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Homard d’Amérique https://ogsl.ca/fr 1 Contexte En parcourant ce site vous allez découvrir le homard d’Amérique et ses particularités parfois surprenantes. Vous apprendrez où vit le homard, comment il grandit, ce qu’il mange. Vous allez découvrir également l’histoire de la pêche au homard et de quelle façon elle est gérée aujourd’hui. Vous pourrez également constater qu’il n’est pas tout seul dans la grande famille des homards. Il possède de nombreux cousins à travers le monde et ces derniers sont parfois bien différents du homard qu’on trouve en Amérique du Nord. Contenu : Nathalie Paille et Luc Bourassa | Graphiques : Johanne Noël

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Homard d’Amérique

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Contexte

En parcourant ce site vous allez découvrir le homard d’Amérique et ses particularités parfois surprenantes. Vous apprendrez où vit le homard, comment il grandit, ce qu’il mange. Vous allez découvrir également l’histoire de la pêche au homard et de quelle façon elle est gérée aujourd’hui. Vous pourrez également constater qu’il n’est pas tout seul dansla grande famille des homards. Il possède de nombreux cousins à travers le monde et ces derniers sont parfois bien différents du homard qu’on trouve en Amérique du Nord.

Contenu : Nathalie Paille et Luc Bourassa | Graphiques : Johanne Noël

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Qu’est-ce qu’un homard ?

Le homard qui vit le long des côtes du Canada et des États-Unis se nomme communément « homard d’Amérique ». Il s’agit d’une espèce commerciale de grande valeur.Dans la classification des espèces animales, le homard fait partie :

c Des invertébrés car il ne possède pas de colonne vertébrale ni de squelette interne. c De l’embranchement des arthropodes car il possède des pattes articulées. c De la classe des crustacés car il possède une carapace qui lui sert de squelette externe. c De l’ordre des décapodes car il possède cinq paires de pattes (10 pattes en tout). c De la famille des néphropidés. c Du genre Homarus.

Le nom latin (nom scientifique) donné au homard d’Amérique est Homarus americanus. Le nom americanus correspondau nom donné à l’espèce de homard.

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Caractéristiques Z Anatomie externe

Antennes Yeux Chélipèdes (ou pinces)

Péréiopodes(ou pattes marcheuses) Céphalothorax Rostre

Uropodes Abdomen Telson

Bouche Anus Pléopodes

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AntennesLe homard possède trois paires d’antennes : une grande paire et deux petites paires. Ce sont des organes sensoriels. Les grandes antennes servent surtout au toucher et permettent au homard de s’orienter dans son milieu. Les petites antennes permettent de percevoir différents signaux chimiques dans l’eau. Elles sont très sensibles aux odeurs et permettent, entre autres, de trouver de la nourriture.

YeuxLe homard possède deux yeux situés à la base des antennes. Il ne distingue pas les couleurs et ne voit pas d’image claire. Cependant, ses yeux sont très sensibles à la lumière et il est capable de détecter des mouvements et des ombres lorsqu’il y a très peu de lumière. Pour s’orienter, il utilise surtout le toucher et les odeurs.

Chélipèdes (ou pinces)Il s’agit de la première paire de pattes. Elles sont très différentes des autres paires car ce sont de très grosses pinces. Il y a une pince broyeuse et une pince coupante. La pince broyeuse (1) est plus grosse et possède de grosses « dents » qui permettent de briser la coquille ou la carapace des proies. La pince coupante (2) est légèrement plus petite et elle possède plusieurs petites « dents » qui permettent de déchirer ou couper la chair des proies. Elle permet aussi de saisir rapidement les proies.

Péréiopodes (ou pattes marcheuses)Il s’agit des quatre autres paires de pattes. Elles servent à la locomotion. Cependant, les deux paires situées juste

après les chélipèdes sont munies de petites pinces et servent également pour manger.

CéphalothoraxChez le homard, la tête et le thorax sont soudés ensemble et forment le céphalothorax. C’est la première partie du corps du homard.

RostreLe céphalothorax se termine par une pointe située entre les deux yeux que l’on nomme le rostre. Cet appendice n’est pas un nez comme plusieurs personnes le pensent. Le rostre protège tout simplement les yeux lorsque les homards s’affrontent.

AbdomenL’abdomen correspond à ce qu’on appelle communément la queue du homard. Il est composé de 6 segments et il est articulé.

TelsonLe telson se trouve au bout de l’abdomen. C’est le segment au milieu de la queue en éventail.

UropodesCe sont les segments de chaque côté du telson qui forment la queue en éventail.

AnusIl se trouve sous l’abdomen entre le dernier segment de l’abdomen et le telson.

La pince broyeuse (1) et la pince coupante (2)Photos : Richard Larocque

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PléopodesSous l’abdomen, on peut voir des appendices qui ressemblent à des petites nageoires. Ce sont les pléopodes. Il y en 5 paires. La première (la plus près du céphalothorax) est différente des quatre autres et peut servir à différencier un mâle d’une femelle. Chez le mâle, les premiers pléopodes sont gros, durs et blanchâtres et servent à l’accouplement. On les appelle gonopodes. Chez la femelle, ils sont petits et mous. Les autres paires de pléopodes aident le homard à se déplacer ou à faire circuler l’eau dans son abri. Chez la femelle, ils servent également à porter et à ventiler les oeufs.

BoucheElle se trouve juste en dessous du rostre, sous les yeux et entre les antennes. Elle comprend les maxillipèdes et les mandibules. Le homard utilise les maxillipèdes pour amener la nourriture jusqu’à l’ouverture de la bouche et les mandibules font office de dents.

