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AIDER À ESPACER ET LIMITER LES GROSSESSES POUR SAUVER DES VIES : APPROCHES PROGRAMMATIQUES POUR AMÉLIORER L’ACCÈS AU DIU POST-PARTUM FICHE TECHNIQUE FÉVRIER 2015 © Jake Lyell and PSI

AIDER À ESPACER ET LIMITER LES GROSSESSES ...1 AIDER À ESPACER ET LIMITER LES GROSSESSES POUR SAUVER DES VIES : APPROCHES PROGRAMMATIQUES POUR AMÉLIORER L’ACCÈS AU DIU POST-PARTUM

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AIDER À ESPACER ET LIMITER LES GROSSESSES POUR SAUVER DES VIES : APPROCHES PROGRAMMATIQUES POUR AMÉLIORER L’ACCÈS AU DIU POST-PARTUM

FICHE TECHNIQUE FÉVRIER 2015

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RAISON D’ÊTRE DE LA PLANIFICATION FAMILIALE POST-PARTUM (PPFP)

Lorsqu’une nouvelle grossesse survient moins de 18 mois après une naissance, les mères et leurs enfants se trouvent exposés à de plus grands risques pour leur santé, tels que la morbidité maternelle, le faible poids à la naissance, la petite taille par rapport à l’âge gestationnel, l’accouchement avant terme et la mortalité infantile.1,2 Les intervalles très rapprochés entre les naissances sont particulièrement dangereux. En effet, les enfants conçus dans les 9 mois qui suivent la naissance d’un frère ou d’une sœur ont deux fois plus de chances de mourir que ceux conçus au moins 27 mois après.3 Les experts estiment que si tous les couples dans les pays en voie de développement espaçaient leurs grossesses de 24 mois ou plus, les décès maternels dans le monde diminueraient de 32 pour cent et les décès infantiles de près de 10 pour cent.4

Dans les pays en voie de développement, les besoins en contraception de plus de 220 millions de femmes – soit 15 pour cent de l’ensemble des femmes en âge de se reproduire – ne sont pas satisfaits, ce qui signifie que bien qu’elles veuillent éviter une grossesse, ces femmes n’utilisent pas de méthode moderne de contraception.5 Le taux de besoins non satisfaits est encore plus fort chez les femmes en période de post-partum (qui va jusqu’à 12 mois après une naissance). Une étude des données de l’Enquête Démographique et de Santé (EDS) sur 27 pays indique que les besoins potentiels6 en contraception de 65 pour cent des femmes en post-partum n’étaient pas satisfaits. Seuls 5 pour cent des femmes en post-partum avaient voulu avoir un autre enfant dans un délai de deux ans après un accouchement. Près de 40 pour cent des femmes en post-partum avaient exprimé l’intention d’utiliser une méthode contraceptive dans l’année qui suivait, mais ne l’avaient pas encore fait.7 Dans le cadre du Partenariat mondial de la Planification Familiale 2020 (PF2020), les gouvernements, bailleurs de fonds et partenaires ont pour objectif de permettre à plus de 120 millions de femmes et de filles d’utiliser des méthodes modernes de contraception d’ici 2020 si elles le souhaitent.8 Étant donné le taux exceptionnellement élevé de besoins non satisfaits en contraception chez les femmes en post-partum, améliorer l’accès à la PFPP pourrait contribuer de manière importante aux objectifs de la PF2020 et permettrait à des millions de femmes et de couples de mener à bien leur décision en matière de reproduction.

Pour faire face aux niveaux extrêmement élevés des besoins non satisfaits en matière de contraception chez les femmes en post-partum, un certain nombre d’organisations fournit une assistance technique aux prestataires médicaux des secteurs public et privé afin de les aider à intégrer les services de conseil et de planification familiale (PF) aux services de santé de la mère, de l’enfant et du nouveau-né. La présente fiche technique se concentre sur les méthodes prises par Population Services International (PSI), Stanford Program for International Reproductive Education and Services (SPIRES), Jhpiego, Marie Stopes International (MSI), la Fédération internationale pour la planification familiale (IPPF), EngenderHealth et d’autres organisations pour améliorer l’accès au dispositif intra-utérin post-partum (DIUPP) et son acceptation parmi les autres méthodes de la PFPP.

LISTE DES ACRONYMES

ASF ASSOCIATION DE SANTÉ FAMILIALE

CPN CONSULTATION PRÉNATALE

CRLDA CONTRACEPTION RÉVERSIBLE À LONGUE DURÉE D’ACTION

DIU DISPOSITIF INTRA-UTÉRIN

DIUPP DISPOSITIF INTRA-UTÉRIN POST-PARTUM

EDS ENQUÊTE DÉMOGRAPHIQUE ET DE SANTÉ

IPPF INTERNATIONAL PLANNED PARENTHOOD FEDERATION (FÉDÉRATION INTERNATIONALE POUR LA PLANIFICATION FAMILIALE)

MAMA MÉTHODE DE L’ALLAITEMENT MATERNEL ET DE L’AMÉNORRHÉE

MCHIP MATERNAL AND CHILD HEALTH INTEGRATED PROGRAM (PROGRAMME INTÉGRÉ DE SANTÉ MATERNELLE ET INFANTILE)

MS MINISTÈRE DE LA SANTÉ

MSI MARIE STOPES INTERNATIONAL

OMS ORGANISATION MONDIALE DE LA SANTÉ

PF PLANIFICATION FAMILIALE

PFPP PLANIFICATION FAMILIALE DU POST-PARTUM

PF2020 PLANIFICATION FAMILIALE 2020

PSI POPULATION SERVICES INTERNATIONAL

RDC RÉPUBLIQUE DÉMOCRATIQUE DU CONGO

SFH SOCIETY FOR FAMILY HEALTH (SOCIÉTÉ POUR LA SANTÉ FAMILIALE)

SIFPO SUPPORT FOR INTERNATIONAL FAMILY PLANNING ORGANIZATIONS (APPUI EN FAVEUR DES ORGANISATIONS INTERNATIONALES DE PLANIFICATION FAMILIALE)

SPIRES STANFORD PROGRAM FOR INTERNATIONAL REPRODUCTIVE EDUCATION AND SERVICES

TPCM TAUX DE PRÉVALENCE DE LA CONTRACEPTION MODERNE

USAID UNITED STATES AGENCY FOR INTERNATIONAL DEVELOPMENT (AGENCE DES ÉTATS-UNIS POUR LE DÉVELOPPEMENT INTERNATIONAL)

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AVANTAGES DES DIU

• Méthode de PF très efficace, à faible coût

» Moins d’1 grossesse pour 100 femmes utilisant un DIU au cours de la première année

• Fort taux de satisfaction de l’utilisatrice et faible taux de complications

• Longue durée d’action ; d’une durée de 12 ans, si souhaitée

• Réversible à n’importe quel moment avec un retour immédiat à la fécondité

• Sans danger pour les femmes vivant avec le VIH

• Facile à entretenir ; ne nécessite aucune action de routine de la part de la cliente

AVANTAGES SUPPLÉMENTAIRES DES DIUPP

• N’interfèrent pas avec l’allaitement maternel ; utilisation sécurisante immédiatement après l’accouchement.

• Les effets secondaires temporaires du DIU peuvent être moins sensibles chez les femmes immédiatement après l’accouchement :

» Les crampes associées à la pose du DIU peuvent être masquées par les crampes ressenties par les femmes après l’accouchement, lorsque l’utérus retourne à sa taille pré grossesse.

