35
CIRCONSCRIPTION DE......BREJAGNE. HISTORIQUE ' E'biiothsque' Circonscription des "Antiquité» Historié»* 4e IRilàfîtiÊ Jf ^ BORDEREAU RECAPITULATIF Date d'envoi. RAPPORT DE. . MU.V£TAG£. .PROGRAMME., LOCALISATION Département Commune Lieudit : du cadastre I.G.N.... local.... Cadastre.«.. Coordonnées Lambert Zone Côtes-du-Nord PLESTIN-LES-GREVES Pointe de l'Armorique Le Hogolo A2 562 Axl60.510 Ay 1125.960 Alt. Bx By DATES Autorisation (n e , date) Intervention (début et fin) Années antérieures d'intervention. N° 1123 du 29 mars 1982 1 e r au 30 a v r i l 1982 1981 INTERVENTION Responsable Motif d'intervention Surface fouillée Estimation de l'étendue du gisement. O.P. BARDEL érosion marine 210 m2 1 ha SITE Nature du gisement. Nature des découvertes effectuéea Périodes chronologiques. Thermes gallo-romains Thermes et hangar I - IVe siècles OBSERVATIONS CONTENU DU DOSSIER Rapport ecientifi vie.... Plans et coupes Planches et dessins Photographies légendées. 7 pages dactylographiées 3 plans 9 photos lëgenc m

HISTORIQUE RAPPORT DE.. MU.V£TAG£. .PROGRAMME ...ns2014576.ovh.net/files/original/646af4845677dcb8eccf93d21ff38ea7.pdf · veau que l'arrivé d'eae u observée'sur ... Sud le praefornium

  • Upload
    tranque

  • View
    213

  • Download
    0

Embed Size (px)

Citation preview

CIRCONSCRIPTION

DE......BREJAGNE.

HISTORIQUE

' E'biiothsque' Circonscription des "Antiquité» Historié»*

4e IRilàfîtiÊ Jf ^

BORDEREAU RECAPITULATIF

Date d'envoi.

RAPPORT DE.. MU.V£TAG£. .PROGRAMME.,

LOCALISATION Département

Commune

Lieudit : du cadastre

I.G.N....

local....

Cadastre.«..

Coordonnées Lambert Zone

Côtes-du-Nord PLESTIN-LES-GREVES

Pointe de l'Armorique Le Hogolo

A2 562

Axl60.510 Ay 1125.960 Alt. Bx By

DATES Autorisation (n e, date)

Intervention (début et fin)

Années antérieures d'intervention.

N° 1123 du 29 mars 1982

1er au 30 a v r i l 1982

1981

INTERVENTION Responsable

Motif d'intervention

Surface fouillée

Estimation de l'étendue du gisement.

O.P. BARDEL

érosion marine

210 m2

1 ha

SITE Nature du gisement.

Nature des découvertes effectuéea

Périodes chronologiques.

Thermes gal lo-romains

Thermes et hangar

I - IVe s i è c l e s

OBSERVATIONS

CONTENU DU

DOSSIER

Rapport ecientifi vie....

Plans et coupes

Planches et dessins

Photographies légendées.

7 pages dactylographiées

3 plans

9 photos lëgenc m

B:b!ioth!q-ue Clrconscrîptie« des Antiquités Historiquws

île shOàûKfe

En 1982, l a Direct ion des Antiquités H isto-

riques de Bretagne a r e p r i s l a f o u i l l e de sauvetage des

thermes gal lo-romains du Hogolo sur l a pointe de l'Armorique

en P l e s t i n s - l e s - G r ê v e s . La campagne de f o u i l l e a porté cette

année sur l a part ie Sud du bâtiment, à savoir un hangar a t -

tenant aux thermes. D'autre p a r t , les bermes qui n'avaient

pas été f o u i l l é e s au niveau de 1 'atepoditerium et du ca lda-

ruim ont été déposées. La campagne de f o u i l l e de cette année

s ' e s t déroulée pendant t r o i s semaines, du 5 au 19 a v r i l 1982,

avec le concours d'élèves du Collège Notre-Dame de Kerbonne

à Brest, du C . E . S . de Cesson (35) , et du C . E . S . de P l e s t i n -

1 es-Grèves ( 2 2 ) .

LOCALISATION :

*

Département : Côtes-du-Nord

Commune : PLESTIN-LES-GREVES

L i e u - d i t : Pointe de l 'Armorique, l e Hogolo

Cadastre : A2 - 562

Coordonnées Lambert : Zone 1 ;

X = 160.510 ; Y = 1125.960

N° de s i t e : 2 2 . 3 . 3 3 . 1 9 4 . 0 0 2 .

LA FOUILLE :

A ) ?QyE_DE_L^ATEPODITERiyM_ET_Dy_FRIGI

La f o u i l l e méthodique des bermes et leur dé-

pose se sont poursuivies et achevées sur l a part ie f ro ide des

thermes (atepoditerium et f r i g i d a r i u m ) . Cette opération a per-

mis de mettre en évidence l e chambranle Est de l a porte entre

1 'atepoditer ium et l e f r i g i d a r i u m . L'ouverture mesure 0,70 m

de large ét l ' o n observe, comme en 1981, sur l e montant Ouest

une f e u i l l u r e pour encastrer l e chambranle de l a porte. On r e -

marque également l a présence de patte de scel lement. Cet en-

castrement mesure 0 , 1 5 m de largeur et de profondeur.

Dans le f r i g i d a r i u m est apparue sur l a paroi

Est de l a pièce une niche de sect ion hémisphérique large de

1 , 1 5 m et profonde de 0,47 m et encore conservée sur une hau-

teur de 0,42 m. Sur cette p a r t i e du mur l e s enduits é t a i e n t

encore en place et on put observer part ie l lement l a décora-

t i o n du panneau mural. A i n s i l a paroi Est présenta it des pan-

neaux encadrés par des bandes de peinture rouge et des l i s e -

rets v e r t s . Deux panneaux encadraient l a niche. Les bandes

rouges d'encadrement v e r t i c a l e s é t a i e n t séparées des deux

arêtes Nord et Sud de l a niche par un espace blanc de 0,05 m.

L ' i n t é r i e u r de l a niche présenta i t encore l e s traces d'un pan-

neau identique à ceux du mur. L'appui de l a niche n ' o f f r a i t

pas de s a i l l i e par rapport au plan de l a maçonnerie. I l s ' a g i t

simplement d'une chape de mortier de chaux blanche arrondie

en façade pour mourir sur l e plan v e r t i c a l du mur sans aucun

débordement.

