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Anti-infectieuxetpathologieintra-abdominale
PrBernardAllaouchiche
ServicedeRéanimation
CentreHospitalierLyonSud
Lyon
0
Abcès Septicémie Choc septique
75 50 25
2 4 6 8 10 12 Jours
% 100
Onderdonk et al. Infect Immun 1974; 10: 1256
Modèles expérimentaux
75
E. coli E. faecalis B. fragilis E. coli + E. faecalis
E. coli + B. fragilis
E. faecalis + B. fragilis
Abcès 50 25 0
Mortalité
% observé 100
Onderdonk Infect Immun 1976
75 50 25 0
Contrôle Gentamicine
Mortalité Abcès
% 100
Clindamycine Clindamycine + Gentamicine
Weinstein JID 1975
Aspects microbiologiques
• • • •
Gram négatif : E. coli surtout Gram positif : entérocoques Anaérobie Gram négatif avec beta lactamase Plus on descend dans le tube digestif, plus il y a de bactéries et plus il y a d’anaérobies– Partie haute : 102-104 – Colon : 1012/ gramme de selles, rapport anaérobies/aérobies : 3000/1
Cocci à Gram positif Bacilles à Gram négatif Anaérobies
Streptocoques Staphylocoques Entérobactéries E. coli, Klebsiella, Enterobacter BGN non fermentants Pseudomonas, Acinetobacter Cocci Streptocoques, Peptostreptococcus
Bacilles Bacteroides, Clostridium
Bactéries en cause
Entérocoques
Sensibilité(%)
Résistances d’E coli • Etude SMART: 34365 souches isolées d’infections intra-abdominales
entre 2002 et 2007 dont 47,6% d’E.coli et 12,9% de K. pneumoniae
Escherichia coli
6% BLSE 15% BLSE
Hawser, Surg Infect 2010
Montravers et al. JAC 2009
AMX AMC TIC TCC IMP EPM FOX Cli MTR
Bacteroides (n=74) 100 90 80 70 60 50 40 30 20 10 0
50
AMX VAN
E faecalis E faecium 40 30 20 10 0
Montravers et al. JAC 2009
E faecalis (n=31), E faecium (n=8) 100 90 80 70 60
Entérobactéries Imidazolés
Pénicillines Aminosides
Pénicillines + inhibiteurs ßases Carbapénèmes Moxifloxacine Tigécycline
Clindamycine Anaérobies
Cocci à Gram +
Fluoroquinolones C 3G (C2rG)
Organisms seen at the local level
Penems Pip/taz Ceftazidime Cefepime
Amino glycoside
Vanco
+ metronidazole
<20% R-P aeruginosa,Acinetobacter ESBL or other MDR GNB ESBL >20% P aeruginosa R cefta MRSA
Recommended Not recommended
Solomkin J et al. Clin Infect Dis 2010;50:133-164
Entérocoque
Genre Enterococcus: ≈ 30 espèces
Infections: E. faecalis 80-90% E. faecium 5-15%, réservoir de la résistance
Emergence: - pression de sélection AB (C3G) - survie dans conditions hostiles,
transmission manuportée - résistance naturelle, résistance acquise
Etude monocentrique longitudinale Facteurs de risque d’infection à entérocoque Isolements d’entérocoques élevées (21 % des pts, 11 % en commun, 50% postop) Facteurs de risque d’isolement d'entérocoques:
•Infections postopératoires •APACHE II> 12 •Traitement antibiotique empirique inapproprié
Infection postop à entérocoque associée à une surmortalité
Facteurs de risque de mortalité dans les 30 jours post opératoires •Présence d’une infection nosocomiale ou postop •Présence d’entérocoques
Sotto A et al. J Antimicrob Chemother. 2002;50:569-576
Sitges-Serra A et al. Br J Surg. 2002;89:361-367
