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Autopsie D'Un Auteur Inconnu

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Webzine axé sur mon travail photographique et la présentation de divers artistes.

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AAUUTTOOPPSSIIEE DD''UUNNAAUUTTEEUURR IINNCCOONNNNUU

-- LLAA RREENNCCOONNTTRREE :: LLUUCC LLAAVVAALL

-- UUNNTTRROOUU DDAANNSS LL''EEMMPPLLOOII DDUU TTEEMMPPSS.. .. ..

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SSEEPPTTEEMMBBRREE 22001144

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Email : [email protected]

Site : http://www.artmajeur.com/davidjomain/

EEDDIITTOO PP.. 77LLAA RREENNCCOONNTTRREE PP.. 88RREETTOOUURR EENNAARRRRIIEERREE PP.. 2266UUNNTTRROOUU DDAANNSS LL''EEMMPPLLOOII DDUU TTEEMMPPSS.. .. .. PP.. 3300WWHHAATTEELLSSEE ?? PP.. 4466

SSOOMMMMAAIIRREE

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I l est toujours difficile d’écrire son premier édito…C’est comme fumer sa première cigarette. Tout d’abordon toussote avant de s’encrasser les poumons d’un

nombre indéfini de morts en suspens. Un premier éditoc’est comme une naissance. C’est notre chair et notresang que l’on déroule sous les yeux d’inconnus qui nepensent qu’à vous démonter la gueule parce que Y ou Xest mal écrit, mal présenter… Etc … Etc… Mais c’estnotre gosse alors on assume et on l’aime du mieuxqu’on peut. Dans les victoires et dans les défaites.

Au travers de cette Autopsie D’Un Auteur Inconnuje vous présenterai mon travail photographique maiségalement celui d'autres artistes divers et variés. Je neparlerai que très peu de techniques photographiquescar ce sujet est déjà largement traité ailleurs. Ce

webzine sera abordé sans prise de tête alors je voussouhaite une bonne lecture. Régalez-vous les yeuxquitte à vous en relever la nuit. Et si une envie subite

vous surprend sortez votre appareil photo !

Shootez ! ! !

DDAAVVIIDD JJOOMMAAIINN

EEDDIITTOO

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LLAA RREENNCCOONNTTRREE

Luc Laval est un hommefort occupé. Famille.

Peinture. Et désormais sacuisine puisque MonsieurLaval s'est mis à soncompte récemment. A

bientôt cinquante trois ans,ne manquant nullement demotivation, des idées pleinla tête, voilà plusieurs

raisons de l'interviewer àl'aube glorieuse de sanouvelle activité.

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David Jomain - Tu es actuellement en exposition au 648Café. En exposition jusqu’à la fin du mois…

Luc Laval - Jusqu’au 31 Juillet…

DJ - En ce qui concerne tes peintures il y a quand même unetouche qui revient toujours c’est le côté abstrait. Est-ce que tu peux nous développer sur le sujet ?

LL - Tout simplement… Pourquoi je peins déjà ? C’est untruc que j’avais depuis gamin. J’ai des souvenirs degamin où j’ai toujours aimé peindre ou dessiner. A l’écolej’adorais ça ! J’ai un souvenir énorme et qui est ancré enmoi c’est un souvenir de CM… J’avais peut-être onze anset je me rappelle toujours notre instit qui nous a faitécouter une chanson de Ferrat, pas évidente en plus àcet âge-là, qui était « Nuit et Brouillard ». Quand j’aientendu cette chanson je suis allé vers mon instit et je luiai dit : « est-ce que vous pouvez me donner une feuille depapier et de la peinture ? Je veux peindre cettechanson.» I l n’a pas hésité une minute. I l m’a donné unefeuille et j’ai peint complètement la chanson. Pour ceuxqui connaissent les paroles il y avait tout. Puis la vie àcontinuer comme ça. A l’école de cuisine j’avais peintureet le prof à toujours noté mes dessins en premier, quiservait de base, pour que le dernier ai au moins lamoyenne. J’étais très content. Puis avec le métier j’avaispas trop de temps à peindre. Dès que j’avais un momentje faisais un petit dessin à l’eau avec mes bases. Jen’avais jamais appris. Et ma femme en discutant un jouravec une voisine, qui aussi peignait, lui a dit : « Ton maric’est pas mal ce qu’il fait mais faudrait qu’il développe etqu’il vienne avec moi en cours… » J’avais un peu latrouille. J’ai quand même vérifié ce cours c’était pourpeindre au couteau et à l’acrylique. Ça ne me parlait passpécialement. Et quand j’ai vu le cours, au bout d’unedemi-heure, je suis reparti et j’ai dit à ma collègue « à laprochaine heure je m’inscrits…» Donc j’ai connu lecouteau et l’acrylique. Et alors-là l’abstrait a été uneévidence.

