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Volume 23 No 2 LE JOURNAL Août 2015 Association des retraités Pêches et Océans / Garde Côtière Région du Québec http://pages.webnet.qc.ca/gbouchard [email protected]

Vol 23 No 2 Journal

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  • Volume 23 No 2 LE JOURNAL Aot 2015

    Association des retraits Pches et Ocans / Garde Ctire

    Rgion du Qubec http://pages.webnet.qc.ca/gbouchard

    [email protected]

  • NOTRE ASSOCIATION ....................... 4

    MOT DU PRSIDENT ...................................................... 4 DINER BUFFET 2015 ....................................................... 5 NOTE DE LDITEUR ....................................................... 7 TEA TIME........................................................................ 7 N.G.C.C. AMUNDSEN . ............................................... 7

    Visite du navire exprimental et brise-glace ................. 7 NOS RETRAITS ............................. 10

    UNE SOIRE MMORABLE! .......................................... 10 MARCHER : UNE DMARCHE ....................................... 13 IN MEMORIAM ............................................................ 16

    LE MINISTRE ............................... 18 MOT DU DIRECTEUR GNRAL RGIONAL .................. 18 MOT DU COMMISSAIRE ADJOINT PAR INTRIM ......... 19 UN CENTRE SCTM MODERNIS QUBEC .................. 20 28 AVRIL - JOUR DE DEUIL NATIONAL G.C.C. ............... 21 RENCONTRE PR-ARCTIQUE SAISON 2015 .................. 22 VISITE DU KAREL DOORMAN ....................................... 24

    ARCHIVES & SOUVENIRS ................. 26 ERRATA ........................................................................ 31 INCIDENT EN MER ........................................................ 32

    DIVERS ........................................ 34 CARNET DE VOYAGE .................................................... 34

    CROISIRE DANS LES CARAIBES .................................. 34 SEJOUR HIVERNAL EN ANDALOUSIE, ......................... 38 LE CANAL DU MIDI, 8 KM/HR.................................. 47

    OUI, ON CONSTRUIT DES BRISE-GLACES ...................... 52 RECETTES DT ........................................................... 53

    CRETON QUATRE GNRATIONS................................ 53 POISSON GLAC LA MOUTARDE ............................. 53 TARTE LA NOIX DE COCO ........................................ 54

    Collaboration : Gatan Arsenault Hubert Desgagns Evelyn Mathieu Gilles Marcotte Monique Champagne Andr Leduc Johanne Blouin velyn Mathieu dition / Mise en page : Andr Mathieu Relecture / Correction : Denis P. Poulin Support Technique : Daniel Mathieu

    Le Conseil dadministration :

    Gilles Marcotte, prsident

    Edmond Lachance, vice-prsident activits

    Bernard Bisson, trsorier

    Denis Tremblay secrtaire

    Andr Mathieu, diteur Journal des retraits

    Gilles Bouchard, webmestre

    Yvan Coats adm. /patrimoine

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    NOTRE ASSOCIATION

    MOT DU PRSIDENT Les deux premires activits se sont bien droules et depuis le mois davril nous travaillons sur le voyage du mois daot. La premire activit, la visite du brise-glace qui a eu lieu le 14 et le 21 mars sur le navire de la garde ctire Admundsen fut un succs. Le commandant Garipy et son quipage nous ont ouvert tous les espaces du navire et un membre dqui-page tait prsent pour nous dcrire le lieu o la machinerie prsente. Pendant que les invits parcouraient le navire ou discutaient entre eux, le chef cuisinier nous a prpar un excellent repas servi par son personnel dvou. Une grande table que les certains membres de lAssociation nont pas pu dguster du au marque de place. Il est important de rpondre rapidement aux activits car ceux qui retardent courent la chance de rater lvnement. La deuxime activit fut le diner buffet du dimanche 31 mai 2015. Les personnes prsentes ont bien apprcies le breu-vage gratuit reu lors de leur enregistrement. Cette rencontre permet aux retraits et leurs amis de partager un bon repas, de rencontrer leurs ex-collgues et de parler des moments heureux qui viennent de vivre. Pour la troisime activit, le voyage du mois daot qui se droulera pour une deuxime anne Saint-Jean-sur-Richelieu et plus prcisment au motel Haris qui sest recevoir ses clients. Les dtails de cette activit qui se droulera sur 2 nuites viennent dtre expdis vendredi le 5 juin 2015. Une croisire dans les cluses du Richelieu, la majorit des repas sont inclus, visite du fort Chambly, dgustation de cidre et dautres surprises agrable vivre. Bon rapport qualit/prix. Le contenu de ce journal, vous permet de lire les dtails des diffrentes activits et bien dautres sujets des plus intres-sants. Pour nous joindre par courrier ou par courriel : ASSOCIATION DES RETRAITS PCHES ET OCANS 104, RUE DALHOUSIE QUEBEC (QUE.) G1K 7Y7 Courriel : [email protected] Visiter notre site internet ladresse : http://pages.webnet.qc.ca/gbouchard/ Le site contient beaucoup dinformation tel le journal, les photos prisent lors des activits, la position des navires, les personnes dcdes, les activits venir et divers liens dautres sites maritimes. Certains dentre vous dsirent crire dans le journal, mettre une opinion ou suggrer son ide sur un sujet. Vous pouvez le faire par courrier, par courriel et lors de la runion annuelle du dbut janvier. Les administrateurs travaillent fort pour raliser les activits chaque anne et le meilleur moyen de leur dire merci est de continuer de rpondre chaque activit en grand nombre. Un gros merci aux administrateurs. tous les membres, je vous remercie de votre adhsion l Association des Retraits et nous continuerons de vivre ensemble de bons moments.

    Gilles Marcotte Prsident

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  • Volume 23 No 2 LE JOURNAL Aot 2015 DINER BUFFET 2015 Le dimanche 30 mai 2015, environ 90 retraits et amis se sont rendus la salle Michel Labadie Neufchtel pour le diner buffet annuel des retraits de Pches et Ocans. Les membres taient accueillis par Yvan et Denise (Coats) pour confirmer leur prsence et recevoir deux billets. Le premier permettait de prendre une consommation gratuite et le deuxime tait pour lun des prix de participation.

    quelques pas plus loin, les invits entraient dans la salle et rencontrait leurs anciens collgues, des amis (es) quils avaient connus lors des autres activits ou autres. Le temps de prendre une consommation, de faire la bise et des discussions avec plusieurs rires se fait entendre aux quatre coins de cette magnifique salle.

    Une dizaine de table tait monte pour recevoir nos invits. Un vin blanc ou rouge, ou de la bire pouvait tre achet un prix trs modique. Vers midi les derniers convives se sont assis pour recevoir le potage. Par la suite Edmond (Lachance) dsignait aux personnes attables de se lever et de se prsenter au buffet servi par lquipe du traiteur. Le rti de buf, le poulet ou le saumon sauce aux crevettes taient les trois choix principaux. Tout ceci accompagn de riz, patate, salades et crudits. Pour finir ce repas, un gros morceau de mille feuilles est servi aux tables avec le caf, th ou tisane.

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    Entre le repas principal et le dessert Edmond a gard un moment de silence pour se souvenir des membres qui nous ont quitts. Par la suite, le prsident a soulign les 20 ans dunion entre Pches et Ocans et la Garde ctire, des 50 ans de louverture du collge de la Garde ctire qui sera ft Sydney au dbut septembre et finalement je me devais de souli-gner la prsence de notre doyen des membres de lAssociation, Monsieur Albert Morin qui compte dj 33 ans de retraite.

    Bravo Albert et demeure en forme. Le repas a pris fin et les invits ont pu retourner leur domicile sous un soleil radieux. Nous remercions les membres, conjoint, conjointe et les amis qui ont particips ce diner buffet dans le cadre de notre deuxime activit. Merci de votre participation. Gilles Marcotte

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  • Volume 23 No 2 LE JOURNAL Aot 2015 NOTE DE LDITEUR Sur la photo la une de la dernire dition une personne ntait pas identifie ! Un confrre, M. Lon Corriveau la mmoire sans faille, nous a mis sur la bonne piste. Le nom manquant est celui de Marcel Boulay, winchman. la mise au rancard du C.D. Howe il fut transfr sur le Rodgers do il prit sa retraite. Vous avez devin que tous taient membres de lquipage du C.D. Howe, Paul Pelland matre dquipage (bosun), Emile Barbeau timonier, Marcel Boulay grutier (winchman), Henri Houde charpentier (chipy), et Denis Gagn timonier.

    TEA TIME Le tea time du mardi malgr son dmnagement oblig au deuxime tage en face du restaurant McDonald, attire toujours ses inconditionnels.

    James H., Gilles M., Andr M., Charlotte VD., Edmond L., Gilles B., Dieudonn S., Marcel D. Crdit photo : Ren Grenier qui napparat pas sur la photo il va sans dire.

    N.G.C.C. AMUNDSEN . Visite du navire exprimental et brise-glace La premire activit de lanne 2015 La visite dun brise-glace a eu lieu les samedis 14 et 21 mars 2015 entre 10h30 15h00. Les membres de lAssociation et leur conjoint(e) ont mont bord du navire N.G.C.C. Amundsen. Pour bien rsumer lactivit, je vous prsente la lettre de remerciement que jai transmis au commandant Alain Garipy 10 avril 2015

    Commandant Garipy et lquipage du N.G.C.C. Amundsen Lanne 2015 commence trs bien pour nos membres, cest en grande partie grce au dvouement et au superbe accueil que nous avons reu lors des visites du 14 et du 21 mars 2015 bord du navire brise-glace Amundsen Danne en anne, cette activit demeure pour plusieurs un moment spcial pour renouer avec nos racines maritimes et pour dautres, cest la dcouverte dun monde fantastique et trs peu connu. Comment vous remercier, commandants, chef mcaniciens, officier logistique, quipages vous qui nous avez reus sans mnager efforts et travail, allant mme jusqu' bousculer votre quotidien pour que nous ayons un sjour mmorable. La rception dans les salons, les visites guides des diffrents secteurs du

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    navire. Le repas digne des grandes tables de la ville, concoct et servi par des gens dvous et attentifs qui nont rien envier aux grands restaurants. Vous nous avez dmontr la grande fiert que vous perptus envers votre navire et votre organisation. Nous sommes honors davoir t des vtres. Nous vous remercions de nous avoir permis de hisser notre drapeau de lAssociation. Les photos prisent sur le navire sont disponible sur notre site : http://pages.webnet.qc.ca/gbouchard/html.htm Merci pour votre accueil. Gilles Marcotte, prsident Association des Retraits

    Le commandant Garipy bien entour. Toutefois cette anne le taux de participation a augment de telle sorte que quelques membres qui ont retards sinscrire nont pas particip cette activit car le nombre maximal dinvits tait atteint.