A l ' e x t é r i e u r du bâtiment, du côté de l ' E s t ,

l a f o u i l l e a été r e p r i s e sur une longueur de 5 m et une pro-

fondeur de 1 m à p a r t i r de l ' a n g l e Nord-Est de l ' é d i f i c e , dans

toute cette zone de remblai dépotoir que nous avions observée en

1981, a f i n d'essayer d 'étudier l a poss ib le extension vers l ' E s t

de l 'occupat ion du s i t e . S i aucune nouvel le i n d i c a t i o n dans

cette d i r e c t i o n de recherche n'a été observée, par contre une

importante découverte concernant l ' a l i m e n t a t i o n en eau de l ' é -

d i f i c e a été f a i t e . En e f f e t , p l u s i e u r s c o l l i e r s de serrage en

f e r , t rès oxydés, ont été r e l e v é s , l e long du mur Est . Le pre-

mier f u t découvert à 0 , 1 0 m du mur et à 0,20 m de l ' a n g l e du

mur Nord-Est du bâtiment. Le second est à 0,30 m du mur et à

1 ,50 m du premier. Le trois ième est également à 1 ,50 m du se -

cond mais à 0,60 m du mur, le -trois Tl'iers sont au Même

veau que l ' a r r i v é e d'eau observée'sur Ta paroi E.t de la pis-

cine f r o i d e . On peut donc admettre que nous somme' en- pré se n o

de l a conduite qui amenait l'eau â cette piscine froide. C tme

sur d'autres s i t e s bretons (oar exemole, Kerradennec en Sarnt-

Frégant (29) ) , l a conduite était composée de tuyaux de bois

emboités les uns dans les autres et tenus par des colliers de

f e r . Ceux-ci mesurent 0,04 m de largeur et leur diamètre in-

terne est de 0,075 m. Nous pouvons donc conclure q;<e les con-

duits de bois mesuraient environ 1,50 m à 1,60 m de long et

avaient un diamètre e x t é r i e u r de 0,07 m au niveau des colliers.

En 1981, l a fouille avait oermis d'étudier

Vensemble du bâtiment thermal et il avait été dégagé ver« le

Sud l e praefornium'du caldarium et. du thépidarïun.» d'une cart

et un p e t i t bas fourneau tardif du IVe siècle, d s;jtre part,

où l ' ç n a v a i t f a i t refondre du plomb (sans doute la récupéra-

t i o n des éléments de plomb et • conduites, d 'eau) u "a pin de

cette première campagne, nous avions supnosé que, ver*, le

nous ét ions en présence d'une couf dont le mur d enceinte

a v a i t été dégagé par les travaùs intempestifs de .¡. PMSB u l e dernier propriétaire, du site. En 1982, nous avons don». ••:•«-

c i dé de dégager cette zone afin de déterminer son a.oect, o s

d i f f é r e n t e s phases d'occupation et son évolution.

Contrairement au* p r é v i s i o n s , i l s'est avé?"é

que nous n 'ét ions pas en présence d'une "cour", mais d'un

grand bâtiment r e c t a n g u l a i r e dont l a longueur a v a i t évolué

et qui fut occupé au IVe s i è c l e .

Ce grand bâtiment est const i tué par une pro-

longation des murs du bâtiment thermal vers le Sud. Il com-

prend deux états de construct ions.

Premier état de construction.

Ce premier état est c a r a c t é r i s é par une cons-

t r u c t i o n rectangula i re dont i l reste deux à t r o i s a s s i s e s de

moellons sur l e s parois Nord-Ouest et Est . Il mesure 12,60 rn

de long sur 6,50 m de large. Le sol est const itué par une

terre battue de couleur brun foncé. L'ensemble de l a maçon-

nerie pour l e s parois Ouest et Est mesure 0,60 m de large

a l o r s qu'au Sud e l l e ne f a i t que 0,50 m. Du f a i t de l a l a r -

geur légèrement i n f é r i e u r e du premier état par rapport au

second, l'ensemble des maçonneries forme un r e t r a i t d'ap-

plomb qui a une largeur v a r i a n t de 0,05 m à 0 , 1 0 m Le mur

qui fermait au Sud l'ensemble n ' e x i s t a i t plus qu'au niveau

de sa première a s s i s e , ayant été arrasé l o r s du second état.

L'ensemble de l a maçonnerie est l i é e au mortier de chaux.

Le problème de l a datat ion n 'est pas simple.

En e f f e t , aucun élément de datat ion précis n 'a été recueil!

I l semble que nous soyons en présence du premier état d'un

hanqar à bois qui s e r v a i t à al imenter l e praefurni jm Cet

état d o i t se s i t u e r au m i l i e u du premier siècle. Cependant,

i l semble postér ieur à l a maçonnerie que nous avions trou-

vée en 1981 sous l e sol de 1 'atepoditer ium dans l 'axe de l'es-

c a l i e r d'accès.

Deuxième état de construct ion.

Ce "hangar" subit ultérieurement une démoli-

t ion t o t a l e et est ensuite r e c o n s t r u i t avec une extension

vers l e Sud de 3 , 1 0 m. Le second état du bâtiment se t r a d u i t

dans l a maçonnerie par des murs moins épais (0,50 m) et en

conséquence une largeur plus importante (6,70 m) de l ' é d i -

f i c e . Le mur qui ferme au Sud l a construct ion présente une

ouverture importante. Au premier abord, e l l e apparaît comme

une destruct ion du mur mais l a f o u i l l e dans l ' a x e du mur

montre que l ' o n a un a r r ê t des fondations à ce niveau. I l

semble donc que nous soyons i c i en présence d'une porte. La

largeur de cette ouverture est de 2,60 m. E l l e n'est pas par

faitement centrée. La maçonnerie e x i s t a n t e , côté Sud, est

de 2,20 m contre 1,80 m, côté Nord.

Ce second état de reconstruction est sans

doute à mettre en r e l a t i o n avec des remaniements déjà obser-

vés en 1981 dans le bâtiment thermal. A ins i nous avons, au

niveau du téDidarium, l'abandon du système de chauffaqe et

son remolissaqe avec les qravats du sol suspendu d é t r u i t

pour récupérer les p i l e t t e s . On peut donc supposer que le

premier état de construction présentait deux défauts :

1 ° . - Le système de chauffaqe ne fonction-

n a i t pas bien dans le tépidarium ;

2 ° . - le hanqar à bois é t a i t i n s u f f i s a n t .

C) REOCCUPATION_DES_BATIMENTS.

L'ensemble de l a f o u i l l e du hanoar et du bâ-

timent thermal nous montre une réoccupation du s i t e avec une

dest inat ion toute d i f f é r e n t e . A ins i é t a i t observé en 1981

pour les bains, une réoccupation avec fover, déchets de nour

r i t u r e , fosse dépotoir, dans le f r i q i d a r i u m . Dans l e hannar,

on remarque d'abord un cloisonnement d i v i s a n t l e second état

en deux pièces. •

Au Sud, une pièce rectanqula ire de 1 1 , 3 0 m

(Nord-Sud) sur 6,70 m (Est-Ouest). Au Nord près du vaste

préfurnium, une pièce rectangula ire de 4 , 10 m (Nord-Sud)

sur 6,70 m (Est-Ouest). La fonction de ces deux pièces est

v a r i a b l e . Au Sud, on observe un niveau d'occupation t a r d i f

avec céramique commune et s i g i l l é e du courant IVe s i è c l e et

inc lus ions de mobi l ier du I I et I l l e s i è c l e s . Dans l'ensembl

on notera une monnaie de Constantin. I l s ' a g i t d'un f o l i s

des années 324/326 (au d r o i t tête laurée à droite C0NSTANTI-

NVS AVG, au revers porte de camp PR0VIDENTIAE AUGG).

Or observe également une inclusion et. fosse

postmédiévale contenant un sol de 15 deniers ds LOUIS XIV

de 1693.

Au Nord, l a seconde pièce, située près du

praefurnium n'est pas u t i l i s é e à des f i n s domestiques mais

a des fins metai lurgiques. On y trouve, en effet, une quanti-

té importante de cendre et de l a i t i e r de fonderie avec des

coulées de plomb très nombreuses. I l apparaît ici que nous .

avons l a refonte générale de tous les éléments en plomb de

la villa des thermes.

