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BUREAU DE RECHERCHES GÉOLOGIQUES ET MINIÈRES
74, Rue de la Fédération - 75 - PARIS-15« - Tél. 783-94-00
DIRECTION DU SERVICE GÉOLOGIQUE ET DES LABORATOIRES
Boîte postale 818 - 45 - Orléans-La Source - Tél. 87-06-60 à 6 4
ENQUETE HYDROGÊOLOGIQUE POUR L'ALIMENTATION EN EAU
de la ZONE INDUSTRIELLE d'ALES (Gard)
PROPOSITION DE TRAVAUX DE RECONNAISSANCE
par
R. DOMINICI et H. PALOC
Service géologique régional
LANGUEDOC-ROUSSILLON
Mas Jausserand La Pompignane
34 - MONTPELLIER
68 SGL 164 LRO Montpellier, le 18 octobre 1968
SOMMAIRE
Page
- Résumé
1 - Situation géographique - Morphologie - Hydrographie 1
2 - Géologie 1
3 - Tectonique 4
4 - Points inventoriés 5
5 - Possibilités aquifères des différents termesde la serie géologique 8
6 - Choix d'un secteur favorable aux recherches • 9
6.1 - Panneau Nord de Montredon6.2 - Panneau central de Lavabreille6.3 - Panneau Sud de Cendras
7 - Zone proposée pour l'implantation du foragede reconnaissance il
Conclusion 13
Bibliographie 14
FIGURES
Figure 1 - Coupe schématique selon A B
Figure 2 - Zone proposée pour l'implantation du forage de reconnaissance
Figure 3 - Esquisse hydrogéologique de la vallée du Gardon et de son environnemententre ALES et la GRAND'COMBE, à l'échelle du 1/25 000
Figure 4 - Diagramme d'analyses chimiques des sources de Dauthunes, de la Tour etde Mercouly.
RESUME
La présente étude a été faite pour le compte de l'Associa-
tion pour le développement industriel et la reconversion de la
région alésienne (ADIRRA).
L'implantation d'une future zone industrielle près d'ALES
(Gard) nécessitera des besoins en eau évalués à court terme a
30 l/s, à plus long terme (198O) à 60 l/s.
Si le Syndicat d'adduction d'eau de l'AVENE peut assurer
immédiatement les besoins minimaux, il s'avère qu'à plus ou
moins long terme d'autres ressources en eau devront être exploi-
tées.
A cet effet, une région d'étude a été définie dans le voi-
sinage de la ville d'ALES, au Nord de cette ville, où il convient
de préciser les possibilités d'un secteur à priori favorable à
l'obtention des débits recherchés, secteur que l'enquête a permis
de mettre en évidence.
-1-
1 - SITUATION GEOGRAPHIQUE - MORPHOLOGIE -HYDROGRAPHIE
La région étudiée, d'une superficie de 30 km2 environ, est
située dans le département du GARD au Nord de la ville d'ALES (cf.
figure 3). Elle fait partie de la bordure sous-cévenole, et se pré-
sente comme un triangle dont la base se trouve matérialisée, au Nord,
par les valats de GRAVELONGUE. et de BELLIERE. Le côté Est est cons-
titué par la route nationale 106, le côté Ouest par le ruisseau du
RIEUSSET. Le sommet au Sud est pratiquement déterminé par la ville
d'ALES.
Morphologiquement, c'est une région vallonnée, formée de col-
lines calcaires aux croupes arrondies, couverte de taillis épais de
chênes verts, de chataigners, de pins et de genets. L'altitude varie
de 150 à 400 mètres.
Le réseau hydrographique est essentiellement constitué par
une rivière, le GARDON d'Alès, qui coule sensiblement du Nord au
Sud et sépare le secteur en deux parties à peu près égales. Le Gar-
don reçoit sur la rive droite deux affluents coulant selon une direc-
tion Ouest-Ests le valat de Gravelongue au Nord, temporaire, et le
GALEIZON au Sud, perenne, confluant avec le Gardon au niveau de
l'ABBAYE. Ce dernier reçoit à hauteur de MALATAVERNES le ruisseau
temporaire du Rieusset.
