Upload
touhaminadima
View
97
Download
2
Embed Size (px)
Citation preview
Rapport de fin de formation
SOMMAIRE
Dédicace……………………………………………………4
Remerciement……………………………………………..6
Introduction………………………………………………..10
Première partie : Présentation des différentes structures………………12
I- Présentation de l’établissement d’origine (IUT-Lokossa)………..
13
II- Présentation de l’entreprise d’accueil (société AGIRE)
…………..14
III- Présentation du milieu d’étude : localité de
Fonkpamè………….16
1- Situation géographique……………………………………….16
2- Historique de la localité……………………………………….17
3- Paramètres climatiques……………………………………….17
4- Sol……………………………………………………………….17
5- Démographie……………………………………………………18
Deuxième partie : Projet étudié, alimentation en eau potable
de la localité de Fonkpamè…………………………………………………19
I- Problématiques de l’eau……………………………………….20
II- Politique nationale du secteur eau……………………………21
III- Aperçue de l’hydraulique villageoise…………………………22
IV- Atouts et contraintes d’approvisionnement en eau
Année universitaire 2006-2007 1
Rapport de fin de formation
dans la localité de Fonkpamè………………………………………31
V- Description et dimensionnement du système d’adduction
d’eau villageoise de Fonkpamè……………….....................32
A- Description du système d’adduction d’eau villageoise….32
B- Dimensionnement des ouvrages………………………….38
1- Château d’eau…………………………………………...38
a- Définition………………………………………………38
b- Calcul de la capacité du château d’eau……………38
2- Dimensionnement des réseaux de conduites……… 49
a- Conduite de refoulement : diamètre de conduite…49
b- Conduite de distribution……………………………..50
3- Dimensionnement des équipements électromécaniques..56
a- Pompe…………………………………………………56
b- Groupe électrogène………………………………… 57
VI- Impact de l’adduction d’eau villageoise sur la population… 58
A- Impact économique et financier.…………………………. 59
B- Impact social et sanitaire…………………………………..59
VII- Politique de gestion et de maintenance des AEV…………..60
CONCLUSION………………………………………………………………..71
Sigles et abréviations ……………………………………………………… 73
Bibliographie ………………………………………………… …………… 74
Année universitaire 2006-2007 2
Rapport de fin de formation
Année universitaire 2006-2007 3
Rapport de fin de formation
Depuis plus d’une décennie, on assiste à une grande mobilisation
mondiale sur les questions relatives à l’eau (qualité, disponibilité,
gestion…). Perçue comme une denrée qu’il faut préserver tant dans sa
diversité que dans ses qualités et quantités, l’eau est l’un des éléments
naturels dont notre planète est dotée pour favoriser la vie aussi bien
humaine animale que végétale. Donc sans eau pas de vie sur terre.
Durant les quinze dernières années, l’Etat béninois s’est investi
énormément avec l’appui des partenaires au développement dans le
secteur de l’eau potable en milieu rural, en construisant de nombreuses
infrastructures hydrauliques dont les adductions d’eau villageoises
(AEV).
En effet pour remédier aux difficultés des populations de la localité
de Fonkamè commune de Djidja pour leur alimentation en eau potable, il
a été décidé la construction d’une adduction d’eau villageoise qui est un
réseau comprenant : un forage, un château d’eau de 50m3 et de hauteur
sous cuve de 12m, un réseau de refoulement et de distribution de
conduites PN10 et 16 de diamètre 63, 75, 90, 110mm de longueur
6130m, un groupe électrogène, une pompe et huit bornes fontaines. Les
bornes fontaines seront alimentées par le château d’eau par
l’intermédiaire des conduites de distributions pour pouvoir desservir la
population.
Année universitaire 2006-2007 4
Rapport de fin de formation
Quant au château d’eau, il sera alimenté par le forage qui refoule
l’eau dans le château par l’intermédiaire d’une pompe à travers une
conduite dite de refoulement. Toutes ces conduites (distribution et
refoulement) seront dimensionnées pour desservir en tout instant et de
façon rationnelle les bornes fontaines qui alimenteront les populations en
eau potable.
Mais une chose est d’assurer l’approvisionnement de la population
en eau en quantité et en qualité, mais l’autre est de veiller à la pérennité
des ouvrages et la viabilité des équipements. Il s’agit donc d’organiser le
secteur de l’eau en définissant une utilisation rationnelle des ressources
en eau et une gestion adéquate de l’AEV afin d’assurer la durabilité de
ces ouvrages chèrement acquis.
Le but de notre étude est donc le dimensionnement de notre
château d’eau, celui des conduites de distribution et de refoulement et la
proposition des politiques de gestion et de maintenance des l’adductions
d’eau villageoise.
Année universitaire 2006-2007 5
Rapport de fin de formation
PREMIERE PARTIE
PRESENTATION DES DIFFERENTES STRUCTURES
Année universitaire 2006-2007 6
Rapport de fin de formation
I- Présentation de l’établissement d’origine (IUT)
L’Institut Universitaire de Technologie (IUT) de Lokossa, école de
l’Université d’Abomey Calavi, est un établissement supérieur qui a pour
objectif premier de former en un cycle de trois ans, des cadres moyens
polyvalents, aptes à concevoir, à mettre en œuvre, et à gérer des
infrastructures dans les domaines :
du Génie Civil
du Génie Electrique et Informatique
du Génie Mécanique et Productique
du Génie Industriel et Maintenance
L’institut s’occupe également du perfectionnement technique et
technologique de la formation continue (recyclage, formation, à
distance) des cadres dans les spécialités qu’il offre.
Il a enfin pour vocation de mener la recherche scientifique et
technologique, et de publier des documents scientifiques.
La formation est constituée d’enseignements théoriques, de travaux
pratiques et de stages en entreprise. Elle s’achève par l’élaboration et
la soutenance d’un projet de fin d’étude. Les études à l’IUT de
Lokossa sont sanctionnées par une Licence Professionnelle avec
mention de la spécialité et ou de l’option de la formation.
Année universitaire 2006-2007 7
Rapport de fin de formation
Située dans la vile de Lokossa dans le département du Mono, la
direction de l’Institut est assurée par le Dr Ezéchiel I. Alloba Maître
Assistant des Universités et spécialiste en Routes, secondé par le Dr
WOUYA K.Emmanuel.
Quant au corps professoral il est composé d’éminents enseignants
et professionnels qui ont leurs preuves à travers d’importantes
réalisations dans le pays et à l’étranger.
II- Présentation de l’entreprise d’accueil (société AGIRE)
A- Historique
AGIRE Sarl est une Société A Responsabilité Limitée intervenant dans
plusieurs domaines à savoir :
- L’Adduction d’Eau Villageoise (AEV)
- Les bâtiments travaux publics (BTP)
- Import Export
- Commerce général
Elle a vu le jour le 31 janvier 2003 et classée dans la 4 e catégorie des
entreprises au Bénin sous le No Fo : 38 case : 0387. Elle est surtout
spécialisée dans l’Hydraulique Villageoise et en particulier dans les
adductions d’eau villageoise (95% de son chiffre d’affaire). AGIRE Sarl
se trouve à Cotonou et précisément au quartier Ste Rita (Voir plan de
situation)
Dirigée par Mr Hypolyte S. DEGUENON, Ingénieur des travaux en Génie
Civil, la société AGIRE Sarl nourrit des ambitions comme celle de
devenir une entreprise à caractère international. L’un des défis de
AGIRE Sarl est de tendre vers la perfection dans toutes ses actions.
B- Références techniques de AGIRE Sarl
Année universitaire 2006-2007 8
Rapport de fin de formation
AGIRE Sarl a fait ses preuves à travers une vingtaine de réalisations
d’adduction d’eau dont quelques unes sont résumées dans le tableau
suivant.
Ref Projet Description sommaire du
projet
Maître
d’ouvrage
Financement
1 Projet PADEAR GTZ-
KFW phase 3 tranche 4
Construction de deux CE :
50m3 et 20m3 de HSC : 12m
MMEE KFW
2 Projet PADEAR- ZOU
ATLANTIQUE
Construction de deux
CE : 10m3 de HSC : 4m
Mairie de
Bohicon
Mairie de Bohicon
3 Projet PADSEA- ZOU
ATLANTIQUE- COLLINE
Construction d’un
CE : 30m3 de HSC : 09m
MMEE Royaume de
DANEMARK
4 Maillage des réseaux
d’AEP Nord et Sud
Construction d’un
CE : 40m3 de HSC : 12m
Mairie de
GrandPopo
MFAE
5 Projet CASES Construction d’un
CE : 50m3 de HSC : 12m
ASVP ASVP
6 Projet Santé II
BAD/ MSP
Construction d’un
CE : 30m3 de HSC : 09m
MS BAD
7 Projet de renforcement
du réseau d’AEP de
kilibo
Construction d’un
CE : 40m3 de HSC : 10m
AUE Kilibo
HELVETAS
Benin
HELVETAS
8 Projet Santé II
BAD/ MSP
Construction d’un
CE : 50m3 de HSC : 09m
MS Budjet National
9 Projet Santé II
BAD/ MSP
Fourniture et installation d’une
pompe GRUNDFOS
MS Budjet national
10 Projet PADEAR- ZOU Construction d’un MMEE Royaume de
Année universitaire 2006-2007 9
Rapport de fin de formation
ATLANTIQUE CE : 30m3 de HSC : 09m DANEMARK
11 Projet PADEAR- ZOU
ATLANTIQUE
Construction d’un
CE : 20m3 de HSC : 09m
MMEE Royaume de
DANEMARK
12 Projet PADEAR- ZOU
ATLANTIQUE
Construction d’un
CE : 30m3 de HSC : 09m
MMEE Royaume de
DANEMARK
Organigramme de AGIRE Sarl
Directeur Général
Collaborateur extérieurs Directeur Technique Secrétariat
Conducteur des Travaux
Chef Chantier Autres Personnels
III- Présentation du milieu d’étude : localité de Fonkpamè 1- Situation géographique
Le village de Fonkpamè est situé dans l’arrondissement d’Agondji
de la commune de Djidja (département du Zou). Il se situe à environ 8
km de Bohicon et à 24km du chef lieu de la commune de Djidja. Il est
Année universitaire 2006-2007 10
Rapport de fin de formation
limité au nord par le village de Tannouho, au sud par le village de Lélé
Adato et Avokanzou, à l’est par le village de Savakou et de Goutchon et
à l’ouest par le village de Djoho.
