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I Comment trouver des idées sur un sujet ? 1- Rassembler ses idées 1. Préciser le thème de réflexion. 2. Définir une problématique afin de délimiter les champs de réflexion et d’orienter sa recherche d’idées. 3. Se remémorer tout ce qu’on sait déjà sur le sujet (livres, émissions, articles, connaissances scolaires…)et le soumettre à plusieurs domaines de recherches : domaine de l’humain, domaine de la technique, domaine du passé, domaine de l’avenir…. 4. Noter, au brouillon, tout ce qui revient en mémoire à propos du sujet. 2- Provoquer de nouvelles idées Si on manque d’idées, on peut adopter les méthodes suivantes pour stimuler et enrichir sa réflexion. La méthode des points de vue : varier les points de vue sur le sujet. Penser à ce que dirait un historien, un artiste, un militaire, un scientifique,…sur le sujet. La méthode de l’inversion : inverser l’opinion proposée pour aboutir à la thèse adverse. Cette inversion déclenche l’imagination, elle permet de repérer les limites du problème posé et aussi toutes ses conséquences. Exemple : Sujet : «Les hommes ont peur du rire parce que le rire retranche, exclut, agresse. » Sujet inversé : « Les hommes ont besoin du rire parce que le rire détend, désarme, relie. » - Séparer idées et exemples 1. Relire son brouillon et repérer les propositions qui pourront servir d’idées et celles qui constituent des exemples. 2. Regrouper les idées et leurs exemples dans des axes de réflexion. 3. Les organiser dans un plan cohérent. II Comment élaborer un plan ? Un écrit comporte : 1

Des Idées Sur Un Sujet

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Page 1: Des Idées Sur Un Sujet

I Comment trouver des idées sur un sujet ?

1- Rassembler ses idées 

1. Préciser le thème de réflexion.

2. Définir une problématique afin de délimiter les champs de réflexion et d’orienter sa recherche d’idées.

3. Se remémorer tout ce qu’on sait déjà sur le sujet (livres, émissions, articles, connaissances scolaires…)et le soumettre à plusieurs domaines de recherches : domaine de l’humain, domaine de la technique, domaine du passé, domaine de l’avenir….

4. Noter, au brouillon,   tout ce qui   revient en mémoire à propos du sujet.

2- Provoquer de nouvelles idées 

Si on manque d’idées, on peut adopter les méthodes suivantes pour stimuler et enrichir sa réflexion.

La méthode des points de vue : varier les points de vue sur le sujet. Penser à ce que dirait un historien, un artiste, un militaire, un scientifique,…sur le sujet.

La méthode de l’inversion : inverser l’opinion proposée pour aboutir à la thèse adverse. Cette inversion déclenche l’imagination, elle permet de repérer les limites du problème posé et aussi toutes ses conséquences.

Exemple  :

Sujet : «Les hommes ont peur du rire parce que le rire retranche, exclut, agresse. »

Sujet inversé : « Les hommes ont besoin du rire parce que le rire détend, désarme, relie. »

- Séparer idées et exemples

1. Relire son brouillon et repérer les propositions qui pourront servir d’idées et celles qui constituent des exemples.

2. Regrouper les idées et leurs exemples dans des axes de réflexion.

3. Les organiser dans un plan cohérent.

II Comment élaborer un plan ? 

Un écrit comporte :

- Une introduction qui pose le sujet et annonce le plan ;

- Un développement en plusieurs parties qui suit le plan annoncé ;

- Une conclusion qui résume les grandes lignes du développement et qui peut ouvrir l’horizon de réflexion en posant de nouvelles questions.

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Bâtir un plan

Il existe plusieurs types de plans. Le choix du plan a adopté dépend du sujet proposé.  

Le plan par thèmes :

- chaque partie développe un thème abordé par le sujet ;

- l’ordre des parties est progressif : de ce qui   semble le moins important ou le plus banal à ce qui paraît essentiel.

Exemple :

Sujet : Que représente pour vous la lecture ?

Plan proposé :

- Première partie : la lecture comme source d’information.

- Seconde partie : la lecture comme source d’évasion.

-Troisième partie : la lecture comme moyen de se découvrir soi-même.

