Petit dictionnaire desgrands hommes de laRvolution ([Reprod.])par un citoyen actif, ci-devant rien [Antoine de
[...]
Source gallica.bnf.fr / Bibliothque nationale de France
Rivarol, Antoine de (1753-1801). Petit dictionnaire des grands hommes de la Rvolution ([Reprod.]) par un citoyen actif, ci-devant rien [Antoine de Rivarol]. 1790.
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Bl ICA TOI REA SON EXCELLENCE
MADAME L A B A R O
DE S T AE L,OB
Auprs de la Nation,
Dietlonnn des grandshammes du jur Jeft vcus offrir lavos adorateurs aufft au premier afipeu vous ipajftf t je tfc pas balanc un'
injlant vous en fire l'hommage.France fait qu'elfe vous doit/es meilleurs di.
vos
genoux ils ne pouvoient en effet brler qm
pour la patrie. Ah fans doute, Madame-vous pofjdk^ trop d'Vtuegts pour ,qu'un
moieel ofi vous aimer pour veusrnMe U
iyfallu qu'il fi dcidt fntre votre eJprie
vos Ch quitiM/attscefovos
ouvrages pour vos yeux vps yeux pourvos
ouvrages & U poids .{le tantde prodiges tait
au-dessus des forces humaines. Tous les bons
Franois ont dok '/t rduits ne ddfreren
fous, que le bien, public, fi 'Polir
lui entre vos bras. Il toit crit, Madame,
que ju/gu v'01 amans tout J'ero'libre en
France; vous ave\ fconde on ne peut m'uyx,
cette grande dfline vous ave\ prouvleur
patriotifme par vos- difourtivous l>ave{ for-
\lift par vos faveurs enfin,vous ave[ form
deshommes au-deffus de tous les vnemens.
Qu'il tjl beau, Madame, d'iteindre ainftl'a-
mour en fe prodiguant foi-mfme r, & de faire
de la jouiffance un frein redoutable au lieu
d'une vile rcompenfe Une pareille fcitnce'toit jans doute rferye l fille du plut
gland friinifire de Vanne pafje 4la fille diL
plus profond "gnie d ? anne pajfe, une fille
enfin qu'on peut regarder coinm le ful dbris
d la gloire de? Ion pre.' Mais je (n'arrte
Madame; a forc de vous louer je poutrois
oublier mi vous (tes &ce q le je voue,
pian vous irompit\ fur fin
vintention. Je t'abrge donc df peur de Vaffbi~
Mi" & Je finis Madame [par joindreau
rejpe invincible gnral que vous infpire^
celui de
;'-: J j
Votre
'admirateur
y
l'AuT#i;R
P R F E.
X a nd i que nous Tombies libres, il me
prend envie de faire le dnombrement des
grands hommes de chaque eff>ce qui, d'une
paiCibl monarchie, ont fait une fi brillante
rpublique. Egalement habiles, ils ne font
pas tous galement clbres; & c'eft peut-tre
le feul hommage digne d'eux, que de raf-
fembler leurs noms & de confondre leur gloire.
La poflrit eft fi ingrate! elle jouit tranquille-
ment de ce qu'on a fait pour elle &' rougit
focment de fes bienfaiteurs Il faut donc la
forcer la reconnoiflTance en lui prfentant
le tableau de nos illuflres pattotej & en lui
traant leur caraflre & leurs exploits. Je vais
l'eflayer avec toute la patience qu'exige Ietra
va! & fi par hafard. nos neveux fe trouvoient
un jour le peuple le phrs heureux de laterre
ils fauront du moins qui s'en prendre.
Ce qu'il y a de vraiment admirable dans
notre glotieufc rgnration c'efl que toutes
vi)I es eaffes dnommes y ont galement conttiHi.
Le pair de France fans crdit, s'eft joint au
favetier fans pratique, pour fa^ver la patrie en
danger; le guerrier mcontent a raffur le ti-
mide badaud, en fe mettant'fous fe$ ordres.'
& l'crivain concert avec Pccri-
vain public, a chant nos vtojres c'efl fans
doute cet heureux amalgame que nous devons
notrelhcroyable libert,' C'cil par un accord
parfait entre le rebut de la cour & le rebut de
la fortune que nous fommes parvenus cette
nire gnrale qui attelle feule notre galit.
Quoi de plus injufle ,en efi'et, que cette in-,
gale cfiftribution des biens, qui foroitle pan-
v;e travailler pour le' riche, ce qui donnoit
l'argent une circulation mal entendue, & k
la terre une fertilit dangereufe Grces au
ciel tout eft rtabli dans l'tat fauvage o vi-
voient les premiers hommes le parti le plus
fort s'eft trouv r'turellement le plus jufle,
& comme tout le monde s*ft mis gouverner,
ks cm des mcontens ont t touffes. Des
Vtij
gens mal intentionns ont of reprocher l
nation le fang qu'elle a rpandu en s'empalant'
de !'autorit; ils ont cru que la foible voix de
l'humanit pouvoit interrompre une entreprife
fi importante: Comme ils fe font tromps, les
perfides L'lite des Frahas, lesbraves P-
rifiens, fe font pntrs d'une cruaut vraiment
civique: ne voulant plus de chefs,ils n'ont
fouliail que des vidmes, & ils ont gorg
avec ignominie tes indignes fujets qui obeis-
soient leur matre.
Que ne doit-on pas auftauxg'nreux gardes-
franaifes, qui ont f bien fouteuu leur rpu-
tation Povu- fe joindre au peuple irrt ils
n'ont pas mme attendu qu'on lesft marche*,
'contre lui; & dans l'ardeur d'abandonner leurs
drapeaux, i1s ant- devinla tyrannie. Quet
fpeciaclc admirable pour l'arme Franaife
que de voir quatre mille guerriers,dfenfeurs
ns del majefl du trne, abjurer un fi -vif
mtier donnee le fignal d'une noble de fertion,
c prfrer les aumnes de la populace la
folde.
vB
folde d'un grand roi 1 li'femtle que la renom.
me ait' attach une glaire particulire ces
illitres fugitifs. Ce qui fit j^dis leur honteles immbrtalife aujourd'hui j & fi la gUerrecalme leur courage, l'anarchie eri fitdeshros
En effet, par combien d bf\U$ aions ne
viennent-ils pas de fe figrialeV! Ppuislet>rave
grenadier qui tira fur fort officier, jurqu' celui
qui conduisit M. deXunai la^rye, tous
ont dploy le mme genre de vakcr. C'eft
devant eux que les murs de la Baflille fe font
crouls; ils s'apperurnt les premiers d/l'ee1
n'toit point dfendue, & Hsj l conquirent'avec cette gre affurance qui ne onnot poInt'
d'obflacles: leurs noms ne feront donc pasles plus foiMes ornemens de mon petit diction'-
naire & fi, par gard pour le Jeteur j'ai
ctcorjrigdefa,ireunchoxparmtantdeconqu-
rans, ceux queje ne nommerai point, ncm*ci
devront pas nioini de reconnoiflacce & leur
confcience les confolera aifement de roubli*
Maisi:c*cft
JM>
cour ont donn aux v|n$
la mine. valhvlrewfe 4c
tun -donn aux autres Je
pge & corhroe l^ur potion coromndoi
(a.ns cefle leijr opinion ijs font re (l4s if^
qu' ce jour invajrab,Is
11le)
C*eftffdans qhou!elle,(ocHi.Quepatrtfiftrfetittntute'Yfondsdetins
hi dpIs^rifiertfigtifontdevenusde h nation.Onle monddeces
unfoxparcequ'ilflfans^licies^ li^iparlmalde'toutque fesidesmmel'crniWAfaflnt& que-laraiforus'fincantitdaiffbouclier toiislesfufs'tel hbitibi Si horiitnbienl mdiocrit,H
&rputation; Comme 'il
dfarme l'envie il eft flimc km ofigteit
y abandonne, J'ajrtfe -plaire aw.besim efpits,
#s de la .gloire talent 6&
la .Kyolutifin
-diningu dans ces
tjp,m8 !M
la France, alarme , cmoxq ne
On p'adipir*: enluiqjufece
PI^* Xes
dpo Jes plus finiples
ji'Imi la gloire du riom Franais;
fait encore reftbrirr l'
latent jl faut empcher leur:modeftic* d'--
chapper la lfch il.faut- mme/ leur
fuvcr l'honneur de rentrer
Je ne me fuis pas difi mule que j'avors un
modle immuable dans VAlm^nak des grandi
htnmes de, 1788. L'auteur de ce rgiflre in>mortel a fi bien v^r fes loges, qu'il ne m'ar'
pas laiff6 de forces; nouvelle pour .encenfer
mes perfonnages j mais l'importance; de moi.
fu-jei fera peut-.re oublier de
fou taltnt, Jl n'a exhum qu'un millier de.de
pbfcurit gale ie hros
doit remporter fur l'crivain. Je vai$ .donc eri?
trer en iftatire fans m'eflrayer de
rc fi a rvolution s'tend
got j'aurai bien des chances por ,tre vii
fit de cet ouvrage , tous les eflropics du pa*
triptifme jmstjs j'ai rflchi que toute leur gloir
j?*V
leur mlfre, e les
que de ls fecoarfr >&. j'ai Bientt 'eu hot>t
k won huwrit. Une plus hureufe ide
s*eft prfente moh Les- infirmits dit Corps
tl demandettJ q mais celles li*
J'^fprit exigent toute notre piti.
penfeur^, que des jurM*
iittes des des ptiblrdfl^ hasr^
dft dani l'cta-
fig de leurs prbdui>ns.: 'Les pauvres infen*
il$
encore 1 on' ne les ocht
point & -le travail n'a fait qu'irrite/ ur'fffn
Ne ftr-t-il pas
de les metre l'abri de la mifr de la Iht-
leur inaction par quel*
mies offrandes pcuniaires. 'ft donc eu*
ds t'innant qu',on Vwn -mh en vente, qu'fl
prix dg
x
q\ les leurstalens. On paiera
cinquante fran.es par mois le i|epos d'un jour*
naliftej cent francs celui des faifeurs de,pain.-
phletsj & quand le produit de l'ouvrage fera
puif on propofera une qyte la nation
pour continuer vile opration 0 falutaire,
PErf
ADES GRANDS
DEL R '0 L;U T N.