Dans l ' a n g l e Nord-Est de la pièce, on a re-

trouvé un important entassement de p i e r r e s contenant une co-

lonne en g r a n i t entièrement décomposée par l'action du feu.

CONCLUSION

L'ensemble de l a f o u i l l e des années 1981 et

Î982 aura permis d ' a v o i r une v i s i o n complète de l'ons.emb'ie

ce bâtiment thermal exceptionnellement bien réservé qui a

présente parfaitement ces ensembles de villa de plaisance aa-

r i t i m e que nous trouvons sur l a périphé^'e maritime de 1

morique. La construct ion de l'ensemble du Hogolo se fit dans

l e m i l i e u du premier s i è c l e sur une implantation qui n'a pas

été d é f i n i e précisément (on n'en connaît que le mur situé sous

l ' e s c a l i e r de 1 'atépoditér ium). Ce premier édifice ne fut sans

doute pas une r é u s s i t e technique car nous remarquons que l'on

abandonne l ' i n s t a l l a t i o n de chauffage du tepidarium, g'une p a r t , et que l ' o n r e c o n s t r u i s i t le hangar à bois, d'autre part

Nous avons l ' i m p r e s s i o n d ' ê t r e en orésence d'une construct ion

où l ' o n a conçu un fonctionnement démesuré par ranport à l a

chauffer ie et à l a consommation de combustible r é e l l e . Cepen-

dant, cet ensemble ne fonctionna qu'au second et au trois ième

s i è c l e s , puis fut réoccupé en habitat au IVe s i è c l e . A ce mo-

ment on récupéra tous les éléments métalliques qui furent

refondus. A ce dernier stade d'occupation, quelques éléments

permettent de penser que les derniers occupants étaient des

pêcheurs." En effet, on retrouve plusieurs morceaux de tegu-

lae percés d'un trou pour les u t i l i s e r comme lest pour les

filets.

Pour ce tj' i est de l ' h a b i t a t à rattacher à

cet ensemble, aucun élément nouveau n'a été rapporté du f a i t

de l 'ampleur de l a f o u i l l e menée dans l e hangar.

La prospection de surface des terrains -

sur la hauteur n'a pas l i v r é de s i t e archéologique proche

I l apparaît donc raisonnable de penser que l'habitat e s :

tué dans l e s quarante métrés qui const ituent l ' a s s i e t t e

s i t e entre l a r i a et l ' a b r u o t de la c o l l i n e . Une campagne ca-

f o u i l l e u l t é r i e u r e D e r m e t t r a de confirmer ou d ' i n f i r m e

hypothèse.

I N D E X

PUBLICATION

E x t r a i t de l a Revue "Archéologie en Bretagne" N° 37, 1er tr im. 1983, p. 19 ä 29.

1er trimestre 1983

U:;:' ' Vii, : ' ."J

M !; maß ; »«âipfïy? ip: m * i

' S i 1

i » ; i^^BIIIÄlilpilSÄft

liïÉfl

wmsî •life

¡SÄ.

i w l •sfsî

i Ü B „ -Sii

;

mm BULLETIN D' 1 • r "" ' . „. ; ali i r

publié avec le concours de l'Université de Bretagne Occidentale

- « l i t ;<" • t , 'i' " , fi de la Direction des Antiquités Historiques de Bretagne

et de la Charte Cuflurelle de Bretagne

a . 1 1

19

LES THERMES M A R I T I M E S GALLO-ROMAINS «

DU HOGOLO E N P L E S T I N - L E S - G R E V E S (C.-du-N.)

Dir. des Ant. hist. de Bretagne

1 / - LA VILLA MARITIME EN ARMORIQUE ROMAINE, par René SANQUER.

La vogue des bains de mer, des rés idences secondaires sur l a côte, des " m a r i n a s - p i e d s - d a n s - 1 'eau", ne date pas d ' h i e r . On s a i t b ien, quand on a l u T a c i t e et Suétone, que les empereurs romains — T ibère et Néron en p a r t i c u l i e r — a f f e c t i o n n a i e n t de prendre des vacances à Capri ou sur les bords du gol fe campanien, s u i v i s par toute l ' a r i s t o c r a t i e romaine. Des f o u i l l e s récentes ont retrouvé l e s t r a c e s de l e u r s maisons de p l a i s a n c e (1) et maintes peintures de Pompéi nous en font découvr ir l ' a s p e c t v i v a n t ( f i g . 1 ) .

. - fifl l — l'Uni île lu villa ci-coul.ro (D'uprôs M. ItoslovtsOir, l'umii. Ltuulsch.) figl — Vuu Ju villa (Pompéi, maison Je LucroUus KrouLo).

Mais l ' o n s a i t moins que, dans l e s s i è c l e s s u i v a n t s , avec l e triomphe géné-r a l des provinc iaux au Sénat, dans l ' a d m i n i s t r a t i o n , l 'armée, l 'économie, c e u x - c i t r a n s p l a n t è r e n t dans l e u r s provinces d ' o r i g i n e l e s modes romaines et préfèrent c o n s t r u i r e l e u r s demeures "more baiano" (2) p lus près des r i -vages de leur civitas d ' é l e c t i o n .

L'Armorique romaine f u t une des régions d'Occident l e plus touchée par ce phénomène de s o c i é t é . I l faut v o i r l à un des i n d i c e s l e plus probants de l a romanisat ion profonde de c e t t e extrémité de l ' E m p i r e , de l ' a i s a n c e des notables namnètes, vénétes ou c o r i o s o l i t e s et de l a s é c u r i t é qui r é -gnait sur l e s s i t e s a t l a n t i q u e s aux I l e et 1 1 l e s i è c l e s de notre è r e .

Albert Grenier f u t l ' u n des premiers à l ' a v o i r compris (3) : "En Armorique, d i t - i l , c'est surtout vers les bords de la mer que Yious trouvons des villas, souvent de luxe" et i l émet l a conclus ion que ''malgré l'importance secondai-re du rivage océanique, la rencontre des routes de terre et d,es voies mari-times paraît avoir développé, dans tout l'Ouest, une prospérité qui se tra-duit par une large diffusion de la colonisation romaine".

20

I l c i t e , comme exemple de ces v i l l a s de luxe, l e plan de l a v i l l a du Lodo en Arradon (Morbihan) d'après De Caumont et Jacquemet ( f i g . J ) , bon témoi-gnage, en e f f e t , de ces maisons de pla isance formées de p lus ieurs bâtiments dispersés dans un p a r c , * r e l i é s entre eux par des portiques couverts et o f -f r a n t , face à l a mer, un front a r c h i t e c t u r a l de plus de 170 m de longueur.

t fg 3 — Villa fin l.oflo, comni. tl'Arrnflon (Moilii lmn). (Do Cmmtnnl, AMcMairr, p. 3H(î ; .Incqucmel, fini/. jWnmim., X X I I I , p. 178 sq.)

