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Revue trimestrielle de la Fondation Belge de la Vocation Driemaandelijks tijdschrift van de Belgische Stichting Roeping Bureau de dépôt Bruxelles X Afgiftebureau Brussel X v ocatio 2001 4 4 e trimestre 2001 | 4 de trimester 2001

Vocatio 4 - 2001

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Revue trimestrielle – driemaandelijks tijdschrift

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Revue trimestrielle de la Fondation Belge de la VocationDriemaandelijks tijdschrift van de Belgische Stichting Roeping

Bureau de dépôt Bruxelles XAfgiftebureau Brussel X

vo c a t i o

2001 4 4e trimestre 2001 | 4de trimester 2001

vocatio

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Dakar

Trinidad & Tobago

1994

Isabelle Wilbaux2-3

Sainte-Émélie-de-l’Énergie

1994

Nathalie Joiris10-11

São Paulo

Hannover

1987

Anna Heylen8-9

Antwerpen

2001

Hilde Vandelanotte14-15

Llallagua

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1998

Emmanuel Lurquin6-7

2000

Karen Fabré4-5

1967

Jean et Danielle Bourgeois12-13

Bangalore

16

Hazaradjat

Haikou

Agenda

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1994

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Vocation : luthier

Isabelle Wilbaux s’est spécialisée dans laconstruction des violons et des altos. C’est àl’école internationale de lutherie de Crémonequ’elle décroche en 1988 son diplôme deluthier, après quatre ans d’études sous ladirection de Maestro Giorgio Cé. Elle sefamiliarise ensuite aux techniquesd’entretien et de restauration d’instrumentsanciens en effectuant, de 1989 à 1991, desstages auprès de Ph. Bodart à Besançon etde J.-M. Lozano à Madrid, avant de seconsacrer à la construction proprement dite.Elle trouve son inspiration dans lesinstruments des maîtres italiens de l’Aged’Or qu’elle copie tout en laissant libre coursà sa personnalité.Isabelle Wilbaux a participé à de nombreuxconcours internationaux : Paris, Prague,Mittenwald, Crémone, Poznan. Elle y futplusieurs fois finaliste. Elle a notammentreçu un prix de sonorité à Mittenwald en1993 et trois prix de lutherie à Crémone en1994. En 1994, elle fut lauréate de laFondation Belge de la Vocation pour unprojet de réalisation d’un quatuor à cordesde sonorité homogène. En 1998, ce quatuorlui a valu le prix Berendt Muller (prix spécialdu Jury) lors du concours de la VSA (ViolinSociety of America) à Salt Lake City.Depuis 1999, Isabelle et son mari et associéMartin Héroux ont reçu pour les instrumentsréalisés ensemble une médaille de bronze auconcours international de la ville de Paris etun certificat de mérite au dernier concoursde la VSA.

Isabelle Wilbaux

Isabelle Wilbaux bouwt strijkinstrumenten; ze is gespecialiseerd in violen enaltviolen. In 1998 behaalde ze het diploma van vioolbouwer aan de internationaleschool voor vioolbouw in Cremona. Ze bekwaamde zich in het onderhoud en derestauratie van oude instrumenten tijdens stages bij Ph. Bodart in Besançon en J.M.Lozano in Madrid. Isabelle Wilbaux nam deel aan talrijke internationale wedstrijden.In 1993 kreeg ze een prijs voor sonoriteit in Mittenwald en in 1994 drievioolbouwprijzen in Cremona. In 1994 was ze laureate van de Belgische StichtingRoeping voor het bouwen van een strijkkwartet met homogene sonoriteit. Met datstrijkkwartet behaalde ze in 1998 de Berendt Muller-prijs (speciale prijs van de jury)tijdens de wedstrijd van de VSA (Violin Society of America) in Salt Lake City.

Texte et photos : Séverine Windels

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La météo canadienne est maussade en cette fin de matinée de la mi-octobre. J’ai quitté

Montréal depuis une heure environ et le bus traverse tranquillement la campagne sous une

fine pluie d’automne. Au terminus de Joliette, j’ai rendez-vous avec Isabelle et son mari

Martin, luthier lui aussi. D’un commun accord, ils ont quitté Montréal il y a environ un an

pour s’installer à la campagne, dans le petit village de Sainte-Émélie-de-l’Énergie. Malgré

l’immense quiétude qui émane de cette nature encore sauvage, je me demande ce qui a pu

motiver leur déménagement de la capitale à ce coin perdu.

Isabelle Wilbaux : «J’ai rencontré Martin en Belgique – pour la petite histoire : c’était àl’occasion d’une soirée que j’avais donnée pour fêter l’obtention de ma bourse de laFondation – alors qu’il effectuait un stage chez un luthier bruxellois. Son permis de séjourprenant fin avec son contrat de travail, nous avons décidé de nous installer à Montréal.J’avais très envie de connaître ce pays et il ne m’était pas pénible de quitter la Belgiqueétant donné que j’avais de toute façon souvent travaillé et vécu à l’étranger. A Montréal,nous avions un grand appartement avec un très bel atelier. Nous avions pas mal d’activitéset recevions beaucoup d’amis de passage. Ici, évidemment, c’est différent mais c’est unchoix de vie. Vivre en pleine nature m’apporte beaucoup et puis c’est une expérience que j’aivoulu partager avec Martin qui est issu de cette région et qui avait envie de retrouver sesracines.»

Après avoir traversé la maison, je découvre l’atelier de lutherie où sont soigneusement

alignés les outils et les instruments de musique. Deux tables de travail me rappellent qu’ici

on travaille en duo. Mais comment est née cette passion pour la lutherie ?