Le plan analytique :

- il permet d’analyser un sujet, ses manifestations, ses causes et ses conséquences.

- la première partie est généralement consacrée à la constatation du problème ou du phénomène, la seconde analyse les causes du problème et la dernière en tire les conséquences et propose des solutions.

Exemple :

Sujet : La solitude est l’une des caractéristiques de la société moderne. Que pensez-vous de ce phénomène ?

Plan proposé :

- Première partie : les différentes formes de la solitude aujourd’hui.

- Seconde partie : les causes de la solitude dans notre monde.

-Troisième partie : les conséquences de ce phénomène et les solutions proposées   pour éliminer la solitude de notre monde.

Le plan critique :

- il permet de discuter un point de vue ;

- la première partie expose un point de vue. La seconde partie est consacrée à la critique de ce point de vue. La troisième partie tente de dépasser la contradiction.

Exemple : 2

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Sujet : Les progrès scientifiques sont-ils toujours bénéfiques à l’homme ?

Plan proposé :

- Première partie  : les avantages apportés à l’homme par les progrès de la science ;

- Seconde partie  : les risques que font encourir à l’humanité certaines découvertes.

- Troisième partie : une nécessité : surveiller les découvertes scientifiques afin qu’elles soient toujours utilisées dans un sens positif.

III Comment introduire et conclure un écrit ?

1- L’introduction : 3 étapes

1. L’accroche (facultatif) :c’est une entrée en matière qui tout à la fois situe le sujet et provoque la curiosité ou du moins l’intérêt du lecteur.A cette fin on peut :

-utiliser une énumération (en rapport avec le thème du sujet, ici la générosité) : « Œuvres de charité, dons et collectes, restaurant du cœur et concerts contre la famine, voilà la nouvelle générosité. »

-utiliser une formule percutante : « Notre monde est divisé en deux : d’un côté ceux qui ont tout, de l’autre, ceux qui n’ont rien. »

-commencer par une citation : « L’homme est un loup pour l’homme » (Plaute, Asinaria)    

2.    Présenter le sujet : en une ou deux phrases  reprendre l’opinion ou la citation intégralement avec le nom de son auteur et la reformuler pour l’expliciter.   Ceci permet de faire apparaître la problématique du sujet.  

3.  Annoncer le plan en fonction de la problématique du sujet : Il s’agit d’annoncer les différentes parties à  développer sous forme de questions  (directes ou indirectes).

2- La conclusion : 3 étapes

Une conclusion termine un essai, une démonstration, un bilan. Elle est la dernière impression laissée au lecteur. C’est pourquoi elle doit être travaillée. Elle se construit en trois étapes :

 

1. Récapituler les différents points abordés : en une ou deux phrases on rappelle les différentes parties du plan. On fait le bilan de ce que le développement permet de penser. Attention à ne pas développer de nouvelles idées dans la conclusion. Ce n’est pas le lieu.  

2. Fermer la démonstration par une chute : c’est une formule qui traduit l’impression sur laquelle on souhaite laisser le lecteur. On peut la construire en reprenant les procédés de l’accroche (voir introduction).

3. Elargir le problème : en une ou deux phrases on donne des prolongements, et on ouvre des perspectives pour des recherches ultérieures.

IV Comment construire un paragraphe argumentatif ?

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1- Les composantes du paragraphe

A-  A- L’idée principale :  c’est l’idée pour laquelle le paragraphe

est construit.  Chaque paragraphe n’en contient qu’une. Elle se présente souvent sous forme d’une phrase simple et courte.

   Ex : En ville la bicyclette est préférable à la voiture.

Le changement d’idée principale oblige au changement du paragraphe, avec passage à la ligne et commencement en retrait du paragraphe suivant.

B- L’argument (explication de l’idée) : il développe l’idée principale pour expliquer ce que cette dernière signifie exactement et pour la justifier. Sans argument une idée générale reste une affirmation vague. L’argument se présente souvent sous forme de phrases complexes.

  Ex :Elle (la bicyclette) se faufile partout, parce qu’elle n’a pas besoin de beaucoup de place pour passer. Quand on s’arrête de rouler on peut la garer où l’on veut, on trouve facilement un endroit où la déposer.