igoillon (le due d') un des plus
nans champions de la libert Franaife; lU.ui
a fyff de. prendre le nom do fon pre pou?
faire oublier fes talens & fc Crimes. S$n idu-
cat^n n'a giure commence qu' couverture
des, tats-gnraux, mais au bout de fix fe
naines,. il rptoit dj fei gtions avec
toutes les grces de l'adolefcence on fut
mme oblige d'touffer Ton efprit nahTant poub-'
en faire un grand homme. On lui arrangeafa porte, & il te diflingoa
comme tout le monde. Bieu-tt it devint la
terreur-de la famille royale & l>dmtraiion
du fauxbourg Saint-Aotoine dans la crtfe de
ta rvolution fes voyages de ParisVer-
failles ne furent qu'un enchanement de
grandes avions mais on prtend qu'illes
(a)
&
d'une harangre
iong-tems la tce de fon nouveau fexe,
& qu'il fit des prodiges devaleur pied
du trne- abandonn. Tant d'exploit*,fans
doute, ne
ajoute qu'unle fit recomiotre
au miliu du carnage. Mais s'il s'efttrahi
,on'e# que pour tre immortel. Y
e;ain qui ayant conu dsfon enfance, le\
projet d'immolerla cour fa faon de peti-,
fer, a tudi' fa tyrannie dansfcs Menfaifs,
en a conflamment profit pour en mieuxfm
'tir les abus, & s'efl mis au-deflus de l'ingra-
titude par fon loquence.Peu de gens tavent
ainti faire ^tourner leurs vices au profitde
leurs talens. On n fait^mme jufqu'p 1@
jeune Alexandre et pouffla fetenc la
gloire de fon frr.e Charles n'e^bientt
touff lafienne. Cependant on ignpre pour*
quoi l'un fe trouvefi fort au-dflus de .'au.
ire & l'on efpcre que la jufle po^rii Iet
confondra tous les deux.
'Antraiguts ( le comte d' ) demi-citoyen,
(3 i
A
quia dVBprJ fait la patrie je dvouement
de fon loquence, mais qui an milieu de
fon ardeur, Vest lailf arrter par fa-confdence.
Depuis ce moment il a perdu tout fon clat $
les voyages lui avoitit prefqtfefait un nom.
Il Vtoit long-tems expatri avant d'tre
connu;' i nsais il avoit enfin obtenu ,une repu-
tat'rn gographique. On le traitoit mme.
d'homme de gnie dans une ou deux fo-
cits de Paris,'il ddmoit impitoyablement
contre les defpotes de l'Afrique & de l'Afie>
& toutes les femmes admiroient fon courage.
Pourquoi faut-il qu'une mifrable indulgence
pour la monarchie Franarfe ait fi brufque-
ment, interrompu fa gloire ? Hlas aujour-
Phui il ne tonne plus, que contre les muni-
cipalits 6^ il n'cto^ne plus ferfonne.
Ami maintenant brave c?to)|gjj|& ci-
devant foldat aux gardes. Il dcwa la prifede la Baftille en mettant la main fur le collet
du gouverneur. Sans cette aion. hardie la
place fe feroit long-teros dfendue d'elle-
xtcme. Que de valeur pargne par un feul
Artaud, rraiteur patriote & ihouvelliO. Que
de',complots te font ourdi:chez lui
,que de nouvel chauffantes fe font acctl-fdtes fa table Son patrkkifme exige pourtout Maire, les -frais du fefiih.& ceux de fon
habitation. A ce prix modique, le premierv'o peut venic gouverner l'tat che? l
pauvre ^rtaud j il, s'abfente mme, quand ilfi queftion d'un repas un peu recherch &
heureux convives lui donnent (on argent
dpenfer, *']des
'armes du roi au fervice ^es Parifiens. Ce
fage officier a bien prouv que tout eft h-
fard dans la carrire .militaire. Il auroit en
vain fllfl nos dernires campagnes, & ne,feroit peut-tre jamais devenu clbre ffis\qs prouilles du. palais-royal. La precnirefois qu'il y p^rut. la tte de fes nouvel
troupes il dploya une marche fi neuvetons motion furent faifis d'e(-
frr Se lui abandonnrent' te champ de ba-Fil moins de quinze jours, il a tra-
Verf tous les grades nt'ronaOxj & peineil t employ dans les dhifioris, qu'il eft
parvenu a en commander une. On -lui a con-
fil plufieurs fois la perfonne du roi & ja-mais, dans ces occafioiis, le umide monarque1}> t tent de s'chapper
(5)
Bailly honnte acadmicien qi n'a eu
fcefoin que d'effacer fes talens pour arriver
U plus .haute fortune. La populace s'en et
rapporte ton extrieur & fes diicoursj
tout gter & a l'aflemBI nto=s
nale avec le II faut d
pareils jtems de rvolte,
pour q\w peuple aimable^ & doux prenne
t0--coup la frocit qui lui convient &
ne s*pouvante pa lui -mme de fa libert.
tj nooi de Barnaye fera immortel i^omme
la foif du peuple pour le fang, & fi jamaist
les Franais Ce ofronapent aflez pour rede
venir hurnaim 6c fidle? le feul fouvnir de
Barnave leur reluira leur antique barbarie.
Barrrt de
raffeoible nationale; il efl peut-tfe aufl
un de nos plus grands orateurs-; m|isvcompil garde tous fes talens & toutes fes lumires
pour le Point du jour il' ne pale que pDUif
un des plus modrs & ceux qui le lifen >
FeMment prefqu'autant que ceux qui ne Fen-
tendent pas..
Beaueur, plus connu fous. le nom de
cfowp-tcte de la rvolution/ Cefllui qui a
onfomnic ce que prefquc toute la Francea
of appeler les crimes de Pans. Sans lui, on
en feroit encoieau procs des perfides fervii
teurs du roi; & des milliers de bons Fran-
ois froient peut-tre morts de foif en demant
dant leur fang.
des plus'de l'ancienne monarchie, & qui ri'auroh ja*mais fait un mauvais pas, tens fon dbut aux
La maje li de l'enctinte Vaeffray, & depuis ce moment il n'a plus Faitque chanceler. Quelle honte pour la noblefi
Beaumarehait. Ce grand genre convientlui;.mme\ qu'il n'a gure contribu. la r*volution, que par Ton opra de Tarrare, AinfGil faut l'en croire & borner malgr foi fonadmiration. On pourroit cepndaut le louerencore, de ce qu'aujourd'hui on ne parleplus de lui, mme dans fon diflri. Il laiffetous les jerznes crivains du palais-royal,16*emparer, dans leurs feuilles, de con flyle& de fes ides; & ce vertueux citoyen fe'r.fouit mme tous les jours d'tre dbarraflf d^fa gloire en leur faveur.
Beaumet^ dput de la noBlefTed'Artos,-pour le peuple de Paris. Perfonne n'a mieuxfait que lui les'Konneurs de fa province Paf*femBe nationale. Il a mme Tcrifi la \aUtice de Con pays, & eft rnagtflrt! N*eft-co;as le comble du dfintreflement ?
BUnt mdecin fk put de Nftnt, S4
tre "fe'f
reufemnt Ie jeune Blin en dclamant dansla tribune n*a jamais pumdecin de fon loquence a guri beaucoupde monde de la ibertc. Tant il vrai, queles plus beaux arts font les plus funeftes, quand
une feule tte
Birotty (le duc.4e) qui pofs.de uti' faprme egf cette fufitid'aaxB qui tient lfU de gne dans une anr-
les partis. Cet Iibile'homm a fu liiefie.jr dfront le palais-royal la co & l'affenblc'nationae & il a attendu, pour lever le nif-que, la fuite du duc id 'Orlans ck rabaile-pent du roi. On s'obfline ne trouver ni
courage, ni noblefle dans' cette cohdutej'mais ne faut-il pas renoncer tout cela quandbn veut en France., Ce transformer eh i rjpbH*
iieqr quand il n'eftplu3 qucflion de rftbnar^
Bordier. L^rirtocfatJe en tombant n'a puV
|iioiolt l.e
(9)
B
peuple.Mais 'horrjlc cabale qui a fait punt
comme brigand cet honnte citoyen elt
maintenant fi impuifiTante, qu'on voit par toute
la France une foule de rpublicains embraP>fer hardiment fa profefion, & venger/chaque
jour fa mort fur les grands chemins,
Bouche un des plus zls prieurs de la r*
voliuion. II laifle ditcuter tous les orateur.
de l'alTemble & avec deux ou trois parokinationales qu'il abboye avec ehthoufiafme, -i1
fait autant d'effet qu'eux. Quelle gloire n'et*il pas acquis, s'il ne fe ft pas trouv le
dput du griijd cqmte de Mirabeau ? itiai
fi fes talns foru^ clipfs fes, vertus font
plus, heareufes; & .auprs de (on illflre col-
lgue il a toujours l'air d'un galant homme
Boucher Argis, un des plus vaiilans avo
cats de l garde nationale. Chacun de fes
plaidoyers lui a vaju un grade dans ce corpiformidable & la nation n'a pu lui impofetfilerice qu'en le faifant commandant de bataille
Ion: mais s'il Te tait aujourd'hui, il n'eft pasmoins redoutable. C'eft lui qui, dernirement,avec fon arme a dfendu le Chtelet contre
le peuple; & fi fon zle l'a emport jufqu'
protgcr l'inuoccnee du fearon de Beenval,
(io)
lia bientt rpnr fa -faute enlaitint pendre
Favras.