Les combes, sur les rives droite et gauohe( sont rarement em-
pruntées p£.r des écoulements torrentiels.
2 - GEOLOGIE
Les terrains rencontrés dans le secteur étudié, compris entre
le socle hercynien a l'Ouest et le fossé tertiaire d'Alès à l'Est,
-2-
s'étagent du TRIAS au sommet du JURASSIQUE essentiellement foriré
de LIAS.
- LE SOCLE
II se présente sous forme de schistes, de gneiss, ante car-
bonifères, de grès et quartzites d'âge Stephanien. Il affleure à
la limite Nord-Est et Sud-Est du secteur et dans dans toute la par-
tie Ouest.
- LE TRIAS
Les affleurements triasiques que l'on rencontre sont mal in-
dividualisés. Seul l'étage supérieur ou KEUPER semble être repré-
senté ici par des marnes irrisées, lie de vin, des marno-calcaires
et des calcaires dolomitiques. L'épaisseur paraît varier de 50 à
100 m. Le Trias affleure au SOULIER, au MAS DIEU, et dans le sec-
teur N ord à 1'HABITARELLE. Si en affleurement la série est incom-
plète, les forages, tel celui de Lacoste (912.6.8) en donnent une
coupe complète comportant de bas en haut :
.' des grès de base (Buntsandstein)
. des dolomies en gros bancs avec anhydrite intercalée(Muschelkalk)
áes marnes lie de vin (Keuper).
- LE RHETIEN
La différenciation de cet étage avec les terrains sous-jacents
est difficile en raison de l'indentité de faciès. Il semble n'affleu
rer que dans la région des Tamaris (carte géologique 1/80 000°)
-3-
sous forme de marno-calcaires fortement altérés. L'épaisseur est
faible (20 m).
- L'HETTANGIEN
En général, l'Hettangien est constitué par la dolomie jaunâ-
tre ou grisâtre à patine sombre se débitant en blocs polyédriques
plus ou moins volumineux, d'aspect caverneux. La roche peut s'alté-
rer en surface en une marne rougeâtre siliceuse (ROUVELONG). L'é-
paisseur rencontrée dans les forages est variable : 65m au sondage
912.6.10, 100 m au sondage de la Coste (912.6.8). M. GOTTIS (1958)
attribue à l'Hettangien une puissance de 170 m environ. Nos obser-
vations nous font considérer qu'elle est, dans le secteur étudié,
voisine de 60 à 80 m en moyenne.
L'Hettangien peut parfois présenter à la base et sous une
faible épaisseur (10 à 20 m) une alternance de calcaires marneux
avec des lits de marnes très minces différenciables de la dolomie
sus-jacente. De tels niveaux sont visibles dans la région de
MALBOSC.
- LE SINEMURIEN et CHARMOUTHIEN
Le Lias moyen est en général calcaire, mais la base est sou-
vent affectée d'une importante dolomitisAtion stratigraphique. On
distingue normalement au bas de la série, une série de bancs calcai-
res réguliers gris compacts, sublithographiques, foncés à la cassu-
re, puis des calcaires noduleux en gros bancs passant latéralement
à des calcaires plus ou moins marneux ou à des calcaires dolomiti-
ques. Au sommet on rencontre des calcaires gris a chaules et des
bancs riches en gryphées. Une coupe intéressante peut être observée
sur la route de POURCAYRARGUES.
-4-
Le sommet du Sinémurien peut donner lieu à une zone d'altéra-
tion en marnes rougeâtres siliceuses, couvertes de fougères et de
chataigners (LA ROUVIERE, Nord de DRULHES).