DJ - C’est venu naturellement…

LL - Ça été une évidence. Pourtant les premiers tableauxque j’ai fait au couteau ne l’était pas forcément puisquec’était d’après des modèles. I ls n’étaient pasnécessairement très abstraits. Et j’ai fait ce courspendant à peu près une année. Puis, d’un seul coup, jeme suis aperçu que ce que l’on me proposait de faire.. .

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J’avais fait le tour… C’est peut-être prétentieux je nesais pas… J’ai dit « stop, j’arrête et j’essaie de faire parmoi-même mes tableaux». Et c’est parti.

DJ - T’as explosé. Tu es parti sur un autre chemin…

LL - Explosé… ? je ne sais pas si c’est le mot. Mais ce sontmes idées. Je reste avec le couteau, mes acryliques etles pigments aussi. Les pigments j’ai trouvé ça trèsintéressant. Ça donne des fonds, des couleurs, desnuances que j’aime beaucoup. Et je me suis aperçu d’uneautre chose que je ne pensais pas. Au début j’aicommencé avec des tableaux, à la maison, sans base,des petits tableaux que je trouvais déjà très grand àremplir. Maintenant je ne peux plus faire de petitstableaux, entre parenthèse. C’est toujours des tableauxrelativement grands. Est-ce par rapport au couteau où ilme faut…

DJ - Un certain geste…

LL - Un certain geste. Pas s’arrêter, c’est assez continu…

DJ - Après cela vient peut-être aussi de ton imaginaire quis’est développé ? Il te faut de plus grande toile pourpermettre de t’exprimer…

LL - Surement. Et toujours des couleurs mais ça je penseque sait une histoire de caractère. Toujours des couleursun peu vive mais il y a constemment un côté assezsombre. Et d’un seul coup une lumière qui jail l it, aumilieu. Mais pareil j’ai souvenirs de jeunesse avec destrucs sombres. Mais je ne sais pas pourquoi…

DJ - Tu as différents thèmes sur ta peinture. On a parlé del’abstrait mais tu as aussi des tableaux de paysagesarchitecturaux…

LL - J’ai peut-être la réponse maintenant que tu me le discomme ça. Je ne me l’étais jamais posé.

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DJ - En ce qui concerne ce tableau ," Les Tours", est-ce unecréation ? D’après un modèle ? Des souvenirs ou unephoto ?

LL - J’ai une très grande mémoire visuelle. Je m’en aperçoisaussi maintenant. J’ai croisé des motifs, des couleurs…tout ça ne vient pas naturellement ça doit s’ancrer dansla tête. I l y a des tableaux qui vont très vite parce que,justement, ils sont calculés dans la tête de A à Z et puisd’autres j’ai une idée, un fond.. . Et maintenant que tu asposé la question de l’architecturale peut-être bien quec’est un regret ? Je ne sais pas. c’est un regret. Plusjeune quand il fallait choisir un métier je voulais êtrearchitecte. Je ne m’étais jamais posé la question.

DJ - I l n’y a pas de secret, tout est lié.

LL - Je ne m’étais jamais posé la question pourquoi ? Avecde la géométrie.. . Tu m’as apporté une réponse…

DD - J’ai remarqué autre chose sur ta peinture que jetrouve assez intéressant. Certes il y a un côté abstrait.Mais, par exemple, le tableau derrière nous avec lesmotifs de fleurs est teinté d’amertume. J’ai l’ impressionque c’est une touche qui revient souvent sur tes tableaux.

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LL - C’est vrai que ça me fait poser des questions… Maiscelui-là il est flagrant pour les couleurs normalement.

DJ -L’idée était ancrée…

LL - Voilà. Je voulais en revenir à une question que tu asposé tout-à-l’heure. Tu m’as dit : « Y’a quand même del’abstrait, y’a quand même de l’architecturale… » C’estvrai qu’il y beaucoup de gens qui me le dise et encoredimanche dernier: « Tu pars un peu dans tout… »

DJ - Tu n’arrives pas à te définir un style ?

