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D I C T IONNA I R E
ICONOLOGIQUE ,
INTRODU CT IONA LA C O NN O I S S A N C E
D E S
? E INTURE S , s c U LP TURE S , &c.
A P Â R I S ,
€t T IIB O D O R E D E H A N S Y ,Libraire , fur lc
Pontau Change à S . Nicolas .
_
M . D CG. LV 1 .
Avec Approbation Privilege du Roi .
'
J e: Dz‘
virziæ'
s Eau x de: Fiat:we: de: Na za a'es (96.
On voita u 645 de l’
E/îampeplu
fleur: a utresfimâolæ flzcila â reconnaître. Le: M éda ille: cÿm7fe: indiq_uentque l
’
Iconologie doitÉfi efinde'
e
fifi”la cannafiÂmœ de: M e
'
da ifla
de.tMonumem antzqzæ s .
D I S C O U RS'
P R E L I M IN A —1 R E
OMME la Peinture a infi-
que
laPoéfie , Vitde fi&ions , les
Peintres à l’
exemple des
Poètes ,fe fontétu diés à
pèri pnn ifier les V ertus , les V iêes les
Pafiîon s .
_
Là fc ience°
qui enfeigne à peindre ces
être s intelle&uels par des images fenfibles ,le nomme Icam logäe . CC
’
eftdes Médaillles , des Sculptures antiqu es , des ouvragesdes Poètes Grecs Latins ,
'
qu’
elie em
prunte les attributs particuliers à chaque
D ivin ité les fymbdles qu i cara&érifcŒ
les êtres allégoriquçs . Elle repréfente Saturne en vieillard tenantune fauh< , Jü
piter armé d’
un foudre , avec un aigle à
Ce m otti ré du Grec vientd u æ â r , im age ;c ay c: difcoum
D I S C O U RS
'
les côtés N eptu ne tena ntun,Trident
Mercu re un Caducée &c . Elle donneà la,Prudence un m iroir entou ré d
’
un ferpent;à la Juûice une épée une balance ; à
la Fortune , un bandeau une roue ; à
tou s les Fleuves , des couronnes de rofeaux
des urne s
Un Artifie ne , peutà ces‘
images coni
nues autorifées en fubfi itu er d’
autres ,
fans s’
expofer à deven ir obfcur & in intel
ligible . L’
Allégorie , ditde Pilés , ePc une
€fpece de langage qu i doitêtre comm un
entre plufieu rs perfonnes , qu i eftfondéfur un u fagé re
‘
çù . Rubens le B run
n’
ontpas tou jours obfervé cette régle afiez
fcrupuleufemeht. Aufli leur a-t
’
on repro
ché que la plûpartde leurs Tableaux
étoientdes énigmes ; qu e les Galle
fics de Verfa illes du Lu xembourg
ofii*oientbeauc oup d’
Allégories‘
que les
perfonnes les plu s verfées dans la Mythologie la Sc ience des Emblèm es a
voientpeine‘
a deviner. Je crois cependant
qu on ne pourroitaccufer déNeologifmç
P R E LÆMI NA I R E .
les Arti&es qu i fefoientufage préfeutement
des nouveaux fymboles employés par ces
grands Maîtres . Leurs figures allégçjdq ue5nou s fontdevenues en quelque,façonfalm ilieres par les e xplications qui etr
—fontrépandues par les Gravu res qu i lesm et,
tentcontinuellementfous les yeu x .
figu res allégoriques fontmême devenuesnéceiÏa ires pour cara&érifer plufieur3
êtres moraux donton chercheroitvaine;
tu ent,des jEmbl ëm é s dans la le&urc des
Boétes dans l’expl ication des Médailîes.
Ç’
eltpou rq uoi je n’
ai pas faitde difii cu ltéd’
en infere _r plufieurs dans ce Recu eil.
Ma is fuñit- il que l’Allégorie foitauto
”
rifée? Non il fautencore q u’
elle foitne
cefi‘
aire ; c ar tant fé‘ —
peut
écla irc ir:par des objets ! fimples qui lui ap,
partiennent, on ne doitpas phercher desfecours étrangers q u i l
’
orncntbien moins
q u’
ils ne l’
embarraffent q u i fontmêmecontra ires à l
’
effetdu Tableau pu ifq u e lç
rô
le des —fig‘
ures allégoriques _efictou jo urs
froid ,ce,
fontdes
a vj
D I S C O U R S
gination ne faifitpas ou du moins aufquels
l’
efpritne prête pas volontiers cette réa lité
nécefl‘
aire pour l’
a8rion ; mais qu and mê
me l’
An ifte réu fli roità imprimer quelqueforte de mouvementà ces efpeces d
’
Ac
teurs la perfuafion où nou s fommes que
ce fontdes perfonnages fi&ifs , dim inue
toitto ujours notre intérêt. Un A&eur
toutpuifi‘
antq u’
il foitpou r faire naître en
nou s les fentimen squ’
il refl’
ent, ne par
Vientqu’
à la moitié du but, fi ceux qui
fontautour de lu i ne contribuentpar leur
jeu m uetàterm iner letableau des pafiions
q u’
il exprim e. -Or pour leterm iner ce ta
bleau , porter au cœur les plus vives
impreflions , il fautque les perfonnages
m is en fcêne foientfu fceptiblcs d’
un vif
intérêt c’
efl ce qu’
on ne peuttrouver en
core une fois dans des perfonnages me
taphyfiqræ s , qu i n’
ontd’
autre ex iftenc e que celle que notre imagination veutbien le ur prêter .
Raphael fentoitbien ce défautd’
a&ion
dans les figures allégoriqræ s . Ai lfii cet
PR EL IM INAI RE .
Artifle fi l‘
age ne les a employé le plus fou
Ventque dans des hors- d’
œuvre , comme
dans les ornemens qu i ferventde bordure
ou de foutien a «fes Tableaux , dans les
bas - reliefs des fiatu es qu’
il faifoitentrer
dan s fes fujets de compofition . C’
efl:
l’
exemple’
qu’
om fu ivi le Pouflin le Sueur
les plus grands Maîtres . D’
où vient
Volontiers ces fortes d’
ornemens aux per
fonnages hifioi iques ? C’
efi qu’
il ell plus
a ifé de trouver les fymboles qu i convieu
nentà une figure emblématique , que de
bien cara&érifer une pafli om
Avouons — le cependant fi é’
ef’cfiérilité
de génie que d’
avoir recou rs aux figures
allégm iq r æs lorfqu’
elles ne fontpointné
ceiÏa ires , c’
ePr connoifi'
ance de fon Art
q ue de fçavoir les employer à propos . Il
fitmême bien des penfées qu’
il feroitim
poflible à l’
Artiûe de fa ire entendre avec
le fecou rs feu l de l’
Hifioire. Raphael avoit
exprimer dans un Tableau , qu’
on avoit
fenti dans un tel tems untremblementde
D I S C O U R S
terre . Q r’
a -t’
il fa it? il a peintu ne figure
g igantefqu€ , qu i par fon gefte paroitfoulever la terre avec un regard une atti
tude terrible .
Un fé cond avantage de l’
Allégorie c’
efi
de rendre en un feul Tableau plufieu rs
a&ions dont chacune demanderoitune
toile féparée . Un Artifie , pa r exemple ;
q ui auroità exprimer la prife de plufierirsV illes , ne pou rro it
'
le fa ire hifloriqu em ent
dans un feul Tableau , encore moins
dans une feu le Méda ille ; il faudroitpou r
c ela q u’
il entrâtdans un détail que le lieu
de la fcêne n e lu i permettroitpas ; mais
s’
il appelle l’
Allégorie‘
a {"
on fecou rs rien
ne lu i fera plu s fac ile. I l repré fentem la
V i&oire avec fes attributs ordinaires te;
nanr les écuflb ns des Armes des V illes prè
fe s ou bien il repréfentera c ette figu re al,
légoriqu e écrivantfur un bouclier les noms
de ces V illes ou Fbrtereffes .
Les figu res allégoriques ferventaufli à
nou s fa ire connoîrré les Vertu s des Per&
fonnages hill oriques ; c’
eli a in fi q ue Mars
PRE L IMI NA I R E .
Minerve fontplacés à côté d’
un Roi ,
pour m arquer fa valeur fa fageiÏe ; Thé
mis , à côté d’
unMagifl ratpou r défigner
fon‘
équ rté ; Harpocrate‘
, D ieu du Silence
à côté d’
un Min if’cre , pour faire connôître
fa difcrétion , & c .
Les figures a llégoriques fontencore
d’
un grand°
fec0u'
rs dans la Poéfi e dans
la Peintüre ,pouf nous tranfmettre qu el
que chofe de fimple d’
un eman iere agréa-ï
ble , &’
qu i plaife à l’
imagination . Home
te au lieu de nou s dire natu rellement
que l es homm es prennentla fu ite’
qu and
ils’
fontépouvantés introdu itla fu ite
la cra inte comme compagnes inféparables ;
il nou s préfente ladifcorde m ere des f une
railles de la triûefl’
e ; la Beauté habil
lée pa r les’
graces ; la'
Gu erre au frontd’
ai
ra in’
, portantla terreu r la confi erna'
tion a iñfi q u’
u n habillement. V irg ile
tou s-
les Poètes après lu i ontemployé de
pareilles images ; Milton nou s ditdans fon
Paradis perdu que la V iâ oire fe tenoità
la droite du Melfie , lorfqu’
il maréhoit
D I S COU R S
contre les Anges rebelles ; q u’
au leverdu
Soleil les heu res ouvroientles portes dela lum iere ; q ue la difcorde étoitfille du
péché &c .
Ce fontces images qu i donnentde . la
chaleu r du mouvementmême au il ilè.
Pourquoi prenons- nous tantde plaifir à
la le&ure des Poétes Grecs Latins ?C’
éftq ue leu r Poéfie ell: u ne peinture conti ?
nuelle ; ils rappellenttoutà nos fens
c’
eftle plu s grand artpour attacher l’
ât
tention du Le&eu r , que de lu i préfenter
des objets qu’
il peutvoir en qu elque fa
çon . La Peintu re qu i n’
eitproprementqu
’
une Poéfie mu ette , doitdon c pour
nou s plaire employer cette Poéfie de Ptilé .
.Cc f utfan s doute avec trop de févérité
q u’
on accufa le Pou ffin d’
avoir mêlé la
Fable avec la vérité pour avoir dans fon
Tableau de Moyf€ fauvé introdu itle”
Nil
fous une figure huma ine , au lieu de re
préfenter un Fleuve fimplement. CetAr
tifie ne nou s a pointrepréfenté ce Fleuve
çomme un D ieu de l’
Antiqu ité ; s’
il lui . a
D I S C O U R S
q u’
elles ne doiventêtre adm ifes dans les
Compofition3 hilloriqu es dontle fnjer n’
efl:
pointpr is dan s la f able . Ces D ivin ités
ayantperdu ma intenantcette c l’
pece d’
être
q ue la c royance des Payen s leu r avoitdonné elles n e peuventtrouver place dans
nos fujets’
d’
HiPto iœ que comm e figu res
fym boliqu es . C’
elta infi qu e Ruben s dansfon Tableau de la n ailTanc e de Lou is X III.
pour nou s marq uer qu e ce Prince nâqu it
le matin qu e l’
accou chementfutheu
reux a repré l‘
emé au hautdu Tableau fu r
des nu ées un peu élo ign ées Caflor fur fon
cheval le char d’
Apollon q u i pou rfu it
fa cou rfe en“
montant. C a&or ,”
comme
l’on fça it, ell ic i pris pour u ne confiella
tion qu i annonce les événemen s heu reux ,le char d
’
Apollon qu i monte comme
un fymbole du m atin . Le Brun s’
eftfervidu même langage pour exprimer combien
la Hollande s’
éroitrendue pu ifÏante fur
m er ; il a repréfenté cette Républiqu e a r
mée d’
un Trident tenantd’
une ma in
Thétis enchaînée.
PRE L I M INA I R E .
Obfervons'
néannäoin s que ce n’
e il que
dans les 'fu jets profan es q ue les Arriiles
peuventfa ire u fage’
de ce ltilel On bla
in eroiru n Peintre qu i feroitaflifi er Junot1'
a ux couches de la fa inte V ierge yemployeroitles Nymphes pour la fervir ,
Comme a fa itSannaz ar dans fon Poeme
ꀑ
Pd fi a W°
rg i72is ou qu i à l’
exemple du
Camoens feroitinter—Ven ir les perfonnages
de Jupiter , de Venus , de Cupidon , ou
des autres D ieux de l’
Antiquité , parmi
les a£tions des Chrétien s . Vafco de Gam a
da ns ce Poème adrefl’
e au m ilieu d’
u ne
tempête fes prieres a Jefu s Chrifl , c’
efi:
Venus qu 1went fon fec‘
ou‘
rs . Enva in
répondroit- ou que ces perfonnages ne
doiventêtre regardés dans les fujets pieux ,a infi que dans les fujets profanes que
comme des figu res allégoriques cette rai
fon fatisferoitpeu notre 1magrnauon , qui
remplie de la fa inteté de notre augufiefa iùte Religion , ne peuts
’
accoutumer‘
a
un afl’
emb1age qu i la révolte .
‘
Le fpe&a
teur , même'
le plus indifférent, pourroit
D I S C O U R S
il voir fans indignation un jupiter chargéde crimes à côté du D ieu de la vérité ?
Rubens a été blâmé univerfellementpouravoir dans fon Tableau du Main e-Aurel
des D om in iqua ins d’
Anvers repréfenté
Jefu s - Chrifi la foudre à la m a in dans l’
at
titude du Jupiter de la Fable , on\no
fçauroitexcu fer Michel Ange d’
avoir ade
m is les fi&ion s de l’
anc ienne Poéfi e dans
fon Tableau du Jugementun iverfel.
Il eitdonc un bon u n m auva is u fagc
de l’
Allégorie. Parm i même les attributs
q u’
on donne aux perfonnagés fymbolifés
il efl:un choix à faire les u ns fontconnus
depu is long—œms : les autres au contraire
ontété inventés depu is peu , ou ontété
imaginés par quelqu es Artifies pour ex
primer des pen fées qu i leur étoientparti
cu lieres . Ce fontdes efpeces de chiffres
connus d’
un très—petitnombre de perfon
nes . Les premiers au contraire peuventêtre regardées en quelque façon comme
la m arque , le cachet, des perfonnagœ
allégoriques . Ces attributs doiventleur
P R E L I M INA I R E .
être d onnés préférablemeut. Ce fontaufli
ceux q ue j’
a i prélèntés- d
’
abord dan s les
articles de ces m êmes figu res allégoriqu es .
J’
ai a jouté plufieurs autres attributs dont
j’
ai donné l’explication ; je l
’
a i fa it, ou
parcequ’
ils m’
ontparu renferm er de bel
les penfées ou parceque je les a i c ru pro
pres a donner l’
intelligm ce de plufieurs
Médailles Bas -reliefs , Tableaux .
Il fera ità fouhaite r q ue tou s les diffé
re ns fym l mles qu e les Artiflcs ontem
ployé s pour s’
exprimer pufl’
entêtre raf
femblés dans un D i&ionna ire . Leurs per
fonuages allégoriques ne feroientpluspour nou s des étrang ers ; i ls nou s arrê
æ roient—même davantage parcequ‘
ilspar
leroientun langage q u i nou s feroit‘
in
telligible ; mais ce qu i doitcontribuere n
Core plus que tou s ces attributs a nous
fa ire connoîrre la vertu le vice ou la paf
fion donton n ou s fa itla peinture , ce
q ue l’
Artifl e n e doitpas ignorer e’c fltla
fituation l’
attitude dans laquelle cette
vertu ou cette palîion doitfe préfenter à
xx ij DISCOURS PRELIMINAIRE .
nou s ; pu ifque c’
eiI par les divers mouve
men s des yeux les différentes pofitions
des pieds des ma ins , que les hommes for
tenten qu elque façon hors d’
eux—mêmes ,
q u’
ils manifefientleu rs penfées . Parmic es geftes , les uns fontfac iles à fa ifir ,
l’
Iconologie peutles apprendre . Elle dira
q ue la Libé ralité a les m a in s ouvertes q ue
l’Ava rice les a ferm ées , la Supplication
jointes . Elle peindra le Plé ifi i‘ la têteOrnée
de gu irlandes de fleu rs , ayantla dans
les yeu x le fou riœ fu r les lèvres les
tra its a n imés des plu s vives couleu rs ; elle
donnera à la Frayeur u n vifage étonné
des cheveux hérifié s unebou che ouverte,des bra s élevés immobiles, un
“regard
fixe m a is il eftdes nuances de fem im ensd
’
exprefli 0n s , q u i fontfi fines fi déli
c ates qu’
il n’
efl pa s poili ble à l’
Iconolo
gie de le s m a rquer , c’
elI‘
a l’Artie à les
fenrir S’
il ne les fentpoint, je ne fçais
q u cl confeil lu i donner ; S’
il y eh avoitun,c e Féroitde lire les Ouvrages des Poètes
€ä ebres ; l’
enthouliafme d’
a utrui CR un
P R E L IMINA I R E.
feu qu i le communique même aux efpriæ
les plu s glacés . Quoi de plu s capable d’
é
chauffer le génie de l’
Artifle que les belles
defcriptions q u’
Homere V irgile Pe none,
nou s ontla ifî‘
ées de la Renommée, de la
D ifcorde de l’
Envie , & c .
Rubens ce gén ie fifécond , étoit[i per
fuadé des fecours que la plus riche im agi
nation peuttirer de la Poéfie qu’
il s c ro itfaitun Recu eil des plu s beaux morceaux
extra its des Poétes , q ur etoœntautant
de Tableauxîde combats de jeux de
pompes ; il les—lifoitavantqu e de le m et
tre‘
a l’ouvrage ;‘
il les compa roitaux pein
tures de ‘
R aphael des autres Maîtres qu i
avoienttra ité le même fu jet. Ces defc ription s des Poétes fonten effetla m eilleure
Poétique qu’
on pu ifi’
e propofer au x Ar
tifies : c’
ef‘r aufli ce qu i doitles intéreffer
à ce Recueil , où l’on en a raflemblé plu
fleu rs .
Une dern iere remarque pou r l’
Iconolo
gie , c’
ePc qu’
il fauttou jours cara&érif€tles animaux qu
’
on donne pour attributà
D I S C O U R S , &c.
u ne paflion relativementà cette mêmepaflion . Si la Fu reur a un lion à fes côtés ,
qu’
il foitrepréfenté en furie , la c riniere
hériiTée , les yeu x pleins de fang de feu
ouvrantune gueule féche enflammée ,
fe battantles flancs de fa longue queue,
pour s’
exciter au carnage.
DICTIONNAIRE
A C
épis u n pavot, pou r défigner l’attention duP r inc e à entr etenir l
’
abondance dans fes Etats .
Qu e lqu efois on y voir un Vaiffeau c e qu i m ar
q u e q u e l’
on a fait”
v enir du bled des pays éloig nes .
Su r une Méda il le d’
Antonin , l’
Abon ahce eftdebout, a les m ains étendu es fur des corbeille s r em plies de fleu rs de fru its .
Su r une autre Méda ille d’
Héliogabale , l’
Abon
d anc e pa roîtav ec un Globe fou s le pied . droit,ten antdans fes ma ins u ne Corne r enverfée ,
d’
où tombenten afflu en ce des p ieces d’
or
d’
a rgent. L’
Infcription porte Abu nda ntia . CetteFigure a ll égoriqu e défigneroitm ieux la profufion ma is on fçair qu e c e P r ince fe fa iloitunhonneu r de fa prodiga lité .
La Statu e —de l’
Abondance , qu i efl dans leCabinetdu Capitole , tientu ne B ou rfe de la
m ain droite un e Corne de la gau che .
L’
Abondance ell en core fouventrepréfenteec ou ronné e de fleur s de fru its ten antd
’
une
m ain fa Corn e remplie de toutes fortes de fru its ,répandantde l
’
autre des gra ins qu i fe détachentp â le - m ê le d
’
un fa ifceau d epis .
Le Boiffeau qutfe vo ir fu r la tête de plufieu rsFigu re s de Divi nités , fe trouve anfli f ur le s Sta
tu es de l’
Abondance pou r défign er plu s partic u lierem entl
’
a bondance des gra ins .
ABST INENCE . Voy ez Sobriété .
ACHA IE (L’
) qu i fa itau jou rd’
hu i partiede la Tu rqu ie Eu ropéenne s
’
annon ce fu r'
les
Méda il les anc iennes pa r fon Po r de fleu rs .
ADOLESCENCE . Voy ez Ages .
ADOPT ION L’
) e ll ex prim ée fu r les Méda illes Rom a ines par deu x Figu re s rev êtu es dela toge qui fe don nentles m a ins fymbole dé
l’
un10n des deux familles ou fimplemeutpar
deu x m a in s l’
u ne dans l’
autre avec u n e Infc ription qu i indi qu e c e lu i qu i adopte c e lu i qu ie ll adopté . Qu elqu efois un Pr inc e donn e leg lobe a ce lu i qu
’
i l adopte .
ADORAT ION (L’
) q ui efi u n homm age derefpeé
‘
t de foum ifli on de la c r éatu re enver sl e Cr éateu r , e ll c ara éi ér ifé e pa r un e Femm e
profiern ée qu i a la m a in dro ite fu r la poitr inequ i tientun En cenfoir de la gau che . L
’
Ado
ration eftfacile à difi ingu er de l’
Idolâtrie , par
c equ e ce l le - ci efr r epréienté e aveu gle , ou ayantu n bandeau fu r les yeux . Voy ez Ido l âtrie .
AFFECTAT ION . Vay ez Ridicu les .
AFFLICT ION . La Peintu r e a infi qu e la Poé
fie nou s repréfente l’
Ai étion tou j ou r s afli e ,
pa rcequ’
e lle a bien de la pein e à fe fouten ir fu rfes pieds ch ance lan s . Elle laifi e pancher fa téte& fes bras fe repofentàpeine fu r des gen oux qu i
paroilfentm al afferm is . La dou leu r qu i eîi dan sfon cœu r fe m anifeli e éga lem entf ur chaqu epa rtie de fou vifage . Ses jou e s fontafiä ilféesfon fronteftr étréc i , fes fou r cils fontba rffé s .
Une hum eu r fu rabondante c ou v re fes yeux ,
les obfcu r c it. Le s la rm es cou lent. Vay ez D ou
leu r T riii effe .
AFR IQUE . Une des qu atre pa rties du m onde .
lle e ll, p rinc ipa lem entdéfignée par l’
Eléphantqu ’
on voità les côté s .
Le B ru n l’a r epréfentée dan s les Appartem ens
de V e rfailles fou s la Figu re d’
u n e Femm e Mau
re découverte ju fqu’
à la c eintu r e ; e lle eftaffifefu r u n Eléphant; ati — defq de fa tête s
’
éleve u n
parafol qui la m etentierem entdans l’
ombre .
Ses cheveux fontnoirs cou rts fr ifés deux
g roffes per les pendentà fes oreil les , les bras'
fontpa ré s de r iches bra ce lets .
L’
Afriqu e eltencore fouventexp rim é e par uneA I)
A G
Femm e qu i a pou r coe ffure la dépou il le d’
u ne
tête d’
Eléphanr , donr e l le tientun boutde dentso n voità le s pieds nu lion qu i la ca relfe , pou r ma rq u e r qu
’
e l le nou rritqu antité de ces anim aux .
Su r plu fi eu rs Médailles , e l le tientde la maind roite u n Sc orpion de la gau che u ne Corned
’
Abondan ce à fes pi eds paroîtune Corbeiller empl ie de fl eu rs de fruits . Le Cheva l le
Pa lm ier étoientles fymboles de la pa rtie d’
A
friqu e voifine de Ca rthage .
AGES . Le s qu atre âges de l’homme
_qu i fontl’
enfance la jeu neffe l’ âge viril la v1e1Ueffe ,fontfa c11es à dili ingu er .
Le tem s qui changetout change aufli nos hum eurs ;
Chaque âge a fe s plaifirs fon efprit fÈs mœurs.
Le s tableau x qu’
Hora_
ce en a fa its , ontfervide modéle au x Art1fles au x Poète s .
Reddere qui voces jam fcitpuer , pede certe
S'
!gnathummm geftir paribus colludere iram
Colligitac ponitremerè mutator in horas .
Imbe rbis ju venis tandem cufi ode remoto
Gaudetequis , canibufque aprici gram ine campi
Cereus in vitium fleé’ri monitoribus afper ,
U rihom tatdus provifor prodigus æ ris
Sublim is , cupidufque am ata reliuqutre pcmix.
Converfis fiudiis , æ tas ani mufquc virilisQwñr ope s am idtia5, infervithonor1Comm ifi lle cavetquod mox mutare laborer.Ma lta fenem circumveniuntincommoda , vel qu0d
Qu æ rit inventis m ifer abfiiner , ac tim er utiVel quod res omne5 tim idè gelidèque m iniflmt;Dilator , p longus imers avidufirue futu ri
D ifli cilis quem lus , laudator tcmpori5 a&i
Stpuero , cenfor cafi igarorqœ m inorum .
A G
Un enfantqu i fçaitde j a r ép éter les m ors
u’
on lu i a appris , qu i m arche feu l , n e
fionge q u’
à jou er avec fes cam a rades ; il s’
irri
te s’
appaife pou r rien , change à toutmom ent.Un j eune homme qu i enfin n
’
a plu s de Gouverneu r a im e les chien s , les chevaux les
ex er cices du Cham p de Mars il eli promptà rec evoir les impu lfions des vices il s
’
em
porte contre ceu x qu i donnentdes av is qu i
le r eprennentde fes défauts ; il n e penfe qu etard a
’
l’utile au qu e l il pr éfér e ordina ire
m entl’
honnéte il e ll p rodigu e ,fier pré
fomptu eu x . Il défire toutc e qu ’
il voit, il
fe laffe très - prom ptem entdes chofes qu ’
il a
le plus a im e es .
L’âge v ir il a d’
autres inc lination s ; il travaille à am a ifer des richeffes a fe fa ire des
am is 3 il tâche d’
a ccorder l’
intér êtavec l’
hon
neu r de n e r ien fa ire donti l pu ilfe a voirtôtou ta rd fujetde fe r epentir .
La v1e1lleffe e ll le rendez - vou s de toutes le sincomm odités ; e lle amaffe du bien , e llee ii fi m iférable , qu
’
e lle n'
ofe s’
en fe rvir . Ellene faitr ien qu
’
avec beau coup de timiditéde lenteu r : e l le e ll irr éfolu e longu e à concevoir des efpérances , pareffeufe , attaché e àla v1e d1fli c 1le de m auvarfe hum eu r . Ellefe plaintfans ceife , n e vante qu e letem s paffé ,fa1t1nc effamm entde s cor reé hon s de s
r éprim andes à la jeun effe .
Bod eau qu i a cop1é ces tab leaux d’
apr ès Horace a obm 1s celu 1 de l
’
enfance .
Un jeune homme tou jours bouillantdan s fes capricesEli:promptà recevoir l
’
1mpreflion des vices
D a rier.
A I
Eli vain dans fes drfcours , volage en fes defirs ,Rétif à la cenfure , fou dans les plaif1rs .
L’
âge viril plu s 1nût, infpire un aitplu s fage ,Se poulie auprès des Grands s
’
intrigue , fè m énage ;
Contre les coups du fortfouge à fe m aintenir
Etloin dans le préfentregarde l’
avenir.La vieillelfe chagrine inceffammtntam aife
Garde , non pas pour foi , les trefors qu’
elle enraffe ,
Marche en tous fes delfeins d’
un pas leur glacé :Tou jours plaintle préfcnt, vante le paliesInhabzle aux plaif1rs dontla jeunciie abufe
Bläme en eux les douceurs , que l’âge lui refufe.
AGNEAU . Symbole de la douceu r . Voy ez
Dou ceu r Inno cen ce V irginité .
]efu s - Chr ili e ll fou ventrepréfenté dan s lestab leau x d ’
Eglife fou s la figu re d’
un Agneauc ou ché fu r u n Liv re feellé de feptSc eau x . CetteIm age myllérieu fe du C hriitfeu le Viélime depropitiation e ll tirée de l
’
Apoc a l pfc .
AGRICULTURE . O n la r epté eu re a infi qu eC é r ès , cou ronn ée d
’
épis ,avec une cha rme à
Côté d’
e lle , u n arbr iffeau q u i comm enc e à
fleu rir . Qu e lqu efois ten antune Corne d’
Abon
dance r empl ie de toutes fortes de fru its les
m a in s appu yées futu n e bâche .
Su r plufieu rs Médailles , l’
Agricu ltu re efi déli gnée par u ne Femm e qu i m ontre un Lion & nu
Taureau cou chés a fes pieds .
Le Tau reau fe prend ici pou r le labou r ageparcequ e cetanima l y e ll extr êm em entp ro
{pre s
le Lion pou r la te rre comm e étantcon ac ré
â C ybéle ou la D éefi’
e Te llu s .
Le Cha r de cette D éc lÏe ell ordina1rem entatte l é de quatre Lions . Voy ez C ybéle .
AIGLE L’
) a tou jours été regardé comme le
A I
roi des oifeau x c’
e li pou r cettetaifou qu’
il étoitpa rticu lierem entconfacré à Jup iter le R oi desDieux , qu i efttoujou r s r epréfenté porté fu r u nA ig le ou l’ayant«à fes côté s . Voy ez Ju piter .
Voy ez a u,fi Mon a r chie .
Su r les Méda il les Rom ain es c etoifeau eftlefymbole des l égion s & letip e o rdinair e de l
’
Em
pire . Lo rfqu’
il fe trou ve avec c e m or Confecrario il m a rqu e la C onfé c ration des Emp er eu r s ‘
,
comm e le Paon défigne —c e l le des P rin c e ifes .
Cependantl’Aigle a fervi qu elqu efois à défign erl’
Aporhéofe des P rinceffes . Voy ez Aporhéofe .
O n donne a l’
a ir u n A ig le pou r attribut, pa rc equ e c
’
efi de tou s les oi leau x c elu i qu i s’
éleve
le plu s - haut. Voy ez Air .
Un A igle u i regarde fix em entle Soleil eliun embl èm e e l
’
Afirologie . Voy ez Afirologie .
C etoifeau peutêtre an ili confidéré c omm e
un emblèm e du Gén ie , à caufe de la perfpicac ité de fa vu e l’él évation de fou vol .
L’
Evangélifle 8 . Jean a un Aigle pou r fymbole .
Voy ez Evangélifies .
L’
Aigle a fervi de c orp s à plufieu rs D evifes .
Ce lle de Gui llaume II . R oi d’
Angleterr e étoitun Ai gle r egardantle Soleil ave c c e m otP rofera .
D’
autr es pou r ex p rim er un rand cou rage ontpris
'
pou r c orps de leu r D evilge un Aig le au m i
l ieu d’
u ri Cie l orageu x pou r am e n ilfu lm z
‘
n a
terrent. D es A iglons qu i fu iventleu r pe re volantvers le Cie l , qu i r ega rdentle Solei1fix em entcomm e lu i , avec c es par oles n on infe riora fewtus , ou cel le s - c i a zg@iciis a n inzifqa e pam
'
s , peu
v entêtre données a des en fans qu i m a r chentfur les traces de leu r p ere .
AIR . En Pe intu re en Scu lptu re c etE lémente liz diffé r emm entfymbolifé ; m a is le plu sfouventc
’
eitIr is avec fon voile ou Ju non avecA iv
A L
fon p aon ou Zé
phire ave c de petites a iles .
Qu e lqu efo is anfli i e l’trepréfenté fou s la figu r
d’
u ne Femm e a lfife fu r de s nu ée s ,portantpou r
fymbole un Cam éléon qu e les Anc ien s croyoienrn e vivre qu e d
’
a ir , & ayantâ_ fes côté s u n A igle .
L’
Air e ll enco re bien repréfenté avec u n e
d raperie fo rm ée de la dépou i lle d’
un A igle . C es
for ces d’
habillem ens pittorefqu es pr êtentbeauc
pup à la Peintu re a
’
la Scu lptu re . Voy ez Ai
g e .
ALBOGALERUS . Bonnetdes Flam ines dia lesou des Flam ines de Jupiter . Il étoitc ompofé dela dépou ille d ’
une vi€tim e b lanche . O n y ajuftoiru n e pointe fa ire d’
u ne b ranche d’
o livie r pou rm arqu e r qu e le Flam ine dia le portoitla paix partoutoù il a lloit C e bonneteftqu e lqu efois orn é de la foudre de J up iter .
ALCYON . Efpe ce d’
o ifeau fréqu entantla m er
les m arécages q u i cou ve pa rm i le s rofeau x .
Su ivantles Na ru ra lifie s il ne faitfon n id qu equ and la m er ell c a lm e . C
’
eftpou r c ela qu e lesAn c ien s le regardoientcomm e un fymbole de
la pa ix de la tranqu ill ité . I ls appello ientpa rm étaphore A lcy on is dies , les jou rs qu e l
’
on n e
pla1doir pa s . Voy ez Tranqu illité .
L’
Alcyon eftentré dans plufieu rs D evifes .
Un Alcyon fa ifantfon n id fur la m er fil8 72ti(
bt£$
a uji'ris eftla D evife d
’
u n Sçavantq u i trava Illedans le filence ; a gnofcittempu s , c e l le d
’
u n
m e prudent. Un Alcyon au m ilieu d’
une temp été avec c es m ors ,
n ec q u id uam tezreor .ejlu ,
c onvientà un Gu err ier intrépi c q u i a ffronte les
ha z ards .
ALECTON. Une des trois Furies . Voy ez Fu
n es .
Luttrficam Alc&o dirarum ab fede fororum ,
Infcrq ue ciertcnebris ; cui tr ilha belli
q u i a la Cou ronne Impériale fu r la tête l’
Ai
g le Rom a ine à fe s côtés . (l uelqu efois e l le paroitappuyé e fu r u n Globe qui défigne l
’
Empire .
Su r les Méda il les , l’
Allem agne Ge1ma n z‘
a , eltu ne Femm e debout, tenantde la m a in dro iteu ne ba lle de la gau che , u n bou cli er longpofé à te rre .
ALLOCUTION . L’
a llocm ion , Adloczztio, (har angu e ou difcou rs d
’
u n Em pereu r Rom a in aux
folda rs ) , e li repréfentée fu r les Méda ille s parl’
Empereu r deboutfu r u ne e llrade qu i adre ife
la pa role à l’
a rm ée , au x l égion s , &c . qu i pa
r oiiïenten arm es avec les a ig les , les enfe ignes ,& c .
AMARANTE . Cette fleur efi un fymbole de
I rmmorta lité principa lem entchez les Po ètes .
AMAZONES . Femm es gu errieres qu i fonde
r entu n Empire dans l’
Afi e m ineu r e fu r les bords
du Thermodon u Elles efiropioientleu rs enfansm âles m ais élevoientleu r s filles dans tou s lese x erc ices de la gu erre , & leu r fa ifoientbrûlerla m amm e l le droite pou r les rendre plu s ro
p re s à tirer de l’
arc . Les femm es de Cappa oce
qui a llorent
_au
\
combatavec leu rs m ar i s , ont
pu donn e r heu a c ette Fable .
Su r les Médailles le Bu lle des Am azones eflcommu ném entaccom pagn é d
’
une etite hached
’
a rm es d’
un bou c lier en form e e c ro iffantnomm é en Latin P elta .
C e fontaufli les a rm es qu e V irgile a donnéesà Cam i lle dans fon on z ièm e Livre de l
’
Æ né1de si l la peintau m il ieu des combats comm e u n e
v é r itable Am a z one lu i attribu e rom ce q u e
les H iilor ieu s ontditde c es an c iennes Hérom e s
du Therm odou . C e tableau doitintére iïe r le sPeintres d
’
Hifioire , tou s c eu x u i conno if
(eutle combatdes Amaz ones de Ru eu s . Q 1el
A M (1 1 )
feu ! quelle vivacité dans cette peinture deVir
Atm edias inter cæ des exuiœtAm az on ,
Unum exerta laws pugnæ , pharetrata Cam illaEtnunc lenta m anu fpargen s hafi ilia denfat
Nunc validam dextra rapxtindeffelÏa bipennem .
Aureus ex humero fonatarcus , arm a D ianæ .
l ila etiam , fi quando in tergum pulfa recefiit
Spicula converfo fugientia din‘
gitareu .
Atcircum le€tæ com iœs Larinaque Virgo
Tullaque , æ ratam quatiens tarpeia fecurim ,
Italides ; quas ipfa decus fibi dia Cam illaD elegir ; pacifique bonas bellique miŒftras.Qu aIes Threiciæ cum flum ina Therm odontis
Puliänt, pi&is bellantur Ama z ones arm is
Seu circum H ippolyten , feu cum leMan ia curru
Penthefilea refert magnoque ululante mmultu ,
Fœminea'
em ltantlunatis agm ina Pelris.
Au m ilieu de tantde m orts de bleffésl’
Ama z one Cam ille ayantun e m amm elle nu e ,tantôtlance c ou p fur cou p avec la m ain desj ave lots plians tantôtprend fa ha che fans
fe laffer la m anie avec fu reu r fes é au les
agitées fontretentir l’
air du bru itde on arc
de fon carqu ois . Si qu e lqu efois e l le ell ob ligée de fuir , e lle combaten fuyant, déc o
che fes fl è ches m eu rtrier es fu r c eu x q u i la
pou rfu ivent. Tro is jeu n es Ita lienn es fontâ fesc ôtés , Larina , Tu l la Ta rpeia , dontla dern ier e e ita rm ée d’
u n e hache d’
a ira in . La R e in e Cam il le en avoir faitfes favorites fescompagnes ; e lles étoientl
’
ornem entde faCou r , fes Miniii res d
’
Etat les Chefs de festroupes . On les eûtprifes pour c es
_c élèbres
A v;
Am az on e s de la Thra ce habitantes de s bordsdu Therm odon qu
’
elle s,£a ifoientautrefo is
retentir du bru itde leu rs a rm es fou s le s or
dres de leu r Re i ne H ippolyte ou de la be lli
qu eu fe P enthefi lée qu i m onté es fu r des chars ,c ondu ifoientau m ilieu des hu rlem ens leursbata illons de femm es , arm és de bou cliers enform e de c roifiant.L’.A bbe
'
D esfanta i nes .
AMBITION . Figure all égoriqu e . O n la repré
fente avec des a iles fymbole de l’élévation de
fes defiein s , les pieds nuds , pou r défignerles fatigu es les ignom inies q ue les ambitieu xe li uyentpou r pa rvenir à l
’
obj etde leu rs defi rs .
Un Auteu r m oderne , pou r faire entendre lam êm e chofe ditq u e l
’
ambitieux cii ou fu r la
pointe des pieds ou à genoux .
AMERIQUE . Une des quatre pa rties du mon
de . Ell e efi prin cipa lem entcaraâ erifée pa r un arc:
q u’
e lle tientdans fes m ains , & nu car uois r em
pli de flè ches qu ’
e lle porte derriere ie dos ; lelé z a rd efi l
’
an ima l qu ’
on metordinairementàc ôté d
’
e l le .
Le B ru n l’a défignée par une Femm e d’
u ne
c arnad om brun e olivâtre dontl ’a ir a qu e lq u e chofe de barbare . Elle efta fi i fe f ur une
tortu e , tientd’
un e m ain une j aveline del’
autre un a rc . Sa c oeffure efi c ompofée de plu
m es de diverfes c ou leu rs de m ême qu’
une ef
pé _ce de
_jufpe qu i ne la cou vre que depu is la
c e intu re )u qu’
au x genou x .
AMITIE’
. Le s Anciens l’ontm ife au rang deleu rs divinités . Les fymbole s qu
’
ils lu i ontdonn és fontautantde le çon s qu i doiventapprendrea u commun des homme s les loix d
’
u n e vér itable amitié .
Chez les Grecs , fes fiatues la repréfentoienc
A M (1 3 )
vêtue d’
une robe agraffée ayantla tête nu ela poitrin e dé cou verte jufqu
’
à l’
endroitdu cœu r
où elle portoitla m a in droite em bra ifantde
l’
autr e un ormeau (ec , autou r duqu e l croiifoitun e vigne chargée de raifin s . En qu elqu
’
étatqu enou s oyon s , l
’
amitié nou s procu re tou j ou rs leplaifir de rendr e fervice à norre am i c
’
efi ce
qu e nous m ar qu e ce dernier fymbole qu i nou s
rend encore qu’
un am i doité tre le m em e
ns la profpérité dans l’
adverfiré . P récepœ
i nou s efi anffi indiqu é par ces deu x m ors Hy ems‘
æ ta s , qu e les Rom a ins m ettoientfu r le frontde leu r figu r e fymboliqu e de l
’
Amitié .
Ils la repréfen’
toiem v êtu e d’
une fimple tuni
qu e fu r la fr ange de laqu e l le on lifoitces au
tr es m ors , mars (7 v ita . Elle avoitle côté ouvertju fqu
’
etu cœu r qu ’
e lle m ontroir du doigtavec cette I nfcription langê t
'
a“prope
‘
, parce u e
les véritables amis préfens ou abfen s onttou jours égalem entunis par le coeu r .
La belle Statu e de P ierre—Pa u l Oliv ier i , qu i ell
à Rome la repréfente fou s la figure d’
u ne
Femm e nu e qu i tientla main fu r fa poitrineq u i ell ouverte par une ef ece d
’
in cifion qu i ex
pr im e la fincérité s m ais l£éplu s commu ném ent
nos Artilles fymbolifentl’
Am itié par un e Fem
m e refpeâ able , v êtu e d’
u n habitblanc pou rdéfi gner fa iin cérité fa candeu r ten antdansle s m a ins deu x coeu r s encha în és , & ayantfur la
tête une c ou ronne de fl eu rs de gren ade , dontlac ou leu r de feu , qu i ne change point, eli le fymbole de l
’
a rdeu r & de la confiance qu e doitavoirl’
Am itié .
Elle e il encor e peinte les pieds nu ds pa rc equ ’
il n ’
eftpointd’
in c ommodité qu’
elle n’
endu re
pou r le fervice de fon am i .
AMMON. Nom_prop re d
’
un lieu du défert
A M
de Barca où étoitu n Temple célébre de jupiter ,‘
d’
où lu i ell venu le fu rnom de Jupiter Ammon .
D ’
autres rapportentqu e Jupiter futa infi fu rnomm é , à l
’
oc cafion du
cprem ier Tem ple qu i lu i
futé levé par un B er er e ce nom . Le s Statu esde c e Dieu le r epre
fentoienten bé l ier . Il y a
c ependantdes Meda illes où on le voir fou s u ne
figu re hum aine , ayantfeu lementdeux co rnes
de bélier qu i n aiffentau - delius des oreilles ,fe r ecou rbenttoutautou r .
AMOUR ou CUPIDON fu ivantla Fable ,
fils de Mars de V énu s .
Les Po ètes nou s l’
ontdépeintfou s des imagesb ien différentes ; les un s c omm e un D ieu am i de
la paix , de l’
honneu r de la vertu de l’équ ité ;
les autres au c ontra i re c omm e un Va inqu eu rc ru e l le Pere de tou s les v ices . P etrarqu e lu idonne la timidité d
’
un Enfant Ovide , la force
d’
Hercule . L’
amou r , en effet, e ll foible ou c ou
rageux vertu eu x ou c rim ine l fe lon les coeu rsq u
’
il anime ; mais voyons comme Roufi’
eau nous
le peint.
D’
un foible enfantil a le fronttim ideDans fes yeux brille une douceur perfide ;Nouveau Protée , àtoute heure , en tous lieuxSous un faux m afque il abufe nos yeux
D’
abord voilé d’une crainte ingénueHumble captif il rampe il s
’
mfmue
Puis tout-à- coup impérieux vainqueurPorte le troub '
e l’
effroi dans le cœur
Les trah1lons , la noire tyrannie ,
l e défefpoir , la peu r , l’
ignom inie
Etle tum ulte au regard effaré
Suiventfon char de foupçons entouré.
La peintu re allégorique que M . de V . a fait
A M
de cette m êm e pa lîi on ell préférable à toutce
qu i a été fa itde m ieux en ce genre . Apr ès a vo irepuifé les beautés les plu s tendres les plu stou chantes pou r é lever un Temple à l’Amou r
a pr ès avoir peintavec le coloris le plu s fédu ifant le cortëge de m ille am an s qu i viennentimplorer les faveu rs de ce Dieu il pou rfuita inf
La flateufi: efiaérance , au fronttou jours ferain ,A l’autel de l’Amour les condu itpar la m ain
Près du Temple facré les Graces demi nues
Accordentà leurs voix leurs danfes ingénue&La molle volupté für un litde gazons ,Satisfaite tranquille , écoute leurs chanfons.
On voità fes côtés le myûere en filence
Le fourire enchanteur les foins , la complaiünte
Les plaifirs amoureux les tendres defirs
Plus doux plus léduifans encor que les plaifirs…
Le tableau qu i fu it, qu i nou s repréfenœ1mtérreu r du Temple , e itpe i ntavec des couleu rs qu i ne fontpas morns vrai es .
Les plaintes , les dégoûts , l’
imprudence la peu r
Pontde ce beau lÈ jou r un féjour plein d’horreur.
La (ombre jaloufre au teintpâle hvide
Suitd’un pied chancelantle foupgon qui la guide.La haine le courroux répandantleur venin ,
Marcheur devantfes pas un pg ignard à la m ain .
La m alice les voit d’
un fou ris perfide
Applauditen palïantà leu r troupe hom icide.
Le repentir les fuit, déteilanr leurs fureu rs ,Etbailie en foupiranr fes yeux mou illés de pleurs .
C’
Cfi — là , c’
e{tau m ilieu de cette Cour affreuiè
Des plaifirs des humains compagne malheureufe
( 1 6 ) A M
Qu e l’
amour a choili fon féjou r éternel.Ce dangereux enfant, 5tendre fi cruelPorte en la faible m ain les defiins de la terre ,Donne avec un fouris ou la paix ou la guerre
Etrépândantpar toutles trompeufœ douceurs ,
Anime l’Univers , vitdans tous les cœurs .
Sur un trône éclatant, contemplantlè s conquêtesI l fouloir à fes pieds les plus fuperbes têtes ;Fier de fes cruautés plus
’
que de fes bienfaits
Il fembloits’
applaudir des maux qu’
il avoir faits.
Commun ém entnos Artill es le repréfententcomm e u n enfantavec de s a iles u n a rc u n
c ar uois rempli de flèches ,qïuelquefois avec u n
ban eau fu r les yeux un ambeau à la main,m a is tou jou rs nud .
Cupidon a des ailes , parcequ’
il n’
y a rien de
fi volage qu e l
’
amou r ; il tientun flambeauimage u feu qu
’
il porte dans nos coeu rs il el‘t
aveugle , un amantl’
e li au fïi fu r les défauts dec e qu
’
il a im e ; il e ii arm é d’
arc de flèches .
Qu’
y a- r
’
il de plus rapide que les traits qu’
il nou sporte Il eittou jours nud , pou r m arqu er qu
’
un
amantn’
a rien à foi qu’
il fe dépou il le de toutqu ’
il ne cache rien a ce qu’
il aime .
On le repréfente encore avec un doigtfu r labouche pou r nous faire entendre qu
’
il veutdela difc réti on .
Les Poètes ontfeintqu e parm i les fléches del’
Amou r il y en avoir dontla pointe étoitd’
or ,
d’
autres dontla pointe étortde plomb . Les
p rem ieres pour fa ire a im er les autres pou r uneffettoutcontrai re .
Le s j eux , les r is , les attra its fontpeints dem êm e q u e Cupidon , fous la figure de petits enfans ailé s .
( 1 8 )
noux devantun Aute l avec le nom de Dieug rav é fur l
’
efiom ac , pou r nou s faire entendre
q u e c e faim nom ell de m êm e gravé dans foncœu r .
Qu e l qu efois on metà fes côté s les Tables dela Loi le Livre des faintes E cr itu res .
AMOUR du plaifi‘
r . Voy ez P la ifir .
AMOUR paterne l . Voy ez Pélican .
AMOUR p rop re ou amou r de foi - m êm e . On
lu i donne u n pao_n pou r attribut. Voy ez Paon .
Les Anc ien s ontrepréfenté l’
am ou r de foi
1n êm e fou s l’
image fabu leufe de Na rci ife q u i fe
c ontem ple fan s c elle dan s u n e fonta ine qu i
devenu am ou reu x de fa propre perfon ne fe
laiffe c onfum er d’
amour de defi rs fu r les
bords de c ette fonta ine .
AMPHITRITE fi l le de l’
O céan & de Doris ,D ée
’
fi°
e de la m er femm e de Neptu ne . En
Poéfi e on prend Amphit'
rite ainfi qu e Neptu nepou r la m er .
Amphitrite ell ordinairementdépeinte fe prom enantfu r les eaux dans u n char en form e {dec oqu il le , tra în é par des dau phins ou par des
c hevau x m a rins . Q 1elqu efois on m etun fc eptred
’
or entre le s m a i ns de la D ée ife , pou r m a r
qu er fon autorité fu r les fl0ts . Les Nér é idesles Triton s ac c ompagnentfon c ha r ; les u ns tienn entles rennes , d
’
autres form antde la tromp ette avec leu rs conqu es recou rbé es annonc entl’
a rrivée de la D éeffe .
Su r les Médailles de C orinthe'
, Amphitrite e ltfou ventrepréfem ée devantNeptu ne tenantu n petitenfantqu
’
e lle préfente à c e D ieu .
ANCILE . Les Antiqu a ires appe llenta infi lebou c lier fa c ré qu e Num a Pompiliu s difoitlu iavoir été envoye du Ciel . L
’
Empire du m onde
étoitpromis à Rome tantqu’
elle conferveroit
(I 9)
c e préfent. Dans la c rainte qu’
on n e l’
en levâtles Rom ains fir entplufieu rs An ciles tout- â - fa itfemblables , q u i fu rentconfondu s avec le vé r i
table. C es bou cliers étoientconfervé s dan s leTemple de Mars , la g a rde en étoitconfi éeau x Sa liens . Tou s les ans au m ois de Mars on
les portoiten procefli on autou r de Rom e le
troifiém e jou r du mois on les r enfermoit. V arron faitvenir An c ile d
’
Anez‘
fa . C es bou c liers eneffetavoien r u n e é chan cru re en form e de co
qu ille des deux”
côtés . Leu r plu s grande longu eu r étoitde deu x p ieds demi . Voy ez B ou
c liers S a lien s .
ANCRE . C’
e il un fymbole de la tranqu illitéde la ferm eté . O n donn e un e an c r e â l
’
Efpéran
c e , pou r n ou s fa ire entendre qu e cette v ertun ou s foutientdan s nos difgr ac es . Voy ez Efpé
r an ce .
ANE . Voy ez Moqu erie , Ignorance .
Chez les Egyptien s u n ignorantétoitreptéfenté ave c une tete d
’
âne .
(b rand ils vou lo ientdéfi gner u n ouvrage depeu de du r ée , ils r epréfentoientun ân e cou
rantau grand ga10p ,pa rcequ
’
il n e ga lope qu epar foucade & qu
’
il r eprend bientôtfon a llu re .
ANGERONE . Suivantfon étymologie , quiVientd
’
Ango c’
étoitla D éefie de la Patien cedans les m aux . Elle étoitaufli chez les Rom ains
la D éefi"
e du Silence de m êm e qu’
Harpocratel etortchez les Egypti ens .
Se s ftatu es la r epréferîtenttou jou rs la bouche ferm ée ayantun doigtfu r les lèvres ou
tenantde la main droite un e ipece de cacher.
Les An ciens l’ontdonné pou r compagne à laD éefie de la Volupté s au roient- ils vou lu nou s
arqu er par- là qu e le myfiere efi l’
affaifonnem entdu plaifir j
’
aime mieux c roire qu’
ils ont
eu pou r ob j etde donner cette importante leçon ,q ue pou r vivre contentil fautfçavoir fe taire à
propos . Voy ez Volu té .
ANGES . Les Artii es fontautorifés pa r le deux iém e Concile de Nicée à peindre les Angesles Chérubins les S éraphin s &c . fou s des for
m es hum aines . Les p rem iers fontcomm uné
m entrepréfentés fou s la figu re de j eunes homm es d
’
une beauté fi nguliere avec des a iles déployé es derrie re le dos pour marqu er l
’
impé
tu o iité de leu rs m ouvem ens & leu r promptitudeà ex é cute r le s o rdres de Dieu .
Les Chérubins ont{im plem entu ne tête foutenu e de deu x a ile s ; les S ér aphins fontde m ém e r epr éfentés avec une feu le fa ce au c entre deplu ii eu rs a iles . O n leu r en donn e ordinairem entqu atre qu e
lqu efois fi x .
L’
autorite de donner de s a iles aux Anges fetire de ceux de l
’
Arche d’
Allianc e du n euvièm e chapitre de Danie l . ÿ . z x .
ANGLETERRE (L’
) ou la Grande Bretagne,fe reconnoic fu r les Médailles anc iennes par le
gou vernail fu r lequ e l e l le s’
appu ie pa r la prou ede navire qu i eli a fes pieds pa r la form e defon bou clier qui eltplu s lon qu e ce lu i des Rozm ains . Q 1elqu efois el le c repréfencée a lïi fe
fu r des rochers , tenantde la m ain droite u ne
enfeigne m il itaire de la gau che une piqu e avecu n bou clier ; on la voir encore a fii fe 1u r un globe environné de la m er tenantde la m aindroite u ne enfei ne .
Dans nos tab eau x modernes ce Ro aum e
tou s les Etats fouver ains de l’
Eu rope ontdéfi
gnés par l’
écu de leu rs armes par leurs couronnes .
Le s a rmes d’
Angleterre fonttrois léopa rds .
A l’
égard de la couronne. Voy ez Couronne .
A P
ANTIQUITE’
(L’
) m érite nos homm ages
par les chefs - d’
œ uvres entoutgenr e qu’
el le nou sa procu rés . Elle fe réfente à nous cou ronné e delaurier , afii fe ur un trôn e foutenu pa r le sGénies des beaux A rts qu e les Gr ac es env itonn ent; elle efi habill ée à la G r ec qu e . Les plisde fes draperies fontgrands mais fan s a ffe&a
tion . Elle tientd’
une m a in les Poèm es d’
Hom e
r e de Virgile , les plu s beau x m onum en s de
l’
antiqu ité de l’
efprithum a in m ontre del’
autre les Médail lon s d es plu s gr ands gén iesd
’
Athènes de Rome attachés au Temple deMém oi re : c e Tem ple réunitles tro is O rdres
G recs les fenls véritab lem entbe a u x ; l’
on voitau pied du trône & fu r u n riche tapis les fam eu x
morceaux de S cu lptu re qu i nou s r eli entde l’
an
tiqu ité te ls qu e la Venus l’
Apollon l’
Hercu le
le Torfe , le Laocoon & c .
O n a donn é ce s pr éc ieux m onumens à laS culptu re à la P eintu re , pou r m ar ner qu e
l’
Artifle ne do itpas n ég liger l’
étudede l’antiq u e . Voy ez S cu lptu re Peintu re .
ANUBIS . Divin ité des anciens Egyptien s . Ses
fiatu es la repréfententrev êtu e d’
une fimple tu
n iqu e ayantun e tête de chien fu r un c orpsd’homm e . Elle porte de la ma in droite un fili rede la gauche un caduc ée . O n a donn é bien
des ex plications de cette Figu re bifa rre qu i a
été fouventc onfondu e ave c Mercu re .
AOUST . C érès pr éfidoità ce m ois . Il e ll cara&érifé par un hom m eï rud qu i tientfou s lem enton u ne large ta ffe pou r fe rafra ichir . O n
lui a aufii donn é pou r la m êm e ra ilon -une e ipec e d
’
éventa il faitd’
une qu eu e de paon .
Aoûtpreffé de la cha leur , ditAufone ,
plonge fa bou che dan s une g rande taffe deau verre pour boire de l
’
eau de fontaine . C e
A P
mois où e ii n éeHécate fi lle de Latone ,porre
le nom étern e l des Em pereu rs . Voy ez Mois …
APIS . Nom d’
une D ivinité Egy ptienne , la
m ém é qu’
Ofiris .
Les Egyptien s adoroientApis fou s la figu red
’
u n bœuf , parc equ e , fu ivantla fable , lo rs de ladéfaite des D ieu x pa r Jupiter , il s
’
éto itfauve en
Egypte fou s cette form e m a is la vér itab le ra i
fon pa rcequ ’
il enfeigna aux homm es la cu ltu redes terres .
APOLLON ou PHŒZBUS D ivinité de l’Antiquité Payenne fi ls de Jupiter de Latou e .
Le Dieu de la lum ier e dans le c ie l fur la terr e, le Dieu de la Poefie .
Lorfqu’
on le pr end pour le Soleil on le tepréfente cou ronné de rayons par courantleZodiaque fu r un char tir é par qu atre c hevauxb lancs . Ovide nou s a donn e la defcr i tion duc har du Soleil dans le fécond Livr e es Métam orphofes .
L’
a rc le s fléchés donton le voitfouventa rm é , n e fontqu
’
u ne im age des rayons du Soleil,u i dardentavec violenc e . Su ivantla fable ce
fu r entle s a rm es ave c lefqu elles il tu a le S erpentPithon terra iia les Cyc lopes q u i avoientforgé des foudres à Jupiter pou r foudroyer Efc u lape .
Après qu e les Mufes fe furentretirées fu r leMontP a rna iie ,
’
Apollon fe m italeur téte . C’
e ltfou s ce nom qu ’
i l étoitregardé c omm e le Dieud es bea ux Arts . Il s ’annonc e fu r les ancien s mo
n um en s a r u ne bea uté éclatante ; il e li j eunefans ba rbe une c ou ronne de lau r ier orne fa
longu e cheve lu re il a dive rs inli rum ens d’
a rtp rès de lu i , tientdans fes m ains c ette Lyredontles accords ha rm onieux enchantoientégalementles homm es les Dieux .
A P
Qu e lqu efois on le voitfu r le P arn afl‘
e au m i
li eu des n euf Mufes avec fa Lyre en m ain u ne
c ou ronn e de lau rier fu r la téte . C eta rbre lu i
étoit particu li erem ent confacré pa rcequ eDaphn é , fu ivanr la fable , n
’
ayantpoi ntvou lurépondre a fon am ou r , il changea c e rte Nym
phe en lau rier ,fe fitune couronn e de cet
a rbriffeau . Voy ez Lau rier .
Apol lon étoiten core regardé comm e le Dieul ’inv enteur de la Médecine , parc equ e le So
leil faitcroîtr e les plantes . La bel le fiatu e d’
A
po li on du B elvedere _ le repréfente à dem i nudavec u ne efpec e de m anteau fur l
’
épau le il
s’
appu ie de la m a in gau che fu r u n tronc d’
arb re
où s’
entortille u n ferpent, fymbole de la Médecine . Ii a un ca rqu ois derr iere le dos , tientle br as droitétendu . Il tenoitpeut- êtr e un a rc
de la main droite m ais la m ain efi tombée .
A u cun des Dieux n’
eut. plu s de Temples âOracles qu
’
Apollon Jupiter s’
étoirdé chargé fu rlui du fom d
’
infpir er toutes fortes de Dev insde P rophétes . On lu i a fouventdonné un trépied pou r attribut.Le C oloii e de Rhodes étoir une figu re d
’
A
pollon . Su r la plûpar r des Méda illes de cetteVil le , ce Dieu efi r epréfenté couronn é de rayon s .
Le Cigne , la Ciga le , l’
Epervier lu i étoientdédiés .
APOTHEOSE . Cér ém on ie payenn e qu e fa ifoientles An c iens , pou r m ettre leu r s Em pereu rs , leu rs P rince ife s leu rs bienfaiteu r s , &c .
au rang des D ieu x .
C omm u ném entles Ap0théofe s des Empe reu rsfonta infi ex p rim ées fu r les Méda il les . D
’
un côtée ll la tête du Pr in ce , cou ronnée de lau rierfouventvoil ée , avec le titre de D iv a s dan sfcr ipdon . Au revers il y a un Temple , un bu
A P
c her , le p lu s fou ventun a ute l fu r lequ el il y_
a du feu ou bien u n a ig le qu i prend ion e liot
pou r s ’élever en l’a ir . Q 1elqu efois l’
a igle ell fu ru n g lobe ou fu r u n c ippe . Voy ez Cippe .
