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MINISTERE D'AGRICULTURE RABAT
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Remerciement
Réaliser un rapport de stage de fin d’études ne peut se faire sans conseil et encadrement, que se soit sur le plan pédagogique ou sur le plan professionnel. A ce
titre, j’adresse mes remerciements à toutes personnes ayant aidée au bon
déroulement de mon rapport. Un remerciement spécial dédié à mon encadrant, Mme Khadija BOUSDIG, pour
son soutien et conseil tout au long de la réalisation de ce projet, sans oublier son
rôle important d’enseignante au niveau d’une matière programmée durant cette
année, grâce à ses interventions et cours j’ai pu enrichir mes connaissance et mon
apprentissage.
Aussi, je présente mes chaleureux remerciements pour Mr Hassan ZOUHRY
ayant la qualité de chef de division, pour son encadrement et son suivi au sein du
Ministère d’Agriculture ainsi que tous les membres de l’équipe de la direction
développement des filières de production pour leur soutien et assistance durant ma
période de stage.
Enfin, je remercie l’ensemble des professeurs pour leurs formation et
l’ensemble des membres du corps administratif au sein de l’Ecole Supérieure de
Technologie Salé, ainsi, que les membres du jury pour leur aimable acceptation de
juger mon travail.
Examen et évaluation de l’état d’avancement des contrats-programmes
Page2
Introduction
Dans le but de perfectionner le cursus de ses étudiants et renforcer leurs connaissances
acquises durant les deux ans, L'Ecole Supérieur de Technologie de Salé inclut dans son programme
de formation de la deuxième année un stage d’initiation effectué obligatoirement par les étudiants
pour une durée de 2mois.
Pour me soumettre à cette obligation, explorer l'environnement du marché de l'emploi et enrichir
ma formation professionnelle, j'ai effectué mon stage au sein du Ministère d’Agriculture et de la
Pèche Maritime, direction Développement des Filières de Production, division végétale.
Faire de l’agriculture un moteur de croissance économique et un outil efficace de lutte contre la
pauvreté rurale ; tel est l’objectif de la nouvelle stratégie Plan Maroc Vert à travers l’application du
contenu des contrats-programmes.
En effet, L’agriculture est réellement au centre des préoccupations de développement durable et de
sécurité alimentaire. En plus de sa contribution à l’économie de près de 14%, son impact
socioéconomique est largement supérieur grâce, notamment, à ses effets d’entrainement à l’amont
(intrants agricoles) et à l’aval (agro-industrie) et à travers la consommation finale des ménages.
Ce présent rapport établit une synthèse sur l’état d’avancement de l’application de ces contrats
ainsi que les contraintes rencontrées au cours de leurs réalisations.
Pour cela, je vais tout d'abord commencer en première partie par une présentation du ministère en
exposant ses missions, son organisation administrative, ainsi que ses stratégies de développement.
Puis en deuxième partie, je vais me passer en revue l’intérêt de la présente recherche qui porte sur
« examen et évaluation des contrats-programmes entre le gouvernement et les professionnels ».
Examen et évaluation de l’état d’avancement des contrats-programmes
Page3
Première partie :
Présentation du
Ministère d'Agriculture,
ses missions et ses
divisions.
Examen et évaluation de l’état d’avancement des contrats-programmes
Page4
I. Présentation du Ministère d’Agriculture et e la Pèche
Maritime
1. Ministère d'agriculture
Le Ministère de l’Agriculture, est l’un des plus grands départements du pays et en même temps il
est l’un des plus anciens puisque sa date de création était comme suit :
Arrêté résidentiel du 3 Mai 1952 : création de la direction de l’Agriculture en 1962, Direction de
Ministère de mise en valeur en 1999, Ministère de l’Agriculture et de la réforme agraire, Ministère
de la mise en valeur Agricole en 1980, Ministère de l’Agriculture de l’équipement et de
l’environnement, ensuite Ministère de l’Agriculture du Développement Rural et des pêches
Maritime en 1998.
Sous réserve des attributions dévolues aux autres départements ministériels, par la législation en
vigueur, le Ministère est chargé de :
Prendre toutes dispositions tendance à utiliser les Ressources en eau pour l’irrigation, à
aménager les milieux physiques, à améliorer les conditions de production et d’exploitation des
propriétés agricoles, à favoriser et encourager l’organisation professionnelle des agriculteurs.
Procéder aux recherches scientifiques et aux études économiques intéressant l’élevage et
expérimentations ayant objet de l’amélioration, la transformation ou la valorisation des produits
végétaux et animaux.
Assurer la conservation et la gestion du domaine privé forestier, de l’Etat
Prendre sur le territoire et aux frontières les mesures relatives à la surveillance et à la
protection sanitaire
Contrôler la qualité des produits végétaux destinés à la consommation humaine ou animale.
Assurer la formation des cadres destinés à l’agriculture.
Rechercher une organisation équilibrée des structures et une répartition équitable des
ressources agricole.
Examen et évaluation de l’état d’avancement des contrats-programmes
Page5
Ministre
Conduire toute étude perspective pour la recherche des débouchés rémunérateurs pour les
productions végétales.
Elaborer et participer aux études et projet de transformation et valorisation par l’industrie de
production végétale et animal.
Etudier et suivre l’évolution des marchés et des prix des produits agricoles ainsi que les coûts
de production et production et proposent les mesures d’intervention appropriées.
2. Organigramme du ministère
Direction de la
stratégie et des
statistiques
Direction des affaires administratives et
juridiques
Direction des
systèmes
d’informations
Direction de
l’irrigation et de
l’aménagement
de l’espace
agricole
Direction financière Direction des ressources
humaines
Direction de
l’enseignement, de la
formation et de la
recherche
Direction du
développement
des filières de
production
Inspection
générale
Cabinet du
ministre
Division de la
communication
Directions
régionales
CGDA
Secrétaire Général
Examen et évaluation de l’état d’avancement des contrats-programmes
Page6
3. Missions du ministère
Le Ministère de l'Agriculture et de la Pêche Maritime - Département de l'Agriculture - est chargé
d'élaborer et de mettre en œuvre la politique du Gouvernement dans le domaine agricole.