LL - Je ne veux pas. Je n’ai pas envie. Je ne sais pas si c’estbien. Je vois beaucoup de peintres, des peintres connus,on voit un de leur tableau on sait que c’est lui qui l’apeint. Moi je suis désolé mais je refuse. Je sors dessentiers battus.

DJ - Tu n’as pas envie de rester cloisonner dans un style ?

LL - Du tout ! Je ne sais pas s'il faut que je me trouve mais sime trouver c’est toujours faire la même chose et bienj’espère ne jamais me trouver ! et on a l’impression qu’onun raté, quelque part, d’après les autres.

DJ - Pour les autres peut-être mais tu as bien raison !

LL - On est d’accord ! moi ça m’embêterai de faire que destours. Mais je m’aperçois que partout où je passe laplupart des gens ont un style… Alors est-ce qu’il se sente

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DJ - Lors de ton vernissage dimanche dernier «Sous-Marine»m’a sauté aux yeux… … On sent qu’il n’est pas du toutsombre. Tu repars dans la lumière. Est-ce que tu seraisplus épanouis, plus heureux maintenant ?

LL - Quand j’ai peint celui-là je savais déjà que j’allais memettre à mon compte. C’est le dernier que j’ai fait etc’était juste avant que ça devienne officiel. Je sors del’eau.

DJ - Je fais un aparté sur ta peinture… Sur ta carte de visite -« Toque-toque » - il y a une petite annotation: animationsculinaires. Tu veux dire quoi par animations culinaires ?est-ce que tu bandent les yeux à tes convives et si lesgens ne trouvent pas ce qu’ils mangent avec ta cuillère tules frappent ?

LL - Je t’explique le pourquoi. A la base quand j’ai voulumonter mon entreprise je voulais donner des cours decuisine. J’ai cherché un local parce que j’avais déjà tout

obligé parce que ça fonctionne comme ça ? J’en sais rienmais moi je suis… Cela m’embête de voir une galeriecomplète, du premier jusqu’au dernier tableau, qui seressemblent tous. Je l’assume. Mais alors complètement!

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dans ma petite tête: j’avais déjà fait l’architecture de celocal avec ma petite cuisinette. J’ai trouvé la salle quiétait en création à Cornier. J’ai vu le Maire, le projet luiplaisait… Tout le monde était curieux de ce projet parceque ça sortait un peu de l’ordinaire. Quand on a vouluavancer le Maire m’a dit : « vous serez reconnu commequoi : artisan, commerçant ou profession libérale ? » Jelui ai répondu : « Artisan ou commerçant.. . ». Mais coursde cuisine : profession libérale.. . Je retourne voir le Mairede Cornier pour lui expliquer : « Je suis désolé monsieurmais je ne vais pas pouvoir… » Et je me suis dit inversonsla situation. Faisons chef à domicile et animationsculinaires pour ne pas dire cours de cuisine. Mais envérité animations culinaires ça veut dire cours de cuisine.Cela veut dire que l’on m’a aussi appelé pour donner descours, c’est un grand mot, dans une école à Scionzier àdes enfants de trois à cinq ans. Et c’était extraordinaire.C’est là que je me suis aperçu que l’on sous estimait lesenfants à tous points de vue. On croit que les enfantsn’aiment pas tout : je leur ai fait des assiettes à bases delégumes que les enfants n’aiment pas forcément :brocolis, des carottes… Ils les mangeaient à la cuillère àcafé. Et également animations culinaires à la rentrée oùje vais animer du périscolaire à Fill inges. Trois fois parsemaines pendant une heure-une heure et demie detemps.

DJ - Après c’est du bouche à oreilles…

LL - C’est pour cela que je fais ça : ne pas retomber dans lamême idée que la peinture. Pas de routine.

DJ - Ne pas resté cloisonner.. . Pour en revenir à la peintureest-ce que tu comptes, un jour, faire des tableauxculinaires ?

LL - T’es trop fort parce que ce genre de truc ça fait unmoment que c’est là, dans ma tête. C’est des idées quitraversent comme ça et je me dis pourquoi pas un jourmélanger les deux. Parce que le coup des traits que jefais, des traits de sauces…

DJ - Pour la présentation des assiettes…

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LL - Qui a déteins sur quoi et qui est venu sur qui : lapeinture sur la cuisine ou la cuisine sur la peinture ?J’essaie d’harmoniser les couleurs. Je n’en sais rienmais il y a un moment que ça me trotte.

DJ - Tu as deux passions : la cuisine et la peinture. à unmoment les deux s’entremêlent.

