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MODULE 2 : ÉTUDE DE L’ANATOMIE ET DE LA PHYSIOLOGIE – PARTIE 1 Dans ce module, nous allons parcourir les différentes parties anatomiques du corps humain. Après lecture de ce module, vous aurez une vision globale du fonctionnement du corps humain. Ce module est d’une importance capitale pour comprendre et maitriser les autres modules. CHAPITRE 1 : INTRODUCTION Introduction Le corps humain est composé de plusieurs ensembles et systèmes dont la plus petite unité morphologique est la cellule, suivi par le tissu, lui-même composé de plusieurs cellules, ensuite par les organes qui sont des ensembles de tissus et enfin les appareils qui sont constitués par un assemblage d’organes. Il est nécessaire de comprendre l’imbrication de sous-groupes dans des groupes afin d’appréhender correctement le fonctionnement du corps humain.

MODULE 2 : ÉTUDE DE L’ANATOMIE ET DE LA PHYSIOLOGIE – PARTIE 1

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Page 1: MODULE 2 : ÉTUDE DE L’ANATOMIE ET DE LA PHYSIOLOGIE – PARTIE 1

MODULE 2 : ÉTUDE DE L’ANATOMIE ET

DE LA PHYSIOLOGIE – PARTIE 1

Dans ce module, nous allons parcourir les différentes parties anatomiques

du corps humain. Après lecture de ce module, vous aurez une vision globale

du fonctionnement du corps humain.

Ce module est d’une importance capitale pour comprendre et maitriser les

autres modules.

CHAPITRE 1 : INTRODUCTION

Introduction Le corps humain est composé de plusieurs ensembles et systèmes dont la

plus petite unité morphologique est la cellule, suivi par le tissu, lui-même

composé de plusieurs cellules, ensuite par les organes qui sont des

ensembles de tissus et enfin les appareils qui sont constitués par un

assemblage d’organes. Il est nécessaire de comprendre l’imbrication de

sous-groupes dans des groupes afin d’appréhender correctement le

fonctionnement du corps humain.

Page 2: MODULE 2 : ÉTUDE DE L’ANATOMIE ET DE LA PHYSIOLOGIE – PARTIE 1

La cellule humaine et son fonctionnement La cellule est la plus petite unité biologique structurelle et fonctionnelle

d’un être vivant capable de se reproduire de façon autonome. C’est donc

une entité vivante qui fonctionne de manière indépendante, tout en se

coordonnant avec les autres cellules. Il y a deux types de cellules :

1. Les cellules eucaryotes : elles ont un noyau qui contient le matériel

génétique (c’est le cas des cellules humaines).

2. Les cellules procaryotes : elles n’ont pas de noyau, et donc leur matériel

génétique est libre dans la cellule (par exemple : les bactéries).

Structure d’une cellule On va étudier rapidement les composants d’une cellule :

1. La membrane cellulaire (ou plasmique)

La cellule est entourée par une membrane qui protège le cytoplasme et

différents organites qui sont des compartiments différenciés aux fonctions

bien précises. Elle est constituée principalement de phospholipides et de

protéines qui assurent ses fonctions, mais aussi de molécules de cholestérol

qui augmentent son imperméabilité et sa rigidité. Cette membrane a

plusieurs fonctions :

• protéger la cellule de son environnement ;

• séparer la cellule des autres cellules ;

• favoriser les échanges de molécules entre le milieu extracellulaire et

intracellulaire ;

• conférer une identité à la cellule par la présence d’antigènes spécifiques

(groupes sanguins, rhésus, etc.).

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2. Le cytoplasme

Le cytoplasme représente le contenu d’une cellule vivante, c’est-à-dire le

matériel cellulaire qui se trouve à l’intérieur de la membrane plasmique. Le

cytoplasme est composé à son tour :

• de cytosol qui est un liquide composé à 85% d’eau et dans lequel baignent

tous les autres composants ;

• d’un cytosquelette qui constitue en même temps un squelette et une

musculature pour les cellules ;

• d’organites qui sont des compartiments cellulaires assurant des fonctions

biologiques spécialisées, et qui fonctionnent de façon analogue aux

organes du corps humain.

Fonctionnement de la cellule Tout comme l’être humain, les cellules se développent grâce à leur

métabolisme.

Le métabolisme cellulaire est le processus par lequel chaque cellule utilise

les nutriments pour vivre et se reproduire.

Le cycle cellulaire représente l’ensemble des processus biologiques qui vont

conduire à la division d’une cellule mère en deux cellules filles.

Pour les cellules eucaryotes, qui sont présentes dans le corps humain, le

cycle cellulaire est divisé en trois grandes phases :

1. l’interphase pendant laquelle les cellules grossissent en accumulant les

substances nécessaires à la préparation de la division cellulaire et à la

réplication de l’ADN (acide désoxyribonucléique contenant toute

l’information génétique, appelée le génome)

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2. la mitose qui est l’étape pendant laquelle le noyau se divise en deux

3. la cytokinèse qui est la dernière étape pendant laquelle le cytoplasme se

scinde à son tour en deux, avec un noyau dans chacune des deux parties.

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CHAPITRE 2 : LES TISSUS ET COMPOSANTS

DU CORPS HUMAIN

Les tissus du corps humain Le tissu est un ensemble de cellules similaires et ayant la même origine,

regroupé en amas, en réseau ou en faisceau. Il s’agit donc d’un ensemble

fonctionnel composé par des cellules qui assurent la même fonction.

Les tissus se régénèrent et en s’assemblant entre eux forment des organes

qui ont à leur tour une fonction spécifique.

On distingue 4 types de tissus :

1. les tissus épithéliaux ;

2. les tissus conjonctifs ;

3. les tissus musculaires ;

4. les tissus nerveux.

Le tissu épithélial

Le tissu épithélial s’appelle aussi l’épithélium et est composé de cellules

étroitement juxtaposées unies par un ciment organique.

Selon leur composition structurelle, il y a trois types d’épithéliums :

1. les épithéliums simples qui sont composés par une seule couche de cellules

;

2. les épithéliums composés qui sont constitués de plusieurs couches de

cellules – comme par exemple le derme de la peau ;

Page 6: MODULE 2 : ÉTUDE DE L’ANATOMIE ET DE LA PHYSIOLOGIE – PARTIE 1

3. les épithéliums glandulaires qui sont composés de cellules qui rejettent des

substances qu’elles ont fabriquées. Ces épithéliums forment la partie

essentielle des glandes.

Les épithéliums reposent sur un tissu conjonctif par le biais d’une

membrane basale à travers laquelle ils reçoivent les nutriments par

diffusion.

Les épithéliums peuvent être classés aussi selon la forme des cellules qui les

composent :

• pavimenteux : les cellules sont en forme de pavage ;

• cubiques : ils ont la même largeur et leurs cellules sont hautes, avec un

noyau au centre ;

• prismatiques ou cylindriques : leurs cellules sont plus hautes que larges ;

• polymorphes : les cellules peuvent changer de forme en fonction de l’état

de l’organe.

Les épithéliums de revêtement couvrent la surface du corps et bordent les

cavités et conduits internes ainsi que les organes creux.

Les tissus épithéliaux ont plusieurs rôles en fonction de leur localisation :

• protéger du milieu extérieur par exemple contre la chaleur, le froid, les

chocs, mais aussi les enzymes, substances toxiques (exemple : cellules

épithéliales gastriques) ;

• absorption et résorption (exemple : cellules épithéliales du canal intestinal) ;

• excrétion – notamment par les épithéliums glandulaires

• transporter les liquides ou les gaz (cellules épithéliales des trompes ou du

tractus respiratoire) ;

• assurer les échanges comme par exemple entre l’air et le sang ;

Page 7: MODULE 2 : ÉTUDE DE L’ANATOMIE ET DE LA PHYSIOLOGIE – PARTIE 1

• recevoir des messages sensoriels comme exemple les cellules épithéliales

gustatives.

Le tissu conjonctif

Le tissu conjonctif un tissu biologique de remplissage et d’emballage qui

soutient, lie ou distingue différents types de tissus et d’organes du corps.

Les cellules qui le composent ne sont pas jointives comme celles de

l’épithélium, mais baignent dans une substance ayant la consistance d’un

gel qui s’appelle la substance fondamentale.

Les tissus conjonctifs sont composés par trois éléments :

Les éléments cellulaires

Il y a deux types d’éléments cellulaires – ceux qui sont résidents dans le

tissu et les autres qui sont mobiles.

Les éléments cellulaires fixes ou résidents sont les suivants :

• les fibroblastes, qui sont des cellules de soutien avec un aspect en faisceau.

Ces cellules sont riches en organites et ont un rôle important de synthèse ;

• les fibrocytes, qui sont des fibroblastes au repos et qu’on trouve

notamment dans la cornée ou encore dans les tendons ;

• les myofibroblastes, qui sont des fibroblastes qui se transforment en

myofibroblastes lors des modifications des tensions de leur environnement.

Ces cellules ont un rôle important dans la plasticité, la migration et la

motilité (faculté de se mouvoir que possède un corps ou une partie du

corps) de la cellule dans le tissu conjonctif. Elles jouent aussi un rôle majeur

dans la cicatrisation en permettant la contraction de la blessure ;

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• les adipocytes de la graisse blanche qui jouent un rôle important dans le

stockage des corps gras, la sécrétion de protéines et la protection

thermique ;

• les adipocytes de la graisse brune qui sont innervés de manière autonome

par une terminaison nerveuse et assurent la conversion de l’énergie en

chaleur chez le fœtus et l’enfant ;

• les synoviocytes qui jouent un rôle important dans la fonction de la

barrière hémosynoviale en phagocytant les cristaux et en déclenchant le

processus inflammatoire.

Les éléments cellulaires mobiles ou en transit sont les suivants :

• les macrophages et les histiocytes, qui font partie du système immunitaire

et qui ont un rôle important dans la phagocytose, mais aussi dans

l’immunité adaptative ;

• les granulocytes qui sont des globules blancs et ont plusieurs rôles en

fonction de leur nature – limiter l’inflammation à l’endroit de l’infection,

intervenir dans les réactions allergiques ou s’attaquer aux parasites de

l’organisme en les détruisant ;

• les plasmocytes qui sont des lymphocytes responsables de la sécrétion

d’immunoglobulines ;

• les mastocytes, qui sont des globules blancs qui ont un rôle important dans

l’inflammation, l’hypersensibilité, le processus de cicatrisation et de fibrose,

mais qui aussi réagissent à une prolifération tumorale (cancer).