Il est chargé, sous réserve des attributions dévolues aux autres départements ministériels, des
missions suivantes :
Définir et mettre en œuvre la politique du Gouvernement dans le domaine de
l’aménagement agricole ;
Etudier et élaborer une stratégie d’intervention visant l’amélioration et la restructuration
de l’état des structures du secteur agricole ;
Prendre les dispositions nécessaires pour rationaliser l'utilisation des ressources en eau
pour l'irrigation ;
Elaborer et mettre en œuvre la politique du Gouvernement dans le domaine de la
promotion de la production agricole et assurer la mise à niveau des organisations
professionnelles agricoles dans le cadre des filières de production ;
Prendre toutes les mesures visant à encourager l'investissement dans le secteur agricole;
Procéder aux études et recherches visant le développement de l'agriculture aux niveaux
régional et national ;
Elaborer les textes juridiques et réglementaires relatifs aux activités agricoles ;
Collecter, analyser et diffuser les statistiques et les informations agricoles ;
Définir et mettre en œuvre la stratégie dans les domaines de l’enseignement supérieur
agricole, de la recherche agronomique et de la formation technique et professionnelle
agricoles ;
Participer aux négociations relatives au libre échange dans le domaine agricole et la gestion
des accords dans ce domaine ;
Conduire toutes les études prospectives relatives à la recherche des débouchés
rémunérateurs pour les productions végétales et animales ;
Examen et évaluation de l’état d’avancement des contrats-programmes
Page7
Elaborer et participer aux études et projets de transformation et de valorisation par
l’industrie des productions végétales et animales ;
Etudier et suivre l’évolution des marchés nationaux et internationaux et des prix des
produits agricoles, ainsi que des coûts de production et proposer les mesures
d’intervention appropriées;
Elaborer la politique gouvernementale en matière de la sécurité sanitaire des plantes, des
animaux et des produits alimentaires sur l’ensemble du territoire national et au niveau des
postes frontières.
II. Présentation de la Direction et Développement des Filières
de Production
1. Organigramme de la direction
Examen et évaluation de l’état d’avancement des contrats-programmes
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2. Missions et activités de la direction
La direction de Développement des filières de production a pour objectifs les éléments suivants:
L'approbation des plans régionaux de développement des filières végétales et animales et
de l'industrie agro alimentaire et la coordination de ces plans;
Le contrôle de l'approvisionnement en instants agricoles;
Le suivi des marchés des produits agricoles;
L'encouragement et l'orientation des acteurs privés et des organisations professionnelles
agricoles dans le cadre de contrats programmes;
La gestion et la promotion des labels pour toutes les filières agricoles;
Le développement des produits locaux;
L'élaboration des contrats programmes pour les différentes filières végétales et animales
et le suivi de leur mise en œuvre;
La consolidation des partenariats avec les acteurs du secteur.
III. Présentation de la division et du service accueillant
1. Missions et activités de la division
La division végétale a pour mission de:
1. Coordonner la planification et le pilotage des plans de développement pour les filières végétales
Contribution à l'élaboration des programmes de développement des filières végétales;
Valider les programmes de développement des filières végétales;
Veiller a la mise en œuvre des programmes visant la diversification des productions et des
exportations de produits d'origine végétale;
Définir et mettre en œuvre les mesures relatives a la valorisation des productions vegetales
et a l'amélioration des circuits de commercialisation;
Piloter la performance de la filière végétale et recadrer ses programmes;
Assurer le suivi des plans de développement des filières vegetales.
Examen et évaluation de l’état d’avancement des contrats-programmes
Page9
2. Assurer la régulation et la surveillance des marches
S'assurer du bon approvisionnement du marché et de la constitution d'un stock de sécurité
en intrants et produits végétaux;
Encadrer la régulation des marchés d'intrants et de produits végétaux.
3. Développer les relations avec les acteurs
Elaborer les contrats programmes pour les différentes filières végétales;
Assurer le suivi de la mise en œuvre des contrats programmes;
Consolider les partenariats avec les acteurs du secteur.
2. Les taches effectuées
Activités du secrétariat
En effet j’ai effectuée mon stage au secrétariat de la division de coopération, en qualité du
secrétaire apprentie et encadrée par bon nombre du personnel, de chacun, j’ai pu apprendre et
apprécier des notions élémentaires de rapportant à la conduite et aux rapports humains, Ainsi que
celles afférentes a la maitrise du métier, de l’esprit d’équipe et de l’anticipation. Ainsi j’ai pu
appréhender la mission du Secrétaire Dite :
Prendre en charge Les travaux administratifs et assurer la logistique du secrétariat de façon
autonome, en appréciant les urgences et les priorités
Favoriser la coordination et l’organisation au sein de l’unité (secrétariat)
Valoriser l’image de marque de l’entreprise (département)
Gestion du courrier
Le courrier est le moyen de communication entre l’administration et son environnement aussi bien
interne (personnel) qu’externe (client, candidat. Emploi et public en général)
La division de la coopération dispose d’un système informatique pour la gestion du courrier. Cette
base de données est une référence qui permet de pister toute correspondance ou
information arrivée à la division ou traitée en celle-ci. On y fait recours comme moyen de
communication et de correspondance avec les services internes et les autres départements
Examen et évaluation de l’état d’avancement des contrats-programmes
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Le courrier «Arrivée»
Ce courrier est d’abord cacheté et étiqueté. Puis enregistré sur poste et inscrit dans le
registre « arrivée » on lui attribue un numéro d’ordre avant de le remettre au chef pour
consultation et enfin il est distribué aux services pour examen et réponse. Le registre « arrivée »
est présenté comme suit :
Objet Expéditeur N° et date
d’expédition
Destinataire Instructions Délais de
courrier
Le courrier « Départ »
Le courrier départ est celui qui est rédigé, saisi et signé au niveau de la division et envoyé au
bureau d’ordre pour l’enregistrement et transmission, on garde une copie enregistré qu’on classe.
Le registre « départ » est présenté comme suit :
N° de copie Objet Expéditeur N° de Suivi Destinataire Signé par
Gestion des communications
Durant mon stage, j’ai été encadrée pour gérer les communications téléphoniques au sein de la
division
Réception téléphonique
Enregistrement du nom de l’interlocuteur ainsi que l’objet de son appel
Gestion des communications en ligne en fonction de la disponibilité du concerné par la
communication
Consigner, en cas d’indisponibilité, le message à transmettre à son destinataire
Examen et évaluation de l’état d’avancement des contrats-programmes
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Classement des dossiers
Le classement est une opération indispensable qui permet de retrouver sûrement et
rapidement le document recherché dans un ordre préétabli. Il est aussi la mémoire de tout
établissement. Une bonne organisation de la documentation et des archives est un facteur
important dans la bonne marche du service. Qui est souvent négligée dans certaines entités
administratives.
