Magnifique opérette, mu-sique Francis Lopez, livret Raymond Vincy,mise en scène Guy Lauzin, (Théâtre de l'Euro-péen)

1967 : Le Prince de Madrid (Théâtre du Châtelet)

1969 : La Caravelle d'Or (Théâtre du Châtelet)

1969 : Musique du film La Honte de la famille -non commercialisée (sources : générique du film)

1970 : Viva Napoli (Mogador)

1971 : Restons Françaises (Théâtre des Capu-cines)

1971 : Gipsy (Théâtre du Châtelet)

1973 : Les Trois mousquetaires (Théâtre du Châ-telet)

1975 : Fiesta (Théâtre Mogador)

1976 : Volga (Théâtre du Châtelet)

1979 : La Perle des Antilles (Théâtre de la Re-naissance)

1980 : Viva Mexico (Théâtre de la Renaissance)

1981 : Aventure à Monte-Carlo (Théâtre de laRenaissance)

1981 : Soleil d'Espagne (Théâtre de la Renais-sance)

1981 : La Fête en Camargue (Grand Théâtre deSaint-Étienne)

1981 : Vacances au soleil

1982 : Le Vagabond tzigane (Théâtre de la Re-naissance)

1983 : L'Amour à Tahiti (Élysée Montmartre)

1984 : Les Mille et une nuits (Élysée Montmar-tre)

1985 : Carnaval aux Caraïbes (Élysée Mont-martre)

1986 : Le Roi du Pacifique (Élysée Montmartre)

1987 : Fandango (Élysée Montmartre)

1988 : Aventure à Tahiti (Eldorado)

1988 : Rêve de Vienne (Eldorado)

1989 : La Marseillaise (Eldorado)

1989 : La Belle Otero (Eldorado)

1990 : Porto Rico (Eldorado)

1991 : Sissi (Eldorado)

1993 : Les Belles et le gitan (Eldorado)

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À LIRE AVANT LE SPECTACLE

LA CRÉATION

« Mon père avait tout juste 29 ans lorsqu’il fut engagé par Castille, directeur de Bobino pour pré-senter son tour de chant sur la scène du music-hall de la rue de la Gaîté. Un soir de novembre 45,Laurallier, directeur d’un théâtre voisin, le Casino Montparnasse, fit irruption dans sa loge. La vedette féminine qui devait assurer son spectacle de fin d’année était tombée malade. « Auriez-vous quelque chose à me proposer en remplacement, lui demande-t-il ? » Au moment où mon pèreallait dire non, Marc Cab, auteur des revues du Casino de Paris et des opérettes de Mogador, pré-sent dans la loge, l’interrompt : « Ce n’est pas impossible, dit-il. » Le directeur parti, Cab expliqueà mon père qu’on ne dit jamais non à ce genre de proposition. « Je n’ai rien » répond celui-ci. Qu’àcela ne tienne. Cab appelle Raymond Vincy, auteur déjà réputé à Marseille. Il travaille justement à une pièce, dont l’intrigue se déroule en Camargue : « Mariage à l’essai », quis’appellera bientôt Mariage gitan. Vincy monte à Paris. Le parolier de Maurice Chevalier, Maurice Vandair rejoint l’équipe. Mon pèresonge à un jeune ténor : Luis Mariano. L’action glisse naturellement vers l’Andalousie. Francis Lopezcompose à la hâte la partition, parfois à la bougie. Nous sommes en 1945. Budget très réduit. Ma-riano, diplômé des Beaux-Arts, dessine décors et costumes. Ultime composition du spectacle, unevalse impose avec elle son titre : La Belle de Cadix.

Mais les affiches sont déjà imprimées. Luis et Francis sont convaincus que ce titre emportera lessuffrages, au point de payer eux-mêmes les nouvelles affiches. Les représentations qui suivent lapremière, le 19 décembre 1945, ne voient venir que la clientèle du quartier. C’est une émission deradio «Paris Cocktail» qui va donner le « la » d’un incroyable succès. Du jour au lendemain, on joueà guichets fermés. La critique, unanime, écrit que « Francis Lopez réinvente l’opérette ». Le trioVincy, Lopez, Mariano était né.

Mon père aurait été très touché du choix de Jérôme Pillement de présenter une nouvelle pro-duction de La Belle de Cadix aux Folies d’O.Comme vous le savez, cette œuvre de jeunesse fut le début d’une longue histoire d’amour entrele grand public et la musique de mon père. Je suis heureux que cette histoire continue.»

