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Parodontite et polyarthrite rhumatoïdeDocteur Paul [email protected]
Thèse pour l’obtention du diplôme d’état de Docteur en Chirurgie DentaireSoutenue le 17 Novembre 2011Direction de thèse : Docteurs Sarah COUSTY et Jean-Noël VERGNES
Introduction
La parodontite est une pathologie infectieuse chronique multifactorielle
caractérisée par des signes cliniques qui incluent une inflammation gingivale,
des saignements gingivaux spontanés et/ou provoqués, et la formation de
poches parodontales, consécutives à la perte d’attache due à la disparition de
l’os alvéolaire. A plus ou moins long terme, la parodontite entraîne une
mobilité des dents et leur perte [1].
De nombreuses recherches menées depuis les années 90 montrent que la
parodontite est susceptible d’entrainer des manifestations pathologiques à
distance et/ou d’aggraver des états pathologiques déjà existants. Des études
observationnelles, ou des essais cliniques tendent à montrer un lien entre
parodontite et maladies systémiques, bien que les mécanismes
physiopathologiques soient encore méconnus. Ces études évoquent une
association significative entre parodontite et survenue d’événements
cardiovasculaires [2], aggravation de l’équilibre glycémique des patients
diabétiques [3], survenue d’accouchements prématurés pour cause de pré-
éclampsie [4] ou encore dysfonction érectile [5].
La polyarthrite rhumatoïde (PR) est une maladie systémique auto-immune
chronique et destructrice. Elle est caractérisée par une accumulation et une
persistance d’infiltrats inflammatoires dans la membrane synoviale [12], un
état inflammatoire des articulations, des tendons ainsi que des structures péri
articulaires [13]. L’instauration d’un état inflammatoire au niveau de
l’articulation aboutit à sa destruction. Si elle n’est pas traitée, son évolution
amène à la destruction des tissus osseux et cartilagineux de l’articulation, des
ligaments et des tissus mous adjacents, engendrant une incapacité sévère
(avec un impact significatif sur la qualité de vie liée) et un effet substantiel en
terme de coût et de baisse de productivité [14].
La PR affecte approximativement 0,5-1,1% des adultes d’Europe du Nord et
d’Amérique du Nord, et 0,1-0,5% des adultes dans les pays développés [6].
L’incidence de la PR est plus forte chez les femmes que chez les hommes,
dans un ratio de 2/1 à 3/1 [6, 7]. Les manifestations cliniques de la PR sont
essentiellement centrées sur les manifestations articulaires, comme la
douleur et la diminution de la motricité, et l’impact sur la qualité de vie
(dépression, fatigue, malaise général) [8].
Le score DAS (Disease Activity Score) [9] ou DAS28 (Disease Activity Score
28) [10] est un indice composite d’évaluation de l’activité de la PR. Il prend en
compte 28 sites articulaires et tient compte des mesures suivantes : nombre
d’articulations douloureuses [0 à 28], nombre d’articulations gonflées [0 à 28],
vitesse de sédimentation VS à la première heure en mm/h, EVA du patient en
mm. L’EVA évalue l’appréciation globale de l’activité de la maladie. Le
questionnaire HAQ mesure l’index fonctionnel du patient [11], la sévérité de
sa pathologie, de 0 « sans difficulté » à 3 « incapacité de le faire » pour 8
domaines spécifiques (atteindre un objet, préhension, activités, habillement,
lever, repas, marche, hygiène).
Il est troublant de constater que parodontite et polyarthrite rhumatoïde
partagent des facteurs prédictifs de sévérité communs [12, 13] :
Prédisposition génétique
Facteurs immunologiques
Facteurs bactériens
Manifestations cliniques : destruction des tissus conjonctifs mous
et durs, en particulier le tissu osseux, et augmentation du taux
sanguin des médiateurs de l’inflammation.
Ces ressemblances (Figure 1) permettent de poser l’hypothèse d’un lien
potentiel entre PR et parodontite.
Figure 1
Inflammation : la présence d’une parodontite pourrait s’ajouter au niveau
inflammatoire et maintenir la pathologie systémique [14].
