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\S>f. CE A COMMISSARIAT A L'ENERGIE ATOMIQUE CONTRIBUTION A L'ETUDE ET AU DEVELOPPEMENT DE LA DOSIMETRIE PAR RADIOTHERMOLUMINESCENCE par Guy PORTAL DEPARTEMENT DE PROTECTION Centre d'Etudes Nucléaires de Fontenay-aux-Roses Rapport CEA-R-4697 n -rr~

CE A COMMISSARIAT A L'ENERGIE ATOMIQUE CONTRIBUTION A … · qu'tl a su rendre tout à fait ftvoraoLe à la progression des études. Je remercie tout particulièrement Monsieur le

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Page 1: CE A COMMISSARIAT A L'ENERGIE ATOMIQUE CONTRIBUTION A … · qu'tl a su rendre tout à fait ftvoraoLe à la progression des études. Je remercie tout particulièrement Monsieur le

\ S > f . CE A

COMMISSARIAT A L'ENERGIE ATOMIQUE

CONTRIBUTION A L'ETUDE ET AU DEVELOPPEMENT DE LA DOSIMETRIE

PAR RADIOTHERMOLUMINESCENCE

par

Guy PORTAL

DEPARTEMENT DE PROTECTION

Centre d'Etudes Nucléaires de Fontenay-aux-Roses

Rapport CEA-R-4697

n -rr~

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P L A N D E C L A S S I F I C A T I O N D E S R A P P O R T S E T B I B L I O G R A P H I E S C E A

<( ' l . iv>i tk- . i i io i ) d u s y s i t m c i n t e r n a t i o n a l i lo d o c u m e n t a t i o n nuc léa i re S I D O N / I N I S )

\ I I l ' tnsujue théorique

\ 12 Physique atomique ei moléculaire

A 13 Hus ique de Vital condensa

\ 14 l ' Insique des plasmas et réactions ihcmiomtclcaiies

\ 15 Astrophysique, cosmologie et rayonnements cosmiques

A I t i Conversion directe d'énergie

A l 7 H iyaque des basses températures

A 20 Physique des hautes énerpes

A 30 Plivsrquc ncutroniquc et physique nucléaire

H I I Analyse chimique et isoiopiquc

B I - Chimie minérale, chimie organique et physico-chimie

B 13 Radiochimie et chimie nucléaire

B 14 Chimie sous rayonnement

B 15 Corrosion

l i l o Traitement du combustible

t) 21 Métaux et alliages (product ion et fabrication)

B 22 Métaux et alliages (structure et propriétés physiques)

B 23 Céramiques el cermets

B 24 Matières plastiques et autres matériaux

B 25 Effetsdesrayonnenientssur lespropr iétesphysiques des matériaux

B 30 Sciences de la terre

C 30 Uti l isat ion des traceurs dans <e> science* de b vie

C 40 Sctcncct de la v . ; autres éludes

C 50 Radicprotect ion et environnement

U 10 Isotopes et sources de rayonnements

Applications des isotopes et des rayonnements

10 Act ion de l ' i rradiation externe en biologie

20 Act ion des radioisotopes et leur cinétique

E II Thermodynamique et mécanique des fluides

E 12 Cryogénie

E 13 Instillations pilotes ei laboratoires

E 14 Explosions nucléaires E 15 Installations pour manipulation de matériaux

radioactifs

E 16 Accélérateurs

E 17 Essais des matériaux

E 20 Réacteurs nucléaires (en général)

E 30 Réacteurs nucléaires (types) E 40 Instrumentation E 50 Effluents et déchets radioactifs

F 10 Economie

F 20 Législation nucléaire F 30 Documentation nucléaire

F 40 Sauvegarde cl contrôle F 50 Méthodes mathématiques et codes de calcul F 60 Divers

Rapport CEA-R-4697

Cote-matière de ce Rapport : E.A

DESCRIPTION-MATIERE (mots clefs extraits du thesaurus SIDON/INIS)

en français

DOSIM ETRES THERMOLUMINESCENTS DETECTION DU RAYONNEMENT GAMMA DOSIM ETRIE DES NEUTRONS NEUTRONS RAPIDES

NEUTRONS THERMIQUES SENSIBILITE FLUORURES DE UTHIUM SULFATES DE CALCIUM OXYDES D'ALUMINIUM PERFORMANCE DOSES INTECRALES

en anglais THERMOLUMINESCENT DOSEMETERS GAMMA DETECTION NEUTRON DOSIMETRY FAST NEUTRONS THERMAL NEUTRONS SENSITIVITY LITHIUM FLUORIDES CALCIUM SULFATES ALUMINIUM OXIDES PERFORMANCE INTEGRAL DOSES

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N° d'ointe 308

dcv.nl l'UNIVERSITE PAUL SABATIER DE TOULOUSE (SCIENCES!

POUR OBTENIR

LI-. ( .RAW: 1)1; IXXTI -UR Dl : L'UNIVI-.RSI'IT. SC'II-.NChS PHYSIOL 1 S

Guy PORTAL

Liçancii è> Scienc«i

CONTRIBUTION A L'ETUDE ET AU DEVELOPPEMENT

DE LA DOSIMETRIE PAR RADIOTHERMOLUMINESCENCE

Soutenue le 20 mars 1975, devant la Commission d'Examen

MM. D. BLANC

L. COMMANAY

P. COULOMB

J. OUTREIX

A. GAUVENET

H. FRANCOIS

1. PRADEL

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K.ippon (TA-R-4h l?

Centre d'Hudes Nucléaires de l-oiilcnjy-aux-Roses Département de Protection

lecluiique d ' l ludcs de Protection et de Pollution At:uosphérii|uc Section Dosimetric Physique

CONTRIBUTION A L'ETUDE ET AU DEVELOPPEMENT

DE LA DOSIMLTRIl: PAR KADIOTIIERMOLUMINESCENCE

Guy PORTAL

- Octobre 1975 •

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Je dédia ce mémoire à Monsieur 1* professeur D. BLANC, Directeur

du Centre de Physique Atomique de 1'Univers*té Peul Sabetter de Toulouse

qui, depuis qulnse ans, en suivant nés travaux dans les divers dons ines

de la doslmétrle, B'B prodigué aille conseil» et n'a soutenu dans les

moments difficiles. Je lui suis tris reconnaissant de m*avoir encouragé

à extraire de aies études quelques résultats pour les présenter devant

un jury d* thèse qu'il a accepté de présider.

C'est pour mol un honneur de bénéficier de la présence dans là

Commission d'Examen de spécialistes éminents de In médecine, de la bio­

logie, de la physique fondaetentale et de !• physique appliquée.

Ja remercie de faire partie du .îury :

- Moniteur le Docteur L. COMMANAY, professeur a l'Université

Paul Sabatlcr de Toulouse, Olrecteur du Laboratoire de Physique Pharma­

ceutique, qui a toujours manifesté un vif intérêt pour les études effec­

tuées dans notre laboratoire.

- Monsieur P. COULOMB, Professeur « l'Université Paul Sabatier,

Directeur du Laboratoire de Physique Electronique et d'Etudes du Métal.

- M..;isleur J. DUTREIX, Professeur de Biophysique à la Faculté de

Médecine de PARIS 11, Chef du Service de Roentgenthéraple à l'Institue

Gustave Roussy.

- Monsieur GAUVENET, Délégué à la Mission Protection et Sûreté

Nucléaires du Commissariat à l'Energie Atomique, responsable des problèmes

de protection qui sont abordés dana le mémoire. Ja lui suis très recon­

naissant d'avoir toujours trouvé le teetpa, malgré ses multiples occupations,

de se tenir au courant de la progression des recherches et de s'avoir

encourage a les poursuivre.

- Monsieur J. PRADEL, Chef du Service Technique d'Etudes de Protection

et de Pollution Atmosphérique au Centre d'Etudes Nucléaires de Fontenay-

aux-Roaes, qui a entrevu dès le dtfbut de ««a travaux l'importance pratique

de la dosimetric par radiothermolumlnescence, en a suivi Jour après jour

les progrès et a su me faire bénéficier de son dynamisme et de son ûpLnîa-

craté.

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- Monsieur H. FRANÇOIS, Chef de la Section de Uosiuetri** Phyrlque

nu Centre it'Etudes Nucléaires de Fontenay-aux-Koses, auprès de qui ie

poursuis mes travaux depuis près de dix ans dans une ambiance de travail

qu'tl a su rendre tout à fait ftvoraoLe à la progression des études.

Je remercie tout particulièrement Monsieur le Docteur H. .IAMMET,

Chef du Département de Protection au Commissariat a l'Enargie Atomique

qui a bien voulu me permettre d'utiliser a des fins personnelles les

résultats des travaux que J'ai effectués sous sa haute direction.

T'assure de ma gratitude celles et ceux qui m'ont aidé dans le

déroulement des études. Celles-ci ont été effectuées au sein d'un labo­

ratoire où l'atmosphère d'amitié réciproque qui règne depuis sa création

a fait naître un esprit Inconditionnel d'entraide et de collaboration

sans lesquels les études que nous avons entreprises n'auraient Jamais

été menées è bien avec des moyens aussi rédulti.

En premier lieu J'adresse ma reconnaissance & C. SOUDAIN qui, depuis

"toujours", coordonne nos études, en surveille le développement dans le

moindre détail, sanctionne de ses critiques toute erreur et redresse

inlasssbleotent les situations délicates.

Je remercie également Madue A.M. CHAPUTS ainsi que F. BERMANN,

J.L. CHARTIER, S.LORRAIN, R. CHENAULT, P. MARCHAL, M. PETEL, R. MEDIOW,

R. PRI GENT, qui ont contribué, chacun dans sa spécialité, a l'aboutissement

et, je l'espère, au succès de cette étude.

Par delà les frontières, je souhaite également que no* nombreux

collègues étrangers qui se sont joints à nous ces dernières années pour nous

faire bénéficier de leur aide, de leur enthousiasme et de leur savoir,

sachent a quel point j'ai estimé ieurs qualités professionnelles et humaines

qui m'ont été si précieuses. Je '-oudrais parmi eux citer tout particulière­

ment F. SPURNV du Laboratoire de Dosimetric RadLologlque de Prague et

R. NINCK du Physikallsch-Technische Bundesanstalt de Berlin qui ont contri­

bué pour une large oart aux travaux décrlta dans ce aéaoire.

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'i

Je salais l'occasion qui m'est donnée pour dire combien L'ai apprécié l'nabileté, 1'imaginât ion et les qualités d'experiment steur de Ph. BLANCHARD ainsi que la patience el le dévouement de Madame t.. \.KyJ\l?-Z

qui n'ont pas ménagé leurs efforts dans la réalisation des expériences.

Je ne «aurais terminer «ans dire combien j'ai été touché par le dévouement de Madame J. BROSSIfcR qui a accepté la charge ^supplemental re de la dactylographie du mémoire, et u; Madame C. PERREAUX qui lui a apporté un indispensable soutien.

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CEA-R-4697 - PORTAL Guy

.._ K* poui . _ __. __ réserve* * una synthèse bibliographique dins laquelle «ont résumés l e i principes qui régissant las phénomène* ais en Jeu et sont énoncées les propriétés essentiel les das doslmetres radlothensalualnescents-Dans la deuxieae partie sont décrites las études qui ont été effectuées pour disposer de aatérisux présentant dea caractéristiques rfoslaécri-ques particulières : un fluorure da lithium stabil isé au sodium réuti­lisable sans régénération et une attain* adaptée 1 la dosimetric an cas d'accident. La troisième partie est consacrée 1 la Mesure des rayon ncaents électromagnétiques an présence da neutrons de diverses énergies.

Commissariat 1 1* Energie Atomique - Frac;a

H CEA-R-4697 - PORTAL Guy

A CONNUlirriON TO THE STl DOSIMETRY

Su—iry.- The applications of redlothermoluminescence to radiation dosimetry were investigated. The fundamental processes are firat revie­wed and the main proparties of radiotberaolgalneicemct dosametari ara stated. The ltvestlgations carried out In order to hare aaterlals pre-sentlni particular dosimetric characteristics ara the» described s a lithiu» fluoride stabIHred by sodlua that caa be reused without rege­neration and «luaini suitable for dotlaatry in casa of accident. Final­ly, the measurement of electromagnetic radiation in pretence of neu­trons of various énergies are considered.

1915 217 p.

Coaaissarlat a l'Energie Atoe.lo.ue - Franca

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- I -

INTRODUCTION GENERALE -

En 1705, H. OLDENBURG observa pour la première fois

l'émission lumineuse de fluorltea naturelles portées a une certaine tem­

pérature. Il '.an*it da découvrir la "thermolumineecence", une des nom-

breuaes manifestations da l'effet daa rayonnements dans let solides

cristallins. 71 fallut cependant attendre près de deux siècles pour que,

an 1903, E. WIEDEMANN soit an mesure de formuler ur.e hypothèse satis­

faisante «n attribuent l'origine de ce phénomène au rayonnèrent nucléaire

natural des minéraux. Depuis, de très nombreux t ravaux lui ont été con­

sacrée.

Longtemps confiné dana lea laboratoirea de recherche fondamentale,

ce phénomène n'a donné nalaaance ft des applications pratiques qu'après

la seconda guerre mondiale. L'immense effort déployé alors dans le domaine

nucléaire aux U.S.A. poaalt la problème da la dosimetric des rayonnements

u^zammant pour la protection du personnel. F. DANIELS qui effectuait

daa recherche" aur las phénomènes de catalyse préconisa en 1950 1'uti­

lisation da matériaux radlothermolumineacents comme dosimètrea.

Depuis, da nombreux laboratoiraa ont consacré leur activité a

la rechercha dt nouveaux matériaux radlothermolumineacents et a. la mise

au point da détectaura auacaptiblta dt concurrencer lea systèmes alors

couramment utilisés (emulsion» photographiques, chambras d'ionisstion,

compteurs etc..) Initialement considérée comme une simple "curiosité"

dt laboratoire, cettt technique a progressivement évolué et donné nais-

seacejdepuie una décennie, J d'importantes applications dana le domaine

dt la métrologie appliquée * la radlobiologit, è la radiothérapie et à

la radioprotectlon.

Nous avons entrepris au Centre d'Etudes Nucléaires de Fontenay-

aux-RoseSjen 1964,alors que lea systèmes Industriels actueia n'avalent

paa encore fait leur apparition, dea études destinées ft développer les

techniques da dosimetric «yattmatique du personnel par radiothermolu-

minescence. Depuis, techniciens «t chercheurs je sont succédés pour

faire progresser lta applications pratiques dt ce phénomène et créer un

ensemble dosimétrlquc opérationnel.

+ L'expraaalon "radiotntrmolumlnescence" est utilisée pour désigner la ther-molumineacence induite par le rayonnement ionisant.

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- 2 -

DAUB ce mémo're nous présentons les étudet Les plue marquantes

qui ont été effectuées.

Nous consacrons la première parti* a une synthèse bibliographique

destinée & rappeler las notions élémentaires concernant la dosimetric

par radiothermoluminescence. Nous récusons très brièvement las principes

qui régissent 1* phenomena mis en Jeu, nous énonçons les propriétés

essentielles des dosimètres radiotheratoluminesccnts et nous comparons

entre elles las ceractériatloues particulières d* quelques produits

radiochermoluminescents choisis parai ceux qui ont été ou sont actuel­

lement couramment utilisés.

Nous avons volontairement limité le volume de cette première

partie. Nous n'avons cité que les travaux les plus originaux et nous

avons évité de faire état des résultats apparemment contradictoire! ou

divergents, publiés par d«s chercheurs qui n'ont pas tous employé les

mêmes méthodes expérimentales. Nous nous sommai efforcés da réunir en

quelques tableaux les principales caractéristiques dai matériaux étudiés,

extraites de diverses publications. Nous «vons choisi las résultats

cités en nous bassnt essentiellement sur Ici méthodes mises en oeuvre

par les auteurs de façon A ne regrouper que des valeurs comparables.

Dans une deuxième partie,nous décrivons les études que nous avons

effectuées afin de disposer de matériaux radiothareuluminescents présen­

tant des caractéristiques doalmétrlques adaptées a no» besoins spécifiques.

La premier produit était destiné à la dosimetric courante du per­

sonnel travaillant auprès de sources radioactives. La mise au point de

la préparation de ce matériau s'est révélée laborieuse car lai études

avaient un caractère essentiellement empirique. Nous n'étions alors gui­

dés par aucune théorie car, au aiment où nous les avons effectuées les

mécanismes que nous décrivons pour expliquer, en partie tout au Bains,

l'obtention des caractéristiques souhsitées n'étaient pas encore connus.

Diverses réalisations techniques et applications pratiques ont

été le fruit de cette étude. Nous les présentons très succinctement, car

ces travaux ont fait l'objat de publications détaillées dont nous mention­

nons les références.

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- 3 -

L'étude concernant le deuxième produit a été effectuée dans une

optique tout a fait différente. Noua avons sélectionné, parmi le* matériaux

que noue connaissions, un produit destiné a la dosimetric exceptionnelle

des rersonnes susceptibles d'être irradiées lors d'un accident de criti-

cité. HOUJ ne souhaitions pas en élaborer un nouveau.

Nos Investigations étalent alors guidées par la connaissance des

phénomènes et nous avons limité nos recherches a l'étude détaillée des

caractéristiques du produit choisi qui est fabriqué en grande quantité

pour l'industrie des abrasifs et réfractaires,

Dans la troisième partie.nous nous sonmes attachés à montrer

l'Intérêt des systèmes radlothermolumlneacents en leB comparant a d'autres

types de détecteuri pour une application particulière : La détection des

rayonnements électromagnétiques dans les champs Intenses de neutrons. Ceux-

ci perturbent en effet la réponse des détecteurs; il faut tenir compte

de leur effet et corriger an conséquence les résultats obtenus.

Noua avons conparé la senslbl' tté aux neutrons de diverses éner­

gies de dispositifs radlothermolumlneacents, radlophotoluminescents et

photographiquest afin de sélectionner ceux d'entre eux qui se prêtent

le aïeux A ce genre de mesure.

L'évaluation des corrections qu'il convient d'effectuer est une

tache délicate al l'on veut obtenir des résultats précis. En fait,les

travaux exposés ici ne concernent que le début d'une étude en cours.

C'estjcependantjle stade le plus Important car il concerne la définition

des conditions expérimentales qui a«ront adoptées pour la suite des

expériences. C'est ainsi que nous avons été amenés à étudier l'action

d« tel ou tel paramètre expérimental sur le résultat de la mesure. Certes,

nous pouvions prévoir l'action de chacun d'entre eux, mais il était dif­

ficile d'en évaluer "à priori" l'importance. Nous avons donc eu recours

à l'expérience.

On remarquera que les coefficients de correction obtenus lors de

ces études ont été déterminés avec une précision suffisante pour se prê­

ter d'ores et déjà à des mesures préliminaires du rayonnement gamna

dans les champs de neutrons.

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P R E M I E R E P A R T I E

SYKTHESE BIBLIOGRAPHIQUE

GENERALITES

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- t) -

I - :.A KAD'On!K.^!OI.t'MrSKSl-ESCE - RAPPEL DKS PRINCIPES -

La rad lot he nnoluminescence

Certains solides présentent la propriété d'émettre, Ri on élève

leur température à une valeur suffisante, une luminescence dont l'impor­

tance est une fonction de la dose absorbée dans le matériau préalable­

ment Irradié par un rayonnement Ionisant Le diagramme d'énergie de In

fipureL l permet d'expliquer d'une façon simple ce phénomène.

Le cristal parfait.

Avant irradiation, les atomes constituant le réseau d'un cristal

pur boni à l'état fondamental; le niveau énergétique de leurs électrons

est situé dans la bande d'énergie appelée bande de valence.Si ce solide

est soumis à un rayonnement ionisant, certains électrons reçoivent une

énergie suffisante pour être arrachés de leur orbite et transférés dans

la bande de niveau énergétique supérieur appelée bande de conduction (n),

ils deviennent alors des électrons libres qui circulent dans le réseau

cristallin (b) où Ils perdent «rogressivement leur énergie. Remarquons

que l'atome ainsi Ionisé constitue un Ion positif appelé "trou" qui

peut, par substitutions successives, ce déplacer dans la bande de

valence (c) tout couine l'élecfon dans la bande de conduction.

Pour un solide cristallisé laolant, Il exiate entre La bande de

valence et la bande de conduction une cone constitué de niveaux éner­

gétiques qui sont "interdits" aux iona des deux algne.?; c'est-à-dire

qu'après avofr perdu son énergie dans la bande de conduction, l'élec­

tron se recomblne (d) à un Ion positif en franchissant directement

cette zone appelée "bande Interdite".

Les pièges

En fait les cristaux ne sont Jamais parfaits; Ils comportent

toujours un certain nowbre de défauts ou d'atomes étrangers qui per­

turbent ce diagramme d'énergie.

Les défauts ou imperfections de structure peuvent 6tre consti­

tués :

- de lacunes d'ions des deux signes; on conRtate,par exemple,

dans un halogénure alcalin l'absence d'ions halogènes et d'Ions alcalins;

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, fan do dy-'cofldutt i o n ' . (10 .

<d)

(a)

: 1 Bandi-

i m i - r d i u \

/ ' ' J ^nde de Val<?f c*

a i C r i s t a ! par fa i t P r ê s t n c t ' <Je p i i -ges f ( ' i - ,nr

e (T-li-iri ror.

0 trou

c ) D é s a c t i v â t ion et. r ecombina i son rad iâ t i

F ig . 1 ,1 - Modèle des bandes d ' é n e r g i e

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-@+ - s - +

+ - + - + -

- + ~ - + - +

+ - e

+ - + s a i défauts

défaut de Schottky

Vacance d'ion alcalin

Vacance d'ioT halogène

défaut de Frerkel

ff) Ion interst i t iel alcalin

Ç-~) lor. inters t it ie] haiogène

Con t r i - V , Con t r e K

- 7 - + / +

+ -/+ a + -

- s - + - +

+ - + - + -

h) Centres colorés

e électron

0 trou

i on Mg

- + + - + - + + - + - + -- + - S - +

c) Création a r t i f i c i e l l e de Pièces

dans le LtF "ac t ivé" au Hg

FJR.1 .2 - Représentation des défauts et des

centres colorés dana le cas d'un halogène a l c a l i n

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- • -

ce sont lea défauts de "SCHOTTKY" (voir figure I.2a),

- d'Ions interstitiels : ce sont las ions des deux signes qui,pour

des raisons diverses, ont abandonné leur site cristallin d'origine créant

alors des lacunes et sont immobilisés en position Interstitielle dans le

réseau (voir figure I.2a)j ce sont les défauts da "FRENKEL".

Ces défauts perturbent le diagramme d'énergie de la figure t.la; on

admet qu'ils créent localement des niveaux énergétiques nétastables "auto­

risés" à l'intérieur de la bande interdite. SI un ion positif ou négatif

passe a proxisilté d'un tel centre, 11 peut fort bien être capté; on dit

qu'il est retenu dana un "piège".

C'aat le cas par exemple d'un électron qui circule dans la bande de

conduction et paaae è preximité d'une lacune d'ion négatif ou d'un ion

pouit if interstitiel; il subit l'attraction coilombienne dea charges posi­

tives correspondantes et peut être ainsi immobilisé ou "piégé" (voir figure

I.2b).

Le système constitué d'un électron piégé dana une vacance d'ion

négatif (d'ion halogène par exemple) ptut être assimilé è celui d'un atome

d'hydrogène dans lequel L'électron est Lié a- la charge positive du proton, y

occupe des niveaux discrets d'énergie et effectue des transitions encre ces

niveaux par absorption ou émission de quanta d'énergie.

Des phénomènes similaires peuvent se produire lorsque des ions

positifs ou "trous" qui migrent dans la banda de valence, passent k proxi­

mité de lacunea d'ions positifs (voir figure I.2b).

Le centre constitué par un électron piégé dana une vacance d'ion

négatif (halogène) cat appelé "centre F"; on l'appelle également "centre

coloré" car IL absorbe la lumière et donne ainsi au cristal irradié une

coloration caractéristique. Celui constitué par un trou piégé dans une

vacance d'ion positif (alcalin par exemple) eat appelé "centre V" (voir

figure I.lb et X.2b).

On obtient des phénomènes tout A fait comparables k ceux que nous

venons de décrire en Introduisant des impuretés dans la maille cristalline

d'un cristal; celles-ci créent dans la bande Interdite des niveaux d'énergie

supplémentaires qui sont susceptibles de Jouer le rôle de pièges. C'est

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la méthode la plus couramment ut 11liée pour la création artLH ciel Le de

ces pièges, car elle permet d'effectuer des expériences reproductibles.

Nous prendrons l'exemple d'un cristal de fluorure de lithium auquel on

ajoute une faible quantité" (quelques centaines de p.p.m. ) de fluorure de

magnésium; on dit qu'il est "activé" au magnésium. Comme le montre la

figure I.-c, l'excès local de charge positive est compt .é pur la création

d'une lacune d'ion alcalin; celle-ci peut Jouer le rOU de "piège a trou".

Les centres luminogènes.

Prenons le cas où un électron est retenu dans un piège (P) proche

de la bande de conduction et un trou laaobillsé dans une position voisine

de la bande de valence (voir figure I.lc). Si on fournit a l'électron par

excitation thermique une énergie suffisante E appelée énergie de désacti­

vât ion thenilque (a'} il eat ramené dans la bande de conduction où il

se déplace librement (b') Jusqu'à ce qu'il ae recombine a un trou de la

bande Interdite (c'>; si cette recombinaison s'effectue avec émission lumi­

neuse on dit qu'il y a recoablnaison radiative; elle s'effectue dans un

centre appelé "centre actlvataur" ou "centre lumlnogèna". Ce mécanisme a

été suggéré par SCHÔN et KLASENS. Les tons ont décrit la cycle complet

donnant Lieu au phénomène appelé radlothermolunlncscence.

Remarquons que l'on peut tout aussi bien envisager le cai où ce

sont les trous qui sont piégég et mis en Jeu lora du chauffaga (Mécanisme

de LAMBE-KLICK).

Le spectre de therwioluailneaccncc.

SI on trace la courbe représentant l'Intensité lumineuse émise

par un matériau thermoluminescent en fonction de la température A laquelle

il est porté, on obtient un spectre de thermolumlnescene*.

La loi de variation en fonction de la température absolue T de

l'intensité lumineuse émise par un cristal à centres luainogènes isolés

(l'émission a lieu dans Le même centre que l'absorption) eat donnée par la

formule suivante : <J.T. RANDALL 1943)

t " No S ex P - fci-} ex P [- - L J^ ex P J- A l } d t j

avec : No - Nombre Initial de centres a l'état excité métaatable à la

température absolue Initiale To (température ordinaire par

exemple).

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- 11 -

N • Nombre da centras a I'«tat excité métastable h la température T.

E - Energie d'actlvatlon thermique.

S - Constant* caractéristique du piège qui a les dimensions d'une

fréquence.

K - Constanta da BOLTOiANN « 1,38. l O - 2 3 J. V 1

T • To + •( t at - vltcasc de chsuffage

t • temps

(Talabla pour una variation linéaire du chauffage).

Cette foraul* est encore valable si lea centres absorbants et lurai-

nogènes sont séparés, dans la mesure où la capture par les centres luraino-

gèoea eat prépondérante aur celle dea pièges.

Sur la courbe ds la figure 1. 3 nous avons représenté les courbes de

thermoluaiinascence, calculées d'après cette formule:, pour deux vitesses de

chauffage tris différentes («* • 1 et <* • 40 degrés centigrades par seconde);

on remarqua que la température ft laquelle apparaît le maximum varie consi-

dérab lassant avec o( .

On démontre que la surface sous-tendue par le pic de thermolumines-

cance et (pourat constant) l'amplitude da ca darniar sont proportionnelles

au ncaibra total d'Ions capturés dans la piège.

On appellera tel "température d'extraction du piège" la température

d'excitation Tm correspondant, pour una vitesse donnée du chauffage, au

maximum d'Intensité du pic considéré. La valeur de T croit avec la vitesse

da chauffage, Ella na caractérisa donc pas un piège, mais c'est une valeur

Intéressante sur le plan pratiqua car aile Intervient lors du réglage des

appareils da satura.

Le plus souvent un spectra de thenaoluMlnescence est composé d'une

séria de pics correspondant chacun à un type différent de piège. Les pièges

"les plus profonds** sont excités aux températures las plus élevées (flg. 1.4),

La mesura da la dosa absorbée.

La nombre da recombinaisons radlatlves est proportionnel au nombre

d'ions piégés at donc au nombre de paires "électron-trou" créées par ioni­

sation. En définitive, la luminescence émise est proportionnelle dans

certaines limites 4 la dosa absorbée dana la substance thermoluninescente.

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- 12 -

' l ' C . s a - 4Cf C. s

200 300 400 500 T e m p é r a t u r e C O

F i g . 1.3 - C o u r b e s de t h e n n o l u m i n e s c e n c e c a l c u l é e s par R.SCHAYES 1963

à p a r t i r de l a r e l a t i o n ( 1 ) pour a • l ° C j "

•x *i*û"C. s "

16 ÏU

Durée du c h a u f f a g e ( • )

F i g . 1 .4 - Courbe de thermoluminescence d'un m a t é r i a u comportant

d i f f é r e n t s types de P i è g e s (L iF d ' a p r è s ZIMMERMAN 1965)

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- 13 -

La surface sous-tendue par un pic de thenoolumlneacence est repré­

sentative de l'énergie lumineuse libérée, Cette propriété ea*. mise en jeu

dans la plupart des lectaurs du commerce; lea mesures sont effectuées à

partir da l'émission totale d'un ou plusieurs pics. L'appareil de lecture

(fi|. I.5> est constitue d'un élément chauffant sur lequel on dépose le

produit actif et d'un photoesiltiplicateur qui délivre un courant proportion­

nel au flux da photons qui frappe la photocathode. Ce courant est cnu-

gasiné dans une capacité» la charge da celle-ci est fonction de La dose

absorbée dans la milieu cristallisé; 11 suffit donc de la mesurer pour

évaluer en se référant a un étalonnage, la dose absorbée recherchée. Le

matériau thermoluminescent étant simplement posé lors de la mesure sur le

système de chauffage » les détecteurs peuvent prendre diverses formes

(poudre mlcrocrlstalllne, monocristaux taillés, éléments frittes rigides

ou souples).

L'eaplltuda du pic de thermoluminescence es^slle-mêae,proportion­

nelle a l'énergie lumineuse libérée. La conception de certains appareils

de lecture est basée sur cette propriété. Cependant, il est alors néces­

saire de contrôler parfaitement la loi de chauffage de l'élément sensible.

Cact lspllque notassent que le matériau radlothermolumlnescent soit réparti

d'une façon uniforme et qu'il aoit lié thermlquement au système de chauf­

fage. Pour cela,l'élément chauffant fait corps avec le produit radlother-

molumlnascent et est généralement enfermé dans una ampoule indépendante

du lecteur. Dana ce cas,le système da mesure comporte un micro-ampèremètre

a mémoire; le lecteur fournit l'alimentation en courant pour le chauffage

des détecteurs.

Lee produits radlothermolumlnescenta. (RTL)

On constate que de trèa nombreux matériaux cristallisés naturels

présentant a des degrés divers las phénomènes que nous venons d'analyser.

Cependant, leura caractéristiques sont souvent très éloignées de celles

que l'on exige pour un doelmètre. C'est la raison pour laquelle les cher­

cheurs ont reproduit ces cristaux en essayant d'améliorer leura qualités

doalmétriquas.

La plupart dea produits RTL utilisés actuellement aont des produits

de synthèse. Progressivement les études ont tendance A se concentrer sur un

petit nombre d'entre eux qui présentent le meilleur compromis entre les ca-

+ On utilisera souvent par la suite l'abréviation RTL (Radio.Thermo.Luminescent)

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—\S#!fi»>

Fi^- I - 1 ) - Principe d'un apparei l de césure de l 'émission lunineusi de produits thermoluminescents.

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ractériatlquea souhaitées pour certaine! applications doslniétriquea parti-

culltrti.

Noua allons analyser d'une façon détaillée eus caractéristiques et

comparer ertre «Ilea lea perforaanc«s de quelques wetériaux choisis soit

pour leur intérêt historique, soit pour leurs propriétés particulières.

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- t o ­

il - CARACTERISTIQUES DOSLHETRIQUES GENERALES DES MATERIAUX RADIOTHERMO-

LUMINESCEHTS -

II. 1 - Stabilité" de l'information,

La probabilité de passage d'un porteur (électron par exemple)

d'un état excité métsatable A un état non métestable est donnée par

la relation :

P • S e " -£-

avec ;

P - Probabilité de la transition

S - Facteur caractéristique du centre qui détermine ls

"vitesse de libération intrinsèque"

E - Energie d'actlvatlon

K - Constant* de BOLTZMANN

T - Température absolue de conservation des échantillons,

La durée de séjour moyen 0 des porteurs dans un piège et la période

0 du phénomène (ou temps nécessaire pour que la moitié des porteurs subisse

la transition) sont donnés par :

*& - 0,693.P-1 0 - -

Dana le tableau de la figure L.6 nous avons reporté, pour les corps

les plus couramment étudiés, la température d'extraction T des principaux

pièges et les informations tirées de divers articles concernant la stabi­

lité des porteurs dans ces pièges. Dana la mesura du possibl*,noue avons

mentionné la valeur de » correspondant à T - 20"C; quand elle n'est pas

connue, nous avons reporté l'estimation du taux de décroissance du signal

observée après conservation de l'échantillon A 20*C pendant la durée pré­

cisée dans la parenthèse. Ces valeurs doivent être considéré*! A titre

indicatif car elles proviennent de divers auteurs qui n'ont pas nécessai­

rement utilisé les mêmes paramètres expérimentaux.

A partir de ce tableau,on peut sélectionner les corps les mieux

adaptée Aun type de mesure donné. C'est ainsi que pour des mesures effec­

tuées dans un court laps de temps, on peut utiliser des produits relati­

vement instables tels que le sulfate de calcium activé au mancankaa. Pour

les mesures effectuées sur de longues périodes, il faut nécessairement en

choisir d'autres.

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I

Produit RTL

(dopant ) H* PLc

Caraetér stiques des Pièges Caractéristi ques d'Émission Produit RTL

(dopant ) H* PLc Tempérât JTC] Période Sensibilité Longueur d'onde

Produit RTL

(dopant ) E n U s i o n

T CO m

JTC] Période

intrinsèque

Si (p.cent)

d'émission max.

Xtnml

Li F (MR) I

II

70

no * - 5 m

- 10 h

in IV

no 200

- 0,5 an

- 7 ans ! 0,0* iOU

V

VI

225

275

= 60 ans

Ca V naturel I 95 - 10 h Ca V naturel

I' 110 3 DOIS 17 S

II ISO 50 ans

III 260 2.10 5 ans

III'

IV

310

37 5 2.10 l 0«ns

Ca F, tHn) I 260 l p.centO jour) O.Ut, Ï00

Ca F, (Dyï I 120 ùbO~i*b'i-S7b Ca F, (Dyï

II li.0

III IV

200

240 J25 p.ccntCl mois)

Ho 0 I

[I

70*

160*

V V

III

IV

180*

220* .0 p.cent (5 mois)

l i 2 B4 °7 I 50 ) 0,0?3 600

l i 2 B4 °7 II 90 ) III IV

200

220 j10 p.cent(2 mois)

) )

Ca SO. (Hn) 90 50 p.centdC h) 1,2 500

C* SO, (Sin) 200 600

C* SO^ (Dy) -. I

II

80

120

i/8 - 571

Ca S04CTra)

III

IV

220

250 )6 p.cent (6 mois) 452 - 520

FLg. 1.6 - Caractéristiques des pièges et émission de divers produits RTL.

+ : valeurs très variables selon les auteurs

++ -. Quand Tï n'est pa« connu on Indique La valeur de La décroissance du

signal après la durée de conservation à 20°C mentionnée dans la paren-

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l'eu de matériaux présentent comme l'oxyde de béryllium un ser.l

pic dans la gamme des températures normalement utilisées pour la dosime­

tric; la plupart d'entre eux en possédant plusieurs dont la stabilité

est très variable. On ne peut donc collecter la luminescence globale

fmise par toute In série que ni 1B stabilité" et l'Importance relative

des pièges de faible énergie eut compatible avec les mesures effectuées.