Un miracle de Noël [par Rodrigo Lopez]

La Belle de Cadix au CasinoMontparnasse

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LA CARRIÈRE DE FRANCIS LOPEZOpérette, théâtre musical, n°155, 1er mai 2010 [dossier Mariano - Lopez]

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AIR CÉLÈBRELA BELLE DE CADIX

« La belle de Cadix A des yeux de velours La belle de Cadix Vous invite à l'amour

Les cavaliers aussitôt Sortent leurs sombreros On apprend qu'elle danse Et pour ses jolis yeux noirs Les hidalgos le soir Viennent tenter leur chance Mais malgré son sourire Et son air engageant La belle de Cadix Ne veut pas d'un amant Chi-ca! chi-ca! chi-ca! aïe aïe aïe Chi-ca! chi-ca! chi-ca! aïe aïe aïe Chi-ca! chi-ca! chi-ca! aïe aïe aïe

La belle de Cadix A des yeux langoureux La belle de Cadix A beaucoup d'amoureux

Juanito de Cristobal Tuerait bien son rival Le soir au clair de lune Et Pedro le matador Pour l'aimer plus encore Donnerait sa fortune

Mais malgré son sourire Et son air engageant La belle de Cadix N'a jamais eu d'amant Chi-ca! chi-ca! chi-ca! aïe aïe aïe Chi-ca! chi-ca! chi-ca! aïe aïe aïe Chi-ca! chi-ca! chi-ca! aïe aïe aïe N'a jamais eu d'amant

La belle de Cadix Est partie un beau jour La belle de Cadix Est partie sans retour

Elle a dansé une nuit Dans le monde et le bruit Au son fou des guitares Et par un beau clair matin Elle a pris le chemin Qui menait à la gare

La belle de Cadix N'a jamais eu d'amant La belle de Cadix Est entrée au couvent Chi-ca! chi-ca! chi-ca! aïe aïe aïe Chi-ca! chi-ca! chi-ca! aïe aïe aïe Chi-ca! chi-ca! chi-ca! aïe aïe aïe »

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Carlos Médina, grande vedette de cinéma - ténorMaria-Luisa, gitane - sopranoRamirez, fiancé de Maria-Luisa, guitariste - barytonMiss Hampton, fiancée de CarlosPépa, amie de Maria-Luisa - sopranoManillon, technicien - ténorDany Clair, metteur en scène - baryton

LES PERSONNAGES

Carlos Médina, grande vedette de cinéma, quitte la Côte d'Azur pour aller tourner un film au sudde l'Espagne parmi les dernières communautés gitanes qui gardent encore leurs traditions, leurschants et leurs danses.Maria-Luisa, la plus belle des gitanes, est jalouse. Son fiancé Ramirez s'est fait engager comme gui-tariste dans la troupe. Jalouse et peut-être déjà attirée par Carlos, elle accepte de tenir le rôle dela Belle de Cadix dans le film en préparation. Une des scènes les plus importantes du film est lacérémonie du mariage. Le figurant choisi étant un véritable roi gitan, Carlos et Maria-Luisa se re-trouvent réellement mariés. Les deux jeunes gens s'accusent mutuellement d'être responsables de la situation. Ils se disputentallègrement tout en jouant la comédie du grand amour devant leurs admirateurs attendris. Ils pas-seront la nuit ensemble, mais chacun dans une pièce séparée.Le lendemain, les prises de vues continuent. La jalousie de Ramirez et de Miss Hampton, fiancéede Carlos, contribue à semer la confusion la plus complète. On apprend alors que le roi gitan n'étaitqu'un imposteur. Le mariage est donc nul... Carlos part pour Cannes, Maria-Luisa reste à Cadix. Miss Hampton a compris que Carlos et Maria-Luisa s'aimaient d'amour tendre ; elle joue les bons offices et cette belle histoire peut se terminerpar le happy end, tant attendu par l’amateur d’opérette.