» L’aménorrhée de post-partum, surtout chez les femmes qui allaitent, signifie qu’elles peuvent ne pas sentir les saignements menstruels lourds associés aux premiers mois d’utilisation du DIU en cuivre.

• Pratiques et économiques pour la cliente et le prestataire ; peuvent être insérés au cours de la même visite à l’établissement médical pour l’accouchement ; la pose du DIUPP nécessite moins d’instruments et moins de temps de la part du personnel que les insertions d’intervalle.14

• Poser un DIU chez une cliente susceptible d’être enceinte ne représente aucun risque.

LIMITES ET RISQUES DES DIU

• À l’attention de toutes les utilisatrices : la cliente ne peut pas arrêter elle-même d’utiliser un DIU. C’est un prestataire qualifié qui doit le lui retirer.

• Fréquent : Des changements menstruels tels que des saignements plus abondants ; en particulier dans les 3 à 6 mois :

» Ces changements peuvent être moins sensibles chez les femmes immédiatement après l’accouchement.

• Rare : Si la femme a une infection à Chlamydia ou une gonococcie au moment de la pose, une maladie inflammatoire pelvienne (MIP) peut se produire.

• Rare : Une perforation de la paroi de l’utérus lors de la pose, qui guérit habituellement sans traitement..

» La pose du DIUPP semble avoir un faible taux de perforation utérine.15

CHOIX DE CONTRACEPTION POST-PARTUM

La gamme de méthodes modernes pouvant être utilisée en toute sécurité directement après l’accouchement est plus restreinte que la gamme des méthodes utilisables à d’autres moments. Selon la récente publication de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) sur les Critères de recevabilité à compter de 2014 :9

• La méthode de l’allaitement maternel et de l’aménorrhée (MAMA) peut protéger les femmes qui allaitent exclusivement et sont en période d’aménorrhée, immédiatement après et jusqu’à 6 mois après une naissance.

• Un DIU au cuivre peut être inséré immédiatement, jusqu’à 48 heures après la naissance, ou à tout moment 4 semaines après l’accouchement.

• La stérilisation féminine peut être effectuée immédiatement, jusqu’à 4 jours après la naissance, ou à tout moment 6 semaines après l’accouchement.

• Le partenaire masculin d’une femme peut à tout moment opter pour une vasectomie.

• Des préservatifs masculins ou féminins ou des spermicides peuvent être utilisés à tout moment.

• Que les femmes allaitent ou pas, elles peuvent utiliser une contraception d’urgence 4 semaines après une naissance et un diaphragme ou une cape cervicale six semaines après une naissance.

• Les femmes qui allaitent peuvent commencer toute méthode à progestatifs seuls – pilules à progestatifs seuls, injections, implants – 6 semaines après une naissance.10 Les contraceptifs oraux et combinés ne peuvent être pris que jusqu’à 6 mois après une naissance.

• Les femmes qui n’allaitent pas peuvent commencer des méthodes à progestatifs seuls immédiatement après la naissance. Les contraceptifs oraux et combinés peuvent être pris à compter de 3 semaines après la naissance.11

Les femmes à qui sont offertes des méthodes contraceptives, comme la MAMA, immédiatement après l’accouchement, ont plus de chances d’utiliser une méthode de PF à six mois après l’accouchement, lorsque la MAMA n’est plus efficace.12 Des études indiquent que les taux d’utilisation de la contraception en post-partum augmentent avec chaque méthode supplémentaire offerte.13 L’offre d’une large gamme de méthodes augmente les chances de répondre aux besoins et aux souhaits particuliers d’une femme. Les services relatifs au DIUPP offrent aux femmes la possibilité d’un contraceptif réversible très efficace et à longue durée d’action avant qu’elles ne sortent de leur établissement de santé suite à un accouchement.

La synchronisation idéale des services relatifs au DIUPP est particulièrement importante dans les pays en voie de développement car de plus en plus de femmes ont accès aux consultations prénatales (CPN) et cherchent à accoucher avec un prestataire compétent.

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NOUVEAU DISPOSITIF D’INSERTION DÉDIÉ À LA POSE DU DUIPP

Bien que la pose du DIUPP possède plus d’avantages pour les clientes et les prestataires que l’insertion d’intervalle, elle comporte également certaines difficultés en raison de la forme et de la taille de l’utérus post-partum :

• Les dispositifs d’insertion ordinaires du DIU ne sont pas assez longs pour atteindre le fond utérin après l’accouchement. Actuellement, les prestataires utilisent des pinces, qui les obligent à retirer le DIU du manchon d’insertion, le placent à la pointe des pinces, puis l’insèrent dans le fond utérin.

• Le fil des DIU eu cuivre ordinaires est trop court pour être visible après la pose du DIUPP. La visibilité du fil assure que le DIU est en place.

PSI a établi un partenariat avec Stanford Program for International Reproductive Education and Services (SPIRES) et Pregna International Ltd., dans le but de créer un dispositif d’insertion à faible coût conçu spécifiquement pour la pose du DIUPP. Le dispositif d’insertion dédié à la pose du DIUPP est une solution aux difficultés d’insertion propres à la période qui suit immédiatement l’accouchement. Le nouveau dispositif d’insertion :

• élimine le besoin d’utiliser une pince pour la pose, ce qui rend la technique d’insertion du DIUPP plus facile et plus semblable à l’insertion d’intervalle.

• est ferme, mais se plie pour s’adapter à la forme de l’utérus après l’accouchement.

• a un fil plus long, visible après la pose du DIUPP.

• pourrait améliorer l’acceptabilité des prestataires à offrir des services relatifs au DIUPP.17

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MOMENTS DE POSE POSSIBLES DU DIU EU CUIVRE16

MOMENT DE LA POSE DU DIU

DÉFINITION OBSERVATIONS

Phase intra césarienne Au cours d'une césarienne juste avant de fermer l'utérus

Sans danger

Phase post placentaire/Salle d’accouchement

Après l’expulsion du placenta et avant que la patiente ne quitte la salle d’accouchement

Sans danger

Post-partum immédiat/le matin après l’accouchement

Après la sortie de la patiente de la salle d’accouchement, mais avant qu’elle ne quitte l’établissement de santé pour rentrer à la maison (dans les 48 heures)

Sans danger

Post-partum tardif Entre 48 heures et quatre semaines après l’accouchement

POSE NON RECOMMANDÉE

Intervalle (n’est pas considéré DIUPP)

Plus de 4 semaines après l’accouchement

Sans danger

POINTS D’INTÉGRATION ESSENTIELS POUR LES SERVICES DE PFPP

CPN Conseil sur la PFPP

TRAVAIL ET ACCOUCHEMENT Conseil sur la PFPP* et prestation

SOINS AUX NOURRISSONS (EX : SERVICES DE VACCINATION, CONSULTATIONS POUR ENFANTS BIEN PORTANTS) Visites de suivi de PFPP ou conseil et prestation

* Le conseil sur la PFPP a lieu pendant les CPN, au début du travail si la cliente se trouve dans un établissement médical, ou dans les 48 heures qui suivent l’accouchement, mais JAMAIS durant le travail. Quel que soit le moment, la femme doit être en mesure de faire un choix éclairé et volontaire.