Z Anatomie interne

CerveauChez le homard adulte, le cerveau n’est pas plus gros qu’un pois. Il se trouve juste en arrière des yeux.

CoeurIl se trouve sur la partie dorsale, à l’arrière du céphalothorax juste avant l’abdomen.

EstomacIl y en a deux. Le premier se trouve dans la « tête » du homard juste en arrière des yeux et du cerveau. On l’appelle l’estomac cardiaque. Le deuxième est juste après le premier. On l’appelle l’estomac pylorique. Il s’étend jusqu’à l’abdomen.

MÂLE FEMELLE

1. Maxillipèdes2. Mandibules

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IntestinIl part de l’estomac pylorique et il longe tout l’abdomen jusqu’à l’anus. Quand on coupe la queue d’un homard dans le sens de la longueur, on voit souvent un petit tube noir : c’est l’intestin.

OvairesSeules les femelles possèdent des ovaires. Il y en a deux et c’est l’endroit où sont produits les œufs avant d’être fertilisés (ovocytes). Les ovaires longent une partie de l’abdomen et ils sont situés au-dessus de l’intestin. En coupant la queue d’un homard cuit dans le sens de la longueur, on observe parfois une grosse ligne rouge. Ce sont les ovaires avec les œufs non fertilisés. On peut les manger. Parfois, on découvre une substance visqueuse noire. Ce sont des œufs qui étaient sur le point d’être pondus quand la femelle a été pêchée et qui ont été résorbés. Au lieu d’être pondus ils se sont liquéfiés. Les vitello-protéines qui se trouvaient dans les œufs ont été remises en circulation dans le sang lui donnant ainsi une couleur noire. Ce n’est pas très appétissant mais le homard est quand même bon. Il suffit simplement de le rincer.

TesticulesChez le mâle, les testicules se trouvent directement sous le cœur et se présentent sous la forme de deux lignes blanches.

HépatopancréasCet organe remplit une grande partie du céphalothorax et correspond en quelque sorte au foie. Il s’agit de la substance verte qu’on observe dans un homard cuit quand on ouvre le céphalothorax. Les fins connaisseurs l’apprécient.

Z Incroyable mais vrai

Le homard sent avec ses « pieds ». En effet, le homard possède plusieurs récepteurs sur ses pinces et ses pattes qui lui permettent de localiser et de reconnaître de la nourriture dans un environnement immédiat. Le homard possède d’autres récepteurs au niveau des antennes et de la bouche qui lui permettent de détecter des odeurs (signaux chimiques).

Le homard possède deux estomacs : l’estomac cardiaque et l’estomac pylorique. Dans le premier estomac (estomac cardiaque) il y a des dents pour broyer la nourriture.

Si le homard perd une pince, une patte ou une antenne, elle se regénère (elle repousse) à la prochaine mue.

Lorsque le homard se sauve, il nage rapidement à reculons (jusqu’à quelques mètres/seconde) en repliant et en dépliant brusquement son abdomen.

Le sang du homard n’a pas de couleur. Il est transparent. Il prend une teinte bleutée au contact de l’oxygène.

La pince broyeuse peut se trouver à gauche ou à droite. Un homard peut être en quelque sorte gaucher ou droitier. Il arrive parfois qu’un homard possède deux pinces identiques (généralement 2 pinces coupantes).

Z Différentes couleurs

La couleur de la carapace est composée d’un pigment de base (le rouge) qui est associé à d’autres pigments comme le bleu et le jaune. C’est le mélange des différents pigments [les pigments rouge et jaune sont des caroténoïdes et le pigment bleu est un cyanine] qui donne au homard sa couleur particulière. En général, le homard est brun (parfois brun-vert ou brun-bleu) avec des parties plus ou moins claires. Parfois il y a du bleu aux articulations et la partie

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ventrale est orangée. Il existe cependant des exceptions dans la nature. On peut très rarement observer des homards entièrement bleus (1), entièrement jaunes (2). Il arrive exceptionnellement que la carapace d’un homard soit séparée en deux couleurs (3-4), ou d’autres cas qu’il soit albinos (blanc; 5) ou léopard (brun foncé avec une multitude de gros points jaunes; 6).

Tous les homards deviennent rouges quand on les cuit sauf les homards albinos. La chaleur modifie les pigments associés au rouge et détruit leur liaison. Le pigment rouge est alors libéré. Comme il s’agit du pigment de base de la carapace et qu’il résiste à la chaleur, la carapace devient rouge à la cuisson. Le homard albinos reste blanc quand on le cuit car il ne possède pas de pigment de couleur.

Distribution et habitat

Z Sa distribution dans le monde

On trouve le homard d’Amérique dans l’Atlantique le long des côtes de l’Amérique du Nord uniquement.On le retrouve plus précisément entre Cap Hatteras en Caroline du Nord (États-Unis) et le Détroit de Belle-Isle entre le Labrador et Terre-Neuve (Canada). Cependant, il est plus abondant dans le golfe du Maine aux États-Unis et au Canada près de la Nouvelle-Écosse et dans le sud du golfe du Saint-Laurent.