Brevet de Beaujoiir. CeR l'almanch des
grands hompis quel'afTemWe nationale doit
cet orateur. Sans cet honnte ouvrage, M. Bre-
vet aurpit peut; tre chappVeftime de
rAiijo & ne le reprf nteroit pas aujour-
$*;hui avec tant de dignit. A forcede tonner
M' h tribune. il s'efi attir la place defe-
& il la remplitavec toute la hiodef-
foupoiin de" n'tr
parvenu -.taut d'honneurs qu'enconirefei-
ftnt la mdiocrit }' mais jamais fourgonne fut
phftipjufle,-joi dgifemeplus
il
n'a eu befoin que de fe faire connoirre pour
par tousles grades de
la rvolution par l'ami-
ti du comte parle
t>Iic par la prfidenced'un diftri ) & efl en*
fin parvenu la tte du comit des recherches
;de la commune Parfienhe. Il a fu le rendre
ufl terrible que celui de! rafTerublce natio-*
nale, par fes dcouvertes rngniufes, & pat
fnIl entretient fan?
( on)
Ba
(erre, tdti$ Pris, cette aar\r;mqiii&ud qt
a hdoin de quelque vengeance pour vivre;
c'elt M. Briffbt de WarviNe qu'il s'adrefle.
Broglh ( le prime de)' apprentif 'citoyen
qui, en quinze jaurs de patriotifme, a rendu
fon pre indigne de lui, & s'eft fpar ja->.
mais de fa gloire. Le vainqueur e srghems'cl? trouve aacdn parla rcnbmmbe 6v Son
vertueux fils & il lui a 'oicrne interdit fa
prcfence pour ne pas fuccomber ,la honte
du parallle.
Broujfe des Faucfierets. Ce grand gnie. a et(,
deux gloires mener de front, Ia gloire dra-
matique & la gloire municipal &il s'en
en fort bien tir, car il a facrifi la premire,
II a fenti qu'il feroit plus mile fon pays
fous M. Bailli, que fous Molire, & it s'eft
\vJXi (&e de ma'e. Peu de morB
tels font capaMesdVtn pareil dvouement v pCtt
d'crivains font le racfitice de leur plume avc
autant de rfigratron auffi, M. BroufTeen
eft devenu plus cher que jamais la naiiom
.Bureau de Pufi, irhrnoriel par jmie ra
fans mais fur-tout par fa prfidencc. Letoi
|*a choisie poutvenir dpofet lesdbris du trne
Mi pieds-des tptk uw de fcs fjw &la
rgnjt de M> Bateaude Pu*i a tendu
ferneru plus complet C'eft entreses mv\(\$
que le pouvoir excutif.a jur qu'il a'excu*
teroit plus rien, qu'il fcroit fidfjf-fes fuc-
qu'il apprendroh
tre plus toi que lui. Cette famfe jornea
fort enricbi la nation, quc M. Bailly a aufli-
.tt ordonn des rjouiflancts &des illumi-
nations ce qui a fait tombertout ce que l'on
difoit dans l'Europede n.otre misre. Depuis
ce grand vnement on fe rjouit moins, mais
c'eft qu'en France, !e peuple6nit parfern-
fier de tout, mme de fa libert,
CemUle De/moulins l'crivainclkri- de la
nation psriGfnne, Chaque orateura fon champ
.it bataille & fon auditoire. Les uns s'empa-
rent de la tribune, le$ autres del chaire, les
autres du fauteuil acgdmiquej c*eft dans la
tue que M. Defmoulins s'eft'tabli avec fon
loquence, & il'a tous les pafiTans pourad-
mirateurs. Avec trois mots favans nation,
lanterne & atiftoorate. il a fu fe meure la
porte de Tbonnte garon bouche? dela
pelflkd, & de tous ces
/(i3 >
c&aHS qu'a enfants la rvolution, Il futd
(M)peuple a cru 'y voir la vritable cafe du d
iict, & qu'il foupire encore aprs quelquesttes de penfionnaires. M. Camus a t in-
terrompu une fois dansfes dhonciations, pourtre fait prefidnt de l'aflemble,mais onsVftbientt repenti de l'avoir dplac & on l'a
renvoy la tribune o il dnonce trois fois
parfemaine.
Carra ,aboyeur patriote, &qui avec fa feuille,"va fonnant la libert dans toutes les preilles
qu'il rencontre. G'eft lui qui par la rudefre d.u
tlyle a le plus approche de
lins; celui-ci \y& 1.'a emporta que de quelques
injures & le lendemain d'urt meurtre le nu-
mro de Carra eh auf gai que le tien.
Castelanne franc & loyal gentilhomme, quia confi la nation le mauvais tat de fes
affaires & qui s'eft arrang avec elle pourles rparer. Il lui,a fourni fes lumires, & elle
loi a donn fes pouvoirs; elle a detruftpouc
lui, il a recueilli pour elle. Par cette alliance
formidable la France a conferv un grand
homme ce grand homme: a conferv du
pain,
Chabot jeune hros qui a immol la
patrie fon nom t fon tat, fa fortune & mme
< tnfa gloire s'il en exiRoit une avant ita gardenationale. Sitoute-ianobleflee|it imit ce grand
exemple, .le:, militaire franofs toit perdu
jamais, & l'riftocrati toit fans
Nous n'aurions, plus craindra que quelquesarmes trangre* encore notre foliation nous
raflureric-elle, Eneflet, efl-il aujourd'hui une
puifrance qui, en conten\plani bien,la France
puifle tre tente de la conqurir f
Cruiti, ex-jfua, &; un des meilleutsr-;
ppndans de M. Ncker II Ta conHammentfdutenu tant qu'il a rgn, & quoiqu'aujour-Friuk(k plume l'abandonne il pismorns ulile.-M. Crutti s'toit uffi chiig dej!a caufe du peuple; mais Il lui rendait juflicc
i lentement, q'ue le, dgote deton avocat, & a cru le comprendre afle Lieuen exterminant fes partiels adyerfes. I! ne fortdonc rien d'indifTrent de la main d'un grandcrivain puifque l'ennui memea^e fi bcj|e%fuites.
Champfon le meilleur patriote de l'aca^demie franoife. Des gens inexorables enfait de probit J 'ont aceuf d'avoir abandonnla tyrannie, aprs avoir v#s de fes infmes
:aumnes; rnaw l'honnte hsmpfort a rpondu.
la calomnie pat des argumeus n$ rplique.
D'abord il a objett qu'il (ie devoit la cour
que fon exifltncej ensuite il a prouv qu'il ne
s'eft jamais vendu qu'au fouverahV} qu'au jour?
.d'hui la nation eft .fouveraine que par con-
fquent 'il doit Ce vendre la nation. Il s'et!
donc livr fans remords tous ls calculs^d
fon patriotisme, Il a infult les dbris d'un
trnequ^l
ne verra jamais Ce relever il
charm lepeuple par
la pauvret de fes d--
clarationsj St pour mieux f conformer Pf
galit gnrale, il a crit fimplmentdans le
mercure. Cette fouplefle des gens de lettres
qui fait plier ainfi leurs talens tous lesv-
nmens, eft un grand bonheur pour une} r-
publique Que le ciel nous prferve jamais
de ces perfides crivains qui tiennent leur
giaire, & qui penfent avec leur ame qui ofent
afficher les principes qu'ils fayent dfendre,
& que l'afpel de la ponrit rend incorrup-
Charlca de Lamith le plus formidable r
yolutjonnaire; de France. Semblable ces r-
publicains de l'ancienne Romeil dfend ga.
lement la pane, dans les combats &dans la
tribune; il forcenmme' jour un couvent
& un dcret, & on le trouve par-tout o il
ny
c
;'y a plus de monarchieSon amitt poufle roi lui a d'abord cotequelqueslarme*. Ilsj'toient tous les deuxqu'onne devoit pas s'attendre les .voir dfu-nir. Mais l'amour'.du venu rompreleurs engagemens.Charles' 3 publi louis
pour mieux combattre la royaut il a con-damn fongrand coeurau fiience, & jamaisle plus foible fouvenir n'en venu interromprefes exploits.Chnier vritable pote de rvolution.Il a
profit on ne peut plus heureuferiient durenverfement des ides &il a donne fonChartes IX, Il faHoitun parterre rempli des:hros du iaoxbufg St. Antoine, pour\quecette piceft dignementadmire, & c'e cenouveau public qui t'a couronne.Racine,Corneille &Voltaire', dans de telles circonf-^tances, ai raientfait toutau plus quelquechefAd'oeuvrede ftyle qui n'et rcfpirc que l'hu--manit. M. Chnier a bkn uiicuxfaifile got*du moment il a fait un drame nationalj il atnisun cardinal fanatique& un roi atroce furla fcnj il aemploy,expies JepatQJsleplu?barbare, pour animer le peuple, contre la tyraonk>.c< l'harmonie, dutoefmlui a fuflpou^
En fecouantainfi les
rgles defpotques tlu thtre, Il (aliT bien
loin de lui tomces prtendus grands hommes,
'& il l'en loigne encore tous les jour* par d
'nouveaux draines,
Cholat marchand cte vin-, qui a quitt un
yioment (on commerce pour prendre la DaI-
tille. Apn s avoir, triomph des pierres normes
qui feuics dcCendoient la placeil eit rentr
modeftement cherlui, & a trouv fa rccom-
pose dans la vogue de foncabaret.