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AMÉLIORER L’ACCÈS AU DIUPP

De nombreuses femmes en post-partum manquent d’informations précises sur les méthodes de PFPP (y compris le DIUPP) et n’y ont pas accès. Bien que le DIUPP soit largement utilisé dans les pays aussi peuplés et aussi divers que la Chine, le Mexique et l’Égypte,18 seule une petite fraction (2,9 pour cent) des femmes d’Afrique subsaharienne ont recours au DIU, qu’il soit posé ou pas après l’accouchement.19 Sept organisations — PSI, SPIRES, Jhpiego, MSI, IPPF, EngenderHealth, et Save the Children — ont renforcé les capacités des services relatifs au DIUPP actuellement disponibles dans 30 pays à faible revenu et à revenu intermédiaire en Afrique, Asie et Amérique latine, en étendant la gamme d’options disponibles aux femmes en post-partum. La carte ci-dessous fait état des pays ayant reçu une assistance technique de la part des organisations citées pour introduire le DIUPP à partir de 2014.

30 PAYS AVEC LES SERVICES DIUPP

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ÉLÉMENT DE PROGRAMME

DESCRIPTION

Impliquer les principales parties prenantes et faire du plaidoyer

En premier lieu, créer un environnement favorable aux services relatifs au DIUPP dans le cadre d’un programme de PFPP qui propose une variété de méthodes :

• Identifier et engager les principales parties prenantes et les défenseurs du DIUPP au niveau national et communautaire.

• Faire en sorte que le DIUPP figure dans les priorités des acteurs actuels de santé maternelle et de PF, des groupes de travail techniques et dans les stratégies des bailleurs de fonds.

• Générer et partager des données sur le succès du programme afin d’obtenir le soutien des partenaires influents :

» Là où les données locales sur les DIUPP ne sont pas encore disponibles, utiliser les données internationales de la même région pour démontrer la sûreté, la faisabilité et l’acceptabilité des services relatifs au DIUPP.

Sélection stratégique de site pour un projet pilote et extension

Pour démontrer la faisabilité et pour améliorer les programmes, faire un projet pilote des services relatifs au DIUPP dans les établissements de santé ayant :

• Un fort volume d’accouchements, permettant un flux de clientèle suffisant pour que les prestataires puissent garder leurs compétences.

• Des infrastructures adéquates : suffisamment de personnel, de matériel, de fournitures médicales et de produits.

• Un leadership (administrateur du site) qui apporte un soutien et qui est favorable aux programmes de DIUPP.

Une fois que le projet pilote rencontre un certain succès, lancer les services relatifs au DIUPP dans d’autres établissements médicaux répondant aux critères de sélection de site.

Former, motiver, et superviser les prestataires

Modèle de formation :

• Il permet aux prestataires d’acquérir des compétences pour orienter les clients et les aider à faire un choix éclairé, et pour effectuer la pose et le retrait du DIUPP.

• En fonction du volume de clientèle, tous les débutants ne pourront pas nécessairement atteindre ou démontrer les compétences requises à la fin d’une formation de groupe. Les formateurs doivent privilégier un groupe de débutants qui, après la formation, pourraient encadrer leurs pairs sur leur lieu de travail, jusqu’à ce que des derniers obtiennent leur certification.

Sélection des débutants :

• Chercher des débutants qui auront immédiatement l’occasion d’utiliser leurs compétences en matière de DIUPP à plusieurs reprises après la formation (par exemple : les prestataires impliqués dans la CRLDA ou opérant dans les salles de travail et d’accouchement).

• Chercher des débutants ayant de solides compétences interpersonnelles, une bonne expérience en PF, ainsi que ceux qui sont engagés à offrir une contraception réversible à longue durée d’action.

Réagir en fonction des attitudes des prestataires :

• Les formateurs et les superviseurs doivent identifier les préjugés des prestataires et adapter les messages en conséquence.

Faire un suivi continu après la formation, notamment une supervision de routine et de soutien et un encadrement pratique dans ce domaine spécifique, afin de bien mettre l’accent sur l’assurance qualité.

• Après la première présentation des services relatifs au DIUPP, faire le suivi avec les prestataires dans les deux semaines qui suivent la formation et six semaines plus tard.

• Faire en sorte que le ministère de la Santé (MS) du pays en question renforce ses capacités pour continuer les visites de supervision.

ÉLÉMENTS D’INITIATIVES RÉUSSIES POUR INTÉGRER LE DIUPP DANS LA GAMME D’OPTIONS DE PFPP

Dans le cadre de leurs programmes, PSI, SPIRES, Jhpiego, ainsi que d’autres organisations ont identifié les éléments de programme essentiels à la réussite des programmes de PFPP qui intégraient le DIUPP. Le DIUPP devrait toujours être offert, dans le cadre d’un choix éclairé, parmi les autres options de PFPP.

FICHE TECHNIQUE FÉVRIER 2015

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Présentation à tout le site

Dans chaque site, présenter la PFPP, y compris les services relatifs au DIUPP, à tout le personnel du site, notamment les administrateurs, les prestataires de services de PF, de CPN, les sages-femmes, et tout le personnel de soutien (par exemple : la réceptionniste, les gardes de sécurité, le personnel de nettoyage, etc.). La présentation doit :

• avoir lieu plusieurs fois pour atteindre le personnel occupant plusieurs postes.

• être menée en partenariat avec le leadership du site pour afficher leur soutien.

• être adaptée aux différents types d’employés des établissements médicaux.

• fournir une présentation détaillée pour le personnel non technique sur : (1) Qu’est-ce que le DIUPP ? (2) Quels en sont les avantages et les inconvénients ? (3) Quand peut-on le poser ? (4) Qui fournira le service et (5) Où les informations seront-elles disponibles ?

• fournir des informations et des compétences cliniques avancées aux prestataires de services opérant dans les salles de travail et d’accouchement ou aux prestataires impliqués dans la contraception réversible à longue durée d’action (CRLDA).

• Répondre aux questions et aux préoccupations des membres du personnel pour dissiper les fausses idées concernant le DIUPP.

L’orientation du client & la communication

Dans les établissements de santé, intégrer l’orientation en matière de PFPP dans les salles de CPN, de travail, et de soins postnatals. Dans la communauté, faites la sensibilisation des services de la PFPP, y compris le DIUPP, à travers des voies de communication personnalisées et interactives, telles que la communication interpersonnelle, par le biais d’agents de sensibilisation. Les séances d’information doivent :

• répondre au faible besoin perçu en matière de PFPP.

• Donner des conseils sur les avantages pour la santé de la mère et de l’enfant lorsque le couple prévoit une autre grossesse dans les deux années qui suivent.

• impliquer de manière constructive les partenaires hommes dans la CPN, la PFPP et de façon plus générale dans la PF.

• présenter toute la gamme des options de PFPP disponibles et souligner l’importance du choix volontaire et éclairé des clients.

• tordre le cou aux fausses idées courantes et expliquer les avantages des DIUPP et d’autres options de la PFPP.

• prévoir un espace pour des discussions avec les clientes satisfaites avec le DIUPP.

• offrir des instructions claires sur comment/où/quand avoir accès au DIUPP et à d’autres options de PFPP.

• Utiliser un langage pertinent pour les clients.

Pour les clients désirant une méthode de contraception permanente (stérilisation féminine ou masculine) pour limiter les naissances futures, les orienter vers des établissements où ces services sont disponibles. Dans certains cas, les prestataires qui offrent le DIUPP offrent également des méthodes permanentes après l’accouchement.

Faire le lien entre les services

• Pour que les services relatifs au DIUPP fonctionnent bien, la communication et la collaboration entre les équipes de CPN, du travail et de l’accouchement et les équipes de PF sont très importantes. Pour faciliter cette communication, il est important de recourir à des mécanismes permettant de rappeler le DIUPP, comme des autocollants ou un tampon dans les carnets de CPN des clientes indiquant la méthode de PFPP qu’elles ont choisies.