LE SYNOPSIS

L’ARGUMENT

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LA PRODUCTION

Licencié de littérature française, Olivier Desbordes suit une formationd'art dramatique au cours Simon. Il réalise un long métrage Requiem àl'Aube, sorti à Paris en 1976. Ensuite, au Palace jusqu'en 1984, il met enscène et participe à des spectacles avec Tina Turner, Grace Jones ainsiqu’à des performances pour Lagerfeld, Dior, Paco Rabanne et réalisedes créations audiovisuelles pour Maurice Béjart. En 1981, il crée le Fes-tival de Saint-Céré et en assure depuis la direction artistique. Cettemême année, il signe sa première mise en scène d'opéra avec Orphéeet Eurydice de Gluck. Suivront : Les Contes d'Hoffmann, Don Juan,L'Opéra de Quat'Sous, La Flûte enchantée, Carmen... En 1985, il créeOpéra Eclaté, structure de décentralisation lyrique qui, en 20 ans, a

donné plus de mille représentations en France, en Espagne et au Maroc. Son objectif : faire dé-couvrir le vaste répertoire de l'opérette (La Périchole, La Veuve Joyeuse, Dédé, La Grande Du-chesse de Gerolstein, La Belle Hélène...), toucher tous les publics hors des « circuits établis », parun travail théâtral avec de jeunes chanteurs et des mises en scène traduisant l'esprit de notreépoque. La notoriété de ces créations a incité d'autres structures lyriques, comme l'Opéra de Qué-bec, les Opéras de Nantes, Massy et Besançon à lui proposer des mises en scène : Tosca, Le Roi mal-gré lui ou La Traviata. En 1996, invité par la ville de Castres, il y implante Opéra Éclaté et développeune politique offensive de diffusion du répertoire lyrique sur le territoire national en direction desnouveaux publics et plus particulièrement du jeune public. En hiver 1998-99, Opéra Éclaté reçoitdu Ministère de la Culture le label de Compagnie Nationale de Théâtre Lyrique et Musical. En dé-cembre 1999, Olivier Desbordes crée en France, à l'Opéra de Massy, Le Lac d'Argent, conte musi-cal de Kurt Weill sur un livret de Georg Kaiser, précédant une tournée nationale. Il a créé en avril2001 à l'Institut Français de Marrakech le spectacle Une Carmen Arabo-Andalouse qui sera jouéplus de deux cent fois au Maroc et en Tunisie. En 2003, il met en scène L'Opéra de Quat'Sous quia été présenté au Théâtre Silvia Monfort et au Grand Théâtre de Dijon.Il met en scène L'Enlèvement au Sérail pour le Festival de Saint-Céré. De 2002 à la saison2007/2008, Olivier Desbordes a dirigé la programmation du duodijon. Parmi ses dernières misesen scène pour le duodijon : Les Contes d'Hoffmann, La Veuve Joyeuse, La Grande Duchesse de Gé-rolstein, Don Juan, Dédé, La Bohème, Le Barbier de Séville, La Traviata, Falstaff, Carmen, La Péri-chole et Le Brave Soldat Schweik. En novembre 2007, il crée Le Roi Carotte d'Offenbach, et en juin2008, il met en scène La Belle de Cadix au Festival Folie d'O de Montpellier. Il signe la mise enscène des Contes d'Hoffmann lors du Festival de Saint-Céré 2008, en tournée nationale en 2009.La même année, il signe la création du spectacle Berlin années 20 !, une revue en 24 tableaux deMischa Spoliansky et Marcellolus Schiffer sur les grands magasins, ainsi que Les Nouvelles du Jourd'Hindemith. A l'Opéra de Dijon en février 2010, il crée la mise en scène de L'Elisir d'amore de Do-nizetti. En mai suivant, il collabore à la création du spectacle Eric & ric, avec le trio Triphase et ÉricVignau.En 2011, il recréera La Belle Hélène au Festival de Saint-Céré puis mettra en scène Madama But-terfly à Fribourg avant de créer Lost in the stars (Weill).

LA MISE EN SCÈNE : Olivier Desbordes

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Quelle est votre vision de l’œuvre? La question est plutôt : cette œuvre a fait un triomphe depuis des décennies : pourquoi ? C’est la réponse à cette question qui est le moteur de mon travail ! Et partir de cette réponsepour rebondir sur une vision plus contemporaine, plus tonique. Après tout, depuis la création de la Belle de Cadix, l’Espagne a connu la Movida, Carmen Maura,Almodovar, et bien entendu la liberté c’est dans ce sens que j’ai monté cette Belle ! Cette opé-rette est un univers de cartes postales, avec une vision de l’Espagne très touristique : c’est à par-tir de cet univers visuel que l’on a fait ce voyage en Espagne !En regardant les boutiques de souvenirs avec tous ses stéréotypes ses kitscheries , mais avecbeaucoup d’amour et d’humour !Ce qui est encore très amusant c’est la confrontation d’une équipe de cinéma « française » trèsfrançaise avec une Espagne très « espagnole » ! Cela explique les choix que nous avons faitavec Patrice Gouron et Jean Michel Angays d’opposer une imagerie très ringarde à une vraie Es-pagne profonde et colorée. C’est de toutes les façons les confrontations qui créent un intérêtthéâtral.Une équipe de cinéma plus proche de Max Pecas que de la Nouvelle vague se trouve confron-tée à nos belles espagnoles plus authentiques, plus libres ! C’est l’amour de cette Espagnecontrastée qui ressort de cette pièce, c’est la victoire des vraies gitanes !

