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T-ANSYTO No 1293 -17 Avril 2015 5 numéros par semaine • Gratuit avec Le Nouvelliste SONNEN YON LÒT JAN

T-Ansyto sonnen yon lòt jan

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T-AnsyToNo 1293 -17 Avril 20155 numéros par semaine • Gratuit avec Le Nouvelliste

sonnen yon lòT jAn

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2 17 Avril 2015No 1293

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DIRECTEUR DE LA PUBLICATION Frantz DUVAL

RÉDACTEUR EN CHEFFrantz Duval

SECRÉTAIRE DE RÉDACTIONDaphney Valsaint MALANDRE

RÉDACTIONChancy VICTORINDimitry Nader ORISMAGilles FRESLET Myria CHARLESWinnie Hugot GABRIELTeddy Keser MOMBRUNJunior Plésius LOUISRaphaël FÉQUIÈREEnock NÉRÉLégupeterson ALEXANDRE

CORRECTION

CRÉATION ARTISTIQUEResponsable graphiqueRéginald GUSTAVEStevenson ESTÈVEPhotographesFrederick C. ALEXISHomère CARDICHONJean Jules Bernard DELVAMoranvil MERCIDIEUYonel LOUIS

Publicité: 2941-4646 [email protected]

Rédaction: 2945-4646

Une publication de Ticket Magazine S.A.

Au mois d’avril, le ciel est habituelle-ment d’un bleu cendré. Ce n’est pas le beau temps des après-midis qu’on affec-tionne. Dimanche 12 avril. Un nouveau printemps est dans nos murs. Un 79e, qui vient agrafer un nouveau chaînon à la vie de Frankétienne. Les nuages gris qui assaillissent le firmament ne laissent entrevoir qu’une lueur rousse du soleil de 6 h qui se perd lentement au couchant. Par ailleurs, les menaces de pluie sont aussi flagrantes que l’intention de fête qui grésille dans tous les regards.

A Delmas, le trafic déborde. La salle de conférence de l’Office national d’Assu-rance Vieillesse, récemment construite, accueille des invités. Le décor ne répond surtout pas à une telle occasion. Heu-reusement il y a les quelque dizaine de tableaux de notre Franck national exprimant une façon incomparable de dire le vertige, l’errance, la force de vivre, le bouleversement...., qui invitent au dialogue.

Ce n’est non plus la grande foule à laquelle on est habitué lors des soirées d’hommages. L’absence de personnali-tés du monde culturel est d’autant plus manifeste que l’ambiance n’aura pas réussi à gagner sa solennité, comme on l’aurait imaginé. Pas de tintements de calices. Encore moins l’odeur fruitée du champagne. Ceux qui sont présents, l’air recueillis par une rare motivation, le

regard transpirant de curiosité, affec-tionnent malgré tout l’idée de cette fête qui se déroule entre amis.

Avec des textes, des chansons et des mises en scène, les uns plus décapants que les autres, une flopée d’artistes, de diseurs et de comédiens fascinent l’assistance qui doit se réjouir de cette atmosphère empreinte d’une convivialité à laquelle on est habitué. On est comme en famille. Les « kavalye polka » de l’artiste polycéphale sont là.

Le talent sûr de Renette Désir ne manque pas de susciter l’admiration. Dans un mélange de chants traditionnels ajouté à son « Yanvalou » toujours aussi entraînant, elle transporte. La nostalgie est au rendez-vous. Sa voix n’a rien perdu de sa franchise. La fougue artistique de BIC et l’énergie des jeunes comédiens dans la mise en scène de Foukifoura sont tout aussi présentes. Chemise bleue, visage garni d’une barbe blanche, Fran-kétienne garde son phrasé téméraire et porte sans aucune ride ses valeurs artistiques. Dans son siège, il jubile. Son corps observe élégamment, à chaque instant, un petit balancement, comme pour dégager et partager cette énergie qui le traverse après chaque prestation. Qu’adviendra-t-il de Franck dans cinq ans ? Aura-t-il les obsèques dont il rêve ? S’interrogent ceux qui se rappellent que

FRANkETIENNE souffLe GaiemeNt ses 79 bouGies

Frankétienne, à l’occasion de ses 77 ans, a déclaré qu’il doit payer son tribut à la terre dans 7 ans, soit à 84 ans.

C’est électrisant. Tipowèt, Patrick « Cœur Rimé » Février, Mario Vilvalex, Inema Jeudi, Louis Jean Gounod, Billy Midi, Herby François, Billy Elucien, pour ne citer que ceux-là, constituent cette pléiade d’artistes de grand talent qui se sont ligués pour tenir la fête en l’honneur de ce mapou de notre univers artistique dans des prestations mêlant poésie, chant et percussions. Le public doit se réjouir de la redécouverte de Wélélé, toujours aussi bon à la percussion et présent à presque toutes les prestations. « Ça devrait être plus », se plaint la comé-dienne Mirline Azor, admiratrice incondi-tionnelle de Frankétienne.

La texture vocale toujours aussi trépidante de force, le corps entraîné à la danse et aux jeux scéniques, Fran-kétienne porte son âge comme une couronne et sa vivacité artistique comme un fleuron. Après une lecture de Wilson Paulémond, directeur du Livre à la DNL, c’est à lui que revient la dernière note de la soirée. « Symbi yaye », chanson adulée de notre répertoire traditionnel, est soumise à des variations, mais de bonne facture, qui fait la joie de l’assistance qui ne s’apprête pas à partir de si tôt...

Cette soirée a été organisée par Radio-Télévision Caraïbes. Avec la colla-boration de Wilson Paulémond, et Jean Emmanuel Jacquet.