Isabelle Wilbaux : « Au départ ma vocation était un peu floue et principalement baséesur mon amour pour la musique et pour l’instrument. Ma vraie passion pour la lutherie s’estdéveloppée pendant ma formation. C’est là que j’ai compris que c’est un métier où tout estde l’ordre du toucher, de l’ouïe, du senti. Un luthier ne peut pas se contenter de reproduireles gestes qu’il a appris, il doit les réinventer et les adapter à chaque instrument qu’ilconstruit. Le violon est un instrument complexe qui, même après plusieurs années demétier, suscite de nouveaux questionnements. Travailler à deux constitue un plaisir dans lamesure où nous pouvons échanger nos points de vue et nous conseiller mutuellement. Nousmettons en commun nos expériences respectives, Martin ayant une plus grandeconnaissance des techniques de restauration et moi, plus de pratique dans la construction.Ce sont deux aspects du métier qui sont complémentaires car l’étude des instrumentsanciens est une source d’inspiration pour la lutherie contemporaine. On peut dire quedepuis quelques années la lutherie de construction connaît une véritable renaissance. Leniveau grimpe de plus en plus. Cette dynamique se traduit par l’organisation deconférences, la publication d’articles dans des revues spécialisées, etc. Je crois que cetéchange d’informations constitue une évolution majeure dans le métier, et suscite une forteémulation au sein des luthiers fabricants. De plus, si ceux qui ont accès à des instrumentsanciens magnifiques en font profiter les autres, toute la profession s’en trouve enrichie. Mais, bien sûr, tout n’est pas rose dans ce métier qui a en partie rejoint le marché de l’art.N’oublions pas que le violon est également considéré comme un objet d’art et que parconséquent il possède, outre ses qualités techniques et musicales, une valeur artistique.Certains luthiers trouvent dans la profession d’expert ou de commerçant une manière bienplus lucrative d’exercer leurs talents de connaisseurs. Il existe un réseau très fermé dequelques experts qui possèdent un monopole: eux seuls sont à même de délivrer descertificats pour des instruments de très grande valeur. Le prix d’un violon sur le marché del’art n’est pas forcément en rapport avec ses qualités intrinsèques. Il est clair qu’il y a unepart de snobisme de la part des musiciens à acquérir des instruments anciens et très chers.Je dirais qu’à prix égal un violon ancien est souvent surévalué. Disons que pour 300 000francs belges vous pouvez acheter un violon neuf de très bonne qualité alors que pour ceprix-là, dans la gamme d’instruments anciens, vous ne trouverez que des violons de moindrequalité ou dans un état de conservation qui n’est pas toujours fiable . C’est aussi pourattirer l’attention sur le travail de jeunes luthiers compétents et passionnés qu’en 1997 j’aiorganisé, en collaboration avec deux amis luthiers, l’exposition Lutherie et archèteriecontemporaines bruxelloises. Cette exposition, organisée dans le cadre du Concours ReineElisabeth pour violon, mettait en évidence la facture instrumentale en Belgique et se posaitcomme objectif de rétablir le dialogue entre l’artiste musicien, le violoniste et l’artisteartisan, le luthier »

C’est pour attirer l’attention sur le travail de jeunes luthierscompétents et passionnés qu’en 1997j’ai organisé, en collaboration avecdeux amis luthiers, l’expositionLutherie et archèteriecontemporaines bruxelloises

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2000

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Karen Fabré

Orbis

Sinds 1982 trekt de Amerikaanse niet-gouvernementele organisatie ORBISmet een tot oogziekenhuis omgebouwd vliegtuig naar deontwikkelingslanden. ORBIS tracht blindheid in derdewereldlanden tebestrijden door overdracht van gespecialiseerde kennis op de localeartsen. Aan boord van de omgebouwde DC-10 bevindt zich eeninternationaal medisch team, dat in overleg met een lokaal comité eenaantal patiënten selecteert, van wie de oogaandoeningen toelaten ommedische technieken en chirurgische ingrepen te demonstreren.Achtenveertig lokale dokters tegelijk kunnen de operaties in een speciaaldaartoe ingericht leslokaal live volgen. Via een systeem van microfoonskunnen ze met de chirurg communiceren en vragen stellen. Lokaleverpleegkundigen krijgen ook opleidingen in post- en preoperatievezorgverlening via lezingen en bijscholingen.

Voor oogarts Karen Fabré was deel uitmaken van het ORBIS-team eendroom. Eerst wilde ze echter haar praktische chirurgische ervaring enhaar kennis van tropische oogpathologie uitbreiden. Dankzij de Stichtingkon ze in 2000 in Mexico een intensieve chirurgische stage volgen ennieuwe operatietechnieken leren. In 2001 vervoegde ze als eerste Belg hetinternationale ORBIS-team.

Een maand na de dramatische gebeurtenissen van 11 september kreeghet ORBIS-team bericht dat alle missies om financiële enveiligheidsredenen uitgesteld zijn tot juni 2002. Voor Karen en haarcollega's is dat een zware schok. De geplande internationale programma'sin Guinea, Ethiopië en Bangladesh zijn geannuleerd. De stafleden die zichop de nieuwe missies voorbereidden, zagen een goedgevuld jaar plotsleeggewist. We publiceren enkele foto's die Karen ons vanuit haarverschillende missieplaatsen toestuurde. We hopen dat ze zich weldra metvernieuwde energie weer kan inzetten voor de bestrijding van blindheid inde derde wereld.

Trinidad en Tobago,Screening day met ORBIS

International, 3 Juni 2001,in Port of Spain Hospital.