Pourquoi le retour de l’opérette ces dernières années dans nos sociétés ? Il n’y a pas de retour de l’opérette, il y a d’autres manières de faire certaines œuvres de théâtremusical ou d’opérette, une vision plus contemporaine, plus impertinente, moins ancrée dans lepassé !

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Elève des conservatoires de Lille, Tourcoing et Paris, Dominique Trotteinest engagé comme chef de chant à l’Opéra de Nantes puis comme as-sistant de Gunter Wagner, chef des chœurs. Parallèlement, il suit lescours de direction d’orchestre de Pierre Dervaux. En 1989, Antoine Bour-seiller le choisit pour diriger les chœurs de l’Opéra de Nancy. Son tra-vail y est salué par la presse et les professionnels. Il participe à lacréation française de Billy Budd et de Mort à Venise et à la création mon-diale de Noche Triste. En 1995, il quitte Nancy pour se consacrer à sacarrière de chef : Candie (Tours, Nancy), La Flûte Enchantée (Saint-Étienne, où il est nommé chef-assistant), Le Carnaval de Londres (Metz).Il crée l’ensemble vocal «Mille e tre». Il a dirigé La Dame Blanche, Le Pays

du sourire, et une nouvelle version de Dédé. En décembre 1997, à Marseille, il a dirigé une nouvelleproduction de La Grande Duchesse de Gérolstein ; à Tours, Le Viol de Lucrèce et Titus ; et à Tou-lon La Dame Blanche. Durant l’hiver 1998-99, il a dirigé l’Auberge du Cheval Blanc à Paris au Théâ-tre Mogador. Durant l’été 1999, pour le Festival de Saint-Céré, il crée la nouvelle production duBarbier de Séville de Rossini. En 2000-2001, il dirige Le Dialogue des Carmélites pour l’Opéra deTours et participe à la création française Des Souris et des Hommes à Nantes. En décembre 2000,il reprend la production de La Grande Duchesse de Gérolstein à l’Opéra d’Avignon. Pour les célé-brations du millénaire, il dirige Le Voyage dans la Lune d’Offenbach, Carmen et Madame Buterflyà l’Opéra de Metz, et La Bohème à Düsseldorf. En 2002, il dirige La Dame de Pique et Don Carlo àl’Opéra de Nantes, La Mascotte dans une mise en scène de Jérôme Savary, Carmen II le Retour àTurin et Giselle à Avignon. En septembre 2002 en tant que directeur musical du duodijon, il a di-rigé Les Contes d’Hoffmann en ouverture de saison, Tosca, mis en scène par Michel Fau, Don Carloet Lohengrin. Passionné par la formation de jeunes chanteurs, il est administrateur du CNIPAL etle premier chef invité de celui-ci ; il dirige ainsiOrphée aux Enfers en 2005, Cenerentolla en 2006.La même année, il est invité par l’Orchestre Philharmonique du Maroc, et par l’université de Yaleoù il dirige Cosi Fan Tutte. De nouveau en 2008, il dirige L’enfant et les sortilèges avec l’OrchestreVerdi de Milan et un concert de comédie musicale. En 2006-2007, il a dirigé Zorba Le Grec, bal-let de Théodorakis à Metz, Carmen à Dijon, Butterfly et La Traviata à Besançon. En 2007-2008, sesprojets l’ont conduit à Dijon pour Macbeth, à Avignon pour Orphée aux Enfers, et dans toute laFrance avec Opéra Eclaté pour la création du Roi Carotte. Il dirige pendant l’édition 2008 du Fes-tival de Saint-Céré et ensuite en tournée Les Contes d’Hoffmann. Enfin en 2009, il dirigera Mariuset Fanny de Vladimir Cosma. En juin 2009, il dirigera à nouveau l'Orchestre symphonique de Milan.En février 2010, il est à Glasgow pour le prestigieux concert "prom's" avec le Royal Scotich NationalOrchestra.