Lord Edwin [email protected]

BIC, dans «Nou byen mal»

Frankétienne interprétant Symbi Yaye

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317 Avril 2015No 1293

Pour toutes suggestions écrivez-nous à [email protected] Production

MOTS CACHÉS

MOTS ADDITIONNÉS

Prenez l’ensemble des lettres des mots qui sont additionnés et remettez-les dans l’ordre pour former le mot-solution. Les accents et les cédilles ne se retrouvent pas nécessairementdans la réponse.

JEUX - 208

ABCÈS CONÇU INDIGNE REPASAGONIE CRAWL INDIVIDUEL RODÉOALAISE CRÊPER INFÉODER RONDOALÉSEUR CUIVRE LOPIN SABOTALPHA DIACRE MANDRIN SÉNATAPPRIS ÉCHINER MERCI SERPENTINARYTHMIE ÉCUME MOLLE SERRÉBAISER ENFONCÉ MUFLERIE SNOBERBANCAL ENRAYURE NECTAR SOUCIBARBER ÉPURER OBIER STUDIOBAVOLET ESQUINTER OLIVETTE TAUPINBLOUSE GÎTER OURSIN UNTELBRAIMENT HEURE RAZZIA USINECANARI IGNARE RENOM VENIR

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MOTS CROISÉS

Horizontalement 1 - Limitation. 2 - Joignit en entrelaçant les torons. Petit écureuil. 3 - Capitaine du Nautilus. Habitant de Rome. 4 - Fricot. Sur la croix de Jésus. 5 - Festivités où on maîtrise des bêtes. Le revers de la

médaille. 6 - Évitée. Dans. 7 - Gadolinium. Sans dents. Titane. 8 - Issus. Geste. 9 - Qui a la couleur de l’ivoire. Hue. 10 - Retour du même son à la fin de deux vers. Convoiter.` 11 - Laisser. Cheville. 12 - Tristes. Embarrassées.

Verticalement 1 - Bouder. 2 - Appéritif. Fou. 3 - Gêné. Amarante. 4 - Qui a deux côtés égaux. Quittance. 5 - Tibia. Poule. Hassium. 6 - Éclot. Mort. 7 - Impriment. Région couverte de dunes. 8 - Lettre grecque. Général romain. 9 - Futé. Du vent. 10 - Coupe en tranche fine. Gouvernante. 11 - Contesteront. Frustre. 12 - Astringent. De l’Ibérie.

MOTS CROISÉS

L’amour déçoit souvent où il promet le plus

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Définissez-moi d’abord ce que vous entendez par Dieu et je vous dirai si j’y croisL

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La connaissance s'acquiert par l'expérience, tout le reste n'est que de l'information.La connaissance s'acquiert

par l'expérience, tout le reste n'est que

de l'information.

MOTS CROISÉS 102

MOTS ADDITIONNÉS

Prenez l’ensemble des lettres des mots qui sont additionnés et remettez-les dans l’ordre pour former le mot-solution. Les accents et les cédilles ne se retrouvent pas nécessairementdans la réponse.

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Horizontalement1 - Oiseau grimpeur. Orifice d’un canal.2 - Mitrailleuse.3 - Remplie. Os de poissons.4 - Mauvais cheval. Gaéliques.5 - Erbium. Atchoumer.6 - Situé. Relatif au mouton. Époque.7 - Maison, foyer. Éminence.8 - Diffuse. Zone du zodiaque.9 - Salir. Repace.10 - Protection. Du vent.11 - Perd son temps. Idiote.12 - Télévision. Glacer.

Verticalement1 - Urgence.2 - Carcan. Prestigitation.3 - Saisons. Particulier.4 - Opalescent. Analysé.5 - Petit du canard. Article.6 - Demoiselle. Fugitif. Lien.7 - Article étranger. Preuve, raison.8 - Inventeur du stéthoscope. Tenta.9 - Colin. Sable fin.10 - Écimée. Obscurités.11 - Conterné. Pharaon.12 - Chevilles. Conduire.

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DEROBER

1- COMPLAINTE2- CONFONDRE3- CONSTATATION4- DÉBOUSSOLER

MOTS ADDITIONNÉS

Les mots peuvent figurer dans tous les sens : horizontalement, verticalement, en diagonale, de haut en bas et vice versa, de droite à gauche et inversement. Les six lettres restantes désignent un magasin où sont vendus toutes sortes d’objets (indice : cambrioleur).

ACCEPTER COURSE INVITÉ PIÈCEAGILE CROISIÈRE JOINDRE POINTAIDER DÉFILÉ JOUER PRATIQUEAMUSE ÉLÈVE JOUEUR QUÊTEAPPEL ENCAN JOUTE RENCONTREAPPUYER ENTREPRISE LABEUR REPASARRÊT ÉQUIPE LECTURE RÉSERVEBAGARRE ÉVITER MÊLER RÉUNIONCARNAVAL EXCURSION MESSE RÉUNIRCOMBAT FAIRE OBTENIR RÉUSSIRCOMPÉTITION FESTIN OLYMPIQUE RIVALITÉCOMPLOT FÊTES PARTAGER RODÉOCONCOURS FORCER PARTIE SÉANCECONGRÈS FUITE PÊCHE SPORTCONSEIL GRÈVE PÈGRE TIRAGECOOPÉRER GUERRE PÈRES TOURNOICORVÉE HOMME PERSONNE TRAVAIL

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Les JeuNes JoueuRs HaïtieNs oNt PLaCÉ La baRRe De La « DiGiCeL KiCKstaRt CLiNiCS »TRèS Haut

Alors qu’on avance rapidement avec la « Digicel Kickstart Clinics », les entraîneurs de Chelsea FC continuent de découvrir des talents extraordinaires à travers les Caraïbes. En Haïti, les joueurs se sont appliqués et ont impressionné les entraîneurs par leurs capacités tech-niques et leurs prouesses offensives.