L’
Apm héofe de s P r mcelfes eftdéfi née pa r lacha ife cu ru le tmverfée par u ne hal%e ou u ne
p iqu e qu i efi u n fymbole de junon . Voy ez jun on .
Qu e lqu efois au fli cette confécration ell ex
p rim ée pa r u n a igle m a is le plu s ordinaire
m ente l le l’efi pa r u n paon . Voy ez Paon .
Le s An c ien s c royo ientqu e c es oifeau x favoris ,
‘
l’
un de jupite r l’autre de junon por
toientles am es au Ciel . C’
e ii pou rqu oi on lesvoit encore fouv entportantle Prince ou la
P rin ce ife dans les a irs .
L’
infc ription des Aporhéofes efi tou jou rsConfl cratio.
APO STRES . Les Apôtres fontrepr éfentésavec des mboles des attributs particu liers
c’
e ll ordinai rem em pou r chacun d’
eu x la m ar
q u e de leu r dignité ou l’
in li rum entde leu r m ar
tyr e : fouventon y jointl’
u n & l’
autre . A in ii
faintja cqu es le Mineu r e ltrepréfenté ten antu ne m a li n e qu i e ii l
’
inii rumentde fon m a rtyre
ayantu ne Mitre fu r la tête ,parcequ
’
il futEvêqu e de jerufa lem . O n donne a S . P i e rr e desc lefs pou r m a r u e de fa pr im auté à S . Pau l u neé p ée à S . Ba rfhélem i u n coute a u à S . S im on
u ne fa c a S . Ba rnab é des p ierres . O n re ptéfente e ncore cetApôtre portantdans fes m a ins
l’
Eva ngile de S . Matthieu , q u e f nivam qu e lqu es Hi ii o rien s , il tranfc r iviten Hébreu . Sa intju de a un e ha che ,
S . Philippe une Croix , fa intMathia s u ne lanc e S . Thom as une ha che ,
fa intAndré u n e Cr o ix en fautoir un fou et, fa int
jacqu es le Maj eur un glaive ma is le plu s .or
d mau em ent
(1 6 )
ti entà la m ain . Qu elqu efois on lu i donne un
c ompa s , une équ erre une to ife , & c .
Dans les Appa rtem en s de V erfai lles le Brun1
’
a repréfentée fou s la figu re d’
une Femme dontl ’a ir e li gra nd m ajefiu eu x . Ses cheveu xblonds fontornés de gu irlandes de fleu rs ; e l leti entuniqu em entdes Plan s de Bâtim ens .
Su r u ne Médaille de Lou is XIII . dontle fu
jete li la difcontinu ation des édifices du Roâ l
’
occafi on des troubles fu fcité s dans on
Royaume on voitl’
Archiœâ u re fous l’
im age
d’
u ne Femm e affife fu r la ba z e d’
u n e colonne ;e lle a les yeux abattus l
’
ai r du vifage penfi f
la tête appuyée fur la main gau che , dontlec ou de efi pofé fu r u n fronton ; de la m ain
d roite elle releve £a robe pou r fa ire voir qu’
e lle ,
fou le au x pieds les infi rum ens de fa profefl ion
q u i lu i fontdevenu s inutiles .
ARISTOCRATIE , L’
) qu i eftle gouvern em entdes Nobles , e li princ ipalem entdéfi
g née par fa cou ronne d’
or par les faifc eaux
u’
e lle tientdans fes m a ins , fymbole c onnu :
fes habits fontr iches , fon air e li grand fu
perbe ,e lle tientda ns fe s m a ins des cou ron
n es de lau rier pou r les diii ribu er au m ériteà la va leu r .
ARMENIE (L’
) va i‘te Pays de l
’
Afie ,
f ur le s Méda illes a nc iennes u n bonnetrabattu e li a rm ée d
’
un a rc de flèches .
ART . Le s Anc iens qu i ontfou ventadorédes chefs - d
’
œ uvres forms de la m a in des hom
m es ontdû déifier l’
Artq u i leu r fa ifo itpro.
du ire de ii be lles chofes ; an ili vo it- on qu ’
ilsl’
avoientm is au rang de leu rs D iv inité s . Ses
fi atu es le repréfento rentayantu n Cadu c ée a
la main di vers mflrumens d’
arta fes pi eds .
A S
L’
a rt la natu re doiventfe réunitpou rproduir e le be au . C
’
e ii ce qu e défignentc es
embl èmes où la natu re efi r epréfentée donn ant
les m ains à l ’Art. Voy ez Natu r e .
Les Arts ,fontfou v entperfonifiés en Pein
ture en Scu lptu re par des figu r es d’
enfans
ail és , qu’
on appelle Génies . O n donn e à c esGénies des attr ibuts qu i ferventà fa ir e recon
noirre les di fférens arts qu’
i ls repr éfentent. LeGénie de la Poéfie, , par Ex . tientune tromp ette une cou ronne de lau rier ; c elu i de laPeinture — une pa lette des pin c eau x . O n
donne u ne Lyr e au Gé n ie de l’
E10 qu en ce c c
lu i de l’
Hi ftQité efi repréfenté afii s fu r des livtes tenantun e plum e c e lu i de l
’
A iirono
mi e mefu rantun Glo be c élefie & c .
'
oy ez
Génie .
Une de s quatr e parties du monde . Le
cham eau l’enc en loi r les c affoletœ s rem
lies de pa rfum s , qu’
on m età côté d’
elle ,entpr incipa lementà,
la fa ire reconnoitre .
C e fontaufli les prin cipau x attributs ave c lefqu els le Brun l
’
a reprefentée dans le s Apparrem ens de V erfai lles .
C’
e ii u ne Femm e haute en cou leu r , dontl’
a ir du _ vifage annonc e qu elqu e chofe de fierde . c rue l . Elle ell aÆ ife fu r u n cham eau au
p r ès d’
e lle l’
on_
'
apperçoitdes drapeau x , de stimbales des tambouis , des cim eteres , desa rc s des fl è ches . Son
,,épau le fon bras gau
che :, m ême u ne partie de fa gorge fontdéc ou ve rts . Elle a pou r coélfu re un tu rban blancavec des rayes bleu es g arni de plum es dehéron . Son habillem entcfi une robe bleu eun m anteau j aune. D
’
une m ain e ll e tientu necaŒolette remplie de parfums qu i s
’
exhaletü:B ii
A S
e n fum ée ,de l
’
antre e lle s’
appu ie futunb ou c lier , au mi lieu duqu el ell u n C r oilfant.Su r les Médailles l
’
Afie ell repréfentée fousl a figu re d
’
une Femm e debout, tenantd e lad roite u n fe eut, de la ga uche u n gouver
n ail , le pied toitpofé fu r la prou e d’
un V a if
feau qu elquefois la Femme a la tête ornée detou rs , tientun e ancre .
ASTRE’
E , Fille d’
Afircu s de Thém is . Ou
la repréfentoit d itAu lec elle e n V ierge
q u i a voitun regard formida le : la trill c lfe qu i
paroilfoitdans fes yeu x n’
avoi r rien de basn i de fa rou che ; ma is e l le confe rvoitave c un
a ir févc re beau coup d e d ignité . Elle tcnoitu ne ba lanc e d
’
une ma in , un e ép ée de l’
a u
tre ce fontles attributs qu’
on donne à Thém is . C’
ell qu’
Afirée étoitau lïi r egardée c omm e
D éc li c de la ju llice , ou plutôtc’
éto itla m êmeD ivinité ador ée fou s d es nom s d ifiérens . Af
crée , ditla Fab le v écutparm i le s homm es
tantqu e du ra l’
âg e _d
’
or ; ma is les crimes des
hum ains les ayantrendu s indignes du com
m erce des Immorte ls , e lle retou rna au Cielfe plaça dans le lign e de la Vierge .
ASTROLOGIE . P luficu rs Artili es l ’ontteréfentée v êtu e de b leu cou ronn ée d
’
étoiles avec des a iles au dos , un See tre dans les
m a ins le g lobe de la terre fou s es pieds .
C es dern iers f mboles expr imenta lfez e lair em entc ette ridicule opini on des Aflrolo
gu es , gue les Aflrcs ontun empire fu r tous les
c orps ublunaires .
Que lqu e s - uns lu i ontdonn é un a igle pourattribut a ppa remm entpa rcequ
’
ils ontc ru que'
e etoifeau q u i regarde fix emen r le Sole il ell
l’image de l
’
Aûrologie qui confidercl es Afires .
A V
ASTRONOMIE . On la dépeintv êtu e d’
a
2u r avec u ne cour onne d’
ét0 1le s fu r la tête ,
orn em entqu i lu i conv ientm ieu x qu a l’
All r
logic ; d’
un e m ain e lle tientun g lobe célefie ,
de l’
autre un c ompas fphériqu c . A fes piedson voitu n Afirolab e , un Télefcope , plu
ficurs autr es inftrum en s a li ronom iqu c s .
L’
Afironom ie eftencore r epréfentée fou s la
figu re de la Mu fe Uranie qu i tientun plan où
fonttra cées pli ifieur s figu r es d’
Afironom ic .
Voy ez Uranie .
AVARICE L’
e l’r tou j ou rs peinte âgée ,
avec u n teintpâle & livide ,o ccupée à comp
ter fon argent, ou tenantun c . bou r le étroitem entferr é e .
Qu elqu es - uns lu i ontdonn é pou r attr ibutune lou ve affam ée , fym bole de l
’
infatiabilitéde c ette cru elle palfion . Voy ez Louve. Voy ez
a u_fi Harpies .
Les Poètes nou s ontrepréfen re l’
avare fou sl’
embl èm e de Tantalc , ni fe la ilfe m ourir defaim au milieu de l’abondanc e . Voy ez Perrone .
Pou r ex prim er qu e l’
ava re ne faitdu bien
qu
’
en m our ant, les Italiens lu i ontdonn é pou revife u ne v
’
ere c es m0ts n’
oflèndçmi rva , ne rzË na morte La Vipere nou s bleffependantfa vic nou s gu éritapr ès fa m ort.AUGURES . C
’
étoientchez les Rom ains desMiniftres de la Re lig ion qu ’
on r ega rdoitcomm e les Inter r êtes des
\D icu x . Ils étoi‘cntoc
cupés ob tver le vol , le chant l’
appctitdes oifeau x ; fu ivantces obfervatio n s qu ’
ilsavoienr foin de fa ir e avec beau coup de cérém onies , ils don noientleu r s ré onfes .
L’
Angu re ell fouventdéfigne fu r les Médailles par un homme debout, qu i a u ne couronn e
A U
fu r la tête le bâton augu ra l à la m ain qu ic onfidc re le vo l d
’
un 0 1fcau ou des pou lets àqu i l
’
on donne à m anger . Voy ez Bâton au gu ra l .Leu r habi l lem entcroitun e robe de c ou leur
rouge .
AUREOLE , ou Cou ronne de g loire . Le s Ar
tiffe s fontdans l’
ufagc de la don ne r au x S a intsa u x V i erges aux Ma rtyrs & c . comm e un
fymbole de la vi&oire qu’
ils ontremportée .
C’
étoitau fli une c outum e che z les P ayen sde cou ronn e r de rayon s les têtes de s Div inité s .
AVRIL . V enu s éto itche z les Rom ain s la
Divinité tutélai re de c e m ois . C ’
efi un j eunehomm e orn é de gu ir landes de fleu rs , qu i
femblc danfer au fon de qu e l qu e inli rum ent.c e Avril ,, ditAufone , rend fes honneu rs 51 V enu s cou ronn é de myrtc . En c e m ois on voit
s a le feu m êlé avec l’e nc ens pou r fa ire fête ala bienfa ifante C é r ês ; le flambeau m is au
pr és d’
Avr il j ette des flammes qu i ex halentdes odeu rs fu avc s . Les parfum s qu i vonttou
— jou rs ave c la Déc li c Paphienne ,n e m an
qu entpointici . Voy ez Mois .
AURORE . Les Poètes en fontune D ivinité qu i préfidc à la na ilfa nc e du jou r . O n la dé
peintavec des aile s u ne Etoile au - de ifu s
de la tête . Qu e lqu efois l’
Au rore fc préfent€à nou s fous la _figu re d
’
u ne j eun e Nymphe c ouronnée de fleu r s m onté e fu r u n cha r deverm eil tir é
'
pa r le cheva l P egafe , pa rc equ el’
Au rore eftam ie des Poétes . Ell e tientun flambeau de la m ain gau che de l
’
autre ré
Âand
des rofes pou r nou s m a rqu er qu e les cu rs
dontla te rre s’
ém aille , doiventleu r fraîcheu r à
la rofée q ue les Poétes ontfaitn a ître de l’
Au
rore tomber de fes yeux comme des per
les liquides .
A U
Hom ere la cou vre d’
u n grand Voile , lu i
donne des doigts des cheveu x cou leu r detofe . C e voil e doitêtre fortr ecu lé en arr ier e
pou r m a u er qu e la c la rté du jou r e ll dé j aa lfez gran e q ue l
’
obfcu r ité de la nu itle
dilf1pe .
AUSTERITE’
. Cette Vertu s’
annonce parfon m aintien féverc , par fon vifage pâle par
fes yeu x abattu s , m ai s où r cgnc la dou ceu r
Ell e porte d’
un e m ain le Li vre d’
Evang il
de l’autre de s l égum es u ne bran che d’
ab
li nthe . A fes pieds l’on voitu n vafe pleind
’
eau diffé rens in li rum en s de pén iten c e .
L’
Auflérité e ll en core repréfentée fou s l’
im a
ge d’
un Solitaire .
AUTELS . Les Aute ls du Paganifm e étoien'
tdes cfpeces de piédc li au x qu a rr és longs ou
tr iangulaires . O n les fa ifoitde p ierr e ou de
m arbre , plu s r arem ent de bron z e . O n en a
trouv é d’
o r . Parm i ces Aute ls , les u ns étoientmaffifs , les autres étoientcreux par le haut,
ce creu x éto itfortbas , pou r rec evoir leslibation s ou le fang des V iâ im es . Au x jou rsde fêtes c es Autels étoie‘ntornés de feu il lesd
’
a rbres . A l’Autel de Minerve on m ettoitdesrameaux d
’
olivier fon arbre favori ; l’
Am eld
’
Apollon croitorn é de lau r ier ; c e lu i de V enu s , dc myrtc &c . C es Aute ls éto ientenc o ree n rich is de Scu lptu re s tou jou rs re lativ es à laDivinité pou r laqu e l le ils éto ienté rigés .
Les qu atre Aute ls detc r r és à Au rium te
préfenté s dan s le r e cu e il des Antiqu ité s , ontchacun diffé rens attributs , qu i tou s cependantp euventavoir rappo rtà Neptu ne . Su r le prem ier , qu i porte l
’
infcr iption Am Neptu nz‘
,
l’
Autel de N eptune , c e Dieu eii toutnud ,le
B iv
A U
le mantea u fu r l’
épau le tena ntde la m ain
gau che le Tr ident, de la droite u n D au
phin . Le fe cond r epréfentc un homm e a il édontle m anteau florte au gr é des vents ildonne du cor avec une longu e coqu ille torfe z l
’
infcr iption ell Am Ventaram , l’
Am el des
V ents . Le troifiém e n’
a pointd’
infcription ,
on n e trou ve pou r attr ibutqu’
un Trident. Le
qu atr iém c a pou r S cu lptu re u ne B arqu e danslaqu elle ell u n batelier avec fa ram e . O n yvoir un e toi le déployée u n e banderole fu rle hautde la prou e avec l ’infc riprion Amra nqu illitatis l
’
Am el de la Tranqu illité .
Su r les Médailles Gr ecqu es on voitdes Autels entre deu x flambeau x ; d
’
autr es fu r lefqu elss
’
éleve u ne flamm e term inée en cône .
O n r em arqu e an ili des Autel s antiqu es quin e fontpa s m afii fs , m a is compofés de bar
r eau x comm e eftcelu i de la Co lonne Anton ine fu r lequel Ma rc - Au re le facrific .
Les gens de la c ampagne‘
ér igeoicntdes Aute ls de gaz on au x D i eux ru li iqu es , à Pan , à.Sylva in , 51 V ertum ne & c .
L’
Aut des Chrétien s n e rc lfemble en rien
à c e lu i des P ayen s . Il repréfentc une table ,
pa rc equ e l’Eu cha r iih e futinfiltu éc pa r jcfu sC hrill à u n foupc r & fu r un e table . C etAutele ll pofé futu n m afiif dc pierrc , qu
’
on fa itqu e lq u efois rc lfembler a u n tombeau , pou r r app el ler l
’
ufage des pr em ier s Chrétien s , q u i _te
noientfouventleu rs a ffcmbléc s au x tom beau xd es Martyrs y célébroicntles faints Myll cr es .
AUTOMNE . Divin ité a llégorique qu i préfidc au x fru its la m em e qu e Pom on e . O n
repréfentc l’
Automne ainli qu e cette Dé clic,
Eca rrem la foule profane.
Tel liitde s bords inhabités ,I l_ vintde la tr ille Ari aneCalm er les efprits agités.
Les Satyres touthors d’
haleinc
Conduifantles Nymphes des boisAu feu du fifre du hautbois ,D anfenr par troupes dans la plaineTandis que les Sylvains lalfésPorteur l’imm obile SileneSur leu rs thyrfes entrelalfé5.
Ode à M . le Comte de Bonneval.AUTOR ITE
’
. Chez les Rom ains l’
autoritéavoitpour princ ipa l attributdes faifc caux qu iétoientdes hache s l iées avec qu elqu es ve rgcs .
Voy ez Fa ifc eaux . Che z nous le Sc eptre ell le
fymbole de l’
autorité .
(l u and on veutdéfigncr l’
autorité eccléfiaiti qu e , on faittenir à la figure fymboliqu e leLivre d
’
Evangilc des clefs .
B
ACCHANALES . Fêtes inflitu ées en l’houneu r de Ba cchu s . O n ap e l le encore a infi
d es dc lTeins tableaux bas - re iefs dans lefqu els
l’
Artifle a repréfenté ces fortes de m afca rades .
I l nou s en e ll r efié plufieu rs de l’
antiqu ité .
B acchu s le plu s fouventy aroir élev é fu r u nee fpece de tr eteau , ave c es attributs o rdina ir es . Sc s P rêtreffes ou les Ba c chante s amoitién ues cou vertes feulem cntde pe au x de
tigre s paflé es en écharpe ontde s cou ronne s
de lierre des ceintures de pampre . Les unes
B A (35 )
toutes écheve l é es agitentdan s le s a ir s des totc hes a llum ées . Les autr es a rm és de thyrfe5 entou rés de feui l les de vigne fol âtrent bon
diffentau fon des cymba les des tambou rsdes c lairons : des homm es dégu ifés en fatyr esle s accompagnent, &
‘
tm inenta rês eu x des
bou cs orn és de gu irlandes , ou r férvir au x fac rificcs . P an y paroitavec a flute ,
les Syl
va ins entou rentleu r Roi . Plu s loin fu itle bonhomm e Si lene à m o itié yvre , qu i a bien de
la peine à porter fa tête appefam ie pa r le vin .
Il ell m onté fu r u n âne , qu e lqu efois a piedm ais tou jou rs entou r é de Bac chantes de Fau
n c s qu i le fouticnn cnt,dc peu r qu’
il n e tombe .
L’
u n d’
eu x
Hporte fa cou ronne de lierr c ,
l’
autretientfa ta e ; u n troifiém e l
’
annon c e en riant,au bru itdes crotales .
Vou lonsm ou s avo ir une idée des autres extravagance s qu i peu v entfaire le fujetde c es
fortes de tableaux , j ettons les yeu x fu r la pc in‘
tu re qu e Tacitc faitd’
une pareille fêté célebrée
par Mc lfalinc fes femm es .
cc Mc lfa lina non a lias folutiotlux u , adu ltoAutu mno iimu la crum vindem iæ pe r domum
c elebraba r. Urger i præ la , flucr c la cu s
fœm inæ ellibus a cc in&æ a lfa ltaban r u r
ju xœqu c liic r ific —an re'
s vel infa‘
ni entes B a cchæ .
Ipfa c r in e flux o , thytfum qu atien s ; Siliusam ator Meffalinæ hedera vih éiu s ger er
'
e
cothu rno s , jac er e c aput, fi repente c ircump roca c i choro .
Melfaline plus diffolu e qu e j am a is , &profitantde l
’
Automn c dé j a bien avan cée cê
lébro itdans fa m aifon la fête des ven dange s.
O n failoita ller les r c lfoirs des ru ilfe au x
de vin couloient, es femmes revêtue s’de
B V}
B A
peau x , fam oient folâtroientcomm e leson B acchantes dans leu r s fac rifices ; el le - m êm e
ou le s cheveu x épa rs agit0 itun thyrfe . Siliu sfon am antét0 ità fes côtés cou ronn é de
s a lie rr e avec des cothu rn es au x p ieds , jettantla tête à droite à gau che , tandis qu e
c ette troupe lafcive\bondifloitautour dea: lu i ,
BACCHANTES . C ’
e li le nom qu ’
on donna
a ux femm es qu i c élébroicntles myller cs duDieu du vin .
P endantla c ér ém onie des Bac chana lesdes Org ie s fêtes en l’honn eu r de Bac chu s ,
fes P rêtrcfles fe couvroientde peau x de tigres ,s’
armoicntde thyrfes de flambeaux telle s qu c des fu ries cou roienten pou ffantdeshu rlem en s effroyables , remplilfanr les airs
du bru itde leu rs tambou rs .
Dans les fujets qu i repréfententdes B acchah a les , on les voittou j ou rs ayantles cheveuxé par s qu i flotentfur leu rs epau les nu es ; ce
q u i paffoitpou r une grande immodcfiie chezles Rom ains . Les Dames Rom a ines les tenoientr elevé s ou attachés par un ruban . Voy ez B ac
chanales .
BACCHANTS . Dans le commencem entdes Bac chana les il n
’
y avoitqu e les femm es
qu i les célébroicnt; dans la fuite on y adm ites hommes . Les B a ccham s ontles m êm es
ornemcns qu e B acchu s , font, a inli qu e lui ,c ou ronnés de feu il les de l ierre . C es feuillesfontfou ventm êlé es avec des corymbes . Les
corymbes fontdes petits g ra ins qu i .
_na ilfenten
g roupe fu r le lic rre . Ov ide donne l’épithéte deCory nzbzfi : â Bacchus , par c equ e fes couronnes,
en étoientfouventchargées .
B A
BACCHUS fils de jupiter de Sem elé
le D ieu du vin . Bac chu s étoir un Princebienfaifanr , à qui la - reconnoifian c c érigea des .
Temple s des Autel s , pou r avoir appris auxhomm es la cultu re des vignes .
O n le repréfentc fou s la figu re d’
un j eunehomme jouflu fans barbe pa rcequ e les.pcrfonn c s yvres tombentdan s u ne efpecc d
’
en
fance ; il ell cou ronné de lierre de pampre,couvertfeu lem entde la peau d
’
un bou c ou
d’
une panthere anirna_
ux qu i lui étoientc onfa crés . D
’
une m ain il tientun thyrfe , del’
autre des grapes de raifin ou une coupe .
Les Satyres qu i fontautantde fymboles del’
impureté accompagnentordinair em entce“
D i eu .
Son char,efi tra îné par des l ions , des ti res
des pantheres . C es animaux féroces Ëéfigncntla cruauté qu i - accompagn€ l
’
yvr elfe . On
pou rrorty a jouter d’
autres anim au x pou r ex
p rimer les différe ns effets du vin le cochon ,
par ex emple , fer oit'
l’
im age de ce s homm es .,
q u i pendantl’
yvrelïc fe vc autrem d ans m i l leinfam ies ; l
’
âne , de ceu x qu e le vin abrutit; lelinge de c eu x qu
’
il rend gais &c .
Su r d’
anciens monumen s qu i . repréfententdes Bacchana les , au lieu de tig res de pan
theres le char de Bacchu s ell atte l é de cen
Œu res . Les un s aroi lfentjou er de la doubleflute les autres di:la lyr e . Voy ez Centau res .
Le Bac chu s du Palais B orghefc a une gra c
de raifins à la main , une pambere _ a Fespieds .
,
P lufieu rs autre s ll atu es de Bacchu s le repréfententavec des corn es ; m a is le plus fouveuton le voitcouronné de lierre , alfis
B A
fur un tonneau avec les attributs ordinaires .
Bacchus fou s la treille ,Aimable joyeux PélerinAll i s futun tonneau ,
de vin
En chantant, vu1de la bouteille
Ql_li pend fon thyrlë divin.
Amour de lui \le vieux SileneYvre , fè foutenantà peine ,
S’anim e à l’aide d’un Sylvain .
D cs Bacchantes écheveléesD ans une danfe enttemêlées
Fredonnentd’
amoureux accens ,
Se préparantdans ces Orgies
A célébrer leurs LiturgiesPar des plailirs plus raviffaus .
Pa r M . de la V.
1
On lui immoloitlé bou c . Voy ez Bacchanac s .
BALANCE . Symbole qu’
on donn e à la juftice pou r m arqu er q u
’
e lle faittoutavec poidsm efu re qu ’
e lle rend à chacu n ce qui lu i
a ppartient. Voy ez ju ll ice Thémis .
Su r les Médail le s Roma ines , l’équ ité la
monnoye portentéga lementla Balance . Voy ez
Eqmté Monnoyc .
BANDEAU fur les yeux . Voy ez Amou r
Faveu r Fortune Erreu r jullice . Su r la bon
che . Voy ez Etude , Peintu re .
BATAILLE . Les Batailles gagnées fontcomm uném ent défignécs par des V iéloir es qu i
d’
u ne ma in portentune alm e une cou ron
ne de l’
autre un trop ée d’
armes compofédes dépou i lles de l
’
ennem i .
O n peutencore les exprimer par une-Bel
B E (39)
lou e a lli fc fu r un amas d’
armes qu i tientd’
une
m a in fon j ave lot de l’
autre u n bou cl ier oùfontles Arm e s de la Pu ili an ce vi&orieufe .
Une Bata ille nava le fera m arqu ée par un e
Viâ oirc tenantu ne cou ronne rofiralc . Voy ez
C ou ronne roli ralc V i&oire .
BATON augu ra l . Bâton tou rné par le haute n forme de c roli c . O n le voitfu r plufieu rsMédailles anciennes . C
’
efi la m arqu e des Au gures ; ils s
’
en fewoie ntpou r pa rtager les lég iou s du Ciel lorfqu
’
ils faifoientleu rs obiervari ou s .
BATON pali ora l. C’
e li celui qu’
on remar
q ue dans les monum en s ancien s a la m ain des
Pa nnes , des 8 lvains de tou s les Dieux desbois des fiirêts . Il eli long , no
‘
u eux
term in é en etoffe .
BEAUTE’
. Venu s efi ordinairementprifé
pou r ex primer la beauté . Voy ez Venu s .
Cependanton a qu el u efois r‘
réfenté labeauté avec d
’
autres atrri uts . On u i a donné
une g u irlande de lys un miroi r un dard .
BELLONE , Dé c lic de la gu err e fœur ou
Compagne de Ma rs . C’
étoite l le u i lu i préparoitfon char les chevaux lorfqu
’
il partoitpou r la gu erre .
Les Poétes nou s la dépeignentau m ilieudes combats , c ou rant-d e rang \en rang , les
chetzeux épa rs , le feu dans le s yeu x ,fa ifant
retentir dans les a irs fofi fou etenfanglanté .
Q 1elqu efo is fcmblable à Pa lla s , e lle fe préfente à nou s a rm ée de pied en cap avec une
lanc e ou u ne efpecc de verge à la m a in .
Dans le S a lon de la gu er re à Vcrfaillc s on
voir c ette Dé c lic en f ureur , u i ten antd’
une
ma in fon épée , de l’
autre on bouclier elî
prête a s e lancer de fon char tra în é par de sc hevaux fo u u eu x qu i fou lentà leu rs piedstoutce q u i féirencontre fur leu r aliage . Pr èsd
’
el le e ll la D ifcorde , qu i avec s flambea ux
em brafc des Temples des Pa lais ; plu s loinon apperçoitla Charité qu i s
’
enfu itavec un en.fantqu
’
el le tientdans fe s bras .
B ITHYNIE . La ) Contré e de l’
Afic Mi»
neu re dans la Tarta ric Afiadque a fu r les
Médailles d’
Adricn les attributs qu’
on m etentre les m a ins . de la Libéralité . A-t
’
on vou ludéfigncr par- l à les lar e lfes ne fitcetEmpereur pou r r établir es Villes de ce Paysqu
’
un tremblem entde ter re avoitr envc rfée sC
’
efi le fentim entde plufreu rs Antiquaires . En
e ffetc es fymboles de la B ithynie paroifl’
entêtre pa rticu liers aux Médailles d
’
Adrien Refiitzatori B ithy n iæ .
BOEUF . Comme c’
ell l’
anim al le plus propreau labou rage on le donne pou r attributâl’
Agricu ltu re .
Trois têtes de bœuf fut la flam e d’
Ifis . ,fignifioicntchez les Egyptiens les trois tems del’
ann ée . propres à la cu ltu re des ter res . Les
Roma in s m eu oientaufli un e. tête de bœu f fu r
leu rs bâtimens ,pou r fymbole du travail de
la patience dans e travailSur les Méda illes anciennes , le bœu f ou le
tau re au avec les cornes chargées de rubans
e ll u n fymbole ordina ire des fac r ifices où c e s
an imaux fcrvoientde vi€times . (brand ils fonten po ll ute de frapper de la corn e , ils déli gnentla guerr e ou fimplem entdes combats de taureaux qu
’
on donnoiten fpc â ac les .
Q 1and les Rom a ins vou loientm arqu er uneC olon ie ils repr éfentoicntdeux boeufs tirant
(42 ) B O
L’
hum ble tou ell: exemptd’
un tributfi fund i e.
Le Page y viten paix , méprife le relie—v
Cou reur de fes douceu rs errantparm i les bois ,Il regarde à les pieds les favoris des Ron ;I l lit.eu
- frontde ceux qu’
un vain luxe envi ronneQu e la fortune vend ce qu
’
on croitqu’
elle donne.
Approche —t’
i l du but, qu itte -t’
i l ce féjou r
Rien ne trouble fa fin c’
eftle foir d’un beau jour.La Font. Phi lem . Ô' Ba u ci :.
BONNET . Su r les Médailles c’
eftle fymhole de la liberté . Voy ez Liberté .
Vu lcain e ll ordinairem entco’
e
’
ffé d’
un bonn etfans bords : c
’
e li au ffi la co
’
effu re des C ab ries des Cyc lop es . Deu x bonnets femblab les lunmontes cha cun d
’
un e étoile , défignentC afior Pollux . Su ivantla Fable , c
’
c fontlescoqu es des œufs dontils fontfor ris .
Un bonnetfu rm onté d’
une pointe croiféefur le pied avec deux penda ns qu e les R o
m ains nommoientApex F ilam in a , marquela Dignité Sa cerdota le Ponrifica le .
BORE’E . V entS eptentriona l l’
un desqu atre princ i au x ; fu ivantla Fable fils d
’
Aftr cu s d
’
He r ibéc .
Les Poètes difcntqu’
il a la figure d’
un j eunehomm e ,
qu ’
il fe cou vre u elqu efois le vi
fage d’
un m anteau . I ls lu i onn cntdes brodcquin s des ailes pou r ex prim er fa légereté .
Voy ez le ,fx iém e Lim e des Meram.d
’
Ov ide.
BOUC (Le ) cf: le fymbole ordinaire de
l’
impudic ité , parc equ’
il e ll lafcif & fortfa lc .
Voy ez Lux u re .
C’
éto‘
itc hez les Anc iens la monture ordi
naire dc la V enu s po u laire .
Dans l’Ecritu re il e pris pou r le pêché ; & le
B O (43 )
Gr and Prêtre e n lu i do nn antfa m a lédiâ ionle cha rgc oitde tou s les_péchés du peuple .
O n l’
a donn é pou r attributau tempe ram entfanguin . Voy ez Tem péram ent.Les Barnes de P an le repréfententavec des
c ornes futla tête , la partie inférieu re duc orps femblab lc a
’
ce lle d’
un bou c . Voy ez Pan .
BOUCLIER . Arm e défenfive dontles Anc iems fe fervoientpou r fe c ouvr ir le corps contre les coups des ennem is . Mars Be l lonefontordinairementrepréfentés avec un bon
clier à la m a in . Voy ez Mars Be llone .
Souventfu r les Méda il les Romaines les
bou c liers ex prim entles vœ ux publics rendu s
au x Dieu x pou r la confervation du Prince .
C es fortes de bou c liers s’
appelloientclipei v otim
“bou c l iers votifs . O n les appcndoir aux
Aute ls ou au x colonnes des Tem ples . Un bon
c li er à câ =é de la tête du Pr inc e , défign e qu’
on
le rega rdoir c omm e le défcnfeu r le prorec
teu r d e fes fujets . O n voir deu x grands bouc liers fu r une Médaille d
’
Antonin pou r m ar
u er ue c e Prince renoir dans fes m ains ladefiin c c de l’Empire . C
’
étoitpar allufion àl’
Ancile ou au bou c l ier fatal qu ’
on dif0 itenvoyé du Ciel fou s le r cgn c de Numa Pom piliu s , à la confervation du qu e l étoitattaché ela g randeu r de Rom e . Voy ez Anc ile .
BUCORNE . Su rnom de Bacchus , qu e l’
on
repréfentoir qu elqu efoix avec une corne detaureau à la main image ancienne du vailieaua bou c .
C A
CAB IRES . Dieux de l
’
Antiqu ité Payenne
qu i pa li o ientpou r avoir trouv é l’
ufage du
feu , l’
a rtde faire des ou vrages de fe r . C ’
e li
qu oi fu r les Médailles on les voitrépréntés te ls qu e V u lcain , coéffés d
’
u n bonnetfans bords & renantde la m a in droite u n m a rtcau qu elqu efois u n gros m a illetà deux têtes .
C ADUCE’
E . V e rge ou bagu ette entrelafféed e deu x fc rpens de te lle fa çon qu e la pa rtiefupérieure de leu rs co rps fo rm e un a rc . Su r
le hauton ajoute deux_a ileron s . C’
e li l’
attr ibuto rdina ire de Mercu re le Dieu de l’é loqu cnc edontla ra m a rqu ée par les a iles . Les
ferpens de laflprudenc c défignent
que cette ver ra eli néce a i re a u n Orateu r .
Sur lesi’
Médailles la pa ix eli fouve ntrepréfentée avec c ette bagu ette myllé rieu ie entreles m ains parc e
qu e Mercu re qu i la portoitétoitregarde c omm e le Dieu de la concorde
pou r avo ir plus d’
u ne fois r établi la bonne intelligence entre jupiter junon . Voy ez Paix .
(@and les Rom ain s vou loicntdéfigner labonn e condu ire ou la feliciré ils empruntoientle fym bole d
’
u n Cadu c ée , dontle bâton m a rq ue le pouvo ir ; les deu x ferpens la prudenc e ; les deu x ai le s , la dil igence , qu a litésn écelfa ire s pou r réu lfir dan s les entreprrfeaCALAIS ZETHES , enfans d e Borée
d’
O r irhi c fe rendirentc é léb rés dans le voyae des Argonautes . Leu rs noms fignificntqu iou ffle fort, qu i fou ille dou cement. Les
Po ètes nou s les repréfenrentayantles épau le scouvertes d
’
écailles dorées des ai les aux pieds ,
C A (45 )
une long e cheve lure , de c ou leu r d’
a zu r .
CALLIOPE . L’
u ne des n euf Mul es qu e
le s Poètes difentm ere d’
O rphée s elle préfideà la poéfie hérorqu e .
C’
efi u ne j eune Nym phe dontl’
ai r eftmareflu eux e l le efi orn ée de gui rla nd es cou
ronnée de lau riers ; d’
un e main el le tientunetrompette de l
’
autre un
lpoém e épiqu e . O n
en m etplufieu rs a utres à es pieds tels quel’
Ili ade , l’
O di lÏé l’
Æ néide &c .
— Le B r un l’
a repréfentée dans les Appa rtem ens de Verfailles av ec u ne cou ron ne d
’
or
fur la tête pour nou s ma rqu er fa pr eem inenc e fu r les autres Mu£es s fon ai r e l
‘
tgrand &noble , [on teintu n peu pâle c omm e c elu id
’
u ne perfonne q u i s’
appliqu e à de profonde sm éditations . Elle tientplufieu r s c ou ronn es delau rier diŒer en s poèm es à fes côtés . C a llio
pe ell aa lli la D éeffe de l’
éloqu en ce . Voy ez
Eloqu en ce .
CALOMNIE . Les Athéniens l’
avoientm ifea u rang de leu rs Divinités m a lfaifantes .
Nos Artiñes la r epr éfententte l le qu’
une
fu rie le regard farou che , les yeu x étincelansd
’
une m ain tenantu n e torche a llum é e , del ’autre , tr aînantpa r les cheveu x l’innoc encefou s l’image d
’
un enfantqui éleve les m ains
en hautcomm e ou r prendr e le Cie l â tém oin .
Ape l les , le p u s fam eu x P eintre de l ’antiqu ité en avo itfa itu n tab le au a l légor iqu e donton nou s a l aiffé la defc r iption . O n y voyoitlac rédu lité avec de longu es orei lles , q ui étoit
entre l’
igno rance le foupçon ; elle tendoitles m ains à la ca lomn ie qu i s
’
avançoitverse lle . Cette furie fou s la figu re d
’
une bel lefemme ornée de riches atours , étoitplacée au
C A
m ilieu du tableau . Son vilage enflamm é fembloir refpi re r la c olere la rage ; de la m a in
g au che e l le tcnoitu n flambeau a llum é , de
la droite e lle tram oitpa r les chev eu x l’
inno
c ence renve rfée à les p i eds : l’env ie la pré cédort l ’env ie aux rega rds fix e s a u vifage pâledé charn é ; e lle éto ita ccompagnée de l
’
em
bûche de la flaœrie q u i pa ro ilÏoientaju lle rfes orn em ens . Le r epe
ntir fu ivo itde loin , v êtud
’
habits noirs d‘
e chiré s ; il tou rnoitla têtea vec des yeu x tou s ba ign és de la rm e s , & un
vifage cou ve rtde honte ; dans cette attitude ilfem bloitrec evoir la v ér ité qu i s
’
avançoitlen
tem entfu r les pa s de la c a lom n ie .
Voic i le m êm etableau compofé pa r un Poètemode rne .
Q 1el ravage aŒreuxN
’
excite pointce monll re ténébœux ,A qui l
’
envie au regard hom ic ide ,Metdans les ma ins [en flambeau parric ide ;Mais dontle frontell pemtavec toutl
’
art
Qu e peur fournir le m enlb nge le . fard ?
Le faux foupçon lui confacrantfes veilles ,Pour l ecouter ouvre les centoreilles ;Etl
’
ignorance avec des yeux difi rait5, .
Sur {on rapportprononce nos arrêts.
Voilà quels fontles infidéles JugesA qui la fraude heureufe en fubterfug€5,Pa ir avaler fon polion infernal ;Ettous les jou rs devantleur TribunalPa r les cheveux l’innocence traînée ,Sans le défendre ell d
’
abord condamnée.
'
Roufl’
ea u .
CANE’
PHORE S . C’
ell le nom que les Atbé.
C A (47 )
mi ens donnerentaux V ierges confacrées à Min erve , qu i pendantles c érém onies de c etteD éelÏe po rtoientfu r leu r tête des corbei llescou ronn ées de fleu rs de myrthe & r emplié 3des choles defiinées au cu lte de la Divinité .
On appe l le au jou rd’
hu i Canéphores toutesles Nymphe s qu
’
on r epréfentc avec un e cor
beille de fleu rs ou de fru its fur la tête . Les
Scu lpteu rs employentfouventles Canéphor espou r la dé coration des vefiibu les .
CANOPE . Idole des Egyptiens qu’
ils adoroientfous la figu re d
’
un grand vale fu rmontéd
’
une tête hum aine ou de c e l le d’
un chiend
’
u n bou c , d’
u n éperv ier , &c . couvertdecara&eres hi eroglyphiqu es .
Dans la difpute q u e les Egypti ens eu rentavec les Cha ldée ns le s autres peu ples adoratents du feu fixr la préém inence de leu rs Dieux ,Canope éteignitle feu qu
’
on lu i oppola par la.grande abondance d
’
eau qu ’
il répandir ; m ais
il ne dutcetavantage qu’
à l’
a rtific e du Pr êtrequ i ayantperc é le vafe de plufieu rs petitstrou s le s ayantfeu lem entbou chés avec dela c ire l
’
avoitrempli d’
eau , qu e la cha leurdu feu avoitbientôtfa itfortir . Le peuple àqu i il fauttou jou rs du m erveilleu x , attribuac ette v ictoire à la pu iffance du Dieu . Canope ,depu is c e tem s il futregardé comme le pre
mier de s Dieu x , pu ifqu’
il avoitvaincu le feu.
m êm e q u i dévoroittoute s les au rres Divinités de bois de pierre , d
’
a rgent, & c . qu i en
troienten difpute avec lu i .Canope n
’
étoitchez les prem iers Egvptiensqu
’
u n va le gradu é qu i contenantdifférentesm efu res d
’
eau , fa ifo itconno irre au peuple lescrues plus ou moins abondantes des eaux du
C A
Nil. C e qui fe confi rm e par l etym ologie mêm e du m or Ca nope , qu i fignifie p erche ,
toife ,
c anne à m efu rer ; fu ivantc ette hypothèfe ,
les fymboles qu e les Egyptiens ajom oientàc ette m efu re n
’
étoi entqu e les lignes de c e qu’
illeu r importoitle plus de faire connoitre au x
c u ltivateu rs : ainfi la tête d u chien au - delfus
du Canope fi gnifioitl’étatdu Ni l a u tem s du
leve r de la c anicu le ; la tête d’
u ne j eu ne fi lledéfignoitqu e le foleil étoitfou s le lign e de laV ierge . D iverfes têtes d
’
oifeau x c a ra&éri
foienr les vents favorables ou c ontra ires à lac rue des eaux , & c . Voy ez l
’
Hiltoire du Cie l .C APITOLÏN . Su rnom de ju pite r , à caufe
d u Temple qu ’
il avoità Rom e fu r le Capito le .
Le J u p iter Capitolin tenoitla fou dre d’
une
m a in u n jave10tde l’
autre . Sa flatu e n e futd
’
abord q u e de lâtre peint; m a is enfu ite on
la fitd’
or m a lliË Il portoitu ne cou ronne dechên e au fli d
’
or m affif. Il étoitrev êtu d’
une
r obe de pou rpre qu e les Em pere u rs , les C on
fu ls c eu x qu i tr10mphoient‘
portoientle jou rde leu r tr iomphe . C
’
étoitdans c é_
Templequ ’
on faifoitles vœux public s , qu’
on pr étoitle fe rm entde fidélité aux Empereu rs qu e ceuxqu i triomphoient, fe rendoi enten pom pe ou r
offri r le fa c rifice à jupiter . Voy ez Triom phe .
CAPPAD OCE . Grande c ontrée de l’
Afie
m ineu re aujou rd’
hu ipays de la Tu rqu ie Afiatiqu e a fu r les Médailles la cou ronne t0 u relée
porte dans fes m a ins un guidon de Cava le rie
qu 1 _défigne les troupes q u e les Rom a ins en
t1r0 1ent. Le MontArgée e ll\o rdm arrem ent
pla cé à fes c ôtés . Les C appadocien s l’
ado
r orentc omm e u ne Divinité .
CARACTERES . Les Artifi€5 modernes ontemployé
elque-ehofe de divin . Il condu itlu i- même
Ba‘
rqu e ave c une perche des voiles .
Portitor has horrendus aquas Hamina fervat
Terrib ili fqualore Chaton cui plurima mentoCanities inculta jater li antlumma flamm âSordidus ex hum er
'
i s
'
nodo depender am i€tus.Ipfe raæ m conte fiabigit, velilque m inifitat, «
Et,ferragineâ fubve&atcorpora cim bâ ,
jam fenior &d bruda D eo viridifque fene&usJ
CARQUOIS . Efpeœ de boete ou de fourreau dans le uel les troupes qu i le ferventd
’
arcs mettent eurs fl è ches .
L’
Amou r efi tou jou rs repréfenté avec un
Ca rquois fur l’
épau le . Voy ez.Amou r .
Un Po ète m ode rne a feintingénieufement
q u e l’
Amou r avoir deux carquois .
L’
un el‘trempli de ces traits tour de flame ,Dontla douceur porte la paix dans l
’
ame
Qi._f i rend plu s
‘
purs nos goûts , nos feutimms ,
Nos foins plus vifs nos pla ili rs pin‘
s touchans ;L’
autre n’
eftplein que de flèches cruelles ,(Lui , répandantles foupçons , les querelles ,Rgbutentl
’
am e , y portentla tiédêur
Pontfuccéder les dégoûts à l’
ardent.
M . de V.
CARYATIDES . Figu res de Femmes fansbras vêtues de longu es robes , fervantd
’
appu ia u x entablem ens . O n le s em ploye à la placede s colonnes des pilaflres ; m ais c e gen re
d’
o rnem entn’
e fi bon qu e pou r la dé corationde s V efiibu les des Efca liers , des Salons & c .
Un Archire&e qu i les mem oir a‘
la place des
co lonn es dans la décoration exté rieu re d’
un
édifice ,tomberoir dans le pu ér ile . Vitruvé rapporte l
’
origin e de c etufage ordinai re parm iles Gr ec s , de pla cer des Ca ryatides dans leu rsédific es . Ca r ie , Vi lle du P éloponn èfe , ayantété prife ru inée pa r les autres Grecs , v ain-
î
quen_ts des P erfes , avec lefqu els les Ca ria res
s’
éœren r hgu és , les homm es furentpafi’
és au
fi l de l’
épée & les femm es emm enées en efcla
vage , où l’
on con rra ignitles plu s qu a lifi éesd
’
entr’
elles à garder leu r longu e robe leu rsor nemens . Dans la foire pou r étern ifer la trabifou la honte de c es m iférables captivesles Archite&es ajoute . le m ém e Auteu r , les
repréfenteren r dan s les Edifices publi cs char
gees d’
u n pefantfardeau image de leu r m ifer e .CASQUE . C
’
efi le plu s an cien habi llem entde tête qui paroiffe fu r les Médai lles le plusu niverfel ; le s Rois , les Emp ereu rs les
D ieux m êm e s’
en fontfervis . Min erve , comme
D éelfe de la Gu erre eli tou jou rs r epr éfentéeayantu n cafqu e en tête .
Le C afqu e q u i couvr e la téte deïRome , a
d’
ordinaire deu x a iles c omm e le P égafe de
Mer cu re .
Ce lu i de qu elqu es Rois eli paré des c ornesde jupiter Ammon ou frmplem entde corn es
de tau reau ou de bélier , pou r m arqu er unefo rce extraordina ir e .
CENTAURES . Peuples d’
une contrée de laThefi
’
a lie . Comm e i ls fu rentles prem iers quic onnu rentl
’
a rtde m onter à cheva l , les Poètes‘
ontfeintqu’
ils ét0 ientdes m onli res , ou plutôtd es chevau x dontla partie fupérieu re du corps ,c
’
elLâ - dire , la tête avec le col , avoir la figu rehumaine des bras des mains . C
’
ell ainfiC ll
C E
q u’
on les repréfente . I ls fontordinairem enta rm é s d’
une maflue ou tiennentun arc , donti ls fe fervoienr adroitem ent.CERBERE . Nom qu e la Fable a donné à un
c hien à trois têtes a tro is gu eu le s , qu i gardoitla porte de s enfers du Pa lais de Pluton .
C es têtes nou s fontdépeintes pa r les Poètes ,
toutes c ou vertes de ferpe ns vom iffans desflots de fang .
CERCLE . Voyez P erfeéi ion Immorta lité .Le Ce rc le pa r fa figu re eftau lfi u n fymbole
de l’
Etern ité , pa rcequ’
il n’
a ni c omm enc ementn i fin . Voy ez Ete rn ité .
Che z les Egyptiens , les Sc iences étoientrepréfenrées par la liaifon de plufieu rs Cerc lesrenferm és dans la circonférence d
’
un plusgrand .
CERE’S Divinité du Paganifm e fi lle deSatu rne de C ybéle Decfl
°
e de l’
Agricul
tu re . Su ivantles Mithologifles Gé rés étoitUne Re ine de S icile qu i m é rita des hommagespou r fes foin s à faire fleu rir l’Agricu ltu re . Les
Payens lu i avoienr érigé plufieu rs Temples .
Ses ñam es la repréfentoientcouverte dem amm elles pleines avec une cou ronne d
’
épis
fu r la téte , tena ntu ne fau c ille d’
une main ,
d e l’
autre u ne poignée d’
épis de pavots .
Les Poètes la dép eignent ortée fu r un chartiré a r de s dragon s ou des (Erpens a il és , avecu n ambeau à la main pa rcequ e Pluton , fu i
vantla Fab le lu i aya tenlev e fa fi l le Proferpine e l le a l lum a des flambeau x pou r - la cherc he r de nu itcomm e de jou r . Su r d
’
anc iens
Monum en s e lle porte d’
une m ain des épisune tête de pavot de l
’
autre un Sccptre .
C H (53 )
Dan s le Tableau de la grande Ga llerie deVerüi lles où Lou is X I
_
V . e li r epréfenté arm antfu r terre fu r m er ; C é r ès , fu ivie de
l’
abondanc e ,lai lÏe fon cha r tra în é par des dra
g on s , & vient la fau ci lle à la m ain offr ir à SaMajeflé toutce qu i ell néceflaire pour la fubfiflance de fes arm ées .
CERI Symbole d’
une longu e vie . Vay ez
Néméfis .
Su r les anciennes Médailles le Cerf ell lefymbole d
’
Ephèfe & des autr es V illes où Dianeétoitfingul ierem enthonor ée .
Les Egyptien s regardo ientle Cerf comm el im age d
’
u n homm e qu i fe laifi e fédu ire par
les difcou rs des flateu r s , a rcequ e c etanim al
äfl fenfible au x a ccens u flageolet& de laute .
CHAMEAU . C’
efi un des animaux qui réfifle le plu s à la fa im à la foif. O n peutler egarder comme un fymbole de la fobr iéré
de la tem péranc e .
On a donné à l’Afie un Cham eau pou r attribut, parcequ e c é pays nour ritbeaucoup de ce sanim au x . Vay ez Afie .
CHARITE’
. Cette vertu ell p rincipalem entcara&ér ifée par des enfans qu
’
e lle tiententrefes bra s , u n cœu r enflamm é qu
’
e lle portedans u n e de fe s m a in s .
La Cha rité d’
André del Sarre u i efl dansle Cabinetdu R oi , eftr epr é fentée fou s le fymhole d
’
une femm e a ffife‘
, q u i tientdeux enfan
fu r e lle do ntl’
un a rra ché à fa m ammelle femble prendre fa nou rritu re avec avidité , tandis
pu e l’autre d’
u n air en jou é lu i m ontre des noietres . A fes pieds , fu r le bord de fa dra
perie on voir un troifréme enfantqu i dort. LeC iij
C H
Peintre a encore ca ra€té r ifé fon fujetpar desc ha rbon s embrafé s q u i fontfu r le devantduTableau , pa r des pèlerins qu i vontlogerd an s un hôpital qu
’
on apperçoitdans l’
é loi
gnem ent.CHAR . Les prin cipau x Chars des Anciens
q u e l’
on rem a rqu e fu r les Monum ens , fontlesChars a rm é s de fau lx , les Char s pou r la c ourfé , les Chars de triomphe les Cha‘rs couVerts .
Les Chars arm és de fau lx n etoientque pourla gu er re ; l
’
ufage en efl fortancien . La plr‘
i
partdes Héros d’
Hom ere combattentfu r desC hats . Autantqu
’
on en peutjuger par les a h
c iens Monum ens c es Chars n’
avoientqu edeux g randes roues aufque lles les fau lx étoientadaptées ; on a rm oi r aufli le timon de forte spointes le derrie re du Char étoitgarni demorc eau x de fer tranchans pour empêcher
qu e l’
on n’
y montât.Les Char s pou r la cou rfe étoientune ef ece
de coqu il le montée fu r deux roues plu s,
au
te par devantq u e par de rrie re avec un timon
fortc ou rt auquel on a rrachoitquatre chevauxrangé s de front.Les Chars de triomphe avoientune forme
ronde ; le Triom phateu r fe renoitdebout,
gouvernoitlu i- m ém e les chevaux . O n fe fer
voitau fli de c es Chars dans d’
autres c érémo
n ies l’
on y portoitles im ages des Dieu x dansles fupplicarion s . L
’
on y m ettoitles Ha rnes de
c eu x donton fa i-foitl’
aporhéofe & des fam il lesillu fi res qu i a lfifloienr à c ette c érém onie . Les
C onfu ls qu i entroienten Charge étorentauflicondu its fu r ces Chars . O n y atte loitdeu xchevaux . O n voitcependantdans l
’
Hifl0 it€ ,
(sr ) ,
que Camille entra triomphantdans Rom e fu'
r
un .Cha r tra în é par qu atre'c hevau x b lan cs .
Cette om e qui fut“
ordina ire par la fu ite .,
devoir lefl£r la premiere fois” d e s -yeu x ré u
blicains aufli fu r- elle condam née _u n iver ellement. Sou s les C onfu ls , _
c es Cha rs étoien_tfimplementdor és ; fou s les Em e reu rs , ils fu
r entfou ventd’
yvo ire , qu el u e ois d’
or ; on les
arrofoitde fang pour leu r donner un air m ar
tial.Les Cha rs couverts étm entprincipalem
‘
entdiflingu é s des autre s en c e qu
’
ils‘
avoientun
dôme en ceintre ; ils étoientâ l’
ufage des Pon
tifes Rom ains .
Dans les bas- re liefs les Médai lles les Arcsde triom phe ui nou s r eli entde l
’
Antiqu itéon voitaufi i
(
des Chars de triomphe à qu atr erou es . Au li eu de chevaux , ils lontfou vent’
attelés de tig res , de lions d’
éléphans ; mais lal €tfité de c es attelages n e défigne rien par
e l le - m êm e peutêtre regardée comm e indifférente , fi e lle n
’
efl jointe à d’
autres m arqu es ou attr ibuts . Cependantil fautobferverici qu e les Chars des Divinités Payenne s ontchacun leu r attelage qu i leu r efi c onfacré .
P luton a un Char tra în é pa r des chevaux noirs ;Diane , pa r des biche3 Venu s , par des colombes ; Neptu ne Am phitrite par des dau phinsou des chevau x m ar in s ]u non a deu x Cha rsl’
un pou r trave rfer les a ir s qu i eli tiré pardes paons a l’autre pou r combattre fu r later re , atte l é de deu x chevau x . L
’
Aur0 re a un
Char de verm eil, tir é par le cheva l Pégafe
& c .
CHEMINS . Sur les anciens Monum ens , lesAChemins ou les Voies Romaines fontcommu
C iv
C H
ném entr epréfentées fou s des figu res de femmes prefqu e nu es , cou chées par terre ap
puyees fu r des roues de vo itu re .
CHENE . Les Ancien s l’
avoientconfacré
J u piter .
Il e ll le fymbole de la force : c’
e ll ourqu oi
les Poètes ontditqu e la m afl'
u e d’Her cu leétoitde chêne . La figu re a ll é c r iqu e de la
force ell ordina irem entrepréläntée avec un
rameau de chêne à la m ain . Voy ez Force .
Chez les Rom ains u ne cou ronne de feuillesde c eta rbre étoitla récompenfe de c eu x qui
avoienr fauvé la vie à leu rs con citoyens . Voyez
C ou ronne civiqu e .
CHEVAL . Animalfi er , cou rageux qu i ne
s epouvante pointdu bru itn i du tum u lœ des
a rm es . On l’
employe dans les tableau x pourdéfigner la guerre les combats .
Le cheva l a anffi été regardé comme l’
image
d’
un gu errier rempli d’
une noble a rdeur .
Tel qu echapé du fein d’
un riantpâturage ,Au bruitde la trompette animantfon cou rage ,
D ans les champs de la Thrace un courfief orgueilleux ,l ndoo le , inquiet, plein d
’
un feu belliqueuxLevantles , crins mouvans de fa tête lùperbe ,
Impatientdu frein ,vole bonditfi1r l
’
herbeTel paroiffoitEgmontune noble fureurÉ clate dans fes yeux brûle dans fon cœur.
M . de V. Hen r .
Su r les Médailles pun ique3 , le cheval efl lefymbole de Carthage bâtie fe lon l
’
oracle , au
l ieu où l’
on trouva u ne tête de cheva l .Les c hevau x paiffans défignentla pa i x la
liberté ou {implementun pays abondanten
pâturages .
C H
CHICANE . Les A rtili es fontdans l’
u fage
de l’
exprim er pa r u ne vieille femm e féche
hideufe , q u i dé vore des facs de papier .
Toutle m onde c onnoitcette pei nture de laChicane par Boileau .
Entre ces vieux appu i s dontl’
affteufe grand- falle
Sourientl’énorme poids de la voûte infernale ,Efi un pilier fameux des pla ideur5 refpe&é ,
Ettoujours de Norm ands à m ich fréquenté.
Là fur des tas poudreux de facs de pratique
H eurle tous ne Sybille étiqueOn l’appelle ce m onflre odieux
Jam ais pour d’
oreilles ni d’
yeux.
La d1fetœ au teintblème la triiie fam ine
Les chagrins dévorans l’
1nfâme ruine ,
Enfans infortunés de fes rafinemens ,
Troublentl’air d’
a lentour de longs gém iffemm sSans celfe feuilletantles loix la coutume
Pour confumer autrui le monllre fe confum e ;
Etdévorantm aifons , palais , châteaux entiers ,
Rend pour des monceaux d’
or de vains tas de papiers.
Sous le coupable effortde fa noire infolence ,
Thêm is a vû centfois chanceler fa balance.
Incelümmmtil va de détour en détour ;
Comme un hibou , fouventil fe dérobe au jour .
Tantôtles yeux en feu , c’
eli un lion fi1perbe ,Tantôthumble ferpent il fe glilfe fous l
’herbe.
En vain pour le dompter , le plus juli e des Rois
Pitrégler le cahos des ténéb1‘
eufes loix .
Ses griffes vainem entpar Puliortaccou rcir s
Se rallongentdeja , toujours d’
entre noircies
Etfes rufes perç ant digues remparts
Par centbrèches déja rentrentde toutes partsLun . cb . V.
C H (59)
CHIEN . Voy ez Fidélité Impuden c e , Envie,Mer cu r e &c .
Les Philofophes cyniqu es ontun chien pou rattribut. Voy ez Philofophes .
O n a qu e lqu efois donn é u n chien à Uli lfeparceque , fu ivantHom ere , c etanim a l le fitr ecom oitr e à fon retou r dan s l
’
Ifle d’
lthaqfa patrie .
Dian e a fes l évriers aupr ès d’
e l le ; Aâ éon ,
C épha le Adonis , fontaufli r épr èfentè s avecdes chien s à côté d
’
eux pa rcequ’
ils a imoientfortla chafl
°
e .
Qu and le chien efl au près d’
u ne coqu illeavec le mu feau barbou il lé , il défigne la Villede Tyr , où le chien d
’
Hercu le ayantm angé leM u rex en r evintle n ez toutem pou rp r éfitconn oirre c ette be l le c ou leu r .
Comm e le chien e i’
r l’
anim al le plu s fidè le ,
il ell au fli le plus obèiflant. Un c hien , la tétetou rn ée vers fa chain e , étoitchez les Egyptien s un fymbole ordinaire de l
’
obèiflan ce .
D ans les Arm oir ies , u n chi en c ou rant la
queu e levée eli l’emb lèm e de la vi&oire 5
lorfqu’
il courtla qu eu e entr e les jambes , ild èfigne la défaite .
CHIMERE . Monfi re fabu leux compofè de
la tête d’
u n lion du corp s d’
u n e c hèvre ,
de la qu eu e d’
un dragon , vom iffantfeuflamm e .
Une m ontagne de Lycie qu i vom itdu feudontle fomm etfertde retra ite à des lion s ,q u i fou rni r dans le m ilieu des pâtu rages à desc hèvres , dontle pied ou le ba s efl rem plide ferpens , a donné occ afion à l
’
invention dec ette Fable ; c omm e B el lerophon renditc ette mo ntagne habitable , les Poé res o ntditqu
’
il avoirtué la chimere . C Vi
C H
D ans la Bibl iothèqu e du Vatican à Rom e ,
on voir un onyx d’
une g rolfeu r rem arqu able ,
q u i repréfente u ne figure fymboliqu e , ou plu
tôtu ne chim ere ni a une tête de cheva l avecu ne barbe épai e des ieds de g rue u ne
q u eu e de coq & pour i cription c es trois lettres F a b.