LL - Un cuisinier - je ne sais plus lequel - à dit à la télé : « Lacuisine, quelque part, on peut la considérer comme lapeinture et comme tout ça, c’est un art. » Et j’en doutepas. Qu’est-ce que je regarde en premier quand je voisdes recettes ou un plat, c’est ça : l’harmonie descouleurs, des formes… Enfin, j’ai quand même toujoursun doute. C’est pas parce que c’est très beau que c’estforcément très bon. Et puis j’ai l’ impression qu’il n’y apas beaucoup de cuisine derrière. Sur les photos c’estde toute beauté mais j’ai l’ impression qu’il y a rien decuisiné. Franchement j’appelle ça du montage. Je te

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prend une fleur, un machin, je te le pose et je te met unegoutte d’huile pour que ça brille. Tu vois ce que je veux tedire… Je ne suis pas sûr qu’à déguster ça soit…

DJ - Excellent…

LL - Qu’il y est un intérêt quelconque.. . La cuisine s’estcomplètement éphémère.

DJ - Beaucoup de préparation pour une descente rapide àl’estomac. Ce sont des œuvres éphémères.

LL - Tandis qu’un tableau il est là. A moins de le brûler…

DJ - Un passage de vie.

LL - Normalement, oui. Pas la cuisine.

DJ - Au niveau de ta cuisine tu t’es mis à ton compte il y apas longtemps. Chef à domicile. Du nom de "Toque-Toque". D’où vient-il ce nom ?

LL - Ce n’est pas vraiment une idée de moi. Quand j’ai voulume mettre à mon compte j’ai arrêté de travailler. Entre lesdeux je me suis inscrit au chômage pour être couvert.Pour pouvoir monter mon projet. Par rapport à ça j’ai eule droit à une formation qui est exceptionnelle ! Je le criehaut et fort depuis que j’ai fait cette formation de deuxmois et demi. On apprend pleins de choses. I l y avait desavocats, des assureurs, il y avait des gens qui nousfaisaient du management, de la comptabilité, c’étaiténorme… On était quinze porteurs de projets dans dessecteurs totalement différents. Ça partait d’une fille quiavait 22 ans jusqu’à 59 ans. La fille partait pour devenirluthière, l’ancien pour construire des chalet en bois. Avecle groupe on a tellement sympathisé pendant les coursque je leur disais qu’il me fallait un nom. Je voulaisabsolument que, en entendant le nom, ça me fasse lamoitié du trajet. D'un seul coup, il y en a un qui est arrivé,un belge qui était-là, qui me dit : « pourquoi je n’y est paspensé avant ! » I l me fait TOQUE-TOQUE et au moment oùil me l’a dit c’était celui-là ! Et moi j’ai quand mêmerajouté la petite phrase dessous : un chef de cuisine àvotre porte.

DJ - Ça fait une belle accroche

LL - J’en avais une liste… Mais aucun qui m’accrochait.

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DJ - C’est simple et efficace. Facile à retenir… Au niveau deta cuisine tu fais quoi exactement ?

LL - Voilà le truc intéressant. On m’a dit : « Va voir tesconcurrents… » Surtout pas ! Je ne veux surtout passavoir ce qu’ils font. Que ce bien ou pas bien. Dans matête c’était claire comme de l’eau de roche je ne voulaispas entrer en contact avec le client avec un menu que jelui aurai refilé comme quand tu vas au restaurant…

DJ - On t’impose le menu…

LL - Alors que moi non. Je veux être devant le client et direvoilà : c’est pour vous ou pour un ami, peu importe pourqui sait, i l faut cerner pour que ça tape juste. Et lapersonne qui va manger elle mange exactement cequ’elle veut, ce qu’elle aime. En plus, là-dessus, moij’aimerai qu’on rajoute la saison parce que ça me restetoujours logique. Jean-Pierre Coffe, ce n’est pas matasse de thé, mais il dit des trucs pas complètement con :c’est quand même plus logique de manger des fraises enété que des fraises en hivers.

DJ - Respecter la saison des fruits et des légumes.

LL - Et à partir de là je suis devant les gens avec des menusoù je suis sûr qu’ils seront enchantées. L’idée du menuleur appartient.

DJ - Tu fais quand même un petit travail d’investigation ?