C- L’exemple   : le rôle de l’exemple est le plus souvent d’illustrer une explication déjà donnée.

  Ex : Quand je vais chercher des cigarettes au bureau de tabac du quartier, je mets moins de temps à bicyclette que lorsque mon père va   chercher son journal à voiture.

Un exemple doit être précis sans être particulier. Pour le rattacher à l’argument qu’il illustre, on emploie des formules ou des connecteurs logiques tels que : ainsi, par exemple, en effet, c’est le cas de …

 On peut aussi citer les paroles écrites ou orales de quelqu’un (auteur, personnage historique, scientifique…)

            - soit parce qu’elles permettent de renforcer ou illustrer un argument ;

            - soit parce que ce sont les propos d’un adversaire que l’on veut critiquer.

 Une citation doit être signalée par des guillemets.

   Si l’on ne cite qu’une partie de la phrase, on utilise ce signe (…) qui indique au destinataire que l’on n’a soustrait un ou deux segments de la citation.

2- L’organisation des composantes du paragraphe

 L’ordre dans lequel apparaissent les composantes du paragraphe n’est pas toujours le même, cela entraînerait la monotonie. On distingue deux grands types d’organisation :

L’organisation déductive : l’idée principale est placée devant l’explication et l’exemple.   C’est une organisation démonstrative.  

L’organisation inductive : l’idée principale apparaît en conclusion de l’explication ou des exemples. Elle est alors la conséquence de ce qui est développé dans l’explication ou de ce qui est présenté par les exemples.

V Comment relier les idées entre elles ?

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Dans une argumentation les différentes idées doivent être organisées et reliées entre elles. Les liens logiques, ou termes d’articulation, sont des mots ou des groupes de mots qui précisent le rapport qu’on établit entre deux idées.

Pour classer les idées

Additionner, préciser l’ordre des idées

Premièrement, tout d’abord, en un premier temps,… ; de plus, ensuite, dans un second plan,… ; enfin, en dernier lieu, dans un troisième et dernier temps,…

Mettre en parallèle Egalement, de même, d’une part…, d’autre part,…

Hiérarchiser Avant tout, au premier chef, tout d’abord, en tout premier lieu,…

Pour établir une relation de cause à conséquence

Présenter une cause

Car, en effet, effectivement, comme, parce que, puisque, vu que, étant donné que, à cause de, sous l’effet de, grâce à, du fait de,…

Présenter une conséquence

Donc, aussi, partant, alors, enfin, par conséquent, par suite, en conséquence, dans ces conditions, de sorte que, de façon que, de manière que,…

  Pour opposer les idées

 

Marquer une forte contradiction

mais, par contre, en revanche, au contraire, tandis que, à l’opposé,…

Rectifier En vérité, en fait, au demeurant,… Marquer une   concession

Cependant, néanmoins, toutefois, pourtant,…

  Pour développer une idée

 

Introduire une explication

C’est-à-dire, en d’autres termes, c’est comme si,…

Introduire un exemple Ainsi, par exemple, comme, c’est le cas de,… Introduire un nouveau développement

D’ailleurs, d’autre part, par ailleurs, il faut ajouter que, en outre,…

VI Organisation et cohérence textuelle.

 Quand on rédige, on doit construire chaque phrase en la reliant à la précédente et à la suivante.

Cette phase du travail implique l’effort d’assurer la cohésion de son message.

Cette cohésion résulte :

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-de la clarté du message qui évite ambiguïté, répétitions, remplissage et exige la précision des termes (cours précédent) ;

-de la cohésion des phrases et des idées qui entrent dans une interdépendance logique et réciproque de telle sorte qu’elles progressent ensemble vers l’unité de sens que développe le texte.

Organiser un texte argumentatif   :

Pour rendre un texte aisément compréhensible et afin de ne pas lasser le lecteur, il convient de le découper en paragraphes de longueur à peu près comparable.

Pour assurer la cohérence logique de toute démonstration, il convient de : - reprendre certains mots ou expressions d’un paragraphe à un autre (c’est ce qu’on appelle la progression thématique)

- utiliser des articulateurs logiques qui permettent un enchaînement cohérent des idées.

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