Depuis 1982, l’organisation américaine nongouvernementale ORBIS parcourt le monde avec sonhôpital volant pour soigner les populations des pays sous-développés atteintes de la cécité. Un DC-10 équipénotamment d’un bloc opératoire et d’une salle deconférences permet de former des médecins locaux auxnouvelles techniques chirurgicales ophtalmologiques.ORBIS forme également du personnel soignant auxnouvelles techniques pré et postopératoires. Pour KarenFabré faire partie de l’équipe ORBIS constituait unvéritable rêve. En tant que jeune ophtalmologue ellesouhaitait consacrer son savoir à un but humanitaire.Existe-t-il chose plus belle que de rendre la vue ? Pour sespécialiser dans les pathologies ophtalmologiquestropicales, elle obtint en 2000 une bourse de la FondationBelge de la Vocation qui lui permit d’effectuer un stageintensif de chirurgie au Mexique. En 2001, elle fut engagéepar ORBIS. Karen est la première Belge à rejoindre cetteéquipe internationale de médecins. Un mois jour pour jour après les évènements dramatiquesdu 11 septembre, l’équipe ORBIS fut informée que pour desraisons financières et de sécurité toutes les missionsétaient suspendues jusqu’en juin 2002. Pour Karen et sescollègues, l’annonce de cette nouvelle constitua unvéritable choc. Les programmes prévus, en Inde, auBangladesh, en Guinée, sont annulés. Toute une année detravail soigneusement planifiée est réduite à néant. Nouspublions quelques photos que Karen nous a envoyées deses missions précédentes et nous souhaitons que l’avionORBIS redécolle prochainement.

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In de DC-10 …Fong Di, een 5 jaar oud patiëntje, dat reeds drie jaar lijdt

aan faciaal en nekspasme. ORBIS kon haar een behandel-ing met Botulinus toxine toedienen, terwijl de locale ooga-rtsen in het leslokaal van de DC-10 “live” meevolgden op

het grote scherm en de techniek aanleerden. Op diemanier kunnen zij instaan voor de 3 tot 6 maandelijkse

injecties die Fong Di zal nodig hebben indien ze goed ophet toxine reageert, nadat het ORBIS team Haikou verlaat.

Recovery room

Classroom

Operating room

Lasersurgery room

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Dakar, le 22 décembre 1999

Je suis au Sénégal depuis bientôt deux mois où j’étu-die plus en profondeur l’art de jouer le tambourSabar. Je me rends compte qu’il y a plusieurs grandesfamilles de griots percussionnistes qui ont chacuneleurs particularités. Il est passionnant de chercherà comprendre la construction des rythmes, leurssuperpositions ainsi que les différentes techniquesinstrumentales. C’est une conception rythmiqueunique, d’une grande complexité tout en étant trèsbelle, dynamique, musicale et très proche du langa-ge parlé, le wolof. J’ai eu la chance d’assister auxrépétitions du groupe de mes professeurs, à plu-sieurs de leurs spectacles, à des fêtes de mariage(où les tambours sont très présents) ainsi qu’à unenregistrement en studio pour la fête du millénaireà Londres. Dans le domaine du rythme, ma curiosi-té est illimitée et cette recherche est passionnante.Je suis conscient de la chance d’avoir eu une telleopportunité.

« Certes les vocations aident l’homme à se délivrer

1998

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Rythmes du monde

Dakar, 22 december 1999

Ik ben nu bijna twee maanden in Senegal waar ik mijverder verdiep in de techniek van de sabar trommel.Er bestaan hier verschillende grote percussionistenfamilies met elk hun eigen karakteristieken. De rit-mische constructies, hun overlappingen en de ver-schillende instrumentale technieken trachten begrij-pen vormt voor mij een sterke uitdaging. Inderdaad,de ritmes die ik hier bestudeer zijn uniek vanwege huncomplexiteit maar ook door hun dynamiek, hun muzi-kaliteit en hun nauw verwantschap met de spreektaal,het wolof. Mijn leraars hebben een percussiegroepwaarvan ik verschillende repetities heb bijgewoond.Ik zag ze ook optreden op concerten, huwelijksfees-ten (waar trommels een grote rol spelen) en in hetkader van een studio-opname ter gelegenheid vanhet millennium te Londen. Op het gebied van ritmiekis mijn nieuwsgierigheid onbegrensd. Het is een won-dere zoektocht. Iedere dag besef ik dat ik veel gelukheb dit te mogen meemaken.Cours avec Bakhane Seck, Dakar

Emmanuel Lurquin

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mais il est également nécessaire de délivrer les vocations» Antoine de Saint Exupéry

Cherutturuty, le 26 décembre 2000

J’ai passé le mois de décembre dans l’État du Kera-la situé dans le sud de l’Inde dans une école qui s’ap-pelle le Kerala Kalamandulam où l’on enseigne lethéâtre Kathakali, une forme de théâtre très ancien-ne. On y enseigne la danse classique, les percus-sions, le chant et le langage des signes propre à cet-te forme de théâtre (le Mudra). Je découvre avecémerveillement la grande variété des tambours dusud de l’Inde ainsi que leurs différentes techniqueset utilisations : lors de fêtes populaires, en accom-pagnement de représentations théâtrales, en accom-pagnement de cérémonies religieuses ou tribales,ou encore comme instrument principal de concertoù les meilleurs solistes sont accompagnés pard’autres percussionnistes et font preuve d’une scien-ce et d’une virtuosité extraordinaires. J’observe aus-si la manière d’enseigner parfois très dure ainsi quel’immense respect des élèves pour leurs maîtres.Pendant cette période de festivals, il est très inté-ressant de constater que ces représentations théâ-trales ou musicales sont accessibles au plus grandpublic. Ici, je m’intéresse plus particulièrement àl’étude du tambour Chenda.

Bangalore, le 10 janvier 2001

Je suis actuellement dans le sud de l’Inde, dans lagrande ville de Bangalore située dans l’État du Kar-nataka. J’étudie dans une école qui s’appelle le Kar-nataka college of percussion, dirigé par MonsieurT.A.S Mani, un grand maître du tambour mridangam,et son épouse Madame Rama Mani, une grande chan-teuse. Ce sont des musiciens classiques fabuleux etreconnus mondialement. Je les avais vus il y a envi-ron dix ans lors de leur prestation pendant le Jazz Fes-tival à Bruxelles. Ce fut pour moi une grande décou-verte. C’est là que j’ai compris la force et la beautédu système rythmique indien qui est l’un des pluscomplexes. Grâce à vous, j’ai maintenant la possibi-lité de les rencontrer et d’étudier avec eux le tambourTavil, utilisé aussi bien en musique classique quedans les temples. C’est un grand honneur et un grandbonheur pour moi de côtoyer des artistes ayant unetelle connaissance, une telle maîtrise et une telleexpérience. C’est aussi une grande chance de pou-voir approcher leur art et de pouvoir me consacrerexclusivement à l’étude et à la pratique instrumen-tale sans avoir l’esprit occupé par les aléas du quo-tidien. C’est une expérience inoubliable et incompa-rablement enrichissante, du point de vue aussi bienhumain que culturel.