• Veiller à ce que les visites de suivi conviennent bien aux femmes. Par exemple, les visites de suivi peuvent être intégrées à d’autres visites concernant la santé maternelle et infantile (par exemple : des visites postnatales et des visites de vaccination).

Maintien des registres pour le suivi et l’évaluation

Pour suivre efficacement les programmes, séparer les données sur l’utilisation du DIUPP des données générales sur l’utilisation du DIU. Cela demande de :

• établir des mécanismes simples pour saisir et suivre les données.

• récolter des données qualitatives et quantitatives sur la prestation des services relatifs au DIUPP.

• former le personnel de l’établissement médical à la collecte de données en soulignant l’importance des données de qualité et en séparant les DIUPP et les intervalles d’insertions de DIU, le moment au cours duquel l’orientation a lieu, le type de DIUPP et les complications, notamment la demande de retrait précoce.

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LES APPROCHES PROGRAMMATIQUES POUR ÉTENDRE L’ACCÈS AU DIUPP

Les exemples de pays ci-dessous illustrent différentes approches adoptées pour étendre l’accès au DIUPP, à travers différents types de prestataires de soins médicaux :

1. Les prestataires du secteur public

2. Les prestataires impliqués dans la CRLDA et appuyés par le secteur public

3. Les prestataires du secteur privé

Prestataires dans le domaine du DIUPP du secteur public en République Démocratique du Congo (RDC)

En RDC, 26 pour cent des naissances ont lieu moins de 24 mois après une naissance précédente, alors que seulement 8 pour cent des femmes dans la première année suivant l’accouchement désirent une autre naissance dans les deux ans qui suivent. Dans les 6 à 12 mois suivant une naissance, quand la MAMA n’est plus efficace et que les congolaises reprennent une activité sexuelle lors la période du post-partum, seule une femme sur 10 utilise une méthode moderne de PF. Dans la première année qui suit l’accouchement, deux tiers des Congolaises ont un besoin non satisfait de contraception. La grande majorité des femmes ayant un besoin non satisfait aimerait espacer les naissances plutôt que les limiter, ce qui indique l’importance d’offrir un meilleur accès aux méthodes de PFPP réversibles comme le DIUPP.20 Dans le cadre du Partenariat mondial de la PF2020, le gouvernement de la RDC a pour objectif de permettre à 1,4 millions de femmes et de filles en RDC d’utiliser une contraception moderne, si tel est leur choix ; ce qui permettrait d’augmenter le taux de prévalence de la contraception moderne (TPCM) parmi les femmes mariées ou en union de 5,4 pour cent en 2010 à 19 pour cent en 2020.21

Pour offrir plus de choix en matière de contraception, l’Association de Santé Familiale (ASF), membre du réseau de PSI, a introduit des services relatifs au DIUPP dans cinq cliniques du secteur public à Kinshasa en décembre 2012. Le ministère de la Santé et ASF ont sélectionné, en partenariat, des cliniques pilotes dans lesquelles :

• avaient lieu au moins 100 accouchements par mois

• des prestataires désiraient offrir d’autres services relatifs au DIUPP

• il y avait une salle de PF où les clients pouvaient revenir pour des visites de suivi

ASF a formé 10 formateurs du Programme National de Santé de la Reproduction, de la Société des gynécologues obstétriciens de la RDC, de l’Association des infirmiers et infirmières du Congo spécialisés en accouchement, d’ASF, et 15 prestataires du secteur public. Une ONG partenaire a mené une formation séparée pour d’autres prestataires dans les cinq sites pilotes, aidant ainsi à accroître l’offre de prestation des services relatifs au DIUPP pendant la phase pilote. En 2013, le Programme National de Santé de la Reproduction a intégré les approches du DIUPP, notamment les techniques d’insertion, dans les modules de formation des prestataires de PF dans le pays. En 2014, ASF a lancé des services relatifs au DIUPP dans une deuxième province.

Dans les cliniques et dans les communautés, des agents de santé communautaires (ASC) formés mènent des séances d’information sur la gamme d’options contraceptives disponibles. Durant le troisième trimestre de la grossesse, des accoucheuses offrent des conseils de PFPP prenant en compte toutes les options. Une supervision de soutien régulière des prestataires du DIUPP a aidé à renforcer leurs compétences et à améliorer leurs attitudes vis-à-vis du DIUPP. Un autre élément essentiel du programme a été d’assurer que les salles de travail et d’accouchement aient des produits en stock et soient en permanence équipées pour offrir le DIUPP. Dans les cliniques participantes, les DIUPP sont offerts gratuitement ou à des prix subventionnés aux clientes.

L’expérience d’ASF en RDC souligne l’importance d’obtenir le soutien des personnes importantes pour le DIUPP – en partant des décideurs au niveau national et en incluant tout le personnel des établissements de santé, ainsi que les partenaires hommes des femmes en post-partum.

• La prise en charge nationale du programme et le soutien du personnel technique du ministère de la Santé ont été essentiels à l’institutionnalisation de la formation sur le DIUPP auprès des prestataires de services. Avant de lancer les services relatifs au DIUPP, ASF a invité les responsables du ministère de la Santé à un voyage d’étude en Zambie pour prendre connaissance des programmes portant sur le DIUPP (une description se trouve ci-dessous). Le voyage d’étude a démontré qu’il pouvait y avoir de bons services relatifs au DIUPP dans un contexte similaire.

• Le système d’information de santé nationale de la RDC ne sépare pas encore les données du DIUPP des données générales du DIU, et cela constitue une difficulté. Pouvoir faire cette distinction permettrait au ministère de la Santé d’utiliser les données pour orienter la prise des décisions concernant la prestation de services relatifs au DIUPP.

• Une éducation et une orientation prenant en compte toutes les options au cours des visites de CPN et dans la salle de post-partum ont permis d’augmenter la demande des clientes en services

FICHE TECHNIQUE FÉVRIER 2015

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relatifs au DIUPP, dans le contexte du choix éclairé. Au début, une partie du personnel dans des cliniques pilotes se méfiait des DIUPP ; ce qui a joué sur les opinions de certaines femmes concernant les DIUPP. ASF a donc répondu à cette suspicion en organisant des présentations pour tout le site et à travers une sensibilisation du personnel de la clinique.

• Pour faciliter la continuité des soins, ASF a constaté qu’une collaboration étroite était nécessaire entre les prestataires s’occupant de la pose des DIUPP et ceux assurant le suivi dans les salles de PF. Une orientation efficace après l’insertion a augmenté la probabilité que les femmes reviennent après 15 jours pour une visite de suivi. ASF a uniquement sélectionné les sites pouvant offrir un suivi, notamment le retrait du DIU, et a formé les prestataires aux techniques de retrait du DIU, ainsi qu’aux techniques de pose du DIUPP.

• Une sensibilisation supplémentaire des partenaires hommes est nécessaire pour surmonter les problèmes tels que le refus du conjoint qui empêche certaines femmes ayant choisi un DIU post-partum de pouvoir le recevoir. ASF s’emploie à sensibiliser les hommes avec des messages concernant les avantages des services de PF, notamment le DIU et le DIUPP. Des ASC hommes mènent des discussions enrichissantes avec les hommes dans les lieux où ils se rassemblent généralement, comme les stades de football et les lieux de travail.