    On regarde un documentaire sur le travail de ce navire exceptionnel. Visite intressante avec des gens trs attentifs et intresss. Le lieu le plus visit est assurment le Moon Pool ce trou en plein milieu du navire sert excuter de lintrieur des travaux de recherche ou lancer un mini sous-marin sans avoir besoin de se geler les oreilles ou de casser le couvert de glace si ces oprations taient lextrieur. Page 8

  • Volume 23 No 2 LE JOURNAL Aot 2015 chaque lieu de la visite, des membres dquipage nous prsentaient une visite guide de son milieu de travail et rpondaient aux questions du pourquoi ces instruments, commandes ou autres particularits du navire. Nous membres de lAssociation ont beaucoup apprci ces prsentations.

    Quatre chefs mcaniciens (ret) dans notre temps !!!!!!!! Nous avons eu le privilge de rencontrer un quipage fier de leur navire et heureux de partager leurs connaissances avec les retraits de Pches et Ocans.

    Merci! Gilles Marcotte Prsident

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    NOS RETRAITS

    UNE SOIRE MMORABLE! Le lancement du livre : LEVER LANCRE, John Pouliot, naviguer sur les eaux du monde

    Le 19 avril 2015, de 15h00 20h00, la microbrasserie la Korrigane Qubec, rgnait un air de fte! Plus de 225 personnes taient rassem-bles pour clbrer la sortie du livre Lever lancre, John Pouliot, navi-guer sur les eaux du monde. Parmi elles, plusieurs membres de lAsso-ciation des retraits de la GCC taient sur place pour renouer avec leurs anciens collgues, dont fait partie John Pouliot, officier de navigation re-trait de la GCC et personnage principal du livre! John tait ravi de revoir ses collgues et de rencontrer des gens quil navait pas revus depuis son dpart en 1996!

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  • Volume 23 No 2 LE JOURNAL Aot 2015 Puisque les aventures de John ont t vcues ncessairement par des quipages en entier chaque fois, plusieurs avaient hte de se remmorer de bons souvenirs par ce livre! Pour les nophytes, maintes personnes taient heureuses davoir enfin en main un livre qui allait rvler plusieurs facettes du merveilleux mtier de marin, bien quil apporte son lot de difficults et de risques! Ce livre, qui met en valeur le mtier de marin, en a fait dplacer plus d'un!

    La soire a dbut par une allocution de Barbara Pouliot, auteure du livre et fille de John Pouliot, permettant de recon-natre le travail de toutes celles et de tous ceux qui ont particip de prs ou de loin la ralisation de ce grand projet! Au terme de deux ans et demi defforts constants, Barbara tait heureuse de clbrer la concrtisation de ce livre quelle imaginait depuis son adolescence! Mais surtout, elle tait touche de remettre entre les mains de son pre le rcit de ce qui la dfini et le passionna durant toute sa vie, et de lui offrir une occasion de rassembler ses acolytes marins! Barbara remercia son pre davoir partag, par ce livre, ses connaissances et souvenirs qui se rajouteront la mmoire collective du Qubec maritime . Barbara exprima aussi sa gratitude envers sa mre Yvonne Blouin qui participa activement au projet titre de recherchiste, secrtaire, tlphoniste, etc. Sans elle, le projet se serait chelonn sur plusieurs autres annes!

    Barbara Pouliot, auteure du livre Lever l'ancre Yvonne Blouin, Barbara Pouliot et John Pouliot et fille de John Pouliot, prononant son allocution de remerciements. La sortie du livre a t souligne la faon dun lancement de bateau. John avait bricol pour loccasion une belle proue aux couleurs de la GCC. Celle-ci, nomme Lever lancre, a t baptise par la marraine Yvonne Blouin, pouse de John, sous la belle pice musicale Pomp and Circumstance (marche trs populaire utilise lors de plusieurs crmonies, dont des lancements de bateaux). Notons quYvonne a travaill plusieurs annes lorganisation de lancements de navires au chantier Davie Shipbuilding : une pro! Symboliquement et selon la tradition, une prire a t prononce, un ballon en forme de bouteille de champagne a t fracass sur la proue et un bouquet de fleurs fut remis la marraine. Le tout fut appuy par un effet sonore de sifflet de navire! La joie et lmotion taient palpables!

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    Dvoilement de la proue pour le lancement Yvonne, la marraine, prononant la prire traditionnelle pour le bap-

    tme d'un navire. Par la suite, John et Barbara purent participer une sance de ddicace, moment propice pour saluer personnellement les personnes prsentes. Les convives ont pu dguster une bonne bire de la Korrigane et apprcier une fondue au fro-mage offerte par 1001 Fondues. Merci lAssociation des retraits de la GCC, Mme Jose Brousseau de lhliport de la GCC et Mme Jocelyne Dufour la flotte de la GCC qui ont bien voulu faire circuler linvitation pour cette soire! On vous doit une fire chandelle! Merci aux partenaires financiers de ce projet qui avaient cur, entre autres, le rayonnement du mtier de marin et du monde maritime : Groupe Maritime Qubec, Institut maritime du Qubec, Nunavut Eastern Arctic Shipping (NEAS), Nolinor Aviation, Muni-cipalit de St-Michel-de-Bellechasse, Centre de Gnalogie, des Archives et des Biens Culturels de Chteau-Richer, Caisse Desjardins Bic-St-Fabien, 1001 Fondues, Audet Photo, Paradigme Affaires publiques. Pour voir la soire en photos, consultez le https://www.facebook.com/pages/Histoires-de-marin/488603564615035 Le livre est disponible dans toutes les bonnes librairies ou directement chez lditeur : http://www.leseditions-gid.com/boutique-en-ligne/volumes-hors-collection/lever-l-ancre-john-pouliot-naviguer-sur-les-eaux-du-monde-detail

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    Note sur le livre : Dans la famille Pouliot, ce sont des marins de pre en fils depuis 300 ans au Qubec. Ce tout nouveau livre fait une incursion dans cette vie singulire et relate une multitude danecdotes vcues par ces marins sur plus d'un sicle. Il relate les vnements marquants de la carrire de John, son pre navigateur, sur les navires de la Garde c-tire canadienne, mais aussi sur les bateaux de Texaco, Canada Steamship Lines et sur les remorqueurs de haute mer de Foundation Maritime Limited. Abondamment illustr (plus de 200 photos), le livre dvoile le quotidien peu banal des marins qubcois appels naviguer sur le fleuve Saint-Laurent, les Grands Lacs, les mers arctiques, les ocans Atlantique et Pacifique et le golfe du Mexique. Recherches et sauvetages, marine marchande, accidents maritimes et naufrages, con-traintes des glaces, contacts culturels privilgis et courage des femmes de marins sont quelques-uns des thmes abords.

    Bonne lecture! Barbara Pouliot, Auteure du livre et fille de John Pouliot

    MARCHER : UNE DMARCHE Quel bienfait que de marcher! Une activit quon peut faire tout ge et qui ne cote pas cher. Un sport qui na pas dge. Aucun mode demploi nest ncessaire. On marche quand on veut, quand on peut : le meilleur remde pour se sentir mieux. Jai dbut la randonne pdestre en 1984 lorsque jai fait connaissance avec le merveilleux parc de la Jacques-Cartier dans la rgion de Qubec. Un asile de paix moins de 45 minutes dun centre-ville. Un petit coin de paradis accessible pour tous les marcheurs quel que soit notre calibre. Par la suite, jai dcouvert de beaux sites dans diffrentes rgions. Les sentiers nous propulsent dans des paysages splendides sans avoir prendre lavion pour admirer la nature. Au Qu-bec, nous avons une nature trs luxuriante. Au gr des quatre (4) saisons, la marche est possible et cest agrable de voir le dcor se mtamorphoser selon la priode de lanne.

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    La marche ne ncessite pas un quipement dispendieux : une bonne paire despadrilles, des btons de marche, pantalon et coupe-vent. Bingo! Cest parti! Marcher en ville, marcher en fort, marcher sur le bord de leau : il existe une panoplie dendroits. Il sagit de trouver lendroit o on se plat le plus et o on se sent confortable. Trouver sa zone de confort est facile dcouvrir. Est-ce que jaime mieux la ville, larchitecture, le bois, les fleurs, les oiseaux? Jai un choix des plus di-versifis. Il ne reste qu me dcider o je me sens le mieux.

    Cest quoi marcher? Facile, il sagit de faire un pas, un devant lautre. Plus la vitesse est lente et plus je cumulerai de b-nfices dans ma tte et dans mon corps. Je ne crois pas aux marches rapides. Pour moi, cest aller contre la nature. La marche doit sadapter ma vitesse dexcution de mes pas. Comme marcher nest pas une course, rien ne sert de courir aprs mes pas. Lorsque jtais Qubec, je pouvais admirer le fleuve car jadore marcher avec leau comme dcor et comme son dans mes oreilles. Maintenant que je suis revenue dans ma ville natale (Terrebonne), jai autant dagrment marcher sur le bord de leau, soit le long de ma belle rivire des Mille-les. Je la connais bien cette rivire car elle fait partie de ma vie depuis que je suis toute petite. Marcher au son des rapides parmi les fleurs et arbres, tout cela est pos-sible dans mon coin. Respirer de lair frais me donne de lnergie : un pas devant lautre et un autre pas devant lautre et tout coup : jai march 3 kilomtres.

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    Marcher, cest aussi prendre le temps de voir, dentendre et dcouter. Cela peut ressembler une sance de mdita-tion. Cest diffrent mais aussi enrichissant. On peut marcher en groupe mais aussi en solitaire. Marcher le soir ou le ma-tin? Cest une question personnelle. Limportant est de bloquer une plage horaire dans notre agenda dau moins 30 mi-nutes. Jessaie de marcher quatre (4) fois par semaine. Lt, je choisis le matin car jendure trs mal les chaleurs. Lhi-ver, je prfre la fin de la journe pour voir le coucher de soleil. Je considre la marche comme faisant partie de mes activits routinires, au mme titre que faire lpicerie, le lavage et autres tches. Je moblige aller sortir pour marcher dans mon coin mme sil fait moins beau. Nous avons tellement de bons vtements que ce nest plus une excuse pour ne pas jouer dehors. Si quelque chose me chicote dans la tte, je ra-lise qualler marcher maidera diminuer ce stress ou ce malaise. Cest comme si je vide mon cerveau de ce qui magace. Finalement, cest aussi une thrapie qui, elle aussi, ne cote pas cher. Il nest pas ncessaire daller bien loin pour trouver notre paix intrieure. Moi, je lai trouv le long de la rivire des Mille-les par une belle journe. Jai grandi devant ma rivire et je continue de grandir avec elle. Leau minspire et cest souvent lors de mes marches que les ides surgissent dans ma tte. Quel bonheur! En plus, pour pas cher! Un autre point que jaime de la marche : je suis mon boss . Je dcide o je vais, quand je pars, combien de temps je marche. Je ne me proccupe pas des couleurs de mes vtements. Ce nest pas important; je suis dans la fort et ce nest pas une parade. Je donne plus dimportance me protger du froid ou du soleil trop chaud. Je veux marcher 20 minutes, 1 heure ou plus : je dcide quand arrter. Jy vais mon rythme et cest ce qui me plat. Marcher, cest avancer dans les deux (2) sens du mot. Prendre le temps de marcher, cest prendre le temps davoir du bon temps. Je me rpte peut-tre, mais je le fais exprs. Cela me fait du bien de me librer lesprit et je russis le faire en marchant. Je vais donc continuer aussi longtemps que je pourrai le faire : MARCHE, MARCHE, MARCHE! Un pas, un devant lautre . tellement facile.

