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TACHES REPARTIS
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Etude de la répartition des tâches de vaccination de routine au District du secteur 15 de Bobo, une recherche d’efficacité et de motivation Dr Ouédraogo Flore www.epivac.org
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Année Académique 2003 – 2004
DIPLOME INTERUNIVERSITAIRE (DIU)
3ème Cycle
«Organisation et Management des Systèmes Publics de
Prévention Vaccinale dans les Pays en Développement»
MEMOIRE DE FIN D’ETUDE
EETTUUDDEE DDEE LLAA RREEPPAARRTTIITTIIOONN DDEESS TTAACCHHEESS DDEE VVAACCCCIINNAATTIIOONN DDEE RROOUUTTIINNEE AAUU DDIISSTTRRIICCTT DDUU SSEECCTTEEUURR 1155
DDEE BBOOBBOO,, UUNNEE RREECCHHEERRCCHHEE DD’’EEFFFFIICCAACCIITTEE EETT DDEE MMOOTTIIVVAATTIIOONN
Présenté et soutenu par
Docteur Ouédraogo Flore
IRSP/OMS Ouidah, le 22 novembre 2004
Président du Jury : Pr. Loukou
Directeur de Mémoire : Mr Henry Cheynel
Juge : Pr. Lafarge
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Table des matières
INTRODUCTION ..................................................................................................................................... 6
I. - ENONCE DU PROBLEME ........................................... ...................................................................... 7
II. - CONTEXTE DE L’ETUDE .......................... ...................................................................................... 8
III. - BUT DE L’ETUDE.............................. ............................................................................................ 10
IV. - OBJECTIFS DE L’ETUDE ......................... ................................................................................... 11 IV.1. - OBJECTIF GENERAL ....................................................................................................................... 11 IV.2. - OBJECTIFS SPECIFIQUES ................................................................................................................ 11
V. - METHODOLOGIE .......................................................................................................................... 11 V.1.- TYPE D’ETUDE ................................................................................................................................. 11 V.2.- ECHANTILLONNAGE ......................................................................................................................... 11 V.3.- INSTRUMENTS DE COLLECTE DES DONNEES ...................................................................................... 12 V.4.- ADMINISTRATION DU QUESTIONNAIRE ............................................................................................... 12 V.5.- TRAITEMENT DES DONNEES.............................................................................................................. 12 V.6.- DIFFICULTES RENCONTREES LORS DE L’ETUDE.................................................................................. 12 V.7.- CONSIDERATIONS ETHIQUES ET LIMITES DE L’ETUDE.......................................................................... 13
VI. – QUELQUES REFERENCES PERMETTANT D’ECLAIRER L’E TUDE....................................... 14 VI.1. - A L’ECHELLE MONDIALE.................................................................................................................. 14 VI.2. – EN AFRIQUE ................................................................................................................................. 15 VI.3. – AU BURKINA-FASO........................................................................................................................ 16
VII : PRESENTATION DES RESULTATS................... ......................................................................... 17
VIII. - REPARTITION DES TACHES DE VACCINATION ...... .............................................................. 34 VIII-1 : REPARTITION DES TACHES AU NIVEAU DE L’ECD EN MATIERE DE VACCINATION DE ROUTINE ............. 34 VIII- 2 : REPARTITION DES TACHES DE VACCINATION DE ROUTINE AU NIVEAU DES CSPS ............................. 38
IX. DISCUSSION DES RESULTATS....................... ............................................................................. 56 IX.1.- IDENTIFICATION DES TACHES DE VACCINATION DE ROUTINE REALISEES DANS LE DISTRICT .................. 56 IX.2.- IDENTIFICATION DES PERSONNES CHARGEES DES DIFFERENTES TACHES EN MATIERE DE VACCINATION61 IX.3.- LE SYSTEME DE MOTIVATION DANS LE DISTRICT ................................................................................ 64
X. - PLAN DE RESOLUTION DES PROBLEMES IDENTIFIES ... ....................................................... 66 CONCLUSION....................................................................................................................................... 73 ANNEXES ............................................................................................................................................. 75 REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES ........................ ........................................................................ 86
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Dédicace
A ma regrettée tante Traoré Adjaratou
Remerciements
- A l’Equipe Cadre du District Pour l’esprit d’équipe cultivé depuis sa constitution en 2002
- A tous les agents du district Pour le travail abattu ensemble depuis 2002
- A l’équipe des superviseurs nationaux EPIVAC Pour les connaissances partagées et l’assistance apportée au cours de la formation à distance
- A monsieur Henry Cheynel Pour sa constante disponibilité pour accompagner la réalisation de cette étude. - A toute l’équipe de l’AMP Pour avoir eu l’initiative de cette formation qui a permis à tous les bénéficiaires d’améliorer leurs connaissances, mais également de partager l’expérience d’autres pays en matière de vaccination. Recevez nos encouragements à persévérer dans cette voie.
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Abréviations et sigles
AA Accoucheuse auxiliaire AIS Agent itinérant de santé BCG Bacille de Calmet et Guérin CAR/CAT Rapport Chiffre d’Affaire Réel sur Chiffre d’Affaire théorique CC Consultation curative CCTP Cadre de Concertation Technique Provincial CDF Chaîne du froid CHNSS Centre Hospitalier National universitaire Sanou Sourou CISSE Centre d’Information Sanitaire et de Surveillance Epidémiologique CM Centre médical CMA Centre Médical avec Antenne chirurgicale COGES Comité de Gestion CSD Conseil de Santé de District CSPS Centre de Santé et de Promotion Sociale DQA Data Quality Audit DRD Dépôt Répartiteur du District DRS Direction Régionale de la Santé DTCP Diphtérie Tétanos Coqueluche Poliomyélite ECD Equipe Cadre de District FS Formation Sanitaire Gest. Gestionnaire G/FS Garçon/Fille de salle IB Infirmier Breveté ICP Infirmier Chef de Poste IDE Infirmier d’Etat IEC Information Education Communication JNV Journées Nationales de Vaccination MCD Médecin – Chef de District MCD/adjt Médecin – Chef adjoint de District MEG Médicament Essentiel Générique OMS Organisation Mondiale de la Santé PA Plan d’Action PDSD Plan de Développement Sanitaire du District PEV Programme élargi de vaccination PMA Paquet Minimum d’Activités Pop Population RA Recherche - action R/CLIN Responsable activités Cliniques R/DRD Responsable du DRD R/PEV Responsable PEV R/PERS/COGES Responsable du personnel et des COGES R/PLANIF Responsable de la planification R/SR Responsable SR SFE Sage–Femme d’Etat VAA Vaccin Anti Amaril VACC Vaccination VAR Vaccin Anti Rougeoleux VAT Vaccin Anti Tétanique ZU Zone Urbaine ZR Zone Rurale
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Liste des graphiques
Graphique N°1 : Nombre de CSPS réalisant chaque tâche du cycle d’approvisionnement des vaccins Graphique N°2 : Nombre de CSPS réalisant chaque tâche de gestion de la chaîne du froid Graphique N°3 : Nombre de CSPS collectant les données en routine Graphique N°4 : Nombre de CSPS réalisant les tâches de transmission et de traitement des données. Graphique N°5 : Nombre de CSPS selon la réalisation des tâches de mobilisation sociale Graphique N 6 : Pourcentage d’agents de chaque poste de responsabilité ayant une répartition de tâche dans les CSPS du district du secteur 15 en 2004 Graphique N°7 : Pourcentage d’agents de chaque poste menant les tâches de gestion des vaccins dans les CSPS du district du secteur 15 en 2004 Graphique N°8 : Pourcentage d’agents de chaque poste menant les tâches de gestion de la chaîne du froid dans le district du secteur 15 de bobo en 2004. Graphique N°9 : Nombre d’agents ayant les tâches de gestion de la CDF prévues dans leur répartition de tâches dans le district du secteur 15 en 2004 Graphique N°10 : Pourcentage d’agents de chaque poste de responsabilité impliqué dans les tâches de surveillance épidémiologique dans le district du secteur 15 en 2004 Graphique N°11 : Pourcentage d’agents de chaque poste impliqué dans les tâches de mobilisation sociale dans les formations sanitaires du district 15 en 2004 Graphique N°12 : Pourcentage d’agents de chaque poste impliqué dans les activités de gestion des déchets dans les CSPS du district du secteur 15 en 2004 Graphique N°13 : Pourcentage d’agents de chaque poste de responsabilité participant aux activités de planification et de monitorage des activités. Graphique N°14 : Pourcentage d’agents de chaque poste impliqué dans les activités de maintenance de la logistique roulante dans les formations sanitaires du district du secteur 15 en 2004 Graphique N°15 : Pourcentage d’agents de chaque cat égorie professionnelle participant aux activités da vaccination de routine Graphique N°16 : Pourcentage d’agents de chaque catégorie participant aux activités da vaccination de routine (suite) Graphique N°17 : Pourcentage d’agents de chaque sexe impliqué dans les tâches de vaccination de routine Graphique N°18 : Pourcentage d’agents de chaque sexe impliqué dans les tâches de vaccination de routine (suite) Graphique N°19 - 1: Pourcentage d’agents impliqués dans les tâches de vaccination selon l’ancienneté dans le poste Graphique N°20 : Pourcentage d’agents impliqués dans les tâches de vaccination selon l’ancienneté dans le poste (suite)
Liste des annexes
Annexe 1 : Couvertures vaccinales du district de 1999 à 2004 Annexe 2 : Eléments composant le paquet minimum d’activités (ou PMA) d’un CSPS Annexe 3 : Répartition du personnel du district par formation sanitaire et par catégorie professionnelle dans le district du secteur 15 de Bobo en 2004 Annexe 4 : Critères du prix du meilleur CSPS Annexe 5 : Critères de notation en vigueur
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Introduction
L’organisation du travail est un facteur important du succès des organisations ; par ailleurs une
organisation ne peut prospérer que si tous les travailleurs, de haut en bas de la hiérarchie, donnent le
meilleur d’eux-mêmes. Pour cela il faut qu’ils soient motivés. La motivation au travail des employés du
secteur public de la Santé est un problème crucial dans la plupart des pays car elle a une influence
sur la qualité de la production de services de santé. La gestion des ressources humaines est ainsi
devenue un important défi à relever pour les managers de ce domaine. La nécessité se fait sentir
d’adopter des approches pour améliorer l’apport des ressources humaines en vue d’atteindre les
objectifs et les résultats des structures. Le but est de parvenir à des outils et des procédures adaptés
à chaque contexte.
Un des principaux outils de gestion des ressources humaines est la description des postes qui permet
de préciser la répartition des tâches entre les acteurs d’une structure. L’étude de la répartition des
tâches permet de vérifier la cohérence du partage des responsabilités et de savoir si cela permet
l’atteinte des objectifs assignés. Elle constitue une méthode privilégiée de l’amélioration de
l’organisation.
Notre travail de recherche se propose d’aborder les aspects organisationnels de la vaccination de
routine au sein du district du secteur 15 de Bobo afin de voir s’il n’existe pas dans ce domaine des
insuffisances influençant négativement l’efficacité et la motivation des agents. Les résultats décrivent
dans un premier temps l’ensemble des activités réalisées par le personnel en matière de vaccination
de routine, au niveau de l’équipe cadre puis au niveau des CSPS du district. Dans un deuxième
temps, la répartition de ces activités entre les membres de l’ECD puis entre les agents se trouvant au
niveau des CSPS est décrite. Enfin une discussion des résultats obtenus permet de faire des
propositions pour améliorer l’efficacité et la motivation du personnel en matière de vaccination de
routine.
Ce travail est « une photographie » de l’organisation des activités de vaccination dans un district ; il se
veut une piste de réflexion sur l’agencement des activités dans les districts sanitaires en général et
dans le district du secteur 15 en particulier. Nous espérons que les résultats contribueront à
l’amélioration des performances en matière de vaccination.
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I. - ENONCE DU PROBLEME Le Burkina - Faso s’est doté en 2000 d’une nouvelle politique sanitaire et d’un plan national de
développement sanitaire 2001-2010 qui accordent une place importante à la vaccination comme
moyen de réduction de la morbidité et de la mortalité des maladies évitables par la vaccination. Les
objectifs du PEV s’articulent autour de l’augmentation de la couverture vaccinale de chaque antigène
du PEV de routine, de l’éradication de la poliomyélite, du contrôle de la rougeole, de l’élimination du
tétanos maternel et néonatal, de la sécurité vaccinale et de l’introduction de nouveaux vaccins.
La structure chargée de la mise en œuvre du PEV au niveau périphérique est le district sanitaire qui
constitue l’entité opérationnelle la plus décentralisée du système de santé. De l’atteinte des objectifs
par le niveau district dépendent les résultats nationaux.
Dans le cadre du PEV de routine, il est admis que les résultats des districts sont fluctuants depuis
plusieurs années. Au niveau du district du secteur 15 de Bobo les résultats en matière de vaccination
de routine évoluent en dent de scie depuis 1999 tout en restant en deçà des objectifs nationaux. Cette
insuffisance de performance est souvent attribuée à l’insuffisance des financements, qui sont
aléatoires, variables d’une année à une autre en fonction de l’intérêt des partenaires financiers du
moment pour la vaccination.
S’il est vrai que les ressources financières sont souvent insuffisantes, l’organisation du travail et la
motivation des agents constituent également des facteurs importants pouvant influencer l’efficacité
des districts. Ces éléments relèvent de la gestion des ressources humaines.
Nous pensons que cette gestion ne fait pas l’objet d’une attention suffisante au sein des districts en
général et du nôtre en particulier. De nombreuses études se sont intéressé à la gestion des
ressources matérielles dans le domaine de la vaccination et ont proposé des solutions pour
l’amélioration de ces aspects. Mais à notre connaissance peu d’études se sont intéressé à la gestion
des ressources humaines. Or il est de nos jours admis que ces ressources sont à l’origine et à la fin
des autres ressources. De leur organisation et de leur motivation dépendent en grande partie les
résultats. Entre deux structures il est démontré que celle utilisant le mieux ses ressources humaines
est la plus performante.
Nous nous proposons donc de mener une étude sur la répartition des tâches de vaccination au niveau
du district du secteur 15 de Bobo afin de proposer des solutions aux insuffisances qui seraient
constatées. Ceci afin d’apporter notre modeste contribution à une motivation et une efficacité accrues
du personnel du district.
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II. - CONTEXTE DE L’ETUDE
II.1.- Organisation et fonctionnement du système de santé du Burkina – Faso II.1.1.- Organisation administrative Sur le plan administratif, le système de santé comprend trois niveaux
• Le niveau central qui est organisé autour du cabinet du Ministre, du Secrétariat général et des
directions centrales (dont la Direction des Ressources Humaines)
• Le niveau intermédiaire qui comprend les directions régionales de la santé (au ombre de 13).
Elles ont pour mission de mettre en œuvre la politique du Gouvernement dans les régions sanitaires
• Le niveau périphérique qui est représenté par les districts sanitaires (au nombre de 55),
entités opérationnelles les plus décentralisées du système national de santé).
II.1.2.- Organisation et fonctionnement des structu res de soins Les structures publiques de soins organisées en trois niveaux assurent des soins primaires,
secondaires et tertiaires.
- Le premier niveau est représenté par le district sanitaire qui comprend deux échelons :
• Le premier échelon de soins est le Centre de Santé et de Promotion sociale
(CSPS). C’est la structure de base du système de santé. Le paquet minimum d’activités qui
doit y être dispensé comprend les activités promotionnelles, préventives et curatives. La
norme minimale en personnel au niveau du CSPS est constituée par trois agents de santé :
Un infirmier, une accoucheuse auxiliaire et un agent itinérant de santé ou un manœuvre. Le
responsable technique du CSPS est un infirmier chef de poste (ICP). Le CSPS est géré par
un comité de gestion dont l’ICP est membre.
• Le deuxième échelon de soins du district est le Centre Médical avec Antenne
Chirurgicale (CMA). Le paquet d’activités est complémentaire de celui du CSPS permettant
d’offrir des soins de référence et d’urgence.
Le district est dirigé par une équipe cadre de district (ECD) avec à sa tête un médecin–chef de
district.
- Le deuxième niveau est représenté par le Centre Hospitalier Régional (CHR). Il sert de
référence aux CMA.
- Le troisième niveau est représenté par le Centre Hospitalier Universitaire (CHU) qui est le
niveau de référence le plus élevé pour les soins spécialisés. Il sert également de cadre de
formation et de recherche pour les différentes catégories de personnel.
A côté du secteur publique officient les secteurs sanitaires privés et traditionnels .
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II.2.- Situation de la gestion des ressources humai nes en santé Les effectifs disponibles en personnel du secteur sanitaire public ne couvrent pas les besoins du pays.
En plus il y a une disparité notoire dans la répartition du personnel entre d’une part, les villes de
Ouagadougou et de Bobo- Dioulasso et d’autre part le reste du pays. Ces 2 villes regroupent à elles
seules 53 % des médecins, 57% des sage-femmes, 59% des pharmaciens et 33% des infirmiers
toutes catégories confondues, alors qu’elles n’abritent qu’environ 10% de la population du pays.
Soixante pour cent des CSPS du pays répondent aux normes en personnel ; toutefois les CMA et les
formations sanitaires en zone urbaine, ont un excédent en personnel sans satisfaire pour autant aux
normes de manière qualitative.
La formation de base du personnel paramédical se fait à l’école Nationale de Santé Publique (ENSP).
Au niveau de la faculté de médecine existent actuellement les sections de médecine, de pharmacie et
de techniciens supérieurs de laboratoire. La formation continue destinée aux personnel en service se
fait par le biais de cours de perfectionnement ou de séminaires de recyclage.
En matière d’administration des ressources humaines : le recrutement des agents se fait sur titre ou
sur concours. L’administration et la gestion des ressources humaines sont centralisées. Le système
de rémunération se caractérise par sa rigidité. Les indemnités allouées ne font que rémunérer les
conditions physiques d’exercice de l’activité. Ce système n’offre aucune possibilité de rémunérer la
performance ou la productivité.
La nouvelle politique sanitaire et le plan national de développement sanitaire (PNDS) 2001 – 2010 ont
donc reconnu comme problème prioritaire à résoudre l’insuffisance de performance de la gestion des
ressources humaines en santé. La réussite du PNDS reposant en partie sur l’importance accordée au
développement de ces ressources dans ses différents aspects, il a été retenu comme objectifs :
- d’élaborer des documents d’orientation pour le développement des ressources humaines
- de satisfaire les besoins du système de santé en ressources humaines.
Il existe une direction des ressources humaines au niveau du Ministère de la Santé.
II.3.- Le Programme Elargi de Vaccination Une Direction de la Prévention par la Vaccination a été mise en place récemment pour remplacer
l’ancien service national de vaccination, témoignant ainsi de la volonté du Gouvernement de renforcer
le programme élargi de vaccination. Cette nouvelle direction est chargée de :
- Concevoir, planifier, coordonner et assurer le suivi et l’évaluation des activités de vaccination
- Assurer la surveillance épidémiologique des maladies cibles du PEV en collaboration avec la
Direction de la Lutte contre la Maladie (DLM)
- Participer aux travaux de recherche opérationnelle sur la vaccination.
Un projet d’arrêté est en cours d’élaboration pour organiser cette nouvelle direction en services. Il n’y
a pas d’énumération des tâches du personnel ni de description de postes de travail.
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II.4.- La région sanitaire des Hauts-Bassins
Le district sanitaire du secteur 15 de Bobo fait partie de la région sanitaire des Hauts-Bassins. Située
à l’Ouest du Burkina-Faso cette région couvre une superficie de 21 976,5 Km2 avec une population
de responsabilité estimée à 1 424 473 habitants en 2004. La région s’étend sur 3 provinces (le Houet,
le Kénédougou et le Tuy), et comprend 5 districts sanitaires : Districts de Orodara, de Dandé, de
Houndé, du Secteur 22 et du secteur 15.
II.5.- Le district sanitaire du secteur 15 de Bobo Le district sanitaire du secteur 15 comprend une partie urbaine (arrondissement de Dafra) et 4
départements ruraux avec une population estimée à 351 383 habitants en 2004 dont : 150 459
habitants en zone rurale avec un taux d’accroissement de 2,95 % et 192 924 habitants en zone
urbaine avec un taux d’accroissement de 6%
La population est soumise à d’importants mouvements migratoires surtout du fait qu’il existe des sites
d’orpaillage. Cela empêche la maîtrise des chiffres populationnels.
