Rapport Fin d'Etude Younes CNAM

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Rapport de stage de fin tudesINTRODUCTION GENERALE

Lieux de conversion de lnergie mcanique en nergie lectrique, cest la dfinition des centrales lectriques, et ce au moyeu dautres sources dnergie primaire dans notre cas: lnergie solaire et le gaz naturel.Ce grand projet sintgre dans le cadre des grands projets dcids conformment aux hautes directives royales concernant la mobilisation des ressources nationales en nergies renouvelables et prservation de lenvironnement en vitant lmission de 3,7 millions de tonnes de CO2 par an. Ces projets ont pour but de construire 5 premiers sites totalisant une superficie de 10 000 hectares, en installant une puissance de 2000 MW (soit 38% de la puissance installe actuellement) et une capacit de production annuelle de 4500 GWh (18% de la production nationale actuelle). Le cot dinvestissement est estim 70 MAD soit 9 milliards de Dollars. Ces 5 sites seront : An Bni Mathar, Ouarzazate, Foum Al Ouad (Layoune), Boujdour et Sabkhat Tah (Tarfaya).La bonne exploitation de cette nergie dans les centrales et la scurit des rseaux lectriques de distribution et les gnrateurs se font par lintermdiaire dquipements de protection et de contrle-commande qui exige la connaissance permanente de tous les types de protections ainsi que les seuils des dclenchements de chaque protection. Dans le but damliorer ma formation, en tant qulve-ingnieur en ENERGETIQUE, jai loccasion de faire des tudes pratique au sein de la Centrale Thermo-solaire ISCC dAin Bni Mathar ou je travaille. Ce stage ma permis non seulement dexploiter mes connaissances thoriques dans le domaine de la pratique mais aussi d'acqurir le maximum d'ides et de notions ncessaires dans le domaine lectrique, ainsi de bien comprendre le principe de fonctionnement de tous les protections installe a la centrale.jai effectu ltude des principaux systmes de protections mise en uvre dans la centrale ISCC dABM pour lensemble Alternateur-Transformateur et les quipements ncessaire pour ces systmes (Transformateurs de courant, Transformateur de tension, Relais de protection), et comme toutes les centrales lectriques, les rseaux de distribution sont le sige de perturbations lectriques et lectromagntiques importantes et particulirement svres dans les postes haute tension. Ces perturbations sont lies aux manuvres dappareillages (sectionneurs, interrupteurs, disjoncteurs et contacteurs), aux dcharges atmosphriques, ainsi aux dfauts dus aux courants et tensions, pour cela lusage dun relais qui gere tous les ordres afin quil protege notre installation savre important pour bien comprendre le comportement du systme pendant et aprs des defauts , fournir rapidement des informations compltes et fiables afin dassurer un bon fonctionnement des systemes de protections et avec haute performance.

1- Prsentation de lorganisme daccueil

Abener Energie, SA (Abener), qui appartient au dpartement ingnierie industriel du groupe Abengoa et Construction (ABEINSA), a t cr en 1991, quand la division Mcanique dAbengoa a entrepris des projets de cognration.Abener, un leader mondial dans son secteur, a connu une croissance, diversifi et tendu ses activits travers trois continents.Abener est une entreprise pionnire concernant la construction de centrales thermo-solaires de tour. Aprs le succs obtenu par le projet de PS 10 et le projet PS 20 qui est encore en marche, Abener dveloppe les projets des centrales technologie CCP (collecteurs cylindro-paraboliques). La grande majorit des projets solaires dvelopps par Abener se situent sur la Plateforme Sollcar, en Sville, ils sont le rsultat entre un processus propre qui combine les dernires technologies d'exploitation des ressources solaires et son compromis avec l'environnement. Tout comme la technologie ISCC (Integrated Solar Combined Cycle), symbole de linnovation et du dveloppement soutenable, employ par Abener dans deux projets pionniers situes au Maghreb celui de An Bni Mathar au Maroc et Hassi Rmel en Algrie. Figure 1.1: Organisation dABENGOA

1. Distribution gographique: Un leader incontestable en matire de construction des usines ainsi que des centrales, Abener Energie est une socit multinationale qui possde le plus grand nombre dusine dEurope, des usines en Inde, Amrique du sud, Mexique, Pirou, et les deux centrales ISCC au Maroc et lAlgrie.

Figure 1.2: Distribution gographique.2. Activit:Abener Energie SA, dveloppe le gnie industriel et des projets de construction, et est responsable de la conception, l'ingnierie, la construction, lexploitation, la mise en service et l'entretien des centrales lectriques. Elle effectue des analyses de faisabilit tout en fournissant des conseils financiers contribuant ainsi au dveloppement durable par l'exploitation des ressources naturelles et le respect de l'environnement. Abener est divis en trois secteurs: l'nergie solaire, bionergie et la production.Pour offrir des solutions intgres et novatrices pour le secteur nergtique, la promotion, la recherche de financement, l'ingnierie, construction et exploitation de nouvelles centrales lectriques et les installations industrielles, et l'optimisation des installations existantes, tout en contribuant au dveloppement durable.Au cours des cinq prochaines annes, Abener vise assurer son leadership dans le march global de la construction cl en main pour les centrales lectriques et autres installations industrielles, notamment dans les biocarburants et l'nergie thermo-solaire, consolider et renforcer la position de raliser en Espagne et en Amrique latine, tout en dveloppant sa prsence dans autres marchs en croissance (Union europenne, en Europe orientale, bassin mditerranen, et USA).

Figure 1.3: Distribution gographique des entreprises fille.3. Les projets dAbener Energie: Les secteurs dactivits: Figure 1.4: Secteurs dactivits.

Abener est une entreprise pionnire concernant la construction des centrales thermo solaires dtour. Aprs le succs obtenu par le projet de PS 10, et le projet P520 qui est en marche. Abener dveloppe les projets de centrales technologie CCP. La grande majorit des projets solaires dveloppes par Abener se situent sur la Plateforme Sorcar, en Seville, ils sont le rsultat entre un processus propre qui combine les dernires technologies d'exploitation des ressources solaires, son compromis avec le l'environnement. Tout comme la technologie ISCC (Integrated Solar Combined Cycle), symbole de innovation et du dveloppement soutenable, employ par Abener dans les deux projets pionniers situes au Maghreb.

Gnration complte cest l'activit d'Abener. Sa trajectoire dans ce secteur d'activit est reconnue par de nombreux projets d'exploitation de biomasse re-poweing centrales de moteurs, cycles simples et combines. Abener est pionnire dans la construction d'usines de technologie ISCC notamment avec la construction des premires centrales au monde situes en Algrie et au Maroc, technologie ne de l'union entre ces genres dinstallation et les nergies renouvelables. Les projets dAbener Energie:

Figure 1.5: Les projets dAbener Energie.Voir dautres projets dans lAnnexe.4. Lorganigramme dAbener Energie An Bni Mathar:

Figure 1.6: Organigramme dAbener Energie.

2- Aperu gnrale sur loffice national de llectricit (ONE):

2-1 Gnralit sur lONE:Loffice National de lElectricit (ONE) est un tablissement marocain public en fort dveloppement caractre industriel et commercial, cr en 1963, il emploi prs de 9000 salaris et compte environ 3,6 millions dabonns, dot de la personnalit civile et de lautonomie financire, charg du service public de la production, du transport et de la distribution de lnergie lectrique. En tant que producteur, lONE a la responsabilit de fournir sur tout le territoire national (Maroc) et tout instant une nergie de qualit dans les meilleures conditions conomiques. Figure2.1: Plan du rseau de la distribution dnergie lectrique au Maroc.Le secteur de l'lectricit a enregistr une augmentation soutenue de la demande durant la dernire dcennie. Celle-ci a connu une croissance moyenne de 6,8% par an, passant de 12453 GWh en 1998 24 003 GWh en 2008. Afin d'assurer cette demande en nergie, constamment en volution, l'ONE acclre son programme d'investissement dans la production et le transport de l'lectricit.Ce programme porte principalement sur des projets stratgiques dont l'objectif est de renforcer la capacit de production d'nergie lectrique ainsi que la scurit et la fiabilit du rseau national de transport (Trs Haute Tension et Haute Tension) en dveloppant notamment les interconnexions avec les pays voisins.LONE dveloppe de nouveaux moyens de production et des nouvelles technologies en conciliant les performances conomiques, lexpertise technique, la mobilisation des ressources nergtiques nationales, notamment les nergies renouvelables et prservation de lenvironnement. Le rseau de transport, couvrant une trs grande partie du territoire national, est constitu de lignes 400 KV, 225 KV, 150 KV, 60 KV et 22 KV dune longueur totale dordre 16300 Km environ, est par ailleurs interconnect avec les rseaux; Algrien au moyen de deux lignes 225 KV et Espagnol au moyen de deux cbles sous-marins de 400 KVAfin de satisfaire la demande en nergie lectrique et dans le cadre du renforcement de son parc de production, l'ONE a engag des projets d'quipement s'talant sur la priode 2007-2011 : Production thermique: Centrale thermosolaire dAin Bni Mathar (thermique, 470 MW). Centrale Groupe Diesel de TANTAN (116 MW). Centrale Turbines Gaz de Mohammedia (300 MW). Centrale charbon Safi (thermique, 2 x 660 MW). Transfert des turbines gaz de Tan Tan la Centrale de Layoune. (thermique, 3x33 MW). Centrale Turbines gaz de Knitra (thermique, 300 360 MW. Projet de Groupes Diesel Agadir (thermique, 72 MW). Rnovation des deux tranches charbon de la CTM.