Ciel, archevque de Bordeaux. Cet iHuflre
prlat a t mis auprsdu roi pour veiller
aux intrts de rafleinble nationale, il
Vfl montr digne d'une fi belle tache. II n
t\ lai (T faire gar
Ca
jjojourd'fcur tout ce que fort matre ne, VUt
pas dire. Dans l'ancien gouvernement, on le
regardoit comme le plus plat des fubalcernes j
iujourd'hui il n'en pas plus n)prifable qu'un
dpute c'en toujoim une diffrence,
lermont-Tonnerrt grand orateur, mais un
peu incertain. Souvent c'efl le patritifme qui
l'anime, mais quelquefois aufli c'eft fa tonte
cience, &
(*l)
Cujline. Jufqu' prfent on le cr&k 'Ifotr
dans Taflemble, mais H a l ccur wtyheh
plac pour ne pas devenir biem& u'nMk'
meilleurs patriotes du ct
Ion pour une firwpl fille
dja les meilleures
Danton. Il a prfid le diflrifl
lier$ avec un tel courage, qu'il l'a enve^pppdans fon immortalit. Il a refpel les inten-
tions du .peuple jufques dans,fes fureurs, &
il fauv fon quartier de la tyrannie de"la loi
martiale. Avec quelle ckaleui n'a-t-il
fendu l'intrpide Marat, ce digne amt de la
nation que l'on vouloit sparer d'elle Salis
le distri des Cordeliers, & fur-tout fartf/n
prfident,, ce grand crivain ctoit forc de
s'expatrier. De tels fervices, dans notre situaf,,i,(ion, font plusimportans qu'une viloirg, oula prife d'une ville le fouvenfr en durera tant
que nous combattrons popr li libcrt & laFrance fera. long-tems mallieureufe rayant
que M. Dantn foit oubli.
Demeunier un de ces hommes dont larvolution a dcid le gnie fous le rgncdu defpotifine, il traduifoit modeflement des
gaiettes & ne prvoyois pas alors qu'un jour
qu'il
grande assembl^ c qu'il deviens
commue admiration. On
-for de le faire quelquefois
fon talnt,; tant de pouvoienjune infurreion gnrale;
niats^yeeft le' pays qui n'achet pas un peucher ta ponton d'un grand homme ?
Dinocheau.iQe (avant d^uttaire dans qui nous gouverne,malsii charge le courrier de Madon de toute$
fes dpches pstri^tiques. Il n'en, pas de bon?
Franois qui nen reoivent tousses matrns,& qui, en les lifant ne reflent encore ferpieidans leurs principes; de tels leleurs ne font-ils
pas invincibles?
gtflrts qui ont abandonn leur robe la patrie.II n'a pas fait son petit facfifce aufl cliaude-^
ment, mais on n'en eft que plus gnreux l'tre froidement;-& r M. Dionis parle peu ondevine aifment tout ce qu'il penfe.
Dulols-, fimple garde-ifranoife inas d
ferteur ininiortel. C'eft un des ^o mille vain-
queurs -de la baditle, c *eft lui qu'on a pro-
rteju palis/royal dans
coMveti de dVdef*
fie foule
dtruire cette in fifre fub]>rdipaiion fi op$ofeaux droite d rfeifinroe, con-*
JjuBois de ranc, le plusait jamais exift.
PaHrnbUe naiionaie que Js-fjda^ n'tant
la paix, bVpou-voit P.auer en attendant la euer^eCe profond
raifonnement a excite quelques
pMiibt* n'en a pas t inorns forte,
tidH de Mi obois. Que cette Mnep^ur tout
la guerre eft admirable &
patriotique feUe veil
M. Dubo,
TJeei fsa .pouvoir fe dcider
&ilia/en de bonne' heure to les dangers'
e & contre boxeur q^ k
/bmipnt, & ou$
H>dminHktur
dPe,ttit
dans ie fd gnies fa-vent Ce prter amf toutes tes f^nes de gou*
pour trefans refche
P?y?- W-mais i! a
cjl puVi ls'oriV Mi
Tur-iout
relSe>r& fes
n'toitentf^
dans le parle rm de Paris ,q. pour, Iell^tfr:pied$:&iitStfr'3is,a la
t long-temps auffi eftim quefexcKhteid l msheur de tous
qu^ej>#tr{6iifine trioni
homme qui J'apperoii qu'onle dispenf -'iVoloniierrxf
fe( fon a^Voif jugement'Jl s'cn'cfl repof pbuf fa gloire fu^ fon grande
(*f )
D..
caractre, mais force de Iurtrbuver des ver*
tus, on l'a oubli tout--fait.
Ety, un des premiers hros parifiens quiait paru en France, depuis la cration de la
monarchie- Son hrfine a t dcouvert
l'afaut de la baflille j il y monta fuivi de labrillante jeunefe des fauxbotirgs, & ils cher-
chrent long- temps des combattans avant de
s'emparer de la citadelle. Le brave Ely fut undes vainqueurs du foible Latin il le con-
duifit lui-mme la grev-, fTaifputa long-temps l'hohneur de lui porter le dernier coup.
Efnmt/y. Il faut que ce clbre avocat ait
plus de mrite qu'il n'en faut pour prfider
l'aftemble nationale, puifqu'elle a refifl deux
fois la tentation de l'lever fi haut Mais
M. Emmery fe rend tous les jours indigne decette rigueur par l'humilit de fes opinionsil ne lui fera peut-tre que trop facile d'en
triompher} car pour un grand parleur, c'eftun vrai fupplice que de prfder des orateurs,de s'occuper les accorder au lieu de Ce
plaire ls confondre, de tout couter, de ne
rien interrompre, & de fe vouer patiemment' l'ennui, avec tant de moyens de vengeancedans la ttc.
m v
D a
StfttuK court, I 'furie il dcuvY au:nom de la nation', & il ioferufurfon agenda'tout ce qui peut irriter un pjeple libre. Il
rifque quelquefois fes rflexions , mais ellesn'arctent perfonne jpfon fqflrage n'a env
pche aucun foulevmeW '.>
Frtiau. Cet iilurtre magirtrat .anciennevi8ime du dcrpotifiiie" a tbonheur, rctraiicli long-tems de la focitfcar c'efl en partie ia vengeance que ^a.Franc doit fa libert. Le vertueux Frtea!
n'a fJoint contre la tyrannie, ces'foudres dVloquence qui ravertilTent de fort
danger. I a pris un ton doux, religieuxqu'on et pris pour de l'hypocfifi dans touteautre occafion, & il a plus tlnim le peuplque tous !es bons orateurs de l'aflemble. Il a
fconde par une figurevid, inariime qui rejette toute ide d'am-
bition & qui encourage jbiir la vertu. Ilfaut tout ceb pour devenir tout -coup l'a-"mour d'une nation fouponneufe 5 encoreM. Frteau'eA-il toujours &dans fd immenres occupations il ne s'oublia
'
Garrat le cadet au're journalii- de Paflern*
( sS)b\ct mais il cft plus habile que tous les au
trs, il dguife la vrit d^ngereufe il en-
cenfe la force, triomphante il attnue les hor-
acurs d'une, cataftrophe j enfin,
vrgriat de iiatoh|a. Son
lfquc langage fait lelbrtir on li peut niieux y;
fon patriotifme, & le franois qu'il parle, avec
la France qu'il dfend forme' le contrafle le
plus piquant.
Grard t groffier laboureur, mais un des
meilleurs rpondans du patriotitme de la Bre-
tagne. A la vrit., il n'a jamais ouvert la
bouche mais la fubliiue (implicite de fon
.coAume a ffli a l'admiration de Paris& de
Verfailles & il a paru inutil de faire expii-.
quer un pyfan 'fur l'abolition des droits fer-
gneuriaux.
Gerle, (dom) vnrable Chartreux, qui el
venu exprs de Prigueux l'assemble na-
tionale pour faire le bonheur de tous les
Chartreux prfens & futurs il a trait de leur
libert avec la nation i il ls a dcbarrafKs de
toutes les aftrics monacales & il |i fait
prfent la France d'un million d'excellens
bras prts la dvafler encore la premicre lueur de defpotifine.
pches du courrier de Paris &de Verfailles
mais depuis la journe du 6 oflobre fon ta-*
lent ne pafle pas les brri.es de la capitale^
t^
tl y el mme plixs brillant qu'utilecar les
rifiens ayant & dputs fous leurs
inains leur courtage n'a plus- befoin
( 31 )re/Tement lui a valu ia prndejiee de I'afTem*ble dans un moment d'interrgne, & cettequinzaine de gloire plus qu'*bloui ce vertueux pafleur,
Gouvion, major-gnral de, tout ce qui fertdans Paris. Trente annes perdues au fervicedu roi> n'ont pu lui enlever cette fconde
place de l'arme cirque. II youloit rcfufefls quinze mille francs d'appontemens qui yfont attaches, mais il a rflchi que ce feroitfairelcrtir la nation fa misre & il a tout
accept par dlicatelTe,
Gouy (Arcy jeune homme infatigable cVqui a Jini par faire parl.r de lui de la mnicr.ta plus avaningeufe. Ayant cflayc inutilernentde phifieius bailliages pour parvenir aux tats
gciicraux, il a fait feniblant d'arriver de St. Do-
mingue, & on l'a reconnu dpute de l'autremonde. II a fait cpoufr aux ngres le patrio-Vifuic de Paris, & on l'a bientt confonduavcc les ^fenfeurs de la patrie. On a voulule rendre mcprifable& le tourner en ridicule;noie il -n\i eu bcfoin que de. parler & de fcmontrer pour rendre tout cela inutile.
Grgoire, encore un cur facrifiatcur. Son
plan pour la fuppremon de tous les frars de
- ( 3* )culte Suprme, toit auffi fublime quVvangl*
que. II ne demandoit chaque- paroifle de
France 1 que rx cents franco par an pourl'exigence de Dieu. Lu'Mnme fe faifoit fort
pour vingt fols par jour, de tenir fort propre-ment un autel, d'y clbrer deux ou trois
{nfles par femaine, & nyme de prcher &;
dVacburager le peuple dans les grandes- oc-afjpns. Une religion fi bon march devit
fans doute rduire toute la rpublique; mais
les ennemis de ce bon cur ont fait chouer*
tous fes projets de rforme; ils l'opt mme
contraint jufqu'ici de recevoir les dix-huit
francs par jour, Se en vruable Grgoire, il
en gmit fans cetl au cabaret.