Hans le cas contraire, il faut éliminer leur influence par une deB

méthodes exposées ci-dessous:

a! La méthode de la mesure de l'amplitude du pic permet d'éviter l'enre­

gistrement des pics instables si ceux-ci ne dominent pas le pic stable;

nous avons déjà vu que cette technique pose certains problèmes pratiques.

b) Il est possible de modifier provisoirement la répartition des pièges

de certains cristaux radiothertnolutrtine&cents par un traitement thermique

approprié effectué avant l'utilisation du dérecteur. Citons, par exemple,

celui préconisé par D.W. ZIMMERMAN (1965) pour le fluorure de lithium; il

pennée de favoriser les niveaux stables au détriment des pièges instables.

Cependant.ee traitement doit être systématiquement répété avant chaque

mesure; on l'appeile "régénération".

<-:) Si les niveaux énergétiques sont suffisamment éloignés, 11 est

possible d'éliminer les pièges les plus instables par un traitement ther­

mique approprié effectué sur le détecteur irradié avant de procéder a La

lecture. Par exemple, on peut vider le niveau II du fluorure de lithium

sans altérer exagérément le niveau v stable, en le plaçant pendant 15

minutes dans une étuve réglée à 120°C.

K.E. GORDON PERRY (1965) a proposé d'effectuer cette élimination

Lors de la lecture. L'intégration du phénomène ne commence pa* ùës le

début du cycle de chauffage, mais après l'extraction de* niveaux Ins­

tables (figure T. 7). Il est cependant naialsé d'éllalner dans ces

conditions les niveaux énergétiques trop proches les uns des autres; les

mesures ne sont pas très précises.

M . 2 - Sensibilité et dose minimale décelable.

La sensibilité d'un produit radiothermoluminescent est déterminée

par sor. efficacité "Intrinsèque" de t he m o luminescence S ; celle-ci

représente la proportion d'énergie absorbée réémise sous forme de photons

i umineux.

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La mesure de ce par««être est très délicate, car en fait Inter­

viennent :

- lea caractéristiques du lecteur utilisé (choix du photomuUipli-

cateur, efficacité de la collection lumineuse, coefficient d'amplifica­

tion électronique etc...).

- la présentation du détecteur et notanment sa ttansparence.

De ce fait, on n'observe qu'une sensibilité "apparente" valable

pour un appareillage déterminé et pour les réglages sélectionnés. Il y a

toujours intérêt * choisir les produits les plus sensibles car le lecteur

estalora utilisé dans dea conditions favorables et sa conception peut

«tre moins élaborée. Kous avons reporté dans le tableau de la figure 1.6

l'efficacité Intrinsèque de radtothermoluoineseen.ee de certains pro­

duits et dans le tableau de la figure 1-8 leur sensibilité apparente

relative a. celle du LIF.

En fait, c'est le "seuil de détection" S. qui nous intéresse

plu» particulièrement ici car il détermine "la dose minimale décelable".

Il dépend no seulement de la sensibilité du corps utilisé mais égale­

ment d'un cet .aln nombre de phénomènes parasites qui entraînent l'ap­

parition d'une ,-irédoae apparente. Ce sont :

• Le courant d'obscurité du photomultiplicateur

- L'émission lumineuse du système de chauffage

- L'émission de tribolumlnescencc

* La remanence.

Courant d'obscurité du photomultiplicateur.

On peut le diminuer en adoptant une ou plusieurs défi solutions

suiventea :

Utilisation d'un_s£St£wte électronique de compensation : décalage du

zéro des amplificateurs ou Injection d'un contre courant. C'est la

solution la moins onéreuse mais elle nécessite des contrôles fréquents.

Choix d'un FM à. bas bruit de fond : Le prix en est environ cinq fois

plua élevé que celui d'un PM ordinaire.

Refroidissement^ du PM : C'est la solution La plus coûteuse mais AUSSI la

plus efficace. Elle n'est, en général, adoptée i«.-e sur les appareils de

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- 20 -

lecture à hautes performance», car alla entraîna un accroissement de volusa

st de poids.

Tribotharmoluminescence - (plu* couramment appall "trlbolumlneecence").

Le mécanisme de ce phénomène aat encore «al cornu. Il aat Induit

par le frottement dei cristaux les una contra lai autrai; lai tensions

superficielle! créées libèrent leur énergie sous forma d'émission lumi­

neuse pendant le chauffage.

La poudre inlcrocrletalllne présente una trlbothermolumlneecence plus

important* que laa détecteurs frlttéa am «terocrii tm IL Ina car ceux-cl su­

bissent, lors des mtiipulatIons,des contraint«a •oindras. Pour la fluorure

de lithium,par exemple,ce phénomène équivaut à una dose absorbée égale A

1 rad ou A 20 mlllirada environ selon l'état physique du détecteur,

C.J. KARZKARK (1964) a observé qua pour la fluorure da lithium, on

peut dlsilnuar l'Importance da ce phénomène an utilisant un filera optique

WRATTEH 47 B dont la maxlmimi de transmission se situe à 430 nan

Four éliminer ea phénomène J.H.SCHULMAMN (I960 b) a remarqué, aans

pouvoir l'expliquer, qu'il suffit d'éviter la présence d'oxygène a La

surface de l'échantillon. Oo obtiant d'excellent* réaultat* an la "baignant"

dans un gaa neutre : argon, azote ate... (balayage da gas ( CALL,1964),

ampoule contenant L'élément détecteur empila da gas ace...).

Emission lumlnausa du système da chauffage -

Aux température? Auxquelles sont effectuées les mesuras, seule une

faible partie du spectra d'w '«aIon du système da chauffage aat détectée

par la photomultiplicateur, mais e*..-»t donné sa grande sensibilité» cala

suffit pour perturber ls masure. Il faut «'gaiement tanlr compta du fait

que dan* lea appareils du commerça, l'élément chauffant «st porté à une

température nettement supérieure à celle du produit RTX.

On minimise l'action pai tslte de ca phénomène :

- en diminuant la plus possible la température du system* da

chauffage,

- en limitant la aurfaca emissive par un diaphragme,

- en utilisant une séria da filtres optiques appropriée,

- an choisissant, pour un produit déterminé, la photomultlpllcateur

qui permet de sélectionner dans las maiHeure* conditions

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- 21

l'éafcMlon caractéristique RTL de l'émUilon "Infra-rouge".

La tableau de la figure 1.6 donna la ou la i longueur! d'onde

d'émission maximale daa différent! cristaux RTL.

Malgré caa précaution!, l'apparition de ce phénomène ne peut

Icre évitée que pour lai corpa qui prétentant dai piège! u t i l e ! a faible

température, comme la sulfate de calcium activé au manganèse. Ceci

explique que, bien qu'i l na puiaae être considéré COBS* le produit le

plu* sens ib le , i l permette d'effectuer lai mesures aux pLui faibles niveaux.

Rémananco -

Lora de la mesure» lai piègei ne sont totalement vidés que al la

tespératura atteinte eat iwfflaa—int élevée; dam la cai contraire, la

doae rémanente l'ajoute a la mesura suivante. Or, noua avons vu au para­

graphe précédent qu'il y a intérêt a na pas trop élever la température

du système de chauffage. Cependant^un réglée approprié il la mesure des

faiblai dosas ne convient pas pour la* doae» élevéaa; la température

atteinte est insuffisante pour vider complètement lea pièges considérés.

Il faut alora augmenter le chauffage. Ceci peut Itre réalisé soit manuel­

lement, soit automatiquement dés que la valeur mesurée dépana un certain

seuil.

Kl faut également tenir compte du fait que, lora d« la lecture,

laa piégea Lee plu» profonds, généralement non utilisés pour la dosimetric,

ne sont paa vidéa. Par un phénomène de migration des porteurs d'un ni­

veau énergétique à un autre, 11 s'établit progressivement un nouvel équi­

libre; le produit 1TL semble se "recharger".

De ce fait, 11 «ce préféreble de régénérer lei produit! qui ont

aubl une Irradiation trop importante car le cycla de chauffage du lecteur

eat Insuffisant pour "effacer totalement" l'information précédente.

Seuil de détection S, -

SI lea diver* paramétres précédente sont figée, c'est-à-dtre pour

un détecteur at un appareil de mesure donnés, on peut déterminer S.. On

admet généralement qu'il eat égal à 2 fois l'écart type de le mesure d'un

détecteur non irradié. Nous avons reporté daoa le tableau de la figure 1.8

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Les valeurs approchées de S pour les divers produits RTL couramment utilisés.

Nous les mentionnons simplement * '-'Tre indicatif car ailes sont

extraites de divers articles et nous n'avons aucune informât ion concernant

le» critères de leur détermination.

II.3 - Réponse (1) en fonction da la dosa sbsorbés (voir figura 1.8 at 1.9) -

La courbe d« répons* d'un Matériau RTL an fonction da la dose absor­

bée dans l'air comprend généralement ;

- une zona linéaire

- une zone dite "luprellnéaire"

- une aone de saturation.

Zone linéaire

C'est la pius intéressant* car c'est 2e domaine où tas Mesures sont

effectuées avec le maximum da précision. Le coefficient de variation des

mesures effectuées avec les appareils moderne* de qualité, est Inférieur

au p.cent.

Elle eat Unité*, du côté des faibles doses absorbées dans l'air (2)

(10 nxad environ) par lea phénomènes parasites générateurs des bruits de

fond fîntionnéf au paragraphe précédent qui altèrent la précision des

stesures.

La nature par intégration entraîne pour certaine corps une défor-

nation de la courbe de répons*. C'est le cas du fluorure de lithium pour

lequel on constate souvent qua la sone linéaire aat trea réduite; il s'agit

plutôt d'une tone peaudolinéair*. Ceci eat dû à la présence d'un niveau

énergétique plus élevé (275 #C), dont la loi de réponse an fonetien de la

dote est très différente de c*ll* du pic de dosimetric *t qui perturbe

les résultats si les réglages du lecteur ne aont pas judicieusement choisis.

Il est possible d'accrottr* l'étendu* de cette zone en Jouant sur

le phénomène de eupralinéarité qui sera abordé au paragraphe suivent.

(1) Le terne réponse est utilisé pour exprimer la loi de variation des Indi­cations de l'appareil de mesure en fonction d'un paramètre déterminé (dose, TLE, énergie etc...). (2) On sous.entendra désormais "absorbée dans l'air".

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RTL In tens i té

| _ _ | ' Temperatur

Durée de 1 ' in tégra t ion

Fig.1.7 - Suppression des niveaux ins tables par l ' appare i l de mesure

Systèaw préconisé par K.E.G.PERRY (1965)

Réponse (Unités a r b i t r a i r e s )

-1

Fig.1.9 - Courbe de réponse du LiF et du CaF. (Hn) en fonction de la dose absorbée

Courbe e x t r a i t e de-Marrone «t At t ix (1964)

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Produit RTL Cou he de réponse en f Miction de la done

lumperaturr [hire* Produit RTL

Seui l de détection S r f (rad)

S e n s i b i l i t é appa- Limite zone l i ne -rente * a i r e P <r*d> H ( rad I

lumperaturr [hire*

LiF

Ci F naturel

10~2

io" 6 a \o'y

1

10

Ï . . 0 2

s.io'

i V > 40ft C ) ho i;

2 h 2 rcui-s

(Mn) i n " 3 3 a 5 2 . 1 0 ' • O 6

(Dy) i o - 4 15 à 30 do 5 )* ' c.oV hon'r 2 n

Be 0 ID"' I a 3 S.IO» 5 . 1 0 S ^SO'C 1-2 h

*-i

2h°7 t m ) ID" 1 0,3 à 0,6 J.lo» j V

Ca SO^ (Mn) 2 . 1 0 - 5 4 5

(Sra) W 1 100 2 .5 .10 4

(Dy)

m " 4

30

30

3.10»

J . . 0 -

1 0 s > ) 4-00'C > )

1 h

Pig. 1.8 - Courbe de réponse en fonction de 14 dose et recui t de quelques produits RTL

* : S e n s i b i l i t é apparente r e l a t ive à c e l l e du LiF

** : Ces valeurs sont v*labIc i «pr t i r ecu i t

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- 25 -

On pré-lrradle le matériau à une dose bien déterminée <10 rads pour

le fluorure de HthlusO et on lui fait subir ensuite un traitement cher-

nique approprié qui vide les pièges (R.D. KIRK et coll , 1966).

Ce doauiina de linéarité esc alors accru de plus d'un ordre de

grandeur. Cependant» bien que la sensibilité apparente soit alors net­

tement supérieure, la Halte inférieure de détection est altérée par

l'apparition d'un bruit de fond Important (H. FRANK , 1966).

Zone supralinéalre -

Au de Là de la zone linéaire, la sensibilité de nombreux produits

RTL crott avec la dose absorbée. L'origine de ce phénomène n'est pas

encore bien déterminée; elle peut être différente selon les matériaux

considérés. Diverses hypothèses ont été proposées :

- Création de nouveaux centres pièges par l'irradiation (J.R.

CAMERON, 1965)

- Création de nouveaux centres luainogènes (centres de reconbl-

naison radiative) (J.R. CAMERON, 1966)

- Accroissement da l'efficacité intrinsèque de thermoluttlnescence

du fait de la multiplication des possibilités de «combinaison

d'un «este porteur avec plusieurs centres de 1'-mineseence

(E.H. CLAFFY, 1968)

- Présence de centres de recombinaison non radiative ou centres

poisons qui limitent l'efficacité Intrinsèque dans la région

des doaes faibles, jusqu'à ce qu'ils soient garnis (J.R.CAMERON,

1968).

Bien que la sensibilité des cristaux soit supérieure, la préci­

sion dta mesures effectuées dans ce domaine est inférieure a celle men­

tionnée précédemment pour la zone linéaire. Cela provient du fait qu'il

est nécessaire d'Introduire un facteur de correction générateur d'erreurs

supplémentaires et qui varie notamment avec le transfert d'énergie liné­

ique (TLE) du rayonnement mis en jeu (J.R. CAMERON, 1966).

Après la mesure, 1* produit RTL conserve la nouvelle sensibilité

acquise lors des irradiations précédentes. Cela pose un problème pour

les détecteurs qui sont fréquemment réutilisés; il faut éviter que

l'addition des doses successives n'atteigne la valeur limite du domaine

linéaire.

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- a& -

On peut runJrc aux détucLeurs lortemi*iit irradiés leur sensibilité

initiale en procédant aux t roitcmcnlB thermiques de régénération tnrnt ion-

ni?s dans les paragraphes précédents. Sous avons reporté dans le tableau

de la figurer.S les temperatures et durées des traitements qu'il convient

d'appliquer à certaine produits. Remarquons qu'après le recuit, le

rcfroirfis*enent doit fitre effectué d'une façon reproductible.

A-J delà d'une certaine valeur de la dose absorbée apparaît un

nouveau phénomène qui entre en compétition avec le précédent, neutra­

lisant son action à partir du point d'inflexion t mentionné sur La

figure ï.n.Ce phénomène est dû a La diminution du nombre de pièges dispo­

nibles.

Zone de saturation - (fig. 1.9)

Elle intervient au point M quand tous les pièges sont "décorés",

c'est-à-dire occupés. En fait elle est accélérée par un phénomène d'in­

version de la sensibilité, consécutif a la coloration des cristaux et

à la destruction par l'irradiation de certains éléments de la structure

cristalline qui subit alors des dommages Créa importants.

Selon les corps cette inversion Intervient entre 10 et 10 rnds.

Sur le tableau de la figure L8 nous avons mentionné la position

approximative du point M. 11 eat évident que les mesures effectuées a

proximité de ce point seraient entachées d'une erreur trop grande;

cette zone est Inutilisable. En pratique on pourrait conseiller par

exemple de ne pas effectuer de mesures au delà du point pour Lequel la

pente de la courbe (flg.1.9) devient inférieure à celle de la zone

linéaire. C'est a l'expérimentateur de fixer, en fonction de la précision

qu'il souhaite obtenir, le point limite à ne pas dépasser.

Remarquons que le traitement de "régénération" dont 11 a été

question aux paragraphes précédents ne permet paj de rendre les pro­

priétés initiales au produit ayant subi de telB dommages. E.W. CLAFFY

(1965) préconise pour le fluorure de lithium un traitement à plus haute

température. Cependant,cette opération est délicate et 11 est préférable

de ne pas réutiliser les produits trop fortement irradiés.

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II.it - Réponse des produits rndiothermoluminescents en fonction de

l ' énerg ie pt de la qua l i t é des rayonnements

Rayonnements electromagnéttquen -

Nous avons reporté sur la figure 1.101a réponse théorique

des divers produits KTL étudiés ici en function de l ' énerg ie de"

rayonnement F él ec t romngné! ique.= incidents pov.r -.ne rfnse ;v «-->r »•'•'•

dans l ' a i r égale à 1 rad, La zone infér ieure à l'iO koV, où ptédo-

mine l ' e f f e t photoélectr ique, est la plus in téressante l r e f fe t .

dans ce t t e région, le coeff icient d 'absorbtion massique er. pne>rv-;<-

var ie considérablement en fonction de l ' énerg ie du raytinncwpri: f

du numéro atomique eff icace (Z ) du corps considéré ! i-s va ii.r

de Z sont mentionnées sur la f i g u r e ! 10 e

De ce f a i t , seuls les produits composés essen: . cl . ••irt;,;

d'éléments à numéro atomique f a ib l e , présentent une réponse- 1.2.» qu :

var ie peu avec l ' é n e r g i e . On constate que des produits tel<: que

l'onyde de béryllium, le borate de lithium et le fluorure e!f l i ­

thium sont part Icul ièrement Intéressant .s pour les mesurw o'ii-c ' <»<"••

dans ce domaine On d i t q u ' i l s sont "équivalents aux t issus" . i l , ' 1

(1965) a proposé de modifier légèrement In composition do ces ni.>-

duits pour améliorer leur réponse.

Les produits dont le numéro atomique efficace est élevé

présentent une hypersens ib i l i t é importante dont le maximum •-,.

s i t ue a 45 keV environ. Leur u t i l i s a t i o n est donc limit-V ,i<_, do­

maine d 'énergie supérieure. I l est possible de irinimiser ce dé­

faut en u t i l i s a n t des f i l t r e s appropriés (I H SCHJI.MAN, 19«o)

Certains auteurs ont u t i l i s é ce défaut pour déterminer l ' énerg ie

du rayonnement en comparant la réponse d'un produit à haut 7 à

à c e l l e d'un produit à bas T . C'est a in s i que C :. K NNE'i ' l ' M l

a u t i l i s é simultanément du fluorure de lithium et de l 'alumine

( l ï Dana le domaine d 'énergie où prédominent les in terac t ions photoéle

t r ique* (E < 150 keV) Z est donné par : 7 f t

m ~ =2.*L 1™~ où a. repr.

sente la fract ion d 'é lect rona contenue dans l 'élément d ' ind ice i ei ir.

vo i s in de 4

(2) réponse r e l a t i v e a la dose abaorbée dans l ' a i r .

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i:a K i» p c e m Mn). I iCa ^ )- \b,h

CaSl), U1.Î1 p.ci 'ni 0 ).~T~ ICaSO, I - IS

" (.O.ZZ p.cetU To)

EntfrSio(McVÏ UK)

,"ns'' f 1 : L i K . TLD 10O ( 0 , 0 4 p . c e n t Mg>. Z ^ f L I F ) - B , \U

~ Z ~ U I r ) • 7.6C

I T i t i ssus )-7 .1,0

2 : l.i » 0 . ( 0 , 3 ? p. cent Mn ) . zT ( U ^ O ^ ) » 7 , >J

3 : Be 0 TherraaLox . Z~ (EeO) = 7 . 1 3

S f c n s i b i l ' t é chroroanque de d i v e r s p r o d u i t s KTL r e l a t i v e .1

une dcsi- absorbée dans l ' a i t éga le à 1 cad, Iocs d 'une i r r a ­

d i a t i o n e f f ec tuée avec une source de Co ( v a l e u r s c a l c u l é e s

par G.HUSU0L1 1973)

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- 2o -

Lea rayonnèrent! partlçulaircs directement ionisants -

La réponse des produits radi©thermoluminescents est. indépendante

du type de particule et de leur énergie, dans la mesure où leur trans­

fert linéique d'énergie (TLE) cat faible.D.R. DAVY (19*>9) a effectué

l'étude théorique et CL WINGATE (1965) l'étude expérimentale pour

le fluorure de lithium (voir figure I.ll),E. TOCHIUK (l'.»63) a comparé

let 'éponaea du fluorure de lithium, du borate de lithium et de t'oxyde

da beryllium. La courbe de la fIgure IJ2 est extraite de ses travaux;

on constate sur celle-ci une très forte divergence entre les trois

produits pour lea valeurs du transfert d'énergie linéique supérieures

a 1 keV par micromètre dans les tissus.

Le» neutron» rapides -

Les produits radiothermolumtnescents présentent une réponse

très faible aux neutrons rapides, et ne peuvent.de ce fait.étre

utilisés directement pour leur détection

Quelques tentatives ont été entreprises pour accroître leur

sensibilité :

- Adjonction d'un diffuseur hydrogéné générateur de protons de

recul :

- Polyethylene - (G.M. SUNTA.1963 )

- Alcool - (C.J. KArZMARK,1964> (p. S. WENC, 1°74)

- Ralentissement et thermallsatlon.

Mais cas techniques ne sont applicables que pour les faisceaux

de neutrons rapides ne présentant qu'une très faible proportion de

rayonnements électromagnétiques. Dans le cas contraire,ceux-ci "voilent"

d'una façon exagérée les masures at lea rendent inutilisables.

Bien que faible, la réponse aux neutrons rapides est a l'origine

d'erreurs non négligeables pour la détection des rayonnements élec­

tromagnétiques dans Ici champs présentant une forte proportion de

neutron* rapides II est nécessaire d'en tenir compte et de corriger

en conséquence les mesures.

Pour le fluorure de lithium,or. peut utiliser les courbes

expérimentales de C L . WINGATE (1965) ou les courbes théoriques de

D.R. DAW et col. (1969) (voir figure I.lj).

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KniTRie uVs a(Me\'l

2 . 0

1.5 _ L y V ^ :Mn

1,0

LiF : Mg.Tl 0 ,5 " ^ ^ ^

0

. -r l n ° ; A ' , i ,n3 I'I.E fk« '.'/vim)

KiS.l 11 - Réponse r e l a t i v e du L1F

vtx t ont-1 ion du TI.F. des p a r t i c u l e s

c h a r t s : d ' ap rè s C . L.WINCATEI 1965 1

F ig .1 .12 - Réponse r e l a t i v e du t . iF , du BeO

e t du Li_B 0 . (Hn) en fonct ion du TLE des

protons - d ' a p r è s E.TOCHILIN (L9681

Réponse du MF par un i t é dp .dose absorbée dans les t i s su ;

Produi t S e n s ^ i t é .

(R. 1 0 - 1 n-?cmM

Li F.TLD 100 nu LiF.TLD 600 1520

LlF TLD 700 1.1

C* F2 (Mn) 0,61

Co F 2 iDy>TLD 20c 0,59

Be 0 0.Ù5

LijB^Oj (Hn) 390

Ca SO 0,05 Dy 0,38

" " 0,05 Tm 0,21

é n e r g i e des neut rons

( HeV )

Fig. I .13 - A. Réponse r e l a t i v e d 'un é c h a n t i l l o n de LiF en fonct ion de l ' é n e r g i e

des neu t rons (F igure e x t r a i t e de C.L.WINGATE - 1965)

B. SenaLb i l i t é aux Nth de d i v e r s p r o d u i t s thermoluminescents

(Tableau e x t r a i t de K.AYYANGAR 1974)

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- 31 -

Le» neutron» thermiques -

- La présence de lithium 6 ou de bore 10 dana certains produits

radiotharmoluminescents (fluorure de lithium naturel, fluorure de lithium

anrlchl en isotope 6, borate de Lithium) ou la possibilité de les ad'oindre

sous forme d'Impuretés, font que la radiothermolunineacence est fréquem­

ment utilisée pour la détection des neutrons thermiques.

Cette propriété donne lieu également à quelques appli cat ions pour

la détection des neutrons rapides thermalisés par un ralentisseur :

- sphères de Bonner pour 1* spectrométrie,

- diffusion dans le corps humain pour la dosimetric

.Pour la doslmétrie des rayonnements électromagnétiques, en présence

de neutrons thermiques, 11 faut utiliser.au contraire,un produit radie—

thermoluminescent ne contenant pas de bore 10 ou de lithium 6.

, S'il s'agit de rayonnements électromagnétiques de forte énergie

on p«ut choisir le fluorure de calcium qui est facile à mettre en oeuvre

du fait de l'étendue de sa «one linéaire (J.H. SCHULMAN, 1960a).

. Pour la doslmétrie des rayonnements de faible énergie, il est

préférable de faire appel « l'oxyde .e beryllium <£. TOCHILIH, 1969).

On utilise aussi très fréquemment le fluorure de lithium préparé à partir

de lithium enrichi en isotope 7. Mais 11 faut étalonner chacun des lote

car l'expérience montre que leur sensibilité est très variable.

Sur le tableau de la figure 1.13, nous avons mentionné la sensi­

bilité aux neutrons thermiques de divers produits.

II.5 - Influences diverses.

Influence du débit de dose sur la réponse des produits RTL -

Leur réponse n'est altérée qu'à partir des débits de dose très

importants. N. GOLDSTEIN fl972) a étudié les caractéristiques du fluorure

de lithium, du borate de lithium et de l'oxyde de beryllium, exposés

a un générateur de rayons X qui délivre des bouffées de très courte

durée; la largeur d'une impulsion s ml-hauteur est d'environ 10~ secondes.

Les résultats montrent que :

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- a -

- U réponse du fluorure de lithium n'eat pai modifiée Jusqu'à

\b 000 R par Impulsion,

- ce l le de l'oxyde de béryllium n'est paa altérée a 50 000 R par

impulsion,

- ce l l e du borate 4e lithium ne dépend du débit d'exposition qu'à

partir de 100 oOO ou 150 000 . par Impulsion.

C'eat une propriété importante qui souligne 1'Intérêt de l ' u t i l i ­

sation de cette technique pour lea neaurea auprès daa Installation» d é l i ­

vrant des photons sous Corne d'Impulsions tria brèves (F. HERMANN,1972 ).

Influence des conditions de conservation -

Température -

Ncui avons vu au paragraphe IX.1 qua c e l l e - c i a un ef fet direct

sur la s tab i l i t é de l'information. Si lea détecteurs doivent être irra­

diés ou conservés a une température nettement supérieure ft la tempé­

rature ambiante, 11 faut chois ir les produica qui présentent lea pièges

les plus profonda. Notons que certains corps possèdent des niveaux éner­

gétiques supérieurs & ceux normalement mis en Jeu pour la dosimetric;

on peut les u t i l i s e r dans ca cas particul ier.

Humidité -

Celle-ci altère la surface de certains erletaux et modifie leur

transparence,donc leur sensibilité apparent*. Ce phénomène eat Important

pour le borate de lithium, presque nul pour l'oxyde de beryllium. A titre

Indicatif, noua avons mentionné ci-dessous La solubilité des corps purs

correspondait aux produits RTL étudiés Ici :

L1F 0,27 gramme pour 100 grammes d'eau froide

CaF 0,0016 « • « M ' H

BeO 0,00002 " " " " H «

Li-B.O- 2,8 » » « .. » H

2 H 7 '

CaS0 4 (anhydre) 0,21 gramme pour 100 grammes d'eau froide.

Lumière -

Son action peut ae manifester de deux façona :

- Apparition d'un bruit de fond. L'énergie absorbée par le produit

es t suffisante pour garnir certains pièges. C'est l e caa tpac exemple,du

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1 ! - D -

auLfata da calclusi activé au dyaproatum dont Le bruit de fond eet accru

de quelques wtllliTada après une exposition prolongée à la Ixanlfere naturelle.

- Dlaparltlon de l'Information par stimulation optique des por-

tfira ratenua dana las plegaa. Ct pWnostène est particulièrement Important

pour l» «ulfate de calclua activé au eanarium.

D'une façon générale l*a produite doivent toujour» être conservés

a L'abri de La lualèra; l ia ne aont extraits des conteneurs qu'au moment

d'effectuer l e s Mesures.

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- H -

- i"AKA<TER'STIQl!ES PARTI CUL1 EUES DES PRI NCI PAUX PRODUITS RTL -

I I I . I - Le f l u o r u r e de l i t h i u m .

P r é a l a b l e m e n t é t u d i é p a r F DANIELS ( l i s n , 1-iO) qui

i i t i l i s a U « l o r s d e s c r i s t a u x desc I n è s à d e s a p p l i c a t i o n s . ' [Hiqui -p ,

l e f l u o r u r e de l i t h i u m a v a i t é t é a b a n d o n n é au p r o f i t d ' a u t r e s

m a t é r i a u x qui ne p r é s e n t a i e n t p a s de p i è g e S b a s s e t e n t p e r m u n - .

•.es é t u d e * ont é t é r e p r i s e s p a r ) R CAMERON ( 1 0 6 1 , l>fciï

on : a p r é c o n i s é l a r é g é n é r â t ion svs t émai i q u c du f l j i x j r i ' df

" l i th ium e t a e n c o u r a g é l a f a b r i c a t i o n p a r \n S o c i é t é •••AK> >AW H 'vr.

p r o c u i ; connu sou* l e s noms TLD l i " , f>Of> ou rOO s e i o n q u ' i l cM

p r é p a r é à p a r t i r de l i t h i u m n a t u r e l , de l i t h i u m e n r i c h i en l i t h i u m

f» ou •* La S o c i é t é i s o t o p e s aux L' S A c o m n e r c i a l i . s e é g a l e m e n t

un p r o d u i t s i m i l a i r e . ! l s c o n t i e n n e n t t o u s du magn^Fiuu i20Q ppro

environ") qu i f a v o r i s e l a c r é a t i o n de c e n t r e s p i è g e s à t r o u s IK U' CI.AF"V

19681 ou à é l e c t r o n s (M R MAVHUCH. 19 6 8 ) . fin a t t r i b u e é g a l e m e n t

un r o l e i m p o r t a n t au t i t a n e qui ( p r é s e n t à l ' é t a t de t r a c e s )

f a v o r i s e l a c r é a t i o n de c e n t r e s l u m î n o g è n e s (M..I. K0SS1 TF.H , 1" 71 ) e t

aux c e n t r e s F ( "s.M., 'OHNSON) q u i s e m b l e n t c o n s t i t u e r é g a l e m e n t d e s

c e n t r e s a c t I v a t e u r s

Le s p e c t r e de r a d i o t h e r m o l u m i n e s c e n c e du LiK e s t a s s e z

complexe cotme l e m o n t r e n t l a c o u r b e de l a f i g u r e I .4c t l e t a b l e a u

de l a f i g u r e 1 .6 .

Le p i c p r i n c i p a l q u i e s t g é n é r a l e m e n t u t i l i s é p o u r l a d o s i -

m é t r i e c o r r e s p o n d au n i v e a u V (T ~ 2 2 5 ° C ) ; i l e s t en e f f e t t r è s

s t a b l e .

On r e m a r q u e l a p r é s e n c e d e s p i c s à f a i b l e t e m p é r a t u r e ' 1 , 1 1

e t I I I ) q u i s o n t r e l a t i v e m e n t i n s t a b l e s e t d o i v e n t ê t r e s u p p r i m é s

p a r un t r a i t e m e n t t h e r m i q u e de " r é g é n é r a t i o n " I l s ' a g i t d ' u n e

p r e m i e r ^ c u i s s o n à 400°C p e n d a n t deux h e u r e s s u i v i e d ' u n r e f r o i ­

d i s s e m e n t a s s e z r a p i d e . C e t t e p r e m i e r e p h a s e r e s t i t u e au p i c

p r i n c i p a l V s a t a i l l e i n i t i a l e e t r é d u i t l ' i m p o r t a n c e d e s p i c s

I , I I e t I I I E l l e e s t s u i v i e d ' u n t r a i t e m e n t à 80°C p e n d i n t 24

h e u r e s q u i l e s s u p p r i m e . Ce t r a i t e m e n t d o i t ê t r e r é p é t é a v a n t c h a q u e

i r r a d i a t i o n

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35

Sur le tableau de la figure U on remarque l'existence d'un

piège, le niveau VI, dont Le maximum d'émUalon a U n » 275*C

tl apnaratt à partir d'une doae relativement élevéefenvlron toc radsl

Il eut favorite par l'Irradiation a daa partlculea a TLE élevé corane

lea d. produit! par le* neutron» thermiques lora de la réaction nu­

cléaire 6Ll(n,a( )3H.

Il exlata également d'autrea niveaux énergétiques jusqu'à

500*C environ. Noua n'en parleront paa ici.

Le fluorure de lithium, eat,actuellement, le produit le plus

couramment utilité. Il prétante,an effet, un bon compromis entre

let différente» qualité» exigées pour la doslnétrie.

- Son numéro atomique efficace est assez voisin de celui des

tlaaua «ou» (T ,-,.,., • 8,14, 7 . , . • 7,4) donc sa réponse eCLIFÎ e(tittua) » '

varie peu avec l'énergie daa rayonnements électromagnétiques : à

30 keV elle n'ett supérieure que de 30 p.cent environ à celle ob­

tenue a 1,2 HeV (voir figure I.lu); on a coutume de dire qu'il est

"équivalant aux tlaaua",

- Sa aenalbillté aat moins élevée que celle de certains

corpt RTL, «ala paraiat d'effectuer dea natures à partir de 10

nllllrada, liait* d* détection aufflaante pour Les application!:

dotlMtrlquee laa plut courantes.

Remarquons qua l'amplitude de la tone linéaire eat un peu

réduite. En effet, on conatat* qua celle-ci n'est plus limitée â

fiOO rada cotaw aur laa premlèrea livraison» Induatriellet mais 1

300 rada environ aur las produita laa plut récente et parfois à

•oint d* 100 rada ai la réglât* des appareils de mesure ne permet

paa d'éliminer l'influença du niveau VI.

4 On peut pré-irradiar la fluorure de lithium à 10 rads

(M. FRANK, 1966);la aaneibilit* aat alors accru* d'un facteur ". a A

3 at U sont linéaire a'étend Jusqu'à 10 rada. La régénération

détruit l'affat da c« traitement.

Laa échantilloni qui ont r«çu 10 rads depuis leur fabrication

na peuvent plua Itr* régénérés par l* traitement thermique décric

plua haut. lit ont atteint U saturation. E.W.CLAFFY (1965) a

effectué un traitement tout vida, à 650 aC rendant 2h 30 qui a per-

mla da les raataurer.

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- 36 -

Le maximum d'émission du fluorure de lithium est situé à

environ 400 no (voir figure I . 14) ;on peut utiliser pour Is détection,

des phot omultIplicateurs ordinaires.

Le fluorure de lithium eat largement ««ployé en radiothérapie

et radiobiologie (S J. MALSKY,1963, CAMERON,1964; C.J.KÀRZHARK,1964).

1 est notamment utilisé pour les mesures effectuées "in vivo" w » U

doit être encapsulé ou enrobé dans un liant plantique II ne doit part

être ingéré car, après dissolution par les sucs gastriques, il pourrait

provoquer des accidents graves.

Utilisé depuis quelques années pour la dosimetric du personnel

à titre seml expérimental, il semble qu'il soit susceptible de rempla­

cer avantageusement les emulsions photographiques dans un avenir asset

proche.

111.2 - Le fluorure de calcium.

Il existe dans la nature tous fonte de fluorite. Ses propriétés

thercoluminescentes ont été étudiées dès 1903 par E.WIEDEMANN. N.GR0GLER

(1958) l'a employé pour la doslnétrie des rayonnements ionisants,

ft. I. CINTHER (1954, 1956, 1957) a étudié la préparation d'un fluorure

de calciun synthétique activé au Manganèse.

Les courbes de thermoluminescence des produits naturels et synthé­

tiques activés au manganèse sont repréaentéea sur la figure I, 15, elles

diffèrent essentiellement par la présence dans la spectre daa cristaux

naturels des pics instables & SO'C et K0*C.

Les spectres d'émission lumineuse des deux qualités sont très

différents;les cristaux naturels émettent à 380 nn; les produits syn­

thétiques émettent a 500 nm du fait de la présence ds manganèse.