LA DIRECTION MUSICALE : Dominique Trottein

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À une époque où le respect du texte original est un peu l’alpha et l’oméga de toute interprétation,pourquoi réorchestrer La Belle de Cadix ?C’est qu’ici la notion d’orchestration « originale » n’a tout simplement pas de sens. Il suffit de compa-rer les divers enregistrements de l’époque pour se rendre compte qu’à chaque reprise de la pièce(film, disque…) son arrangement a été modifié, ce qui s’inscrit parfaitement dans la tradition d’un ré-pertoire dont la fraîcheur et l’actualité ont toujours été les raisons d’être.L’arrangement édité de cette œuvre a été conçu pour lui permettre de tourner en province. Cela im-plique un système de « doublures » autorisant une exécution en effectif réduit, l’absence de tel ou telinstrument n’étant pas dans ce cas préjudiciable ; mais cette orchestration jouée telle quelle par ungrand orchestre souffrirait d’une certaine épaisseur qui ne rendrait pas justice à la musique si légèreet énergique de Francis Lopez. Comme pour Le Chanteur de Mexico repris en 2006 par le Théâtredu Châtelet, c’est ce défaut que nous avons tenté de corriger dans cette nouvelle orchestration de LaBelle de Cadix.

L’ORCHESTRATION : Thibault PerrineNé en 1979, violoniste de formation, Thibault Perrine étudie l’harmonie avecJean-Claude Raynaud, l’écriture avec Thierry Escaich, l’orchestration avecJean-François Zygel, la direction d’orchestre avec Nicolas Brochot et la di-rection de chœur avec Catherine Simonpietri. Titulaire du diplôme de for-mation supérieure d’écriture du Conservatoire National Supérieur deMusique et de Danse de Paris, il enseigne désormais l’écriture au Conser-vatoire National de Région de Paris et l’orchestration au conservatoire du 14e

arrondissement.Depuis quelques années, il se spécialise dans l’arrangement d’opérettes pourdes formations instrumentales diverses. Pour la compagnie Les Brigands, ilorchestre Le Docteur Ox et Les Brigands de Jacques Offenbach, Ta Bouche

de Maurice Yvain, Toi c’est moi de Moïse Simons ; pour Opéra Éclaté et l’Opéra de Dijon, il arrange LaVie parisienne ; pour l’Opéra de Lyon, il adapte la musique du Voyage dans la Lune. Plus récemment,il a signé l’orchestration du Chanteur de Mexico de Francis Lopez pour la nouvelle production du Théâ-tre du Châtelet.

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LA CHORÉGRAPHIE : Glyslein Lefever

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Un autodidacte du pinceau, entre la nature et le naturel, à la recherchede l’essentiel. Loran pose son regard bleu, d’enfant éternel sur leschoses les plus simples, parfois dérisoires. Une sucette, un piment, unbambou, un bouton d’or, deviennent le seul monde possible, celui del’instant présent. Loran regarde, s’approche, observe et peint ce quenous ne voyons plus, devant nos yeux tous les jours, les choses de la vie.50 ans de regard au fond des choses.

LE PEINTRE : Loran

Glyslein a suivi une formation d’artiste chorégraphique au Centrede danse international Rosella Hightower. S’intéressant à toutesles formes de danse, elle travaille aussi bien avec Philippe Décou-flé, Rheda, Kamel Ouali. Sa rencontre avec la chorégrpahe BlancaLi en 1993 marque sa carrière d’artiste chorégraphique. Elle de-vient une de ses fidèles collaboratrices jusqu’à ce jour. Elle assisteBlanca Li à la mise en scène et à la chorégraphie pour son film LeDéfi ainsi que sur ses spectacles et sur de nombreux clips et pu-blicités.

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Concepteur d'éclairages au Palace, Patrice Gouron y rencontre OlivierDesbordes. Très tôt, il se consacre à l'opéra et réalise les lumières denombreux ouvrages lyriques : Carmen, dans une mise en scène de Jean-Luc Boutté, Les Contes d'Hoffmann, Nabucco, Le Roi malgré lui mis enscène par Olivier Desbordes, Faust, mise en scène de Régis Santon. Dé-corateur de Don Juan, La Traviata, L’Opéra de Quat’sous, L'Italienne àAlger pour le Festival de Saint-Céré, et également créateur de décorset d'éclairages pour l'Opéra de Nantes, l'Opéra de Poznan en Pologne.Pour la compagnie Opéra Eclaté, il signe les décors et lumières de Car-men, La Grande Duchesse de Gérolstein, La Belle Hélène, La Cambiale dimatrimonio de Rossini, mise en scène de Vincent Vittoz, La Tosca mise

