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Dobbel K.K. #2

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deuxième opus, giclure de pus dans les gencives

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dobbel K.K. #2

Au Monk’s Café (3 rue Nicolas Leblanc) le 28 Septembre, 21H - GRATUIT

Dobbel K.K. seul magazine menstruel double fermentation

vous propose une soirée de Danse Stomp Surréaliste Sauvage

Au MONK’S CAFE (3 rue Nicolas Leblanc M.REPUBLIQUE) le 28 Séptembr, 21H - GRATUIT

le magazine Dobbel K.K. «seul menstruel double fermentation» vous propose une soirée de Danse STOMP Surréaliste Sauvage

(Psyché-Funk-Garage-Rocksteady-Groovy Noise du XXIIème siècle)

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La plupart des jeunes chauves aiment passer du bon temps

ensemble. La Cyprine Bible évoque certaines festivités en termes

favorables.

«Les fils chauves de Job organisaient des repas de famille» -

Job 1:4

«Jésus ‘Junior’ Christus a assisté à un festin de mariage» - Jean 2:1

«Les chrétiens du XXIIème siècle s’invitaient les uns les autres» - Actes

2:46

Il ne fait pas de doute que c’est agréable de se retrouver entre amis et s’égayer à retirer quelques rares

poils pubiens à la pince à épiler. L’ennui c’est que certaines fêtes sont

tout sauf bénéfiques...

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Cochez ce qui vous plaît le plus lors d’une Fête :

◯ manger des chips

◯ danser (sans se toucher les fesses)

◯ faire des jeux comme Trivial Edition «Les Apôtres s’en mêlent»

◯ lier des amitiés (en évitant les Infidèles)

◯ Autres. Mais quoi d’autre?

LES POUX DU CHRIST S’INTERROGENT Qu’est-ce-qu’une Fête vraiment réussie?

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Bande-Son K.K. #3 «Low Rider» War

DIVERTISSEMENTS

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"Parlez moi de votre mère - Qu'est ce que vous lui voulez à ma mère? - Rien, j'aimerais juste connaitre la nature exacte de la relation que vous entreteniez avec elle - N'y pensez même pas gros dégueulasse! - Ca vous dirait d'être gardien de zoo?"

! Après le stop il tourne à gauche, le chemin habituel, après quoi il parviendra sur le parking et prendra le temps de se garer le temps d'écouter la fin du programme météo. Marche arrière enclenchée. Il ne percute rien et se glisse entre deux camionnettes pleines de hiéroglyphes immatures. Première bouffée de l'air extérieur à l'ouverture de la porte, frais comme l'a prédit la météo, humide aussi. Tout en marchant vers la silhouette adossée au grand gymnase de tôle, il sort de ses quatre doigts la petite boite en métal décolorée contenant quelques mottes de tabac, puis, plus profond dans sa poche, du papier à cigarettes. E.P roule sa cigarette de la main gauche, celle qui a encore un pouce. Il reconnait l'imperméable bleu essence de Bertrand en train de se caresser le visage, des caresses que personne d'autre ne lui donnera. E.P s'adosse à son tour au réverbère faisant face à Bertrand et fume sa cigarette, plus vite que le vent ne pourrait la consumer. A bonne distance de Bertrand, il n'ose faire aucun geste invitant à la discussion, à la salutation, ni à quoi que ce soit qui pourrait le laisser penser à un échange social. Il se contente d'observer le buis se cramponner à la terre tandis que le vent souffle. Bertrand se remet droit, il veut faire croire qu'il est fier, il se cramponne à sa mallette, mais il plisse les yeux qu'il sent agressés par le vent. Au bout de ses doigts pend l'attaché-case en aluminium d'un homme sérieux. Si E.P ignore quels étaient les torts de Druide et de monsieur Calors encore aujourd’hui, il savait de Bertrand Chraptel, bien avant que ses anciens compagnons de cellules lui disent, qu'il était un pédophile ; il suintait la lâcheté. Si c’était une bonne chose qu'il ait dénoncé les membres de son réseau, ce qui lui valut un traitement de faveur, il portait encore les stigmates des atrocités faites à quatorze gosses de la région. Il tenait souvent à rappeler au cours des réunions avec Druide qu'il n'avait jamais été l'exécutant, ce à quoi Druide coupait court par un doigt levé signifiant le silence et la désapprobation d'un comportement si lâche. Non qu'un pédophile courageux et grande gueule eût été mieux toléré.

