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MONTENEUF Morbihan LES PIERRES DROITES RAPPORT 1993 LECERF Y. Programme trisannuel 1992/1994

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MONTENEUF Morbihan

LES PIERRES DROITES

RAPPORT 1993

LECERF Y.

Programme trisannuel 1992/1994

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SOMMAIRE

RAPPORT Pages 1 à 17

PLANS

Cadastre plan 1 Parcelle AK 10 plan 2 Fouille 1993 plan 3 Bande D D 1 à D 3 plan 4 Bande D D 4, D 5 plan 5 Bande D coupes plan 6 Secteur transversal Tl plan 7 Secteur C 2 plan 8 Secteur A 1 plan 9 Secteur A 2 plan 10 Secteur A4 plan 11 Secteur B 0 plan 12 Secteur Tertre plan 13 Secteur Carrière plan 14 Voie ancienne plan 15

PHOTO

L'ensemble vue de l'Ouest planche 1

Secteur D Bandes grises planche 2

Secteur D Bandes grises gros plan planche 3

Secteur Transversal Tl planche 4

Secteur C2 planche 5

Secteur A 1 vue générale planche 6

Secteur A 1 extraction de la poterie planche 7

Secteur A 1 poterie et fosse planche 8

Secteur A4 vue générale planche 9

Secteur B0 vue générale planche 10

Le Tertre la coupe Ouest planche 11

Le Tertre le sentier du Xeme siècle planche 12

La Carrière Planche 13

La voie ancienne tranchée Ouest planche 14

Le recollage d'un menhir planche 15

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Les Pierres Droites

MONTENEUF

Rapport intermédiaire 1993

LECERF Y.

A mi-parcours du programme tjrisarjfluel engagé depuis 1992 sur l'ensemble

mégalithique des Pierres Droites, nous pouvons d'emblée annoncer que l'exercice 1993 a été

riche d'informations. Et si, à l'heure de la rédaction de ce rapport, nous avons plus

d'interrogations que de réponses à présenter, ces questions à elles seules confirment l'intérêt

grandissant de l'étude en cours.

Débutée courant juillet pour une durée de sept semaines, la campagne 1993 s'est

déroulée avec le concours d'une cinquantaine de bénévoles dont la présence variant de deux à

cinq semaines a permis de maintenir en permanence une équipe de vingt cinq personnes sur le

chantier. Cette équipe de base, animée par Mlle HAMON A.L., s'est trouvée renforcée par les

douze CES et Rmistes de l'association Terre d'Accueil. Cette association déjà présente lors de

l'opération précédente nous apporte une aide importante dans les gros travaux affairant à la

fouille et au site. Sous la responsabilité de Monsieur P.Guyemault elle assure le

débroussaillement des abords, l'entretien et la présentation de l'espace sur lequel s'étendent les

lignes de menhirs. Toutes ces tâches de bûcheronnage menées avec efficacité n'empêchent pas

quelques membres de l'association de se joindre aux bénévoles pour participer à l'activité

archéologique.

Comme pour les années précédentes, l'essentiel de notre travail s'est porté sur la

parcelle AK 10 (cf. plan 1 et 2). Le programme mis en place pour cette nouvelle campagne

s'est trouvé légèrement perturbé par deux faits incontournables. :

- Le premier d'ordre météorologique, nous a obligés pour des raisons d'humidité

à abandonner durant plusieurs jours la zone D. Cette zone inscrite dans nos priorités 93 se

trouve dans la partie la plus au sud de la parcelle AK 10. Point le plus bas, cet espace laisse

émerger du sol décapé une série de blocs couchés formant un alignement orienté selon un axe

est/ouest. Hélas, quelques pluies d'orages sur un sol argileux et imperméable nous ont contraint

à l'abandon momentané du secteur.

- Le second d'ordre techno-financier est lié à l'absence de moyens de levage

adapté aux masses à déplacer. En effet, le groupe LEGPJS Industrie dans une situation

économique délicate a souhaité, pour cette année, retirer sa participation à l'opération. Ce

mécène ayant par le passé assumé toutes les charges financières liées à la présence de grues

hors normes, nous étions donc conduits à repenser la conduite de la fouille 93. Les blocs dont

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5 déplacements préalables à la poursuite de nos investigations restant en place, il nous fallait

ivrir d'autres secteurs. Ces deux raisons suffisent à expliquer la technique de mitage par place

opposition avec la continuité constante au cours des campagnes passées.

Le budget de la fouille, par ailleurs arrivé, lui, bien trop tardivement (30 août

'93) n'a pas permis d'assumer le surcoût qu'aurait occasionné la location de grues à lourd

nnage par nos soins. Et c'est grâce à un renfort des Ecoles militaires de St Cyr Coetquidan

e nous avons pu procéder à la manutention de quelques monolithes dont le poids n'excédait

s les 7 à 8 tonnes. Cette limite imposée nous a cependant permis de progresser dans divers ;teurs du site.

La FOUILLE

i ligne D (cf. plans 4, 5, 6; planche photos 2, 3)

Située plus au sud de la parcelle AK 10, cette

ligne conforme à l'orientation est/ouest

constatée par ailleurs, aligne quatre monolithes

sur une longueur d'une trentaine de mètres. Dès

les premiers décapages, un cinquième bloc vient

s'intercaler dans l'axe défini. Les cinq monolithes

sont numérotés d'ouest en est de Dl à D5.

Un décapage de 5 m de largeur sur 20 m de

longueur, effectué à la truelle, met très vite en

évidence les premiers tracés de fosses où étaient

érigés les menhirs. Ces fosses sont marquées par

une surface sombre au contour parfaitement

délimité dans un environnement argileux de

couleur marron foncé. Ces fosses parfois

déformées ou entamées par les tranchées

d'abattage gardent quelques éléments dispersés du calage d'origine.

Le bloc Dl voit sa forme d'érection en partie

estompée par le creusement lié à la volonté

d'enfouissement manifestée au moment de

l'abattage. Seuls les petits blocs en plaques à

peine organisées dans un périmètre très localisé ment nous informer de l'emplacement où le menhir se trouvait dressé. Us soulignent

ipreinte sombre résiduelle de la fosse originelle. Nous avons noté un compactage moins

qué dans la fosse que sur les sols environnants. Par rapport au niveau du sol actuel, la

fondeur de la fosse limitée à peine à quarante centimètres par le substratum ne suffit pas à

îrrer la pierre dont l'épaisseur atteint 60 cm. Ici, la fosse aux contours irréguliers est très

;e par rapport aux dimensions de la pierre. Ce fait n'a pas été constaté par ailleurs,

lifestement on recherche une zone plus profonde. Le menhir a la forme d'un fuseau. Il

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mesure 3,00 m de longueur totale pour une largeur maximum de 1,30 m. Couché sur la face

sud vers le sud, le monolithe couvre son point d'érection.