Or, l a seule commune d'Arradon recèle t r o i s v i l l a s de semblable envergure : Le Lodo, Mané-Bourgerel, Kerhan (4). I l est vra i que l e s i t e , au fond du golfe du Morbihan, se prête part icul ièrement à l a détente, dans un cadre enchanteur. Mais i l en est bien d'autres en Armorique qui valent c e l u i d 1Ar-radon . Les compte-rendus publ iés dans les revues archéologiques régionales (Annales de Bretagne, Archéologie en Bretagne, Dossiers du Centre archéolo-gique d'Alet, Bulletin de la Société archéologique du Finistère, Bulletin de la Société polymathique du Morbihan, e t c . . . ) ont eu l ' o c c a s i o n de c i t e r souvent des découvertes l i t t o r a l e s : v i l l a et sépultures de S a b l e s - d ' O r -l e s - P i n s ( C . - d u - N . ) , thermes de l a baie de La Fresnaye en F r é h e l , bains de Legenèse en Carnac, e t c . . . Cette simple énumération, purement occasion-n e l l e , montre déjà les deux régions d'Armorique p r i v i l é g i é e s par ces implan-t a t i o n s : l e Golfe du Morbihan et ses abords, l a baie de S a i n t - B r i e u c et ses prolongements vers l e Trëgor et l a Rance. Curieusement, l a façade o c c i -dentale de 1'Armorique est dépourvue de ce genre d'établ issements : de Pont-Croix à Plouescat, aucune v i l l a de ce type n'a j u s q u ' i c i été l o c a l i s é e , malgré des s i t e s aussi i n t é r e s s a n t s . Peut-être parce que l a baie de Douar-nenez et ses dépendances éta ient s p é c i a l i s é e s dans l ' i n d u s t r i e du garum ? Peut-être parce que l a r igueur des éléments atmosphériques a v a i t un r ô l e d i s s u a s i f ? On ne s a u r a i t trancher.

I l y : a l à , me s e m b l e - t - i l , un beau s u j e t dont un étudiant au stade du mé-moire de m a î t r i s e pourra it se s a i s i r . I l y t r o u v e r a i t matière à r é f l e x i o n . Le doss ier des v i l l a s romaines d'Armorique a déjà été ouvert (5) mais n'a pas encore été approfondi.

A i n s i , on n'a pas suffisamment d ist ingué entre villae rusticae, modestes et entièrement tournées vers l ' a g r i c u l t u r e , et villae suburbanae, luxueuses et mêlant les deux fonct ions, économique et r é s i d e n t i e l l e . Parmi ces der-n i è r e s , on n'a pas assez f a i t l e départ entre les villas de l'intérieur et l e s villas littorales, c e l l e s - c i étant elles-mêmes subdivisées en villas littorales proprement d i t e s , ou encore côtières, c ' e s t - à - d i r e s i tuées dans une même zone de v i l l é g i a t u r e , à quelques centaines de mètres de l a mer p a r f o i s , , et les villas maritimes, qui impliquent l ' e x i s t e n c e de construc-t ions atteignant l e bord même de l a mer (6).

Un r é p e r t o i r e des v i l l a s e x i s t a n t sur l e t e r r i t o i r e de toutes l e s communes l i t t o r a l e s de Bretagne, élaboré à p a r t i r des thèses et mémoires récemment p u b l i é s , montrerait l a grande d i f f u s i o n de ce type de v e s t i g e s . e t a f f i n e -

21

r a i t l e s c a r t e s de r é p a r t i t i o n . P e u t - ê t r e p o u r r a i t - o n également mettre en évidence l e s l i e n s entre des rés idences marit imes et l e u r s u b s t r a t écono-mique.

Le présent rapport de f o u i l l e , dû à M. J . - P . B a r d e l , t e c h n i c i e n à l a d i -r e c t i o n des a n t i q u i t é s h i s t o r i q u e s de Bretagne, se propose de f a i r e con-n a î t r e un nouveau m a i l l o n , remarquablement conservé, de c e t t e chaîne d ' é -tabl issements l i t t o r a u x armor ica ins d'époque romaine.

N O T E S

1 - v o i r X.LAFON, A propos des v i l l a s de l a zone de Snerlonga, dans

Mêl. de l'Ee. fr. de RomesAntiquité3

t . 9 3 , 1 9 8 1 , 1 , d . 2 9 7 - 3 5 3 .

2-"A l a mode de Baîa" selon P l i n e l ' A n c i e n . Baia é t a i t une s t a t i o n

b a l n é a i r e à l a mode, entre Misène et Pouzzoles, dans l e g o l f e de Na-p l e s .

3 - A.GRENIER, Manuel d ' a r c h é o l o g i e , t . V I , l ' A r c h é o l o g i e du S o l , N a v i -

q a t i o n , OccuDation du S o l . P a r i s . 1934 0 .869-873.

4 - Bon résumé des rapports de f o u i l -les anciens sur ces v i l l a s , avec plans dans P.MERLAT, Les Vénètes d'Ar-

morique} avec mises à j o u r de P . -R .GIOT et P.ANDRE, ed.Archéologie en Bretagne, B r e s t , 1982.

5 - R.SANQUER, P. GALLIOU, C l . LE LOCH, La v i l l a romaine en Armorique, s i t e s et é p o q u e s , D l a n s , décor, dans ARCHEOLOGIA,' n ° 7 4 , s e D t . 1 9 7 4 , p . 2 0 - 4 0 .

6 - I l convient de noter que, du f a i t des marées, sur l e l i t t o r a l a t l a n t i -que, l e s i n s t a l l a t i o n s se prolongeant dans l a mer ne Deuvent e x i s t e r .

7 - J . - M . PERES, Le Pays de P l e s t i n , manuscr it . Vers 1945. Chan.6 : l e s maisons de p l a i s a n c e et l e s e x p l o i t a - , t i o n s romaines, p .336-344. T r o i s p l .

22

!

II./.-LES FOUILLES DU HOGOLO EN PLESTIN-LES-GREVES (C.-du-N.) oar J.-P. BARDEL. • 1 ' 1 1 v 1 1 ——•—* " • •• • • - — •

Présentation du site

L'existence du site antique du "Hogo-lo" en PTestin-les-Grëves (C.-du-N.) est connue depuis la fin du XIXe siè-cle et nous pouvons retracer les éta-pes de sa mise au jour depuis cette époque jusqu'à la Seconde Guerre Mon-diale grâce à un manuscrit de M. J.-M. Pérès (7), dont nous reproduisons l'essentiel du texte : "L 'établisse-ment est situé dans la presqu'île de l'Armorique, en Plestin-les-Grèves, non loin du petit port de Toul-an-Hery, en bordure même de la côte, où aboutissait une voie romaine vicinale venant de Carhaix, en face de la pres-qu 'île de Locquirec et sur les bords du Douron (fig.4 ). En ¥8921, en bê-chant dans son champ du Hogolo (par-celle 336 de la section de l'Armori-que), le propriétaire mit à nu un mur de briques ; croyant trouver de l'or, il poursuivit ses recherches mais il ne rencontra simplement qu'une fonda-tion de forme carrée, avec briques très anciennes et traces de foyer. Les uns y virent une ancienne brique-rie, d'autres crurent y deviner un four à chaux... (fi g.5)

Examinant en 1896 ces substructions, M. J. -M. Peres, surpris par la dispo-sition des couches de sable qui en-touraient les murs et l'intérieur des fondations, remarqua les lignes de menus coquillages, mêlés de sable, bien horizontales et étagées, qui mon-traient nettement un dépôt journalier des marées, sans trace d'aucun boule-versement. C'était — on ne pouvait en douter — le résultat d'une période de calme d'une mer qui avait passé et séjourné là, sur ces hauteurs de cote +12 m, à un moment postérieur à la construction de l'édifice et même à la date de son envahissement par les eaux marines qui l'avaient recou-vert Les fouilles ne furent effec-

tivement reprises qu'en 1938, après la visite que Lord Mond, savant an-glais qui avait pratiqué de nombreuses fouilles dans les substructions romai-nes d'Angleterre et d'Egypte, vint faire aux travaux mis en chantier au Hogolo. Ce savant, après son inspec-tion, déclara qu'on se trouvait là en présence d'un hypocauste de balneum, remontant à 150, avec traces de trans-formation vers 350, que ce balneum n'était pas isolé et que, d'une façon à peu près certaine, une villa urbana et peut-être une ou deux villae rusti-cae devaient exister non loin de ce point, qu'enfin il y avait toutes chances de se trouver devant une ex-ploitation agricole romaine, détruite par le cataclysme marin du Vie siècle

Lord Mond offrit lui-même d'aider pé-cuniairement à ces recherches et de s'y intéresser. Malheureusement, quinze jours après, il était enlevé en quel-ques heures par une terrible maladie.