Prestataires travaillant dans le domaine du DIUPP dans le secteur public en Guinée

Conformément à l’engagement PF2020 de la Guinée, le pays a fixé comme objectif de tripler le TPC moderne chez toutes les femmes en âge de se reproduire en le faisant passer de 7 pour cent en 2013 à 22 pour cent en 2018.22 Chez les femmes mariées, le TPC moderne est encore plus faible : seulement 4,6 pour cent, ce qui n’a pratiquement pas changé depuis 1999. Seul un quart des femmes ont déjà entendu parler du DIU et 0,2 pour cent des femmes mariées l’utilisent. Une

femme mariée sur quatre (24 pour cent) a un besoin non satisfait en planification familiale – 17 pour cent en ce qui concerne l’espacement des grossesses et 7 pour cent pour limiter les grossesses. Pour 100 000 enfants qui naissent, 724 femmes meurent pendant la grossesse ou durant l’accouchement. Un enfant sur huit meurt avant son cinquième anniversaire.23

Par le biais du Programme intégré de santé maternelle et infantile (MCHIP), Jhpiego a appuyé le ministère de la Santé de la Guinée en mettant en œuvre des programmes de PFPP, DIUPP y compris, dans le secteur public. MCHIP a formé 293 prestataires en orientation dans le domaine de la PFPP, notamment des prestataires responsables de services de CPN, de maternité, de santé infantile, de vaccination et de nutrition. Parmi les 293 prestataires formés, 85 prestataires travaillant dans 32 établissements médicaux ont également reçu une formation clinique abordant la pose et le retrait du DIUPP. Outre l’offre de la formation, MCHIP a aussi fourni des instruments pour le DIUPP et des registres supplémentaires pour le suivi de la prestation des services. Différents conseillers, comme les agents de santé communautaires, ont transmis aux femmes des messages sur la PFPP. Comme le prestataire perd moins de temps lorsque le DIU est placé après l’accouchement plutôt qu’à un autre moment, le coût du DIU a été pris en charge pour les femmes ayant reçu la méthode lors d’une visite d’accouchement.

Au début, MCHIP a formé et a équipé des prestataires venant de 6 établissements de santé de Conakry. Une fois que les services relatifs au DIUPP ont été établis sur ces sites, le programme a étendu les services à trois des six régions du pays, en plus de Conakry. D’avril 2011 à septembre 2013, 88 pour cent des femmes ayant accouché dans les établissements participant au programme ont été conseillées en PFPP et 4 pour cent (2 882 femmes) ont choisi et reçu un DIUPP.

L’expérience de MCHIP en Guinée démontre l’importance de mesures proactives pour assurer la continuité des soins pour les clientes du DIUPP :

• L’ajout du DIUPP à la gamme variée de méthodes de contraception a demandé une réorganisation des services et une mise en place de nouveaux mécanismes de communication pour faire le lien entre les salles de CPN, de travail et d’accouchement et les salles de planification familiale. Par exemple, les prestataires de services de CPN doivent communiquer le choix d’une femme aux sages-

Exemple de tampon de PFPP de la Guinée.

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femmes, qui vérifient l’information avec la femme avant de poser un DIUPP. En outre, le matériel de planification familiale doit être pré positionné dans la salle de travail et d’accouchement. Afin de permettre cette coordination au sein de l’établissement, le programme a :

» Identifié une personne soutenant fortement un DIUPP dans chaque établissement pour identifier les lacunes et la résistance des prestataires ou du personnel et y répondre ;

» Créé un tampon d’orientation de PFPP à apposer sur la carte de la cliente et a tenu des réunions de coordination régulières de PFPP pour faciliter la communication entre les différentes unités de l’hôpital ;

» Formé le personnel à différents postes, y compris le personnel de garde de nuit qui s’occupait des accouchements ;

» Intégré les normes de prestation de services relatifs au DIUPP aux normes actuelles basées sur la gestion et avec le programme de reconnaissance d’amélioration de la qualité ;

» Effectué des visites régulières de supervision de soutien.

• Les prestataires en Guinée ont téléphoné aux clientes du DIUPP ayant raté leurs rendez-vous de suivi de six semaines. Le suivi, par téléphone, auprès des clientes répond à deux objectifs importants : il améliore les taux de continuité en donnant aux femmes l’occasion de discuter des effets secondaires et de leurs préoccupations avec un prestataire ; et il améliore la capacité du programme à suivre et à gérer les complications éventuelles. Pour améliorer le taux de suivi, lorsque les prestataires ont demandé aux femmes leurs numéros de téléphone, ils ont également :

» Demandé aux clientes si elles étaient autorisées à recevoir un appel ;

» Précisé si le numéro appartenait à un parent ou à un ami et si cette personne était au courant de la méthode qu’elles avaient choisies.

Prestataires impliqués dans la CRLDA et appuyés par le secteur public en Zambie

Le gouvernement de la Zambie a pris l’engagement pour PF2020 d’augmenter le TPCM de 33 pour cent en 2007 à 58 pour cent en 2020. Parvenir à cet objectif permettrait à la Zambie d’éviter 3,5 millions de grossesses non désirées, plus de 100 000 décès infantiles et près de 10 000 décès maternels.24 La Zambie a réalisé de grands progrès vers son objectif de PF2020. En 2013-2014, le TPCM chez les femmes mariées avait atteint 45 pour cent – soit cinq fois le TPCM de 1992 qui était de 9 pour cent.25 En 2007, plus d’un quart des femmes mariées (27 pour cent) avaient un besoin non satisfait (17 pour cent pour l’espacement des grossesses, 9 pour cent pour limiter les grossesses). L’utilisation des méthodes les plus efficaces – contraceptions réversibles à longue durée d’action et méthodes permanentes – a légèrement diminué de 1992 à 2007.26 Cependant, entre les deux dernières enquêtes démographiques et de santé (EDS), l’utilisation du DIU en Zambie a augmenté de plus de 10 fois chez les femmes mariées, en passant de 0,1 pour cent en 2007 à 1,2 pour cent en 2013-2014.27

Les services relatifs au DIUPP n’ont été disponibles en Zambie qu’en 2009, lorsque la Société pour la santé familiale (SFH), membre du réseau de PSI, et le ministère de la Santé de la Zambie ont introduit le DIUPP dans la gamme des contraceptifs proposés dans le secteur

public. SFH a établi des partenariats dans 26 cliniques à fort volume (au moins 10 accouchements par jour) dans les provinces de Copperbelt, de l’Est et de Lusaka. SFH a sensibilisé les clients et le personnel des salles de CPN, de travail et d’accouchement au DIUPP et à d’autres méthodes de PF. Dans le secteur public, toutes les méthodes de PF sont proposées gratuitement.