Fonkpamè compte huit (8) quartiers à savoir Zoumè, Volli,
Gbakouémin, Gounougan, Agbassakpa, Akpogan, Sokpogan, et
Avahougon. On y accède par la piste Bohicon-Avokanzou-Fonkpamè
longue de 8km très dégradée.
2- Historique de la localité
La création du village et le nom qu’il porte sont liés à une histoire
fort simple. Au cours des guerres qui se sont produites dans le royaume
d’Abomey, un affrontement a eu lieu entre les Fons et les Yorubas. Le
chef de ces derniers dans sa fuite fut rattrapé et battu sur le territoire du
village. Il cria fort en Yoruba « ifon kpami ooo… », ce qui veut dire « les
fons m’ont tué ». À la fin de la guerre ces paroles restèrent et furent
prononcées par les fondateurs du village qui arrêtèrent leur course à cet
endroit fertile et propice à l’agriculture ; d’où le nom Fonkpamè qui est
donné au village.
Les collectivités qui vivent à Fonkamè sont les Ayinon, les Hannou,
les Mandjanou, les Ayato et les Houègbonou.
3- Paramètres climatiques
Le climat de Fonkpamè est un climat de transition entre le
subéquatorial et le climat tropical humide du type soudano-guinéen du
Nord-Bénin. Il est caractérisé par quatre saisons : deux saisons sèches
et deux saisons de pluies. La pluviométrie annuelle varie entre 900mm et
1200mm.
Année universitaire 2006-2007 11
Rapport de fin de formation
Sur le sol de Fonkpamè, se développe une végétation de savane
arborée qui se dégrade pour faire place à une savane herbacée.
4- Sol
Fonkpamè est une région du plateau avec des sols ferrugineux
tropicaux.
5- Démographie
Les études faites sur la population de la localité de Fonkpamè nous
ont permis de savoir qu’elle est d’une population de 7599 habitants
d’après le recensement d’Août 2006 par l’ONG AERMR inégalement
répartie.
Année universitaire 2006-2007 12
Rapport de fin de formation
DEUXIEME PARTIE
PROJET ETUDIE : ALIMENTATION EN EAU POTABLE DE LA LOCALITE DE FONKPAME
Année universitaire 2006-2007 13
Rapport de fin de formation
I- Problématique de l’eau
Il n’y a pas de vie sans eau, c’est un bien précieux indispensable à
toutes les activités humaines. En effet, l’eau est une des richesses du
globe à la fois abondantes et des plus rares. Elle est abondante
puisqu’elle occupe près des trois quarts de la surface terrestre. Elle est
rare et précieuse si l’on juge les énormes problèmes auxquels les
populations de certaines régions doivent faire face pour s’en procurer.
Ainsi, on ne la trouve pas toujours où et quand on en a besoin ; le plus
souvent elle n’a pas la qualité voulue pour les emplois qui en réclament
l’usage.
L’importance de l’eau dans la vie et dans les activités des hommes
est incontestable. Après la conférence de Mar- del- plata (Argentine) en
1997, l’Organisation des Nations Unies (ONU), a lancé la croisade de
l’eau à travers la Décennie Internationale de l’Eau Potable et de
l’Assainissement (DIEPA) pour la période de 1981-1990. Elle avait
recommandé que tout pays ait une politique nationale de l’eau.
Ainsi, au lendemain de cette décennie, le gouvernement Béninois,
aidé par la communauté s’est lancé dans un vaste programme
d’adduction d’eau potable dans les centres urbains et dans les localités
rurales à travers le projet d’adduction d’eau et celui de l’hydraulique
Année universitaire 2006-2007 14
Rapport de fin de formation
villageoise. Alors, pour la réussite de ces principaux objectifs, des
moyens techniques et financiers importants sont mobilisés. Ainsi, une
prise de conscience est née autour de la gestion des ressources en eau
avec la construction des réseaux d’adduction d’eau, des bornes
fontaines, des forages équipés de pompes à motricité humaine.
Malgré cette prise de conscience et la mise en place des réseaux
d’adduction d’eau, l’approvisionnement en eau des populations
demeure encore un problème. En effet, la pérennité et la viabilité de ces
ouvrages ne sont pas assurées du fait de la mauvaise gestion. Cette
situation compromet dangereusement la fourniture de l’eau potable aux
populations
II- Politique nationale du secteur eau
Dans les années 90, le BENIN s’est engagé dans une nouvelle
politique d’alimentation en eau potable en milieu rural et semi urbain qui
est basée sur des principes fondamentaux à savoir :
- l’eau est un bien économique et social ; elle doit être gérée
comme tel ;
- la gestion de l’eau doit être assurée au niveau le plus approprié
et les utilisateurs doivent être associés à la planification, et à la
réalisation des projets d’eau ;
- la décentralisation du processus de décision ;
- la participation financière des communautés à l’investissement
et à la gestion des points d’eau ;
- la recherche de réduction des coûts des constructions,
d’équipement et d’entretien des ouvrages ;
- la plus grande intervention du secteur privé national dans le
processus ;
Année universitaire 2006-2007 15
Rapport de fin de formation
- la réalisation de tous les ouvrages doit être basée sur l’approche
par la demande.
De plus, le Bénin a adopté le système d’adduction d’eau villageoise
(AEV) pour réduire la multiplicité des forages équipés de pompes à
motricité humaine dans les villages où la population est importante et les
réseaux inter villages pour l’alimentation en eau des villages dans
lesquels la ressource en eau pose problème.
III- Aperçu de l’hydraulique villageoise
L’hydraulique villageoise est l’ensemble des moyens utilisés par les
techniciens de l’hydraulique pour alimenter en eau potable les localités
reculées n’y ayant pas facilement accès.
A- Les ouvrages traditionnels d’approvisionnement
Les populations vivant dans les zones reculées utilisaient pour leur
approvisionnement en eau les ouvrages tels que :
1- Les puits traditionnels
Ils sont des ouvrages d’alimentation en eau de grand diamètre
intérieur (généralement de 1 mètre à 1.2 mètres) sans revêtement
permettant d’accéder à un aquifère (ensemble de roches perméables
contenant de l’eau souterraine) ainsi qu’un puisage direct de l’eau (avec
corde et puisette) sans avoir recours à une pompe. Généralement les
puits traditionnels ne possèdent pas de cuvelage (ensemble formé par
un empilement de buse dans un puits depuis la surface du sol jusqu’au
Année universitaire 2006-2007 16
Rapport de fin de formation
niveau de l’eau souterraine et la hauteur de captage est très faible). Ces
puits peuvent tarir et s’ébouler.
2- Les citernes
Elles sont des ouvrages d’alimentation d’un volume n’excédant pas
souvent 10m3 permettant de stocker l’eau de pluie qui ruisselle sur les
toits des bâtiments (cas le plus fréquent) ou sur le sol (cas le plus rare).
Elles sont composées d’un système de collecte (gouttières et ou
tuyauteries) et du réservoir (de forme circulaire le plus souvent) lui-même
construit en maçonnerie et qui peut être enterré, semi-enterré ou à la
surface du sol. Les eaux provenant des ces sources ne sont pas souvent
de bonne qualité et sont souvent à l’origine de certaines maladies dans
ces localités.
Avec la croissance des populations ces ouvrages n’arrivent plus à
couvrir leurs besoins en eau. Les recours à d’autres ouvrages
d’approvisionnement plus améliorés s’avèrent indispensable. La
Année universitaire 2006-2007 17
Rapport de fin de formation
réalisation de ces nouvelles sources d’approvisionnement requiert le
suivi et la compétence des techniciens de l’hydraulique.
B- Ouvrages modernes d’approvisionnement en eau
1- Les puits modernes
Ils sont des ouvrages de grand diamètre (généralement de 1.8
mètre) entièrement cuvelé et possédant une hauteur de captage
suffisante. Ils sont creusés soit à la main (dans les terrains tendres) au
marteau piqueur (dans les terrains plus durs) ou parfois avec de
l’explosif dans les zones très dures du socle.
Ils sont ensuite cuvelés (c’est-à-dire que les parois sont revêtues
avec des buses en béton armé empilées les unes sur les autres) ; le
captage (sous le niveau de l’eau) est lui aussi composé de buses en
béton armé mais percé de nombreux trous (buses crépinées) pour
laisser passer l’eau contenue dans le terrain à l’intérieur du puits. La
hauteur de captage est au minimum de trois mètres et peut atteindre une
dizaine de mètres dans les terrains peu perméables (contenant de l’eau).
Par rapport aux puits traditionnels les puits modernes ont
l’avantage d’une meilleure pérennité (ne tarissent pas si la hauteur de
captage est suffisante) et d’être plus durables (moins de risque
d’éboulement). Par contre ils sont nettement plus chers que les puits
traditionnels et leur réalisation nécessite un matériel spécifiquement plus
important.
