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Manifestations cliniques Manifestations cliniques et prévention de la et prévention de la macroangiopathie macroangiopathie diabétiquediabétique
J Magnant, CCA médecine interne et vasculaireCours DES médecine interne
TOURS, 25 MAI 2007
Plan : manifestations cliniquesPlan : manifestations cliniques
Epidémiologie:
Caractéristiques de la macroangiopathie Coronaires
Épidémiologie Particularités au cours du diabète dépistage
TSA AMI Artères rénales
EpidémiologieEpidémiologie
Diabète: puissant FRCV indépendant (Framingham, MRFIT, NHS)
Complications cardiovasculaires: principale cause de décès (60 à 70%)
Morbi mortalité: Multipliée par 2 à 3 chez l’homme Multipliée par 4 à 5 chez la femme
Études observationnelles: corrélation entre HbA1c et le risque cardiovasculaire
Études d’intervention….
Diabète: 30 000 IDM/an , 20% des IDM (données USIC 2000) 20 % des AVC 20 à 30 % des AOMI
Macroangiopathie diabétique : Macroangiopathie diabétique : définitiondéfinition
Macroangiopathie : Atteinte des vaisseaux de moyen et de gros calibre (>
150 μm)
Territoires concernés: Coronaires Troncs supra-aortiques Aorte, artères rénales et artères des membres inférieurs
Absence de seuil de risque
Coronaropathie et diabète:Coronaropathie et diabète:épidémiologieépidémiologie
1ère cause de mortalité: 50% à 75% des décès CV attribuables à une pathologie coronarienne
Risque d’IDM équivalent au risque de récidive d’un IDM d’un sujet coronarien (3/100 pers x années) (Haffner, NEJM 1998;339:229)
Ischémie silencieuse: 20 à 30 % des diabétiques explorés (Wackers, Diabetes Care 2004;27:1954-61) (2,5% population générale)
Série autopsique: athérosclérose coronarienne sévère chez 50% des diabétiques<65 ans, 75% des diabétiques≥65 ans (patients sans coronaropathie évidente) (Goraya, J Am Coll Cardiol 2002;40:946-53)
Coronaropathie et diabète:Coronaropathie et diabète:particularitésparticularités
H/F=1
Lésions plus précoces
Atteinte souvent silencieuse (20 à 30 % des patients)
Pronostic plus sévère: prise en charge plus tardive, rapidité de progression lésions pluritronculaires moins bonne réponse au traitement (resténoses plus fréquentes après
angioplastie) insuffisance cardiaque plus fréquente augmentation du risque de mort subite
Rôle de l’hyperglycémie, et des autres FRCV associés HTA : 60-70 % ; Hyperlipidémie : 30-50 % Tabac : 15-20% Syndrome métabolique
MRFIT, Diab Care 1993 ; 16 : 434-444
USIC : survie après un IDMUSIC : survie après un IDM
Coronaropathie et diabète: Coronaropathie et diabète: dépistagedépistage
Clinique ECG de repos (1 fois/an) ECG d’effort (/5 ans si normal) Scintigraphie myocardique +/- test d’effort (/5 ans
si normal) Echographie de stress (/5ans si normal) Coronarographie Recherche d’une neuropathie autonome cardiaque
Recommandations Recommandations ALFEDIAM/SFC 2004ALFEDIAM/SFC 2004
Risque bas Risque haut
recherche d’IMS
Epreuve d’effort possible
Epreuve d’effort impossible
ECG ischémique
Coronarographie
Négative Faiblement positive ou douteuse, sous maximale
Fortement positive
Scintigraphie de perfusion ou échographie de stress
Positive Négative Nouveau bilan à 2 ans
Bilan clinique annuel
Bilan annuel
Mal Cœur Vaisseaux 2004 ; 4 : 338-357
Coronaropathie du diabétique : Coronaropathie du diabétique : dépistage des patients à haut dépistage des patients à haut risquerisque
(risque d’évènements coronariens >20% à 10 ans) DT 2 > 60 ans ou ayant un diabète de plus de 10 ans et 2 autres FDR CV :
dyslipidémie : CT>2,5 g/L ; LDL-c >1,6g/L ; HDL-c<0,35 ; TG > 2 g/L et/ ou traitement hypolipémiant
PA >140/90 mmHg ou traitement hypotenseur Tabagisme actif ou sevré<3 ans
Accident cardiovasculaire majeur <60 ans dans la parenté du 1er degré DT1 de plus de 45 ans et traités depuis de 15 ans avec 2 autres FDR DT 1 ou 2 ayant, quel que soit l’âge et le nombre de facteurs de risque :
soit une AOMI et/ou un athérome carotidien soit une protéinurie
DT 1 ou 2 avec, quel que soit l’âge, une microalbuminurie et au moins 2 autres facteurs de risques
reprise d’une activité sportive par un sujet sédentaire âgé de plus de 45 ans
Coronaropathie du diabétique : Coronaropathie du diabétique : principes actuels de dépistage?principes actuels de dépistage?