Cherutturuty, 26 december 2000

De ganse maand december heb ik doorgebracht in de staat Kerala in het zuiden van India. Ik volgde er percus-sielessen in de Kerala Kalamandulam, een school waar het Kathakali theater wordt onderwezen, een van de oud-ste Indische vormen van toneel. Er zijn lessen in klassieke dans, in percussie, in zang en in de gebarentaal eigenaan deze toneelvorm, de Mudra. Mijn studie hier is voornamelijk gericht op het bespelen van de chenda trommel.

Ik ontdek vol verwondering dat het zuiden van India een enorme verscheidenheid aan trommels kent met evenverschillende gebruiken: tijdens volksfeesten, als begeleiding bij toneelvoorstellingen, als begeleiding bij gods-dienstige of tribale rituelen of als hoofdinstrument van concerten waar de beste solisten uitblinken door hun beheer-sing van het instrument en hun vakmanschap. Het onderwijs, dat vaak bikkelhard is, wordt gekenmerkt door hetimmense respect van de leerlingen voor hun meesters. Opvallend zijn tijdens deze festivalperiode alle voor-stellingen van zowel toneel als muziek gratis toegankelijk voor een zeer breed publiek.

Bangalore, 10 januari 2001

Ik ben momenteel in Bangalore, een grote stad in het zuiden van India gelegen in de staat Karnataka. Mijn schoolhier heet het Karnataka college of percussion en wordt bestuurd door Meneer T.A.S Mani een grootmeester vande mrindagam trommel en diens vrouw Mevrouw Rama Mani, een grote zangeres. Beiden zijn uitzonderlijkeklassieke muzikanten en wereldberoemd. Ik heb hen een tiental jaar geleden in Brussel zien optreden tijdens hetJazz Festival en was toen al enorm onder de indruk. De Indische ritmiek is een uiterst complex systeem waar-in een grote kracht en schoonheid schuilen. Aan de Stichting dank ik niet enkel mijn ontmoeting met deze men-sen maar ook de kans om samen met hen de tavil trommel te bestuderen, een instrument dat zowel voor klas-sieke als voor rituele muziek wordt gebruikt. Het is een eer en een grote blijdschap om te delen in hun kennis enhun deskundigheid. Nog belangrijker is dat ik mij hier volledig kan wijden aan de instrumentale studie en prak-tijk zonder afgeleid te worden door de kleine beslommeringen van het dagelijks leven. Nu reeds beschouw ik hetals een unieke ervaring zowel op menselijk als op cultureel vlak.

Un élève du KarnatakaCollège of percussion de Bangalore

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1987

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Anna Heylen

Anna Heylen Dolls

Sinds 1993 vormen de “Anna Heylen Dolls“ een vastgegeven in de presentatie van Anna Heylensmodecreaties. De poppen zijn haar antwoord op de vraag :“Wat is voor mij mode ?“, als statement van deontwerpster over de modewereld. Zonder kleding zijn degelaat- en geslachtloze, grijze, rubberen figuren totaalwezenloos. Hun identiteit krijgen ze pas, als Anna en haarmedewerksters ze zorgvuldig en uiterst nauwgezetaankleden met miniatuurreplica's van de stukken uit decollectie, als waren het echte modellen. Volledig met dehand geborduurde jurken, wollen truien, bontjassen,ragfijne sjaals; alles, tot en met de accessoires en dehaartooi, krijgt een minutieuze afwerking. De poppen, dieaan lange nylon draden hangen, draaien sierlijk om hun asen gunnen de toeschouwer zo een blik op elementen diehaast onopvallend in de kleding verwerkt zijn :contrasterende stiksels, glinsterende pailletten enlovertjes, gelaagde strikjes. De poppen stralen eenvoud,kracht en schoonheid uit. De ontwerpster beschouwtschoonheid trouwens als een innerlijke, morele kwaliteit.Ze wil dat haar poppen een boodschap van vredeuitdragen : “De multiculturele maatschappij is een feit;toch was de wancommunicatie tussen volkeren nooit zogroot. Symbolisch reizen de “Anna Heylen Dolls“ dewereld rond. In elk land, in elke stad nemen ze een andereidentiteit aan, passen ze zich aan de heersende cultuuraan. Het is mijn persoonlijke, bescheiden manier om bij tedragen tot de uitbouw van een verdraagzame wereld.“

Depuis 1993, les “Anna Heylen Dolls“ forment un élémentrécurrent dans la présentation des créations de mode deAnna Heylen. Ces poupées constituent une prise deposition, un message adressé au milieu de la mode. Uneesthétique sobre et puissante se dégage de ces modèlesen miniature dont la créatrice aime à croire qu’ils peuventaussi véhiculer un message de paix et de fraternité : « Defait, nous vivons dans une société multiculturelle ; or,force est de constater que la peur de l’autre crée desfossés entre les peuples. Les “Anna Heylen Dolls“ font letour du monde de manière symbolique. Dans chaque ville,dans chaque pays elles s’adaptent à leur nouvelenvironnement, à un autre contexte culturel. J’aime àpenser que c’est une manière modeste de contribuer à lapaix dans le monde ».