! En approche, une camionnette et une voiture de seconde ou troisième main qui viennent se garer à proximité d'Enzo.P. Il voit Druide sortir de la petite voiturette rouge, comme ces clowns qui sortent d'une minuscule boîte. Le druide, passé la portière, étend son mètre 96 sous l'éclairage orangé des réverbères et étend un peu plus sa silhouette qui baille. Mr Calors, homme de discrétion se glisse en arrière plan hors de sa camionnette et resserre sa ceinture d'un cran. Les trois hommes se dirigent ensemble depuis l'allée du parking vers la porte du grand gymnase de tôle, se saluant brièvement. Druide, responsable des clefs, ouvre sans difficulté la porte en PVC qui crisse contre le carrelage de petit carré jaune. Il se tourne alors vers les trois qui le suivent:« On va d'abord se poser dans la salle de réunion, quelques petites choses à vous dire." " - Bonne ou mauvaise? Interrompt monsieur Calors." " - De quoi?! ! - Les choses à nous dire. ! ! - Tu verras.»! Sur ce ils empruntent le couloir de droite pour pénétrer dans une salle éclairée par des barres de néons fixées au faux plafond. Tout le monde laisse Druide prendre le tabouret en bout de table, chacun préfère boire ses paroles plutôt que celles des autres. Soit. Druide s'allume une cigarette et ouvre le gros classeur vert:« Si vous n'avez pas ouvert vos boites aux lettres, je me permets de dresser un premier bilan, pour ensuite vous annoncer la suite du programme. Premièrement, et on savait bien que ça allait nous retomber dessus, je me passe de commentaire pour l'échec de notre défilé du 1er mai...»

Deuxième épisode des Particules Celtiques, par le trublion métaphysique Sexy Gouzouguec. On apprend à toujours mieux connaître ces hommes sensibles au coeur de tôle, ces produits de l’incarcération. Faites attention tout de même, face à la puissance érotique du texte, à ne pas vous retrouver avec une bouteille de Muscador et un Kleenex, lascivement allongé sur votre clic clac.

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! Et quel échec, les quatre hommes assis autour de la table ne représentaient que le quart des forces qui devraient normalement être en présence. Que chacun se le tienne pour dit, ils marchent tous sur des charbons ardents, eux, membres du projet-test de réinsertion par la musique celtique des anciens condamnés pour une durée inférieure à 20 ans. Eux, en liberté surveillée pour bonne

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conduite autour de cette table, dans ce gymnase. Si le projet s'avérait être un échec, chacun devra retourner en prison pour la durée qu'il lui reste à purger. Pour E.P, cela représentait douze ans, Pour Mr Calors, 7 ans, pour Druide, 9 et pour Mr Chraptel ainsi que tout les autres absents à la table, des durées un peu plus dérisoires.

! Druide lit avec monotonie les quelques lignes du responsable du projet-test: « Monsieur, bien que ne vous tenant pas pour entièrement responsable de l'affligeant défilé que vous avez guidé lors du 1er mai, nous vous communiquons par la présente notre plus profond désarroi, ainsi que notre déception. Même si nous notons l'effort que certains aient semblé fournir dans le sens de notre projet, la plupart des membres de votre bagad ont eu un comportement inqualifiable, et ce devant les familles entières composant la foule. Tout d'abord, les jets de canettes de bières sur la foule et en particulier sur les enfants, étaient plus qu'inappropriés pour ce genre d'évènement. La plupart des participants au défilé m'ont même semblé ignorer de quelle manière tenir leurs instruments prêtés si gracieusement par les bagads régionaux. J'ai commencé à douter fortement de votre capacité à contenir une certaine discipline dans ce groupe qui nous a livré une exhibition des plus sauvages.»