SFH s’appuie sur un modèle de prestataires dédiés à augmenter la disponibilité des services relatifs au DIUPP en Zambie. Outre l’offre d’orientation et l’offre de services de PF, les prestataires de santé maternelle ont de nombreuses responsabilités, y compris les accouchements et le traitement du VIH/sida. Dans un pays où 14 pour cent des adultes sont séropositifs,28 les prestataires de services sont souvent trop occupés pour offrir une gamme complète de méthodes de contraception, en particulier les méthodes de CRLDA, qui prennent plus de temps que les méthodes à courte durée d’action. Pour combler cette lacune, SFH a identifié, formé, encadré et employé des sages-femmes infirmières soutenant avec enthousiasme les méthodes de CRLDA et démontrant leur engagement à les proposer , notamment le DIUPP, le DIU d’intervalle et les implants, dans le cadre d’une gamme complète de méthodes. SFH a donc appuyé ces prestataires impliqués dans la CRLDA dans les établissements du secteur public pour élargir la gamme des méthodes et accroitre les heures de disponibilité des services. SFH effectue des visites de supervision de soutien pour s’assurer de la compétence des prestataires impliqués dans la CRLDA et obtenir leur confiance. Les enseignements tirés de la Zambie sont :

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• Les visites de CPN constituent un moment opportun pour commencer l’orientation de la PFPP. Dans une étude effectuée auprès de 305 clientes du DIUPP, SFH a trouvé que 66 pour cent avaient d’abord reçu une orientation ayant trait au DIUPP durant la CPN. De plus, 26 pour cent de clientes avaient d’abord reçu une orientation pendant le début du travail ou au cours du post-partum immédiat, ce qui s’explique en partie par le fait que certaines femmes ne viennent pas pour les visites de CPN ou les font dans des petites cliniques près de chez elles. Le besoin d’informations précises à propos des effets secondaires et des avantages du DIUPP peut être particulièrement fort dans les pays comme la Zambie qui ont des taux d’utilisation du DIU d’intervalle très faibles.

• Les prestataires peu familiarisés avec les services relatifs au DIUPP ont besoin d’une formation intensive, mais également d’être guidés, encadrés et suivis pendant une longue période. Pour augmenter la possibilité d’assister à un essai supervisé avec les clientes, il faudrait envoyer de petits groupes de débutants avec des formateurs dans plusieurs sites d’essai situés à proximité du site de formation. SFH a commencé par la formation de 9 sages-femmes infirmières pour démontrer la faisabilité des services relatifs au DIUPP et pour établir des sites d’essai avant d’effectuer une formation de formateurs. Le modèle de prestataires impliqués dans la CRLDA a permis à SFH de se concentrer sur le soutien des prestataires qui étaient très motivés pour devenir des experts dans la pose du DIUPP et, qui, à leur tour, pouvaient aider à encadrer leurs collègues.

• Lorsque les services relatifs au DIUPP sont en phase pilote, il est important de choisir des sites ayant un fort volume de clientes choisissant le DIUPP pour que les prestataires ne perdent pas leurs compétences. Dans la mesure du possible, il est préférable de choisir des établissements pilotes ayant un fort volume d’accouchements sans complications et qui offrent aux mêmes femmes des services de CPN, des services d’accouchement et des services de soins postnatals/soins infantiles.

Prestataires autour du DIUPP dans le secteur privé au Pakistan

Au Pakistan, le TPCM chez les femmes mariées est passé de 9 pour cent en 1990-1991 à 26 pour cent en 2012-2013. Toutefois, une femme mariée sur cinq n’a toujours pas accès aux services de PF qu’elle désire : 9 pour cent signalent des besoins non satisfaits en espacement des naissances et 11 pour cent pour ce qui concerne la limitation des naissances.29 Le gouvernement du Pakistan a pris l’engagement pour PF2020 d’atteindre l’accès universel aux services de santé de la reproduction et d’augmenter le TPCM à 55 pour cent en 2020.30 L’utilisation des services de CPN et des services d’accouchement a augmenté rapidement depuis 2006-2007, offrant l’occasion aux services de PFPP de répondre aux besoins non satisfaits des Pakistanaises en matière de PF. Le pourcentage d’accouchements ayant lieu dans un établissement de santé est passé de 34 pour cent en 2006-2007 à 48 pour cent en 2012-2013 ; 71 pour cent des accouchements dans les établissements de santé se déroulant dans le secteur privé.31

Greenstar Social Marketing, membre du réseau de PSI au Pakistan, a identifié le fort potentiel du secteur de santé privé pour répondre aux besoins non satisfaits chez les femmes en post-partum. En 2011, Greenstar a lancé un programme visant à ajouter le DIUPP à la gamme de méthodes de la PFPP offerte dans les maternités privées.

En travaillant avec la Société des gynécologues et obstétriciens du Pakistan, Greenstar a formé 221 gynécologues et obstétriciens et des envoyées médicales (professionnelles du secteur médical) à proposer le DIUPP. Ces prestataires travaillent dans 206 maternités du secteur privé. En décembre 2013, les prestataires formés par Greenstar avaient déjà fourni des DIUPP à 15 935 femmes qui l’avaient choisi.

Greenstar a rencontré et surmonté de sérieuses difficultés liées aux craintes des prestataires et des clientes et liées aux fausses idées concernant la méthode. Les services relatifs au DIUPP n’ont gagné du terrain comme méthode de choix, pour de nombreuses femmes après leur accouchement, que lors du dernier trimestre de 2012 ; plus d’un an et demi après la formation par Greenstar des premiers prestataires proposant cette méthode. En premier lieu, les prestataires et les clientes craignaient que le DIUPP entraîne des infections, des saignements, voire pire. Les prestataires, de même que les clientes, ne voyaient pas la nécessité d’une contraception si tôt après l’accouchement, en supposant que les femmes en post-partum ne pouvaient tomber enceintes qu’au retour de leurs couches. Pour relever ces défis, Greenstar a mis en œuvre une stratégie de communication pour le changement de comportement des prestataires, ainsi que des actions de plaidoyer et de renforcement des capacités techniques en partenariat avec la Société des gynécologues et obstétriciens du Pakistan. Les différents éléments de la stratégie comprenaient :

• La reconnaissance de l’influence des leaders d’opinion dans le domaine médical. Greenstar a organisé des séminaires au cours desquels les gynécologues et obstétriciens leaders ont fait des présentations sur le DIUPP aux prestataires. Les présentations ont souligné l’importance de répondre aux besoins non satisfaits au Pakistan, les avantages de l’espacement des naissances et l’importance d’intégrer l’orientation à propos de la PFPP dans la CPN.

• Greenstar a publié un bulletin d’information trimestriel, Alerte DIUCPP, pour donner des mises à jour techniques, mettre en évidence les réussites de clientes satisfaites et diffuser les messages d’encouragement de leaders d’opinion importants.

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• Greenstar a conçu du matériel éducatif pour les prestataires et les clientes afin de répondre aux mythes et fausses idées concernant le DIUPP et afin de promouvoir des informations précises sur la méthode dans le cadre d’une large gamme de choix de contraception.

• Pour répondre plus amplement aux préoccupations des prestataires et des clientes, Greenstar a embauché des conseillers spécialisés en PFPP allant chaque semaine d’une clinique à l’autre pour donner des conseils aux clientes de CPN sur leurs choix possibles en matière de PFPP, notamment le DIUPP, dans le cadre d’une gamme de choix de méthodes de contraception. Les éducateurs formés étaient bien préparés pour répondre aux questions des clients.

• Pour assurer la continuité entre l’orientation pendant la CPN et l’offre de la PFPP, les conseillers ont apposé un tampon sur les dossiers des clientes de CPN ayant demandé un DIUPP. Ces tampons ont servi de rappels visuels aux prestataires de services de travail et d’accouchement, qui ont ensuite réaffirmé le choix de la cliente et ont fourni le service au moment de l’accouchement.

To ensure continuity between ANC counseling and PPFP provision, the counselors stamped the files of ANC clients requesting a PPIUD. These stamps served as visual reminders for labor and delivery providers, who then reaffirmed the client’s choice and provided the service at the time of delivery.