On peut distinguer plusieurs ordres de classement : il y a l’ordre alphabétique, numérique,
géographique, chronologique, Décimal…la méthode de disposition du classement la plus utilisée
c’est le vertical suspendu. Elle consiste à placer les documents dans des chemises en carton fort.
Ces dossiers comportent deux crochets à chaque extrémité suspendus sur des tringles.
IV. Stratégies de développement du ministère (Plan Maroc
Vert) :
1. Objectifs du PMV
C’est en avril 2008 que le Gouvernement marocain a adopté la stratégie du « Plan Maroc Vert »
afin de relancer l’économie du secteur agricole. Cette nouvelle politique a pour finalité la mise en
valeur de l’ensemble du potentiel agricole du territoire afin de répondre à quatre objectifs
principaux constituant à l’heure actuelle un enjeux important pour l’économie national.
Ces objectifs sont:
l’amélioration des revenus des agriculteurs
la garantie de la sécurité alimentaire de 30 millions de marocains
la protection des ressources naturelles des différentes régions
l’intégration de l’agriculture marocaine au marché national et international
Sur le plan économique, cette politique a pour ambition de multiplier par 2,5 la valeur ajoutée du
secteur agricole qui passera de 38 à 100 milliards de DH par an, et ce sur une période de 10 ans
seulement.
En favorisant d’une part les investissements dans le secteur agricoles de près de 150 milliards de
DH d’ici 2020. (Parmi les potentiels investisseurs étrangers, on cite Global Environment Facility
(GEF), le Fonds international pour le développement agricole (FMDA), l’Agence française pour le
développement (AFD) et le Millenium Challenge Corporation (MCC)).
Examen et évaluation de l’état d’avancement des contrats-programmes
Page12
Et d’autre part, en augmentant d’une manière spectaculaire les niveaux de productions de
certaines cultures dont notamment les olives (de 1 à 4,2 millions de tonnes), les agrumes (1,5 à 3,7
millions de tonnes) mais aussi le maraîchage et les fruits (4,4 à 10 millions de tonnes).
2. Stratégies d'intervention du PLV
Pour la mise en place de cette stratégie, le ministre de l’Agriculture et de la Pêche maritime a mis
l’accent sur le défi de l’exécution en réformant le Ministère de tutelle mais en créant également
l’Agence de Développement Agricole (ADA), l’agence d’exécution spécifique à la mise en œuvre du
PMV sous la tutelle du Ministère de l’Agriculture.
Concrètement, le PMV s’articule autour de deux piliers:
Le premier pilier porte: sur le développement d’une agriculture moderne et à haute valeur
ajoutée/haute productivité répondant aux règles du marché en s’appuyant sur les investissements
privés, à travers le financement de 1000 projets tant dans la production que dans les industries
agro-alimentaires d’un coût total de 10 à 15 milliards de DH par an.
Le deuxième pilier concerne: l’accompagnement solidaire de la petite agriculture, à travers
l’amélioration des revenus des agriculteurs les plus précaires, notamment dans les zones
enclavées. Dans ce cadre, il sera procédé au financement de 545 projets dit « sociaux » par le
Fonds Hassan II pour le développement économique et social.
Ces projets seront inscrits dans le cadre d’un plan régional basé sur 3 axes visant la reconversion
ou diversification des agriculteurs précaires dans des activités à haute valeur ajoutée et moins
sensibles aux précipitations.
Il s’agit aussi, d’encourager les projets de production intensive dans les domaines aussi bien de
production animale que végétale, à travers l’encadrement des agriculteurs et leur qualification
pour avoir un revenu supplémentaire.
Le second pilier a également pour but la reconversion de la céréaliculture en cultures à plus forte
valeur ajoutée (ou moins sensibles aux précipitations) et la valorisation des produits du terroir.
Examen et évaluation de l’état d’avancement des contrats-programmes
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V. Présentation du guide d’entretien
1. Réalisation du guide d’entretien :
Apres avoir su un aperçu global sur le ministère ses divisions ainsi que ses missions, et pour
s’approcher et avoir une idée plus proche sur les attributions et les stratégies du ministère j’ai opté
pour une étude qualitative et cela à l’aide d’un guide d’entretien, afin d'obtenir assez d'info
concernant l'état d’avancement du contrat-programme qui a été administré au chef de service
«Développement de la filière de production végétale». Cet entretien comme prévu, a fournis
plusieurs données me permettant de dégager plusieurs dysfonctionnements et difficultés au cours
de réalisation de ces contrats.
a- Mode de distribution du guide :
J’ai visé le chef de la division « Développement des filières de productions végétales » qui m’a
transmit toutes les informations sur les différents aspects des contrat-programmes et qui pourront
m’apporter les réponses clés à mes questions.
b- Les informations collectées lors de l’entretien :
M. Hassan ZOUHRY m’a envoyé une documentation complète concernant mes recherches, ainsi il
a pu répondre au guide d’entretien sans problèmes. J’ai pu synthétiser les informations obtenues
lors de l’entretien selon les axes suivants :
Les raisons du lancement du Plan Maroc Vert
Le département de l’Agriculture s’est investi dans la formulation d’une nouvelle stratégie de
développement agricole qui devra nécessairement :
Imprimer au secteur agricole une dynamique d'évolution harmonieuse, équilibrée et évolutive
qui tienne compte de ses spécificités ;
Exploiter les marges de progrès et valoriser au mieux les potentialités ;
Faire face aux nouveaux enjeux tout en préservant les équilibres sociaux et économiques ;
Accompagner la profonde mutation que connaît le système agro-alimentaire mondial.
C’est dans le cadre de ce plan, les principales filières agricoles font l’objet, pour leur
développement, d’une contractualisation des relations entre le Gouvernement et les
Interprofessions respectives sous forme de contrats-programmes.
Examen et évaluation de l’état d’avancement des contrats-programmes
Page14
Quels sont les objectifs des contrats-programmes
Cette stratégie est articulée autour d’une approche globale qui couvre l’ensemble des acteurs
selon leurs objectifs propres. Elle repose d’ailleurs sur deux objectifs majeurs : l’agriculture
moderne et solidaire.
L’objectif, concernant l’agriculture moderne, est de développer une agriculture performante,
adaptée aux règles du marché, grâce à une nouvelle vague d’investissements privés, organisés
autour de nouveaux modèles d’agrégation équitables.