Recommandé en cas d’isolement d’entérocoques
Traitement probabiliste en cas •Infection postopératoire et liées aux soins •Traitement antibiotique préalable par céphalosporines, et autres agents sélectionnant les entérocoques •Immunodéprimés •Patients valvulaires ou porteurs de matériel intravasculaire
Traitement probabiliste cible E faecalis : ampicilline, piperacilline/tazobactam , vancomycine
Pas de traitement probabiliste sur E faecium Vanco R sauf ht risque (greffé hépatique, infection postop hépatobiliaire, portage connu)
Traitement des entérocoques
Solomkin J et al. Clin Infect Dis 2010;50:133-164
Aminosides et infections intra-abdominales
• Infections trés sévères
• Infections récurrentes/reprises chirurgicales itératives
• Persistance en fin d'intervention d'un inoculum élevé
• Risque de présence de BMR – antibiothérapie dans les 30 jours – hospitalisations multiples/prolongées
• Risque d émergence de résistance
Gorbach J Antmicrob Chemother 1993
Critères de gravité de cholécystite aiguë lithiasique
• Grade 1• Grade 2
– – – –
GB > 18 000/mm3Masse palpableDurée > 3 joursMarqueurs d’infec@on locale
• Grade 3– – – – – –
Dysfonc@on cardio-vasculaireDysfonc@on neurologiqueDysfonc@on respiratoireDysfonc@on rénaleDysfonc@on hépa@queDysfonc@on hématologique
Recommandations IDSA Traitement probabiliste
des infections biliaires chez l’adulte
Solomkin J et al. Clin Infect Dis 2010; 50:133–64
Durée ?
Yoshida M, et al. J Hepatobiliary Pancreat Surg. 2007;14:83–90.
Infections biliaires Tokyo Guidelines 2007
Microbiologie des surinfections pancréatiques
• Prélèvements polymicrobiens :
- E. coli - Staphylococcus sp - Entérocoques - Pseudomonas sp - Anaérobies - Candida sp
13 à 60 %
30 à 50 % 2 à 57 % 5 à 40 % 0 à 20 % 4 à 15 % 4 à 20 %
Montravers Gastroenterol Clin Biol 2001
Nécrosepancréatiqueetdiffusionantibiotique
→Barrière sang-pancréas
→ Bonne diffusion : Carbapénèmes Fluoroquinolones
Métronidazole Céfepime
→ Mauvaise diffusion : Aminosides
→ diffusion moyenne : Uréidopénicilline Céfotaxime
Buchler . Gastroenterology 1992 Bassi Antimicrob agents chemother 1994 Delcenserie JAC 2001
Imipénème s’accumule dans les liquides interstitiels au site de l’inflammation
0
10 5
15
µg/g
0 6 48
Céfotaxime Imipénème Nécrose Œdème
0
2
1,5
1
0,5
3
2,5
0 6 48 0
40 20
60 µg/ml
0 6 48 0
0,3 0,2 0,1
0,5 0,4
0 6 48
Score anatomopathologique
Rapport Tissu/sérum
Concentrations tissulaires
Concentrations sériques
Céfotaxime Imipénème Céfotaxime Imipénème
Céfotaxime atteint des concentrations efficaces (CMI) lorsque le débit sanguin revient à une valeur normale
Foitzik et al. Gut. 1997;40:526
Nécrosepancréatiqueetprophylaxieantibiotique
→ Petit nombre de patients
→ PA sévère : critère d’inclusion non exclusif
→ Études avec uniquement des PA Alcooliques
→ Large crossover pour une antibiothérapie dans les groupes sans antibiotiques, ou pour un autre ATB dans les groupes avec antibiotiques
→ absence de double aveugle
méta-analyses pour la prophylaxie