Les entraîneurs étaient ravis de se rendre en Haïti une fois de plus, sachant qu’il s’y trouve une réserve significative de jeunes footballeurs talentueux. Et cette année, le résultat n’était pas diffé-

rent. L’officier senior de Développement International de football et entraîneur principal de Digicel Kickstart Clinics, David Monk, a relaté les difficultés que lui et son collègue ont rencontrées dans le processus de réduction du groupe afin de trouver les trois joueurs les mieux classés, puisqu’un bon nombre de joueurs auraient pu être facilement parmi les sélectionnés.

Il continue pour dire : « Le niveau de compétence et de talent à la Digi-cel Kickstart Clinics en Haïti s’améliore

chaque année. Encore une fois, nous avons remarqué un niveau élevé constant des capacités chez tous les par-ticipants. A la fin de la première journée, nous avons distingué environ 15 ou 16 garçons qui pourraient effectivement se qualifier pour l’Académie et faire bonne impression. Pour la seconde journée, il était devenu beaucoup plus difficile de sélectionner les meilleurs joueurs sachant qu’on devrait considérer des positions différentes et réduire le groupe à trois. »

Au fil des ans, les « Clinics » en Haïti ont mis en avant des joueurs offensifs, c’est l’une des caractéristiques du pay-sage footballistique des jeunes en Haïti qui a toujours fourni des joueurs remar-quables à l’Académie Digicel. À la fin des « Clinics », le FC Chelsea a sélectionné trois joueurs qu’il estime être doués techniquement et élèvera le niveau des talents à l’Académie Digicel. Les joueurs sélectionnés sont : Noel Werlofky Elysée, 14 ans ; Serge Anthony Lucien, 15 ans ; et Charleus Talson, 14 ans.

Les entraîneurs de Chelsea ont égale-ment rendu visite aux athlètes des Olym-piques Spéciaux Haïtiens qu’ils consi-dèrent comme l’une de leurs meilleures expériences personnelles. Monk nous a appris : « Nous avons eu le plaisir de visi-ter les équipes d’Olympiques Spéciaux pendant le Digicel Kickstart Clinics. Nous avions déjà travaillé avec eux pendant les années précédentes en Haïti. Ils sont une source d’inspiration pour nous et cela nous fait plaisir d’être en connexion avec eux à nouveau. »

L’Officier Sénior de Développement International de football et Entraineur Principal de Digicel Kickstart Clinics, David Monk, donne des instructions aux participants durant le « Digicel Kick-start Clinics »

David Monk parle aux médias à la conférence de presse de lance-ment de la « Digicel Kickstart Clinics » en Haiti

Les jeunes joueurs haïtiens reconnus pour leurs capacités tech-niques et leur style offensif.

Les joueurs haïtiens étaient en pleine forme Durant les sessions d’entrainement, impression-nant les entraineurs de FC Chelsea.

David Monk et Max Fouracre étaient heureux d’être de retour en Haiti pour entrainer quelques-uns des meilleurs joueurs de foot-ball de la région à la « Digicel Kickstart Clinics »

Pour célébrer les dix ans du groupe Les Imitatrices du Seigneur – composé presque essentiellement de femmes chrétiennes mariées –, le staff a organisé, le dimanche 12 avril 2015, un concert d’adoration et de louanges dans l’enceinte de l’Eglise évangélique Chrétienne de Lizon (Bon-Repos). C’était une belle façon pour les membres du groupe de marquer ces dix années de ministère d’évangélisation par la musique.

À 4 heures de l’après-midi, dimanche dernier en l’Eglise évangélique Chrétienne de Lizon, le mot d’ordre était la ponctualité. Ce concert spécial commémorant les dix ans du groupe Les Imitatrices du Seigneurs, fondé en 2005, a fait salle comble. Lazard Duckenson, l’animateur de la soirée, a proposé une copieuse programmation de chansons chrétiennes de plusieurs genres musicaux.

Pendant plus de trois heures, les artistes, groupes et chorales qui se sont produits à ce spectacle ont mobilisé créa-tion, imagination et originalité pour offrir à Dieu et au public un formidable concert d’adoration et de louanges. Il s’agissait des chorales et groupes Alléluia Glory Gospel, les Saints de Dieu, 7 Seth Levanjil, Les Héritières du Royaume, Echo Spirituel, sans oublier une pléiade d’artistes dont Sthar-line Septembre, John Obed Exilhomme,

Marc Stenley Dhale, Lydie Louissaint et Loodje Rénélice.

Sur scène, le public a eu l’occasion d’applaudir en premier le groupe Les Imita-trices du Seigneur dirigé actuellement par les sœurs Marie Rosevalle Lapointe Simy et Claire Christianise Alexandre Exilhomme. Le groupe a interprété deux morceaux. Par la suite, il revenait au groupe Les Héritières du Royaume de présenter deux morceaux. Le public chaleureux a aussi ovationné le groupe d’hommes Echo Spirituel, une formation musicale très connue, qui lui a gratifié de deux numéros.

On ne présente plus le groupe 7 Seth Levanjil dirigé par le maestro Urcksley E. Jacquey, qui a apporté son grain de sel à cette soirée définitivement bien rem-plie par deux chansons édifiantes. Et les artistes Stharline Septembre, John Obed Exilhomme, Marc Stenley Dhale ont fait

bouger l’assistance au rythme de leur voix et des claquements des doigts. Après ces prestations, Les Imitatrices du Seigneur, principale attraction de ce concert, ont regagné le podium avec des morceaux les uns plus intéressants que les autres.

Interrogée à la fin du spectacle, la présidente du groupe, Marie Rosevalle Lapointe Simy confie que le comité des Imitatrices du Seigneur s’acharne à trouver les opportunités pour que le groupe puisse se tailler une belle place dans le milieu musical haïtien.