Production hydraulique: Complexe hydro - lectrique de Tanafnit El Borj (40 MW). Projet de rhabilitation et de tlgestion des usines hydrauliques. STEP Abdelmoumen (hydraulique, 3 MW). Production olienne: Initiative 1000 MW (Projets de parcs oliens). Parc olien de TANGER 140MW. PARC EOLIEN DE TARFAYA. 2-2 Pnalits pour lONE:Les pnalits donnes lONE suite un nombre donn de dclenchements dune turbine est la somme de deux quantit dargent, une quantit fixe et une autre variable, la premire reprsente le produit du nombre darrts par une somme de 5000 (la pnalit fixe pour chaque dclenchement), est la deuxime se calcule partir de la disponibilit annuelle de la faon suivante : ABENER ENERGIE paiera une pnalit annuelle de 10.000 pour chaque dixime (0.1%) de point au dessous de la disponibilit annuelle garantie qui est de lordre de 350 jours ou alors 8640 heures (exemple: pour 1% au dessous de la disponibilit annuelle garantie, la socit paiera 100.000 lONE).Nous avons un nombre darrts gale sept alors une somme fixe de : 5000*7=35000 Le temps total darrt durant six mois est : 55,91 H, donc on peut gnraliser que le temps darrt annuel est de lordre de 111,83H alors on a un rapport au dessous de la disponibilit garantie de : 111,81 / 8640 = 0.013 = 1.3% Alors ces arrts gnrent une somme variable de : 1.3 x (10000/0.1) = 130.000,00 Donc la somme totale de pnalits donnes lONE est : 130000 + 35000 = 165.000,00

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RAPPORT DE STAGE DE FIN DETUDESPage 6

3- Description de la Centrale Thermo-solaire ISCC dAin Bni Mathar:

3-1 Prsentation gnrale de la centrale ISCC dABM:La centrale thermo solaire ISCC dAin Bni Mathar est situe dans la rgion orientale du Maroc 88 Km au sud de la ville d'Oujda sur une superficie totale de 160 hectares dont le coup d'envoi des travaux de ralisation a t donn le 28 mars 2008.Elle a t construite par le groupe espagnol Abengoa. Figure3.1: Situation Gographique de la centrale dABM. Les travaux de construction de cette centrale thermo-solaire cycle combin ont ncessit une enveloppe de l'ordre de 4,6 milliards de dirhams, d'une puissance totale de 470 mgawatts (MW), dont 20 MW partir de la composante solaire, s'inscrit dans le cadre de la stratgie nationale pour le dveloppement d'nergies renouvelables respectueuses de l'environnement et la mise en valeur des ressources nergtiques pour la production de l'lectricit. Ce projet forte dimension environnementale et citoyenne et aux retombes socio-conomiques significatives, peut gnrer un productible annuel moyen de 3538 GWh.Ainsi que la mise en service de cette centrale a permis une conomie de fioul de 12.000 tonnes par an et a contribu viter les missions de 33.500 tonnes de CO2 dans l'air par an. Il s'agit de la premire centrale thermo solaire cycle combin dans le monde. Cette technologie combinant performance et efficacit ; utilisera le gaz naturel et le champ solaire constitu de Collecteurs Cylindro-Paraboliques orients nord-sud et renvoient les rayons solaires sur un seul axe est-ouest. La centrale utilisera le gaz de redevance comme combustible unique. Elle est alimente partir du Gazoduc Maghreb Europe GME.En termes demploi, quelques 500 ouvriers ont travaill sur le chantier pour une dure de 34 mois. Dautre part, lexploitation de la centrale ncessitera environ 50 postes permanents en plus de plusieurs emplois que gnreront les activits de maintenance de la centrale et les diverses prestations de services, tels le nettoyage, le gardiennage, la restauration. 3-2 Principaux critres de choix dAin Bni Mathar:Le choix dimplantation du site a t fait suite ltude de plusieurs sites possibles au niveau du Maroc (tude de prfaisabilit).Le choix technique dAin Bni Mathar pour la construction de ce projet (centrale ISCC) a donc t dict par les aspects environnementaux les plus favorables et la disponibilit des ressources nergtiques (gaz et rayonnement solaire).Le projet a t initi en 1994, suite une tude de prfaisabilit dune centrale thermo- solaire dans les rgions dOuarzazate et de Taroudant. En 1996, la recherche dun site potentiel pour linstallation de la centrale base sur un ensoleillement suffisant, la proximit du gazoduc Maghreb-Europe (GME), la disponibilit dun dbit deau suffisant pour le refroidissement de la centrale et le nettoyage des miroirs solaires, et la proximit du rseau lectrique haute tension pour lvacuation de lnergie produite par la centrale ont abouti au choix du site de Ain Bni Mathar comme site de rfrence pour la construction de la centrale. Le site retenu devait correspondre aux critres suivants : Disposer dune surface relativement plane suffisante limplantation de la centrale thermique et du champ captant solaire. Etre dans une zone apparemment de faible intrt touristique, suffisamment loign des zones naturellement sensibles ou remarquables. Etre relativement proche dinfrastructures damene du combustible (gazoduc). Etre dans une zone bnficiant dun ensoleillement suffisant pour la production dlectricit partir dnergie renouvelable. Le choix dAin Bni Mathar pour lemplacement du site du projet a t dict par une conjonction favorable des critres suivants

Proximit du gazoduc Maghreb-Europe. Radiations solaires suffisantes. Disponibilit dun dbit deau suffisant. Proximit du rseau lectrique haute tension pour lvacuation de lnergie produite et quilibre gographique du parc productif. Disponibilit et cot des terrains. Dveloppement de lemploi au niveau rgional. Aspect social important dans la zone suite la fermeture de la mine de Jerada.

3-3 Description de la centrale ISCC dABM:La Centrale lectrique est constitue de deux turbines gaz et de leurs alternateurs, de deux chaudires de rcupration de chaleur, dune turbine vapeur commune et de son alternateur, de trois transformateurs principaux, de deux transformateurs de soutirage, dune salle de contrle et dun changeur de chaleur solaire, et de postes THT/HT.Lchangeur solaire est aliment par un champ de captage de 416 collecteurs cylindro-paraboliques dploys sur un terrain de 80 ha. Les ouvrages annexes de la centrale sont constitus de circuits deau, de combustibles, dun groupe et de poste de secours.

Figure3.3: Vue globale des deux tranches de turbine a gaz. Le projet de la centrale thermo solaire cycle combin dAin Bni Mathar comprend principalement les lments suivants :

Station de lutte contre incendie. Station de Gaz, poste 60 KV.Station de traitement deau.Btiment de coupure et contrle.Btiment de la turbine vapeur.Chaudire auxiliaire et pompes HTF.Administration et centre Visiteur.Atelier et Parking.Champ solaire. Bassin dvaporation solaire.Zone de Stockage solaire.Ligne 225 KV et 60 KV.Turbine vapeur et Arocondenseurs.Transformateurs Electriques.Conteneur CO2.Unit de turbine Gaz.Groupe gnrateur diesel.

Figure3.4:Descrption du terrain de la centrale. Champ solaire:Ce projet a ncessit une superficie totale de 160 hectares dont 144 hectares rservs pour le champ solaire et 16 hectares pour la construction de la centrale. Le champ solaire comportera un systme de protection contre les incendies. Un circuit souterrain de tuyaux de fer devra encercler le champ solaire lintrieur du primtre de la clture et tre connect au systme de protection contre les incendies du bloc usine et au rservoir deau. Un minimum de 6 bornes dincendie est prvu sur le champ solaire, dont une au milieu de la frontire nord et une autre au milieu de la frontire sud. Bassin dvaporation solaire:Leau brute sera trait avant son utilisation et les eaux uses seront recueillies et traites dans un bassin dvaporation solaire dune surface denviron 2 hectares. Station de Gaz:La turbine gaz sera alimente partir du Gazoduc Maghreb Europe distant de 13km.Le gaz est disponible une pression de 45 80 bars. La connexion sera faite par le soumissionnaire la valve de sectionnement M4 du Gazoduc Maghreb Europe.Le systme dapprovisionnement en gaz comprend : Prise sur la conduite de combustible principale, conduite dembranchement partir de la vanne de sectionnement, vanne darrt de secours sur chssis, compteur de gaz sur chssis, installation de filtration monte sur chssis, systme de chauffe du gaz sur chssis, dispositif pour rduction de la pression du gaz, valve de dmarrage rduction de pression, compresseur sur chssis pour laugmentation de la pression du gaz. Figure 3.5-1: Description de la centrale dABM.