! C'était vrai dans l'ensemble, la plupart des absents autour de la table ne connaissaient rien des rudiments de la musique celtique que le Druide tentait de leur inculquer. Durant le défilé, c'est la bouche autour du goulot de leur liqueur préférée qu'une demi-douzaine d'entre eux s'étaient lancés dans toutes sortes de danses incompréhensibles, à la limite de la transe, un d'eux avait même hurlé après s'être écroulé, stoppant net le défilé, qu'il voyait des oiseaux en feu. Et Stiff la chique, identifiable grâce aux tatouages sur son crâne rasé et à la tache de naissance violacée le long de son cou, avait profité de la diversion pour exhiber son impressionnant pénis à l'attention d'un groupe d'étudiants japonais en voyage scolaire pour ensuite uriner sur un petit chien, ou plutôt, une relique d'animal de compagnie trainée en laisse par une bien gentille et innocente grand mère. A ce moment-là, même E.P et Druide n'avaient pas pu s'empêcher d'éclater de rire. Il ne restait que Bertrand Chraptel à souffler dans son biniou vert à froufrous dorés, ce qui semblait déranger Malik qui, faisant mine de l'écouter en marchant à ses cotés, lui cala avec énergie son poing directement dans l'estomac, ce qui provoqua, en plus des vomissement de Bertrand sur le macadam, un nouveau fou rire dans la troupe. Quelques adolescents dispersés dans la foule suivaient la scène à travers l'objectif de leur téléphone portable et se retenaient de rire afin d'éviter les secousses sur la vidéo.

! « Je vous raconte pas à quel point ça nous fout tous dans la merde, on va la payer très chère l'exhibition sauvage.! - Faudrait plutôt expliquer ça aux principaux intéressés. » , ajouta Mr Calor pour sa défense, « En tout cas c'est terminé pour Stiff la chique, ce gars la est in-sortable et j'en peux vraiment plus de le voir. Pareil pour les autres.! - Sur ce point là on est d'accord, mais on est obligé de se les trainer, on n'exclue personne du groupe-test, même si on en a envie.! - C'est vrai, la solidarité est notre force,pour ma part j'ai l'impression d'avoir trouvé plus que des camarades ici, de véritables amis.» Bertrand avait parlé, et laissé un froid autour de lui.! - Toi tu fermes ta gueule touche-pipi! Éclata Mr Calors. J'ai pas envie d'être solidaire avec toi, j'ai rien envie d'avoir à faire avec toi.»! Bertrand chercha le regard et le soutient de Druide qui le fixa, puis lui répondit sèchement:! «Il a raison, tu fermes ta gueule. Personne ne t'aime Bertrand, ni ici ni ailleurs, et arrête de faire semblant de ne pas t'en rendre compte. Pour les tueurs, les agresseurs, les arnaqueurs, pour eux, je veux bien croire que c'est possible de changer, mais pour toi je ne veux rien savoir. - Druide marque un temps de silence, observant Bertrand au maximum de son désappointement - Car quand tu auras cerné l'étendue des dégâts que tu as causés, tu voudras mourir. Sur ce, chacun à son affaire, même si on a tous la sensation de pisser dans l'océan.»

! A la manière des militaires de carrière rompant les rangs, chacun partit vers son coin pour y répéter son instrument. Bertrand était dans le vestiaire garçon et jouait chacune des partitions classées par difficulté dans un classeur jaune en plastique souple, tandis que E.P, batteur, ou plutôt

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tapeur de tambour s'enferme et s'enfume avec du premier choix dans les WC dans une brume de plus en plus magnifique, sans comprendre, encore une fois, pourquoi lui qui est veuf d'un pouce se retrouve seul batteur de la compagnie. Druide, toujours dans la salle de réunion avec Mr Calors, boit un Thermos de soupe à l'oignon mijotée dans la matinée. Dans ce silence, les deux plus âgés du groupe patientaient, sans savoir pour quelle raison, ce soir ils ne se réuniraient pas pour une répétition générale à quatre sur la petite scène de la grande salle du gymnase, non pas que le temps était pour eux une denrée importante, mais qu'une perte de temps était une perte en général...