C e u i avoir été compofé pou r fa ire pa li erà la pol èrité les qua lités ém inentes de Fabiu s,le L1bérateu r de Rom e .
La tête de cheva l étoitle fymbole du com
m andem entqu i lu i avoitété confi é . La ba rbe
d e cette pruden ce ave c laqu ell e il fçu rrétablirles a ffaires de Rom e , prefque ruinées par l
’
im
patien ce des autres Gén érau x . Les pieds deg ru e dèfignoientfon ex a â itude fa v igilance .
L a qu eu e de coq fervoità rappeller fa vièi oirefur Annibal , q u i futpendantplufieurs annéesla terreu r l
’
effroi des Roma1ns .
Anniba l étoitdéfignè par la qu eu e de coq ,
pg}r allu fion , fans doute , à ce ne les Natu raes rapportentdu coq , qu i aittremb ler le
lion par fon cri .
CHIRON . Centau re , Pr écepteu r d’
Achille
à qu i il enfeigna l’
a rtde dompter le s chevau x ,
Les Poètes feignentqu’
il vintau monde ayantla partie fupérieure d
’
un homme le ba s
d’
un cheval c’
e li a inliqu
’
on le repréfente . Il
e ll ordinairem enta rm e d’
u n a rc a 1nli que
tous les Centau res ; m a is le plu s fouventonlu i voitune lyre en m ain c omm e Préc epteu rd
’
Achille . Voy ez Centau res .
CHOUETTE . C eto ife au qu i voitdans le sténèbres , e l
’tfu r les M édailles anciennes le
fymbole de la fagelfe de la prudence .
Minerve , comme Dèelfe de la fagelle , ell
C I
repréfenrée avec une chou ette fu r fon cafqæou à fes pieds . Voy ez Mine rve .
Sur les m onnoies des Athènie ns , on voitfouventu ne chou ette pofèe fur des ,
vafes . Les
Athèn iens fuivan r l’opin ion de plufieu rs Antiq uaires ontvou lu conferver par c etemblém e la m émoire de l ’invention des vailfeau x
de ter re . Le grand comm erce d’hu ile qu
’
il s
faifoient,‘ devoitleur rendre c ette invention
prècieufe .
CIGALE . C etinfeâ e qu i étoitconfacrè :iA
pollon comme au Dieu de la voix du chant,
e le fymbole ordina ire des m au vais Poètescomme le cign e l
’
efl des bon s .
O n s’
en ell aufiî fervi pour dèfigner un babillard .
CIGNE . O ifeau confacrè à Apollon . Les
Poètes fonttou jours dem eu r és en pollefli on
de le faire chanter ils l’
ontm êm e pris pou rleur fymbole .
Lope s de Vega le pere de la Com édie chezles Efpagnols fut appe l l é de fon v ivantleCigne d
’
Apollon , à c aufe de la dou ceu r de fesrirœ u rs de fa Poèfie . Il e ll ordinairem ent
repréfenté ave c cetoifeau à fes côtés .
Le Cigne étoitaufl i confacré à V enu s , â
caufe de la blan cheu r éc latante de fon plum a
ge , ou peut- être parcequ e les An ciens le r e
ga rdo ienr comm e u n oifeau voluptu eu x . CetteD èe lfe de la Be auté e ll dépe inte par les Poétes , porté e fu r u n cha r , tir é par des C ignes .
Voy ez Venu s .
CICOGNE . O ifeau ,fymbole de la piété ,
à caufe de fou grand am ou r pou r les petits ;fe lon d
’
autres Natumlifles , pa rc equ’
il nou rrit
fon pere la mere pendantleur vieillefl’
e .
C L
C ’
e li pou r c e la q u e Petrone lu i a donné l e i'
théte de P ietatz‘
eu lm‘
x . O n le trouve fu r lesMédail les à côté de la D ée lfe Piété . Voy ez
Piété .
La Cicogne ell aufli l 1mage de la reconnoiffance .
CIPPES . C’
efi le nom qu e l’
on donne à c esp etite s c olonnes ne les Rom ain s élevoientdans le s g rands c%em in s fu r lefqu elles ils
m ettoientdes infeription s foitpou r c onferverla m émoire de qu e l qu evèn em ent foit pou rindiqu er le ebem 1u au x voyageu rs .
Les Cippes qu i indiquoientla route s’
ap
pelloien r proprementcolonnes m illiaires .
Su r les Médail les on voitdes Cippes quiferventde fupportà un vafe , à une figu re &c .
CLEMENCE . Cette V ertu fu r les Méda illesRomaines a pou r fymbole u ne branche d
’
o livier s que lqu efois aufl i une branche de lau rier,parc equ
’
on s’
en fervoitpou r ab foudre les cri
m inels .
Un a igle qu i fe repofe fu r u n foudr e auquelon a ajouté u ne branche d
’
olivier , ell un lym
hole ordina ire de la c l ém en ce .
Su r une Médaille de l’
Empereu r Severe , la
c lém ence e ll défignée par un e femm e a lfife fu r
un lion de la ma in gau che el letientune pi ne ,
de la droite une fl èche qu’
e l le j ette loind
’
elle .
O n donne u n lionpou r attributà la clémen
c e pa rcequ e , felon es Natu ralifles , lorfqu e lel ion fe [entplus fortqu e fon adverfa ire , il fe
c o
qtente de le terraffer , fans lu i faire d
’
autrem a
La c l ém ence ell encore r epréfentèe a ant'
une branche d’
Olivier qu’
elle préfente dela
C L
m ain droite différentes armes qu’
e lle fou leaux p ieds .
Plu fieu rs Artilies lu i ontdonné une cour on
ne quelle Vertu en effetplu s digne de la porter
Magnifique image de la Clémence.
Henr . ch. vrrr .
Le tranquille Vainqueur (Henri IV. a celfé le carnage ;
Il efi m aitre detout, il l’
eli de fou courage.
Ce n’
ell plus ce lion , qui toutcouvertde fang ,Portoir avec tEroi la m ortde rang en rang .
C’
Cfl‘
. un Dieu bim faifant qui laiflant”
fon tonnerre ,Emhaine la tempête confole la terre.
Sur ce frontmenaçant terrible enfanglanté
La paix a m is les traits de la férénirè.
Ceux à qui la lumiere étoitprefque ravie ,Par fes ordres «hum ains fontrendu s à la vie.
CLIO . L’
une des neufû4u£es , fille de _]upiter de Mnemofyne c
’
el’c e l le qu i préfide àl’
hifloire à l’éloge des Grands Homm es .
On la r epréfente fous la figu re d’
u ne j eunefi l le cou ronnée de lau r1er , tenantune tromp ette de la m ain droite , de l
’
a utre u n livre
ouvert. Voy ez Hili oire .
Clio ètoitauflî r egardée c omm e l 1nventricede la gu irarre . Ses fram es la r epréfententqu elqu efois tenantu n e g gu ita rre d
’
un e m ain
de l’
autre un pleéi re .
CLOU . Voy ez Né cefli ré . Les An c iens m er
toientun c lou de diam ant, ou plufieu rs c lou sde fe r entre les m ains de la D èe lfe de la Nè
cefli rè , ou r faire entendre que toutce qu ia rrive e arrété .
C O
Les prem iers Roma ins au rapportde TireLive , n
’
avoientpou r anna les pour fa llé sq u e des c lou s qu
’
ils enfonçoienr tou s les ansaux portes des Temples .
CNEPH ou CNUPHIS . L’
Etre fuprémechez les Egyptiens , qu
’
i ls repréfentoientc ouronne de plum es avec u n fceptre à la m a in
un œ uf à la bou che fymbole du m onde c ré épar fa parole . La cou ronne de lum es défign9itfa fpiritu alité , le fceptre fa fouve ra inepu 1lfance . Pou r m arqu er qu
’
il étoitéternel115 a;outoienr à c es ca ra&e r e s u n ferpent, qu ien fe mordantla queu e form e u n cerc le .
Voy ez Cerc le .
COLERE . Dans le Tab leau de la Galleriede Verfa illes , u i repréfente l
’
a lli anc e de l’AIlem agne de
’
Efpagn e avec la Hollande le
B run a peintla Coler e pâle lèche décha r
n ée , tenantun coq fou s le bra s des ver
ges à la m a in .
O n pour roitencore la repréfenter fou s lafigu re d
’
un j eune homm e , ou tel le qu’
une Fu
r 1e les yeux a rden s le teintj au ne l’
habitdecou leu r de feu d
’
u ne ma in fa ififl°
antune é péenue de l
’
autre un bou c lier où feroitrep réfentèe u ne tête de lion .
Son teintj aune dénoteroitl’
effufion de la
bi le ; fon épée nu e le deli r de la vengeance ;fon v êtem entde cou leu r de feu , l
’
impètuofitél’
a rdentde cette c ru el le paflion .
Le lion le tigre fontles deu x animaux
q u’
on doitdonner pou r attributs à la Co lerele lion
, c omm e étantl’
anim a l le plu s co lere ; letigre le plus c ru e l . Voy ez Lion Tigre
Fuyons j’
apperçois la colereD e la taifou qui nous éclaire ,
(66 )
COMEDIE . Voy ez Tha lle .
COMMERCE . Dans les bas - reliefs antiqu es ,le Comm erce e ll ex prim é pa r u n Me rcu re qu i
tientune bou rfe . Les An ciens le rega rdoientcomm e la Divinité qu i préfidoitfu r toutc equ i concerne le trafic le comm erce . Voy ez
Mercu re .
Su r une Médaille de la Compagnie des Indes le Commerce efl dèfignè par un Me rcu re
avec fa bou rfe fon Cadu cée , qu i regardedes ba10ts fur le port des va1lfeaux a la
rade .
COMPAS Le ell un fymbole de l’équ ité .
O n l’
a donné pour attributà la Prévoyance,
pou r marquer les ju li es mefures que prend un‘
omme prévoyant. Voy ez P révoyance .
Un Compas rompu ell mbole d’
une rai
fon dèrangœ . Voy ez Dé le ir .
COMUS . C’
étoitchez es P ayens le Dieude la Joye , des Fellins des Fêtes noélu rne3 5il préfidoitaufli au x toilettes des femm esdes jeunes gens qu i aim entla paru re . On le
eintfou s la figure d’
un j eune homm e le vi
a e rouge echaufl'
è la téte anchée l’
air
a oupi , tenantn égligemm ent e la main droi
te un flambeau renve rfè s’
appuyantde laC anche fu r un pieu . Il e ll tou jou rs cou ronnéde rofes . C
’
étoitla coutum e che z les An cien sde s
’
en cou ronner dans les Feflins , comm e on
‘le voitdan s les Poètes .
Un Tableau de Philoflra re nou s le repréfen
te dans u n fa10 n m agnifiqu em entdéco r é . La
jeunefle dans toutfon éc latbril le fu r fon vifa
g e . La volupté eli _dans fes yeux , le fou ris ell—fu r fes l èv res . Toutfon maintien annonc e le
Dieu de la Joie . Un chapeau de rofes orne la
C 0
téte . Enyvré de plaili rs à peine fe fou rient- il3 pieds chancelan s . Il s ’appuye m ol le
m entde la m ain droite fu r u n piéu tientde la gauche un flam beau a llum é qu ’
il laifl’
e
pancher non cha lamm ent afin qu ’
i l brûle plu svrte .
CONGIAIRE . D on ou prèfentdéligné furles Médaille s Romaines .
C e prèfentconfifia d’
abord en hu ile en
vin qu i fe mefuroientpar congé s , d’
où efl
venu le motCongia ire . Les préfens qu e l
’
on
faifoitau x foldars s’
appelloient_ donati s . L’
in
fcription des C ongia1res ell ou Li
bem lita s . La Libéralité e ll fouv entrepréfen
tèe au revers de ces Médailles . Voy ez Libéralirè .
CONCORDE . Les Roma ins l’honoroientcomme une Divinité . Elle eu r m ême lu li eu rs
Temple s à Rome , dontle plus con 1dè rable
futcelui du Capitole . Les Romains s’
aflem
bloientdans ce Temple pou r délibérer desa ffaires de la République . La Concorde étoitinvoqu ée pou r l
’
union des Familles d es
Epoux des Citoyens &c .
Ses liatues la r epréfento‘
ientcou ronn ée degu irlandes , tenantd
’
un e m ain deux Com es
d’
abondance entrelaflèes de l’autre . un
faifceau de v erge s ou une pomm e de grenade fymbole de l
’
u n ion des peuples .
Qu and on a vou lu m arqu er qu e la Concorde èt0 itle fruitde qu elqu e négociation on
a faittenir u n Cadu c ée à la figu re fymbol ique .
Deux m a ins l ’u ne dans l’
autre , fontencoreun emblèm e o rdinaire de la Concorde . (brel'
u efois les deux m ains jointes tiennentu n Ç aa cee . O n trouve aufli fur les Médailles RO“J
(ea ) c o
ma ines les deu x ma ins jointes tenantune enfeigne m ilitaire appuyée fu r u ne proue denavire avec l’infcription Concordia Ex ercituun
'
z
pou r m arqu er la Concorde des Arm ées .
Su r u ne Médail le de Nè ron c’
eli une femm e a fii fe qu i tientune pa rere de la ma in droite ,de la gau che une Corne d
’
abondance . L’
in
fcriprion orre Concordia Augujîa . Dans une
édaille e D om itien la Concorde ell afli fefur un trône ; e l le tientd
’
u ne ma in un ram eau,
de l’
autre une Corn e d’
abondance .
CONNOISSANCE . O n la pe inta lfife ayantun livre ou vertdeva nte lle , u n fl ambeaua llum é qu ’
e l le tientde la m a in droite ,fym
bole de la lumiere qu ’
elle r épand dans noscfprits .
CONSTANCE (La ) e ll ex prim é e par unefemm e , qu i de la m ain gau che embraffe u ne
c olonne préfenœ la droite armée d’
une
é pée nu e fu r un brafier ardent. Cette dern ierepenfèe ell tirée de l
’
hilioire bien connue de
Mutins Scevola .
La Confiance peutencore être repréfentéuayantles pieds pofè s fu r une pierre qu arr éefymbole de la ferm eté .
Su r les Médailles on la voitfymbolifèe parune femm e en habitm ilita ire le cafqu e en
téte , u ne piqu e dans la m ain gau che , & portantla droite
’
u fqu’
à la hauteu r du vifage en éle
vanr un (iOl°t. Qu e lqu efois e l le tientla piquede la ma in m ire une Corne d
’
abondan ce
de la gauche .
COQ (Le ell le fymbole de la vigilancede l
’
a€tivité , & c . C’
e li pou r c ette raifon qu’
on
le trou ve fu r d’
anciens Monumens pa rm i lesattributs de Minerve de Mercure ; mais iL
G O (69)
étoit particu l ierem ent confacrè à Efcu lape .
Efcu lape .
Le Coq dèfigne aufli les combats la vi€toire , pa rcequ
’
i l e ll de tou s les animau x le plu soblhn é au combat& qu’
il a im e m ieu x mou rir
que de c éder . Les Anciens l’avoientdonné aleu r Dieu de la gu erre pour attribut. Voy ezMa rs .
Les fiatues de Bacchu s le repréfententqu elquefois ayantun coq à fes pieds parcequ
’
on
le lui fac rifioitpou r la confervation des v ignesLes Gau lois avoient ris le C oq dans leurs
enfeignœ ; on voitplu 1cu rs emb l èm e s où la
défaite des Ef agnols par les Fran çois ell défignée pa r un fion fuyantdevantun co L
’
Ef
pagne , comme l’
on fçait, a un lion ans fesArmes .
CORNE . On voit ar l’
Hifloire facrée
profane que les per onne s conflitu èes en di
gnité porto ientdes cornes ou du m oins un
bonneten‘
form e de cornes . Moyfe elltou jou rsrepréfenrè avec deux cornes ou rayons de lu
m 1ere . Jupiter Ammon étoitador é fou s la form e d
’
un b élier , ou fou s u ne figu re hum aine ,
qu i avoi r deux corn es de bélier qu i nailfoientautou r des oreilles . Voy ez Ammon .
P lufieu rs llatue s du Dieu Ma rs le repréfen
toientaufli avec des corn es . Lorfqu e Jupitervou lutré compenfe r les Nym phes qu i avo ientpris foin de fon édu cation , il leu r fitpréfentd
’
une corne de la chèvre Am alrhée . Vay ez
C orne d’
abondance .
O n voirplufieu rs cam ées ou pierres gravé esen relief , qu i repréfententAlex andre le Grandavec le diadem e les cornes de Jupiter Ammon dontce Héros vouloir faire croire qu
’
il
(7 0 ) C O
defcend'
oit. C etorn em entdev intpa r la fu iteu n fuje r de r ifée , pa r la m auva ife condu1te de
ceu x qu i le portoient c’
e li ce qu i fa itqu’
on
le donna pa r dé r ifion a ceu x qu 1 s etoientat;ti ré le m épris —du public . L
’
o rgu eil la vaineg loire chez les An cien s ontfouventété dépeints a vec des cornes .
Les li atu es de Bacchus le repréfententquel
qu efo is avec des cornes à la tète pou r nou s
faire entendre q ue l’
infolence la tém é ritéaccompagnento rdina irementl
’
yvrefl’
e . Cetteexprelfron com u a tolle1e étoitforten u fagec hez les Rom a ins pou r dire fefe efl È 1 re a u: ira sflaira re. Le Ta lIe a employé c ette même imagedans fa Jeru lalem délivrée .
Al tum ido gernando
î iacco le com a del fuperbo orgoglio.
CORNE d’
abondance . Su ivantla Fablec’
e li la corne de la chèvre Ama lthèe qu i a llaitaJupiter . Pou r la récompenfer de ce bon offic e ,c e D ieu la pla ça dans le Cie l fitprèfentd
’
u ne de fe s corne s aux Nymphes qu i avoientpris foin de fon enfance avec la ve rtu de pro.
d u ire ce qu’
elles défiroient.En P e intu re en S cu lptu re Corne d
’
a bon
d a nce e ll la figu re d’
u n e grande corne d’
où
fortentdes fleu rs des fru its . Les Ar rilles
m odernes en fontaufli for ritdes perles , desd iam ans des Médaille s enfin toutes les ri
c helfes com enables au x fujets q u’
ils repréfenteu r. Voy ez Génèrofité , Libé ra lité &c .
Su r lesMédailles ancienn es , on voitfouventdes Com es d
’
abondance entre les m a 1ns desD iv in ités des Génies des Héros pou r m a rq uer les r ichelfes la félicité l
’
abondance de
tô u s les biens procu r‘
ée pa r la bonté des un sou par les travaux la va leu r des autr es .
1 O n l eur en a donn é qu e lqu efois deu x pour
marquer une abondance extraordinaire .
Lorfqu e la Corn e d’
abondan ce ell entre lesmains de la figu re fymboliqu e d
’
u ne Ville
d’
une Province e lle dèfigne la félicité dontjou itcette V ille ou
'
c ette_Provin ce . Sur un
grand Médai llon gravé en 1 692 . pa r Sébaflien
le Cle rc le Bulle d u R oi ell repréfenté d’
un
côté avec cette légende Ludov icu s M agnus
F ra ncz‘
æ Nava rra: Rex . P . P . Au revers fevoir la V ille de Paris fou s le fymbole d
’
une
femm e afli fe tenantd’
u n e m am une c orne
d’
abondance, appuyant l’
autre fur fon
bouc lier , où fontgravé es les a rm es de la V ille .
L’
infc ription ell fé licite r publica on litdansl’
ex ergu e Lutetia . Le toutefl aecom agnè de
palm es de lau riers entrelaflés c arges de
toutes fortes de cou ronnes a ntiqu es . Awdeflu sfontdeux Renomm ées occup ée s à publi er laGrandeu r du Monarque . Voy ez Fé licité .
COURONNE . Au comm encem entla cou
ronne n’
étoitqu ’
une efpece de bandeau qu’
on
a p_pe lla diadèm e d
’
un m otGrec qu i fignifiel ien pou r m arqu er qu e le s Rois en prenantle diad èm e étoientl iés atta chés u niqu em entau ouvernem en r de l
’
Etat.P a r la fu ite on fubflim a au bande au , des ra
meau x de difl’è ren s a rbres , & des fleu rs . L’
an
tiqu ité ne déféra d’
abord c es fortes de c ou
tonnes qu’
à la Divinité . Chez le s Rom ains
ghaqt1e Dieu avoir la fienne & il n
’
y eutpeuttr e .
paS'de plante dontils ne firentdes cou
re nn es .
Satu rne étoitcouronn é de figues nouvelles
ou de feu i lle s de vigne dontle fru itnoirb lanc repréfente le j ou r la nu it; Ju p iter , dech ên e ou d e la u r ier ; ]u non de feu illes de coin ;B ac chu s de ra ifins de pampres qu e lquefoi s de b ranches de lierre ; C érês d
’
épis de
b led ; Pluton de c ypr ès ; Me rcu re de lierred
'
olivier de m eu rier la Fortune de feu illes .
de fapin Apollo n de laurier ; Pan de .bran- 3
ches de pin ; Lu cine de di&ame'
; Hercu lede euplier ; Venu s , de myrte
-
ou de rofes
au 1-bien que Comu s l’
Hymen . Les Saifo ns
(Hom ) avoientdes c ou ronnes compofées desfr u its propres à cha que Saifon Flore les .
Mu fes de la Poèfie lyriqu e de la danfe de lamu liqu e , en portoientde fleur s ; CalliopeClio , de lau rier ; les Dieux Lares demy_rre
de roma rin ; les Fleuves de rofeau x ; Minerveles Graces , de bra nches d
’
olivier , &c .
Les cou ronnes furentencore employéesdans les Sa crifices . O n c ou ronnoitles Au rel:le s Vafes fac rès , les Vi&im es , &c . Les Pr êtresavoienr tou jou r s une cou ronne futla tête ,lo rfqu
’
ils facrifioien r.
Enfin l’
ufage des cou ronnes étoitli commun
pa rmi les An ciens qu ’
i ls fe couronnoientm êm e dans leu rs plaifir s dan s leu rs fé li ins .
Su r les Médai lles Roma ines la cou ronne
des C éfars e ll ordina irementde laurier . Le
droitde la porter futa c cordé â ]ules - C èfarpa r le S én at, fes Su ccelfeu rs ontcontinuéd
’
en jou ir .
I ls fu rentlong-tems flans ofér fe fervir decou ronnes d
’
o r , pa rc equ e le peuple les regardoitcomm e des m arques non é qu ivoqu es dela Royauté que l
’
on dete li oit.
L’
Empereur Aurele futle premier qui fe fit
(7 4 )
Cel le du Dau phin e ll de m êm e qu e ce l le duR oi , à la réferve qu
’
e l le n’
efl ferm ée qu e de
qu atr e dem i diadèm es form és pa r quatreauphins .
Ce l le s des Enfans de Franc e fontouvertesar le haut & ontfeu lem entle s hu itfleu rs deys .
Les P rin ces du Sang portentqu atre fleurs delys entre lefqu elles lontdes fleu rons .
La Cou ronne du Ro i d’
Efpagne ell rehau ffée
d e g rands trefles re fendu s , u e l’
on appellefduventhauts fl eu ron s , de fru itdem i-diadém es abou rilfans à un g lobe croifè , qu i eli futle hautde la cou ronne .
Ce lle du Roi d’
Angleterre ell rehauffée dequ atre Croix de Ma lthe , entre lefqu elle5 il y
'
a
q u atre fle u rs de lys . Elle ell cou ve rte de qu atr e dem i- diadèmes qu i abou rilfen r à un p etitg}
lobe , fupporranr un e pareille Croix de Malt1Celles des Rois de Portuga l , de D anem arckde Su ede ontdes fleu ron s fu r le cercle
fontfermées de ceinrres , avec un g lobe c roifé
fu r'
le haut.Le Grand Seigneu r ou Empe reu r des Turc s ,
porte u n Tu rban c reux en - dedans couvertd’
a
n e toile fine de coton avec deux aigrettes ded iam ans a u x deu x côtés .
COURONNE Athlétiqu e . Les C ou ronnes
Athlétiqu es étoientdell inèes chez les Grecsles Rom ains à rècompenfer c eu x qu i rem
portoientle prix aux Jeu x pu b li cs .
'
C e s cou
ronnes étoientcompofèe s de digérentes he rbes .C e l les des jeux Nèm èens ,
‘
ainfiap ellè es à
Œ ufe de la forêtde Némèe'
cub on : ifputoitle
prix , étoientfaites d’
ache qu i ell une efpecc
C 0
de perfil plus fort& plus ' '
gfand que le
'
nôtre ;on en voir >l:i
'
—form ei fiar’u‘
n e —Medalfle de Né
ron .
Adrien», envfaizeu r d’
Anrinou s en fitfaireu ne de lorus pou r les jeux qu
’
il nomma An
tinoè‘
ia .
_Cette couronn e rfe trou ve fur les Mé
daille s d e c et'
Empere'
u r
de branches d’
oli;fortoiénr vi&oriéu x
'
d es jeuxO lympique s .
—°ï ' 4
Se lon P inda'
re on honoroitde la cou ronne
de myrte'
—les vainqu eu rs au x Jeu x Iolien s ; c es
J eu x fu rentétablis pa r les Théba in s qu i révé
roientla m ém oire d’
Io lu s .
COURONNE c iviqu e . E lle étoitfa ire d’
une
b ranche d e c hên e ve rd ; on la donnoità u ncitoyen qu i avoitfauvè lavie à unautre c itoyen ,dans un e bataille ou
_â u n a lfaut. Elle fe voit
qu e lqu efois fu r la tête d’
u n P r in c e :on la donna â Ciceron , après qu
’
il eutdécou vertla conj u ration de Cati lina .
COURONNE Mu rale . C etoit un c ercled
’
Or c réne l é . Sou venton gravo ir fur c e cerc ledes lions pa rc equ e c etanimal ell le fymbolede la g én érofité de la va leu r .
Les Rom a ins don“noie‘
nrn cette'
cou ronne àc e lu i qu i le premi e r avoitm onté fur la br è cheou fu r le m u r d
’
une V ille ennem ie .
Les cou ronnes mu ra les,é roientaufli l
’
orne
mentdes Gén ies de s Divinités q u i protè
geoientles Villes c’
e li pou rqu oi Cybe le'
ou
la D èelfe Tellu s , tou s les Génies -pa rtienliers des Provinc es des Villes font{r èprèfentés fu r les Méda illes Romaines -
aveé decou ronnes tou r é lée s .
'
La prife d’
une‘
Ville el‘
tordinairem entdé fiD ij
g u ée pa r u ne V i&(
o ire îgou, und R enomm ée ,u i d
’
u n e m ain tient}une tromfie :ÿ e ,£u r la banderolle de laqu e l le efi é c ritle nom de la V illepr ife ; de l’autre , préfent6 .üû € .
cou ronne
m u ra le au v ainqu eu r .
, COURONNE obfidionale . Cou r__onne come.
pofée de chiendent, pa rc equ e c e fimple étg it:dédié à Ma rs on la nomm ô itaufii ,c ou ronne
d’
herbes , pa rç€qu’
on la ç ompo_fq it,quelqg efq is
des prem ieres herbes qu i fe préfe_fit_oient;Elleétoitla récompenlè de c e lu i qu i avoitfoutenuou faitlever u n fi ége . Voy ez V i&o irp .
_
COURONNE ovale . Cou ronne faite demyrœ . O n la donnoit aux Généraux __ qu ia voientva incu des ennem is indignes,
d’
ex erc er
la v3ülance Rom aine , à qu i on —de'
cem 0 it
les honneu rs du petittr iomphe , appell é Ovatzon .
COURONNE rofira le ou na’
vale . C’
étoitun c ercle d
’
or , re levé de prou es de poupesd e nav ires e lle le donnoitche z les Rom ain sau C a ita ine ou Soldat qui le prem ier avoitaccroc é un vaifi
°
eau ennem i , ou fauté dedansLa Vi€toire _
efi fouventrepréfen rée tenantd es cou ronnes rolïmles pou r défigner une
vi&oire navale . I{ oy ez V i&oire .
COURONNE facerdorale . Le Sacerdoœ
fur les anciens Monum ens , efi défigné par descou ronnes d e crânes de bœuf, enlacés avec les
plats où l’
on m ettoitles entrailles des v i€tirues par les rubans dontelles éto ientparées , quand on les condu ifoxtâ l
’
Autel .
Cette c ou ronne fa cerdorale fe trouve furun e Méda ille d
’
Augufle .
COURONNE triomphale . Elle . étoitfa ire
Ô.Çbrançhçs de lapziçr fe donnç ic au Qé.
CRAINTE La ) a des a iles aux pieds ,u n lièvr e pou r attribut. Sa robe.
efi ordinairem entde cou leu r changeant,e , ,
pou r marquer lad iverfité des monvem ens
, qùi- fe
,œflë ntdansun coeu r fa ili par la c ra inte. Koye_z Timidité .
CR_OCODILE . C ’
e ltle fymbole ordinairedu Nil de l
’
Egypte qu’
i l a rrofe ,parceque
ce Fleuve nou rritbeau coup de ces anim aux .
Ale fou ventau reve rs des Médail les R om aines , l
’
on voitdes Crocodiles pou r défigner les fpe&a cles où l
’
on -donnoitle plaifi rau peuple de voir c e s an im au x extraordinairesCUPIDON ou l
’
AMOUR le plus beau desImmortel s , étoitau comm encementavec lec ahos la terre ditHéfiode s m ais les Poétes
le fontc ommuném entfils de Mars de Ve
nu s . Voy ez Amou r .
D ès qu ’
i l futné , Jup iter , qu i connutâ_fa
phyfionom ie tou s les troub les qu’
i l cau fer0 1tvou luto bliger Venu s de s
’
en défaire ; pou rle dérober à la co lere de Jup iter ,
e lle le ca chadans les bois où il fu c ça le laitdes b êtes féroces . Aufl i - tôtqu
’
il putmanier l’
a rc il s’enforgea un de fr êne ,
emplo a le cypr ès à fa i re
des flèches il s’
effaya liir les betes à tir erfur les homm es il changea depu is fon a rc
fon c a rquois en d’
autres d’
or . Fable ingén1eufe
fac ile à entendre . O n lui donne es a iles
de cou leu r d ’
a zu r de pou rpre d’
or .
Raphael a peintà Rome dans le petitF3!“
nèfe Cupidon qu i montre Pf ché au x Graces .
C etam ou r e ltde cou leu r e b riqu e & tout
rou ge . Il efi r efleté fu r les Grace s reffem
b le à u n cha rbon a rdent, dontl’
é clatfe re g
flé chitfu r le s obj ets u i l’
environñent. La pen
fée eli délicate e rapporte à ce q u e nous
C U
difentles Poétes , qu e le fils de Venu s n’
a pointla peau blanche , mais de couleu r de feu . Voy ez
les Vers fuivan s , c’
efl V enu s elle — m êm e qu i
par le qu i trace le portr aitde fon fils fugiti fafin qu ’
on — le r econnoifle m a lgré fes dégu ifem ens . Le Po ète fa itdire à cette D éelfe , qu e la
cou leu r du vifage de fou fils e li plu s ardenteque le feu .
Amor , che di celarfi a voi s 1ngegœ—'Egîi , benchè fia vecchioE d
’
altuz ie e d’
etade ,Picciolo si ch
’
ancor fanciullo ièmhta .Al vifo , ed alle membre ;E in guifa di fanciulloScrupre imfiabil fi move ,Nè par che luogo trove , in cui s
’
app2tgb’
;
E là giuoco e tra&uflo
D i puerili fchçrz iMa il iixo fchèrzare piano
D i periglio , e di danno :
Facümente s’
adira facilmente [1 placeE nel fuo vifo
Vedi qnafi in un punto ,E le la crime c
’
l rifo.
Crefpe hà le chiomé , e d’
oro ,
E in quella guifa a punto
Che fortuna fi pinge ,
Hà lungbi , e fold in sù la fronte
Ma nuda hà poi la teftaAg .l oppolÏi coufiu i.
I l color del fii o voltoPiù che fuoco è vivace.
N€lh front: dimofira
C U
Una lafcivia audace.
Gil occhi infiamm ati , e picni
D’
un’
mganncvol rifo ,
Volge fovente in biechi , pa r fon’
occhi0
Q 1_afi di furto m ira ,
Nè mai con d i itt0 guardo i lum i gira.Con lingua che dal lattePar che fi difcompagni
D olcememe favella , ed i lfioi dcttiForm a tronchi e impe:fttti.
D i lufinghe , e di vezz i
pieno il fuo parlare ;E fon le voci {ne fettili , e chiare.H à fempre in bocca il ghigno ,
E gl’
inganni , e la frode
Setto quel ghigno afconde ;
Come tra fiori , e fiori anguc maligno.
Extra itd’
un petitP oeme Ita lien , intitulé
Amore fuggitivo .
cc L‘
Amou r i fe c èle au jou rd’
hu i , -qu e lquevieu x qu
’
il ?diten âge en m a l ice , ne pa
m ità l ’extérieu r qu’
un enfant. Il en prendles m aniere s pa r toutoù il fe trouve ; i ls’
am ufe des j eu x des plus j eu nes enfans ;m a is c es j eu x n
’
en fontq u e plu s dange reux .
Il s ’emporte‘
d’
u n rien un rien l’
apparfe . O n
le voitpleu rer on le vortr i re au m êm e
inflant. Sa cheve lu re efi bou c l é e dorée se l le e li longue forte épa iffe au
- deffu s du
comm e on repréfentc la fortu ne ; lere li e de fa tête efi entierem entdécou vert.La c ou leu r de fon vifage efi plu s a rdente
que le feu ; l’
effronterxe y efi peinte : fes
C Y
CURULES . Statues Les Rom ains déc e r
ù oientces li am es à c eu x q u i avoientétendules bornes de l
’
Empire Roma in :on prom en'
oitc es Gam es en tr iom phe dan s des chars tiréspar deu x trois ou qu atre chevau x : ufage em
prunté des Grecs q u i rendoientces fortesd
’
honn eu r s â leu r s Athlète s vi&o rieu x . Au gu lie‘
honora de c es fiatu es la plûpartde fes Généa
rau x . O n voitfur les Méda illes plufieu rs fi atu es de c etEm pereu r de fes fu c c effeu rs por
tés dans des cha rs tra înés pa r des éléphans ._
CYBELE . Nom prop re d’
une D éelfe , fi l led u ciel de
“
la terre ,femm e de Satu rne ;
fuivantqu e lqu es - uns la m êm e que Tellu s .
O n la repréfente tenant u n difqu e d’
une
main , u ne c lef de l’
autre , ayantun habitparfem é de fleu rs de fru its . Elle efttou jou rsentou ré e d
’
an im aux ,qu elquefois fu r un chat
tra iné par n a rre lions . Sa'
robe pa rfem é e de
fleu rs de ru it5 défign e les m oiffons , les
r êts &c . Sa cou ronne tou rr elée indiqu e leslieu x habités fon m ariage ave c Satu rne la né
c elfiré du tem s pou r la génération de toute schofe s . O n lui a donné u ne clefpou r m a rquer ,fu ivantIfidore , qu e la te rre femble ouvr ir fon
‘
fein au printem s, en fa ifantgerm er dan5
'
c ctte
fa ifon les fem en ces qu i lu i ont.
‘été confi éespendantl
’
hyver . Cette c lef pou rroitau fli défi
gner les greniers où l’
on renferm e les gra ins
apr ès la rec olte .
Ses Pr êtres , appe llés C or hautes ,l’
hono
r oienten danfantautou r de fitli atu e avec unec e rtaine c aden c e frappantdu tambou r .
Le P in lu i étoitc onfa c ré .
Cybéle avoitu n cu lte c élebre en Phrygie
’
dans les Gaules fous le nom de Bérecm«
C Y— s
thie on prom enoir fa flam e au milieu des a c
clam ations de joie f ur u n char tra în é par de sboeufs , pou r la confervation des bien s de -la
terr e .
Le triomphe de Cybele faitle fujetdefleur s beau x bas - re liefs . La D éelÎe el’r affi e futfon c har tiré par des lion s . O n la reconnoîta ifém em à fa cou ronn e de tou rs à fo
Ê’
majefiu eu x . Le s Corybantes l’
accompâgr em liflantles ai rs du bru itde leu rs tambours
rappam leu rs bou c liers avec des lances :Les peu ples voleu r au ils jonCheatla terre de fleu r s de piec es de m on
noye fymboles de l’
a llegrelïe de la fécon
dite.
CYCLOPES . Forgerons de Vu lc ain . Ils travaflloiem au x foudres de Jupite r dans le s Fotg es du MontEtna , dan s c el les de Lem nos
de Lipare . C’
étoienteu x qu i avoiem fa itlesarm es d
’
Achille d’
Enée . A ollon les tu a'
tou s , pou r avoir forgé le fou re ave c le qu elJ up iter fou droya Efcu lape . Su ivantla Fab lei ls n
’
avoientqu’
un oe i l au in ilieu du front;c’
e li ain fi qu’
on les r epréfente . O n leu r donneun e fiatu r e gigantefqire .
CYPRE’
S . C eta rb re a fou v entété . employé
en P e intu re en P oéfi e comm e u n fymbole
de la m ort du deu il de la tr ifte ife , pa rc eq u e les Anc ien s le m etto ientautou r des tombeau x , le porto ientau x pom pe s fu n èbres .C
’
efta ufl i pou r c ette ra ifon ne les Po ètes Latins lu i ontdonn é l ’épithétede F e1 a lis . Afi lepiade nou s appr end q ue B orel , Ro i des Ce ltes ,ayant e rdu fa fille Cipm zjfa fitplante r c eta rbre Fu r fa tombe , d
’
où lu i v ientle nom decyprès .
D A
Pluton , Dieu des Enfe rs efi ordinair em entrepréfenté avec une cou ronne de cypr ès fur latête .
ACE La ) qu i comprenoitpartie deHongrie la T ranfylvan ie , la Va laquie
l a Mo ldavie fe préfente à nou s dans les Méd ailles anciennes en habitde femm e portantd an s fes m a in s u n j ave lot une tête d
’ân epris ici pou r u n fymbole de la Va leur . L
’
ân è
étoitautrefois en Or ientla montu re des Princ es . La Dac e porte aufli fu r les Médailles unetête de bœu f ou de cheva l , à caufe des trompettes P aphlagon ienn es dontle fon appro6 hoitdu cri de c es anim aux .
Loriqu e l’
on a repréfenté la Dace afEfe furu ne corte d
’
a rm es avec un e pa lm e une en
feigne m ilita ire à la m ain , on a vou lu défigner[on courage m artial.DANUBE . Su r une Méda ille de Tra j an , ce
F leuve efl repréfenté appuyé fu r fon u rne ,
fetenantla tête c ou verte d’
u n voile , pou r faire
entendre qu’
on ignoro itfa fou r ce .
DAUPHIN . Voy ez Amph itrite , Po rtum ne .
Su r les Méda il les le Dauphin pla c é à c ôtédu trépied d
’
Apollon défigne le Sacerdoce ,
des Déc em virs . Voy ez Trépied .
LorfiqŒil eli j ointà u n tridentou à un anc re ,il m arqu e la liberté du c omm e r ce l
’
em pirede la m er . O n s
’
en e li aufli fervi pou r expr i
m e r la tranqu illité fu r m er , parc equ’
il ne femontre q u e qu and elle efi c a lm e .
Sur une Médaille de Néron , qu i repréfentc
D E
re çoitune petite V iâ oi re de s m a ins de R0me a rm ée de p ied en cap comm e l ‘a l las .
C’
étoit la coutum e c he z les Rom a ins de
préfenter au x Empe reu rs ou au x Gén é raux qu ipa rtorentpou r que lque ex pédition , des pa lmeso u d
’
autres fymbole s d’
u n heu reu x f uc c ès .
DERISION . La D érifion s’
annon ce d’
e llem êm e pa r fon ris moqu eu r pa r fa fa çon dem ontre r au doigtl
’
ouv rage qu’
on lu i préfente ,pa r fes pieds nuds fym bole de l
’
ignom inie
d e c e vil ta lent. O n lu i m etdes plum es depaon dan s le s m a ins u n âne à fes côtés . Les
r ailleu rs fontprefqu e tou jou r s va ins igno
rans . Voy ez Mom u s Moqu erie .
'
D ESESP0 1R . C e c ru e l m onftr e nou s e’
fi
dépeintchez les Po ètes ave c u n vifage livideenfanglanté . Ses yeu x fombres fa rou ches ,
fes noirs fou r c ils hor r ib lem entfron c és , fesjoues pâles tremblantes annoncent la fur eu r dontil eli dévoré . Il cherche la lum ierefoupire apr ès l
’
avoir trouv ée . Il m arche il
s’a rr ête . Les fe rpen s qu i obfcu r c iffentfon front
redoublem leu rs fifHem ens . Il fu c combe à leur‘
tyrannie , d’
u n as pré c ip ité il fe j ette fur unpoi gna rd pou r lè
)
le plonger dan s lLes Artifi es ontm is à fes pieds u n compas
rompu fymbole d’
u ne r a ifon dérangée .
D ESOBE ISSANC E . O n la ca ra&é rifera par
u ne femm e d’
un m a intien fi e r fupe rbe pou rfa ire entendre qu e l
’
orgu eil p rodu itla defob éilÏance . O n lu i donne ra pa r la m êm e ra ifon
u ne coëffure fa ite de plum e s de paon ; e l leau ra la m ain droite élevée ,
fymbole de l’
a rro
g anc e ; e l le fou lera a u x p ieds u n frein ou
un jou g , attr ibutde l’
obé ilÏanc e .
DESPOTISME . I l efi c araâ érifé par le
D I — 87 )
fc eptre de fer &'
l epée”
nue qu i l tientdans fe s'
m a in s . On lu i donne le tu rban , pa rceque c e
Gouv ern em ent eli prin cipa lem entintrodu itch ez les Tu rcs .
DESSEIN . Le Génie du D elfein eftdéfignépa r u n po rte- c rayon qu i l tientd
’
u ne m ain
des figu res antiqu es qu i fontau pr ès de lu i . C esfigu res fontordina i rem ent le La ocoon le
Torfe l’
Apollon &c . @ e lqu efois on y a jouteu ne tête de V enu s , ou r fa ire entendre qu el’
Artili e ne doitpa s fèu lem enttâcher d’
a cqu é
rir l’
exprefl i on la cor re&ion m ais audi
l’
élégance les gra ces .
DESTIN . D ivinité qu e les Poétes ontre
gardé comm e l’
arbitre fouverain des Dieuxdes hommes . O n le faitna ître du c ahos ; il eflr epréfenté ayantfou s fes pieds le globe de laterre , tenantdans
_fes m ains l
’
u rn e qu i ren
ferme le fortdes mortels . O n lu i a aufli donn éune cou ronne
_fu rmontée d
’étoiles , un fcep°
tre , fymbole de fa fouveraine pu ifiarrce .
Voyez la defcri tion qu’
en faitHom ere dansle 8 Liv. de l
’
I liacfPou r fa ire entendre qu e le Deli in ne varioir
oint u’
il étoit inév itable , les An ciensl’ontr epréfenté fou s la figu re d
’
u ne rou e a rrê
rée par u ne cha ine : au hautde la rou e étoitu n e g re ffe pie rr e au ba s d eu x Com es
d’
abo ndanc e ave c des pointe s de jave lot.DIANE . D éefl
‘
e de la *
chaffe des forêts ,fi lle de jupiter de Latone fœ u r d
’
Apol
lon . Sur la plûpartdes Méda il le s a nciennes ,on la voiten habitde cha lferefl
’
e les cheveuxnou és pa r derr iere , la robe retrou ff ée avec unefeconde ceinture le carquois fur l
’
épaule,un
(8 8 ) D 1
c hien à fes côté s , tenantu n arc bandé donte l le décoche u ne fleche . Souvente lle a nu
_
c roi1Îam au - delfus du front, pa rc equ e Dia neétoitaufl i la Lune dans le Cie l .C
’
e li avec c e s m êm es attributs qu e nos Ar
tifi e s la r epréfentent. Ils lu i donneu r u ne ta illefve lre leg e re ta ille q u i c onv ientà u ne
D éeffe dontla chaffe efi l’
ex e r c ic e favori . Sonvêtem ent, q u i e li blan c ,
lu i lailfe le s épau lesà découve rt. Qu elqu efois a u lieu de c e v êtem entblanc , e l le porte la eau d
’
un tigre oud
’
un autre anim a l tu é à la ciia ffe .
Les Po ètes la dé eignentfe prom en antfutu n char tra îné pa r dîes biches , a rm é e d
’
un a rc
d’
un c a rqu ois rempli de fléches , ayantfon c roiHantau - de ifus du from .
La b iche le fanglier lu i ét0 ientparticu lierem entconfacr éâ .
La Diane des S abins étoitr epréfentée cou
verte d’
une efpe ce de cu iraffe , tenantd’
une
m ain u n arc déba ndé , ayantun chien au
pr ès d’
e lle .
DIEU . Il efi ditdans l’
Ec ritu re , qu e Dieuéto itporté fu r les a ile s du vent. Cette im age
’
li b ien an ili noble qu e c e lle d’
u n v ieil la rd dansle s u n es , fupporté pa r de petits Ange s . O n
lui donne u n g lobe , fym bo le de la toute
pu ilfance .
Raphae l l’a repré fenté fou s la figu re d’
un
vieil lard r efpe&able dontl’
a ir du vifage a n
nonce de la maje li é fans donner de la te rr eu r .
Il ell a lli s fu r le s u ne s de la m a in dro iteq u
’
il é l è ve ,il donne la bénédi&ion . Le b ra s
g auche e l‘
tenve lopp é dan s la draper i e ; m a rs la
r
d
n a i_n eftpofée fur la nue , p roche du coude
ron .
D I
efi a rm é e de cou leuvres , de l’
autre d’
une
touche .a l lum ée .
Souv entles Pe intres donnentà la D ifcordcu n v êtem entde cou leu r de feu , pou r ex rimer
l’
a rdeur l’
a â ivité de c e monfire c ru eiiQ 1elle im age plu s capable d
’
échau ffer 1m a
gination de l’
Artifte q ue cette defcription deP etrone .
Infrernuere tubæ ,ac fcilio difcordia trine
EXtulitad fuperos flygium caput. Huius in o re
Concreta s fi ngu is , comufaque lumina flebant.
Staba ntæ rati fcabrâ rubigine dentes ;
Tabo lingua flutus obfelÏa draconibus ora ,
Atu inter torto lacerans in pe&ore veli em
Sanguinea m .trcmulâ quatiebatlampada dexrrïâ.
D es Trompettes dé ja j’
entens le bruitaffreux.
La D ifcorde fortantdu féjour ténébreux ,
Au m ilieu des mortels leve fa tête alriere.
Il coule un fang épais de fa noire paupiè re.
Ses dents , qui fonthorreur , reliembientà l’
airaîn.
La pelitcli fur fi langue , le fiel dans fon fein.
M ille horribles ferpens form entfa chevelure.
Une robe fanglante ell toute fa parure ;
Etfa m ain fi:couantun flambeau dans les artsDe cruelle flamme embrafc l
’
Univers.
M . le P . Bou hi er .
Tou s les Po ètes qu i ontvoulu peindre laD ifc orde ontapproché plu s ou mo ins de ce
Tableau , m a is a u cun n e l’
a éga le; pou r l’
A
r io lle il l’
a plutôtpa rodié q u’
im ité . D an s fouRo land furieux , i l nou s dépe intcette D 1vm 1té
m alfaifante , vêtu e d’
une robe de différentes
souleurs pour marquer que c’
efi la contra
D I
r iètè des fentimens qu i m etla diffention‘
p.1 rm i
les homm es . Au lieu d’
un poignard ou d’
une
torch e a rdente donte lle efi a rm ée ordinaire
m ent, e l le porte dans fes m ains des afl i gna
tions , des commandem ens autres papiersde proc édu res . Les Procu reu rs , les N0tai
'
res
les Avocats fontfes Minili res fidèles .
La conobbe al vefiir di color cento ,
Fatta a lilie inequali , ed infiniteCh
’
or la coprono , or no, che i pafi i , é’
l vente'Le giano aprendo fdrucite .
I crini avea qual u’
oro , 6 quai d’
argento ,
E neri , e bigi , .e aver partano lire.
Altri in treccia altri in nafi ro erano accold ;
Molti alle fpalle , al:uni al petto fciolti.
D i cimtorie piene e di libelliD
’
efam ini , e di carte di procure
Avea le m ani e il feno , e gran fafielli
D i chiole , di configli , e di letture ;Per cui la facu hà de
’
poverelliNon fono m ai nelle Città ficure.
Avea dietro dinanz i e d’
ambi i latiNorai , Procuratori ed Awocad .
I l re connutla D ifco rde à fa robe de centcou leu rs diffé rentes , compofée de bandes
s a inéga les & détachée s les u n es des autre55dem aniere que cette robe la couvroitqu e lqu e“
fois ; qu e lqu efois en m a rchant le ventl’
agitation de fou corps fa ifoientvoltiger toutes c es bandes empêchoientfa robe de lac ou vrir . Ses cheveu x ètoientles uns doré s ,les autres argeutés d
’
autres noirs outhataius,
v ils pa roiffo ienttou s avoir une g rande dif=v
,pofition à fe m e ler ; il y en avoitqu i lu ipendo ientpa rdevaut d
’
autres en plu s g randnom bre lur tomboientfu r les épau les . Elletenoitentre fes m ain s & avo ir dans fon feinu ne qu antité prodigieufe d
’
ajou rnem ens
d’
exploits , d’
inform ations d’
enqu ête s de
procédu res de toutes les fortes . C’
efi pa r le
m oyen de c es chicanes , que les pauvres fonte xpofès dans les V illes à fe vo i r dèpou illèsde ce qu
’
ils poifedent. Enfin un e multitudede Pro cu reu rs d
’
Avopats de Notairesl’
environnoientde tou s côtés . M . M .
Homere dontles penfèes fonttoutes f ublim es , ditdans fou Iliade qu e la D ifcorde affer
m itfa tête da ns les cieu x , m a rche fur laterre ; m ais c ette g randeu r qu
’
il lu i donnecomm e l
’
a rem arqu é Longin efi moins la
mcfate de la difcordè que de l’
é lévation dug énie d
’
Homere . Voy ez le Traité du Subl im e
l’
Iliade Liv. rv . vers 445. C ’
e li - là que V irgile a trouvé ce grand coup de p in ceau qu ’
il a
donné à fon portraitde la Renomm ée .
I ngzeditu rqu efolo Ù’
capotinter na lu‘
la rendit.Æ n ei d . s . 4.
Son pied touche la poufiiere [à tête e[tdans les d eux.
DISPUTE . Mere des inim itre s des diffen
tions , fu ivantles Poètes . Rondeau , dans fon
Allégor ie 4. du Liv. z . l’
a peinte avec les couleu rs les plu s v ive s . Après avoir ditq u e la cu
riofitè pou r fervir la difcorde rempl itleshomm es de fentim ens de dogm es d
’
op inions contra ires , il pou rfu ita iu li
D e cette m er ag itée incerta ine ,
Sorutalors la difpute baumine ,
E A
EAU . C etElém entefi bien ex prim é parune Na rade coèffée de feu illes de jonc ,
q u i tientu ne u rne d’
où fortde l’eau qu i a
un dau phin à fes pieds . Un Fleuve'
cou chè avecun gou verna i l dans fa m a in , eftun fyrfib
‘
ô leplu s commun . Voy ez Elèm en s .
’
ECHO . Le s Poètes ontditqu’
Echo étoit:fi l le de l
’
a ir -de la langue ; qu e ]u non pou rfe venger de la Nym phe Echo , qu i cherehoit
’
à l’am u fer par de longs difcou rs , lo rlqu e Ju piter éto iten bonne s fortunes c ondam na cetteNymphe babilla rde à n e pa rle r q u e q u and on»
l’
inœ rrogero it à n e r épondre qu’
en peu de
m ors ; qu’
Echo con fum èe d’
amou r pou r le beauNarc ifii: dev intfi m a igre q u
’
i l ne lu i re li aqu e la voix , fes os ayantété changés en ro chers :Fab le iugèn ieu fe q u i prèfente à nos fen s lephénom ène de l
’é cho .
Un Artili e qu i doitpa rler au x yeux rep réfenœ roitl
’
Echo fou s la figu re d’
un e jeuneNymphe qu i fe c ache derriere un rocher .
EGIDE . Le s Po ètes ontdonn é c e nom àtou s les bou c liers de s Dieu x m a is pa rtic u lie
rem entâ c e lu i de Pa llas . Cette D è efl”e, pou r
rendre fou bouc lierplu s redoutable y fitgra
ver la tête de Mèdu e env ironnée de fe rpens .
Cette tête difentles Poètes , avoir la v ertude ,
changer en pie rre ceu x qu i jettoienr la vûe
de li us : c e q u i fign ifioitqu’
on ne pouvoitlarega rder fans fr ém ir d
’
hor reu r .
ce Dans l’
Iliade c ette D é‘
c ffe cou v re fesé pau les de la r edoutable de l
’
invinc ible
Egide d’
où pendentcenthoupes d’
or mer
E G (95 )
s a veilleufem em travai llées f Autou r de '
cetEgide on voitla te rreu r la difco rde le s
qu ere lles le c a rnage la mort, au m i
l_reu la tête de la Gorgori e c e m oud re”affre ux form idab le p rodige étonnantdupere des imm ortels .
Voici la mêm e peintu re tirée de l’
Eneïde.
Æ gidaque horrrfera ru tu rbatæ Paliadis a rm a
Certatim @aramm is fer; enmm auroque polrbant
Connexôfque angues , ipfam que in pe&ore diva:
Gorgona defe&o vertenttm lum ina coîlo.
D’
am res Cyc lop es s’
oc cu pentà polir uneredoutab le Egide pou r la be lliqu eufe Pa lla sà l’orner de plaqu es d’
or d’
é cailles de
ferpens . Au m ilieu du bou c lie r étoitla têtem ena çante de Mèdufe hér iffée de con lenvtes lan çantd
’
affreu x r egards .
L’
Egide fe prend aufli
{pou r la cu irafi
’
e de
Pa llas . Ses flatu es la reprè ententfou ventavecc ette c u iraffe fu r laqu elle e ii r epréfenté e un e
tête de Médufe . O n voitaufli des Pa llas , dontles cu irafies fontà écailles . Voy ez Médufe .
EGYPTE . Nom propre d’
u n Pays c èlebr e ,arrofé a r le Nil . L
’
Egypte eftrepréfenté fu rles Mé ailles ayantà fes p ieds un c rocodileles Pyramides derriere elle .
ELEMENS . Les Anc iens difiingu oientlesElémen s par qu atre an im aux différen s la fa
lamandre l’
a igle le dauph in le lion . Voy ez
Air , Eau Feu Ter re .
ELEPHANT . O n le“donne pou r attribut
la tempérance . Voy ez Temp érance .
Sur plufi eu rs Méda illes l’éléphanteltlefymb ole de l
’
Eternieè parcequ’
il vittrès -longtems . l
’
éléphantètQitaufii regardé comme
(96 ) E L
un emblèm e de la piété envers D ieu , parceu
’
on c royo itqu’
i l adoroitle foleil. O n voitouventf ur les Méda i lles de Ju les -Gefar , u n elé
phan c. La flaterie q u i n e pouvoir m ettre fatête fu r les monnoies avoitimaginé de graverà la place cetan im a l , parcequ
’
en Langu e Pun i ne C éfa r fignifioitéléphant. Dans la fu itel'éiéphantfutpris pou r u ne m arque de la puriffaucê fouve ra ine ; m a is le plus comm u n ém entl ’éléphantfu r les Méda illes Rom a ines déligne
l es j eu x pub lics le s triom phes où l’
on pre
h oitplaifir de faire voir au_peuple ces fortes
d’
anim au x .
ELOQUENCE . Cette pu iffante Reine desc oeu rs fe prèfente tou jours à nou s fous la fi
gu re d’
une j eune Nymphe orn ée de gu irlaode s cou ronn ée de per les tenantu n fc eptred
’
une m a in de l’
autre u n livre ou vert.(l u elqu efois tel le que Pa llas , e l le e li arm ée
“d e ied en cap ; d’
une m a in e lle porte un livre,e l
’
autre des ca rreaux pr êts a être lanc ésm ais c e fymbole n
’
e li propre qu e pou r expri-m er u ne éloquence rapide , telle qu
’
étoitc elle,d e D émo iihenes , qu i , fu ivantl
’
ex reflion mê
m e des Anc iens étoitun foudre d’éloqu ence .
En Poéfi e , l’
éloqu ence nou s efi fou ventreréfenté e fou s le fymbole d
’
O rphée , qu i par
i)
es accords enchanteu rs de fa lyre ha rmonicaI é attire à lu i les bêtes les plus fé roces .
V oici un emblème de l’e loqu ence tiré dela Philofophie de \
Zenon C’
el‘
tune Dam e hab illée à la Roma ine, dontl
’
a ir e li m aje liu eu x ,qu i a plufreu rs l ivre s à fes pieds ; e lle tient
:la m a in gauche ferm ée l ’autre ouverte .
S u ivantc e Philofophe la D ialeâ iqu e reffem
b le à une main fermée , l’
éloquence à une
ma m
E L
m M ême de la piété envers Dieu , part
av
a n cr_oyoir qu
‘
il adoroir le foleil . On vc
m tb r lesMMn flœ à ]ules-Céfar , u n e
ph a r. la fiarerie q ui ne pouvoir m ettreüœ fur les monna ies avoitimagin é de gravla place cetanima l , pa ceqn
’
en Langue PCéfn fignifio itéléphant. Dans la furhautfatpris pourfom erz ine ; mais
d’… L
ELOQUENCE . Cettecœu r: préfc nte
( 98 ) E N
e ll de j a tiré elle n’
attend qu e le m omentfafavorable pou r a ccomplir fon funel
‘
re pro j et.Les Anciens auroientr epréfenté l
’
embûchea rm ée de pied en c a lu i au roientdonné
pou r c im ie r un rena r fymbole de la fou rber ie . O n peutr epréfenter cetan imal à u n defes c ôtés , de l’autre un ferpentc aché fou sl’
h erbe mais qu i montre dé j a fa tête mena
gance .
ENFANCE. Voy ez Ages .
ENTHOUSIASME ou fu reu r poéti qu e . C ’
efi
peut- être u ne de ces images qu’
il e li plu s difficile a la S c u lpture de b i en r endre , n
’
a la
P eintu re . O n voitcependantplufi eu rsddatutäqu i nou s la repréfentent. C
’
e ll un j eun e homm e , ou plu s fou ventlaMufe de la Poèfie ayantd es a iles , u ne cou ronne de lau rier ten antune plume . Ei le e ii deboutdevantu n l ivre ,
fu r lequel e lie e i’r pr ête d
’
écrire ; fon attitudee ii noble pou r m e fervir d
’
une exprefl i on
de P errone oca las a d a rcejfi ndor finfigs longiz‘
zs
m itrit. A fes pieds , l’
on vo itla lyre d’
Apol
lon , attributo rdinaire de la Poéfi e . Voy ez Doê.
Q 1e V irgile pe intbien l’
enrhoufiafme de la
Prêtrefie d’
Apollon
Ventum etatad limen cûm Virgo :pofccre fata
Tempus , ait:Deus , ecce Deus Cui talia fanti ,Ante forts i
’
ubito non voltus nou color unu s
Non compræ m anière com es
; fed pe&u s anhelum
Etrabie fera corda tum eu r , m a;orqutvideri
Nec mortale fonans , afi lara efi numine quando
jam propiore Dei. Cellas in…vota precefqtre
Tros , ait, Æ nta ccll°
as l ncquc cnim -ame debifcœt
} ( r c o ) E N
ENV IE . C’
e li avec les cou leu rs les plu sa fh‘
eufes q u e la Poéf1e nou s a peintl’
Envié , laplu s hô nteufe des pafli ons .
Pallor in o re li det m acres in corpore toto ,Nulduani reéta acies , liventrubigine dentes ,
Pe&orà felle virent, lingua eftfuffufa veneno ,
Rili1$ abeli , nifi quem vif1 fecêre dolores ,Nec fruicur fomno vigilantibus excita cu ri s
Sed vider ingratos , intabefcitque videndo
Succefl’
us hom inum carpitque carpimr. Una
Suppliciumque inum eft&c .