Grouvelle, un de. ces valets littraires, quifavent quitter les genoux des grands, quandleurs grandeurs difparoifer.t. Il a mme fur-
pafle en ce genre tous fes honntes confrres.
Non-feuicmer.t il a abandonn le prince de
Cond qui l'avoit fubllant, niais il a' crit
contre Aiontcfquieu, qui'avoit nourri fon ef
prit. Une tclle impartialit lui a fait beaucoupd'honnkur' & lui a tenu lieu de cbnjioillancc
& de talens auprs de les lecleurs.
Guillotln, rndecin patriote, qui a cru quefon
(33)
E
fn art pouvoit tourner au profit, de l'huma-
lit, II a vu la lancette
gee fur tous lesl
& il a invente fa machine immortelle. dit l'
accuf d'abord de confondre un peu les .cri*
minls d'avec fs malades, & d'tre uflt
tranchant ; l'Hpital qu' la Grve* rnais oh
Jui a bientt pardonn des dirtra$ionsinfpa-
rablei du gnie & on a eduironn l guillo-
tine. On attend un bon crime d lez-pation
pour eh faire Pefiajbj &en faveur de cette
grande excution M. Guillotin a promis, f
renoncer la mdecine.
Hullin, illuflre blanchiflcur qui a conduit
les gardes-fran^oifes dans les fentiers de la
^aflille & de la gloire & qui auroit sre-
nient combattu avec eux en cas de rfiflance,
It a auffi port queluqes coups . M. de Lau-
nayj& daps/in jour d'infurre^ionil n'etx
faut pas davantage pour tre immoitel.
Humbert, enfant de douze ans, qui a'pris ia
Badille tout comme une grande perfonne.il
a braqu fon petit fultl fur l'norme citadelle,
& il a caff une vitre du gouverne.meot; cela
ncpartrien roats ce font des petitesations
< 34 icomme celle-l qui ont dcrda viciqir '$le ce jour-l ep vaibit bien
intrpide fort de la Halle c unSes mkux intentionns
le 5 odobre, Verfailles. Il y tu ,de fa bachktm de ces piEde$ rebelfs.qi 'dcfcn'dpknt
leur toi & il excita jyfqu'auxenfan$ auca*
:nage par fa frocit c,piblicatiie. l( a dif
|>ara depuis. ette jotifiice mmorable & 14
gloire & le Chtelet lui prpareut en vain (3
rcompenfe.
Jefji envoy de Beziers Pa ris, pour dc'rou-ter l'ariflocratie. Ce montre mille tctesl'ad'abord fait trembler j mai Ion cflroi a bientt
tourn au profit de la nation. Il s*rt fi fort
alarm ppur.elle qu'il n'a Plus vu, qu'il n'a
plus entrndu qu'il n'a plus rve cju'ariftocra-
tie.; il a inocul tout le Languedoc de fa
peur patriotique par fa fameufe lettre fes
commettons, & ce n'eft qu'en les entretenant
toujours dans h propre mfiance, qu'il !es
a dcids quelques maftacres nccfTaires.
Julien f imtnortcl efpion du grand Jieute
riant de police, la Fayette. Avec quelle int
Kl
de
venir la avec
Une tclle capture valu.la
,eu ni ni de Parler. .pouf
La Borde
le
la fois
(ltir
dbrouille tousfes
fcs projets ) qui toutes fes craintes; en
un lui qui fait un moment
de,
toutes
tout,
partout ro
ont.fufS'i- ?
der tout cequ'eHe dcHre ,6c de
j^mj
:Cette. grahdfioh&ilctc
inais .la'! r&'ofocia ce
cfccu( tout emtellit tout, & ne
pednet pj^ le
If
droits, ne
piif le rendre barbareiaifon' Va indign i; ofitr
& irVafriUfbnri'kl
France ceux qui le
ne
nos grands
le croire injuRe.
patriote, avocat & Breton trois
parler beaucoup c mme pour fe
fil,
de
pas l
Monarchie
(fy Yes
coup d'honneur. L
'hq. Pclt. Peu de grands J}omn\es fe font
levs fi natreMetnem que M. la Poule. da
fimple gvon de paume, il en parvenu la
4igHitddpt3ide et cela fansio^
trigue fans prot&ion talent mme'/
puifqii'il faut le ve. A quoi doit-il doncfori
ivatron fon feul abatlTempni. Le peuplefecond avec joie tous ces-caprices de ffor-i
tune, & il croit fe couronner lui-mme, encouronnantle dernier des hommes. M. la Potilne s'eft point lairt e"bk>uir par l'clat de fb
pouvoir iI a mme conferv dans la tribunel'ancienne fihiplicit de (on, laogagc & il a
rpondu u ne fois un de fesad?erfaires qu'il
prenoit r
La Touche, le feul chancelier que la nation
ait conferve dans fes rformes:. Elle a cru quele duc d'Orlans, fon proteflewr n'avoit pas9fle2 de fa confidration perfonnelle, & cllo
lui a laifl quelques reprfentations fansconf-
qunce. Le fidle Latouche en doncreftat-
tach fon gnreux prince & tandis qu'ilctoit errant dans les fawcbourgs de Londres,
H qutoit pour M& eccli
.Le Chapelier gnie argent qui* le pte-
piler a fonnle tocliri dans toute Ja Btetegne,"
& qui a chang fes faroucheshabit'ans en bons^
Pariliens. Lui-mme aprs une vie orageufe >
*ell transforint tout--coup' en brave Pl-:
hkn en Afhatcur intgre il a opr de@.;
prodiges Haa chti le parlementde Rennes ,>
ii a tix le traitement du roi j eprn il a bra^.
y toutes les puiflfances comme fi elle, r-
gnoient encore. II ne pouvoit'te repoferde.
tant de triompnes qie dans le fauteuil de pr&
f dent & c'eft aufll par-l qu'il a fini ta renom-
rae. On:, a rendu cette dignit f clata nie
qu'elle alTouvit l'ambitionde celui qui l'ob-
tient qu'elle le dgouee de rentrer en lice
aprs avoir vaincu^ & qu'il n'ouvr plus5a
houvhe de peur de gter fa gloire. M. le
alarmes, mais il ne s'abandonne plus tout
le feu de fon loquence il ne s'attache plus
la parole avec la mme confiance&&
beaucoup,
U Couteulxde la Noraye brave financier,
qui
Ut>
-Ev.
.IjXi! Veft mrs Jarrs la garde iationle e poufmieux dfendre fa fortune & celle de fe
parens. I) n'a pas nglig poyr cela les int%rets du peuple & il a foivnt emmen fe$foldats qui vouloieht s'oppofcr aux divertiHemens de la nations. Tant de prudence l'a d$fait nommer commandant de bataillon & 4.la premire occafion prilleufe srement ilne reliera pas l.
Le Franc de Pmpignan archevque de
Vienne. Ce vnrable prlat aprs avoir fur-*vcu. toutes les pJaifamefis de Voltaire,s'ert avif fur la tin de fes jours de, deve*nir un objet d'adordtion, & il a hin pris (ontems. Il a calcul qu'il pouvoit .gagner quelque chofe en fe lailFant dpouiller, & ilabandonn fon "arche.vch j il a retenu fes
pjjrole^, il a montre fes cheveux blancs &
le bon peuple l'a ador; de fac.rifices en fa
crifiecs ;l en arriv la fcuillc des bnfices& au total toutes ces vertus ne lui orft riencot. Quel exemple touchant pour cette foulede ptrcs qui n'ont pas fu fe' dguifer J
LiaiHourt ( le duc de ) grand publrciflequi tenoit ta cour par fei places, &natron par fes principes qui a fii tout-
u*>hccor Jer & tout conferver. II s'eil litf attend
drir pour le roi H s'eft laiss insulter pour le
peuple & il a gagn tous ls' coeurs. -Un
fuccs aufi gnral cft fort rare ^-demande
un homme dVne mdiocVit invincible. Il
faut que fon ambition ne puisse trecontra-
rie par aucun talent & cju'iI laiffe mme
fes rivaux la douceur de ne pas Teflimer..
C'eft ainfi que le modefle duc de Lian*
court efl arriv tout il afpire tranquille-
ment tous les genres de gloire fans que
perron ne s'avire feulementde demander pour-
quoi it en quetlionde lui.
Lmes (le duc de) patriote inbranlable,
Il s'efl tabli dans le parti populaire; il a 'fait
ligne qu'il s'y trovoitfort bien, & on ne
lui en a pas demand davantage.On a eu
foin feulement de mettre fes cots deux forts
de I'aflembie, qui le foulvent & le rafleoknt
quand il faut opiner pour la patrie.
Lufignan intrpide dputde Paris, & fage
colonel du rgiment de Flandre. Il a donn,
le 6 octobre fes foldats l'exemple d'une
tranquillit incroyable. S ils fefuirent joints
aux trop fidles gaedes-du-corps'notre cou.
ipabe roi feroit eucore VcrfcHIe entoure
(4y)
F2
de fcs ervheurs, auffi libres que Tes fujets & auffi heureux que fes aflaffins. Que la rpirt
blique couronne donc le prudent Lufignan,dt-elle ne lui jamais donner de corps Commander!
M.
Manuel encore un gnie dont PaTmanach'
des grands hommes a donn l'ide petit
pctit fa renomme littraire l'a mis la tte
du comit de police de l'htel-de-ville, JI
crit moins, la vrit, depuis qu'il occupecette grande place tnais pour peu qu'on
rcflchile, on s'en confolera bien vte. En
effet) M. Manuel toit trs-redoutable en clai-
rant ies hommes; il n'en plus le mme en les
jugeant.
Marat. L'ami intime du peuple, & quiveilloit fi chaudement fes intrts qu'ilexcita la jaloufie de la garde nationale. Un
petit dtachement de cinq mille hommes fut
command pour s'emparer de lui, 6c de les
prefles patriotiques. La natioa de fon dirtricl
le dfendit long-tems; niais comme les cin-
quante-neuf antres nations l'abandonnrent
ce grand citoyen fut oblig de fc Sauver d'-a
guif en dferteur, d'errer par toute la Francei
C44)& qu'il avoir ;iiftrit pendant fix fmaines.