Le district du secteur 15 comporte un total de 29 formations sanitaires dont 22 en milieu rural et 7 en
ville. Il n’y a pas encore de Centre Médical avec Antenne chirurgicale et on utilise le Centre Hospitalier
universitaire Sourou Sanou de Bobo pour la référence des malades des CSPS. Le rayon moyen
d’action des FS du district est de 7, 43 km, mais certains CSPS ont des villages distants de plus de 25
km.
Le personnel du district du secteur 15 se compose d’agents relevant de l’Etat, des collectivités
locales (mairies) et d’agents communautaires recrutés par les COGES dans le cadre de l’initiative de
Bamako. Ces derniers jouent le rôle de gérants ou de manœuvres dans les structures. Si les normes
prévoient en moyenne 3 agents dans chaque CSPS, on constate des différences importantes d’un
CSPS à un autre et 2/3 des agents de santé se trouvent dans les 7 CSPS urbains.
III. - BUT DE L’ETUDE Le but de cette étude est de contribuer à l’amélioration de l’efficacité et de la motivation des agents de santé en matière de vaccination de routine grâce à une meilleure répartition des tâches de vaccination de routine.
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IV. - OBJECTIFS DE L’ETUDE
IV.1. - Objectif général Etudier la répartition des tâches de vaccination de routine dans le district du secteur 15 de Bobo afin
d’améliorer l’efficacité et la motivation du personnel
IV.2. - Objectifs spécifiques
- Identifier les tâches menées en matière de vaccination de routine au niveau de l’équipe cadre
et des CSPS du district.
- Identifier les personnes chargées des différentes activités de vaccination de routine au sein de
l’ECD et des formations sanitaires.
- Proposer des améliorations de la répartition des tâches afin de tendre vers une efficacité et
une motivation accrues du personnel
V. - METHODOLOGIE
V.1.- Type d’étude Il s’agit d’une étude transversale à visée descriptive.
V.2.- Echantillonnage Les formations sanitaires
L’échantillon prend en compte toutes les formations sanitaires réalisant des activités de vaccination.
Au total 28 formations sanitaires sur les 29 que compte le district ont été concernées. La formation
sanitaire non retenue ne pratique pas d’activités de vaccination.
Le personnel interrogé
Les agents de santé interrogés lors de l’enquête ont été :
- les membres de l’équipe cadre du district
- le personnel de santé toute catégories confondues se trouvant dans les CSPS.
Critères d’inclusion des agents:
Pour être inclus dans l’échantillon il fallait :
- être un agent de santé du district
- être présent dans la formation sanitaire le jour de l’enquête.
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V.3.- Instruments de collecte des données Des questionnaires ont été confectionnés pour la collecte de l’information :
- Un questionnaire « CSPS » pour identifier les tâches réalisées en matière de vaccination de
routine dans chaque formation sanitaire,
- Un questionnaire « structure ECD » pour répertorier l’ensemble des tâches menées par
l’ECD,
- Un questionnaire membre de l’ECD pour identifier les tâches réalisées par chaque membre de
l’ECD
- Un questionnaire agent de santé pour identifier les tâches réalisées par chaque agent de
santé du niveau CSPS.
Les questionnaires ont fait l’objet d’un pré-test au niveau de quelques formations sanitaires du district
sanitaire du secteur 22 de Bobo (voisin du district du secteur 15 de Bobo).
V.4.- Administration du questionnaire L’enquête s’est déroulée au niveau des CSPS au mois de Juillet 2004 sur une durée de 10 jours. Les
enquêteurs étaient les membres de l’ECD.
Le questionnaire a été administré sous forme d’entretien.
V.5.- Traitement des données Le traitement des données s’est fait à l’aide du logiciel EPI INFO 6.O et la rédaction du rapport à l’aide
de WORD.
V.6.- Difficultés rencontrées lors de l’étude Nous avons rencontré des difficultés pour la réalisation de cette étude :
- Ayant choisi d’étudier la répartition des tâches de vaccination, nous nous sommes heurtés à
l’absence d’une liste formelle des tâches à réaliser en matière de vaccination dans un CSPS. En effet
l’ensemble des tâches à réaliser dans un CSPS dans le cadre de son fonctionnement normal est
constitué par le paquet minimum d’activités ou PMA. La vaccination y est citée comme une activité
parmi d’autres, mais le détail des tâches à réaliser n’est pas précisé. Nous nous sommes référés au
« guide à l’usage des agents chargés de la vaccination », et aux directives du niveau national dans le
cadre de la préparation du contrôle de qualité (DQA) au niveau du pays, pour élaborer une liste de
tâches à accomplir au niveau des CSPS en matière de vaccination; cette liste prend en compte des
activités spécifiques du PEV telles que le cycle d’approvisionnement en vaccin (estimation des
besoins, gestion des stocks, administration des vaccins en stratégie fixe et avancée, etc) , la gestion
de la chaîne du froid, la mobilisation sociale, mais également des activités non spécifiques au PEV,
telles que la gestion des déchets, la surveillance épidémiologique, la gestion financière, la gestion de
la logistique roulante, la planification et le monitorage. Nous nous sommes servi de cette liste pour
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vérifier la réalisation de chaque tâche dans les CSPS. Pour certaines tâches, nous avons jugé utile de
préciser les lieux et les moments de leur réalisation.
- La même difficulté a été rencontrée au niveau de l’ équipe cadre de district. Dans le cadre
général du fonctionnement d’un district, une ECD est chargée de 8 fonctions : la clinique, la gestion, la
planification, la supervision, la recherche action, la collaboration intra et inter sectorielle,
l’administration, la formation. Nous avons utilisé ces fonctions comme éléments de réflexion afin de
voir comment elles sont assumées en matière de vaccination (en dehors de la fonction clinique qui ne
s’applique pas à la vaccination qui est une activité préventive).
Les listes de tâches ainsi retenues ne sont certainement pas parfaites, car élaborées par nous mêmes
et assez rapidement pour les besoins de la présente étude sur la répartition des tâches de vaccination
dans le district. Nous pensons néanmoins que ces listes ont pu constituer un point de départ pour la
réflexion souhaitée.
V.7.- Considérations éthiques et limites de l’étude Plusieurs éléments ont constitué des limites pour notre étude :
- La répartition des tâches s’est révélé un domaine d’étude vaste : en effet l’étude a finalement
embrassé tous les aspects du PEV de routine au niveau du district, voire l’organisation du système de
santé de district dans son ensemble. L’analyse « à fond » du système de santé de district
nécessiterait une quantité de temps et un volume de moyens qui dépassent ceux qui sont
actuellement disponibles.
- L’échantillonnage : l’échantillon à retenir nous a posé des difficultés au départ : Fallait-il se
limiter aux responsables PEV des CSPS ? comment alors connaître la contribution des autres
agents ? Fallait-il choisir quelques CSPS ? dans ce cas les résultats seraient-ils généralisables au
district au vu des disparités entre les zones (urbaines et rurales) et même entre structures d’une
même zone (qui comportent de nombreuses différences en terme de nombre d’agents de santé, de
disponibilité de certaines ressources matérielles, etc) ?. Finalement au vu du nombre de formations
sanitaires (égal à 28) nous avons jugé possible l’étude exhaustive.
- La collecte des données a été faite par l’équipe cadre qui est l’équipe de direction du district.
Cela a peut – être entraîné un biais lors de la collecte de l’information, les agents des CSPS ayant pu
être réservés dans certaines de leurs réponses.
- Le travail d’analyse effectué révèle les diverses activités du district en matière de vaccination
de routine et leur fonctionnement, bon ou mauvais. Il s’agit pour nous d’une auto-analyse pour nous
permettre de corriger certaines insuffisances. Au delà du district, ce travail montre un certain nombre
d’insuffisances qui apparaissent imputables au système de santé dans son ensemble. Nous espérons
que notre recherche sera comprise comme une contribution à l’amélioration de l’organisation du
travail.
- Pour une étude comme la nôtre plusieurs techniques de collectes des données existent. C’est
le questionnaire que nous avons retenu pour gagner du temps. Les résultats sont donc le fruit de
déclaration des agents sur ce qu’ils réalisent comme tâches sur le terrain, même si des documents
viennent souvent étayer cette information. Une observation plus approfondie, quasi impossible dans
les délais impartis, aurait permis de valider davantage les informations recueillies.
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VI. – Quelques références permettant d’éclairer l’é tude VI.1. - A l’échelle mondiale L’intérêt accordé à l’organisation du travail, et plus largement aux agencements organisationnels qui
permettent le fonctionnement d’une institution, est très ancien.
Luc Boyer et Noël Equilbey affirment dans leur ouvrage « Organisation, théories, applications » que
l’organisation est inhérente à l’existence même de l’homme : la mise en place d’un ordre, d’une
structure, de procédures, donnent le cadre du fonctionnement social de ses activités, caractérisant de
façon spécifique chaque groupe d’hommes au travail.
Ils retiennent trois acceptions du mot organisation :
- l’organisation en tant qu’institution , groupe d’hommes, entité ; ce terme générique sera utilisé
aussi bien pour identifier une structure internationale , une collectivité, qu’une entreprise ;
- la façon dont une entreprise – ou toute entité – est agencée ; ce qu’on peut observer chez elle
en matière de répartition des rôles, de fonction, de poste…son état en quelque sorte ;
- le fonctionnement même de l’entreprise, son ou ses processus, son mode de création de
valeur…
Différents grands types d’organisations se sont développés dans le monde des entreprises
industrielles et commerciales. Entre autres, on se réfère à deux « modèles » connus :
- Le taylorisme
Frédéric Winslow Taylor (1856 – 1915) est le fondateur du management scientifique du travail, qui a
formalisé et a standardisé les méthodes, les outils et les connaissances. Taylor s’est appuyé sur la
démarche scientifique qui observe et quantifie. Il a utilisé essentiellement le chronomètre, a segmenté
les tâches et a séparé les fonctions d’exécution et d’organisation, a prôné la spécialisation. Sa
recherche d’amélioration était basée sur une relation gagnant-gagnant entre exécutants et donneurs
d’ordre, mais ses principes ont été vite pervertis et son nom associé aux excès de méthodes
segmentant à outrance les tâches afin de gagner en productivité, sans réelle contrepartie pour
l’exécutant.
- Le toyotisme
Le système Toyota s’est fait connaître au Japon lors de la crise du Pétrole de 1973. Alors que ses
concurrents nippons se faisaient malmener, Toyota tirait durablement son épingle du jeu. Cette bonne
résistance focalisa l’attention des industriels de l’automobile japonais sur le cas Toyota. L’idée de
base du système Toyota est l’élimination totale de gaspillage. Toute ressource étant rare et précieuse,
cela conduit logiquement à en chercher l’exploitation optimale en éliminant tout gaspillage.
Ces deux modèles diffèrent en raison notamment de leur éloignement dans le temps, alors que le
système économique a beaucoup évolué entre les deux époques. Mais comme ils portent sur le
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même objet, l’organisation du travail, ils sont soumis au passage obligé de l’étude des postes. Car
comme le remarque Jean Marie Peretti dans la « Gestion des ressources humaines », l’analyse des
postes est une des clefs de voûte de l’organisation du travail et de la gestion du personnel. Elle est
indispensable pour une large gamme d’interventions :
- définition des besoins en personnel,
- recrutement et sélection,
- appréciation du personnel,
- formation du personnel,
- élaboration de plans de carrière,
- déterminations de grilles de rémunération,
- organisation de l’entreprise,
- amélioration des conditions de travail.
L’analyse des postes doit être adaptée aux buts poursuivis. Les méthodes les plus fréquemment
utilisées sont l’observation, l’entretien, le questionnaire, la méthode des incidents critiques.
L’analyse des postes doit respecter deux principes. Elle doit impérativement s’attacher :
- à ce qui se fait dans la réalité (au poste tel qu’il est et non tel qu’il devrait être),
- aux tâches (et non à l’opérateur).
De plus, l’analyse passe par deux ordres de connaissance concernant le travail :
- celle de ses différentes composantes (matérielles, organisationnelles, environnementales),
- celle de son utilité spécifique (efficience productive d’un travail, sa place dans un processus
plus long,…),
VI.2. – En Afrique
L’ambition de bonne gouvernance, qui s’applique particulièrement à l’Afrique, ne peut être séparée
d’objectifs concernant une meilleure utilisation des ressources humaines et une meilleure organisation
du travail . Afin de réaliser un développement durable, il est nécessaire que toutes les composantes
de la communauté, tant les individus que les organisations et les autorités, s’engagent là ou ils sont et
selon leurs possibilités. A cet effet, divers instruments adaptés à chaque groupe cible sont
nécessaires. Le développement durable suppose en effet une responsabilité partagée par les
différents acteurs. La collaboration entre tous doit conduire à un nouvel équilibre entre les nombreux
intérêts particuliers et l’intérêt général, et entre les intérêts à court et à long terme. Nombreux sont
ceux qui proclament qu’ils sont prêts à collaborer au développement durable. Mais en pratique, il
s’avère difficile de modifier les attitudes. Il y a différentes raisons à cela : information insuffisante,
manque de motivation, absence de stimulation pour changer les comportements, sentiment du
manque d’alternative.
Même si l’Afrique présente de notables spécificités, tant en raison de son retard dans le
développement durable, qu’en raison de la multiplicité des voies à suivre à cause de la diversité des
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cultures, elle ne pourra faire autrement qu’emprunter les outils de gestion déjà rodés et les adapter à
ses spécificités.
Au premier rang des outils d’organisation et de gestion des ressources humaines, comme on l’a déjà
signalé, la description de poste demeure une méthode privilégiée d’étude et d’amélioration. Luc Boyer
et Noël Equilbey ont bien illustré ce point. Comme ils le soulignent, la description de poste permet
d’analyser le fonctionnement de la structure, de connaître les exigences du poste et ainsi de favoriser
l’adéquation homme/poste en terme de formation ou de recrutement.
C’est ainsi un outil essentiel pour l’analyse des conditions de motivation des personnes dans leur
poste. Elle permet en effet d’analyser :
- les rôles de chacun en terme de responsabilités, en les définissant dans le cadre d’une
stratégie et d’un projet de structure,
- les capacités et aptitudes en fonction des exigences des postes.
VI.3. – Au Burkina-Faso Dans le cadre de la modernisation de l’administration pour en faire un vecteur de développement, le
Burkina-faso a procédé depuis 1998 à une réforme globale de l’administration. Pour une productivité
maximale des structures, une bonne répartition des fonctions, responsabilités et tâches au sein des
services a été jugée nécessaire ainsi qu’une bonne utilisation du personnel et de bonnes procédures
et méthodes de travail.
Ainsi le décret 98/373 du 15 septembre 1998 porte généralisation des manuels de procédures et
tableaux de bord dans les administrations publiques. Au terme de ce décret, tout service doit disposer
d’un manuel de procédures, et tenir un tableau de bord.
En ce qui concerne le domaine de la santé, une étude menée en 2003 par l’OMS montre que le
Ministère de la santé a décidé de s’attaquer au problème de la faible performance du système de
soins, en motivant davantage le personnel. Les résultats de cette étude qui avait pour cible les
dirigeants du secteur public, ont permis d’avancer que la façon la plus pertinente d’agir sur la
performance des travailleurs est de satisfaire leurs attentes relatives aux conditions de travail.
Au niveau du district sanitaire, sur ce terrain de la motivation, il n’y a pas de directives. Les apports qui
peuvent permettre de fonder des politiques favorisant la motivation des agents sont de deux ordres :
- les formations éventuellement reçues dans ce domaine,
- les recommandations lors des supervisions.
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VII : PRESENTATION DES RESULTATS
VII.1.- Description des ressources humaines du dist rict
VII.1.1.- Description de l’équipe cadre du district (ECD) L’équipe cadre actuelle du district du secteur 15 de Bobo a été mise en place en 2002 ; initialement
composée de 8 membres, elle en compte aujourd’hui 10 du fait de l’entrée de nouveaux arrivants.
� Age, sexe, et nombre d’année dans l’ECD
L’âge moyen des membres de l’ECD est de 41 ans, avec un minimum de 26 ans et un maximum de
52 ans. Il y a 8 hommes et deux femmes (les 2 médecins).
La « longévité » dans l’ECD est comprise entre 1 an et demi et 6 ans.
� Formation
Les membres de l’ECD sont formés en gestion des districts, sauf le médecin-chef adjoint (qui vient de
prendre service dans le district). La formation du MCD a eu lieu en fin 2001 quelques mois avant sa
désignation comme responsable du district ; la formation des autres membres de l’ ECD a eu lieu au
cours de l’année 2002.
En matière de vaccination, 4 membres de l’ECD sont formés : le MCD dans le cadre du cours EPIVAC
courant 2003- 2004, le responsable PEV en 2003 lors d’un atelier de 5 jours organisé par la Direction
de la Prévention par les Vaccinations, le responsable du Centre d’Information Sanitaire et de
Surveillance Epidémiologique (CISSE) et le responsable des activités cliniques, formés
respectivement en 1988 et en 1994 lors d’ateliers de quelques jours.
Les autres membres de l’ECD sont formés sur le tas.
� Les catégories professionnelles rencontrées dans l’ ECD
Tableau N°1 : Répartition des membres de l’ECD du district du sec teur 15 selon les catégories
professionnelles et les postes occupés.
Qualifications Nombre Poste Médecin chef Médecins 2 Médecin chef adjoint
Chirurgien dentiste 1 Responsable du personnel Préparateur d’Etat en Pharmacie 1 Responsable du dépôt répartiteur du district (en
médicament) Attaché de santé en soins infirmiers et obstétricaux
1 Responsable de la planification
Gestionnaire des hôpitaux 1 Responsable de la gestion financière et du matériel Responsables PEV, Responsable du CISSE
Infirmiers d’Etat 3
Responsable des activités cliniques Maïeuticien d’Etat 1 Responsable Santé de la Reproduction Total 10 ECD
Certains membres de l’ECD sont assistés par des personnes ressources ; c’est le cas notamment du MCD avec 2 secrétaires (une blanchisseuse formée sur le tas en secrétariat et une bénévole) et du responsable PEV (assisté par un infirmier breveté ayant une expérience professionnelle de 17 ans mais qui n’a jamais reçu de formation sur le PEV).
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� Répartition de tâches entre les membres de l’ECD
Une description de poste avec répartition des tâches existe depuis 2002 pour les membres de l’ECD,
rédigée par le MCD et amendé en réunion avec les autres membres. Cependant cette description de
poste ne prévoit pas de critères d’évaluation des performances des titulaires des postes.
Après la description de l’équipe cadre du district, voyons à présent quelles sont les caractéristiques
de l’échantillon retenu au niveau des CSPS.
VII.I.2.- Description de l’échantillon ayant fait l ’objet de l’enquête au niveau des CSPS du district
� Composition de l’échantillon de l’étude par catégor ies professionnelles
Au total, 113 agents ont été interrogés pendant l’enquête. Ces agents sont répartis selon la catégorie socioprofessionnelle ainsi qu’il suit :
IDE20%
IB20%
AIS20%
AA33%
SFE3%
AS1%G/FS2%Autres
1%
Diagramme N°1 : Répartition de l’échantillon selon la catégorie professionnelle
Ce graphique montre que l’enquête a concerné surtout les infirmiers, les accoucheuses et les agents itinérants de santé. Les autres (sage femmes, attachés de santé , garçons et filles de salle, et autres ne représentent que 7% de l’échantillon.
� Composition de l’échantillon de l’étude selon la re sponsabilité dans la FS Le diagramme suivant montre la répartition du personnel interrogé selon le poste occupé au sein des formations sanitaires :
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Infirmier chef de poste25%
Responsable maternité ou SMI*
19%
Responsable PEV19%
Autres37%
Diagramme N°2 : Répartition de l’échantillon de l’e nquête selon la responsabilité dans les
formations sanitaires
On constate que les infirmiers chefs de poste représentent ¼ de l’échantillon, les responsables PEV
19% ainsi que les responsables de maternité, les autres agents représentent 37%.
� Composition de l’échantillon de l’étude selon la zo ne (urbaine, rurale) :
Au total 28 CSPS sur les 29 que compte le district ont fait l’objet de l’enquête. Six sont en zone
urbaine, et 22 en zone rurale.
� Le nombre d’agents interrogés par zone
L’échantillon est constitué de 57 agents en zone urbaine et 56 en zone rurale
� Composition de l’échantillon de l’étude selon le se xe
L’échantillon de l’étude est constitué de 50% d’hommes et de 50% de femme.
� Composition de l’échantillon de l’étude selon la fo rmation sur le PEV
La proportion d’agents de l’échantillon ayant déjà reçu une formation formelle sur le PEV est
seulement de 19% .