Infection : le traitement avec succès de certaines PR par antibiothérapie
pose l’hypothèse d’une participation des bactéries ou des produits bactériens
dans l’étiopathogénie de la PR [15]. Porphyromonas gingivalis est le seul
micro-organisme buccal connu pour son expression de la peptidyl déiminase
(PAD), enzyme équivalente à la PAD humaine, responsable de la citrullination
de résidus arginine (en post-traductionnel), comme la fibrine dans
l’articulation. Or, ces antigènes deviennent des immunogènes systémiques,
aboutissant à la création d’anti-corps anti-peptides cycliques citrullinés et
seraient impliqués dans la pathogénèse de la PR (inflammation locale à la
fois dans la gencive et la synovie) [16].
Plusieurs études observationnelles vont dans le sens des hypothèses
biologiques. En effet, l’association entre polyarthrite rhumatoïde et parodontite
a été reportée à plusieurs reprises dans des études d’observation récentes :
1412 individus se présentant dans le service d’odontologie de
Queensland en Australie, ont été questionnés sur leur état de santé, et
leur état bucco-dentaire a été documenté. Pour les patients se
présentant à la consultation pour une prise en charge parodontale,
3,95% présentent une polyarthrite rhumatoïde, ce qui est
significativement plus élevé que ceux ne se présentant pas pour un
problème parodontal (0,66%) ou que la population générale (1%) [48].
Parmi ces patients adressés pour problèmes parodontaux, 62% des
patients ayant une polyarthrite rhumatoïde, ont une forme sévère de
parodontite [12].
De Pablo dans une étude transversale [17] trouve que les sujets
atteints de polyarthrite rhumatoïde ont plus de risque de présenter une
parodontite que les sujets non atteints de polyarthrite rhumatoïde (OR=
1.82 IC95% [1.04,3.20]).
Une autre étude sur 91 patients atteints de PR [18] et 41 patients
d’arthrite (groupe contrôle) montre qu’il existe une association
significative entre parodontite et PR et que l’odds ratio (après
ajustement sur les facteurs de confusion) est de 2,06 IC95% [1,11 ;
3,83].
Santé orale des patients atteints de PR : étude observationnelle OSARA
Le but de cette étude était de décrire le statut dentaire, parodontal et
prothétique de patients atteints de polyarthrite rhumatoïde.
Matériels et méthodes
Cette étude a été réalisée entre le 01/06/2010 et 31/03/2011 dans le service
d’hospitalisation de jour du département de rhumatologie de l’hôpital Purpan
(Toulouse). L’activité de la PR a été définie selon le DAS28. 74 patients ont
été inclus dans cette étude. Le statut parodontal a été déterminé par la
mesure de la profondeur de poche parodontale (PPD), la perte d’attache
(CAL) et le saignement au sondage (BOP). La surface de gencive
inflammatoire, Periodontal Inflamed Surface Area (PISA) et la surface de
gencive totale pouvant être affectée par la parodontite, Periodontal Epithelial
Surface Area (PESA), ont été calculés. La parodontite a été définie selon la
définition de Page et Eke, et classifiée en sévère, modérée ou faible/absente.
Résultats et discussion
La population d’étude était âgée de 60.3±11.9 ans avec un ratio de 1:3 entre
hommes et femmes. 22,2% des patients avaient une activité de la PR élevée
(DAS28>5,1) et 48,6% une activité modérée (3.2<DAS28≤5.1). 93,2% des
patients étaient traités par biothérapie.
Les patients atteints de PR ont une médication lourde. Cette grande
consommation en médicaments s'explique par l'âge, les effets secondaires du
traitement de la PR et les manifestations extra-articulaires de la PR. Le
chirurgien dentiste devra donc être vigilant sur les traitements pris par les
patients, afin d'éviter de se surajouter à des prescriptions déjà très lourdes
d'effets secondaires.
Le nombre moyen de dents remplacées par prothèse fixée était de 4,8±4,8 et
par prothèse amovible de 7.1±10.5, alors que le nombre moyen de dents
manquantes ou non fonctionnelles était de 5,4±4,2. La prise en charge
prothétique était assurée mais de qualité globalement insuffisante. Au final,
40,6% des patients ne présentent pas de restaurations prothétiques plurales,
que ce soit au maxillaire ou à la mandibule. Pourtant 64,9% de ces patients
nécessiteraient une prise en charge prothétique. Concernant les 59,4% de
patients qui ont en bouche une restauration adjointe ou conjointe plurale,
60,4% d'entre elles ne sont plus adaptées.