Collectie Zomer 2002«Satellites of Love»

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1994

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L’arbre|sculptureNathalie Joiris

World Exposition Hannover 2000Themenparks

Photo de Tom Indekeu

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Le travail de dialogue entre le végétal et la sculpture que je réalise depuisplusieurs années en Europe (Belgique, Allemagne, Angleterre, France), intégrantdes arbres indigènes ou d’importations, m’a amenée, au fil de mes réalisations,à souhaiter travailler sur des végétations différentes situées dans d’autrescontextes culturels que le nôtre. Dans cette approche du végétal, mon souhaitest de pouvoir intégrer et de pouvoir formuler dans mon language plastiquecette rencontre avec d’autres civilisations.Je prépare en ce moment une exposition au Brésil programmée en Avril prochainau Museu da Casa Brasileira de São Paulo qui me permet d’approfondir madémarche et, pour la première fois, d’utiliser dans son contexte naturel denouvelles formes végétales beaucoup plus vivaces. Grâce au climat humide et chaud des tropiques, les sculptures que je place dansce lieu évolueront de façon beaucoup plus rapide qu’en Europe du nord.De plus, l’utilisation de nouvelles essences d’arbres me permet d’approfondirmes connaissances en botanique et d’apprendre, en travaillant avec deshommes de métiers, une gestion de la nature tropicale. Parallèlement à ce travail, je réalise par ordinateur des montages de «rêves»comme j’aime les appeler. Ces rêve sont des projets «imaginaires», demandantune telle infrastructure qu’il m’est impossible à l’heure actuelle de lesconcrétiser. Alors, je rêve.

Montage. Préparation de l'exposition au Museu da Casa Brasileira, São Paulo. Brésil

À gaucheRêve. Montage - 1997 Londres

À droiteRêve. Montage - 2000 Vienne

De dialoog tussen plantaardige levensvormen en hetbeeldend werk dat ik sinds enkele jaren in Europa hebgerealiseerd (België, Engeland, Frankrijk, Duitsland) enwaarin vreemde of geïmporteerde boomsoorten werdengeïntegreerd, heeft me ertoe aangezet om te streven naareen werksituatie binnen andere culturele contexten. Het ismijn wens om de ontmoeting met andere beschavingen naarmijn beeldhouwwerken te kunnen vertalen. Momenteelbereid ik een tentoonstelling voor die in april 2002 zalplaatsvinden in het Museu da Casa Brasileira in São Paulo.Dankzij het warme en vochtige klimaat, zullen mijn beelden erveel sneller veranderingen ondergaan dan in Europa en zal iker, via de samenwerking met de plaatselijke vaklui, mijnkennis over tropische boomsoorten kunnen uitbreiden. Een ander luik van mijn beeldend werk bestaat uit hetrealiseren van fotomontages van zogehete “dromen”. Hetzijn denkbeeldige projecten die ik wegens gebrek aan denodige infrastructuur momenteel nog niet kan uitwerken.

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1967

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Le nomadisme en AfghanistanJean et Danielle Bourgeois

Van 1968 tot 1972 leefden Jean en Danielle Bourgeoistemidden van de Pachtoun-nomaden, gekend voor hunsmokkelactiviteiten tussen Afghanistan en Pakistan. DeBelgische Stichting Roeping steunde de drie opeenvolgendeexpedities, die na afloop bekroond werden met de Prixd'études orientales et d'histoire des religions van het ULB-instituut voor sociologie. Hun buitengewone ervaringenvormden de basis voor een langspeelfilm, die kan gelden alseen unieke getuigenis en een onvervangbaar historischdocument. In Afghanistan zijn alle nomadische levenswijzenthans immers verdwenen. Het avontuur van Jean en DanielleBourgeois bewijst dat twee ogenschijnlijk tegengesteldeculturen mekaar kunnen verrijken. Welke baat hadden denomaden bij de aanwezigheid van twee buitenstaanders, diemogelijk hun geheime routes konden prijsgeven? De tweewesterlingen van hun kant kozen er bewust voor om demoordenaars- en bandietenreputatie van de stammen opeigen risico te negeren. Toch vond een vreedzame ontmoetingplaats, omdat beide partijen hun angst voor het onbekendekonden overstijgen.

Volgens toenmalige statistieken waren er in 1970 inAfghanistan nog tussen driehonderd duizend en drie miljoennomaden. De grote karavanen zijn ten gevolge van oorlogenen de opkomst van de wegenhandel verdwenen. Eeneeuwenoude levenswijze is uitgewist.

La transhumance du printempspermet aux nomades derejoindre les hautes vallées ducentre de l’Afghanistan afin d’ytrouver des paturâges.

Photos Jean et Danielle Bourgeois

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De 1968 à 1972, Jean et Danielle Bourgeois ont partagé la vie quotidienne de la tribu nomadepachtoune des Djelalkhel, qui exerçaient leur commerce caravanier de contrebande et l'élevage deleurs troupeaux de chameaux, de chèvres et de moutons entre l'Hazaradjat, au centre del'Afghanistan, et les rives de l'Indus, au Pakistan. Les trois expéditions successives étaientpatronnées par la Fondation Belge de la Vocation, et ce long travail a été couronné par l'Institut desociologie de l'ULB, qui a décerné aux deux ethnographes le Prix d'études orientales et d'histoiredes religions. De cette complicité avec des nomades dont tout les séparait, Jean et DanielleBourgeois ont rapporté un film long métrage qui restera malheureusement un document d'histoireirremplaçable, car le grand nomadisme afghan a été définitivement anéanti. L'aventure vécue parJean et Danielle Bourgeois démontre que deux cultures apparemment conflictuelles peuvents'enrichir mutuellement. Les nomades contrebandiers n'avaient aucun intérêt à tolérer parmi euxdeux observateurs qui auraient pu divulguer leurs itinéraires secrets. Les deux occidentaux, de leurcôté, prenaient des risques considérables en approchant ces tribus chargées d'une réputation debandits et d'assassins. Pourtant, une rencontre fraternelle a été possible, parce que les uns commeles autres ont pu dépasser l'obstacle de la peur…

Les nomades étaient encore nombreux en Afghanistan en 1970. Les statistiques de l'époque lesestimaient entre 300 000 et 3 millions. Les grandes caravanes ont à présent disparu, anéanties parles guerres et l'apparition du commerce routier. Le nomadisme afghan était dû au grand contrastedes saisons, et de la haute altitude des régions centrales du pays. Les pasteurs amenaient leurstroupeaux sur les pentes des montagnes de l'Hindou Kouch au printemps, et se retiraient dans lesplaines des alentours pour y passer l'hiver. Ces grands déplacements, de plus de 2 500 kilomètresparfois, furent depuis la plus haute antiquité une occasion de commerce.La célèbre Route de la Soie traversait l'Afghanistan de part en part, transitant les précieusesdenrées indiennes et chinoises vers les ports de la Méditerranée. Ce grand commerce caravaniers'amenuisa lors de l'avènement des routes maritimes, qui prospérèrent au XVIIe siècle, mais il enrestait encore une trace il y a quelques décennies.