Année universitaire 2006-2007 18
Rapport de fin de formation
Puits moderne
2- Les forages
Ils sont des puits de petit diamètre (généralement de 15 à 30 cm)
réalisés à l’aide des machines hydrauliques couteuses (foreuses)
permettant d’atteindre un acquière et de mettre en place une pompe
pour amener l’eau souterraine jusqu’à la surface. Les pompes se
répartissent en deux groupes : les pompes à motricité humaine et les
pompes motorisées.
a- Pompe à motricité humaine
Ce sont les pompes qui utilisent l’énergie humaine pour fonctionner
(c'est-à-dire pomper et fournir directement l’eau potable aux populations)
Au Bénin, il existe plusieurs modèles de pompes à motricité
humaine dont les principaux sont les suivants :
- Les pompes que l’on actionne avec les bras (pompes
INDIA, AFRIDEV, UPM)
Année universitaire 2006-2007 19
Rapport de fin de formation
- Les pompes que l’on actionne avec le pied (pompe
VERGNET)
b- Pompes motorisées
Il existe trois principaux types de système de pompage motorisés :
- Les pompes mécaniques actionnées par un moteur diesel
Année universitaire 2006-2007 20
Rapport de fin de formation
Ces pompes dites à axe vertical sont constituées d’un axe,
métallique qui descend au fond du forage et que l’on fait tourner pour
pomper l’eau au niveau du sol ; cet axe est entraîné par un moteur
diesel. Les avantages de ce système de pompage sont les suivants :
Le système est simple et robuste ;
L’entretien peut facilement être réalisé localement si
le modèle du moteur choisi existe déjà dans la
zone ;
Le système offre une bonne souplesse pour faire
face à une variation de la demande (on peut
augmenter ou diminuer les temps de pompage pour
faire face à la demande).
La mise en place de la pompe doit être faite par un professionnel
expérimenté. Ces pompes ne sont choisies que lorsque l’eau est
profonde.
- Les pompes électriques immergées actionnées par un
groupe électrogène
Dans ce système, un groupe électrogène (moteur+génératrice)
produit du courant électrique qui est transmis par un câble au fond du
forage pour entraîner une pompe immergée dans l’eau et qui refoule
l’eau jusqu’à la surface. Les avantages de ce système sont les suivants :
Grande souplesse d’utilisation (adaptation à la demande) ;
Bonne fiabilité ;
Possibilité de pomper l’eau à grande profondeur, et
des débits assez importants jusqu’à 10m3/h.
Année universitaire 2006-2007 21
Rapport de fin de formation
Par contre l’entretien de la partie électrique du groupe électrogène
nécessite des compétences qu’il est difficile de trouver en milieu rural.
- Les pompes électriques immergées actionnées par
l’énergie solaire
Par rapport au système précédent, la différence est que le
courant électrique n’est pas produit par un groupe électrogène
mais par des panneaux solaires.
L’avantage fondamental de ce système est, outre une
fiabilité, la simplicité de l’entretien et la faiblesse des coûts
d’exploitation.
Cependant ce système qui manque de souplesse d’utilisation
(dépendant de l’ensoleillement) ne peut économiquement être
utilisé lorsque l’eau est profonde.
c- Poste d’eau autonome
Ouvrage d’alimentation en eau potable comprenant : un puits, un
forage, un système de pompage immergé (pompe entraînée par un
groupe électrogène ou un moteur diesel ou encore des panneaux
solaires) un réservoir en béton armé de 3 à 6m3 dont le fond se situe à
environ 3m au dessus du sol, et une rampe robinet équipée de plusieurs
robinets (2 à 4 suivant la population à desservir) juste à coté du château
d’eau.
Ce type d’ouvrage est particulièrement adapté pour des villages de
taille moyenne (jusqu’à environ 1000 habitants) assez groupés.
Année universitaire 2006-2007 22
Rapport de fin de formation
d- L’adduction d’eau villageoise (AEV)
Pour ce type d’ouvrage, l’eau n’est plus simplement distribuée à
proximité du forage ou du puits mais est transportée à différents points
du village par des canalisations (tuyaux)
Les différentes composantes du réseau simplifié sont les
suivantes :
- Le forage ou le puits ;
- Le système de pompage qui refoule l’eau du forage au
château ;
- Le château d’eau (réservoir) surélevé par rapport au sol et
d’une capacité de 10m3 à 80m3 suivant l’importance de la
population à desservir ; il est nécessaire de surélever le réservoir
pour permettre à l’eau d’atteindre les différents points de
distribution (bornes fontaines) à l’intérieur du village sous une
certaine pression.
Année universitaire 2006-2007 23
Rapport de fin de formation
Château d’eau
- Un réseau de conduite en PVC ou en PEHD (polyéthylène
à haute densité) permettant d’amener l’eau du château jusqu’aux
bornes fontaines ;
- Plusieurs bornes fontaines comportant chacune deux
robinets et répartis dans la localité en fonction de la répartition
spatiale de la population et dont les emplacements sont déterminés
par la communauté en concertation avec l’équipe du projet.
Année universitaire 2006-2007 24
Rapport de fin de formation
Borne fontaine
Tous ces ouvrages d’approvisionnement en eau améliorés
alimenteront la population desservie en eau potable, ce qui permettra
avec l’habitude que prendront les populations desservies à
s’approvisionner en eau potable de réduire les risques de maladies
d’origine hydrique.
L’un de ces systèmes d’alimentation en eau potable fera l’objet de
notre étude : l’adduction d’eau villageoise (AEV). La plus utilisée de nos
jours pour l’approvisionnement des localités reculées en eau potable.
IV- Atouts et contraintes d’approvisionnement en eau
L’analyse des résultats de l’étude nous a permis de nous rendre
compte du niveau d’accès des populations à l’eau potable. En somme,
l’approvisionnement se fait à travers des ouvrages modernes :
- Un FPM à faible débit réalisé dans le village ;
- Un puits à grand diamètre à très bon fonctionnement ;
Année universitaire 2006-2007 25
Rapport de fin de formation
également source d’approvisionnement en eau de la localité
pendant la saison sèche.
Ces ouvrages d’eau potable viennent suppléés deux puits
traditionnels qui tarissent en saison sèche. Les populations sont obligées
d’aller à Djoho où il y a un FPM en saison sèche.
L’eau du PM n’est pas vendue, mais en réalité il y a des personnes
qui offrent à ceux qui sont incapables de puiser l’eau du PM faute de
moyens (puisette+corde) ou de force physique leurs services contre
30fCFA la bassine de 30 litres.
Il ressort de l’analyse de ces données que les sources
d’approvisionnement en eau potable disponible à Fonkpamè sont très
insuffisantes et ne permettent pas la satisfaction des besoins en eau
potable des populations.
V- Description et dimensionnement du système d’adduction
d’eau villageoise de Fonkpamè
A- Description du système d’adduction d’eau
L’adduction d’eau villageoise (AEV) est un ouvrage d’alimentation
en eau potable complexe composé de :
- un ouvrage de captage (forage) ;
- un système de pompage ;
- un système de stockage (château d’eau) ;
- un système de distribution ;
Année universitaire 2006-2007 26
Rapport de fin de formation
1- Ouvrage de captage et le système de pompage
L’ouvrage de captage et le système de pompage comportent les
éléments suivants : le forage qui est l’ouvrage de captage, l’exhaure, la
pompe électrique immergée, la source d’énergie (électrique, thermique,
ou solaire)
Le forage est un ouvrage de captage des nappes dont le diamètre
est réduit. Il est caractérisé par :
- Sa profondeur hydraulique ;
- Son niveau dynamique ;
- Son niveau statique ;
- Son rabattement ;
- Son débit d’exploitation.
Pour l’extraction de l’eau, deux possibilités d’exhaure existent :
- L’utilisation d’une pompe électrique immergée de
référence des pompes triphasées à axe vertical alimentée par
une source de tension ;
- L’emploi d’une pompe immergée à énergie thermique
à l’entraînement mécanique à partir d’un moteur diesel
depuis la surface. Ces types de pompe sont de moins en
moins utilisés en hydraulique villageoise. Actuellement la
plupart des adductions d’eau villageoises (AEV) utilisent la
première technique (pompe électrique immergée) ;
Plusieurs sources d’énergie sont utilisées pour le moyen d’exhaure
il s’agit :
Année universitaire 2006-2007 27
Rapport de fin de formation
- d’un abonnement au réseau d’énergie électrique
interurbain de la SBEE ;
- d’un moteur diesel pour les pompes à axe vertical ;
- d’un groupe électrogène pour les pompes électriques
immergées ;
- d’une station de captage d’énergie solaire .
Conduite de refoulement : c’est la conduite servant à amener l’eau
du forage jusqu’au réservoir du château d’eau. Elle est constituée :
- d’une conduite galvanisée reliant la pompe et la tête
du forage ;
- d’une tête de forage munie d’un coude galvanisé, d’un
clapet anti-retour pour empêcher la circulation en sens
inverse de l’eau refoulée, d’une ventouse permettant
d’évacuer l’air pouvant se trouver dans la conduite et gêner la
circulation normale de l’eau dans cette conduite, d’un
compteur, d’un manomètre, d’une tuyauterie (en fer
inoxydable) quittant la tète du forage jusqu’au réservoir du
château d’eau situé à douze mètres au dessus du sol.
Tête de forage
Tête de forage
Année universitaire 2006-2007 28
Rapport de fin de formation
2- Système de stockage (château d’eau)
Le système de stockage permet une bonne distribution de l’eau
provenant du forage. Une partie de l’eau stockée pendant les heures
creuses est restituée aux populations aux heures de forte
consommation ; le château d’eau joue ainsi le rôle de régulation.
Les châteaux d’eau rencontrés le plus souvent dans les zones
reculées sont de formes cubiques ou cylindriques. Celui faisant l’objet de
notre étude est de forme cylindrique entièrement en béton armé. Sa
hauteur sous cuve est de douze mètres (12m). Le réservoir du château
d’eau à une capacité de cinquante mètres cubes (50m3). A l’intérieur de
ce dernier se trouve des crépines qui servent de filtre au passage de
l’eau. Au niveau du réservoir du château d’eau se trouve :
- une conduite de vidange placée au ras de la dalle de fond de
cuve qui servira au nettoyage des parois de la cuve, à la
vidange de la cuve et en cas d’incendie d’éteindre le feu (on
parle de réserve incendie) ;
- une conduite de refoulement pour le transport de l’eau de la
source de captage jusqu’au réservoir du château d’eau
- un trop plein quittant le château d’eau et servant à signaler le
remplissage du château ;
- une conduite de distribution qui servira à alimenter les bornes
fontaines. Elle est surélevée par rapport à la conduite de
vidange à cause de la réserve incendie. Elle est munie de
crépines pour le filtrage de l’eau distribuée aux consommateurs.