    Monique Champagne Le 22 mai 2015

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  • Volume 23 No 2 LE JOURNAL Aot 2015 IN MEMORIAM

    Cest avec regret que nous vous avisons du dcs de :

    Lucien Blais Dcd le 20 janvier G.C.C. Flotte Mcanique

    Grard Arcand Dcd le 11 mars G.C.C. Flotte Officier logistique

    Richard Blanchet Dcd le 17 mars G.C.C. Arpentage

    Andr Delafontaine Dcd le 8 mai G.C.C. Flotte Cuisinier

    Forbes Dry Dcd le 4 juin G.C.C. Flotte Officier mcanicien

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  • Volume 23 No 2 LE JOURNAL Aot 2015

    Ren Gaudreault Dcd 14 Juin G.C.C. Service technique Technicien

    Franois Michaud Dcd le 12 juin G.C.C. Grant base Sorel

    Arthur Daigle Dcd le 22 juin G.C.C. Contrle maritime

    Albini Brie Dcd le 5 juillet G.C.C. Directeur rgional Ressources humaines

    Aux familles prouves nous offrons nos plus sincres condolances. Ils ont laiss derrire eux des souvenirs qui ne seffaceront jamais

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  • Volume 23 No 2 LE JOURNAL Aot 2015

    LE MINISTRE

    MOT DU DIRECTEUR GNRAL RGIONAL Bonjour tous les retrait(e)s, Il me fait encore une fois plaisir davoir lopportunit de vous mettre jour sur ce qui se passe Pches et Ocans Canada et il va sans dire que le ministre continu voluer au rythme des transformations de la fonction publique et doit conti-nuellement sadapter avec les ressources disponibles. La rgion commence cependant se stabiliser aprs plusieurs an-nes conscutives de rduction de ses effectifs et de ses budgets. Dans cet ordre dide, et de faon maximiser les ressources disponibles, la rgion du Qubec est mettre en place une approche stratgique intgre amliore. En effet, nous avons intgr le groupe des Politiques et de lconomique au sein de la Direction gnrale rgionale sous lappellation Services Stratgiques . Nous avons galement regroup les tches administratives de la direction gnrale rgionale et de la direction gnrale rgionale associe sous lappellation de Se-crtariat de la Direction gnrale rgionale . Les rsultats du Sondage auprs des fonctionnaires fdraux de 2014 viennent dtre publis. Nos rsultats rgionaux nous permettent de constater nouveau que la majorit des employs sont dvous leur travail et lorganisation par contre, ils ont exprim certaines proccupations que nous devrons adresser, comme celles en lien avec les langues offi-cielles, qui demeure un enjeu important la Rgion du Qubec. Le gel du budget de fonctionnement annonc dans le budget 2014 se poursuit, toutefois le budget fdral davril 2015 comporte de bonnes nouvelles pour le MPO. Quelques programmes et/ou initiatives ont reu du financement fort appr-ci, par exemple : le plan daction pour les sites contamins fdraux, la mise en uvre de la Loi sur les espces en pril, le programme de partenariats relatifs la conservation des pches rcratives, des activits visant ouvrir de nouveaux marchs pour les produits canadiens drivs du phoque. Aussi, le Programme dinfrastructure fdral annonc rcem-ment nous amnera prs de 65M$ sur 2 ans qui nous permettront de raliser divers projets de mise niveau et de rpa-ration nos biens immobiliers, ainsi que nos infrastructures portuaires. Lanne 2015-2016 sera donc fort occupe pour la rgion qui contribuera aussi aux priorits ministrielles tout en mettant de lavant des initiatives et activits rpondant ses besoins particuliers. Je me permettrai de citer ici quelques exemples comme: le soutien la cration dun systme de scurit de classe mondiale pour les navires citerne, qui im-plique la Direction de la gestion des cosystmes et la Direction des sciences, en collaboration avec la GCC et autres partenaires (Transports Canada, reprsentants de la province) ; llaboration dun cadre pour la planification dun rseau daires marines protges pour lEstuaire et le Golfe Saint-Laurent ; et les travaux dtablissement de la zone de protection marine du Banc des Amricains Nous aurons galement plusieurs opportunits de travailler avec le gouvernement du Qubec dans le cadre de la Stratgie maritime du Qubec rcemment annonce et du Plan Nord. En tant que chef de la dlgation canadienne, jai particip lorganisation de la 32ime runion annuelle de lOrganisation pour la conservation du saumon de lAtlantique Nord (OCSAN) qui sest tenue du 2 au 5 juin Happy Valley-Goose Bay, au Labrador. La runion a t un succs, malgr quelques dceptions. LOrganisation a russi atteindre plusieurs objectifs, le premier tant que le Groenland, qui navait pas de quota de pche du saumon sauvage, mette en place un plan de gestion et de contrle associ un contingent maximale de captures, quils ont tabli 45 tonnes. Mme si ce contingent de 45 tonnes est dcevant, considrant ltat dcroissant des stocks de saumons dans lAtlantique, cest dj mieux que les 58 tonnes de captures dclares lan dernier. Des discussions ont galement t entames en France pour que lar-chipel de Saint-Pierre-et-Miquelon joigne lOCSAN et mette galement en place des mesures plus strictes de gestion de

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  • Volume 23 No 2 LE JOURNAL Aot 2015 leur pche au saumon sauvage, incluant un contingentement. Cet vnement international a permis au Canada de ritrer son engagement assurer la conservation et la protection du saumon de lAtlantique sauvage. En terminant, je vous annonce quil est maintenant temps pour moi de tirer ma rvrence. En effet, au moment o vous lirez ces lignes, jaurai probablement rejoint, comme vous, lAssociation des retraits titre de membre. Mon dpart du Ministre est prvu pour le 28 aot prochain et un processus de slection pour mon remplacement est en cours afin dassurer la relve. Jaimerais ritrer que je suis trs fier du travail accompli par tous les employs de la rgion du Qubec. Malgr les dfis important des dernires annes, ils continuent de sinvestir afin doffrir un service de qualit nos clients et partenaires. Je vous souhaite une bonne fin dt et nous aurons srement lopportunit de nous revoir lors dune activit sociale.

    Richard Nadeau Directeur gnral rgional

    MOT DU COMMISSAIRE ADJOINT PAR INTRIM Bonjour, Au nom de la Garde ctire canadienne (GCC), rgion du Centre et de lArctique, je vous souhaite un bon dbut de la priode estivale en esprant que vous profiterez des bons moments que cette saison peut apporter. Au courant des dernires semaines, nous avons flicit M. Mario Pelletier, l'occasion de ses remarquables ralisations en tant quex-commissaire adjoint de la GCC pour la rgion du Centre et de lArctique ainsi que de sa rcente promotion au poste de Sous-commissaire des oprations lAdministration centrale. Ainsi, jai accept dassumer sa relve pour les prochains mois en attendant la nomination dun ou dune nouvelle commissaire adjoint(e) pour la rgion. Je suis trs fier de cette affectation et je tiens remercier M. Pelletier pour son dvouement et son attachement la rgion. La priode hivernale de 2015 a t plus quoccupe (encore une fois) pour la GCC qui a rpondu aux attentes et relev les dfis malgr des conditions de glaces extrmes et labsence du NGCC Des Groseilliers qui tait en radoub majeur dans le cadre du programme national de prolongement de vie des navires. A commencer par notre performance lors des opra-tions de dglaage sur le fleuve Saint-Laurent et dans les Grands Lacs. Nous avons russi plusieurs exploits, notamment en portant assistance la fois un navire de marchandise amricain de 767 pieds de long qui a t pris dans les glaces pendant 5 jours dans le Lac Erie et au brise-glace de la Garde ctire amricaine Bristol Bay qui sest aussi trouv coinc en tentant dapporter assistance ce premier. Lentre des brise-glace en renfort provenant de lEst du Canada lors de louverture de la Voie maritime du St-Laurent a permis une circulation fluide du transport entre Thunder Bay et Montral. Les quipages des navires de la Garde ctire canadienne et amricaine ont effectu un travail colossal sans oublier les officiers aux Centre des oprations et glaces. Comme beaucoup d'entre vous lont peut-tre lu dans les mdias, la Garde ctire a gr avec efficacit et rapidit un cas dintervention environnementale impliquant un remorqueur coul au port de Trois-Rivires. Les membres du service din-tervention de la Garde ctire ont travaill jours et nuits pour renflouer le navire et minimiser les risques de dversement

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  • Volume 23 No 2 LE JOURNAL Aot 2015 sur le fleuve Saint-Laurent. La protection du fleuve demeure une priorit pour notre organisation et nous poursuivrons notre engagement envers lune des priorits de notre organisation qui consiste Accrotre la capacit de la Garde ctire prendre en charge les accidents maritimes . Un gros merci lquipe dIntervention environnementale et tous ceux qui ont permis cette opration dtre un succs. Le NGCC Amundsen a effectu une mission scientifique sur les ctes du Labrador en avril dernier affrt par Arcticnet, ce ft un succs. Nos brise-glace se prparent pour leur voyage annuel en eaux septentrionales, le premier quitter sera le NGCC Pierre Radisson le 20 juin 2015 suivi du NGCC Amundsen et du NGCC Des Groseilliers. Le NGCC Martha L. Black subira un long radoub cet t afin de remplacer lun de ses trois moteurs principaux. Pour terminer, notre nouveau commissaire, Madame Jody Thomas, a eu le plaisir de nous annoncer que limplantation du systme de contrle des communications et le systme de radiodiffusion maritime continue dans nos centres des Services de communications et de trafic maritime. Ils sont pleinement fonctionnels et prts tre dploys travers le pays. Je vous invite poursuivre votre lecture pour dcouvrir les faits saillants des diffrentes directions. Bonne lecture et bon t.

    Johnny Leclair Commissaire adjoint par intrim Garde ctire canadienne Rgion du Centre et de lArctique

    UN CENTRE SCTM MODERNIS QUBEC Une visite des mdias a t organise, le lundi 22 juin, pour faire dcouvrir le nouveau Service de communication et trafic maritime (SCTM) de la Garde ctire Qubec. Modernis, le service est maintenant dot de systmes informatiques hautement performants pour venir en aide aux navires en dtresse sur le Saint-Laurent. Aprs plusieurs semaines de formation, les officiers travaillent maintenant l'aide d'crans tactiles et de rapports mto automatiss, et profitent de bureaux ergonomiques. En recherche et sauvetage, le centre du 101 boulevard Champlain reoit environ 1600 appels de dtresse par anne, provenant surtout de la navigation de plaisance. En 2014, le SAR et les Communications maritimes ont gr prs de 5000 dplacements de navires, gros et petits, sur le Saint-Laurent. Ce changement technologique, qui a t annonc en 2011 par le gouvernement fdral, s'inscrit notamment dans un grand plan de fusion. Entre autres, le Qubec passe de quatre deux STCM: un Qubec et l'autre aux Escoumins. Rivire-au-Renard n'est plus Le lundi 29 juin, le centre SAR Rivire-au-Renard a t ferm. Toutes ses oprations ont t transfres aux Escoumins, sur la Cte Nord, qui a t modernis comme Qubec. Sur les six postes coups Rivire-au-Renard, deux employs ont accept d'tre transfrs Qubec. D'autre part, le personnel des Escoumins a reu la formation adquate pour bien connatre les zones qui taient couvertes par Rivire-au-Renard.