Le Charmouthien est pratiquement indifférenciable du Sinému-
rien. La séquence onlcaire se poursuit jusqu'au sommet de cet étage
avec des passages latéraux plus ou moins marneux et des calcaires a
chaules. L'épaisseur moyenne de cet ensemble calcaire (Sinémurien-
Charmouthien) semble varier de 50 à 120 m.
- LE QUATERNAIRE
Outre les produits d'altération déjà cités, le Quaternaire se
présente sous forme d'alluvions fluviátiles dans les lits du Gardon
et du Galeizon. Comportant des graviers, des limons et des galets
roulés de calcaires, schistes et gneiss, l'épaisseur semble varier
de 5 à 10 m; leur extension n'est pas très grande.
3 - TECTONIQUE (cf. figure 1)
L'ensemble du secteur étudié est limité à l'Ouest par le so-
cle hercynien constitué de schistes et de gneiss en contact par
faille de direction N.NW-S.SE avec des terrains secondaires; à l'Est
par la faille de Drulhes de direction N.NE-S.SW; au Nord par la
faille d'Argentan orientée Ouest-Est. Il s'agit en quelque sorte
d'un panneau triangulaire abaissé et subdivisé lui-même en compar-
timents monoclinaux dont l'arrangement structural se fait en "tou-
ches de piano".
Cette couverture mésozoïque est en effet affectée par deux
fractures NE-SW. Au Nord par la faille de Malbosc qui rejoint celle
d'Argentan dans la région de Cassagnes, au Sud par la faille de
Lavabreille rejoignant la faille de Drulhes au Nord de Sauvagnac;
ces fractures délimitent du Nord au Sud, trois panneaux :
-5-
de MONTREDON
de LAVABREILLE
de CENDRAS (cf. figure 3).
Le panneau de Montredon au Nord se trouve en position haute
par rapport au panneau central de Lavabreille. On assiste à une re-
montée du Trias, visible en bordure de la route RN 107 bis au Sud
de 1 ' Habi tarelle . Le panneau central est abaissé p~r rapport au
panneau de Cendras. En effet, le Sinémurien de la Tour se trouve
directement en contact avec l'Hettangien des Plantiers et dans la
région de Calusse avec un ensemble dolomitique attribuable au Rheto-
Trias.
Le panneau de Cendras se trouve lui-même coincé en position
basse par le monoclinal des Escarieux où nous retrouvons d'une ma-
nière indiscutable le Trias marneux et même le Houiller.
4 - POINTS INVENTORIES
II était nécessaire pour se faire une idée des possibilités
aquifères des terrains de la région étudiée de procéder à un inven-
taire hydrogéologique.
Il a paru intéressant de relever quelques puits dans les al-
luvions du Gardon et du Galeizoh pour connaître l'importance des
prélèvements qui s'y faisaient. 18 puits ont été inventoriés} un
grand nombre d'entre eux ne possèdent aucune installation de pompa-
ge à l'exception de la Coste (912.6.102),de Malatavernes (912.5.30)
et de Lavabreille (.912.6.108). Seule la station de pompage de la
Coste (9I2.6.102) prélève une quantité d'eau appréciable, de l'or-
dre de 7 000 m3/jour.
De même, 12 sources ont été inventoriées. Certaines d'entre
elles situées sur la bordure occidentale schisteuse ont un débit
faible; quatre seulement ont retenu notre attention :
-6-
a) La source de la Tour (912.6.101)
II s'agit en réalité d'un groupe de sources perennes jaillis-
sant à la faveur d'une petite faille, à la base d'une série de
bancs calcaires plus ou moins dolomitisés du Sinémurien, à proximité
du Gardon (rive droite). Un captage ancien recueille les eaux en
appoint pour l'alimentation de la ville d'Alès. Le débit a et« es-
timé en août 1968 k 60 l/s(*)ll semble d'ailleurs ne correspondre
qu'à une partie du volume total de l'émergence. Des griffons pour-
raient exister dans le lit du Gardon. Le volume d'eau actuellement
prélevé par la ville d'Alès sur cette source est voisin de 5 000m3
par jour.
b) La source de Mercouly (912.6.100).