Ce concert d’anniversaire du groupe Les Imitatrices du Seigneur aurait duré des heures, on n’aurait peut-être pas vu passer le temps, vu l’ambiance qui régnait au sein de l’Eglise évangélique chrétienne de Lizon. C’est d’ailleurs dans les habitudes de ce chœur de femmes d’organiser des événements de bonne facture et qui mobi-

lisent beaucoup de monde en éblouissant l’assistance par du beau spectacle et une sonorisation de qualité. Ce groupe est sur le point de préparer son premier album, pour le bonheur des amants de la musique évangélique.

Amos [email protected]

Concert d’anniversaire/ Religion

Les imitatRiCes Du seiGNeuR : Dix aNs D’évaNGéLisatioN PaR La musique

Le Groupe Les Imitatrices du Seigneur au cours de sa prestation

Quelques membres du Groupe Les Imitatrices du Seigneur

Page 5: T-Ansyto sonnen yon lòt jan

517 Avril 2015No 1293

« Je remercie d’abord mon père qui m’a ouvert la voie. J’ai hérité de sa renommée avant de me faire apprécier pour mon talent. Ensuite, le président Mar-telly, qui m’a offert en cadeau mon premier laptop en m’encourageant avec ces mots : «Fè m wè sa w ka fè !» Et Fabrice Rouzier, qui m’a initié à la production de musiques digitales avec de bonnes bases…», disait Hantz Junior Mercier, aka T-Ansyto, rendant témoignage au moment de recevoir la distinction de Producteur de l’année en février dernier.

Prolifique producteur, T-Ansyto ne compte plus ses réalisations. À 17 ans, il commençait déjà à enchaîner des succès avec la musique digitale. Musique qu’il dit avoir appris sur le tas, grâce au soutien de Fabrice Rou-zier qui lui a fourni les logiciels adéquats et une assis-tance sans relâche.

Pour le carnaval national 2015, le beat-maker a pro-duit en un temps record dix méringues avec le label de BW Sounds. Barikad Crew, Tony Mix, Team Lòbèy, Olivier Martelly, Zatrap, Jahman, MSC… figurent sur la liste des groupes, artistes et entreprises auxquels il a prêté ses services. Cet exploit, qui lui vaut le prix de « Produc-teur de l’année 2015 » de Plezi Kanaval n’est toutefois pas meilleur que sa performance de l’année d’avant. « Durant la période carnavalesque 2014, j’ai produit douze méringues et sept d’entres elles ont permis à leurs titulaires de décrocher des tickets de participation pour le défilé des trois jours gras », informe T-Ansyto.

Victime de l’anonymat au début de sa carrière, le producteur n’a, en revanche, pas tout à fait jouit des crédits de sa signature recelée derrière de multiples créations. Aujourd’hui il révèle au grand public que les titres « Balade Max », « Donnez le monde aux femmes », « Agoye », « Pinga »… de Jean Jean Roosevelt appar-tiennent à ses actifs. La production musicale de l’album « 1804 » de Freedom lui revient. « Loyiz » de Grégory Telfort et tant d’autres tubes sont aussi rangés dans ses archives.

« Mizik mwen te konn fè hit, men pwodiktè a pat janm fè hit », regrette le fondateur de Top Digital qui juge désormais nécessaire d’apposer son tag sur ses produits bien qu’il ne puisse pas toujours le faire comme il le souhaite. Dans le cas des entreprises commerciales avec qui il traite et réalise des spots publicitaires, cette règle d’or ne s’applique justement pas. Cependant, c’est à travers les pubs qu’on peut découvrir le potentiel de la créativité musicale de T-Ansyto sous un nouveau jour.

« Ce n’est pas autorisé de faire de la pub pour les réclames que j’ai réalisées. Mais sans exagérer, j’estime que je travaille sur presque 70 % des spots audio en rotation sur les ondes de la place. Et je suis capable de citer quelques entreprises satisfaites de notre colla-boration : Casami, Valerio Canez, Brasserie Nationale, MSC, Tropic S.A., Rebo, Diri Mega… », soutient le jeune producteur qui a monté son premier studio d’enregis-trement avec Stanley Hérissé chez Joubert Charles.

Maestro en solo« Maestro est le pseudo qui me convient le mieux »,

raisonne T-Ansyto qui a essayé plusieurs noms d’artiste avant de fixer son choix. L’ex-keyboardiste de Kreyòl La, qui ne fait partie d’aucun groupe musical pour l’instant, continue de jouer le rôle d’un chef d’orchestre der-rière son ordi. Le beatmaker prend corps dans la peau d’un musicien polyvalent. Avec le logiciel Fruityloops, Maestro joue techniquement de tous les instruments. S’approprier d’un titre simple et fort capable de le distinguer lui sert de tremplin et de motivation pour se dépasser. « Pour mériter ce pseudo, je me suis promis de faire beaucoup d’efforts et de me démarquer surtout de la facilité. Je travaille sans répit pour continuer à être digne d’un maestro. » En référence à son Stromae, anagramme de son surnom, Maestro vise de percer le marché international. Un rêve géant presque propor-tionnel à sa taille.

T-Ansyto sonnen menm jan an…« Di yo sa ! Nou sonnen yon lòt jan ! » est son slogan,

sa marque de fabrique. T-Ansyto l’a utilisé pour la première fois dans le single de Fantom baptisé « Di mwen ». Cependant il arrive parfois que l’artiste utilise

son pseudo « Maestro » comme signature lorsque sa maxime ne va pas avec la chanson en question. Iro-nie du sort, à force de vouloir se distinguer des autres et avoir une sonorité musicale propre à lui, les beats de T-Ansyto, selon plus d’un, se ressemblent tous au final. Les produits « Nou sonnen yon lòt jan » tendent au « Nou sonnen menm jan an ». Pour répondre à cette situation, le beatmaker avance des arguments peu convaincants pour justifier qu’il ne se reproduit pas. « Auparavant j’avais l’habitude d’offrir aux clients des beats totalement différents les uns des autres. En

T-ANSyTO soNNeN yoN Lòt JaNSon slogan est comme sa bénédiction. Son « Ainsi soit-il » version créole. Ceux qui repartent satisfaits de ses services, T-Ansyto les baptise au nom de BW Sounds, son studio d’enregistrement : « Di yo sa ! Nou sonnen yon lòt jan ! » Entretien avec le prix Producteur de l’année 2015 de Plezi Kanaval.

surfant sur du compas, house music ou hip-hop, j’avais presque perdu l’identité de ma touche musicale, à trop vouloir proposer de nouveaux sons. A présent, que cela plaise à certains ou non, je suis satisfait du fait que notre production musicale se diffère des autres. En plus, quand c’est moi qui utilise un instrument musical, m ap fè li sonnen yon lòt jan. »

BW Sounds, un bel accordFusion d’entreprises, on n’en connaît pas beaucoup.

