120
£rtiÇ 8 CEA-R-4200 \ COMMISSARIAT A L'ENERGIE ATOMIQUE »°»« CONTRIBUTION A L'ETUDE DE L'INTERFACE REACTIONNELLE EN CINETIQUE HETEROGENE FLUORATION DE MONOCRISTAUX DE U 0 2 Rachid IDRISSI DIVISION DE CHIMIE Centre d'Etudes Nucléaires de Fontenay-aux-Roses Rapport CEA-R-4200 1971 SERVICE CENTRAL DE DOCUMENTATION DU C.E.A K«* • C.E.N-SACLAY BP. n'2, M-GIF-sur-YVETTE-France

COMMISSARIAT A L'ENERGIE ATOMIQUE »°»« CONTRIBUTION A …

  • Upload
    others

  • View
    3

  • Download
    0

Embed Size (px)

Citation preview

Page 1: COMMISSARIAT A L'ENERGIE ATOMIQUE »°»« CONTRIBUTION A …

£rtiÇ 8 CEA-R-4200

\ COMMISSARIAT A L'ENERGIE ATOMIQUE »°»« ™

CONTRIBUTION A L'ETUDE DE L'INTERFACE REACTIONNELLE

EN CINETIQUE HETEROGENE

FLUORATION DE MONOCRISTAUX DE U 0 2

Rachid IDRISSI

DIVISION DE CHIMIE

Centre d'Etudes Nucléaires de Fontenay-aux-Roses

Rapport CEA-R-4200

1 9 7 1 SERVICE CENTRAL DE DOCUMENTATION DU C.E.A K « *

• C.E.N-SACLAY BP. n '2, M-GIF-sur-YVETTE-France

Page 2: COMMISSARIAT A L'ENERGIE ATOMIQUE »°»« CONTRIBUTION A …

PLAN DE CLASSIFICATION DES RAPPORTS ET BIBLIOGRAPHIES CEA

Biologic générale Indicateurs RueîénircH cil biologie Médecine du travail Radlotiîologle i radioagronomic

Chimie générale et orgur Chimie phyBique Chimie annlyjjque Procédés de séparation Hudlochlmle

ETUDES DU DOMAINE E

Neutron [que st physique dee ri Refroidissement, protection, c et sécurité , Matériaux dés t ructure B t £UT. clnuBlqueu âcB réacteurB

PHYSIQUE

A ce Clara tour a Electricité, électronique, détection d rayonnomenU Physique don plasmas Physique daa états condensés lia in

Physique corpusculaire A haute énerg Physique nucléaire Optique, électronique quantiquo Physique atomique et molilaulnlro

PHOTECTIOK ET CONTROLE DES RAYONNEMEHTS, TRAITEMENT DE 2PFLUSÎSTS

SEPÀSATïOS DES ISOTOPES

TECHNIQUES

Mécanique des rluiden, techniques et daa haute B pressions Transfarta thermiques, îcchniqatt Dt de la chaleur

Cur.trBle des matériaux

Centres d'études nucléaires, laboruti

ETUDES ECONOMIQUES ET PROGRAMMES

La diffusion, à titra d'échange, des rapports et bibliographies du Commissariat à rfnergie Atomique est assurée par le Servica Central da Documentation du CEA, CEN-Saclay, B.P. n" 2, 91 • Gif-sur-Yvette (France}.

Ces rapports et bibliographies sont également en venta è l'unité auprès de la Docun-.entatîon Française, 3t, quai Voltaire, 75 - PARIS (VIW,

Beports and bibliographies of the Commissariat à l'Energie Atomique are available, on an exchange basis, from the Service Central de Documentation du CEA, CEN-Saclay, B.F. n" 2 , 91 • Gif-sur-Yvana (France}.

t the Documentation Française, 31, quoi

Page 3: COMMISSARIAT A L'ENERGIE ATOMIQUE »°»« CONTRIBUTION A …

IL M?

T H E S E

PRESENTEE

A LA FACULTE DES SCIENCES DE L'UNIVERSITE DE PARIS

POUR OBTENIR

LE GRADE D' ' DOCTEUR ES SCIENCES PHYSIQUES

par

Rachid IDRISSt

CONTRIBUTION A L'ETUDE DE L'INTERFACE REACTIONNELLE EN CINETIQUE HETEROGENE

FLUORATION DE MONOCRISTAUX DE U 0 2

Soutenue te B Décentre 1970, devant la Commission d'Examen

MM, P, LAFFITTE Président

G, PANNETIER r , ' Examlnatews

T. KIKINDAI

Page 4: COMMISSARIAT A L'ENERGIE ATOMIQUE »°»« CONTRIBUTION A …

REMESCiEMENTS

Ce travail a été réa l isé aux Centres d 'Etudes Sueîflaires do Konienay-aux-Rosée

et de Saclay (Fronce).

Je voudrais exprimer ma reconnaissance aux Responsables de la Direction des

Remuons Extérieures du Commissariat a l 'Energie Atomique, a Monsieur BEGNAUT, Chef du

EScparteniÉat de Cbimie, e t & Messieurs SAUTEROÎi et FAUGEHAS, respectivement Chef ilea

Services de Chimie des Comlmstiblea I r rad ies et Chef du Service de Génie Chimique Hadtoaetif

du m t a e Département.

Ma reconnaissance va également à Monsieur MA5SÎGNON, Adjoint au Chef du

Département de Phyeico-Chimie à Saclay,

Monsieur le Professeur P , LAPFFTTE a. accepté de diriger m& These et de nie

faire l'honneur d'en présider le Jury d'examen. Je tiens 1 lui exprimer toute ma reconnaissance

e t mes remerciements .

Je voudrais adresse r il Monoleur le Professeur PANUETIEH me» remerciements

pour avoir accepté de faire partie du jury de ma Thèse,

Ce travail doit beaucoup à la compétence e t aux direct ives scientifiques précieuses

de Monsieur îe Professeur KIIONBAI, a una conseils et ù ses encouragement!) coustante. Qu'il

trouve ici l 'expression de toule ma gratitude et de ma profonde reconnaissance.

Il m 'es t agréable de remerc ie r Monsieur BOURGEOIS, Chef de la Section d'Etude

des Procédés Avancés de Fo»îenay-aux-Hoses, ainsi que Monsieur MAHEVY, pour toute l*aWe

et la compréhension que J 'ai trouvées auprès d'eux tout au long de ma These,

J 'a i bénéficié lie la collaboration et de l 'expérience scientifique de nombreuses

personnes : Messieurs G. MATCHEHET, L.M. VINCENT, D. VIGNEH, B, AUGUtN, M.

FQLCH28 et Madame CHARPffi.

Enfin, Je voudrais remerc ier toua mes collègues de Laboratoire pour l'aide cl

l 'amitié qu'ils m'ont constamment portées, notamment Messieurs B LANCEE tANDE, MA HT EGA.

BABACAT, BAHBÏËR, JEAHTET, CAMBOïS, ROUSSEAU et Madame MAUDOÏT.

Page 5: COMMISSARIAT A L'ENERGIE ATOMIQUE »°»« CONTRIBUTION A …

- Rapport CEA-R-4200 -

Centre d'Etudes Nucléaires de Fontenay-aux-Roses Division de Otiffiie

Département de Chimie Services de Chimie des Combustibles Irradiés

Section d'Eludé des Procédés Avancés

CONTRIBUTION A L'ETUDE DE L'INTERFACE REACTiONKBLLE EN CINETIQUE HETEROGENE

FLUORATION DE MONOCRISTAUX DE UO,

Rteîtid 1BRÎSSI

-Décembre 1971 -

Page 6: COMMISSARIAT A L'ENERGIE ATOMIQUE »°»« CONTRIBUTION A …

CEft-x-«at ..IDIUSSI îUciod-;

.v**a«t d m lc.*#clia>ita<ii'l<MI* **t»*H»ir» tUMâ^rn; anna. Ftt&areÎH 'i'm • "Modal attain» i n k » eoatali d » ir**^tlr*i9<iim«*aa' ,&taW liaaEïac-. • (fM-itWai •tttani«.*al»M>.du«.c* «oMbMi Final to» afaUM tatarnaalal-. rt* MmllH mlMB **'«Mdaaca « pnt ottar U.atrnetar» UdUOMtHsfeaalla i r ;UOa.Ull|i C (I x i t jpdi (OOi>lT i (IWàV^îOiq,!^ ; WpjîjF.t [tFOafcF "'

VftjtxJiT,.•-.',. ". •*••..-;'•"••'•':' . ' ' » . '.'.

'7; : "«*'*; _ COtltiliaarlat. ». l'Elargit. AtoDiqu* .'••pliKH*' .;

; SMoairr:= Th» « m l w iaHrfae* «curriar la -là«-'fi«er«âoB at aanacrraial-'.; . . flu» uEuims mad* i rn atudtéd îrea 'tin fSlmt a* «tea- ef ntt«K>f«K<>û fciaatte -' -'.ebawlatty. TbaTbaowitf peint» i n n atadlad .' tka aitabUataBant-.i* tba •(!•-' -,

•*-*•"••» lnierfae», UN dalanalaatlEa c* IM alcaieo-ebamloar Mtnra'; ..tba t

DO cf'Ua j i n d » Tola It playa In «InaMtiy .cbamlaal procMaat • March.for H Mdatlc môdtL taHnf into ucovat both lh* r»Mlti:ol>tal- ..

nM lain and ôthae poilM»*' ramlta, ' Tba two dtnaaaiDsai chamleaX itrseta-. - '• •-«•«.t»](iii) : c (i * ah^iK^igr/inoa^Ti'tiiOj^F, (i»jii3F, (OOgijF and ; •,WW>»™ .«""«a *» Urtamadiat» naw pfcaaa* dUconnit- - ' ' " - . ' , - ' , "

i w t V ^ i ";•-""- -/', ':. "--,-C".- - ' ' ' . ' ' . ' - : "" .-. " •.- •/- .ass-pi. -,-

Page 7: COMMISSARIAT A L'ENERGIE ATOMIQUE »°»« CONTRIBUTION A …

TABLE DES MATIERES

- INTRODUCTION

PREMIERE PARTIE : DONNEES ACTUELLES

- CHAPITRE I - L'INTERFACE REACTIONNELLE EN CINETIQUE CHIMIQUE

HETEROGENE

Connaissance H et résultats actuels

1.1 - Définitions et généralités

1.2 - Théories actuelles

2.1 - Reaction limitée par les phénomènes de diffusion

2 ,1 , 1 - Diffusion des réactifs gazeux à t ravers .me couche de ga:

H. 1. 2 - Diffusion d'une seule phase en milieu poreux

2. t . 3 - Modèle homogène il profil de concentration

2, 3 - Réaction limitée par l'avancement de l'interface réactionnelle

2. 2.1 - Modèle d' "attaque uniforme à surface continuellement

décroissante"

2. 2. 2 - Modèle cinétique dans le cas de produits de réaction

2. 2. 3 - Modèle tridimensionnel a oscillateur indépendant

2. 2. 4 - Modèle A profil de concentration variable

Page 8: COMMISSARIAT A L'ENERGIE ATOMIQUE »°»« CONTRIBUTION A …

DEUXIEME PARTIE : ETUDE EXPERIMENTALE DE L'JNTEHPACE BEACTIONNELLE

- CHAPITBE II - ETUDE BN THERMOBALAHCE

II, i - Technique et mode opératoire

1 . 1 - LMehanlBlon solide

1. S - La g»z Hilarant : B r F .

1,3 -Banal- type

II, 2 - Résultats expérimentaux

3.1 - Influanea do l 'épaisseur de la couche de UQg

2.2 - Influence de la température de réaction

2.3 - Influença de la pression partielle de BrFg

IL 3 - Interpretation ~ Conclusions

3.1 - Mécanisme résctionneî 3.2 - Modfeîe cinétique - &nsmsîiB

3.3 - Coneïuixiona

- CHAPITRE HI - ETUDE EN PLATINE CHAUFFANTE ET PAR ABSOHPTION

VOLUMBTHIQCE

IH.A - En platine chauffante . Microcinéma-

m . 1 - Technique et mode opératoire

HI. 2 - Résultats expérimentaux

S. î - Pastille de U 0 3 frit te

2.2 - UO, ea poudre

2 .3 - tjOg en monocristaux

III. 3 - Interprétation - Conclusion

m . B - Etude par absorption golumétriqne

III. i - Technique et réactifs

m . 5 - Résultats expérimentaux - Conclusions

- CHAPITRE IV - ETUDE PAR DIFFRACTION ELECTRONIQUE DELA FLUORATKW

"IN SITU" DE MONQCS1STAUX D'OXÏDB Vt>2

IV. l - Technique et mode opératoire

1.1 - DiHracUon électronique et fluoration "in situ"

1 . 2 - Conditionnement des échantillons

1.3 - Eamti-iype

Page 9: COMMISSARIAT A L'ENERGIE ATOMIQUE »°»« CONTRIBUTION A …

IV. 2 - Résultats expérimentaux - Comparaison avec les prCvl

2.1 - Examen thermique en l'absence de fluor

2.2 - Fluoration It diffère nie a tempérât urea

2. 3 - Effet du recuit thermique en fonction de la pression de fluor

2. 4 - La programmation dos différente a structures nouvelles

2. 5 - Hypothèse de modèles structuraux

2, 6 - Résultai a comparée

IV. 3 - Interprétation globale - Conclusions

TROISIEME PARTIE : L'INTERFACE REACTIONNELLE ET L'ACTE

ELEMENTAIRE CHIMIQUE

- CHAPITRE V -

V. 1 - L'acte élémentaire en cinétique hétérogène

1.1 - Définition

1 . 2 - Etapes de l'acte élémen.'ilre chimique

V. 2 - Le problème du modèle cinétique

2.1 - Insuïilsancea des théories actuelles

2 . 2 - Les principaux paramètres d'un modèle cinétique co

A - Le profi.' s tructural

B - Le profil énergétique

C - Le profil chimique

2. 3 - Hypothèse du "processus a n états Intermédiaires e.

permanente"

V. 3 - Pour un "modèle cinétique û triple profil"

3.1 - Contribution du Profil Structural (P. S. >

3 . 2 - Contribution du Profil Energétique (P. E.}

3. 3 - Contribution du Profil Chimique [P. C. )

V, 4 - Conclusion

- CHAPITRE VI - CONCLUSIONS G E N E R * - " ^

- CHAPITRE Vn - ANNEXES

Vil. I - Annexe I - Etude en thermobslaiice

Page 10: COMMISSARIAT A L'ENERGIE ATOMIQUE »°»« CONTRIBUTION A …

VU. 2 - Annexe II - Etude en platine chauffante - Mlcrocinoma

VII. 3 - Annexe III - Etude da la Ûuorallon "in situ" par diffraction électronique

- CHAPITRE VIII - BIBLIOGRAPHIE

Page 11: COMMISSARIAT A L'ENERGIE ATOMIQUE »°»« CONTRIBUTION A …

CONTRIBUTION A L'ETUDE DE L'INTERFACE REACTIONNELLE

EN CINETIQUE HETEROGENE

FLUORATION DE MONOCRISTAUX DE U 0 2

La cinétique chimique des r i oc liane en phase hétérogène est la moins bien connue

et étudias de la Chimie-Physique, Pourtant le a procès au a et lois qu'elle met en oeuvre Jouent a

l 'heure actuelle un rôle fondamental dans de nombreux Becteurs industriels : industrie des fie ml-

conducteurs, métallurgie dee poudres, synthases a hautes températures, pétrochimie, traitement

des minerais , énergie nucléaire {diffusion gazeuse, retrai tement des combustibles irradiés . . . ),

corrosion, pollution atmosphérique et dans bien d'autres domaines encore.

La réaction chimique en phase homogène, dans les systèmes gazeux comme en

milieu liquide dilué, a fail l'objet, quant a elle, dt t rès nombreux travaux tant théoriques qu'ex­

périmentaux. La théorie des collisions, d'une pari , celle du compte. ; activé, d'autre part, p ré ­

sentent deux aspects du mécanisme qui permettent d'en comprendre les caractères principaux.

Ces théories font appel a de nombreuses lois qui sont empruntées a [a Physique

Statistique. Malheureusement, pour la cinétique hétérogène, ce n'est guère le cas : les données

actuelles de la Physique de l 'état solide n'arrivent pas encore a fournir suffisamment de relations

et de lois pouvant constituer les bases d'une théorie valable de la réaction chimique hétérogène.

Une autre raison à ces insuffisances réside dans le fait qu'on ne dispose pas encore

de nombreux résultats expérimentaux bien qu'on ait engagé uii grand effort durant ces trente der­

nières années. En effet, certains travaux originaux sont r e s tés soumis soit au secret militaire

(énergie atomique), soit au secret industriel et technologique, comme c'est le cas pour certains

se mi-conducteurs et met n UT spéciaux.

Il faut signaler, enfin, l'Inaptitude des appareillages et des techniques mis en

oeuvre pont- une approche efficace el sûre de phénomènes aussi fins et complexes que la germi­

nation, l 'existence du front de réaction, sa. nature e t s e s lois d'évolution ou encore les mécanis­

mes de la catalyse hétérogène et ceux de la réaction solide-solide.

Il s'agit lu d'un travail immense dont certains aspects commencent à peine & être

étudiés. C'est notamment le cas, qui nous intéresse ici, de l 'interface réacllonnelle : son existence

sa nature physico-chimique et son Importance dans l 'acte élémentaire chimique.

Par un choix judicieux des techniques expérimentales mises en oeuvre, nous avons

réussi a approcher les phénomènes dans toute leur complexité et leur finesse au prix, parfois, de

manipulations délicates el dangereuses ; exemple la flu oration "In situ" de monocristaux de UO„

Page 12: COMMISSARIAT A L'ENERGIE ATOMIQUE »°»« CONTRIBUTION A …

- 8 -

dans un diffracteur à électrons rapides ou l'emploi de BrFg.

P a r ail leurs, l'efficacité de cea techniques noue a permis d'aboutir a. deB résultats

originaux, ce qui nous a encouragea A eaaayer de comprendre la nature physico-chimique de l 'In­

terface réactlonnelle et à préconiser une explication quant à aa formation et h son évolution.

Enfin noua avons contribué, dans un effort de synthèse tenant compte de nos t r a ­

vaux et des recherches publiées ai l leurs , a- une nouvelle formulation de l 'acte élémentaire chi­

mique en cinétique hétérogène tant du point de vue physlcu-chimique que de celui d'un modèle

mathématique adéquat.

Ainsi, dans une première partie, noua ferons le point dee connaissances et résu l ­

tats actuels relatifs a. l 'interface >-éactlonnelle en cinétique hétérogène. Dans une seconde partie,

nous exposerons en détails les techniques expérimentales mises en oeuvre, les produits de base

et les modes opératoires employés ainsi que les résultats obtenus et les pro ml i r e s conclusions

A en t i r e r . Enfin, dans une troisième part ie , noua aborderons l 'ac te élémentaire chimique e t s a

liaison particulière avec l 'interface réactlonnelle. Nous verrons a lors quelles sont les modifica­

tions et améliorations a, apporter aux différents modèles cinétiques existants pour une meilleure

représentation des processus, divers et complexes, qui caractérisent la réaction chimique bété-

Pour plus de concision, la description détaillée des appareillages et des technique6

mis en oeuvre est présentée en Annexe.

Page 13: COMMISSARIAT A L'ENERGIE ATOMIQUE »°»« CONTRIBUTION A …

PREMIERE PARTIE

DONMEES ACTUELLES

Page 14: COMMISSARIAT A L'ENERGIE ATOMIQUE »°»« CONTRIBUTION A …

CHAPITRE I

L'INTERFACE HEACTIONNELLE EN CINETIQUE CHIMIQUE HETEROGENE

Connaissances et résultats actuel-:

1.1 - Définitions at gêné roi Iles

Une réaction chimique relève d'une cinétique hétérogène toutes les fois qu'elle mol

en oeuvre deux phases distinctes ou même, dans le cas d'une seule phase, quand elle donne nais­

sance à deux ou plusieurs produits distincts. C'est le cas d'une réaction gaz-solide, solide-solide

(ïi-=nsforraalions allotropiques), e t c . . . C'est aussi le cas en milieu liquide concentré où les phé­

nomènes se trouvent compliqués par les interactions diverses entre les molécules des réactifs,

des produits de réaction ou du solvant.

Soit le cos général de réaction-type :

S, * G, - S , * 0 2

solide 1 gaz 1 solide 2 gaz 2

Le processus global comporte en réalité différents stades :

1 • Arrivée du gaz '' la surface propre du réactif solide.

2 - Activation et germination.

3 - Formation et propagation de l'Interface réactlonnelle avec libération des produlls de réaction.

4 - Evacuation des produits de réaction, gazeux ou solides et renouvellement de la surface d'al-

5 - Cheminement du gaz éncllf Jusqu'à la surface du solide. Le cycle recommence et lu réaction

C'est au niveau de ces différents stades que certaineu simplifications sont Intro­

duites par divers auteurs pour pouvoir étudier tel ou tel mécanisme particulier.

Ainsi, a un certain degré de l'avancement de la réaction, le départ des produits de

réaction, comme l 'arr ivée du gaz rénctlf, peuvent avoir à s'effectuer â t ravers une couche de

produit de réaction plus ou moins poreux. Le processus global est a lors limité par les phénomènes

de diffusion.

Si, au contraire, lu réaction est rapide, sans formation de couche de diffusion ou

avec élimination insluntanée de celle-ci et renouvellement permanent de la surface du réactif

Page 15: COMMISSARIAT A L'ENERGIE ATOMIQUE »°»« CONTRIBUTION A …

- 12 -

solide, dans ce e u seule la réaction chimique llmile la vltesae d'évolution du système. On dit

que, dans ce dernier c a s , c ' e i t l'avancement de l 'interface réacllonnelle qui règle la cinétique

globale an fonction de» seule» conditions opératoires,

Noua verrons combien fl est Important de préciser , à chaque fois, es qu'on entend

par "conditions opératoires" et notamment, autre les concentration* Je réactifs, lea températures ,

la nature e t l e rapport de masse des phases en présence, les propriétés physlquea des solides,

les effets catalytlques, e t c . . .

- L'Interface réactionnelle

La réaction hétérogène es t localisée eu niveau d'un "front de reaction", c ' e s t - à -

dire d'une zone réactionnelle, d 'épaisseur et de formb variables, séparant deux domaines de

l 'espace où les espèces chimiques sont différentes. L'existence de ce from de réaction peut être

due a deux sér ies de causes de nature dissemblable. Ou la formation da ce front est liée a, la len­

teur relative des processus de diffusion, ou el le e s t due a une cause purement chimique : une plus

grande réactivité dea atomes ou des molécules du solide situés & l 'inlerface séparant celui-ci des

autres phases en présence. Dana ce dernier cas , le vocable d'interface réactionnelle remplace

celui de front de réaction Cl 3 U2 [ 3 ] ,

1.2 - Théories actuel]es

Parmi ces théories, r a r e s sont celles qui traitent des cas généraux. Souvent ce

sont des développements mathématiques e t physiques dérivés de théories connues el appliquées

ft doa cas bien précis, Los résultats expérimentaux sont alors relatifs suit à des systèmes s im­

ples, soit ft dea conditions opératoires ne permettant l'étude que d'un aspect particulier du sys ­

tème complexe concerné [4 ] [S] ,

C'est ainsi qu'en examinant les différentes théories actuelles, on peut les c l asse r

en deux catégories distinctes :

1 - La réaction hétérogène est limitée par les processus de diffusion.

2 - La réaction hétérogène est limitée par l'avancement de l 'interface réactionnelle, en l 'absence

de toute diffusion.

1.2,1 - React la nj lmitée par les.phé nominee de diffusion

Soit la réaction simple, de type : s i * Q — h

La formation et l'évolution de l 'interface réactionnelle condolaent à l'apparition

d'une couche de produit de réaction constituée par un solide S . plua ou moins poreux. Dans ce

cas il y aura diffusion a t ravers cette couche S . Différents cas peuvent ee présenter selon que

lea réactifs diffusent ou non dans l e s deux sens et selon le degré de porosité da la couche formée.

Page 16: COMMISSARIAT A L'ENERGIE ATOMIQUE »°»« CONTRIBUTION A …

Pour rendre compte de la vliasse de réaction, plusieurs auteurs nnl proposa des

équations mathématiques fondées suc différentes hypotheses plus ou mains simplificatrices [g ] .

En général, le solide est assimila à un ensemble homogène de grains sphérlques Identiques.