Les fouilles restèrent en l'état jus-qu'en 1939 : l'exécution, décidée pour cette année, de la route en corniche de l 'Armorique qui devait traverser toute la zone intéressée par les fouillest allait sans doute permettre d'étendre celles-ci, lorsque la guer-re mondiale éclata. Après l'armistice de 1940, deux ardents archéologues de Lannion, M. Dheilly, directeur de la Succursale d'électricité et M. de Jaegher, architecte de cette ville, entreprirent la fouille méthodique du terrain. Leurs efforts furent couron-nés de succès et on peut désormais avoir la certitude absolue que l'on était en présence d'un hypocauste de balneum, contigu à de nombreuses piè-ces dont on ne peut encore fixer toute l'organisation, les travaux n'ayant été faits que pendant six mois et ayant brusquement été arrêtés par les Allemands qui, en une nuit, sans aucun

23

préavis, firent combler par leurs troupes tous les travaux en cours d'exécution (ils avaient cru y voir des travaux suspects de fortification sur la cote).

Après la guerre, M. Francis Prigent, un marginal de la population plesti-naise, hérita du terrain, redécouvrit les ruines étudiées et habita jus-qu'à sa mort en 1973 dans la piscine chaude Sud et le caldarium. Selon sa volonté, le terrain devint ensuite propriété de la commune.

A la même époque, des travaux d'enro-chement effectués en face du site sur la rive ouest de la ria du Douron transformèrent le jeu des courants. A partir de ce moment, la rivière se mit à saper, aux grandes marées, la rive opposée, sous le site du Hogolo. En 1981, avec l'autorisation et l'ap-pui technique de la commune, la di-rection des antiquités historiques de Bretagne organisa une fouille de sau-vetage du 5 au 19 juillet, à laquelle une quinzaine de foui Heurs prirent part.

Fig.5 - Une page des notes de J.-M. PERES.

24

Localisation : (

Lieu-dit : Le Hogolo. Cadastre ; Section A 2, parcelle 562. Coordonnées Lambert Zone I :

x = 160.510 ; y = 1125.960. Carte I.G.N. 1/25000e PLESTIN-LES-GREVES 7-8.

La fouille de 1981 (cf fig.fi )

Elle s'est déroulée suivant le systè-me Wheeler dans les parties non fouil-lées et, pour les parties dégagées an-ciennement, on a enlevé les broussail-les et les gravats contemporains qui envahissaient le site. La salle du tepidarium, à moitié vide autrefois, a fait l'objet d'une fouille séparée délimitée par les murs de la pièce, comme du reste la piscine chaude Nord dont le fond n'avait pas été étudié.

LE BATIMENT THERMAL

Le principal point de fouille a été le bâtiment thermal qui a pu être ain-si entièrement étudié. Il s'agit d'un bâtiment presque carré mesurant 9,90m (Nord-Sud) sur 7,70 m (Est-Ouest). Un grand mur de refend, Nord-Sud, sépare le bâtiment en deux parties bien net-tes' : à l'Est la partie froide, à l'Ouest la partie chaude. A l'exté-rieur du bâtiment apparaissent les piscines qui sont appliquées autour du "carré" principal : au Nord, une piscine froide dans l'axe de la par-tie froide, à l'Ouest, deux piscines chauffées par hypocauste, appuyées contre la partie chaude. Le grand mur Ouest du bâtiment sur lequel s'ap-puient les piscines chaudes, se pro-longe vers le Sud sur 23,50 m jusqu'à l'angle qui a fait l'objet du second point de fouille.

Après cette présentation de l'ensem-ble du bâtiment, nous étudierons suc-cessivement les différentes salles qui le constituent.

La partie froide

Le vestibule : On entrait dans les thermes par un escalier de deux mar-ches, large de 1,60 m, situé à l'an-

gle Sud-Est de la pièce, le long du mur Est. Celle-ci, rectangulaire, orientée Nord-Sud, mesure 6 m de long sur 5,30 m de large. Le sol est cons-titué par un mortier de tuileau rose, très dégradé. Au niveau du sol, on remarque un retrait d'aplomb large de 0,10 m en moyenne. Les maçonneries (épaisses au Nord et au Sud de 0,40 m , à l'Ouest et à l'Est de 0,58m) sont conservées sur une hauteur moyenne de 0,60 à 0,70 m au-dessus du béton rose.

Au centre du mur Nord, une porte lar-ge de 0,70 m permet d'accéder au fri-gidarium (salle froide). Cette ouver-ture comporte deux jambages maçonnés avec des quarts de tegulae et l'on remarque l'encastrement de section carrée (0,15 m) de l'huisserie côté vestibule.

La salle froide (frigidarium) : cette pièce est de moitié plus petite que le vestibule. Elle ne mesure que 3,35 m (Ouest-Est) sur 2,40 m (Nord-Sud). Au Nord, elle est flanquée de la piscine froide. Le sol de la pièce est divisé en deux zones de confec-tion différente. La moitié Sud est un béton de chaux lissé ; la moitié Nord est dallée de plaques de schiste vert de Locquirec (29) et comporte un bas-sin également dallé, long de 1,50 m, large de 0,45 m. Le fond de ce bassin n'est pas plat. On observe un dêni-vellé de 0,006 m du côté Ouest par rapport au côté Est. Une évacuation de 0,10 m de diamètre, constituée d'imbrices, passe sous le mur Ouest pour réapparaître dans une fosse per-due de l'autre côté. Sa pente est identique à celle du bassin.

Derrière le bassin, une ouverture large de 1,40 m donnait accès à la piscine froide. Une margelle de bri-que, large de 0,25 m, maçonnée au mor-tier rose constitue le seuil d'accès sur une hauteur encore visible de 0,40 m.

La piscine froide : La piscine froide est une cuve rectangulaire appuyée sur la face Nord du bâtiment. La ma-çonnerie est constituée d'un mur de 0,45 à 0,50 m de large, recouvert à l'intérieur d'un enduit de mortier de

Ltm ife des fou li les

5 m.

S^J * O monnaie n° 1

1 monnaie n° 2

Í

1 Porte ?

! i

"Remise"

Colonne ^

22 PLESTIN LES GREVES 1982 "le Hogolo".

Plan du bâtiment annexe de la villa comportant la remise et les thermes.

1 = Apodyterium 2 = Frigidarium 3 = Piscine Froide 4 = Vestibule de circulation 5 = Piscine chaude

6 = Tepidarium 7 = Caldarium 8 = Piscine Chaude A = Arrivée d'eau E = Evacuation d'eau F = Fenêtre

P = Praeftfrnium — Q — Q r Conduite d'eau en bois avec collier de serrage métallique. BARDEL D.A.H.B.