Les substances fondamentales

La substance fondamentale est située autour des cellules du tissu conjonctif

et est composée d’eau, de sels minéraux, de protéines et de molécules

complexes.

Page 9: MODULE 2 : ÉTUDE DE L’ANATOMIE ET DE LA PHYSIOLOGIE – PARTIE 1

Elle a un rôle de lubrifiant en absorbant les chocs et facilite aussi la diffusion

de nombreux éléments à travers ce tissu.

Les fibres

Dans les tissus conjonctifs, on trouve 3 types de fibres :

les fibres de collagène qui sont des éléments extensibles ayant comme

molécule de base : le collagène, qui est une famille de protéines, le plus

souvent présente sous forme fibrillaire. Celles-ci peuvent s’agglomérer entre

elles et former ainsi des fibres de collagène longues et sinueuses présentant

une grande résistance sans élasticité. Ces fibres donnent au tissu conjonctif

sa résistance aux forces mécaniques et sa solidité comme par exemple aux

tendons ou aux ligaments ;

1. les fibres élastiques sont des éléments qui ont une grande capacité

d’extension et de contraction, tout en ayant une grande résistance.

L’élasticité de ces fibres évite par exemple que les vaisseaux n’éclatent

lorsque le sang arrive avec une pression élevée dans les poumons ;

2. les fibres de réticuline qui sont des éléments denses inextensibles et

souples, mais dont la résistance est moindre que celle des fibres élastiques.

On classe les tissus conjonctifs selon la prédominance d’un de ses

composants – cellules, matrice extracellulaire et fibres en plusieurs

catégories :

• Les tissus conjonctifs à prédominance de cellules qui ont des propriétés

d’excrétion de substances issues des fibres de collagène ;

• Les tissus conjonctifs denses qui ont peu de substance fondamentale et de

cellules, mais beaucoup de fibres et composent les charpentes des organes

et des tissus (exemple : derme, ligaments…) ;

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• Les tissus conjonctifs œdémateux qui ont beaucoup de substance

fondamentale

• Les tissus conjonctifs adipeux qui contiennent beaucoup d’adipocytes. Le

tissu adipeux blanc occupe les zones sous-cutanées comme la cavité

abdominale. Ces tissus jouent plusieurs rôles : la protection thermique (en

isolant contre le froid par exemple), la protection mécanique (en

amortissant les chocs), comme réserve énergétique, mais aussi comme

emballage protecteur des organes internes.

Les principaux tissus conjonctifs de notre organisme sont :

• les mésenchymes qui sont des tissus conjonctifs de soutien et ont pour rôle

principal de soutenir les différentes structures. Ces tissus constituent de

grandes membranes, qui sont riches en fibres de collagène et bordées par

une couche épithéliale sur chaque face.

• le cartilage qui est un tissu conjonctif souple riche en collagène qu’on

trouve à la surface des articulations entre les os et dans la cage thoracique,

l’oreille, le nez, les bronches.

• l’os riche en collagène qui garantit sa cohésion et des cristaux

d’hydroxyapatite qui garantissent sa solidité. Il constitue le squelette et

assure une réserve de calcium.

• le sang qui est un tissu conjonctif liquide circulant dans les vaisseaux

sanguins et assurant plusieurs fonctions : le transport de l’oxygène et des

nutriments nécessaires au fonctionnement des cellules du corps, mais qui

aussi récolte le dioxyde de carbone et les déchets.

Le tissu nerveux

Les tissus nerveux sont composés de cellules nerveuses et assurent le

fonctionnement intégré de l’organisme. Il est réparti dans tout l’organisme

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et s’organise en un système complexe constituant le système nerveux. Grâce

à son réseau de neurones, le système nerveux perçoit les informations en

provenance des milieux intérieur et extérieur par le biais des récepteurs

sensoriels et les décode pour ensuite apporter une réponse appropriée de

l’organisme.

Les éléments constitutifs du tissu nerveux sont :

Les neurones

Le tissu nerveux contient des neurones qui, avec leurs prolongements

cytoplasmiques, forment les fibres nerveuses. Grâce à leurs prolongements,

les neurones établissent la communication avec d’autres neurones, par

l’intermédiaire de synapses interneuronales, mais aussi avec des cellules

réceptrices par le biais de synapses neurosensorielles et avec des cellules

effectrices par l’intermédiaire des synapses neuroglandulaires ou

neuromusculaires.

La névroglie

La névroglie est constituée de cellules gliales et est un élément de soutien

associé aux neurones. Ces cellules sont dix fois plus nombreuses que les

neurones.

Il y a trois types de névroglie qui contiennent chacune des types cellulaires

différents :

• La névroglie interstitielle qui se trouve dans le système nerveux central et

est composée de plusieurs types de cellules comme les astrocytes qui sont

les plus nombreuses et assurent la cohérence du tissu nerveux, mais aussi le

guidage des neuroblastes, ainsi que l’élimination des déchets et des

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neurotransmetteurs en les rejetant dans le sang. Ils ont un rôle de barrière

hématoencéphalique en empêchant le passage de certaines substances

dans le milieu intercellulaire afin de ne pas gêner l’activité des neurones au

niveau des synapses. Les astrocytes régulent la glycémie du milieu

intercellulaire et jouent un rôle important dans les échanges intercellulaires

en permettant le passage de glucose et de calcium pour adapter les apports

métaboliques des neurones en fonction de leurs besoins.

• La névroglie épithéliale qui borde les cavités contenues dans le système

nerveux central et est constituée des cellules épendymaires. Ces cellules

permettent l’écoulement du liquide céphalo-rachidien dans la moelle

épinière. Le liquide céphalo-rachidien assure la protection mécanique du

cerveau contre des chocs et permet la circulation des microgliocytes.

• La névroglie périphérique dans le système nerveux périphérique. Elle est

constituée des cellules de Schwann qui permettent la myélinisation

(formation d’une gaine de myéline autour des fibres nerveuses pendant le

développement du système nerveux) du système nerveux périphérique et

des cellules satellites qui jouent un rôle dans le métabolisme du système

nerveux périphérique.

La barrière hémato-encéphalique

Cette barrière est constituée des cellules endothéliales reliées par des

dispositifs protéiques permettant à ces cellules d’être très collées les unes

aux autres. Cette barrière a pour rôle d’empêcher des molécules issues du

sang de passer entre les cellules et de pénétrer dans le système nerveux

central.

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Le tissu musculaire

Les tissus musculaires sont composés de cellules musculaires qui sont de

longues fibres allongées.

Les tissus musculaires dérivent du mésoderme qui représente la couche de

cellules germinales embryologique grâce à un processus appelé

myogenèse.

Il existe trois types de tissu musculaire :

La musculature striée

Cette musculature correspond aux muscles squelettiques ou “volontaires” et

qui permet des mouvements volontaires. Ce type de muscle est constitué

de différentes cellules, de fibres musculaires striées squelettiques et de

cellules satellites qui assurent la réparation des fibres.

Dans cette catégorie de muscles, il y a la langue, les muscles du larynx et de

la gorge, le diaphragme, ainsi que tous les muscles des membres.

Les muscles striés ont 5 propriétés qui leur permettent d’assurer leurs

fonctions :

1. L’excitabilité qui permet au muscle de réagir à une stimulation par la

production de phénomènes électriques par le biais de produits chimiques ;

2. La contractilité qui permet au tissu musculaire de se contracter et de

mobiliser de cette façon les éléments osseux auxquels ses fibres sont

rattachées ;

3. L’élasticité qui est la propriété de reprendre sa forme initiale lorsque la

contraction du muscle s’arrête ;

4. La tonicité : c’est la propriété qui lui permet d’être toujours dans un état de

tension en lui conférant le tonus musculaire ;

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5. La plasticité qui lui permet de modifier sa structure en l’adaptant au type

de mouvement et d’effort.

Les muscles squelettiques assurent 4 fonctions essentielles :

• la mobilité ou la locomotion du corps dans son environnement,

• le maintien de la posture globale du corps,

• la stabilité des articulations,

• la production de chaleur.

La musculature lisse

Elle est composée de muscles lisses ou “involontaires”, localisés dans les

parois des organes et des structures comme l’œsophage, l’estomac, les

intestins, les bronches, la vessie, les vaisseaux sanguins et les follicules

pileux. Ces muscles ne sont pas sous le contrôle conscient et leur cellule de

base s’appelle le lëiomyocyte.

La musculature lisse a pour fonction d’aider au transport de différents

milieux à l’intérieur de l’organisme, comme par exemple le sang, l’air, la

nourriture ou encore l’urine.

La musculature cardiaque

Elle est composée par le muscle cardiaque ou “muscle autonome” et est

localisée seulement dans le cœur. La cellule musculaire est

le cardiomyocyte contractile, mais aussi des cardionectrices et les

myoendocrines.

C’est un muscle épais et creux qui assure les fonctions vitales de pompage,

de vidange et de remplissage des cavités cardiaques. Il permet donc la

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circulation du sang dans l’ensemble de l’organisme. Lorsque le muscle se

contracte la pression dans les cavités cardiaques augmente ce qui entraîne

l’éjection du sang. Dans un second temps, le muscle cardiaque se détend et

le sang remplit les oreillettes.

Le cartilage Le cartilage est un tissu conjonctif souple qui se trouve à la surface des

articulations entre les os et dans la cage thoracique, l’oreille, le nez, mais

aussi les bronches ou les disques intervertébraux. Il est composé de cellules

de forme arrondie qui s’appellent les chondrocytes au sein d’une matrice

extracellulaire composée de glycosaminoglycanes et de collagène.

Le cartilage est non seulement souple, mais aussi résistant, ce qui fait que

du point de vue mécanique, il a des propriétés se situant

approximativement entre celles l’os et celles des tissus conjonctifs moins

rigides. Sa rigidité fait qu’il a un rôle très important dans le maintien de

l’ouverture des différents tubes ouverts à l’air libre de l’organisme comme

par exemple le nez, mais aussi la trachée ou encore le pavillon de l’oreille.

En comparaison avec les autres tissus conjonctifs, les cartilages ne sont pas

vascularisés ni innervés. Cela engendre que leur réparation en cas de lésion

est très lente et même n’est plus possible chez l’adulte.