Contact pour les conférences surles nomades-contrebandiers: Jean et Danielle Bourgeoistél. 083 21 25 91 et 083 21 56 08

Le centre de l’Afghanistanest habité par des Hazaras,descendants des Mongols.

Ces populations sontasservies aux nomades.

À l’approche de l’hiver lesnomades quittent les mon-tagnes du centre pour trouverrefuge dans la vallée de l’Indusau Pakistan.

Les nomades sont fiers de seprétendre les descendants

directes des Aryens qui n’ontjamais émigré vers l’Europe.

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2001

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Hilde Vandelanotte

Llallagua, Bolivië, 5 november 2001

Dag allemaal,

Anderhalve maand geleden ben ik uit België vertrokken. Tijd dus om jullie wat nieuws toe te sturen! Hier loopt alleseigenlijk vlot: ik ben al goed ingeburgerd en met het Spaans gaat het goed. Van de werkwoordstijden maak ik weleen soepje, maar de mensen verstaan mij toch.Llallagua is een kleine stad in het Andes-gebergte, dat vroeger een belangrijke rol heeft gespeeld in demijnindustrie. Sinds het ineenstorten van de tinprijs op de internationale markt en door verschillendeoverheidsmaatregelen in 1985 is de regio snel achteruitgegaan. Veel mensen verlieten de stad om elders aan dekost te komen. De laatste jaren komen wel meer mensen terug, omdat er ook in de rest van het land weinigwerkgelegenheid is.Llallagua ligt 4000 meter boven de zeespiegel en dat voel je! Bij de minste inspanning slaat je hart bijna over en 'savonds ben ik altijd pompaf! Het is er ook koud. Nu is het lente, maar twee weken geleden sneeuwde het!Onlangs was er in de hoofdstad La Paz een bijeenkomst met alle coöperanten van Broederlijk Delen; dat was echtleuk! Broederlijk Delen zendt nog niet zolang coöperanten uit; we waren dus met een bende nieuwelingen samen.Fijn om ervaringen uit te wisselen, weer eens Nederlands te spreken en gewoon mekaar te leren kennen!Het project zelf met de jongeren van Llallagua begint ook goed te lopen. Er waren heel wat problemen in het vorigedagelijkse bestuur. Na wat interne spanningen en ruzies zijn in mei 2001 negen van de twaalf jongeren opgestapt.Sindsdien zijn er geen activiteiten meer geweest. Het eerste wat dus moest gebeuren, was: een nieuwjongerencongres organiseren, om daar een nieuwe ploeg te kunnen kiezen.Dat congres heeft vorig weekend plaatsgevonden en ik denk dat we echt van een succes kunnen spreken! Erwaren een vijftigtal jongeren komen opdagen van negentien verschillende colleges, universiteitsgroeperingen enorganisaties ! We begonnen op zaterdagmiddag met een aantal sprekers, die elk een halfuur tijd hadden om eenvoordracht te geven over jongerenthema's; daarna was er tijd voor vragen.Spijtig genoeg kon ik niet naar alle uiteenzettingen luisteren, want ze hadden me voor vanalles nodig: wc-papierhoudertjes in elkaar knutselen met elektriciteitsdraad voor in de toiletten, er waren bijkomendeinschrijvingen, de mensen van de keuken hadden een paar ingrediënten tekort, het vieruurtje moest klaargemaaktworden enzovoort. Telkens wanneer ik in de zaal was, had ik de indruk dat de jongeren echt geïnteresseerd waren;ze stelden ook heel veel vragen!Op zondagochtend moesten ze in groepjes werken rond thema's als statuten en reglementen, cultuur enopvoeding, politiek en sociale projecten, economie en ontspanning. 's Middags mochten ze hun ideeën dan inverschillende groepjes aan de hele groep voorstellen. Het leuke was dat de mensen van de Ayllus, vanop hetplatteland, ook echt betrokken waren, en dat de anderen "van de stad" ook rekening wilden houden met de ruraleproblemen.Na het vieruurtje begonnen de verkiezingen van het nieuwe dagelijkse bestuur; dat dreigde eventjes in hethonderd te lopen. Ze verkiezen hier "por ternas": de groep mag drie namen voorstellen, maar er steken erbijvoorbeeld twaalf hun hand op om iemand te nomineren en dan moet het presidium er willekeurig drie uitkiezen.Je kunt je wel voorstellen wat een geroep en getier dat was!Ik heb de indruk dat we alvast een goede president hebben: een vierdejaars student pedagogie met véélenthousiasme en uitstraling! Nu maar hopen dat hij ook de anderen echt enthousiast kan maken! De sfeer aantafel achteraf was echt plezant; iedereen leek tevreden. Nu kunnen we een jaarplan beginnen uittekenen! Ik hoopdat het met jullie ook goed gaat. Veel groeten uit Llallagua, ook in naam van alle jongeren!