LL - Oui ! Pour un mariage des gens m’ont dit : « On comptesur vous ! » J’ai pleins d’idées de repas, des entrées maisje leur ai dit que j’aimerai bien que ça vienne d'eux. Je lesai fait parler. Parce que les gens se sous-estiment. I lspensent qu’ils ne sont pas capables de concevoir unmenu. Tout le monde ne sait pas cuisiner ou ils s’enfoutent. Et je m’aperçois que certains mangent pour senourrir. Ça ne va pas plus loin. Mais quelques part je faisdu sur mesure.

DJ - C’est plutôt une bonne approche.

LL - Et je voulais résonner avec le même principe sur lescours. Pourquoi leur faire cuisiner un truc que j’ai décidé.Je dis n’importe quoi : on va travailler un sauté de je nesais pas quoi avec une sauce quelconque alors que les

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les gens ont peut-être envie de savoir comment on cuisineuntel poisson ; peut-être qu’ils ont envie d’apprendre àfaire la pâte à gâteau, j’en sais rien. Donc l’idée serad’avoir un groupe de personne et de leur dire : « Vous,qu’est-ce vous avez envie de travailler ? » Même si lescinq ou six autres autour sont moins intéressés par cesujet-là ils savent qu’après ce sera eux. Et ils apprennenttoujours quelque chose.

DJ - Au niveau de ton entreprise tu fais aussi bien lesmariages, baptêmes, anniversaires.. . Tu es ouvert à tout ?

LL - Le seul truc que je freine c’est la quantité. Le nombre.

DJ - Tu travailles tout seul.

LL - Déjà. Encore qu’on peut trouver les personnes. On peuttoujours prendre des extras mais c’est surtout unehistoire de matériel. Si je veux garder une certainequalité, qui est primordiale pour moi, je ne veux pas fairede grosses quantités. Si je fais une grosse quantité je saisque je vais aller dans une salle ou il y aura ce qu’il faut.

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DJ - Quand tu te déplaces chez les gens tu cuisines avec lematériel qui est sur place ? ça se passe comment ? tuarrives tu prends possession de la cuisine, les genss’installent…

LL - Et ils oublient tout. I ls n’ont qu’à penser à eux. Ça c’estl’argument. Quand on invite des gens à la maisonmadame, parce que neuf fois sur dix c’est quand mêmemadame qui cuisine à la maison, au lieu que le repas soitun moment sympathique ça devient une corvée. Vousdevez penser à l’apéro, vous vous levez, discutez cinqminutes, vous préparez votre repas et quand tout lemonde est parti vous avez profité de zéro. Tandis que làvous pensez qu’à vous. Je suis là. Je m’occupe de tout.

DJ - Et ton rayon d’action ?

LL - J’avais défini un rayon d’action mais il est très vague…A la base je m’étais fixé 25 k autour de Contamine surArves, c’est déjà pas mal. Après, tout dépend du volume.

DJ - Si tu te déplaces loin il faut aussi que tu rentres dans tesfrais, c’est normal. Par contre, chef à domicile j’enentends parler aux quatre coins la concurrence doit êtrerude ?

LL - Lors de ma formation de deux mois et demi j’avais ungenre de travail à la maison. I l fallait faire des recherches,peu importe le secteur, et évidemment allez voir laconcurrence. J’ai cherché sans forcément regarder cequ’ils faisaient. Voir ce qu’il y avait autour. Alors commetoi j’étais convaincu qu’il y en avait plein et quand tucherches un peu tu t’aperçois…

DJ - Qu’il y en a très peu ?

LL - Qu’il y en a très peu et c’est là qu’il faut faire attention :officiellement… beaucoup de cuisinier qui travaille dulundi au vendredi, la moitié, le weekend ils font chef àdomicile…

DJ - Tu entreprends à mes yeux une grande aventure. Abientôt 53 ans, l’âge où beaucoup de personnes pensentà la retraite où le sont déjà, tu te mets à ton compte.Hormis ta passion pour la cuisine, qu’est-ce qui t’apoussé à franchir le pas ?

LL - J’exerce depuis 35 ans ce métier. Ce métier est très dur.I l faut être à fond tout le temps, faire beaucoup d’heures.

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J’ai travaillé de nombreuses fois, plusieurs mois, sans unjour de congé. Une remise en cause chaque jour etsouvent pour un salaire de misère. Travailler beaucoup :oui ! Mais aujourd’hui ça sera pour moi.

DJ - Et pour clôturer l’interview je te laisse le mot de la fin.

LL - Je te remercie pour cet interview car il m’a permis derépondre à certaines questions sur mes œuvres dont moiseul avait pourtant la réponse. Je te remercie aussi pourta patience et ton écoute.