Le bloc D2 gît 2,00 m à l'est du précédent. A peine enchâssé dans le sol

argileux, ce bloc ne paraît pas avoir été enfoui. De forme sub-parallélépipèdique, il présente en

son état actuel des dimensions modestes. Sa longueur totale est mesurée à 2,20 m. Sa largeur

maximum atteint à peine 1 m. L'épaisseur un peu plus variable atteint 0,45 m en son maximum.

La forme du monolithe, si elle résulte en grande partie d'un débitage en plaque, semble avoir

subi quelques améliorations dans son extrémité ouest. Là, une suite d'esquilles et d'enlèvements

dénoncent un travail de la pierre. Ce martelage du schiste nous parait plus lié à la préparation

du bloc plutôt qu'à sa destruction. Aucun autre des fragments épars aux alentours ne semble lui

appartenir.

La position dans laquelle le bloc est découvert ne donne aucune information sur

l'emplacement où il a pu être dressé. Son enlèvement ne révèle pas la moindre trace d'une fosse

ou d'un calage. Seule, sa morphologie nous permet d'écrire que son extrémité ouest se

prédispose assez bien pour lui avoir servi de base. L'autre extrémité débitée en biseau ne

favorise pas une bonne stabilité du monolithe. Mais il est vrai que ce bloc dont la masse est

assez réduite peut très bien être maintenu en position verticale par l'adjonction d'une structure

en pierre sèche.

La grande fosse peu profonde, découverte à l'extrémité est, ainsi que les

nombreux blocs qui la comblent pourrait satisfaire à cette condition. Cependant, la forme de

cette fosse, les débris végétaux et métalliques découverts lors de son curage nous invitent à la

prudence. Même si le secteur d'accumulation des blocs dans la partie nord de l'excavation peut

être interprété comme les restes des éléments du calage, le surcreusement alors responsable de

la chute du monolithe ne présente pas les caractéristiques que nous avons pu constater par

ailleurs. Bien sur, la possibilité du déplacement ultérieur d'un bloc aux dimensions raisonnables

pour des "chasseurs de trésors" ne peut être écartée, mais devant tant d'incertitudes nous avons

choisi de ne pas redresser le monolithe. Il a donc été replacé après fouille dans la position où

nous l'avons découvert.

Le bloc D3 se présente couché vers le nord ouest sur la face nord. De

dimensions très modestes, le terme menhir apparaît ici comme un anachronisme par rapport au

volume de la pierre. Taillé dans le substratum à partir d'une plaque de 0,15 m d'épaisseur, il

mesure 1,80 m de longueur pour une largeur de 0,85 m. Même si à première vue, le monolithe

pourrait apparaître comme un fragment du précédent, son épaisseur et la forme de sa section

nous conduisent à écarter cette hypothèse. Par contre, ces deux monolithes peuvent tout à fait

provenir du même banc de débitage.

La présence d'une fosse nettement marquée sur le sol à l'extrémité sud/est de la

pierre, nous indique à la fois son emplacement d'origine et l'orientation de la pierre en position

dressée. Cette marque sombre peu profonde dans le sous-sol, de 5 à 10 cm, est accompagnée

de quelques petits blocs de schiste. Ils ont pu suffire à maintenir la dalle en position verticale.

Si quelques uns des blocs découverts inclus dans la masse sombre appartiennent au système de

calage, il est difficile de savoir faire la distinction d'appartenance pour les autres pierres situées

entre le D2 et D3 sur le contour de la fosse décrite plus haut.

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Sur ce décapage de 50 m2 descendu avec un soin attentif à la truelle, nous avons

eu la surprise de voir apparaître dans la partie est, très nettement marquées dans le sol marron

des bandes linéaires argileuses de couleur grise. Orientées selon un axe formant un angle

moyen de 115 à 120 grades par rapport au nord magnétique, elles forment des traînées

parallèles coupées par les fosses de réception des monolithes. Cette régularité se trouve

compromise par deux bandes parallèles plus obliques dans l'angle nord/ouest du décapage.

Quelques coupes effectuées dans ces bandes situées au sud nous montrent une section

rectangulaire de 5 à 7 cm de largeur et de 15 cm de profondeur. Le dessin qu'elles marquent au

sol nous donne l'impression de "reprises" ou "d'adjonctions". Leur granulométrie et leur

compactage sont différents des sols dans lesquels elles se trouvent incrustées

Parmi les nombreuses interrogations qu'a apportée la présence de ces "traces

grises" la première nous a amenés à les regarder comme des empreintes de sillons de labours

anciens. Très vite nous nous sommes rendus compte que l'ancienneté de ces traces étaient non

seulement antérieure à l'abattage, puisque coupées par les fosses réceptrices, mais très

probablement antérieure à l'érection et l'organisation de cette file de menhirs. L'emplacement

où se trouvent plantés les menhirs de l'alignement n'a pas modifié la trajectoire des lignes.

L'une d'elle, interrompue par la fosse d'érection du menhir Dl, tend à vouloir confirmer

l'antériorité de ces traces sur l'aménagement des fosses de calage.

Par ailleurs, les sections présentées dans les coupes stratigraphiques nous

montrent des formes quadrangulaires assez régulières. Ce détail, ainsi que l'absence de billons

nous amènent à écarter l'hypothèse des sillons d'un labour agraire, rituel ou de défrichement.

La rectitude de certaines lignes, les sections relevées, ainsi que l'homogénéité de ces structures

grises nous incitent à y voir un système de "rail" ou "chemin" pour le bardage des monolithes.

Il est vrai que le sol très plastique sur lequel est aménagé ce vaste ensemble ne permet pas

d'envisager un déplacement des monolithes sur rouleaux. Ces derniers ayant à supporter une

charge importante sur leur médiatrice se seraient enfoncés dans un sol argileux. Cette réaction

anti-mécanique aurait eu un effet autobloquant néfaste au travail entrepris.

La section quadrangulaire des traces peut être expliquée par la présence de bois

équarris abandonnés sur place après usage. Préférée à la forme cylindrique naturelle des fût de

tronc ou grosses branches, cette préparation devait éviter à l'élément support de rouler sous la

charge. De plus, la pression au cm2 sur le sol se trouve réduite par la surface portante du fût

facetté. La charge supportée aura pu en partie contribuer à leur pénétration dans le sol. Les

différences de profondeur mesurées dans le sous-sol peuvent alors être en partie justifiées par

la charge que chacun de ces "chemins" a eu à supporter.