Photos 1 et 5 : Marc LanteignePhotos 2, 3 et 4 : © Crewdog, Lobsterman’s PagePhoto 6 : Gilles Savard

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Z Son habitat

Le homard adulte vit en général à moins de 50 mètres de profondeur. Cependant, on en a observé à des profondeurs allant jusqu’à 700 mètres. Le homard préfère les fonds rocheux recouverts d’algues. Ce genre d’habitat offre beaucoup de crevasses et d’abris dans lesquels le homard peut se cacher (photo ci-dessous). Il peut aussi creuser un terrier sous un gros caillou. Les algues permettent au homard de se cacher plus facilement et elles attirent plusieurs organismes dont il se nourrit. À l’occasion, on peut aussi trouver des homards adultes sur d’autres types de fonds comme de la vase, du sable ou du gravier mais ce ne sont pas les habitats qu’ils préfèrent. Lorsqu’il n’y a pas de crevasse ou d’algues, le homard creuse une cuvette dans les substrats mous pour s’abriter. Les homards adultes se tiennent souvent près des côtes en été car l’eau y est plus chaude et ils migrent vers le large en hiver pour échapper à la turbulence.

Les jeunes homards (dont la longueur du céphalothorax mesure moins de 40 mm) se trouvent en général près des côtes à moins de 10 mètres de profondeur sur des fonds de graviers et de galets. On les trouve également sur des fonds couverts de coquilles de moules et d’algues. Les jeunes homards ne font pas de migration vers le large en hiver. Ils restent cachés dans leur abri durant cette saison.

L’abri est un élément important dans a vie du homard surtout lorsqu’il est petit. Il sert de protection contre les prédateurs, les vagues et les courants. Étant donné que le homard est un animal plutôt nocturne et qu’il n’aime pas beaucoup la lumière, l’abri sert aussi de protection contre la lumière du jour. Parfois, il possède deux entrées : une entrée principale et une seconde plus petite par laquelle le homard peut fuir. Le homard se tient toujours dans l’entrée de son abri les pinces en avant pour le défendre facilement.

Autres espèces de homard

Il existe d’autres sortes de homard à travers le monde. Certains ressemblent beaucoup au homard d’amérique alors que d’autres sont bien différents. En fait il y a deux classes de homard : il y a les homards avec pinces (le homard européen, la langoustine et l’écrevisse) et les homards sans pinces (la langouste et la cigale de mer). Cette section présente un portrait très général des principaux cousins du homard d’amérique à travers le monde.

Z Homards à pinces

HOMARD EUROPÉÉN

Le homard européen (Homarus gammarus) est presque identique au homard d’amérique. Il est son plus proche

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cousin. Il vit dans les eaux de l’atlantique nord-Est à partir de la Norvège jusqu’au Maroc. On le trouve également dans la mer du nord, dans la partie occidentale (ouest) et centrale de la méditerranée ainsi que dans la partie occidentale de la mer noire. Il a souvent une teinte plus bleutée, parfois un peu plus verte que le homard d’Amérique. Photographie d’un homard européen (en anglais).

LANGOUSTINE

La langoustine est une espèce plus petite et plus délicate que le homard d’Amérique. Ses pinces sont aussi longues que son corps et elle vit à des profondeurs allant de 15 à 800 mètres. Il existe au moins 17 espèces de langoustines à travers le monde réparties

en trois genres (metanephrops, nephrops etnephropsis ). Le genre métanephrops se trouve le long des côtes allant du Japon à l’australie, dans la partie est de l’océan Indien et le long de la côte est de l’Afrique. On le trouve aussi le long des côtes de l’Amérique centrale (de la Floride à la Guyane Française). Le genre Nephropsis occupe aussi la côte de l’Amérique centrale (du New Jersey à la Guyane Française). Le genre Nephrops se trouve le long des côtes européennes et dans la mer Méditerranée.

ÉCREVISSE

Elle ressemble beaucoup à un petit homard mais elle n’atteint pas une aussi grande taille que le homard adulte. En général, les écrevisses mesurent environ 7 à 8 cm de longeur totale. Contrairement à toutes les autres espèces décrites, aucune écrevisse ne vit en eau salée. Elle vit en eau douce dans les rivières et les lacs. on la trouve dans pratiquement tous les pays du monde et il existe un très grand nombre d’espèces (plus de 500 espèces).

Z Homards sans pinces

LANGOUSTE

Les langoustes sont faciles à identifier car elles n’ont pas de pinces et elles possèdent une paire de grosses antennes plus longues que le corps. Il existe en tout 49 espèces de langoustes à travers le monde et 33 d’entre elles sont exploitées par les pêcheurs. Elles se distinguent par leur forme, leur coloration, les piquants sur leur carapace et leur grosseur. Toutes ces espèces sont divisées en 8 genres distribués un peu partout dans le monde.

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c Le genre Panulirus vit dans toutes les mers relativement chaudes (tropicales et subtropicales) du monde. c Le genre Palinurus habite les côtes européennes, la Méditerranée et la côte est du sud de l’Afrique. c Le genre Jasus vit dans les eaux froides influencées par les courants venant de l’Antarctique. On le trouve au

sud de l’Afrique, de l’Australie, de la Nouvelle-Zélande, et de l’Amérique du Sud. On le trouve également près de Tristan da Cunha dans l’Atlantique Sud.

c Le genre Linuparus vit le long des côtes allant du Japon jusqu’en Australie, et du sud-est de l’Afrique. c Le genre Puerulus habite une vaste région allant du Japon à l’Indonésie. On le trouve également dans tout

l’Océan Indien et le long de la côte est de l’Afrique. c Le genre Justitia vit près du Japon, de l’île Maurice et dans la partie ouest de l’océan Indien. c Le genre Palinustrus se trouve sur la côte est de l’Afrique, dans les Caraïbes et près du Japon. c Le genre Projasus se trouve dans le sud-est du Pacifique et à l’est de l’Afrique du sud. c Photographie d’une langouste (Panulirus).