Quant à l’agriculture solidaire, l’objectif est de développer une approche orientée vers la lutte
contre la pauvreté, en augmentant de manière significative le revenu agricole des exploitants
les plus fragiles, notamment dans les zones périphériques.
Les impacts prévisionnels des contrat-programmes
Les contrats-programmes cherchent à aboutir au renforcement de la production, au
développement de l’infrastructure de la valorisation et à l’amélioration des conditions de
commercialisation.
2. Synthèse du résultat obtenu :
Donc selon les réponses générées auprès du chef de service, j’ai constaté que le secteur agricole
marocain se trouve aujourd’hui face à plusieurs défis posés par son contexte intérieur et
extérieur. Ces défis l’obligent à entreprendre des réexamens radicaux pour répondre à une
exigence de changement, d’innovation et de réforme pour un scénario de progrès durable. C’est
dans ce sens que le Plan Maroc Vert a été lancé pour le développement de la filière agricole.
En effet, cette dernière s’est investie dans la formation d’une nouvelle stratégie de
développement agricole qui a été pour but d’apporter une dynamique d'évolution harmonieuse,
équilibrée et évolutive qui tienne compte de ses spécificités, et d’exploiter les marges de progrès
et valoriser au mieux les potentialités ainsi que faire face aux nouveaux enjeux tout en préservant
les équilibres sociaux et économiques, et enfin Accompagner la profonde mutation que connaît le
système agro-alimentaire mondial.
Examen et évaluation de l’état d’avancement des contrats-programmes
Page15
Ainsi, c’est dans le cadre de ce plan, les principales filières agricoles font l’objet, pour leur
développement, d’une contractualisation des relations entre le Gouvernement et les
Interprofessions respectives sous forme de contrats-programmes
Cette stratégie est articulée autour d’une approche globale qui couvre l’ensemble des acteurs
selon leurs objectifs propres. Elle repose d’ailleurs sur deux objectifs majeurs : l’agriculture
moderne et solidaire.
L’objectif, concernant l’agriculture moderne, est de développer une agriculture performante,
adaptée aux règles du marché, grâce à une nouvelle vague d’investissements privés, organisés
autour de nouveaux modèles d’agrégation équitables.
Quant à l’agriculture solidaire, l’objectif est de développer une approche orientée vers la lutte
contre la pauvreté, en augmentant de manière significative le revenu agricole des exploitants les
plus fragiles, notamment dans les zones périphériques.
Cependant, Les contrats-programmes ont été lancés dont le but de réaliser certains objectifs
comme : aboutir au renforcement de la production, au développement de l’infrastructure de la
valorisation et à l’amélioration des conditions de commercialisation dans certaine durée
déterminée. Alors qu’ils ont rencontré des difficultés lors de leur réalisation c’est l’objet de ma
recherche :
Quel est l’état d’avancement de la mise en œuvre des contrats-programmes ? Quelles sont les
contraintes rencontrées au cours de leurs réalisations ? Et quelles sont les mesures à
entreprendre pour faire face a ces contraintes ?
Examen et évaluation de l’état d’avancement des contrats-programmes
Page16
Deuxième partie :
Examen et évaluation de
l’état d’avancement des
contrats-programmes
Examen et évaluation de l’état d’avancement des contrats-programmes
Page17
Dans le cadre du PMV, les principales filières agricoles font l’objet, pour leur développement,
d’une contractualisation des relations entre le Gouvernement et les Interprofessions respectives.
L’objectif visé à travers cette approche est de responsabiliser l’ensemble des acteurs de
l’administration et des professions pour la mise en œuvre des programmes d’action y afférents,
de préciser les engagements des différentes parties impliquées et de coordonner leurs
interventions sur le terrain.
Dans le présent chapitre, je vais commencer par un bref aperçu sur le secteur dattier et sucrier
marocain , puis je vais parler sur l’objet et le contenu du contrat programme pour le
développement de la filière des dattes ainsi pour le développement de la filière sucrière et enfin je
vais traiter l’état d’avancement de ces contrats a partir de l’identification des contraintes et
proposer des mesures a entreprendre pour faire face a ces contraintes.
Examen et évaluation de l’état d’avancement des contrats-programmes
Page18
I. Contrat programme pour le développement de la filière des dattes :
1. Le secteur dattier marocain :
L’économie des oasis Sud Est marocain repose essentiellement sur l’exploitation des palmeraies.
En effet, ces dernières constituent la principale source de revenus des habitants locaux moyennant
l’exploitation du dattier, des cultures sous-jacentes et des sous-produits que cet arbre prodigue
dans un milieu aux ressources particulièrement limitées.
Cependant, la superficie occupée par le palmier dattier est de l’ordre de 48000 Ha, pour un effectif
total prés de 4,8 millions de pieds, ce qui présente 4,5% du patrimoine phoenicicole mondial
estimée a 105 millions de palmiers
La moyenne de la production des dattes du Maroc, sur les 5 dernières années, est de 90000t/an.
Le rendement moyen s’établit ainsi a 19kg/pied, soit environ 2T/Ha contre 2,6T/Ha en Tunisie et
3,4T/an en Algérie. L’écart de productivité constatée par rapport aux pays maghrébins résulte de
l’hétérogénéité variétale du patrimoine phoenicicole, de l’impact de la maladie du Bayoud et de
réduction des ressources hydriques inhérentes à la sécheresse fréquente dans ces régions.
En matière de commercialisation, 50% de la production est mise sur le marché, dont une faible
partie est exportée, 30% est destinée a l’autoconsommation et 20% a l’alimentation du bétail.
Cette dernière utilisation est dictée par des raisons variétales ou a causes d’une dévaluation
qualitative a différents niveaux des maillions de la filière (pollinisation, récolte, traitement,
séchage, stockage…)
Par ailleurs, les normes de qualité et les exigences de conservation et de présentation selon les
préférences du consommateur sont rarement respectées. En effet, a part quelques rares
exceptions, les dattes de bonne et moyenne qualités sont distribuées dans des emballages
inadéquats, alors qu’une forte proportion de la production est écoulée en vrac et ce, sans aucun
recours aux techniques de marketing susceptibles de mettre en exergue les caractéristiques
naturelles, les valeurs culturelles et la charge historique qui caractérisent le contexte de la
production des dattes en zones oasiennes.