8 metaanalyses “in favour” of AB prophylaxis
1. Golub R et al. J Gastrointest surg 1998;2:496-503 2. Sharma VK et al. Pancreas 2001;22:28-31 3. Villattoro E et al. The Cochrane Library, Issue 3, 2004 4. Heinrich S et al. Ann Surg 2006;243:154-68 5. Villatoro E et al. Cochrane Database Syst Rev 2006; 18:CD002941 6. Dambrauskas Z et al. Medicina 2007;43:291-300 7. Xu T et al. Scand J Gastroenterol 2008;43:1249-58 8. Hart PA et al. South Med J 2008;101;1126-31
8 metaanalyses “against” AB prophylaxis
1. Xiong GS et al. Med Princ Pract 2006;15:106-10 2. Mazaki T et al. Br J Surg 2006;93:674-84 3. De Vries AC et al. Pancreatology 2007;7:531-8 4. Bai Y et al. Am J Gastroenterol 2008;103:104-10 5. Jafri NS et al. Am J Surg 2009;197:806-13
6. Wittau M et al. Scand J Gastroenterol 2010 Epub 7. Villatoro E et al. Cochrane Database Syst Rev 2010 8. Zhang MM et al. World J Gastroenterol 2010;16:3970-8
meta-analyses contre la prophylaxie
Péritonites
secondecausedesepsisenréanimation1
:
1Vincent«EPIC2»JAMA2009
CONTEXTE
Pulmonarytract
Abdominal20%
Bloodstream
Urinary
Skin
CatheterCNS Others
Péritonites
secondecausedesepsisenréanimation1
:
1Vincent«EPIC2»JAMA2009
morbi-mortalitéélevée
CONTEXTE
délai<24h:mortalité23% délai>24h:mortalité61%
4à20%encommunautaire,jusqu’à50%encontextepost-opératoire22DupontConférenced’actualisationSFAR2004
DEFINITION(1)
Péritonites=ensemblehétérogènedesituationsinfectieusesdontlepointcommunestl’inflammationdupéritoine1
1SeguinConférenced’actualisationSFAR2007
ClassificationdeHambourg2
2WittmannWorldJSurg1990
CAUSES,SITES
841péritonitescommunautairesFrance–Dejanvieràjuin2005
Portesd’entrée: côlon268(31.9%)appendice264(31.4%)estomac/duodénum151(18%)intestingrêle109(13%)biliaire49(5.8%)
PHYSIOPATHOLOGIE
Contaminationpéritonéale
Réponseinflammatoirelocale EpiploonMouvements
diaphragmatiquesDiffusiontranslymphatique
ComplémentImmunoglobulines
PolynucléairesMacrophages
FibrineAdhérence
Mobilisationdesépanchements
verslesrégionsdéclives
Disséminationsystémique
Destructiondumicro-organisme
Cloisonnementdel’infection
d’aprèsMontraversEMC–AnesthésieRéanimation.2005
DIAGNOSTIC(1)
Classiquement:diagnosticcliniquefacileassociant
-Syndromeinflammatoirebiologique
-±Choc
-Signesd’irritationpéritonéaleàlapalpation
-Douleursabdominaleslocaliséesoudiffuses,vomissement,iléus
-Fièvre
DIAGNOSTIC(2)
Classiquement:diagnosticcliniquefacile
L’administrationprécoced’antalgiquesnemodifiepaslesdonnéescliniques
-méta-analyse:pasd’effetsecondairenotable,pasderetarddiagnostic2
-76%desurgentistesattendentl’avischirurgicalavantanalgésie1
1WolfeAmJEmergMed2000 2McHaleEurJEmergMed2001
DIAGNOSTIC(3)
Parfois,diagnosticcliniqueplusdifficile
-formesdites«pseudopulmonaires»
-péritonitespostopératoires
-tableaudominéparétatdechoc,SDRA
-formes«décapitées»dusujetâgé
-etc…
EXAMENSCOMPLEMENTAIRES(1)
Imagerie
-radiographiesimple:peucontributif(croissantsgazeuxàl’ASP)
-échographie:difficileetpeuutile
-GOLDstandard=TDMabdomino-pelvien
uneTDMnormalen’éliminepaslediagnostic!!