Le doublement et les reprises constatés dans la partie nord de cette bande

fouillée peuvent s'expliquer par des changements d'orientation, ou la poursuite de

l'aménagement sur la trajectoire à parcourir par le monolithe. Les chevauchements des bandes

tendent à démontrer la continuité d'un aménagement à la solidité éprouvée.

Le bloc D4 mesure 3,50 m de longueur. Il présente la forme d'un fuseau dont la

largeur maximum atteint 0,60 m pour une épaisseur de 0,60 m. Couché vers le sud sur sa face

sud, son pied est resté sur sa fosse de calage dont quelques éléments du système sont encore

présents dans la banquette nord du carré de fouille. Après déplacement du monolithe, la fouille

du secteur couvert par sa masse ne nous a apporté aucune information complémentaire sinon

quelques indices matérialisés par des petites pierres qui viennent confirmer le lieu où nous

pouvions redresser le monolithe.

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Le bloc D5, de forme très irrégulière ne présente pas les caractéristiques d'un

menhir. Ce bloc de forme trapu apparaît couché dans une fosse assez large dont seule la partie

nord peut être considérée comme l'ultime contour de la fosse d'érection. La pierre a une

épaisseur maximum de 0,95 m. De forme presque carrée, elle mesure 2,00 m sur 2,00 m.

Abattue sur sa fosse de réception, elle est couchée sur la face sud au contact du substratum, ici

proche de la surface actuelle du sol. Cette forme ramassée peut expliquer l'absence d'éléments

ayant fait office de calage.

Dans la partie est de ce secteur, aucun autre monolithe n'est exhumé. Seule une

petite fosse apparaît deux mètres à l'est du monolithe D5. Aucun bloc autour ne semble

provenir de cet emplacement. Orientée par son grand axe selon une ligne nord/nord/est,

sud/sud/est, elle mesure 1,70 m de longueur sur 0,60 m de large. Sa profondeur laisse une

empreinte d'une quinzaine de centimètres dans le sous-sol. Près de la banquette est du

décapage une accumulation de quatre plaques de schiste repose à plat dans l'argile marron.

Trop petites pour appartenir à un monolithe débité, elles ne s'organisent pas non plus comme

une structure de calage. Les lignes grises suivies dans la partie ouest de cette ligne D trouvent

leur prolongement le long de la banquette nord du secteur de fouille. Dans la même orientation

que ce que nous avons constaté précédemment, ces traces grises sont coupées là encore par les

fosses d'abattage des menhirs. Elles sont, là encore, interrompues par les zones d'érections des

menhirs pour reprendre plus loin avec la même régularité.

Le secteur transversal Tl (plan 7; planche photos 4)

Chassés par l'humidité du secteur sud de la

parcelle, notre migration vers des lieux

plus secs nous a amenés à ouvrir une zone

de fouille de 40 m2 autour des deux blocs

situés dans l'ouest de la parcelle, entre les

lignes A et B. Couchés vers le nord, ces

deux blocs paraissent appartenir au même

monolithe.

L'extrémité inférieure sud couvre une

partie zone sombre, probablement

l'empreinte de la fosse dans laquelle il se

trouvait planté. Ce fragment de monolithe

épais d'une cinquantaine de centimètres

mesure 2,40 m de long. Sa largeur

régulière de 0,85 m reste la même sur

l'extrémité supérieure. Ce second fragment

plus long mesure 3,40 m. Les deux pierres,

qui sans nul doute appartenaient à un seul

bloc, totalisent une longueur totale de 5,50

m. Cette mesure prend en compte le

biseautage de la fracture. La partie

supérieur semble avoir été retournée lors

de la chute. D'aspect très élancé le menhir

fait partie des grandes pierres dressées sur

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ce secteur. Autour des deux parties de nombreux éclats de schistes et quelques fragments de

grès jonchent le sol décapé. Au niveau de la ligne de rupture un lit de petits blocs et plaques a

probablement été placé là pour favoriser l'éclatement au moment de la chute du menhir.

L'emplacement de rupture du bloc est marqué par un amincissement de la section préparée

avant sa chute. Cette fragilisation constatée sur de nombreux autres monolithes est pratiquée

par une suite d'enlèvements sur la section du menhir. La gorge ainsi pratiquée dans la masse de

la pierre marque la ligne de rupture. Cette rupture est obtenue par le choc et le porte-à-faux

voulu au moment de la chute. La disposition de cet agencement de blocs, joue un rôle

d'enclume impliquant un effet de cisaillement sur la section amoindrie du menhir. Cette

préparation souvent constatée concourt au bris de la pierre.

La partie nord de ce décapage a révélé, sous la couche humique peu épaisse, la

présence d'une large traînée d'argile grise. Ce phénomène traverse toute la largeur de la zone

fouillée pour aboutir à un monolithe couché dans l'angle nord/ouest du secteur. L'aspect de ce

"chemin" d'argile grise parfaitement plan et sans impureté à sa surface, tranche très nettement

du sol environnant marron foncé couvert d'éclats de schiste et grès. En surface la largeur assez

régulière de cette structure atteint 1,20 m. Une coupe effectuée dans la partie est nous a permis

de constater que nous sommes en présence du remplissage d'une rigole ou fossé peu profond,

15 cm environ. De forme très arrondie, le creusement a son fond et ses parois tapissés de

petites plaquettes de schiste. Sont-elles là par le simple fait de leur masse, ou bien pour des

raisons techniques? Le remplissage car c'est bien d'un remplissage dont il s'agit est constitué

d'une argile de couleur grise. Cette argile très homogène est exempte de toute impureté, son

compactage et son homogénéité nous font penser à une voie de bardage préparée pour le

déplacement des monolithes vers leur point de levage. Cette argile légèrement humidifiée

pouvait favoriser le glissement des bards sur lesquels devaient être posés les monolithes.

Le secteur C2 (plan 8; planche photos 5)

Le secteur C2 ouvert autour de la

partie sommitale du menhir dont nous

avions replanté la base en 1992 a révélé

la présence d'autres masses de schistes

enfouies. Sur une surface de 18 m2

inscrite dans une fouille de 4,50 m sur

4,00 m de largeur, quatre autres blocs

de schistes gisent parmi quelques éclats

épars. Dans la moitié sud du décapage

trois blocs sont couchés selon un axe

est/ouest. Ces trois fragments

appartiennent à un même monolithe

dont la longueur reconstituée devrait

atteindre 3,00 m. La largeur garde une

constante de 0,90 m, alors que

l'évaluation de l'épaisseur est moins

évidente tant le monolithe semble avoir

souffert au moment de son abattage.

Elle atteint 0,75 m en son maximum. La

technique de destruction utilisée par

ailleurs se confirme une nouvelle fois ici.