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  • Volume 23 No 2 LE JOURNAL Aot 2015

    Extrait d'articles parus dans Le Soleil et sur ici.radio-canada.ca velyn Mathieu

    28 AVRIL - JOUR DE DEUIL NATIONAL G.C.C. Pour ne pas oublier nos collgues dcds sur leurs lieux de travail Des crmonies commmoratives se sont tenues Ottawa, ainsi que dans les nombreux bureaux de Pches & Ocans travers le pays. Le bureau de la Garde ctire canadienne Montral na pas fait exception. Le Commissaire adjoint Mario Pelletier a tenu souligner cette journe en rencontrant tous les employs, en compagnie du directeur rgional par intrim Jean-Franois Thibault. Son message fut suivi de la lecture des noms des disparus par l'officier Laurent Ide, du Centre des oprations. Une crmonie simple et touchante qui sest termine par une minute de silence en souvenir de nos camarades.

    Le Commissaire adjoint Mario Pelletier entour de Jean-Franois Thibault et Laurent Ide.

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  • Volume 23 No 2 LE JOURNAL Aot 2015

    Laurent Ide se recueille avant de lire les noms des disparus.

    velyn Mathieu

    RENCONTRE PR-ARCTIQUE SAISON 2015 Ceux qui ont voyag dans le Nord savent que la saison est courte pour les brise-glace, et que tout doit tre planifi d'avance. Lors de mon passage la Garde ctire en tant qu'adjointe, j'ai eu la chance d'assister la rencontre Pr-Arctique de la saison 2015, qui s'est tenue dans un htel Montral. Tous les intervenants qui sont prsents dans le Nord l't taient invits venir parler de leur plan d'action et se coordonner. Autour de la table, une trentaine de personnes en provenance de la Colombie-Britannique, des Maritimes, d'Ottawa, de Qubec et des Grands Lacs - scientifiques, mtorologues, directeurs, surintendants, capitaines, officiers, techniciens... - ont chang. Les prsentations, qui s'tendaient sur deux jours, couvraient autant les sciences de l'Arctique, les services hydrographiques, la scurit maritime et le service des glaces que les activits archologiques maritimes et celles avec la Marine royale canadienne. Pour moi, le clou de la rencontre a t sans contredit le tmoignage de Ryan Harris, archologue de Parcs Canada, celui-la mme qui a dcouvert l'pave du HMS Erebus dans le dtroit de Victoria, bien plus au sud que prvu. C'tait trs intressant de se voir raconter l'expdition de l'intrieur, avec tout ce que a comporte d'espoir, de dception et d'anecdotes! Il a profit de son passage au Pr-Arctique pour annoncer que les recherches se poursuivraient cet t afin de retrouver le HMS Terror, le second navire de l'expdition de Franklin disparu. Tous ont quitt enchants de leur rencontre et prts amorcer une saison dans le Nord bien remplie, efficace et fructueuse, selon leurs champs d'action.

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  • Volume 23 No 2 LE JOURNAL Aot 2015

    Photo d'accueil Une pause entre deux prsentations

    Ryan Harris et les premires images sous-marines du HMS Erebus La dcouverte de la cloche, qui a confirm la satisfaction de

    tous que l'pave tait bien celle recherche (date et nom gravs dessus)

    Jean Ouellet, spcialiste du Nord et organisateur de la rencontre, en compagnie de Sandra Cunningham, surintendante. (absent de la photo : Johnny Leclair, directeur rgional, hte de la rencontre) velyn Mathieu

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  • Volume 23 No 2 LE JOURNAL Aot 2015 VISITE DU KAREL DOORMAN Le 29 mai, un groupe du bureau de la Garde ctire Montral a eu la chance de visiter le HNLMS Karel Doorman, un imposant navire militaire nerlandais amarr au quai King-Edward. Accompagn d'une quinzaine de personnes de la Marine, le groupe a t accueilli par le lieutenant Bertram Vlog sur le pont, qui peut facilement accueillir 4 hlicoptres S445. S'exprimant parfaitement en anglais, M. Vlog nous a promens du pont la timonerie, en passant par les cuisines et la caftria, la buanderie, l'hpital (avec salle d'opration), etc. Le navire est entirement quip pour venir en aide aux populations lors de catastrophes de tout genre. En traversant le garage, on a pu voir plus de 50 jeeps destins la marchausse de Curaao, qui tait leur prochaine destination en quittant le Canada. Et il restait encore de la place...! Trs trs impressionnant. Toutefois, on n'a pas pu visiter la salle des machines, en rparation et entretien le jour o on y est pass. L'escale du Karel Doorman Montral a t de trop courte dure pour organiser des visites publiques. Seuls quelques privilgis ont pu monter bord, nous a-t-on dit. Cette frgate toute neuve, mise l'eau il y a un an et demi seulement, est le fleuron technologique de la Marine royale nerlandaise. Il fait plus de 205 mtres de long et peut accueillir plus de 300 personnes bord. L'quipage actuel est compos de 150 membres. Outre l'immensit des espaces, du pont et des appareils de chargement, le navire s'est dmarqu par sa propret irrprochable! On aurait pu manger par terre, ont observ plusieurs... Bref, une bien belle visite pour le bureau de la GCC, dont la plupart n'avait jamais visit un tel navire.

    Le lieutenant Bertram Vlog discute avec notre officier Laurent Ide

    lvateurs de chargement du Karel Doorman

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  • Volume 23 No 2 LE JOURNAL Aot 2015

    Un mastodonte amarr au quai Kind-Edward Vue du pont, avec Montral en arrire-plan.

    velyn Mathieu

    Une jeep et un hlico semblent tout petits sur le vaste pont...

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  • Volume 23 No 2 LE JOURNAL Aot 2015

    ARCHIVES & SOUVENIRS

    RETOUR EN ARRIRE Vingt ans dj. La fusion de la Garde ctire avec le ministre des Pches et des Ocans. Un changement organisation-nel, pour ne pas dire tout un chambardement qui fait encore jaser.

    Fvrier 1995. Le dpt du budget fdral annonce que le gouvernement allait intgrer la Garde ctire canadienne (GCC) au ministre des Pches et des Ocans (MPO) compter d'avril 1995. De quoi branler les colonnes du temple ! En rtrospective, il faut se rappeler qu lautomne 1993, le gouvernement tait confront un lourd dficit. Lendette-ment du pays avait atteint un sommet ingal. Un srieux redressement des dpenses publiques simposait. Cest alors quun vaste examen travers tous les ministres fut mis en uvre, ayant pour principal objectif une analyse rigoureuse de toutes les dpenses de programmes. Divers comits parlementaires et interministriels ont eu rexaminer le rle et la responsabilit du gouvernement fdral dans la prestation desdits programmes. Beaucoup de choses furent remises en question : quel programme devrait tre supprim, rduit, dlgu ou financ autrement afin de dgager des conomies? Les vaches sacres furent rapidement repres certaines furent mme sacrifies sur-le-champ ! En rsum, les mesures correctives annonces dans le budget de fvrier 1995 prconisaient une rduction importante des dpenses tale sur 3 ans, y compris la suppression denviron 45 000 postes de fonctionnaires. Au budget fdral de 1996 sajoutaient des rductions budgtaires supplmentaires et la suppression de 10 000 autres postes. La table est mise Afin datteindre les cibles de rduction tablies par le Conseil du trsor, certains ministres ont d jongler avec des me-sures radicales sur le long terme. Dans le cas du MPO et de Transports Canada (TC), ces ministres taient ds lors con-fronts des rductions budgtaires de lordre de 27 % et de 50 % respectivement. Pour sa part, la GCC tait dj engage depuis 1991, dans une importante restructuration de sa flotte, visant la mise au rancart de plus de 10 navires; le redploiement de 10 autres travers le pays; et, une rduction correspondante du per-sonnel navigant sur la priode 1991-1994. De plus, lorganisation tait sur le point damorcer une rorganisation en pro-fondeur, tout le monde sachant (sauf les sceptiques) que le statu quo ntait plus viable. La notion du pas dans ma cour fut rudement mise lpreuve. Pour avoir travaill lAdministration centrale durant cette priode, je sais pertinemment bien que lajout des objectifs de compression de l'Examen des programmes lis l'intgration, la ringnierie, la restructuration et aux niveaux de service de la flotte fut difficile pour le personnel navigant. Les autres secteurs dactivit de la GCC ne furent pas pargns pour autant aussi bien dans chacune des Rgions, qu Ottawa. Ces compressions taient devenues incontournables en vue de lintroduction dun recouvrement des cots auprs de lindustrie du transport maritime, pour le maintien des aides la navigation et les services de dglaage. La GCC devait