Examen et évaluation de l’état d’avancement des contrats-programmes
Page19
a. Les principales contraintes :
La situation des oasis et de leur patrimoine phoenicicole suscitent des inquiétudes compte tenu de
l’infraction de facteurs naturels agressifs et de certaines contraintes dont on peut citer en
particulier:
Les dégâts causés par la maladie du Bayoud, véritable fléau qui a réduit les effectifs de ce
patrimoine de plus de deux tiers, ce qui a engendré que le Maroc devient un importateur
de dattes d’origines diverses après avoir en été un exportateur de qualité en moins d’un
siècle;
Les conditions de sécheresse qui sévissent régulièrement dans les zones oasiennes et qui
sont traduites par une aggravation du déficit hydrique aux impacts négatifs sur la
production agricole ;
Le processus de dégradation du milieu déclenche par l’érosion hydrique et éolienne, et
autres phénomènes menaçant le maintien des palmeraies, en particulier l’extension du
domaine urbain.
Les contraintes spécifiques a la mise en valeur agricole au niveau des oasis ainsi que les différents
handicaps dont souffre la filière des dattes le long de sa chaine des valeurs, en particulier:
La faible maitrise des techniques culturales ce qui limite de manière significative la
productivité des plantations et la qualité des produits ;
L’insuffisance de l’infrastructure de valorisation et l’inadéquation des équipements
existants, à l’ origine de pertes quantitatives et qualitatives élevées (tri insuffisant des
produits, absence de l’entreposage frigorifique, emballage inadéquat,…)
L’inorganisation et la faible efficience des circuits de commercialisation, engendrant
importée et un manque a gagner important ;
Les déficiences en marketing du produit dattier marocain qui, intrinsèquement, possède
tous les atouts sur le plan qualitatif pour drainer l’intérêt du consommateur aussi bien au
niveau du marché local qu’a l’export ;
Les faibles moyens financiers des agriculteurs pour la mise en œuvre de pratiques de
production et de valorisation efficaces.
Examen et évaluation de l’état d’avancement des contrats-programmes
Page20
b. Les principales opportunités :
En dépit des contraintes précitées, le secteur dattier compte à son actif plusieurs atouts tant à
l'amont qu'à l'aval de la production.
A l'échelle des exploitations agricoles, on relève les principales opportunités suivantes :
L'existence d'une large marge de progression des performances du secteur notamment en
termes d'amélioration de la productivité, de la qualité et de la valeur ajouté des produits
Dattiers ;
La richesse du patrimoine variétal national du palmier dattier avec l'existence de variétés
de renommée mondiale qu'il convient de d'exploiter à des fins économiques et
commerciales ;
L'existence d'un savoir-faire local à canaliser dans le cadre de programmes d'amélioration
des techniques de conduite de la culture :
La forte charge culturelle, religieuse et civilisationnelle que symbolise le palmier dattier
auprès des populations ce qui peut drainer l'intérêt des bailleurs de fonds pour le
financement de projets de développement au niveau des régions concernées par cette
culture ;
La disponibilité de l'expertise nationale spécialisée dans la culture du palmier dattier à
mobiliser au service des actions d'assistance technique, de recherche- développement et
d'encadrement du secteur ;
L'existence de potentialités réelles pour l'extension de l'aire de culture du palmier dattier.
Par ailleurs, des opportunités réelles sont également à saisir pour certains créneaux à haute valeur
ajoutée, en particulier :
Les Produits de terroir labellisés, notamment à travers l'exploitation à bon escient du label
de Réserve de Biosphère octroyé, par l'UNESCO, aux oasis du Sud Marocain à partir du 10
Novembre 2000 ainsi qu'à travers la valorisation adéquate des caractéristiques singulières
des contextes naturel, culturel, humain et historique très riches et diversifiés des régions
concernées;
Les Productions biologiques, sachant qu'une part importante des palmeraies nationales
s'apprête parfaitement à ce mode de production avec l'absence ou le faible recours des
agriculteurs à l'usage des produits chimiques pour la conduite et l'entretien de leurs
plantations ;
Examen et évaluation de l’état d’avancement des contrats-programmes
Page21
2. Analyse des contrats-programmes pour le développement de la filière des
dattes:
Considérant le rôle primordial de la filière des dattes, d’un coté, dans l’économie des zones
oasiennes en termes de création de la richesse, d’emploi et de préservation de l’écosystème de
ces zones, conscient d’autre coté des défis aux auxquels est confrontée de la filière des dattes dus
particulièrement aux contraintes liées aux effets dévastateurs de la maladie du Bayoud, de la
fréquence des cycles de la sécheresse et es risques potentiels d’introduction de maladies et
ravageurs pouvant mettre en péril le patrimoine phoenicicole national, les contrats programmes
a. Analyse du contrat par la méthode QQCQOP:
1) Objectifs du choix de la méthode :
Pour bien réaliser une analyse efficace pour ce contrat, j’ai opté pour la méthode du QQCQOP.
Cette dernière permet sur toutes les dimensions du problème d'analyser une activité, décrire une
situation en adoptant une attitude interrogative systématique en posant les questions : Qui?
Quoi? Où? Quand? Comment?
Chaque réponse à chacune de ces questions peut être soumise à l’interrogation supplémentaire:
Pourquoi?
Ces questions élémentaires sont utilisées à différents moments dans la démarche de résolution de
problème :
Pour poser un problème ;
Pour rassembler des informations et les mettre en forme ;
Pour chercher des idées de causes possibles, de solutions possibles ;
Pour préparer un plan d’action
Examen et évaluation de l’état d’avancement des contrats-programmes
Page22
2) Présentation de la méthode :
Le Gouvernement est représenté par :
Le Ministre de l’Intérieur ;
Le Ministre de l’Economie et des Finances ;
Le Ministre de l’Agriculture et de la Pèche Maritime ;
Le Secrétariat d’Etat Chargé de l’Eau et de l’Environnement.
La profession est représenté par :
La Fédération Interprofessionnelle Marocaine des Dattes ;
La Fédération Nationale des Producteurs de Dattes.
Qui?
Quoi?
Où?
Quand?
Convention partenarial entre le Gouvernement et la
profession de la filière des dattes.
Engagement réciproque sous forme d’un contrat-
programme pour le développement de la filière des
dattes.
Période couverte: 2010-2020
Date de signature du CP : Avril 2010.
Date d’achèvement : 31 Décembre 2020
Le territoire marocain, particulièrement dans les régions
de Sud Est.