Le fluorure de calcium n'est pas "équivalent eux tiscua"; le

1 est égal a 16,57; a 30 keV il présente une hypersensibilité d'un

facteur 15 environ. Tl est donc nécessaire de l'utiliser avec den fil­

tres appropriés ou de le réserver pour la dosimétrie des rayonnements

de forte énergie. Il présente deux sérieux avantages qui le font

préférer au fluorure de lithium pour certaines applications :

- il est nettement plus sensible; la dose minimale décelable

est 10 fois plus faible environ,

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Ain p i L

.. p i c

/ ' A/V . / /

• / /'/ \ \ /

V il vH • /

3000 3 500 4000 A 500 5000 5 500

Longueur d 'o ide X

S i-ctre de d i v e r s p rodu i t s thermn C GOHR'FS (1965J

l u * » ,

A Ca SO^ (Hn 1

R LlF Tl.D 100

C C« F, n a t u r e l (p ic à 260'C )

V C» F, (Hn)

KTL l n , , n s i ^

i— sr-100 200 300

Teapé ra tu t e (*C)

A) C* SO^ (Hn) B) LiF (Hg) TLD 100

C) Ck F,naturel MBLE

P i g . I 15- Spec t r e de thuraoluminescencc de d i v e r s p r o d u i t s the ( f i g u r e e x t r a i t e de J.F.FOWUR 1966J

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38 -

- il présente une cone linéaire et une game de dose plus étendues.

Le fluorure de calciugna^ure^ -

Il a été largement utilisé pour la doslmétrle par la Société

belge K.B.L.E. R.SCHAYES (1963, 1965) a analyse les propriétés du

matériau sélectionné.

Les impuretés actlvatrlces que l'on trouve le plus fréquemment

âm\s Les produits naturels sont les terres rares a l'état d'ions bi­

valents ou trivalents ainsi que l'uranium a >'état (rivaient.

La spectre de R.T.Lprésente à 250*C un pic dominant et

stable. Les pLcs extraits a plus faible température sont instables

nais le système de mesure adopté par R.SCHAYES (mesure de l'amplitude

du signal principal) permet de ne pas Les enregistrer.

Tl existe des pics plus profonds, non représentés sur la figure

1.15 , qui peuvent être utilisés pour la conservation en mémoire

des irradiations antérieures. Par excitation sous lumière UV on favo­

rise la migration de piège à piège et l'on regarnit ainsi les pièges

correspondant au pic situé * 250°C.

Le matériau présente une émission lumineuse à 375 nm environ

(figure I. I4),ce qui facilite La séparation de l'émission "de corps noir"

du système de chauffage et favorise la détection dan faibles dotas.

La dose «itUmsle décelable est comprise entre 0,1 et 1 mlllirad

selon le type de doslmètre considéré La ton* linéaire s'étend jusqu'à

5.10 3 rade.

La sensibilité aux neutrons rapides et thermiques est faible.

Les résultats expérimentaux de E.TOCHILIN (1969) montrent qu'il est

deux fois moins sensible aux neutrons thermiques que le fluorure de

lithium TLD 700.

Le_fluorure de calcium synthétique activé au_mang«nèse-

Le fluorure de calcium a été Initialement activé au manganèse.

Celui-ci Joue le rOle de centre pl«S*i lors de l'ionisation les

charges positives sont Immobilisées dans ce centre alors qua les

électrons chassés des pièges se recombinent dans le centre actlvataur;

l'émission lumineuse h 500 nm est caractéristique de la présence de

manganèse (figure!.15 ).

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- 39 -

Le fluorure de calcium synthétique, «oins sensible que le

précédent, eat cependant troll à cinq fois plus sensible que le fluo­

rure de Ilthlua. 11 permet d'effectuer des assures a partir de 1 ou 2

•ilUrada.

La réporutc eat linéaire Jusqu'à 2 10 rade ce qui eat assez

exceptionnel pour un produit radlothermoluminescent et constitue une

qualité prédominante. La Maturation Intervient ft 10 rads

On a constaté une diminution initiale du signal de 10 p cent

environ dtns lea première* heures qui se réduit ensuite à 1 p.cent par

jour. Mala CJINTHER (1965 )a remarqué qu'on peut éliminer cette instabi­

lité par l'adoption lors de la mesure d'un chauffage lent.

La sensibilité aux neutrons ast faible. E BLUM l'utilise pour

les mesures dans les champs mixtes (E.BLUM, 1973)

Le fluorure de calcium activé au manganèse a fait l'objet, sous

l'impulsion de J L SCHULMANN, d'un développement industriel important

par la Société E G.G. , qui a commercialisé de? dosimi-tres Individuels

et des doaimetrea miniatures.

Le fluorure da calcium synthétique activé au dysprosium -

Actuellement on trouva également dans le commerce sous la

dénomination TLD 200 (HARSHAW) du fluorure de calcium activé au dys­

prosium qui est nettement plut sensible que le CaF, (Mn). Les nro-

prUtés an ont été étudiées par V. BINDER et coll. (1969) La courbe

de thermoluminescence de ce produit prêtanta 4 pics (voir figure

1-16 ). il eat difficile de séparer lea pica instables (Tra - 120 et

140*C) dea pics «tables (Tm - 200 et 240*0) On e proposé un trai­

tement thermique de 10 mn ft 80'C qui réduit La diminution du signal

d« 25 a 13 p cent par mois. En fait la CaT, (Dy) n'ait pas un doai-

metre stable. Il doit êtra impérativement conservé à l'abri de la

lumière.

L'émission lumineuse comprend trois maximums situés ft 460, 483

et 576 nm. Ce damier eat détecté avec une efficacité différante selon

Le type de photomultiplicateur utilisé.

Avec Las lecteurs courants du commerce, la xennibillté du

CaF, (Dy) paratt être 15 foie supérieure ft celle du fluorure de lithium,

alors qu'avec un appareil équipé d'un photomultiplicateur ft cathode S20 par

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- 40 -

exemple,el 1e est in fois supérieure

Du fait de la présence de nombreux olrs qui se développe!!

en suivant des lois différentes, la courbe de réponse en forutl.n

de ta dose est assez complexe si les mesures sont effeciufen par

Intégration. Il PRt possible d'éliminer la supralInéarit6 du

produit par un traitement t lie ru 1 que de deux heures à o W C ^ ef fect ué

avant l'irradiation La courbe de réponse est alors linéaire jus­

qu'à 10 rads et la pâturât ion i ntervlent à In rads i e lrflt t emen:

favorise le pic H <Tm = 1-40"Cl qui est relativement pe'J stable,

et diminue la sensibilité du produit d'un facteur 2 environ,

l.a courbe de réponse en fonction de l'énergie des rayonne­

ment? électr-'tnagnéi iques est semblable h celle du f'*l (Mnl.

Cat produit, réservé a In détection des faihleF doses est

avant ageusemeni remplace par le sulfate de calcium activé au tlys-

orosLim.

fi 1.3 - Oxyde de béryllium -

L'oxyde de beryllium présente, comme cerlaLns oxydes, Lels que

l'oxyde île calcium ou de magnésium, des propriétés radlothersiolumi-

nescentes De très faibles quantités d'impuretés qui existent tou­

jours dans ces matériaux er. sont responsables. L.E MOORE (In*. 7) fut

l'un d«s premiers a étudier les propriétés rhermolumtnescentep

de l'oxyde de béryllium; D.E. .!0\ES (Hb'O, T.. TOCHIU "'•' (19'»o) et

G. SCARPA (1°70) ont étudié ses propriétés dosimétrlques.

L'oxyde de beryllium est disponible dans le commerce sous

forme de poudre microcristalline Hais ce dernier produit dispersé

dans l'air sous forme de poudre très fine est très toxique; seuls

les laboratoires bien équipés peuvent L'utiliser sous cette fonte.

Dn trouve également danfi l'industrie dea pastilles frlttéee d'oxyde

de beryllium utilisées conme socle pour les translators dans L'in­

dustrie de l'électronique. Sous cette forme le matériau ne présente

pas de danger, dans la nesure tout au moins où l'on peut éviter

les phénomènes d'abrasion qui seraient susceptibles de produire

des poussières.

La courbe de thermoluminencence varie avec l'origine du

produit sélectionné; G. SCAPPA (1970) a remarqué que,selon let ces.

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la VA leur de T» varie do 180° centigrades a 280° cent ipratlefi et n

noté sur certains échantillons In présence df piùges instables. Le

produit sélectionné" par E. TOCIITLIV Î1969) présente deux pics voi-

• !ni( atabLe«(«ttuét respectivement à 130" <-t 22U"C. Le deuxième

pic n'apparaît que pour des doses relativement élevées et devient

prépondérant au delà de 1000 rads.

SI les lectures «ont effectuées sur un appareil He mesure

équipé d'un photomultlpllcat eur ordInalre, la sens i bi1i 14 de 1"oxyde

de beryllium paraît être assez faible (environ sept foi-: inf^rieur--

A celle du fluorure de lithium). Hais Bl on utilise un photomulti-

pllcateur a fenêtre de quartz, sensible aux très courtes longueurs

d'onde» on constate que les sensibilités des deux produits sont tout

a fait comparables C E MAt-DEVILLE et coll (195/.) ont observé que

l'émission de l'oxyde de beryllium s'étend Jusqu'à l'ultraviolet

La tone de suprallnéarlté apparaît, du fait de la présence

du double pic, a environ 50 rads; la saturation Intervient aux envi­

rons de 5 10 radn Le recuit de l'oxyde de béryllium est effectué

à S50*C pendant 30 minutes

Lea produits nt présentant pas de pic a faible température

sont stable* E.T0CH1LIN a noté que la réponse ne varie pas après

conservation dans l'obscurité pendant une période de 5 mois à la

température ordinaire. G.SCARPA (1971) a noté une diminution du

signal de S p.cent en 2 semaines et de 8 p.cent en deux raois; nain

il ne semble pas qu'il ait pris la précaution d'éliminer d'éventuels

pics Instables qui pourraient passer Inaperçus au pied des pics

de dosimetric. L'effet de la lumière eat très Important; G. SCAFPA

a remarqué qu'un échantillon placé a 1 mètre d'un tube fluorescent

de 80 watts perd la moitié de l'information en une heure

Noua avons vu précédemment que l'oxyde de beryllium est un

excellent matériau "équivalent aux tissus'*T - 7,13.En fait, la

réponse expérimental* en fonction de l'énergie des rayonnements

électromagnétiques montre une différence très nette Avec sa valeur

théorique II présente entre 10 et 50 kt>V une sensibilité supérieure

de 60 p cent environ i celle obtenue au cobalt 60. Cette anomalie

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iewble due 1 un effet du transfert linéique d'énergie du rayonnement

Incident iur U réponse du détecteur (E TOCHÎLTN et coll., lQ69>.

L'oxyde de béryllium est 2 & 3 fois plu* sensible *UK neutrons

rapides que le fluorure de lithium, mala il eut tria peu sensible aux

neutron» thermiques; c'eut cette caractérf stlque qui le fate par fold

choisir d*> préférence aux autre* produit*. En effet, souml* a une

fluence de 10 neutrôna par cm 11 présente une réponse équivalente

a 0,2 R de cobalt 60, soit trois fols «oins que le fluorure de calcium.

Il est utilisé par BUSUOLI (1973) pour la dosimetric du personnel.

Ill.4. - Le borate de lithium.

J.H SCHULMAN et coll. (1965, 1966) ont étudie la préparation

et les caractérlatlque» de diverses compositions de borates activés

au manganese L'une des plus Intéressantes e«t le tetraborate da 11-

thlu» : "LU i u 07 + 0,1 p. cant Hn"

La spectre de thermolumlnescenca (voir figure I.aS) est composé

de deux ensembles da pica distincts :

• une séria da pics instables situés entra 50*C at 90*C,

- un doubla pic stable dont la pramier apparaît A 200*C pour las

dosas laa plus fatbits at la sacond situé i 220"C na prédomina

qu'à partir da SO rads.

L* doubla pic est aaul utlliaabla pour la doslmétrle du fait

de ta stabilité1. Calla-ci est,ceoendent,moine favorable qua

pour la fluorura da lithium. En effet, la borata da lithium perd res­

pect ivamant 10 at 37 p.cant da l'Information après 2 mois at 13 mois

da conservation k la tempérâtura ordinaire. Contrairement au cas du

fluorura da lithium, les cycles da chauffage effectués dans las appa­

reils de masure n'altérant pas La distribution das pièges; on peut donc

réutiliser la borate de lithium sans la régénérer.

L'émission du pic principal sa situa è environ 600 nm

(S.G GORBÏCS 196S). Il s'ensuit qu'avec les photomultipllcataura qui

équipant las appareils du commerce,la sensibilité du borata da lithium

semble faible; environ 1/3 de celle du LIP. R.T. BRUNSKILL (1968-70) utilise

un photomultiplicateur à cathode "Sb Cs 0"; la sensibilité est alors

secrue d'un fseteur important.

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RTI. n t e n s i lé

300 i»00 20 SO 100 200

température °C

F i g . 1 . 1 6 - S p e c t r e de thermoluminescence du b o r a t e de l i t h i u m t r a c é

r e s p e c t i v e m e n t 3 ,4 - 8 , 6 - 2 7 , 3 - 6 9 , 2 e t 960 m i n u t e s

a p r è s l ' i r r a d i a t i o n . ( E x t r a i t de J.H.SCHULMAN 1965)

RTL I n t e n s i t é

CaSO,:Tm f 10 R

CaSO.:Dy /

)jU 0 100 200 300 40C

Température "C

F i g . I . 1 7 - S p e c t r e de t h e r r a o l u m l n e s c e n c o du s u l f a t e de c a l c i u m a c t i v é

au dyspros ium ou au t h u l i u » ( e x t r a i t de T.YAHASHITA)

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r. CHKISTENPKN (1<)68) s étudié l'Influence de la concentration

en manganèse sur icf caractéristiques des borates de lithium II en

a conclu que les échanc i P JUS préparés avec une proportion pondérale

Je '. p.cent de Mn présentent Le meilleur compromis entre la sensi­

bilité, la dépendance énergétique et la résistance a l'humidité.

Les échantillons qu'il a préparés ont une courba de réponse

en fonction de la dose,linéaire Jusqu'à 300 rads, supralinéatre

Jusqu'à 3.lu rads environ. La dose minimale décelable a pu être

ramenée de 100 millirad (J.H. SCHOTMAN (1965) a 10 milllrad par

l'utilisation d'échantillons de grande dimension.

Le produit est légèrement sensible à la lumière qui crée un

"bruit de fond" équivalent à 15 mrads environ.

Le borate de lithium est le produit radtothermoluaUnciccnC qui

présente la plus faible variation de la réponse avec l'énergie da«

rayonnements électromagnétiques C A. JAYACHANDRAN et coll. (1968)

ont montré qu'à j_ 3 p.cent près la réponse du tetraborate de lithium

équivaut a celle de l'ait ou de l'eau selon qu'il contient 0,34 ou

0,1 p.cent de manganèse. Du fait de la présence de Li et da B ,

il est très sensible aux neutrons thermiques. R.H.MALLACE « vérifié

qu'un échantillon soumis a un équivalent de dosa égal s 1 rem présenta

une réponse égale a celle d'un échantillon qui aurait été soumis *

une exposition E - 67 R auprès d'une source de Ca. P. CHRISTENSEN

a trouvé &2 R/rea dans des conditions tégèrements différentes, il est

donc un peu plus sensible que le fluorure da lithium naturel (TLD 100).

WALLACE et coll. ont étudié la réponse du borate de lithium aux neu­

trons rapides d'une source de plutonium beryllium, ils ont obtenu

0,01 R/rem.

TT1.5 - Le sulfate de calcium.

Il est utilisé depuis trèa longtemps pour la dosimetric (WIEDEMANN

et coll., 1895). Les premiers sulfates de calcium synthétiques préparés

par WATANABE (1951) étaient activés au manganèse. Depuis, d« noabraux maté­

riaux, comportant divers activateurs, ont été 4tudUi .Le sulfate de

calcium est l'un des produits RTL les plus sensibles utLllsés en dosi­

metric

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Le aulfate_de_calclum «tly^_au_maaganÉse -

.Son spectra prêtante un pic unique situé * faible température :

Ta " 90*C. De et fait, l'Information est instable et son utilisation est

réservée a quelques caa particuliera de mesures effectuées dans un court

lapa d« temps. Salon l'origine du produit, le signal varie dans les 10

premières hauraa d« 15 a 60 p.cent, et de 40 A 85 p.cent dans les 3 pre­

miers Jours.

Il a été utilisé par B. BJARNCARD (1963) pour la détection de doses

a partir da 20 aicrorade.

Le sulfate^dj_ca^ciua_activé_*u_sa«i«ri» J - <A.R. KRASNAYA , 1961)

Il «at environ 2,5 fois plus sensible que le précédent et a un

pic Isola" a 200*C qui émet à 600 nm. Il est stable a la température ambian­

te, aaii ait très «enslbl* a la lumière.

Lea anlfataa^da^calciusi^actlvga^au dgagroelun^ou^au thulium -

C« sont las damiers nés da la séria, et certainement ceux qui

offrant le* caractéristiques lea plus Intéressantes car leur réponse eBt

nettement plus atabla. Leur préparation a été «lac au moint par T.YAKASHITA

«t coll. (1971). La apactre da luminescence du sulfate de calcium activé

au dysprosium présenta deux pica a 478 na et 571 na. Celui du sulfate de

calcium activé au thaltum présenta un pic principal 1 452 nm et des pics

peu importante à 360, 470 «t 520 na,

La sensibilité des deux produits est identique; elle est les 2/3

da celle du sulfata da calcium activé au manganèse.

La courba de tharmolumlnaacence (figure 1.17) cet semblable à celle

du sulfate de calcium activé au aamariua (WITZMANN et coll., 1964). Elle

présenta un pic principal situé à 220*C et deux pica instables peu impor­

tants à 0O*G et 120*C. Un pic plus profond (Ta - 250*C) apparaît lors

d'irradiations a de fortes doaes a partir de plusieurs centaines de rads

pour la CaSO. (Ta) et plusieurs milliers de rade pour le CaSO, (Dy).

Lea cycles de chauffage ne modifient paa les courbes de thermolu-

mlnescence. Cas deux produits peuvent être réutilisés sans régénération.

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La réponse du Cm SO (Tu) est linéaire Jusqu'à 300 rada, la

saturation Intervient a 10 rads. Celle du Ca SO, (Dy) asC linéaire 3 5

jusqu'à 3.to rads et la saturation intervient A 10 rada.

Les pièges de dosimetric sont stable»; la réponi* diminue de

1 s 2 rs.cent après un mois de conservation, et de 5 a 8 p cent après

b mois. Les deux produits sont sensibles à la lumière Des échantillons

vierges exposés à la lumière présentent un bruit de fond qui peut

atteindre plusieurs dicalnes de ad 111rads. S'ils sont irradiés,leur

réponse diminue considérablement.

Ces produits sont utilisés pour les mesures des faibles doses

E. BLUMC1970)utlllse le produit activé au thullun pour la dosimetric

des y dans les champs de neutrons.

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D E U X I E M E P A R T I

ETUDE DE PRODUITS RADIOTHERMOLUMIDESCENTS PARTICULIERS

CHAPITRE A - LE FLUORURE DE LITHIUM STABILISE AU SODIUM

CHAPITRE B - L'OXYDE D'ALUMINIUM

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Sous avons analysé dans ta première partie 1rs propriétés générales

des produits radlothennolumlnescents et les propriétés particulières de

ii'ux qui sont les plue couramment utilisés, tes Informations données dans ce

chapitre permettent de choisir le produit qui présente Ici caractéristiques

les plus proches de celles souhaitées pour effectuer les mesures dans un

cas bier défini Au début de nos travaux concernant la dosimetric deft rayon­

nements ionisants nous avons opéré ainsi; nous nous sommes limités à l'uti­

lisation des produits rsdlothermoluminescents du commerce.

Par la suite, nos études ayant évolué, nos problèmes se sont précinés

et noue avons cherché de nouveaux produits dont les caractéristiques techni­

ques et économiques s'adaptaient mieux â nos besoins spécifiques. Ces der­

niers découlaient de deux problème» essentiels qui se posaient alors

Le premier concernait la dosimetric,effectuée en tria grande

série, du personnel qui utilise des sources de rayonnements ionisant. Les

matériaux les mieux adaptés a ce type de mesure sont, comme nous l'avons

vu précédemment, les matériaux "équivalents aux tissus", c'est-à-dire ceux

dont le numéro atomique efficace est voisin de celui des tissus. Ceci

exclut l'utilisation de produits composés d'éléments a numéro atomique élevé

tels que le sulfate de calcium et le fluorure de calcium. Nous analyserons,

dans un premier chapitre,Les raisons qui nous ont amenés a choisir le

fluorure de lithium parmi les matériaux "équivalents aux tissus" et nous

décrirons les études que nous avons effectuées pour mettre au point la fa­

brication d'un nouveau type de fluorure de lithium qui se pr£te mieux que

les autres aux mesures effectuées » une très grande échelle.

Le deuxième problème portait plus particulièrement sur la dosi­

metric du personnel en cas d'accident nucléaire étendu. Il s'agissait,

essentiellement, de mettre au point des méthodes de dosimetric des rayon­

nements électromagnétiques dans un champ comportant une proportion non

négligeable de neutrons thermiques. Nous préciserons dans un deuxième

chapitre les raisons qui ont orienté notre choix vers une alumine qui est

commercialisée a très bas prix pour la fabrication de matériaux abrasifs

et réfractalres et nous analyserons ses propriétés.

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C H A P I T R E A

LE FLUORURE DE LITHIUM STABILISE AU SODIUM

[ - INTRODUCTION -

Noua avons vu que pour la protection du personnel il est préféra­

ble d'utiliser un des troiB matériaux thermoluminescents "équivalents

aux tissus" : l'oxyde de beryllium, le borate de lithium ou le fluorure

de lithium.

L'oxyde de béryllium semble être le matériau Idéal pour

ce genre d'application. Sa sensibilité aux rayonnements électromagnétiques

est comparable et même supérieure à celle du fluorure de lithium; sa

sensibilité aux neutrons et notamment aux neutrons thermiques est très

faible. De plus, certaines qualités d'oxyde de béryllium Drésentent un

pic de thermoluminescence stable et unique qui se prête très bien à

des mesures répétées sans nécessiter comme le fluorure de lithium des

régénérations systématiques.

Cependant, essentiellement utilisé dans l'Industrie électronique

pour la fabrication da supports de transistors, il n'est pas produit

spécialement pour Is dosimetric; les fournisseurs, dans ces conditions,

ne peuvent garantir qua ses caractéristiques de radiothertnolumineBcence

seront conservées d'un lot s l'autre. De plus, l'utilisation à une

grande échelle d'un produit qui est toxique à l'état pulvérulent, pose

le problème de la protection du personnel qui le manipule.

La concentration maximale admissible de poussières d'oxyde de

beryl 1 lu» dans l'air est très faible (2/*fg par m en moyenne) et les

denfera d'Inhalation sont réels. Nous avons donc décidé de ne pas uti­

liser l'oxyda de beryllium même sous la forme de pastilles frlttées

car le passage, dans las dispositifs automatiques, de plusieurs milliers

de pastilles par Jour, produirait par abrasion des poussières dangereuses.

Le borate de lithium est également fort intéressant. Il présente

vis-à-vis daa rayonnements électromagnétiques une réponse spectrale

qui varie peu avec leur énergie et il peut être réutilisé sans régéné­

ration. Il est cependant nettement moins sensible aux rayonnements V '

que le fluorure de lithium, mais il l'est beaucoup plus aux neutrons

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_ 50 -

i henni quai du fait de 1B présence simul innée de B et de 1.1. [le plus,

la stabilité des pièges mis en Jeu n'est pas suffisante pour la dosimetric

a long terne

Sous avons donc décidé d'axer nos études sur le fluorure de

lithium qui nous a paru présenter un compromis Acceptable entre lea di­

verses qualités exigées pour la dosimetric du personnel. Il présentait,

cependant,un inconvénient majeur : l'instabilité de son spectre de ther­

moluminescence impliquait une régénération thermique systématique

du produit avant chaque utilisation. .Nous avons mis au point la fabri­

cation d'un nouveau type de fluorure de lithium "stabilisé" au sodium

qui ne présente pas cet inconvénient.

Dans ce premier chapitre.nous analyserons l'origine de cette

instabilité, nous décrirons Les diverses tentatives que nous avons

effectuées pour la réduire, nous détaillerons les caractéristiques du

nouveau produit et les conditions de mise en oeuvre , enfin noua don­

nerons un aperçu des applications diverses que nous avons effectuées

avec ce produit.

II - STABILISATION DU SPECTRE DE RADIOTHERNOLUMINESCENCE <RTL)

II 1 - L'instabilité du spectre RTL.

Nous avons vu au paragraphe I de la première partie que le

spectre de thermoluminescence du LIF est asset complexe ; da 0 a 280*C

on dénoaibra 6 niveaux énergétiques différents (voir les figure* 1.4

et 1.6). La durée de vie des trois premiers est trop faible pjur

se prêter à une dosimétrie précise étalée sur une période égale

ou supérieure à un mots. Le sixième n* peut étra utilisé

pour la «usure des doses faibles; dans la pratique.il est préférable

de n'utiliser que l'émission lumineuse des quatrième et cinquleste

niveaux qui sont suffisamment stables et sensibles (D.W.ZIMMERMAN,

1965) Il n'est,cependant,pss très facile de séparer l'émission

lumineuse de ces deux dirnliri da celia des Crois premiers.

Nous avons vu que la mesure de l'amplitude du pic principal

(la cinqulsmtqui est également le pic "de dosimétrle")pennet de ré­

soudre cette question mais pose des problèmes techniques; nous avons

également montré que la méthode préconisée par K.E CORDON, PERRY

(1965) (voir la figure 1.7) s'applique difficilement au fluorure de

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- 51 -

Llthiua du fait de la présence du niveau Ml qui eat trop proche du IV.

La aethode la plua cou [•«••en t utilisée pour éviter ces écueils a

été propotée par D.U ZimEftHAH U H 5 ) ; elle constate a effectuer un

recuit qui permet de supprimer lea pièges peu "profonds" et de favoriser

lea niveaux stable* Ce recuit eat réallaé en deux étapes :

- La température du produit eat portée pendant 1 heure à 400°C,

puis le auttériau eat refroidi lentement "a l'air".

- Il est ensuite placé pendant 24 ou 48 heures dans une étuve

réglée a 80*C

Sur la figure II.1 nous avons représenté le spectre de RTL d'un

échantillon de fluorure de llthiua TLD 100 (Harshaw) obtenu avant et

après le recuit On remarque,danâ ce dernier cas,îa disparition de»

trois premiers niveaux Nous avons également représenté Le spectre C

tracé à partir de l'échantillon recuit et réutilisé Immédiatement après

la première meaure (spectre B). On constate que le bénéfice du recuit

a disparu; le spectre C eat très voisin du spectre initial; 11 faut

donc renouveler syatémstIquemcnt cette opération avant chaque utilisa­

tion.

Ce recuit (appelé "régénération*) delt être effectué dans des

conditions ris our «us estent reproductible»; Le refroidlsseae.it après le

preaier recuit est l'opération qui exige le plus de soins car La sensi­

bilité du produit dépend directement de la dynamique de cette phase

Ainsi,le t rai restent thermique est une opération longue et délicate;

nous estimons qu'il ne peut ttre effectué que dans un laboratoire qui

n'exploite qu'un petit nombre da doslmétres et pour lequel les questions

de rendement et de prix de revient ont peu d'importance Dans un labo­

ratoire qui effectue les mesures a une grande échelle, ce genre d'opé­

ration doit être évité car il complique exagérément la mesure, il en

accroît le prix da revient et en diminue la précision par l'introduction

d'une source supplémentaire d'erreur.

C'est pour ces raisons que nous nous sommes consacrés dès le

début da nos études à la mise au point d'une méthode de stabilisation

définitive du spectre RTL.

II.2 - Stabilisation par la méthode du recuit.

Nous avons pensé tout d'abord que le traitement thermique préco­

nisa par D.H. ZIMMERMAN pouvait être amélioré; nous avons donc orienté

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11.I - Spectre RTL du LiF "TLD 100"

avant le traitement thermique

après le traitement thermique (1 h â 400'C + 48h à 80"C)

après r é u t i I i s a t ion

+ - + - ( ^ V + - + - + ~/1$-- + - + - \++) - + - + - ( t+/ - +

;*\ r + - + -'©x + -/@'-©\--^r^i) - + - + -NN++) - (t+/i.' + -\++>

dipôle

r\ = 1

"ditnère"

:. » 2

"Trimère"

n • 3

Fig. I I . 2 - Dipôles et complexes

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n->s premieres recherchas rlfltiP ti'tic <1i taction

Attn do comprendre l'action ih recuit * >r la ni d I ft cation du

spectre kïl. du LlF.lt est nécessaire, d'effectuer ; out d'abord u.-.e brève

analyse bibliographique des travaux les plus marquants consacrés à

l'identification de* pièges et a l'action du recuit.

II.2.1. - L'action du recuit sur la création des pièges -

Noua avons vu dans la première partie que le magnésium joue

un rôle essentiel dam la création des centres pièges. E.W CLAFFi

(1965) a montré que du fluorure de Lithium contenant moins de une

partie par atlllon de magnésium n'est pas radiothermolumineseeni

Les piégea «ont dus à la présence des "vacances d'tona alcalins"

qui sont créées dans le cristal pour compenser l'excès de charge

positive des lona dlvalents de magnésium substitués aux Ions mono­

valent* de lithium.

Lors du traitement thermique effectué a haute température,

ptndant l'étirage du cristal par exemple, lea Impuretés (tons Mg " "»

et lea défauts de structure (vacances d'Ions monovalents) sont dis­

persés dans la masse, nettement séparés le* uns des autres. Un re-

frolcidaemcnt brutal (par projection dam l'acote liquide par exemple)

Les immobilisa dans leur position initiale. Hais si on laisse Le

cristal refroidir lentement ou bien al la température à laquelle on

l*a porté est modérée,las deux types d'imperfections ont tendance à

se regrouper «t a former des dlpOles ou complexes (voir La figure 112)

qui peuvent eux-mêmes ae regrouper et former des agrégats de 2,3..

n complexes. SI le refroidissement est très lent on provoque, d'après

E.H.CLAFFY, la création de grappes de complexes qui sont à l'origine

des piégea les plus profonds (probablement Le niveau VI).

R H.CRANT (1966) est parvenu à identifier Le deuxième niveau

énergétique. Il a étudié simultanément l'action de recuits effectuée

à faible température (67*C, 80°C et 95°C) pendant des temps variables

sur l'émission de thermoluminescenee de ce niveau et sur l'évolution

des pertes diélectriques du cristal. Il a constaté que ces deux

phénomènes varient de façon tout & fait comparable. Or on sait

que les pertes diélectriques sont essentiellement dues à La présence

de ce type de complexe.(La théorie de la perte diélectrique attribuée

a un complexe du type "Ion divalent - vacance d'ion" a été explorée

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- 54 -

par A B LÏMARn H«J5*))). P H GRANT a donc montré que ces dipOle*

constituent Les pièges du niveau tl

A M.HARRIS (1969) a observé l'évolution de la thermolumi-

nescence de ce niveau sur des échantillons initialement recuits à

600°C puis maintenus pendant des temps variables A des températures

faibles, inférieures a 100'C I1 a pu ainsi montrer :

- que les dynamiques de décroissance du noabre de pièges des

niveaux [I et IT î sont identiques et correspondent a une cinétique

du second ordre;

- que les dynamiques de décroissance du nombre de pièges

des niveaux TV et V sont identiques et diffé rentes de» précédentes.

Ceci montre que Les niveaux II et [Il sont constitués de

paires de complexes (dimôres) et que les niveaux TV et V sont dus

à des pièges de même type

T.G.STOEBE (1970) interprétant les résultats de Mesures de

conductivité ionique effectuées sur des échantillon! recuits a dif­

férentes températures a émis L'hypothèse de la présence dt groupe­

ments de 3 complexes ou "trlméres" dans Les niveaux IV et V.

Nous admettrons que ces hypothèses et conclusion» sont

exactes bien que seule l'identification des niveaux II et III aoit

à notre avis suffisamment établie. On peut résumer ainsi cea dlvaraes

conclusions :

- niveau II ï piège du type (Mg - £J ) avec n • 2

III J (F.M.CRAXT) (A M.HARRIS)

- niveau TV ") " " " avec n • 3

" V ) (T.G STOEBE)

" VI " " " avec n > 3

(E.W CLAFFY)

(Si les conclusions de STOEBE et de CLAFFY n'étaient pas justifiées

cela ne modifierait guère notre raisonnement)

Ainsi,la répartition des divert niveaux énergétiques dépend

essentiellement de la façon dont sont regroupé? lce complexes entre

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- ^ -

eux (voir figure (1.2). Le recuit cat donc un traitement thermique

destiné a favoriser La création de groupements de complexes 3 par

3 et à éliminer les associations 2 par 2 Pans ces condit [on*;, on

peut se demander s'il n'est pas possible de mettre au point une

méthode qui fixe définitivement ces groupements, rendant ainsi

Inutile la répétition systématique du recuit avant chaque urilisa-

H o n

Dans ce but, nous avons étudié successivement l'action de

la température du traitement thermique, de sa durée, de La vitesse

du refroidissement et de la présence de certaines impuretés.

II.2.2 - Effet çJu_recut^ pour deux vitesses différentes du re­

froidissement -

Description de l'expérience

Divers échantillons de M F "TLD 100", précédemment régéné­

rés selon la méthode de D W ZIMMERMAN, ont été recuits pendant

trente minutes * des températures comprises entre 100 et 785"C.

Certains ont été refroidis "a l'air"; dans ce cas ,1e creuset qui

les contenait a été placé sur une plaque d'amiante. D'autres échan­

tillons ont été refroidis rapidement par projection sur une pla­

que métallique maintenue a 15*C par une circulation d'eau.

Les échantillons ainsi traités ont été irradiés 1 10 rads

à l'aide d'une source de Co, pu'.s nous avons tracé Leur spectre

de thermoluminescence A l'aide d'un appareil de mesure "Isotopes"

qui élevait leur température a 230"C environ en 10 secondes. Nous

avons mesuré ms amplitudes des niveaux I. II et V et nous les avons

reportées en ordonné* sur les graphiques de la figure II,36 où les

abscisses correspondant aux diverses températures du traitement

thermique. Lea courbes an pointillés représentent les résultats

obtenus avec les mêmes échantillons après les avoir irradiés et

mesurés une deuxième fols. Nous avons reporté les résultats expé­

rimentaux dans le tables- OÏ la figure II 3 A. Ces points expéri­

mentaux représentent la r^yenne de trot*: mesures La précision corres­

pondante est égale a 3 p.cent; pour alléger les figures nous n'avons

paa représenté les barres d'erreur.

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An p'. i I ude d e s p i c s de r a d i o t he rmn lu tn ine sce , u c

k e t w d i s s e n e n l r a p i d e R e f r o l d i e s e m e nt nuid^ré

P i c V V ' I l II ' I I ' V V II I l ' I ] '

- ^ . - 1 •> 7 4 5 5 ) 7 " 2 9

4 8 2 9 4 0 4 H 2 4 4 4 15

41

4 4 '• 4

.'.',• , 0 4 9 5 9 " • • > u In 52 52 2 ^ 5 0 h 8

- i 51 5 8 3 8 I I 12 5 4 5 3 1 8 « 5 8

>-' 5 8 70 37 11 6 5 7 5 6 19 4 1 5 7

- • • • • 4 9 5 5 5 8 Î 7 9 t> 6 0 5 6 1 7 39 5 b

. . « . -' 4 4 4 8 3 3 8 5 5 3 52 15 35 5 b

)Kn 37 4 2 4 5 3 2 9 5 4 9 4 5 1 8 3 3 5 6

7 * 0 0 9 0 9 4 6 2 2 2 2 2 2 9 1 6 4 4

Figure 11 - 3 - A. - Effet du recuit sur le LIF "TLD lOO"

(amplitude ; valeurs arbitraires)

V, II, 1 : amplicude des pics obtenue lors de la pre­mière mesure.

V , II', I': amplitude des pics obtenue lors de ta deu­xième mesure.

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- •>? -

Analyse des résultats obtenus avec le refroidissement rapide

Lea rétultats de la figure II 3B (R) aont représentatifs

de l'état de regroupement des complexes en fonction de la températur

du traiteront thermique car le refroidissement rapide les fige

dani leur position initiale.