Perenne, elle sourd un peu en aval du pont SNCF en bordure du
chemin de la Coste-la Tour, à la base d'un banc de dolomie hettan-
gienne sur la rive gauche du Gardon. Son débit était en août 1968
voisin de 5 «l/s. (*)
c) Sources de Dauthunes (912.6.94)
C'est un groupe de sources perennes comportant plusieurs grif-
fons jaillissant en rive droite et dans le lit même du Gardon. Le
débit des venues visibles peut être estimé à 50 l/s (août 1968).(*)
II est probable que cette source soit reliée à la faille de Lava-
breille qui se aitue immédiatement à l'aval.
d) La source Chevailler (912.6.93)
C'est une source temporaire, sur la rive gauche du Gardon,
sans écoulement apparent en août 1968. Le griffon se situe à la
(*) Période d'étiage
case d'un cane de calcaire ac lomitiq ue dans un puisara maçonné. E¡:
hiver, le adbit serait de l'ordre ae 50 I/s.
Au point ae vue spéiéoiogique, l'ensemble des calcaires jur,-, s-
sicues ae la région étuaiée est tros karstific. On a dénombré une
trentaine ae cavités naturelles dont certaines sont encore actives.
Citons en particulier la ûrotte du R--1 ( 91 2.5.10) fonctionnant com-
me :'mergence temporaire dans les calcaires au Sinémurien; 1 ' -.ven r] e
Eo;-.;-ei (912.6.75), l'aven ñr. Pont (912.5.40), la Grotte du V'-lat
(912,5.43) et l'aven des Serres (912.5.13) qui recoupent une circu-
lation temporaire; la grotte de 5 o • : s telle ^9'2.5«9) qui recoupe une
circulation perenne; la .'Q-.Ie du ".t. n .'.irr.r (912.5-38) et la grotte
du Rie:;:? set (912.5.23) fonctionnant comme pertes temporaires.
Le plus, ont oto signaloes ou reconnues à l'occasion de 1'étu-
de, deux pertes au G ara on (a au s le secteur de 1 ' H,a u i t.'-¿relie aux envi-
rons de 912.I.I9 et dans la région de Catusse entre 912.6.76 et
912.6.91) et aivers points de perte du Rieusset (cf. figure 3y.
Signalons en outre, paraissant liée aux pertes du Gardon en
amont de 1 ' Habitarelle, la présence ae "trous souffleurs" à la oase
ae la falaise hettangienne aominant la route en corniche au-dessus
du Gardon, qui pourraient être l'indice d'un important réseau sou-
terrain autrefois creusé par le Gardon (912.1.19).
La plus grande partie aes calcaires karatifié s au Lias paraît
être drainée p; r les sources a e la Tour et de Dauthunes. Une expé-
rience de coloration a ainsi été tentée sur la perte a e l'Eglise
(912.5.41 ), dans la haute vallée du Rieicset, le 25 septembre 1 sa>8
avec le concours de M. WIEN IN de la Société' Cévenole de Spéléologie
et ae Préhistoire auquel nous sommes redevables a'une grande partie
de la documentation s péléo logique sur la ré g:'on étudiée. Tous 'les
résultats de cette expérience ne sont pas encore connus, mais à'ore,
-8-
et déjà une réapparition du colorant a été constatée par fluocapteurs
à la source de la Tour, depuis le 13 octobre 1968. Les plus impor-
tants des points d'eau de la région feront encore l'objet d'une
surveillance attentive.
D'autres expériences devront être réalisées ultérieurement.
Enfin, l'existence de terrains carbonifères dans le secteur
cévenol a motivé l'exécution de nombreux sondages de reconnaissance
(28 pour la zone étudiée) intéressants au point de vue stratigraphi-
que mais ne comportant pratiquement aucun renseignement sur les pos-
sibilités aquifères des horizons traversés.
