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PLAN D’AMÉLIORATION DE LA PERFORMANCE ÉNERGÉTIQUE AU GOUVERNEMENT

PLAN D’AMÉLIORATION DE LA PERFORMANCE … · ... on comptait près de 6 500 véhicules dans le parc automobile ... la mise en place d’une campagne de ... Centre de gestion de

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PLAN

D’AMÉLIORATION

DE LA PERFORMANCE

ÉNERGÉTIQUE AU

GOUVERNEMENT

Faits et chiffres

BâtimentsEn 2003, on dénombrait quelque

5 200 bâtiments publics dont la

superficie se répartit comme suit :

Répartition de la superficie des bâtiments publics selon leur réseau

La facture énergétique des bâtiments

totalisait 535 M$ alors que la con-

sommation était de 11 milliards de

kWh éq. (39 PJ), soit l’équivalent

de la consommation d’énergie de

425 000 maisons unifamiliales.

TransportLe transport au gouvernement touche

plusieurs activités allant des dépla-

cements d’affaires, en passant par la

livraison de courrier, jusqu’à l’entretien

routier hivernal. Voici quelques statis-

tiques sur l’utilisation des véhicules

au gouvernement :

En 2006, on comptait près de 6 500

véhicules dans le parc automobile

gouvernemental répartis dans une

vingtaine de ministères et organismes.

Administration

Santé

Éducation

Les dépenses totales en carburant

totalisaient 23,7 M$ pour une con-

sommation de 37 M de litres cette

même année (à 0,64 $/litre, sans

les taxes provinciales).

Le ministère des Transports et la Sûreté

du Québec présentaient les deux plus

grosses flottes parmi les ministères et

organismes avec 60 % du nombre

de véhicules.

En 2006, le nombre de locations à

court terme de véhicules s’élevait à

28 000. Cela équivaut à ajouter 300

véhicules au parc. La location a repré-

senté des dépenses de l'ordre de

4 M$, sans compter le carburant.

Quelque 110 véhicules hybrides ont

été achetés par différents ministères

et organismes depuis l’année 2000,

représentant environ 1,7 % du parc.

Les données répertoriées proviennent des principaux

ministères et organismes gouvernementaux.

L’efficacité énergétique est au cœur de la stratégie

énergétique du Québec que le gouvernement a rendue

publique en mai 2006. Tout un chacun sera interpellé,

aussi bien dans son milieu de travail, dans ses achats,

dans ses déplacements qu’à la maison, et ce, pour

faire du Québec un modèle en matière de saine

gestion de l’énergie consommée.

Le gouvernement du Québec, en tant que consommateur

d’énergie, entend montrer l’exemple en se dotant d’un

plan d’amélioration de sa performance énergétique.

C’est dans ce but que le gou-

vernement a lancé l'initiative :

Cette initiative comporte trois volets :

l'amélioration de l’efficacité énergétique des bâtiments;

l'amélioration de l’efficacité énergétique dans le transport;

le recours à des biens et des services écoresponsables.

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Résultats anticipés

Une première évaluation laisse entrevoir, à partir de 2010, des économies

récurrentes de 62 M$ sur la facture énergétique des bâtiments, et de 4,7 M$ sur

la facture reliée au transport. On estime la réduction des émissions de gaz à effet

de serre à 133 000 tonnes de CO2 éq. pour les bâtiments et à 18 000 tonnes

de CO2 éq. pour le transport.

Mettre en œuvre des mesures afin

d’atteindre les cibles de réduction de la

consommation unitaire d’énergie prévues

dans la stratégie énergétique. Ces cibles

sont à atteindre en 2010 par rapport à

2003 et se déclinent comme suit :

SECTEUR CIBLE

Bâtiments

- Société immobilière

du Québec (SIQ) 10 %

Réseau de l’éducation

- Commissions scolaires 10 %

- Enseignement supérieur

(cégeps et universités) 14 %

Réseau de la santé et des

services sociaux 14 %

Autres ministères et organismes

gouvernementaux 12 %

Transport 20 %

Établir des normes de performance

énergétique supérieures au Code modèle

national de l’énergie pour les bâtiments

(CMNEB), et ce, pour les nouvelles

constructions, les agrandissements

et les rénovations majeures.