S’il en existe, très peu réussissent en tout cas à survivre. Mais quoi qu’il en soit, la fusion de Wave Master Studios et Baoli Records fait bon ménage jusqu’ici. À environ un an de l’association de T-Ansyto et de Carl Fred Bermahnn en vue de monter BW Sounds, le feedback est très positif pour le compte du keyboardiste de Top Digital. Avec BW, il érige un monopole de production dans le secteur des affaires. « Cette fusion est une belle expérience pour moi. Elle me permet de perfectionner mon professionnalisme et de prendre très au sérieux les attentes des clients. On se fixe des exigences de travail pour que dès qu’on est satisfait d’un produit, le client soit du même avis », raconte T-Ansyto. Le maestro pour-suis : « Avant, je n’avais guère de temps pour ma famille. Je croulais sous la pression des bals et des festivals. Grâce à cette entente, j’ai eu l’opportunité, en décembre dernier, de passer mon premier Noël en famille. Et je trouve même du temps pour bosser sur des projets perso qui sortiront bientôt. »

Dimitry Nader Orisma

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Vendredi 17 avril 20156

Pour son premier match dans la CFU Championship 2015, tournoi qualificatif à la phase finale de la Ligue

des Champions de la Concacaf, disputé mercredi 15 avril au stade Sylvio Cator, l’équipe championne en titre d’Haïti, le Don Bosco FC a fait voler en éclat la défense de Lyford Cay (Bahamas) : 10-0, mi-temps (5-0). Dans l’autre match du groupe IV, il n’y a pas eu de vainqueur entre Helenites (Iles Vierges US) et de l’Unité Sainte Rose (Guadeloupe).

Festival et carnaval offensifs pour le Don Bosco ! En effet, l’équipe représentative d’Haïti n’a pas fait de détails face à Lyford Cay (Bahamas), corrigé voire laminé (10-0) lors de la première journée du tournoi qualificatif à la phase finale de la Ligue des Champions de la Concacaf. Dans un stade Sylvio Cator contenant quelques centaines mordus du ballon rong et tout acquis à la cause du Don Bosco FC. Ce dernier n’a pas mis trop de temps pour déclencher les hostilités par Samuel Desroches (9’). Il a été imité deux minutes plus tard par Kerlens Georges (11’), qui allait s’offrir le doublé en deuxième mi-temps (66’).

Auréolé du titre de meilleur buteur de la dernière édition du championnat national de D1, John Micky Benchy Estama s’est bien amusé en inscrivant un quintuplé. Il a d’abord porté la marque à (3-0) suite à son premier but inscrit sur penalty (14’). Puis, il a marqué deux buts peu avant la pause (20’ et 28’) pour corser l’addition (5-0). Au retour des vestiaires, Estama s’est fondu d’un doublé (47’ et 57’) pour porter son grand total à cinq (5) réalisations. Autant dire, avant l’heure de jeu, le Don Bosco menait par (7-0).

Entre-temps, placé dans l’en-tréjeu du Don Bosco FC, Monuma Constant Junior a fait un match plein de sang foi et cela, sans forcer ses talents. Cerise sur le gâteau, il a inscrit un but de toute beauté en faisant admirer ses belles qualités de frappes. Un tir tendu du gauche, en déhors des seize (16) mètres, laisse pantoire le portier adverse. La misère du dernier rempart de Lyford Cay allait prendre fin suite au dixième but de la rencontre, inscrit par Evens Saint-Jean (87’) alors qu’il avait débuté la rencontre sur le banc des remplaçants.

On en reste-là, le Don Bosco FC

a débuté donc sous les chapeaux de roux la CFU Championship 2015 en rédiculisant (10-0) la modeste équipe de Lyford Cay (Bahamas). « Ce soir, on a gagné contre une équipe visiblement fai-ble. On ne va pas crier la victoire. On attend de pied ferme nos deux prochains adversaires, Helenites, vendredi 17 avril et Unité Sainte Rose. On va rester concentrer sur notre sujet, car notre objectif est clair : jouer la phase finale de la Li-gue des Champions de la Concacaf », Junior Nathoux, dixit.

En levée de rideau de la ren-contre du Don Bosco, les équipes de l’Unité Sainte Rose (Guade-loupe) et de Helenites (Iles Vierges US) se sont neutralisées (2-2) dans un match sans histoire mettant aux prises deux équipes de niveau très moyen. Ce serait une surprise, si l’équipe représentative d’Haïti, laisserait filer l’unique billet don-nant accès aux ½ finales de la plus prestigieuse compétition au nniveau de clubs de la zone.

Avec trois (3) points (+10), le Don Bosco FC, qui doit affronter son homologue de Helenites (Iles Vierges US) vendredi 17 avril au stade Sylvio Cator à 6h, s’est em-paré du leadership du groupe IV devant son prochain adverse, et l’Unité Sainte Rose. En revanche, Lyford Cay prend seul la dernière place avec zéro point.

L’équipe du Don Bosco FC : Jaaffson Origène (GK).- Jimmy Sara, Massigno Joseph, Jean Char-les Canès, Jean Junior Brennus.- Folson Philémond, Vénel Saint-Fort, Monuma Constant Jr, Junior Delva, Samuel Desroches.- John Michy Benchy Estama.