Nous avons constaté que plus de la moitié des surfaces dentaires étaient
couvertes par de la plaque. Cet indice élevé peut-être expliqué par le score
HAQ important (impotence liée à la maladie) mais aussi par des habitudes
d'hygiènes bucco-dentaires déficientes. Dans la PR comme dans plusieurs
polyarthrites, il existe une atteinte de l'ATM et des autres articulations du
corps engendrant limitation d'ouverture buccale et limitations motrices
globales [19]. La mobilité des doigts est ainsi souvent limitée et l'hygiène orale
de fait compromise [20]. En effet, du fait des difficultés motrices, et en rapport
avec la partie Préhension du score HAQ, ces patients peuvent présenter des
difficultés pour ouvrir un tube de dentifrice, une bouteille de bain de bouche
ou tout simplement tenir une brosse à dent, sans faire appel à une aide
extérieure [21].
Il existe donc une nécessité pour le chirurgien-dentiste, le rhumatologue,
l'ergothérapeute, d'encourager la participation au processus d'hygiène orale
quotidienne en motivant ces patients, et en développant des techniques
mécaniques permettant la prise en compte de leurs capacités motrices
réduites et leur aptitude à saisir les objets. Même si 80% des patients
n'utilisent pas de brosse à dent électrique, celle-ci leur apporterait une aide
non négligeable.
Le PISA moyen était de 291,9mm²±348,7 et le ratio PISA/PESA était de
33,2%±24,2. 94% des patients avaient une parodontite qui était sévère dans
46% des cas et modérée dans 48%. Notre étude met en évidence que seuls
6% des patients ne présentaient pas de parodontite (ou faible parodontite). Si
ces chiffres peuvent paraitre élevés, ils sont cohérents avec les résultats
retrouvés dans la littérature. Ainsi, Mercado et al. mettent en évidence une
prévalence de 63% de parodontite modérée à sévère chez les patients PR
[22]. Les patients atteints de PR ont des PPD, CAL et BOP supérieurs
aux contrôles (patients sans PR) [19, 20, 22].
Si la mesure du PISA parait faible sur le papier, elle constitue un formidable
outil de communication avec le patient: « Laisseriez-vous une plaie de 1,7 cm
sur 1,7 cm dans votre main sans la soigner ? ». Nous faisons l'hypothèse que
cette surface inflammatoire représenterait l'intensité du facteur de risque
parodontal en tant que facteur aggravant de la polyarthrite rhumatoïde. La
diminution de cette surface par un traitement parodontal pourrait alors induire
une réduction de l'activité de la PR. Ces proportions seront à prendre en
considération lors de la phase de recrutement de futurs essais cliniques dans
cet environnement particulier.
Conclusion
De toutes les manières, s’il n’est pas réellement prouvé que le traitement
parodontal pourrait aider à la réduction de l’activité de la PR, son traitement
apparait nécessaire dans une optique de santé individuelle. Les
odontologistes doivent tenir compte de la spécificité des patients atteints de
PR, tant sur le plan du tableau clinique, de leur traitement que de l’aspect
psychologique. De plus une approche globale de rétablissement d’une
hygiène bucco-dentaire correcte par une méthodologie adaptée, est
nécessaire. De nombreux soins parodontaux et prothétiques sont à réaliser,
ce qui permettra de rétablir non seulement la fonction, mais de retrouver un
petit peu de qualité de vie si dégradée par la maladie.
Revue systématique Cochrane
La collaboration Cochrane est une organisation internationale complexe,
hiérarchisée et indépendante à but non lucratif née en Juin 1993. Le but de ce
réseau est de produire des méta-analyses à partir d’essais cliniques
randomisés, et fournir des informations fiables sur les effets des interventions
dans le domaine de la santé. Les revues Cochrane sont ensuite maintenues à
jour par la collaboration.
A l’heure actuelle, il n’existe aucune revue systématique de la littérature sur le
bénéfice potentiel du traitement parodontal sur l’activité de la PR. Ainsi, nous
souhaitons rechercher de manière systématique les essais cliniques évaluant
l’impact du traitement parodontal sur la PR. Afin de répondre aux plus hauts
critères de qualité dans la réalisation de cette revue systématique, nous
avons déposé le sujet « Treatment of periodontal disease for reducing the
severity of rheumatoid arthritis » auprès du centre CMSG (Cochrane Musculo-
Skeletal Group), accepté le 19/12/2007. Le protocole de la revue
systématique a été publié, et nous sommes en cours de rédaction de la revue
systématique finale.