Réunions régionales en Afrique de l’Est et de l’Ouest

PSI, dans le cadre du projet d’appui en faveur des organisations internationales de planification familiale (SIFPO) de USAID et Jhpiego, avec MCHIP, ont organisé des réunions régionales en Afrique de l’Est et de l’Ouest pour faire avancer l’intégration des services de PFPP et relatifs au DIUPP dans les services de santé maternelle. Une réunion pour les anglophones s’est tenue en Zambie en avril 201332 et pour les francophones au Burkina Faso en février 2014.33 Les participants étaient les représentants des ministères de la Santé, des associations professionnelles, des établissements de santé, des agences et organisations internationales et des bailleurs de fonds. Au total, 107 participants issus de 21 pays se sont engagés dans les présentations des pays, dans les séances de démonstration, dans les visites de sites, dans les échanges de connaissances en petits groupes, dans les auto-évaluations de l’état de l’extension du DIUPP et dans la programmation d’action. Après les réunions, les participants ont pris des mesures pour étendre et améliorer les services relatifs au DIUPP dans leurs pays, notamment par des réunions entre les organisations internationales et les ministères de la Santé et par des formations de prestataires.

Le rapport de la réunion en Zambie est disponible sur http://bit.ly/1FTowtb. Le rapport de la réunion au Burkina Faso est disponible sur http://bit.ly/1nJlbPg.

ENSEIGNEMENTS

Les femmes en post-partum des pays en voie de développement ont un fort besoin non satisfait en PF et font face à de graves risques de santé en cas de grossesse survenant peu après un accouchement. Il est très important que PF2020 réponde à leurs besoins, afin de pouvoir atteindre ses objectifs et pour permettre aux femmes et aux couples de réaliser leurs souhaits en matière de reproduction.

Le DIUPP fait partie des quelques rares méthodes contraceptives pouvant être utilisées en toute sécurité immédiatement après un accouchement ; mais il n’est pas disponible dans plusieurs parties du monde.

En Afrique, Amérique centrale et Asie du Sud, de nombreuses organisations nationales et internationales ont travaillé avec les gouvernements pour ajouter le DIUPP à la gamme variée de méthodes de post-partum. Bien que les approches de prestation de services relatifs au DIUPP aient varié en fonction des défis et des opportunités uniques à chaque milieu, des enseignements communs peuvent être tirés des expériences dans les différents pays. Ces enseignements soulignent en quels aspects la prestation de services relatifs au DIUPP diffère de la prestation d’autres services de PF :

1. Les services relatifs au DIUPP peuvent être plus complexes que d’autres services de contraception parce qu’ils exigent une collaboration étroite entre les prestataires des salles de CPN, d’accouchement et de PF, qui voient la cliente à de moments différents. La communication entre les salles peut être améliorée par des formations de tout le site, par des tampons dans les carnets des clientes et par des prestataires ou conseillers dédiés.

2. La mise en place effective des services relatifs au DIUPP est différente de la mise en place d’autres services pour un certain nombre de raisons. Tous les établissements offrant des services de PF et effectuant des accouchements n’ont pas nécessairement un volume d’accouchements sans complications assez important pour permettre aux prestataires du DIUPP de maintenir leurs compétences. En outre, les prestataires ont besoin d’un encadrement et d’un suivi plus intenses pour proposer le DIUPP par rapport à d’autres méthodes. Par conséquent, que ce soit pour un projet pilote ou pour une première extension, il est important de sélectionner soigneusement les sites afin de s’assurer que le temps et les ressources soient bien utilisés.

3. En tant que nouveau service, le DIUPP a été initialement reçu avec méfiance par certains responsables gouvernementaux, certains prestataires et par certains partenaires des clientes, à cause des informations dépassées qu’ils avaient concernant la méthode. Il est important de les comprendre et de répondre aux fausses idées des prestataires concernant la méthode. Avec de nouvelles approches garanties et qui aident à atteindre le fond utérin après l’accouchement, les taux d’expulsion rapportés ont été beaucoup plus faibles que ceux des études antérieures. L’exploration des données des pays a démontré une augmentation de l’acceptabilité. Les programmes ont réussi en s’appuyant sur l’influence des défenseurs de la méthode, des représentants des ministères de la Santé ayant participé aux voyages d’étude de la RDC jusqu’en Zambie et ayant participé aux réunions régionales du DIUPP, aux gynécologues et obstétriciens leaders qui ont donné des séminaires sur le DIUPP au Pakistan et aux clientes bénéficiant du DIUPP dans de nombreux pays, qui continuent de partager leurs expériences positives avec leurs pairs, leurs prestataires et leurs responsables politiques.

Grâce à PF2020, les gouvernements, les organisations, les bailleurs de fonds et le secteur privé continueront de transformer les choix en matière de contraception pour les femmes et les filles, notamment les femmes en post-partum. Ce faisant, ils contribueront à partager les enseignements, ce qui est essentiel pour s’assurer que leurs efforts soient efficaces.

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1 Organisation Mondiale de la Santé (OMS). 2006. Report of a WHO Technical Consultation on Birth Spacing. Geneva, Switzerland. Disponible au : http://www.who.int/maternal_child_adolescent/documents/birth_spacing.pdf?ua=1

2 Cleland, J., Conde-Agudelo, A., Peterson, H., Ross, J., Tsui, A. 2012. Contraception and health. Lancet, 380 : 149-56.

3 Fotso JC, Cleland J, Mberu C. Birth spacing and child mortality : an analysis of prospective data from the Nairobi Urban Health and Demographic Surveillance System. J. Biosoc. Sci., (2013) 45, 779–798, 6 Cambridge University Press, 2012.

4 Cleland, J, Bernstein, S, Ezeh, A, Faundes, A, Glasier, A, Innis, J. 2006. Family planning : the unfinished agenda. Lancet, 386(9549) :1810-27.

5 Singh, S & Darroch, JE. 2012. Une vue d’ensemble : Coûts et avantages des services de contraception–Évaluations pour 2012. Disponible au : http://www.unfpa.org/sites/default/files/pub-pdf/AIU% %20Paper% %20-% %20Estimates% %20for% %202012% %20final% %20FRENCH.pdf

6 Le futur besoin non satisfait est fondé sur le souhait des femmes en post-partum de faire naître un autre enfant dans les deux ans qui suivent plutôt que sur le fait d’avoir voulu leur dernier accouchement.

7 Ross JA, Winfrey WL. Contraceptive use, intention to use and unmet need during the extended postpartum period. International Family Planning Perspectives. 2001 ; 27(1) :20–27.

8 Family Planning 2020. 2014. About FP2020 : What is Family Planning 2020? Disponible au : http://www.familyplanning2020.org/about-us/about-us

9 Organisation Mondiale de la Santé. Critères de recevabilité pour l’adoption et l’utilisation continue des méthodes contraceptives, Quatrième édition, 2009. Disponible au : http://www.who.int/reproductivehealth/publications/family_planning/9789241563888/fr/

10 Cette liste est en révision et pourrait bientôt être révisée pour inclure une initiation plus précoce de certaines méthodes.

11 OMS, USAID, & MCHIP. 2013. Stratégies de programmation pour la planification familiale du post-partum. Genève : OMS. Disponible au : http://apps.who.int/iris/bitstream/10665/99116/1/9789242506495_fre.pdf

12 Foreit KG, Foreit JR, Lagos G, Guzman A. Effectiveness and cost-effectiveness of postpartum IUD insertion in Lima, Peru. International Family Planning Perspectives. 1993 ; 19(1) :19-24, 33.