EXAMENSCOMPLEMENTAIRES(2)
Prélèvementsbactériologiques1,2
1ConférencedeConsensusSFAR2000
-hémocultures
-prélèvementdeliquidepéritonéal
→prélèvementperopératoirechirurgical
→prélèvementlorsd’undrainageradiologique
-leprélèvementdesliquidesdedrainsn’aaucunevaleur
2MontraversQFPSFAR2008
Prise en charge des infections intra-abdominales
Diapositives réalisées par le comité des référentiels de la SPILF à
partir des Recommandations Formalisées d’Experts (RFE) organisées par la SFAR
17 décembre 2014
Synthèse réalisée par la SPILF validée le 17 décembre 2014
Prise en charge des infections intra-abdominales
� Recommandations formalisées d’experts (RFE)
� Organisées par la Société Française d’Anesthésie Réanimation (SFAR), en collaboration avec : o l’Association Française de Chirurgie (AFC)
o La Société Française de Chirurgie Digestive (SFCD)
o La Société de Pathologie Infectieuse de Langue Française (SPILF)
o La Société de Réanimation de Langue Française (SRLF)
� Adaptation de la méthode GRADE pour l’élaboration des recommandations
Cadre de la RFE
• Cette réactualisation s’est limitée aux péritonites nécessitant une prise en charge chirurgicale, elle comporte 44 recommandations
• N’ont pas été abordées :
o les infections dites primaires compliquant les cirrhoses
o les infections focalisées telles que Ø les infections biliaires
Ø les abcès hépatiques isolés
Ø les infections sigmoïdiennes
• Ce diaporama reprend les recommandations relatives à la décision thérapeutique anti-infectieuse
Particularités de la littérature
• Les données de la littérature sont peu nombreuses et/ou de faible niveau, en particulier sur :
ü Les données pharmacocinétiques
ü Les posologies
ü Les durées de traitement
• Aucune étude n’a évalué les effets des traitements antifongiques au cours des péritonites.
• En pédiatrie, les raisonnements appliqués sont souvent des extrapolations des résultats obtenus chez l’adulte
Recommandations générales
Les points suivants restent indiscutables :
� Quelle que soit la technique (laparotomie, laparoscopie ou drainage), l’éradication du foyer infectieux doit être systématique et réalisée en urgence
� L’initiation des anti-infectieux ne doit pas être différée pour effectuer les prélèvements microbiologiques péritonéaux
� Dans les péritonites communautaires ou associée aux soins, il ne faut pas effectuer de prélèvement sur les redons et les systèmes de drainage, car les résultats sont ininterprétables
� Quel que soit le résultat des prélèvements microbiologiques dans les péritonites communautaire ou associée aux soins, il faut que le spectre antibiotique comprenne les bactéries anaérobies.
Définition
Les péritonites avec signes de gravité sont définies par l’apparition d’au moins deux des éléments suivants, en l’absence d’autre cause
1. Hypotension rapportée au sepsis
2. Lactates plasmatiques au-dessus des valeurs normales du laboratoire
3. Diurèse < 0,5 mL/kg/h pendant plus de 2 heures malgré un remplissage adapté
4. Ratio PaO2/FiO2 < 250 mmHg en l’absence de pneumopathie
5. Créatininémie > 2 mg/dL (176,8 μmol/L)
6. Bilirubinémie > 2 mg/dL (34,2 μmol/L)
7. Thrombopénie < 100 000 /mm3
Quand et comment faire les prélèvements microbiologiques ?
R9 - Dans les IIA communautaires, il faut probablement* prélever les liquides péritonéaux pour identification microbienne et détermination de la sensibilité aux anti-infectieux. (Grade 2+) Accord FORT
R10 - Dans les IIA communautaires, chez les patients en choc septique et/ou immunodéprimés, il faut réaliser des hémocultures et effectuer un examen direct du liquide péritonéal à la recherche de levures. (Grade 1+) Accord FORT
*Voirdiaposi@ven°26
Comment cibler l’antibiothérapie probabiliste ?