Année universitaire 2006-2007 29
Rapport de fin de formation
3- Conduites de distribution
C’est l’ensemble des conduites le plus souvent en PVC permettant
d’amener et de distribuer l’eau aux populations. Il s’agit du réseau de
canalisation quittant le château d’eau et servant à transporter l’eau
jusqu’aux bornes fontaines qui sont des points de distribution public
d’eau comprenant un corps en maçonnerie, deux robinets de puisage et
un aménagement de propreté (puits perdu) permettant l’infiltration des
eaux usées provenant de l’exploitation des points d’eau. Ces conduites
sont dimensionnées (calcul du diamètre de la section d’écoulement, du
débit, de la vitesse et de la pression d’écoulement) de manière à leur
permettre de transporter un débit minimal de trois mètres cubes (3m3)
par borne fontaine en fonctionnement simultané. La pression résiduelle
en fonctionnement simultané au niveau de chaque borne fontaine est au
minimum de 5mc.e.
Pour le système de distribution on a adopté le réseau ramifié ou
palmé qui est un réseau où le tronçon de conduite ne forme pas de
boucle fermé mais plutôt une structure hiérarchisée qui a sa commande
toujours en amont et dont la forme ressemble fort bien à celle d’un arbre
généalogique.
Pour ce réseau de distribution, le nombre total de bornes fontaines
est de huit (8) réparties dans toute la localité en fonction de la répartition
spatiale de la population et dont leur emplacement sont déterminés par
la communauté en concertation avec l’équipe du projet.
Pour faire face aux problèmes de fuites, les premiers mois après la mise
en service du réseau, l’entreprise ayant réalisé les travaux doit former le
responsable d’exploitation à la plomberie et laisser à la disposition du
village un petit stock de conduites de divers diamètres.
Année universitaire 2006-2007 30
Rapport de fin de formation
Tout le long du réseau de canalisation se trouve des ventouses
aux points les plus hauts en vue d’une aération des conduites en
absence d’eau et qui permettraient d’évacuer l’air se trouvant dans les
conduites qui gêneraient en cas d’écoulement la circulation normale de
l’eau. Des robinets de vidange sont placés au point les plus bas du
réseau de conduite en vue de vider les conduites en cas de problème
sur le long des canalisations du réseau ou du nettoyage de conduite.
Le système d’alimentation en eau potable de Fonkpamè est de
type refoulement et distribution, c’est à dire que la conduite de
refoulement est à part et celle de distribution aussi à part. Mais vu la
distance importante entre le château d’eau et le forage (885m), on
pouvait adopter le système refoulement-distribution pour éviter le
gaspillage de conduites. Mais comme le long de la conduite de
refoulement il n’y a pas des ramifications du réseau de distribution, on ne
peut qu’utiliser le système de type refoulement et distribution.
Dans le cas où on a le système de canalisation de type
refoulement- distribution, la conduite de refoulement sert en même
temps à la distribution ; on adopte ce système quand la distance entre le
château d’eau et le forage est importante pour éviter le gaspillage de
conduites.
Les fouilles pour la pose des conduites seront réalisées
conformément à la vue en plan du réseau de distribution.
La profondeur des fouilles sera conforme à celle lue sur le profil en
long.
Avant la mise en service des conduites de distribution on
procédera à des essais de pression pour juger de la capacité des
conduites à résister sans fuite à la pression de l’eau lors de l’écoulement.
B- Dimensionnement des ouvrages
Année universitaire 2006-2007 31
Rapport de fin de formation
1- Le château d’eau
a- Définition
Le château d’eau est le réservoir qui sert à emmagasiner l’eau qui
vient d’une source et à la distribuer vers les différents points à servir. Le
château d’eau est installé sur le point le plus haut et le plus facilement
accessible de la zone à desservir relevé sur le levé topographique. Il est
placé en hauteur pour pouvoir faciliter la distribution de l’eau en
comptant uniquement sur la force gravitationnelle qui entraînera l’eau
vers les points plus bas et sans apport d’énergie extérieure ; c'est-à-dire
une pompe.
En effet, le château d’eau dans une région doit se trouver sur le
point le plus haut et sert :
- à stocker l’eau et à la distribuer ;
- de transits entre le forage et les bornes fontaines qui
desserviront ensuite les populations.
Le calcul de la capacité du château d’eau dépend de la population
et de la consommation.
b- Calcul de la capacité du château d’eau
i- Calcul de la population de Fonkpamè à
l’horizon du projet
La population est le facteur le plus important dans le calcul de la
capacité d’un château d’eau car c’est pour elle que ce dernier est conçu.
L’importance de la population actuelle et surtout l’estimation de la
population future de la localité à desservir interviennent dans ce calcul.
L’estimation de la population future doit se baser sur la durée de vie du
Année universitaire 2006-2007 32
Rapport de fin de formation
château d’eau. Si la construction à une durée de vie de 20 ans par
exemple, la population à desservir doit être estimée à l’horizon du projet.
Il existe deux types d’estimations des populations selon les besoins
de la prévision :
- Estimation à court terme (5 à 10 ans) ;
- Estimation à long terme (10 à 50 ans) ;
Les études faites sur la population de la localité de Fonkpamè nous
a permis de savoir qu’elle est d’une population de 7599 hbts d’après le
recensement Août 2006 par l’ONG AERMR inégalement répartis comme
suit : Akpogon 332 hbts ; Avahougon 695 hbts ; Agbassakpa 413 hbts ;
Gbakouemin 1382 hbts ; Gounougon 2004 hbts ; Sokpogon 588 hbts ;
Volli 1520 hbts et Zoumè 665 hbts.
Pour connaître la taille de la population à l’horizon du projet, il est
primordial de connaître le taux de croissance et faire le choix de son type
de croissance suivant les critères de choix tels que :
- Le niveau de développement de la localité ;
- Le niveau de lotissement dans la localité ;
- La présence d’entreprise industrielle etc.…
En effet, la croissance de la population peut suivant des choix
être :
- Arithmétique ;
- Géométrique ;
- A taux décroissant ;
- A estimation logistique.
Année universitaire 2006-2007 33
Rapport de fin de formation
Mais on utilise le plus souvent la croissance géométrique pour
l’estimation future de la population et pour avoir en quelque sorte une
marge de sécurité à notre estimation. C’est d’ailleurs elle qui a été
utilisée pour le calcul de la population à l’horizon du projet de la localité
de Fonkpamè suivant la formule.
Pn= P0 (1+r) n
Pn : population à l’année n
n : nombre d’année
r : taux de croissance géométrique
P0 : population à l’année zéro
ii- La consommation
La consommation en eau est un facteur non moins important car
après avoir estimé la population, il faut bien pouvoir connaître sa
consommation par habitants par jour, déterminer le débit maximal, c'est-
à-dire le débit à l’heure de pointe. La consommation dépend de chaque
sorte de population ; en ville la population demande une plus grande
quantité d’eau que dans les localités reculées (villages).
En ville, nous avons plusieurs types de consommations qui
interviennent dans la consommation par habitant par jour. Les différents
types que nous avons sont :
- La consommation domestique : qui est la quantité d’eau
utilisée dans les habitations pour par exemple la lessive, la
cuisine, la propreté corporelle, lavage de voiture,
l’arrosage du jardin etc.… ;
- La consommation industrielle : qui est la quantité d’eau
utilisée dans les commerces et centre d’achat ;
Année universitaire 2006-2007 34
Rapport de fin de formation
- La consommation publique : qui est la quantité d’eau
utilisée par la mairie dans le but d’entretenir la ville ; arrosage des
jardins publics, alimentation des bornes d’incendies etc.…
Les pertes dues à des fuites dans certaines tuyauteries sont prises
en compte dans le calcul de la consommation par habitation par jour.
Plus les villes sont grandes et plus développées plus la consommation
par jour par habitant est élevée.
La consommation totale est constituée de toutes les autres
consommations ainsi que les pertes.
Conso/jour/hbts (l/j/h)
Dans les pays en voie de développement, il existe très peu de
données. Il y a lieu de croire que la consommation journalière
domestique n’est souvent que de quelques litres par personne surtout
dans les nombreuses régions où les femmes doivent transporter l’eau
elle-même depuis le point d’eau jusqu'à leur domicile. L’Organisation
Mondiale de la Santé (OMS) recommande de fournir 40 litres par
personnes et par jour dans les petites villes et villages. Cette suggestion
tient compte de 20 litres de pertes imputables au transport entre le point
d’eau et le domicile du consommateur.
Dans notre cas précis, c'est-à-dire dans les localités reculées
(villages), la consommation moyenne prévisible en eau par habitant par
jour est estimée de la manière suivante :
- 15l/j/hbt : s’il existe peu de ressources alternatives ou si
leur exploitation est contraignante ;
- 20l/j/hbt : si le recours à d’autres points d’eau est difficile
ou aléatoire
Année universitaire 2006-2007 35
Rapport de fin de formation
En effet, dans les villages les besoins en eau sont moindres ; pas
d’industrie, pas de commerce pas de consommation publique. La
consommation en eau par jour par habitants se résume à la
consommation domestique et particulièrement pour la cuisine et pour se
désaltérer.
iii- Estimation des besoins en eau
Les besoins en eau évalués à partir des chiffres de la population et
de dotation plus ou moins théorique ne se traduisent pas
automatiquement en une demande en eau solvable. Dans le village de
Fonkpamè , les usagers des ressources en eau moderne (01PM et
01FPM) et traditionnelles (puits traditionnels) qui fournissent une eau
bon marché pour les usages comme la lessive, le bain, la boisson, la
vaisselle etc.…
L’estimation faite sur la quantité d’eau moyenne utilisable par
habitant par jour pour les différents usages, est d’environ 3.70 litres par
jour pour la boisson ; 3.10 litres pour la cuisine ; 14.20 litres pour le bain.
Les besoins pour la lessive sont couverts par 6.30 litres par jour par
habitant.
Au total le besoin en eau par habitant par jour est estimé à 27.30
litres. Le village de Fonkpamè avec ses 7599 habitants, a donc besoin
de 207452.7 litres d’eau par jour. En dehors de ces estimations il
convient d’ajouter que l’eau du réseau sera utilisée pour les activités de
transformation.