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Entamons la partie nostalgie et chamallows : âmessensibles s’abstenir ! Avant tout, je crois qu’il est bon derappeler qu’aucun artiste ne vient au monde avec la scienceinfuse quelque soit son art de prédilection. On a tous un passéde dilettante, une période de découverte et de tâtonnement àl’aveugle et aujourd’hui encore, ce webzine est en la preuve…Simplement tout artiste a eu, un jour, ce frissonnementremontant le long de son échine. Ce petit quelque chosed’indéfinissable sur l’instant mais percutant à souhait toute sonexistence de « monsieur tout le monde ». Puis, au fil des mois,des années, s’est imposé en devers et en travers de nosneurones une certitude inavouée, ou assumer, que notre vies’écartait de son chemin pépère pour les chemins de traverse.Plus sinueux. Plus long. Plus risqué. Mais qu’importe en fin decompte. Quand la passion nous emporte de notre quotidien onne peut que la suivre et tenter le tout pour le tout.

En mai 2005 je travaillais en tant que saisonnier dans unétablissement hôtelier mariant l’hôtellerie et le religieux. Mais iln’y avait de religieux que la soutane des curés… Derrière lafaçade, fiesta à gogo et j’en passe… Au prélude d’une nouvelleorgie je m’équipais de mon appareil photo de prédilection àl’époque : le fameux appareil photo jetable… Et sur le cheminmenant au bar de l’hôtel j’ai voulu immortaliser mon camaradedans la descente d’escaliers en bois… Quelle surprise j’ai eu lemois d’après en allant récupérer mes tirages au labo photo ! Jeme souviens encore de la phrase prononcer par la vendeuse :« C’est l’effet que vous recherchiez ? » Et moi le con abasourdi :« Tout à fait… En gros… Enfin… »

RREETTOOUURR EENNAARRRRIIEERREE

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Je considère cette photo comme une relique ancienne.Une relique auquel je me raccroche quand certains jours lamotivation vacille où les murs se resserrent tel la hache dubourreau se rapprochant inexorablement de votre coudécharné… Vivre de son art est difficile, voire quasiimpossible, sauf pour une certaine élite un peu plus malin queles autres. Ou plus chanceuse. Mais cette photo resteraenvers et contre tout. Contrairement à nous.

Pour information l’établissement hôtelier a retrouvé sasobriété après le non-renouvellement de contrat de certainsde ses saisonniers et l’embauche de personnes formatées àla religion.

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Une journée ennuyeuse vous attend aujourd'hui ? Du footà la télé, des mecs pédalants sur leurs vélos vous esbrouffentles cheveux ? Une expo ça ne vous tente pas ?Autour d'uncafé, d'une discussion agréable et sans prise de tête ?Renouer le contact avec vos contemporains à l'ère du

numérique ou les gens se croisent derrière un écran ? Alorsvoici une date à retenir pour les plus téméraires.. .

D'autant plus que j'ai l 'immense plaisir de vous présenter letravail de deux artistes aux univers radicalement opposés.Deux peintres à découvrir au travers de diverses questions

auquelles ils ont amicalement bien voulu répondre.

UUNNTTRROOUUDDAANNSS LL''EEMMPPLLOOII DDUU

TTEEMMPPSS.. .. ..

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Grégory JomainArtiste Peintre

Créateur Contemporain

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Autopsie - Peux-tu nous parler un peu de ton parcours ?

Grégory Jomain - C'est inné, je dessine depuis l'enfance.Demes premiers dessins d'enfant à mes

bandes dessinées d’adolescent j’ai découvert la peinturefinalement bien plus tard! Autodidacte avec un courtpassage par l'atelier de Marie Cavoret, Artiste peintreconfirmé, et coté Drouot à Aix-les-Bains. Marie Cavoret asu m'inciter à me lâcher et à puiser au fond de moi mesprécieuses ressources.Celle-ci me permettentaujourd'hui de m'exprimer sans barrière, ni limite.

AAI - Comment définirais-tu ton approche de la peinture ?

GJ - Je suis toujours à la recherche de quelque chose, tantbien techniquement que les thèmes abordés dans mespeintures. Tout peu m'inspirer : une personne, unephrase, un mot, une ambiance.. . J'aime peindre àl'instinct et trouver se qui est caché, ce que l'on nemontre pas. Les émotions sont très souvent mises enavant et quelque soit le sujet je pense que ma peinturereflète ce que je suis. Elle peut être folle, déchirée,angoissante ou heureuse comme moi je peux l’être dansma vie. Avec toujours des lueurs d'espoir.