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CIGALE DE MER

Les cigales de mer font partie des scillaridae . Comme les langoustes, elles ne possèdent pas de pinces et elles ont, à la place des grandes antennes, deux gros appendices plats. La cigale de mer est très facile à reconnaître par sa forme étrange. Elle vit dans les eaux chaudes autour du monde. Certaines espèces vivent dans la méditerranée et dans l’est de l’Atlantique (Europe). Étant donné qu’elles n’ont pas de pinces, il arrive qu’on les appelle aussi « langoustes ». Il existe au moins 64 espèces de cigales de mer divisées en quatre genres (ibacus, parribacus, scyllarides et thenus). Certaines d’entre elles sont exploitées par les pêcheurs.Photographie d’une cigale de mer

Cycle de vie

Z Accouplement

Les homards s’accouplent dans un abri durant l’été quand la femelle vient de muer et que sa carapace est encore molle. Accouplement du homar d’oeufs accrochés à la femelle homard. Le mâle retourne la femelle sur le dos puis transfère ses spermatozoïdes dans la femelle à l’aide de sa première paire de pléopodes (les gonopodes). Une fois l’accouplement terminé, le mâle remet la femelle sur ses pattes et la protège pendant quelques jours, le temps que sa carapace durcisse. Une fois accouplée, la femelle garde le sperme du mâle pendant plusieurs mois (jusqu’à un an et même plus).

Spermatozoïdes : L es spermatozoïdes se trouvent dans une petite capsule appelée spermatophore. Le mâle dépose ses spermatophores à l’intérieur de la femelle dans une cavité que l’on appelle réceptacle séminal.

Pour la plupart des femelles, la ponte des oeufs se fera l’année suivant l’accouplement. L es oeufs sont fertilisés à l’extérieur de la femelle au moment de la ponte. Une fois pondus, les oeufs restent accrochés sous la queue, sur les pléopodes, grâce à une sorte de substance collante. Par la suite, la femelle garde sa queue repliée sous elle et porte ses oeufs ainsi pendant presque un an (entre 9 et 12 mois). L es femelles s’accouplent donc une fois tous les deux ans environ. Une femelle peut pondre quelques milliers d’oeufs lorsqu’elle est jeune et plusieurs dizaines de milliers d’oeufs lorsqu’elle est plus âgée. La femelle peut perdre jusqu’à 50 % de ses oeufs pendant la période d’incubation. Cette perte peut être causée par la maladie, les parasites, la prédation ou encore la prise répétitive, la manipulation et la remise à l’eau des femelles oeuvées par les pêcheurs.

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Z Éclosion

Quand les oeufs sont prêts pour l’éclosion, la femelle lève son abdomen et des milliers de larves de homard montent à la surface de l’eau. La température est un élément très important pour l’éclosion des oeufs. Les larves sont libérées en été quand la température de l’eau en surface augmente. L‘éclosion a donc lieu entre le mois de mai et le mois de septembre suivant l’endroit mais la plupart du temps elle a lieu en juin, juillet et août.

Z STADES, I, II et III

Les larves sont très différentes des homards adultes. Elles ressemblent à une minuscule crevette de quelques millimètres. Lorsqu’elles sortent de l’oeuf (stade I), les larves nagent près de la surface de l’eau, on dit qu’elles sont planctoniques. Durant cette période, elles muent deux fois pour atteindre le stade II puis le stade III.

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Z POSTLARVE

La troisième mue est une métamorphose. Quand la larve de stade III mue, elle se transforme et ressemble pour la première fois à un minuscule homard que l’on nomme « postlarve ». Elle mesure entre 11 et 14 mm. C’est une étape importante car c’est à ce stade que le homard s’installe sur le fond. la postlarve nage dans l’eau tout en faisant de courtes explorations sur le fond jusqu’au moment où elle trouve un endroit propice pour s’installer. En nature, à partir de l’éclosion, il faut entre 3 et 12 semaines suivant la température de l’eau pour atteindre le stade de postlarve.

Z PHASES : cryptique, émergente, vagile, adolescente et adulte

Quand la postlarve a trouvé un bon habitat, elle s’installe sur le fond dans un abri et mue rapidement. On dit que le homard devient benthique. Au début de sa vie benthique le homard est cryptique. Il reste caché presque tout le temps pour se protéger des prédateurs. Si le jeune homard doit sortir pour se nourrir ou pour se trouver un abri plus grand, il le fera de nuit. Quand son céphalothorax atteint entre 15 et 25 mm de long, le homard est émergent. Ses pinces sont un peu plus développées et il sort un peu plus, tout en restant près de son abri. Quand son céphalothorax atteint entre 25 et 40 mm, le homard devient vagile. Il sort et s’éloigne beaucoup plus et il chasse plus librement. Il devient adolescent quand son céphalothorax dépasse 40 mm. Ses organes reproducteurs se développent et le homard est adulte lorsqu’il est capable de se reproduire. La taille à la maturité sexuelle varie considérablement suivant les régions et le sexe. La maturité est généralement atteinte à des tailles plus grandes que 60 mm. Sur 10 000 larves au départ, on estime qu’environ une seule survivra jusqu’à l’âge adulte.

Z CROISSANCE ET MUE

Pour grandir, le homard doit muer c’est-à-dire changer de carapace. La carapace du céphalothorax se fend en deux et le homard sort son corps, ses pinces, ses pattes puis sa queue. Une fois sorti, le homard est mou comme s’il était en gélatine. Le homard absorbe une grande quantité d’eau pour augmenter de volume. Au début, la nouvelle carapace est très souple et pas très solide. Elle va durcir avec le temps. Il faut environ un mois pour que la carapace durcisse complètement. Après avoir mué, le homard est 15 à 20 % plus grand qu’avant et son poids augmente d’environ 40 à 50 %.