5 - POSSIBILITES AQTTIFERES des DIFFERENTS TERMES de la SERIE GEOLOGIQUE
- LE RHETO-TRIAS
Bien que comportant des horizons calcaires gréseux et dolomi-
tiques, le Rheto-Trias est essentiellement constitué par des marnes
et des marno-calcaires. L'ensemble peut être considéré comme le mur
imperméable des niveaux calcaires et dolomitiques sus-jacents. En
effet, les niveaux perméables du Trias sont réduits et l'eau qu'ils
peuvent contenir peut, en raison des terrains salifères présents
dans la série, être très minéralisée et de qualité médiocre.
- L'HETTANGIEN
En raison de sa porosité, liée à la fois à son faciès, à sa
fracturation, à sa karstification et d'autre part à sa structure
et à sa position, l'Hettangien se présente comme un ensemble favo-
rable du point de vue aquifère.
0 e L er.jecûlu eût .'raiecent ¿arstif i& et peut Être consiciórc
c o :;: r:, e un bcr: a q ' i i f è r e . toutefois, sa situation t o p o g r a p h i q u e ' r e r. d
toute a : cumulation d'eau pratiquement impossible. Celle-ci se trouve
drainée vers les assises aolomitiques so'js-jacentes.
Les alluvions du G-ara or. et au C-aleizon renferneut une nappe
exploit.'e par puits.
Celle-ci se trouve njanmoins réduite au lit majeur des rivières,
et très compartimentée . D'après les renseignements recueillis lors de
l'inventaire, les bons débits seraient liés soit au voisinage a es
écoulements de surface vc '- s a e la station de la Coste a o n t la r e -
latior. directe avec le C- . r a o n est manifeste en cours a e "o o m pa¿e )
soit à une aliment tien importante de la nappe par les a o1 o m i e s
h e 11 a n g i e n n e s : r í g i o n des ? 1 a n t i & r s et de Cendras \k. *:. 3 v IE íí 1 9 u c j .
CHOIX a'un SEC-éUR E^V
Les conclusions auxquelles nous conduisent nos premières
observations sont les suivantes :
Au point ae vue :.quifère, il existe da:.s 'e massif secon-
aaire a'Aies des circulations d'eau souterraine ae type karstique
dans les calcaires sinémuriens et la dolomie nettangienne.
Au point de vue structural, la tectonique condition:.e l'in-
dividualisation de t.ois compartiments "en touches de piano" l'im-
portance diverse , disposition très favorable au piégeage de l'eau.
-10-
La coupe AB de la figure 1 rend bien compte du schéma hydro-
géologique local.
6.1 Le panneau Nord de Montredon
II est en position haute par rapport à celui de Lavabreille.
Il n'est pas à priori favorable à l'accumulation d'importante quan-
tité d'eau. La faille de Malbosc ne constitue pas un obstacle à la
circulation de l'eau vers le compartiment de Lavabreille. En effet
aucune source ne draine le secteur à son voisinage, et la colora-
tion faite a la perte de l'Eglise a démontré la relation avec la
source de la Tour*
6.2 Le panneau central de Lavabreille
C'est celui qui a la position structurale la plus intéressante
et un volume de terrain susceptible d'être aquifère très important
en dessous des écoulements de surface. On en connaît par ailleurs
certaines caractéristiques hydrogéologiques. C'est lui en effet
qui possède les principales sources. De plus le Gardon, de Malbosc
au Sud de la Tour, développe sa vallée alluviale directement sur
l'Hettangien qu'aucun horizon marneux ne sépare des alluvions aqui-
fères. Vers le Sud, la faille de Lavabreille semble jouer le rôle
d'un écran donnant naissance aux sources de Dauthunes. On constate
enfin du point de vue chimique (cf. figure 4) une étroite parentée
entre les sources de la Tour et ces dernières sources, et une nota-
ble difference avec celle de Mercouly qui émerge dans le panneau le
plus au Sud, ces caractères faisant penser qu'il n'y a pas de com-
munications entre les deux panneaux de part et d'autre de la faille
de Lavabreille.