Ovzde .
on La pâleu r el‘tpeinte fu r fon vifagè ; une c x}.c efiive m a igreu r la ren/ dh ideufe ; e lle a le re
gard farou che les“dents n oires m al-pro
pres le cœur abreu v é de fiel , la langu ea u c ouverte de v enin . Tou jou r s l ivrée à des fou39 ha its inqu iets chagrins , jam a is e lle n
’
a ris a
qu’
à la vûe de u elqu es m au x . Jama is le fom'
ao m eil ne ferm a e s paup iè res . Elle fe pla itdansao'
la compagnie d es i ngrats & s’
afli ige de tout
ce qui arrive d’
heu reu x dans le monde . Ellele tou rmente tou rm ente les autre s fin itpar être elle -mêm e fon plu s c ru e l bou rr eau .
P our m ieu x nous m arqu er qu e l’
Envrc s’
atta .
che fur les pas du m é r ite R ou lfeau‘
a pla c é cem oudre
‘
au bas de l’
Hélicon dans un autre‘
noir féjour des trilles ombres .Là , de l
‘
erpens nourrie dévorée
Veille l’
Envithonteuft retirée ,
Mou li re ennem i des m ortels_du jour
Qui de foi -mêm e efi l cternr:l vautour ;Etqui traînantune vie abattue ;
Ne s’
entretientque du fiel qui le tue.
E N
Ses yeux cavés , troubles clrgnoœns
D e feux ob fcurs fontchargés en touttems .
Au lieu de [img dan s fes veines c irculeUn froid poilbn qmi les gere les brûleEtqu i
°
de - là porrê‘
dans tout{on corps ,
En faitmouvoir les horn bles rel‘forts .
Son frontjaloux fes lèvres éteinte5 ,Sontle i é jour des fontis des craintes.
Sur fon vifàge habite la pâleur ,Etdan s ibn fCin triomphe la douleur(Lu i iàns relâche à fon armé mfe&ée
Fair éprouver le fort&'
Prom érhée.
,Voici le m êm e portraitpeintpar M . de V.
Apr ès avoi r ditq u e les v i ces fontles tyrans del’homm e ,
i l c onti nu e amfi
Le plu s cruel de tous dans lès fombres caprices
Le plus lâche à la fois le plus ach arné
Qu i plonge au fond du cœur un traitempoifonné ,
Ce bourreau de l’
efprit que l tft-il? C’
eftl’Envit.L
’
orgueil lui donna l etre au {è in de la folie
Rien ne peutl’
adouc ir ,rien ne peutl
’
éclairer.
(Œoiqu’
en fantde l’
orgueil , l l craintde le m ontrer.
L e merite étranger eii un poids qui l’
accable
Semblaë e à ce géant, fi connu dans la f able ,
T riiie ennem i des Dieux par les D ieux éc ralé‘
,
Lä nçanten vain les feux dontil ell embrafc.
Il bla lphêm e il s’
agite eu fa prifon profonde ;
Il croitpouvoir donner des l’
ecoulfeè au m onde ;
Il faittrembler l’Etna , dontil efi opprelféL
’
Ema fur lu i retombe il en efi ttr rali é.
La P eintu re s’
effo r ce au lfi à nou s donne r
une ju li e hor reu r de ce vi ce en-
_nous le re
E 11)
E O
préfent3 ntavec les traits les plu s hideu x .
C’
efi un vieu x fpe&re fém in in , qu i a la têteteinte de cou leuv res les m amm e lles pendantes , les yeux lou ches enfon c és , un teintlivide des ferpen s dan s les m a ins un autre
gu i lu i ronge le (ein . Voy ez Se rpent. Qu elqu eois on m età fes côté s un hydre à fepttêtes .
Su ivantla Fable , quand on abattoir u ne’
tête àc e monli re ,
il en r enaiffoitau fli -tôtune autre .
L’
envie efi pareillem entu n monfire qu e le
m ér ite le plu s é c latantne peutétou ffer .
O n la repréfentc encore tenantdan s fesm ain s un cœu r qu ’
e lle déchire , avec u n chienà fes c ôté s .
EOLE . Les Anciens le regardoie‘
ntcommeIeÏ) ieu de s vents . Lorfqu
’
Uliffe fe fauva dans
les Etats d’
Eole , ce D ieu l’
accu eillitfavorab lem ent, _lu i fitpréfentde plu fi èu r s peau xOù les vents étoientr enferm és . Les compag nons d
’
UlilÏe n e pouvantreten ir leu r cu r io
fité ou vrit—entces peau x dontles vents s’
e'
chapperentau ffi-tôt, ex c iœrentune tempêtea ffreufe . Eole pouvoitêtre un Pr ince adonnéà lîAfironom ie , qu e l
’
on confultoitfu r la
navigation .
O n difiingu e Eole par un fceptre qu I l a
dans fa m ain fymbole de fon pouvoir abfolu .
vafto Rex Æ Olu5 antro
Lu&antes ventes , tempel‘tatefque fonoras
Imperio prem ir ac vinclis ca rcere fræ nat.
I lli indignantes , magno cum mu rmure , montis
C ircum clauftra fremunr. Cellä feder Æ olus arce
Sceprra tenens , mollirque unimos ttmperatiras .
Dans un autre vafi e profond Eole tient
E R
l e qu ité d’
Au gu i‘te
, d ità c e P rinc e ,qu ’
apr èsfa m ortil ira o c cupe r le li gne de la B a lance .
Voy ez Ba lance .
’
Su r u ne Méda ille de Ga lba , l’
Equ ité tientfa ba lan ce de la m a in dro ite
,un e p iqu e de
la gau che .
Su r u ne a utre Médaille de S eve re e lle a
un e corn e d’
abondanc e u ne lanc e .
O n a au fli donné à l’Equ ité un e c anne pro
pre à m efu rer . O n la vo itav e c c etattributfu ru n e Médaille de V ite llius , fur plufieu rs de
V efpafien .
ERATO . Nom propre de l’
u ne des neuf
Mufes . Elle préfide à la Poéfi e lyr iqu e .
C’
e ii un e j eun e Nymphe vive enjou ée ,
c ou ronn ée de myrte de rofes qu i de la
m ain gau che tientune lyr e de la dro iteu n archer. On lu i attr ibuoitl
’
invention de lalyre du luth .
Souventon m età fes côtés u n petitCup idon a il é cha rgé d
’
un arc d’
u n ca rqu ois ,
parcequ’
elle eli aufli la Mu fe qu e les Poètesinvoquentdans les Poéfi es amou reu fes ou Eroti qu es .
Le myrte les rofes lu i fontparti cu l i erem entc onfa c rés .
ERREUR . Cette figu re fymboliqu e e l
‘
tfa
c ile à difiingu e r pa r le bande au qu’
e l e a fu r le s
y eu x . Si on la repr éfente jeu ne c’
e l_
i pou rm a rqu er qu e l
’
er reur a ccompagne ordi na i re
m entla jeu neffe .
ERUDITION . C ’
e li u ne figu re dontl’
a i r
d u vifage e li févere ; d’
un e m a in e l le tientu nl ivre , de l
’
autre u ne bagu ette fymbole de
l’
am o riré qu ’
e l le e x e rce , du dro itqu’
e l le a
d’
ex amin er les ouvrages de les corriger de
E S
les interpr éte r . A fes côtés fontdes roul eau xde pap ie r , des im ages de s Die u x , q u i m ontr entqu e c
’
efi à e l le qu’
appartientla c onnorf
fa nee de la Fable . O n voitaufli à fes p ieds desba s - re liefs , des infcr iptip ns différ ens H ierog lyphes , des cornes rem pli es de m onnoyes
a nti n e s , de Méda il les & c . par cequ e la con
n oi i‘?ance de toutes c es c hoies faitpartie de
l’
érudition , fertà é c la irc ir l’
Hii‘
toir e .
ESCULAPE . An c ien Méde cin qu i vivoina vantla prife de Troye , qu i futador é comm e le D ieu de la Méde c ine ,
à c au fe de fa gratte
de c onnoiffan ce des fimplIl étoitfils d
’
Apollon , fu ivantla Fable ,
de la Nym phe Cor on i s .
Ses li am es le repréfe ntentten antd’
u nema infe rpentqu i s
’
entortille a uto ur de fon br a s ,.de l
’
autre u n bâton pa r c equ e c’
efi l ’appu ile foutien des m a lade s .
Le coq lu i éto itparticu l ie rem entconfa créon en m etu n à fe s cotés ,
pou r m a rqu er qu’
il
fautqu’
un m édec in foitv igilant. Il efi en cor e
repr éle nté avec u n e c ou ronne de lau r ier fu r latéte des chien s à fes coté s on c royo itqu’il avoir_ été e xpofé qu u n e chienne l
’
a
vorr n ou rr i
C etoità Epidau re heu de fa n a ifi"
an c e ou
il éto itle plu s en vén ér ation . I l futau fii honoré à Rom e fou
‘
s la figu re“
d u n fe rpeht.Su r un Méda il lon de— P . L ici ni u s V a le riarfiu s",
on vo itu n Efc u lape a fi i s femb lable à u n Jup ite r ; m a is av e c un au r ibutfingulie r . D e la m airidroite il préfente u ne parer e à u n ferpent u i.e li devantlu i , de l
’
autr e ,il efi appuyé
(
iutune m a lfue c omm e H er cu le . Voy ez Serpent.. _E8PAGNE . Ou reœ nnoitl
’
Efpagne â fon
E S
manteau fem é de tou rs â fa Cou ronne R6yale au lion couché à fes pieds .
Dans les Appa rtem ens de V erfailles , l’
Efpa
gne a été r
qpréfentée par le Bru n , fous la li
g u re d’
une emm e qu i a les cheveu x no irs
u n e Cou ronne Roya le fu r la téte , un vétem entb rodé d
’
or , en richi de diam ans de per les ,fon lion à côté d
’
elle .
Les Anciens ontdonn é pou r attributà l’
Ef
pagne des lapins , pa rcequ’
elle nourritg rande
q u antité de c es anim au x .
ESPERANCE . L’
Antiqu ité P ayenne l’
avoirm ife au nombre des D ée lfes . Elle eutm êm e:
u n Temple à Rom e dans le Marché au x herb es .
O n la voir au r evers de plufi eu rs Médailles .
C’
eftu ne femm e vêtu e de ve rd , cou ronn ée deg uir landes qu i tientdans fes m ain s u n bouu etde fleu rs , ou u ne poig née d
’herbes na if
antes . Q 1elqu efois e lle porte de la main droite une petite Vi&oire .
Su r u ne Méda ille d’
Adrien , e lle efi repr éfentée tenantd
’
une main u n lis , de l’
autrelevantlegér em entle ba s de fa robe .
Sou ventau lieu d’
un lis el le a dans la ma inu ne cou e , fu r laqu el le e li pofée u ne efpe ce de
c iboire fa iten fleu r : c e qu i défigne la boete
de Pandore au fond de laque lle l’
Efpéranœ
ét0 itreli ée .
D es bas - reliefs la repréfententencore cour onné e de fleu rs tenantde la m a in gau chedes pavots des épis , comm e Gérés . Elles’
appuye de la dro ite fu r un e c olonne , a
d evantel le u n e ru che , du hautde laqu el les’
éleven r de s épis des fleu rs .
L’
Efpérance eftle pavor q u i endortnos pei
( 1 0 8 ) E T
Su r les Médailles de V efpnli en , de Dom i
tien , de Traj an &c . l’
Ete rnité e li dé li gnée
par une D éelfe q ui tientdans fes m ains les
têtes rayonnantes du foleil de la lu ne .
Les An cien s c royoientqu e c es deu x a li res—d evoienttou jou rs du rer . C ’
e li pou r uoi ils les
r egardoientcomm e des fymbo les de’
Etern ité .
Trois figu res , qu i tiennentu n grand voileétendu en arc fur leu r tête ,
fontencore furles Méda il les un e im age de l
’
Etern ité .
Il y a une Médaille de Fau li in e fu r laque l lel’
Etern ité ell r e réfentée debout couverted
’
un voile outenantun g lobe de la maind roite .
Q 1e lquefois c’
efl une j eune Gu erriere ar
m ée d’
une piqu e , tenantune corn e d’
abon
d ance ayantun g lobe fou s les pieds .
Su r u n e Médail le d’
Adrien ,la figu re fymbo
1iqu e de l’
Etern ité ell enferm é e dan s un cerc le,tientu n globe , fu r lequ e l il y a un a igle a r
r êté .
Au re li e ces difl’
éren s types c es différ entese fligies , fou s lefq u elles l
’
Ete rn ité éto itrepr éfenté e fu r les Médailles des Empereu rs n e
d éli gnoientfouv entqu e la perpétu ité de l’
Em
pire . Les Em pe reu rs u fu rperentm êm e c es
fymboles , pour m a rqu er flmplem em u ne lon
g u e heu r eufe fu ite d’
ann é es .
Les autres fymboles de l’
Etern ité fontle
phénix l’élé phant. Voy ez Phénix , Eléphant.ETOILE . Voy ez Au rore .
Le s étoiles fontemployées fu r les anc iens
Monum ens comm e des fym bole s de la fé l ic ité,‘
q u e lqu efois aufli de l ’étern ité . Les Poyen s‘
c royoientles aflrœ animés & immortels . Voy ez
Eternité .
(1 09)
L etoile qu e l’
on vo itfu r les Médail les deJu les - C élar , annon c e fa déiflcad on ou peutêtre a -t
’
on vou lu défigner flmplem entl’
étoilede V enu s dontil fe difoitilfu .
ETUDE . C’
e ll u n j eu ne homm e pâle , dontla parur e e ll n égligé e qu i lita la lu eu rd
’
u ne lampe . O n lu i m etu n bandeau fu r labou che pou r n ou s fa ire entendr e qu e l
’
hom
m e i fiudi eu x eftam i du li len c e de la folitude . Le c oq , fymbole de la vig ilance e ll fon
attributo rdinaire .
EVANGELISTES . L es qu atre Evangé lilles
fontdéfignés par les n a rre anim a ux m yfl iqu es
de la vifron“
du Prophète E z échiel , rapportéea u chap . 1 . d
’
E z é chiel , où il e ll ditqu e cha cunde c es a n imau x avoitqu atr e fa ces s la pr em ie reétoitc e lle d
’
un homm e ; la feconde c el le d’
un
li on ; la troifiém e , c elle d’
un boeuf, la qu a
triém e c elle d’
u n a igle .
]efu s - Chr ill fu ivantu n Auteu r fa cré peutêtre conflderé comm e R oi comm e GrandPr être comm e homm e comm e Dieu .
S aintMatthieu qu i le r epr éfenœ comm e fils
de David ador é par les Ro is m arqu e fa‘Dignité Royale , ell figu ré pa r le lion ,
le roi
des anim au x . S aintLu c qu i par le du Pr ophèteZacharie de la ra c e fa c erd0tale de la V iergec omm e pa rente d
’
Elifabeth , le r epr éfenté com .
m e G ra nd- Pr êtr e e ll figu r é pa r le boeu f ,q u i étoitla p rin c ipa le
‘
des hoflies de la loi .S a intMa rc , q u i déc r itfeu lem entfes a éi ionshum ain es , le r epréfente comm e homm e ,
e ll fymb olifé par l’homm e . A l’éga rd de faint
Jean , c omm e c’
e l’tc e lu i de tous les Evange
lil i e s qu i s’
e li le plus appliqu é à rapporter lesvérités fpirituelles on a ditde lu i qu
’
il s ele
E V
voitc omm e u n a ig le au - delf us des nu ée s del’
infirm ité hum a ine . Il e li ordina irem entreptéfenté ayantun a igle à fes côté s . Rapha e l l’aeintporté dans les a irs fu r l
’
a igle fon fym
bole . D ’
u ne m a in il tientu ne efpec e de table ,
qu i pefe fu r fes genou x de l’
autre il é c r it.O n a ditq u e S . M atthieu étoitfigu r é par le
lion , S . M a rc , pa r l’homm e . Les Artill ea
fontc ependantplu s dans l’
u fage de donner u n
lion à S . Ma rc ,un homm e à S . M atth ieu .
I ls fontfondé s en cela fu r l’
opin ion de S . Jérôm e q u i a rega rdé S . Matthieu comm e ayantété figu ré pa r ce lu i des qu atr e anim au x dontilell pa rl é dans Ez é chie l qu i repréfento itu n
homm e parcequ e cetEvangélili e déc ritd’
a
bord la génération tempo re l le hum a ine de
} efus - Chrili . Su ivantle m êm e Pere de l’
Eglife ,le lion eli la figu re de S . Ma rc , dontl
’
Evangile
comm ence pa r la pr édication de S . Jean dansle défert, pa r la voix de ce lu i u i crie
q u i étonne les pêcheu rs , en leu r d’i fant P ré
pa rez la v oie du Seigneu r , rendez droits_{è s fle»
tiers ; fa ites pén itence c e qui ell comm e le ru
g iflementdu lion .
Les Artill es donnentde s ailes à chacu n dec es animau x fymboliqu e s , fu ivantc e qu i e ll
rapporté dans le m êm e chap . ÿ . 6 . qu e cha cunde ces anim aux avoitqu atre fa ces qu atrea iles .
EVENEMENT . Le bon Les Rom ains enavo ientfa ir u n D ieu . Il différoitde la fo rtu n ee n c e qu
’
il ne préfldo itqu’
aux bon s fu cc ês . La
flam e du bon événem entfa ite pa r Euphrano rdontPline fa itm ention , re noir de la m a
d ro ite u ne patere , de la gau che un épi
u n pavon
(l i a ) F A .
ches . Elle a pou r habitun co rps de c u ir a lfe
d’
or, faità l
’
antiqu e , c ouve rtpar- de lfus
d’
u n grand m anteau bleu . D ’
une m a in e lle tientun fceptre de l ’autre une c orne d
’
abondan
c e . A l’
un de fes côté s l’
on v o itu n chevalq u i leve la téte , femble henni r ; de l
’
autreCôté on apperçoitdes livres u n dra e au , u n
c alqu e u n bou c lier , fu r lequ e l fbnttro isfleu rs de lys .
EUTERPE . L’
un e des neu f Mu fes , D ée lfe
de la Mu li qu e . Aufone la fa itinventric e de laflute .
O n la repréfente fou s la figu re d’
u ne j euneNym phe cou ronnée de fl eu r s , tenantdes paier s de m irli qu e d
’
u ne m ain , u ne flute deautre ave c des hautbois ayantplu li eu rsautres inflrum ens de mufiqu e aupr ès d
’
e lle .
ABLE . Divinité a l légo riqu e fi lle du Somm eil dela Nuit. Le s Po ètes d1fentqu
’
elle
époufa’
le Menfonge qu ’
el le s’
oc cupoitcontinu e l lem enta contrefaire l
’
Hili oire . O n
la r epréfente m agnifiqu em enthabil l ée avecun m afqu e fu r le vifage . Qu e lqu e s - u n s lu i ontdonn é un vo ile fymbole qu i lui conv ientau fli - bien qu
’
à l’
a llégorie .
La V érite\emplo e le voile de la Fable , pour
nou s fa ire goûter e s le çon s c’
efl: ce ne déli
gnentc es embl èm es où la V é r ité e r ep rélentée nu e & fe cou vr antd’
u n voile fu r lequelon a de lflné différens a nim aux .
FAISCEAUX . Les faifc c au x , chez les Ro
mains étoientdes haches liées avec quelqu es
F A
ve rges ou bagu ettes , qu e de s Li&eu rs portoientdevantles Magil
’
rrats .
a O n les donne pou r attributà la Ju ll ice a’
.
l’
Autorité . Voy ez Ju li ic e Autorité .
Le fa ifc eau de ve rges entr e les m ains de la
Con corde , ell u n fymbole de la force des peuples un is enfemble .
La Ho llande a u n faifceau de feptfléchespou r dé ligner les feptProvinces - Uni es . Voy ez
Hollande .
FAMINE . Virgile a placé la fam ine au x portes des enfers av ec les m aladies , les chagrins ,la pauvreté & c . Voy ez Mau x .
Les Poète s nou s dépeignentB ellon e ou la
gu erre ravageantles cam pagn e s traînantapr ès e lle la fam in e au vifage pâle & hav e , aux
yeu x enfon cé s au corps m a igr e décharn é .
I ls nou s difentqu ’
elle e‘
li la confeillere des
c r im es la fil le de la difcorde ,la m er e de la
m ort fl€tions facil es à entendre .
Ovide (dan s lo'
n v u r . Liv. des Métamor
phofes a ra ffemblé les tra its les plus hideuxpour peindre la fam ine .
Qg æ frœmque fam em lapidofo viditin ag ro
Unguibus ra ris vellentcm dem ibus herbas .
H u rus eratcrinis cava lum ina , pallor ln ore
Labra incana fitu fcabr 1 mbigine dentes ,D ora cutis , per quam lpe&a ri vi i
”
cera poffent.
Ofia fub mcu rvis extabanta 1 ida lumbis .
Ventris eratpro ventre locusr Pendere putaresPeéius à fpinæ tantummodo crate teneri.
Auxerar articu los m acies , genr umque tum ebat
Orbis , immodico prodrbanttub€re ta'
i .
La Nymphe trouva la famine au milieu
F A
d’
un champ couvertde pierres , qu i a rrachoitque lqu es herbes avec les ongles & les dents .
Elle avoitles cheveu x hérilÏés en deloræ dre les yeux enfonc és l ivides le vifage
âle , les l è vres noires , la bouche c li‘
to a
s a le s fa peau rude pleine de rides lai oitvoir des os qui forto ientde tou s c ôtés on
au roitprefqu e pû découvrir jufqu’
au fond
de fes entrailles . Sa poitrine ex u êm ementavanc ée , paroilfoitne tenir qu
’
à l’
épine duD dos ; au lieu du ventre on n e voyoitqu eon la place où il au roitdû être . Son extrêm em aigreu r lai lfoità découvertfes mufcle s
les n erfs ; la grolfeu r de fes genoux de
fes ta lon s préfentoitun obj ethideu x .
L’
.A bbe' Ba nzer .
FANATISME . C e monllre ell perfonniflé
dans la Henriade . Cb.
Elle la difcorde ) amene à l’
inflantde [% s Royaumœfombres
Le plus cruel tyran de l’
empire des ombres.
Il vient_Le fanarifme ell fon horrible nom
Enfantdénaturé de la ReligionArmé pour la défendre , il cherche à la détruire ,
Etreçu dans fon fem l’
embrafle le déchire.
Toujours il re_vêtoitdans fes dégu ilèmens ,
D es M inili res des Cieux les facrés ornem ens ;
M ais il pl‘
lt‘
C€tte fois dans la nuitéternelle ,Pour des c rim es nouveaux une form e nouvelleL
’
audace l’
a rtiflce en firentles apprêts .
Il emprunte de Guife la taille les tra its &c .
D’
après c ette Peintu re l’
Artili e donnera au
F E
re c evoir les plai ntes des peuples qu i pretendoientavo ir été léz és pa r les Rom a ins . Le s
Fé c iales portoientfu r la tête un vo ile tillu delaine ils étoientcou ronné s de v e rvein e .
Qu and il fa lloir déc larer la guerre c e lu i qu iétoitélu à la plu ra lité des voix s
’
en a lloitdan sles habits de c é r ém on ie à la V i lle qu i avoitviol é la paix ou les tra ité s là il pr enoità tém oin s ju piter les autres D ieu x comme il
dem andoitrépa ration de l’inju re fa ire au peuple Rom a in . Si au boutde tr ente jou rs on n e
faifo itpa s ra ifon au x Rom ains , il fe retiroita pr ès avoir invoqu é les Dieux du Cie l les
Mêmes contre les ennem is avoir lancé unj avelotfu r leu rs ter res .
FECOND ITE’
. Elle a été honorée c omm eune D éelfe pa rm i le s Rom a in s ; au rapportde Tacite , la flatter ie a l la li lo in â l
’éga rd deNéron qu e l
’
on érigea un Temple a la fécondiré de P op é e .
La fécondité e ll r epréfentée fu r les Méda illes fous le fymbole d
’
u ne femm e , qu i de la
m ain gauche porte u ne corn e d’
abondance ,
de la droite tientun petitenfantpar lam a in .
Su r u ne Méda ille de ju lia Domna , la fécon
diré e ll‘
ex prim é e par u ne femm e cou ché eter re appuyantle bra s gau che fu r u ne co r
b eille remplie de fru its tou chantde la m a ind roite un g lobe ; autou r du qu e l fontqu atrep etits enfans .
Su r u ne Méda i l le de Fau llrne , c’
eftu ne femme dan s u n litnu ptia l autou r du que l fontdeuxpetits en fan s q u i jo u ent.Dan s la Ga ller i e du Lu x embou rg la fe con
di ré e ll dé lignée pa r u ne femm e qui tientune
F E
c orn e d’
abondanc e , d’
où fortentde petits enfans m ê lé s pa rm i des fleu rs .
O n repr éfente en core la fécondité cou ronn ée de fenevé , aya ntdes petits enfans dans lesb ras , à fes c ôté s une pou le a ve c fes petitspou lets .
FELICITE’
. Divinité a ll égoriqu e les Rom ai ns l
’
honore rentd’
un c u lte pa rticu lier ; el leontm êm e a R om e des Temples , des Aute ls ,des Sac r ifices .
O n la voitrepréfentée fu r les Médaillestel le qu
’
u ne Rei n e a lii fe fu r u n trôn e , tenantd
’
une mam un Cadu c é e , de l’ann e u n e c or
n e d’
abondanc e , avec u ne cou ronn e de fleu rsfu r la tête .
Elle ell an lli r epréfentée debout, v êtue dela Srola tenantle Cadu c ée la corn e d a
bondance .
Q 1e lqu efois au lien du Cadu c ée , e l le tientune p i qu e pou r m a rqu er q u e c
’
e li un e fé li citéacqu ife par les a rm es . Voy ez Corn e d
’
abon
dan ce .
Lorfqu’
on a repréfenté la figu re fymboliqnede la félic ité appuyé e fur u ne c olonn e , on a
vou lu m a rqu er q u e c’
é roitune félicité fe rm edu rable .
F E L I C I T E’
éterne lle . C etétatoù toutChrétien a fpire e ll ca ra&érifé dan s no s T a
b leau x d’
Eglife pa r u n e femm e m ajell u eu fea llife fu r des nu ées , q u i a u ne cou ronne delau rier f ur la tête . D
’
u ne m a i n e lle ti ent. unepa lm e de l
’
autre u n fa il’
c e au de fl amm es .
La pa lm e def gu e les vi€to iresqu_
’
i l fautrem
porter ic i - ba s ,n on corona bi ru :, u 1vanr les pa
roles de l’
A être ,n ifi guz legitime certa o ezit.
L a flamme e le fymbole de l’
Amour deDieu,
( 1 1 8 ) F E
q u i fa itla vra ie fél ic ité des Elus dans le Ciel.FERMETE’
. (La ) ell fymbolifée'
pa r unefigu re qu i s
’
appuye fu r la bafe d’
une colonnequ i tientd es ba lances en équ ilibre .
Su ivantl’
apqphtegm e d
’
un Ancien celu i
qui ell appu yé ur la v ertu & le bon droit, doit
etre aufl i ferm e qu ’
une llatu e fu r fon piedelia l.FEU . Dieu dom eli iqu e qu e les Rom ains re
réfento ientfou s la fig u re de Vulca in a u m i
en des Cyc lopes . Voy ez a ca in .
Une V ellale a uprès d
’
u n Au rel fu r lequelb rûle le feu fa ete , ou u n e femm e tenantunvafe plein de feu ayantà les pieds une falamandre fontenc ore de s fym boles q u e lesAn ciens employo ientpou r ex rim er cetélém ent. Voy ez V eli a le , Sa lam andie .
Le feu , à caufe de fon a€tivité d e fes ra
vages a été em ployé pa r les Poètes commeune im age d e la gu erre .
FEVRIER . C e mois étoitche z les Rom ainsfou s la proteâ ion de Neptun e ; ils l
’
ontrepréfenté fou s l
’
ima ge d’
une femm e dontla tuni
q ue e ll re levée pa r une c eintu re e lle tiententr e les m ain s un oifeau aquatique , porte furla tête u ne u rne d
’
où l’ea u forte n abondance ,
pou r d éligner qu e c’
e ll le mois des ea ux des
plu ies . A les pieds ell un héron u n poilfon
q u i inor
q u entla m êm e chofe . Voici le tableauq u
’
en faitAufone . cc C’
e ll cemois vêtu de bleudontl
’habitell rele v é pa r u ne c eintu re oùl’
on prend le s o ifeau x qu i a im entle s lac sles lieu x m a récageu x où la plu ie tombe enabondan ce , où l
’
on fa itle s ex piation s ,qu ’
o n a ppe l le F com a . Voyez Mo is .
F ID ELITE’
. Les Rom a in s l’
avoiem placée._nu nombre de leurs Divinités . Numa futle
( l a o ) F L
d’
abeil les fymbole de la flatterie dontlavoix e ll dou c e m a is qu i renferm e un piège .
FLEUVE . Chaqu e Fleuve , fu ivantla Fableétoitgou vern é pa r u n Dieu qu e les Anc ien sr ega rdoiem comm e fujetau x m êm es pa llionsq u e les autres Divinités .
Le s P eintres les Poétes les pe ignentfou sla figu re de viei lla rds refpeû ables ayantlaba rbe épa ilfe la cheve lu r e longue traînante portantu ne c ou ronne de jon cs fur latête ; ils fontc ou ché s au m il ieu des ro feau x
appuyés fu r u n e u rn e , d’
où fortl’eau qu iform e la r iv iere à laqu e l le ils pré lident.O n les peinten vie1! la rds , pou r marqu er qu e
le s r iv ieres fontau lli anc iennes qu e le monde .
Les Anc ien s ontqu e lqu efo is r epréfenté lesFleu ves en form e de tau reaux , avec des cornesfu r la tete , foitpou r déligner qu e le bru itdeleu rs eau x r elfemblentau x m ugilfem ens de c eta nima l loitpa r cequ e le s bra s d
’
un Fleuve qu ife divife reflemblentau x c orn es du tau reau .
Chaqu e Fl euve a u n attr ibutqu i lu i ell particu lier c etattribut e ll ordinair em entchoif1 pa rm i le s anim au x q u i habitentles paysqu ’
il s a r rofent ou pa rm i les poilfon s qu’
ilsre nfe rm entdans l eu r fein . Voy ez Seine , Ma r
n e , Nil , & c .
FLORE . D éefl°
e des fleu rs du printems .
Elle étoitprinc ipa lem enthonoré e à Rome où
e lle avo itfe s Tem ples fes fac riflc es . Les Ro
m a ins inll 1tu erentde s j eu x à l’honneu r de cetteD é e lfe Penda ntc e s lo r res de Fêtes , q u e l
’
on
appe lloitles jeu x Florau x fes P rêtre lle5 cou”r orentnu it jou r dan fantau fon des trompettes ; c e lles qu i remportoientle prix à lac ou rfe étoientcouronnées de fleurs .
F O
par deu x Génies à la gau che e ll un autreGénie u i tientun Ca lice . C e Tableau allégo
rique e l dans le Cabinetdu Ro i .11 fero itm ieu x de reprèfenter la Foi debout,
pou r m a rqu er qu’
e lle do itêtre_a â ive .
FOI La bonn e ) e ll re réfentèe fou s l’
em
blêm e de deu x j eun es 6 les v êtu es de blanc ,u i fe donnentla m a in , ou fous le fymbole dedeu x m a ins feu lem entl
’
une dans l’
antre .
O n a donné u n habil lem entblanc à la bonneF oi pou r nou s faire entendre qu e la moindre
tache,ell capab le d’
altèrer fa pu reté .
Qu and on a vou lu cara€lérifer u ne Foi con
juga le , on a fa ittenir un anneau à la figu refymboliqu e , ou on lu i a donné pou r attributu ne tou rterelle ,
fymbole de la fidélité conjuale .gFOLIE La ) ell p rinc ipa lem entcara&ér i
fée pa r la m a rotte qu’
e lle tient, par fon ha
b itde différentes couleurs garni de grelots .
Voy ez Ma rotte .
FORCE . Les Anciens l’
honoroientcomm e
une D ivinité qu’
ils difc ien r li l le de Thèm isfœ u r de la Tem èrance de la Ju li ice . Ellee ll repréfentèe ou s l
’
emblêm e d’
u ne femm e
a rm ée en Am a z one qu i d’
une m a in cni bra lfe
u ne colonne de l’
autre tientun ram e au de
c hêne . Le lion ell fon attributle plus ordin ai re .
Q 1elqu efois telle qu’
Hercule , elle ell cou
verte des dépou illes d’
un lion tientune
malfue dans les ma ins
La force ell fouventprife pour la valeu r. ou
la vertu héroïqu e . Voy ez V ertu .
FORTUNE . D iv inité des P ayens , qu i pré
li doità tou s les événemens dill ribuoitlesbiçns les maux felon fon caprice.
F 0 ( 1 2 3 )
Les Poètes nous la dépeignent chauveayantun bandeau fur les yeux avec des a ilesaux deu x pieds , dontl
’
un e ll pofé fu r u ne rou e
q u i tou rne avec vitelfe , l’autr e e ll en l’a ir .
Le bandeau fu r les yeu x , pou r nou s fair e
entendre qu e la Fortune agitfans difcernem entla rou e pou r défigner fon inc onflanc e d
’
où
nou s ell v enu e c ette m anier e de p ar ler m ettre nu c lou à la rou e de la Fortune pou r dire ,trou ver -m oyen de la fix er .
Nos An illes la reprèfenténtencor e poféefu r un lobe avec une voile e nflèe
{pa r le veut,
qu ’
on l%ppofe être ce lu i de l’
incon ance , pourma rqu er qu e la Fortun e ne s
’
a rr ête nu lle pa rt.Su r les Méda illes des Em pereu r s Rom ains ,
la Fortune bienfaifante ell fous l’
embl èm e d’
une
femm e , qu i de la ma in droite s’
appuye fu r u ne
rou e de la gauche tientun e c orne d’
abon
dan ce .
Su r u ne Médaille de l’
Empereu r Comm ode,la Fortune perm anente ,
F ortu na m a n ens ell
c a raû è rifèe -
par u ne Dam e Rom a ine afli fepou r m a rqu er fa ferm eté fa tranqu ill ité ; elletientu ne corne d
’
abondanc e de la m a in gau
che , de la droite u n cheva l par la bridec e qu i peutfignifier qu e de m êm e qu ’
on v ientà boutde dom pter u n c heva l fougueux
'
c etEmpereu r a fçu a lfervi r la Fo rtu ne .
Paufa nias fa itm ention d’
u ne fram e de laFortun e q u i étoità Egine
‘
; e l le porto itdan sles m a ins u ne corne d
’
abondan ce avoitaupr ès d
’
e lle un Cupidon a il é pou r fignifier'
,
ditcetAuteu r , qu’
en amou r la fortune rèuflitm ieux qu e la bonne m ine .
Lorfque les Anciens ontre réfenté la Portun e avec u nfoleil & un cro
'
antfutla tête , ils
F R.
ontvou lu e x p rim er qu’
e ll e prélidoitcommec es deu x a li re s à toutc e qu i le pafle fu r la
ter re . I ls onta u lfi donné u n gou ve rna il d c ettt:D é e lfe im aginaire , pa rc eqn
’
fls c royoientque
le ha z a rd gouvernoittout. Sou v entau lieu degou vernail , el le a un pied fur u ne p roue den avire , pou r m arqu er qu ’
e l le préfide éga lem entfu r la m er comm e fur la terr e . Elle tientune rou e ,
fymbole de fon incon li ance . Voy ez.Favenr .
FO DRE . En Peintu re en Scu lptu re , c’
ell
un fa i c eau de flamm es dontles pointes feterm inente n da rds on u ne efpe ce de ti fonflamboyantpar les deu x bouts . La foudre étoitun des princ ipaux attributs de Jupiter .
La fla rre rie a qu e lqu efois donné le m êmeattributau x Em pe reu r s
,pou r fa ire entendre
q u e leu r pou voir égalo itc e lu i de s Dieux .
Le Portra itd’
Alex andre , qu i étoitdan s .le
Temple de Diane d’
Ephèfe le reprèfentoitla
foudre à la main .
O n voitplufien r s Médailles d’
Angu ll e où
la tête de cetEmpereu r ell accompagnéed’
un
Un foudre all é e ll un fymbole ordinaire de
la valeu r de la viteflë .
_FOURBERIE . O n la reconnoitâ fon maf
qu e au rena rd qu i ell à fes côtés .
FRANCE . Les P eintre s nou s la repréfententfou s le fymbole d
’
u ne Femm e, , la cou ronne
ferm ée en tête , le fc eptre à la m a in con
verre d’
un m anteau b leu ,feme de fleu rs de lys
d’
or.
Dans la cou pe du Sa lon de la guerre à V erfa ill es le B run l
’
a déli gnè e pa r une femme
portée fur des nuages , ayantle calque entête,
F U
Dans les Appa rtem ens de V erfaüles , e l le ell:cara&érifée pa r une femm e donton ne peutVoir le vifage u i montrantun beau m afn è , fou le br
’
e fou s e lle des balanceses tab les , où des loix fonté crites .
L’
Ariolle nou s la dépeintcomm e un pc rfon
nage dontla ph fionom ie ell agréable le r e
g ard m odell e , a dém arche grave , le fon de
voix doux gracieux ; m a i s qu i cache fou sune robe ample longu e une horr ible dilfo rmité a to
’
u jours fous cette robe un g laivecmp0 i fonnè .
Avea piacevol vifo , abico ontllo ,
Un’
um il volge'
r d’
dcchi un’
andar grave ;Un parlatsi benign&, c si modello ,
Che parea Gabriel , che diceffe , ave
Era brutia e deforme in tutto il relie
Ma nafcondea quelle fatteu e prave
Con lungo abito , e largo ; e f0tto quelloAttolficato avea fempre il coltello.
FUREUR . Monflre a ltér é de fang , que la
P oéfie nou s dépeint, les yeux étincelans la
m ain a rm ée d’
une ép ée nu e , le vifage déchiréde m ille plaies , couvertd
’
un calqu e enfan
g lantè .
Pendantla pa ix difcntles Poètes la Fu reu ra lfife fu r u n m on ceau d
’
arm es frèm ilfantde rage , ell cha rgée de chaines & a les ma ins
li ées derrie re le dos . Pendantla gu err e el ler avage tout, apr ès avoir rom pu le s liens . La
C ru auté les noires Trahifons la Mortmarc hentfur fes pa s .
Atcontra fedes Erebi qua rupta dehilë it,
Emergitlatè doi s'
chorus horrida Brionys ,
F U
EtBellona m inaz fad bufque armata M egæ ra ,
Fkn1fqæx ,:lnfidiæ que , lufida mortis image .
(23 % i nter Furor , abmptis œu liber habenisSanguineum latè tollitcapur ; c raque , milleVulneribus cbnfoflä , cruenta cafl ide velar
Hæ retdetrims læ va mavordus umbo
b nm erabilihus relis gravis ; atque flagrantî
Stipite denta minar tetris incendia portar.
Petro7ze.
L’
Enfer d’
autre Côté vomitdes gouffres {ombres ,Tous les moulin s divers du royaume des ombres
Erinnys Mégère , avec leurs noirs flambe3ux ;
Bellone les Horreur s qui fuiventfes drapeaux ;
Etla Trahifon lâche , à l’œil louche perfide ,
Etla cruelle Mort, au teintpâle üvide.
Mais la Fureur fu r tout, à pas pr&ipités ,Comm e libre fans frein ma rche de tous côtés.Toutfon corps el’tcouvertd
’
horribles meurtriflä ïæ ,
Etfon ca fque lânglantcache mille b lelfures .
D’
un bouclier percé par d’
innombrables traitsSon intrépide bras porte l
’
énorme faix
Tand is que l’
autre m ain , a l’
Univers tranquille ,Préfente le flambeau de la Guerre civile .
L e P . B .
Ruben s a m is un bandeau fu r les yeu x de laFu reur , pou r ma rqu er qu e c ette c ru elle pa lfionnous aveu gle .
Le lion ell l’anim a l qu ’
on lu i donne p ourattribut, à caufe qu ’
il entre aifémenten filreur .
F URIES . Di vin ités i nferna les fille s de l’
A
c heron de la Nu it. Les Fu ries ,fu ivantla
Fa b le , éta ientles m inillr es de Pluton les
F iv
vengeœfles des c rimes . Elles ètoienttroisAle éidn Mégère Tiliphone , q u e le s Poètesr eprèfententcoeffées de ferpens les yeux en
feu a rm ées de fou ets de torches a rdentesde c ou leu vre s . O n leu r don ne pou r com
pagnes la Terreu r la Rîge , la Pâleu r laMort.
G
ALLES . Pr êtres de Cybéle ainli nomm é sd
’
u n Fleu ve de Phrygie , appe l l é Gollu s . ,
D e la Phrygie ,l’
inflitntion des Ga lles le ré
ditdan s la Gre ce , dans la Syrie dans l’
A
nè dans t0ntl’
Empire Rom ain . Les
les étoientproprem entdes c ou reu rs des
c har latans qu i a lloien r de ville en v ille jou antd es cymba les des cromles , & portantl
’
im a
g e de leu r D éelfe pou r fédu ire les fimplesr am alfe r des aum ônes . Su r les anc ien s Moon
m ens , ils ontu ne efpece d’
habitde femm e .
,
O n voitm êm e en leu r compagnie de vie illesenchanterelfes qu i m a rm otoientdes versjettoientdes charm es pou r troubler les fam illes . C es cha rlatans rendirentdu moins c e fer
vic e aux Rom a ins qu ’
ils comm en cer en r à lesdèfabu fer des ora c les ,
m êm e de c eu x pronouc és fu r le fa cré trépied .
GANYMEDE . Nom p ropre d’
u n jeu ne her
ger Troyen . Ap rès la difgrac e d’
Hèbè , Ju piter , fu ivantla Fable fitenleve r pa r fon a ig le ,ou lu i - m êm e caché fous la figu re d
’
un a ig leenleva c e berge r lo rfqu
’
rl cha lfoitfu r le Mont
Ida lu i donna l’
emploi qu ’
avoir c ette Déc ilede lu i verfer le Neâ a r .
Ganymede ell toujours repréfenté a lfis fut.“
G L
c ré ; on lui fail'
oitdes couronnes de fes feu illes .
Quand les An ciens ontvou lu dé c indre le
mauvais Gèn ie , ils l’
ontrepréfenté ous la for
m e d’
un vieillard , ayantla ba rbe longu e les
c heveu x cou rts portantfu r la m ain un hibouq u’ils regardoientc omm e un o ifeau de m an
va i s augu re .
C’
e li fou s c e fymbole , fu ivantPlutarque ,
q u e le m auvais Gén ie apparuta Brutus , m eu r
trier de C èfar .
GENIES . En Peintu re en Scu lptu re ce
fontdes figu res d’
enfans a ll és , avec des attrib uts u i ferventdans les fujets a llégoriqu esr epté enter les vertus , les paflion s , d es arts& c .
Les Génies fontparticulierem entdéfignés
par une petite flamm e au - deiÏu s de la tête .
GEOGRAPHIE . Elle tientd’
un e m a in un
q u artde c er c le , de l’
autre un compa s pourm efurer le globe qu i e ll à fes p ieds .
GEOMETRIE . Elle nou s ell reprèfehtée paru ne femm e qu i d
’
une m ain tientun com as ,
de l’
autre'
u n niveau au fomm etduqu e ell
atta chée un e c orde d’
où pend u n plomb .
Jean de Bologne fam eu x S cu lpteu r de
l’
Ecole Florentine l’
a repréfentéepar une fem-m e a llife qu i tientun e équ err e .
La Géom étr ie ell en core dé
e nfans qu i ontau rês d’
eux u ne
s’
occupentavec (les inflrnm ens
thi qu ès . Voy ez Géni es .
GLAUCUS . Dieu m ar in que la Fable a ditfils de
“Neptune .
Philo li rate l’
a dé eintcomme u n Triton .
Sa barbe dit— il e humide blanche ,iles
G L (1 3 1 )
c heveux qui font’
lo'
ng s'
& ais hti flottentfu r »les épau les fe s fou rcfls e ra ppro chent,pa roifi
"
entn’
en faire qu’
un fes b r as fontfa its zd
’
u n e manier e p ropre à -
n ager ; fa poi
trine e ll cou verte d’herbes m arine s , fon
°a v enu e efi étroit toutle reli e de fon corpsfete rrriine en poiflb n dontçla qu eu e fe re
cou rbe jufqu’
aux r e ins . Les Alcyon s volenta utou r de lu i . s a
G LOBE . Le’
globe :de la terre efi un fym-s
bole du gou vernem ent. La Providence porteu n fceptre o u une ba gu ette qu
’
elle étend fu run g lobe , pou r m a rqu er qu
’
elle gouvern e le
monde . Voyez Provide ncS u r l es Méda il les , on donne u n g lobe a u x
Pr in ces pou r fa ir e entendr e qu ’
ils fontlesm aîtres xle la terre . @ elqu efois c e g lobe efl
furmonté d’
u ne V i&oire a llée , qu i tientun e:eou ronne , añn dé fa ire c onnoitre que c
’
e ltà laV ictoire qu e le Prince doitl ’empire du m onde .
Au li eu d’
u ne V i6‘toire , les Princ es Chré
tiens , fu r -tout depu is C onfiantin ont faitm ettre u ne Croix fu r le g lobe . Ils ontvouludéfi gn er par
- là qu ’
ils tenoientl’em pire . de
Jefu s-Chrifl , nomm é pa r cette raifon le Roides Rois.
’
Les An c i ens onten core employé le globeComm e u n fymbole de l
’
Etern ité . Voy ez C er
c le Ete rn ité .
GLOIRE . D ivinité a l lé g orique O n la peint…fou s la figure d
’
un e belle femm e , -richem ent'
vêtu e ayant u ne cou ronne d’
étoiles fur latête tenantda ns fes ma in s plufie u rs conronnes d
’
or de lau rier pou r les difir ibu era c eux qu i fe difling
’
u entpar des a&ions dem érite de valeur .
G O
Su r une Méda ille d’
Adrie n la gloire ‘du
P rince ell r epréfentée fou s l’
emblê in e d’
une
femme m ajefiu eufe qu i porte fu r la tête une
c ou ronne d’
or embraffe de la m ain gau cheu ne Pyramide ,
fymbole ordinaire de la gloir e«les Princes , tientde la droite des cou ron
n‘
es de lau rier comm e pou r les difir ibu er .
Su r plu li eu rs autres Médaill es Romaines , onl a voi r fous la figu re de Rom e perfonn ifiée
par une Am a zone ; el le ell aflîfe fu r des dé
ïouilles porte de la ma in droite u n g lobeu rmonté d
’
une petite V i&oire , de l’
autre,u ne ha lle .
Dans la grande Gallerie de Verfailles la
loire ell figu rée pa r un e bel le femm e portéeŸu r des nu ées , dontles tra its du vifage ontb eau coup de dou ceu r de ra ce &
‘
de m ajefié .
E lle a les cheveux blondä s fa tête , qu i efttoute environn ée de lumieres , efi encore dé
c o'
rée pa r u ne cou ronne d’
or . Sa gorge fes
b ras fontà décou vert; une efpe cc de tuniqu e ,
ui lui cou vr e le r efl e du c orps , eftferr ée’
une ceintu r e fortriche s e lle a pa r- deffu s un
g rand m anteau rehau ffé d’
or , porte dan s fesm ains une cou ronne fu rm ontée d
’
étoiles .
La g loire e ll enc ore repréfentée avec une
c ou ronne d’
or fu r la tête des a iles au dos ,u ne trompette a la m a in , parcequ e c
’
e l‘
te lle
qu i annonce les a€rions des Pr inc es .
GLOIRE c élefie (La efi figu rée dans les
T ableaux d’
Eglife par le triangle myfié rieu x_où ell écritleN om de Dieu en Hébreu envr
ronné de rayon s de g loire de pluli eu rs Ché
ru bin s .
GORGONES . Filles de Phor_cus Dieu ma
rin de Cera . Elles étoxenttrou fçavorr,Meq
. ( l 34 > G R
piter & deV enus , & fes compagnes ordina ire sElles étoienttrois , Euphrofi ne Tha lie ‘& Agla ia . O n les peintave c un air r iant—5 e lles ou ileu rs m a ins entrelafl
’
ées les un es dans les a ittres & fontprefqu e
‘
nues , parcequ’
elles n’
em
pr untentrien de l’
art.Les Poètes -difent—
que—les Graces fontpeti
tes d’
une taille fortm enu e , pou r faire en
tendre qu e les agrémens confiflentdans de petites chofes dans un gel
‘
re dans un fou rrsquel qu efois dans un a ir n égligé .
Le s Mu fes Mercu re fontfouventdan s lacompagn ie des Gra ce s . P aufanias les faitauflic om pagnes de la D ée ife de la P erfu afi on .
'
EÔ
e ffet e grand fecretde perfu ader—
c’
eîl deplaire .
Le m êm e Auteu r ditqu’
on les repréfentoitanc ienn em entv êtu es .
c e C’
ell a infi ,
'
pou rfu iti l , q u
’
on les voitchez les Eliens & leu r habite il d
’
or , leu r vifage leu rs m a in s & leu rs
p ieds fontde m a rbre blanc .œ
La prem iere étoitc ar a€té r ifée ar une rofe ,la fec onde pa r un dé la troi 1ém e pa r un
bou qu etde myrte . La tofe le -myrte font,c omm e on le -fçait, c onfac ré s à Venu s . Voy ez
Venu s . Le dé d éfignoitle badinage &l es j eux
qu i conv iennentà la jeu nelfe .
Les Grac es pr éfi doientaux bienfaits à lareconnoiffance c e futà cette précieufé
prérogative qu’
e l les du rentla plûpa rtdes Aute ls qu e les Athèn iens tou s les peuples de laG rec e leu r avoienr ér igé ; fu ivan
’
tc ette de r
n ie re idée , on a trou v é —de be l les ‘
allégor iesda n s les attr ibuts de ce s D éeffes .
Elle s ontu n vifage r iant, pou r marqu er q u enou s devons égalem entnou s faire
‘
un-
plaifiir
de rendre de bons offices de reconnoitrec eux u
’
on nous rend . Elles fontnu es pa rce
qu’
il autobliger fe s amis avec fincérité & fansà ffe&ation . Elles fontjeunes la m _
émoir e d’
un
b ienfaitne doitj am ais vieilli r . Elles fontvierges qu elle vertu demande plus
_de prudence
de r etenue qu e l’
inclination bienfaifante ?
Socrate voyantu n homm e qui prodiguoit’
les
b ienfa its fans difi in&ion à tou r ven ant:Œ1e
les Dieu x te confondent s’
écria- t’
il les Gra
c es fontvierges , tu en fais des cou rtifanes .
E l les fontv ives légeres c e qu i fign ifie qu’
un
b ienfaitne doitpas fe fa ire attendr e . Enfinelles fe tiennentpar l a m ain , pou r apprendr ea ux homm es qu
’
ils doivent_pa r des bienfaits
r éciproqu es ferr er les nœu ds qu i les attachentles uns aux autres .
GRENADE . Fru itdu grenadier 5 il ell rondcomme une pomm e orn é d ’
un e efpecc de
c ou ronne ,r empli de plufreu rs fem en ces en
veloppées d’
un fu e rouge .
Su r les Médailles P roferpine a qu elqu efo ispou r fymbole u ne grenade , parcequ e C érès ,fu ivantla Fable ayantprié ju piter de lu i fa irer endre fa filleP roferpine qui étoitchez Pluton ,il lu i accorda fa dem ande pourvû qu e Proferpine n
’
eûten core rien m angé ; m ais il fe trouva qu
’
e l le avoitm angé qu e lqu es grain s de g‘
re
nade .
La pomm e de gren'
adê e ll fouventprife pou rdéfign er l
’
un ion d’
une compagnie , d’
une fo
c iéte , d’une nation , &c . Voy ez Con corde .
D ans le Tableau de la Ga ller ie de V erfa iLles qu i repréfentc le Roi gouvern ant a r lu i
même le Bru n a donné une grenade à a tranillité pou r fym bole de l
’
union des peuple sous l
’
autorité fouveraine .
G R
La fleu r de grenade étoitaufii r ega rdé e che zles Ancien s c omm e le fymbole d
’
une am itiépa rfa ite . Voy ez Amitié .
Un e gr enade q u i n’
eftpa s enc ore mûre avecc es paro le s F ertn ee m atu re: coronam , e ll la cle
vife d’
u ne j eu ne P rincelfc pa rvenu e à la C ouronne avantq u e d
’
avo ir atteintl ’âge de ra ifon .
GRUB . La Gru e étoit chez les An ciensu n des fymboles de la Pruden ce de la Vigia
lanc e .
Su ivant les Natu ra liñe s lorfcju e les Gru esfonta rrivé es en qu elqu e lieu , e l le s établilfentu n gu et, qu i pou r ne pas fe laiffer fu rprendrepa r le fomm eil , fe foutientdeiiu s un p ied feulem ent, de l
’
autre tientun c ail lou , afin qu e
fa chûœ le réve il le .
O n l’
a d onn é pou r attributà la Vigilan ce .
Voy ez Vigilanc e .
La Gru e e ll entrée dans plufieu rs devifes .
Une Gru e qu i faitfentin elle , pendantqu e lesautres dorm ent avec c es m o rs Nibz
‘
l m e_fla nte
timendum eftla devife d’
un Pr inc e ou d’
un
P rélatv igilant. D es Gru es vo lantfe lon leurc outum e fou s la c ondu ite d
’
u ne feu le , avec c ethé ri1ifiiche Omnes dirigz
‘
tu na , peuts’
appliqu erà u n Pr ince à un P rélat à un Supérieu r & c .
dontles peuples fu iventla condu ite . Un e Gru eq u i fe cha rge_d
’
u n e p ierre quand e l lepré
vortun v entimpétu eux avec c es pa ro es
F irm atgra v itate o olatum , défigne qu e la m a
tu rité rend u ne entreprife glu s fu re . Ou a dou
n é pou r devife à u ne R épu l ique , où chacu n afon tou r tientle premi er rang dans le Gouve r
n em ent des Grues qu i cha c une à leu r tou rc ondu ifentla bande avec ces mots Alternisagmina du cmzt.
Par le faux honneur qui la guideB ientôtdans fon artparricide
S’
inftmifentles peuples entiers ;Dans le lang on cherche la gloire ,Etfous le beau nom de Vi&oire ,
Le m eurtre ufurpe les lauriers
H
HARMONIE . On la voitrepréfentée fou sla figure d
’
une b e lle femm e richem enthabillée ayantune lyre en ma in fu r la têteune couronne orn ée de feptdiamm s de lam ême beauté , pour défigner les fepttons de laMufi u e .
Rubens a ca ra&érifé l’Harmonie par un jeun e homme qu i jou e de la baffe de v iole . Au
jourd’
hu i qu e le vio loncelle ell connu , on lu i
donneroitcetinfirument, comme étantplu sharmonieux .
HARPOCRATE . Nom propre d’
un Philof0phe Grec qu i recommandortfortle filen ce .
Ses liatu es le repréfentoientpreffantle doigtfu r les l èv res pou r faire ligne de fe taire . C
’
efi
dans cette attitude qu’
on le voitfur plu fieu rs
pierres gravées .
La li atu e d’
Harpocrate tr ou v ée à Modène ,
ell un j eu ne homm e nu qu i m etle feconddoigtde la m a in droite fu r la bou che qu i
de la m a in gauche tientune corn e d’
abondan
c e pleine de fru its . D u filen ce bien m én agén ailfenttoutes forte s de bien s : c
’
eli c e qu e
Veutd ire c ette corn e d’
abondance .
Lo rfqu e l’
on m etu n fe rpent u n e chou ettefes côté s c
’
efi pour défigner qu’
un filence
H A (1 39)
difcretell l’
effetde la prudence de la fageffe .
Le chien cou ché à fes pieds , marque qu’
on
ne peutêtre fidèle fan s garder le fecret.Les Anciens avoientordinairem entla figu re
d’
Harpocrate fu r leu rs cachets , pou r avertir
que le fecretdes lettres doitêtre inviolab le .
I ls la laç0 iem au fli dans leu rs Temples , afin
ue a pofiu re appritau x hommes à adorerans le fi lence l
’
Etre fuprême .
Le Pêcher lu i étoitconfacré , à caufe que fesfeu illes ontla figure d
’
une langu e fon fru itcelle d
’
un cœur . Vo ez An erone .
HAR PY E S . O i eaux fa u leux , fu ivantla
peintu re qu’
en faitVirgile elles ontun vifagede lille qu e la faim rend tou jou rs pâle des
mains arm ées de griffe s , avec un ventre aufiifa1e qu
’
infatiable .
Nos Artifi cs , conform émentà cette pei nture nou s les re éfentent, le corps d
’
un
vautou r avec es ailes , le d’
une Vi ei llefemme de s m amm elle
'
s antes desmains arm ées de griffes .
Les vices ontété perfonnifiés en Peintu reen Sculptu re par des Harpyes .
Une Ha rpye fu r un fac d’
or d’
argentdéfi gne l
’
avaric e .
HASTE . C’
efl un javelotfans fer ou plutôtun anc ien fc eptre qu e l
’
on voitfu r les Méda illes entr e les m a in s des Divin ité s P ayennes .
La ha ll e défign e le foin qu’
e lles prennentdeschofes d
’
ici —ba s .
Dans l’Apothéofe d’
Hom ere fcu lptée pa rApolloniu s de P riene , fu r u n m arbre qu i eftàRom e jup iter ell repréfenté une Ha ll e à lamam .
Les Romains ontdonné une Halle à la No
(1 40 ) H E
bleffe , pou r m arqu er qu’
e l le nou s approched es Dieu x . Voy ez Noblelfe .
La Ha lle pu re ,Hajia pa ra , e ll cel le qu i n
’
efls,
pointorn ée de ram eaux ou de bandelettes .
HEBE ’
. Fil le de Jup iter de_]u non
D éefl’
e de la jeu neffe .
Les P oétes ontfeintqu’
e l le avo ir épou fé
Hercu le , pou r nou s fa ire entendre q ue la jeun e ife fe trou ve ordinairem entavec la vigu eu rla force .
O n la re
gar éfente cou ronn ée de fleu rs avec
u ne cou pe ’
o r a la m a in , pa rcequ e c’
étoite lleq u i verfoir le Ne&ar aux Dieu x .
La Jeuneffe , fu ivantl’
expreffion des Poètes ,eftle printem s de notre vie c
’
e ll c e qu e défignentles gu ir landes de fleurs dontelle efi .
ornée . Voy ez Jeun elÏe .
HERCULE . Il y a eu plu li eu rs C onqu éransd e c e nom ; m ais le plu s c élebre ell le fils dejupiter d
’
Alcmene . Les Poètes lu i ontattri ué dou z e a â ion s rem arqu ab le s bien c on
n u es fou s le nom de travau x_d
’
Hercu le . Les
P eintres le repréfententa rm é d’
u ne maffue
c ou vertde la peau du lion qu’
il étran la dans
la for êtde Némée . Une taille g ran rfe ro
bufie des mu fcles v igou reu x & r effentis u ne
peau brûlée pa r l’
a rdent du foleil annonc e
c etœ_ for ce dontil s’
eû ferv i pou r le‘
bien du
genre humain , qu i la faitm ettre au rangdes D ieu x .
L’
Hercu le Fa rnèfe chef d’
œu vre de l i mmorte l Glycon Athénien efi re préfenté fe
repofam fu r fa m affu e , couverte par le haut.
d e la dépou ille d’
u n l ion .
Her cu le e ll fou ventp r is pou r u n fymbo le dela force de la valeu r héroiqu e . Voy ez Vertu .
’
( I 4z ) H E
O n gravoitdefl’
u s les nom s des Dieux , des
Hé ros ou de s homm es n’
on avoitvou lu te;préfenter m ais le plu s ouventon fe conteatoitd
’
y fpéc ifier leu rs attributs .