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  • Volume 23 No 2 LE JOURNAL Aot 2015 maintenant trouver des moyens pour amliorer sa performance financire et faire la dmonstration que sa flotte fonc-tionnait de manire efficace et au moindre cot, en rapport aux niveaux de service et au barme des droits proposs. Paralllement, certains secteurs de lindustrie y voyaient une opportunit daffaires, voquant des conomies substan-tielles et rcurrentes par le biais de propositions de sous-traitance et de privatisation. Des offres non sollicites qui tom-baient point, alors que TC visait une dvolution dune bonne partie de ses actifs et de ses oprations pour les transfrer au secteur priv afin de se concentrer principalement sur son rle premier : l'laboration et l'application de la rglemen-tation maritime. Pendant quelque temps, des rumeurs circulaient allant jusqu dire que la Garde ctire tait vendre. Finalement, le gouvernement raffirma sa volont de conserver la GCC au sein de lappareil gouvernemental, sans pour autant la soustraire une vaste rforme de ses oprations et de lobligation de fournir les services essentiels au moindre cot possible, en ayant recours des initiatives de commercialisation/privatisation au besoin. La situation ntait gure plus rjouissante au sein du MPO. Le moratoire sur la pche la morue dcrt en 1992, suivi de nombreuses initiatives visant rationaliser lindustrie de la pche aux prises avec une importante surcapacit de pro-duction, avait sem la grogne dans les diffrents milieux de pche, tout en suscitant des controverses au niveau des rela-tions inter provinciales. Une gestion des pches axe sur la conservation tait devenue LA priorit. Cependant, les vagues de compression successives, qui avaient affect tous ses domaines dactivits, avaient srieusement compromis la capa-cit dintervention du ministre sur le terrain. peu prs au cours de la mme priode, le nombre de chalutiers trangers qui sadonnaient des pratiques illgales de pche dans les limites de nos zones conomiques ne cessait daugmenter. Les navires du Service de la protection des pches peinaient contrler les contrevenants. Le point culminant, hautement mdiatis, fut sans doute larraisonnement arm du chalutier espagnol ESTAI en mars 1995, au large des Grands Bancs de Terre-Neuve, alors que son capitaine fut accus davoir pch le turbot (fltan noir) avec des filets maillants non rglementaires. Les carottes sont cuites Lide de rassembler les deux plus grandes flottes civiles fdrales au sein d'un mme ministre devenait de plus en plus une option intressante pour le gouvernement. Logiquement, les navires scientifiques et ceux assigns la conservation et la protection des pches pourraient tre incorpors avec la flotte de la GCC en vue de raliser des gains de rendement. De plus, la Garde ctire pourrait continuer servir les intrts du gouvernement au sein dun ministre ax sur la pro-tection des milieux marins et des ressources halieutiques, et lutilisation scuritaire des principales voies navigables du Canada. Cest ainsi que le Budget de fvrier 1995 annonait la fusion de la GCC et du MPO en une seule entit ministrielle. Ce changement organisationnel comportait galement le transfert des directions Scurit des navires et Ports et havres de la GCC Transports Canada et, celui de la direction de lInspection du MPO lAgence canadienne dinspection des ali-ments. Comme vous pouvez vous en douter, les discussions entre ministres, au sein du Cabinet sont de nature confidentielle. On peut, cependant, raisonnablement supposer que le changement propos fut le fruit dune complicit entre les deux mi-nistres responsables lpoque, soient l'hon. Brian Tobin (MPO) et lhon. Doug Young (TC). Lors dun change aux Com-munes ce sujet, voici ce que le ministre Tobin a rpondu : Monsieur le Prsident, je remercie le dput de sa question. L'intgration du ministre des Pches et des Ocans et de la Garde ctire canadienne a t conue grce l'esprit vif du ministre des Transports, qui cherche des moyens de regrouper les services afin d'amliorer l'efficacit du gouvernement et d'conomiser l'argent des contribuables, et sa proposition a t approuve officiellement par le premier ministre aujour-d'hui. la suite de cette fusion, 168 bateaux, dont 42 navires de haute mer, seront runis dans une mme flotte. Nous avons eu un exemple, la semaine dernire, du travail efficace que peut accomplir ensemble le personnel de la Garde ctire et de Pches et Ocans, puisque le Canada a magnifiquement contribu dfendre et protger nos ressources en mer. Je remercie le dput de sa question .

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  • Volume 23 No 2 LE JOURNAL Aot 2015 Peu de place la discussion Pour ceux et celles dentre vous qui taient en poste au printemps 1995, vous avez sans doute remarqu que cette dcision gouvernementale a eu des rpercussions immdiates dans toutes les rgions oprationnelles du pays, l o le personnel et les installations de la GCC et du MPO taient en activit. En rsum, dans ce genre de situation, il faut comprendre quune fois la dcision gouvernementale prise (lire politique ), il revient aux ministres concerns de raliser les objectifs noncs. Des directives ministrielles sont mises en cons-quence, et partir de ce point il appartient aux hauts fonctionnaires et cadres suprieurs de faire en sorte que cela fonc-tionne de faon livrer la marchandise que nous soyons ou non pleinement en accord avec la dcision prise en premier lieu. La volont ferme et la dtermination du sous-ministre de lpoque, W. Rowat, appuy par J. Thomas, S-M adjoint principal / Commissaire de la Garde ctire, ont fait en sorte quau bout dun peu plus de 3 mois, un nouveau modle de gestion ainsi quun organigramme du nouveau ministre taient fin prts pour tre mis en uvre. Un travail colossal. Il faut aussi savoir que le changement organisationnel sappliquait autant au niveau des Rgions qu lAdministration centrale; les rapports hirarchiques taient maintenant diffrents. Le nombre de cadres suprieurs tait rduit. quelques exceptions prs, pour tenir compte des particularits rgionales, une mme structure avait t adopte pour toutes les Rgions. Il y avait peu de latitude dans la mise en uvre, et la finalit tait non-ngociable. En tant que DG par intrim au bureau de Qubec, jai d rflchir au dpart sur la faon de prparer le terrain pour crer une synergie entre 3 mondes fondamentalement diffrents la Garde ctire; les Sciences; et, la Gestion des pches qui devaient maintenant travailler ensemble dans latteinte dobjectifs rgionaux communs, en appui la nouvelle vision du MPO. Selon mon analyse: il fallait regarder vers lavant et ne pas hsiter tre proactif. Toutefois, sans le dire tout haut, jap-prhendais un peu lide de procder une restructuration organisationnelle de cette envergure, sur fond de compres-sions budgtaires. On tourne la page En juillet 1995, lancienne Rgion des Laurentides de la GCC et lancienne Rgion du Qubec du MPO taient officiel-lement fusionnes en une seule entit oprationnelle rgionale, et qui tait pour porter ventuellement le nom de Rgion Laurentienne de Pches et Ocans Canada .

    Nouvellement nomm au poste de Directeur gnral rgional, ce nest pas sans motion que jai ferm le journal de bord de lancien bureau rgional de la GCC, en pensant ce que tous mes prdcesseurs avaient accompli pour faire de la Rgion des Laurentides, ce quelle tait devenue au fil du temps rien de moins que la meilleure. Le lendemain, ce nest pas sans une certaine fibrillation que javais lhonneur douvrir la premire page dun nouveau livre de bord, soit celui de la Rgion Laurentienne du MPO, compose essentiellement de trois grands secteurs dactivits - Garde ctire Sciences Pches - chacun, tant compos de professionnels, dvous, et par-dessus tout, fiers de leur appartenance sectorielle. Les locaux de la direction rgionale du MPO situs la Gare maritime Champlain taient dornavant chose du pass. Les nouveaux bureaux avaient maintenant pignon sur la rue Dalhousie, o ils sont encore en fonction aujourdhui. Faire une omelette sans casser des ufs ? Le temps tait venu dliminer les chevauchements, et de rpartir les responsabilits de faon logique et le plus quita-blement possible au sein de la nouvelle famille reconstitue . La possibilit de rapprocher les anciens bureaux de

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  • Volume 23 No 2 LE JOURNAL Aot 2015 secteur et de district du MPO avec les divers sites oprationnels de la GCC fut examine afin de crer des guichets uniques pour mieux desservir le public et les diffrentes clientles du ministre. La nature humaine tant ce quelle est, nous avons eu droit quelques moments de tension interne. Chacun voulait as-surer sa place au soleil tout en conservant ses acquis. Sans surprise, des arguments furent prsents dans lespoir de faire renverser les orientations prises ou, tout le moins, pour essayer de ralentir les prises de dcisions, en esprant de neutraliser le changement annonc. Un peu comme essayer darrter un train en marche. Dans un premier temps, un niveau de stress lev (lire: incertitude; inscurit) tait palpable travers toute lorganisation. La direction rgionale ne pouvait avoir rponse tout quelques occasions, les motions ont pris le dessus. Pour cer-tains, ce grand drangement naugurait rien de bon ; ni plus ni moins que de lhrsie de la part des cadres dirigeants. Pour dautres les changements taient trop brusques : pourquoi bouger si vite, alors quailleurs...? Une fois les nouvelles responsabilits dpartages, les grandes lignes de la nouvelle structure traces et les postes exc-dentaires identifis, on procda la tche la plus ardue : la dotation des postes. Le vrai dfi consistait minimiser les impacts ngatifs sur le personnel. Pour ma part, je considrais impratif de remettre le paquebot en marche dans le meilleur dlai possible. Il fallait reprendre notre rythme de travail. Rorganisation ou pas, nos clients externes industrie de la pche, transporteurs maritimes, milieux autochtones, intervenants sociaux conomiques, etc. - taient en droit de recevoir nos services et ne sattendaient rien de moins. Rien ne fut nglig par la direction des ressources humaines, qui en a eu plein les bras pour sassurer que les rductions deffectifs soient faites de faon ordonne et le plus humainement possible. Le mot dordre pour tous les gestionnaires : il fallait traiter notre mondecomme du monde . Ce qui na pas empch, dans certains cas, des choix dchirants, ne pouvant rpondre positivement aux aspirations de plusieurs. Certains ont d accepter dtre raffects; dautres ont d se rsigner une relocalisation. Pourquoi lui (ou elle) et non moi ? Pourquoi moi, et pas lui (ou elle) ? Quand la dcision sera-t-elle prise ? Etc. Heureusement que nous avons pt bnficier dun programme national daide la rduction des effectifs, facilitant pour certains laccs une retraite anticipe ou ladmissibilit dune prime de dpart anticip. Sans vouloir minimiser les difficults associes au mariage des 3 principaux secteurs dactivit, cest probablement au sein du personnel administratif que la situation fut des plus difficiles vivre au quotidien. Tous les employs concerns le savaient fort bien -- ds la nouvelle organisation rgionale en fonction, les ddoublements seraient supprims et len-semble des services corporatifs Finances Personnel Informatique - Communications - serait appel fonctionner avec des effectifs considrablement rduits. Voil, pour le ct sombre de laventure. Les nuages menaants ont fini par se dissiper avec la mise en place du comit de gestion rgional (CGR), de pair avec lmergence dun nouveau sentiment dappartenance propre notre Rgion. Un des signes tangibles de lavancement de cette fusion fut sans contredit lintgration graduelle des navires de la Protec-tion des pches et des diffrentes units des Sciences et du Service hydrographique la flotte existante de la Garde c-tire. Tout au long du processus, plusieurs rencontres furent tenues diffrents niveaux de la nouvelle organisation afin dex-pliquer tous les aboutissants. Des bulletins dinformation furent produits rgulirement. Un nouveau journal dinforma-tion pour les employs fut cr. Bref, aucun effort ne fut mnag pour maintenir tout notre personnel inform sur lavan-cement de la rorganisation et les dcisions prises. Le but tait de rendre la vie dure aux moulins rumeurs. En rsum, et mon humble avis, jestime que la nouvelle Rgion Laurentienne du MPO a relev ce dfi organisationnel avec brio. plusieurs occasions, nous avons mme t cits en exemple par lAdministration centrale tout notre hon-neur. Quoi quon en dise, toutefois, une restructuration de la sorte, portant sur des coupes budgtaires majeures (lire : ressources humaines, matrielles et financires), devait forcment laisser des traces

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  • Volume 23 No 2 LE JOURNAL Aot 2015

    Le patrouilleur des pches LOUISBOURG, premier navire de notre Rgion troquer sa coque de couleur grise aux couleurs de la Garde ctire Des gens formidables Je ne pourrais conclure sans vous confier que la mise en uvre de cette rorganisation naurait t possible sans lappui et limplication des principaux directeurs en place - Jean-Guy Beaudoin (Pches) - Jean Boulva (Sciences) - Michelle Char-trand (Garde ctire); des gens absolument formidables, qui je suis redevable. galement, tout cela naurait pas pu se raliser sans le concours des gestionnaires responsables des diffrentes composantes des services corporatifs Francine Dufour (Personnel), Guy Renaud (Finances), Normand Beaumier (Informatique), et Marcel Therrien (Communications). De plus, nous avons pu compter sur lapport dun directeur de transition - rle habillement rempli par Gatan Ct - afin dassurer la transition entre lancienne et la nouvelle structure organisationnelle rgionale. Cest de cette faon que nous avons pu garder le cap et harmoniser les diffrentes actions visant la ralisation de notre rorganisation. En tout dernier lieu, je ne voudrais surtout pas omettre de souligner lengagement de mon personnel de soutien au bureau de la direction gnrale soit, Marc Millette, Anne Breton, Monique Champagne et Lyne Fournier. Je ne saurais les remer-cier assez pour toute laide quils mont apporte durant cette priode de transition.