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3) Synthèse :
Donc en globalité, les objectifs fondamentaux recherchés a travers le présent Contrat-Programme,
a l’horizon 2020, considérant en :
La réhabilitation et la reconstitution des palmeraies existantes sur une superficie globale de
48000Ha ;
La création de nouvelles plantations, à l’extérieur des palmeraies, sur une superficie de
17000Ha ;
La réalisation d’une production en dattes de 160000 T en 2020 contre 90000 T
actuellement ;
Le renforcement des disponibilités nationales de vitroplants en portant la capacité annuelle
moyenne de production a 300000 plants entre 2010 et 2020 contre 60000 plants/an durant
le quinquennat 2005-2009 ;
Comment?
Pourquoi?
Aboutir au renforcement de la production, au
développement de l’infrastructure de la valorisation et à
l’amélioration des conditions de commercialisation
Par le suivi des axes suivants:
Développement des capacités nationales de production de souches et de vitro plants
Développement durable de la production et de la
qualité, selon un modèle intégré et en préservant les ressources naturelles des palmeraies
Développement d’une valorisation forte et pérenne Amélioration des conditions cadres de la filière
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La valorisation d’un tonnage global de 110000 T, soit prés de 70% de la production
attendue a l’horizon 2020, dont 70000 T en dattes fraiches conditionnées, 20000 T en
produits transformés et 20000 T en aliments de bétail ;
Le développement des exportations des dattes de qualités supérieures pour atteindre
5000 T en 2020 contre des quantités négligeables réalisées actuellement.
Par ailleurs, les axes de développement se présentent comme suit :
Axe 1 : Développement des capacités nationales de production de souches et de vitroplants :
Accélération du rythme de production de souches de vitro plants de variétés résistantes au
Bayoud et de bonne qualité des dattes.
Accroissement des disponibilités en plants destinés à la réalisation des programmes de
plantation convenus.
Axe 2 : Développement durable de la production et de la qualité, selon un modèle intégré et en
préservant les ressources naturelles des palmeraies.
Réalisation d’études de base visant la caractérisation des oasis, pour le ciblage des actions
et des programmes à mener.
Intensification et réhabilitation des palmeraies existantes
Développement de plantations phoenicicole modernes, en dehors des palmeraies,
Axe 3- Développement d’une valorisation forte et pérenne
Installation d’unités d’entreposage frigorifique en vue de la préservation de la qualité des
dattes.
Mise en place d’unités de conditionnement de dattes pour améliorer les conditions de leur
mise sur le marché.
Installation d’une infrastructure de transformation de la production des dattes et de ses
sous produits.
Restructuration du marché intérieur et simplification des circuits de commercialisation.
Développement des exportations des dattes de qualité supérieure (5.000 T à l’horizon
2020).
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Axe 4: Amélioration des conditions cadrent de la filière.
Renforcement de la capacité des organisations professionnelles en leur fournissant
l’assistance technique nécessaire.
renforcement de l’encadrement technique des petits et moyens producteurs.
Mise à niveau des ressources humaines par des programmes de formation professionnelle
adaptés aux besoins de la filière.
Renforcement de la recherche appliquée, notamment, dans les domaines de la protection
phytosanitaire intégrée, la sélection variétale, les techniques d’irrigation et les technologies
de valorisation de la production.
b. L’état d’avancement de la mise en œuvre des contrats programmes :
1) Identification des contraintes :
Des intervenants dans la filière phoenicicole ne disposant pas de moyens humains et
financiers suffisants à même de leur permettre de mieux contribuer à la mise en œuvre du
contrat programme conclu.
Progrès enregistrés en termes quantitatif et qualitatif, demeurant encore insuffisants,
notamment pour les plantations programmées à l’extérieur des palmeraies.
Nécessité de focaliser les efforts, pour satisfaire les besoins des grands investisseurs
détenteurs de projets d’extension structurants :
• En matière de production par l’INRA de souches de variétés nobles notamment
Mejhoul, Boufeggous
• Et l’introduction de certaines variétés étrangères de renommée internationale
adaptées au contexte de production au niveau national.
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2) Propositions à entreprendre :
Offrir aux laboratoires nationaux la possibilité de faire les introductions nécessaires de
matériel végétal pour leur propre approvisionnement en souches de variétés nobles
recherchées par les grands projets d’extension.
Créer des parcs à bois répondant aux normes de certification au niveau des laboratoires
nationaux de production de vitro plants et étudier la possibilité d’identification de palmiers
mère pour les prélèvements de rejets à l’intérieur des palmeraies traditionnelles.
Mettre à contribution le laboratoire de l’INRA à Errachidia pour la production de vitro
plants de variétés nobles mineures, telles qu’AZIZA, OTTOKDIM et BOUITTOB ainsi que les
nouvelles sélections variétales.
Nécessité de concentrer les efforts de production des vitro plants des laboratoires privés
sur les variétés à grande demande.
Réviser les conventions de collaboration conclues entre les différents partenaires pour une
meilleure adaptation aux besoins des programmes de plantation pour la période 2013-
2020.
Réviser les objectifs de plantation arrêtés par le contrat programme :
Etablissement d’une situation annuelle, jusqu’à l’horizon 2015, sur la base du
programme d’approvisionnement en souches provenant de l’INRA, ou introduites
directement par les laboratoires concernés.
Nécessité de la mise en œuvre effective du code de procédure régissant le processus de
production, aussi bien pour les vitro plants que pour les rejets.
Nécessité d’assouplissement de la procédure d’approvisionnement en produits chimiques
destinés aux milieux de culture pour la production de vitro plants.
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II. Contrat programme pour le développement de la filière sucrière :
1. Le secteur sucrier :
La filière sucrière nationale revêt une place stratégique grâce à sa contribution dans la sécurité
alimentaire du pays en matière de sucre, à la création d’emplois dans les domaines agricole et
industriel, à l’émergence de pôles de développement régionaux, en plus de sa contribution dans
l’amélioration des revenus des agriculteurs et le développement de l’élevage laitier. Sur le plan
agricole, les cultures sucrières sont pratiquées par plus de 80.000 agriculteurs au niveau des
périmètres irrigués des Doukkala, Tadla, Gharb, Loukkos et Moulouya. Elles portent sur des
superficies de 60.000 ha de betterave à sucre et 16.800 ha de canne à sucre. Pour ce qui est de la
production des cultures sucrières, elle se situe actuellement en moyenne à 3 millions de tonnes
pour la betterave et à 0,90 million de tonnes pour la canne, ce qui permet la production de
466.000 T de sucre, soit 43% des besoins intérieurs de consommation.
Par ailleurs, L’industrie sucrière est composée de 5 sociétés appartenant au groupe COSUMAR, qui
traitent soit la betterave ou la canne à sucre et possèdent une capacité de production de sucre de
600.000 T/an. Le raffinage du sucre brut d’importation est assuré exclusivement par l’unité
COSUMAR de Casablanca, d’une capacité de près de 650.000 T/an.