I l avoitaufli de ce s H erm es qu i étoientdoub es ou à deu x têtes , l
’
oitd’homme ou
d’
animaux fymboliqu es . Dans le Cabin etduCapitole à Rom e on en voitu n fortbeau dem a rbre noir , repréfentantd
’
un côté Ifi s ayantla fleu r de lotus fu r la tête , de l
’
autre Ofirisavec u ne tête de bœu f. C es fortes d
’
Herm es
fervoient aufli à m arquer différ entes chofes
d’
une m aniere fymboliqu ç ; pa r ex emple l’
n
n ion des attributs de plu li eurs D ivinite s com
m e l’
Eloqu ence de Mercure la Scien c e deM inerv e repréfentées dans l
’
Herm’
Athène5.
L’
Eloqu ence vi&orieufe des m oufires des
entreprifes difficiles , défigné e par l’
Herm’
Era
c le , où l’
on voitla tête d’
Hercu le fu r le term e de Mercu re .
Ceu x qu i ontvou lu ex pliquer cette anciennecoutum e de faire des ilatu es de Mercu re fans
bra s ontditqu e Mercure étantregardé comm e le Dieu de la parole de la Vé r ité , on luidonnoitdes flatu es qu arrées & cubiques , pou rfa ire entendre que comm e les corps qu i ontc ette form e fonttou jou rs droits de qu elqu ec ôté qu
’
on les fa lfe tomber , de m ême la véritéefi tou jou rs femblable à ellem ême .
j’
a im erois m ieux croire u e dans c es prem iers tem s la S cu lptu re n
’
tantpointa rr i v é ea u po intde perfeâ ion où elle parv intdepu is ,les Artifles fe contentoientde dégroffir u n blocde m a rbre d
’
y placer une tête . Aufli te
m a r u e-t’
on qu e la lûpartdes Ha rnes qu i ontété ia ites avantce es de Dédale étoientdes
H E
m a lfes informes . C etArtil‘
te comm e l’
on
fçait futle prem ier qu i donna des bras des
pieds aux flam es qu i fortiœ ntde fon Ate lier scomm e les homm es par lenttou jou r s avec
tranfportdes beautés qu i frappentleur s fenspou r la pr em iere fois on a ditqu
’
i l avoitanim é le marbre quoiqu e fes ou vr ages fe r efl
'
en
tiffentencore de l’
i gnorance où l’
on étoitdec eta rt.O n trou ve c ependantdes H erm es qu i ont
eté faits bien poflér ieuremem au rem s oùvivoitc e S cu lpteu r .
Les Herm es n’
eurentpas tou jou rs la m êm eform e , e n en fitavec des bras c
’
efi c e qu’
on
p eutrem a rqu er fu r les Méda illes qu i repréfenœntle Pa lladion ; on y voitune Pa llas depu isla ceintu re jufqu
’
en haut qu i lance le jave lotle reli e du corps efi term in é en Herm es . Qu el
qu efois l’
Artifle ajoutoitaux Herm es les attrib uts q ui défignoientles Héros ou les Dieu x qu ec es fiatu es repréfentoient, comm e la cou ronne
de pamp re pou r Bacch us la fau lx pou r V ertumn e ,
la corne de bé l ier pou r jupiter -Amm on
la ma lfu e pou r H ercu le . Qp elqu esm nes m êm esde ces flatu es étoientrevetu e s d
’
un m anteauc
’
efi de cette fa çon qu’
e li le Silene du C a irole ,
le Satyre du Cardina l Alex andre Al ani .
L’
Herm’
Ha rpocrate qu i ell une flam e de Mer
cu re a u ne tête d’
Ha rpocrate , des m a in s
des pieds avec des ailes aux ta lons ce qu in e conv ientqu
’
à Mer cur e ; e lle m etle doi gtfu r la bouche , fymbole d
’
Harpocrate . La l’
tatue
paroir aflife fu r une fleur de lotus ,tenantd’
une
m ain u n Caduc ée , portantfu r la tête un
:fruitde P êcher , a rbre -
confacré à Harpocrate.
A-t’
on voulu nous fair e entendr e par cette
H I
figu re compofée , que le filence étoitqu e lquefois é loqu ent?HEURES . D éeffes , fi l les de Jupiter de
Thém is . Elles étoienttro is , Eunom ie D icé
Irène . Leu r p rincipa le fon€tion étoitde
g a rder les portes du Ciel .Ovide leu r a fii gne l
’
emploi d’
atteler les cheÏvau x du So le il .O n le s repréfentc avec des a iles , (c e font
o rd inairem entdes a il es de papillon foutenantdes c adrans ou des hor loges .
HIBOU . C etoifeau étoitpa rticu lie rementc onfa c ré à la Nu it, D éefie des tén èbres . Son
c ha r efi tir é par deu x chevau x noire s ou par
deux hibou x . Voy ez Nu it.H IEROGLYPl—Œ. Figu re ou image dontles
Egyptiens fe fervoi entpou r comm un iqu e r leu rsidées avantqu
’
ils euffenttrou vé l’ufage d’
un
a lphabet.Pou r m arquer par ex emp le qu ’
un juge nedoitêtre fenfible ni à l
’
intér êtni a la c ompaf
fion ,ils figu roientun homme fans ma ins ,
ayantles yeu x ba iffé s .
Souvent”ils n’
employo ientque la princ ipalec ir con li ance du fujet pou r tenir lieu du tout.Ai nfi vou lo ient- ils repréfenter deu x a rm éesrangées e n bata ille ; ils peignoientdeu x m a ins ,dontl
’
une tenoitun bouc lier l'
autre un‘
a rc .
Q 1elqu efois ils fubl‘rituoientl’
inflrum entrée l ou m éta phoriqu e de la chofe à la chofe
'
m êm e . C ’
e ll a infi qu ’
un œ il repréfentoitlaS c ience infin ie de Dieu ou bien ils fe rédui
foientà peindre u n obj etqu i n’
avoir qu ’
une
a na logie délicate avec c el le donton vou loirfaire na ître l
’
idée cette analogie étoittir{
éç ,Olt
( I 4È ) H O
HISTOIRE . Divinité a llégoriqu e fi lle deSaturne d
’
Ali rée . O n la peintavec un air
m ajeflu eux m agnifiquem enthabill ée tenantu n l ivre d
’
une m a in , de l’
autre u ne plume ou
un flyle , dontles Anc iens fe fervoientpou ré c rire , jettam les yeu x en arriere pourm ontrer qu e c
’
efi ar la defc ription qu’
elle
faitdes c‘
hofes paflées , qu’
elle trav aille pourla pofl ér ité .
Q 1elqu efois elle paroitécrire fu r u n grandlivre , fupporté par les a iles du tem s , rep r éfentée fou s la figu re de Satu rne . Voy ez S atu rne .
Dans les Appantemens de Verfaille s , le B runl’
a défignée ar un e femme affi fe , cou ronnéede lau rier dontl’a ir du vifage ell grand
férieux ; e l letientu n livre une trompette ,
s’
appuye encore fur des l ivres qu i fontautou r d
’
elle .
Lorfqù’
on veutfaire connoitre qu e ce fontles é log es des grands homm es qu e l
’
Hifl oire
é crit, on lui faitrega rder les Bu lles les Mé
daillons des Héros placés au Temple de Mémoire .
L’
Hifioire eftencore repréfenœe fou s la fi
gu re de Clio l’
une des neuf Mufe s . Voyez
C lio .
HOLLANDE La a ou r attributun lionu i tientun faifccàu de eptflèches fymbole
des f eptProv inces -Unies .
Dans les Appartemens de Verfailles la Hollande a été repréfentée par le Brun fou s la 5.
gure d’
une f emme vêtu e d’
une robe de drapd
’
argent‘
dfun manteau de drap d’
or à fleu rsb leu es q ui a
-
une'Cour onne D u ca le fnr la tê
te fon lion à côté d’
e lle .
HONNEUR: Vertu -divim£ée par les .Ro
H O (1 47 )
ma ins ; ils lu i ér ige rentdes Temples & de s Aute ls & lu i fa crifioientla tête découverte : C
’
eftprincipalem entau m ilieu des combats qu e lesRom ains chercherentà a cqu érir de l
’
honn eu r .
La plûpa rtde fes frames le repr éfententcouronné de la u rier tenantd
’
une m a in une efpecc
de javeline , fymbole de“
l’honneu r a cqu is parles a rmes , de l
’
autre des guirlandes de lann er .
Su r les Médailles de plu lieurs Empereu rsRomain s , au li eu d
’
un e piqu e la figu re fym
boliqu e de l’
Honneu r a un e Co rne d’
abondan
ce & une branc he d’
olivier . C’
e li a infi qu e c ettevertu ell: repréfentée fur des Médail les de T itus , Pr ince qu i connoiffoittrop la v éritab le
grandeur d
’
un Sou v erain , p ou r n e pas m ettr eon principal honneu r à procu rer à fes fujetsl ’abondance la paix .
HO SP ITALITE’
. Les An ciens repréfentoientl’
hofpita lité par leur Jupiter Hofprta lier.Su r une Méda il le
'
de l’
hifl oire m étallique deLoui s X IV . qu i ex prime la r etra ite q u e ce R oi
a ccordoitau x Princes étrangers ; on voitunAute l de Jupiter Hofpiœli er o rn é à l
’
antiqu ede têtes de bélier d
’
un aigle q u i porte unfoudre . Au - deffus de l
’
Autel fontdeu x mains
q u i fe ti ennent, fymbole ordina ir e de la C onc orde de l
’
Am itié ; plu s hautefl la Cou ronn e Roya le de France . Les mots de la l égendefontHojfi rium Regibus , la
‘
retraite des Rois lHUMILITE
’
. Cette vertu ell repréfentée latête baiflée les bras en c roix fur l
’
efioma c .
Elle a pour attributs un agneau , fymbole defa dou ceu r de vfa docilité une cou ronne
pofée . â . fes pieds , pou r marquer le peu de cas
q u’
elle faitdes grandeurs .
( 1 48 ) H Y
HYMEN ou HYMENE’
E . Divinité de laFable , q u i préfidoitau x m ariages . Il étoitfilsde Bacchus de Venu s . Les Poètes l
’
ap el
lentle Blond Hym énée ,l’
invoqu em ans
les Epithalam es . I ls le dépeignentfou s la ligu re d
’
un j eune homme ayantun flambeau à.la main & une Cou ronne de fleu r s fu r la tête .
C’
étoitla coutume chez les Anc iens , qu e lesn ouveau x m ariés portaffentle jour de leursn ô ces des gu irlandes de fleu rs le figu e le plu so rdinai re de la joie . Quelquefois on a faitten ir â l
’
Hym en un vo ile qu e les nouve lles époufées m ettoientfur leu r tête ; le voile ell ordi
na irem entj au ne c ette cou leu r é ioitparticulierementaffeâ ée aux cérémonies des nô ces .
HYPOCRISIE .
Humble au dehors , modefle en [du langage ,L
’
auliere honneur ell peintfur fon vifàge .
D ans fes difcours rcgnc l’humanité ,
La bonne foi la candeur l’
équité.
Un m iel Batteur fil l”fes lévres difi illeSa cruauté paroitdouce tranquilleSCS vœmr au Cre1femblemtous adreffés
Sa vanité marche les yeux bailfés ,Le z èle ardentmalque
'
fes injufiiœs ,
Bt molleffe endoflè les cilices.
Les Artifl es lui donnentun mafqu e ainfi
qu’
à la fraude . Voy ez Frau de .
HYVER . Cette faifon a été perfonnifiée pa run vieillard couvertde peau de m o uton ,
a ffis aupr ès d’
un g rand feu ou dorm antdansune g rotte au milieu de s frimats des glaçons .Lorfque
’
l’
on a repréfenté les autres faxfoœ
J E
Janu s étoitun P rince fage prud ent, quiavoitune conno iflance ex aéte d u paffé , feal
voir prévoir l’
avenir . C’
efi pou r m arqu er ce$calens qu
’
on l’
a repréfenté avec une tête à deux
ges . Il tientune clef d’
une m ain un biton de l
’
autre , parcequ’
il préfi doitau x portesau x chem ins .
Numa lu i bâtitun Temple â Rome dontles
portes étoientferm ées pendant’
la ‘pa ix ,
ver res pendantla gu erre d’
où eflv enu e c etteinfeription qui fe voitau revers de plu fi eursM édail les de Néron avec le Temple de Janu sP a ee*terra m a rique porta J a num clufir.
Œe lqu es- uns ontcru u e Janu s étoitle
Soleil : au lieu de deu x vi ages ils lui en ontdonné qu atre
pou r défi gner les qu atre faifons
de l’
ann ée , ou es quatre pa rties du monde .
IDOLAŒ IE . On la repréfentc aveugle , u n
encenfoir à la m a in , proflernée devantuneflame d
’
or ou d’
argent.Les Pe intres ontencore défi gné l
’
Idolatrie
par les I fra élites danfam autou r du v eau d’
or .
JEUNESSE . Les Grecs adoroientla ]eun effefou s le nom d
’
Hébe'
, & les Romains fou s celu id e Juventa s . Voy ez Hébe
'
.
Cette Divinité re çutlong - tem s un cu ltêdans le Capitole . Elle étoithonoré e parti culierementpar les j eunes gens q
u i avoientprisla robe appellée P rérexte . Ils u i offroientde sfa crifices d
’
encens la prem iere fois qu’
ils fefaifoientrafer .
Su r u neMédaille deMarc - Au re le , la Jeuneffee ll repréfentée debout, tenantde la m ain au
c he u ne'
patere , & de la droite des grains’
en
Cen s_qu ’
elle répand fur un Autel en forme detrépi ed.
I M (1 51 )
Sur une autre Médaille de Ca rac a lla qu i
porte pou r infeription J u venta s , la D éefl’
e ou
plutôtl’
Empereu r lu i- m êm e en habitm1l1tal
r e , s’
appuye de la m ain gau che fu r u ne hafiefur un bou c lier ofé à terre de la . droiteporte un globe liirmonté d
’
une petite V i&oire.
O n voita fes pieds u n captif toutnu . A -t’
on
vou lu défigner par cetembl èm e , la jeun efied e l
’
Empir e comme fi cetEm pir e venoitd
’
a cqu érir de nouvelles for ces une nouvelle
fplendeu r par… les vertus militaires . du j euneAugufi e ? Voy ez Ages .
JEUX . Les jeux des Anciens qu i étoi entdes
Îe&acles des repréfenœtion s pub liqu es,fontéfi gnés fur les Médai lles pa r des boètes m ifesfur une table , par des u rn es d
’
où il s’
éleve
des palmes ; qu elqu efois on a jointaux pa lmesde
îcou ronn es avec le fympul e . Voy ez Sym
pu e .
En Peintu re en S culpture les jeux- fé
cara£iérifent ainfi qu e les r is les p‘
laifirs
par des enfans qu i ontdes a iles de papillon .
O n leu r donne différens attributs , fe lon lesdifférens Jeux qu e l
’
on veutrepr éfenter .
IGNORANCE L’
ef‘
tfymbolifée pa r unfemme aveugle , ou qu i a un bandeau fu r les
yeux . On lu i a donn é des oreilles d’
ân e ; m ais
le plu s fouventon repréfentc cetan ima l couché à fes côté s . Il étoitchez les Egyptiens lefymbole de l
’
ignorance:
IMMORTALITE’
. On lu i donne pou r fymboles un obélifqu e u ne pa lme , qu elqu efoisun bouqu etd
’
ama ranthe ou d’
immortelles avecun cerc le d
’
o r , pou r ex primer la révo lutionperpétu elle de s m o is de s années &c .
Le cerc le efi d’
or , comm e étantle m étal lemoi ns fujetà le corromp re . G iv
I M
P lu li eurs Artifie s ontdonné des ailes à l’
Im
morta lité c etattributlui convienttrès -bien .
Dans la m agn ifi u e co lleâ ion du Capitoleon voitune fl am e e l
’
Imm or ra liré qu ittentunfceptre de la m am droite , d e la gauche une
eponge .
IMF I ETE’
(L’
efi peinte dan s les Ap a rtem ens de V erfailles fou s la fi gu re d
’
un e emme
q u i veutbrûler u n Pélican , fymbole de l’
amou r
des peres pou r leu rs enfan s , des Princ espour leu rs fujets . Voy ez Pélican , Cicogne .
L’
impiété envers Dieu doitêtr e cara6‘
rérifée
a utrem ent. Voici la peintu re qu ’
en a faitRouifeau dans fon Epitre à M . Racine .
En ce flécle à la révolte ouvert,L
’
impiété marche à frontdécouvert.Rien ne Péronne , le crime rebelleN
’
a pointd’
appui plus intrépide qu‘
elle.Sous les drapeaux , fous fes fiers étendarts ,L’oeil affuré courentdetoutes parts
Ces légions , ces bruyantes armées
D’
efprits fubtils d’
ingénieur:Pygmées
Qt_ri fur des monts d’
argumens entalfés
Contre le Ciel burlefquementh3uffés ,De jour en jour fuperbes EnceladesVontredoublantleurs folles efcalades ;] ufques au (e in de la Divinité ,Porteu r la guerre avec impunité ;Viendrontbientôtfans fcrupule fini. honte ,D e fes arrêts lui faire rendre compte ,
Etdéja même arbitres de fa loi ,
Tiennenten m ain pour écrafer la foi
De leur raifon les foudres toutes prêtes.
I N
vouloiem ex primer par ces différens attributsdonnés à Mercu re , qu
’
un homm e induflrieuxfe rendoitutile à foi — m ême agréable aux
a utres .
O n a donn é à l’Indufirie un fc eptre ail éfurmonté d
’
un e m ain , au m ilieu de laqu el le eftu n œ il. La main efi le fymbole ordi na ire de
l’
Indufl rie 51’
œ il efl le figu e de la prudence quidirige la m ain . Les a iles défigu entla promptitu de de l
’
ex écution , qu i n’
eftpas le moindrem érite d
’
un homme indu li rieux .
INGRATITUDE . La cou leuvre efi le fym
bole des ingrats . Voy ez la Fab le de Phédre intitu lée homo c
’
a‘
colubra . Le lierre qu i faitpér irl’
a rbre qu i lu i fertde foutien pou r s’éle ver ell:
e ncore
°
u ne im age de l’
Ingratitude .
INJURE . C’
e li une Fu rie qu i a les yeux
enflamm é s , des fer eu s dan s les m a ins , qu i.
d arde fa langu e e vipere . Cette a ll égoriepeutéga lem entc onvenir à la Médifanœ ; m ais
o n cara€tér ife pa rticu lierem entl’
Injur e par lesbal
ân ces de Thém is qu
’
e l le brife fous les1e s .PINJUSTICE . Figure all égoriqu e qu i a 1 e
pée de Thémis dan s les mains , & qui foule auxpieds fes ba lanc es .
IN—IMITIE’
(L’
) m arche tou jou rs arm ée ,fon attitude efi penfive fon frontpâle livide fes regards fombres . C
’
efi le propre deshommes bi lieu x m é lancoliqu es de nourr ir
long-tems l
’
inim itié d ans leu r cœu r . Elle tie ntdans fes m ains deu x flè ches l’une droite ,
l’
autre renverfé e fymbole de la contrar iétéd
’
hum eu rs chez les Egy tiens .
INNOCENCE . C’
e u ne V i erge qu1 5’
an_
nonce d’
elle—mémé par fon air plein de do»
I N
c ent ar cette pudeu r aima b le le wifi ca lra&ere e l
’
1nuocence . Son vêtem entell b lanc ,elle efi ornée de gu i rlandes de fleu rs a un
I
agneau à fes côte s .
INSCRIPTIONS , Académ ie de s éta bliefou s le r egne de Lou is X IV . en 1 663 . Pa rmiles princi aux Ouvrages qu e les Antiqu aires , lesMéda ill
’
es m em e les Peintres qu i veu lentapprendre le C ofium e , doiv entétud ier il
n’
en efi pointde plus intéreffantpou r eu x qu eles Mém oires de l
’
Académ ie des Infcripti0n sBe l les - Lettres ; on les a confu lté s pou r cet
Ouvrage on n’
oubliera pa s de faire m ens
tion de la Méda ille a l légo rique qu i fi x e l epo
qu e de cetétabliffem eututile . Mercu re y efir epr éfenté a ifis & éc rivantavec un flyle à l
’
an
tiqu e fur une table d’
a irain . Il s’appuye du bra sgau che fu r une u rne pleine de Médailles i l yen a d
’
autres qu i fontrangées dans un ca rtonà fes pieds . I a Légende Rerum gefl a rum fides ,l’
Ex ergue Aca dem ig Regie I nfiñptionam Ô“
numifmatum infl ituta M . DC . LXIII . fignifientu e l
’
Académie Royale des Infcriptiou s Mé
dai lles , établie en 1 663 ,doitrendre au x fi éc les àvenir untémoignage fidèle des g randes a&iou s_.INSTAB ILITE
’ L’
) au ra pour attributsu ne robe de cou leur changeante , u ne c anne
de rofeau fu r laqu elle elle s’
appuye , u ne
bou le fous fes p ieds .
INSTRUMENS « Ponîificau x Les ) qu’
on
rencontre fu r les Méda illes Rom a ines , font, levafe le baa l
’
afperfoir , la hache avec la têted
’
un anima l , un couteau & nu fympu le . Latêtedéfi gne la v i€tim e ,
'
la ha che fertpou r l’
aflb mmer ., le baflin pour -
recevoir les entra illes & leschairs qu i devorentêtre offertes , le couteau
G vj
J 0
pou r la con er , le vafe pou r mettre l’
eau luf
craie , l’
a perfoir pou r la r épandre fur lesa flifians , a fin de les pu rifier . Le fympule étoitdefliné pou r faire les libations .
C es m fi rumen s m arqu entla D ignité Sacerdotale Pontifica le ; qu elqu efois on y a jointle BonnetPontifica l. Voy ez BonnetINVENTION L’
Une des principalesparties de la Peintu re peutêtre defignée pa ru n bu ll e de Minerve , qu i efi aufli l’embl èmeo rdinair e du choix de la difiribution .
JOIE. Su r les Médailles , la joie Hy la rita s
e ll couronn ée de guir landes de fleu rs tientdans fes m ains une branche d
’
olivier heu reu xfymbole qu i faitna ître la joie dans nos cœurs .
Souvente lle paroitpréfenter plu li eu rs cou ronn es de fleu rs . C’
erc ir la coutum e chez le s Anc iems de fe couronner de fleu rs pendantlesjou rs de Fêtes .
Su r une Médaille de Fau fi in e , la Joie efi repréfenrée tenantde la m a in droite u ne corne
d’
abondance rempl ie de fleu rs de fru itsd e la gau che une halle ornée de guir landes defleu rs .
Su r une autre Médaille Romaine la Joie
lætitz‘
a, porte d
’
une m ain une cou ronne , ou
plutôtu n diadèm e , de la gau che un an cre
pou r faire entendre que cette Joie efi ferm edu rable . L’
ancre comm e on l’
a dit, e ll un
fymbole de ferm eté de fiabilité . Voy ez Ah
cte .
O n a ex prim é la m êm e penfée fu r une Mé
d a ille de C rifpine en donnantà la figu re fymboliqu e u i repréfentc la Joie un gou vernail
EZ)… att: ut: l
’
infeription porte [æ titz‘
a fi mta .
I T
IRIS . D ivinité fabu leufe des Anc iens , la
Meffagere de Ju uon qu i la métamorphofa en
a rc , la p la ça au Cie l en récompenfe de fesfervices . Les Peintres repréfentem Iris portéefur l
’
arc - en - c ie l avec des a iles au do s pou rm arquer fon z éle fa promptitude à fai re fesc omm ifli ons .
ISIS . Ancienne Divinité Egyptienne . Ses
fiatues la repréfenteutavec un C roiffantdeLune , ou u ne face ple ine ofée fu r la têtetenantu n fi f‘tre . Voy ez Si i re . Un e m u ltituded
’
autres fymboles qu’
on lu i a donnés , peuventfa ire croire qu
’
Ifi s n’
ét0 itqu’
une figure hierog lyphiqu e des prem iers E yptiens que l
’
igno
rance la crédu lité de feurs defcendads ontdivinifée .
ITALIE . Su r la plupartdes Méda illes R om aines , l
’
Italie ell repréfentée fou s le fymboled
’
une femm e cou ronn ée de tou rs , qu i tientdela main droite une hali e de la ga u che une
C orne d’
abondance .
'
A fes pieds l’
on voituna igle pofé futun g lobe .
L’
Italie e li encore défignée par u ne femme
afl'
ife fur u n globe la c ouronne tou rr elée fu rla tête , tenantd
’
une main u ne Corne d’
abon
dance de l’
autre un fceptre pou r m arquerfon empire fur l
’
Univers , comm e on peu r le
voir fu r les Médailles de Titu s , d’
Antonin - Pie,de Commode &c .
O n a au fli donn é à l’Italie pou r attributleCadu c ée de M ercure , fymbole des beaux Artsqu i fleu riffentdans fon fein .
JUDE’E . Su r les anciennes Médailles la
Judé e efi repr éfentée en robe appuyée contre nu Palm ier . O n a donné cetattributà laJudée comme faifam partie de la Phénicie à
J U
q ui proprementappartientle Pa lm ier , donte l le a pris [du nom . Su r une Médaille de Vef
pafi en la Judée fubju ée , J udæ a dev iñn , eff
cara€térifée par un e emm e voil ée , qu i eftaupr ès d
’
un Pa lm ier . Elle a les bras pendansimage de fa foibleffe .
JUILLET . Ju iter étoitla Divinité tutélairede ce mois . A one l
’
a ca ra&é rifé par un hom
m e toutun , qu i montre fes m embr es halés parle Soleil il a les cheveux roux , liés de tiges
porte dans un pan ier des m ûresfru itqui vientfous le ligne du Cancer . Voyez
Mois .
JUIN . Les Romains l’avoientm is fou s lapr0te&ion de M er cu re . Ju in - va toutnu il
nous montre du doigtun hor loge folaire , pou rnou s faire entendre q u e le Solei l comm enceen ce mois à defcendre . Il porte une torchea rdente fymbole des chaleu rs de la faifon .
Derriere lui efi une fau cifle , parceque l’
ou com
m ence en ce m ois si fe difpofer aux m oiffon s .
C’
efi l’
im age fymboliqu e qu’
Aufone nous a
donnée de ce m ois . Voy ez Mois .
JUNON. Nom propre d’
une Divin ité desanciens P ayens Rein e des Dieux , femm e de
Jupiter , fi lle de Satu rn e de Rhée .
Elle étoitD éeffe des Royaum es des Em
p ires fou s le nom de Junon des richeffes
des m ariages , fou s c e lui de Lu cine . Voyez Ln
CIB C:
O n repréfenté Junon telle qu’
un e Reine le
diadèm e fu r la tête le fc eptre en m ain afl i fe
fur un trône fupporté pa r de snuages .
Le Paon lui etoitparticu lierem entconfacré .
Cetoifeau efi tou jours placé à fes côtés ; fou
—
(x6o ) J U
veutm êm e e lle e ll dépe inte traverfantles a irsfu r u n cha r tra iné par de s Paons . Ir is fa Mcffagere fidè le l
’
accom agne ordina irem ent.Les Poètes ontaufl i cfonné à Junon u n char
attelé de deu x chevaux , pou r combattre fu rter re pa rceq u
’
ils la rega rdoient ain e
Pa lla s comm e u n e D éeffe gu erriere . z
l’
I liade Liv. V I .
C’
efl pour cette taifou fans doute u e furles anciens Monum en s el le efi que lqu e ois te
préfentée ayantun e pique à la m ain .
Su ivantPluta rqu e , on a donn é u n e piqu e âJunoh pa rcequ e les Dam es Rom a ines rêv ér oientc ette D eeffe comm e leu r Pau one fou s
le nom de omi s ou tru ites , qu i en langue Sabine fi gnifle piqu e .
Junon C onfervatrice a ou r fymbole la bi
che aux cornes d’
or qu ’
e l e fauva de la pou rfu ite de Diane dans les pla ines de Thefi a lie .
Les Anciens rega rdoientanfli Ju non c om
m e la D iv in ité qu i préfidoità la propretéaux ornem ens . P lufieu rs de fe s flatu es la re
préfententayantles cheveux fr_ifés a rrangé savec foin . La peintu re q ue faitHom ere de la
toilette de Ju non lorfqu e cette D éeffe fi ere
impérieufe s’
arm e de tou s fes attra its pou rfédu ire Jupiter , eli le tableau le plu s agréable eu ce genre.
Sur fon corps rafraîchi par un bain d’
ambrofie
Elle verf€ des flots d’une eflence choifie ,
Etla dou ce vapeu r du parfum précieux
Embaume au loin la terre le Palais des Dieux…D es cheveux ondoyans qu
’
avec artel‘e trefle ,
Qi elle teintd’
ambrofie que l’
Amour carell’
e
J U
dontla figure e ll majefiu eufe , qu i elf affis
fu r un trône ; de la m ain droite il tientla foud re , de l’aun e un e Vi£lo ir e ; il a la pa rtiefupér ieure du corps une & la partie infér ieurecou verte . A fes p i eds on voitun A igle avec lesa iles éployées . O n a donné l
’
Aigle au Maitred es Dieux pou r attribut pa rceque c er o ifeau
a tou j ou rs été regardé comme fupérieur à tousle s autre s oifeaux 5 l
’
on fçaitque chaqueDivinité devoitavoir fon oifeau favor i .Lorfqu e l
’
on a repréfenté la Juflice à côtéde Jupiter , que l
’
on y a jo intles Gracesles Heu res , ou a voulu nou s faire entendre
qu e la Divinité rend jufiice à toutle monde
qu’
elle la rend en touttems , gracieufem ent.La Ratne de Jupiter Olympien ouvrage du
c élébre Phidias S cu lpteur d’
Athènes étoitd
’
or d’
yvoire . C e Dieu paroiffoita fii s fu r
un tr ône la tête cou ronnée de feu il les d’
oli
vier , tenantde la m ain droite une V iâ oire
cou ronnée ornée de bande lettes de la
gau che un fceptre fu r le boutduqu e l repofoitun Aigle . Aux quatre coins du trône , l
’
Artrfi ea voitpla cé qu atre V i€toires qu i fembloientfedonner la m a in pou r danfer , deux autres
aux pieds de Jupiter . O n voyoitaufli â l’
en
droitle plus é lev é du trône , d’
un Côté le?Grac es de l
’
autre les Heu res , les unes les
autres comme filles du D ieu .
Le Chêne étoitconfacré à Jup iter , parce
qu’
â l’ex emple de Satu rne il appritaux homm es à fe nou rir de glands .
JUSTICE . Divin ité a llégori u e fil le de Juiter de Thém is . Ses atrri%uts o rdinair es
ontla ba lance l epée , ou un faifceau de
“
3 U
bâches entou ré de verges fymbole de l’
an
torité chez les Romain s . Voy ez Pa ifceau .
Une m a in au boutd’
un fceprre ell encoreu n
‘
attributde la Ju ll iœ , par c equ e c’
efl avec
la main qu’
on prête ferment. Q i é l u efois on
m etun bandeau fu r les ye ux de la Juflice , pourfaire entendre ne les Juges ne doiventcounoitre ni favor
’
er perfonne .
,S ur les Médailles d’
Adrien d’
Antonincette D é effe e ll r epréfentée a ffifé ayantdesm efùres à les côtés tenantu n fceptre d
’
une
m ai n de l’autre une patere pou r déligu erq ue la Ju ll ic e ell d
’
inflitution divine .
C’
e l’
l au f1i pou r m ar ner fou origin e célefle ,ne le Brun l
’
a mepréi’
em ée ayantune étoilefur la têteLa Jullice a été peinte par Raphael dansî a
C hambre de la S ignatu re au V atican , fou s le
fymbole d’
un femm e vén érable affife fu r des
nu es . Sa tête ell ornée d’
une riche couronne
de erles elle regarde en bas , & femble avertir es mortels d
’
obéir aux Loix . D ’
une m ain
e lle tientla ba lance pou r pefer les a élion s deshommes de l’autre l
’ép ée pou r le chatim entdes coupables . Elle ell v êtu e d
’
un m au
teau verd d’
une robe violette . A fes c ôté sfontqu atre petits enfans ; deux ti ennentdesc a rtons : on litdeffu s J u sfuum_
m ique tribuem;elle rend à chacun c e qui lui elf dû.
L A
AOCOON frere d’
Anchife Pr être d’
A
pollon de N eptune .
Le Grou pe du Be lvede re qu i repréfentc lema lheu r de Laocoon de fes deux enfans dévoté s par des ferpens ell u n des plu s beauxm orceau x de S cu lptu re qu i nous relientdel’
Antiqu ité c’
ell pourqu oi on le donne pou rattributa la S cu lptu re . Voy ez Scu lptu re .
I l y a lieu de conjeâ u rer qu e la defc riptimique V irgi le a faitdu m a lheu r de Laocoon , el
’tune copie de c et—ancien Grou pe ; car le Laoc oon de Virgile celu i qu i ex ili c à Romefontli reffemblans , ce qu ’
on croiroit, ditM .
Mafl’
ei , que le Poète , en dé crivantle li enavoitle dernier devantles yeux .
Nou s rapporteron s ici la defcripdon de Virg ile afin qu
’
on pu iffe la comparer a ce célébr emorceau de Scu lptu re dontnou s avons en
Franc e plu li eurs copies e ll imées fu r -toutce lleq u i ell en bron z e à Trianon . O n fe conva in c ra ,peut- être par cette compara ifon de l
’
utilitédontla Peintu re la Scu lptu re la Poéli e
peuventêtre l’
une à l ’autre .
Laocoon dué‘
tus Neptuno forte SacerdœSolenm s taurum ingentem m a&abatad aras.
Ecce autem gem ini à Tenedo tranquilla per alta
(Horrefco referens ) immenfis orbibus angues
Incumbuntpelage pariterque ad littora tendunt
Pe&ora quorum inter flu&us drre&a , jubæ que
Sanguinœe exfhperantundas : pars cæ refa pon…
Ponè legit, finuatquc immcnfa volumine terga.
(i 66 ) L A
leu r fecour s ils fe j ettentde m ême fur lui
l‘
embra lfentfe replientautou r de fou corps ,élevent leu r tête au - de lfu s de la fienue .
Couvertde leu r venin ilfai r de vains effortspour fe dégager pou lie vers le Ciel desc ris affr eux . Ain li m u itun tau reau qu i
prend la fu ite , bleffé fevanr l’Autel pa r u nbras ma l affur é . L
’
Abbé D esfonta iner.L
’
aventu re de Laocoon a au fli été déc ritetrès -
poétiqu emm tpa r Petron e en v ers iambes .
Dans le Groupe du Be lvedere , Laocoon efl
r epréfenté nu , c e qu i e lf contre toute vraifemb lance ; m ai s c
’
ét0 1tla pratiqu e des Scu lpteu rsa nc iens , principalem entdes Grecs , de re
préfem er leu rs figu res nu es pou r faire brillerdavantage l
’
ex cel lenc e de leu r art.LAPIN . Su r la plû a rtdes Médailles le
Lapin e lf un attribut e l’
Elpagnep agne .
Su r les Méda illes de Sicile il déligue .l’
ahon
dance â’
c au fe de fa fécondité . Comme leLapin paffe pou r l
’
anima l le plus tim ide on
l’
a donn é pour attributà la timidité . Voy ez Ti
nudité .
LARES appellés aufli Pénaœs . Les Laresétoientdes Genies domefliqu es qu e les Payensi ega rdoientcomm e les Dieu x tutélaires desfamilles . I ls les honoroiem fou s la figu re de
p etites fl atne s de c ire d’
or , d’
a rgent, &c .
q u’
ils plaçoieutdans le coin du foye r .
D ans les fa crifices pub lics on leu r égorgeoitorc ; mais dans la m aifon on leu r offro it
d e l’enceu s , du vin , de la farine , c e que
l‘
on fervoitfu r la table .
C es .Ma rmou fets fontordina irementaccom
pagnés d’
un chien fymbole ordinairedesDieux
L I
La res à caufe de fa fidélité du fervice qu ’
il
rend aux homm es pou r la garde des mallons .
0 u rre'
c es La res dom efli nes , il y en avo itencore de pu blics qui pr éli oientaux c hem ins ,a ux ru es aux carrefou rs . Chaqu e V i lle avoitles li ens . Le pieu x Enée s
’
elf rendu c élébre ,
pou r avoir fauvé ceux de Troye . Voy ez P éna
tes .
r aûaœa . C etarbrilfeau elf le fymbole de
la Vi€toir e , de m êm e qu e le P a lm ier .
Les figu res a ll égoriques de la V i€toire de
la va leu r héroiqu e , &c . fontpeintes avec desc ou ronnes de Lau rier fu r la tête , pa rcequ
’
elles'
étoientautrefois la récompenfe de la Va leu rde la Vertu .
La Fable ditqu e Daphn é futchangé e en
Laurie r , pour marqu er le tr iomphe de fa virgm1te .
Su r les Médailles , u ne branche de Laurierâ la -m ain d
’
un Empereu r , défigne fes V i£toir es , fes Conqu ête5, fon Triomphe &c .
Les C éfars fontordinairementrepréfentéscouronnés de Laur ier .
Apollon les Divinités qu i réfidentauxb eau x Arts ontdes cou ronnes d
Pe Lau rier . On
a aufli donn é de c es cou ronn es aux Poètesa u x Orateu rs c élèbres pou r faire cou uoitre
qu e les Ouvrages de ces grands gén ies fontc onfa
‘
c rés à l’Imm orta lité , dontle Lau rier e lfle fymbole pu ifq u
’
il c onferve fa verdure maf
gré les r igueu rs de l’
hyver .
LIB ERALITE’
. Figu re a llégori u e qu’
on re
préfente fous l’
embl ème d’
une emme quid
’
une ma in porte u ne Corne d’
abondance rem
p lie de pierreries de perles deMédail les &c .
de'
l’
autre , préfente des pie ce s d’
or
=gent,
‘
comme pour les difiubuer.
(1 68 ) L I
O n donne au fii à la Libéra lhé pluli eurs hourfes qu
’
el le tientouvertes .
Su r les Médailles Romaines ; la Libéralitéporte une tablette quar rée , piqu ée d
’
un certainnombre de points qu i indiqu entla quantité oude gra in s ou de vin ou d
’
a rgentque l’
Empe
r eu r donnoit. Su r une Médail le de Pe rtinax ,
e l le tientd’
une main une Corne d’
abondance ,
de l’
autre c ette tablette , où fontmarqu ésd iffér ents nombres . Su r une Médai lle d’
Adrxcn ,e lle répand une Corne d
’
abondanc e .
LIBERTE’
. Divinité bien c élébrée c hez lesp rem iers Grecs che z les anc iens Romains .Elle a voir un Temple à Rom e fontenu de colonnes de bronz e & orné de Games tr ès - belles .
La Liberté y étoitrepréfentée fou s le fymboled
’
une Dame Romaine v êtu e de blanc tenantun fceptre d
’
une m a in , un bonnetde l’
autreayantun chatà fes pieds .
‘
Le chat_a tou jou rs été regardé comme l’
animal le plu s impatient qu and il elf enferméle plu s ami de la Liberté . C
’
ell pou rquoique lqu es Nations pa rticu lierem entlesAlains les Vandales les Su éves les anciens
Bou rgu ign‘
ons avoientun chatdans leu rs -Ar
m om es .
O n d on no itun bonnetà la Liberté parceq ue fuivam une a ncienne coutum e , les Ro
ma in s le faifoientporter à c e lu i de leu rs efclaves qu
’
i ls voulo ien r a ffranchir .
Q :e lqu efois au li eu d’
un fceptre la L ibertétient,
une bagu ette nomm ée l”indifl a , dontle
M agrll ratrou chon les efc laves pou r m a rque rqu ’
i l les tiroit“de la fervitude du pouvoi r dele u r m aître .
Il le trouve aufli quelques Médailles où laLiberté
(1 7 0 ) 0
m ité , &c . Sa face ronde fes yeu x étince lansfa c r inier e qu i tom be des deu x côté s de fouc ol en form e de rayons ontporté plu li eu rsp eu ples à le dédier au So leil .O n a employé le Lion pou r défig ner la te r
r e , fans doute , pa rc equ’
il e lf le prem i er desa nima ux terr efires . Voy ez Agricu ltu re .
C e fier anim a l e l‘tanffi pou r c ette raifon
l’
image de la D ignité Royale .
Les Lacédém onien s firentér iger à leu r R oi“
Léonida s qu i avoitdéfendu le pa ffage desThe rm opy1es à la tête de trois c en s Span iares ,u n e ll atu e de Lion fymbole de la Royauté defa force de fou cou rage .
O n l’
a donn é pou r attributà la Colere àla Fu reu r . Voy ez Co l ere Fu reu r .
Le s Poètes a rrelen r le cha r de Cybéle ou de
lL D éelÏe Te l lu s de lufi eu rs Lions . Su r les
Mé dailles il elf reprè enté tiré par deux lionsfe u lem ent.O n donne un Lion à l
’
Efpagne à la Hollande . Voy ez Efpagne , Hollande .
LOI . D iv inité a llégor ique fille de Jup iterde Thém is .
l’
a r e réfentée fou s le fymbo le d’
u ne
femm e m a j e ueu fe , aflile fu r un Tribu na l av ecu n diadêm e fu r la tête , un fceptre en ma inu n livre ouvertâ fes p ieds , fu r lequ e l on voitéc ritc ette Se ntence ,
in leg ilms fa lus .
LOUP LOUVE . Les Egyptiens dans leu rsH i é roglyphes repréfentoientun voleur fous lafi gu re d
’
un Loup .
Su r les Méda illes Romaines , une Louve quidonne à terte r à deux petits enfans , e ll le lym
bo le ordina ire de l’origine de la V ille deRom e ,
fondée par deux freres , Remus Romulus
L U (1 7 1 )
ymbole elf en core em ployé pou r défigner l aDom ination Rom aine . Les An ciens ontreprèfenté le Tibte avec u ne Louve à c ôté de lu i .Voy ez Tibre .
L’
Ava rice a une Lou ve pou r attribut parc eu e c etanim al c ru e l infariable ell: l
’
im age
de l’av a re . Voy ez Ava ric eLa Lou ve f a au fli été rega rdée comm e le
fymbole d’
u ne femme impudiqu e .
LUCINE . Le s P ayens regardo ientLu c inecomm e la D ée lfe qu i pr é lidoitau x a ccou chem en s . Ju non Diane étoientador ées fou s cenom , m a is plu s fou ventJunon . D ans la Galle rie de Ruben s e lle e ll r epréfentèe ayantunflambeau à la m ain .
Les Anciens lu i donu oientune cou ronne dedi&am n e , parcequ
’
ils étoientperfu adés q uec ette herbe facilitoir l
’
enfantem entau x femm e s qu ’
e lle avo itla ve rtu de les fa ire délivretheu reufementde leu r fru it. O n voitLnc ine fu r les ancien s Monum ens avec c ette cour on ne ; el le tientune cou pe de la m ain droite
u ne lance de la gau che , ou bien e lle paroita fli fe fur u ne cha ile , tena ntde la m a in gau che
“
un enfantemm ailloté de la droite une efpeccde fleu r de li s .
LUNUS . C’
efi fou s ce nom que les hommesdans l
’
Antiqu ité Payenn e ador0 1ent la Lune .
Les femm es l’
honoroœntfou s c e lu i de Lu na .
Le Dieu Lunns fu r les Médailles e ll facile 5r econnoirre par le C roilfantdontil a les épaules .
chargées par le bonnetqu ilu i cou v re la
tête pa r le coq qu’
on met— a côté de lu i .Souventil porte le bonnetPhrygien re levé
lp_
r_lé deva nt, ,
à la maniere des î anc ien3 bon
gu
’
ou ditavoir été allaités pa r u ne Louve . C e
L U
n ets des O r ientaux . Il eli —debout”
en habitm ilita ire u ne p iqu e à la m ain tenantde la main
gau che une V iéloire ayantun coq il {es
p ieds .
LUPERCALES . Fêtes qu i fe célèbroientàR om e en l’honneu r de P an . Ceu x q u i étoienta lfo c iés au x myfleres de c e D ieu lu i immo
loientdes chèvre s erroieutprefq’
u e nu‘
s «
da ns la V i lle , tenantd’
un e m ain‘
les couteauxdontils s
’
étoientfervis pou r immole r les vif’rim es , de l
’
autr e des cou rroies dontils frap
poientlégèrem entles femm es enceintes . L’
o
pinion où èt0 1entles femmes , qu e par c es coupsd e fou ete lles évireroientd
’
étre li ériles , ou
q u e leu rs cou ches feroientheu reufes , faifoitu
’
elle s s’
emprelfoientde recevoir ces coupsli favorab les .
LUPERCES ou LUPERQUES . Pr êtres duDieu P an qu i célébroicntles Lu per ca les . Les
b a s - rel iefs les reprèfententpref u e nu s , n’
ayant
q u’
une peau de chèvre dontils(
le c eiguo ientlec orps tenantde longu es cou rroies dontilsfrappoiem ceu x qu i ls trouv0 1ent, homm es
femm es . Voy ez Lu perca les .
LUXURE . La Lu x u re ou l’
Impudicité e ll
déligu ée par le bou c qu i e ll a les côtés
principa lem entpar le caraâ ere lafcif qu e lePeintre a fçu donner à la figu re a l l égo riqu e .
Elle a le frontouvert, la tête hante , les jouesrouges enflammées la bouche entr
’
ouver
te ,les l èvres vermeüles . Elle re
fpir e à peine .
Ses yeu x où la palli on femble e manifefier
a vec le plu s d’
avantage , fontfaillau s pleins
d'une humidité qui es rend unis três - brillau s .
Un Satyre étoitchez les Anciens le fymbole
M ACEDOINE , (La ) anc ien Royaum ede l
’
Eu rope Mé r idiona le qu i dépenda èlu ellem eutde l
’
Empire Ottom an ,pa rou fur
les Méda il le s vêtue en c ocher le fou età lam ain ou
_pa rc equ’
elle fou rn iffo itd’
exœ llen5
c hevaux , o u arc equ’
e lle honoroitparticulientle So c il que l
’
on a fouvenc repréfentéa lu li .
_
Voy ez Soleil .Le s
”
Médaille s de ce Pays po rtentau fli lamafih e d
’
Hercu le dontles Rois deMacédoinefe vantoientde defc endre .
MAGNIFICENCE (‘
La ) a été repréfentée
par le B run dans u n des plafonds de Ve rlailles ,fou s le fymbole d
’
une be l le femm e cou ronnéede rayon s ; de la main dro ite e lle tientunfceptre d
’
o r s’
appuyantdu m êm e b ras fu r une
Corne d’
abondance d’
où fe r épandentqu antité de Méda i lles , de er le s de joyau x ;d e la m ain gau che elfe faitcounou re les ordres qu i do iv entêtre ex écuté s .
MAI . C e m ois avoitApo llon pou r D ivinitétutélaire . Il étoitfymbolilè chez les Rom a ins
pa r u n homm e entre deux âges vêtu d’
une
robe fortlarge à grandes m anches tenantd
’
u ne m ain u ne corbeil le ple ine de fleu rs , & del ’autre u n e fleu r qu ’
il portoità fon nez qu e lq u efois on laço itun P aon à fe s côté s . C eto ifeau pa r i
’è clatde fes plum es‘
enrichie s desfleu r s que la n atu re y a pe intes peut être re
.
g a rdé comm e u ne image du m o is de Mai .
C ’
e ll le m o is , continue Au fone dans la pe inture qu
’
il faitde tous les mois de l’
année ,
M A (1 7 5 )
qu i produ itle lin dans nos campa gnes c’
e lf
lu i qu i nou s fou rn ittou s les dé l i ces duP rintem s , q u i orn e les Ve rger s de fleu rs ,u i r em plitnos corbeilles i l e lf appe ll é Mai ,
de Mala , fils d’
Atlas . C’
e lf c e mois qu’
Ura
n ie a im e fu r toutautr e . Voy ez Mois .
MAJESTE’ Roya le La ) e lf reprèfenté e fous
l’
emblêm e d’
une femm e afl i fe dontlem aintien
elf grave . Elle elf richem entv êtu e , & a la têtec einte d
’
un bandeau roya l . Dans fes mains elleporte un fceprre une ép é e . Sur une Méda illed
’
Antonin , e l le elf e x primée par une femm e
a ffife , q ui de la m ain droite tientun fceptr'
e ,
de la gau che u n Aigle .
C etoifeau étoitau fli regardé pa r les Egyptien s comm e u u fymbole de la Pu ilfance Royale , â caufe de la fupér iorité q u e Jup iter fu i
va‘
ntla Fable lu i avoir donn é e fur les autreso ifeau x .
MAIN . Une main au boutd’
un fceptre é lfu n des fymboles de la J
‘
u lfice . Voy ez Ju lfic’
e
D eux m a ins l’une dans l’
autre défigi æntlabonne Foi là. Concorde . Voy ez Foi , C on
corde .
D eu x m ains jointes , tenantun Cadu c ée en
tre deu x Com es d’
abondance ex p rim entquel’
abondance a ccompagne tou jours la Concorde .
Zénon chef du St0 1c ifme repréfent0 1tlaD iale&iqu e fous l
’
emb lêïn e d’
une m ain fermée ,l’
Eloqu ence fous c el le d’
une m ain ouverte .
Voy ez Eloqu ence .
La Main a aufli été rega rdée comme un fymbole de l
’
Autorité de la Pu iffau ce .
MARNE . Grande R iviere de France . Son
attributordin aire elf une ècreviffe , parcequ’
or‘
iH iv
3 )
y en trouve b eau cou p . C’
e lf au ffi l’attributqu elu i a donn é Confiou l’a iné , dau s le Groupe dem arbre qu i e lf au Jardin des Thu i leries reprè
fentam la S eine la Marne . Voy ez Se ine .
MAROTTE . C’
e lf un bâton au boutduqu elil y a une petite fig u re ridicu le , en form e dem a rionnette , co
’
effé e d’
u n bonnetde différen
tes cou leu rs . O u en m etu ne entre les mainsde la Fol ie de Momu s .
MARS . Le Dieu des bata illes , des combatsdes qu ere lles .
Les Po ètes le dépeignenttou jou rs a rm é depied en cap , tenantu n bou c lier d’
u n e m a in ,
u ne lance de l’
autre , qu elqu efois porté fu ru n char condu itpa r Be llone qu e la c raintela terre ur a cc ompagnent. C
’
ét0 itla coutum e chez les Anc iens de combattre fu r desc hars . Hom ere fa ittirer le char de Ma rs par
d es chevaux comm e étantles anim au x les
plu s gu err iers . Voy ez Cheva l .Su r les Médaill e s Mars V ainqu eu r elf cou
Vertd’
un e cu iralfe avec u n calqu e en tête tenantune iqu e ou u ne ha lle d
’
une m a in un
trophée d’
armes de l’
autre ,_ou portantde la
m ai n droite u ne petite Vi&0 1re .
Ma rs défenleu r , M a rs propugnator , tientfonb ouc lier d
’
une m a in , & la lance de l’
autre . O n
lu i a au fli donné l’
Egide avec la tête de Mèdufe .
Mars confervateu r Ma rs confirvator , a louhabitde gu erre il s
’
appuye dela main gau che
fu r fou bou c lier pole à te rre , tientde lad roite la piqu e dontla pointe e lf renve rlée .
Ma rs gra div us e lf dans l’
attitude d’
u n hom
m e q u i m a rche à g rands pa s . Tantôti l elf barbu tantôtil elf fans barbe ; il a l
’
habit
( 1 7 8 ) M A
Etienne vêtu enD ia cre avec .des Cailloux dansle s mai ns , & c .
MASQUE . Voy ez Thalie Momus FableHypocrifie .
Su r les Médail les Roma ines le Mafqu e elfu n fymbole des
eu x S cén iq u es par cequ e lesA&eu r s s
’
y pré entoiento rdin airem entm af
q u és .
MATHEMATIQUES . O n les dé frgne par uneâgée , ayantu n g lobe à les p ieds
tenantde la m ain dro ite un compas dontelleform e un cer c le fu r u n papie r où il y a déjaplu li eu rs figu res tr a cées .
MAURITANIE . Cette valfe étendu e de payse n Afrique qu i comprenoitles Ro aum e s
ger , de Fez de Ma roc &c . elf d’éfignèe
fu r les Médailles anciennes par u n cheva l & paru ne houflin e à caufe de la v itelle de les cour eu rs , â qu i l
’
on ne donnoitjam ais de l’
é c ron.
O n ne voitpa s non plu s qu’
on fûtdans’
u lage
d e leu r m ettre des m ors a‘
la bouc he .
MAUX . Les Po ètes ont m lonnifié e la Faim ,
les Ma ladies , la Vie ille e la D ifcorde la
Gu erre &c .
V i rg i le a plac é ces Mau x aux portes des Eufe rs , le tableau qu
’
i l en fait r e çoitencoreu ne nouvelle exprefii on de cette lombr e lueur
qui l’
éc lair e’
.
Ibantobfcu ri folâ fub noéfe per umbras ,
Perque domos dirls vacuas , luania ré gna .
Quale per incerram lunam fub luce m alignaE lf iter in fylvis , ubi cœ lum corrdidu um brâ.
Jupiter , rebus nor ablfulitatra colorem .
Vd fibulum ante iplùm prim ifque in faucibns OI €î
Lu6fm nutlets pofuère cubilla curæ .
M A
Pallenrefque habitantinorbi tr i litutf mec‘
fùs ,
Ef menu m alefuada fames , turpis ege lfa5,ï erribifis vifu forfn æ lethum
‘
qt15, lab0rqut
Turn coùläùgdîntu s let—hi fopor , mala menusGaudia , m ô rtif
‘
emmque adveffo iri lim ine belÎumPerreicju
’
e Euineriiddm thaiam i difcordia démen sVipéreum crinem virtis
_
lu ner a crueuris .
_
In m edio ramos annolä qu€ brachia pandit
Ulmus opaca ingens ; qu am federn fom nia' vulgo
‘
Varia"tenerè fe
'
iunt fohifque fab omnibus hæ rént.
Bu ée la Sybille m archoientfeu ls dansau le va ll e Empire de Pluton , dan s c es lieux '
déferts obfcu rs , habités pa r de va in es ombr es te ls qu e des voyageu rs qu i traverfent
55 p endantla nu itun e lom bre for êt: la Lu nec ou ve rte de nu ages n e r épand qu
’
u ne lum ie refoible trompeufe le Cie l e lf voil é ,toute s les cou leu rs ontdilparu .
s a A l’entr ée du gouffre infernal fontcouchésle Chagrin & les Rem ords vengeu rs . Là r éf1dentle s pâles Ma ladies , la trilfe V iei lleffela Peu r , la Faim auteu r de m au vais c onfeils ,la honteu le Indigen ce figu res a ffi eu le s
le Trava il la Mort, le Somm eil fon freresa les Joies fùn elfes . A la po rte de c e lieu terrible on vo itla Gu err e m eu rtrie re les Eu
m én ides cou chées fu r des l its de fe r &”læ
'
D ifcorde infenfèe dontla cheve lu re formée3 de viperes e lf atta chée pa r des bande letteste intes de lang . Au m ilie u e lf un gr and O r
sa m e qu i , chargé d’
un feu illage épa is , étendde tous côtés les bras antiques C
’
e lf , d iton , la retra ite d e s vains fonge s qui y réfl
dentfur toute s les feu illes:w
M E
MED ECINE . Voy ez Efcu lape .
MEDISANCE . Le Poufli n l’
a repréfenté€fou s l
’
im age d’
u ne femm e enflamm ée de coler e , qu i tientdeux flambeaux a llum és comme
pou r les lancer a m a is c e vice fe ca ra&érife
pr incipa lem entpa r la la ngu e de vipere , qu’
il
paroîtdarder entre fes l èvres ou bien on le
r epréfente a rm é d’
un poignard couvertd
’
un grand voile noir , qu’
il tire en devant
pou r le ca cher le vilage .
Si nou s vou lons u ne peintu re plus étendued e cetennem i de la fociété , cherchon s - la dans
l es Poètes . Voici comm e M . de V . l’
a peinted ans fon Epitre fu r la Ca lomnie .
La Médifance eû la fille immortelleD e l
’
Amour—propre de l’
Oifiva é
Ce moufire ailé paroitm âle femelle ,Toujours parlant toujours écoutéAmufement Beau de ce monde
Elle y préfide , fa vertu féconde ,D u plus Rapide échauffe les proposRebutdu fage elle ell l
’
efi> ritdes (cts.
En ricanam cette m aigre f urie
Va de fa langue épandre les veninsSur tous états ; m ais trois fortes d
’
huma‘
ms ,
Plus que le relie , alimens de l’
Envie ,
Sontexpofé s à la dentde Harpie ,
Les beaux Efprit3 les Belles les Grands ,
Sontde fes traits les objets différens .
MED ITERRANE E . Elle e ll figu rée par u ne
femme qu i a u ne ram e a la m ain ,un D au
phin à les côtés .
O n lu i donne u ne rame à cau fe des Galeres
qu i fontfutla Méditerranée .
( 1 8 1 ) M E
défigner que les génies mé lancoliq ri ès n atur ellem entenc l ins à la m éditation ,
fontproL
pres à l‘étude des Sciences .
MELPOMENE . L’
une des neufMufes ,D éeffe
d e la Tragédie . O n la repréfentc tenantd’
une
ma in une épée ou un poigna rd enfanglanté ,d e l
’
antre d es fc eptr c s des c ou ronnes .
Qu e lqu efois on lu i donne des cm hurnes'
,
dontEfchile fu ivantHorace fut'
l ’inv enteu r .
Le B run l’
a repréfentée dans le s Apparte
m ens de V erfailles s c’
e li u ne femm e afii fe füru n li ège d
’
or , fa ità l’
anti que . L’
a ir de [on vi
fage annonce qu e lqu e Chole de fie r de tr illetoutenfemble . Elle a un poi gn ard u n ban
d eau roya l dan s fa m ain , un fc‘
e‘
ptre d’
or
aupr ès d’
el le .
Melpoméne , les yeux en larmes ,
De c ris touchans vientm e frapper
(&el a rtm e faittrouver des cha rm es
Aux pleu rs que je fens m’
échapper
La Pitié la fu itgém iflànteLa
' Terreur tou jou rs mm açante
La lb utitntd’
un a ir éperdu
Quel infortuné faut- il plaindre ?C iel ! (l uel efi le lang qui —doitteindreLe fer qu
’
elle tientfufpendu ?D e la Motte .
MERCURE . Fils de Jupiter - d'
e Mara le
D ieu de l’
Ele qn ence du Commer c e le pa
trou des voleu rs , le c ou rier de s D i eu xprinc ipa lem entde Jupiter qu i lu i avo it_atta
‘
ché des a iles aux ta lons , pou r qu’
i l ex e cutacfes o rdre s avec plus de vireffe .
'
Ses fiatues le repr‘
éfentem jeune—d une phy
(1 83 )
fionomie agréable d’
une taille fv“
eltelegere , avec un petitchapeau ail é fu r la têtedes ailes aux ta lons un Cadu cé e à la main.
Il porte u n petitm anteau fur l’épaule qu i le
c ouvre peu ; m ai s le plus fouventil efi toutnu .
Lorfqu’
on a pr i s Mercu re pOUr le Dieu duComm erce on lu i a fa itteni r une bourfe
un rameau d’
olivier fymbole de la paix Utilem êm e néc effaire pou r le Comm erce .
Un chien un coq à fes côtés , défignentfa vigilance fon indufirie à décou vri r Ce
qu ’
il cherchoit. D ans u n ancien Monum enton le voir marcher devantu n coq beauc oup
plus grand qu e lu i , qui tientu n épi au bec ,c e qu i femble m a rqu er q
u e la plu s grande desqu alités de Mercu re e l
’
r a vigilan ce'
& l’
épi au
bec qu e c e n’
eftqu e la vigilan ce qu i produ itl’
abondan ce des chofes néce lfa ir e s a la vie .
O n a fou ventdonn é à Me r cur e u ne tortue
pou r attribut pa rc eque c e Dieu pafi°
oitpou rinventeu r d
’
un infiru r—n entappel l é en LatinTefi udo { dontla form e approchoitaffe2 de I
’
él
ca ille d’
une tortu e . Vay ez P étafe Cadu cé e .
MER I I E — « Su r plu fi eu r s Monum en s , c’
e lturrhomm e un peu âgé , arm é à l
’
antiqu e , cou
tonné de lau rie r ; d’
u n e m ain il tientun bone lier , de l
’
autre il elta rm é d’
un j ave lot. Ile li âgé pa rc equ e le m érite n e s
’
a cq uiertqu’
a
vec peine ; il ell a rm é de toutes pie ces pou rm arqu er qu
’
i l fautcombattre long- tem s avantq u e de r ecevoir qu elque r é
'
compenfe . Voy ez
Vertu he roiqu e .