Au début de sa vie benthique, le homard grandit rapidement et change très souvent de carapace. Il peut muer 4 à 5 fois la première année. Une fois adulte, il mue environ une fois par année. Quand il atteint une certaine taille, il grandit moins vite et il se passe parfois plusieurs années avant qu’il ne change de carapace. Avant d’arriver à sa taille commerciale le homard aura mué environ 20 fois. En général, les homards muent en été lorsque la température de l’eau est plus chaude. La croissance et la mue sont très influencées par la température, le homard mue plus souvent et grandit plus vite quand l’eau est chaude. Ainsi, deux homards de même taille peuvent avoir des âges différents suivant l’endroit où ils ont vécu. Aux Îles de la Madeleine (Québec), on estime que le homard atteint sa taille commerciale autour de 8 ans. Cependant, le homard peut atteindre la taille commerciale autour de 5 ans dans certaines régions où l’eau est plus chaude. Dans les régions où la température de l’eau reste froide à l’année cela peut prendre jusqu’à 10 ans.

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Pour l’instant, il n’existe pas de technique pour déterminer l’âge exact d’un homard. Chaque fois qu’il grandit, le homard change de carapace. Il n’y a donc aucune trace de croissance sur son corps qui pourrait nous indiquer son âge (comme par exemple les anneaux de croissance sur les écailles d’un poisson). On ne sait donc pas jusqu’à quel âge un homard peut vivre. L’âge est estimé en fonction de sa taille et de son taux de croissance en fonction de la température. On sait cependant qu’il peut vivre très vieux (au moins 50 ans) et atteindre de très grandes tailles. En 1977, on a pêché en Nouvelle-Écosse un homard de 20 kg qui mesurait environ 1 mètre (longueur totale). Au large des côtes du Massachusetts aux États-Unis, un homard semblable a également été rapporté (20 kg, longueur totale : 91 cm). Cependant, certaines archives relatent la capture d’un homard dont la longueur totale aurait été entre 1,5 et 1,8 mètre.

Âge : on tente cependant de développer une technique pour déterminer l’âge du homard basée sur un pigment (la lipofuscine) présente dans le cerveau.

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Prédateur et proie Z Le homard en tant que prédateur : que mange le homard ?

La diète des larvesLes larves du homard sont omnivores et très opportunistes. Elles mangent du zooplancton (cladocères, copépodes, larves de crabes, oeufs) et du phytoplancton (diatomées, dinoflagellés, algues filamenteuses).

La diète des postlarvesLes postlarves vont manger des larves de crabe et de gastéropodes, des copépodes et des oeufs de poissons, lorsqueplanctoniques, et des petits mollusques, des vers marins, des petits oursins et un peu de phytoplancton, une fois établies sur le fond.

La diète des juvéniles et des adultesPar la suite, le homard devient principalement prédateur. Il se nourrit de crabes, de mollusques (moules, clams, pétoncles), d’échinodermes (étoiles de mer, oursins), de vers marins (nématodes, polychètes), de gastéropodes. Il se nourrit également d’organismes morts qu’il trouve sur son chemin. Très rarement, il lui arrive de manger des algues et des plantes aquatiques. Lorsque le homard a capturé une proie, il l’emporte avec lui dans son abri pour la manger.

Nourriture habituelle du homard

1. Oursin vert | 2. Moule | 3. Plie | 4. Crevette de sable | 5. Crabe commun | 6. Buccin

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Z Le homard en tant que proie : qui mange le homard ?

Petit, le homard est la proie de plusieurs poissons comme la morue, la tanche, la plie, le crapaud de mer, le loup de mer, la loquette d’Amérique, la baudroie d’Amérique et l’aiguillat. Par contre, une fois adulte, le homard est beaucoup moins vulnérable. Le seul grand prédateur du homard adulte est sans contredit l’humain. Le homard adulte est surtout vulnérable pendant la mue lorsqu’il est encore mou. Il peut alors être une proie occasionnelle pour d’autres prédateurs mais généralement le homard mue à l’intérieur d’un abri pour se protéger.

Quelques uns des prédateurs du homard

1. Crapaud de mer | 2. Loup tacheté | 3. Morue | 4. Raie | 5. Tanche | 6. Loquette d’Amérique

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Science halieutique Z La pêche et son histoire

Jusqu’au début des années 1800, le homard était considéré comme la nourriture des pauvres, des prisonniers et des serviteurs.Le homard avait tellement mauvaise réputation qu’on l’utilisait comme engrais en agriculture. On a commencé à s’intéresser beaucoup plus au homard vers 1820. Des grandes villes comme New York et Boston aux États-Unis en demandaient de plus en plus pour la consommation.

La véritable pêche au homard a commencé vers les années 1850 dans le Maine aux Etats-Unis et au Canada. Au Canada, la pêche au homard était pratiquée à petite échelle jusque dans les années 1870. À partir de ce moment, le nombre de pêcheurs et la quantité de homards pêchés ont augmenté rapidement. Aujourd’hui le homard est considéré comme une espèce de grande valeur commerciale.

Le homard se pêche à l’aide de casiers dans lequel on met un appât, en général des poissons morts (maquereau, hareng ou plie). Le homard est attiré par l’odeur du poisson et il entre dans le casier. Celui-ci est conçu pour que le homard de taille commerciale ne puisse pas ressortir. Les casiers sont attachés les uns aux autres et sont déposés dans le fond del’eau pour un minimum de 24 heures avant d’être remontés. Les homards sont récupérés et les pinces sont fermées à l’aide d’élastiques. Les casiers sont appâtés à nouveau et remis à l’eau pour un autre 24 heures.