en scène par Régis Santon et pour l'Opéra de Massy La Flûte enchantée et La Bohème. En dé-cembre 1999, toujours à Massy, il réalise la scénographie de la première création en France duLac d'Argent de Kurt Weill. Au Festival de Saint-Céré, il crée les décors et éclairages de Don Juan,La Vie parisienne et L'Enlèvement au Sérail ainsi que la scénographie et les lumières d’Une Car-men arabo-andalouse. Pour l'Opéra de Dijon, il réalise les décors des Contes d'Hoffmann, de LaVeuve Joyeuse, de La Grande Duchesse de Gérolstein, de Don Juan dans des mises en scèned'Olivier Desbordes, La Cambiale di Matrimonio dans une mise en scène de Vincent Vittoz, Le Tourd'écrou dans une mise en scène d'Eric Perez. Patrice Gouron a signé les décors, costumes et lumières du Brave Soldat Schweik, mis en scène parOlivier Desbordes à l’Opéra de Dijon. Il a signé les décors et les lumières du Roi Carotte d’Offen-bach, mis en scène par Olivier Desbordes, ainsi que les décors, costumes et lumières d’une nou-velle production d’Un Barbier de Séville de Rossini et Beaumarchais lors de l’édition 2008 duFestival de Saint-Céré. Il a également créé le décor des Contes d’Hoffmann lors de ce festival.

DÉCORS ET LUMIÈRES : Patrice Gouron

La belle de Cadix ! Palm Beach – Pin-up peinte sur un panoramique comme sur la toile cinéma-scope des films années 50.Structures pivotant – chariots roulants comme un travelling de cinéma. On tourne un Godard ouun Almodovar.Sur scène : mur de néon rouge comme au cabaret – taureau de métal dressé sur son échafau-dage comme l’image d’une Espagne macho et fière qui attendrait sa belle de Cadix ! Images decartes postales aux allures de dangereuses sévillanas devant une sérénade de petits cadres lu-mineux d’une nuit étoilée et pailletée pour starlettes et andalouses de notre enfance.

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Jean-Michel Angays commence sa carrière à dix-neuf ans, en travaillantavec Marithé et François Girbaud. Sa rencontre avec Thierry Mugler l’amèneà participer à la réalisation des collections de 1990 à 1995. Ses premièresinterventions dans le monde du spectacle, Jean-Michel Angays les a faitespour des ateliers de costumes comme Mine Vergez, Véronèse et MC93 Bo-bigny. En 1996, il monte sa propre société et réalise des costumes pour lethéâtre, la danse avec par exemple le spectacle Lumière de Maurice Béjart,le cirque, le cinéma et des revues, comme le Moulin Rouge ou le ParadisLatin. Sa rencontre avec Stéphane Laverne dans les ateliers de Thierry Mugler etleur collaboration depuis de nombreuses années ont entraîné la création en

2002, de leur atelier de costumes : Fbg 22-11.Leur collaboration les entaîne vers l’opéra avec La Traviata aux Arènes de Vérone, Le Vaisseau Fan-tôme de Wagner, mis en scène par Éric Perez à Dijon en 2002, 2005 et 2007. Ils travaillent également pour le cinéma, Arthur I et 2 de Luc Besson, le théâtre et le spectacle vivant :Le Soldat Rose de Louis Chédid au printemps 2008. Ils travaillent également pour la publicité et la danseavec Standards de Stéphanie Aubin au Manège de Reims en 2004, Le Voyage d’hiver de Schubert auCNBM en 2006, Allegro Macabre de Francesca Lattuada au Grand Ballet de Genève en 2006, Le Tour-noi de Chauvency d’Anne Azéma-Francesca Lattuada à l’Arsenal de Metz en 2007. Pour la saison sui-vante, il créent les costumes pour Les Contes d’Hoffmann, mis en scène par Olivier Desbordes et d’Aïdapour l’Opéra de Dijon et La Flûte enchantéemis en scène par Éric Perez.

COSTUMES : Jean-Michel Angays

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LA DISTRIBUTION

CARLOS MÉDINA : Andréa Giovannini

MARIA LOUISA : Eduarda MeloOriginaire du Portugal, Eduarda Melo débute ses études de piano et d’altoau Conservatoire Gulbenkian puis intègre l’École Supérieure de Musique etdes Arts du Spectacle de Porto dont elle est diplômée. Deuxième prix du fameux concours de chant de Toulouse, Eduarda chante aussibien à l’Opéra de Lisbonne qu’à l’Opéra de Nice. D’un tempérament solaire, souriante, méditerranéenne, elle donne à Maria Luisaune espièglerie que son humour accompagne avec charme.