Ainsi J . S. ANDERSON (1953) considère, dans le cas où la naissance du second

solide S. n'entraîne pas In formation d'une phase nouvelle supplémentaire, qu'il existe une ana­

logie snlre le mécanisme de la réaction ol la conduction thermique à l ' intérieur d'une sphere L7],

Aussi propose-l-U l'équation obtenue par H. S. CAHSLAW et J, C. JAEGER en

1947 [B], dans la quille i l remplace le rapport entre la température moyenne Intérieure au temps

t et la température extérieure d'une par i , et le coefficient de dlffuslvlté do la substance (quotient

de la conductibilité thermique par le produit de la densité par la chaleur spécifique) d 1 nuire part,

respectivement par la fraction globale " C " de la réaction, accomplie au temps t et par le coef­

ficient de diffus Ici. " D ".

n nombre entier poeltlf

a rayon du grain sphérique

En 1956, G. VALENSI préconise une équation différentielle [ 9 ] , D suppose que la

quantité de solide transformée en un point, durant un temps élémentaire et par unité de surface,

est proportionnelle au gradient de son potentiel chimique dans la direction perpendiculaire a la

surface envisagée. Dans le cas d'une symétrie sphérique, il aboutit a l'équation s

2 M 1 , 2 / 3

M " masse moléculaire du solide initial

d • densité

K • perméabilité du produit

a • rayon des grains sphérlques

û • coefilciont d'expansion, rapport de PILLING et HEDWOHTH [10] , rapport entre le

volume d'une quantité de solide formée et celui de la quantité de réactif solide qui

lui a donné naissance.

R . P . DE MARCO et ses collaborateurs étaM'.oenl une autre équation [ i l ] . Us

font les hypothèses suivantes : la vitesse de transformation du solide S, est proportionnelle à la

quantité de ce solide restant, a la perméabilité de la c miche de solide S_ et inversement propor­

tionnelle à l 'épaisseur de cette même couche. He aboutit lent a lors à la relation suivante :

Log (1 - C) • K V T

(K étant le constante de vitesse).

Page 17: COMMISSARIAT A L'ENERGIE ATOMIQUE »°»« CONTRIBUTION A …

En 1962 et 1963, d 'autres auteurs reviennent BUT l 'expression mathématique de la

diffusion effective done les milieux poreux.

C'est S, P RAGE H [12] qui calcule les limites supérieures du coefficient de diffu­

sion effective en milieu poreux, dans l'hypothèse d'une géométrie quelconque,

H,L. WEISSBERG [13] reprendra ce même modèle et l 'appliquera au cas Idéal d'un

111 de particules sphérlques disposées au hasard, n aboutira alors à la relation :

A. . ' D o 1 • ! ( ! . «

dam laquelle :

I • fraction du volume no» occupé par les sphères

D * coefficient de diffusion dune l 'espace libre

D ' coefficient de diffusion effective, défini comme étant le rapport du flux moyen au

gradient de concentration.

Z. HASHKIKet S. SBTMKMAN [14] ont montré par la suite que le uecond membre De

de l'équation précédente constitue pour ( - 1 , la l imite supérieure de —=— dans un milieu I so­trope pour toute valeur de t et même quand les grains solides ne sont pas des sphères.

En 1B67, c e s o n l A . A . ABRAMOV et E . B . POPOV qui étudient la propagation du

front de réaction dans un solide [ 1 5 ] ,

Le système examiné s« présente ainsi :

n , = , » . , S , — - J 0 2 • „ , 2 S 2

La réaction a lieu à la surface du solide S. par attaque du gaz G.. Elle donne

naissance il un nouveau solide S. poreux et & un gaz de réaction G_ qui diffuse à t ravers la cou­

che de produit poreux S_ . n y a alors diffusion multiple dans les deux sens. On suppose que le

front de réaction progresse dans une seule direction perpendiculaire à la surface du solide S, ,

on néglige les effets de diffusion Ihertnlque autres que la concentration et la convection et l 'on

suppose enfin que cette diffusion s 'opère 6 température constante.

Ces auteurs aboutissent à l'équation de diffusion suivante :

»" 4 T " • - -t { ̂ •>,., - 4 - [ ( i - V » l } dans laquelle :

i k i H m " masse moléculaire moyenne : • +

ta m ( m 3

kj , k 2 - les concentrations des gaz G, et G„ de masses moléculaires respectives » , . t C j . l k ^ k j . l )

D, , • coefficient d'lnterdlffusion

p . densité du gaz

Page 18: COMMISSARIAT A L'ENERGIE ATOMIQUE »°»« CONTRIBUTION A …

Une solution plus rigoureuse de ce problème aurait nécessité le recours a diffé­

rentes Squattons d'état ei à un système complexe d'équations de conservation hydrodynamique,

comme le proposent J . O . HIRSCHFBLDER et coll. [161 et V. P. MOTULEVICH [17] .

Enfin tout récemment, en 1968, B, F, YUDIN dans des trava'ix qui remontent b

19BQ £18], étudia la cinétique des processus mettant en Jeu une phase solide mais ne donnant lieu

qu'a la formation de produits de réaction gazeux.

Pour la réaction chimique a l 'Interface, BUDNIKOV et GINSTLlNG [ I S ] , a partir

des principes généraux de In cinétique formelle, proposent :

.. 2« (réactions d 'ordre zéro)

[réactions du premier ordre)

Dans les deux cas, g est le degré de conversion du solide.

Pour les réactions limitées par les phénomènes de diffusion, GINSTLlNG e:

BROUNSHTEIN [20] recommandent l 'expression :

1 - ( 1 . ^73

Mais B. F . YUDIN, à juste raison, fait remarquer que ces formules sont trop

générales et ne traduisent pas toute l'influence, sur la vitesse de réaction, de la composition

deB grains, de leurs propriétés physiques (porosité, défauts, impuretés, . . . ) et de toutes les

conditions opératoires : concentration, température, pression, nature et proportions des phase

Bolides en présence.

I. 2 ,1 .1 - Diffusion des réactifs gazeux a t ravers une couche de gaz

S'il s'agit d'un processus stationna Ire, le taux de perte du

portionnel h la surface de diffusion S et Inversement proportionnel au pat

On peut alors envisager différents cas :

a) Dtffuelon unilatérale : La vitesse de diffusion d'un des constituants est t r i s supé­

r ieure a celle de l 'autre (k - 1) . On a alors :

" i D H I C o - ° l « ° k D l d ' C o - C > k

n. et tu ° coefficients stoechiométriques de la réaction

D,. , D = coefficients d'interdiffusion entre les gaz i et

Page 19: COMMISSARIAT A L'ENERGIE ATOMIQUE »°»« CONTRIBUTION A …

, C. ' renpfletivement concentrations du gaz I ft l 'interface «ollde-gas I at à

Péqtiil&iw on interaction avec I t .

Dana CB can de dlftaiion unilatérale prépondérante, B, F, YOTIN aboutit a la

"ijj Mjj D t J T , D V 1 2 ' 3

dg, 3K, \ n, M, D t

g l

Vwr B i ^ r 1 _ V 1 "

îlfê-tuK-^ *»*/<" âV ° porosité totale p a r g r a m a s au ssëlsnj» râsctloiaiel sti temps <

i V „ ° V O T i

assis laquelle

W , V et D sont respectivement les poids de réactifs, leurn voliunes et leurs, densités,

b) Diffusion fla 1 dans k (l n n~ k) , i étant en concentration tràgftdble devant celle

de K , On a u r a dssa ce rat» :

d g i . K , ) ' - » , )

, y t i , ' » . - V - < laquelle :

ù V o D i

cl,

W o l

cl,

Page 20: COMMISSARIAT A L'ENERGIE ATOMIQUE »°»« CONTRIBUTION A …

c) Caa d'une diffusion & contre-courant

C . et C sont alors comparables. Dans ces conditions la premiere loi de Fick

d 'écr i re dans l'hypothèse d'un processus statique

„ , D l k ' C o - C ' l 5 l

surface de diffusion

parcours de diffusion du constituant 1

la concentration en moles, cm"

e pei-to du constituant i e 'dcrira alors :

' K, (1 - g / " * Kj (L g, * M * •.)"'

y n * » * i - y • • «i

K l • ° i D l l , | C o - C »

K2 • » l B k i ( C „ - C I

it Indépendant de la température. Far contre K. et K- en dependent. Les ti

; du la ia do conversion g. , donc du temps.

Ainsi pour . = 0 et g, = 0 , on aura :

d g M K 1 + K a [ M + i r + 1 ) 2 / 3

On remarque alors que la vitesse de réaction est exclusivement limitée par l 'avan­

cement de la réaction chimique dès lors que la porosité est nulle, tout au moins dans les premiers

instants du phénomène.

n est im. l iant de noter enfin que dans les t rois cas, le rapport den constituants

dans le mélange réactiennel Joue un roi- n négligeable dans l e mécanisme et doit par conséquent

Intervenir dans l 'expression raathéma' du modèle cinétique correspondant.

I. 2 . 1 . 2 - Diffusion d'une seule phase en milieu poreux

En 1988, BECK R.A. et RECK G.P . étudièrent le cas de la diffusion d'une seule

phase d'espèce B se formant h une vitesse constante et égale & celle de leur disparition en un

point quelconque de l 'espace poreux du milieu de diffusion [31 ] .

Page 21: COMMISSARIAT A L'ENERGIE ATOMIQUE »°»« CONTRIBUTION A …

Ces auteurs développent un modèle de calcul de la constante de vitesse effective

de la reaction dans divers cas de disparition des espèce» réagissantes B soit avant d'atteindre

la surface du solide, soit par réaction finie sur sa surrace, soit encore par compétition surface-

volume environnant.

Ile ee placent enfin dans le cas d'ur milieu poreux r i présenté par una suspension

de sphères uniformes, répartie» au hasard [22 ] .

Les résultats sont présentés en termes de fonction do co.-relatlon P (c) d« donnant

la probabilité pour qu'un point choisi au hasard soit hors-phase solide, à la distance c de la sur ­

face de la particule solide l a plus proche.

Pour les valeurs limites de la constante de vitesse effective k on abc- lit aux for­

mules suivantes :

a) Limite supérieure

K « I V 1 jf [ D ( l i a ) * X, <•",„' ] dr * K. V - ' J E C*,.,' dS J

dans laquelle :

C (rj = la concentration, en espèces chimiques B au point r

I " surface de l 'interface vide-solide

V = volume

b) Limite inférieure

' J 1 ° " ' v * 2 * K O = , ; , 2 I •"••"" "'"•' J

dans laquelle :

J ' flux de concentration en fonction de r , tel que

x de formation des espèces activées B

o = k < C > = k . ë " - He marque :

Ces limites sont établies en fonction de données a ta tie tique a du milieu poreux

considéré. La connaissance de la géométrie exacte des constituants du milieu es t d'une impor­

tance fondamentale dans toute comparaison de résultats expérimentaux aux prévisions théoriques

découlant d'un modèle préalablement choisi.

Page 22: COMMISSARIAT A L'ENERGIE ATOMIQUE »°»« CONTRIBUTION A …

1.2.1.3 . Modèle homogène a profil de concentration (figures 1 et 2)

C'est le modèle développé, en 1967, par M. 1SKIDA et C.Y. WEN, pour les réac­

tions hétérogènes l imitées par les processus do diffusion a t ravers la couche pa reuse du produit

do réaction solide [ 2 3 ] . Soit :

S + a A —*• produllH de réaction,

solide gaz

Un bilan matière pour le gas réactif A et le solide S donne :

— - - r S " "A ' • • r S "

taux de réaction du gaz A et du solide S .

Les conditions aux limites seront :

D , A ' C A - WVto-'V - * * • " " " " "" * 0 U a " » c A • o

C S - C So - "••»!» ' • •

Pour la "zone diffus tonnelle", ce H auteurs aboutissent aux relations suivantes :

D . A ^ " ' W C A . - C A > » ' •

L'équation de la concentration du gaz A es t telle que

l ' C A * C A m - C A * * flh ( i ' v S»

- C * C - C * ' Ç B h " ' 5-» o C A ^Ao U A m

pour 0 < r <

Page 23: COMMISSARIAT A L'ENERGIE ATOMIQUE »°»« CONTRIBUTION A …

.film de gaz j_ ^produit de réaction

- Schéma du profil de concentra o danli la deuxième étape.

.film de gaz

\Jt_ - Schéma du profil de concentration dans la première filape.

Page 24: COMMISSARIAT A L'ENERGIE ATOMIQUE »°»« CONTRIBUTION A …

s les deux cas :

k A R (De. = dlffuslvité effective du gaz A d

1 concentration du gaz A la frontière cnlrc la zone de réaction chimique et colle

île diffusion

(D' , • dlffuslvlté effective du gaz A dans la zone de réaction

chimique)

- Hemnrgue :

Cette nouvelle approche théorique de la cinétique hétérogène a l'avantage de mieux

correspondre aux procès EUS réels qui ont lieu au cours de la réaction solide-gaz, processus due

eu général aussi bien aux phénomènes de diffusion qu'à ceux d'avancement de l 'interface réocilon-

I. 2. 3 - Réaction l l m i t é a j a r ^ ' a van cernent de l 'Interface réactionnelle

C'est le cas des réactions chimiques hétérogènes ne mettant pas en Jeu de proces­

sus de diffusion ou tout au moins dans lesquelles ceux-ci ont une Influence négligeable sur la

vitesse de réaction.

Ainsi, pour

s • o , - o a

solide gaz I gaz 2

ce sont les processus d'interface qui en régissent la cinétique. Mais le problème n' en reste pas

moins complexe pour deux raisons essentiel les. Tout d'abord, l'un des réactifs est solide. Son

comportement cinétique dépend de ses nombreuses propriétés sans qu'il ait été possible Jusqu'à

présent de préciser , pour chacune d 'el les , son Influence exacte. La seconde difficulté provient

du fait que plusieurs processus différents sont souvent conjointement responsables des réactions

A l ' interface. Nous citerons, par exemple, les mécanismes de création de l'interface, ceux de

son avancement ou encore l'effet d 'auto-catalyse, etc . . .

C'est pourquoi le chercheur aboutit a une cinétique complexe et A de nombreux

modèles théoriques pluB au moins simplificateurs. La représentation graphique du degré d'avan­

cement de 1B réaction en fonction du temps présente, en général, une allure sigmolUe plus ou

moins accentuée dont la première partie correspondrait aux phénomènes de création de l ' Inter­

face réactionne lie {germination).

Page 25: COMMISSARIAT A L'ENERGIE ATOMIQUE »°»« CONTRIBUTION A …

1.2. 2.1 - Modèle d' "attaque uniforme a surface c ont) miellé ment décroissante"

De nombreux auteurs ont adopté ce modèle, tout DU moins pour de a études de ciné­

tique ft l 'échelle macroscopique, mettant enjeu des quantités importantes de réactifs.

Ainsi MAMPEL K. L. (1940) adopte l'hypothèse des grains epherlques et d'une in­

terface réactlonnelle linéaire se déplaçant & une vitease radiale constante [24] ,

En 1953, J . S. ANDERSON suppose que la quantité de aollde transformée à un Ins­

tant donné, eat proportionnelle à la surface du grain ft cet Instant [ 7 ] ,

En 1956 et 1959, V,Y. LABATON appliquera ce modèle 6 des cas précis et propo­

sera une explication pour les écarts graphiques en signalant notamment la présence de phases

Intermédiaires dans les derniers instante de la transformation chimique [25],

Enfin, B. DELMON en 1961 [26] et G. VANDENBUSSCHE en 196S [27] adopteront

eux aussi ce modèle et vérifieront s e s conclusions par leurs résultats expérimentaux. En outre,

B. DELMON l'étendra aux cae de grains de formes quelconques, mais qui se réduisent homolhé-

tiquement a eux-mêmes [28] ,

En effet, aolt a , le degré d'avancement de la réaction, tel que

n , étant les quantités de solide non attaqué aux temps

L'équation générale donnent la constante de réaction, k re l . (k relative à l 'a

t des interfaces réactlonnelle s) en fonction du tempe et du degré d'à'

d - -M.

1,2,2,2 - Modèle cinétique dans le cae de produits de réaction tous gazeux

C'est le modèle développé par BUDNKOV el GINSTLING [19] sur la base des t ra ­

vaux de TAMMANN [29] et JANDEH [30]. Pour les réactions limitées par le seul avancement de

l'interface réactlonnelle, ces auteurs recommandent les équations suivantes :

•£*- • K (] - g ) 2 / 3 (réactions d'ordre n • 0)

et - ^ - » K (1 - g ) 5 ' 3 (réactions d 'ordre n • 1)

En 1966, B. F . YUDIN [18] reprend ces travaux et tente de rel ier la constante de

réaction a certaines propriétés mesurables des solides Into régissants, dans le ena le plus fré­

quent, à haute température, où les produits ai réaction sont gazeux.

Ici l 'espace d'interaction chimique est constitué essentiellement de la couche dea

gaz présents entre l e s grains solldea. La vtteBae de réaction es t a lors proportionnelle a l a sur -

Page 26: COMMISSARIAT A L'ENERGIE ATOMIQUE »°»« CONTRIBUTION A …

face totale des grains où siège la réaction chimique

dt I " 1

dnna laquelle :

-n. = perte de poids du constituant 1

S, • surface totale des grains du constituant i

Pour les cinétiques de réactions d'ordre zéro, le nombre n, de grains 1 pur gra

me du mélange initial est constant et s 'écri t :

W

" ' 3 * r o i • D i

( W D 1 poids initial de i et D ( sa densité en g. c m " 3 ) .

soit pour deB grains sphérlques

L'équation de base (1) s 'écri t alors :

dm 3 , w . m )

3 I 5T \[77W crit alors :

Elle n'est valable, naturellement, que pour les grains a porosité nulle. Mais,

n peut éc r i re :

Page 27: COMMISSARIAT A L'ENERGIE ATOMIQUE »°»« CONTRIBUTION A …

Ainsi la diminution de la surface de reaction due à l'apparition d'une certaine poro-

•Ité dans loi grains au cours de la transformation chimique, peut être explicitée par l'Introduction

du rapport de la denalté apparente {D ) à celle correspondant a une porosité nulle (D n ) , soit :

Sachant que g est le taux de conversion et qu'on a

---, r>

Ce qui permet d 'écr i re

ictlon d'ordre n • 0 on avait :

Dana cette dernière équation an volt mieux l'Influence de la forme des gralnB, de

leur denalté et de leur porosité, sur la vitesse de réaction.

Comme pour les réactions gazeuses, l'Influence de la température es t donnée par

l'équation d'ArrhénluB : E

L ° s K i • - ià + c o n f l l a n w

1.2.2.3 - Modèle tridimensionnel & oscillateur Indépendant

Ce sont J . LOBENZEN et L. M. RAFÏ' qui, étudiant théoriquement les phénomènes

d'interaction solide-gaz, proposèrent tout récemment (1963) un modèle basé sur la simulation,

par un Mctllatuur Indépendant à t rois masses , de l'inloraction de la surface d'un réseau et d'un

gaz. Neuf altos mobiles du réseau sont rel iés à dos points fixes par des fonctions harmoniques

élastiques, l'ensemble représentant la face plane (100! d'un monocristal de nickel [31 ] .

Page 28: COMMISSARIAT A L'ENERGIE ATOMIQUE »°»« CONTRIBUTION A …

Les coefficients de transfert d'énergie [CTE> ainsi que In ronction de distribution

spatiale sont calcules grace a l'emploi de systèmes d'Hamillonlens ci de trajectoires de Monte-

Carlo.

On abouti! ft 60 équations différentielles de mouvement, en fonction de l'angle d'in

cldence, du flux gazeux, do la température ambiante et celle de surface, des masses atomiques

dos gaz, do In constante du réseau, de la profondeur du puits d'attraction et de la nature du phé­

nomène global.

C'est ainsi que pour la face ( U l ) du nickel, ces auteurs ont abouti au potentiel

total d'interaction U , , . tel que :

S5_

i • 1 j - i

- flux initial du réactif gazeux

Vj A = D | erp. [ - 2 o ( R ^ - R e ) ] - 3 exp. [ - a ( R ^ - H EJ ] I

v j H = T K ( 1 I j - " . ! )

R, , = distance interparticule entre le signe 1 et l 'atome A du ga

S, " distance Interparticule dans le potentiel harmonique V,

R - distance râticulalre du réseau à l 'équilibre

D , R et a sont dee paramètres , du potentiel d'interaction de Morse V .

Les coefficients de transfert d'énergie (C. T. E. ) s 'écrivent :

•„ ", • v • ° , D

»"' [ P*A ' Wj * *yl * O

', • •"•"' [ "VA ' P , A ] V A '

s finaux des atomes A

E l 'énergie incidente des particules

B. , t . angles d'ineideuce, ephériques et polaires

6. , « r angles sphâriuues et polaires de diffusion

Page 29: COMMISSARIAT A L'ENERGIE ATOMIQUE »°»« CONTRIBUTION A …

ï.3,2.4 - M°Mïîl*J^il^iS22SS™%*i22-*-lîSi!>iS

U s'agit d'une tentative originale de I3MDA el WEN qui ee sont proposes, en 19B7,

de développer un "modèle mixte" permettant de p i s t e r d'une façon continue du régime ft diffusion

à celui oti seul l'avancement de l'interface réactionnalle limite la cinétique de reaction [ 2 3 ] [33] ,

Us ont également introduit î* notion de "faciaur d'efficacité" dnns les eimJtiquBS hélêre-genas.

Soit la réaction hétérogène, type (figuras 1 et 3) :

S + a A -*" produits de réaction

solide gs ï

Après un certain temps de réae'lon, apparat! «D général une couche de solide

gaseu* entourant le réaclir solide initial, Las auteurs désignen! cetta premiere étape de îa r éac ­

tion qui préc&de la formation de la couche de diffusion par l 'expression "premier étage" (figure 1).

Sachant que C*. et B ' . sont l a concentration du gai A e t sa difTsisivité dans le

solide du premier étage, comme dans la zone réactionnolle du second, et que C , et D . sont

au contraire relatifs à i a lone de diffusion du "second étage", on peu! é c r i r e (cf. pageo 15, I B . , ) .

•> 2 C' , » .

On suppose que :

1 - Le régime est en état pseudo-stationnaire pour le gaz A soit

6 C A

2 - La vitesse de réaction est indépendante de la concentration du solide et qu'elle est du premier

ordre par rapport au gaz A soit

" A - " ' V C , , = K : A - C * A >

D" , ne varient pas au cours de la réaction,

\t a lors pour le prolii de concentration du gaz A el du réactif

solide S , ainsi que pour X , le taux de conversion global, lea expressions suivantes ;

- Le gaz réactif A :

»,:)ft

Page 30: COMMISSARIAT A L'ENERGIE ATOMIQUE »°»« CONTRIBUTION A …

- I»' coth »• - 1)

- Le réactif solide

• / >

" C (1 -

C

B o < C ' A - C A » d t

Ç sh • '

B " temps de réaction, 6 * k (Cv - C . ) t

9 • temps de réaction globale du premier étage

S * temps de réaction pour U B deux étages

- T a u de conversion

Réaction en cours :

X = l - [ y 4 » r 2 C e d r / y 4 , r 2 C ( (

En fin du premier étage :

Pour le régime mixte du second étage où les phénomènes de diffusion ont lieu e

que ceiu de l'avancement de l ' interface réac(tonnelle, les auteurs trouvent :

concentration du gaz aux frontières de séparation des deux zones réacttonnelle

et diffusionnelle.

Page 31: COMMISSARIAT A L'ENERGIE ATOMIQUE »°»« CONTRIBUTION A …

- Pour le solide

C B S m . 8 h ( *'v S 1

~C^"" " 1 " 5 «n (* ' v 5 t ( 1 T "

et le taux de réaction :

X • * - S m

3 + • T T - t • ' „ S „ «•>» " , S m

J " * 3

m »'v>

- Remarque

Le facteur d'efficacité flat défini con mo étant le rapport du taux do réaction réel

au taux idéal pour lequel la concentration et la température seraient identiques au milieu du grain

solide et dan* la phase gaieuee qui l 'environne.

Ce facteur d'efficacité, F e , a pour aleur :

Fe • Ik c e

h*. 0 ( c . A - c A ' ) d V

„ W A - c / , dV

Au prei r iur étage :

Fe • 3 [ *' colh f - 1

V ç cotb ( F ç ) - I P e - 2 5 . — - 2-52

v m 1 + _ ^ A _ E l _ ç + i. 3 [ j m l i , . , . ! ] D e A m N a v m v m

C'est en quelque sorte le rapport de la "rés is tance" à la réaction chimique &

la somme des "rés is tances" de la diffusion et de l'avancement de l 'interface réacttonnelle.

L 3 - Conc luslona et critiques

L'examen détaillé de toutes ces théories e t nombreuses approches mathématiques

des phénomènes intervenant en cinétique chimique hétérogène, permet de formuler les conclusions

et critiqua -9 suivantes :

1 - Les deux principaux processus qui limitent la cinétique do réaction - le H phéno­

ménal de Uttusion et ceux de l'avancement de l 'interface réBctlcnnelle - sont en général bien

2 - Les différents modelée mathématiques préconisés s'appliquent souvent assez bien

aux cas pi rticullara étudiés (produite de réaction tous gazeux ou non) alnBl qu'aux différentes

Page 32: COMMISSARIAT A L'ENERGIE ATOMIQUE »°»« CONTRIBUTION A …

- 29 -

étapes (régime de diffusion, régime d'Interface ou régime mixte}. Toutefois une approche théo­

rique du phénomène global par un modèle adéquat unique n'a été tentéi1 qva tout récemment

[18] [23 3.