Lors de la préparation de la revue systématique, nous avons identifié quatre
essais cliniques publiés à ce jour :
Ribeiro et al. en 2005 [23] montre dans un essai pilote contrôlé non
randomisé que le traitement parodontal des sujets atteints de polyarthrite
rhumatoïde induit une diminution significative de la vitesse de
sédimentation érythrocytaire,
Une autre étude pilote randomisée portant sur 29 sujets atteints de
polyarthrite rhumatoïde et de parodontite rapporte une amélioration non
significative du DAS28 à 8 semaines dans le groupe des sujets traités
pour la parodontite (-0,6 dans le groupe traité vs +0,5 dans le groupe non
traité au seuil de significativité de 0,05), ainsi qu’une diminution
significative de la vitesse de sédimentation globulaire dans le groupe traité
[24], diminution non retrouvée par Pinho et al. en 2009 [25],
Une étude randomisée portant sur 40 patients atteints de polyarthrite
rhumatoïde (modérée à sévère) et de parodontite sévère rapporte une
amélioration significative du DAS28 dans le groupe traité pour la maladie
parodontale [26].
Les résultats apportés par ces études sont encourageants mais insuffisants
pour établir des recommandations de pratique clinique. En effet de nombreux
défauts méthodologiques sont relevés dans ces essais (absence de
randomisation et/ou biais de sélection). Il apparaît désormais nécessaire de
conduire un essai clinique randomisé réalisé sur des effectifs calculés a priori
et sur une population de patients bien définie, avec des critères de jugement
reconnus tels que le DAS28 et ceux de l’American College of Rheumatology.
Essai clinique randomisé ESPERA
Notre protocole bénéficie d’un financement suite à l’appel à projet du
Programme Hospitalier de Recherche Clinique Interrégional 2010 et a obtenu
l’accord des autorités éthiques compétentes.
Objectif principalÉvaluer l’influence de la prise en charge thérapeutique de la parodontite sur le
niveau d’activité de la polyarthrite rhumatoïde, mesuré par la variation du
score DAS28 chez des sujets atteints de polyarthrite rhumatoïde, durant une
période de suivi de trois mois.
Hypothèse : on suppose a priori que le traitement parodontal améliore le
score DAS28 des sujets atteints de polyarthrite rhumatoïde et de parodontite.
Matériel et méthodesL’étude ESPERA est une étude ouverte, randomisée et contrôlée, bi-
centrique (Toulouse et Bordeaux) avec deux groupes parallèles (traitement
immédiat versus traitement différé) et un suivi de 3 mois.
Les volontaires sont recrutés dans deux services de rhumatologie du sud-
ouest de la France (Toulouse, CHU Purpan et Bordeaux CHU Pellegrin). Pour
être pré-inclus, le DAS28 des patients doit être compris entre 3,2 et 5,1 à V1
(première visite), niveau d’activité modérée de la PR. Pour être inclus, le
patient doit être atteint de parodontite, définie comme au moins un site sur au
moins quatre dents avec une profondeur de poche supérieure ou égale à 4
mm et une perte d’attache supérieure ou égale à 3 mm. La prise en charge
thérapeutique de la parodontite repose sur la coloration du biofilm, la
désinfection des sites, le débridement mécanique non chirurgical,
l’antibiothérapie systémique et les instructions d’hygiène orale. Cette
séquence de traitement est entreprise à V2 (deuxième visite) pour le groupe
traitement immédiat et à V4 pour le groupe traitement différé. Les instructions
d’hygiène sont données à V3 (traitement immédiat) ou V5 (traitement différé).
Les paramètres rhumatologiques sont réévalués à V4 pour les deux groupes.
Le nombre total de sujets nécessaires est de 40.
DiscussionA cout terme, cette étude permettra d’améliorer la santé orale des patients
inclus dans l’étude, de diminuer potentiellement les symptômes articulaires et
d’améliorer la qualité de vie.
A long terme, cette étude permettra d’apporter des éléments de réflexion
quant à la possibilité d’intégrer le traitement parodontal à l’arsenal
thérapeutique des médecins, d’améliorer la prise en charge des patients, et
de ralentir le plus possible la nécessité d’escalade thérapeutique. Nous
espérons que les résultats de cette étude pourront aider à la mise en place de
recommandations locales et nationales de la part des agences de santé.
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