On remarque,tout d'abord,que l'amplitude du niveau 1 ne

varie presque pas. Ceci montre que la concentration du type de

piège mis en Jeu ne varie que très peu pour les températures Infé­

rieures à 700°C. L'amplitude des niveaux II et V est maximale aux

environs de 350'Ci tl eat vraisemblable qu'à cette température

la probabilité de formation de complexes est maximale et ceux-ci

ont à peu près la mime chance d'être réunia par groupes de 2 ou de \

Pour les températures supérieures o 400"C le nombre de complexe

diminue; à 780*C ils aont presque tous dissociés. Pour les tem­

pératures inférieures a 300"C.on observe le même phénomène; la

température du recuit eat certainement insuffisante pour créer

lei dlpMea Le fait qu'aux températures Inférieures à 140°C le

niveau V eat Important n'est pas en contradiction avec ce raison­

nement; an effet,les échantillons ont été recuits h 400°C avant

le traitement thermique at la température ft laquelle on les

soumet n'est pas suffisante pour en détruire totalement les effets

en trente minutes seulement; noua verrons plus loin qu'un traitement

prolongé réduit l'amplitude du niveau V

Analysa dea résultats obtenus avec le refroidissement modéré.

Sur la figure I1.3B (M) on constate que le niveau V

semble suivre à peu près la même évolution que précédemment. Il

n'en eat pas de même pour le niveau Tl dont l'amplitude, après

avoir évolué d'une façon similaire de 100 à 200*C, décroît rapi­

dement au delà de cette température et atteint à 260*C un palier

qui ne diminue que très légèrement lorsque la température augmente

Ceci montre que, quelle que soit la température du recuit

comprise entre 260 et 600"C, le refroidissement modéré adopté

favoriae la dissociation des groupements deux à deux sans altérer

le nombre de "trlmères".

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Amp I 11 ui)c ilt'i pics

/ - ^

cFc 200 300 ÏOÔ 500 600 70ÏÏ" "5o7> î t e £oô Çfe 5$o" Jtitt ~ tfcU'T *"

ftR. H . 3 . B . - Trairenrnt thermique du L1F - type "TLD 1W1"

Pic I • Pic II «

U ) pour 1* 2fcm Ut i l i n

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- 59 -

On remarque sur ce graphique que La température du rtcuit

préconisé par D.W ZIMMKtWAN correspond à l'amplitude maximale du

niveau V; on constate notamment qu'il n'est pas nécessaire de

réguler la température de ce traitement thermique avec une grande

précision car Le Tapport des amplitudes des pics V et II ne varie

que très lentement avec celle-ci.

Pour simplifier ces deux graphiques nous n'avons pas reporte

Les résultats des mesures effectuées sur le niveau III Nous préci­

serons simplement que les niveaux II et III présentent presque

toujours des amplitudes a peu près comparables, ce qui signifie

que les dlmères ont senRlblement la même probabilité de a'associer

selon la configuration correspondant à chacun de ces niveaux.

Analyse dea résultat» obtenus lors de la réutilisation du prudult.

Sur las courbes des figures II.3B (R) et (M) nous avons

également reporté l'amplitude des pics II et V obtenue lors de la

réutilisation du produit. On constate r;ue quel! : que soit la vi­

tesse da refroidissement adopt*», l'évolution des deux diagrammes

eat similaire. Ceci montra que ''c^ ne peut espérer stabiliser le

spectre RTL du fluorure de lithium en agissant aur la dynamique

du refroidissement. Le fait qu'après deux utilisations successives

on obtient des diagrammes semblables dont l'évolution est inter­

médiaire entre celle d'un refroidissement rapide et celle d'un

refroidissement modéré montre l'acrion prédominante du cycle de

chauffage et de refroidissement imposé par l'appareil de mesure.

Celui-ci effectue un traitement thermique rapide qui efface l'action

des recuits précédents. SI l'échantillon est réutilisé plus de deux

fols, le spectre de thermoluminescence n'est guère modifié par rap­

port à la deuxième mesure a moins que la dynamique du chauffage

ne soit très différente. C a d explique la diversité dea résultats

obtenus, pour un même produit rsdlothermoluaineacent, par 1er.

auteurs qui ont étudié la distribution de ses pics et ont mes ré les

températures d'émission Tm de sea divers niveaux énergétiques.

Nous avons vérifié expérimentalement la dynamique de l'évolution

des courbes de thermoluminescence lorsqu'elles sont soumises à des

chauffages successifs dans le lecteur. Pour cela nous avons réalisé

la manipulation suivante :

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- (.0 -

- I'M échantillon dr LIK convenableau-nt régénéré est déposé

M.! -::n- pl.iquf clianffar.tr maintenu? a une température conntanto

ér.nl. à M r T . Il en est retiré par balayage rapide après un taapt

vati.i'.'U* v.M Vf 2 secondes et 2 minutes et eut projeté sur une

plaqic métallique froide po^r fixer les groupements de dlpoles

dans la comi^urntion correspondant à la fin du traitement,

[.'échantillon est alors irradié et son spectre RTX est tracé a

l'a'-ilL' d'un lecteur ordinaire

Sur Le graphique de la figure T! '* nous avons porté en

ordor.nét» 1 'anpt i tuile des niveaux •! et V et en abeissesia durée

d;; : rai : ement. Gn constate que les niveaux II et V se rejoignent

très ranidement; en 15 secondes le niveau V » atteint son ampli­

tude définitive, alors que le niveau II en- est très proche. Ceci

montre,une fois encore,que l'appareil de mesure Impose ses propres

conditions de recuit. Ce phénomène est très rapide car âpre* deux

cycles de chauffage dans un lecteur ordinaire ou après 15 secondes

dans notre dispos: tif expérimental, une nouvelle répartition entre

les divers niveaux est atteinte; elle ne peut être modifiée que

par l'adoption d'une dynamique différente du traitement thermique

;ous avons également reporté sur cette courbe l'«aptitude

du niveau i!| pour le6 durées de traitement égales à 15§, 30• et

dûs . On remarque,comme nous l'avons déjà fait observer,qu'elle

est sensiblement égale à celle du niveau II.

I [.2.3. - Effet de la durée du recuit sur la stabilité du spectre

r.T.L.

Nous ne noua attarderona pas sur la description des expé­

rience.1; qui ont été effectuées et noua nous contenterona d'en

résumer les résultats

D'une façon générale,on constate que l'action du recuit est

plus accusée quand on le prolonge au-delà de 30 minutes. En parti­

culier^» a remarqué que :

- pour un traitement prolongé eC'.ectué à 200°C le niveau

II devient supérieur au V

- pour un traitement prolongé effectué a 120 0C le niveau V

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Aapl1 lude des p

|A PTl. 71 pic 2 et 5 l 0 TI.D 700

|© pic H I TI.D 700

Durée du traitement 1 secondes i

Fig. I I .4 - Effet d'un traitement thermique rapide effectue à 210 C sur le UF "TI.D 700" et le "PTL", en fonction de sa durée.

2 Amplitude II Ampli tude V (Un i tés t i a r b i t r a i res)

500 600 Tenpéracuret"Cjdu recuit

Fig. It 6 - Choix de 1* température du recuit

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- 62 -

décroît et devient inférieur su niveau tl. S'il dure 24 ou 48

heures,l'effet du traitement thermique initial est totalement

détruit.

Remarquons,rependant,que si le recule effectué à 40G"C eat

prolongé au delà de quelques heures,le niveau V décroît au béné­

fice du niveau 11.

Dans tous les cas, et c'est le point essentiel, nous n'jvona

constaté aucune stabilisation du spectre RTL

Nous souses donc arrivés à ls conclusion qu'on ne peut

obtenir satisfaction en agissant simplement sur l'un des paramètres

du traitement thermique : température, durée, dynastique du refroi­

dissement.

IÏ.3 - Stabilisation par l'Introduction de corpa étrangers.

Nous avons entrepris une série d'expériences pour vérifier le

comportement du fluorure de lithium quand on ajoute des impuretés. Au

cours de ces études qu'il serait superflu de décrira tel, nous avons

constaté que l'on modifie la dynamique d* l'évolution des pics de ther­

moluminescence telle qu'elle est représentés dana la figure 11.4, en

ajoutant une petite quantité de sodium au mélange de baRe, avant la pré­

paration du cristal, [vous avons remarqué que le sodium agit essentielle­

ment (mais peut-être non exclusivement) comme agent de cristallisation.

Nous avons procédé à une série de fabrications Avec diverses proportions

de sodium. Nous avons déterminé par "analyse thermique différentielle"

l'abaissement riu point de fusion des échantillons correspondants et

nous avons vérifié la stabilisation du spectre de thermolunlnescence qui

en découle

Nous sommes ainsi arrivés à la conclusion que les meilleurs résul­

tats de stabilisation sont obtenus en ajoutant environ deux pour cent en

poids de fluorure de sodium.

Nous ne décrirons pas le détail des travaux qui nous ont amenés

à ce résultat Nous nous bornerons a étudier le produit final que noua

avons mis au point de façon fi le comparer au produit commercial TLD 100.

Nous décrirons,tout d'abord,très brièvement sa préparation, nous

analyserons ensuite les modifications que l'on constate sur l'action du

traitement thermique <»t sur la stabilité du spectre FTL.

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M 3,1. - Préparation du î.-lf Jtl'bll igé au sodium <C. POSTAL 1971/a)

préparation du mélange de bane.

On ajoute a du fluorure de lithium en poudre :

- 200 ppm de fluorure de magnésium

- 2 p.cent en poids f*e fluorure de ROdiu»

Le a^lange pulvérulent eat longuement hoaogénétsé.

Cristallisation.

M est ensuite placé dans un creuset en alumine Tl

est maintenu a la température de cristalllaatlon pendant

3 heures environ dans un four dans lequel on réalise un ba­

layage permanent d'azote. La température est alora progrès-

sivement réduite de 60°C en 45 minutes puis l'échantillon

est extrait du four

Le produit cat ensuite finement broyé, pu lit subit un

nouveau traitement Identique au premier. II eat enfin broyé

et tamisé de façon à séparer Les crintaux dont le diamètre

est coanria entre 60 et 200 microns.

Recuit.

Il eat destiné à favoriaer la création de pièges sta­

bles Tl est effectué dans un four ordinaire, sans balayage

d'asote, 1 490*C pendant 72 heures environ. Le refroidis­

sement dea cristaux est obtenu par projection sur une plaque

métallique froide.

Taux isotopique.

Selon le taux iaotopique du lithium utilisé nous

avons préparé deux qualités de fluorure de lithiun :

- le fluorure de lithium naturel qui est fabriqué

industriellement août le nom commercial "PTL 710"

- le fluorure de lithium enrichi à 99,95 p.cent de

Li qui est produit sous le nom "PTL 717".

II.3.2 - Effet des traitements thermigues_effectués_sur_le_fluo-

rure de lithium stabilisé au sodium.

; out in avons effectué l'étude dans d«a conditiona siml-

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~ t . i t -

1 a i i f s à celles décrites précédemment pour le LiF "TLD lOO". :.ous

flvunp étudie le cas des refroidi B sentent s rapide et modéra; H*R ré­

sultats sont reportés dans le tableau de Is figure '• V A ei sur

les graphiques des fiRuie* M S. B (H) et (M).

Si on cowrpare les résultat* obtenu* avec le refroi d i «seoicnt

rapide et avec le refroidissement modéré, on constate que le niveau

V n'est que peu modifié par la dynamique choisie.

La différence essentielle porte ensue pour Le TLD 100, sur

le niveau II On constate qu'à 400°C, son amplitude est plus im­

portante dans le cas du refroidissement rapide que dans celui du

refroidissement lent Ceci laisserait supposer qu ' i1 est préférable

coinBe pour le TLD 10U de procéder a une décroissance modérée de

la '.enpérature des échantillons: nous verrons plus loin qu'il n'en

est pas ainsi.

Pes différences Importantes distinguent le produit PTL du

TLD :

- l'évolution du niveau V en fonction de la température du

traitement se présente FOUS la forme d'un pic plus étroit dont le

maximum est situé à ^DO'C au lieu de 400"C

- Celle du niveau II est également différente Elle présente

deux pics (su Heu d'un seul) qui sont nettement décalés par rap­

port au maximum du niveau V.

- Contrairement au cas du TLD 100, l'évolution du niveau I

suit celle du niveau II et son amplitude correspond a peu près

à la moitié du pic IT.

- Sien qu'on ne l'ait pas mentionné sur cette figure, il

est Important de noter la disparition du niveau III; peut-être est-

Il confondu avec Les nfveaux voisins: il eftt alors très réduit et seule

une analyse mathématique des pics permettrait d'en déceler la pré­

sence.

Toutefois, ai l'on superpose les courbes correspondant au

refroidissement rapide, l'évolution du niveau II du produit

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Amplitude des pics Refroidissement Amplitude des pics rapide ^ (R)

Refroidissement modéré

(M)

100 200 300 400 SOO 600 700 800 "C 100 200 300 300 400 500 600 , 700 Température('C)

Fig. 1L5.B-Traitement thermique du Lif-type PTL Pic I • Pie V + • p o u r l a 2 e m e utilisation

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- 68 -

Ceci est t res Important car ID cycle thermique dos appareils

de lecture du commerce est d'un typa voisin et l'on conçoit que

dans ces éditions Le spectre «1« thertnolumlneacence ne soit pas

altéré pat 'es mesures répétées.

Les résultats de l'expérience itlmilaire à celle décrite

à la fin du paragraphe II.2 2., mais effectuée avec du fluorure

de lithium du type PTL renforcent cette conclusion. En effet, on

constate que lea courbes en pointillé correspondant à ce produit

n'évoluent que très Lentement avec la durée du traitement thermique

effectué à 210"C, Noua n'avons constaté L'apparition des niveaux

IIT et IV qu'après un traitement de 15 -inutes On peut donc en

conclure que l'énergie de dissociation des pièges constituant le

niveau V est nettement plus importante que dans le cas du TLD ÎOO.

C'est la raison pour laquelle le produit peut être réutilisé un

grand nombre de fois avant de constater une déformation de aon

spectre de radlothermolumineacence.

Remarque.

Si le niveau II apparaît déjà sur le produit non traité»

(point d'abclsse nulle) ceci provient du fait que lors de sa fa­

brication le produit n'est pas soumis su recuit à 80*C, phase qui

nous parait inutile pour le produit PTL.

II.3.h. - Régénération du PTL.

Lorsqu'un échantillon a absorbé une dose Importante 11 est

nécessaire de le régénérer soit :

- pour réduire le signal remanent qui provient des niveaux

énergétiques supérieurs,

- pour détruire les centres "F" créés par l'irradiation

et qui sont â l'origine de la sensibilisation du produit.

La figure II 6. permet de guider le choix de la température

du recuit; on constate que l'amplitude du niveau V est maximale >

480°C alors que le rapport de l'amplitude des pics II et V décroît

rapidement. Nous régénérons le plus souvent le fluorure de lithium

à 490°C température pour laquelle le rapport précédent est nettement

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K.T.L . : Int i ' i i ! ou t e m p é r a t u r e

• ['ni t e s a r b i t r a i r e ;

<v

, Courbf de ihermolutnincsci-TU't

Courbe de l empéra t u r e

p rée f facc rae r

/

J_

+-arrêt du chauffage

Fig. II .7.A - Preeffacement dans Le lecteur

Thermistance ou thermocouple

Réglage " In tens i t é chauffage"

F ig . I I .7 .B - Principe du système de régulation de la température du pâ l ie

(Circuit de déclenchement du t hy r i s t o r )

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- 71 -

porte, pendant quelque* secondes,l'échantllion à une température constante

suffisante pour vider le niveau II mais Insuffisante pour altérer le ni­

veau V.

Deux procédés différents ont été mis au point.

III.2. - Cycle thenplgue_dyn«lgue. (C.PORTAL,1968-a) (G PORTAL,1968-b )

Sur la figure II.7.A. on a représenté l'évolution de la température

de 1'élèvent chauffant en fonction du temps. On remarque que dans une pre­

mière phase,elle est accrue puis maintenue constante à la valeur BA

Jusqu'au temps t.. Pendant ce temps Les pièges t et II sont vides mais le

lignai correspondant n'est pas pris en compte par l'intégrateur. A partir

du temps t. , l'intégrateur est branché et la température de l'élément

chauffant eat élevée jusqu'A la valeur &j. qui est limitée par la coupure

du chauffage au temps t.. Le niveau V est vidé pendant cette dernière

phase; le courant issu du photomuitipllceteur charga la capacité inté-

gratrice. La tension aux bornes de la capacité est proportionnelle a

l'émission du niveau V; il suffit de la mesurer pour avoir l'information

recherchée.

L'élément chauffant est constitué d'une lama d'acier Inoxydable

mince qui est reliée aux bornes du secondaire d'un transformateur all­

aient é psr le réseau alternatif (fig. P.7.B). Par effet loule , la tempé­

rature de la feuille de métal est progressivement élevée. l'ne thenntstance

(ou un thermocouple) est appliquât en permanence contre celle-ci. Elle

est utilisée pour piloter, par l'intermédiaire d'un transistor à unijonc­

tion, le thyristor qui eat placé dans le circuit d'alimentation de l'élé­

ment chauffant. Quand la température &t pré-réglée (à l'aide d'une résis­

tance variable R. ) eat atteinte, le thyristor ne conduit plus; si elle

devient Insuffisante, le transistor à unijonction déclenche le thyristor

qui alimente la résistance chauffante; l'angle d'ouverture de celui-ci

est proportionnel 1 la différence de température entre l'élément chauffant

et la valeur pré-réglée; c'est un système de régulation de température

couramment utilisé. (R. CHENAULT,1971).

III.J. - Système à température constante.

Dans ce cas, la température de l'élément chauffant ne varie pas;

ce sont les échantillons qui se déplacent devant deux soles régulées

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- 72 -

des syst&raes électroniques a des tetnpératures constante*. Celle du

premier correspond pratiqueaent au palier de préchauffage que noua avons

décrit dans Le paragraphs précédent.

L'échantillon est Immobilisé pendant 5 à 10 secondes sur l'a"Lè­

vent chauffant correspondant. Ce temps étant écoulé, un système mécanique

le déplace et l'immobilise pendant le même tesips sur le deuxième four

dont la température plus élevée correspond a peu près 5 la valeur de Ta.

Le phototnultiplicateur est situé au-dessus de ce four.

Cette soLution plus complexe que la première est utilisée de

^référence dans les appareils de lecture a grand rendement; elle se prête,

en effet,à des vitesses de lecture nettement supérieures à celle du

système è cycle thermique dynamique.

IV. - CARACTERISTIQUES THERMOLUMINESCENTESDU FLUORURE DE LITHIUM "PTL" -

Nous avons vu dans les paragraphes précédents que l'introduction

de sodium dans la composition du fluorure de lithium en a largement mo­

difié certaines propriétés. Nous allons étudier dans ce paragraphe les

principales caractéristiques themoluninescentes de ce produit et les

coraparei à celles du LiF "TLD 10^".

IV.1. - Le spectre de thermoluminescence

Dans la figure II,8. nou.- avons tracé cote A côte Le spectre de

tliermoluminescence du,lTLD 100" et du'î>TL". Nous avons volontairement

choisi une fabrication de TLD 100 qui présente des pièges I et IT parti­

culièrement visibles.

Les niveaux Intermédiaires III et IV -

Nous avons déjà fait remarquer que le spectre du LiF "PTL" eat

caractérisé par la disparition du niveau III «t la réduction du niveau

rv , Il est,en fait, probable que le niveau III existe mais aon amplitude

est trop faible pour se distinguer des pics voisina. Pour vérifier son

existence il eut été nécessaire d'utiliser un lecteur muni d'un dispo­

sitif de chauffage à dynamique très lente (l*C par seconde) de façon

à mieux séparer les divers niveaux. Cette information ne présentant pas

d'intérêt nrat(que,nous n'avons pas Jugé utile de réaliser un tel montage.

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«Tl . - I n i p i i s l r 6

Klg. 11.8 - Comparaison des s p e c t r e s RTL di, TLU et du PTI

Niveau TLD 700

PTL 717 Niveau ZIMMERMAN (19651 HARRIS et JACKSON PTL 717

que Période Température Energie Z (°C) (eV)

Tempéra- Energie ture(°C) (eV)

Période Tempera­'s ture T m

I 5 ran 65 0,90 20 ran 80

II 10 h 105 120 1,04 80 h 130

III 0,5 in 160 1,11

IV 7 ans 1,19 195 1,19

V 50 ans 190 t,2S 210 1,25 très grande 220

F i g . I I . 9 - Ce i.a-?, .son des c a r a c t é r i s t i q u e s des niveaux éne rgé t iques

du TLD 700 e t du PTL 717

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Le niveau IV apparaft sur noB figures sous la forme d'une légère

inflexion du pied du pic prtncips?; il est difficile de l'étudier sépa­

rément du pic V car 11 en est trop proche. Comme H est suffisaient

stable, nous n'avons également pas vu d'intérêt pratique à le séparer

du niveau supérieur et à le caractériser par une analyse mathématique.

Dans ces conditions, nous n'avons étudié que les caractéristiques

des niveaux I, IT et V. Nous les avons résumées dans le tableau de la

figure II.9 (G PORTAL 1971a).

Les niveaux I et II -

On constate que leur amplitude est nettement plus faible que

celle du TLD 100. Nous avons mesuré les températures T d'extraction de

ces pièges ainsi que leur demi-vie à la température ambiante (22°C) On

constate que pour le LiF "PTL" ces paramètres sont supérieurs a ceux

obtenus avec le LIF "TLD 100". Nous avons, en effet, reporté dans ce ta­

bleau les résultats obtenus par ZIMMERMAN (1964), par HARRIS (1969) et

par ncus mêmes,Les résultats sont légèrement différents car les dynamiques

des systèmes de chauffage utilisés par les différente auteurs ne sont

pas Identiques. De plus, on remarque que les niveaux I et II du LiF "PTL"

ne présentent pas des énergies Identiques « celles des produit* existants

jusqu'alors; les pièges sont légèrement plus stables.

Le niveau V -

Il présente La même différence, il oui avons constaté que la tem­

pérature d'extraction T de ce pic varie d'une façon importante avec la

température choisie pour la régénération. Nous avonu reporté sur la

courbe de la flgu/e 11.10 le déplacement de l'abcisse de T observée sur

l'enregistreur en fonction de la température du recuit; nous avons men­

tionné sur le graphique les valeurs de T déterminées à 5 °C près. On

constate que T varie de 180 a 240*C environ quand la température du

traitement thermique est portée de 400 à 600°C. (Les valeurs mentionnées

dans le tableau TI.9 correspondent a un recuit effectué à 490*0.

Vous n'avenu pas observé un phénomène semblable pour les niveaux

1 et [I du PTL et pour les différents niveaux du TLC !0O. Peut-être

cor.victu-il d'niirfbuer ce phénomène à La présence du niveau IV dont

l'snplltude relativr a celle du niveau V semble varier en fonction de la

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T" •c)

240 •

230 • | 2 2 0

Réfili SA^f J-n 210 .

SA^f J-n 2 0 0 '

190 •

190

170 .

160 '

40Q

500 600 CO 700

1 —3>

Température de traitement

Température du traitement ("Cï 410 425 450 475 490 510 540 555 590 620 670 710

Valeur de T (°C) 177 190 207 215 220 225 235 240 243 245 235 230

Pig.II .10 - "P.T.L," - Variation de la température d'émission maximale T

du pic V en fonction de la température du traitement thermique.

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- 76 -

température du traitement thermique.

IV,2. Emission spectrale du fluorure de lithium.

Nous avons vu danB la première partie que le choix 'u photomul­

tiplicateur utilisé dans l'appareil de mesure dépend essentiellement

du spectre d'émission lumineuse du matériau thermoluminescent. Nous

avons donc étudié le spectre du LiF "PTL" et celui du TLD 100 que nous

avons ucilisé comme référence» car de nombreux travaux ont déjà été

publiés sur ce matériau.

Nous avons utilisé un monochromateur JOBIN-YVON qui a été mis

à notre disposition pendant quelques jours. Cet appareil était équipé

d'un prisme de quartz dont la bande passante était de 100 A a 4358 A

et de 400 A à 5460 A; il a été "calé" sur les raies du sodium.

Nous avons réaii.ué le montage décrit dans la figure II. 11.A-U

L'échantillon E en poudre, préalablement régénéré et irradié à 10 rads

est placé dans la coupelle chauffante C.

Son émission lumineuse est amenée par des guides de lumière en

silice (suprasil) au monochromateur équipé d'un photomultiplicateur

EHI 9558 ( P M A ) muni d'une fenêtre en verre et présentant une réponse

spectrale du type S20 «Nous ne disposons pas de photomultiplicateur &

fengtre en quartz mais ceci ne présentait pan d'inconvénient majeur

car nous devions nous limiter, pour la conception des appareils de mesure,

à l'utilisation de composants peu onéreux. Dans ces conditions)1'émission

dont la longueur d'onde est Inférieure à 390wn ne peut être enregistrée;

nous l'avons négligée dans nos études. Après amplification, le courant

issu de ce photomultiplicateur est dirigé vers la voie TtKd'un enregis­

treur. Ce dispositif permet de tracer le spectre de thermoluminescence

en fonction de la durée du chauffage, pour une longueur d'onde X pré­

sélectionnée sur le spectromètre (vofr la figure II.ll.B).

Une partie de l'émission lumineuse des microcrlstaux est déviée

au niveau du prisme P et dirigée vers un photomultlplicateur(PMth)

identique au premier; celui-ci permet de tracer la courbe de thermolu­

minescence due à l'émission globale du produit RTL.

Cette courbe, enregistrée sur la voie TU est utilisée comme

référence indépendante des caractéristiques propres du spectromètre et

notamment de sa dispersion. Elle permet de compenser les irrégularités

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Fig.II.11.A - Emission spectrale du LiF "PTL" : Montage expérimental du specttomètre.

45 Temps ' s )

F i g . I I . I I . B - Emission spec t ra le du LiF "PTL"

Graphique expérimental obtenu pour une longueur d'onde déiermi

( A = A08nm) (d - décalage des s t y l e t s de l ' en r eg i s t r eu r )

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d'émission des échantillons dus aux imperfections expérimentales (vitesse

de chauffage, poids des échantillons, répartition des microcristaux dana

la coupelle, Inhomogénéité d'irradiation etc. . ) .

L'émission spectrale des matériaux est ainsi tracé* point par

point pour chaque série d'échantillons, Les résultats expérimentaux R

du tableau de la figure 11.12 représentent la valeur du rapport de

l'amplitude du pic TH^ à celle du pic TH (voir la figure 1I.11.B.).

L'émission spectrale du TLD 100 est utilisée pour calculer les

coefficients de correction des résultats expérimentaux. En effet,la

comparaison de ces résultats avec ceux obtenus par S.GCORBICS (1965)

permet de compenser les effets de la dispersion du spectromètre et de

la variation de la réponse dit photomultiplicateur avec la longueur d'onde.

Nous avons ainsi étalonné le spectromètre par rapport a l'émission connue

du TLD 100 (et non à l'aide d'une lampe a filament de tungstène); ceci

ne permet pas d'obtenir une valeur "absolue" de l'émission spectrale,

mais simplifie considérablement l'expérience

Sur la courbe de la figure 11.13 noua avons représenté l'évolu­

tion de l'émission spectrale du TLD 100 obtenue par G.S.GORBICS at les

résultats expérimentaux corrigea obtenus avec le fluorure de lithium

PTL. On remarque qu'ils aont très voisins pour les longueurs d'onde

supérieures a 400 nm. Il apparaît nettement, pour les longueurs d'onde

inférieures à cette valeur, que l'émission est absorbée par le photo-

multiplicateur et par la coloration de cristaux PTL qui, du fait de la

présence d'impuretés, sont légèrement roses.

Remarquons- sur le tableau de la figure II 12 que le L1F TLD 700

présente un pic d'émission très accusé a 410 nm.

De l'ensemble des résultats précédents on peut conclure que

l'émission du fluorure de lithium PTL est tout à fait semblable à celle

du TLD 100; on peut utiliser pour les appareils de mesure le même type

de photomultiplicateur.

V - CARACTERISTIQUES DOSTMETRIQUES DU FLUORURE DE LITHIUM "PTL" -

V I . - Sensibilité.

La sensibilité du nouveau produit est tout à fait comparable à

celle du TLD 100 ou du TLD 700 comme cela apparaît sur la figure II.8

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CALCUL DE L'EMISSION SPECTIALE DU TLD 700 ET DU PTL COUIGEE PAR RAPPORT A CELLE DU TLD 100

(S.C. 0W»ICS,19*5)

R , - I H 4 / IH X 1 0 2 H ' ». /«450

i 107 «G

C "'<T TLD 700 ' < ,TL

TLD 100 TLD 700 PTL TLD 100 TU) 700 m. «G

C "'<T TLD 700 ' < ,TL

3B0 0 0 0 0 0 90

390 1 5 + 1 + 1 7 ± 1 + 12 + 1 + 33 38 24 97 2 ,94 112 + 6 , 5 70 + 6 ,5

408 37 + 1.5 52 + 2 43 + 1,5 80 115 86 99 1,24 142 + 5 ,5 106 + 4

41» 37 + 1,5 45 + 1,5 47 + 2 91 100 94 96 1,05 105 + 3 , 5 99 + 4

428 46 + 1,5 44 + 1,5 45 + 1,5 100 98 90 87 0 ,87 85 + 3 78 + 3

i j o 46 + 2 42 + 2 49 + 2 100 93 98 79 0,79 73 + 3,5 77,5 + 3

448 4 6 + 2 45 i 1,5 50 + 2 100 100 100 70 0 ,7 7 0 + 2 , 5 70 + 3

458 43 + 1,5 4 4 + 2 42 + 1,5 93 ,5 98 84 60 0 ,64 63 + S 54 + 2

478 35 + 2 33 + 2 76 73 56 44 0 , 5 8 4 2 + 2 , 5

498 2 8 + 1 2 8 + 1 3 1 + 1 61 62 62 28 0 , 4 6 28,5+ 1 28 ,5 + 1

520 22 + 2 23 + 2 26 + 2 48 51 52 17,5 0 ,36 18,5+ 1,5 18,5 + 1,5

548 8 + 1 8,5+ 1 10 + 1 17,5 19 20 0,3B** 7,5 + l 7,5 + 1

600 3 + 1 3 ± 1 3 + 1 6 ,5 6 6 1 , 2 0 + + 7 + 2 ,5 7 + 2 ,5

R c - Valeur* (relatives) obtenues par GORBICS

Coef.» - Coefficient de correction obtenu a partir de R = Coef. - Rr/R,.

E • Emisaion spectraJe corrigée E • R^ x Coef.

R, 5 0 - Valeur de 'A pour X « 450 nm

4 C - Ecart type

- Valeurs de "Coef, " calculées d'après les résultats expérimentaux obtenus avec du borate de lithium (voir paragraphe III_ - chapitre B)

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Amplitude du pic de dosimetric

/ V / 1 \ \ A i h ! ^

/ 1 / 1 1 1 / 1 / /

/ T' n / c

1 \

PTL *'\T

/ r 7 '

\ \ \ \ \ \

\ \

\ \ \ \

\ \ \V

\

o — i ; — - m

Fig.11.13 émission spectrale du fluorure de lithium résultat de S.G.GORBICS (LiF - TLD - 100)

G " P.T.L.

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La dose nlnlnale décelable eBt de cinq tnillirads environ Avec

un balayage d'azote,le signal "parasite" dû à la trlboluminescence

équivaut à 3 millirads.

Ï.2.- Réponae en fonction de la dose.(figure II.14.A)

Le fluorure de lithium présente une «one "pseudu llnéatre"(à

3 p. cent prêt) de 5 millirads à 200 rade, valeur au-delà de laquelle

on observe le phénomène de supraltnéarité. A partir du point d'inflexion

T la sensibilité décroît; il n'est pas possible d'effectuer des mesures

valables au-dessufde 3 10 rads, valeur très proche du point de satu­

ration. Le PTL présente une réponse en fonction de la dose qui est tout

à fait semblable a celle du TLD 100.

V.3. - Sensibilisation par irradiation.

Nous avons constaté (G.PORTAL,197lb)qu'une préirradiation à 10

rads permet d'obtenir un produit trois fois plus sensible environ que it

le produit initial; la xone linéaire s'étend alors jusqu'à 10 rads

comme le montre la courba de la figure II.14.A.

Contrairement aux résultats obtenus avec le fluorure de lithium

simplement dopé au fluorure de magnésium (M. FRANK,1966),nous avons

pu mettre au point un traitèrent thermique suffisamment efficace pour

élimlnei totalement la reminence des échantillons ainsi irradiés. Nous

avons obtenu des résultats valables avec un recuit effectué pendant 3

minutes à 360°C.

Pour déterminer cette température, nous avons effectué l'expérience

décrite ci-après. Nous avons reporté sur la figure II.14.B, en fonction

de la température du recuit :

- le signal iemtxneac cut respondent au pic VI après le traitement

- la sensibilité du niveau V exprimée relativement au produit

non traité.

On constate sur le graphique qu'à partir de 350°C le signal réma­

nent disparaît rapidement alors que la sensibilité du pic de dosimetric

n'est que légèrement diminuée. Ceci montre que le traitement thermique

que nous avons mis au point est suffisant pour vider totalement le pic

VI (qui est probablement a l'origine des difficultés rencontrées par

M. FRANK du fait de la migration de porteur* de piège à piège) tnaip ept

Insuffisant pour détruira les centre* Y complémentaires créés par l'ir-

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tension aux bor­nes «Je la capa­cité d'inrégra-

a) L1F original b) LIF pré-lrradlé

a 10 4 rads

Dose <rad)

10 ^ ÎÔ5 ^ 4 ÎÔ5 w ô "

Fig. U.K.A - Courbe de réponse en fonction de la dose du LiF-PTL

a)

-H 300°C 3 & 0 3 6 0

s.

b>

60 . 40 20 Temp, de traitement

0 400 °C

Fig, TI.L4.B - Détermination de la température du traitement thermique adapté aux échantillons pré-irradiés à 10 4 rads a) Pic IV rémanent b) Sensibilité du niveau V

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radiation a 10 rads et qui engendrant la sensibilisation du L1F.

Avec des échantillons ainsi traités,nous avons mesuré des

doses très faibles de l'ordre du millirad comme le montre la courbe de

la figure II.15. Cependant,nous n'avons pu utiliser ce produit pour La

mesure de faibles doses Intégrées sur une longue période

En effet, nous avons constaté que le bruit de fond du niveau V

augmente de 1 nillirad par jour environ, ce qui est nettement supérieur

a l'irradiation naturelle

Ceci est probablement dû à la présence de niveaux d'énergie

supérieurs au niveau VI qui regarnissent les niveaux inférieurs.

V.4. - Sensibilité chromâtigue relative du LiF "PTL" irradié par des

photons.

L'addition de fluorure de sodium codifie les caractéristiques

d'absorption du flu orure de lithium vis-à-vis des rayonnements électro­

magnétiques d'énergie»inférieur* à 100 keV. Nous avons vérifié l'impor­

tance c> cette modification aussi bien par le calcul que par l'expérience

V 4.1. - Courbes théoriques de réponse -

L'énergie absorbée par un milieu quelconque M soumis à

une fluence Y - , de photons d'énergie E, est donnée par :

où l*ô" tç, est le coefficient d'absorption massique en énergie

du milieu M pour des photons d'énergie E. . On peut ainsi calculer

le rapport de l'énergie absorbée dans le détecteur de fluorure

de lithium à celle absorbée dans un volume élémentaire de tissu

D O U qui serait soumis au même champ de rayonnement. C'est par

définition la sensibilité chromatique relative du fluorure de

lithlUB S L t F t (caa d« la grande cavité : théorie de BURLIK)

/ T 1 " U à;F / J. v U F

*X (f" )7: Nous avons calculé les valeurs de S pour quatre compositions

différentes de fluorure *ie lithium :

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11.15 - Signal obtenu avec du fluorure de lithium pré i r r ad ié à 10 rads I r rad ia t ions effectuées de 0 a 4 mrad

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- S pour le fluorure de lithium pur

- S. pour le fluorure de lithium contenant 1 p.cent de NaF

- S pour le fluorure de lithium contenant 2 p.cent de NaF

- S- pour le fluorure de lithium contenant 3 p.cent de NaF

Nous avons calculé pour cela la valeur des coefficients

d'absorbtion massique en énergie des quatre composés en appliquant

la relation :

• est Le coefficient d'-Horpt Ion «as si que en énergie de Ai

l'élément j

Çj.* * B t 1* fraction pondérale de l'élément J dans le composé. v

Nous avons utilisé les valeurs / ^ /«correspondant au fluor, au

llthlun, au sodium, et aux tissus mous)calculées par H.JOFFRE (1968).