DT : Junior Nathoux

Résultats de la 1e journée de la CFU Championship, groupe IV

Mercredi 15 avril 2015 au stade Sylvio Cator

Helenites (Iles Vierges US) – Unité Sainte Rose (Guadeloupe) : 2-2

Don Bosco FC (Haïti) – Lyford Cay (Bahamas) : 10-0

Calendrier de la 2e journée Vendredi 17 avril 2015 au

stade Sylvio Cator 4h : Unité Sainte Rose (Guade-

loupe) – Lyford Cay (Bahamas) : 6h : Don Bosco FC (Haïti) –

Helenites (Iles Vierges US) :

Légupeterson Alexandre /[email protected]

Samuel Desroches stoppé par Happy All (Photo : Yonel louis)

Benchy Estama, 5 fois buteur (Photo : Yonel Louis)

Le club Lyford Cay ridiculisé par le Don Bosco

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Vendredi 17 avril 2015 7Preliminaires de la ligue des ChamPions de la ConCaCaf ; grouPe iii

Bonne entrée pour l’America sous les yeux de MartellyPlus de sept mille spectateurs

ont assisté mercredi à la pre-mière rencontre internationale

de l’histoire de l’America des Cayes en préliminaires de la Ligue des Champions et Vice-Champions de la Concacaf grâce au mécénat inespéré du président de la répu-blique, Joseph Michel Martelly. Sur le terrain, les joueurs Cayesn ont fait ce qu’il fallait pour leur donner toutes les frissons avant de s’impo-ser 4-2 aux dépens de Excelsior de Surinam. L’histoire retiendra que c’est l’attaquant de Montego Bay Fabian McKarthy qui aura inscrit le tout premier but en compéti-tion internationale au Parc Larco en transformant le penalty qui a permis à son club de prendre le meilleur 1-0 aux dépens des Gua-deloupéens du Sportif Moulien.

Le président Martelly accom-pagné du Ministre des Sports à assisté mercredi aux premières ren-contres internationales disputées au Parc Larco inauguré il y a de cela moins d’une année à Ka-Larco au nord de la ville des Cayes. Il se serait entendu selon les dirigeants de l’America pour payer 10 000 billets à 250 gourdes l’unité pour permettre à la population cayenne de pouvoir assister aux rencontres comptant pour les préliminaires de la Ligue des champions et vice-champions de la Concacaf, ce qui constituerait une manne pour les dirigeants du club qui se trouvaient au four et au moulin pour trouver les moyens de couvrir un budget d’organisation de plus de 70.000 dollars US.

L’aspect financier étant partiel-lement réglé c’est le Club Sportif Moulien de la Guadeloupe qui affrontait la formation Jamaïcaine de Montegobay pour la toute pre-mière rencontre internationale du parc sous les yeux du chef d’état. Après une première période sans but marqué par quelques bel arrêts du portier Jamaïcain, David Swaby, c’est en seconde période que les Guadeloupéens allaient se laisser prendre au piège des Jamaïcains. Plus aggressifs dès l’entame de la seconde période, McKarthy allait pousser Félix Siar à la faute pour le premier avertissement de la par-tie. Jordan Sennon disputant une bonne partie, retardait souvent l’échéance jusqu’à la faute fatale de Félix Siar à la 63e minute pour le penalty accordait par l’arbitre. McKarthy n’allait pas trembler pour le transformer en prenant

Jordan Sennon à contre pied pour ouvrir le score. Les Jamaïcains al-laient manquer plusieurs occasions nettes par la suite sans parvenir à marquer alors que les Guadelou-péens pourront toujours révendi-quer une faute non sifflée dans la surface adverse. Au coup de sifflet final, Montegobay s’impose 1-0 et se prépare à défier jeudi l’America avec l’ambition de venir faire la différence en terre Cayenne.

Comme une grande fêteTenues endimanchées dans

un parc aux couleurs bigarrées, ils étaient nombreux les fans de football et les curieux qui ont assisté à la grande première de l’America. Quoique la rencontre ait été décalée jusqu’à 21 heures (heure haïtienne) le président de la république accompagnée de son ministre des sports est resté présent pour assister au début de la rencontre.

Sonche Pierre aligne en la circonstance une formation évo-luant en un 4-2-3-1 qui se varie quelquefois en 4-3-3 composée de Ramos Point-du-Jour - Roben-son Louis, Valérius, Rubin, Junior François - Cliff Cantave, Winvel Jabouin - Charles Pierre Ronald, Sandino Saint-Jean, Judeson Elis-car - Géel Pierre pour contrer celle en 4-4-2 que lui opposait Arnold B. Leeson. Dès le coup d’envoi de la partie arbitrée par le cubain Yardel Martinez Purpo, les joueurs de Sonche Pierre posaient leur jeu, monopolisaient le ballon et mettaient à mal la formation visi-teuse. Ils n’ont mis que 17 minutes pour permettre au dossard 17 Géel Pierre de battre Lombert et ouvrir le score dans un parc Larco tout acquis à leur cause. A la mi-temps l’America menait 1-0 et Excelsion avait encore 45 minutes pour re-faire son retard.