Il y a trois composants principaux dans le cartilage et leur proportion dans

sa composition détermine la classification des cartilages :

Le cartilage hyalin

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Le cartilage hyalin est le cartilage prédominant dans l’organisme. Il s’agit

d’un tissu organique blanc-bleuté, qui a comme rôle principal de soutenir

les os des articulations. Grâce à sa solidité et à sa souplesse due au

collagène qui le compose, il amortit les compressions articulaires.

Le cartilage hyalin constitue le squelette embryonnaire et chez l’enfant

certains os sont en partie composés de ce type de cartilage. Avec l’avancée

dans l’âge, sa proportion totale dans l’organisme diminue graduellement.

En ce qui concerne les adultes, le cartilage hyalin se trouve à la surface des

articulations mobiles de type synoviale en prolongeant le périoste de l’os. Il

est présent dans le genou par exemple.

Le cartilage hyalin est aussi localisé dans d’autres endroits du corps comme

la cloison nasale, les cartilages thyroïdes, les anneaux des bronches et de la

trachée, mais aussi à l’extrémité des côtes.

Le cartilage fibreux

Le cartilage fibreux est un tissu intermédiaire entre le cartilage et le tissu

conjonctif fibreux. Il contient du collagène qui le rend très résistant aux

tractions. Il est présent par exemple dans les disques intervertébraux de la

colonne vertébrale, mais aussi dans les ménisques des genoux.

Le cartilage élastique

Le cartilage élastique est un tissu de couleur jaunâtre, riche en fibres

élastiques. Il est présent aussi bien au niveau de l’oreille, que du nez, mais

aussi au niveau du larynx et de l’épiglotte.

Page 17: MODULE 2 : ÉTUDE DE L’ANATOMIE ET DE LA PHYSIOLOGIE – PARTIE 1

Le tissu osseux Le tissu osseux est un tissu conjonctif, composé de cellules dispersées dans

une riche matrice extracellulaire. La substance fondamentale des tissus

osseux est dure, rigide et imprégnée de sels de calcium, ce qui la différencie

des autres types de tissus conjonctifs.

Les tissus osseux forment les organes les plus durs du corps humain : les os.

Les cellules des tissus osseux sont constituées de cellules fixes (ostéoblastes

et ostéocytes) ou étrangères (ostéoclastes). La matrice extracellulaire est

constituée d’une partie organique représentée par des fibres de collagène

de type I et de la substance fondamentale et d’une partie minérale

constituée notamment de sels de calcium. Le tissu osseux contient

seulement 50 % d’eau, ce qui en fait un des tissus les moins hydratés du

corps humain après l’émail des dents.

Il y a trois catégories de tissus osseux :

Les tissus osseux réticulaires

Ces tissus s’appellent aussi tissus osseux tissés et sont faibles du point de

vue mécanique. Leurs cellules sont nombreuses, mais disposées en

désordre. Leur matrice est peu minéralisée, et les faisceaux de fibres de

collagène sont eux aussi à disposition aléatoire. Ce type d’os a

généralement une durée de vie courte et est remplacé par un tissu osseux

lamellaire.

Les tissus osseux lamellaires

Page 18: MODULE 2 : ÉTUDE DE L’ANATOMIE ET DE LA PHYSIOLOGIE – PARTIE 1

Ce type de tissu est prédominant dans le corps, en se trouvant dans une

proportion de 90 % du tissu osseux. Sa matrice osseuse occupe 95 % de son

volume et est disposée en lamelles parallèles et concentriques. Le tissu

osseux lamellaire est très résistant mécaniquement.

Les tissus osseux spongieux

Ce type de tissu se trouve dans les os courts et les os plats comme le

sternum, mais aussi dans les épiphyses des os longs. La partie solide est

composée de tissu osseux lamellaire, et les cavités, communiquant entre

elles et de forme et de tailles irrégulières, sont remplies par de la moelle

osseuse et traversées par des vaisseaux sanguins.

Un des rôles les plus importants des tissus osseux est celui de stocker 99 %

du calcium du corps et 90 % du phosphore contenu dans l’organisme. Ils

libèrent ses sels minéraux en fonction des besoins du corps. Une autre

fonction des tissus osseux tout aussi essentielle est la fonction mécanique

qui grâce à sa résistance est capable de supporter des contraintes

mécaniques, en permettant à l’os d’assurer son rôle de soutien du corps et

de protection des organes.

Le sang

Le sang est un liquide biologique vital qui circule par les vaisseaux sanguins,

dans un circuit fermé en étant pompé par le cœur.

Le sang est un tissu conjonctif liquide composé par des milliards de cellules,

un fluide aqueux et le plasma. Son pH varie entre 7,35 et 7,452. Le pH, ou

“potentiel hydrogène”, mesure l’acidité ou la basicité d’une solution ; une

solution de pH = 7 est dite neutre ; une solution de pH < 7 est dite acide ;

Page 19: MODULE 2 : ÉTUDE DE L’ANATOMIE ET DE LA PHYSIOLOGIE – PARTIE 1

plus son pH diminue, plus elle est acide ; une solution de pH > 7 est dite

basique ; plus son pH augmente, plus elle est basique.

Le sang est composé de plusieurs types de cellules qui s’appellent

les éléments figurés :

• Les globules rouges ou hématies qui sont prédominants en représentant

99 % des cellules qui le composent. Ces cellules ne possèdent ni noyau ni

organites. Elles contiennent l’hémoglobine, qui lui donne sa couleur rouge,

et qui assure le transport de l’oxygène et du fer, ainsi que du dioxyde de

carbone ou du monoxyde de carbone. Les hématies sont composées aussi

d’enzymes leur permettant de fonctionner. La durée de vie de ce type de

cellule est de 120 jours et leur destruction se fait dans la rate.

L’hémoglobine est récupérée par les macrophages du foie, de la rate et de

la moelle osseuse.

• Les globules blancs ou leucocytes représentent seulement 0,2 % du sang et

ont un rôle capital dans le système immunitaire en assurant la destruction

des agents infectieux.

• Les plaquettes ou thrombocytes participent à la formation du clou

plaquettaire qui provoque la coagulation sanguine. Les plaquettes ne

contiennent pas de noyau et sont en fait des fragments de cellule provenant

de leurs précurseurs, les mégacaryocytes.

Le plasma est la partie liquide du sang dans laquelle baignent les éléments

figurés. Il se compose principalement d’eau, mais aussi de différentes

molécules qui sont transportées dans l’organisme. Le plasma contient aussi

du glucose, des lipides,

des protéines et des hormones.

Page 20: MODULE 2 : ÉTUDE DE L’ANATOMIE ET DE LA PHYSIOLOGIE – PARTIE 1

Le sang a comme rôle essentiel de transporter le dioxygène (O2) et les

éléments nutritifs dont a besoin le corps pour les processus vitaux. Il

transporte aussi les déchets produits par les organes et les tissus, comme le

dioxyde de carbone (CO2) en les dirigeants vers les sites d’évacuation

comme les poumons, les reins ou les intestins.

Une autre fonction essentielle du sang est celle de transporter les cellules et

les molécules du système immunitaire vers les tissus. Il assure aussi la

diffusion des hormones dans l’organisme.

Le sang remplit aussi une fonction de régulateur du pH, mais aussi dans le

maintien de la température corporelle.

Page 21: MODULE 2 : ÉTUDE DE L’ANATOMIE ET DE LA PHYSIOLOGIE – PARTIE 1

CHAPITRE 3 : LES DIFFÉRENTES

MORPHOLOGIES

Qu’est-ce qu’une morphologie ? Le terme de “morphologie” est utilisé pour décrire la forme externe d’un

organisme. Concernant les êtres humains, la morphologie est étudiée,

notamment pour adapter les vêtements à la morphologie du corps, mais

aussi pour adapter son maquillage et sa coupe de cheveux à son visage.

Les trois grands types de morphologie chez l’humain

On parle de morphotype lorsqu’on fait référence aux caractéristiques d’une

silhouette-type. Il y a trois types de morphologie : endomorphe,

ectomorphe et mésomorphe. Chaque morphotype a des caractéristiques

physiques spécifiques dont l’origine est génétique.

Endomorphe

La morphologie endomorphe se caractérise par un corps généralement

charnu doté d’un métabolisme lent, qui entraîne des baisses d’énergie avec

une tendance à accumuler du tissu adipeux. Ayant une ossature fine et

corps étroit, une personne avec une morphologie endomorphe a des

épaules plutôt étroites et tombantes, des membres courts et un visage

rond.

Ce type de morphologie est menacé par la prise de poids, surtout au niveau

du ventre où le tissu adipeux a tendance à se déposer facilement. Pour

éviter la prise de poids, un régime alimentaire approprié devrait être suivi.

La prise de masse musculaire est aussi favorisée pour ce genre de typologie.

Page 22: MODULE 2 : ÉTUDE DE L’ANATOMIE ET DE LA PHYSIOLOGIE – PARTIE 1

Mésomorphe

Une morphologie mésomorphe présente un physique large avec une forte

ossature, des épaules larges, une bonne musculature, le buste en V pour les

hommes, les membres longs et un visage plutôt carré. Ce type de

morphologie peut facilement maigrir ou grossir et n’a pas tendance à

accumuler le gras.

Ectomorphe

La morphologie ectomorphe se caractérise par une silhouette souple, avec

un squelette et des articulations fines, surtout aux chevilles et aux poignets.

Généralement, les épaules et le bassin sont étroits, avec des membres

plutôt longs et un visage triangulaire. Les personnes avec cette typologie

ont une faible masse musculaire et brûlent facilement les graisses.

Sachez aussi que l’on détermine parfois plutôt 6 catégories de

morphologies:

1. La morphologie en X qui se caractérise par une silhouette harmonieuse et

équilibrée avec une taille fine bien marquée, des épaules de même largeur

que les hanches.

2. La morphologie en 8 qui est similaire à la précédente avec une silhouette

plus pulpeuse. Elle se caractérise par la même taille marquée, des épaules

arrondies et une cambrure prononcée.

3. La morphologie en H est caractérisée par une silhouette longiligne et bien

proportionnée. Une personne avec cette typologie a la taille peu marquée,

les épaules plutôt carrées ayant le même alignement que la taille et les

hanches.

4. La morphologie en A a une ont silhouette en pyramide avec les hanches

plus larges que les épaules. La taille peut être marquée ou non.

Page 23: MODULE 2 : ÉTUDE DE L’ANATOMIE ET DE LA PHYSIOLOGIE – PARTIE 1

5. La morphologie en V est l’inverse de la précédente avec des épaules plus

larges que les hanches et une silhouette plutôt sportive. La taille est

marquée très peu généralement et le bassin est étroit.