AAI - Ces peintures appartiennent à ta série "Engrenages",peux-tu nous en parler ?

GJ - "Engrenages" est un gros travail de recherche.J'entends parler de spontanéité, de simplicité ou encorede sincérité dans les rapports humain! et moi j'arriveavec mes engrenages et je tisse des liens oniriques, ounon, avec tout ce panel d’émotions, d'instant de vie et derencontres.. .-"J'ai rencontré cette personne et je l'aifuis!" Pourquoi? Est-ce lié à notre éducation, à notreexperience personnelle.. . Pourtant cette personneparaissait être bien.-"Je veux vivre le moment présent!

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Mais je suis toujours dans le passé et je m'acharne à toutprix à planifier le futur?" Des tas et tas d'exemples de lavie que je vais ramener à de simples écrous etengrenages juste pour le plaisir de montrer que noussommes trop souvent compliqués.

AAI - Comment s'inscrit cette série par rapport à tes autresprojets artistiques ?

GJ - Cette toute nouvelle série "Engrenages" est en fait lerésultat et la continuité de mon travail réalisé jusqu'àprésent. Je suis toujours à la recherche d'émotions et derencontres.

AAI - La question du temps est un facteur présent danscertaines de tes séries ?

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GJ - Pour moi tout est lié : le temps, les émotions, mesengrenages. La vie est finalement une histoire de temps.C'est un sujet vaste est très intéressant à peindre. Suite àune expérience de vie je perçois le temps différemmentaujourd'hui et en le peignant j'essaye moi-même decomprendre ce processus. Mais également de lecomprendre chez les autres. Nous sommes tousdifférents et je pense que notre perception du temps l'estégalement!

AAI - es-tu influencé par d'autres peintres ?

GJ - Oui et non! J'ai mes propres idées avec des thèmesbien précis. Je travail énormément à mon propre style et,néanmoins, je lis beaucoup d'ouvrages dart. Despeintres comme Chagall, Frida Kalho et bien d'autresme plaisent énormément. I ls ont peint leur vie. Leurspeintures sont des témoignages de vie sublimes!

AAI - Quel regard portes-tu sur tes travaux passés ?

GJ - J'ai un regard neutre. Effacé sur mes anciens travaux.C’était la découverte et l'application de nouvellestechniques. Je me suis confronté à plusieurs styles depeinture, plusieurs thèmes qui m'ont amené aujourd'huiaux "Engrenages". Et d'un autre coté je ne peux pas fairesans! C'est mon patrimoine. Mon histoire artistique. I l fautaujourd'hui continué à avancer en gardant un certainrecul sur mes travaux passés. De manière à laisser lechemin ouvert à d'autres inspirations.

AAI - Si tu étais une peinture ?

GJ - Si j’étais une peinture je serais "Le cerveau à tambour"qui est l'une des réalisations et qui s'applique encoreaujourd'hui.

AAI - Quels conseils donnerais-tu à un jeune artiste ?

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GJ - Les conseils à donner! I l faut y croire, s'accrocher,peindre et peindre encore.. . Etre artiste est un vraimétier qui demande une certaine rigueur. I l y a tout cecôté création mais il y a aussi la communication, lemarketing. A nous tout seul nous sommes une vraieentreprise qu'il faut savoir gérer. Du travail et beaucoupde travail.

AAI - Quels sont tes projets en cour ou à venir ?

GJ - Plusieurs expositions sont prévues sur cette find'année. Essentiellement sur la Savoie et Haute Savoie.L'année 201 5 s'annonce chargée également avec uneexposition sur Bordeaux, la création d'un collectifd'artiste avec Marie Cavoret et la mise en place deplusieurs évènements artistiques dans le cadre duHandicap. Pleins de belles choses en perspective!

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J'ai voulu aborder cette série photographique en sortantdes sentiers habituels de ce qui se fait en terme dephotographies de paysages. Le noir et blanc est un choixassumé. De même que l'impression de surexposition qui peutse dégager de mes photos.

I l m'arrive parfois, en me rémémorant de vieux souvenirs,de fermer les yeux et une image s'impose dans mon esprit. Unflash de ce souvenir. Une image diffuse qui repart aussi vitequ'elle est venue.. . Ce sont ces rémanences de souvenirs quej'ai voulu retranscrire au cours de cette série photographique.

Le noir et blanc ajoutant plus de profondeur et demystère à ces souvenirs qui nous assaillent, nous bousculentvers un passé lointain.