Murtel, autrement dit l'orateur du peuple.
C'cll lui qui entretient fa|s cette tous fes
dangers & qui t'empche de s'endormir fur.fon refle d'amour pour Lotjis XVI. Sans lui
peut-tre, il adoreroit encore une reine auffi
i>ienfaifanteqire courageufe i Se il lui rendroit
par l'idoltrie ce ^u'il lui a t par la vengeance..
L'loquent Mattel le fauve chaque jour de
tous ces .piges de la giandeuril appelle^
cette ningnaniipe princefte , mgre furie
tnonflre dgobU de la bouche d^AUHo^ & la
France efl fauve.
Matthieu de le plustalent de l'aiemble nationale. Il bgaye en-
core (un patriotifme mais il le fait dj com
prendre, & la n-publi^iie voit en lui tout ce
qu'elle veut y vuir. Il falloit qu'un Mpntmo
rcnci parut populaire, pour que l rvolution
fut complette, & un enfant feu! pouvoit don
ier ce grand exemple. Le petit Matthieu s'ell
donc dvou l'efinic chi moment \ il a
tciUiat'u l'ariftorratic fous la frule de l'abb
Syeyes ce grand legifljtur en a intmc attrap
le glorieux furnom de (eTc matthicu j Rc ce
mot feul confondra le n'atre & le difcipl
aux yeux de la poncritc.
Menou, ( le baron de ) une des fortes co-
lonnes de l'alTcmble nationale. Sa ligure an-
nonce la fois toute la prudence de l'cfprit
& tout le feu du patriotifnic. Avant de fe
dcider parler, il a eu l'attention de fc faire
une grande rputation de probit, & on l'a
cout. Le parti rpublicain qui on repio-
hoit des aines de houe ik. des hommes per-
dus, a voulu oppoferle baron de Menou
la calomnie & cette intention feule lui fait
beaucoup d'honneur. On ne pouvoit guere le
rendre clbre fans le faire prfident, & on
s'en eft tenu ce moyen. Il a rempli j.ifle-
ment un auffi graiid fauteuil j il n'a point
abuf de fa plate, en y dployant du talent
& en modrant celui des aune'). lia laiile
tout dire, tout agiter, tout dtruire, & il a
fr.ii regreter fon rgne.
Mercier. Ce grand gnie a fi bien pris la
rvclution qu'en fon honneur il a recom-
meno foa tahleau de Paris, & qu'il en fait
un de clrconflances fous le nom (l'Annales
Ftnoquts. Il y chante priodiquement tout
ce que la nation fait de remarquable &. quandelle se perpct quelque divcrtilcir.cnt un peuatroce il aime mieux lefpeler fa force que
d''laycr de fes remords.
(46)
Mirabeau. ( le comte de) Ce grand homme fenti de bonne heure que la moindre vertu'
pouvoit l'arrtr firr le chemin de la gloire 6c
jufqu' ce jour, il ne s'en eu permis aucune.1n'a regard l'honneur & la probit que
.comme deux tyrans qui pouvaient mettre \\i\frein fon gnie & il s'eft rendu fourd leur
voix; il a renonc toute efpcce de couragepour ne pas rendre fatJefline trop incertaine}enfin il a profit de fon manque d'aro pourfc faire des principcs l'preuve des remords.Des milliers de Franais fe font dvous pourla: patrie lui s'efl vendu pour la patrie &
cela ett bien plus sr le gnie eft fi flottant
dans fa marche, qu'une grande rpublique rje
peut compter fur lui, qu'en le payant fort cher,D'ailleurs quand il s'agit de la libert, il ne
faut rien pargner; & la fidlit du comte de
Mirabeau prouva la magnificence du parti
qu'il dfend. Il n'a parl quelquefois en faveur
de rautoiitc royale que pour prouver quefon jargon au mit trouv par- tout fe placer& que fon loquence gagnoie cent po^rr centa tre dirige conn~ fa confcience. La nation
Jui a donc !aine le plaire de combattre quel
quef&fjcontre elle & la misre du roi Va,
toujours raflure j le comte de Mirabeau n'en
pane pas moins pour un ds meilleurs
vriers de la rvolution & il ne s'en pas cosn-
.nus un grand crime dont il ne fe foit avif le
premier.
Ie plus grand que le
ittti deaint-Ro'cn ait jamais produit. C'eftVA qui a fait une guctrc fi faVante au club dela rue royale i c'eft lui qui a appris au peupleque deux cents citoyens, en jouant aux dames& aux checs, confpiroient contre la libert^
&que ces deux jeux emblmatiques toientl'cole de l'ariflocratie il a mme dcouvert
que M. de Favras avoit djeun deux foisdans cette maifon infernale & aufl-tt ellea t dtruite. Les membres de cet horriblefabbat ont t vaincus & difperfs par yingtmille paflans, fontenus par la garde nationale& le fauxbourg Saint-Antoine & le procsde M. Mitoiiflet, devenu l'ornement de tousles coins de rues, ternfera jamais le fou*venir e cette grande vicloirc.
volontiers toute efpcce de gouvernement,& qui, dans les troubles d'un empire, trouve
toujours une puiflnce flatter, & une fortuneil fe promettre. Il ferd cent nzille cus danf
f#)Une nuit, entache le lenJjeniaTn de ptelidx#fa revanche, en prcfentant Un plan
de financ
l'Aflemble nationale. Un tel caractre Te-*
roit mpriable, & petit-tre dangereux dans
une monarchie niais on s'accommode de
tout dans une rpublique j & pour que la
libert foit fans bornes, il faut que tous les
vices puifteiu s'exercer.
Moreau de S.iinc-Mt'rL Cet homme 'ton*
mm eft parti exprs de Tliiel-de-vflle., pour
arriver de la Martinique,
n'aie & pour y acculer M. de Bzc.nval qu'oncloit abfoudre il dploya contre lui l'achnr-
lemcnt le plus populaire; il le chargea de ciiv
mes inconnus jufqu' ce jour & il feroit
parvenu, fans' doute le faire immoler, fi
le fang de Favias n'et etahehe pour un mo-
ment la foif de la nation.
More!. un des iiluflres dnonciateurs d
M. deFavias par
une confiance au-delus
dePInnnanii j il s'en vou pendant un an
l'efpion3ge 1 hypocrite & tout ce que
la trahifon a de plu; infme pour fauver la
France d'un malacre gnerai que deux ou
trois pcrfqnncs alloicnt excuter. On a cru
aifement fi homme qui farifioh fo;n par,tout
Atout c qui lui rertoft it &noblement rcompenf une perfidie
fi fi
triotique. pou tre confquent il falloit
immoler M. de F*avras faute preuves
on s'en eft rapport aux fureurs du peuple.
Moreton .patriote d'autant pluschaud K
qu'une vengeance aveuglel'a toajours anim.
Ledefpotifine 1 avoir challe de la courj des ce
moment, le roi lui a paru indigne de rogner:
le defpoiifme lui avoitt un rgiment qu'il
comntandoit coups de plat de fabrel s'eft
mis dans dbauche
Ies foldats qu'il ne pouvoit plus maltraiter*'
Enfin, ne pouvant
il s'eft fait reprtfcntant de la commune. Tant^
d'activit contre fon prince devoit tourner'au prufit de la libert, &le gnreux Moreton
MM. More! & Turcaii. II dnonc M. Lam-[
befc comme adaHin } H travaille tous les jours le faire pendre ou dcapiter, & il iroit lechercher lui mme pour donner ce grandexemple, s'il n'etoit pas plus sr de fe calecle coup que de lui faire couper le fien.
le comte de)
(To)
kohnm s'tant avif d'tre citoyen, & vou-
lant fe diflinguer quelque prix que ce foit,
ce s'ea point dcourag en trouvant Paris
toutes les places prifes, &il 5'efi fait patriotede province il s'eft d'abord dharrafT de quel-
ques graces de l'ancien ne copr,auprsde la fille
du grand Necce4',& il eft parti bien corrig
pour la Franche-Comt j muni d'un certificat
de l'vque d'Autun, il y efl bientt devenu
commandant de toutes les gardes nationales.
Il s'y diftingue chaque jour par de nouvelles
vertus. Il exerce les troupes par fes harangues,
il les encourage par fa prudence & fi cette
province tourne en petie. royaume,comme
il y a lieu de refprerj ce qui peut arriver
de pis M. de Narbonne, c'eft de la gou-
Weeker. Cet ancien grand homme, eft claire-
nen le pte de la rvolution; mais il la re-
garde aujourd'hui comme btarde,& il af-
fe8e de ne la pas reconnotre qui a donc pu
dranger ainfi fon grand caraftre ? Seroit-cecette habitude de malTacrer que la nation
vient de contrafler ? Seroit*ce la dgradation
du minire ? Seroit-ce enfin le parti qu'on
a pris de fe paner de lui, mme pour faire du
nwirileft impomble que, pour coates ces
(Si')
P2
misres-l, il veuille perdre l'amour
rifiens, le plus grand peuple du dpartement.}il eft donc bien plus naturel de croire que'eft fa modeftie qui a diminu fon palrio*t
:(.$*)de loyaut que lui, il s'eft Jiftngu dans les
petites chofes tandis que fon modle fe-'
perdoit t\s les grandes. La nobefFe & le
vlitaire fe trouvoient dgrades par le fait \ls'ft amuf les dgrader par la forme, ayant
fies parens ariflocrates, il a fait. merveille
es. honneurs de leurs penfiolis j enfin fatigu
de faire :le caporal en garnifon, & de ne
commandr qu'en nommant. il renonc,
I fort mtier, & sVft mis jprecher l'indifci-
pjine; uiie.fou.Ie de mauvais efprits ont critt-
qt'. & mme mprif cette
pauvres crivains. L'galit d'efprit en donc
une des plus grandes oprations de Paflemble
nationale & c'efl au dcret qui la conftitue,
qu'elle-mme a le mieux obi on ne voit
ptus dans fon fein, ni penftur, ni orateur fe
diftinguer infoicmment; aucun efprit ne s'-
lve, aucun houmc cloquent ne fait rougirfou voifn. Quel exemple touchant pour tou-
les les nations claires
Orlans ( le duc d' ) le prince le plus fage
qui ait jamais paru dans une iiifurrcclion. Il
a fu gagner un pauvre peuple par fa bien-
faifance imprvue, par fon air d'infoutiance;& le peuple s'efi charg, fins le favoir, de
fonambition & de fon courage. Philippe d'Or-
lans s'efi laife louer, adorer eflimer mmc,
couronner fi le trne ne ft pas de.