6. La morphologie en O ou en rond se caractérise par une silhouette bien

pulpeuse, des épaules souvent arrondies et une taille, des hanches, des

cuisses, ainsi que des bras bien enveloppés.

Page 24: MODULE 2 : ÉTUDE DE L’ANATOMIE ET DE LA PHYSIOLOGIE – PARTIE 1

CHAPITRE 4 : LE SYSTÈME IMMUNITAIRE Le système immunitaire d’un organisme est constitué d’un ensemble

d’éléments de reconnaissance et de défense qui se coordonnent afin

d’assurer l’intégrité de cet organisme. Ainsi, ce système arrive-t-il à

discriminer le “soi” du “non-soi”. Tout ce qui est identifié comme “non-soi”

est détruit comme par exemple les pathogènes : virus, bactéries, parasites,

champignons, etc.

Le système immunitaire est hérité à la naissance, mais il continuer d’évoluer

en fonction des contacts qu’il a avec des microbes ou des pathogènes.

Les principaux effecteurs (= organe qui entre en activité en réponse à un

stimulus donné) du système immunitaire sont les cellules immunitaires qui

s’appellent les leucocytes (ou globules blancs). Ces globules blancs sont

produits par des cellules souches, au sein de la moelle osseuse rouge.

Il y a deux grands types de mécanismes de défense dans notre corps :

– les mécanismes de défense non-spécifique ou innée, comme par exemple

la protection de la peau, mais aussi les muqueuses ou les larmes ;

– les mécanismes de défense spécifique, lorsque les lymphocytes

déclenchent une action dirigée en produisant des anticorps spécifiques.

Notre organisme se défend contre les agressions, mais aussi contre les

dysfonctions de ses cellules. Ces agressions peuvent être de différentes

natures :

• des agressions physico-chimiques : qui peuvent être de nature mécanique

(frottements, chutes, etc.), ou alors dues aux facteurs climatiques (froid

Page 25: MODULE 2 : ÉTUDE DE L’ANATOMIE ET DE LA PHYSIOLOGIE – PARTIE 1

extrême, changement brusque de température, poussières, etc.) et enfin

provoqués par des agents chimiques ;

• des agressions provoquées par d’autres êtres vivants : lorsqu’un autre

organisme vivant entre dans notre corps pour développer ses propres

cellules, en provoquant ainsi une infection. Les agresseurs peuvent être des

bactéries, virus, champignons, levures, etc.

Voyons brièvement en quoi consistent les deux types de mécanismes cités

ci-dessus:

1. Mécanismes de défense non spécifique

Les barrières physiques

Les barrières physiques de notre corps consistent principalement dans la

peau, qui est le plus important élément de notre système de défense

puisqu’elle nous protège de la plupart des corps étrangers.

Une autre barrière importante est constituée par les muqueuses qui

recouvrent les voies oro-pharyngiennes et digestives, les voies respiratoires

et urogénitales en les rendant imperméables à la plupart des agents

infectieux. Certaines muqueuses disposent en plus d’un film de mucus à la

surface qui permet de fixer, enrober puis évacuer la plupart des particules

ou des organismes vivants intrus.

Enfin, sachez que la peau et les muqueuses sont recouvertes d’une flore

bactérienne qui les protège des micro-organismes pathogènes.

Page 26: MODULE 2 : ÉTUDE DE L’ANATOMIE ET DE LA PHYSIOLOGIE – PARTIE 1

Les leucocytes phagocytaires

Les leucocytes phagocytaires, qui s’appellent aussi phagocytes, sont des

cellules immunitaires qui identifient les microorganismes infectieux à l’aide

de nombreux récepteurs présents à leur surface. Ils agissent alors en

essayant de neutraliser ces agresseurs à l’aide d’une vacuole digestive.

Il y a 4 types de phagocytes :

• Les granulocytes neutrophiles qui sont en majorité dans notre corps en

représentant 60 à 70 % des leucocytes. Ils entrent dans les tissus infectés

pour détruire les microbes en se détruisant en même temps. Ce type de

phagocytes ont une durée de vie de quelques jours.

• Les monocytes, qui représentent seulement 5 % des leucocytes et qui se

déplacent dans notre organisme grâce au sang en migrant vers un tissu et

en se transformant en macrophages. Ils ont une plus grande capacité de

phagocytose et sont plus efficaces dans la défense de l’organisme.

• Les granulocytes éosinophiles sont les moins présents dans notre organisme,

mais jouent un rôle important en combattant les parasites dans l’organisme.

• Les cellules dendritiques sont des cellules qui capturent le microbe au site

d’infection, et migrent ensuite avec lui vers les tissus lymphoïdes et en

présentant les antigènes du microbe capturé aux lymphocytes T,

responsables de l’immunité cellulaire.

Le système du complément

Ce système est constitué par un ensemble de protéines qui se situent dans

le plasma sanguin et où elles vont combattre l’infection. Elles sont activées

Page 27: MODULE 2 : ÉTUDE DE L’ANATOMIE ET DE LA PHYSIOLOGIE – PARTIE 1

par des substances qui se trouvent à la surface des pathogènes et qui

déclenchent une cascade de réactions détruisant les cellules étrangères.

La réaction inflammatoire

C’est un mécanisme de défense innée qui donne des symptômes

spécifiques en étant provoqué par la libération de médiateurs chimiques.

L’histamine est la molécule de signalisation du système immunitaire qui est

la plus active dans la réaction inflammatoire.

Le but de l’inflammation est de neutraliser les agresseurs et de réparer les

tissus en cas de lésion.

Les quatre signes de l’inflammation sont : la rougeur, la chaleur, la douleur

et l’œdème.

Le système lymphatique

Le système lymphatique jour un rôle essentiel dans le système immunitaire

et est constitué de plusieurs organes : le thymus, la moelle osseuse, la rate,

les amygdales, l’appendice et les ganglions lymphatiques. Il comprend aussi

le tissu lymphoïde du tube digestif ainsi que les capillaires lymphatiques qui

drainent une partie du liquide interstitiel qui baigne les tissus. Ce liquide

s’appelle lymphe et circule dans notre corps en passant par les ganglions

lymphatiques dans lesquels tout agent pathogène va rencontrer les

globules blancs qui vont se charger de leur destruction.

Page 28: MODULE 2 : ÉTUDE DE L’ANATOMIE ET DE LA PHYSIOLOGIE – PARTIE 1

2. Mécanismes de défense spécifique

Immunité humorale

Ce mécanisme agit contre les bactéries et les virus dans les liquides du

corps humain à l’aide des immunoglobulines, appelées aussi des anticorps.

Immunité cellulaire

Ce mécanisme prend en charge les cellules infectées par des virus ou des

bactéries, mais aussi les cellules cancéreuses. Ses moyens d’action sont les

lymphocytes T (le T vient du thymus où ces cellules se développent après

leur naissance dans la moelle osseuse).

La rapidité de l’action de nos défenses immunitaires est très importante et

dépend notamment de l’efficacité de la communication entre les divers

organes lymphoïdes qui sont reliés par le système cardiovasculaire.

Sachez aussi que chaque personne dispose d’une « mémoire

immunologique » qui s’accroît avec l’âge. Elle garde les traces de “lutte”

contre des agents pathogènes ou parasites, en conservant des cellules

spécifiques. Ces cellules vont permettre une réaction immunitaire rapide et

efficace lors d’une prochaine attaque avec des agents similaires. La mémoire

immunologique se constitue naturellement, mais aussi à l’aide de vaccins.

Page 29: MODULE 2 : ÉTUDE DE L’ANATOMIE ET DE LA PHYSIOLOGIE – PARTIE 1

CHAPITRE 4 : LE SYSTÈME LOCOMOTEUR

Les fonctions du squelette humain : Le squelette humain est composé de 350 os à la naissance et d’un nombre

constant de 206 os à l’âge adulte. Il y a aussi un nombre variable d’os

surnuméraires en fonction des individus.

L’appareil locomoteur est formé de l’ensemble des os, mais aussi des

ligaments, tendons, cartilages, muscles et fascias (membrane fibro-élastique

qui recouvre ou enveloppe une structure anatomique).

Le rôle du squelette humain est multiple.

D’une part il est la charpente du corps humain et d’autre part il a aussi une

fonction de protection pour certains organes. Par exemple le crâne protège

le cerveau, tout comme la cage thoracique a le même rôle pour le cœur et

les poumons.

Le squelette permet aussi la mobilité de l’être humain grâce aux

articulations qui à leur tour vont permettre aux muscles d’actionner les

différentes parties du squelette.

Au niveau de la moelle osseuse, des cellules sanguines sont produites et le

squelette humain constitue aussi une réserve de minéraux pour le corps. Il

stocke aussi certains métaux lourds lorsque notre organisme entre en

contact avec ce genre d’agresseurs, en jouant ainsi un rôle protecteur.

Page 30: MODULE 2 : ÉTUDE DE L’ANATOMIE ET DE LA PHYSIOLOGIE – PARTIE 1

Les articulations et leurs fonctions : Les articulations sont des zones de jonction entre deux extrémités osseuses.

En fonction de sa composition, forme et rôle, une articulation est plus ou

moins mobile.

En fonction de leur mobilité, les articulations se classifient dans les

catégories suivantes :

• les articulations mobiles qui permettent beaucoup de mouvements et qui

s’appellent diarthroses

• les articulations semi-mobiles qui ne permettent pas beaucoup de

mouvements et qui s’appellent amphiarthroses

• les articulations immobiles qui ne permettent pas de mouvement et qui

s’appellent aussi synarthroses.

Selon leur composition, les articulations sont de 3 types :

• fibreuse – l’articulation est composée dans ce cas d’un tissu fibreux

(comme par exemple entre le tibia et la fibula ou entre un os et une dent).

Pour ce type de composition, les possibilités de mouvement sont très

limitées ou nulles, mais ont souvent une grande solidité.

• cartilagineuse lorsqu’elle est composée de cartilage, qui permet peu de

mouvement.

• synoviale quand l’articulation est constituée d’une capsule fibreuse baignée

d’un liquide synovial (comme par exemple le genou). Ce type d’articulation

permet une grande mobilité et est maintenue par des ligaments.

Page 31: MODULE 2 : ÉTUDE DE L’ANATOMIE ET DE LA PHYSIOLOGIE – PARTIE 1

Les articulations ont un rôle important dans les mouvements du corps, aussi

bien pour des mouvements permettant un degré de liberté que pour

certains mouvements spécifiques.