DAVID JOMAINAUTEUR PHOTOGRAPHE

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Jean-Paul Cléret

Peintre et Ecrivain

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AUTOPSIE - Peux-tu nous parler un peu de ton parcours ?

JEAN-PAUL CLERET - Ancien chef de service des hôpitaux,j'ai eu depuis mon enfance une passion

pour la création. Enfant, je dessinais et peignais. Je m'ysuis remis sérieusement depuis 1 982 et j'explose depuis1 985. J'écris depuis 1 966 et ai publié cinq romans, deuxrecueils de poésie, des nouvelles et des publications :peinture et poésie. Actuellement, j'anime un atelierécriture et un atelier peinture dans le cadre de L'ATELIERDE LA PAROLE DONNEE.

AAI - Quelle place occupe la peinture dans ta vie ?

JPC - Une place très importante. J'ai repris la tradition de mongrand-père maternel.

AAI - Que recherches-tu lors de la création d'une oeuvre ?

JPC - D'abord le plaisir de faire et, éventuellement, celui defaire partager l'émotion qui m'a habité lors de la création.

AAI - Tu es également écrivain, quelle est l'importance del'écriture dans ton travail ?

JPC - Le travail d'écriture garde la place majeure. Mon pèreécrivait. Je suis un admirateur inconditionnel de JeanGiono. Cette inspiration constitue ma respiration.

AAI - Qu'est-ce qui t'a amené à la peinture et à l'écriture ?

JPC - Probablement une filiation inconsciente.

AAI - Qu'est-ce que la peinture signifie pour toi ?

JPC - L'émotion scopique.

AAI - Quel regard portes-tu sur l'art aujourd'hui ?

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JPC - J'aime l'art sous toutes ses formes pourvu qu'elle soitfaite de sincérité

AAI - Quelles sont les expositions ou rencontres qui t'ontmarqués récemment ?

JPC - Je fais parti de la société des amis de Jean Giono etretrouve tous les ans le bonheur de rencontrer desécrivains lors des journées annuelles à Manosque. Pourles expositions : Picasso, Modigliani à Paris. I l y en atrop.. .

AAI - Quels conseils donnerais-tu à un jeune artiste ?

JPC - I l n'y a pas de vérité en art. I l n'y a que la justesse desémotions et des sentiments. Efforce-toi d'être toi-même.

AAI - Quels sont tes projets en cours ou à venir ?

JPC - Ecrire et peindre jusqu'à ce que mort s'en suive. C'est lavie.

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Grégory Jomain

Artiste PeintreCréateur Contemporain

Site Officiel :

http://www.artmajeur.com/fr/artist/gregjomain

Facebook :

https://www.facebook.com/gregoryjomain?ref=hl

Jean-Paul Cléret

Peintre et Ecrivain

Email :

cleret. [email protected]

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"Depuis quand es-tu debout ?" me demanda t-on.. .

Depuis des temps immémoriaux.. .

Depuis un espace lointain ou, naguère, naquirent les moutonsprécurseurs de la mode qui inspirèrent les caniches pour leurs

fourrures ainsi que certaines femmes aux chevelurescrépitantes.. .

Depuis le live de mes yeux se raccrochant à leur parachutes defortunes et l'infortune, cette déesse palpable d'un doigt caressant

une source soyeuse et ruisselante, m'a mise en demeured'absurdité neuronale auprès de mes contemporains.. .

Depuis la pendaison de De Nerval et les sucettes à l'anis deGainsbourg qui m'ont ouvert l'appétit auprès de mon bol de

céréales chimiques.. .

Depuis maintenant cinq heures que j'écoute ACDC en suçant monsang au profit d'un liquide d'adrénaline au goût sirupeux de café.. .

Depuis maintenant cinq heures que mes poumons s'enfument etse réjouissent de bronzer sans voir le soleil. . .

Depuis maintenant cinq heures que je m'esclaffe devant mon ordià tenté de trouver un sens à l'ordre établit des puritains

artistiques.. .

I l fut un temps où cela m'aurait fait rire. Mais le sommeil m'adéserté alors que les étoiles ronflent quelques part ailleurs.. . Lamatinée se devine aux passants malenbouchés sortant faire pisserleurs clebs et puis après tout, pourquoi pas.. . Un café, une clope,un solo de guitare déniché dans un coin et une ou deux photos

portées à bout de bras.. . Cela doit être suffisant pour undimanche.. .

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DANS LE PROCHAINNUMERO. . .