Arocondenseur:Comme toutes les centrales thermiques la centrale dABM utilise les arocondenseurs pour le refroidissement et la condensation de la vapeur deau. Lignes 225 kV et 60 kV :

Lvacuation de lnergie lectrique produite par la centrale sera effectue par une ligne 60 kV (10 km) pour lalimentation des auxiliaires de la centrale, et par des lignes trs haute tension de 225 kV vers les postes 225 kV existants de Bourdim et dOujda (90 km).Ces lignes seront quipes de pylnes mtalliques galvaniss portant les cbles conducteurs et un cble de garde.

Transformateurs Electriques:Chacun des deux gnrateurs de la turbine gaz et le gnrateur de la turbine vapeur sont connects au poste 225 kV par un transformateur principal du gnrateur 14.5 / 225 kV , deux transformateurs auxiliaires de 14.5 / 6.6 kV serviront aux units auxiliaires et aux diffrents services de la centrale et deux transformateurs de dmarrage. Systmes de protection contre incendie:Le systme de protection contre les incendies de la centrale doit tre des plus efficaces pour la dtection, lalarme et lextinction des incendies. Un grand nombre de systmes seront installs afin de pouvoir combattre rapidement tous les types dincendie dans les diffrents secteurs de la centrale. Bouches dincendie (extrieur et intrieur). Systme de dtection automatique et manuel et systme dalarme. Systme jets deau (haute et moyenne vlocit). Systme dextincteurs mousse. Systme dextincteurs au CO2. Extincteurs portables.

HRSG:Les gaz d'chappement de la turbine gaz entrent dans la chaudire de rcupration (HRSG) une temprature d'environ 600C, la cration de cette chaudire peut soptimiser dans le but de rcuprer le plus dnergie possible des gaz dchappement de la turbine gaz. La vapeur de la chaudire de rcupration de chaleur peut se gnrer en un, deux, ou trois niveaux de pression avec ou sans rchauffement intermdiaire, ce qui implique une sophistication et un enrichissement croissant de linstallation mesure que le rendement et la puissance samliorent. Dans le cas de la centrale dAn Bni Mathar, la chaudire est compose de trois parties : Chaudire de grande pression HP: Economiseur Evaporateur Surchauffeur. Chaudire de moyenne pression MP: Economiseur Evaporateur Surchauffeur. Chaudire de basse pression LP: Economiseur Evaporateur 3-4 Processus et principe de fonctionnement de la centrale ISCC dABM: On distingue dans la centrale ISCC dABM deux phases de fonctionnement: Fonctionnement cycle ouvert. Fonctionnement cycle combin.La phase de fonctionnement cycle ouvert (CO) consiste produire lnergie lectrique en utilisant le gaz naturel et partir des deux turbines gaz seulement dune charge maximale de 150 MW chacune. Dans ce cas on nexploite pas le systme de rcupration de la chaleur (HRSG) et par consquent on nutilise pas la turbine vapeur qui peut gnrer une puissance maximale allant jusqu 170 MW (combin avec le systme solaire).La phase de fonctionnement cycle combin (CC) consiste faire valoriser lnergie thermique provenant des gaz d'chappement des deux turbines gaz qui entrent dans la chaudire de rcupration (HRSG) une temprature d'environ 600C. Ils transfrent leurs nergies thermiques au cycle vapeur/eau et quittent la chaudire une temprature d'environ150C. Dans cette centrale thermo-solaire une plus grande quantit d'eau en provenance du condenseur entre dans la chaudire. Aprs avoir t chauffe jusqu'au point d'vaporation, une partie de l'eau sera conduite l'changeur de chaleur solaire o elle sera chauffe au point d'bullition, vapore et surchauffe pour ensuite retourner au gnrateur de vapeur. Elle sera resurchauffe avant d'tre introduite dans la turbine vapeur. (Voir Figure ci-dessous).

Le champ solaire est compos de miroirs cylindro-paraboliques suivant individuellement la position du soleil de lEst vers lOuest, avec un tube plac suivant la ligne focale servant comme rcepteur.Les miroirs rflchissent le rayonnement solaire sur des tubes sous vide qui recueillent la chaleur et qui sont gnralement couverts dune couche absorbante. Dans les tubes, circule un fluide caloporteur (huile synthtique) absorbant lnergie thermo-solaire et la transportant une unit de puissance conventionnelle. Ainsi, lhuile chaude est utilise pour convertir de leau en vapeur dans l'changeur de chaleur.

Figure 3.5-2: Schma de principe de fonctionnement de la centrale cycle combin. III-4-1- Turbo-alternateur Gaz: Dans la centrale thermo-solaire ISCC dABM les composants principaux du turbo-alternateur sont: Systme dadmission dair (SAA). Le compresseur. La chambre de combustion. La turbine. Le systme de gaz dchappement. Lalternateur et excitatrice.

Figure3.6: Principaux composants de la turbine Gaz: 3-4-1-1 Systme dadmission dair :Lair ambiant est aspir vers la chambre de combustion via un systme dadmission dair dont lobjectif est dtre utilis dans la combustion et le refroidissement.Ce systme est compos de plusieurs filtres afin de garantir un bon fonctionnement pour lensemble turbo-alternateur.

Le systme dadmission dair comprend les composants suivants: Carter dadmission avec capot pare-pluie et grille anti-volatile. Filtre deux tages, c.--d pr-filtre (1er tage) et filtre fin (2e tage). Portes anti-implosion, silencieux. Portes dinspection (portes daccs), Coude dadmission dair. Systme antigivrage (optionnel le cas chant). Systme de refroidissement par vaporation (optionnel le cas chant). Collecteur dadmission dair raccord lentre du compresseur. Equipement de scurit et de surveillance.

Figure 3.7: Capot pare-pluie de ladmission dair.

Dflecteurs:L'air ambiant est aspir travers les dflecteurs qui empchent l'eau de pluie et les objets trangers de grande taille d'entrer dans le conduit d'admission d'air. Filtre: L'air passe ensuite travers le filtre 2 niveaux qui retire les impurets et autres agents polluants contenus dans l'air.

Silencieux :L'air, s'coulant une vitesse relativement leve, passe ensuite travers un amortisseur de bruit ou silencieux qui rduit le niveau sonore.

Trou d'homme : Le rle majeur de ce trou est de garantir le nettoyage et le contrle.

3-4-1-2- Compresseur:Le rle principal de ce composant (Compresseur) est de comprimer lair provenant de systme dadmission dair par l'effet combin des ailettes mobiles et des ailettes fixes (voir figure ci-dessous). Au niveau de la sortie du compresseur lair comprim est dirig vers la chambre de combustion travers le diffuseur ainsi vers le circuit de gaz chaud pour garantir le refroidissement. Une autre partie de l'air comprim est dvi pour assurer l'tanchit des emplacements o le rotor passe travers le botier. Figure3.8: Principaux composants du compresseur. Le compresseur est constitu essentiellement de: Corps: fix axialement dans la section du collecteur d'admission, maintient et enveloppe le compresseur et ses ailettes fixes. Le corps est soutenu sur une plaque de base en travers des supports qui ont chacun deux points de support.

Rotor: maintient les ailettes mobiles du compresseur dans des rainures usines dans sa priphrie et transmet la puissance mcanique du rotor de la turbine au rotor dalternateur. Le rotor est compos de disques souds entre eux pour former un arbre.

Aubage directeur d'entre variable (VIGV): modulent le flux d'air de la structure d'admission d'air travers le compresseur. Ils sont assembls sur une seule range l'entre du corps et tournent de la position ouverte la position ferme sous l'action du rgulateur de turbine automatique EGATROL. vannes anti pompage: expulsent l'air dans l'atmosphre pendant le dmarrage et l'arrt de la turbine. Ceci permet d'viter une turbulence de l'air dans le compresseur et la contrainte qui en rsulterait sur les ailettes. Les vannes se trouvent des positions slectionnes sur le corps et sont contrles par un systme hydropneumatique qui est actionn par le rgulateur de turbine EGATROL. Diffuseur: dispositif annulaire situ la sortie du compresseur. Une fois que l'air a travers le diffuseur, il est dvi par des aubages directeurs dans le corps de la turbine o il refroidit le support des ailettes fixes avant de passer dans la chambre de combustion. Ailettes: nomm aussi aube (pour les ailettes fixes) servent comprimer l'air qui s'coule dans le compresseur depuis le systme d'admission d'air, les ailettes sont spares par des pices intermdiaires. Le pied des ailettes est fix avec une pice de blocage pour viter qu'il ne tombe de la rainure. L'arbre intermdiaire est attach l'accouplement du rotor du compresseur l'extrmit froide du turboalternateur gaz. L'arbre intermdiaire s'acquitte de fonctions suivantes: Transfrer la puissance mcanique du rotor de la turbine gaz vers le rotor de lalternateur. La puissance est transmise par les forces de friction qui sont gnres par les boulons d'accouplement prtendus entre les brides d'accouplement. Transfrer le mouvement rotatif lent du systme de virage par une roue dente jusqu'aux rotors du compresseur et de lalternateur afin d'viter toute flexion de l'arbre de la turbine pendant la priode de refroidissement suivant l'arrt de la turbine. Transfrer la vitesse de rotation relle du rotor au systme de contrle par une roue d'engrenage via un capteur de vitesse de rotation sans contact.