Sur le plan organisationnel, ce secteur est représenté par la Fédération Interprofessionnelle
Marocaine du Sucre (FIMASUCRE), qui regroupe l’Association Professionnelle Sucrière (APS),
représentée par les 5 sociétés sucrières et l’Union Nationale des Associations des Producteurs des
Plantes Sucrières du Maroc (UNAPPSM) représentée par les 6 associations régionales des
producteurs.
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a. Poids économique et social dans le secteur agricole :
Les prix à la production des cultures sucrières sont actuellement fixés comme suit :
- 365 DH/T pour la betterave à 16,5% de polarisation
-235 DH/T pour la canne à 10,5% de SRT
Un système tarifaire à la frontière a été mis en place depuis 1996 visant un prix à
l’importation de 4700DH/T pour le sucre brut
Un système de subvention forfaitaire unique de sucre à la mise à la vente a également été
mis en place en faveur des sucreries
La libéralisation des prix intérieurs et des marges industrielles, à l’exception des prix à la
consommation du sucre qui sont fixés par l’état à 5,5 DH/kg
Caractéristiques de l’amont:
La filière compte 80000 agriculteurs
Ces agriculteurs sont organisés au sein de l’UNAPPSM (Union Nationale des Associations
des producteurs des plants sucriers du Maroc)
La surface cultivée s’estime à 68 000 ha avec une moyenne de 1 ha/ agriculteur
La production des cultures sucrières se situe actuellement en moyenne à 3,1 millions de
tonnes pour la betterave et 0,90 million de tonnes pour la canne, générant ETP/an
Caractéristique de l'aval :
La production nationale est assurée par 5 sucreries appartenant au groupe COSUMAR :
SUNABEL, SUTA, COSUMAR, SUCRAFOR et SURAC
Ces sociétés ont une capacité de traitement de 43 000T/j pour la betterave et 10 000 T/j
pour la canne, soit une capacité global de 600 000 T/ an utilisée à 85 %
Le raffinage du sucre brut d’importation est assuré exclusivement par la raffinerie de
Casablanca d’une capacité de 520 000 T/an
Cette production permet de couvrir 48% de la consommation nationale, génère 8 millions
d’ETP /an et10000 emplois permanents
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b. Principales contraintes
Les principales contraintes au développement des cultures sucrières concernent :
Le développement limité du transfert des nouvelles technologies, notamment dans les
domaines de la mécanisation des opérations culturales, de la rationalisation de l’utilisation des
intrants et de l’eau d’irrigation, ce qui grève la rentabilité des cultures;
Le faible développement de la culture de la betterave monogerme, potentiellement plus
performante ;
L’irrégularité des dotations en eau et la vétusté des infrastructures d’irrigation dans
certaines régions;
La défaillance du réseau routier et des pistes desservant les polygones sucriers et
l’inadaptation de la logistique du transport ;
L’insuffisance de l’organisation professionnelle et interprofessionnelle à l’échelle nationale;
Le non achèvement de la libéralisation de la filière, ce qui ne permet pas aux opérateurs
d’agir de manière concurrentielle et d’avoir de la visibilité pour l’avenir.
2. Analyse des contrats-programmes pour le développement de la filière
sucrière:
a. Analyse du contrat par la méthode SWOT:
1) Objectifs du choix de la méthode :
L'analyse SWOT (Strengths – Weaknesses – Opportunities – Threats) ou AFOM (Atouts – Faiblesses
– Opportunités – Menaces) est un outil d'analyse stratégique. Il combine l'étude des forces et des
faiblesses d'une organisation, d’un territoire, d’un secteur, etc. avec celle des opportunités et des
menaces de son environnement, afin d'aider à la définition d'une stratégie de développement.
Le but de l’analyse est de prendre en compte dans la stratégie, à la fois les facteurs internes et
externes, en maximisant les potentiels des forces et des opportunités et en minimisant les effets
des faiblesses et des menaces. La plupart du temps cette analyse est conduite sous la forme de
réunions rassemblant des personnes concernées par la stratégie ou des experts.
Examen et évaluation de l’état d’avancement des contrats-programmes
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2) Présentation de la méthode :
Positif Négatif
Interne
Forces:
La filière compte 80000 agriculteurs
La surface cultivée s’estime à 68 000 ha avec
une moyenne de 1 ha/ agriculteur
Faiblesses :
la complexité du système de
commercialisation
l'absence de l'interprofession dans la filière
Externe
Opportunités :
Echanges mondiaux avec des pays les plus
exportateurs du sucre
Echanges du sucre représentent 32 Millions
de tonnes (22% de la production totale)
Menaces:
La non compétitivité internationale et la
non ouverture du marché extérieur de la
filière
Examen et évaluation de l’état d’avancement des contrats-programmes
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3) Synthèse :
Pour permettre à la filière sucrière d’affronter à la fois la compétitivité internationale et
l’ouverture du marché extérieur ainsi que la libéralisation intérieur des prix et du marché du sucre,
et dans le cadre des efforts entrepris par les différents opérateurs visant l’optimisation et la mise à
niveau de la filière sucrière, un contrat programme entre le Gouvernement et la FIMASUCRE a été
signé le 22 avril 2008 à l’occasion des Premières Assises de l’Agriculture de Méknès, sous la
présidence effective de sa Majesté le Roi Mohammed VI. Ce contrat-programme, prévu pour la
période 2008-2013, se fixe comme objectif d’atteindre à l’horizon 2013, une production en sucre
de 675.000 T contre 466.000 T actuellement, soit 55% des besoins intérieurs en sucre.
Les actions à entreprendre dans le cadre de ce contrat programme, et qui concernent les différents
maillons de la filière portent essentiellement sur:
La mise en œuvre de plans régionaux de développement des cultures sucrières, qui
prévoient:
– l’amélioration des performances agricoles pour atteindre des superficies de 91.000 Ha
en 2013 contre 64.500 Ha en 2007, des rendements de 59T/Ha pour la betterave et de
81T/Ha pour la canne à sucre contre 51 T/ha et 66 T/ha actuellement, l’adoption de
nouvelles technologies de production, notamment les semences monogermes de
betterave (25.000 Ha en 2013 contre 4900 Ha en 2008);
– l’amélioration de la gestion des disponibilités en eau d’irrigation, à travers
principalement la réhabilitation et la maintenance des équipements hydro agricoles et
l’équipement de 50.000 ha en système d’irrigation économe en eau, dont 30.000 Ha
environ seront réservés aux cultures sucrières.