Un lit de plaques et petits blocs de

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liste apparaît aménagé sous la pierre brisée au niveau de la fracture. Ces blocs très enterrés

leurent à peine le niveau du sol actuel.

Déposés du lieu où ils sont découverts, aucune empreinte visible dans la surface

fouille ne signale de fosse de plantage. Seule une accumulation de blocs et plaques dans la

upe stratigraphique ouest peut être interprétée comme les restes d'une structure de calage,

r ailleurs, l'extrémité ouest de la pierre se prête mieux à la maintenir en position verticale que

ctrémité opposée. Il semble bien que cette partie ouest du monolithe ait été rectifiée par une

te d'enlèvements obtenus par martelage.

L'empreinte laissée par la partie sommitale du menhir C2 reste profondément

irquée dans le sol. Sans doute est-elle tombée dans le fond d'une fosse au sol ameubli. Sa

tsse aura compacté la surface couverte. Le bloc exhumé dans la partie nord/ouest de ce

;teur apparaît, à ce stade de la fouille, isolé. Mais d'autres monolithes sont présents sous le

us et dans les fossés jouxtants le secteur C2. Il nous faudra donc étendre nos investigations.

secteur Al (plan 9; planches photos 6,7)

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Le secteur Al est ouvert sur une surface

de 36 m2 comprise dans un décapage de

6,00 m x 6,00 m. Il encadre un très gros

monolithe couché vers le nord/est. Le bloc

de 5,50 m de longueur atteint 3,15 m dans

sa largeur maximum. Non dégagé en

totalité, il émerge de 0,90m du niveau

actuel d'arrêt du décapage. Comme la

grande majorité de ses voisins, il est

couché dans une fosse dont le contour

apparaît très nettement le long de son

flanc ouest. Dans la partie sud du

creusement les bords s'estompent pour se

confondre avec l'argile environnante. A

l'extrémité sud du monolithe la différence

de couleur des sols dessine en partie la

forme de la fosse dans laquelle il se

trouvait dressé. Cette anomalie

anthropique est soulignée par la présence

de nombreux petits blocs et plaques de

schiste dont on peut supposer leur

appartenance à la structure de calage.

Trois rognons de silex ont été retrouvés

dans ce secteur. La pierre, bien que très

généreuse dans ses proportions, présente

pect d'un fuseau. Cette forme est plus nettement marquée dans le sens de l'épaisseur que par

grandes faces. Les quelques enlèvements constatés sur sa face supérieure ne peuvent être

îfondus avec une tentative de sectionnement du monolithe. Peut-être sont-ils simplement le

ultat d'éclatements superficiels liés aux variations de température. En effet, ce schiste,

fois très lité, supporte mal en sa surface l'effet du gel sur des zones ayant gardé leur excès

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d'humidité. Par ailleurs, la masse de la pierre semble avoir dissuadé les destructeurs du site

d'entreprendre son débitage. La pierre couvre une grande partie du système de calage, dont de

nombreux éléments émergent de sa masse. Il semble bien que ce calage, probablement

important, ait été largement perturbé par l'entreprise de destruction. Manifestement, diriger la

chute du monolithe ne devait pas se faire sans quelques problèmes. La position excentrée de la

masse de schiste par rapport aux contours de la fosse dénonce les problèmes qu'ont eu à

surmonter les destructeurs.

Dans l'angle nord/ouest du décapage, une zone d'argile grise très nettement

délimitée, nous rappelle les constats effectués sur le secteur transversal Tl et sur la bande D.

La surface dégagée trop réduite ne nous permet pas de tenter une interprétation. Elle devra

faire l'objet de notre attention lors d'une prochaine campagne. A proximité, un fossé de

drainage récent pourrait avoir largement entamé cette trace.

Dans l'angle sud-est du carré de fouille, dès les premiers centimètres humiques

enlevés, des tessons de poterie apparaissaient épars sur une surface voisine de 1,00 nP-. Très

vite, la fouille nous a montré les restes d'une grande céramique déposée au fond d'une petite

fosse. Le soin tout particulier apporté à ce premier vase découvert sur le site depuis le début de

nos interventions en 1989, nous a permis de constater que nous étions en présence d'une

grande jatte d'un diamètre proche de 50 cm. Très probablement posée à l'envers, son ouverture

vers le fond de la fosse, toute la partie du fond de la poterie a disparu. D'après la forme

générale du vase, on peut estimer avoir perdu plus de 20 cm de sa hauteur. Persuadés que le

vase lors de son enterrement a été enfoui suffisamment pour qu'il n'émerge pas du sol

d'occupation de l'époque, il ne nous est malgré tout impossible d'affirmer l'origine du

démaigrissement du sol à cette place. Ce phénomène nous paraît plus lié au raclage des terres

indispensables pour le camouflage du menhir Al plutôt qu'à un effet d'érosion naturelle. Nous

avons par ailleurs constaté, autour de l'emplacement où furent découverts les restes du vase, la

présence d'une ligne arquée constituée de plaquettes de schiste. Bien que très large par rapport

à la fosse réceptrice du vase, ce périmètre qui se poursuit sous les banquettes est et sud de la

fouille délimite un espace que nous devrons ouvrir pour comprendre.

La terre brune découverte entre les restes de la poterie ne nous a apporté

aucune information sur son utilisation. La forme de l'ustensile, ses dimensions et son décor de

quatre anses plaquées, nous ramènent à l'âge du bronze. Alors pourquoi ne pas imaginer une

réutilisation funéraire par incinération. La position retournée dans laquelle nous l'avons

dégagée, rappelle certaines analogies avec la pratiques des champs d'urnes. Nous avons là,

après la découverte de la hache en bronze dans la carrière, le deuxième indice révélant une

fréquentation du site à l'âge du bronze. Déjà, nous devons nous interroger sur la durée de

construction et de fréquentation des sites d'alignements mégalithiques.

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secteur A2 (plan 10)

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Le travail sur la ligne nord nous a amenés à

ouvrir une fouille de 30 m2 autour du

monolithe A2. Ce bloc de forme trapue

présente une surface trapézoïdale dont les

dimensions sont les suivantes : grande base

2,50 m ; petite base 2,00 m ; hauteur 2,00 m.

Bien que non dégagé en sa totalité,

l'épaisseur est estimée à 0,60 m. A ce stade

du décapage aucune trace de la fosse de

calage n'est visible. Seul un éparpillement de

plaques et blocs de schiste nous laisse

supposer la position originelle dressée du

monolithe. Il nous faudra attendre son

enlèvement pour avoir la chance de

découvrir les traces de sa structure de

calage. Actuellement, il paraît reposer sur

une accumulation de plaquettes de schiste.