13 Vernon R, Lopez-Canales JR, Carcamo JA, Galindo J. The impact of a perinatal reproductive health program in Honduras. International Family Planning Perspectives. 1993 ; 19(1) :103-109.

14 Les insertions « d’intervalle » sont des insertions qui s’effectuent à tout moment plus de 4 semaines après un accouchement.

15 ACCESS-FP. 2010. Postpartum Intrauterine Contraceptive Device (PPIUD) Services : A Reference Manual for Providers. Disponible au : https://www.glowm.com/pdf/Globalpour cent pour cent20PPIUDpour cent pour cent20Referencepour cent pour cent20Manual.pdf

16 Blanchard, H, McKaig, C, & ACCESS-FP. 2006. Le DIU : Une option contraceptive pendant le post-partum et le post-abortum. Disponible au : https://www.k4health.org/sites/default/files/postpartumabortion_french.pdf

17 Blumenthal, PD, Eber, M, Vajpayee, J. 2013. Dedicated inserter facilitates immediate postpartum IUD insertion. Global Health Science and Practice, 1(3), 428-429. Disponible au : http://www.ghspjournal.org/content/1/3/428.short?rss=1

18 Grimes DA, Lopez LM, Schulz KF, Van Vliet HAAM, & Stanwood NL. 2010. Immediate post-partum insertion of intrauterinedevices. Cochrane Database of Systematic Reviews, Issue 5. Disponible au : http://www.thecochranelibrary.com/userfiles/ccoch/file/Intrauterinepour cent pour cent20devices/CD003036.pdf

19 Seiber, EE, Bertrand, JT, & Sullivan, TM. 2007.Changes in contraceptive method mix in developing countries. International Family Planning Perspectives, 33(3) : 117-123. Disponible au : http://www.guttmacher.org/pubs/journals/3311707.pdf

20 ACCESS-FP. Family planning needs during the extended postpartum period in the Democratic Republic of Congo. Disponible à : http://www.accesstohealth.org/toolres/pdfs/Congo_Analysis.pdf

21 FP2020. 2014. Democratic Republic of Congo. Disponible à : http://www.familyplanning2020.org/countries/all-countries/democratic-republic-of-the-congo

22 FP2020. 2014. Guinea. Disponible sur : http://www.familyplanning2020.org/countries/all-countries/guinea#commitment FP2020. 2015. Guinea. Available at: http://www.familyplanning2020.org/countries/all-countries/guinea#commitment

23 Institut National de la Statistique en Guinée & MEASURE-DHS. 2013. Enquête Démographique et de Santé et à Indicateurs Multiples EDS-MICS 2012. Disponible sur : http://dhsprogram.com/pubs/pdf/FR280/FR280.pdf

24 FP2020 Partnership in Action : 2012-2013. Disponible sur : http://advancefamilyplanning.org/sites/default/files/resources/FP2020_PartnershipInAction_2012-2013_lores.pdf

25 Central Statistical Office (CSO), Ministry of Health (MOH), Tropical Diseases Research Centre (TDRC), University Teaching Hospital-Virology Laboratory, University of Zambia, and the DHS Program. 2014. Zambia Demographic and Health Survey 2013-14. Calverton, Maryland, USA : ICF International Inc.

26 Central Statistical Office (CSO), Ministry of Health (MOH), Tropical Diseases Research Centre (TDRC), University of Zambia, and Macro International Inc. 2009. Zambia Demographic and Health Survey 2007. Calverton, Maryland, USA : CSO and Macro International Inc.

27 Zambia Demographic and Health Survey, 2013-14.

28 Zambia Demographic and Health Survey, 2007.

29 National Institute of Population Studies (NIPS) [Pakistan] and ICF International. 2013. Pakistan Demographic and Health Survey 2012-13. Islamabad, Pakistan, and Calverton, Maryland, USA : NIPS and ICF International.

30 FP2020. 2014. Pakistan. Disponible au : http://www.familyplanning2020.org/countries/all-countries/pakistan

31 Pakistan DHS, 2012-2013.

32 MCHIP & PSI. 2013. MCHIP and PSI Report of PPIUCD Services: Start-Up to Scale-Up Regional Meeting, Zambia. Available at: https://www.k4health.org/toolkits/ppfp/mchip-report-ppiucd-services-start-scale-regional-meeting-zambia

33 MCHIP & PSI. 2014. Services de DIU du Postpartum: de l’introduction à la mise à échelle ; Réunion régionale Burkina Faso. Available at: https://www. k4health.org/toolkits/ppfp/mchip-and-psi-report-ppiud-services-startscale-regional-meeting-burkina-faso

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CITATION RECOMMANDÉE

Population Services International (2015). Aider à espacer et limiter les grossesses pour sauver des vies : Approches programmatiques pour améliorer l’accès au DIU post-partum. Washington, DC : PSI.

INFORMATION POUR PASSER UNE COMMANDE

La présente publication peut être téléchargée électroniquement à partir de : http://www.psi.org/resources/publications.

PSI partage ses fiches techniques avec toutes les personnes ou organisations intéressées. Veuillez noter que les fiches techniques sont périodiquement mises à jour sur la base des dernières données épidémiologiques, démographiques, d’efficacité de l’intervention et d’exploration disponibles. Par conséquent, les chiffres utilisés dans le présent document ne doivent être considérés qu’à titre illustratif. Ils indiquent de quelle manière l’intervention fonctionne, mais peuvent avoir changé depuis le moment de rédaction du document.

Pour de plus amples informations sur la présente fiche technique et sur les services relatifs au DIUPP, veuillez contacter :

Ashley Jackson ou Maxine Eber1120 19th St., NW, Suite 600 Washington, DC 20036 [email protected] ou [email protected]

REMERCIEMENTS

PSI tient à remercier l’Agence des États-Unis pour le Développement international (USAID) et le projet d’appui en faveur des organisations internationales de planification familiale (SIFPO) d’avoir appuyé l’élaboration de cette fiche technique. Ashley Jackson, conseillère technique en santé de la reproduction pour PSI, a rédigé la présente fiche, qui a été révisée par Maxine Eber, directrice adjointe du projet SIFPO de PSI, par le Dr Paul D. Blumenthal, directeur de SPIRES et directeur médical international de PSI, et par Holly Blanchard, conseillère senior en santé de la reproduction et planification familiale de Jhpiego. Nous remercions vivement les membres du réseau de PSI en RDC, au Pakistan, et en Zambie et à Jhpiego Guinée d’avoir fourni les informations utilisées dans le présent rapport.

SIFPO est un programme de cinq ans financé par USAID visant à améliorer la capacité de PSI en matière de programmes de planification familiale dans le monde. En partenariat avec IntraHealth International et SPIRES, la vision de PSI consiste à étendre considérablement et d’une manière plus ciblée et plus économique la prestation de produits et services de PF de qualité pour répondre aux besoins non satisfaits. PSI vise à accroître l’accès aux contraceptifs, à élargir l’éventail des choix et à développer un leadership au niveau local.

Pour accéder aux fonctionnalités de SIFPO, les missions et les bureaux de l’USAID peuvent se procurer l’accord de coopération.

La réalisation de la présente étude de cas a été possible grâce au soutien généreux du peuple américain à travers USAID, conformément aux conditions de l’Accord Coopératif N° AID-OAA-A-10-00030. Les opinions exprimées dans la présente étude de cas sont celles de PSI et ne reflètent pas nécessairement les vues de USAID ou du gouvernement des États-Unis

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