Dépistage plus précoce Lésions moins étendues Lésions plus accessibles au traitement Meilleure réponse au traitement
Intérêt de la détection de déficits perfusionnels à coronaires saines?
Atteinte de la microcirculation? Intensification thérapeutique? De la surveillance? (Scognamiglio, J Am Coll Cardiol 2006;47:65-71)
Intérêt du dépistage de la NAC?
Diabète et macroangiopathie Diabète et macroangiopathie cérébrale: épidémiologiecérébrale: épidémiologie
Hyperglycémie Risque d’AIC x 2 à 3 chez l’homme et x 3 à 5 chez la femme, de façon indépendante
Accidents hémorragiques pas plus
fréquents
Rôle des FDR CV associés
Diabète et macroangiopathie Diabète et macroangiopathie cérébrale: particularitéscérébrale: particularités
AIC : morbi-mortalité plus importante Sténose carotidienne : pas plus fréquente Endartériectomie
Indications et résultats identiques Lacunes
Microangiopathie des artérioles perforantes
Diabète et macroangiopathie Diabète et macroangiopathie cérébrale: dépistagecérébrale: dépistage
Échodoppler carotido-vertébral Souffle vasculaire carotidien Atteinte d’un autre territoire Haut risque vasculaire
Rythme de surveillance? (5 ans si normal?)
Angio IRM, angio TDM, artériographie si indication opératoire
Diabète et artériopathie des Diabète et artériopathie des membres inférieurs: membres inférieurs: épidémiologieépidémiologie
20-30% des diabétiques présentent une AOMI Framingham :
RR de CI x 3,5 (H) et 8,6 (F) Troubles trophiques
15% des diabétiques 10% ischémiques, 50% neuropathiques, 40% mixtes
Risque d’amputation multiplié par 15 (8 500 diabétiques sont amputés chaque année en France)
Diabète et artériopathie des Diabète et artériopathie des membres inférieurs: membres inférieurs: épidémiologieépidémiologie
Patients avec ulcère du pied d’origine ischémique + une maladie vasculaire périphérique :
Taux de mortalité à 5 ans : 56 %. Durée moyenne de survie : 41 mois
Patients avec ulcère (tous types confondus : ischémique, neuro-ischémique ou neuropathique):
Taux d’amputation: 11% (N), 25% (NI), 29% (I), temps moyen 58 mois
Taux de mortalité à 5 ans: 47 % chez patients amputés. Taux de mortalité à 5 ans: 43 % chez les patients non opérés (NS).
Moulik PK. Diabetes Care 2003;26:491-4.
Diabète et artériopathie des Diabète et artériopathie des membres inférieurs : facteurs membres inférieurs : facteurs favorisantsfavorisants
Facteurs génétiques RR augmenté chez les Hispaniques et Afroaméricains
Ancienneté du diabète, HTA, tabac, âge, neuropathie associée
équilibre glycémique : augmentation de 28% du risque de lésions vasculaires périphériques pour 1% d’HbA1c imputable essentiellement aux glycémies post prandiales
Ann Intern Med 2004; 141 : 421Diabetes Care 2002 ; 25 : 894
Diabète et artériopathie des Diabète et artériopathie des membres inférieurs: membres inférieurs: particularitésparticularités
Le diabète accélère l’apparition et l’évolution des lésions (lésions plus précoces)
Topographie sous gonale des lésions (artère pédieuse souvent épargnée)
Lésions plus sévères: lésions d’athérosclérose et d’artériosclérose médiacalcose fréquence des sténoses multi-étagées
Angioplastie : resténoses plus fréquentes (registre STAR)J Vasc Interv Radiol. 2001;12:923-33
Diabète et artériopathie des Diabète et artériopathie des membres inférieurs: membres inférieurs: particularitésparticularités
Clinique moins fiable Absence de claudication intermittente La présence de pouls distaux n’élimine pas une AOMI
sévère (la neuropathie végétative associée est responsable d’une ouverture des shunts artério-veineux)
le pied peut être chaud Retard au diagnostic
Médiacalcose : IPS ininterprétable (>1,3)
Découverte au stade de trouble trophique chronique
Troubles trophiques du diabétique :Troubles trophiques du diabétique : artériel vs neurologique artériel vs neurologique
Diabète et artériopathie des Diabète et artériopathie des membres inférieurs: dépistagemembres inférieurs: dépistage
Dépistage clinique systématique Pouls, dépilation, gradient de température, temps de
recoloration (pulpe de l’orteil : N<3 sec), pâleur (orteil, plante) lors du soulèvement du membre marquée avec dépression des trajets veineux (absence de remplissage),
remplissage veineux jambes déclives >10-15 sec, érythrose voire cyanose
Neuropathie associée: réflexes ostéotendineux, monofilament Trouble trophique: infection, nécrose? Examen des pieds à
chaque consultation!! Index Pression Systolique de cheville
IPS : techniqueIPS : technique
ANAES, 2003 : pression la + élevée pour chaque MI sur la PA la plus élevée au MS
Index de pression systolique cheville/bras = PAS cheville/ PAS humérale (au doppler continu)
IPS normal= 0.9 à 1.2AOMI si IPS<0.9Mediacalcose si IPS ≥1.3
9
PRONOSTIC DES PATIENTS A RISQUE CARDIOVASCULAIRE EN FONCTION DE L’IPS*
Courbe de survie Kaplan-Meier4 268 patients à risque de maladies cardiovasculaires en fonction de l’IPS
Newman AB. Arterioscler Thromb Vasc Biol 1999; 19: 538-545.