Les résultats des calculs sont mentionnés dans le tableau

de la figure 11.16; les courbes de la figure 11.17 représentent

la variation en fonction de l'énergie des rayonnements, des facteurs

^"SfFtV S" Gtt>iï v On remarque que l'altération de A par l'in­

troduction de sodium dans la composition du LiF est relativement peu

importante.

V 6.2. - Vérification expérimentale -

Des échantillons de LiF "TLD 100" et de "PTL" ont été

irradiés à l'aide de faisceaux de rayonnements monochrotnatiques

obtenus par la méthode de fluorescence X que nous avons mise au

point récemment (J.L.CHAKTIER,1972). Elle consiste à utiliser

les raies K et IC émises par une cible placée dans le faisceau

d'un générateur de rayons X. Nous avons montré que, dans les condi­

tions expérimentales que nous avons fixées, plus dm 95 p cent de

l'exposition sont dus aux raies K^ et K^ ; c'esr Hnn^ >jr f-îi-

ceau quasi monochromatique. Nous avons également utilisé des

rayonnements X "filtrés" (voirte projet * « • • ISO/TC 85/SC 2).

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1 I 1 I § S § § o * o o ' o o o o o - * p « m S

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- 88 -

Nous «von* regroupé dans le tableau de la figura II.18.A la*

données essentielles concernant la production des rayonnements mo-

nochroua'i^ues (type da cibla utilisés» énergie moyenne obtenue,

tension de fonctionnement du tube, type de filtra utilisé pour

réduire l'intensité des raies K* et K « 2 ) (voir 1* figure II.18.B)

Les résultats da* assures concernant le nouveau type de fluorure

de lithius* sont notés dans le tableau II.17.fi. Nous la* avons repor­

tés également sur le graphique de la figure II.17.A.

La précision des sciures est de + 5 p.cent.

On constate que dans l* gamme d'énergie comprise antre 25 et

50 ke? les résultats expérimentaux sont très voisins des prévisions

théoriques. On remarque, pour les énergies inférieures a cette

gsiiFj1'autoabsorption importante du rayonnement dans le détecteur

dont l'épaisseur est de 0,7 mm environ. Pour le* énergies supérieures,

les résultat* expérimentaux aont plu* élevés que las valeurs théorique*.

L'origine de ca phénomène ait actuellement à l'étude.

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FIGURE II.17.B

SENSIBILITE CHKOMATiqUE XBLATIVI DU LIF - P.T.L. - RESULTATS EXPERIMENTAUX

Energie (keV) Valeur théoiique R ( E O S

S,04 I,'» 0,837 0,87 15,7 1,45 1,24 1,28 25,1 1,40 1,39 1,4» 34,5 1,36 1,36 1,41 42,5 1,33 1,22 1,26 48,7 1,28 1,21 1,26 58,6 1,21 1,25 1,29 73,5 1,15 1,23 1,28 96,5 1,04 1,18 1,23 100 1,04 1,15 1,19 161 1,01 1,11 1,15 205 1,01 1,03 1,04 60„ Co 1 0,965 1

Valeur théorique calculé» à partir du tableau de la figure il.16 :

*fe. 1 : ^ P 9 1 1 1 * ten unités arbitraire) du détecteur irradié à un faisceau d'énergie E. qui déliyreralt dans les tissus une dose égale a l rad.

0 = : * < F t >

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FIGURE I I . 1 8 . A

Enirgla moyant ClbU Epalsatur^LblaT

( g . c a f 2 da l ' « -léMnt )

Fi l tra pr i -malrt

Fi l tra aacon-deira

Tanilon tuba

Déblc d'expoai-tlon

Purettf X *atB«(k«V)

Epalsatur^LblaT

( g . c a f 2 da l ' « -léMnt ) t« .«~ 2 ) (g .ca~ 2 (« léMnt9 (kV) ( R . h - 1 pour 10*A )

Purettf X

8,04 Cu 0,18 Al 0,135 Al 0,135 60 > 3 0 95

15.7 ! ' » 2 0,18 Cu 0,045 Sr 0,02 6 0 16 97

25,1 Sti 0,15 AI 0,27 Ag 0,05 100 7 , 5 96

K 34,5 C «2°3 0,15 Al 0,27 Ba 0,09 • H 95

1 42,5 M 2 ° 3 0,15 Al 0,27 S« 0,10 120 3 95

& * » • ' E b 2 » 3 0,20 Al 0,27 Gd 0,15 " " 95

1 58,6

E b 2 » 3 0 , (0 • Yb 0,25 170 4 9 3

73,5 P b 0,70 • Au 0,50 190 5 95

96,5 0 O.ft) " Th 0,75 2 1 0 3 . 5 95

En*r,l« may*vnt t Résolution Haut* tanaiow Filera a ta in Filtra culvTa Filtra uloatb

X «01

k « v

X «01

1 0 0 27 t 120 kV 1 - 5 •

? 1 4 1 32 X 200 kV 3 . 2 a

in

2 0 5 » ^ 250 kV *- 3 a*

1250 KajOBoaaMDt dm référença (bOco)

FlODOCTIOM DE RATOtOTMEITTS X HONOCHROHATiqUES (Noraw ISO)

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Diaphragme

Obtention par f i l t r a t i o n

Rayonnement primaire

Obtention par fluorescence X

11.18 B - Production de rayonnements X raonochroraetiques Montage expérimental.

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- 92

VI - MISE EN OEUVRE DE LA THERMOLUMINESCENCE POUR LA DUS1METRIE

Ayant terminé la mise au point d'un matériau thermoluminescent

réutilisable nans régénération, nous avons entrepris de développer des

réalisations industrielles de façon a mettre a la disposition des uti­

lisateurs des ensembles dosimétriques pratiques (G. PORTAL» 197") a).

VI.1. - Réalisation de détecteurs solides, (brevet C.PORTAL,1968 c).

La Manipulation et le dosage de poudres microcristallInea ne sont

pas très commodes; aussi avons-noua al s au point un procédé de fabrication

en grande série de pastilles frlttées qui conservent toutes les qualités

du produit pulvérulent.

C« Matériau finement broyé est comprimé dans une preaae aous la

forme de pastilles cylindriques (de 0,9 mi d'épaisseur et de 7 ai ou de

6,5 mm de diamètre). Celles-ci sont placées dans un four où leur tempé­

rature est Maintenue pendant 3 heurea à une valeur légèrement inférieure

à celle du point de fusion du matériau. Ensuite lai pastilles sont

refroidies et extraites du four. Elles subissant alors pendant 72 heures

un traitement thermique Identique à celui décrit précédemment «c sont

refroidies rapidement.

Les pastilles ainsi réalisée! sont aisément manipulablta: elles

peuvent Être utilisées pour la dosimetric de tous les types de rayonne­

ments suffisamment pénétrants; pour les rayonnements f de faible énergie,

il est préférable d'utiliser d'autres modèles plus mlncas (G. PORTAL,196b).

VI.2. - Réalisatlon_d^un_apj>areil de mesure de laboratoire.

Nous avons .réalisé, en liaison avec la .Société 9APHYM0-SRAT un

appareil de mesura, basé sur le principe décrit au paragraphe III 2,

destiné a L'évaluation de la dose absorbée par n'importe quel type de

doslmetre thermoluminescent (LIF, Ca F-tCaSO^, A1 20„, BeO etc .) quelle

que soit sa présentation physique (poudre, monocristal, fritte, support

souple e t c . ) . Le palier de préchauffage qui a été réalisé pour la pre­

mière fois sur cet appareil a fait les preuves de «on efficacité au

point qu'il est actuellement adopté par la quasi-totalité des construc­

teurs d'appareils similaires a l'étranger.

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- 93 -

VI 1 - Réal isat ion d'un doslmfctre Individuel KTL fa. PORTAI., l17f-a)

Vous avons r éa l i s é le dostaèrre individuel PCP. équipé rfe i pas­

t i l l e s f r l t t é e s au fluorure de lithium. Ce dosimfctre comprend un boî t ie r

et un système de t ransfer t (voir figure TI.19.A).

VI .3 .1 . - Le bo î t i e r -

11 renferme les past Llles radiothermoluminescent es. Celles-ci

sont maintenues derrière des filtres d'épaisseurs et composition?

diverses. Dans le prototype étudié,les filtres utilisés sont les

suivants

_2 - 20 mg.cm de papier et de polyethylene (fenêtre)

_2

- 300 «g.cm de matière plastique

- I on de cuivre

- 1 on de plomb.

La filtration n'est pas symétrique; en effet la fenêtre

n'existe que sur la face avant du dosimètre et les écrans de cui­

vre et de plomb sont inverses sur la face arrière de façon à

déterminer le sens de l'irradiation dans le cas des R.X.

Le bottier est muni sur la face arrière d'un système d'iden­

tification constitué d'un ruban noir perforé A six codes.

Il comporte diverses alvéoles dans lesquelles il est

possible de placer des détecteurs à activation et un verre

radiophotoluminescent destiné a l'intégration des doses.

'.•à boîtier est protégé par une feuille de polyethylene qui

le met A l'abri des pou5tiières et de la contamination.

VI.3.2. - Le système de transfert (G.PORTAL.1073a)

Il est destiné & maintenir les pastilles dans le boîtier

pendant l'utilisation et assurer leur déplacement devant les divers

postes de travail pendant ls lecture.

Il eut constitué d'une lamelle de métal léger (aluminium)

appelée tiroir, qui cemporte 4 alvéoles dans lesquelles sont em­

prisonnée» les 4 pastilles; lors de la meure il n'est nas en

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ri.

i U | P l a s l ique

ta*)-> i l t rès

DUPONT René .,2648 SACLAY

>o| i

Face avant Face a r r i è r e

O O O O-<

Ti ro i r

Fig.II .19.A - Le dosimètre PGPl

Refroidissement Lecture pre*ef facement

Chargeur

I Chargeur

I

| bof t le r Idenclf ica t lon

. I t .19.B - Principe Ce La chaîne automatique de mesure de dosiroèeres PGPl

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- 95 -

i out«et avec le système de chauffage.

VI t.. - KéfiLl RAt 1 on d'une chaîne aut otnnt t que de mesure des dos Itnf-t rcs

Individuels PCP - (G. PORTAL,1974).

Noun avons realine également une chaîne automatique destinée à

Identifier et à mesurer la dose absorbée par les différentes pastille*

du dos'«être PCP..

VI.U.1 - Le chauffage.

Cette chaîne fonctionne sur Le principe décrit dans le

paragraphe III.3.

Les cycles de chauffage sont obceii'js par déplacement du

tiroir de transfsrt Cette conception présente 2 avantages essen­

tiel! :

a/- Rapidité de» Mesures. L'Inertie du système de chauffage n'in­

tervient paa; seule,celle del pastilles est aise en Jeu, On a

constaté qua dans cas conditions, 4 secondes suffisent pour amener

la température d'une pastille a 260"C.

b/- Simultanéité du chauffage des 4 pastillas. Le même système de

chauffage eat utilisé pour les 4 pastilles qui sont ainsi chauffée?

simultanément; 11 est possible de traiter jusqu'à six pastilles

avec le même système.

Vî.4.2. - La détection.

Le système de détection est indépendant du chauffage. Il

peut être aisément adapté à un nombre différent d'éléments détec­

teurs.

Il est composé de 4 guides de lumière qui conduisent la

lumière émise par les 4 pastilles vers U photomultIpltcateurs.

Ceux-ci sont munis de filtres "infra-rouge" et soit refroidis par

une circulation d'eau a 10V.

On utilise 4 îiautes tensions et chaînes électroniques in­

dépendantes. Dans un tel système ia probabilité de 2 pan nef, si­

multanées est très faible; un incident éventuel reste toujours

limité a une seule voie.

La détection est obtenue par des convertisseurs "courant-

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f réqucncf"

VI. it. 3- Déroulement des ogéracions de mesure (voir figure II . 19 B)

L'ensemble mécanique de transfert effectue les opérations sui­

vantes :

- distribution des dosimètres a partir d'un chargeur

- extraction du tiroir

- préeffacement sur une plaque chauffante dont la température

est naintenue à 140°C

- chauffage sur une plaque chauffante dont la température est

maintenue à 260°C

(Pendant cette sequence un «yatèae de photodiodes identifie

le dosinètre)

- refroidissement des pastilles at contrôle de leur presence

- introduction du tiroir dans le bottier

- «mallament daa boîtiers dans un chargeur.

Comme on le remarque sur le schéma les tiroirs et les bottiers

se déplacent simultanément sur deux ranpes parallèles séparées; il est

donc impossible d'Intervertir deux tiroirs.

VI.I*A . - Caractéristiques.

a/- Reproductibiiité des mesures. Les essais en cours montrent

qu'elle sera voisine de 1 p.cent.

b/- Dose minimale décelable. Avec un balayage d'azote.on estime

que l'on sera en mesure de détecter une dose de 10 mrad avec une

marge d'erreur inférieure a +_ 10 p. cent.

c/- Canne de raesi"-e. Nous l'avons limitée 1 un affichage de 1000

rads compte non tenu de la supralinéarlté de la substance.

d/- Cadence des mesures. Les premiers essais ont montré* qu'il est

possible de traiter avec cet appareil un dosimetre toutes les six

secondes,ce qui représente une cadence théorique de 500 dosimètres

à l'heure. Cet appareil effectue les mesures 10 fois plus vite

que les appareils les plus rapides du commerce.

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- 97 -

VI.5. - Applications diverses du fluorure de lithium

Le fluorure de llthlua stabilisé au corflun tt été ai 5 e:: wjvrr

pour des appllcsl ions variées.

Nous l'avons utilisé pour la utesure den doe CE absorbées remues

par le personnel naviguant a bord de l'avion de transport supersonique

"Concorde" (R.P. DELAHAYE, 1972 ; II FRANÇOIS, 1973),

Nous avons également fait appel a ce matériau pour réaliser les

premières mesures lors d'expériences radloblologiques effectuées dans des

ballons du C N.E.S. par le Professeur PLANEL (C PORTAL, 1972b).

Il a également servi dans le cadre d'expériences organisées sous

l'égide du "Conseil de l'Europe" à la dosimetric des "Biostacks" qui ont

été embarqués lors des deux derniers vols lunaires "Apollo XVI" et

"Apollo XVII" (NASA,1972).

Avec une charge totale de 16 grammes seulenent,nous avons pu

effectuer 200 mesures ce qui nous a permis d'obtenir une précision

except(onnelle dana l'estimation de la répartition des doses absorbées.

Le fluorure de lithium se prJte très bien ft la dosimetric dans cous les

cas où le poids «t le volume constituent un paramètre important,

VII - CONCLUSION CONCERNANT LE FLUORURE DE LITHIUM STABILISE AU SODIUM -

Il a des caractéristique -, voisines ou Identiques ft celles des

produits *?u commerce et peut donc être utilisé pour résoudre les mêmes

problèmes. La aeule différence qu'il présente concerne la stabilité

du spectre de theratoluminescence, élément essentiel car il permet d'éviter

les régénérations systématiques des échantillons. Bénéficiant de cette

qualité majeure, nous pouvons désormais envisager l'utilisation ft une

grande échelle de la radiothsmeLuainescence pour la protection du per­

sonnel dans d'excellentes conditions de précision et de rentabilité.

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C H A P I T R E fi

L'ALUMINE

I - INTRODUCTION -

Le problMne posé par La doslmétrle des personnes impliquées dans

un accident nucléaire étendu est très particulier. Il se pose essentiel­

lement dans les laboratoires d'étudaa, dans les industries chimiques dp

traitement ou de retraitement des matériaux fissiles et auprès de cer­

tains réacteurs

1,1. - Définition du problème

Lors d'une excursion critique le rayonnement émis se caractérise

par son débit; il s'agit le plus souvent d'une Irradiation très intense

et de très courte durée. Des dispositifs expérimentaux ont été mi<= en

service au Centre d'Etudes Nucléaires de Valduc pour en étudier les

caractéristiques; ce aont les sources "C R.A C." et "SILENE".

Le rayonnement émis varie avec les conditions de l'incident ou

de 1'expérience. Il est constitué de neutrons et de o , Selon l'impor­

tance des massea diffusantes situées dans la source au dans son environ­

nement immédiat, le spectre de fission eat plus ou moins dégradé; il

présente une proportion très variable de neutrons thermiques. Le rayon­

nement | est essentiellement constitué de photons d'énergie supérieure

à 100 kc-V; même «près diffusion aur les matériaux des installations, nous

avons constaté que la proportion de rayonnement d'énergie inférieure à

100 keV est asset faible.

Autour de ces installations, on dispose d'appareillages d'alerte

et de contrôle, mais en raison de leur prix et des charges d'entretien

leur nombre est limité; de plus.ils sont susceptibles d'être détériorés

au cours de l'incident. Il aérait donc judicieux de disposer autour de

ces installations des dispositifs complémentaires. Ceux-ci devraient être :

- "indestructibles" pour résister à tout choc mécanique pouvant

Intervenir avant ou pendant L'accident.

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- 100 -

- "Peu onéreux", ce qui penaet d'en multiplier le nombre autour

des Installations.

- "Simples" afin que Leur récupération après l'Incident ne pose

pas de problème

- "Passifs" de façon A ne nécessiter aucun entretien; en effet,

ce type d'accident est très peu probable et l'on peut craindre que Les

vérifications du matériel soient négligées.

1.2. - Choi;_de_l^*luiiine_RTL.

Pour la détection des neutrons, on utilise des éléments activables

tels que ceux contenus dans le détecteur de critlcité S.K.A.C (M.BRICKA,

1971) qui permettent après l'incident de retrouver le flux et le spectre

du rayonnement émis.

Nous avons pensé que pour la détection des rayonnements électro­

magnétiques, on pourrait utiliser des matériaux radlothermolumineaeent»

qui serviraient a la fols de doslmètre individuel et de "détecteur de

zone'*. Cependant le prix des cristaux artificiels radiothemolunines-

cents préparés industriellement pour la doslmétrie^est prohibitif.

Il serait judicieux d'utiliser les matériaux de construction

qui peuvent se trouver sur le lieu de l'accident. Pour mesurer, dix.

sept ans après l'explosion nucléaire d'Hiroshima, la répartition de.

doses ï , T.HIGASHIMURA (1963) « utilisé les propriétés cheraolumlnes-

centes des tuiles. Celles-ci contiennent en effet des quarts et des

feldspatha qui présentent des caractéristiques RTL intéressantes.

Cependant, la récupération de ces matériaux est incertaine; bien

des installations ne comportent ni tuile (ou brique)» ni pierre. De

plus.elle pose des problèmes pratiques car 11 faut le plus souvent

isoler les cristaux RTL par une attaque chimique et en étudier les

caractéristiques particulières (sensibilité, stabilité e t c . ) .

Nous avons donc estimé qu'il serait préférable de rechercher dans

les matériaux Industriels fabriqués a prix réduit et en grande quantité,

ceux qui présentent des propriétés RTL suffisantes pour constituer un

détecteur insensible aux neutrons thermiques. Comme nous l'avons vu plue

haut, il n'est pas nécessaire de faire appel a un matériau dont le numéro

atomique efficace moyen soit faible car la proportion des photons d'éner-

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- 101 -

gte inférieure a 100 keV n'est pas Importante. De plue, il est Inutile

de choisi! un matériau très sensible car la détection des dopes infé­

rieures à cinq ou dix rati s ne présente dans ce cas que peu d'Intérêt.

Nous avons étudié un certain nombre de produits industriels

qui semblant sctlafalre aux conditions énoncées ci-dessus; parmi ceux-c

nous avons choisi une alumine qui est préparée pour l'industrie des

abrasifs et réfractalres. Dans les paragraphes qui suivent,nous étudie­

rons les propriétés thermoluminescentes et doslmétrlques de 1'alumine

et nous décrirons quelques exemples de wise en oeuvre de ce matériau.

Il - L'ALUMINE - RAPPELS BIBLIOGRAPHIQUES -

T1.1. - Différentes phases cristallines et variétés.

Généralités -

Le mot alumine désigne habituellement l'oxyde d'aluminium triva­

lent Al_0 . il a«t préparé généralement par calcination d'un hydrate.

Alnal l'hydrargillite, Al (OH),,, obtenue a partir d'une bauxite,

va donner par chauffage une alumine anhydre amorphe. A 925°C, cette

alumina amorphe sa transform* en alumine gamma.

SI l'on accroît la température, l'alumine gamma se transforme

elle-même an alumina alpha ou corindon. Le corindon est la forme stable

en laquelle aa transforment le» autres étata cristallins a haute tempé­

rature. On connaît mal les températures exactes de changeaient de forme

de l'alumine, mala en tout cas la forme alpha est parfaitement stable

a partir de 1500'C (K. CHRYSSOU,1971).

Variétés allotropiques de l'alumine -

On en connaît au moins trois :

- l'alumine alpha (corindon), rhomboédrique,

- 1'alumine bêta, hexagonale,

- l'alumine gamma, cubique.

Les travaux de RIDGWAV (1936) ont toutefois établi que l'uluraine

beta eat en fait un alumina te alcalin A l ^ , Sa 0.

Signalons que PASCAL décrit une quatrième forme delta(rhomboé-

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- 102 -

clrlque, «aïs les avis sont trOs partagés quant à son existence.

Le corindon -

Seule, cette fonce de l'alumine nous Intéresse dans la présentr

étude. Le corindon peut être trouvé dans la nature, car c'est un miné­

ral de métanorphi.sne. Sous cette forme, 11 n'a guère; d'emploi direct.

Par contre, le corindon artificiel, préparé généralement à. partir de

bauxites peu sillctusel est produit Industriellement.

Signalons que la présence d'agents "dîneraiisateurs" comme le

fluor favorise la cristallisation sous forme alpha

II existe diverses variétés de corindon contenant des ions

étrangers.Citons :

- le saphir rouge contenant du fer,

- le saphir bleu contenant du fer, du titane et du lithium,

- le saphir doré contenant du nickel et du «agnésium,

- le rubis contenant de l'aluminium et du chrome.

Il 2. La radiotherraoluninescence <Ie l'alumine.

En 1954, F. DA.'TELS (1954) a conçu un dosimètre individuel contenant

des cristaux de saphir fixés par un liant a base de chlorure d'argent

11 semble,cependant que, malgré de nombreuses recherche! effectuées sur

le saphir et le rubis, l'usage de l'alumine ait été assez peu développé.

Tout au plus, G.N.KENNEY (1963) l'a utilisée en combinaison avec du

fluorure de lithium pour apprécier l'énergie d'un faisceau de rayons X

mais P.K.DEAiN (1963) l'a abandonnée au profit du fluorure de llthiuau

James K. RIEKE (1957) essayant d'expliquer les propriétés cata-

lytiques de l'alumine,a étudié l'influence de la structure cristalline

et des impuretés sur le phénomène de thermoluminescence. Il a analysé

ùivrrs échantillons calcinés A différentes températures présentant de

ce fait des états cristallins variés.

Il a observé des courbes de thermolumlnescencc à quatre niveaux

correspondant aux températures suivantes, pour une vitesse de chauffage

de 25°C par ainute :

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- 103 -

(103 £ 5)°C

(123 + 5)6C

(166 + 5)*C

(236 + 5)*C

L'importance relative de ces quatre niveaux varie considérablement

en fonction de la structure du cristal et des Impuretés contenues dans

les échantillons.

Les trois premiers pics ne semblent pas liés à la présence d'Im­

puretés sais dépendraient plutôt d'Imperfections de la maille cristal­

line.

Le pic a 236°C apparaît pour les températures de calcination

supérieures à 1 000°C, alors que l'alumine est complètement déshydratée.

Son importance est proportionnelle à le concentration des ions sodium

qui Jouent Le râle d'Impureté.

Ces observations ont amené l'auteur à admettre que le pic à

123°C correspond a des centres partiellement hydratés du type

Al(0Hr alors que le pic a 164*C, qui apparaît pour des degrés de cal­

cination supérieur*, correspond a un centre du type M O . Le pic A

236°C serait dû a la présence d'Ions sodium qui constituent les cr.-ntres

pièges.

Parmi Lac travaux recants concernant ce coiys, nous citerons

ceux de P.J. KELLY (1957) qui a étudié les caractéristiques des courbes

de thermoluminescents d'aluminas très pures ou activées au magnésium.

II.3. - La corindon choisi.

En conclusion du paragraphs précédent, 11 apparaît que, si l'on

veut disposer de cristaux présentant des pLèges a température élevée

donc stables, 11 faut utiliser une alumine qui soit complètement déshy­

dratée, donc calcinée i très haute température et qui contienne une

proportion relativement importante de sodium.

Nous avons sélectionné un corindon qui est obtenu par électro-

fusion, donc a température élevée, et qui présente une proportion non

négligeable de sodium; les impuretés sont en efret les suivantes :

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- 104 -

Na : 0,700 p.cent

Si0_ : 0,020 p.cent

Fe_0. : 0,050 p cent

Ti : 0,004 p.cent

L'étectrofuslon eat suivie d'un refroidissement tria lent, qui

conduit à un produit bier cristallisé, transmettant convenablement la

lumière éailse par le phénomène de Chermolumlnescence. Il exiata.cn

effet,des corindons sa présentant sous La forme d'agglomérats opa­

ques de petits cristaux qui ne semblent pas présenter ce phénomène, car

l'ém'sslon est absorbée dans les grains.

D'après des analyae* effectuées sur un échantillon, le corindon

choisi est formé de 94,8 p.cent en poids de phase alpha et de 5,2 p.cent

de phase bit* (composé de formule (A1.0., Na 20ï.

III - ANALYSE DE LA rdUHOTHERMOLUMINESCENCE DU CORINDON -

ITI 1. - Le spectre da radiothermolumlneacence.

Le spectre de thermolumlneacence obtenu est représenté sur la

figure 11.20 A. Il comporte quatre pics que nous repérons par las chif­

fres I - II - III et IV. Les trois premiers sont pratiquement confondus;

le quatrième est nettement séparé. Nous avons évalué les températures

correspondant à ces pics; les résultats obtenus, compta tenu des divers

paramètres qui peuvent entraîner des erreurs (mesure de la tension fournie

par le thermocouple, retard du thermocouple, retard de trantmieslon de

la chaleur) aont en aasci bon accord avec ceux de J A M S K.RTEKE (1957)

(voir figure II.20.B.). Remarquons que, la vitesse de La monté* en ten*

pérature étant très différente de celle utilisée par cet auteur (25*C par

seconde au lieu de 25*C par minute), on aurait dO constater un léger

déplacement du maximum des pics ver* les faibles températures.

Le spectre de radlothermolumineaeence est stable; le corindon se

prête aisément & des mesures répétitives.

III.2. - L'émission spectrale de l'alumine.

Nous avons tracé le spectre de luminescence de l'altaaiae sees les

mêmes conditions que celui du fluorure de lithium (voir paragraphe IV. 2 .)•

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R.T.L. Intensité (Unlt.Arbit.)

Tm Tm Période J . K . RIEKE Nos m e s u r e s

Niveau 1 103 - 5"C 102 - i ' C L h«ure

n i v e a u 11 123 • 5 'C 113 - 5 'C 160 heures

n i v e a u I I I 164 - 5"C 166 - 6 C 115 Jo.irs

n i v e a u IV 236 - 5"C 2Uk - 6 'C t r è s longue

Fig. II.20.B - Caractéristiques des différents niveaux

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- 106 -

Les résultats des mesures effectuées sur les niveaux II, Uï «*[

IV, corrigés pour tenir compte de 1s dispersion du prisse et de* carne

téristtques du photonuLtlpllenteur, sont reportés dans Le tableau de 1A

figure 11.21 A. et de U figure II.21.D.

On remarque que le corindon présente une émission très différente

de celle du fluorure de lithium; elle est prédominante dans la gamme

des grandes longueurs d'onde

Le spectre d'émission n'a pas été analysé su delà de 650 nu,

zone où intervient l'émission " thermique " du système de chauffage;

pour éviter l'influence de ce phénomène.on utilise le plus souvent un

photomultiplicateur peu sensible aux grandes longueurs d'onde et on

ajoute un filtre qui élimine l'émission lumineuse supérieure a 500 ou

550 nn.

L'apparition de ce phénomène est très marquée sur la figure IT.21.B

au delà de 550 nm On constate,en effet,que l'intensité émise par les

différents niveaux eat d'autant plus Importante que la température d'ex­

traction Ta des pièges correspondants est plus élevée. Les corrections

que nous avons effectuées par ailleurs montrent que 1* rayonnement thermi­

que n'a pratiquement pas d'influence sur le deuxième niveau car aa

température d'émission maximale Tm est faible (Tm - 1U*C).

En pratique» seul* 1'«mission lumineuse Inférieure à 550 ns*

présente un intérêt. On remarque que dans cette sont l'émission des

trois niveaux eat identique; elle prédomine à 400 nm environ mais est

quatre fols plus faible qu'à 650 nm.

Ceci explique que l'alumine soit considérée comme un corps peu

sensible.

IV - ANALYSE DES PROPRIETES DOSMETRIQUES Tfll CORINDON -

IV.L. - Stabilité des électrons dans leurs piègec_

Les niveaux les plus bas correspondent à des pièges peu profonds

d'où les électrons s'échappent progressivement, même à la température

ambiante. Pour les applications doslmétriques, seule les pièges rela­

tivement stables présentent un Intérêt, car ils conservent intacte l'In­

formation avant la lecture.

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>. ™» /TH « 1 0 2 Correc­t i o n s E

(n.) Oorblcs

r i e i i Pic I I I Pic IV Pic I I P ic I I I Pic IV

3 BO #o # 0 t o 390 10 + 3* I t ) 12 + 4 2 ,94 29,5 + 9 23 .5 + 9 35 * 12

401 50 + 2 53 + 3 50 +. 2 1,24 6 2 + 3 66 + 4 6! i 3

418 37 + 1 39 + 2 3 7 + 1 1,05 39 + 1 41 + 2 39 + 1

428 38 + 1 3 8 + 2 39 + 1 0 ,87 33 i 1 33 + 2 3 4 + 1

438 48 + 2 4 6 + 3 4 7 + 2 0 ,79 38 +. 1,5 36 ,5+2,5 37 +_ 1,5

448 54 i 2 55 + 3 51 + 2 0 , 7 3 8 + 1 , 5 38,5+2 35 ,5+1,5

458 47 + 1,3 5 1 + 3 4 7 + 1 , 5 0 , 6 4 3 0 + 1 32,5+2 3 0 + 1

478 3 7 + 1 38 + 2 39 + 1 0 ,58 21 ,5+0 ,5 22 + 1 22 ,5+0 ,5

4 » 40 + 1,5 4J + 2 38 + 2 0 ,46 18,5 + 1 2 0 + 1 17,5 + 1

541 2 0 + 2 22 + 2 22 + 2 0 , 3 8 * 7,6 • 1 8 ,5 + 1 8,5 + I

too 24 + 1,5 30 + 1,5 6 0 + 2 , 5 1 . 2 » : 29 + 2 3 6 + 2 72 + 3

622 5 7 + 2 •0 + 4 130 + 4 ,5 i.5o ; 85 + 3 120 + 6 195 + 7

630 1 0 0 + 3 1J0 + 5 WO + 4 2 ,05 +

+ 205 + 6 266 + 10 390 + 8

ricnu II.21.À

sriCTU M LMMUCIKI DO CO»I»0»

& " Icarc cypa

• CM caafflclaata «Mt calculé* 8 partir da ooa raaultata at da caux da SOUICI coacaraaat : la LIT :d. 380 à 498 cm (voir chapitra I

1 . L W , Id. 548 à 650 n. P » 1 " P l » I»-2)

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A m p l i t u d e d e s p i c a ( U n i t . A r b i t r )

Longueur d 'onde (nu)

F1&.M.21.B - Emission s p e c t r a l e dr l ' i l u n i n *

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- 109 -

Noua «vont; mesuré le temps nécessaire pour qu'à 2V(: chaque

n*. veau énergétique laisse échapper l« moitié des electrons pi-'y/e. .ou-

avons noté dsns le tableau de la figure II.20 il les résultats de l'ex­

périence et le temps pendant lequel nous avons observé la décroissance

des pics de thei-molualnescence. Toutes lus mesures sont relatives h la

hauteur des pics.

Les nesures sur les trois premiers pics ont été effectuées oen^a

un teapa correspondant sensiblement ,1 la demi-vie des électrons dans

leurs pièges; nous considérons que la durée du temps d'observation du

phénomène de décroissance est suffisante pour obtenir des résultats

précis. Ils sont cependant légèrement altérés par le tait que ces pic<=

sont très proches les uns des autres et, contrai resent au cas du fluo­

rure da llthiua, 11 est très difficile de les séparer; ils agissent

donc les uns sur lea autres. C'est ainsi que, pour le pic IT T, on ohser

va, pendant les 10 premiers jours, une décroissance accélérée due à 1A

présence du pic II qui décroît très rapidement, seuls les résultats

obtenus après ce lapa de teapa ont une valeur significative.

La décroissance du pic IV n'a pas pu être observée pendant un

teapa sufflaant, la durée de vie des électrons dans leurs pièges est

très grande; aa valeur n'est connue que tri1 s approximativement,

Da plua, la quatrième pic peut servir à des mesures lépétéea

aana que aa sensibilité" en soit modifiée.

On an conclut que le quatrième pic est utilisable pour les

••aurai doslaétrlquei, car il est très stable et peut être aisément

séparé daa pics précédants. Cea derniers ne pourraient être utilisés

qu'en tenant compta de leur décroissance, ce qui compliquerait lea

•te a urea.

IV.2. - Sensibilité aux rayions gaaaa du Co.

Noua avona représenté sur les graphiques a et b de la figure

II.22.A.la courbe da theraolualneacence d'un échantillon de fluorure

da llthiua ««tarai irradié en un point où la daae absorbée dans l'air

eat de 2 rads et celle d'un échantillon d'alumine de même granulométrie

Irradié en un point où la dose absorbée dans l'air est de 6 rads.

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a» M F (2 r a d s )

10 tnV t e m p é r a t u r e

u n i t é a r b i t r a i r e

F i g . I I . 2 2 . A - Courbes R . T . L , du LIF e t du C o r i n d o n

Dimension des grains (mm) 0,02 0,04 0,09 0,12 0,20 0,40

Intensité du pic IV (mV) 20 44 50 50 44 40

F i g . XI 22 B - I n t e n s i t é de 1* r m d l o t h e ^ n o l u m l n e i c e n c e en f o n c t i o

de La t a i l l e des c r i s t a u x .

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- Ill -

Les rapports de la hauteur des pics II! et TV de L'alumine à

celle du pic principal du LtK sont :

- pour le pic III (Al 20 3) III/L1F - 0,20

- pour le pic IV (Al 0 )IV/L1F - 0,12

Si la lecture dea échantillons est effectuée peu après l'irradia­

tion, on a intérêt a opérer par Intégration du courant correspondant à

la somme dea pica il, III et IV. On obtient alors une sensibilité égale

a environ 30 p.cent de relie du fluorure de lithium. Nous avons pu dans

ces conditions «surer des doses relativement faibles : 50 mrad absorbés

dans l'air.

Si la lecture est effectuée quelque temps après l'irradiation,

Il eat préférable d'analyser le pic IV seul; on évite ainsi les correc­

tions de décroissance. La dose minimale décelable absorbée dans l'air

est alors d'environ 100 mrad , à condition de faire circuler de L'azote

sur l'échantillon au moment de la lecture. Dans le cas contraire, le

phénomène de triboluminescence produit un signal "parasite" équivalent

1 } ou 4 rads» ce qui limiterait les mesures à un seuil tie 1C rads

environ.

Remarquons que la sensibllLté des échantillons en poudre dépend

de la taille des cristaux. Sur le tableau de la figure II.22.B, nous

avons représenté l'amplitude du pic IV en fonction de la dimension des

grains. On constate que celle-ci varie peu pour les diamètres compris

entre 0,04 et 0,20 mm; les échantillons sont toujours tamisés de façon

&. rejeter Lea cristaux qui ne sont pas compris entre ces limites.

IV.3. - Réponse du corindon en fonction de la dose absorbée.