26

tuileau épais de 0,05 à 0,10 m. Au Nord, elle est éclairée par une fenê-tre large de 0,80 m dont l'entourage est en brique. A l'intérieur deux orifices carrés de 0,10 s m de côté flanquent celle-ci. Leur utilisation est inconnue. Sur la paroi Est un orifice carré de 0,10 m de côté tra-verse la maçonnerie de part en part et correspond à l'arrivée d'eau dont le conduit, sans doute métallique, a été arraché. Le fond de la piscine, profonde de 0,80 m, est revêtu d'un carrelage géométrique comportant des dalles de schiste vert de Loquirec, de schiste noir de la région de Saint-Efflam et de calcaire. A la base du mur Nord une conduite de plomb (dia-mètre 0,004) permet de vidanger la piscine. Le bas des murs est recou-vert d'une plinthe où alternent des plaques d'ardoises vertes et noires. Une marche haute de 0,20 m s'appuie contre le seuil (dénivellé seuil/ marche = 0,60 m).

La partie chaude

Dans le mur Ouest du frigidarium une porte donne accès à un petit vestibu-le qui dessert la partie chaude. Cette ouverte est large de 0,70 m et s'éva-se dans le vestibule (largeur 1,40 m). Du côté du frigidarium la maçonnerie présente un encartement carré de 0,10 m de' côté qui correspond au châssis en bois de la porte. Ce châs-sis était fixé par des pattes de scellement que l'on retrouve dans la maçonnerie à 20 cm au-dessus du sol. A la différence des nôtres, il com-portait une traverse basse qui consti-tuait une sorte de seuil. De ce ves-tibule on pouvait soit prendre direc-tement un bain chaud dans la piscine chaude Nord, soit faire une sudation (tepidarium, caldarium) puis prendre un bain dans la piscine chaude Sud.

Le vestibule : Il s'agit d'une petite pièce "rectangulaire (2,40 m Nord/Sud sur 2,65 m Est/Ouest), entièrement dallée de plaques d'ardoise. Au mi-lieu du panneau mural Nord, on remar-que une petite estrade de 1,30 m sur 0,65 m, haute de 0,05 m dont le rôle

nous échappe. Elle est entourée d'une petite plinthe constituée de baguette de schiste. A l'angle Nord/ Ouest, on remarque à l'endroit d'une cassure du sol, une fosse remplie de pierre. Elle est située juste en face du débouché du canal d'évacuation du bassin du frigidarium. Il semble que nous ayons là une fosse perdue. Au Nord, à la base du mur, on remarque le départ d'un second conduit vers l'extérieur (diamètre moyen 0,10 m) qui correspond au trop plein.

En face de la porte d'accès au vesti-bule un trou circulaire a été perce à travers le sol à une période ulté-rieure. Son diamètre est d'environ 0,15 M.

Au centre du mur Ouest, une porte large de 0,85 m donne accès à la pis-cine chaude Nord. Sur la paroi Sud une seconde porte (large de 0,80 m) ouvre sur les salles de sudation e" à la seconde piscine chaude Sud.

La piscjne chaude Nord : C'es+ la plus grande des" ~troi s pTscines (2,65 m Nord/Sud sur 2,65 m Est/Ouest), On accède par deux marches. Elle était chauffée par un système d'hypocause dont le praefurnium se trouve dans an réduit au Sud entre ies deux piscines chaudes. En face des marches, deux banquettes (longueur 0.90 m, largeur 0,48 m, hauteur 0,48 m) sont appuyées contre le mur Ouest ds la piscine. Par-rapport au seuil de l'entrée, le fond de la piscine se situe à -2,08 m. Le chauffage de la piscine se faisait par des tubuli placés sur les murs Sud et Nord de la pièce. Le sol pour sa part reposait sur des pilettes (hauteur encore visible 0,42 m) com-posées d'éléments carrés de 0,22 m de côté et de demi-tegulae le long des marches.

L'alimentation en eau se faisait par une conduite qui débouchait sur la paroi Sud (à 0,60 de l'angle Sud-Ouest) dans la piscine à 0,18 m au-dessus du fond L'évacuation se fai-sait. par une conduite entre les deux banquettes.

27

Le praefurnium situé le long de la paroi Ouest est constitué de deux mu-rettes en tegulae (longueur 1,00 m, largeur 0,40 m, hauteur 0,62 m) sur-montées d'une voûte encore intacte dans le mur. Elles encadrent une zone vitrifiée large de 0,60 m. Bien que nous n'ayons aucune trace sur les murs, il semble que le praefurnium était couvert par un auvent qui de-vait s'appuyer sur les murs dans l'es-pace compris entre les deux piscines chaudes.

Le tepidarium et le caldarium : Si P o n ne veut pas accéder à Ta pi scine chaude Nord directement, mais effec-tuer une sudation puis prendre un bain dans la piscine chaude Sud, la porte située sur le côté Sud du ves-tibule donne accès au tepidarium et au caldarium. Elle présente l'encas-trement d'un châssis bois sur le côté vestibule. Les deux pièces chauffées par hypocauste sont alimentées par un praefurnium situé à l'extrémité Sud de 1'ensemble.

Le tepidarium et le caldarium se pré-sentent sous la forme d'une grande salle rectangulaire de 5,85 m de long sur 2,65 m de large, cloisonnée en son milieu, de façon à obtenir une salle tiède au Nord (tepidarium), longue de 2,50 m, et une salle chaude (caldarium) au Sud, longue de 2,70 m, le cloisonnement faisant 0,40 m de large.

La salle tiède possède une maçonnerie encore visible sur une hauteur de 1,80 m en moyenne. Le sol de la pièce est encore visible à l'Est près de l'entrée, ainsi que les tubuli en place qui existaient sur les faces Ouest, Nord et Est. Sur le reste de la pièce on ne trouve que le sol de 1 ' hypocauste.

A l'Ouest, un cloisonnement maçonné en briques et percé de deux ouvertu-res au linteau en mitre, qui lais-saient passer l'air chaud du calda-rium, est conservé sur toute sa hau-teur jusqu'au niveau du sol de la pièce.

La salle chaude ne présente plus que la partie du sous-sol. Une grande par-tie a été détruite à l'occasion de l'occupation "intempestive", de M. Prïgent. Il ne restait plus que cinq pilettes dans le coin Nord-Ouest de la pièce. Au Sud, la paroi est percée d'une importante ouverture correspon-. dant au praefurnium. Ce dernier est un passif important comportant le foyer (longueur 1,60 m, largeur 0,50m) vitrifié, encadré par deux pans de maçonneries imposantes. On peut ex-pliquer cette importance par la pré-sence vraisemblable d'un réservoir d'eau chaude au-dessus du foyer. A l'intérieur de la pièce, on retrouve sur le sous-sol la trace d'argile d'une murette qui prolongeait le côté Ouest du praefurnium sur une longueur de 0,65 m.

A la base de la paroi Ouest du calda-rium on remarque un conduit de sec-tion subtriangulaire haut de 0,30 m, large de 0,25 m, qui permettait de chauffer la piscine chaude Sud. Au-dessus de cet orifice, on remarque à la partie supérieure du mur l'empla-cement de la porte qui accédait à cette dernière. Elle est large de 0,80 m.