VII.1.3.- Organigramme de l’ECD L’organigramme de l’ECD a été matérialisé dans le cadre de la formation EPIVAC et se présente comme suit :
Schéma: Organigramme de l’équipe cadre du District 15
MCD
R/ PEV
R/ Planif
R/ Pers+coges
R/ DRD
R/ SR R/Cli R/ CISSE
R/ Gest
MCD ADJ
Secrétariat
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VII.2.- Tâches menées dans le district en matière d e vaccination de routine
VII.2.1.- Tâches menées par l’ECD en matière de vac cination de routine
A/ Taches en rapport avec la fonction de gestion au niveau de l’ECD :
La gestion concerne les ressources matérielles, financières et humaines. Dans le cadre du PEV
certaines ressources sont spécifiques (les vaccins et consommables de vaccination ainsi que la
chaîne du froid par exemple), tandis que d’autres sont partagées avec les autres activités du district
(la logistique roulante, le personnel de santé, etc.)
� Tâches de gestion des ressources matérielles :
- Tâches de gestion des vaccins :
Encadré N°1 : Liste des tâches de gestion des vacci ns au niveau de l’ECD
Commandes des vaccins et consommables de vaccination
Gestion des stocks de vaccins et consommables
Ravitaillement des FS en vaccins et consommables
Les tâches de gestion des vaccins sont le ravitaillement du dépôt PEV du district et des formations
sanitaires et la gestion des stocks.
Les commandes trimestrielles auprès de la DRS se font avec les supports disponibilisés à cet effet
par le niveau central. Les définitions de stocks sont utilisées pour l’estimation des besoins.
Les mouvements de vaccins sont enregistrés sur un cahier de gestion des vaccins lors des entrées et
des sorties pour les formations sanitaires. Des inventaires de vaccins sont faits lors des commandes,
mais ne sont matérialisés sur les cahiers de gestion des vaccins que quelques rares fois (régularité
depuis quelques mois après les supervisions EPIVAC et le passage d’un logisticien lors d’une
campagne de masse contre la poliomyélite). Les consommables ne bénéficient pas d’inventaires
réguliers.
En plus des commandes et de la gestion quotidienne des stocks, le ravitaillement des FS en vaccins
et consommables de vaccination est une tâche qui incombe à l’ECD. Un circuit de ravitaillement de
820 Km par mois est parcouru chaque mois pour cela.
- Tâches de gestion de la chaîne du froid au niveau de l’ECD
Encadré N°2 : Liste des tâches de gestion de la cha îne du froid
Prise de la température
Dégivrage
Nettoyage
Maintenance curative des équipements de la chaîne de froid du dépôt du district
Maintenance curative des équipements au niveau des CSPS
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La prise de la température est assurée pour les 2 congélateurs et le réfrigérateur du dépôt du district.
Cela est régulièrement fait tous les matins et soirs à des heures théoriques fixées (7 heures et 15
heures) sur des fiches de température.
Le dégivrage se fait mais sans respect d’une périodicité, et cela n’est pas consigné sur des
documents.
Le dépoussiérage se fait sans périodicité fixe sur le frigo qui est électrique et qui n’a pas de cheminée.
La maintenance curative des équipements de la chaîne du froid est assurée et matérialisée sur des
supports (Tableaux de bords).
La maintenance curative des équipements de la chaîne du froid de certains CSPS est également
organisée au niveau de l’ECD. Il n’y a aucun document qui matérialise cette tâche ni au niveau du
dépôt du district ni au niveau des CSPS.
- Tâches de gestion de la logistique roulante au niveau de l’ECD
Encadré N°3 : Liste des tâches de gestion de la log istique roulante
Maintenance préventive des véhicules (vidange, lavage, contrôle des niveaux d’huile et de
l’eau…)
Maintenance curative des véhicules
Maintenance préventive des motos de l’ECD
Maintenance préventive des nouvelles motos des CSPS
Une maintenance préventive des véhicules du district se fait mais est limitée à la vidange périodique,
au lavage des véhicules et aux gestes de contrôles du niveau d’huile et de l’eau du radiateur. La
vidange se fait après utilisation intensive des véhicules et n’a donc pas une périodicité bien définie.
Les seuls supports témoignant de cela sont les petites cartes précisant le kilométrage pour la
prochaine vidange. Le lavage n’est pas non plus systématique et se fait souvent sur demande.
La maintenance préventive de la logistique roulante des CSPS s’organise partiellement pour les
nouvelles motos arrivées dans le district pour lesquelles les ICP sont dirigés vers des maisons
spécialisées. Aucune périodicité n’est définie et aucun document ne témoigne de cela. La
maintenance curative des véhicules du district se fait à la demande auprès des garages de la place.
� Tâches de gestion des déchets issus de la vaccination :
Encadré N°4 : Liste des tâches de gestion des déche ts issus de la vaccination de routine
Collecte des déchets
Transport des déchets
Traitement des déchets
La collecte des déchets par l’ECD se fait lors du ravitaillement des FS en vaccins et lors de certaines
sorties de l’ECD au niveau des formations sanitaires ; cependant cela n’est pas bien systématisé.
L’incinération des déchets collectés par l’ECD se fait au niveau de l’incinérateur situé au niveau du
siège du district.
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Un cahier de traitement des déchets a été mis en place mais l’utilisation du cahier s’ést interrompue
après quelques semaines d’utilisation.
� Tâches de gestion des ressources humaines par l’ECD
Encadré N°5 : Liste des tâches menées en matière de gestion des ressources humaines
Tâches de gestion des ressources humaines
Demande de personnel
Affectation du personnel
Notation du personnel
Demandes d’explication et rédaction de rapports pour information du DRS
Signature des demandes de congé et autorisations diverses
Tenue des dossiers du personnel
Entretiens individuels à la demande
Mise en œuvre d’un système de motivation
Les demandes de personnel se faisaient par téléphone auprès de la DRS, mais sont maintenant
matérialisées par des correspondances (depuis les supervisions EPIVAC).
L’affectation du personnel se fait dans les jours qui suivent la réception de nouveau personnel de la
DRS. Le personnel reçu ne correspond pas toujours à la demande. Si en principe l’ECD affecte les
agents en fonction des besoins, dans les faits certains agents ont déjà des lieux d’affectation
prédéfinis au moment où ils arrivent dans le district ; les agents ayant une certaine ancienneté ne
veulent généralement pas aller en zone rurale, et viennent aggraver le déséquilibre entre la ville et la
zone rurale (les textes stipulent qu’au bout d’un certain nombre d’années en zone rurale, les agents
peuvent demander à venir en ville).
La notation du personnel est peu pratiquée ; elle se fait à la demande des agents lorsque ceux-ci en
ont besoin pour compléter certains dossiers.
En matière de sanction, le MCD, qui est un chef de service, n’est pas habilité à en prendre ; ce rôle
est celui du directeur régional de la santé. Le rôle du MCD dans ce domaine est de demander des
explications écrites aux agents en cas de manquements à leur fonction, et d’envoyer les dites
explications écrites au DRS pour qu’il décide de la conduite à tenir. Cette procédure est valable
également pour les sanctions positives, pour lesquelles il faut également écrire si l’on juge qu’un
agent le mérite.
Les congés annuels et les autorisations d’absence de plus de 48 heures sont octroyés par le pouvoir
administratif local (en l’occurrence les préfets dans les départements et le Haut commissaire de la
province). Les demandes suivent la voie hiérarchique.
La constitution de dossiers du personnel est une tâche initiée localement et qui a été encouragée lors
des supervisions EPIVAC pendant lesquelles il a été demandé la constitution desdits dossiers pour
chaque agent du district.
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Des entretiens individuels sont réalisés à la demande des agents pour discuter de leurs
préoccupations personnelles du moment mais il n’existe pas d’entretiens individuels annuels pour la
fixation et l’évaluation des performances.
Une tentative de motivation du personnel s’est traduite par l’instauration d’un prix du meilleur CSPS
du district initié en 2003. En matière de vaccination les critères retenus sont les couvertures
vaccinales des antigènes du PEV de routine, la promptitude et la complétude dans la transmission
des données de surveillance épidémiologique, etc (voir liste des critères en annexe). Ce prix octroyé
depuis seulement 1 an est constitué de médicaments pour renforcer le dépôt MEG du CSPS, de
vivres acquis sur le compte du Budget de l’Etat, de matériel de protection et de matériel technique,
sans oublier une enveloppe financière symbolique. (voir en annexe la liste des critères pour le prix du
meilleur CSPS).
La gestion prévisionnelle des effectifs et des compétences est embryonnaire, initiée depuis cette
année au cours des supervisions EPIVAC.
� Tâches de gestion des ressources financières de la vaccination au niveau de l’ECD:
Encadré N°6 : liste des tâches de gestion des resso urces financières de la vaccination
Plaidoyer pour l’obtention de financements
Gestion comptable
Elaboration de directives pour la gestion financière au niveau CSPS
Suivi de la gestion financière au niveau CSPS
Le plaidoyer pour l’obtention des finances en matière de vaccination est fait lors des ateliers de
financement des plans d’action au niveau régional. Les fonds obtenus sont enregistrés en entrée et en
sortie sur des supports de gestion communs à toutes les finances du district et spécifiques depuis les
supervisions EPIVAC. Des directives sont souvent élaborées pour la gestion des fonds au niveau
CSPS.
Le suivi de la gestion financière se fait de façon intégrée avec les autres fonds du district grâce à des
rapports financiers trimestriels. Au niveau CSPS le suivi par l’ECD se fait au cours du contrôle
semestriel de la gestion financière mais ne spécifie pas les domaines tels que la vaccination.
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B/ Tâches en rapport avec l’information sanitaire :
Encadré N°7 : Liste des tâches de gestion de l’info rmation sanitaire
Collecte des données
Transmission des données du district à la DRS
Traitement des données
Prise de décision après traitement des données
La collecte(compilation) des données des formations sanitaires sur la vaccination est faite au niveau
du CISSE à travers les rapports mensuels d’activités des CSPS ; un système de relais mis en place
depuis 2002 facilite l’acheminement desdits rapports au siège du district.
L’analyse et l’interprétation des données sur la vaccination est faite au cours de l’analyse trimestrielle
du tableau synoptique.
L a transmission de l’information au niveau hiérarchique supérieur, en l’occurrence la DRS se fait par
déplacement à ce niveau, selon les périodicités définies pour cela.
Les prises de décision après traitement des données sont faites lors de la restitution des résultats
d’analyse du tableau synoptique en réunion ECD/ICP, et lors des rencontres périodiques des
responsables PEV.
Une feuille de retro – information est éditée chaque mois pour les CSPS mais avec une faible
régularité.
C/ Tâches en rapport avec la fonction de supervisio n
Encadré N°8 : Liste des tâches en rapport avec la s upervision
Supervisions intégrées
Préparation de la supervision intégrée
Exécution de la supervision intégrée
Suivi de la supervision intégrée
Supervisions spécifiques
Préparation des supervisions spécifiques
Exécution des supervisions spécifiques
Les supervisions des activités de vaccination sont réalisées soit dans le cadre de supervisions
intégrées soit à travers des supervisions spécifiques. La préparation des supervisions est réalisée
pendant les réunions de l’ECD, l’exécution se fait par les membres de l’ECD et certaines personnes
ressources. Un programme de sortie est établi à cet effet.
Le suivi se traduit par une restitution de la synthèse des résultats de la supervision en réunion
ECD/ICP, et une vérification lors des supervisions suivantes, de la mise en œuvre des
recommandations antérieures.
Quant à l’évaluation des supervisions elle n’est pas effectuée.
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Les supervisions spécifiques sont réalisées occasionnellement, cela du fait des ressources financières
limitées (ainsi que le temps). Ces supervisions spécifiques se font lorsqu’un partenaire s’intéresse à la
vaccination et accepte de financer cette activité.
D/ Tâches en rapport avec la fonction de formation sur la vaccination :
Encadré N°9 : Liste des tâches de formation :
Préparation de la formation
Exécution de la formation
Aucune formation globale sur le PEV n’a été organisée au niveau du district depuis au moins 8 ans.
Néanmoins certains thèmes sont abordés lors des rencontres trimestrielles des responsables PEV
des CSPS. Ces formations font l’objet d’une préparation entre les formateurs, d’une animation à
l’aide de supports visuels (rétroprojecteur), et
d’un « petit » suivi lors des supervisions ; il n’y a pas d’évaluation de ces formations.
E/ Tâches en rapport avec la fonction de recherche action
En dehors du présent travail, aucune recherche action n’avait encore été menée dans le district de
façon générale, à fortiori dans le cadre de la vaccination.
F/ Tâches en rapport avec la fonction de planifica tion des activités de vaccination :
La planification au niveau de l’ECD en matière de vaccination est spécifique depuis maintenant 2
années ; auparavant les activités du PEV étaient intégrées dans le plan d’action du district. Toutes les
étapes de la planification sont respectées, depuis l’analyse de la situation jusqu’à la budgétisation et
aux activités de suivi évaluation du plan.
Les activités de ce plan spécifique sont intégrées dans le plan d’action intégré du district qui fait l’objet
d’une adoption lors d’un atelier au niveau régional.
L’ECD apporte par ailleurs un appui aux FS pour la planification intégrée, à la demande et lors d’un
atelier d’adoption des plans d’action des CSPS.
G/ Tâches en rapport avec la fonction de collaborat ion intra et inter sectorielle dans le cadre de
la vaccination :
Dans le cadre de la collaboration intra et intersectorielle en matière de vaccination, des activités de
plaidoyer sont réalisées par des correspondances et lors de rencontres de concertation avec les
COGES et l’administration locale.
La mobilisation sociale n’est pas réalisée par l’ECD mais au niveau des FS dans le cadre de la
vaccination de routine.
H/ Tâches en rapport avec la confection de rapports d’activités dans le cadre de la vaccination
Cette tâche est transversale. Des rapports d’activités sont confectionnés lors des rencontres de l’ECD
ou des rencontres ECD/ICP, après les supervisions, les contrôles, etc.
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Au total on constate que pour chaque fonction de l’ECD, il y a un domaine d’application en matière de
vaccination de routine. Identifions à présent les tâches menées au niveau des CSPS du district.
VII.2.2 : Tâches menées au niveau des CSPS en matiè re de vaccination de routine En rappel l’échantillon est constitué de 28 CSPS. La liste des tâches retenues (en l’absence d’une
liste standard de tâches à mener) a été obtenue à l’aide du guide à l’usage des agents chargés de la
vaccination, et des directives dans le cadre de la préparation du contrôle de qualité. (voir
méthodologie de l’étude dans sa partie « Difficultés rencontrées lors de l’étude »).
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A - Tâches de gestion des vaccins
Le nombre de CSPS menant chaque tâche en matière de gestion des vaccins et consommables de vaccination est représenté sur le graphique suivant : Graphique N°1 : Nombre de CSPS réalisant chaque tâc he du cycle d’approvisionnement des vaccins
20
25
28
12
10
28
24
7
0 0 0 0 0 01
3
0
16
18
0
4
0
5
10
15
20
25
30
Estimation mensuelledes besoins en vaccins
Stockage des vaccins Enregistrement desmouvements des
vaccins
Inventaire des stocks devaccins
Inventaires des stocksde consommables
Administration desvaccins en stratégie fixe
Administration desvaccins en stratégie
avancée
Tâches de gestion des vaccins
Nom
bre
de C
SP
S
Nbre de CSPS réalisant la tâche avec des suppors Nbre de CSPS réalisant la tâche sans support Nbre de CSPS ne éalisant pas la tâche
Ce graphique montre que 2/3 des CSPS estiment les besoins en vaccins avec des supports retrouvés
lors de l’enquête ; pour 7 CSPS déclarant estimer les besoins, les documents écrits n’ont pas été
retrouvés.
Trois CSPS ne stockent pas les vaccins car n’ayant pas de réfrigérateurs. Néanmoins ces CSPS
organisent des activités de vaccination et on constate que tous les CSPS ont un cahier de gestion des
vaccins sur lequel ils enregistrent les mouvements des vaccins.
Les inventaires de vaccins ne sont pas réalisés par plus de la moitié des formations sanitaires. Les
inventaires de consommables le sont encore moins.
L’administration des vaccins en stratégie fixe est faite par tous les CSPS retenus pour l’étude.
B/ Causes de non réalisation de certaines tâches de gestion des vaccins :
Les causes de non réalisation de certaines tâches en rapport avec le cycle d’approvisionnement des
vaccins sont consignées dans le tableau suivant:
Tableau N°1: Causes évoquées par les agents pour ex pliquer la non réalisation de certaines
tâches de gestion des vaccins :
Tâches Causes de non réalisation Estimation des besoins Besoins estimés au niveau du district Stockage des vaccins Absence de réfrigérateurs. Inventaires des stocks de vaccins
Inutile car soldes sur les registres de gestion des vaccins suffisants
Inventaires des stocks de consommables
Inutile (même raison que plus haut) Ignorance de la nécessité de faire un inventaire de consommables Cela n’a pas été demandé par le district
Administration des vaccins en stratégie avancée
Population située dans un rayon de moins de 5 Km donc stratégie avancée non nécessaire
C/.- Tâches de gestion de la chaîne de froid :
Le graphique suivant montre le nombre de CSPS menant chaque tâche en rapport avec la gestion de
la chaîne du froid (CDF):
25
9
3 30
16 17 16
3 3
8 9
0
5
10
15
20
25
30
Prise de latempérature
Dégivrage duréfrigérateur
Nettoyage de lacheminée
Maintenance curative
Tâches de gestion de la CDF
Nom
bre
de C
SP
SRéalisée avec documents à l’appui Sans documents à l’appui Non réalisé
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Graphique N°2 : Nombre de CSPS réalisant chaque tâc he de gestion de la chaîne du froid
On constate à travers ce graphique que la prise de la température est réalisée par tous les CSPS
(sauf les trois ne disposant d’un réfrigérateur).
Le dégivrage est fait dans tous les CSPS ayant un réfrigérateur mais n’est consigné sur écrit que dans
9 CSPS sur les 25 qui réalisent la tâche.
Pour le nettoyage de la cheminée, il n’a pu être objectivé que dans 3 CSPS sur les 20 réalisant la
tâches ; ceux qui ne réalisent pas la tâche soit n’ont pas de réfrigérateur, soit ont un réfrigérateur
électrique. Le même résultat est constaté pour la maintenance curative de la chaîne de froid.
D/.- Causes de non réalisation de certaines tâches de gestion de la chaîne du froid Les raisons pour lesquelles certaines tâches de gestion de la chaîne de froid ne sont pas réalisées
sont :
- l’absence de réfrigérateur
- ou le type de réfrigérateur (électrique et donc sans cheminée)
- l’état du réfrigérateur qui est neuf et n’a jamais eu de panne justifiant une maintenance
curative.
E/.- Tâches de surveillance épidémiologique :
Le graphique suivant montre le nombre de CSPS collectant les données nécessaires en routine,
concernant le nombre de personnes vaccinées, le nombre de doses utilisées, les MAPI, les maladies
cibles du PEV et les perdus de vue.
28 2725
27
18
0 13
1
10
0
5
10
15
20
25
30
Nombre depersonnesvaccinées
Nombre de dosesutilisées
MAPI Maladies cibles duPEV
Perdus de vue
Données collectées
Nom
bre
de C
SP
S
Nombre de CSPS collectans l'info sur l'item Nombre de CSPS ne collectant l'info sur l'item
Graphique N°3 : Nombre de CSPS collectant les donné es en routine
On constate que la collecte des données sur le nombre de personnes vaccinées et le nombre de
doses utilisées et les maladies cibles du PEV est faite par pratiquement tous les CSPS. Trois CSPS
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ne collectent pas les données sur les MAPI. La recherche de perdus de vue n’est pas réalisée dans
plus d’un tiers des CSPS.
Concernant la recherche des perdus de vue, on constate que lorsqu’elle est effectuée, cela ne
s’accompagne pas toujours de documents. En effet seuls 4 CSPS sur les 18 qui font la recherche des
perdus de vue le font avec des documents.
CSPS recherchant les perdus de vue à l'aide de document
22%
CSPS recherchant les perdus de vue sans documents
78%
Diagramme N°3 : Répartition des CSPS recherchant le s perdus de vue selon l’utilisation de
documents
On voit donc que plus des ¾ des CSPS recherchant les perdus de vue le font sans documents.
La recherche des perdus de vue est généralement faite une fois par mois après la séance de
vaccination.
F/.- Causes de non recherche des perdus de vue
Les causes invoquées pour expliquer la non recherche des perdus de vue, sont entre autre les
difficultés inhérentes à la zone urbaine, la population dispersée en zone rurale, et pour un CSPS la
rareté des perdus de vue.
