2
Des réfugiés bhoutanais dans votre ville. Conséquence d’un certain Bonheur national brut. Conférence organisée conjointement par le Département de sciences des religions de l’Université du Québec à Montréal et par une institution locale. Depuis 2008, le Canada a commencé à accueillir les 5 000 réfugiés bhoutanais que le pays s’est engagé à recevoir. De ce nombre, près de 200 familles se sont installées au Québec, essentiellement dans les villes de St.-Jérôme, Joliette, Sherbrooke et Québec. Mais qui donc sont ces nouveaux résidents canadiens, de religion hindoue, de langue népalaise, et de provenance bhoutanaise ? Le Bhoutan, petit royaume presque inaccessible, en plein cœur de l’Himalaya, brille dans l’imaginaire occidental : pays bouddhiste « semblable » au Tibet et ayant introduit la magnifique notion de Bonheur national brut, dont le premier pilier est la préservation de la culture. En raison de ce nouvel indice national, la monarchie bhoutanaise a réprimé, persécuté les 24 autres cultures – linguistiques, religieuses – présentes sur son territoire. En 1990, les Lhotsampa – « les gens du sud », d’origine népalaise – constituaient le groupe ethno-religieux majoritaire et n’étaient pas reconnus par la nouvelle politique sur la citoyenneté et ce, malgré le fait qu’ils vivaient sur le territoire depuis trois générations ou plus et qu’ils avaient obtenu, en 1958, la citoyenneté bhoutanaise. Entre 1990 et 1992, plus de 100,000 Bhoutanais d’origine népalaise ont été forcés à l’exil. Depuis plus de 20 ans, ces apatrides

Des réfugiés bhoutanais dans votre ville. Conséquence d’un ... · Bonheur national brut. Conférence organisée conjointement par le Département de sciences des religions de

  • Upload
    others

  • View
    2

  • Download
    0

Embed Size (px)

Citation preview

Des réfugiés bhoutanais

dans votre ville. Conséquence d’un certain

Bonheur national brut. Conférence organisée conjointement par le Département de sciences des religions de l’Université du Québec à Montréal et par une institution locale.

Depuis 2008, le Canada a commencé à accueillir les 5 000 réfugiés bhoutanais que le pays s’est engagé à recevoir. De ce nombre, près de 200 familles se sont installées au Québec, essentiellement dans les villes de St.-Jérôme, Joliette, Sherbrooke et Québec. Mais qui donc sont ces nouveaux résidents canadiens, de religion hindoue, de langue népalaise, et de provenance bhoutanaise ?

Le Bhoutan, petit royaume presque inaccessible, en plein cœur de l’Himalaya, brille dans l’imaginaire occidental : pays bouddhiste « semblable » au Tibet et ayant introduit la magnifique notion de Bonheur national brut, dont le premier pilier est la préservation de la culture. En raison de ce nouvel indice national, la monarchie bhoutanaise a réprimé, persécuté les 24 autres cultures – linguistiques, religieuses – présentes sur son territoire.

En 1990, les Lhotsampa – « les gens du sud », d’origine népalaise – constituaient le groupe ethno-religieux majoritaire et n’étaient pas reconnus par la nouvelle politique sur la citoyenneté et ce, malgré le fait qu’ils vivaient sur le territoire depuis trois générations ou plus et qu’ils avaient obtenu, en 1958, la citoyenneté bhoutanaise.

Entre 1990 et 1992, plus de 100,000 Bhoutanais d’origine népalaise ont été forcés à l’exil. Depuis plus de 20 ans, ces apatrides

sont installés dans le sud-est du Népal, et attendent patiemment dans des camps sous l’égide du Haut Commissariat aux Réfugiés de l’ONU qu’une terre d’accueil leur soit offerte.

Béatrice Halsouet (candidate à la maîtrise en Sciences des religions, UQÀM) et Mathieu Boisvert (professeur, Sciences des religions de l’Université du Québec à Montréal) se sont rendus au Bhoutan et dans les camps de réfugiés du sud-est népalais, en juin et juillet 2011.

Ils analysent l’évolution du discours bhoutanais officiel, déconstruisent la notion de Bonheur national brut, retracent le parcours de ces réfugiés et présentent les défis auxquels font face ces nouveaux arrivants installés au Québec.  

Lieu des conférences (entrée gratuite) : SAINT-JÉRÔME Mercredi le 21 septembre, 17h00–19h00 ; Le Coffret, 181 rue Brière, Saint Jérôme. Conférence en partenariat avec Le COFFRET (Centre d’Orientation et de Formation pour Favoriser les relations ethniques) St.-Jérôme. JOLIETTE Mercredi le 5 octobre, 19h30-21h00 ; Académie Populaire (Salle Murmure), 200 rue de Salaberry, Joliette). Conférence en partenariat avec le CRÉDIL (Comité régional d’éducation pour le développement international de Lanaudière).

SHERBROOKE Vendredi le 14 octobre, 19h30 – 21h00; lieu à confirmer. Conférence en partenariat avec le Service d’aide aux Néo-canadiens. MONTRÉAL Mercredi le 19 octobre, 19h30–21h00 ; Université du Québec à Montréal, local DR-200 (Pavillon Athanase-David ; 1430, rue Saint-Denis.). Conférence en partenariat avec Droits et Démocratie. QUÉBEC Vendredi le 25 novembre, 19h30–21h00 ; Maison de la coopération et de l’économie solidaire, Salle 3, 155 boul. Charest, Québec. Conférence en partenariat avec le Centre Multi-ethnique de Québec.  MONTRÉAL Mercredi le 30 novembre, 12h30 – 13h45, Université du Québec à Montréal, local W-3235 (Pavillon Thérese-Casgrain, 455, boul. René-Lévesque Est. Midi-causerie du Département de sciences des religions, UQAM. Pour toute information : [email protected]