MERS . O n n e doitjam ais donner des u rnesaux Mer s: C e fymbole ne convientqu
’
aux
Η‘
leuvîzs m ais on les défigne bien _par des B ak ines , des Dauphins ou d
’
autres poilïôns
M I
m onfiru eux , ou a r des Va iffeau x n’
on fa itappercevoir dans l
’é loignement. 11 e bon de
r em a rqu er ici q u e la Ba leine convientplus particu lierem entà l
’
O céan . Voy ez O céan .
MIDI (Le ) ell caraé’
térifé pa r u n hommeou u ne femm é Mau re , c ou ché e à l
’
ombre d’
un
é p ais feu illage . D es omb res cou rte s ferontc onnoîtr e q u e le So leil e ll au hautde fa cou rfe .
Voy ez O rient, S eptentrion , O c cident Jou r .
MINERVE . D éeffe de la Gu erre des A rts ,fi l le de Ju piter . Elle for ritde fon c erveau ,
a rm é e de pied en cap , & la lan c e à la ma in .
Fab le a ll égoriqu e qu i nou s m arqu e qu e les
S cienc es le s Arts tirentl eu r origine de l’
Efpr itdivin .
C e futen faveu r de Minerve , qu e les Dieuxdéc iderentdans la fameufe difpute qu
’
e l le euta vec Neptu ne à qu i produ iro itla chofe la plusn écelfa ire à l
’
homm e . Neptune , d’
un cou p deTrident, avoitfaitfortir un cheva l fougu euximage du trouble de la gu e rre ; Minerve ,
a vec fa lance , avo itfa itna ître l ’olivier,heu
r eux fymbole de la pa ix . O n la re réfente a rm é e de p ied en cap c omm e D é c e de la gu er
r e . Voy ez Pa llas . O u ayantaupr ès d’
e l le diver sinllrumens de Mufiqu e de Peintu re , de Ma
thém atiqu e , &c . comme D éeffe des S cienc esdes A rts .
M inerve étoitaufli honor ée comm e D éeffe”
de la Sagefl'
e . C’
efi ou r c ette,
raifon que l’
on
m etune chou ette fiir fon C afqu e ou a fes
p ieds pa rcequ e ceto ifeau qu i voitdans l’
ob
fcu rité e ll un fymbole o rdinai re de la Sagefl”e .
Voy ez Chou ette .
Minerve refla vierge . La llatu e de M inerve ,q u e le célébre Phidias fitpou r les Athémen s
M O
avoiem c outum e de déligner pa r cetattributc elu i qu i avo ir u ne infpe€tron fu r les autres .
MOIS . Chaque m ois ét0 itchez les Rom a insfou s la p rotecti on d
’
u ne Divinité . I ls ontfou
ventem pru nté le s fymboles qu’
ils ontdonnésà te l te l m o is des Fête s qu i fe célé broient
pendantce mois . Voy ez Novemb re , D ecem
bre &c .
O n obfe rve ra ici qu e lorfque les Arti ll c 3veu lentfai re c onnoîtœ dans qu e l mo is de
l’
a nnée s ’e ltpa lïée l’
a€tion qu ’
ils ontrepréfent‘ée , ils fontdans la p ratiq u e de défigner c em ois par un des dou z e lignes du Zodiaque,plac é au hautdu Tableau ; a inli Ruben s pou r“
nous m arquer le terms de la naiffanc e de Marie
de Medicis fujettra ité dans la Gal le rie duLu x embou rg , a repréfenté au hautdu Tableaule li gne du Sagittaire q u i dénote le mois deNovembre .
Déc embre efi défigné pa r le ligne du Ç a
pricorne , monltre qu i a la pa rtie fupér ieu red
’
un bou c la partie infér ieu re d’
u n poi lfon .
Janvier e ltindiqu é pa r le Ve rfeau qu e les Latins nomm entAqua :iu s F évrie r , pa r les Po iffou s ; Ma rs pa r le Bélie r ; Avr il par le T au
reau ; Ma i pa r les Gem eau x ; ju in , par le C an
c er ou l’
Ec reviife ; Ju il let par le Lion ; Août,par la V ierge ; Septembre , par la BalanceO&obre pa r le Scorpion .
Lorfqu e l’
on veutperfonnifier les mois on
leu r donne des a iles pou r m arqu er la rapiditéa vec laque lle ils palfent. Leu rs attributs les plu so rdina ires fontdes fleu rs des fru its ou des
a n im au x f uivantle m ois que l’
on repré lenteon le s a enc ore défigné s par les trav au x del’
agricu lture qu i fe fontdans chaqu e mois .
M O ( 1 8 7 )
MOLLESSE . Il n ’
y a perfonne qu i n’
a itl’
ûle portra itqu e Boileau a fa itde la
qu i ne le r elife a vec pla ifir .
L’
air qu i gém itdu c ri de l’
horrible Déelfe (la Difcorde
Va jufques dan s Citeaux réveiller la Moîlelfe.
C’
ef’c- là qu’
en un Dortoir elle faitfon féjourLes Plaif1rs nm chalans folâtœntà l’entou r.L
’
un pairritdans un coin l’
embonpointdes Chanoines ;L
’
a utre broie en riantle verm illon des Moines
La Volupté la fertavec des yeux dév0ts ,Ettoujours le fommeil lui verf€ des pavots .
Ce (bir plus que jamais en vain il les redoublc.
La Mollelfe à ce b ru itfe réveille , fe trouble.
Q 1and la nuit, qui déja vu toutenvelopper
D’
un fuoef’te récitvientencore la frapper.
Le cara&ere de la Mollefl'
e ell repréfentéed
’
une m aniere bien n a ive par le difcours qu ele Poéte lu i a m is dans la bou che . La verfiñ
cation en efl extr êm ementdou ce les ve rs
fontprefqu e tou s déta ché s les u n s des au
tres ; m ais rien n e pou voir m ieu x term iner lepo rtra itde ce per lonn age allégoriqu e que ce
cou p de pinceau .
la mollelfe opprelfée
Dans fa bouche à ce m or (entfa langue glacée
Etla[fe de parler , fuccombant{b us l’
effort
Soupire étend les bras ferm e l’oeil s’
endort.
MOMUS . Fils du Somm e il de la Nu it,'
le D ieu de la Ra il le ri‘
e . Son oc cupation étoitd
’
ex am ine r les a&ions des Dieu x des hom}mes pour les tourner en ridicu le s
’
en mœ
q u er ; c’
efi pou r u oi on le repréfente levantun m afqu e de deÊus u n vifage tenantu nem a rotte à la m a in , fymbole de la Folie par
c equ’
i l fautêtre fol pou r s ’o c cuper à c ritiquerles a&ion s d
’
autru i . C e n’
eli pa s non plu s fansra ifon qu e les Poètes ontfe intqu e Momu s
avoitété engendré du Somm e il_
& de la Nu it.MONARCHIE . La figu re fymboliqu e de la
Monarchie a la Cou ronne Roya le & le fceptre .
A fes pieds fontplu li eu rs é c u lfon s , fymbole
des honneu rs des dign ités qu’
e lle a c cordeau x fujets qu i fe dili ingu ent. O n lu i donne
pou r attributun Lion , qu i eftle R oi des an im au x terrefires ou un A igle , qu i ell le Roides oifeau x .
O n a fouventrepréfenté cetAigle ou ce
Lion avec u ne cou ronne fu r la téte .
MONNOIE . Su r le s Médailles Roma inesla Monnoie el’tex prim ée par trois figu re s , qu iontcha cune à leu rs pieds u n Fou rneau à cau fede l
’
or , de l’
a rgent du cu ivre q u i fontlestrois m étaux employé s pou r la Monnoie . Au
lieu des fou rneaux on voitfou venttrois petitsta s de Monnoies . C es figures tiennentordinairementune ba lance d
’
une m ain , une Corned
’
abondanc e de l’autre .
MOQUERIE . L’
âne qui ell l image del’
Ignorance a été employé avec raifon ,comm e
fymbole de la Moqu er ie & de la D érili 0 ‘
n . Il efteintdans c ette attitude où ou le voir fouvent,forfqu e qu e lqu e chofe le chagrine ayantleslèvres retirées mettantles dents à découvert. Voy ez D érili on .
MORALE . Les attributs les plus o rdina iresd e la m ora le fontu n livr e de mora le u n fre in
une rég le , pour nous faire entendre que.
raffembler les defcripdons qu i fontTableau x on n
’
obmettra pol utla pei nture que cePoète faitdu tu lle féjou r de la Mort.
Sous ces climats glacés où le flambeau du mondeEpand avec regretfa lumiere fécondeDans une Ille déferte eltun vallon affreux ,
Q i i n’
eutjam ais du C iel un regard amoureux .
Là fur de vieu x cyprès dépouillés de verdu re ,
Nichenttous les oilé aux de m alheureux augu re .
La terre pou r tonne herbe y produ itdes pOif0n5Etl
’
Hyver y tientlieu de toutes les faifons.Tous les champs d
’
alentoutne fontque cimetrere5
M ille fou rces de fang y fontmille rivieres
Qp i trainanr des corps morts de vieux olfemens ,
Au heu de murm urer fontdes gém iflemen s.
Au creux de ce vallon,dès l’
enfance du monde
Eftun Temple fameux d’
une figure ronde
Quatre portes de fer en quatre endroits divers ,Par l’ordre des defiins partagentl
’
Univers ,
L’
une el‘
tvers le Couchant, l’autre vers l‘Autorc ,L
’
une voitle Sarm aœ l’autre voitle More ;
Etlà viennenten foule fous d’
égales loix ,
Les jeunes les vieux les Peuples les Rois.
L a vieillefl’
e la fiévre les douleurs m ortelles ,Sontde ces huit&cres les portieres fidéles .
Leurs habits fontde deuil cetobfcur manoir
A fes funelles mu rs entourés de drap no ir ,
Où des fla mbeaux de po ix les lum ieres fiJnébres
Par leurs noires vapeu rs augmententles ténèbres.
Un m onflre —fans raifon aufli - bien que fans yeux
Eltla D ivinité qu’
on adore en ces lieux.
On l’
appelle la Mort fon cruel Empire
S’ét
'
tnd delffis les jours det'
ontce qui refpire.
M U
MORTIFICATION O n la voitr epréfentéefou s la figu re d
’
une femm e tr ilie atténu éequ i tientun e difc ipline dans . fes m ain s .
MUSES . D éelfes bien c élébres chez lesPo ètes . Elles étpientneuf , fçavoir Ca lliopeClio Erato , ,
Thalie Me l pom en e T e rpfic ore ,Eute rpe Polym nie Uranie . Le P a rnafl
’
e
l’
Hélic o‘
n le Pinde , étoientleu r dem eu re o r
dina ire . Le Cheva l P égafe pa iifoito rdinairem entfu r c es m ontagnes au x env ir ons . O n
p eintles Mufes j eun es bel les modefles , v êtu es agréablem ent, m ais {im plem ent ca r é lles ne pa lfentpas pou r être r iche s . Apollou efi à
le u r tête la lyr e enm ain , cou ronn é de laur1 er .
Comm e chaqu e Mu fe prélidoità qu elqu eArtdiffé rent on leu r a donn é des cou ronn es
des attributs pa rticuliers . Voy ez Ca l liopeClio Erato & c .
O n peutc ou ronner les Mu fes de plum es
pa r la ta ifou fuiva nte .
Les Mufes ayantva incu au chantles fillesd
’
Acheloüs qu i les avoientdéfiées par le con .
fe il de Junon leu r a rra che renr les plum es des
a iles s’
en firentdes cou ronnes .
Cette idée ne feroit- e l le pa s u ne le çon faitepou r nou s apprendre qu e dan s les ta lon sdan s les Arts il ne fautappefantir ni l
’
efpritn i la m a in
Voy ez un Ouvrage qu i a pou r titreNouv ea u::
Sujets de Peinture de Scu lptu re.
Le P a lm ier le Lau rier plu li eu rs Fontaines comm e l
’
I—Iyppocrene C a li a lie , leFleu ve P e rm e lfe leu r éto ientconfa crés .
MUSIQUE . O n r econnoitla D éelfe de laMufique à la Lyre d
’
Apollon qu’
elle tient
(192 )
au x différens infirumens de Mulique qu i fontàfes pieds .
Œelqu efois on lu i donne plu li eu rs airs no
ŒS .
La D éeffe de la Mu li qu e eftencore repréfentée fou s la figure d
’
Euterpe , Mu fe qu i pré
fidoità la Mufiqu e . Voy ez Euterpe Harmonie .
NAIADES . Divinités qu i préfidoientauxFonta ines aux R ivieres . O n les peint
jeunes jolies . Une cou ronne de rofeau x or
n e leu r cheve lu re a rgentée qu i florte fu r leu rsépau les nu es . Elles ontaq i les bras les
jambres nu s , fontcou chées fu r u ne u rne ,
d’
où il fortde l’
eau . Souventon leu r faitteniru ne co u ille des perles . C es perles entrelalfées ans les cheveux , ferventencore à re
lever l ec latde c es Divinité s , dontla limpliciré c ependantdoitfaire le principal ornem ent.NATURE . Fille ou compagne de Ju piter .
Su ivantle fentim entde qu e lques PhilofophesPay
ens la natu re n c roitautre c hofe qu eD ieum em e qu ’
ils prenoientpou r le m onde ou
l’
a ffemblage de tous les etr es . C’
e ltpou rquoila natu re e ll fou ventr epréfentée fur les Méda illes , fou s l
’
embl ème de P an , qu i en Grecveutdire Tout. Voy ez P an .
Su r une Médaille de l’Empereu r Adrien la
natu re ell défignée par u ne femme qu i a du
la ir au x m ammelles porte un Vauwu r furla m a in .
Sur plufieur s autres Médailles c’
ell fimplement
(194 ) N E
l’
O c éan de la Nu itfelon Héli ode . El le châtioitles m échans difiribuoitles récom
penfes les honneu rs accordés aux mil e s .
En un mot, e l le étoitregardée che z les Anc iens comm e l
’
a rbitre de toutes chofes .
O n la repréfento itavec de s a iles , arm ée deflambewx de ferpens , portantfu r la têteu ne cou ronne rehau lfée d
’
une c orne de cerf ;qu e lqu efois ayantune rou e à fes pieds une
bouteil le à la m a in ; la roue pou r m a rquer ,felon l
’
Auteu r de l’
Antiqu ité ex pliqu ée , qu’
e ller ou loit pou r a infi dire par tout, afin d
’
ob
ferver ce qu i fe pa lf0 itdans l’
Un ivers .
’
Q 1elqu es- u ns , a caufe de c ette roue l
’
ont
prife pou r la Fortune . Les a utre s attributs deNém éfis peu ventégalementc onv eni r à cette
pr étendu e D ivinité . Ném éfrs a des ailes ; laF ortune a rr ive difparoitd
’
u n— jour à l’autre .
Néméli s a u ne cou ronne qu’
e lle metfu r la têtede fes favor is . Ses m ains fonta rmée s de fe rpen s ,q u el u efois d
’
une lanc e{pou r frapper c eux
qu’
el e veutchâtrer . Elle e a ll i fe fu r un cerf ,o u e lle porte une cou ronne rehauflée d
’
une
c orne de c etanim a l fymbole d’
u ne longu evie . Les v ieillards ne m eu rentpointfans avo ire ffuyé qu e lqu es revers de la Forrune . A l
’
égard
de la bouteil le que Ném éfis tient‘dans fa m ain
o n a ditqu e c’
étoitun m iroir qu’
e lle préfentoitfans celle aux yeux de ceux qu
’
e lle vouloirm énager .
NEPTUNE . Divinité de la Fable , fi ls de Sa
tu rn e de Rhée . Lorfque, Satu rne _fiitdépou
‘
il‘
lé de l’
empire du mondé ,
‘
fes trois fils , ]upL
rer , Neptune &‘ Pluton , parta ercutentr
’
eu x
l’
Un ive rs l’
Empiredes eaux éc utà Neptune .
Les anciens Monumens repréfententceDieu
N E
d’
une m aniere a lfez uniform e . Il e ll toutnu
barbu tientdans fe s m ains u n Tridentfon fymbole le p lu s ordina ire . I l ell a ili s qu e l
qu efois deboutfu r les {lors de la m er , ou portélur u n char en form e de Coqu i lle , tir é pa r deschevau x marins .
Su r une Médaille d’
Au gu fie c e Dieu e ll fin,ou du m oins il n
’
a qu’
un e efpec e de draper ieq u i lui palfe derrier e le dos tombe fur lesdeux bras . I l tientfon Tridentde la m a in au
che de la droite un orn em entde v eau
il prelfe un g lobe de fon p ied droit.Su r uneMédaille de Titu s N eptu n e eften
c ore repréfenté fou la ntun g lobe au pied , ou r
ex pr imer l’
a&ion de la m er dontles fl0ts frappentla terre continu ellem ent.Lorfqu
’
on a vou lu ex primer une heu reufenavigation l
’
abonda nce qu’
el le procu re , on
a repréfenté un Neptu ne afli s fur unem er tra n
qu ille avec deux Dau phin s qu i nageu r fu r lauperficie des eaux , ayantpr ès de lu i un navi re chargé de grains ou de m archandifes .
V oulons - nous voir le cor rége de c e Dieu ,
qu and il va fu r la m er , jettons les yeux fu r cetteb elle peintu re de Virgile]ungrtequos au ro genitor , fpum antiaque addit
17ræ na feris manibufque omnes effimdir habenas.
Cæ ruleo per fumma levis volar æ quora cu rruSubliduntundæ tumüumque f ub axe tenanti
Stetnitur æ quor aquis fugiuntvaflo æ there nimb‘
u
-Tum variæ com imm fad e s , irnm ania cete
Etfenior Glauci chorus Inoiifqtre Palæ mon
Tritonefque cid , Phorcîque exercitus omnis.
:Læ va teneu r Thetis Mclire Panopeaqu e virgo ,Spioque , Thaliaqœ, Cymo
—doce
que .
1]
N 1
c c Neptun e fair atteler fes c heva ux à fonchar doré leu r aband onnantle s r ên es i l
vo le fu r la fu rface de l’ond e . A fa préfence ,
s a les Hors s’
planifié nt, les nu age s fu ient.o> Centm on l res de la me r fe ralfemblentautou r de fon cha r . A fa droite ,
la vieille fu itede Glau cu s , Pa lémon les l égers Tr itons
sa toute la troupe de Phorc u s'
; â fa gau cheThetis Mélité Panopée ,Néfée , Spin , Tha
lie Cym odoce .
L’
.Abé e'
De sfonta i 7tes .
Hom ere fa ittue r le char de Neptune pard es
’
chevau x aux pieds d’
a ira in .
Le cheva l étoitc onfacré à c e Dieu ,parce?
q u’
il appritau x hommes à s’
en fervir . Le taur eau lu i éto itaufii dédié On a peut- être vou lur
fparquer par cetattributle mugilfem entdescts .
NEREIDES . Nymphes de la m er ,
1qu e les
Poetes les Peintres mettentà la vite du
char de Venu s , de Neptune , d’
Amphitrite .
S elon l ’opinion des Anc ien s les Néréidesavoientle corps de femm e ju fqu
’
â la c eintu re ,le reli e te rm iné en poillon . C ’
e lta in li qu ’
on
nou s les repréfentc . Leu rs cheveu x fontentrela lfés de per le s , elles tiennentcommuné
m ent__des branches de corail .NIL . Fleuve c élébre de l
’
Afrique auquelles Egyptiens offroientdes facrifices comm e àu n D ieu . O n le vo itrepréfenté dans le Ja rd ind es Tu ille ries fou s la li re d
’
u n‘
vieilla rçl
c ou ronné de fleu rs de fiiiits â il e ll appuyéfu r le fphinx ; de la ma in gauche il tientuneCo rne d
’
abondance cha rgée .de fru its de
l’
autre u n bouqu etde m a is . Les différentesc rues
’
du Nil fortavantageufes à l’
Egypte
(198 ) O B
Qu elqu efois ils lu i donnentdes ai les , ou ilsla dépe i gnentfe p rom enantfu r fon ch ar ,tenantétendu fu r la tête un grand voile toutparfem é d
’étoiles .
Su r plu li eu rs anciens Monumens , on la voitfans cha riot; e l le a un grand voile qu
’
e l le rien !.d
’
une m a in , de l ’autre e lle tourne un flambeau vers la terre pou r l’éteindre .
Dans la Ga l lerie du Lux embourg la Nu ite ll défignée pa r une femme qui a des ailes dechauve - fourrs un grand manteau noir -étoil é .
Mign ard lu i a donné un m anteau bleu feméd
’
étoi les dan s la peinture qu’
il en a fa ire au
Château des Tu illeries ; elle a de grandes ailesa u dos , une co uronne de pavots fu r la tête ;deu x enfans q u i repréfententles fouges dorm ententre les b ras .
Le char de la Nu iteftti ré par deux chevauxnoirs ou par deux hiboux , oifeaux qu i luiétoientparticu lierementconfac rés .
OBEISSANCE . Cette Vertu eftrepréfentéeave c un voile fur la tête un joug qu i
lu i paffe fu r les é pau les .
Q 1e lquefois on lu i m etdes ailes au x p i edspou r m arquer que l
’
obéilfance dortêtre promte .P
Q 1and on veutdéfigner plus particu lie rem entl
’
obéiifance du Ch rétien on fa itteni r
u ne Cro ix à cette figu re a ll égoriqu e .
OCCASION . Divinité a l légor ique qu 1 au
fentim entdes Anciens , pr éfidoitau moment
le plus favorable pou r réufli r dans une entre
prrf€ .
O C
L’
O ccafion fous la figu re d’
u ne femm e eltpofée futu ne
”
rod e , fymbole de fon m con lian
c e . Elle a des a iles aux pieds . Qt’
y a-t
’
rl de plu s:r apide que l
’
occafion ? un touper—de cheveu x
lu i couvre le vifage pou r empêcher qu’
on ne
la r econnoilfe . Sa tête e ll chau ve par -derr ie re‘
.
M rfqu’
une fois l’
oc cafion ell pa lfé e
trape difficilement._C
’
e lta infr qu e Ph idi‘
as ,
fame ux —Sculpteur de l’
Antiquité l’
avoi r repre
fentémIn fimulaebmm occafioui:.
Cujus opus ê‘
Phidiæ , qui fignum"
Quique Jovem fecit, fertia'
palma ego fum.
‘
Sum D ea quæ rara , paucis Occafio n0ta.
Quid romlæ infi&is ? ftare loco nequeo.
Quid talaria babes ? volu cris fum . Mercu rius que:
Formnare fe ier tardo ego , edm volui.Crine regis faa em . Cogndfci noiô. Sed heus tu
Occ ipiti calvo es. Ne'
tenear fugiens.
L’
O ccafion_
eftencore défignée par un jeunt:homm e , chauve par - derriere , ayantun pieden l
’
a ir, l
’
autre fu r un globe i l tientd’
une
m a in un r afoir de l’
autre u n voile ; ou bieni l e ll repréfenté cou rantfur le tranchantdesrafoirs , fans fe ble
_
ifer pou r m a rqu er la promptitude avec laque lle l’occafion s
’é chappe .
OCCIDENT . O n a repréfenté l’
O rientparun Levantin le Midi par u n Maur e le S eptemtrion par un Lapon ; l
’
O cc identfera déligné
par un Africa in cha rgé d’
un a rc d’
un c ar
q uois , chalfam au m i lieu des bois des o'
m
bres ex u êm em entlongu es annoncerontquele Soleil ell pr êta fe coucher .
0 1
O n a au lfr exprim é l’
Oc cidentpar un homme âgé place vis - â - vis u n Sole il couchant,ayantun bandeau fu r la bou che des pavotsa la m a in , pour ma rquer qu e lorfq u e le Sole ilfc cou che , c
’
ell le tem s du filencc & du repos‘
.
Dans l’
a rc de C onfiantin , l’
O c cidenta étéfymbolifé pa r u ne femm e qu i a u n c roifi
‘
antu n grand voile étendu au - della s de la tête ;m ais un
peu en arriere ,
pou r m arqu er qu e lanu itn
’
el pas encore arrivée . Elle e ll p réc édéepa r un petitGénie , portée futun char àdeux chevaux , qu i femblentfe pr éc ipiter .
Cette penfée fera ex prim ée plu s poéti u em entpa r le blond Phébus qu i q
u itte fon c ar ,
ou r venir fe repofer dans le s ras de Thétis ,a Divinité des eaux . Voy ez Midi , Orient, Septentrion Soleil .OCEAN . Son principal attributell une Ba
leine .
Su r d’
ancien‘
s Monumen s on le voitfous lafigu re d
’
u n vieillard a lli s fu r les ondes de la
m er , avec u ne piqu e à la m a in & a yantprèsd e lu i un m onflre m arin . I l tientun vafe dans
fes mains verfe de l’
eau .
OCTOBRE . Mars préfi doità ce mois . O n
le perfonnifioitpa r un Cha lfeu r qu i avoitu nli èvre à fes pieds , des oifeaux au - delfu s de fa
tête une efpec c de cu ve auprès de lui c e
qu i r épond à la peintu re qu’
en fa itAufone .
O €tohre , dit- il fou rnitles liévres c’
e ltlu iqu i donne la liqu eu r de la vigne & les oifeau x
gra s nos cuves écum ent le m oûtboutavec violenc e ,
les va ilfeau x fontpleins devin nou veau . Voy ez Mo is .
O ISIVETE’
. Voy ez la D efcription qui efi
rapportée à l’
a rt. Silence .
(r e z ) O S
ORIENT . Sur les Méda illes l’
O riente lffigu r é par nne tête de jeun e homme cou ronnéede rayons . La flatterie a fouventm is ce fymbole fu r les Médailles des nouveau x Emper eu rs pou r m arqu e r qu ’
un nouveau Soleilc omm ençoir fa cou f fe alloir é clairer l’Un iVCI
'
S .
L’
O rie nte ll déligné par u ne femme dansl’
a rc de C onfiantin ; e lle tientd’
une m ain une
pa lm e de l’autre u n g lobe , fu r lequ e l elfu n petitGénie avec un voile étendu fu r fa tête un flam beau à la main , im age de l
’
Etoiledu m atin . Cette femm e efi portée fur un cha rtir é par quatre chevaux qu i paroiffentcou rire n montant. Un vieillard cou ché an - deffousd élign e l
’
Euphrate ou le Tigre Fleuves d’
O
r ieu r au -delâ defqnels Tra jan pou ffa fes con
u êtes . La palme entre les m a ins de c ette2gu re a l légoriq u e qu i fan s doute repréfentcl’
Au rore , ell encore un attributdonné par laFlatœr ie .
Nos Peintres exprim eroientl’
O rientpar unApollon qu i b rillant radieux , fortdu feind e Thétis pour m onter dans fon char , qu e lesHeu res lui am enent. Voy ez Soleil .Lorfqn
’
on a vou lu r epréfenter l’
O rientparu ne des qu atre arties du m onde on a pla céu n Levantin ha illé felon la coutum e de fonP ays au m il ieu d
’
un parfage agréable éc lairépa r un Soleil levant. O n a donné a c ette figu refymbolique un bouqu etde fleu rs nou vel lem enté clofes , on a m is aupr ès d’
elle u n vale rem
pli de parfum s . Voy ez O ccident, Midi , Septenm on .
OSIRIS . Nom d’
un Roi des anciens Egyptiens qu
’
ils honoreren r fous difiéré n5 noms .
P A
Ses li atnes le repréfentoientave c u n bonnetpointu , Ou u ne efpec c de mitre dontle basétoitterm in é par un e corne de boeuf de cha
q u e côté en m émoire de ce qu’
il ehfeigna aux
homm es la cu ltu re des terres .
Qu e lquefois au lieu d’
u n bonnet, o'
u fu ivoi'
tfu r la tête un g lobe ou une trom pe d
’
é l éphant,ou de grands feu il lages ; il tientde la ma ing au che un b âton recou rbé , de la droite u n
fouetà trois co rdon s . C’
e li qu’
Ofir is étoitanfl'
z
p ris pou r le Soleil , comm e Ili s pou r la Lune.
O n donnoitun fou età O li ris pou r animerles chevau x n i trainoientle cha r dontil fefervoitpou r aire fa cou rle . Sou v entau fou eton ajoutoitu n fceptr e fu rm onté d
’
pn (f il ou
un fceptre entortil l é d’
u n ferpenr , 1ymbole dela fanté qu e le Solei l entretient.
AIX . Divinité allégoriqu e , fil le de Jup iterde Thém is .
O n la r‘
epréfente avec u n a ir dou x portantd
’
une m ai n u ne Corne d’
abondan ce del’
autre une b ranche d’
olivier que lqu efois ten antu n Cadu c ée des épis de b led ayantd ans fon fe in Plutu s en core en fant pou r défigner qu e c
’
efte l le q ui produ itl’
abondanc e
les r iche lfe s .
O n vo
äflplu li en rs Méda il le s ou elle a des
attrib uts érens .
Su r u ne Médaille d’
Augu ll e e lle tientd’
une:
main u ne branche d’
olivier , de l ’autre unflambeau allumé , zvec le<1uel elle m etle feu à
1 vi
(2 04 ) P A
u n trophée d’
a rm es , ponr marqu er qu e la Paixanéantir toutes les anc ienn es inim itiéS:Su r un e Médaille de Vefpafien e lle efi cou
ronnée d’
olivier a pour attributs un Caduc ée , une Corn e d
’
abondance un bouqu etd
’
épis .
Une Méda il le de Titu s la repréfentc en ef
pecc de Pal las qu i d’
u ne main tientunepa lm epou r récompenfer les vertu eu x , de l autreu ne ha che d
’
a rm es , pour punir les coupab les .
Sur u ne Médail le de Claudiu s c’
c ll une femm e qu i s
’
appuye fur un Cadu c ée env e lopp éd
’
un effroyable ferpent, qu i fe couvre les
yeu x de la m ain , pour n e pointlui voir répandre fon ven in .
Lorfque les Rom ains vouloientdéligner une
paix a cqu ife pa r la va leu r la force des a rm e s ,
i ls lu i m ettoientune lance à la m ain . C’
efl a infi
q u’
e lle ell repréfentée fu r une Médai lle dePhilippe , on bien ils lui donnoientune malfuec omm e a Her cu le .
Un e Méda ille de Sergiu s - Ga lba nou s la re
préfentc aHi fe fur u n tr ône tenantde la m a in
d roite une branche d’
olivier , s’
appuyantdela gauche fu r une m a lfue après s
’
en être ferv ic omm e Her cu le à pu n ir l’audace des m é chans .
PALATIN . Su rnom d’
Apollon pa rcequ’
An
gu lle lu i fitbâtir un Temple futle MontPa latm . C e Temple futenrichi a r les foins de c e r
Empereu r d’
une nombren e B ibliothèquedevintle r ende z - vou s des Sçavans . Lo rfqu e
l’
Académ ie Françoife futplac é e au Louv ree lle fitfrapper u ne Médai lle où l
’
on voitA£pol
lon ten antfa lyre appuyée fu r le trépied’
où
fortoientfes orac les : dans le fond pa roir la
princ ipale face du Louvre avec la légende
P A
v ive violente indomptab le a im antle tumu lte le bru it la gu erre les combats .
Le c oq lu i étoir pa rticu lierem entconfacré ,
parcequ e c’
e ll u n o ifeau belliqueu x . O n le
place a fes côtés ; quelqu efois an- delfu s de fon
c afqu e .
PALME . Les Grecs m ettoientdes Pa lme s
entre les m ains de c eu x q u i éto ientre li é s victorieux dans les Jeu x Olym piques . Les Triom
phateu rs aRom e en portoientau ffr c’
eftpou rquoi la Palm e a tou jours été regardé e comm e
le fymbole le plus ordina ire de la Vi&oire .
Voy ez V i&oire .
O n l’
a an ili employé e comm e u n fymbole
de la fécondité , parcequ e le Pa lm ier fru&ifiebeau cou p .
Su r les Médailles des Empereu rs Rom ains
on voitfouventde s Pa lm es , pou r m a rqu e rqu
’
i ls ontprocu ré l’abondance dan s l’Empire .
La Pa lm e a encore déligné la du r é e de l’
Em
pire pa rcequ e le Pa lm ier du re long - rem s .
PAN . Les Anc ien s le r eg a rdoiem comm e le
D ieu des Bergers , l’
Inven reu r de la flute .
Aufli le voit- ou fouventrepréfenté avec u ne
flute à neuf tuyaux , un bâton recou rbé pa ren haut. C
’
eli un Satyre fortla id , qu i a des
c ornes fur la tête les cheveux la ba rbe né
gligée u ne peau de chèv re étoilée fu r la poi»tr ine des pieds de bou c . Voy ez Satyr e .
D ans les Jardins r ien de li c ommun qu e de
r epréfenre r les Faun es les Sy lva ins , le Die uP a n en form e d
’
Hermes où l’
on ne vo ir que
la tête la moitié du corp s fans b r as le re li e
fe te rm inanten ilaflr e dontla g rolfeu r dim iune tou jou rs ju lâu ’
â la ba z e .
Pan a aq i été pris par les Anciens pour le
P A (2 0 7 )
mbole de la nature , fuivantla fignificario ræe fon nom , qu i veutdire tout. Pou r fe conform er à c ette idée , on a ditque fes cornes
m arqnoientles rayons du Solei l , qu e la vivac ité le rouge de fon teintexprim oitl
’
éc latdu Ciel fa peau de chèvre étoilée les Etoil esdu Firm ain ent; enfin , qu e le poil dontlapartie inférie u re de fon corps efi c ouvert, déli gnoitla pa rtie infér ieu re du monde , la. terreles arbres les plantes &c .
Angufiin C arrache s’
eff fervi de cette figureallégorique de l
’
Univers pou r ex prim er c ette
penfée omnia v incitamor , l’
Am ou r triomphede tout. Il a repréfenté le Dieu P an terralfépar Cupidon .
PANTHEON . Temple de l’anc ienne Rome ,bâti en l
’
honneu r de‘ ron s le s Dieux .
O n appelloic au fli Panthéon s on P anthé esdes figu res dan s lefqu elles on réun ilfoitlesfymboles de plu li eu rs Divin ité s . O n en voitplu li eu rs fu r les Méda illes . Ce lle qu i fe trouvefu r la Médaille d
’
Anton in -P ie de la j eu neFau ll in e repréfentc tout enfem ble Serapis ,
par le boiffeau qu’
e lle po rte le Sole il , pa r lacouronne de rayon s Jupiter- Ammon , par les
deux cornes de b élier : Pluton , paf la ba rbeépailÏe Nepmne , par le Trident: Efc u lape ,
pa r le fe rpententortill é autou r d’
u n bâton .
Il y a lieu de c roire qu e le s P anthéon s do iventl eu r origine à la f uperliition de c eux
qu i ,
a yantpr is pou r prm e&eu rs de le u rs m ai ons
plu li eu rs D ie ux le s réu nilfoienttou s dans u ne
m êm e flam e qu ’
ils ornoientde fymboles particu liers à chacu ne de c es Déité s .
PAON. O ifeau confacré à ]unon . Voyez junon .
(1 0 8 ) P A
Un Paon qu i éta le fes plumes avec compla ifance e ll u n fymbole ordinaire de la Vanité .
Voy ez Vanité .
Su r les Médailles le Paon défi gne la conféctation
_de s P r inc e iies c omm e l
’
A igle m a rqu ec e l le des Princ es . Il y a c ependantdes Méda ille soù l
’
Aigle a ferv i à défigne r la co nféc ra rion de sP rinc e iÏes , comme on peutle voir fu r le s Méda illes de P lorine de Mar ciana , de Matid iede Sabine rapportées pa r V a il lant.Un Pa on avec c es m ors , utpla ceat ta ceat,
eftla devife d’
un homm e bien fait q u i parlem al.
PAP ILLON (Le ) Papillon efi le fymbole
de l’
étou rderie de la légéreté de l’
inconf
tance .
L’
Amou r les Plaifi rs fontfouventrepréfentés av ec de s a iles de Pap i llon .
Chez les An c iens , le Pap illon éto itaufli lefymbole de l
’
am e , qu e les Grecs appelloientPfyché . Voy e
'
z V ie hu ma ine .
Su r d’
anc iens Monum en s on trou ve Cu pidon , tenantpar les a iles u n Papil lon qu
’
iltou rm ente qu ’
il déc hire pou r ex prim er l’
efc lavage d
’
u ne ame dom inée pa r l’
Amou r .
Cupidon e ll encore repréfenté tenantd’
une
\m ain lon a rc bandé brûlantde l
’
autre m a in
avec un e torche ardente les a iles d’
u n Papillon.
Allégorie q u i n’
a pas befoin d’
ex plication .
PARESSE . Divinité a l légorique fi l le duSomm eil de la Nu it. Elle fut, fu ivantla Fab le m étam orphofée en tortu e , pour avoiré couté les flate ries de V u lcain .
La P a re lÎe efl fymbolyfée pa r u ne femm eé cheve lée m al v êtu e c ou ché e pa r ter req u i
‘
d0 rtla téte appuyée fur une main tien:
P A
Pa rqu es filoientla tram e de nos jou rs avec dela la ine blanche . C ’
eli dans le m ême fens quePavrl10 n a dit
QR vos jours pa r Clothon filés d’
or de foie
Au m ilieu des plaifirs coulenttou jours en joie.
La laine noire exprimoitune vie cou rtem alheureufe .
PARTI—HE , (La Région de 1’
Afi c ancien
nemento'
cen ée pa r les Peuple s nommé s Par,thes , eftdé 1 née fur les Médailles , par unefemme habill e à la mode du Pa 5 & char éed
’
un arc d’
un carquois , à eau e de l’
babi etéde; Parthes à tirer des fléches même en
fuyant.PATERE . Vafe dontles Romains fe fe rvoient
dans les facrifices pou r les libations .
C’
étoitu n des attributs qu i fe donnoientauxD ivinités , foitdu prem ier , foitdu fécond o rdre pou r faire connoîu e qu
’
on leu r rendoitles honneu rs divins , dontle fac rifice étoitleprincipa l .On la voir fur les Médailles à la main des
Princes , pou r marqu er qu e par leu r qu a lité deSouverain Pontife des Divinité s ils réunilioientdans leur perfonne la pu iiiauce de l
’
Empire
c el le du Sac e rdoce .
La Patere fervoitauflî à défigner qu’
on leu r
rendoitles honneu rs divins . C’
efi pou r exprim er la m ême chofe q u e l
’
o n‘
vortfo uventàc ôté d
’
eu x un Aute l fur lequel il femble qu el’
on ve rfe la Patere»PATIENCE . Cette Vertu e ll re préfentée
ayantles ma ins jointes fu r la poitrine por
tantun joug fu r les épau les .
PAUVRETE’
. Divinité a llégorique fille du
P A
Lu x e de l’
O ifiveté . Suivantqu elqu es - un s"
,
mere de l’
induftrie de tou s les Arts .
On la re préfentc m al habill ée , avec un air
pâle inqu iet, dans l’
attitude d’
une perfonn€
q u i d emande l’
aumône ; q u elquefois femblable à une Fu rie affamée farouche , qu i efl:
prête à fe défefperer .
Le F oulfin dans fon Tableau de la Vie humaine , l
’
a peinte revêtue d’
u n mauvai s habitayantla tête environnée de rameaux , dont
les feuilles féches doiventêtr e regardées comme le fymbole de la pe rte des biens .
On peutau lli confulte r le Triomphe de laPauvreté peintpar Ho lbein .
La_Pauvreté s
’
y voitfou s la figu re d’
une
vieille femme maigre , afli fe fur u ne gerbe de
paille ; fon char ell rompu en divers endroitstir é par un cheval & um âne fortdécharné5.Devantce char marchentu n homme une
femme les bras croifés le vifage trill e . Tou
tes les fi gu res qui accompa nentce cha r , fontencore autantd
’
im ages e la m ifere qu i
a joutent l’
expi efijon généra le du Tableau .
Les Grecs l’avoienr ex prim é e par une femm em al vêtu e , a ccabl é e fous le poids d
’
une groffep ierre attachée à fa m ain droite ayantlam a in gau ch e élevée fouœnu e par des ai lespo u r nou s faire entendre qu e la pau vreté e il u nobflacle qu i empêche fou ventle m érite info rtuné de s
’élever au - deiiu s des autres .
Qu and par la Pauvreté‘
on entend c ette vertudu Chrétien u i nou s faitm éprifer les richelfes ,o n la reprél%nte avec un livre en m a in
fou lantau x pieds un vafe réc ieu x , d’
oùtentdes pieces d
’
or’
argent. Voy ez Ver—lCUS.
P E
Le livre . qu’
on lu i_donne ell le livre d’
Evan
gile , dontles c onferls falumires ontfaitpréerer à lufi eu rs la pau vreté du Sauveu r a toutes les liiveu rs de la Fortu ne .
PEGASE . C’
ell un Cheva l allé imaginé parles Poètes . Il nê u it, fu ivantla Fable , du fangde Médufe lofiqu e P erfée cou a la tête a
c ette Gorgone . Aufl i -tôtapr ès lg nailfance ,
P égafe s’
envola fu r l’
Hélicon ; ayantfrappédu pied c ontre terr e , il fitj ai llir un e fontaine
q ui futappellée Hypoc réne . Apol lon le 3
Mu fes fe 1e rvoienr de P é°afe pou r voyager . I lhabitoir le Par nafl
"
e , l’
Helicon , le Pinde &c .
paiffoitfur les bords d’
Hypocréne , de C af
talie du P er‘
m efi”e .
Nos Artifies le repréfententcommunémentau hautdu P arnaffe . Anim é d
’
une noble fu reu r ,la tête levé e , les a iles étendues les c rinstouthér iffés , il paroits
’
é lever dans le s airs .
Su r plu li eur s Médaille s anc iennes la V illede Corinthe a ou r fymbole un Pégafe , par
c equ e ce fut ans c ette Vil le qu e Minerve ledonna à Bel lerophon pour combattre la C himere . 11 fe trou ve aufii fu r les Méda illes desVil les d
’
Afriqu e fu r ce l les de Sic ile , depu isqu e les Ca rthaginois s
’
en fu rentrendu s m aitres , pa rcequ
’
on étoitdans la croyanc e qu e ce
Cheva l m iracu leu x étoitné du fang de Médtife qu i éto iç Africaine .
PEINTURE . O n la reconnoîr à la pa lette ,
au x inceau x à l’appu i-ma in qu’
el le ti ent.El e e ll afli fe devantun cheva let fu r leque l
e ll pofé u n Tableau ébau ché . Son m a intien ell
n ég l igé fon attitude penlive . Autour d’
e llefontdiffé rente s [lames antiqu e s pou r nou s
fa ire entendre qu e c’
eli par l’
étude de l’
antique
P E
PENATES . Dieux dom eñiqu es que les An
c iens adoroientfou s la figu re de petites li atu es ,& qu
’
ils plaçoientdans les foye rs , O n leu r reh
dortu n cu lte fortrel igieux . C’
étoità eux qu eles fam il les attribuoiem la profpérité de leu rsa ffa ires . O n les confond ordinairementavecles Dieu x La res . Voy ez Lares .
PENITENCE . Cette Vertu efi fymbolifée
pa r u ne femm e âgée , a fi ife fu r une pierre , fonhabillementn
’
a nnonc e r ien qu e de trille un
grand vo ile noir lui defc end jufqu es fu r les
e pau les ; fes yeu x roiffentfix é s fu r u ne c roix
qu’
e l le tiententre 3 m ains , qu ’
e l le mou illed e fes la rm es . Elle a fu r fes genou x le Livred
’
Evangile une difc ipline . A _ fes pieds l’
on
voitplufieu rs autres infiru‘næ ns de pénitence .
O n a enc ore repréfenté la P énitenœ dans un
e ndroitfolita ire à côté d’
une fou rce d’
eau
vive elle le ve les yeux au Cie l pa roitadreffer à Dieu c ette priere du Prophète Roic c Se ign eu r , vou s m e pu rifiere2 de vos eau x ,
je dev iendrai plus blanc qu e la n eige .
PERFECTION La ell le plus communém entdéfignée pa r un e femm e tena ntun com
pa s , donte l le trace un c erc le qu i e li regardécomm e la figu re la plu s parfaite .
PERSIQUES . Statu es On appel le a infi
c es Statu es qu i repréfenrem des P e rfes c a tifsa vec leurs vetem ens ordinaires . O n les fu iii
tu e volontiers au x colonnes a ux pilali res
dans la décoration intérieu re des édifices . Les
L ac édémon iens felon V itruve fu rentles in
venreu rs de ces ornemens d’
architeâ u re .
Vainque u rs des Perfes à la bata il le de Platéei ls emmenerem leurs c aptifs en triomphe ,
b âtirentune Gallerie qu ’
ils appellerentPegfi
P H (a r g )
q ue , dontc es fortes de Statu es foutenoientlavoute . Voy ez Ca ryatides .
PETASE . Nom qu e les Anti qu ai res donnentau chapeau a il é de Mer cure . Voyez Mercu re .
PHEBUS . Voy ez Apollon So lei l .PHENIX . O ifeau fabuleu x . Le s EgyptiensditHérodore dan s fon Eute rpe ontu n oifeauqu ’
ils ell im entfac ré qu e je n’
a i j am ais vû
qu ’
en peintu re . Aufîi n e le voit- on pas fouventen Egypte pu ifqu e fi l
’
on en c roitceu xd
’
Héliopolis il n e paroitchez eu x qu e de
c inq en cinq fiécles , feu lem entqu and fonpere efi m ort; ils difcntqu
’
il e ll de la grandeur d
’
un a igle , qu’
i l a un e bel le houp e fu rla tête les plum e s du cou dor ées ,
les au
tres pou rprées , la qu eu e blan che m ê lé e deplumes inca rnates , des yeu x étin celan s c omm e des étoiles .
Su r les a nc iens Monum ens ,il eftu n fymbole
ordina ire de l’étern ité pa rcequ e l’
on étoitdans l
’
opinion qu’
il fe r enouvelloir tou jou rs ,qu ’
il jourifoitpar ce moyen de l’
imm ortalité .
Un Phénix qu i rena îtde fes c endres a été
employé comm e u ne image de la r éfu rreétion .
PHILOSOPHES . Tou s les an c iens Philofophe s fontca ra€térifé s par ce qu i a le plu s contribu é à les fa ire c onnoitre . D iogene ell fa c il eà dili ingu er par la lantern e qu
'
i l porte à fam a in , ou pa r fon tonn eau la taffe qu i ell âfes pieds ; Platon , par fon livre de m ora le ;‘
D émocrite dontle c araéiere étoitporté à lara illerie , eftrepréfenté riantde la folie deshommes , les montrantau doigt. Hérac liteu i cr oitqu
’
ils mér itoientplutôtdes pleu rspré cute tou jours a nous les larmes aux
P H
yeu x . O n a donné à Antillhene à C ratês , àMenippe à tou s les Philofophe s de la fe&ede Diogene un chien
pou r attributqu i ell le
fymbole de la Philofop ie cynique , &c .
PHILOSOPHIE . Son m a intien efi grave , fon
attitude penfive ; un r iche Diadèm e orne fon
frontm ajefiu eux . Elle e ll afli le fu r un li ège dem arbre blanc dontles bras qu i parofl entfcu lptés , nou s préfententles images de la nam re féconde . Pou r en core m ieux faire entend re qu e la connoiffance de la natu re ell un des
princ ipau x ob j ets de la Philofophie c ette fi
gu re lymboliqu e tientdeu x livres ; fur l’
un ell
éc ritnatu 1 a lis fu r l ’autre mora lis parc equela mora le doitaufli faire l ’étude d
’
un Philolo
phe . Raphael , de q u i cette image ell emprunrée
‘
, a vou lu auf fi indiqu er les qu atre Elém ens
par les différentes cou leu rs des vêtem ens qu’
il
a donn é à fa figure a l l égoriqu e . L’
air s’
ell ex
rim é pa r la draperie de cou leur d’
azur qu i
lu i couvre les épau le s ; le feu , par fa tun iquerouge ; l
’
eau , pa r c ette draperie de cou leu r deb leu de m er , qu i ell fu r fes genoux ; la terre ,
pa r ce lle qu i e ll jaune q u i lui defc end jufqu ’
au x p i eds . Deu x petits Gén ies que l’
on apper çoità côté de la Philofophie , fup ortentc ette infer iption , ca uflzmm cognitio , a con
n oiŒance des caufes .
Dans un fujeta l lé c riqu e de B . P icart, u i
repréfentc l’
accord e la Religion avec la Pluilofophie ou de la R a ifon avec la Poi ; la figurefymboliqu e de la Phi10 f0phie a diffé rens attri
i ca ra€léü fen r les quatre parties de laPhil phie . Elle ell cou ronnée d’
eto iles , pourm a rqu e r la Phyfique . Elle a dans fa main gauche un fceptre qu i dénote la morale . Deux
petits
P I
d’
u n enfant. A fes p ieds ell une Cicogne .
Su r u ne Méda ille de Ca ligu la ,la P iété afii fe
cou verte d’
u n grand“voile , préfente de la
ma in droite u ne patere .
Su r une‘ Méda i lle d
’
Antonin le Pieux , elle
tientd’
u ne m'
a in les pattes d’
un fa'
on ou d’
u n
autre anim al defiiné au fa criñce . Devantellee ll un Aute] fu r lequ el il y a du feu.
O n la voitfu r un e Médaille de Fau lline lejeu ne portantdeu x épis de la m a in droitede la gau che u ne Co rn e d
’
abondanc e . Su r d’
au
tres Médaille s e lle tientde la m ain droite u ng lobe , de la gau che un enfant en a plu
fl eu rs à fes pieds .
Su r u ne Médaille de Va lérien la Piété desAu u ll es eftm a rqu ée par deux femm es qui
fe onnentla m a in fu r un Au rel.Nos Artille s la défignentpar une j eune fille
qu i a des a iles au dos , une fl amme fu r la tétetenant d
'
u n e main u n e ca lfolette fum ante
qu’
e lle élev é ve rs le Cie l de l’autre une C orne d
’
abondanc e qu’
e lle préfente a‘
des enfans .
O n la voitencore repréfentée par un e fem
me qu i a une flamm e fu r la tête , fon bras
droitap uyé fu r un Aute l à l’
antiqu e .
D ans es A parœm en s de V erfarlles e lle eflpeinte fous e fymbole d
’
une femme a llée
ayantune flamm e fu r la tête , dans fa main
droite une Corne d’
abondance . Au pr ès d’
e l lefontdeux enfans à genou x qui prieu r devanti mAutel allum é , un autre qu i l
’
épée nue
à la m a in pou rfu itl’
Impiété .
Quand on veutdéfigner une Piété fi liale ,
on lu i donne pour attributune cicogne . Voyez'
C icogne .
PIN. C etoitl’
a rbre favori de Cybéle. Pen
P- L
dantles myfie res de”
œtte D éeffe fes Pr etr es ,a
ppellés Corybantes c ou roient a rm és de
tyrfes dontles extr ém ités ét0 ientdes pomm es de Pin , fouventornées de rubans .
La Pomm e de P in étoitaufli em ployée dansles Sacrifices , de B acchu s dans les Orgies
dans les Pompes dans les P roceffion s & c .
S ilva in ell qu e lqu efo is r epréfenté avec une
bran che de P in dans la m a in .
C’
étoitaufii avec c eta rbre que les Anc ien sconflru ifoientles bu cher s .
PLAISIR (Le fe préfente à nou s fou s la
figur e d’
un j eu ne homm e a il é dontles r ega rdsinfpir entla joie . Satête efl c ou ronn ée de myrthe&
‘
de;r ofes de toute s fortes de fleu rs ode
r ifé rantes . D’
une m a in i l tientune lyr e del’
autre u ne pierre fd’
a im ant. A fes pieds i o‘
ntdeu x .colombes qui , les a iles à dem i étendu es ,fe béquetent.Le P laifir a encore été ex prim é pa r u n j eune
homm e qu i jou e d’
u ne cymba le à l’
antiqu e .
PLUTON . Divinité que les P ayens c royoientre gne r dans les
' Enfer s ; il étoitfils de Satu rne'de Rhée . Lorfq
'
u e'
Satu rn e futd étrônéP luton eutles En fe rs en partage . C e D ieu , dit:la"Fable étoitfi laid fon Royaume fi obfCUr , qu
’
il n e pou vo ir trouver de D é e ife qu ivou lûtdemeur er avec lu i : ce qu i le détermimà en lever P roferpine , fille de C é rès . O n ler egardoitau ffi c omme leD ieu des Richeffes .
D ans la V érité hilloriq ue Pluton étoitun
P rin ce qu i?eut—en
'
partage les parties O c cident
‘
ales_du m onde ; c
’
ell pourquoi les Poètes ontdlt’q ù e _
fon Royaum e c roitau pays des ombres ;pa rceque la plûpartdes mines fe trouvent
dans c e pays - là ils-
ont—feintqu’
il étoitleDieud es métaux . K ij
(z z o )’
P . L
Pluton e ll repréfenté. avec .une ba rbe _épaifle ,wc ou ronné de cypr ès - ayant.un fceptre
'
dans
fes m a ins q u i e ll une efpece de bâton ou de
fou rche à deu x pointes à la diffé renc e du Tr identde
‘
Neptune q u i en a trois . SouventlesPoétes le dépeignentporté fur un cha r tra îné
des chevau x noirs ayantdes c lefs dans Jma ins , pou r faire entendre que les portes
de la vie fontfermées pour tou jou rs a c eux
qu i fontentré s da ns fon Empir e .
PLUTUS , Dieu des R icheffe s'
. O n le con
fond ordinairem entavec Pluton , Dieu des Enfers dontil n
’
e ll ne le m inillre fu ivanr la
Fable . Les Poètes e dé eignentvenant x
hommes en boitant, dii r ibu antles ,richaË ia ,
les , yeux ferm és , s’
en a llantav ec des a iles :Arili ophane , dans fa Comédie - de P lutu5,,
ditque ce Dieu dans fa '
jeunefife ;avoit,rrès
bonne vûe qu’
il n’
a ccordoitfes_ _faveu rs l
qu’
au x ju ll es ; m a is qu e Jupiter lu i ayantôtela vûe les richeffes devinrentprefqu e toujou rsle part des nréchans . ce C ar commentunaveu comm e moi lui fa itdi re Lucien:dans D ia logues poumon - 11
homme de bien , q ui -ell une chofe fi rare°
?
Mais les meehans fonten grand n,0mbteü,
s a fé trouventpar tout; ce qu i fair :qu ç j en ,
s a rencontre tou jou rs qu e lqu’
un .
PLUVIEUX . Jupiter Les Romains invonoientJupiter fou s _ce nom dans les grandes
éche reffes L’
armée de Trajan ,
confumée -
pàqla foif ayantobtenu par fes !pr ieres uneabondante , les ,Romains , p
'
our_confer
’
ver c et;événement, ,
firç _n ç repréfenter dans la _
fuiçe ,
fut la Co lonne Trajane la figure de Jupiter:pluvieux où pour caraftérifer
‘
le fait les fol
(a a a ) P O
Poèm e ou la Poéfie Hér0 1que a été cara&ériféc
pa r une cou ronne de P o”
éfi e a lante par une cou ronn e de myrthe la Po i e Ba
chique par u ne c ou ronne =de pampre &c . .
POESIE La e ll repr éfentée fou s la figure d
’
u ne j eun e Nym phe cou ronnée»de lau r ier ,q ui a une lyre en ma in .
Qu el qu efois on lu i donne des ailes , pourm arqu er qu e la Poéli e s
’
éleve au - deffu s du lan
gage ordinaire .
La Poéfie ell encore défig née pa r u n Apollon , qu i d
’
une m ain tientfa lyre de l’
a utredes c ou ronnes de lau rier , comme pou r lesdillribu er . Voy ez Apollon Enthou ih fme .
“La Poéfie peinte pa r Raphael dan s la Cham
b re de la S ignatu re au Vatican e ll portée furles nu es , paroitafli fe fu r un fiége de m arbre blan c , dontles bras fcu lptés repréfententdeu x m afqu es fcén iqu es ou de théâtre en
ufage che z les Ancien s . Ell e a'
des a iles au
dos u ne cou ronne de lau rier fu r la têterien n
’
e ll fi m odefle qu e fon habillement Ta
gorge e ll entierementcou verte e lle .a un
g rand m anteau bleu qu i lu i defcend juf n’
aux
pieds . La P oéfie doitêtre fublim e cha e ,
ne pointdém entir fon origine célefie . D’
une
m a i n e lle tientune lyre , de l’
autre plu li eu rsPoém es héroïqu es . Son attitude entiere c a
ra€térife l’Enthoufiafm e ; le s deux petits Gén ies q u i l
’
a c compagnentpo‘
rtentcette inferi
ption Num ine aflîatur elle ell infpirée par laD ivinité .
D es fl atne s anc iennes de la Poéfie la repré
[ententave c un fi lite ou l’ayantâ fes p ieds .
Voy ez S ill re .
POINT DU JOUR . On le .—reconnoit.â
l etoile qu’
il a fur la tête au coq qu i ell àfes ieds . Q 1elqu efois on lui faittenir u n
flambeau . Voy ez Au rore .
POLITIQUE . O n lu i a donn é des ba lances ,c e fymbole lu i convienttr ès - bien , qu and
on veutex prim er cette politiqu e fage , qu i ne
faitrien fans confulrer l’équ ité ; c a r il e ll un e
autre po litiqu e adm ire , ingénieufe , qu i rapporte toutà foi qu i em ploye toutes forte s d em oyens pour a rr i ver a fon but; u n e po litiqueen un mm , qu i n
’
a d’
auu e régle de fa conduite qu e les princ ipes abfurdes de Machiavel .
fi lle de l’Intérêt de l’
Ambiti0n ,
D ontnâqui rentla Fraude la Sédu&ion.
Ce mm fi re ingénieux , en détours fi fertile ,Accablé de fond s , paroir fimple tranquille ;Ses yeux creux perçans , ennemis du repos
J am ais du doux fommeil n’
ontfenti les pavots.Par fes déguifem ens à toute heure elle abufi:Les regards éblouis de l
’
Europe confufi:;
Toujours l’autorité lui prête un promptfecou i‘
s ,
Le menfougc fua rcgnc en tous fes difcours ;Etpour mieux déguifer fon artifice extrême
Elle emprunte la voix de la vérité même.H€”Ï o Cho IV.
POLYMNIE . L’
une des neuf Mufes . Ellepréfide à la Rhétor iqu e . Elle fe préfente à nousc ou ronn ée de fleurs ; quelquefois de perle sde pierreries avec des gu irlandes de fleu rsautou r d
’
e l le ; la main droite en a€tion pourharangu er , ten antun fceptre dans la gauç he . Souventau lieu d’
un fceptre on lu i donnéun rouleau , fu r lequel on litfa a dere , parcequ e
K iv
P R
le butde la Rhétorique ell de perfuader . Voy ez
E loqu en ce .
POMONE . Divinité de la Fable , qu ipréñ
d oitau x j ardins aux fru its . Les Poete5 lad épeignentcou ronn ée de feu il les de v igned e grapes de raiflns tenantdans fe s m a ins
u n e Corn e d’
abondanc e ou u ne corb eille rem
pli e de toutes fortes de fru its .
Su r d’
anciens Monum en s , on la voita lÏi fefur u n grand panier plein de fleu rs de fru its ,tenantde la m ain gau che qu e lqu e s pomm es
de la droite u n ram eau . O n la trouve au fli
debout v êtu e d’
une robe qu i lu i defc end ju f
qu
’
aux p ieds , qu ’
elle r epl ie pa r— devantpou routenir de s pomm es des branches de pomm
l
ier . Elle avoità Rome un Temple & des Aute 8 .
POISSONS . Su r les Médailles , les Poiffons
défignentles Villes Ma ritim es ; les Thons fontle fymbole particu lier de Byz ance parce u e
les c itoyens en faifoientune pêche confidétable .
PORTUMNE . Dieu de la Mer , u i préfidoitau x Ports . Il avoitdeu x Tem ples a Ro
m e ; les G recs le nommoientPalæ m on . O n
le voitrepréfenté fu r les Méda illes a nciennes ,fou s la li u re d
’
un vieil lard r efpe&able u i
s’
appuyeXfur un Dauph in tientune c ef
dan s fes m ains .