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� Transmission des données, traitement des données et prise locale de
décision
10
27
8
18
0
20
01
00
5
10
15
20
25
30
Transmission des données Affichage de graphiques ettableaux
Prise de décision
Tâches de surveillance épidémiologique
Nom
bre
de C
SP
S
Nombre de CSPS réalisant la tâche avec support Nombre de CSPS réalisant la tâche sans document
Nombre de CSPS ne réalisant pas la tâche
Graphique N°4: Nombre de CSPS réalisant les tâches de transmission et de traitement
des données.
Le graphique montre que la transmission des données à l’échelon supérieur (en l’occurrence le siège
du district), est faite par tous les CSPS pratiquant des activités de vaccination, mais seulement un
tiers des CSPS) utilisent pour cela un cahier de transmission.
A part 1 CSPS tous les autres avaient affiché des graphiques et tableaux témoignant du traitement
local des données collectées.
Tous les CSPS ont affirmé prendre des décisions localement après le traitement des données, mais
des preuves documentaires n’ont été constatées que dans 8 cas.
G/ Distances parcourues pour la transmission mensue lle des données
Le nombre moyen de km à parcourir par mois pour la transmission des TLHO est estimé à 3081 au
total, soit 154 km par mois et par CSPS. Pour les rapports mensuels, 93 km sont parcourus par mois
et par CSPS pour les faire parvenir au district. (Un système de relais est mis en place aussi bien pour
les TLHO que pour les rapports mensuels).
H/.- Tâches de mobilisation sociale
Le graphique suivant fait le point de la réalisation des activités de mobilisation sociale par les CSPS.
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32
13
2322
15
2
4
00
5
10
15
20
25
Plaidoyer Sensibilisation de la population générale Sensibilisation des mères avant lesséances
Tâches de mobilisation sociale
Nom
bre
de C
SP
S
Réalisé avec documents Réalisés sans documents Non réalisé
Graphique N°5 : Nombre de CSPS selon la réalisation des tâches de mobilisation sociale
Ce graphique montre que dans la plupart des CSPS les agents déclarent mener les activités de
plaidoyer et de sensibilisation, mais cela ne fait pas l’objet de consignation sur des documents. Seule
l’activité de sensibilisation des mères bénéficie de preuves écrites dans la moitié des cas environ.
� La durée moyenne d’une séance de la sensibilisation des mères est de 15 mn avec des
extrêmes de 10 et de 45.
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I/ Gestion des déchets
Dans tous les CSPS les agents déclarent collecter les déchets issus de la vaccination et les boîtes de
sécurité ont été trouvées partout. Tous les CSPS déclarent également traiter les déchets issus de la
vaccination.
Brûlage90%
Incinération10%
Diagramme N°4:Répartition des CSPS selon la méthode locale de traitement des déchets
Les méthodes utilisées pour le traitement local des déchets sont le brûlage dans 26 CSPS (soit 90%)
et l’incinération dans seulement 3 CSPS (10%).
Il faut signaler que les déchets sont souvent collectées par l’ECD pour être brûlés au siège du district.
J/ Planification et monitorage des activités de va ccination
Tous les CSPS ont un plan d’action intégré prenant en compte la vaccination.
Dans plus de ¾ des CSPS se pratique le monitorage des activités de vaccination.
Les CSPS ne pratiquant pas encore le monitoring avancent les raisons suivantes : la non
programmation de l’activité par l’ECD, l’insuffisance de personnel, les supports non à jour, et la
« nouveauté » du CSPS (CSPS nouvellement ouvert).
K/ .- Gestion financière
Les CSPS qui n’enregistrent pas les mouvements de fonds concernant la vaccination sont au nombre
de 8 sur les 28.
Les raisons évoquées pour expliquer l’absence d’enregistrement des mouvements financiers sont la
non disponibilité des documents de gestion (détenus par les trésoriers de COGES), le manque de
temps, et même l’ignorance de la nécessité d’enregistrer en détail l’information financière (les fonds
reçus au niveau CSPS étant déjà justifiés par l’ECD au niveau des bailleurs).
L/ .- Maintenance de la logistique roulante
La maintenance préventive de la logistique roulante est assurée dans 22 FS sur les 29, et lorsque
cela n’est pas fait, soit il n’y a pas de moto ou alors on ne connaît pas la nécessité de la faire !!!
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La Maintenance curative de la logistique roulante se fait dans 21 cas sur les 28, mais avec des
documents dans seulement 5 cas.
M/.- Système de motivation
Un système de motivation financière en matière de vaccination existe au niveau de 24 FS du district. Il
s’agit surtout d’une motivation financière : 500F par jour de sortie en stratégie avancée (soit
2500FCFA/mois).
VIII. - REPARTITION DES TACHES DE VACCINATION
VIII-1 : Répartition des tâches au niveau de l’ECD en matière de vaccination de routine
VIII.1.1 : Répartition des Tâches en rapport avec l a fonction de gestion
� A/ Répartition des tâches de gestion des ressources matérielles au sein de l’ECD :
La gestion des vaccins (estimation des besoins, gestion des stocks, distribution aux formations
sanitaires) est un domaine essentiellement réalisé par le responsable PEV du district et son adjoint ;
le MCD y intervient pour approbation des quantités à commander et vérification des quantités
distribuées. Le gestionnaire disponibilise (en concertation avec le MCD) les ressources nécessaires
au ravitaillement des formations sanitaires (véhicule, carburant, finances).
Le ravitaillement des FS en vaccins a valu à l’adjoint de parcourir la distance de 2250 km pendant le
trimestre précédent l’enquête, soit 750 km par mois.
Si la gestion des vaccins se retrouve sur la répartition de tâches du responsable PEV, son adjoint lui
n’a pas de document attestant que certaines tâches lui sont confiées (par son supérieur hiérarchique
immédiat) ; le partage du travail entre le 2 reste donc floue.
La gestion des équipements de la chaîne du froid du dépôt du district est du ressort du
responsable PEV et de son adjoint pour les aspects techniques, le gestionnaire intervenant pour la
disponibilisation des ressources et le respect des procédures de gestion financière. (choix des
réparateurs les mieux disant sur la base de factures pro forma), le MCD pour approuver les dépenses
et contrôler le respect des procédures.
La gestion des équipements de la chaîne de froid est mentionnée sur les répartition de tâches du
responsable PEV mais son adjoint ne dispose pas d’une liste de tâches à lui dévolue.
La gestion de la chaîne de froid au niveau des CSPS fait l’objet d’intervention de la plupart des
membres de l’ECD lors des supervisions pour relever les insuffisances et proposer des corrections.
Cependant cela n’est pas explicitement prévu sur leur répartition de tâches.
La gestion de la logistique roulante est de la responsabilité du gestionnaire du district, qui
organise(avec le MCD) les maintenances préventive et curative des véhicules du district en
collaboration avec les chauffeurs. Si le gestionnaire a une répartition des tâches prenant en compte la
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gestion de la logistique roulante, les chauffeurs eux ne disposent pas d’une répartition des tâches
écrite.
Les membres de l’ECD disposant de motos organisent eux même la maintenance préventive et
curative de l’engin.
Au niveau CSPS le gestionnaire intervient dans la maintenance préventive surtout des nouvelles
motos pour l’organisation des premières révisions. Il intervient également dans l’acquisition de
matériel de rechange et la répartition de ce matériel aux FS.
La maintenance curative au niveau CSPS fait l’objet de supervisions de la part de tous les membres
de l’ECD.
� B/ Répartition des tâches de gestion des déchets a u sein de l’ECD :
La collecte des déchets au niveau des FS se fait par certains membres de l’ECD lors des sorties de
supervision sur le terrain mais pas de façon systématique (les responsables PEV, SR, du personnel et
des activités cliniques déclarent le faire tandis que les autres affirment ne pas le faire). Le traitement
des déchets collectés se fait par incinération au niveau du district par le manœuvre ou le gardien du
CM sous la supervision occasionnelle de l’adjoint du responsable PEV et du responsable des activités
cliniques (major du centre de santé situé au siège du district). Là également la répartition des tâches
entre le responsable PEV, son adjoint, le gardien et le manœuvre n’est pas clairement établie.
Il faut signaler que la tâche de traitement des déchets n’est mentionnée sur aucune répartition de
tâche.
� C/ Répartition des tâches de gestion des ressources humaines au niveau du district:
Les tâches en rapport avec la gestion des ressources humaines (décisions d’affectation,
administration du personnel, gestion des conflits, rédaction de rapports, mise en œuvre du système
de motivation) qui ne sont pas des ressources spécifiques au PEV, sont réalisées par tous les
membres de l’ECD dont les avis sont pris par le MCD lors des réunions ECD et qui participent à des
sorties sur le terrain pour la gestion des conflits (écouter les parties et donner des pistes de solution).
La notation est faite par le MCD.
La tâche de rédaction de rapports pour demander des sanctions est en partie confiée au responsable
du personnel qui le fait sur instruction du MCD. Les rapports initiés sont amendés et signés par le
MCD.
Les demandes d’autorisation et de congés sont signées par le MCD.
La constitution des dossiers individuels a été confiée au responsable du personnel.
Les agents sont reçus pour les entretiens individuels soit par le responsable du personnel ou le MCD
(en cas de décision importante à prendre).
Le système de motivation a été mis en place sur proposition du MCD, mais discuté avec tous les
membres de l’ECD et les ICP au cours d’une rencontre de concertation.
La notation du personnel est faite par le MCD.
La GPEC a été initiée par le MCD après le cours présentiel EPIVAC mais sa mise en œuvre se veut
collégiale avec tous les membres de l’ECD.
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� D/ Répartition des tâches de gestion des ressources financières de la vaccination au
sein de l’ECD
Le plaidoyer pour l’obtention des finances en matière de vaccination voit intervenir le MCD, le
responsable PEV et le gestionnaire, qui participent également aux décisions de dépenses.
L’exécution financière et les opérations comptables (enregistrement des fonds en entrée ou en sortie
sur des supports) sont le fait du gestionnaire.
L’élaboration de directives pour l’utilisation des fonds destinés à la vaccination voit intervenir le MCD,
le responsable PEV et le gestionnaire qui assurent également le suivi de la gestion financière.
VIII.1.2 Répartition des tâches au sein de l’ECD e n matière de rédaction des rapports d’activités La confection des rapports d’activité au niveau de l’ECD se fait de façon rotative pour les rapports de
réunion ; pour les autres activités, chaque responsable est chargé de la rédaction des rapports de son
domaine d’activité. Cependant une insuffisance d’ordinateurs et souvent de formation à l’utilisation de
l’outil informatique constituent un frein à la promptitude de la saisie des documents qui sont confiés au
secrétariat et au nombre limité de membres de l’ECD disposant et sachant se servir d’un ordinateur.
Les rapports pour demander des sanctions positives ou négatives au DRS sont initiés par le
responsable du personnel, amendés et signés par le MCD.
VIII.1.3 Répartition des tâches au sein de l’ECD e n matière de gestion de l’information sanitaire La collecte, la compilation des données sur la vaccination, l’analyse et l’interprétation des résultats
ainsi que la transmission des données aux niveaux supérieurs, sont le fait des responsables des
statistiques et du PEV, assistés par le gestionnaire qui intervient pour disponibiliser les ressources
nécessaires pour cela. Le MCD intervient pour viser les documents à transmettre et orienter l’analyse
et l’interprétation des résultats.
Les prises de décision après traitement des données voient la participation de tous les membres de
l’ECD, pendant l’analyse du tableau synoptique faite lors de la réunion trimestrielle ECD/ICP.
Le responsable du CISSE est seul à avoir la gestion de l’information sanitaire mentionnée sur sa
répartition de tâches.
VIII.1.4 Répartition des tâches au sein de l’ECD e n matière de supervision des activités vaccinales Tous les membres de l’ECD sont impliqués dans la supervision intégrée des CSPS ; la préparation de
ces supervision se fait en réunion ECD pendant laquelle les supports de supervision élaborés sont
amendés ; la supervision est exécutée à l’aide d’un programme de supervision qui prend souvent en
compte les agents ayant une certaine ancienneté professionnelle comme personnes ressources. La
périodicité retenue pour la supervision intégrée est le trimestre mais le nombre élevé de formations
sanitaires rend souvent cette activité irrégulière.
Les supervisions spécifiques sont le fait du responsable PEV seul, en fonction des besoins
spécifiques de certains CSPS.
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L’évaluation des supervisions n’est pas une tâche réalisée au niveau du district pour le moment.
VIII.1.5 Répartition des tâches de formation sur l a vaccination au niveau de l’ECD: Les formations réalisées dans le cadre de la vaccination (thèmes spécifiques de formation continue),
sont le fait du MCd et des responsables PEV et du CISSE pour les aspects techniques et du
gestionnaire pour les aspects administratifs et financiers. L’appui technique de la DRS des Hauts-
Bassins est parfois sollicité. Les étapes de préparation et d’animation des formations sont respectées.
Cependant le suivi et l’évaluation des formations sont en souffrance.
VIII.1.6 Répartition des tâches de planification de s activités de vaccination au niveau de l’ECD La planification en matière de vaccination est réalisée par tous les membres de l’ECD à travers les
réunions de l’ECD.
Les autres secteurs d’activité (notamment l’administration) sont associés au moment de l’adoption des
plans d’action.
L’appui aux FS pour la planification se fait par le responsable de cette activité et le CISSE lorsque
l’appui est sollicité individuellement, mais également lors des réunions ECD/ICP et cela implique alors
tous les membres de l’ECD.
VIII.1.7 Répartition des tâches de collaboration in tra et inter sectorielle dans le cadre de la
vaccination
Le plaidoyer auprès de la communauté (COGES) est réalisé par le MCD et le responsable PEV à
travers des correspondances, ainsi que lors de rencontres telles que les réunions ECD/ICP/COGES,
les rencontres du conseil de santé de district (CSD), du cadre de concertation technique provincial
(CCTP), etc.
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VIII- 2 : Répartition des tâches de vaccination de routine au niveau des CSPS
Rappelons que l’échantillon ayant fait l’objet de l’enquête est composé de 113 agents de santé.
VIII. 2 1 : Disponibilité du document de répartitio n des tâches : Sur 113 agents, 94 (soit 81%) avaient une répartition de tâches écrite constatée par les enquêteurs.
Le graphique suivant fait le point de l’existence ou pas d’une répartition des tâches selon la
responsabilité occupée par les agents dans la formation sanitaire.
92,8 89,4 85,776,3
7,2 5,314,3 18,4
05,3
05,3
0102030405060708090
100
ICP Resp. Mater. Resp. PEV Sans responb.
Poste de responsabilité occupé
Pou
rcen
tage
d'a
gent
s ay
ant u
ne
répa
rtiti
on d
e tâ
ches
RT écrite RT non formalisée Pas de RT
Graphique N 6: Pourcentage d’agents de chaque poste de responsabilité ayant une répartition
de tâche dans les CSPS du district du secteur 15 en 2004
On constate que des agents déclarent avoir une répartition des tâches alors que le document n’est
pas retrouvé. Parmi eux 14, 8% des responsables PEV.
VIII.2.2.- Tâches en rapport avec le cycle d’approv isionnement en vaccins
Le graphique suivant montre l’implication des agents dans les tâches du cycle d’approvisionnement
des vaccins selon la responsabilité occupée dans la formation sanitaire :
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39/86
46,4
89,3
71,4
9,5
90,5
80,9
100 100
90,5
11,6
81,4
55,8
0
20
40
60
80
100
120
Gestion des vaccins Administration vaccins enstratégie fixe
Administration vaccins enstratégie avancée
Tâches de gestion des vaccins
Pou
rcen
tage
d'a
gent
s de
cha
que
post
e
ICP Responsable maternité/SMI Responsable PEV Autres
Graphique N°7 : Pourcentage d’agents de chaque post e menant les tâche de gestion des
vaccins dans les CSPS du district du secteur 15 en 2004
Le graphique montre que la gestion des vaccins est réalisée par tous les responsables PEV ; 46% des
ICP y participent ainsi que 11% des agents n’occupant pas de poste de responsabilité.
L’administration des vaccins en stratégie fixe se fait pratiquement par tous le agents même si les
responsables PEV sont légèrement plus concernés que les autres. La stratégie avancée voit une
participation de tous, bien que les responsables PEV soient les plus impliqués.
Les agents qui ne vaccinent pas en stratégie fixe avancent pour cela les raisons suivantes :
- ils ne sont pas à la SMI et ne sont donc pas concernés,
- d’autres agents sont responsabilisés pour la vaccination,
- ils ne sont pas impliqués et n’ont jamais été sollicités,
- ils ont beaucoup d’autres tâches à réaliser,
- Ils sont d’un certain âge, en ont donc assez fait et cèdent le relais aux plus jeunes.
� Il faut signaler que la stratégie fixe est assurée seulement le matin par tous ceux qui
la réalisent.
Les raisons principales évoquées comme cause de non participation à la stratégie avancée sont :
- la population de responsabilité se trouve à moins de 5 Km donc la stratégie fixe n’est pas
nécessaire
- les agents les plus jeunes en sont chargés ou les agents chargés du PEV dans le CSPS
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- la charge de travail trop élevée
- l’insuffisance d’organisation du travail dans la formation sanitaire.
On constate également que la stratégie avancée n’est réalisée que le matin .
VIII.2.3.- Répartition des tâches de gestion de la chaîne du froid au niveau des CSPS: Cent trois agents soit 91,2% de l’échantillon de l’enquête déclarent être impliqués dans la gestion de
la chaîne de froid, avec seulement 10 ayant cela marqué sur leur répartition des tâches.
Parmi les agents impliqués dans la gestion de la chaîne du froid, les niveaux d’implication en fonction
de la responsabilité dans la formation sanitaire sont visualisés dans le graphique suivant :
92,9
57,7
46,4
78,685,7
14,39,5 9,5
100
85,7
57,1
8183,7
20,9
9,3 9,3
0
20
40
60
80
100
120
Prise de la température Dégivrage duréfrigérateur
Nettoyage de lacheminée
Maintenance curative
Tâches de gestion de la chaîne du froid
Pou
rcen
tage
d'a
gent
s de
cha
que
post
e
ICP Responsable maternité/SMI Responsable PEV Autres
Graphique N°8 : Pourcentage d’agents de chaque post e menant les tâches de gestion de la
chaîne du froid dans le district du secteur 15 de b obo en 2004 .
On voit globalement que les tâches de gestion de la chaîne du froid sont réalisées surtout par les
responsables PEV et dans une moindre mesure par les ICP.
La prise de la température est assurée par la plupart des agents quelle que soit leur responsabilité au
sein de la formation sanitaire.
� Le graphique suivant fait le point parmi tous les agents réalisant une tâche, de ceux ayant
ladite tâche prévue dans leur répartition de tâches :
Etude de la répartition des tâches de vaccination de routine au District du secteur 15 de Bobo, une recherche d’efficacité et de motivation Dr Ouédraogo Flore www.epivac.org
41/86
101
45
31
4 2 3
0
20
40
60
80
100
120
Prise de la température Dégivrage Nettoyage de la cheminée
Tâches de gestion de la CDF
Nom
bre
d'ag
ents
réa
lisan
t la
tâch
e
Nombre d’agents réalisant la tâche Nombre d’agents ayant la tâche prévue sur leur répartition de tâche
Graphique N°9 : Nombre d’agents ayant les tâches de gestion de la CDF prévues dans leur
répartition de tâches dans le district du secteur 1 5 en 2004
Le graphique montre que la prise de la température du frigo est assurée par 101 agents soit 89,4%
de l’échantillon mais que seulement 4 agents déclarent avoir la prise de la température notée dans
leur répartition de tâches.
Sur quarante – cinq 45 agents affirmant participer au dégivrage du réfrigérateur, cette tâche de
dégivrage est précisée seulement sur la répartition des tâches de 2 agents.
Le nettoyage de la cheminée est assuré par 31 agents (soit 27%), et cela n’est précisé que dans la
répartition des tâches de 3 agents.
� Les raisons évoquées pour expliquer la non participation au dégivrage sont les suivantes :
- certains agents en sont chargés,
- les plus jeunes s’en chargent,
- ignorance de la manière de dégivrer
- non implication aux tâches de gestion de la CDF
- et l’absence de réfrigérateur dans la FS.
� Les raisons pour lesquelles les agents ne participent pas au nettoyage de la cheminée sont
- ils ne sont pas responsabilisés pour le PEV,
- le réfrigérateur se trouve au dispensaire,
- ils n’ont pas été formés et ne savent donc pas le faire,
- et même ils ignorent la nécessité d’assurer le nettoyage de la cheminée d’un frigo.
� Une périodicité mensuelle de nettoyage du frigo est respectée par 14 agents soit 12% de
l’échantillon. D’autres périodicités sont signalées, telles que hebdomadaire ou bimensuelle, ou
toutes les 3 semaines, ou tous les 2 mois, ou en même temps que le dégivrage, ou quand la
flamme change de couleur.