3 - La corrélation entre lu cinétique de la réaction et les propriétés physiques dee

constituants initiaux est souvent insuffisamment développée quand elle n'est pas Inexistante ilu

tout.

4 - Las quantités et la qualité des réactifs engagés d'une part, les techniques et les

appareillages d'investigation d'autre part, ne permettent, nous semblc-t- i l , qu'une approche

macroscopique et statistique dos phénomènes rée ls , On es t encore loin de la finesse et do la

complexité dos processus microscopiques Intimes qui caractérisent la cinétique de reliction.

5 - Enfin la division du phénomène global en "tranches" ou étapes artificielles (regi­

mes de diffusion et l ' interface, régime statique ou dynamique, Isotropic du milieu, Invariance

des coefficients de transfert de matière ou d'énergie, . . . ), division destinée a simplifier le

modèle mathématique, aboutit parfois A dénaturer complètement les processus étudiés et a

négliger de nombreuses influences physico- chimiques responsable pour une bonne partie de la

cinétique globale.

Dans le cas précis de l'Interface réactionnelle, objet de c-tte étude, il importe de

signaler le peu de travaux spécialement consacrés à cette question fondamentale de la cinétique

hétérogène [ 5 ] .

C'est ce qui nous a encouragés A entreprendre la présente étude avec des techni­

ques expérimentales plus efficaces qui vont faire l'objet de cette seconde partie.

Nous verrons, dons une troisième part ie , comment, a part i r de nos observations

et résultats ainsi que ceux de divers auteurs, on peut envisager une nouvelle approche théorique

de la réaction chimique hétérogène en examinant les éléments fondamentaux d'un modèle mathé­

matique qui risque d'apparaître plus compliqué cer tes , mais qui reflétera toute la réalité phyaico-

cMmlque qui accompagne la réalisation de l 'acte élémentaire chimique.

Page 33: COMMISSARIAT A L'ENERGIE ATOMIQUE »°»« CONTRIBUTION A …

DEUXIEME PARTIE

ETUDE EXFEitiMEMTALE DE L'iNTEHFACS REACTIONNELLE

Les buis de l'étude expérimentale entreprise sont essentiellement de trois ordres ;

- Etablir l 'enislence de l 'interface réac'.lonnelle

~ Déterminer sa nature physic a-chimique

~ Montrer son rOle et eon importance dans les processus d'accomplissement de l 'acte élémentaire chimique.

Four ce faire, nous avons fait appel à trois techniques expérimentales différentes ; l a therraogrovimétric, î 'absorption volcjnétrique contrôlée et la diffraction électronique.

Dans le cas que nous étudions, à savoir la fluors lion de poudre et de monocristaux de UO cet ordre des techniques correspond en fait à des manipulations de plus en plus délicates e t dangereuses ainsi qu'à inre approche de pîas an plus fine des processus intimes impliqués.

Page 34: COMMISSARIAT A L'ENERGIE ATOMIQUE »°»« CONTRIBUTION A …

CHAPITRE II

ETUDE EN THEUMOBALANCE

II. 1 - Technique el mode opératoire

Grflce a une thermobah»n<:e, type UGINE-EYRAUU B. 60 (voir Annexe I), les varia­

tions de mnaae de l'échantillon sont enregistrées et amplifiée H par UTI dispositif approprie. Lu

courbe de variation de le masse de l'échantillon en fonction du temps et des conditions opératoi­

r e s eat directement t racas sur l 'enregis treur (figure 3î.

M. 1.1 - Lâchantll lon solIde

Différents outaurs : M, J, STEINDLEH et D. V. STEIDL [33], F. It. BRUCE et coN.

[34] , ainsi qua VANDENBUSSCHE [273 ont déjà étudié la réaction de fluoration de UO,, par l 'olé-

ment fluor s

U 0 3 + Pjj — UF^ — U F g

î iO a + F z - U 0 2 F 2 — O F 6

Le premier schema prévaudrait à basse température, la nature du composé Inter­

médiaire pouvant Stre soit VF., soit un corps de formule *> 2OFB ou UOFg. Le deualCine schéma

l 'emporte a toute température.

Nous avons repris celte étude avec de l ' o n d e UO„ en poudre, de granulome trie et

de composition connues mais avec, comme agent de fluoration, du psnlafluarure de brome BrF_,

gsa beaucoup plus réactif que la fluor F , . Sans avons voaiu ainsi vérifier îe mésanisme ol la

cinétique de ceite réaction et comparer nos résultais ù ceux obtenus par action du fluor aux basses

comme aux hautes températures.

Nos échantillons sont réal isés à part i r du même lot de UO„ (Merck) de pureté nu­

cléaire et de granuloma trio donnée {Tableau 1).

Page 35: COMMISSARIAT A L'ENERGIE ATOMIQUE »°»« CONTRIBUTION A …

P«Hti d l poids UO] | m g }

OA - Stabilikation du dibit Argon. tit A * Adffitaion dt BrF s .

AB - Ptfrioda d'Incubation. BC - Accumulotîoii d l UO ;Fj. CD - Trowfortnatlon UO-F, — * UP.-''

pripondtranU. DE - Otrnlim étopt da 1 iuoration.

«iE>FI[i dt reaction.

Llgnt da basa

Tamps (mn î

0 2 4 10 12 14 16 18 20

Figure 3 * UOjj •+ B r P 5 : Diagramme WwrwDgravimétrlque tSSG^l

Page 36: COMMISSARIAT A L'ENERGIE ATOMIQUE »°»« CONTRIBUTION A …

- 35 -

TABLEAU 1

Caractéristiques de U 0 2 utilise

1 - Granulome 1 r ie : 40 r-icrons

2 - Surface spécifique : 5, 60 m . g~

3 - Impuretés : */. / U

Od • 5 .10" 6 Ag = L i e " * Cr • M O " 3

B • Cd • 1 .10" 5 Mn « U » J Mo • B.iO" 4

Ll = 1 . I0" 5 V - Ni " L i n " 3 Al • 2 . S . 1 0 ' 3

Co " Cu " 5. l u " 4 Fo = s . i » - a P • Si • 5 ,10" 3

U. 1.2 - Le gai Huorani : BrF-

En fait, B r F eot liquide à la température ambiante. C'est un puissant agent de

flutjration. Malheureusement il est t rès dangereux : toxique - inflammable et explosif (voir

Annexe 1).

TABLEAU 2

Propriétés physiques de B r F j [49]

1 - Point de fusion - 62, 5*C 5 - Couleur (liquide) : jaune pSle

2 . Point d'ebullition 40, 3°C G - Odeur : piquante

3 - Tension de vapeur & 20*C 330,6 mmHg 7 - Température critique 19TC

4 - Densité (liquide à 10"C) 2,516 a - C M . A. 1 ppm/S heures

Employé è l 'état gnaeux, après vaporisation dans un circuit adéquat, B r F - eat dilué

par de l 'argon t r è s pur (10 g/heure de BrF dans 10 1/heure d'argon) avant admission dans le

lube-réacteur.

II. 1.3 - Essai ^type

Une prise d'essai de 50 mg environ de UO„ est placée dans une nacelle creuse en

monel de façon a former une manocouche de poudre. La nacelle est ensuite accrochée ù un fil de

suspension de nickel qui permet au fléau d 'enregis t rer les variations de poids de l'échantillon en

coure de réaction.

Une fols la température de réaction atteinte et les débits de gaz (luorant et de cont re '

courant stabilisés, l'oxyde UOg est mis en contact avec le gat . Un système d'enregistrement per­

met l'obtention directe du diagramme thermogravlmétrlque correspondant a la réaction étudiée

(figure 3).

Page 37: COMMISSARIAT A L'ENERGIE ATOMIQUE »°»« CONTRIBUTION A …

II. 2 - Realm»!» erg 6 riment l i a

L« diagramme tijsrmograviniétrlque obtenu aat caractérist ique des reactions heié-

puie S 2 + G i ~ * G 3

1 y a donc passage par la phase intermédiaire solide S . avant la flu oration com­

plète de S- en d_ . C u t i notre cas Sl est ï'oxyde 1ÎÛ- qui régit avec B r F f i SOj) pour donner de

l-cxyfluorure UQgF a (Sgï «t du B r F g IGj). Pule UOgFg réagira avec B r F j pour donner cotte

fols UF f l . c'eut- fc-dlre le gaz Og .

- Examen du diagramme (figure 3)

Cet examen permet de préc iser qu'on a en :

OA » stabilisation des flux gazeux (BrFj. + Argon de dilution)

A • ouverture de l a vanna d'admission du mélange fluorant dans l e tube-rëactsar

A S • périoded' incubationde la réaction UO. + B r F - a S5S*C

B C • augmentation du poids de l'échantillon auo à l'aGCumulation de U O a F 2 formé

C O * réaction de fluorution de UO.Fg en VF gax avec perte de poids de l'échantillon

D E • S n d e réaction (processus divers , lents et complexes}.

n . a. 1 - Influence jJelJjJp.ltlBsew de., la coucha de IIO-

k'objet de ROI investigations étant l'Interface réaetlonnelle, 11 Importe de se placer

dans les conditions opératoires lea plus favorables à l'avancement de la réaction par la seule

progression de celle interface reactionnette en dehors de toute perturbation due aax phénomènes

4e diffusion.

A cet effet, et pour une nacelle donnée et des conditions opératoires de température

et de pression des gaz, bien définies, noua avons procédé â divers essa is en faisant va r i e r la

pr i se «Measai. Le tableau ci-dessous résuma les résul ta ts obtenus.

TABLEAU 3

Influence de la pr i se d 'essai (diffusion)

Temp. • 258"C - Débit BrF3 • 10 g ,*" 1

Pr i sa d 'essaUmg-UOj) El, 7 33,0 5J .2 56,1 7H.6 166, 4

Tau* de U 0 2 F 3 formé (•/.) 2 9 , D 30,6 36,0 25,0 16,0 13,7

Période d'Incubation (ran) 1,3 1,5 1,5 1,5 1,5 1,6

Constants de vitesse globale

K ' t t x l O 3 mn" 1

25 16 20 16 13 5

Page 38: COMMISSARIAT A L'ENERGIE ATOMIQUE »°»« CONTRIBUTION A …

- 3? -

Ainsi pour une prise d 'essai comprise entre 3D ot 60 mg de UO,, la constante rie

vitesse de reaction K'g est Indépendante de l 'Épaisseur de ta couche de réactif solide Initial,

donc des phénomènes de diffusion.

11 es t important do remarquer ta constance de la période d'incubation f i , 5 ma) ainsi

que la décroissance régulière du taux de U 0

2

F 2 t ' D I ' m 6 ' phénomÈne qu'on peut expliquer par la

difficulté ot la résistance que rencontre B r F . pour accéder a la surface dis réactif solide encore

intact et ce . du fait de l 'importance de plus en plus grande dee couchas de produit Initial.

tt, 2 . 3 - J^u^£çamde_la_to ira2^SîH5.^H.^â2Sl4?I! (figurée 4 ei S)

Divers essa is 'exploratoires ont montra que, dans l e s condition» opératoires bien

définies que nous avons choisies, la réaction de B r F . sur U0„ no s 'amorce d'une façon mesurable

qu'à par t i r de 17G*C Dès lo rs tone les paramètres restant constants {prise d'oseni, pressions

partielles des gaz, . . , } , on fait var ier la température de 170"C jusqu'à S20*C, limite au-delà de

laquelle les matériaux de structure (nacelle, tube-réacteur, fléau, fil de suspension de nickel . . . )

commencent 0. ê t re sérieusement attaqués par B r F . ,

Les résultats obtenus sont résumés dans le tableau 4 et figure 4,

L'examen de ces résultats permet de t i re r l a s conclusions suivastes :

1*- La réaction solide-gaz : 110., + B r F . ne se développe qu'à des températures supérieures a

iï8"C dans les conditions opératoires adoptees. Son tnécaMeme comporte 3e passage par la

paase intermédiaire U O P solide.

2°- Plus 3a température de réaction e s t élevée, plus la période d'incubBiion correspondante aai

courte et le taux apparent de UO,Fg formé faible (figure 4),

3*- Les variations de la constante de vitesse globale K'g en fonction de la température (figure 5)

«ont l inéaires entre 1 Kf°C et 280'C d'une part, et 320*C - B20*C d'autre part . En effet, antre

280°C et S20°C il apparaît une anomalie assos particulière, constatant eu une chute brusque

de la réactivitâ globale du système (voir paragraphe 3,2),

EUE, 3 - InDuencBmde la pression partielle de BrF,. [figure 6)

En fait, c 'est le débit do B r F j qui a été choisi comme paramètre variable, le débit

d'.irgon de dilution reetast constant. En effeî, grSca à une vanne d'aMmeniatlea type "SOCOMECO"

en monel couplée avec un mierodébltmêtre thermique "DAM U, 55", la quantité de B r F - passant

pai heure peut S t re ajustée el mesure avec précision.

Page 39: COMMISSARIAT A L'ENERGIE ATOMIQUE »°»« CONTRIBUTION A …

f° j*ig , 4 - Stade <te ï a r e a d i e s ÎÎO, + S F ? 5 - Coarbea 4a per te de poids

poor diverses températures de réaction.

Figaro S - Etude tie la reaction OQ * B r F f i . Variation de la constante

de vitesse K'g avec la température,

Page 40: COMMISSARIAT A L'ENERGIE ATOMIQUE »°»« CONTRIBUTION A …

TABLEAU 4

Influence de la temperature de réaction : U0„ + BrF_

Conditions operaletres : P £ = 50 mg. ÏÏG„

B r P . gaz - lOg .h , Argon dilution • 101.h ,

Argon de contre-aattrasit • 291 . h"

Essa i n* P H S B d 'essai

Img) Température

f C ) Ï 8 3 "U y ° z f 2 f"rtni

C/. "V Constante do

26 51.8 170 2,2e 0 0

27 iu, ISO 2,16 30, G 3

34 S i , 3 20? 2,68 zz 5

25 50,6 225 2,00 45 . 24 48, S 258 1,89 44 20

13 54.2 268 1.85 26 20

29 51.6 283 1,80 zz 19

36 SI, 4 293 1,75 38 18

35 50,9 305 1,73 IB.8 16

13 55,0 326 1,67 15,5 22

30 50.0 347 1,81 17,1 25

33 51,2 3S5 1,54 39, S 2?

10 52.6 382 1,53 33, S 29

33 50,5 432 1,42 5,6 » 11 5D,4 453 1,37 8,5 35

28 50 ,? 520 1,38 1,5 «

Page 41: COMMISSARIAT A L'ENERGIE ATOMIQUE »°»« CONTRIBUTION A …

TABLEAU 5

Influence du debit de B r F ,

E » E » 1 ; Température P r i s e d 'essai Débit do B r F B

mV g.h"

Constante il»

vitesse

K ' g . I 0 3 . m n " 1

48 zss so, a 3,0 4 ,0 8

4S 2SB BO, a 4 ,5 6,0 10

44 25fi S i , S 8,6 10,0 15

4B 2SB 62,0 12, 0 15,0 19

47 250 ao, 4 ia,o 23,0 27

i c» irbo K'g • f (C), C étant le debit de BrPg en g.h (figure 6),

montre une variation l inéaire. La pente de la droite repi esantative de cette fonction eet sensi ­

blement égale à 1.

C es t s noter toutefois- qu'au-delà de la limita de 25 g,iT ,1a. réaction es t t r è s

. rapide et sa cinétique plus difficile à enivre.

25!

20.

, « ; • ' » ' - • '

15.

/ 10.

/ 5

/ 1 ' 1 !—1

dibit de BrF5

1 T 1 1 l~»» 2 4 6 6 10 12 U 16 1fl g.Ri

î_- UC., * B r F I Influence du debit âa B r F . j * la constante de vitesse K'g ,

Page 42: COMMISSARIAT A L'ENERGIE ATOMIQUE »°»« CONTRIBUTION A …

II. 3 - Interprétation - Conclusion

II. 3.1 - Méçanlsji

En plitB des Indications fournies par le diagramme Ihermogruvimé trique cl les cour­

bes montrant l'Influence de la température et de la pression partielle de B r F , , nous avons ufrec-

tud ft plusieurs repr i ses des tests d'interruption de la réaction aux différents stades au processus

global, Pratiquement cola revient à un arrê t brusque do l 'arrivée du gaz de fluoratlon et du chauf­

fage, maie au maintien d'un courant d'argon dans le lube-réacteur puur éliminer rapidement la

dernlftres t races de B r F "gelant" ainsi la réaction au stade dési ré .

L'absence de toute variation du poids do la nacelle permet do le confirmer a tout

instant.

C'est ainsi que l 'examen et 1'analyst des résidus obtenus lors de ces lesta nous

permet de faire les observations suivantes (figure 3) :

- Entre A et B, c 'es l -a-dire pendant la période d'incubation du phénomène : pas de transforma­

tion décelable par analyse chimique courante. L'oxyde UO„ initial semble non altéré mais sa

couleur de départ a évolué du noir 'once au noir bleuâtre,

- Entre B et C : Formation prépondérante de U O . F , qu'on retrouve, couvrant totalement le

résidu de l'oxyde U 0 2 n'ayant pas encore réagi. Absence d 'autres produits intermédiaires dé­

celables ù l 'analyse chimique ou aux Rayons X. Toutefois la couleur de l'oxyde no'i attaqué est

maintenant franchement bleuâtre, ce qui pourrait correepondre & l 'existence en proportion pon­

dérale infime de phases intermédiaires participant au mécanisme de réaction.

Sur le plan cinétique, 11 y a accumulation constante de VOJ?n ' c ' e 3 t - f t - d i r E 1 u e des

deux réactions compétitives suivantes, c 'est la première qui prédomine :

(1) U 0 2 + B r F g — U 0 2 P 3 + B r F 3

(2) U ° 2 F 2 + B r F 5 ""* U F R et différents composés (BrF O , . . . )

- Au point C , les deux processus s'équilibrent. En première approximation on peut penser qu'il

se forme autant de UO_F, qu'il en disparaît par fluoratlon en UF,, gazeux.

- Entre C et D , la formation de UF_ s'accentue. Une telle accélération du processus global peut

fort bien être due ft deux mécanismes variant dans le même sens :

[1] UO„F, + 2 B r F . — U F . + 2 B r F , + 0 „ ?

UO, + U F . — U O , F ,

On pourrait penser également ft. d 'autres réactions parasites telles que UOgF, + B l , F

3

o u

m ' a i e UOg + B r F g l e t c . . .

- Au point E , c 'est la fin de la réaction. Un [est d'interruption pendant los derniers instants de

la réaction a montrée la présence de la seule phase UO„F„, l'oxyde il. liai UO. ayant totalement

Page 43: COMMISSARIAT A L'ENERGIE ATOMIQUE »°»« CONTRIBUTION A …

Pour nos conditions opératoires ; P . E. " 50 ing de U 0 2 , 10 g. h" de B r F 5 dilué

dans ID 1. h d'argon, à la température de 256*0, la durée totale de la transformation chimique

est de 20 minutes.

Nous voyons ainsi que, pour cotte réaction, le mécanisme est le mdmo que dans le

CBH du fluor F2 [6 ] [27] ,

Après une premiere phase d'Initiation de la réaction DU cours de laquelle les phéno­

mènes d'actlvatlon ot du germination conduisent ft la création de l'interface ré a et tonnelle, la

fluoration do l'oxyde UO„ débute effectivement pour mener à l'hexafluorure UF Q par l ' Intermé­

diaire de l'Dxyfluorure stable et bien défini, H O P , ,

H, 3.2 - Modèle .cinétjmie^ Anomalie

L'analyse des résultats de mesure du taux de conversion en fonction du temps, de

la température et de la concentration en B r P c du mélange fluorant, montre dona ce cas précis

et pour une approche macroscopique des phénomènes, que la réaction peut ê t re représentée par

le modèle cinétique d' "attaque uniforme de grains ephérlnues a. surface continuellement décrois­

sante" [1 ] [28] ,

Soil 0 = — 2 f i e degré d'avancement de la réaction. La constante de vitesse

globale K'g est donnée par :

( 1 - . I 1 ' 3 • l - X . , . .

m i m ' les masses de l'échantillon solide au temps t • 0 et à tout Instant t d

L'application de ce modèle aux résultais obtenus montre hien qu'entre 170*C et

280*C d'une part, puis entre S'CC et 520*C d'autre part , la constante de vitesBE varie linéali ,.-

ment avec la température (figure S).

La figure 7 montré deux part ies de la droite d'Arrhénlus, de part et d 'autre de la

localisation de l'anomalie cinétique observée.

Les énergie d'actlvatlon correspondantes, calculées à part i r des données expéri­

mentales de la fonction K'g = I (-=-) , sont :

E = 8 , 3 Kcal/mole entre 170 et 2ao°C

et E - 3,5 Kcal/mole entre 320 et 520°C

soit en moyenne : E = 5, 9 Kcal/mole.

Ces valeurs sont . accord avec les résultats publiés récemment [37] et relatifs

à la mfme étude (UOg + BrFg en thormobalance) effectuée dans les Laboratoires d'Argonne (USA).

Four un oxyde UOg de granulomélrie : 81 microns et de surface spécifique : 0,46 m /g contre,

respectivement, 40 microns et S, S3 m /g pour celui qui a servi à nos essa is , l 'énergie d'actlva­

tlon calculée eat de 7, 5 keal/mole.

- L'anomalie cinétique observée

Comme nous l'avons signalé, on constate entre 2S0 et 320"C une importante chute de

Page 44: COMMISSARIAT A L'ENERGIE ATOMIQUE »°»« CONTRIBUTION A …

1,25 1,50 1,75 2,00 1Q3 TfK)

gigsre 1 - VO + g r F : Droite d'Arrh#fi!us.

1 j j j !

- ; s •i -, . o <*» * Xfl

^v

I . °o *N. s

f V *^

0 *

i o S

& 1£MP£i»TURE,»C

»o . ' F 5 S? 3E 300 275 350 221

. « » ^ » - „ Figure B . UO, + ^ r P 5 ! Oroite d'Arrhênlua (Travaux d'Argonne)

Page 45: COMMISSARIAT A L'ENERGIE ATOMIQUE »°»« CONTRIBUTION A …

- 44 -

la constante de vitesse K'g . De nombreux essa is , effectués dans cette zone de température et

dans différantes conditions opératoires, établissent avec certitude l'existence de celle anomalie

(figure 5).

Un lel phénomène a déjà été signalé par divers auteurH étudiant d 'autres systèmes,

- Au Japon [36]

UOj + B r P , . . , D 3 0 , • B r F 3

- A u x D . S . A . [363

U F 4 + C1F,

Ces auteurs ont avancé diverses hypothèses pour expliquer une telle anomalie, entre

au t res , l 'apparition de produits Intermédiaires de stabilité variable.

Dans le ces de UO, + B r F

5

n D u a pensons & t ro is genres de causes :

1*- Une éventuelle dissociation du BrF_ à cette température, la flu oration reprenant avec divers

agents Sucrants : B r F , B r P , , B r P , F ... ?

2*- Une certaine transformation physique du solide en poudre fine, par exemple une sorte de p r é -

frlttage qu'accompagne nécessairement une chute de la valeur de la surface spécifique, donc

de la réactlvitë globale.

3*- Enfin, l 'apparition de réactions parasi tes avec divers oxyfluorures intermédiaires. Instables

au-delà de la limite supérieure de cette zone de température .

- Rema roues :

Au moment ou nous avons obtenu ces résultats et terminé les différents essa is envi­

sagés, les chercheurs d'Argonne (U. S, A, ) ont publié leur travaux consacrés à la même étude 1371

La comparaison de nos résultats aux leurs permet de retenir les remarques suivantes :

1 - Dans les deux cas il y a accord sur le mécanisme réacttonnel et le modèle cinét ique

Le stade intermédiaire de U0_P„ avant de passer au gaz UF- est bien établi dans les deux sché­

mas réactionne] a.

2 - Toutefois les chercheurs d'Argonne ne signalent pas la présence de l'anomalie ciné­

tique observée entre 2F' t 320*C. D est v ra i que laur étude s ' a r rê te - curieusement - dans cette

même zone, du moins pour l'oxyde 1)0, le plus proche du notre, alorfl que dans notre cas, l e s

e s sa i s ont été poussés Jusqu'à 520° C.

3 - Poin ce qui es t des droites d'Arrhénius, le graphique d'Argonne (figure S) nous

semble vraiment peu préc is compte tenu de la grande dispersion des résultats et de le non r e p r o ­

d u c t i b l e des essa i s . Ceci peut expliquer en partie les écarte notés entra nos valeurs exnérl-

mentales de l 'énergie d'activatlon et les leurs .

II, 3. 3 - Conclusions

L'objectif principal de cetta étude étant la recherche de techniques expérimentales

nous permettant de mettre en évidence l 'interface réactionnellB et do déterminer ses carac tér i s -

Page 46: COMMISSARIAT A L'ENERGIE ATOMIQUE »°»« CONTRIBUTION A …

- a s ­

tiques propres (nature - forme - propagation • relation avec l'acte alimentaire), il semble que

l 'analyse therm ogravimétrlque, s i perfectionnée soit-elle, ne permet île répondre qu'assez gros­

sièrement aux questions posées.