PREVOYANCE . Dans la Gallerie de Verfa illes p einte pa r Mignard la P révoyance efi
éfignée par u ne femme qu i d’
une main tientu n oeil environné de rayons de lum ieres
d e l’
autre u ne baguette .
Le B ru n a au lh ca ra&érifé cette Vertu dansle Tableau de la grande Gallerie
-de Verfailles,
P R
c ela que les'
Poétes l’
appellem fouventcafl 0:
ficmm atqu e’
a'
vium .
Œelqu es Ha rne s de Priape le repréfententencore tenantune bou rfe de la ma in droite ,u ne c lochette de la gau che , crêté commeu n coq tantfu r la tête qu e fou s le m enton .
l a c lochette peutdéflgner le ca rillon qu i fefaifoir dans les Orgies de B acchus ; la bou rfe
qu e l
’
a rgentcorrom ptles B elles . O n lui a
onné u ne c r ête de coq , par cequ e cetanimale ll fortc haud en amour.
PRIERES . Hom ere les a perfonnifiéesles repréfente m ar chantconti nu e llem entaprèsl’
inju r e pou r gu ér ir les m aux qu’
elle a fa itscc Les Prieres fontfilles du Ma itre des Die ux ,elles m archenttriflem ent, le frontcouv ert
s a de confufion ,les yeu x trem és de la rmes
ne ouvanr fe [outenir ur leu rs piedschance ans , e lles fu iventde loin l
’
injure'
,
l’
inju re a ltiere qu i cou rtfur la terre d’
un
pied lege r levantfa tête audacie ufe .
PR INTEMS. Divinité a ll égor iqu e q ue lesPoètes nou s dépe ignentcou ronnée de fleu rsau m ilieu des J eu x des Plaiflrs u i voh i
gent, ou fou s la figu re de la Déci‘
l‘
e Flore .
Voy ez Flore , Sa ifons . Voy ez aufii cette D efcri
ption du P rintem s , tir ée des Odes imitéæd
’
Anacréon par M . de S .
(&elDieu ranim e la nature
D u hautdes airs l’
allre du jourRépand une cla rté plus pu reJe vois les Graces l
’
Amour
Couronnés de tofts noi[fante5;
Etdans les Forêts verdoyanœs
J’
entend& .gam uzller les oifeaux .
Zéphire folâtre avec Flore ;Anifi dihgm s que l
’
Autort,
Les Bergers fort:ntdes Hameaux.
Oui , c’
eRtoi Pfint€ms agréable ;Tu chafles de ces beaux clim ats
Le vieillard au frontredoutablefouf : les plus noirs fi'imats .
Sur .nos côteaux dans nos plaines ,Avec les plaifirs tu ramenésLa blonde Cérès Bacchus , &c.
PROD IGALITE’
. O n la dé{peintaveu gle ,
qu elqu efois ayant bandeau ur les yeux ,
tenantun e Corne d’
abondance remplie d’
or ,
d’
ar ent, de perles de diamans d’
autrescho es pr écieufes qu ’
e lle la ilfe tomber parterre , ou qu
’
elle r épand à pleine m a in .
PROPHETES. L es attribuœ qu e Vignon
donnés aux P rophétes qu’
il a r epréfentés fontâ -
peu rês les m êm es qu e ceux qu’
on a cou
tume e leu r donn er .
Moyfe a les Tab les de la Loi une verge
Samue l ell habi l l é en Pontife porte l’onction dontil facra S aiil .Elie e ll tranfporté fu r un char de flammes ,
parm i des Chéru bin s brûlans .
E lifée tientle m anteau d’
Elie s'
en fertàdivifer l
’
eau .
Efdra s S ecréta ire & Ga rdien des terres duTemple a u n e plume u n l ivre .
Daniel ell r epréfenté dans la folle aux lion s ,Une téte de mort& un fouetdé fign e ]onæ ,
q u i ex horta les Ninivites à la pénitenœ .
]érémie lefi repréfenté les larmes—aux yeu x…
ayantun livre fes côtés; K vj
(z z 8_) P R
E zéchiel voitle Ciel ouvert.l faie tientune fcie , l
’
inflrumentde fon martyre .
Amos a une hou lette parcequ e le Seigneu rle tira du nombre des Pail eu rs pour en faireun P r0phéte .
David Sa lomon fonttou jou rs repréfentéscou ronnés ; le premier tientune harpe , lefé cond une plume .
O n donne à Za charie des pierres , m llrum entde fa mort; ]oas R o i de Juda ne pou
vantfouffr ir la libe rté des remontranœ s qu e ce
P ontife lu i fa ifoitfu r fes défordres le fitlapid er entre le veflibu le du Temple l
’
Aute l.Vignon l
’
a repréfenté ayantu ne vifion .
PROSERPINE . D éefle fabu leufe fille dejup iter de C érès & femme de Pluton . Ellee ll ordinairem entrepréfentée à côté de Plutonfu r un cha r tra îné par des chevau x no irs .
”Le
}> avor efl fon fymbole ordinaire .
PROV IDENCE La qu i ell la pu iflance
q ue D ieu déploie dans l’
adm in iflratîon de toutes « chofes e ll re réfentée fou s le fymboled’u ne femme , qu i e la m ain ga uche tientuneC orne d
’
abondance , de la dro ite u n fceptreou une bag u ette q u
’
e lle étend fu r un g lobepour nou s m ar qu er qu e c
’
efl de la »P rovidence
divine qu e nou s v iennenttou s les biensq u
’
e lle étend fes foins fu r toutl’
Univers .
O n la voitencore fou s la figu re‘
d’une fem
m e u i tientun Gouver na 11 au x pieds delaqu e le il y a un g lobe une Corne d
’
abon
dance .
Un oeil ou ve rt plac é dans une Sphererayonnante au - deflus de la figu re fymb01iqu ede la Providence défigue que rien ne lui el}
P U
Médailles des Impé ratriœ s . C’
efi une femmed
’
un m aintien fevere , revêtu e de la_flola
q u elquefois debout que lqu efois afiife ; maistou jou rs tirantde la ma in droite u n vo ile devantfon vifage pou r s
’
en cou vrir , tenantdela m ain gauche u ne ha li e en travers .
Su r u ne Médai lle de Sabine e lle efi aflifeporte la ma in droite vers fon vifage pou r
m arqu er que c’
efi princ ipalem ent fes yeu x
q u’
u ne femm e pudiqu e doitcompofer .
V enu s la pudique de la vigne Borghefe , a
pou r fymbole u ne tortu e , pou r fa ire entendrea ux femm es qu
’
e l les doiventêtre aufli retir éesdans leu rs maifons , que cetanimal l
’
efi dans
la fi enne .
Lorfq ue nos Artif‘
tes v eu lentex primer c etteV ertu , i ls la rep
réfententfou s le fymbole d’
u
ne j eune fille v é cu e de blanc , dontle m aintieninfpir e du refpe€t qu i tientun lys dans famain droite . Voy ez Pu reté .
PUNITION La eftex prim ée dans lesT ableau x d
’
Eglife par un Ange a rm é d’
une épéeflamboyante ,
ou d’
un fou et.PURETE’
. O n la voitfou s la figu re d’
une
jeune fi lle voilée v êtu e de blanc , qui tientu n lys entre fes m ains ; qu elqu efois on lu i donne un tam is d
’
où il fortde l’
eau .
La blancheu r des vêtem ens eftl im ag e laplu s fidè le de la Pu reté . Lori
”
qu e Sa lomon nous
e x horte à c ette Vertu , il emprunte certe m êm e im age . I n omni tempore ca ndida fintv ejiimenta tu a .
Lorfque la Pu reté efi repréfentée ayantundoigtfu r la bou che , c
’
efl pou r m arqu e r u e
cette ve rtu nou s ap rend à r égler nos par c es .
André Sacchi a ymbolifé la Pureté par uuq »
R A (2 3 1 )
jeune fille dontla chevelu re efta rrangée avec
art: e lle a un vêtem entblanc tientun cignedans fes bras , image de la Candeu r de la
Pu reté , qu e cette figu re allégoriqu e ex primeencore m ieu x par fon air de tete par fes yeux
où regne la modeli ie , par c ette bouche uifemble ex ha ler le fou ille le plu s pu r le p?usfuave .
PYRAMIDE . Elle efi le fymbole ordinaire
de la gloire des Pr inces . Voy ez. Gloire .
Chez les Egyptiens , la Pyramide éto itunemb l ème de la vie hum aine , dontle comm enc ementétoitrepréfenté pa r la .bafe s la fin , ou
la mort, par la pointe c’
eftpou r c ela qu ’
ils les
é levoientfu r des fépulcres .
AISIN. Les Anciens ontdonné à Bacchusau x Bacchantes une cou ronn e compo
fée de feu illes de vig ne de raifins . Voy ez
B acchu s Ba cchantes .
La grape de ra ifin en Peintu re & eu Scu lptare , m a rqu e l
’
abonda nce , la joie , un paysfertile en bons vin s . Une gr
îpe de raifin portée
par deux hommes efi un ymbole ordinair e
employé par les Artifies , pour défigner la.T erre prom ife .
RAISON . Les A rtifie3 fontdans l’
a fage dela r epré
fenter fou s le fymb ole d’
u ne Min erve ,a rm e e de p ied en cap ,
tenantu n l ion en
cha în é , ou arr êté par u n frein , ima e de la
fougu e des fens que la Raifon s’
e orce dedompter .
REBELLION. Dans la Gallerie du Lux em
(a g e ) R E
bou rg la Va leu r fou s la figu re d’
un jeunehomm e tenantu n foudre terra ffe la Rebe llion défignée par l
’
Hydre de la Fable par
u ne mu ltitude de ferpens abattu s enlacé s lesu ns dans les autres .
RELIGION . O n la c ara&érife par une fem
m e m ajefiu eu fe , q u i a u n vo ile fu r la tête ,
fymbole des myfteres de notre Re ligion s d’
u
n e m a in e lle tientun e Croix ; de l’
autre unLivre q u i efl la fainte Bible .
Q 1elqu efois e l le a les pieds pofés fu r unepier re angu laire , une des figu res de Jefu sChril
‘
t.Une figu re fymboliqu e de la Religion [cu l
ptée en m arbre par B ou ffean , la re réfentedeboutfu r un e nu e . Cette penfée e grande
ré pond à la m ajetlé de la figu r e dontla douc eu r forme le p rinc ipa l c a ra â ere g de la maing auche e lle tientle Livre d
’
Evangile ,fu r le
q u e l e l le a les yeu x atta ché s ; de la droite elleemb raffe u ne Cr oix dontle pied e ii dans la
nu e . Son voile efi re lev é fu r fon front flottefu r fes épau les . Elle ell v êtu e d’
un e fim ple tun iqu e , c einte fu r la poitrine . Cette tun ique efifu rmom ée d
’
un m anteau qu i tombe fur la nu e ,
n e laiffe voir qu e le boutdes pieds qu i fontfans chauffu re .
B . Picartl’
a repréfentée fon habillemente fi fimple , m ais m ajefiu eux el le porte furl’
eflomac le m onog ramm e de jefa s - Chrifi le
feu] ornementqui foitdigne d
’
e l le .
Voici une aflegorie plus compoféc ; c’
efl une
femm e en habitblan c , fu r laquelle le SaintEfprit, fous l
'
image d’
une co lombe , répandfes r ayons . Elle tientde la m a in gauche laverge d
’
Aaron de la droite -les clefs de
( 1 34 ) R E
Su r plu li eu rs Médailles de l’
Antiqu ité la
R e ligion ell ca ra â érifé e par une femme ou u n
petitenfanta il é , qu i efi devantu n Autel fu r
eque l il y a des charbons embrafés . Son attributle plus ordinaire el‘r l
’é léphant. C etanim alétoitregardé pa r les Ancien s comm e un fyr
‘
u
bole de la Re ligion , parcequ’
on c royoitqu’
iladoroitle Soleil .RENARD . Il efi le fymbole de la rufe de
la fubtilité . C’
efi anfii le ca ra&ere q ue Lafontaine lu i a donn é dan s fes Fables .
O n le voitrepréfenté à Côté de la fou rberie . Voy ez Fou rberie Embuche .
RENOMME’E . Divinité fabu leufe Meffa
g ere de Ju piter . La Renomm ée jou e u n grandr ôle dans la Poéfi e . C
’
efi e lle qu i annonce lesbonnes les m auvaifes nou ve lles , qu i publieles louanges des Homm es illufires des Hé
ros . O n la dépeintcomme une D éeffe énorme
qu i a c entbo u c he s c entoreilles , avec des
a iles rempli es d’
yeu x .
Virgile nous a donné une magnifi u e def
c ription de cette prétendue Divinité ans fon
l v. Livre de l’
Æ ne1de .
Ex templo L ibyæ magnas itFama per tubesFama , malum , quo non aliud velod us ullum ;
Mobiliœœ viger , virefquc aoqu irir eundo
Parva meta primo mox fefe attollitin auras
Ingreditu rque foie , caputinter nubila condit.Iflam terra parens , irâ irritatnDcorum ,
Extrem am (ur perhibent) Caro , Enceladoqutfororcm
Progenuit pedibus celerem pernid bus alis :
Mon li mm horrendum , ingcns , cu i , quo: funtcorpore
plumæ ,
Totvigiles oculi fi1bœr , mirabile dié’tu ,
Tntlinguæ ; totidem ora fonant, tntfubrigitaures.
No&e voletcœ fim edio terræ que per umbram
Stridens nec dulci declinar lumina fomno.
Luce feder cuiiœ , autfum rhi culm ine te€ti ,Turribus autaltis , m agnas terricaturbes ,Tarn fi&i pravique tenax , quam nuntia veri .
ec Aud i -tôtla Renomm ée fe metâ parcou rirtoutes les grandes Villes de la Lybie . La
Renomm ée efi le p lu s promptde tou s lesm au x . Elle fubfifle par fon ag ilité fa
cou rfe augmente fa vigueu r . D’
abord petitetimide , bientôtelle devientd
’
une grandeu r
énorm e s fes pieds tou chentla terre , fa
tête eli dans les u nes . C’
e l’tla fœ u r des
géans , C ée En c elade ,le dernier monf
tr e qu’
enfanta la terre ir ritée contre lesD ieu x . Le pied de cetétrange oifeau efi aufliléger qu e fon vol efi rapide fou s chacunede fes plum es ,
ô prod ig e il a des yeux ou
verts , des oreilles attentives , une bou cheune langu e qu i ne fe mitjam ais . 11 dé
loye fes a iles bruyantes au mi lieu des ombres . I l tr averfe les airs durantla nu it,
s a le doux fommeil ne lu i ferme jama is less a paupieres . Le jour , il efi en fentinelle fu r letoitdes hautes m aifons , ou fu r les tou r s élevées de- lâ il j ette l’é ouvante dans les
grandes Vi l les feme a c alomnie avec la.m êm e affu rance qu
’
il annonce la vérité .
L’d ébe
'
D erfonta i ner .
On prendra peut- être plaifi r à comparer lespeintu res furvante3 de la Renomm ée , toutes”
ti ré es des Ouvra‘
gcs des plus grands Ma ures .
(2 36 ) R E
Orbe locus m edio e li inter terra fque frerum que
Cœltliefqœ plagas , triplid s confin ia m undi
U ncle quod eû u fqœm , quamvis reg iombus ahfi r,
Infpic itUt, pen etrarque cavas vox omnis ad aurcs .
Fam a tener , fumm âque domum fibi legitin arce ,
Innurn erolque aduus ac mille foram in a teéi isAddidit nullis inclufrtlumina portis.Noéie dieque parettota ell ex æ rt innanti
Tota frem it vocefque refert, itetatque quod audit.
Nulla quies intus , nullâque filentia parteNec ramen ePtclamor , fed parvæ murmura vocis.
Qualia de pelagi , fi qu is procul audiar , undis
Elfe folent; qualemve fonum cum Jupiter atra$
Increpu itnubes extrema tonitrua reddunr.
Atria turba tenet veniuntleve vulgus , cuntque ;
M ixtaque cum veris pallim commenta vagantur
Millia mmorüm , confulàque verba volutant.
E quibus hi vacuas complentfcrmonibus aures
H i na rrata fe runtaho m enfuraque fic"
tiC refcit, auditis aliquis novus adjicitau&or.I llic credulicas , illic temeraria s error ,
Vanaque lætitia eltconflernadque timore5
Seclitioque mens dubioque au&ore fufurri .
Ipfa quid in cœlo rerum pelagoque getarnt
Etreliu re v idet, tntumque inquirir in orhem.
Ovide
c e Au centre de l’
Un ivers efi un lieu égale
m enté loigné du Ciel , de la Te rre _& de la
m er u i fertde limites à ces tro i s Empires . O u _ é couvre de cetendroittoutce qu ife pa ffe dans le monde l
’
on entend tout
ce qu i s’y ditmalgré le plus grand éloigné
R E
Plus prompte que le tem s vole au delà des mers ,
Pelle d’
un Pôle à l’
autre , remplir l’
Univers.
Cc monllre compofé d‘
yeux , de bouches , d’
oreilles
Q i célèbre des Rois la honte ou les merveilles ,Qui ralfemble fous lui la cu riofité
L’
efpoir , l‘
effroi le doute la créduliré
Dc fa brillante voix trompette de la gloireD u Héros de la France annonç0itla vié
’toire.
M. de V. Hem . Ch. VI I] .
Q i elie el‘c cette D étlfé énorme ,
Ou plutôtce moufire difforme ,
Toutcouvertd’
oreilles d’
yeux
Dontla voix relfemble au tonnerre ;
Etqui , des pieds touchantla terre
Cache [à tête dans les Cieux ?
C’
eli l’
inconfiante Renommée
Q i fans ceife les yeux ouvertsFaitfa revûc accoutumée
Dans tous les coins de l’
Univers.
Toujours vaine toujou rs errante ,
Des vérités de l‘
erreur
Sa vou en merveilles fécondeVa chez tous les Peuples du mondeSemer le bruit la terreur.
‘
Roufi'
ea u Gti: a u P rin ce Eug ene.
Nos Artifles repréfentent. la Renomméeayantfa robe retrou lÏée des a i les au dos ,u ne trompette à la m am . Rubens le Brunlu i ontdonn é u ne double tr q mp_ette.
Le beau Gré upe'
de la‘
R_enonm iee de ÇOY
,
‘
l evox placée dans le J ardm des Tui leries j.fi
R H
repréfentc portée fu r un cheval a llé cm ..
bou chantla trompette .
La Renomm ée par le égalementdes A rtsdes S cien ce s comm e des vié
‘toir es des gran
des a éi ions ; c’
eli pou r ex primer c ette penféeq u
’
on la peintqu elqu efois a lfife fur des bou
c liers , tenantu ne trompette , s’
appuyantfur un bu lle antiqu e .
La Renomm ée des Em ereu rs .Rom a ins ell:
repréfentée fur les Mé ai lles fou s la figu red
’
un Mercu re ayantdes a iles â la tête aux
ta lon s av ec u n Cadu c ée dans la m ain gau che ,tenantde la droite le Cheval P égafe qui
s’
éleve fu r fes pieds de derriere .
RHETORIQUE . O n la r econnoita ifém entaux
'
gu ir landes de fleu rs dontelle ell orn éeau Cadu cée de M ercu re qu
’
e l le porte dansfes m ains : Sou venton y a j oute un l i vre , pourm arqu er qu e la Rhétoriqu e eftun Artqu i s
’
a c
qu iettpar l etu de .
O n repréfentc enc0re la Rhétorique fousl’
emblême d’
une Mufe cou ronn é e deperles quitientun fceptre en m ain . Voy ez Polymnie Elo
q u enc e .
RHIN . Grand Fleu ve d’
Eu ro e ell repréfen,té fu r u neMédaille de Ju les -Cé r par un vieil.lard avec u ne longu e barbe ; il ell à moitiénu , il ell a ll i s au pied de plu li eu rs m onta
gnes forthautes de la m ain gau che il s
’
appuyeu r un vaifl
’
eau , de la droite il tientuneCorne d
’
où il fortde l’
eau .
Le Rhin e ll repréfenté â -
peu- près de m ême
fu r u ne Médaille de D rufu s ; m a is il n’
a pointd e vaüfeau auprès de lu i . Il tientun rofeau dela main droite . Voy ez Fleuve .
RICHESSE . D ivinité poétique fille du Tra
(M O ) R I
va il de l’
E argne . Elle e ll repréfentée fousle fymbole
’
une femme âgée , fuperhementvêtue toute couverte de p i erreries tenantune Corne d
’
abondance remplie de pieces d’
or
d’
a r ent.Lor que les Poètes nous la dépeignentaveu
gle c’
e li pou r déli gner qu’
e lle répan
veu rs fa ns avoir éga rd au m érite .
Les P eintres nou s r e réfententencore la
R ichefl’
e fou s la 6 re âu Dieu P lntu s ; c’
e lia iu li qn
’
Holben l’
a ymbolifée dans fon Tab leaua ll égoriqu e du triomphe de la R ichelfe . C ’
e llu n v i eilla rd chauve alli s fu r un cha r à l
’
am i
q u e m agniqu ementorn é . C e char ell tirépa r des chevau x blancs fuperhemem harnaché s condu its pa r qœtre
*femm es . C e D ieudes richeffes
”
ell dans l’
attitude d’
un homm e uifie baifl
’
e pou r rendre de l’
a rgentdans un coÊredans des iges a fin de le répandre pa rmi le
paeuple s auprés de lu i , l
’
on voitla FortuneRenomm ée , à c ôté C réfus Midas . Il
y a autou r de fon cha r plu li eu rs perfonnts quis’
empreffentâ rama lfer l’
a rgentqu’
il a répa n
du . Le s chevaux blancs attel és à un char detriomphe , ét0 ientchez les Romains l
’
annonce
de la plu s grand e magnificenc e .
Le Rameau d’
or qu e la -Sybille de Cumes
faitprendre En ée pou r lu i fervir de affe
portau x Enfers n’
e fi qu’
un fymbole e s ri
chelfes qu i nous ouvrentles li eux les plusinac ceflibles .
RIDICULES . Pope dans fon Poéme de la
bou c le de cheveu x , a faitune pe intu re des r i_:dicu les de la fociété . M . de V . (Voy ez fa lettrefu r les Poètes fameux d
’
Angleterre ) a copiécetableau avec cette franchil
’
e ce coloris_qur
n’
apparti ent
R O
î one avec u ne mamm elle découver‘
te , portantd
’
un e m ain une enfe igne , deÀ’
autre u ne
petite V i&o ire .
Rom e vi&orieu fe ell ex prim ée fu r u ne Mé
daille de Ga lba , par une Am a zone debout, lepied droitpofé fu r un g lobe tenantun fceptrcde la m ain gau che & de la droite u ne branchede lau rier .
Rom e heu‘
reufe , fur u ne°Médail le de Ner
va , e ll a rm ée de pied en c elle tientde lam ain gauche u n gou ver nail mbo le du gouvernem ent. qu
’
e l le ex erce l’
Univer s
porte de l’
autre main une branche de la urier .
ROUE . Voy ez Fortune ; O cca lion ,Néméfi s& c .
O n voitfou ventfu r les revers des MédaillesRomaines u ne Rou e qu i déligne les chem inspublics rac comm odé s par ordre du Prince
pou r la commodité des vortu res .
ROYAUMES . Voy ez France Efpagne An
gleterre , & c .
Les autres Etats donton n’
a pointparl é ,les Provinc es les V ille s &c . fontcommuné
mentrepréfentés fou s l’
im age d’
u ne femm e
appuyée fu r u n é cu lfon cha rgé des a rm es par
t1cu lieres à la V ille ou à la Provmce qu’
on a
voulu fymbolifer .
S A (7
AGES . O n voitpar les anciens Monumensqu e les tSages de la Gr éc e ,
avoientchac un leu r s re s hiéroglyphiques qu i fervoient ingu er .
C és figu res n ou s rappel lentla princ ipalem ax im e de leu r m ora le .
Se lon a un e tête de m ortpou r attribut,
parcequ e fu ivantla pe nfée de c e Philofophe
i l fautattendre qu’
u n e perfonne foitm orte
pou r décider fi e lle a été heu reufe . P lufieu rs
Médai l les le repréfententenc ore avec un therm e , parc equ e fa m ora le tendoir à nou s faire
en dre combien nou s devon s confidérer la.fin e toutes chofes .
Chilon tientu n m iro ir emblêm e d’
une le
eon bien utile . Q 1’
y a-t
’
il en effetde p lu s im .
portantpou r nou s , qu e d’
app rendre à nousconnoitreC léobu le porte des balanc es fymbole u i
nou s avertitq u e nou s devons tou jou r s peiermefu rer no s a&ions afin de
’
ne,pointtom
ber dans a uc u n ex cès .
O n a donné à Pe riandre une plante appelléePou lin , avec c es paro les , modems -toi
, parceque fu ivant les Natu ralil
‘
res l’
infu li on dec ette plante a beaucou p d
’
efficac ité pou r ap'
paifer la colere .
Bias e ll . repréfenté avec u n réfeau à côtéde lu i , un oifeau renferm é dans u ne ca e
e mblèm e ui nou s fa itentendre qu’
i l n e ii1utrépondre Ëe perfon ne . Su ivantla mora le de c eSage nou s pouvons à peine répondre de nousm emes . L ij
S A
P ittacu s a u n do igtfur la bou che la ma x ime
de ce Philofophe étoit q u e pou r n e po intfetrahir , il fa llou apprendre l
’
a rtde le ta ir e . O n
le voitau lli tenantu ne branche de niel le dontla graine e l
’
tp etite noire , ave c c es m o rs ,
r ien de trop , pa rcequ e c ette g ra ine prife modé
rém ent conferve la fauté ; au lieu qu e prifeavec ex c ès e lle empoifonne .
Tha lès a un attributli ngu lier : c’
e ll un hom
m e de l’
Ille de S a rdaigne ,monté fu r u n m u let.
O n a prétendu m a rqu er pa r c ethiérog lyphe ,
ui ell m aintenanttrop obfcur , l’
abondance
des choles m auva ifes , parcequ e les habitansde Sa rdaigne pa lioientpou r m é chans , que
l es”
mulers qu’
on y voyoiten grand nombre
ét0 ientfortmauvais .
SAGESSE . Les Anciens repréfentoientlaSageli e fou s la figu re de Mine rve avec u ra
”
m ean d’
olivier à la m ain parcequ e cette Ve rtunou s procu re la pa ix au - dedans de nous - mêm es , au - dehors .
S u r u ne M éda il le du Grand Conflam in ou
voir une chou ette ,fu r u n Aute l à Côté u ne
p iqu e un bou c lier avec l’
infc ription fapienn
‘
a Princzpis . La chou ette & les arm e s comm e
l’
on fça it, défignentM inerve , Déclic de la Sagelfe .
'
Voy ez'
Minerve .
Oy and les Lacédémoni en s vou loxentrepréfenter la fagelle , ils lu i donnoientla figu red
’
un jeune homme ayantqu atre m a ins quatreo reilles , un ca rquois a
"
fon côté en la maindroite une flute ce s qu
‘
atre'
rœ in5marq uoient
q ue la vraie fagelfe eli _agilfanœ 3 les quatreo reilles qu ’
el le e ll tou jours prête à recevoirdes confeils s la flute le carquois , qu
’
e lled o itle trouver par -tout, au mi lieu des fati
gues comme dans les plaifirs .
(2 46 )
c ôtés déligne au fli qu e nou s ne pouvons rienfans le fecou rs du Ciel .Dans la Chape lle de Verfailles , la Sagelfe
e ll repréfentée en ba s - r el iefpa r la Pierre avec
des a i les tenantune infer iption .
SAINTETE’
. André Sa cchi l’a repréfentéedans le Pa la is B arberin fou s l
’
image d’
u ne V ier
g e , qu i d’
un e ma in tientu ne Croix , & de l’
au
tre nu petitAute l à l’
antiqu e , fu r lequel il y adu feu . Elle e ll vêtu e d
’
une tun iqu e de cou
l eu r v iolette , a u n vo ile fu r la tete . Son vi
fage e l‘
tpâle s ma is u’
il ex prim e bien cettehum ilité c ette modefiie , qu i doitcaraél ér iä
fer la S aintetéSAISONS . Su r les anciens Monumens le s
q uatre Sa ifon s fontcommun ém entfymbolifées
par des enfans a ll és , qu i ontdes attributs parti cu liers à chaque Sarfon . Le P r intem s paf
e x emple ell cou ronn é de fleu rs a au pr èsde lu i un a rbrilfeau q
u i pou lie des feu il les .
L’
Eté c ou ronné d’
epis de bled , tientd’
une
m ain un faifceau d’
épis de l’autre u n e fau
c ille . L’
Automne a dans les m a ins des grapesd e ra ilin ou u n panier de fru its fu r la tete .
L’
Hyver bien vêtu la tête c ouve rte , e ll au ;p r ès d
’
un a rb re dépou ill é de v erdu re ; il tientd’
une m a in des fru its fecs ridés , de l’
au
tre des oifeau x aqu atiqu esLes qu atre Sa ifon s ontau lÏi été ex prim ée s
par qu atre anim au x différen5 ; on a donn é au
P rintem s u n panier rempli de fleu rs u n bé
lier ; à l’
Eté une gerbe de b led u n dragon ;
à l’Autonme u ne Corne d’
abon‘danœ remplie
d e fru its , un l éz ard ou un lièvre parcequ ec
’
e li le tem s de la cha lle s à l’
Hyver , un vale
plein de feu une falamandre
S A
Les Anc iens ontencore caraéi ér ifé le P rintems par Mercu re ,
l’
Eté pa r Apol lon, l’
Au
tomne par Bacchus l’
Hyver par Her cule .
Dans les Appartemens du Château des Tui ?ler ies , où Migna rd a repréfenté Apol lon aum ilieu des qu atre Saifo
°
ns , on voitle Prime,s
fou s la figure de Flore cou ronnée de fl eu rs ,qu i en repand fu r la terre ; e l le el
”ra ccompaT
gnée d’
un petitZ éphire avec des a i l es de pa
pi llon au dos une corbeil le pleine de fleu rsdans les m ains . Flore , dontla gorge paroi;
prefqu’
entierementdécouverte ell vêtu e d’
a
ne robe b lanche furmontée d’
un m anteauverd , m ais peintde telle m aniere
qu
’
il pré ,
fen
ge le coup d’œil de différentes orte
YCI‘
La figu re qu i dé ligne l’
Eté ell awdell’
ous duL ion qu e l
’
on apperço itdans le Zodiaque }comm e c
’
e ll la’
Sa ifon qui relfentle plu s laçha leu r du Soleil l
’
Ar rifiç lu i a d çnné laplacela plu s proche d
’
Apollon . Elle ell vêtue d’
une
fimple gaz e blanche que les rayons du Spleiljaun ilfentfur les extr ém ités . Son m anteau furlequ e l elle eff a lli fe ell de drap d’
or ; e l le tientd
’
un e main une fau c ille , a au pr ès d’
elle u ne
gerbe de b led , fymbole de la m oilfon .
L’
Automn e , femblable à une B acchante elfcou ronnée de feu illes de v igne ; d
’
u ne m aine l le prelle des raili ns dans u n e coupe d’
orqu
’
el le tientde l’
autre m a in fon habitell depou rpre v iolet.L
’
Hyver , fous la figure d’
une perfonne âgée ,e ll le plu s éloigné d
’
Apollon il pa roîtprefqu
’
entrerem entdans l ’ombre fa ir contralleavec l
’
Eté qui ell:tom éclairé de la lumieredu Soleil.
S A
Le Pou lfin a exprimé les quatre Sa ifons parautantde fujets ti rés de l
’
Anc ien Te ll am ent’
C e s Tableau x fontdans le Cabinetdu Roi . LeP rintem s e ll repréfenté par Adam Eve dansle Pa radis terrel‘tre s l
’
Eté , pa r Ruth coupantles bleds ; l
’
Automne , par l’
hilloire de Jofuéde C a lep portantla g rape de r a ifin de la
terre prom ife l’
Hyver e ll fous la li u re du
Déluge pe intavec toute l’
horreu r qu eÊoitinfpirer u ne im age li te rrible . Voy ez P rintem sEté Autom n e , Hyve r .
SALAMANDRE . C ’
ell u ne efpec c de léfa rdd e cou leu r noire taché de j au ne . Les Anc iensl’
ontdonné pou r a rrribm au feu pa rcequ’
ils
c royoienr qu e la Sa lamandre vivoir aum ilieud e s flamm es ; m ais c
’
efi une e rre u r , comme
l’
ontreconnu depu is les Natu ra lifies .
SALIENS . Pr êtres de Ma rs en Latin , Sa la
d e Sa lim , pa rcequ’
ils fauto ient danfoientdan s leu rs c é r émonies . Numa les inli itu a au
n ombre de dou z e . Leu r Fête folemnelle étoita u m ois de Mars . I ls ét0 ientv êtu s de robesd e diverfe s c ou leu rs c eints de baudr iersd
’
aira in . Denis d’
Ha lica rna lle leu r attribu e latoge bordé e de pou rpre qu
’
ils attachoientditc etAuteu r , ave c des bou c les . Tire - LiveP luta rqu e leu r donnentfeu lem entun e robe
b iga rée de diverfes cou leu r s . Leu rs bonnetsq u
’
ils appello ientApices s’
élevoientfu r leu rstêtes en efpec c de cônes . Ils portoienttou sl’épée teu oientde la m ain dro ite u ne lanc eo u u n bâton , de la gau che des bou cliersnomm é s An cilia . Voy ez Anc ile .
Les Sa liens fu rentin llitu és e n d’
autres Vi llesd
’
Ita lie , ava ntde l’être à Rome .
SANGLIER . C’
ét0 itl’
animal qu’
on immo
loità Diane .
(2 50 ) S A
a iles un ferpentqui s’
entorrille autour defon bras .
Nos Poètes François ontanili erfonnifié laSanté . O n voitdans Mar0tun jo i Cantique àla D éelÏe Santé
pour le Roi malade ; mais rien
n’
ell plu s agr éa le qu e le tableau al l é c riqu e
q u’
u n Poète moderne nous a donné e cetteD ivinité bienfaifante .
Il ell une jeune DéclicPlus agile qu
’
Hébé plus fraiche que Venus ;Elle écarte les maux les langueu rs la foiblelle
Sans elle la Beauté n’
ell plus ;
Les Amours Bacchus Morphéc
L a foutiennentfur un trophée
D e myrthe de pampres ornéTandis qu
’
à fes pieds abattue
Rampe l’
inurile flame
D u Dieu d’Epidaure enchainéM . G .
SATURNE . Divinité du Paganifme , fils duC ie l de la Terre .
Satu rne ne fignifie autre chofe que le tems .Les Poètes ontfeintqu
’
il dévoroitles prores enfans c
’
elLâ- dire les jours les mois
les ann ées .
O n le re réfente fous l image d’
un vieillardavec des a
’
es fymbole de la rapidité du tem s ,tenantun e fau lx ,
pou r défigner qu’
il détru ittent. Souventil porte un ferpentqu i le mor
dantla qu eu e forme un cerc le afin de m ar
q u er le cerc le la r évolution perp étue lle desmois des années .
Lorfqu’
on lui a donné un fablier ou un avi
S C
ron , on a vou lu ex primer par çç _tatçn’
butlaviç illitude des chofes d
’
1c1 bas .
SATYRE (La ) le faitaiféfnentremarquerpar fon r 1s m oqueu r par le fifletqu
’
e l le portedans les mai ns fym bole de fou penchantf lier les défauts d
’
autru i , par le peutSatyreq u i e ll: a
‘
les côtés .
SATYRES. Dieux rullique s qu i habita ientles forêts les m ontagnes .
O n le s repréfenœ ir m oitié homm es m o i
n e bong s , avec des ç orn _es , Fortfou vent il;
n’
ontqu e les cornes de bouc .
Le Satyre ell l’
1ma de l ’Impudic ité . Voy ez Bacchu s Bacchanales &c .
Sur le frontbruléDe ce Dieu hâléRegne la licenceL
’
a rdent, les dcfirs
Etl’
lntempérance
Fille des Plaifirs.M de B . dam /
‘
a B efe . Poét. du m atin
Un Satyre qu i tire la langue , e ll une a llégotie employée par Rub ens pour défigner lam édi fance . Voy ez Médifance .
SC HISME . Mon llre qu’
on nous repréfentc
ainli que la E ifcô_rde , fou s un e figu re hi deu fe ,ayantles yeu x enflamm és , la bou che é cum an
te fecou antdans les a irs u ne torche a rdén_te , fym bole du feu de la D ifcorde qu
’
il veutallumer dan s tou s les cœu rs .
SCIENCE (La ) ell caraâ ér ifée pa r une
femm e agée qu i a auprés d’
el le ‘
u ne fphe re , un
çompa s , des r ég les des livres . ,
On la vou encore repréfenté e avec_des ailesà la tête , tenantd
’
unemain un m i ro i r , de
L vj
S C
l’
autre un triangle c e qui peutavoir rapporta u x trois term e s d
’
une propofition . Les a ilesn
’
ont, pas befoin d
’
explicati on . A l’éga rd dum iroir , on a ditqu ’
il etoitle fymbole de l’
ima
g ination qu i re çoitl’
image des obj ets par lem oyen des fens .
Lorfqu’
on a fa ittenir un flambeau à la Scienc e on a vou lu m arqu er qu
’
e lle diflipe les tén èbres de l
’
ignorance . Pou r rendre cette m êm e penfée d
’
une m aniere moins commune jela peindrois entou r ée d
’
un vif éc latde lum iere comm e dans ce tab leau .
Q 1elle ell cette Nymphe brillante
Qui fubjuguc d’
un bras vainqueurL
’
Hydre fans celle rem ilfanœ
De l’
Ignorance de l’
Erreur 2
L’
Immortalité la couronne
Au vif éclatqui l’
environne ,
Je vois la nu itfe dilfiper ;
Etle Myllere à prélè nce
B ientôtfans voile fans défenfc ,
Elfaie en vain de s echapper.
La fi re peutencore être éclairée ar un
rayon e lum iere qu i defcende du C ie pourfaire entendre qu e c
’
e l‘td’
en -hautqu e nous
tirons nos connoillances . Les Peintres doiventd
’
autantmo ins n égliger ces coups de lum iere
“
,
q u’
ils fonttou jou rs avorables pou r l’
effetdu
Tableau .
‘La fcience de gouverner ell ordinai rement
mbolilée par une femme
qu i tientun timon
e navire a le pied pofé u r un g lobe.
SCIENCES . Q_u and on a voulu defign€t
S E
dançç d’
une main ,de l
’
autre mettantle feu
ave c un flambeau à un monceau d’
armes qui
e ll à les pieds .
Su r u ne Médaille d’
Adrien on l’
a repréfenerée à dem i nu e afli fe . Elle e ll appuyée futune Co rne d
’
abondanc e , en tientu ne autre
dans fes m ains pou r fa ire entendre qu e la fécuriré de l
’
Empire vientde l’
abondance de tou,
res chofes qu e l’
Empereu r a procu rée à les ln.
ets .
Sur une autre Médaille de Titus elle _ aroltaflife devantu n Am e l a llum é : c e qui 1gnifi€
q u e le cu lte qu e l’
on rend à la D ivinité ,produitla fé cu rité de l
’
Empi
SEINE . Une des plus grandes rivieres deFranc e . On la reconna itprincipalementau
cigne qu i ell à les côtés . On voitdans le jarclin des Tuileries un b eau Groupe de C oufioul’
aîné qui repréfente la Seine& la Marne . C es
figures ontn euf pieds de proportion . A côtéd
’
elles fontdeu x enfan s l’
un femble jou eravec un c igne , l
’
attributde la S ein e ; l’
autretientu ne é crevilfe , qui délig
ne la Ma rn e . La
figu re r epréfentantla S eine us é levée que laMarne reçoitc elle - c i dans ou fein .
SENS . Chaqu€ Sen& a un attributdifférentq ui fertà le faire reconnoitre . O n donne desfru its au Goût, des fleu rs à l’Odorat, des inftrum ens à l
’
O u ie s le Touc her porte un oifeau
q u i le béquetœ la Vûe ell défignée pa r u n m i
r oir qu ’
el e tientdans les m a in s ; qu elqu efoison m etderriere e l le u n a rc- cn- c ie l pour m a r
q u er la diverfiré des cou leurs qui fontles ob.j ets de la vûe .
Chez les Egyptiens le liévre fign ifioitl’
Ouie s le chien l’
Odorat3 la Vûe éto1c déli
S E (2 15 )
gu ée par l epervier ; le Goût, par u ne p êcheun panier rempli de fru its 3 le Tou cher par
l’
herm ine & le hériffon , qu i ex primentle rudele doux .
SEPTEMBRE . Vulcain étoitle Dieu tutélaiœde ce mois .
Ses Statu es le repréfententprefq u e nu , ayantfeulementfur l
’épaule une efpecc de manteau .
Il tientde la mam gau che u n l éz ard a au
près de lu i des cuves autres vafes pr éparéspour la vendange . Voici la peintu re qu
’
en faitAufone .
cc Septembre c ueille les grape s c’
efi en ce
mois qu e les fru its tombent. Il fe divertitâtenir en l
’
air un l éz ard arraché par le piedqu i _
fe dém ene d’
une maniere agréable .
Voy ez Mois .
SEPTENTRION Le fera ex prim é par unLapon entou r é de n eige s de frimaœ. p ez
Orient, Midi , Occ ident.SERAPIS . Divin ité Egyp
tienne qu’
on reprè
fcnto itfou s u ne figu re um aine po rtantunboifi
’
eau fu r la tete , ou une r égle à la m ain .
La plûparr des Hili orien s c royentqu e les Egyptien s par c e fymbole ontvou lu conferver la
m émoir e de Jofeph , qu i lauva l’
Egypte de lafam ine par les m efu res de bled qu i l avoiteufoin de ramafl
’
er pendantl ’abondance comm e
nou s l’
apprend l’
Ec ritu re . Sé rapis étoitauflî
pris chez les Egyptiens pqu r Pluton : c’
e li pou rc ela qu
’
on le voitqu elquefois a c compagn é deCerbere .
SERPENT . Voy ez Tem s Eternité , Ingratirude D ifcorde Rebe llion .
Le S erpentplié eri rond efi un fymbole de laréflex ion .
(a gé ) S I
O n le donne pou r attributà la fauté , parc equ e le Se rpent, q u i tou s les ans change deeau déligne qu e les homm es qu i recouvrenta fanté , entrentcomme dans u ne nouvelle vie.Voy ez Santé .
L’
Envie a un Serpentqu i lu i ronge le fein
pou r m ar
qu er le regretc ontinu e] qu e c aufe â
’
envieu x e bonheu r d’
autru i . Voy ez Envie .
Les remords , les chagrin s fontencore exprim és pa r des Serpens q u i rongentle fein .
Su r les Médai lles le Serpentfeu l e ll qu e lqu efois m is pou r Efcu la
(pu qu and il eli fu r un
Au rel ou dan s la m ain’
une D éeffe c’
efi toujou rs le fymbole d
’
Hyâé e ou de la Dé c lic San
té s’
il e l‘
tau — dellus’
un tr épied ,il m arqu e
l’
O ra cle de D elphes qui fe r endoitpar un
S erpent.SERV ITUDE (La ) a les pieds nu s
“un
joug fu r le s épau les .
Les Grec s les Romains la repréfentoientm a igre ma l v êtu e ayantla tête ta lée plu
fleu rs ca ra&eres fu r le vifage m arques del’
efc lavage .
SIC ILE . Nom propre d’
une des Ifles les
plu s confidé rables de la Mer m éditerranée .
Elle efi fi fe rtile en grains , qu’
on l’
appelloita nciennem ent le grenier de l
’
Ita lie ; c’
efi à
c aufe de c ette fertilité qu’
e lle eltordinairem entrepréfentée couronnée d epis tenantune fau c il le .
La S ic ile e ll encore défignée par le MontG ibel qu
’
el le tientdans la m ain pa r des la
ins pla cé s à fe s c ôté s . Les lapins fontu n lymbole de fé condité . Voy ez Lap i n .
S ILENCE . D ivinité a llégoriqu e connue fou s
(2 58 ) S I
ble éloigné des V illes de toute habitation . Il e li fitu é entre deux hantes monta
gnes te llem entrempli d’
a rbres t0 uH’
u s
qu e l’
épaifl’
eu r de leu rs branches rend ce lieuinacc efli ble aux plus ardens rayon s du Soleil.Au fond de ce Vallon on trouve u ne G rottefpac ieufe , qu i pén ètre bien avantdans le rocdontl’entrée efi toute garn ie de lierre
c’
eli - l à qu’
habiœ le Somm e i l . Auprè s de luifont d
’
un c ôté l’O ifiveté au corps repletde l’autre la F a rc ife qu i e li tou jou rs aHi fe ,
parc equ’
elle ne fçau roitm archer qu’
e l lepeutà peine fe tenir debow. L’
orii gardela porte ; comme il n e reconnoît
pcrfonne ,
il emp êche gén éra lementtout e monded
’
entrer dans la Grotte de qu elqu e comm illi on donton foitcha rgé , il n
’écoute pointc e qu
’
on lu i dit, n’
y r épond rien . Le Si
lence qui a une chau ffu re de feutre u ne
robe non e , s’
occupe à fa ire la ronde para toutaux environs dès qu
’
il découvre qu elqu
’
un de loin , il lu i faitfigu e de la main den e pas avanc er .
S ILENE . Vieux Satyre pere nourricier de
B acchu s . Les Poètes tou s les Peintres d’
a
pr ès eux lu i donnentune tête chau ve un g ros
n ez retrou fïé , une corpu len ce épaiffe . O n
le r econnoîtaifémentà fa cou ronne de lierre ,
à la tafi’
e qu’
il tient, a [on a ir joyeux con.
tent m êm e u n en gogu ena rd . S ilene ,
ditSu ida s étoitu n £ifeu r de bons m 0ts .
Il m a rche tou jou rs a puye fu r um'
bâtonou futu n thyrfe ; qu elque ois il el
‘
tporté f ur. u nâne fu r lequel il a bien de la peine
5 1 (2 59)
tenir , parcequ’
il ell continu ellem entyvr e m ais
c’
e li principalem ent dans cette peintu re de
V irgile qu ’
il fautcher cher les traits qu i ca .,
ra&érifen r le bon homm e Si lene . Q 1eltableauplus agréable ?O n y trou ve fur -toutce ca rac
tere n aif enjou é qu i faitle charme de laPaflorale .
Silenum pueti fomno vidêre jacentem
Inflatum hd ierno venas utfern ptr , IacchoSCtta proenl œntûm capiri delapfa jacebant
Etgravis artritâ pm debatcantharus an(äAgg refli nam Cæ pè fenez ipe carm inis ambos
Luferat) injidmntipfis ex vincula ferri s ;Additfe fod am , timiä fque fupervenitE gle ,E gle NaÏadum pu lCh€ä
'
1‘
imæ jamque videnti
Sanguineis fronœm moris tcmpora pingit.
Ille dolam ridens &_c.
ce Deu x j eun es B ergers trouverentun jourS ilene endormi au fond d
’
une Grotte . Ll
avoit, felon [a c outum e , les veines enfle‘
es
du vin qu’
il avoir hü la veille . Sa cou ronne
de fleu rs tombée d e fa tête éto itau pr è s des a lui , un vale pefantdontl
’
anfe étoitn iée
pendoità fa c einture . Le vieillard avoitfouventflatté les deux j eu n es Berger s de l
’
efpé
ranc e trom enfe de l’
entendre chanter . Il;fe j ettent u r lu i , le lientavec des gu irlandes . Eglé ,
la plu s jolie de toutes les Nymphes , fe joignantà en1g en cou rage les deuxB ergers
\
tim ide55 au m om ent u’
il com
m en ce a ou v rir les yeux , elle lu i arboui lle
toutle v1fage du ju s de mûre .
L’
.A66e'
D e:fonta i nes .
S ILVAIN. Dieu m fiique des Anciens qui
S I
préfidoitaux for êts au x ch amps au bétail .O n le vo ir repréfenté , a infi qu e le Dieu Pan ,
fou s la form e d’
un Satyre . Voy ez P an .
(Luand il efi fou s u n e forme hum a ine , on
le dili in ne principalem entpa r la c ou ronn e
faite de feu il les de pomm es de in . P a r la
ferpe la branche de cypr ès q u’
i ti entdansles m a ins . O n lu i donne une ferpe comme
Dieu de la c ampagne une branc he de cyp r ès pa rcequ
’
il a le prem ier appr is à c u ltiv erc eta rbre
‘
en Ita lie . O n le voitencore av e c u nch i en à fes c ôté s , des a rbres au rês de lu i ,comm e Dieu des forêts . Qu e lqu e?oiæs il tientun e branche de pin où fontdes pomm e s dum êm e a rbreÏ Une antre m aniere de repréfen
ter_Silva in c
’
e li en form e d’
H erm e s où l’
on
ne voitqu e la tête la moitié du corps fansbra s le re li e le term inanten pila li re dontla
g roli eu r dim inu e tou jou rs jufqu’—â la bafe .
Les S ilva ins Silvain lu i- m ême , portoientdans leu rs Fêtes de petits a rbres , fu r -toutde petits cypr ès ou plutôtdes branches dec es a rbres .
Cette a&ion fimple qu i ne doitêtre tra itée ,ditu n Auteu r ingén ieux , dans u n Ouvrageu i a pou r titre Nouv ea ux Sujets de P eintu re27‘ de Scu lptu re qu ’
avec des figu res de petiteproportion peutfa ire l’ornem entd
’
un P ayfa
ge le rendre intérefl’
antl C’
e ii , continue lem êm e Auteu r , u ne chofe qu e l
’
on néglige u npeu trop . Une action héroïqu e ,
u n petittra itde Fab le fuffifentpou r donner à c e genre deTab leau x un ca ra éiere & par conféqu ent, pouren augm ente r le m érite .
SINGER ITE’
. Cette V ertu fe fa itrem a rqu e rpar la nobleHe dé fes traits . I l regne fur fon ,
vi
8 0
hautdu Siflre , on voitrepréfenté u n chatquia une face d
’homm e qu elqu efois au lieu de chatu n fphinx , ou une fleu r de lotu s , ou un g lobe .
O n fa ifoitu fage de c etinflrum entdans les myftetes d
’
Ifi s ; il fervoità m arqu er a r u ne certaine caden ce la jufle lÏe de la dan e du chant.SO BR IETE
’
. P lufieu r 8 Artifles ontfymbo
lifé cetteVertu par u ne femm e ayantu ne m ain
pofée fur la bou che montrantde l’autredes m ets délicats .
SOLEIL . La V é r ité a u n Soleil au - deffu s de
la{pè
re ou fu r la poitrine . Voy ez V érité , Sae e .gUn Soleil au - defl
’
u s du globe de la terr e avecc es paroles Nec plu ribus impa r , ou c el les - ci ,8 uflîcitorbi , efi une d es devifes de Loui s X IV .
Chez les Egyptiens le So lei l étoitl’
imag e
de la D ivinite . I ls ajoutoientà cette image
plu li eu rs attributs , pou r défigner diffé rentesperfe€tions de la Providence . Ainfi pou
entendre qu e la Prov idence fou rnitaux hommes aux animau x leu r nou rritu re abondamm ent on ac compagnoitle c erc le fymboliquedu Soleil des plantes les plu s fécondes . Deuxpointes de flammes exprrmoientqu e l
’
Etre fu
prêm e e i‘
tl’
Auteu r de la vie ; deux ferpens lec onfewateu r de la fanté .
Le Solei l avoitaa ll i fes images fes repréfentations ; on le délignoitpa r u n homme quiporte un fc eptre ou un fouet. O n l
’
exprimoitencore par un œil.
’
Le Soleil e li repréfenté dans nos Tableau xfous la figu re d
’
un'
eune homme à blonde cheve lu re cou ronné e rayon s parc ou rantleZodiaque fur un cha r tiré par quatre che vauxfl ancs . Il a très—fouventun fouetà la main ,
S O
pou r défigner la rapidité de fa courfe . Voy ez
Apol lon .
Lorfqu e l’
on a vou lu ex primer d’
une m anie
re poétique le lever du Soleil , on a repréfentéle blond Phœbu s , qu i brillant radieux fortde la c ou che de Thétis , la D ivinité des Eau x .
O n a pa reillem entdéfigné le cou cher du Soleilpar Apollon qu i vientfe repofer dans le fein
de c ette m êm e Divin ité .
M . B . a rendu ces penfées dans deux grands
Tab leau x qu i doiventêtre ex é cutés en Tapifferies à la Manufaâ u re des Gobe lins avec u ne
r ichee de compofidon dontles fujets ne paroiffoientpeut- être pas fufc eptibles .
Dans le premier Tableau q u i repréfentc lelever du Solei l , A ollon tou r éclatantde lnmiere fortdu fein Thétis . L
’
Au rore le pr é
cède , m i lle petits amou rs qu i l’
ac compagnentrépandentfou s e l le les fleu rs à pleine main
annoncentà l’
Un ivers le Dieu qu i lu i efi favorable s m ais une lum iere vagu e qu i brille au
devantde lu i l’
annonce encore m ieux , & faitfuccéder le jour parfaitau jou r foible de latendre Amante de C épha le . Toute la natu refemble rena ître à fa préfen ce . Le Cie l fe colored
’
un b leu vif, les eau x az urées fe fi llonnentinvitentu n effa in d
’
amou r à fol âtrer autou r desTritons des Néré ides . O n voitces Divinitésde la Mer s
’
empreller à fervir l’
Amantde leurReine l’une lu i attache fes brodequ in s , l
’
autr elu i préfente fa lyre . Un Amour élevé dans lesa irs lu i vetfe de l
’
ambrofi e fu r les m ains ran'
di s que la prem iere heu re du jou r vientl’
aver
tir q ue fon char eftpr êt. Se s chevaux tel:
qu’
OVide les peint, ne ref irentque le feul’
impatience Apollon fe aitarfémentremar
5 0
q u er par l elégance de fa taille par fon air detête où bril lentles G races les plu s fpiritu ellesles plu s nobles par les beau x yeu x rempl is
du feu le lu s dou x , pa r c etéclatde jeunefler épandu e ans toute la perfonne .
Les Poètes n e fontdans l’
u fage de donnerun e lyre à Apo l lon qu e lorfqu
’
ils le repréfen
tentc omm e Dieu de la Poéfie s m ais ici on
peutregarder cette lyre comme u n fymbole
de l’
harm onie q u i r egne dan s le Ciel ; c e
fymbo le peut- il être m i eu x plac é qu’
entre lesm ains du Dieu de la lum iere ?Dans le fé cond Tab leau ,
les chevau x du Soleil c omm encentdéj a à entrer dans laMer . C e
Dieu defcencl de fonthar , dontil abandonnele foin à la
'
dern iere heure du jour cou rtfe pr é c ipiter dans les bra s _dé Thétis ,qu i vo
luptueufem entcouchée fur les flots paroîtl’
attendre avec toute l ’a rdentdu defir ; ma is ce
n’
efi lu s c etAm antenvironné d’
une div inefplen eu r fon éc latell obfcurci on vo itqu ’
il
va s’
éteindre . La nu itau m ilieu des ai rs dé
ploy’
e les voiles fombres l’
Aii re de V enu s fe
fa itap'
percevo ir , l’
on découvre déja à travers qu elqu esm uages le difque pâle de la Lnn e . Les lum ieres la rges , qu i fe perdentihlenfiblem entdan s les ombres qu i les fu iventu i les entourent, ferventen core à caraéi é ri?er le fujet. Cependantles Né ré ides les
T ritons ma rqu eu r pa r leu rs attitudes la joie
qu e- leur infprre le retou r du Soleil . Les Dau
_phins (ententau f fi fa préfence m ille peu rsAmou rs qu i forte
ntde deflou s le vorle de la
nu itfe pre c ipiœntdans les ondes femble…z
inv iter le Dieu du Jour à goûter les douceu rsdu repos .
SOMMEIL.
4
S O
c royoiem être plongés dans les ténèbres lesplu s épa ilie s . La delcription qu
’
il faitde cetted em eu re du Dieu q u i y regne form e l ’im ae la plus poétiqu e du léjou r de la Tranqu ilte .
Eli propè C immerios longo (pelunca receifuMons cavus ignavi domus penetralia Somni.
CŒo nunquam radi is oticus , mediufve cadenfv€
Phœbus adi re poreii . Nebulæ caligine m ixtæExhalanrur humo , dubiæ crepufcub lucis .
Non vigil ales ibi criûati camibus c risEvocatauroram . Nec voce filentia rumpunt,Sollidtive cames , caa ibufve fagacior anlèr.
Non fera non pecudes non mori flam ime rami ,
Humanæ vé fonum reddunt‘
convicia linguae.'
Iuta quies habitat. Saxo tarn en exitab im o
Rivus aqua: lethe5 per quem cum mu rmure labcns
Invitar fomnos crepitantibu5 unda capillis .
Aute forts antri fœcunda papavera florentInnumeræ que herbæ , quarum de b ête fopo remNox leg it, fpaigitper opacas hum ida tem
] anua ne verfo fi ridorem cardine reddat
Nulla demo tota culios in lim ine nullus .
In medio rom s éu , hebeno ihbüm is in antro
Plumeus , unicolor pello velamine tt£ius
(Æ o cubar ipl’
e Deu s membris languore folutis ,H unc circa paffim varias 1m1tanna form as
Somnia vana jacentrondem quod melfis arifias
Sy1va geritfrondes _ejeé}ac linus arcnas .
D ans le Pays des C immé riens efl une
va ite caverne'
i mpénéu able a ux rayons du
a» Soleil . Tou jours remplie de vapeu rs épaÆ
S O
fes à peine y j ouit- on d’
une foib le lum iere ; j am ai s les coqs n
’
y annoncentpar leu rschants le r etou r de l
’
Au rore ; jam a is leschiens n i les oies en co re plu s fu rve illansne troublerentpa r leurs cr is importu ns lefilen ce qui y r egne ; nu lle bête féroce ou domefiiqu e , le foui lle m em e des vents ne s
’
yfitjamais entendre . O n n
’
y connoîtpointlesqu ere lles les difputes qu i regnentparm iles homm es . C
’
e ii le féjou r de la doucetranqu illité . _Le feu l m u rm u re qu ’
on y en
tend ell: c e lu i du Fleu v e d’
oubli , q u i cou lantfu r de petits c ail loux form e u n dou x ga
z ouiHem enr qui inv ite au repos . A l’entr éedu Pala is c roiflentdes pavots une qu antité d
’
autres p lantes dontla Nu itr ecu eille’
fo igneufem en c les fa cs a lfoupüfan s , pou r lesrépandre fur la terre . D e p eu r que la ortene fa ife_ du bru iten s
’
ou vra ntou en e fer
m am ,l ’antre dem eur e tou jou r s ou vert
on n’
y voitau cu ne g arde . Au m il ieu de ce
Pa la is efi un litd’
ébene cou ve rtd’
un r i
deau noir c’
efi - lâ qu e r epofe fu r la plumefu r le duvet, le tranqu ill e Dieu du Som
m eil . Autou r de lu i dem eu rentles Songesnonchalamm entétendu s . Les Songes qu iimitenttoutes fortes de figu res ui fonten au fli g rand nombre qu e les épis ans les
plaines , les feu il les dans les for êts les»
_gmin s de fable -fur le r ivage d e la m er .
Voy ez S ilence .
SORT . Su r une ancienn e Médaille Romaine , où eftle '
motSars dans l’
infcription , on
vortu ne j eune fi lle , dontla paru re e li affez
re cher chée , qu i tientdevantfa poitrine Une“
petite cboëte qua rrée prop re à c ontenir c e
M ij
S P
q u i e li néceffaire lpou r . tirer '
auj‘
forti VoySorts .
'
t: i ."
Les Roma ins ontdû r epr éfenter 1e —Sorr fou s'
la figu r e d’
une femm e pa rcequ é Som en I a rin'
e ll fém in in . Ov ide la fa itfi lle a îné e de Satu rn e : il pa ro itm êm e qu ’
on lu i te ndoir d e s hom
m ages a infr qu’
au De li in ou à la D efiin ée :peut»
être étoi i- cc la m êm e Divinité adorée fou s desn oms d iH
’
é rens . Voy ez D eii in .
SOR '
I S . Genre de devinarion . Les forts'
ét0 ientle plu s c ommun ém entdes efpeces de’
d ez fu r lefqu els ét0 ientgravé s qu e lqu es c ara cteres ou qu e l
ques m 0ts donton cherchoit
l’
ex plication ans de s tables ‘fä Ît€S“exprès .