Les mouvements principaux sont par exemple la flexion, l’extension, mais

aussi d’abduction et d’adduction. Les articulations permettent aussi des

mouvements de rotation dans plusieurs plans et selon plusieurs angles.

Les mouvements spécifiques qui se font grâce aux articulations sont par

exemple l’élévation qui est un mouvement vers le haut,

ou l’abaissement qui est vers le bas.

La circumduction est un mouvement spécifique complexe qui associe des

mouvements autour des trois axes anatomiques en décrivant un cercle.

Il y a aussi d’autres types de mouvements spécifiques portant tous des

noms en fonction du ou des plans de mouvement permis:

• antépulsion (mouvement en avant)

• rétropulsion (un mouvement en arrière)

• opposition (comme le mouvement du pouce)

• pronation (mouvement de la paume de la main vers le bas)

• supination (mouvement de la paume de la main vers le haut)

En conclusion, les articulations ont 3 fonctions principales :

1. Permettre au corps humain de se mouvoir et donc nous permettre de nous

déplacer ou de bouger nos membres.

Page 32: MODULE 2 : ÉTUDE DE L’ANATOMIE ET DE LA PHYSIOLOGIE – PARTIE 1

2. La deuxième fonction des articulations est d’amortir les mouvements

brusques ou violents grâce au cartilage articulaire qui les protège, tout en

facilitant la mobilité.

3. Les articulations ont aussi la fonction de “stabilisateur” car grâce à leur

structure elles guident certains mouvements tout en empêchant d’autres.

Les rôles des muscles : Comme expliqué un peu plus haut dans ce cours, les muscles sont des

organes composés de tissus musculaires et de tissus conjonctifs. Ils ont un

rôle important dans le mouvement, en étant responsables de la posture de

notre corps, de sa locomotion, mais aussi dans les mouvements des

organes internes, comme par exemple la contraction du cœur.

Pour rappel, il y a trois types de muscles :

• strié squelettique ou “muscle volontaire” qui est relié à l’os la plupart du

temps par des tendons ;

• lisse ou “muscle involontaire”- ces muscles sont localisés dans les parois

des organes comme l’estomac ou les intestins, mais aussi les vaisseaux

sanguins. Contrairement au muscle squelettique, ce muscle n’est pas sous

un contrôle conscient ;

• cardiaque ou “muscle autonome” qui est localisé seulement dans le cœur.

Les muscles sont composés principalement d’eau (75 %), de minéraux

(calcium, sodium, potassium) et de protéines.

Les muscles utilisent de l’énergie qui est produite lors de l’oxydation des

graisses (les lipides) et des hydrates de carbone (les glucides).

Page 33: MODULE 2 : ÉTUDE DE L’ANATOMIE ET DE LA PHYSIOLOGIE – PARTIE 1

Les muscles striés squelettiques ont 4 fonctions importantes :

• la mobilisation du corps dans son environnement,

• le maintien de la posture du corps,

• la stabilité des articulations,

• la production de chaleur.

Les muscles lisses ont pour fonction d’aider au transport de différents

milieux à l’intérieur de l’organisme. Par exemple ils vont aider au transport

du sang pour le muscle lisse des vaisseaux sanguins, ou encore pour

véhiculer la nourriture pour le muscle lisse du tube digestif ou encore à

transporter l’air pour le muscle lisse des bronches.

Le muscle cardiaque assure les fonctions de pompage, de vidange et de

remplissage des cavités cardiaques. Il a donc aussi la fonction de faire

circuler le sang dans l’ensemble de l’organisme.

Page 34: MODULE 2 : ÉTUDE DE L’ANATOMIE ET DE LA PHYSIOLOGIE – PARTIE 1

CHAPITRE 5 : LE SYSTÈME NERVEUX

Le système nerveux d’un organisme est responsable de la coordination des

actions avec son environnement extérieur, ainsi que de la communication

des différentes parties du corps.

Le système nerveux humain est composé du système nerveux central

(constitué de l’encéphale et de la moelle épinière) et le système nerveux

périphérique (composé des nerfs et des ganglions nerveux).

Composition et rôles des nerfs : Un nerf est un ensemble de fibres nerveuses (ou axones) qui sont le

prolongement des neurones et qui conduisent les signaux électriques.

Un ganglion nerveux est un tissu regroupant des corps cellulaires des

neurones sensitifs ainsi que leurs dendrites (les prolongements des

neurones).

Les nerfs assurent donc la connexion entre le cerveau et le reste du corps

humain à travers un vaste réseau à travers tout le corps humain. Une

majorité des nerfs sont reliés à la moelle épinière et ensuite connectés aux

différents organes, muscles, glandes et récepteurs sensoriels.

Les nerfs ont pour fonction de transmettre des messages, aussi bien du

cerveau vers les différentes parties du corps – par exemple les nerfs moteurs

Page 35: MODULE 2 : ÉTUDE DE L’ANATOMIE ET DE LA PHYSIOLOGIE – PARTIE 1

qui nous aident à nous déplacer, ou alors dans le sens inverse en

transmettant des informations au cerveau – c’est le cas des nerfs sensitifs.

Enfin le système nerveux viscéral assure les fonctions non soumises au

contrôle volontaire. Il contrôle notamment les muscles lisses, le muscle

cardiaque, mais aussi la plupart des glandes.

Le système nerveux central : Le système nerveux central est constitué de l’encéphale et de la moëlle

spinale. L’encéphale est protégé par le crâne tandis que la moelle spinale ou

épinière est protégée par les vertèbres. Les deux sont enfermés dans des

méninges, qui sont des membranes qui contiennent du liquide céphalo-

rachidien, ayant comme fonction d’amortir les chocs lors de nos

mouvements.

La moelle épinière commence à la base du crâne et se termine au niveau de

la première ou de la deuxième vertèbre lombaire. Elle est reliée par des

nerfs aux articulations, à la peau, aux muscles, aux organes, etc.

En fait, c’est la projection du système nerveux périphérique sous la forme

des nerfs spinaux qui sont responsables de la motricité, de la sensibilité des

membres, des sphincters et du périnée. La moelle épinière transmet

l’information qu’elle reçoit à travers les nerfs spinaux au cerveau par le biais

de la colonne vertébrale au thalamus et, finalement, vers le cortex cérébral.

Page 36: MODULE 2 : ÉTUDE DE L’ANATOMIE ET DE LA PHYSIOLOGIE – PARTIE 1

L’encéphale est composé de trois grandes régions :

- Le cerveau, qui est la plus grande partie de l’encéphale et représente la

plus grande partie du système nerveux central, en regroupant à son tour

deux composants :

- Le télencéphale, constitué par les deux hémisphères cérébraux, et

rattachés des deux côtés au diencéphale ;

- Le diencéphale, composé du thalamus, de l’hypothalamus et de

l’épithalamus ;

Le cerveau assure plusieurs fonctions et notamment la mémoire, les

pensées, la coordination des mouvements, la formation du langage, les

sensations comme l’appétit, la soif, le sommeil, mais aussi les impulsions

sexuelles.

- Le tronc cérébral, qui constitue le prolongement de la moelle épinière et

qui à son tour est composé de 3 éléments :

- le bulbe rachidien ou medulla,

- le pont,

- le mésencéphale ;

Le tronc cérébral assure le contrôle de l’activité du cœur et des poumons,

mais est aussi impliqué dans l’équilibre, le goût, l’ouïe et le contrôle des

muscles du visage et du cou.

- Le cervelet, qui est localisé sous le cerveau et derrière le tronc cérébral et

permet la coordination des mouvements du corps.

Page 37: MODULE 2 : ÉTUDE DE L’ANATOMIE ET DE LA PHYSIOLOGIE – PARTIE 1

Le système nerveux périphérique : Le système nerveux périphérique est constitué des ganglions et des nerfs

qui se trouvent à l’extérieur du cerveau et de la moelle épinière. Sa fonction

principale est de transmettre l’information des organes au système nerveux

central. Il n’est pas protégé par le crâne ou la colonne vertébrale et se

trouve donc plus exposé aux lésions et aux toxines.

Le système nerveux périphérique comprend le système nerveux somatique

et le système nerveux autonome.

Le système nerveux somatique assure plusieurs fonctions notamment les

mouvements et la position du corps, mais aussi les diverses sensations à

travers la peau comme le toucher, la chaleur, le froid, la douleur. Par le biais

des autres organes ce système assure la vision, l’ouïe, l’olfaction. Toutes ces

fonctions sont assurées par les neurones sensitifs et les neurones moteurs

qui composent le système nerveux somatique.

Le système nerveux autonome est responsable des fonctions non soumises

au contrôle volontaire, notamment les muscles lisses impliqués dans la

digestion, la vascularisation, les muscles cardiaques, mais aussi la plupart

des glandes. Ce système contient des neurones périphériques et des

neurones centraux. Le système nerveux autonome est indépendant donc du

contrôle du cortex cérébral et reçoit des informations des viscères et régule

leurs fonctionnements.

Page 38: MODULE 2 : ÉTUDE DE L’ANATOMIE ET DE LA PHYSIOLOGIE – PARTIE 1

C’est pour cette raison qu’il est appelé aussi “système nerveux viscéral”. Il se

divise en deux systèmes antagonistes : le sympathique et le

parasympathique. Ces deux systèmes interagissent avec les mêmes organes

en ayant des fonctions identiques, mais antagoniques.

Le système nerveux sympathique : Le système nerveux sympathique assure le contrôle d’un grand nombre

d’activités automatiques de l’organisme, comme par exemple le rythme

cardiaque, la contraction des muscles lisses, mais aussi la stimulation des

glandes sudoripares ou des glandes surrénales en augmentant la sécrétion

d’adrénaline.

En fait, ce système nerveux fonctionne sur un modèle à deux neurones :

• un neurone pré-ganglionnaire dont le corps cellulaire se trouve dans la

moelle épinière et qui fait synapse.

• un neurone post-ganglionnaire dont le corps cellulaire se trouve dans un

ganglion qui à son tour innerve le tissu cible.

Les prolongements des neurones pré-ganglionnaires sont courts en

innervant les ganglions qui se trouvent à côté de la chaîne sympathique,

alors que les prolongements des neurones post-ganglionnaires sont très

longs pour arriver jusqu’aux organes.

En conclusion, le système nerveux sympathique entre en jeu lorsqu’une

activation est nécessaire. Il a comme fonction de décharger de l’énergie afin

de remplir un objectif vital. Son action est primordiale en cas d’urgence.