Les valeurs mentionnées dans le tableau II.23.A montrent que l'am­

plitude des pics III et IV n'est pas une fonction linéaire de la dose

absorbée. Il est donc nécessaire d'utiliser une courbe d'étalonnage -

On remarquera notaiment que la mesure des doses faibles (1 rad)

est perturbée, malgré l'usage d'acote, par le phénomène de triboluolnescence

et de ce fait légèrement surestimée. Notons qu'à 100 rads la réponse est

supérieure de 8 p cent pour le pic III et 4 p.cent pour le pic IV à

celle calculée à partir de la valeur obtenue pour 10 rads en supposant

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10 000

<i 000

8 000

7 000

b 000

•i 000

U 000

3 000

2 000

1 000

LOO WO 1000 r a d s

Dose (râds) 1 10 30 100 200 400 600 800 1000

Réponse du pic III

7,7 74 218 802 1530 3420 5200 7410 9810

Réponse du pic IV

6,3 52,5 156,6 549 123Û 2920 4950 7350 9700

F i g . I I . 23 .A - Réponse du c o r i n d o n e n f o n c t i o n de l a d o s e d a n s l ' a i r

( d o s e s n o y e n n e s ) ( r é s u l t a t s e x p r i m é s en nV>

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- 113 -

la réponse proport ionnel le h la dorse absorbét» dans l ' a i r

Toutes ces mesures ont é té fait of; t r o i s semaines aprv;; l ' i r r a d i a ­

t ion dps échant i l lons pour év i te r l ' inf luence des p k s 1 et II sur te

pic m .

I,a courbe du graphique de la figure 11.23 !> montre que la gamme

d'utilisation de l'alumine est limitée h environ 10 ratip 11 est possible

d'effectuer des mesures lusqu'â 10 radp mais avec une précision moins

grande. Au-delà de cette valeur, on observe le phénomène de saturation.

IV 4. - Réponse en fonction de l'énergie des photons.

Nous avons calculé la sensibilité chromatique» relative aux

tissus, de l'a limine coaaie nous L'avons fait précédemment pour le fluorure

de llthlun. Noua avons également Irradié des échantillons minces d'alu-

•Ine (0,5 a 1mm environ) a des rayons X monochromatiques de fluorescence.

Les résultats théoriques et expérimentaux sont reportés dans les tableaux

et sur La courbe des figura II.24.A, B et C

Nous y avons également fait figurer les résultats d'un produit

radlothermolumlnescent que nous utilisons fréquemment a la place rie

l'alumine; Il s'agit d'un sulfate de calcium activé au dysprosium que

nous préparons au Laboratoire salon La méthode décrite par T.YAMASHITA

(1971).

On remarquera que les résultats sont nettement plus favorables

pour 1'alumina.

IV.S. - Oranulométrle.

Las études portant sur la résistance mécanique des matériaux de

construction dont il aéra question plus loin nous ont amenés a vérifier

l'influence de la dimension des cristaux sur la réponse de l'alumine.

On remarquera «ur le tableau II.22.B que celle-ci n'évolua que

lentement dans la gamme de 40 a 400 p.m. Ces résultats sont assez voisins

de ceux obtenus avec du borate de lithium par exemple. Pour les grains

de taille inférieure, on remarque une perte notable de La sensibilité

due certainement a une mauvaise transmission de la lumière. Les grain?

de taille supérieure sont difficiles a chauffer.

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10 10 10 10 10 dose (r»ds)

Dose (rads ) io2 lo3 2.10 3 5.10 3 10 4 2.10 6.10 4 8.10 4 'o5

Réponse du pic IV (mV) 36 560 i695 2 550 25000 72000 180000 204000 225000

Fig . I I .23 .B - Réponse du corindon en fonction de la dose absorbée dans l ' a i r ( for tes doses)

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r i c u u 11.24 A

SmSHILIR OBOXATIQW ULATIR AUX TISSUS HODS.DI L'ALOKI«I R DD

IDLTATt Dt CiLCHM : TAUSU TMOHqOM

E H r g l * (H.Y)

A 1 2 0 3 Câ"*^ E H r g l * (H.Y)

A en

1 (Al jOj) "•«i . ( A U O . ) / »t* ( t l n u ) y -2T-

•£" «^V -£*" (CâSOj)/ £'" (tl.iu)

0,010 U , l 3 ,34 40 ,9 8,49

0,015 4 ,45 3 ,50 12 ,8 9,62

0 ,020 1 . » 3 ,57 5 ,28 10

0 ,030 0 ,534 3,51 '.*•-• 10,5

0 ,040 0 ,209 3 ,21 0 ,643 9,86

0 ,050 0 ,109 2 ,73 0 ,322 8,07

0 ,060 0 ,0662 2 ,20 0 ,192 6,19

0 ,090 0 ,0390 1,54 0 ,0890 3 ,50

0 ,100 0 ,0304 1,21 0 ,0571 2 ,27

0 ,150 0 ,0266 0,971 0 ,0343 1,25

0 ,200 0 ,0271 0,922 0 ,0306 1,04

0 ,500 0 ,0293 0,891 0 ,0301 1,915

1 0 ,0273 0,889 0,0278 0,905

2 0 ,0230 0,891 0,0235 0,911

5 0 ,0176 0,936 0,0185 0,984

0 .0154 1 0,0169 1,100

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FIGURE I I . 2 4 . B

SENSIBILITES CH10HATIQUIS RELATIVES DE L'ALUMINE ET DU SULFATE DE CALCIUH : VAL. S EXPERIMENTALES

( t a l a n r théor lqu* c a l c u l é * a p a r t i r de l a f igura I I . 2 4 . A )

Enargia

(k.ï)

* 1 2 0 3 c.so4 (Dj) Enargia

(k.ï) •alaur tkéo-rlaua

*(E1> ft Valeur cUe-

rlaua '(«) •

S,M 3,75 1,91 1,9» 9.36 2,32 2,41

15,7 3,93 4,09 4,24 10,6 5,83 6,04

25,1 3,91 4,»» 5,16 11,0 »,76 9,08

34,5 3.7» 4.90 4,97 11.2 10,1 10,5

42,5 3,47 4,09 4,23 10,2 9,29 9,63

48,7 3,14 3,92 4,06 «,95 1,82 9,14

5»,' 2.56 3,51 3,63 6,»3 7,39 7,46

73,5 1,97 2,t9 2,7» 5,37 5,2» 3,42

'1,5 1.42 2,0» 2,16 2,73 3,39 3,51

100 1.3» 1,91 1,9» 2,50 2,68 2,73

Ml î.oa 1,37 1.42 1,34 1.49 1,55

205 1,04 1,14 1,1» 1,15 1.21 1,26

«°c. î 0.945 1 1 0,965 1

1 . . : Eaaoaaa'jialcal aral tralraa> du ddtactaur i r r a d i é à un fa lacaau d'anart la El aul ddltYrarale daaa l a . Elaaua w ' a u doaa «gala a 1 rad.

0 . lilîl »( 4 0 C<,)

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Courbes t h é o r i q u e s

" e x p é r * . n e n r a l «

Energie (keV)

Fig. 11.24.C. S e n s i b i l i t é s chromatiques r e l a t i v e s aux t i s su s mous de l'alumim et dg su l f a t e de calctuai ( A e t f : vo i r le graphique 11.17 A).

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- lia -

IV.6. - Sensibilité * U lumière.

Noua avon» constaté que la lumière agit aur l'alumine de deux

façont :

- elle augmente la prédose de* cristaux non Irradiés

- elle vide les pièges de leurs électrons; il s'enault une décrois­

sance progressive de tous les pics de thermolumlnescence.

Nous avons brièvement étudié ce dernier phénomène et noua avons

constaté que les rayons ultra-violets parviennent ft effacer presque

totalement le pic de dosimetric en 3 ou ù Jours alors que, dans le

•feme temps, la lumière artificielle ou naturelle diminue son intensité

de 20 p.cent environ. Si les échantillons sont conservés dans un local

faiblement illuminé, l'effacement du pic est négligeable.

V - MISE EN OEUVRE DE L'ALUMINE -

On peut utiliser directement la poudre microcristalline (tamisée

entre 60 et 200 ua) par exemple pour la protection du personnel. Les

dosimètres photographiques individuels PSI C (G.PORTAL,1963 ) «ont

équipés d'un conteneur rempli d'alumine qui en renferme une quantité

suffisante pour effectuer 3 mesures. Cependant cette solution ne serait

pas pratique pour des mesures effectuées à une (rende échelle.

Noua avons mis tu point en liaison avec la Société Carbonisation

Entreprise et Céramique la préparation de dosimètrès "solides".

V.l. - Fabrication de brigues de corindon.

Elles sont du type "aurcomprimé", c'est-ft-dlre a haute teneur

en agrégat comprimé à sec. Une,étude expérimental* nous a permis de

déterminer la répartition de la dimension des grains qui leur donne

une très bonne résistance mécanique avec un minimum de liant.

Ces briques contiennent :

- 96 p.cent de corindon broyé (0 - 0,2 mm)

- 3 p.cent de feldspath sodiqur

- I p.cent de kaolin

Elles sont revêtues d'une couche d'émail céramique qui protège

le corindon de l'action de la lumière et facilita éventuellement leur

décontamination.

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- 119 -

Ella» «ont scellées an divan poLnti autour daa lnatsllatlons pré~

aantant un rlaqua potential d'accident. En caa d'Intervention, 11 suffit

de détacher laa colna de la briqua prédécoupé* at identifiée dèa la fabri­

cation.

Pour effectuer une mesura, Il «ufflt de frotter deux échantillons l'un

contre l'autre; ce mouvement détacha laa grain* d'aLueilne aana les altérer

ni lea broyer. On récupère ainsi lae quelque* dlsaine* de milligrammes de

poudra qui aonC nécessaire* pour effectuer chaque mesure.

Celles-ci aoot avantageuaement effectuées dans un appareil compor­

tant la palier de préeffacement car ca dernier permet de vider les piégea

des niveau* instables avant de cceaaencer la mesure. Bien que recommandée,

l'utilisation d'un balayage d'axote n'est nécessaire que pour la "lecture"

des doaaa Inférieures à 10 rads.

L'étalonnage peut être effectué :

- aolt s l'aide d'un échantillon recuit A 300"C

- aolt a l'aida de l'échantillon qui a servi à la ««sure et qui

eat Irradié directement dans la coupelle de chauffage,

v > 2 a " Faibrlcaiçlon_d«_doa^aafttre)B_frltçtfs.

On peut réaliser daa disque* par "tronçonnage" d'une "carotte"

extraite d'uae brique de corindon. Ceux-ci ae prêtant aux meaure* effec­

tuées an grande série; leur manipulation est alaéa.

VI - CONCLUSION -

Essentiellement étudié pour la dosimetric du personnel en ce* d ac­

cident, la corindon équipa laa détecteurs Individuel* des agents qui travail­

lant auprès daa Installations présentant un rlaqua potentiel d'excursion

critiqua; il est auaal uClllaé sou* forma de briques comme détecteur de zone.

Il ast également fort bien adapté a la mesura du rayonnement dan*

laa champs mlxtea ("f+ nautrooa) auprès des réacteurs. C'est ainsi qus des

meeuree ont été effectuées auaal bien autour daa réacteurs expérimentaux

"C.R.À.C." at "SILENE" qu'au centra du coeur du réacteur Caliban (Centre

d'Etude* Hucléalra* de Valduc). Ca sont parfois des applications à caractère

métrologlque qui prolongent la* études de protection du personnel.

Cet aapect particulier de la dosimetric de* y dans les champs

mixtes fera l'objet de la troisième partie de cet exposé.

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SENSIBILITE DES DETECTEURS RADIOTHERMOLUMINESCESTS

AUX NEUTRONS RAPIDES ET THERMIQUES

COMPARAISON AVEC D'AUTRES TYPES DE DOSIHETRES

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- 122 -

I - INTRODUCTION -

Pans ta deuxième partie de cet exposé noua nous somes Unites A

"évoquer" la détection des ï dans les champs de neutrons. Nous avons

étudié un matériau radiothermolumlneacent particulièrement adapté a la

protection du personnel en cas d'accident de critlclté. Nous avons choisi

pour cela un produit qui ne contient pas de B ou de Lt afin de ré­

duire au maximum l'influence dea neutrons thermiques.

Les différentes expériences que nous avions effectuées auprès du

réacteur expérimental C.R.A.C. (Conséquences Radiologiques des Accidents

de Critlclté) avalent montré,en effet,que les neutrons thermiques ou lents,

étaient à l'origine de la plupart dea erreurs commises (P.MARCHAL,1973).

Elles avaient mis en évidence l'avantage des détecteurs peu sensibles

aux neutrons lents.

rependant, il ne suffit pas de mettre en oeuvre de tels détecteurs

pour résoudre d'une façon satisfaisante le problème de la détection des

rayonnements électromagnétiques dans les champs mixtes. En effet, la

comparaison des résultats obtenus, lors de ces expériences, à l'aide de

divers types de doslmëtres radiothcrmolumlneeccnCt, radlophotolumlncacents

et photographiques, avait nia en évidence une dispersion des réaultatt astec

importante. P. MARCHAL (1973) avait observé que Laa verrai radlophotolu-

mlnescents placés dans un emballage «n matière plastique et les dosimètreB

photographiques PS 1 surestimaient let doses respectivement de 25 et de

40 p.cent. Il était donc nécessaire de corriger leurs réaultatt.

Pour la dosimetric courante individuelle, l'incertitude qui persiste

après ces corrections ne présente pat de conséquence importante. Il eat

cependant parfois nécessaire de la réduire, aolt dans un but astrologique,

soit lors d'irradiations Importantes du personnel. Il faut alors détermi­

ner avec une plut grande précision la contribution du rayonnement électro­

magnétique.

La dispersion des résultats provient de trois facteurs essentiels.

- Tout d'abord la sensibilité dea détecteurs aux neutrons lents

n'a pas été déterminée tusqu'alors avec une précision suffisante.

- De plus noua n'avons pas tenu compte dans lea travaux précédents

de leur sensibilité aux neutrons d'énergie plus élevée. Noua avons vu

dans la première partie (paragraphe II.4) que celle-ci est relativement

faible mais dépend dans une large mcaure de l'énergie des neutrons et

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- 123 -

varie d'un type de dostmètre a l'autre.

- Enfin les conditions d'utilisation des dosimètres (composition

de l'emballage, dimensions du détecteur) sont susceptibles de modifier

Leur réponse d'une façon importante,

11 est certain Que si l'on veut améliorer la qualité des résul­

tat», ces différents points ne doivent pas être négllzés.

T'n certain nombre de travaux a déjà été consacré a la détermi­

nation de la sensibilité aux neutrons lents et rapides des produits

radiothermoluainescents. Nous ferons deux observations générales sur

les résultats obtenus par les différents auteurs:

- Ils concernent pour la plupart le fluorure de lithium. 0 T ( nous

avons vu précédemment les difficultés que l'on rencontre avec ce produit,

du fait de l'incertitude sur la teneur en Li des échantillons du commerce.

- Ils sont très dispersés et rares sont les auteurs qui précisent

les marges d'erreur et les conditions expérimentales. Ceci met en évi­

dence les difficultés qu'ils ont rencontrées, difficultés qui s'expliquent

essentiellement par l'Impossibilité de disposer de sources de neutrons

qui n'émettent pas de rayonnement électromagnétique. Même une très

faible proportion da ceux-ci suffit a perturber la qualité des expérien­

ces.

Toutes cas considérations nous ont amenés a reprendre les études

et & déterminer avec soin «t dans des conditions expérimentales bien

définies la sensibilité aux neutrons des dosimètres radiothermoluainescents.

Nous avons effectué lea mêmes études pour les dosimètres radiophotolu-

mlnescents et photographiques afin de comparer les qualités respectives

de chaque système et d'être an mesure d'effectuer un choix éventuel en

toute connaissance de cause.

Les expériences décrites dans les paragraphes qui suivent sont les

premières d'une série plus complète qui sera réalisée par la suite. Ce

sont,cependant,lea plus importantes et les plus délicates car elles sont

destinées ft définir les conditions expérimentales qui seront retenues

pour la suite de nos travaux; du choix de celles-ci dépend le succès de

nos études.

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- 124 -

Il - DEKlWLEMENT DES EXPERIENCES -

Dans son principe, le déroulement des expériences est très simple.

Il suffit d'Irradier les détecteurs soumis aux essais k des rayonnements

neuttoniques de différentes cn*>rfjlee.

On effectue,en général,ce Renre d'étude à l'aide d'accélérateurs

rie particules qui permettent de produire des neutrons monochromatiques

par bombardement de cibles appropriées.

Dans la pratique, la réalisation d'une telle expérience est

beaucoup moins simple si l'on veut obtenir des résultats précis.

Il faut analyser sérieupement le spectre et la fluence du rayon-

neaent au point où sont effectuées lea irradiations. Par exemple,les

neutrons thermiques créés par diffusions multiples modifient considé­

rablement le comportement de certains détecteurs; il est nécessaire d'en

réduire l'influence, ou de vérifier leur action sur les dosimètres.

La métrologie des rayonnements issus de la source ou produits

lors de l'interaction des neutrons avec les dispositifs environnants

doit être assurée avec une bonne précision. La plupart des détecteurs

soumis aux essais soit,en effet,plus sensibles au rayonnement ? qu'aux

neutrons.

Les conditions expérimentales doivent elleB-mêmes être définies

avec beaucoup de soins: la qualité des résultats en dépend. C'est la

raison pour laquelle nous avons utilisé de préférence des sources radio­

actives ou un réacteur qui nous ont permis de répéter les essais Jusqu'à

ce qie soient déterminés tous les paramètres expérimentaux. Une seule

série d'irradiations a été effectuée a l'aide d'un accélérateur, mais

nous bénéfldton* déjà d'une expérience suffisante pour en réduire le

temps d'utilisation.

Nous nous proposons d'analyser dans ce chapitre l'ensemble de ces

problèmes.

I l l - Les différents types de dosimètres utilisés (voir la figure III.O

II.1.1. - Les doslmfetrès radiothermoluminescents

Nous avons utilisé les fluorures de lithium PTL 710 et 717

ainsi que l'alumine décrits dans la deuxième partie de cet exposé.

Nous avons également employé du sulfate de calcium activé au dys-

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I - 125 -

FIGURE III.l

DESCRIPTION DES DIVERS DETECTEURS UTILISES

Hatérlau actif Coapoaltlon non co«-aerclal

Présentation du détec­teur

A 1 2 0 3

* l2°3 Poudre

C«S0 4 : Dy DyîO.l aol.p.cent »

7LiF : Hg 99,95 p.cent de 7L1 Mg 200 ppn Ne 1 p.cent

PTL 717 »

n " L I F : Ml LI naturel

Mg 200 ppm

Na 1 p.cent

PTL 710 »

Fritte de

""LIF

LI naturel Mg 200 ppa Na 1 p.cent

Frlttea de

PTL 710

Pastille

diaaètre 7 nn

Peatllle te­flon

40 Ï teflon 60 Ï n , t L l F + Mg

F*uIll«'.épalB»eur 0,4mi

COté : 4,5 x 8 m

Verra photo*

lualneaccnt

P l • °J.01 • "0.3275

N*0,187 • A l0,ll9 '

»»0 05 ' 0,02 '• " " 1.81 "LI +98,2*11

PB 33

Cylindre

dianètre : 3,7 ran

hauteur : 6 an

F U B

photographique

Eaulalon "K"

135 ag.da' 2 Agir _2

118 ag.da gelatine

Eaulalon "D"

62,7 eg.da" 2 AgBr

58 ag.da* 2 gelatine

KODAK -PATHÏ

type I

Sous emballage constitué de :

- 6 mg.cwT de papier _2

- 6,8 ng.cm d'aluminium -2

- 7,5 n|.cm de polye­thylene

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- 126 -

prosium que nous préparons nous-même pour la détection des fatMcs

doses (T.YAMASMTA 1971) (G.PORTAL 1972 b).

Tr;jis types de présentation de tes détecteurs ont été soumis

aux essais :

- La poudre microcrlstalline -

Sa mise en oeuvre est délicate nais elle permet d'obtenir

des résultats précis car il est possible d'effectuer un grand

nombre de mesures à partir d'un lot homogène de poudre

La sensibilité ne varie pas d'un prélèvement à un autre, à

condition de doser soigneusement chaque échantillon et de le ré-

o«rtir uniformément dans la coupelle de chauffage. Afin de vérifier

si ces conditions sont bien reapplies, chacun d'entre eux est éta­

lonné, aussitôt après La mesure, à l'aide d'une source radioactive

90 90 de Sr + Y de 10 millicurles, et les corrections éventuel les

sont effectuées.

On obtient avec la poudre une excellente précision sur l'es­

timation de la dose absorbée dans le produit car on peut effectuer

de nombreuses mesures différentes dont on fait la moyenne.

- Les pastilles frittées -

Nous avons décrit précédemment leur procédé de fabrication.

Elles sont de manipulation aiaée. Cependant leur prix de revient

est élavé et l'on ne dispose généralement que d'un petit nombre

de pastilles oour chaque expérience. La statistique des mesures

est donc moins bonne que pour la poudre.

Remarquons que, comme pour les échantillons monocrlBtalllns,

chaque élément fritte est étalonné individuellement a l'aide d'une

source radioactive.

- Les teflons chargés au fluorure de lithium -

Ils ne nermettent pas d'obtenir une orécliion dea mesures

comparable a celle des frittes car Ils sont souples et leur con­

tact thermique avec l'élément chauffant ne peut être assuré d'une

façon reproductible. Ils présentent cependant pour certains easais,

l'avantage primordial de leur faible épaisseur.

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- 128 -

FIGUKE III.2

COMPOSITION ET DIMENSIONS DES CONTENEURS CYLINDRIQUES

UTILISES

Conteneur Diamètre Inter­

ne (•»)

Epaliaeur de le parai (en)

Coopoeltlon

Polyethylene 1 9.4 1,2 Polyethylene +

20 ï <je gra­

phite

Polyethylene 2 3,8 1.1

Polyethylene +

20 ï <je gra­

phite

Polyethylene 4 3,0 0,85

Polyethylene +

20 ï <je gra­

phite

Verre 1 ',5 1,40

Verre noraal Verre 2 5,1 1,15

Verre noraal

Verre 3 3,15 0,92

Verre noraal

Téfloa 3,J 2,0 Polytétrafluor etbyleee

AlueûiiiUBi 3,0 0,9 AlueUnlu.

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- \2<t -

Les conteneurs sont soit en graphite 'épaisseur •* 2 ran)

soit en polyethylene (épaisseur - 0,75 mm).

11 . 1 3. les doslmetres photographiques KOPAK-PATHE - tvpe 1 -

(G. SOUDAIN.1959).

Ils aont constitués de trois emulsions de sensibilité dif­

férente couchées SUT un support opaque :

a) une émula Ion Kodlrex ("K") qui est utilisable de 20 mR

à 800 mR pour une Irradiation A un rayonnement électromagnétique

de forte énergie ( Co). Elle contient 135 ng.dm" de bromure

d'argent.

b) une emulsion Péfinix ("D") utilisable de 800 mR à 30 R -2

Elle contient 62,7 «g,do de bromure d'argent. Elle est fixée

«u dos de la -précédente a l'aide d'un fuooort adhésif sur le?

deux facep,

cl une «mulgion lente que nous n'avons pas u t i l i s é e dans nos

e s sa i s .

Leur densité optique aat lue oar réflexion. Elles pont o la-

céeB dans un emballage «tanche a la lumière et aux vapeurs et

constitué : -2

- d'un* f t u l l l e de p/ip<er de 6 «g,cm _2

- d'une feuille d'aluminium, de 6,8 mg.cm _?

- d'une Delllcule de polyethylene de 7,5 mg.cm

L'ensemble constitue le doslmetre photographique KODAK-PATHE

type 1. Il est utilisé, pour le protection du personnel, dans le

doslmètre à fonctions multiples "type PSI" (G.PORTAL,1963)

(G. 50171^1^1966) qui contient divers «crans (voir la fiRure III. 3).

Le développement des riaulsions, les mesures et les interpré­

tations sont effectué* selon les méthodes couramment utilisées au

laboratoire de dosimetric du personnel. La reproductibilité des

mesures est de l'ordre de grandeur de 5 p.cent.

II.1.4. Précision dee résultats.

La dispersion dee mesures a été calculée selon la méthode de

la distribution de l'étendue pour les lois constitués de moins de

20 échantillons; dans le cas contraire,nous avons utilisé la né-

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A

° r* i °

- D

E

r

G

Differentcii plagaa d u doalaètr* photographique

D

Kl Plage Nu. .2

»/ Matltra Plaatlqua 300 a f . c *

C/ Al 1,5 aa

D/ Cu 0 , 2 » . + Al 1,3 aa

E/ Cu 0 , 2 » + Cu 0,4 tm

Tl Cd 0 , 3 4 M + Sn 0,6 • • + Pb 0,4 i

C/ Sn 0,&>B + Sn 0,« • • + Fb 0,4 i

FIGUKE III .3

DOSIHETRE A FONCTIONS MULTIPLES - TÏPE PSI

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thade conventionnelle (A.llALD 1967 ). Les valeurs menl tonnées dans

les tableaux après les résultats des mesures, correspondent à

celles des écarts types des valeurs moyennes des mesures

L'étalonnage des doplmetres a été effectué h l'aide d'une

source de Co dont lea caractéristiques ont été contrôlées par

le LaboratoLre de Métrologie des Rayonnements Ionisants (Saclav)

qui est le laboratoire primaire du Rureau National de Métrologie.

11.2. - Les diverses sources de rayonnement neutronique -

II.2.1. La source de neutrons thermiques -

Les irradiations ont été effectuées dans le canal de neutro-

nographie du réacteur piscine TRITON du Centre d'Etudes Nucléaires

de Fontenay-aux-Roses.

Les fluences de neutrons thermiques aux points d'irradiation

ont été déterminées pour chaque expérience à l'aide de détecteurs

a activation du type SNAC 50 (M.BRICKA,1*71). Elles représen­

taient 60 p.cent environ de la fluence globale de neutrons.

II.2.2, La source de plutoniuai beryl 1 lu» (Pu-Be)

D'aprèa las certificats délivrés par le constructeur, la 239

source de Pu-Be utilisée contient 160 graome* de Pu et 79 q

grammes de Be. Elle est enfermés dans une série de capsules en

acier Inoxydable; elle a extérieurement la forme d'un cylindre

de 8,60 cm de hauteur et de 3,95 cm de diamètre; sa masse totale

eat ue 720 grammes.

L'émission totale a été mesurée par la technique du bain de

manganèse au Laboratoire de Métrologie des Rayonnements Ionisants;

alla est de 2,17.10 a.s" . Le spectre de cette source a été

récemment étudié par H. KLUGE(1973>(flg. III.4).

Les irradiations ont été effectuées à 18 cm du centre de la

source. Dana cas condition* on ne peut pas la considérer comme un

émetteur ponctuel. Noua avons effectué les corrections selon la

méthode préconisée par N.T. GUSEV(1961); celles-ci sont de l'ordre

de 6 p.cent. Le débit de fluence de neutrons, au point d'irradia-

Hous l'appellerons fréquemment par la suite : source de Pu.Be.

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fluanc* nftt*»-l laé*

F i g . I I I . 4 - Spectre de U : ; de Pu£e (H.KMIGE 1971»

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ce qui correspond à 0,^91

selon que l'on choisit lea facteurs de conver­

sion "n.cn" .rem" " préconisés par H. KLUCE U973) ou par U. NACH-

TIGALL(1967).

II.2.3. La source de californium ( Cfî

Lea neutrona émis par cette source sont dus aux fissions

spontanées dont elle est le siège.

252 Nous avons utilisé une source de 20*4g de Cf, préparée

par le Service de Génie Radioactif du Centre d'Etudes Nucléaires

de Fontenay-aux-Rosea (voir le schéma de la figure III. 5). Elle

a été étalonnée par le Laboratoire de Métrologie des Rayonnements

Ionisants du Centre d'Etudes Nucléaires de Saclay; l'émission

totale de cette source était de 3,18.10 n.s sous 4 7? à la date

du 14 mara 1974.

La fluence aux points d'Irradiation Bitués sur l'axe du disque

énisaif à 10 et 20 cm de MM surface a été calculée à partir de

cette valeur, en tenant coopte de la décroissance et de la non

ponctualité de la source. A partir de la valeur trouvée, nous

«vont calculé la doae abaorbée dan» un volune élémentaire de tissu

(kenaa) en

pour 1 n.c

a partir des valeurs du kerma recommandées par i'I.C.R.U. (13).

II.2.4. La source de neutrona monochropatlques de 14,7 MeV -

Las détecteurs ont été irradiés a l'aide du générateur de

neutrona de type Na 2 du Laboratoire de Dosimetric Radiologique de

l'Académie des Sciences de Tchécoslovaquie (Prague),

Un falaceau de deuterona de 100 keV frappe une cible de

trltiuai adaorbé sur une feuille de zirconium. Lea neutrons sont

produits par la réaction H (d,n) He.

A partir dea lois de conservation de la masse et de l'énergie

(K.H. BECKURTS, 1964) on calcule l'énergie des neutrons produits

(voir l'annexe I).

Dans nos conditions expérimentales l'angle d'émergence

dea neutrona était égal * 20*; l'énergie théorique des neutrons

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Collage (Araldite)

Chemise inox (0,LMI)

Tige en acier inoxydable

Cylindre en acier Inoxydable

Diamètre 10 on

hauteur 10 m

diamètre 4 ON

Fig. III.5 - SOURCE de "*Cf

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variait donc de 14,7* a 14,78 MeV. compte tenu do l'nt replat i"r.

de La cible, nous admettons que l'énergie moyenne des neutrons

était de 16,7 McV,

Le point d'Irradiation était situé dans l'axe du faisceau

de deuterons • 10,7 cm de la cible à l'Intérieur d'une petite

chasibre de 40 x 40 x 80 cm dont les parois étaient constituées»

de briques en matière plastique chargée de bore et de lithium

<NEU~rROST0P, Centre d'Etudes Nucléaires de F.E»).

La fluence des neutrons a été évaluée lors de chaque irra­

diation a l'aide de détecteurs à activation. On a utilisé les

réactions suivantes :

Les activités ont été mesurées à l'aide d'un détecteur au

germanium "dopé" au lithium.

L'homogénéité du champ au point d'Irradiation a été déter­

minée à l'aida de détecteurs à activation ec d'émuLslons nucléaire?

On a constaté que les écarta n'excédaient pas 6 p.cent, valeur

qui représente la précision des mesures.

Noua avons donc admis dans tous nos calculs que la source

utilisée délivrait des neutrons monoénergétiques de 14,7 MeV.

pour le calcul des doses absorbées dans un volume élémentaire de -2 -9

tissu nous avons utilisé la correspondance 1 n.cm • 6,732.10 rad recoasaandéa par l'I.C.R.U.

II.3. - Métrologie des rayonnements électromagnétiques -

Pour Mesurer la sensibilité aux neutrons (S„) d»s détecteurs mis

en oeuvre dans nos expériences, il faut tout d'abord soustraire de leur

réponse la part due aux rayonnements S .

Ceci ne pose pas de problème particulier lorsque les détecteurs

sont nettement plus sensibles aux neutrons qu'aux photons. Les erreurs

consists concernant 1'estimation de la fîurnce des premiers ont une

incidence négligeable sur la qualité du résultat final. C'est en parti-

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cutter le cas de la détermination de la sensibilité nux neutrons thermiques

du fluorure de lithium naturel.

Cependant, les doslmctres que nous étudions sont pour la plupart

beaucoup plus sensibles aux rayonnements électromagnétiques qu'aux neu­

trons et la moindre erreur cocraise lors de la détermination de la dose

X a une influence importante sur la précision de la détermination de S

C'est la raison pour laquelle noue avons apporté un soin tout particulier

à la mesure du champ de photons.

II.3.1. Mesura des rayons ï dans un champ de neutrons lents -

Il est relativement aisé d'Isoler de la réponse des détec­

teurs la part due aux neutrons d'énergie inférieure à 0,4 eV.

Pour cela on place les doslmètres, pendant les irradiations, dans

deux typer d'écrans constitués :

- soit de graphite de 1,2

des détecteurs correspond alors à la somme dee effets dus

aux neutrons thermiques et rapides;

-2 - soit d'un alliage d'aluminium et de lithium 6 de 1 g.cm

d'épaisseur qui absorbe les neutrons d'énergie inférieure a

0,4 eV. Noua les appellerons neutrons lents.

La différence des résultats obtenus avec les deux types de

filtres correspond à l'action des neutrons lents.

L'utilisstlûn de cette technique nous a permis de constater

que 1'inhomogénélté du rayonnement • dans le cansl de neutrono-

graphie du réacteur correspond» dans le voluae d'expérimentation»

â + 1 0 " 1 0 R.Nth" 1.cm 2 lien que d'importance relativement faible,

ce phénomène se répercute d'une façon non négligeable comme nous

le verrons plus loin dans le calcul des sensibilités.

Nous l'avons également utilisée» lors des irradiations effec­

tuées auprès de sources d'énergie élevée» pour vérifleT la pré­

sence éventuelle de neutrons lents et en préciser la fluence (voir

paragraphe 11.4).

II.3.2. - Détermination théorique du champ de rayonnement électro­

magnétique -

Nous avons pu effectuer une détermination théorique du champ

de rayonnement X au voisinage de la source de Pu-Be.

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- 138 -

cl signifie que la réponse de l'appareil équivaut S une exposi­

tion égale à 1 R lorsqu'il est soumis à un flux de neutrons qui

délivrerait une dose absorbée de 1 rad dans un petit volume de

tissu).

Nous avons mis en oeuvre un dispositif similaire que

M. BRICKA du Centre d'Etudes Nucléaires de Cadarache nous a

prêté. D'une façon générale, nous avons corrigé les résultats

obrenus pour tenir compte :

- de la variation de la réponse du compteur avec

l'énergie du rayonnement ï (J.H. THORNGATE,1965)

- de l'atténuation das écrans de plomb et d'étain

pour le spectre X considéré.

II.3.4. - Détermination du champ * à l'aide d'éanilsions photo­

graphiques -

D.K.BEWtEYfl969)et E. BLUH(l973A ont remarqué que les

emulsions photographiques sant très peu sensibles aux neutrons

rapides si elles sont séparées de leur enveloppe de papier par

une feuille de plonb. L'éaulsion n'enregistre plus alors les

protons de recul engendrés dans le papier par les neutrons.

Nous avons utilisé les 2 enlisions les plus sensibles des

dosimètres individuels KODAK-PATHE, type l, couramnenc mises en

oeuvre pour la protection du personnel. Irradiées a l'aide d'une

source de Co les emulsions "Kodlrex" (K) et "Deflnlx" <D) sont

respectivement utilisables de 0 à 800 mR et de 0,8 s 30 R. Pour

cette expérience les films étalons eux-mêmes étaient protégés _2

par une feuille de plomb de 450 «g.cm

Il est nécessaire d'apporter aux résultats certaines cor­

rections si le spectre ï émis par la source de neutrons n'est

pas comparable a celui de la source d'étalonnage ( Co).

Pour compenser "l'effet d'énergie" nous sommes partis du

fait que dans le cas d'une emulsion photographique placée entre

deux feuilles de plomb, on peut appliquer la théorie de la cavité

(I.E. IS URL IN, 1968). La dose absorbée dans le film placé derrière

les parois de plomb est donnée par ;

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„ : " • * » &

Kraulsion "K"

Krou I s i on "l>"

Figure I I I . 6

3 4 5 E , (MeV) y

Variation pour Les énulsions photographiques du produit en fonction de l ' énerg ie des y

ë f i V m y<uen (f ) Pb Pb * (uen/p) « t r

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- 142 -

- la correction proposée ne lient pas compte des protons de

recul engendrés dans I'emulsion elle-même et dont l'action serait

difficile à chiffrer.

Nous avons décidé de choisir La valeur théorique coranc

référence. Le débit d'exposition à 18 cm du centre de la source

est dur.c de 17,3 •_ 0,86 «fc.h~ .

La source de californium -

On remarque un bon accord entre les résultats du compteur

et des emulsions photographiques. Dans ce cas, en effet, nous

connaissons relativement bien le spectre de la source de califor­

nium (figure III.8) qui a été étudié aux U.S.A. par l'U.S.A.E.C.

(SAVANNAH 1969). Nous avons calculé le spectre éais au travers

du filtre d* Pt> de 2a* d'épaisseur qua noua avons ajouté pour sup­

primer les photons de faible énergie.