En seconde période, les Cayens repartaient pied aux planchers et c’est Lombert qui craquait et commettait la première bourde de la partie. Sur une passe en retrait, le portier quittait sa surface pour anticiper l’arrivée de Géel Pierre et essayer de relancer, mais le géant Surinamien se glissait et manquait sa tentative ce qu’en profitait Géel pour marquer sur un tir d’environ 30 mètres et réussir le doublée. La suite ne sera qu’une suite de deux autres bourdes de portiers. D’abord, Lombert se loupait sur une tentative de Kenz Germain sur coup franc pour détourner

le ballon en corner avant de se faire prendre à contre pied par la talonnade astucieuse de Sandino Saint-Jean à la réception du corner alors que Wensley Christoph (62e) avait relancé la partie en réduisant le score. Puis, Ramos Point-du-Jour qui imitait Arconada sur une frappe puissante de Païva (89e). Heureusement pour les Cayens que Valérius avait entre temps porter la marque à 4 ce qui fait qu’au coup de sifflet final de M. Purpo l’America s’imposait 4-2 et rentrait par la grande porte dans la compétition.• “L’America mérite am-

plement sa victoire car c’est une grande équipe, mais, si nous n’avions pas râté notre vol du mardi et que nous étions arrivée à temps, vous auriez vu un tout autre match”, reconnaissait Arnold B.Leeson dans sa conférence de pressed’aprèsmatch.“L’Americaest une formation très technique

qui distribue bien le jeu mais j’ai constaté que les joueurs ont mon-tré des signes de crampes en fin de match” ajoutait-il pour souligner la faiblesse de l’équipe haïtienne au journaliste que le lui demandait. • “Lepubliccayenestunvrai

12e homme et il m’a fait penser au public brésilien qui vibre pour son public” jubilait le capitaine de la formation Surinamienne, Ricardo.“Nous avons eu une jour-

née difficile du au fait qu’il y a d’énormes lacune au niveau de l’organisation. Les joueurs qui ont joué ce soir sont des héros et nous pouvons nous estimer heureux d’avoir su profiter des deux erreurs inespérées du portier Surinamien” a pour sa part souligné Sonche Pierre se plaignant des retombées sur ses joueurs de l’inexpérience des dirigeants de son club dans le domaine de l’organisation d’une compétition internationale.

Enock Nere

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8 17 Avril 2015No 1293

Dossiers Interdits

Par Gary Victor SAISON 4 Épisode 23

Le RetouRNemeNt

Sa résistance fut vaine, car il fut assailli par une dizaine de personnes au moins. « Je le veux vivant »,cria la même voix. Quand on le maîtrisa, il eut la vaine satisfaction d’avoir envoyé quelques-uns de ses agresseurs au tapis. Il fut traîner, à moitié inconscient, à travers une cour hu-mide, aux senteurs pestilentielles jusqu’à une autre pièce où on le ligota à un po-teau de béton. L’endroit était éclairé par des torches retenues par des anneaux de fer à des murs blanchis à la chaux. Sourbier n’eut plus la notion du temps jusqu’à ce qu’il reçoive une violente gifle qui augmenta sur le coup sa douleur au crâne. Il vit un homme devant lui, haut, si maigre qu’il semblait flotter dans ses vêtements. Son crâne, chauve, son visage osseux, faisait de lui un personnage tout droit sorti des films d’horreur de série B des années soixante-dix.

-Pourquoi êtes-vous ici ? demanda l’homme d’une voix sans aucune expres-sion.

-Pourrais-je savoir à qui j’ai l’honneur de parler ? répliqua Sourbier.

-Je suis le maître des lieux. Césimal ! Je veux savoir ce que vous faites ici ?

-Je suis un zombi, persifla Sourbier.Un rictus releva les lèvres de Césimal.

Ses dents, pensa l’agent de la SAD. Ce ne sont pas des dents humaines. On aurait

dit les crocs d’un prédateur.-On peut tromper mes idiots de ser-

viteurs, mais pas moi, dit Cèsimal. Vous ne représentez rien pour moi. Je veux seulement savoir qui vous a envoyé ici et pourquoi ? Vous n’avez rien avec vous. Vous n’êtes pas un danger mystique.

-J’ai dû me tromper d’adresse.-Savez-vous ce qui vous attend ?

lui demanda Cèsimal. On aura à peine commencé avec vous que vous deman-derez grâce. Vous avouerez même les choses que vous avez oubliées. Mais on ne s’arrêtera pas pour autant. Vous allez souffrir tellement que vous nous supplie-rez d’achever bien vite notre repas.

-Votre repas ! Cela veut dire quoi ?-Nous allons vous écorcher vif dans

une heure ou deux. À moins que vous ne disiez ce que vous êtes venus faire ici.

-Vous me tuerez quand même.-On peut vous épargner la douleur. Sourbier lança un jet de salive vers

Césimal, mais ce dernier avait soudain disparu comme si l’homme qui avait été en face de lui n’était qu’une image. L’agent de la SAD entendit un rire mons-trueux.

-Vous avez encore le temps de vous décider.

Il entendit une voix susurrer à ses oreilles.

-Je ne connais qu’une personne dans ce pays capable de penser à un strata-gème aussi débile pour s’introduire chez moi. Un ancien ami. Ce ne serait pas lui qui vous envoie par hasard ? On lui avait pourtant dit de rester tranquille. Vous êtes venu pour retrouver l’âme du Blanc. C’est bien cela ?

Comme Sourbier ne répondait pas, il reçut une seconde gifle.

-Sale traitre ! Vous ne comprenez donc pas ? C’est pour le bien du pays. Ils voudront dicter leur volonté dans les prochaines élections, mais cette fois l’ambassadeur sera de notre côté. Pire, il sera notre chose.

-Pourquoi ? répliqua Sourbier. Pour faire accéder au pouvoir un autre fossoyeur ? Pour libérer encore plus de forces maléfiques qui aspireront le peu de lumière qui brille sur cette terre ?

-Silence ! rugit Cèsimal. Vous ne savez pas de quoi vous parlez.

C’était la première fois que le sorcier manifestait un sentiment. Les flammes de torches vacillèrent sans le passage du moindre courant d’air dans la pièce.

-De toute manière je suis édifié. Ouari recevra votre tête en guise d’avertisse-ment.

Le rire de Cèsimal explosa dans la salle. Sourbier entendit une porte qui s’ouvrait, puis se refermait. Le sorcier était parti.