PEPA : Isabelle FleurElle est douée pour tout ! « C’est une perle » dit d’elle Roget Louret. On l’a vu avecJérôme Savary, chez Pascal Sevran, mais aussi dans de nombreuses comédiesmusicales et la fameuse Java des Mémoires. Isabelle fera de Pepa une bombe espagnole coquine et pleine d’énergie natu-relle.

Andrea Giovannini étudie d'abord l'art dramatique à l'école de Théâtre deBologne, dont il sort diplômé en 1990. ll commence à étudier le chant etl'opéra en 1996 et poursuit une carrière dans le théâtre musical.Parmi ses récents engagements : Idreno dans Sémiramide dirigé par G. Gel-metti à Rome, Brighella dans Ariane à Naxos à Bolzano, Rodolfo dans La Bo-hème pour Opera Ireland, Alfredo dans La Traviata à l'Opéra de Nuremberg,Fenton dans Falstaff à Grange Park Opera au Royaume-Uni, le comte deBosco Nero dans La Vedova Scaltra à l'Opéra de Nice et Montpellier, Ed-gardo dans Lucia di Lammermoor à Dijon et Edmondo dans Manon Lescaut

en Italie, rôle qu’il reprendra à Florence en 2011.

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MANILLON : Éric VignauÉric fait partie de ces artistes protéiformes qui passent allègrement d’un récitalPoulenc, à un cabaret interlope, un excentrique Roi Carotte d’Offenbach, à unduo (Éric&ric) avec Éric Pérez autour de Marianne Oswald. Son talent scénique et sa fantaisie anti conventionnels en font un artiste éton-nant, lunaire et totalement, inventif.

DANY CLAIR : Lionel MuzinComédien au physique déjanté et à la nature comique incroyable, il est spécia-liste des rôles décalés, comiques et parfois tragiques (Spalanzani des Contesd’Offenbach). C’est en tous cas une nature incroyable qui va donner une dimension à la fois « acrobatique » au rôle de Dany Clairet généreuse comme son tempérament.

MISS HAMPTON : Sandrine MontcoudiolComédienne et chanteuse, elle est à l’initiative du 5 de Choeur. On l’a vue dansDédé aux côtés de Michel Fau et Éric Pérez.C’est un tempérament burlesque qui donne à Miss Hampton une allure cocasse.

RAMIREZ : Yacine BenameurJeune chanteur marocain, Yassine débute une jolie carrière à la fois dans lechant arabe avec le groupe Al Jisr et dans le chant lyrique et la variété avec leCafé Chantant, Berlin années 20 et le rôle de Ramirez dans La Belle de Cadix.

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EN SAVOIR PLUS SUR LA VOIX

Les ch anteurs l yriques (c a n t o r/c a n ta tr i c e)Selon que l’on soit un homme, une femme ou unenfant, le chant lyrique connaît une classificationspécifique par tessiture. À savoir la partie del’étendue vocale ou de son échelle sonore quiconvient le mieux au chanteur, et avec laquelle ilévolue avec le plus d’aisance.Les tessitures sont associées à des caractères:En général, les méchants ou les représentants dudestin comme Méphistophélès dans Faust, LeCommandeur dans Don Giovanni ou Zarastro dansLa Flûte Enchantée sont basses.Le héros est ténor ou baryton. Le baryton est plusun double vocal du héros, l’ami, un protagoniste,un intrigant.Les héroïnes, âmes pures bafouées, victimes dudestin, sont sopranos comme Gilda dans Rigolettoou concernent les rôles travestis : Chérubin dansLes Noces de Figaro, Roméo dans Les Capulets etles Montaigus ou Octavian dans Le Chevalier à la

Rose. Il existe des sopranos lyriques, légers, coloratures selon la maturité vocale du personnage.On associe également à des compositeurs des caractères vocaux (soprano wagnérienne, ver-dienne). Ils ont composé spécifiquement pour valoriser ces tessitures.Les matrones, servantes, nourrices, confidentes, pendant négatif ou positif de l’héroïne sont sou-vent des mezzo-sopranosmais elles peuvent endosser le rôle principal, comme Carmen de Bizetou Marguerite du Faust de Gounod.Une voix plus rare, la contralto ou alto est la voix la plus grave qui possède une sonorité chaudeet enveloppante, par exemple : Jezibaba, la sorcière de Rusalka.Enfin, les enfants sont assimilés à des sopranes, ils interviennent fréquemment en chorale, commedans le « Chœur des gamins » dans Carmen Georges Bizet.Et quand tout ce beau monde se met à chanter ensemble : duos d’amour, trio, quatuor, quintette(Rossini est le spécialiste des disputes et autres règlements de comptes familiaux) c’est l’occa-sion d’entendre les complémentarités entre tessitures masculines et féminines.