Surv
ie %
Années
IPS < 0,8
IPS : 0,8 à 0,9
IPS : 0,9 à 1,0
IPS : 1,0 à 1,5
60 1 32 4 5
0,4
0,5
0,6
0,7
0,8
0,9
1,0
* IPS : Index de Pression Systolique
Diabète et artériopathie des Diabète et artériopathie des membres inférieurs: dépistagemembres inférieurs: dépistage
Recommandations HAS 2006: IPS chez tout diabétique>40 ans, diabète >20
ans ou si symptômes ou si FRCV associés Fréquence: tous les 5 ans si normal
Diabète et artériopathie des Diabète et artériopathie des membres inférieurs: dépistagemembres inférieurs: dépistage
Intérêt de l’écho-doppler Bilan lésionnel Frein en amont Perméabilité de l’artère pédieuse Greffon veineux?
TcPO2 : intérêt diagnostique et pronostique
Laser-pléthysmographie: pression du gros orteil
Test de strandness
Autres explorations : IRM, TDM, artériographie lorsqu’un geste de revascularisation est envisagé
TcPO2TcPO2
Étude de la microcirculation
N: 60 mmHg >35 : AOMI compensée 10-35 : hypoxie chronique,
risque de trouble trophique <10 : hypoxie critique,
viabilité tissulaire en danger Étude de la réactivité au test
de déclivité ou sous traitement vasodilatateur
Artériographie Artériographie d’un sujet diabétiqued’un sujet diabétique
Diabète et sténose des artères Diabète et sténose des artères rénales: épidémiologierénales: épidémiologie
15-20% des diabétiques hypertendus présentent une SAR >50%
Augmentation de la fréquence en cas d’atteinte artérielle périphérique
Augmentation de l’incidence avec l’âge (45% série autopsique de patients de plus de 75 ans)
Zuccala, Nephrol Dial Transplant 1998;13:26-9
Diabète et sténose des artères Diabète et sténose des artères rénales: dépistagerénales: dépistage
Intérêt du dépistage : Améliorer le contrôle tensionnel Préserver fonction rénale
Moyens : écho-doppler, IRM, TDM, artériographie Qui dépister?
mauvais équilibre de la PA chez un patient traité, une augmentation de la créatininémie (IEC ou ARA2), OAP répétés Insuffisance rénale avec PU absente ou <1g/l, absence de complications
microangiopathiques Autres atteintes macrovasculaires Asymétrie de taille des reins Âge > 60 ans
Nicholls AJ, Diabet. Med. 2002 ; 19 : 889-894
Diabète et sténose des artères Diabète et sténose des artères rénales: dépistagerénales: dépistage
Critères nécessaires à un geste de revascularisation Créatininémie < 400 µmol/L (protéinurie faible) Taille des reins > 7-8 cm Index de résistance <0,8
Arguments pour une revascularisation par angioplastie
Aggravation rapide de la fonction rénale Et HTA non contrôlée malgré traitement IEC et ou ARA II Aucun bénéfice tensionnel en cas de fonction rénale stable
Van Jaarsveld BC NEJM 2000;342:1007-14.Van Jaarsveld BC NEJM 2000;342:1007-14.
Dépistage de la Dépistage de la macroangiopathie diabétiquemacroangiopathie diabétique
Examen clinique/ 3 mois : signes fonctionnels, pouls périphériques, souffles vasculaires, troubles trophiques, neuropathie, ischémie, TA
ECG/an
Dépistage de l’ischémie myocardique selon ALFEDIAM/SFC 2004
(échographie cardiaque)
IPS fréquence/5 ans si normal, /1 à 2 ans si anormal
Echodoppler TSA si fréquence/5 ans si normal, /1 à 2 ans si anormal Souffle carotidien Autre localisation athéromateuse Plusieurs FDR CV
Bilan de la fonction rénale, recherche de MA ou PU
Dépistage des FRCV associés (HTA, bilan lipidique)
ConclusionConclusion
La macroangiopathie peut précéder le diabète (DT2)
Cause principale de mortalité du diabétique Rôle aggravant des autres FDR CV associés Prévention possible et efficace Prise en charge pluridisciplinaire (réseaux)