Page 39: MODULE 2 : ÉTUDE DE L’ANATOMIE ET DE LA PHYSIOLOGIE – PARTIE 1

Le système nerveux parasympathique : Le système parasympathique contrôle les activités involontaires des

organes, glandes, vaisseaux sanguins conjointement au système nerveux

sympathique. Les ganglions parasympathiques sont localisés à proximité de

l’organe cible.

À l’inverse du système nerveux sympathique, le parasympathique entre en

jeu lorsqu’une relaxation est nécessaire. Il intervient dans la diminution du

rythme cardiaque, la contraction de la vessie, la dilatation des pupilles, etc. Il

a un rôle important dans l’économie de l’énergie.

Page 40: MODULE 2 : ÉTUDE DE L’ANATOMIE ET DE LA PHYSIOLOGIE – PARTIE 1

CHAPITRE 6 : LE SYSTÈME ENDOCRINIEN

Introduction Le système endocrinien est constitué de l’ensemble des organes qui ont une

fonction de sécrétion d’hormones.

Les glandes endocrines contrôlent les fonctions de l’organisme par le biais

des hormones, qui sont libérées dans la circulation générale. Ils agissent

comme des messagers chimiques qui circulent dans tout le corps grâce à la

circulation sanguine.

Les différents organes du système endocrinien sont situés dans de

nombreuses régions du corps :

• l’hypophyse se trouve dans la boîte crânienne,

• la thyroïde est localisée dans le cou,

• le thymus se trouve dans le thorax,

• les glandes surrénales et le pancréas sont situés dans l’abdomen,

• les ovaires et les testicules sont dans le bassin.

Les rôles des hormones Les hormones régulent les pulsions et émotions fondamentales, comme par

exemple les pulsions sexuelles, la colère, la peur, la joie, la tristesse. Elles

stimulent aussi la croissance et l’identité sexuelle, régulent la température

corporelle et participent à la production de l’énergie.

Page 41: MODULE 2 : ÉTUDE DE L’ANATOMIE ET DE LA PHYSIOLOGIE – PARTIE 1

Les hormones sont classifiées en fonction des glandes qui les produisent.

Voici les principales hormones du corps humain :

Les hormones hypothalamiques sont sécrétées par l’hypothalamus :

• Hormone de libération de l’hormone de croissance (GHRH) joue un rôle

important dans la croissance, mais aussi le métabolisme de l’organisme et la

reproduction

• Dopamine (DA) – a un rôle important dans la stimulation des

comportements alimentaires et dans la motivation, la cognition, la

mémorisation, en étant aussi impliquée dans certains plaisirs abstraits

• Gonadolibérine (GnRH) – a un rôle important dans le contrôle de l’activité

sexuelle

• Somatostatine – inhibe l’hormone de croissance, mais aussi le langage

d’autres hormones comme par exemple celles gastro-intestinales,

pancréatiques ou encore la TRH.

• Corticolibérine (CRH) – contrôle l’activité de l’axe hypophyso-cortico-

surrénalien mais joue aussi un rôle important dans l’alimentation et la

dépense d’énergie.

• Hormone thyréotrope (TRH) – stimule l’hypophyse, qui va à son tour libérer

une autre hormone, la TSH (voir ci-après)

Page 42: MODULE 2 : ÉTUDE DE L’ANATOMIE ET DE LA PHYSIOLOGIE – PARTIE 1

Les hormones hypophysaires sont des hormones sécrétées par

l’hypophyse et classifiées à leur tour dans 2 catégories :

1) Hormones anté-hypophysaires

• Hormone thyréotrope ou thyrotrophine (TSH) – c’est le principal régulateur

de la glande thyroïde

• Hormone corticotrope ou corticotrophine (ACTH) – joue un rôle important

dans la stimulation de la glande surrénale et dans la sécrétion corticale des

glucocorticoïdes.

• Hormone lutéinisante (LH) – chez l’homme, cette hormone stimule la

production de testostérone alors que chez la femme, elle joue un rôle dans

les modifications cycliques de l’ovaire.

• Hormone de croissance ou somatotrophine (GH) – favorise la croissance des

enfants

• Hormone folliculo-stimulante (FSH) – a un rôle important dans la

reproduction en agissant sur les gonades

• Mélanostimuline (MSH) – provoque la synthèse de mélanine, notamment en

présence des rayons UVA

• Prolactine (PRL) – cette hormone joue un rôle dans la lactation chez la

femme, mais aussi dans la reproduction, la croissance, l’immunité et le

comportement.

• Endorphine – est sécrétée par le complexe hypothalamo-hypophysaire lors

d’une activité physique intense, excitation, douleur et orgasme.

Page 43: MODULE 2 : ÉTUDE DE L’ANATOMIE ET DE LA PHYSIOLOGIE – PARTIE 1

2) Hormones post-hypophysaires :

• L’Ocytocine intervient sur les muscles lisses de l’utérus et des glandes

mammaires, mais joue aussi un rôle dans la confiance, l’empathie et la

sexualité.

• Vasopressine (ADH) – c’est une hormone qui joue un rôle antidiurétique au

niveau du rein,

• Dopamine – voir plus haut

• Facteur de libération de la prolactine (PRF) – voir PRL

Les hormones gonadiques sont sécrétées par les organes reproducteurs –

les ovaires et les testicules – comme la testostérone et l’œstrogène ou

encore l’inhibine. Chez les femmes il y a aussi la progestérone qui joue un

rôle important dans la grossesse et pendant le cycle menstruel.

Les hormones thyroïdiennes sont produites par la glande thyroïde et ont

un rôle important dans la croissance, mais aussi dans le métabolisme et

dans la régulation du calcium avec la calcitonine.

Les hormones parathyroïdiennes sont représentées par la Parathormone

(PTH) qui est sécrétée par les glandes parathyroïdes situées dans le cou,

près de la glande thyroïde. Cette hormone joue un rôle important dans la

régulation des taux de calcium et de phosphore dans le sang.

Les hormones surrénaliennes sont sécrétées par le cortex et la médulla.

Le cortex va produire les hormones suivantes :

Page 44: MODULE 2 : ÉTUDE DE L’ANATOMIE ET DE LA PHYSIOLOGIE – PARTIE 1

• Androgènes : des hormones stéroïdiennes, contrôlant le développement et

le maintien des caractères mâle.

• Aldostérone : une hormone qui joue un rôle important dans le maintien de

la volémie plasmatique et de la tension artérielle.

• Cortisol : une hormone qui intervient dans le métabolisme, mais aussi dans

l’augmentation de la glycémie

La médulla sécrète les hormones suivantes :

• Adrénaline : c’est une hormone qui est produite en réponse à un état de

stress, mais aussi pour faire face à un besoin d’énergie comme pour

affronter un danger ou dérouler une activité physique intense qui augmente

le rythme cardiaque et la pression artérielle, une dilatation des bronches et

des pupilles.

• Noradrénaline : elle intervient en cas de stress ou d’effort intense.

Les hormones pancréatiques sont sécrétées par le pancréas :

• Glucagon – une hormone qui provoque l’augmentation du glucose dans le

sang et qui a une action inverse à l’insuline. Elle agit sur le foie.

• Insuline – agit sur le métabolisme des glucides, des lipides et des protéines.

Elle est importante pour baisser le taux de glucose dans le sang.

• Somatostatine (voir 1)

• Polypeptide pancréatique

Les hormones rénales sont produites par les reins.

• Érythropoïétine (EPO) – elle augmente le nombre de globules rouges dans

le sang.

Page 45: MODULE 2 : ÉTUDE DE L’ANATOMIE ET DE LA PHYSIOLOGIE – PARTIE 1

• Rénine – agit sur les vaisseaux sanguins et la tension artérielle.

Les hormones digestives sont sécrétées par les parois du tube digestif et

jouent un rôle important dans la digestion.

• Gastrine – elle est sécrétée par l’estomac dont elle stimule le

renouvellement cellulaire.

• Sécrétine – neutralise l’acidité gastrique et abaisse le taux de la glycémie.

• Cholécystokinine – stimule le pancréas à créer des enzymes et la vésicule

biliaire à sécréter de la bile.

• Peptide insulinotrope dépendant du glucose (GIP) – elle participe à la

régulation du métabolisme énergétique.

• Ghréline stimule l’appétit et a une action inverse à la Leptine qui, elle, agit

sur la satiété.

Les hormones hépatiques sont produites par le foie.

• Angiotensine : c’est une hormone qui agit sur la tension artérielle.

• Hepcidine : contrôle le métabolisme du fer dans l’organisme.

Les hormones thymiques sont sécrétées par le thymus et sont en nombre

de deux : la thymopoïétine et la thymuline.

Les hormones épiphysaires sont produites par l’épiphyse. La mélatonine

est une telle hormone qui a un rôle important dans la régulation des

rythmes biologiques comme le sommeil/ l’éveil, mais aussi les saisons.

Page 46: MODULE 2 : ÉTUDE DE L’ANATOMIE ET DE LA PHYSIOLOGIE – PARTIE 1

Les hormones placentaires sont produites par le placenta et favorisent la

rétractation post-partum de l’utérus, mais aussi la montée laiteuse et aide à

diminuer les douleurs de l’accouchement.

Les hormones cardiaques notamment la cardionatrine sont produites par

le coeur et agissent sur la pression artérielle.

Les hormones adipocytaires sont sécrétées par les adipocytes blancs qui

agissent comme les glandes endocrines et ont une fonction importante

dans la digestion, mais aussi dans les sensations de faim et satiété.

Page 47: MODULE 2 : ÉTUDE DE L’ANATOMIE ET DE LA PHYSIOLOGIE – PARTIE 1

CHAPITRE 7 : LE SYSTÈME

CARDIOVASCULAIRE ET RESPIRATOIRE

Introduction Le système cardiovasculaire a comme fonction de transporter le sang du

cœur vers les organes et dans tout le corps en permettant ensuite son

retour vers le cœur. Cette fonction est assurée grâce aux vaisseaux sanguins

et au cœur.

La circulation du sang permet de transporter les nutriments, l’oxygène et les

hormones vers les cellules de l’organisme. Ces substances sont produites

par le tube digestif, ou encore les poumons ou les glandes endocrines.

Le système cardiovasculaire a aussi la fonction de collecter les déchets

métaboliques des cellules, comme par exemple le dioxyde de carbone ou

l’urée pour les diriger vers les organes qui vont les éliminer du corps

(comme par exemples les reins).