Les enquêtes réalisées auprès d’un échantillon de 30 ménages
afin d’analyser leur stratégie actuelle d’approvisionnement en eau et
d’évaluer les besoins qu’ils sont prêts à couvrir avec l’eau d’une future
adduction ont révélé que l’eau sera destinée à tout usage.
Année universitaire 2006-2007 36
Rapport de fin de formation
Toutefois, il importe de nuancer qu’au regard des pratiques qui ont
cours dans le village, ceci ne serait exclusivement valable qu’en saison
sèche. Pendant l’hivernage, la disponibilité de l’eau de pluie recueillie
entraînera une baisse d’utilisation de l’eau du réseau.
Le besoin spécifique en eau par habitant utilisé est de 12l/j/hbts. Il
est à noter que les autres points d’eau viendront à contribution (un puits
moderne à grand diamètre fournit en moyenne 5m3/j d’eau et un forage
6m3). Les AEV ne viennent pas en remplacement de tous les autres
points d’eau ; elles viennent renforcer l’accès à l’eau potable.
La détermination des besoins en eau a été faite sur la base des
données suivantes :
- Population à l’échéance du projet ;
- Besoins spécifiques.
La consommation spécifique de la population est de 12l/j/hbt si on
estime qu’elle reste constante jusqu'à l’échéance du projet alors on peut
faire une estimation des besoins en eau de la population jusqu’à
l’horizon du projet en procédant à une multiplication de la population P à
l’horizon du projet par la consommation spécifique qs
En supposant B comme besoin en eau on a :
B = P.qs
Année universitaire 2006-2007 37
Rapport de fin de formation
Tableau d’estimation des besoins en eau de Fonkpamè
Année 2006 2011 2016 2021 2026
Population
AKPOGON
332 414 516 643 801
Population
AGBASSAKPA
695 866 1079 1345 1676
Population
GBAKOUEMIN
413 515 641 799 996
Population
GOUNOUGON
1382 1722 2146 2675 3333
Population
SOKPOGON
2004 2497 3112 3878 4833
Population
VOLLI
588 733 913 1138 1418
Population
ZOUME
1520 1894 2361 2942 3666
Populations
desservies
665 829 1033 1287 1604
Besoinjournalier
(l/j/hbt)
7599 9470 11801 14706 18327
Besoin
journalier (l/j)
12.00 12.00 12.00 12.00
Besoin
journalier (l/j)
113637 141612 176475 219919
Besoin
journalier (m3/j)
113.64 141.61 176.47 219.92
Besoin
journalier (m3/h)
4.73 5.90 7.35 9.16
Année universitaire 2006-2007 38
Rapport de fin de formation
iv- Capacité du château d’eau
Il ressort de ce tableau que l’AEV doit satisfaire un besoin journalier de
219.92m3/j en 2006. Une première approximation tenant compte des
temps de séjour de l’eau et des éventuelles fuites au niveau du réservoir
dues à l’étanchéité conduit à un réservoir de capacité 1/5 du besoin
journalier ; soit un réservoir de capacité 50m3
v- Description de la structure béton armé du château d’eau
Le château d’eau qui fait l’objet de notre étude est composé d’un
radier qui soutient tout l’ensemble, deux voiles qui jouent le rôle de
poteau et qui soutiennent la cuve. Les deux voiles diamétralement
opposées à une certaine hauteur sont raidies par une poutre entretoise.
Le radier.
Enterré à une profondeur de 2m, le radier général de forme
circulaire de 2.50m de rayon dont le ferraillage est composé de deux lits ;
un inférieur et l’autre supérieur soutenus au milieu par une poutre de
libage.
- Le lit supérieur est un quadrillage de 22HA10 dans deux
sens perpendiculaires avec un espacement de 25cm. Un fer HA10
entoure ce lit supérieur ;
- La poutre de libage d’une base de 60cm et d’une hauteur
de 45cm est composé de :
3 lits supérieurs composés de bas vers le haut
comme suit :
Année universitaire 2006-2007 39
Rapport de fin de formation
4HA10 ;
2*4HA16 ;
1 lit intermédiaire composé de 4HA10
2 lits inférieurs composés de bas vers le haut
comme suit :
4HA14 ;
4HA10 ;
Le cadre et les etriets sont des HA8
- Le lit inférieur est un quadrillage de 22HA14 dans deux
sens perpendiculaires avec un espacement de 25cm. Un cadre
circulaire en HA10 entoure ce lit inférieur.
Le coffrage du radier est fait de planche flexible que l’on pose de
manière circulaire autour du ferraillage et sa base jusqu’au niveau du
glacis.
Pour couler le béton dans le radier, la bétonnière est posée en
bordure de fouille. Le béton est coulé vers le radier par une planche et
deux manœuvres se chargent de répartir et de vibrer le béton et de
former le glacis.
Les voiles
Elles agissent comme des poteaux à la différence que le rapport
entre la longueur et la largeur est très grand au niveau des voiles tandis
qu’au niveau des poteaux le rapport est petit.
Les voiles que nous étudions sont de forme circulaire et prennent
naissance dans le radier à partir des fers laissés en attente. 1.50m des
voiles est enterré et 12m se retrouve au dessus du niveau du sol. Le
rayon intérieur est 1.90m et le rayon extérieur est 2.30m ; nos voiles ont
Année universitaire 2006-2007 40
Rapport de fin de formation
un périmètre intérieur d’environ 5.97m et un périmètre extérieur d’environ
7.23m avec une largeur de 0.40m.
Après calcul, le ferraillage des voiles donne 17HA16 sur chaque
coté de la longueur et1HA16 sur chaque largeur ce qui fait un total
de32HA16 dans chaque voile avec un espacement e=25cm vers
l’extérieur.
Le coffrage des voiles se fait avec des lattes agencées dans le
sens de la largeur et soutenu par des chevrons de sorte à former un
demi-cercle fermé avec un creux. Après avoir posé le coffrage, on prend
soin de vérifier la diagonalité pour s’assurer de sa conformité avec les
plans. On vérifie ensuite la verticalité du coffrage avec des fils à plomb.
Le coffrage se fait à chaque 3m et le même coffrage est enlevé et utilisé
à nouveau au fur et à mesure que l’on monte en niveau.
Pour le coulage, le travail se fait à la chaîne. Il y a un manœuvre
sur la bétonnière pour la préparation du béton qui sera versé dans une
grande caisse. Deux manœuvres qui se servent de pelles remplissent de
petits récipients qui seront envoyés et versés dans le coffrage par
l’intermédiaire d’autres manœuvres.
L’entretoise
De forme circulaire, l’entretoise ceinture les voiles à une hauteur de
5.73m au dessus du terrain naturel. Elle a les mêmes caractéristiques
que les voiles (diamètre, largeurs) et a une hauteur de 0.40m. Elle joue
un rôle de raidisseur pour éviter un éventuel flambement.
Son ferraillage donne en bas 3 rangées de 2HA12, au milieu
3HA10 et en haut 3HA10.
Son coffrage et son coulage se font au même moment que les
voiles à ce niveau.
Année universitaire 2006-2007 41
Rapport de fin de formation
La poutre
De la même forme que l’entretoise, la poutre située juste en
dessous de la dalle de fond de cuve à une hauteur de 0.45m. Elle
reprend les charges que lui transmet la dalle de fond de cuve et les
transmet à son tour aux voiles. Son ferraillage est différent par endroit :
- Là où la poutre repose sur des voiles nous avons du bas
vers le haut
2 rangées de 3HA16
Au milieu 3HA14
En haut 3 rangés de 3HA16
- Là où la poutre ne repose sur rien nous avons de bas vers
le haut :
En bas 4 rangées de 3HA16
Au milieu 3HA14
En haut 3 rangées de 3HA14
Les cadres et les etriets sont en HA8
Le coffrage et le coulage de la poutre se font avec la dalle de fond
de cuve.
La dalle de fond de cuve
Elle est de forme circulaire et a un rayon de 2.30. Son plan de
ferraillage montre deux lits :
- Lit supérieur : 40HA8 dans les deux sens et le cercle qui
entoure ces fers est en HA8.
- Lit inférieur : 40HA16 dans les deux sens, le cercle qui les
Année universitaire 2006-2007 42
Rapport de fin de formation
entoure est en HA8.
Le coffrage est fait avec celui de la poutre.
Lors du coulage de cette partie du château d’eau on ajoute de la
sicalite qui sert d’adjuvant, cette partie étant en permanent contact avec
l’eau.
2- Dimensionnement des réseaux de conduites
a- Conduite de refoulement : diamètre de la conduite
C’est la conduite qui sert au transport de l’eau depuis la source de
captage (forage) jusqu’au réservoir du château d’eau situé a douze
mètre (12m) au dessus du terrain naturel. La longueur totale de la
conduite de refoulement est de huit cent soixante dix mètres (870m)
linéaire. Nous avons opté pour un refoulement normal compte tenu de
l’ossature du réseau (il n’y a pas de distribution le long de la conduite de
refoulement. Son dimensionnement a été effectué a l’aide de la formule
de Bresse et celle de Bresse modifiée.
Si on suppose que D est le diamètre de la conduite de refoulement
on a :
(1)-formule de Bresse : 1.5×Q pompage (0.5)
(2)-formule de Bresse modifiée : 0.8×Q pompage (1/3)
Avec Q pompage le débit de pompage qui est égal à 5m3/h on a :
pour (1) le diamètre D (m)= 55.90mm
pour (2) le diamètre D (m)= 89.45mm
Le diamètre moyen Dmoy= 72.68mm qui est la moyenne entre (1)
et (2) représente le diamètre théorique de la conduite de refoulement.
