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Stabilité asymptotique des solitons pour l’équation deLandau-Lifshitz.
Bahri YakineDirecteurs de Thèse : Côte Raphaël et Gravejat Philippe
Centre de Mathématiques Laurent Schwartz, École polytechnique
2 Octobre 2014
L’équation de Landau–Lifshitz
I L’équation de Landau–Lifshitz modélise les dynamiques de lamagnétisation dans un matériel ferromagnétique.
I La magnétisation est un champ de directions :
~m(x, t) : RD × R→ S2 ⊂ R3, ~m = (m1,m2,m3)
| ~m| = (m21 +m2
2 +m23)
1/2 = 1
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ModèlesI 3D matériaux ferromagnétiques
I 2D: matériaux fins "plan".I 1D: Césium trifluorure de nickel CsNiF3.
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Origine de l’équation de Landau–Lifshitz
∂t ~m = −β ~m× ~heff ( ~m)︸ ︷︷ ︸prcession
−α~m× ( ~m× ~heff ( ~m))︸ ︷︷ ︸amortissement
~heff ( ~m): champ magnétique effectif
α > 0 : Coefficient d’amortissement de Gilbertβ > 0, avec α2 + β2 = 1
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L’équation de Landau-Lifshitz non-amortie~heff ( ~m) = ∂xx ~m− λm3e3,
∂t ~m = − ~m× (∂xx ~m− λm3e3),
~m(x, t) : R× R→ S2, ~m = (m1,m2,m3)Cette équation est hamiltonienne. Le hamiltonien conservé est l’énergie deLandau-Lifshitz
E( ~m(t)) :=1
2
∫R|∂x ~m(x, t)|2 dx+
λ
2
∫Rm3(x, t)
2 dx = E( ~m(0)), ∀ t ∈ R.
Le paramètre d’anisotropie λ ≥ 0 :
λ = 0 : cas isotrope, “Schrödinger map”λ > 0 : l’anisotropie est axialeλ < 0 : l’anisotropie est planaire
Dans la suite, on considère λ = 1 et les solutions m d’énergie finie.5 / 14
Le cadre hydrodynamique
Quand l’application m := m1 + im2 ne s’annule pas, elle peut être écritesous la forme
m =√
1−m23 exp iϕ.
Les fonctions v = m3 et w = ∂xϕ sont des solutions de l’équationhydrodynamique de Landau-Lifshitz
∂tv = −∂x((1− v2)w
),
∂tw = ∂x
(v(w2 − 1) +
∂xxv
1− v2+
v(∂xv)2
(1− v2)2).
(HLL)
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Solitons
On cherche les solutions de type ondes progressives qui se propagent avecune vitesse c, i.e.
~m(x) = ~u(x− ct).
Le profil ~u satisfait l’équation
∂xx~u + (∂x~u)2~u + u23~u− u3e3 + c~u× ∂x~u = 0.
Les solutions triviales : les constantes dans S1 × {0}.I Si |c| ≥ 1, solutions triviales.I u ne s’annule pas si c 6= 0.I Si |c| < 1, solutions explicites.
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Solitons
Dans le cas c ∈]− 1, 1[\{0}, on note Qc := (vc, wc) qui est donné par laformule suivante
vc(x) =(1− c2)
12
cosh((1− c2)
12x) ,
wc(x) =c vc(x)
1− vc(x)2=c(1− c2)
12 cosh
((1− c2)
12x)
sinh((1− c2)
12x)2
+ c2.
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Stabilité orbitale
E(v, w) :=
∫Re(v, w) :=
1
2
∫R
( (v′)2
1− v2+(1− v2
)w2 + v2
),
P (v, w) :=
∫Rvw.
On note
NV(R) ={v = (v, w) ∈ H1(R)× L2(R), t.q. max
x∈R|v(x)| < 1
},
etQc,a(x) := Qc(x− a) :=
(vc(x− a), wc(x− a)
).
avec a ∈ R.
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Stabilité orbitale
On note Hc l’opérateur associé à la forme quadratique
Hc := E′′(Qc)− cP ′′(Qc).
Il est auto-adjoint sur L2(R)× L2(R), avec Dom(Hc) := H2(R)× L2(R).On note χc le vecteur propre associé à l’unique valeur propre négativesimple. Son noyau est engendré par la fonction ∂xQc.
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Stabilité orbitale
Théorème (Théorème de la stabilité orbitale)
Soit c ∈]− 1, 1[\{0}. Il existe un nombre positif αc, qui dépend que de c,tel que pour tout (v0, w0) ∈ X(R) := H1(R)× L2(R) vérifiant
α0 :=∥∥(v0, w0)−Qc,a
∥∥X(R) ≤ αc,
avec a ∈ R, il existe une unique solution globale (v, w) ∈ C0(R,NV(R)) dedonnée initiale (v0, w0), et deux applications c ∈ C1(R, (−1, 1) \ {0}) eta ∈ C1(R,R) tels que la fonction ε définie par
ε(·, t) :=(v(·+ a(t), t), w(·+ a(t), t)
)−Qc(t),
satisfait les conditions d’orthogonalités
〈ε(·, t), ∂xQc(t)〉L2(R)2 = 〈ε(·, t), χc(t)〉L2(R)2 = 0,
pour tout t ∈ R.11 / 14
Stabilité orbitale
Théorème (Théorème de la stabilité orbitale)
De plus, il existe deux nombres positifs σc et Ac, ne dépendent que de c,tels que
maxx∈R
v(x, t) ≤ 1− σc,∥∥ε(·, t)∥∥X(R) +
∣∣c(t)− c∣∣ ≤ Acα0,∣∣c′(t)∣∣+
∣∣a′(t)− c(t)∣∣ ≤ Ac
∥∥ε(·, t)∥∥X(R),
pour tout t ∈ R.
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Stabilité asymptotique
ThéorèmeIl existe une constante positive βc ≤ αc, qui ne dépend que de c, tel quepour tout (v0, w0) ∈ X(R) vérifiant∥∥(v0, w0)−Qc,a
∥∥X(R) ≤ βc,
avec a ∈ R, il existe un nombre c∗ ∈ (−1, 1) \ {0} et une applicationb ∈ C1(R,R) tel que l’unique solution globale (v, w) ∈ C0(R,NV(R)) de(HLL) avec la donnée initiale (v0, w0) satisfait(
v(·+ b(t), t), w(·+ b(t), t))⇀ Qc∗ in X(R),
etb′(t)→ c∗,
quand t→ +∞.
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