Le soutien à la mise à niveau du secteur sucrier dans le cadre du Fonds de Développement
Agricole pour l’acquisition des intrants (matériel agricole, semences,…), ainsi que l’appui
aux actions de recherche développement.
La mise en place d’un Accord Interprofessionnel, visant l’incitation à l’amélioration de la
qualité ;
La réalisation des investissements nécessaires en vue d’améliorer les performances de
l’outil industriel pour aligner l’appareil de production sur les standards internationaux en
termes de qualité et de productivité.
Examen et évaluation de l’état d’avancement des contrats-programmes
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L’amélioration du système de distribution du sucre pour garantir un prix unique sur
l’ensemble du territoire et améliorer les conditions de commercialisation et d’emballage du
sucre ainsi que l’étiquetage des prix.
La mise en place de mécanismes appropriés relatifs au cadre réglementaire du secteur
permettant la sauvegarde des intérêts des opérateurs (compensation, tarification
douanière, raffinage de sucre,...). Les Impacts attendus suite à la mise en œuvre de ce
contrat programme sont :
L’amélioration de la contribution de la production nationale de la couverture des besoins
de consommation de 43% actuellement à 55% à l’horizon 2013;
La création de 2 millions de journées de travail supplémentaire dans l’activité agricole, en
plus des autres emplois dans l’industrie et les services ;
L’amélioration du revenu des agriculteurs à travers un gain supplémentaire de 3000 à 4000
Dhs/ha;
l’accroissement de la valeur de production agricole, soit 2 milliards de Dhs en 2013 contre
1,3 milliard de Dhs en 2007;
b. L’état d’avancement de la mise en œuvre des contrats programmes :
1) Identification des contraintes :
Retard du lancement de la mise en œuvre de la convention relative à la mise en place d’un
centre technique des cultures sucrières. Un projet de convention pour la gestion du centre
envisagé a été soumis à la FIMASUCRE pour avis.
Problème de coordination au niveau régional de la mise en œuvre des programmes
d’emblavement, de récolte et de transformation arrêtés avec comme conséquence une
régression inquiétante des taux de couverture des besoins nationaux en sucre.
Retard dans la mise en œuvre par l’interprofession d’un système visant l’amélioration des
conditions de commercialisation, de distribution et d’étiquetage du sucre sur le marché
intérieur.
Insuffisance de la coordination entre les organisations professionnelles des producteurs et
manque de transparence dans les relations entre les producteurs et les industriels.
Examen et évaluation de l’état d’avancement des contrats-programmes
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2) Propositions à entreprendre :
Activer la publication des textes d’application de la Loi sur l’interprofession agricole.
Validation des textes réglementaires fixant les niveaux minimums de représentativité des
associations.
Achèvement de l'étude relative à l’assurance contre les calamités naturelles et placement
du produit.
Mise en place du système de protection médicale des agriculteurs dans les périmètres du
n’ayant pas encore profité de cette prestation à savoir : Gharb, Doukkala et Loukkos en
2013.
Mie en œuvre du programme d’action de la convention conclue entre le MAPM et la
Fimasucre visant le renforcement de la recherche et du développement des cultures
sucrières.
Finalisation et publication du texte relatif à l’institution, dans le cadre du FDA, d’une aide
spécifique à la création de nouvelles plantations de canne à sucre.
Elaboration du plan d’actions relatif à la mise en œuvre du nouveau contrat programme
sucrier et sa validation par le groupe de travail.
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Conclusion En raison de la quasi-absence de l'interprofession au niveau des filières de production, l'Etat a
instauré un cadre organisationnel qui incite les professionnels de la même filière à s'organiser en
pôle à même de résoudre ses problèmes intrinsèques, et de participer avec l'Etat à l'élaboration de
plans de développement de la filière. Le Plan Maroc Vert a mis en place un programme de développement de toutes les filières de
production. A cet effet, il a fixé le niveau de la production attendue dans les prochaines années,
l'investissement prévu, le rôle des producteurs, les industriels et les organisations professionnelles.
Ce plan a déterminé, également les engagements de l'Etat quant à la préparation des conditions
optimales pour une production meilleure.
Ma recherche a porté sur le suivi de l’état d’avancement des contrats-programmes pour le
développement de la filière dattiere et la filière sucrière,
Cependant, la stratégie agricole érige la filière des dattes, d’une part, en élément moteur de la
dynamique de développement économique et social des zones oasienne, ce qui fait l’objet
d’établissement des contrats programmes, qui constitue le cadre de référence des actions et de
mesures a entreprendre pour faire du secteur phoenicicole une filière performante et compétitivité
a l’horizon 2020.
Et d’autre part et a l’instar de la filière des dattes, et compte tenu de la dynamique mondiale du
marché du sucre et pour faire face aux enjeux de la filière sucrière nationale, les différents acteurs
s’accordent sur des objectifs généraux qu’ils poursuivent conjointement ainsi que leur contribution
en vue de les atteindre, ceci constitue l’objet des contrats-programmes.
Par ailleurs, les réalisations de ces contrats-programmes sont marquées par la forte présence des
contraintes et des obstacles ce qui peut se traduit par le non engagement des parties signataires, ce
qui demandera la recherche de mesures et des actions pour les surmonter. Mais la question qui
s’oppose aujourd’hui : Est-ce que vraiment ces contrats-programmes sont capables de mener
l’agriculture marocaine une forte concurrente a l’échelle mondial ?
Examen et évaluation de l’état d’avancement des contrats-programmes
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Bibliographie :
Rapport de stage effectué au sein du ministère de l’agriculture et de pêche
maritime
Contrat programme de la mise à niveau de filière sucrière
Contrat-programme relatif au développement de la filière des dattes
Webographie :
http://www.maroc.ma/fr/content/plan-maroc-vert
http://www.agriculture.gov.ma/pages/la-strategie
http://www.agriculture.gov.ma/pages/acces-fillieres/palmier-dattier
http://www.agriculture.gov.ma/pages/acces-fillieres/filiere-sucriere
http://om.ciheam.org/om/pdf/a28/96605881.pdf
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Annexes