Son diamètre nominal sera choisit à l’aide d’un catalogue appelé
interplast. Après le choix, le diamètre nominal de la conduite de
refoulement est :
Année universitaire 2006-2007 43
Rapport de fin de formation
DN =100mm
b- Conduites de distributions
i- Détermination des débits de
dimensionnement
Le calcul des débits de dimensionnement des conduites de
distribution s’effectue en procédant de la manière suivante :
- On établit la vue en plan du réseau de distribution qui, est
l’ossature du réseau de distribution. Elle nous montre l’ensemble
des ramifications du réseau de distribution, le nombre de tronçon
de conduite, l’emplacement des bornes fontaines, du forage, du
château d’eau, le nombre de borne fontaine par tronçon.
- On fait le choix de certains points particuliers de la vue en
plan.
- On calcul ensuite les distances entre les points particuliers
- On détermine le nombre total de bornes fontaines
- On détermine ensuite le nombre de BF par tronçon.
Toutes ces informations et calcul sont obtenus sur la base des
études topographiques.
- Par la suite on calcule la consommation spécifique
connaissant le nombre total de BF=8, le coefficient de
l’heure de pointe CpH=3
La consommation journalière à l’horizon du projet Bj=219.92m3/j ;
la consommation spécifique qs
qs =
Année universitaire 2006-2007 44
Rapport de fin de formation
Le débit de dimensionnement par tronçon
Q=max ( où NBF est le nombre de BF sur le
tronçon considéré.
ii- Calcul des diamètres des conduites
Une fois les débits de dimensionnement calculés on passe ensuite
au calcul des diamètres des conduites. Ce calcul s’effectue en utilisant
l’équation de continuité, une des trois équations générales de la
mécanique des fluides en supposant l’écoulement permanant et
incompressible et en restant dans l’hypothèse que la vitesse V=1m/s.
D (m)=
Cette formule nous donne les diamètres théoriques des conduites.
Les diamètres nominaux s’obtiennent par des choix dans un abaque
appelé interplast. On calcule ensuite les diamètres intérieurs qui
serviront aux calculs des pressions résiduelles en soustrayant des
diamètres nominaux le double de l’épaisseur des parois des conduites.
Détermination des débits de dimensionnement et diamètre des conduites
Année universitaire 2006-2007 45
Rapport de fin de formation
Tronçon Points TN
Considérés
Longueur
(m)
Cote TV
aval
(m)
Nbre
de
B.F
Q
(m3/h)
Diamètre
Nominal
(mm)
R-0 P18+20m 20.00 210.11 8 27.49 110
0-1 P18+10m 20.00 210.29 3 10.31 90
1-2 P18 99.00 210.46 2 6.87 90
2-3 P1 852.00 201.32 3 10.31 75
2-4 P19 44.00 209.69 2 6.87 75
4-5 B4+64m 398.00 207.56 1 3.44 63
0-6 A8+74m 583.00 207.26 5 17.18 110
6-7 A’8+10m 10.00 207.12 5 17.18 90
7-8 A’8-3+84m 371.00 202.00 4 13.74 90
8-9 A’’8-3+10m 10.00 201.90 4 13.74 90
9-10 A’’8-32 114.00 201.00 3 10.31 75
10-11 C4+30m 299.00 201.35 3 10.31 75
11-12 C5 10.00 201.14 2 6.87 75
12-13 C5-6+42m 636.00 195.25 2 6.87 75
12-14 718.00 202.98 2 6.87 75
iii- Calcul des pressions résiduelles
La détermination des pressions résiduelles nécessite d’autres
calculs préliminaires.
- Calcul des pertes de charge
Année universitaire 2006-2007 46
Rapport de fin de formation
Pour le calcul de perte de charge on utilise la formule de Manning
et Strickler. Cette formule nous permet de calculer les pertes de
charge unitaire.
J (m/m)=
Pour avoir la perte de charge le long du tronçon c'est-à-dire la
perte de charge linéaire on multiple la perte de charge unitaire par la
longueur totale des tronçons.
Soit J (m)=J (m/m).L
La perte de charge totale le long des tronçons s’obtient en faisant
la somme des pertes de charge singulière et des pertes linéaires.
Pour le calcul de la perte de charge totale, sur un tronçon on
suppose les pertes de charges singulières égales à 10% des pertes de
charges linéaires.
jt=J(m/m).L+10%J(m/m).L
jt=1.1J(m/m).L
- Cote minimale imposée
Le calcul de la cote minimale imposée s’effectue en faisant la
somme entre la cote du terrain naturelle en aval du tronçon considéré du
cumul des pertes de charge et de la pression de service qui est dans le
cas de l’AEV égal à 5mCE
Pservice=5mCE
Zmin imposée=∑J+Pservice+ZTN
Une fois ces calculs préliminaires effectués on peut passer au
calcul des pressions résiduelles en procédant de la manière suivante :
Px (mCE)=max (Z min imposé)-∑j-ZTN aval
Année universitaire 2006-2007 47
Rapport de fin de formation
iv- Vérification des conditions de vitesse
A partir des diamètres intérieurs calculés et des débits de
dimensionnement par tronçon, on calcule la vitesse d’écoulement dans
les conduites. En utilisant toujours l’équation de continuité en
écoulement permanent et incompressible.
Q = A.V → V =
V =
Cette vitesse calculée doit respecter cette condition 0.3≤V≤1m/s
v- Vérification des conditions de pression
Les pressions résiduelles calculées doivent respecter la condition
suivante :
5mc.e. ≤P (mc.e.) ≤ 25mc.e.
Année universitaire 2006-2007 48
Rapport de fin de formation
Année universitaire 2006-2007 49
Rapport de fin de formation
Tableau récapitulatif de dimensionnement des conduites de distribution
TronçonLongueur
(m)
Q
(m3/h)
Dthéorique
(mm)
Dextérieur
(mm)Epais
Dintérieur
(mm)J(m/m) J (m) ∑J (m)
COTE
T.N.
aval (m)
Pservice
(mCE)
Côte min
imposée
(m)
P en X
(mCE)
Vitesse
(m/s)OBSER
R - 0 20,00 27,49 98,6 110 5,3 99,4 0,009 0,20 0,20 210,11 5 215,31 11,25 0,98 Ok!
0 - 1 20,00 10,31 60,4 90 4,3 81,4 0,004 0,08 0,29 210,29 5 215,57 10,99 0,55 Ok!
1 - 2 99,00 6,87 49,3 90 4,3 81,4 0,002 0,18 0,47 210,46 5 215,93 10,64 0,37 Ok!
2 - 3 852,00 10,31 60,4 75 3,6 67,8 0,010 9,40 9,87 201,32 5 216,19 10,38 0,79 Ok!
2 - 4 44,00 6,87 49,3 75 3,6 67,8 0,004 0,22 0,69 206,69 5 215,38 11,19 0,53 Ok!
4 - 5 398,00 3,44 34,9 63 3,0 57,0 0,003 1,23 1,92 207,56 5 214,48 12,09 0,37 Ok!
0 - 6 583,00 17,18 78,0 110 5,3 99,4 0,004 2,32 2,53 207,26 5 214,79 11,78 0,62 Ok!
6 - 7 10,00 17,18 78,0 90 4,3 81,4 0,011 0,12 2,64 207,12 5 214,76 11,81 0,92 Ok!
7 - 8 371,00 13,74 69,7 90 4,3 81,4 0,007 2,75 5,39 202,00 5 212,39 14,18 0,73 Ok!
8 - 9 10,00 13,74 69,7 90 4,3 81,4 0,007 0,07 5,46 201,90 5 212,37 14,20 0,73 Ok!
9 - 10 114,00 10,31 60,4 75 3,6 67,8 0,010 1,26 6,72 201,00 5 212,72 13,85 0,79 Ok!
10 - 11 299,00 10,31 60,4 75 3,6 67,8 0,010 3,30 10,02 201,35 5 216,37 10,19 0,79 Ok!
11 - 12 10,00 6,87 49,3 75 3,6 67,8 0,004 0,05 10,07 201,14 5 216,21 10,36 0,53 Ok!
12 - 13 636,00 6,87 49,3 75 3,6 67,8 0,004 3,12 13,19 195,25 5 213,44 13,13 0,53 Ok!
12 - 14 718,00 6,87 49,3 75 3,6 67,8 0,004 3,52 13,59 202,98 5 221,57 5,00 0,53 Ok!
Année universitaire 2006-2007 50
Rapport de fin de formation
Les diamètres des conduites ainsi que leurs longueurs son récapitulés
dans le tableau suivant :
Tableau récapitulatif des conduites
Matière /DN (mm)/PN (Bar) Longueur arrondie (m)
PVC 110 PN 10 640.00
PVC 90 PN 10 540.00
PVC 75 PN 10 3070.00
PVC 63 PN 10 580.00
PVC 110 PN 16 920.00
PVC 32 PN Branchement sur BF 380.00
TOTAL 6130.00
3- Dimensionnement des équipements électromécaniques
a- La pompe
La pompe est un appareil que l’on utilise pour aspirer, pour refouler
ou comprimer un fluide. Dans le système d’adduction d’eau villageoise,
on utilise des pompes immergées que l’on place dans les puits ou
forages pour refouler l’eau du forage au réservoir du château d’eau. On
distingue des pompes mécaniques et des pompes électriques
immergées. Mais de nos jours ce sont les pompes électriques
immergées qui sont les plus utilisées en adductions d’eau villageoise
(AEV). Avant l’immersion d’une pompe dans un puits ou un forage, il faut
avant tout connaître les caractéristiques de ce dernier à savoir : son
niveau dynamique, son niveau statique, son rabattement, son débit
d’exploitation. Car si le forage à un très grand rabattement et si le débit
de pompage de la pompe est supérieur au débit d’exploitation du forage,
il y a risque de dénoyage de la pompe qui va se griller une fois
Année universitaire 2006-2007 51
Rapport de fin de formation
fonctionnant hors de l’eau. A partir du débit de pompage et de la hauteur
manométrique totale qui est la pression totale que doit vaincre la
pompe ; la pompe a été choisie dans le catalogue du constructeur
GRUNDFOS. La lecture de ce catalogue a donné une pompe SP8A-25
de puissance 4kw
b- Le groupe électrogène
L’énergie de pompage est fournie soit par un groupe électrogène,
soit par un panneau solaire qui capte l’énergie solaire et qui la
transforme en énergie électrique utilisable par la pompe, ou soit par un
abonnement au réseau électrique interurbain de la SBEE. Comme dans
la localité le réseau électrique de la SBEE est inexistant, le choix de la
source d’énergie s’est porté vers un groupe électrogène qui va alimenter
en énergie la pompe électrique immergée au fond du forage pour le
refoulement de l’eau. Avec la pompe GRUNDFOS SP8A-25 (4.0KW),
l’intensité nominale à souscrire est de IN= 9.60 Ampères ; au démarrage,
il faudra une intensité en pleine masse de 8.8xIN (soit 46.08 Ampères)
ce qui conduit en régime triphasé de 3x400 Volts à un groupe de
puissance réactive apparente de 6.75 KVA.