Dans le cas présent nous ne retiendrons que le fall qu'il existe bien une période

d'incubation d'une durée de quelques secondes & deux minutes. La seule transformation consta­

tée pendant cette période d'Initiation est un change mont do teinte du produll Initial cl l'ubucncu

de formation de U O - F , , du moins en quantité pondérale décelable par analyse aux Itnyons X

(quelques pour cent).

Cette technique présente aussi l'inconvénient d'une nécessaire remise à l 'air avant

examen des échantillons. Or rien ne prouve que pendant ces transferts des réactions secondaires

n'entrent pas on jeu : hydrolyse - thermodécomposition - restructuration . . . .

Toutefois celle méthode d'étude reste efficace pour la détermination du schéma

réactlonnel et de la cinétique globale dnns le cas de phénomènes macroscopiques {sensibilité

< 0,1 mg de variation de po Ids de l'échantillon).

Ce sont ces IneonvônienlB qui nous ont conduits a rechercher une autre technique

plun efficace et mieux appropriée aux phénomènes fins et complexes que nous cherchons ù mettre

en évidence.

Page 47: COMMISSARIAT A L'ENERGIE ATOMIQUE »°»« CONTRIBUTION A …

CHAPITRE III

ETUDE EN PLATINE CHAUFFANTE ET PAR ABSORPTION VOLUMETIUIJUE

A - EN PLATINE CHAUFFANTE - MICHOCINKMA

III. 1 - Technique et mode opf'-atoire

Celle technique experimentale (voir Annexe II). relativement récente, permet d'ap­

porter plusieurs a melioration u aux inconvenient a et obstacles rencontres Jusqu'ici :

1°- La réaction gnz-solide est visualisée et permet donc de "VOIR" la genèse des produits do

reaction et infime d" filmer, sait au ralenti , soit en accéléra , le procossus qui peut, suivant

les conditions opératoires, se dérouler en quelques secondes au quelques mois .

2°- La conception de l'appareilla [?'• utilisé et la Finesse des Instruments de mesure employes

Imicrodébitmètres, capteurs, objectifs optiques. ) permet de s ' a r rê te r au stade voulu de

la transfnr-mulion chimique.

C i st cette possibilité que nous avons mise a profit pour éludier la phase de forma -

tion et de c ^ntion de l'interface réoctlonnelle en fonction de Pactlvation, de la nucléalion et de

la germination qui caractérisent la période d'incubation.

III. 1.1 - Lléçhojunipnjolid_e_

Selon les uuts vises nous avons employé des échantillons de UO,, de trois condition­

nements différents.

Dana une premiere série d 'essais , c 'est l'oxyde tlO„ en poudre [Rét. Merck) décrit

au Chapitre II qui a servi d'échantillon de fluoration.

Puis ce fut le tour de la mGme poudre de UO„ mais cette fols compactée pour étudier

la forme d'attaque des grains et éviter l'effet disparsif du vide pousse.

Enfin on a utilisé des monocristaux de UO„ pour pouvoir les examiner par diffrac­

tion électronique et au microscope e.ectronique, avant et après fluoration contrôlée.

Les caractérist iques de ces monocristaux sont données dans le Chapitre IV.

Page 48: COMMISSARIAT A L'ENERGIE ATOMIQUE »°»« CONTRIBUTION A …

- 48 -

m , 1, S - L'es sal-type

Une fois l'échantillon placé directement o la surface de la platine chauffante {photo

19), l 'ensemble est soumis ft un degazago sous vide pendant plus de 48 heures.

Ensuite le système de chauffage est mis en marche Jusqu'à obtention do la tempé­

ra ture de réaction dés i re r . Entre temps i l y a eu réglage du microscope d 1 observation directe

et mise en place du système de mierocItréma. L'observation continue au microscope permet de

déceler les transformations qui se produisent a la surface de l'échantillon aussi bien IDPS de la

montée en température qu'au cours de la réaction proprement dite. C'est a lors que le fluor bl-

dlslillé es t introduit dans l'enceinte réactlonnelle à la pression voulue.

On peut aussi procéder autrement : le fluor est Introduit d£s le debut de la manipu­

lation et l 'on observe ce qui se passe à différentes températures . Tous nos essa is ont Heu en

régime statique.

Enfin de réaction, le chauffage est a r rê té el l'échantillon observé pendant le retour

à la température ambiante, toujours sous atmosphère de fluor.

Puis ce dernier cet pompé ainsi que les éventuels gaz de réaction. L'échantillon est

a lors récupéré sous vide grs.ee à un dispositif a "sas de transfert" et soumis aux examens physi­

ques ou chimiques.

IH. 2 - Résultats expérimentaux

Les résultats obtenus et lec trans formations constatées sont essentiellement d'ordre

qualitatif et varient avec les conditions opératoires. En effet on s 'Intéresse tout particulièrement

aux évolutions structurales sous fluor, a, la formation de phases Intermédiaires, fila germination

& partir de si tes privilégiés, ft la morphologie des produits de réaction et au seuil de départ de

celle-ci .

naturellement ces résultats varient selon la nature de l'échantillon et do son condi­

tionnement.

n i . 2.1 - PagtilIp_de_UO £rltté_

Après polissage et finition ft 1'. 'alumine 24 heures" , la pastille est dégazée pendant

48 heures dont 24 heures ft 400SC sous S. 10"'' Torr (régime dynamique continu). Les résultais

obtenus SOL i/éaumôs dans le tableau Buivant,

Page 49: COMMISSARIAT A L'ENERGIE ATOMIQUE »°»« CONTRIBUTION A …

- 43 -

TABLEAU 6

Fluoratlon contrôlée d'une pastille de UOg fiv.LC

(mn) Temper nuire

(*C) Press ion F„

<torr) Observations

4 x 15 200 20 a 100 Aucune évolution visible

15 250 100 Légère évolution de la brillance du la

15 300 100 Les cavités commencent à se couvrir d'un voile sombre

15 350 100 Les zones sombres sont plus impor­tantes, même & la surface

15 400 100 puis 200 Evolution des zones en voile blanc jau­nâtre : UOjFg ? Ce voile persislerH Ù500°C

La dé sorption, & 500*C sous 5.10" Tor r , pendant 30 minutes, n'a pas conduit au

départ du voile M a ne-jaunâtre.

Examiné en lumière normale, après remise a l ' a i r , l'échantilla- montre l 'existence

d'agrégats vert clair . Mêmes résultats en lumière polarisée, l e s agrégats étant constitués de

cristaux anlaotropes. Le fond noir à polarisation révèle une matrice gravée. Certaines cavités

do frlttage sont tapissées d'un film micro-cr is tal l in et , au-dessus, par des agrégats blancs

( I IO.F, ?) . Le contraste interferential à polarisation montre plus nettement encore l 'aspect

micro-cristal l in de la surface.

- He marquee :

1 - Un essa i de dissolution par H„0 des agrégats blancs, sous l'objectif du microscope,

laisse apparaî tre le fend microcristal l in de la cavité dans laquelle i ls étalant concentrés.

2 - AprèB un léger polissage de la surrace [à l 'alumine 24 heures), on retrouve les

mêmes cavités. El en est de même après polissage au papier émerl (grains 600).

m . 2.2 - UO en poudre {Planche I)

Il s 'agit d'échantillon de UQ (Héf, Merck). Après un pompage sous vide prolongé

e t un dégazage sous vide a SUO'C pendant 7 heures, quelques grains de cette poudre (40 microns)

sont soumis a une fluoration contrôlée. Lies résultats obtenus sont résumés nu tableau suivant.

Page 50: COMMISSARIAT A L'ENERGIE ATOMIQUE »°»« CONTRIBUTION A …

1 - Grains d'UO, : It attaque nu fluor.

de la r éac t ion ,

Planche I - Fluoration de UO_ en poudre

Page 51: COMMISSARIAT A L'ENERGIE ATOMIQUE »°»« CONTRIBUTION A …

- SI -

TABLEAU 7

Fluoration de grains de UO,

Température . CC)

Pression Fluor (Torr) (nin)

Observa lions (Plancha 1)

250 i o - 3 15 Aucune evolution sensible

350 20 t. 100 5 x 1 5 Légère coloration grise en Tin d'exposition

300 100 15 La germination commence - coloration grise de la surface

350 100 16 Déhut de l'attaque non uniforme des grains. Elle se poursuit avec le temps

250 150 15 Tentative de fluoratlon progressive : U O a - U 0 2 F 2 - U F 4 - U F 6 IEOE)

250 200 puis 250 15 pas d'évolution particulière

250 300 15 Volatilisation directe UO F - U F sans passage par U F , vert

275 300 15 Fluoration presque totale des grains-témoins (voir Planche I)

ID. 2.3 - DÇ>2 en monocristaux (Planche II)

Le monocristal de UO présentant des faces bien planes, est soumis n l 'action du

fluor dans les mêmes conditions que la pastille de UOg fritte,

Nous donnons, dans le tableau 8, les résultats des observations effectuées.

TABLEAU 8

Fluoratlon de monocristal de UO. en platine chauffante

Température CC)

Press ion Fluor (Torr) (mn)

Observations

200 1 30 Pas d'évolution de la surface du monocristal

300 5 30 Début de réaction (germination) sur les grains noirs isolés de la surface

350 5 15 La réaction se poursuit, surtout autour des "accidents" i*e surface

400 5 -.5 Les grains Isolés de la surface s'entourent d'auréoleu de germes.

450 5 15 La réat tion s'accél&re sur les gros grains déjà e i toures d'auréoles de germes.

Page 52: COMMISSARIAT A L'ENERGIE ATOMIQUE »°»« CONTRIBUTION A …

- 53 -

(x 10 000) a

3. - Avancement de la germination. Formation d'une naaveïîd pfease,

( Ï 13 7S0 }

3 . - CCbal de germination. ( x 27 400 )

4, - Apparition nette de la nouvelïo phase : UO-F, .

( x 5 550 )

Planche, H - Germes < ™ ° 2

F Z s u r H 0 2

Page 53: COMMISSARIAT A L'ENERGIE ATOMIQUE »°»« CONTRIBUTION A …

- Germination sur UO„

- Examen de la Plancha II (après dégazage a 2.10 Torr , germination pendant

15 minutes t 3B0°C sous une pression de fluor de 120 Torr) .

- Photo n° 1 [x 10 000) : Clivage du monocristal observé ici avant la germination, La

présence de facettes planes, do "vallées" et de zones accidentées, ser t a bien montrer la diffe­

rence de nature et de vitesse de germination selon l'élat de surface du monocristal.

. Photo n° 2 [x 27 400) : Germination en cours : les vallées sont pleines do germes de

UO„F„ alors que leB parties planes, et donc sans accidents ni défauts physiques apparents, sont

encore insuffisamment couvertes par les germes (photo 2, en bas et a gauche).

- Photo n' 3 <ac 13 150) : Germination déjà bien avancée. Dans les "sillons" ainsi que

les endroits a forte concentration en défauts physiques, de gros agrégats de germes commencent

a se former.

- Photo n° 4 (x S 550) : On peut t rès bien voir ici l'évolution du processus qui aboutit a

la réaction chimique véritable. Dans les fameux "sillons" les agrégats de gerracs ont augmenté

en nombre et en dimensions donnant ainsi naissance a une nouvelle phase solide : UO„F„ attendu.

III. 3 - Interprétation - Conclusions

Cette seconde technique de la flu oration en platine chauffante complete l'élude en

thermobalance, tout au mains en ce qui concerne l'approche qualitative du processus de création

et d'evolution de l 'interface réacliannelle. Les phénomènes de germination sont bien mis en va­

leur, a i i s i que le mécanisme de "s agrégation" en fonction de l 'élat de surface du monocristal

(défauts physiques. Impuretés, orientations des axes cristalIographiqueH . . , ).

Toutefois il importe de noter qu'on n'a pas encore réussi ni & déterminer les struc-

t u r r des phases intermédiaires qui précèdent ou constituent la germination, donc la création de

l 'interface réactlonnel, ni a identifier les entités chimiques observées en microcinema et au

microscope électronique.

Dans les deux cas la raison principale en es t leur t rès faible pourcentage en poids

( « D, 1 */.) dans la matrice initiale et donc l'impossibilité d'une analyse directe par Hayons X ou

par les divers procédés habituels de la chimie analytique.

Pour les échantillons sous forme de monocristaux de UO nous avons eu recours a

la diffraction des électrons rapides pour tentor d'identifier les structures formées. Malheureuse­

ment l'accumulation de germes à la surface du monocristal aboutit en fait à une structure poly-

cristaîline qu'il n'est pas possible d'identifier convenablement. Tout ce qu'on peut affirmer, après

examen du cliché de diffraction, est qu'il s'agit d'une sorte de "UO, dilaté".

C'est ainsi que nous avons décidé de continuer nos investigations dans deux direc­

tions précises :

- par élude de l'absorption volumétriquc en vue de préciser les domaines d'existence de ces

phases d'interface, une sorte de "diagramme d'Agron" dos structures intermédiaires entre

UO„ et UOgFg, en fonction de la pression de fluor et de la température de réaction.

Page 54: COMMISSARIAT A L'ENERGIE ATOMIQUE »°»« CONTRIBUTION A …

- par étude lie In fiuoraiios "in situ" dons un diffrsclour Ù électrons, tie monocristaux de kû, , ,

technique qui allait s 'avérer t r è s efficace grfice aux Irons forma lions technologiques opportéos

récemment au» dispositifs de diffraction électronique classiques,

B - ETUDE PAR ABSORPTION VOLUMETHlQUE

a est bien établi actuellement comment, & par t i r de ïIO-, on peui passer, dans des

conditions opératoires donnéee, è i 'oxynuorurc Bolide UCLF, puis a l'hexafluorure gazeux UF„.

En outre, lea différentes étape B cinétiques commencent a. se préciser : phénomènes de surface

{phyai et cfeimiaorptioB^ - complexes et phases intermedia irea - germination - Ï30_F„ final.

C'est pour une meilleure approche dea premiers stades de la reaction hétérogène

que nous avons pensé utiliser la technique d'absorption volumétrique. Nous avons en effet l ' Im­

pression qu !È chaque atome ou groupe d'atomes de fluor qui vient attaquer la surface de l 'échan­

tillon de U 0 2 , il se forme diverses phases intermédiaire*! correspondant de plus en plus a des

entités chimiques bien définies et de durées de vie de moins en mains brèves.

III. 4 - Technique et réactifs

I S . 4,1 - Technique i - Sa sai-typa

Lee eseaia sont effectués dans des "tubes de corrosion" en monel Équipés d'Instru­

isants de masure Irèa sensibles finanomètree, thermocouples, , , , ). Un groupe a. vide permet

d 'opérer de bons dégazages préalables» a chaud puis b. froid, Jusqu'à lu fin do :oute libération de

gaz de l'échantillon snllde et donc stabilisation du vide a, sa valeur minimum.

L'échantillon e s t a lors aoujnla a l'aellon contrôlée du fluor. Lea mesures sont effec­

tuées en régime statique et correspondent a. chaque fois & un état de saturation pour la pression,

la température et la durée de réaction choisies {Tableau 8 bis).

HL i. 2 - Réactifs en, présence

Le réactif solide est de l'oxyde UO„ (Réf. MorcW de pureté nucléaire et de t rès

grande réectivité (40 mic-ons, 5, Su m / g de produit). S. est compacta et îa pastille ainsi obtenue,

de poids voisin de SOD m?, est suspendue dans le "tube de corrosion", dans une la celle soue for­

me de panier a mailles la rges en fil de nickel.

Le réactif de Suoration est , îfi aussi , du Quor bidistiïïc {S3J, utilisé a l a pression

constante de S mm, La consommation en fluor est mesurée par les variations de pression, i p .

En fin de réaction les échantillons, tranaportés soua vide, aont examinés aux

Hayons X pour définir les structures des phases formées.

Page 55: COMMISSARIAT A L'ENERGIE ATOMIQUE »°»« CONTRIBUTION A …

III. 5 - HéaultntB expérimentaux - Conelualona

III. 5.1 - Résultats expérimentaux - Interpretation (figure 9)

Les résultats de l'absorption vol ura S trique aont donnés dans le tableau cl-a p r i s , les

conditions opératoires étant celles qui correspond raient il la formation doa phases relatives aux

premiers stades de l'interface reactlonnolle.

TABLEAU 8 bis

Interaction, F„-UO„ en absorption volume trique

(Prise d 'essai * SS1 mg - Durée de réaction * S3 heures)

Température

<"C>

Pression l..lHa|i> do F 2

(Torr)

Variation de pression de F,

ùp (Torr) Structures correspondantes

ISO 5 11 (UO.LF , selon le diagramme d'ab­sorption

" U 0 2 dilate", aux Rayons X

150-170 S 15 ( U O J . F : diagramme d'absorption

no -300 5 28 [UO_),F : diagramme d'absorption

200-350 5 SO (UO„)„F : diagramme d'absorption

250 5 68 UO„F : diagramme d'absorption

Ces résultats aont représentés sur la courbe (figure 9) qui montre l 'allure générale

du phénomène ainsi cue les différents stades de la réaction chimique qui précédent le produit de

réaction final TJO-F, , correspondant à l 'état de "saturation" sur la figure.

III. 5. 3 - Conclusions

H rcaaort de ces études en "tube de corrosion" que îa réaction du fluor F„ avec

l'oxyde d'uranium UO„ commence par la formation de composés de chimiaorptlon. Irréversibles

mais qui, avec le tempa et la température, évoluent en s'enrichisaant en fluor pour donner nais­

sance il différentes phases intermédiaires constituant l'interface réactlonnolle.

C'est ainsi que nous retiendrons l'exictence des phases : (UOg) F , ( U t y F ,

(UO a ) 2 F et U 0 2 F entre UOg et UC^Fj.

Malheureusement U n'est pas possible d'établir leurs diagrammes de Hayons X car

elles sont en t rès faible quantité, "noyées" dons la matrice de UO, initial. En effet, seul le der­

nier stade, qui c irrespond a. la concentration maximum en produit Intermédiaire, a montré par

Page 56: COMMISSARIAT A L'ENERGIE ATOMIQUE »°»« CONTRIBUTION A …

analyse aux Rayons X la présence d'une structure de u o

2

F 2 3, 30 À,

AuBHi fallait-il trouver une autre technique expérimentale plus fir encore à la nature de l'Interface rénctionnello, nous permettant, par exemple, de née la formation de ces phases d'interface et de les Identifier d'une façon fur et a. mesure qu'elles sont créées et que la réaction progresse.

raie supplémentaire h

'*Ap{mm.F2)

1500 2000 Ttmps(mn)

Figure 9 - Phases Intermédiaires obtenues par absorption valumolrique.

Page 57: COMMISSARIAT A L'ENERGIE ATOMIQUE »°»« CONTRIBUTION A …

- 57 •

CHAPITRE IV

ETUDE PAR DIFFRACTION ELECTRONIQUE DE LA FLUORATION

"IN SITU" DE MONOCRISTAUX D'OXYDE UO

IV. 1 - Technique et mode opératoire

IV. 1.1 - Diffraction électronique et nuoratlgn ^'jii .situ"

Depuis longtemps, la diffraction des électrons rapides et, ces dernières années,

celle des électrons lents, sont utilisées comme techniques efficaces pour l'élude des Interactions

chimiques de surface et ICB transformations structurales créées dans les monocristaux, de mé­

taux et d'oxydes métalliques en particulier [38] [39] [40] [41 ] [42] ,

Dans notre cas, 11 était donc possible de procéder a la fluoratlon incomplete de

l'échantillon mono cristallin de DO„, puis de transférer celui-ci dans un dlffrncteur a électron a

pour l 'examiner par réflexion ou transmission (Annexe 111).

Les inconvénients d'une telle façon d'opérer sont nombreux : danger (fluor) -

temps - risques de réactions secondaires lors des différents transferts - Introduction délicate

dans le diffracteur, e t c . . . C'est pourquoi des transformations particulières ont été apportées,

au Centre d'EtudeB Nucléaires de Saclay, ù un ensemble de diffraction électronique permettant

ainsi à l 'expérimentateur de réal iser directement "In altu" la flu oration du monocristal el de

suivre simultanément l'évolution de la réaction chimique hétérogène (voir en Annexe III).

IV. 1. 2 - Conditionnement des échantillons

Les échantillons utilisés sont des monocristaux d'oxyde d'uranium DO„, Ils ont été

préparés au Département de Métallurgie du Centre d'Etudes Nucléaires de Grenoble h par t i r de

la poudre de UO„ nucléaire ment pur (normes EL , ) .

Page 58: COMMISSARIAT A L'ENERGIE ATOMIQUE »°»« CONTRIBUTION A …

- 58 -

Analyse des Impuretés b " 1,98)

Impureté B Cr Cu Fe Mn NI Al SI C

ppm/U 0,15 S 5 15 5 5 15 18 50

<=..„„ rants : extraction sous vide & 20D°C

0 » N 2 H 2 CH 4 °2 CO

ppm/UO a 5 5 0,5 0,5 10-30

Les plans de clivage étudiés ont été obtenus par clivage mécanique, l'oxyde UO„ se

clivant facilement suivant les plans (111).

Four chaque essai , U Taut opérer avec un monocristal plan our les deux faces,

monocristal qui doit ê tre exempt de toute contamination. Les premiers clichés des diagrammes

pris à-froid et suivant différents azimuts permettent de vérifier facilement que de telles condi­

tions sont bien remplies,

IV. 1.9 - EBBOMEPJL

Pour tous les détails opératoires, voir en Annexe III.

Une fois le monocristal en place sur la trajectoire du faisceau d'électrons rapides,

aux conditions opératoires choisies : température, vide et plans réciproques a observer, le fluor

est Introduit par petites quantités discontinues grâce à une buse d'alimentation qui vient se placer

a quelques millimetre8 seulement de la surface du monocristal.

A chaque addition de fluor (quelques cm ), la pression partielle locale est de l 'ordre

de 10 & 10 Torr mais elle ne dure que quelques secondes car le régime dynamique réal isé

grffce a l'action d'un groupe de pompage sous vide, ramène la pression résiduelle & sa valeur

Initiale de 10" f l Torr .

En combinant l'action du fluor et celle de la température sur l'avancement des p re ­

miers procesBHS d'interface réoctionnelle, on arr ive a examiner d'ane façon continue les spectres

de diffraction des différentes phases intermédiaires qui se forment. Leur image t rès nette sur un

écran fluorescent permet une analyse minutieuse des divers mécanismes et une exploration des

structures nouvelles dans tous les asirauts.

Un sion particulier est alors apporté b la prise des clichés de diffraction des phases

nouvelles au fur et à mesure de leur apparition (Planches m et IV).

C'est ainsi que le mécanisme réact la une! osl observé aussi bien en présence de fluor

a chaud (chimlsorption - diffusion . germination . . . ) qu'en son absence, a froid {restructura­

tion, stabilité des structurer) ou & chaud ( recuit -diffusion - avancement de l 'interface ).

Page 59: COMMISSARIAT A L'ENERGIE ATOMIQUE »°»« CONTRIBUTION A …

- 53 •

En fin de fluoralinn, et s i un examen au microscope électronique est Jugé utile,

l'échantillon oflt récupéré grdcc A un syslèmo approprie de transfert sous vldo.

IV. 2 - Résultats expérimentaux - Comparaison avec les prévisions théoriques

IV, 2.1 - Examen thermique en l'çljEO_nge_de_ fluor

Pour éviter les e r reurs d'interprétation et la confusion sur les causes réelles des

transformations structurales observées, nous avons procédé fi divers essa is préliminaires.

C'est ainsi que l'examen en continu des spectres de monocristaux de UO„ ;

- à froid sous atmosphere ambiante,

- à froid sous vide de 10 Torr ,

- & chaud (300-400'C) sous atmosphère ambiante,

- à chaud (300-400'C) sous vide poussé de 10" Torr .

a constamment mis en évidence le diagramme Invariable de l'oxyde UO_ pur (Planche III, 1-2).

IV. 2 . 2 - Flupratlçn a différentes températures

Ces flisorations ont été effectuées avec du fluor pur, bidistillé [43] , à différentes

températures.

La première addition de fluor {quelques cm do fluor provoquant une chute do la

pression partielle locale de 10 à 10" - 10" Torr) , conduit à l'apparition du fond continu et de

halos correspondant â la formation, fi froid, d'une mince couche d'oxyfluorure ralcrocrletollin.

L'épaisseur de celte couche semble être Indépendante de la durée d'exposition su fluor, a. froid.

On procède ensuite a un chauffage sous vide, a des températures de .' 'ordre de 300

à 400°C. Il se produit a lors une brusque disparition de la couche formée et le diagramme du r é ­

seau réciproque de l'oxyde UO_ tail lui réapparaît.