La source de 14,7 HcV -

Les mesures effectuées à l'aide du compteur de CEICER-MUELLER

montrent que la proportion de rayonnement électromagnétique est

très faible. Nous n'avons pas mentionné dans le tableau III.7 le

débit d'exposition au point d'irradiation car, pour tenir compte

des fluctuations de l'accélérateur. Il est préférable de donner

des résultats se référant a la dose absorbée due aux neutrons.

II.4. - Définition des conditions expérimentale* -

II.4.1. - L'action des neutron» lenta ou thermiques -

Les neutrons rapides, après de multiples collisions sur le

dispositif expérimental et sur les parois des locaux, donnent

naissance à un spectre de neutrons dégradé , Les neutrons ther­

miques ainsi produits peuvent perturber Les expériences d'une

façon non négligeable.

Nous avons veillé à adopter des conditions expérimentales qui

ne soient pes trop favorables a la production de rayonnement» dif­

fusés et nous avons vérifié que leur présence n'altère pas la pré­

cision de nos mesures.

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- U4 -

I'our ;it teindro et? résultat noun .IVOIIH m I.H un oeuvru lu

method*- décrite nu paragraphe ll.i.l. Elle cBt efficace si l'un

utilise le fluorure de lithium naturel conmc élément détecteur

car il est trî>s sensible aux neutrons thermiques. NOUB avons

préféré mettre en oeuvre les détecteurs en téflon chargé au

fluorure de lithium; ils sont en effet minces et de ce fait

leur autoabsorption est 1res faible. Sous les avons placés dans

des conteneurs constitués soit par du lithium 6, soit par du

graphite.

Les résultats des expériences effectuées auprès des divers

dispositifs expérimentaux sont reportés dans le tableau de la

figure 111.9. On constate que la différence des résultats obtenus

dans les deux types de conteneurs n'est significative que pour

la source de californium. De plue, dans tous les cas, la per­

turbation apportée à la mesure des neutrons rapides par les

neutrons lents est inférieure h 10 p.cent. Or le fluorure de

lithium naturel leur est 300 fols plus sensible que le fluorure

de lithium 7 par exemple (voir figure ï.L3.fi). On peut donc

considérer que tes conditions expérimentales choisies sont tout

à fait acceptables pour les matériaux peu sunslbles aux neutrons

lents comme le LiF.

Nous déterminerons plus loin la sensibilité des détecteurs

"téflons" aux neutrons thermiques. A partir des valeurs trouvées

il sera possible de calculer la fluence des neutrons d'énergie

inférieure à 0,4 eV, ce qui confirmera noa conclusions.

Remarquons que nous avons eu l'occasion d'effectuer également

des irradiations avec la source de Pu.Be, dans un local de di­

mensions réduites (50 m ). L'action des neutrons lents était

très marquée puisque la différence des résultats obtenus dans

Les deux types de conteneurs atteignait alors 25 p.cent au lieu

de 2 p.cent.

II.4.2. - Choix du type de conteneur ou d'emballage -

Le choix du conteneur est important. En effet, IL est suscep­

tible :

- d'être activé par le rayonnement incident,

- de modifier l'établissement de l'équilibre électronique

(cas des conteneurs en matériau de numéro atomique

élevé).

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ricuu m.•

ACTION DES MEOTEOKS D'EMECIE IWEKIEWt A 0,4 «V

Type d« sourc*

Tafloo

R iau l t a t «vac G

• LLF oat

M a u l t a t **ae LI

" i l (•»>

» 0 - « L l «0

Pluanca mut ton* tbara lquci 2

* 10 Fluanca naucrona rapldea

Pv-lc 26,05 4 2 25,6 + 1,6 0,02 0,08

U , 7 H«V L06 + 16 « i 15 0,10 0.J1 X

2 5 2 C f 4960 + 60 4630 + 160 0,07 0.42

+ On a Calculé la fluanc* dtp n tu t ron i tharalquai A p a r t i r de la a e n a l b l l l t é d«i de tec teur i au teflon de tera lnea au paragraphe 111.1 ,2 ,

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- 146 -

- de favoriser 1'nbsorpiion du rayonnement Incident,

- d'engendrer des protons de recul sous l'action des

neutrons.

Ce problème se pose essentiellement pour les poudres radio-

thermoluminescentes qui nécessitent un "support matériel". Les

frittes et les verres radlophotoluminescents peuvent Être Irra­

diés "à l'air libre", quant aux emulsions photographiques 11

n'est pas question, en pratique, de modifier leur emballage.

C'est ls raison pour laquelle nous avons effectué nos ex­

périences avec les poudres RTL.

Activation des conteneurs -

Les interactions des neutrons de forte énergie (supérieure

à 10 HeV) avec les noyaux constituant les emballages peuvent

entraîner une activation dont i] faut tenir compte. Nous avons

vérifié l'importance de ce phénomène, pour les neutrons de 14,7

MeV, avec des conteneurs en verre et en aluminium. On a remarqué

sur une série d'expériences réalisées avec du LiF et du L1F

que La réponse des détecteura est diminuée respectivement de 17

et de B p.cent pour les conteneurs en verre et en aluminium ai

le matériau microcrlstallln en eat extrait immédiatement apros

l'irradiation au lieu d'y séjourner Jusqu'à la fin de la désac­

tivât ion. Ceci montre l'importance du phénomène et permet d'éva­

luer l'ordre de grandeur des erreurs que l'on commettrait si

l'on n'en tenait pas compte.

Utilisation de conteneurs hydrogénés -

Dam la figure III.10 noua avons reporté les résultats

d'expériences réalisées dans 4 types différents d'emballages. Seul

le polyethylene contient des noyaux d'hydrogène. Noua avons

reportéjd'une part, les résultats expérimentaux "bruts" at,

d'autre part,le rapport de chaque résultat a celui obtenu avec

un dosimètre nous téflon pris comme élèvent de référence.

On constate :

- que lea bottlers fabriqués avec des matériaux non

hydrogénés donnent des résultats tout a fait comparables.

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- 148 -

- qu'avec les conteneurs en polyethylene on obtient

des mesures qui sont systématiquement supérieures,

- que L'accroissement du résultat est d'autant plus

marqué que les irradiations sont effectuées avec des neutrons

d'énergie plus élevée.

Ces observations mettent en évidence l'action des protons

de recul produits Lors de L'interaction des neutrons avec Les

noyaux d'hydrogène. Dans la mesure du possible,il est préférable

de ne pas employer des emballages en polyethylene; sinon,11

faut appliquer les coefficients de correction du tableau de la

figure 111.10.

Nous avons également reporté dans ce tableau, le résultat

des essais effectués avec des dosimètres "RPL - PB 33" placés

dans leur emballage de polyethylene. On constate encore l'action

des protons de recul, mais le phénomène est moins accusé car

leur parcours dans ce matériau est plus faible. Pour en éviter

les conséquences, nous plaçons souvent le dosimètre dans un con­

teneur cylindrique en graphite.

Choix du diamètre des conteneurs -

Le polyethylene étant un matériau très couramment utilisé,

nous avons étudié les conditions de MM mise en oeuvre pour mini­

miser l'action de ce phénomène.

Nous avons comparé les résultats obtenus en faisant varier

Le diamètre de conteneurs réalisés avec deB matières "hydrogénées"

ou "non hydrogénées". Les résultats des essais sont résumés dans

le tableau de la figure 111.11.

On remarque que :

- le résultat ne varie pas avec le diamètre pour les

emballages en verre. Ceci montre que 1'autoabsorption de rayon­

nements o* éventuels de basse énergie est très faible.

- le résultat diminue quand le diamètre augmente, Pour

Les plus grands tubes en polyethylene, il est identique a celui

obtenu dans un cylindre en verre, sauf pour les énergies les plus

élevées.

Cette dernière observation s'explique par le fait que le

rapport cïu parcours du proton au rayon du volume utile du détec-

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teur décroît quand le diamètre augmente et croît qunnd

l'énergie devient plus importante.

L'ensemble de ces résultats permet de définir quelques

règles simples pour le choix des emballages :

- Dans la mesure du possible, il faut employer des

conteneurs non hydrogénés, de préférence en aluminium.

- On peut utiliser, auprès des sources de neutrons

d'énergie moyenne n'excédant pas 5 HeV, des conteneurs hydrog

de grand diamètre.

III - LES RESULTATS - ANALYSE ET DISCUSSIONS -

La qualité des faisceaux d'irradiation et les conditions expéri­

mentales étant définies, nous avons pu réaliser les expériences proje­

tées.

Notre étude a porté essentiellement sur la sensibilité "propre"

ou sensibilité "intrinsèque" du matériau actif.

Nous avons également étudié la sensibilité "apparente" des détec­

teurs placés dans divers types d'emballages. Ceci présente,en effet,un

certain intérêt sur le plan des applications pratiques car 11 n'est pas

toujours aisé d'effectuer les expériences dans des conditions "idéales".

L'expérimentateur pourra se reporter à ces résultats dans la

mesure où les conditions expérimentales seront identiques aux nôtres.

III.1. - Expériences réalisées avec des neutrons thermiques - (F.SPURNY,1974a)

Nous avons/d'une part,calculé la sensibilité théorique (S N ,) .

des éléments actifs, d'autre part nous en avons déterminé la sensi­

bilité expérimentale (S„ .) . Cette double approche du problème avait

pour but d'apporter la preuve du déroulement correct de nos expériences.

111.1,1. - Calcul théorique de la doae absorbée dans un détecteur

donné, soumis a une fluence déterminée de neutrons thermiques

(voir Annexe III) -

Calcul de l'énergie émise à l'intérieur du détecteur pendant et

après l'irradiation -

L'énergie (E.). , émise par un gramme du matériau détec-

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FIGURE III.12

SENSIBILITES EXPERIMENTALES ET THEORIQUES DES DETECTEURS RTL ET RPL <Jiu* N'th)

Détacteur ( S ) 1 "Nth'axp (R.Nth" l.cai 2)

. Nth'exp/corr (R.Nth"'c» 2)

(S ) Nth exp/corr

(rad.Ntir'.cin 2) ^Hth'theo <r«d.»th- lcin 2)

Rendement relatif

Al-O, en poudre (0,5 + 0 ,4 ) .10" l ° (0,5 + 0 . 4 ) . l o " 1 0 (0,42 + 0,34). 1 0 " 1 0 0,44.10" 1 0

CaSO, r Dy en pou-* dre

(0,6 + 0 , 6 ) . l o " 1 0 (0,6 + 0 , 6 ) . 1 0 " 1 0 (0,52 + 0,50) " 0,29 "

LiF en poudre (2,5 ± 0 , 4 ) . l o " 1 0 (2,5 + 0 .4 )10" 1 0 (2 ,1 + 0,3) " 3,09 "

verre PB 33 (8,7 + 0 , 5 ) . 1 0 " 1 0 (8,9 + 0 , 5 ) . 1 0 " 1 0 (7,7 + 0,4) " 35 0,22

Pas t i l l e teflon + LiF - nat (2,6 + 0 , 1 ) . Î O - 8 (2,85 + O. lOhlo" 8 (240 i 8) 751 •' 0.3J

LIF . nat en poudre (1,9 ± 0 ,2 ) .10" 8 (4,5 + 0 ,4 ) .10" 8 (373 + 33) 1250 " 0,30

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- ISA -

III.1.3. ~ Analyse des résultats (figure III. 12 ) -

A 12°J -

Compte tenu des conditions et difficultés expérimentales, on

constate qu'il y a une assez bonne correspondance entre les résultats

théoriques et expérimentaux du tableau IIU2.Remarquons que lors de

travaux antérieurs IG. PORTAL,1972) nous avions trouvé 0,56 rad pour 10

N th-C n^ . valeur qui est encore assez proche des résultats précédent!.

L'erreur mentionnée dans le tableau est importante compa­

rativement à la valeur moyenne des mesures. Ceci s'explique d'une part

par 1'inhomogénélté du champ de rayonnement ï dans le volume expéri­

mental, d'autre part par lo fait que la différence X - )L ne repré­

sente dans le cas de l'alumine que 5 p.cent de la lecture totale.

Cependant, ces résultats conservent toute leur signification;

11E mettent en évidence la difficulté d'effectuer ces expériences sur

un matériau peu sensible aux neutrons thermiques, dans un champ %

très important.

CaS0 6 : Dy -

La sensibilité intrinsèque expérimentale est comparable à

celle de l'alumine et nettement inférieure & celle du LLF; elle n'est

pas slgnificativement différente de la valeur théorique.

Comme nous l'avons montré précédemment ceci confirme que,

contrairement aux observations présentée* dans les publications de

Y. YAMASHITAU971J, et de E. BLUMC1972^ la sensibilité aux neutrons

thermiques est très faible.

On constate,comme pour 1'alumine,que les erreurs mention­

nées sont importantes; les sensibilités aux neutrons thermiques de ces

deux matériaux sont,en effet,tout à fait comparables.

LiF (PTL 710) •

La sensibilité intrinsèque expériœntale obtenue (4,5 +

0,4.10 R-N u cm ) est supérieure à celles mentionnées dans diverses

publications (E. TOCHILIN.1969) (G. SCARTA>1970) (K. AYYANGAR 1968);

mais il semble que dans celles-ci il n'ait pas été tenu compte de 1'au­

toprotection des échantillons.

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- 156 -

que la sensibilité aux neutron» thermiques du LIF varie consldéra-

blt'invnt d'un lot a l'autre pour les fabrications d'un mCmc fournfuseur.

Verres radiophotoluPinescciUfl I'B 3J -

Comme pour le LtF» la sensibilité Intrinsèque théorique

est nettement supérieure a la valeur de la sensibilité expérimentale,

CeC provient, tonne prdcedemntent.de la diminution du rendement relatif

de radiophotoluminescence pour les particules a T.L.E. élevé (S. KONTX1,

i960). Nous avons déterminé ce rendement COTTHK> dans le cas du LiF; dans

nos conditions expérimentales (lecteur TOSHIBA FGD 6) il est égal à

0 #20.

La sensibilité intrinsèque expérimentale est légèrement

inférieure a celle signalée par A.M. CHAPUI5 (l968i

III.2. - Expériences réalisées avec la source de Pu-Be -(F.spURNT,1975a)

Les résultats sont présentés dans le tableau de la figure 111,13.A.

Nous avons reporté dans la première colonne le résultat brut de la mesure

et dans la seconde celui correspondant a la seule action des neutrons.

On a retranché pour cela l'action des 5 sur chacun des détecteurs,

compte tenu de la variation, en fonction de l'énergie des rayonnements

incidents, des coefficients d'abeorbtian massique en énergie.

Dans les colonnes suivantes sont mentionnées diverses expressions

de la sensibilité des détecteurs. Remarquons que cet valeurs ont été

dét«rmlnées avec une précision de l'ordre de 0,015 à 0,020 R.rad" .

- les résultats mentionnés dans le tableau III.13Aconcernant

les poudres ont été calculés 4 partir d'un grand nombre d'échantillons

placés dans des conteneurs non hydrogénés (sensibilité intrinsèque);

seuls ceux qui sont repérés par un astérisque correspondent à des échan­

tillons placés dans des conteneurs en polyethylene de 3,8 ma de dia­

mètre (sensibilité apparente),

- dans le cas des frittes et des tétions au LIF nous pré­

sentons séparément les résultats obtenus sous 2 mm de plexiglass et sous

1 m d'aluminium dans des écrans de Li + Al,

- pour les emulsions photographiques nous avons reporté les

résultats obtenus sous le filtre constitué de 0,4 mm de plomb et de

l mn d'étain.

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FIGUKE I I I . 1 3 . A

SEHS1B1LITE DBS DIVEHS DETECTEURS AUX HEOTHOHS DE U SOURCE DE Pu-8«

Datactaur

Lacturaa • * . k -

( c o t a l a ) ( 1 * K »

aepannaa

» .rad"

(a)

Sam 1 ~

(b)

l b l l l t é

n . o . " 2 . » - 1

A1,0 , (pouara) 18,34 0 ,44 0,009 0,011 3 , 5 . 1 0 - " 2 . 9 . 1 0 1 0

A^OjCpo^r . )* 21,00 3 ,30 0,046 0,056 1 . 6 . 1 0 - 1 0 5 , 6 . 1 o '

CaSO.:Dp(pau-* ara) 20,10 2 ,00 0,029 0,034 i . i . i o " ' 0 9 . 2 . 1 0 s

C.S04!l>TCp««-dra)

21,60 3,30 0,051 0,059 1 . 9 . 1 0 - ' ° 5 , 3 . 1 0 9

'LIP (pouara) 20,71 3 .41 0,051 0,059 1 . 9 . 1 0 - 1 0 5 . 3 . 1 o '

7 l i r (pavara)* 21,23 3,95 0,057 0,067 2 . 1 . 1 0 - 1 0 4 , 7 . 1 o '

" " l l K a a r t n ) 21,50 4 ,40 0.067 0.07B 2 . 5 . 1 0 - 1 0 4 . 0 . 1 0 9

• " u K p o u a Y a ) 4 22 ,70 3 ,40 0 ,079 0,091 2 , 9 . . 0 - l ° q

3 , 4 , 1 0

7 L i r ( ( r l t « > 20 ,10 3 ,00 0 ,044 0,051 1 . 6 . 1 0 - ' ° 6 . 1 . 1 0 9

" " L t K f t l t e i J * 2 1 , * 4 ,3 0 ,040 0 ,070 2 . 2 . 1 0 - ' ° 4 , 5 . 1 0 9

" H l K f r l t H ) 2 3 , t * . 5 0 ,091 0 ,106 3 . 4 . 1 0 - ' ° 3 , 0 . 1 0 9

(titlo«t** tLlF) < 20 ,4 1.3 0,046 0,054 1 , 7 . 1 0 - ' ° 5 , 8 . 1 0 9

(tifl<»rt**tLl») 25 ,1 7 ,« 0 ,108 0 ,126 4 , 1 . 1 0 - ' ° 2 . 5 . 1 0 9

[aalrlaa "I" 2».5 7,5 0 ,109 0,127 4 , 1 . 1 0 - ' ° 2 , 5 . 1 0 9

• a a l a l M •»* 2 7 , * t | 4 0 ,093 0,108 3 . 5 . 1 0 - ' ° 2 . 9 . 1 0 9

» . r r « PI 33 18 ,0 0 , 3 0,004 0,005 1 . 6 . 1 0 - " 6 . 1 . 1 0 1 0

CoaptMT (M 17,S 0 ,5 0,007 0 ,008 2 . 7 . 1 0 - " 3 . 7 . 1 0 1 0

+ Irrad la t ioa affactuaa daaa l a coatanaur aa polyathylaoa da 3,8aa da d i a s è t r t pour la» poudras, sou* 2 a s da p lax i s laaa poor l a t f r i t t e » at t a f l o o i contanint du " t L i y .

++ On 1 pria laa faetaura da caavarsLon suivants :

( a ) l . n . c » * 2 - 3 , 7 3 . l 0 " 9 r a d (D. KACKTIGALL, 1967)

<a> l . a . c » * 2 - 3 ,21 .10" 9 rad (H. KLUGE, 1973)

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Sur la tableau de la figure lit.13.B noua avons comparé notre

résultat 1 ceux obtenus par dlvera auteurs à l'aida da fluorure de lithium 7,

On constate que le nôtre (0,059 +_ 0,015 R.rad** ) est très voisin da celui

obtenu par F.H. GINLEY(1972)avec une aource de Pu-Ba (0,060 + 0,02 R.rad" )

et de la valeur théorique calculée par Y. FURuTA(1972)(0,058 R.rad - ). Il

est très différent de ceux obtenus par E. TOCHILIN(1969)(0,041 R.rad - J,

G.L. WINGATE (1965)(0,04 R.rad" 1) et D.R. DAVY(1969)(0,041 R.rad - 1).

Avec la poudre de fluorure de llthlun naturel nos résultata

(0,078 +_ 0,02 R.rad" ) sont inférieurs à ceux obtenus par P.H. CINLEY

(0,11 + 0,03 R.rad - ). Ceci n'est pas surprenant car la réponse du L1F

dépend d'une façon très critique de la présence de rayonnements neutronl-

ques de faible énergie. Pour vérifier ce fait,nous avons répété l'Irradia­

tion de n L1F dan* un local de 50 si ; la réponse eat alors doublé*

(0,14 R.rad" au lieu de 0,078 R.rad" ). Ceci net l'accent sur la nécessité

d'étudier soigneusement les conditions expérimentale* avant de procéder

à ce genre de mesure.

Cette remarque est confirmée par le fait que la rapport des sensi­

bilités du

source de Pu-Be. Ce facteur a été calculé a partir des données da

Y. FURUTA(1972JL La rapport de nos résultats expérimentaux obtenus dans une

pour

ceux de P.H. GINLEY (1,85). Nous avona fait les marnas essais dans una

sensibilité de ce* mesures A la présence de rayonnement neuttonique dif­

fusé.

Les sensibilités trouvées pour les frittes de fluorure de lithium 7

ou naturel confirment le* résultats précédent* mats la précision des

mesures est moins satlsfalssnte.

Les résultats obtenus avec les frittes de "* L1F placé* dans un

emballage non "hydrogéné" (aluminium) sont tout à fait comparables A ceux

hydrogéné car, du fait de leur faible épaisseur, les frittes sont plus

sensibles aux protons de recul.

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- 160 -

On remarquera que, placés dans un conteneur d'aluminium,

les tétions chargés au 1.1F présentent une scnalhi 11 té plus faible

que ce Lie u*» poudrée car la présence de Léflon entraîne une diminution

de l'énergie absorbée dans le détecteur. S'ils sont placés dans un em­

ballage hydrogéné,leur sensibilité due aux protons de recul est plus

importante que celle des frittes car leur épaisseur est moindre.

A I2°3 -

La réponse de l'alumine n'a été précédemment établie à

notre connaissance que pour les neutrons de fission (G. PORTAL,1972 s) .

Les résultats obtenus sont en bon accord; l'alumine présente une sen­

sibilité aux neutrons rapides nettement inférieure a celle du LiF.

C'est le produit radlothermolumlnescent le moins sensible aux neutrons

rapides émis par la source de Pu-Be.

CaSO : Dy -

Il présente une réponse intermédiaire entre celles du LIF

et de l'alumine. Ceci est en bon accord avec les observations de V.V.

KfZMlNfl967>et de F.A. SAVIKH1N (1969)qui ont remarqué que la réponse

d'un matériau rsdiothermoluminescent aux particules lourdes crott

quand la température des pics thermoluminescents décrott.

Emulsion photographique -

On constate que la sensibilité de l'éaulsion photographique

croît avec la masse de gélatine; les emulsions "K" et "D" en contiennent

-2

respectivement 118 et 58,3 g.dm . Ceci est probablement dû a la pro­

duction, au sein de celle-ci, de protons de recul. On remarquera que

les dosiicetres photographiques sontjavec ceux contenant du teflon. Les

détecteurs les plus sensibles aux neutrons rapides émis par la source

de Pu-Be.

Verres PB 33 -

La réponse des verres PB 33 est la plus faible de celles

obtenues pour tous les détecteurs analysés. Ce résultat est en contra­

diction avec ceux de travaux précédents(P. MARCHAL,1973) effectués

dans un spectre de fission; mais lors de ces expériences, la présence

d'une proportion importante de neutrons de faible énergie, compliquait

considérablement l'interprétation des résultats.

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Compteur "CKIGKK HUELLËK" -

Dans le cas particulier des Irradiations effectuées avec

la source de Pu-Be, nous avons pris corme référence la valeur du ravun-

nement ¥ calculée, fl est pOBsibte dans ces conditions de déterminer

la sensibilité eux neutrons de ce compteur.

La valeur obtenue est assez proche de celle annoncée par

E.B. WAGNER. Le compteur const Ui-e un excellent moyen d'étalonnage des

ï dans les champs de neutrons, à condition de corriger le résultat

brut de la mesure pour tenir compte de la variation de sa réponse avec

l'énergie du rayonnement ï incident.

III.3.1. - Sensibilité intrinsèque des détecteurs -

Les vsleurs de la sensibilité intrinsèque des divers détec­

teurs radlotherraoluminescents, radiophotoLuminescents et photo­

graphiques sont présentées dans le tableau de la figure 111.là.

La sensibilité intrinsèque des matériaux radiotheraolumines-

centi aux neutrons de fission est Inférieure à celle que nous

avons trouvée pour les neutrons émis par La source de Pu-Be. Les

n a t L l F - 0,075 R.rad" 1).

Corne dans le cas de la source de Pu-Be, la sensibilité de

l'alumine et du sulfate de calcium activé au dysprosium est in­

férieure a celle du fluorure de lithium 7. Il semble donc pré­

férable d'utiliser cet deux premiers types de détecteurs à la

place du L1F pour la dosimetric des champs mixtes notancient

auprès des réacteurs.

Le verre PB 33 est un des détecteurs les moins sensibles

aux neutrons de fission. Le résultat du tableau est voisin de

celui obtenu avec la source de Pu-Be.

L'éaulslon photographique est très sensible aux neutrons du

spectre de fission car elle est emballée dans une enveloppe de

matériauKhydrogénés (papier et polyethylene). Nous avons trouvé

à peu près la mène valeur auprès de la source de Pu-Be.

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- Hi'.! -

FICUHE I I I . 1 4

SENSIBILITE INTRINSEQUE DE DIVEKS DETECTEURS RADIOTHERHOLUMtlISCtlfTS

RADIOPHOTOLUMNESCENTS ET PHOTOCKAPHIQUES AUX HEDntOHS DE LA SOUtCE

2 5 2 C f

S a n a l t i l l t a Utr lnaèqua

R.rad" 1 . -1 2

R.u cm

u . c . - 2 . . " 1

Al-0 an poudra 0 , 0 U 3 , 7 7 . 1 0 " 1 1 2 . . 5 . 1 0 1 0

CaSO. : D7 aa pou­dra

0 ,011 2 , 9 a . l 0 - 1 1 3 , 3 8 . 1 0 1 0

LIT an poudra 0,027 7 , 2 » . 1 0 " " 1 . 3 8 . 1 0 1 0

L1P an poudra O.OM 1 . . 1 . 1 0 - 1 0 » , 2 0 . 1 0 *

F r l t t â a da n * C l U ' 0 ,062 1 . 6 7 . 1 0 - 1 0 » 0 0 . l u '

Tâfloaa da " " l l F 0 ,013 1 . 7 3 . 1 0 - 1 0 5 . 7 2 . 1 0 9

Fl laa

KODAK

typa 1

Eaalaloa 0 , 8 I

0 , 1 3 3 3 . 5 I . 1 0 " 1 0 2 , 8 0 . 1 0 * F l laa

KODAK

typa 1 I m i l i t o u 0 , 8 - 3 0 R 0 , 0 7 * l . ? 9 . 1 0 - l ° S , 0 2 . 1 0 9

Tarraa » 33 0 , 0 1 2 . 7 . 1 0 - 1 1 3 . 7 . 1 0 1 0

Valeur d« L'écart typa daa a u u r u :

- pour l«a M t é r i a u x ITL l i «at coaprla antra 0 ,010 «t 0 ,015 R . r a d '

- pour l«a « m i l l i o n s photographique! 11 «at coaetrta aatra 0 ,015 « t 0 ,020 R.rad'

- pour l«a v«rr*a 11 «at éga l à 0 ,06 R.rad"

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FIGURE III. 15

'Cf : SENSIBILITE "APPARENTE" DES DETECTEURS PLACES DANS DIVERS EMBALUCES -

Unité : R.rad

Ditactaur Polytthylèna 1 Folyathylana 2 Polyfthylane A Varra 3 Téflon AluainlUB

A1,0, an pou-2 3 dra

(0 11+0,009) + (0,036+0,008) (0,06340,005) (0,013+0,007) (0,007+0,007) (0,010+0,005 )

CaSO, : Dy en

poudra (0,000 + 0.01J) (0,03240,025) (0,068+0,008) (0,014+0,011) (-0,010+0,010) (0,006+0,006)

L1F en pou­dra

(0,027+0,022) (0,055+0,009) (0,085+0,008) (0,037+0,014) (0,018+0,009) (0,028+0,01)

" " L U an pou­dra

(0,07840,038) (0,09740,018) (0,134+0,026) (0,061+0,015) (0,064+0,035) (0,054+0,018)

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- 166 -

tableau de la figure III.16, on constate que le rendement rela­

tif de thermoluminescence du M F aux particules chargées formées

Lors des Interactions neutroniques est égal a 0,15 par rapport

au rendement obtenu pour les électrons secondaires produits lors

d'une Irradiation a une source f de Co.

D'après C L . UINGATE 11965) cet te valeur devrait fitre

inférieure à 0,2 ce qui est bien notre cas.

""llF -

La valeur de la sensibilité intrinsèque du produit

pulvérulent mentionnée dans le tableau (0,141 +_ 0.014 R.rad )

est inférieure à celles obtenues par P.H. CIST.EY (0,22 R.rad" )

et par N. GOLDSTEIN(1970) 0,198 R.rad" (7,5.108n.cm" .R~ ) f par

contre elle,est en bon accord avec la valeur théorique de FURUTA

0,163 R.rad" 1 ( 1,1.10 _ 9R.n - 1.cni 2 ).

On peut calculer,comme précédennent,la valeur du ren­

dement relatif de thenooluralneacence aux particules chargées

produites lora des Interactions neutroniques dana le LlF; on

trouve 0,19,ce qui est en bon accord avec la valeur théorique

de C L . UINGATE.

On remarquera que si la sensibilité n'est pas modifiée

par le ;rlttage du produit thermoluminescent,elle l'est par La

présence d'un produit étranger au LlF dans les détecteurs en

téflon ; on constate qu'elle est plus faible que pour le pro­

duit pulvérulent. Nous avions déjà fait la môme observation pour

les Irradiations effectuées auprès de la source de Pu-Be,

Verre6 PB 33 -

On volt dans le tableau de la figure III,16 que les

verres sont moins sensibles que tous les matériaux radiothermo­

luminescents étudiéB. Nous avons fait la même observation lors

des études effectuées avec la source de Pu-Be, ce qui montre

l'intérêt de ce type de détecteur pour la mesure des doses de

rayonnement < dans les champs mixtes de neutrons ne comportant

pas de neutrons thermiques.

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- 169 -

Emulsions photographiques -

Contrairement à ce que nous ivons obtenu précédemment

avec la source de l'u-Be, nous constatons que 1'emulsion photogra­

phique est peu sensible aux neutrons de 14,7 MeV. On peut admettre

que ceci provient essentiellement du fait que l'équilibre proto­

nique n'est pas arteint pour les neutrons de 14,7 MeV qui frap­

pent l'emballage et le support de l'emulsion,

III.4.2, - Sensibilité apparente -

Les résultats des essais sont reportés dans le tableau de

la figure III.17.

Le rapport des résultats des figures III.16 et III.17 varie

peu d'un produit microcristallin à l'autre; il est égal en mo­

yenne à 2,4 (voir la figure III.10). Il en est de même pour les

frittes.

Les détecteurs au téflon présentent un rapport égal ft 3,7,

nettement supérieur à celui des poudres; ceci provient du fait

qu'ils sont plus minces et donc une partie plus Importante de

leur volume est irradiée par les protonB de recul.

Le rapport obtenu pour les verres (1,16) est faible car

l'épaisseur des parois du conteneur est insuffisante pour réa­

liser "l'équilibre protonique".

"our les emulsions photographiques ce rapport, égal à 2,

est légèrement inférieur a celui des poudres. Il est probable

que l'équilibre protonique n'est également pas atteint dans ce

cas.

Tous ces résultats ne sont valables que dans les conditions

d'utilisation et pour les emballages employés dans notre labo­

ratoire. Ils peuvent être modifiés d'une façon iaportante si l'on

en adopte d'autres. A titre d'exemple,nous avons effectué des

expériences avec des détecteurs en téflon chargés au LiF de

130 u m d'épaisseur placés dans un emballage de plexiglass de

2 sm d'épaisseur; la répanse est alors égale a 0,555 R.rad

.it< Lieu de 0,366 pour les échantillons de 400u.ni.

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III.5. - Synthèse des résultats -

Dans le tableau de la figure 111.18 extrait d'une publication que

nous avons présentée récemment au deuxième Symposium sur la dositnétrie

des neutrons en Biologie et en Médecine (F.SPURNY, 1974C ) , nous avons

reporté les principaux résultats concernant la sensibilité "intrinsèque"

des détecteurs que nous avons étudiés.

Ce tableau permet de résumer assez brièvement le comportement

des détecteurs aux neutrons de diverses énergies.

111.5.1. - Sensibilité aux neutrons lents ou thermiques -

On constate qu'aucun des détecteurs étudiés ne présente

une faible sensibilité aux neutrons tneraiques. Cependant, à

l'exception du cas des colonnes thermiques dans certains réac­

teurs., la contribution de ceux-ci à la dose de première ou de

multicollision est peu importante; elle ne dépasse que rarement

5.p.cent de la dose globale.

Par exemple, dans le canal de neutronographie du réacteur

"Triton" qui a servi à nos expériences, la contribution des

neutrons thermiques ne représentait pas 2 p.cent de la dose

globale (doBe abs irbée dans un volume élémentaire de tissu).

On peut donc considérer que des produits tels que l'alumine

ou le sulfate de calcium sont peu sensibles aux neutrons d'énergie

inférieure à 0,4 eV.

Nous avons également reporté, entre parenthèses, dans ce

tableau, les valeurs de la sensibilité calculées à partir de la

dose absorbée de multicollision dans l'élément 57 du fantôme de

SNYDER (J.A. AUXIER,1968), élément qui est fréquemment V Ulsé

comme référence.

111.5.2. - Sensibilité aux neutrons rapides -

On remarque, dans le tableau III.18,que la sensibilité aux

neutrons rapides des produits étudiés est Rénéralement faible. Elle

varie différemment d'un matériau à l'outre en fonction de l'éner­

gie des neutrons selon le type d'Interaction neutronique mis en

jeu.

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TABLEAU III.18

SENSIBILITE INTRINSEQUE EXPRIMEE EN R.r«d" 1 DE DIVERS DETECTEURS RADIOTHERMOLUMINESCENTS, RADIOFHOTOLOKINESCENTS

ET PHOTOGRAPHIQUES AUX HEUTRONS

B r u i t de fond ++

A 1 2 0 - en

poudre

C . S 0 4 :

Dy en p o u ­

dre

7 L i r en poudre

n , t L l F en p o u ­

d r e

" " L i ? " " L i F ( f r i t t e s ) t é f l o n » )

v e r r e PB 33

F i l a s KODAK-PATHE B r u i t de fond ++

A 1 2 0 - en

poudre

C . S 0 4 :

Dy en p o u ­

dre

7 L i r en poudre

n , t L l F en p o u ­

d r e

" " L i ? " " L i F ( f r i t t e s ) t é f l o n » )

v e r r e PB 33

Emuls ion "K"

Emuls ion "D"

Neutrons

Thermiques 67 7.

( 507.+)

1 , 6

( 0 , 1 1 )

2 , 2

( 0 , 1 3 )

9 , 2

(o,5î; 1650

( 9 6 )

1050

( 6 1 )

33

( 1 , 9 )

252 Cf 37 7. 0 , 0 1 4 0 , 0 1 1 0 , 0 2 7 0 , 0 6 0 0 , 0 6 2 0 , 0 6 5 0 , 0 1 0 , 1 3 0 , 0 7 4

21 7. 0 , 0 1 1 0 , 0 3 4 0 , 0 5 9 0 , 0 7 8 0 , 0 7 0 0 , 0 5 4 0 , 0 0 5 0 , 1 3 0 , 1 1

1 4 , 7 MeV 6 , 6 7. 0 , 1 8 0 , 1 0 0 , 1 1 0 , 1 4 0 , 1 4 0 , 0 9 9 0 , 0 4 9 0 , 0 3 9 0 , 0 7 2

+ Pour les neutrons thermiques nous avons également reporté entre parenthèses les valeurs de la sensibilité calculées à partir de la dose absorbée de multicollision dans l'élément 57 du fantOme humain cylindrique de SNYDER.

Pourcentage de la dose totale due au rayonnement -tf'.

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- 172 -

nn constate, par exemple, que celle de l'alumine croît plus

vite avec l'énergie que celle des autres détecteurs. L'alumine

devient ainsi le plus sensible aux neutrons de 14,7 MeV, proba-27 27 27 v24

blement à cause des réactions Al (n,p) Mg et Al(n. <<) Na.

11 apparaît dans ce tableau que les verres PB 33 sont les

détecteurs les moins sensibles aux neutrons rapides; ce résul­

tat est conforme à celui publié récemment par K. BECKER(1974).