Transfrer l'angle de phase au systme de contrle par un capteur transducteur de proximit sans contact.

3-4-1-3- Chambre de combustion: La chambre de combustion est un dispositif annulaire (circulaire) plac autour de l'arbre entre le compresseur et la turbine; le processus de combustion se produit cet endroit. Figure3.9: Principaux composants de la chambre de combustion.La combustion est une raction chimique entre l'oxygne contenu dans l'air pressuris et les composants combustibles (comme du charbon et l'hydrogne) dans le combustible. Lorsque le mlange est allum dans la chambre de combustion, le gaz de combustion pressuris chaud est transfr dans la turbine o il se dilate en traversant les ailettes. Les combustibles gazeux et liquides peuvent tre brls dans la chambre de combustion; le combustible est fourni par le systme de combustible. En raison de la chaleur dveloppe pendant la combustion, la chambre de combustion doit tre refroidie avec de l'air provenant du compresseur. Ceci se produit flux inverss, c'est--dire que les flux du gaz de combustion et de l'air de refroidissement se dplacent dans la direction oppose.

Les composants principaux de la chambre de combustion sont dcrits ci-dessous: Corps circulaire: enveloppe et maintient tous les composants de la chambre de combustion. Il est suspendu l'intrieur du corps de la turbine entre le compresseur et la turbine. Brleurs EV: La chambre de combustion est constitue de 72 bruleurs cne double sont disposs circulairement sur deux ranges autour de la chambre de combustion. Allumeurs: activent lectriquement les torches d'allumage qui sont alimentes en gaz combustible ou en propane par le systme de gaz d'allumage. Lorsque les brleurs principaux sont aliments en combustible, la flamme se diffuse de brleur en brleur sans autre action. Une fois la combustion en cours, les allumeurs sont teints.

Figure3.10: Vue dtaille de la chambre de combustion:

Segment avant et son support: forment la zone primaire dans laquelle la combustion lieu. Il inclue une plaque de permettent l'air de combustion du compresseur d'atteindre les brleurs. Ecran de chaleur et son support: protgent la zone primaire des radiations des flammes directes. Sa partie arrire est refroidie par de l'air provenant du compresseur. Dtecteurs de flamme: La combustion est surveille par 3 dtecteurs de flamme contrls par le rgulateur de la turbine. Leurs signaux de sortie sont valus par un circuit 2 sur 3, c'est--dire que tant que deux des dtecteurs captent une flamme, le turboalternateur gaz reste en marche. 3-4-1-3- Turbine Gaz:Une turbine gaz (dnomination historique) appele aussi turbine gaz de combustion est une machine tournante thermodynamique appartenant la famille des moteurs combustion interne dont le rle est de produire de l'nergie mcanique sous la forme de la rotation d'un arbre, directement partir de l'nergie cintique des gaz produits par la combustion d'un hydrocarbure (fuel, gaz combustible...) qui subissent une dtente dans une turbine. Le comburant, le plus souvent de l'air ambiant, est gnralement comprim avant de pntrer dans la chambre de combustion, en utilisant le compresseur rotatif entran par le mme arbre que la turbineDonc la turbine convertie l'nergie thermique du gaz de combustion en nergie mcanique qui est transmise par le compresseur lalternateur qui son tour produit l'nergie lectrique pour le rseau. Les composants principaux de la turbine gaz sont: Le corps:Maintient et enveloppe la turbine et son support d'ailettes fixes, le corps est soutenu sur la plaque de base en travers des supports qui ont chacun deux points de support. Le corps est quip d'une isolation thermique et acoustique avec des coussinets numrots faciles monter qui empchent les radiations thermiques et sonores dans l'environnement en assurant une distribution rgulire de la temprature dans le corps. Le rotor:Compos de disques souds entre eux afin de former un arbre avec le rotor du compresseur. Il transmet la puissance mcanique dveloppe par la turbine au rotor du compresseur, puis au rotor de lalternateur. Comme le rotor est en contact avec le gaz de combustion chaud, il est protg par des petites plaques en acier rsistant aux hautes tempratures qui y sont attaches par un mcanisme de fixation. Aubage: Laubage de la turbine se compose d'ailettes mobiles et fixes. Les ailettes fixes sont montes sur un support d'ailettes attach au corps. Les ailettes mobiles sont fixes au rotor. La conversion de l'nergie thermique en nergie mcanique se produit dans les ailettes de la turbine. Le gaz comprim chaud provenant de la chambre de combustion est guid travers

les ailettes de la turbine o il se dilate et exerce une pression contre les ailettes mobiles. Cette action engendre une rotation du rotor, transmettant un mouvement au rotor du compresseur et au rotor de lalternateur. La turbine est compose de cinq ailettes places en ranges, numrotes de l'entre la sortie, la combinaison d'une range fixe et d'une range mobile s'appelle un tage. Les ailettes fixes et mobiles sont rparties rgulirement le long de la priphrie du corps et du rotor l'aide de pices intermdiaires et sont fixes par des pices de verrouillage pour rester en place dans leur rainure respective. Comme les ailettes de la turbine sont en contact avec le gaz de combustion chaud, au moins les premiers tages de la turbine doivent tre refroidis par de l'air provenant du compresseur. Les deux premires ranges d'ailettes fixes sont refroidies par de l'air comprim venant de l'entre du corps de la turbine et guid dans les canaux internes du support d'ailettes fixes vers les pieds et les ailettes. Palier:Le palier maintient et guide le rotor de la turbine dans la direction radial est lubrifi et refroidi par l'huile provenant du systme d'huile de lubrification. Le palier est construit dans un corps de palier spar dans la section de gaz d'chappement de la turbine. Comme son environnement est chaud, il est refroidi spcialement l'air.

Figure 3.11 : Schma descriptif du fonctionnement du cycle combin. Caractristiques techniques de la turbine Gaz: Puissance brute: 150,28 MW. Puissance nette aux conditions de site pour chaque turbine gaz : 150 MW. Type: GT13E2. Consommation spcifique: 10080 kJ/kWh. Vitesse de rotation : 3 000 tr/mn. Tension d'vacuation d'nergie : 225 kV. 3-4-1-4- Dispositif de gaz d'chappement:Le systme de gaz d'chappement dirige le flux de gaz d'chappement dans l'atmosphre par la chemine ou par un rcuprateur de chaleur (HRSG). La premire disposition s'applique des centrales cycle simple et la deuxime des centrales cycle combin. Dans les centrales cycle combin, il est galement possible de disposer un systme de gaz d'chappement compos d'une chemine de dviation et d'un HRSG. Les composants principaux du systme de gaz d'chappement dans les centrales cycle simple sont les diffuseurs d'chappement et la chemine. 3-4-1-5- Alternateur :Un alternateur est une machine synchrone (gnratrice), convertit lnergie mcanique en nergie lectrique en utilisant le principe dINDUCTION LECTROMAGNTIQUE. Principe: Si un conducteur se trouve dans un champ magntique et que le champ ou le conducteur se dplace, une force lectromotrice (FEM) ou TENSION est induite dans le conducteur. Trois lments sont ncessaires pour produire une tension selon le principe de linduction lectromagntique:1) un champ magntique.2) un conducteur. 3) un dplacement relatif entre le champ et le conducteur. Lalternateur champ tournant est de loin lalternateur le plus utiliss pour les applications industrielles. Dans cet alternateur, le courant continu provenant dune source distincte (lexcitatrice) passe dans des enroulements dans le rotor. Ce rotor produit un champ lectromagntique tournant dont la polarit est fixe, qui stend vers lextrieur et qui coupe travers les enroulements dinduit intgrs dans le stator qui lentoure, induisant ainsi une FEM dans les enroulements du stator.Lalternateur est constitu par deux armatures cylindriques et coaxiales, se dplaant lune par rapport lautre. - Larmature fixe: (stator ou induit) est constitue dune couronne de tle magntique maintenue par la carcasse. Le stator un noyau autoportant compos d'un grand nombre de plaques spares par des encoches de ventilation. Les plaques en feuilles faible dperdition lectrique sont isoles les unes des autres par des revtements en vernis d'isolation appliqu sur les deux cts. Ceci empche non seulement la formation d'emplacements chauds mais aussi les dperditions causes par les courants de Foucault.Larmature mobile: (rotor ou inducteur) tourne lintrieure du stator. Le rotor porte un enroulement inducteur parcourut par un courant continu. Lalternateur utilis dans la centrale dABM (Type: WY 21 Z- 095) est construit par ALSTOM dune puissance de 205 MVA, dune frquence de 50Hz et sa vitesse de rotation est de 3000tr/min, courant nominal de 8163 A, sous une temprature nominale de 40 C. Son excitation se fait par lintermdiaire dune excitatrice qui alimente les bobines d'excitation du rotor de lalternateur en courant direct la tension d'excitation adquate. Deux types de systmes dexcitation sont utiliss, le type statique et le type sans balai dont la fonction est la mme.