“
Chaque Miniflre de D ivinité a‘
ora c les , avoitfon ufage _
pa rticu lier fu r c ette m aniere de
tromper le peuple . Dan s qu e lqu es Temple s ,
on jett0 itles de z foi- m êm e s dan s d’
autr es on
les fa ifoir forritd’
une u rn e d’
où efl v enue c ettem aniere de parler fi ordinaire —au x Grecs ; le
”
fortefl tombé.Les plus c élèbres entre les Sorts ét0 ientà ”
Antium à P rénefle , deux petites V il les de‘
l’
Ita lie ; dans c ette derniere V ille la Fortuneavoitu n Temple fuperbe un des plu s fré
qu entés c’
e_ftce qui fa ifoitdire â C a rnéade
qu ’
il n’
avo ir jam a i s_vu la Fortun
/
e plu s _fo rtu néeq u
’
à P rénefie . jup iter enfantetortrepré fenté
d ans c e Temple avec ]unon , tou s deux dans
le fe in de la D éeffe qu i leu r donnoitla mam
ru el le .
SPHINX . Figure fymboliqu e de s Egyptiens ,compofée d
’
une tête de j eun e fi l le du corpsd
’
u n l ion . C etoitle _figne , le type ou le ca rac
te re qu’
ils employoient ou r m a rqu er la durée de l
’
inondation du N qui continuoitor
S U
to ientdes mœurs irréprochables . Voy ez Pudic 1te .
STYLE m aniere d’écrire . Le liyle fleu ri
‘,
tendre hé roiqu e eflctrès - bien défigné par unGénie qu i fond entune Co rne d
’
abondance
pleine de fleu rs de myrthe & de lau rier . C’
efl:
avec ce m êm e attributqu e l’
i llu li i e”Auteu r du
P a rna lÏe Fran çois a cara&ér ifé le liyle de R aem e .
Boileau a parm i fes attr ibuts u n Génie q u ilu i préfente un e cou ronne de lierre m ê lé avecqu elqu es feu il le s de lau rier . Le — lierre par lrapportà la ‘
fatyi e ,le lau rierpar rapportàl on
O de fu r la pr ife de Namu r , à fa be l le Epitreau R oi futle paffage du Rhin ; le même — Génietientd
’
une m a in une plume un e lime entour ées de fl eu rs pou r m arqu er fon'
fi yle pur
châtié fleu ri .
S TYLE . Sorte de poinçon d 0 ntles An ciensfe fervoientpou r éc rire . Voy ez Hiflo irel
SUPERSTITION Au cu n fymbole”n e
”
con
vientm ieux à la Superfi ition qu’
un bandeau
fu r les yeu x . E lle efi âgée tientdans fesm ains une chouette qu e les fuperli itieu x r egar
dentc omm e umoifeau de m auva is au gu re .
O n lu i a aufl i donné pou r attr ibutun lapin,fymbole de la c ra inte , q u i accompagne toulj ou rs la Superflition .
SURETE’
. Su r une a nc ienne Médai lle »de
Macrin , on la voitrepréfentée par une femme ,
q u i de la m a in droite s’
appuye fu r une pique ,
de la gau che fu r une colonne fymbole de
fermeté c omme la piqu e en eli un _de com
m andem ent.Elle efi repréfentée à peu rês de m ême fut
une Médaille de Macrin ; c’
c une femme qui
S Y (2 7 1 )
de la m ain droite s’
appuye‘
fu r une mafl’
u e
de la anche fur un c ippe , avec cette infer ip_
tion [Ëc‘u ritd 5temporum .
O n la vo iten core fu r une Méda il le d’
Othonfou s l ’embl èm e d
’
une femm e , qu i de la m a in
d roite tientu ne cou ronne , de la gau cheune lance avec c es mots Secu rita s P . R .
' Dans le Tableau de la grande Ga llerie'
deVerlaill es q u i repréfente la police & la fu retéétablies dans Paris , la Su reté a été perfonnifiée par le B ru n fou s la figur e d
’
un e femm e
q u i ti entd’
une main fa bou rfe ou verte , & s’
ap
puye de l’
autre fu r un faifceau d’
armes .
Sur une Médaille de l’
HifioireMéta lliq ue deLou is X IV . [dontla Légende porte feca ritatz
‘
perpetuæ a la fu reté perpétue lle du Royaumeel’
Ex ergu e , U1bes a utAmes 1mm itæ a utexjimfi æ centum qu inqu d gint.æ a b a nna M . D e . L x 1 .
_a d
u nm zm M . D C . x c 1 1 . c entcinqu ante Places ouCitadel les bâties ou fortifiées depu is 1 66 1 .
ju fqu’
en 1 692 . on voitla fu reté fous la figu red
’
u ne femm e a lli fe , qu i , le calqu e en têteune pique à la m ain s
’
appuye fu r u n p_iéæ
deflal i pr è s d’
e lle fontdivers plans de Forterefles , de l
’
autre côté des équ erres d’
au
tres infi rum ens d’
Archireâ u re .
SYMPULE . Petitva fe dontles Pontifes Romains fe fe rvoientdans les Sac r ific es pou r fa iredes L ibations . Su r plu li eu rs Médail les l
’
on voitdes c ou ronnes ou des boëtes des u rn e s
d’
où il fortdes pa lm es avec le fympu le à c ô répou r faire entendre que les Sa c rific es fa ifoient
pa rtie des j eux défignés par le s cou ronneses palmes . Voy ez jeu x .
ELESPHORE , Médecin fortc élébre , dontles Anciens firentun Dieu . O n l
’
honoro itcomme la Divinité qu i préf1doità la convalefc ence .
Ses flatu es le repréfententen j eune homm e s qu e lqu efois m em e comm e u n enfant. I le ii cou vertd
’
une efpece de capotte qu i lu i enveloppe les p ieds les m a ins , pou r nou s fa ir ee ntendre qu e ce u x qu i re levem de m a ladiedoiventfe tenir bien cou v e rts . Comm un ém entil ac compagne Efcu1ape Dieu de la Méde cin e .
O n le voir aufii avec Her cu le le -D ieu de laforce , pou r m a rqu er qu e la force ne peutfec onferver qu ’
avec la fauté .
TELLUS, ou la ter re , la m êm e qu e Cybèle .
C’
ét0 itune des prin cipa les Div inité s des Anc iens ; ils la repréfentoientfous le fymboled
’
un e femm e ,ayantfur la tête une cou ronne
m u ra le ten antd’
u ne m a in un tambou r , del’
autre des épis de bled .
TEMPERAMENS . Les qu atre tempéram ens ,
q u i fontle flegmatique , le co lér iqu e , le fan
g u in le m élancoli n e,ontdifféren s fymbo
les qu i les c ara&ériflent le flegm a riqu e a u ne
tortu e à fe s p ieds , pou r ex primer la lem eur
d e c eu x qui fontde c e tempéram ent. O n don
n e u n lion au c olé riqu e , du feu au fangu in ,
q u elqu efois u n bou c qu i broute des ra ifin s ,
pa rcequ e les fangu ins fontplu s en clins que lesa utres a la débau che . Le m élancol1qu e e ll re
préfenté fou s la figure d’
un homm e q u i tientu n liv re , q u i a u n bandeau fur la bou chepour marqu er que ceux qu i fontde ce rempé
(2 7 4 ) T E
Dar lotus infeqùitu1 cumulo præ ruptus aqùæ mons.Hi fumrno in flu&u pendent: his unda dehifccflsT erram inter flu&u s aperit furir æ lh13 arenis .
Tres noms abreptas in Saxa la rentia torqi1tt,(San vocantItali mediis quæ in flu&ibus , Aras )Dorfum immane , mari fummo :tres Burns ab altoIn brevia , Syn es urger (miferabile vili1 )Illiditque vadis , atque aggere bingitarenæ .
Umm qua: Lycios , fidumque vehebatOrontem ,
Ipfius ante oculœ ingen _
s à vertice pontus
In puppim ferit: exmtirur , pronufque magifier
Volvitur in caput; ali illam ter flu&us ibidem
Torquer agens circûm rapidus voratæ quorevortex.
Apparentrar‘
1 nantes in gurgiœ valio , 1
Anna virum tabulæ que Tro'
ia gaza per'
unda5.
Jam validam Ilionci n‘
evem ,
‘
jam fortis Achètæ }litquâ ve&us Abas quâ grandæ vus Alerhes
Vic itbyéin s l:ixis laterum compagüms‘
omnês
Accipiuntinim icum imb rem rim ifi1ue fmifcunt.
Il dit au ffi-tôt’
ayanttourn é fa lance,,
il l’
enfonça dans le flanc de la montagne ,l’
entr’
ouvr itâ l’
inliant: tou s les vents for
tentimpétu eufem entde leu rs cavernesfe répandantfu r la terre fu r la m er ils
ex c itentla lu s a ffr eu fe tempête . Le jourfuit, le Ciel
}
difparoit; une nu itfou dainefe r épand dan s les airs , plonge tou s lesTroyens dans l
’horreu r de s ténèbres . Les
cris des mate lots le fifle‘m entde l
’
a ir qu i febrife dans les c ordages l es vagu es qu i _s
’
èle_
ventde toutes parts , les éclair s qu i le fu ec èdent, le tonnerre qu i gronde au S eptentr ion au Midi , offrentl
’
image d’
une mortinévitable .
T E
La temp ête au gmente l’
Aqu ilon luttantcontre les voiles dèp10
'
ye fes fi1 reu rs .
Il élèv e les vagu es jufqu’
aux nu e s brife
les ram es . Les prou es ne peuventfendre lesHors ir rités , qui form entdetoutes pa rts desm ontagnes des abim es . Les navires femb lenttantôtplongés dans le fein de la m er
tantôté levé s ju fqu’
aux nu es . Trois fu”
;
rentjetté s fu r des bancs de fab le contrele s rochers à fleur d
’
eau que nou s appellon s‘
Autels . Trois furentemportés v er s les Syrtes , où ils échou erent. Ce lu i qu i portoir le:fidèle O ronte les Lycie n s r eçutun c oupde vagu e qu i plongea fa poupe dans la m e r.
Le P i lote tombe à la r enve rfe le vailfeau
tou rn e , e li bientôtfubm e rgé . A p e in eu n petitnom bre de c eux qu i le m oneo ient
put— il fe fau ver à la nage on v0 1tflotte rautou r d
’
eux les débris de leu r n au frag e.
Déj a les nav ires d’
I lionèe , d’
Acate d’
Abas ,
du v ieu x Alethès fu ceombenr fou s lesefforts de la temp ête . Tou s enfin fra ca ifésentr
'
ouverts , fonteau de toutes pa rts & fontp rêts d
’étre en g loutis .
L’.Aébe
'
D esfonta zn es .
TEMS . La figu re a l l égorique du tem s ell un.
vie il la rd fee dècharn é ayantla ba rbe les
cheveux b lan cs deu x g randes a iles a u dosune fau lx à la m a in. Voy ez Satu rne .
Ce v ieilla rd qui d’
un vol agde
f uitfans jam ais être ar rété ,
Le tem s cette image mobile
D e l’
immob:le éternité
A peine du fein des tén èbresf aitéclore les fa its célèbres ;
T E
(Œi l les r eplonge dans la nuit.
Aureur de toutce qui doitêtre ,I l détruittoutce qu
’
il faitnaitreA mefure qu
’
il le produit.'
Roufl'
ea u .
P lufieu rs Artifi es ont repréfenté le Temsporté fu r u n chariottiré par deu x c erfs qu i
femblentcou rir très -vite . Dans c e c as il n’
a
pas befoin d’
ailes .
TERME . Dieu des anciens Rom ains u i
prèfidoitau x limites des Champs : c e futu i
q u i après le r e ne de Satu rn e fitcefl’
er les qu e
r e l les les di étends des Payfam , en divifantl es terres les leu r d iliribu ant. Il avoir aRom e fes Temples fes Sa crifices , on l
’
honoroita ufli aux born es des Champs , pr incipa lem entau Capitole , pa rc equ
’
i l n e vou lutpointfe retire r, ainf1 qu
’
avoien r faitles autres Dieu x ,à l
’
a rrivée de jupiter dans le Capitole . Les
im ages de ce Dieu Term e ét0 ientdes pierresu a rrées ; fouventon y ajoutoir des têtesges bras c e qu i fa itq u e plu li eu rs Antiqu airesc onfondentles Term es avec les Herm es . Voy ez
Herm e s .
Su r une Méda ille d’
Augufle , ce Dieu eftrepréfenté avec une cou ronne de rayons fu r la
tète u n foudre à fes c ôtés . O n a ditq ue c etemblème e xpr im oitle mor d
’
Au gufle feji inalentê , hâte 2 - vou s lentem ent. L’
image en effetdu Dieu Te rm e peutêtre regardé e c omm e un
fymbole du reta rdem ent, la fou dre c omm e
c e lu i de la viteffe . C etemb lèm e peutau(fidéfigne r qu
’
Au gu li e à l ’ex em ple du Dieu T erm e fçavoits
’
oppofe r au x efforts de s P u iffan
ces c onj u rées contre lui . On voitpluli eurs au
(2 7 8 ) T H
THALIE . L’
une des neuf Mufes . Elle prèfide à la Com édie a la Poéfie Lyriqu e . C
’
efl:
une j eune fi lle c ou ronnée de lie rre qu i tientun m afqu e ,
vou s regarde avec un fontis
ma lin ; qu e lqu efois on lu i donne des brode
qu ins , on m etun li nge à fes côté s . Voy ez
Singe .
V leughels l’
a peinte a ll i fe tenantfon m af
pu e d
’
u n e m a in , s’
appuyantde l’
autre lut
es Com édie s de Ménandre d’
Ariflophane .
P lufieu r s de fe s fi atu es la repréfententeneore avec un c lairon pa rc equ
’
on s’
en fervoitautrefois pour fouten ir la voi x des A&eu rs .
THEMIS . D éeffe de la Ju li ic e fi lle du Cielde la Terre m ere de la Lo i de la Pa ix .
Elle ell tou jou rs repréfentée ave c une ba lanceà la m a in , u n bandeau fu r les yeux ; q u eL
q u efois tenantune épée . Jupiter , fu ivantlaFable laça fa Ba lanc e au nombre des dou zeS ignes u Zodiaqu e .
]u li ice Equ ité .
Voic i le portraitde Thém is par de la Motte“;
Je vois une angulle D éelfe ,
D e qui la droite vengerelfe
Fa itbriller un glaive tranchantDans fa gauche eltune balance(Œe n i fraude ni violence
Ne forcentau m oindre penchant.
C’
eli Thém is oui , c’
efi elle-mêmeOmé de l’éclatle plu s beau ,
Son frontporte ce diadèm e
O\ue l
’
erreu r prend pour un bandeau.
Pour elle la nuitell fans ombre
Etle cœur mêm e le plus fombre
T H
A fon œ il ne peutéchapper ;ILveille à. tout
_ce qu
’
elle pelË:Etla feule raifbn l
’
appaife
Ou la déterm ine à frapper .
Devantelle fontles annalesDes oracles qu
’
elle a tracés
De faux fens , de glofes vénalœ
Par la taifou débarraffés
Les loix , appui de l’
innocence ,
Frein redoutè de la licence &cv
THEOLOGIE , , (La ) qu i efl‘
une S cienceq ui _a Dieu les chofes qu
’
il a r évélées pourob jets , efl dèflgnèe par une femm e dontlemaintie n infpire du r efpe&. Elle a u ne robe
de cou leu r c è lefl e , la tète cei nte d’
u n diadèm een forme de triangle les yeu x élevés v ersle Cie l . Se s attributs ordinair es fontu ne co
lombe des livres . La colombe qu e l’
on m etp roche fon oreil le efi pou r m arqu er qu e lesp rincipes de fes connoiflâ nces vienn entduS . Efprit; les livres pofés à fes pieds fontles fymb oles de l
’
autorité des Ec ritu res .
Raphae l l’
a peinte dan s la Chambre de laSignatu re au V atican fous l
’
im age d’
un e femm e, dontl
’
a ir du vifage annonc e qu elqu e chofede c è le fle de divin . Elle ell aHi fe fu r desnu es a au - deffu s de la tète l ’im age du
S . Sac rement. La piété qu ’
e l le fça itil bien au_
n on cer pa r fon m aintien , ell encore ex rim ée’
par les cou leu rs de fes vêtemens qu i indiqu entles trois V ertu s Théologa les , la Foi , l
’
Efpè ,’
r ance la Cha rité . La pu reté de la Foi ell délfignèe par fon voile blanc ; l
’
Efpè rance , par le
manteau verd qu i lui defcend jufqu es fu r les
T I’
p ied55la Cha 1 irè pa r la tunique rou ge qu i lilic ou vr e la poitrin e . Cette dernier e V e rtu e ll
e n core c a ra èiér 1fée pa r la cou ronne de feu ille sde fleu rs de grenades qu e la E u re fymboli
q u e de la Théo logie po rte fu r a tète . Deu xAm ou r s divin s fou s le fymbo le de petits enfans l
’
a c compagnent i ls tiennentcha cu n un
c a rton ; fu r le p rem ier eli é c r it8 ez‘
em z
‘
a fu r le
fecond div ina 1 um m um , la Sc ienc e des chofes div ine s .
THYRSE . Lan c e ou j av e lotenve loppé depampres ou de feu ille s
*
de lierre ; c’
e li u n des
attributs que les Po ètes ontdonn é à B acchu spou r “
marqu er fe lon qu elques - uns“
, la fu reu r
q u e le vin infpire ; _
fel_oñ
‘
d’
a utr es , qu e les
g rands buveu r s ontbefoin d’
un bâto‘
n_pour fe
foutenir .
Les B acchantes fontaufli reprèfen rées a r
mées de Thyrfes . Voy ez B acchantes .
Sou ventau hautdu Thyrfé on voitu ne
pomm e de pin ave c des rubans . Voy ez P in .
TIERE . Un de s pr inc ipa ux Fl eu ve s de l’Italie . O n le v o itr epr éfenté dans le ja_rdin desT u i leries . C
’
eftun viei lla rd cou ronné d’
u ne
gu irlande de fleu rs de fru its . Il e ll négli’
g emm entcou ché fur fon u rne_de la m a in
gau che i l tientun aviron , de la droite un e
Corne d’
abondanc e . A côté de lu i du c ôtéan che l
’
on voitu ne louve qu i donne à tetter%deux petits enfans , Remu s Rom u lus , le sFondateu rs de Rom e .
O n a donné un aviron à ce Fleuve , pou r dèfigner qu
’
il ell n av igab le favorab le a_u C omm erce . La Corne d
’
abondance mmq u‘
e’
la fef
tilité du ays .
Cette l atue a été faire à Rome d’
après l’
an,
gique .
T R
l’
innocence de la pudeu r , parc equ i l ne qu itte”
pointla campagne qu’
i l s ’efi u ne fois cho ific .
O n l’
a donné pou r attr ibutà la foi conju a
le : c etoifeau en effetfemble gémir , qu an il
a perdu fon pa ir . Voy ez Foi .
La Tou rtere l le a aufli été employé e our
ex primer la fidé lité des fujets envers eu r:
Pr inces des arm ées envers leurs Géné ra ux .
Su r le revers d’
une Médail le d’
Héliogaba le
on voitune femme a flife tenantfu r u ne m ain
u ne Tou rterel le avec cette infeription , fidesex ercztûs .
TRANQUILLITE’
. Su r u ne Médaille d’
A
drien , la Tranqui ll ité paroitappuyée fu r u nec olonne 5 elle porte un fceptre de la maind roite .
Su r une autre Médaille d’
Antonin elle s’
a
uye fur un ouvernail tientdeux ép is e
a main gau c e , pou r marqu er l’
abondance des
grains qu’
on apportoitpa r m er en tem s de paix .
Le Brun l’
a r epréfentée dan s la rande Gal
lerie de Verfailles fou s la figu re’
u ne femme
a llife couronnée de rofes , u i appu ye né
g ligemmentfa tête fur une de es m a ins .
_
O n pou rroiten core défigner la Tranqu i llité
par u n Alcyon fymbole chez les Anc iens duc alm e de la tranqu illité . Voy ez Alcyon .
TREPIED . C’
étoitchez les Anciens u n li ègefacrè fu r lequ e l les P r êtres , les Sybilles femerroientpou r rendre des orac les .
Su r les Médail les Rom aines le Trép i edcouvertou non avec une c orneille un dau
phin , ell le fymbole des De cemv irs , dépu rès
pou r ga rder les orac les des Syb i lles , & les
confu lter dans l’
occafion .
La corneille étoitconfa crèe à l’
ApoHon Pa
T R
latin , au pied de la fiatu e du qu e l les orac le'
s
des Syb il le s ét0 ientgardé s . Le dauphin fervoitd
’
enfeigne dans les c érém onies des D e
c emvirs .
TRIANGLE.Un Triangle lumineux qu i enferme le nom de Dieu , é criten cara&eres
Hébra1qu es eftun fymbole ordina ire du Myf
ter e de la Trinité . Voy ez Trinité .
TRINITE’
. C etaugu fie Myflere fe reptéfen
’
te communément dans nos Eglifes fou s lefymbole d
’
un triangle plac é dan s une fphere
rayonnante . Au mil ieu du triangle e ll éc ritenHébreu le Nom de Dieu .
Su r une Méda ille du Cabinetde la B iblioth èqu e de fainte Geneviève ,
D ieu ell repré
fenté allis fu r“
des nu ées fa tête compofe troisfac es ; il orte un triangle ,
il a fes ieds
a ppuyés”
u r un globe . Deux Chérubins ontâfes côtés , deux autr es à fes pieds . L
’
infcriptionporte Deus trinu s unu s .
TRIOMPHE ._Su r les Méda illes Romaines
le Triomphe d’
un Empereu r ou d’
un Gén érald
’
arm ée efi le lu s commun ém entdèfi gnè parl’
Empereur ou e Gén éra l , dans u n char tr iomphal attelé de q_1_
1atre chevau x , portantd’
une
m ain une branc e de laurier , de l’
autrel’
enfeigne des Légion s qu i ell u n aig le au
boutd’
u n bâton . La Vi&oire e ll fouventrepréfentée fur le char derriere le Triom phateu r .
C’
efi une petite figu re ail ée , qu i d’
une m ain
tientune cou ronne d’
olivier , de l’
autre une
branche de l au rier .
L’
honneu r du Triomphe étoitpou r u n Ro
main le comble de la g10 1re : rien en effetn’
app ro che de l
’
idée de grandeu r d’
illufiratioh
qu i accompagnoit- un Général qu i triomphoit
T R
au m ilieu de Rom e à la tête de fon a rmée .
Cette pompe gu err iere peutfou rnir de beauxf ujets a la Peintu re , préfenter des fc èneso ù le devo ir le fang , m ême,j ou erontchacun leu r rôle va rieronÇlese xprefli on s d
’
un peu ple tém oin d’
un fpeélacle
q u i l’
intér efl’
o ità tou s éga rds”
.
Le S énaten Corps dans fe s habits dec érémon ie comm ençoitla ma rche de c ettepom
’
pe q u i devoir fe r endre au Capitole .
Après le S én atpa ro iffoitu n e m u ltitu de in fini ede Mufi c ienS c ou ronn é s de fleu rs , q
'
ui joignantleu rs diffé r ens inflrùmeh
‘
s au x bru its a i gu s. des
trompettes des c la iron s formoient’
des Cori
c erts dignes de ce peu ple be l liqueu x . .Man.
c hoientenfu ite des cha rs rem plis de s dépou illes des différentes nation s qu
’
on avoitva incuqq
,
d e flatne s , deplans de Villes afiiègèes de 1
m u lac res repté entañs les’
Fleuves les Providc es , les Empires fubjugu ès . O n voyoitaprésles vièi im es del
‘
tin ée s aux Sa crific e5. C’
étoito rdinairem entdes bœ ufs dontles co rnes clo
r ées et0 ientencore'
ornées de bande lette sde gu ir landes de fl eu r s . Ils ét0 ien
’
t'
56hdûitspa r plu li eu rs Sacriflcateu rs dontles u ns por
toientle s haches , les couteau x
a utres , les c oupe s‘
les vafe s d’
of ; m a is c e
u i intérefloitle plus l’
orgùei1 des c itoyens ,etoit le fpe€tac le des Rois des générauxc aptifs ,
revetus de toutes les m a rqu es de leu r sd ign ité s tra înés dan s des cha rs avec leursfemm es l eu rs fils leu rs cou rtifans .
O n r eprèfentera les u ns ayantla tète ba iffée ,
c a chantde'
leu rs c heveu x leu r vifage
leu r honte . Ceu x - c i plu s ferm es , refp‘
ire ront
en core cette noble fierté qu e les revers de la
T R
un ferpentqui lu i ronge le fein . Voy ez Affli c
tion Dou leu r .
Héfiode da ns fon Poème intitu lé le Bouclierd
’
Hercu le , nou s faitc ette defc ription de la.triflelfe dontle s détails fontp eut- être un peutrop bas .
c e La trifleffe d it- il , fe tenoitpr ès de - là
toute ba ignée de pleu rs , pâle , féche , dé
faire , les genoux fortg ros & les ongles fortlongs . Ses n a r ine s ét0 ientu ne fonta ine d
’
hu
m eu rs ; le fang c ou loitde fes jou es_
e lleg rinçoitle s dents , fe couvroitles épau lesde poufli ere .
TRITON D ieu Mar in , fils de Neptu ned
’
Amphitrite c’
étoit lu i qu i étoitchargéd
’
annoncer les ordres de Neprune . C’
efl pou rqu oi on le r epréfentc ayantun e c onqu e en
m ain qu i lu i fertde trompette . Il efi ordinai
r em entcou ronn é de corai l , a la partie fupér ieu re du corps fem blable à l
’
homme , & ler e li e te rm iné en po ilÏon .
Les Poètes en ontfe intplu li eu rs & eu don
nentà tou s les Dieux prin cipau x de la m er
pou r trom pettes .
TROPHE’
ES . Voy ez V iâ oire , Bata ille .
Le s Trophées d’
A rm es fontemployés furles Méda illes de s Empereu rs pou r défignerles Vi&o ires qu
’
i ls ontrem porté es .
Su r une Médai lle de Sévere dontl m fc ri
pti0 n porte inv ifl o Imp. on—voitun fim ple tronc
d’
arbre orné de différentes a rm es . Æ née dans
le onz ième Li vre de l’
Æ n é ide éri e un pare ilT ro bée c ompofé des dépou il le
'
s e Mez enc e,
qu"
confacre‘
au Dieu de la Guerre .
Ingenrem quercu m dec ifrs und1que tam is
Çonfiimittumulo , fulgentiaque induitann a
T Y
M ezenti ducis exuvias , tibi , m agoe tropæ unt
Bellipotens : aptatrotantes Emguine criûas ,
Telaque trunca viri bis fex th0 raca petitum
Perfoifumque locis.Ap rès avoir faitplanter fur une hauteu r
un tronc de chên e dépou illé de toutes fésbranches il le faitrevêtir des br illantes Arm es en levées à Méz ehœ s c
’
efl atoi , pu i_ffautDieu de la Gu er re , qu
’
il confac re ces a Trophée . Il y fu fpend fon c afqu e fes a i
grettes encore dégoutantes de fang fes iave lots brifés avec fa cu iraffe perc é e de douz e cou ps .
L‘
a bbé D e5fanta ines .
Les G recs éleverentles prem iers ces fortesde Trophées pou r honorer leu rs Capitaines ,
qui avoienr m is les ennem is en fuite .
,
Îls
o roiem les branches du prem ier a rbre qu ’
i lsfem ontroientdans le lieu où la dé route étoita rriy ée s ne lai lfantqu e le tron c , ils y ap
pendoienr les bouc liers ,les cafqu es , les cui
f a lfes ,& les autres fortes d’
arm es qu e l’
ennemi
a voitabandonnés en fuyant. Pa r la fu ite , ce
P eu ple enflé de fes V iétoir es , n e fe c ontenup lus de fimples Trophées qu i n
’
e x ifio ientqu él’
efpace de quelqu es jou rs ; on en ér igea dem arbre de bron z e P luta rqu e b lâm e avecta ifou ces dern iers Trophées qu i fubfifianttou jou rs ne fervoientqu
’
à nourrir un defir de
vengeance ,pa r le reffouven ir des m aux foufl'
errs
des inju res re çu es .
TYRANNIE . Au lieu de fceptre , la Tyranm e a une épée nu e dans fes m ain s ; fon regardfarou che fon frontpâle fa démarche incertaine annonce la crainte qu i l
’
accompagne ; fa”
\Ï .A
c ou ronn e de fer ou d’
a ira in eftle fymbole defa pu i lfance m a is d
’
une pu iffance a cqu ife pa r
la fo r c e on lu i fa ittenir u n jou g , pou r m arqu er que fou s u n tyran on efi dans l
’
efclavage .
\7
AISSEAUX . Un Va ilfeau en cou rfe défi
gn e la j oie la fél ic ité , le bon fu c cès l’
a ffu ran ce . C e fymbole fe r en c ontre f ur les Médailles . P lufieu rs Va iffeaux au x pieds d’
une
figu re tou r re lée indiqu entqu e c’
efi u ne V illem aritim e comm erçante . Qu and ils fontauxp ieds d’
u ne Vi&o ire aîlée i ls m a rqu entdesc ombats de m er , où l
’
on a va incu la flou e enn em ie .
VALEUR . O n la repréfentc fous le fymbolede Mars ou d
’
Hercu le arm ée de fa mafluecou vertde s dépou illes d
’
un l ion.
Su r plufieu rs Méda illes Romaines la Va leu refl ex prim ée pa r u ne femm e cafquée , tenantd
’
u ne m ain la hafle , de l’
autre le Pa ra z om
‘
um , qu i efl u ne épée pa lfé e dans un ceintur on . Voy ez Vertu hérorqu e .
VANITE’. C’
efl:u ne femme v êtue richement,qu i fe regarde avec complaifance dans un m ir orr .
Le Paon eftfoh principa l attribut. Voy ezPaon .
Q 1elqu efois on lu i donne une cou ronne
comp,
q fe e des plumes de c etoifeau .
V E NG EA N C E . On l’
a repréfentée tellequ ’
une Fu rie les cheveu x épars ,le vifage
rou ge enflamm é les yeux étincelan s ayant
un'
cafque fur la tête un poignard à la m am :
Souvent
V E
qu’
e lle tientdans fes mains au petitCupidonq u i e ll fes c ôté s plus en core à ces traitsenchanteu rs qu i lui méritentle prix de la.beauté .
R ien ne manque à Venus , ni les lys ni les tofs ,
Ni le mélange exquis des plus aimables chofes ,Ni ce charme fecretdon: l
’œil efi enchanté ,
Ni lagrace plus belle encor que la beautéLa. Font. P . d
’
A dam} .
V enu s préfi doitparticulierementaux com
me rce s de galam erre : c’
eftpou r cela ne les
P oètes lui ontdonné cette ceinture my é ricafe fi bien déc rite par Homere . Elle étoitau ditce Poéte d
’
un ti1Ïu adm irablementdiverfiflé Là fe trouvoienttous les charmes
sfl les lu s fédu&eu rs , les attraits l’
amou r ,l es defirs les amufemen$ les entretiens feerets les innocentes trom eries & le charm antbadinage qu i infenfrElem entfu rprendl’
efprit le coeu r des plu s fenfés .
Venu s a eu différens noms fu ivantles lieux
où e l le futadorée . Les Grecs qu i croyoientu
’
e_lle étoi_tnée de l
’
écum e de la mer , lu ido nnerentle nom ‘
d’
Aphrodite c’
eftpou r fec onformer à cette tradition , que les Poètesnous la dépe ignentfortantdes eaux porté:fur une conqu e tra în ée par de s Né ré ides & desT ritons .
Venus marine ou Venu s fortantdu fein desm ers , ell encore repréfentée fu r les anc iens
Monumens , montée fu r » u'
n D an hin ou fu r
une chèvre mar ine '
, &Ïefcortée es Nér éidesde s Amou rs s —que lquefois auflî - ou la voit
portée fu r une coqu ille _foutenue par des T ritons tenantfes lgrands cheveux dontellefaitdécouler l
’
écume de la mer.
V E
Les eignes , les moineaux & fu r -toutles co
lombes ét0 ientfes oifeau x favoris . La tofele myrthe lu i ét0 ientaufli con facrés .
Elle fe promen é dans les a irs portée fu r unchar tiré pa r des co lombes ou pa r des ci nes
ayanta fes côtés deu x colombes q u i c
quetent; une couronn e de myrthe d e ro fesorne fa blonde cheve lur e . La joie ell dans fes
yeu x ; le fouri re ell fu r fes lèvres ; il n’
augmen
te pointfes charmes ma is il les m etdans toutleu r jou r . Mille petits Amou rs qu i badinentavec fa ceinture femb lentapplaudir
“
à fabeauté .
Lorfqu’
on a repréfenté Venus appuyé e fu ru ucœ lonne ,& a antun globe a
‘
fes pieds , ou a voulu ma rquer on em rre fur les cœu rs des mor
tels . Le gouvernai qu’
on lu i voitquelquefoisentre les mains ,peutex primer la meme chofe .
Venus la pu dique de la Vigne Borghefe ,une tortue pou r attribut. Voy ez
°Pudicité .
Les La cédémoni ens lu i m ettoientun voilefur la tête l
‘
encha inoientpar les p ieds , pourma rquer qu e la m odefiie , la retraite le H.
lenc e , doiventêtre le partage des femmes ; cepeuple re r éfentoitaufli V enus a rm ée à l
’
oc.
c afion itLa&ance de leu rs femmes quirirentune fois les a rm es repoufi
'
erene
l’ennem i .
La lu s belle flatue de V enu s dontl’
Hif.toire ffe m ention e ll c e l le de Prax itele queles C nidi ens placerentdans leur Temple . Lucrenen fa itainfi la defc ription . Nous entrâmesdit- il dans le Temple , au milieu duqu e l onvoitla D éefl
'
e . Sa flame ell de m arbre dePa rc s , d
’
u n trava il admirable . La D éeffefemble fourire . Elle n
’
a pointde vêtement,N ij
V E
ni,rien q u i la cou vre . Elle {
tientfeu lem entun e m a in fu r u n endroitque la
’
faudeu r or
donne de c a cher . Elle a été fcu lptée avectantd
’
a rt, qu e m a lgr é la du reté de la m atieao re , toute ll d
’
u ne délicateffe mervei lleu fe .n
La V enu s ancienne , qu e M . Maffei nou s a
faitconnoître efi a c compagnée de deu x C upidons , cou ronn ée d
’
épis de bled ; d’
une,
m a in e lle tientun thyrfe entour é de pampresde vigne de g rappes de . l’autr e troisfl è ches , pour m arqu er qu ’
e l le dé co che plu sfûrem en r fes traits , qu and Bacchus C é r
‘
és
fontde la partie . Sine Cerere Ü B a’
ccbofrigo:Venu s ditTérence .
Q 1e lqu es Artifle s ontdonné un miroir
Venus ,c omme Dée ife de la B eauté . Voy ez
Beauté .
—
_La
‘
Venu s d’
Arles plac ée a Verfàilles tientnu
_m iroir de la . main droite , & ,
fine pomm e
de la gau che marque de,
‘
fon triom p’
he‘
fur
]unon fu r Pa l las . La flatu e éftantiqu e ,
’
ma is la pomm e le m iroir ontété a joutés
par le c élébre Gira rdon .
-P aufanias é crit. un y avoi r chez les Thébains trois fiatues
j
e V énu s faites dubo is desnavires de Cadmu s La prem iere —repréfentoitVenu s çélelle qu i n
’
infpiroitqu’
un amou r pu r
dégagé des cupidités corpore lles la,fecon
de ftatu e étoitcel le de V enus popul aire ; la'
troifi éme de V enu s préfervarriœ ; c e lle — c i
détournoitles cœu rs de toute impu reté .
Su r une Méda ille d’
Agrippi ne , Venu s cê
lefie , Ven;zs ckelcfi is porte,un
’
fceptre d’
une
ma in de l’
autre une pomme ; e l le a u ne
étoile fur la t_ê_tC fymbole de fon origine cé
lèfle,
V E
O n lui a aufli donné un m iroir , ce _fymbole lu1 couvrenttres - bi en .
Du hautdes Cieux découvrantles cabalesEtles forfaits de frs (ombres rivalesL
’œil enflammé , le dépitdans le fein ,Elle (la Vérité ) de
'
cend fon miroir à la main.
D e fes attraits l’
éclatantcflèmblage
Se montre àtous {ans ombre fans nuage
D’
un vol leger la Victoire la fuitLe jour l’échire , le tem s la conduit.
Dans une Efi ampe a ll égorique , dontle fujetefi la V érité recherchée pa r les PhilofophesB . Picarta repréfenté la V ériré par une femmenu e pofée fur un cube fou lantd
’
un pied le
globe terrefire tenantde la m ain gau che un
'
vre une palme de la dro ite un So le ilq u
’
e l le r egarde fix ement fymbolesqu i défi
g nentfa fimplic itê , fa fiahilité & fon é évationnu - deifu s des chofes de la terre a
’
c ile feuledoitnou s infiruire , e c
’
efi es lum ieresq u
’
il efi g lorieu x de e foumettre , que le
g rand jou r ne l’
effr aye oint.VERTU . Divinité légoriqu e fille de la
V érité . Les Roma ins lu i é rigerenr un Temple ;i ls avoientaufli é levé un Temple à l
’
Honneu r ,
il falloir paffer ar le Temp le de la Vertuou r a rriver à c e u i de l
’
Honneu r ; ils vou
foientm a rqu er par - là qu ’
i l n’
y avoitque les
perfonnes vertueufes qu i pouvoientfe frayerun chemin vers l
’
Honneur .
La V ertu nou s efi reprefentee fous le fym
bole d’
u ne femm e vêtu e de blanc dontle
maintien infpire du refpe€t& de la vénérati on.
V F
Elle efi aflîfe fu r un e p ierr e qua rr é e ti entune cou ronne de lau r ier . Lu cien la peinttrifie , affligée m altraitée de la Fortu ne .
Qu elqu efois on donne des ailes à la Ver rupou r nou s fai re
‘
entendr e q u e les perfonnesvertu eufes s
’
élevenr alu - deffu s des autres .
Raphael , dans le ba s - re lief de la flame deMinerv e qu ’
il a la c é dan s fon Tableau a l légotiqu e de la P i10fophie a r epréfenté laVertu élevée fur des n u ées avec une m ain fu r
la poitrine le fiége de la V a leur , de l’autremontrantaux m orte ls par le fceptre qu
’
e l letient, le pouvoir de fon Empire . A fes côtésefl la figure du Lion dans le Zodiaqu e . C etanimal , comme l
’
on fçait efi le fymbole dela force .
Dans les maufolés les catafalques , uneflamme qui fortd
’
u ne u rn e placée au hautd’
une
pyram ide efi le h iéroglyphe de la Vertu quié leve les -homm es aux Cieux .
Sur une Médail le de Lu cius Verus , la Vertuefi cara&érifée par B ellérophon porté fu r 1eCheva l P égaz e arm é d
’
une lanc e dontil
porte des coups mortel s à la Chim er e qui le
m enace .
Lô rfqu e la V ertu eftconfiderée comme laVa leur , on la p einttel le qu ’
une Ama zone ,
ayantu n cafqu e en tête u ne lance à la m ain ,ou bien fou s la figure d
’
Hercu le , a rm ée d’
une
m affue couverte des dépou illes d’
un lion .
La V ertu héroiqu e eftencore fou ventdéfignée par
’
une femm e cou ronnée de lau rier ,tenantun bouclier d
’
u ne m a in , une p iqu e del’
autre , ayantauprès d’
e lle un lau rier , oû
plu li eurs cou ronn es ontattachées comme desmarques de viûoire .
(296 ) V F.
VERTUS Les ontchacune des attributsq ui les fontreconnoitre . Voy ez Piété Fidélité Modeflie ,
Pu reté , &c .
(b and on veutc ara€té r ifer plu s particu lierem entles V ertu s Evangéliqu es , comm e l
’
Hu
m ilite l’
O béiflance la Pauvreté &c . ou faittenir le Livre d ’
Evangile a‘
la Vertu pe rfonnifiée , on repréfente un Ange qu i la cou ron
n e
VERTUMNE . D ivinité de la Fable qu i préfidoitaux j ardins aux verge rs . Il p rit, ditOvide , la figu re d
’
un labou r eu r ce l le d’
un
m oiflb nneu r , c e lle d’
u n vigneron enfin
c e l le d’
u ne viei lle femm e , pour plaire à Pom on e c
’
efl- â - dire pou r condu ire les fru its àleu r m atu rité . En effet, c es qu atre m étamor
phofes défignoientles qu atre Saifons le P rintem s l
’
Eté l’
Automne l’
Hyver . O n le peintj eun e , avec un habitqu i ne le cou vre qu
’
à de
m i , tenantde la m ain gau che des fru its , de
la dro ite u n e Corne d’
abondan ce .
La be l le flatu e de Ve rtum n e q u i efl dans les
ja rdins de Seaux ,le r epréfente cou ronn é d’
é
pis . A fon cou efl atta chée une peau de bêtefauve qu ’
il replie fu r le b ra s gau che pouru
’
elle puilfe conten ir les fru its le s feu illesontil efl fu r cha rgé ; la tête de l
’
a nim a l une
a rrie de fa dépou ille pend au - de lfous de fon
gra s ; de la m a in dro ite il tientune fauc illedontil fe fervoitpou r émonde r le s a rbres ; fa
chau lfu re efl ce l le d’
un homme de la cam
pagne .
VESTA . Nom propre d’
u ne D iv inité de l’
An
tiqu ité P ayenne , qu i éto it honoré e pa r lesG re c s les Roma ins , c omm e la D é e lfe du
feu . 11 n’
appartenoir qu’
à des Vierg‘
es de cé
(298 ) V ]
cu lteaux autres , pou r fe garantir du mal qu’
ils
pouvonenten recevoi r .
Ri en de plu s ordinaire 6 de voir des Poém es où les Vices fontper onnifiés . C es obj etsi ntelle&u els froids par eux -m êm es ontledon de nou s plaire q uand le Poète a fçu captiver norre imagination en leu r donnantu neforme vifible un corps m atériel palpabled es couleu rs des traits qu i les caraâ erifenr.Voy ez Envie , Calomnie , D ifpute , Hypocr ifle
ce Tab leau des V ices par M . de
de . Ch . 9.
La(aux portes des enfers ) gitla fombre Envie à l’
œiltim ide louche ,
Verfantfür des lauriers les poi{ô ns de là bouche.L e jour bleffe fes yeux dans l
’
ombre étincelans ,
T ñfl€ amante des m orts elle haitles vivans .Elle apperçoitHenri ledétourne lbupire.
Auprès d’
elle efl i’Orgueil qu i fe plaît s’
adm ire
l a Fa ibleŒe au teintpâle aux rega rds abattus
Tyran qu i cède au Crime , détru itles Vertus,
L’
Ambition fi nglant€ , inquiete égarée
D e trônes , de tombeaux , d’
efclaves . entourée ;
l a tendre Hypocrifie aux yeux pleins de douceur ,
Le Ciel efl dans fes yeux , l’
Enfer efl dans fon cœur. )L e faux z èle étalantfes barbares maxi
”
m es ,
Btl’
Intérêtenfin , pere de tous les crimes .
D ans pluli eurs Tableaux all égoriqu es , les
Vices fontperfonnifiés par des Harpyes . Vayez
Harpyes .
VICTOIRE . Divinité irn aginai re ,bien cê
léb rée par les Anc ien s . Elle avoitplufiem s
Temples à Rome dans le refle de l‘
Italiedans la Grèce.
V I (2995
Elle fe préfente tou jou rs a nou s fou s la 54
gu re d’
une j eun e fille’
ayantdes ailes au dos
tenantd’
une m ain une palme , de l’
autreune couronne de lau rie r .
Su r une Médai lle de D om itien , c’
efl unefemme ai lée qu i porte dan s la m am droite uneC orne d
’
abondance , dans la gau che une
pa lme attributs qu i nou s fontentendr e qu ea g lo ire les r ichelfes — fontles fruits de laVictoir e .
O n la voitmontée fur un globe , pour m ar
quer que la terre lu i efl foum ife . Rien decommun qu e ce fymbole fur les Médailles desEmpereu rs . Ils vouloientfignifler pa rd â n
’
ils
avoienr dompté l’
Univers . La Viâ oir e e en
core bien exprim ée pa r un'
Gu errier qu i
c afqu e en tête qu i de la m ain droite tient:une lan ce & de la gau che un trophée d’
a r m e s .
Q 1and les Rom ains vou loien r déflgn e r u ne
Victoir e remportée fu r m er , ils la r epréfem
toientdeboutfu r la prou e d’
un V aiffeau
portantd’
un e m a in une cou ronne de l’
au
tre une branche de palm ier ou bien ils la pla«
çoientfur le hautd’
u ne colonne roflr ale ,”
o
‘
rn é e
d’
un trophée n ava l ; qu e lquefois m êm e c’
étort:u ne fimple Vi&oire qu i tenoitdes cou ronnesroflrales , comm e pou r les diftribu er . Voy ez
Cou ronn e roflra le .
Un Neptune cou ronn é de lau rier efl en core
un fymbole ordina ir e d’
u ne V i&o ire nava le .
Le s pr ifes de s Vil les foritdéfignées ;pa r uneV i&oire , ou le D ieu de la Guer re qu i tientdes
c ou ronn es mu ral es . Su r une Méda ille de l’
Hif7
toire méta l liqu e de Lou is X ïV . ui rappell‘
e la
prife de treiz e Villes ou Portere es, Mar s paa
roir portantun javelotc hargé de plu li eu rs
V I
c ou ronnes mu ra les : les mors de la LégendefontM a rs expugnator Mars preneur de Vi lles .
Voyez Cou ronne mu rale .
La levée du fiége d’
u ne Ville fera pareillem entrepréfentée pa r une Vi€toire ou pa r laVillem êm e , qu i tientu ne cou ronn e compofée de
fleu rs d’he rbes verdoyantes . Voy ez Cou ron
ne obfidionale .
(l uand on a vou lu ex primer les provifionsfournies à u ne V ille afli égée on a repréfentéu ne Viâ oire qu i vo le tenantd
’
une m ain une
cou ronne de l’
autre des ép is de bled .
Lorfqu’
aux attributs‘ ordinair es de la Vi&oir e les Anciens ajoutoientun Cadu c ée c
’
étoit
pou r défigner qu e la Paix avoitfu ivi la VicI OI I C.
Su r une Médaille Romaine dontl mfcriptionporte A m recepta l
’
Afie r ecouvrée la Vic
toire e repréfentée avec des ailes , tenantd
’
une m ain u n bou c lier , de l’
autre u ne cou
ronne . C e fontfes attributs ordinair es ; mais
c e qu’
il y a de particu lier , c’
efl u’
elle efl de
boutfu r un piédeflal entre deu x f'erpen sq u i ap rès avoir faitplu li eurs plis repliss’
éleventdes deux c ôtés de la Vi&oire ,
fein blentpouffer d’
horribles fiflemens à la vûed es fymboles qu
’
elle porte dan s fes ma ins .
C etembl èm e pa roitêtre p ris du Caduc éed e Mercu re fymbole de la Pa ix où les fer
ens qu i fontles images de la D ifcorde de
a D ivifion , fontrepréfenté s fépar és par u neverge : ce qui m a rque qu e les ennemis fonté loignés que la pa ix efl fa ire .
La France inv incible Ga llia inv ifl a , a étér epréfentée dans l
’
Hifl oire m ét. de Lou is X IV .
fou s la figu re de Pa llas armee de pied en cap,
(; o z ) V I
figné les alimens néceflaires à la vie , par una rbre chargé de fru its . Dans la pa rtie fupér ieu re du vafe , Apo l lon fur un char atte lé denarre chevaux paroitc ommencer fa cou rfe
de l ’autre c ôté Diane qu i déligne laNu itimage de la Mort, efl fu r fon cha r atte l é dedeu x chevaux feu lem ent. O n voitfou s le charde cette D ée lÏe un c adavre avec u n papillonq u i s
’
envole , fymbole de l’
am e qu i qu itte lec orps . A Côté efl un Gén i e a ccabl é de trifleffe iil ti entd
’
une m ain u n flambeau éteint ren
verfé contr e terre porte de l’autre une cou—r
ronne de fleu rs . Il efl accompagn é d’
un autreG énie appliqu é à ex am iner u n volum e , fym
bole de l’
h1floire qui tranfm e r a la pofléritéles a&ions des hommes illuflres . Plu s loin l’a .
m e repréfentée encore fou s la figure de F lyché efl condu ite parMercu re dans les ChampsElifées . L
’
Artifle a ex prim é les peines réfervéesau x méchans apr és la m o rt ar u n Prom éthéeen cha în é , dontles entr ail es fontdéchir éespar u n vautou r .
L’
ingénieux Pou flîn a traité le m êm e f ujet.Son irn ag e de la vie humaine efl un fujeta l l égotique moral en m êm e tems .
Les difl'
érens états de la vie r epréfentés par
q u atre femm es qu i défignentle Pla ifi r , la R i:
che lfe , la Pau vreté le Trava il , fe donnentmum elleme nr la main , form entu ne da nfea u fon d
’
une lyr e tou chée par le Tem s . La R i
cheffe efl facile à diflingn er par fes habits pré
c ieu x , où l’
on voité c ater l’
or les per les .
Le Pla ifir cou ronn é de fleu rs s ’annonce en corepar la joie qu i efl dan s fes yeux , par le fou rireq u i efl
'
fu r fes lèvr es ; m ais la Pauvreté trifl eà demi couverte de mauvais vêtemens , eli
V I (30 3 )
feu lementcouronnée de feu illes féches s e l leefl fuivie du Travail qu i a les épau les nu es , lesbras décharn és fans cou leu r . Il femble n e
fe remuer u’
avec peine , jette u n regardh ngu iflä nti
’u r la Rtehefl
’
e dontil paroir im
plorer le fecours . Cette danfe en rond efl l’imag e de la viciflitude continuelle qu i ar rive dansla fortune des homm es . D eu x petits enfans ,dontl
’
un tientune hor loge de fab le , & l’
autrefe joue avec des bouteilles de favon , fontfen
le peu de durée de la vie hum ain e de
c ombien de van ité e l le efl remplie . Su r le de
vantdu Tableau efl un term e à double face ,fymbole du paflé de l
’
aven ir . Le Soleil paroir dans le Ciel porté fu r fon char ; il efl préc édé de l
’
Au rore fuivi des Heu res .
V IEILLESSE . Voy ez Ages .
V IGILANCE . Cette V ertu efl facile a r é
connoirre par le livre qu’
elle tientde la m ain
d£0 lt€ &par la lampe qu
’
elle porte de la gauc e .
Le Brun l’
a déflgnée par une femme a ilé etenantd
’
une m ain un hor loge de fable de
l’
autre un coq un éper on , fymboles de l’
ac
tivire.
Qu elqu efois au lieu d’
un coq , on m etal Côtéd
’
elle une gru e qu i fe foutientfur un pied feulem ent, qu i de l
’
autre , tientun caillou .
Voy ez Gru e .
La V igilan ce efl encore cara&ér ifée par une.femme ayantpou r attrib utun œ il ouvertau »
d eflu s du front.VIRGINITE
’
. C’
efl une jeune Nymphedontla phyflonomie efl pleine de dou ceur
'
&
de modeflie elle efl pâle c ette pâleur lu ified bien . Son vêtementefl blanc , elle a une
(304 ) U R
c ou ronne de fleu rs fu r la tête un lys dans fesm ains un agneau à fes côtés .
O n a au ffr donné à la Virginité une ceintu rede laine blanche .
V ITESSE . P ie riu s dans fes figu res hiéroglyphiqu es dépeintla V ite lfe ave c u n fou dre à la
m a in u n épervier pr ès de fa tete ,u n dau
phin à fes p ieds trois différens fymboles de lac élérité .
Su ivantles Natu ralifles il n’
efl pointd’
or
feau qu i éga le le vol de l’
épervier , n i de poif
fon qu i nage aufii v ite qu e le dauphin .
VOILE . Voy ez Fable A l l égor i e Au roreModeflie Fortune , V ér ité Natu re .
VOLUM E ou VOLUPTE’
. Nom pro re
d’
une D ée ife de la Mythologie ; elle préfl oit
a ux P laifirs . Les Rom a ins lu i ‘
avoientérigé unTemple . O n la repréfentoita ffife
‘
fu r u n trônecomm e une Re ine m ais ayantun teintpâleblèm e fou lantau x pieds les V ertu s .
Sur l’
Aute l de la Volu pté étoitaufli repr éfentée la D éelfe Ange rone , pou r m a rquer ditMafu riu s , ue ceu x q ui ontaffez de forc e poufdilfimu ler feu rs dou leu rs leu rs angoiifes , a rr iventpar la patience à la v éritable joie .
URANIE . Un e des neu fMufefls . Elle,préfL
doità l’
Aflronom ie . O n la pe intv êtu e d‘uner obe cou leu r d
’
azu r , cou ronnée d’
étoiles ,foutenantu n globe des deux m ains , ou bien
ayantpr ès d’
e l le u n lobe pofé fur u n trép i ed , plu lieurs in rumens de mathématiqu es .
La Mu fe Uranie du Cap itole tientd’
unem a in
u ne lunette d’
app roche de l’
autre un papierrou l é où fonttrac é s les S ignes du Zodiaque .
URNE . Voy ez Fleuves N:u°
ade&
(306 ) Z E
Les flatu es de Vu lcain le repréfententboiteu x , contœfa ir , les cheveux courts la barbe
épa ilfe , couve rtà den . i d’
u n habitqu i ne lu idefcend qu
’
au - defl’
u s du genou , tenantde lamam dron e un marteau de la gauche destenaflles .
Sa coeffure ordinaire efl un bonnetrond
porum .
Les anc iens Scu lpteu rs ne repréfentoientpastou jou rs Vu lca i n borteu x ; fou ventxls pr i
moteu r ce défaut, c u le rendorenr ble .
Nous admirons ditCiceron dans fonLivre de la nat. des Dieu x ) ce Vu lca in d
’
A
thènes faitpar A1cmene : il efl deboutvêtu ; il paroîtboiteux mais fans aucune
difl'
ormite .
ZELE . (Le ) Cette ardeur du Chrétien pourl’
obfervation de toutce qu i efl prefcritd ans les Livres faints , efl repréfentés fou s lafigu re d
’
un jeune homme appuyé fu r le Livredes Saintes Ecr itures ten antd
’
une main une
lampe a l lum ée , de l’
autre une difcipline .
C es attributs nou s fontentendre qu e Gle z èle
doitêtre févere il doitauffi être é clairé .
Le z élé pour le cu lte du vrai D ieu , efl dé
figné par un j eune homme allé avec une flammefur la tête tenantd
’
une main le Livre d’
E
van ile de l’
autre u ne épée flamboyante , ouu n fimdr e pr êtà être lance fur l’idolâtrie q u
’
il
foule aux p ieds .
ZEPHIRE . Ventd’
O ccident, fils d’
Eole
de l‘
Au rore . O n lu i donne des ailes u ne
c ou ronne compofée de toutes fortes de fleu rs
pou r défigner que ar la douceu r de fon fou,fiie
11 rend la vre aux eurs aux fruits .
F I N.
‘
E R‘
R A T A .
‘
Age a u ba s de la page efl’
a ce'
z‘
D ac ier'
, Ü‘
pla cez ce nom ligne 3 l .
P . l. 1 0 . Au lecge lle , lz‘
fl Au lugelleP . 3 1 . l. a . des cheveu x , lz]Ïdes chevaux .
P . 35. l . a rm é s , ltf arm ées .
juxtaque lac rificam es ôtez juxtaque .
Sil iu s , lif.
’
ju xta u e Siliu s .
P . 39. l . 1 0 . les l égion s lif.fles Régions .
P . l . 1 3 . Cabr1es , lz]ÏC abires .
P 45. l . 1 8 . diflér ens , lzfl a difl‘
érens .
P . 63 . à la fin , entre les ma ins de l a D ée ifede la Neceflité li]: entre les ma in s de la Nécefli ré .
P . 65. I. fe becqu etent, lifi fe béqu etent.P . 97 . z o . qu ’
au cun lieu ,! zflqu
’
au cun lien .
P . 1 0 0 . l. 1 0 . carpitu r . Uh a ,lzjfic arpitu r un â .
P . 1 1 8 . l. 30 . après c eintu re m ettez une
v irgu le.
P . 1 37 . l. 3. porté li]:portée .
P . i g a . 1 3 . jambres°
ambes .
P . 19. L’
a ir s’
efl , L’
a ir efl .
P . 2 7 0 . à la fin , fu r une Médaille li]:fu r uneautre Méda ille .
P . 1. 1 6 . couvert, hf couverte .
fou s quelque prétexte que ce puifl‘
e être fan:la permi ihon exprefl
’
e pa r écritduditEXPOfanr ou de ceu x qu i au rontdroitde lu i àei ne de confifcadon d es Ex emplaires contreairs de trois m ille livres d
’
amende contrec hacun des Com revenans dontun tiers àNous u n tiers à l
’
Hôtel— Dieu de Parisl’
autre tiers auditExpofant, ou â celui qu i au rad roitde lui , de tous dépens dommages
intérêts : à la charge q ue ces Préfentes ierontenregiflrées toutau long fur le R egiflre de laComm unauté des Imp rimeu rs Libra ires dePa ris dans trois m oi s de la date d
’
icelles ;
qu e l’
impreffion duditOu vrage fera faire da nsn orre Royaume non ailleurs , en bon apier
& beaux ca ra&eres , conform émentà la cu illeim prim ée attachée pou r modéle fous le contre— feel des P réfentes ; q ue l
'
Impétrantfe conformera en toutaux R églemens de la Librairie
notamm entà celui du ro . Av ri l 1 7 2 5. Q t’
a
vantde_l’
expofe r en vente le Manufc ritquiau ra fervi de copie à l
’
impreffion duditOuvrag e , fera remis dans le m ême étatoù l
’
Approba
tion y au ra été donnée ès mains de norre trèsc her & féal Cheva lier Chancelier de France ,le S ieu r n e Lamorou ou ; qu
’
il en fera enfu iter emis deu x Ex emplaires dans n ette Bibliothé
e pub lique un dans celle de na rr e ChâteaudiiLou vr e u n dans celle de notr e três - c her&féal Cheva lier Chancelier de France le Sieurri r Lamo rou ou un dans celle de norre trèscher féal Chevalier Garde des Sceaux deFrance le S ieu r on Ma c u a u r r Commandeurd e nos Ordres le toutà peine de nullité desP réfente5 : du contenu defqu elle3 vou s mando
‘
ns & en joignons de faire jou ir leditExpofantfes ayans caufes pleinement paifiblemen
'
t,[an s fdufl
’ritqu
‘
il leu r foitfaitaucun trouble
ou empêchement. Voulons que la copie desP réfenres qu i fera imprim ée toutau long aucomm encem entou à la fin duditOuvrage , foittenue pou r dûem em flgnifié e ; qu ’
au x copiescollationnées par l
’
u n de nos am és feaux
C onfeülers - Secrémiæ s foi foitaj outée com
me â l’
or igina l . Comm andons au prem ier no.
tre Hu ifiier ou Sergentfur c e requ is de fair e
pou r l’
ex écution d’
ice11es tou s a&es requ isn écefl
'
aires fan s dem ander autre ermifli on i
& nonobflantc lameur de Haro C arte Nor
mande Lettres a ce contraire s : C ar rel eflnotre laifir . D ou u r
’ à Verfailles le vingttin qui me jour du mois de Février , l
’
an de
grace m 11 feptcentc inquante- fi x de notre
Regne le quarante— umeme . Par le R 0 1 en fon
Confeil .Signé , LE B E GU E .
j ar cédé à Honfleur de Hanfy le Privilége
du D ic'
fiorina z'
re I conologz‘
gue , fu ivantl’
accordfaitentre nous . A Paris ce quatorz e Avr il mtlfeptcentcinquante-fix .
Signé ,«r r r
Reg£flré enfemble la préfinte Cefl?on fur le Re
gal/fre X IV. de la Chambre Roy a le des Libra ires
Ü' Imprimeur: de Pa ris N°. gä .b . gg . confor.
memmta ux a nciens Réglement confirm és pa rcelu i du 28 . Fév rier 1 7 2 3. A Pa ris , le 16. Avri l
1 756.
Szgné D I D 0 T , Syndzc.