***Sourbier s’avoua bien vite vaincu. Il

n’avait aucun moyen de défaire ses liens. Les cordes étaient solides, les nœuds ne donnaient aucune possibilité même à un contorsionniste génial. Sa situation était désespérée à moins que René Ouari n’in-tervienne dans les minutes qui suivent. Mais la SAD ne pouvait plus bénéficier de l’effet de surprise. Cèsimal devait avoir pris ses précautions. Il venait de faire comprendre à Sourbier qu’il connaissait qui était derrière cette tentative pour récupérer l’âme de l’ambassadeur.

L’agent de la SAD commença à suer. Il se rendait compte qu’il allait mourir ici pour une cause dont il n’était même pas certain de partager. Il allait mourir dans d’atroces souffrances aux mains de ces gens qui pouvaient même, suprême et pervers raffinement, se repaître de sa chair. Il n’avait même pas la possibilité de se suicider pour leur ôter le plaisir de la mise à mort.

Au moment où il allait sombrer dans son découragement, il entendit un bruit derrière lui. Quelque chose qui semblait sortir du sol. Un autre bruit puis une main ferme, terreuse, se posa sur ses lèvres. Mais la personne resta hors de sa vue.

-Êtes-vous venu pour nous aider ? demanda une voix qu’il connaissait, celle

qui s’était adressée à lui dans la pièce obscure où se cachaient les zombis.

-Je suis venu pour retrouver l’âme d’un Blanc.

-J’étais là quand on lui a pris son âme. Je peux vous aider. Mais à une condition.

-Laquelle ?-Que vous me promettez de nous sor-

tir d’ici. Nous sommes plusieurs à avoir retrouvé nos souvenirs.

Au point où il en était, il n’avait pas le choix.

-Je vous le promets.-Je vous fais confiance, dit la voix.

Mais il faut faire vite. Cèsimal fait une prière à son Diable avant de venir vous écorcher.

Une machette coupa les cordes qui immobilisaient Sourbier.

-Venez , lui dit la voix.Il vit alors que ses sauveurs étaient

deux. L’homme qui venait de lui parler, une sorte de géant, au torse nu, plein de poils blancs. Il lui manquait le bras droit. L’autre était une femme, couverte de haillons, encore jeune, qui gardait la tête baissée. Les deux étaient arrivés par un tunnel. La femme passa en premier, puis Sourbier pendant que le géant faisait le guet. Dès que ce dernier les rejoignit, il les guida dans le souterrain jusqu’à une sorte d’escalier qui menait jusque devant un mur. Le géant se baissa, tendit l’oreille comme s’il avait le pouvoir d’entendre tout ce qui se disait de l’autre côté. Puis, du coude, il frappa au bas du mur à un endroit certainement qu’il avait déjà identifié. Un espace se dégagea dans un nuage de poussière. Le géant annonça que la voie était dégagée. Ils passèrent vite de l’autre côté. Sourbier se retrouva dans une sorte de sanctuaire avec deux autels recouverts de nappes à la blan-cheur immaculée. Des bougies brûlaient aux quatre coins de la pièce. Sur l’un deux autels, étaient déposés des fruits, des bouteilles, des colliers, une épée rouillée, un crâne humain. Sur l’autre seulement une bouteille. Mais autour de cette bouteille, un serpent avait enroulé son corps.

-C’est la bouteille que vous cherchez, dit le géant. Mais attention. Si le serpent vous mord, vous perdez la vie.

-Comment dois-je faire ? demanda Sourbier.

-Attendez, dit le géant.Sourbier fut témoin alors de quelque

chose d’extraordinaire. La femme déga-gea un sein sous son corsage et le pressa si fort qu’un jet de lait en jaillit, allant faire un trait sur le sol. La couleuvre se réveilla aussitôt, glissa de l’autel avec rapidité pour venir vers le trait de lait. Le géant s’empressa de dérober la bouteille et de la tendre à Sourbier.

-Il faut partir maintenant, dit-il.-Et elle ? demanda Sourbier.La couleuvre avait quitté le trait de lait

pour venir s’enrouler autour de la femme.-Elle sait ce qu’elle fait, lui dit le géant.

Venez.Sourbier s’empressa de partir avec le

géant. Dans la nuit noire, ils coururent, marchèrent pendant des heures. Ils savaient que les guerriers de Césimal étaient lancés à leurs trousses. Tant que le soleil ne se levait pas, ils ne devaient pas s’arrêter.

*** -Vous avez donc réussi la mission qui

vous avait été confiée ? Ouari hocha la tête.-Oui, monsieur Victor. L’âme de

l’ambassadeur avait retrouvé son corps, les forces négatives libérées aspirées vers leur plan.

-Sourbier a -t-il tenu sa promesse ?-Oui. Quelques jours plus tard, on

effectua une descente police chez Cési-mal. Prévenu sans doute par une com-plice, il eut le temps de s’échapper, mais une vingtaine de pauvres gens zombifiés, devenus esclaves, furent libérés.

-Vous n’avez pas été ensuite inquiété ?-Je suis toujours sur mes gardes, me

rassura Ouari. La SAD, une fois de plus, a fait échouer un plan infernal pour plonger ce pays dans plus de chaos, plus de ténèbres.

Gary Victor

Résumé épisodes précédents : On a confié à la SAD, la Société Anonyme de Désenvoutement, une étrange mission : récupérer l’âme de l’ambassadeur américain qui aurait été remplacée par une autre. C’est apparemment la même personne, mais elle se comporte d’une manière qui prouve le contraire. René Ouari qui a pu identifier l’endroit où se trouve l’âme confisquée de l’ambassadeur a imaginé un invraisemblable stratagème pour infiltrer chez le bòkò Cèsimal le meilleur agent de la SAD, Bernard Sourbier. Le plan réussit dans un premier temps. Un zombi prisonnier chez le bòkò prend contact avec Sourbier, mais ce dernier est alors capturé.

(quatrième partie)