Hilde

Op boodschap voor het jongerencongres met Don Costo

Foto’s Hilde Vandelanotte

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Llallagua est une petite ville de Bolivie située dans la région minière de Oruro et de Potosi. Au 16e siècle, la région étaitsource de richesses. Les Espagnols y ont puisé des milliards de dollars dans les mines d’argent et ont exploité des milliersd’Indiens et d’esclaves qui souvent y trouvèrent la mort dans des conditions inhumaines. En Bolivie aujourd’hui les chosesn’ont guère changé. Des milliers d’hommes et de jeunes garçons y travaillent dans les mines de zinc et d’étain. Les minesd’argent sont quant à elles fermées depuis des siècles… Dans les mines, les galeries sont étroites et à peine étayées. Latempérature extérieure peut descendre jusqu’à plusieurs degrés sous zéro – Llallagua se trouve à 4000 mètres d’altitudedans la cordillère des Andes – mais dans les galeries il fait parfois plus de quarante degrés. Aucune ventilation ni évacuationd’eau n’y sont prévues. Une seule mine est équipée de rails qui permettent le transport du minerai dans de petits chariots.Sinon, c’est en brouette que les mineurs transportent les sacs remplis de zinc ou d’étain. Parfois, une galerie s’effondre oudes hommes sont blessés à la suite d’une explosion. L’espérance de vie moyenne des mineurs est de 35 ans. Les mines nefont l’objet d’aucun nouvel investissement et donc les conditions de travail y sont les mêmes depuis des siècles. Cettesituation dramatique n’entame pas la volonté d’un peuple qui témoigne d’une créativité et d’une dynamique hors du commun.Un peuple qui se bat contre le partage inégal des richesses, contre les trafics de drogue et d’armes, contre l’oppression desfermiers et des indiens.La plupart des jeunes sont au chômage. Ils errent dans les rues et versent rapidement dans la drogue et la petitedélinquence. L’Asociacòn Juvenil del Municipio de Llallagua fut fondée à la suite du choc causé par le viol et le meurtre d’uneadolescente. Suite à ce drame, des jeunes sont descendus dans la rue pour dire non au désespoir, à la violence, et à ladrogue. Ils ont décidé de se battre pour un avenir meilleur. L’association organise des activités de jeux et une école desdevoirs au Centro Integral Juvenil et représente les jeunes auprès des instances locales. Elle est soutenue par le Comité dela Familia y la Juventud, qui regroupe des enseignants, des journalistes et des paroissiens. Depuis le 10 septembre 2001, Hilde Vandelanotte, lauréate de la promotion 2001, a rejoint les jeunes de Llallagua et œuvreavec eux pour l’installation d’un programme d’aide à la jeunesse.

Jongerencongres op 3 en4 november 2001

Centro Integral JuvenilKinderen in de speelzaal

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MUZIEK | MUSIQUE

Tony Nys (Quatuor Danel)altviool/violon altoConcerts de Midi6/2/02 q 12.40Museum voor Oude Kunst / Musée d’Art AncienInfo : 02 512 82 47

Marie Hallynck violoncelle/celloOrchestre national de Belgique1/12/01 q 20.00Palais des Beaux-Arts de Charleroi

Concerts de Midi23/1/02 q 12.40Musée d’Art Ancien/Museum voor Oude Kunst Info : 02 512 82 47

Véronique Bogaertsviolon/viool Concert d’hiver21/12/01 q 20.00Conservatoire Royal de Musique deBruxelles/Koninklijk ConservatoriumBrussel Info : 02 511 51 65

Duo Véronique Bogaerts violon/viool Dominique CornilpianoConcerts de Midi23/1/02 q 12.40Musée d’Art Ancien/Museum voor OudeKunst Info: 02 512 82 47

Inge SpinettepianoNieuwjaarsconcert / Concert du Nouvel An24/2/02 q 20.00Koninklijk Conservatorium Brussel /Conservatoire Royal de Musique deBruxellesInfo : 02 511 51 65

Sophie Karthaüsersoprano/sopraanOrchestre Philharmonique de Liège et de la Communauté françaiseChœur symphonique de Namur23/12/01 q 20.00Palais des Beaux-Arts, Bruxelles/Paleis voor Schone Kunsten Info : 02 511 34 33.

EXPO | EXPO

Patchwork quilts Américains, Anglais,Canadiens et Gallois 1795-1950Ouvert les dimanches : 2, 9, 16/12/2001; 13, 20, 27/1/2002; 3, 10, 17/2/2002Asbl Lumière - Espace parallèleAnciennes écuries de l’abbaye 7a Rouge Cloître, 1160 BruxellesContact : Chantal NoëlInfo : 02 675 27 23

TONEEL | THÉATRE

Olivier CoyetteZugzwangune création de Transquinquennal en coproduction avec le Théâtre Les Tanneurs.27/11/01 – 22/12/01 Theâtre les Tanneurs, 75 rue des Tanneurs, 1000 Bruxelles.Info : 02 512 17 84www.lestanneurs.be

Pieter De BuysserLOTUS DriveTekst en regie: Pieter De BuysserSpel: Rijna Saastomoniem, Lise Solar,Raven Ruëll, Jean-Baptiste LefebvreCo-productie: Lampe / Nieuwpoorttheater16/1/02 q 20.30Nieuwpoorttheater, Gent.Info: 09 223 00 00

FOTOGRAFIE |PHOTOGRAPHIE

Sebastian SchutyserMud Mosques23/1/02 – 10/3/02 Maison européenne de la photographie, 82 rue François Miron, Paris. Info : 0033 1 44 78 75 00

SCULPTURE |BEELDHOUWKUNST

Gérald Déderen Œuvres d’Arbres Jusqu’au 7/1/02, Musée des Beaux-Arts de Pau (France).Info: 0033 0559 27 33 02

VIDEO | VIDÉO

Sven Augustijnenlaureaat Prijs Jonge BelgischeSchilderkunst lauréat Prix de la Jeune Peinture Belge.20/11201 – 6/1/02 Paleis voor Schone Kunsten / Palais des Beaux-Arts, Bruxelles.Info : 02 507 84 66.