R11 - Il faut établir les protocoles de traitement probabiliste des IIA communautaires sur la base de l’analyse régulière des données microbiologiques nationales et régionales. (Grade 1+) Accord FORT
R12 - Il ne faut probablement* pas prendre en compte les Escherichia coli résistants aux C3G dans les infections communautaires sans signe de gravité, sauf conditions épidémiologiques locorégionales particulières (résistance >10% des souches) ou de séjour en zones géographiques à forte prévalence de BMR. (Grade 2-) Accord FORT
R13 - Compte tenu de l’évolution des profils de sensibilité des bacteroides, il ne faut pas utiliser la clindamycine et la céfoxitine en traitement probabiliste dans les IIA communautaires. (Grade 1-) Accord FORT
*Voirdiaposi@ven°26
Comment cibler l’antibiothérapie probabiliste ?
Faut-il prendre en compte les entérocoques dans le traitement anti-infectieux ?
R16 - Il ne faut probablement* pas prendre en compte les entérocoques dans le traitement probabiliste des IIA communautaires sans signes de gravité. (Grade 2-) Accord FORT
*Voirdiaposi@ven°26
Faut-il prendre en compte les levures dans le traitement anti-infectieux?
R14 - Dans les IIA communautaires, en l’absence de signes de gravité, il ne faut pas initier de traitement probabiliste actif sur les candidas. (Grade 1-) Accord FORT
R15 - Dans les péritonites graves (communautaires ou associées aux soins), il faut probablement* instaurer un traitement anti-fongique si au moins 3 des critères parmi les éléments suivants sont retrouvés : défaillance hémodynamique, sexe féminin, chirurgie sus-mésocolique, antibiothérapie depuis plus de 48 heures. (Grade 2+) Accord FORT
*Voirdiaposi@ven°26
Ré-évaluation de l’antibiothérapie probabiliste
R 22 - Chez un patient traité pour une IIA communautaire ou associée aux soins, après réception des analyses microbiologiques et mycologiques, il faut probablement* faire une désescalade antibiotique et antifongique (adapter le traitement de façon à obtenir le spectre thérapeutique le plus étroit). (Grade 2+) Accord FORT
*Voirdiaposi@ven°26
Rappel : Point indiscutable de la RFE, quel que soit le résultat des prélèvements microbiologiques dans les péritonites communautaires, le spectre antibiotique doit comprendre les bactéries anaérobies.
Quelle durée de traitement ?
R23 - Au cours des IIA communautaires localisées, il faut probablement* faire une antibiothérapie de 2 à 3 jours. (Grade 2+) Accord FORT
R24 - Au cours des IIA communautaires généralisées, il faut probablement* faire une antibiothérapie de 5 à 7 jours. (Grade 2+) Accord FORT
*Voirdiaposi@ven°26
Quand et comment faire les prélèvements microbiologiques ?
R35 - Il faut probablement* proposer la ponction diagnostique première à l'aiguille fine sous contrôle radiologique pour analyse microbiologique des collections intra-abdominales dans le cas des infections associées aux soins et en cas de doute diagnostique. (Avis d’experts) Accord FORT
R36 - Dans les IIA associées aux soins, il faut prélever des hémocultures et les liquides péritonéaux pour identification microbienne et fongique et détermination de la sensibilité aux anti-infectieux. (Avis d’experts) Accord FORT
R37 - Dans les IIA associées aux soins, il faut probablement* effectuer un examen direct du liquide péritonéal à la recherche de levures. (Grade 2+) Accord FORT
*Voirdiaposi@ven°26
Comment cibler l’antibiothérapie ?
Facteur de risque de BGN-MR
� Une antibiothérapie préalable
ü de plus de 48 heures dans les 15 jours précédents ü ou dans les 3 mois précédents
� Durée d’hospitalisation ou délai de ré-intervention supérieur à 5 jours
Comment cibler l’antibiothérapie ?
Faut-il prendre en compte les entérocoques dans le traitement anti-infectieux ?
R40 - Dans les péritonites associées aux soins, en cas de facteurs de risque d’IIA à entérocoque résistant à l’ampicilline (pathologie hépatobiliaire, transplanté hépatique, antibiothérapie en cours), il faut probablement* choisir une antibiothérapie probabiliste active contre ces germes (vancomycine voire tigécycline). (Grade 2+) Accord FORT
*Voirdiaposi@ven°26
Faut-il prendre en compte les levures dans le traitement anti-infectieux?