Repenser les déplacements pour réduire

la consommation d’énergie et les

émissions de gaz à effet de serre.

Intégrer un volet efficacité énergétique à

la politique gouvernementale d’acquisition

de biens et de services en collaboration avec

le Centre de services partagés du Québec.

Suivre les progrès réalisés et assurer une

reddition de comptes à l’Assemblée nationale.

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Plan

d’a

ctio

n

Dans un souci d’utilisation efficace de l’énergie de même que d’une réduction des dépenses, le gouvernement veut mettre en place un plan d’amélioration de la performance énergétique où il montrera l’exemple afin d’inciter l’ensemble des consommateurs d’énergie à emboîter le pas. L’application du principe du développement durable sera inhérente à toutes les interventions en efficacité énergétique. Ce plan d’amélioration est en trois volets.

Le gouvernement s’est doté de cibles

d’efficacité énergétique qui visent les

immeubles de la Société immobilière

du Québec, des réseaux de l'éducation,

de la santé et des services sociaux,

ainsi que ceux des autres ministères

et organismes.

Depuis le début des années 1980,

l’Agence de l’efficacité énergétique

tient un portrait de la consommation

énergétique des bâtiments provenant

du secteur institutionnel. Ce portrait

nous permet de constater que des

progrès importants ont été accomplis

depuis plus de 20 ans grâce aux initia-

tives des différents réseaux. C’est sur

la base des progrès réalisés, des pers-

pectives d'avenir, de la faisabilité

technique et de la complexité de la

gestion de l’énergie que des cibles ont

été déterminées pour chacun des réseaux.

Ces cibles visent à réduire de 10 % la

consommation unitaire d’énergie dans

les bâtiments contrôlés par la SIQ et

les commissions scolaires. La cible est

de 14 % pour les bâtiments de l’ensei-

gnement supérieur et du réseau de la

santé et des services sociaux. Les autres

ministères et organismes gouverne-

mentaux doivent diminuer leur

consommation unitaire de 12 %.

Les bâtiments

Plutôt que de privilégier une approche à

la pièce, l’Agence milite en faveur d’une

approche globale de l’amélioration de

l’efficacité énergétique. Cette dernière

consiste à combiner les mesures à long

terme à des mesures à court terme,

donc de rentabilité rapide, ce qui permet

de réaliser des projets dont le délai de

recouvrement se situe entre 7 et 15 ans

et d'amener la rentabilité globale des

projets à des niveaux acceptables pour

l’organisation. L'Agence travaillera en

collaboration avec les réseaux et les

ministères et organismes pour les aider

à atteindre leurs cibles.

Les principaux axes d’intervention en

matière d’amélioration énergétique

toucheront les activités suivantes :

systèmes centralisés de gestion

de l’énergie comprenant la mise

à jour des systèmes mécaniques

par l'optimisation continue;

gestion de la demande de pointe;

systèmes de chauffage-ventilation-

climatisation et de contrôles;

réfrigération;

enveloppe de bâtiment;

chaufferie centrale;

éclairage efficace;

cogénération et récupération de chaleur;

énergie renouvelable (solaire passif,

actif, éolien, géothermie, etc.);

économies d’eau;

systèmes d'eau traitée;

formation et sensibilisation des employés.

Le gouvernement souhaite aussi adopter

des normes élevées de performance

énergétique pour les nouveaux bâtiments,

les agrandissements ou ceux rénovés en

profondeur. Ainsi, ces bâtiments devront

présenter une efficacité énergétique

supérieure à celle des bâtiments construits

conformément au Code modèle national

de l’énergie pour les bâtiments.

Des programmes d’aide financière sont

disponibles auprès des distributeurs

d’énergie et des gouvernements afin

d’atténuer les surcoûts reliés à ces

normes de construction et de rénova-

tion, ceux-ci se situant en général entre

0 % et 5 %. À noter que ces surcoûts

se récupèrent généralement rapide-

ment grâce aux économies générées.

Pour de plus amples renseignements

sur ces programmes, consultez le site

Internet de l’Agence de l’efficacité

énergétique à l’adresse suivante :

www.aee.gouv.qc.ca.