6„3 Le panneau Sud de Cendras
La partie sud du compartiment, vers le Soulier, se trouve re-
levée et en contact avec l'écran de marnes triasiques. Vers le Nord,
l'existence présumée du Trias au contact de la faille de Lavabreille
paraît isoler complètement ce compartiment du point de vue hydrau-
lique.
Les sondages (912.6.11) et (912.6.8) révèlent sous le lit du
Gardon une certaine épaisseur de dolomie hettangienne susceptible
donc de contenir de l'eau. Mais une exploitation de ce compartiment
est conditionnée aux possibilités de la réalimentation de l'aqui-
fère qui paraissent ici limitées :
. faible superficie relative de l'impluvium,
. débit des rivières très faible à l'étiage, sinon nul, li-mitant les possibilités d'infiltration permanente.
D'autre part, aucune source comparable à celles du comparti-
ment de Lavabreille n'existe dans ce secteur. Enfin, certaines sta-
tions de pompage existantes (912.6.8 et 912.5.30) paraissent déjà
tirer leur débit du substratum dolomitique hettangien.
Il est donc raisonnable de penser que c'est le compartiment
de Lavabreille qui offre les meilleures possibilités de recherches
et les.plus grandes chances de trouver le débit demandé.
7 - ZONE PROPOSEE pour 1'IMPLANTATION du FORAGE de RECONNAISSANCE
Le choix de la zone de reconnaissance doit être déterminé
par les considérations suivantes :
1° La plus grande épaisseur possible de terrain noyé,
2° Le voisinage de sources traduisant l'existence de chenauxd'écoulement souterrains,
3° La proximité de l'accident de Lavabreille qui constituede façon évidente le seuil aval de l'aquifère provoquantles venues de Dauthunes et de la Tour.
ii e p .• r i :/ o t r e s oijJ^i¿f.r. a ces condition 3 0 s situe e n rive
d r O 1 1/ G d U líái'i-í O-: j o n u —' G j.c u ùô'J. A ¿ O LÀ 0 ó' S d e o O u I' C d ó . -L j_ G S ^ 1 1 2. *- —
au Lora par le cae::,in ¿e la Tour-L^vabreiile, au ¿ad par ic aéocu-
ché aval au valat de ? cure ay rargue s, à l'Est p:..r le ûaraon, à l'Ou-
est par la Pib: 107 bis i:;;is enclocan- en outre le fonQ au ravin cie
Pourcayrargues jusqu'au niveau de la faille de la Tour ^cf. fi ¡jure
' et 5 ) ; l'altitude estimée d'après le plan directeur au 1 /23 000
est voisine de 150 m sur la p 1 à s grande partie de la surface ainsi
a é f i n i e .
Un premier forage devra être effectué à l'eau claire en carot-
tage continu jusqu'au Trias, dont la situation peut être estiîr'e a
70 ou 60 m s ;U3 la surface t o p o g r a p h i o u e . L ' II e 11 a n g i e n qui doit être
test.' du xj°in^ ¿ e vue hydraulique, sera isolé de la nappe superfi-
cielle des alluvions. Le o. i a.:, être du forage sera choisi tel qu'on
puisse procoder à un essai ae débit par pompage ;_vec un ci^bit rr.ini-
iiiun de '00 m^/heure. Trois piésomè t re s devront être implantés à
son voisinage.
Ce premier forage pourrait être implanté à '50m environ à
l'Ouest de la source de D a u t h u n e, les trois p i é z o m et r e s étant alors
disposés à 2 0 ou 2 5m du forage, au Nora, à l'Ouest, au Sua.