Le groupe électrogène aura un moteur diesel d’une puissance
apparente de 10 KVA (pour une valeur de 6.75 KVA obtenue après le
calcul avec une intensité nominale de 9.60 Ampères)
Ce groupe sera logé dans un local appelé abri – groupe. Ce
bâtiment sera en maçonnerie en agglos avec une toiture en dalle de
béton armé. Les murs sont d’une épaisseur de 15cm avec des claustras
pour assurer la ventilation du local. Les dimensions intérieures prévues
sont indiquées sur les schémas de principe joint en annexe au rapport.
Le détail des plans de coffrage de ferraillage et de fondation est aussi
joint en annexe
Année universitaire 2006-2007 52
Rapport de fin de formation
Pour veiller à la stabilité et à la rigidité de toutes les parties du
local, le groupe sera posé sur un socle anti- vibratile pour lutter contre
les vibrations énormes émises par le groupe électrogène en
fonctionnement.
Abri-groupe
VI- Impacts de l’adduction d’eau villageoise sur la population
Les opérations programmées dans ce projet d’AEV sont d’une
importance capitale pour la vie des communautés bénéficiaires. Elles
permettront dans un premier temps aux populations de disposer de
façon permanente de l’eau potable (à tout moment de l’année) et à
proximité. Elles contribueront à l’amélioration de la vie économique,
socioculturelle et sanitaire des communautés.
Elles contribueront à renforcer et à pérenniser les acquits socio
économiques et sanitaires obtenus à partir de l’exploitation des
ouvrages hydrauliques existants.
A- Impact économique et financier
Année universitaire 2006-2007 53
Rapport de fin de formation
Les revenus issus de la vente de l’eau constitueront des épargnes
qui peuvent servir à la micro finance et également au financement des
besoins en infrastructures socio communautaires dans les villages. De
même la disponibilité de temps pour les autres activités économiques
(activité de production, de transformation, de maraîchage, d’élevage etc.
…) qui jadis étaient consacrées à la recherche de l’eau et la disponibilité
de l’eau pour ces activités, feront augmenter les revenus des populations
et surtout des femmes.
Avec l’installation du nouveau système, on assistera ce pendant à
des dépenses pour l’achat de service de l’eau du réseau qui étaient
acquis gratuitement au niveau de certains ouvrages d’eau disponibles.
Toutefois cette dépense engagée est compensée par la réduction des
dépenses liées aux maladies d’origine hydrique.
B- Impact social et sanitaire
La mise en place du nouveau système est accompagnée par un
certain nombre de principes et de mesures qui renforceraient la cohésion
sociale au sein de l’ensemble des communautés des villages concernés
par cette extension. Les communautés acquerront plus d’aptitude à
s’unir pour décider et gérer ensemble les biens communautaires à
travers la mise en place des organisations et le renforcement des
capacités des membres de ces organisations. Elles pourront également
permettre de renforcer les relations inter- ethniques et travailler dans
une parfaite et harmonieuse entente et cohésion ; renforcer les liens et
les associations existantes.
Les habitants disposent désormais de l’eau potable et ont acquis
des mesures d’hygiène de l’eau, ce qui réduira le taux de contraction
des maladies d’origines hydriques, la réduction des frais médicaux et par
là, la réduction de la pauvreté.
Année universitaire 2006-2007 54
Rapport de fin de formation
La disponibilité de l’eau potable dans les villages renforcera le
pouvoir d’attraction des étrangers, d’où l’amélioration de leur
peuplement voire l’urbanisation avec l’installation des lieux de loisirs et
des équipements sociaux de base notamment les écoles, les centres de
santés, les structures d’épargne et de crédit, les pistes d’accès etc.
Par contre, l’installation du réseau pourrait probablement
engendrer des conflits au sein des communautés (problèmes de
malversation ou de mauvaise gestion conflit avec les villages
environnants, litiges entre individus). Ces conflits pouvant être atténués
à partir du suivi - appui conseil de l’administration ou des animateurs
PADEAR.
VII- Politique de gestion et de maintenance des Adductions
d’eau villageoises
L’adduction d’eau villageoise est un ouvrage d’alimentation en eau
potable complexe comprenant :
- un système de captage ;
- un système de pompage ;
- un système de stockage ;
- un système de distribution.
La réalisation de cet ouvrage d’approvisionnement de la
population en eau potable nécessite d’énorme investissement et la
participation des techniciens compétents en hydraulique.
Une chose est d’assurer l’approvisionnement de la population en
eau en quantité et en qualité, mais l’autre est de veiller à la pérennité
des ouvrages et à la viabilité des équipements. Ce qui ne sera possible
sans une bonne politique de gestion et de maintenance de ces ouvrages
hydrauliques chèrement acquis.
Année universitaire 2006-2007 55
Rapport de fin de formation
Les systèmes actuels de gestion des AEV sont régis par le décret
N° 96-317 du 2 août 1996, portant mode de constitution, d’organisation
et de fonctionnement des Associations d’Usagers de l’Eau (AUE). Ce
décret stipule que la DG-EAU est le maître d’ouvrage de l’exploitation
et a délégué cette fonction au S-EAU, lequel signe avec l’Association
des Usagers de l’Eau une convention de cession et d’exploitation des
équipements des systèmes d’eau potable. A l’exception de l’ouvrage de
captage qui reste la propriété de l’Etat, le reste de l’infrastructure
devient à la signature de convention, propriété de l’AUE.
L’AUE dont la constitution initiale obéit à des règles relativement
strictes de représentativité de la population desservie par l’AEV, élit un
comité directeur qui recrute directement un exploitant ayant un statut de
salarié (gestion dite directe) ou de fermier (gestion dite déléguée). Dans
les deux cas, un contrat (d’exploitation ou d’affermage) est signé entre
les parties. Il est important de préciser que l’écrasante majorité des AUE
gèrent en directe leur système et que, seuls quelques cas de gestion
déléguée ont été expérimentés au Bénin.
L’AUE s’engage à passer un contrat de maintenance avec une
entreprise agréée par la DG-EAU ; malgré cet engagement, très peu de
ces contrats sont aujourd’hui en vigueur entre les AUE et les sociétés
spécialisées.
L’eau est systématiquement vendue au volume. Son prix , fixé par
l’AUE, doit à minima couvrir les frais d’exploitation et de renouvellement.
Les fonds de l’AUE sont logés dans deux comptes distincts : l’un pour
les fonds fonctionnement, l’autre pour les fonds de renouvellement.
Les services départementaux ont un droit de regard sur l’utilisation
des fonds de renouvellement.
Les prestations des membres du Comité Directeur ne sont pas
rémunérées ; mais ceux-ci s’octroient souvent des indemnités
Année universitaire 2006-2007 56
Rapport de fin de formation
généralement modestes. Le Service de l’Eau du département concerné
assure le suivi technique de l’exploitation de l’AEV ainsi que le contrôle
de leur gestion.
Le dispositif actuel correspond donc à une délégation de la gestion
des AEV de l’Etat à des Associations d’Usagers d’Eau qui doivent elles
même déléguer au secteur privé la maintenance lourde des installations
(contrat de maintenance obligatoire) et une partie plus ou moins
importante de l’exploitation (contrat d’exploitant ou contrat d’affermage).
L’absence de cohérence de décret N° 96-317 du 2 août 1997 avec
les lois sur la décentralisation en particulier la loi N° 97-029 du 15 janvier
portant organisation des communes en république du Bénin pose
aujourd’hui un problème majeur puisque les communes, désormais
maître d’ouvrage sont exclue du système actuel.
Bien que de nombreuses AEV apparaissent aujourd’hui
correctement géré par l’AUE, l’absence systématique de contrat de
maintenance, le manque de compétences et de sérieux de certains
intervenants, le manque de rigueur parfois constaté dans la gestion
financière des fonds de renouvellement sur le long terme, et l’irrégularité
de contrôle technique et financier des S-EAU sont autant de cause de
disfonctionnements. Aussi, il convient aujourd’hui de proposer des
améliorations des systèmes de gestion à travers une
professionnalisation accrue des acteurs concernés et une plus grande
implication des communes en dotant les AUE de manuels de procédures
de gestion financières et administratives.
En 2003, la relecture de la stratégie nationale d’approvisionnement
en eau potable s’est imposée comme une priorité pour l’ensemble des
acteurs afin de tenir compte du nouveau contexte politique de la
décentralisation instaurée par les lois de janvier 1999. En ce qui
concerne les AEV, le document stratégique préconise simplement que
Année universitaire 2006-2007 57
Rapport de fin de formation
les communes, maître d’ouvrage, délégueront la gestion de ces
systèmes à des Associations d’Usagers de l’Eau qui, elles-mêmes, la
délégueront à des professionnels sous contrat.
En 2006 la DG-Eau a lancé avec l’appui des partenaires au
développement du secteur, une Initiative spécifique pour les centres
semi urbains qui projettent, à l’horizon 2015, la réalisation d’environs 500
nouvelles AEV.
Dans ce contexte, une réflexion sur les différents scénarios de
gestion susceptible de garantir la pérennité de ces systèmes s’avère
indispensable.