R41 - Dans les IIA associées aux soins, il faut probablement* initier un traitement antifongique probabiliste si une levure est observée à l’examen direct (échinocandines en cas d'infection grave). Dans tous les cas d’IIA associées aux soins où la culture du liquide péritonéal (hors redons, drains…) est positive à levures, il faut initier un traitement antifongique (échinocandines en cas d'infection grave ou de souches résistantes au fluconazole). (Grade 2+) Accord FORT
R15 - Dans les péritonites graves (communautaires ou associées aux soins), il faut probablement* instaurer un traitement anti-fongique si au moins 3 des critères parmi les éléments suivants sont retrouvés : défaillance hémodynamique, sexe féminin, chirurgie sus-mésocolique, antibiothérapie depuis plus de 48 heures. (Grade 2+) Accord FORT
*Voirdiaposi@ven°26
Quel traitement anti-infectieux probabiliste ?
� R42 - Lors du traitement probabiliste du premier épisode d’IIA associée aux soins et en l'absence de facteurs de risque de BMR, il faut probablement* utiliser une association pipéracilline/tazobactam + amikacine (optionnel en l'absence de signes de gravité).
� Si le patient présente deux critères parmi les six énoncés ci-dessous (cf diapositive suivante), il est à risque de BMR et il faut probablement* utiliser un carbapénème à large spectre (imipénème ou méropénème) + amikacine (optionnel en l'absence de signes de gravité).
� Si le patient est en choc septique, 1 seul critère parmi les six énoncés ci-dessous (cf diapositive suivante) suffit à justifier l'association carbapénème à large spectre + amikacine.
(Grade 2+) Accord FORT
*Voirdiaposi@ven°26
Facteurs de risque d'infection à BMR
R42 (suite) - Les six critères suivants sont des facteurs de risque d'infection à BMR (Grade 2+) Accord FORT:
1. Traitement antérieur par C3G ou fluoroquinolone (dont monodose) dans les 3 mois
2. Portage d’une entérobactérie BLSE, ou P. aeruginosa résistant à la ceftazidime, sur un prélèvement de moins de 3 mois, quel que soit le site
3. Hospitalisation à l’étranger dans les 12 mois précédents
4. Patient vivant en EHPAD médicalisé ou soins de longue durée ET porteur d’une sonde à demeure et/ou d’une gastrostomie
5. Echec de traitement par une antibiothérapie à large spectre par céphalosporine de 3° génération ou fluoroquinolone ou pipéracilline-tazobactam
6. Récidive précoce (< 15 jours) d’une infection traitée par pipéracilline-tazobactam pendant au moins 3 jours
Ré-évaluation de l’antibiothérapie probabiliste
R 22 - Chez un patient traité pour une IIA communautaire ou associée aux soins, après réception des analyses microbiologiques et mycologiques, il faut probablement* faire une désescalade antibiotique et antifongique (adapter le traitement de façon à obtenir le spectre thérapeutique le plus étroit). (Grade 2+) Accord FORT
*Voirdiaposi@ven°26
Rappel : Point indiscutable de la RFE, quel que soit le résultat des prélèvements microbiologiques dans les péritonites communautaires, le spectre antibiotique doit comprendre les bactéries anaérobies.
Quelle durée de traitement ?