Toutefois il apparaît en inSme temps des lignes supplémentaires de t rès faible Inten­

sité qu'on peu! attribuer aux surstructures bldlmenslonnelles (Planche m , 3).

De telles modifications structurales, correspondant ft l'apparition du Tond continu

quand on fluoré l'échantillon et a sa brusque disparition par recuit, ainsi que celles relatives aux

lignes supplémentaires dans le diagramme de UO-, ont été observées a chaque esnal, mSma quand

11 s'agit d'un vide moins propre (10~ Tor r ) .

Des additions plus importantes de fluor, fi 300-400*C, conduisent a un autre fond

diffus qui évolue par recuit vers un mélange de structures : UO F j + ( U O ^ T , avec

x < 1 , y < 2 (Flanche IV, 7). Ces structures non épltaxéea ainsi que d'autres n'ont pas été

identifiées (Planche IV), Seul UO„F„ a été mis en évidence sur un échantillon polycristallin

(Planche IV, 8).

Par traitement thermique prolonflé fi 400*C environ, ces structures non identifiées

évoluent vers une structure hexagonale compacte dont les paramètres mesurés sont :

Page 60: COMMISSARIAT A L'ENERGIE ATOMIQUE »°»« CONTRIBUTION A …

'TT

•mi

IX.

Planche m - Esistcride de phases intermédiaire a entre U0„ et UO-ï

Page 61: COMMISSARIAT A L'ENERGIE ATOMIQUE »°»« CONTRIBUTION A …

a a

Planche IV » Diverses phases intermédiaires nan Identifiées anlre U 0 2 et EJOgFg.

Page 62: COMMISSARIAT A L'ENERGIE ATOMIQUE »°»« CONTRIBUTION A …

- B2 -

a • 4,07 A

c • 1.32A

Elle correspond a Un empilement hexagonal dos feuillets " O-U-O " de l'oxydo ini'iul

UO- , les atomes de fluor F venant occuper dons le désordre les silos l ibres entre deux feuillet a.

En effet, des taches de suralructure apparaissent sur le diagramme réciproque conduisant a un

ordre d'occupation a raison d'un site sur trois entre deux feuilleta.

Ce tie phase, assez stable, peut s ' Interpréter comme étant (UO ) F (Planche III, 6),

de maille tournée de 30 degrés par rapport à celle de l'hexn?onal compact et donl lea paramètres

mesurés sont :

a > a \ T = 7,05 À

c » c = 7,32 À

Toujours sans nouvelle addition de fluor, le recuit prolongé conduit par une sorte de

"mécanisme en retour 1 ' , à une nouvelle modification du diagramme de (UO ) F . On a l ' impreB-

sion d 'ass is ter a un appauvrissement progressif en atomes de fluor F . L'étape structurale qui

en résulte correspond a une phase cubique (a = 4,59 A ) avec un seul fluor au centre de la maille :

c'est [UO ) F (Planche III, 4).

A noter toutefois que le passage de la phase (UO ] F hexagonale a (UO a) F cubique

s'opère par l ' intermédiaire d'une structure {UOJ F , quadratique (Flanche i n . S), qui cor res ­

pond a un glissement ; , - , 0 des atomes de fluor, F .

C'est là un stade transitoire du passage réversible d'un empilement cubique à un

empilement hexagonal des feuillets " O-U-0 ", mécanisme déjà rais en évidence par TRILLAT

et ses collaborateurs [44] ,

Enfin, dernière étape de ce "mécanisme en retour", la phase (UO,) ,F cubique

s'appauvrit en fluor a con tour, laissant apparaître sur le diagramme des taches nouvelles de

surstructure, type (UO ) F avec 4 < x < 8 (Planche m , 4) dont l'évolution aboutit, en fin de

traitement thermique prolongé, ù la structure bldimenstonnelle UO, [111) , C [2 x 2) qui existe

toujours a l'interface du substrat e t des différentes phases intermédiaires mises en évidence

[Planche in , 3 et B). (Planche P/t.

IV. 2, 3 - Effet_du_recuit thermique en f o n c t l o n j e ^ p r e s a i o n d e j u q r

L'intensité du recuit thermique comme l'importance de la pression locale du fluor

et la cadence de ses additions ont une grande influence sur les mécanismes de formation de ces

structures d'interface et sur leur cinétique d'évolution.

Les essais effectués en combinant de différentes façons ces divers paramètres nous

ont permis de faire les importantes observations suivantes :

1 - L'addition brusque à chaud d'un excès de fluor (pression locale de 10" Torr envi­

ron) conduit directement au produit de réaction final, UO„F 2 qui recouvre une certaine épaisseur

de la surface du monocristal de UO„. Les différentes phases intermédiaires d'avancement de la

réaction ne sont alors observables que par "mécanisme en retour" obtenu grflee à un recuit pro-

Page 63: COMMISSARIAT A L'ENERGIE ATOMIQUE »°»« CONTRIBUTION A …

.'h-

Isitgè S 35Q-4Û3*C t&l,

2 - Pour une température donnée fixe, et une addition de fluor a chaud telle que In pres­

sion locale ainsi cféée a la surface du monoerlfllal de EIO, co* .'eapoiîde a l'apparition de In fieulo

s truc lure b Id 1m R na tonnelle C. (2x2) , il est passible, en continua m d'ajouter ù Inlurvnllcs régu­

l ier* les quantités atoochlométriquea de fluor nécessaire , d'observer l'ensemble dos étapes du

processus ri» creation et d'avancement de l'interface re actionne lie [ 4 8 1

On verra alors auccosBivernent i

W2)%F , . (U0 2 ) t F » (U0 2^F

3 - 1 1 nous est arr ivé à de nombreuses reprisea (cf. figure 12), pour une température

doanée et une certaine addition de Siior inconnue, de r epé re r tells ou telle phase du mécanisme

et de n 'observer alors par la suite que les dernières étapes qui restent avant d'atteindre In struc­

ture limite de O O - F , .

Toutes ceo structures intermédiaires ont été mises en évidence par figuration "in

situ" de monocristaux de UO, et obnervatlon simultanée de leurs diagrammes de diffraction Élec­

tronique par réflexion. Soûle une telle posalhililî expérimentale, compte tenu des propriétés toxi­

ques et corrosives du fluor d'une part et de la fragilité et la Bensibilite des divers organes iu

diffracleur ù électrons d'autre part , permet une approche expérimentale fructueuse de mécanis­

mes aussi intimes et complexes que ceux que font intervenir la création et l'avancement de Tinter-

face réao donne lie en cinétique hétérogène.

IV. 2.4 - La program oui tion das^fferantej] s t ructures nouvelle^

Pour le dépouillement des nombreuses s t ructures observées, nous avons été amenés

a utiiiBor un Programme B'OSTBAff ÎV et son traitement par une machine type CDC BBSS. Sn effet ;

I*- Lea calculs a la main des facteurs de structure, des intensités et des distances ré t l -

culairea pour toutes CES structuras sont longs et fastidietix. On îel programme permet de l e*

effectuer en un temps record Bans e r r eu r s ni oublis.

2"- Nous nous sommes intéressés nu seul aspect cinématique de la diffusion des é lec­

trons rapides, • ce qui permet en première approximation, une rapide vérification de nos résultats

Page 64: COMMISSARIAT A L'ENERGIE ATOMIQUE »°»« CONTRIBUTION A …

- H* -

expérimentaux, les effets de diffusion multiple (effets dynamiques) étant supposés négligeables.

3*- Habituellement le dépouillement des diagrammes de diffraction électronique s'effec­

tue grflee aux données des ficheB ASTM où les intensités corresponde ni aux Hayons X, Or, dans

la plupart des ces, les Intensités expérimentales obtenues sont différentes do celles indiquas sur

lea fiches ASTM, Aussi I*emploi d'un Programme F08TBAN permot-il un dépouillement plUB

rapide ei une meilleure interprétation des résultats.

4*- Enfin il permet d'obtenir les diagrammes théoriques correspondant n toute face exa­

minée, dans n'importe quel azimut de chaque système cristallin. Une simple comparaison, par

superposition des diagrammes théoriques et ceux obtenus directement par l 'expérience, permet

alors d'identifier les nouvelles structures.

- Application a la flunration de monocristaux de pO„

Dans le cas des monocristaux de UO, étudiés, les diagrammes obseryés rcpréssn-

IBBÎ principalement une portion du réseau réciproque. Celui-ci dépend qu'on l'étudié par reflexion

ou par transmission, de la nature de la face el de l 'azimut du faisceau électronique.

Connaissant les deux systèmes cristal l ins limites, ceux de î îO- initial et de ^ 0 2

F

2

final, il est possible d'imaginer toutes les structures possibles correspondant aux divers aystè-

mes cristallins pour différents arrangements des atomes U , O , F .

Dans le eus étudié, ce programme, écrit en fonction de tous ces paramètres , a é té

testé sur ces deux structures simples et blon connues de UO et UO P ainsi que sur d 'autres ,

exemples : MO {type NaCl), N1F (quadra t(que), CuF (manoclinique), FeF (rhomboédrique],

IV, B, 5 - .Hypothèse» de module structuraux (Planche ill) (figures 10 el 11)

Comme nous l'avons précédemment expliqué, îes atomes de fluor arrivant sur la

fate du monocristal, participent a la formation de complexes de physlsorptlon puis de chlmlsorp-

tion qui évoluent pour donner naissance aux phases intermédiaires observées. En effet, à un mo­

ment donné, dans l a s t ructure hexagonale compacte obtenue, le fluor vient occuper l e s s i tes l ibres

entre deux feuillets " O - U - O " de UO, initial ce qui conduira ù ( U O J . F où le fluor occupe un

site sur t rois entre deux feuillets.

Pour cette slructure hexagonale compacte, comme pour l'hexagonale simple de

maille tournée de 30 degrés, on connaît les paramètres. Ce sont :

a - 4,07 A et c » 7,33 A

et a • 7.06 A et e • 7,32 A

Cas valeurs ont été introduites dans le Programma FOBTEAM correspondant au

système hexagonal, la machine fournissant alors directement les diagrammes dessinés relatifs

aux différentes faces et azimuts. La comparaison avec les structures obtenues expérimentalement

est a lors immédiate.

Pour d'autres structures hypothétiques, différentes distances Intoratomlques ont été

essayées en tenant compte constamment dos valeurs extrêmes connues pour UO F 2 , aoit (figure IB) :

Page 65: COMMISSARIAT A L'ENERGIE ATOMIQUE »°»« CONTRIBUTION A …

uo 1 1

I i

I U !

<2 r

i i ° i

(UO 2LF

U O 2 F 2

Figurs 10 - Diffitaiosi du fluor entre IBB fetiOiEis "O ~ V - O " de tfOj

Page 66: COMMISSARIAT A L'ENERGIE ATOMIQUE »°»« CONTRIBUTION A …

F 2 F 2 F 2 é&S©-

t t î t t Gradient de température

a : U 0 2

b : (111)-C!2x2) c : (U02)*F, 4s5*<8 d : ( U 0 2 ) ( F e : ( U 0 2 ) 3 F f : ( U 0 2 ) x F> , x = y 2^2 9 : U 0 2 F 2

Figaro 31 - Pormatloti el fivolutioxi dea phages d'interface.

Page 67: COMMISSARIAT A L'ENERGIE ATOMIQUE »°»« CONTRIBUTION A …

U - Q * I ,S i A ot

U - F « 2,48 A

C'EQÏ ainsi qse, par approchas successives ot comparaisons avec les diagrammes

rédlB, 11 a été possible de dépouiller ceux-ci et d'Identifier les principales phases intermédiaires

qui participent au mécanisme do la Quotation ds UO, en U O , F , .

- Ecriture des dlffércata programmes

î"our chaque système, une fols bien définie l e s paramètres de lo maille et les posi­

tions des divers atomes dans cette maille, nous avoaa eu à écr i re les a a us-pro gramme a suivants

1 - Calcul des intensités et des distances réticulairea comprenant :

- Tableau des facteurs de diffusion

- Posillon des atomes en X . Y , Z

- Nombre d'atomes d'une espèce donnée

- Lecture des coordonnée!! des atomes

- Variation dea indices h , k , 1

- Calcul dies facteurs de structure

- Calcul des distances réticulaires en fonction du système cristallin

- Calcul de sinfl/X

- Calcul du iacteur de diffusion correspondant

• Perforation des données afin de dessiner le réseau réciproque

- Cîass-roent et liormoïisaUon des intensités polycrietaïlities

- Calcul des paramètres de passage d'un système & un autre

£ - Choix d'une lace et d'un azimut - Construction du plan réciproque et du spectre

polyci'islallln correspondant. En passant par :

- le calcul des indices de l 'ombre de l'échantillon

- le calcul d. s paramètres réciproques dans le réseau primitif

- le calcul de la matrice de changement de base du réaeau primitif dans le réseau réciproque

- ïe calcul d'une raniHce de changement de base du réseau réciproque afin de construire le

plan réciproque tel qu'il apparaît sur l 'écran fluorescent du diffraeteur

- application de îa matrice de construction SUIT les indices des taches définies dans le réseau

réciproque

- construction du plan réciproque apparaissant sur l 'écran

- choix des diamètres des taches réciproques en fonction de leurs Intensités

- choix dea paramètres eur le pion de l 'écran.

C'est ce qui nous a permis d'obtenir directement lise spectres théoriques dessinés

comparables a ceux de nos structures expérimentales.

Page 68: COMMISSARIAT A L'ENERGIE ATOMIQUE »°»« CONTRIBUTION A …

- SB -

, i _ lUQME

S CK « • < > - « •

o • <• • » • •

:' 1 ! • ™ •

œii in ! i -i — -W IBE BE" tfT Tffil — -

a t ÎKTENSIÏE miLTi» ÏNSÏCES USOrfEx.J o REC

0.00 2 0 0 1 .23+50 1 0 0 •44900

.44 e ] 0 1 .50200 Î2 3 i

a . oo m 1 1 .67330 100.00 1 i

• 13 B 1 u 3 .BO*** 26.41 0 0 •B9BD0

Q.3Û Î 6 2 s 24 2 1 0 t .00399

. 1 * 16 2 1 1 1.02876 O.00 24 2 I o.ao 10 2 0 3

.12 24 ? 1 S 56.39

0«00 12 16

2 2

2 0 1426996 1.26965

2B 0 I.34699 e a 1 1.36557

16 3 0.00 32 3 i 1 1.43TS0

19.70 16 3 i 2 24 0 3 1.30399 8 2 a 4 1.55M9

16 3 3 0.00 16 3 2 0 1 . « « « ?

16 0.00 32 3 » 2 1.68000

2 5 1.19493 24 3 Z 3

4.B3 4 4 (1 OtDO 24 4 0 1 U I099T

I^nnehe V . Diagramme de diffraction Stoelronlque de la phase f^O, ! , ? ,

quadratique.

'Û1ST*NC£

1O.9B0O0OO 5.4900000 4,910*053 3 . i *2S Î62 3.6600000 3.1696530 3.04530*1 2.7*50000 Z.663B415 2.4SS2026 2.396032* 2.2*121131 2.19600i'C 2.338934B 1.9*10061 1.9113727 1.8300000 1.8051009 î ,736895* 1.7HT879 1.6552973 L,6360018 1.5B4B265 1,548571* 1.5226520 1.5083190 1.467S642 1.49*3365 î .4358*49 1.3726000 1.301901*

Page 69: COMMISSARIAT A L'ENERGIE ATOMIQUE »°»« CONTRIBUTION A …

* jg (U ft) 3t m : ï o _1_

1 • * . - • . ( . . • • • î • • ...... p-

J IHH - f Z1WT 1 1 0

S 0 1

DISTANCE INTENSITE MuLTI. INDICES UND.HEX.) D REC

T.3200000 0<00 2 0 0 1 .33*79 é .10*289» L.13 » 1 0 0 . 4 0 3 4 * 4 .6903576 0 .00 IS 1 0 1 .92599 3 .6600010 3 3 . TT E 0 0 2 i*7390 3 .6273010 4* .52 » 2 - 1 0 .***«» 3.1TTS4B4 100.00 12 2 - 1 1 .77*76 3 .1394*71 . 4 » 12 1 0 2 .7**11 3.*B4«44B .U 6 2 0 0 ,*d*9T 2.I19Q366 0 .00 12 2 0 1 . I T * 4 l 2 .53*7579 22 .0» 12 2 - 1 2 ;*T1S* 2 .4401000 0 .10 2 0 0 3 1 . 0 l 0 £ 5 2.3451TBB .20 12 2 0 2 1 . 0 9 U 9 2 .30*0*44 . 1 9 12 3 - 1 0 i :06?5Z 2.249*911 0 .00 12 1 0 3 U047B4 2 .2021269 O.OO 24 3 - 1 ï 1 . U 9 3 T 2 .03*4299 4 0 . 7 4 è 3 0 0 1.21Ô4B 2.00**567 9 2 , 9 » 12 2 - 1 3 i ; 2 3 * 4 1

1.9*1*120 . 2 2 24 3 - 1 2 LÏ26S22 1.90*460» 0 . 0 0 12 2 0 3 1 .292*1 1.6300000 3 . 2 7 2 0 0 4 U 3 * » 9 9 1.77952*5 16.T5 12 3 0 2 i ;3»520 1.7*36010 4 . 6 2 » 4 - 2 0 1.38771 1.7930420 . 0 » 12 1 0 4 1 .40*13 1.714B4I1 11 .04 12 4 - 2 1 1.43770

Planche VI - DlflBrum.-nG do diffraction fllpntronioUG rip In phnni! intenniirilnfre

(UC 1> .B , he • » • mie.

Page 70: COMMISSARIAT A L'ENERGIE ATOMIQUE »°»« CONTRIBUTION A …

10 m 12. _ . „ . * m 12. _ . „ . * * •

• . : « i •

u 0 • * * ,

t

• t F im r i -1 0

UL .H 0

4 b &

r Hf V FflC • 1 i

< . . i • • ! * * i

1 " « < * . • • • •

* ( !1W r i i L2 HA

-t ~t i

Flanche VII - Diagramme de diffraction électronique de UO„

Page 71: COMMISSARIAT A L'ENERGIE ATOMIQUE »°»« CONTRIBUTION A …

- 72 -

I 5 | (M 1?) hF F 1 n

it it I C

< c - •

. J < c « > i : 1 j < >

T

0 . t

DISTANCE INTENSITF HULTI, INDICES IIND.HEX.) 0 REG

ÎÔ.9BOOQOO 0.00 6 1 0 0 .22450 7.764D325 0.00 12 1 1 0 .31749 6.3393060 .19 B 1 1 •3B6B4 5.4900000 .10 6 2 0 0 .44900 *.910*053 0.00 24 2 1 0 .50200 4.4825662 0.00 2 * 2 1 1 .54991 3.B820162 .09 12 2 2 0 .63490 3.6600000 0.00 30 3 0 o .67350 3*4721809 0.00 24 3 1 0 .70993 3.3105946 .12 24 3 1 1 .74458 3.1646530 ÎOD.00 B 2 2 2 .77769 3.04930*1 D.OO 24 3 2 0 .809*4 2.93452B4 O.OO »e 3 2 1 .B4000 2.T4500ÇO 24,09 0 0 •B4B00 2.6630412 0.00 46 4 1 0 .92563 2.5BB010B 0.00 36 4 1 1 .95247 2.51B9C48 .0.6 24 3 3 1 .97BB7 2.4552026 .65 24 4 2 0 1.00399 2.3960324 0.00 48 2 1 1.028TB 2.3409439 0.00 24 3 3 2 1.05299 2.2412831 .04 24 4 2 2 1.09982 2.1960000 0.00 30 5 0 0 1.12250 2.1533552 O.OO TZ 5 1 0 1.14473 2.1131020 .w 32 5 1 1 .U653 2.0389349 0.10 72 5 2 0 1.20B96 2.0046646 o.co 4B 5 2 1 1.22963 1.9410091 5 2 . t T 12 4 4 0 1.26996 1.9U3T27 0 . (0 48 5 2 2 1.28965

Planche VIII . Diagramme heorlque de diffraction électronique de (UO^gF,

té tnôdrique

Page 72: COMMISSARIAT A L'ENERGIE ATOMIQUE »°»« CONTRIBUTION A …

- 73 -

t — • -

JWZÏM Ff * 1 t i

i r 'ï . .

' E • * • '

tflt 4 *

! « > * • A 1 • . .

* *

t mi in l i - Î

- t — 3 6 a. ISTANCE INTENSITE HULTI. N0ICE5 UNO.HEX.) D RCC

9.4900000 .+2 6 0 0 .44900 J.6820102 .37 12 1 0 ; « * • • 3.14*6330 S 1 : t776* 2 . 7*50000 * 0 ;«MOO 2.C5S2026 .22 24 1 0 L.OOÎJt 2*2412831 .16 2+ 1 U 0 9 9 I 1 1.9+10081 96.39 12 i ?. 0 l sM*K

30 i ; j * *« I.T360904 2+ 1 i :+ui* 1.6592973 29,S* 2» 1 i ;*»*» 1.58*8265 4.58 ? 1.SS93I 1.522*920 2- 2 0 N H I » 1.46726*2 46 t 1 utoood 1.3723000 7,25 6 0 0 i ; ? « i t

+8 1.M127 1.24*009* 36 1 1*239*92* 9.66 2 * 3 1 1*"9S7|«

2+ 1.1960162 2 1 a*o»»I 1.170+719 2 4 3 2 3.105** 111206+16 2+ i 2 2719**3 1.0980000 30 0 2 ; » « M 1.0766776 72 1 2;2«Ht 1.09*3910 32 a:333ii 1.019+67+ 72 2 0 a:4i f« 1.0023323 .01 40 i 2 1 s;ot4»

Planche IX - Diagramme dn diffraction électronique de (TJO^F, cubique.

Page 73: COMMISSARIAT A L'ENERGIE ATOMIQUE »°»« CONTRIBUTION A …

It ..U02E2.

*1«UT

IE fit m •D1SMNCE

5 .2Z*74i? 3 ,8**0*20 3*303151) 2,46*0422. 2 .414J741 2 .3773331 2 .1029*29 1 . « 1 1 0 * 2

l.eoam*. l . * 0 f 0 5 * 4 1.T7402ÏÔ 1.T4324*» 1 .72476B; 1 .551I255 1.93BT4DI 1.9791340 • • 4 4 0 9 . 3 » 1 •411*10» 1.371*89* 1.399*762 1.1+2085.2 1.13*8*11 1.3I01CBÎ 1.3074971 1.3**0OI7 1.1406*13 1.214134* 1 . . M 6 4 I 6 1 . 1 U M 0 Z 1.17307**

INTENSITE HULtt.

4S.1+ 2 100.00 8 1 , 4 3 2 1 . IS

2 . 7 9 14.2»

9 .22 2 9 . 1 1 2.60 5 . 2 5

10 .26 1.20 1.7» 7 , 7 7 7 . 0 » 3 . 0 4 UTS 1.15 3.*6 3.30 1.23

. 6 1 1.26

. 2 9 5 .12 5 . 1 7 ].0S

(INOWrlEH.I D flEC

0 0 - 3 - 1 0 - 1

0 - 1 - 2 - 1 0 • *

0 0 - 6 0 "1 - 3

- 1 - 1 0 - 1 - 1 - 3 - I 0 -T

0 «» - 1 - 2 0 - 2

g o - * g - l - • 0 I I - 4

- 1 - 1 - 4 - 2 0 - 3 - 1 0-18

0 ^1 - 7 - 2 - 1 - 1 - 1 - 1 - 2 - 1 - 1 - 1 • 2 e • •

0 " » - l l 0 0 - 1 1

- 2 - 1 - 4 - 1 - t *S - 3 0 0

0 41-10 - 3 0 - 3 - 2 - 1 - 7

.47134

.4**75 . 7 * * 1 * ««2355 ; * 4 2 6 l

1.03*31 Ï.X721T ( . 4 6 3 3 5 W i t 134 Ï . 3 4 2 3 9 1«35*90 1*41403 : .42tit 1.4*229 1.50420 1 . S 6 4 U ï w i O é » 1*14400 1*7973* 1 . 5 . T I 5 1.03**» 1*1*710 Ï . 1 5 4 0 3 1 . M Ï 3 T 1.1*750 I . f 5 9 1 7 2*03025 » . 07-175 2 . 0 1 * 2 5 2 .10131

- DlBBromme de diffraction électronique da U O a

F 2

Page 74: COMMISSARIAT A L'ENERGIE ATOMIQUE »°»« CONTRIBUTION A …

- 7S -

IV, 3 - i i terprelation globale - Conclusions

La Quo ration "in Hitu" de monocristaux do UO, dans un diffracleur a electrons rn-

pides et l'examen simultané de leurs diagrammes do réseaux réciproques, et ce au fur et à me­

sure de l'avancomimt de lu réaction, s 'est avérée une technique par fa i terne ni valable pour l'élude

do certains aspects de l'interface réactianncllc.