Les essais préconisés devraient conduire à une meilleure con-
naissance des caractéristiques de 1'aquifère supposé et des possi-
bilités du forage, et donc de fixer les modalités de captage suscep-
tible d'être réalisé ultérieurement.
— L\I\Î; i-li '.¿U n o
Dur:-.nt les essais, on devra surveiller les niveaux et débits
du Garrion et des sources de la Tour, de D au th. un es et de Kerco;;ly, de
même que les niveaux des puits et ouvrages de captage environnai:: s
(912.6.88 a 912.6.92, 912.6.108).
-13-
CONCLUSION
L'installation d'une zone industrielle dans le secteur d'Ales
nécessite le recours à des ressources aquifères nouvelles.
Pour définir une zone favorable à l'implantation d'un, capta-
ge, une étude hydrogéologique a été entreprise dans la région cal-
caire comprise entre la GRAND'COMBE et ALES.
Cette étude a montré qu'il existait du point de vue des fa-
ciès des terrains fissurés et karstifiés plus particulièrement dans
1 ' Hettangien, tandis que l'examen structural révélait une tectoni-
que d'effondrement en "touches de piano": le compartiment de Lava-
breille, étant le plus abaissé, semble le plus favorable à la cons-
titution et à la conservation d'une réserve. Bien que celui de
Cendras puisse également renfermer des ressources en eaux, des fac-
teurs limitants (absence de sources importantes, faible surface
d'impluvium) le font écarter de la recherche.
Nous proposons donc d'orienter la recherche sur le panneau
de Lavabreille et d'implanter un forage de reconnaissance et trois
piézomètres dans le voisinage des sources de Dauthunes et de la
Tour de façon à déterminer par essais de débits, les caractéristi-
ques hydrauliques de l'Hettangien dont la connaissance permettra de
fixer les possibilités et modalités d'exécution d'un captage éven-
tuel.
Montpellier, Octobre 1968
i:
nI J
Etude hydro gao1ogioue ae la region d'ALES (GardyRapport induit BÜRGEA?, rapport 183Août - Septembre 1952
— ¡ y o o —
Les aspects fondamentaux ae la Politique ae l'Sadans le Languedoc-Houssiilon. La jochnique de l1
I ' A s s a i n i s s e ;:. e n t n G 2 3 0 - ?.'. v r i e r I960
— J • i: ',' 1 ;i ¡j ~~ LA. • 12/ _L KJ O
:T,7;7.
GOuLEl1
Etude oes cire lotions a'e;.u se terrai:, o s sur la oordure des C dv er.nes du acra a'ALSS (Bassins ae l'Auzon-n e t et de I ' A v è ne j.BRGM DSGR 6 5 A 41.
C a :r: p a g ;: e de recherches par s o n a a g e s entreprise en 1 9 4par le E a -s s i n des C c v e n n e sRevue de 1 ' Industrie rr.inérale T 34.
- i yo o -
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- 1960 -
Le bassin houiller du Gard
D.E.S. MONTPELLIER.
COUPE SCHEMATIQUE SELON A.B
(cf carts au 1/25 000)
SB SGL 164 LRO
N . N . W S . S . E
4OOm
350
300250
200
150
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Paillères1
+ + + + +r^^^*
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Echelles = HauteursLongueurs
Les
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1/10 0001/25 000
Amelliens
+ • + • + + ^
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Alluvions fluviátiles
Calcaires post-hettangiens s.l
Zon« de recherchesproposée
Source dela Tour
Source deDauthunes
r-F"+
Gardon
Forage n° U
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LEGENDE
I/ / Dolomies et calcaires dolomitiques hettangiens p.p
Dolomres du Rhéto- trias
Marnes et grès du trias
Socle paléozoïque
Fig 1
B
La Coste
Forage n° 10
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N* 168
60 SGL 164 LRO
ZONE PROPOSEE POUR L'IMPLANTATION DU FORAGE DE RECONNAISSANCE
(COMMUNE DES SALLES DU GARDON)
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Fig iN'171