R44 - Au cours des IIA nosocomiales ou postopératoires, il faut probablement* faire une antibiothérapie pendant 5 à 15 jours. (Avis d’experts) Accord FORT
*Voirdiaposi@ven°26
R25 - Il faut privilégier les examens iconographiques non irradiants. (Grade 1+) Accord FORT
R26 - Il faut probablement* prendre en compte Pseudomonas aeruginosa en cas de facteurs de gravité (défaillance viscérale, comorbidités), ou en cas d’échec thérapeutique. (Grade 2+) Accord FORT
R27 - Il ne faut probablement* pas prolonger la durée de l’antibiothérapie au-delà de ce qui est recommandé chez l’adulte. (Grade 2-) Accord FORT
Particularités pédiatriques
*Voirdiaposi@ven°26
Remarques
• « probablement » correspond à la terminologie de la méthodologie GRADE
• La formulation finale des recommandations est toujours binaire soit positive soit négative ü Il faut faire ou ne pas faire (GRADE 1) ü Il faut probablement faire ou ne pas faire (GRADE 2)
Posologies des anti-infectieux (recommandations Spilf)
Les posologies proposées les plus élevées
sont indiquées dans les formes graves
Molécules Posologie quotidienne IV (fonction rénale normale)
Amoxicilline/ac clavulanique 1 à 2 g/8 h
Cefotaxime 1 à 2 g/8 h
Ceftriaxone 1 à 2 g/24 h en 1 injection
Métronidazole 500 mg/8 h
Gentamicine 6 à 8 mg/kg x 1, pendant 24 à 72 h
Amikacine 20 à 30 mg/kg x 1, pendant 24 à 72 h
Pipéracilline/tazobactam 4 g/8 h à 4 g/6 h (en perfusion de 4 h ou en perfusion continue)
Imipénème 1 g/8 h à 1 g/6 h
Méropénème 1 à 2 g/8 h
Vancomycine 30 à 40 mg/kg/24 h (après dose de charge si perfusion continue)
Aztréonam 1 à 2 g/8 h
Lévofloxacine 500 mg/12 h
Ciprofloxacine 800 mg (1ère injection), puis 400 mg/8 h
Tigécycline 100 mg (1ère injection), puis 50 mg /12 h
Molécules Posologie quotidienne (fonction rénale normale)
Caspofungine 70 mg (1ère injection) Puis 70 mg x 1/24 h si poids > 80 kg ou 50 mg x 1/24 h si poids < 80 kg
Anidulafungine 200 mg (1ère injection), puis 100 mg x 1/24 H
Micafungine 100 à 200 mg x 1/24 h
Fluconazole 800 mg (1ère injection) puis 400 mg x 1/24 h
PRISEENCHARGEMEDICALEANTIBIOTHERAPIE
Duréedetraitement1 pasclairementétabli
• Péritonitescommunautaires:durée<5-7jours(selonétendue)
Appendicite:1seuledosePéritonitelocalisée,UGDperforé:24hPéritonitegénéralisée,priseenchargerapide:5jPéritonitestercorale,vuetardivement:7j
1CC.AFAR2001
PRISEENCHARGEMEDICALEANTIBIOTHERAPIE
Duréedetraitement1 pasclairementétabli
• Péritonitescommunautaires:durée<5-7jours(selonétendue)
• Péritonitesnosocomialesetpostopératoires:durée14j
• Duréepossiblementguidéepar:
évolutionclinico-biologique:risqued’échecfaiblesiapyrexie,normalisationdesGBetreprisedutransit2
1CC.AFAR2001 2Smith.JHospInfect1985
arrêtguidéparladécroissancedelaprocalcitonine3
2PRORATAtrial.Lancet2010
PRISEENCHARGEMEDICALE
Principesgénéraux
ANTIBIOTHERAPIE
• précoce+++
• empirique
• adaptationdelaposologie!
• duréedetraitement?
• quiddesentérocoques?deslevures?
PRISEENCHARGEMEDICALEANTIBIOTHERAPIE
Faut-iltraiterleslevures?
• Éradicationdufoyerinfectieuxenurgence1,2encasdecandidémie
• Détectiondifficileetretardéedeslevuresdansleshémocultures3
1GareyClinInfectDis2006 2HsuJAntimicrobChemother2010 3EggimannLancetInfectDis2003
Cequeditlalittérature
PRISEENCHARGEMEDICALEANTIBIOTHERAPIE
Faut-iltraiterleslevures?
• …pasdebénéficedutraitementsurlamortalitédespéritonitesdanslalittérature
PRISEENCHARGEMEDICALEANTIBIOTHERAPIE
Faut-iltraiterleslevures?
• …sachantquetoutsur-traitementestdélétère1entermed’écologielocale
1LortholaryAntimicrobAgentsChemother2011
PRISEENCHARGEMEDICALEANTIBIOTHERAPIE
Faut-iltraiterleslevures?