venu le poile IcpFus prill ux de la monarchie.C'cA donc par prudence qu'il devint tout--
copp le dernier des citoyens. M. d.la Fayette
renvoyg eii cette qualit en Angleterre pourtranquiHifer la Fiance & accoutumer les Pari-ffens vfori abfewcej & le prince s'ett rmontr
digne d'une -mifllpn aufH honorable pendant
fx mois if s'eft conflammnt lailFc mcpriferde toute l'Europe il a toujours mis fa gloire& fou falut dans l'oubli de la nation Fran-
oife. Son efpoir n'a pas t tromp. Il eft re-
venu tranquillement Paris' pour l'augufle fte
du 1 f juillet. A peine le fauxbourg St.-Antoine,la hafie, & le palais royal fe font'ils rappelsfa figure & fes bienfaits, & il a t obligde fe faire infulter pour fe faire rconnotre;
OrmeJJon ( d' ) heureux patriote qui n'a
eu befoin que de fe taire pour faire fortune.
La nation ne s'efl point reflbuvenue qu'ilavoit t miniflLC du defpotifme, elle l'a fait
chef de divifon de fa garde nationale, & elle
s'en* bien trouv de fon peu de nimpir.
L'ancien contrleue- gnral a gard le roi,comme s'il ne l'avoit jamais approch Se
forc de faire cublier la moiti de fa vie, il
a cu le bonheur de l'oublier lui-mme.
P.
Pcrigcrd, cvOque d'Autan le plus nabif
homme petit-tre que la patrie ait eu pouffa dfenfe. Ses vues en finance & en admi-
niftration font bornes, mais perOnne n'a
jamais mieux calcul que lui, lescirconfhrwfSj,
les devoirs & le3 vertus. Dcide de bonne
heure facrifieHe clerg la nation, il a fend
qu'il* toit plus su; de le, trahir que de l'atta-
quer & il s'efl fait vque. hc roi l'a un peuaid dans cette opration inais comme il
meprifoit le bienfait il devoit oublier lebienfaiteur. Enfin, cet illuflre prlat a prouv,avec les Lameth, & les Noilies, que dansune rvolution, c'efl l'ingratitude qui four-
nit les plus grands hommes, qui tient les
petits cfprits en haleine, cVqui fert de cou-
rage aux ambitieux.
Pton'Je Villeneuve avocat de Chartres,qui par faute de clients eH venu plaider
pour les Parifiens daiisl'Aflemblce nationale.Ce n'en pas prcifement de Ploouencc qu'ily a dploye, mais une certaine turhrilence
qui la remplace & qui la vaut bien; il a une
difcuffion fi tourdiflante, quc dans le plai-
doyer touchait le droit de faire la paix ou la
guerre, on l'a oppof an terrible Mirabeau.Les deux orateurs y mirent la fois tant dechaleur fie d'impartialit, qu'ils fe dirent un
torrent d'injures. Cette franchife rpublicainles couvrit de gloire & confondit le vain-
queur & le vaincu,
Peuchtt une des plus fortes ttes de l'htel-de-ville. Il y etl mont de charge en charge,comme unfimpe particulier il a e leveur,
repr entant de la commune, & c'efl fous Iuique le peuple exerce aujourd'hui la policede Paris. Il a affich dernirement une ordon-nance qui dfend exprefTcinCiU le vol, Vat-finat le meur're mme & tous ces ineew-niens qu'entrair.e la libert,
Poix (le prince de), courtifan philofophe,qui s'efl inisaucemjsde toutes les rvelutions,en flattant toujours la puifance qui gouver-ne. C'efI donc la nation qu il fait aujour-d'hui fa cour, & c'efl en s'abaifant devantelle qu'ils attellent toutes fes viloires. LtsNoailles feront toujours fort utiles dans un
empire ils feront toujours ;le plus sr bara.mtre de l'auloritc & en fuivant leur fortu-,ne, on rifquera quelquefois de s'avilir mais
jamais de s'garer.
Popultis dput fameux, par fes amoursavec Allie. Theroigne de Meiicourt, la plus,grande citoyenne du palais-royal. Cette habilematreire le contient dans le boudoir & nel'chaull que dans l'afTemblce. Aflife au pre-niier rang d la tribune publique, elle veille
avec
( si
Il
avec ardeur fur J'loquence de fon amant, dW
regard, elle encourage fon cfpiit jd'unfoupir ,elle iui annonce la vifloire en un mot, ellel'enchane pour lui faire chanter la Iibert.Tt
(.'5*>
quelques tte'$. coupables;il
pie dans fa juft ytngesnce,Pour q.u'un.Ompl
jpurnaJ opre un, G grand efTetil faut que (on
Tyle f reijntc 4e (on intention, & qu';ld-
vjenne le charme du lefleur te plu? barbare,
;Voil le grand art de M. Priidhon>me$i fait
peut-tre qu'il f^it horreur l'homme de got
rnais PaUalTinle lit tranc|uillemcin cWefttou*ce qu'il demand.
Quatnmerre clbre rapporteur de la conf-
pkationde Favta.s, II jetta une grande clart
for teh affaire en lui avouant ingnueincnt
9t/il une viflifte au peuple.Ce mot, cy
terrible & naf termina toute
ra procdure it marquala puiffanc du peu-
ple 6cil honora le fuplice de rinnocence.
Qu'dlard jadjs fimple dcroteur maisau
jurd'liui'aiiiTi i-luflrc que qui que cefoit. Nul
te dans tous les carnages de la libertil a
p^nduwi invalide la prifede la Baftillej 1a
ttn dans les mes le cadavre de Foulon &en
avenant de Vesfailes le 6 oSobre, il ?.frrf,
4garde-du-crps, LecroK
_,
( S9 )
Ha
tur.c fccmpencc & pein mmeeft-i iirt\i l'htel-dc-vilie Hmarches du Pont-Neufi& ifon patriotrfmfe trouve expof au* yeux l'ui lespafan^dans cette nergique enfeignc ;: QuUar pend& va en ville.
Rabaud Il falloit un pro-tenant de cette trempe, pourctoufer jamais
en France la voix de la religion. Nos vtquescitoyens nos dignes bnficier* toiotttquelquefois troubls dans leur patriotrfme, pwJefouvenir de leurs facrifices. JV. Rabaud en
ne dif pofant qu comme s'il toit un de fes enfanj)Se moiti Allemand, &' moiti Franais, Hacontribu l fon fahu il ne connoiflToii ni nosil! nos moeurs ni nos rc(TQurcs i
(&>)ais deux ou trois promenade^ au Pa'ais-Royai,l'ont mis.'au fait. il n'a pu fe dfendre d'abordd'un premier eflioi, mais les argumens de la
lanterne lui ont paru bientt fans rplique j& il n'a plus voulu rgner que fous clle il
accufe il dnonce donc fanscefl j & fi PaV(emble l'couioit, elle ne perdroit pas quelquefois fon temps dans de vaincs juftifica-lions.
Roberspirre le grand homme le plus petr,& le plus fougueux, du fnat franois. L^ fra-gilit de fon individu n'a fait qu'irriter fon
loquence &quVi!gmenter fa gloire. Ses cn-iemis ont en beau dire 'ne- s'emporter
que pour avoir l'air de parler,- f colore n'ens pas moins t le charme des tribunes & laterreur des On
dent t fi l'on n'et craint de le rendre tropredoutable en ltii lafln -la-fol$ la parole eta fonnette 'l main on en avoit dj reconnu
le danger pendant fa pfidcnce des Jacobins:il avoit alternativement confondu Se tourdi
'-les membres de cet augufte lub, et il avoitencore pltts abufe de fon talent que de fi
'place. Les reprfntans dla.hatjoa n'ont donc
pu fe foudie la gouverner, fous le bouiiiaot
(.6. )RoBerfpierre & cette mfiance d'une pai-eill^ffembe feroit honneur tout autre.