Z La gestion de la pêche

Le homard est une espèce très exploitée et les débarquements sont importants. C’est pourquoi les gouvernements, encollaboration avec les associations de pêcheurs, ont dû mettre sur pied une façon de gérer la pêche au homard afin d’éviter une trop grande exploitation de cette espèce et assurer l’avenir de cette pêche.

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Plusieurs règlements ont donc été créés pour protéger le homard :

1. Le nombre de permis de pêche a été limité ;2. La pêche débute avec le départ des glaces et se termine en juillet.

Dans certaines régions, la pêche débute en automne ;3. Une taille légale basée sur la longueur du céphalothorax a été établie.

Les pêcheurs ont le droit de garder les homards dont la longueur du céphalothorax est égale ou supérieure à la taille minimale établie pour leur région (au Canada, les tailles légales se situent entre 71 et 84 mm suivant les régions). Cette décision a été prise pour que les homards puissent se reproduire au moins une fois avant d’être pêchés. Dans certains endroits comme dans le Maine aux États-Unis, les pêcheurs n’ont pas le droit de garder les très gros homards (céphalothorax plus grand ou égal à 127 mm). Ils veulent ainsi garder les meilleurs reproducteurs en liberté car les gros homards pondent une plus grande quantité d’oeufs ;

4. Les femelles oeuvées sont protégées. Les pêcheurs doivent les remettre à l’eau ;

5. La dimension et le nombre de casiers sont limités. De plus, les trappes ont des évents d’échappement pour permettre aux petits homards de s’échapper ;

6. Les pêcheurs peuvent marquer une femelle oeuvée à l’aide d’une encoche en V sur le telson. Lorsqu’elle est pêchée à nouveau, elle doit être remise à l’eau même si elle ne porte pas d’oeufs.

En plus de la réglementation, tous les débarquements de homards sont compilés. Ces résultats permettent de suivre l’évolution des débarquements avec les années et d’évaluer l’état des populations de homard. De plus, dans certaines régions, des homards sont marqués et remis à l’eau pour en savoir plus sur leurs déplacements. Plusieurs échantillonnages sont fait en mer pour connaître la composition des captures (pourcentage de femelles et de mâles, le nombre de homard de taille commerciale par rapport au nombre de homard juvénile, le nombre de femelles oeuvées, etc.) Toutes ces données vont servir entre autres à mieux gérer la pêche.

Z L’aquaculture

Le homard est une espèce qui a une grande valeur commerciale et les populations sont fortement exploitées. En théorie il est possible d’en faire l’élevage car on a toutes les connaissances nécessaires pour le faire. Cependant, il n’existe pas vraiment de ferme d’élevage pour deux raisons principales :

Premièrement, les homards et même les larves de homard sont très agressifs lorsqu’ils sont maintenus en captivité. Ils se battent et s’entretuent. Pour limiter ce comportement agressif, il faut maintenir les larves en mouvement à l’aide d’un courant dans le bassin jusqu’au stade de postlarve. Par la suite, chaque individu est isolé dans un cubicule pour qu’il ne se batte pas avec les autres. L’élevage de homards demande donc beaucoup d’espace et de travail pour l’entretien et l’installation coûte très cher ;

Deuxièment, le homard grandit très lentement en nature. Suivant la région où il vit, ça peut prendre entre 5 et 10 ans avant qu’il ne soit assez gros pour être mangé. Une ferme d’élevage, ne peut pas se permettre d’attendre aussi longtemps. Pour accélérer le processus, la température de l’eau doit être maintenue entre 20°C et 22°C. Le homard grandit plus vite quand la température de l’eau est plus

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chaude et il peut atteindre une taille commerciale en 2 ou 3 ans. En augmentant la température, le homard mange beaucoup plus et les risques de maladies sont plus élevés ce qui augmente les risques de mortalité et les coûts de production. De plus, le maintien d’une température aussi élevée demande un système de chauffage performant et très coûteux.

Produire des homards en élevage n’est donc pas vraiment rentable jusqu’à présent. Par contre, des fermes d’élevage ont déjà produit des petits homards qui ont été relâchés en nature dans le but d’augmenter les populations naturelles.Cependant, on ne sait pas si la méthode est vraiment profitable. On ignore le taux de survie de ces petits homards unefois relâchés.

Z Les types d’échantillonnage

Le homard étant une espèce importante pour l’économie et l’écosystème marin. Beaucoup de recherches se font pour bien connaître cette espèce et mieux gérer la pêche. Il est possible de l’étudier directement sur le terrain (en nature) ouen laboratoire.

La recherche en nature permet d’étudier principalement le comportement, l’abondance, l’habitat, les déplacements et la distribution des populations de homards. Ces recherches se font en bateau et/ou en plongée sous-marine. En bateau, les homards sont échantillonnés à l’aide de casiers ou d’un chalut à langoustine. Il est également possible d’échantillonner les larves de homard à l’aide d’un filet à plancton. L’échantillonnage en plongée sous-marine permet, quant à lui, d’observer le homard et son comportement dans son habitat naturel. La plongée permet aussi d’observer et d’échantillonner les jeunes homards (premiers stades benthiques) qu’on ne peut pas capturer avec les casiers ou le chalut.