    Les membres du comit de gestion rgional de la rgion laurentienne du MPO septembre 1995

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  • Volume 23 No 2 LE JOURNAL Aot 2015 En ma capacit de Directeur gnral rgional, je considre que jai fait mon travail -- du mieux que jai pu, dans les circons-tances. La mmoire est une facult qui oublie. quelques dtails prs, cependant, cest pas mal comme cela que a sest pass. Ce fut un dfi des plus stimulants, mais qui a comport une charge de travail mentalement et physiquement exigeant assez pour donner des cheveux blancs nimporte qui ! videmment, aujourdhui, avec un peu de recul : la bouche tait grosse trs grosse. La question qui tue Quen est-il aujourdhui, vingt ans plus tard ? La Garde ctire fait toujours partie intgrante du MPO, et toutes les units de sa flotte affichent visiblement la signature Pches et Ocans Canada . Sous forme dOrganisme de service spcial, elle fonctionne, depuis 2005, dans un nouveau cadre oprationnel, qui sapparente une approche de type entreprise. lautomne 2012, elle se restructurait en passant dun modle 5 rgions un modle de 3 rgions administratives. Lancienne Rgion du Qubec a depuis t fusionne avec la Rgion du Centre et de lArctique, comprenant essentiellement le territoire couvert par les eaux navigables de lOntario, du Qubec et de lArctique canadien. Quant aux principales fonctions et responsabilits du MPO, notamment celles relatives la conservation et la gestion des pches, et la recherche scientifique, la prsente structure organisationnelle lAdministration centrale, ainsi que celles en place dans les 6 rgions administratives du MPO, ressemble beaucoup ce qui tait en place en 1995 La Rgion Lauren-tienne a de nouveau fait place la Rgion du Qubec. Retour la case dpart ? La situation est-elle meilleure aujourdhui, quhier ? Honntement, je ne saurais le dire. Cependant, chose certaine, les priorits gouvernementales sont appeles changer au fil du temps; les contextes opra-tionnels voluent; et, pour toutes sortes dautres raisons (pas toujours videntes), des changements structurels corres-pondants doivent tre apports au sein de lappareil gouvernemental. De pareils changements sont les traits dune saine gestion dune organisation en constante volution. Depuis sa cration en 1867, lhistoire du ministre de la Marine et des Pcheries (nos anctres ) en tmoigne amplement. Parions quil y en aura encore dautres

    Pierre F. Boisvert

    ERRATA Dans le dernier numro.plusieurs articles signs Hubert Desgagns. Trop mme. Or certains de ces articles taient destins pour le prsent numro. Et un avis de dcs a t ajout par erreur Ceci ditLarticle incomplet concernant le sauvetage dramatique au large de Neuville, en 1955, voulait relater comment on effectuait les oprations de recherche et sauvetage cette poque, oprations qui souvent devaient leur russite au fruit du hasard. En 1955, les services de recherche et sauvetage sur le fleuve taient trs limits. Il ny avait aucune ressource ddie, sauf en quelques endroits isols de lestuaire du Saint-Laurent, aucun centre de coordination de sauvetage au Qubec, le centre de Trenton dbutait alors timidement ses oprations pour la zone des Grands Lacs et aucun centre de trafic maritime. La Garde ctire nexistant pas de faon formelle, ctait les Services de la Marine du DOT (Department of Transport) qui exploitaient les navires et embarcations du ministre, lesquels ntaient pas en alerte les weekends. Seuls veillaient les oprateurs de quelques stations radio, comme VCC Qubec, ces derniers assurant une coute sur les ondes HF seulement,

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  • Volume 23 No 2 LE JOURNAL Aot 2015 la VHF ntant pas encore utilise sur les navires. Lexemple de la disparition du caboteur B.F. signal en retard plus dune semaine aprs le naufrage est reprsentatif de bas niveau de scurit qui accompagnait pcheurs, plaisanciers et marins professionnels au cours de ces anne-l. Larticle en question se voulait ainsi la description dune opration de recherche et sauvetage survenue dans la rgion de Qubec, bien avant le NGCC Cap Tourmente, GC Sterne, le GC 98 et le GC 113, et bien avant le MRSC de QubecLe lecteur devait donc se replacer en ce mois daout de 1955, lisant le Nouvelliste, le quotidien de la ville de Trois-Rivires. Neut t une golette de passage, dont les fentres de la timonerie taient ouvertes, ce naufrage particulier au large de Neuville tait destin pour figurer parmi les tragdies survenues linsu de tous. Il faisait nuit, pas de radio, pas de fuses de dtresse, aucun retard signal. En dcembre dernier, un dernier lment particulier est venu sajouter dans le cours de la rdaction de mon article. Jtais curieux de savoir si les rescaps taient toujours vivants, presque 60 ans plus tard. Seule la lecture dune rubrique ncrologique mavait permis de conclure quau moment de son dcs, en mai 2014, Gabrielle Bourassa tait la dernire survivante du trio chanceux. Jai donc laiss un petit mot au salon funraire, en supposant que peut tre les enfants de Gabrielle taient au courant de dtails supplmentaires relis ce naufrage survenu en 1955 Quelques jours plus tard, jai reu un appel. Il sagissait de lun des fils de Gabrielle, Alain Perras. Aprs les prsentations dusage, jai donc commenc expliquer la raison de mon appel, soit que jcrivais un article sur un naufrage qui avait impliqu sa mre. Plutt tonn de ma requte, Alain Perras a confirm tre vaguement au courant de laccident survenu avant sa naissance, mais sans plus de dtails. Je lui ai donc racont quun des sauveteurs de sa mre, tait mon pre. Aprs avoir termin de lui raconter les grandes lignes de ce sauvetage qui ntait quun vague souvenir pour lui, je sentais que mon interlocuteur demeurait songeur me demandant si javais travaill la Garde ctire et aprs lui avoir confirm que javais effectivement travaill au centre de sauvetage de la Garde ctire, Alain Perras sest alors exclam : Hubert Desgagns, mais je te connais je suis consultant en informatique et jai travaill sur un contrat la Garde ctire vers 1989 et on stait alors rencontr avec Monsieur Robert Olivier pour solutionner un problme sur vos systmes!!!!!! Ctait mon tour dtre estomaqu! Quand on dit que le monde est petit!....... Alain Perras a conclu notre conversation de la seule faon que la logique dictait; Vous direz merci votre pre, car autrement, je ne serais pas l vous parler!! Mon pre a tout particulirement apprci ces remerciements! Hubert Desgagns Aussi dans larticle titr La mer en furie paru aussi dans la dernire dition, o on y lit ce qui suit : Son commandant Denis Vaillancourt dira plus tard quil sagissait des conditions de mer les plus dangereuses quil ait rencontr dans sa carrire. Nous aurions d y lire que le commandant tait Sylvain Bertrand et non D.Vaillancourt.

    INCIDENT EN MER Lorsque nous sommes enfants, notre mre nous cache parfois certaines choses pour ne pas nous apeurercomme cette fois en 1960 o le bateau de mon pre, le caboteur en acier CHAMPLAIN avait t signal en retard Sept Iles et quon avait cherch partout, mme avec un avion militaire. Ma mre avait t informe du retard mais navait rien dit, se con-tentant de dire une couple de chapelets notre insu. Ce quelle ne savait pas, ctait que le CHAMPLAIN tait alors sain et sauf, sans autre problme que de laisser passer le mauvais temps. Mon pre avait mouill lancre aux Iles Caouis, en aval de Pentecte, pas trs loin de Sept-Iles. Lquipage jouait aux cartes dans la timonerie lorsquau travers de la statique qui encombrait la frquence de dtresse 2182 Khz, ils avaient cru comprendre quun bateau tait en difficult et quon

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  • Volume 23 No 2 LE JOURNAL Aot 2015 demandait lassistance des autres bateaux. Mon pre avait alors tent de rejoindre la station radio de Sept-Iles pour offrir son assistance. Il avait finalement compris que ctait lui quon recherchait! En juin 1965 cependant, personne navait appel la maison pour signaler le CHAMPLAIN en retard. Mais ce fut chaud. En route de Montral pour Sept Iles, le CHAMPLAIN avait fait un court arrt Saint-Joseph-de-la-Rive pour faire la mare. Ctait le 27 juin et je me souviens de la grue qui composait la cargaison de machinerie et autres matriaux que le navire transportait. La grue tait arrime sur lcoutille, et en avant, il y avait des structures dacier et des tuyaux divers. Le bateau tait reparti durant la nuit en descendant. A 07h15, en passant lIle Rouge, les vents taient du Sud Ouest 20 nuds. Puis, au large de Bicquette, les vents avaient forcs 30 nuds. A 15h30, au large de Pointe Manicouagan, les vents atteignaient 35 nuds et la mer tait de plus en plus grosse, venant sur la hanche tribord et faisant rouler le navire sur bbord. A 15h50, le journal de bord indique : Nous chargeons deau dangereusement sur le ct bbord. Malgr diffrents changements de cap, la situation demeure proccupante, le bateau prenant une gite de 15 25 degrs. Puis 15h55, des saisines cdent et une partie de la cargaison sur le pont se dplace, accentuant la gite. Denis, le frre de mon pre, se glisse entre les structures dacier pour tenter de rattacher la cargaison. Et tout coup, des panneaux dcou-tille sous la grue cdent leur tour. La grue commence bouger lorsque le navire prend deux mauvaises mers qui le font giter au point que les saisines de la grue cdent galement. Celle-ci pivote lentement et bascule sur le ct du bas-tingage. Mais comble de malheur, elle demeure accroche au navire sans tomber la mer, ce qui accentue la gite encore davantage. Denis, par miracle, nest pas bless et parvient revenir larrire pendant que Roger lance un MAYDAY sur la frquence 2182KHz. Leau pntre dans la cale chaque vague et les pompes sont en marche. Les hublots bbord sont maintenant galit avec la mer et celle-ci balaie le pont de faon continuelle. Le radeau de sauvetage est gonfl mais est conserv sur le pont arrire. La barge de lac LAWRENCECLIFFE HALL rpond au Mayday. Elle se trouve lancre Baie Comeau. Le caboteur GUARD MAVOLINE qui se trouve 5 milles de Pointe des Monts rpond lui aussi au message de dtresse et prend la direction de la position du CHAMPLAIN, qui se trouve 13 milles au large de la cte sud. Tous les membres dquipage portent leur gilet de sauvetage. Vers 16h10, le CHAMPLAIN parvient lentement changer de route de faon orienter la houle sur ltrave. Les pompes russissent rduire un peu la gite 15 degrs et le navire se dirige lentement vers Ri-mouski dans les bourrasques de vent qui atteignent parfois les 40 nuds. Vers 22h15, il vente toujours trs fort mais le navire sest rapproch de la rive sud et la mer est beaucoup moins grosse. Le GUARD MAVOLINE est remerci. Une heure plus tard, le CHAMPLAIN samarre Rimouski. Aprs une bonne nuit de sommeil, la cargaison est remise en place, lqui-page utilisant la mare descendante et le quai pour redresser la grue. Mon pre est ensuite tout simplement reparti vers midi, histoire de complter son voyage. Cest la seule fois que mon pre a transmis un message de dtresse. Et je crois quil a pris quelques jours avant dinformer ma mre, de cet incident en mer

    Le caboteur CHAMPLAIN, proprit de Roger et Denis Desgagns de Saint-Joseph-de-la-Rive, rput pour ses transports de machinerie diverse (ici, vers 1964, avec une cargaison typique pour le port de Sept-Iles). Coll. Roger Desgagns.