Figure3.12: Vu interne dune machine synchrone.3-4-2- Turbo-alternateur vapeur: 3-4-2-1- Turbine Vapeur:La turbine est un moteur thermique rotatif o se transforme lnergie de la vapeur en nergie mcanique (rendement de 90%) pour entraner le rotor de lalternateur. Cette transformation se fait en deux temps: Transformation de lnergie potentielle (pression) de la vapeur en nergie cintique (vitesse) cest le rle des tuyres. Transformation de lnergie cintique en nergie mcanique (rotation du rotor) cest--dire transfert de lnergie cintique de la tangente des roues ailettes qui entrane un alternateur. Cette transformation suit le cycle de RANKINE.

Figure3.13: Turbine Vapeur. Figure3.14: Cycle de RANKINE idal avec surchauffe de la vapeur produit.

Analyse du Cycle de RANKINE: Du point 1 au point 2 : Transfert de chaleur au fluide. La chaleur est produite par un combustible. Leau entre dans la chaudire, absorbe la chaleur produite et en sort sous forme de vapeur surchauffe. Du point 2 au point 3 : Dtente. La vapeur traverse la turbine en y perdant sa pression. Lenthalpie perdue par la vapeur est transforme en travail par la turbine en rotation. Du point 3 au point 4 : Rejet de la chaleur de condensation dans le milieu ambiant lors de la transformation de la vapeur en eau dans un condenseur. Cette nergie peut aussi tre extraite pour combler des charges thermiques de cognration. Du point 4 au point 1 : Augmentation isentropique de la pression deau alimentant la chaudire vapeur au moyen dune pompe. Leau entre dans la pompe en tant que liquide satur et en sort sous forme de liquide sous-refroidi. Le travail exig ce changement dtat, cest dire le travail fourni par la pompe, est gnralement une fraction du travail produit par la turbine (typiquement 5 %).

Figure3.15: Principe de fonctionnement de la turbine vapeur. 3-4-2-2- Les arocondenseurs :Comme toutes les centrales thermiques, le refroidissement et la condensation de la vapeur deau seffectuent travers des systmes de refroidissements (arocondenseurs), puis conduire leau obtenue aprs condensation vers la chaudire et ainsi pour fermer le cycle Eau-Vapeur. Cette tape du cycle est assure dans La centrale thermo-solaire dAn Bni Mathar, en utilisant des arocondenseurs secs.Les arocondenseurs sont constitus de modules disposs en ranges parallles. Chaque module contient un certain nombre de faisceaux de tubes ailettes. Un ventilateur axial tirage forc, situ dans chaque moule, force lair de refroidissement dans la zone dchange de chaleur des tubes ailettes. Figure3.16: Principe de Fonctionnement de larocondenseurUne installation darocondenseurs comprend gnralement la structure porteuse, les tuyaux vapeur provenant de la turbine vapeur, les lments auxiliaires tels que les ballons condensat et de purge, les units dextraction dair et les tuyauteries associes ainsi que linstrumentation.

3-4-3- Description du systme solaire: Dans la centrale thermo-solaire ISCC dABM le systme solaire est compos dun champ solaire et le module HTF. Champ solaire: Le champ solaire est un systme modulaire de ranges parallles de collecteurs cylindro-paraboliques (SCA, Solar Collector Assembly) connectes les unes aux autres par une tuyauterie. Des miroirs paraboliques (aussi appel panneaux rflecteurs) rflchissent les radiations normales directes sur un tube rcepteur (Receiver Tube aussi appel Heat Collecting Element - HCE) avec un facteur de concentration denviron 80. Les miroirs paraboliques sont monts sur un support mcanique qui comprend des pylnes en acier et des paliers. Chaque collecteur cylindro-parabolique possde ses instruments locaux, un systme de commande mcanique, et son propre systme de contrle grce auquel il captera les rayons solaires de faon indpendante, maintiendra le foyer du miroir vers le systme des rcepteurs et protgera le systme des rcepteurs contre une surchauffe.

Figure 3.17 : Collecteurs Cylindro-Paraboliques.

Lensemble de collecteurs sunissent en srie pour former des boucles. Une boucle est un ensemble en srie de quatre collecteurs (48 lments) et chaque collecteur se compose de 12 lments qui refltent les rayons lumineux vers des tubes absorbants localiss sur laxe focal du collecteur afin de transformer lnergie solaire en nergie calorifique porte par le fluide thermique circulant lintrieur. Figure 3.18 : Dimensionnement des Collecteurs Cylindro-Paraboliques. Caractristiques techniques: Surface totale de chauffe: 183 200 m2. Temprature dhuile entre collecteur: 292 C Temprature dhuile sortie collecteur: 392 C Distance entre range: 18 m. Largeur du collecteur: 5,7 m. Longueur focale: 1,71m. Longueur absorbeur: 150 m.

Les miroirs cylindro-paraboliques suivant individuellement la position du soleil de lEst vers lOuest, avec un tube plac suivant la ligne focale servant comme rcepteur. Figure 3.19 : Mouvement des Collecteurs Cylindro-Parabolique. Les miroirs rflchissent le rayonnement solaire sur des tubes sous vide qui recueillent la chaleur et qui sont gnralement couverts dune couche absorbante. Dans les tubes, circule un fluide caloporteur (huile synthtique) absorbant lnergie thermo-solaire et la transportant une unit de puissance conventionnelle. Ainsi, lhuile chaude est utilise pour convertir de leau en vapeur dans l'changeur de chaleur. Les caractristiques de fluide caloporteur sont: Tableau 3.1: Caractristiques du fluide caloporteur.Le fluide caloporteur sera chauff dans le champ solaire. Il sera pomp travers les changeurs de chaleur qui serviront transfrer la chaleur au cycle eau/vapeur de la turbine vapeur.

Le systme HTF:Le systme HTF (Heat Transport Fluid) est un circuit ferm dans lequel le fluide caloporteur circule un dbit nominal de 378 kg/s pour atteindre 90 MWth (thermique) la sortie. La relation entre le dbit du fluide et sa puissance la sortie est telle que la temprature du fluide caloporteur restera constante. En mode dopration normale, le fluide caloporteur sera chauff approximativement 400C.Ainsi le systme de transport du fluide caloporteur (HTF) comprendra des changeurs de chaleur avec prchauffeur, un gnrateur de vapeur et un surchauffeur pour transfrer la chaleur du systme HTF au systme (cycle) eau/vapeur du bloc usine.La tuyauterie du champ solaire comprendra trois lments :

des tuyaux collecteurs isolants chauds et froids qui distribuent le fluide caloporteur froid en provenance du gnrateur de vapeur et collecte le fluide caloporteur chauff dans le champ par les collecteurs cylindro-paraboliques. des tuyaux de connexion isolants qui relient les tuyaux collecteurs aux ranges de collecteurs cylindro-paraboliques. des tuyaux de connexion qui relient les extrmits de deux ranges de collecteurs pour former un circuit en boucle.

4- Systme de dsignation pour les centrales lectriques (KKS): 4-1 Dfinition de systme de codification KKS: Le systme KKS, labrviation du Kraftwerk Kennzeichen System , a t dvelopp en Europe dans les annes 70 par un comit technique de membres essentiellement germanophones (en allemand), cest un systme qui sapplique aux centrales lectriques dont le but est didentifier avec prcision chaque composant, chaque systme et emplacement au sein dune centrale.On voit des identifications KKS sur les labels dquipements de la centrale, sur les schmas tuyauterie et instrumentation (P&IDS) et autres dessins utiliss dans les travaux quotidien, ainsi que dans les descriptions des manuels dexploitation et des manuels dentretien.Le code se structure en quatre niveaux, qui contiennent des caractres alphanumriques, ceux-ci permettent lidentification de tous les lments grce une classification, pour laquelle on utilise les caractres alphabtiques, et une distinction des diffrents types dans ce domaine, par les caractres numriques.

4-2 Types de dsignations KKS: Le systme de codification KKS comprend trois types de dsignations, lis aux processus, au point dinstallation, et aux emplacements. Les dsignations lies aux processus permettent didentifier les installations et lquipement en fonction de la tche quils excutent au sein du processus de la centrale lectrique. Les dsignations concernant le point dinstallation permettent didentifier les points dinstallation, tels que les logements, les consoles, les panneaux, etc. Les dsignations concernant les emplacements permettent didentifier les salles, les tages, ou autres endroits dans lesquels lquipement et les systmes sont installs. 4-3 Structure et diffrents niveaux de code KKS:

Pour chaque type de dsignation (cits en dessus) on peut utiliser au maximum quatre niveaux allant de 0 3 (Tableau 4.3) dont le degr de prcision augmente au fur et mesure que lon passe du niveau 0 au niveau 3.