Il n’est pas exagéré de comparer la vie professionnelle d’un chanteur d’opéra à celle d’un sportifde haut niveau.

Acquérir une voix lyrique, c’est-à-dire une voix cultivée, prend plusieurs années. Il faut commen-cer jeune, après la mue pour les garçons et vers 17 ou 18 ans pour les filles. La voix lyrique se dis-tingue par la tessiture et la puissance. Le corps est l’instrument de la voix car il fait office derésonateur.Le secret de la voix lyrique réside dans le souffle. Il faut apprendre à stocker méthodiquementl’air, puis chanter sans que l’on sente l’air sur la voix. Cela nécessite d’ouvrir la cage thoraciquecomme si l’on gonflait un ballon, c’est une respiration basse, par le ventre, maintenue grâce au di-phragme. Cette base permet ensuite de monter dans les aigus et de descendre dans les graves,sans que la voix ne soit ni nasale ni gutturale.Les vocalises, basées sur la prononciation de voyelles, consonnes, onomatopées servent à chauf-fer la voix en douceur et à placer la voix justement.Vous pouvez être surpris de voir l’expression du visage des chanteurs lorsqu’ils sont plongés dansl’interprétation d’une œuvre. Les mimiques, la gestuelle des chanteurs que l’on peut trouver cari-caturales, sont souvent des aides techniques. Il faut dégager le voile du palais comme un bâille-ment, écarquiller les yeux d’étonnement.

Illustration : Sophie Chaussade

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L’ACTION CULTURELLE

Pour cette nouvelle saison, le service action culturelle de la Société desThéâtres du Val d’Yerres invite tous les publics à la rencontre du spectaclevivant. L’ouverture de la salle de spectacle du CEC de Yerres marque unenouvelle étape dans l’offre culturelle du Val d’Yerres.

Pour répondre à une demande toujours plus croissante de la communautééducative, la programmation à destination du jeune public s’organise éga-

lement sur le temps scolaire avec des spectacles de qualité. Avec ces représentations spé-cifiques, je souhaite renforcer nos liens avec le monde enseignant en lui donnant le choixparmi une programmation variée en danse, théâtre et musique classique.

Pour permettre aux jeunes de fréquenter différemment les salles du Val d’Yerres, il leurest proposé plusieurs types d’activités ludiques et artistiques afin qu’ils puissent y dé-couvrir des aspects méconnus du spectacle tels que les spécificités de la régie techniqueou encore les métiers administratifs.

Enseignants, n’hésitez pas à solliciter nos équipes et bénéficier d’une visite guidée, un ate-lier maquillage de scène ou plan de feux afin d’enrichir votre travail pédagogique.Venez aussi nous rejoindre en famille, je vous promets des spectacles divertissants et cul-turels, adaptés aux tranches d’âges des enfants à un tarif exceptionnel.

Belle saison culturelle à tous.

VOUS ÊTES INSCRIT DANS UN DES CONSERVATOIRES DE MUSIQUE ET DE DANSE DU VAL D’YERRES ?

Demandez vite votre Pass Conservatoire auprès du service Action Culturelle de la Sociétédes Théâtres du Val d’Yerres.

Ce Pass est gratuit ! Vous pourrez ainsi bénéficier d’un tarif préférentiel sur certains spec-tacles de la saison du Val d’Yerres, dans la limite des places disponibles et d’une place par

titulaire du pass.RENSEIGNEMENTS : 01 69 02 34 36

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CONTACTS :

SOCIÉTÉ DES THÉÂTRES DU VAL D’YERRES

SERVICE ACTION CULTURELLE

BP 150 - 91330 Yerreswww.theatres-yerres.fr

MARJORIE PIQUETTE [responsable] - 01 69 53 62 16 [email protected]

LAURA HOLODYZSYN [assistante] - 01 69 02 34 36 [email protected]

RETROUVEZ TOUTE L’ACTUALITÉ DE L’ACTION CULTURELLE SUR LE BLOG :BLOG.THEATRES-YERRES.FR