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    1961, Roger sur le Champlain entrant Baie-Comeau Coll. Roger Desgagns

    Par : Hubert Desgagns

    DIVERS

    CARNET DE VOYAGE CROISIRE DANS LES CARAIBES bord du Celebrity Equinox Le 22 fvrier, nous nous sommes vads lchement mais sans remords de notre froid qubcois. Aprs 3h30 de vol nous voil la chaleur de la Floride pour notre embarquement sur le navire Equinox de Celebrity Cruise. Ce navire est lun des cinq navires de la classe Solstice de Celebrity. Il est de la classe des gros navires avec une jauge de 122,000T et une capacit de 2850 passagers. Ctait notre premire croisire avec Celebrity. Comme lhabitude nous avions rserv une cabine avec balcon au milieu du navire en longueur comme en hauteur.

    Le 23 fvrier nous mettions donc les voiles de Fort Lauderdale pour une croisire de 12 jours avec escales Grand Caman, Carthagne en Colombie, Colon au Panama, Puerto Limon au Costa Rica, Belize City Belize et finalement Cozumel au Mexique. Ces escales taient prcdes et termines par une journe en mer ainsi quune autre vers le

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  • Volume 23 No 2 LE JOURNAL Aot 2015 milieu de la croisire. La nourriture, les spectacles et le service ont t excellents. Cependant nous navons pas aim la configuration du navire. Il ny a pas de pont promenade qui entoure compltement le navire et qui permet de prendre des marches ou sasseoir prs de la mer. La salle de repas principale est trs dense. Les convives sont ltroit. Arrtons-nous maintenant chacune des escales. GRAND CAMAN : Ctait la troisime fois que nous visitions Grand Caman. La premire fois nous avions pris une excursion Sting Ray City o nous avons ctoy de prs les raies, magnifiques cratures marines; la deuxime fois nous avons visit une ferme dlevage de tortues marines et un curieux paysage volcanique dans un parc appel Hells Gate. Cette fois-ci ce fut notre journe de plage et de relaxation. Cette le tant un paradis fiscal, mis part les deux attractions mentionnes et la plonge sous-marine, il ny a rien de vraiment intressant part le magasinage hors taxe. Je me suis magasin une montre dans deux de ces magasins et finalement je lai paye $25 moins cher sur le navire. CARTHAGNE (COLOMBIE) : Ancienne ville coloniale espagnole, nous avons travers la ville et visit la plus grande forteresse construite dans les colonies espagnoles. Nous avons visit le muse de linquisition o nous avons eu un aperu des diffrents types de torture infliges aux hrtiques. Nous avons termin cette excursion par une halte magasinage o je me suis achet un vrai chapeau Panama $40 aprs en avoir achet un faux ngoci $20 sur le site de la forteresse. Lors de notre escale Panama, jai eu droit une formation complte sur le chapeau Panama de la part dun vendeur de rue trs gentil. Il y a diffrentes qualits, la meilleure tant la fibre naturelle de couleur beige. Dailleurs ce chapeau a t invent non pas au Panama mais en quateur (Ecuador). Un vrai Panama se plie en un cne que tu peux mettre dans ta poche de veston et le dplier par la suite sans que ces fibres ne se brisent tout en reprenant sa forme originale. On le paie au moins le double ici. Aprs avoir quitt Carthagne, ville trs riche en histoire, notre prochaine escale tait la ville portuaire de COLON, PANAMA : Cette ville est lentre du canal de Panama. Il y a quelques annes nous avions travers le canal avec notre navire. Cette fois-ci nous avons travers le canal par la voie terrestre. Il y a une autoroute de belle qualit qui traverse entirement le canal partir de Colon jusqu la ville de Panama sur la cte du Pacifique. Traverser le canal sur un navire prend une journe complte et le traverser vitesse dautoroute 100-110kmh prend 1h30. Cette fois-ci nous avons visit les vestiges de la premire ville espagnole dtruite par le pirate Henry Morgan, puis la vieille ville coloniale rebtie la o se trouve Panama City qui lentoure maintenant de ses gratte-ciels.

    Colon le transport collectif se fait bord dautobus scolaire peints de faon psychdlique avec des modifications esthtiques faisant penser des vhicules vus en Thalande.

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    Le 1 mars nous faisions escale PUERTO LIMON, COSTA RICA. Ce fut notre seule journe de pluie. Normal car nous tions au cur de la RAIN FOREST . Nous avons parcouru la campagne costaricaine pour nous arrter une ferme de culture de bananes et dempaquetage de la compagnie Dole. Tout le long de la route nous y menant notre chauffeur dautobus sarrtait rgulirement pour nous montrer des singes, paresseux ou des oiseaux et mme nous cueillir des plantes ou fleurs sur le bord du chemin. Il devait connatre la route comme le fond de sa poche pour tre capable tout en conduisant dapercevoir toutes ces cratures des rgnes animal et vgtal. Je mimaginais tomber en panne en pleine nuit sans lune et pluie averse sur cette route sinueuse et troite. Je ne serais pas sortie de la nuit de mon char de peur de me faire attaquer ou mordre par des moustiques gants, serpents et jaguars (pas le char mais la vraie bte quatre pattes). Nous avons eu droit une explication complte de la culture de la banane jusqu son expdition par container dans nos supermarchs.

    Les bananes sont cueillies vertes donc pas de danger que les singes ne les mangent et pour quelles murissent en chemin; elles sont dtaches de leur rgime par grappe et sont laves. Ensuite elles sont dposes dans un contenant gabarit et tiquetes la main avant dtre mises en caisse pour le transport. La compagnie a construit un village prs de la plantation pour les employs. Le loyer est gratuit; les employs paient pour les autres services comme lhydro. Quand un employ quitte la compagnie il doit quitter le village. Ce qui nous a frapps cest de voir comment les gens se construisent nimporte o et nimporte comment des cabanes sur une dalle de bton, pas de moustiquaires, dans lhumidit constante de la rain forest . Par contre ils ont tous des

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  • Volume 23 No 2 LE JOURNAL Aot 2015 coupoles satellites sur le toit, le smart phone dans les mains, lauto dans lentre et les enfants tous bien costums pour lcole. Faut croire quavec les ouragans ou temptes tropicales, a ne vaut pas la peine dinvestir dans le btiment. Cest comme si les rgles durbanisme nexistent pas et quil ny a mme pas de cadastre pour grer limplantation des maisons. Moi qui ne supporte pas une seule mouche dans ma maison aseptise, je mourrais de folie, vivre dans une telle cabane.

    Aprs avoir quitt le Costa Rica et pass une journe de farniente en mer nous nous sommes ancrs au large du petit pays Belize, ancienne colonie britannique. BELIZE CITY BELIZE. Aprs un transit en navette nous abordons lenclave touristique o se trouvent les structures daccueil et magasins de souvenirs. Notre autobus scolaire de luxe nous attendait pour une pope cahoteuse dune heure trente vers le site de pyramides Maya dAltun HA. Sur ce site a t dcouvert par des chercheurs canadiens le plus grand masque de jade jamais dcouvert. Il repose dans une voute de la banque et une rplique sige dans un muse. Le site est trs bien amnag, les services de toilettes trs propres et plein dtals de souvenirs vendus par des gens aimables.

    De retour au navire nous levons lancre pur nous diriger notre dernire escale COZUMEL-Mexique. Lle de Cozumel est une destination touristique pure. Nous y avons fait un tour de lle avec un arrt aux ruines Maya de lile. Ce site tait principalement un site de plerinage et de clbrations de mariages. Le site a t construit dans la partie la plus haute de lle. La route btie par les mayas menant de la plage au site est rectiligne sur plus dun kilomtre. Elle tait toute

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  • Volume 23 No 2 LE JOURNAL Aot 2015 blanche et polie. Pour traverser du continent lle, les mayas attendaient la pleine lune. Celle-ci clairait alors la route qui devenait comme une grande ligne blanche sur laquelle ils alignaient leurs pirogues pour se guider.

    Aprs une nuit en mer et soire dadieu nous sommes revenus notre point de dpart, le port de Port Everglades Fort Lauderdale. Lavion nous attendait avec un petit rictus la pense de nous ramener dans notre conglateur qubcois.

    la prochaine. Gatan et Diane.

    SEJOUR HIVERNAL EN ANDALOUSIE, Espagne 2015

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    Laide humanitaire tant maintenant du pass pour mon pouse et moi, nous avons opt pour une nouvelle for-mule de voyage. En effet, nous avons choisi de louer prix raisonnable un condo dans un pays ensoleill et scuritaire o des visites culturelles peuvent agrmenter notre sjour de plus dun mois. Nous nous sommes limits aux attractions touristiques de lAndalousie, cette plaine longeant la mditerrane et partiel-lement entoure de montagne atteignant les 800 mtres daltitude. Nous tions logs Benalmadena Costa soit entre Malaga et Marbella dans un appartement meubl dont la fenestration nous donnait une vue splendide sur la Mditerra-nenne. Malgr de fraiches priodes (10 20), nuageuses et parfois mme un peu trop trempes, nous avons garni nos vacances de dcouvertes dendroits touristiques de renommes internationales de la Costa del Sol et son arrire-pays. De plus, les deux dernires semaines furent davantage ensoleilles et chaudes, loin de la neige et des tempratures sous le point de conglation du Qubec.