La forme dégagée du monolithe semble être

celle de son utilisation d'origine. En effet,

aucune trace de débitage ou d'éclatement du

bloc n'est visible sur sa surface. Peu enterré

dans le sous-sol, il se trouvait en partie caché

par une levée de terre identique à celle

constatée pour les menhirs Al et A4.

Dans la partie nord du décapage, une trace linéaire grise identique à celles mises

évidence dans la bande D est suivie sur une longueur de 4,20 m. Coupée par les banquettes

;st et nord de la zone fouillée, on peut l'imaginer beaucoup plus longue. Si la largeur de 15

apparaît comme l'axe médian d'une zone très compacte aux contours incertains. Cette zone

scrit dans une large bande de 1,30 m, reconnaissable également par une coloration plus

:cée. L'indice de compactage diminue sensiblement sur ses bords pour se confondre avec

pect argileux marron environnant. La fouille de ce secteur devra être poursuivie lors de la

>chaine campagne. Il faudra alors procéder à l'enlèvement du monolithe.

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secteur A4 (plan 11 planche photos 9)

Situé dans la partie médiane de la ligne

A ce monolithe laissait apparaître au

niveau du sol, une surface légèrement

inférieure à 2,00 m2. N'ayant pu

rejoindre le secteur D toujours sous eau,

nous avons ouvert une fouille de 28,50

m2. Dès l'enlèvement des premiers

niveaux de terre, le bloc nous a révélé

ses dimensions, et c'est un menhir de

4,90 m de longueur qui repose au fond

d'une tranchée. D'une morphologie

élancée très régulière, la largueur à la

base atteint 2,00 m pour se réduire à

1,40 m dans sa partie sommitale. La

fouille du secteur n'étant pas terminée

nous ne connaissons pas son épaisseur.

Mais nous référant aux deux flancs du

monolithe, la régularité qu'ils affichent

nous laisse supposer une épaisseur

moyenne de l'ordre de 0,70 m. Cette

grosse masse de schiste ne porte aucune

trace de tentative de fragmentation. Ici,

la profondeur des sols aura suffi aux

exigences de la destruction du site

puisque, très probablement, elle

paraissait de la surface du sol. Nous avons même constaté sur toute la ligne nord ou A une

ère levée de terre dont la fonction pouvait se réduire à cacher les menhirs encore affleurants.

: apport de terre peut provenir de quelques mètres au nord ou en contradiction avec la

ographie générale du lieu, une large dépression met en évidence le substratum de schiste.

Dans la partie ouest du décapage, sous l'extrémité du menhir, les contours de la

>e du calage apparaissent de couleur différente. De nombreux blocs, de toutes tailles,

lignent l'espace où se trouve plantée la pierre. Leur éparpillement résulte très probablement

travaux d'abattage du monolithe. Il semble bien que la pierre couchée vers le nord-est, aura

Dté sur elle-même au moment de sa chute. Le contour visible de sa fosse d'érection nous

ique ses grandes faces orientées nord et sud. Donc légèrement en contradiction avec

ition actuelle. La poursuite de la fouille de ce secteur, après enlèvement du bloc, devrait

orter d'autres informations sur le volume de la structure du calage et très probablement sur

travaux responsables de sa chute .

ts la coupe est de la fouille, une large forme lenticulaire sèche et de couleur plus claire,

ble sur les photos, ne nous a pas trompés. Nous avons là la zone de pompage d'un bouleau,

phénomène phytologique aurait pu se confondre avec la fosse de calage d'un menhir.

10

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; secteur BO (plan 12 planche photos 10)

Lors de la fouille des abords du

premier menhir de la ligne B, le bloc

visible le plus à l'ouest de la parcelle

AK.10., en 1991, nous avions aperçu

dans l'angle nord-ouest de la fouille de

l'époque, le départ d'une grosse dalle

de schiste totalement enfouie dans le

sol. Cette année, nous avons ouvert

une surface de 34,00 m2 afin de

comprendre l'utilisation de ce

monolithe et sa position anachronique

par rapport aux lignes sub-parallèles

que forme l'ensemble des blocs.

Dès les premiers enlèvements de terre,

une multitude d'éclats de schiste semble

vouloir dénoncer une tentative

d'éclatement du monolithe. H paraît

tout à fait improbable que tous les

fragments de schiste épars puissent

appartenir à une structure de calage ou

être là naturellement.

Le monolithe couché selon un axe sud-

ouest/nord-est mesure 4,80 m de long,

sa largueur maximum atteint 2,60 m.

Un épaulement à mi-hauteur le réduit à

2,00 m. Bien que n'étant pas

entièrement dégagé, son épaisseur est

imée à 1,00 m. Sous l'extrémité nord est du bloc, une zone plus sombre émerge. Il pourrait

*ir de la fosse où se trouvait dressé le menhir. Cette variation de teinte du sol assez peu

rquée est largement couverte par la masse du bloc.

Dans la partie nord du décapage, une surface de forme ovoïde soulignée par une

ni couronne de petites plaquettes posées sur champ marque un espace remanié. Sans

ivoir dire s'il s'agit d'une fosse de calage comblée, ou bien d'une structure indéfinissable à ce

de de la fouille, cette surface nous a surpris par sa couleur grisâtre et son compactage

îërent. Le séchage différentiel entre cette surface et les sols environnants affirmait la

sence d'une dépression. Bien trop étroite pour servir de fosse de calage à un monolithe de

le du BO, elle mesure 1,30 m sur son axe le plus long et 0,80 m sur le second, elle peut

>ir calé un bloc de taille plus modeste. Si ce cas était vérifié par l'extension du secteur

;agé nous serions, avec le BO, en dehors de toute ligne du menhir.

Dans l'angle sud/ouest du décapage, une autre masse de schiste se cache sous la

iche humique. Déjà dégagée sur près de 2,00 m2, nous pouvons nous attendre là encore à

wmer une masse importante.

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Très enfoncé dans le sol argileux le bloc BO ne révélait pas sa présence au

loi forestier ; largement couvert par le raclage des terres environnantes, il se trouve

cession déjà signalée plus avant dans le texte. A ce stade de la fouille, il ne nous a

sible de détecter les traces d'une fosse d'enfouissement. Mais de toute évidence, sa

: ne peut justifier un enfouissement supérieur à 1,00 m de profondeur. Là encore, on

; une fosse d'abattage. La poursuite de la fouille de ce secteur nous apportera

;nt les éléments de la réponse.

plan 13 planche photos 11, 12)

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s a apporté cette année les indices qui

)lus proche de la réalité.