La recherche en laboratoire étudie principalement la physiologie et le comportement du homard en fonction de son environnement. Par exemple, il est possible d’étudier sa croissance, sa respiration, sa reproduction, sa survie en fonction de différents facteurs comme la température, la salinité ou la quantité d’oxygène dans l’eau. Les effets de la pollution sur le homard et sur les larves du homard sont également étudiés en laboratoire. Pour faire ce genre d’études, les homards sont gardés dans un bassin ou un aquarium.

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Foire aux questions

Parfois la queue du homard cuit est remplie d’une matière noire et visqueuse. Qu’est-ce que c’est et est-ce que le homard est quand même bon ?

Cette substance noire sont des oeufs qui ont été résorbés. La femelle a été pêchée lorsqu’elle était sur le point de pondre. Au lieu d’être pondus les oeufs se sont liquéfiés (les vitello-protéines qui se trouvaient dans les oeufs ont été remises en circulation dans le sang lui donnant une couleur noire). Ce n’est pas très appétissant mais le homard est quand même bon. Il suffit simplement de le rincer.

Est-ce vrai que les femelles sont meilleures au goût que les mâles ?Il n’est pas vraiment prouvé que le goût de la chair varie réellement entre un mâle et une femelle. Les gens veulent souvent des femelles parce qu’ils aiment manger le corail (les ovaires qui contiennent les oeufs) que l’on retrouve dans l’abdomen. En contrepartie, les mâles adultes ont une pince broyeuse plus grosse que les femelles.

Comment fait-on la différence entre un mâle et une femelle ?En regardant la première paire de pléopodes. Chez le mâle ces pléopodes sont gros, durs et blanchâtres alors que chezla femelle, ils sont petits et mous. Voir la section Caractéristiques pour une illustration.

Pourquoi le homard devient rouge quand on le cuit ?La couleur de la carapace est composée d’un pigment de base (le rouge) auquel d’autres pigments sont associés. Sous l’effet de la chaleur, les pigments associés au rouge sont modifiés et les liaisons sont détruites. Le pigment rouge est alors libéré. Ce dernier n’est pas modifié par la chaleur et donne la belle couleur rouge au homard cuit. Le homard albinos reste blanc quand on le cuit car il ne possède pas de pigment de couleur.

Combien d’oeufs un homard peut-il pondre ?Quelques milliers à plusieurs dizaines de milliers suivant la taille de la femelle. Plus la femelle est grosse plus elle pond d’oeufs. Cependant le taux de survie est très faible. Sur 10 000 larves environ une seule donnera un homard adulte.

Quel est l’âge d’un homard qu’on achète dans une poissonnerie ?On ne peut pas déterminer avec exactitude l’âge d’un homard. La vitesse à laquelle il grandit dépend de la température de l’eau. Plus l’eau est chaude, plus il grandit vite. Aux Îles de la Madeleine, le homard atteint sa taille commerciale autour de 8 ans.

Jusqu’à quel âge un homard peut-il vivre ?On ne connaît pas l’âge maximal du homard. Cependant, il peut vivre plus de 50 ans.

Que mange le homard ?Le homard est un prédateur. Il se nourrit entre autres de mollusques, d’oursins, de crabes, de poissons affaiblis, de vers marins etc. Il mange également des animaux morts qu’il trouve sur son chemin. Voir la section Prédateur et proie.

À quelle vitesse se déplace le homard ?En général le homard se déplace tranquillement en marchant sur le fond. Cependant, lorsqu’il est en danger et qu’il doit se sauver, il est capable de nager rapidement à reculons en pliant et dépliant son abdomen. Une vitesse de 5 mètres/seconde a déjà été enregistrée.

Est-ce que le homard a une bonne vue ?Le homard possède des yeux très sensibles à la lumière capables de détecter des mouvements même la nuit. Par contre, il ne voit pas d’image claire. Sa mauvaise vue est compensée par une grande sensibilité aux odeurs et aux

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vibrations détectées par ses antennes et par plusieurs récepteurs sur son corps. Grâce à ses grandes antennes, il se dirige beaucoup au toucher.

De quelle façon pêche-t-on le homard ?Le homard est pêché à l’aide de casiers appâtés avec des carcasses de poissons. Voir la section Science halieutique.

Est-ce qu’on pêche le homard à l’année ?Aux États-Unis, oui. Au Québec, la pêche débute avec le départ des glaces et se termine au mois de juillet. Danscertaines régions canadiennes, la pêche commence en novembre.

Est-ce que les deux pinces du homard sont identiques ?Non. Le homard possède deux pinces qui ont des fonctions différentes. Il y a une pince broyeuse qui possède de grosses « dents » qui permettent de briser la carapace ou la coquille des proies et il y a une pince coupante qui possède de nombreuses petites « dents » qui permettent de couper ou déchirer la chair des proies.

Y a-t-il des livres de référence à propos du homard ?Suggestions de lecture :

• Factor, J.R. (éditeur). 1995. Biology of the lobster, Homarus americanus. Academic Press, New York. 528 p. [anglais seulement]

• Herrick, F.H. 1895. The American Lobster: a study of its habits and development. Bulletin of the U.S. FisheriesCommission 15: 1-252. [anglais seulement]

• Phillips, B.F., J.S. Cobb et J. Kittaka (éditeurs). 1994. Spiny lobster management. Fishing News Books, Oxford. 550 p.[anglais seulement]

• Taylor, H. 1975. The lobster: its life cycle. Sterling Publishing Co., New York. 80 p. [anglais seulement]• Williams, A.B. et I. Dore. 1988. Lobsters of the world: an illustrated guide: lobsters of the world in U.S. trade.