Niveau Dsignation

0 Centrale gnrale

1 Niveau de fonction

2 Units dquipement

3 Composant spcifique

Tableau 4.3: Les quatre niveaux dun code KKS.

Le procs de codification KKS est le suivant:

5- DESCRIPTION DUNE MACHINE SYNCHRONEIntroductionLa majeure partie de lnergie lectrique est produite lheure actuelle par les machines synchrones des centrales thermiques et hydrauliques. Les machines synchrones jouent un rle important: ce sont elles qui imposent la frquence du systme et elles permettent de produire et absorber de la puissance ractive, ncessaire la rgulation des tensions.5.Principe de fonctionnement5.1. Constitutiondune machine synchroneLa machine synchrone est constitue dun : Stator: Il se compose dun noyau feuillet ayant la forme dun cylindre vide, dot dun ensemble de trois enroulements triphass logs dans des encoches, ces enroulements dcals de 120 les uns par rapport aux autres.Lensemble des trois enroulements est toujours connect en toile avec un accs sur le point neutre pour permettre sa mise la terre. Rotor: il sagit dun lectroaimant, dot dun enroulement dexcitation qui en rgime tabli est parcouru par un courant continu, cet lectroaimant produit dans lentrefer de la machine un champ magntique fixe par rapport au rotor. Il peut aussi sagir dun aimant permanent sans enroulement dexcitation. En plus de lenroulement courant continu dans le rotor, on installe une cage dcureuil dans la face des ples. En rgime permanent, cet enroulement ne porte aucun courant, car le rotor tourne la vitesse synchrone. Lorsque la charge de lalternateur change brusquement, il en rsulte une oscillation mcanique du rotor de part et dautre de la vitesse synchrone et un courant induit se met circuler transitoirement dans la cage. Ce courant ragit avec le champ et amortit les oscillations du rotor ; pour cette raison, cette cage dcureuil est appele enroulement amortisseur.

5.2. Les deux types de machines synchrones [3]Les machines synchrones ont toutes un stator portant des enroulements triphass, comme indiqu prcdemment. Notons que ce stator est constitu par un empilement de tles (ralis dans un matriau haute permabilit magntique) de manire rduire le plus possible leffet des courants de Foucault.En revanche, on distingue deux types de machines synchrones, en fonction de la structure du rotor:

5.2.1. Machine rotor lisseLe rotor est constitu dun cylindre en acier forg, de forme allonge dont le diamtre est relativement petit par rapport la longueur, afin de rduire les contraintes mcaniques lies la force centrifuge. Les conducteurs de lenroulement dexcitation sont logs dans des encoches creuses longitudinalement dans le rotor, comme la montre la figure II.1.Ces machines, appeles galement turboalternateur, sont gnralement entranes par des turbines vapeur ou gaz qui gnralement fonctionnent des vitesses trs leves. Ces machines synchrones possdent une, ou au plus, deux paires de ples.

Figure 5.1: Machine a rotor lisse (p=1)5-2-2 Machine ples saillantsCes machines sont gnralement entranes par des turbines hydrauliques tournant des vitesses relativement faibles. Les machines synchrones quelles entranent doivent donc comporter un nombre de paires de ples beaucoup plus lev (au moins quatre en pratique), cest pourquoi il est plus indiqu de les placer en excroissance comme reprsent sur la figure II.2. Lentrefer dune telle machine nest pas dpaisseur constante.Compar celui dun turboalternateur de mme puissance, le rotor ples saillants a un diamtre nettement plus lev (forces centrifuges plus faible) et une longueur nettement plus courte.

Figure 5.2: machine synchrone ples saillants.5-3 Fonctionnementdes alternateursAvec les alternateurs le champ magntique est plac sur la partie rotative (le rotor) de la machine lectroaimant dot dun enroulement dexcitation.Si on fait tourner le rotor laide dune force motrice extrieur, les lignes de flux produites par les ples inducteurs balaient les trois enroulements du stator et induisent dans ceux-ci des tensions triphases.5-4 Fonctionnement synchrone[1]Si nous partons du principe que deux champs magntiques sont crs dans lentrefer, lun tabli dans le rotor par le circuit dexcitation, et lautre tabli par la circulation du courant dans lenroulement triphas du stator.Le fonctionnement synchrone peut tre alors dcri plus clairement par lquation du couple lectromagntique engendr par linteraction des deux champs magntiques.

Considrons le rotor en rotation la vitesse la pulsation du courant dans les enroulements du stator est (o est la vitesse champ tournant)

14

RAPPORT DE STAGE DE FIN DETUDESPage 5

Enroulement statorique

Le champ tournant est donn par lquation suivante:

: Angle entre le champ tournant et le moment magntique

Le moment magntique tabli dans le rotor est donn par la relation :Chapitre II Fonctionnement dun alternateur de centrale

RAPPORT DE STAGE DE FIN DETUDES Page 55

Or le couple lectromagntique est donn par Do:

On constate que le couple lectromagntique na de valeur moyenne non nulle que si Do le fonctionnement synchrone de la machine.

Le couple est alors dpendant uniquement de langle quon appelle langle de charge qui correspond aussi langle entre les deux champs magntiques.

Le signe de langle permet de dfinir le mode de fonctionnement de la machine, en effet si est positif il sagit dun couple moteur (fonctionnement moteur). Sil est ngatif il sagit dun couple rsistant (fonctionnement gnratrice). Ce couple lectromagntique appel galement couple de rappel est responsable de la conversion dnergie mcanique en nergie lectrique et inversement.

Si les deux champs magntiques sont parfaitement aligns et ne forment donc aucun angle entre eux, aucune force nest produite donc aucune nergie nest transfre. Cest ltat de marche vide.Dans le cas dun alternateur entran par une turbine vapeur ou gaz, si on augmente le dbit de vapeur ou gaz, on augmente le couple mcanique, les deux champs scartent lun de lautre et par consquent langle de charge augmente, la force sopposant la rotation augmente et la puissance de sortie de lalternateur augmente aussi, mais le rotor continu a tourner sa vitesse de synchronisme.Si maintenant on augmente la force de lun des deux champs magntiques, la force entre les deux champs repousse le rotor vers sa position de marche vide, langle de charge diminue et la puissance de sortie de lalternateur reste constante.Finalement, deux lments peuvent subir des changements pendant le fonctionnement de la machine synchrone (alternateur), la vanne rgulatrice (contrle dbit vapeur ou gaz) et la force du champ du rotor. Ces changements ont une influence sur langle de charge. Si lexcitation est augmente, langle de charge diminue, mais la puissance de sortie reste constante. Si le flux de vapeur ou gaz est augment, langle de charge augmente et la puissance de sortie augmente galement.

5-5 Diagramme de phaseur en rgime tabli[2]

Le comportement de lalternateur peut tre dcri par un circuit quivalent simplifi dune phase en considrant quil dbite sur un rseau infini de tension, avec Xd la ractance des enroulements et R la rsistance de ces enroulements (quon ngligera).Considrons sur la figure II.5.a.

Figure 5.5.a: circuit quivalent simplifi dun enroulementdune phase (rsistance nglige).

On obtient:

.Donc:

Figure 5.5.b: diagramme de phaseur dun alternateur en charge.5-5-1. Influence de lexcitationsur le point de fonctionnement puissance constanteSi puissance constante, on agit sur le courant dexcitation, lextrmit du vecteur Ev se dplace sur une droite horizontale. On peut de cette faon rgler la puissance ractive change avec le rseau comme illustr sur la figure II.6.En 1, la machine fournie de la puissance ractive au rseau.En 2, il ny a pas dchange de puissance ractive.En 3, la machine synchrone consomme de la puissance ractive.

Figure 5.6: Influence du courant dexcitation

5-5-2 Influence de la puissance sur le point de fonctionnement excitation constanteA courant dexcitation constant, lextrmit du vecteur Ev se dplace sur un cercle lorsque la puissance fournie par la turbine augmente.

Figure 5.7: Influence de la puissance fournie par la turbine5-6. Fonctionnement en moteurSi les vannes rgulatrices sont fermes et laissent entrer moins dnergie que ncessaire pour compenser les pertes dues la friction, le rotor a tendance ralentir. Les champs magntiques se dsalignent et une force est produite pour pousser le rotor dans le sens de la rotation. Lalternateur fonctionne ce moment comme un moteur synchrone. Ce fonctionnement peut tre ou ne pas tre impos un alternateur, mais dois toujours se faire en un temps trs court au risque de provoquer des dgts.

Figure 5.9 : Diagramme vectoriel fonctionnement en moteur5-7. Limitesde fonctionnement de lalternateur5-7-1. Rupture de synchronismeIl existe une valeur du couple de rappel (couple lectromagntique) que le couple mcanique ne doit pas dpasser au risque de perdre lquilibre de fonctionnement, car ce couple mcanique va pousser le rotor tourner une vitesse suprieur la vitesse de synchronisme.