Lors de la fouille 1992, nous avons mis en

évidence dans les secteurs dénommés Cl2,

13, 14 et C15 une concentration de

monolithes de taille importante. De ces

blocs couchés dans tous les sens, nous

avions fouillé les abords de quatre d'entre

eux et à l'exception des Cil et C13 les

fosses de calage étaient mises en évidence.

La fosse du Cl5, montrée comme un bel

exemple d'aménagement, nous avait surpris

par le fait qu'elle se trouvait construite en

pleine terre et non pas posée sur le

substratum comme le sont les autres

structures analogues. Par ailleurs, la

profondeur d'enfouissement du C13

arrivée au contact de ce qui nous paraissait

être les restes d'un dallage horizontal à

plus d'un mètre de profondeur, était pour

nous un second motif d'étonnement. Si

nous ajoutons à cela la structure arquée

formée par le bloc C14 que nous pensions

alors complètement éclaté, nous y avions

vu un très large chamboulement de cette

zone. Mais de nombreux doutes restaient.

La reprise et l'extension de la fouille de ce

nous faisaient défaut pour une interprétation

Cette année, nous avons déplacé le monolithe C13 et repris un décapage à l'est

i ouverts précédemment. Très vite nous a été confirmé la multiplication des blocs

ilat dans tous ce secteur. Une grande coupe stratigraphique nord/sud a révélé la

me levée de terre. Ce phénomène constaté sur le secteur C17 où furent également

blocs couchés, nous a démontré que nous étions en présence d'un tertre construit,

ouvait couvrir un espace funéraire. Le caveau largement perturbé par l'action

u menhir C13 a malgré tout gardé trois éléments de son dallage d'origine. Les blocs

ud, que nous avions pris pour les restes de menhir complètement débité, forment

: la chambre funéraire.

12

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Par ailleurs, lors de la dépose des blocs présents dans la masse de remplissage

du tertre, nous avons eu la surprise de découvrir une empreinte sombre sur le sol marron. Cette

forme dessine dans la masse argileuse le fantôme d'un corps humain de taille moyenne couché

sur le coté droit en position recroquevillée. Si cette trace est bien celle d'un individu, il a été

inhumé la tête à l'est regardant vers le nord. Cette interprétation est étayée par la présence de

deux lignes parallèles de petits blocs espacés de 0,80 m. La disposition de ce petit appareil

directement au contact de la dalle de couverture semble vouloir indiquer la présence d'une

sépulture. Si nous avons à faire à une inhumation, sa position stratigraphique haute et son

excentration par rapport au caveau, militent pour une sépulture satellite probablement

postérieure à la construction du tertre. Hélas, aucune élément ne permet de dater avec

certitude cette trace archéologique.

Malgré toutes ces incertitudes à ce stade de la fouille, nous gardant le droit de

revenir sur ce qui est proposé maintenant, risquons le scénario suivant :

A son premier stade de fréquentation, le lieu est utilisé à des fins funéraires. Un

caveau est construit et englobé dans un tertre de terre et éléments de schiste rapportés. La

couverture de chambre funéraire impose par ses dimensions d'avoir recours à des éléments de

bois. Le débitage des schistes du lieu ne permet pas d'obtenir de grandes dalles assez plates

capable de couvrir le caveau. De nombreux blocs viennent couvrir la masse du tertre. Sans

pouvoir affirmer si ces blocs ont été dressés ou posés à plat, il est probable que des monolithes

émergeaient du tertre. C'est peut-être à partir de ces blocs visibles que se sont organisés les

alignements.

La possible couverture de bois, décomposée, effondrée, la chambre se comble

progressivement. La dépression constatée dans la coupe transversale étaye cette interprétation.

C'est dans cette dépression qu'a été dressé le menhir Cl3, et c'est par le surcreusement effectué

dans cette même dépression que les destructeurs y ont enterré le monolithe. La fosse

d'enfouissement du menhir a entamé le dallage de sol dont quelques éléments restent encore en

place. Aucun indice ne nous autorise à affirmer la présence d'une couverture de bois de l'espace

aménagé. Le débitage du schiste se prêtant mal à l'obtention de petites plaques, nous avons

écarté l'hypothèse d'une couverture en tholos. La surface à couvrir, très grande, nous rappelle

certains dolmens de St Just. Puisque nous avons écarté la possibilité d'une fermeture

monolithique, nous sommes obligés d'envisager la non couverture de cette espace.

La sépulture satellite peut venir s'intégrer dans le tertre à la fin de la

fréquentation du site d'alignement. Ses caractéristiques nous rappellent les traditions funéraires

de l'Age du Bronze (dernière période reconnu dans la carrière et par la poterie exhumée près

du menhir Ml). Les lieux retrouvent, au travers de cette inhumation, leur vocation primitive.

Ensuite, l'absence de toute trace d'occupation semble vouloir confirmer l'abandon du site

jusqu'à une intrusion gallo-romaine révélée par la présence de tuiles.

Le grattage superficiel du tertre, nous a permis de retrouver la continuité du

"chemin médiéval" probablement contemporain de la destruction du site. Parfaitement

reconnaissable à sa structure de construction et à son cheminement déambulatoire est/ouest,

nous pouvons le suivre actuellement sur une distance de 30,00 m. Passant par dessus les

monolithes enterrés, le C13 et ses voisins à l'est, il semble rejoindre vers le sud de la parcelle

une dépression linéaire bordée par le talus sud de limite de propriété. Nous avons trouvé,

inclus dans son conglomérat supérieur, un objet métallique arqué d'une dizaine de centimètres

de long. Sa corrosion ne nous laisse aucune possibilité d'en connaître son origine.

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Carrière (plan 14; planche photos 13)

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En 1992, nous avions constaté dans le

périmètre de fouille ouvert autour de la

carrière, la présence de blocs de rejet de

débitage dans la partie est de l'affleurement.

L'éclatement et le tumulte du substratum

dans cette partie nous laissaient imaginer

une zone de taille importante. Ayant fait

procéder à l'enlèvement des quatre grosses

masses résultant d'un acharnement sur ce

secteur, nous avons pu étendre la surface

d'étude entamée lors de l'exercice 1992.

Le banc de taille horizontal mis au jour,

nous permet d'y reconnaître la présence

d'une chambre d'éclatement. Elle se situe au

contact de la diaclase logeant la grande

longueur du monolithe à détacher.

Manifestement, l'opération s'est soldée par

un échec. C'est la partie arrière de

l'affleurement qui a cédé. Cet éclatement

semble avoir eu raison de la persévérance

des carriers extracteurs de menhirs.

L'ébauche de menhir fissurée, est toujours

attachée à la matrice rocheuse.