Comme nous l'avons signala, les alomes de fluor venant bombarder sous vide le

monocristal de (JO„ ont tendance a occuper tes ailes l ibres entre les feuilleta " O - U - O " con­

duisant dans un premier stade, à une structure bidlmenslotinelle UO,(ll 1), C(2x2), type complexe

de chimlsorptlon. Le diagramme du réseau réciproque correspondant n'est pas tridimensionnel.

Au niveau des premières couches de surface de l'échantillon, la concentration en

atomes de fluor, F , va se renforcer soit par l 'arr ivée directe du fluor de réaction, soit par

divers mécanismes de diffusion. Celte étape d'activation, de germination et de réactions de sur­

face abouti! a la formation des premieres phases intermédiaires peu riches en fluor, donc a la

création de l'Interface réactionnelle.

L'effet du recuit thermique comme celui des ad ri il i ana de fluor vont faire progresser

ce front de réaction, ce qui va correspondre sur le plan structural, aux transformations Bueees-

VO — structure bidimenslonnellc (Hl).C(2a2) — (U0 2 ) P [cf. (IjOgtgF) — (UO.,) F

— [ U 0 2 ) 3 F — ( U 0 2 ) 3 F — D O a F — T I O 2 F 3 .

C'est a lors que commenceront a s 'accumuler les premiers germes de UO_F_ qu'on pourra a isé­

ment apercevoir au microscope électronique (Planche II).

La formation de ces phases nouvelles parait en accord avec les principes fondamen­

taux du "moindre changement de s t ructure" et de la "réactivlté particulière des surfaces a forte

concentration en défauts physiques", principes qui caractérisent la reaction chimique hétérogène.

C'est ainsi qu'on passera de UO„ cubique a laces centrées a (UOJ_F hexagonal par l ' Intermé­

diaire de {UO„) . F cubique et quadratique, de complexité structurale comprise entre les deux

limites de la transformation.

P a r ail leurs, le point d'observation sur la face monocrlslolllne, lié au pouvoir de

pénétration des électrons rapides ne varient pratiquement pas, la succession des phases inter­

médiaires dans le cas du "mécanisme en retour" que nous avons décrit, suggère l'hypothèse aul-

Le fond diffus, observé par addition d'un excès de fluor, se restructure par recuit

et dissolution du fluor ou evaporation selon que les gradients de concentration d'atomes de fluor

et de température de réaction, varient dans le même sens ou non (figure 11). H en résultera alors

un appauvrissement en fluor de la structure existant au point d'observation. Et c 'est cet appau­

vrissement progressif et continu qui nous ramènera on a r r i è re , do OO-Fj B (UOj) F , fU0 2) F ,

( U O J e F , U0 2 Cl l ) .C(2x2) et ceci en fonction de l a quantité de fluor retenu (figures B et 11,

Planches m et IV).

Page 75: COMMISSARIAT A L'ENERGIE ATOMIQUE »°»« CONTRIBUTION A …

« la coupa BEhemBilaee de la figure 11, on a plutôt l ' impression do se

déplacer dans le sens Inverse, c 'osl-a-dlrc vers les structures do plus en plus riefres en fluor

[ M l

En fait, un tel processus es t valable e t euporimentaleniont réalisable comme nous

avons eu l'occasion de le constater BU cours de deux ou trois essa i s . Toutefois ce processus est

plus difficile a obtenir et surtout ù maintenir, lent, progressif et continu, car touto addition de

fluor supérieure & la dose strictement nécessaire pour la Formation des diversas phases dans

l 'ordre, nous fait aboutir obligatoirement beaucoup plus loin dans la suite des différentes s t ruc­

tures . Le cas le plus courant est justement celui de l'obtention de l'oxyfluorurc UOgF, polycris-

qu'niiBsi Mon sur le plan du mécanisme rôaclionnel

en cours de réûclio» DU des phénomènes do chimieorptlon,

tes de fluor dans la mairies de UO_ . les résultats oble-

constltuent uns importante contribution il la connaissance

tallln.

En conclusion,

que sur ceux de la cohésion

de germination et de dlffusivltô des

nus grace à la technique mise en oe

de l'interface réactionneïle.

Entre les premiers chocs gaz-solide el l 'apparition des premiers g e n r e s microsco­

piques qui constituent déjà la phase finale U O . F , ; toutes les phases intermédiaires mises £»

evidence, y compris la structure bidlmensionitelle, appartiennent 6 l ' interface rénctionneîSe.

Elles établissent ainsi la preuve expérimentale de son existence et de sa nature phyale•-chimique

(111).C(2x2)

Figura J 3 - Phases intermédiaires formées au cou

"in situ" de UO„ : mécanisme direct c

,e la Huaration

Page 76: COMMISSARIAT A L'ENERGIE ATOMIQUE »°»« CONTRIBUTION A …

- 77 -

Lour épaisseur moyenne, 200 A environ, el lour durée do vie. quelque* fractions de seconde a

plusieurs minutes votre des heures, donnent une Idée de l'otondue de ci'i Interface réactionnel et

do HO stabilité.

Il reste maintenant a. concevoir un schéma global, une aorte de théorie qui exprime

bien le role de l'Interface rôactionncllc dans l 'acte élémentaire chimique et donne toute leur im­

portance aux propriétés physiques des solides, a l'Intense rÈactivlle physico-chimique des phases

d'Interface et enfin aux mécanismes réels de la reaction hétérogène, si fins et si complexes

soient-Us.

C'est la l'objet de notre tentative dans l a troisième et dernière partie de ce travail,

tentative qui va tenir compta a la fois de nos résultats et conclusions, mais aussi des travaux

expérimentaux et théoriques publié H dans le monde et que nous avons présentés dans la première

partie de cette etude.

Page 77: COMMISSARIAT A L'ENERGIE ATOMIQUE »°»« CONTRIBUTION A …

TROISIEME PARTIE

L'INTEBPACE REACTIONNELLE

ET L'ACTE ELEMENTAIRE CHIMIQUE

Page 78: COMMISSARIAT A L'ENERGIE ATOMIQUE »°»« CONTRIBUTION A …

CHA PITRE v

cinétique hétérogène

L'acte élémentaire chimique, en cinétique hétérogène, peut être défini comme étant

la transformation chimique élémentaire qui résulte de tous les processus Intervenant dans l ' inte­

raction de deux pluses distinctes, sachant que :

- "Transformation élémentaire" : concerne la plus petite quantité de réactif Initial, mesurable

par moyens physiques ou chimiques, soit un atome ou un agrégat d'atomes.

- " Tous l e s processus" : signifient notamment : l'activation • la germination - la création et

l'avancement de l'Interface réactlonnel - les effets de diffusion, de passivité, de catalyse,

- "DEUX phases distinctes" : peut s'appliquer aussi bien oui irons ter mations allotropiques

(S - S + S„) qu'aux autres types de réactions, tels que :

S —*- G r sublimation

S — G + S : décomposition

S + G — G„ : volatilisation

S + G —- S„ : oxydation, hydrolyse

S + G —*- Sn - G , : réaction générale gai-solide

A la limite, en radlochlmic ou en chimie des éléments de masse moléculaire élevée

et dans le cadre de cette définition, si deux constituants d'atomes différents fnteragissent et con­

duisent rt un autre atome, on parlera la aussi d'acte chimique élémentaire.

Dans le cas étudié de l 'action du fluor F , sur l'oxyde d'uranium UO„, celte t rans­

formation peut concerner, comme nous l'avons observé, des quantités moléculaires tel.'es que

(OO,) F , avec 4 < i < « , soit, dans ces conditions (x = G par exemple) :

Page 79: COMMISSARIAT A L'ENERGIE ATOMIQUE »°»« CONTRIBUTION A …

ou encore ^ . 3 i l 0 — ^

b] dimensions : au maximum, la valeur du pouvoir séparateur d'un bon microscope électronique

De ttflles quantités oe produit de réaction ne sont accessibles actuellement qu'aux

mesures physiques de grande précision.

V. 1. 2 - Etapes de l'acte élémentaire chimique

Comme on vient de l 'apprécier, cet acte élémentaire chimique concerne vraiment

1res peu de réactif. En outre sa durée de réalisation est certainement t rès brève : 10" A 10"

seconde environ selon la nature des entltfca chimiques en présence et les conditions opératoires.

Peut-dtre les phénomènes sont-ils beaucoup plus intimes dans la réal i té , mais nos

moyens d'Investigations assez rudlmentaires, ainsi que l 'absence de lois théoriques suffisantes,

ne nous permettent pas encore d'analyser loua î.;s processuB impliqués dans une réaction chimique

hétérogène.

Dans la suite de cet exposé nous ne nous intéresserons pas aux phénomènes de dif­

fusion et d'avancement de l'Interface réacttonnelle. Toute notre attention sera portée sur les

processus qui concourent a la réalisation de l 'acte élémentaire chimique. A cet effet on peut

distinguer 1BB étapes suivantes :

1 - Phase d'actlvatlon préintéracHonnelle : Dès ce premier stade, les propriétés phy­

siques du solide ainsi que les conditions opératoires (température et pression, notamment) vont

orienter la réaction dans tel ou tel sens.

C'est ainsi que l 'énergie thermique va provoquer 1'activation des germes potentiels

tels que les défauts de stoechiométrie, les perturbations de texture du solide, sen impure té p . . .

et en même temps une plus grande vibration des atomes du réseau, préparant celui-ci ou éven­

tuelles transformations s tructurales.

Enfin, l'affinité chimique dos deux réactifs et leur structure électronique compléte­

ront l 'état des dispositions finales au moment des premiers chocs réactlonnels.

2 - Stade des premiers chocs : Cette fol8-ci les deux réactifs sont en présence. Au

contact de la surface du solide, tes molécules gazeuses activées vont se dissocier et initier

ainsi les premières Intoractions de physisorption et de chlmlsorption (théories des collisions

et des complexes activés).

Dans le cas de la Du oration "in situ" des monocristaux de l'oxyde UO- par du Duo.-,

F - , les premières Interactions UOg-F, s'accompagnent d'une pénétration des atomes de fluor

dans les plans inter-feuillets O - U - O , puis à l ' intérieur même du réseau de la maille élémen­

taire pour aboutir à un "UO, dilate", structure observée el non identifiée apparaissant tout de

suite après la formation de la phase bldimenslonnelle (figure 10 et Planche IV, 2, 3, 4).

Page 80: COMMISSARIAT A L'ENERGIE ATOMIQUE »°»« CONTRIBUTION A …

- 83 -

3 - S ta do do 1'Interact ion entretenue : L'Insertion des premiers ni ornes de fluor dans la

maille élémentaire va provoquer divers os activai Ions secondaires et dos dislocations du réseau

amenant ainsi lea chocs suivants a. concerner d'autres sites libre H. Ce processus se poursuivra

Jusqu'à atteindra les conco ni rations do fluor dans la maille élémentaire qui correspondent aux dif­

férantes phases intermédiaires consécutives qu'on a déjà mises on évidence. Ainsi formé, l 'Inter­

face réactionnollc va faire progresser la réaction selon les lois de sa cinétique propre.

En outre, plus une phase Intermédiaire est de formation récente, donc de localisa­

tion proche de la zone réactionne l ie , plus son influence sera grande sur les processus chimiques

qui interviennent dans l'avancement de cette zone réactionnollc frontale : propagation de l 'énergie

d'octivatlon excédentaire, restructuration den divers réseaux des phases formées, retour aux

valentBB les plus Btahles, e t c . . . Et ainsi, de proche en proche, les premières phases intermé­

diaires formées, complètement désactivées maintenant, donnent naissance aux premiers micro­

germes du produit de réaction final, OO, F , ,

4 ' Fin du cycle - Avancement de la réaction : SchémnHquoment on a maintenant un

véritable "front de réaction" dont les différents états structuraux présentent une énergie libre

d'activation, maximum pour les phases de celte zone frontale, en contact immédiat avec le réactif

Bolide non attaqué encore, et minimum pour celles en contact avec les couches de UO„F_ déjà

formées.

La progression du processus global se poursuit par l'avancement de l'interface réac-

tionnelle grâce a l 'arr ivée du réactif gazeux, soit directement, soit par diffusion. Les propriétés

des solides en présence, t rès différentes en nature et en grandeur de celles de ces mêmes réactifs

au départ, la réactivité particulière de l'interface réactionnelle ainsi que son éventuelle auto­

catalyse, participant aussi à l 'entretien de la réactio' . et a sa propagation (figure 11).

En conclusion, nous constatons que c 'es t la répétition Infinie de l 'acte élémentaire

chimique, grâce aux processus de formation et d'avancement de l'interface réactionnelle, qui

caractérise le modèle cinétique d'une réaction hétérogène donnée.

V. 2 - Le problème du modèle cinétique

V, 2.1 - Insuffisance des théories actuelles

Dans la première partie de ce travail. Chapitre I, nous avons présenté les différen­

te a théories actuelles qui traitent de la cinétique hétérogène en mettant l'accent sur leurs apports

nouveaux et positifs ainsi que sur leurs principales insuffisances.

Nos résultats et observations nous permettent de relever trois insuffisances particu­

lièrement importantes, surtout quand il s'agit de passer d'une étude macroscopique a une analyse

microscopique de divers mécanismes Intimes :

1*- L'hypothèse d'un solide a homogénéité Idéale et de propriétés physiques (porosité,

défauts et Impuretés, structure électronique, propriétés magnétiques ot conductrices , . . ) cons­

tantes en cours de réaction est inexacts. Sa prise en considération dans le cas de mécanismes

intimes (germination, interface réactionnelle, catalyse) peut aller même jusqu'à dénaturer les

Page 81: COMMISSARIAT A L'ENERGIE ATOMIQUE »°»« CONTRIBUTION A …

- 34 -

processus physico-chimiques qui interviennent réellement.

2 ' - L'importance considerable • s l'Interface réactlonnello et do HOB phases de grar.Je

réaeiivlié chimique est souvent mentli nn e sur le plan qualitatif mala n'a pas fait encore l'objet

des lnvesligations expérimentales el qua Ltatives nécessaires.

3"- Enfin rel ier le mécanisme i éncllonnel aux seuls phénomènes soit de diffusion, soit

d'avancement de l'Interface réactlonnelli est InsufflEiint car beaucoup de systèmes hétérogènes,

V. Z. a - Lç_B_£rjnçJ2aj3jm£Q_m6lt;es_t. jn modèle cinétique complet

Dans toute etude cinétique r ïtérogene. Il Importe de tenir compte des contributions

de toutes les variables en n'oubliant Jama s que celleB-ci varient considérablement avec le temps

et les condition H opératoires. Certaines ronnées physiques peuvent prendre des valeurs, parrots

des dizaines de fois supérieures a celles lu départ.

Nous allons maintenant prêt .aer toutes ces variables connues laissant le soin à

chaque chercheur de décider lesquelles s'iront négligeables en fonction du système étudié et de

la technique expérimentale mise en oeuvra.

Ces variables appartienne™ A trois ensembles distincts appelés "PROFILS" pour

insister sur leur caractère évolutif lié ù 'avancement de la réaction.

A - :.E PHOF1L STRUCTURAL

Il doit préciser toutes les d priées, initiales, intermédiaires et finales relatives :

Bin nul omet rie, degré d'homogénéité, . . . En effet l'attaque même du solide par le gaz modifie

la structure et la surface de celui-ci et peut, selon le Blade de la réaction, accroître ou dimi-

! - Aux défauts physiques de l'échantillon, par exemple : dislocations : nature et localisation -

impuretés : nature, concentration, localisation, e t c . . Ces variables peuvent Jouer un rôle

considérable en matière de catalyse de la réaction, soit pour l 'activer, SDII pour l'Inhiber.

3 - Aux propriétés physiques du solide : propriétés magnétiques - conductibilité électrique et

thermique - structure électronique (valence perturbée). On suit en effet, depuis ces quelques

dernières années, que celte structure électronique Intervient dans tous leo processus de chi-

mlsorpllon notamment, et quo telle ou telle valence perturbée peut favoriser la formation de

•elle phase intermédiaire correspondant à telle ou telle valence de l'élément chimique prin­

cipal.

B - LE PROFIL ENERGETIQUE

Comme nous l'avons signalé, c'est le profil énergétique qui intervient, après l'effet

lu profil structural, pour activer les reoctlfe et initier ainsi 1B réaction. Ce profil doit claire-

Page 82: COMMISSARIAT A L'ENERGIE ATOMIQUE »°»« CONTRIBUTION A …

. 85 -

ment indiquor les énergies mises en jeu, leurs natures, leurs grandeurs ft le sens do leurs in­

fluences sur la vlteaae de réaction.

C'est ainsi que l'effet d'une montée on température ne aero pas de infime sens que

celui de l 'énergie libre do formation des premiers germes ou celui de la sur tempéra turc d'une

On distinguera :

4 - Energie thermique deactivation préintérnclionnello. C'eat celle qui eat fournie extérieurement

A tout le système échantillon-gaz-nacelle de réaction, pour se placer à la température de réac­

tion voulue. Sa détermination nu présente pas de difficultés particulières, lu connaissance du

profil structural donnant des indications utiles pour le choix des thermocouples de mesure et

leur e m placement.

5 - Energies de réaction. Souvent on a affaire A plusieurs types d'énergie. A l'énergie de réaction

principale qu'on peut calculer a partir des données thermodynamiques il faut ajouter les éner­

gies partielles correspondant aux différents processus qui interviennent en cours de réaction :

dissociation des molécules gazeuses - adsorption - germination - restructuration des r é ­

seaux cristal l ins - impuretés et catalyse - diffusion de matière et de chaleur - réactions

C - LE PROFIL CHIMIQUE

On retrouvera dans ce profil l e s variables relatives a la variation de la vitesse de

réaction en fonction de la concentration des réactifs (pression du gaz), de la nature et de l 'épais­

seur de la couche de produit de réaction et de divers autres paramètres comme la cinétique de

germination et l'effet catalytique.

6 - Influence de la concentration des réactifs. La masse du réactif lolld" romm* 'n nrpiniiti ["Tr­

uelle du gaz réactif ont une influence fondamentale sur la constante de réaction. Cette influence

est variable selon le stade de la réaction : période d'incubntian • milieu de réaction - fin de

réaction. Elle variera également avec les changements de composition, du gaz par exemple,

suile a des phénomènes de dissociation thermique ou d'interdiffus ion avec des produits de

réaction gazeux.

7 - H (Suction limitée par les phénomènes de diffusion. Il s 'agira de préciser le type de diffusion

en cours de réaction (diffusion unilatérale, mutuelle, Interdiffusion), son intensité et son

caractère (régime dirfusionnel seul ou régime mixte).

B - Réaction limitée par l'avancement de l'interface réi tonnelle. Une fois établie son existence,

il importe de définir la nature phyeico-chlml jue de tte Interface réactlonnelle, son étendue

e t sa cinétique propre de propagation.

Comme nous l'avons signalé, c 'est presque toujours un régime mixte de diffusion et

d'interface qui régit les systèmes hétérogènes, Et c'est bien l'avancement de cette interface

réaction"elle qui caractérise la cinétique globale d'une réaction hétérogène donnée.

Cette i nier face évolue, en réalité, dans deux directions' -

- au niveau de la "zone réactionnelle frontale" aux dépens du réactif solide n'aysn! pas encore

réagi et

Page 83: COMMISSARIAT A L'ENERGIE ATOMIQUE »°»« CONTRIBUTION A …

cette fois-01 aux dépens de ses propres

constitua lit s pour conduire, par une aorte d'auta-dostruction, au produit final de la réaction,

dune notre cas l OgFj.

B - Influence du type dn germination. Le formation des germes et leur accumulation cet une con­

ation aine qua non pour l'avancement d'une réaction hétérogène Aussi est-i l primordial do

déterminer le type le germination : germination par points dans le masse, par points en

surface, en chaînes ramifiées, e t c . . . . et le cas échéant sa cinétique propro. Précisons que

ID germination due b une cause chimique ne se produit pas toujours dans la masse tridimen­

sionnelle, mais le pi is souvent a la au rince du solide ou à la limite du fronl solide - zone

résctionnelle.

On sait en autre que la germination physique est favorisée par la présence de sub­

stances condensées ou de défauts dans le cristal tels que lacunes, atomes Interstitiels, Impu­

retés , dislocations, . . . La présence de ces sites potentiels ou nucleus réduit considérable­

ment la différence d'fini rgie libre nécessaire b la formation des germes.

10-Influences annexes. Sigiulc-ns entre autres , les processus qui accompagnent une réaction

chimique solide-solide. T'est le cas dos zones voisines des défauts physiques signalés et qui

ont par conséquent une glande réaclivlté chimique. C'eBt aussi le cas, au niveau de l 'interface

réactlonnelle, des premières phases Intermédiaires formées qui ee désactivent et donnent

naissance au produit de ré.iction solide.

Signalons a propos de ce mécanisme, les travaux de KEMMLER-SACK {Tubingen,

196S) [46] qui ont abouti Ù. l i préparation de divers oiyfluorures intermédiaires type UO F

et notamment ( U O ^ F , a part i r d'un melange de solides U F 4 + UOg et V03 {ou UgOg), le

tout porté a 400-SOD'C sous vide.

La mise en évidence d'une "valence perturbée" variant de U 6 U confirme le

caractère particulier d'un tel mécanisme fort mal connu encore.

Enfin 11 arr ive que les zones réactionnellee d'Interface soient le siège d'un effet

catalytlque important, effet probablement en relation directe avec l'intense réactivité chimique

des phases solides en présence e* les perturbations de réseau, de valence et de structure élec­

tronique que nous avonB déjà signalées.

V, 2. 3 - Hypothèse du "processus fl. t états Intermédiaires en interaction permanente"

Dans le cas de l'Interaction solide-gaz, UO.-F_, nous avons pu observer un grand

nombre de structures Intermédiaires, constituées par des oxyfluorures de plus en prjs r iches en

fluor jusqu'au stade final de la réaction, UO„F qui est , lui, stable.

Il importe de remarquer aussi que, compte tenu du grand nombre de ces états inter­

médiaires et de la brièveté relative de leur durée de vie, nous n'avons pu observer, en fait, et

photographier que les diagrammes des phases les plus stables et qui appartiennent au mécanisme

le plus reproductlbls.

C'est dire que dans une violon globale du phénomène, il ne faut pas hésiter a. voir

le mécanisme se décomposer en une infinité d'états Intermédiaires. Ainsi, pour une maille élé-

Page 84: COMMISSARIAT A L'ENERGIE ATOMIQUE »°»« CONTRIBUTION A …

. 87 -

montairo de U0„ donnée, le processus comportera en début de réaction, un atome de fluor pour

S * 3,82.15 atomes d'uranium at d 'oogone , puis 2, 3, 4. 5 , , , n, n + i , . , , N atomes de F .

auquel cas on aura alors forma les premiers germes do TJO-FV

Tous ces états intermédiaire H sont en Interaction permanente, parce qu'ils appartien­

nent a des structuras instables constituant e l les-mêmes le front réaclionnel, de mobilité et de

reactivate chimique variabi> s,

La preuve expérimentale de lour existence cat constituée par l'apparition de la pé­

riode d'i -cuballon en thermogravimélrie et par lea nombreux diagrammes, identifiés nu non,

obtenus en diffraction électronique.

Lea distorsions e t les restructurations successives qui accompagnent le passage

d'une phasH-de réseau donné aux phases suivantes, permettent, grfice ù celte infinité d'actes élé­

mentaires chimiques, de former la structure finale du produit de réaction. Dans le cas du sys­

tème que noua avons éludiô, celte évolution correspond au passage de UQ,, cubique 4 faces cen­

trées en uranium avec a = S, 489 A a U O a

F 2 de maille rhomboédrique avec a' = S, 764 A,

Cette "interactlao permanente" s'explique aussi par le fait que plus le noyau de ja

future molécule-gramme de UQ.Fj se développa et progresse en pas Boni par les différentes

phases intermédiaires de plus en plus riches en fluor, plus l'action du champ électrique créé par

les autres molécules déjà formées s'intensifie. Selon la théorie des forces de VAN-DE H-WAAL S,

cette influence es t inversement proportionnelle à la puissance sixième de la distance eatre les

molécules.

Enfin l'existence de cette "interaction permanente" est misa en évidence par le fait

que l 'interface réactiannelle,n'est pas détruite lors des tests d'interruption de la reaction. On peut

admettre dans ces conditions que les différentes phases solides du système [ VO - (UO„) P -

UOgFg 1 ne présentent pas le même état d'aetivaiion et de reactivité aussi bien en cours qu'en

fin de mécanisme.

Toutes ces phases subissent une évolution continue de leurs propriétés physico­

chimiques (structure cristalline et électronique, réactivité . . . ), évolution dont l'intensité et le

sens restaient des interactions mises en jeu.

V, 3 • Pour un modèle cinétique a triple profil

En conclusion Bous constatons qua l 'acte élémentaire chimique e s ! la résultante

d'un processus a n état intermédiaires en interaction permanente.

Cette interaction implique des transformations e t des variations à t rois niveaux :

- le profil structural,

- le profil énergétique,

- ie proîiî chimique.