La piscine chaude Sud : Beaucoup plus petite que celle située au Nord, elle ne mesure que 2 m sur 1,55 m. Il n'y reste plus que les traces des pilet-tes, des tubuli. Près de l'entrée, on remarque de part et d'autre, le long du mur Est, dans les angles, deux tu-buli encore en place et l'attache du fond de la piscine. La profondeur de celle-ci est de 0,60 m. L'arrivée d'eau était à 0,50 m de l'angle Sud-Ouest, au même niveau que le seuil. L'évacuation est au milieu sur la pa-roi Ouest 0,07 m plus bas que le sol (ce qui laisse entendre une pente du fond de la piscine vers l'Ouest). L'arrivée se faisait par une conduite de plomb de 0,05 m de section dont on retrouve l'empreinte et l'évacuation dans deux imbrices faisant une con-duite sub-circulaire de 0,10 m de section. >

La maçonnerie de la piscine présente

28

à la base un empâtement de 0,65 m. La partie supérieure ne mesure que 0,50m. L'ensemble est appuyé sur la bâtiment principal.

ETATS ANTERIEURS

Dans le vestibule d'entrée un sondage effectué au bas des marches a mis au jour une maçonnerie dont il ne reste que la fondation. Sa largeur est de 0,60 m. Il semble que nous ayons là un état ancien de la partie froide comportant un vestibule moins long et un prolongement en galerie du bâti-ment vers l'Est, au premier siècle.

UTILISATION DU BATIMENT. ABANDON

Il apparaît d'après les trouvailles anciennes que le bâtiment est cons-truit au milieu du 1er siècle ou un peu avant et fonctionne aux second et troisième siècles. La fouille du te-pidarium montre que le sol a été re-fait et que le chauffage a été sup-primé dans cette partie jusqu'à la cloison de séparation avec le calda-rium. En effet, on retrouve à la pla-ce des pilettes récupérées, un bour-rage de gravats en briques, tubuli, qui soutient le sol refait. Le long du mur Est on observe très bien l'an-cien sol encore en place recouvert par la nouvelle chape dallée.

La décoration des pièces est inconnue. Seuls quelques fragments retrouvés dans les déblais'de la piscine chaude Nord et entre celle-ci et l'autre plus au Sud, permettent de dire qu'il s'agissait de panneaux blancs enca-drés de filets rouges.

A l'extérieur Est du bâtiment et le long de celui-ci, on trouve un impor-tant dépotoir contenant meule à grains, déchets alimentaires, cérami-que du second siècle et troisième siè-cle, et quelques morceaux d'importa-tion d'Argonne au IVe siècle. Paral-lèlement on retrouve dans le frigida-rium un niveau d'occupation comme ha-bitat. Le sol dallé qui était en par-fait état est nivellé ainsi que le petit bassin au moyen de gravats, puis recouvert d'un dallage grossier

et un foyer est installé dans la par-tie Est de la pièce.

LA COUR ET LES BATIMENTS ANNEXES

Le mur Ouest du Caldarium et du tepi-darium se prolonge vers le Sud sur 23,50 m puis forme un retour vers l'Est. Pour définir la fonction de ce secteur un grand décapage a été ef-fectué sur la fouille ancienne dans l'angle du mur. On a ainsi mis au jour un sol de sable terreux noirâtre correspondant à un sol antique et, appuyé le long du mur Ouest, le dé-part d'un bâtiment utilitaire qui a livré énormément de scories de fer et correspond sans doute à une petite forge. Il apparaît donc que nous avons ici une cour située au Sud des thermes, dans laquelle nous trouvons des bâtiments utilitaires dont le premier mis au jour est une forge.

A l'extérieur de l'angle de la cour on remarque, dans l'abrupt de la fa-laise, la présence de déchets de taille de schiste noir. Il s'agit des déchets de taille du carrelage.

Dans la cour un petit appentis se trouvait sans doute le long de la fa-ce Sud des thermes. En effet, on re-trouve dans cette zone, outre le prae-furnium, une structure en brique, rec-tangulaire, rubéfiée, contenant des cendres et entourée de scories.

La fouille de 1982

En 1982 la Direction des Antiquités historiques a poursuivi la fouille de sauvetage du site gallo-romain du Ho-golo en Plestin-les-Grèves. En 1981, le service avait effectué l'étude du bâtiment thermal. Cette année,les tra-vaux se sont poursuivis au Sud de l'édifice dans une zone qui était considérée jusqu'à maintenant comme une cour fermée et qui s'avère être un hangar à bois, ainsi qu'à l'Est où on a pu reconnaître une conduite d'eau en bois. A la fin de cette campagne nous avons donc pu dégager intégrale-ment les thermes et sa réserve de com-bustible qui constituaient une unité architecturale indépendante.

29

L'ensemble du bâtiment constitue un rectangle de 26 m de long sur 7,80 m de large. L'extrémité Nord comporte le bâtiment thermal qui mesure 9,70 m de long. Le reste de la construction constitue le hangar à bois qui mesure 16,30 m.

Ce hangar à bois a connu deux états très différents. Au premier siècle il s'agit d'un édifice rectangulaire de 13,70 m de longueur. A une époque que l'on ne peut situer précisément, mais dans le courant du Ile siècle, il est rasé et l'on reconstruit une structu-re plus longue qui mesure 16,30 m. A l'extrémité Sud l'absence de toute trace de maçonnerie au milieu du pi-gnon, sur une distance de 2,50 m, laisse supposer que l'entrée du han-gar était de ce côté.

A la fin du second siècle et pendant le troisième siècle l'ensemble du bâ-timent thermal et du hangar perd son affectation première et est uti-lisé désormais comme habitat. Tous les éléments métalliques des thermes sont alors récupérés et refondus. A cette fin on construit deux bas four-neaux, le premier contre le mur Sud des thermes pour le plomb, le second contre le mur Ouest du hangar, à côté de la fondation du mur Sud du premier hangar. Dans le même temps un mur de séparation est bâti à 4 m du mur Sud des thermes. Parallèlement toutes les salles des thermes sont renivellées et réoccupées. Ainsi le frigidarium offre des foyers qui laissent penser que nous sommes en présence de la cuisine.

Par la suite l'ensemble du site sem-ble avoir été rasé puis soigneusement nivellé pour être remis en culture. Ultérieurement des populations prati-quant la pêche à pied passent sur le site et laissent d'importants dépôts de patelles. Puis le site tombe dans l'oubli en étant recouvert par une importante dune éolienne.

CONCLUSION

La fouille du site du Hogolo en Ples-tin nous a livré un petit bâtiment thermal parvenu à nous bien conservé malgré son uti-lisation tardive. La présence d'une cour en avant a pu ê-tre définie et 1 'agencement se dis-cerne à travers la forge et l'appen-tis. Un point reste à définir. Est-ce que ce bâtiment est isolé, comme dans le cas des grandes villas du golfe du Morbihan (Arradon, etc..) avec l'ha-bitat sur la hauteur ou avons-nous vers l'Est un habitat le long d'une cour ? Malgré l'importance des dé-chets domestiques dans cette direc-tion, la question n'est pas élucidée.

Sur la façade atlantique de l'Armori-que le cas des bâtiments séparés est plus fréquent. Sur la côte Nord, le cas de la villa des Sables-d'Or-les-Pins en Fréhel (22), de Pleudaniel (22), relèveraient plutôt du type à "bâtiments groupés autour d'une cour".

Les découvertes du début du siècle nous permettent de dire que le site existe au début du 1er siècle et le mobilier recueilli, en 1981 confirme l'utilisation du site aux second et troisième et abandon au IVe siècle. Le remplissage du site par du sable et la présence de fosses de déchets alimentaires comportant patelles, or-meaux et des niveaux de sable gris foncé dans la zone non touchée par les fouilles anciennes, montrent une réoccupation épisodique tardive du site.