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� Sur les agents affirmant être impliqués dans les démarches pour assurer la maintenance
curative de la chaîne de froid, seulement 2 ont cette tâche écrite sur leur répartition de
tâches.
VIII.2.4. - Répartition des tâches de surveillance épidémiologique au niveau des CSPS La graphique suivant fait ressortir le pourcentage des agents de chaque poste de responsabilité
impliqué dans les tâches de surveillance épidémiologique :
96,4892,8 92,8 92,890,5
33,3 33,3
66,7
100
76,2
95,2
81,4
27,9 25,6
44,2
95,2
0
20
40
60
80
100
120
Collecte des données Transmission des données Traitem ent des données Prise de décision aprèstraitement des données
Tâches de surveillance épidémiologique
% d
'age
nts
de c
haqu
e po
ste
ICP Responsable maternité/SMI Responsable PEV Autres
Graphique N°10 : Pourcentage d’agents de chaque pos te de responsabilité impliqué dans les
tâches de surveillance épidémiologique dans le dist rict du secteur 15 en 2004
Ce tableau montre que presque tous les agents participent à la collecte des données sur la
vaccination.
Les ICP sont bien impliqués dans toutes les tâches de surveillance de même que les responsables
PEV. Les responsables de maternité sont bien impliqués dans la collecte des données, moyennement
à la prise de décision mais faiblement dans la transmission et le traitement des données.
� Seulement 35 sur les 102 (soit 34,3%) agents affirmant participer à la collecte des données
relatives à la vaccination ont cette tâche précisée sur leur répartition de tâches.
� Seulement 15 sur 64 agents (23,4%) affirmant participer au traitement (analyse et
interprétation) local des données collectées ont cette tâche précisée sur leur répartition de
tâches.
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� La transmission des données est assurée par 61 agents. Cela est précisé sur la répartition
des tâches de seulement 11 d’entre eux (soit 18%).
VIII.2.5. – Répartition des tâches de mobilisation sociale dans les CSPS Le graphique suivant montre la proportion d’agents de chaque poste de responsabilité impliquée dans
les activités de mobilisation sociale :
92,8 92,8
85,7
71,4
23,8
61,9
80,9
47,6
71,476,2
100
76,1
30,234,9
95,3
27,9
0
20
40
60
80
100
120
Plaidoyer Sensibilisation de lapopulation générale
Sensibilisations desmères
Recherche des perdus devue
Tâches de mobilisation sociale
% d
'age
nts
de c
haqu
e po
ste
ICP Responsable maternité/SMI Responsable PEV Autres
Graphique N°11 : Pourcentage d’agents de chaque pos te impliqué dans les tâches de
mobilisation sociale dans les formations sanitaires du district 15 en 2004.
On constate qu’en matière de plaidoyer et de sensibilisation de la population générale, ce sont surtout
les ICP et les responsables PEV qui sont impliqués ; les responsables de maternité étant relativement
bien associés(2/3) pour la sensibilisation de la population générale. La sensibilisation des mères est
réalisée par pratiquement tout le monde. La recherche des perdus est en majeur partie réalisée par
les responsables PEV et les ICP en y associant moins de la moitié des responsables de maternité.
Parmi les raisons évoquées pour expliquer la non participation aux tâches de mobilisation sociale on
trouve les causes suivantes :
- le plaidoyer n’est pas une activité réalisée dans la formation sanitaire,
- les agents estiment que c’est au responsable de la vaccination de s’en occuper ainsi que le
COGES,
Etude de la répartition des tâches de vaccination de routine au District du secteur 15 de Bobo, une recherche d’efficacité et de motivation Dr Ouédraogo Flore www.epivac.org
44/86
- ils ignorent carrément que cette activité existe, disant qu’ils n’y ont jamais été associés, qu’il y
a d’autres personnes mieux indiquées qu’eux pour ça, et même qu’on les sous-estiment et on
ne peut donc pas leur confier une telle tâche.
� Le canal le plus utilisé pour la sensibilisation est la causerie, s’y ajoutent rarement les crieurs
publiques (allo-allo), et dans un seul cas des affiches.
Les médias, le théâtre et les projections cinématographiques ne sont jamais utilisés.
� Ceux qui ne participent pas aux causeries débat invoquent pour cela le fait que c’est une
tâche réservée aux AA, ou au responsable PEV, qu’ils sont trop chargés pour le faire, qu’ils
ne sont pas impliqués dans les activités de vaccination ou qu’on ne leur a jamais demandé de
le faire.
� La moitié des agents qui participent à la sensibilisation des mères ont cette tâche précisée
sur leur répartition des tâches.
� La recherche des perdus de vue n’est mentionnée que dans la répartition des tâches de 4
agents sur 58 la pratiquant.
� Les causes évoquées pour expliquer la non participa tion à la recherche des perdus de
vue sont :
� Chacun son travail c’est le rôle des agents chargés du PEV,
� absence de cahier de vaccination donc impossibilité même d’identifier les perdus de vue,
� l’impossibilité de mener cette activité dans le contexte urbain,
� l’ignorance même qu’il fallait rechercher les perdus de vue,
� l’insuffisance de collaboration avec les Agents de Santé Communautaires (ASC),
� l’insuffisance d’organisation des activités du PEV,
� le fait de ne pas être associé,
� de ne pas savoir comment les retrouver,
� et de ne même pas savoir ce que c’est qu’un perdu de vue.
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VIII.2.6. - Gestion des déchets
Le graphique suivant montre le niveau d’implication de chaque groupe de responsables dans la
gestion des déchets.
92,8
82,1
95,2
57,1
100
80,983,7
28,9
0
20
40
60
80
100
120
Collecte des déchets Traitement des déchets
Tâches de gestion des déchets
% d
'age
nts
de c
haqu
e po
ste
ICP Responsable maternité/SMI Responsable PEV Autres
Graphique N°12 : Pourcentage d’agents de chaque pos te impliqué dans les activités de gestion
des déchets dans les CSPS du district du secteur 15 en 2004.
On remarque que tous les postes de responsabilité participent à la collecte des déchets mais que le
traitement incombe surtout aux ICP et aux responsables PEV.
� Les causes de non participation à la collecte des déchets sont : Le fait de n’être pas impliqué
dans les activités de vaccination et de n’avoir même jamais vacciné.
� Neuf agents déclarent que la collecte des déchets est prévue dans leur répartition des tâches.
� Les raisons évoquées pour expliquer la non participation au traitement des déchets :
- C’est le rôle du gardien, ou de l’ICP, ou
- Absence de nécessité puisque les déchets sont transportés au district pour y être traités.
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VIII.2.7.- Répartition des tâches de planification et monitorage des activités de vaccination Le graphique suivant montre le niveau d’implication des différents postes à la réalisation des tâches
de planification et de monitorage des activités.
100
7580,9 80,9
90,5
80,9
58,1
72,1
0
20
40
60
80
100
120
Planification Monitorage
Tâches de planification et monitorage
% d
'age
nts
de c
haqu
e po
ste
ICP Responsable maternité/SMI Responsable PEV Autres
Graphique N°13 : Pourcentage d’agents de chaque pos te de responsabilité participant aux
activités de planification et de monitorage des act ivités.
On constate que tous les ICP participent à la planification des activités de vaccination, suivis par 90%
des responsables PEV et 80 % des responsables de maternité.
Quant au monitorage des activités de vaccination, cela voit la participation d’à peu près la même
proportion d’agents de chaque responsabilité, avec néanmoins un peu plus de responsable PEV et de
maternité.
� Les causes de non participation à la planification sont :
- L’absence lors de l’élaboration du plan du CSPS
- le fait de n’être pas informé pour la planification
- de n’avoir jamais été invité à participer
- et le fait que la planification est réservée aux chefs d’unités.
� Les raisons pour lesquelles les agents ne participent pas au monitoring sont les suivantes :
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- Absence lors du monitoring (qui dure toute la journée),
- le fait que l’ECD n’a pas encore prévu ce CSPS pour le monitoring,
- le fait qu’il y ait trop d’activités à réaliser,
- et l’insuffisance du nombre de guides de monitoring pendant l’exercice.
VIII.2.8.- Gestion financière L’enregistrement des mouvements financiers est le fait des Infirmiers Chefs de poste en collaboration
avec les COGES.
VIII.2.9.- Maintenance de la logistique roulante : La maintenance de la logistique roulante est le domaine réservé des ICP comme en témoigne le
graphique suivant :
71,4 71,4
9,54,8
33,328,6
7 9,3
0
10
20
30
40
50
60
70
80
Maintenance préventive Maintenance curative
Tâches de maintenance
% d
'age
nts
de c
haqu
e po
ste
ICP Responsable maternité/SMI Responsable PEV Autres
Graphique N°14 : Pourcentage d’agents de chaque pos te impliqué dans les activités de
maintenance de la logistique roulante dans les form ations sanitaires du district du secteur 15
en 2004
Ce graphique montre que la maintenance est le fait surtout des ICP ; 30% environ des responsables
PEV y participent Les autres agents sont peu impliqués.
� Les raisons expliquant la non participation à la maintenance sont principalement les
suivantes :
- C’est l’ICP qui s’en occupe et parfois le COGES
- l’agent n’utilise pas la moto de service,
- ou ne l’utilise que 5 jours par mois pour la réalisation du programme de stratégie avancée
- Une femme déclare n’avoir pas droit à la moto parce qu’elle est du sexe féminin.
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VIII.2.10.- Répartition des tâches de vaccination s elon le sexe, la catégorie professionnelle, l’ancienneté dans le poste
Nous avons vérifié le pourcentage d’agents impliqués dans les tâches de vaccination selon le sexe,
l’ancienneté dans le poste, le nombre d’années d’expérience, la formation sur le PEV et la catégorie
professionnelle.
Les résultats se traduisent par les graphiques suivants :
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� Niveau d’implication selon la catégorie professionn elle
Le graphique suivant montre le pourcentage d’agents de chaque catégorie professionnelle parmi ceux déclarant être impliqués dans les activités de vaccination.
36,3
72,7 72,7
86,490,9
86,4
34,7
95,6
82,673,9
78,2
95,6
82,6
100
86,9 86,9
73,978,3
10,5
89,5
60,5
15,8 13,1
50
0
20
40
60
80
100
120
Gestion stocks Strat. fixe Strat. avancée TTT données Transmission des données Prise de décision
Tâches de vaccination de routine
% d
'age
nts
de c
haqu
e ca
tégo
rie
prof
essi
onne
lle
IDE IB AIS AA
Graphique N°15 : Pourcentage d’agents de chaque cat égorie professionnelle participant aux activités da vaccination de routine Ce graphique montre qu’en dehors de la tâche de gestion des stocks qui voit une participation prédominante des AIS, les autres tâches voient la participation de toutes les catégories professionnelles bien que les niveaux de participation varient. La gestion des stocks, le traitement et la transmission des données voient une faible participation des AA.
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Niveau d’implication selon la catégorie professionn elle (Suite)
81,8
72,7
81,8
63,6
81,886,4
50 50
69,6
78,3
100
60,8
78,3
95,6
56,552,2
69,6 69,6
100
69,6 69,6
78,26
30,4 30,4
18,4
47,4
89,5
31,6
76,3
65,8
2,60
0
20
40
60
80
100
120
Plaidoyer Sensib. Pop générale Sens mères R. PDV monitorage planification Maintenance préventive Maintenance curative
Tâhes de vaccination de routine
% d
'age
nts
de c
haqu
e ca
tégo
rie p
rofe
ssio
nnel
le
IDE IB AIS AA
Graphique N°16 : Pourcentage d’agents de chaque cat égorie participant aux activités da vaccination de routine (suite) On constate ici une faible implication des AA aux activités de plaidoyer, recherche des perdus de vue, traitement des déchets maintenance préventive et curative des motos.
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� Niveau d’implication selon le sexe aux tâches de va ccination de routine Les 2 graphiques suivants en font la synthèse :
80,5
48
60
7469
82
54
70
80
61
19,5
52
40
2631
18
46
30
20
39
0
10
20
30
40
50
60
70
80
90
G. Vaccins stratégie Fixe Stratégiesavancée
Gestion de CDF Prise de latempérature
Maintenancecurative
Collecte desdonnées
Analyse desdonnées
transmissiondes données
Prise dedécision
Tâches de vaccination d routine
% d
'age
nts
de c
haqu
e se
xe
Sexe masculin Sexe féminin
Graphique N°17 : Pourcentage d’agents de chaque sex e impliqué dans les tâches de vaccination de routin e On constate sur ce graphique qu’en dehors de la vaccination en stratégie fixe les femmes sont toujours moins impliquées (à des degrés divers) dans les tâches de vaccination.
- Niveau d’implication des agents aux tâches de vaccination selon le sexe (suite )
Etude de la répartition des tâches de vaccination de routine au District du secteur 15 de Bobo, une recherche d’efficacité et de motivation Dr Ouédraogo Flore www.epivac.org
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45
42
52
40
52
48
44
40
50
31 31
14
28
51
18
51
32
17
46
39
1 00
10
20
30
40
50
60
Plaidoyer Ssensibilisationde la pop.gle
Sensibilisationdes mères
Recherche desPDV
Coll. déchets Transportdéchets
Traitementdéchets
Monitorage Micro-planification
Maintenancepréventive
Maintenancecurative
Tâches de vaccination de routine
% d
'age
nts
de c
haqu
e se
xe
Sexe masculin Sexe féminin
Graphique N°18 : Pourcentage d’agents de chaque sex e impliqué dans les tâches de vaccination de routin e (suite) La même tendance s’observe ici sauf pour la sensibilisation des mères, la collecte des déchets, et le monitorage, tâches auxquelles les femmes participent plus. La participation des femmes à la maintenance est quasi- inexistante.
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� Niveau d’implication aux tâches selon l’ancienneté dans le poste Les graphiques suivants montrent le pourcentage d’agents participant aux activités de vaccination selon l’ancienneté dans le poste.
4,97 6,2 4,9 6,1
4,46,8
4,7 4,9 5,1
56,1
61
56,259 60
55,558,2 57,8
52,5
59,5
17,1 1718,7 18 16,9
2016,5 17,2
21,3
16,414,6
1012,5 11,5 10,8
13,311,6 12,5
14,712,7
7,315 6,2 6,5 6,1 6,6 5,8
7,8 6,5 6,3
0
10
20
30
40
50
60
70
Gest. Stock Adm vacc strat fixe Strat avancée Gest° CD F Temp. Maint.cur. CDF Coll. données Anal. données Transm. données Prise décision
Tâches de vaccination de routine
% d
'age
nts
selo
n l'a
ncie
nnet
é da
ns le
pos
te
[0 – 1 an[ 1 - 3 ans[ [3 – 5 ans[ [6 – 10 ans[ [11 – 21 ans[
Graphique N°19 - 1: Pourcentage d’agents impliqués dans les tâches de vaccination selon l’ancienneté d ans le poste On constate que le sous groupe ayant entre 1 et 2 ans d’ancienneté est le plus concerné par les tâches de la vaccination de routine.
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Implication des agents dans les différentes tâches de vaccination selon l’ancienneté dans le poste (su ite)
1,65,7 6,8
3,46,8
4,9 3,5 3,4 3,1 3,2
55,958,6 59,2
51,7
59,257,4
60,558,4
53,1
48,4
18,6 17,1 15,5
24,1
16,519,7
16,3 18
2529
13,611,4 12,6
10,3 11,69,8
12,8 13,515,6 16,1
10,27,1 5,8
10,35,8
8,2 7 6,73,1 3,2
0
10
20
30
40
50
60
70
Plaidoyer Sens. Pop gle Sens mères Rech PDV Coll. déch ets Trait déchets Monitorage Planification Maint.Prévent.
Maint.Curative
Tâches de vaccination de rotine
ù d'
agen
ts s
elon
l'an
cien
neté
[0 – 1 an[ [1 – 2 ans[ [3 – 5 ans[ [6 – 10 ans[ [11 – 21 ans[
Graphique N°20 : Pourcentage d’agents impliqués dan s les tâches de vaccination selon l’ancienneté dans le poste (suite) La même tendance s’observe ici .
Etude de la répartition des tâches de vaccination de routine au District du secteur 15 de Bobo, une recherche d’efficacité et de motivation Dr Ouédraogo Flore www.epivac.org
55
VIII.2.11.-Système de motivation au niveau des CSPS Parmi les agents interrogés sur leur motivation pour les activités de vaccination, 103 agents soit
91%% déclarent qu’ils sont motivés.
Ils sont motivés pour les raisons suivantes :
- Ils ont 1000F par personne et par sortie en stratégie avancée, ou 500F /jour de sortie soit
2500 F par mois (5jours de sortie par mois)
- Le fait d’être responsabilisé pour le PEV.
Les raisons pour lesquelles certains agents se déclarent ne pas être motivés sont :
- l’absence de moto de service,
- les conditions minimum de travail non réunies,
- le fait d’être écarté de la stratégie avancée pour laquelle il y a une prise en charge,
- le fait de ne pas vacciner,
- l’insuffisance de moyens financiers du COGES,
- et parce que le MCD s’opposerait à ce qu’on motive financièrement les agents de certains
CSPS.
Etude de la répartition des tâches de vaccination de routine au District du secteur 15 de Bobo, une recherche d’efficacité et de motivation Dr Ouédraogo Flore www.epivac.org
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IX. DISCUSSION DES RESULTATS
Nous nous proposons de discuter nos résultats en fonction des objectifs que nous nous étions fixés
dans le protocole de l’étude. Il s’agissait en effet :
- d’identifier les tâches réalisées par l’équipe cadre du district et par les CSPS en matière de
vaccination de routine
- d’identifier les personnes chargées des différentes activités de vaccination de routine au
niveau de l’ECD et des formations sanitaires
- Le tout dans l’optique de proposer des améliorations de la répartition des tâches pour une
efficacité et une motivation accrues du personnel.
IX.1.- Identification des tâches de vaccination de routine réalisées dans le district
Comme expliqué dans la méthodologie de l’étude, les fonctions de l’équipe cadre ont servi de base de
travail pour identifier les activités réalisées par l’ECD en matière de vaccination de routine et le guide
à l’usage des agents chargés de la vaccination ainsi que les directives reçues du niveau central dans
le cadre de la préparation du contrôle de qualité (DQA) ont servi de cadre de référence pour les
tâches du niveau CSPS.
1°/ Nous constatons que les tâches énumérées sur notre liste sont en grande majorité
réalisées aussi bien au niveau de l’ECD que des formations sa nitaires ; cependant en l’absence
d’une liste de référence sur laquelle nous aurions pu nous appuyer, il y a peut–être des tâches
auxquelles nous n’avons pas pensé.
2°/ Il existe plusieurs activités ou tâches qui sont pe u ou pas réalisées dans le district .
� Au niveau de l’ECD :
o Les inventaires de vaccins et consommables ne sont pas systématiques. Cette
insuffisance est souvent rencontrée lors des études sur la gestion des vaccins aussi bien au niveau
national que dans d’autres pays. La revue du Pev au Bénin en 2001 a constaté la faible utilisation des
formulaires d’inventaire mensuel des stocks de vaccins dans les structures sanitaires périphériques.
o Les supervisions spécifiques ne sont pas régulières. La supervision se veut un
ensemble de mesures visant à s’assurer que le personnel réalise les activités avec efficacité et
devient plus performant dans le travail. Elle a pour objectif de surveiller et contrôler l’exécution des
tâches, d’aider à développer la motivation chez le personnel et à améliorer les compétences et les
performances. La charge de travail élevée de l’ECD est l’explication avancée pour l’insuffisance de
supervisions spécifiques. Il faut également signaler que cette approche connaît des détracteurs qui
estiment que la supervision intégrée est la seule légitime au niveau du district. Une utilisation d’un
nombre plus élevé de personnes ressources (de la DRS notamment) aux supervisions pourrait
contribuer à améliorer la régularité de cette activité.
Etude de la répartition des tâches de vaccination de routine au District du secteur 15 de Bobo, une recherche d’efficacité et de motivation Dr Ouédraogo Flore www.epivac.org
57
o Les formations formelles (et globales) sur le PEV n’ont pas été organisées dans le
district depuis plusieurs années ; cela était imputable à une insuffisance de ressources financières
mais également à l’insuffisance de sensibilisation de l’équipe dirigeante du district sur l’intérêt de la
vaccination. La formation EPIVAC va certainement faire évoluer la situation. La formation est en effet
primordiale car « mal formé le personnel fait mal son travail, et il faudra le refaire, d’où des pertes de
temps et de ressources ».
o La recherche- action était inexistante dans le district. La recherche permet pourtant
d’optimiser la prise de décision, car orientée vers la résolution de problèmes pratiques dans le
contexte local. Les nombreuses tâches de l’ECD et l’insuffisance de compétence des membres
n’avaient pas permis de s’en servir.