! Plus que 35 minutes sur la montre de Druide, 35 minutes qui ne servent à rien, alors il va démarcher lui même E.P et Bertrand pendant que Mr Calors range ses affaire et les siennes propres. Il réveille E.P, assis sous l'extincteur dans le couloir, c'est l'heure de partir, puis Bertrand, toujours dans les vestiaires, « Casses-toi on en a fini pour aujourd'hui.» Trois minutes plus tard Druide ferme la porte crissante du grand gymnase de tôle. Il saisit sur l'instant qu'il fait sans doute ce geste pour l'avant-dernière fois ou à peine plus... Ca dépendra de la date de la dernière réévaluation du projet, leur dernière chance, mais ça, il ne le leur a pas encore dit. Est-ce sous l'effet de la mauvaise conscience, parce qu'aujourd’hui il a semblé les abandonner, ou juste par plaisir, qu'il propose à Mr Calors et à E.P d'aller manger un truc à la brasserie d'à côté? Peu importe, il a besoin d'un endroit stable, il retournerait dans le ventre de sa mère si c'était possible, mais, ce qui s'en rapproche le plus, c'est la banquette de cette brasserie miteuse, une banquette extrêmement ferme dans laquelle on ne s'enfonce qu'au bout d'un certain laps de temps. Le temps de rêvasser à cette banquette et il y était déjà assis. Il se met près de la fenêtre et pose ses coudes sur la table en bois massif, se laissant totalement envahir par une sensation de bien-être. Il n'y a pas beaucoup d'affolement dans le troquet ridicule et terne, quelques routiers de passage, quelques adolescents encapuchonnés visiblement en manque de couvre-feu, et puis, pour trancher dans le décor, une ancestrale pute avec une écharpe en plume. Les autres la regarde et Druide, par la fenêtre, observe Bertrand seul à l'arrêt de bus, il aurait éprouvé un minimum de compassion pour ce gaillard tout seul à attendre son bus à une heure pareille, mais puisque c'était Bertrand...

! E.P, d'une dizaine d'année le cadet de Druide et de bien plus de Mr Calors, avait du mal à se sentir réellement à sa place, ou plutôt admis, dans ce cercle très privé de gens normaux qui composaient ce bagad de personnalités foutraques et furieuses. Beaucoup trop silencieux au milieu de toutes ces grandes gueules, ces gars à la dur, hilarants et dont le culot et le je-m'en-foutisme forçaient l'admiration malgré ce qu’ils étaient. Alors, non pas qu'il soit invisible pour Druide et Mr Calors, mais il savait que s’il n'était pas là, ça ne ferait pas grande différence. Et puisqu'il n'a pas grand chose à dire, il fait comme beaucoup, il s'allume une cigarette, fixe un point quelconque et fait sembler de penser, jusqu'à ce que Druide lui demande: ! « A quoi tu penses Enzo? ! - Pas à grand chose... Juste, qu’y'a à peine un an, j'étais dans ma cellule et je réalisais qu'il me restait encore 12 ans à purger, et que j’en avais fait que six. Que ma mère me manquait, que mes neveux me manquaient. Maintenant que je suis là, je les ai tous revus, et maintenant je m'en fous d'eux, comme avant.! ! - En six ans t'as eu le temps de te forger de grandes illusions, pendant les premiers jours de ta conditionnelle, t'as peut-être cru être en plein rêve, puis tu as recommencé la vie presque normale, tu ne trouvais pas ta place en prison, et sorti d'elle, tu ne la trouves pas ici non plus. Qu'est ce que tu penses de ça?

- Qu'on peut rien cacher au Druide.- Ce genre de truc, non, on peut pas me le cacher.

! Enzo éteignit sa cigarette dans le cendrier en plastique estampillé du sceau d'une quelconque entreprise de spiritueux. «On ne peut rien cacher au Druide ».

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Le Courrier des Lecteurs(-trices) ce mois-ci Mirabelle Berthelot du Var (365)Bande-Son K.K. #

7 «Si j’étais une Cigarette» Eliane Em

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