Cette limite de couple lectromagntique correspond un angle de charge et une puissance de sortie maximale permise par les champs magntiques.Aprs une application dun trs fort couple mcanique le rotor cherche prendre un tour de plus et le couple lectromagntique devient trs important (plusieurs millions de newton), ce qui fait subir la machine une trs forte contrainte qui risque de la dtruire avant mme que le rotor nacclre. Cest ce quon appelle le glissement de ple.5-7-2. Echauffement au stator et rotorLes enroulements du stator et du rotor ne doivent pas tre parcourus par des courants suprieurs au courant nominal de chaque enroulement, au risque de causer un chauffement et par consquent une dtrioration des isolants.

5-7-3. Diagramme des puissances de lalternateurSur le diagramme des tensions, on peut placer les limites de fonctionnement qui sont: La stabilit statique. Cette limite correspond un angle interne de /2 Cest donc une droite verticale sur le diagramme des tensions Le courant dinduit maximal. Cette limite correspond lchauffement maximum de linduit et est donne par un cercle de centre O et de rayon X.Imax Le courant inducteur maximal. Cette limite correspond lchauffement maximum de linducteur et est donne par un cercle de centre O et de rayon Ev max La puissance mcanique maximale reprsente sur le diagramme des tensions par une droite horizontale.

Figure 5.10: Diagramme de performance de lalternateur5-8. Synchronisation avec le rseau Pour synchroniser lalternateur avec le rseau de distribution lectrique, quatre conditions doivent tre satisfaites:5-8-1 Ordre des phasesLordre (de rotation) des trois phases de lalternateur doit tre le mme que celui des trois phases du rseau lectrique.5-8-2 Amplitude de la tensionLamplitude de la tension sinusodale produite par lalternateur doit tre gale celle de la tension sinusodale du rseau lectrique.

5-8-3 FrquenceLa frquence de la tension sinusodale produite par lalternateur doit tre gale celle de la tension sinusodale du rseau lectrique.5-8-4. Angle de phaseLangle de phase entre la tension produite par lalternateur et la tension du rseau lectrique doit tre gal 0.5-9 Raction dinduitLe courant dbit par le stator pour une charge, circule travers les enroulements du stator et gnre un champ magntique tournant. Ce dernier sajoute au champ cre par le rotor. Il en rsulte un champ magntique diffrent qui dpend du courant de la charge. Linteraction entre les deux champs magntiques est appele raction dinduit qui se caractrise par trois lments qui sont: 5-9-1 Elment actifSi la charge en MW augmente sans que la tension dexcitation naugmente, langle de charge augmente, ce qui risque de provoquer un glissement de ple.Par consquent, si la charge augmente, la tension dexcitation doit tre augmente.5-9-2 Elment de retard ractifLe courant en retard de la tension au stator produit un flux qui soppose directement au flux du champ magntique. Comme la tension induite est proportionnelle au flux, la tension de sortie de lalternateur diminue. Pour maintenir la tension nominale, le champ du rotor doit tre augment et lalternateur devient surexcit.5-9-3 Elment davance ractifLe courant en avance de la tension au stator produit un flux qui assiste directement le flux du champ magntique. Comme la tension induite est proportionnelle au flux, la tension de sortie de lalternateur augmente. Pour maintenir la tension nominale, le champ du rotor doit tre diminu et lalternateur devient sous excit.5-10 la stabilit de lalternateur[1]Parmi les facteurs qui donnent le bon fonctionnement dun systme lectro-nergtique est la stabilit et en particulier la stabilit transitoire.5-10-1 Stabilit statiqueUn rseau lectrique de transmission dnergie est dit en rgime de stabilit statique si, la suite dune perturbation de faible amplitude, il atteint un tat de rgime permanent identique au rgime initial ou trs voisin de celui-ci.5-10-2 Stabilit transitoireUn rseau lectrique de transmission dnergie est dit en stabilit transitoire relative un cycle de perturbations de grande amplitude si, la suite de ce cycle de perturbations il se trouve en tat de rgime de marche synchrone.

Un tat de rgime synchrone est dfinit par la constante des angles rotorique ( ) par rapport un rfrentiel tournant la vitesse de synchronisme.Si nous traons le rapport entre la puissance de sortie dun alternateur et lavance de cet alternateur sur le rseau lectrique (angle de charge), nous obtenons une courbe sinusodale. Ce type de courbe permet de dfinir les caractristiques de transfert de puissance des alternateurs (figure II.11).Lquation de transfert de puissance est donne par la formule suivante:

P=la puissance transmise.E = Force lectromotrice de lalternateur (rotor).V = Tension du rseau de puissance infinie (stator).

=angle interne (dphasage entre E et V).X= la ractance entre le rotor et le point de tension V.

Figure 5.11: Courbe de transfert de puissance

Pour bien comprendre travers cette courbe la stabilit de lalternateur, considrons les cas suivant:

Supposons que lalternateur dlivre une puissance P1 correspondant , si brusquement la puissance de la turbine passe de P1 P2, le rotor ayant une inertie importante, langle reste constant durant un certain temps, pendant ce temps l on aura la situation ou P2 est la puissance dentre lalternateur et P1 la puissance de sortie. La diffrence de puissance entre P2 et P1 va acclrer le rotor pour atteindre le rotor tourne alors une vitesse suprieur la vitesse synchrone ce qui va lui permettre dacqurir une nergie cintique correspondant laire ABC. Le rotor va donc continuer acclrer jusqu atteindre langle, et que lnergie cintique acquise soit dissipe (aire ABC= aire CDE) le rotor commence alors dclrer et regagne sa vitesse de synchronisme, par l on peut dire que laire ABC correspond lnergie dacclration et laire CDE correspond lnergie de freinage.Considrons le cas dun dfaut, la ractance augmente, la puissance dlivre par lalternateur diminue et la courbe de puissance saplatit, par contre la puissance mcanique Pm fournie par la turbine ne se modifie pas instantanment cause de linertie de la turbine

Le point de fonctionnement se dplacera la nouvelle courbe de puissance, le rotor prend de lacclration et crot, le rotor ainsi, acquire une nergie cintique qui va lui permettre de produire une puissance suprieure la puissance Pm quil reoit, il va donc commencer a frein si lnergie de freinage disponible correspondant laire de freinage est suprieur celle dacclration.On peut conclure travers ces deux cas, que la stabilit de lalternateur est trs lie langle interne du gnrateur, on peut aussi dfinir un angle critique (limite) pour lequel lgalit des deux aires dacclration et de freinage est assure.

Donc la stabilit transitoire de lalternateur est assure lorsque:Puissance mcanique emmagasine < Puissance lectrique susceptible dtre restitue.

6- PROTECTION DES RESEAUX ELECTRIQUESIntroduction:Les rseaux lectriques peuvent tre le sige de nombreux incidents dus lapparition de diffrentes perturbations lies soit au rseau lui-mme, soit des phnomnes extrieurs. Nous allons dans ce chapitre voir les diffrents dfauts sur les rseaux, car ceux-ci peuvent dans certains cas constitus un danger pour lalternateur et donc les comprendre permettra de bien saisir le principe de fonctionnement certaines protections de lalternateur.6- 1. Diffrentes perturbations touchant les rseaux lectriques6-1-1 Les courts circuitsLe court-circuit se traduit par une rduction de limpdance entre les phases ou entre la phase et la terre zro ou une petite valeur, ce qui engendre, ainsi, une augmentation importante de lintensit du courant.Ces courts-circuits sont causs par des agents de nature externes tels que les coups de foudres, les orages, les animaux, la croissance des plantes, ou de nature internes: fausses manuvres, dfauts dans les machines. 6-1-1-1 Nature des courts circuitsa. Courts-circuits monophass Les dfauts monophass sont les dfauts les plus frquents, ils rsultent de la mise en contact dun conducteur la terre.

Figure 6.1: Schma dun dfaut monophas

b. Courts-circuits biphass Cest la mise en contact de deux conducteurs.

Figure 6.2: Schma dun dfaut biphasc. Courts-circuits biphass- terreCest la mise en contact de deux conducteurs se trouvant la terre (figure ci-dessous).

Figure 6.3: Schma dun dfaut biphas- terred. Courts-circuits triphassCest la mise en contact de trois phases.

Figure III.4: Schma dun dfaut triphas6-1-2 Consquences des courts-circuits [4]Parmi les effets des courts-circuits, on peut citer:- A lendroit du court-circuit un arc lectrique apparat et entrane lchauffement des conducteurs crant, ainsi, la dtrioration des isolants; ce qui provoque la longue leurs claquage.- Apparition dune surintensit.- Apparition defforts lectrodynamiques avec dformation des jeux de barres et arrachement des cbles.- Chute de tension qui provoque le dcrochage des machines- Dsquilibre du rseau.- pertes de synchronisme.-Influence sur les lignes de tlcommunication.1.1. Les surtensionsOn appelle surtension toute tension fonction du temps qui dpasse la tension de crte de rgime permanent.1.2.1: Causes des surtensionsLes surtensions sont dues diffrentes causes: Causes internes-Dclenchement ou extinction des courants inductifs ou capacitifs-arrachage dun arc lectrique-commutation de llectronique de puissance-apparition ou disparition dun dfaut-perte de charge Causes externesUne foudre touchant directement ou indirectement une ligne lectrique.1.2. Les surcharges [4]La surcharge est caractrise par laugmentation de la valeur de la puissance demande, ainsi que celle du courant appel sur la ligne dalimentation au del de la valeur nominale.1.2.1. ConsquencesLaugmentation de la puissance appele est traduite par un appel de courant plus important qui engendre laugmentation de la temprature de linstallation au del de ses limites normales de fonctionnement. Cette augmentation de temprature provoque lusure des isolants qui entrane la longue leurs claquages ainsi que lapparition dautres dfauts.