� Au niveau des CSPS on peut citer les tâches suivant es, peu ou pas réalisées :
o L’estimation des besoins et la réalisation d’inventaires non réalisées dans plusieurs
CSPS: Cette insuffisance s’expliquerait en partie par le fait que les populations de chaque CSPS sont
connues et les chiffres utilisés par tous les niveaux pour l’estimation des besoins. Certains agents
pensent donc qu’il n’est plus nécessaire de fournir un effort pour cette information déjà connue. Cette
insuffisance est également signalée par la revue nationale du PEV au Burkina Faso réalisée en 2003,
qui l’impute en partie à une insuffisance de maîtrise des méthodes de calcul.
o La recherche des perdus de vue n’est pas pratiquée par 1/3 des CSPS du district; là
où cela est fait il y a peu de documentation sur la question. La spécificité du contexte urbain est une
réalité et mérite des réflexions pour trouver des stratégies appropriées. Cependant l’insuffisance de
recherche des perdus de vue n’est pas spécifique à notre district car relevée dans plusieurs districts
dans le cadre de la revue approfondie du PEV menée en 2003 au niveau national.
o La non spécification des dépenses de vaccination : Les raisons évoquées par les
CSPS concernés sont que les supports sont en possession des COGES qui ne sont pas toujours là
au moment où les ICP ramènent les fonds du district pour l’exécution des activités. Ce retard n’est
souvent pas corrigé. Cette insuffisance est également notée par une évaluation du fonctionnement
des COGES au niveau national qui a montré une insuffisance dans la tenue des documents de
gestion dans de nombreux CSPS.
o L’insuffisance de collecte des données sur les MAPI : Elle est imputable en partie à
une insuffisance du support de collecte de l’information. En effet les fiches de coche ne prennent pas
en compte cet item ; il a été demandé aux agents d’écrire le nombre de MAPI constaté sur le verso de
la feuille de collecte en attendant la correction de la fiche. Il suffit d’un oubli pour que cette information
ne soit pas collectée. La revue du PEV au Bénin montre que les MAPI sont observés dans près de
70% des centres vaccinateurs mais qu’il n’existe ni système de notification, ni directives les
concernant.
Etude de la répartition des tâches de vaccination de routine au District du secteur 15 de Bobo, une recherche d’efficacité et de motivation Dr Ouédraogo Flore www.epivac.org
58
3°/ Même si notre étude ne s’est pas appesantie sur les procédures, nous avons constaté
quelques insuffisances dans ce domaine :
� Au niveau de l’ECD :
o la périodicité d’analyse et d’interprétation des données sur la vaccination est
relativement longue. Si les rencontres trimestrielles ECD/ICP sont des occasions d’échanger de
même que les rencontres périodiques des responsables PEV, les ordres du jour sont tellement fournis
que l’équipe manque de temps pour approfondir ces sujets. Une analyse mensuelle par le bureau du
PEV et le bulletin de retro – information pourraient constituer une alternative (et mérite d’être édité
plus régulièrement). Cela nous semble d’autant plus utile que les CSPS déclarant prendre des
décisions après analyse des données sont nombreux, mais seul un petit nombre a pu produire la
preuve de la réalisation de cette tâche.
o Une insuffisance de documentation de certaines tâches est constatée ; par exemple :
Les interventions sur les réfrigérateurs des CSPS par l’ECD, le traitement des déchets ;
Les contrôles de l’ECD au niveau des CSPS qui ne prennent pas en compte le volet financement de
la vaccination.
� Au niveau CSPS :
o Plusieurs tâches sont réalisées mais non matérialisées sur des documents. On imagine le
problème que cela pose lors des contrôles de qualité qui ne se fient qu’aux documents prouvant la
réalisation des activités. Cette habitude de faire le travail sans le consigner par écrit est reconnue
dans notre contexte culturel (ou l’oralité est prédominante) et doit faire l’objet d’efforts d’adaptations
aux nécessités du moment. Il faut néanmoins souligner la multiplicité des supports de gestion au
niveau des CSPS relevée par plusieurs études. Cela pose le problème de la compétition entre le
temps consacré à l’enregistrement des informations avec le temps consacré aux activités.
o Il n’existe pas de documents standards dans le district préconisés pour la recherche des
perdus de vue. Cela s’avère nécessaire pour mieux formaliser cette tâche.
o La planification au niveau CSPS reste intégrée. Cela ne pose pas de problèmes de notre point
de vue si tout le processus de planification est respecté et qu’il y a une bonne implication des
communautés et des partenaires locaux. Le monitorage permet d’ailleurs une micro- planification
spécifique.
4°/ Les distances parcoures dans le cadre de la vaccina tion sont importantes, des risques
d’accidents existent mais qui ne sont pas couverts.
Le ravitaillement mensuel des formations sanitaires en vaccins, les supervisions, la stratégie avancée,
la recherche des perdus de vue, la transmission des données, sont autant d’activités de vaccination
nécessitant le parcours de longues distances. Une étude menée par la direction des études et de
l’analyse statistique du Ministère des transports et du tourisme du Burkina, montre que les risques
d’accidents sont évidents à partir de 750 Km par mois. Rien que le ravitaillement des formations
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59
sanitaires dépasse 800 Km par mois . Le district a enregistré plusieurs accidents des agents dans le
cadre des activités de vaccination. Or aucune sécurité sociale n’existe pas au Burkina pour les
fonctionnaires de l’Etat. Officieusement, certains COGES apportent un appui financier et en
médicaments de même que l’ECD est mise à contribution. Mais cela reste insuffisant. Une telle
situation est embarrassante pour les responsables des structures sanitaires.
Différentes sources mettent l’accent sur l’impératif de sécurité au travail dans ses différentes
dimensions. Par exemple, « si une organisation n’accorde pas l’attention voulue à la sécurité et à la
santé du personnel, celui-ci sera vulnérable aux accidents et aux maladies qui, outre leurs
conséquences humaines, ont pour effet d’accroître l’absentéisme ». Il faut souligner, de plus, que
l’insuffisance des mesures préventives ou du traitement des dommages a un effet particulièrement
néfaste sur la motivation. Cela est confirmé dans l’étude menée par le ministère de la santé et l’OMS
qui montre que la non prise en charge de la maladie est un des facteurs de démotivation cités par les
prestataires interrogés.
S’agissant du traitement des dommages, il pourrait être envisagé localement un système d’appui à
ceux qui auraient des accidents dans le cadre des activités de vaccination. Les fonds des COGES qui
ont une autonomie de gestion pourraient en être la source de financement. Pour éviter d’être
dépassés par les coûts, des forfaits peuvent être discutés avec les COGES.
5°/ Concernant les tâches de gestion des ressources humaines dans le district:
� Au niveau de l’ECD
� Un organigramme type qui précise la hiérarchie pour les postes de l’ECD n’est
pas décrit dans les modules d’organisation des districts utilisés pour la formation des médecins en
gestion des districts. Il est simplement reconnu que l’ECD fonctionne sous la responsabilité du
médecin –chef de district qui peut éventuellement avoir un adjoint. L’organigramme le plus rencontré
dans les districts place tous les autres membres de l’ECD au même niveau (sauf s’il existe un MCD
adjoint qui se place après le MCD). Cette organisation n’est pas satisfaisante car outre le fait que les
rôles du MCD et du MCD adjoint semblent se confondre, le MCD est en réalité le répondant direct de
tous les membres de l’ECD dans leurs domaines d’activités spécifiques. La charge de travail est
lourde pour le MCD surtout quand l’ECD est composée d’agents ayant besoin d’être encadrés pour
les tâches de conception qui lui sont dévolues.
� Des pratiques organisationnelles pour la GRH se sont développées sur le
terrain pour faire face aux difficultés rencontrées en matière de gestion des ressources humaines ;
ces pratiques résultent de l’inspiration des acteurs du district. En effet le rôle d’une équipe cadre de
district en matière de gestion des ressources humaines est peu décrit, ce qui n’est pas étonnant
puisque l’essentiel de la GRH est centralisée. Cela ne donne pas un cadre directeur aux ECD qui ont
la responsabilité de gérer des centaines d’agents de santé. Dans le district du secteur 15 de Bobo il a
été décidé de désigner un membre de l’ECD comme responsable de personnel, qui travaille en
collaboration étroite avec le MCD.
� Selon le décret portant organisation de l’ECD, toutes les ressources
humaines, matérielles et financières du district sont sous l’autorité du MCD. Dans les faits, en matière
Etude de la répartition des tâches de vaccination de routine au District du secteur 15 de Bobo, une recherche d’efficacité et de motivation Dr Ouédraogo Flore www.epivac.org
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de gestion des ressources humaines ses moyens sont plutôt limités. En matière d’affectation par
exemple, la nécessité de service n’est pas le critère essentiel pour affecter les agents du district.
D’autres critères plus ou moins objectifs interviennent tels que l’ancienneté, la nécessité d’unicité des
couples ainsi que des considérations socio- culturelles.
� En matière de sanction le premier responsable du district qu’est le MCD
signale par écrit les manquements des agents. Il n’a pas autorité pour punir ou récompenser. Outre le
fait que cela réduit sa marge de manœuvre, le risque que le rapport puisse ne pas être suivi d’effet est
source de réserve. Au regard du nombre de personnes à gérer, des objectifs ambitieux assignés aux
districts et de la lenteur administrative ne serait-il pas opportun de laisser aux MCD une marge de
manœuvre plus confortable ?
� Comme souligné dans les résultats, la gestion prévisionnelle des effectifs est
embryonnaire dans le district. Le tableau de prévision a été initié lors des supervisions EPIVAC. Une
des définitions de la gestion prévisionnelle est « une démarche cherchant à intégrer l’impact de
l’environnement futur dans la gestion des ressources humaines. L’objectif étant de proposer le
cheminement permettant de réaliser, à l’horizon espéré, la meilleure adéquation possible des
ressources humaines aux besoins de l’organisation en qualité et en quantité ». Si cette approche est
louable à plus d’un titre et a certainement fait ses preuves dans d’autres contextes, elle reste selon
nous, assez théorique dans notre environnement actuel. En effet la stratégie à adopter pour sa mise
en œuvre par une ECD nous semble peu clarifiée. Certains préalables ne sont pas réunis, telles les
entrées et les sorties de personnel du district qui dépendent peu de l’ECD et ne sont donc pas
prévisibles par elle. Plus haut il a été signalé la faible capacité de déploiement du personnel par
l’ECD. Dans ces conditions nous nous demandons s’il n’est pas vain de faire des prévisions qui
risquent de ne jamais être traduites dans les faits.
� En matière de notation il est prévu des fiches de notation individuelles pour
les agents, mais elles sont peu utilisées et ne font l’objet d’aucune « réclamation » par les niveaux
hiérarchiques supérieurs. Les critères de notation actuels sont prévus pour être revus dans le cadre
de la reforme et de la modernisation de l’administration, car ils laissent beaucoup de place à la
subjectivité. Il est prévu pour le futur que des objectifs chiffrables soient fixés chaque année à chaque
agent et que la notation soit fonction du niveau d’atteinte des objectifs. Les entretiens individuels pour
la fixation d’objectifs ou l’évaluation des agents vont donc être instaurés (qui n’existent actuellement
pas dans notre administration).
Au niveau district nous pensons que cela pourra se faire à condition que les supérieurs hiérarchiques
directs à tous les niveaux (même les ICP), soient responsabilisés. Autrement le MCD seul ne pourra
pas recevoir et évaluer tout les agents du district du fait de ses multiples fonctions dans le district.
� Au niveau CSPS
- Nous notons que le PMA ne prévoit pas de tâches de GRH pour le niveau CSPS. Or les ICP
tout comme l’ECD, en plus d’être responsables de leur zone sur le plan sanitaire, ont du personnel
sous leur responsabilité. Les ICP de la ville ont même sous leur responsabilité 20 à 30 agents. Or ils
Etude de la répartition des tâches de vaccination de routine au District du secteur 15 de Bobo, une recherche d’efficacité et de motivation Dr Ouédraogo Flore www.epivac.org
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ne sont pas formés au management et on constate souvent des conflits que l’ECD a en charge de
résoudre.
IX.2.- Identification des personnes chargées des di fférentes tâches en matière de vaccination
1°/ Document de répartition des tâches :
� Au niveau de l’ECD :
o Le document de répartition des tâches aux membres de l’ECD a été élaboré parce
que le besoin se faisait sentir. Cela a été fait en s’inspirant de documents provenant de plusieurs
districts, les pratiques en la matière étant différentes d’un district à un autre. On constate à la lumière
du présent travail que plusieurs tâches de vaccination ont été « oubliées » et n’ont donc été confiées à
personne.
o Notre étude nous a rappelé que si les membres de l’ECD ont des répartitions de
tâches, les personnes ressources chargées de les appuyer n’en ont pas. Ce qui n’est pas de nature à
responsabiliser ces agents. Les fiches de délégations qui sont préconisées dans ces cas ne sont pas
encore d’utilisation courante dans notre district. (problème retenu au cours de la dernière supervision
EPIVAC).
� Au niveau CSPS
o On constate une absence de répartition des tâches pour environ 20% des agents ; ce
qui signifie qu’un agent sur 5 ne sait pas exactement ce qu’il doit faire dans la structure où il se trouve.
Cela n’est pas de nature à favoriser l’efficacité dans le travail. Parmi les agents se déclarant
responsabilisés pour les activités de vaccination environ 15% n’ont pas cette responsabilité
matérialisée sur un document.
o Dans les CSPS où les répartition de tâches existent, elles sont sommaires. On
constate que de nombreuses tâches n’y sont pas faits mention. Cela proviendrait de l’absence même
d’une liste de tâches à mener en matière de vaccination de routine au niveau des structures de santé.
2°/ Le partage des tâches de vaccination entre les agents de santé
� Au niveau de l’ECD
On voit que tous les membres de l’ECD sont impliqués à des degrés divers dans la réalisation des
activités de vaccination. Il y a ainsi une interdépendance. Certains auteurs soulignent que
l’interdépendance influence le sentiment de responsabilité ressenti pour chaque individu pour le travail
des autres et pour l’organisation, qui à son tour, influence la mobilisation.
Les supervisions intégrées par exemple sont réalisées par tous les membres de l’ECD. La supervision
se veut un ensemble de mesures visant à s’assurer que le personnel rélise les activités avec efficacité
et devient plus performant dans le travail. Cela suppose que l’ECD doit avoir les capacités d’apporter
Etude de la répartition des tâches de vaccination de routine au District du secteur 15 de Bobo, une recherche d’efficacité et de motivation Dr Ouédraogo Flore www.epivac.org
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un appui conséquent en matière de vaccination. Or plusieurs membres de l’ECD n’ont pas bénéficié
de formation formelle sur le PEV.
� Au niveau des formations sanitaires
� Les résultats de notre étude montrent que malgré l’identification de responsables pour
les activités de vaccination dans les CSPS, la plupart des tâches sont réalisées par tous les agents,
même si cela se fait à des degrés divers. Peut – il en être autrement au vu du nombre limité d’agents
dans les formations sanitaires surtout de la zone rurale ? Par ailleurs, dans le concept même de
système de santé de district, il est préconisé l’intégration des soins, c’est – à dire que tous les types
de soins (curatif, préventif, promotionnel ou de réhabilitation) doivent se faire par le même personnel ;
les agents doivent profiter de tout contact pour assurer l’ensemble des soins. Le module N°1 de
formation en gestion des districts au niveau du pays reconnaît que cela suppose, soit un faible volume
de travail, soit une équipe de soins grande et diversifiée. Actuellement ces 2 conditions ne nous
semblent pas réunies dans la plupart des formations sanitaires du district.
� Le fait que les activités soient réalisées par tous les agents pose le problème des
agents à cibler pour les formations en matière de vaccination. Jusque là, les responsables PEV
étaient la cible privilégiée pour les rencontres et pour les supervisions en matière de vaccination.
Notre étude montre qu’ il faudrait y associer largement les autres agents.
� Si les tâches de vaccination sont ainsi partagées, il y a de fortes chances pour que les
autres domaines d’activités le soient aussi. Cela signifie que la polyvalence est une réalité dans les
districts.
� Les résultats montrent que certaines tâches sont du domaine quasi exclusif des
infirmiers chefs de poste ; c’est le cas notamment de la gestion de la logistique roulante. Ce qui
suggère que les ICP sont les principaux utilisateurs des motos. Souvent au détriment des activités du
service. Une tentative d’explication est que la moto n’est pas seulement un outils de travail mais est
considérée comme un moyen d’affirmation sociale du responsable (tout comme ailleurs ce sont les
véhicules qui jouent ce rôle). L’insuffisance de directive précisant les utilisateurs potentiels des motos
et les motifs d’utilisation de ces motos est une des causes de cette insuffisance. (problème retenu lors
de la dernière supervision EPIVAC et en cours de résolution).
� Autre situation : si tous les ICP sont concernés par la planification, 10% des
responsables PEV, 20% des responsables de maternité et plus de 40% des autres agents n’y
participent pas. Une des explication serait le manque de formation de ces agents à la planification,
l’urgence dans laquelle se font souvent les activités de planification qui ne laissent pas le temps
d’impliquer les autres et enfin le fait que certains ICP n’utilisent pas un mode de management
participatif. Eux-mêmes n’étant pas formés en management.
3°/ Moments de réalisation des tâches Bien que notre étude ne se soit pas appesantie sur les moments de réalisation des tâches, nous
avons pu constater que la plupart des activités de vaccination au niveau des CSPS étaient réalisées
Etude de la répartition des tâches de vaccination de routine au District du secteur 15 de Bobo, une recherche d’efficacité et de motivation Dr Ouédraogo Flore www.epivac.org
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le matin. Cela a confirmé une pratique qui veut qu’une permanence soit organisée les après - midi
dans de nombreuses formations sanitaires. Cette habitude répandue fait l’objet de levers de boucliers
lorsqu’on tente de s’y attaquer localement, et la solution ne peut être que nationale. Il faut signaler que
l’ECD travaille matin et soir.
4°/ Certaines tâches menées par l’ECD peuvent être déléguées aux CSPS.
- Le monitorage des activités de vaccination reste une activité organisée par l’ECD. Or il s’agit
d’une activité utile surtout pour les agents et la population locale. Même si la présence de membres
de l’ECD est utile en terme d’appui technique et de prise en compte des recommandations, il faudrait
envisager de déléguer la programmation de cette activité au niveau local au vu du nombre élevé de
CSPS et de la charge de travail de l’ECD. La participation des agents des CSPS voisins comme c’est
le cas actuellement reste un apport utile.
- La Maintenance de la chaîne du froid au niveau CSPS est encore organisée par l’ECD. Cette
tâche peut également être déléguée.
5°/ Concernant la répartition des tâches de gestion des ressources humaines :
� Au niveau de l’ECD :
On constate une volonté d’implication de tous les membres de l’ECD aux activités de gestion des
ressources humaines, qui constituent un domaine d’activité sensible. Un responsable du personnel a
été désigné mais travaille sous la supervision étroite du MCD ; les effets de sa gestion pouvant avoir
des conséquences importantes, influencer le climat de travail et par conséquent les résultats du
district.
En l’absence de tâches et d’outils clairement identifiés pour le niveau du district en matière de gestion
des ressources humaines, ces pratiques sont le fruit d’initiatives locales.
La réforme globale de l’administration prévoit la décentralisation de la GRH avec de nouveaux outils.
Une formation des responsables des départements ministériels a déjà été faite sur la question en
2003, cependant la mise en œuvre de la réforme n’est pas encore effective sur le terrain.
� Au niveau des formations sanitaires :
On note que le PMA ne prévoit aucune tâche en rapport avec la gestion des ressources humaines.
6°/ Niveau d’implication des femmes dans la vaccina tion Notre étude nous a permis d’observer une plus faible implication du personnel féminin dans les tâches
de vaccination, sauf pour la stratégie fixe, la collecte des déchets et la sensibilisation des mères.