Les artères sont les vaisseaux qui transportent le sang du cœur vers les

tissus, alors que les veines assurent le transport dans le sens contraire.

Le système cardiovasculaire est composé de deux types de circulations :

• La grande circulation ou systémique qui a la fonction d’amener le sang

oxygéné du cœur vers les organes du corps et ensuite ramener ce sang

veineux chargé en gaz carbonique au cœur.

Page 48: MODULE 2 : ÉTUDE DE L’ANATOMIE ET DE LA PHYSIOLOGIE – PARTIE 1

• La petite circulation ou pulmonaire qui assure la fonction d’amener le

sang veineux par l’artère pulmonaire vers les alvéoles pulmonaires pour le

réoxygéner et le renvoyer au cœur par les veines pulmonaires.

Le rôle des vaisseaux sanguins, et du cœur Les vaisseaux sanguins

Les vaisseaux sanguins sont des conduits qui transportent le sang dans

l’organisme. Il y a trois grandes catégories de vaisseaux sanguins :

• Les artères qui assurent le transport du sang du cœur vers les organes.

• Les veines qui ont comme fonction de transporter le sang des organes vers

le cœur

• Les capillaires sont des vaisseaux qui ont comme fonction de diffuser les

gaz et les nutriments entre le sang et les tissus ; les lymphatiques, qui sont

borgnes et prennent naissance directement dans les tissus pour rejoindre

ensuite le réseau veineux.

Il y a aussi les vaisseaux lymphatiques qui transportent la lymphe à partir

des tissus, par le biais des ganglions lymphatiques, vers la circulation

sanguine.

1. Les artères

Les artères sont formées de 3 couches :

• L’adventice qui est la couche externe de la paroi artérielle et est constituée

de tissu conjonctif et de fibres élastiques.

Page 49: MODULE 2 : ÉTUDE DE L’ANATOMIE ET DE LA PHYSIOLOGIE – PARTIE 1

• La media qui est la couche moyenne et est constituée de collagène et

d’élastine.

• L’intima est la couche interne et est composée par l’endothélium qui est en

contact direct avec le sang et qui est placé sur une couche de tissu

conjonctif.

Il y a trois types d’artères :

• Les artères élastiques pures comme l’aorte et qui contiennent une grande

quantité de fibres d’élastine et de collagène et qui assurent une grande

élasticité de la paroi.

• Les artères musculaires pures qui contiennent en grande partie des fibres

musculaires lisses dans leur média. Elles ont une limitante élastique interne

et externe visible.

• Les artères musculo-élastiques, comme leur nom l’indique, contiennent

aussi bien des fibres musculaires capables de se contracter, que de l’élastine

qui leur donne de l’élasticité.

1.1 L’Aorte

C’est la plus large des artères de la circulation systémique qui sort du coeur

par le ventricule gauche. Elle a une grande élasticité qui a pour

fonction d’amortir les augmentations de la pression pendant la contraction

cardiaque et ensuite lors du repos cardiaque.

L’aorte se « ramifie » en plusieurs artères :

• l’artère brachio-céphalique, composée par l’artère carotide commune droite

et l’artère subclavière droite

• l’artère carotide commune gauche,

• l’artère subclavière gauche,

• les artères intercostales,

Page 50: MODULE 2 : ÉTUDE DE L’ANATOMIE ET DE LA PHYSIOLOGIE – PARTIE 1

• l’artère cœliaque constituée de l’artère gastrique gauche, l’artère hépatique

commune et l’artère splénique,

• les artères mésentériques supérieure et inférieure,

• les artères rénales droite et gauche,

• les artères iliaques communes.

1.2 Les artères pulmonaires

Les artères pulmonaires ont pour fonction de transporter le sang

désoxygéné du cœur aux deux poumons.

Le tronc pulmonaire, localisé dans le thorax, sort du ventricule droit du

cœur et se divise en deux artères pulmonaires gauche et droite, qui chacune

se ramifie dans le poumon correspondant. L’artère droite est normalement

plus développée que la gauche

Ces artères ont une paroi plus fine et plus fragile que celle de l’aorte.

1.3 Les artérioles

Ce sont des petites artères avec un diamètre inférieur à 0.5 mm qui ont

pour rôle de transporter le sang vers les capillaires.

2. Les veines

Les veines sont des vaisseaux sanguins qui ont le rôle de transporter le sang

depuis les organes et les tissus jusqu’au cœur. Du point de vue

histologique, elles ont une structure similaire à celle des artères, en ayant

aussi trois couches – l’adventice, la media et l’intima. Par contre, les veines

contiennent des valvules qui ont le rôle de déterminer le sens de circulation

du sang et qui empêchent le retour du liquide grâce à un système de clapet.

Page 51: MODULE 2 : ÉTUDE DE L’ANATOMIE ET DE LA PHYSIOLOGIE – PARTIE 1

Les veines partent des tissus où elles sont plus minces, plus dépressibles,

mais aussi plus dilatables que les artères en leur permettant ainsi de

multiplier leur capacité, et de jouer le rôle de réservoir sanguin.

Il y a deux veines satellites pour chaque artère, auxquelles s’ajoute un

système veineux périphérique complexe.

Voici les veines les plus importantes :

2.1 Les veines caves

Ce sont les plus grandes veines du corps, avec un diamètre supérieur à 1

cm. Il y a deux veines caves :

• La veine cave inférieure qui est localisée principalement dans l’abdomen,

formée par la réunion des deux veines iliaques communes et qui s’ouvre

dans l’atrium droit du cœur. Elle a pour rôle de transporter le sang de toute

la partie inférieure du corps se trouvant sous le diaphragme : les membres

inférieurs, l’abdomen, le périnée et le pelvis.

• La veine cave supérieure draine le sang hématosé de la partie supérieure du

corps, au-dessus du diaphragme vers l’atrium droit. Elle récolte le sang de la

tête, du cou, des membres supérieurs et du thorax.

2.2 Les veines pulmonaires

Les veines pulmonaires sont constituées de deux collecteurs pour chaque

poumon, un pour la partie supérieure et l’autre pour la partie inférieure. Ces

veines assurent la petite circulation et ont pour fonction de ramener le sang

désoxygéné au cœur.

2.3 Les veinules

Ce sont de petites veines avec un diamètre jusqu’à 1 mm et avec une

structure assez basique.

Page 52: MODULE 2 : ÉTUDE DE L’ANATOMIE ET DE LA PHYSIOLOGIE – PARTIE 1

La pression et la tension artérielle La pression artérielle est la pression que le sang exerce dans les artères de

la circulation systémique.

La tension artérielle est donc la force exercée par le sang sur la paroi des

artères, induisant ainsi une tension. Par conséquent, la tension dans la paroi

de l’artère résulte directement de la pression.

L’unité internationale de mesure de pression est le pascal (Pa), mais la

pression artérielle est la plupart du temps mesurée soit en centimètres de

mercure (cmHg), soit en millimètres de mercure (mmHg).

La pression artérielle systolique et diastolique est influencée par plusieurs

facteurs comme par exemple le volume sanguin, l’élasticité des vaisseaux

sanguins, mais aussi la résistance au passage du sang dans les vaisseaux

due à sa viscosité.

Sachez que la pression artérielle augmente aussi avec le stress et l’effort.

C’est pour cette raison que la tension est prise en position allongée la

plupart du temps ou dans tous les cas au repos afin de diminuer ces

variations.

Lorsqu’on mesure la pression artérielle ou qu’on prend votre tension, elle

est exprimée par deux valeurs :

1. La pression systolique (PAS) qui est en fait la pression maximale lorsque le

cœur se contracte (la contraction s’appelle “systole”) ;

Page 53: MODULE 2 : ÉTUDE DE L’ANATOMIE ET DE LA PHYSIOLOGIE – PARTIE 1

2. la pression diastolique (PAD) qui est la pression minimale, lorsqu’au

contraire, le cœur se trouve dans une phase de relaxation (cette phase est

nommée “diastole”).

L’instrument de mesure avec lequel on prend la tension s’appelle

un tensiomètre.

Les différents groupes sanguins Un groupe sanguin est une classification universelle qui est basée sur la

présence ou non de substances antigéniques à la surface des globules

rouges.

Le système ABO est le premier système de classification des groupes

sanguins découvert au début du XXe siècle.

Il y a quatre groupes sanguins selon la présence ou non de deux antigènes,

A et B :

1. Groupe A – le sang dispose de l’antigène A et des anticorps anti-B;

2. Groupe B – le sang a l’antigène B et des anticorps anti-A;

3. Groupe O – le sang n’a pas d’antigènes A ou B, mais dispose des anticorps

anti-A et anti-B;

4. Groupe AB – le sang a des antigènes A et B, mais pas d’anticorps anti-A ou

anti-B.

Ces groupes sanguins sont très importants pour les transfusions sanguines.

Il est nécessaire que les groupes sanguins du donneur et du receveur soient

Page 54: MODULE 2 : ÉTUDE DE L’ANATOMIE ET DE LA PHYSIOLOGIE – PARTIE 1

compatibles. Les deux petits tableaux ci-dessous résument cette

compatibilité en un clin d’oeil entre donneurs et receveurs.

Donneur

Receveur

O A B AB

O X X X X

A X X

B X X

AB X

Receveur

Donneur

O A B AB

O X

A X X

B X X

AB X X X X

Page 55: MODULE 2 : ÉTUDE DE L’ANATOMIE ET DE LA PHYSIOLOGIE – PARTIE 1

Comme vous pouvez le constater, le groupe O est donneur universel, par

contre ne peut recevoir que d’un donneur O.

Pour le groupe A, les donneurs peuvent donner au groupes A et AB et

peuvent recevoir des donneurs O ou A.

Pour le groupe B, les donneurs peuvent donner au groupes B et AB et

recevoir des groupes O ou B.

Quant au groupe AB, ils peuvent donner leur sang seulement pour un

groupe identique, mais peuvent recevoir de tous les groupes, ce qui fait

qu’il sont des receveurs universels.

Le système Rhésus est aussi un système de classification qui est déterminé

selon la présence ou l’absence de l’antigène D sur les globules rouges. Ainsi

un individu dont le sang ne porte pas l’antigène D aura un Rhésus négatif (-

), alors qu’un qui porte cet antigène a un Rhésus positif (+).

La règle concernant le système Rhésus est qu’on peut transfuser des

produits sanguins Rh – à un individu Rh +, mais pas l’inverse.