Seule l'Investigation des dix paramétres que comportent ces trois profils permet

une analyse exacte de la cinétique d'une réaction hétérogène donnée, n est possible de simplifier,

voire négliger, certains d'entre eux quand U s'agit d'une étude il l'échelle macroscopique. En

revanche û serait erroné de t i re r des conclusions significatives dans 1o cas d'une étude des

Page 85: COMMISSARIAT A L'ENERGIE ATOMIQUE »°»« CONTRIBUTION A …

mécanismes réactionnels Intimes st les techniques mises an oeuvre no permettent pas une appro­

che détaillée et systématique de l'Influence de chacun de ces dix paramètres .

îï es t vrai , comme l'ont montré plusieurs auteurs, qu'on abouti! dans ces conditions

à des modèles mathématiques t rès complexes ot difficiles à résoudre. Or, nous venons de cons­

tater que lout progrès dans es domaine de la Chimie est h ce prix.

Aussi allons-noua, à part i r de développements théoriques proposes par divers ail­

leurs, essayer de suggérer une expression mathématique conforme ou "modèle û triple profil" que

noua préconisons. Pour certaines rendions, nous noua contenterons d'une simple representation

qualitative, les études consacrées A chaque paramètre pr is Isolément étant pratiquement lnexis-

V. 3.1 - Contributlo.n_duji^pirll_ structurai

Jusqu'à ces dernières années, cette contribution des propriétés du solide était

représentée essentielle meat par la valeur de la surface spécifique. On sait maintenant combien

c'est Insuffla an t, d'autant plus que celte marne surface spécifique peut var ier considérablement

avec l 'avancement de la réaction.

Grâce aux travaux de MAMPSL, âSDBBSOîf, UiBATON, DELMGH, TAMKâN,

JANDEH et BUDN1KCV, GOT5TUNG et YUDIN, on sal i qu'on a, pour des grains ephérlques de

porosité nulle ou dépars mais qui, en coure de réaction où les produits formés sont gazeux,

acquièrent une certaine porosité ;

- • • ^ v ^ K, constants de -vitesse interfaciale du constituant I îg/cm . sec )

r ., D, le rayon et l a densité du grain 1

0 densité apparente des grains 1

D densité des grains 1 , d porosité nulle

S, surface spécifique du grain 1 en cours de réaction

Supposons connues les fonctions de variation de la constante de vitesse Interraciale

K. avec chacun des paramétras que comporte îe profil structural IP. S. ). Solent ces fonctions ;

1 , ] . k , 1 , m , n . , . telles que :

a porosité du solide en cours de réaction

in des parcmètres de la maille cristalline

contribution du facteur d'hétérogénéité

contribution des dislocations (nature, localisation, influence)

contribution des Impuretés (nature, localisation, Influeneeî

conlHbtition de ta, s tructure électronique Svaîence, propriétés magnétique

conductibilité, . . . ).

Page 86: COMMISSARIAT A L'ENERGIE ATOMIQUE »°»« CONTRIBUTION A …

Cette liste n'est pas limitative, Au fur cl a mesure que les moyens d'Investi gallon

SB perfectionnent on peut fifcro amené & préciser i'infiuenee d'autres phSnomdnos particuliers rela­

tifs oux propriétés de l 'état solide.

Quand, pour un réactif solide donné, on sera on mesure de connaître les lois de

variation de ces fonctions I , i , k , 1 , m , n , Il sera possible do traduira leurs influsncea sur

la vitesse de reaction en "equivalents de surface spécifique initiale" (Ë. S, 5.1. ),

51 So est la surface spécifique du solide OU départ, on aura pour l'Influence de cha­

que facteur une surface équivalente égale ù i. So , j . So , . . . m. So , n, So et on aura & tout instant

t , un profii structura! global exprimé en "equivalents do surface spécifique initiale" de valeur

égale a : S • So [ I + (si + sj + sfc + . . . + sti) ]

S { surface spécifique intégrée, égalo à la résultante des effets des différents paramètres

structuraux exprimés en " s " foie la surface spécifique Initiale So.

s facteur d'équivalence déduit de la loi de variation de K, avec chacun des paramftlreB

+ avec le signe " + " Iplus) quand les contributions sont positives (accélération de la

réaction! ; avec ie signe " - " [moins) dans les cas contraires (effet Inhibiteur)

a. , s . . , . s sont les contributions en "équivalents de surface spécifique initiale" respective­

ment des paramètres 1 (porosité) . j (maille du réseau, . . . n (structure électronique).

- Exemples :

1 - Soit la transformation hétérogène d'un solide de surface spécifique So • 1,50 m /g .

Supposons qu'en cours de réaction toutes ses propriétés physiques reslaat constantes et sans effet

particuliar sur In constante Kl it l'exception

a) ds la porosité " 1 " qui prend une valeur double de celle du déparl

inhibiteur des impuretés qui se traduit par une diminution d<

• 0 ,1 , So en équivalents de sut-face spécifique initiale So, a

On aura, au bilan, sachant que (K • K. . S.

°t > [1 + s i - sm) soit

' So (1 + 2 - 0,1) • So |3 - 0,1) • a 2,9 , So

face spécifique réel le es t maintenant égale â 2, SO *j„ ds sa valeur Initiale,

<n équivalente relative de 190 • / . , ou encore :

û S o » S, - S Q - ( 2 , 9 - .) . 1,50 m a / g soit

, S - " " - S - 1 . 5 0 . 5 a* „ 2 / „ n i , . _ _ i - a, 85 m / g

Page 87: COMMISSARIAT A L'ENERGIE ATOMIQUE »°»« CONTRIBUTION A …

- 90 .

a - Application a l'équation do YUD1N [18] :

Cstta équation établit l'influence de le lalllo des grains ophérlquoe <B,1 es do leur

densité sur îo constante de vitesse :

Sachant que K * K, . S, on aura :

Sl " S o ( 1 + si ' V a v e c

Connaissant certains paramètres, on peut calculer les autres.

Ce moyen de mesure indirecte des Influences réel les des propriétés du solide est

assez efficace. En exprimant cou effets on "équivalants de surface spécifique initiale" on tient

mieux complu des possibilités eiperimerSalee nctuoïSes puisqu'il es t loajoare possible de t racer

les courbes :

K • f (S o ) et _K • K l ( i ) , g j l j ) . . . 8 n N .

chaque paramètre étant étudié isolément.

V. 3.2 - goniributiga àa Profil, Snerpétiqae Efigare 13Î

Ce profil énergétique est une certaine fonction résultante des processus d'netivation,

de germination, d'avancement de l'Interface réactionnelle et de catalyse (figure 13).

Au stade initial, le système est & la température ambiante. Au stade préinteraction-

nel, l'aetivotion thermique par te , gaz solide et tube de réaction è 3a température de réact ion Lea

différentes molécules sont alors animées d'une agitation thermique intense. A la phase suivante,

c'est le début de la germination el de la formation de l'interface réactionnelle. Ensuite c 'est le

stade Important de l'avancement de la réaction. Enfin c 'est la désactiva lion des produite formés

et l 'établissement d'un nouvel équilibre global différant de celui de départ.

Soient E , E , B. et E , lea énergies reagectlvement d'activotios, de germi­

nation, d'avancement de l 'interface rêacUcnneïIe et do catalyse, impliquées dans una telle réaction

chimique. On peut écr i re :

K • f [E , E . E, , B ,) a g if at

Ces fonctions n'ont pas encore fait l'objet d'éiudos précises, consacrées aux lois

de variation de chacune d 'e l les .

Page 88: COMMISSARIAT A L'ENERGIE ATOMIQUE »°»« CONTRIBUTION A …

Mais ft litre j 'exeroplo, B, DELMON dana sa récestc "introduction a îa cinétique

hétérogène" [47], présente différentes approches mathématiques des phénomènes de germination.

Aluni dans le cas d'une germination Instantanée, lo volume total V,., dce germe»

formés A l'Instant t est donné pur :

*Itl ' G „ - O ' - M m

G\ — v (t, 6} d e la somme d^a volumes des germea nés enti lk 8

' . . la somme de toutei, ces quantités quand e "•

période de latence, et a t

En outre le volume v ft . Oî, à l 'instant t d'un gen

»,«• •> • *,*,'«•»? s laquelle :

IJÎ facteur do forme du germe

p I , 2 ou 3 suivant que la croissance du germe est mono.

Comme o

nation (2) donne a!

(•=j~) ° 0 Pour 6 < tj

ES instants 9 et 6 + d g

o d e L temps de fin de

u tridimensionnelle.

V(t) Cte (t - + q + l

q » - 1 pour la germination instantanée

q ° 0 pour la germination ft vitesse constante

q = q pour la germination stdvnnt une loi puissance

Il reste encore à étudier les problème B liés & l'actlvatlon de surface, a l'avancement

de l'interface réacUannelle et à l'effet calolytlque existant en cours do réaction. Cet n 'est qu'une

foie établies les lois de variations do ces paramètres que l 'expression globale du profil énergé­

tique pourra être intégrée dans l'équation cinétique générale.

Page 89: COMMISSARIAT A L'ENERGIE ATOMIQUE »°»« CONTRIBUTION A …

Figure 13 - Profll énergétique en (onction de l'avancement de In reaction

a : Activation thermique lors de la phase préinterHcllonnello

b : Phase dea premiers chocs ; début de germination

e r Formation de l'interface reactionnelle

d : Progression de l'Interface reactionnelle et avancement de la réaction hétérogène

e : Dernière étape de la réaction : La nouvelle phase solide forme une épaisse

couche de diffusion

Le Profil Energétloue

E ° Energie totale de réaction

H, • Energie d'avancement de l 'interface reactionnelle

E • Energie résiduelle des phases solides de diffusion

E * Energie résiduelle des gas: de réaction

Page 90: COMMISSARIAT A L'ENERGIE ATOMIQUE »°»« CONTRIBUTION A …

r - E .

Figure 13 - Profil Energétique en fonction de l'avancement de lo reaction.

Page 91: COMMISSARIAT A L'ENERGIE ATOMIQUE »°»« CONTRIBUTION A …

V, 3. 3 - Contribution du profil chimique

En l'absence d'études consacrées séparément a chacun dea paramètres du profil

chimique tels qu'ils sont définis au paragraphe £. 2. C de ce Chapitre V, c 'est encore l'approche

théorique de I SKID A et WEN [23] [32] qui traduit mieux lea phénomènes étudiée (fleures 1 ot 2

paragraphe I. 2.2.4).

Ainsi pour la réaction générale :

a S + b G —*- produits divers solides et gazeux (solide (s) gax (g)

n peut écr i re :

• '"•I 'V-" .

o , b les coefficients stoechiométriquas

a , a taux de réaction du gaz C et du solide S S B D diffusivlté effective du gaz dans la couche poreuse

eg C concentration molaire du réactif gazeux

c porosité des grains

C concentration molaire du réactif solide

Les conditions aux lirai tea sont :

*> * C„ • K „ (C - c ) à la surface du solide sg g mg go g

v C ° o au centre du solide S

'"s " ' ' so a u l o m P s l " D

Le profil chimique, " P . C. ", serait alors la fonction H (P. C. ) qui représente lea

varia lions de la valeur de la constante de vitesse K en fonction des paramètres qui constituent ce

profil, tels qu'ils ont été définis au paragraphe V, 2. 2. A chaque acte élémentaire chimique au

cours duquel une certaine quantité de réactif dm (quantum de matière) aura été transformée, le

profil chimique H (P .C. ) aura subi une variation correspondante.

La fin de réaction correspond ft la transformation chimique de toute la prise d'essai

m sous l'effet des trois profils : structural (P. S.), énergétique (P. E. et chimique (P .C . )

Four le seul profil chimique on peut donc écrire :

Page 92: COMMISSARIAT A L'ENERGIE ATOMIQUE »°»« CONTRIBUTION A …

Dans le cas du modèle de ISCIIIDA el WEN [23] , cette fonction H (P. C. ) du profil

chimique s 'écri t :

L'interface réactionnelle parait donc jouor un rfflu fondam-ntal dans l 'acte élémen-

alre chimique. Ses propriétés n'étant pas Identiques en tous sea points, sa réactivltê peul varier

n particulier suivant les différentes orientations qu'il présente par rapport aux axes cristallins

u solide et sul'.ant la nature et la localisation des défauts physiques : lacunes, atomes lntcrsti-

lols, Impuretés, dislocations

it de la réaction résultant de la répétition infinie de l'acte élémentaire

it de l 'interface réactionnelle peut s 'exprimer on fonction de trois

ensembles distincts, les trois profils : s tructural , énergétique et chimique. Ceux-ci représen­

tent les résultantes des variations de la valeur de la constante de vitesse en fonction de divers

paramétres relatifs aux propriétés physiques des réactifs en présence et aux échangea d'énergie

et de matière qui accompagnent la réaction.

L'idée d'un "modèle cinétique à triple profil" permet un regroupement logique des

effets des différents paramètres et une expression mathématique globale ramenée aux seules

variations de suriace spécifique, d'énergie thermique et de concentration des réa(_:ifs. L'exten­

sion de la notion d' "équivalent de surface spécifique initiale" aux Influences énergétiques et

chimiques pourrait faciliter l 'expression mathématique de chacun de ces profils.

Enfin, on peut envisager une expression mathématique simple de la constante de

vi tesse K en fonction des variations de ces t ro is profils P . S . , P . E . , P . C . en Intégrant leur

effet global sur chaque "quantum H e mat ière" concerné par l 'acte chimique élémentaire entre

mo et o , le poids de l'échantillon en début et fin de réaction, soit

K = / f f F (P .S . ) , G J P . E , ) , H{P .C . )

K ' I F { P . S . ] d m + / G ( P . E . ) d m + l H | P . C . ) d m

dm le "quantum de mat ière" transformé en un acte chimique élémentaire

mo masse initiale de l'échantillon solide

F (P. S. ) fonction de variation du profil s tructural «u cours de l 'acte élémentaire chimique

G (P. E.} fonction de variation du profil énergétique pour la réalisation du même acte élé­

mentaire

H (P. C. ) fonction de variation du profil chimique correspondant à l 'acte chimiqui élémentaire.

Page 93: COMMISSARIAT A L'ENERGIE ATOMIQUE »°»« CONTRIBUTION A …

CONCLUSIONS GENERALES

Done le cat' <• de ce travail consacre à la fluoratlon de l'oxyde d'uranium UO-, nous

noun sommes proposés d'apporter une contribution a l'étude de l'Interface réactionnelle en ciné­

tique hétérogène, A cet effet nous avons retenu quatre objectifs :

1 - établir l'existence de l'interface rôoctlonnelle.

2 - déterminer sa nature physleo-chimique,

3 - montrer son rôle et son importance dans les processus qui accompagnent l 'acte élémentaire

4 - enfin rechercher un modèle de représentation mathématique de ce type de réaction hétérogène,

conforme a toutes les influences des phénomènes Intimes qui interviennent.

Malgré les nombreuses difficultés rencontrées, notamment les propriétés explosi­

ves, corrosives et toxiques du fluor et du pentetluorure de brome employés, les appareils fragiles

et coûteux nécessaires, les quantités infimes de produits obtenus et le problâme de leur Identifi­

cation, la finesse et la complexité des phénomènes impliqués, e t c . . . • malgré toutes ces difficul­

tés nous avons réussi à obtenir des résultats nouveaux et spécifiques de l 'interface reactionneUe.

Toutefois, 11 ne nous a pas été possible d'effectuer des mesures quantitatives si

bien que le modèle cinétique que nous préconisons découle essentiellement des observations faites

et des résultats qualitatifs obtenus,

- Existence de l'Interface reactionnBlle (figures 3, 4, 9, Planche III)

Par therm o gravimétrie comme par absorption volumétrique, nous avons bien mis

en évidence l'existence d'uje période d'Incubation et de phases Intermédiaires de plus en plus

riches en fluor mais de composition stoechlomôlrlque Inférieure à. celle de l'oxyOuoruro final,

"<W En outre la fluaratlon "In situ" de monocristaux de UO„, dans un dlffracteur a. é lec­

trons rapides, nous a permis d' "observer" expérimentalement la formation et l'évolution de cet

Interface réacttonnelle.

Page 94: COMMISSARIAT A L'ENERGIE ATOMIQUE »°»« CONTRIBUTION A …

- SI -

- Sa nature physico-ehimi^ua {Figure B. Planches l!J et ÎVS

Grdco DUX mesures précises par absorption volumétrique ainsi qu'il la mise on évi­

dence et & I'identification ana structuras intermédiaires pur diffraction eieetroniaue, l'Interface

réactionnolle dans le cas lia la fluoralion de l'oxyde UO,, cet maintenant bien établi.

Entre les phases l imites UO e t UO„F-, solides, cette Interface es t constituée par

les structures Intermédiaires suivantes notée» dans l 'ordre de formation, donc d'enrichissement

- UO, produit de départ : cubique S faces centrées C, F, C, en uranium, type

fluorine CaF„ avec a - 5,469 A

- UO ( l l l ) .C(2x2 | structure bldlmenslonnelle

- (UO J - F mise en évidence par diffraction

- (UOj„F mise en évidence par absorption volumétrique

- ÎÏÎOJ F avec 4 < x < « : p a r d Iff r ad i an électronique

- (UO,) .F mise en évidence par diffraction el absorption : structure cubique, a • 4,59 A

- ( U O J . F quadratique : "structura de mécanisme"

- < I i 0 2 î 3 F par diffraction : s tructure hexagonale,

a = 7, 05 Â c • 7, 32 Â

- (DO„l„F structure mise en evidence par absorption ; système cristallin et paramètres

non identifies

- (DOj) F avec x = y < 3 par diffraction

- UO„F mise en évidence par diffraction e t absorption : système cristall in et

para m Et res non identifiés

- U 0 3 F 2 produit final : Maille rhorabcédrfcuie, a » 5, 784 Â avec U-O » 1.91A

et U~F= 2,43 k .

L'interface rfiactlonneUe apparaît donc comme une suite continue de phases inter­

médiaires de composition atoechiométrique bien définie et d'existence plue stable au fur el à

mesure qu'on approche de la. structure du produit final de réaction. Diverses "structures de

mécanisme", de durée de vie trop brève, permettent de passer d'une phase intermédiaire â

Vautre quels qua soient leurs systèmes cristal l ins.

- Son importance dans In réalisation de l 'acte élémentaire chimique (figures 10, 11, 12 et

Bench» ÏEIS

Comme nous l'avons constaté expérimentalement, l 'interface réactlcmnelle est cons­

tamment présent, même quand la cinétique globale de réaction est dite "contrôlée par les Seuls

phénomènes de diffusion".

Far sas mécanismes d» formation et d'évolution, l'Interface réEcttonneils réalise

lu transformation chimique d'une infinité de "quantums de matifcre" ou actes élémentaires chi­

miques. La répétition, un grand nombre de fols, de cet acte élémentaire, aboutit & l'appai llion

Page 95: COMMISSARIAT A L'ENERGIE ATOMIQUE »°»« CONTRIBUTION A …

- 98 -

des pimscs intermedia i res observées.

Dana cas conditions on peut proposer, en cinétique hétérogène, i 'hjpctheso do i'uvtm

cement de lu réaction par un "processus a n états lntarmédiolres an Interaction perron non te".

Enfin notons que c'esl au niveau de 3a, ions frontale de cette interface qu'a lieu l 'at­

taque du réactif Initial pendant que la restructuration et la déeacllvotlon des premieres phases

formées pondaisent au produit final do 3a réaction.

- Le problème du modèle cinétique (figures 1, 2, 13 et Planches I, 0)

Dana les can d'études S l'échelle microscopique do phénomènes Intimes et comple­

xes, les modèles cinétiques dite "homogène" at <!' "attaque uniforme 6 surface aphérlquo conti­

nuellement décroissante" nous semblent peu appropriée pour une approche efficace de tous les

processus physico-chimiques qui Intervienne ni.

Toutefois les modèles récente développés par YUDIN, DBLMON, 1SH1DA el WEN,

rendent mieux compte de l'influence considerable sur ia valeur de la constante de vi tesse, des

propriétés physiques du solide.

En ce qui nous concerne, nous préconisons l'introduction, dans lout modale cir.S-

tlqi'-, de trois profûs distincts ; le "profil structural", le "profil énergétique" et le "profil

chimique", teîc que nous las avons définis.

Pour l'Instant, l 'absence d'une théorie générale de la réactivlté de l 'état solide

ainsi que le peu de résultai., expérimentaux disponibles sur les différents aspects de la cinétique

chimique hétérogène ne nous permettent pas d'expliciter les fonctions variables de chacun de ces

trois protiis.

Comme de nombreux auteurs nous estimons que seules des études consacrées a

chaque aspect du problème pris Isolément ainsi que la mise nu point de techniques nouvelles per­

mettant des déterminations directes des grandeurs étudiées, seules donc dos investigations dans

ce sons intraînei-ont pour la réaction chimique hétérogène des développements efficaces et fruc-

Page 96: COMMISSARIAT A L'ENERGIE ATOMIQUE »°»« CONTRIBUTION A …

- 39 -

ANNEXE I

ETUDE EN THERMOBALANCE

I - Introduction

Cette technique es t actuellement largement répandue pour lea etudes de cinétique

chimique hétérogène : oxydation - grillage - décomposition sous atmosphère contrôlée .

San principe est le suivant : l'échantillon solide a étudier est placé dans une nacelle

reliée au fléau d'une balance de précision. 1. ' tion a lieu a l 'Intérieur d'un tube réacteur

chauffé extérieurement par un four annulaire, en cours de réaction les variations de poids de

l'échantillon sont enregistrées directement grâce à un système de rééquilibrage électromagné­

tique et d'enregistrement potentlamêtrique [ 3 ] ,

Le diagramme thermogravimetrlque ainai obtenu permet une analyse gljbale de In

cinétique de réaction (figure 3).

n - L'appareillage

L'étude de la fluoratlon de l'oxyde d'uranium UO_ par le pentafluorure de brome

BrF„ par thermogravimétrie es t délicate et dangereuse.

Elle fait Intervenir une thermobalance et des annexée d'enregistrement pour lea

variations de poids de l'échantillon, un circuit approprié pour la vaporisation du BrF- liquide et

son passage jusqu'au tube réacteur, enfin divers circuits soit pour le gaz de dilution et de contre-

courant, soit pour l'évacuation des gaz de réaction (figure 14).

II. 1 - La the rmobalance (figures 14, 15)

Nous avons utilisé une thermobalance "UGINE - EYHAUD" , type B. 60, sensible

au 0,1 mg. Elle comporte essentiellement un t ibe réacteur dai£ lequel se déplace la nacelle con­

tenant l'échantillon (figures 14 et 15). Un dispositif étanche, muni d'un étranglement dans lequel

vient prendre place une pièc-- cylindrique en monel ou en teflon, percée d'un trou de 0,4 mm de

diamètre, assure la protection de la balance.

Page 97: COMMISSARIAT A L'ENERGIE ATOMIQUE »°»« CONTRIBUTION A …

. ENSEMBLE "INACTIF" : SCHEMA QENEIIAL

! - bouteille de Br F5 5 Etuvc a 70 *C a Tube réacteur 13 Thermocouple 17 Pompe a vide - Pot â ciiaux sodée Cnîonnu 5 NoF iû fiaceHe - Piège froid IB Eoiameire ~ Vanne de télécommande Mlcradébitmetre 11 Four 15 Volume tampon V Vanne d 'ar rê t

4 ~ Thermomètre « Pot de tranafert 12 Therm ob nlance 16 Aspirateur W Manomètre

Page 98: COMMISSARIAT A L'ENERGIE ATOMIQUE »°»« CONTRIBUTION A …

entréedes gaz

Figure 15 - Sïiiâiwi général <ie la ihercriObfûancBet dispositif de

protection pur contre-courant.

Page 99: COMMISSARIAT A L'ENERGIE ATOMIQUE »°»« CONTRIBUTION A …

- 102 -

La nacelle en monel est suspendue au fléau gra*ce h un fil de nickel souple de 0,1 mm

de diamètre. Passant sans frottements a t ravers le bouchon do teflon, le (II de suspension cons­

titue, grac? au poids de la nacelle (12 g), un veritable "fil A plomb".

L'enreglst renie ni des diagrammes the rmogravimé trique s est réalise par un poten­

tiomètre "MEC1" a B\X voles (figure 16).

II. 2 - Lejube^ réacteur (figures 14, 17)

C'est le même que celui utilisé par VAKDENBUSSCHE [27]. Il est en monel, muni

dans la partie supérieure d'un? sortie pour les gaz de réaction vers les colonnes de destruction et

de piégeage. Deux diaphragmes en monel, percés d'un trou central pour le passage du fil de sus ­

pension de la nacelle, empêchant le gaz fluorant ou les produits de réaction gaaeux, de diffuser

vers la partie supérieure du dispositif et attaquer ainsi les organes etnalbles du fléau. Us servent

également a éviter une trop grar.de dilution du BrF- par l 'argon de contre-courant qui est admis

au niveau supérieur de la liaison tube-réacteur-thermobalance (figure 17).