En complément aux sources usuelles

de financement des mesures et des

projets en efficacité énergétique,

des entreprises de services éconer-

gétiques (ESE) offrent des projets clés

en main comprenant l’évaluation des

mesures, la conception, la réalisation,

le suivi, le financement de projets

et l’accompagnement technique.

1

Les projets réalisés par les ESE ont

comme avantage principal qu’ils se

remboursent à même les économies

d’énergie générées, permettant ainsi

aux établissements de mettre en œuvre

des mesures sans avoir à fournir l’inves-

tissement de départ. Le client récupère les

économies une fois le projet remboursé.

Différents outils facilitant la réalisation de

projets d’amélioration énergétique seront

disponibles. Parmi ceux-ci, citons entre

autres des guides d’accompagnement pour

la mise en œuvre de projets d’amélioration

énergétique incluant un volet pour les

projets réalisés par le biais d’entreprises

privées de services éconergétiques;

la reddition de comptes;

la mise en place d’une campagne de

sensibilisation auprès du personnel.

Le transport

Dans sa stratégie énergétique,

le gouvernement se donne une cible

de réduction globale de 20 % de la

consommation unitaire de carburant

et des émissions de gaz à effet de serre

d’ici 2010 par rapport à l’année 2003.

L’objectif inclut les véhicules de pro-

priété des ministères ainsi que ceux

loués. Les ministères et organismes

pourront compter sur la collaboration

de l’Agence dans cette démarche et

pour évaluer les progrès accomplis.

Un des premiers outils mis à la dispo-

sition des ministères et organismes,

le « Guide de sensibilisation à la

réduction de la consommation de

carburant et des émissions de gaz à

effet de serre en transport », présente

une démarche structurée pour aider

les gestionnaires à obtenir les réductions

escomptées, incluant des conseils, des

suggestions de mesures, des évaluations

de coûts et des exemples de réussite.

V LET 2

La démarche suggérée en vue d’améliorer la performance énergétique

en transport comprend les principales étapes suivantes :

nommer un responsable en transport;

acquérir des données sur le transport (inventaire, etc.);

réaliser une meilleure planification des déplacements d’affaires;

recourir à des pratiques de conduite plus éconergétiques

(réduction de vitesse, lutte contre la marche au ralenti du moteur, etc.);

choisir des véhicules plus éconergétiques;

sensibiliser les employés.

En plus des gestionnaires du secteur public, première clientèle visée, le guide

est une référence pour un public plus large, allant du conducteur au gestionnaire

de flotte des secteurs privé, parapublic ou municipal.

Photo : Centre de gestion de l’équipement roulant, gouvernement du Québec.

Un plan d’amélioration de la

performance énergétique ne peut

être complet sans une politique

d’achat éconergétique. Ainsi, en

complément aux cibles de réduction

de la consommation d'énergie

pour ses bâtiments et le transport,

le gouvernement s’engage à revoir

sa politique d'achat et d'acquisition

de biens et de services. En effet,

de nombreux équipements sont

consommateurs d'énergie et ont,

par le fait même, un impact sur la

facture énergétique d'un ministère

ou d’un organisme. Le Centre de

services partagés du Québec a

déjà pavé la voie en matière de

produits et services écoresponsables.

Il a notamment mis en place sa

nouvelle politique d'achat, dans

laquelle il intègre davantage le

volet efficacité énergétique.

Le recours aux biens et services écoresponsables

V LET 3

Suivi des progrès

Chaque ministère et organisme devra

présenter annuellement, dans son rapport

de gestion déposé à l’Assemblée nationale,

l’évolution des gains obtenus dans le cadre

du plan d’amélioration.

L’Agence coopérera avec les ministères

et les organismes pour assurer l’uniformité,

la disponibilité et la fiabilité des données

qui serviront à mesurer les progrès

accomplis et l’atteinte des cibles.

Trois actions spécifiques reliées à

l’efficacité énergétique sont envisagées.

Ces actions sont :

privilégier les équipements portant

l'étiquette ENERGY STAR;

inciter au recours à des équipements

et des installations offrant une

meilleure performance énergétique

et environnementale;

effectuer des analyses coûts/bénéfices

dans le cas d'équipements plus

sophistiqués.

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