En combinant les deux systèmes de classification – ABO et Rhésus – on

obtient 8 groupes sanguins : A+, A-, B+, B-, AB+, AB-, O+ et O-.

Page 56: MODULE 2 : ÉTUDE DE L’ANATOMIE ET DE LA PHYSIOLOGIE – PARTIE 1

Les différentes voies respiratoires et leurs

fonctions Les voies respiratoires sont des canaux qui permettent le passage de l’air

entre l’extérieur du corps et les poumons. L’air pénètre par le nez et la

bouche et va jusqu’aux alvéoles pulmonaires pendant la respiration.

Les voies respiratoires ont un rôle important dans l’olfaction, l’audition et la

phonation.

Les voies respiratoires se classent en deux catégories en fonction de leur

position dans le corps humain.

1. Les voies respiratoires supérieures

Les voies respiratoires supérieures vont du nez au larynx, et se composent

du nez, des fosses nasales, de la bouche, du pharynx et du larynx.

1.1 Le nez : recouvre l’orifice des fosses nasales, qui renferment l’organe

de l’olfaction.

Le nez permet le passage de l’air et participe ainsi non seulement à

l’olfaction et à la respiration, mais aussi à la phonation, c’est-à-dire à la

production des sons propres au langage humain.

1.2 Les fosses nasales sont deux espaces qui se trouvent dans le nez,

séparés par le septum nasal. Elles jouent un rôle important dans le

réchauffement et l’assainissement de l’air que nous inhalons. Elles

contiennent également les organes de l’olfaction, respectivement la

muqueuse olfactive.

Page 57: MODULE 2 : ÉTUDE DE L’ANATOMIE ET DE LA PHYSIOLOGIE – PARTIE 1

1.3 La bouche est non seulement le premier segment du tube digestif, mais

représente aussi un organe complexe qui a plusieurs fonctions parmi

lesquelles se trouve aussi la phonation.

1.4 Le pharynx est l’intersection entre les voies aériennes et les voies

digestives. Il a un rôle important dans la respiration, mais aussi dans

l’audition par le biais de la trompe d’Eustache qui le met en communication

avec l’oreille. Il participe aussi à la phonation et à la déglutition.

1.5 Le larynx se trouve dans la gorge et assure la transition entre le pharynx

et la trachée. Il abrite les cordes vocales et a un rôle majeur dans la locution,

en outre il participe à la respiration et aussi à la déglutition.

2. Les voies respiratoires inférieures

Les voies respiratoires inférieures se trouvent dans la cage thoracique et

partent de la trachée par les bronches et les bronchioles et vont jusqu’aux

alvéoles pulmonaires.

2.1 La trachée est le conduit qui relie le larynx aux bronches et a comme

fonction de conduire l’air du larynx vers les bronches pendant l’inspiration,

et dans le sens inverse pendant l’expiration.

2.2 Les bronches sont des conduits qui amènent l’air vers les poumons. Les

deux bronches principales qui s’appellent les bronches souches partent de

la trachée et vont jusqu’aux poumons. Les bronches lobaires et bronchioles

assurent le relais au sein des poumons. L’air inspiré suit le trajet de la

trachée et des bronches, afin d’assurer les échanges gazeux avec le sang en

permettant ainsi l’oxygénation des tissus et des organes.

Page 58: MODULE 2 : ÉTUDE DE L’ANATOMIE ET DE LA PHYSIOLOGIE – PARTIE 1

2.3 Les bronchioles sont des prolongements très fins des bronches avec un

diamètre inférieur à un millimètre. Elles assurent le passage de l’air vers les

alvéoles.

2.4 Les alvéoles pulmonaires sont de petits sacs poreux avec des parois

très fines qui se trouvent aux extrémités des bronchioles et dans lesquels se

passent les échanges gazeux (oxygène et CO2) avec le sang.

Page 59: MODULE 2 : ÉTUDE DE L’ANATOMIE ET DE LA PHYSIOLOGIE – PARTIE 1

CHAPITRE 8 LE SYSTÈME GÉNITAL

Le système génital féminin L’appareil reproducteur féminin est constitué de la vulve, du vagin, de

l’utérus, des trompes et des ovaires.

Le rôle le plus important du système génital féminin est d’assurer la

fonction reproductrice. Voyons la définition et la fonction remplie par

chaque organe qui le compose :

1. La vulve

La vulve est constituée par l’ensemble des organes génitaux de la femme

qui se trouvent à l’extérieur du corps, respectivement des grandes et des

petites lèvres, de la partie externe du clitoris et du méat urinaire qui est

l’orifice extérieur de l’urètre. La vulve a une fonction sexuelle.

2. Le vagin

Le vagin est un organe de forme tubulaire, long de 8 à 10 cm, qui relie la

vulve à l’utérus. Il joue un rôle important dans la reproduction, mais aussi

assure le passage du fœtus lors de l’accouchement par les voies naturelles.

3. L’utérus

L’utérus est un organe localisé dans le bassin entre la vessie et le rectum. Le

col de l’utérus s’ouvre vers le bas sur le vagin, alors que la partie supérieure

Page 60: MODULE 2 : ÉTUDE DE L’ANATOMIE ET DE LA PHYSIOLOGIE – PARTIE 1

communique avec les trompes de chaque côté. La fonction la plus

importante de l’utérus est d’abriter le fœtus pendant la grossesse.

4. Les trompes utérines

Les trompes utérines sont des conduits qui se trouvent de chaque côté de

l’utérus, en le reliant à l’ovaire correspondant. Leur rôle est essentiel dans la

reproduction puisqu’elles transportent l’ovule en lui permettant la rencontre

avec les spermatozoïdes. Après la fécondation, les trompes se chargent du

transport de l’ovule fécondé vers la cavité utérine.

5. Les ovaires

Les ovaires sont les organes reproducteurs de la femme, appelées gonades.

Ils sont localisés de chaque côté de l’utérus. Leur fonction principale est la

production des ovules, mais aussi des hormones sexuelles telles que les

œstrogènes et la progestérone.

Le système génital masculin L’appareil génital masculin est l’appareil reproducteur de l’homme. Il est

constitué des cordons testiculaires, des canaux déférents, du scrotum, des

testicules, des épididymes, des canaux éjaculateurs, des vésicules séminales,

de la prostate, de l’urètre et du pénis.

1. Les cordons testiculaires et les canaux déférents

Le cordon spermatique ou testiculaire est un tube qui relie le canal inguinal

de l’abdomen au testicule. Il contient des filets nerveux et des vaisseaux

Page 61: MODULE 2 : ÉTUDE DE L’ANATOMIE ET DE LA PHYSIOLOGIE – PARTIE 1

sanguins qui vascularisent le testicule, mais aussi le canal déférent que les

spermatozoïdes utilisent pour se diriger vers le colliculus séminal

prostatique.

2. Le scrotum

Le scrotum est un sac de peau qui se trouve à la racine du pénis et qui

contient les testicules. Il contient aussi la partie inférieure des cordons

spermatiques. Sa fonction principale est de maintenir les testicules à une

température stable, légèrement en dessous de celle du corps dans le but de

favoriser la production de spermatozoïdes.

3. Les testicules

Les testicules sont les organes reproducteurs – les gonades – chez l’homme.

Ils sont des organes pairs et symétriques et sont localisés à l’extérieur du

pelvis dans le scrotum. Leur fonction principale est la production de

spermatozoïdes, mais ils assurent aussi une fonction hormonale en

sécrétant des hormones sexuelles comme la testostérone.

4. Les épididymes

Les épididymes sont des organes localisés à côté des testicules qui

contiennent un tube long replié sur lui-même rempli d’un « liquide

épididymaire ». La fonction de cet organe est de conserver les

spermatozoïdes en assurant leur maturation notamment en leur proférant la

mobilité ainsi que la capacité de fertiliser l’ovocyte. L’épididyme a aussi la

fonction d’apporter les nutriments et oligoéléments nécessaires pour la

Page 62: MODULE 2 : ÉTUDE DE L’ANATOMIE ET DE LA PHYSIOLOGIE – PARTIE 1

conservation des spermatozoïdes et de les stocker avant l’éjaculation. Enfin,

l’épididyme assure aussi une fonction endocrine.

5. Les canaux éjaculateurs

Les canaux éjaculateurs sont deux petits conduits très courts (jusqu’à 2 cm),

qui se trouvent dans la partie postérieure de la prostate. Ils entrent dans la

prostate et se terminent dans l’urètre, au niveau du colliculus séminal. Leur

fonction est de permettre le passage du sperme vers l’urètre, pour sortir du

corps par l’extrémité du pénis.

6. Les vésicules séminales

Les vésicules séminales sont deux glandes qui se trouvent dans la prostate

et se relient aux canaux déférents en se transformant en canaux

éjaculateurs. Elles ont pour fonction de produire un liquide riche en fructose

pour nourrir les spermatozoïdes. Leur sécrétion s’appelle le liquide séminal

qui est évacué avec l’éjaculation. Les vésicules séminales produisent la plus

grande partie du liquide séminal, respectivement près de 70%.

7. La prostate

La prostate est une glande qui fait partie de l’appareil génital masculin et

dont la fonction principale est de sécréter une partie du liquide séminal

(jusqu’à 30%) et de le stocker. Elle est située dans la cavité pelvienne, sous

la vessie, juste au-dessus du périnée et quatre conduits y passent : l’urètre

prostatique, les deux conduits éjaculateurs et l’utricule prostatique.

Page 63: MODULE 2 : ÉTUDE DE L’ANATOMIE ET DE LA PHYSIOLOGIE – PARTIE 1

8. L’urètre masculin

L’urètre masculin est un conduit de près de 18 cm de long qui relie la vessie

et les canaux éjaculateurs à l’extérieur, en permettant l’évacuation de l’urine,

mais aussi du sperme pendant l’éjaculation.

9. Le pénis

Le pénis est l’organe mâle de copulation et de miction. Il est constitué de

trois couches de tissu : deux corps caverneux cylindriques qui se trouvent

l’un à côté de l’autre sur le dos de la verge et un corps spongieux localisé en

dessous, parcouru par l’urètre sur toute sa longueur et terminé par un

renflement – le gland. Au sommet du gland se trouve le méat urinaire. Le

gland est recouvert par le prépuce qui est un repli de peau mobile qui a

plusieurs fonctions : il protège le gland des frottements et du

dessèchement, mais a aussi une fonction sensorielle et mécanique facilitant

l’acte sexuel.