Osprey Book, Huntington, New York. 186 p. [anglais seulement]

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Activités et jeux

HORIZONTAL

1. Autre nom pour pince2. Changement de carapace3. Nom donné à la pointe située entre les

deux yeux4. Petite nageoire située sous l’abdomen5. Organe sensoriel qui sert entre autres au

toucher et à la détection d’odeurs6. Partie centrale de la queue en éventail7. Je suis une proie du homard8. Couleur de mon sang9. Nom donné au 4e stade de vie du homard

quand il cherche à s’installer sur le fond marin

10. Je ressemble à un homard sauf que je n’ai pas de grosses pinces et je vis dans les mers chaudes

11. Avec quoi pêche-t-on le homard ?12. Partie du corps composé de 6 segments13. Pince qui permet de briser la coquille et la

carapace des proies14. Pince qui permet de déchiqueter la chair

des proies15. Sert à maintenir les pinces du homard

fermées quand on le manipule16. Je suis une partie de la bouche et je sers

à déchiqueter grossièrement la chair des proies

17. Parfois je suis brun avec de gros points jaunes. On dit que je ressemble à la four-rure d’un félin. Lequel ?

VERTICAL

A. Nom latin pour homardB. Nombre de pattes pour un homardC. Autre nom pour patte marcheuseD. Couleur du homard cuitE. Partie du corps qui est constitué de la tête et du thoraxF. Période durant laquelle le homard est le plus actifG. Je suis en quelque sorte le foieH. Nom que l’on donne aux trois premiers stades de vie du homardI. Je protège le corps du homard et je lui sert de squelette externeJ. Nom donné au homard blancK. Le homard d’Amérique vit en Amérique du nord. Où vit son plus proche cousin (celui qui lui ressemble le plus) ?L. Je ressemble à un petit homard mais je vis en eau douceM. Il arrive rarement que je sois complètement de cette couleurN. Crustacé dont se nourrit le homard

Z Entrecroisé

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Z Entrecroisé • Solution

HORIZONTAL

1. Autre nom pour pince : CHÉLIPÈDE2. Changement de carapace : MUE3. Nom donné à la pointe située entre les

deux yeux : ROSTRE4. Petite nageoire située sous l’abdomen :

PLÉOPODE5. Organe sensoriel qui sert entre autres

au toucher et à la détection d’odeurs : ANTENNE

6. Partie centrale de la queue en éventail : TELSON

7. Je suis une proie du homard : VER8. Couleur de mon sang : TRANSPARENT9. Nom donné au 4e stade de vie du homard

quand il cherche à s’installer sur le fond marin : POSTLARVE

10. Je ressemble à un homard sauf que je n’ai pas de grosses pinces et je vis dans les mers chaudes : LANGOUSTE

11. Avec quoi pêche-t-on le homard ? : CASIER12. Partie du corps composé de 6 segments :

ABDOMEN13. Pince qui permet de briser la coquille et la

carapace des proies : BROYEUSE14. Pince qui permet de déchiqueter la chair

des proies : COUPANTE15. Sert à maintenir les pinces du homard

fermées quand on le manipule : ÉLASTIQUE

16. Je suis une partie de la bouche et je sers à déchiqueter grossièrement la chair des proies : MANDIBULE

17. Parfois je suis brun avec de gros points jaunes. On dit que je ressemble à la fourrure d’un félin. Lequel ? : LÉOPARD

VERTICAL

A. Nom latin pour homard : HOMARUSB. Nombre de pattes pour un homard : DIXC. Autre nom pour patte marcheuse : PÉRÉIOPODED. Couleur du homard cuit : ROUGEE. Partie du corps qui est constitué de la tête et du thorax : CÉPHALOTHORAXF. Période durant laquelle le homard est le plus actif : NUITG. Je suis en quelque sorte le foie : HÉPATOPANCRÉASH. Nom que l’on donne aux trois premiers stades de vie du homard : LARVEI. Je protège le corps du homard et je lui sert de squelette externe : CARAPACEJ. Nom donné au homard blanc : ALBINOSK. Le homard d’Amérique vit en Amérique du nord. Où vit son plus proche cousin (celui qui lui ressemble le plus) ? : EUROPEL. Je ressemble à un petit homard mais je vis en eau douce : ÉCREVISSEM. Il arrive rarement que je sois complètement de cette couleur : BLEUN. Crustacé dont se nourrit le homard : CRABE

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Z Coin-coin

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Instructions pour le pliage du « coin-coin »

Et voilà ! Tu as créé ton « coin-coin »

Plie ta feuille en deux dans le sens vertical et ensuite dans le sens horizontal. Tu obtiens quatre carrés égaux comme sur le dessin.1

Rabats les coins vers le centre de la feuille. Tourne ton pliage de façon à ce que les coins repliés soient vers la table.2

Répète les opérations du numéro 2.3

Retourne ce carré et tu pourras constater que tu as obtenu quatre poches carrées.4

Plie la forme en deux comme sur le dessin.5

Glisse tes doigts dans les quatre « poches carrées » comme sur le dessin.6

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Z Stéréograme

En vous concentrant sur l’image vous devriez être capable de voir un homard en 3 dimensions apparaître. Il y a deuxtechniques pour y arriver :

1. Vous approchez l’image tout près de votre visage et vous la reculez tranquillement tout en la fixant. Vous devriez voir apparaître le homard. Il est important de ne pas cligner des yeux.

2. Vous regardez l’image en louchant légèrement pendant quelques secondes (l’image doit vous paraître floue). Toujours en fixant l’image vous ramenez votre vue à la normale. Le homard devrait apparaître. Il est important de ne pas cligner des yeux.

© Kurt Fleischer et Eric Winfree