Un four annulaire permet d'atteindre la température de réaction voulue, laquelle est

directement enregistrée au "MBCI" & six voles, grâce à l 'emploi de thermocouples en chromel-

alumel (2 AB) gi.ines en monel (diamètre extérieur = 1 raw).

11. 3 - Le_circuit J î r F

0 comprend le dispositif de vaporisation et l e s conduites vers le tube-réacteur ou

vers les colonnes de destruction,- La bouteille contenant le pentnfluorure B r F , liquide & la tem­

pérature ambiante, est placée dans une étuve étnnche, maintenue en p.. inanence a . température

de 70-C (figure 18).

A la partie supérieure de l'étuve quatre sort ies ont été prévues : une pour le ther­

momètre de contrôle de la température de l 'é tuve, la deuxième pour le départ du gaz BrF , la

troisième pour un système de fermeture et d'ouverture à distance de la vanne d'alimentation en

B r F , enfin la quatrième sortie, de sécurité, est munie d'une vanne sphérlque reliée a un circuit

de destruction de vapeurs de BrF en cas d'accident survenant h l ' intérieur de l'étuve (figure 18).

Les colonnes de destruction sont en monel avec des brides il couteaux et joints mé­

talliques en cuivre. Elles sont remplies de chaux-scdCe et chauffées a 100'C.

Pour l 'ensemble du circuit, les vannes d 'ar rê t sont en monel du type a soufflet avec

clapet et siège métol-métoi ou métal-Kel F (polyirifluoromonochloroéthylène). Les vannes de

réglage en monel sont des "vannes-aigullîes" a presse-étoupe en téflon (polytétrailuorôthylène).

Enfin les Jonctions des canalisations de faible diamètre sont réalisées ft. l 'aide de raccords métal­

liques "trois pièces".

Leo manomètres utilisés sont du type "Blondelle a lame acier" (0, - 760 mm Hg

cl a. + 1 000 g /cm 2 ) , prétraité? au fluor.

L'ensemble du circuit B r F , est chauffe a 70°C par des cordons chauffants électriques.

Page 100: COMMISSARIAT A L'ENERGIE ATOMIQUE »°»« CONTRIBUTION A …

- ^ L ** . J?± .•"ate.*-'** i

^ i ***>' "'If.

Figure 16 - Ensemble Ihermobalance inactive.

Page 101: COMMISSARIAT A L'ENERGIE ATOMIQUE »°»« CONTRIBUTION A …

Figure 17 - Thermobalance : tube réacteur

Page 102: COMMISSARIAT A L'ENERGIE ATOMIQUE »°»« CONTRIBUTION A …

Figure 18 - Bouteille de B r F - avec dispositif de protection et de chauffage,

Page 103: COMMISSARIAT A L'ENERGIE ATOMIQUE »°»« CONTRIBUTION A …

- 108 -

graisse et de nombre lut matériaux plastiques.

Parmi lea métaux ou alliages -jui résistent a sa corrosion on peut ciior le nickel,

le monel cl l 'acier inoxydable Jusqu'à 200'C.

Il est t rès toxique : ;."-. concentration maximum admissible C. M. A. csl do 1 ppm

dans l ' a i r par Jour de B heures do travail . En cas d'accliiont, il provoque des brûlures thermi­

ques et chimiques et attaque les voies respiratoire a. En phase liquide, 11 y a perte totale de la

B r F , est détruit efficacement par reaction chimlquo avec la chaux oodfie ù 100'C

ou l'alumine activée en proportions plus importantes.

Comme équipement de protection, on recommande îles gants neufs, un gilet, des

pantalons, un tablier, des chaussures et des guêtres, le tout en cuir special (peau de vache).

Naturellement, le port de masque d'assaut et de lune;'es de sécurité est obligatoire.

Au cours de nos ea s t i s , nous avons remarqué que les moindres t races de B r F , non

piégées attaquent l'huile de le pompe à vide et la tuyauterie en polyethylene qui relie la sortie de

la pompe a la canalisation principale des éventa.

Enfin, à chaud, BrF parait posséder des propriétés de diffusion élevée, co qui a

entraîné une importante corrosion des organes de la thermobalance "UGINE-EYRAULT" utilisée.

L'introduction de diaphragmes appropriés en téflon el le réglage en conséquence du débit de contre

courant d'argon (25 l .h" ) nous a permis de remédier à cet Inconvénient majeur.

En outre un dispositif de destruction par l a chaux-sodée a chaud a été prévu a l 'In­

térieur même de l'Ètuve (pot on monel rempli de chaux sodée entourant la bouteille de B r F A A

l'extérieur quatre extincteurs fi poudre (Na.CO.) avec quatre sacs de chaux sodée ont constam­

ment été tenus à portée de la main en prévision d'incendie, de fuites nux joints ou de rupture de

canalisation. Lee Joints employés étalent en téflon ou en "viton", matériaux plastiques fluorés.

Signalons enfin que les moindres t races de B r F - ae répandant dans l 'atmosphère

ambiante peuvent être détectées par leur odeur piquaate, un détecteur a fluor, leurs "fumées"

quand elles sont importantes ou plus F1.r.ipleinent par leur réaction acide sur des bandea de papier

pH judicieusement placées.

Page 104: COMMISSARIAT A L'ENERGIE ATOMIQUE »°»« CONTRIBUTION A …

ANNEXE II

ETUDE EN PLATINE CHAUFFANTE - MICBOCINEMA

I - Introduction

Cette technique relativement récente présente t rois avantages impartants.

Lu traira formation solide-gaz est visualisée et permet donc d'observ-ir la genèse

dea produits de réaction et même d'en (l imer le processus {microcinéma).

La conception de l'appareillage est telle qu'on peut a r rê te r la réaction étudiée au

stade voulu, ce qui est nécessaire pour 1'examon de l'interface réactionne lie.

Enfin il est possible de travailler en régime statique ou dynamique avec des quan­

tités de fluor t r i s faibles, ce qui permet de déterminer facilement le type de germination qui

amorce la réaction.

U - L'appareillage

n comprend deux ensembles distincts, non solidaires : la platine chauffante et le

dispositif de microcinémn.

H. 1 - La p la ine chauffante (figure 19)

Elle est constituée par une enceinte en mocel, élanche au vide poussé. Une fenêtre

en quartz permet l'observation de l'échantillon qui peut être chauffé Jusqu'à 90(TC. Des circuits

en monel permettent l'alimentation en Ouor distillé ou l'évacuation des produits de réaction

gazeux. Le refroidissement extérieur de l'enceinte est assura par une circulation d'eau. Un four

électrique régulé et un thermocouple placé contre In paroi extérieure, dans un "doigt de gant",

permettent d'atteindre la temperature de réaction désirée.

Un groupe annexe permet d'atteindre un vide poussé (10~ Torr) nécessaire pour le

dégazage préalable des échantillons et l 'extraction rapide des gaz de réaction en cas de "gel" de

celle-ci.

Page 105: COMMISSARIAT A L'ENERGIE ATOMIQUE »°»« CONTRIBUTION A …

i lg - Platine chaufrante

Page 106: COMMISSARIAT A L'ENERGIE ATOMIQUE »°»« CONTRIBUTION A …

Kv/" y

- Plntine chauffante t Schéma d'e)

: ManodiÈtre type BOURDON

: Gaz inerte

; Hydrogène

: Capteur de pression 6 membrane

: Pompe ù dittueton d'huile et

pompe ô palette

: Jauge de Penning

: Jauge de Firatli

B : Microscope

9 : Tubulure supplémentaire

0 : Platine chnuffante

1 : Piega froid

Z : Piège chimique H a d +KOH

3 : Bouteille de fluor

4 ; Piège efcimique à KttF

5 : Récepteur

Page 107: COMMISSARIAT A L'ENERGIE ATOMIQUE »°»« CONTRIBUTION A …

II. 2 - I,B Mlftroclfigmn (figure 205

Il se compose essentiellement d'un microscope et d'une caméra. Le microscope

méiallographlque employa es t la "PANPHOT" des Etablissements LSITZ, B es t muni d'objectifs

spéciaux à longue dis lance focale el complété par un Jeu d 'accessoires divers :

~ lampe à vapeur do mercure pour les examens par fluorescence,

- contraste interférentiel de Uomarski pour la raise en évidence do details de structure.

Les pr ises ÙB vues sont effectuées au moyen d'une en mora "AHRIFLEX, IB mm",

suspendue & un lourd bloc de béton qui assure sa stabilité,

L'eclairesiant de PéehanUilos-objet a poBÔ des proMèmoB dellcals, Le pouvoir

déflecteur varie en effet dans daa proportions considérable a, de 99 "/» environ pour un mêlai

poli & quelques pour cent seulement pour un oxyde ou un monocristal couvert de germes.

]H - Eaaal-type

L'échantillon e s t d'abord placé s u r l a surface plane de J'encelnle réactionnEllo. Pour

des poudras t rès Unes, les grains sont placés dans des creux prévus sur la surface de la platine

chauffante,

L'ensemble es t a lors soumis A un dégazage poussé successivement a. chaud et à

froid pendant plue de 4B heures,

Puis, une fols la température de réaction atteinte et îe réglage dtf microeinSjna

réal isé, le fluor est introduit dans l'enceinte rénctionnella. L'observation continue permet de

déceler lea transformations opérées Û. la surface de l'échantillon, soit au cours du chauffage,

soit en cours de réaction, U est notamment ioelle de suivre le processus de germination et

d 'a r rê te r la réaction au stade déairé.

Parfois 11 est plus Intéressant de procéder autrement. C'est le fluor qui es t intro­

duit en premier ïiaa, la montée en température étant réalisée progressivement et parallèlement

a l'évolution du système.

Tous nos examens ont eu lieu en régime slatique.

En fin de réaction, le chauffage est a r rê té et l 'observation de l'échantillon continue

BOUS atmosphère fluor ante. On peut aussi extraire les ga» de réaction et voir comment évolue la

structure de l'Échantillon fluoré, sous vide et en fonction de la chute de température.

Enfin, a la température ambiante, l'échantillon est récupéré sous vide ou en at­

mosphère inerte dans une boite A. gants spéciale, pour être examiné au microscope électronique.

Unexamenaux Hayons X e t l'analyse chimique des éléments V, O, F, permettent de comprendre

les étapes du mécanisme réactionnel.

Page 108: COMMISSARIAT A L'ENERGIE ATOMIQUE »°»« CONTRIBUTION A …

ANNEXE III

ETUDE DE LA FIGURATION "IN SITU" EAR DIFFRACTION ELECTRONIQUE

I - Introduction

Cette technique nous a permis de réal iser pour la première fols la fluoration "in

situ" de monocristaux de UO„ avec la possibilité d'une observation simultanée de la genèse des

produits de réaction et leur Identification grâce û leurs diagrammes de diffraction électronique.

Elle B aussi l'avantage d'éviter la remise à l ' a i r des échantillons fluorés pour l 'exa­

men de leurs spect res . On élimine ainsi l e s nombreux risques de réactions secondaires qui

accompagnent habituellement ces transferts.

II - L'appareillage

L'étude eut réal isée dons un dlffraeteur a électrons rapides (figure 21), type "JEM

302 des Etablissements JEOL" (Japon). La cathode chaude possède un double condenseur et une

seule tcnBion d'accélération des électrons {SO KV). La dimension du faisceau dans le plan focal

(écran) varie de 160 y. a 9, 3 p, ce qui donne un pouvoir de résolution compris entre 3.10 et

0 . I 9 . 1 0 " 4 .

H. 1 - La chambre de réaction "In situ" (figures 23, 24)

Elle comporte essentiellement un goniomètre et un [IlspositiTd'observation et de

photographie des cliches de diffraction [42] [52] .

Pièce mal t resse de l 'ensemble, le goniomètre porte à son extrémité un support fixe

destiné a recevoir le porte-échantillon avec l'échantillon à examiner. • es t conçu de telle sorte

qu'il permet de placer l'échantillon exactement sur la trajectoire du faisceau électronique et de

lui donner l'orientation axiale voulue. II es t possible ainsi d'explorer toutes les directions possi­

bles du réseau réciproque du monocristal.

L'échantillon es t introduit dans la chambre de réaction grâce a une pince coulissant

dans un canal il sas de transfert (figure 21 - face avant). Un porte échantillon avec des vis de

fixation, le tout en cuivre d'abord, puis en monel, enfin en uranium métallique, permet de main-

Page 109: COMMISSARIAT A L'ENERGIE ATOMIQUE »°»« CONTRIBUTION A …

Figure 31 - Dllïracteur électronique : Vue d'ensemble.

Page 110: COMMISSARIAT A L'ENERGIE ATOMIQUE »°»« CONTRIBUTION A …

Figure 22 - Ensemble de diffraction : Le dispositif d'alimentation en fluor

Page 111: COMMISSARIAT A L'ENERGIE ATOMIQUE »°»« CONTRIBUTION A …

- Ensemble de diffraction : Porla-échantillon et filament de chauffage.

Page 112: COMMISSARIAT A L'ENERGIE ATOMIQUE »°»« CONTRIBUTION A …

tenir l'Échantillon au contact du filament do chauffage et sur la trajectoire verticale du faisceau

Électronique (figure 34).

Le filament SE chauffage es t en taniale. 13 es t alimenté e» courant électrique par

dos conducteurs qui passant par l'axa central du corps du goniomètre (figure 23).

La chambre de réaction est pourvue d'un groupe de pompage primaire et secondaire

rel ié ou corps du diffroetcur par des ouvertures convenables. Leo pavois de 3a chambre peuvent

fltro efficacement refroidies par de l 'azote liquide, ae qui permet d'atteindre un ban vide (10"

Tore) cl d'Éliminer les mlcrotraceB de fluor après chaque addition de celui-ci.

Enfin an dispositif d'écran iluorcacEni inclinable es do prise de photographies des

spectres observéH par diffroction, permet de suivre la réaction d'une façon continue. La fluora-

tion des monocristaux, l'Évolution des structures et leur Identification se font ainsi simultanément,

J I - 2 - kS. d t epos iy i i^Duoj j t ^n^^ù^s l tu r (figures 22, 23)

Il comprend essentiellement la bouteille de stockage, le système de mesure et la

buse de fluoratlon.,

Le fluor distillé e t conserve dans une bouteille étaneno en monel eat admis grfleo S

dee micro vanne a de réglage dans un volume Échantillon de quelques centimètres cubes. Un mano­

mètre prétraita au fluor Indique la pression avant et après toute addition de fluor.

Enfin, on moment de l a fluoraiion, la vanne d'alimentation est ouverte et le fluor

vient attaquer la surface du monocristal grS<x a. une buse qui aboutit à quelques millimètres de

l'échantillon.

A chaque addition de fluor, la. pression partielle locale, à la. surface da monocristal,

peut atteindre 10 a 10 Torr , mais ceci ne dure que quelques secondes, le pompage sous vide

permanent ne tardant pas o. la ramener à la valeur initiale (de 10" Torr] du vide.

i n - Essai-type : Fluorfttlon "in situ" et identification simultanée

Osa foie le vide pr imaire et secondaire obtenu avec introduction d'azote liquide dans

l'enceinte de refroidissement des parois Se la chambre de réaction, l'Échantillon est porté ù la

température de réaction désirée .

On procède alore o l 'introduction de l'échantillon préalablement fUé s u r le aa.-te-

échantillon en métal non contaminant en manoeuvrant avec soin la place de transfert, La fixation

de l'échantillon sur le g r<iiométre est une opération délicate. Il faut donc disposer d'un porte

échantillon parfaitement adapta * • ,- ,- . ' . . .- '-• 0uniuui.-. ." . i'<»-,. ^iu>, HHL alors bien fixé

grfles a. des vis <ie se déformant pas lors du chauffage ou de la réaction proprement diie.

Quand le monocristal est en place, on procède an réglage de position de l'échantillon

par rapport au faisceau Électronique et à celui de ]n fe.ee du réseau réciproque la rlus caraclS '

ristlque.

Un premier examen a chaud du spectre do diffraction obtenu par réflexion permet

de noter la structure Initiale existant en l'absence du fluor. On peut aussi effectuer divers exa-

Page 113: COMMISSARIAT A L'ENERGIE ATOMIQUE »°»« CONTRIBUTION A …

- 118 -

mena 4 froid ci A différentes valeurs du vide global pour remarquer toutes les Influences pesai-

blea sur l'évolution de la otructure observée.

Enfin on commence, fi ehnud, la fluoralion "in alto" par addition de pelïtfls doaoa de

fluor et observation continue dee changements de structure qui en découlant. L'examen es t effoc-

iué datis différents azimuta, ci qui permettra une identification plus facile dos nouvelles atruc-

L'évolutlon de la structure monocriatalUno est suivie d'abord on fonction de la quan­

tité du fluor tpii attaque îe racnacrisia], pais en fonction do îa tomp*r3îîiro frecuil). Vti aoln pa r ­

ticulier est apporte a la prisa de photographies des cliches dea structures nouvelles au fur et a

mesure de leur apparition.

C'est Binai que le mécanisme rcactiunnel est observa aussi bien en presence qu'on

absence de fluor, à chaud et à froid : chlmiaorptlon - germination - stabilité dee phases d'itrtnr-

L'oasai termina, les manoeuvrea de départ sont refaites dans l 'ordre Inverso et

Mechiiîïîiîlan e s t récupère enuo vide al un examen ou microscope électronique aat prévu.

L'échantillon peut être gardé l'ans le diffracteur, dans différentes conditions de vide

et de température, pour î 'éiude de ïa stsbûiié da$ phases i r ' s rmédia i res mises ea év iden t^

Page 114: COMMISSARIAT A L'ENERGIE ATOMIQUE »°»« CONTRIBUTION A …

BIBLIOGRAPHIE

[ l ] AGRON P . USAEC Report AECD. 1878(1943).

[2 ] LABATON V.Y. UKAEA. RDB(Cap)/R 812D (1955).

[ 3 ] VANUENBUSSCHE G. Rapport C.E.A. - R 2859 (1966).

[4 ] JUNGERS J. C, et SA JUS L. "Analyse cinétique de la transformation chimique" 2 volumes. Edit. TECHNIP. Paria 15° (1908).

[5 ] BENARD J. "L'oxydation des métaux". Tomes I et H. Gauthier-Villars éditeurs. Pa r i s (19S4).

[6] NGUYEN HOANG NGHI Rapport C.E.A. R 1978 (1961).

[7 ] ANDERSON J .S . Bull. Soc. Chim., 20- P- 7 B 1 (1953).

[8] CARSLAW H.S . , JAEGER J. C. "Conduction of heats in solids", p. 2DD. Oxford Univ. P r e s s . Cambridge (1947).

[9 ] VALENSI G., BILL.Y M. J. Chim. Phys. 10. p. 83Z (1956).

[10] PILLING N . B . , BEDWORTH R.E. J , Inst. Metals, 39, p. 539 (1923).

Page 115: COMMISSARIAT A L'ENERGIE ATOMIQUE »°»« CONTRIBUTION A …

- 120 -

[ I I ] DEMARCO B.E. et coll. USAEC Hep. NLCO 575 (1BS7).

[12] PRAGEH S. Physics, 29, p. 12B (1863).

[13] WEISSBERG H. L. J . Appl. Phys. , 34, n* 9, p. 2536 (1BB3).

[14] HASBKIN Z . , SHT8IKMAN J. Appl. CUm., 33, p. 3125 [1982).

[15} ABRAMOV A.A. , POPOV E. B. Russian J. Phys. Chem. 41,, n1 9, p. 1227 (1967),

[18] HIRJCHFELDER J . O . , CUHTIS5 C F . , BIRD P, B. "Molecular theory or Cases and Liquids" Wiley Intersclence (1951).

[17] MOTULEVICH V.P. et coll. "Physical gn8 dynamics. Heat Exchange and the Thermodynamics of Gases

at high Temperatures" lid Akad. Nsufc. UHSS (1962).

[18] YUDIN B .F . Zh. Prlld. Khim. 41., n* 1, p. 24-33 (1B6B),

[19] BUDN1KOV P. P . , G1NSTLING A. M. "Reactions in Solid Mixtures". Gosslroilzdat, Moscou (1961).

[2D] GIKSTLING A.M. and BFOUNSHTEIN B. I . Zh. PITKL-KHIM.23, p. 1249(1950],

[21] RECK H.A. and HECK G. P. J. Chom. Phya. 49. n° 2, p, 701 (July 1968).

[22] MASON E.A. , MALINAUSKAS A . P . , EVANS R.B. J . Chem. Phyo. 46, p. 3199 (1967).

[23] ISH1DA M., WEN C, Y, A, I. Ch. B. Journal, l±, n ' 2 , p. 311 (1B67).

[24] MAMPEL K. L. Z. Phys. Chem., A 187. p. 43 et p. 235(1940)

Page 116: COMMISSARIAT A L'ENERGIE ATOMIQUE »°»« CONTRIBUTION A …

LABATON V.V.

UKAËA, IGR. H/C.A. 1B3 (1956) and

J. Inorg. Nucl. Cham., jtO, p. SB (1959).

DEL MON B.

Rev. Inst. Pr . Pétrole , XVI, 12. 1477 (1BB1).

VANDENBUSSCH G.

Rapport C.E. A. B 2859 (1BBB),

DELMON B.

Rev. Inst. Pr . Pétrole, £H, 4, pp. 425. 433 et 5, p. 5B3 (1961).

TAMMANN G.

Z, Anorg. Allgem. Chem. 163, p. 1 (1827).

JANDEH W.

Z. Anorg. Allgera. Chem. IBS, p . 31 (1927).

LOBENZEN J . . HAFF L. M.

J. Chem. Pbys. 49, n ' 3, p. U6S (1BS8).

YAGI S. et KUNH D.

"Fifth Symp. int. on combustion", p. 231. Reinhold, New York (1955).

STEINDLER M. J . , STEIDL D.V.

USAEC Hep. ANL 5924 (1958).

BRATER D.C. ot SMILEY S.H.

"Progress in Nuclear Energy" (1958) ser ies ID, vol. 2 (in : BRUCE P. R. et coll. )

p. 137 - Pergamon P re s s Ltd. London.

IWASAKI M. et SAKURAI T.

J . Nucl. Sc. Techn, 2, 6, p. 335 (1965).

LABATON V.Y.

J, Inorg. Niiol. Chem., I, p. 8B (1959).

JARRY R . L . , STEINDLER M.J.

J . Inorg. Nucl. Chem. 30. p. 137 (19B8).

BAUER E.

"The study of the degree of order in adsorption by electron diffraction"

Adsorption et Croissance Cristalline.

Congrès C. N. R. S. Nancy, 19-48(1965).

Page 117: COMMISSARIAT A L'ENERGIE ATOMIQUE »°»« CONTRIBUTION A …

[39] GARY W., MITCHELL F . . LAWLESS R.

"Leed nnd Heed studies ol the i nier action of oxygen with single crystal surfaces

Surf. Sci. 8, p. 130-164(1967}.

[40] MITCHELL, GARY and LAWLESS

Appl. Pliys. Let. 2 . P- 113 <1UG5).

[41] SEWELL P . B . and COHEN M.

Appl. Phys. Lei. 7, p. 32 (1965).

[42] VIGNER D. , H1WAN R. et AUGUIN B.

Journal de Microscopic B. n° 6, p, 649-662 (1969).

[43] VINCENT L. M.

Chimie et Industrie 95, n' 4, p . 611 (1966).

[44] TRILLAT J. J . , TERTIAN L. , TERAO N.

C, R. Acad. Scl. 245. p. 596(1957).

[45] VIGNER D. el OSTERERO J.

"Programme FORTRAN appliqué à la diffraction des électrons rapides' 1

Notes non publiées, 1970,

[46] KEMMLER-SACK S.

Z. Nalurforschg. 22 b, p. 597(1967).

[-17] DELMON B.

"Introduction a la cinétique hétérogène"

Edit. TECHNIP. Paris (1969).

[48] 1DRISSI R. et K1KINDAI T.

C.R. Acad. Se. Par i s , 270, p. 765-768 (Mars 1970).

[49] Propriétés de B r P - Sécurité

Note Sécurité ANL (1966) (Communication personnelle).

[50] G1LLILAND

Ind. Eng. Chem. 26_, p. 681 (1934).

[51] MATCHERET G.

(These)

C.E.A. R 4051 (1970).

Page 118: COMMISSARIAT A L'ENERGIE ATOMIQUE »°»« CONTRIBUTION A …

f52l VIONER D.

(Thèse)

C.B. A. H 3847 (1BB9),

Manuscrit reçu It S avril 1971

Page 119: COMMISSARIAT A L'ENERGIE ATOMIQUE »°»« CONTRIBUTION A …

Edité par le Seiiice Central de Documentation du C.E.A. Cenlrs d'Etudes Nucléaires de Saelay BoRe Postale n' 2 91 - GIF-sur-YVETTE (France)

Page 120: COMMISSARIAT A L'ENERGIE ATOMIQUE »°»« CONTRIBUTION A …

Vente el diffusion à :

La Documentation Française Secrétariat Général da Gouvernement Direction de la Documentation 31, quai Voltaire, PARIS Vllime - TiL 222.70.00