LEGISLATION

Le Journal Officiel du 23 novembre 1982 a publié une loi relative a la police des épaves maritimes. Ce texte modifie la loi du 24 no-vembre 19èl qui figure dans la brochure "La Recherche archéologi-que mëtropolitaire >- réglementa-tion".

p e r r o s / í i u i r e i

' 1 1 -è,éié**nt: Eaflffltrt"

« • i lannion

ftilhultV ' 'Moutiirt, ' ' Csoui""*»

Langoat • . .1,* R OCHELE R RIEN l«>*r7,n 'Pomm»Vtt Jasd-

; Miniano* / *

Hftyoat .Karfol Plouaiae

* -L'antoup _ 'V*. . -Pléhéd»! " éxannac • . ^."^LanlaM -T.a Faouèl \

TréméfM ^ ¡^Xl'rtK. ' •-.Plu<Ju»[

. I L A ' H V O L L O N

P 0 N T R I E I

B.trh»! PLOUHA © Spiévanon Cavan Tenquédae

8^-Cllle^-l S'HNLE 5-GP. ÉVE ! St Qúpy-PortrlauX Tréiúdf BÉGARD Squ i f f j ae

'WboSlLVMATIGVON . O U A R E T

© t.. Vlauj-Marehí. 0

St (.aurffnt- * V m © r > c h ' .<otra-D>y • du Gulldo Geudallf Lanttc

» L O U B A L A Y PLÉNEUF TrAmérèuc ,CHATEAUNEUF Ruca /3t Potan .St-Lormel-

Criban HénanaaF Vrlgavoi/ ' : ©

P Ü k N C O É t --lindóla P L O U A G A T Wrteù» Languanan'

tlcdartí-aur-L*a Méa'ugon

loufragi Trégu»"* •LÁMBALLE ® BOURBRIAC Boquaht 'Saint Donan

Plédétlac pommar«»-. La Oapeüa-Navr* Si-Julian

ßobita1 .Sienne! L.,c(Ht-|Kjçt JUGON«* La Latlar L# f , •TÎébèda'

St-Cildaa É V R A N J O è 94 /udo«« QUINTIN Tramal' CALLAC Méflrtt La Vlaux-Bourg .^•»l-Paativlan Kérmf •St-Olllaa-

Karpari Piigaaux St-Juvai MONCONTÖUR "! •TÍTrédanlai

PWmy

sV-Glao" P*"B«"y PLŒUC 'paumourK-Qwlirtín Tfébry Sé vignai l'Harmltaji»-'.La Harmoy«

\ Canthu«! ? tf-NÌCOLAS-DÙ.PÉLEM l.

La Gouray Le Hay» CoHay CUianroc. BROOKS Trém«rgaf\ CAULNES CORLA Y c o l l i n E e Langoirria"

Éréac Langas : il Jacut Pluaaultan "¡§l Gouéno Ptaaaale ^ «

• • La Ch'tpalla-Blancha pLOUGUENAST St-Ygeaut 9t-Harví »»•.Tféphlna St-Mayaua GrÄco»

dial 3l-Laur»aue

pOSTRENEN La Qullllo St-GaWan',

GOUAREC MERDRIGNAC &

Caural

(UR-DE BRETAGNE, . \ S«-Connec

LOUDÉAC

Tr*««a'

Xoítlogor CLÉGUÉREC $ GOURIN

Vtumlau«,-LA TRINITÉ-PORHOËT

Échelle t /500 .000 env

. 7 < l * ( LahmodÎz I Béniguat

• f ^ ' JT* " / y ' " ^ ' - —

i .•fin' -, e»~> u - , F t a ( r p / ; ' • " M""" -* ^ -Pi.ud»"!^-..' # 'i • ; _ , • ' Tf*jui» v i

Arrondissements

Cantons et Communes

des

C Ô T E S - D U - N O R D

> y . . . \ : -, U M « * • r • ferdlc « gnemTA '-' : J -'"-V ' GUINGAMP-. * ; -. • TT™-. '

f l O U I C N E l U \ . i ( E . • • • V , M k • I • . -àn"™ .."' '. C H i f l E L A U D R E K •; T r t m i . l r

J st-MALO „ -V, J s ST-SERVAN \ i i DINARD ^

CARHAIX ®

PONTIVY

® ST-MEEN

i f s rerars m e t o m n e s . s t - » s u c

R « GUÊMÉNÉ-SUR SOORFF

Qiip&AiLciién ùifatdiU

L É G E N D E

« P R E F E C T U R E ¡ * SOUS-PREFECTURE L«.» s CHEF LIEU DE CANTON Lim«, d. . I L ' - ™ *• • " " " « "

PLAN DE SITUATION DU CHANTIER DE FOUILLE DU HOGOLO.

PLESTIN LES GREVES % •

> 4 . 2 . 562.

1981.

50 M.

22 PLESTIN LES GREVES 1982 Mle Hogolo".

Plaît du bâtiment annexe de la villa comportant la remise et les thermes.

F O U I L L E S DE 1982 F O U I L L E S DE 1981

-vohâm'« C'îe&werîpfe ü.s H isterica»

1 = Atepoditerium 2 = Frigidarium 3 = Piscine Froide 4 = Vestibule de circulation 5 = Piscine chaude

6 = Tepidarium 7 = Caldarium 8 = Piscine Chaude A = Arrivée d'eau E = Evacuation d'eau F = Fenêtre

P = Praefornium Conduite d'eau en bois avec collier de serrage métallique.

ùiifeTAÂÎw«

BARDEL D.A.H.B.

22 PLESTIN LES GREVES 1982 "le Hogolo".

Plan: du bâtiment annexe de la villa comportant la remise et les thermes.

[*"""! | î état (1-11° s.) 2° état (11-111° s.) 1 ? - 1 IV° siècle.

1 = Atepoditerium 2 = Frigidarium 3 = Piscine Froide 4 = Vestibule de circulation 5 = Piscine chaude

6 = Tepidarium 7 = Caldarium 8 = Piscine Chaude A = Arrivée d'eau E = Evacuation d'eau F . Fenêtre

P = Praefornium Conduite d'eau en bois avec collier de serrage métallique.

¿es Am v -.s H;>iarip9» lie BRETAGNE

BARDEL D.A.H.B.

L ' e n s e m b l e du b â t i m e n t t h e r m a l et du h a n g a r vu du Sud,

- v: launas Sèi i'-: "v— 1 ' _ ^ ¡_

iß äREli bfc

Vue d'ensemble du hangar dégagé en 1982. On note

du mil.eu de la photo à l'arrière plan :

-le gros mur du IV 0 siècle

-le mur sud du 1° état du hangar arrasé pendant le

second état

-le mur Sud percé de la porte (?) du hangar du second

état

\

V

la m a ç o n n e r i e qui c a r a c t é r i s e l ' é d i f i c e

du p r e m i e r état du h a n g a r se voit ici en r e t r a i t d ' a p p l o m b par r a p p o r t

au mur du second état m o i n s l a r g e .

J j

D é t a i l de la m a ç o n n e r i e du p r e m i e r état du

h a n g a r sous le second é t a t .

1

Vue d ' e n s e m b l e dy m u r de refend du IV° siè-

cle s é p a r a n t en deux partie le h a n g a r .

Détail de la jonction du mur de refend avec le mur Est du hangar. Ils sont accolés,