Sur le front de taille est, les arrachements

;cessifs ont laissé leurs négatifs dans le banc de schiste. La fouille descendue à cet

placement sur une profondeur de 1,00 m n'a permis d'atteindre le socle du substrat. Par

itre, une grande quantité d'éclats de taille est présente aux abords du front de débitage à

is les niveaux. La coupe est de la zone étudiée nous montre une stratigraphie tourmentée où

; fossés comblés entament des accumulations de terre argileuse remaniée. Ce remplissage

st assurément pas le fait d'un comblement naturel. Le secteur ouvert est encore trop étroit

jr qu'il nous soit possible d'interpréter ces remaniements. Seule une extension large de ce

;teur et la lecture d'une suite de coupes stratigraphiques pourront fournir des éléments

;essaires à la juste interprétation des différentes phases du travail effectué dans ces lieux.

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Cette extension se trouvera limitée à l'est par la présence d'une voie forestière

tisée comme pare-feu. La présence d'un talus la bordant et la taille des chênes qu'il supporte,

}uent d'avoir, par leurs racines profondes perturbé les couches archéologiques à cet endroit,

is doutes devrons nous dans un premier temps, pratiquer par tranches successives pour

jutir à une surface mettant au jour les limites profondes de l'extraction.

Le démaigrissement du sol quelques mètres au nord de ce secteur nous fournit

3 indication sur le niveau du banc de schiste. Il semble ici qu'il ait été très largement entamé.

; ailleurs, je dois rappeler la présence de petites plaques de schistes posées sur champ le long

front de taille. Peut-être appartenaient-elles à un système destiné à recevoir le monolithe

3 les carriers s'attendaient à détacher. Tout avait été préparé pour l'achèvement de cette

reprise. La stabilisation du chemin de bardage, constitué de plaquette de schiste et d'argile

s claire est, malgré l'oxydation des sols encore visible aujourd'hui.

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Le secteur ouest de la voie ancienne (plan 15; planche photos 14)

Lors de nos premiers défrichements, nous

avions constaté la présence d'une voie

ancienne au le sud de la parcelle AK10. La

vérification sur le cadastre de 1848 nous

informe de la présence d'une voie inscrite

déclassée sur le document. Après les larges

défrichements effectués, nous constatons que

l'emprise de cet axe routier ancien traverse

d'est en ouest le site des Pierres Droites. Dans

la partie ouest, sa largeur atteint 20 mètres

pour se réduire à 10 m dans le passage entre

les menhirs couchés situés à l'ouest.

Même si cette construction peut apparaître

comme une anecdote par rapport à

l'importance du site, il nous semble

intéressant de savoir quelle pouvait être la

relation entre ce tracé ancien avec le site

mégalithique. Nous pensions régler sans

difficultés le problème de chronologie relative

présenté par la trajectoire de la voie et l'état

de destruction du site. La tranchée effectuée

en travers de l'assiette de la chaussée viendra

contredire une interprétation trop simple.

Nous avons donc ouvert, sur l'emprise de l'assiette, une tranchée de 1,30 m de

large, afin de passer entre les arbres. Cette zone de reconnaissance a été complétée par une

extension au nord près d'un gros monolithe par une fouille de 16,00 m2 Très vite, nous nous

sommes rendus compte que le fossé sud de la route contourne, par le sud, le menhir couché.

Ce dernier devait donc se trouver sur la banquette de chaussée au moment de son exploitation.

Cependant, il n'en est pas de même pour le fossé nord. Ce-demkry-en-femontant par dessus les

élérnents-de la structure de calage du menhir nord. Ce dernier, en remontant par dessus les

éléments de la structure de calage du menhir nord(couché actuellement) vient buter sur celui-

ci. Les éléments de calage ont très vraisemblablement été concassés pour subir un

réaménagement horizontal. Ici le fossé ne contourne pas le monolithe, il s'arrête à son contact.

Nous attendant au même résultat que sur le fossé sud, ce premier fait nous a intrigués.

Quelques autres constats effectués lors du sondage transversal nous ont démontré que la

chaussée avait été aménagée par stades successifs. Cette interprétation est vérifiée par la

différence de composition de la structure sur la largeur de la bande de roulement. Sur les

2,50 m les plus au nord, nous avons mis en évidence la présence de grandes dalles de schiste

posées à plat et d'un empierrage de blocs de petit calibre. Quelques mètres plus à l'est, trois

dalles de schiste aux contours équarris, gisent dans la moitié nord de la chaussée sur le bords

de trous individuels pratiqués par des militaires en manoeuvres. Ces plaques ont des surfaces

de l'ordre de 0,25 m2 Ces éléments sont inclus dans la partie supérieure d'un conglomérat

d'argile, de grès et de schiste au compactage moyen. La couche atteint à peine 25 cm

d'épaisseur. Dans la partie sud de décapage de reconnaissance, la structure de la bande de

roulement est très différente. Sa profondeur jusqu'au fond de chaussée, atteint 35 cm. Une

couche de fond de 20 cm d'épaisseur est constituée de schiste pilé, emballé dans une terre

brune légèrement argileuse. Les quinze centimètres supérieurs sont essentiellement un

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remplissage argileux bourré de fragments de grès présents en très grande quantité. Quelques

petits éléments de schiste s'intercalent dans ce niveau. Ce qui surprend, ce sont le très fort

compactage de ce sol et l'absence de plaques de schiste vues dans la moitié nord de la

chaussée. La bande de roulement est bien ici celle d'un chemin de terre très bien stabilisé. La

différence de technique de construction de la chaussée et le traitement des fossés militent pour

une construction en plusieurs épisodes.

Sans vouloir tirer une conclusion trop hâtive et donner une interprétation définitive à

l'évolution de cet axe routier probablement important, ses dimensions en témoignent, il ne

parait pas déraisonnable de penser que le premier stade de la construction pourrait avoir croisé

un site encore en état. Alors que les ultimes élargissements de chaussée se font aux abords de

menhirs couchés. Pour étayer cette hypothèse, le tracé de la voie fait une très large courbe

pour passer au sud de la parcelle AK10. Cette inflexion de la voie peut avoir été justifiée par

des données techniques ou spirituelles. La plupart des menhirs ayant été couchés et enfouis,

cet espace aujourd'hui cadastré n'aurait pas présenté plus de difficulté que la trouée la plus au

sud pratiquée elle même dans une zone où de nombreux blocs émergent. Les premiers

aménageurs de cette voie ont pu refuser, soit pour des raisons techniques ou de respect, de

traverser le champ de menhirs. Le fossé nord de notre tranchée de reconnaissance aurait alors

buté sur l'une des plus grosses pierres dressées sans chercher à la contourner. Par ailleurs, si la

présence de dalles de schiste posées à plat se confirme dans la moitié nord de la route, cette

technique de construction serait proche de celles employées aux époques gallo-romaines. Il

nous faudra bien évidemment bien d'autres éléments pour étayer cette première hypothèse,

mais déjà nous avons là, en fonction des informations relevées quelques éléments qui viennent

compliquer l'interprétation chronologique. Il sera indispensable d'ouvrir d'autres coupes

transversales dans cette chaussée pour tenter d'établir la ou les relation(s) chronologique(s)

qui lie(nt) les deux aménagements anthropiques.