    On a serpent les routes sinueuses traversant de majestueuses montagnes nous offrant un panorama couper le souffle. Des oliveraies perte de vue tapissaient les flancs de la chane de montagnes proximit. Souvent les valles taient bondes darbres fruitiers (orangers et citronniers, amandiers), de bl ainsi que de lgumes. Le pays est un grand expor-tateur mondial de haricots (pois chiches). Durant nos dplacements en autobus, nos guides nous instruisaient beaucoup sur diverses facettes de lconomie du pays. Parmi ses informations fort apprcies, on a appris quil y avait 400 millions doliviers, que 5 kg dolives taient ncessaires pour produire un litre dhuile dolive, quun arbre produisait 60 kg dolives et quils sont loigns les uns des autres de sept (7) mtres afin de donner libre cours aux racines. La premire rcolte donne des olives vertes que lon rcolte la main et que lon fait tremper dans des barriques pendant prs dun mois avant de les empoter. La deuxime rcolte donne des olives noires qui, lors dune premire pression, donnent une huile extra vierge, puis, lors de la deuxime, une huile vierge. Lhuile de cuisson provient du troisime pressage. Ces arbres semblent ternels et leurs troncs sont spars en trois au dbut de leur croissance afin de produire davantage dolives. La saveur recherche nest atteinte quaprs la septime anne dexistence. Le jeune arbre a un tronc lisse et bien rond, son an est rid, noueux et tordu. En Crte se trouve le plus vieil olivier du monde, nous dit-on, soit 3000 ans. Les rcoltes se font entre octobre et mars. Ils sont en fleur en mai et mrissent durant lt.

    En auto et pied, nous nous sommes promens dans les ruelles troites de ses petits villages blancs aux balcons de fer forg noir contrastant avec la blancheur des murs dont certains taient parsems de fleurs, mme en cette priode-ci de lanne. Le contraste tait accentu par le bleu royal des contours de fentres, particulirement Frigillana prs de Nerja lest de Malaga. Des boutiques dartisanat locales, de petits restaurants avec terrasse nous accueillent et meublent nos dplacements.

    Lauto ayant t juge plus flexible que lautobus public pour cette partie de nos visites, nous en avons pleinement profit pendant quatre jours conscutifs dans nos dplacements en toile partir de notre logement de Benalmadena, avant de nous acheter des forfaits dune journe pour la visite de certains autres endroits plus loigns, mais de renom-mes internationales.

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    Les majestueuses et friques grottes de Nerja furent notre premire visite. Cest un des endroits les plus visits du pays. Aprs sa dcouverte, par cinq jeunes le 12 janvier 1959, la Grotte de Nerja fut dclare Monument historique artistique. Parmi ses nombreuses caractristiques gologiques qui lont rendu clbre dans le monde entier, mentionnons la taille colossale de ses salles, en termes de surface et de volume, la beaut spectaculaire de son intrieur et des figures faonnes par les stalagmites. Effectivement des formes ressemblant des mduses, des pieuvres, des champignons, des choux fleurs, des glaons, des rideaux de scne de thtre. Cest dans cette grotte que la plus grande stalagmite au monde gt avec ses quelque 30 mtres de haut et ses 7 mtres la base, nous dit-on! Pour ceux qui ont visit les grottes de Rio Secreto de la Riviera Maya du Mexique, on peut avancer que cest de la petite bire ct des grottes de Nerja. Un pique-nique dans le jardin avoisinant a cltur notre impressionnante visite en agrable compagnie avec des amis den-fance qui passent lhiver dans son beau pays depuis prs de 12 ans maintenant.

    Il est crit que le Calcaire provient de sdiments de coquilles et de squelettes danimaux marins, de coraux stant dposs au fond de cours deau relativement chauds, peu profonds et calmes. La composition rocheuse de ce Calcaire peut tre biologique prsence de fossiles dans le roc - ou chimique par des prcipitations de carbonate de calcium deaux douces ou marines. Do la prsence de stalagmites qui veut dire coulement, qui se forment sur le sol des grottes et des souterrains par la chute lente et continue deaux calcaires, par lclaboussement de celles-ci ainsi que par son vaporation.

    Dans une grotte, les gouttes deau migrant au travers des fissures ou autres pores de son plafond, peuvent sva-porer avant de tomber au fond de la cave et produire un dpt progressif de carbonate de calcium- les stalactites- et faonner une multitude de figures imaginaires comme de vritables monstres joufflus. Si elles se rendent au sol alors elles deviennent des stalagmites. Lorsque la stalagmite, en poursuivant sa lente croissance, rejoint la stalactite qui se forme au plafond de la grotte, ils se soudent alors ensemble et forment un pilier stalagmitique, ou colonne. Tout fait merveilleux et invraisemblable.

    LAlhambra de Grenade, Patrimoine mondial de lHumanit et premire finaliste la candidature pour les 7 merveilles

    du monde, est une visite obligatoire.

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    Il sagit de luvre monumentale la plus importante que nous a lgue la socit nasride (dynastie arabe) en Andalousie; la construction ayant dbut en lan 1237. L'Alhambra signifie la rouge , en arabe, en raison de la couleur que prennent les murailles au coucher du soleil de Grenade. Cest un ensemble palatial, un des monuments majeurs de l'architecture islamique et l'acropole mdivale la plus majestueuse du monde mditerranen. LAlhambra reflte la grande histoire de la Grenade travers ses superstructures, ses colonnes, ses fontaines et ses jardins. Les Palais et Forteresses des derniers rois musulmans comptent aujourdhui plus de 2 millions de visites annuelles. On lui a dcern lhonneur dtre lun des monuments les plus visits du monde. Le fameux Palais des lions, les jardins du Gn-ralife (palais dt des princes arabes) et bien dautres merveilles. Aujourdhui lundi 16 mars nous sommes Torcal dAntequera. Combien tonnantes sont ces formes rocheuses colossales de strates de calcaire provenant des sdiments du fond marin. Ces alluvions, selon lhistoire, qui furent souleves dun kilomtre au-dessus du niveau deau du temps par dnormes pressions exerces par le dplacement des continents, plus prcisment par le mouvement des couches terrestres de la pninsule Ibrienne (Portugal, Madore et Espagne) et du continent africain, il y a plus de 150 millions dannes. Cette poque est celle du Jurassique durant laquelle les grands dinosaures herbivores existaient encore.

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    Ces zones montagneuses se trouvaient alors sur un long couloir maritime sous des centaines de mtres de pro-fondeur deau. Alors, le dplacement des continents a provoqu lmergence des sdiments des fonds marins et donna naissance ces montagnes, dont les sommets prirent une forme stratifie et arrondie, semblable celle d'un "champi-gnon", dun tournevis dun chapeau , dun cercueil , du bonhomme Michelin de laffiche publicitaire de pneus au Qubec.

    Ces phnomnes ont t gnrs par des fissures et ruptures dues laction du gel et du dgel de leau migrant dans les roches, et qui en dissout le calcaire et produit ainsi les multiples formes rocheuses tout simplement admirables. On remarque la frquente horizontalit sur les strates de la roche ; cette horizontalit tant accentue par l'rosion des surfaces poreuses labsorbant.

    Cathdrale de Cordoue Selon lencyclopdie Wikipdia, la Mosque-cathdrale de Cordoue, galement connue sous son ancien nom de grande mosque de Cordoue, est un vieux temple romain qui devint glise puis Mosque, et dans laquelle fut ensuite rige une Cathdrale. Trois civilisations sont rencontres dans notre visite guide. Premirement, la Juderia, ce quartier juif avec sa synagogue convertie en muse, o tout en se baladant dans ses tonnantes ruelles troites, on peut smerveiller devant des portes entrouvertes donnant sur des patios rafrachissants, ses fentres, ses balcons et murs dcors de fleurs. A la deuxime structure sociale, lislamisme se rvla avec sa mezquita construite dans les annes 800 aprs Jsus Christ. Ces multiples mosques ont t construites en plusieurs tapes jusqu ce que les toits de la mosque centrale soient dfoncs pour construire la cathdrale de la civilisation chrtienne au 16e sicle, la troisime civilisation. C'est un monument majeur de l'architecture islamique, tmoin de la prsence musulmane en Espagne du VIIIe au XVe sicle. Elle est connue dans le monde entier pour tre le monument le plus accompli de la dynastie des peuples arabes. Convertie en glise au XIIIe sicle, elle est depuis lors l'glise cathdrale du diocse de Cordoue en Espagne. Par un temps glacial accompagn dune pluie incessante, nous avons visit les gorges de la Ronda et travers le pont joignant la vieille ville et la nouvelle. Nous navons pas pu profiter de notre visite autant que lors de notre premier voyage en lan 2000. Une de nos filles nous accompagnait et son retour imminent au travail Qubec, nous fora nous y rendre cette journe-l. Ses routes sinueuses et ses canyons perte de vue nous ont quelque peu effrayes durant notre ascen-sion en automobile vers ses sommets atteignant prs de 2000 mtres d'altitude. Au retour, la pluie nous accompagnant, nous tions plus calmes, car la brume nous cachait la vue panoramique, mais stressante des prcipices que nous longions basse vitesse, videmment, en descendant vers la mer pendant plus dune heure.

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    La faille de Ronda

    Sville, la clbre, la majestueuse, la grandiose, la riche ... L o restreints dans le temps nous avons pu visiter dabord sa Place dEspagne conue pour lExposition ibro-amricaine de 1929. Mille hommes ont particip sa construc-tion. Les travaux ont commenc en 1914 pour se terminer en 1928. Ce fut la construction la plus coteuse de l'Exposition. Elle couvre une surface de 50 000 m, dont 19 000 m pour le palais et 31 000 m pour la place elle-mme et les canaux.

    Le btiment central et ses deux ailes sont un seul et unique difice de taille impressionnante longeant le demi-cercle de la place dune longueur de 515 mtres. Dans chacune des deux ailes est intgr un btiment secondaire et chacune des deux extrmits du palais s'lve une tour de 80 mtres. Les cinq difices sont relis entre eux par d'impo-santes galeries couvertes. Au centre de la place se trouve une magnifique fontaine. Des canaux en demi-cercle parcourent la place et quatre ponts recouverts de cramiques teintes bleues, appeles azulejos, (je crois !), les enjambent

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    Sa cathdrale rige la fin du X11 sicle. La plus grande cathdrale dEurope dont la construction dura plus dun sicle. Ses muses, son art, ses parcs, ses jardins...dont nous avons vu quune in fine partie. Il nous faudrait passer quelques jours sinon une semaine pour pleinement profiter de ces attraits. Ce nest que partie remise lan 2016, si Dieu nous prte vie.

    Durant notre priple de 4 jours dans larrire-pays nous avons voyag travers les montagnes aux gouffres verti-gineux, aux paysages friques, o les gens sadonnent au trekking en montagne, aux randonnes en motocyclette, au camping le long de grands cours deau aux couleurs turquoise. Nous avons mang dans un restaurant o la serveuse nous a gentiment le foyer pour nous rchauffer les sens, le vin ne suffisant pas. Nous nous sommes arrts pour contempler un troupeau de chvres en train de patre le long de la route sous surveillance de leur gardien. Simplement droutant, hors du commun, comme dans le bon vieux temps. En sillonnant les routes escarpes, nous pouvions voir des plantations darbres fruitiers, doliviers et des cultures marachres

    Le Camino del Rey, (le chemin du Roi), selon certains crits de Wikipdia, est un trottoir accroch au flanc d'une paroi escarpe du Desfiladero de los Gaitanes dans le parc de Los Ardales, soit, dans les gorges dEl Chorro, o coule la rivire Guadalhorce. Le chemin fut install partir de 1901 pour le besoi