A cet effet, un séminaire a été tenu au champ d’oiseau de Cotonou
en juin 2006 afin d’identifier dans le contexte actuel de la
décentralisation d’autres modes de gestions qui font de la commune le
maître d’ouvrage. Les modes de gestion identifiées dans le contexte
actuel de la décentralisation :
A- Description des systèmes de gestion possibles
Pour tous les modes de gestion envisagés ci-après, la commune
est propriétaire et responsable des équipements et des ouvrages
constituant les Adductions d’Eau Villageoises (AEV).
Dès lors, nous supposons que les conventions de transfert de
compétence et des ouvrages de l’Etat aux communes sont
préalablement adoptées
Option 1 : Gestion directe par la commune
Année universitaire 2006-2007 58
Rapport de fin de formation
Source : Programme Initiative-Eau/DG-Eau (MMEE)
Résumé de la gestion directe par la commune
Dans ce système, la commune prend en charge directement la gestion
de l’AEV, son entretien, le renouvellement des infrastructures et la
réalisation des extensions du système.
A ce titre, elle à la possibilité de recruter directement des agents
pour la gestion et l’entretien courant. Ce pendant, il semble préférable
qu’elle passe un contrat avec une société privée afin d’assurer les
Année universitaire 2006-2007 59
Rapport de fin de formation
tâches spécialisées liées à la maintenance du système de territoire
communal.
Option 2 : Délégation par la commune à une AUE
Figure 2 : Résumé de la délégation de gestion par la commune à une
AUE
Source : Programme Initiative-Eau/DG-Eau (MMEE)
Ce mode de gestion correspond au système actuellement mis en
œuvre à la différence notable que désormais, c’est la commune qui
délègue la gestion de l’AEV à une AUE comme dans l’option précédente
d’une gestion directe par la commune. Il semble préférable que l’AUE
Année universitaire 2006-2007 60
Rapport de fin de formation
passe un contrat avec une société privée afin d’assurer les tâches
spécialisées liées à la maintenance du système de pompage.
Il est aussi envisagé que l’AUE verse une redevance ou une taxe à
la commune et une redevance au S-EAU dans le cadre de la loi sur
l’eau.
Option 3 : Double délégation
Source : Programme Initiative-Eau/DG-Eau (MMEE)
Figure 3 : Résumé de la double délégation
Ce système préconisé dans la stratégie actuelle du secteur,
correspond comme dans le cas précédent, à une délégation de la
gestion de la commune à une AUE. Cependant, l’AUE doit déléguer la
gestion à un fermier qui prend en charge le fonctionnement, l’entretien et
la gestion à un fermier qui prend en charge le fonctionnement, l’entretien
et la maintenance. Le renouvellement des infrastructures et la
réalisation de l’éventuelle extension du système sont à la charge de
Année universitaire 2006-2007 61
Rapport de fin de formation
l’AUE qui perçoit du fermier une redevance spécifique. Il est aussi
envisagé que le fermier verse une redevance à l’AUE lui permettant de
couvrir son fonctionnement et éventuellement (comme cela se pratique
aujourd’hui couramment) de financer d’autres actions de développement
du site. Par ailleurs, il est prévu que l’AUE verse une redevance ou une
taxe à la commune. La redevance au S-EAU dans le cadre de la loi sur
l’eau est versée directement par le fermier
Option 4 : Gestion tripartite
Source : Programme Initiative-Eau/DG-Eau (MMEE)
Figure 4 : Résumé de la délégation par la commune à un fermier et à
une AUE
Dans ce mode de gestion, la mairie signe un contrat d’affermage
avec un fermier et l’AUE.
Année universitaire 2006-2007 62
Rapport de fin de formation
Ici, les usagers sont forcement constitué en AUE qui aura de
responsabilité directe dans la gestion de l’AEV et son rôle sera de veiller
au bon entretien des installations, à l’exploitation judicieuse du réseau,
ainsi qu’à l’amélioration continue de la qualité du service public de l’eau
offerte aux consommateurs.
Les principales responsabilités du fermier sont les suivantes
- exploiter les ouvrages et vendre l’eau à un tarif fixé par le
contrat ;
- assurer le fonctionnement, l’entretien courant et la maintenance
du système ;
- verser au démarrage du contrat, une caution sur le compte «
Eau » de la commune ;
- verser une redevance à l’AUE lui permettant de couvrir son
fonctionnement ;
- verser une redevance pour le renouvellement et l’extension à la
commune assise sur le nombre de m3 produit et verser une
redevance au budget communal ;
- verser une redevance au S-EAU dans le cadre de la loi sur
l’eau.
Dans ce mode de gestion. C’est la commune qui à la charge du
renouvellement du système de pompage et de la réalisation des
extensions éventuelles.
Ce mode de gestion qui sépare clairement les responsabilités en
terme de production et de distribution, permet à l’AUE de s’affranchir des
contraintes techniques liées au fonctionnement et à la maintenance du
système de pompage. En effet, le diagnostic que de nombreuses AUE
n’étaient pas efficaces sur les aspects techniques de l’exploitation.
Année universitaire 2006-2007 63
Rapport de fin de formation
Par ailleurs, ce système permet à l’opérateur privé de vendre l’eau
en gros à l’AUE sans avoir à gérer les difficultés liées à la distribution en
milieu rural (impayés, gestion des fontainiers etc.).
Dans ce système, la commune délègue uniquement la production
au fermier. Celui-ci vend l’eau à la sortie du forage à l’AUE, le prix étant
fixé contractuellement. Le fermier est chargé du fonctionnement et de
l’entretien du système de pompage géré par la commune. En outre, il
doit verser une redevance à la commune et une redevance au S-EAU
dans le cadre de la loi sur l’eau.
La distribution est déléguée par commune à l’AUE. Ensemble, elles
cogèrent un compte de renouvellement pour les travaux sur le réseau et
les extensions.
Option 6 : Délégation par la commune à un fermier.
Dans ce mode, les usagers ne sont pas forcement en AUE. Si une AUE
existe, elle n’aura pas de responsabilité directe dans la gestion de l’AEV
et son rôle se limitera à celui d’une association de consommateurs
susceptible d’interpeller la mairie en cas de dysfonctionnement du
système. La mairie signe un contrat d’affermage directement avec un
opérateur privé (fermier).
- exploiter les ouvrages et vendre l’eau à un tarif fixé par le
contrat ;
- assurer le fonctionnement courant et la maintenance du
système ;
- verser, au démarrage du contrat, une caution sur le compte «
Eau » de la commune ;
Année universitaire 2006-2007 64
Rapport de fin de formation
- verser une redevance pour le renouvellement et les extensions
à la commune assise sur le nombre de m3 produit et verser une
redevance au budget communal ;
- verser une redevance au S-EAU dans le cadre de la loi sur
l’eau.
Dans ce mode de gestion, c’est la commune qui à la charge du
renouvellement du système de pompage et de la réalisation des
extensions éventuelles.
Année universitaire 2006-2007 65
Rapport de fin de formation
Année universitaire 2006-2007 66
Rapport de fin de formation
En général ce stage qui sanctionne la fin de notre formation de
licencié professionnel en génie civil nous a permis de mettre en pratique
les cours théoriques reçus lors de notre formation et de nous imprégner
des énormes difficultés rencontrées sur le terrain.
Ce stage nous a également permis de nous rendre compte des
énormes difficultés des populations des milieux ruraux et semi urbains
pour leurs approvisionnement en eau potable. Se qui a sans nul doute
poussé les bailleurs de fond et les autorités gouvernementales à se
lancer le défi d’approvisionner toute les localités en eau potable. Pour
relever ce défi, il convient donc de promouvoir les systèmes
d’alimentation en eau potable par la construction des ouvrages
hydrauliques tels que les forages équipés à pompe manuel (FPM) les
postes d’eau autonomes (PEA) les adductions d’eau villageoises (AEV)
etc.…
Pour assurer la pérennité de ces ouvrages il faut réorganiser leur
gestion.
Nous pensons toutefois n’avoir pas cerné tous les aspects relatifs à
la rédaction de ce rapport de stage, mais nous sommes certain que vos
critiques et suggestions nous aiderons à l’améliorer.
Année universitaire 2006-2007 67
Rapport de fin de formation
ABREVIATION
AEV : Adduction d’Eau Villageoise
BTP : Bâtiments Travaux Publics
MMEE : Ministère des Mines de l’Energie et de l’Eau
CE : Château d’Eau
AEP : Alimentation en Eau potable
ASC : Hauteur sous cuve
PADEAR :Projets d’Assistance au Développement du secteur de
l’Assainissement en milieu Rural
DIEPA : Décennie International de l’Eau Potable et de
l’Assainissement en milieu Rural
AUE : Association des Usagers de l’Eau
BAD : Banque africaine de développement
ONG : Organisation des nations unis
PEA : Poste d’eau Autonome
PVC : Polychlorure de vinyle
PEHD : Polyéthylène à haute densité
FPM : Forage équipé de pompe à motricité humaine
PM : Puits Moderne
SBEE : Société Béninoise d’Energie électrique
mc.e. Mètre de Colonne d’Eau
mm : Millimètre
m : Mètre
KVA : Kilo volt ampère
DG-Eau : Direction Générale de l’Eau
S-Eau : Service de l’Eau
SH : Service de l’Hydraulique
AERMR : Association pour Etudes et Réalisation de Aménagements
en Milieu Rural
Année universitaire 2006-2007 68
Rapport de fin de formation
BIBLIOGRAPHIE
Hydraulique Générale et Appliquée M. CARLIER
Cours d’Hydraulique Urbaine : Mr WANKPO Epiphane Tonalémi
Sonon
Stratégie Nationale de l’approvisionnement en Milieu Rural du
Bénin : Marius AHOKPOSSI
Technique de l’approvisionnement en Eau Potable et de
l’Assainissement ; PADEAR-CEDA
Hydraulique Urbaine (appliquée aux agglomérations de petites et
moyennes importances) Jacques Bonnin.
Cours de plomberie sanitaire 2005-2006, Ing Eléna AHONONGA
Cours de Construction Appliquée 2006-2007, Dr Mohamed
GIBIGAYE
Année universitaire 2006-2007 69