Réflexions sur les informations de la campagne 1993

La complexité de ce site archéologique et la prudence nous interdisent de tirer

des conclusions trop hâtives. Nous devons au préalable comprendre les nombreux problèmes

liés à la chronologie relative des différentes structures reconnues. Pour cela, il nous parait

indispensable de pouvoir procéder à toute une série d'analyses morphologiques, géologiques et

physiques. C'est pourquoi nous avons pris contact avec les Laboratoires du Professeur Fedorof

(INA Laboratoire de science des sols et Hydrologie) et de Monsieur Lecorre C.(Géologie de

la Faculté des Sciences de Rennes). Les autres analyses du type C14, dendrochronologie ou

palynologie interviendront en fonction de ce que la fouille nous permettra d'exhumer.

A ce stade du travail et face à la complexité des questions soulevées par le site,

à la fin de ce programme nous aurons à choisir entre deux solutions :

A) - Poursuivre l'étude du site avec des moyens accrus et une équipe

pluridisciplinaire et donc des budgets adéquats. Pour cela, il nous paraît indispensable de tester

une série d'analyses afin d'aborder la suite du programme avec les meilleurs chances de

résultats.

B) - Arrêter la fouille, si les moyens suffisants ne peuvent être mis en place. Il

nous paraît plus raisonnable de refermer tout ce qui a été ouvert. Ce gel que nous espérons

temporaire sera le meilleur garant de l'intégrité de ce site très riche en informations. Il serait

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tout à fait déraisonnable de vouloir continuer, malgré tout, au risque de miter par nos

"vignettes" de fouille, et de compromettre les chances qui nous sont proposées par ce vaste

ensemble mégalithique.

De toute évidence, nous n'avons pas l'ambition de fouiller la totalité de ce vaste

ensemble. L'étude complète de la seule parcelle AK10 à laquelle pourront venir s'ajouter

quelques contrôles ponctuels laisseront une surface en réserve archéologique que de futurs

technologies pourront s'appliquer à comprendre.

La courte période de pluie, intervenue début août, nous a poussés à reprendre

notre prospection dans la lande. Une soixantaine de blocs ont été vus couchés sous la fougère

dans les parcelles n° 4, 5, et 6 de la section AK. Actuellement les Pierres Droites couvrent une

surface de 6 hectares, où l'on dénombre près de 400 monolithes.

Parallèlement à cette étude du site, nous avons entrepris sur un territoire

matérialisé par des ruisseaux, lignes de crêtes talwegs et les autres anomalies topographiques

reconnaissables de cartographie tous les vestiges archéologiques du néolithique à l'âge du

Bronze. Cette nouvelle approche de l'étude du site dans un environnement géographique nous

parait susceptible de nous fournir des informations nouvelles ou complémentaires. Les Pierres

Droites situées à une vingtaine de kilomètres à vol d'oiseau du site mégalithique de St Just

pouvaient se partager des territoires dont il serait intéressant d'en connaître les limites. Par

ailleurs, essayer de voir, dans le secteur déterminé, si le nombre de zones d'habitat correspond

au nombre des allées couvertes et/ou au nombre des lignes présentes sur le site de Monteneuf

ferait naître de nouvelles hypothèses sur la fonction de ces grands ensembles mégalithiques. Et

d'une fonction trop rapidement classée culturelle, nous pourrions peut être nous apercevoir que

ces constructions rassemblant des groupes importants jouaient un rôle social ?

De nombreuses interrogations se bousculent et sans vouloir en privilégier l'une,

il ne nous est pas permis d'écarter cette foule de questions que développent ces constructions

gigantesques.

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Etat du site après la fouille 1991

Ligne A

V secteur B1

Ligne B

secteur M1 M2 M3^

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fouille 1989

fouille 1990

fouille 1991

inventaire 1989

inventaire 1990

inventaire 1991

Ligne D

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secteur M8 M51

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Bande D Secteur D1 D2 D3

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Bande D

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Secteur transversal T1

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Secteur C2

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Secteur A1

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Secteur A4

B|

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Secteur BO

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^—z o 1m Secteur Tertre

! ! ! 5 M ! I ! ! ! \0\'\

'■ ! ! : •

humiquei i. i. i. i

i i i tf marron argile fine marron argile ocre à plaquettes

sentier

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Secteur de la carrière A

charr d'écli

JX marron

JX n foncé vj terre grise KSsiM zone claire mvmn ^.

N^'l et sèche feffl terre hum'^ue

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P.r.

B'

humus

terre brune "talus"

concassage grès schiste très compacté

éléments grès* schiste * terre marron

sous couche

limon de fond de fossé

grès

B'

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1 -

«MM

Secteur Ouest

voie ancienne

■-■i'.-J.-XV^^T-'ii^

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r, r.T.r.

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MONTENEUF

Parcelle AK 10

générale prise de l'Ouest

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MONTENEUF

Secteur D

Traces linéaires grises

Vue du Sud

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MONTENEUF

Secteur D

Traces linéaires grises

détail

Gros plan et coupe

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MONTENEUF

Secteur Transversal

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MONTENEUF

Secteur C 2

Vue du Sud Ouest

Détail du lit de pierres à l'emplacement de la rupture du menhir

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MONTENEUF

Secteaar Ai

Premier décapage

Vue du Sud

La bande grise apparait en haut à gauche de la photo

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MONTENEUF

Secteur Al

Fragments d'une grande poterie

Dégagement de la poterie

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MONTENEUF

Secteur Al

Fragments d'une grande poterie

Emplacement où se trouvait la poterie

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MONTENEUF

Secteur A 4

Vue du Nord

Vue de L'Ouest

les éléments de calage apparaissent au pied de la pierre

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MONTENEUF

Sectemir B§ Premier décapage

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MONTENEUF

coupe tranversale Est

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MONTENEUF

TERTRE

Sentier"du Xème siècle

Vue du Sud

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MONTENEUF

Carrière secteur Est

vue du Nord

Front de taille Est

vue de ÎEst

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MONTENEUF

Voie ancienne

Coupe transversale Vue du Sud

Vue du fossé Nordau contact du menhir

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MONTENEUF

Recollage d'un menhir