1.3. Dsquilibre [5]On parle de dsquilibre dans un systme triphas lorsque les trois tensions de ce dernier ne sont pas gales en amplitudes et/ou ne sont pas dphass les unes par rapport aux autres de 120.1.3.1. Causes de dsquilibreLe dsquilibre est caus par:-Le court-circuit.-La rupture de phase.-Le mauvais fonctionnement du disjoncteur.1.3.2. ConsquencesLes consquences du dsquilibre sont:-Echauffement des conducteurs.-Vibration des machines tournantes.1.4. Creux de tension [7]On appelle creux de tension toute baisse ou diminution de lamplitude de la tension pendant un temps compris entre 10ms et 1s. Ils sont souvent dus aux dsquilibres dans les rseaux triphass.Ces creux engendrent:-Une perte de synchronisme des moteurs synchrones et instabilit des moteurs asynchrones.-Une perturbation de lclairage par la baisse de son intensit.1.5. Harmoniques[7]Les courants et tensions harmoniques sont des courants ou tensions parasites du rseau lectrique. Ils dforment londe de courant ou de tension. Ils sont caractriss par leurs frquences qui sont des multiples de la frquence du rseau (50Hz).Les courants harmoniques sont dus aux transformateurs dintensit, aux arcs lectriques (four arc) et surtout aux redresseurs et convertisseurs statiques (lectronique de puissance).Les tensions harmoniques sont dues la circulation des courants harmoniques dans les impdances du rseau.

1.5.1. ConsquencesLes consquences engendres par les harmoniques sont:-Laugmentation de la valeur efficace du courant.-La circulation dun courant dans le neutre pouvant tre suprieur au courant de phase.-La saturation des transformateurs.-Le dclenchement intempestif des appareils de protection.-Des mesures fausses.2. Calcul des courants de court circuitDans le calcul des courants de court circuit, il y a lieu de dterminer deux courants; le courant maximum prsum lorigine ou proximit immdiate des bornes aval de lorgane de protection et le courant minimum prsum lextrmit de la liaison protge.Le calcul de ces courants nous permet de dterminer: a- Pour le courant de court-circuit maximum: -Le pouvoir de coupure des dispositifs de protection. -La tenue thermique et lectrodynamique des canalisations et de lappareillage. b- Pour le courant de court-circuit minimum: -Le choix de la courbe de dclenchement ou les conditions de coupure des disjoncteurs et fusibles en cas de dfauts.2.1. Schma simplifi dun rseau en court circuitUn rseau lectrique touch par un dfaut se rduit une source de tension et une impdance Zcc qui caractrise toutes les impdances situes en amont du point de dfaut.

Afin de dterminer les courants de courts-circuits, on dispose de plusieures mthodes et le choix de la mthode dpend: -Du courant recherch (monophas, biphas, triphas) -Du degr de prcision recherche. -Des caractristiques connues de lalimentation et des diffrents paramtres. -De limportance de linstallation. -Des moyens de calcul dont linstallateur dispose.Nous allons dans ce chapitre dvelopper une seule mthode qui est celle des composantes symtriques selon la norme CEI 60909.2.2. Calcul selon la norme CEI 60909[8]Elle sapplique aux rseaux lectriques de tension infrieure 550kV. Elle explique le calcul des courants de courts- circuits maximaux et minimaux. Les premiers permettent de dterminer les caractristiques assignes des matriels lectriques. Les seconds sont ncessaires au calibrage des protections de surintensit.2.2.1. La procdurepour le calcul1. Calcul de la tension quivalente au point de dfaut gale .Avec c un facteur de tension dont lintroduction dans les calculs est ncessaire pour tenir compte: des variations de tension dans lespace et dans le temps. des changements ventuels de prise de transformateurs du comportement subtransitoire des alternateurs et moteursLe facteur c prend les valeurs suivantes pour une tension nominale de 1 550kV: Pour le calcul du courant court- circuit maximal: c=1.1 Pour le calcul du courant de court- circuit minimal: c=1

2. Dtermination et sommation des impdances quivalentes directes inverses et homopolaire amont au point du dfaut.3. Calcul du courant de court-circuit initial () laide des composantes symtrique.4. A partir de la valeur efficace du courant de court-circuit initial () sont dtermines les autres grandeurs caractristiques: La valeur de crte. La valeur du courant de court-circuit symtrique coup La composante apriodique La valeur du courant de court-circuit permanent 2.2.2. Incidence de la distance sparant le dfaut de lalternateurAvec cette mthode de calcul il y a toujours de distinguer deux cas:

Celui des courts-circuits loigns des alternateurs, ou les courants de courts circuits ne prsentent pas des composantes alternatives amorties. Pour ces courts-circuits, il y a galit entre le courant de court-circuit initial, permanent et coup () et galit entre limpdance direct et inverse ().

Celui des courts-circuits proches des alternateurs, ou les courants de courts-circuits prsentent des composantes alternatives amorties. Pour ces courts-circuits lingalit suivante est vrifie, avec en plus.2.2.3. Calcul dimpdances2.2.3.1. Impdances du gnrateurLes impdances direct de lalternateur sont donnes par:

Ractance synchrone directe.

Ractance longitudinale transitoire.

Ractance longitudinale subtransitoire.Si lalternateur est reli au jeu de barres via un transformateur, gnralementraccord en /Y, les rgimes du neutre de part et dautres sont indpendants. Lalternateur est alors mis la terre par une rsistance insre entre neutre et terre et de valeur leve. Ce qui rend limpdance homopolaire ngligeable relativement la valeur de cette rsistance.2.3.2.2. Impdances du transformateurLimpdance directe dun transformateur est:

Dans les rseaux de moyenne tension, les impdances des transformateurs sont plus prpondrantes que celles des alternateurs. Alors, on peut dire queles impdances directes des lignes et des transformateurs sont gales aux impdances inverses de ces derniers ().Pour la mesure de limpdance homopolaire des transformateurs deux enroulements, on relie les trois bornes de lun des enroulements et on applique entre ces bornes et la terre une tension simple V (figure I.5II), puis on mesure lintensit du courant circulant dans le circuit du transformateur (I=3I0).

Figure 6.5Limpdance homopolaire est dfinie comme tant le rapport entre la tension applique et le courant passant dans le circuit du transformateur:

Avec:V: tension simple.IO: courant dans chaque phase.I: courant qui circule dans le transformateur.Limpdance homopolaire des transformateurs dpend du mode de liaison du point neutre la terre et du conducteur de retour, ainsi que du couplage de ses enroulements et de la nature du circuit magntique. Par exemple, pour les transformateurs toile- triangle, triangle-toile dont les deux points neutres sont relis la terre, limpdance homopolaire est gale limpdance directe (Z0=Zd). Par contre, dans un transformateur toile-toile o un seul neutre est reli la terre, limpdance homopolaire est gale 10 fois limpdance directe (Z0=10Zd).2.2.4. Facteur de correction dimpdance[8]Des facteurs de correction dimpdance, ont t introduits dans lutilisation de la norme CEI 60909 pour rpondre aux exigences de prcision technique et de simplicit de calcul des courants de courts- circuits

Facteur et ou : Ces facteurs sont utiliss quand on calcul les impdances de court-circuit, des alternateurs et des groupes de production (avec ou sans changeurs de prise en charge). Limpdance subtransitoire direct doit tre calcul au moyen de lexpression suivante: avec: rsistance du stator dune machine synchrone

.Limpdance dun groupe de production avec changeur de prise en charge est donne par:

Avec:

Et

On utilise pour calculer le courant de court-circuit lors dun dfaut extrieur dun groupe de production avec changeur de prise en charge.Limpdance dun groupe de production sans changeur de prise en charge est donne par:

Avec.

On utilise pour calculer le courant de court-circuit lors dun dfaut extrieur dun groupe de production sans changeur de prise en charge.

Facteur et ou, : Ces facteurs sont introduits quand on calcul les courants de court-circuit partiels en cas de court-circuit situ entre lalternateur et le transformateur (avec ou sans changeur de prise en charge) dun groupe de production.Groupe de production avec changeur de prise en charge:

Avec:

Groupe de production sans changeur de prise en charge:

Avec:

Pour le calcul de la valeur de crte de courant de court-circuit, il est recommand dutiliser les valeurs fictives suivantes, pour la rsistance du stator.AlternateurRsistance fictive du stator

Un [kV]Sn [MVA]Ohm

>1>1000.05

>1