Plusieurs facteurs pouvant en être la cause, nous n’avons pas une explication formelle à proposer
pour ce constat. Néanmoins nous observons que les activités auxquelles les femmes participent le
plus, sont celles qui ont lieu à l’intérieur des formations sanitaires. Pour les activités qui nécessitent
des sorties hors des formations sanitaires les femmes semblent moins impliquées. Est-ce parce
Etude de la répartition des tâches de vaccination de routine au District du secteur 15 de Bobo, une recherche d’efficacité et de motivation Dr Ouédraogo Flore www.epivac.org
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qu’elles n’ont pas accès aux motos ? Ou est-ce pour ne pas parcourir de longues distances du fait de
problèmes de sécurité par exemple ? Il faut rappeler également que l’échantillon de l’étude est
constitué de la même proportion d’agents en zone rurale et en zone urbaine ; or la zone urbaine est
beaucoup plus fournie en femmes, et nombreuses sont celles de la ville qui ne sont pas
responsabilisées.
Dans la littérature il est souligné que des attitudes et des stéréotypes existent dans de nombreuses
cultures, relatifs au rôle des sexe et pouvant limiter les chances qu’ont les femmes d’être
responsabilisées dans les organisations. Il serait intéressant d’effectuer des études dans notre
contexte pour évaluer la participation des femmes aux activités et les déterminants de cette
participation.
7°/ Niveau d’implication des agents selon l’ancienn eté dans le poste :
On voit que les agents ayant un ancienneté de 1 à 2 ans sont les plus impliqués dans les activités du
PEV. Ce résultat est logique quand on sait que la répartition du personnel des CSPS selon
l’ancienneté montre que ce groupe est de loin le plus nombreux. En plus de la mobilité importante du
personnel que cela démojntre, on constate que ce sont des agents relativement nouveaux dans les
aires des CSPS qui sont responsabilisés pour les activités de vaccination. Nous pensons que la
périodicité des formation doit donc être rapprochée. (tous les 2 ans par exemple).
8°/ Niveau d’implication selon la catégorie profess ionnelle Finalement toutes les catégories professionnelles sont concernées par les activités de vaccination. On
note cependant la faible participation des accoucheuses auxiliaires dans de nombreuses tâches de
vaccination. Ce résultat est peut-être lié à la répartition de ces accoucheuses dans les formations
sanitaires du district. En effet elles sont beaucoup plus nombreuses en zone urbaine. Mais d’autres
études pourraient être menées pour savoir si elles ne sont pas plus occupées ailleurs.
IX.3.- Le système de motivation dans le district
On constate au niveau de l’ECD l’absence d’un système de motivation. Cependant le fait d’être
choisi pour être membre de l’ECD (donc de l’équipe dirigeante du district) semble constituer un motif
de satisfaction, bien que cela ne soit pas suffisant. L’étude menée par le ministère de la santé en
collaboration avec l’OMS avait pour cible les responsables des services de santé (ECD comprises) et
a montré que 65% des répondants étaient insatisfaits de leurs conditions de travail. Les motifs
d’insatisfaction cités étaient divers et variés. Par ordre d’importance le système d’affectation, le
manque de ressources humaines, matérielles et financières, la prise en charge de la maladie, le
système d’avancement par échelon et les indemnités de fonction. L’étude a conclut que cette faible
motivation pouvait nuire à la volonté des dirigeants à adopter un leadership favorable à la mobilisation
des travailleurs autour des enjeux de la politique de santé.
Etude de la répartition des tâches de vaccination de routine au District du secteur 15 de Bobo, une recherche d’efficacité et de motivation Dr Ouédraogo Flore www.epivac.org
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Au niveau CSPS, la plupart des agents interrogés dans le cadre de notre étude (qui nous le
rappelons est limitée à la vaccination) se déclarent motivés par le barème : 1000 F par personne et
par sortie lors des stratégies avancées de vaccination. Une interrogation se fait jour sur les ressorts
de la motivation, et donc sur sa nature réelle. Ainsi la question se pose de savoir quelle est la part du
motif financier dans ce principe de motivation très largement revendiqué par les agents. Par ailleurs
nous notons qu’aucun agent ne cite le prix du meilleur CSPS instauré par l’ECD et prenant en compte
quelques indicateurs de la vaccination.
En tout cas les raisons pour lesquelles une partie des agents eux ne sont pas motivés, apparaissent
clairement : l’absence de moto de service, les conditions de travail minimum non réunies, le fait d’être
écarté de la stratégie avancée pour laquelle il y a une prise en charge, le fait de ne pas vacciner, etc.
On voit que ces facteurs de démotivation sont hétérogènes, appelant des réponses sur des terrains
très différents.
Un grief qui prête à réflexion quant aux bons choix à faire dans ce domaine, est également
formulé : des agents mettent en avant la position négative que le MCD opposerait à une motivation
financière des membres de certains CSPS.
Les entretiens avec les agents montrent enfin que le facteur financier n’est pas le seul en cause ,
le facteur qualitatif a son impact propre. Ainsi le fait d’ être choisi et responsabilisé pour le PEV est en
soi réellement motivant.
o , nous nous proposons à la fin de ce travail d’analyse de mettre en œuvre le plan suivant des résolution des problèmes identifiés au cours de l’étude :
etc.
Etude de la répartition des tâches de vaccination de routine au District du secteur 15 de Bobo, une recherche d’efficacité et de motivation Dr Ouédraogo Flore www.epivac.org
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X. - PLAN DE RESOLUTION DES PROBLEMES IDENTIFIES Problèmes Causes Activités Indicateurs Echéances Re sponsab
les Rapport de la rencontre Non formalisation des listes de tâche à
mener par l’ECD et les CSPS en matière de vaccination
Organiser une rencontre d’amendement des listes des tâches proposée dans cette étude pour l’ECD et le niveau CSPS
Liste amendée des tâches à mener par l’ECD disponibles
Décembre 2004
-ECD -DRS -Personnes ressources de la DPV
Certaines tâches de vaccination sont peu ou pas réalisées au niveau de l’ECD et des formations sanitaires
Absence d’un manuel de procédure en matière de vaccination
Contrainte pour le district Faire une recommandation au niveau central
Lettre adressée au niveau central comme plaidoyer pour un manuel
Janvier 2004
MCD
Insuffisance de rigueur du responsable PEV pour cette tâche
Passer en revue le registre de gestion des vaccins et des consommables tous les 2 mois avant la commande
Visa du MCD tous les 2 mois sur le registre des vaccins
Dès Décembre 2004
MCD/resp PEV
Inventaires de vaccins et consommables peu réguliers au niveau du dépôt PEV du district
Insuffisance de supervision du dépôt du district
Inviter le dépôt régional de la DRS pour une supervision spécifique du dépôt du district une fois par trimestre
Note d’invitation trimestrielle de la DRS
A partir de Janvier 2005
MCD/ secrétariat
Insuffisance de formation des agents des CSPS sur la vaccination
Organiser la formation/recyclage de tous les agents du district en matière de vaccination
Plan de formation/ Rapports de formation des agents du district
2005 à 2006 ECD
Insuffisance des supervisions de l’ECD
L’estimation des besoins et la réalisation d’inventaires ne sont pas réalisées dans plusieurs CSPS:
Négligence de certains agents pour les inventaires
Confère activités de supervisions spécifiques à organiser par l’ECD et ses personnes ressources
Rapport de supervisionspécifiques mensuelles
A partir de Janvier 2005
MCd/ Resp PEV, personnes ressources
Identifier avec le responsable PEV des personnes ressources pouvant appuyer l’ECD pour les supervisions spécifiques en matière de vaccination
Liste des personnes ressources PEV disponibles
Dès décembre 2004
MCD/resp PEV DRS
Insuffisance d’association de personnes ressources
Organiser et mettre en œuvre un programme de supervision spécifique une fois par mois
Programme de sortie et rapports de supervisions élaborés
A partir de Janvier 2005
Resp. PEV Personnes ressources
Les supervisions spécifiques des agents des CSPS par l’ECD ne sont pas régulières
Insuffisance de financements externes pour les supervisions spécifiques
Faire une requête de financement auprès de la DPV et aux autres partenaires pour cette activité
Lettre de requête adressée à la DPV
Décembre 2004
MCD/Gest/ resp PEV
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Insuffisance de sensibilisation de l’ECD sur l’intérêt de la vaccination avant la formation EPIVAC
ECD déjà sensibilisée dans le cadre de la formation et des supervisions EPIVAC
/ / /
Insuffisance d’appuis financiers extérieurs au district pour les formations sur la vaccination
Faire une requête de financement auprès de la DPV et des partenaires pour cette activité
Lettre de requête adressée à la DPV et aux partenaires
Décembre 2004
MCD/Gest/ resp PEV
Absence de formation formelle sur le PEV depuis plusieurs années dans le district
Insuffisance d’exploitation des fonds propres
Prévoir le financement d’activités de vaccination sur les fonds propres du district
Budget propre du district prenant en compte une partie des fonds nécessaires pour la formation des agents sur le PEV
Décembre 2004
MCD/Gest/ resp PEV, autres ECD
Insuffisance de compétences en matière de recherche action aussi bien au niveau de l’ECD que des formations sanitaires
Faire une requête auprès de partenaires locaux pour le financement de la formation de certains membres de l’ECD au CIFRA
Lettre de requête adressée aux partenaires locaux
Décembre 2004
MCD/ sécretariat
Charge de travail de l’ECD élevée Mettre en œuvre la délégation au sein de l’ECD
Existence de fiches de délégation pour les membres de l’ECD
Janvier 2005
Faible sensibilisation de l’ECD sur l’intérêt de la recherche action
Associer l’ECD à l’exploitation des données pour des communications dans les bulletins d’information et les revues locales
Nombre de membres de l’ECD associés à la RA
Janvier 2004
MCD/ECD
Recherche – action peu pratiquée dans le district
Insuffisance de planification d’activités de recherche - action
Prévoir chaque année dans le PA du district au moins une recherche - action
Chaque PA du district prévoit un thème de RA
Décembre 2004
MCD/ autres ECD
Difficultés liées à la spécificité du contexte urbain Insuffisance d’instructions de l’ECD
Mettre en œuvre les activités retenues dans le plans de communication du district dans le cadre de la zone urbaine
Indicateurs retenus dans le plan de communication
A partir de Janvier 2005
ECD
Insuffisance d’organisation de cette activité au niveau des CSPS
La recherche des perdus de vue n’est pas pratiquée par 1/3 des CSPS
Insuffisance de motivation des agents pour la recherche des PDV dispersés dans les campagnes.
Retenir la recherche des perdus de vue comme thème à discuter en réunion entre l’ECD, les ICP, les responsables PEV et les COGES
Rapport de la rencontre Au cours de l’année 2005
MCD/resp PEV/ autres ECD
La spécification des dépenses de
Insuffisance d’instructions de l’ECD Instructions déjà élaborées et ventilées pendant les supervisions EPIVAC
/ / /
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Insuffisance de supervision Intégrer aspects financiers de la vaccination aux supervisions spécifiques
Rapports de supervisions spécifiques
A partir de Janvier 2005
Resp. PEV Personnes ressources
vaccination ne sont pas effectives dans les supports de gestion de certains CSPS
Faible disponibilité des COGES Contrainte / / /
Absence de certains supports Identifier lors des supervisions les supports manquants dans les CSPS et y remédier
Rapports de supervisions spécifiques
A partir de Janvier 2005
Resp. PEV Personnes ressources
Sensibiliser les agents par le partage des résultats du présent travail de recherche
Rapport de la rencontre de sensibilisation
Premier trimestre 2005
MCD/ Resp. PEV
Insuffisance de sensibilisation des agents sur l’intérêt de la documentation des activités menées dans les CSPS Organiser une simulation du contrôle de
qualité (DQA) au niveau du district Rapport d’activité de la simulation
Premier trimestre 2005
MCD/ Resp. PEV Personnes ressources
Insuffisance des supports pour certaines tâches
Identifier et élaborer les supports manquants
Supports nécessaires disponibles
Premier trimestre 2005
MCD/ Resp. PEV Personnes ressources
Plusieurs tâches réalisées mais non documentées aussi bien au niveau de l’ECD que des formations sanitaires
Compétition entre temps pour remplir les supports et temps pour réaliser les activités
Contrainte / / /
Insuffisance de temps lors des réunions
Contrainte La périodicité d’analyse des rapports sur la vaccination est longue
Insuffisance de personnel au niveau du CISSE pour organiser la délégation
Renforcer le CISSE en personnel Note d’affectation renforçant le CISSE en personnel
Premier trimestre 2005
MCD
Absence de sécurité sociale pour les fonctionnaires de l’Etat
Contrainte / / / Les distances parcoures dans le cadre de la vaccination sont importantes, des risques d’accidents
Insuffisance des mesures de précautions au niveau de l’ECD
Prévoir une trousse de premier secours dans chaque véhicule, l’affichage des vitesses à ne pas dépasser en fonction de l’état des routes et la CAT en cas d’accident de la circulation.
Précautions effectives dans chaque véhicule du district
Novembre 2004
MCD/gesttionnaire/DRD/chauffeurs
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Proposer à la hiérarchie supérieure l’idée d’instaurer un appui aux agents victimes d’accidents dans le district en précisant les garde –fous prévus (forfaits à ne pas dépasser).
Lettre de proposition de l’approche au DRS des Hauts - Bassins
Décembre 2004
MCD/ECD
En cas d’accord de la hiérarchie, discuter les modalités pratiques avec les agents du districts, puis avec les COGES pour la fixation des critères de prise en charge.
Rapport de la rencontre de discussion des modalités pratiques du système
existent mais qui ne sont pas couverts
Insuffisance d’initiative pour soutenir les agents accidentés dans le cadre des activités de vaccination
Mettre en œuvre et évaluer le système d’appui mis en place.
Rapport d’évaluation du nouveau système
Fin 2005 ECD/ICP/DRS
Plusieurs tâches de vaccination ont été « oubliées » dans les documents de répartition de tâches qui existent
Utiliser la nouvelle liste amendée pour la relecture du document de répartition des tâches de l’ECD
Rapport de la rencontre de relecture du document de répartition des tâches de l’ECD
Premier trimestre 2005
ECD
Certains agents n’ont pas de répartition de tâches
Elaborer une répartition de tâches pour les personnes ressources de l’ECD
Fiches de délégation de tâches aux personnes ressources disponibles
Premier trimestre 2005
ECD/personnes ressources
La répartition des tâches de l’ECD ne prévoit pas de critères d’évaluation des performances
Identifier avec les membres de l’ECD les indicateurs d’évaluation des performances
Liste des indicateurs de performances de chaque membre de l’ECD disponible
Premier trimestre 2005
MCD/ ECD
Elaborer des directives d’orientation pour l’élaboration des documents de répartition des tâches au niveau CSPS
Note de service précisant les directives de répartition des tâches
Premier trimestre 2005
MCD/ ECD
Il existe des insuffisances dans la répartition des tâches de l’ECD, de ses personnes ressources et des agents des CSPS
Les documents de répartition des tâches existants au niveau des CSPS sont sommaires
Superviser la rédaction des documents de répartition des tâches des agents des CSPS (déjà retenu dans un plan opérationnel)
Rapports de supervision spécifiques
Premier trimestre 2005
MCD/ ECD
Insuffisance d’initiative de l’ECD Insuffisance de planification
Planifier, former/recycler tous les membres de l’ECD sur le PEV
Rapports de formation De Janvier à Décembre 2005
Ecd/personnes ressources
Participer sur les fonds propres de l’ECD et des CSPS à la formation
Il y a une insuffisance de formation des membres de l’ECD et des agents des CSPS qui portant
Insuffisance de moyens financiers pour la réalisation de toutes les formations Faire un plaidoyer auprès des partenaires
financiers du district pour la formation de tout le personnel des formations sanitaires
Lettre de plaidoyer disponible
Décembre 2004
MCd/ECD/Secrétariat
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Insuffisance de planification des formations
Planifier par étapes la formation de tout le personnel sur le PEV
PA du district prévoyant la formation du personnel sur le PEV
Décembre 2004
MCd/ECD/Secrétariat
participent tous aux activités de vaccination
Les supervisions du PEV étaient ciblées prioritairement sur les ICP et les responsables PEV
Associer du mieux qu’on peut tous les agents aux supervisions spécifiques
Rapports de supervision précisant l’association de tous les agents aux supervisions
Décembre 2004
MCd/ECD/personnes ressources
Insuffisance d’instructions de l’ECD Elaborer des instructions sur la planification et la gestion des motos
Instructions élaborées sur l’utilisation de la logistique roulante disponibles
Décembre 2004
MCd/ECD/Secrétariat
Certaines tâches sont du domaine exclusif des ICP, telles que l’ utilisation des motos et la planification
Insuffisance de suivi des instructions données par l’ECD
Superviser la mise en œuvre des instructions
Rapport de suivi de la mise en œuvre des instructions
Décembre 2004
MCd/ECD/ personnes ressources
La plupart des activités de vaccination ne sont réalisées que le matin
Problème général
Insuffisance de sensibilisation
Identifier avec les ICP les activités de vaccination pouvant être réalisées les après - midi
Rencontre de sensibilisation des agents
De Janvier à Décembre 2005
ECD/personnes ressources
Certaines tâches délégables sont encore organisées par l’ECD
Insuffisance d’initiative de l’ECD Identifier les tâches délégables et rédiger des notes de service pour déléguer ces tâches au niveau CSPS
Note de service informant les CSPS que l’organisation de certaines tâches leur incombe désormais
Décembre 2004
MCD/ ECD
GRH centralisée Contrainte locale Faire une recommandation au niveau central
Lettre transmettant les résultats de cette étude à la DRH sous couvert de la vois hiérarchique
Janvier 2005
MCD/Secrétariat
Rôle de l’ECD en matière de GRH insuffisamment décrit et absence d’instructions sur les tâches de GRH à réaliser dans les districts Insuffisance d’outils de GRH dans les districts
Insuffisance d’organisation de la GRH dans le district
Notation du personnel peu pratiquée dans le district
Rencontrer la DRH pour de plus amples informations sur les attentes en matière de GRH au niveau périphérique et sur les activités possibles
Rapport de mission d’information organisée auprès de la DRH
2ème trimestre 2005
MCD/ECD
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Gestion prévisionnelle des effectifs et des compétences peu pratiquée
Identifier et exploiter avec l’ECD les possibilités de mise en œuvre de cette GPEC
Rapports de réunions de l’ECD
De Janvier à Décembre 2005
MCD/ ECD
Insuffisance de compétences des acteurs des districts (aussi bien au niveau de l’ECD que des formations sanitaires) sur la GRH. Faible application des sanctions positives ou négatives dans le district
Planifier et demander l’appui des niveaux supérieurs pour la formation de l’équipe dirigeante du district
Rapport de formation de l’ECD sur l’administration publique
2ème trimestre 2005
MCD/ECD/ DRS
Organigramme actuel de l’ECD peu satisfaisant
Elaborer et proposer à la DRS pour amendement un nouvel organigramme qui mettrait certains postes de l’ECD sous la responsabilité du MCD adjoint
Lettre à la DRS proposant le nouvel organigramme pour adoption
Décembre 2004
MCD/ ECD /secrétariat
Absence de tâches de GRH décrites au niveau CSPS
Planifier et organiser une formation des ICP en GRH
Rapport de formation des ICP en GRH
2ème trimestre 2005
MCD/ECD/DRS/DRH
Organiser une rencontre de concertation sur les possibilités de motivation réalistes existant pour l’ECD et les agents des CSPS
Rapport de réunion ECD/ICP traitant de la question de la motivation
2ème trimestre 2005
MCD/ECD/DRS/ICP
Absence de système de motivation de l’ECDet insuffisance de motivation de certains agents des CSPS
Intégrer la résolution de ces problèmes dans les plans d’action annuels du district
PA du district prend en compte la résolution des problèmes de motivation
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Déterminants de la faible implication des femmes aux activités de vaccination peu connus
Sensibiliser les femmes sur la question lors des supervisions au niveau des CSPS
Rapports de supervision prenant en compte cette information
Continue ECD/personnes ressources
Il semble y avoir une moindre implication des femmes aux activités de vaccination.
Mauvaise répartition des AA Contrainte / / /
Les agents ayant une ancienneté de 1 à 2 ans sont plus impliqués dans les activités de vaccination
Mobilité du personnel Prévoir le recyclage des agents tous les deux ans pour les activités de vaccination.
PA du district prévoyant régulièrement le recyclage des agents
Chaque début d’année
MCD/ECD
Beaucoup trop de domaines d’activités à réaliser dans le district et sans listes de tâches précises par domaine donc efforts dispersés.
Absences de domaines prioritaires sur lesquels mettre l’accent et concentrer les efforts au niveau des districts
Contrainte Recommander la réflexion au niveau central plus particulièrement à la CADESS
Lettre de transmission des résultats du présent travail de recherche
Premier trimestre 2005
MCD/Secrétariat
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Conclusion
La répartition de tâches renvoie classiquement aux questions : qui fait quoi, avec quels moyens, selon
quelles procédures, pour atteindre quels objectifs et avec quels types de relations hiérarchiques.