Contrairement à ce que l'on constate pour tous les autres

détecteurs, la sensibilité des emulsions photographiques varie

peu avec l'énergie des neutrons. O c i provient probablement de

l'action des protons de recul produits dans l'emballage.

IV - Conclusion -

Les résultats présentés nous permettent de tirer quelques

conclusions en ce qui concerne le choix du type de détecteur

destiné à la dosimétrie des ï dans les champs mixtes.

Les emulsions photographiques utilisées pour la surveillance

du personnel et le fluorure de lithium.même s'il eBt enrichi 7

en Li, sont d'une façon générale des produits sensibles aux

neutrons.

Le sulfate de calcium, l'alumine et les verres PB 33 Bont

les moins sensibles aux neutrons d'énergie moyenne. Il est ce­

pendant préférable d'éviter d'utiliser les verres en présence

de neutrons thermiques, et l'alumine dans un champ d'énergie

supérieure à 10 MeV.

Remarquons également que les verres ne peuvent Gtre mis

en oeuvre pour la mesure des faibles doses; la lecture totale

doit Être supérieure à quelques rbntgens. Seul le sulfste de

calcium peut être alors utilisé avec succès.

Le sulfate de calcium est un des matériaux les mieux

adaptés à la métrologie des rayonnements mixtes. Il est cepen­

dant préférable d'éviter son emploi en présence

de rayonnement TT de faible énergie. On peut alors utiliser

le LiF, à condition de contrôler sérieusement le taux isoto­

pique de lithium 6 pour confirmer la valeur indiquée par le

fabreant.

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L'alumine, du fait de son faible prix de revient, est un

produit Idéal pour les mesures de radloprotectLun en cas d'accise;

de critlclté.

Dans la mesure du possible,tous ces détecteurs doivent être

placés dans des boîtiers fabriqués dans u:. naterl.au non hydro­

géné. Dana le cas contraire,11 faut corriger les résultats pour

tenir compte de l'action sur l'élément actif des protons de

recul.

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CONCLUSION GENERALE

La multiplicité des problèmes que pose la dosimétrie et l'imper­

fection des techniques de mesure qui ne sont le plus souvent utilisables

que dans des domaines restreints (de temps, d'espace, de dose, d'énerKie

etc..,) a contraint les dosiœétrlstes à disposer d'une large panoplie de

"moyens" dans laquelle it choisissent celui ou ceux qui sont les mieux

adaptés aux conditions particulières de chaque expérimentation.

Depuis longtemps déjà sont recherchées des méthodes plus uni­

verselles qui puissent être mises en oeuvre dans de larges gammes de

dose et d'énergie,qui se prêtent aisément à des mesures ponctuelles

et qui mettent en Jeu des éléments simples^résistants et peu coûteux.

Oepula une vingtaine d'années,de sérieux espoirs ont été fondés sur tes

phénomènes de La physique de l'état solide avec l'essor de la radio-

photoluuinescence, de la radiothermolunilnescence, de 1'émission elect ro-

nlque thenno et photostlmulée, de la résonance paramagnetique électroni­

que, etc..,,

Apres avoir effectué des études sur la rndlophotoluminescence,

phénomène qui présente un grand Intérêt pratique, notre laboratoire

s'est consacré depuis 1964 a la dosimetric par radlotherrcoluminescence.

Celle-ci lr.ieT'it entrevoir alors des a antages séduisants mais son

développement technique était tout a fait insuffisant. Les produits

radiothennoluminescents, quoique déjà nombreux, ne réunissaient pas toutes

les caractéristiques souhaitées^ les appareils de mesure étaient de

qualité très médiocre et ne permettaient pas de mettre en valeur les

avantagea de la méthode.

Comme bien d'autres dans le monde, nous avons apporté notre

contribution à l'effort International pour faire "sortir" cette technique

du laboratoire de recherches et en faire un "outil" pratique mis à la

disposition des physiciens, des biologistes, des thérapeutes, aes dos i-

métristes ei général.

Cela n'a pas été sans peine; il suffit pour en juger de consulter

les très nombreuses publications qui ont été éditées dans le monde pen­

dant toute cette période. En ce qui nous concerne, si l'on en juge pir

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- 176 -

le nombre de brevets que noua avons déposée en France et a l'étranger,

on se rend compte que, pour un laboratoire aussi réduit, l'ouvrage n'a

pas fait défaut.

Le mémc're que noua venons de préaenter retrace les efforts que

noua avons faits pour découvrir de nouveaux matériaux radlothermoluml-

nescents, étudier leura caractéristiques, développer des en»érables opé­

rationnels et lea mettre en oeuvre même dana lea conditions les plua

délicates. L'abouttssesient de nos efforts est caractérisé par la réus­

site de la coaaaerciaiisatlon dea systèmes que noua avona nia au point

et par la confiance que noua ont manifestée certains laboratoires ou

grandes administrations tellea que la N.A.S.A. qui nous a réservé une

petite place à bord dea capsules Apollo XVI et XVII lors des deux

derniers vols lunaires.

Il l'est,également, par l'afflux de doaimétristea qui viennent de

tous les horizons se familiariser dans notre laboratoire avec cette tech­

nique. Ceci montre qu'e disparu dapuia longtemps déjà le sept lelame

manifesté naguère par chacun de noua a la aulte daa quelques expériences

malheureuses qui ont émaillé lea débuts de tous chercheurs w n » cette

spécialité.

Il c»t certain que des progrès considérables ont été enregistrés

depuis quelques années et, bien qu'il renue encore beaucoup h faire» on

peut d'ores et déjk considérer que la radlothermolumineseence a atteint

un "degré de maturité" suffisant pour donner lieu à de multiplet appli­

cations dans des domaines variés. Nous n'en citerons pour preuve que

son introduction récente dans les laboratoires "de routine" qui traitent

à grande échelle les doslmètrei individuels. Désormais,la radlothermo­

lumineseence n'est plus uniquement réservée aux spécialistes.

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A N N E X E I

PRODUCTION DE RAYONNEMENTS MONOCHROMATIQUES DE 14,7 MeV

(F. SPURNT.1975e)

Les détecteurs ont été Irradiés à l'aide du générateur de neu­

trons de type NA 2 du Laboratoire de Doslmétrie Radioloeique de l'Aca­

démie des Sciences de Tchécoslovaquie (Prague).

Un faisceau de deuterons de 100 keV frappe une cible de tritium

adsorbé sur une feuille de zirconium. Les neutrons sont produits par la

réaction :

3 H <d,i04He

A partir des lois de conservation de la masse et de l'énergie

on calcule l'énergie des neutrons produits qui est donnée par :

(m + m^)

^ (m„+ mn> /_p_

t,~rpf- "*V^^ + , l - £ - ' ) J

E. ' est l'énergie des deuterons

Q : est la chaleur de la réaction (17,588 MeV)

ra,. m et m , : Bont respectivement les masses du deuteron, du neutron d n oC r '

et de la particule H .

\ : est l'angle de la direction du neutron avec la direction ini­

tiale du deuteron dans le système du laboratoire.

Dans nos conditions expérimentale» variait de 0 à 20° ;

l'énergie théorique des neutrons variait donc de 14,74 à 14,78 MeV. Comp­

te tenu de l'atténuation de la cible, r.ous admettons que l'énergie mo­

yenne des neutrons était de 14,7 MeV.

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A N N E X E I I

DETERMINATION THEORIQUE DU CHAMP DE RAYONNEMENT ELECTKOMACNETIQl'E D'I'NE SOfKCK

de pu -Be {F.SPURNT,I975U)

Le r ayonnemen t ï d ' u n e s o u r c e de Pu-Be p r o

U - * * If ( 1 )

d'autre pa^t de la réaction

Il fout ajouter à cela la diffusion Inélastique ces nec

les atomes de fer constituant l'enveloppe étanche de la source

Désintégration - (1) Le schéma de désintégration du " Pu use extrait

de C M . LEDERER (1968). Pour simplifier les calculs, nous avons regroupO

dans le tableau \ les o émis selon h bandes d'énergies moyennes égales

respectivement ^ 0,2 - 0,3 - 0,4 et 0,^ MeV. On remarquera que les éner­

gies émises sont relativement faibles. Nous avons négligé les $ prove-239

nanC de la fission du Pu bombardé par les ° émis dans cette réaction;

leur participation est très faible ( < lp.cent).

Réaction - (2) L'énergie du rayonnement <S é- 1 est élevée : U tWi MeV.

G. VENKATARAMAN (1970) a établi que l'émission d' -> neutron est accom­

pagnée de celle de 0,458 photon.

Diffusion - (3) Les sections efficaces sont relativement importantes

pour les neutrons d'énergie supérieure à 1 MeV. L'énergie dt-s photons

émis dépend de celle des neutrons incidents (0,845 - 1,24 - 1,81 -

2,12 - 2,26 - 2,60 - 3 et 3,3 MeV) ( M.D. GOLDBERG, 1966). Pour faciliter

le calcul, ROCS avons regroupé dans le tableau I les photons selon 3

bandes d'énergie : 0,845 - 1.5 et 2.5 MeV.

L'ensemble de ces photons 5 subit,lors de la traversée de la

fo'irc.o et de son enveloppe, nV ir»lr ';•'-.-? lif" ~'• *~û .' J Tit il faut tenir

compte pour déterminer le champ de rayonnement à l'extérieur de la

source. Pour eBtimer la probabilité pour un photon de sortir de la source

et de son enveloppe sans lnteragir,il faut calculer les parcours moyens

correspondants.

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- I.e parcours mm en d.ms la source peut être aisément calculé si

on peut .tssimiler rellf-ci a une spWre (W.S. SNYDER). Il s'agit d'un

«.ylindre dont la hauteur et Le diamètre extérieurs sont respectivement

éjiaux a },<*<> cm et 8,60 cm. Elle contient 160 g do Pu, 79 R de <JBe.

l.'fnvoloppe est en acier inoxydable. Ln masse totale est de 720 R.

Vous avons assimilé cette source à une sphere de 4,6 cm de

diamètre et son enveloppe à une sphere de 6,04 cm dç diamètre extérieur,

ce qui représente un modèle de masse Identique à l'original.

Le parcours moyen pour un milieu émetteur homogène est égal

aux 3/4 du rayon de la sphère; soit 1,73 cm.

Le parcours moyen dans l'enveloppe a été calculé en divisant

la "sphère source" en 23 tranches et en tenant compte de la Réométrie

d'Irradiation (distance source-point d'irradiation « 18 cm) pour cha­

cune d'elles; il est égal à 0,8 cm.

- La probabilité P de sortir de la source sans interagir est

donnée par : j . A

P = e r (4)

/fscoefficient d'atténuation massique, pour le

le tableau II lea valeurs extraites de R.D. EVANS, 19681

d •= masse surfacique correspondant au parcours

moyen des photons dans chacun des matériaux, soit :

_2 - 2,65 g.cm dans le berylllur*.

- 6,28 g.cm" dans le fer.

A partir de La formule (4) on peut calculer pour chaque énergie

le nombre de photons qui sort de 1'ensemble "source-enveloppe". Nous

avons effectué les calculs jusqu'à la deuxième génération cour lea pho­

tons de 4,43 MeV et iuaqu'à la première seulement pour les autres

énergies . Les valeurs mentionnées dans le tableau I tiennent compte

du fait qu'une partie dee neutrons émis est absorbée avant de sortir

de la source et de son enveloppe. Nous avons utilisé la valeur de la

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U N U I II

l l t l l l I SPECKS ET COKTEHPTIOM DP KATOSimUm T TRES DE LA SOURCE Pu-B« •!« 10 Ct

Photoo» • [ « • c e l a * d ' o r i i l n »

A n 4 * p b o t M i iwur

• » r t u c

'H.'.U

• rn . j j"

Capon I t I o n

p . c « n t

p r L o t i r e s

f-, - 4 , 4 3 H*V '3*C _ ^ 1 2 C ^ T 0 , 4 5 8 0 , 0 1 8 4 1 ,102 1 2 , 6 8 7 3 . 4

F T / V 2 , 5 MeV 56 , ,57

Fe<n,T> F« 0,OOt>25 O.0222 0 , 0 1 0 0 , 1 2 0 , 7

d i f f u s é s

É l v l , ' H«V 1 3 12^

C ^ C*a*y 0 , 1 8 6 0 , 0 2 4 0 0 , 2 1 1 2 , 6 6 1 5 . 4

p r i » « l r e s

É T rj 1 ,5 MeV 56 , ,57

Fe(n ( T> Fe 0 , 1 1 5 0 , 0 2 5 6 0 , 0 1 3 0 , 1 5 0 , 9

p r l M L r e s

ET 0 . 8 * 5 H«V 5Sr.(„,r)"r. 0 , 0 3 7 5 0 , 0 2 8 7 0 , 0 7 7 0 , 3 1 t.e

d i f f u t é »

E 7 M f» ' 3 HeV »'c _ 'W, 0 , 0 3 5 4 0 , 0 2 8 7 0 , 0 2 5 0 , 2 9 1.7

d ' « n n l h l U t i m

ET - 0 , 5 U M*V »'c - J W 0 , 0 4 3 6 0 , 0 2 9 7 0 , 0 2 0 0 , 2 3 1,09

d l f f u a d s

ËT-W 0 , 5 M«V

u*c , I2ct»*r 5 W , r ) 5 ' r .

0 , 0 1 1 5 0 , 0 2 9 7 0 , 0 0 3 0 , 0 6 0 , 3

pr imalr»« 239 235

+ r 0 , 0 3 0 0 , 0 2 9 7 0 , 0 1 3 0 , 1 5 0 , 9

p r l m * i r « »

E T ^ 0 , 4 H«V

239 235

+ a + y 0 , 0 8 ? 0 , 0 2 9 5 0 , 0 3 1 0 , 3 » 2 , 1

d l f f u a é c

E T ~> 0 , 3 3 K«V 0 , 0 3 5 4 0 , 0 2 9 0 0 , 0 1 0 0 , 1 2 0 , 7

p r t i * l r « «

Ë T * 0 , 3 H«T "'n_2"»«» 0 , 0 1 7 0 , 0 2 8 7 0 , 0 0 4 0 , 0 5 0 , 3

p r l M l r a *

Ë T - V ° < 2 » « v

2 J W M » + a + T

0 , 0 0 4 0 , 0 2 6 8 0 , 0 0 0 6 0 , 0 0 7 0 , 0 5

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A M II E I E I I

F I G U K E I I

PROBABILITE TOUR LE KAYOWWPffllCT y Dg SCTtTU DE LA SOURCE SAMS IHTERACIR

Energie <H«V)

M 2 . g"*)po

Ft P u 4 l a

K à pou

F* Pu

probabilité da tortl

du (Pu + Be) du Fa

•ana Interaction

de la aource

0,03 0,190 8,11 40,9 0,477 50,93 220,165 1,5. U T 9 6 7,61.1 ' 3 i ,u . io - t l e

0,05 0,156 1,94 11,05 0,414 12,18 59,482 9 . 7 . 1 0 " " 5.13.10" 6 4 , 9 8 . Î O - 3 2

0 , 1 0,133 0,370 1,090 0,353 2,324 5,867 1 . 9 9 . 1 0 - 3 0,0979 1,95.10"*

0 , 3 0,0945 0,110 0,509 0,250 0,691 2,740 0,050 0,501 0,025

0 , 4 0,0847 0,0941 0,287 0,22S 0,591 1,545 0,170 0,554 0,094

0 , 5 0,07 73 0,0841 0,1938 0,205 0,528 1,043 0,287 0,590 0,169

1 , 0 0,0565 0,0600 0,0776 0,150 0,377 0,418 0,567 0,686 0,389

2 , 0 0,0393 0,0425 0,0476 0,104 0,267 0,256 0,698 0,766 0,535

3 , 0 0,0313 0,0361 0,0438 0,083 0,227 0,2 36 0,727 0,797 0,5 78

4,^3 0,0253 0,0324 0,0439 0,067 0,203 0,236 o,7jy 0,816 (1,603

noua ivons prit lea valeurs pour U

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A N N K X E

:IE I_A S E ; : S i n n . i n : niEMKiQf!: U'X :;i-:"v-(

(jrK!.c:t)NQi'K <«••. ; I T V : ; V i - .

u . u x i . -HEOKI-H'K DE LA ».-

A UNE FLL'KSCE DETKKmNEE DE NEL/TKONS TIiEK>: 1 QUKS -

I . I - C a l c u l de l ' é n e r g i e émi se à l ' i n t é r i e u r du d e l ,

a p r è s l ' i r r a d i a i Ion -

L ' é n e r g i e ( F . , ) , . émi se p a r un «ranime du n . i t é r i a i é m i s e r s

c o n t e n a n t un nombre de noyaux S. du t y p e i e s t donné t.- p<!r

6u

6.10 est le coeffie ient turrespondant

- E. eBt l'énergie émise à la suite d'une réaction du type j pro­

duite par un neutron thermique interagissant avec un noyau i.

- O i • est la section efficace de la réaction du type j d'un neutron

thermique sur un noyau i.

- * . est la fluence de neutrons thermiques.

Les rayonnements émis lors de la capture des neutrons thermiques

sont le plus souvent des rayonnements a . Les valeurs correspondantes de

G sont extraites des publications de C.A. BARTHOLOMEW(l^à?ici de

L.V. GROSHEV(1968). Celles de E sont calculées d'après les do:* nées de

RASMUSSEN et coll. mentionnées dans les deux publications précédentes.

Ces valeurs sont présentées dans le tableau 1 avec le nombre moven de

photons émis lors de l'interaction des neutrons thermiques avec les

noyaux mentionnés dans la première colonne.

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- 186 -

Lors de la rénctlon Ll fn, ^ > H 11 y » émission de deux porti-

culos lourdes ( •»*. et H). La section efficace de cette réaction et

l'énergie totale libérée sont respectivement : 945 barns et 4,78 MeV

(W.J. PRICE, 1958).

La capture est SOUVLit suivie de l'émission de rayonnements pro­

venant de la décroissance des nouveaux radioisotopes forraéB. Dans le

tableau II nous avons mentionné la derai-vle de ces Isotopes et l'éner­

gie maximale (Ep ) des rayonnements 6 émis. Remarquons que la décrois­

sance du Li donne un noyau de Be Instable qui se décompose en deux

particules X dont l'énergie totale eat égale à 3,2 MeV ÏD.STROMINCER.1953).

Dans le tableau HI nous présentons les énergies totale»émises sous

la forme de particules lourdes ou de rayonnement t et p par graune de

matériau détecteur irradié par une fluence de 10 Nth,cm ; ces valeurs

ont été calculées à partir de l'équation (1) et des données mentionnée:

précédemment.

On remarque que :

- lea energies émises sous la forme de rayonnements 6 sont du

même ordre de grandeur pour tous les détecteurs;

- les énergies émises BOUE la forme de rayonnements tf sont nette­

ment plus élevées pour les poudres olcrocrlatalH.nes d'alumine

et de sulfate de calcium et pour les verres radiophotolumines-

cents PB 33 que pour les détecteurs contenant du fluorure de

lithium;

- les énergies émises BOUS la forme de particules lourdes dépendent

d'une façon critique de la teneur en isotope Li; lea valeurs

diffèrent de plusieurs ordres de grandeur.

1.2. - Calcul de l'énergie absorbée par le détecteur après la décroissance

complète des radioisotopes -

Four les particules lourdes (<e'c H) on peut admettre que toute

l'énergie émise est absorbée dans le détecteur.

Pour les rayonnements 6 et !f il n'en est pas nécessairement ainsi;

nous allons eBtimer la part de l'énergie S et j absorbée effectivement

dans le détecteur.

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^ i p p f l u n s t o u t i i ' . l !> i> rd I W . S , .SNYIJf.fc, l-M.h ' >{:u , s : r . - • ' ; .

m u r s d ' u n e p a r t i c u l e é m i s e , lu 1 m e t ion de w p. i rc iurs - i t '_.0e -la

npliiTu de r ayon a e s t é ^ a l e à

<>-. a - 24 a r • r

nr» adnettra que les détecteurs cue nou.1: .ivjni utilises p-. :.v< • :

être grossièrement assimilés à unt sphî-re de 2 m de ra.-on. :"r. ._-::'<* :

- les puudres microcristal 1 ines sont P'L.ICêescans mit- cir.i-'.ppt

cylindrique de polyethylene dont le diamti u inter-to u t ii«

«, 7 ram et La hauteur 17 mm; les vurrus so-t des ».-. I i :mri.-s JL

3,7 mm de diamètre et dt 6 mm de hauteur ' i* cas des pastilles

de teflon chargées au L1F doit être traité séparément ; i!

s'agit en effet de détecteurs minces dont l'épaisseur n'excède

pas 0,4 mm.

En ce qui concerne le parcours des électrons (H. BICHSLI., IwoS i

on a r < 2a môme pour le rayonnement B du Li dont l'énergie maximale

est de 13 MeV. On déduit de la formule (2) que les fractions de parcours

sont égales à 0,99 pour l'ensemble des Isotopes du tableau IT i l'excep­

tion du -Li pour lequel nous avons trouvé 0,90. Pour les pastilles de

téflon ce calcul est plus difficile à effectuer, mais comme on peut le

voir sur le tableau HI les corrections portent sur des valeurs insigni­

fiantes (0, 99 rad) comparativement à la dose absorbée totale (751 radsJ.

Nous les avons donc négligées.

En ce qui concerne le rayonnement a de capture,il faut admettre

que r y 2a. En effet, si on prend r fi 10 (_ » ) ~ et [ *~Y )#0,02 cnCg"

(coefficient de transfert d'énergie correspondant à un rayonnement "

de 3 MeV) on volt que la valeur approchée de r est de *iOO g.cm "" et dc\w

r y 2 *. A partir de la formule (3) nous avons calculé que la fraction

de l'énergie du rayonnement absorbée dans la sphère est d'environ 0,1 m 7

pour les poudres microcristallines. Elle est encore plus faible pour les

pastilles de téflon chargées au L1F; nous avons,dans ce cas particulier,

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- lflfl -

;n->;li>;é la cor ret i ion.

Pn en déduit que, pour Les détecteurs constitue» d'alumine ou do

lluorure di lithium, la part de la dose absorbée due au rayonnement a

tfst négligeable devant celle due au rayonnement P . Pour le sulfnte de

calcium et Les verres PB 33 il nous a paru préférabLe d'effectuer un

calcul plus détailLé car :

- l'énergie émise sous forme de rayonnements )f n'est pas négli­

geable si on la compare au total des énergies émises;

- l'argent et le dysprosium émettent des rayonnements ï d'énergie

intérieure à 200 keV, domaine où la valeur des coefficients d'absorption

est înportante, N'ous avons estimé que la part correspondante de l'énergie

émise, soit 2,5 erg .g pour le CaSO : Dy et 14,7 erg .g " pour les

verres PB 33, est absorbée en totalité dans le détecteur.

Tenant compte de l'ensemble de ces considérations, nous avons

calculé les doses absorbées dans un prame de chacun des détecteurs 10 -2

étudiés soumis a une fluence de 10 Nth.cm . Les résultats mentionnés

dans le tableau de la figure 111,12 expriment en fait leur sensibilité

théorique aux Nth (S„ , ) , . 1 Nth theo

Remarquons que, contrairement aux observations de certains auteurs

Y. YAMASHITA(1971Jet E. BLUMU972) la sensibilité théorique aux Nch du

sulfate de calcium activé au dysprosium est la plus faible de celles de

L'ensemble des matériaux étudiée.

Ceci provient du fait que la concentration de dysprosium est peu

importante; il s'ensuit que, malgré la valeur élevée de la section ef­

ficace l'énergie absorbée par le matériau est très faible.

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- 189 -

A N N E X E I I I

T A B L E A U I

RAYONNEMENTS # EMS LORS DE LA CAPTURE DES NE'JTRONS THERMIQUES

I a o t o p * S" » 0,025 eV ( b i n )

KoabTe Doyen de photonf

Energie t o t a l e du rayon­nement X émis (HeV)

6 L i 0,015 1 .6 6,93

7 L 1 0,037 1,3 2,12

'.. 0,0095 1 ,6 5,99

1 2 c 0,0034 1,3 4,93

1 6 0 0,000178 2 . 5 4,14

1*r 0,0098 7 , 4 14,04

" N . 0,534 2 , 6 7,97

" A I 0,235 2 . 1 5,96

3 1 P 0,190 3 . 3 8,95

M s 0,520 2 , 6 8,21

Ca-nat 0,440 5 , 3 11,73

Ag-nat 63,6 1,5 1.77**

Dy-nac+ 930,0 1.2 1 ,7« + + +

+ aélant* iaotopique naturel ++ dont 6 p.cant d'encrgl* Inférieur* a 200 k«V •H-'- dont 2,2 p.c«nt d'énergie Inférieur* A ZOO keV

I

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- 190 -

A N N E X E I I I

T A B L E A U I I

DECROISSANCE DES ISOTOPES RADIOACTIFS FORMES LORS DE LA CAPTURE PES NEUTRONS THERMIQUES

I s o t o p e D e m i - v i e (E.° ) max

8 L i 3

0 , 8 5 s 13 MeV(90 7,),6MeV<5 7.),3MeV(5 X)

1 0 Be 4

2 , 5 . 1 0 e « a i 0 , 5 5 6 MeV

2 0 F 9

1 0 , 7 s 5,33MeV (977 . ) , 6 , 7 HeV ( 3 7.)

2 4 N . 1 1

1 5 , 0 5 h e u r e s 1 ,394 MeV, 4 , 1 HeV < 0 , 0 0 3 7.)

2 8 Al 13 2 , 3 ma 2 , 8 5 MeV

" P 15

1 4 , 3 J o u r s 1 ,707 MeV

4 5 C . 20

164 J o u r s 0 , 2 5 6 MeV

108 . Ag

47 2 , 3 nui 1,77 MeV

no « Ag

47

24 s 2,i:4MeV ( 6 0 7 , ) , 2 , 8 2 HeV (407.)

110 . * 8

47 253 J o u r s 0,087HeV ( 5 8 7 . ) , 0 , 5 3 HeV (357.)

165„ Dy 66 140 mn l,25MeV ( S 3 7 J , 0 , 8 8 MeV (157.)

0 , 4 2 MeV (27.)

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- n i -

A N N F. X E III

T A B L E A U I I I

ENERGIE TOTALE EMISE PAn GRAMME POUR UN DETECTEUR IPkADIK

PAR 1 0 1 0 NEUTRONS THERMIQUES par en. 2

D é t e c t e u r Energie total* 1 émise BOUS la forme

D é t e c t e u r a + 3H g -,

7LLF ( 0 % 6 L i ) A3,5 erg.g 65,4 erg.g 79,4 erg .g"

LIF naturel 125073,6 e rg .g" 1 61,0 erg.g" 85,9 e rg .g" 1

paâtiLU teflon +• M t L l F

75188,7 e rg .g" 1 42,3 erg.g" 1 98,° erg.g"

A1 2 0 3 - 42,1 erg.g 2 6 4 , 7 e r g . g

CaSO, : Dy - 11,3B erg.g" 1 779,3 erg.g"

verre PB 33 3393,7 erg.g" 1 88,6 erg.g" 1 (+) 573,3 erg.g"

+ 62,5 erg.g" l i l 'on ne t ient paa compte des isotopes qui ont une décrols->inc< lente < M P , U 0 " A 8 )

!

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Remarque - Les r é f é r e n c e s complet en de 1 a p u l i l u n i ; l e t i t r e "P roceed lngs" -

M..I. AITKKN, .1. KKIU, M.S. TITE, S . [ . K1.KM1NC ' l - ' - J Troc. î B t I n t . Cunf. LumJn. Dosiinet rv , St a:if orii ' - p. .' >•

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MJWRÛUL5T-C.I.C. Zaua Inducerla 11a i

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OURNEY U 9 / 2 )

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TABLE DES MATIERES

INTRODUCTION GENERALE -

Première partie -

SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE - CFNERALITES -

I - La Radiothemoluminescence - Rappel des principes -

La radicthermoLuminescence - Le cristal parfait.

Les piégea - Les centre» Luminogènes.

Le spectre de thermolumineacence.

La mesure de la dose absorbée.

Lea produits radlothennoluminescents.

II - Caractéristiques générales des matériaux radlothermoluminescents -

11.1 - Stabilité de l'information.

11.2 - Sensibilité et dose minimale décelable.

Courant d'obscurité du P.M.

Tribotherstoluninescence.

Emission lumineuse du système de chauffage.

Rémantnce.

Seuil de détection.

11.3 - Réponse en fonction de la dose absorbée.

Zone linéaire.

Zona suprallnéaire.

Zone de saturation.

11.4 - Réponse des produits radiothenaoluminescents en fonction

de l'énergie et de la quallté_des rayonnements.

Rayonnements électromagnétiques.

Les rayonnements particulates directement ionisants.

Les neutrons rapides.

Les neutrons thermiques.

IT.5 - In£luences_diversea.

Influence du débit de dose sur le réponse des produits RTL.

Influence des conditions de conservation.

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- 204 -

III - Caractéristiques particulières des principaux produits RTl. -

111.1 - Le fluorure de lithium.

111.2 - Le fluorure de calcium.

111.3 - L'oxyde de béryllium.

III.A - Le borate de llthiun.

III.5 - Le sulfate de calcium.

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- Deuxième partie -

ETUDE DE PRODUITS RADIOTHERHOLUMINESCENTS PARTICULIERS -

CHAPITRE A - LE FLUORURE DE LITHIUM STABILISE AU SODIUM.

I - Introduction -

II - Stabilisation du spectre de radiothermoluminescence -

11.1 - L'instabilité du spectre RTL.

11.2 - Stabilisation gar la méthode du recuit.

11.2.1. - L'action du recuit sur la création des -J-.MI-.--.

11.2.2. - Effet du recuit pour deux vitesses di f t êrent e*; c

refroid Lsaement.

II. 2.3. - Effet de La dur^e du recuit sur In s t ..•••: 1 i : Ï <:U

spectre RTL.

11.3 - Stabilisation par l'introduction de corps étranger.-..

11.3.1. - Préparation du LiF stabilisé au sodiun..

11.3.2. - Effet des traitements thermiques.

11.3.3. - Analyse des résultats obtenus lors de l.i remit i

sat ion du produit.

11.3.4. - Régénération du P.T.L.

III - Elimination des pièges Instables dans le Lecteur -

111.1 - Principe.

111.2 - Cycle thermique dynamique.

111.3 - Système à température constante.

IV - Caractéristiques thermoluminescentes du fluorure de litMum "PTI,"-

IV.1 - Le spectre de thermoluminescence.

IV.2 - Enission spectrale du fluorure de lithium.

V - Caractéristiques dosimétriques du fluorure de lithium "iTl." -

V.l - Sensibilité.

V,2 - Réponse en fonction de là dose.

V,3 - Sensibilisation par Irradiation.

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- 206 -

V.4 - Sensibilité chromâtigue retatlve_du_LiF_irradlé_p_ar_do«

ghotona.

V.4.1. - Courbet théorique* de réponse,

V.4.2. - Vérification expérimentale,

VI - Miae en oeuvre de La tharmolualneacenca pour la dosimetric -

VI.1 - R*»li««tion_d«_dÉtecteuri_ioUdai.

VI.2 - Réallaation d^«n_apjar«ll_da^aw»ure_d«_la*oratolre.

VI.y - R*«lt;«tton_d^un_do»ia^re_indlyldue^RTL.

VI.4 - Réallaation d'ane^hatne^autoMt^ue^e^^aure^dei^dotimètrea

individuel*.

VI.4,1 - Le chauffage.

VI.4.2. - La détection.

VI.4.3. - Déroulement dea opérations de mesure.

VI.4.4. - Caractériatiquea.

vi.5 - AEE 1 1 ^^*™™iïî ï î l î i2«£iîî2£îîES-—-iiîiîiïï5*

VII - Conclusions -

CHAPITRE B - L'ALUMINE.

I - Introduction -

1 . 1 " £f£^nltion_du_£roblé2«>*.

1 . 2 " 2îî2iï_-î_llfiilîiUÎ-5ît'

I I - L'aluwlne - Rappela bibliographique» -

11.2 - La radlothermolumineacence de l 'a lumine.

11.3 * Le corindon cho i s i .

III - Analyse de la radiothermoluainaacaace du corindon -

111.1 - Le_agectre_de radiother«oluailntacenc«.

111.2 - L'émission spec t ra le de l 'a lumine.

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- 207 -

IV - Analyse de» propriétés dosiwetrlques «lu corindon -

IV.1 - Stabilité das électrons dans Leurs pièges.

IV.2 - Sensibilité aux rayons gassns du Co.

IV.3 - Répons* du corindon en fonction de La dose absorbée.

IV,t* - Répons* «n fonction de L'énergie des photons.

IV.5 - CranulOMitrle.

IV.6 - Sensibilité à La luaUrc.

V - Mise en oeuvre de L'altmlne.

V.l - Fabrication de briques de corindon.

V.2 - Fabrication de dosisètres frittes.

VI - Conclusion -

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Troisième partie -

1 - Introduct ion -

I I - Déroulement tes expériences -

II. I - Les différents t^ges de dosiraètres utilisés.

11.1.1 - Les doslmetrec r*id t othermoluniinescents.

11.1.2 - Les doslmètres radlophotoluminescentE .

I I.1.1 - L,es doslmètres photographiques.

11.1.4 - Précision des résultats.

11.2 - Les diverses sources de rayonnement neucronique.

11.2.1 - La source de neutrons thermiques.

11.2.2 - La source de plutonium-béryllium,

IT.2.3 - La source de californium 252.

II.2.U - La source de neutrons monochromatlques de 14,7 MeV.

11.3 - Métrologie des rayonnements électromagnétiques.

11.3.1 - Mesure des rayons gamma dans un champ de neutrons

lents.

11.3.2 - Détermination théorique du champ de rayonnement

électromagnétique.

11.3.3 - Détermination du champ gamma à l'aide d'un compteur

de CEIGER-MUEUER.

11.3.0 - Determination du champ gamma à l'aide d'émuLsions

photographiques.

11.3,5 - Comparaison des résultats obtenus avec ces diverses

méthodes auprès des sources utilisées.

11.4 - Définition des conditions expérimentales.

11.4.1 - L'action des neutrons lents ou thermiques.

11.4.2 - Choix du type de conteneur ou d'emballage.

I - Les résultats - Analyse et discussion -

III.I - Expériences réalisées avec des neutrons thermiques.

111.1.1 - Cale \ théorique de la dose absorbée,

111.1.2 - Résultats expérimentaux.

111.1.3 - Analyse des résultats.

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111.2 - Expériences réalisées avec la source de Pu-Be.

252 111.3 - Expériences réalisées avec la source de Cf.

11.3.1 - Sensibilité Intrinsèque des détecteurs

11.3.2 - Sensibilité apparente des détecteurs.

III.S

111,4 - Expériences réalisées avec des neutrons de 14,7 MeV.

111.4.1 - L a sensibilité intrinsèque.

111.4.2 - La sensibilité apparente.

Synthèse des résultats.

11.5.1 - Sensibilité aux neutrons lents ou thermiques.

11.5.2 - Sensibilité aux neutrons rapides.

IV - Conclusion -

CONCLUS 101! GENERALE -

Annexe I - Production de rayonnements monochromatiques de 14,7 MeV.

Annexe II - Détermination théorique du champ de rayonnement électro­

magnétique d'une source de Pu-Be.

Annex* III - Calcul de la sensibilité théorique aux neutrons thermiques

d'un détecteur quelconque.

BIBLIOGRAPHIE -

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Achevé d'.ulpnmer

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Octobre 1975

DEPOT LEGAL

4ème trimestre 1975

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La diffusion, i titra d'échange, dm rapports et bibliographies du Commissariat à l'Energie Atomique att assurée par la Service da Documentation, CEN-Saclay, B.P. n° 2. 91 190 - Gif-sur* Yvette (Franca).

Cas rapports et bibliographies sont également en vente A l'unité auprès de la Documentation Françaim, 31, quai Voltaire, 75007 - PARIS.

Reports and bibliographies of tha Commissariat A l'Energie Atomique are available, on an exchange basis, from the Service da Documentation, CEN-Saclay, B.P. n° 2, 91 190 • Gif-aur-Yvette (France).

Individual reports and bibliographies are sold by the Documentation Française. 31. quai Voltaire, 75007- PARIS.

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le Service de Documentation

Centra d'Etudes Nucléaires de Saclay Boîte Postale n° 2 91190- Gif-sur- YVETTE (France!