• traitementdocumenté:OUI(hémocpositives++,EDpositif)
• prophylactique:NON
• précoceselonfacteursderisques:préemptifetempiriquePEUTETRE?
Enpratique:
PRISEENCHARGEMEDICALEANTIBIOTHERAPIE
Faut-iltraiterleslevures?
Scoresprédictifspourl’instaurationprécoced’untraitementantifongique
• CandidaScore1,2
1LeónCritCareMed2006 2LeónCritCareMed2009
CS=(sepsissévère×2)+(chirurgie×1)+(colonisation×1)+(nutritionparentérale×1)
→CandidaScore>3=argumentPOURinstaurationprécoceTAF
PRISEENCHARGEMEDICALEANTIBIOTHERAPIE
Faut-iltraiterleslevures?
• ScoredeDupont3
3DupontCritCareMed2003
Dupont=(choc×1)+(susmésocolique×1)+(sexeféminin×1)+(antibiothérapie×1)
Scoresprédictifspourl’instaurationprécoced’untraitementantifongique
→ScoreDupont>2=argumentPOURinstaurationprécoceTAF
PRISEENCHARGEMEDICALEANTIBIOTHERAPIE
Lesrecommandations
→SFARpéritonitescommunautaires1:pasdedonnées
→SFARpéritonitesnosocomiales2:possibilité«dedébuteruntraitement…sil’examendirectduliquidepéritonéalretrouvelaprésencedelevures»mais«…dansl’étatactueldesconnaissances,iln’estpasétabliqu’untraitementantifongiqueretardésoitdeplusmauvaispronostic"
1C.ConsensusSFAR2000 2MontraversQFPSFAR2008
Faut-iltraiterleslevures?
PRISEENCHARGEMEDICALEANTIBIOTHERAPIE
Lesrecommandations
3SolomkinClinInfectDis2010
→IDSAinfectionsintraabdominalescompliquées3:• TAFnonrecommandéchezpatientsatteintsd’IIAcommunautairedesévéritémodérée(B-II)• TAFrecommandéchezlespatientsatteintsd’IIAsévèreoumenaçantlepronosticvital,siCandidaestisolédanslesculturesintraabdominales(B-II)
Faut-iltraiterleslevures?
PRISEENCHARGECHIRURGICALE
Principesgénéraux
• urgent dansles24heures
• identifierlasourcedecontamination
• réduirelacontaminationbactérienne
• identifierlesgermesencause
• supprimerlasourcedecontamination
PRISEENCHARGECHIRURGICALE
Indicationsdereprisechirurgicale
contextefréquentdemauvaiscontrôleinitialdelasourcedufoyerinfectieux
décisionselontableauclinique1:
→signescliniquesévocateurs/défaillancemonoviscérale:
1Montravers.Réanimation.2004
TDM±ponctiondiagnostique
épanchementdiffus/pasdecollectionaccessiblerepriseparlaparotomie
→étatdechoc/DMV:indicationformellederepriseparlaparo
collectionaccessibledrainagepercutané
PRONOSTIC
• scoredegravitéAPACHE22
Facteursprouvésdemauvaispronostic
• chocseptique1
• péritonitebiliaire1
• inadéquationdutraitementantibiotique3
• retardinterventionchirurgical• mauvaisequalitédugestechirurgical4
1RichéCritCare2010 2WittmannAnnSurg96 3MontraversClinInfectDis96 4MulierWorldJSurg2003
CONCLUSION
• situationfréquente,fortemorbi-mortalité
• ported’entréecolique++,estomac/duodénum
• imagerie=TDMabdomino-pelvien
• microbiologie=hémoculture+prélèvementsstérilespéritonéaux
• communautaire:E.coli,streptocoquesetBacteroidesnosocomial:Pseudomonasaeruginosaetentérocoques
• antibiothérapieurgente:communautaire=ROCEPHINE-FLAGYL
• chirurgieurgente
PÉRITONITES
nosocomial=ß-lactamine-AMIKLIN-VANCOMYCINE