Notre recherche s’est appesantie sur la question « qui fait quoi » en matière de vaccination de routine,
tout en faisant un clin d’œil aux autres aspects. L’étude s’est révélée instructive à plus d’un titre. Elle
nous a permis de relever que si la majorité des tâches de vaccination de routine sont réalisées dans
notre district, certaines tâches ne le sont pas ou le sont insuffisamment. Parmi les tâches que les
agents déclarent réaliser, nombreuses sont celles qui ne sont pas documentées. En matière de
partage des tâches, l’étude a montré que plusieurs agents du niveau CSPS n’avaient pas de
document de répartition de tâches ; les documents de répartitions de tâches existants présentant eux
- même des insuffisances.
Quant on connaît le rôle de motivation reconnu à la répartition des tâches, il y a assurément là un
effort d’organisation à faire par le district pour tendre vers une meilleure efficacité.
Un autre constat est que la description d’un poste de responsable PEV n’enlève rien au fait que la
plupart des agents des CSPS réalisent des activités de vaccination. Il y a donc une nécessité
d’améliorer les compétences de tous les acteurs et de ne pas se limiter (comme cela était jusque là le
cas dans notre district) à échanger préférentiellement avec les responsables PEV sur les questions de
vaccination.
Au total , le travail à réaliser en matière de vaccination dans le district se révèle relativement fourni.
Quand on sait qu’en dehors de la vaccination de nombreux autres domaines d’activités sollicitent les
districts, la faisabilité des multiples instructions données en matière d’activités de santé prête à
réflexion. Lorsqu’il y a trop de choses à réaliser on finit par ne rien faire de bon. On peut même parler
de saturation. Quant à la motivation des agents choisis pour la mise en œuvre des activités elle est
primordiale car tout repose sur leur engagement.
En matière de motivation pour les activités de vaccination, la plupart des agents du district interrogés
dans le cadre de cette étude se déclarent satisfaits bien que des motifs d’insatisfaction persistent pour
certains, qui doivent être pris en compte au niveau local.
Pour l’équipe dirigeante du district la volonté manifeste du Ministère de la santé de s’attaquer au
problème de la motivation est appréciable et vient combler un vide. Il est souhaitable que les aspects
à prendre en compte soient approfondis de même que les mesures à prendre, accélérées.
En matière de gestion des ressources humaines, la centralisation actuelle accompagnée d’une
insuffisance de directives constitue de notre point de vu un facteur limitant la marge de manœuvre
des responsables des districts. En l’absence d’outils adaptés, les responsables sont censés obtenir
les meilleurs rendements possibles des agents sans disposer pour autant de méthodes et d’une
marge de manœuvre suffisante. Cela conduit à des adaptations et ajustements plus ou moins réussis
sur le terrain et largement dépendants de l’inspiration des acteurs locaux.
Nous pensons donc que la GRH a encore beaucoup de chemin à faire dans ce contexte. Mais sa
prise en compte comme le ministère semble s’y engager, permettra une analyse de la situation, une
priorisation des interventions et de meilleurs choix politiques pour orientation des activités de santé.
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Toutes choses qui contribueront à une meilleure motivation du personnel et partant à une efficacité du
système de santé en général et des performances en matière de vaccination en particulier.
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ANNEXES
Annexe N° 1
TABLEAU N°II : COUVERTURE VACCINALES POUR LES ANTI GENES DU PEV DE ROUTINE AU
DISTRICT DU SECTEUR 15 DE BOBO DE 1999 A 2004
PERIODE BCG DTCop3 VAR VAA VAT2
1999 53,93% 41,58 % 66,84% 66,84 % 22,52 %
2000 58,67% 43,31 % 49,60% 49,60% 38,93%
2001 89,77% 57,32% 74,58 % 63,67% 19,85%
2002 83% 63 % 58 M 50 % 40%
2003 86,42% 74,01% 67 % 58,67 % 60%
2004* 70,99% 56,72 % 47,27% 44,68 % 51,58%
Source : CISSE du district *Données de janvier à septembre 2004
Annexe N°2 : Eléments du paquet minimum d’activités d’un CSPS ou PMA Les trois agents de santé d’un CSPS sont chargés de la mise en œuvre du paquet minimum d’activité
que doit mener cette structure. Ce PMA est composé des éléments suivants :
- Le diagnostic et traitement des maladies
- La vaccination
- La consultation prénatale
- Les accouchements
- La planification familiale
- La consultation du nourrisson sain
- La récupération nutritionnelle
- La vente de médicaments
- L’éducation pour la santé
- La collecte des données, l’administration, la gestion
- La supervision des agents communautaires
- Le monitoring des activités
- La formation des agents de santé communautaires
- Les réunions
- La micro- planification
- Le suivi/évaluation des activités.
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Annexe 3 : Répartition du personnel du district par formation sanitaire et par catégorie :
Les tableauX suivants font le point de la répartition du personnel dans les FS du district du secteur 15 de Bobo en zones rurale et urbaine :
Tableau III : répartition du personnel de la zone r urale par formation sanitaire et par catégorie
Formations sanitaires Personnel de l’Etat Personnel communautaire Total IDE IB AA AIS Matrones Manœuvres Gérants dépôts autres
Bah 1 1 1 1 4 Balla 1 1 1 1 4 Bare 1 1 1 3 Bossora 1 1 1 3 Dorossiamasso 1 1 1 1 3 Deguelin 1 1 1 1 4 Fina 1 1 2 K. vigue 1 1 1 1 1 1 6 Kofila 1 1 1 4 Kouentou 1 1 1 1 1 5 Kotedougou 1 1 1 1 1 5 Kuekuesso 1 1 2 Leguema 1 1 1 1 4 Lena 1 1 1 1 4 Ouerou 1 1 1 3 Panamasso 1 1 1 3 Poya 1 1 1 1 1 5 Santidougou 2 1 1 1 5 Satiri 1 1 1 1 1 1 5 Soumousso 1 1 1 1 1 1 5 Tiarako 1 2 Yegueresso 2 1 1 1 5 total 12 17 16 18 1 2 20 3 87 Source :CISSE/DSS.15/B
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Tableau IV : répartition du personnel de la zone ur baine par catégorie et par formation sanitaire
Catégorie
Structures
Méd Chir
Dtis
Att
Sté
PréP
ha
Ges SFE
ME
IDE IB TSL
& TL
AIS AA Mat Gér.
dép
Man
G/F
Chauf Secré Autre Total
Siège distri 2 2 6 2 1 10 12 2 3 2 1 10 53
Guimbi 4 2 1 2 11 2 1 1 1 25
Sarfalao 1 4 2 7 1 1 1 17
Ouez-ville 1 3 1 1 9 1 1 17
Bolmakoté 1 1 4 1 5 1 1 1 15
Tounouma 1 1 3 5 1 1 1 13
Secteur 24 1 1 1 1 4 1 9
D.C. Rge* 1 2 1 4
R. Foller.* 1 1 1 3
Total 1 2 6 2 1 9 24 27 2 9 42 2 8 4 1 0 15 156
Source :CISSE/DSS.15/B
* : Formations sanitaires ne relevant pas du secteur public mais où se trouve du personnel de l’Etat mis à la disposition de ces structures.
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Annexe 4 : Critères du prix du meilleur CSPS
1°/ Premier critère : Respect de l’ordinogramme : noté sur 30 points 2°/ Deuxième critère : Couvertures vaccinales : Tableau V : Nombre de points à obtenir en fonction du taux de couverture atteint dans le cadre du prix du meilleur CSPS au district du secteur 15 de Bobo en 2004 Couverture vaccinale
Nombre de points pour le DTCP3
Nombre de points pour le VAR
Nombre de points pour le VAT2
Nombre de points pour le VAA
<30%= 0 0 0 0 [30-40[ 10 5 5 5 [40-50[ 20 10 10 10 [50-60[ 30 15 15 15 [60-70[ 40 20 20 20 >70% 50 25 25 25 3°/ Troisième critère : % d’accouchements assistés Nombre de points à obtenir en fonction du taux d’accouchements assistés dans la FS <20% = 0 Entre 20 et 40 % = 10 points Entre 40 et 50% = 20 points Entre 50 et 60% = 30 points Entre 60 et 70% = 40 points >70% = 50 points 4°/ Quatrième critère : Promptitude dans la transmi ssion des rapports : Transmission des TLHO : 2 points par TLHO transmis à temps par semaine Transmission des rapports mensuels d’activité : 5 poins par rapport transmis à temps par mois Transmission des rapports de trésorerie : 3 points rapport transmis à temps par mois 5°:Cinquième critère Rapport CAR/CAT (chiffre d’aff aire réel sur chiffre d’affaire thérique) Nombre de points à obtenir en fonction du rapport obtenu : >1,02 = 0 Entre 1,0006 et 1,02 = 30 points Entre 0,995 et 1,005 = 50 points Entre 0,985 et 0,994 = 30 points <0,985 = 0 6° : Sixième critère : Existence d’un récépissé de reconnaissance du COGES 7°/ Taux de CPN2, etc
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Annexe N°5 : critères de notation en vigueur pour l es agents de santé de la fonction publique
- Etat de santé : (bon, moyen, médiocre, mauvais) - Tenue - Sanctions disciplinaire encourues :
a) Fonctionnaire occupant un emploi de niveau A ou B
- Connaissances professionnelles - Sens du service public - Sens de l’organisation - Efficacité - Notes
b) Fonctionnaire occupant un emploi de niveau C ou D
- Connaissances professionnelles - Sens du service public - Ordre - ponctualité - notes
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Annexe 6 : Exemples de Descriptions de poste avant cette étude
Titre du poste : Responsable du personnel Lieu :
Siège du district La qualification professionnelle (requise)
Etre un agent de santé (médecin, chirurgien dentiste, IDE) Avoir une expérience professionnelle d’au moins 5 ans Qualités humaines requises :
- Etre disponible - Jouir d’une bonne moralité - Pouvoir travailler sous pression - Avoir un bon sens de l’organisation - Avoir l’esprit d’initiative - Savoir communiquer - Pouvoir travailler en équipe
La date :
Octobre 2002 Les tâches
- Assurer la gestion des ressources humaines : - Tenir à jour la liste du personnel avec précision sur les états de services - Tenir à jour un dossier pour chaque membre du personnel, dossier dans lequel doivent
figurer tous les documents administratifs le concernant (congés, maladies, sanctions positives ou négatives,…)
- Mettre en place un dossier comportant les textes essentiels sur la gestion des ressources humaines (leurs droits et leurs devoirs) et en informer à l’occasion les agents du district
- Informer l’ECD à temps (le plus tôt possible) pour tout manquement à leur devoir des agents du district et l’informer des mesures qui s’imposent ( absences sans autorisation, abandons de poste, refus de mettre en œuvre des instructions données…)
- Compiler pour les présenter à l’ECD toutes les demandes de mutations internes - Préparer pour l’ECD la liste des agents à affecter (ceux demandant une mutation interne
ainsi que les nouveaux arrivés au district) - Organiser le suivi de la carrière des agents du district - Encadrer et suivre les activités des COGES - Participer aux autres activités de l’ECD à la demande - Cultiver l’esprit d’équipe - Aider en collaboration avec les autres membres de l’ECD à l’atteinte des objectifs fixés
par le plan d’action - Aider le MCD dans l’exécution de sa lettre de mission
Les relations
- Le responsable du personnel rend compte au MCD - Il entretient des relations de « fonction » ( ?) avec les autres membres de l’ECD - Tous les autres agents du district répondent de lui (avant le MCD) en terme de gestion
des ressources humaines
Les conditions de travail - Lieu de travail : au siège du district - Horaire de travail : Jours ouvrables de 7h à 12h et de 15h à 17h
Jours fériés de 8h à 10h - Avantages : salaire mensuel
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Autres avantages liés à la participation à la gestion du district
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Titre du poste : Responsable du CISSE
Lieu
Siège du district ou FS périphérique de la ville La qualification professionnelle (requise)
- De préférence être un attaché de santé en épidémiologie - A défaut être un agent de santé (IDE ou IB) ayant une expérience professionnelle d’au
moins 3 ans en tant qu’ICP - Savoir utiliser l’outils informatique
Qualités humaines requises :
- Etre disponible - Jouir d’une bonne moralité - Pouvoir travailler sous pression - Avoir un bon sens de l’organisation - Avoir l’esprit d’initiative - Savoir communiquer - Pouvoir travailler en équipe
La date Octobre 2002 Les tâches
- Organiser la collecte, l’analyse, l’interprétation et la transmission des données de toutes les FS du district selon les périodicités requises après les avoir soumises à l’appréciation du MCD (voire de l’ECD)
- Disponibiliser tous les supports de gestion y afférents au niveau des FS - Dégager les informations sanitaires utiles à l’organisation et au fonctionnement des FS du
district - Veiller à l’organisation de l’archivage de l’information sanitaire dans le district (pour les
CSPS et pour le district) - Analyser le tableau synoptique une fois par trimestre et en présenter les résultats lors
d’une réunion ECD/ICP - Organiser la surveillance épidémiologique des grandes endémies dans le district ; en
particulier, assurer la surveillance renforcée des maladies à potentiel épidémique pour prendre les décisions qui s’imposent.
- Assurer la surveillance des maladies à programme et en faire le point à l’ECD - Suivre l’évolution quotidienne des épidémies et tenir l’ECD informée
- Participer aux autres activités de l’ECD à la demande - Cultiver l’esprit d’équipe - Aider en collaboration avec les autres membres de l’ECD à l’atteinte des objectifs fixés
par le plan d’action - Aider le MCD dans l’exécution de sa lettre de mission
Les relations
- Il rend compte au MCD - Il entretient avec les autres membres de l’ECD des relations de « fonction » - Il répond des autres agents du district en matière d’information sanitaire - Il participe à la gestion du district avec les autres membres de l’ECD
Les conditions de travail
- Horaire de travail : Jours ouvrables de 7h à 12h et de 15h à 17h Jours fériés de 8h à 10h
- Salaire mensuel
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- Autres avantages liés à la participation à la gestion du district Titre du poste : Responsable du PEV du district Lieu Siège du district La qualification professionnelle (requise)
- Etre un agent de santé (IDE ou IB) - Avoir une expérience professionnelle d’au moins 3 ans
Qualités humaines requises :
- Etre disponible - Jouir d’une bonne moralité - Pouvoir travailler sous pression - Avoir un bon sens de l’organisation - Avoir l’esprit d’initiative - Savoir communiquer - Pouvoir travailler en équipe
La date Octobre 2002 Les tâches
- Assurer l’approvisionnement du district (des FS) en vaccins, gaz et supports - Suivre l’exécution des activités vaccinales dans les formations sanitaires et en fournir des
rapports : - Faire le point chaque trimestre au MCD et à l’ECD sur le taux de couverture vaccinale des
enfants de 0 à 11 mois et des FAR - Etablir les besoins en vaccin chaque trimestre à soumettre au MCD - Proposer au MCD pour amendement un état de répartition des consommables et vaccins - Organiser et superviser les campagnes de masse de vaccination en collaboration avec les
autres membres de l’ECD - Promouvoir la qualité et une bonne couverture vaccinale dans le district - Définir des stratégies pour une mobilisation sociale en vue de l’atteinte des objectifs de
PEV - Superviser les agents dans le domaine du PEV - Participer aux autres activités de l’ECD à la demande - Cultiver l’esprit d’équipe - Aider en collaboration avec les autres membres de l’ECD à l’atteinte des objectifs fixés
par le plan d’action - Aider le MCD dans l’exécution de sa lettre de mission
Les relations
- Il rend compte au MCD - Il répond des autres agents dans le domaine de la vaccination - Il participe à la gestion du district avec les autres membres de l’ECD
Les conditions de travail
- Horaire de travail : Jours ouvrables de 7h à 12h et de 15h à 17h Jours fériés de 8h à 10h
- Salaire mensuel - Autres avantages liés à la participation à la gestion du district
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Titre du poste : Gestionnaire du district Lieu
Siège du district La qualification professionnelle (requise)
- De préférence être un gestionnaire de formation - A défaut être un agent de santé ayant une expérience comptable - A défaut être un agent de santé intéressé par la gestion du matériel et des finances
Qualités humaines requises :
- Etre disponible - Jouir d’une bonne moralité - Pouvoir travailler sous pression - Avoir un bon sens de l’organisation - Avoir l’esprit d’initiative - Savoir communiquer - Pouvoir travailler en équipe
La date Octobre 2002 Les tâches -Gestion financière :
- Effectuer les opérations d’encaissement et de décaissement - Effectuer les enregistrements comptables - Effectuer les inventaires périodiques de caisse - Etablir les rapports et les bilans financiers périodiques (dépôt répartiteur, ECD…)
-Gestion budgétaire - Préparer les avant-projets du budget de l’ECD, du dépôt répartiteur et du district et les
soumettre à l’ECD et au conseil de santé de district. - Exécuter le budget du district. A cet effet il en assure le suivi à travers les fiches de
contrôle de recettes et des dépenses d’une part, les tableaux de bord budgétaires périodiques d’autre part.
- Etablir les bilans financiers trimestriels - Etablir les bilans d’évaluation à mi-parcours et annuels.
-Gestion matière - Mettre en place et suivre le fichier inventaire du matériel, mobilier et immobilisations. - Réceptionner et stocker le matériel et les consommables non médicaux - Effectuer les enregistrements dans les livres et les fiches de stocks - Tenir le livre journal du matériel durable - Répartir et veiller à l’acheminement du matériel et des consommables non médicaux dans
les formations sanitaires et services - Etablir les listes des besoins et les soumettre au MCD - Etablir et soumettre les bons de commande au MCD - Approvisionner le DRD en MEG en collaboration avec le PEP - Assurer la maintenance régulière de la logistique et du matériel - Organiser et administrer les différentes rencontres du district.
-Gestion de la logistique - Assurer le suivi et la réparation des véhicules et des mobylettes - Veiller à la tenue et au remplissage des carnets de bord des véhicules - Programmer les mouvements des véhicules - Assurer la garde des clés des véhicules.
-Contrôle
- Effectuer le contrôle financier du DRD
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- Participer à l’inventaire périodique du dépôt - Effectuer le contrôle financier de toutes les formatons sanitaires. - Assurer le contrôle de gestion des FS en collaboration avec le PEP et les autres membres
de l’ECD et des personnes ressources
- Participer aux autres activités de l’ECD à la demande - Cultiver l’esprit d’équipe - Aider en collaboration avec les autres membres de l’ECD à l’atteinte des objectifs fixés
par le plan d’action - Aider le MCD dans l’exécution de sa lettre de mission
Les relations
- Il rend compte au MCD - Il entretient avec les autres membres de l’ECD des relations de « fonction » - Il répond des autres agents du district en matière de gestion financière, matérielle,
logistique. - Il participe à la gestion du district avec les autres membres de l’ECD
Les conditions de travail
- Horaire de travail : Jours ouvrables de 7h à 12h et de 15h à 17h Jours fériés de 8h à 10h
- Salaire mensuel - Autres avantages liés à la participation à la gestion du district
- Le résumé du poste : Assurer en collaboration avec le MCD la gestion des ressources matérielles et financières du district
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Références bibliographiques Luc Boyer et Noël Equilbey, Organisation, théories, applications, Editions d’Organisation 1999, 2003 Hellriegel, Slocum, Woodman, Management des organisations Ministère de la fonction publique et du développement institutionnel, Mai 1999. Atelier de formation sur la mise en œuvre de la réforme globale de l’administration publique Direction de la Prévention par la vaccination – Burkina, Décembre 2003. Revue approfondie du PEV 2003 Service de prévention par la vaccination, Novembre 2000. Etude sur le financement et le coût du Programme Elargi de Vaccination Ministère de la Santé. Plan triennal de mise en œuvre du PNDS 2001 - 2003 Direction Régionale de la Santé de Dori, Fevrier 2001. Rapport de l’étude sur impact des activités de rattrapage sur les couvertures vaccinales du PEV de routine dans la région sanitaire de Dori. Laurent Bado. Nouvelles organisations, nouvelles structures et nouveaux programmes : répartition des fonctions, des responsabilités et des tâches selon les objectifs à atteindre, les projets et les programmes à réaliser et cela, conformément aux besoins exprimés et aux moyens disponibles. Organisation Mondiale de la Santé – Ministère de la Santé du Burkina Faso, Novembre 2003. Motivation, leadership et performances des équipes dirigeantes du secteur public de la Santé du Burkina Faso Jean Marie Peretti Gestion des ressources humaines BIT Etude du travail Ministère de la Santé du Burkina–Faso. Plan national de Développement Sanitaire 2001-2010