MUZIEK | MUSIQUE

Muhiddin D. Demiriz a obtenu le prix Irène Fuerison, prix decomposition musicale se rapportant à lamusique d’orchestre, de l’AcadémieRoyale des Lettres, des Sciences et desBeaux-Arts. La cérémonie de remise desprix a eu lieu le 17 novembre 2001.

Concert au profit de la Fondation Belge de la Vocation

Les élèves du cours de harpe de BrigittePichal des académies de Court-Saint-Etienne-Ottignies-Louvain-la-Neuve, deJodoigne et de Hannut vous invitent auconcert qu’ils donneront au profit de laFondation Belge de la Vocation en la sallede l’Académie de musique de Hannut, ruedes Combattants 1 à 4280 Hannut, lesamedi 2 février 2002 à 17h précise.Réservation par téléphone au 019 51 14 83 ou par [email protected]

Onze agenda spitst zich toe op de activiteiten van oud-laureaten.Notre agenda est consacré aux activités d’anciens lauréats.

Agenda

News

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Welsh Flannel Quilt C. 1900

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GRAPHISME | VORMGEVING Marie-Hélène Grégoire.RÉ D A C T I O N | RE D A C T I E Séverine Windels.RE L E C T U R E | HE R L E Z I N G Nadine Wampach, Jan H. Verbanck.ÉDITEUR RESPONSABLE | VERANTWOORDELIJKE UITGEVER

Edouard Jakhian, Albertinaplein 2 place de l’Albertine, Bruxelles1000 Brussel.

Fondation Belge de la VocationSous le haut patronage de Sa Majesté la Reine Fabiola

Place de l’Albertine 2, 1000 BruxellesTél. 02 213 14 90 | Fax 02 213 14 95E-mail : [email protected] internet : www.fondationvocation.beLe secrétariat est ouvert lundi, mardi et jeudi de 8h30 à 12h30 et de 13h30 à 17h, mercredi et vendredi de 8h30 à 12h30.

Vocatio est la revue trimestrielle de la Fondation Belge de la Vocation.Lancé en février 2001, ce magazine a pour but de faire connaître l’actionde la Fondation par le biais des projets de ses lauréats. La Fondation Belge de la Vocation fut créée en 1963 par Emile Bernheim àl’exemple de la Fondation française de la Vocation fondée par MarcelBleustein-Blanchet. Chaque année la Fondation décerne une quinzaine de bourses de 10 000 € à des jeunes de nationalité belge ayant entre 18 et 30 ans etpouvant témoigner d’une véritable vocation. Elle leur donne l’appuifinancier et le soutien moral nécessaires pour l’accomplir et ce dans desdomaines d’activités aussi divers que la médecine, les arts plastiques, lecinéma, la recherche scientifique, la littérature, etc..

Vocatio is het driemaandelijkse tijdschrift van de Belgische StichtingRoeping. Het is in februari 2001 opgericht en heeft tot doel de Stichtingbekend te maken via de projecten van haar laureaten.Emile Bernheim heeft de Belgische Stichting Roeping in 1963 opgerichtnaar het voorbeeld van de Fondation française de la Vocation, gestichtdoor Marcel Bleustein-Blanchet.Elk jaar reikt de Stichting beurzen van 10 000 € uit aan een vijftientaljonge Belgen die tussen achttien en dertig jaar oud zijn en die kunnengetuigen van een werkelijke roeping; de beurs verschaft hen de moreleen materiële middelen om ze te realiseren. Alle domeinen komen inaanmerking: geneeskunde, literatuur, plastische kunsten, film,wetenschappelijk onderzoek...

Président d’honneur | ErevoorzitterClaude Wielemans

Président | VoorzitterEdouard Jakhian

Vice-présidents | OndervoorzittersChevalier EversBaronne VaxelaireBaron de PoschChevalier Leduc

Trésorier | SchatbewaarderEdouard De Ruydts

Belgische Stichting RoepingOnder de hoge bescherming van Hare Majesteit Koningin Fabiola

Albertinaplein 2, 1000 BrusselTel. 02 213 14 90 | Fax 02 213 14 95E-mail : [email protected] : www.stichtingroeping.beHet secretariaat is open op maandag, dinsdag en donderdag van 8.30 tot 12.30 uur en van 13.30 tot 17 uur; op woensdag en vrijdag enkel van 8.30 tot 12.30 uur.

Ludo BekkersGabriel BelgeonneJean BingenThierry BoonFrance BorelHugues BoucherBaron Stijn ConinxBaron André DelvauxLydia Deveen-DepauwEric DesoppereAnnie Devreese-DeclerckRafaël D’HaeneJan Gybels

Edgar KestelootChristian KoninckxPierre LarocheChevalier LeducVicomte Louis le Hardÿ deBeaulieuMarc MendelsonGuy-Roland PâqueVicomte Ilya PrigogineLuc PutmanGustave StoopFrançois TerlindenPierre Van Damme

Membres | LedenGérald BertotMme Mickey BoëlRik De NolfFrançois Desclée de MaredsousFrie Dierickx VisschersJacques DopchiePaul DujardinRoger ForthommeEmmanuel JanssenAndries Kinsbergen, minister van StaatVicomte Louis le Hardÿ de BeaulieuMme Jean MichielsBaron PhilippsonJacques Planchard, Gouverneur hreStéphane RosenblattBaudouin RuquoisDominique SnyersLuc Tayart de BormsEmile ToeboschJacques-Ch. Vanden SchrieckBaron VelgePaul Washer

Conseil d’administration | Raad van bestuur Jury

Secrétariat | SecretariaatSecrétaire général | Secretaris-generaalSylviane Jacquet de HaveskerckeDéléguée | AfgevaardigdeNicole GautierSecrétaire | SecretaresseBernadette Stevens

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Revue trimestrielle de la Fondation Belge de la VocationDriemaandelijks tijdschrift van de Belgische Stichting Roeping

Bureau de dépôt Bruxelles XAfgiftebureau Brussel X

vo c a t i o

2001 4 4e trimestre 2001 | 4de trimester 2001

vocatio