Radcrer, patriote foiiibre & vindicatif, &
dont la mine feule peut faire frmir les tif-
tocra
(oV)tint par l 'lever, au rang de commandant ctdbataillon. C'efl fa cette qualit que le vaillant
prince de Salmm la tte de trois itillle
hommes, a fait la dcfcilt du cimctU-rc.deInvalides. Jterfiiad qu'il s'y tramoit quelquenouveau complet, & que tout l'argent & Jetcanons de la France y toient enfeveb, il ypntra arme de pied en cap, il y combattt
pendant cinq heures entires fans rien trouvercontre les intrts de la nation c fa yaleufcontre les morts lit juger de fa douceur avecles vivant
Saini-llunige le plus norme cnanipionde la rvolution il s'eft tabli' avec tout c)squ'il a de courage, dans le centre du pahis-royal & l, anim parles regards d'une foule
continuelle, jl infitlte 6c dfie les fots ariflocrates qui le mconnoifTent. On a remarqueque quand ce brave homme s ecartoit de la
nation, il etoit on ne plus facile maltraiter,ce qui prouve qu'il en fait pour elle & qu'ele11 digne de lui il eft Bufl fort utile ngaugufls lglflateurs j ils daignent l'employerquand le peuple a be(oin d'tre alarm ,jkl'effroi 'de Saint- If uruge a toujours dtci4c'qulqxie grand jne,urtr.(
v
Siges, (l'abb) Ce que }a France doit ce grand homme, eR au-deflus de fes Iumi-
rcs, & fur-tout de fes moyens. S'il n'avoit
fait que donner aux tats-gnraux le furnom
{faffetnble nationale, l'immortalit lui auroit
petit-tre chapp mais il |ui a tendu tantcTe picges qu'eue s'eft trouve charge do
toute fa gloire. Il a dcouvert que le tiers-tat
n'ctoit pas le tiers-tat; il a oppof les droits de
l'homme au dficit des finances, & en a corv
(.cill l'exercice tous les miferabies enfinil a dcid la rvolution en crivant, & il l'a
prouv en fe faifant lire, Il s'en cart une
fois de fa popularit en dfendant les pro>
prites du clerg maisce rare gnie ne pou-voit s'oublier un moment, qu'en fongeant cn
core - lui, cette difiraclion lui cotoh trop
pour qu'elle lui tt l'amour du peuple il en
donc refl auffi ador qj l'ordinaire. On le
fait prndent dans les cas embarraflns & i!
rgne quand fa fant le lui permet,
SHUrijle confident, le valet & le compa-
gnon dermes du rage duc d'Orlans. Tout le
inonde fait qu'au combat d'Oueffan?, il lui a
fauy la vte par fes confeifs, Se qu'il lui auroit
peut-tre fauve l'honneur, s'il ayoit pu fe r"
foudre l'abandonner un Tant d'aux'
chment pour un prince populaire l'a fitnommer dput tk la h^rdieOe. de fes dis-cours a fait oubWer la foiblee de fes avions.II a intrigu contre une nofrett qui le faifoitrougir, & contre des tribunaux qui ne poil-voient plus le faire trepibjr, & il a jou fifccureufement qu'il a t compris dans la der-nire enime publique, & que le peuple leregarde comme un galant homme converti.
Talon. Ce fvre irvgiflrat a t fait Kcutc-.nant civil la cration du crime de leze-
nation il cfproit d'abord n'avoir que desariflocrates faire pendre mais la journe du6 ofto6re l'a effray fur fon devoir il^u^gvec attendrilfement que ce jonr-l, les pluseriminels toient les plus patriotes; il a re-connu ce grand principe que dans une in-furreclion toute jtiflicc dof tre fufpendue,& il a. donn fa demifton il a donc remis-au peup!e,tous fes pouvoirs, & n'envoie plus la lanterne que comme dput 1 il parlepeu dans ralTemblce, & il y efi fort efUm.
Target. Cet habile lgislateur a conrtam-ment prt le flanc tot's les ridicules afinde gouverner plus fon aire, Se de dgoterfes femblables de l'autorit en effet, tra-
vers
(6S)
1
vers les hues de fes amis & de fes ennemis
il a vu s'accomplir tous f^s vadtes projets;
rails lui Ia;confiiiution (croit dj$ faite &
peut'tre dj renverfe. C'eftlui qui .la re-
cule fans celte en y travaillant & qui par la
profufiJn de fou flylefa rend d'avance inex-
plicable.' Tantt il prche la paix& la con*
corde fuiuietdu calme de la tranquillit
tantt il annonce la guerre, Juivie d'une vic-
toire ou d'une dfaite enfin, il parle tant,
que rien ne fe fait Se que la libert rgne
toujours. Les amis de, la rvolution ne favent
done pas ce qu'ils demandent en foupiran,t
fans celle aprs la confliiuton jl ils\ ne voient
pas que ce n'eft quo par elle quel roi peut
f relever & avec lui l'ordre y la jufiiee
les lobe, tous ces flaux d'un grand empire.
Au lieu de bnir le grand Target & fon gali-
mathias, ils le traitent fans cefre de bavard
& d'ignorant les ingrats
Thourec avocat en rvolution depuis la
fupprefiron des ptrlemens. Avant de f char-
ger de la police de l'empire il avoit effyc
de quelques niniftref & comme il n'y a
point de grands hommes pour leurs valets,
il les avoit tudisdans leurs ami. chambres
mais leett infortune lui a bientt prouve leur
ineptie & il les a abandonns. Depuis ce
moment il rgne par lui-mme, tantt comme
prsident, tantt comme rapporteur,& comme
toute. juflic eft Supprime, il parot confiant
qu'on va crer pour lui la charge 4e chan-
celier* de la nation.
Thurioc de la Rofure vainqueur de la
Bafulle il toit tout prt faire des pro
iges de valeur quand le gouverneur fe ren-
dit, & fut aOaflln de confiance. Il n'en eft
pas moins connu fous le nom .du brave Tiu
riot, & il fait l'admiration de tous les enfans
de fon quartier.
Tredhardy honnte avocat, mais dont le
patriodfm -a t fi brlant qu'il a effac fe$
talens au lieu de les faire reffortir. Sa faon
de penfer toit trop pure pour qu'elle ne
perdt pas -.beaucoup tre exprime,& il
a a rien en lui que fes vertus, n'aient fait
parotre mdiocre, Cela explique comment
on n'a pu l'cflimer & l'couter la fois 6c
cela prouve en' mme.tems ,:que fon peu
d'efprit e.ft dan* fon coeur. On l'a fait une fois
pendent, pour l'encourager au filence il a
rempli t'augure fauteuil avec la plus heureufe
tranquillit; & moins de s'y tre endormi,
on ne peut pas s'en tre montre plus digne.
I x
Ture&ti feeonc dnonciateur de Favrs*
& qui partage la gloire de famort avec l'il-
luflre Mor^ L& poflrt apprendraun jour
avec admiration que le peuple franois,
toujours bon & toujours jufle (commedit le
grand la Fayette )a forc le Chtelet pendre
un homme projet, fur la dpofiond'un
recruteur.
VaUii) jeune rvolutionnaire quia difparu
aprs la fameufe journe du 14 Juilletil s'-
toit fait chtier exprs des Gardes-Franoifes
o il toit officier, afin de les fduire plus
aifment & de'donner ce brave rgiment
la nation; il a reuffi dans fa glorieufe entre-
prifej mais,inflruit de toutes les rcompenfes
qui rattehdoicnt^ils'efl enfui avec la timidit
d'un enfant.
VauvU'un lieutenant de maire, & qui s'eft
trouv clrarg de la partie la plusdlicate
d'une rvolution, cellejsfubfiflance. Une
nation qui dtrne & qui fe gouverne.eft trs-
difficile ttottrrir, & M. Vauvi.ljiers s'en eft
tir merveille; il a laiff arrter les convois;
lahifT piller les riches ariQocratcs,& le,
peuple Ta regard commefon pre nourri-
cier. Il s'eft donc maintenu jufqu' ce jour,
dans fan polle & le prudent Bailli rejette/fur lui une partie de fa gloire.,
Vilktt, le citoyen le plus chaud du fcafde Valois, & qui le marquis de Mirabeau"
a enlev fi injuftemen le Surnom de Va/nides hommes. Que de fevkes n'a-t-il pasrendu l'humanit dans les premires fe
v cou (Tes de notre rgnration N'efl-ce paslui
qui, par ls principes, le plus contribtt la tolrance de tous les .cultes) & n'ert*ce paslui qui a appris fes concitoyens fe fuffire
ux-iricmes & diriger leurs forces? Quel
dommage qu'un g nie -suffi pntrant n'ait pus'introduire dans l'afTernble nationale Les
jeunes orateurs du mauvais ct,auroientap'
pris fous lui fe condttire, & il auroit bti laconflitution fur des fondemens inbranlables.
Volney illuflre voyageur qui a terminefoa tour du monade par l'Anjou, o on lui adit qu'il toit n & par l'aflctnble nationale,o on l'a dput. Accoutum aux moeurs de
l 'Egypte c de la Syrie, il ne s'eft point ef-
fray des juftes
TABLEDe tous les nanti des grands Hommes
de la rvolution.
iguiilon. ( d' )Alexandre de jLametfu
Antrcigucs. (d')rn.
Artaud.Aumont.Bailli.Barnave.Barrire deBeaucccur.Beauharnois.Beaumarchais,Bcaimets.Blin.
Biron.Bordier.
,Bouche.Boucher d'rgs*Brevet de Beaujour.BrifTot de Warville.
Broglie.BroufTe des FaucierctSiBureau de Pim.Camille DefmouHn$a
'Camus..
Carra,
s
Cfo)Crutti.Champfdrt.- "Charles de t-amctt.
Cholat.Cicc.
Cbndorce*.Courtomcr.
Danton.
Dionis du Sjour.Dubois.Dubois de Cranc.Dupont,'Duport.Eiy.Emmeri.Fabre d'Eglantlne,Fauchet.Feydel.Frteau.Carat.Garran de Coulon.Gautier de BiauzauGrard.Cette.Gorfes.
Goupil de Prfen.
Goutte,Gouvion.
Gouy d'Arci.
Grgoire.GrouveUe.Guillotin.Hullin.Humbert.
Jacques.Jeffe.Julien.La Bfacfie.La Borde d Mcrviile.La Clos.La Code.
Lallv-ToIIenda.La Maudinicre.La Poule.Le Chapelier.LeCouteulx delaNoray.
Liancourt.Lu(jgnan.Mart,tt-Menou.Mirabeau..
Montefq'aibu.Moreau-deMore].
Narbonne.
.Nol.,
1 Il
La Fayote,Lanjunas. La vLa Touche,
Luyns,Manuel.Martel.
Mercier.MjtouBet,
Mpreton.Necker.Noaillcs.Orlans, (d')Pcrigord,
fy*cachet*Poix.
Populos.Prud'homme,
Quatremene
v!>Rofieripierre i t
Salmm, .. -> !
Sarnt-Hufuge. "i.
Sycyct. V. U-
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BIBLIOTHQUE
NATIONALE.
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